4" Année.
2° VOLUME. — N°1
Aer Janvier 1882. I
LE
JOURNAL DES ES ÉCHANGES BE DES NOUVELLES
Paraissant le 1”.et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du Journal
ne et Al
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable Fe en un mandat-poste à l’ordre du Directeur,
fr
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Pays
Tous les autres pay
prie dans L Union postale........ »
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
LES
(Affe abchietéaènt compris)
Secrétaire de la Rédaction
ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
apr nettes
MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
L'année qui vient de finir a été fructueuse pour la Ména-
gerie du Muséum d'histoire naturelle : 172 animaux vivants
ont été donnés à cet établissement et beaucoup d'entre eux
ont non seulement un très grand intérêt, mais encore une
valeur incontestable. C’est surtout à MM. Brière de l'Isle,
Tolozan, Raffray et Humbot, que le Muséum est le plus rede-
vable par le plus grand nombre et la rareté des animaux
qu’ils ont offerts en cadeau; on pourra du reste s’en con-
vaincre en consultant les articles que nous avons donnés au
fur et à mesure de leur arrivée.
C'est avee plaisir que nous constatons que les voyageurs en
PUR sur les différentes parties du globe n'oublient pas notre
+ -insti
j tution scientifique, et si le cadre de ce journal
nous le permettait, nous pourrions en donner la preuve évi-
dente, en indiquant le nombre considérable de sujets, con-
servés en peaux, dans l'alcool ou desséchés, qui viennent
chaque année enrichir et compléter les collections mortes.
Le mouvement de la Ménagerie pendant le dernier mois de |
l’année 1881 a été le suivant :
M. René Magny a offert un chien dingo (Canis dingo), de
la Nouvelle-Hollande, où il vit à l’état sauvage ; un callitriche
grivet (Cercopithecus sabæus), donné par M. Maugeraud ; un
ouistiti (Hapale jaechus), offert par M. Marcadier; 1n renard
(Canis vulpes), don de M. Chevreux; un campagnol terrestre
(Arvicola terrestris), don de M. Pierron; ce rongeur ressemble
beaucoup au rat d’eau (Arvicola amphibius), mais ses habi-
_ tudes sont bien différentes : en effet, au lieu d’habiter sur les
berges des cours d’eau, comme le fait le rat d’eau, il vit dans
le “ip où il se fait des terriers dans les endroits secs et
neux; il se nourrit de graines dont il fait des provi-
bio
À sioniiéés. considérables, pour passer les mauvais jours de
l'hiver; . trouve surtout dans le midi de la France, où il
; ne
est assez commun. On le connaît sous le nom de Schermans.
Un cynocéphale amadryas (Cynocephalus amadryas), donné
par M. pinot et un grand- duc (Strix bubo), don de
M. Rocher.
Ilest néun mouton à grosse queue d’Abyssinie; une gazelle
à front roux, variété albine (Gazella rufifrons), et un guib
(Tragelaphas scriptus), ce qui porte à 98 le nombre des nais-
sances obtenues à la Ménagerie pendant l'année 1881 :
malbeureusement les animaux nés tardivement n’ont pas
beaucoup de chance de s'élever ; les installations d'hiver,
faisant complètement défaut, les jeunes souffrent du froid,
ne se développent pas et finissent par succomber, malgré
tous les soins dont ils sont l’objet.
Les demandes réitérées de M. le directeur Milne Edwards,
pour combler cette lacune, restent sans effet; notre Ménagerie,
cependant, est la seule en Europe où le manque absolu de
ces installations soit constaté, et chaque année des animaux
précieux disparaissent, tandis que l’on pourrait les conserver
en dépensant une somme peu considérable, en leur construi-
san! un refuge convenable pour passer les mauvais temps.
Espérons qu’un jour nous verrons s'élever une de ces re-
|traites, convenablement installée, et qu’alors nous n’aurons
| plus le regret de voig périr de froid, non seulement les ani-
maux qui demander
ramener en Europe, mais encore les élèves qui sont obtenus {
et a pourraient assurer la reproduction définitive de leur. :
esf
| PERS celte note en indiquant quelques acquisitions . À
une ânesse du Poitou, acquise dans l'intention de continuer
les croisements dont on poursuit RE très PRE les
résultats. Une civette du Gabon (Viverra Poort
genelte de Schlegel (Viverra Schlegeli); un maki noir
niger), et un maki mongoz fem pra à
{ tant de peines et tant d'argent pour les |
2 LE NATURALISTE
ACADÉMIE DES SCIENCES
Sur un gisement de Rennes auprès de Paris. Note par N.-A.
Gaudry.
M. Gaudry signale la découverte à Montreuil près Paris,
d’un gisement de Rennes, synchronique du diluvium de Chel-
es. M. Morlet préparateur au Muséum, qui s'était chargé de
recueillir les fossiles au fur et à mesure de leur extraction, y
a reconnu entre autres, des dents et ossements de #hrnoceros
tichorinus, des ossements de Zrson, et plus de cinq cents dé-
bris de bois et ossements divers de Rennes, puis de nom-
breuses coquilles d’eau douce. La présence du Rhinoceros et
du Renne annonce un elimat froid ; aussi l’auteur de la note
suppose-t-il que ces débris proviennent de l'époque glaciaire,
succédant à la phase chaude de l’Ælephas meridionalis, et pré-
cédant une autre phase chaude caractérisée par ÆZlephas
- antiquus, Rhinoceros Merck, etc., puis une phase tempérée,
présentant Ælephas primigenius, Rhinoceros tichorinus, et le
Renne, ces deux derniers reparaissant à nouveau; un retour
de froid, où les Æhinoceros ont disparu (c’est l'âge du Renne)
et finalement le climat actuel, âge de la pierre polie.
*
# *
Sur l'œuf d'hiver du Phylloxera. Note de M. P. de Lafitte.
M. de Lañitte, répondant à une note précédente de M. V.
Mayet, trouve dangereuse l'idée d'appliquer un traitement
restreint aux souches susceptibles de porter l'œuf d'hiver, Vab-
sence de galles, ne prouvant seulement que Ja dre ‘dé la
feuille ne se prête pas à la produetion de cette excroissance.
L'auteur pense que la présence des gailes (soit de l'œuf
d'hiver) une année, et son absence l'année suivante, indi-
querait non pas des pontes égarées, mais qu'il y à dans la
famille du Phylloxera deux branches dont l’essaimage aurait
lieu les années paires pour l’une, et les années impaires pour
l'autre; et de plus que l’un de ces essaimages peut venir du
dehors ; auquel cas il y aurait des galles chaque année.
Nous restons toujours dans le domaine des hypothèses.
M4
Sur quelques cas nouveaux de phosphorescence dans les végé-
taux. Note de M. L. Crié.
On a déjà constaté que les fleurs de certaines plantes pha-
nérogames peuvent produire des lueurs phosphorescentes
dans certaines circonstances particulières; la Capucine et le
Souci sont dans ce cas. Ce genre de phénomène est surtout
particulier à certains Agaries, tels que l Agaricus olearius qui
croît en Provence, et d’autres qui sont exotiques. Pareil fait
a été constaté pour l'Aurécularia phosphorea et le Polyporus
citrénus, champignons d'un autre genre, et pour le Æ#rzomor-
pha subterranea que Von peut observer facilement dans la
mine de Pontpéan, près de Rennes. L'auteur de la note a vu
se produire le même phénomène chez le AÆhizomorpha seti-
formis, et chez une forme particulière de Rhizomorpha qui
+ ’était développé à l'intérieur de branches de sureau. Pour ce
_ dernier, les filaments chargés de conidies produisaient seuls
des lueurs phosphorescentes. Pareil fait, observé sur des
X'ylaria polymorpha, fait supposer à M. L. Crié que la phos-
phorescence est due à un effet de la respiration des parties
conidiophores de ces derniers cryptogames.
* +
De l'influence de la nature des aliments sur la sexualité. Note
de M. E. Yung.
M. Yung a montré récemment que les têtards de Æana es-
culenta se développent différemment suivant la nature des
aliments qu’on leur donne. D’après les expériences de M. le
D' Born, de Breslau, sur 1,500 têtards environ élevés, 95 p. 100
étaient des femelles et 5 p. 100 des mâles, la nourriture
étant presqu’exclusivement végétale. M. Yung reprit ce genre
d'expérience, et trouva environ 20 p.100 de femelles, en
nourrissant les tôêtards avec viande, algue et blanc d'œuf
sans limon). Une nourriture spéciale donnée aux têtards, dès
leur sortie de l'œuf, favoriserait donc chez eux le développe-
ment d’une glande génitale femelle.
2
MATERIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes.
Depuis la publication des importants travaux de Brotero et
d'Hoffmannsegg et Link, la flore portugaise a été presque
complètement délaissée jusqu’à l'époque où Welwitsch ex-
plora le Portugal au point de vue botanique !. Les exsic-
cata de Welwitsch permirent alors à MM. Boïssier et Ieuter
et à Welwitsch lui-même de créer, dans la seconde série
des Diagnoses et dans le Pugellus plantarum A fricæ borealis
Hispaniæque Rp un cerlain nombre d'espèces nou-
velles bien caractérisée
Un peu plus tard, Su de Carvalho, et surtout M. E.
Schmitz que ses travaux d'ingénieur appelaient à parcourir
les diverses régions du Portugal, entreprirentavec zèle l'étude
des plantes de ce pays et entrèrent en relations de correspon-
dances et d'échanges avec quelques batanistes portugais et
aussi avec certains savants étrangers, entr'autres MU, Cosson
et Puel. Antonio de Carvalho eut même la pensée d’é-
crire une nouvelle flore du Portugal et, à cet effet, il com-
posa un herbier assez riche, mais la mort vint l'arrêter dans
ses projets; son herbier, dont le sort fut longtemps ignoré, se
trouve actuellement à l’Université de Coimbre. Quant à M.
E. Schmitz, il continue avec ardeur ses intéressantes excur-
sions, principalement autour de Porto, et, grâce à lui, j'ai pu
distribuer aux botanistes qui me font l’honneur d'être en
relations scientifiques avec moi, plusieurs des plus rares es-
pèces de cette région.
1 Lors de ses Ron botaniques de 1826 à 1828, Ph.
explora les régions septentrionales et centrales du Portugal et donna déjà,
dans son /£er Hir pa aniense, “etqiés indications de localités pour certaines
plantes portugaises
B. Weib,
3
4 S
Lt
AA
ee gone je Sommes pme.
nn Am 2
Es
NZ
LE NATURALISTE 13
En 1869, Gomes Machado entreprit la publication, dans le
Jornal de screncias mathematicas, physicas e naturaes, d’un
travail intitulé Catalogo methodico das plantas observadas em
Portugal, et dans lequel il donna, d’après ses collections per-
sonnelles et l’herbier d’Antonio de Carvalho, l'indication de
plusieurs localités nouvelles pour un certain nombre d'espèces
et signala même quelques plantes non encore rencontrées en
Portugal. C’est dans cet ouvrage que l’on peut voir cités, pour
la première fois, les Anemone trifolia L, et Aconitum panicu-
latum Lam. dont la découverte dans ces régions, découverte
due à M. E. Schmitz, est faite pour quelque peu surprendre.
Malheureusement cette intéressante publication n’a été conti-
nuée par Gomes Machado que jusqu’aux Papillionacées.
Un botaniste de Lisbonne, M. le comte de Ficalho, a com-
mencé en 1877 à présenter, dans le même recueil scientifique
que Gomes Machado, une revue des plantes jusqu'alors signa-
lées en Portugal. Ce travail (Apontamentos para o estudo da
Flora Portugueza) est établi surtout d'après les plantes de
Welwitseh existant dansl’herbier du Jardin de l'Ecole polytech-
nique, à Lisbonne, mais il mentionne également les indica-
tions données par Brotero et Hoffmannsegg et Link, ainsi que
les découvertes faites par l’auteur et quelques autres bota-
nistes de Lisponne. M. de Ficalho a déjà passé en revue
quatre familles de la flore portugaise, les Labiées, les Scro-
fularinées, les Borraginées, les Rosacées, et il est à souhaiter
que sa publication, dans laquelle j'aurai tontefois à relever
quelques déterminations, soit continuée; car, de même que
le Catalogue des Graminées du Portugal de M. Hackel, elle
constitue une œuvre sérieuse et fort utile.
Depuis quelques années, M. le D' Julio Henriques, direc-
teur du Jardin botanique de Coimbre, s’est adonné d’une
façon particulière à l'étude des plantes portugaises, et il se |
propose de faire ce qu’Antonio de Carvalho n’a pu que pro-
jeter, c’est-à-dire une flore du Portugal mise au courant de la
“science et aussi complète que possible. Dans ce but, et après
de nombreuses démarches, M. Henriques a réussi à se mettre
ne rapport avec les botanistes portugais et à constituer une
Société d'échange de plantes, analogue à nos sociétés fran-
çaises, afin de former un herbier qui devienne la base
de la nouvelle Flore ‘. M. Henriques est également en
relations avec plusieurs savants européens dont le nom fait
autorité, et ces relations ne peuvent qu'être des plus avanta-
geuses à l'œuvre qu'il a entreprise. De plus, pour avoir le
éléments de comparaison nécessaires, M. Henriques a obtenu
du Conseil de l'Université de Coimbre le vote de l'acquisition
de l’herbier de la flore méditerranéenne, de M. Willkomm,
contenant, entre dix mille espèces, toutes les plantes recueil-
lies par MM. Willkomm, Lange, Bourgeau, etc., en Espagne,
en Portugal et aux Baléares, et qui a été une des causes prin-
cipales du Prodromus floræ Hispanicæ.
Mon zélé correspondant et ami, M. J. Daveau, inspecteur
du Jardin botanique de Lisbonne, explore chaque année une
partie du Portugal et ses consciencieuses recherches ne con-
tribueront pas peu à augmenter la connaissance de la végéta-
tion de ce pays. M. Daveau a déjà parcouru les environs de
Lisbonne, de Serpa, une partie de l’Alemtejo et de l’Algarve
1 Cette Société (Sociedade: Broteriana) comprenait, en 1880, vingt
membres,
et, en 1881, quoique un peu tardivement, il a visité en com-
F pagnie de M. Henriques la sierra d'Estrella, la plus haute
chaine de montagnes du Portugal et celle aussi dont l’explora-
tion est des moins facile. (Voir à ce sujet l’intéressante publica-
tion de MM. Leresche et Levier: Deux excursions botaniques en
Espagne et en Portugal en 1878 et 1879).
Je terminerai cette courte énumération des botanistes ayant
herborisé en Portugal en citant les noms dun savant professeur
de Prague, M. Willkomm, de MM. Hackel et Winkler ‘ et de
MM. Leresche et Levier qui, en compagnie et sous la haute
direction de M. Boissier, parcoururent en 1878 la partie nord
du Portugal. Il me reste encore à mentionner les noms de
MM. Gomes Barros, Dias Moreira, Padrào, Müller, Edwin
Johnston, botanistes portugais ou fixés en Portugal, qui con-
sacrent une partie de leur temps à l'étude de la botanique;
M. Johnston a même publié récemment (1880), une énuméra-
tion raisonnée des plantes existant aux environs de Porto.
L'étude de la flore portugaise est donc en bonne voie, et il
y a lieu d'espérer que d'ici à quelques années, un nouveau
Flora Lusitanica aura paru ; mais, jusqu’à présent, on ne pos-
sède malheurement, en fait de travaux récents sur la végéta-
tion du Portugal, que des publications laissées inachevées ou
non encore terminées, voire même des renseignements dissé-
minés dans différents volumes et brochures,
Par voie d'échange, j'ai pu me procurer à Lisbonne,
une grande partie des doubles de Welwitsch, y compris
les plantes non nommées ou pourvues d'étiquettes munies
de noms nouveaux créés par ce botaniste distingué. D'un
autre côté, M. E. Schmitz a bien voulu me communiquer au
moins une part des espèces qu'il a récoltées et M. Daveau m'a
envoyé un assez grand nombre de plantes recueillies par lui
aux environs de Lisbonne, dans l'Alemtejo, en Algarve et à
la sierra d'Estrella ; de plus, j'ai reçu du Jardin botanique de
Coimbre un envoi de plusieurs espèces intéressantes des en-
virons de cette ville, et mon érudit ami, M. le Dr Levier, de
Florence, m'a remis, parmi la presque totalité des plantes ré-
coltées par lui en 1878 et 1879 en Espagne et en Portugal,
quelques-unes des raretés de la sierra d'Estrella.
En possession de tous ces éléments, j'ai cru utile de les
coordonner et d’en tirer la matière d’un travail qui présentera
quelques données nouvelles sur la flore portugaise. Déjà,
dans le Bulletin de la Société botanique de France (T. XXVIH,
p. 36), j'ai publié une note dans laquelle j'indiquais, pour un
assez grand nombre de Graminées portugaises, quelques
localités non signalées dans le Catalogue de M. Hackel;
j'ai mentionné égalem ment la découverte en Portugal des
Avena bromoïdes Gouan, Holeus setiglumis Bois. et Reut, Er
turus PATES Trin.
Ce que j'ai fait alors pour les Graminées, je Penttétets
maintenant pour les diverses plantes portugaises que je pos-
sède; mais je n’ai pas cru devoir suivre l'ordre méthodique |
des familles, parce que quelques-unes d'entre elles sont . .
actuellement moins bien représentées dans mon herbier de {|
Portugal que certaines autres et dès lors il } a tout Pt É .
‘Le savant directeur du Jardin res de Copenhague, M.Joh.
Lange, a publié dans ses Diagnos tarum peninsulæ Iberiæ lberiæ novarum
ee et Lot les descriptions de quelques es; èces nouvelles — en -
rtugal par MM. Hackel, Winkler et ce .
in,
4 LE NATURALISTE
à attendre que de nouveaux matériaux viennent au fur et à
mesure compléter les premiers. D'autre part, il m'a semblé
nécessaire de ne pas reculer plus longtemps la publication
des remarques que j'ai eu l’occasion de faire au sujet de plu-
sieurs plantes principalement portugaises et celle des indica-
tions de localités nouvelles; j'examinerai done les diverses
familles d'après les données précédentes.
J'ai été amené à élargir quelque peu le cadre primitif des
notes que je me proposais de publier, et il m’arrivera parfois
de présenter, au sujet de tel ou tel genre, de telle ou telle
section, certaines observations qui porteront non seulement
sur les espèces portugaises, mais aussi sur la plupart des
espèces européennes de ces genres ou sections.
Je me propose aussi de signaler, dans un Supplément, les
renseignements complémentaires qui auront pu me parvenir
postérieurement à la publication de cette étude.
1er janvier 1882.
G. Roury.
BIBLIOGRAPHIE
M. L. Bedel, fait paraître en volumes la Faune des Coléop-
tères du bassin de la Seine. Ce travail, qui a été donné dans les
Annales de la Société entomologique de France, nous présente
dans le 1° volume, le catalogue détaillé des Carnivores
et des Palpicornes, avec leur habitat et la description de
cinq espèces nouvelles, (deux Bembidium, deux Helephorus
et un Lacobius). Ce genre de publications ayant trait à des
faunes locales, très utile au point de vue de Ja répartition
géographique des espèces, aura l’encouragement des ama-
teurs d’entomologie, parce qu'il facilite essentiellement les
études des débutants et les encourage dans leurs études.
L'adoption par l’auteur des tableaux dichotomiques, aide et
éclaire les recherches, en donnant des aperçus d’ensemble
sur des groupes d'animaux qui sont bien souvent difficiles à
déterminer. Ce travail vient donc à son heure, et nous féli-
citons M. L. Bédel d’avoir entrepris cette œuvre de longue
aleine.
ae
=
CARABUS AURONITENS
ET SES VARIÉTÉS
J'ai publié dans le 19° Bulletin de la Société entomologique
de France, quelques observations à propos de la note de M.
V. Mayet, insérée dans le Bulletin n° 17, sur les carabes dela
chaîne des Corbières. J'ai dû alors, pour me conformer au
règlement, abréger certains détails et, contrairement à ce que
je crois toujours nécessaire, laisser de côté l’ensemble des
variétés qui se rapportent aux deux espèces que l'on a pro-
posé de réunir. C'est pour réparer ces omissions volontaires
que je viens, Monsieur le Directeur, vous prier de m’accorder
de nouveau l'hospitalité dans le journal le Naturaliste.
Dans ces derniers temps, j'ai pu examiner un très grand
nombre de carabes à côtes qui appartiennent au groupe des
Chrysocarabus de M. G. Thomson; de plus, M. Réné
tibiisque rufis aut nigris.
Oberthür m'a fait le très grand plaisir de me communiquer
les types de Dejean, ainsi que les carabes qui s’y rattachentet
qui ont fait partie des collections Gory, Chaudoir et Mnis-
zech dont il est maintenant l’heureux possesseur; j'ai donc
eu entre les mains tous les éléments nécessaires pour com-
pléter les observations précédemment publiées.
IL. Carnbus auronitens. Fabricius 1792.
(Syst. Ins. I. 129 Dej. Bd. Icon. pl. 54, f. 4).
I. À. Oblongo-ovatus, supra aureo-viridis, prothorace subcor-
dato, elytrorum sulura coslisque tribus cœruleo-nigris, latis ;
nterstitiès punctato-rugosis ; antennarum scapo, tribus
tbusque plerumque rufis; mas antennis simplicibus. Long.
22-24 maull
Cet insecte, bien connu, occupe en Europe une aire re
phique fort étendue et, par ses modifications de forme, de
sculpture et de couleur, il a donné lieu à la Mie de
variétés, en général assez bien localisées, et que l'on peut
séparer de la manière suivante:
B. Viridis, vix aureus, antennis pedibusque totis nigris.
Nigripes. Heyden.
C. Major, elongato-ovatus, capite prothoraceque aureës, hoc
angustiori, cordato, ante basin sinuato, elytrorum costis modice
elevatis, humeris minus prominulis, pedibus longioribus..
schert. Palliardi.
D. Prothorace cordato; elytrorum costis parum elevatis, mn-
terstitiis subplanis, minus punctatis, tibiis rufis aut nigris..
Zwickii. Héer.
E, Du oran costis obsoletis aut nullis, interstitiis
plants, minus punctatis, tibiis plerumque nigris.
Festivus. Dejean.
F. UE A, sed supra obscure cupreo-violaceus, vel cæruleo-vio-
laceus ; femoribus tibiisque rufis. upreonitens. Fauvel.
G. UF. sed capite prothoraceque cupreo-aureis ; sr bus
Putzeysi. Mors.
H. Forma alpina (rufino J. Sahlberg), minor, be obs-
curo, elytris nigro-brunneis, pedibus rufo-testacers.
Atratus, Héer.
I. UtH. sed magis elongatus, prothorace magis cordato et ru-
gos0. Opacus. Haury.
À. Forme normale. — La taille ordinaire de l’auronitens
est de 22 à 2% mill., mais il y a desexemplaires qui attei-
gnent jusqu’à 28 mill. La forme du prothorax est assez va-
riable, les angles postérieurs sont assez saillants, un peu
abaissés. Les élytres, assez régulièrement ovalaires, sont plus
ou moins élargies au delà du milieu, surtout chez les femelles ;
elles sont convexes et à peine sinuées avant la pointe; dans
un certain nombre d'exemplaires (20 p. 100 environ) les côtes
sont accompagnées de quelques points enfoncés placés du
côté interne ou plus rarement sur ces côtes elles-mêmes ; les
intervalles costaux sont granuleux et leur ponctuation est
plus serrée en arrière et sur les côtés.
Certaines parties de la bouche, le scape (quelquefois aussi
la base des deux ou trois articles suivants), les cuisses et les
tibias sont d'un rouge ferrugineux assez clair, les tarses plus
ou moins bruns ou noirâtres; quelques exemplaires (30 p. 100
Le
variétés “ d'ordinaire elles sont rouges, peut avoir
LE NATURALISTE pi)
environ) ont les tibias de couleur plus foncée ! et cette
particularité (sauf la réserve faite ci-dessous) semble devenir
plus fréquente à mesure que l'on approche du sud-est de la
France ; la couleur des cuisses varie également.
Le dessus du corps est le plus ordinairement d’un beau
vert doré brillant, la tête et le prothorax sont assez souvent
d'un cuivreux doré, les élytres ne présentent jamais, que je
sache du moins, cette coloration sur toute leur surface, mais
seulement vers les épaules ; d'autres fois elles sont d’un vert
foncé ou même plus ou moins bleuâtres.
Cette forme typique se rencontre dans la plus grande
partie de l'Europe moyenne et septentrionale, moins la Suède
et la Finlande. Léon Dufour l’a indiquée de Bagnères dans
les Pyrénées; mais M. Pandellé, qui a si souvent exploré les
chaînes Pyrénéennes, pense que l’éminent entomologiste de
Saint-Sever a été induit en erreur par quelque chasseur peu
scrupuleux. Fischer l'indique comme étant rare en Russie;
M. Pirazzoli la signale dans le Piémont et le Trentin, mais pas
dans le centre ni le midi de l'Italie; enfin, Stephens (Col. Ma-
nual, 1839, p. 98) dit qu’on ne la trouve pas en Angleterre.
En France, elle n’est pas rare dans les Vosges, les Ardennes,
la Se le Jura, etc.
8. — Heyden. 1875. (Deut. ent. Zeit.
82.) Cette Aa faible variété a été trouvée par son auteur à
re d'Ossola. Je possède une ©, de taille assez forte, qui s'y
rapporte pour la couleur des pattes et des antennes; elle a
été trouvée dans les Vosges; M. Gallois m'en a communiqué
une semblable prise dans les montagnes du Lyonnais.
C. Var Escheri. — Palliardi. 1825. (Zwei decad. car.,
nov., p. 9, pl. 1., fig. 4.)
De 22 à 26 mill. Le prothorax et la base des élytres sont
plus étroits que dans la forme typique, ce qui lui donne un
aspect plus allongé et fait paraître les élytres plus élargies au
delà du milieu. Tout l'insecte a une physionomie particulière
qui le fait bien reconnaitre, ainsi que par les intervalles cos-
taux qui sont beaucoup moins creusés que dans la forme
typique; ilest aussi moins convexe en dessus et générale-
ment les côtes des élytres sont moins saillantes, dans les &
Surtout; les points enfoncés précostaux sont ordinairement
plus nombreux et plus fréquemment placés sur les côtes;
enfin les intervalles sont plus réguliers.
On trouve en Transylvanie des exemplaires dont la taille
atteint jusqu’à 30 mill., les côtes sont plus fortes et les inter-
valles coslaux, non creusés, sont grossièrement rugueux, les
élytres sont plus convexes et de couleur moins dorée; c’est
une forme que j'ai nommée rugosipennis, mais ce nom ne
pourra pas être conservé si, comme je le vois jusqu'ici, il ne
s'applique qu'à des femelles.
Dans l’£scheri la couleur de la tête et du prothorax est en gé-
néral plus euivreuse où plus brillamment dorée; les élytres,
d'un beau vert, passent aussi au vert foncé, au vert bleuâtre
et même au bleu; j'ai des cf de la Hongrie où cette couleur
bleue est associée à des côtes très peu développées. La scape
t bon de noter ici “2 k coloration plus foncée des pat:es, ne les
souvent pour cause le
séjour plus ou moins Holohgé % l'insecte dans l’alcvol ou dans les re
et les cuisses sont d’un rouge ferrugineux clair, les tibias sont
généralement noirâtres, cependant ils sont quelquefois, les
antérieurs surtout, de la couleur des cuisses.
Cette variété est exclusivement propre à la Hongrie, à la
Transylvanie et à la Moldavie; c’est par erreur que Héer l'in-
dique de Zermatt; il serait très intéressant d'en comparer
quelques exemplaires avec les auronitens que Fischer signale
de la Russie.
D. Var. Zwiekii. — Héer. 1837. (Käfer der Schweitz : IL,
p. 12.) Je dois à l’obligeance de M. le D Stierlin de Schaffouse
plusieurs exemplaires du €, auronitens des environs de cette
ville. Parmi eux, il s'en trouve de tout à fait typiques; les
autres en diffèrent par la convexité moins prononcée des
élytres et par les côtes de celles-ci qui sont moins saillantes ;
qnant à la couleur, à la taille, à la forme plus ou moins di-
latée des élytres au-delà du milieu, la couleur des tibias et le
prothorax plus ou moins cordiforme, on peut dire que l'on
trouve tous les passages soit avec l'auronitens typique, soit
avec certains exemplaires de l’£scher:; du reste, dans son
arücle sur le Zwickä, Héer parle beaucoup plus de la va-
riété Hongroise que de celle qu'il décrit, laquelle semble être
à l'occident le représentant de la race orientale, car ce n’est
pas seulement en Suisse (à Schaffouse, au Rhigi, au mont
Pilate) que se trouve le Zwickii, mais aussi en France, notam-
ment au Pilat (département de la Loire) où je l'ai pris moi-
même.
Dans les départements du Puy-de-Dôme, du Cantal, de
l'Ardèche, de l'Isère et de la Savoie, on trouve des exem-
plaires dont la taille ne dépasse guère 18 mill. ; ils sont de
couleur foncée, plus au moins bleuâtres, à élytres encore plus
déprimées, à côtes moins saïllantes, à intervalles plus ru-
gueux, à points enfoncés près des côtes plus nombreux, à
ponctuation intercostale plus marquée et paraissant disposée
sur deux Jignes longitudinales, enfin le scape, les cuisses et
les tibias sont roux, couleur de poix, ou plus ou moins noi-
râtres; ce Son! ces exemplaires que, dans mon catalogue de
1876, j'ai désignés sous les noms de Cyanellus et de Costellatus,
mais ce dernier nom seul me paraît devoir être conservé,
sinon comme variété, au moins comme s'appliquant à une
sous-variété intéressante.
E. Var. Festivus, — Dejean. 1826. (Species IL, p. 115.
Dej. Bd. 1837. Icon., pl. 5%, f. EL.)
Cette belle variété se distingue facilement en ce que les
côtes des élytres ne sont plus représentées que par de petites
lignes étroites et à peine saillantes dans les ', généralement
un peu moins effacées dans les © . Le prothorax est plus ou
moins cordiforme et plus ou moins sinué avant les angles
postérieurs, lesquels sont un peu abaissés. Les élytres sont
en ovale assez régulier, peu convexes; presque toujours ( 90
fois sur 100) il y a des points enfoncés sur les côtes ou
plutôt sur les lignes qui en tiennent lieu ; les intervalles cos-
taux, presque plans, sont faiblement et éparsement ponctués
dans les mâles, un peu plus visiblement dans les femelles.
La couleur du dessus varie du vert clair doré brillant, au
bleuâtre, au pourpré, et comme le prothorax varie assez sou-
vent dans une teinte différente, il en résulte, par contraste,
lune des colorations les plus riches dans les carabes. Le
scape et les cuisses sont (90 fois sur 100) ce rouge ferrugi- Ù ou
ù ne 4 D'après Brébisson (collection Fauvel) .
6 LE NATURALISTE
neux assez.clair, les tibius sont de couleur plus ou moins
brune avec (10 fois seulement pour 100) une teinte plus claire
à l'extrémité,
Il y a des exemplaires chez lesquels les côtes étant à peu
près nulles et de couleur plus ou moins cuivreuse, les pattes
et le scape sont, naturellement ou accidentellement, plus ou
moins bruns ; ce sont les individus de cette catégorie qui, sur
la foi de MM. Fairmaire (1854. Faune ent. Française, p.25)
et Kraa!z (1860, Berlin ent. Zeit. p. 53), ont été pris pour le
Farinesi de Dejean; mais nous savons maintenant que les
antennes des mâles de ces deux variétés ont une structure
différente et que, par conséquent, une pareille confusion n'est
plus possible.
C'est plus particulièrement dans les départements du Tarn
(Sorèze et Montagne noire), de l'Ariège (Cazavet et Maz-d'azil),
de l'Aude (Quillan et Castelnaudari) que l'on rencontre ce
bel insecte. Je n'en connais pas d'exemplaires trouvés en
dehors de cette région dans laquelle on n’a pas encore, jus-
qu'à présent je crois, trouvé l'auronitens (ÿpique.
F. Var Caupreonitens. — Fauvel. 1861. (Bull. de la So-
ciélé Linnéenne de Normandie, t. V, p. 156.)
Cette variété nediffère du typeque par la couleur du dessus
du corps qui, au lieu d’être d'un vert doré, est d’un vert très
foncé bleuâtre, ou d’un bleu-violacé ou même noirâtre; les
cuisses et les tibias sont rouges dans tous les exemplaires que
j'ai pu examiner; le scape est ordinairement de couleur plus
foncée et les tarses presque noirs. Les côtes ües élytres ne
sont que très rarement pagnées de gros points enfoncés ;
les intervalles costaux sont assez rugueux.
Cette variété se trouve dans les départements de l'Orne
(forêt d'Alençon et de Perseigne ‘ }, du Calvados (falaise),
de la Manche (forêt de Cérisy et Morlaix), toutes localités où,
d'après MM. Fauvel et Osmont, on ne trouve pas le type de
l'auronitens. On l'a aussi trouvée dans le Finistère (forêt de
Mingoz sur la côte Halgouat), et M. l'abbé Carette m'en a
donné un exemplaire pris par lui dans le département du
Puy-de-Dôme ; on la prend aussi dans les Cévennes.
G. Var. Putzeysi. — Mors. 1863 (Ann. Soc. ent. Belgiq.,
p. 129, pl. 3, fig.8).
Ce magnifique carabe estextrèmement voisin du précédent
et il devrait peut être lui être réuni; mais il est si joli, si
complètement localisé et si intéressant à étudier que j'ai
eru devoir lui consacrer un article à part. Il ne diffère, en
effet, du Cupreonitens que par la tête et le prothorax qui ont
conservé la couleur normale, cuivreuse et dorée, tandis que
les élytres sont plus ou moins complètement bleues, ou bleu-
violacé, ou violet-noirâtre; la couleur verte se retrouve assez
souvent aux épaules et vers la base -les intervalles costaux.
Ce carabe n’a éncore été trouvé que dans la forêt de Soi-
gnes, non loin de Bruxelles, et je reproduis ici le passage
d’une lettre qui m'a été écrite par M. Pradhomme de Borre,
au sujet de cet insecte: « La forêt de Soignes, où l'essence
dominante est le hètre, se trouve sur le terrain éocène..….
_ Aux environs se trouvent plusieurs autres forêts dans des
À conditions géologiques absolument semblables, mais on n'y
trouve pas le €. Putzeysi, ni même, si ce n’est très rarement,
l'auronitens typique. C'est une profonde erreur de regarder
le Putzeysi comme une variété dans l’acception la plus ordi-
naire de ce nom, c’est de toute évidence, du consentement de
tous ceux qui l'ont chassé et capturé régulièrement, une
forme du genre de celle que les Lépidoptéristes appellent
aberrations; tous nos chasseurs de la forêt de Soignes sont
parfaitement convaineus, comme moi-même (bien qu'il n'y
ait pas eu d'expériences directes), que le €. Putzeysi naît
d'un père et d’une mére typiques et que s’il a de la famille,
ses enfants seronteux-mêmes typiques, aussi souvent et plus
souvent peut-être que Putzeysi.
« On ne le trouve que très éparsement, au milieu des auro-
nitens ordinaires, lesquels sont eux-mêmes peu abondants.
Rien n'empêche que des Putzeysi ne s’accouplent entre eux,
mais, vu lenr extrême rareté, cela n’a jamais été observé à
ma connaissance, tandis qu'on le trouve maintes fois accou-
plé avec le sexé différent de la forme typique... Il est remar-
quable que le mélanisme, ou le cyanisme, qui constitue la
forme Putzeysi, est bien plus commun chez les G'; les © de
cette forme sont d’une très, très grande rareté.
« À côté de l'auronitens, habite, dans la forêt de Soignes, le
catenulatus qui y pullule au delà de toute expression. On le
trouve assez souvent accouplé à l’auronitens et quelques-uns
ont voulu attribuer la variété Putzeysi à un adultère et en
faire un hybride dés deux espèces. Ceci me paraît tout à fait
invraisemblable; mais, en présence de faits analogues, bien
constatés dans la biologie des animaux vertébrés, et d’expé-
riences faites dans les ménageries, il est aujourd'hui avéré
que, pour les vertébrés, les accouplements de cette nature,
alors même que l'hybridation est impossible, amènent des
perturbations bizarres et difficiles à expliquer dans les pro-
duits subséquents d'accouplements légitimes. Je serais pour
mon compte assez disposé à supposer que le Putzeysi est le
résultat de ce genre d'influence. »
Ces observations de mon honorable et savant correspon-
dant, ne sont-elles pas propres à expliquer pourquoi le cya-
nisme n’est jamais complet dans le Putzeysi; il n’affecte en
effet que les élytres, rarement les pattes, jamais la tête et le
prothorax ; tandis quechezles nigrinos des autresespèces, c'est
presque toujours le corps entier qui prend la couleur foncée,
les pattes restant elles-mêmes rarement de la couleur nor-
male.
H. Var. Atratus. — Héer, 1841. (Fauna Helvetica I.
l’un des exemplaires trouvés par lui au Faulhorn. C'est un
petit mâle de 16 mill. seulement de longueur, à prothorax
étroit, d’une couleur verdâtre foncée, la surface n’est pas plus
rugueuse que dans la forme typique, les côtes sont brunâtres
au sommet, les intervalles un peu en gouttières ; le scape, les
cuisses et les tibias sont rouges. Tout l’insecte a un facies
alpin particulier. Héer l’indique du Gautstock, de Glarus à
2,300 mètres et du Salève (département de la Haute-Savoie);
il doit donc figurer parmi les insectes français. |
| p. 213.
L. Var. opaeus, —Haury. 1878. (Petit. Nouv. entom., I,
p. 26).
Je dois à l’obligeance de mon ami M. Guichard, de Lyon, À
&
LE NATURALISTE 7
8
Cet insecte n’est décidément pas le même que le précédent.
Il mesure 19 à 20 mill., est assez étroit, ce qui lui donne un
aspect allongé tout à fait différent. La couleur générale est
d'un brun foncé; le prothorax est très rugueux, presque
réticulé, les côtes des élytres sont très faibles, les intervalles
non creusés et faiblement ponctués. Le scape, les cuisses, les
tibias et même les tarses sont rougeâtres. Quand j'ai reçu cet
insecte de M. Merkl, il avait une teinte générale plus claire
avec un léger reflet métallique, ce qui me l'avait fait consi-
dérer comme un Æscheri inmature, Dans tous les cas, ce n'est
pas le C. atratus de Héer; ces deux insectes ont une physio-
nomie différente et la description de Héer n'en donne pas la
moindre idée. I] se trouve en Transylvanie.
Il. Carabus punetato-auratus. Germar., 1824.
(Ins. Col. nov. p. #. — 1837, Dej. Bd. Iconogr. pl. 53 f. 3).
Oblongo-ovatus, supra cupreo vel viridi-aureus ; elytris parum
converis, costis tribus angustis modice elevatis : interstitiis parce
et subtiliter punctatis, punctis majoribus nonnullis ad latus inter-
num costarum; antennis pedibusque nigris, tibiis basin versus
ruf-opiceis; mas antennis articulis To et 8° emarginatis. Lon-
queur 19 à 25 mill.
Cette espèce est tout À fait localisée dans les Pyrénées,
depuis le Canigou jusqu'aux Eaux-Bonnes, sur les hauteurs
de 1# à 1,800 mètres; on peut en séparer plusieurs variétés
de la manière suivante :
_B. Omnino niger, prothorace transverso.
Lugubris. (Prâdier).
C. Color magis fere ut Festivo nitens ; prothorace subcordato ;
costis elytrorum subobsoletis, cupreo-aureis, interstitiis planis
[ere levigatis. arinesi, Dejean.
A. Forme typique. — Long de 20 à 22 mill. Elytres en
ovale assez régulier, un peu déprimées, chez le G‘ plus que
chez la © ; suture un peu prolongée et trois côles étroites,
peu élevées sur chaque élytre; près de ces côtes, qui sont
noires, se trouvent, du côté interne, des points enfoncés plus
ou moins marqués; souvent ces points sont placés sur les
côtes elles-mèmes, ce qui fait que dans beaucoup d'exem-
plaires les côtes, externes le plus ordinairement, sont plus ou
moins interrompues. Antennes, cuisses et tarses
noirs, tibias plus où moins rougeäires à l'extrémité infé-
rieure.
En dessus la couleur est d’un vert un peu obscur, bronzé
ou cuivreux; pas souvent vert-dorée, quelquelois noire; sur
les exemplaires de cette dernière couleur le bord marginal
est quelquefois plus clair, de sorte que par contraste il paraît
jaune, c'est la variété 8 de M. Fairmaire (1854. Faune ent.
Franç., I, p.24) à laquelle j'ai, assez inutilement, donné le
nom de flavolimbatus dans mon catalogue de 1876. Les inter-
vallés costaux sont finement ridés et la ponctuation plus faible
et moins serrée que dans l’auronitens. Les exemplaires des
grandes hauteurs, les © surtout, sont souvent d’une couleur
brune presque sans reflet métallique
N. B. Certains exemplaires s'éloignent assez de la forme
normale pour qu ‘il soit possible d'en faire deux sous-variétés :
l'une, major, est remarquable par sa taille de 25 à 28 mill.,
À. nd. à 30 même chez les Q; la couleur est d'un vert foncé
du prothorax sont plus aigus,
les es ot plus convexes et les côtes ; sont presque
les élytres aussi brillants et de la même couleur que le Fe:
aussi fortes que chez l'auronitens; ce sont ces exemplaires
qui, dans Ja collection Rambur, portaient le nom de Mon-
tanus; On en trouve au port de Gavarni, à Cazavet et au
Maz-d'Azil.
L'autre forme, minor, ne mesure que 16 à 18 mill, Les
individus sont d'un vert assez obscur, la surface est assez
rugueuse et les points des sillons intercostaux sont souvent
disposés sur deux lignes longitudinales; enfin, dans les deux
og que je possède, le huitième article des antennes seul est
émarginé. On trouve cette forme à Bagnères de Luchon et à
Tarbes, d'où je les ai reçus de M. Pandellé, dont ils portent
le nom dans ma collection.
B. Var, lugubris. — (Pradier, in Museo.) Cette variété
dont il a déjà été question dans le dix-neuvième Bulletin de
la Société entomologique, a le prothorax beaucoup plus
large que ne l’a le type de l'espèce; l'exemplaire a un très
faible reflet métallique au bord marginal, il est assez convexe
et ses élytres sont entières avant la pointe, bien que ce soit
une ®, ce qui la distingue des nigrinos de l'auratus avec
lesquels elle a une certaine ressemblance parce qu'il n'y a
pas de points enfoncés près des côtes des élytres. Je n’ai vu
que ce seul exemplaire et je ne saurais préciser la localité des
Pyrénées d'où il vient.
C. Var. Farinesi, — Dejean. 1826. (Species Il, p. 115.
— Dej. Bd, 1837. Iconog. pl. 53, f. 1).
Le type de Dejean est une femelle, mais dans la collection
Mniszech il y avait un ç' qui répond exactément à la © ty-
pique et à Ja description de l'auteur du spéciès. Or dans cet
exemplaire l'antenne gauche n’a que sept articles, mais le
septième est visiblement émarginé; sur l’anténne droite on
voit aussi, quoique moins fortement, que dans les exem-
plaires trouvés par M. Mayet, que les articles 7° et 8° sont
émarginés. Comme d'ailleurs les Farinesi des Corbières con-
cordent exactement à la descriplion, il faut en conclure que
le Farinesi se rapporte au Punctato-auratus et non à l'auroni-
tens et plus Spécialement à la variété festivus dont les an-
tennes sont simples.
Dans la © du Farénesi les côtes sont un pea plus fortes que
dans le G'. La couleur est ordinairement d’un vert doré,
rarement cuivreuse sur les élytres, plus souvent sur le pro-
thorax, lequel n’est pas bombé au milieu comme cela a lieu
sur le festivus.
M. V. Mayet vient de trouver cet insecte dans la forêt de
Belcaire (Aude), mais voici un passage écrit par M. Pellet
(1874, Hist. nat. des Pyrén.-Orient., p. 23) qui semble justifier
l'indication donnée par Dejean « les Pyrénées-Orientales | .
pour la patrie de cet insecte : .
« Les exemplaires du Punctato-auratus, que Yon rencontre
sur la pente de Canigou, qui se trouve comprise entre son
sommet et Je sentier qui mène de Vernet-les-Bains à Prats-de-
Molld, et à la hauteur du Font-de-las-Molas, ont le corselet et
tivus de la Montagne noire (Tarn). C’est l'insecle qui se rap
proche le plus du €. Farinesi déjà trouvé dans les.
Orientales par M. Farines; les lignes élevées en.
pues par de gros points comme dans le Z
Le reste est une erreur de Pellet; mais le pa l
indiquer que c’est bien le Farinesi qui s se trou sur la penis à
8 LE NATURALISTE
du Canigou signalée par l'entomologiste de Perpignan. C’est
maintenant aux naturalistes de la région qu’il appartient de
vérifier le fait.
Pour en finir avec le Punctato-auratus, je signalerai un petit
g' de ma collection qui a les articles 7°, 8° et 9° assez fortement
émarginés, l'élytre droite est rugueuse et a les côtes obtuses
comme dans le C. auratus, tandis que l’élytre gauche est tout
_à fait normale; il vient des Hautes-Pyrénées.
Remiremont, le 30 novembre 1881.
J. GÉHIN.
S. — Pendant l'impression de ces notes j'ai reçu, de la
Seine-Inférieure, un très petit cf de l’auronitens entièrement
d’un beau rouge cuivreux en dessus, et, des Cévennes, une Q
d'un vert uniforme virant au bleu avec les antennes et les
pattes d’un beau noïr brillant; ceci démontre une fois de plus
combien il y a encore de variétés intéressantes dispersées et
inconnues dans nos collections.
JG:
OFFRES ET DEMANDES
Collection de Buprestides exotiques, choisie parmi les belles
espèces, rangée dans 9 cartons verts de 31 centimètres sur 25 centi-
mètres, comprenant : STERNOCERA, AS espèces; JuLonis, 4 espèces,
Hs bicolor, gigantea, purpurea. CarysocHnoa, 14 espèces, parmi :
wardsit , Deyrollei, sumptuosa, etc. ANGELIA, 2 espèces.
etc., etc., formant un
viron 412 espèces, 925 ire — Prix : 900 francs. S’ dre au
bureau du journal.
*
x *
Jolie collection de Staphylinides d'Europe parfaitement dé-
terminée et bien préparée ; pu toutes les petites espèces sont très
soigneusement colées sur micas. Elle contient un grand nombre de
raretés, parmi : Aéreinitigs asbbsténties OxyYsoma schaumi ; Par-
Lœvruus Escurialensis; GLyYpromeRus cavicola; Micrizcus sublerraneus,
ete., comprenant 371 espèces, 1,127 exemplaires contenus dans 7 car-
tons, 26-19. — Prix : 200 francs, S'adresser au bureau du journal.
*
: * x
Collection de Staphylinides exotiques, parmi Tainorints pic-
tus, etc., comprenant 85 espèces, 184 exemplaires. — Prix : 70 francs.
S'a dresser au bureau du journal.
%.
*
Collection de Col s vésicants d'Europe, renfermant un
nombre " bonnes espèces parmi Meror, 25 espèces; Cero-
| … tons 26-19 et demi, forme un total de 105 espèces 311 exemplaires.
— Prix: : 80 francs. S'adresser au bureau du journal.
Nous pouvons disposer des Coléoptères suivants :
Pr,
Cent.
Procerus CARABUS
Olivieri. 8 » à Hemprichii. TR
Tauricus. ESS SARA 1. +
PROCRUSTES Carin 125
- Syvesr var Hoppei. » 70
Spretus » 60 alpinus. » 40
Græcu 1» Ghiliani. 2-1
Rugosus. » 80 Hortensis. 4 50
Assimilis. RTE Rugosus. 4 50
CARABUS Celtibericus. » ‘70
Cælat Jrsn Bæticus. » 60
Mono. 5: Re » 50
Dalm 4 50 Cuman 3)»
Hispanus. 4 .:50 Vag » 59
Septem-carinatus. ss LT AE » 60
Nodulosus, 41 50 Festious. 4 95
montii 8 »àal0 » Solieri 9 »
Morbillosus | RS Lateralis. 4 50
Monticola » 80 Lineatus. ee
Cribratus. #2 5Ù Rutilans 1 50
Mingens. 2 Creutzeri. 1)
Hungaricus. 4 50 epressus, » 80
Morio. Le Due Fabricii. 4:50
ræcus. 4 50 Macrocephalus. Fe
Rae 4 50 révise A
talicus. 4 %5 Lusitanicus. + 9
aillci *» 60 Pyrenœus. » 60
Cyelrocephalus. 10.» HOPLOTHORAX
» 80 ï
Te » 60 Burchelli. LR
Schiedleri »> 70 CaLosoma
Excellens. toc Scrutator. 4 50
Preyssleri. » 60 Schayeri. 2 50
Estreicheri. 2 » Senegalense. Ce
ossii 2 ni Gay, 1 50
Genei ; PER Sericeum. » 80
Maurus, à Indagator ds
Scabriusculus. F1 S Pi
Corticalis. , 2 50 ugubre. v
Regalis. pi Recticulatum. Fra
Æruginosus 3 »
seri. 2 80 CALLISTHENES
nilis ». 304» 50 Discors. Buy
Arvensis. » 30 Eversmanni. HR
Cristoforii. » 80
Lapilayi. ‘2 » Turcs
Cancellatus. » 40 Violaceus. L-38D 2»
Catenatus. 1 Raffrayi. 10 »
Guadarramus » 50 Planifrons, 15 »
Euchro 4 50 Delesorguei. ER,
Vinctus. 1 50 Megerlei. dir
Marginalis 4 25
Violaceus » 40 Cycanus
Serrat 2 50 Spinicollis. Re
Nitens » 80 Angustirollis. Si "»*
Robustus. 6-53 Ventricosus. & »
Prasinus. 2 Marginatus. 6 »
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp. Ch. Hénissey.
M ESS
7 rés ten DSÈNs is
Re NS RE RS SE nn a ne
4" Année. N° 2
15 Janvier 1882. 9
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1“ et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
à Au bureau du Journal
ance et Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable je en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Tous les autres pay
Pays esatserts dans LPS postale........
GET. 5x
»
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
ini hs compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 4er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 12 DÉCEMBRE
Sur l'origine des Spermatozoïdes chez les Bydr aires. Note de
M. A. de Varenne.
M. A. de Varenne, à la suite d’études et de recherches sur
l’œuf des Hydraires, a déjà présenté à l’Académie le résultat
de ses précédentes observations; dans les espèces qu'il a
étudiées, les cellules-mères des Spermatozoïdes apparaissent
dans les tissus de la colonie elle-même (ce que Allman
désigne sous le nom de cœænosarc), contrairement à ce que
Fon croyait jusqu'à présent. Les recherches ont porté sur
la Campanularia flexousa, a Gonothyræa Loveni et la Podo-
caryne carnea qui présentent les différences suivantes: la
première a sa génération sexuée représentée par des gono-
phores qui restent toujours fixés au polype hydraire; la
seconde présente une demi-méduse, et la troisième une mé-
duse libre. Dans les deux premières espèces, les cellules-
mères primaires se rencontrent dans l'endoderme de la tige,
tandis qu’elles se trouvent dans la région du corps du polype
hydraire pour la troisième espèce.
De l'étude de ces trois types, M. de Varenne conclut :
1° les produits sexuels mâles naissent non pas dans les gono-
phores, les bourgeons médusoïdes ou les méduses, comme on
1à croit, mais dans le cænosarc du polype hydraire lui-même,
comme il l’a déjà montré par l'œuf; 2 les cellules-mères
primaires des Spermatozoïdes proviennent comme les œufs,
de cellules endodermiques différenciées ; 3° comme les œufs
encore, ces cellules-mères passent dans un diverticulum des
parois du corps ; ce diverticulum devient, en se développant,
un gonophore destiné à être toujours fixé au polype hydraire,
une demi-méduse ou une méduse libre ; 4° l'origine des pro-
duits sexuels et leur développement présente donc une très
grande analogie dans les colonies mâles et femelles ; 5° si l’on
admet comme démontrés ces faits, dans les colonies mâles
comme dans les colonies femelles, les gonophores, les demi-
méduses et les méduses, ne peuvent être considérés que
comme représentant les individus sexués, et il semble par
conséquent que la génération alternante ne peut être admise.
*
+ »
Note sur quelques pornts encore obscurs de l'organisation et
du développement des Echinorhynques, par M. Mé
Les savantes recherches helminthologiques de M. Mégnin,
poursuivies pendant plusieurs années sur différentes espèces
d'Echinorhynques (de poissons, de reptiles, d'oiseaux et de
cétacés), soit adultes, soit à l’état de larves enkystées, lui per-
mettent de dire que si la cavité de la trompe n’est pas un
organe digestif, cet organe existe toutefois. Chez beaucoup
d'Echinorhynques, on rencontre deux organes pyriformes
appelés ménisques, qui viennent s'ouvrir à la base du cou chez
les espèces qui n'ont pas la trompe ere " à la Va de la
trompe, chez celles qui n’ont pas de . M. Mégnin, en
étudiant l'£chinorhynchus brevicollis de hs Baleine), r'ap-
portéen petit nombre des côtes de Laponie, par M. Pouchet,
a été frappé de ce que dans cette espèce, les ménisques sont
remplacés par deux longs tubes cylindriques s’ouvrant dans
un sillon à la base de la trompe, et s'étendent jusqu'à l’extré-
mité du corps de chaque côlé'des organes génitaux; d’où,
analogie complète de ces tubes avec l'intestin bifide de cer-
tains Distomes. La constatation de ce fait, rapproche donc les
Echinorhynques des Trématodes et les éloigne des Néma- …
toïdes près desquels on les avait rangés jusqu'ici.
10
LE NATURALISTE
Exploration zoologique faite dans la Méditerranée à bord du
navire de l'Etat «le Travailleur ». Compteprendu ar M. Alph.
Milne-Edwards.
D'accord avec le ministre de l'instruction publique, qui
patronnait la mission scientifique d'exploration, le ministre
de la marine mit à la disposition de la commission le navire
le Travailleur, qui avait déjà fait pareille campagne. MM. A.
Milne-Edwards, L. Vaillant, E. Perrier, Marion, J. Fischer et
docteur Viallanes s’embarquèrent. Après avoir remercié les
officiers de marine de leur concours dévoué, M. Milne-Edwards
expose qu'après avoir quitté Rochefort le 9 juin, l'expédition
dura soixante-dix jours employés principalement à faire des
sondages et dragages dans la Méditerranée. Nous remarquons
au milieu des nombreuses prises faites, quelques poissons
parmi lesquels Plagusia lactea (espèce rare), à 450 mètres et
à 1,068 mètres de profondeur, près de Marseille, l'Argyro-
peleus hemigymnus. Les explorateurs ont constaté la présence
de Lispognathus (Dorynchus) Thomsoni (Norman) si abondant
dans le golfe de Gascogne, ainsi que d’autres crustacés tels
que Geryon longipes (espèce sous-marine rencontrée aussi au
nord de l'Espagne); deux Oxyrynques nouveaux, dont l'£rgas-
ticus Cloueï; une nouvelle espèce du genre Galathodes, le &.
Marionis, qui est aveugle. Parmi les mollusques, nous cite-
rons Pholadomya Loveni, Limopsis aurita, Terebratella septata,
et une nouvelle espèce de Massa, trouvées près de Marseille à
550 mètres de profondeur. Entre 500 mètres et 2,600 mètres
se trouvent d'énormes amas de coquilles vides de Ptéropodes
et d'Hétéropodes pélagiques, au dessus d’un lit de vase fine
où vivent des Mucula, Syndesmia, Leda, Nassa, S iphonentalis,
Dentalium et Xylophaga. Parmi les annélides, la Serpala
crater, retrouvée sur le câble télégraphique à 1,800 mètres
de profondeur. Signalons dans la classe des Rayonnés, quel-
ques échantillons de Zrisinga que l’on croyait habiter seu-
lement les régions froides de l'Océan, et un As/erias nouveau,
le A. Richardi (Perrier), pris par 540 mètres de fond et qui
présente cette particularité de se reproduire par la division de
son corps en deux parties.
En étudiant les fonds divers, on n'a rencontré ni infusoires,
ni bactérie ou microbes. Un sondage à 2,660 mètres entre
Nice et la Corse fournit plusieurs petits À cténophrys. Un fora-
minifère, l'Amphicoryna (Schlumberger) se. présente jeune
sous la forme d’un Cristellaria et plus tard sous celle d’une
Nodosuria. Enfin quelques spongiaires et corailiaires. La con-
clusion du rapport que nous citons présente la Méditerranée
comme s'étant peuplée par l'extension progressive de l'ha-
bitat des animaux que l’on rencontre dans l'Océan sur les
côtes d’Espagne, de Portugal, et de la côte nord-occidentale
d'Afrique, én remarquant toutefois que le changement de
milieu a amené certaines modifications ou différences légères,
et qu'il n'y a pas lieu d'admettre une séparation primordiale
entre les faunes maritimes de l'océan Atlantique et de la
Méditerranée. Cette dernière se serait donc peuplée par émi-
gration, à l'époque de sa formation, et n'aurait pas à pro-
prement parler de faune zoologique distincte.
a
+
L'homme fossile de Lagoa-Santa (Brésil) et ses descendants
actuels. Note de M. de Quatrefages:
Le docteur Lund, le premier, a fait connaître un nombre
très important d'espèces et genres nouveaux de mammifères
fossiles du Brésil ; de plus il a trouvé et décrit dés ossements
humains contemporains des espèces mammologiques. Ceci
résulte d’une lettre de lui, datée de mars 1844, écrite à Rafu,
et envoyée de Lagoa-Santa. Le savant danois a donc découvert
le premier homme fossile d'Amérique. En comparant les
héliogravures représentant l'homme de Lagoa-Santa, avec ce
que possède le Muséum de têtes brésiliennes et ando-péru-
viennes, l’auteur de la note que nous analysons conclut que :
1° au Brésil comme en Europe, l'homme a été contemporain
de diverses espèces de mammifères perdues pour la faune de
l’époque géologique actuelle; 2° l’homme fossile de Lagoa-
Santa existait à l'époque du Renne, maïs manquait peut-être
à celle du Mammouth (suivant M. Gaudry); 3° l'homme fos-
sile de Lagoa-Santa diffère de ses similaires d'Europe par
certains caractères, et surtout par la réunion de la dolichocé- |
phalie et de l’hypsisténocéphalie; 4° au Brésil comme en |
Europe, l'homme fossile a laissé des descendants qui ont con-
tribué à former les populations actuelles; 5° M. Lacerda et
Peixoto (qui ont examiné le seul des crânes trouvé par le
D' Lund qui füt resté au Brésil) ont eu raison de regarder la
race botocudo comme résultant du mélange du type de Lagoa- |
Santa avec d'autres éléments ethnologiques; 6° l’un de ces 4
éléments au moins était brachycéphale; 7° le type de Lagoa- ô
Santa entre dans la composition des populations ando-péru- ;
viennes et se retrouve sur tout le littoral du Pacifique; 8° au
Pérou et en Bolivie, l'élément ethnique s’accuse d’une ma-
nière aussi nette qu'au Brésil; 9° l’action de cet élément est
toutefois moins générale au Pérou qu'au Brésil ; et 10o enfin,
ce même élément ethnologique se retrouve, selon toute appa-
rence, ailleurs qu’au Pérou et au Brésil.
de Pr Ci LENS El De 3 RU SR PERS NA TN nr
un
— 4
. SOCIÉTÉS SAVANTES
Société botanique de France. — Séance du 25 novembre 4884,
Présidence de M. Van Tiecnem.
. M. le Président donne lecture d’une note intitulée : Mazæa,
nouveau genre d'Alques de la famille des Cr 4 À
MM. Ed. Bornet et à Grunow. ; Re {
M. Malinvaud annonce que, d'après une lettre du frère
Héribaud, de Clermont-Ferrand, M. Malvezin, d'Aurillac,
aurait découvert dans le Cantal le rare Æieracium cymosum, À
indiqué seulement jusqu’à ce jour dans les Alpes du Dauphiné. F
M. Edm. Bonnet signale la découverte récente des Sisym- 1
brum pannonicum et Juncus tenus sur divers points du dé-
partement de Saône-et-Loire, où ces plantes étaient évidem-
ment adventices. 4
M. Rouy cite une autre espèce étrangère, le Carex multi
flora, d'origine américaine, qui a été observé aux environs
du Mans,
&
LE NATURALISTE
11
M. Malinvaud rappelle à ce propos l'existence, dans le bois
de Meudon, d’une Graminée de l'Amérique du Nord, le
Glyceria Michauxt, qui y fut constaté en 1849, et, depuis
cette époque, tout en restant localisé au même endroit, se
maintient Mme sur le terrain dont il a pris pos-
session
M. Max. Cornu fait une communication sur quelques Cham-
pignons rares Où nouveaux pour la flore française
Dans une note adressée à la Société, M. Alfred Chabert
relève une érreur géographique des flores de France : il
existe deux localités alpestres du nom de Lautaret, l’une située
en France et bien connue, l’autre en Piémont et qui a con-
servé l’ancienne orthographe de l’Aufaret. En confondant
celle-ci avec la première, on a mal à propos attribué à Allioni
des erreurs de détermination, Ce célèbre botaniste n'avait en
effet visité que la localité piémontaise, à laquelle se rapportent
les citations prétendues fautives et depuis reconnues exactes,
Dans une seconde note, M. Chabert décrit une variété peu
connue du Mercurialis annua
M. Van Tieghem entretient la Société de curieuses obser-
pes qu’il à faites sur les mouvements du protoplasma dans
l'hui
DAiléré est donnée d’une note sur les genres Ullucus et
Lozania, adressée à la Société par M. Posada-Arango, pro-
fesseur à l'Université de Médellin (Colombie).
E. M.
Séance du 9 décembre 1881.
Présidence de M. Van TIiEGHEM
M. X. Gillot, d’Autun, dans une note adressée à la Société,
discute l'opinion, généralement reçue, d’après laquelle l'Or-
chis alata Fleury serait un hybride des O0. Morio et laxiflora,
et il développe les raisons qui le portent à considérer cette
plante comme une bonne espèc
M. Mangin communique ses observations sur les cellules
spiralées qui se produisent dans les feuilles et la tige des
Crinum (Amaryllidées), s’y développent dans des méats inté-
rieurs et peuvent atteindre jusqu’à 13 millimètres de longueur.
Gaston Bonnier a fait l'examen d’une Rose à proliféra-
tion centrale envoyée par M. Lamy de la Chapelle. Cette étude
anatomique met en évidence la nature dela coupe réceptacu-
laire des Roses normales, dont une partie est axile et l’autre
appéndiculaire. La base de la coupe est formée par un recour-
bement de la tige sur elle-même,
M. R. de Rouillé a envoyé une liste des espèces qu'il a ré- |
coltées sur les cimes les plus a tr des A md au dessus
de 2,600 mètres
M. Guignérl : a constaté l'éiihé ë noyaux, se colorant
par le vert d’aniline et le carmin, dans les vaisseaux libériens
et dans les cellules des vaisseaux secréteurs, considérés à tort
jusqu’à présent comme des tissus à mort rapide.
M. Van Tieghem donne un aperçu des recherches de M. U.
Gayon, de Bordeaux, sur une Bacterie, voisine du 2. Termo
et très avide d'air, sous l'influence de laquelle on voit se pro-
duire dans les nee où elle est semée, lait pur, bouillon
neutre de poule, ete.,
e matière verte pe offrant
quelque analogie avec 1 Ho NE E M
Séance du 23 décembre 1881.
La Société a procédé aux élections qui ont lieu tous les ans,
dans la derniére séance de décembre, pour le renouvellement
partiel des membres du Bureau et du Conseil d’adminis-
tration.
Elle à nommé successivement :
Président pour 1882 : MM. Edouard Bornet.
Premier vice-président : Edouard Bureau.
Vice-présidents : Prillieux.
Roze.
A. Larcher.
Ad. Chatin.
Van Tieghem.
Zeiller.
Vilmorin.
Fournier.
Secrétaire général :
Membres du conseil :
E. M.
Société zoologique de France. — Séance du 8 novembre 1881
Présidence de M. F. Laraste, président.
M. Jobn Ritchie, président of the Boston scientific Society,
est nommé membre correspondant de la Société zoologique
de France.
M. E. Simon donne le résumé d’un travailsur des Arachnides
nouveaux. — Renvoi au Zulletin.
M. le D' R. Blanchard fait une communication sur le sys-
tème circulatoire du Crocodile. Il présente à la Société un cer-
tain nombre de dessins. — Renvoi au Pulletin.
M. F. Lataste fait une communication sur les Dos
et les Gerbilles d'Algérie.
I réduit à deux le nombre des espèces de Gerboises algé-
riennes. Il identifie Dipus deserti Loche à Dipus hirtipes
Lichtenstein, et Dipus mauritanicus Duvernoy à Dipus ægyp-
têus Hasselquist ; et, sans la nier absolument, il regarde comme
très douteuse la présence en Algérie de À asingt arundinis
Cuvier
M. Lataste a récolté douze-espèces de Eope en Algérie :
Une du genre Pachyuromys Lataste : : Pac prasi La-
ai
Deux du genre Psamniomys Kretschmar : Psam. obesus Ruppel,
(G. Sawii Levaillant).
Psam. Roudarrei La-
taste: …
Quatre du genre Ger billus Desmarets : Gerb. campestris Le-
Gerb. garamantis La-
taste. (Gerb, can-
pestris Loche).
Gerb. ae a ste.
Enfin cinq du genre Rhombomiye Wagner.
Ji distrait de ce dernier genre l'espèce Rhom, opimus. nid
teinstein (pallidus Wagner), des confins de l'Europe et de
comme le type d’un genre nouveau .
| quil nomme nr x Breteuil par 1 double
| sillon de ses incisives. Il r Uus
l'Asie, et la regarde
LE g MANU LELRF VErCUS
..
.
12 LE NATURALISTE
crassus Sundewall (Æongl. vetensk, ac. Handl, 1842, page 233
et pl. 2, fig. 4), confondu avec hombomys opimus par Troues-
sart (Rodentia sp. 1366), a las incisives unicanaliculées et
doit être écarté même du genre Amphiaulacomys : la confor-
mation de son crâne le rapproche de Gerb. brevicaudatus
Cuvier (auricularis Smith).:
nfin, M. Lataste divise le genre Gerbillus en deux sous-
genres, sous les noms de PME Lataste (espèces C'ampestris
et :
et Gerbillus Desmarets (type Gerbillus
gerbillus, espèces algériennes Gerb.
garamantis et G. hirtipes).
Le secrétaire,
J. GAZAGNAIRE.
SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1881
M. le secrétaire communique à la Société une lettre de M. le
comte Hugo où sont donnés des renseignements concer-
nant l'installation et les collections du nouveau Musée du
e
avre.
M. F. Lataste présente à la Société un Ctenodactylus qundi
Rothman, et un crâne de la même espèce. Les deux individus
proviennent du col de Sfa (Biskra, Algérie).
Il présente aussi un squelette d’une nouvelle espèce qu'il
nomme Ctenodactylus mzabi, espèce qu'il a recueillie à Gar-
daia (Sahara algérien). Il la décrit comparativement à l’espèce
précédente. Cette description, accompagnée de figures, sera
insérée dans le Bulletin.
M. Lataste regarde comme distincte de l’une et de l’autre
l'espèce du Cap décrite par Gray sous le nom de C'tenodactylus
= Massoni, et ces trois espèces lui semblent assez tranchées
pour qu’elles puissent devenir les types de trois genres, quand
des investigations ultérieures auront augmenté le nombre des
espèces du genre primitif et rendront sa décomposition utile.
Il indique ainsi qu’il suit la composition actuelle du groupe :
Genre Ctenodactylus Gray.
Syn. Mus Pallas, Pennant;
Arctomys Gmelin, Shaw, Fischer.
Sp. 1. Ct. Masson: Gray. Hab. : cap de Bonne-Espérance.
Sp. 2. C4. gqundi Rothman. Syn. : gundi Pallas, Pennant.
Gmelin, Shaw, Fischer.
Massoni Gervais.
Hab. Massafin, Bou-Sâada et
Biskra (Barbarie).
Sp. 3. Ct. mzabi Lataste. Hab. : Gardaia (Sahara algérien).
Diagnose. Ctenodactylus mzabi Lataste. Dentibus molarüs
superioribus intus et extus plicatis, scilicet duobus transverso
ovatis lobis quaque composita ; cranio deplanato, pone dilatato,
ante angustato; areu zygomatico ante acuminato, non ovalo qua-
drato ; foramine prœoculari minore; bullis auditoriüs maximis,
undique rotundatis nec angulosis, pone ultra ossum occipitale
inter eas compressum, ante ultra auditorium canalem valde
_proeminentibus, extus anditoriam aperturam attingentibus.
M. le D’ Jullien présente à la Société le dessin d’un avicu-
_ laire de Dracoris magellanica Busk. On y trouve cinq muscles,
tous composés de fibres lisses : un muscle en épaulette inséré
tout autour de la plateforme, en arrière de la mandibule dont
il est extenseur ; une paire de muscles flabelliformes de chaque
côlé de la panse de l'aviculaire. Ces derniers muscles, à fibres
parallèles, sont fléchisseurs de la mandibule dans leurs deux
tiers postérieurs, extenseurs dans leur tiers antérieur. Leurs
fibres tendineuses s’entrecroisent au-dessous de la man-
dibule. :
M. Heller a décrit quatre espèces de Diachoris dans son
travail sur les Bryozaires de l’Adriatique. Une seule doit sub-
sister : Drachoris hirtissima; car Diachoris simplex est un
Membr anpora, D. armata est le dessous de D. simplex;
quand à Ÿ. Buskeü, il doit reprendre le nom de Déachoris
magellanica qui lui a été donné par Busk.
M. le D' Fischer communique à la Société les observations
qu'il a faites, à bord du Zravailleur, sur Delphènus griseus
et Balænoptera rostrata.
Jusqu'à présent, dans la Méditerranée, Delphinus griseus
avait été vu isolé ou vivant en petit nombre. Sur les côtes du
Maroc, M. Fischer a eu l’occasion de l’observer en bande
nombreuse (une centaine d'individus environ). Il a constaté
les variations de couleur déjà signalées dans cette espèce,
variations qui paraissent en rapport avec les sexes.
Gascogne.
M. Fischer regrette de n'avoir pu apercevoir la baleine des
Basques, Balæna biscayensis, dont le premier individu signalé
échoua à Saint-Sébastien. Son squelette appartient au Musée
de Copenhague. Balwna tarentina, espèce considérée comme
nouvelle et constituée avec un individu échoué à Tarente
(Halie), n’est autre que la baleine des Basques.
Le secrétaire,
J. GAZAGNAIRE.
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE
(Suite n° 6).
HIT. GERBILLUS GERBILLUS Olivier.
Cette espèce est mentionnée pour la première fois en 1801
par Olivier *, qui la range à tort dans le même genre que les
Gerboises et les Alactagas, et la nomme Dipus gerbillus ?.
en donne cette courte diagnose : « Dipus gerbillus su prà flavus,
subtus albus ; pedibus pentadactylis, digitis subæqualibus »,
? Bull., Soc. philom. Paris, v. II, n° 40, p. 121.
+ Cette erreur, RRAnE t la place que doit occuper cette espèce, conduit
Olivier see en commettre une autre qui se retrouve encore de nos jours dans
beaucoup d'ouvrages et traités généraux rboise, dit-il, est r repré-
sentée debout sur les médailles de la bptonsqué: Hérodote, Aristote, Théo-
pl , Pline, etc., parmi les anciens ; Paul Lucas, Buffon
Vycq- d'Azur, etc. i les modernes, as he regardé ce peti -
pède comme bipède, cout têife comme md ré que er di de eux
pieds de derrière. Le ciloyen Olivier détruit Pr tea eur par l'observation,
parfaitement d'accord, sur ce point, avec la structure du corps de cet
animal La ne lui permet même pas de se tenir ns debout sur ses
arses.
ho ie er Co nu UNE SAGESSE ne EE SA
alænoptera rostrata à été rencontré dans le golfe de
LE NATURALISTE 13
à laquelle on ne trouve jointes que ces quelques lignes : « La
+ description que le citoyen Olivier donne d’une petite espèce
qu'il a trouvée en Egypte, et dont la taille est à peu près égale
à celle d’une souris, se rapporte parfaitement au Mus longipes
de Linné, si ce n’est qu’il n’a, selon Linné, que quatre doigts
aux pieds de devant, et que celle du citoyen Olivier en a cinq;
mais il serait possible, dit le citoyen Olivier, que Linné n'ait
pas fait attention au pouce, qui est effectivement très court. »
Ecartons de suite cette synonymie, certainement erronée,
et rapportons provisoirement, avec Pallas et les auteurs mo-
dernes, Mus longipes Linné à Zhombomys meridianus Pallas.
En 1804, dans l'Atlas de son « Voyage dans l'Empire otto-
man, l'Egypte et la Perse », pl. 28, Olivier figure son Drpus
Gerbillus sous le nom de « gerboise » ; et, dans le texte (t. IT,
p. 42-44), il nous apprend que c’est aux environs d’Alexan-
drie qu'il a observé la « gerboise »; malheureusement il
continue à confondre sous ce nom sa gerbille et les vraies
gerboises.
Je crois avoir retrouvé le type d'Olivier dans une peau éti-
quetée « Gerbillus ægyptius Desm. » et portant la mention :
« Remis par Cuvier eu 1849 », et dans un crâne fort incomplet
numéroté 2547 et portant ces mots écrits à la plume sur ses
frontaux et ses pariétaux : « Gerbille d'Olivier ». La peau est
au laboratoire de Mammalogie, le crâne dans les galeries
d'Anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle de
Paris’. Les dimensions du corps, de la queue, des pieds, des
oreilles, me paraissent les mêmes sur cette peau et sur la figure
"Olivier Quant au crâne, d’abord ses dimensions sont en
rapport avec celles de la tête de l'animal en peau ov figuré ;
en second lieu, les autres crânes du même groupe et de taille
voisine, conservés au Muséum, doivent vraisemblablement
être rapportés, comme on le verra plus loin, à d’autres peaux
déterminées; enfin ce crâne est seul à porter la mention
« Gerbille d'Olivier », mention par laquelle Fr. Guvier, dans
son « Mémoire sur les gerboises et les gertilles », désigne à
pose reprises, non pas l'espèce, mais Pride décrit par
Olivier
Ce jne nous sera fort utile tout à l'heure. Il nous permettra
d'ajouter quelque chose à la description insuffisante d'Oli-
vier; et surtout il va nous servir de jalon sur le terrain que
‘ Ji est vraiment regrettable que les Fa ar de cet en au
épendante, soient subor-
3 Je n'ai trouvé, dans le Mémoire PF" Gavi, aucune n du nom
G. Olivieri dont le Catalogue de Trouessart attribue la rire. à ms auteur,
et we "il porte en synonymie de G. ægyptius Desm. (Trouessart, Rodentia,
sp. 1340)
nous abordons ; car Gerbillus gerbillus est peut-être l’espèce la
plus embrouillée de ce genre si embrouillé. Je fais beeucoup
d'efforts pour essayer de mettre un peu d'ordre dans les ma-
tériaux que j'ai entre les mains; mais ceux-ci sont peu nom-
breux. Que ceux qui en ont d’autres les étudient de leur côté;
qu'ils se les communiquent réciproquement et en fassent une
comparaison attentive et minutieuse : je ne vois que ce moyen
d'arriver à la distinction nette et indiscutable de toutes les
espèces confondues jusqu’à ce jour avec Gerbillus gerbillus
En 180%: Desmarets crée le genre Gerbéllus dont Dipus ger-
billus Olivier est le type. Au nom spécifique de Gerbillus, dont
il fait un nom de genre, il croit devoir en substituer un autre,
celui de œgyptius : c'est ainsi que Gerbillus œgyptius Desm.
est absolument synonyme de Dipus gerbillus Olivier. Pour
nous, dans cette question de nomenclature, nous applique-
rons purement et Simplement la loi de priorité, et nous appel-
lerons la même espèce Gerbillus gerbillus Olivier.
En 1817 * Desmarets a confondu avec cette espèce le Dipus
pyramidun de Geoffroy. Cuvier a démontré plus tard la valeur
spécifique de ce dernier, que l’on classe aujourd’hui dans le
genre Æhombomys, et dont nous ne parlerons plus.
D'après Desmarets, l'individu décrit par Olivier « fut ren-
contré près de Memphis, sortant du terrier qu’il habitait ».
En 1836*, Fr. Cuvier à son tour a confondu, sous le nom
de G. ægyptius, plusieurs formes qui n’ont pas été distinguées
depuis. Préoccupons-nous d’abord de retrouver les types de
Cuvier. Il en mentionne deux : « Nous croyons, dit-il, re-
trouver le Dipus gerbillus dans une dépouille où la tête osseuse
se trouve, et cette dépouille ne diffère en rien d’une peau pré-
parée, envoyée au Muséum d'histoire naturelle sous le nom
de Meriones quadrimaculatus Ehremberg par: M. Lichtens-
tein ».
Indépendamment de l'espèce que nous avons rapportée au
G. longicaudus Wagner, le laboratoire de Mammalogie possède
quatre peaux éliquetées G. œgyptius Desm. Toutes quatre
sont assez anciennes pour avoir pu être entre les mains de
Cuvier. D'autre part, je trouve, dans les galeries d’Anatomie
comparée, cinq crânes dont quatre me paraissent devoir cor-
respondre à ces peaux. Or ces crânes et ces peaux appartien-
nent, à mon avis, à trois espèces différentes :
1° À Gerbillus gerbillus Olivier. Une peau et un crâne dont
il a été plus haut question : c'est le type d'Olivier, qui a été
aussi entre les mains de Cuvier, et auquel cet auteur fait
allusion dans le passage précité.
Une autre peau, étiquetée Meriones gerbellus Lichtenstein,
obtenue par échange de Lichtenstein en 1827, et provenant
1 Nouv. Dict.d’hist. nat. de Déterville, vol. XXIV. Tabl. méth. des Mamm.,
p. 22. .
# Nouv. Dict. d’hist. nat. de Déterville, nouv. édit., art, Gerbille. :
3 Mém. sur les ee et les Gerbilles, Trans. of the zool. Soc, of
London, v. IL, 1841,
à Sundewalt fait remarquer qu'il n'a pu retrouver, dans L PUR
d'Ebrenberg, le uom de Gerbillus quadrimaculatus dont L Carier, et aussi
Ruppell, lui nent la prarpléss Il s'agit vraisemblablement là d’un |
simple nom $
s Loc. cit., p. 140.
14 : LE NATURALISTE
EL
de Nubie; plus un crâne que je crois lui correspondre, numé-
roté 2537 et étiqueté « Gerbille de Nubie, G. nubilus » (sic);
appartenant, je crois, à la DA espèce. Cuvier dans son
mu n’en fait aucune mentio
A Gerbillus REA Mise (Ehrenberg) Cuvier. Une
va avec cette indication que l’animal a été tué en janvier,
en Nubie, et a été obtenu de Lichtenstein; plus un crâne nu-
méroté 2551, avec cette inscription « G. ægyptius, Nubie,
Ehrenberg », et dont l'étiquette porte une double mention
. par deux mains différentes, « Gerbille à queue rousse,
G. ruficaudus ».et « G. ægyptius ». C’est évidemment là le
deuxième individu qu'a mentionné Cuvier, celui qu’il avait
reçu de Lichtenstein sous le nom de G. quadrimaculatus.
3° Enfin à G. Bottai n. sp. Une peau du Sennaar, rapportée
par Botta en 1834, et un crâne avec l'inscription « G. ægyp-
tius, Gerbille du Sennaar, Botta », numéroté 2542. Un deuxième
crâne, très semblable, sous le numéro 2541 et avec l'inscrip-
tion « Sennaar, Botta, G. ægyptus », partage la boite et l'éti-
quette du premier. Cette étiquette est, par une grossière
erreur, ainsi conçue : « Gerbille de Burton, G. Burtont ».
Bien que le Mémoire de Guvier ne soit daté que de 1836, il
n'y est fait aucune allusion à ces deux individus :.
Nous allons, autant que nous le permettront ces peaux et
ces crânes, étudier les caractères de ces trois espèces. Voyons
d’abord.
(A suivre.)
F. LATASTE.
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes.
EL AE AM'MAMH JUSS.
4, — Prasisæ BENTH.
GENRE PRASIUM Z.
PF. majus L,
. Hab.— Ad rupes Algarb. prope Convento de Cabo de S. Vi-
cente juxta viam versus Sagres, — Jun 1847,— (Welwiisch), =
Loule, — Apr. 1881. — (J. Daveau).
II. — Buguloæ Fr.
k GENRE TEUCRIUM Z.
T. frutieaus L. var. latéfolium (Teucrium hispanicum
atiore folio Tournef. /nst. 208; T. latifolium L. sp.
Hab. — In montosis cercle inter Canessas et Mafra.
— Maio 1845. — (Welwitse
Os. — Plante moins ligneuse que le type, à feuilles plus
larges, plus ane plus ou moins velues en dessus, moins
“ Une autre peau, sans crâne, que je ee appartenant à un
jeune de l'espèce précédemment décrite sous le no
Wagner, vient d'être retrouvée au laboratoire de Mattel ie du Muséum.
Elle porte le numéro 316, et la mention : « Reçu de M. Fr. Cuvier en 1849. ,
e G. longicaudus
rapprochées sur les rameaux.— Berloloni (F1. tal. VI, p. 20),
l'accepte comme espèce.
T. Pseudochameæpytis
Hab. — In collinis aridis . saxosis ex Olhäo ad Moncara-
pazo; etiam prope Portémdo. — Mai 1847. — (Welwitsch,
F1. Algarb, n° 481.)
Æ', Scorodenia L.
Hab. — In montosis dumetis prope Céa et A/dea da Serra,
ad basin de Serra da Estrella. — Aug. 1848. — (Welwitsch.)
= Queluz pr. Lisboa; Venda do Pinheiro pr. Torres-Vedras.
— Juin 1881. — Valesim. — Aug. 1881. — (J. Daveau
Var. vellosa Rouy. (Tiges, rameaux, bractées, pédicelles et
calices couverts de longs poils blanchâtres étalés).
Hab. — In dumetis pr. Monchique frequens. — Jun. 1847.
— (Welwitsch, F7. Algarb, n° 27.) é
T'. Fusitanieum Lam. (T. Salviastrum Hoffgg. et Link;
T. Lusitanicum Salviastrum Brot. Phyt. Lus.)
Hab. — In serra da Estrella ad basin rupium dict. Cantaros,
loco dicto Zua dos Mercadores frequens in rup. fissuris. Varvat.
foliis latioribus. — Aug. 1848. — (Welwitsch.) = Prope
summo cacumine montis Serra d'Estrella. — Jul. 1878.
— (D' Levier). — Covao da Metade (Cantaro magro). —
Aug. 4881. — (J. Daveau.)
Os. — Welwitsch a mis sur l'étiquette qui. apmpgne
ses échantillons de cette rarissime plant:
« Anne 7. Massiliense L, 2? — Diagnosis : in pc. Prod.
« (XIT, p. 585), data fere exacte in plantam nostram quadrat. »,
et plus bas : « Etiam 7. Pseudoscorodonia vix a T. Luditanito
diffère videtur. »
Je n’ai pu prendre en conioe cette dernière re-
marque, car mes échantillons algériens du 7. Pseudoscoro-
donia Desf. (T.crispum Pom. !) ne me permettaient aucune
confusion entre les deux plantes. Mais il est certain que
le T. Lusitanicum est fort voisin du 7. Massiliense, don!
quelques botanistes PARMERE le Sn ES coranie une variété
alpine, etles deux En
effet, 11 m'a été impossible de reconnaître sur les beaux échan-
tillons de Welwitsch ey de
ceux très complets du D’ Levier, tous les caractères attribués
au T. Lusitanicum par M. de Ficalho. Ainsi, j'ai vu .
lobe médian de la corolle obtus arrondi, et non aigu comm
l’assure M. de Ficalho, les feuilles variant HIER
quant à leur grandeur et souvent plus grandes et plus aiguës
(exemplaires de Welwitsch}), que dans certains échantillons
de T. Massiliense (de Corse et. des Alpes-Maritimes), et les
épis florifères moins lâches dans le T.. Lusitanicum que dans.
le T. Massiliense (des les d'Hyères).
Toutefois, j'estime que l’on doit conserver comme espèce
le 7. Lusitanicum Lam. qui, en général, présente des tiges li-
gneuses, tortueuses, des feuilles petites, très rugueuses, tomen-
teuses, presque boursouflées, des corolles relativement grandes
à tube assez longuement exseré et & lobe médian oblong. De
plus, l’odeur du T. Lusitanicum est assez agréable, aromatique
et non forte comme celle du T. Massiliense.
Je dois ajouter, au sujet de cette espèce, que M. de Ficalho a
F
;très justement relevé l'erreur de synonymie que M. Bentham
à comnise (Prodr. XW, p. 585), lorsqu'il a considéré la plante
CRE ET ST TEE A Lun Da EL SCIE
NOR ER RE PE
Daveau, de même que sur -
nom,
LE NATURALISTE
de l’île Majorque (Baléares) comme identique au T. Lusi-
tanicum. Cette erreur a été reproduite par M. Willkomm dans
le Prodromus floræ Hispanicæ, et plus récemment encore par
MM. Marès et Vigineix dans leur Catalogue raisonné des plantes
vasculaires des îles Baléares (1880). Il est donc utile de rap-
peler que la plante de l’île Majorque (T, Asiaticum Jacq.
Hort, Vénd. UE, tab. 41 ; Cambess. Ænum. pl. Balear, n° 434,
non L. sec Boiss.) a été décrite à nouveau et nommée, dès
1859, 7. lancifolium, par M. Boissier (Déagn. orient. Sér. II,
fasc. #4, p. 57).
FT, spinosum L.
Hab. — In siccis basalticis de Zapada d'Ajuda non infre-
quens. — Jul. 1847. — (Welwitsch.)
T, scordioides Schreb. (T. Scordium Brot. FL Lus.;
T, lanuginosum Brot. Phyt. -
Hab, — Costa da Trafaria.— Oct. 1843. — (Welwitsch.)
7, Chamædrys L.
Hab. — Cap Mondego. — (E. Schmitz.)
Ors. — Espèce non signalée en Portugal par M. de
Ficalho et qui paraît être nouvelle pour la Flore portugaise.
(A suivre.)
G, Rouy.
VENTE D'UNE BIBLIOTRÈQUE CONCHYLIOLOGIQUE
Parmi les abonnés du journal Ze Naturaliste, les conchylio-
logistes ne liront peut être pas sans intérêt les détails de la
vente qui a eu lieu le mardi 15 novembre et jours suivants,
à la salle des ventes de Bordeaux.
La bibliothèque que l’on vendait, renfermait non seulement
des ouvrages rares et précieux, mais son propriétaire, feu
M. Boivin, ancien maître des requêtes au Conseil d’État, avait
réuni tout ce qu'il avait pu rencontrer en publications concer-
‘nant la conchyliologie. Il avait poursuivi ce but, avec une
persévérance opiniâtre, pendant sa longue carrière, achetant
à Paris ou à l'étranger, même au prix des plus grands sacri-
fices, les ouvrages épuisés où presque introuvables aujour-
d’hui ; aussi les mêmes ouvrages étaient-ils représentés par
de nombreuses éditions ou par des exemplaires traduits en
_plusieurs langues. On comprendra facilement l'intérêt qu’a-
vait la vente d’une telle bibliothèque; mais si certains ou-
vrages, rares aujourd’hui, ont été vivement disputés par les
bibliophiles de Bordeaux et par ceux de Paris, venus pour
cette vente; d’autres ouvrages ont été vendus « des prix in-
fimes » : c’est le sort de toutes les enchères. Nous avons pensé
qu'il serait intéressant de mettre sous les yeux des natura-
lister les prix de vente de quelques ouvrages :
Dictionnaire des Sciences naturelles, publié sous la direc-
Le de Cuvier, 60 vol. in-8 dé texte, et 13 vol. de Fe a
rié É
Méovaudce. Opera omnia (de 1599 à 1668), 13 vol. + fr.
Chenu. Leçons élémentaires d'Histoire naturelle et de
Conchyliologie, avec 12 pl. coloriées. |
10 fr, 50 |
15
Œuvres de: Columna (Fabius), trois tomes avec ] S
figures. 60 fr.
Adams. The genera of recent mollusca, 2 vol. et 1 atlas
de pl. coloriées. 105 fr.
D’Argenville. La Conchyliologie, 2 vol. in-4, avec pl. co-
loriées. 200 fr.
Chenu. Mannel de Conchyliologie, 2 vol. avec figures. 29 fr.
Chenu. Tustrations conchyliogides. Les livraisons parues
réunies en # vol. 430 fr.
Delessert. Recueil de Coquilles décrites par Lamark, 1 vol.
in-fol. avec pl. coloriés. 53 fr.
Dupuy. Histoire des Mollusques terrestres de France,
1 vol. avec 31 pl. rs
Férussac et Deshaye. Histoire naturelle des Mollusques ter-
restres et fluviatiles, 4 vol. in-folio et 2 atlas
Forbes et Hanley. History of British molläsca, 4 vol. in-8,
et atlas de pl. coloriées. 185 fr.
Kiener et Fischer. es général des Coquilles vivantes,
12 vol. in-4, fig. coloriée 360 fr.
Lea. Observations on the genus unio, 13 vol.in-12. 150 fr.
Martini et Chemnitz. Systematische Conchylien cabinet.
11 vol. in-4, pl. coloriées. 70 fr.
Moquin-Tandon. Histoire naturelle des Mollusques terrestres
de France, 2 vol. in-8, et atlas de planches coloriées. 46fr.
Poli et Chiaje. Testacea utriusque Siciliæ, 3 vol, in-fol. et
atlas de pl. coloriées. 155 fr
Reeve. Conchologica iconica, 20 vol. in-4, fig. coloriés.
(Ouvrage publié à 4,350.) 1,930 fr.
Reeve. Conchologica systéematica, 2 vol. et l’atlas de pl. co-
loriées. 121 fr.
Rossmassier. Iconographie der au und susswasser,
mollusken, trois vol. avec pl. colorié 60 fr.
Sowerby. The conchological Rad 200 livraisons,
fig. coloriées, réunies en 1 “tort volume. 81 fr.
Sowerby. Thesaurus conchyliorum, 2 vol. et 2 atlas, n co-
loriées. 25 fr.
Vérany. Cephalopodes de la Méditerrannée, 1 “+ in-#,
pl. coloriées. 63 fr.
Indépendamment des ouvrages indiqués ci-dessus, Ja
bibliothèque renfermait de splendides éditions des voyages
de Dumont d'Urville, Duperrey, Du Petit-Thouars, Freycinet,
Péron, ete., qui ont été vendues à des prix variant de 300 fr.
à 600 fr. La vente entière a produit environ une somme
de 15,000 fr. M. Boivin avait dépensé plus de 100,000 fr. pour
sa bibli‘thèque ! :
ALBERT GRANGER.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
La Société entomologique de France vient de faire mots >
en vente chez son trésorier (M. L. Buquet, 52, rue Saint-Pla-
cide), le premier volume de la Faune des Coléoptères du Bassin
de la Seine de M. L. Bedel, publié dans les n°° trimestriels de
ses Annales pour 1879, 1880 et 1881, et dont elle a faitexé- Ÿ
e
16
LE NATURALISTE
cuter un tirage à part. — Cet ouvrage sera immédiatement ;
continué dans les Annales de 1882. — Prix du one: avec
une planche gravée, 5 francs.
M. Jenner Weis a présenté à la séance de la Société ento-
mologique de Londres du 2 mars de cette année un exem-
plaire vivant de Doryphora, pris à Londres dans un tonneau
de pommes de terre américaines.
dia
A la séance du 3 septembre 1881 de la Société entomolo-
gique de Belgique, M. Preudhomme de Borre attire l'attention
sur le peu de valeur du caractère sur lequel a été établi le
genre Rhombonyx aux dépens du genre Anomala, et signale
son peu de fixité suivant l'examen qu'il a fait de nombreux
exemplaires de l’Anomala vagans rapportés de Portugal.
L'auteur de la note conclut que la distinction entre les deux
genres précités devient très douteux.
*:*
M. Raffray, consul de France à Massouah (Abyssinie), nous
prie d'informer ses correspondants qu'il est à Paris pour
plusieurs mois, et prie de lui écrire, 20, rue Cambon, à Paris.
*
* *#.
Nous apprenons la mort de M. Putzeys, décédé le 5 janvier
à Bruxelles: c'était un entomologiste distingué qui avait
publié de très importants travaux, particulièrement sur les
Carabides dont il possédait une très remarquable collection,
‘qu’il a léguée, dit-on, au Musée de Bruxelles."
*
x *
M. Leprieur, pharmacien militaire, vient de mourir en
Algérie, où il avait demandé à aller pour soigner les blessés;
il est mort victime de son zèle; jeune encore il avait réuni des
matériaux considérables pour des études qu’il se proposait de
publier.
* #
M. G. Lombard, à Aubenas (Basses-Alpes), a fait en juillet
dernier la capture d’une Rosalia Alpina, dont les taches trans-
versales noires des élytres ont envahi toute la surface, en sorte
qu’elles sont d'un noir velouté. (Cette capture a été faite aux
Dourbes.)
.. I a capturé à Lambert deux magnifiques N. Musiva en
chassant à la lanterne la première quinzaine d'août.
*
* *
La collection de Coléoptères de M. Paul Bauduer de Sos,
. miel d’être acquise par M. A. Lucante, de Courrensau (Gers).
M. Designolle nous prie d'annoncer à ses correspondants
qu'il demeure actuellement, 1, rue du Marché-Saint-Honoré,
à Paris.
#
* *
M. Elzear Abeille est fixé pour tout l'hiver, rue Nationale,
20, à Hyères (Var), où il prie ses correspondants de lui écrire.
*
x *
Nous extrayons du rapport de M. le doyen de la Faculté
de Rennes sur les derniers examens du baccalauréat le pas-
sage suivant, qui prouve combien jusqu'ici étaient négligées
les sciences naturelles dans l’enseignement secondaire :
« Si les candidats au baccalauréat à sciences restreint pour
« la partie mathématique, — dit M. le doyen, — n'avaient
« pas laissé de côté les éléments d’ PE naturelle qui font
« partie des programmes du baccalauréat ès lettres, leur pré-
« paration au baccalauréat ès sciences restreint n’exigerait
« pas plus de deux ou trois mois d’un travail sérieux. Ils
« trouvent plus commode de s’en rapporter à leur bonne
« étoile. Ils classent bravement les crocodiles, les requins, les
« squales, parmi les mamnufères, font du cheval un palmipède,
«jury l»
LIVRES NOUVEAUX
Bulletin one de la Société d’acclimatation. 3° série,
e VII, n° 8, août 1881. — C. Rareret-Wattel. Rapport sur la
situation de la pisciculture. à l'étranger. — Joseph
aladie des écrevisses.
Glenans. À. Bigot.
espèces de vers à soie.
=
Rapport sur l'éducation de plusieurs
Le Naturaliste canadien. Vol. XII, n° 443, septembre-octobre
4881. Caprouge, Canada. Faune canadienne (suite).
Bulletin of the Buffalo. Society of natural sciences, vol. HI, n° 5.
rs R. Houland. Recent archæological discoveries in the
Bottom. — G. Kellicot. Description of a New Check List
of North American sphingidæ,
e Entomologist,
P.-H. Gosse. Uranica Sloanus at Home. — Alfred Wailly. On Silk-
ducing and other Exotic Bombyces reared in London in 4881
E.-S. Hutchiñson. On the supposed Extinction of Vanessa C. album:
11 Naturalista siciliano. Anno 1, n° 2. Palermo, novembre 1881.
— L. Bucca. il ici
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp. Ch. Hénisser,
« et se plaignent amèrement à Les famulles des exigences du
vol XIV, n° 222. London. September, 1881. —
Vu
TT É
#2
ess ee
us
Fee
LE
4" Année. N°
312
Ler Février 1882. ur
JOURNAL.DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1°” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au b rnal |
Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un Mmandat-poste à l'ordre du Directeur.
ance G
| ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Tous les autres
‘Pays compris dans 4 Union postale...
LS
| AE
8 »
pay
née à
u bureau du Jou
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS ,
gun
A RS compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNÉMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
- Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère
‘ gratuitement toute demande d'échange où de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES. SCIENCES
| SÉANGE DU 12 DÉCEMBRE. 1881.
Le preuves FA la formation récente de la Méditerranée, par
M. Emile Blanchard.
©: °M. Blanchard se propose: de piéantat successivement. à
- l'Académie, des travaux ayant trait à la géographie physique
du globe; et analysant les études :et les remarques de ses
devanciers au sujet de la distribution des animaux et des végé-
:taux:sur la terre; l’auteur veut:se servir de. ces documents
pour en former l'histoire de la Terre dans la période actuelle.
Depuis longtemps déjà M. Blanchard s’est occupé: de cette
- question, et il sollicite l'appui des savants pour provoquer des
recherches scientifiques au moyen de l'exploration du fond
de certaines mers et de certaines îles complètement laissées
de côté jusqu'ici. À la suite des dragages exécutés dans la
Méditerranée, et de l’étude des divers êtres organisés de ces
‘profondeurs inexplorées, il'a tiré cette conséquence que la
formation de la Méditerranée était récente. De plus, l'examen
des plantes qui poussent sur les côtes de cette grande mer
intérieure, fait retrouver les mêmes espèces sur tout ou partie
de ses côtes, à l'exclusion des autres contrées qui en sont
privées, et ces éspèces nous offrent une foule de types carac-
téristiques. Par exemple, suivant M. Cosson, sur 434 espèces
de plantes recueillies sur le littoral de la province de Constan-
tine, 32 seulement ne se retrouvent pas sur les côtes de l’Eu-
rope. Les animaux, quoique sédentaires en général, offrent
aussi d’intéressants indices pour le caractère d’un pays.
Certaines hélices habitent toutes les terres méditerranéennes
sans se retrouver ailleurs; d’autres mollusques ont un habitat
beaucoup plus localisé, et certains même ne se rencontrent
que dans la partie orientale de la Méditerranée. Un cra
d’eau douce (le Telphusa fluviatilis), qui vit dans les torrents
de tous les États Barbaresques, et dans les rivières du sud de
l'Espagne, de l'Italie, de la Sicile et de la Grèce, ne s'approche
pas des bords de la mer. Certains hyménoptères et coléop -
tères ont aussi un habitat méditerranéen fort bien tranché;
de même certains lépidoptères. En résumé, la faune et'la
flore méditerranéennes ont un caractère néttément tränché ;
sous ce rapport, les côtes d’Andalousie, du Maroc, de l Algérie
Nan et les îles Baléares, sont presque identiques!
, l'Algérie, la Corse, la Sardaigne, les Côtes de
France et VE Italie: de même aussi, la Sicile et la Tunisie: de
même encore, la Grèce, l’Archipel, les côtes du Turquie et de
Syrie présentent le même. caractère qui s'étend jusqu'au
littoral de la mer Noire. Si donc on passe d'une rive à l’autre
de la Méditerranée, comme d'une part on retrouve nombre
d'espèces pareilles, animales ou végétales, et que d’autre part
cette mer est un obstacle infranchissable pour la dissémina-
tion des espèces, M. Blanchard conelut que la Méditerranée
s’est ouverte à l'âge actuel de la Terre, et que les animaux et
plantes qui vivent sur ses bords étaient dans les conditions
mêmes où ils se trouvent. de .nos jours. L'étude de la mer
même confirme pleinement ces FL YURS.
Note présentée à la suite + 1 rc sptEsEs de M. Blan-
chard, par M. Alph. Milne-Edwar
Les observations de M. ancheti constatent qu'il y a une
faune caractéristique spéciale au littoral méditerranéen dont
les limites sont le Sahara, les Pyrénées, les Alpes, les Balkans
et le Caucase. La mer Méditerranée s'est creusée à une époque
récente, et l’on peut expliquer facilement l'existence des
mêmes espèces sur les deux rives nord et sud, en admettant
l'existence antérieure de deux larges isthmes dont le relief
s'accuseencore au fond de la mer entre la Sicile et la Tunisie,
et entre l "Espagne et le Maroc. Des ossements d’ éléphants dé-
couverts à Malte, prouvent que cette île se rattachait à des
terres fertiles, à une époque géologique relativement récente.
18 va LE NATURALISTE
A cette époque, il y avait une mer intérieure s'étendant du
côté de la mer Noire, de la Caspienne et de l’Aral, et peut.
être jusqu’à l'Afghanistan et les mers Boréales; la présence
dans la Caspienne et le lac Baïkal de phoques voisins de ceux
retiques donnent un certain poids à cette opinion.
des mers a
Vers l’ouest, la limite de cette mer serait les Açores, Madère
et les Canaries. Il serait par suite fort intéressant d'explorer
les fonds de l'Atlantique, à l'ouest de ces îles jusqu'à la mer
des Sargasses, et aussi la mer Rouge et le golfe Persique.
M. Milne-Edwards émet par suite le vœu que le Ministère de
la Marine vienne en aide à la science pour faciliter ces recher-
ches scientifiques du plus haut intérêt. L'étude des plantes et
animaux vivants dans ces parages peut donner de curieux
enseignements sur certaines époques géologiques et offrir des
aperçus d'ensemble fort inattendus. rs
La
* +
Sur un moyen d'empêcher le développement du Phylloxera,
par le gazonnement du sol dans l intervalle des ceps de vigne.
Note par M. P. Bidault.
MM. Becquerel ont constaté que la présence du gazon pen-
dant la belle saison, fait perdre au sol une partie notable de
Ja température qu'il aurait acquise s’il eût été dénudé. Comme
l'échauffement du sol favorise l’éclosion du Phylloxera aptère
et davantage encore, celle de l’insecte ailé, M. Bidault propose
de couvrir le sol, d'avril en octobre, soit avec des récoltes, soit
_ avec du gazon, soit même avec des paillassons (ou en combi-
nant ces divers procédés), les parties du sol ayoisinant immé-
diatement le pied des ceps. On a observé à l'appui de cette
opinion, que : pour favoriser l'éclosion de leurs œufs dans les
terrains gazonnés, les fourmis les transportent pendant le
jour au milieu de galeries percées dans des espèces de tours.
en terre, ce qu’elles ne font pas en terrain dénudé, sauf pen-
dant les saisons pluvieuses.
Sur une nouvelle sous-elasse d'Infusoires. Note de M. P,
Geddes.
M. Geddes a déjà publié il y a trois ans, dans une note
préliminaire, la physiologie et l’histologie de la Convolute, et
décrit brièvement de curieuses cellules qu'on rencontre par-
fois en grand nombre dans le Mésoderme de cette Planaire.
Ces cellules, plus petites que les corpuscules du sang de la
grenouille, sont en forme de poire, un peu courbée, et pour-
vues d’une grande vacuole centrale, remplie de fluide ; paral-
lèlement à la paroi de cette cavité, se trouve une rangée de
_fébrilles homogènes et transparentes qui s'insèrent à leurs
extrémités supérieures et inférieures dans le protoplasma de
ces cellules. Une préparation microscopique du corps de la
Convolute, dilacérée dans une goutte d'eau de mer, a permis
en isolant de ces cellules, de constater leur état de contrac-
tion rythmique; les plus vivants donnent de 100 à 180 pulsa-
tions à la minute, et leur axe principal se courbant, la cellule
devient plus courte et plus large à la façon d’un muscle en
contraction, Lorsque ces cellules commencent à mourir, les
mouvements ne sont plus coordonnés, le mouvement s'arrête |
et la cellule éclate. Au point de vue morphologique, que sont
ces cellules? M. Geddes, à la suite de nombreuses observa-
tions, pense que ce sont des parasites, et cite à l'appui de
son opinion cette remarque, que les cellules en question font
défaut chez d’autres d'espèces de Planaires, et disparaissent
en automne, là où on les trouve au printemps et en abon-
dance. En les considérant donc coinme des parasites, la struc-
ture de ces cellules les fait dériver du type Infusoire qui en
diffèrerait par la présence de cils destinés à la locomotion et
fa snature de la vacuola vontractile. M. Geddes propose en
conséquence de donner à cet infusoire le nom de Pulsatella
convolutæ et crée pour lui une quatrième sous-classe, celle
des Pulsatoriens.
*
x *
Sur-un nouveau type de Turbellariés. Note de M. W.-A.
Silliman.
M. W. A. Silliman fait connaître l’organisation d’un Ver
| nouveau trouvé à Roscoff dans un dragage; cet animal était
parasite d’un Nématoïde vert, qui semblait lui-même être
parasite d’un Echinus sphaera. Le corps sublancéolé a 2" 25
de longueur, et 1 "" 5 de largeur; sa couleur est uniforme et
brun clair. Les crochets et les ventouses manquent complète-
ment. L'épiderme est formé de cellules hexagonales ciliéés,
dont la cuticule, mince, est perforée pour le passage des cils
vibratiles qui sont plus longs et plus forts sur la face ven-
trale. Sous l’épiderme est la membrane qui contient le
pigment, et qui recouvre elle-même les couches muscu-
laires. Les muscles dorsaux-ventraux très développés per-
mettent à cé ver de s’enrouler ou de replier les bords de son
corps sur la face ventrale, Si, comme les autres Plathelmin-
thes, le parenchyme du corps est formé d’un tissu renfermant
de nombreuses cellules nucléées, la cavité du corps fait défaut.
L'appareil digestif consiste en un pharynx servant à la fois de
ventouse et d'intestin rudimentaire, et se trouvant en com-
munication avec une petite poche, sorte d'estomac, d'où la
matière alimentaire, liquide, doit être distribuée dans le corps
par osmose. Les organes mâles se composent de nombreux
testicules en forme de petits sacs d’où partent des conduits
très fins, convergents, venant déboucher dans le pénis. Ce
dernier contenu dans une gaîne en forme de sac où il s’en-
roule; puis la gaîne se contracte en un canal qui se réunit à
l'utérus en formant un cloaque sexuel à ouverture ventrale.
L’utérus est médian, et situé au-dessus de Ja gaine du pénis,
et se termine au milieu du corps en cul-de-sac contenant
ordinairement un œuf.à coque ovoïide muni d’un long et fin
pédoncule. Le pseudo-vitellogène a la forme de nombreux
tubes ramifiés qui viennent déboucher dans l'utérus. En
arrière de ces ouvertures sont les ovaires, ayant la forme d'une
main, dont le poignet communiquerait avec l'utérus, et les
doigts serviraient de réceptacle aux œufs. Enfin ce ver pré-
sente un vagin, organe qui n'existe pas chez les Turbillariés ;
il s'ouvre sur le dos vers le quart postérieur du corps, et court
vers l'utérus, en avant; près de l'ouverture des ovaires, 1l se
dilate en un receptaculum seminis qui est en communication
avec. l'utérus par un canal étroit et court. Cet animal, par
DUR G
*
à
LE NATURALISTE
19
Sur les poissons, crabes et mollusques vivants, rejetés-par.des
puits artésiens en Algérie. Note par M. G. Rolland.
On a déjà constaté la présence de poissons et mollusques
vivants dans les eaux douces et saumâtres des oasis du Sahara
de Constantine; on. y rencontre même des crabes, qui peu
variés, pullulent par places. On en trouve dans les sources
naturelles, et à l'orifice des puits jaillissants. Les crabes
connus en trois points de l’Oued Rir’ appartiennent à l'espèce
Telphusa fluviatilis. Or, certains puits jaillissants, dans l'Oued
Rir, rejettent des poissons, crabes et mollusques vivants, les
inêmes que ceux que l’on rencontre à la surface. Il est positif
qu’il existe une nappe d'eau souterraine fort étendue, com-
muniquant avec la surface par certains puits anciens et par
les forages récents; à la base de ces forages, il se produit des
chambres. et la colonne ascensionnelle entraîne mécanique-
ment les matières en suspension ; il y a communication entre
les puits et les behour et chriats par l'intermédiaire de canaux
souterrains, et l’on comprend alors que les animaux rejetés
vivants par les puits ne se sont pas développés nécessaire-
ment à cette profondeur, auquel cas, pourquoi ne seraient-
ils pas aveugles? Les poissons se développant dans les eaux
superficielles, et par suite de leur mode d’existence, venant à
circuler au voisinage des puits, sont entraînés par la force
ascensionnelle de l’eau et sont ramenés au jour. Une expli-
cation analogue s'appliquerait aux Mollusques et aux Crabes ;
ces derniers étaient inconnus des indigènes, mais ce fait peut
être attribué à l'ignorance des populations indigènes, et à ce
que le pays avait été peu exploré. Dès 1861, M. Ville signalait
la présence des Crabes dans les eaux du bahr Ba Moussa, à
Mazer.
DIAGNOSES DE TROIS COLÉOPTÈRES (CYRTONUS) NOUVEAUX
É Par M. L. FAIRMAIRE
D. contractus. — Long. 6 à 6 1/2 mill. — Brevissime
ovatus, valde convexus, virescenti-æneus, modice nitidus,
antennis PT pores 1° obscure ferrugniéo, Prothorace
majoribus rps pue tenuiter punctato- lineatis, inter-
vallis tenuiter punctulatis, lineis apice.et entus confusis: —
Sierra Nevada. — Ressemble assez au C. Fairmanrer, mais
plus petit, plus court, plus convexe, avec le corselet plus dis-
tinctement ponctué et les lignes ponciuses des élytres un peu
plus EE
». mcticeps. — DRE. 5 à 5 1/2 mill, — Oblongo-
ovatus, rie convexus, æneus, nutidus, ores, antennis
tarsisque piceo-testatis, capite satfortiter punctato, antice
densius ac tenius, prothorace antice tantum angustato,; mar-
gine portice valde bisinuato, sed ieviter erenatulo, angulis
obtusiuseulis, elytris brevibus, punctato-lineatis, lineis apice
obsoletis et disco medio confusis, intervallis sat tenuiter
punctatis. — Espagne. - — Ressemble un peu au. gibbicollis,
mais plus petit, à corcelet moins droit sur les côtés, plus ré-
tréci en avant, plus fortement ponctué, ainsi que les élytres;
remarquable par la ponctuation assez forte et assez serrée de
la tête.
Bone retiro Jegit Rev, Paüre Bitones. —
_garb., n° 233).
D. comorphus. — Long. 5 1/2 à 6 mill: — Ovoideus,
nitide cuprascens, œneo-tinctus, antennis oreque testaceis;
capite punctato, antennis breviusculis, prothorace antice atte-
nualo, sat tenuiter, sat dense punctulato, ad angulos posticos
breviter plicato, elytris medio. leviter ampliatis, sat fortiter
punctato-lineatis, intervalis {enuiter punctulatis. — Pajarès.
— $e rapproche du C. Martorellii pour la sculpture et la colo-
ration, en diffère par le corcelet plus large, non parallèle en
arrière; le corps est plus petit et plus court, ainsi que les
antennes.
a
LE CARABUS OLYMPIEÆ
Un très habile amateur allemand, quelque peu grec, nous
écrivait dernièrement, nous proposant 50 exemplaires de
Carabus olympiæ ; fort étonné de lui en voir un aussi grand
nombre entre les mains, et justement soupçonneux de la pro-
venance de ces insectes que nous savons découverts par M. le
Chevalier Sella, qui a toujours tenu secrète la localité où il
trouvait ce précieux coléoptère, nous lui avons écrit pour
savoir ce qu'il pouvait y avoir de vrai dans la proposition
dudit Allemand, qui est docteur bien entendu, et qui recom-
mandait une grande discrétion.
M. Sella nous répondit que c'était lui qui, en effet, avait
indiqué la localité, parce que ce Monsieur avait donné sa
parole d'honneur qu’il ne ferait pas récolter ledit insecte sans.
sa permission.
Fixés ainsi sur le peu de fondement que l’on pouvait faire
des paroles de cet Allemand, nous n'avons pas répondu à sa
proposition, êt nous publions aujourd’hui le fait afin que les
entomologistes désireux d'acquérir cet insecte sachent à quoi
s’en tenir sur sa vaieur réelle et ne se rendent pas complices
de cette mauvaise action en payant un gros prix un Carabe
qui se trouvera én nombreux exemplaires sur le marché.
Il nous suffira de signaler le fait pour que chacun se tienne
en garde contre une duperie facile à prévoir; et maintenant
que la localité de cèt insecte n’est plus un secret, nous espé-
rons que M. Sella voudra bien là publier de façon à permettre
à tous ses collègues de récolter eux-mêmes ce très remar-
quable carabe.
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes.
T. Hsænseleri Boiss.
Hab. — In collinis aridis pr. Vella-Nova de Portimäo loco
Os. — Welwitsch a donné à cetie plante le nom de
T.. Polium L. var. hïrsutum, Je ne puis comprendre que
ce botaniste ait eu l’idée de rapprocher ce, Teucrium du
T. Polium, dont il diffère par ses tiges purpurinés, plus |
(Welwitsch ; A+
US à À
20
LE NATURALISTE
ou moins abondamment munies de poils blancs étalés
mais nullement toménteuses, par ses feuilles glabrescentes
ou pubescentes, verticillées’ par trois où par quatre, vertes
ou rougeâtres, celles des pousses stériles assez rappro-
chées, d’un ‘vert jaunâtre très prononcé, par ses capitules
florifères, formant une panicule oblongue, non velus ni to-
menteux, verdâtres ou rougéâtres, etc. M. le comte de Ficalho,
sans tenir compte de la diagnose de Welwitsch (variété Arr-
sulum Benth.), a inscrit, dans ses Apontamentos para 0 estudo
da Flora Portugueza, cette plante sous ie nom de T. Polium L.
Cette erreur de détermination doit être relevée et le
T. Hænseleri Boiss. considéré comme appartenant à la flore
portugaise. La présence ‘de cette espècé des montagnes de
l’'Andalousie à la localité citée, est des plus intéressante.
", Vincentinuma ROUY, NOV. sr.
Tiges étalées-ascendantes, très rameuses, suffrutescentes
à la base, épaisses et couvertes d’un tomentum laineux blanc
très dense. Feuilles tomenteuses sur les-deux faces : celles des
rameaux stériles très rapprochées, presque imbriquées, pro-
fondément crénelées dans leurs deux tiers supérieurs et à
bords ordinairement rapprochés sous la page inférieure, ce qui
rend les feuilles pour la plupart presque cylindriques; celles
des rameaux florifères écartées, mais plus longues que les
entre- nœuds, oblongues-cunéiformes, SESIPER pans Jeur
ès-obtuses,
sillonnées sur la page supérieure, nervées et rugueuses sur la
page inférieure et à bords plus ou moins retournés en des-
sous ; les florales intérieures tomenteuses, oblongues. Capi-
tules pédonculés, les inférieurs assez longuement, gros, mul-
üiflores, compactes, laineux à tomentum blane, disposés dans
la partie supérieure des tiges et des rameaux en corymbe plus
ou moins dense. Calice très laineux à dents oblongues obtuses,
courtes, cachées dans le tomentum; corolle blanche à lobe
inférieur moyen ovale; étamines non tordues en spirale.
Plante voisine des 7. eriocephalum Willk. et 7. aureum
Schreb., desquels elle se distingue par des caractères bien
tranchés. , .
Hab. — In rupestribus dumosis ad Convento de S. Vicente
in Promont. sacro non infrequens.— Jun. 1847.— (Welwitsch.
F1. Algarb., n° 583.)
L’étiquette de Welwitsch porte : Teucréum Polium L. var.
à gnaphalodes Benth. in Prodr. XIE, p. 592. — 7, gnaphalodes
Vahl, Symb. HE, p. #1 (7. lanigerum Lag.!). Or, ce Teucrium
ne saurait être confondu avec le 7. gnaphalodes Vahl, plante
espagnole indiquée à torten France, et qui diffère complète-
ment par ses fleurs rouges, en épi lâche, oblong ou cylin-
drique, par ses calices presque vésiculeux, à dents ovales
obtuses, etc., des T. aureum Schreb., T. eriocephalum Willk.
et T. Polium L.; toutefois étant donnée la description très
écourtée du T. gnaphalodes dans le Prodrome, on conçoit
que Welwitsch ait pu lui rapporter la plante du cap Saint-
Vincent.
Le T. gnaphalodes Vahl est à à supprimer quant à présent de
la floré portugaise, et il y a dès lors également lieu de rayer
dans le Conspectus floræ europææ (p. 567) de M. Nyman, l'in-
dication Lusif. mer, pour cètié espèce qui resle par conséquent
limitée aux régions centrale, méridionale ét orientale de l’Es-
pagne, sans dépasser la moitié orientale de la Péninsule.
T. Polium L. var. Zus/tanicum Rouy.
Hab. — Sérra de Monsanto pr. Lisboa (J. Daveau).
rmar (E. Schmitz).
à capitatum L. var. genuinum Rouy.
Hab. =" Serra de Monsanto pr. Lisboa. — - Juillét 1840
(Welwitsch). — Villa-Nova de ‘Portimäo. — Juin 1 1847.
(Welwitsch).
OBs. — Un examen minutieux des diverses formes du
groupe Polium verum, que j'ai rencontrées en Espagne ou que
je possède en DREDibe, m'a permis de les rapprocher d’après
leurs affinités; voici done de quelle manière, à mon avis,
doivent être classées les espèces lspan pores et les
variétés qui peuvent leur être rattachées
1. — 'X. Hsænseleri Boiss, El.
Var, genwinum.
Var. anqushifolium Boiss. Voy. Bot. Esp., p. 518.
— T. chrysotriehum Lge Diagn. pl. Pen. Iber.
(1880), P. 4.
3, — Æ. gnaphalodes Vah] Sym. 1, p.41, (T.lanigerum
Lag, Gen. et sp. nov. p.17 ; T. Funkianum Willk. lber. Halbins.
pl. haloph., p.134.)
4: — T.eriocephalum Willk. Ænwn. n° 179.
5. — %'. Vincentinum Rouy, NOV. SP.
6. — 7. aureum Schreb. Unilab., p.43.
Var. latifolium Wilk. et Lge Prod. fl. AE ; bris 178.
S.-var. canéscens (T. gnaphalodes G. et G.
Var. angustifolèum Willk: et Lgé (loc. cit.).
7. — #. Carthaginense Lge Jragn. pl. té fber.
(1881), p. 5.
Var. genuinum.
Var. montanum (T. Polium L. var. montanum Boiss.
Voy. Bot. Esp., p.157 ?).
8. —T. cæspitulosum Duf. Bull. Soc. Bot. Fr., VII
(1860), p. 430.
Var, Valentinum.
Var. Aragonense (T. Aragonense, Losc. Pardo er.
inconf., p.85).
9, TE. Majorieum Rouy, nov. sp.
10. — T. pulverulentum Goss, in nu PI. Balear.
1869.
11. —7F, Polium L. Sp: (éd. D 566.
Var. aureofornis.
S.-var. verticillatum (T. trifoliatum Vahl She E, p. 40;
T: subtriphyllum Lag. Gen. et sp. nov., p.17).
Var. vulgare Benth. Prodr., XII, p. 592.
Var. purpurascens Bent. p. p. (loc. cit.) EE
Var. LRU (T. Lusitanicum Schreb. Unilab. » P. 74,
Du
non Lam.).
Var. linear sol,
12. — T. <apitatum L. Sp. (éd, I), 566.
© S.var. flavescens (T. flavescens Schreb. Unilab., »p. EN
Var. genuënum (T. Valentinum Schreb. Unilab., P.
T. angustifolium Duf. Bull. Soc. Bot. Fr., VI (1860), p. me
S.-var. procumbens. .
LE-NATURALISTE 21
S.-var. Spicatum w sas L. var. spicatum. Losc.
Pardo Ser. incônf.; p
Var. gracillimum (T. mr 2 Pers. Syn. I, »: 112).
Teuvcrium Pourvu L.
J'ai admis pour le T, Polium cinq variétés dans lesquelles
peuvent rentrer, je crois, toutes les formes à fleurs blanches
ou rouges de cette espèce. per
Var. aureofornis. — Capitules pédônculés rapprochés au
sommet des rameaux ; feuilles ordinairement larges, présque
semblablés à celles du 7. aureum Schreb.; plante couverte
inférieuremént d’un tomentum vert-jaunâtre.
Var. purpurascens. — La variété purpuraseens de MM. Will-
komm et Lange ne paraît pas être identique a la variété créée
par Béntham, ni surtout se rapporter au synonyme cité par
ce dernier auteur : Poléum integerrimum Mill. Je n'ai point
vu d’Espagne celte variété}'et je ne serais point surpris qu'on
ait attribué la qualification de T. Polium var. purpurascens
Benth. soit au T. gnaphälodes Vahl, soit au T. Majoricum
Rouy, léquel pourrait fort bien exister en Catalogne, en Aragon
méridional ou dans le royaume de Valence. J'ajouterai que
MM. Willkomm et Lange mentionnent le T. Polium var.
pürpürascens en Aragon, autour de Castelséràäs, d’après
MM. Loscos etPardo ; or, M. Loscos a justement distribué, des
environs de Castelseràs le T. gnaphalodes Vahl qu'il signale
comme y étant répandu; ces deux indications ne s’applique-
raient-elles point à la même plante ?
Var. Lusitanicum. — Capitules subsessiles où brièvement
pédoneulés, quelquefois solitaires, disposés au sommet des
tiges et des rameaux en grappe ovoïde spiciforme assez com-
pacte; feuilles longues, rapprochées sur les tiges et les ra-
meaux, oblongues ou linéaires-oblongues, 6ndulées-subden-
tées, souvent Naf entières; fleurs ordinairement plus
grandes que dans le type, à calice plus allongé. Plante courte,
mais assez robuste.
Var. lineartfolum. — Capitules assez petits, disposés
en corymbe racémiforme; feuilles rapprochées, linéaires-
oblongues ou linéaires, dentées dans leurs deux tiers supé-
rieurs. — Cette variété est souvent prise pour le T. capita-
tum L.; toutefois la grandeur des fleurs, la forme des dents
du calice, de la corolle et des étamines séparent bien cette
variété du T. capitatum dont les tiges sont, du reste, ordi-
nairement plus grèles et plus sr
G. Rouy.
{A suivre.)
PRÉPARATION DUX SOUELETTE DE CHAUVE-SOURIS
PAR LA TINEA PELLIONÉLLA
Les différentes manières de préparer les squelettes consis-
tent en quatre préparations principales : par la macération,
par la chaux, par le charbon, et par les tétards de grenouilles.
J'ai observé dernièrement un fait qui, je crois, n’a jamais
été signalé. Ayant trouvé une chauve-souris, je l’injectai
d'acide phénique afin de la conserver, mais quel ne fut pas
mon étonnement, de trouver au bout de deux mois, le sque-
lette de ce chéiropière en parfait état de conservation: Je
cherchai à m'expliquer la cause de cette transformation
] imprévue, et je ne restai pas longtemps dans le doute, en
apercevant dans la cavité thoracique du squelette, un amas
de déjections, et un peu plus loin, plusieurs teignes.
Certes ce ne pouvait être que les larves de la Zèmea pellio-
nella qui m'avaient préparé un si beau squelette. Les liga-
ments n'étaient point attaqués, sauf ceux des vertèbres cervi-
cales. Dans ces conditions, il était facile de rétablir l'ordre des
os. Ce squelette était recouvert d’une légère couche de graisse,
qui, sous l’action de la benzine, ne tarda pas à disparaître. Le
moyen le plus sûr pour aboutir à un résultat semblable, serait
d'abandonner le sujet que l’on désire préparer, dans un en-
droit peu fréquenté d'une maison, et ces sos qui rava-
gent nos collections ne tarderont pas à s'y me
- Il est inutile de dire que cette préparation s Sr exclu-
sivement aux animaux dont le corps est très petit.
C'est dans le but d’être utile à quelques naturalistes, que
j'ai-cru devoir leur faire part, de mon observation, et je puis
soumettre à leur examen l’objet qui m'a poussé à leur faire
connaître ce fait;
Henry MaRnix, petit-fils.
<< >" ,
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE
5. GERBILLUS HIRTIPES, D. SP.
J'ai recueilli dix individus de cette nouvelle espèce, miiès!
femelles et jeunes, à Bamendile (Ouargla).
28 | 29
20 125
3
,
2
,
Bassin : Cuisse y dambe } Pied
3
13,5
Bras
;
,
F0 RS st
14
.
FA CS
Queue
Ÿ
74
Corps
59
Dimensions.
ss...
2
8. 128,5
A ne LA RS
123,5
10,5/83,5| 105
...
D
Queue } Oreille | Crâne
405! ?
..ts
Corps
"SUJETS EN SQUELEITE
TT,
Av-Brasy Main
19 | 42
. .. F
9,5 42,51 40
ss sets.
SUJETS EN ALCOOL| SUIETS EN PEAU
LA
"2 1. MAR, PE
= — —æ— 00 . .
Be . -
=. , n -
DR D'autre
e e
nes
Sas :: su
Loie Sn _ boss
Par Apr velus, Gerbillus hirtipes se. Fe 24 os
autres petites Gerbilles d'Algérie. Les quatre tubercules ba-
22
LE NATURALISTE
silaires des orteils très gros, allongés, mal délimités, sont abs0-
lument cachés par le poil, et il n'y a aucun tubercule sous le
tarse. Les poils qui revêtent le tarse en dessous sont relative-
mént courts et peu serrés, mais ils sont longs et serrés sous
la plante où ils prennent l'aspect de soies raides, analogues à
celles du pied des Gerboises, quoique moins développés.
Sous les orteils, dont l’épaississement comprimé et la striation
rappelle aussi les coussinets sous-digitaux des Gerboises,
les soies sont moins serrées, surtout vers les bords. Les ongles
sont blancs, fins et aigüs, presque droits. On distingue à
chaque main deux tubercules très nets, situés sur son bord
interne, l'un tenant lieu du pouce, l’autre au dessous et en
dedans de Jui; une grosse saillie mal délimitée, revètue de
soies longues et serrées, et dans laquelle on ne peut distin-
guer aucun autre tubereule, remplit la paume. Sous les doigts,
des coussinets comme sous les orteils.
Par ses proportions élancées, par la brièveté de ses mem-
bres antérieurs et le développement de ses postérieurs (ses
orteils surtout sont longs et gros), la Gerbille à pieds velus a
quelque ressemblance avee les Gerboises.
Sa tête est fine ; ses yeux très gros, bordés, comme ceux
des autres espèces, d'un mince liseré noirâtre. Ses oreilles
sont assez petites, minces, assez régulièrement ovales, très
finement velues -en dessus; elles sont à peu près nues en
dedans, montrant seulement quelques poils blancs, courts et
clairsemés vers leur bord postérieur; elles sont couleur de
chair.
Le poil est très fin, long et soyeux. Les faces supérieures
sont d'un beau fauve ou isabelle ardent, les faces inférieures
d’un blanc absolument pur. Cette dernière couleur remonte
sur les flancs plus haut que chez les autres espèces. Les
quatre taches blanches, au dessus des yeux et derrière les
oreilles, dont nous avons constaté la présence chez les trois
précédentes espèces, sont ici plus nettes et plus étendues. Le
poil des paumes, des tarses et des plantes, est également blanc.
La queue, longue et fine, est absolument blanche en dessous
et sur les côtés, couleur du dos en dessus, et demeure bico-
lore jusqu’à l'extrémité de sa touffe terminale ; ses poils sont
fins et serrés, et s'allongent beaucoup vers l'extrémité. Ses
moustaches, deux fois au moins longues comme sa tête, sont
fines et presque entièrement blanches. Le poil du dos est ar-
doisé dans sa moitié inférieure, celui des flancs est blanc à
la base et fauve à la pointe. Les poils blancs le sont dans toute
leur étendue. De même que chez les autres espèces, vers le
bas du dos, le poil s’allonge sensiblement, et le blanc vient se
mêler au fauve.
Les crânes de G. garamantis et G. hirtipes sont très sem-
blables ; cependant on peut noter entr'eux quelques diffé-
rences. La boîte crânienne de la première espèce est plus acu-
minée entre les yeux, son arcade zygomatique moins écartée
dans sa portion maxillaire comme dans sa portion temporale;
ses bulles font en arrière une saillie plus considérable ; son
interpariétal est moins étendu transversalement. Cet os a
d’ailleurs la même forme chez les deux espèces; son bord
antérieur est formé par deux lignes droites, se rencontrant à
‘angle très obtus et s’engageant entre les pariétaux; son bord
éstérieur par une courbe convexe à droite et à gauche, con-
cave au milieu. R ;
| quin'est pas le cas des jeunes G. Simoni et G. campestris que
Les jeunes G. Airtipes dont nous avons donné les dimen-
sions plus haut, ont les dents parfaitement tuberculeuses, ce
j'ai examinés; mais les uns et les autres ont la portion nasale
de leur tête osseuse très raccourcie.
Observations
I. — G. longicaudus Wagner.
Je rapporte, non sans quelques doutes, au G. longicaudus
Wagner ! un exemplaire en peau des collections du Museum
étiqueté G. œægyptius Desm. et provenant de l'expédition de
Lougsor (Egypte), 1800.
Son crâne, que M. le professeur A, Milne-Edwards a eu l’o-
bligeance de faire extraire, est bien distinct de celui de G. hër-
tipes. Sa région faciale est plus importante, plus longue et
plus large ; son interparietal est plus élargi transversalement,
son arcade zygomatique est proporti U tplus allongée
et moins écartée du crâne, et son apophyse temporale naît
tout près du conduit auditif ets’en écarte peu, tandis que chez
G. hirtipes ces deux parties sont séparées par un grand inter-
valle; ses bulles, malheureusement incomplètes, sont autre- À
ment conformées ; elles sont relativement plus développées 1
dans leur partie antérieure et moins dans leur postérieure, ;
et, par suite, le sillon qui limite ces deux parties est situé au-
dessus du canal auditif et se dirige presque horizontalement
en arrière, tandis que chez G. hërtipes ce sillon est situé en
arrière de l'oreille et descend, par une pente de 45° environ,
vers la partie, postéro-inférieure de la bulle. L'occipital
manque. Les trous palatins sont plus larges, et courbes, con-
caves intérieurement. Les molaires sont plus grosses, et dis-
posées en deux rangées concaves intérieurement, tandis que
ces rangées sont rectilignes chez G. hirtipes. Enfin le crâne
est de dimension plus considérable que tous ceux de G. hër-
tipes. Les moïaires sont trop usées pour être caractéris-
tiques.
Ce qui précède établit bien, je crois, la distinction spéci-
fique de la gerbille de Lougsor et de G. hirtipes, mais ne jus-
tifie pas l'identification de la première au G. longicaudus
Wagner, cet auteur n'ayant pas décrit le crâne de sa nouvelle
espèce.
Voiciles dimensions en millimètres de la gerbille de Louqsor:
Tête et corps : 120; queue : 175 ; oreille: 12; pied: 34; et
voici d'autre part les dimensions, traduites en millimètres,
que Wagner assigne à son G. longicaudus : tête et corps : 83-
74°; queue : 122; oreilles : 12; pied : 27.
Si l'on n’a par cublié la remarque que j'ai faite ailleurs,
relativement au peu de précision des caractères fournis par les
proportions du corps, dans le groupe qui nous occupe; et si
l'on tient compte que Wagner (il a soin de nous en prévenir)
à fait son espece sur un jeune sujet, on reconnaîtra que les
chiffres donnés ci-dessus * peuvent fort bien s'appliquer à deux
individus d'une même espèce.
à *
’ Loi SE mi is a
PR RTE PT RE Ce TE OR M ee mes = 4 TE
Die Sangethiere von Schreibes… supplément ur, 1843, p. 477. 2 918 É
Le premier nombre indique la lon j :
ë _ À gueur du corps suivant sa courburé,
le parité les dimensions du corps mesuré en ligne droite, a
> Rodentia sp, 1840, aa.
L.
LE NATURALISTE
23
Dé même tout, dans la diagnose et de la description de G.
longicaudus Wagner, peut s'appliquer à la gerbille de Lougsor
du Museum; seulement diagnose et description sont insuffi-
santes pour permettre une détermination certaine. Il sera
nécessaire, pour arriver à ce résultat, de comparer le type de
Wagner (s’il existe encore) et l'échantillon du Museum de
Paris. Mais, en attendant cette vérification, je vois, dans les
proportions et aussi dans la coloration de la queue de ce der-
nier, des probabilités en faveur de la détermination que je
propose pour Jui: « La queue, dit Wagner du G. longèeaudus,
est d'un jaunâtre pâle et clair qui, à mesure que les poils
s’allongent, tourne au noirâtre à la face supérieure, au blan-
châtre à la face inférieure. » Et cette coloration, que j'ai véri-
fiée sur l'échantillon de Louqgsor, le distingue encore du G.
hirtipes. En outre la touffe terminale de la queue du premier
est toute entière brun pâle ou blond, et non bicolore comme
chez G. hértipes.
Les deux espèces sont d’ailleurs très voisines. Toutes deux
ont les mains et les pieds velus ; mais les poils qui revêtent
ces parties sont jaunâtres chez l’échantillon de Lougsor (peut-
être ont-ils été salis?) et non d'un blanc pur. La couleur
générale de celui-ci est aussi plus brune et moins fauve;
son oreille: est sensiblement plus grande et plus brune, ses
ongles sont plus gros. Ses moustaches sont presque entière-
ment blanches, comme celles du G. hrrtipes.
Je n’ai pas pu me rendre compte du nombre et de la dis-
_position des tubercules de la main et du pied de l'exemplaire
en peau de Lougsor, et Wagner n’a pas décrit ceux de son
G. longicaudus.
Le type du Wagner était d'Égypte, comme l'échantillon du
Museum
II. — G. pygargus Fr, Cuvier.
C'est à tort que Trouessart‘ regarde le &. pygargus de
Cuvier comme une sous-espèce du @. œgyptius du mêm
auteur. Ce sont là deux espèces bien distinctes et apparte-
nant à des groupes différents.
Le Museum de Paris possède un exemplaire du G. pygargus,
vraisemblablement le type d’après lequel Fr. Cuvier a décrit
l'espèce. Il provient du Sénégal, et a été acheté en 1852, par
Valencienne. Sa peau est au laboratoire de mammalogie, et
son crâne dans les galeries d'anatomie comparée. Par ses
bulles, dont la partie postérieure est aplatie et presque réduite
à une lame (les fig. 10, 11,12 du travail de Cuvier? rendent
suffisamment le facies particulier que cette atrophie imprime
au crâne), il se distingue de toutes les formes que les auteurs
ont jusqu’à ce jour confondues sous le nom de G. ægyptius.
ll s'en distingue encore par la forme de ses incisives supé-
rieures, laquelle le rapprocherait de G. éndicus Hardw. Le
sillon qui parcourt chacune de ces dents la divise en deux
parties à peu près égales, et la partie externe est placée en
arrière de la partie interne d’une distance au moins égale à
son diamètre. Chez les autres espèces du æœgyptius,
et même chez toutes les espèces de gerbilles que j'ai déerites
jusqu’à présent, la différence du niveau des deux parties de
l'incisive est i t moins considérable.
1 Trans. of the z0ol. Soc. of London, v
* Loc. cit., sp. 1340, b.
H, 1811.
Voici les dimensions de l’échantillon en peau du Muséum :
Corps, 430; queue (incomplète), 120; oreille, 10; tarse, 98.
Sa coloration raspelle de très près celle de G. campestris. Ses
oreilles sont longues, mais moins larges, brunes, ses pieds ei
ses tarses m'ont paru velus. Sa queue, que je crois incom-
plète, est terminée par une touffe blanche et brune.
Je n'ai pu trouver, dans l'ouvrage de Fr. Cuvier, le nom de
G. senegalensis, dont le catalogue de Trouessart* attribue la
création à cet auteur
Enfin, je crois que G., venustus Sundevall, regardé dans le
même catalogue comme synonyme de G, pygargus Cuvier,
est bien distinct de cette dernière espèce, et doit être placée
dans le sous-genre Dipodillus, à côté du &, campestris Levail-
lant.
F. LATASTE.
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société zoologique de France.— Séance du 27 décembre 1881.
Présidence de M. Konckez D'HERCUrAIS.
M. le D’ J. Jullien fait une communication relative aux
Bryozoaires de la famille des Onychocellidæ, 11 décrit plusieurs
espèces nouvelles. — Renvoi au Bulletin.
L'ordre du jour appelle le dépouillement du vote pour l'élec-
tion du Bureau et du Conseil pour l'année 1882.
Sont élus :
Président : MM. E. Simon.
Vice-présidents : J. Künckel d'Herculais.
M. Chaper.
Secrétaire général : D' R. Blanchard.
Secrétaires : J. Gazagnaire.
A. Mauxion.
Pierson.
Trésorier : Héron-Royer.
Archiviste-bibliothécaire : Deniker.
embres du conseil : D' Bureau.
D’ Jousseaume,
Mégnin.
5
Tourneville.
Séance du 10 janvier 1882.
Présidence de M. E. Simon.
En prenant possession du fauteuil présidentiel, M. Simon
adresse une allocution à ses collègues.
L'archiviste sortant, M. Tourneville, donne lecture d’un
rapport sur l'état de la bibliothèque et des archives à la fin
de sa gestion.
M. Héron-Royer, trésorier, dépose ses comptes pendant
l'exercice 1881. Une commission, composée de M. le D* Jousset
de Bellesme et M. À. L. Clément, est chargée d'examiner ces
comptes et de déposer un rapport à eet effet dans la prochaine
séance.
M. VManouvrier expose le résultat de ses roéberches nes
poids et le volume du cerveau suivant la taille, les races, le
sexe; sur le poids et le volume de cet organe comparés au
volume du crâne, au poids et au volume du squelette, etc. Les
à
æ
. 24
LE NATURALISTE |
recherches de M. Manouvrier sont résumées en un mémoire
ve sera publié au Ro higé “
Le Secrétaire général,
D''R. BLANCHARD.
NOTE AU SUJET DE L'ARVICOLA: TERRESTRIS.
Dans le dernier numéro du Naturaliste on lit que le Muséum
d'histoire naturelle de Paris vient de recevoir vivant un Cam-
pagnol terrestre où Schermaus (Arvicola amphibius Var. ter-
‘restris), et l'auteur de cet article semble considérer comme
démontrée l'opinion que ce rongeur « vit dans les lieux secs
et sablonneux, au lieu d'habiter la berge des cours d’eau »,
comme notre /at d'eau, dont il est généralement considéré
comme une variété locale, propre aux régions montagneuses
de l'Europe.
Puisque la ménagerie du Muséum possède aujourd’hui cet
animal vivant, il sera’ sans doute :possible d'observer ses
mœurs, et de constater, de visu, si réellement #7 ne va PE à
l'eau, comme l'A. amphibius de notre pays.
Je dois dire, en effet, que cette opinion me pans fondée
sur un préjugé vulgaire qui est démenti par la plupart des
naturalistes qui ont observé cet animal, et par ceux-là même
qui lont considéré comme uné bonne mA bien distincte
de l'amphibrus.
Ainsi M. de Sélys, ais ses Etudes de Mécromammalogie
(p. 98), dit formellement qu'en Suisse, il « kabrite les jardins
et les prairies situées près des eaux », et il ajoute : « où « avancé
à tort qu'il préfère les lieur secs : sès habitudes se rapprochent
au contraire de celles dé’ l'amphibius ;.……. aux environs de
Zurich (où il remplace l'amphébius),…… ses habitudes sont aussi
aquatiques que celles de son congénère.…. » ”
J'ajoute, pour éviter tout bide que je ne soulève
point ici la question de l'identité spécifique de l'Arvécola ter-
restris, mais simplement celle de savoir si ces mœurs sont
bien celles qu’on lui prête, ce qu’il sera facile de constater
sur l'individu actuellement vivant au Muséum.
Quant à la question de nomenclature, je laisse chacun libre*
de considérer le rongeur en question comme une variété, une
race locale ou une espèce distincte de l'Arvécola amphibius,
estimant que celte question est ici secondaire, et déclarant
du reste m'en tenir sur ce point à la synonymie que j'ai donné
de ces différents types dans mon Catalogue des Rongeurs
vivants et fossiles. D° E.-L. TROUESSART.
md
“OFFR ES ET DEMANDES
M. Simonot-Revol, à Semur (evo offre les Coléoptères sui-
vauts : Procrustes coriaceus, et abus purpurascens, Calo-
soma sycophanta G' et
g'et. ©; Hydrophilus piceus Get ©, Nécrophôrus humator, Lucanus
cervus g'et ©, Copris lunaris, Geotrupes sylvaticus, Oryctes nasi-
3 get ©, Gnorimus nobilis, Trichius fasciatus, Valgus hemip-
Dorcus parallelipipedus, Aromia moschata » etc., en échange
d pr Coléoptèrés de France (excepti on faite des Brachélytres)
A céder un herbier renférmant environ à 000 Hi trend parmi les-
quelles plusieurs centaines de moussés et un gran bre de f: antes
de la Flora Gailiæ et Germinæ exsiccata de Bilbt. Pix: : 95 fr
À céder un herbier alsacien de 1,000 à 4,100 espèces. Prix : 50 tr
A céder une ini + ré renfermant environ un millier d’es-
nal. ?
:pèces.. Prix : 25 er au bureau du Jour
M. Petit: Lcere, & rue nd GE à Vesoul (Haute-Saône), désire
échanger dés spécimens de géologie, minéralogie et paléontologie.
M. Ferd: Kenel, à Potrentruy par ss échanger les Coléop-
tères suivants, contre des. espèces du
. Carabus Auronitens, irrégularis, nat Prevosti, Hagenbachii...
Collection de Coccinellides d'Europe et des contrées voisines, com-
prenant 138 espèces, 1,102 exemplaires. La collection de M. L. R
a passé tout entière sous les yeux de feu Mulsant, pour sa monogra-
phie; elle est donc entièrement typique; en la rangeant récemment il ||
a été tenu compte des corrections Fe au catalogue de Harold et
FREE Prix : 424 fr. ,
S'adresser à M. Emile Deyrolle. 23, rue : de la Monnaie.
M. Girinon, garde d'artillerie à Saïgon (Cochinchine), offre des
colin en Ps d'autres espèces exotiques ou de leur détermi-
rs de rares de M. Holmgre
ainsi que dans le Swenska Po à tidskri
© afreseer, pour plus amples 1 po nenen pe Axel Pahlson Ad
* Carl A Scharpe et Cie, à Stockholm
On demande des crânes bien intacts et bien adultes de Arvicola
amphibius et aussi de A. Musignani à échanger contre ceux de Arvicola
terrestris. On pourrait envoyer les têtes par la poste, dans une boîte
solide, à D, Pierrat, à Gerbamont, per Re. (Vosge es);
À vendre, la collection: de Golé
péens de M. L. Reiche. sé
Cette collection, nouvellement et RE ue pass d'apres les
auteurs lés plus récents, se recommande par l'exactitude des déter-
minations, le re nombre d de types qu'elle renferme et sa grande
richesse en genres, Capèces et individus. Les partie suivantes sont
encore dispon nibles.
Collection de Gare uli ondes. Mt mu dns 18 cartons, © com-
posée de 2,145 espèces, peer tés par 9,850 LE La plupart
des genres ont été communiqués aux mo nographes : Schænherr, Che-
vrolat, Allard, Lacordaire Capiomont, Stierlin, Seidlitz, Bedel, Des-
brochers, etc. — Prix : 2,200 fr.
Collection de. Pha ja acrides et Corylophides, comprenant
48 espèces (Phalacrus 7, Tolyphus 3, Olybrus 20, Sacium 2, .Arthro-
lips 3, Sericoderus 2, Pe ltinus 4, Corylophus 2, Moronillus 1, Ortho-
‘perus 7), représentées par 116 éxemplai ires! — Prix’: 30 fr.
Collection de Georyssides, Parnides, Elmides et Het te-
rocerides, comprenant 115 espèces (Georyssus 7, Pota
Parnus 35, Dryops 4, Elmis 47, Limnichus 5, Stenelmis 5
md’ Heterocerus 45), représentées par 531 exemplaires. — Prix :
européens et circa-euro
Collection de Pogonides et Bembi idiides, comprenant 257
espèces, A par 4,731 exemplaires, rangée dans 8 cartons,
nfermant : pre 2 Sibirieus, dépressus,
Para, prod; Sespeéess dont Napoleonis, Cardiaderus chloroticus,
0 espèces;
Find, T'Y espèces; Amblystomus, 8 espèces, ete. — Prix : 230 fr,
EE À
I HE ER À "x «À
Note sur les Carabus auronitess et Punctato-auratus, et leurs variétés.
Page 6, ligne 31, au lieu de (( (falaise), lisez : (Falaise).
Page 6, ligne 32, au lieu de (forêt de Cerisy, de onu)
lisez : (forêt de Cerisÿ}, du Finistère (Morlaix).
Page 6, ligne 35, aw lieu de (Carotte), lisez : Carret.
RE
Le gérant, Émile DEVROLLE. À
Evreux. — Imp. Ch. Hénisse,
Reiche
ee
RÉ ST
(Ô
A
4" Axnée. N° 4
15 Février 1882.
25
LE NATURALISTE
JOURNAL-DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
Payable d'avance en un manda
rance et Alg
ABONNEMENT ANNUEL :
ÉMILE DEYROLLE
t-poste à l’ordre du op DIRECTEUR
r tt 0 tt 0 à à dl
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du Journal
Tous les autres !]
Pays compris gene. Le Union postale..
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
e
> anchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉÉ
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
NUNÉU D'INNTOIRE NATURELLE DE PAR
Les pouvoirs publies ont institué auprès de Muséum vingt
bourses de 1,500 francs, qui doivent être attribuées à des
jeunes gens qui : 1° contracteront l’ engagement de "+
ans dans l’Université; 2° se prépareront à la licence, à agrée
gation ou au doctorat ès sciences naturelles.
Les candidats doivent adresser leur demande avant le
15 février, au directeur du Muséum. La demande doit être
accompagnée des pièces suivantes :
{o Notice individuelle du candidat, indiquant le lieu et la
date de sa naissance, les établissements d'instruction où il a
été durant ces cinq dérnières années, soit comme élève, soit
comme maître; les certificats des chefs de ces établissements;
2° L'indication des grades qu'il a obtenus, des travaux
qu'il a publiés ;
3° L’indication de l'examen auquel il se prépare;
4 L'engagement conditionnel, pour le gas où g serait
nommé boursier, de servir dix ans dans l’Université
5° L’attestation des maîtres qui ont constaté lapatud du
candidat à l'étude des sciences naturelles.
Les bourses seront données pour un an par M. le ministre,
sur le rapport de l'as s du Muséum, qui
examinera les titres des candidats.
SOCIÉTÉS SAVANTES
La Société linnéenne de Lyon a PRE son bureau qui se
trouve ainsi constitué pour 1882:
+
MM. Locart, président;
Chassagnieux, vice-président
?
MM."V. Roux, secrétaire 2.
Nicolas int ;
Reynaud, trésorier.
Société botanique de France. — Séancé du 13 janvier 4882.
Présidence de M. En. BoRner.
M. Franchet, attaché aux galeries de botanique du Muséum,
présente à la Société, avec l'autorisation de M. le professeur
Bureau, un intéressant sertum de plantes de Chine données à
l'herbier du Muséum par les héritiers d'Ad. de Jussieu et
récoltées, vers le milieu du siècle dernier, par un mission-
naire français, le P. d’Incarville. M. Franchet a dressé le cata-
logue de cette précieuse collection, et il montre que le savant
jésuite qui l’a formée avait découvert, le premier, avec la
plupart des types génériques qui caractérisent la flore du
littoral chinois, un grand nombre d'espèces, rentrant en partie
dans des genres déjà connus, mais toutes particulières à la
Chine septentrionale.
M. Mangin communique le résultat de ses observations sur
le développement des cellules spiralées dans les Vepenthes.
. Planchon décrit la lésion causée par un champignon
parasite, l’Agaricus melleus, sur les racines du Châtaignier
dans plusieurs localités du département de l'Hérault. Les
phénomènes observés ont reçu le nom de Maladie de l'encre,
parce que les parties qui en sont le siège baignent dans un
liquide noirâtre formé par de la sève extraversée tenant en
solution un sel de fer qui existe dans le sol. Les Poiriers, les
Mûriers, la Vigne elle-même, sont attaqués par ce parasite. à
Le savant professeur de Montpellier donne ensuite l'expli- ”
cation d’un cas tératologique fort curieux présenté par un
autre champignon, l’Agaricus ostreatus, qui, lorsqu'il croît
sur le tannin, affecte la forme clavarioïde.
M. Gaston Bonnier fait connaître quelques éullats de ses
dernières recherches sur la vie ralentie et sur la vie latente À
26
LE NATURALISTE
dans les végétaux. Il a constaté notamment que toutes les
graines laissées à l’air libre dans les conditions ordinaires
augmentaient de poids au bout d’un certain temps, tandis
qu’elles n’en changeaient pas au sein d’une atmosphère
d'acide carbonique.
Séance du 27 janvier 1882.
Présidence de M. En. BorNET.
f. Rouy lit un mémoire qui contient une première série
d’études sur la flore espagnole. Le voyage botanique dont il
expose les résultats avait pour objet l'exploration des envi-
rons de Jativa (province de Valencia), visités naguère par Bar-
relier, Cavanilles, Dufour, Ch. Boissier, etc.; et telle est la
richesse de la végétation de ce beau pays, que M. Rouy a pu
y découvrir plusieurs espèces ou variétés importantes qui
avaient échappé aux investigations de ses illustres devanciers.
M. Duchartre résume une intéressante correspondance qu'il
a échangée avec M. Cb. Royer, auteur d’une #lore de la Côte-
d'Or, dans laquelle sont exposées des vues originales, parfois
discutables, sur la physiologie des organes souterrains des
végétaux. (Voyez notamment, dans le vocabulaire prélimi-
naire, les articles intitulés Lois de déplacement, Lot de niveau.)
M. Duchartre, ayant soumis à M. Royer ses doutes sur divers
points de cette théorié, a reçu une réponse très développée
dont il communique divers passages et qui ne l’a pas entière-
ment satisfait; toutefois il se propose de vérifier, à l’aide de la
culture, quelques-uns des faits avancés par M. Royer à l'appui
e ses ingénieux aperçus.
M. Edouard Bureau | l'attention de la société sur
quelques-unes des règles, relatives à la nomenclature paléon-
tologique, adoptées par le Congrès international de géologie
tenu à Bologne en 1881. Il fait remarquer que l'étude des
végétaux fossiles étant une branche essentielle de la bota-
nique, leur nomenclature doit être en harmonie avec celle des
espèces actuellement vivantes et par conséquent soumises aux
règles formulées, à la suite d’une discussion approfondie, par
le Congrès international de botanique tenu à Paris en 1867.
L'œuvre de ce Congrès fait loi pour les botanistes et ne sau-
rait être annulée par un Congrès, même international, de
géologues, manifestement sans compétence pour ce qui con-
cerne le Règne végétal; celui de Bologne a donc outrepassé
son droit en votant, comme applicables aux plantes aussi bien
qu'aux animaux fossiles, des principes de nomenclature con-
traires, sur plusieurs points, à ceux adoptés en 1867 ‘ et qui
4 L'article 4 de la DRMRRaInES RE adoptée par le Congrès
de Bologne est ainsi rédig
Art. 4. — Le nom bei haiee doit tot être précisé par l'indication
du nom de l'auteur qui l'a élabli; ce nom d'auteur est mis entre paren-
thèses, lorsque le nom ÿgénérique primitif n'est pas conservé, et dans ce
cas il est Aa d'ajouter le nom de l'auteur qui a changé l'attribution
_ génériqu
Sur ce délicat, le Congrès de 1867 avait voté l’article suivant :
Art. 48. — Pour étre exact et complet dans Pindication du nom ou des
Ù noms d'un groupe quelconque, il faut citer l'auteur qui a publié le Drenii F3
| le nom ou la combinaison de non
15 dont il s'agit.
: Appliquons, par exemple, ces deux articles au Cheiranthus tristis L, de-
A | tard Matthiola tristis R. Br.
ne sauraient être valablement modifiés que par un autre
Congrès international de botanique. En terminant, M. Bureau
propose à la Société de s’associer par un vote à ses déclara-
tions; cette proposition est appuyée par M. Cosson et, à la
suite d’un important débat qui met en évidence le complet
accord des membres présents sur la nécessité de préserver de
toute atteinte la réglementation établie par le Congrès de
1867, l'assemblée décide que l'examen des résolutions prisés
par le Congrès géologique de Bologne, en tant qu’elles affec-
tent la nomenclature botanique, sera confié à une commis-
sion nommée, conformément au règlement, par le conseil
d'administration et dont le rapport sera inscrit à l’ordre du
jour d’une des prochaines séances de la Société.
Lecture est donnée de deux communications écrites, l’une
de M. A. Chabert : Une plante à exclure de la flore d'Italie
(Bracocephalum Ruvschiana); l’autre de M. Schindler : Her-
borisations aux environs de Dijon.
E. M.
Société zo2logique de F'rance.— Séance du 13 décembre 1881.
Présidence de M. F. LarTasTe, président.
M. Lataste a cherché à débrouiller la synonymie de Gerbillus
gerbillus Olivier. Fr. Cuvier, dans son « Mémoire sur les Ger-
billes », en 1836, a confondu sous un même nom, celui de
G. œgyptius Desmarets, cette espèce et les trois suivantes :
G. longicaudus Wagner, G. quadrimaculatus Ehremberg (ér
litt.), G. Bottai Lataste (inéd.); et il n’a pas créé le nom de
G. Olivieri que lui attribue le catalogue de Trouessart
Rodentia, sp. 1340, a).
Contrairement aux indications du même catalogue,
M. Lataste regarde l'espèce G. pygargus Cuvier, comme
spécifiquement distincte de G. gerbillus Olivier, et aussi de
G. venustus Sundevall, cette dernière devant être rapprochée
de G. campestris Levaillant‘, mais non confondue avec lui;
et il fait remarqner que, dans son mémoire, Fr. Cuvier n’a
pas plus créé l'espèce G. senegalensis que l'espèce G. Olivier.
. Gerbillus Sundevall paraît à M. Lataste différent de
G. Gerbillus Olivier, et peut être identique à G. guadrimaculatus
Ehremberg.
Quant à G. gerbillus Ruppel, dont le type n’a pu être
encore retrouvé au Muséum de Paris, M. Lataste ne peut dire
s’il doit être confondu avec G. pygargus comme le voulait
Fr. Cuvier.
En terminant, M. Lataste fait remarquer qu’il a à tort, sur
la foi des auteurs, regardé le genre Meriones lliger comme
exactement synonyme du genre Gerbillus ülivier, Meriones,
"ag |
æ procédé auquel le Congrès de Bologne a has la
préférence exigerait
Pr tristis (L.) R. Br., tandis que suivant la règle mu : 1
Congrès de 1857 on doit lire Matthiola tristis R. Br.,
tristis L.; ce qui est un peu plus long, mais plus complet et
la notation précédente, : arts pis cu je :
e propos, M. Lataste, prévoyant le cas où il fa :
générquement G. campestris :Levaillant et G. Simo De os ÿ
considère cette pee espèce comme le t -
re rs ÿpe du sous-genre Dipodillus
: LE NATURALISTE
..
27
ayantété créé en 1811 pour deux espèces du genre Æhombomys
Wagner (1843), devra prendre lu place de ce dernier, à moins
qu'il n’y ait lieu de conserver les deux.
Une nouvelle Société des sciences naturelles vient de se fon-
der à Grenoble ; le bureau pour l’année 1882 est ainsi constitué :
Président d'honneur, M. le maire de la ville de Grenoble.
Président titulaire, à}. Arvet-Touvet.
Vice-président, # Musset.
Secrétaire, . À. Richard.
Trésorier et secrétaire-
adjoint, Le docteur Guédel.
Conservateur archiviste, M. Testoud
La Société devant former des collections et une bibliothèque,
elle fait appel à tous les amis des sciences naturelles, et
nous sommes convaincus qu'elle aura bientôt un premier
noyau de collection important.
ERRATUM
L'ordre des deux derniers articles de M. Lataste, sur les
« Mammifères nouveaux d'Algérie », parus dans les numéros
des 15 janvier et 1°* février 1882, a été interverti. L'article
« 5. Gerbillus hirtipes, n. sp. » doit être lu avant l’article
« suite n° 6. HI. Gerbillus gerbillus Olivier. »
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE
(Suite n° 6)
Gerbillus gerbillus Olivier.
Deux individus, d'Egypte et de Nubie, le premier jeune, à
crâne très incomplet et numéroté 2547, le deuxième adulte,
à crâne numéroté 2537. Il n’y a pas de maxillaire inférieur
attribué à ce dernier, et je crois que le maxillaire du premier
porte par erreur le numéro 2551.
Cuvier attribue 88 à 90 miilim. au corps, 95 à 99 millim. à
la queue de son G. ægyptius; ce sont presque exactement Jes
dimensions du corps et de la queue de nos deux échantillons,
si l’on fait abstraction de la toufle terminale dans la mesure
de leur queue. Leurs pieds postérieurs ont 28 et 29, leurs
oreilles 8 millim. de long
Leurs oreilles sont petites, blondes, presque nues en
dedans, peu velues au dehors. Leurs moustaches sont très
fines et très longues, à peu près deux fois longues comme la
tête, blanches à la base, blanchâtres ou blondes à la pointe.
La queue est bicolore, les deux couleurs moins tranchées que
chez G. hirtipes. Les tarses sont très longs et velus *, les ongles
fins. Le poil est plus court que chez G. hirtipes. Les faces
inférieures sont blanches, et là note dominante du dos est le
roux, mais un roux bien moins ardent que celui de G.
rem
‘ D'après Desmarets, la gerbille uv: pir Olivier avait Îles pieds
esque nus »; Desmarèls ls comparait sans doute le
N ceux des gerboises,
s pieds de cette espèce | imprim
Les figures de G. ægyptius, dans le Mémoire de Cuvier, sont
plus grandes que le crâne 2547 et plus petites que le crâne
n° 2537, lequel a 31 millim. de long.; .; elles semblent avoir été
faites d'après les deux crânes à la fois. Du reste elles sont
assez mauvaises +: ainsi, On ne voit pas où commencent et où
finissent les bulles sur la figure 4 qui devrait les montrer; la
partie occipitale est représentée d’une façon invraisemblable
sur la figure 2; les trous palatins ne commencent qu'au niveau
de la 3° lamelle de la 1° molaire sur les fig. 3 et 4, tandis
qu'ils commencent au niveau du bord antérieur de la
2° lamelle, sur les deux crânes que j'ai sous les yeux.
En revanche, la forme caractéristique de la dernière mo-
laire supérieure est bien rendue; elle a été bien rendue aussi
dans la fig. 1 de la planche ne 62 de l'ouvrage du même
auteur intitulé : « Des dents des mammifères considérées
comme caractères zoologiques », Paris, 1825.
En prenant ces deux erânes pour types de Van G. ger-
billus Olivier diffère :
a) de G. longicaudus Wagner (la gerbille de Lougsor) par
sa taille moindre, par son nez plus court, plus étroit, sa partie
interorbitaire plus brusquement et plus grandement rétrécie,
sa boîte cranienne bien plus élargie; par ses bulles plus déve-
loppées, notamment dans leur partie postérieure qui est
séparée de l’antérieure par un sillon incliné en bas à 45 de-
grés, tandis qu'il est presque horizontal chez G. longicaudus ;
par les lamelles de ses dents plus épaisses et moins tubercu-
leuses, ete.
b) De G. hirtipes Lataste, dont il est très voisin, par sa boîte
crânienne proportionnellement plas courte et plus large en
arrière, par son interpariétal beaucoup moins échancré en
arrière ; enfin et surtout par la partie postérieure de ses bulles
plus bombée, plus saillante en arrière.
c) de G. garamantis Lataste, dont il est bien voisin aussi,
par sa taille plus grande, par ses frontaux beaucoup plus
courts, son interpariétal bien plus dilaté en travers, ses bulles
sensiblement moins saillantes en arrière et ne dépassant pas
l'occipital
L'espèce décrite par Ruppell sous le nom de Weriones ger-
billus, et dont le type n’a pu être encore retrouvé au Muséum,
est différente de Gerbillus gerbillus Olivier, ainsi que l'a fait
remarquer Cuvier. Il en est de même de l'espèce décrite
par Sundevall! sous le nom de Gerbillus ægyptius; celle-ci a
les pieds bien plus courts (23 au lieu de 28 et 29 millim.), et
devra peut-être être identifiée à l'espèce qui suit.
IV. GERBILLUS QUADRIMACGULATUS, D, Sp. ?,
Une peau et un crâne très incomplet numéroté 2551, de
Nubie; plus une mâchoire inférieure qu'il faut peut-être lui
rapporter, bien qu'elle soit dépourvue de toute étiquette ou
numéro, et que je l'aie trouvée dans la même boîte que le
crâne de l'espèce précédente numéroté 2547.
La peau montée m'a donné les mesures suivantes: tête et %
% Jn Kongl. vetensk. ac. Handi., 1819, p. 227, et pl. H, fe. 1 LL:
* J'aime mieux reprendre ce nom ancien que d'en créer run nouves
et je _. bien f _. de le signer, puisque ni Cuvier, ou on Yavol?
é le premier, ni Ehrenberg auquel Cuviér en la paternité,
ne l'oût fait suivre d'aucune description ou diagnose.
28
tronc, 65; queue (jusqu’à l'extrémité de sa touffe terminale),
115; pied, 22; oreille, 5 millim.
Sa taille est sensiblement plus petite que celle du Gerbéllus
gerbillus Olivier. Ses oreilles sont relativement bien plus
petites; elles sont presque nues, montrant pourtant quelques
poils blancs en dedans, fauves en dehors. Les moustaches
sont plus brunes et plus courtes que celles de l'espèce précé-
dente. Les pieds sont bien plus courts, et le dessous des tarses,
ainsi que la paume des mains, m'ont paru nus. La coloration
est semblable à celle de l'espèce précédente.
Le crâne paraît adulte, et cependant il est beaucoup plus
petit que celui du jeune de l'espèce précédente; malheureu-
sement il est privé des bulles, d’une très grande partie de
la boîte crânienne, et des arcades zygomatiques, aussi est-il
impossible d'indiquer la plupart de ses caractères. L’inter-
pariétal est plus épais d'avant en arrière que celui de l’es-
pèce précédente, et il s’avance plus profondément entre les
pariétaux, son bord antérieur étant limité par deux lignes
droites qui se joignent à angle obtus; son nez est plus court
et plus grêle; la partie antérieure dilatée de l’arcade zygoma-
tique est beaucoup plus large; le tubercule antérieur de la
première molaire supérieure est relativement plus gros; la
troisième lamelle de la même dent est au moins égale à la
première de la dent suivante, tandis qu’elle est plus petite
chez l’autre espèce; la troisième molaire supérieure est simple,
tandis qu’elle figure un trèfle chez celle-là. La mâchoire infé-
rieure serait bien caractéristique, s'il était certain que celle
que je rapporte à ce crâne et qui s’y adapte bien, lui appar-
tient réellement; car chacune de ses lamelles est composée
de deux parties latérales symétriques, inclinées en chevron
l’une sur l’autre, et séparées par un sillon médian.
Il n’y a pas lieu de comparer cette espèce à Gerbillus longi-
caudus dont elle diffère considérablement par la taille, les
proportions, la nudité de ses tarses; pas davantage et pour
les mêmes raisons à G. hirtipes. Elle se rapproche de G. gara-
mantis par la taille et les proportions; cependant elle a la
queue relativement un peu plus longue, les oreilles plus
grandes. Sa coloration est différente; ses trous incisifs des-
cendent beaucoup plus bas, presque jusqu’au niveau des
molaires, tandis qu’ils s'arrêtent bien plus haut chez G. gara-
mantis, et ses trous palatins commencent au niveau du bord
antérieur de la deuxième lamelle de la première molaire,
tandis que, chez G. garamantis, ils commencent au niveau du
bord antérieur du premier tubereule de cette molaire. Je ne
compare pas les dents à cause de l'usure beaucoup plus grande
de celles du G. garamantis que j'ai entre les mains.
La denture de cette espèce se rapproche beaucoup de celle
de G. campestris Levaillant, espèce qui d’ailleurs diffère
considérablement de l’autre par sa taille plus considérable, sa
queue plus longue, ses oreilles beaucoup plus grandes, etc.
(A suivre.) F. LATASTE.
YIEILLE ESPÈCE NOUVEAU GENRE
_ Dans son Entomologie horticole, en 1867, Boisduval décrit
et figure sous le nom de « Coccus lataniæ » un hémiptère fort
jizarre, de couleur brune, de forme ovale arrondie, orné sur
LE NATURALISTE
tout son pourtour d’une frange nacrée, qui couvre les « latania »
dans les serres chaudes.
Dans sa « Monographie des Aleurodes » M. Signoret donne
une très bonne description de cet insecte, et voyant bien que
ce n’est pas un coccide, crée pour lui le nom de genre « Bois-
duvalia » en 1867.
Mais dans son travail classique sur les « coccides » ce même
savant, oubliant qu’il a déjà employé le mot « Boisduvalia »
donne ce même nom à un genre de cochenille du groupe des
Dactylopius très caractérisé par la présence de quatre soies
caudales chez le mâle au lieu des deux soies qu'ont tous les
autres Dactylopius connus. Ce genre contient trois espèces :
B. lauri Boisduval, 2. caudata Signoret, B. parietariæ Licht.
Dans le dernier PZulletin de la Société entomologique de
France, M. Signoret annonce qu'il a reçu le mâle de l’insecte,
du Latana, et à cette occasion, reconnaissant qu’il a créé deux
genres sous le même nom, il propose de changer le nom le
plus récent (ainsi donc celui du genre où trois espèces sont
connues et décrites) en « Oudablis » (anagrame de Boisduval).
Or M. Lichtenstein, qui étudie depuis longtemps cet insecte
s’est convaincu que c’est un aphidien dont la forme ailée pré-
sente les nervures du genre Schizoneura. Mais cette forme
ailée n’est pas le mâle, car elle a le corps rempli d’embryons;
c’est une des « Pseudogynes où fausses femelles de l'entomo-
logiste de Montpellier, et il reste à trouver les formes sexuées
qui duivent très probablement, comme chez les Pemphigiens,
être de tout petits pucerons aptères et (peut-être) sans rosire.
M. Lichtenstein a cet insecte dans sa collection sous le nom
(inédit) de Cerataphis latantæ. La présence sur le front de deux
petites cornes coniques et aiguës, lui ayant dicté ce mot
(xepus et agi), il se propose dele décrire quand il connaîtra toutes
les formes. En attendant, la Pseudogyne aptère a été parfai-
tement décrite par M. Signoret dans les Annales de là Société
entomologique 1867, et la diagnose de la forme ailée peut se
donner comme suit :
Borspuvazra Signoret (Cerararmis Licht.) latanæ Boisd.
PSEUDOGYNE AILÉE. (emigrante, où Pupifère ?) Forme de corps
des pucerons du groupe des Pemphigiens, de très petite taille,
0% 45, antennes de cinq articles, les deux premiers lisses,
courts et renflés, les trois autres finement cerclés, le troisième
de 0% 18, le quatrième de 0" 06, et le cinquième de 0 ®* 07,
longueur totale de l'antenne 0"" 37. Entre les deux antennes
[il y a deux petites cornes aiguës de 0" 04, nervures de l'aile
comme celles du genre « Schezoneura »; les deux premières
nervures diagonales partènt du même point de la nervure
sous-marginale, la troisième nervure est fourchue et n’atteint
pas la sous-marginale.
Evolution biologique encore inconnue.
MON CHER DIRECTEUR,
Dans le compte rendu sommaire de la séance du 25 no-
vembre 1881, de la Société botanique de France, que vous
avez publié dans le Naturaliste du 15 janvier 1882, il est dit :
« M. Roux cite une autre espèce étrangère, le Carex multiflora, !
d’origine américaine, qui a été observée aux environs du
ASS
ds
L:
À DA
À
CRE
2 LS
#
ce
LE NATURALISTE 29
Mans. » Il y a là une erreur de localité qu’il n'importe abso- ;
lument de rectifier; voici comment les choses ont eu lieu :
M. Bonnet ayant signalé dans le département de Saûne-et-
Loire les Sisymbrium pannonicum et Juncus tenuis, plantes
évidement adventices, j'ai cru devoir rappeler que dans ce
même département de Saône-et-Loire, aux environs de Lou-
hans, à Bruailles, croisait une plante américaine, le C. mul-
teflora Mühl., que M. Lagrange avait nommée C. Moniezi et
publiée sous ce nom nouveau dans différents exsiccata, en
l'honneur de M. Moniez, professeur au collège de Louhans,
qui le premier avait constaté la présence de cet intéressant
Carex en France, où d’ailleurs il n’existe que là. Vous voyez
qu'il était nécessaire de relever cette indication de localité,
car entre « Louhans » et « le Mans », il y a quelque étendue
de terrain!
J'ajouterai que, dans cette même séance lorsqu'il a été dit
que l'A. cymosum ne se rencontrait en France que dans le
Dauphiné, j'ai été amené à rappeler (et ceci peut intéresser
les botanistes français) que ce Hieracium existait également
dans le Var et les Alpes-Maritimes, et que les exemplaires
de Provence étaient identiques, aux spécimens de Suède
que m'a communiqués M. le professeur Lindeberg, l’érudit
monographe des espèces septentrionales de ce genre difficile.
Recevez, mon cher Directeur, l'expression de mes meilleurs
sentiments.
G. Roux.
COQUILLLES NOUVELLES OU PEU CONNUES
Hyalinia (Ammonoceras) Hemphilliana. (Macrocyclis
Hemphilliana, W. G. Binney.) Diam. maj. 10; min. 9; alt.
5 1/4 mill. — Testa A dé tenuiuscula, lævigata, nitidis-
sima, aperte umbilicata, pallide luteo-virens, subpellucida.
Spira parum elevata, obtusissima, apice epidermate deciduo;
anfr. 5, rotundatis, sutura impressa; regulariter crescen-
tibus, vix ad suturam obsoletissime striatulis; ultimus major,
ad peripheriam rotundus, subtus convexus. A pertura subo-
bliqua, sinuata, suborbiculari-emarginata, intus albida, peris-
tomium simplex, nullomodo expansum aut reflexum.
A cl. H. Hemphill, prope « Olympia », territ. Washington,
reperta.
Var. tenuis. — Magis pellucida et minor (7 1/2 ps testa
tenuior.
Ab eodem in Oregone occidental inventa.
Cette espèce n'appartient pas au groupe des Macrocyclis
américains (Selenrtes, Fischer), dont l’Æ. concava, Say, est le
type. La nature de son test, sa forme générale, son péristome
sinueux et non réfléchi, comme celui de l'Æyal. euspira, Pfr.,
m'engagent à la classer parmi les nr comme la
suivante :
Hyaliania (Ammonoceras) Ingersolli, Bland. — Cette
petite coquille a l'ouverture présentant la même forme et les
mêmes sinuosités que l'A. Hemphilliana. Les tours sont assez
nombreux et le test hyalin. Découverte originairement dans
Y'Etat de Colorado, elle a été trouvée par M. H. Hemphill |
. contrée dans la partie N.-E. de Madagascar, m'a paru varier
indistincte,
A. Pattes ambulatoires. a antérieures
à « Logan Canyon », dans les Mts. Wassatch, territoire de
J'Utah.
Helix (Wesodon) devina, Gould. — Cette espèce dont le
type paraît tout à fait distinct de l’Æ. Mullani, Bland et Coop.
par la taille plus grande, le test plus épais, moins plat, la
forme du péristome qui est plus plat et plus large, a été ré-
coltée par M. Hemphill dans le territoire de Washington. Il
paraîtrait, ou que les deux espèces, d’après des passages, se
confondraient en une seule, ou que les hybrides seraient
assez fréquents.
Helix (Yesodon) Mullami, Bland et Cooper. — Les exem-
plaires que M. Hemphill rapporte à cette Æelix, n'ont que la
dent pariétale, le test assez mince, plus déprimé que le type,
et 17 millim. de diamètre au lieu de 13 1/2. J'en possède de la
même provenance un spécimen semblable, mais un peu plus
grand.
Orégon oriental.
ar. Oregonensis. Edentuli; un peu plus petite que la forme
précédente (14 millim.). J'ai reçu de M. Hemphill, cette variété
sous ce nom. Elle provient de la même localité.
Helix (Cochlodryas) eerina, Morelet. — Cette espèce, ren-
très peu sous le rapport de la taille et de la forme, Il n’en est
pas de même pour la couleur. Le type est d’un jaune de cire
intense, avec une bande périphérique noire bien marquée. Il
existe une variété atra, d’un noir profond; la bande existe,
mais n’est plus visible à l'extérieur; mais on peut la voir dans
l'ouverture qui est blanche. Le sommet de la spire est toujours
de couleur claire dans les spécimens que j'ai considérés. Sans
contredit, l'A. cerina constitue un type intermédiaire entre
l’Helix viridis, (forme au premier abord s’éloignant assez des
espèces de la même contrée) et les autres Hélices Malgaches.
C.-F. ANCEY.
CLASSIFICATION DES COLÉOPTÈRES CARNASSIERS
M. le D' George H. Horn vient de rt À . les Transactions of
American entomological Society, mportant intitulé : On
the genera of Carabidæ with special PL de to the fauna of Boreal
America.
L'éminent entomologiste établit d'abord Le ee des Coléoptères
rm en 7 familles, dont voici les cara
I. Métasternum avec une pièce antécoxale pr par une suture
bien RE à étendue d'un côté à l’autre et s'avançant ro
rement entre les hanc
A. Antennes me 1 articles. Hanches postérieures mobiles et simples.
Insectes terrestre
B. Antennes inst sur le front, derrière la base des mandibules.
lide.
B'. Antennes insérées aux côtés de la tête, entre la Paz des man-
et les yeux. . Carabidæ.
". Antennes de 40 articles. Hanches postérieures fixes et avec de …
plaques s'étendant sur l'abdomen. Insectes aquatiques.
IL. Métasternum avec une pièce
30 LE NATURALISTE
A’. Pattes natatoires. Hanches antérieures coniques.
: iidæ.
UT. Métasternum prolongé triangulairement en arrière, sans suture
antécoxale. Insectes aquatiques.
À. Antennes allongées, filiformes ou sétacées. Abdomen de 6 seg-
ments. 2 yeux. . Dytiscidæ.
A’. Antennes irrégulières, très courtes. Abdomen de 7 segments,
les deux premiers intimement unis. 4 yeux. . Gyrinide.
Les Carabidæ sont divisés en trois sous-familles, caractérisées
comme suit: -
A. Cavités coxales intermédiaires non fermées par les épisternes,
l'épimère mésothoracique atteignant la hanche. I. Carabinæ.
A’. Cavités coxales intermédiaires fermées par les épisternes, l’épi-
mère n'atteignant pas la hanche.
B. Tête sans sillons antennaires et avec des soies sur-orbitaires
distinctes. IL. Harpalinæ
B’, Tête avec un sillon antennaire distinct, et ordinairement long
de chaque côté. Pas de soies sur-orbitaires distinctes.
HI. Pseudomorphinæ.
Ces trois sous-familles comprennent 48 tribus ainsi distribuées :
I. Carabinæ.
4 Omophronini. 9 Nebriini.
3 Cych 44 Metrini.
&# Carabi 42 Mystropomini,.
5 Pamborini 43 Promecognathini.
6 Hiletini, 14 Enceladini.
7 Elaphrini. 45 Scaritini.
8 Loricerini.
I, Harpalinsæ.
(Téle avec 2 pores sétigéres). 32 Agrini
ï 33 Egini.
36 Graphipterini.
37 Anthiini.
38 Cratocerini.
39 Orthogonini,
(Téte avec 1 pore sétigére).
2% Pterostichini. ini
25 Licinini.
26 Platynini. 42 Broscini
27 Anchonoderini. 43 Zacutini
28 Ctenodactylini, 43 Peleciini.
29 Odacanthini. 45 Chlæniini.
30 Dryptini 46 Zabrini.
31 Mormolycini. £7 Harpalini.
Il. Pseudomorphinæ.
48 Pseudomorphini.
. Cette rapide analyse ne peut malheureusement donner qu'une idée
bien insuffisante de ce mémoire, d'un intérèt capital pour l'étude des
s
Coléoptères carnassiers.
L. BEDEL.
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes.
TEUCRIUM CAPITATUM L. É nn |
Var. polioides. — Capitules disposés en corymbe racémi-
forme ; feuilles verdâtres à tomentum court, assez long
. oblongues-cuñéiformes ou linéaires-oblongues plus ou moins
lächement dentées, souvent presque planes ou à bords peu
retournés sur la page inférieure, non rapprochées dans la
partie inférieure des tiges fertiles ni sur les tiges stériles
et munies à leur aisselle de 2-4 petites feuilles seulement ;
fleurs ordinairement plus grandes que dans les autres va-
riétés. Port du T. Polium.
Var. éntermedium. — Capitules petits, solitaires au sommet
des tiges et des rameaux ou plus souvent disposés dans la
partie supérieure de la tige en une sorte de thyrse ovale-
oblong ou cylindrique; feuiles épaisses, blanches tomenteuses
où grisâtres, assez courtes, fortement crénelées-dentées, à
bords généralement rapprochés en dessous, plus rarement à
peine retournés; tiges de taille peu élevée (10-30 centim.),
couchées ou ascendantes ainsi que les rameaux, très feuillées
et présentant à l’aisselle des feuilles un faisceau de petites
feuilles ; fleurs assez grandes, blanchâtres.
Var. genuinum. — Fleurs petites, blanches, rosées ou rou-
geûtres formant de petites capitules compactes, globuleux,
pédonculés, disposés dans la partie supérieure des tiges en
thyrse lâche oblong ou cylindrique, ou quelquefois réunis
5-6 au sommet des tiges de façon à simuler une sorte d’om-
belle ; feuilles à tomentum court et appliqué, courtes, dentées,
oblongues, paraissant linéaires presque cylindriques parce
que les bords sont fortement retournés en dessous, très rap-
prochées dans la partie inférieure des tiges fertiles ainsi que
sur les tiges stériles et munies à leur aisselle d’un faisceau de
petites feuilles. Tiges florifères nombreuses, grêles, élancées
(3-6 décim.).
Cette variété constitue le véritable type de l'espèce linnéenne.
Linné, en effet, dit de son T. capitatum : « 7. capit. pedun-
culatis, foliis lanceolatis crenatis tomentosis, caule erecto. —
Habitat in Hispania. — Habitus Origani Majoranæ, sed tomen-
tosum et angustéfolium. » (Richter, Cod. Bot. Linnœanus,
P- 557, n° 4,150), ce qui s'applique parfaitemen! comme ea-
racières, comme port et comme habitat à ma var. genuinum.
Var. gracile, — Fleurs roses ou rougeâtres, petites, dispo-
sées en capilules à peine plus gros qu'un pois, bien plus
grèles et moins fournis que ceux du T. capitatum, les infé-
rieurs longuement, les supérieurs brièvement pédonculés
formant au sommet de chaque tige une panicule ovoide ou
pyramidale ; feuilles linéaires, courtes, plus où moins dentées
ou presque entières mais toujours à bords très retournés en
dessous, rapprochées dans la partie inférieure des tiges ;
celles-ci nombreuses, étalées, redressées, très grêles, souvent
filiformes, relativement assez longues (10-25 centim.).
Cette variété du T. capitatum possède quelque peu le port
d'un Origanum Majorana de pelite taille ou mieux encore
d'un O. microphyllum Sieb, dontles feuilles seraient linéaires et
très rapprochées; je la considère comme étant le T. Majorana
Pers, car elle répond bien à la courte diagnose que Per-
soon a donnée de son espèce : « Caule subfiliformr, spicis ovatis
pedunculis subcymosrs, [oliis linearibus margine revolutis 5
ainsi qu'au nom qui lui a été attribué. En outre, Persoon
indique sa plante en Espagne où elle a été récoltée par
Thibaut ; or, j'ai recueilli le T. Capilatum var. gracile en 1879
à Jätiva, en 1880 à Valldigna et à Alcoy, en 1881 à Oréhuela:
il ne doit donc pas être rare dans le sud-est de l'Espagne.
D'autre part, ik eroît souvent en compagnie du T. capitatum
-&
LE NATURALISTE
31
var. genunum, et j'ai trouvé des intermédiaires entre les deux
plantes ; je ne saurais dès lors conserver le T. Majorana Pers.
à titre d’espèce.
Dans le Flora de las islas Baleares (p. 376), M. Barceld y
Combis décrit, sous le nom de T. Majorana Pers., une plante
qui ne me paraît autre que le T. capitatum var. genuinum; en
effet, ce botaniste lui donne des tiges de 3-5 décim. et des ca-
pitules florifères disposés au sommet des tiges et des rameaux
en corymbes denses. Or, le T. Majorana Pers., avec ses tiges
filiformes, atteindrait difficilement 40 ou 50 centim., et il est
de dimensions sensiblement moindres, tandis que le T. capi-
tatum var. genuinum, varie justement comme taille entre 25
et 50 centim. ; de plus, j'ai des exemplaires de cette dernière
variété présentant des capitules florifères disposésen grappes,
d’autres en corymbes, d’autres même en véritables ombelles.
I n’y a donc là, pour moi, que de simples variations des va-
riétés d’un même type: 7. capitatum L.
Les caractères de gracilité du T. Majorana Pers. accentuant
encore le port déjà particulier de la var. genuinum du T. capi-
tatum L., si on le compare à une forme à feuilles élargies de
la var. cibles de ce même T. capitatum, on peut se croire,
de prime abord, en présence de deux espèces bien tranchées ;
toutefois il n’en est rien, car j'ai vu toute la série des inter-
médiaires entre ces deux extrêmes.
TEUCRIUM CŒSPITULOSUM Duf.
Dufour a nommé ainsi, en 1860, une espèce du royaume
de Valence que Barrelier avait déjà distinguée sous le nou de
Polium montanum album non serratum viride longis angustisque
folñs caule incano; les caractères signalés par Dufour sem-
blent d’ailleurs suffisants pour légitimer cette espèce. D'autre
part, j'estime que le T. Aragonense Losc. Pardo, dont je pos-
sède des exemplaires authentiques, ne doit être accepté qu’à
titre de variété de ce même T. cœspitulosum Duf. dont il ne
diffère que par ses tiges plus allongées, ses calices pulvéru-
lents glanduleux et non glabres, ses feuilles légèrement ceré-
nelées supérieurement ; cette dernière variété présente quel-
quefois des corolles rougeàtres.
Teucrium MaJoricum Rouy me
Tiges courtes, paraissant être ue on couchées, très
rameuses, à rameaux très rapprochés, courts, quelquefois
bifurqués au-dessus de leur milieu, très feuillés, terminés
par des capitules florifères simples ou munis à leur base de
deux capitules brièvement pédonculés et formant avec le su-
.périeur un glomérule ovale plus ou moins dense, non laineux.
- Feuilles courtes, PAPDrOENEeS; linéaires os Stade car
linéaires F
tomentum court pulvérulent grisâtre sur la face supérieure et
- blanchâtre sur la page inférieure. Fleurs un peu plus grandes
et plus allongées que celles du T. capitatum; calice tubuleux à
dents courtes, lancéolées-oblongues, obtuses; corolle rouge,
à lobe médian ovale ; étamines non tordues en spirale; style
brièvement bifide à lobes presque égaux.— Petite plante bien
distincte du T. capitatum L. et d'un port différent, pouvant se
+ + Bee comme aspect du T. cϾspitulosum Duf.
Hab. — 2aléares : Majorque, monts de Soller
J'ai trouvé ce Teucrium, sous le nom deT. Majorana Willk., |.
ulu me
parmi les espèces des Re M. Boissier a bien vo:
communiquer.
TEUGRIUM PULVERULENTUM Coss.
Je ne saurais, comme l’estiment M. Barcelo y Combis (Flora
de lasislas Baleares, p. 375) et MM. Marès et Vigineix (Cat.des
pl. vase. des iles Baléares, p.224), considérer le T. pulveru-
lentum Coss. comme simple variété du T. Polium L.
Le T. pulverulentum, dont j'ai puexaminer plusieurs. beaux
spécimens, présente les caractères suivants :
Feuilles linéaires ou linéaires-oblongues, non dentées, lon-
gues, plus ou moins arquées, à bords fortement retournés en
dessous. Capitules non laineux souvent solitaires au sommet
des rameaux et à bractées allongées. Fleurs grandes; calice
allongé à dents aiguës et à tomentum pulvérulent; corolle
rouge; élamines non tordues en spirale. Tiges suffrutescentes
et mues à la base et étalées-ascendantes, à tomentum court,
serré, appliqué pulvérulent.
Ces caractères différentiels me paraissent très suffisants
pour légitimer le maintien comme espèce du T. pulverulen-
tum Coss.
Je termine ces quelques remarques sur certains Teucrium
du groupe Polium verum en donnant la diagnose d’un Teu-
crium que je considère comme espèce nouvelle.
G. Rocx.
(A suivre.)
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Le 17 courant, à la vente des collections de Coléoptères et
Papillons dont nous avons adressé le catalogue à nos lecteurs,
nous ajouterons 46 boîtes de doubles de Coléoptères prove-
nant de la collection de M. Reïche ; elles contiennent un grand
nombre de très bonnes espèces parfaitement déterminées ;
c’est une excellente occasion pour les débutants, de trouver
des matériaux d’étude, et pour les maîtres d’avoir des déter-
minations précises.
Eh
Les collections de Coléoptères européens et exotiques de
M. Desbroches des Loges, seront vendus aux enchères pu-
bliques, le 20 courant, hôtel Drouot, salle n° 7; il y aura
exposition la veille de la vente.
*
LT.
La Société impériale des naturalistes de Moscou doit célé-
brer, le 12 mai prochain, le cinquantième anniversaire du
doctorat du vice-président de la Société, M. Charles Renard,
conseiller d’État; elle se réunira en séance générale et pu-
blique pour cette solennité, et a lancé des invitations signées
de son très honorable président M. A. Fischer de Waldheim,
et du secrétaire, l'honorable professeur D' Ch. Lindemann.
L'Académie des sciences a tenu lundi, à une heure, sa séance
publique annuelle, sous la présidence de M. Wurtz, pour la
distribution. des prix; voici ceux concernant les sciences
naturelles :
32 LE NATURALISTE
GÉOLOGIE
Grand prix des sciences physiques. — Description dou
gique approfondie d’une région de la France. Le prix n’est
pas décerné. Une mention très honorable et un encou-
ragement de 1,500 fr. sont accordés à M. Fontannes et à
M. G. Vasseur.
BOTANIQUE
Prix Barbier. — Un encouragement de 1,000 fr. est accordé
à M. Bourgoin. MM. Lotar et Doassans obtiennent chacun
un encouragement de 500 fr. Une mention honorable est
accordée à M. Etienne Gilbert.
Prix Alumbert. — PRE des champignons. Le prix
est décerné à M. Ga
Prix Desmazières : M. Paul Petit.
Prix Thore : M. Emile Bescherelle.
Prix Bordin. — Faire connaître, par des observations
directes et des expériences, l'influence qu'exerce le milieu
sur la structure des organes végélalifs : racines, tiges,
feuilles, etc. Le prix n'est pas décerné. Un encouragement
de 1,500 fr. est accordé à M. E. Mer,
Prix Bordin. — Etude comparative de la structure et du
développement du liège, et, en général, du système tégu-
mentaire dans la racine. Le prix est décerné à M. L. Olivier.
ANATOMIE ET ZOOLOGIE
Grand prix des sciences physiques. (Etude comparative de
l’organisation intérieure des divers crustacés édrtophthalmes
qui habitent les mers d'Europe) : M. Ives Delage.
LIVRES NOUVEAUX
e Millière. Lépidoptérologie, Iconographie et description de
chenilles et de Lépidoptères inédits, 7 fascicules, 4 vol. in-8, relié
10 pl. coi. Cannes, 1881.
V. La Perre de Roo. La consanguinité et les effets de l'hérédité,
4 vol. in-8, br. Paris, 4881.
Bulletin de la Société des sciences naturelles de Neut-
châtel, t. XIL, 2° cahier. Neufchâtel, 4881.
A. FPreudhomme de Borre. Le genre ou sous-genre Rhombonyæ.
Belgique,
séance du 3 septembre 1881.)
Bulletin d’Insectologie agricole, n° 9. Septembre 1881. —
Maurice Girard, <a accessoires de l’école du village. — E. Savard,
Le Charançon n du ubert, Cicadelle de la Gironde. —
Er. Olivier, Le es. — Baibiani, La sériciculture nouvelle,
— Joseph Grepin, Note sur la ne des écrevisses. — G. Bonnier,
Les fleurs et les insectes. — u rôle que jouent les infini-
ments petits dans la maturation. et la fabrication des fromages.
L. de Folin et L. Périer. Les fonds de la mer. Livraison 66°.
Paris, 14881.
Psyche. Vol. 3, n° 85, Cambridge May 1881. —
Hagen, Some Psocina of the United States.
Papilio. Vol. 4. n° 9, New-York, se 1881. — J. Henry Coms
B. Neumoegen,
tock, An Aquatic Noctuid Larva. — A. little beauty
from northern arizona. — W. H. Edwards, Description of the
— Hermann August
Preparatory stages of Thecla Henrici, Grote, — A. R. Grote, New
moths from Arizona, with e emarks on Rae and Heliothis. —
À. G. Butler, Notes on so rth Am n Lepidoptera. — Henry
Edwards, A new and hatable Bombyeid moth from Arizona.
The American Naturalist. Vol. XV, n° II, Philadelphia. No-
vember 4881. — W, K. Kigley, On the Microscopie 4 general
characters of the Peach Thee affected with ihe Yellows, — W.
Edwards, The Length of Life of Butterflies. — W. H. Dal, On the
so-called Chukchi and Namollo People of Eastern Siberia. — H. D.
pe Notes on the Migrations of Birds. — V. Havard, Sotol. —
D. Cope and A. S. Packard, The Fauna of the Nickajack cave.
Bntamoogische Nachrichten. Heft XXII. Sttetin. VII >Hahreane
— 0. Schmiedeknecht, über einige deutsche Vespa-Arten.
F FA Schreitmüller, Sesia Megillaeformis. — V. Richenau, Éiolo-
gische.
J. Lichtenstein, pe du Dr H. Adler, Les Cynipides, 1r°
partie. Introduction. La tiénération spontanée chez les cynipides,
Re de la éiniéntion des cynipides, d’après le D° Mayr, de Vienne,
vol. in-8, br., avec planches coloriées. Montpellier, 4884.
Bulletin scientifique du département du Nord, 4° année,
n°* 8-9, août-septembre 4881, — J, Tourneux, Cours d'Histologie.
Développement du Tissu osseux, — L. Dollo, Les Oiseaux dentés du
Far-West et l’Archeopteryx.
Héron-Royer. Concretions vagino-uierines observées chez le
Pachyuromys Duprasii ue Separat-Abdruck aus dem » Zoolo-
gischen Anzeiger 1884, n°
The Entomologist. Vol. Se n° 223. London, december 1881. —
V. Buchanan Wlute, Some thoughts on the distribution of the Bri-
tish Butterflies. — J. Jenner Weir, Charadrina ambigua. — Sér John
Lubbock, On the Colours of Flowers as an attraction to Bees. — R.
H. Me eade, Notes on Diptera. — Peter Inchbald, Dipterous “Plaut-
miners in their perfect state. WW: pres The genus
Phaedon. — John T. Catbagton Description of Plat
Archiv v sax Naturgesohiobte. Drittes Heft. Siebenundvierzigster
Jahrgang. Berlin, 4881. — . Eimer in Tübigen, Untersuchungen
über das Variiren der Muceidhuse, ein Beitrag zur Theorie von
SR Entwicklung aus constitutionellen Ursachen, sowie zum Darw
Mus. — Dr J: Albin Riess, Der Bau der Kiemenblaiter bei den
nier
Archiv für a Viertes Heft. Siebenundvier-
zigsier Jahrgang. Berlin 84. — Dr. Philipp. Bertkau in Bonn.
Bericht über se ee im Gebiete der Arthropoden wahrend
des Jahres 4
Deutsche ne Zeitschrift. Zweites Het. Fûnf-
undzwanzigster Jahrgang 1881. Berlin. — G
Aegypto, Syria et Arabia. — G. Czwalina, Uber die
Gattung Colon. — L. v. Heyden, Zonabris-Arten von Margelan.
Entomologische Nachrichten. Heft XXII. VII Jahrgang 4884,
Stettin. — Alexander Mocsary, Drei neuc Hymenopteren. — Dr. K.
mn.” a Torre, Alphabetisches Verzeichniss der in den Jahren
1869-1879 aufgestellten Genus-Namen der Hymenopteren.
Entomologische Nachrichten. Heft. XX1V. VII. Jahrgang 1881.
Stettin. — Omar Wac acherzapp, Arctia Cervini. — K. Franke, Thü-
ringer entomologischer Verein. — Krause, Aus Thüringen, — W.
aus. ermaphroditen n von Saturnia Pavonia L. — E, F Taschen-
berg, Bearbeilung der mec en
Crdnica _ o IV. Numus, 91 et 92. Barcelona
25 de Que 0 de ss .— ÈS r Genaro Monti. Los Bambus 7
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp. Ch. Hénissev.
HT
PR Re UE D AE DE AM EE LA ES à PS rs
|
4" Année.
N° 5
33
4er Mars 1882.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du Journal e et Algé
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
r
ÉMILE DEYMROLLE
DIRECTEUR
Pays
Tous les autres FT
compris Ale L Union postale,...,... »
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
end A compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
Malgré la mauvaise saison et les froids brumeux que nous
avons cet hiver, l’état sanitaire de la ménagerie du Muséum
d'histoire naturelle est des plus satisfaisant; plusieurs nou-
veau-nés, de la fin de l’année dernière, supportent parfai-
tement ces tristes journées, et leur développement se fait sans
accident; tout fait donc espérer que l’on n’aura pas de pertes
sérieuses à regretter, les deux plus mauvais mois étant passés.
Cette année, comme les années précédentes, nous consta-
tons un fait curieux à signaler, c’est la possibilité d’habituer
des animaux des contrées chaudes à vivre à l'air libre, sous
notre climat souvent si dur et si désagréable ; des modifica-
tions importantes, alors, s’opèrent chez ces animaux, qui se
trouvent dans des conditions aussi différentes au point de vue
climatérique.
C’est ainsi que nous voyons, une femelle de Gnou (Cato-
blépas Gnu), originaire du sud de l'Afrique, qui a horreur de
la captivité, passer tout l'hiver en plein air, car on ne peut la
renfermer, telle patience qu'on prenne pour la prendre. La faim
même ne la décidera pas à se laisser faire prisonnière, et si
l’on réussit une fois, on est bien certain de ne pas pouvoir
recommencer de longtemps; aussi est-on obligé de la laisser
libre, on lui donne sa nourriture dans la cabane ouverte, où
elle vient la prendre lorsqu'elle ne voit personne autour de
son habitation; aussitôt son repas terminé, qu’elle a le soin
d'interrompre pour venir voir si elle n’est pas surveillée, elle
retourne dans son pare et s’y couche la nuit venue. Pendant
l'hiver 1879-1880, où le thermomètre est descendu de 25 et
28 degrés au-dessous de zéro, nous avons vu cette hôte couchée
sur la neige dont elle était elle-même recouverte, sans en
cela que sa santé en ait jamais été alt
Tous les hivers, le dos de cette fémetle de Gnou, se rodét
d’un véritable manteau de feutre très épais, qui se voit bien
surtout lorsque le temps redevient doux, la mue entraînant
avec elle cette doublure anormale, constituée par une sorte
de duvet, et alors on remarque des lambeaux de poils gris
qui se détachent de la robe nouvelle, et qui tombent bientôt
pour ne reparaître que l’année suivante. Ce fait n'a pas lieu
chez le mâle qui, lui, se laisse renfermer facilement, et cepen-
dant la cabane où il loge n’est pas chauffée; malgré cela on
n'a jamais observé la moindre trace de ce feûtrage, même
pendant les hivers les plus rigoureux.
Dans cette même famille des Antilopes, nous pouvons aussi
citer un Bles-Bock (Alcelaphus albifrons), provenant du sud
de l’Afrique, qui, ne pouvant être renfermé dans sa cabane,
passe tout son hiver à l’air libre; nous ajouterons seulement,
que celui-ci couche dans sa retraite, mais ouverte, ne rentrant
que lorsqu'il est bien certain que personne ne viendra le
déranger.
Tous les animaux du continent africain, au moins pour
le groupe des Antilopes, paraissent peu sensibles au froid;
nous citerons les Algazelles (Oryæ leucoryx) ; les Kobs (Æobus
unctuosus); les Guibs (Zragelaphus scriptus); le Beisa (Oryx
beisa); le Bubale (Rubalus tora); le Gorgoue (Catoblepas tau-
rina), qui tous viennent des régions chaudes de l'Afrique,
telles que le Sénégal et la Nubie, peuvent supporter des tem-
pératures très basses, car les cabanes où ils sont enfermés,
non seulement ne sont pas chauffées, mais encore beaucoup
ue sont pas construiles de façon à bien conserver la chaleur
naturelle des animaux qui y sont contenus.
L’Antilope Nilgaut (Boselaphus pictus) de l'Inde, ne rentre
que lors des grands froïds ; autrement il va et vient librement
de son parc dans sa cabane, et il n’a jamais souffert sérieu-
sement de la rigueur du climat. L’Antilope de l'Inde ( (Antilope
Cervicapra), très petite espèce, peut compter aussi parmi les
aninaux les plus rustiques que nous possédions dans nos
jardins zoologiques ; du notre grand hiver de 1879-1880,
TT
34
LE NATURALISTE
nous avons vu ces animaux rester en plein air pendant le jour,
sans aucun inconvénient pour leur santé.
En termidant, indiquons quelques + 8 faits à notre
établissement pendant le mois de janvier
Une Hyène rayée (Hyæna-Striata), offerte par M. le préfet
d'Alger.
Un Phalangér-Renard (Phalangista- Vulpina), d'Australie,
donné par M. Ket
SE ces “(Falco tununculus), donnée par M. Guil-
lemain.
bité Cygnes blancs (Cygnus olor), offerts par M. Bulier.
COURS DE ZOOLOGIE
Mammifères et Oiseaux
M. Alpb. Milne-Edwards, professeur, membre de » l'institut,
commencera ce cours le lundi 27 février à 2 heures. Le pro-
fesseur traitera de l’histoire des oiseaux, au point de vue de
leur organisation, comparée à celle des mammifères, de leurs
mœurs et de leur distribution géographique.
Les leçons auront lieu les lundis, mercredis et vendredis
à 2 heures, dans la salle des cours de zoologie et seront
complétées par des conférences faites dans le laboratoire,
dans les galeries et dans la ménagerie, à des jours et heures
qui seront indiqués par des affiches spéciales.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 16 JANVIER 1882
… Sur Le du calcaire carbonifère de l'Oural central. Note par
M. Grand’'Eury.
Le terrain carbonifère de l’Oural central se compose de
quatre étages qui de bas en haut sont : 1° quartzites et argiles
schisteuses; 2° calcaire carbonifère à Productus,; 3° grès et
schistes houillers ; 4° calcaires à Fusulines avec quelques bancs
de schistes. Au-dessus on rencontre la formation permienne;
et le calcaire supérieur a une épaisseur de 800 à 1,000 mètres
dont la puissance a été reconnue sur les bords de la Kosva et
à Outkinsk. Or, par les plantes fossiles étudiées par l’auteur à
l’école des mines de Saint-Pétershourg, les grès et schistes
houillers inférieurs appartiennent au culm; puis les grès et
“schistes gris renfermant nombre de Callipteris font certaine-
‘ment partie de la formation permienne. A la base de cette
- formation on voit à Tehoussovaia des grès avec Fusulines, et
‘à Artinsk, des calcaires à Fusulines carbonifères avec des
Goniatites permiens. Au sud on trouve un calcaire correspon-
“dant avec des Spürifer sulcatus et un Spirifer équivalent à
l’horridus du terrain pérmien. Ces couches forment la transi-
tion de ce terrain au calcaire en question, qui par ses fossiles
est plus récent que le calcaire carbonifère. D'après M. Kar-
pinsky, le bassin du Don qui fait partie du terrain houiller
moyen, par ses fossiles, renferme des intercalations de
calcaires À Fusulines qui se rapportent au calcaire supérieur
- de l'Oural. Ce calcaire, faisant suite au culm, peut être appelé
calcaire houtller. De sorte que pendant l’époque houillère,
“bras des étoiles de mer subissent des métamorphoses avec
presque toute la Russie était sous la mer, et recevait d'impor-
tants dépôts de calcaire, tandis qu’en Sibérie la formation
permienne n'existe pas, la formation silurienne est peu déve-
loppée, et le calcaire dévonien est moins bien caractérisé qu à
l'ouest de l'Oural. Il est donc probable que pendant la période
paléozoïque, l'Oural séparait deux mers; et, sur ses flancs,
des deux côtés, les roches n'étant pas de même nature, les
forces dynamiques qui ont plissé ces roches sont postérieures
et paraissent s'être produites à la fin de la période paléozoïque.
#
»* »
Erploration zoologique dans l'Atlantique, faite à bord du na-
vire « le Travailleur ». Compte rendu sommaire par M. Alph.
Milne-Edwards.
‘Le ministre de la marine ayant autorisé à continuer les
_dragages à bord du Travailleur, les recherches commen-
cées dans la Méditerranée furent complétées dans l'Océan,
particulièrement sur les côtes d’Espagne et de Portugal. La
profondeur des fonds dragués a atteint en un certain point
du golfe de Gascogne le chiffre inconnu dans ces parages, de
5,100 mètres. Parmi les poissons capturés, citons les squales
suivants trouvés par 1,200 mètres sur la côte du Portugal;
Centrophorus squamosus et C. crepidadellus, et C'entro-
scymnus cælolepis, puis la Mora mediterranea. Récolte abon-
dante en crustacés, offrant cette particularité de la rencontre
d'espèces considérées jusqu'ici comme américaines ; citons le
Bathynectes longispina, Eupagurus Jacobi, Galathodes acutus,
n. 8p.; Galathodes (aveugle) r'osaceus, n. sp. ; E'lasmonotus Vail-
lantü, n. sp. (aveugle aussi), et un Diptychus, nouveau, le 2.
rubro-vittatus, pris à 900 mètres. Les Pontophilus norvegicus
et Jacqueti n. sp. et un nouveau macroure Æichardina, n. g
spinicincta, sp. n. et l’Acantephyra purpuréasp. n. ne s'étaient
pôs rencontrés dans ces parages jusqu'alors; signalons aussi
une Pasiphae se rapprochant de Colossendeis leptorynchus,
c'est le 2. Villegentü, le géant des Pycnogonides de nos mers.
À noter parmi les mollusques, comme espèces inconnues
dans nos climats ou nouvelles, Murex Richardi, n. sp., Tro-
chus Vaillant, n. sp., Ziziphinus Folini, n. sp., Turbo filosus,
Lima marionis, Terebratula sphenoida, etc., etc. Parmi les
Bryozoaires, il faut noter 27 espèces appartenant à des genres
connus, et 10 qui prendront place dans des genres nouveaux ;
parmi, nous remarquons Anasthropora monodon, mucronella
abyssicola, Schyzoporella unicornis, Mucronella Peachii, ren-
contrées jusqu'ici soit aux îles Shetland, soit dans les mers
américaines. ;
Au milieu des Coralliaires récoltés, Lophohelia prolifera,, à
4,000 mètres, Ampluhelia oculata et A. rostrata, et deux
Caryophylleius nouveaux; parmi les Hydraires, une espèce
nouvelle, Aglaophenia Folinii. Signalons parmi les vers, Ocne-
som a Steenstrupi, et Sipunculus norvegicus, plus deux espèces
à comparer avec des espèces récemment décrites. Les anné-
lides offrent comme espèce remarquable, F'unice amphiheliæ |
(aveugle); puis au milieu de très intéressants Alcyonnaires, il
: Funiculina quadrangularis, Pennatula aculata, Kophobelemnon
stelliferum, Umbellula ambiqua, Plexaura desiderata, Murica, j
paucituberculata, Mopsea elongata et deux Gorgonides curieux.
M. Perrier s’est assuré par l’étude des Echinodermes, que les
LE NATURALISTE 35
l’âge, et-leur étude rapproche intimement les Hymenodiscus
aux Brismga. Signalons, en fait d'astéries, deux espèces nou-
velles de Pedicellaster (l'une-à.6et l'autre
genre nouveau ARR spinosus,
-midalis, n. sp. 4 I
plupart à plus de: 1,000 000. mètres, se font remarquer surtout
par deux belles Zuplectella suberea, à 3,307 mètres, el Para-
feldingia socialis, n. Sp. voisine des Æieldingia. Par 1,145
mètres, un sondage a présenté un infusoire et une belle
Englyphe, se rapprochant des Diffugies d’eau douce. On voit
par ce résumé très succinct, que les résultats de la campagne
du Zravailleur ont été fructueux, et que de nouvelles re-
cherches devront faire connaître nombre d'espèces intéres-
-santes ou nouvelles. Souhaitons donc avec M. Alph. Milne-
Edwards, de voir s'élargir ee champ de découvertes, el que
o8p.et Astrophas pyra-
nos savants surtout soient des: premiers à récolter les fruits
de recherches difficiles, il est vrai, mais aussi importantes
pour la science.
+
x *
Observations faites en 1881 sur le Phylloxera et sur les moyens
de défense en usage. Lettre de M. Boiteau
. Boiteau constate que s’il a été difficile de suivre la
marche des sexués en 1880 à cause de la fréquence des pluies,
un empèchement analogue s’est produit en 1881, et a eu pour
cause une période de sécheresse. Les jeunes radicelles empè-
-chées alors dans leur développement, n'ont pu fournir assez
de nourriture aux nymphes dont fort peu ont échappé À la
-destruction,.et M. Boiteau n'a rencontré dans son champ d’ex-
périences, ni insectes sexués ni œufs fécondés sur les feuilles
:de la vigne, et de même ni ailés ni sexués sous les écorces. Les
sulfocarbures ont donné de bons résultats dans leur emploi,
en les mélangeant à des engrais intensifs; à une dose variant
de 150 kilog. à 200 kilog. à l’hectare, pour des terrains variant
des terrains froids aux terrains qui s’'essuient bien, ces en-
grais insecticides doivent être placés dans des trous placés en
lignes parallèles et alternant.
Pour la reconstitution des plants, M. Boiteau recommande
exclusivement l'emploi des réparia, solonis et York-Madeira,
et indique pour le greffage la meilleure méthode, dite greffe
en fourche, avec un ou deux yeux au greffon. Lorsque l’on
traite les vignes au sulfure de carbone, et pour éviter les
réinvasions estivales,-il faut badigeonner la base de la souche
depuis.le. point qui se trouve à 0 ® 10 de la surface jusqu à la
profondeur de 0® 20; et pour cela M. Boiteau recommande
de déchausser la souche en. formant une cuvette au pourtour,
dans laquelle on peut déposer les engrais. Le badigeonnage .}
se fait soit au sulfocarbonaté de potassium pur ou étendu
d'eau, soit avec un mélange d'huile dourde de goudron de gaz
et de chaux éteinte-étendu de huit.ou dix: fois son volume.
d’eau. Les résultats obtenus par ces {raitements sont frès
‘bons, et ie mte-"# souvent- re bots ns db 5 se
:constaler Fr
re dla Lu
Dr verge vas cons à Al 1:
ou
à) & bras); puis un | vul
pour la science. M. Jobert. a disséqué 3,728 de ces insectes,
a |.etn'areconnu que des, femelles; dans la poche copulairice il
e PAST -{P
:ninsectes:Note de M: toners, Li D EN th Hd à si «F3 “ho 15
Il résulte de nombreuses dissections et études anatomiques
faites sur le Bromius vitis, coléoptère connu sous le nom
gaire d'« Ecrivain », un fait nouyeau et très intéressant
n'y avait auçun spermatazoïde, et,ces insecles, ‘isolés, ont
pondu des œufs toujours féconds. L'auteur de cette note con-
clut de-ses observations poursuivies pendant trois ans, que
les Bromius vitis n'ayant point été accouplés, et que ces
femelles ayant pondu des œufs féconds sans l’ interyention du
mâle, sont parthénogénétiques. De l examen anatomique et
de la découxerte d'une quantité de petits bâtonnets vibrants
longs de de millimètre dans une sorte de vésicule copula-
trice, M..Jobert conclut aussi à la possibilité de phénomènes
d'hermaphrodisme ; il continue cette étude et espère un jour
trouver.les mâles ou constater tout au moins des accouple-
ments. sé
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société zoologique de France, — Séance du 24 janvier 1882.
Présidence de M. E. Srmox.
MM. le Dr Perroncito, professeur à l'Université de Turin; le
D' G. dé Mérejkowsky, L. Petit et M. Maindron sont élus
membres de la Société.
M. le Ministre de l'Instruction publique annonce à la Société
qu'il vient d'accorder à son vice-président, M. Chaper, la mis-
sion gratuite qu'elle l'avait prié de lui confier.
M. Vian donne lecture d’une note de M. Aug. Besnard,
intitulée : Observations sur la larve du cerf-volant. — Renvoi
à la commission de publication.
M. Vian donne lecture d'une seconde note de M. Besnard
relative au corbeau freux (corvus frugilegus Lin.) — Renvoi
au Pulletin.
M. Simon .fait une communication sur un Arachnide de
Madagascar, décrit récemment par le Rev. Cambridge sous le
nom d'£riochaenus. Cet arachnide est remarquable en ce qu'il
présente de grandes, analogies avec le genre Archæa de
l'époque-tertiaire.
Séance du 14 février 1882.
‘Présidente. de ME. dé
M. le D° Jullien fait uné tion compl ire de
celle dont il avait entretenu dé la Société düns là séance du
37 décémbre derñier.” Il propose ‘une nouvelle division des
Bryozoaires chéilostomiens ét décrit une famille nouvelle, à
laquelle il donne le nom de famille des Pgreeeinne ait 4
| £g pecitaire SR # “ie fe
Le
36
LE NATURALISTE
MonsIEUR LE DIRECTEUR,
Une lettre de M. G. Rouy, insérée dans le dernier numéro
du Naturaliste (p. 28), contient une rectification et une addi-
tion à l’un des comptes rendus sommaires des séances de la
Société botanique de France que j'ai l'honneur dé vous
adresser tous les mois. Je désirérais, à mon tour, ajouter un
simple détail à la rectification core et rectifier sur un
point de fait l’addition qui la su
M..G. Rouy déclare que, SAT + séance du 25 novembre
dernier, il a signalé le Carex multiflora, non pas au Mans
comme on le lui a fait dire, mais aux environs de Louhans
(Saône-et-Loire), et lorsqu’ii nous fait savoir qu'entre Louhans
et le Mans il y à quelque étendue de terrain, je m’associe
sans réserve à cette judicieuse remarque. Mais est-il bien
certain de n'avoir pas prononcé lui-même un mot pour l'autre?
Celui de mes collègues chargé du procès-verbal avait aussi
entendu et écrit « le Mans », ainsi que j'ai pu m'en assurer
en consultant les archives de la Société, et, ce qui devait me
confirmer éncore dans cette erreur bien regrettable, c'est que,
lorsque fut lu à la séance suivante le procès-verbal qui la
contenait, M. Rouy présent la laissa passer sans observation.
Il y a là, ce me semble, des circonstances très atténuantes
dont il m'est permis de bénéficier.
D’après votre honorable correspondant, il aurait été dit
. dans la même-séance « que l'Æieracium cymosum ne se ren-
contrait en France que. dans le Dauphiné ». Comment pou-
vais-je m’exprimer ainsi, venant d'annoncer moi-même la
découverte de cette plante dans le département du Cantal ?
En terminant, je signalerai deux coquilles dans les som-
maires que renferme le dernier numéro du Naturahste :
Page 25, ligne 9 (en remontant) de la 2° colonne, au lieu de
extraversée, lisez extravasée.
age 26, ligne 16 de la 2° colonne, au lieu de Bracoce-
phalum, \isez Dracocephalum.
E. M.
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE
V. GERBILLUS BOTTAI, n. sp.
Une peau et deux crânes numérotés 1541 et 1542, Je pre-
mier avec sa mâchoire inférieure et un peu moins âgé, tous
deux en assez bon état et très semblables l’un à l'autre.
Rapportés en 1834 du Sennaar par Botta, à qui je dédie
l'espèce.
sions : corps, 85; queue (incomplète), 62; pied, 20;
oreille, 6 millim.
L’oreille est arrondie en avant et en dessus, en pointe
mousse à son extrémité postéro-supérieure, presque recti-
ligne en arrière, presque nue en dedans, courtement velue
en dehors, assez épaisse. Les moustaches paraissent blondes;
elles sont plus longues que la tête, fines. La queue, malheu-
reusement incomplète, est bien velue, rousse dessus et des-
sous, un peu plus claire en dessous. Les tarses, plus petits
que ceux de l'espèce précédente, sont nus. Il n’est malheu-
reusement pas possible, sur cette peau desséchée, de voir les
Ÿ tubercules des mains et des pieds. Le poil est plus court et
plus raide que chez les deux précédentes espèces. La couleur
du dos est semblable, mais elle est mal délimitée sur les flancs
et elle semble:s’étendre jusque sous la gorge; les faces infé-
rieures paraissent avoir été blanc-jaunâtre.
Chacun des crânes de G. Bottai mesure 25 millim. de long.
Il se distingue de celui de G. quadrimaculatus dont il a à peu
près la taille, comme d’ailleurs de ceux de toutes les précé-
dentes espèces, par le bord postérieur de son interpariétal
qui est saillant au milieu, au lieu d’être échancré, et qui a la
forme d’un losange transversal à sommets arrondis. Ses inci-
sives sont moins fortement colorées, ses molaires sont bien
plus grosses et leur forme est plus typique.
Il est beaucoup plus petit que celui de G. gerbillus, sa forme
générale cst plus cylindrique ; ses bulles sont à peu près éga-
lement développées, peut-être même le sont-elles davantage
dans leur partie postérieure; mais l'interpariétal est moins
déclive, presque horizontal, et l'occipital, fortement bombé,
dépasse très légèrement le niveau des bulles en arrière. Les
molaires supérieures des deux espèces se ressemblent beau-
coup; cependant la dernière de G. Bottai est simple.
Le crâne de G. longicaudus est trop distinct des autres de ce
groupe pour qu'il soit utile de le comparer à celui de l’espèce
nouvelle
Le crâne de G. hirtipes se rapproche assez par sa forme
générale de celui de G. Bottai; mais il est beaucoup plus
gros; sa boîte crânienne est plus dilatée en arrière, et plus
brusquement rétrécie en avant; malgré sa taille plus petite,
les molaires de G. Bottai sont aussi grosses que celles de G.
hirtipes.
Enfin le crâne de G. garamantis diffère du crâne de G.
Bottai par sa plus grande largeur en arrière et son plus
brusque rétrécissement en avant, par son interpariétal posté-
rieurement échancré, par ses bulles dépassant en arrière l’oc-
cipital; par ses molaires bien plus petites (malgré sa taille
sensiblement plus grande), par ses trous incisifs demeurant
très écartés des molaires, par ses trous palatins commençant
au niveau du premier tubercule et non de la lamelle sui-
vante, etc.
(A suivre.) F. LATASTE.
MATERIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes.
T. microponroïpes Rouy nov. sp
(T. Polium L. var. purpurascens, Sintenis et Rigo ƣzxseec.
Cypr. (1880), n° 566).
Fleurs en capitules très denses, globuleux, brièvement pé-
donculés et situés à l’aisselle des feuilles de manière à former
une sorte de grappe feuillée très lâche occupant ordinaire-
ment la majeure partie des tiges ou des rameaux; ces capi-
tules, à tomentum très blanc abondamment laineux, sont en
outre munis à leur base de feuilles souvent plus longues
qu'eux, simulant un involucre et semblables aux feuilles cau-
LE NATURALISTE 37
linaires ; bractées subpétiolées, oblongues-lancéolées, égalant
les fleurs. Calice campanulé couvert de longs poils laineux, à
dents inégales, la supérieure ovale-obtuse, les autres lancéo-
lées-aiguës, toutes complétement dissimulées dans le tomen-
tum qui.les dépasse longuement; corolle d’un rouge vif ; éta-
mines purpurines, longuement exsertes, tordues en spirale
surle sec; style brièvement bifide. Feuilles blanchâtres-tomen-
teuses sur les deux faces, à bords peu ou point retournés en
dessous, oblongues ou largement linéaires-oblongues, très
obtuses, entières ou plus rarement munies au sommet de 3-5
dents obtuses. Tiges ligneuses et nues à la base, couchées ou
étalées, plus ou moins redressées au sommet, très rameuses ;
rameaux à tomentum couri, dense, blanc. Tiges, rameaux et
ich ss, persistants Racine
verticale, simple. — Plante à odeur très prononcée de Cheno-
podium ambrosioides, bien différente de celle des T. Polium
et T. capitatum,
Hab; —.Jle de Chypre : in vineis pr. Galata — 16 juin 1880,
(Sintenis et Rigo).
GENRE AJUGA LZ.
A. Eva. Schreb. var. pseudo-Jva Benth. Prodr. XII, p. 600.
(A pseudo-Iva Rob. et Cast. in DC. F2. Fr. V:, p. 395).
Hab. — Urmar (E. Schmitz).
Var. major Rouy. (Plante robuste, à tiges de 25-30 centim.,
élalées, très rameuses ; feuilles à dents étroites, profondes ; fleurs
jaunes.)
Hab. — In collinis et montosis calcareis prope Lagos hinc
inde. — (Welwitsch #7. Algarb. n. 777.)
XII. — Salviæ. Mor.
GENRE SALVIA Z.
S. Lusitaniea Jacq. f.
Hab.— In montosis Serra de Bellas. — April 1842. — (Wel-
witsch).— « Fol. rad. subcordato ovatis, eroso-repando-crenatis,
_ rugosis cauleque ramoso-viscido-villosis ; verticillis sex floris spr-
cutis, stam. corollam œquantbus; bractéia cordato-amplezi-
caulibus mucronato acuminatis. » — Welwitsch in herb!
Ogs. — Cette espèce, considérée comme douteuse par la
plupart des auteurs, me paraît au contraire bien caractérisée,
et la description qu’en a donnée Bentham dans le Prodrome
(XIE, p. 290) permet déjà de la reconnaître assez facilement.
D'ailleurs, je crois devoir indiquer ici ses principaux carac-
tères :
Tige élevée, velue-glanduleuse, rameuse dès le milieu, à
rameaux florifères, souvent munis de ramuscules égale-
ment florifères, formant une grande panicule ovale-ob-
longue de 35 à 40 cent. de longueur, analogue à celle du S.
virgata Ait., mais plus courte. Feuilles très rugueuses, plus
ou moins pnbéscentes pe values COSRRUUS ; les re
cales pétiolées, ovales-oblong
base ; les caulinaires amplexicaules, toutes er
.… minées, largement cordiformes à la base; les bractéales cor-
diformes-acuminées, égalant les calices subsessiles velus
glanduleux. Corolle petite, mais du double plus longue que
So nie
œ
le calice, gp: la grandeur de celle ou S. Verbenaca, à ! tube inclus
- fères distants, à six fleurs. |
Plante intermédiaire entre les S. pratensis, S. virgata, S.
dumetorum. Elle se distingue du S. pratensis L. par ses fleur
petites à tube inclus, sa large panicule et ses feuilles pubes-
centes ou velues sur les deux faces. Elle se sépare du S. vir-
gata Ait. par sa taille près de moitié moins élevée, ses feuilles
caulinaires pubescentes, amplexicaules, toutes triangulaires-
acuminées largement cordées à la base. Elle diffère enfin du
S. dumetorum Andrz. par ses feuillés pubescentes sur la page
supérieure, ses bractées aussi longues que les calices, ses
corolles moins longues proportionnellement aux calices et la
forme de ses feuilles caulinaires.
La plante de la serra de Bellas a été indiquée par M. de
Ficalho comme étant le S. sclareoïdes Brot, ; il y a lieu de
lui attribuer son véritable nom : S. Lsitanica Jacq. f. Eclog.
plant. 1, p. 57, t. 38
S. selareoides. Brot. (S. Lusitanica Poir. non Jacq.f. —
S. polymorpha Hoffgg et Link var. elatior.)
Hab. — Zuarcos, Mayorca. — Oct. 1869. —{E. Echmitz). —
Monsanto pr. Lisboa. — Maio 1881. — (J. Daveau.)
Oss. Cette plante, dont les feuilles radicales sont à peu près
“semblables comme forme à celles du S.: Sclarea, mais ae to-
menteuses, est voisine des S':pratensis, S: Verb S.oblon-
gata ; maïs elle ne saurait être confondue avec le S. Lusi-
tanica Jacq. f., dont elle diffère par ses tiges ordinairement
simples ou plus rarement munies de 1-2 courts rameaux flori-
fères, par ses feuilles caulinatrés peu nombreuses, petites, non
cordées et par sa taille environ
dé moitié moins élevée.
Par ses fleurs petites, à corolle seulement du double plus
longue que le calice, ses feuilles radicales tronquées ou sub-
cordées, largement ovales-obluses et par sa taille moins élevée,
le S. sclareoides se sépare du S. pratensis. Il se distingue du
S, Verbenaca par ses feuilles très rugueuses, couvertes de
petites boursouflures, les radicales bien plus grandes, par les
dents de la lèvre supérieure du calice très petites, conver-
_ gentes, par sa taille plus élevée. Il diffère aussi du S, oblon-
gata par ses feuilles radicales largement ovales, bien plus
amples, tronquées ou subcordées à la base, les caulinaires peu
nombreuses et par ses verticilles florifères à fleurs plus nom-
breuses.
8. bullata Vah]l
Hab. — Mosquitos pr. Caxarias. — April 1879. — (J. Da-
veau.) ;
Os. — Quoique n'ayant pas eu sous les yeux d’exem-
plaires authentiques du S. éullata Vahl (S. Bœtica Boiss. sec.
Lge), je n'hésite pas à considérer la plante de Cazxarias comme
appartenant à cette espèce, car elle présente absolument tous
les caractères que M. Bentham, dans le Prodrome (XII, p. 293)
attribue au S. Bætica et que MM. Willkomm et Lange, dans
le Prodromus floræ Hispanicæ (IL, p. 425), donnent au S. bul-
lata. En effet, cette plante offre une tige peu élevée, simple,
velue-glanduleuse; des feuilles radicales assez amples, pé-
tiolées, oblongues-crénelées, boursouflées, très rugueuses,
munies de poils sur les deux pages, les caulinaires, 2ou 4, À
très petites, lancéolées, les bractéales réfléchies, plus courtes
es les calices ; des verticilles lâches, de # à 6 fleurs, distants ;
duleux, à lèvre supérieure munie de trois Das y con-
_vergentes; des corolles d’un violet rougeâtre, du double plus À
33
LE NATÜRALISTE
Jongues que les calices, à lèvre supérieure longue, comprimée-
falciforme, à lèvre inférieure bien plus courte.
Cette plante est indiquée en Portugal par M. de Ficalho,
d’après M. Willkomm, mais sans habitat précis. Voici déjà la
localité de Caxarias connue, et je ne doute point que cette
rare espèce ne se retrouve ailleurs, dans l’Extramadure ou
l’Algarve.
(A suivre.)
G. Roux.
hhUZJ>YJD>Y>D>NDpDpDpDpQDQDQTQT————————
LES COQUILLES DU LAC TANGANYIKA
ll n’y a pas bien longtemps, M. Edgar A. Smith a publié un
travail sur les coquilles de cette vaste mer intérieure, qui,
découverte en 1858, fut de nouveau explorée en 1862. Depuis
ce temps, et dans ces dernières années surtout, il a été l'objet,
de quelques investigations. Sa faune conchyliologique, d’un
caractère tout particulier, bien qu’un très petit nombre d’es-
pèces se retrouve dans le bassin du Nil, est connue par les
recherches de M. Burton en 1858 et du Rev. E. Coode Hore,
missionnaire anglais, ainsi que de M. Thomson. Les coquilles
du voyage de Burton‘ont été décrites en 4859 par Woodwards.
Les coquilles rapportées par les deux derniers ont fait l'objet
des études de M. Smith.
Ayant pu me procurer un certain nombre d’ espèces de ce
lac, jé suis à même de donner quelques détails sur certaines
d’entre elles qui sont restées inconnues à M. Crosse, lors de
son travail (Journ. de Conch., 1881). Je passerai rapidement
sur celles d’entre elles qui ont été étudiées par lui.
I. Limnotrochus Kirki, E. À. Smith.
Cette forme remarquable rappelle beaucoup les espèces ds
genres marins Zizyphinus et Gibbula. C'est un Troque fluvia-
tile ayant tout à fait par son aspect général, sa coloration
jaune, la solidité de son test, les granulations dont il est cou-
vert, enfin la carène périphérique du dernier tour, carène qui
est double, l'aspect des espèces du premier de ces genres, et
qui par son ombilic bien ouvert, rappelle celles du second. Il
we paraît avoir aussi quelque rapport avec certains: Ompha-
lèus. L'opercule en est inconnu.
Il. Spekia zonata, Woodward.
Cette coquille, décrite primitivéement sous le nom géné-
rique de Zithoglyphus, n’a aucun rapport avec ce genre. Elle
remplace au Lac T'anganyika, les Lacunopsis du Cambodge,
LL. :Syrnolopsis lacustris, E. À. Smith.
Je n’ai rien à ajouter à la description de M. Smith, et à ce
qu’en dit M. Crosse. Ce genre représente dans le lac Ja famille
de Æulimida ; 1 doit se ranger à côté du genre marin $Syrnola,
A. Dhne du Japon.
IV. Melanella nassa, Woodward.
“M. Brot rangé cette coquille dans les Mélanies aberrantes; :
mais je ne sérais pas étonné si elle devait former une coupe
spéciale dans les Cancellarüidæ; cette famille ne comprenait :
jusqu'à présent que des types marins; mais qu'y aurait-il |
ol “d'étonnant à ce qué mon assértion fût vraie, puisque nous
trouvons dans le lac Tanganyika des formes se rattachant .
évidemment à des coupes dont l'habitat est complètement
marin ? Le spécimen figuré dans le Journal de Conchyliologte
est très peu coloré. Celui que je possède est brun avec les
côtes spirales plus obscures.
Je possède également une variété major mesurant 29 mill.
de longueur sur 18 de plus grand diamètre, dans laquelle les
côtes sont plus obliques, qui possède trois fascies grisâtres à
l'intérieur de l'ouverture, dont une seule, celle du milieu, est
visible à l'extérieur. Ce spécimen présente une columelle de
même forme à peu prés que celle de certaines espèces
d'Admete, et à cette place un tubercule peu saillant et très
obtus. C’est lui qui m'a fait établir cette analogie avec les
Cancellaires dont il a du reste l’aspect général.
NV. Melania admirabilis, E. A. Smith.
Cette espèce me paraît être voisine de la M. nodicincta,
Dorbn, et des formes analogues du lac Nyassa, si j'en juge
par les descriptions de celles-ci, que je n'ai du reste jamais
vues. Sa coloration est d’un vert-clair, sa spire non érodée;
les côtes arrondies et obliques qui forment son système de
sculpture, sont assez distantes, cessent à la partie inférieure
du dernier tour, où elles sont remplacées par des côtes spi-
rales peu nombreuses vers la suture; les premiéres forment
comme un bourrelet noueux, qui se continue jusqu’au
sommet de la spire.
VI. Tanganyicia, Crosse.
‘Ce genre a été établi sur une coquille dont les analogies
sont trés difficiles à préciser. Ses caractéres conchyliologiques
ont quelque analogie avec ceux-des Natices auxquelles il res-
semble pour le test, la coloration, et un dépôt calcaire ana-
logue à la columelle, bien que ce dernier caractère soit bien
moins prononcé. La forme de l'ouverture, le péristome, la
forme générale ‘et la spire sembleraient le rapprocher des
Paludomus, qui habitent les eaux douces de la région Indo-
Africaine. L’opéreule nous est inconnu.
Ce genre est propre jusqu'ici au lac Tanganyika.
NII. Tiphobia Horei, E.-A. Smith.
Je n'ai rien à ajouter sur cette forme extraordinaire, qui
me paraît devoir se rapprocher des Mélaniens, bien que n’en
faisant peut-être pas partie. Elle ressemble à une Pyrule cou-
ronnée et à test mince, mais ne me semble du. reste ‘pas
voisine de ce gronpe.
VIHL.: Neothauma.
C'est évidemment une Paludinide, remarquable, il est vrai,
mais ne me paraissant pas, dans sa tribu, former un type très
aberrant, bien qu'il soit très intéressant; il paraître présenter,
dans le lac, les formes analogues du Cambodge êt de Chine.
IX.. Planorbis Sudanicus, von Martens.
Ce planorbe ne présente ‘rien de notable dans sa forme |
générale; ilest voisin du P.-sakinarum, Morelet de. l'Angola.
‘fut récolté dans le ‘principe; dans le Soudan, rivière ® des :
Gazelles, région du Fertit, au sud du Waday.
à Unio T: anganyicensis, E.-A. Smith. :
Cette petite espèce à une vague-analogie, comme. forme: des :
F contours extérieurs, -avec certaines Cytherea du: groupe des :
&
LE NATURALISTE
39
Cryptogramma: Le type a la nacre blanche et l’épiderme d’un
vert clair. Une variété a la nacre d’un rose foncé et l’épiderme
très obscur. Ses contours sont légèrement moins sinueux. Je
la nommerai : U. Tanganyicensis, var. obscura.
XI, Ampullaria ovata, Olivier.
Cette espèce, anciennement connue et très polymorphe, se
trouve dans toute la région du Nil, depuis sa source. Elle
habite aussi l'Afrique centrale et l'Angola.
Telles sont les coquilles du Zanganytka, qu’il m'a été donné
de pouvoir étudier Les résultats obtenus par les divers explo-
rateurs sont déjà fort intéressants; des découvertes posté-
rieures permettront sans doute de mieux étudier cette faune,
qui, d’après ce qu’on en connaît, est si remarquable, en-pre-
mière ligne, par la présence de groupes complètement marins
jusqu'ici, et en second lieu par une certaine analogie de
quelques-unes de ses espèces (Spekia, Neothauma) avec celles
-du Cambo _.
CF ANCEY.
UN Li AVEUGLE QUI A RECOUVRE LA VUE
Tel est le EEE à renversant qui a bouleversé le rade
savant il y a quelque temps. L’éminent naturaliste qui a été
à même de l’observer nous rendrait particulièrement service
en nous donnant des indications sur le traitement à suivre,
car je suis anophthalme comme Patachon est devenu aveugle,
-et tout en ne parlant pas des couleurs en général, cela m'est
défendu, je ne puis résister à la démangeaison. que. J'ai de
-VOuS _ ee cute lè:
Un brévipen it été trouvé dans une grotte
‘par un raie qui, tout heureux de sa découverte,
l'envoie à un collègue en le priant de le lui nommer, et de le
renvoyer au plus tôt. L'attente commençant à être longue,
_une épître vient trouver, pressante, le collègue en question.
-Le brévipenne rein Triomphant, l’entomologiste le plante
sous sa loupe et…...! un miracle s'était produit, nouveau,
incroyable, insensé !! Le .brévipenne avait uné paire d'yeux
à faire rougir une phalène 111 Sa tête avait. dû passer... au
bleu, sous un ciel gris; mais assez de couleurs comme cela,
le collègue est tout rouge, et je ne souhaite pas: de le voir
terminer de sitôt sa carrière.
Lu. D
À M. E. DEYROLLE, directeur du journal le Naturaliste.
MonsIEUR ET CHER DIRECTEUR,
Un jeune et courageux naturaliste, bien connu d’une partie
.-de vos lecteurs par ses intéressantes découvertes sur la faune
du Sénégal, de la Gambie et du Congo; M. Louis Petit, est
venu ces jours passés serrer la main de ses nombreux amis.
“Hier il quittait la France et sa famille, pour retourner à
se faire de nouvelles recherches sur la faune du Congo.
ieurs mémoires relatant ses
Lnanene
VIN
AV
chides, sont consignés dans les bulletins de la Société zoolo-
gique de France, dès 1876; depuis il n’a cessé d'étendre ses
recherches, de compagnie avec le D' Lucan; il est donc en
mesure de faire face aux demandes qui pourraient lui être
adressées, et peut ainsi rendre de grands services à ses cor-
respondants et à la science. C’est à nous de l'aider, tant par
nos paroles dé sympathie, que par nos demandes d’acquisi-
tion de ses chasses, afin de lui faciliter le bien-être quelque-
fois si difficile à obtenir dans ces lointains pays, encore privés
de notre civilisation, et de maintenir dans son esprit le bon
et généreux souvenir de la mère patrie.
HÉRON-RoYER.
P.-S. — Adresser les demandes à Landana (Congo), ou à
Paris, 166, boulevard Montparnasse, chez M°° Debrenny, sa
sœur, qui se chargera de les lui transmettre.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Conformément aux prévisions de M. Millière, le Xan-
thodes Graellsii fait désormais partie de la faune française.
J'ai capturé ce lépidoptère dans les salins d’Aigues-Mortes,
le 31 août 1879. Je ne connaissais pas l'espèce, et ce n'est
que ces jours derniers que j'ai pu la déterminer d'une façon
non douteuse, A-t-elle été déjà prise en France ?
D°, H. VALLANTIN.
La Société entomologique de France a décerné le prix
Dolfus à M. André, pour son beau travail sur la faune des
Hyménoptères de France.
Vanessa URTICÆ. ABER. GRUETI (CORCELLE)
Ailes supérieures ayant la base d’un fauve lavé de brun,
une tache discoïdale fauve, le reste de l'aile entièrément en-
vahi par la jonction des taches noires,et ne laissant de dis-
tinet que la tache apicale qui est d’un blanc lavé et gris. Aïles
inférieures entièrement noir-brunâtre. Dans les #4 aïles, les
lunules bleues de la bordure ont disparu. Dessous des #4 aïles
noir avec une légère éclaircie vers le disque des supérieures.
Capturé en.juillet, à Renan, dans le Jura Lernpis nn
par M. Gruet, lequel m'en a fait présent.
Ap.-CH. CORCELLE.
BIBLIOGRAPHIE
Parmi les amateurs de Conchyliologie, beaucoup, à leurs |
débuts, ont été fort embarraseés pour le choix d'un restons
d’un prix modéré et pouvant leur donner les premières no
tions de cette branche d'histoire naturelle. Plusieurs Péltre
eux, se trouvant sur nos côtes, soit pendant la saison balnéaire, hi
Le
40 LE NATURALISTE
soit en villégiature, n'avaient aucun guide pour déterminer les
espèces qu’ils recueillaient dans leurs excu rsions. Les ouvrages
qui traitent de la Conchyliologie de notre littoral sont rares,
très chers, et la plupart tellement anciens qu'ils ne sont plus
au courant des progrès de la science. On ne consulte plus
guère aujourd’hui les œuvres des Marcel de Serres, Cantraine,
Payraudeau, etc. Cette lacune, regrettable pour tous ceux qui
ont l'amour naissant de la Conchyliologie, vient d'être comblée
en partie par un ouvrage des plus intéressants, que nous ne
saurions trop recommander aux amateurs. M. le docteur
Bucquoy et M. P. Dautzenberg (de Paris) ont entrepris une
publication ayant pour titre : « Les Mollusques marins du
Roussillon. — Descriptions et synonymie. ». Ce travail formera
un volume in-8° et sera accompagné de planches photogra-
phiées. Nous avons reçu les premières épreuves de ces plan-
ches, et nous pouvons déclarer qu’elles ne laissent rien à dé-
sirer sous le rapport de l'exécution; la reproduction fidèle,
que donne la photographie, de tous les types de Mollusques
qui vivent sur cette partie de nos côtes, sera d’un puissant
secours pour les jeunes Conchyliologues, qui pourront ainsi
facilement déterminer chaque espèce. Les plus petites seront
agrandies, et une échelle de proportion permettra de se rendre
compte de leurs dimensions réelles, tandis que les autres
seront représentées de grandeur naturelle. On trouvera dans
le texte la synonymie raisonnée et la diagnose de toutes les
espèces, ainsi que de nombreuses indications sur leur habitat,
leur aire de dispersion, etc. Chaque livraison sera composée
d’un fascicule de cinq planches accompagnées de texte.
L'ouvrage sera complet en huit à dix livraisons, au prix
de 4 francs pour les souscripteurs qui feront parvenir, avant
le 1°° mai, Ke adhésion à M. Dautzenberg, 213, rue de l'Uni-
versité, à Pari
Nous félicitons sincèrement les auteurs de cette excellente
publication, et nous ne doutons pas qu’ils réunissent dans
cette souscription tous ceux qui s'intéressent réellement aux
progrès de la Conchyliologie.
Ce travail pouvant renseigner les amateurs pour la faune
de nos côtes Méditerranéennes, il est à désirer qu'une autre
publication pour nos côtes Océaniques vienne compléter cette
Malacologie du littoral Français.
ALBERT GRANGER.
OFFRES ET DEMANDES
M. J. Cornely, château de Beaujardin, à Tours, demande à acheter
des Coléoptères vivants de grandes tailles, Carabus, Prioniens, Lu-
canes, etc.
*
* *
M. Baret désire échanger de bonnes espèces de Minéraux, entre
autres : Chlorophyllite, Praséolite, Andalousite, Staurotides, Psilo-
aa ete., etc. ; il offre également des Coléoptères, parmi lesquels
e beanx Longicornes et Buprestes, contre des Minéraux. (Place de
orne, à Nantes.)
M. le D° Chicote (S° Bernardo, #1, à Madrid), prie les botanistes
de vouloir bien lui communiquer que Îques renseignements sur la bi-
bliographie de l’opium et des fruits des papayeracées.
“
* *
M. le D' Latteux, 4, rue Jean-Lantier, à Paris, demande à se pro-
curer un bon échantillon d'Uwarowite en échange des Minéraux sui-
vants : Plomb chromaté, Chlorobromure d'argent et dioptase.
LIVRES NOUVEAUX
The entomologis’t monthly pe era Vol. XVII, n° 240.
London. November 1881. — R. C. k. Jordan. À comparaison of the
: Pterophori of Europe and North America (concluded).— J. E. Vlet-
cher Tenthredinidæ. — J. A. Osborne. Further notes on Partheno-
genesis in Coleoptera. — W, Buckler. Crambus Warringtonellus.
— G.F. Mathew. seen spinifascia, Butler. — J. 8. a
kinson. Eudorea conspicualis. — W. L. Distant. Description of
new Butterfly from the Malay Peninsula. — À. G. Butler Rectiide
from. North America. — George Lewis. The influence of volcanos
on flying Coleoptera. DE 2
W. G. Blatsch. Micralymma ae Let .
cephalus RER in England. — E. P. Collet. nr. at Hastings.
— H. À. Ha rlena amæna.— W. K. Mann. Deprana sicula.
— Rev. E. N. Bloomfeld. Heliothis ra Gymnaeyca canella. —
fe cr of Euputhecia inturbata. — W. V . Decur-
cula sericopeza near Cambridge. — John Sang. = -
Platypsilia odege and Bertrami.
Analecta À Re D* O0. M. Reuter in Helsingfors.
Heft. IL.
rar stentinoo industriale. Anno XII, n° 20, 45 novembre
881. Vireu
Odoardo ut Sul!’ abbandono del Museo e del Giardino bota-
nico del'a specola à Firenze. Br. in-8, Virenze,
11 Naturalista Sicilian n° 3. lan: 1% décem
188i. — Murchese de Monterosato, Conchiglie de Meuiter rraneo.
M. Lo Jacono. Criterii sui Caratteri delle Orobanche ed enumera-
nuovi 0 poco concsciuti della Si i
rina. — G. Riggio, Protozoi oi
E. Ragusa, Notizie. — Cav, Seno
vel, Homalota lepo-
Difierenze ed affinita, —
noner, Cenni Bibliografici,
Bulletin de la Société protectrice des s animaux. Paris,
décembre 1881. — De Cherville, Le Lézard. L'Ane à Paris. — J.
Juvigny, Le Hérisson. — John Le Crapaud. — Magne et A. de la
Valette, Visitez nos halles et marchés. — Mouton, Le Chameau. —
Th. Chrétien, Notre Crapaud.
Bulletin mensuel de la Société d’acclimatation. T. VI,
n° 40. HS octobre 1884. — Bouchereaux, go re artificielles.
Méne, Productions végétales du Japon. — Au
Pissot, Effets des gelées au bois de ss en 1879. 1880.
The American Naturalist. V + XV, n° 12. Philadelphia, dé-
cember 1 881. — C.-E. Bessey, À tés of the Progress of Botany
in the United States in 1880. — D. Caton, Effect of Reversion
to the Wild State in our Domestic Animals. — W. H. Dall, Intelli-
_gence in a Snail. — Jos. Y V. James, Bota il
— V. M. Endlich, Demerara SA Gens ss Nr
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp. Ch, Hénisser,
4" Année.
N° 6
15 Mars 1882.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du Journal France et Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
| ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Pays compris dans l’Union postale........ 4 & ”
s 3
RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pay
PARIS
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 2 JANVIER 1882.
Recherches sur le développement de végétations cryptoga-
miques à l'extérieur et à l'intérieur des œufs de poule. Note de
M. C. Dareste. É
En faisant des recherches sur la formation de l'embryon,
M. Dareste avait soumis à l’incubation artificielle un œuf
placé dans un vase de faible capacité fermé hermétiquement
par un bouchon de caoutchouc. Vers le sixième jour, l'œuf
se couvrit de taches vertes formées de moisissures fructifiées,
puis parurent sur la coquille des mycéliums qui ne tardèrent
pas à fructifier également. Au bout de quelques jours, l'œuf
fut ouvert, et contenait une couche assez épaisse de mycé-
liums adhérente à la membrane coquillière; il n’y avait pas
trace d’embryon. L'expérience fut recommencée avec une
soixantaine d'œufs de même provenance, et dans quelques-
uns seulement, M. Dareste constala que l'embryon avait com-
mencé à se développer pour périr dans le cours de la pre-
mière semaine. Dans tous ces œufs, les myceliums occupaient
certains points de la surface coquillière, souvent flotiaient
dans l'albumine en se ramifiant dans le jaune, quelquefois
remplissaient la chambre à air et plus rarement des chambres
à air adventives. Ces moisissures, de plusieurs espèces coexis-
tantes, appartenaient le plus fréquemment au genre Asper-
gillus. Après avoir fait de nombreuses expériences et re-
cher hes sur l’origine de ces végétations cryptogamiques,
M. Dareste a étudié dans le sens du lieu d'origine des œufs,
en en prenant de localités éloignées. L’infection des œufs
n'était pas la même suivant la provenance. D'où cette con-
clusion que les spores ont été incarcérés dans l’œuf pendant
le passage dans l’oviducte et avant la formation de la coquille.
La cause qui infecte les œufs serait donc locale. Le remar-
quable travail de M. Gayon montre que l’invagination de
l'oviduete au moment de l’accouplement met sa muqueuse
en contact avec celle du cloaque et aussi avec celle du cloaque
du coq; en reprenant sa place primitive, l’oviducte entraîne
avec lui les microbes et corps étrangers qu'il peut rencontrer
dans ces cavités. Il en résulte donc que l'infection des œufs
doit avoir pour cause la mauvaise tenue et la malpropreté des
poulaillers. L'’abondance plus ou moins grande des mycé-
liums dans l'œuf, peut donc empêcher et même arrêter com-
plètement le développement de l'embryon; telle est la cause
de la mort du poulet dans l'œuf.
SÉANCE DU 9 JANVIER 1882.
Etude sur les eaux souterraines dans le département de la
Meuse. Note de M. L. Holtz.
Le bassin topographique de la Meuse, en France, compris
entre ceux de la Seine et de la Moselle, est limité par les mon-
tagnes de l’Argonne orienta:e et de l’Argonne occidentale;
mais postérieur au grand soulèvement de l’époque secon-
daire, il n’est que la conséquence du régime des eaux créé
par ce soulèvement. La Meuse prend sa source dans l'étage
inférieur du système oolithique, qu'elle abandonne après
Neufchâteau, pour couler ensuite sur l'étage moyen jusqu’au
delà de Sedan. Par suite de l'inclinaison des couches, elle
coule constamment, jusqu'à Mézières, sur le travers d'un
véritable versant; les couches de la rive gauche comprises
entre le fond du lit et le niveau de l’eau lui font perdre sans
cesse une portion de son propre débit, et ce n’est que grâce
à ses affluents et aux eaux fournies par les terrains contem=
porain et tertiaire ainsi que par les couches supérie
terrain secondaire de sa rive droite, que son débit ne paraît
pas être amoindri. La Meuse fait done partie des cours d’eau
qui, en arrivant aux grès verts qui affleurent près de Rethel,
Bar-le-Duc, Joinville, Vassy, Bar-sur-Aube, Bar-sur-Seine
. Vs
+
.
42
LE NATURALISTE
Auxerre, Sancerre et Bourges, s'introduisent en partie dans
le sol, pour suivre les nappes souterraines déjà créées et aller
former sous le térraim erétacé, Fimmense mappe du Lee
géologique de Paris.
SÉANCE DU 16 JANVIER 1882.
L'Académie a élu M. A. Gaudry, en remplacement de feu
M. H. Sainte-Clair-Deville, dans la section de Minéralogie.
Découverte de quelques nouveaux genres de Rammufères fos-
siles, dans les dépôts de Phosphate de chaux du Querex. Note
de M. H. Filhol.
M. H. Filhol a obtenu dernièrement des dépôts de phos-
phate de chaux du Quercy, divers ossements indiquant l’exis-
tence pendant la période éocène supérieure, de deux genres
de mamimifères inconnus jusqu'ici. La première de ces
formes appartenait au groupe des Moschidés, et doit être
placée à côté des frelocus. Sa formule dentaire inférieure était:
inc. : 3; can. : 1; prém.:3; mol. : 3. Elle était caractérisée
par ses prémolaires inférieures comprimées, à bord postérieur
parcouru dans toute son étendue par un sillon profond ; cette
disposition ne s’observe que sur la dernière prémolaire des
Gelocus, qui avaient quatre prémolaires ; les incisives étaient
petites, et la canine assez forte; en arrière de cette dent on
observe une barré de très grande étendue. M. Fihol propase
pour.ee nouveau genre de Moschidé, découvert dans les gise-
ments de phosphorite de Bach, le nom de Pachiterium. 1 y en
a trois espèces différenciées par la taille. Chez le Pachitherium
insigne de :maxilläire inférieur mesurait 0" 460 d’étendue ;
chezle P. medium, il n'est plus que de 0 * 100; enfin chez le
P.rminus, la série des prémolaires et des molaires n’est que
de-0 "030 de longueur, tandis qu'elle atteignait 0 ®-045 chez
le précédént, et:9 *:063 chez le premier.
M.-Fihol n’a trouvé qu’une portion de maxillaire supérieur
portant toutes les molaires et les deux ‘dernières prémolaires,
d'un autre genre de mammifère fossile nouveau, voisin des
Crinotherium ; les 1°° et 2° molaires sont à cinq pointes, deux
antérieures, rois postérieures; la dernière molaire très ré-
duite postérieurement, n'avait que quatre.pointes, deux.anté-
rieures et deux postérieures. La pointe interne du 2°1obe.de
la 2° et de la 1°°.molaire était très détachée et se projetait en
dedans en constituant une sorte de promontoire ;. les 4° et
æ prémolaires rappelant assez les dents correspondantes du
Crinotherium, ont leur face externe plane, En avant de la
3 prémolaire, il y avait une barre. L'espace occupé par.les
cinq dents décrites est de 0 * 0185. Ce nouveau pachyderme,
trouvé dans les dépôts de phosphorite de .Mouillag, a reçu le
nom de Mouilvaitherium Aaron.
SOCIÉTÉS (SAVANTES
LBréBMaNe dE “Roze Mois
| nu Roze donne lecturé d'une lettre du Président, M M, Edouard
Bürnët, ‘qui exprimeses regrets de, n’avoir pu venir à. Ja
séante, et annonce à la Société la perte très regrettable qu elle
vient de faire d'un de ses membres fondateurs, M. Joseph
Decaisne, professeur de culture au Muséum d'histoire natu-
relle, membre de l'Académie des sciences de Paris et de la
Société royale de Londres.
A la suite de ceite communication, la SAR Re est levée en
signe de deuil.
Séance du 24 février.
Présidence de M. En. Borxer.
M. le D' Avice adresse à la Société des échantillons de
Schistotega osmundacea et de Riccia nigrella, récoltés par lui
dans le département des Côtes-du-Nord, où ces deux Mus-
cinées n’étaient pas encore signalées.
Lecture est donnée d’une lettre adressée au Président par
l’archiviste de la Société, M. l'abbé Chaboisseau, et retraçant
la courte existence, bien remplie dans sa brièveté, d’un
regretté confrère, A. Méhu, enlevé il y a quelques mois, à
peine âgé de 41 ans, à sa famille et à ses nombreux amis.
M. G. Rouy lit une note sur le Melica ciliata L., qui ren-
Re selon lui, plusieurs espèces.
M. Costantin, étudiant l'influence du milieu sur la structure
et la vie des plantes, a pris comme sujet d'observation l’en-
racinement d’une branche de Ronce. Il a constaté, dans la
partie devenue souterraine de cette ‘branche, le développe-
ment de deux zones génératrices, la première correspondant
au cambium, et la seconde se produisant au delà des fibres
libériennes. Ces formations s’accompagnent d’une accumu-
lation de matières nutritives, amidon, tannin, glucose, des-
tinées à la croissance de la jeune pousse. Ces changements
anatomiques et drone mettent parfaitement en
évidence l'action du m
M. G. Bonnier fait une communication swr l'action attrac-
tive des couleurs pour les abeilles, réponse à sir John Lubbock.
Lecture est donnée d'une note de M. Gadeceau, relative au
Triglochin maritimum considéré comme plante salicole, et
d'un travail de M. Em. Mer, intitulé : Quelques nouveaux
exemples relatifs à l'influence qu'exercent l'hérédité et le milieu
sur la forme et la structure des plantes.
E. M.
Shnniété J
de France. Séance du 28 février 4 BR,
:sbabliass; de M,de «Dr JOUSSEAUME
M. le D' Julien décrit un bryozoaire nouveau du genre
Onychocella, et provenant de l'île Maurice
M. Julien communique ensuite à la Société le résultat de
ses recherches sur la structure des poils du mammouth.
M. Jullien rectifie enfin une erreur de M. le professeur
Sequenza, qui aurait décrit comme deux espèces distinctes
d’éponges du genre Clona, des parties d’une même ‘espèce
de 7rebripora.
M.'le D°Jousséaume décrit une nouvelle espèce de ‘Pecten.
de Californie, à laquelle il donne le nom de b. “Jullieni.
“Le Secrétaire général,
DR, BLANCHARD .
&
LE
NATURALISTE
43
MATERIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés'critiques de plantes européennes.
8. oblongats Vahl.
Hab.— Ad viarum margines ex Faro ad Æstoi, in argillaceo-
calcareis. Maio 1847.—(Welwitch. F4 Algarb. n° 761, sous le
nom de S$. verbenacoides Brot.)
S. multifida. Sibth. et Sm. (S. verbenacordes Brot.)
Hab. — In collinis basaltico-calcareis de Serra de Monsanto
pr. Olisip. freq. — Jan. 1840. — (Welwitsch). — Buarcos. —
(E. Schmitz). — Coimbra. — Feb. 1880. — (Müller),
Oss. — Comme espèces du groupe du Salvia Verbenaca,
Grenier et Godron n'ont admis dans leur Flore de France
(IH, p. 672-73) que les S. Verbenaca L. et S. horminoides
Pourr., en donnant, pour synonymes à la première : S. clan-
destina L., et à la seconde : S. multifida S. et Sm., S. palli-
diflora St Am.
M. Willkomm, dans le Prodromus floræ Hispanicæ (11, p. 426)
et M. Boissier, dans le Ælora orientalis (IV, p. 629), ont
réuni les S. Verbenaca, L. S. clandestina, L. S. horminoiïdes
Pourr., S. oblongata Vahl, S. betouicæfolia Lam., S. iaciniata
Willd., S. verbenacoides Brot., S. hyemalis Brot., S. poly-
morpha Hoffgg et Link, S. mulüfida S. et Sm., S. disermas
Sm. non L., S. Spielmanniana M. B.,S. præcox Savi, S. palli-
diflora St Am., $S. Sibthorpii Kze non Sm.,S, ceratophylloides
auct. hisp. non L., en une seule espèce S. Verbenaca L.,
divisée par M. Owilikom en trois variétés : vulgaris Lge,
oblongifolia Benth. et prœcox Lge, et par M. Boissier en deux
variétés : vernalis et serotina déjà créées par lui (ass son
Voyage botanique tlans le midi de l'Espagne.
Par contre, dans ces vingt dernières années, quelques bota-
nistes, entre autres M. Timbal-Lagrave et MM. Jordan et
Fourreau, Ont encore augmenté, par la création d'espèces
nouvelles, le nombre des noms spécifiques attribués aux
formes du groupe du S. Verbenaca. M. Timbal-Lagrave a, en
outre, très justement relevé l'erreur commise par Grenier et
Godron dans leur Flore de Frûñce et'äémontré que té S. hor-
minoides dé ces autéurs n’était nullement l'espèce de Pourret,
mais le S'‘clandéstina L
Tout en ne partagéäht pas absolument, au point de vue de
l'espèce, la manière de voir de M. Timbal-Lagrave et encôre
-môins célle de MM. Jordan et Fourreau, j'estime que si la
plupart des noms cités plus haut doivent éntrer dans la sÿno-
nymie, il n'en est pas moins quelques-uns qu’il importe de
conserver pour caractériser des' espèces’ aussi légitimes que
beaucoup te dans ce même genre
Salvia. Bean m'a: paru dès lors bon-de signaler les quelques
1. — S. Verhenaen L. Sp., p. 35. — Feuilles radicales
peu nombreuses, peu rugueuses, souvent détruites à Ja flo-
raison, largement ovales ou oblongues, sinuées ou lâächement
crénelées; les caulinaires inférieures larges, subsessiles, tron-
quées ou presque cordées à la base. Corolle petite, de moitié
plus longue que le calice et à lèvre supériéure presque droite.
Plante de'taille assez élevée (45-70 centimètres). — S. Spiel-
manniana M.B. Taur. Cauc. I, p. 21. —S, disermas Sm.
Prodr., non L.
Var. elatior (Tige plus élevée, plus forte; feuilles plus
grandes; grappe spiciforme plus longue et plus lâche). —
S. anglica Pull. Soc. Dauph., p. 78.
2. — $. horminoides Pourr. Act. toul. 3, p. 327..—
Feuilles profondément pinnatifides ou pinnatiparlites, :sou-
vent presque ramassées à la base de la tige, les caulinaires
moyennes peu nombreuses, ordinairement bien plus petites
que les inférieures. Coroile petite, bleu foncé, à peine de
moitié plus longue que le calice et presque semblable à celle
du S. Verbenaca. Tige assez élevée (30-80 centimètres). —
S. Verbenaca D C. F1, Fr.;'Gren. et Godr.. F1. de Fr.
Varie à lobes des feuilles oyales-obtus.
(Var. genuina), ou oblongs lancéolés aigus.
(Var. laciniata).
3. — S. oblongata Vahl £num.!, p. 256, — Feüilles radi-
cales ovales-obtuses, sensiblement rugueuses, les caulinaires,
même les supérieures, ovales-oblongues, toutes crénelées-den-
tées, à dents obtuses, régulières, rapprochées. Corolle ordinai-
rement du double plus longue que lecaliceet à lèvre supérieure
presque droite recourbée seulement au sommet. Tige‘de 30-50
centimètres, régulièrement feuillée, à 3-4 paires de feuilles
caulinaires. — S. Verbenaca L. var. oblongifolia-BemthProdr.
XU, p.294. — S. betonicæfoli& Lam. El, [, p.70 mon Eul.
. — $. elandestina L. Sp., p. 36,non herb, — Feuilles
radicales oblongues ou oblongues-lancéolées; très rugueuses,
crénelées-dentées. ou làchement lobées, les caulinaires infé-
rieures subpinmatifides, les supérieures pinnatifides à lobes
irréguliers, dentés: Corolle: ordinairement du double“ plus
longue:que le calice, à lèvre supérieure fortement courbée, à
lèvre inférieure- presque égale à la: supérieure. Tige assez
élevée, rameuse, plus ôu-moins irrégulièrement feuillée. —
S.. hiemalis ‘Brot, ‘Phyt., t.: 23. —S, horminoides Gren:et
Godr::Flhirde Fr. M, p: 673, non Pourr. —S, Verbenaca*auct.
-multpnom L:— S, oblongata Reichb. con. bot. VI, p. 46,
4122, non Vahl.
“Var. pallidiflora (grappe spiciforme plus allongée, plus
grêle; calices: non’ ou peu glanduleux; corolle pâle, plus
Toñgue). ="S. pallidiflora :S' Am.‘Fl: Agen., p. 10. —"S.
præcox Savi FL. Pis. I, p. 22, non Vahl. — S. mixta Timb.
Mém. Acad” Toul: Sér. T, t: IE, p. 240. (Corolles à lèvre infé-
LV'OLVRUI Ve
espèces de
pour cette étude, provenaient des localités suivantes
pt A sé
PRES TS La
de donner 1e des caractères saillants, ; faciles + à constater, rper- : Faune + Paris, Bésers, Toulouse, Pyrénées Orientales, id
.. AUCLIQLS LV
i “Rbtée : Gerona, Barcelona, or e je
blent se rapporter exactement à chacune de ces espèces re ei rs ag Re ;
Sicie : Palerma ;
DaLMaTIE : Cattaro;
1 Les plantes, le plus souvent en plusieurs _.— qui m'ont servi irer red ;
Dr, a ca
44
LE NATURALISTE
rieure rosée et crispée, la supérieure foncée ; feuilles souvent
plus larges.)
5. — S. multifida Sibth et Sm. #7, græc. 1, p. 17, t. 23.
Feuilles profondément incisées, pinnatifides ou pinnatipar-
tites à lobes ovales, oblongs ou lancéolés. Corolle du double
plus longue que le calice, à lèvre supérieure presque droite,
recourbée seulement vers le sommet. Tige ordinairement peu
élevée (10-30 centimètres), le plus souvent simple, quelquefois
munie de deux rameaux opposés. — S. verbenacoides Brot.
FT. Lus., 1, p. 17. — S. obtusata et S$. acutata Link ex Brot.
Phyt. Lus.
Varie à divisions des feuilles oblongues-lancéolées (var.
acutata = S. laciniata Willd. £num hort. Berol. suppl, p. 2)
ou plus rarement ovales-obtusiuscules, larges (var. obtusata).
GENRE ROSMARINUS Z.
R. offieinelis L.
Hab. — [n editissimis de Serra de Monte-Junto; serru da
Arrabida. — Nov. 1840. — (Welwitsch). — Serra de San Luiz
et serra deArrabida. — Mart. 1879. — (J. Daveau.)
IV. — Lavandulæ Nym.
GENRE LAVANDULA Z.
L. Stæchns L.
Hab. — In ericetis pr. Faro. — Maio 1847. — (Welwitsch.)
Buarcos. — (E. Schmitz.)
L. peduneulata Cay.
Hab. — Villafresca de Azeitäo. — Feb. 1845. —(Welwitsch.)
— Troia. — Mars 1879. —(J. Daveau.) — Coina.— Juin 1881.
— (J. Daveau.) — Manteigas. — Aug. 1881. — (J. Daveau.)
L. viridis Aït.
Hab. — In ericetis circa Monchique frequens. — Jun. 1847.
— (Welwitsch. F7. Algarb. n° 30.)
L. vero-dentata (L. heterophylla Poir.).
Hab. — In agro Olissip. loco non notato, forsan ex hortis ?
— Demo inquirenda ! — Aug. 1840. — Welwitsch.
OBs. — Cette plante, qui possède le port et les feuilles du
L. dentata L. et des épis lâches, à verticilles les plus inférieurs
distants, les supérieurs seulement rapprochés, à bractées colo-
rées presque aussi longues que les fleurs, celles-ci d’un bleu
foncé, non purpurines, ne me paraît être qu’un hybride des |
L. dentata L. et L. vera D C., tous deux assez répandus dans
les jardins en Portugal. Je rappellerai à ce sujet que de Gin-
gins dans son Âistoire naturelle des Lavandes, p. 142, et après
lui M, Bentham dans le .Prodrome (XI, p. 145), admettent
comme probable l'hybridation du L. dentata, d’une part, et
des L. vera D C. et L. Spica D C., d'autre part, dont les pro-
_duits conslitueraient les formes que Poiret (Dict. suppl. 11,
_p- 308) aurait réunies sous le nom de L. heterophylla.
L. multifida L.
Hab. — In saxosis serra da Arrabida (Welwitsch; junio
1845. — J. Daveau; apr. 1879). — Serra de San Luiz;
__ La Quinta da Commanda pr. Setubal. — April 1879. —
(J. Daveau.) RUE mon + 240:
: _G. Rour.
_ (A suivre.) ut
17-20 mill. Le type en a 23.
COQUILLES DE CHINE CENTRALE NOUVELLES OU PEU CONNUES
Buliminus compressicollis, C. F. Ancey (Vapœus). 2
Testa elongata, clausiliæformis, sinistra, rufocornea, 4
tenuiuscula, perforata. Anfr. 8, sublente striatulis, apice valde |
obtusis, rotundatis, ultimus leviter ascendens, ad periphe-
riam impressione lata medio circumdatus et vix substrangu-
latus. 4 pertura vix obliqua, emarginata, oblongo-rotundata ;
peristomio reflexo, corñeo-albo; marginibus callo juncetis ad
junctionem validiore.
Long. 9; lat. 2 2/3 mill.
Specimen unicum ad « Inkiapo, Tsin-ling meridion. »,
Chinæ centralis, invenit CI. A. David, et generose donavit.
Cette petite coquille, que l’on pourrait prendre pour une
clausilie de forme courte, si l’on ne regardait l'ouverture qui
est édentule, paraît se rattacher de loin aux formes sénestres
analogues de l'Inde septentrionale, surtout au 2. vrhex, avec
lequel elle offre une certaine analogie. Sa taille, le nombre de
ses tours, sa coloration, et surtout l'impression périphérique
peu profonde et cependant très visible du dernier tour, impres-
sion analogue à celle que l’on remarque dans les clausilies,
la feront reconnaître facilement. 4
RP
Helix (P/ectopylis), Subehristinæ, C. F. Ancey.
Tesla aperte umbilicata, umbilico lato; valde depressa,
supra minime, subtus multo magis convexa. sinistra, luteo-
alba, sublente obsolete striatula. Anfract. 5, subrotundaiis,
apice lœvibus, obtusis; ullimus ad peripheriam obtuse cari-
natus, infra carinam brunneo unifasciatus ; apertura obliqua,
subrotunda, emarginata ; peristomio expanso, incrassalo, vix,
ad columellarem marginem præsertim reflexulo. Umbilico
corneo-griseo; sutura anfr. aliquando submarginata.
Diam. max. 16 1/2; min. 14; alt. 6 1/2 mill.
Sse-tchuen oriental. Coll, CI. A. David. E
Cette espèce diffère de l'Æelix Christinæ, H. Adams, dont
elle est voisine, par sa taille moindre, son ombilie beaucoup
plus large et plus-coloré de brun-corné, le nombre moindre
de ses tours, l'aplatissement toujours plus prononcé de sa
spire, et sa coloration légèrement différente.
Helix (P/ectopylis), Christinæ, Ad.
Cette espèce, qui a été postérieurement décrite du Moupin
(Thibet oriental), par Deshayes, sous le nom de subsimilis, à
été récoltée par M. l'abbé David à Ichang et près d'Inkiapo.
Elle varie légèrement sous le rapport de la taille et de l'apla-
tissement de la spire, Le péristome est plus ou moins épaissi.
Helix (Ægistha), amphiglypta, C. F. Ancey.
Testa depressa, solida, crassa, cretaceo-alba, utrinque con-
vexa, late umbilicata. Spira late conica, obtusa: anfr. 6 1 3;
subrotundati, sutura valde impressa ; apice sublævigati,
deinde striis incrementi irregularibus grosse scul pt, prœterea
graniferi; ultimus ad peripheriam obtuse carinatus, ad partem
inferiorem lævior. Aperlura semilunaris, emarginata, obli-
quatula, peristomio verisimiliter expanso aut reflexo (rie
Diam. max. 27 1/2; min. 24 1/2; alt. 18 mill.
Subfossile unicum specimen in « Sse-tchuen occidentali »,
el. A. David occurit.
LE NATURALISTE
Cette espèce a disparu à une époque très récente, si elle est }
actuellement éteinte.
Zua Davidia, C. F. Ancey. Long. 8; lat. 2 3/4.
Cette espèce diffère de la Zua lubrica, de nos contrées, par
sa taille plus grande, sa forme moins ventrue, plus parallèle
et plus allongée, et surtout par le pli et la sinuosité de la
columelleire plus accusés. Ses tours sont au nombre de 6.
Je suis heureux de pouvoir dédier cette espèce à M. l'abbé
A. David, bien connu par ses périlleuses explorations au
centre de la Chine, qui nous ont fait connaître une faune tout
à fait intéressante par le mélange des formes européennes,
chinvises et himalayennes. Il l'a récoltée en un certain nombre
LES VENINS
Nous lisons dans l’/Ulustration du 3 décembre 1881, l’ar-
ticle suivant : « Dans les campagnes, on désigne sous le nom
de « venins » ou par corruption « vélins » un certain
nombre d'animaux, batraciens ou reptiles, tels que crapauds,
reinetles, salamandres, tritons, lézards, orvets, couleuvres,
vipères, etc. On leur attribue des propriétés plus ou moins
surnaturelles et en outre on accuse leur contact d’être veni-
meux. C'est là le préjugé populaire; il est bon de dire que
la science la justifie en partie.
« Le liquide que lancent à un mètre et plus, les crapauds et
d'exemplaires dans le Tsin-ling méridional, aux environs
d’Inkiapo.
Hetix (Gonostoma) subobvoluta C. F. Ancey. Diam.
maj. 81/2; min. 7 1/5; alt. # mil.
Diffère de l'A, obvoluta, Müll, par sa taille moindre, son
ombilic plus grand, ses tours moins nombreux (au nombre
de 5 seulement), et son ouverture moins subanguleuse, sur-
tout à la partie inférieure où elle est arrondie régulièrement.
Pour le reste, elle rappelle beaucoup l’espèce précitée, dont
elle me semble cependant très distincte par les caractères
différentiels que je viens d’énumérer.
M. David a trouvé seulement, à Inkiapo, dans le Tsin-ling
méridional, deux spécimens de celte coquille intéressante,
qui montre une fois de plus l’analogie frappante de la faune
de la Chine occidentale avec celle de la région des Alpes. De
même que l'A. arbusticola, Desh., est l’analogue de l'A. arbus-
torum, de même notre espèce est tout à fait voisine de notre
H. obvoluta.
Buliminus (Napœus) aiboreflexus, C.F. Ancey.. —
Long. 15 mill.; lat. 6 4/4; alt. ap. 5 1/2.
Elongato-ovatus, pallide corneus, parum nitens, sinistralis,
subtranslucidus, anguste perforatus, tenuissime el obsolete
striatus, striis subobliquis. Spira acuminato-ovali, apice
abiusa. Anfr. 7 1/2, rotundati, primi sublævigati; ultimus
tertiam testæ partem longitudine subæquans, subascendens.
Apertura subobliqua, ovali-emarginata, columella vix arcuata
peristomio planiusculo, late alboque reflexo; marginibus callo
tenui junctis, ad marginem exterum crassiore, dentem subsi-
mulante.
Prope /nkiapo, cl. A. David legit.
Var. « minor 10 1/2 mill.
Var. 8 minor (10 1/2 mill.); columella subpliciformi.
Cette espèce est voisine des 2. reversalis, Bielz, de Transyl-
vanie, areuatus, Hutton, de l'Himalaya, et Siamensis, Redf.,
de l'indo-Chine (Cochinchine, Siam). Elle se différencie sur-
tout par son péristome blanc, épais et plus fortement réfléchi
et dilaté que dans n'importe laquelle de ces trois espèces. La
taille est aussi moindre ; cependant on trouve de très petits
exemplaires de la dernière de ces espèces; mais ces spéci-
mens sont toujours plus ventrus. SOAMENE. 3
DORE CPAS
au pli du bras. Je secouai fortement ma manche à p
reprises, et j'en vis effectivement tomber la punaise. Au mo-
‘ les rainettes lors que ces animaux sont irrités, produit sur la
peau de l'homme une affection souvent très longue à guérir;
s’il atteint les yeux, les conséquences sont beaucoup plus
graves et peuvent aller jusqu’à la perte de la vue.
« Le simple toucher de ces animaux est même dangereux :
il résulte, par exemple, d'expériences de M. Paul Bert, que
les pustules qui se trouvent sur la peau du crapaud, ou, à un
état moins apparent, sur celle de la salamandre, du triton et
même de la grenouille, renferment un vrai poison.
« On croyait généralement la grenouille bien inoffensive, et
cependant plusieurs cas d’ophthalmies violentes ont été si-
gnalés comme provenant du contact des doigts sur la con-
jonctive après avoir touché la peau d’une grenouille. Or,
M. Paul Bert, en grattant la peau du cou, particulièrement
riche en glandes chez la grenouille, a recueilli un liquide
dont il a suffi d’une goutte pour que, injectée à un moineau,
elle ait déterminé sa mort au milieu d’affreuses convulsions.
La même expérience, répétée sur la grenouille elle-même, a
amené une terminaison semblable, mais après un temps
plus prolongé. »
On fera donc bien de s’abstenir de toucher directement les
animaux batraciens et les reptiles, et surtout d’éviter que les
enfants y touchent.
NOTES ENTOMOLOGIQUES
—————
Piqüre des hémiptères réduviides. — Un beau jour de prin-
temps (le 19 avril), je faisais une excursion entomologique
dans le vaste jardin de la villa Oliveto à Nice, accompagné de
M. le docteur Medynski, lorsque celui-ci recueillit dns son
éprouvette un bel exemplaire d’une punaise rouge, Pirates
hobridus, qu'il voulait m'offrir. En penchant son éprouveite
pour en faire tomber l'insecte dans la mienne, que je tenais
au-dessous, la punaise manqua le but et me glissa dans la
ne se trouva pas. Je remis mes vêtements, quand une
demi-heure après, je sentis tout à coup une piqüre
ment où je la saisissais de la main droite, je sentis une nou-
velle piqûre au bout de l'index, ce qui me fit lâcher prise : je
manche gauche. Je retirai aussitôt mon pardessus et ma re-
dingote, mais malgré les plus minutieuses recherches l'insecte Ÿ
plusieurs
#4
46
LE NATURALISTE
la repris de la main gauche, et pour la troisième fois la même
sensation douloureuse se fit sentir à l'extrémité du médium
de cette main. Je puis comparer cette douleur à celle que fait
éprouver l’aiguillon d’une guêpe. ou, d'une abeille. Le lende-
main matin le médium de ma main gauche était enflé; cette
enflure se tuméfia, durcit et prit une teinte rouge à superficie
luisante. Le bout du doigt était douloureux au moindre tou-
cher, pendant que le doigt lui-même me faisait éprouver une
insupportable démangeaison. Les mêmes sym ptômes se firent
sentir à la main droite, mais avec beaucoup moins d’inten-
sité. Quant à la piqûre du bras, elle se manifesta avec plus
de gravité : à la douleur ordinaire $e joignit une tumeur de
la grosseur d’une petite prune. Le troisième jour ni la dou-
leur ni l’enflure ne diminuêrent; la démangeaison seulement
s'était étendue, augmentée, et au bout de l’un et de l’autre
doigt blessé se laissait apercevoir au centre de l'enflure un
point foncé indiquant l’endroit où le bec de la punaise avait
-percé la peau. Le quatrième jour, toute la souffrance du bout
de l'index de la main droite disparut complètement, et la
douleur du doigt de la main gauche se changea en une forte
démangeaison. Le volume de la tumeur dans le pli du coude
auche n’a pas sensiblement diminué, mais la démangeaison
alentour s’est étendue d'un côté jusqu’au métacarpe, de l’autre
jusqu'à l’aisselle. Le cinquième jour succéda une forte dé-
-mangeaison au bout du doigt gauche, où l'enflure n’a pas
encore entièrement. cédé, et, quant à la tumeur, elle s’est
ramollie sans diminuer de volume : en même temps une tache
rouge de la largeur à peu près de la main, l’a entourée. La
démangeaison de celte tumeur continua, interrompue de
temps en temps par une petite et courte douleur lancinante.
Tous ces symptômes, fidèlement rapportés, durèrent jusqu’au
moment où le mal ayant atteint sa période de décroissance,
finit parne plus atlirer mon attention. ,
Instinct des hyménoptères crabroniens. — La pente méridio-
pale du parc de Krzeszowice ‘ est formée en partie d'un ter-
rain nu où l’on a creusé des fosses dans l'intention d'y
planter des arbres. Les parois de ces fosses, abandonnées
depuis plusieurs années, servent de demeure à divers hymé-
noptères qui s’y creusent des canaux. Un beau jour, au mois
d'août, assis sur le bord d’une, de ces fosses, les pieds tou-
chant le fond, j'observais les Chrysides qui voltigeaient autour
de leurs trous sur le bord Gpposé, lorsque tout à coup vint
tomber sur le pan de mon habit une couple d'insectes dans
lesquels j'ai reconnu le gros crabron (Crabro fossortus) et la
grosse mouche (As/lus germanicus), se tenant l'un l’autre. Au
premier coup d'œil, je ne pus disinguer lequel des deux était
l’Achille et lequel était l’Hector : mais, après un examen plus
attentif, je vis que la trompe de l'asile élait tournée en dehors
et l’insecte était sans vie, cadavre maintenu par une des
pattes de derrière du crabron. Effarouché, ce dernier s’envola
avec sa proie dans la direction de la forêt, et je l’aperçus en-
core au-dessus des hauts arbres avant qu’il eût disparu à mes
yeux. Mais quel ne fut pas mon étonnement lorsque, quelques
rt FtY
secondes après, je le vis venir de nouveau s'abatire sur mon
toujours son butin! Effarouché une secon:
#4
D TS seconde
we
je fais tous les ans mes excursions,
»
vice près Cracovie, délicieuse cainpagne du comte Potocki, où
fois, il s'envola de nouveau vers la forêt, mais au bout de
quelques secondes il était de nouveau revenu sur moi.Je
compris alors que je devais lui cacher l'entrée de son nid, et
en effet à peine eus-je pris l’autre côté de la fosse potirme
déplacer, que le crabron, toujours chargé de son butin, com-
mença du fond de la fosse où il était retombé, à se hisser sur
la paroi presque perpendiculaire que mes jambes avaient
masquée et sur laquelle effectivement il avait son trou. Je le
regardai longtemps faire tous les efforts possibles pour en-
traîner avec lui le cadavre qu’il apportait, mais la marche sur
la paroi verticale aussi bien que le poids de l'asile mort, était
un obstacle à l'accomplissement de son dessein. Plusieurs fois
près d'arriver au but, je vis ce nouveau Sisyphe rouler au
fond de la fosse avec son fardeau, ou bien le lâcher, mais pour
le ressaisir aussitôt et recommencer la lutte. Ces vains efforts
se sont tant de fois répétés, que je crus qu'il n'arriverait pas
à ses fins. J'arrachai donc un ‘léger fétu d’une des plantes
voisines et j'en poussai une extrémité vers l’insecte de façon
à ce qu’il pût l’escalader avec son fardeau, ce qu'il fit en
effet, et je l’élevai ensuite jusqu’à son trou dans lequel il se
glissa immédiatement. Je dois ajouter que, pendant $es essais
de montée, il lui était arrivé une fois de lâcher sa proie :
aussitôt il la ressaisit, mais avant de la ramasser sous sa
patte postérieure, il lui coupa de sa puissante mandibule une
des ailes ! Réellement celle-ci pendant son ascension le génait
en s’accrochant aux plantés qu’elle rencontrait.
Utilité des fourmis. — I] est d’usage dans l'hôpital Saint-
Lazare à Varsovie, comme d'ailleurs dans tous les établisse-
ments de ce genre, de faire subir aux vêtements de tout
nouvel arrivant une fumigation de 60 degrés, afin d’en dé-
truire la vermine qu’ils renferment ordinairement. Un jour
on déposa quelques vêtements sur une pelouse dans le jardin
de l'hôpital avant de les soumettre à cette opération, et lors-
qu'on vint les reprendre quelques heures après, on les trouva
couverts d’une myriade de fourmis noires (Lasius niger) qui
ÿ avaient trouvé leur proie et l'emportaient. Par un examen
des plus attentifs, on acquit la certitude que ces fourmis
avaient accompli l'œuvre de désinfection aussi bien que
l'aurait fait la famigation la plus énergique,
A. Waca,
a
4
EP
LES MALES APTÈRES CHEZ LES COCCIDIENS
t
F4 RE
Société entomologique de France, notre collègue du Midi
LE NATURALISTE
47
deux espèces de Cochenille de l'ormeau, dont les mâles sont
aussi privés d'ailes, qui sont le : Gossyparia ulini Sign., et
Ritsemia pupifera Licht.
Il est assez singulier que quelques jours à peine après les
communications de notre collègue, le nouveau journal en{o-
mologique de Vienne (Wiener entomologische Zeitung, n° 3,
mars 1882), publie sous le même titre que celui de cette note
(Ungeflügelte Cocciden-Mannchen), un entrefilet du Dr Franz.
Lôw, annonçant qu'il à découvert la même forme m âle de
l'Acanthococcus aceris, et qu'il la décrira dans un nu-
méro prochain. Et cela sans cie M. Lichtenstein. Pour tant
le savant viennois est au courant, jour par jour, de tout ce qui
se passe de nouveau en entomologie et ne peut pas igno-
rer, puisqu il s'occupe très particulièrement des Coccidiens,
que la découverte qu’il annonce pour le 1°" avril en Autriche,
est connue en France depuis le 15 février. Il est vrai que
M. le D' Lüw dit qu'il connaît ce mâle depuis 1877-1878. Mais
alors pourquoi n’a-t-il pas publié plus tôt un fait de biologie
si intéressant? Quand on garde ses découvertes en porte-
feuille, on n’a aucun droit à la priorité : elles datent du jour
où une observation est publiée ou communiquée à une Société
et mentionnée au procès-verbal.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DU GENRE CTENOSAURA
NOTE SUR LES ESPÈCES APPARTENANT AU GENRE CTENOSAURA
Par F, Bocourr.
Dans l'ouvrage ayant pour titre : Mession scientifique au
Mexique et dans l'Amérique centrale (3° livraison 1874, p. 138),
j'ai inséré la description de plusieurs espèces du genre
Ctenosaura. Mon ami M. le Dr Dugès, dans une lettre qu’il
m'a écrit de Guanajuato (Mexique), m'a présenté au sujet de
ces descriptions, quelques observations de nature à modifier
les conclusions de mon travail.
L'espèce décrite sous le nom de Ctenosaura cycluroides
Wiegm., regardée par Gray et par d’autres naturalistes comme
synonyme du Lacerta acanthura de Shaw, doit en effet por-
ter ce nom, tandis que cette qualification de Acanthura, ne
saurait être appliquée à l'espèce recueillie en Californie
par Botta, à laquelle de Blainville le premier, a donné à tort
cette dénomination ; pour cette dernière, M. Alfr. Dugès pro-
pose le nom de Ctenosaura interrupta, indiquant l'absence de
crête sur la région lombaire.
Cette critique me semblant absolument fondée, je rectifie
dans ce sens le tableau synoptique paru dans l'ouvrage cité
plus haut.
>
un peu comprimée, surmontée dès sa base d’une dentelure à écailles épineuses peu saillantes; entre
les neufs premiers verticilles trois rangs de scutelles; crète dorsale interrompue au-dessus des reins.
Queue
cylindrique, surmontée d’une dente- | longue
lure dès sa base; trois par: _ SCu-
Ct. pectinata!.
médiocres; crête dorsale interrompue
au-dessus ? des reins; 1e relativement
Ct, teres?.
CE. completa®.
L'ites deux sexes.
ces derniers garnis | d'écailles 6 épineuses
cylindrique ou un
peu déprimée
au delà de sa
bas
ézaes entre él; crête pr pass | DL À a ue au-dessus
des reins. . . . ;
dès sa Fe Série d'écailles ‘4 ri ss les plus saillantes
ne eng rats spin _ dorsale ‘pe
evée.
un peu déprimée,
verticillée
+ Cyclura pectinata Wiegmann, Herpet. Mex.,
1834, P, “a tab. 2
pectinata Gray, Cat. spec. sr coll. Brit. mus , 1845. p-
+ Cyclura teres Harlan, Journ. acad, : Phil, , 1825, p. — Id. Wiegmann, Herpet. Mex le 42. — Cienosaura
acanthura Gray Cat. spec. liz., coll. Brit, FA bas, PAT Dé enosaura ts Pr Daméri et Bocourt, Miss. scient., Mez., BH, p. 142.
2 Ctenosaura completa, À. Duméril et et, Miss. 0 “Mez., 1874, p.
+ Lacerta RS Shaw, Génér. zoo. ; HI, 4802
éri pu ; Érpet: génér.;:t. iv,
— Id. Duméril et Bibron, Erpet. génér., t. IV, nrif p. 221. — Ctenosaura
ns À. ge ge et Es Miss. scient., Mex., 1874, p. 1
deg xD 216. — . cycluroïdes Wiegmann 1 Isis, 1828, p.
837, p. 222. — Ctenosaura acanthura Gray, Cat. Spec. Ur, COU, Brit., mus., 1845, p. L _
très FRS crête
orsale non inter-
rompue au-dessus
les femelles seu-
des reins chez. lem
.. Ct. acanthura*.
ase, garnie d’écailles épineuses à peu près
ADN D SE APN ES AE
Ct. interrupta®.
bi ie etre ts
Ct.quinquecarinatas.
371. — Cyclura de
e ,
pare à clos: À méril et Pet Miss. ot: ro , 1874, p. 143, à
+ 2 Üye acahthüra” ail Willé, Nouv. ann, PUS.) The nat, t. IV, 1835, p. 288, pl. 24, fig. 1 en partie, 4
. “ie sara ilerunt Co X.D RE | Miss. Scient., Mez., Jë, 1, D. ma ÉR
É dix. DE t. ms. 1844, ji QE Mb FÉES LA lié sslanticit Fe rt - l
Ænyaliosaurus qui Gray, Gak, spé. » Bri ; “Oui soie .
+* Duméril et Bibron ont décrit la Cienosaura ‘acanthura, à l'après deu Re dif re s : peau, acheté à un marchand de aris
r ecue id 9 Le ave moments À
se Du ac Le Re s l’autre émsseve dans l'a Lo io par “av à ui
En mm de CE ên seen hole ahnténan Hi hôtes état plaies, bre des
FU ONAT RES A tr * tr
co tromslsa
PRIE
C fm cn ad mt Lol ra et Let mt ce
ES
A LS ra de A or Ltd on) ms "
RER mr Los CESR mn = ni Ve à Saket oo”
48 LE NATURALISTE
VENTE DE LA BIBLIOTHÈQUE MEHU
Nous rappelons à nos lecteurs que c'est le 17 courant que
sera vendue, rue des Bons-Enfants, 28, salle Sylvestre, la
bibliothèque de feu Mehu; outre un grand nombre d’excel-
lents ouvrages de botanique, elle renferme nombre de volumes
se rapportant à d’autres branches des sciences naturelles. La
vente doit durer 3 jours.
L’herbier de ce botaniste distingué est également à vendre.
Pour tous renseignements à cet égard, on devra s’adresser
à M. l'abbé Chaboisseau, archiviste de la Société botanique
de France.
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS
Leuecolaphus latifrons. — Long. 11 mill. — Atrato-
oblonga, albido-cinerea, capite magno, lato, subtiliter nigro-
granulato, antennis rufo-piceis, prothorace brevi, lato, subti-
liter nigro-granulato, elytris breviter ovatis, minus dense,
grossius granulatis, longe villosis, utrinque obsolete brunneo-
bilineatis, tibiis anticis fortiter dentatis.
Polyelæœis Raffrayi. — Long. 15 mill. — Oblongus,
valde convexus, fuscus, cinereo-pruinosus, prothoracis late-
ribus et elytris macula discoïdali oblongo-ovata flavo-sulphu-
reis, prothorace basi haud ampliato; elytris punctato-lineatis,
junctis exlus et apice obliteratis; © minor, elytris macula
discoidali parvula virescenti, lateribus basi flavido-virescenti
marginatis et post medium maeulatis
Ceropilesis Atropos. — Long. 26 mill. — Elongata,
compressa, valde convexa, tota nigra, opaca, elytris post
basim nitidis vage œnescentibus, prothorace subquadrato,
inæquali, valde rugato, postice transversim impresso, utrinque
bidentato, elytris ad humeros angulatis, postice attenuatis,
basi tuberculatis, postea rugosis, grosse punctatis, post me-
dium punctatis.
Ciosteromerus Raffreayi. — Long. 14 mill. — Flavo-
rufus, elytris cyaneis, dense ruguloso-punctatis, apice trun-
calis, mulicis, antennarum articulis 5 ulümis dilatatis, nigris,
6 apice nigro, capite thoraceque fuscis, pectore dense sericeo-
albo pubescente, tibiis tarsisque posterioribus nigris, porn
race lateribus vitta argenteo-sericea.
L. FAIRMAIRE.
NÉCROLOGIE
Le 24 février est mort à Varsovie, dans sa 58e année, le
prince Vladislas Lubomirski, connu dans le domaine des
sciences comme conchyliologiste distingué. Le prince Lubo-
mirski possédait une des plus complètes collections nds
… logiques et une riche bibliothèque pour cetie partie d'histoire
naturelle. Il aimait sa science favorite non seulement en
amateur, mais en naturaliste qui observe, qui classifie,
qui étudie l’objet de ses recherches. Aussi trouve-t-on dans
des journaux scientifiques des preuves de ses études et
de ses connaissances. Infatigable à l'étude de sa collection,
il consacrait encore beaucoup de temps pour le Musée zoolo-
gique. Outre ce dévouement pour la science, le prince Lubo-
mirski était un homme de cœur par excellence; affable, bien-
veillant, toujours cherchant à être utile aux autres, il était
généralement respecté et aimé. Tous les naturalistes polonais
se sont groupés autour de lui. Sa perte a plongé dans la plus
profonde douleur non seulement son illustre famille, mais
tous ceux qui l'ont connu.
IN © 7 WE IL LES
Nous venons d'apprendre l’arrivée en France de M. Alfred
Marche, chargé par le ministère de. l'instruction publique
d’une mission scientifique aux îles Philippines. Pendant les
trois ans de séjour qu'il a fait en cette localité, il a pu recueillir, |
indépendamment d’un très grand nombre d'objets ethno-
graphiques et anthropologiques, des spécimens nombreux de
toutes les branches de l'histoire naturelle, parmi lesquels se
trouvent un certain nombre d'espèces nouvelles.
Nous rappellerons que M. Marche a commencé ses voyages
scientifiques en 1869; il était en train d'explorer la Malaisie
lorsqu'il apprit l’'envahissement de la France par l’armée alle-
mande. N'écoutant que son patriotisme, il revint en France se
mettre à la disposition des membres de la Défense nationale.
Cette exploration, brusquement interrompue, promettait de
très brillants résultats si l'on en juge par les matériaux qu'il
put rassembler en un court espace de temps
En 1871, il quittait de nouveau la France pour aller explo-
rer la côte occidentale d'Afrique; on peut suivre toutes les
péripéties de cet intéressant voyage dans le volume intitulé :
Les trois Voyages dans l'Afrique occidentale, par M. Marche.
Les fièvres qu'il contracta sous ce climat inhospitalier, et dont
heureusement sa robuste constitution a su triompher, l’obli-
gèrent à rentrer en France dans le courant de l’année 1878.
On peut se procurer le catalogue général des herbes à
sn des herbiers d’Adolphe Frepffer, envoi franco contre
mise du port par Édouard Frepffer, brandenburg sur
Hauel (Prusse).
M. le vicomte G. de Bouy reprend ses correspondances et
échanges interrompus depuis un an.
+*
* *
M. Emile Deschange, à Longuyon (M.-M.), offre des Chrysa-
lides de Pterogon œnothere, Attacus atlas, Actias selene, des
œufs de catocala fraxini et nombreuses espèces exotiques en
échange de concons de l'Amérique,
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp. Ch. Hénisser.
4" Année.
à mé 4
Aer Avril 1882. 9
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
ÉMILE DEYROLLE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Päyable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. DIRECTEUR
Au bureau du Journal ce et Algérie 6 fr. » RER SE
Pays compris dans l’Union postale........ 7 »
Tous les autres pays RE HS
;
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
(Affranchissement compris) ÿ
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 23 JANVIER 1882.
De la végétation à l'air des plantes aquatiques. Note de
M. E. Mer.
Les plantes aquatiques peuvent, du moins une grande
partie, vivre à l'air et développer des rameaux différant nota-
blement de ceux qui naissent sous l’eau par leur aspect
général et leur structure. Chez plusieurs espèces les formes
aériennes ne sont pas connues; M. Mer a cherché à les réa-
liser expérimentalement en plaçant quelques rameaux dans
un vase renfermant de l’eau, en ayant soin que les bourgeons
restassent émergés; le tout était recouvert d’une cloche et
exposé à une lumière diffuse assez vive. A côté était un appa-
reil identique, renfermant des rameaux semblables aux pre-
miers, mais immergés et destinés à servir de témoins. Les
expériences faites sur les Potamogeton natans et P. rufescens,
permirent de constater la présence de stomates plus ou moins
nombreux à la face supérieure des feuilles, suivant qu’à l'état
normal les plantes étudiées en ont généralement peu ou pas.
Cette apparition de stomates paraît due au ralentissement
dans la croissance et à l'hérédité; on comprend, en effet, que
pour les rameaux devant vivre sous l'eau et se trouvant
émergés, la transpiration étant augmentée dans une notable
proportion, la présence de stomates plus nombreux devient
nécessaire, d'autant plus qu’il y a ralentissement dans la végé-
tation. Le principe de l'hérédité se manifeste aussi, en ce que
les stomates faisant défaut à la face inférieure des feuilles
linéaires du P. natans développées dans les expériences,
étaient principalement accumulés à l'extrémité. Par suite
d'expériences analogues faites sur le Nuphar pumilum, et
l'Hydrocharis morsus-ranae, M. E. Mer constata l'apparition de
grains d'amidon dans les cellules du limbe, phénomène que
l'on n’a pas vu dans l’état normal de la plante. D’après ce qui
précède, on est autorisé à penser que si certaines plantes
aquatiques ne peuvent pas former de rameaux à l'air libre,
c'est parce que leurs tissus sont impuissants à résister à une
transpiration active; elles peuvent vivre à l'air à condition
que celui-ci soit humide, et y produire de l'amidon parfois,
plus facilement que sous l’eau. Si les plantes aquatiques peu-
vent développer à l'air des rameaux qui y fonctionnent et y
vivent, il en est fort peu chez qui la même feuille puisse fonc-
tionner dans les deux milieux; et ceci ne se présente que
chez celles qui possèdent des tissus assez consistants pour
résister à une active transpiration. Telles sont les feuilles
d'/soetes et Littorella lacustris, les parties émergées des feuilles
de Typha, Sparganium ramosum, Carex ampullaea, ete., seules
plantes qu’on pourrait appeler amphibies, et encore le sont-
elles rarement dans toutes leurs parties.
SÉANCE DU JO JANVIER 1882,
Sur la formation des grains niellés du blé. Note de M. Ed.
Prillieux.
La maladie des blés, connue sous le nom de elle, est due
à des anguillules microscopiques qui viennent se loger dans
les épis naissants et y font naître au lieu de grains, de petits
corps noirs et durs que l’on appelle des grains niellés, et à
l'intérieur desquels on trouve des milliers de ces petits vers.
Ces faits sont déjà connus, mais il y avait beaucoup d'obscu-
rité en ce qui touche la nature des grains niellés et leur mode
de formation. M. Prillieux sema des grains niellés mélangés
à des grains sains, qui levèrent très bien et furent infectés:
vers le milieu de mai, les pousses développées étaient courtes
et épaisses, et l'épi n'avait pas plus de 0 * 001 de long. Autour
Mo.Bot.C
30 ( #5 Ie
LE NATURALISTE
de ce rudiment d’épi et entre les gaînes emboîtées des très
jeunes feuilles ssevoyaient: des-milliers d'anguillules. Vers:le
1°" juin les paillés commencèrent à pousser rapidèment, mais
l’épi ayant de #à 57" commençait à s’altérer, et se trouvait
enveloppé parn :16s angüillolés qui y formaient comme un
dépôt feutré, après avoir abandonné les: gaînes des feuilles.
Dès que les glumelles parurent, M. Prillieux constata que les
anguillules se glissant sousla glumelle inférieure ,engageäient
leur {êle jusqu’au fond de la jeune fleur aû milieu es trois
mamelons staminaux, d'où bypertrophie de la fleur. Les ma-
melons se développèrent, forniant une sorte de”tube irrégu-
lier, court, charnu, siège d’une multiplication extraordinaire
de cellules, et qui en se gonflant finit par se développer assez
pour loger les anguillules qui se trouvèrent emprisonnées.
C'est dans le grain niellé où les anguillules, entrées à l’état de
larves, se transforment en animaux sexués-et se multiplient.
SÉANCE DU 13 FÉVRIER 1882.
Les preuves de l'effondrement d'un continent austral Ses
l'âge moderne de la terre, par M. Emile Blanchard.
La supposition de l'existence d’un continent austral dans
l'âge moderne de la terre, et peut-être à une époque qui n’est
pas fort lointaine, émise en 1772 par, Grozet, narrateur du
massacre: de Marion de Fresne et de son.escorle, comme l'im-
pression d’un esprit observateur, ne préoccupa personne jus-
qu’à nos jours. M. E. Blanchard vient confirmer cette bypo-
thèse, en donnant des preuves tirées de l’étude comparative
des animaux et des plantes signalés dans Ja Nouvelle-Zélande,
et quelques îles adjacentes qui seraient les derniers sommets
émergents de ce continent englouti par la mer. Lors de la
découverte de cette grande. île, on était frappé par l’abon-
dânce des fougères en arbres, des lycopodes les plus grands
de, l'époque actuelle et voisins de ceux de la période carbo-
nifère,. et de certaines mis caractéristiques de la région,
le Phormèum tenax entre autres. Vers le nord, on rencon(re
des conifères, des ee des rhamnées, des myriacées:;
vers le sud, de. grandes légumineuses, des tiliacées, des
myrles, des campanules, des gentianes, des renoncules. Au
sud, ainsi qu'aux îles Aukland et Campbell, des bruyères, des
rubiacées, des violettes, des épilobes, des euphrasies, des
gnaphalium. La faune indique une région indépendante d’un
caractère très particulier ; les insectes ont peu de rapport avec
ceux de la Tasmanie et du sud de l'Australie, sauf trois ou
quatre lépidoptères australiens. En général, les insectes et
arachnides, indiquant un climat tempéré, même un peu froid,
ont l'aspect triste de ceux de l'Europe centrale. Il n’y a pas de
mammifères terrestres; on dit qu’une espèce de rat y vivait,
mais on ne Ja retrouye plus. On n’y rencontre que deux
espèces de chauves-souris. Les oiseaux sont représentés par
des. espèces caractéristiques ; une caille, des räles, des poules
d’eau, des fringillidés assez nombreux dont quelques-uns se
retrouvent en, Australie et dans les îles du Pacifique, et une.
espèce, . l'Heterolocha. acutirosiris, toute spéciale, ne ressem-
blant à aucune. forme connue ; ivers perroquets Caractéris-
tiques, les Nestors et. l'étrange, Strigops habroptilus : puis les
ès es et .des casoars, Certains d’ entre eux ayant la taille, de
la girafe, qui ont été connus des premiers habitants de la
(e Nouvelle-Zélande. Denombreuses recherches ont fait retrouver
l’Antipode ét Bounty, possèdent la perruche et le phormium
ryx ; enfin des Struthionidés éteinis, du type. des au-
‘une quantité considérable de leurs débris dans toutes les par-
‘ties.de la Nouÿelle-Zélande, et surtout dans un marais où
l'on put. récolter les os de cent soixante et onze individus. On
à trouvé aussi des plümés, des tendons et des fragments de
peau du Dinornis, ce qui fait croire à l'extinction récente de
cette espèce. À Ja-même époque où vivaient ces oiseaux, on
rencontrait aussi le gigantesque rapace Harpagornis Moorei.
Les îles Auckland et Macquarie, possèdent de même la per-
ruche dé la Nouvelle-Zélande, oiseau sédentaire; à l'ile Camp-
bell, la végétation se rapproche de celle des îles Auckland et
des parties froides de la Nouvelle - Zélande. Les îles de
de la Nouvelle-Zélande. Aux îles Chatam, sous la” même
latitude, végétation semblable à celle de la Nouvelle-Zélande ;
On y trouvait l’Ocydromus australis et le Strigops habrop-
tilus. Aux îles Norfolk, abondance de fougères, même
Cyathea medullaris, même palmier, même phormium, mêmes
poivriers, et le genre Nestor, si caractéristique dans les
perroquets. Analogie aussi pour la végétation, aux îlés
Kermadec. De cet ensemble de comparaisons, M. Blanchard
conclut que la Nouvelle-Zélande, et les îles Auckland, Mac-
quarie, Chatam, de l’Antipode, Bounty, et peut-être Camp-
bell, devaient être les débris d'un continent où d une vaste
terre en grande partie affaisséé sous les éaux. L'étude de la
nature vivante, indique même que ce phénomène de sépara-
tion en îles, a dû se produire à une époque assez récente;
l'examen de la profondeur de la mer dans ces parages vient
à l'appui de cette opinion, en ce que les grandes profondeurs K
sont en dehors de cette région; l’amoncellement d’ ossements \
de Moas (les Struthionides gigantesques de la Nouvelle- \
Zélande) dans des espaces restreints, semble indiquer que les \
oiseaux ont fui devant l’envahissement des eaux pour se
réfugier en grand nombre sur les quelques points émergents,
où ils auront péri en masse là où ils étaient trop nombreux.
Cét ensemble de renseignements et d'observations Ta
done la croyance à l'existence, relativément récente, d'une
grande terre australe, qui réunissait la NUE Zen ne
les îles Auckland, DA D db Chatam, RHROS et Bounñt.
nas NB" mer
at
LR >>
SCC SANS
“M. Alph. Milne-Edwards, à la suite de la communication
précédente, rappelle qu’il a présènté antérieurement des
études qui l’ont conduit à supposer l'existence d'une grande
terre australe disparue, dont la Nouvelle-Zélande est un débris
qui par sa faune se rapprocherait des îles Mascareignes ; à
Rodrigues, à Maurice, à Bourbon, à l'exception de quélques”
chauves-souris, pas de mammifères autrefois, ét des oiseaux
antochthones incapables de voler, tel quele Dronté, le Solitaire,
le Géant et quelques espèces du type des Ocydromés, tous
disparus aujourd'hui. M. Milne-Edwards rattacherait à Ja
Nouvelle-Zélande les iles Chatam, Norfolk et l'iot dé Lord” |
Howe, mais en séparerait les Îles Auckland, Campbell êt Mat-.
quarie, parce que dans ces dernières on n° à rencontré ni à
l'état vivant ni à l'état fossile les Aptéryx, js Dinornis, les
Ocydromes ét les Strigops.
£atinl assoc se D
r : FRALHEr * +
4 ; . LMRES
£. faccida à la portion rugueuse
LE NATURALISTE 51
M. Blanchard on qu'il n’a jamais eu la pensée de rat-
tacher les îles Mascareignes à Madagascar, et s'étonne du
rapprochement fait entre les flores et faunes des îles Mas-
careignes et celles de la Nouvelle-Zélande, qu'il trouve très
dissemblables. S'il y a également des Ocydromes, ils appar-
tiennent à des espèces très différentes; des faits de cette na-
ture se présentent très fréquemment, et des espèces plus ou
moins voisines sont souvent représentées dans des régions
du monde ayant un caractère général très différent. M. Blan-
-chard ajoute que l'on expliquerait difficilement autrement
qu'avec son hypothèse, ce fait de la perruche zélandaise se
retrouvant sur l'ilot Macquarie; cet oiseau aurait donc fait un
vol de deux à trois cent lieues sur mer pour mulliplier sur
cet affreux ilot. Il n’y a donc qu’à adopter son opinion, que
Macquarie a été réuni autrefois à la Nouvelle-Zélande.
Sur l'emploi du bitume de Judée pour caarre les maladies
de la vigne, Extrait d’une lettre de M. A. Abric
M. Abric a trouvé dans la relation de voyage en Syrie et
Palestine, d’un persan nommé Nassiri-Khosran, deux pas-
__ sages où il est question du bitume de Judée, abondant sur les
bords de la mer Morte, et où il est dit que cette substance
mêlée à de l'huile, est employée par les habitants qui en
frottent les vignes pour les préserver du ravage des vers, et
qu'elle les détruit également même dans les puits et les ci-
ternes, ainsi que les vermisseaux qui se. rencontrent dans
l'eau. On a appris aussi, que d’après certains savants, le phyl-
loxera avait existé au moyen âge en Palestine, et qu'on serait
parvenu à le faire disparaître. Il serait très intéressant, que
des expériences fussent faites dans ce sens, car si elles réus-
sissaient, le remède à employer contre le phylloxera serait
peut-être trouvé, et la vigne sauvée. .
+
Actiniaires atlantiques fs ”. ragagés de r aviso « Le Travail-
leur », Note de M. A.-F. Mar AJ
Les actiniaires A ae le golfe de Ave par la
commission du 7ravailleur, se rapportent à sept espèces
dont six nouvelles; ce sont: Chitonactis Richardi nov. sp.,
Gephyra Dodhrnü, var. vasconica, Ediwardsia flaccida nov. sp.,
L'dwardsia: seabra nov. Sp., £'dwardsia rigida nov. sp.,
Polythoa glomerata nov. sp.; Polythoa Eupaguri nov. sp. La
Gephyra Dohrni se rallache à la faune «méditerranéenne.
Edwardsia flaccida en nombre, se trouvait à diverses sta-
tions depuis 600" jusqu’à 1,160®; les Z.. scabra et rigida
descendent à 1,100® , et n’ont toutes que huit cloisons ; les
de la co olonne, brun
avec la partie supérieure lisse et colorée
Le. elle est parcourue pai Huit Sillons: les
tentacules sont. au nombre de dix. L°'Z.: ‘scabra, également
sillonnée, $’eh distingue par les. tubérosités de sa colônné,
L'£. rigida, d'une teinte brune caractéristique; -offre ‘des
saillies mésodermiques" particulières. Le. Palythoa glome-
rmus en nee encroûtantes, sur les Cida-
me He Coraux. et les Fi mi es ie AQU |
les Bunodidés, et est caractérisée par son faux épiderme ; la
colonne est épaisse et coriace. Les Ch. Richardi rencontrés
sur les rameaux du Mopsea elongata, sont à colonne presque
entièrement lisse, et leur pied saisit les branches de l'Isidien
en poussant des languettes où en se repliant en deux grosses
lèvres; une autre race, rencontrée plus près de la côte, et à
306" seulement de profondeur, plus petite, à colonne recou-
verte par les lamelles cuticulaires, se fixe directement sur le
fond sablo-vaseux ; alors le pied s’envase en produisant une
vaste ampoule, qui rappelle l'extrémité du corps de quelques
actinies errantes.
x
Sur les échinides fossiles de l'ile de Cuba, Note de M. Cotteau.
Parmi les espèces nouvelles d’échinides fossiles de Cuba,
M. Cotteau signale : l'£chinopedina cubensis, remarquable par
la structure de ses tubercules principaux, perforés mais non
crénelés; l'£chinoconus Lanieri dont l'appareil apical est
muni de cinq plaques génitales perforées (cette espèce, men-
tionnée par d'Orbigny, n’a été ni décrite ni figurée); le Bris-
sopsis Jimenoi grand, à appareil apical presque central et à
aires ambulacraires formant de chaque côté du sommet un
demi-cerele très prononcé; le Breynia cubensis, différant du
B. australiæ par sa forme plus dépriméeet ses aires ambu-
lacraires plus larges et plus anguleuses; le Wacropneustes
cubénsis à forme presque circulaire, à face supérieure
bombée, l'inférieure étant plane et tranchante sur ses bords,
et à péristome semi-circulaire, recouvert d'une lèvre épaisse
etsaillante, Des vingt espèces d’échinidés fossiles de Cuba,
M. Cotteau pense pouvoir en rapporter deux (£chinoconus
Lanieri) au terrain crétacé; dix (£chinopedina cubensis, Ma-
cropneustes cubensis) probablement au terrain éocène ; six
(Brissopsis Jimenot) au terrain miocène; et deux aux cal-
caires concrétionnés plus récents, Il est à remarquer, que sur
les seize espèces tertiaires décrites par M. Cotteau, une seule
appartient aux Echinides réguliers; tandis qu’à l'époque
actuelle, sur deux cent six espèces vivantes, il y en a cent
douze de réguliers, soit plus de la moilié.
tv N k x
Sur les Astérophyllites. Note de M. B. Renault.
En 1876, M. Renault a entretenu l’Académie d’études faites
sur deux fragments silicifiés provenant des gisements d’Autun,
et se rapportant, l’un au sommet d’un épi d’Astérophyllite,
renfermant, des microspores, et l'autre à la partie. inférieure,
contenant des. macrospores. Celte fois, il est question d’un
troisième fragment de même provenance et de même nature,
mais contenant à la fois des microsporanges et des macros-
poranges. Le diamètre de l’axe avec son écorce est de 4m" 4;
dépourvu de cette dernière, le cylindre ligneux n'a plus
que 3" 3. Les fragments d' écorce conservés, sont creusés. de
lacunes longitudinales dont la section transversale est allongée
dans le sens du rayon. La surface extérieure revêtue de son
| épiderme étant lisse, les cannelures longitudinales que lon
remarque souvent sur les empreintes d'astérophyllites ne
proviennent donc que du moulage du système ligneux interne
uisétiforme. Les verticilles stériles distants de pi à 5
taient vingt-deux bractées. Les sporangiopho |
obliquement en nombre moitié moindre, D laterrae we
92
LE NATURALISTE
un peu au-dessus des bractées stériles, devaient porter quatre
sporanges*qui, détachées lors de la compression subies par
l'épi, se retrouvent au milieu des bractées, et renfermant, les
unes des macrospores sphériques de 0" 18 de diamètre, et
les autres des microspores polyédriques dont le diamètre
n'atieint pas la moitié des précédents. L'étude de ces épis,
composés alternativement de verticilles stériles, et de verti-
cilles fertiles, portant des microsporanges au sommet, et des
macrosporanges à la base, autorise donc à créer, comme pour
les Lycopodiacées vivantes, deux sections dans la classe des
Equisétacées : les Eqüisétacés hétérosporées, et les Equi-
sétacées isosporées, qui comprenaient un certain nombre de
genres remarquables, dont un seul le genre £quisetum s'est
conservé jusqu'à nos jours.
s
Sur la découverte du terrain carbonifère marin en haute
Alsace. Note de M. Bleicher.
Les travaux de M. Schimper ont fait connaître en haute
Alsace dans le grauwacke, l'existence de riches gisements de
plantes appartenant à l'étage carbonifère inférieur, dit du
Culm. En 1881, à Burbach-le-Haut, M. Heiné trouva des
échantillons de grauwacke avec fossiles marins qui, étudiés
par M. Mathieu Mieg, lui parurent rappeler la faune du car-
bonifère de Tournay. On y remarque le Productus cora et le
Productus giganteus en très grand nombre. La roche à fos-
siles marins a la même nature minéralogique que la roche à
plantes, et indique les niveaux les plus élevés du terrain car-
bonifère marin. M. Bleicher propose de le mettre sur le niveau
de Visé. Ce gisement relie le carbonifère marin de la Bel-
gique et du Nord à celui du plateau central.
2—
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société botanique de France. — Séance du 10 mars 1882.
Présidence de M. ÉD. BoRNET.
M. P. Duchartre, à propos de la mention, faite au procès-
verbal, des observations présentées par M. Costantin dans la
dernière séance sur les changements survenus dans une tige
de Ronce qui s'enfonce en terre :, rappelle qu’un fait analogue
de tubérisation avait été signalé, dès 1850, par M. Germain de
Saint-Pierre, et confirmé un peu plus tard par M. Lagrèze-
Fossat, sur les tiges descendantes souterraines du C'alystegia
sepium, et plus récemment M. Charles Royer, dans sa Flore
de la Côte-d'Or, a indiqué le phénomène de pénétration en
terre suivi d’enracinement comme étant général chez nos
Rubus. M. Duchartre reconnaît d’ailleurs que l’étude anato-
mique de ces axes enterrés et renflés n'avait pas été faite
avant M. Costantin, dont le travail sur ce point est aussi nou-
veau qu'intéressant.
M. P. Duchartre entretient ensuite la Société d’une publi-
cation projetée par MM. Hoffmann (de Giessen) et D' Jhne surles
1 Voir le Naturaliste du 15 mars dernier, p. 142.
phénomènes périodiques des végétaux, et en vue de laquelle
ces deux savants désireraient recevoir des communications
de ceux qui s'intéressent à cet ordre de faits. En ce moment
ils s'occupent de dresser une carte phænologique de l'Europe
et, dans le but de donner à ce travail la précision désirable,
ils demandent qu’on veuille bien leur transmettre des obser-
vations sur la date à laquelle certains végétaux indiqués par
eux épanouissent leur première fleur et mürissent leur pre-
mier fruit.
M. Louis Olivier a entrepris de résoudre la question très
obscure du rôle physiologique du noyau dans les éléments
organiques. Il a imaginé, dans ce but, d'hypertrophier des cel-
lules au moyen d'une diminution de pression, déterminée
par l'ablation des tissus externes. Cette hypertrophie a été
accompagnée de la multiplication des noyaux par voie de
fragmentation. Ces faits rappellent ceux que M. Prillieux a
signalés dans les tiges et les racines des plantes surchauffées.
M. Louis Olivier ne les considère pas cependant comme étant
l'indice d’un état pathologique, car à l’état sain les cellules lati-
cifères et beaucoup d’autres, remarquables par leur grandeur,
présentent plusieurs noyaux. M. Olivier passe en revue suc-
cessivement les travaux les plus autorisés sur la matière, ceux
de Nägeli, Treub, Schmitz et Guignard, et il en conclut, aussi
bien que de ses recherches personnelles, que l’action du
noyau paraît limitée à une portion très circonscrite du pro-
toplasma. Il ajoute que, soit à l’état normal, soit à l'état
pathologique, le nombre des noyaux est manifestement en
rapport avec les dimensions de la cellule.
M. Prillieux décrit la lésion produite sur l’Olivier par la
présence d’un Champignon parasite qui attaque principale-
ment le fruit et dont le nom spécifique est encore douteux.
E. MauINvauD.
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes.
V. — Scutellariæ Benth.
GENRE CLEONIA L.
C. Lusitaniea L. |
_Hab. — In parce graminosis pr. Quintal da Serra da Arra-
bida. — Jul. 1845. — (Welwitsch). — Mondego; Urmar. ——
(E. Schmitz.)
GENRE PRUNELLA Z.
P. vulgaris L,
Hab. — Calhorin trans Tagum. — Ad fin. mai 1845, —
(Welwitsch). — Monte-Junto. — Juin 1879. — (J. Daveau.)
P. intermedia Brot, ee
* Hab. — Buarcos. — (E. Schmitz.) |
Ogs. — Cette plante me paraît mériter d’être conservée
comme espèce. Elle est intermédiaire, non entre les P. vulgaris
et P. alba, mais bien entre ce dernier et le P. hastæfolia Brot.
En voici d’aillleurs la description :
d
LE NATURALISTE
93
Fleurs en épi rarement globuleux, plus souvent oblong ou
cylindrique, un peu làche, muni à sa base de deux feuilles
opposées. Calice glabre ou hérissé sur les côtes, cilié, à dents
de la lèvre supérieure écartées les unes des autres, à lèvre
inférieure divisée seulement jusqu’au tiers de sa longueur,
à dents étroites. Corolle grande, au moins aussi grande que
celle du 2. alba, violette, à tube enflé à la gorge. Filets des
étamines longues munis sous le sommet d’une pointe subulée
courbée. Feuilles toutes pétiolées, à l'exception de la paire
supérieure, lâächement dentées, très variables dans leur forme,
tanlôt ovales-arrondies, tantôt atténuées à la base ou tron-
quées-subhastées, quelquefois subcordées. Tiges ascendantes,
simples ou rameuses, feuillées jusqu'au sommet, ordinaire-
ment assez élevées (15-40 centimètres). Plante plus où moins
pubescente, rarement presque velue.
Ce Prunella se distingue :
Du P. vulgaris par ses corolles plus grandes, à tube enflé,
ses calices à lèvre inférieure divisée seulement jusqu’au tiers
et à dents plus étroites, les filets des étamines longues à pointe
recourbée, ses épis plus lâches, plus allongés, ses tiges plus
élevées ;
Du P. alba par ses corolles violettes à tube enflé, ses calices
à dents de la lèvre supérieure écartées et à lèvre inférieure
divisée seulement jusqu’au tiers, par ses feuilles proportion-
nellement plus larges et par sa villosité bien moins abon-
dante, enfin par sa taille sensiblement plus développée ;
Du ?. grandiflora par ses corolles moins grandes, ses calices
à dents de la lèvre inférieure plus étroites, les filets des éta-
mines longues munies d'une pointe subulée et recourbée, ses
épis pourvus de feuilles à la base;
Du P. hastæfolia par ses corolles moins grandes, à tube
bien moins enflé, ses calices à dents de la lèvre inférieure
plus étroites, ses tiges feuillées dans la partie supérieure à
épi pourvu de feuilles à la base.
P. alba Pall. var. pinnatifida Koch. |
Hab. — In humidis graminosis sylvarum prope Villa-Nova.
— Jun. 1843. — (Welwitsch).
P. hastæfolia Brot.
Hab. — In Prov. Durimin. montosis dumetosis humidius-
culis freq. imprimis pr. Caldas da Gerez à maio ad init. sept.
florens. Ad. fin. aug. et init. sept. 1848. — (Welwitsch.)
Os. — Welwitsch a ajouté sur son étiquette : « Stamina
longiora apice infra auther. dente valido, conico, extrorsum
spectante armala; antheræ uti stamina albæ / » Cette re-
marque est très exacte, et elle vient encore démontrer l'utilité
de conserver comme espèce le P. hastæfolia qui se distingue,
en outre, du P. grandiflora par ses corolles sensiblement plus
grandes, à lèvre supérieure du double plus large, à tube très
enflé à la gorge, enfin par ses feuilles presque toujours has-
tées, à oreillettes saillantes et étalées, tandis que dans le P.
grandiflora elles n'ont que rarement cette forme. J'ajouterai
que les échantillons de P. hastæfolia de Portugal, les exem-
plaires de P. grandiflora var. Pyrenaica G. et G. (P. Pyre-
naica Philip.) distribués des Pyrénées centrales par M. Bor-
dère et ceux que j'ai récoltés dans les Pyrénées-Orientales
autour de Mont-Louis, ne me laissent aucun doute sur la syno-
nymie des P. hastæfolia et P. Pyreriaica.
La conformation des feuilles, dans les divers Prunella dont
je viens de parler, est des plus variable, et j'estime que l’on
ne doit s'en rapporter à ce Caractère que pour appuyer ceux
offerts par les autres organes de la plante, tels que : forme du
calice, forme et direction de l'appendice staminal des éta-
mines longues, grandeur et forme de la corolle, présence ou
absence de feuilles à la base de l'épi florifère. La réunion de
tous ou de la plupart de ces caractères permet seule de sûre-
ment préciser l'espèce. D'ailleurs cette remarque sur le peu
de fixité de la forme des feuilles dans les espèces de ce genre
a déjà été signalée (Pull. Soc. bot. Fr., xxv, p. 103), et je crois
que l’on doit admettre seulement comme variétés certaines
espèces décrites depuis longtemps déjà ou plus récemment et
basées presque exclusivement sur la forme des feuilles ou le
plus où moins de villosité de Ja plante.
Ce serait toutefois, ce me semble, pousser trop loin l’appli-
cation de cette manière de voir que de n’admettre, à l'instar
de M. Bentham dans le Prodrome (XI, p. 0), que trois
espèces pour le genre Prunella, les 2. hyssopifolia, P. gran-
diflora, P. vulgaris, en leur rattachant, soit comme syno-
nymes, soit en variétés, des espèces aussi tranchées que les
P. alba, P. intermedia et P. hastæfolia; aussi j'accepte ces
trois derniers Prunella comme espèces au même titre que les
trois autres.
VI. — Stachydzæ Benth.
GENRE MELITTIS Z.
M. Melissophyllum !.
Hab. — In sylvaticis umbrosis humidiusculis de Serra de
Gerez prope Caldas de Gerez, ubi erronea Betonica dicitur et
sub hoc nomine phermacopolis venditur. — Sept. 1848. —
(Welwitsch.)
GENRE LAMIUM Z.
L. maculatum L. var. /ongifolium.
Hab. — In umbrosis humidiusculis prope Caldas de Gerez
— Sept. 1848. — (Welwitsch). — Valesim. — Aug. 1881.
(J Daveau )
O8s. — Dans le Z. maculatum L., ainsi que dans le Z. lon-
giflorum Ten. la forme des feuilles varie sensiblement ; tantôt
elles sont presque deux fois plus longues que larges, tantôt
leur longueur est égale à leur largeur à la base. Il y a donc
lieu d'admettre pour ces deux espèces, et probablement aussi
pour d’autres Lamium, deux variétés : « latifolium et 8 longi-
folium.
L. purpureum L.
Hab. — In umbrosis subeultis et ruderatis pr. Lumiar non
freq. — Febr. 1847. — (Welwitsch.)
L. amplexieaule L. :
Häb. — In arvis pr. Ve S* de Sande territ, de Faro. —
Maio 1847, — (Welwitsch.)
GENRE BETONICA Z. :
B. offieinalis L. pe
Hab. — Torres-Vedras : Venda do Pinbeiro. — Jun. 1881.
— (J. Daveau.) sa
Var. énterrupta Welw. ( Verticille florifère inférieur très écarté
des supérieurs rapprochés en épi oblong.)
ee
à
|
24
LE, NATURALISTE
Hab, — In humidis prope As-Vendas trans Tagum — Jul,
1841. — (Welwitsch.)
GENRE STACHYS Z.
8. Lusitoniea Brot.
Hab. — Ad basin serra de Monte-Figo inter Æstoi et Mon-
carapazo. — Maio 1847. — (Welwitsch F7. Algarb. n° 740).
— Serra de Monsanto pr. Lisboa. — Jun. 1879. — (J.
Daveau.) |
Os. — Cette espèce n’est généralement pas admise de nos
jours et il est d'usage de la rapporter en synonyme au Séachys
Germaniea L. Cette manière de voir me semble peu fondée et
je tiens le S. Lusitanica pour une bonne espèce. En effet, il se
sépare du S. Germanica par ses feurlles radicales et caulinaires
inférieures ordinairement plus grandes, plus allongées, tron-
quées ou le plus souvent cordées à la base, les supérieures
largement triangulaires, cordées-amplexicaules, décroissant in-
sensiblemeut de la base au sommet (et non atténuées à la base,
subpetiolées, comme dans le S. Germanica), par ses verti-
ciles rapprochés, l'inférieur seul un peu écarté, formant un épi
assez dense, très laineux blanchätre, semblable à celui du S.
lanata Jacq., par ses fleurs près du double plus grandes et
surtout par ses calres très ouverts, à dents moins inégales,
porrigées, lancéolées-subulées (et non très inégales, courtes,
triangulaires-acuminées comme dans le S. Germanica). —
Plante proportionnellement plus trapue, plus robuste et moins
feuillée que le S. Germanica.
D'ailleurs Brotero, qui dans son Flora Lusitaniea avait con-
sidéré celte plante comme étant le S. Germanica L., revient
sur sa première Opinion dans le Phytographia Lusitaniæ selec-
tior et, adoptant l'espèce créée par Link, £riostomum Lusita-
nicum, conserve la plante portugaise sous le nom de Stachys
Lusitanica et la considère donc. comme espèce distincte, ce
qui me paraît juste.
S. arvensis L. ‘
- Hab. — In arvis et inter segetes pr. Faro. — Maio 1847, —
(Welwitsch.)
S. hiria L,
- Aab. — {n herbidis pr, Æsto: non infreq. — Maïo 1847, —
(Welwitsch). — Urmar, Mayorca. — (E. Schmitz.)
G. Roux.
(A suivre.)
EE
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE DE L'AFRIQUE ORIENTALE
DESCRIPTIONS DE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX
1. Aeanthogenius helluonoides. à
Cette espèce, voisine de. l'A. sculpturatus, Gerst., de
Mombas, a été décrite par moi l’an dernier sous le nom
d’Anthia. (Natur., p. 461.)
2. Blosyrus ventricosus, n. Sp. — Lon, 7 1/4; lat,
4 1/2 mil. utis Mo
.: Valde convexus, ater, indumento castaneo-brunneo densis-
Û simo tectus; caput rostrumque valida, suprà seulpta; pro-
lateribus .medio. subangulatim
lus, angustus; elytræ subrotundæ, amplæ, seriebus
punctalæ, intervallis tribus aliis magis convexis, Costasque
haud acutas efficientibus; humeris late dilatatis et exsertis,
in angulum obtusum productis. Pedes satis robusti.
Specimen unicum in Uzagara repertum.
Cette espèce est remarquable par la forme étroite de son
prothorax, et la largeur de ses élytres dont les épaules sont
fort dilatées et se terminent par un angle mousse. Leur sur-
face est du reste peu inégale.
3. Pseudocolaspis albolineatus, n. sp. — Long. 5;
lat. 3 mill.
Cœruleus, micans, passim fu!gidus: Caput rugosum,
cupreum; prothorax convexus, subconicus, lateribus subro-
tundalus, transverse rugosus, cæruleus, lineis tribus fulgido-
cupreis in medio disco decoratus; elytræ cæruleo-iridescentes,
cupreo vittatæ, seriebus punctatæ, intervallis duobus prope
exterum marginem convexioribus; cæterum alternatim con-
vexulis et subplanis; singula elytra lineis squammosis albis
quatuor, quarum duæ exteriores exiliores, instrueta. Antennæ
cæruleo-nigræ ; pedes obscure cuprei, femoribus anticis uni-
dentatis; scutellum fulgidum ; abdomen eupreum albo-linea-
lum ; pectus albo-squammosum; margine infero prothoracis
utrinque late albo-limbatum.
M'honda, Nguru. (Zanguebar intérieur.) Cette espèce, l’une
des plus brillantes du genre, a été capturée par le P. Hacquard,
de qui notre ami M. Oberthür La reçue, pendant le premier
trimestre de 1880.
4. Pseudoecalaspis candens, n. S8p. — Long. 5; lat,
3 mill,
Caput prothoraxque viridis, densissime punctulata; hic
convexus, Jateribus rotundatus, medio obscurior, subcupreus ;
elytræ latiores, humeris exsertis, obtuse angulatis; minus
dense punctulatæ, micantes, viridis cum angusto margine
extero et medio disco atro-cupreis: corpus passim setulosum ;
pars infera et antennæ viridis, micantis; femoribus anticis
unidentatis.
In montibus Uzagaræ repertum.
5. Micantercus assimilis, n. Sp. — Long. 16; lat,
7 3/4 mill.
Cette espèce est tout à fait semblable pour la forme et la
sculpture à celle que Gerstacker (Decken’s Reis in Ost-Afr.,
p. 193, pl. IX, f. 8) a décrite sous le nom de femoratus, Seu-
lement les femurs antérieurs ne présentent pas la dent qu'on
l'émarque dans celle-ci, ni d’épaississement considérable.
Cette espèce a été trouvée dans l'Uzagara, de même que le
Micr. variolosus, primitivement récolté à Endara, par l’expé-
dition de Decken, La différence que je viens de signaler ne
peut être sexuelle, vu que les Get les © du Wier. femoratus
présentent la dent caractéristique des fémurs antérieurs,
Ater, micans, glaber; convexulus. Caput convexum, leve,
duobus sulcis longitudinalibus inter oculos instructum ; pro=
anticis subrectis. Elÿytræ paulo latiore , Ovales, suleis tenuis-.
simis lineatis, ad marginem exterum velut moniliatæ, mar-
LE.NATURA LISTE 39
pere ufriggne ot Fe imite bois sulco
tenui nec apicem nec basim allingente instructus.
… Gette espèce, voisine de l'A, Guerini, Bocandé, a été trouvée
dons le Zanguebar, non loin de Bagamoyo.
. Hister paehysomus, n. 8p. — Long. 7 _—.—. lat.
51 en mill.
Ater, subovalis. Supra parum nitidus, valde convexus et
crassus, Gaput tenuiter punetulatum. Prothorax amplus, basi
lateribusque rotundatus, élytras longitadine subæquans, late-
ribus sulcos exiles quatuor parallelos gérens, quorum mär-
ginales duo antice continui, anticam versus mediam partem
abbreviati;
impunctatus ; basi media impressione sulciformi longitudina-
liter instructus ; elytræ magis micantes, parum famen; sin-
gula strias octo gerens, laterali anté medium abbreviata; ad
apicem attenuatæ, valde convexæ; pygidium dense grosseque
punctulatum, sicut et propygidium. Pars infera corporis
Sternum nitidum, convexiusculum; tibii antici tridentati ;
cæteri seriebus duabus spinarum instructi.
Cet Hister, qui a un facies tout particulier dû à sa forme
convexe et massive et à la grandeur de son prothorax muni
de quatre sillons sur sés bords, est mât en dessus, et possède
dium. II me paraît ressembler un peu à l'A. ns Mars.,
mais est beaucoup plus convexe.
Cet insecte, l'un, à mon avis, des plus eatGoh Es du
genre, provient des montagnés de l'Uzagara, sur là route du
lac Tanganyika.
C.-F. ANCEY.
(À suivre.)
Description. d’ une nouvelle espèce d'insectivore de Mada-
gascar, par MM. Milne-Edwards et Grandidier. fo
ORYZORICTES TETRADACTYLUS
Cette cépèce diffère de l'O. hot par l'absence du pouce aux
pattes antérieures; par sa tête plus étroite et plus allongée et
par sa queue plus courte. Le pelage au lieu d’être velouté et
gris ardoisé, comme celui desespèces talpiformes et comme
celui de l'Oryzorictes hova, est-plus long ; les poils, gris à leur
base, se terminent par une extrémité brune comme chez beau-
coup d’arvicoles. Les caractères du nez, dénudé en dessus;
des pattes pourvues d'on gles puissants et recourbés, sont d'ail-
tetradactylus, il provient du plateau d’Emirne.
Les GHRORNons sont les sanbinrertse
qe de la tête. A HO 25
du corps ....... - 0.061
— : de la queue... 0.044.
— du térieur, 0.017.
ARR ÉVITE ct: ST
CSS CT 144 $ + LV
ante sulcos Jaterales ‘rugulosus, medio: disco
micans, nitida; abdominis segmenta Jateribus punetülata.
une ponctuation très dense;sur,le pygidium et Je propygi+
leurs les mêmes que ceux de l’Oryzorictes hova. — Nous ne
possédons qu’un exemplaire encore jeune de l’Oryzorietes-
asrai re ; du pied. antérieur . 0. 01 8 M po e
COQUILLLES-NOUVELLES. OU PEU CONNUES
Cypræa hirundo Z., var Rouxi, n.
Cette variété se distingue du type bien connu, par sa taïlle
un peu plus forte et sa forme plus allongée (f8 mill: sur 8 1/9),
et particulièrement par la terminaison de sesextrémités, sur-
tout à la partie antérieure, ‘où il existe un prolongement
épais nettement délimité et relevé en avant! ‘de manière à
redresser le canal ; ce prolongement mesure dans l’exemplaire
que j'ai sous les yeux, 4 mill. de longueur, et est séparé du
reste de la coquille par une sorte de strangulation à la surface
dorsale; quant à la partie postérieure, bien que prolongée
aussi, elle l’est beaucoup moins; les bords de l'ouverture,
dans ces points tendent à se rapprocher davantage l'un de
l'autre.
Cette variété néo-calédonienne, capturée à l’île Nou, par
M. J.-B. Roux, auquel je me fais un plaisir de la dédier, est
à la C'. hirundo (ypique, ce que la €. caledonica Cr. est à la
lynx, ce que la €. Barthelemyi est à la moneta; ce qui montre
que les espèces précitées n’en forment qu’une seule en réalité,
et que ces formes néo-calédoniennes ne sont que des variétés
dues probablement à une cause pathologique ét à l'effet que
peuvent produire les eaux-de cette région sur les mollusques
du genre. On remarque du reste des passages entre les types
de plusieurs de ces espèces el leurs variétés. Je remarquerai
aussi que plusieurs espèces communes tendent à avoir en
Nouvelle -Calédonié une couleur beaucoup pus foncée ou
même noire, ét un test très brillant: NE |
TS clandestine, L. var. ren n..
Le type, qui se trouve pur en Nouvelle-Calédonie, subit en
certains cas une variation analogue à celle de l'espèce précé=
dente. La variété que je signale a les denticules beaucoup
plus rapprochés que le type, etles sillons qui les séparent,
plus prolongés de chaque côté. Le test est très luisant, Ja
partie antérieure calleuse, prolongée en avant, moins cepen-
dant que dans la variété de C', hirundo, relevée, et redressant
un peu pär là même, le canal qui ést profond en ce point. La
partie postérieure est également prolongée, avec ses extré-
mités assez aiguës. Les bords de l'ouverture en ce point sont
besucoup plus parallèles et moins divergents que dans la
C. clandestina, type.
Ile Nou, Nouv.-Calédonie De — PRE 15; lat. 8 3/4
QU.
Eulima atédlisvg Morlet.
Cette espèce décrite récemment me semble devoir se rap-
procher beaucoup de l'£ brevicula, Dunker, de laquelle elle
diffère cependant par sa forme nus élancée ; ce genre difficile
demanderait une révision pour les espèces néo-calédoniennes,
qui sont assez nombreuses, et peu étudiées jusqu'ici. J'en.
connais au moins sept ou huit bien distinctes. La Nouvelle- EE
Calédonie possède aussi diverses espèces peu connues, OÙ D :
tout à fait inédites, et devant rentrer dans des genres cré 8, à ee
par MM. Adams pour des vale de Los iille du. apon,
tels s que, Ferro Alaba, etc. ju
sai a at)
dé à . s48l
À
J
56 | LE NATURALISTE
Ld
Les derniers mémoires de MM. E. A. Smith et Crosse n'é-
taient par encore publiés, lorsque j'ai écrit sur les coquilles
du Tanganyika; c'est ce qui fait que je n'ai pu profiter de
quelques remarques à propos du genre Limnotrochus, dont
l’opercule est maintenant connu et doit le classer dans les
Littorinidæ, à côté des Risella, à ce qu'il me paraît. Quant
aux Paramelania (melanella nassa), ce sont des mélaniens
comme le montre leur opereule, mais remarquables par
leur aspect marin.
C.-F. ANCEY
OFFRES ET DEMANDES
a
M. Godefroi Mollinger, à FREE pres Bonn (Allemagne), offre
des cocons de Telea Polyphemus à fr. 0, 55, de Plat qi Promethea à
fr. 0,55. et de Platyn Ccropia à à fr. 0,50, la pièce
LIVRES NOUVEAUX
Bulletin de la Société zoologique de France, n° 5, 6, année
4881. — P. Megnin, Sur de petits Helminthes agames enkystés qui
peuvent être confondus et qui l'ont été avec la Trichina spiralis, —
J. Jullien, Liste des Bryozoaires recueillis à Etretat par le D* Vis-
che v.
michrast, Note additionnelle à la première
contribution à l’histoire taie du Mexique.
Bulletin scientifique du département du Nord, n°° 10-11,
Se done 1881, — mer Julin, Sur le développement des
Orthonestidées. — D. Roberston, Sur la manière de recolter les
Microzoaires marins
Bulletin des séances de la Société entomologique de
France. 1831, n° 24.
Naturaliste Canadien. Vol. XII, n° 144. Québec, novembre-
décembre 1881. Faune Canadienne (Hyméno pières).
The Américan Naturalist. Vol. XVI, n°41. dis sl
1882. — S. A. Vorbes, The Blind Cave Fishes and t allies
Carl. V. Gissler, À Singular Parasitic Isopod Cristééeant and som
illi
of its developmental sers — William Trelease, The Detioniy
of Oxalis violacea. — . Anders, Their influence EDR climate
and rainfall. — À.S. re Glacial Marks in Labrador
W. L. Distant. Description of new Longicorn Beetle from Java.
Notes on a small Collection of Rhynchota from Tokei Japan. (From
the Annals and Magazine of Natural History for july 4884).
Br. in-8.
W. L. Distant. Neotropical Pentamidae and Coreidae. Description
“é the female sex of Morpho Adonis. Cram. August. 1881, Br. in-8,
pl. col.
W.L Distant. Description of new species sis to the Homop-
_terous family Cicadidae. December 1881. Br.
The scottish Naturalist. N° XLV, London. January 1882, —
J. Geikie, The Intercrossing of Erratics in Glacial Deposits. — T. D.
Gibson-Carmichael, ns Collecting and Preserving Myriapoda. —
J. À. Harvie Brown, F. R.S. E., F He OR the Occ urence in Scot-
css of the blue- throated Warbler. — Colonel Drummond Hay,
C.M. R.S. Petrels found in Perthshire. ex: Deus White
F. L. e Cryptogamic Flora of Mill. J. Stevenson,
Mycologia Fe — J. Cameron, The Gaelic Fr of Piants.
Nr cientifica. Ano IV, nüm. 96. Barcelona, 25 de diciembre
e 1 _ dr del tomo IV. — Retrato de Sainte-Claire
Mur — Dedicatoria del tomo IV. — Sainte-Claire Deville por
el Dr. D. Eugenio Mascarens nas — Indice Re me
orden de autores. — Indice metodico por orden de Mater
Boletin PA PR APE n° 71.
:
co
ns
Crnica cientifica. Ano V, num. 97. pee Fe ae Enero de
1882. — A.T. he Chitonidar — Lapparent,
Sobre la disposition general de los etes del are terrestre.
vista cientifico-industriale. Anno XIII, n. 23-24. Firenze,
16 dicembre 1881. — Congresso Gcologico di Bologno. — Origine
endogena delle radici delle piante
I1 Naturalista Siciliano. Anno I, n. 4. 2 1 gennaia 1882.
— G. di S'efaro, Nuove specie titoniche. — G. Riggio, Protozoi e
ds Differenze ed affinita. — G. Kraatz, Polyphylla Ragusai
nov. Sp. — F. Baudi, Note Entomologiche. — A. Curo, Micropte-
tigie Italiane. — ae a Jacono, Criterii sui caratteri delle Oro-
banche ed enumerazione delle nuove se rinvenute in Sicilia. —
V. Mina Palumbo, Ditteri Novici al frumen
Bulletin de la Société impériale des naturalistes de
Moscou. Année 1881. n. 1. — H. Christoph, Neue Lepidopteren
den Amurgebietes. — F. ab Herder, Addenda et Emendanda ad
plantas Raddeanas monopetalas.
Settiner Entomologische Zeitung, n. 1-3. Stettin Jahrgang
4832. — Rosenhauer, Käferlarven. — Staudinger, sRidepiers Cen-
tral-Asiens. — Plotz, Hesp. Eudamus. — A. Hoffmann, Cidaria
vittata.
a doc cm Nachrichten. Heft. II. Stettin VII Jahrgang
1882. — Adolf Walter, 38 neue Coccinellen Varietaten. — Dr
Schmüedeknecht, Zur Speciesfrage von Bombus ;
Lebensweise der r Lepisma saccharina L. —
richt der entomologischen Sektion der naturforschenden Gesells-
chaîft in Bern pro 1881. — H. Fuss, aus der Vhrgegen
The TES enr Magazine. Vol. XVI, n° 214,
december 4881, London.
ott, On certain South
American Delphacidæ æ. M Ba ates, New Cetoniidæ. — W. V.
Fowler, Coleoptera at Chirique. — D. Shar
Papilio. Devoted to Lepidoptera exclusively. Vol. F, n° 10. New-
York, novembre 4881. — Henry Edwards, N
of the family Ægeridæ. y Edwards, New Genera and species
Bulletin of the Buffalo. Vol. IV, n°1, Buffalo, 1884, — F, Zesch
and O. Keinecke, List of the Coleoptera observed and collected in
the Vicinity of Buffalo. — Julius Pohlman. On certain Fossils of the
Water-Lime Group near Buffalo. — T. E. Vish, Notes on the Imi-
tative and Mu power of Birds.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp. Ch. Hénisser.
- D PE OP NUS ANT R R
hs dE a it Pan PCA PAR PL GA er Qu SEE
Ce
4" Année. N° 8
15 Avril 1882. 37
LE NATURALISTE
JOURNAL. DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
nce et Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
ra fr.
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Au bureau du Journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
Tous les autres
Pays compris ann. à Union postale........ »
PARIS et MERE compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 20 FÉVRIER
Note sur le permanganate de potasse, considéré comme an-
tidote du venin de serpent, à propos d'une publication de
M. J.-B. de Lacerda, par M. de Quatrefages.
On se rappelle une note précédente à -nt brésilien,
M. de Lacerda, sur le traitement des morsäres ‘te serpents
venimeux par des injections sous-cutanées de permanganate
de potasse. L'importance de cette découverte se comprend
facilement; à la Martinique, sur une population de 125,000
âmes, il meurt annuellement 1 personne sur 2 500 du fait de
la morsure du Trigonocéphale fer de lance (Bothrops lan-
ceolatus) et beaucoup d'individus sauvés, restent estropiés
pour la vie. En France, nous n’avons que la vipère à craindre;
pour la combattre on a donné des primes pour sa destruction,
et dans lé département de la Haute-Marne entre autres,
en 1856, 17,415 vipères furent présentées aux autorité lo-
cales; 57,045 furent détruites en six ans, bien que la prime
fut abaissée de moitié. L'importance de la découverte d'un
antidote du venin serait donc capitale. Les renseignements
que l’on a permettent de dire que, mordus par une vipère,
nos grands animaux domestiques se remettent assez vile,sans
traitement; les chèvres et les moutons succombent fréquem-
ment s'ils ne sont secourus à temps; il en est de même pour
les chiens, surtout en cas de morsure au nez, et même après
guérison, il leur reste une grande faiblesse et des troubles
des organes de l’ouïe et de la vision pouvant les rendre im-
propres à la chasse. Pour l'homme, la morsure de vipère peut
se guérir spontanément, mais souvent des phénomènes lo-
caux ou généraux surviennent qui déterminent une termi-
naison fatale. Dans la description de son procédé, M. de
Lacerda insiste sur la nécessité de préparer la solution de
permanganate, au moment de s’en servir, et conseille de pré-
parer d'avance des paquets de 0 gramme 1 de ce sel, et un
flacon pouvant contenir 10 grammes d’eau, l'on a ainsi la
solution dosée au centième. L’injection se fait au moyen de
la seringue de Pravaz; on fait une ligature au-dessus de: la
morsure, et on injecte lentement une demi-seringue dans
chaque Hiségäré faite par les dents du reptile; on comprime
ensuite les tissus pour faciliter la diffusion. S'il y a tuméfac-
tion, on doit faire quelques injections à la limite de l'enflure.
Si la rapidité des accidents fait croire que le venin a été porté
directement dans une veine, on pousse une injection dans une
veine superficielle. M. de Quatrefages ajoute que l’on savait,
avant les recherches de M. de Lacerda, que le venin de ser-
_pent doit ses propriétés toxiques, non pas au liquide même,
secrété par les glandes, mais à des corpuscules plus ou moins
analogues à ceux qu'on découvre journellement dans les
virus. Dès lors, le permanganate de potasée, si puissant contre
le venin de Bothrops, présenterait-il des propriétés analogues
si on l’opposait à quelqu’une de ces maladies dont M. Pasteur
nous à révélé la cause ?
*
* +
Sur le parasite de la malaria. Note de M. Richard.
M. Laverau, professeur, agrégé du Val-de-Grâce, a signalé
récemment dans le sang des malades atteints d’impaludisme,
un miecrobe spécial qu’il appelé Oscillaria malariæ ; M. Richard
l'a retrouvé constamment à l'hôpital de Philippeville, chez
tous les malades atteints de fièvres paludéennes, et fait part
du résultat de ses observations et de détails nouveaux et
intéressants. Ce microbe a pour habitat le globule rouge du
sang, où il se développe et n’en sort qu’à l'état parfait. En
examinant le sang d'un malade atteint d'accès de fièvres, cer-
tains globules ont dans leur épaisseur une toute petite tache
eu
58
LE NATURALISTE
claire, tout en conservant toute leur élasticité; d’autres ont
cette tache claire plus grande entourée d'une serlissure de
fines granulations noires; là, évolution du microbe est
plus avancée, et l'hémoglobine deteinte jaune verdâtre recon-
naissable, forme un anneau qui se rétrécira à mesure que le
microbe grossit, et qui se réduira de manière à ne plus for-
mer qu'une étroite zone marginale, décolorée ; le globule est
réduit à sa coque renfermant le microbe, formantune élégante
collerette de granulations noires, et pourvu d’un ou plusieurs
prolongements trés ténus. Arrivé à ce moment, le microbe
perce sa coque et s’en dégage quelquefois incomplètement.
Il s'agite à la façon d’une verge flexible qu'on secouerait vio-
lemmént en la tenant parile gros bout, et fouette les globules
voisins: souvent dans ce cas il s'engage par son extrémité
libre, légèrement renflée, dans une maille de réticulum fibri-..
neux, et c’est alors le corps du microbe qui oscille, et le fila-
ment se meut avec rapidité comme s’il cherchait à se dégager.
Si le microbe est resté enfermé dans sa coque, le filament
seul l’a percée ; quelquefois, la coque tient encore par un
bord au:corps du microbe.. Toutefois, au, bout. d'une heure
environ, le microbe a fini d’osciller; id est mort. Dans le
champ du microscope, ces phénomènes sont rarement visibles ;
presque toujours le parasite reste inerte. Enfin tous les glo-
bules rouges sont parasitifères; ils s'étalent, se déforment, la
collerette pigmentaire se défait, et les granulations sont re-
prises dans le sang par les leucocytes qui s’en im ègnent. Les
globules parasitifères ont,perdu leur élasticité et deviennent
très visqueux ; ils doivent done passer difficilement dans les
capillaires qu’ils obstruent si leur nombre est grand. Pour
examiner le sang d’un malade, il faut en prendre une goutte
qu'on mélange à une goutte d'acide acétique; cet acide dé-
truit les globules rouges, mais non les parasites qu'on retrouve |
ave» la plus grande facilité.
ETS
Un nouveau mâle aptère chez les Coccidiens (Acanthococcus |
aceris Sign.). Note de M. J. Lichtenstein.
Malgré l'opinion de M. Signoret, disant que chez les coche-
nilles, les mâles sont toujours ailés, et qui, en présence du
mâle du Gossydaria ulmi ne présentant que des moignons
d'ailes, croit avoir à faire à un insecte mal développé,
M. Lichtenstein a démontré que l'état de cet insecte était
l'état normal, et a signalé le mâle complètement aptère de la
Ritsemia pupifera qui vit aussi sur l'ormeau, puis une autre
forme mâle aptère trouvée aux racines de graminées. Aujour-
d'hui, M. Lichtenstein signale le mâle aptère de Acantho-
coccus aceris dont M. Signoret a décrit la femelle et l’état lar-
vaire. Sa taille est de 0" 70, sa couleur brun rougeâtre ; les
antennes ont dix articles et monihformes; celles-ciont0""38.
L'abdomen est terminé par un article renflé portant le pénis;
cet article est placé entre deux papilles triangulaires d’où
partent deux longs filets blancs, caduques, fréquents chez
_ tous les Coccides. Cet animal a été obtenu par élevage; les
œufs pondus par la femelle dans le sac feutré qui lui sert
d'enveloppe, vers le 1° mai, éclosent du 20 au 25; les petites
larves se répandent sur les érables, se fixent sous les feuilles,
et grossissent lentement; leur forme est ovoïde, allongée,
‘acuminée postérieurement et garnie d’épines. À l'automne,
et les feuilles tombées, elles gagnent l'écorce et se préparent
- au sommeil hivernal qui dure peu. De décembre à janvier,
cette petite larve sécrèlé par toutes ses épines, qui ne sont
que des filières, une matière cotonneuse,feutrée, qui l'en-
toure comme: un cocon, fermé en avant, mais fendu trans-
versalement à la partie postérieure. Le cocon finit le 14 jan-
vier (chez M. Lichtenstein), l’insecte se débarrasse de sa peau
à filières qu'il rejette par la fente postérieure du cocon. Sa
forme allongée lui donne l'apparence d’un petit sac plein d'un
liquide amorphe, sur lequel se détachent les deux antennes
et les six jambes qui ont à peine des traces d'articulation et
n’ont que 0009 de long. Huit jours après, changement de
peau, laquelle est rejetée au-dehors par la fente du co-
con, tout comme la première, La nouvelle nymphe a:des
jambes de 0""045 de long avec articulations. visibles, et les
antennes laissent voir (par transparence), quoique lisses, les
articles moniliformes et velus de linsecte parfait futur qui,
une quinzaine de jours après, brise cette troisième enve-
loppe qui va rejoindre les deux précédentes, par le même
chemin, c’est-à-dire par la fente du cocon. On voit alors appa-
raître la pointe des deux filets blancs que sécrète l'insecte;
ils s’allongent, puis l'animal bien développé sort à reculons
par la fameuse fente, et court sur le tronc des érables recher-
cher les femelles, pour s’accoupler et mourir. La femelle s’en-
toure alors d'un cocon, fait sa ponte et meurt. Nous avons
donc maintenant la connaissance complète du cycle d'évo-
lution de la vie animale de cet être curieux, en partant de
l'œuf, pour se terminer à l'œuf, qui donnera naissance à la
deuxième génération.
SÉANCE DU 6 MARS 1882.
Etudes expérimentales relatives à l'action que peut exercer le
permanganate de potasse sur les venins, les virus et les maladies
zymotiques. Note de M. Vulpian.
Rappelant la lecture faite récemment par M. de Quatrefages
à propos d'une publication de M.de Lacerda, M. Vulpian dit
qu'il a fait des expériences suivant les prescriptions théra-
peutiques de M, de Lacerda en examinant les trois cag sui-
vants; injection de solulion aqueuse de permanganate de
potasse : 1° dans les blessures récentes faites par les dents de
serpent venimeux;; 2° lorsque les morsures datent de quelques
beures, et qu'il y a déjà diffusion du venin, et 3° lorsque la
morsure à fait pénétrer le venin directement dans une veine.
Dans le premier cas,.M. Vulpian pense que le remède sera
vraisemblablement efficace, Pour le second cas, l’action du
permanganate de polasse serait moins certaine, car ce sel
pénétrant par imbibition et un peu par effraction se décom-
pose presque de suite, de sorte qu'à une certaine distance de
la plaie il ne pourra pénétrer, tandis que le venin aura déjà
diffusé au delà. Pour le troisième cas, M. de Lacerda indique
des injections intra-veineuses; or, dans ce cas, M, Vulpian,
expérimentant sur des chiens, arrive à conclüre que si la dose
de permanganale est très faible, elle sera inefficace, et si elle
est trop forte, elle. peut occasionner de graves désordres ‘et
inême entraîner la mort. En résumé, M. Vulpian conclut que À
l'on aurait tort de compter sur l'efficacité de’ cetté médication
\
LE NATURALISTE
59
<'ils’agit de serpents plus venimeux que le Bothrops dont les
morsures ne sont pas toujours mortelles; l’expérimentation
sur des animaux conduit à déconseiller absolument le traite-
ment des maladies zymotiques au moyen du permanganate
de potasse. s
Sur l'organisation de la, bouche des Dochmius ou Ankylos-
Lomes, à propos de TA de ces deux genres trouvés chez le
chien. Note de M. P. Mégni
En faisant l'autopsie d’un certain nombre de chiens atteints
de l'anémie pernicieuse (saignement de nez épidémique),
M. P. Mégnin a rencontré un assez grand nombre de Doch-
mius, qui avaient provoqué une entérite chronique, cause de
la maladie précitée. L'examen de l’armature de la bouche de
ces helminthes, lui a fait reconnaître que certains d’entre eux,
n'ayant pas de dents nettement erochues, répondent exacte-
mentau Dochmius trigonncephalus de Dujardin; d'autres ayant
quatre lames se terminant chacune par une dent franchement
erochue, répondent à l’Ankylostema duodenalis de Dubini;
enfin un.certain nombre de ces Doehmius à crochets sur les-
quels se remarque un petit tubercule à pointe recourhée et
aiguë, en dedans des dents de Ja paire interne, se rapproche
singulièrement du Dochmèus Balsami de Grassi, lequel, d'après
Bugnon, ne serait autre que le Dochmus tubæformis. de
Dujardin. Ssyntsce trois espèces distinctes ou une seule espèce
dans laquelle. la forme des dents varierait suivant l'âge?
M, Mégnin, ayant rencontré plusieurs fois les trois formes
vivant côte à côle chez le même chien, penche pour cette der-
nière hypothèse. Selon toute probabilité, en examinant. les
Dochmius de Dujardin, on leur trouvera la même armature
buccale que dans le genre Ankylostoma de Lubini, plus ancien
que le genre Dochmius; l'on rangera celui-ci dans le précé-
dent, et dans tous les cas le trègonocephalus et le tubæformis
qui ne sont sans doute que des variétés de l’Ankylostoma
duodenalis de Dubini. Le Dochmius balsami, qui diffère peu de
l’Ankylostome duodénal, détermine sur le chat (d’après it
une maladie analogue à à la chlorose égy ptienne de l’hom
par suite à l’anémie du Saint-Gothard et à celle des mineurs
et à la maladie que M. Mégnin a étudiée chez le chien.
M. Mégoin a vérifié l'observation de Grassi, en faisant l'au-
topsie d’un chat mort dela mêmeaffection causée par le même
parasite.
rs
Monstre double par inclusion, par M. le D: Philippeaux.
Il y a en ce moment au Jardin des Plantes un mouton
vivant à six pieds ou monstre double par inclusion.
Comment s’est formé ce mouton double ou monstre double ?
Il a fallu que deux germes, réunis ou non, tombent. en
même temps ou presqu'en même temps, de l'ovaire dans yne
des trompes de Fallope, et qu'ils y soient fécondés.
On sait que c'est dans celte trompe et vers les deux tiers
inférieurs qu'a lieu ordinairement la fécondation. Mais on sait
aussi qu’elle peut avoir lieu ailleurs et donner dans cè cas des
grossesses extra-utérines d
jamais. ie terme et occasionnent presque. toujours des, aeci-
dents plus ou moins s graves, que cés deux germes une fois
fécondés ont dù descendre dans l'utérus, s'y fixer ets’ y
nourrir pendant toute la durée de leur vie fœtale, vie qui est
plus où moins longue suivant l'espèce animaie et d’un liquide
qui à été comparé par Crolini, au lait maternel, et qui serait
secrété par, un nombre considérable de pelites glandes
placées autour des villosités placentaires maternelles, et qui
serait repris par endosmose, par. les villosités placentaires
fœtales pour les nourrir, que ces deux germes une fois dans
l'utérus ont dà se rapprocher l'un vers l’autre, et se greffer,
d'abord par leurs vaisseaux, puis ensuite par leurs mem-
branes, de manière à ne plus former qu’une et même motte,
composée d'une caduque, d’un charion, d’un amnios et sur-
tout d’une seule cavité amniatique ayant dû contenir ces deux
germes, car autrement ne se touchant pas, ils n'auraient
jamais pu se réunir.
Que ces deux germes une fois renfermés dans cette seule
et même cavité amniatique ont dû se rapprocher, se greffer
et former ce mouton auquel il ne reste plus aujourd’hui que
les deux membres antérieurs de son père et une petite por-
tion du sternum, toutes les autres parties ne s'étant peut-être
pas développées ou ayant été résorbées.
De ce fait, je crois pouvoir conclure :
1°" Que pour obtenir un monstre simple, il suffit d’avoir un
seul germe, que ce germe soit fécondé ét qu'il dévie de la
voie normale ;
2° Que pour avoir un monstre double, il suffit d'avoir deux
germes, qu'ils soient fécondés, réunis ou non, que ces deux
germes tombent en même temps de l'ovaire dans la trompe
de Fallope et qu’ils dévient de leur voie normale, que ces deux
germes se greffent d'abord par leurs vaisseaux, puis par leurs
membranes, de manière à n’avoir qu'une seule cavité ammia-
tique devant renfermer les deux germes, car autrement jamais
monstre double n'aurait lieu; enfin que tout cela doit se
passer dans la première quinzaine de la gestation.
COQUILLLES bris OU PEU us
Buliminus (Napœus) præœlongus, C: F. Anc. (Long.
15 3/4- 17 3/4; lat. 5-5 1/2; alt. apert. # 3/4-5 mill. - 4 lata:
Elongatus, pallide rufo-corneus, nitidus, trauslucens, an-
guste perforatus, sublente striis incrementi et obsolete orna-
tus, subcylindraceus, apice vix acuminatus, obtusus. Anfr,
10, rotundalis, sutura impressa; apertura subobliqua, ovali-
emarginala ; columella subangulata, sed levissime, ad sinis-
‘tram partem tantisper accedens ; peristomio albo reflexo ad
columellam dilatato, f
marginibus callo tenui nitido ad junctionem marginis dextri
crassiore dentem aliquando simulans.
Inkiapo, Chinæ centralis. Legit A. David.
Var. productior. (Long. 2% 1/4 mill. ; lat. 5 1/3).
jor, magis cylindraceus et elongatus; spira apice minus
etiam acuminata; perforatione angustiore; columella basi
sinistrorsum magis devia ; apertura antige ad basim suban-
gula.
Buliminus (Napœus) Armand, c. F. Anc, Long. 11
1/2; lat. # 1/2; ap. long. 4 mill.)
60
LE NATURALISTE
Testa perforata, cornea, nitida, translucens, elongata,
sublènte obsoletissime striis obliquis incrementi striatula.
Spira acuminata; apice obtusa; anfr. 8, regulariter cres-
centibus, rotundatis, sutura impressa, ultimus minus quam
tertiam totius partem occupans, rotundatus; apertura viX
obliquatula; peristomio albo, reflexo, ad columellam dila-
tato, columella subareuata ; marginibus callo tenui, ad mar-
ginum junctionem crassiore, junctis.
Prope Inkiapo, hujus speciei pauca specimina reperta sunt
a cl. A. David, in eujus honorem vocatus fuit. Intermedius
inter européos 2. montanus et B. tuberculatus, mihi videtur.
Var major (14 1/2 mill.).
Ab eodem in iisdem locis collecta.
Balea Dohrniana, Nevill.
J'avais déjà préparé le description de cette espèce, HE
elle a paru sous le nom précédent, tout récemment. Je ne
crois pas qu'elle puisse rentrer dans son genre. Elle est
complètement édentule. Sa forme et sa couleur rappellent
tout à fait celles de la CZ. glorifica, Parr., de Transylvanie.
son péristome est arrondi, réfléchi, et son ouverture d'un
brun obseur à l’intérieur. Sa surface est plus ou moins mal-
léée. Elle me paraît devoir former, à côté des Peronœus, une
nouvelle coupe dans le genre Bulimulus. Les caractères de ce
groupe, qui, outre l’espèce mentionnée, devra probablement
en renfermer quelques autres des mêmes régions, Ha
ment classées dans les Balea, etc., seraient les suiva
Coquille opaque, sénestre, perforée, clausiliforme, obtuse
au sommet, à tours subarrondis, médiocrement nombreux
(dans la 2. Dohrniana). Ouverture en ovale arrondi; péris-
tome réfléchi.
Je nommerai ce groupe : Parabalea, en raison de son ana-
Jogie avec les clausilies classées par les anciens auteurs parmi
les Lalea. La P. Dohrniana provient de la région Ando-Péru-
vienne (ex Dom. Joly).
Buliminus pinguis, C.F. Ancey Nat ?) — Long.
12 1/%; lat, 7 1/4 ; alt. apert. 3 2/3 mill.).
Testa ovali-acuminata, perforata, tenuiuscula, pallide cor-
nea, nitidula. Spira subconoidea, apice obtusa; anfr. 8, lente
crescentibus, striis obliquis incrementi sublente vix impressis
et obliquis; subrotundatis sutura impressa; ultimus, ad peri-
pheriam tantisper primum subangulatus, deinde rotundatus
tertiam circa partem totius occupans; apertura obliqua, ro-
tundato-emarginata, columella subarcuata; peristomio acuto,
vix reflexo, ad columellam magis, umbilicum angustum semi
tegente.
Specimen unicum a cl. A. David ad « Inkiapo », Chinæ-
interioris, repertum est.
Espèce voisine probablement du 2. macroceramiformis,
Desh., du Moupin, Thibet oriental, et dont la forme rappelle
celle de certains Macrôceramus de Cuba (turricula, par
exemple), mais qui, à coup sûr, est distincte de sa congé-
nère, qui ne m ‘est du reste connue que par la description de
Deshayes.
Buliminus (Achatinelloides) Artufelianus, CC PF AE
— Long. 7 1/2; lat. # 1/2; alt. apert. 3 1/2 mill.
Testa umbilicata, crassa, nitidissima, albo-lactea ; Spira
; ubconoidea, apice obtuso; anfr. 6, duobus primis et terti
prima parte corneis; cœterum rotundatis, candidissimis ;
striis obliquis, passim vix conspicuis ; sutura valde impressa;
ultimus anfract. minus quam dimidiam totius testæ partem
longitudine æquans. Apertura ovali-emarginata, basi suban-
gulata, obliqua, intus rufo-brunea, parte parietali ex parte
alba, sicut et marginibus peristomii acuti, parüm incrassati
(velut in 2. Socotorensis, Pfr.), ad columellam reflexi et um-
bilicum ex parte obtegentis; umbilico mediocri; columella
haud dentata, marginibus callo nitido crasso, ad junctionem
crassiore etiam obviis.
Je suis heureux de l’occasion qui se présente à moi de
dédier à mon ami M. Artufel, cette petite coquille très inté-
ressante, dont j'ignore la patrie, mais qui, vu ses rapports
nombreux avec le 2. Socotorensis, doit vivre à Socotora ou
dans les parages, peut-être sur le continent voisin.
Sa taille plus petite, sa coloration extérieure d’un blanc
laiteux uniforme, sauf l’extrémité qui est cornée, sa forme
non ovoïde, l'absence de ces grosses stries qui se remarquent
chez l'espèce voisine, ses tours plus arrondis et l'absence de
dent intérieure à la columelle sont autant de caractères qui la
distingueront au premier coup d'œil, malgré la forme et la
coloration de l'ouverture (sauf le pli columellaire), qui sont à
peu près Re dans les deux espèces. Leur ombilic est
aussi de même fo
Pfeiffer et sr (Nomencl. Helix. vivent., p. ne.
tent pour ce groupe déjà nommé par M. G. Nevill (Hand. of
Moll.), Achatinelloides, le nom nouveau d’Ovella, qui, quoique
mieux construit que le précédent, me paraît devoir lui céder
la place
Diplommatina paxillus.
C’est au genre Diplommatina, que, selon moi, on doit
joindre l'espèce décrite par M. Gredier, l’an dernier, dans le
« Jahrb. der Deutsch. Malac. Gesellschaft », sous le nom de
Moussonia. Cette espèce de Chine centrale présente en effet
les caractères de la spire, de l'ouverture et la dent columel-
laire des Diplommatina de l'Inde. Les Moussonia sont spéciales
jusqu'ici aux îles de l’océan Pacifique central.
C.-F. ANCEY.
A
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes.
GENRE PHLOMIS Z.
P. purpuren |.
Hab. — Ad vias et agr. marg. pr. Tawrra et Fuzeta, dein
pr. Moncarapazo freq. — Maio 1847. — (Welwitsch), —
San-Thiago de Cacem. — Apr. 1879. — (J. Daveau). Serra —
de Arrabida, — Maio 1879. — (J. Daveau).
P. Herba-Venti L.
Hab. — In suberitis pr. Alcacer do Sol, —
— (Welwitsch).
- Jnit. maii 1848.
&
1
“hyssopifolia Le
M. Willkomm est plus affirmatif et accepte la synonymie
synonyme de la var. Cavani
Welwitsch et M. Daveau, Je ne P
© {je suis amené à conserver comme espèce |
LE NATURALISTE | 61
P. Lyelhnitis L.
Hab. — In lapidosis siccis pr. oppidul. Moncarapazo hinc
inde. —Maio 1847. — (Welwitsch). — Ougella pr. Elvas. —
(E. Schmitz).
GENRE BALLOTA L.
B. fœtidn Lam.
Hab. — In ruderatis ad muros in Alemguer freq. —
(Welwitsch).
Os. — M. Nyman, dans le Conspectus floræ Europææ
(p. 581), nomme les deux espèces européennes de Ja section
Euballotæ : 2. alba L. et B. nigra L. Ces noms ne me parais-
sent pas devoir être conservés, parce qu'ils ont été appliqués
par divers auteurs (Brotero, Smith, Roth, Pollich, etc.) et par
Linné lui-même à l’une et à l’autre de ces espèces. En effet,
le B. nigra L. F1. Suec, à fleurs, rouges et le_B. alba L. F1.
Suec, à fleurs blanches, constituent les deux variétés du 2.
ruderalis Sw., tandis que le. B. nigra L. Sp. et le B. alba L.
Sp. sont deux variétés analogues aux précédentes du 2. fætida
Lam. Je préfère donc adopter les deux noms de B. fœtida
Lam. et B. ruderalis Sw..et attribuer à chacune de ces espèces
une variété « rubriflora pour la forme à fleurs rouges et une
variété 8 albiflora pour la forme à fleurs blanches.
La plante de Welwitsch est le Z. fœtida Law, var. rubriflora
(B. silvestris Hoffgg et Link).
GENRE MARRUBIUM Z.
M. vulgare L.
Hab. — In campis arenosis gr. Faro et Olhäo hinc inde. —
Maio 1847. — (Welwitsch). — Pr. £vora. — Jul, 1881. —
(J. Daveau).
G&nRe SIDERITIS Z.
S. hirtula, Brot.
Hab. — In Extram. Traustag. montosis asperis in editio-
ribus Ser. da Arrabida et Ser. de S. Zuiz non freq. — Jun.
1847, — (Welwitsch). — « Vidi plantulam raram etiam in
Serra da Neve pr. Otta. » — Nov. 1847. — (Welwitsch), —
Monte-Junto. — Jun. 1879. — (J. Davean).
O8s. — Le S. hirtula a été considéré par Link comme ne
différant pas du $. chamædryfolia Cav.; plus tard, M. Ben-
tham, dans le Prodrome (XIE, p. 443) l'a mentionné, quoique
avec doute, parmi les synonymes de sa variété elongata
du S. scordioides L. Dans le Prodromus floræ Hispanicæ,
M. Willkomm admet cette même synonymie entre le S. hir-
tula Brot et la var. elongata Benth. du S. scordioides; mais il
rattache le S. hirtula, comme variété elongata Wilk., aus.
M. Bentham avait mis un point de doute;
comme certaine. M. de Ficalho, dans ses Apontamentos, adopte
la manière de voir de M. Willkomm, mais il suppose toutefois
que le S. hirtula serait peut-être bien une variété du S. scor-
dioides tel que le comprend M. Willkomm, voire même un
Ulesii Willk (S. Cayanillesii Lag.).
Après avoir étudié avec soin les spécimens récoltés par
je ne puis me rallier à aucune des
opinions précitées, et nené
le S. hirtula Brot. En effet, il diffère : RE AA
‘Des $. scordioides et $. Cavanillesii par ses bractées infé-
rieures non semblables aux supérieures, toutes plus courtes
que les calices, ceux-ci à dents moins étalées, et par sa corolle
à lèvre supérieure large oblongue ;
Des S. hirsuta et S. chamædryfolia par ses bractées moins
larges, épineuses, plus courtes que les calices à dents épi-
neuses, non dressées, mais étalées et inégales, et par sa
corolle à lèvre supérieure large oblongue;
Du S. hyssopifolia par ses fleurs en verticilles gros, multi-
flores, tous très écartés, par sés bractées larges orhiculaires-
subréniformes, plus courtes que les calices à dents inégales
plus étalées, et par ses tiges plus ou moins velues, souvent
tomenteuses, presque semblables à celles du S. hirsuta.
Le S. hirtula se sépare, en outre, de ces divers Sideritis par
ses feuilles inféri ovales où suborbiculaires plus ou moins
brusquement contractées en un pétiole souvent plus long que
le limbe, celui-ci presque régulièrement denté, à dents pro-
fondes, larges, arrondies ou obtuses, les feuilles caulinaires
supérieures (non florales), seules presque sessiles, mais lon-
guement atténuées à la base et à denis ordinairement sem-
blables à celles des feuilles inférieures, plus rarement à dents
aiguës.
S. angustifolia Lam. (S. lnearifolia Brot.).
Hab. — In inultis et collinis pr. Æstor rarior. — Maïa 1847.
— (Welwitsch. F1. Algarb., n° 373). — Loulé. — Apr. 1881.
— (J. Daveau).
S. remana L.
Hab. — In arvis, cultis inter £'stoi et Faro non freq. Soc.
eum Micropode. — Maio 1847. — (Welwitsch).
VII. — Nepeteæ Benth.
GENRE NEPETA LZ.
N. Lusitanien Rouy nov. sp. (N. multibracteata Hoffg. et
Link non Desf.; N. violacea Brot. non L.?; N. Granatensis
Ficalho non Boiss. ?).
Tiges dressées de 4-7 décim., raides, simples, robustes,
nettement quadrangulaires à faces concaves. Feuilles infé-
rieures pétiolées, les autres subsessiles, toutes ovales-oblon-
gues, pubescentes ou presque velues, rugueuses, non gluti-
neuses, non cordées, mais tronquées où subatténuées à la
base, plus ou moins profondément crénelées ou dentées, à
dents obtuses ou subaiguës. Verticilles florifères peu nom-
breux (3-10), distincts, l’inférieur ou les deux inférieurs dis-
tants, les supérieurs plus rapprochés, formant par leur en-
semble une grappe spiciforme interrompue. assez courte
(5-10 centim.). Bractées nombreuses, linéaires-subulées, uni-
nerviées et à marge membraneuse, vertes ou plus ou moins
teintées de rouge supérieurement, égalant ou dépassant les
calices; ceux-ci velus, allongés, cylindriques, incurvés, à
dents lancéolées-subulées, ciliées, les supérieures plus lon-
gues, toutes seulement un peu plus courtes que le tube.
Corolle bleuâtre ou violacée, deux fois plus longue que le
calice et à tube longuement exsert. Nucules légèrement
tuberculeu
Hab. — Serra d'Ossa pr. Estremoz. — Jul. 1881. — (J.
Daveau).
C’est du N. multibracteata Desf., d'Algérie, que le N. Lusi-
62
LE NATURALISTE
taniea est le plus voisin. H s'en distingue toutefois facilement
par ses feuilles non cordées, mais tronquées ou même subat-
ténuées à la base, ses verticilles florifères distinets, le ealice à
dents presque aussi longues que le tube et non beaucoup
plus courtes, la corolle bleuâtre à tube longuement exsert.
Parmi les Nepeta européens, le :N. Granatensis Boiss. pour-
rait seul être rapproché du AN, Lusitaniea, mais ce dernier
s'en sépare neltement par ses feuilles petites (2-3 centim. et
non 7-10 centim), de forme plus allongée, non cordées maïs
tronquées à la base, ses verticilles florifères moins nombreux,
moins fournis, plus grèles, disposés en grappe spiciforme
subinterrompue bien plus courte (5-10 centim., n’atteignant
jamais 30 eentim.), ses bractées très étroites, linéaires-subu-
lées et non lancéolées, ses fleurs de moitié environ plus
petites, à dents du calice plus étroites et plus longues, à
corolle bleuâtre, par ses tiges simples et non, comme dans le
N. Granatensis, le plus souvent rameuses supérieurement.
M. de Ficalho, dans ses Apontamentos, mentionne en Por-
“tugal le N. Granatensis Boiss. en citant pour habitat de cette
espèce les deux localités septentrionales indiquées par Bro-
tero et par Link, et en lui donnant pour synonymes N. vio-
lacea Brot, ! non L., N. multibracteata Hoffgg et Link. M. de
Ficalho déclare n'avoir point vu la plante et n’admet cette
synonymie que parce que M. Boissier a considéré le N. multi-
bracteata des auteurs portugais comme différant de l’espèce
de Desfontaines et l’a rapproché, tout en conservant quelques
doutes à ce sujet, de son N. Granatensis. Pas-plus-que M: de
Ficalho, je n'ai .vu d'exemplaires authentiques du Nepeta de
Covilhä et de Marvéo, mais il m'est permis de douter que:la
plante de ces localités, du nord du Portugal et d’altitudes
relativement peu élevées, -soit-le-N. Gramatensis, espèce de la
Sierra Nevada. Je serais plutôt porté à croire que c’est le N.
Lusitanica, auquel s'applique, selon moi, le synonyme de N.
multibracteala Hoffyg. et Link, et auquel pourrait bien gon-
-Kenir le nomde N. violacea Brot. non L. que M. de Ficalho a
raison de ne pas citer, à l'instar de certains auteurs, comme
synonyme du N. tuberosa L., espèce connue de Brotero.…,
… D'ailleurs, aucune confusion n’étant possible entre les NV.
Granatensis et N. Lusitanica, il reste donc à retrouver à
Marväo et à Covilhä la plante signalée par Brotero et par Link
afin de constater à laquelle des deux espèces elle appartient.
"N. tuberosa !.
Hab. — In collinis aridis ad promont. dict. Cabo Mondego;
Urmär, — (E. Schmitz). ee.
N. retieulata Desf.
: Hab. — Serra de Monsanto pr. Lisboa. — Maio 1846. —
Oss. — Cette espèce d'Espagne et d'Algérie a été signalée
par M. Boissier comme aÿant été récoltée en Portugal par
Tournefort; mais depuis cette époque éloignée, aucun bota-
niste ne paraît l'avoir récoltée avant Welwitsch qui, l'ayant
recueillie aux environs même de Lisbonne, la prenait pour le
N. tuberosa L., tout en indiquant par un point de doute sur
son étiquette que cette détermination ne lui semblait pas
d'une rigoureuse exactitude. Le N. reticulata Desf. est, il est
vrai, assez voisin du N. tuberosa L., mais il s’en distingue
_nellement par plusieurs caractères bien tranchés, Je ne serais
‘Tarsi obscuriores.
nullement surpris que cette belle espèce :se retnouvât ailleurs
en Portugal. :
: G: Roux. :
(A suivre).
+
CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DE L'AFRIQUE ORIENTALE
8. Aemæodera subprasina, Mars.
Cette espèce, décrite dans nos Annales de 1867, sur dés
exemplairés d'Abyssinie, a ‘été retrouvée dans l'Uzagara, en
compagnie: d’une variété cuprea, entièrement d’ün rouge
cuivreux brillant.
9. Aemæodera obscurata, n. Sp. — Long. 5 3/4; lat.
2 1/# mill.
Atro-cuprea, subnitens, convexa, “Ovalis-acuminata, rugu-
losa. Antennæ subeupreæ; caput prothoraxque dense pune- !
tulata, hic convexus, lateribus dilatatus et rotundatus, basi
Obsolete utrinque foveolatus, spatioque sublævigato elongato,
lineari medio instruetus. Elytræ sinuatæ, ad apicem valde
attenuatæ, ad humeros callosæ, punclatæ, præterea striatæ ;
interstitiis apice crenulatis. Corpus ‘infra punetulatum,
cupreolum.
de ë Mini par le R. P. Hacquard, dans les premiers
Cette Acmæodora, que nous tenons de M. R. Oberthür
appartient au groupe Africain dans laquelle rentre l'espèce
précédente en Compagnie des A. pohta, elevata, ete L'espèce
qui me semble être sa plus proche parente est l'A. Raffrayi
Gestro, de la mème région. ;
10. Acmæodera elevata, Klug.
Cette espèce, connue depuis longtemps comme provenant
de Nubie et de l'Egypte supérieure, descend beaucoup plus
au sud, dans la partie orientale de l'Afrique, car elle a été
ds nb par M. Revoil, dans le nord du pays des Somalis.
LE . rer limbifera, N. Sp. — uapile excl., long. 7;
Flavo-rufa; caput elongatum, cæruleum, punctulatum :
prothorax ater, flavomarginatus, Medio obsoletà longitudi-
præterea ad latera unicarinatus : lateraliter rotundatus, con-
elÿtra singula
Margine erecto, costiformi;
cum intervallis seriebus quatuor
punclorum impressorum præditis. Pectus nigrum, setulosum
Nord du pays des Somalis (Révoil). Remarquable par $a
coloration Jaune avec le prothorax noir en son milieu, et le
disque de chaque élytre d'un bleu clair avéc une bordure
jaune, sauf en un point de la base où cétte bordure n’existe
as.
ue
12. Melyris marginicollis, n. sp; —Lon |
ù € { o? F CPE 11 “
capite); lat. 3 1/2 mill. mA D Lu
Cæruleus, subnitens; caput punctulatum : prothoras 144
SRE rer tree unctula . prothorax latée-
ripus rotundatus, rufomarginatus Pure nl diet )
acuto; medio disco nitidulus longitudinaliter obsolete
LE NATURALISTE 63
impréssus, tenuiter minusque dense punctulatus; elytræ
obscuriores intense cæruleæ; singula tricostata, marginibus
câriniformibus ; intervallis seriebus quatuor punctorum irre-
guläribus instructis. Pars infera corporis ferruginæ, exceptis
péctoris lateribus cæruleo-micantibus, tarsisque brunneis,
ohseurioribus.
Même localité qué la précédente. Se distinguera facilement
de ses Sen in di pae la bordure rouge de son prothorax.
C.-F.. ANGEY.
(À suivre.)
BIBLIOGRAPHIE
Srecies pes HymÉNorrèRes DE FRANCE ET D'ALGÉRIE, par M, Eb. ANDRÉ
12e fascicule, 4° janvier 1882.
Le compte rendu de l’ouvrage de M. André prend, en ce
moment même, un nouvel intérêt, puisqu'il nous permet de
féliciter à la fois et la Société: entomologique de France
et l'auteur. Par un vote d'un nombre considérable de ses
membres, tant présents à Paris que votant par correspon-
dance, le prix Dollfus pour 188t a été décerné à M. Ed. André
pour le 1 volume des Hyménoptères, celui des Tenthré-
diniens. nait
L'étude des mœurs des Fourmis (collaboration de M. Ernest
André) est continuée dans le 12° fascicule. Il y a des Fourmis
qui.sculptent leurs nids dansle bois, soit vivant, soit coupé et |
ouvré en poutres; ces nids, comme ceux des: Fourmis mi-
neuses, sont formés de chambres et de galeries séparéees par
des cloisons et soutenues par des piliers, piliers et cloisons
plus minces que dans les nids en terre, parce que: la matière
est plus résistante. Les C'amponotus ligniperdus et Herculeanus,
qui sont les grandes Fourmis de nos bois, font ces nids dans
l'intérieur même des troncs ou des plus grosses branches,
tandis que les petites. espèces lignicoles, Leptothoraz, Doli-
choderus, Lasiùs brurineus, habitent plus particulièrement les
écorces. À première vue, on confond avec les nids sculptés
qui précèdent les nids du Lasius fuliginosus, où les cases, les
galeries et les étages sont très multipliés, En réalité ils sont |
formés non de bois naturel, mais d’une. pâte d’un carton de
fibres ligneuses coupées par les. mandibules et agglutinées
par une abondante salive, à la façon des constructions des |
| visionnement des fourmilières, en réserves de vivres pour la
Guêpes et des Frelons; parfois celte Fourmi se contente de
simples nids creusés en. terre, comme bien d’autres espèces
du genre Lasius.
. Quelques espèces se contentent, comme fourmilières, des
fissures et des cavités des rochers et des vieux murs, parfois
même dés fissurés des planchers et .charpentes dé nos mai-
sons, en se hornant à boucher quelques orifices. qui. les
gêènent, ou au contraire à en établir à leur convénanee; c'est
cé qui arrive pour 1és Zaséus emarginatus, Crematagaster seutel.
laris, ete. Une très petite espèce noire, importée de l'Orient,
la Fourmi de Pharaon (Monomorium Pharaonts), vit profondé-
ment, cachée dans certaines maisons de nos plus grandes
villes, se trouvant dans toutes les capitales de l’Europe, en
Egypte, en Australie et dans les deux Amériques, devenant
ün vrai fléau pour les provisions, surtout le sucré et toutes
lés matières sucrées. Ses légions avaient forcé, il y a plusieurs
années, là Compagnie coloniale à Paris à changer ses magä-
sins de chocolat. Certaines espèces de Leptothorar et 1e
Colobopsis truncata, s'établissent dans les galles vides des
Cynipiens où des Aphidiéns, abandonnées par leurs premiers
propriétaires; les moussés, bouses desséchées, les amas dé
détritus recèlent souvent des peuplades de Zapinoma, de
Lasius où de Leptothoraæ. Enfin, il y a des Fourmis aveugles
qui vivent sous terre à de grandes profondeurs, à la surface
iifériéure d'énormes pierres profondément enterrées, à l'éxtré:
mité la plus basse de pieux où dé piquets fichés en terre. On
ne connaît rien encore sur les mœurs de ces Fourmis hypo-
gées, qui sont probablément lé lien zoologique des espèces
terrestres aveé des espèces cavérnicoles, dont la découvérté
est probable et doit attirer l’atténtion des amateurs zélés de
la faune des grottes.
Les habitations des Fourmis ne sont pas toujours isolées
en fourmilièrés séparées ; parfois plusieurs fourmilières de la
même espèce sont réanies entre elles par des canaux $ou-
terrains, qui les mettent en communication normale et per-
manente. Ces conduits sont remplacés dans bien dés cas par
des chemins à fleur de terré recouverts d’une voûte ma-
çonnée. Cette industrie de routes à l'abri de la lumière, à la
façon des tubes où circulent les Termites, est le cas des
Lasius niger, alienus, etc., et surtout des Myrmica, qui s’en
servent principalement pour aller visiter leurs Pucerons sur
les plantes qui les nourrissent: D’autres espèces, particuliè-
rement les Formica rufa et pratensis, entretiennent de vraïes
routes découvertes, ayant parfois 80 mètres de long, légère-
ment creusées à la surface de la terre, avec arrachement des
| herbes et enlèvement des petites pierres, des feuilles tom-
bées et des détritus; de place en place sont des relais ou
hôtelleries, petites fourmilières temporaires où s'arrêtent les
Fourmis fatiguées ou celles que surprend la pluie.
ll y a des fourmilières doubles, habitées à la fois par deux
espèces probablement ennemies, l'une bieu plus petite que
l'autre, vivant de ses débris de nourriture, peut-être parfois
de ses jeunes larves; C'est ainsi que lé très petit Solenopsis
| fugaz, qui paraît commun dans toute l'Europe, creuse le
plus Souvent ses galeries dans l'épaisseur des cloisons des nids
d’autres espèces plus grosses, comme les Formica fusca, pra
tensis, etc.
L'auteur aborde ensuite la curieuse question de l’appro-
mauvaise Saison. Lés provérbes dé Salomon mentionnent cet
instinct d'économie et de prévoyance, aïnsi qu'Arisiole, Elien
et divers fabulistes et poètes grecs et latins ; c'est d’après eux
que, de confiance, La Fontaine en a faït le sujet d'une de ses
fables les plus populaires. Cependant Latreille et Huber dééla-
rèrent fabuleux ces récits si anciens sur les provisions des
Fourmis, en généralisant à tort leurs observations sur les
Fourmis des régions froides, qui s’engourdissent où meurént
en hiver, sans amasser de provisions. En 1866, Lespès le
premier en Europe, démontra la vérité des anciennes asser-
tions pour certaines Fourmis des régions plus chaudes, qu'on
peut appeler moissonneuses, car elles amoncellent dans leurs
fourmilières diverses espèces de graines. Ce sont, en France
&
à
64 LE'NATURALISTE
et en Algérie, les Aphænogaster barbara structor (ancien genre
Atta), bien sie eus Lespès, par l'Anglais Moggridge,
Provence (1873). structor remonte, en France, jusqu’à
Moret, et de no da à Rambouillet. Je l’ai trouvé dans la
Charente, lors de ma mission de l’Académie des sciences pour
le Phylloxera ; à Cognac notamment, chez M. Lecoq de Bois-
baudran, le jardinier se plaignait beaucoup de ses rapines et
trouvait, en bêchant, des fourmilières où l’insecte avait accu-
mulé les graines dont on se servait pour les semis du jardin.
Les déprédations de cette nuisible espèce ont empêché la cul-
ture du trèfle incarnat de se répandre en Corse. Les Fourmis
moissonneuses empêchent les graines de germer, en les main-
tenant dans des silos dépourvus d'humidité, les concassent et
émiettent avec leurs mandibules, lèchant en mème temps les
liquides que ces graines contiennent et rejetant les résidus
hors du nid. Incidemment l’auteur est amené à pousser une
pointe sur la faune exotique, en rappelant les récentes obser:
vations de M. Mac Cook sur les Fourmis agricoles du Texas
et de la Floride, notamment le Pogonomyrmex barbatus, Smith.
Cette Fourmi ne laisse croître, au-dessus de sa fourmilière et
tout autour d'elle, qu’une seule espèce de graminée, l'Aris-
tida oligantha, coupant avee ses mandibules les racines de
toutes les autres plantes. Quand les graines de ce petit champ
sont mûres et tombées sur le sol, la Fourmi les recueille avec
soin et les emmagasine dans des greniers ou cavités spéciales
de son habitation:
. Vient ensuite l'étude des soins donnés aux larves, aux
nympbhes et aux jeunes adultes, principalement d’après l'ou-
vrage célèbre d'Huber fils, qui retrouvait chez les Fourmis
une partie des faits décrits par son père pour les Abeilles. Les
relationsdes Fourmis entre elles nous offrent la plus éton-
nante diversité. Le genre Formica, qui compte parmi les plus
intelligents, nous présente des espèces effrontées ou guer-
rières, d’autres craintives ou pacifiques. Les Fourmis à ins-
tincts sociaux très développés sont les plus intelligentes, celles
qui ne vivent qu’en petites sociétés, comme les Myrmecina,
Leptothorax, Ponera,le sont beaucoup moins. Le Formica san
quinea est belliqueuse et comme chevaleresque, ne déchirant
jamais ses ennemis morts, tandis qu'une espèce pillarde et à
mœurs de chacal est le Myrmica scabrinodis, s'emparant des
cadavres des autres. Fourmis pour les dévorer. Les Fourmis
semblent avoir une sorte de langage, se bornant à commu-
niquer des idées très simples, ce qui est manifeste lorsqu'on
inquiète la surface d’une fourmilière. Elles s’avertissent entre
elles, de sorte que les unes se portent à la surface du nid pour
essayer de conjurer le danger, tandis que les autres em-
portent à la hâte les larves et les nymphes dans les retraites
les plus profondes
Une manœuvre | employée par beaucoup d'espèces de
Fourmis, soit pour se montrer un chemin nouveau, pour
rt d’une découverte intéressante, soit pour se
faire aider pe un travail éloigné, c’est le transport mu-
tuel. Les procédés de ce transport varient selon les genres de
Fourmis et sont figurés dans la planche V, qui contient aussi,
d’après M. Mac Cook, les attitudes très singulières de Fourmis
occupées à leur toilette, car elles se lèchent, se peignent et se
brossent avec grand soin, se servant des éperons pectinés de
leurs pattes. Cette propreté des Fourmis est en rapport avec
leurs soins pour les funérailles, et leur répulsion pour les
cadavres qu'elles portent au dehors de la: fourmilière. LeS
relations amicales, les caresses et. les jeux des Fourmis ont
aussi attiré l'attention des observateurs. Il y à aussi une très
importante étude de mœurs dans les inimiliés des Fourmis
d'espèces différentes, soit qu'il s'agisse de combats singuliers
de deux insectes, soit de grandes guerres de peuplade à peu-
plade. Ces faits seront surtout énumérés dans le 13° fascicule.
Le fascicule 12 se termine par la table générale des Mouches
à scie, celle des plantes fréquentées par ces insectes, celle
des parasites qui servent de protecteurs à l’agriculture. On
peut donc dire que le 1°* volume de l'ouvrage de M. Éd. André
est maintenant complètement achevé avec honneur, avec une
exactitude à tenir ses engagements, qui fait malheureusement
défaut à d’autres publications de ce genre.
-F. Richter, à eg préparateur et conservateur des collections
Lichtenstein, se charge de fournir tous les objets d'histoire naturelle du
Midi d a France en gén DS mais parure les Aphidiens et Cocci-
diens . peer microscopique
à +
M. Auguste Innocenti, maréchal des logis, 4 régiment de chasseurs
d'Afrique, à Mascara cesse désire se mettre en relation avec des ama-
teurs d'histoire naturelle
*
+ %
A vendre, un bel exemplaire du Bulletin de. la Société mt de
France, depuis la fondation jusqu'en 1880, complet en +7 volumes in-8,
broché, en parfait état; prix ordinaire 540 francs; un 290 francs.
*” *
. Jules de Guerne, ne faisant pis, partie depuis le 1or.janvier 1882 de
la direction du Bulletin scientifiqu
relatives à cet ouvrage doivent étre tic à M.
+. *
M. le docteur Ed. Everts, professeur d'histoire natnrelle, informe se
nr eue que sa nouvelle résidence est à La Haye, stations Weg,
0.179;
LIVRES NOUVEAUX
The Entomologist Monthly Hgpane: Vol. XVIIF, n° 214.
London, January, 14882. — Ed. Sau Te —
R. H. , Annotated List of British Anthomyi i
Barrett, Notes on British Pterophoriæ. — William Buchler, Natural
history of Emmelesai blandiata, — E | f
G. Lewis, Lebia crux minor in Jah —
. Porritt, Larvæ of rer lureslis and S. prunalis. — À, H:
Swinton, Sericomyia borealis « Hé » de at rest, — Rev, J.
Hellins, Sericomyia « singing » while
The Entomologist. Vol. XV, n
J. Jenner Weir, Notes on the Ébidogea of the ‘Orkney Islands, —
A. J. Spiller, Notes on the Lepidoptera of Natal. ere Bridgman
and Edward, Introductory Papers on Ichneumoni
Co ul deposito di argilla con Ava 0 organici Animali
nel tenimento di fondi. Br. in-$, Napoli, 488
Le gérant Émile DEYROLLE.
Evreux, — ini Ch. Hérissey.
du Nord, S les communications :
ard.
nd née)
22. London, January, 1882. — :
id Rs En bi
4" Année. N°
9
Aer Mai 1882.
65
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
- LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
al
Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
re d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
ra 6
| ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Tous les autres }
Dar. Mn brie “osé e Union postale........
fr» |
Au bureau du Journ
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
Re ML us compris)
ss}
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PAR
M. Edouard Bureau, professeur, chargé d’un cours de bota-
nique, a commencé ce cours le samedi 22 avril 1882, à midi
et demi, et le continuera à la er Heure les mardi et samedi
suivants.
Ce cours aura pour objet l'étude des principales familles de
plantes appartenant à l'embranchement des dicotyledonées.
Il sera à la fois théorique et pratique. Les leçons théoriques
auront lieu dans le grand amphithéâtre. Les leçons pratiques |
auront lieu le mardi, à midi et demi, et le samedi à une heure
et demie, dans le laboratoire de botanique, rue de Buffon, 63.
Des herborisations font partie du cours. Elles se feront
ordinairement le dimanche, et seront annoncées par des
affiches particulières.
+
x *
M. des Cloizeaux, professeur, mêmbre de l’Académie des
sciences, chargé d’un cours de minéralogie, a commencé ce
cours le mercredi 19 avril 1882, à quatre heures trois quarts,
dans l'amphithéâtre de la galerie de minéralogie, et le conti-
nuera les mercredi et vendredi de chaque semaine, à la même
heure.
Après avoir exposé les propriétés générales des minéraux
et les principes qui servent de base à leur classification, le
professeur fera l’histoire des espèces comprises dans la classe
de combustibles et des métaux.
Des conférences auront lieu dans la bibliothèque du labo-
ratoire de M. Fremy, 63, rue de Buffon, et seront annoncées
par des affiches spéciales.
*
* x
M. Albert Gaudry, professeur, membre de l’Académie des
sciences, chargé du cours de paléontologie, a commencé ce
cours le mercredi 19 avril 1882, à trois heures et demie, et le
continuera les vendredi et mercredi suivants, à la même
heure.
Le professeur exposera l'histoire des animaux des temps
tertiaires.
Les leçons auront lieu dans l'amphithéâtre pe or
comparée,
Les lundis le professeur fera une conférence pritiqué, soit
dans le laboratoire de paléontologie, soit dans les galeries
publiques. £
M. Renault, aide-naturaliste, chargé d’un cours de paléon-
tologie végétale, a commencé ce cours le jeudi 30 avril 1882,
à une heure, et le continuera les jeudis suivants, à la même
heure.
Il pass de l’organisation des principaux genres de fou-
gères fos
Les sat äuront lieu dans l’amphithéâtre de géologie
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société botanique de France. — Séance du 24 mars 1882,
Présidence de M. En. BoRNer.
M. Malinvaud présente, au nom de M. Niel, de Rouen, un
échantillon de Festuca duriuseula offrant plusieurs épillets
vivipares, et d’autres plus ou moins déformés par la présence
d’un Üredo. Dans la lettre qui accompagnait l'envoi de cette
plante, M. Niel signale un fait de végétation remarquable
qu'il a vu se produire dans la serre du jardin des plantes de
Rouen : un Bonapartea gracilis, âgé de 70 à 80 ans, a émis pour
la première fois une hampe florale, qui, au bout de vingt
2
an
66
LE NATERALISTE
jours, le 3 septembre 1881, atteignait 3" 60 de hauteur. Sa
croissance avait done été en:moyenne de 48 centimètres par
2% heures. Elle était inclinée tous les matins vers l’est, et se
tournait en général du côté du soleil dont elle suivait la
marche diurné; puis elle reprenait pendant la nuit la position
verticale. - ;
M. Prillieux a reçu d'Australie des graines de diverses
plantes appartenant principalement à la famille des Chéno-
podées (Atriplez, Kochia villosa, etc.), qui croissent sur les
terrains siliceux et salés de ce-pays, y résistent aux ardentes
chaleurs de l'été et fournissent aux troüpeaux une alimen-
tation précieuse dans une saison où les autres herbes sont
entièrement, desséchées. Il y aurait un grand intérêt à
x sas ges utiles végétaux en Algérie où ils us
haut Marès est aussi de cet avis; les hauts Mae
bte lui paraissent réunir un ensemble de conditions
favorables à l’acclimatation de ces plantes australiennes. :
M. Morot indique différents cas, celui des Ophrydées par
exemple, où il a constaté la présence de faisceaux libéro-
ligneux dans les racines.
M. Prillieux, discutant l'opinion émise au sujet des tuber-
cules des Ophrydées, les considère comme, résultant de fais-
ceaux multipliés en grand nombre dans une seule racine,
plutôt que formés par des racines soudées.
M. Morot répond que ces tubercules lui paraissent consti-
tués, non par une multiplication de faisceaux, telle que la
conçoit M. Prillieux, mais par des cylindres centraux de |
racines, composés chacun d’une alternance régulière de fais- |
ceaux. libériens et de faisceaux. ERA: entourés d'un en-
doderme
M. Fe fait remarquer que des les Monoeotlédoncs
l'endoderme n'existe jamais autour des faisceaux, mais o
_ l’observe toujours autour du cylindre central;
le berne À
des Ophrydées représente pour lui une réunion de racines
plus où moins soudées.
M. Louis Olivier a constaté chez les Oscillariées l'existence
de she particuliers dont il n’a pu encore déterminer
a natu
M. nb présente, au nom de M. Multi d’ Aurillac,
un échantillon de l’Hieracium cymosum, découvert l'été der-
nier dans le Cantal. Il donne lecture, à ce propos, d'extraits |
de lettres qu'il a reçues de MM. Henri Loret, Emile Burnat,
C. Arvet-Touvet, et dans lesquelles sont discutées la syno- |
nymie et les affinités de-cette espèce critique.
M. G. Rouy ne reconnaît pas dans la plante qui vient d’être
communiquée l'Hieracium cymosum L.
M. Malinvaud répond qu'il a puisé, comme M. Loret, la
_ notion de cette espèce linnéenne dans les exsiccata classiques
_ de Fries, dont l'exactitude sur ce point a été reconnue par le
- savant monographe français de ce genre difficile, M. C. Arvet-
Touvet. La détermination du nouvel Hieracium du Cantal,
- appuyée sur de telles autorités, lui parait rigoureusement
bilie: Re
Séance du 14 avril.
Présidence de M. Ep. Borner,
M. Louis Olivier présente à la Société une pièce très curieuse
que lui a confiée M. Lopes-Netto,, diplomate brésilien. C'est
un morceau de bois provenant d'un arbre connu au Brésil
sous le nom d’/pé-Mirim, et qui offre en relief sur l’une de
sesfaces le corps d’un serpent entièrement lignifié. A Ja suite
d’un examen attentif, éeartant toute idée d’une intervention
de la main de l'homme, M. Louis Olivier propose une expli-
cation de ‘ce singulier phénomène, qui, suivant lui, éclaire-
rait d’un jour nouveau la théorie souvent discutée des for-
mations ligneuses.
M. l'abbé Hy, d'Angers, distribue des échantillons d’un
Fontinalis nouveau qu’il croit être très répandu dans le dépar-
tém'ent de Maine-et-Loire. Il a donné à cetté Mousse le nom
de", Ravanii, en Yhonneur de M. l'abbé Ravain, professeur
à l’université libre d'Angers. Cette espèce est voisine du
F Duriæi et surtout du F. hypnoïdes, de Suède, dont elle
présente l'aspect extérieur. M. Hy indique les principaux
caractères différentiels par lesquels il la distingue de-ses
congénères.
M. Prilieux présente à la Société des pieds vivants de Pri-
mevères hybrides, qu'il a reçus de M. Legué, de Den
(Loire-et-Cher). Ge sont.les Primula vulgari-officinalis Gren.,
vulgar:-elatior Gren., et elatiori-officinalis Murray, +. 5
au voisinage de leurs parents respectifs.
M. Prillieux présente ensuite de nouvelles observations sur
Je Resleria hypogea Thum., Champignon parasite des racines
de la Vigne, dont il avait développé l'histoire dans une. pré-
cédente communication. IL combat notamment l'opinion de
M Lemonnier, de Nancy, qui a cru devoir rapporter cette
espèce au genre Vrbrissea.
M. Chatin signalé l'existence de plusieurs plantes: rares
danses bois de Saïint-Pierre-d'Yvette, à proximié du village
des Essarts-le-Roï. On y trouve notamment toutes les Bruyères
de, la flore parisienne, C'alluna vulgaris, Erica cinerea, tetralix
et ciliaris, avec deux autres espèces re les Zrica
vagans el scoparia.
M. Duchartre a rencontré une espèce sil le C'laytonia
perfoliata, driginaire de l’Amérique du nord, abondamment
multipliée dans des pépinières des environs de Bou rg-la-Reine.
M. Morot, poursuivant ses recherches sur le développement
du tubercule des Ophrydées, montre que cet organe résulte
de la soudure de plusieurs racines. Il a observé là réunion
des endodermes en un seul, ainsi que la fusion des ervs.
centraux.
M. Duchartre décrit un procédé qu'emploient avec succès
certains horticulteurs hollandais pour obtenir une multipli-
cation rapide des bulbes d'Hyacinthe. Ils sectionnent un
oignon de cette plante à sa partie inférieure, l’évident pro-
fondément, et quelques jours après le plantent en le renver-
sant. On voit alors naître sur divérs points de la surface de
section de nombreux caïeux qui poussent dans un sens opposé
à la direction productive de l'oignon. Ce fait montre que des :
foyers de développement peuvent s'organiser au sein des tissus
vivants sous l'influence d'une blessure,
RS
ANS
=
A
re
Se
À
LE NATURALISTE
67
Sur la proposition faite par le président au nom du conseil
d'administration, la Société décide qu’elle tiendra cette année
dans le département de la Côte-d'Or une session extraor-
dinaire, qui s'ouvrira à Dijon le lundi 12 juin, et durera 8 à
10 jours.
E. MaALINvAUD.
LE VALLON. DE LA COQUILLE ET LE GALIUM FLEUROTI JORD.
Par le D' BonNNET
Un observateur attentif éprouverait assurément quelque
embarras pour placer avec certitude le département de la
Côte-d'Or dans l'une des zones botaniques si bien définies dans
les livres de quelques auteurs et souvent assez mal délimitées
dans la nature. La région dont je parle offre, en effet, à l'œil
_ étonné du botaniste qui la visite pour la première fois, un
singulier mélange d'espèces montagnerdes et subalpines avec
les plantes caractéristiques des plaines et des terrains bas,
tandis qu’un petit nombre de formes méridionales atteignent
aux environs de Beaune leur limite d'extension etsemblentles
sentinelles avancées de la flore des garrigues; parmi ces
dernières je mentionnerai le Centaurea paniculata L., qui
n'avait pas encore été signalé au nord du département du
Rhône et que j'ai trouvé assez abondant dans la Champagne
de Beaune.
Amené par des circonstances particulières à passer une
partie des vacances dernières dans le département de la Côte-
d'Or, j'ai profité de mon séjour dans cette partie de l'ancienne
Bourgogne pour explorer le vallon de la Coquille et étudier
sur place cette curieuse plante que Grenier et Godron ont in-
diquée dans leur Flore de France (IE, p. 31) sous le nom |
de Galium Fleuroti Jord. Ce sont les résultats de mes observa-
tions que je trancris ici, en y joignant quelques indications
qui pourront être utiles à ceux qui seraient tentés, comme
moi, de faire la course sans autre guide que la feuille 112 de
la carte de l'État-major. :
Situé sur la commune d’Etalante, dans l'arrondissement de
Châtillon-sur-Seine, le vallon de la Coquille est ‘éloigné des
grandes voies de communication et par suite d’un abord dif-
ficile; mais; que le bétaniste vienne du nord ou du midi, c’est
par le chemin de fer de Paris à Lyon qu’il devra se rendre à
Darcey, station la plus rapprochée d'Etalante. Dans le bourg
de Darcey,qui possède une bonne auberge mais où l’industrie
des loueurs de voitures est absolument inconnue, l'explora-
teur n'aura d'autre ressource que de s'entendre avec un
habitant de la localité qui, moyennant finances, mettra à sa
disposition un cheval de labour et lune de ces lourdes
voitures à deux roues qui, dans toute la Bourgogne, servent
au paysan aisé à faire les travaux des champs et à gagner la
ville les jours de marché. Toute cette partie de l’arrondisse-
ment de Châtillon-sur-Seme produit principalement des
grains et des fourrages, et l'époque la plus favorable pour la
récolté du Galium Fleuroti étant la fin d’août ou le commence
ment de septembre, le naturalisle trouvera facilement dans
cetle saison le véhicule Gont il aura besoin; à toute autre
époque il n’en serait pas de même, la totalité des habitants de
Darcey étant occupés aux travaux agricoles.
Cinq heures environ sont nécessaires pour franchir la dis-
tance qui sépare le bourg de Darcey du village d'Etalante;
pour charmer ce long trajet, le botaniste pourra récolter au-
près des villages et des hameaux : Lappa officinalis Al. et
minor D. C.; aux bords des routes : £rysimum cheiriflorum
Wallr, et Cirsium eriophorum Scop., ce dernier très commun
dans toute la région ; dans .les dépressions de terrain et les
lieux un peu humides : Cephalaria pilosa Gr.etGodr., Stachys
germanica L. et Mentha sylvestris L. (M. cærulescens Opitz),
dans les bois : Arëa nivea Decsne (Sorbus aria Crantz) et les
essences forestières des terrains calcaires. En raison de la
longueur et des difficultés de la route, il ne serait guère pos-
sible, même en quittant Darcey de très bonne heure, d’être
de retour le même jour; aussi je conseillerai de ne point se
rendre directement à Etalante, mais d'aller passer la nuit à
Baigneux-les-Juifs, gros bourg placé à peu près à égnle dis-
tance de Darcey et d’Etalante et qui possède plusieurs auberges,
tan. lis que dans ce dernier village le naturaliste lemoins ama-
teur du comfort trouverait à peine à coucher et encore moins
à manger.
On pourrait modifier de la façon suivante l'itinéraire que je
viens d'indiquer : s'arrêter à la slation des Laumes, où l'on
prendra vers une heure du matin le courrier qui. passe. à
Baigneux à 5 heures et arrive à Aignay-le-Duc à 8 beures ; de
cette dernière localité, où l’on trouve deux bonnes auberges, il
sera facile de gagner à pied le willage d'Etalante distant de
6 kilomètres. Après avoir exploré le vallon de la Coquille, on
pourra sans difficulté être de retour le même jour à Aignay,
soit pour y prendre le soir le courrier des Laumes, soit pour
y passer la nuit et attendre le lendemain matin la voiture qui
fait la correspondance entre Aignay et Châtillon-sur-Seine,
Le vallon de la Coquille n'est situé qu'à quelques centaines
de mètres du village d'Etalante; c’est une sorte de cirque étroit
dont les parois en pente assez raide n’excèdent pas une alii-
tude moyenne de 440 mètres; on y accèle par une vallée
très courte dont l'ouverture regarde le sud ouest; au fond de
cet entonnoir jaillit une source limpide d'un débit peu consi-
dérable, mais cependant suffisant pouralimenter pendant une
partie de l’année un moulin situé dans la vallée dontles prairies
un peu humides offrent abondamment les Polygala austriaca
Crantz, Carex Davalliana Sim., Anthriscus sylvestris Hoffin.,
Rhinanthus minor Ehrh., Cirsèum oleraceum Scop., tandis que le
Potamoyeton perfuliatus remplit le ruisseau. Le vallon appar-
tient, comme presque toutes les collines de cette région, à la
grande oolithe ; son sommet est couronné par une muraille de
rochers peu élevés, tandis que ses pentes sont couvertes
d’éboulis calcaires dans lesquels les pluies d'orage tracent.
des sillons qui tranchent par leurs tons plus clairs sur la teinte.
| grisätre des éhoulis; par suite de cette disposition le fond du
ravin, vu d’une petite distance, rappelle assez bien une gigan-
tesqué coquille du genre Pecten et il est probable que c’est à
cette analogie que cette localité doit son nom. Quant à la.
source, bien qu'elle ne tarisse jamais, son régime est en
raison directe de la quantité de pluie qui tombe dans la région,
et, d’après l'examen des lieux, on peut en outre conclure que
La
68
LE NATURALISTE
ce ruisseau a eu dans les anciennes périodes géologiques une
puissance incomparablement plus grande qu'aujourd'hui.
(A suivre.) D' Bonnet.
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS
Par M. L. FAIRMAIRE
Colobicus ambpliatus. — Long. #4 1/2 à 5 mil. —
©. marginato simillimus sed major, latior, elytris apice magis
rotundatis, brevioribus, prothorace magis rugos0, magis con-
vexo et scutello angustiore, minus truncato distinctus.
Synopticus quadrieollis, — Long. 4 mill. — Oblongus,
subparallellus, convexus, testaceo-rufus, parum nitidus,anten-
nis apice obscurioribus et crassioribus, prothorace quadrato,
postice vix sensim attenuato, dense ruguloso-punctato, basi
leviter triimpresso, elytris costulatis, intervallis latis, crenatis,
femoribus anticis dente lato acuto armatis.
S. myrmido. — Long. 2 mill. — Præcedenti affinis sed
multo minor, prothorace tenuius dense punctato, antice leviter
angustato, basi medio oblique biimpresso et utrinque ad
marginem postieum impresso, elytris minus parallelis, paulo
brevioribus distinctus.
Micrantereus fimbritibius.— Long. 11 mill.— Oblon-
gus, sat angustus, convexus, niger, nitidus, capite protho-
raceque tenuiter densepunctatis, illo anticearcuatim impresso,
hoc longitudine paulolatiore, lateribus antice arcuatis, elytris
apice subacuminatis, dorso utrinque triseriatim tuberculatis,
tuberculis oblongis, postice subacutis, intervallis laxe punc-
tatis et tuberculis raris signatis, pedibus sat magnis, femoribus
intermediis, apice intus dente magno armatis, tibiis 2 poste-
rioribus elongatis, intus longe sinualis et sat dense villosis.
Zonitis abyssiniea. — Long. 7 mil. — Fusca, prothô-
race rufo medio obseuriore, elytris cœruleis, abdomine toto
aut apice tantum rufo, capite dense punctato, linea media
lœvis, elevata, prothorace sat angusto, antice angustato, parce
punctato, elytris dense punctato, rugulosis, apice rotundatis,
subtus cinereo-pubescens.
COQUILLLES NOUVELLES OU PEU CONNUES
Helix (Arionla) Stearnsiann, Gabb.
Cette espèce est très voisine de certains exemplaires de la
suivante. Mais elle est plus globuleuse; son ouverture est
aussi moins oblique; son péristome est légèrement réfléchi.
Sa couleur est d’un blanc sale, marquetée et comme mallée
de brun, et il existe à la périphérie une bande plus ou moins
régulière d’un bleu-brunâtre.
_ Elle a été rencontrée dans la basse Californie par son
auteur, et a été plus récemment retrouvée dans la partie mé-
ridionale de la Californie, dans les environs de San-Diego.
Il a été trouvé dans le comté de San-Diego une variété
minor, ne mesurant que 22 millimètres de plus grand dia-
mètre. Les petites taches tendent dans certains individus à se
réunir pour former des bandes étroites concentriques.
Helix (Arionta) Kelletti, Forbes.
Elle se rencontre dans la Californie méridionale (San-Diego
et île Santa-Catalina). Elle ne se trouve pas à Panama, comme
le dit Reeve, quoique dubitativement. Elle vit au milieu des
Cactus. Le type est d’un brun marqueté de blane avec une
bande périphérique. Il existe une variété plus claire, un peu .
plus petite et à spire plus élevée ; une seconde avec les macu-
lations beaucoup moins marquées et une couleur plus uni-
forme ; une troisième dans laquelle les taches sont rempla-
cées par des bandes (var. multifasciata, Hemph.), et enfin une
quatrième (castanea, Hemph.), plus petite, plus luisante, avec
la partie supérieure d'un châtain uniforme, la bande noire
plus où moins marquée, accompagnée en dessus d’une bande
claire. Cette dernière est la plus tranchée de toutes. Toutes
ces variétés, ainsi que celles des espèces suivantes, ont reçu
un nom de M. Hemphill. Je ne cite que ceux des variétés
assez tranchées pour le mériter. Elles ont été récoltées par lui
à l'île Santa-Catalina.
Helix (Arion(a) redimita, W. G. Binney.
Elle est intermédiaire entre l'A. Æelletti et la suivante. Elle
a la forme de la première, mais est beaucoup plus petite
(21 millimètres de plus grand diamètre). Sa couleur est un
brun sale, plus foncé en dessus, avec une bande bien mar-
quée d'un brun rouge; la spire est parfois plus ou moins
variée de blanc, et l'on voit à la loupe sur sa surface des
lignes spirales obsolètes. Ce n'est. point une variété de l'A.
intercisa, comme le pensent MM. Zénney et Blaud (Land et
Fr. W. Sh. of N. A., p. 167). La forme est plus déprimée et
les lignes spirales infiniment moins fortes.
M. Hemphill nomme kybrida une variété plus petite (19 mil-
limètres), dans laquelle la bande est moins régulière, la sculp-
ture grossière et la couleur blanche dominante. 11 nomme
castanea une autre variété dans laquelle le fond est d’un
châtain intense assez uniforme.
Type et variélés proviennent de l’ile San-Clemente.
Helix (Arionla) intereiga, W, G. Binney, crebristriata
Newcomb.
Type brun; une bande obscure peu distincte à la péri- -
phérie; test avec de nombreuses stries spirales.
Var. minor (19 millim.).
Var, elegans; Hemph. (20-22 millim.). Couleur beaucoup
plus claire; bande presque obsolète.
; . albida, Hemphill. Même taille: couleur uniformément
anche ou très légèrement rosée; bande null i
jrs e ou à peine
Dans quelques exemplaires les fines lignes spirales sont -
beaucoup moins marquées.
Île San-Clemente; Oregon (fide W. G. Binney et Bland).
Tous mes spécimens viennent de la prémière de ces localités.
Neritina Rangiana, Souverb. À
Cette espèce, dont l'habitat est marin, et qui a été trouvée |
primitivement à la Nouvelle-Calédonie, a été rencontrée dans
Ja suite sur les côtes d’Australie, et, plus récemment encore,
à Aden (E. Deschamps); il est probable qu on Ja retrouvera
==
LE NATURALISTE
dans dés localités autres que les précédentes. Elle a donc une
distribution géographique très étendue.
Helix Caldwelli, Benson.
La coquille en question, originaire de l’île Maurice, de même
que J'H. Vinsoni, Desh., a été rangée par les auteurs dans des
groupes avec lesquels elle peut avoir certains rapports, mais
auxquels elle n'appartient certainement pas. Pfeiffer et Clessin
(nom Hel. viv., p. 171) la placent dans les £repta, dont les
espèces typiques sont les Æ. stylodon, Pfr., et Mauritiana,
Pfr., espèces non perforées et à péristome non réfléchi ; ils en
séparent l'A. Vinsoni qui présente les mêmes caractères
qu'elle, et qu'ils placent, mais avec doute (1. c., p. 59), dans
le groupe des Sesara (type #nfrendens).
Les deux coquilles dont il s’agit, et qui sont évidémment
voisines, me paraissent constituer un groupe particulier à
Maurice, rapproché, à coup sûr, des £repta, et caractérisé
comme il suit :
Coquille déprimée, jaunâtre, peu luisante, ombiliquée;
spire possédant cinq à six tours, arrondis, nettement séparés
par la suture ; ornés de petites côtes très serrées, obliques, et
quelquefois (4. Vinsoni), munis de poils. Ouverture plus ou
moins oblique, simple à la partie supérieure, mais ensuite
s'épaississant et se réfléchissant de plus en plus en avançant
vers la partie inférieure, où existe une large dent, indiquée
seulement par un épaississement un peu plus considérable
chez l'A. Vinsoni. Ouverture subsinueuse; bord columellaire
un peu plus réfléchi. Bords joints par un calus mince.
Je propose pour cette coupe le nom de Ctenophila.
Helix suffulta, Bens.
Cette espèce, rangée par les auteurs que je viens de citer,
dans les £repta, me paraît très rapprochée par ses caractères,
auxquelles je n’ose cependant
l'adjoindre avec certitude, vu sa forme plus globuleuse, et
son test lisse et d’un
placée plutôt là que dans le groupe
tionner, vu son péristome épaissi et réfléchi, et la présence
d'un ombilic.
Pachydrobia spinofa, Poirier.
Cette espèce, outre le tubercule de la face dorsale du der-
nier tour, présente en oulre un aplatissement bien marqué
sur l’autre face, aplatissement limité à gauche, sur cette
même face, au commencement du deuxième tour par un
autre tubercule, qui rend celte partie anguleuse.
Pachydrobia Spinosn, var. acuminatàä, NOY.
Long. 40 millim.; larg. 5 1/4; long. de l'ouv. 5 millim.;
larg, 4. À
Très voisine de la précédente, cette variété, qui a été trouvée
par le D° Harmand, dans le Cambodje, en diffère cependant
par son test plus élancé, sa spire en cône allongé, acuminée,
possédant six tours, peu arrondis à la périphérie; enfin la
face antérieure est peu aplatie el possède vers son milieu,
mais souvent un peu à gauche, un gros tubercule allongé,
outre celui de la face dorsale; l'ouverture est aussi moins
transverse.
*. à C.-F. ANCEY. .
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÈÉRIE
(Suite n° 6)
Genre MERioNES Illiger (1811).—Rnowsomvs Wagner (1843).
6. — Meriones Trouessarti N. SP.
J'ai recueilli trois sujets de cette espèce à Bou-Sâada, en
1880, et un quatrième à l’Oued-Magra (près M'sila), en 1881;
je n’ai rapporté que la tête de ce dernier.
ZE ie : 2£SSS
- . M . S 225
; n'O SP =
à": 4 . . ee A]
Y D D @ As
HI e GE S 7 n
M y , oSSs=ËÀ
Tr DEAT =
2 & 9 =]
A + à =: ©
2 ra Lu 2
= D RC) | . [. »j (D = (n
Sri. sé © loi
ES 20 . ir — Me - fn
u JA or : S2S82
His eme ee 2502
| Sd 4 m S2:, Q
a | à x PALECFTRR
— . a . ne 4 æ
E=] + # = n "2
| = _ ps © à +
4 Fe . L'O 7 S'2
. Rene
TRE . S:=9
1 RSS CE ne »# + 2T ss
EX ou . . SDS
piles ein Ses
nm OIL ASS LORS
” = s + = ©
2 a _— . = DA
. na _ . A B3ST
r Sa APTE Lee
ne —
a 3 95 . ‘ScssS9
= . . > © ©
oO VAN LME so 2222
a FT . CARE
Ru D . 0 Le
me eut 29 2%
Lee __— Le =.
ARR EE € At
SR S 222
«NN RS ZzE2
a &. DER aps
! —— Se Le 2
» A - | Lot — HNEsr
So . à -
is À nm die Fr s2942
& À ni BE à SÉ 2
NETE TT LEDs 20 :
= = rs vs SsS22325
n_) & - ss. FÉES D
= LT ou . LE œmn ss
e 2 FRRRE DE do ve
BA Es sisiie 0 8 e
[A Le + : E “gs 2
© D Ones ©
dE a
B(ET ui: SÉTÈSE
LE ina E6225%
s s dl Pare Do 2e Su
| A = . - el œ =]
> — _ =) 9 =
HAÈT : :: S8Ts8R
— — = A
mi mOn ue D d,.s5 2.8
[es EU 2 ss ns"ns 22
B\ST 1: SÊSSÈe
à SES
DO FEésS
Description.
Cette espèce, par sa taille, sa couleur, ses formes ramas-
sées et ses allures arvicoliennes, rappelle un peu l'aspect de
Pachyuwromys Duprasi ; cependant elle estun peu plus grande ;
ses formes sont plus lourdes, ses membres plus robustes et
plus longs, surtout les postérieurs ; sa queue, bien que char-
nue aussi, présente une forme et des proportions bien diffé-
rentes.
Ses incisives supérieures sont fortement colorées en jaune,
et, comme d'ordinaire, parcourues dans leur longueur par un.
sillon profond qui les diviseen deux parties à peu près égales,
l'externe s’avançant presque au même niveau que l'interne.
Les molaires ont la forme typique qui a valu au genre le
nom de rhombomys, 'est-à-dire qu'elles sont divisées en lobes
parfaitement losangiques, ces lobes étant au nombre de trois
pour la première, et de deux pour la deuxième. La dernière
molaire ést plus petite, simple, et presque circulair
ire.
Les bulles auditives sont également typiques, c’est-à-dire
<
70
LE NATURALISTE
qu’elles sont développées dans leurs deux portions, le sillon
qui sépare l’antérieure de ia postérieure descendant du bord
postérieur de l'orifice auriculaire vers l'angle postéro-infé-
rieur de la bulle et incliné d'environ 45° sur l'horizon, et
qu’elles atteignent ou même dépassent un peu en arrière le
niveau de l'occipital. L'interpariétal et l’occipital sont aussi
conformes au type du genre rhombomys, le-premier irrégu-
lièrementpentagonal, un peu plus large que haut, le deuxième
bien développé et suffisamment élargi en arrière entre les
bulles qu'il recouvre partiellement. La lamelle supérieure de
l'os lacrymal est relativement bien développée dans l'angle du
frontal et de l’areade zygomatique.
Les trous incisifs sont longs et s'avancent jusqu’au niveau
des molaires ; les trous palatins sont étroits, rectilignes, et
s'étendent de la deuxième saillie de la première molaire à la
deuxième saillie de la deuxième.
L'orifice auriculaire regarde sensiblement en arrière, et le
conduit auditif présente un assez fort renflemement en avant
de lui.
Sept vertèbres cervicales, la première seule munie d'une
apophyse épineuse, laquelle est de fortes dimensions ; douze
dorsales munies de côtes, la première semblable aux cervi-
cales et sans apophyse épineuse, la deuxième pourvue d'une
apophyse épineuse excessivement haute ; sept lombaires dont
les apophyse transverses eroissent rapiddment d'avant en
arrière ; quatre sacrées dont les premières seules s’articulent
au bassin, et vingt-quatre caudales. *
Le péroné est très incurvé, grêle, long, ne se soudant au
tibia qu’au delà de la moitié de sa longueur, et laissant le
tiers inférieur de cet os absolument libre.
Le tibia est sensiblement-plus long que le bassin, et bien
plus court que le pied, lequel est à peu près eu à la main et
à l’avant-bras réunis.
Examinons maintenant l’animal en alcool et en peau.
La tête est relativement grosse Le museau moyennement
allongé et parfaitement velu. Les narines, très rapprochées
_ l’une de l’autre, s'ouvrent tout au bout et un peu en dessous.
Les vibrisses ont à peu près la longueur de la tête ; elles sont
fines, les antérieures blanches, les postérieures brunes blan-
chissant à la pointe. L’œil est moyen, plus rapproché de
l'oreille que du bout du museau, entouré d’un mince liseré
noirâtre. L'oreille est située très en arrière et courte, ne cou-
vrant pas, quand on la rabat en avant, la moitié de l'espace
qui la sépare de l'œil. Elle est régulièrement arrondie ; mu-
nie, au niveau de l'orifice et sur sa paroi antérieure, d'un
repli faisant valvule. Elle est extérienrement revêlue de poils
très fins, très courts, sauf vers son bord antérieur, mais assez
serrés ; en dedaps nue à la base et couverte, vers sa périphé-
rie, , blanches, les plus extérieuresles plus
longues. Leur couleur en n dessus est rousse avec une zone
limitante brune due à la peau visible sous le poil, et une fine
bordure blanclâtre produite par les poils blancs de l’intérieur |
qui’ débordent ; en s, elles sont couleur de chair en
: Pr et d'un brun lavé de roux blanchâtre dans leur rs
: nu mains sont relativement robustes ; les doigts, de jus
gueur moyenne, armés d'ongles forts, comprimés et usés à |
la pointe. Le médius, le plus long, dépasse à peine l’ännul-
laire ; le doigt externe.est le plus court, l'index intermédiaire,
Le dessous des doigts est fortement strié en travers, garni de
soies rigides et blanches, implantées dans les intervalles des
stries. Les paumes sont très granuleuses etnues, et présentent
six forts tubercules : un cylindrique, tenant lieu du pouce ;
deux autres, plus gros, sphéro-coniques, symétriques, au
poignet ; les trois autres plus petits et situés, un à la base de
chacun des deux doigts externes, le troisième, unique à la
base des deux internes.
Les pieds sont grands et forts. Le pouce est court, mais
muni d’un ongle très net ; les trois orteils suivants sont longs,
presque égaux, le médius cependant un peu plus long; le
doigt externe est de longueur intermédiaire. Leurs ins
sont un peu plus longs et recourbés que ceux des doigts. Les
orteils sont comprimés, régulièrement striés en travers comme
les doigts, et bien velus, à l'exception d’une mince bande qui
va du talon à la base du doigt externe et laisse la peau rose
à découvert. Seulement quatre tubercules, petits, hémisphé-
riques, situés à la base des orteils: un commun aux troisième
et quatrième, et un pour chacun des trois autres.
La queue est de même longueur que le corps. Elle est
charnue, s'épaississant depuis son origine jusque vers le pre-
mier quart de sa longueur, et diminuant ensuite lentement
de diamètre. Elle est couverte de poils courts, apprimés,
réguliers, qui ne masquent pas son écaillure sur l'animal en
alcool. Vers l'extrémité et en dessus, ces poils s'allongent en
un maigre pinceau brun. Dans le reste de son étendue la
queue est rousse, plus claire en dessous qu'en dessus.
Le poil du corps est fin, souple, serré, long, un peu moins
cependant que chez Pachyuromys Duprasi. Sur le dos il est
ardoisé dans les deux tiers inférieurs de sa longueur, roux
dans l'autre tiers, et brunissant à son extrême pointe; quelques
poils entièrement bruns, plus longs, sont entremélés aux
autres. Sur les flancs les poils blanchissent graduellement, la
teinte ardoisée diminuant à la fois d’étendue et d'intensité, la
teinte rousse disparaissant la dernière. Sous le ventre et sur
les membres, les poils sont entièrement blancs.
La couleur générale des parties supérieures de l'animal est
rousse ou isabelle (rousse après l’action de l'alcool), faible-
ment lavée de brun. Toutes les parties inférieures sont d’un
blanc pur ainsi que les mains et les pieds. Les quatre taches
claires au-dessus des yeux et derrière les oreilles, communes
à toutes les espèces du groupe que nous avons examinées
jusqu'ici, ne font pas défaut.
Je me plais à dédier cette espèce à M. le docteur Troues-
sart, auteur du « Catalogue des mammifères vivants et fos-
siles » souvent cité dans cette étude.
(A suivre). FERNAND LATASTE.
LES … RARES (suite)
—
LES MÉLANIES
Si certaines coquilles sont recherchées duns les collections Ç
. pour la beauté de leurs couleurs, il n’en est pas ainsi pour le
Po cm et art em D
LS mt
=
mm
LE: NATURALISTE
genre Melania, dont le nom indique suffisamment la. nuance
des coquilles qu'il renferme. Ce genre.est un de ceux qui-ent
subi de nombreux démembrements, et nous réunissons dans
cet article sous le nom général de Mélanies toutes les coupes
qui ont formé les genres : Melanatria, Melafusus, Vibex,. lo,
Anculatus, etc. Les espèces du genre Melama étant toutes
fluviatiles et généralement exotiques; c'est ce qui explique la
rareté de quelques-unes: rai
On trouve des Mélanies dans l’Amériqué du Nord, au Brésil,
aux Philippines, à la Nouvelle-Calédonie, et principale-
ment dans Jes possessions hollandaises. de Batavia, Bornéo,
Sumatra, étc. Nul doute que lorsque: ces paragés encore peu
explorés seront mieux: connns; lé nombre des espèces de
Mélanies augmeritéra sensiblement. Woodward en compte
361 espèces, et les explorations les plus. récentes.en ont fait
connaître beaucoup d'autres. Nous ne citerons ici que celles
qui sont les plus recherchées dans les collections.
On trouve partout aujourd’hai les Melania diadema et M.
villosa, qui ne sont pas rares à la Nouvelle-Calédonie. Une
espèce américaine, l’/0 spinosa (Lea) est encore restée -rare.ét
a encore une valeur de 10 francs. Citons aussi la Melanra
crenocart na (Moric), qui est le type d’une coupe spéciale dont
on a fait le genre Zeptoxis; la Melanra magnifica (Lea), belle
espèce ornée de tubercules. Enfin les grands lacs du centre de
l'Afrique, dont, les voyages-récents. nous.ont :révélé l'exis-
tence, ont fourni aussi à la conchyliologie leurs espèces par-
ticulières de Mélanies. On en connaît déjà plusieurs du lac
Tanganyika, que M. Crosse a publiées récemment dans le
Journal de Conchyliologie, et parmi lesquelles se trouve une
forme des plus curieuses, pour laquelle M. Smith a créé le
genre Ziphobia. La Tiphobin Horeï (Smith) est une espèce
excessivement remarquable, ornée de: fortes épines qui attei- :
gnent jusqu’à 15 millimètres de longueur. La forme de cette
coquille ressemble à certaines pyrules, et l'ouverture se rap-
proche de celle de l'Z0 spinosa. Il est probable que des recher-
ches ultérieures feront connaîtré d'autres espèces de ce genre
bizarre. :
eu re ii ALB&RT GRANGER.
NÉCROLOGIE
L'illustre hydrogéologue, M. l'abbé Richard, décédé à
Monza, près Milan, le 13 février de cette année, a reçu les
derniers et touchants hommages de ses nombreux amis, le
21 du même mois, dans l'église de Tesson, sa paroisse natale,
située à dix kilomètres de la ville de Saintes.
Le savant et laborieux professeur lègue à son cher sémi-
ïre de Montli bibliothèque etses collections. Cette biblio-
thèque est riche surtout en ouvrages de géographie et géo-
logie ; la collection de minéralogie est unique dans son genre,
si on la considère comme souvenir historique des voyages et
des découvertes du nouveau Paranielle. M. Richard rappor-
tait un souvenir de chaque localité visitée, de chaque source
indiquée ; il aimait les grands et beaux échantillons,
de figurer dans ses vitrines par leur taille, leur forme, leur
couleur : il les disposait par ordre de. découvertes, avec des nu-
méros renvoyant à sescatilogues'età son journal d'excursions.
Ce legs magnifique revénait presqué de droit à Montlieu :
car, c’est là que naquit la vocation du célèbre découvreur de
sources.. Vers 1860, on y creusait un puits d’après ses.indica-
tions, puits qui devait intercepter une source jaillissant plus
bas du flanc d'un côteau. L'événement justifia la prédiction,
et dès lors Richard échangea la plime du professeur contre
la baguette mystériéuse dé l’hydrôscope.
Le géologue de Montlieu n’a pas beaucoup écrit ; one cite
de lui que trois où quatre articles fort courts; mais nous
espérons trouver dans son journal et dans sa correspondance
les éléments suffisants pour écrire sa vie.
” H: CAUDÉRAN, professeur de Sciences.
CHRONIQUE ET NOUVELLES :
La carte géologique de l'Europe, dont. l'exécution a été
décidée au congrès géologique international de Bologne, au
mois de septembre dernier, et confiée à MM. Béyrich et Auche-
corne, à Perlin, s’étendra jusqu’à la pente orientäle'de l'Oural
etcomprenürà fout le bassin de la Méditerranée. L’échélle
ayant ;été fixée à 1 : 1,500.000, les dimensions de la carte
serontide 372 cent. de .large et 336 cent. de haut;'elle sera
divisée en-49 feuilles, qui auront done 53 cent. de large
sur 48 cent: de ‘haut.’ : : :
Voici maintenant ce qui concerne le côté âdministeatif de
de subside : on ne demande qu'une souscription à un nombre
déterminé d'exemplaires, cent pour les grands pays, dix-
sept pour les petits États. Le prix de souscription est fixé
à 100 fr. ; le prix de vente sera de 125 fr. Enfin, le montant
de la souscription (qui n’est pas liinité aux chiffres indiqués
ci dessus) est, payable par cinquièmes; le premier, trois mois
après la conclusion. du traité ; le dernier, à la livraison.
M. Lebrun, préparateur au Muséum d'histoire. naturelle et
à l'Ecole des arts décoratifs; est adjoint, en qualité de natu-
raliste, à la mission astronomique envoyée à Santa-Cruz
(Patagonie) à l'effet d'observer le passage de Vénus.
| *
M. le professeur D' Laboulbène nous prie d’
sa nouvelle
Paris.
annoncer. que
adresse est : 181, boulevard Saint-Germain, à
Dans l'article du mouton à 6 pattes, par le D Philipeaur.
Ligne 16, £r'olint au lieu dé Crolini. :
Ligne 23, masse au lieu de motte. É
Ligne 31, /rére. au lieu de père. : . : :
nm:
NN '2
à
72
LE NATURALISTE
ARRIVAGES
indiqués.
Squelettes montées.
Que Troglodytes niger, hauteur 70 cent.
Hylobates agilis, hauteur 67 cent..
Cercopithecus sabæus adulte . . .
Lenuriets Lemur catta. PR dite à
OISEAUX
Strygops RTL Nouvelle-Zélande, . . .
Apiatre due velle-Zélande . . . . . .« .
Kamichi, Pad ne Cayenne . . . .
POISSONS
Baudroie, Lophius piscatorius, 4 ® 20 de long. . .
REPTILES
Helix xystera Val. . PE NU on
— cerina is. Re US RUN ete FE
— masnifica Ferr . . : . - PR RS NU er
— Guiilanii pe à rar PUS rte
rs rs s ; ,
Cyclosto gascariensi SN ere
ma nid s Gra
Hélix nitinis cs ii
Tor sil ss... «+ à + .
Rayonnés.
Spongiaire, Euplectella aspergillum. Philippines .
Coléoptères.
e avec petites imperfections, . . . . .
èm
Cicindela Palasi ae
hortensis. Savoie. . . . . . . .
lucens. ee rest
podulosus. France. . . «+ + … . .
See, Soi rie . . + + + + + + + .
nee Rte Espagne. . . . . .
Ilaticus. Italie
Seariles Éiryièes ser méridionale. . , . . .
Myas chalybœus.
rcus Passerini. FE
_Leptoderus Hohenwarthi. Illyrie ds
ns cree g. Corse .
us '- Sicile. F%
. =. + + +
. +
Cetonia rugipennis. Perse, . . . . .,
ee Algérié ; + 14
sulcata. Syrie.
PE TES RENE NOTE OMR à
Tetracha Euphratica. pont complet D
tica .
Carabus merophals he TC sd d'in
lin
Tortue matamata adulte de Cayenne . . . . . . . .
Mollusques de Madagascar.
mn Les Mninlieinie ie ose. se
Solieri. RE ce TU es ea ee
Ov UIdirE Trébizonde PRE RRSR ds
rugosus. Alg FR TEM
PNEU QE SR EQTe R dis ee Le Se ere 12
Er y = = D =
>
ce
D æN—Y Y à > 4 Y w æ h C4 ND 00 Y CO = de = = æ O1 pO C0 RO ie ie = }9
Nous tenons à la disposition de nos clients les objets ci-dessous
= >
L 1
ne es Are ci AR
Julodis Onopori. rise SR RP se à FR 50
RE ele itie Let he 15 »
Chaleophore ati ce ‘Grèce . dsinénèiene arc »
ie Ms | PSS CN PSI NE 50%
abris Fabricii. ee méridionale Re Ce » |
Prosodes rugulosa Songarie . . . . . . . . . . . .. »
Pimelia barbara. Algérie du 29 699 pes 60 |
— ibripennis. Algérie . . . . . . . PERS 60
MYlaONIE VIEN Perse... ir 4. » À
Lytta togata Songarie . ..…., ,.. . . .. . . ‘ » {|
Alosimus flabellicornis, Syrie M nes » ec 2
À
2
1
1
4
2
»
»
À
1 (l
» 50
Otiorhynchus Goerzensis. cs RUE TRE ra » 60 À
Cleonus Fischeri. Perse + HD LANRE L5 2 »
| Amorphocephalus coronatus. France LEE re in FER +. 150à2
Platyrhiuus latirostris. Fra de HU ee ES » 50
Cer. Lree UL DAIDAEe Le Fu + Ed 3 »
n vdi F0sus" Daltatié "5" "ie UT PE 1 50
Neiperus Strepeus. France: .”.: 404 Lu Lo x it » ” -60
Strangalia aurulenta, France . . , . , . . . . . . . » 40
Dorcadion Pallasii Songarie. . . . . . . . . . . . ) »
Carabus Valdiviæ Hope ARE es era en 6 »
— DODSS ESCR, se es Me RS 6 » à
Gioriosus Gerst. . . CE 2 MES Dr ne 8 » à
Calosoma vagans. Chil POSER GE RER; 4 50
Chiasognathus Grantii. Chili, . . . . . . . . . . 4à 7 »
Euchirus longimanus Œ Q ........... 15 à 20 » À
LIVRES NOUVEAUX
Achille Costa. Relazione di un viaggio nelle Roanre per ricerche
zoologiche fatto nella state del 4876. Br. in-4. Napoli, 4881.— Sixty-
third annual report of the nd “a the New-York its Library.
For the Vear, 4880. — Albany, 4 5
Don César Chicote. Datos sobre sé Hemipteros de Espana. |
Cronica cientifica. Ano LV, num. 95. Barcelona, 40 de diciembre (M
1884. Li
Revista Scientifico-Industriale. Compilata da Guido Vimer- (#
cati. — J. Basaltidi, Sicilia. :
Archiv für Naturgeschichte. Erstes es Berlin. RE
4882. — Dr. von Lu ae Heliminthologische Studien. —
lein, Ein Stomiatide aus Jap
Rudolf Leuchart, JE nn Pre 2 2 des Lebegerels, —
zur Kenntniss der histologischen
Struktur der Éil der Pusine omen. 52
LL -]
à.
CES
ë
=
ee
a
a
(a
5
E
5
.@
œ
Ros à
Fr. Thomas, Uber einige neue
Postalisches,
- Entomologische Zeitschrift. Zweites Heft. Berlin, :
— E. v. Harold, Zur Kenntniss der Lan Par à chis. — |
ü 2 Reuter, Analecta hemipterologica. , Hymenop-
teren von Portorico, — Y. ». Roder, Di Rte Notizen. —
cr Karsh, Eine neue Vogelspinne aus Südafrika. Eine neue
Cecdomyia — Gustav Joseph, Arthropoden der Krainer Tropfstein-
RAM LS |
Le gérant, Émile DÉYROLLE.
Evreux. — Imp Ch. Hénisser.
4" Année. N° 10 15 Mai 1882. 73
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER ‘TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : ÉMI LE: DEYROLLE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d’ayance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. DIRECTEUR
Au bureau du Journal France et Algérie 6 fr. » arr
à Pays compris dans: n Union postale.,....4 sd »
RUE/DENBAMMONNAIR, 23 ‘l'US los œuvres pays LL OU
AM 08 onhenit compris) ! Secrétaire dé la Rédaction
‘PARIS
LES Res bE ra b PARTENT DU fer JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ds : F Trois Eperônniers Germain (Polyplectron Germant).
MUSEUM D'HNTOIRE NATURELLE DE PARK Uni Paon Spicifer (Pavo Spiciferus).
Un Ibis de Macé (Geronticus Macei).
ds # | | Deux Cigognes épiscopales (Crconia episcopus).
Les entrées d'animaux vivants dans la Ménagerie du Museum Un Héron cendré (Ardea Cinerea).
ont été importantes ; plus de soixante mammifères et oiseaux Un Tantale à tête blanche (Tantalus leucocephalus).
ont enrichi cet établissement, soit comme dons, soit nés ou Trois Anihngas (Plotus Melanogaster).
acquis pendant le mois d'avril.
Parmi les dons, nous signalerons un Guépard (Felis jubata), » :
offért par M. de Ryvoiré, el venu à bord'd'un de ses tiavires, | Un Cerf-Cochon (Cervus porcinus).
qui-font lé commerce dans le soIfé Persique. Cé charmant | !? UnKob(Cobus unctuosus) femelle. *
animal, quise rapproche béancoup du chien par ses longues | Un Cerf d'Aristote (Cervus Ar spas):
jambes, dont lés anglés-ne sont pas rétractilés commé ceux | Une Antilope Canna ou Elan du Cap (Oreas Ganna).
des chats, s'emploie en Perse à la chasse des gazelles, qu'il | Deux Chèvres d'Angora et deux Chèvres de Norwège. :
_ attrape facilement à la course; son caractère est doux, il aime Trois Cygnes noirs (Cygnus Atratus).
IL EST NÉ A LA MÉNAGERIE :
beaucoup la eu de l'homme et s'accorde, paraît-il, très Nous signalerons aussi quelques acquisitions :
bien avec les chiens. Déux Phacochères d'Ethiopie (Phacochærus Æ'thiopicus).
Une Louve NCA pif, donnée par M. Bouléry. |: Un Céphalophe Maxwel (Cephalæphus Maxweli.
- Un Renard (Canñis vulpes), offert par M. de Pérol. Deux Oies d'Egypte (Chenaloper Ægyptiacus).
Une Marmotte (Arc{omys marmotta), don de M. Thomas. Deux Pénélopes Maraïil (Penelope Maraël),
- Une Oie tuberculée (Anser RU, offér lé par M. Hovius, Deux Otaries de Californie (Otaria Califor nica).
député de Saint-Malo. . |. Dans un prochain article, nous nous proposons de donner,
Une Colombe blanche, don de M Gofrinet. sur ces deux derniers animaux, qui intéressént si vivement
Trois Colombes à collier, don de Me Did. | le public, quelques détails relativement à leurs mœurs et sur-
‘Un Macaque (Macacus Cynomolgus), don de M. Vergnon. tout au commerce auquel ils donnent lieu, pour la fourrure
: M:le gouverneur de la Cochinchine a autorisé M: Corroy, | qu'ils fournissent et dont on fait maintenant un usage consi-
directeur intérimaire du Jardin botanique de Saïgon, à en- érable.
voyer au | Muséum un ie nombre de Lure et Lie
seaux; ce:sont ? 1! =
Deux Chats viverriens (Felis viverrinus), ts belté pété et | : | : ACADÉMIE DES SCIENCES,
rare re les rt T un 4 eux est très oux ét se laisse
pos a fa “SÉANCE DU 13 MARs 1882, done
frere ia (Felis sd: 108 ss | Pi. À ON un cas ‘de pr éservation contre. da maladie char bonneuse,
Un Pigeon Nicobar (Calænas bn" | observé chez l'homme. Note de M. E. Cosson.
‘Huit Faisans Prélat (£'üplocamus Prelatus). ds En 1854, un fermier du Loiret fut atteint d'une Dre RL
à
74 LE NATURALISTE
lion charbonneuse. Vers la fin de février dernier, il subit de
nouveau les atteintes de la même maladie, qui, dès le début,
-occasionna de graves accidents généraux, et mortels en appa-
rence. Vingt-quatre heures de fièvre intense, avec somnolence
et insensibilité comateuses : tel fut le début de l'infection;
mais ces phénomènes ne durèrent pas et disparurent rapide-
ment. Peu de jours après, la fièvre avait cessé, et il ne restait
au malade que des lésions locales consistant en deux pro-
“fondes ulcérations avec un large décollement à la face dorsale
de la main. M. Cosson fait remarquer que la première atteinte
de la maladie, bien qu’ancienne, peut être considérée comme
une véritable vaccination, ce qui vient confirmer les faits éta-
blis par les belles expériences de M. Pasteur, pour la préser-
14
vation des animaux par l’inoculation du virus atténué.
*
Distribution géographique des Coléoptères en A byssinie. Note
de M..A. Raffray.
L'Abyssinie, pays très montagneux, jouit des climats les
plus divers; aussi l'observateur peut y faire des remarques
: très intéressantes sous le rapport de la faune. M. A. Raffray,
qui y a voyagé en 1873-1874 et en 1881, établit, suivant les
altitudes, quatre zones : 1° la zone du littoral, depuis le niveau
de la mer jusqu’à 700 " et 800% d'altitude; 2° la zone des
vallées et plaines basses de l’intérieur de 1,200 * à 2,000 »,
avec une moyenne de 1,400"; 3° la zone des plateaux de
2,000 * à 2,800 *, avec une moyenne de 2,200 à 2500:
4° la zone subalpine de 3,300 * à 4,000 %, avec une altitude
moyenne de 3,500 *. Ces zones, où les coléoptères sont ré-
partis d’une façon irrégulière, sont légèrement modifiées sui-
vant qu'elles appartiennent à l’un des trois bassins du Nil, de
la mer Rouge ou de la cuvette du lac Aoussa. 1° zone (du
littoral) : plaines arides, souvent sablonneuses, végétation
maigre, mimosas et térébinthes; thermomètre à l'ombre
variant de 21° à 48° suivant les saisons; pluies hivernales et
rares. Les coléoptères, assez nombreux et peu variés, sont
presque exclusivement de types sahariens; Zophosis, Adesmia,
Mesostena, quelques Graphipterus, Glycia, et les Julodis ara-
bica et Mniszechii; 2° zone (des vallées et plaines basses 3
végétation clairsemée, caractérisée par le Baobab et de grands
Mimosas; température variant de 15° à 25°; pluies estivales
peu abondantes. Les coléoptères sont de types sénégaliens ;
Tefflus, Galerita, Casnonia, Tetragonoderus, Catascopus,
Anthia, etc.; Heliocopris, Temnorkynchus, Trionychus, A do-
retus, etc., Goliathus Pluto, Eudicella Cloë, Comprocephalus
horsfeldanus ; buprestides, malacodermes, anthribides, bren-
thides, cérambycides, chrysomélines ; 3° zone (des plateaux) :
sol argileux, généralement humide, couvert de prairies ;
quelques ficus et oliviers; thermomètre de 10° à 250: pluies
estivales abondantes. Ici les types de coléoptères sont soit
spéciaux, soit analogues à ceux de natal, ou voisins des types
circa-médilerranéens, mais ne sont pas sénégaliens; peu de
longicornes, buprestides, ténébrionides et cétonides: mais
beaucoup de lamellicornes coprophages et de carabiques,
offrant des analogies avec ceux de Syrie et d'Europe méridio-
nale; Zuphèum, Drypta, Brachinus, Siagona, Chlaenius, Har-
palus, Bembidium ; de nombreux Paussides, parmi lesquels le
- Hylotaurus Blanchardi, Raftr., nouvelle espèce d'un genre
presque inconnu; #° zone (subalpine) : confinée au sud de
l’Abyssinie; thermomètre de 2 à 10; sol généralement
humide. Sur une trentaine d'espèces recueillies par M. Raffray,
cinq seulement s’éloignent des formes européennes; ce sont M
Calosoma caraboides, Raffr.; Simogontus Beccari, Schizonycha
pubescens, Raffr.; un nouveau genre de chrysomelines: et
enfin un Ocladius. Les autres espèces sont voisines des types
européens; Cymindis, Harpalus, Amara, Calathus, Trechus,
Bembidium, Agabus, Ocypus. Deleaster, Proteinus, Ptinus,
Cetonia nervula, Raff., Otioryhnchus, et un genre voisin des
Plinthus. M. Raffray a rapporté, en outre, dix-huit espèces de
mollusques, dont neuf reconnues par M. Bourgignat, comme
appartenant à des types africains, et les neuf autres à des
types européens.
Mode de formation du bassin houëller de la Loire; causes qui
modifient, en divers points, la nature des houilles. Note de
M. Grüner.
Les bassins houillers du plateau central français et du nord
de l'Europe, en général, sont limités au moins sur l’un de
leurs bords, par une énorme faille, dont la direction est paral-
lèle à l'axe du bassin. Souvent l’on rencontre de pareilles
failles-lemites, le long des deux bords opposés. Les bassins
ont la forme de fond de bateau ou celle d’un U renversé, et
se sont formés sous l'influence des failles-limites. L'étude des
terrains houillers prouve que leur première ébauche coïncide
justement avec l'ouverture de ces failles, et que pendant la
période houillère le sous-sol ancien s’est affaissé entre les
failles-limites opposées. Dans le bassin engendré, les pou-
dingues et les grès se sont déposés en eau profonde: les
schistes correspondent à une période de repos relatif, et les
houilles se sont développées lorsque, tout. mouvement ayant
cessé, le bassin était transformé en une sorte de bas-fond
marécageux. Un nouvel affaissement met fin à Ja formation
du premier banc de houille, et un nouveau banc ne se-re-
forme qu’à la suite d’un deuxième comblement de Ja dépres-
sion produite. A Rive-de-Gier, le bassin en forme de fond de
bateau repose sur une puissante brèche qui sert de base aû
premier banc de houille; puis l’affaissement cessant à Rive-
de-Gier même, se continue dans la direction de Terre-Noire
et de Firminy, où l’on rencontre les étages supérieurs de la
bouille qui manquent à Rive-de-Gier et qui n'y ont jamais
existé. La limite nord des trois étages supérieurs de Saint-
Etienne est dessinée par trois nouvelles failles longitunales
qui ont dà s'ouvrir à l’origine de chacun de ces dépôts houil-
Jlers. De l'étude de ce bassin, il résulte que le sous-sol ancien
s'est affaissé à Saint-Etienne d’au moins 1,500 % de plus qu'à
Rive-de-Gier; à Saint-Etienne le bassin a une épaisseur de
2,800 * à 3,000" comprenant 25 on 30 couches de houilles,
d’une épaisseur variant de 50% à 80". M. Grand'Eury a
montré que la flore se modifie avec les élages et qu’elle passe:
de celle du terrain houiller moyen à celle du terrain permien.
M. Grüner avait pensé que le terrain houiller devait se pro-
| longer sous le terrain tertiaire du Dauphiné, et conseillait,
dès 1853, de le rechercher dans cette direction à l’aide de
trous de sonde. Cette hypothèse était exacle, car des travaux
entrepris en 1880 et 1881 l'ont fait retrouver sur trois points
différents, entre Givors et la Verpillière, sous 2007 de molasse.
M. Grüner a constaté d’une façon générale, eten particulier à
| 5
îl Fc
ês
LE NATURALISTE 75
Saint-Etienne, que dans une même couche, la houille con-
tient d'autant moins d'éléments volätils qu'elle provient de
parties plus profondes; et en second lieu, que le long d'une
même verticale, les couches inférieures sont moins riches en
gaz que les supérieures. La chaleur centrale doit être, ici, la
cause dé ces modifications de la substance végétale. Quelque-
fois même, sans changer de niveau, on constate une modifi-
cation analogue dans le charbon d’une couche et dans le sens
de la direction; à Saint-Etienne, vers les lisières nord et ouest
du bassin, les houilles sont moins riches en matières volatiles
que vers la lisière sud. Cette modification doit avoir ici pour
cause la nature du sous-sol ou le voisinage d'anciennes
“sources thermales. Là où le terrain houiller est voisin du gra-
nite ou d'anciens dépôts geysériens, le charbon est moins
riche en gaz, que là où reposant sur le micachiste, il est sans
relations avec les sources siliceuses de la période houillère.
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société zoologique de France. — Séance du 1# mars 1882.
Présidence de M. Kunckez D'HercuLAIs, vice-président.
M. le D° Jousseaume entretient la Société de quelques cas
tératologiques. Le premier concerne un Z'apes decussata pré-
sentant une atrophie de tout un côté et une hypertrophie du
côté opposé. Cette monstruosité a élé observée également,
au musée de Bordeaux, sur trois exemplaires du ZLucinea
tigerina, et au musée de Lisbonne sur deux individus d'une
amphidesme. Le deuxième cas est un cas d’albinisme chez la
Ricinula digitata. M. Jousseaume signale enfin un dévelop-
pement anormal chez une espèce du genre Scarabus.
M. E. Simon communique à la Société un nid d'Arachnide
de la famille des Avicularidæ, provenant de Cayenne. Ce nid,
fixé à une écorce d'arbre, est un tissu très résistant, fermé à
la partie supérieure par un opereule mobile, et recouvert
éntièrement de débris d'écorce de lichens.
La Société a reçu, dans cette séance, la collection complète
des mémoires et des « Verslagen en mededeelingen » de l'Aca-
démie des sciences d'Amsterdam. |
Parmi les publications reçues, il importe de signaler encore
les « Acta », les « Notiser » et les « Meddelanden » de la
« Societas pro fauna et flora fennica » d’Helsingfors.
© Séance du 28 mars.
Présidence de M. E. Simon, président.
ue » le ministre de l'instruction publique annonce qu'il vient
d'accorder à la Société une subvention de mille francs.
M. le D° R. Dubois, préparateur à la Sorbonne, est nommé
membre de la Société. 3 a.
Sur la proposition de M. Künckel d'Herculais, la Société
décide qu'il y a lieu de s'occuper de la question de la conser-
vation de la propriété scientifique. La Société nommera dans
la prochaine séance une commission à cel égard, Elle engage
vivement tous ses membres à lui communiquer des docu-
ments relatifs à cette question ou lui faire part de leurs
opinions. ne ; à
ppp
M. Certes fait une communication sur les méthodes de
coloration des organisines inférieurs à l'état vivant.
M. le D' C. de Mérejkowsky entretient la Société de ses
recherches sur la structure des Hydraires.
Séance du A4 avril.
Présidence de M. E. Smox, président.
M. Vian donne lecture d’un travail de M. de Sélys-Long-
champs sur une excursion à l'île d'Helgoland, et sur une
étude de la faune ornithologique de celte île, Ce travail est
suivi de la liste des Lépidoptères (Rhopalocères et Sphingides)
qui ont été trouvés dans cette Île, — Renvoi au Zulletin,
M. le D' Jullien fait une observation à propos d’une nou-
velle espèce de Cupulaire de la Méditerranée, qui a pour point
de départ une zoécie fixée sur un grain de sable autour
duquel les autres zoécies se développent de façon à soulever
finalement ce grain. Cette observation pourra peut-être
s'étendre aux autres Cupulaires.
Séance du 25 avril.
Présidence de M, KunoxeL D'HencuLAIs, vice-président.
M. le président fait part à la Société de la mort de Darwin.
Un télégramme de condoléance sera adressé, au nom de la
Société, à la famille de l’illustre naturaliste.
M. Certes communique une note relative à plusieurs para-
sites qu'il a récemment découverts dans l’estomac des huîtres
de toutes provenances. — Renvoi au Bulletin.
M. Deniker fait connaître le résultat de sès observations
sur l'Orang-Outang et sur le Chimpanzé de la ménagerie
Bidel. — Paraîtra au Bulletin. +
M. le D' R. Blanchard a eu récemment l’occasion de dissé-
quer un Fython du Séba, et a pu vérifier l'exactitude de la
description, qu’il avait donnée précédemment, du mode de
terminaison du péritoine en arrière. Ses premières observa-
tions, faites en 1879, en commun avec M. Lataste, ont été
publiées dans le Bulletin de la Société zoologique de France
M. J. Jourdain, trouvant que les faits annoncés par ces auteurs
étaient « de nature à causer de l’étonnement », en avait con-
testé l'exactitude. Les nouvelles recherches de M. Blanchard
viennent montrer la justesse de ses premières observations.
M. le Dr Jousseaume décrit plusieurs espèces nouvelles de
Mollusques appartenant au genre Spondyle. — Renvoi au Bul-
ein: ::
LE VALLON DE LA COQUILLE ET LE GALIUM FLEUROTI JORD.
Par le D' Bonner (Swzte.)
Dans le fond du ravin croissent : Mentha sylvestris L.
(M. cærulescens Opitz). Verbascum nigrum L.; Astragalus gly-
cyphyllos L., Galium erectum Huds.; Asperula galioides M. B.
et, près de la source, sur un affleurement de calcaire blanç-
jaunâtre marneux : Linaria petræa Jord. (L. alpina D, C.
pro parte). Sur les pentes arides et pierreuses, dans les éboulis
qui eèdent sous le pied et rendent la marche pénible, le bota-
de
NS
RAR RE
16
a
LE NATURALISTE
niste récoltera en abondance le Galzum Fleurotr Jord., mais
fort peu d’autres plantes intéressantes. J'ai noté soigneuse-
ment toutes les espècés que j'ai rencontrées en gravissant la
pente, et mon obli;eant confrère M. le D' Gillot, m'a fourni
l'indication de quelques végétaux qui n'étaient plus en état à
l'époque où j'herborisais ; en parcourant la liste que je donne
ci-après, on jugera combien est pauvre la végétation de la
Coquille; cependant, un observateur attentif y trouvera en-
core quelques intéressants sujets d'étude, car plusieurs
espèces ubiquistes revêtent dans cette localité, en raison
ême de la nature et du mode de désagrégation du ter-
rain dans lequel elles croissent, un port spécial et une
physionomie toute différente de celle qu'elles présentent dans
leurs stations habituelles : c’est ainsi que le Galium Fleuroti
ne se maintient dans les éboulis mouvants, qui le recouvrent
plus où moins après chaque orage, que grâce à son mode de
végétation, et c’est à ces causes qu'il doit, suivant moi, une
bonne partie des caractères qui peuvent le distinguer au
milieu de l'inextricable groupe des Leptogalia.
En s’élevant du fond dé la vallée, vers le som met, on trouve
sur les pentes :
‘Arabis Thaliana L,
Orobanche Teucrii Hil. sur T
crium, Cham
tanum L,
Galeopsis angustifolia Ehrh.
Campanula rotundifolia L.
Aquilégia vulgaris L.
Vincetoxicum officinale Mæœnch.
Anthyliis Vulnereria L.
Helleborus fœtidus L.
Euphrasia capræa Jord.
Linum catharti
.Teucrium montanum L.
Carlina acaulis L. ,
= var. caulescens Lam.
Silene glareo a Jord,
-Ptychotis heterophylla Kch.
Allinm sphærocephalum L.
Scabiosa Columbaria L.
Asperula Cynanchica L.
ontodon proteiformis Viil. var.
Erysimum cheiriflorum Walr.
cum L. eu-
ædrys L.et T.mon-
glabratrus Kch. et var. hyose- Linaria min esf . |
crioide Kch. Alsine tenuifolia Crantz.
Teucrinm Chamædrys L. Hierécium Pilosella L.
Phalängium Liliago Schreb. Thalictram midus L..
: = ramosum La i
En | :0osun Genista pilosa L,
Bupleurum falcatum L. Cytisus decumbens Walp.
Seseli mon Rumex seutatus £..
Alsine Jacquini Rchb.
Cladonia endiviæfoli ES
Evernia Prunastii Ach, sur Pranus
spinosa L. :
S L; h
-Orobanche Galii Vauch. sur Galium
Fleuroti Jord.
Epithymam D. C. sur
Thymus Serpylium L.
_
et de beaux individus de Vscum album L. parasites sur le
Cratæqus monogyna Jacq.
_ Sur les rochers qui bordent le sommet du vallon s’étalent
de larges plaques de Squamaria crassa D. C. et Physcia chry-
sophthalma D. C.
Dans le bois taillis qui couvre le plateau, végètent :
Aria nivea Decsne,
Erysimum cheiriflorum Walir.
Digitalis lutea L. s L.
Melica nutan
um montanum L, Gentiana lutea L.
Euphorbia sylvatica Jacq, : : : ! Câréx alba Scop.
Rubia peregrina L. — montana L.
Ranunculus nemorosns D. C.. Pulmonaria angustifolia L.
Orobus tuberosus L. Gentiana cruciata L.
lina syluetris Walt, Adonis flammea Jacq.
“syletris Wallt., Adonis flanmea Jacq., Delhinin
solida L:, Ajuga genevensis L. , T'eucrium
Botrys, L., Campa-
| près du village, Cynoglossum officinale L., et Rosa
de M. Jordan et sans sa participation, ainsi que cela résulte
nula rapunculoides L., Bromus erectus Huds., elc., etc., et,
apricorum
_Ripart.
Appendice. — 11 m’a paru utile de faire suivre mon récit
de quelques observations critiques sur le Galium Fleuroti
Joré. Ce Galium a été observé pour la première fois par
Fleurot, directeur du Jardin botanique de Dijon, quien adressa
des échantillons à Grenier et à M. Jordan sous le nom de G.
pumilum Lam., variété hum Kch., et ces deux sayan{s
botanisies donnèrent presque simultanément une descriplion
de la plante bourguignonne, Grenier, dans ses Nolices bola-
niques (Mém. de la Soc. d'Emul. du Doubs, séance du 15 nov.
1849, parue fin décembre de la même année), et M. Jordan,
dans le Catalogue des graines du Jardin botanique de Gre-
noble pour 1849 (distribué fin janvier 1850); quant à la dia-
gnose de la Flore de France, elle est la reproduction littérale
de celle publiée dans les Notices botaniques, et, pour cette
raison, je n’ai pas à en parler ; elle est en outre de beaucoup
postérieure aux deux précédentes, car le premier fascicule du
second volume de la Flore de France qui contient les Rubia-
cées, n'a été livré à la publicité que le‘10 mai 1852, ainsi que
le constate l'annonce du Journal de la Librairie pour cette
même ännée.
C'est la description insérée dans le Catalogue du Jardin
de Grenoble que je regarde comme authentique, bien qu’elle
soit postérieure d'au moins un mois à celle éditée dans les
Notices botaniques ; maïs cette dernière a été rédigée à l'insu
é Grenier. En outre, l'auteur des Votices
à compris dans sa description une plante récoltée à Saulieu
(Côte-d'Or), par Fleurot, que M. Jordan avait d’abord rap-
portée à son G. Fleuroti mais qu'il n’a pas cru devoir citer
daps sa description LL |
Dans les Mémorres de la Société d'Emultation du Doubs (loë.
cit.), le G. Fleuroti Jord. est caractérisé par ses « feuilles...
munies sur les bürds et sur les faces de nombreux poils
raides-étalés » tandis que M. Jordan dit au contraire, avec
raison : « Foliis.… utrinque patenter pilosis vel omnino gla-
bris. »
Le G. Fleurotise présente en effet sous deux formes qui crois-
que par la pubes-
plante en lui donnant
une teinte d’un vert sombre ; tandis que l’autre, forma glabres-
cens, d'un vert moins foncé, est complètement glabre dans
toutes ses parties ou exceptionnellement munie de quelques
poils épars et très rares ; celle dernière forme ést en oûtre
un peu plus précoce que l’autre. Enfin, dans une troisième
forme beaucoup plus rare, J al trouvé toutes les anciennes
tiges notablement hérissées, tandis que les rameaux de nou-
Dan son excellente Flore de lux Côté:d'On (p. 333) M. Ch: Royér: in-
dique son Gsylvestre, var. Fleuroti ns une trois localité, à Rouge-
mont ; n'ayant pas vu la plante de cette Station, je ne püis.en parler, à
Ces deux formes ont été publiées cette année, par les soins du De Gil
dans les exsiccat: de la Société Dauphinoise. . die
tent
œ
LE NATURALISTE
velle génération étaient complètement glabres ; ces curieux
échantillons, auxquels M. le D' Gillot donne le nom £e G.
Fleuroti, éansitus ad forman hirtam, présentent donc réunies
sur un seul et même individu les deux formes birta et glabres-
cens. MM. Gillot et Ch. Royer ont observé de semblables
variations chez les G. Boceoni D. C. et G. supinum Lam.
C’est d’après les observations de Fleurot que les descriptions
indiquentle G. Fleuroti comme notreissant par là dessiccalion ;
mais ce caractère n’est nullemeut conslant, et en séchant un
très grand nombre d'échantillons, j'ai remarqué que quelques-
uns seulement noircissaient à peine à l'extrémité des jeunes
rameaux et que la plus grande partie conservait sa couleur
sans altération. Enfin M. Jordan quin’avait pas récolté lui-même
son espèce, l'a indiquée: « Ad ripas rivuli la Coquillé dicti » ;
ce qui n’est pas rigoureusement exact, puisquele G. Fleuroti
croît sur les pentes du ravin et bien au-dessus de la source,
au sommet du plateau.
Le G. implexum Jord se présente également sous deux
formes, l’une glabre, l'autre velue, et la première, si l'on en
excepte la teinte plus claire, me paraît bien difficile à distin-
guer par des caractères sérieux de la forme glabre du G.
Fleuroti ; le port et le modede végétation de ce dernier tiennent
évidemment à la station, et l’on peut suivre facilement les mo-
difications que l'habitat imprime à sa physionomie. En par-
courant le plateau boisé qui domine le vallon de la Coquille,
on trouve çà et là quelques places sèches et un peu pierreuses
où le G. Fleuroti encore suffisamment caractérisé est déjà
plus allongé et moins largement cespiteux que sur les pentes
du ravin ; à mesure qu'on avance Sous bois, les différences
s’accentuent de plus en plus, et les individus qui croissent à
l'ombre des taillis, dans les places où la terre plus abondante,
est recouverte de détritus végétaux, perdent complètement
leur port couché-diffus, les tiges moins nombreuses s’allon-
gent et deviennent ascendantes en même temps que l'inflo-
rescence est plus fournie et plus large.
En présence de ces faits, je n'ose me prononcer sur la
väleur spécifique des G. implexum Jord. ét G. Fleuroti Jord.;
il faudrait, du reste, pour acquérir toute la certitude qu'on est
en droit d'exiger des travaux de botanique critiqué, examiner
et cultiver comparativément les nombreuses espèces créées
dans le mème groupe par M: Jordan; mais, outre que je ne
possède sur cette question que des éléments insuffisants, je
né pourrais la traiter ici sans sortir des bornes dé celte note
qui n’est en somme qu’un simple récit d'herborisation.
HA) . SELS. D' BONNET:
ge qu
ER 42
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE
Es M0: D)
Genre Memonss Illiger (1814).— RHOMBONVS Wagner (183).
Hi FE he th ris aulo suvrol,-de 480 oeei
1; 2 Meriones Auziensis ! D. SD
l'Le2 mai 1881, dans
he prairie située sur les bords de
l'Ouéd-Akarit, entre Aumale et le bord) de l'Oüed-Okris, les |
ist DE up audniitidon cfolntiek À)
© 4 Du territoire d’Auzia, ville romaine dont Aumale occupe aujourd'hui
l'emplacement. '
717
Arabes qui m'accompagnaient ont retiré, sous mês yeux, d'un
même térrier, les cinq sujets que j'ai rapportés de cette nou-
velle espèce, trois femelles pleines et deux mâles.
C2 «
SOUS. ÉFSES
E . * . ss: ©
burn. fie "EL
ë Er $ 28
£ * 0 222
L. et has
2 e © ©
S : ! : 10 dou
El sl sit =, à
ref » D 219
0 >»
>
ti = PR F dre
E 13 8 "+
& à . . = 4
où oO
El EE. - » 29 62
El s — = © DL
L71 } Don
4 E +=
&, | M ge > où De,
— 7 . . "22 S
es a x. DT e ©
_ . . . dE ©
el RUE at
_ An re D 3
+] eo f 1 ‘fa
pr de mére Sas 0
mm = 2)
| Wii vera Lsé a
= » “ A A
o D col = nee
Cr > é "7 S35,8
Lo) D NO @& 5e à
# D 7, + 8-53
© _ $ o Den rt EDS
& Sr 4 Ÿ
2 . F—] el
»- 30:19 = © =
A ä . Sats
= | A + . 2 618
til :3 CE à 583%
RE 5 &
Re RE | S382
Le = 20 ? = © Fa
cs] = en Se À à =
7 [er] ,* 6 & à
1 La - . = 06
S cages ESS
n em" g mn
se LES Sesé
nn — je
— ÉTZ%
SE: M L'un =
LÉ D nf s 2 |
2 e - . ss À
< 25 D ' le
ES à HE
Li .
: ne Fi . . . ir
DUDLE SUIS USE 285 à: i
tr l'A Ode 0e 5 S
; - ss 2
DIN SLRIS 01 eue à
: asie À |
Cr D © 0 2.82
,
Description.
Les incisives sont faiblement colorées en jaune-paille, tan-
dis que celles de M. Trouessarti sont jaune-orangé, et chacune
des supérieuresest divisée, par le sillon longitudinal, en deux
parties inégales; la plus petite, externe. Les molaires, de
forme également typique, ont leur couronne fortement colo-
rée en brun-vers sa limite supérieure; ce qui n'a pas lieu chez
M: Trouessarti. Les trous incisifs descendent un peu plus bas
que ceux de. M. Trouessarti, dépassant légèrement le niveau
des molaires. Les trous palalins ne cominencent qu’au niveau
de la troisième saillie (au lieu de la deuxième) de la première
molaire, pour finir au même point. Les trous sous-orbitaires
sont plus larges. L'arcäde zygomatique est plus écartée en
avant et en arrière et moins incurvée au milieu. Les bulles
sont légèrement dépassées en arrière par l'occipital, tandis
qu’elles le dépassent chez M. Trouessarti. Le conduit auditif
n'est pas renflé, comme celui de M. Trouessarti, en avant du
méat auriculaire, et il se trouve plus écarté de l’arcade zygo-
matique. L'occipital est plus large en arrière, à .cause du
moindre développement des bulles qui ne l'encaissent pas
La mâchoire inférieure est relativement beaucoup. plus
forte. 5 Étyyes | pri Hiq House Al
N'y a dé même 7 vertèbres cervicales, 12 costales, 7 lom-
bäires, 4 sacrées et 24 caudales, semblables
à
&$*
‘18
LE NATURALISTE
Le tibia de M. auziensis est plus court et plus fort que celui
de M. Trouessarti, malgré la taille un peu plus grande du
premier. Le péroné est plus écarté du tibia, et proportionnel-
lement beaucoup plus court : la limite inférieure du trou
compris entre ces deux os se trouve juste au milieu du tibia,
tandis qu’elle est beaucoup plus bas chez M. Trouessarti; et
beaucoup plus du tiers du tibia est absolument libre au-des-
sous du péroné.
La jambe est plus petite que le bassin, et le pied est plus
petit que la main et l’avant-bras réunis, à l'inverse de ce qui
a lieu chez M. Trouessarti.
Les narines sont, comme chez M. Trouessarti, très voisines
et perforées tout au bout du museau. Le museau est moins
allongé. Les vibrisses sont plus longues, plus fortes, moins
nombreuses ; les unes entièrement blanches, et les autres,
les plus nombreuses, entièrement noires. L'œil est plus grand,
également entouré d’un fin liseré noirâtre. L’oreille, égale-
ment munie d’un repli valvulaire, est régulièrement ovale,
bien plus haute et implantée moins en arrière ; si on la rabat
en avant, elle atteint et recouvre l'œil. Elle est extérieurement
bien velue, rousse dans ses portions antérieure et supérieure,
vêtue de poils blancs et très longs dans sa partie postéro-infé-
rieure ; toute sa couverture plus longue et plus serrée que
chez M. Trouessarti. A l’intérieur, l'oreille est velue seulement
dans s1 portion postéro-supérieure, les poils qui la garnissent
étant roux, relativement longs et serrés, et non blancs, courts
et rares comme chez M. Trouessarti. Des poils roux, beaucoup
plus longs que les autres, sont implantés sur sa marge
antérieure, et elle est nue et brune dans le reste de sa sur-
ace.
Les mains sont sensiblement plus grandes et plus robustes.
Les doigts sont étagés de même, mais plus épais et plus for-
tement comprimés ; chacun d’eux terminé, sous l'ongle, par
un fort tubercule lisse (lequel se retrouve, moins développé,
chez M. Trouessarti et se montre aussi au bout des orteils
des deux espèces), et transversalement strié dans le reste de
sa surface inférieure. Les ongles sont bien plus forts, aigus
et recourbés à la pointe ; bruns, et non blancs ou rosés
comme ceux de M. Trouessarti. Le pouce est semblablement
rudimentaire et sans ongle ; la paume également granuleuse,
mais fortement renflée en une éminence qui supporte les
deux tubercules earpiens, ceux-ci beaucoup plus considéra-
bles que chez M. Trouessarti, et émoussés, aplatis, au lieu
d’être saillants comme chez ce dernier ; l’externe, d’une sur-
face presque double de l'interne. Les autres tubercules del a
main, les trois sous-articulaires, sont arrondis et excessive-
ment petits, beaucoup plus petits même que ceux des bouts
des doigts. Les paumes sont nues et les doigts velus comme
chez M. Trouessartr. i rés
Les pieds sont bien plus forts. Les orteils, étagés de même,
sont relativement plis courts et plus gros, semblablement
velus, ainsi que la plante et le tarse ; mais la couverture infé-
rieure du tarsé, blanche sur les bords, est, dans sa partie
médiane, formée de poils roux. Les ongles sont semblables,
mais bruns ; les tubercules semblables et semblablement dis-
és. TA 5 |
La queue est un peu plus courte que le corps et propor-
tionnellement que relle de M, Trouessarti ; elle, est aussi moins
épaisse et charnue que celle-ci, quoiqu'’elle le soit encore pas-
sablement. Elle augmente un peu de diamètre à partir de son
origine, et diminue ensuite progressivement jusqu'à l'extré-
mité. Elle est couverte de poils un peu plus longs et plus
raides qui ne masquent pas son écaillure sur l'animal en
alcool, et se termine par une touffe un peu plus longue et
plus fournie, Elle est de la couleur du dos, presqu’aussi fon-
cée en dessous qu'en dessus, mais brunissant à la pointe; son
pinceau terminal est entièrement brun.
Meriones auzieusis est en dessus brun-roussâtre, franche-
ment roux sur les flancs, d'un blanc pur en dessous, sauf
une tache longitudinale rousse sous la gorge. Ges deux cou-
leurs netiement séparées l’une de l’autre. Les mains et les
pieds sont d’un blanc légèrement lavé de roux. La teinte
générale de cette espèce est bien plus obscure que celle de
M. Trouessarti, et cette différence est considérablement exa-
gérée quand on observe les animaux plongés dans l'alcool.
Le poil est plus fin et plus court sur le dos ; il est de même
gris-ardoisé à la base, roux au-dessus, brunissant à l'extrême
pointe, et entremêlé de même de poils plus longs entière-
ment bruns ; mais ces derniers sont plus nombreux, et la
portion rousse des autres est plus pâle et plus courte. Sur les
flancs, à l'inverse de ce qui s’observe chez M. Trouessarti, le
roux disparaît le premier. Il y a d’abord des poils gris à la
base, blancs au milieu, roux à la pointe (les poils de la tache
de la gorge sont aussi de cette nature); plus bas, les poils sont
gris à la base et blancs dans le reste de leur étendue ; enfin,
sous le milieu du ventre, ils sont entièrement blanes.
Les bourses, très saillantes chez le mâle, sont roses et nues,
sauf quelques poils blancs épars.
Les quatre taches claires sus-oculaires et post-auriculaires
s'observent comme chez toutes les autres espèces du groupe.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE DE L'AFRIQUE ORIENTALE
COLÉOPTÈRES NOUVEAUX (Suwife.)
13. Melyris versicolor, n. sp. — Long. 8 1/2 (excel.
capite); lat. # mill.
Ferrugineus, cum capite, prothorace et elytris cyaneis aut
viridibus, micantibus, pectoreque ejusdem coloris sed dilu-
tioris; antennæ ferrugineæ, apice infuscatæ; caput dense
punetulatum ; prothorax lateribus acutus, præterea unicari-
natus, medio longitudinali param impresso sulco instructus
cicatricose parumque profunde punctulatus, cum margine
antico ereclo, acuto; singula elytra acute Marginata, tribus
costis erectis acutis, quarum lateralis paulo ante apice abbre-
viata, media productior, primaque magis etiam apicem
tamen baud attingens, Tarsi apice obseuriores. Intervalli inter
costas seriebus quatuor punctorum impressorum irregulariter
muniti
Même pays. Voisine de M. flavipes, Reïche, elle s'en dis-
tingue par sa forme plus élargie, les deux côtes latérales de
chacune des élytres plus prolongées vers la base, le bord anté-
BIPUE du. REP AOPE plus relevé en carène aiguë, la couleur
eue ou verte de la poitrine, : itio
FARIQNE poitrine, la ponctuation tips. forte des
14. Polyeleïs nobilitatus, n.
Sp. — Long. D,
(exel. rostr.); lat. 6 1/2 mill. dep
&
LE -NATURALISTE
ne
79
Caput rostramque nigra, vage setulosa, punctulala; hoc
medio sulco haud apicem attingenti instructus, parallelus,
quadratulus ; prothorax subconicus, apice angustior, lateribus
rotundatus, angulis non prominentibus, ater, vage setulosus
cum linea media viridium squammularum longitudinal
angusta, et utrinque altera lala laterali flavo pollinosa, par-
teque infera viridibus pilis parum_ dense munita; scutellum
micans viridi squammulosum, basi longitudinaliter uniim-
pressum. Elytræ castaneæ, pubescentes, subnaviculares, late-
ribus rotundatæ, ad humeros callosæ, seriebus punctoram
ad apicem obsoletiorum munitæ; apice utrinque acuminato,
unispinoso. Singula maculis tribus ochraceis variegata : una
laterali humeros attingens, deinde abrupté ante medium
elytræ deflexa ad suturam et dilatata, hanc tamen non atten-
gens; parte deflexa subarciformi; post eam secunda, qua
parte prima desinit incipiens, propius suturam, in disco
elytræ posita post medium ejus; teria minima laterali pro-
pius apicem. Pedes castanei; pars infera corporis nigra, setu-
losa et viridi squammosa; antennæ brunneopiceæ, pubes-
centes el squauinosæ,
Nord du pays des Somalis (G. Révoil).
Du groupe de P. maculatus, Bohem., de la Nubie.
15. Polyeleïs despectus, n. sp. — Long. (excl. rostr.);
16 mill.; lat. 6.
Brunneo alter, squammis albido- -griseis tectus. Rostrum,
caput et prothorax punctulata, hic rugose; primum medio
profunde unisulcatum ; prothorax angustulus, leviter subco-
nicus, lateribus subrotundatus et sordido albo densius linæ
iongitudinali setosus, subparallelus ad. basim. Elytræ multo
latiores, sub squammulis micantes, subnaviformes, serie
punctatæ, apice acuta, parte acuta haud longe produeta; post
medium singula, macula obliqua suturam patente candidiore,
alia laterali elongata post medium, unaque majore humeros
tingente, primum laterali, deiade ante medium flexuosa, et
suturam versus deflexa ; humeri callosi. Pedes graciliores. :
Même pays.
L'exemplaire sur lequel est établi la description est un peu
frotté ; cependant on aperçoit fort bien les taches blanchâires
se détachant quoique peu nettement sur un fond de squam-
mules grisâtres. Dans cette espèce, le prothorax est fort étroit
et à peine subconique.
16. Euryope marginalis, n. Sp. — Long. 8 vie lat
5 mill. |
.: Nigra, cum capite (mandibulis maculaque parva singul um
prope oculum nigris), prothorace, limbo elytrarum externo
spatioque cireum scutellum lato, rufis; caput prothoraxque
nitentia, subtilissime parum dense punctulata : hic-subpa-
rallelus, supra convexus, utrinque post medium transverse et
suboblique impressione sulciformi instructus, angulis anticis
produetis, subdivaricatis posticis aculis. Elviræ ad basim
latiores; humeris callosis; parum dense tenuiter punctulatæ,
lateribus subparallelæ, tamen subsinuatæ, et ad apicem
rotundatæ, subnitidæ.
Même pays.
17. Microcérus spiniger, Gers
Décrit primitivement du “RÉEL il a été retrouvé dans
le Zanguebar (Decken), à Andara, et notre collection en ren-
ferme un exemplaire de l'Uzagara. Cette dernière région très
montagneuse, el limitée à l’ouest par l'Ugogi et les monts
Rubeho, renferme un certain nombre d’espèces d’un type
plus méridional que celles du littoral du Zanguebar et même
de M'honda; peu des espèces de ces pays paraissent s’y
retrouver.
C.-F, ANGEY.
MOYEN D'OBTENIR LE VENIN DU CRAPAUD ET DE LA SALAMANDRE
Par te De Purcipgaux.
On prend un crapaud vivant, on le fixe sur une planchette
avec quatre épingles, puis, avec une grenouille vivante, on lui
frotte le dos et aussitôt on a son venin sous la forme d’un
liquide blanc et visqueux, d'une odeur toute particulière, et
qui inoculé sous la peau d’un animal vivant, le tue par arrêt
de son cœur, comme lous les poisons de cet organe.
Il en est de même pour obtenir celui de la salamandre qui
ressemble beaucoup à celui du crapaud, et qui inoculé sous la
peau d’un animal vivant arrête les mouvements de son cœur,
Res 0e les poisons de cet organe, car c’est aussi un poison
du c
OFFRES ET DEMANDES
M. Fleutiaux, 1, rue Malus, à Paris, désire échanger contre d'autre$
coléoptères d'Europe les espèces suivantes : Geolrupes lævigatus,
Ateuchus variolosus, Bubas bison, Onitis ion, Blaps gigas, Timarcha
generosa, Bruchus L'gramaérete Apate xy loperthoides.
xx
M. Maurice Girard demeure “rer re 28, rue Gay-Lussac, où il
prie ses correspondants de lui écri
“
x *
M. Blanc, quai du Canal, 22, à Marseille, désire échanger des hémip-
tères, orthoptères et névroptères. Il tient à la RÉ des amateurs
de reptiles des Gongylus ocellatus d’Algérie et de Tuni
+
p L2
Nous pouvons disposer d' échantillons de fer aimant naturel prove-
nant de Foullah (côte occidentale d’ pile aux prix de 50 c. à 20 fr.
l'échantillon. Nous possédons mème un très gros morceau qui ne
pas moins de 33 _—… que nous ss ras pour la somme de 420 fr.
La | belle collection. de pee res el circa-méditerra- :
néens de M. L. Reiche-
Cette collection,” Rp GE LAS est remarquable par le
grand nombre d'espèces et d'exemplaires; elle est icalièrement
riche dans les genres Psalidium (14 espèces), Otiorhynchus (253), Bra-
chycerus (61), Hypera et Phytonomus (95), Cleonus (149), Larirras 159),
(81):
La plupart des genres ont été communiqués aux monographes
SchϾnherr, Chevrolat, Allard, Capiomont, Stierlin, Seidlitz, Desbro-
—
%
Se coran Sem
LA
80
LE NATURA LISTE
h ‘ers, Bedel, etc., où de nombreux types d’espèces décrites par Eux y
figurent. Les espèces sont au nombre de 2,445, ét les individus de
9,850.
Prix : 2,200 francs.
Nous avons annoncé, au printémps de l'an devis, la publication
d’un nouvel exsiccata sous le titre Flora selecta exsiccata. Le premier
ois; il contient 464 plantes rares
échange de cinq espèces choisies dans une liste
parées en 80 belles parts largemerit représentées; le Flora selecta
comprendra les espèces françaises et étrangères.
S’adresser à M. Ch. Magnier, directeur du Jardin botanique, à Saint-
Quentin (Aisne).
. Jolie ra T de Staphylinides d'Europe parfaitement de-
n préparée; presque toutes les petites espèces sont très
sogneusenent volées sur micas. Elle contient un grand nombre de
Ron + $, parmi : APTERANILLUS convexicollis;, Oxysoma schaumix ; Par-
ntaus Escurialensis; Guypromerus cavicola; MicriL.Lus subterraneus,
pi comprenant 371 espèces, 1,127 exemplairés contenus dans 7 car-
tons, 26-19.:— Prix : 200 francs. S'adresser au bureau du journal.
Coléoptères.
Golofa Porteri. Colombie . . . . . . . .
Megalosoma Elephas. Colombie. fie ie OL
Mycteristes rhinophyllas fe ss 6 »
FES, Obertauri. ES s ©. PE 19 »
NUE. PR UE SE Fit 6 »
Méphisia er Zanzibar G! Q. . . .. . . . 40 »
Nepluniades polychroa. TE SR "ŒS- 10 »
Cyphus gloriandus. Brésil. . . . . . . ar ue à E. »
crocinus loi Rnae ee 0" RM er 3 à 6 »
Acanthinodera Cumingii. Chili. . .°. . . . . . . 5 à 8 »
Nous venons de recevoir un envoi de fossiles en parfait état de
conservation, des faluns de Pont-le-Voy, et nous pouvons offrir
aux amateurs les espèces suivantes :
Murex Sedvoichi SEA De OU VOS Sue DORE
Pieurotoma granulo-ciniéta. OR en es POUR AGE "80
COAST SOL ESRI RE BUS DRE PMIEURT PRES D (RER
Fusus rosiralus . : Hs Re en nee JU AB 00
Fasciolaria nodifera SD es ee + et ITR SN ID
Pyrrhula reticulata. ; Fe UNS 7 SRE»
Volula AT TE + 04) surelhine ile eh snsoerrol ect 1 0/60
Astrea turunensis. +. 4e «sie noepeienée 0» 6 +2, à » 60
CRM PIAlDrons curés ue serrure mobiesod e18/) ROM AURAS
Bo hlane ni sus ecmrohéne sus ee 180,» 75
Re DU DA de dot in AE ESS
FISSUTCRA MARGES DE LE ai. rs Sumo
ete ee Han Lu vous se M0 à. 75
Nauca J anse Stars sb atoitasties 2814: » 60
Tonitella cahedralis ns ee nu x couts ie e9-iduiefl -I OR a DD
prolO, sn + nommant ciemartieue (9.12, 80 à,» ,»
dicatrie anguila à < NOTE 5 non tr MAUR ER
Veaus lamellosa . 4, + 9e elentie e + ++ »:25 à » 60
RUE genes ne AREA te sonore Pr MA ADD
Cardita af A du, JR
»
10 à» 75
Emile Bertrand. Sur les éntre les
LIVRES NOUVEAUX
e Goléoptérologique, publiée: par C. Vanden, 4'e année.
NT 1852.
Alfreä Preudhomme de Borre. Matériaux pour la faune ento:
mologique de la province de Liège. — Coléopteres, deuxième cen-
turc, Bruxelles, 4882.
Alfred Ph bn de Borre. Matériaux pour la faune ento-
mologique du Brabant. — Coléoptères, deuxième centurie. Bruxelles,
1881.
Alfred Preudhomme de Borre. Sur les métamorphoses des
_ Rhagèum, À pl. photog. (Extrait ces comptes rendus de la Société
|‘ Entomologique de: Belgique, séance du 5 novembre 1881).
Alfred Preudhomme de Borre. Description d'une hobvellé
espece du genre Sternocera, rapportée de l'Afrique Centrale par
M: le capitaine Ganbier, 4 pl. chromo (Extrait des comptes rendus
de la Société Entomologique de Belgique, séance du 2 juillet 4884):
Entomologische Nachrichten. Sicitin, VIN Jahrgang 1882,
Hertt. Li-1V, — w, Éinige neue Ichneëiot niden. DE Güñe ler,
Uber beschleunigte Ucberwi intcrung von Sehmetteringspuppen —
Lindeman, Coleoph ora Tritici. Auronitens.und:seine Varietàten. —
Horvath, iemiptera Europæ. — Studer, Entgegnung. — ne
Gefrorene Raujen.
Settiner Phioaionbohe pe pee 13 ru: 1882:
Rosenhauer, Käferlarven. — Hagen. Papilio sinon oder Podalirius ?
oicken, Lepidopterische Notizen v. Hutten : Nachtschmetter-
HAgé am Saft g gekôdert. PSN rar fluctuosa. —
Teïch, Lepidopteren in Livla n, Bernstens-Psociden. =
: Dohrn, Literatus (Horn’s Carabidac), — Miden, Dipterologica
| —— de la Société Entomologique de France. te série,
he ir, 2e trimestre, 42 tresse 1881: — Ernest Allard, Classiti-
sony des, Blapsides de, l’Ancie
> fig/4:—
, Essai sur les he des îles vit. — Louis
- Bedel, Faune des coléoptères du bassin de la Seine, 2 sous-ordre.
A. Lucante, Desiderata d'un naturaliste dé province, e in-8°, 1882.
Naturaliste Canadien, n° 145 Québec, janvier 4882. Faune
Sn a Si encres Res — M — AP ee
eF ë
ÎS ‘AFSRA
Le
_ Abbé Giotto Ulivi. Mœurs des ha ts de l'abeïllé
. Gor
mère, etc. Vi® mémoire, traduction par M. L lier, Amiens, 1884.
| Gb. Vélain. re notions de Nos x de vol. in-42, 442 fig.
‘Paris, 4832
ropriétés optiques
des corps cristallisés biréfringen 0 à Be 1
em on of the PR Acadewy of sciences. 1881-
EE ————— : = . du : #8 si $ : tit
Le gérant, Émile DEVROLLE. Ru A
nn a GE et en
Evreux, — Imp,Ch. Hénissey, sat re FEV
Ù 4" Année.
N°, 11
der Juin 1882. s1
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du Journal rance et Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
G'iT.
ÉMILE DEÉYROLLE
DIRECTEUR
ous les autres pa
8 È
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
LES ABONNEMENTS PARTENT DU_{+ JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
à
F g
Pays compris dans l’Union postale....;...
72. ys
4
(Affranchissement compris) !
)
n
» |
{
,
4
Secrétaire de la Rédaction
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 20 Mars 1882.
Linntino rl 4 ’ f
Théo D gime cl logique observé en France
sur de littoral océanien, depuis 1880, et de la disparition de la
sardine sur ce littoral depuis la même époque. Mémoire de
M. Blavier. (Extrait.)
De novembre à février, les vents dominants de notre région
océanienne sont régulièrement bas du sud-ouest, et arrivant
saturés de vapeur par le fait dé leur passage sur l'Atlantique,
ont pour conséquence un climat tempéré et humide. Le ther-
momètre pendant ces quatre mois, se maintient entre + 4° et
+. 9° et s’abaisse rarement au-dessous de — 60; la neige est
accidentelle, les pluies sont abondantes et souvent accompa-
gnées de bourrasques annoncées par le bureau métérolo-
gique de New-York. Ce régime climatologique a. été changé
pendant l’hiver.de 1879-1880, remarquable par la prédomi-
nance des vents nord-est, l’abaissement excessif et prolongé
de la température, la petite quantité de pluie tombée, la
grande élévation barométrique, l'absence de bourrasques, et
le calme de l'atmosphère. L'hiver de 1881-1882 avait le même
caractère; et l’on a constaté en outre au pie du Midi et au
Puy-de-Dôme qu'il y avait un courant relativement chaud du
sud-ouest superposé au courant froid du nord-est qui régnait
à la surface du sol. Pendant l'année 1880 le ciel était décou-
vert, d'où un abaissement extrême et prolongé de la tempé-
rature; cette année, au contraire, un brouillard persistant a
servi d'écran protecteur contre le rayonnement et a maintenu
la température dans des limites de froid très modérées. On a
constaté, pendant cette période triennale, la disparition de la
sardine sur les côtes dé la Vendée. M. Blaviér attribue celte
disparition, ainsi que le changement de climat, à une modifi-
cation ou déplacement du grand courant océanien d'eaux
chaudes, le Gulf-Stream, dont un dérivé appelé le Rennel suivi
par les sardines, a dù disparaître depuis l'hiver 4879-1880.
Des observations faites en Laponie et aux îles Schetland vien-
nent à l'appui de cette opinion; d’un autre côté on a constaté
en Islande, pendant l'hiver 1880-1881 un froid exceptionnel
avec présence de la banquise sur toute la côte est, jusque
dans les parages des îles Westmann; au nord, l'ile Grimsey,
inte à la terre par les glaces; et au cap Nord, la banquise
, -gnant l'Islande au Groënland. Ceci semble confirmer dans
la région du détroit de Davis, la présence de glaces obstruant
le passage du Courant polaire dont la rencontre avec le Guilf-
Stream oblige ce dernier à s'infléchir vers nos côtes. Si cette
théorie est exacte, le printemps et l'été de 1882 seront secs et
beaux ; la'sardine fera encore défaut:sur nos côtes de Vendée
et de Bretagne; et enfin ces perturbations ne prendront fin
que par une débâcle normale des glaces permettant au-cou-
rant polaire de se rétablir ét de venirà nouveau régulariser
la marche: et la direction du Gulf-Stream et par suite du
Rennel.
Fr
*
* »*
Sur les Macroscincus Coctei, D. B., récemment arrivés à la
Ménagerie du Muséum d'Histoire naturelle. Note de M. L.
Vaillant,
Ce genre de sauriens, décrit par Duméril-et Bibron, était
signalé il y à quelques années comme se trouvant sur un îlot
des îles du cap Vert, appelé Zlheo Branco. Douze exemplaires
de cette provenance viennent d'arriver à Paris. Les plus
grands ont près de de 0 ® 60; ils diffèrent des autres Lépido-
saures par les écailles plus petites, moins brillantes, la peau
plus lâche; celle-ci formant deux plis longitudinaux, Propor-
tionnellement, les pattes sont développées, ainsi que. les
doigts, les ongles sont longs et crochus. Ces animaux grim-
pent avec agilité le long des rochers abruptes de l’ilôt, et ne
sortent que le.soir. Jusqu'ici, au Muséum, ils n'acceptent
qu'une nourriture végétale, bien que les habitants du pays
PR RP ER
à
82
LE NATURALISTE
prétendent qu'ils se nourrissent d'insectes, d'œufs et de cou-
vées d'oiseaux de mer; la forme de leurs dents les rapproche
de l’Iguane. Ces sauriens, suivant la tradition, se rencon-
traient dans les îles voisines où ils furent détruits, lorsqu'une
famine contraignit les habitants à la rechercher comme ali-
ment; ils ne se trouvent plus que à l’Z/heo Branco, îlot aban-
donné, à pic sur son pourtour, sauf une petite plage sablon-
neuse; l’on y récoltait autrefois de l'orseille,
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société botanique de France. — Séance du 28 avril 1882.
Présidence de M. En. Borner.
M. Malinvaud annonce que, depuis la dernière réunion de la
Société, la science à fait une grande perte dans la personne
de Ch. Darwin. Les naturalistes du monde entier sympathi-
seront à la douloureuse émotion qu’a fait naître en Angleterre
la nouvelle de la mort de cet illustre savant. Ch. Darwin était
membre correspondant étranger de l’Académie des sciences
de Paris, dans la section de botanique.
M. Préaubert, professeur au collège de Beauvais, met sous
les yeux de la Société un appareil de son invention, très
ingénieux, mais un peu compliqué, qui lui permet, en com-
binant la chaleur avec la pression, d'effectuer très rapide-
ment la préparation des plantes pour herbier, sans aucun
altération des couleurs les plus délicates.
M. Rouy donne lecture d’un travail sur les Hieracium des
groupes cymosum et sabinum, étudiés au point de vue de la
synonymie et des affinités. M. Malinvaud discute quelques
points de cette communication,
M. G. Bonnier a étudié l'action des anesthésiques et de
la chaleur sur le pouvoir germinatif des graines. Il commu-
nique sur ce sujet quelques résultats de ses dernières re-
cherches. Le chloroforme et l'éther n’endorment les graines
que si l'action est peu prolongée. La limite supérieure de
température pour la conservation du pouvoir germinatif est
beaucoup plus basse lorsqu'on prolonge le séjour des graines
dans l’étuve. :
M. Malinvaud présente à la Société des rameaux d’un Salir
cènerea, qui portent à la fois des chatons mâles, femelles et
hermaphrodites. Ce Saule phénoménal a été découvert, il y a
plusieurs années, par M. Ramond, sur les bords de la Marne,
entre Joinville-le-Pont et Champigny, et retrouvé au mois de
mars dernier par M. Lannes dans la même localité. M. Malin-
vaud rappelle, à ce sujet, un cas de monæcie observé sur le
Salix undulata par les auteurs de la Flore des environs de
M. P. Duchartre présente à la Société un pied de 7u/ipa
Gesneriana qui n’a pas fleuri dans l’année, mais a développé
seulement une feuille à l'état normal et en même temps deux
éperons bulbipares à leur extrémité close, issus de l'axe fon- |
damental de la bulbe-mère en face du point d’où sort la feuille
normale et à un niveau un peu différent. Ces éperons, au
lieu de se développer horizontalement sous terre, comme on
l’observe généralement dans des cas analogues, se sont élevés
verlicalement jusqu'au-dessus du sol, puis se sont recourbés
sur eux-mêmes, de sorte que leur portion terminale et ren-
flée, qui renferme le caïeu, est descendue en terre un peu
plus bas que le niveau de la bulbe-mère. Les caïeux pédiculés
que produisent certaines Liliacées ont été étudiés avec soin,
dès 1850, par Thilo Irmisch sur le Zulipa Sylvestris, et plus
récemment par M. Germain de Saint-Pierre sur le Tulipa Ges-
neriana. Ce dernier voyait dans cette sorte de stolons une for-
mation purement foliaire, elle représente pour lui la gaîne de
la première feuille du bourgeon-caïeu. Pour le botaniste alle-
mand, au contraire, cette production serait due à une expan-
sion tubulée de la substance de la feuille unique produite
par la bulbe-mère, et l'axe duquel est issue cette feuille y con-
tribuerait en fournissant un faisceau fibro-vasculaire qui ren-
forcerait la paroi du tube. M. Duchartre, après avoir fait con-
naître ces deux explications, ajoute que ni l’une ni l’autre
n'était applicable au cas qu’il a eu sous les yeux. L'étude
anatomique qu’il a faite des deux éperons l’a conduit à les
regarder comme un rameau biparti, pourvu de deux ailes
longitudinales qui sont devenues confluentes par leur bord
libre. La production d’un caïeu ou bourgeon terminal s’expli-
querait ainsi naturellement.
Er. MALINvAUD.
La Société botanique de France se réunira à Dijon le 12 juin
prochain pour sa session extraordinaire de 1882, qui sera
consacrée à l'exploration des localités les plus intéressantes
du département de la Côte-d'Or. Nous extrayons les passages
suivants de la circulaire adressée, à cette occasion, par le
secrétariat de cette Société à tous ses membres, ainsi qu'aux
Sociétés botaniques de Lyon et de Bruxelles :
LE La végétation de cette partie de la Bourgogne a été
depuis longtemps soigneusement étudiée. Les botanistes, après
y avoir été longtemps guidés par l'ouvrage aujourd'hui sécu-
laire de Durande* et par celui de Lorey et Duret?, pourront
consulter, indépendamment de ces auteurs, la remarquable
Flore de la Côte-d'Or due à notre savant confrère, M. Charles
| Royer, qui voudra bien nous prêter le secours de sa grande
expérience pour l'étude des plantes critiques de son pays.
Nous pouvons compter aussi sur le zélé concours de nos con-
frères de Dijon; ils préparent avec un grand soin le pro-
gramme des herborisations, et leur précieux appui assurera
aux exCursionnistes une habile direction dans leurs recher-
ches, et en général tous les avantages qui sont le fruit d’une
Organisation prévoyante.
_Grâce à son heureuse situation, à un sol accidenté et à la
diversité des terrains qu’on y rencontre, le département de la
Côte-d'Or offre un ensemble de productions végétales remar-
ARR PE A PR RP MN LP a ER do ANSE
1 Durande, Flore de Bourgogne. Dijon, 1782.
* Lorey et Duret, Flore de la Côte-d'Or. Dijon, 1831.
3 Flore de la Côte-d'Or, avec détermination par les parties souterraines,
par M. Ch, Royer, t. Ier, Paris, 1881 (en cours de publication).
à.
LE NATURALISTE
83
quablement riche et varié. Dans la plupart des montagnes et
des vallées ou combes, qui forment le système de la Côte-d'Or,
s'étendant entre Dijon et Beaune, on peut récolter : Aconitum
lycoctonum, Ranunculus gramineus, Pœonia corallina, Arabis
turrita, À. arenosa, À. brassicæformis, Dentaria pinnata,
Alyssum montanum, Draba aïzoides, 1beris Durandi, Thlaspi
montanum, Biscutella divionensis, Helianthemum canum, Viola
mirabilis, Dianthus silvestris, Alsine Jacquini, Linum Loreyi,
Dictamnus Fraxinella, Rhamnus alpina, Cytisus decumbens et
capitatus, Anthyllis montana, Trifolium alpestre, Coronilla
montana, Vicia pisiformis, Lathyrus vernus et niger, Potentilla
micrantha, F'atmanser A fnelometer vmlgatée LA alpina,
Laserpitium unium
virescens, Galium ps à G. boreale, Centranthus Re
lius, Valeriana tuberosa, Aster Amellus, Inula montana, Doro-
nicum Pardalianches, Leucanthemum corymbosum, Centaurea
montana, Scorzonera austriaca, Carduus defloratus, Lactuca
chondrillæflora, Hieracium Jacquini, H. cineracens, Scrofu-
laria Hoppü, Odontites lutea, Lathræa squamaria, Scutellaria
alpina, Androsace maxima, Rumex scutatus, Daphne alpina,
Euphorbia verrucosa, Lilium Martagon, Allium Schænoprasum,
Phalangium Liliago, Leucoium vernum, Aceras anthropophora,
Carex alba, C. digitata, C. Halleriana, Poa alpina, Des-
champsia media, Polypodium calcareum, etc., etc.
Aux environs de Beaune et dans le sud du département,
outre presque toutes les espèces précédentes : Zunaria redi-
viva, Saponaria ocymoides, Buffona macrosperma, de nom-
breux Rosa, Umbilicus pendulinus, Convolvulus Cantabrica,
Euphorbia Loreyi, etc., etc.
L'arrondissement de Châtillon-sur-Seine offrira, indépen-
damment de beaucoup des plantes déjà citées : Buphthalmum
salcifolium, Ligularia sibirica, Crepis prœmorsa, Arctostaphylos
officinalis, Cypripedium Caceolus, Equisetum hyemale, etc.
s la région arrosée par la Saône et ses affluents on
trouvera : Vrola elatior, Adenocarpus complicatus, Genista ger-
manica, Trapa natans, Isnardia palustris, Comurum palustre,
Salix ambigua, Allium acutangulum, Luzula nivea, Carex
cyperoides, etc., etc.
Ceux de nos confrères qui se rendront à cette session sont
donc assurés d'y faire de fructueuses récoltes. Dans l’inter-
valle des herborisations, ils pourront visiter les établissements
scientifiques de premier ordre que possède la ville de Dijon,
notamment un jardin botanique très important fondé dans la
première moitié du siècle dernier et dont le riche herbier
comprend, entre autres collections précieuses, celles qui lui
ont élé léguées par Guillemin et par Duret. On sera aussi
admis à voir chez l'éminent et obligeant président du Comité
local d'organisation, M. Arthur Morelet, des collections d’his-
toire naturelle du plus grand intérêt, comprenant un magni-
fique Musée conchyliologique, un très bel herbier de la Côte-
d'Or et de plantes alpines, elc.
Le rendez-vous général est à l'hôtel de ville de Dijon, salle
basse de la tour de Bar, le lundi 12 juin, à neuf heures pré-
cises du matin. »
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE
(Suite n° 6)
Genre Meriones Illiger (1811). —Rnompomvs Wagner (1843).
8. — Meriones gætulus'n. Sp.
De cette espèce, j'ai recueilli, en 1880, une femelle pleine à
Tilremt, entre Laghouat et Berrian, Sahara; et, en 1881, une
nouvelle femelle pleine à M'sila, Hauts-Plateaux ; et j'en ai
entre les mains trois autres sujets, un mâle et deux femelles,
recueillis par la dernière expédition des Chotts dirigée par
M. le commandant Roudaire. Ces cinq sujets rapportés en
alcool. Enfin j'ai pu examiner, au laboratoire de mammalogie
du Museum, un crâne et deux peaux montées de la même
espèce, provenant de l'expédition des Chotts, 1876, par
M. Jacquemet, et primitivement étiquetés Ps. obesus Ruppel-
© = :
. 5 5=
em °. © _"
F6 0 238
>
L%
Ë 19 39 © + T2
5 mm om en 28 ©
2mwe .: a Fe 3
ENHM : nm 22
©
a] es
2 ot co + * 01 38°
= sm nm em er
re SÈz
ta = 29 + ®
B Ja = :©T : 8 ,®
=" œ
= me 35
Z \sa » sa
3 |S -« ul » So"
D''7 ; 2523
EG il . 237
TE S
BRcres :2 s3s
na min ent LA £ é
n
— L'1
3=22 : E £ œ
= “+ 2 . TS 2
EE — Ë BE © 4
4e con
2 © an + CR
u ÉB-s S2 ©
Fa | æ——— — es; 2
Le) - e À $
La D ER. D ,
n E M 69 =4 «4 om Sg$E
a É » £S a
© DE 0 Sea
Z re DT + Cu Le
LA
+ Le - 358
% : at 2
A |A: ::es RE
n LP EE Rene. Ed pe Le
Ë SE
2.0S%SS
BE se 2 872
n > ee D 4
A.
nd - . . * M © 5
£ S © 2 à + 2 7
LL LL] LL -
CHE Soft ii © © 8
= ce SE
AIT HE
= Ernie a EE
É #SE
ê É n nt
2158 E o.8
Rois + ‘à LE
3 2
Ë O+ O+ D O* + ss
5 L2 D 842
2 &
2 , 8 2©
ES 358
Hot se Vi ee
5 5 5 ITR
ED TS " B = mn
£ E « do © .
2 - ut 2 D Ep
a. Ë AîÈe
54 2H - 535
= = = ©
549
d 4 T
Description.
Par la taille, les proportions, la couleur, Meriones gætulus à
quelque ressemblance avec Psammomys obesus, dont il paraît
Du pays des Gétules.
à
de
84
| LE NATURALISTE
partager l’habitat; mais les deux espèces se distinguent au
premier coup d'œil par la longueur bien différente des oreilles,
et surtout par le caractère générique de la présence ou de l'ab-
sence d’un es longitudinal sur la face antérieure des
incisives.
Quant aux deux espèces du’ genre: Meriones précédemment
décrites; léur facies:est tout différent de; celui de M. gætulus.
Les'incisives, colorées en jaune plus rouge celles de Y.
Trouessarti; sont divisées par le’ sillon longitudinal en deux
portions presque égales, comme celles de celle: espèce ; les
iolaires ont leurs lobés moins nettement losangiques, ceux-ci
s'aplatissant d'avant en arrière et arrondissant leurs angles
- Jatéräux. La dérnière molaire de la mâchoire inférieure, plus
développéé dans le sens transversal chez les deux espèces
précédentes, à ici ses deux diamètres à peu près égaux.
‘Les trous incisifs atteignent ou même dépassent le niveau
des molaires; les trous palatins sont concaves en dedans et
s'étendent du 2° au 4° ou au 5°lobe des molaires.
La bulle auditive de cette espèce est tout à fait caractéris-
tique. Elle est plus développée, dans ses deux portions, que
celle des deux espèces précédentes. Elle présente, en avant de
l'orifice auriculaire, un énorme renflement sur lequel s'appuye
l’arcade zygomatique, et dont le-volume paraît égal à celui de
la partie postérieure de la bulle. Latéralement elle s’avance
au même niveau que l’arcade zygomatique, et, postérieure-
ment, elle dépasse beaucoup l'occipital, beaucoup plus que
ne fait la bulle de M. Trouessarti, La portion verticale de l'oc-
cipital est assez large el concave posterieurement. L'interpa-
riétal, de dimensions moyennes, est largement arrondi en
arrière, et son angle antérieur se rapproche de 180°.
L'arcade zygomatique est solide et fortement comprimée.
La lame horizontale de l'os lacrymal est bien développée. Les
naseaux sont étroits. La crête surciliaire des frontaux est très
nette et elle se prolonge, en S’affaiblissant, sur les pariétaux.
Une autre crête, plus haute, au dessous de la portion parié-
tale de la première, sépare le pariétal du temporal.
Les vertèbres cervicales, | sacrées, comme chez les
deux espèces précédentes ; 28 ca ;
A l'inverse de €e qui a lieu chez Ée Ses précédentes espèces,
la jambe de M. gætulus est plus grande que son pied.
La limite inférieure du trou compris entre le péroné el le
tibia est située plus bas que le milieu du tibia, et la partie
inférieure absolument libre de cet os n’a pas le tiers de sa
longueur totale.
Meriones gætulus à, d’une façon générale, des proportions
moins ramassées que les deux espèces précédentes. Le membre
postérieur est beaucoup plus long par rapport au membre
antérieur; On n’a, pour s’en convaincre, qu'à jeter un coup
d’œil sur les tableaux des dimensions de ces trois espèces.
La tête et le museau sont assez allongés, celui-ci sensible-
ment busqué. Le nez fait une saillie arrondie en avant, et les
narines, presque contiguës, sont fendues transversalement en
dessous. Le museau est velu jusqu'au pourtour des narines
exclusivement. Les vibrisses sont assez fournies, longues une
fois et demie comme la tête, les unes brunes, d’autres blan-
ches, et d’autres brunes à la base et blanches à la pointe.
L’œil est de dimension moyenne, entouré, comme d’ ordinaire,
d’un mince liseré brunâtre. Les oreilles sont assez grandes,
oblongues, triangulaires à sommet largement arrondi; rabuts
_tues en avant, elles atteignent le coin. postérieur de l'œil!
Extérieurement, elles sont bien velues et rousses en avant?
les poils devenant très longs vers la marge antérieure; vêtues
dè quelques poils courts, blanchâtres, clairsemés en arrière
(nous n'avons décrit encore aucune espèce aussi peu velue en
ce point); garnies d’une touffe de poils blanchâtres, longs et
serrés en bas. En dedans elles sont nues, sauf vers le bord
postéro-supérieur, où elles montrent quelques poils courts,
peu fournis, jaunâtres. La peau. est très brune partout où elle:
se montre à découvert.
Les doïgts sont très courts, quoique ayant les mêmes pro-
portions relatives que chez lès espèces précédentes. Cette
brièveté des doigts, jointe aux plus grandes dimensions des
tubercules carpiens, donne à la main, vue par sa face interne,
un aspect bien différent chez cette espèce et chez les deux
autres. Cette face est tout entière occupée par neuf saillies,
ramassées en une figure présque circulaire. Les deux tuber-
cules carpiens, l’interne bien plus gros que l'externe, forment
es deux plus grosses de ces saillies; puis viennent, par ordre
de grosseur, les saillies terminales des doigts, celles des trois
internes à peu près égales, celle de l’externe plus petit; puis
le pouce, sphérique; erfin, à l'intérieur de la figure limitée
par les précédentes saillies, le tubercule basilaire du premier,
et celui commun aux deuxième et troisième doigts, couron-
nant chacun une éminence irrégulière de la paume, Le tuber-
cule basilaire du quatrième doigt est caché entre la sailhe
terminale de ce doigt et le tubercule carpien ee Les
ongles sont grêles, comprimés, peu recourbés, s, très
bruns; le pouce est: muni d'un ongle aplali, non ol
La paume et la face palmaire des doigts sont nus et très bruns;
le dessus et. les côtés des doigts et de la main sont bien vel
jaunâtres en dessus, blanchâtres en dessous,
Les pieds sont plus étroits que chez les espèces précédentes.
Les orteils sont assez longs et forts, et croissent dans l'ordre
suivant : 1°, 5°, 2°, 4°, 3°, ces trois derniers presque égaux.
Les ongles sont.un peu plus forts et recourbés qu'aux mains.
La face plantaire des orteils est nettement striée, fortement
comprimée, bien velue. Il y a quatre tubercules basilaires
minuscules, pas de tubercules tarsiens. Les tarses sont peu
velus, et montrent leur peau nue et très brune sur une bande
qui s'étend en se rétrécissant du talon au doigt externe.
Ailleurs, la couleur des pieds est blanc jaunâtre en dessus,
jaune en dessous.
La queué, à peu près de la longueur du corps, est grosse
mais non charnue, revêtue de poils longs, raides, serrés, qui,
même sur l'animal en alcool, en masquent l'écaillure. Ellé
est d’un roux jaunâtre vif dessus et dessous. Vers le milieu
de sa longueur, en dessus, naît une ligne d’un roux brun qui
s’élargit en s'éloignant, et finit par comprendre la toufte ter-
minale entière. L'aspect de cette queue est assez caractéris-
tique.
Le poil du corps est simple, fourni, très long, au moins deux
fois plus long que chez M. austensis. Sa longueur m'a d’ailleurs
paru très variable d’un individu à l'autre; il mesure jusqu'à
22 millimètres de long au bas des reins sur la petite femelle
de l'expédition Roudaire, tandis que, au même endroit, sur
l'autre femelle de même provenance, je ne lui trouve que 13 à
—
he: dns 6
<= ‘à # « é
LE NATURALISTE 85
4 millimètres. Sur de dos, le poil est gris ardoisé dans les
deux tiers inférieurs de sa longueuret roux dans l’autre tiers;
en outre -beaucoup.de poils entièrement bruns, plus longs,
sont entremêlés aux autres. Sur les flancs ces poils bruns
disparaissent, et les autres, restant ardoisés à la base, devien-
nent jaunes à la pointe; enfin, sous le ventre, Ja teinte
ardoisée de la base des poils persiste encore, en .s’affaiblis-
sant, et la pointe devient blanc jaunâtre sale, C'est par la
pointe que brunissent d'abord les poils de la quéue,le brun
s’élendant peu à peu et envahissant tout le poil au niveau de
la touffe terminale.
La couleur des faces supérieures est un.roux jaune lavé de
brun, tirant plus. ou. moins, soit. vers le brun, soit vers le
jaune ; la teinte est plus foncée sur le milieu du dos, plus claire
sur les flancs et sur les joues, où elle passe peu à peu au blanc
jaunâtre des faces inférieures. Les quatre taches blanches, au
dessus des yeux et derrière les oreilles, ne font point défaut,
mais les premières ressortent peu, à cause de la teinte claire
des joues. . : | g
Dans une variété, représentée par la plus grande femelle de
l'expédition Roudaire et par les deux échantillons du Muséum
de Paris, variété qui, vraisemblablement, vit dans les régions
sablonneuses (les individus que j'ai recueillis moi-même pro-
viennent du Sahara pierreux et des Hauts-Plateaux), les faces
supérieures deviennent très claires, et les faces inférieures
tournént au blanc pur, le poil blanchissant dans presque toute
sa longueur. C’est chez cette variété que nous avons signalé
le poil le plus court. Mais, même dans ce cas, les ongles et la
peau restent très bruns.
Comme Psammomys obesus et Meriones ausiensis, Meriones
gætulus a huit mamelles, quatre iñguinales et quatre pecto-
rales. Les premières sont situées dans le pli de laine, une
paire en haut, tout près du genou, et l’autre en bas, tout près
de la vulve: les deuxièmes occupent, une paire Je pli de
l'aisselle, et l’autre paire la partie supérieure de la poitrine,
près du cou.
(A sure). FERNAND LATASTE.
CLASSIFICATION DES FORMES HELICOIDES
DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
La fau hyliologique terrestre de la Nouvelle-Calédonie
comprend un grand nombre d'espèces décrites sous le nom
générique d'AHelir, espèce dont une partie, comme l'ont prouvé
les recherch tomiq pérées sur quelques-unes d’entre
elles, appartient certainement à la famille des T'estacellidés,
et a nécessité la formation des genres AÆhytida et Diplom-
phalus, rangés avec raison, par Pfeiffer et Clessin (nomen-
clator Helic. viv.), dans la famille précitée.
Enfin, comme l’a prouvé M.de Saint-Simon quia dernière-
ment: étudié la conformation de l'Helir chelonitis, il en est
d'autres qui sont de véritables Helir, se rapprochant par
leurs caractères anatomiques de quelques espèces euro-
nes. Ma collection renfermant un certain nombre de
formes de cette intéressante région, j'ai pensé qu’il ne serait
_ commille . à défaut de
pas sans intérêt de grouper ensemble celles de ces espèces
qui présentent des caractères conchyliologiques semblables;
et en même temps, j'indiquerai quel est, à mon sens, l'emploi
que J'on doit faire de quelques-uns de ceux-ci.
Je signalerai d'abord l’analogie très sensible de la faune
néo-calédonienne, avec celle de la Nouvelle-Zélande; son
caractère est tout à fait mélanésien, et n’a que peu de rapport
avec celle des îles Fidji et des Navigateurs. On trouve en Nou-
velle-Zélande; et représentés par plusieurs espèces qui, quoi-
que distinctes, sont cependant voisines de celles qui nous
occupent, les genres Rhytida et Diplomphalus, et aussi une
espèce de Placostylus, groupe de Bulimes très richement dis-
tribué à la Nouvelle-Calédonie, ainsi que des espèces d'AÆelir
voisines de l Æ. pinicola.
Le rapport avec la Tasmanie et la partie méridionale de
l'Australie, (Victoria et Nouvelles-Galles du Sud), se montre
aussi par la présence des groupes de Tacellidés à coquille
hélicoïde (RAytida Sinelairi, Pfr. ete.). IL y en a peu ou point
dans le Queensland et l'Australie septentrionale; quent aux
îles Salomon, elles sont caractérisées par l'abondance des
Geotrochus, communs du reste à leur faune et à celle de la
Nouvelle-Guinée et des îles voisines, et qui manquent
dans notre colonie. Cependant elles possèdent le genre
Rhytida, (R, Villandrei, Gass. R. Boydi, Angas) et des Bu-
limes auriculiformes des groupes Placostylus et Charis, mais
en général plus minces et plus grêles que ceux de la Nouvelle-
Calédonie, et de facies particulier. Le secund groupe y est
assez nombreux en espèces, tandis qu'il n’est représenté que
par une seule en Nouvelle-Calédonie. Ces espèces ressemblent
à celles des îles Fidji, avec lesquelles les îles Salomon ont de
grandes analogies, marquées par la présence commune des
Nanina, Trochomorpha, Charis, etc. M
L'existence de £ndodonta me paraît plus que douteuse en
Nouvelle-Calédonie; bien que plusieurs espèces possèdent des
dents ou lamelles à l’intérieur de l'ouverture, je ne pense pas
que l'on puisse les rattacher à ce groupe, caractéristique des
îles de l'océan Pacifique central (Archipel de Cook, de la
Société, îles Marquises)...
Passons maintenant à l'étude des caractères conchyliolugi-
ques principaux des formes hélicoïdes de notre colonie. Ils
peuvent être tirés des dents de l’ouverture, de la forme de la
spire, de l’ombilie parfois réduit à une simple fente et d’autres
fois largement ouvert, enfin de la forme de l'ouverture géné-
ralement simple, mais possédant parfois un péristome plus
ou moins épaissi (4. dictyodes), ou réfléchi (Æ. Mariei, etc. ;
microphis). Ces caractères doivent être combinés, de manière
à réunir les espèces qui présentent un facies analogue ; c’est
pourquoi je n’attacherai pas une importance capitale à celui
tiré des dents et lamelles de la bouche, vu que l’on ne peut
séparer des espèces ayant autant d'analogie entre elles que les
H. Vieillardi et abaz; H. Turneri et astur; Rhytida inæqualis
et Ferrieziana, qui ont un test, un ombilic et une forme d'ou-
verture très analogues. Ce sont ces derniers caractères qui me
semblent devoir être pour les coquilles dont il est ici ques-
tion, les meilleurs de ceux que puisse fournir l'étude de la
tè tomi , puisque ces don-
bte dunes ,
nées nous font partiellement défaut. :
Le
+ -$
“= [M
SA *+
à
86
LE NATURALISTE
ee
teur comment je classerai les espèces que j'ai été à même
d'examiner.
I. NanwiNa (Microcystis)
N. subnitens, Gass. Cette espèce ne me paraît pas du tout
appartenir aux Zonites, parmi lesquels on l'a placée; ses
caractères sont ceux d’un véritable Microcystis, analogue à
quelques petites espèces des îles de l’océan Pacifique.
? N. Artensis, Souverb.
IL. Genre Drezomrnazus (Zestacellidés).
Crosse, Journ. Conch. XXI, p. 21.
Coquille assez mince, plus ou moins striée, bicarénée, bi-
convave, à tours nombreux; ouverture à péristome plus ou
moins réfléchi, surtout à la partie inférieure; bords réunis
par un calus. — Animal des Testacellidés.
Espèces : A. Cabriti, Gass. (type du groupe)
H. Mariei, Cr.
H. Montrouzieri, Souverbie.
M. Marie vient de décrire dans le Journal de Conchyliologie
une espèce qui sans aucun doute appartient au groupe actuel.
IT. PseupompnaLus, nov. subdiv.
Animal inconnu; coquille assez analogue à celle du groupe
des Drepanostoma (Helix nautiliformis, Porro.), mais plus ou
moins striée, non pourvue de poils, avec l'ouverture simple,
lé péristome quelque peu évasé et épaissi à l’intérieur, à la
partie inférieure. Sinuosité supérieure du péristome moins
profonde, Ce groupe a été confondu avec le précédent dont
il me paraît nettement tranché par la briéveté de la spire, le
moins de largeur de l’ombilie, l'absence de carène, etc. La
couleur des espèces qui le composent est d’un brun rou-
getre,
Espèces: Helix Fabrei, Cr.
Gentilsiana, Cr.
Megei, Lambert.
IV. MonomPuaLus, nov. subdiv.
Test assez mince, spire moins enfoncée que dans le groupe
précédent, plane ou peu concave; à tours peu nombreux; le
dernier très grand, ombiliqué, renflé, ouverture à péristome
simple, aigu. Surface ornée de fines stries.
M. Bavayi, Cr.
Heckeliana, Cr.
L'Helix Lifuana fait exception à la formule précédente par
son ouverture à bord épaissi, mais me semble cependant de-
voir leur être adjointe, de même que l’Æ acanthinula, Cr.
Les trois groupes précédents appartiennent probablement
à la famille des Testacellidés. Quant aux espèces qui suivent,
leurs caractères semblent les rattacher aux Patulastra, parmi
lesquelles je les classerai, rien de leur anatomie n'étant
connu.
V. PATULASTRA
Pinicola, Pfeiffer.
Decreta, Gass.
Pusticula, Gass.
Ostiolum, Cr.
Rhizophorarum, Gass.
ll en existe vraisemblablement d'autres espèces que je ne
connais pas de visu. Mais toutes ces espèces ne devraient-elles |
| pas rentrer dans le groupe des Charopa, Alb.
VI. Rayruipa (Z'estacellidés) type. H. inœquals.
$ Espèces petites, à stries obliques.
ss.
Costulifera, Pfeiffer.
Bazini, Cr.
SS ir à stries spirales plus ou moins marquées,
à test lisse (Rhytida vraies).
Multisulcata, di
Uveana, Souv,
Deplanchesi, Gass.
Inœqualis, Pfeiffer.
Beraudi, Gass.
Ferrieziana, Cr.,
Coguiensis, Cr.;
Raynali, Gass.
Villandrer, Gass.
Cette dernière espèce dont l'habitat néo-calédonien est
très douteux, a sa face supérieure marquée seulement de
fortes stries obliques, et est lisse à sa face inférieure, mais
est certainement la plus proche parente de l’Æ. Raynalr.
une grosse dent à la base et à l'interieur
de l'ouverture.
VII. MicaoMPHALIA, nov. subdiv.
Coquille striée obliquement ou lisse ; spire obtuse, nombre
de tours médiocre ; perforation ombilicale étroite (l’ombilic
est toujours évasé dans les Xhytida); ouverture simple, aigué,
un peu sinueuse ; à la base et profondément située une forte
dent pouvant manquer dans certaines espèces.
La forme de l'ombilic différencie cette coupe de la précé-
dente qui lui est rattachée par les Helix coguiensis et Ferrie-
ziana.
M. abax, Marie.
Vieillardi, Cr.
Caledonica, Cr.
VII. PLATYSTOMA, nov. subdiv.
Spire déprimée, peu élevée, à tours peu nombreux ; test
mince, lisse ou strié obliquement; ombilic petit; ouverture
large, à bords aigus, édentule ou munie d’une dent unique à
la base,
L'anatomie montrera si cette coupe doit rentrer dans les
Testacelhdés, ou doit former une nouvelle division dans les
Nanina, où Paëtel (Cat. 1873), l'a placée. L’ombilic est sou-
vent recouvert par une sorte de portion membraneuse.
Helix Baladensis, Sou.
erroquiniana, Cr.
Helix astur, Souv.
Turneri, Pfeiffer.
Seësseti, Montr.
IX. Rayriborsis, nov. subd. Helicis.
Spire convexe, obtuse au sommet; tours tiédiceroment
nombreux, le dernier renflé; ornés de stries obliques. Perfo-
ration ombilicale étroite. Péristome simple, aigu.
” 2 pèse "
LE NATURALISTE
87
. Espèces phytophages. Les pièces buccales (Æelix chelonitis)
se rapprochent beaucoup de celles de certaines espèces euro- |
_ péennes. « L'animal de cet Helix » d’après M. de Saint-Simon,
« est muni d’une mâchoire sillonnée de lamelles que termi-
« nent au bord libre des denticules, et d’une armature lin-
« guale comprenant trois types de dents: marginales et cus-
« pides en ciseaux; latérales, munies de lamelles échancrées,
« ainsi que de dents rachiales, de même grosseur que celles
« qui sont latérales. Formule dentaire : (12-8-1-8-12) X 80.,
« L’Helix bidentata est voisine pour la mâchoire et l'appa-
« reil lingual, mais les cuspides des dents marginales ne pré-
« sentent pas la disposition en ciseaux. »
(Grosse et Fischer, Journal de Conch.; Bibliogr. : compte
rendu du travail de M. de Saint-Simon.)
A l'A. chelonitis, j'adjoins l'A. Prevostiana, dont les carac-
tères conchyliologiques sont les mêmes.
X. PARARHYTIDA, nOv. SUbd.
Coquille grande, lisse, carénée, ombiliquée; tours médio-
crement nombreux; péristome sinueux, légèrement évasé à
la base : Æ. dictyodes, Pfeiffer ; Mouensis, Cr.
Paëtel range ces espèces parmi les Anoglypta, ce qui me
paraît une erreur ; Pfeiffer et Clessin lesrangent (loc., cit. p. 86)
parmi les Videna, dont elles sont peut-être voisines, mais
dont il me semble qu’on doit les séparer. L’Æ. semicarinata,
Anc., appartient peut-être au même groupe.
XI. MicroPxyuRrA, nov. subd.
Type : A. microphis, Cr.
Coquille très petite, déprimée, striée, largement ombili-
quée ; tours médiocrement nombreux, obtus au sommet. Ou-
verture oblique, légèrement grimaçante, nettement détachée.
Intermédiaire comme forme entre les Dædalochila et les Po-
lygyra.
XII. HyaziNia (Conulus).
Zonites subfulvus, Gass.
XIII. PseupoparTuLa. Pfeiffer.
H. sinistrorsa, Desh.
Singularis, Pfeiffer.
Turgidula, Gass.
Theobaldiana. Gass.
Ces espèces ne me paraissent pas devoir constituer une
division des Aelix voisine des Geotrochus, mais bien un genre
représentant en Nouvelle-Calédonie, les Partula dont il est
voisin pour ses caractères conchyliologiques.
NOTE SYNONYMIQUE
Tout le monde connaît (je ne dis pas approuve) le zèle
exagéré avec lequel, depuis quelques années, certains ento-
mologistes s'acharnent à corriger les fautes de toute nature
qui peuvent avoir été commises par leurs devanciers dans les
noms génériques ou spécifiques donnés à des insectes. Le
zèle de ces réformateurs va même jusqu'à leur faire décou-
vrir des fautes là où il n’en existé que dans leur imagination.
Nous pourrions en citer plusieurs exemples.
Mais ce qui peut paraître singulier, c'est qu’à côté de cette
tendance nous ayons au contraire à constater une négligence
incroyable quand il s’agit de rectifier une erreur, alors que
cette rectification a été opérée par l'auteur lui-même et que
celui-ci a pris le soin de la signaler.
Nous allons en citer un exemple qui fera voir une
erreur qui, rectifiée par l’auteur, tout à fait au début, n’a pas
cessé depuis lors, c’est-à-dire pendant près de trois quarts de
siècle, de s’élaler dans tous les ouvrages d'entomologie.
Gyllenhal, dans ses /nsecta suecica, t. II (1810), p. 183, a
décrit, sous le nom de Lebia foveola, une espèce, alors nou-
velle, qui plus tard, par suite du démembrement du genre
Lebia, a été placée dans le genre Dromius, et ensuite, lorsque
ce dernier genre a été lui-même divisé, dans le genre Meta-
bletus. Cette espèce est, en conséquence, aujourd’hui connue
sous le nom de Metabletus foveola. Gyll.
Cependant Gyllenhal, dans un errata qui se trouve à la fin
du même volume des /nsecta suecica, p. 658, avait rectifié le
nom spécifique foveola, en remplaçant ce substantif latin par
l'adjectif foveolata. I y avait donc simultanéité dans la publi-
cation de l'erreur et dans celle de la rectification, et le nom
de foveola aurait dû disparaître complètement depuis cette
époque, sans jamais être cité, même en synonyme.
Au lieu de cela qu’est-il arrivé? Tous les entomologistes
ont négligé cette rectification, comme s'ils s’élaient entendus
pour le faire à dessein, et cette négligence n’a pas tardé à
produire une conséquence fâcheuse.
En effet, Dejean, dans son Spécies des Coléoptères, t. 1
(1825), p. 247, déerit, sous le nom de Dromius punctatellus
(Lebia punctatella) Duft., le même insecte qu'avait décrit pré-
cédemment Gyllenhal, et il ne cite qu’en synonymie le nom
(non rectifié) Lebia foveola, tandis que c'était ce dernier nom,
rectifié en foveolata, qui aurait dû être adopté comme anté-
rieur de deux ans au nom de buftschmidt, donné seulement
en 4812 dans le II° volume, p. 248, de la Fauna Austriæ de cet
‘auteur et devenant ainsi le synonyme du nom donné par
Gyllenhal. %
Dans le même Spécies des Coléoptères, t. V (1831. p. 360),
Dejean, qui, d’une part, avait méconnu la substitution faite
par Gyllenhal du nom spécifique foveolata à celui de foveola,
et qui, d'un autre côté, n'avait donné par erreur ce nom qu’en
synonymie, à cru pouvoir décrire, sous le nom de PDromius
foveolatus, une espèce nouvelle différente de celle de Gyllenhal
et appartenant actuellement, comme celle-ci, au genre Meta-
etus.
Il en résulte que, le nom spécifique de foveolatus Gyll.
ayant évidemment la priorité sur celui de punctatellus Duft.,
le nom de Metabletus foveolatus doit rester à l'espèce déerite
par Gyllenhal et qu’un autre nom spécifique doit être donné
à l'espèce de Dejean, afin d'éviter l'inconvénient qui résulte-
rait de l'emploi du même nom spécifique deux fois dans le
même genre. Cet autre nom spécifique, ainsi qu’il est d'usage
en pareil cas, devra être le nom latinisé du descripteur de
l'espèce, c’est-à-dire Dejeani. : e
La synonymie sera donc établie de la manière suivante :
L
É-
Lo
+ mm
RAT
&
PTS Sr ES ENS tes:
Sagra
pèces ;
en tout ki espèces, 96 exemplaires. sas
88
LE NATURALISTE
PR
foveolatus (errore foveola) Gyll.
punctatellus Duit.
Dejeani
foveolatus De).
Metabletus
ROUGET.
OFFRES ET DEMANDES
M. Bellier de la Chavignérie à Évreux, de retour du midi de la
Frânce, offre beaucoup de Coléoptères rares des environs d'Hyères
(Var), en échange de bonnes ii d’autres pays.
Envois réciproques d'Oblata
*
+ *
— Gymnopleurus flagellatus. unc-
tatus lgirus. — Pimelia hispida.. — Cetonia LE 0
sua. ie. — Chrysomela banksii. — Copris hispana.
.
2
x
x *
M. Gaston Mercier, au collège de Confolens (Charente), offre des
Minerais de plomb argentifère en Sr de Coléoptères et livres
d'histoire naturelle.
*
# x
A vendre, jolie _ de Chrysomelides européennes et
exotiques, bien rang ns des cartons 19 X 26, et soigneusement
déterminée compre
10 SAGRIDES, Dana 22 Pa 34 exemplaires, parmi : Me-
hr coxalgica; Diap espèces; Carpophagus Banksiæ,
espèces. Prix : 70 til
‘2e ass rangées dans un ee comprenant : Orsodacne, 5 es-
» 3+ espèces; — 3 espèces,
18 fra
3° Criocenipes, rangées dans un carton Per i : ne à espèce ;
Jopho ge # espèces; Séethopachys, èce; Lema, 33 espèces;
Crioce eris, 21 espèces; Brava, 1 Lee, en tout, 61 espèces,
92 exemplaires. Prix : 25 franc
: obus, 2 es ;
ARRIVAGES
Nous tenons à la disposition de nos clients les objets suivants qui viennent
de nous arriver et sont en parfait état.
Mammifères montés.
Chimpanzé. Troglodytes niger jeune. . . . . . . . 250 fr. y»
Orang-Outang. Simia | puheciitrnr dis RSR »
Roussette. Pleropus vulgaris. : : . . Re qe 25 +
Renard bleu ou Isatis. Voipes mepus Parts GE EC ARS »
— . argenté. gen Fu ne Fe ea 100 »
Chat du Thibet. Aïlurus Thibétars “dan cr NE Qi »
Desman des Pyrénées. ee pain. | Hi, SOUS »
Spigure. Chetomys subspinosus ., .:.. . .. , . . 55 »
Coendou. Cercolabes prehensilis … vonlibeit miroû ee 1180 »
Chevrotain. Cervulus Reevesii. . . . .. Drm se 00 »
cons à front concave. Cuseus cavifrons. er 0 »
Ta HRTOÈTE Tamandua tridactyla, var. de Panama . . .
Tatou : Abe Le À ie oi Lo te DE M At
Pañgolin. “Manis tetradactyiai 20460 M QUO Les lo
Paresseux : Bradypus RL . A bo fi bnniisra D
Echidné épineux. Echidna hystryx. RÉ ASET SET NSTNTS
Oiseaux montés.
Tetras queue fourchu du Caucase. ss Mlokoziewiczi.
erroquet nocturne. Strigops habroptilus. . 4. .
Pintade vulturine.. Numida vulturina, . . + . «+ . . .
Lophophore Fe da Lophophorus SA orpeet ‘
Gorfou doré. Eudyptes chrysocoma. . . à :
Manchot des Antipodes. Pygoscelis antipoda.. ssheitie [5
50 fr. »
200 »
420 »
70 »
80 »
400 »
80 »
75 »
50 »
60 »
40 »
Oiseaux de Sibérie et de l’'Oural en peau.
Emberiza spodocephala QUES ISSN AE ON) VETS, 8 »
_ CE UT CES à ARE à PPS CES AMC eee A »
— 2 +. : LES SE 3 »
— pusilla cc". . FES 2 np ee 1e 2 C 6 »
— Laponica (calcarata) SN Re Ai de 5 »
— leucocephala ©: G'. : . . . . . La paire. 148 »
— pioides. O:,::56 708 Ste eds z 10 »
Accentor.montanelins .. esse ss, + + 1 6 »
Phyiopnéunte fusgiust 1... Aa r 4 »
Bulalis sibiricn. .- 5421539904 4350 à te 4 =
Nemur malien es iicazssénes 259 AR 6 »
Leucosti igli Vin fr à EL Ne 8 »
Uragus on Oet RO +: LATE SN ER es ct 8 »
CORPS MNDESIRS, 2 + 22 cas ps US RÉEL »
Garrulus it RTS AE SA cd de 6 »
Sturnus cineraceus :1.0, . . . : . vs ire 7 »
Vetraceuiles ri es AM Se LUE Fe 450 »
- Géologie.
Belles US de feuilles sur calcaires de Sézanne, » 50 à 8 »
de feuilles sur des cinerites du Cantal, » 50 à 5 .»
biensodretie Rp sur gangue, Devonien de :
DOI SE eu au 4 ue dun de SE 2 À
Gags deciris, sur gangne, Devonien de Bohèm +. 2 50
ne culala, sur gangue, Devonien de Bohèmé, 4 50
Ctenocr sur ganguc, Devonien de Bohème. . . .
Costes dilatata, sur gangue, Devonien de Bohème: . 1 » à.3 50
Belle ri set macrostoma sur gangue, Devônien de Bo-
RE RS RS TN SE 5e 2e oi . 159
Spirier elegans, sur gangue, Devonien de Bohème. + 1: 00
eultr k + :gatus, sur gangue, Devonien de Bohême. 2 _».
crus, cn 1 2 00
Rhynconella lens — — Nora O0 EUR
pila — — la EU Se 2
Minéralogie.
Malachite CHMAINSS. .:. 4... . . , + 4,960 à 6:08
AU see Det Te MO ES RNA
Anelcime. . Su pate le LIVES IS TS TN 50 ES
PTE «dise à 0 PRE ue se Ÿ 10 4 40
NAN NT Le. à Te Te res .»75à 25
MOROLYDE. à ds no Ré es LR
Pectolite.. ;: + : ATOME AIR NTOX . . 4 sn EN
ÉPABCOMIS 5 om ee ni ss +.» » 0081
5 # SOS
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp cb. Hénisser.
dem
4" Année. N°
12
15 Juin 1882. so.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du Journal
France et Algéri
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste -à l’ordre du Directeur.
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Tous les autres pays
e
Pays compris dans l’Union postale........
RENE EE TT
si fr.
7 À
“|
" À
s
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
(Affranchissement compris) Ÿ
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU ler JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 27 MARS 1882,
Sur les variations observées dans la pêche du hareng sur les
côtes de Norwège. — Note de M. 0.:J. Brochi.
De même que la sardine manque cette année sur nos côtes
de Vendée et de Bretagne, le hareng, clupea harengus, a subi
de grandes variations sous le rapport de la pêche, sur les côtes
de Norwège, où il a fait complètement défaut à plusieurs
reprises et pendant de longs intervalles. Le hareng d'hiver ou
printanier, comme. on l’appelle, s'approche des côtes pour
frayer; il est alors au moins dans sa cinquième ou sixième
année. Lorsque le Hollandais Beuckel eut imaginé de saler le
hareng, et que ce procédé fut adopté en Norwège, la pêche de
ce poisson prit une grande extension et l'on a gardé des
détails précis sur ses apparitions et disparitions successives.
En 1567, le hareng ne paraît pas sur la côte ouest de Nor-
wège: en 1644, après être resté soixante-dix-sept ans sans
reparaître, il revient près de Bergen. Disparition de 1650 à
1654, et il ne reparaît que quarante ans après; on le voit en-
suite pendant quatre-vingt-dix ans, jusque vers 1784. Dispa-
rition nouvelle pendant vingt-quatre ans; réapparition vers
1808, et on le pèche jusqu’en 1835; alors le centre principal
de pêche descendit plus au sud, puis remonta au nord. Depuis
1870 le hareng fait défaut sur la côte sud-ouest de Norwège,
et de même dans le district septentrional depuis 1874. Des
faits semblables de périodicité dans la pêche du bareng
d'hiver ont eu lieu vers le Skager-Rak, où la pêche, à peu près
nulle depuis 1808, est devenue très abondante depuis 1877.
L'irrégularité des apparitions du hareng qui vient frayer aux
côtes, ainsi que ses disparitions périodiques, ne peuvent être
occasionnées soit par la pêche, soit par la malpropreté des
eaux; M. Brochi en attribue la cause, plutôt à la recherche
que le hareng doit faire, en été, de sa nourriture consistant en
petites crevettes (copépodes), en petits annélides, et en quel-
ques mollusques. Or, dans les explorations de l'Atlantique
du Nord faites par des expéditions norwégiennes, il a été
remarqué que sur des étendues immenses, la mer était cou-
verte des animaleules qui composent la principale nourriture
du hareng; et ces surfaces, faciles à observer même de loin,
à cause de la couleur que ces‘animalcules donnent à la mer,
se trouvaient beaucoup plus à l’ouest que les navires ne
l'avaient remarqué autrefois. Pendant trois ans, ces surfaces,
se déplaçant vers l’est, se sont rapprochées de la Norwège ; on
s'attendait done au retour du hareng; et en effet quelques
bandes de poissons ont commencé à se montrer sur la côte
extérieure de l’île de Karmo près de Stavanger. Suivant donc
le plus ou moins de distance entre la côte et les régions où le
hareng trouvera sa nourriture pendant l'été et l'automne, ce
poisson ne pourra pas où pourra revenir à temps aux côtes
pour frayer. Les pêcheurs onten outre remarqué que lorsque
la pêche commence tard, c'est-à-dire vers la fin de janvier ou
le commencement de février, c'est un indice de prochaine
disparition du hareng. Le déplacement de ces espaces cou-
verts d’animalcules qui servent de nourriture au hareng, doit
être connexe avec les variations de direction du Gulf-Stream,
et par suite avec le plus ou moins de glaces amoncelées aux
environs du détroit de Davis, ainsi que le faisait observer
récemment M. Blavier à propos de la disparition de la sardine
sur nos côtes océaniennes.
*
* +
Sur les trichines dans les salaisons. — Mémoire de M. G.
M. Colin a fait une série d'expériences afin de déterminer
le moment où les trichines périssent par l’action du sel, et de
préciser par suite les conditions dans lesquelles les salaisons
peuvent être consommées sans danger. Les études ont porté
nd er mm à
0
oÿe, 061
LE NATURALISTE
sur des salaisons américaines, et sur des salaisons faites par
l'auteur du mémoire avec la viande dé pores à qui la trichi-
nose fut inoculée par l’ingestion de; rats trichinés ; les doses
de sel ont été variées, comme lestpièces de charcuterie prépa- ||
rées, suivant le plus où moins d'épaisseur de viandé, le plus
ou moins de maigre, etc., de façon à pouvoir tirer des conclu-
sions certaines. Il rédites de d'ensemble de ce-travail, que la 4
rapidité avec laquelle les trichines sont tuées par le sel, esten
quelque sorte proportionnelle avec la quantité de saumure
employée, et inversement proportionnelle avec l'épaisseur de:
la viande salée. Pour preuve de l'innocuité des viandes trichi-
nées, mais où la saumure avait tué les helminthes, M. Colin
en faisait ingérer, à des moineaux et à des rats; des échan:
tillons pris au centre des salaisons et donnés tels quels, et
ensuite d’autres échantillons tenus dans l’eau-tiède pendant -
douze à dix-huit heures pour les dépouiller d’une partie du
sel dont les propriétés irritantes sont de nature à entraver plus
ou moins l’évolution des trichinines dans le tube digestif. En
résumé, pour les salaisons préparées par l’auteur du mémoire,
après deux mois de salaison, les:trichines étaient toutes tuées.
De même les.salaisons américaines saisies à Paris.et.à..Bor-
deaux, et ingérées, comme il a été dit plus haut, à de petits
animaux, ne leur ont pas inoculé la trichinose ; donc, dans
les conditions:et les délais où ces viandés nous arrivent. elles
ne paraissent pas aptes à transmettre la trichinose ; mais il ne
faudrait pas être en présence:dé pièces trop épaisses et sulées
trop récemment. Ikserait donc prudent de surveiller encore
ces salaisons, si les mesures de prohibition qui les Res
venaient à être ris des
*
rie
Sur C appareil reproducteur des Etoiles de mer. — Note de
MM. Edm. Perrier et J. Poirier.
Les.anteurs de cette-note relèvent quelques points contenus
dans une note précédente de M. Jourdain, qui nie l'existence
de pores génitaux sur la région dorsale des Etoiles de mer; et
considère le canal circulaire dorsal comme une portion. de
l'appareil excréteur de leurs glandes génitales. MM, Perrier et
Poirier ont ‘en ce moment à leur laboratoire du Muséum-des
asterias glacialis en pleine ponte, et: il.est facile de voir.que
les œufs:s'échappeñt par dix groupes! de petits orifices situés
un péuau-déssus deichaque angle interradial. Chaque groupe
contient de trois à six orifices. Des asterias glacialis ouvertes
par le dos, durant la ponte qui se continuait malgré J'opéra-
tion, n’ont montré aucun œuf engagé, soit dans le: canal dor-
sal avec un autre eanal circulaire entourant la bouche et au-
quel ‘viennent aboutir les cavités infrabrachiales., Dans
chaque intervalle brachial, ce canal communique avec des
espaces d'apparence vasculaire qui remontent verticalement
en avant de chaque cloison interbrachiale et sont constitués
par un repli de la membrane péritoniale ; la poche tubulaire
énveloppant le canal hydrophore et la glande voisine n’est
que l’un de ces espaces agrandi, parce que la membrané
péritoniale, rencontrant durant son développement des orga-
nes déjà formés, a dû se replier autour d'eux pour rejoindre
les parois du corps, Le canal ciréulaire dorsal et la poche en-
veloppant le canal hydrophore, ou poche hydrophorique,
n’ont done rien à faire avec l’ “PES excréteur des glandes
dt
* : *
1: de Eau de la Podlltin carnea. — Note de
M. A. de Varenne.
Dans cette éspèce, les œufs.ne naissent pas dans l'intérieur
de la méduse, mais proviennent d'une cellule endodermique
du cœnosarc du polype hydraire lui-même; cette cellule se dif-
férencie et passe ensuite dans un diverticulum en cul-de-sae,
qui, en se développant, devient une méduse. Celle-ci se dé-
tache du polype, nage librement en emportant les œufs qui
| occupent les parvis du manubrium et arrivent là à maturité.
M. de Varenne a observé, l'été dernier, au laboratoire dé
Roscoff, les petiles méduses bourgeonnant sûr là Podocoryne
carnea. Recueïllant à part les mâles’ et les femelles, i! plaçait
dans üne cuvette de verre quelques médusés femelles et un
“on deux mâles. Après avoir nagé quelques heures, leur acti-
vité diminuait, et elles finissaient par tomber au fond de la
- cuvette en retoufnant leur o6mbrelle. Les‘œufs.et les spermar
-tozoïdes mis en liberté ‘par la rupture-de l'ectodérme du ma-
nubrium, la fécondation a lieu. (M. de Varenne pense qu’en
l'état normal les œufs sont fécondés dans la méduse et ne
s’en échappent qu’à l'état de Planula.) À la surface de l'œuf, il
se produit un sillon sûr la lighé médiane, et l'œuf se trouve
segmenté en deux petites sphères accolées. Ensuite, se pro-
duit un sillon perpendiculaire au premier, qui sépare les deux
sphères précédentes, et l'œuf est segmenté en quatre. La seg-
Mentation continuant, on arrive à avoir une masse céllulaire
de forme ovale allongée. Pendant cette segmentation, les diffé
rentes sphères peuvent cheminer l'une sur l'autre. La divi-
sion des cellules continue ; elles se disposent de, façon à for
mer deux couches, et il secreuse à l’intérieur une cavité.
Cest dénc une cavité centrale entourée par l’endoderme et
l'ectoderme; voilà la phase de Planula. Les cils vibratiles appa-
raisent, à l'aide desquels l'embryon nage, animé d’un mou
vement de rotation autour de son grand axe. Après quelques
beures de natation, l'embryon: perd ses cils vibratiles, se. fixe
par Soh extrémité antérieure, qui s'élargit, s'étale en. forme
dé disque, tandis que-la partie du corps restée libre est diri-
gée perpendiculairement :à la surface de ce disque. Celui-ci,
d'abord régulier, se découpe en. plusieurs Janguettes, qui
s’allongent. et forment lhydrorhize destinée à fixer le polype
aux corps étrangers. L'extremité libre de l'embryon fixé,
s’allonge encore;:se termine en, une sorte de. cône, qui se
perfore à sun sommet pour former la bouche; tandis qu’à la
base de ce cône.on voit un cercle de petits tubercules qui
S'allongent et deviennent les tentacules, Nous avons alors un
polype à peu près semblable à ceux sur lesquels M. de Va
renne ä vu bourgeonner les :méduses qui ont. fourni des
œufs dont l’etude a fourni les matériaux de cette note. Les
polypes élevés ainsi étant morts, M, de Varenne!n’a pu pous+
ser plus loin ses observations; mais il conclut: toutefois que,
chez: les Hydraires qui ont une méduse: libre, l'œuf présente
le même développement que chez les espèces qui ont.des
Pres qui restent us fixés à si colonie.
*
#* *«
SRE HN ol JS
Er
l
È
LE NATURALISTE
91
Rapports géologiques et zovlogiques de l'ile lgrstk avec les
terres australes avoisinantes, — Note de M, H: Filhol
M. Filhol rappelle qu’il fit un long séjour à l’île draphib
à l’occasion de l'étudé du passage de Vénus devant le soleil,
en 1874; et put ainsi étudier cette localité intéressante, ‘sous
les rapports géologiqué, botanique ét zoologique;! ce qui
lui fournit Poccasion de prendre la parole à ‘propos des
mouvements d’élévation et d'abaissement qu’auraient subis
la Nouvelle-Zélande et les térres avoisinantes, à une épaque
relativement récente. Cette question, dont l’Académie a été
entretenue récemment, a été étudiée d'abord en 1872, par
M. Hutton (comptes rendus de l'Institut de Wellington), qui
fixe l’origine de là grande période continentale des terres
australes de cette région : au comménéemrent du pliocène, et
en indique la fin vers le m'lieu de éetté mème époque géolo-
gique; c’est alors'que périrent les moas réfugiés en trop grand
nombre sur des éspaces émergés très restrein(s. Depuis, en
1873, M. À. Milne-Edwards; puis, en 1874, M. Wallace, et
enfin, récemment, M. Blanchard, ont repris l'étude de cette
question. L’ile Campbell a-t:elle fait partie du continent néo-
zélandais pliocène ? L'examen approfondi: des-roches qui la
constituent et de leurs rapports, ainsi que l'étude microgra-
phique des laves qui les revêtent, ont conduit M. Filhol à fixer
l’âge géologique de cette île comme correspondant à l'époque
d'apparition des éruplions ‘volcaniques pliocènes qu'on y
observe. On y remarque une bande calcaire de 70 mètres
d'épaisseur environ, engagée entre deux massifs volcaniques
dont les épanchements l'ont en partie recouverte, et qui a
évidemment pris naissance dans des mers très profondes ; on
n'y rencontre pas de fossiles, et on peut y noter la présence
de globigérines. Cette bande calcaire, de quelque: façon que
l'on interprète. sa situation; est donc contemporaine des phé-
nomènes volcaniques qui l'ont en partie recouverte de laves.
Ces dernières comparées aux laves éocènes, miocènes ou du
commencement du phacène, provenant de la Nouvelle-Zélande,
en sont différenciées par la présence de l’anorthite minéral et
sont done beaucoup plus basiques. Or, l’on sait que les laves
à anorthite n’ont été jusqu ici reconnues (en Irlände, à Saint-
Paul, à la Réunion) que dans des formations post-pliocènes; |
les catcaires de l’île Campbell venant à émerger par le fait des.
éruptions volcaniques; ont été formés dans les temps plio-
cènes, époque où la Nouvelle-Zélande possédait sa plus grande
extension géographique. Ce n’est done tout au. plus’ qu'à la
fin du plioeène qu'a émergé l’île actuelle de Campbell. Sous
le rapport zoologique, on n’y rencontre pas, comme à la Nou-
velle-Zélande, de reptiles Lacertiens, ni de débris de Moas ; on
ne trouve dans la tourbe que des débris de phoques. Aucun
véstigé, non plus, d'Apteryx, de Strigops, de Notornis, d'Ocy-
dromus; pasun oiseau terrestre du reste ne s’y trouve. L'ile
Campbell semble donc; sous les points .de vue pe et
se rs être une terre récente et PO CRE e.
.
HÉÉOLA
Sur l' nt du bitume de Judée pour combattre les mlaies
de la vigne. — Note de M. P, de Lafitte. U
.M:de Lafitte rappelle une note de lui sur ce sujet, contenus
dans les comptes rendus.des séances à la date du. 13 janvier
| frequentissim. — Aug. 1848 —
1879, et où il est dit qu'au cours d'un voyage en, Palestine,
M: de Bertou fut informé par l'évêque de Tyr qu’au moyen
âge On avait extrait, de l’asphalte de la mer Morte, l'huile pré-
cieuse qui avait sauvé alors les vignes d' Engaddy (entre Segor
et Jéricho) en les débarrassant « d'un ver qui altaquait la
racine des ceps et les faisait tous mourir ». Ce renseignement.
avait été puisé dans un manuserit, paraissant remonter au-
xu° siècle, et faisant partie de la bibliothèque du couvent de
Saint-Saba, voisin, du vignoble. Cette bibliothèque. est, dis-
persée (les pièces les plus précieuses sont en, Russie), et le
vignoble.a disparu..M. de: Lafitte ajoute que si l’on parvient à
se servir utilement du bitume de Judée contre le Phylloxera,
c'est à M. de Bertou qu'on le devra, et son pom ne devra pas
être oublié.
MATÉRIAUX
POUR re A LA RÉVISION DE LA FLORE P ORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Netes sur certaines re ou variétés critiques de Fans utisns.
VIHILE, — Meélisseæ Benth,
GENRE MELISSA Z,.
_ M. offieinalis L.
Hab. — In umbrosis ad basin-Sérra de Foia pr. iii
hinc inde — Jun. 1847 — (Welwitsch )...
GENRE CLINOPODIUM Le Tu
€. vulgare L.
Hab. — In aumbtte: di ad silvarum margines, in silvis
(semper in montosis) de Serra de Cintra — PPT ica) —
Jun.-Jul. 1843-46 — (Welwitsch)}.
GENRE CALAMINTHA Benth..
©, Bætiea Boiss. et Heldr.
Hab. — Alfeite — Jun. 1881 — (J. Daveau).
Os. — Gette espèce a été indiquée en Portugal par M. Will-
komm, mais sans désignation de localité. Elle sera bien cer-
tainement découverte en Portugal ailleurs qu'à Alfeite, et je
crois qu'il serait utile de la chercher attentivement sur la
serra de Monsanto où croissent JA 2e C. Nepeta nr à et
Link et C. menthæfolia Host.
€. Nepeta Hoffg. et Link:
Has. — Buarcos — (E. Schmit), — A6 rupes calcarens in
Serra de: Monsanto freq: cum Croce sérotino et Ranuneulo
bullato — (Ad fin. Oct. 1850, Welwitsch — Jun.-Jul. 1879,
J. Daveau). gs
GEnre MIGROMERIA Bentb.
M. Græea Benth.
_Hab. — In decliviis lapidosis je Serra es du 2 nr |
_ - Init. Juni 1845 — (Welwitse
(M. tenuifolia Benth. a teñuifolia Ten, Che
! Hab. — In rupestribus et ad muros prope Conimbricam
(Welwitsch).
.
C2 \
à c
à
—
92
LE NATURALISTE
Os. — Welwitsch a fait subir à son étiquette deux rectifi-
cations; il avait d’abord mis Micromeria Juliana, puis ensuite
il a rayé ce nom pour le remplacer par celui de M. marifolia,
puis enfin par celui de M. varia Benth., mais avec un point
de doute. Le M. varia est une plante commune à Madère,
Ténériffe, Porto-Santo, Saint-Nicolas, etc., et elle aurait pu
être importée en Portugal; cela n’eût rien eu de surprenant;
mais la plante que Welwitsch a recueillie aux environs de
Coimbre ne peut se rapporter ni au M. varia ni aux autres
espèces de Micromeria assez nombreuses aux îles Canaries,
Madère et du cap Vert. (Webb PAyt. Can. 3, p. 73-78 et
Benth. Lab., p. 375-378.)
Le Micromeria de Coimbra, comparé à mes échantillons de
M. tenuifolia Benth. (S. tenuifolia Ten.), m’a paru identique de
tous points à cette dernière plante, dont la description d'ail-
leurs lui convient parfaitement, et je ne saurais le considérer
comme étant une autre espèce.
Le M. tenuifolia est-il spontané en Portugal, ou est-il sim-
plement naturalisé et très répandu autour de Coimbra ? Cela
reste à éclaircir, mais je serais plutôt porté à penser que ce
Micromeria, dont la présence a été constatée au Montenegro,
en Sicile, dans l’/tale centrale et méridionale, est spontané en
Portugal. Toutefois des recherches sur le terrain même peu-
vent seules trancher la question et, dans cette note, j'ai voulu
seulement donner le nom spécifique de ce Micromeria, dont
M. de Ficalho fait mention, d'après l'herbier de Welwitsch,
mais qu'il n’a pas contrôlé, faute d'éléments de comparaison.
IX. — Thymesæ Benth,
GENRE ORIGANUM Z.
©. Majoricum Camb. num. pl. Balear. n° 452 (0. Balea-
ricum Pourr. sec. Lge non sec. Willk.) var. Lusrfanicum
ac. (0: Lusitanicum Rouy in herb. olim).
— In pinetis sabulosis trans Tagum dictis Zapada
d'Alfeite, anne olim cultura introductum ? — 0:..:. an var,
cor Eee ? (Welwitsch).
— La présence de cetle espèce Liane et fort rare, à
la Jocalité citée, est des plus intéressantes. Cet Origanum offre
des épis dressés, rapprochés au sommet des rameaux supé-
rieurs, les feuilles florales de la section Origanum Benth. et,
de plus, le caractère si tranché du calice glanduleux, bilabré,
à lèvre supérieure profondément tridentée, à dents ovales-subob-
tuses ciliées, à lèvre inférieure bifide, d'un tiers plus courte que
la supérieure. D'autre part, ses bractées verdâtres, velues, ses
épis dressés, son port, le différencient nettement des 0.
pulchellum Boiss., 0. Sypileum L., O. Libanoticum Boïiss., et
ses feuilles atténuées en pétiole, et non cordées, l’éloignent
des autres éspèces à calice bilabié à lèvre supérieure tridentée.
Il possède à peu près le port de l'O. compactum Benth., mais
il s’en distingue par son calice bilabié et non à cing dents,
par ses feuilles presque velues et par ses bractées verdâtres
peu ou point colorées, ovales-obtusiuscules et non avales-
lancéolées ou aiguës.
J'ajouterai que M. Lange (Pugillus) a considéré l'O. Majo-
ricum Camb. comme synonyme de l'O. Balearicum Pourr.,
tandis que M. Willkomm a admis, d’après l’herbier de Pourret,
que l'O. Balearicum de cet auteur n ‘est autré que l'O. virens
Hoffg. et Link.
“
| « çà et là
Avant d'affirmer la présence en Portugal d'une variété de
l'O. Majorieum Camb., j'ai désiré avoir sous les yeux le type
de Cambessèdes. Grâce à l'extrême obligeance de mes érudits
confrères, M. H. Loret et M. le D' Flahault, professeur de
botanique à la Faculté des sciences de Montpellier. où se
trouve l'herbier. de Cambessèdes, j'ai pu me procurer un
fragment florifère et.muni de feuilles de l’0. Majoricum. C’est
donc après avoir étudié la question avec tous les éléments de
comparaison que j'ai été amené à rattacher la plante portu-
gaise à l'O. Majoricum Camb.; toutefois, comme elle pré-
sente des épis oblongs à bractées plus allongées, j'ai cru devoir
la considérer comme une variété particulière analogue aux
variétés à épis oblongs ou même cylindriques des 0. vulgare
et O. virens, ne pensant pas pouvoir, comme je l'avais estimé
tout d'abord, établir, sur ces faibles caractères, une espèce
légitime (0. Lusitanicum Rouy in herb. olim).
Cependant, pour les botanistes qui ne partageraient pas
cette manière de voir et préféreraient accepter comme espèce
cet Origanum sous le nom spécifique que je lui avais donné,
je crois bon d'en publier la description :
©. Lusitamieum, — Tiges herbacées, suffrutescentes à
la base, simples ou rameuses, légèrement sillonnées, plus ou
moins couvertes de poils mous crépus. Feuilles assez petites,
ovales-lancéolées, obtusiuscules, brièvement pétiolées, d’un vert
pâle, velues sur les deux faces et à villosité un peu rude, ordi-
natrement atténuées à la base. Fleurs en épis denses, oblongs ou
subcylindriques, rapprochés, mais peu nombreux au sommet
de la tige et des rameaux, et formant par leur ensemble une
panicule étroite, distique ou subunilatérale, à rameaux dressés ;
bractées velues et ciliées, ovales-obtustuscules, environ une fois
plus longues que le calice et paraissant (sur le sec) ne pas être
colorées. Calice glabrescent, glanduleux, bélabié, à lèvre supé-
rieure profondément tridentée, à dents ovales-obtusiuscules
ciliées, à lèvre inférieure bipartite d'un tiers environ plus courte
que la Supérieure et à divisions lancéolées, ciliées; corolle
bilabiée, une fois seulement plus longue que le calice, à lèvre
Re presque bifide et à lèvre inférieure trifide.
e l'O. Majoricum Camb. par ses épis oblongs
ou pi ri et non presque globuleux, ses bractées
plus allongées, ses feuilles plus petites, ovales-lancéolées. —
C'est très probablement cet Origanum que Wallroth a envoyé
à de Candolle sous le nom de 0. acinifolium (Benth. in DC.
Prodr. xu, p. 19%), car il présente des feuilles assez sem-
blables à es de certains Calamintha de Ja section Acinos.
M. Emile Burnat, à qui j'avais envoyé copie de la descrip-
tion de mon 0. Majoricum var. Lusitanicum, a vu dans
l'herbier de Candolle VO. acinifolium Walir. el en a com-
paré les divers exemplaires à ma description. Je transcris ici
le passage de sa lettre qui concerne ces plantes : « J'ai vu
« dans l'herbier D. C. l’Origanum acinifolium Walir. 11 y en
« a trois exempl., l'un de Walroth (1834) ex hort. belgicis,
« un de Walroth (1815), unde? enfin un de l'herb. de la
« Roche, du Jardin de Leyde. Comparés aux descriptions de
« Cambessèdes et à celle de votre 0. Lusitanicum, je vois bien
« que € ‘est très près, mais il y a quelques pelites différences
« Aïn, en comparant à votre description, j Je vois les tiges
« munies dé poils courts, un peu crispés dont je ne dirais pas
SA
POS AT ET ON 2
LE NATURALISTE
93
mous et crépus, les feuilles moyennes pour moi sont ovales
(env. 15-18 millim. sur 8-10 millim.) portées sur un pétiole
d'env. 5 millim.; je ne vois pas précisément la panicule
subunilatérale. Mais tout cela constitue peut-être des diffé-
rences insignifiantes; il faudrait pouvoir comparer les
exemplaires.
« En comparant les exempl. de l'herb. D. C. à la descrip -
tion de Cambessèdes, je vois : que la tige n’est pas préci-
sément tomento laro vestitus, c'est une pubescence rare,
mais non un tomentum; les épis ne sont pas conglobatr,
mais oblongs ou subeylindriques (comme dans votre 0.
Lusitanicum), enfin le segment médian de la lèvre infé-
rieure de corolle dépasse bien un peu les latéraux, mais
pas autant que le dit Cambessèdes. Tout le reste de ce que
je puis vérifier coëncide bien.
« En résumé, et sauf les petites différences que j'indique
« et qui n'en sont peut-être pas, l'O. acinifolium Wallr. me
« semble être votre O. Lusitanicum. »
Les légères différences signalées par M. Burnat (villosité
moins abondante, panicule un peu plus large) tiennent, selon
moi, au climat assez froid des localités où ont été cultivés les
exemplaires d'O. acinifolium existant dans l’herbier de Can-
dolle (jardins botaniques de Belgique et de Hullande). Il ÿ a
donc lieu de supposer exacte la synonymie de l'O. Majoricum
Camb. var. Lusitanicum Rouy et de l'O. acinifolium Wallr.,
plante dont la description n'a pas été publiée et que je ne
puis, après l'avoir comparée à l'O. Majoricum Camb. type,
conserver comme espèce.
Welwitsch paraît admettre que l'Origanum trouvé à la
Tapada d'Alfeite a pu y être naturalisé. La rareté de l'O.
Majoricum laisserait supposer que peut-être celte espèce
n'appartient pas à la flore européenne et qu'elle a été seule-
ment importée aux deux localités où elle a été jusqu'ici ren-
contrée. Cependant, quoique l'O. Majoricum figure dans les
récents travaux de MM. le D' Marès et Virgineix (Catalogue
raisonné des plantes vasculaires des îles Baléares) et de M. Bar-
celo y Combis (Flora de las islas Baleares) comme n'ayant pas
eté vu à /nca depuis Cambessèdes, il serait utile de le recher-
cher encore, tant aux Baléares qu'en Portugal; on pourrait
sans doute le trouver en compagnie de l'O. virens Hofïg. et
Link, abondant en Portugal et indiqué aussi à Majorque et
à Minorque, espèce avec laquelle il peut être facilement con-
fondu, grâce à ses épis ou glomérules à bractées vérdâtres,
pâles.
En terminant, je crois nécessaire de présenter ici une obser-
vation au sujet de la synonymie attribuée à l'O. Majoricum
Camb. par M. Nyman qui classe, dans le Conspectus floræ
Europææ (p. 592), cette espèce dans la section des Zuorigana
Vog., ce qui me semble très normal. Mais il m'est plus diffi-
cile d'admettre qu'en 1881 on puisse, même avec doute, con-
sidérer à l'instar de M. Bentham en 1848 (Prodr. xn, p. 206),
le Thymus Richardi Pers. comme synonyme de l'O. Majoricum
Camb. Le Thymus Richardi, récollé depuis 1867 par presque
tous les botanistes qui ont exploré les îles Baléares et distribué
par Bourgeau, en 1869, du Puig de Torellas, est une espèce
actuellément bien connue, bien caractérisée, appartenant
parfaitement au genre Thymus et n’ayant rien à voir avec un
Origanum quelconque. L'O. Majoricum Camb. est, lui, peu
RRR KR & K RUART AURA
=
connu, il est vrai; mais alors M. Nyman aurait dù, semble-
til, classer dans le genre Thymus le T. Richardi et lui rap-
porter avec doute l'O. Majorieum Camb., quoique les des-
criptions prineeps des deux plantes ne. concordent que
médiocrement.
©. virens Hoffg. et Link.
Hab. — ]1n incultis siccis prope Lumiar — Aug. 1848
(Welwitsch). — Serra de Monsanto pr. Lisboa — Maio 1879
— (J. Daveau).
Var. spicatum Rouy (Epis florifères cylindriques, allongés,
variant entre 15 et 25 millim. et atteignant parfois jusqu'à
3 centim. de longueur).
Hab. — Serra de Monsanto — Jul. 1879 -— (J. Daveau).
Os. I. — Sur l'étiquette qui aécompagnait la plante de
Lumiar, Welwitsch a ajouté : « N. B. — Calyx glanduloso-
«_punctatus hocce modo exasperatus, dentibus hirsuto-ciliatis
« et non glaber Bracteæ obtuso-acuminatæ hirsuto-tiliatæ. »
Ons. 11. — M. Willkomm (Prodr. fl. Hisp., n, p. 399) et
M. de Ficalho (Apontam., p. 9) indiquent comme habitat de
l'O. virens Hoffg. et Link « in omm Europa mediterr., 1ns.
Azor., Madera, Teneriffa ». J'éstime que l'aire géographique
de cette espèce est beaucoup moins étendue : elle existe aux
Baléares, en Espagne, en Portugal, à Ténériffe, à Madère, aux
Agçores, mais dans la région méditerranéenne elle ne dépasse
point les Baléares, et l'on a confondu sous le nom d’O. virens
Hofg. et Link plusieurs plantes distinctes. Ainsi l'O. virens
indiqué en France, dans l'Italie centrale, en Dalmatie, est l'O.
viridulum Martr., variété ou sous-espèce de l'O. vulgare L.;
l'O. virens Guss., de Sicile, est l'O, Siculum Nym.; l'O. virens
C. A. Meyer (0. hirtum auct, plur, non Vog., an Link?) est
l'O. vulgare L. var. viride Boiss. (0. parviflorum D'Ury.)
G, Roux.
(A suivre.)
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES DES ILES ADAMAN
‘Par A. CHEVROLAT. :
1. Cicindela einetelln. — Long. 10 mill., lat. 4 mill.
— Flongata, fusca, labio antice angulato et mandibuliis
acutis, supra basin flavis, sinistra dente magno armata, ocu-
lis exertiis, antennisque gracilibus nigris, articulis quatuor
primis viridibus; prothorace quadrato, antice posticeque
recto et transversimm impresso, longitudine tenue sulcato ;
scutello postice rotundato, viridi ; elytris in sutura angulatis,
in sütura anguste et in margine flavo-marginatis; pedibus
gracilibus, tarsis 3 anticis maris longis et anguste dilatatis,
femoribus albo-setosis.
%. Blosyrus reiliosus. — Long. 7 1/2 mill., lat.
4m. 2. Hertho hic proximus ; capite rostroque sulcis 2 cruci-
formibus impressis, oculis nigris, supra flave superciliosis ;
prothorace elongato, lateribus anticis paululum rotunde
ampliatoi, lines 2 flavis ad basin elytrorum extensis, in medo
carinato ; elytris in humero anguslatis, alterne coslatis et
sulcatis, breviter et transverse flavo-bifasciatis, femoribus
subelavatis, versus apicem annulatis. us.
: ocerus lateralis.— Long. 5 mill., lat. 3 mill. —
Elongatus pallido viridis, squamosus, antennis, oculisque late-
==
ralibus rotundatis nigris, prothorace elongato, antice :posti-
ceque recto, lineis 2 fuscis, dense coriaceo ; scutello:rotundato
viridi ; elytris fuscis, tenue striatis, minute et distinete punc-
tatis, sutura anguste et margine latrrale viridibus, pedibus
fuscis.
4. M. Multicostatus. — Long. 8 mill., lat. 43/4 mil. —
Elongatus, niger viridi-squamosus ; capité albo ; ‘oeculis sub
rotundatis nigris ; prothôrace subeonico, ultra medium trans-
verse sulcato ; scutello rotundato, elytris postice pyriformibus,
altèrne costatis et sulcatis, femoribus crassiusculis.
Platyrhynechus. — Nouveau genre. Caractère : aHongé,
aile; antennes courtes; épaisses, insérées sur le bord anté-
rieur des yeux, logées dans le serobe. en-dessous. Aostre
large, moitié plus court, que la tête, plan, arrondi en avant,
yeux latéraux, grands, ronds. Prothorax subconique tronqué
en avant et en arrière, convexe en dessus. Z'eusson étroit,
allonge; élytres un peu plus larges, parallèles, convexes
élargies médiocrement au sommet; pattes rapprochées, mu-
tiques, courtes, cylindriques ; jambes légèrement arquées,
tarses à 3° article bilobé, recevant deux petits crochets qui le
débordent à peine. À bdomen de 5 segments, 1% et 5° grands ;
sternum à pointe obstuse, logé entre les pattes médianes. Ce
genre très curieux devra faire partie des amyctérides.
5. Platyrhynchus hicarinatus, — Long. 12 mill.,
lat. 4 mill. — Elongalus, convexus, niger, infra fuscus; rostro
lato, plano, antiee rotundato, ante oculos sulcato, oculis ma-
gnis, rotundatis, nigris; capite convexo ‘murino, coriaceo;
prothorace subconico, anlice posliceque recto, COnvExO; as-
pero-granuloso; scutello elongato, albido ; elytris subparal-
lelis, ad apicem paululum latioribus, costatis et sulcatis, ‘et
foveato-clathratis.
6. Gasterocereus quinquepuneiatus., — Long.
9 mill., lat. # 1/2 m. — Elongatus, leucophæus, nigro-varie-
gatus, rostro plano, longitudine obsolete costato, leucophæo,
in apice planiusculo, maculis 2 occipitalibus, macula inter
oeulos oculisque rotundatis nigris ; prothoraceelongato, antice
subplanato, convexo, versus medium latéribus paululum
emarginato ; scutello et tuberculis 4 basalibus nigris; élytris
subtruncatis, obsolete sulcatis hinc inde, et lateribus sat
fortiter panctato striatis, leucophæiïs et nigno-brunneo varie-
gaüs ; corpore infra pedibusque leucophæis.
7. G@. Anatinass, — Long. 8 mill., lat. 3 3/4 mill. —
Elongatus albus, oculis rotundatis rostroque nigris, illo obso-
lete sulcato; in medio fascia alba; capite convexo, maculam
litteram M et maculis 2 efficiente; prothorace elongato, antice
attenuato, binodoso, postice fere quadrato, supra scutellum
macula transversa nigra antice bifida notato ; scutello qua-
drato holosericeo-nigro; elytris fere truncatis,: punctato
_ striatis, secundüm suturam utroquéunicostatis, albis, in disco
brunneis ; corpore infra ‘et, pedibus albis, femoribus in
medio et tibtis in apice. nigro-unimaculatis, in. abdomine
lineis 2 macularnm nigrarum, bel >
LE-NATURALISTE
EXCURSION ENTOMOLOGIQUE
DANS LES BOIS DE SÈVRES:
Etant dernièrement en excursion entomologique dans les
bois de Sèvres, à Velisy, je fus frappé de l'immense quantité
de chenilles qui dévoraient les arbres de toutes espèces; le sol
des allées et des sentiers était noir de leursexcréments, et l'on
ne,pouyait faire un pas sans récolter sur soi quelques-unes
des innombrables chenilles qui descendaient des branches à
l’aide de leurs imperceptibles fils de soie. ee
De tous les arbres, les chênes m'ont paru les plus attaqués ;
| rendrait cet oiseau plus fécond ici
| ornithologistes ont-ils reproduit successivement une erreur.
| tention des naturalistes.
ils sont si complètement dépouillés de leurs feuilles que, vus
d’une hauteur, ils font tache dans la verdure de la forêt et
semblent aussi privés de végétation qu'en plein hiver; pour
donner une idée. de ces ravages, il suffit de savoir que j'ai pu
récolter en battant quelques petits chênes une trentaine d’es-
pèces de chenilles, représentées. par. un.nombre, respectable
d'exemplaires; en explorant les écorces, la terre à la base des
troncs et les quelques morceaux de feuilles que certaines
branches privilégiées possédaient encore, j'ai recueilli en
outre de nombreuses chrysalides de noctuélides, phalénides,
deltoïdes, ténéides, etc., dont les. éclosions m'ont dé à pro-
curé quelques lépidoptères intéressants tels que : un Jodis
lactearia, Pechypogon barbalis, Hylophila prasinana, Tortrix
viridana, cratægana, Incurvaria muscalella, Nemophora swam-
merdamella, etc., ainsi.qu'un exemplaire de la rare Catephia
alchimista et une chenille de Cossus ligniperda sur lé point
de se chrysalider.
«On peut enfin faire en ce moment une ample récolte de
chenilles et de chrysalides et se procurer en bon état ces char-
mants Micros; dont l'étude attrayante est trop négligée en
France; ce ne sont pas cependant les matériaux qui man-
quent celte année. Avis aux amateurs.
| JAGQUES CLèRE.
NOTE SUR LA PONTE DE L'OTUS VULGARIS .
Le 20 avril dernier, ‘un habitant de Gouvieux (Oise), m'ap-
porta sept œufs dé Hibou vulgaire qu’il venait de trouver dans
un vieux nid de Pie établi au sommet d’un peuplier, En pro:
cédant au vidage de ces œufs je reconnus-chiez tous le même
degré d'incubation; je né pouvais avoir aucun doute qu'ils né
provinssent d’une même nichée. Or, c’est là un fait en
‘complet désaccord. avec tous les auteurs qui mentionnent
mvariablement, pour. la ponte du Hiboû vulgaire, le nombre
de quatre à cinq œufs. Mon homme, qui fait le métier d'éla-
gueur etde bucheron, m'assura alors.que dans une dizaine de
aichées de hiboux. qu'il avait déjà eu. l'occasion de trouver
soit dans des nids abandonnés de :Pie, de Corbeau ou de
Base, il avait rarement vu sept œufs; mais yresque toujours
uit. ; 5
Faut-il voir dans ce fait une anomalie tenant à l'habitat qui
qu'ailleurs ? où. bien. les
provenant d'observations : faites. sur des pontes incom plètes ?
Je ne puis, quant à présent, qu'indiquer.ces. questions à l'at-.
| séardesiee Î IRIS T7
Fe
L
À
POP ete Stat |
D EU SES : Va EUR OTEN ED LS PE TRES Lie EME MS den Re à de de OMC Es
* st ENTRER, LAN FR:
DU PR ET NUE DORE EUR PORN I PP RO NE METRE RENTE TE PS AO) DL EE POSTS - pe enr
en RO) SE LE POV SERRE IR Ÿ
&
LE NATURALISTE!
>
— on.
95
Mais toujours est-il que je possède une ponte de sept œufs,
et que l’éxactitude des renseignements oologiques que m'a
déjà fournis mon dénicheur, ne me permet pas de douter qu’à
Gouvieux et dans les forêts voisines de Chantilly et du Lys,
la ponte-du Hibou vulgaire ne se compose ordinairement de
huit œufs. A. x D
Les sept œufs, d‘un beau blanc et très péu oblongs, pa-
raissent à l'œil exactement semblables ; leur grand diamètre,
dans les mesures extrêmes, ne varie en effet que de deux
millimètre, et leur petit diamètre seulement ‘de’ un. Les
moÿennes se trouvent être : :
Grand diam. 0 " 039; petit diam.:0.0329
Ces mesures diffèrent sensiblement de celles données par
Legland et Gerbe. ”
Grand diam. 0" 034 ; petit diam. 0 m 029.
Et de celles que me fournit un œuf du même oiseau que
je tiens de M. E. Fairmaire.
vo Grand diam. 0 ® 042; petit diam. 0" 03:.
pour la détermination des œufs d'oiseaux.
< 7 es nt XAVIER RASPAIL.
Nous avons annoncé que M. A. Clavaud, le savant. profes-
seur du cours municipal de botanique, venait depublier-chez
MM. Feret et fils, éditeurs à Bordeaux, là première partié
tissement qui lui sert de préambule n'a que quatre pages,
Mais ces pages expliquent avec une remarquablé clarté le but
poursuivi par l'auteur, et les principes sur lesquels il a basé
ge Cessifhoalionsrs. 17. 7 | REA |
oc« Pour M. Clavaud, « au-dessous du genre-et de ses subdi-
«visions, il y a deux sortes de {pes dont il faut tenir compte
& pour se conformer à la réalité, le stirpe et l'espèce."
« Le stirpe ne peut être confondu avec.les subdivisions du
« genre, Car il Offre. un type particulier et distinct, », we pré-
sentant point de transitions avec les stirpes voisins. On voit
que les süirpes de M: Clavaud correspondent sensiblement aux
éspèces linnéénnes. : "22"
js « Telles sont les données générales en :vertu desquelles
M. Clavaud à conçu. et réalisé son œuvre. Cette innovation,
qui consiste dans la-constitution du -stirpe, ne laisse pas que
d’avoir une importance considérable. hs
.« Au fond, ajoute M. Clavaud, le stirpe proprement dit
e-n'est, après tout, qu’un groupe d'espèces, mais de plus
«-étroit de tous les groupes, et tel qu'à travers les différences
«_ morphologiques que l'examen constate, il offre toujours
MARIE: Di ie ie) HE
1 Ca ière partie forme un volume in-8° de 224 pages et 8 plan-
Pa #2 Lo ge entier formera 6 fascicules ; il aura environ
1 400 ne: 60 planches Le prix est réduit à 4 fr. le fascicule pour les
souscripteurs à l'ouvrage entier.
«une unité d'aspect assez grande pour que beaucoup de
« botanistes ne veuillent rien voir au-dessous de lui comme
« unité distincte. »
«Il est facile de comprendre que la méthode de M. Clavaud
lui a permis de pousser aussi loin que possible, dans l'état
actuel de nos connaissances, l'étude des relations réci proques
et.des valeurs très diverses des différents types, qu'on se con-
tente d'énumérer à la file, dans les ouvrages descriptifs:
« La Æoré de la Gironde se recommande, du résté,'au plus
haut point, par la clarté ét Te langage même de sa partie des-
criptive, pur la précision et le côté pratique de ses clefs
dichotomique, enfin par l’habäeté d'exécution et les détails
différentiels de ses planches.» aoflod
T& € OU] W n° IL KE MS
«M. Elzeard Abeille,de Perrin,.est de retour à Marseille, 56,
rue de Marengo, où il prie ses correspondants de lui écrire
*$
… Üne commission viénit d'être constituée à l'éffet de diriger
le dragages qui seront exécutés perdant les mois de juillet et
d'août prochains dans l'Atlantique par l’aviso le « Zravail-
leur », et d'étudier les fonds de la mer des côtes d'Espagne,
da Portugal et du Maroc, Ont été nothhé: membres de cette
commission :
MM. Alphonse Milne-Edwards, membre de l'Institut, prési-
ent; AT AT
L. Vaillant, professeur au Muséum d'histoire naturelle ;
E, Perrier, professeur au Muséum d'histoire naturelle ;
Marion, professeur à la faculté des sciences :
De Folin, ancien officier de la marine:
F. Fischer, aide-naluraliste au Muséum; RER"
Dr Viallanes, préparateur à la faculté des sciences...
LUS |
L’un.des vétérans de l'entomologie, M. Ch. Javet, vient de
mourir, laissant d’unanimes regrets parmi tous ceux qui l'ont
connu; sa douceur de caractère, son obligeance sans borne,
lui avaient attiré les sympathies de tous; il laisse une magni-
fique collection de Coléoptères qui renferme uñ grand nombre
de types par suite des communications nombreuses qu’il fit
aux monographes. ad bd été it A RS 10
ANUS
… OFFRES ET DEMANDES
M. Petit H., rue Saint-Joseph, 2, Châlons-sur-Marne, désirerait ac-
quérir la collection complète des petites nouvelles entomologiques.
j 6. 04 : re f Hart iitiot
: Awendre un appareil photograpl ique d'explorateur lave ires,
le tout dans un sac de touriste) donnant des photographies de 9 x 42.
+ S'adresser pour traiter à la mêune adresse que ci-dessus. °°
fi
1
LAC A |
ë +
1-2 08 “+
Ée—
à
96
LE NATURALISTE
Essai sur les cryptogames des, écorces exotiques dis précédé
d'une méthode lichenographique et d'un genera avec des considérations
sur la reproduction des agames, par A.-L.-A. Fée. Vol. in- rs 272 pages
et 33 planches coloriées donnant plus de 130 figures de plantes cryÿp-
togames nouvelles. Ouvrage rare, à vendre; au bureau du Journal,
25 francs.
*
x *
- Flore des Alpes, de la Suisse et de la Savoie, comprenant la descrip-
tion des plantes indigènes et des ne re ” propriétés de
haqu utile o isible, et des données
hygiéniques sur tous les fruits de nos dr Eu le D Louis
Bouvier. Paris 1882, vol. in-12 de 1040 pages (2° édition), 12 francs.
” Er
2 très belles armoires . ns pour st ra ou ee
tion remise mesuran cune 2" 90 de rir88e
0® 29 d'épaisseur, avec deux = vitrées. Ces deux D es he
lument semblables, us en noyer ciré avec 8 tablettes, le fond est
assemblé à cadre; elles se démontent et peuvent aisément être
a pour le transport; elles ont été construites en Suisse. Ce
t de magnifique meubles forts s Fe rires de très bonne
(ébéuré:: ; ils ont coûté 350 francs l’un. A v 150 francs chacun,
emballage non compris. — S'adresser au . du Journa
+
M. de Tarlé, rue Volney, 57, à Angers, offre : chenilles ou chrysa-
lides vivantes de Vanessa antiopa et de Mniophila cineraria, en nombre
si on le désire.
ARRIVAGES
Nous venons de recevoir les objets suivants que nous RU garantir à
os clients en parfait état de conservati
Mammifères montés.
Kauguroo à face bianee Onichogalia manicata . - .: 200 fr. »
IA greiC. LOTIS GrACIIIS - - , à . . . . . 40 »
Singe vert, Cercophthecus sebæus Pre es 30 »
Macaque ordinaire. re cynomologus. SE EEE 50 »
Ou run: Dites: iles sus 5 en ae on 350 »
Tatou encoubert. ae sexcintus EPA AUS “re 50 »
Fatou géant. Priodontus giganteus. . - . . . . 200 »
Pangolin pentadactyle. Manis bed 120 «
Tamandua. Myrmecophaga tamandua : : . . . . . . 50 »
Squelettes montés.
Gerboise, cas MODS ne n ceihenie S 6 30 »
Daman du ? TL CODES Lu cap 50 »
Koala. PHasebIS*etés PORT TS 1 OR dipl 70 »
Wombat. Phascolomys wombat . . . . . . . . . : 120 »
Ka pu Macropus brachyurus. . . . . . . . . 80 »
Kanguroo de Gaymard. ypsipryonus Gaymardi . . . 50 »
Sarigoë: Didelphis opossum . . . . . . . 40 »
F mm tamandua. Myrmecahaga tamandua. | à #5 400 »
Paresseux. Bradypus tridactylus. . . . . . . . . . . 120 »
CUnau. chaine aactyins. . 7... ... Ms + Re 120 »
Un e envoi de fossiles du terrain carbonifére nous D d'offrir de bons
exemplaires des espèces suivantes :
Bellerophon hiuicus : "7... . . ,. . » 40 à » 60
Pleurotomaria Yvanii . . . . . diéereenc di dccarie 4 Gi 2178
Orthis Michelini fo da detitieerte Bi 0 # » 30 à » 50
Spirifer Tornacensis , . . : . . . Maiebuubne aie, 018018 :% 60
Productus Flemingii Re : » 30 à » 60
» pustulosus, . ; D eu
Platichisma helicomorpha. . : .., 4. 4. . . .…. ».60
Plymatifer tuherosns. . 4 ..".. e », 60
COROR DR EPRRANEBL à D. . RASE A
Hi decusalus. SU ed DCR + : VOUS
bicarenus’ 54 4941 : FHOELEQNE EG » 80
tangentialis HO dé ir ; ÉT | » 80'à
Michelin ion. 1: 3050 0 Fe 2 » 60 à
Cyathasonia cornu. . . . . . . A . » 10 à
or de en eee de 1 » à
Zaphren Li he de RE À ne Pa De OU de de + » 40 à
natale JAH NS DIIBT OI. ; d'HJRSNEBOTR
Athyris Royssii bas SiMiupile Hu IS » 30 à
Conocardium alaeforme SSSR | » 30 à
Coléoptères du Sénégal.
Nous venons de recevoir un envoi du Sénégal, parmi lequel
suivantes : PE
Calosoma ginegniense dr à dre Aa à à . . L fr.
ANCHA EUICAL. 2. SNS 1e 0 +: à 1
His Re Re ee à 4 ee 1
Ateuchus Cuv ri se CGR HAUT SRG USED -DY
Gsnmopeurus. fui Mepnion edlilei aie LÉ ph. 5e »
PRO SR en: à, »
Cars one PU SE ei a6E te au »
Onthophagus maculatus ne ets RUN à »
Oryctes senegalensi eIUUE EN OUREEN EUR & . »
Amphistoros varians ... . 4. , . . . . . . ART »
ne + es ee Godin re à »
— PR nn RD US »
Heterorrhina africana. . . . . . + NE te »
Plaesiorrhina abbreviata .
DIPODORINS ARR 0 de ati de »
MCEROGRrA-CaStanen. 5 die rer LS à 8
Dane 1
Agrypmic ntbtinté 2: PANSE A É ete ER SOS PAIE CAPE. €
Lycus trabeatus EN Hi HAT S
‘Ealpophila"abhrevialæ. 5 mt SR UT Hit »
OEnera Latreillei, . . . .
Pimelia senegalensis, . Se RAA »
Aspidosternum metallicum . . . . . ss ; 1
Tenebrio Guineensis . 3 PUBS JU HUE Lil $ »
Prœugena emarginata . . . . . . . . à bre I « »
Melyris abdominalis . sin He diaiitrd lé re ro ”
Sr gas? dent! LETTRES »
Rs st de de ve CU Le 1
Mylabris bifasciata Ne ddr ID SU TIR »
EG CIQ EE PER EE LINISISRE »
art affine. étions sh Dei piiresre « d »
Lixus rhomboida der: nue 2 ad cn ”
Sphenophorus sencglensé $ ARR ON RS TEA À »
Acañthophôrus confiniss SRE NES MOT ON )
Polyarthron destihiéorae ANUS REMRES sr VIOLET 6
Macrotoma ec nel cine di aucrs Gi 5
Plocaderus fucat ner à fs cn 4
Sternotomis chrysopras FRA er 2
Ceroplesis astuans . . + es COR 1
so trifasciata. . . . . . UT PS TT 2
Om MRIBaRS éruren Gr éra0 he HT BREL:
Pltycorynus senegalense 8 5 NE dtéraite ‘ »
M oh leoe nan »
Cassida mutabilis Fe PR ER CR D à n
pr B fasciata. ER ER ne A, »
. :
Flan reluiat Éd n L »
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp Ch. Hénissey.
4" Année. N°
13
Aer Juillet 1882. oz
LE NATURAHISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1“ et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L’ nr
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du sta
-P
| EME DEYROLLE
u bureau du Journ rance et A
Tous les autres pays
Pays compris ANR l’Union postale........
* DIRECTEUR
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
|atebigiinent compris)
Hs PAAORE de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DÉ CHAQUE ANNÉE LG qe
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle ; il insère
| or neees toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant a ses Abonnés.
MUNÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DB PARIS
Le cours de géologie du Muséum se compose cette année de
deux parties. Chargé de traiter la seconde, M. Stanislas Meu-
nier commencera mardi prochain 4 juillet à 4 heures un quart,
dans l’'amphithéâtre de minéralogie, une série de leçons sur la
constitution géologique de la France. Le cours continise ‘+
les samedis et mardis suivants à la nee heure.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU à AVRIL 1882.
Sur quelques types de védtaux récemment observés à l'état
fossile, par M. G. de Saport
En examinant des fossiles végétaux recueillis par M. Grand”-
Eury dans des gisements carbonifères de la Russie Ouralienne
et Altaïique, M. de Saporta a reconnu dans certaines empreintes
les feuilles d’une espèce nouvelle qu'il nomme Salisburia pri-
migenia; elle appartient au genre Salisburia où Ginkgo repré-
senté de nos jours par l'unique Ginkgo biloba Kaempf. Les
Ginkgos fossiles ne dépassaient pas l'étage rhétien, dans la
direction du passé. Le Ginkgo de l’Oural appartient au terrain
permien, et ressemblant beaucoup à l'espèce vivante, en
diffère par une consistance des plus coriaces et la largeur
exceptionnelle du pétiole ; ces caractères rapprochent ce nou-
veau Ginkgo des feuilles permiennes de Zara, genre éteint
de la famille des Salisburiées répandu dans les divers étages
jurassiques. Le G. primigenia provient de Jelovick.
Dans le terrain crétacé à nt du bassin de Fuveau
(Bouches-du-Rhône), classé par M. Vatheron, sur un horizon
inférieur à la craie de Maëstricht, il existe peu de plantes,
parmi lesquelles la Ælabellaria longirhachis Ung., qui est
caractéristique de la craie de Gosau. M. Darodes vient d'y
découvrir un assez grand nombre de feuilles de Nelumbèum;
(le N. speciosum est le lotus des ‘antiens}. Ces feuilles ontété
visiblement entraînées par le courant d’un fleuvé ; leur rayon
moyen était 0 ? 30, allant jusqu’à 0 ® 50; chacune, pourvue
‘€ 2% à 26 (en moyenne) nervures rayonnantes se ramifiant,
#4 et formant un réseau à mailles plus fines que dans l'espèce
actuelle d'Asie. M. de Saporta propose de lui donner , nom
de Nelumbium gallo-provinciale.
x +
Sur la résistance des ânes d'Afrique à la fièvre char bonneuse.
— Note de M. J. Tayon
M. Tayon a injecté le 20 février du virus charbonneux, pro-
venant du laboratoire de M. Pasteur, aux animaux suivants :
1° six divisions (de la seringue de Pravaz) de virus pur à un
âne d'Afrique âgé de deux ans; 2% quatre divisions, à une
brebis shropshiredown âgée de sept ans; 3° une goutte, à
deux lapins. Sept heures après la température avait varié
chez l'âne de 37° 5 à 39°, et chez la brebis de 41° à 40° 5 ; pen-
dant six jours elle oscille chez le premier entre 33° ét 40°, et .
chez la brebis entre 41° 6 et 40° 5. Dès le 23 février, les deux
lapins étaient morts du charbon; leur sang contenait les
bâtonnets caractéristiques, et deux nouveaux lapins inoculés
le même jour avec ce sang, meurent le 25. Avée du virus pris
sur ces deux derniers lapins, le 25 février, M. Tayon inocule :
1° huit divisions (de la même seringue) de virus pur à une
ânesse d'Afrique de trois ans; 2° sept divisions à une agnelle
d’un an, et 3° deux à trois gouttes à deux jeunes lapins. La
A CRE
98
LE NATURALISTE
température anale (comme ci-dessus) était de 40°2 pour |
l'agnelle et de 39° 7 pour l’ânesse, avant l’inoculation. Le len-
demain 26, on avait 40° pour l’ânesse et 43° pour la brebis
qui meurt le 27 avec une température de 41° en même temps
que les lapins. Le même jour (27), inoculation avec le sang
de l’agnelle, dela brebis shropshire et de l’ânesse d' Afrique ;
chez la brebis, la température s'élève à 42°, cinq heures après,
et le 28 à neuf heures du matin, à 43°; à cinq heures du soir,
mort de la brebis. L’ânesse, inoculée pour la deuxième fois,
avait une température de 38° 5 le 28 ; de 40°8 le 2 mars, pour
reprendre progressivement la température de 39° à 38° 5. Le
6 mars, l'âne et l’ânesse d’Afrique étaient guéris. Une expé-
rience analogue faite sur une autre ânesse d’Afrique donna
les mêmes résultats. Sur ces trois bêtes d'Afrique, il s'était
formé autour de la piqûre une tumeur molle et volumimeuse
qui persista une huitaine de jours. Ces animaux d'Afrique.
semblent done ne pas offrir un milieu favorable au dévelop-
pément du microbe du charbon.
Recherches sur le me rel nerveux des larves des. insectes
Diptères. — Note de M. Ed. Brandt.
Des recherches de M. ne il résulte que : 1° les larves
des Zeptides possèdent treize ganglions, savoir : deux cépha-
liques, trois thoraciques et huit abdominaux, unis par de
doubles cordons nerveux comme chez les insectes adultes ;
2° les larves de Pribionides, Thérévides, Xylophagides et des
Asilides (Asilus geniculatus et Laphria gilva), en ont aussi
treize, savoir : deux céphaliqués, trois thoraciques, et huit
dominaux, situés tout le long du corps, et unis par de
simples connectifs ; 3° même nombre dé ganglions ‘chez les
Dolichopodides, maïs ils s'unissent par des cordons nerveux
simples et les ganglions abdominaux sont situés tout le long
de l'abdomen; les adultes de cette famille n’en ont que deux
céphaliques et deux thoraciques; 4° les larves de Æungicoles
en ont treize (chez les Scrara), ou douze (chez les Rhyphus);
le dernier ganglion abdominal présente une échancrure, signe
de la co-alescence de deux ganglions en une seule masse ner-
veuse ; 5° treize ganglions aussi chez les Zimnobides ; les tho-
raciques rapprochés du dernier céphalique et du premier
abdominal, de sorte que ces cinq ganglions semblent logés
dans le thorax; tous, réunis par des cordons simples ; 6° sept
ganglions distincts seulement, chez les Tabanides; savoir un
céphalique, sus-æsophagien, un thoracique et cinq abdomi-
naux; les trois premiers abdominaux éloignés, unis par de
longs cordons nerveux, les deux derniers très rapprochés, et
le dernier échancré comme chez l'adulte, L'observation a
porté ici, sur le Tabanus bromius à l’âge avancé. Les larves
de Tabanides offriraient donc leur système nerveux, SOUS une
forme Fm entre celle des Muscides et celle des
Némocères. M. J. Künckel d’Herculais a annoncé récemment
que ls | pe de Tabardes n'avaient que deux ganglions, un
céphalique et un thoracique; M. Brandt se demande si cette
différence tient à l'espèce observée ou.plutôt à l'âge, mais il
Ÿ affirme ce qu’il avance, quant à la larre du Zabanus bromius,
ue lui a servi de sujet d’études.
+
x *
Les Alcyonaïres du golfe de Marseille. — Note M. A.F.
Marion.
M. Marion présente le relevé des Cœlentérés qu’il a observés
depuis douze ans sur les côtes de Marseille, en descendant de
Ja côte jusqu’à 200 * de profondeur : 1° zone littorale com-
prenant les prairies de Posidonia Caulini, et s'étendant du
rivage jusqu'à 20 * de profondeur. — On rencontre : Æzo-
cena rosea, Clavularia crassa, Cornularia cornucapiæ ; —
20 zone vaseuse et sablo-vaseuse en dehors des Zostères. —
On y trouve : Alcyonium palmatum, Veretillum cynomorium,
Pteroides griseum, Pennatula rubra et P. phosphorea, Lepto-
gorgia viminalis, G Gorgonia graminea, Sympodium coralloides ;
— 3° zone des graviers, des sables et des rm sous-marines
coralligènes, de 30% à 70". — marque : Gorgonia
graminea et (Gr. verrucosa, Muricea nu Corallium rubrum,
Sympodium coralloides, Paralcyontum elegans, Alcyonium
palmatum var. acaule; — 4° sables vaseux du large, de 1400"
à 200 * de profondeur. — On ne trouve plus que A/cyonium
palmatum, Pennatula rubra el G. phosphora et rarement une
variété de Clavularia crassa. — Jusqu'ici M. Marion n’a re-
cueïlli dans les grands fonds, que des fragments de Mopsea
elongata, et n’a rencontré ni Virgularia, ni Funiculina, ni
Kophobelemnon, ni enfin Stylobelemnon pusillum, qui se
retrouve dans le golfe de Gascogne.
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société zoologique de France. — Séance du 9 mai 4882.
Présidence de M. KuncKkEeL D'HeRCULAIS, vice-président.
Conformément au vote émis dans la précédente séance,
le Secrétaire général a fait parvenir à la famille de Darwin, le
jour même des funérailles de ce dernier, un télégramme de
condoléance. En réponse à ce télégramme, M. Francis Darwin
adresse une lettre de remerciements.
rédéric À. Lucas, attaché au Ward's Muséum, à Ro-
chester N. Y. (États-Unis), est nommé membre de la Société.
En outre de ses échanges habituels, la Société a reçu dans
cette séance une importante série du Nyt mägazin for Natur-
videnskaberne, de Christiania.
M. le D' Jousseaume signale les résultats malacologiques
du voyage récent de M. Chaper en Assinie. Il se propose du
reste de revenir en détail sur ce sujet, quand l'étude des
échantillons rapportés par M. Chaper aura été plus complète.
M. le D' Jullien décrit un Bryozoaire nouveau, trouvé par
M. le D'R. Blanchard dans le crétacé inférieur de Touraine, et
auquel il propose de donner le nom de Diachoris Blanchard.
Séance du 23 mai.
Présidence de M. Kuncxez »’HencuLais, vice-président.
La Société reçoit la collection des Sizungsberichte. der
Gesellschaft naturforschender Freunde zu Berlin de 1874 à 1881.
Elle reçoit encore, dans cette même séance, les volumes Là VI
des Abhandlungen vom naturwissenschaftlichen Vereine .zu
Bremen et les volumes XII à XIV. des. Abhandlungen der
math.-phys. Classe der X. Bayerischen Akademie der Wissens:
chaften ARS des sciences. 4 RARE
La
LE NATURALISTE
99
M. Certes présente quelques observations à propos de ue
nalyse micrographique des eaux.
M. le D‘ Taczanowski adresse un mémoire de M. le D' Benoit
| Dybowski, médecin de l'arrondissement du Kamtschatka. Ce
travail concerne les importantes observations de M. le D'L. Bu-
reau sur les Oiseaux de ce même groupe. Renvoi au Bulletin.
Séance. du 13 juin.
Présidence de M. E. Simox, président.
M. le D° Horn, le célèbre entomologiste, membre de la
Société zoologique et de l’Académie des sciences naturelles
de Philadelphie, assiste à la séance.
M. A. Railliet, professeur d'histoire naturelle à l'Ecole vété-
rinaire d’Alfort, est élu membre de la Société.
M. Maingonnat adresse une note préliminaire sur une
espèce nouyelle d'Argus, qu’il propose. de nommer Argus
BRheinardi.
M. Deniker a pu faire de nouvelles observations sur des
CH RSR et des RERPAONIRE. vivants, — Renvoi au
Bulletin
M. le Dr FRERES dit ae, parmi les Gastéropodes pul-
monés terrestres inoperculés, il existe des espèces vivipares.
Il a constaté en eflet que la Lauria cylindracea (Pupa umbi-
licata Drap.), renferme fréquemment dans ses tissus, au ni-
veau des 4° et 5° tours de spire, des individus jeunes, qui
viennent de quitter l’œuf et dont la coquille ne présente encore
que deux tours de spire.
Le Secrétaire général,
D' R. BcancHARD.
RAPPORT
Sur une colléction d'insectes d'Abn yssinie offerte aù Muséum d'histoire
ature ss pur M. A. RAFFRAY.
——
.M. Ach, Raffray, vice-consul de France à Massouah (Abys-
sinie), vient d'offrir au Muséum d'histoire. naturelle, . Fo
belle collection d'insectes d'Abyssinie, Cette collection, d
intérêt scientifique considérable, ne: renferme pas es
de 92% espèces représentées par 1858 individus : Coléoptères,
771 espèces, 1582 individus; — Hyménoptères, 96 espèces,
16% individus; — Hémiptères, 38 espèces, 52 individus; —
Orthoptères, 5 espèces, 12 individus ; — Diptères, 1 PES
4 individu ; — Arachnides, 12 espèces, 49.individus.
M. Raffray, pourvu de connaissances d'histoire naturelle
très étendues, particulièrement habile dans la recherche et
dans la conservation des insectes, familiarisé par des voyages
antérieurs avec les moyens d'explorer le pays, a réussi à faire
en Abyssinie, des récoltes importantes dans des contrées qui
n'avaient encore “été _ : aucune pose op 200lo-
ds. présent, Le ue nt de EAbaiéie,
nous étaient apportés à peu près sans désignation de localités
spéciales, M. Raffray a établi des distinctions qui viennent |
jeter un jour nouveau sur la géographie physique d’une
région de l'Afrique. C'est ainsi qu'il nous livre les espèces des
plaines arides voisines du littoral où abondent les types des
contrées sahariennes, les espèces des plateaux inférieurs des
Bogos, et des plaines du Sloa, du Tembiène et des Gallas
Raias, où dominent les types du Sénégal, les espèces des pla-
teaux, où se font remarquer des types fort divers qui rap-
pellent ceux de l'Afrique orientale, enfin les espèces jusqu'ici
presque toutes inconnues d’une zone très limitée dans le sud
de l'Abyssinie; les sommets des monts Abbhoï, Mieda et
Abouna Yousef, . appartiennent pour la plupart à des
genres européen
M. Raffray a irneé quantité d'espèces. qui n'avaient
point encoreétérecueillies; plusieurs, vraiment remarquables ;
par exemple, un gros Goliath noir (Goliathus. Pluto Raffr.)
divers Scarabeides (un Pegylis, une Popilia, etc.), nombre de
Carabides (le Calosoma caraboïdes, une Anthia, deux Tef-
flus,ete.), une série de Cérambycides (des genres Cantha-
rocnemis Ceroplesis, Phantasis), ete.
En résumé, M. Raffray vient d'enrichir le Muséum d’his-
toire naturelle d’une collection précieuse par l'intérêt zoolo-
gique des sujets qu’elle renferme, comme par l'intérêt qui
s'attache aux régions géographiques d'où ils proviennent.
M. Raffray a servi la science d'une façon qui appelle nos.
éloges et qui mérite nos remerciements.
Le professeur de zoologie,
EMILE BLANCHARD,
DESCRIPTION DE LÉPIDOPTÈRES DE LUCE
Par M. P. MaBile.
1 Neptis sextilla, n
Taille de Kikideki; ailes du un beau noir, traversées par une
large bande d'un blanc pur qui part du milieu du bord abdo-
minal et passe sur les ailes supérieures où elle se divise en
deux taches rapprochées, l’inférieure arrondie, la supérieure
presque carrée : elles. sont suivies à la côte, en face de l’apex
par déux petites taches blanches. On voit une vague traînée
_ d'écailles cendrées le long du bord terminal, qui vers son
milieu s’épaissit ét forme un point cendré mal délimité. Les
ailes sont crénéelées ét les échancrurés sont blanches. Le des-
sons des ailes supérieures offre une rangée marginale de
taches blanches interrompues ; il y en a deux très larges en
face de la cellule, deux à l'angle interne, et trois en forme de
petits traits en face de l'apex ; elle sont en outre divisées par
un liseré noir. Les taches médianes sont comme en dessus :
enfin la base est marquée dans la cellule de trois traits blancs
superposés, et de quatre points en ligne droite. Aux infé-
rieures la rangée marginale de taches blanches est continue,
divisée par une ligne noire, la grande tache médiane est plus
arrondie et ne touche Li le bord antérieur ; la base est rayée
de trois bandes blane
Les antennes sont nes et les palpes sont blancs frangés
de noir.
Terias hapale, n. F | - É € hp
“Ailes d’un jaune soufre, très ta ; les Süipérieures avec
Fapex noir, cette couleur “formant une bordüre qui s'arrête
LL
43
—à
100
LE NATURALISTE
brusquement au bord externe sur le troisième rameau de la
composée postérieure et décrit intérieurement deux grands
sinus et un petit ; dessous d’un jaune un peu plus foncé ; les
supérieures avec un trait noir au bout de la cellule et cinq
petits points noirs sur la côte ; la partie interne de l'aile est
blanche. Inférieures jaunes avec un anneau allongé au bout
de la cellule, trois petits points noirs sur la base et une raie
sinueuse au delà du milieu, formée d'écailles grises. Femelle
semblable, mais blanche ; le dessous des aïles inférieures
teinté de jaune soufre.
Anthocharis siga, n.5
Taille d'Eva ; ailes d'un blanc pur : apex des supérieures
d'un rouge de sang avec une bordure noire étroite, très faible
à l'intérieur excepté entre le deuxième et le premier rameau
de la composée antérieure où elle s’épaissit en une petite
tache ; un point noir dans la cellule ; dessous des ailes sem-
blable ; apex jaunâtre avec une ligne de points jaunâtres dont
le dernier est noir. Inférieures jaunâtres avec quelques zé-
brures plus foncées, formant deux lignes sur le milieu.
Eusemia vectigera, N. SP.
Ailes supérieures noires avec une tache triangulaire blanche
à la base et une bande régulière de même couleur allant de
la côte au bord interne. Aïles inférieures jaune orangé avec
la moitié extérieure noire. Dessous beaucoup plus clair, d’un
brun jaunâtre ; la tache basilaire est jaune. Palpes et abdo-
men rouges.
Hylemera fadella, n.5s
De petite taille (17 mill.) ; ailes supérieares jaunes couvertes
de stries et d’atomes gris ou bruns, plus rares sur la moitié |
basilaire, épaissies et serrées sur la partie externe, qui est
séparée de la partie précédente par une ligne noirâtre, pres-
que dentée ; ailes inférieures d’un beau jaune orangé, avec la
frange noire. Dessous jaune orangé avec la moitié externe
des ailes supérieures d’un noirâtre uni
Corps jaune ; antennes noires en panache, à lames longues
et ciliées.
Homoptera terrena, n. Sp.
Ailes d’un brun argileux clair ; les supérieures falquées,
avec un petit trait noir à l'apex, celui-ci est suivi par une
bande noirâtre renfermant un filet blanc et présentant une
tache noire près du bord externe, une rangée de points
noirs doublés de blanc précède le bord. Tache réniforme
brune, presque carrée; entre elle et la bande déjà décrite
sont deux lignes noirâtres ondulées, sur la base deux autres
lignes semblables ; ailes inférieures plus sombres, avec les
mêmes dessins, mais moins nets.
Dessous d’un gris de poussière, offrant les lignes du des-
sus, ombrées de noirâtres, égales aux quatre ailes et réduites
à trois, placées sur le milieu de l'aile. Corps concolore.
c ————©2—— ©,
GERANIUM PYRENAICUM L. — RANUNCULUS
Bonne fortune pour la flore de l'Ouest et surtout pour
_celle de la Charente-Inférieure! Sur les glacis de la Porte-
Dauphine à la Rochelle, croît ce beau Geranium du groupe
molle qui a reçu de Linné le nom de pyrenaicum. Voilà deux
mois que nous l'étudions avec intérêt : et céla se comprend;
puisqu’à ce jour cette plante n’avait été signalée dans aucun
des huit départements de la région si bien explorée par
M. James Lloyd, et par ses nombreux correspondants. Le
G. pyrenaïcum L. se reconnaît facilement à sa grande taille, à
ses feuilles larges très longuement pétiolées, à ses belles
fleurs, et surtout aux pédoncules fructifères longs, tombants
et finement pubescents non velus. — Deux variétés, fleurs
blanches, fleurs purpurines.
Une autre plante nous intrigue davantage. Dans les pe-
louses, pourtant bien étroites, du parterre de notre école,
fleurit une renoncule que l’an dernier nous plantâmes au
Jardin de botanique sous le nom de Æanunculus nemorosus.
L'hiver venu, cette renoncule s'était transformée en Z. repens.
Impossible d’en douter, les rosettes des deux plantes juxta-
posées se rassemblaient à un tel point que je crus prudent
de faire disparaître les preuves de mon illusion. Dans no8
pelouses, partout des rosettes de 2. repens. Comment avais-je
pu confondre deux plantes si défférentes? La belle végétation
ide ce printemps nous a donné l’explication de la méprise :
Ce À. n’est ni le repens ni le nemorosus; mais une forme in-
termédiaire, un repens velu, un nemorosus rampant et radi-
cant aux nœuds. Serait-ce là ce tudesque po/yanthemos L. que
Grenier et Godron ont exclus de la flore de France ? Et com-
ment se serait-il semé dans notre minuscule pelouse? Nous
ne l'avons pas encore trouvé dans la campagne.
H. CAUDÉRAN,
Professeur de sciences.
DIPODILEUS SIMONI
Dipodillus Simon Lataste', rongeur originaire des Hauts-
Plateaux algériens, se reproduit fort bien en captivité, même
sous le climat de Paris. Il présente sur la Souris, dont il a à peu
près la taille, plusieurs avantages : il ne répand aucune mau-
vaise odeur ; il ne ronge point ou ronge fort peu sa cage ; la
douceur de ses mœurs et la brièveté de ses allures le rendent
d'un maniement et d’une observation très faciles, ete. Aussi
ai-je tenté de le répandre dans les laboratoires et les pe
des amateurs.
J'ai déjà distribué 2% sujets vivants, la plupart nés chez
moi, de cette espèce. Ne m'’étant réservé qu'un couple, que
je me propose de consacrer à des tentatives d' hybridation
dès que la femelle, actuellement pleine, aura élevé sa portée;
je publie ci-dessous la liste des personnes à qui j'ai donné les
autres D. Simon:, afin que ceux qui désireront s’en procurer
sachent à qui ils pourront s'adresser.
Ce sont MM.
1. Emm. Feuz, 58, rue Fontaine-au-Roi, Paris :1 © adulte;
1 g'né le 27 octobre 1881; 1 Q née le 5 mars 1882.
2. Héron-Royer, négociant, 22, rue de ne Paris : 1 (e née
1 Voir Le je Naturaliste des 1er et 15 novembre 1881, pages 497 et 506.
=
É
LE NATURALISTE
101
le 27 octobre 1881 ; 1 c né le 21 décembre 1881.
3. Charles Desguez, commis à la ménagerie herpétologique
du Muséum de Paris : 2 © nées le 27 octobre 1881.
4. Prof. A. Milne-Edwards, (Laboratoire de mammalogie du
Muséum de Paris) : 1 Q adulte; 1 Q née le 27 octobre 1881.
5. Sauvinet, étudiant, 73, rue des Gravilliers, Paris : 1 G‘et
1 Q né le 21 décembre 1881. |
6. D" Souverbie (Musée d'histoire naturelle de Bordeaux):
1 g'et1 @ adultes.
7. Prof. A. Giard (Laboratoire de la Faculté des sciences
de Lille) : 4 © née le 27 octobre 1881 ; 1 g‘né le 21 décembre
1881
8. Carbonnier, pisciculteur, 20, quai du Louvre, Paris :
2 Q nées le 26 janvier 1882.
9. Prof. Ranvier (Laboratoire d’histologie du Collège de
France) : 2 © nées le 26 janvier 1882.
10. E. Juillerat, dessinateur, 13, rue Ducouëdic, Paris :
1 Q née le 5 mars 1882. |
11. G. Olive, 14, rue Montgrand, Marseille : 1 G'et1 Q nés
le 5 mars 1882.
12. D' Hagenmüller, 5, rue de l’Arsenal, Bône (Algérie) :
1 get Q nés le 5 mars 1882. |
En outre, je préviens les personnes qui ne possèderont que
des femelles que je tiens mon mâle à leur disposition pour
féconder celle-ci.
La femelle porte 20 jours. Elle entre en rut 18 à 20 jours
après sa délivrance. Elle peut donc donner une portée, la-
quelle est de 4 à 6 petits, tous les 38 à 40 jours.
Ces animaux mangent les diverses espèces de graines que
l’on donne aux oiseaux en cage, la salade, le pain, etc. Il est
bon de garnir le fond de leur cage d’un mélange de sable, de
craie pulvérisée et de sciure de bois, et de saupoudrer, une
fois par jour, les jeunes au nid, de phosphate de chaux.
F. LATASTE.
EEE
LES COQUILLES RARES (SUITE)
LE GENRE BELIX
De tous les genres celui-ci est un de ceux qui possèdent les
plus nombreuses espèces, puisque, d'après Woodward, on en
connaît plus de 1,600 répandues sur tout le globe, s'étendant
au nord jusqu'à la limite polaire des arbres et au sud jusqu'à
la Terre de Feu. Tous les climats conviennent aux hélices et
d’Orbigny en a trouvé dans l'Amérique du Sud à des altitudes
dépassant 3,350 mètres. Il n’est donc pas étonnant qu’un
genre aussi riche en espèces ait subi d'aussi nombreux dé-
membrements. Les Hélices ont été classées par plusieurs
auteurs d’après la forme ou les caractères spéciaux tirés de
leur coquille; de là la création d’une foule de genres ou sous-
genres : Acavus, Geotrochus, Polygyra, Tridopsis, Carocolla,
Anastoma, Tomigerus, Hypostoma, Lychnus, Streptaxis, Sagda,
Cerès, Proserpina, Zonites, Nanina, etc.
Quelques conchyliologistes ont encore embrouillé cette
classification assez compliquée en faisant des espèces nou-
velles avec de simples variétés de forme ou de coloration ; on
ne saurait trop réagir contre cette manie de création, si pré-
judiciable à l'étude qu’elle complique inutilement.
Notre but étant de citer les espèces rares du genre Æekx,
nous n’entrerons pas dans ces divisions plus ou moins natu-
relles, et nous adopterons dans cet article la division par
faune, qui est caractérisée généralement par des formes
spéciales.
L'Europe possède de nombreuses hélices qui se trouvent
dans toutes les collections. C’est à peine si en France on
pourrait citer deux espèces relativement rares : l'Helix cons-
tricta (Boubée), qui a été longtemps peu connue et dont on a
trouvé plus tard l'habitat dans le département des Basses-
Pyrénées, près de la frontière d’Espagne; et l'Helix Rangiana
. (Fer.), espèce assez rare des Pyrénées-Orientales.
L'Asie a ses hélices répandues depuis le Liban jusqu'à
l'Indo-Chine. Sur tout ce continent si montagneux se ren-
contrent des espèces rares et il est certain que des formes
nouvelles viendront s’y joindre lorsque certaines parties peu
connues de la Birmanie, de l’Indo-Chine et du Cambodge
auront été mieux explorées par les naturalistes.
Les hélices asiatiques les plus recherchées par les collec-
tionneurs sont :
Helix Boissieri (Charp.) de Palestine.
— Achatina (Gray.) de Birmanie.
— Cicatricosa (Mull.) de Chine.
— Janus (Ch.) de Malacca.
— Peliomphala (Pfeit) du Japon.
— Cambodgiensis (Reeve) de Siam (belle espèce qui a
une valeur de 10 à 12 fr.
— Leidleyana (Benson) de Calcutta.
— Mackensii (Ad. et Rev.) de l’Ile Formose.
— Fortunei (Pfeif.) de Shangai.
Enfin de l’île Ceylan :
Helix Charpentieri (Pfeif.)
— Rivoli (Dest.) Carabinata (Fer.)
— Erronea {Albers). é
(Trois espèces très voisines, dont une, l’Helix Æivolü, est
encore très rare dans les collections) ; l'Helix Waltoni (Reeve)
et l’Helix Juliana (Gray.)
(A suivre.) ALBERT GRANGER.
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D’ALGÉRIE
(Suite n° 6)
GENRE MER1ONES Illiger (1811). —Rnomsouvs Wagner (1843).
9. Meriones albipes n. Sp.
J'ai rapporté de M'sila (Hauts-Plateaux, Algérie), en 1881,
une femelle contenant six fœtus dans ses utérus, et une tête
de cette espèce.
Le crâne de Meriones albipes est très voisin de celui de ,
gætulus; cependant un moindre développement de ses bulles
amène quelques caractères qui rendent possible et même
facile de le distinguer. Ainsi, les pariétaux sont plus reculés,
occupent une surface moindre, et s’inclinent davantage en
arrière; l'arcade zygomatique est moins comprimée, ne s'ap-
puie pas sur le conduit auditif qui n'est pas renflé en avant, et
dépassé en dehors le niveau de celui-ci (ce seul caractère
fourni par la forme du conduit auditif suffirait à établir la
distinction spécifique des deux espèces; M. albipes a cette
partie de l'oreille faite à peu près comme W. Trouessarti; M.
de
102
LE NATURALISTE
auziensis est encoré moins renflé, M. gætulus infiniment plus);
postérieurement les bulles saillissent un peu moins, et l’occi-
pital est moins rétréci, mais ces différences sont petites.
Les incisives sont semblablement colorées et sillonnées de
même. Les molaires sont semblables, sauf la dernière, qui est
plus grosse et plus circulaire, et sauf le dernier lobe de la
deuxième, qui est plus petit. La mâchoire et les incisives
inférieures sont plus robustes.
Dimensions!
SUJETS EN PEAU SUJETS EN SQUELETTES
Queue V5] Jambe
35
Bassin
32
Bras
20
Corps
130
Crâne
38,5
40
Sexe Nain , Pied
43 | 35
1415 1142
Vs. +
Cuisse |
Corps |
? ..
Les vertèbres cervicales, dorsales, lombaires et sacrées
ul
comme M. gætulus.
Les proportions générales sont très semblables chez ces
deux espèces. Dans le tableau ci-devant, le pied est de même
longueur que la jambe ; mais je n'ose rien conclure de ces
mesures prises l’une sur le squelette, et l'autre sur l'animai
en peau.
La limite inférieure du trou qui sépare le péroné du tibia
est située au-dessous du milieu de ce dernier os, et la partie
inférieure absolument libre du tibia n'a pas le tiers de la lon-
gueur de cet os : comme pour M. gætulus; mais la imite infé-
rieure du trou est plus éloignée de sa limite supérieure que
de l’extrémité inférieure du tibia, tandis que l'inverse a lieu
pour M. gætulus.
Moustaches longues une fois et demienviron comme la tête,
plus fines, moins fournies que chez M. gætulus, blanches
- et brunes, les plus longues brunes.
Oreilles presque semblables, plus fines, plus grandes, plus
arrondies au bout,"moins brunes; semblablement velues sur
un tiers environ de leur surface interne, mais les poils blancs,
non jaunes ; entièrement velues en dehors, même en arrière,
où les poils sont fins et serrés.
Les poils des mains et des pieds sont blancs dessus et des-
sous; la peau sans pigment dans les points où elle se montre
à nu. Les longueurs relatives des doigts et des orteils, les
tubercules des mains et dés pieds, comme M. gætulus. Les
ongles blancs
Queue d'un roux moins vi? avec A . blancs dans sa
touffe terminale, qui est moins fourni
Les faces supérieures sont d'un roux moins jaune, plus
uniforiwe que chez M. gætulus ; les faces inférieures sont d’un
blanc pur, cette couleur séparée de celle du dos par une ligne
de démarcation assez nette, Les quatre taches sus-oculaires
et dos eurié Rien comme d'ordinaire.
Les poils du dos sont plus soyeux que chez 47, ue se
rapprochant sous ce rapport de ceux de M. Trouessarti: Ceux
du-des:sont ardoisés à la base, roux au. dessus, bruns à la
_ pointe,.et il yen a de plus grands, intercalés, entièrement.
bruns. Ceux du ventre Sont entièrement blancs, la. teinte
a 1
Le ot MEL RATE HS AE RMS TEDT ET:
Mesurées comme de les es spèces précédentes . Le Squelette de la queue
n alcool.
ju est er dans la peau: Les deux sujets avaient été rapportés e
ardoisée de la base disparaissant sur les flancs en mème
temps que le roux du somm
REMARQUE. — Par sa Coulgur: et par la forme du conduit
auditif de son crâne, M. albipes, quoique plus voisin de M.
gætulus, ressemble assez à M. Trouessarti pour que je croie
utile de comparer ces deux espèces.
Le crâne de M. Trouessarti est plus petit; son occipital est
plus saillant et moins encaissé entre les bulles dans sa région
postero-supérieure; ses pariétaux sont plus convexes; la
partie de ses bulles qui fait saillie, au-dessus de l'oreille, entre
les branches du temporal et du pariétal, a la forme d’un
triangle aliongé, tandis qu’elle est arrondie chez M. albipes;
le tubercule latéral de son maxillaire inférieur est situé près
du bord inférieur de la branche montante de cet os, tandis
qu’il se voit à égale distance des deux bords de cette branche
chez M. albipes; enfin le péroné de M. Trouessarti est très
incurvé, tandis que celui de Y. albipes est relativement recti-
ligne. Ajoutons que M. Trouessarti a la queue plus grosse et
charnue, les oreilles plus courtes, le pied plus gros et la
jambe moins longue. Enfin M. Trouessarti n'a pas de poils
blancs au bout de la queue, et sa taille est bien plus faible.
(A suivre). FERNAND LATASTE.
METABLETUS FOVESLATUS CUPREUS War.
Je suis complètement de l'avis de M. Rouget au sujet
du Metabletus foveolatus Gyllenhal; mais pourquoi. don-
ner un nouveau nom (Dejeani) au foveolatus Dej. ? nous
avons un synonyme du foveolatus Dej., qui doit prendre ga
place, cest Cupreus Wall. Le nom Dejeani n'est pas néces-
saire.
| D° von HEYDEN.
BIBLIOGRAPHIE
SPECIES DES HYMÉNOPTÈRES D'EUROPE ET D'ALGÉRIE, par M. En. ANDRÉ ;
13e fascicule, 4°* avril 1882, t. Il, Beaune, 4882.
Avant de continuer l'examen de cet important ouvrage, ré-:
parons une erreur duë à une confiance exagérée dans notre
mémoire; la minuscule Fourmi des maisons (Monomorium
Pharaonis) n’est pas noire, cornme nous l’avions dit; mais d'un.
jaune pâle. Cette espèce n’a été signalée en Europe que dans
les grandes capitales ; elle ne paraît pas pouvoir vivre à l’état.
libre chez nous, sans doute par défaut de chaleur, et exige
l'abri protecteur de nos constructions, dans des conditions
thermiques spéciales. Il y a des espèces noires ou brunes,’
surtout du genre ZLasius, qui visitent surtout nos maisons, .
principalement dans les js villes à nombreux jardins ou :
à la campagne. ;
L'auteur des Fourmis, ". Rrnoai André: chabereë à dbicini
les relations des Fourmis entré elles: -H. définit les soldats de
quelques genres européens ; la gendarmerie des fourmilières:
ayant pour consigne, chez les Colobopsis et les Pheidole, de
LE NATURALISTE
103
boucher avec Jeur Brosse tête les ouvertures du nid’et-de ré-
demeure rhinite
pousser s contre la Q
a remarqué la même n manière d'agir dans les grandes ouvrières
à tête énorme dé certaines espèces de Camponotus et Aphæ-
nogaster, bien que ces grandes ouvrières ne forment pas ici
une Caste nettement déterminée. D’après Heer (Fourmis des
maisons de Madère, 1852), les soldats des Pheidole rempli-
raient encore le rôle de garçons bouchers, et découpent en
quartiers avec leurs grandes mandibules les proies d’un gros
volume, dont les morceaux sont ensuite emportés par les
ouvrières dans la fourmilière.
|A 22% 14
Certaines guerres des Fourmis ont pour origine l'existence
des F'ourmilières mixtes, composées d’une espèce principale et
d'une ou plusieurs espèces esclaves ou auxiliaires, vivant
toutes en commun.et en bonne intelligence. L'espèce princi-
pale a, comme d'ordinaire, ses femelles fécondes et privées
d'ailes, et, à certaines époques de l’année, des individus
reproducteurs ailés des deux sexes. L'espèce ou lé
espèces auxiliaires, transportées à l’état nymphal, des-
tinées à remplir le rôle nourrices sur lieu et de ,do-
mestiques dans la résidence seigneuriale, sont exclusi-
vement des neutres dont toute l’activité se développe au profit
exclusif de la première espèce, sans qu'elles aient aucun
intérêt personnel dans la communauté. Les alliances de ce
genre, à la suite de guerres à capture d'esclaves, ont toujours
lieu entre Formicides ou entre Myrmicides, mais jamais de
Formicides à Myrmicides ou réciproquement. Les fourmi-
lières mixtes se subdivisent en trois catégories : 10 l’espèce
principale.n’a pas de neutres, et tous les travaux sont effec-
tués par les ouvrières d'une autre espèce, exemple en Europe
Anergates atratulus, dépourvu de neutres, à mâles sans ailes
et à abdomen recourbé en-dessous, à femelles fécondes ayant
l'abdomen très dilaté, gros comme un pois, incapables de se
mouvoir, transportées par les ouvrières du Tetramorium
cæspitum, qui accorhplissent seules les travaux de tout genre;
2° l'espèce principale a des individus neutres, mais unique-
ment guerriers et déprédateurs, incapables par la conforma-
tion de leurs longues mandibules de pourvoir aux besoins de
Ja communauté, parfois même à leur propre nourriture et
obligés de recevoir ia becquée de leurs esclaves; tels sont le
Polyerqus rufescens, ayant pour auxiliaires les Formica fusca
et rufibarbis, et les Strongylognathus testaceus et Huberi, dont
les esclaves sont les ouvrières du Zetramorium cœæspitum ;
3° enfin l'espèce principale, composée de trois formes ordi-
naires et conformée pour subvenir à tous ses besoins, vit
quelquefois seule et d’autres fois en communauté avec une
ou plusieurs espèces auxiliaires, ses propres ouvrières dans
ce cas, prenant elles-mêmes part à la besogne commune,
comme les maîtresses de maison qui travaillent au ménage
avec leurs servantes; cette catégorie comprend, en première
ligne : Formica sanguinea prenant pour auxiliaires Formica
fusca et rufibarbis,et plus rarement, Formica cinerea, gagates,
rufa et pratensis, ensuile ét moins souvent, les alliances de
Formica pratensis, truncicola, exsecta avec Formica fusca et
rufibarbis, à titre d espèces auxiliaires.
wa
L'auteur examine ensuite les relations si curieuses des
| Fourmis avec les Pucerons et avec les Gallinsectes, qui firent
jeter à Huber ce cri d’admiration : « Qui aurait dit que les
Fourmis fussent des peuples pasteurs! » Beaucoup de Four-
mis ont en'effet leur bétail, leurs vaches à lait, qu'elles
soignent, parquent et défendent contre leurs ennémis, en
échange d'une sécrétion sucrée que ces insectes dégradés
éjaculent par l’anus, avec des mouvements saccadés ressem-
blant à des ruades, et qui est un vrai résidu excrémentitiel.
Les coups d'antennes des Fourmis soicitent cette faveur;
on comprend le danger de ces relations pour nos végétaux
utiles, puisque les Pucerons et les Cochenilles sont obligés de
redoubler leurs succions épuisantes pour fournir les alirhents
sucrés aux avidés Fourmis. Quelques genres, comme les
Dolichoderus, \es Pheidole, les Leptothoraz, ete., ne paraissent
pas recherchér les Pucerons et les Gaïllinsectes; d’autres, tels
que les Camponotus, Formica, Crematogaster, etc., vont lés
trouver sur les plantes qu’ils habitent, et ne s’en occupent que
pour leur réclamer la liqueur nourricière; mais d’autres es-
pèces, telles que les Myrmica et surtout les Lasius, les eni-
tourent de Soins particuliers, établissent des chemins couverts
en terre maçonnée sur les plantes à Pucerons, à la façon dès
galeries des Termites, et construisent autour des Aphidiens
des sortes d’étables en terre, où les Pucerons vivent à côté de
larves apportées par les FoUrris. Le bétail est ainsi cons-
tamment à la disposition des Fourmis qu'il doit nourrir, et
mis en Outre à l'abri des attaques des insectes aphidiphages
et des visites des Fourmis étrangères ; si on détruit ces étables,
les Fourmis emportent les Pucerons, absolument comme leurs
larves et leurs nymphes, quand on bouleverse une fourmi-
lière. 11 y a de très petits Lasius de couleur jaune (Z. flavus,
umbratus, etc.), qui ne sortent presque jamais de leurs four-
milières souterraines: ils les établissent autour des racines
chargées de Pucerons, dont l’éjaculation sucrée paraît être la
seule nourriture de ces Fourmis. Ici les étables sont dans le
domicile même des Fourmis.
M. Lichtenstein a découvert de nouvelles relations, encore
peu expliquées, entre les Fourmis et certains Pucerons du
genre Schezoneura, notamment le $. venusta, Passerini, qui
vit de racines de Graminées du genre Setaria. En juillet, des fe-
melles agames migratrices ailées arrivent au collet des plantes,
incapables de pénétrer jusqu'aux racines, sur lesquelles elles
doivent pondre des œufs. Des Fourmis accourent, arrachent
les ailes aux Aphidiens et creusent des canaux dirigés vers les
racines, de sorte que les Schizoneura en profitent pour
aller se fixer sur les racines et fournir, eux et leur progé-
niture, des jus sucrés aux Fourmis; mais, dans une autre
phase de leur cycle évolutif, les Pucerons doivent produire
des nymphes à fourreaux d’ailes, sortant de terre et donnant
des ailés agames, qui vont pondre sur des plantes aériennes
les œufs de deux grandeurs d’où sortiront les sexués, renou-
velant au moyen de l'accouplement la vitalité épuisée par de
nombreuses générations agames. Ici les Fourmis, au moyen
des nombreux canaux dont elles perforent le sol, permettent
la sortie facile de ces Pucerons ailés, dont elles n’arrachent
plus les ailes, comme elles : Fons pour les Pucerons dont
l'entrée en terre leur était u
Ces études biologiques se ren par une revue Een
des Articulés myrmécophiles. On peut dire.qu'ils appar-
tiennent presque à tous les ordres des insectes et à diverses
classes d’Articulés. Les Coléoptères sont ceux qui fournissent
à
&
104
LE NATURALISTE
aux Fourmis le plus de commensaux, principalement dans
les Staphyliniens (Zomechusa, Aleochara, etc.), puis dans les
genres Pselaphus, Claviger, Scydmenus, etc. ; viennent ensuite
les Tettigomètres dans les Hémiptères, un très curieux Or-
thoptère sauteur, Myrmecophila acervorum, Panzer, rencontré
notamment dans lés fourmilièros des bois de Sèvres, près de
Paris, par Audouin, des Hyménoptères, des Diptères Syr-
phiens, à larves ressemblant à des Limaces arrondies, des
Thysanoures, etc; des Araignées du genre £'nyo, des Acariens,
enfin un petit Crustacé isopode, Platyarthus Hoffmanseggr,
Brandt. Certains de ces commensaux sont l’objet de soins véri-
tablement etfectueux de la part des Fourmis. Elles brossent et
lèchent les Claviger aveugles, et, dit-on, les nourrissent à la
becquée, les portent au soleil, les promènent. Il est très pro-
bable qu'elles recherchent des sécrétions spéciales de ces in-
sectes parasites des fourmilières, peut-être des odeurs suaves
pour elles; selon certains auteurs, les Fourmis voient dans
leurs commensaux des jouets et des animaux de luxe,
comme nos minuscules chiens de salon.
La distribution géographique des Fourmis montre en elles
des insectes amis de la chaleur, d’une abondance exagérée
sous les tropiques, pe du presque entièrement en
Europe au-dessus de . N. L'habitat des Fourmis pré-
sente uné excessive LT il y a des espèces cosmopolites,
d’autres se trouvant à la fois en Europe, et dans l'Asie et
l'Amérique septentrionales, régions très analogues pour la
faune et la flore. Les espèces des Fourmis semblent sou-
vent peu fixées, avec de nombreux passages et des races qui
rendent la classification fort difficile. Ces insectes se prêtent
très bien aux conclusions darwiniennes sur la variabilité
spécifique
.… Avant d aborder la classification des Fourmis, l’auteur pré-
sente une très utile bibliographie des ouvrages à consulter
pour l’étude de ces Hyménoptères aberrants. Vient ensuite la
grande famille des Formicides, avec la diagnose générale sui-
vante : péliole d’un seul article ordinairement surmonté d’une
écaille de forme et d'épaisseur diverses, parfois d’un nœud
sphéroïde ou cuboïde, rarement sans écaille ni nœud. Ou-
vrières ayant des ocelles ou en étant dépourvues. Abdomen
non rétréci entre son premier et son second segment. Aiguil-
lon nul ou tout à fait rudimentaire. Nymphes tantôt nues,
tantôt entourées d'un cocon. Deux grandes tribus, d’après
M. Forel, sont la subdivision naturelle de cette famille. Ce
sont les C'amponotides et les PORTES: Outre les carac-
tères extérieurs nettement
l'ouvrière, cette division est confirmée par l anatomie interne.
Des Camponotides ont, en effet, le calice du gésier toujours
libre et recouvert de muscles qui le séparent de la cavité du
jabot, leur vessie à venin (acide formique) est grande, et la
glande vénénifique forme un coussinet renversé sur le dos dé
la vessie. Chez les Dolichodérides, au contraire, le gésier n'a
pas de calice ou son calice est complètement renfermé dans
la cavité du jabot; la vessie à venin est petite et la glande
se distingue en outre par l'existence de glandes anales qui
manquent chez les Camponotides.
La fin du 13° fascicule commence l'étude du genre Campo-
notus ; il nous paraît préférable, pour ne es a le sujet,
, la femelle et
vénénifique ne forme pas de coussinet. Cette dernière tribu |
de réserver cet examen au compte rendu du 14° fascicule.
Une planche de Formicides accompagne le 13° fascicule, re-
présentant divers détails du genre Myrmecocystus, Wesmaël
et les trois états du Myrmecocystus viaticus, Fabr.; en outre
des détails des Formica rufa, Linn. et sanguinea, Latr.
MAURICE GIRARD.
OFFRES ET DEMANDES
a —
Le 4 Juillet prochain, il sera vendu à Paris, hôtel des Commissaires-
Priseurs, rue Drouot,
antes de France bien conservées et déterminées; les
fossiles et miéraux ont été récoltés en Auvergne surtout et aux envi-
rons de Par
*
x *%
M. Malbranche, rue Joyeuse, 26, à Rouen, offre un Rubi PO
de Weihe et Ness, en échange d’autres ouvrages de botani
*
+* *
. Raffray désire échanger des coléoptères d rs ous des
Soie psélaphides exotiques; il prie de lui écrire à sa nouvelle
resse; vice-consul de France à Tamatave PS Sr Han via Aden
(La Réunion).
*
* *
Bergé, 122, rue de la Poste, à Bruxelles, offre des Leptidia
oran (250 environ) en échange de Bruprestides ou de Lamelli-
x *
Collection de coquilles de la Guadeloupe, a espèces presque toutes
déterminées, représentées par 765 exemplai |
haque espèce est collée sur un carton. Prix. 65 francs. — SP PE
ser au bureau du Journal.
+
*Æ *
M. Van den Berghe Loont-Jeus, à Roolers (Belgique), désire
échanger un exemplaire du Genera des és d'Europe par Jaque- |
lin Duval et l'airmaire, bien relié, contre des objets d'histoire natu- |
relle, de préférence des reptiles et lépidoptères exotiques.
+
+ *
Nous venons de recevoir qe bons exemplaires, bien mis en peau,
des oiseaux européens sui
re laïs iveorum 6-50 VASE 5 fr.
di TS PRÉ EE 5 —
Sylvia pit e ou © à Rés elfe 8 — pièce.
Collection de Phalacrides et Gorylophides Pre
48 espè 2, Arthro-
É gérant, Émile DEYROLLE. wi
Evreux. — Imp Ch. Hénissey.
&
Ce
4" Arnée. N°
(4
15 Juillet 1882.
105
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
ÉMILE DEYROLLE
î
Î
LA RÉDACRION Le ee Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. $ DIRECTEUR
ance et Algérie ee + mt | done RIT
Pipe compris dans l’Union postale........ + mn
RUE %e cire MONNAIE, 23 Tous les autres pays 8 A
PARIS Ÿ
; (Affranchissement compris)
} Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 2 AVRIL 1882.
Sur le développement du ganglion et du « sac cilié » dans le
bourgeon du Pyrosome. — Note de M. L. Joliet.
Chez les Ascidies, l’organe appelé fossette vibratile, tuber-
cule antérieur, organe olfactif, sac cilié, se compose d'un
pavillon vibratile, et d’un canal qui lui fait suite et se perd
dans une masse glandulaire sous-jacente au ganglion ner-
veux. M. Julin le considère, d'accord avec M. E. Van Beneden,
comme représentant l’hypophyse des vertébrés. Le sac cilié
du Pyrosome se compose, d’après Huxley, d’un canal allongé,
appliqué suivant la ligne médiane, sur la face branchiale du
ganglion, probablement terminé en cul-de-sac en arrière,
s’ouvrant en avant dans le sac branchial par un orifice à peine
dilaté, et présentant dans sa région moyenne un petit tuber-
cule saillant. M. Joliet ajoute que les parois du canal sont
formées par un épithélium cubique dépourvu de cils; que
quelques cils et deux ou trois flageilums se trouvent à l’en-
trée, au point d'union avec le sac branchial, et que le tuber-
cule moyen est formé par un amas de petites cellules arron-
dies disposées autour d’un diverticulum du canal. Le savant
russe Kowalewsky dit que l’ébauche du système nerveux,
représenté à la base du stolon par une traînée de cellules, se
convertit plus loin en un canal, et que l’étranglement qui
sépare les futurs zoïdes les uns des autres le transforme enfin
en une vésicule pyriforme; enfin il ajoute que cette vésicule
s’oblitère plus tard pour former le ganglion. M. Joliet con-
tredit cette opinion en affirmant que cette vésicule continue à
grandir, sa cavité se dilate et ses parois s'épaississent. Plus
tard, quand les bourgeons sont déjà avancés, il se sépare de
la paroi quelques cellules rondes qui se trouvent placées
entre la vésicule et l’ectoderme. La paroi postérieure reprend
alors son épaisseur première, et reste formée de cellules
cubiques ; les cellules arrondies, interposées du côté externe,
prolifèrent activement en tous sens, formant rapidement un
amas ovalaire qui repousse en dedans, vers la paroi anté-
rieure, la paroi postérieure de la vésicule qui se trouve ainsi
comprimée. Cet amas ovalaire de cellules n’est que le gan-
glion proprement dit, qui, grandissant, débordera pour réa-
iiser l’état adulte; et la vésicule s'ouvrira au fond d’une dé-
pression du sac branchial qui vient au devant de son sommet
supérieur constituer le sac cilié de Huxley. Le canal nerveux
primitif n’est donc autre que le sac cilié, le canal de la glande
sous-nervienne, et le ganglion proprement dit n’en procède
qu'indirectement et n'apparaît qu'à une époque très tardive.
Le Pyrosome ne serait donc qu'une Ascidie composée; et, le
canal neural observé dans les larves d'Ascidies, ainsi que la
vésicule cérébrale qui n’en est qu'une partie, pourraient bien,
comme dans le Pyrosome, n’être que l’ébauche du canal de la
glande sous-nervienne. Ce canal est-il un organe d’olfaction ?
Alors il faudra chercher les nerfs au fond du canal ou dans
la glande qui ne serait peut-être su’un organe destiné à
amplifier les sensations, En tous cas, ce n'est pas un canal
excréteur, car le mouvement des cils est dirigé vers le canal,
et en répandant des particules d’encre de Chine dans l’eau,
on voit que le courant produit par ces cils est dirigé vers le
fond de la fossette, car toutes ces particules y sont bientôt
accumulées.
* *
Sur la limite entre le lias et l'oolithe inférieure, d'après des
documents laissés par Henri Hermite, — Note de M. Ch.
Vélain.
La zone à Ammonites opalinus, placée aux confins du lias et
de l’aolithe, généralement rapportée au lias supérieur (zoar-
cien d'Orb.) est encore soumise à des interprétations diverses;
&
ps
106
LE NATURALISTE
en Souabe, au milieu de couches à Ammonites opalinus, on
rencontre l'Ammonites Murchisonæ qui se tient ordinairement
plus haut avec des espèces franchement oolithiques. En Lor-
raine, à Marbache, cette zone est bien développée, et com-
prend un minerai de fer exploité, elle y est recouverte par
des calcaires jaunâtres chargés d’oolithes ferrugineuses et
appartenant à la zone à Ammonites Murchisonæ. M. Hermite,
mort prématurément, a étudié, exploré et déterminé ces deux
horizons avec leur faune propre en recueillant les fossiles sur
place, et dont suit la liste : 1° zone à Ammoniles opalinus
(minerai exploité.) — Ammonites opalinus, A. aalensis, À,
costula, À. fluitans, À. jadiosus; Belemnites sp.; rise ya
fidicula; P. Haussmanni; Gerviha; Hinnites. — 2 zone à
honte Murchisonæ (calcaire marneux jaunâtre avec Miles
oolithes ferrugineuses.) Détremaria ur Alaria Lorteri;
Pleurotomaria armata, var. Gol P. actinocephala, P.
Roubaleti, P. punctata; Turbo ra T. Schlumbergi;
Pholadomya glabra: Ceromya glabra, C. sp.; Astarte exca-
vata; Macrodon sp. Hippopodium isoarca; Unicardium incer-
tum; Trigonia striata; Linia proboscidea; Ostrea Marshü, 0.
articulata; Terebratula perovalis ; Montlivaultia decipiens. Les
deux zones sont donc bien tranchées, n'ayant presque aucune
espèce commune. De plus M. Hermite a constaté à la limite
de séparation des deux bancs, des traces d’érosion manifestes
indiquant une interruption éntre leurs dépôts; la couche
ferrugineuse à Ammonites opalinus se termine, en effet, par
un banc de calcaire, durci, perforé par des mollusques litho-
phages, souvent raviné et couvert d'huîtres (Ostrea sublobata ?)
La faune de ce minerai ferrugineux à donc un caractère
liasique prononcé; tandis que celle du calcaire ferrugineux à
Ammonites Murchisonæ est oolithique et se relie à celle des
calcaires marneux qui la recouvrent, contenant près de Mar-
bache, Ammonites Sowerbi, À. malagma; Alaria otharingica;
Trigonia lütterata et Astarte Sp.
SÉANCE DU 10 AVRIL f882.
Sur quelques types de végétaux récemment observés à l'état
fossile; par M. G. de Saporta.
M. de Saporta. a étudié les découvertes faites par M. B.
Rames dans les cinérites du Cantal, du terrain pliocène infé-
rieur, et a été à même de constater les faits importants sui-
vants. Deux écailles détachées d’un strobile d'Abées, ainsi que
deux rameaux de la même espèce, garnis de feuilles distiques,
indiquent. sûrement la présence, sur les lieux, du premier .
Sapin tertiaire dont il soit possible d'étudier les organes. Les
feuilles. sont atténuées-obtuses et ressemblent à celles de
l'Abces cephalomca et de l'Abies numidica ; M. de Saporta pro-
pose de nommer par suite, ce sapin pliocène, Abies inter-
media ; sa provenance est le gisement du Pas de la Mongudo.
Le gisement de Niac, aussi du Cantal, donne de précieuses
= indications sur d’autres végétaux tertiaires, d'espèces éteintes
ou tout au moins disparues. d'Europe. Signalons parmi les
espèces éteintes, C'orylus insignis, Plañera Ungeri, Acer speudo-
camipestre, Tiliu expansa, Pterocary ya denticulata. Parmi les
_ espèces actuelles, citons Smilaz mauritanica et Viburnum
ido-tinus qui se confond presque avec notre lanrier-in,
Lo, M
ainsi que Viburnum rugosum que l’on retrouve aux Canaries ;
puis un Æuscus voisin du À. aculeatus, et un renoncule très
proche de Æanunculus philonotis. Enfin on a découvert les
organes fructificateurs du Fogus sylvatica pliocenica, dont les
feuilles, otfrant des passages gradués vers notre hêtre actuel.
le ropprochent évidemment du Fagus ferruginea d'Amérique,
Le hêtre européen du miocène supérieur, et du pliocène infé-
rieur, appelé Fagus Deucalionis, F. attenuata et F. horrida, a
dû appartenir à la même espèce, ayant des aptitudes à un
climat plus chaud que celui qui convient au F. sylvatica, ainsi
que le prouve son association avec la Smélax mauritanica que
lon ne pourrait signaler de nos jours à côté du hêtre. Les
deux involucres trouvés à Niac ont à peu près la taille et la
forme de ceux du F. ferruginea, et sont plus petits que ceux
de l'espèce européenne; les vulves sont hérissées extérieure-
ment d'appendices plus courts, plus régulièrement recourbés
et moins divariqués que ceux de notre hêtre. Les pédoncules
fructifères sont plus courts que linvolucre ou l'égalent à
peine. Le hêtre européen pliocène mérite donc le nom de Æ.
pliocenica, qui s’appliquera à toutes les variétés fossiles, dé-
couvertes sur notre continent, depuis le miocène récent jusque
vers le milieu de la période suivante.
*
x x
Sur la rapidité de la propagation de la: Bactéridie charbon-
neuse inoculée, — Note de M. A. Rodet.
M. Rodet se félicite de voir les expériences qu'il a faites
antérieurement, confirmées par celles dont M. Davaine a en-
tretenu l’Académie le 12 décembre 1881 ; il a opéré aussi sur
des lapins; il a pratiqué les inoculations à la lancette, au bout
de l'oreille, et a sectionné cet organe après un temps variable.
En résumé, sur 41 lapins, 10 survécurent; ce rapport n’est
pas tout à fait le même que-dans les expériences de M. Davaine,
mais le résultat des observations est analogue; il y a défaut
absolu de règle pour la rapidité d'absorption. M. Rodet
explique ces faits par l’activité particulière et variable des
bactéridies dont la multiplication joue un grand rôle dans le
phénomène de la propagation; par la nature ‘intime du ter-
rain organique, analogue chez les animaux de même espèce,
mais présentant nécessairement des differences d'ordre phy-
sique, chimique ou physiologique; et enfin par la localisation
de la bactéridie en tel ou tel point du tissu sous-dermique,
plus ou moins favorable au séjour ou à la propagation. L'au-
teur de cette note, en cherchant la raison des différences
observées, et bien qu'ayant opéré à la lancette comme
MM. Renault et Colin, ne pense pas comme M. Davaine que
la nature de la plaie ait une influence de premier ordre; des
expériences entreprises avec M. Chauveau, sur le rôle des
vaisseaux sanguins, donneront des craie qui seront com-
muniqués ultérieurement,
. *
+ +
Le Puceron de lataniers. — Note de M. J. Lichtenstein.
Les lataniers de l'ile Bourbon sont attaqués par un insecte
honioptère qui paraît être tellement abondant qu'on le ren-
contre dans les serres chaudes d’éurope où l'on cullive des
lataniers de celte provenance. Cet insecte nommé Coccus
&
LE NATURALISTE Ê
107
lataniæ par Boisduval en 1867, et Boisduvalia lataniæ par
Signoret, était inconnu sous la forme mâle, supposée ailée.
En 1881, M. Lichtenstein entrevit une forme ailée, mais l'exem-
plaire unique et mutilé permit seulement de constater que
l'on était en présence d’un aphidien du groupe des Schizo-
neura. M. Signoret en communiqua un deuxième exemplaire
mal conservé dont l'examen confirma le résultat précédent ;
enfin le 25 mars 1882, M. Lichtenstein a retrouvé l’insecte
vivant, dans les serres du jardin des plantes d2 Montpellier.
Ressemblant à un phylloxera aïlé, cet insecte en a la taille et
la couleur, et porte ses ailes à plat, comme les Aploneura, les
Vacuna et les Phylloxera. Ses antennes ont cinq articles; la
cubitale est fourchue, et l’on constate la présence d'embryons
dans l'abdomen. Ces caractères l’éloignent du Phylloxera, et
le rapprochent des Vacuna, mais il présente cette particularité
nouvelle, de porter deux petites cornes coniques et aiguës,
sous le front, entre les antennes. M. Lichtenstein propose de
nommer cet insecte Cerataphis lataniæ, el suppose que cette
forme ailée qu’il a étudiée représente la pseudogyne pupifère
et devra fournir les pelits sexués aplères, mâle et femelle, si
sa théorie de l’évoiution phylloxérienne est bien fondée.
*
+ *
Observations à propos d'une communication récente de M. Dieu-
lafait, sur les roches ophitiques des Pyrénées ; par M. Virlet
Aoust.
M. Virlet d’Aoust rappelle que, dans une lettre adressée en
1863 à Elie de Beaumont, il avait démontré que l’ophite de
Bayen ou de Palasson était d’origine sédimentaire et occupait,
dans le terrain de trias, la position indiquée par M. Dieulafait,
c’est-à-dire une zone continue entre les grès rouges et les
marnes irisées gypseuses et salifères; elle est donc corgénère
du muschelkalk. On peut vérifier cette situation en plusieurs
endroits, et surtout à Lescure entre Foix et Saint-Girons, où
l’ophite s'appuie au sud, en gisement concordant, sur les grès
rouges de la montagne de Garié, et est recouverte au nord en
stratification également concordante, par les marnes irisées
gypseuses. L'ophite n’est donc pas d’origine ignée.
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société botanique de France. — Séance du 12 mai 1882.
| Présidence de M. En. Borner.
M. Edmond Bornet, à propos d’une étude sur les principes
vénéneux des Jusquiames, décrit quelques plantes de ce
groupe, particulières à la région saharienne, et dont on sup-
pose que les Touaregs se sont servis pour empoisonner les
membres de la malheureuse mission Flatters.
M. Mangin, qui est un habile anatomiste, a découvert chez
les Morocotylédonées l'existence générale d un réseau vascu-
laire plus ou moins développé autour du cylindre central des
tiges et destiné à relier le système des faisceaux des racines
adventices avec celui des faisceaux communs. M. Mangin est
d’avis que le tissu spécial donnant naissance à ce réseau chez
les Monocotylédones ordinaires peut être assimilé à la couche
d’accroissement qui se produit chez les Dracæna, les Yucea et
les À oes.
M. Van Tieghem fait remarquer que, pour que cette assi-
milation fût entièrement justifiée, il faudrait montrer que ce
système de faisceaux secondaires, dans les Dracæna, sert
d’organe de nutrition aussi bien que de soutien.
M. Tessier, ancien pharmacien militaire, envoie à Ja Société
des échantillons d’une plante grasse, dont il né connaît pas le
nom êt qui, d'après ses observations, peut rendre d'impor-
tants services en arboriculture. Plantée en bordure au pied
des arbres fruitiers, indépendamment de sa verdure persis-
tante d'aspect agréable, elle a le double avantage d'y entre-
tenir une certaine fraîcheur pendant les chaleurs de l'été et
surtout de former en {oute saison une petite haie impénétrable
aux fourmis, auxquelles le contact de cette plante paraît ins-
pirer une vive répulsion. Cette Crassulacée étant traçante et
ses radicelles ne pénétrant jamais profondément dans le sol,
sa culture ne saurait être dans aucun cas préjudiciable aux
arbres ou arbustes qu’elle avoisine.
M. Malinvaud reconnaît dans la plante communiquée par
M. Tessier le Sedum oppositifolium Sims (Crassula crenata
Desf.), originaire du Caucase.
M. Joseph Vallat entreprend la publication d’un travail
considérable sur la flore du Sénégal et en communique à la
Société la première partie. Il donne un aperçu, plein d'intérêt,
de la topographie de ce pays, ainsi que de tères généraux
de sa végétation, et signale les voyageurs et les naturalistes qui
ont le plus contribué à faire connaître ses productions.
M. Ernest Roze présente à la Société un échantillon des-
séché de Morille (Morchella esculenta Pers.) adhérant très for-
tement par l'extrémité basilaire de son stipe à un rhizome de
Topinambour. Cet échantillon a été récolté, le 16 avril der-
nier, aux environs de Montlouis (Vienne), avec une centaine
d’autres qui offraient tous manifestement le même fait de
parasitisme. M. Roze déduit de cette observation la possibilité
d’une culture raisonnée de ce Morchella, dont on sèmerait les
spores sur le Topinambour et sur d'autres plantes à rhizome.
M. Malinvaud lit une note de M, Jules Cardot qui a décou-
vert récemment le Zarbula s'nuosa sur des pierres calcaires
aux environs de Stenay (Meuse). Cette Mousse n'avait pas
encore été signalée en France, mais il convient d’ajouter que
la plupart des bryologues la considèrent comme une forme
altérée du Barbula cylindrica dont les feuilles seraient deve-
nues sinueuses et denticulées sous l'influence d'un état
maladif.
ERNEST MALINvAUD.
a ———
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE
(Sunte)
MERIONES SHaw1 Duvernoy ‘
Afin de donner un point de comparaison aux espèces nou-
velles précédemment décrites, je vais décrire ici cette pèce,
généralement assez mal, quoique anciennement connue. Le
| 4 Notes et renseignements sur les animaux vertébrés dé l'Algérie, pag. 922
| et suiv., et pl. Let II, Lima
108
LE NATURALISTE
Muséum la possède vivante, provenant de la province de
Constantine, et elle se reproduit dans la ménagerie. Je dois
à la gracieuseté de M. le professeur A. Milne-Edwards, que
je remercie, les deux échantillons, malheureusement à queue
incomplète, qui vont servir à cette étude. J'ai pu en outre
examiner les peaux montées de trois sujets que je rapporte
à la même espèce et qui sont conservés au laboratoire de
Mammalogie du Muséum : un sujet donné en 1851 par le
maréchal Vaillant, et un autre en 1854 par M. Tellier, tous
deux d'Algérie; le troisième né à la ménagerie en 1854 el
mort en 1855. J'ai sous les yeux les crânes du premier et du
dernier, que M. le professeur A. Milne-Edwards a bien voulu
faire extraire des peaux; celui du dernier, malheureusement,
est très incomplet. Ces trois sujets sont bien identiques entre
eux ; ils diffèrent des miens par quelques caractères qui ne
me semblent pas spécifiques, et que j'indiquerai dans la
description.
PRE Le:
ES +
EE +4 eh
Le
= © PA
5 20 20 —
HP ER at Eu
3 %— a
ie. 0
F4 par a
E |= +
CA EST =
3 ls © em À
a 1
= [=
© KL
DE + o
Sem Se CA
F L=
n |=
= 15 + mn
58 D
ES ee g
a a ="
S Le
SE &,
2 © =
n
É 29 20 7
S — — =
4 ©
M — [21
a + &
’ —
S À: © Æ
a Etre 5
_
; rs] FE #
© à: on
£ a
A Frs
= œ
* 9 M
. 9
: a
—_—— 2
=*
+
S :S 8
pe |
a |S S
É
£ =
Z |=
ma (* #
Ë S
VUE n
LUS rgremrere C=:
_—
5 A.
L
A Ru =
£
- S
2: >
ie en
?
° 20
He 8
tt
- = 2
Fe 3
Chore, .
Description.
Par son a facies celte espèce se distingue aisément des quatre
Meriones précédemmant décrits.
Les incisives sont bien colorées en jaune, et sillonnées vers
© Jeur milieu chez mon mâle, un peu en dehors chez ma femelle
et chez le sujet du Muséum rapporté par le maréchal Vaillant.
FE Les molaires ont leurs angles latéraux émoussés; le premier
_précédents, est encore bien différent. Ses arcades sont grêles
| et comprimées; la boîte grande, allongée, convexe; les bulles
Les vertèbres cervicales, dorsales, Joinbaires, sacrées de
M.
lobe de la deuxième est limité antérieurement par un arc de
cercle plutôt que par les deux côtés d’un angle obtus; la der-
nière est arrondie chez mes deux sujets, plutôt triangulaire et
un peu élargie en travers chez le sujet ci-dessus mentionné.
Les trous incisifs atteignent le niveau des molaires chez mes
deux sujets, et le dépassent, même notablement, chez les deux
du Muséum. Les trous palatins, rectilignes, ont une longueur
et une épaisseur variables, même chez mes deux sujets; ils
sont situés bien plus en arrière chez le sujet du Muséum rap-
porté par Vaillant; ils commencent au niveau du deuxième
ou du troisième lobe de la première molaire, et peuvent se
terminer du niveau du premier lobe de la deuxième molaire
jusqu'au niveau de la dernière molaire.
Les bulles sont ici moins développées que chez aucun autre
des Meriones algériens : caractère qui peut permettre d’affir-
mer que, si l'espèce s'étend sans doute jusque dans les
Hauts-Plateaux, elle habite certainement le Tell. Je crois en.
effet pouvoir énoncer celte règle, que les espèces d'un même
genre et les genres d’une même famille ont les bulles d'autant
plus développées qu’ils sont plus désertiques. Le conduit
auditif n’est point renflé en avant, et se montre bien détaché
de l’arcade zygomatique dont il n’atteint point latéralement
le niveau. La partie postérieure de la bulle est proportion-
nellement bien développée, atteignant ou dépassant un peu le
niveau postérieur de l’occipital. Get os a aspect habituel au
genre Meriones. L'interpariétal est limité en avant par un
bord presque rectiligne, en arrière par une courbe dont la
convexité alteint la limite postérieure du crâne.
Les arcades zygomatiques sont beaucoup plus robustes et
plus écartées que celles d'aucun des Meriones précédemment
décrits; toutes les crêtes du crâne sont plus épaisses et sail-
Jantes : cela, joint au moindre développement des bulles, donne
au crâne de cette espèce un facies bien caractéristique. Notons
cependant que le développement des crêtes et saillies crà-
niennes est moins exagéré chez les deux sujets du Muséum
que chez les miens.
Comparons le crâne de notre espèce à ceux des quatre
autres Meriones d'Algérie que nous avons décrits.
Le crâne de M. Trouessarti est plus petit et de forme bien
différente; ses arcades sont grèles et comprimées; sa boîte
relativement vaste et convexe; ses bulles grandes, saillantes
en arrière; son conduit auditif est renflé antérieurement ;
Le crâne de M. Auztensis est aussi plus petit; ses arcades
sont grêles et comprimées, sa boîte vaste et convexe; son
conduit auditif est moins allongé et moins isolé de la bulle;
Le crâne de M. gætulus, seulement un peu plus petit, a les
arcades relativement grèles et comprimées, la boîte grande,
les bulles grosses, saillantes en arrière, oblongues si on les
regarde en dessous, tandis qu'ici elles se montrent triangu-
laires dans la même position, son conduit auditif est forte- |
ment renflé en avant;
Enfin le crâne de M. albipes, quoique moins éloigné que les
TE da
CA
2,
ni re
grandes, saillantes; le conduit auditif moins détaché et plus
renflé.
Shawi, comme celles des autres espèces; seulement ces
LE NATURALISTE
109
quatre dernières plus intimement soudées les unes aux autres;
en outre je remarque que, chez la femelle et exceptionnelle-
ment, la troisième vertèbre cervicale est ankylosée avec la
deuxième.
La jambe de M. Shawi est à peu près égale au bassin, tandis
que, chez M. gætulus et Albipes, celui-ci est beaucoup plus
long que celui-là.
La limite inférieure du trou compris entre le tibia et le
péroné est située bien au delà du milieu, presqu'à la fin du
deuxième tiers de la longueur du tibia ; et la partie inférieure
absolument libre de cet os n’est pas beaucoup supérieure au
quart de sa longueur totale. Le péroné est aplati et incurvé
en lame de sabre.
Le museau de M. Shawr est velu jusque autour des narines.
Celles-ci sont très rapprochées, inférieures, transversales. Les
moustaches sont relativement assez peu fournies, fines, les
plus grandes d’un tiers environ plus longues que la tête; les
postero-supérieures brunes, les antero-inférieures blanches.
L'œil est grand, noir, deux fois plus éloigné du museau que
de l'oreille, entouré comme d'ordinaire d’un mince liseré
brun, situé dans une tache claire moins tranchée que la tache
post-auriculaire. L’oreille est grande, largement tronquée au
sommet, trapézoïdale arrondie (sa forme a été hien repré-
sentée par Duvernoy); munie d’une double valvule à l'orifice
du conduit auditif; en dedans absol tnue et de couleur
brun pâle, sauf vers sa marge postero-supérieure où la peau
devient plus brune, et où l'on voit des poils courts, clairsemés,
blancs et jaunes; extérieurement revêtue de poils en avant
semblables à ceux de la tête et du dos, en arrière plus rares,
plus courts et moins roux, en arrière et en bas de poils blancs,
longs et serrés, formant une toufle claire très apparente.
Aux mains, le pouce rudimentaire montre les traces d’un
angle déprimé. Les ongles sont moyéns, aigus, peu recourbés,
peu comprimés; ils se montrent beaucoup plus gros sur les
trois échantillons du Muséum. Le plus long doigt est le mé-
dian, puis viennent les quatrième, deuxième, cinquième. Les
trois tubercules basilaires des doigts sont aussi gros mais
moins saillants que le pouce, moins gros mais plus nets que les
saillies qui terminent les doigts. Les deux tubercules carpiens
sont saillants, coniques, beaucoup plus gros que les précé-
dents, à peu près symétriques. La paume est nue et blanche,
les ongles roses. Les doigts en dessous sont peu velus, nette-
ment striés en travers. La main est blanche sur ses deux
faces.
Les tarses sont velus, sauf sur une bande qui s'étend du
talon au doigt externe et se dilate beaucoup en avant du talon,
montrant la peau nue, écailleuse et brunâtre; ailleurs, la cou-
verture inférieure du tarse est formée de poils jaunes et blancs.
Une touffe de poils blanes, naissant en arrière des tubercules,
les recouvre. Seulement quatre tubercules, comme chez les
autres Meriones, les basilaires, petits mais saillants. Ongles
médiocres, droits, non comprimés (ceux des échantillons du
Muséum sensiblement plus gros), roses. Orteils bien compri-
_més, nettement striés, à peau blanche, avec de longs poils
blancs; les troisième et quatrième à peu près égaux, et dé-
passant à peine le deuxième ; le premier le plus court, quoique
bien développé, le cinquième intermédiaire. Les pieds sont
blancs en dessus, jaunes en dessous, sauf sous les orteils qui
sont blancs.
Sur l'animal vivant l'écaillure de la queue est absolument
masquée par les poils; ceux-ci sont réguliers, nullement
hérissés, havane en dessous, blancs, roux et bruns en dessus,
les poils bruns devenant plus nombreux à l’extrémité et for-
mant la touffe terminale.
Sur le dos, le poil est ardoisé dans ses deux tiers inférieur,
roux au dessus, brun à la pointe. Il y a des poils plus longs,
entièrement bruns, entremêlés. Vers les flancs ceux-ei dispa-
raissent, la teinte ardoisée des autres s'éclaireit et se restreint,
le roux pâlit, le brun de la pointe s'efface. Sauf sous le milieu
de la poitrine, les poils blancs des faces inférieures sont encore
grisätres à la base.
Couleur en dessus, roux nuagé de brun; en dessous, blanc,
souvent sale et jaunâtre. La ligne de séparatior de ces deux
couleurs est bien nette. Le roux couvre les joues, descend
jusqu'aux poignets, entoure les talons et s’avance sous les
tarses. Le roux de la queue est clair et jaunâtre en dessous,
plus foncé et mélangé de brun en dessus; il ne tire pas
sur le rouge comme cela a lieu chez M. gætulus et albipes.
La teinte sale des faces inférieures affecte surtout l'extré-
mité des poils du ventre, et paraît produite par un enduit
sebacé, jaune, que secrète une glande dont j'ai constaté l'exis-
tence chez le mâle comme chez la femelle de cette espèce, et
qui occupe une longueur de plus d'un centimètre vers le
niveau du nombril.
Meriones Shawi a huit mamelles comme les autres espèces
du genre Meriones et de la sous-famille des gerbillines que
nous avons examinées sous ce rapport.
(A suivre.) F. LATASTE.
NOUVELLE EXPLORATION DU « TRAVAILLEUR »
L'annonce que le Travailleur va pour la troisième fois en-
treprendre une campagne d'exploration sous-marine est une
nouvelle d’une grande importance pour la science française,
Le développement qu'a pris l'étude de la nature est assu-
rément un des faits les plus remarquables de notre époque ;
cependant, quels que soient les progrès de l’histoire natu-
relle, l'humanité ne peut encore se flatter de connaître l’en-
semble des merveilles de la planète sur laquelle elle a été
placée; nous avons bien exploré les continents et leurs rivages,
mais les continents sont beaucoup moïns vastes que les océans
au fond desquels vivent tant de créatures inconnues.
Depuis plusieurs années déjà la Scandinavie, l'Angleterre,
les Etats-Unis ont fait des expéditions qui avaient pour but
l'exploration au fond des mers; chacun a entendu parler des
voyages du Porc-Épice, du Challenger, du Hafsler. En France,
le gouvernement était resté étranger à ces recherches. Cepen-
dant M nur: M 1 1 nn MU SE sad db ANT ;
TEA
É P À . JET à : “
on trouve des êtres vivants à une grande profondeur; um an-
cien officier de marine, M. de Folin, et un des savants aides-
naturalistes du Muséum, le docteur Fischer, avaient fait de
4
#—
X A
2
|
|
…
110
LE NATURALISTE
curieux travaux de bathymétrie dans le golfe de Gascogne.
En 1880, l’illustre doyen des naturalistes français, M. Henry
Milne-Edwards a conçu le projet de donner aux explo-
rations sous-marines un Caractère d'entreprise nationale.
Le ministre de l'instruction publique a accueillli avec un
grand empressement les idées de M. Milne-Edwards, et sur
sa proposition, le ministre de la marine à mis à la disposition
des zoologistes un aviso du port de Rochefort, le Travailleur.
Les préfets maritimes, les ingénieurs de l'arsenal de Roche-
fort, M. Richard, commandant du 7ravailleur, et tous les
officiers ont rivalisé de zèle pour faciliter le succès de l’expé-
dition. On & exploré le golfe de Gascogne et notamment la
curieuse fosse du Cap-Breton. M. Henry Milne-Edwards s’est
occupé de l’organisation générale. Les naturahstes qui ont
pris la mer ont été M. Alphonse Milne-Edwards, membre de
l'Institut, chargé de l'étude des crustacés; M. de Folin chargé
de l'étude des foramifères; M. Fischer chargé de l'étude des
mollusques ; M. Vaillant, professeur au Muséum, chargé de
l'étude des poissons et des éponges; M. Marivn, professeur
à la faculté de Marseille, chargé de l'étude des animaux
rayonnés; M. Périer, professeur à l’école de médecine et de
pharmacie de Bordeaux, chargé des observations relatives à
la physique; M. Merle Norman et M. Jeffreys, qui avait, avec
Carpenter, dirigé la fameuse expédition du Porc-Epie, se
sont joints aux savants français, Jamais sans doute on n'avait
vu sur le mème bord une réunion de spécialistes plus expé-
rimentés. Aussi M. Jeffreys, après le premier voyage du
Travailleur, écrit ces mots : « Comme un géant qui a repris
ses forces, la France s'est réveillée d'un long sommeil, et,
avec son esprit accoutumé, elle peut maintenant rivaliser avec
toute autre nation dans l'exploration des profondeurs des
mers. »
L'année dernière, une seconde expédition a été entreprise.
MM. Alphonse Milne-Edwards, de Folin, Fischer, Vaillant,
Marion en ont fait partie comme l’année précédente. M. Per-
rier, professeur de zoologie au Muséum, s’est uni à eux pour
étudier les échinodermes. M. le docteur Viallanes leur a été
adjoint comme préparateur. On a visité de nouveau le golfe
de Gascogne, les côtes du Portugal et de l'Espagne, le golfe
du Lion, les mers de Corse, d'Algérie, du Maroc. Ainsi on a
pu comparer les fonds de la Méditerranée et de l'Atlantique.
Dans le golfe de Gascogne, un sondage a été fait à la pro-
fondeur de 5,100 mètres, c'est-à-dire à une profondeur qui
n'avait pas encore était atteinte dans les mers d'Europe; on a
rapporté des crustacés, des vers, des mollusques et des sar-
codaires. Nous voilà bien loin du temps où le naturaliste
Edouard Forbes pensait qu’au-dessous de 400 mètres la vie
animale diminue et bientôt cesse. Mais ce n'est pas sans de
grandes difficultés qu'on a pu surprendre les mystères de la
vie dans de tels abimes; l'opération complète, sondage et dra- |
gage, n'a pas duré moins de treize heures. Beaucoup de
créatures inconnues ont été recueillies dans la seconde explo-
ration du Travailleur. M. Fischer a trouvé vivants des ani-
«aux qui n'avaient été encore trouvés qu'à l'état fossile.
| Piusieurs spécialistes très distingués, MM. Terquem,
Schlumserger, Bouquet de la Grye, Certes, Jullien, Périer (de |
d
deaux), Stanislas Meunier, ont aidé les naturalistes de
l'expédition du 7ravailleur dans la préparation et l'étude des
trésors de science qu'ils ont révélés.
Nous avons donné dans le Naturaliste le résumé des décou-
vertes du Travailleur qui a été présenté à l’Académie des
sciences par M. Milne-Edwards.
Cette année, pour la troisième fois, les naturalistes français
vont recommencer à bord du Zravailleur leurs explorations.
Nous faisons des vœux ardents pour le succès de la troi-
sième exploration de ces éminents et si persévérants pion-
niers de la science, grâce auxquels les profondeurs même
de l'Océan livrent leurs secrets au génie de l’homme.
MONOGRAPHIE DU GENRE SELENITES
(SUITE).
L'an dernier (voir le Naturaliste, 1881, p. 452), j'ai com-
mencé sur ce genre une étude que je pensais devoir conti-
nuer plus tôt; malheureusement, je n'ai pu mettre fin à ce
travail, vu que certains renseignements me manquaient alors.
J'ai pur déjà constater (loc. cit, et Natur., 1°" mars 1882) que
ce genre devait se limiter à quelques espèces, et que celles
que voici devaient en être séparées :
H. euspira, Pfr.
« Baudoni, Petit, et concolor, Fér. (Zland).
« Newberryana W. G. Binney.
« Elliotü, Redñeld,
« Hemphilliana, W. G. Binney. »
J'ai même donné de cette dernière une description latine,
celle de l’auteur américain étant, comme toujours, en anglais.
Je ferai de même pour les Selenites. Pour ‘les divers ouvrages
où il est parlé de ces espèces, je me contente de reporter le
lecteur à l'ouvrage de Binney et Bland, sur les coquilles
terrestres et fluviatiles d'Amérique du Nord.
1 Selenites Vancouverensis, Lea,
Lea, An. Phil. Trans. VI, 87, pl. XXIIL, f. 72; obs. IL, 87
(1839). Syn. = Helix concava, Bixey, Bost. J. N. H. 1II, 372,
p. XIV (1840).
Testa late umbilicata, depressa, suprà leviter convexa, epi-
dermate viridi-flavo induta; anfr. 5, subrotundati, sutura
lineari impressa; ultimo tamidulo et rotundato; striis incre-
menti minutissimis, aliisque vix perspicuis spiralibus sculpti;
ulüimo anfr. aperturam versus leviter expanso; umbilico
magno et profundo; apertura transversa, subrotundata, supra
peristomii depressione compressa, hujus prope junctionem;
peristomio tenui, supra aculo, infra leviter reflex; margi-
nibus approximatis, callo tenui junctis, columellam tegente.
Diam. maj. 31; min. 26; alt. 14 mill.
Le type de cette espèce, la plus grande du genre, provient
de la Californie et de l'Oregon (Columbia); il ne faut consi-
dérer que comme une variété de plus petite taille, l'Helix
vellicata, Forbes, dont les exemplaires californiens des envi-
rons de San Francisco, |
grand diamètre,
bilic est moins large, les stries supérieures plus nettes, la
| couleur verte plus intense, et le nucléus plus grand.
ee 4 net
ee
|
LE NATURALISTE : 111
$
Elle se trouve sur tout le littoral Pacifique des Etats-Unis,
depuis Sitkha jusqu’au 37° degré de latitude; territoire d’Idaho
(Cooper). M. Dall a signalé à Sitkha des variétés de couleurs
plus foncées et brunâtres.
Selenites concava, Say.
Say. Journ. Ac. II, 159 (1821) — A. planorboides, Fér. Hist.
Nat. Moll., t. cxxxur, f. 4 — /. dissidens, Desh. in Fér. Hist. T,
97, pl. LXXXIV, f: 1, 2.
Testa valde depressa, leviter convexa, candida sub epider-
mate albo-cornieo, tenui, aliquando viridi tincto; anfr. 5 subro-
tundatis. sutura lineari divisis; striis incrementi obsoletis
aliquandoque infra tenuissimis concentricis lineis decussali;
ultimo rotundato; umbilico lato, perspectivo; apertura velut
in S. vancouverensis minoribus exemplariis.
Espèce de la partie Orientale des Etats-Unis, se-rencontrant
à la fois au Canada et en Géorgie; du Michigan au Missouri,
ét dans les couches postpliocènes de la vallée du Mississipi.
Je crois qu'il faut considérer comme le type de l'espèce, la
forme des Etats du Centre (Illinois, Ohio, Indiana, elc.) qui se
trouve être la plus répandue dans nos collections, d’un épi-
derme corné ou blanc-verdâtre, et ayant à peu près les
dimensions suivantes:
Diam. maj. 16; min. 13; alt. 61/2à 7 mill.
La forme septentrionale (Canada, Amérique anglaise), est
une variété minor, ne mesurant que {4 mill. de plus grand
diamètre, et dans Jaquelle l'épiderme tend à devenir cadue,
surtout au sommet de la spire.
“Var. major. Cette variété qui présente les plus grands rap-
ports avec l'espèce précédente, sauf les différences que j'ai
signalées plus haut, à un épiderme verdàtre, et mesure
21 mill. de diamètre. — Tennessee (ex D' Newcomb.)
Var. albina. Coquille de même taille que le type, mais en
entier d’un blane laiteux brillant. — Ohio, Cincinnati.
Selenites Voyana, Newcomb. — Am. Journ. Conch. 1,
part. LH, 235, pl. xxv, f. 4 (1865).
Testa late et perspective umbilicata, depressa, tenuis, trans-
lucens, liris tenuibus obliquis exilibus lineis spiralibus infra
præsertim decussalis, sculpta, pallide cornea, spira vix elevala;
anf. 5 planulatis, rapide erescentibus ; ultimus ad periphe-
riam rotundatus, subtus compressus, infra valde descendens
et subito dejectus; apertura perobliqua ab axi remota, irregu-
Jaritér truncato-ovata; peristomio incrassato, flexuoso, subre-
flexo, supra depressissimô et sinuato ; warginibus approxi-
mais, callo elevato, brunneo, crassissimo junclis.
_ Diam, maj. 21; min. 18; alt. # mill.
Canyon Creek, Trinity Co., Californie septentr. Cette espèce
est, de toutes, celle qui possède la sculpture.la plus forte; la
spire en est très déprimée, presque plate, et l'ouverture à
bords très épaissis, est écartée. brusquement de l'axe, et très
oblique. : nee ns é
Var. Simplicilabris, n.
À typicis speciminibus differt : Tesia minore, apertura
_valde flexuosa et sinuala, basi tantum reflexula, antice tan-
tisper descendente et non subito dejecta et ab axi remota,
callo minore; anfr. 4 1/2; epidermate sordide luteo testam
albidogriseam tegente. — Californie.
Diam. maj. 13; min. {0 1/2; alt. 5 mill.
Selenites sportella, Gould.-Pr. Bost. Soc. IT, 167.
Testa valde depressa, supra convexa, sublus concava; Jate
umbilicata, de’icatula, nitens, pallide flavo-viridis, inerementi
striis validis, aliisque confertis, primarum superiorem tantum
partem spirahbus occupans, ita sculpta, ut definita quadrata
spatia formare videantur; anfr. 5 profunda sutura sejunceti;
ultimo lato: apertura subcircularis, paulum ad basim angu-
lata, precedenti anfr. deformata; peristomio acuto, simpliee.
Diam. maj. 12; alt. 6 mill.
Tout le littoral Pacifique des Etats-Unis, depuis Puget-Sound
et Vancouver, jusqu'à San Diego.
Cette espèce, d'après la description, aurait un péristome
simple et aigu; mais d'après la figure qu'en donnent Binney
et Bland (Land and Fr. W. Sh. of N. Am., p. 57, fig. 97) elle
présenterait tous les caractères du groupe. La spire qui est
plate dans le S. Voyana, est plus élevée dans le S. sportella;
dans celles-ci les fortes stries obliques sont coupées, mais
ordinairement seulement à la partie supérieure, par de fines
stries spirales, de sorte que cette partie paraîtrait, à l'œil nu,
finement granuleuse.
Je n’ai pas vu cette coquille.
Selenites (/aplotrema) DBuranti, Newcomb. Proc. Calif.
Ac. Nat. Sc. If, 118 (1864).
Testa late umbilicata, depressa, discoidalis, sordide alba
aut virens, tenuis, grosse et irregulariter oblique striata;
anf. 4, vix rotundati, ultimo discoidali, haud descendente,
subtus excavatus, ad peripheriam rotundatus ; sutura tenuis.
Apertura ab axi remota, transverse rotundata; peristomium
sinuatum, simplex, acutum, haud expansum vel reflexum,
marginibus approximatis, callo junctis.
Diam. maj. #4; alt. 1 1/3 mill.
Cette petite coquille, considérée par M. Tryon comme une
Patula, est celle qui par sa taille et son péristome simple
s’écarte le plus des formes précédentes. Elle a été trouvée en
Californie méridionale (île Santa Barbara; Cooper), et dans la
partie septentrionale de la Californie mexicaine (4. Hemphill.).
C.-F, ANGEY.
BIBLIOGRAPHIE
Histoire naturelle de la France, 8° partie. — CoLÉéoPTÈREs
Par L. FatRMaIRE,
La nouvelle édition de la Faune élémentaire des Coléoptères
de France, par L. Fairmaire, qui est Ja 5°, vient de paraître
sous un titre nouveau, et est devenu le 8° volume d'une col-
lection d'ouvrages qui, nous l'espérons, constituera une véri-
table bibliothèque élémentaire pour l'histoire naturelle de la
France. ;
Cette nouvelle édition a non seulement été augmentée quant ;
au nombre d'espèces décrites, mais les figures ont été on 4
plétées de façon à représenter tous les genres, à quelques-
uns près; au lieu de 9 planches que comportait la 4° édition,
celle-ci en compte 27 donnant la représentation de 335 types,
et 24 figures de larves de coléoptères; cette ajonction vient
A
112 | LE NATURALISTE
combler une lacune regrettable de tons les livres élémentaires Gymnopleurus fulgidus. 2... 2 |, . :
d’entomologie qui ne parlent pas des larves des insectes, et Onthophagus Droles ete tete a"
cependant les débutants ont souvent occasion d'en rencontrer Mn PES LU Ce dd p
et ne sachant pas ce qu'ils peuvent en attendre, ne les récol- Oniticellus RRSIODRBIS ES, Lo, Sie 7. j »
tent pas. Il serait pourtant fort intéressant de voir, dans les | Onitis inuus . . . . . . . . . . . .. .. .... »
collections à côté de l'insecte parfait les premiers états, surtout | Trox baccatus. RU Le Rat
maintenant que l'étude des mœurs est à l'ordre du jour. | Trochalus corinthia. , . . . . .. Lo POS affs te TRS
Comme nous le disions plus haut, ce volume constituera la nee ras rue Re RE RE uit
huitième partie d'un grand ouvrage général sur l’histoire sas ne . an dre a à 10à50
naturelle de la France, qui sera rédigé par les spécialistes sur Lee CE Se ; : ; + $ : S : : : à < F à : à É
le même plan que ce volume. nenéibchus PE AR AE ac ei 2 A DER 1
Ceratorrhina Oberthurii O4 ........... 6
L'expérience a démontré que l’histoire naturelle, ainsi sim
plifiée et mise à la portée de tous, est un des plus puissants
DONS de répandre cette science et de permettre à ceux qui
n’y sont pas initiés, de former des collections fort intéressantes.
Neptuniades- polychron O6 Gt: Seniors 6
Mephistia” Bertolonit © GE no tor4g
Popilii bipanctate- vante: 5 Ein trans »
s : à de SR bAiS re. DES ra "re »
Avec de tels ouvrages ils n’ont plus à lutter contre les diffi- A ge
cultés des débuts qui ont dégoûté un grand nombre de per- Pheéorhins RE ne ne
sonnes, qui avaient pensé que l'histoire naturelle était beau- Plæsiôrrhina specularis. . . . . . . . . . . . .. , “
coup plus facile à étudier qu’elle ne l'est; surtout quand on | Rhabdotis sobrina. . . . . . . . . . . . . Le ON
veut dès le début, suivre la plupart des auteurs dans le dédale | Porphyronata leopardina . , . .. ... ......
des descriptions de cette immense quantité d'espèces qui | Diplognata silicea . . . . . . . ,. , . . . . ... »
constituent notre faune. La collection d'ouvrages en question | Eveides sp. . ? Re Re 2
comprendra vingt-trois ou vingt-quatre volumes, tous du OUR... ... 1.2
format et de l'importance à peu près de celui qui vient de . pure Re De ne er arRas se 5
paraître. La plupart sont sur le chantier, entre les mains de Lane: de ER nee
véritables maîtres; quelques-uns sont même sous presse : les
Lépidoptères avec vingt-sept planches coloriées représentant Mori Rata = ee e <
près de quatre cents espèces et des types de chenilles parai- SCOR R RRRE
tront dans le courant de cette année. Le manuscrit des Pons HS EL ne VS
Hémiptères est à l'impression : l'exécution des planches, tou- PRNOCTUS PASSES. 2 6 Cousedee !
1
jours si minutieuse et qui demande le concours de spécia- | Eupezus longipes . . , . . . . . . .. Fire sp
listes, retardera l'apparition de l'ouvrage, mais nous espé- | Toxicum taurus . . . RE OR ne SU
rons publier le tout en quatre années. Aspidosternum fesivam Pr RS TOME Te ce NV UE 1
ENGOSOmus "BD. Ds, Tor nes nn »
Penprotés pus. un »
SYDADIOPIUS cer VINQR 2. cu crurer RÀ »
BIQsYTUS Angulalus. + 2 1, ete hi »
ARRIVAGES Rhynchophorus phϾnicis. . . . . RE AS CPR s
Epicduta ‘Fugipennie 1:42 50004 ee »
RPC MR EL ES PO ue sriite 2e »
Coléoptères de Zanzibar. MrronOaMiCRrn ds sup eus etiste »
0 me UE do de vi »
CROIS SENEBBÉRB ne 2 4 fr. » | Mallodon Dowresil is ee 1
ntm ed FRET ns Ro TT 5 FF RAGRORORS DR e 5
IRCOMIER "sn ue, in a » | Philematium Zanzibaricum . DR Pres oo. À
Lodents DIS DS. PR RS RO ES a ET ë » Tragocephala variegata. MAT md ee en es US 1
— incomplet. D » cote
Pheropsophus MERODIOPRS. HN de ES ee » 50 | Diastocera ROME Le ur Lee D. 10
ie MMA LL ARE EN A MP de Ou 50 | Ceroplesis sp? . . . RÉRRRER a: 1
PR A. ee ie me am » | Platycorinus Dejeanii ?. , , :
Morio rufipes FT ins VSD Time 40 | Adorium palliatum. . . . , . Per Pie CRT à »
Chlænius Dont - A 50 | Pseudocolaspis chrysites . , ,. ,, ,... is.
Raftra ray Incormplet - PRE D in 40 Piagiodera impolita. , . .. . CS SE à de et I »
vie fémorais cvs ends » NE
Ateuchus pue * purpurascens. Ph ti
» Le gérant, Émile DEYROLLE.
70 Evreux. — Imp Ch. Hénisser.
Y Y Y Y 9 >= NO & % NN % dœ >
>
4" Année. N°
15
Ler Août 1882.
113
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
| ÉMILE DEYMROLLE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur, DIRECTEUR
Au bureau du Journal rance et Algérie G fr. »
Pays compris dans l’Union postale........ 7 »
Tous les autres pays ; 8 »
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARK
M. Stanislas Meunier, aide-naturaliste au Muséum d'histoire
naturelle, fera, du 3 au 11 août 1882, une excursion géolo-
gique publique aux environs d’Autun et dans le Bourbonnais.
Une réduction de 50 p. 100 sur le prix des places en che-
min de fer sera accordée aux personnes qui s’inscriront au
laboratoire de géologie avant le 1° août à 4 heures, et verse-
ront le montant de la demi-place.
On trouvera au Jaboratoire tous les renseignements relatifs
à l’excursion, et un programme lithographié donnant tous
les détails de l'itinéraire.
_*
* *
Nous avons à signaler un assez grand nombre des mam-
mifères et d'oiseaux, entrés à la Ménagerie du Muséum d’his-
toire naturelle, soit comme dons, soit nés ou acquis.
4 Gerbille aux pieds velus (Gerbillus hirtipes), espèce nou-
vellement décrite par M. Lataste, qui l’a rapportée d'Afrique,
et qui a bien voulu en offrir un exemplaire vivant à la Mé-
nagerie. ;
1 Colobes Guéréza (Colobus Guereza), rapporté vivant d’Abys-
sinie,
deux Oies de Gambie (Plectropterus Gambensts).
Ce Colobe Guéréza est un singe rare dans les ménageries et
qui est très remarquable par sa jolie fourrure ; c’est une espèce
qui atteint une assez grande taille. Cet exemplaire est encore
jeune, il s’accommode très bien de la société des autres singes
avec lesquels on l’a mis pour le distraire; il paraît surtout
préférer la nourriture végétale à toute autre, la salade et les
carottes paraissent surtout lui plaire.
ar M. Vossion qui l’a offert au Muséum, ainsi que |
1 Ocelot (Felis pardalis), offert par M. A. Robert, rapporté
du Brésil par M. le baran Roojer Pellier.
4 Chat viverriens (Felis Viverrinus) don de M"*° Langlade.
2 Chevrotains Kanchil (7ragulus Kanchil).
1 Muntjac (Cervulus Muntjac).
1 Panthère (Felis pardus).
1 Tigre royal (Felis tigris).
1 Cerf-Cochon (Cervus porcinus).
2 Pélicans nains (Pelecanus minor).
1 Vautour du Bengale (Pseudogyps Bengalensis).
2 Eperonniers Germain (Polyplectron German).
4 Euplocomes prélat (Æuplocamus prelatus).
Tous ces animaux sont offerts au Muséum par M. le gou-
verneur de la Cochinchine, et ont été ramenés en France par
M. Corroy, directeur du jardin botanique de Saïgon, qui,
depuis longtemps, voulait bien soigner, avant de les embar-
quer, les animaux destinés à notre établissement.
1 Putois (Mustela putorius), offert par M. Pichot.
1 Macaque bonnet chinois (WMacacus sinicus), don de M. Pas-
siez.
1 Ara Macao (Macrocereus macao), offert par M. Cuissinier.
10 Cresserelles (Falco tinnunculus), offertes par MM. Durand
et Lardy.
1 Buse (Falco buteo), don de M. Diego Kipoch.
4 Ara Macao (Wacrocereus macao), don de M"° Kieger.
1 Grand-Duc (Strix bubo), de l'Asie Mineure, don de
M": Séjourné.
ONT ÉTÉ ACQUIS :
2 Marabouts du Sénégal (ZLeptoptilus crumeniferus).
2 Tantales d'Afrique (Z'antalus Ibis).
2 Flammants roses (PhϾnicopterus antiquorum).
4 Poules sultanes (Porphyrio calvus). |
1 Jabiru du Sénégal (Mycteria Senegalensis).
30 Singes divers. : 7.
8
LE NATURALISTE
‘IL EST NÉ :
1 Biche métisse, née d’une Biche hybride, de Cerf de Mont-
chourie et d’une Biche de France; le père de ce produit est
un Cerf Maral.
2 Muntjac femelles, nées d’une femelle hybride d'un Muntjac
à larmiers, mâle et d'une femelle de Muntjac de Reeves.
2 Cerfs sika (Cervus Sika).
1 Guib (Antilope scripta) femelle.
1 Algazelle (Oryx leucoryx), mâle.
1 Biche de Cerf-Cochon (Cervus porcinus).
3 Oies des Sandwichs (Zernicla sandwicensis)
3 Cygnes noirs (Cygnus atratus).
2 Canards Mandarins (Aix galericulata).
6 Cygnes blancs (Cygnus olor).
5 Casarkas variés (Zadorna variegata).
8 — ordinaires (Z'adorna rufa).
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 17 AVRIL 1882.
De la hiéRaatbgénèse chez les Plagiostomes et chez les Am-
Phibiens; par M. Ad. Sabatier.
M. Sabatier
récentes qui vi les prévisions qu'il avait énon-
cées dans une noie précédente, au sujet de la spermatogénèse,
ses investigations se sont portées cette fois sur les Plagios-
tomes et les Amphibiens. Chez les Plagiostomes (Raja clavata,
Scyllium catulus) vers la paroï inférieure des testicules, se
forment constamment des culs-de-sac glandulaires par bour-
| nioutau hi bord Po n,
ollulnce
des pithé es;
quelques-unes grossissent beaucoup et forment les sperma-
tospores ou oyules mâles; dans le protoplasme périphérique
de ces derniers, naïssent par voie endogène, des noyaux qui
grossissent seuls, et constituent les noyaux des protospermo-
blastes, De chacun de ces noyaux, naît par division, un second
noyau qui se divise à son tour, ét ainsi de suite. Il en résulte
des sériés de cinq à six noyaux, disposées suivant les rayons
du follicule qui grossit sous forme d’une petite sphère. Il se
produit ainsi des générations successives de noyaux qui,
entourés d’une mince couche de protoplasme, constituent les
deutospermoblastes; ces derniers continuant à se multiplier par
division et acquérant des dimensions de plus en plus petites,
forment par leur réunion des massés prismatiques disposées
suivant les rayons de la sphère, et dont chacune repose à la
périphérie sur le protospermoblaste qui lui a donné naïssance.
Chacun des pelits deutosr blast s’effile pour
former un spermatozoïde. Chez les Amphibiens, la sperma-
togénèse étudiée sur Æana esculenta, R. temporaria, Hyla
arborea et Bufo calamita, a présenté des phénomènes compa-
B 1227 04 LT 1. ; AMEN VAE EU: | RARE TES JR
L
allonge et
rablas :
rapies
À € celle diliérence toutefois, que,
chez ces derniers, le polÿblaste provenant du développement |
d'un même spermatospore remplit tout le follicule spermati-
: que, tandis que chez les Batraciens, on trouve sur la coupe
présente le résultat de ses recherches les plus
F peu près au même niveau géologique. Cinquante-cinq espèces |
une, Orthopsis miliaris s'est montrée à l'époque cénomanienne,
d’un seul follicule testiculaire un nombre plus ou moins grand
de polyblastes qui tapissent les parois, mais la succession des
phénomènes est exactement la même: 1° Spermatospore pro-
venant du développemert exagéré d’une: cellule épithéliale; #
2° naissance par voie endogène dans le protoplasme d’une «
couche périphérique de noyaux (protospermoblastes); 3° Je
noyau du protospermoblaste donne naissance, par sa face
interne et par voie de division, à un noyau qui est l'origine {
des dentospermoblastes. Ces derniers résultent des divisions
successives de ce premier noyau, et diminuent de volume en {|
se mullipliant ; 4° allongement en bâtonnet des noyaux des 4}
deutospermoblastes, dont le protoplasme s’effile, pour former À
les spermatozoïdes. Ceux-ci, réunis en faisceaux, adhèrent 14
pendant quelque temps aux protospermoblastes dont ils ont
tiré leur origine; 5° enfin, quelques deutospermoblastes restés *
e
À
;
M. Sabatier fera connaître, ultérieurement, le résultat de
recherches analogues assez avancées, faites sur d’autres ver-
tébrés, sur des Echinodermes, sur des Ascidiens, des Némer-
tiens, des Annélides et des Mol] usques. En l'état actuel de son
travail, M. Sabatier considère le processus de spermatogénèse
décrit ci-dessus, comme ayant un caractère de généralité assez M}
prononcé, et espère pouvoir ramener bientôt à une formule
générale et simple la loi de formation de l'élément reproduc- ‘}
teur mâle. | À
Sur les É‘chinides de l' étage Sénonien de l'Algérie. — Note À
par M. Cotteau. HAE. | HÉTHIERSSS
L'étage sénonien d'Algérie a offert soixante et une espèces
d'échinides, réparties en dix sept genres. Parmi elles, les sept
suivantes se retrouvent seules en France (£chinocorys vulga-
ris, eidaris subvesiculosa, eyphosoma Aublini, C. Archiact et
C. magnificum, Salenia scutigera, et Orthopsis miliaris), et à À
peuvent être considérées comme Spéciales pour cet étage;
et les cinq suivantes à l'époque turonienne : Hemiaster Four-
neli, H. latigrunda, Echinobrissus Jullien, Holectypus Julieni
et Cyphosoma Baylei. Enfin sur ces soixante et une espèces
sénoniennes d’Algérie, vingt-seulement étaient connues avant
les recherches analysées par. M. Cotteau, et quarante et une
sont décrites et figurées (par MM. Cottea u, Peron et Gauthier,
1881-1882) pour la première fois. Parmi les espèces les plus
intéressantes, signalons Æemipneustes africanus et H.. Delet-
trei, voisines de /7. radiatus de la craie de Maëstricht, L'étage
cénomanien offrait quinze espèces d'Hémiaster l'étage turo-
nien huit, etily en a treize dans l'étage sénonien. Citons
; À. bibausensis, remarquable
par la longueur de ses aires ambulacraires postérieures; A.
er
|
È
Ed
&
A
Lust
3
Ÿ
©
no
=:
®
En
<<
œ
me
FA
+
wma
Ne
LE NATURALISTE
a — ns
1
15
pourvus, à leur partie supérieure d’une poche oblongue, tou-
jours remplie par la gangue et dont le fond n’est pas visible;
le test plus mince en cet endroit, aurait-il fléchi plus facile-
ment? Mentionnons encore le genre nouveau Phstophyma; qui
voisin des Magnosia, s'en éloigne par la structure de son appa-
reil apical, ses pores bigéminés près du sommet, et la dispo-
sition de ses tubercules anibulacraires Enfin / MM. Piron et Le
Mesle ont recueilli abondamment Heterolampas Maresi, connu
jusqu’iei par un exemplaire unique; son gisement se trouve
dans la bande sénonienne supérieure qui s'étend au nord du
Hodna, depuis El Alleg jusqu'au sud du Djebel Mahdid.
ie
%
Sur l'encéphale de T ie Dueilii et du Pleur no dote:
rium Aumoñieri, mammifères de l'éocène inférieur des environs
de Reims. — Note de M. Lemoine
M. Lemoine, ayant pu reconstituer la presque totalité du
squelette de l'Arctocyon Dueili et du Pleuraspidotherium Au-
moniert, a reconnu dans le premier de cés animaux un type
carnassier, et dans le second, des caractères qui le font parti-
ciper aux Marsupiaux, aux Pachydérmes, et aux Lémuriens.
Leurs empreintes cérébrales sont actuellement, les plus
anciennes que l’on connaisse ; comparées à l’encéphale des
mammifères, on remarque qu'elles en diffèrent en ce que les
tubereules quadrijumeaux paraissent avoir été complètement
à découvert et avoir été peu inférieurs, comme diamètre aux
hémisphères cérébraux. On ne retrouve guère un état analo-.
gue que chez les embryons de mammifères. Chez l’Arctocyon,
les lobes olfactifs ne différaient pas comme diamètre, de la
partie antérieure des hémisphères correspondants; cette dis-
position est l'mverse de celle que l’on trouve dans le cerveau
du type mammifère actuel. Chez le Pleuraspidotherium, ces
lobes olfactifs sont beaucoup plus grêles et plus allongés. Les
hémisphères cérébraux sont, pour l’arctocyon, aplatis, rela-
tivement courts, de forme ovale irrégulière ; et pour le Pleu-
raspidotherium, l’oyoïde constitué par les hémisphères céré-
braux a l'extrémité antérieure plus gréle, et l'extrémité pos-
térieure, relativement plus développée; chez le premier, les
hémisphères cérébraux présentent quelques rares circonvo-
lutions, peu saillantes, tandis que chez le second, ils sont
presque lisses. À la base du crâne du Pleuraspidotherium, on
remarque une selle turcique, assez large, peu profonde, lon-
gée par deux gouttières caverneuses longitudinales; 1l en est
de même pour l’Arctocyon. Chez ce dernier, le sens de l’odo-
rat devait être développé ; chez le Pleuraspidotherium, l'organe
de l'odorat beaucoup moins développé semble indiquer qu’il
ne s’agit pas d’un type carnassier. Il y a chez l'Arctocyon,
deux canaux de communication entre la cavité cranienne et
la cavité orbito-temporale ; le trou du nerf optique et un trou
ophtalmo-maxillaire sous-jacent aux apophyses clinoïdes
antérieures. Un canal creusé sous l’apophyse clinoïde posté-
rieure, semble devoir être assimilé au canal carotidien. Enfin
un troisième orifice, donnait peut-être passage à la branche
maxillaire inférieure du trijumeau. La partie. du crâne de
l’Arclocyon, correspondant à la fois aux tubereules quadriju-
meaux postérieurs et au cervelet, se trouve avoir un diamè-
tre transversal bien supérieur à celui des portions de l’encé- |
phale d’où une paroi osseuse épaisse formée par un système,
_arenosis de Troia. — Aug., 1879. — (J. Daveau).
de lacunes séparées par des colonnettes osseuses, diverse-
ment contournées et intercalées entre les deux tables osseuses.
Ces lacunes, sans doute, devaient constituer un système de
petits réservoirs veineux aboutissant à un canal mastoïdien
s’ouvrant en arrière eten dehors de l'oreille externe.
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE FPORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS, DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes.
GENRE THYMUS Z.
T, Mastichina |,
Hab. — In collinis asperis inter Silves et Portiméo — Jun.
1847 — (Welwitsch #7. Algarb. n° 170). — Adorigo pr. Regod.
— Jul. 1880. — (E. Schmitz).
TT, Welwitsechii Boiss.
Hab. — In Transtag. maritimis ad basin de Serra da Arra-
bida. — Jul. 1840. — (Welwitsch).
Oss. — Ce curieux Thymus est manifestement hybride du
T.. Mastichina et des T. carnosus Boiss. ou, 7. capitellatus
Hoffg. et Link.
La description du T. Welwitschit qu'a ES M. Boissier
(Diagn. pl. orient. TI, 1v, p. 9), d'après une plante d’Algarve
distribuée par W elwitsch, correspond à l'hybride 7. Mastichina
X T. capitellatus;. d’ailleurs, les T. Mastichina et T. capi-
tellatus croissent avec cet hybride à la localité indiquée pas
Welwitsch : pr. Villa-Nova de Portimäo.
“Quant à la plante que Welwitsch a récoltée « nr maritimis »
au pied de la serra Arribada, elle constitue bien certainement
l’hybride 7. Mastichina X T. Carnosus et très probablement
la forme 7. Mastichino-carnosus, le T. Mastichina étant fréquent
sur la serra d’Arrabida et le T. carnosusse trouvent justement
à « Portinho ad basin de serra da Arrabida ». De plus, ce
Thymus présente des feuilles plus épaisses, plus fortement
ponctuées, des bractées plus larges et plus obtuses que la
plante d'Algarve’i à laquelle s ARR la diagnose de M. Boïs-
sier.
Lé T, M ns peut donc comprendre deux formes
hybrides
1. — MasTicniNa X T. GAPITELLATUS (T. Welwitschii Bois. Fe
1859, in RE pl. or.)
2. — T. Mastguixa X T. Ganxosus (T. Welwitschit de
Noé, 1851, ur in herb, Welw.). : ù
LE enrnosus Boiss.
Hab. — In arenosis wWaritimis prope. Logèa de 1
freq. ast rarius florens. — Febr. 1848.— (Welwitsch). — In
Re ——
116 LE
NATURALISTE
T. eapitellatus Hoffg. et Link.
Hab. — Charneca de Perum pr. Calhariz trans Tagum. —
Jul. 1844. — (Welwisch). — Alfeite : in pratis sabulosis —
Maio 1879. —(J. Daveau). — In valle dicta Val de Rosal. —
Jun. 1879. — (J. Daveau)
ES,
macroc plus lâches, presque
du be plus g gros ‘que dans le type, ordinairement plus
nombreux sur les rameaux).
Hab. — Ju arenosis de Zroia trans Tagum. — Maio 1847. —
(Welwitsch).
T. albicans Hoffgg. et Link ; Æ. Algarhiensis Loc.
Ons. — J'ai étudié le rarissime 7. albicans sur un échan-
tillon, récolté en ie Rue que je dois à la libéralité de
M. Boissier, et M. Daveau m'a env oyé plusieurs pieds de
T. Algarbiensis Ses en avril 1881, à Zsprche (Algarve).
L'examen de ces divers échantillons m’a démontré que :
Le T. albicans doit être conservé à titre d'espèce, car, si tout
d'abord on est porté à le considérer comme un hybride des
F: capitellatus et 7. cephalotus (T. cephaloto-capitellatus), on
est vite amené à reconnaître que par suite de la forme de son
calice à lèvre supérieure profondément tridentée, à dents
lancéolées-aiguës, bien différent de celui des deux autres
Thyms dont on aurait pu le croire issu, cette manière de voir
ne saurait être fondée.
Le 7. Algarbiensis varie sensiblement quant à la grosseur
de ses capitules florifères, la dentelure de la lèvre supérieure
du calice, ainsi que dans la longueur du tube de la corolle et
des étamines. En effet, différents exemplaires présentent des
capitules à peine plus gros que ceux du 7. a/hicans, tandis
que d’autres ont des capitules presque aussi gros que ceux
des T. villosus 8 macrocephalus et T. cephalotus; la lèvre
supérieure du calice est tantôt assez profondément tridentée,
tantôt à dents plus larges, les latérales petites, la moyenne
| seule un peu allongée; de plus, certains pieds de 7. Algar-
biensis présentent des capitules assez petits et à bractées pâles,
analogues à Lena & Ai paprelais var. macrocephalus et se
. Lange (Pugullus,
p. 172) “ares aussi son 7. Algarbiensis par ses feuilles
assez longuement pétiolées, à pétiole égalant presque la
longueur du limbe, tandis qu'il donne au 7. albicans des
feuilles subsessiles et au 7. capitellatus des feuilles brièvement
pétiolées ; or, dans mes exemplaires de 7. Algarbiensis,
la plupart des feuilles sont à pétiole court égalant le plus
souvent la moitié de la longueur du limbe, et je pos-
sède, par contre, quelques pieds de 7. capitellatus munis
de feuilles à pétiole aussi long que le limbe. Quant au
de ses congénères les 7. Algarbiensis et T. capitellatus;
j'estime donc que l’on peut, sans inconvénient, renon-
_ sur les caractères afférents aux feuilles, ces organes variant
_ sensiblement sur le même échantillon. Il en est de même de |
_ Ja pubescence plus ou moins accentuée de ces plantes, car,
Ÿ dans les régions méridionales, le degré de pubescence est le
À ne souvent le résultat de l'exposition; du reste, des cas
T. albicans, ses feuilles sont presque conformes à celles |
cer à essayer de distinguer les trois thyms en s'appuyant |
identiques se montrent dans les genres voisins Origanum et
Calamintha.
G. Rour.
(A suivre.)
SUR LES PÉTIOLES DES ALETHOPTERIS
La famille des Vévropteridées comprend trois genres bien
limités par la forme, la disposition des pinnules, et le mode
de nervation de ces dernières : ce sont les G. Alethopteris, E:
Sternberg : Mevropteris, Brongniart; Odontopteris, Brongt,
Grâce aux nombreuses recherches entreprises par divers Lu
paléontologistes, l’histoire de ces genres ést assez bien M
connue, sauf sur quelques points qui ne tarderont guère
à s’éclaircir.
Les espèces du genre A/ethopteris sont fort répandues dans
les terrains houillér moyen et houiller supérieur; leur
fronde ont atteint de grandes dimensions, puisque l’on ren-
contre des pennes qui mesurent plus de soixante centimètres
de longueur.
Sous le nom de Medullosa elegans, Cotta‘ a donné une des-
cription sommaire de tiges ou de pétioles qui depuis ont attiré
l'attention de nombreux savants. Brongniart? s’en est occupé
et s'était proposé de les décrire sous le nom de Myeloxylon,
léur trouvant une disposition générale de tissus analogue à
celle des Monocotylédones, entre autres des Pracæna.
Gœppert* en fait un prototype réunissant les caractères de
l’organisation des fougères au centre, des Monocotylédones
et des Dicotylédones gymnospermes à la périphérie.
En 1875 * j'ai repris l'étude de ces curieux fossiles en met-
tant à profit de nombreux échantillons que j'avais recueillis
aux environs d’Autun, et de Grand-Croix, près Saint-Etienne,
et avec, l’assentiment de mon maître Brongniart, j'ai modifié
le nom de Myeloxylon créé par lui, enappelant Myelopteris ces
portions de pétioles que j'ai démontré être des rachis de.
fougères, faisant partie de la famille des Marattiées, dont le
cadre se trouvait ainsi de beaucoup agrandi.
Vers la même époque, M. Grand’Eury *, grâce à de nom-
breux échantillons rencontrés soit à l’état d’empreinte, soit
à l’état silicifié, est arrivé à la même conclusion confirmée en
outre par M. Williamson c.
La question semblait donc être tranchée ; cependant, tout
récemment M. Schenck, professeur de botanique à l’Uni-
1 Die dendrolithen, Dresden und Leipzig, 1832.
* Tableau des genres de végétaux fossiles ; 1849.
# Die fossil Flora der permischen formation; 1864, 1365.
4 Etude du genre Myelopteris (Mémoire des savants étrangers à l'Aca-
démie) t. XXI, 1875.
_s Flore Carbonifère du Forte de la Loire 1877.
° On the 0
411 #, *1D]
L'A \ L |
1875.
LE NATURALISTE
117
versité de Leipzig, après un examen attentif des échantillons
de Medullosa elegans recueillis à Schemnitz, a émis l'opinion :
que ce sont des pétioles de frondes de Cycadées comparables
à ceux de l'Encephalartos cycadæfolius où du Zamia Ghellenki.
Comme toute erreur scientifique prolongée est préjudiciable,
‘j'ai repris cette étude, en me procurant de nouveaux ma-
tériaux.
D'abord, en comparant les dimensions des pétioles de frondes
de Cycadées, houillères signalées jusqu'ici, telles que les
Noæggerathia (Sternberg), les Pterogyllum (Grand’Eury),
les Sphenozamites (Renault), qui ne dépassent pas 015
à 0" 20 en longueur et quelques millimètres en diamètre avec
certains fragments de Myelcpteris Landroitii, que j'ai rap-
portés d’Autun, et dont la section {ransversale atteint 0 " 12
et0" 15 de diamètre, on éprouve une hésitation bien natu-
relle à reconnaître dans ces gigantesques bases de fronde,
des pétioles de feuilles de Cycadées, surtout de Cycadées
houillères, bien inférieures, d’après tout ce que l'on sait, aux
Cycadés actuelles.
De plus, j'ai suivi la structure des Myelopteris et, en par-
ticulier, celle du M. Landriotü, sur des échantillons complets
en section transverse, variant entre 0 " 15 et 0® 04 de dia-
mètre. La structure générale est restée invariable, sauf les
modifications amenées par la réduction même de la section,
telles que diminution dans le nombre des faisceaux vascu-
laires isolés, courant dans le tissu parenchymateux, qui forme
la masse du pétiole, et des îlots de bandes hypodermiques
disposés à la périphérie ou dispersés à l’intérieur.
J'ai obtenu des préparations intéressant l'extrémité des
pennes, et dont le rachis, réduit à 0 ® 0015 et 0" 001, portait
encore attachées des pinnules de fougères !
Sur des coupes dirigées parallèlement au plan de la penne,
ces pinnules, dans un bon élat de conservation, ont permis
en outre de reconnaître les formes caractéristiques et la ner-
vation des Adethopteris, en particulier, celles de deux espèces
assez fréquentes dans le terrain de Rive-de-Gier, les A/ethop-
teris aquilina et Alethopteris Grandinr.
A l'extrémité des pennes, les rachis d'ordre inférieur
n'offrent plus, en général, que trois où cinq faisceaux
vasculaires, isolés comme dans les pétioles et disposés non
plus suivant une circonférence, mais en forme de V ou de
fer à cheval: les deux supérieurs seulement alimentent les
cordons qui parcourent les nervures des pinnules.
Sur la face externe ou périphérique des faisceaux du rachis,
on remarque parfois cette lacune si apparente dans les fais-
ceaux des pétioles, que j'ai décrite comme indiquant la pré-
sence de cellules ou de canaux gommeux, qui est regardée
au contraire comme le résultat d'un simple décollement de
tissus par M. Williamson, mais qui serait, d’après mes der-
nières recherches, la trace de cellules ou de tubes criblés,
presque toujours détruits dans les échantillons fossiles, sili-
cifiés ou carbonatés.
+ Euglers botanische Jahrbücher, III Band 2 Heft; 1882, Leipzig.
Les éléments mécaniques sont, dans cette portion de la
fronde, rélégués en grande partie immédiatement au-dessous
de la gouttière longitudinale que l’on remarque sur le côté
supérieur des pétioles de la plupart des fougères.
A l'extérieur, la surface du rachis est marquée de canne-
lures longitudinales (A/eth. aquilina) que les empreintes n'ont
su reproduire. La page inférieure des pinnules stériles porte
de nombreux poils cloisonnés, formant un feutrage serré
quand ils ont été rapprochés par le reploiement fréquent des
bords de la feuille.
En 1877!, j'ai annoncé la découverte de trois pinnules de
Nevropteris encore attachées à un rachis offrant la structure
des Myelopterts.
Ce Nevropteris se rapproche beaucoup du Nevropteris Loshü;
on peut donc regarder comme rigoureusement démontré que
les tiges où pétioles désignés sücéessivement sous lés noms de
Medullosa elegans Cotta; Myeloxylon Brongniart: Stenzelia,
Goeppert; Myelopteris, Renault; ne sont que les supports des
frondes des Alethopteris, des Nevropteris, et très vraisem-
blablement des Odontopteris.
Je décrirai plus tard en détail la structure du faisceau vas-
culaire des pétioles d’AZethopteris, dont les caractères géné-
raux sont ceux du faisceau vasculaire des Morattiées, sauf en
quelques points qu'il serait trop long d'exposer en ce mo-
ment, et celle de leurs fructifications jusqu'ici tout aussi in-
connue que celle des Nevropteris.
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALCÉRIE
(Suite)
Voici deux tableaux dichotomiques qui faciliteront la distinction des
cinq espèces, décrites dans ce travail, du genre Meriones Illiger.
PREMIER TABLEAU
(Caractères tirés du squelette et du poil)
1
Pied sensiblement égal à la jambe; des poils blancs à
la touffe terminale de la quéue; les poils du bas des
flancs blancs dans touté leur longueur. M. albipes.
1 Pied plus grand ou plus petit que la
jambe ; pas de poils blancs dans la touffe
terminale de la queue; les poils du bas
des flancs ardoisés à leur base. . . . . 9
Jambe plus grande que le pied et à
peu près égale au bassin; dessus des
pieds blanc pur; les poils de la poitrine
blancs dans toute leur longueur, . . . M. Shaw.
Jambe plus petite que le pied ou plus
| grande que le bassin; dessus des pieds
jaunâtre ou blane jaunâtre ; les poils de
la poitrine ardoisés à la base, . . . , , Le
2
‘ Congrès scientifique de France. 42e sesson, Autun, |
be
3
©
ms
__ porta
r ? 3 rt
longés et détachés; crêtes fortes. . . , M. Shawi.
Jambe plus grande quele pied et le
bassin ; queue roux vif ; ongles et peau
des extrémités très bruns. : 4 410
Jambe plus petite que le pied; queue
d’un brun plus ou moins roux ; peau des
pieds non pigmentée, . 3,4, 441, 4
Jambe plus grande que le bassin;
toison relativement longue ; poils du dos
ardoisés dans les deux tiers à peine de
leur longueur; poils de l’intérieur de l’o-
sole Hans dd
Jambe plus petite que le bassin; toison
relativement courte; poils du dos ardoisés
dans les trois quarts au moins de 82 lon-
ueur; poils de l’intérieur de l'oreille
JAUNE 2
2 TABLEAU
(Caractères tirés exclusivement du crâne)
Naseaux beaucoup plus longs que les
bulles ; longueur du crâne à partir de
l'extrémité postérieure des naseaux plus
petite que sa plus grande largeur y (com-
pris les arcades zygomatiques) ; celles-ci
robustes et dilatées; boîte crânienne
im 4 Ar Sta audit à
tré conduite at fife
Naseaux égaux à la plus grande lon-
gueur des bulles ou plus courts ; longueur
a | à = PAUSE NE 7 + ! rs Sn
des naseaux supérieure à sa plus grande
largeur (y compris les arcades zygoma-
tiques); celles-ci grêles, comprimées;
| boîte crânienne longue, convexe; con-
pa PE d 4€ +: antiia
ae Arâtan
» VECLC
FIMIDIES … , .
Conduit auditif non renflé en avant:
bien dépassé latéralement par l’arcade ;
bien détaché de celle-ci, qui se dirige net-
tement en avant dès son origine; bulles
ne dépassant pas en arrière le niveau de
l'occipital. , . . .
Conduit auditif plus ou moins renflé
en avant, nullement ou à peine dépassé .
latéralement par l’arcade; celle-ci l’avoi-
sinant ou s'appuyant sur lui, et se diri-
| geant d'abord en arrière ou à peine en
avant; bulles dépassant en arrière le
. {
bivesa. de l'occhpitats®", «HE 5e
Arcades zygomatiques s'appuyant sur
le conduit auditif qui est considérable-
ment renflé en avant, et dont le renfle-
ment dépasse latéralement le conduit et
l'arcade.… : SSL
Arcades distantes du conduit auditif;
celui-ci médiocrement renflé; le renfle-
| ment dépassé par le bord du conduit,
celui-ci par larcade . , . , :
PTE
M. gætulus.
M. Trouessarti.
CA NUE LESC EN RE A EN OC IE DE Non M. ausiensis
M. austensis.
M. gætulus. |
LE NATURALISTE
Largeur du crâne d’un conduit auditif
à l’autre supérieure à la distance qui
sépare en dessous la surface antérieure
des incisives de la partie antérieure des
bulles ; longueur des naseaux inférieure
=
Largeur du crâne au niveau des con-
duits auditifs inférieure à la distance du
bord antérieur des incisives aux bulles;
longueur des naseaux supérieure à la
plus grande longueur des bulles. . . . M. albipes.
J'ai épuisé, non pas la faune micromastologique de l'Algérie,
mais les matériaux utilisables que j'ai pu recueillir en deux
voyages sur les espèces de cette faune comprises dans la sous-
famille des Gerbilbinæ, de la famille des Muridæ. =
Je terminerai cette étude par un essai de classification de
celte sous-famille. La plupart des espèces connues de ce
groupe ont été trop mal décrites, et il en reste vraisemblable
ment encore trop d'espèces à connaître, pour que j'aie la pré-
tention d’accomplir ici une œuvre définitive. Le système que
je propose devra sans doute être modifié au fur et à mesure
que s’accroîtront nos connaissances ; mais, si imparfait qu’il
soit, j'ai l'espoir qu’il ne sera pas inutile, et parce qu'il est
basé sur une étude consciencieuse des espèces que j'ai eues
entre les mains, et parce que le groupe qu'il essaie d’arranger
se trouve encore aujourd’hui dans un. extrème désordre. |
(A suivre.) : FERNAND LATASTE.
SYNOPSIS DES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES DE FRANCE
Par M. le Dr. Purox.
Ce synopsis poursuit sa route régulièrement, et le 2° volume
renferme les Pentatomides, les Coréides et les Béritides. Il ne
restera plus à faire paraître que les Capsides pour avoir l’en-
semble de tous les Hétéroptères de France; mais cette dernière
famille est la plus difficile à traiter, et l’auteur nous la fera
sans doute attendre un peu plus longtemps que les autres.
Seulement, on peut être sûr qu’elle paraîtra et qu'elle nous
aidera à nous débrouiller dans ce véritable capharnaum des
Capsides. Mais après, il restera les Homoptères, et pérsonne,
ce me semble, ne se présente pour les traitér. Mieux que per-
sonne, un certain entomologiste de Lille, M, Lethierry, pour=
rait se charger de ce travail ; qu'il fasse mettre un peu sa mo=”
destie de côté, et qu’il pense aux pauvres hémiptéristes qui:
| cherchent à se-reconnaître, non seulement dans les espèces, :
mais dans les genres de cette famille difficile.
Le Revenons à M. Puton. Son nouveau volume répond à celui:
qui l'a précédé, et les mêmes mérites motivent 16s mêmes
| éloges : simplicité, netteté et détails suffisants. Je me per-
mettrai, puisqu'il s’agit d'insectes de France, de faire remar-
quer à l'honorable auteur, que l'Odontotarsus gramineus, a été
à la plus grande longueur des bulles... M. Trouessarti.
LE NATURALISTE
Lean nee 4 mms À FU À
PRET TR ft er
119
pris à Montmorency par M. Boudier; que le 7rigonosoma
nigellæ n’est pas,rare près d'Aubagne; que l’Asopus punctatus
se trouve aux environs de Paris, le Jalla dumosa à Fontai-
nebleau ; que le Picromerus bidens paraît être un insecte utile
puisqu'il tue des chenilles; que le Centro carenus spiniger se
trouve à Arcachon. Je Jui demande pardon de ces remarques
indiscrètes, et je lui souhaite bon courage pour terminer les
Capsides aussi promptement qu'il le pourra.
| L, FATRMAIRE.
MOLLUSQUES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS
Nanina (Medyla) salmomena, nov. sp. — Diam. maj.
12 1/2; min. 10 1/2; alt. 8; apert. 7 mill. lat. — Testa de-
pressa-convexa, nitens, tenuis, corneo-0chracea ; spira late
conica, obtusa; anfr. 5 fere haud convexis, lævigatis, sutura
baud profunda divisis, rapide crescentibus, ultimus maximus,
valde rotundatus; umbilicus parvus; apertura semilunaris,
vix oblique, simplex, haud incrassatum, non sinuatum, ad
columellarem marginem leviter reflexula et ad umbilicum
deflexa; marginibus callo tenuissime junctis.
SiLcuR1, CAGHAR (ma collection). — Cette espèce, que je
dois à M. Geoffr. Nevill, se distingue facilement de la N. biki-
neata, Godw-Austen, de Darjiling, par sa taille plus forte, son
test plus solide, sa couleur d’un jaune ocre, sa forme moins
globuleuse, etc.
Helix semihispida, nov. sp. (S. g. Trichia). — Diam.
maj.7; min. 6; alt. 4 1/4; alt. apert. 2 1/2 mill. — Testa
depressa, tenuiuscula, non nitens, late et perspective umbili-
cata, striis incrementi confertissimis minutisque instructa,
rufo-cornea; spira late subconoïidea; anfr. 5, valde convexis,
sutura profunda divisis; ultimus ad peripheriam regulariter
rotundatus, subtus convexus, haud descendens ; apertura cir-
cularis emarginata, parum obliqua ; peristomium tenue, sim=
plex, acutum, ad basim et columellam tantisper expansum ;
marginibus callo ténui junctis. Le
Specimina nonnulla ad Inkiapo, Chinæ centralis, a C1.-A.
David, in ultimo itinere collecta.
Cette petite coquille, d’aspect terne, ressemble par la face
supérieure à l'Jelix hispida ; elle est d'aspect un peu s0yeux,
dépourvue cependant de poils, possède une spire à tours très
convexes, mais est surtout remarquable par son ombilic très
grand et profond, et aussi par son ouverture presque com-
-plètement circulaire; le péristome en est simple, mais quelque
peu évasé à la base. ns | L
Helix (Fruticicola) Riehthofeni, von Martens. — Décrite
de la province de Chan-tung, en Chine, cette Helix se retrouve
aussi dans la province de Kiang-si ; M. l'abbé David l'y a ren-
contrée. Je crois pouvoir joindre à cette espèce des exem-
plaires répandus dans les collections françaises sous le nom
de restricta, Desh. (ubi?), et peut-être aussi doit-on faire
passer en synonymie celle qui à été figurée par le même
auteur, mais non décrite, sous le nom de Buvignieri. Par tous
ses Caractères, elle me semble présenter une très grande res-
semblance avec l'Æ. Berlandieriana, Moric., du Mexique et du
Texas.
Helix ({mpelita) gonostyla, nov. sp. — Diam. max. 31 ;
min. 26; alt. 16; lat. ap. 11 mill, — Teéta depressa, utrinque
convexa, solidiuscula, Jate perspectiveque umbilicata, lævi-
gala, flava cum regione umbilicali, fascia una ad ultimi anfr.
peripheriam suturam sequente, alteraque pariter suturali,
sed partem anfractuum superiorem occupante, et subdilutis,
castaneis,
Spira late subconica, striis incrementi obsoletis sculpta ;
sutura impressa; anfr. 5, modice crescentibus; ultimus ad
peripheriam obtuse subangulatus; apertura obliqua, late
subovalis-emarginata, breviter satque crasse ad basim præ-
sertim reflexa; marginibus crasso nitido tenui junctis: colu-
mellari distincte angulato, basali fere recto,
Cette espèce, reçue sans nom de Madagascar, de M. de
Robillard, rappelle un peu une petite 7. omphalodes, mais est
plus ramassée, a les tours plus lentement croissant, et a la
jonction du bord basal et du bord columellaire, possède un
angle très marqué, sans compter d’autres caractères très
tranchés. L'ouverture est d’un blanc grisâtre à l’intérieur et
très luisante, k
Var. tristicula. Même taille; en entier d’un châtain intense,
devenant de plus en plus clair en s’avançant vers le sommet
de la spire; ouverture plus évasée et plus fortement réfléchie,
plus ample et d’un bleu gris à l'intérieur. Malgré ces diffé-
rences, cette coquille présente tant de rapports avec la pré-
cédente, que je ne l’en sépare qu’à titre de variété.
C.-F, ANGEY.
EXCURSION GÉOLOGIQUE
Au moment de mettre sous presse, nous recevons le pro-
gramme de l’excursion géologique qui sera dirigée par
M. Stanislas Meunier. L'intérêt considérable qu'offre cette
visite aux terrains permiens et carbonifères, engagera cer-
tainemént un grand nombre d'étudiants à suivre cette excur-
sion, qui est l’une des plus instructives qu'on puisse faire
en France nous en publions; le programme in extenso pour
permettre d'en juger :
1°° journée. — Jeudi 3 août, de Paris à Autun, en chemin
. de fer. j : te ep e : {ue
2 journée. — Vendredi 4 août, à midi, excursion à la car-
rière de Bog-Head de la Garenne. Gisement de protritons,
petits batraciens de l’époque permienne. — Silex houillers
pétris de végétaux d’une conservation si parfaite, qu’elle se
prête aux études d’histologie microscopiques. Bois silicifiés.
Coucher à Autun. :
3° journée. — Samedi 5 août, le matin, visite à l'usineà
schiste d'Igornay. — Schistés permiens de Muse avec
terrains permiens, gneiss, granit, pegmatite. Gisement de
grenats, d'émeraudes, de tourmalines, de cristaux, de felds-
path. Coucher à Autun.
| poissons
lfossilés êt coprolithes. — Après déjeuner, course à Montjeu, -
Ent
Ù 120
LE NATURALISTE
4° journée, — Dimanche 6 août. Emploi facultatif du temps.
On pourra visiter les antiquités romaines d’Autun : porte
d’Arroux, porte Saint-André, temple de Janus, caves joyaux,
_et voir la cascade de Brisecrou, et les étangs et châteaux de
Montjeu. On pourra visiter le Creuzot, et enfin faire une
excursion au mont Beuvray. Coucher à Autun.
5° journée. — Lundi 7 août, chemin de fer pour Moulins
et Commentry, visite aux forges de Commentry éclairées à la
lumière électrique. Coucher à Commentry.
6° journée. — Mardi 8 août, grande couche de houille
exploitée à ciel ouvert. Conglounerats houillers, produits des
embrasemements spontanés des houillères. — Schistes
extrêmement riches en fossiles végétaux. — On verra une forêt
fossile. — Expérience de sedmentation destinées à expliquer
le mode de formation du terrain houiller. — Débris gallo-
romains sur la houille dans une ancienne tranchée d'exploi-
tation. Coucher à Commentry.
7° journée. — Mercredi 9 août, descente dans la mine de
Commentry. — Après dejeuner, visite à Neris, établissement
thermal. Vestiges de constructions romaines : acqueducs,
arènes, etc. — Filons de-fluorure dans ce granit. Coucher à
Commentry.
8° journée. — Jeudi {0 août, chemin de fer pour Saint-Eloy.
— Voiture pour Menat. Schistes tertiaires bitumineux à nom-
breux fossiles. Fabrication de l’emeri — Chemin de fer pour
Saint-Germain-des-Fossés et Paris.
9° journée. — Vendredi 11 août, arrivée à Paris dans la
matinée.
IN © EU WE EL LES
Missions scentifiques. — M. Thollon, sous-chef de l’école
de botanique au Muséum d'histoire naturelle, est chargé
d’une mission au Gabon, à l'effet de recueillir des collections
représentant le cycle complet de la végétation de la colonie.
M. Sauvini, préparateur adjoint au Muséum d'histoire
neturelle, est attaché, en qualité de préparateur collecteur, à
la mission scientifique du cap Horn.
x *
M. Griftith nous prie d'informer ses ES ri qu'il demeure
actuellement, 92, avenue du Gué-de-Baud, à Rennes
OFFRES ET DEMANDES
ne d'occasion : la Flore du Centr rance par Boreau et le
nouveau Dictionnaire de botanique par Germain de Saint-Pierre.
l +
6 + *
è *
__— ce (Orb} 5.
e Larclanse, à Montlouis pe Saint-Julien (Vienne), désire |
e de la Franc
M. Vanden Berghe-Loontjens Koulers (fl Occ'e Belgique) désire
échanger contre lépidoptères et coléoptères exotiques les œuvres de
Buffon, 5 volumes in-4° ornées de 500 gravures. L'ouvrage est neuf.
ARRIVAGES
Un envoi de mollusques des Acores nous permet d'offrir les espèces
suivantes :
Hebk-conmnilata (LOWER D Et de » fr. 80
ns MCE (MOT 61 DIF}. St L »
+): DOTE) 4 eue RE NN REG 4
+” tcademarum [Mor ei Dr}. Rene 1
ec cyStalirre (MG). masses rés < : » 40
Os Ons ME, , Li. Nas :
+ honifila- (Môme Dre message (NT à » 80
— miguelina (Pfeiff) aie 6 66 OS à 2
+ abaupéroula (Lower » 50
+ POUR AMIE PSE Se Se Cars » 20
= VONICENR (MIT) RU Ge Rene ete 5
anevhnuricé bin)", rire pt) LU res » 50
Butiminus forbesianus (Mor et Dr). . . . . . . , . . » 80
PORN DCE, es eus ui » 80
— pruninus (Gould). . . . . . . Mass 2
M VentrosGs (PRESS ELUES REF EONEE » 80
+ Lañbiganis (Mor Dress Ar TT » 60
Pupa anconostoma (Lowe}). . . . : . , ,. …. . . . » 30
ms. TASCIOIQUX (MOD NF), , ie or 20 us » 50
— ne LPS D) SP ne Et » 50
PIS Re de RS are » 20
Plysa Peneriffis (MONSSONh. RL: » 50
Marinula vulcans (Mor et Dr) . . . . . . . - : À
DAS PAPERS PO eu nd eu à Li à ce à à » 30
Cyclostoma hespericum (Mor et Dr). . . . . . . . .. » 50
— ?
Nous avons reçu un envoi de fossiles du corallien de Saint-Mihiel.
(Meuse) et nous pouvons disposer des espèces suivantes :
Furboépulus (Ar), sn der ce . : . » 40 à » 80
RS SUPPIOSENS ÉOOPB] ein re ses ee à 2 00 » 30 à » 60
SP (Fr)... de veste CS CU UE
Delphinula globata (Bouw) . 4, , 5... HO 31x40 00
Trochus acuticarinata (Bouw) . : 4 . : . . . . . » 40 à » 80
ee. -diomenes Op rer er, os y, 95150
buccinoidesma (d'Orb). . . . . . , . . . . » 40 à » 75
Nerinea ealliope (d'Orb.) . . . . . . . .. KE » 40 à » 80
Purpurina filosa (d’Orb.) . . . . . . . . . . . . . » 40 à » 80
Cerithium linæformis (Roem). . . . . , . . . , . . » 25 à » 60
hate . é :
Sain!
Mihiel. Ces Récents de calcaire contiennent : Plupart ces fossiles
ou à peu près (Jans la gangue) de : 0.50 à 2 fran
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp Ch. Hénissey:
4" Année.
N° 16
15 Août 1882.
121
LE NATU
RALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L’ ns
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
| ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Au bureau du Jour + France et Algérie G fr. » RAGE LE IPEEEES
Pays compris dans l’Union postale.....,.. k à »
RUE DE a. MONNAUE, 23 Tous les autres pays 8 » |
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEBMENTS.PARTENT DU er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 24% AVRIL 1882.
* De l'action du permanganate de potasse contre les accidents
du venin des Bothrops. — Note de M. Cout
M. Couty entretient l’Académie des résultats obtenus dans
les expériences qu'il a faites avec M. de Lacerda et qui ont
été l'objet d’une note précédente. Le venin de Bothrops injecté
sous la peau de divers animaux, chien, lapin, singe ou cobaye,
ne produit que des lé ocales, et est décom-
posé chimiquement par le permanganate de potasse injecté
à sa suite, tout comme il serait détruit dans un verre. Il a ét
prouvé dans une autre note que le venin de serpent ne loca-
lisait pas son action, après inoculation, et qu’il déterminait la
mort par suite de lésions multiples et très diverses. Après de
nouvelles expériences faites en présence de M. de Lacerda,
avec des doses progressives de venin et de permanganate,
M. Couty arrive à conclure : 1° que le permanganate de potasse
a été recommandé comme agent thérapeutique des accidents
produits par les morsures des serpents vénimeux sans preuve
expérimentale suffisante, et2° qu'il n’est pas l’antidote physio-
logique du venin des Bothrops, puisqu'il ne paralyse pas son
action lorsque ce venin a pénétré soit dans le sang, soit dans
les divers éléments anatomiques des tissus.
#
Pr
Sur la faune malacolgique abyssale de la Méditerranée.
— Note de M. Fischer.
Dans la Méditerranée, entre les profondeurs de 250" et
3,624" la température de + 13° est constante. Différents dra-
gages opérés dans le golfe du Lion, sur les côtes de Provence
et de Corse, puis entre Oran et Gibraltar, comparés à d’autres
faits dans le golfe de Gascogne et sur les côtes du Portugal ont
donné des résultats forts intéressants. Quelques espèces da
golfe du Lion étaient signalées depuis longtemps à l'état fos-
sile dans le pliocène de l'Italie et vivent aussi dans les abysses
du golfe de Gascogne et du littoral du Portugal; telle sont :
Terebratella septata, Leda messaniensis, Limopsis aurita, L.
minuta, Pleurotoma Loprestiana, Columbella costulata, Risso
subsoluta, Turbo Romettensis, Trophon multilamellosus, etc.
D'une manière générale, on peut dire qu'entre 445" et 2,660
la faune malacologique profonde a les mêmes caractères z00-
logiques, mais que le nombre des espèces varie sensiblement
avec la profondeur; l'égalité de la température rend la faune
presque uniforme. Entre Oran et Gibraltar, on a trouvé entre
autres espèces remarquables, Zaranis Môrchi, espèce boréale
et abyssale de l’Atlantique, puis, 7rochus gemmulatus, zizyphi-
nus suturalis, fossiles du pliocène italien retrouvés vivants
dans le golfe de Gascogne; et enfin Z'ectura fulva, moe
arctique. Les mollusques des dragages profonds (entre 555
et 2,660") forment un total de cent vingt espèces dont une
trentaine seulement peuvent être considérées comme abys-
sales. Toutes les espèces profondes de la Méditerranée se
retrouvent dans l'Océan, ce qui paraît prouver que la Méditer-
ranée a reçu sa faune profonde de l'Atlantique. Les formes
abyssoles de la Méditerranée ont été draguées dans l’Atlan-
tique à des s. La Médi-
terranée ne renferme donc que les mollusques qui peuvent
supporter une température un peu plus élevée, Les formes
arctiques, fossilisées dans les dépôts de la Suède et des Iles
Britanniques, ne paraissent plus exister dans la Méditerranée,
mais y ont été abondantes pendant la période du nouveau
pliocène. La température de la Méditerranée a done différé
sensiblement, et il est probable qu’une communication avec
des mers très froides y conduisait des mollusques arctiques.
Peut-être dans les grands fonds de la Méditerranée orientale
| 122
LE NATURALISTE
et de la mer Noire, retrouvait-on quelque survivant de la faune
glaciaire du pliocène de Ficarazzi.
Sur quelques essais d’hybridation entre diverses espèces d'É-
chinoïdées. — Note de M. R. Kœhler.
On a fait jusqu'ici de rares essais d’hybridation d'Echino-
dermes. En 1873, M. Marion, et en 1874 Agassiz en ont signalé
chacun un cas; le résultat fut la production de Pluteus bien
développés, pour la première observation, et pour la seconde,
les larves DEPHEFENE à l'état Et En. a. M. Kœbhler a
re de zoologie marine
de Marseille, sur les conseils de M. Marion. En combinant
différemment les croisements entre mâles et femelles d’une
demi-douzaine d’espèces, (en prenant les ovules ou les sper-
mätozoïdes que l’on observait préalablement au microscope
pour juger s'ils avaient les qualités nécessaires pour la réus-
site des expériences), et en faisant en même temps une fécon-
dation directe avec les individus, pour avoir un terme de
comparaison, M. Koehler est arrivé à des résultats variés;
dans certains cas ila obtenu des Pluteus bien développés,
dans d’autres les larves ont atteint l’état de Zlastula et rare-
ment de Gastrula; enfin quelques essais furent négatifs. Les
fécondations croisées entre plusieurs espèces d’Echinoïdées
sont donc possibles, et il est curieux de remarquer que si les
œufs d’une espèce sont fécondés par les spermatozoïdes d'une
autre espèce, ilne s’en suit pas que la réciproque soit vraie.
Les expériences ont été faites avec Strangylocentrotus lividus,
Sphærechinus granularis, Psammechinus pulchellus, Dorocidaris
papillata, Spatangus purpureus.
*
Ce
Sur quelques points de l'anatomie des Holothuries. — Note
-de M. Et. Jourdan.
Chez les Holothuries, les téguments renferment des cor-
puscules calcaires disposés dans une couche conjonctive très
épaisse constitués par des faisceaux conjonctifs, volumineux
ét entrecroisés; cette couche dense et homogène dans les
genres Æolothuria et Stichopus, présente au contraire de nom-
breux espaces vides occupés par les corpuscules calcaires
dans les genres Cucumaria et Molpadia. Dans cette masse
conjonctive, on distingue des éléments disposés de manière à
former un véritable plexus dont les fibres sont le plus souvent
réunies en faisceau, et émanent des nerfs qui pénètrent et
s'épanouissent dans le derme; ces fibres sont accompagnées
de noyaux groupés au point d’entrecroisement et appar-
tiennent sans doute à des cellules nerveuses. Les centres ner-
” veux sont constitués par des fibres et des cellules existant sur
toute la longueur des cinq troncs nerveux, ainsi que l’a cons-
taté M. Jourdan chez tous les espèces étudiées. Les éléments
musculaires sont représentés par des fibres munies d’un ou
plusieurs noyaux ; le noyau est volumineux, ovoïde, et tou-
jours latéral.
Chez les Holothuries, les ds de Poli sont formées
_biliaire; les dernières plus grossièrement divisées, rest
extérieurement d'une couche de cellules plates, faiblement
vibratiles, revêtues d’une couche de tissu conjonctif à fibres ;
longitudinales, renfermant des noyaux ovoïdes entourés sou- : :
vent d’un amas de protoplasma; puis vient une assise de
fibres musculaires circulaires, tapissée par une couche de
cellules épithéliales. Les vésicules de l'arbre arborescent ont …
une structure très voisine ; la membrane conjonctive contient M
des fibres circulaires entrecroisées, et est revêtue de cellules
plates; elle présente en outre, des cellules particulières cons-
tituées par des amas de petits corps réfringents, contenus (|
dans une membrane commune, et qui diffèrent complètement …
des corpuscules jaunes des vésicules de Poli. M. Jourdan
continue ses recherches par l'étude des appareils digestifs,
circulatoires et sexuels. |
Sur les ampoules pyloriques des crustacés podophthalmaires. î À
— Note de M. F. Mocquard "1
Les ampoules pyloriques chez les Brachyures et le plus À}
grand nombre des Macroures, peuvent se comparer à deux
demi-cylindres placés longitudinalement côte à côte, avec Ja
concavité regardant en haut. La concavité est moins ac-
cusée chez les Salicopes, et même plane chez les Stopo-
modes et chez les Atyes et les Caridines. Les bords externes
se continuent avec la paroi pylorique, appliquée dans la
voûte ampullaire, tandis que les bords internes redressés
et adossés, forment un repli saillant appelé repli inté- 4
rampullaire, dressé comme une cloison. De la concavité
des ampoules et des faces latérales du repli, s'élèvent per- 4 :
pendiculairement un grand nombre de crêtes longitudinales,
parallèles, semblables à des cloisons minces, dont le bord 4
libre renversé en dedans, envoie dans la même direction, une
rangée de soies fines et serrées, parallèles à la paroi de l'am-
poule. Il en résulte une quantité de canalicules prismatiques,
parallèles, représentant. une véritable filière. Les crêtes am=
pullaires avec leurs soies fines et leurs prolongements, ont
été signalées chez l'écrevisse par M. Huxley, et existent chez
tous les Décapodes et les Stomapodes ; on les trouve aussi
chez les larves de Homard; elles manquent chez les Mysis,
tandis qu'on les rencontre chez les larves. Entre la paroi des
ampoules et la voûte ampullaire, on ne trouve jamais de ma-
tières alimentaires en quantité appréciable; celles-ci sont en-
tassées à la partie supérieure du conduit pylorique, au-dessus
du repli intérampullaire d’où elles passent dans l'intestin.
M. Mocquard pense que les ampoules pyloriques doivent con:
tribuer à la désagrégation des parcelles alimentaires réfrac- {|}
taires à la digestion, en fonctionnant comme un tamis, d'au- 4 Le
{ant plus que la glande désignée généralement sous nom de
foie, déverse par ses conduits excréteurs et de chaque côté
le produit de sa sécrétion sur le plancher de l'extrémité anté-
rieure de l'intestin, un peu au delà de l'orifice postérieur des
canalicules. En résumé, dans la division pylorique de l’'es-
tomac, les parties propres à la nutrition se séparent de celle
qui sont impropres ; les premières pénètrent en se tamisant
dans les canicules, et à la sortie subissent l’action du fluide -
dans la partie supérieure du conte ne d me
passent directement dans l'intestin.
in
Me
MALE ER RSNESE
Le
LE NATURALISTE
123
Sur la vitalité des trichines enkystées dans les viandes salées ;
par M. L. Fourment.
M. Fourment signale le fait suivant: un échantillon de
salaison reconnu comme renfermant des kystes de trichine à
l'examen micrographique, prélevé au Havre en avril 1881, fut
enfoui dans du sel fin et mis dans un flacon hermétiquement
fermé ; en avril 1882, un an après, le flacon fut ouvert. Le
morceau de salaison, avant d’être recueilli au Havre, arrivait
d'Amérique; on peut donc estimer qu’au mois d'avril 1882,
le lard comptait quinze mois de salure. On le fit alors dessaler,
puis on le malaxa; une fois séché, on en fit manger à une
souris ; trois jours après celle-ci mourait, et à l’autopsie pré-
sentait des trichines sexuées bien caractérisées. L'expérience
renouvelée sur une deuxième souris donna le même résultat.
Les trichines examinées offraient chez les mâles l’expansion
caudale avec ses prolongements digités, et chez les femelles,
le tube ovarien offrait des ovules à divers degrés de dévelop-
pement. La salure (même durant quinze mois) ne tue donc
pas les trichines, et même les soustrait dans une certaine
mesure à l’action de la chaleur, ainsi que l'ont pleinement
établi les recherches récentes de M. Laborde.
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société botanique de France. — Séance du 26 mai 4882.
Présidence de M. En. BoRNET.
M. le D° Richon expose le résultat de ses recherches sur le
Vibrissea hypogea Ch. Richon et sur le Godronia Muhlenbeckiè
Moug. et Léveillé. Le premier de ces Champignons, dont le
parasitisme détermine la maladie de la Vigne, connue sous le
nom de Morille dans le département de la Haute-Marne, n'est
autre que le Pilacre Friesü de Weinmann qui est le véritable
auteur de la découverte de cette espèce. Comme elle est abon-
damment pourvue de paraphyses, dont l'absence est un carac-
tère distinctif des Pilacre d’après Fries, on ne peut la laisser
dans ce dernier genre. M. Richon propose en conséquence de
l'intercaler dans le genre Vrbrissea et de l'appeler V. kypogea
en adoptant le nom spécifique donné par von Thuemen qui la
plaçait à tort parmi les Xæsleria. L'appareil conidien précède
de plusieurs mois l’apparition de l'état thécasporé sur les
trones et racines de l’Aulne, de l’Orme, de l'Erable et de la
Vigne. L'hyménium est composé de fil it
sporophores bruns, bifurqués, surmontés de conidies ovales.
Le Godronia Muhlenbeckü à été découvert en France par
Godron près de Toul, à la fontaine Saint-Barthélémy, sur les
chaumes du Phragmites communis, en 18#5. Léveillé, auquel
Mongeot avait adressé ce Cham pignon, reconnut qu’il appar-
tenait à un genre nouveau ef, conjointement avec Mongeot,
lui donna le nom de Godronia Muhlenbeckii ; ces auteurs ne
: l'avaient vu qu’à l'état thécaspére. M. Richon reproduit en la
complétant la description qu'ils en avaient donnée et y ajoute
celle de la forme spermogonienne jusqu'alors inconnue. Il
montre que cette espèce, par la forme spéciale du périthèce,
diffère complètement des Rhaphidospora parmi lesquels des
SE CR h
WCLAALICS Pur UCD
auteurs allemands ont cru devoir la placer. Il convient de
conserver un genre justement dédié au regretté et savant
Godron.
M. Prillieux décrit des formations particulières qu'il a vues
produire au sein des tissus végétaux à la suite de blessures,
Séance du 9 juin.
M. R. Gérard décrit les diverses formes de macles des cris-
taux d’oxalate de chaux dans les feuilles et les tiges du Gui.
D'après ses observations, les cellules contenant des cristaux
sont encore vivantes et renferment du protoplasma.
M. Ernest Roze présente le résultat d’une culture de sclérotes
recueillis par lui à Châville, en février dernier, sur des
feuilles de Châtaignier et qui offraient tous les caractères
du Sclerotium Pustula, etc. Is ont donné naissance, après
six semaines de séjour sous cloche sur du Sphagnum humide,
au Peziza Candolleana Lév. Ce fait confirme en tous points ce
qu’en avait déjà dit le créateur de l'espèce, qui paraît y avoir
découvert le rôle principal des sclérotes.
M. G. Bonnier a étudié les bractées dans la famille des
Crucifères. On admet généralement, comme un fait excep-
tionnel, que les pédoncules floraux dans cette famille ne
naissent pas à l’aisselle de bractées. M. Bonnier, en observant
dans plusieurs Crucifères le développement de l'inflorescence,
a reconnu l'existence de bractées et en a retrouvé ultérieure-
ment la trace vasculaire au côté externe de la base des
pédoncules,
M. Malinvaud fait l'éloge de la Flore de la Gironde\ dont la
1"° partie a paru dans le dernier volume des Actes de la Société
linnéenne de Bordeaux. Get ouvrage est conçu dans un esprit
scientifique élevé et d’une exécution matérielle irrépro-
chable, et à cet égard on ne peut que rendre hommage à
l'initiative éclairée et libérale de la Société linéenne dont
le haut patronage a rendu possible cette importante pu-
blication. L'auteur, sans tomber dans le morcellement abusif
des espèces linéennes poursuivi sans trève par une certaine
école, n’a eu garde de négliger l'étude des formes secondaires
qui gravitent autour de certains types; mais il est trop bon
observateur pour mettre au même niveau et sur un seul
alignement des unités de valeur différente. Ainsi, considérant la
plupart des espèces linnéennes et celles qu'on peut leur assimi-
ler comme des unités collectives et supérieures par rapportaux
sati lles faites à] lé , M. Clavaud, pour mar-
quer cette subordination, réserve à celles-ci le nom d'espèce et
distingue les premières par le nom, plus général selon lui, de
stirpe. Par exemple, les Fumaria Bastardi et Boræi sont des
espèces contenues dans le F. Capreolata L. qui est un stirpe.
Beaucoup de botanistes, intervertissant les mots tout en adop-
tant le principe, appelleront espèce le type supérieur et sétèrpe,
sous-espèce où race les formes dérivées. Quel que soitlesens atta-
ché à ces termes, la distinction établie par M. Clavaud eston ne
peut plus judicieuse et le nouveau livre, par son plan philo-
sophique et le soin apporté dans tous ses détails, s'annonce
1 Flore de la Gironde, par A. Clavaud. 1er fascicule. Thalamiflores, in- 8°
avec un atlas de 8 planches. Paris, G. Masson, 1882. :
À) mn à pm.
124
LE NATURALISTE 4
Comme une œuvre magistrale, particulièrement profitable
aux botanistes bordelais qui y trouveront le tableau complet
| de la végétation girondine, et aussi très utile à
{| qui veulent faire une étude sérieuse des formes critiques.
tous ceux
de Van Tieghem signale diverses Ross qui se pro-
des racines de quelques
. rep en particulier de l'£eballium Elaterium, et les
compare aux anomalies bien connues dans la tige des Ménis-
permées. Il décrit ensuite certaines particularités de structure
de la tige, que présentent les Cucurbitacées, les Caprifoliacées,
les Berbéridées, etc., et montre que:la- couche de fibres libé-
riennes, généralement attribuée à la zone moyenne de l'écorce,
est en réalité une dépendance du eylindre central.
Dans un mémoire intitulé Ramification des Ampélidées et
qui fait. suite à d’autres études du même auteur sur l'ana-
. tomie générale de la tige.de.ces végétaux, M. J. d’Arbaumont
fait connaître avec détail la HTHCHRO el Lorganogénie des
bourgeonsdansla Vigne vierge et da
de la même. famille.
Au nom de MM. Gaston Gautier, E. Jeaubernat et E. Timbal-
Lagrave, M. Malinvaud donne lecture d’une note Swr une
pelite colonie de plantes adventices dans les Corbières. Ges trois
botanistes furent très agréablement surpris de rencontrer,
L
au cours d’une herborisation, sur un espace restreint, loin
de tout port de mer et de tout établissement industriel, une
trentaine d'espèces appartenant à la flore de l'Italie méri-
dionale et de l'Algérie : Zrifolium isthmocarpon, Medicago
sardoa, Vicia macrocarpa, Scabiosa pilosa, Lithospermum in-
crassatum, Convolvulus tricolor, etc., etc: Ce phénomène
s’expliqua lorsqu'on apprit qu’un propriétaire. de. l'endroit
‘était servi de fumiers provenant des paquebots qui trans-
… portent les bêtes ovines d'Algérie à Marseille.
ERNEST MALINVAUD.
Il importe de signaler dans le dernier compte rendu deux
fautes typographiques que l'imprimeur a négligé de faire
disparaître, quoiqu’elles eussent été relevées sur l’ épreuve.
Page 107, première ligne du compte rendu (ligne 12 en
remontant), lisez Bonnet au lieu de Bornet ; et ligne 23 de la
colonne suivante, lisez Vallot au lieu de Vallat.
MATÉBIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines es ou variétés critiques de Plantes européennes.
a
De ce qui présa il ral que si le 7. albicans est à con-
: é server comme espèce, il ne doit pas en être de même du
T. Algarbiensis. Ce Thym, que pour l'instant ; je ne considère
_que comme var. macrocephalus du T. albicans, peut e Come
este toutes les formes
| D'autre part, un Thymus fort voisin du ce le T. lobatus.
! T. 4 Algaibi
cette derniére espèce et le 7. cephalotus, dont il n’est peut: 4
être qu'un hybride. J'en dirai autant des plantes d'Algarvo |
intermédiaires entre les 7. albicans et T. capitellatus, presque
semblables à celui-ci’ quoique présentant un calice à dents À
lancéolées subulées. Mais l’hybridation n'étant pas démon-
trée, on doit, selon moi, classer ainsi ces divers Thyms : M
Var. « genurnus. ‘218
Var. 8 microcephalus (T. capitellatus X T. albicans?). #1 |
ar. y macrocephalus (T. Algarbiensis Lge, T. Abe À
X cephalotus ?) e.
Dans le Prodromus floræ Hispanicæ (Ur, p. 408) se trouve ï N
signalée la possibilité d'admettre, pour les 7° abicans et TM
Algarbiensis, une nouvelle section (sect. Platyléprs) entre les A
sect. Serpyllum Benth. et Pseudothymbra Benth., mais cetlé M
Opinion ne saurait prévaloir, car, ainsi que je viens de le dire, ” a
une série de formes intermédiaires existe entre les 7. capi- 3
tellatus, T. albicans et T. Algarbiensis. D'ailleurs, délimiter et
bien préciser les caractères de la plupart des sections du genre
Thymus est chose fort difficile. Ainsi, comment conserver la
majorité des sections acceptées par les auteurs, lorsqu'on voit
certaines espèces servir de liaison à deux sections et pré.
senter un ou plusieurs caractères de l’une et un ou plusieurs
caractères de l’autre? Les exemples suivants, pour ne parler
même que des espèces hispano-portugaises, montreront qu'au
lieu de songer à établir de nouvelles sections dans le genre |
Thymus, il y aurait plutôt lieu d'en supprimer : en effet, le.
T. Welwitschii est intermédiaire entre le T. Mastichina et les
T. capitellatus et T. carnosus; les 7. albicans et T. Algar-
biensis entre les T. capitellatus et T. cephalotus: le 7: Zusi-
tanicus entre les T. villosus et T. silvestris; le 7. Granatensis,
sa var. longiflorus et le T, véllosus entre les Thymus de la sec:
tion Serpyllum et ceux de la section Pseudothymbra ; les T.
Loseosit et T. Ilerdensis entre les T. hirtus et T. Zygis, 168 Tu
æstivus, T. sublazus, T. hyemals entre les T. Zygis et”
vulgaris, etc. Toutefois, trois Thyms de la Péninsule ne pôrais-
sent point se relier aussi facilement aux autres espèces du
genre, et il semble dès lors juste de les laisser dans des gé
tions particulières : ce sont les 7. Piperella L., T. cæspiticius
Brot. (sect. Piperella Willk.) et 7. caprtatus Hoffg. et Lin
(gen. Coridothymus Reichb. f.). |
T. cephalotus L. =
Hab. — In locis arenosis incultis pr. Faro (Welwitseh).…
K. ne L. 4
— In pinetis aridis. tr. a ex Caparica usque
fes d Albufeira.— Jul. 184% — (Welwitsch).— Val Rosal à
in pinetis; Zorres-Vedras. — Jul. — Aug. 1879.— Alfeite
Jun. 1881 (J. Dayeau).
Oss. — Le T. villosus a été considéré par M. Bentham,
depuis lui par presque tous les auteurs, comme étant la plan
à laquelle M. Boissier a attribué le nom de 7. Zusitanicus:
Char DT EPS
.
Br.
4 à D'ailleurs, les T, sabbiie T. albicans, T. Atparbiensis, T . cep
lotus croissent en Algar ve; souvent ae mêmes localités. J'ajoute rai
LA a fortement lieu de croire qu'Ho sd et Link ont réuni sou
de T!. Serre les trois variétés ‘de de cette espèce, y vies
| É sabulicola Coss.
R 5]
LE NATURALISTE
125
Vog., a été signalé en Portugal, maïs sans indication de loca-
lités. Ces données sont-elles fondées ?
En ce qui concerne le premier point, je ne puis accepter la
synonymie des T7. villosus L. et T. Lusitanicus Boiss., car ce
dernier a les tiges couvertes d'une pubescence apprimée, les
|. bractées courtes, ovales-aigquès ou obtusiuscules, entières, tandis
que d’après la diagnose linnéenne même « Th. capitulis imbri-
catis magnis, bracteis dentatis, folis setaceis pilosis » le T.
villosus a les bractées dentées. J'ajouterai que sur plus de
trente pieds de ce Thym que j'ai examinés, j'ai toujours vu
les tiges velues à poils longs étalés, les bractées cuspidées, quel-
quefois même longuement, et les capitules relativement plus
gros et plus oblongs que ceux du T. Lusitanicus.
Quant au 7. lobatus Vog. (T. villosus Link), étant donnée la
diagnose linnéenne du T, villosus L., il est impossible de le
considérer autrement que comme une variété de ce dernier à
bractées plus profondément dentées, lobées, et à dents plus
allongées; du reste, les exemplaires de T. villosus d’une même
localité offrent tous les passages de l’une des formes à l’autre.
Le T. villosus L. varie aussi à capitules florifères plus gros, à
fleursplus grandes et pl ; saillantes (: 7 halus Rou
mais comme pour la variété lobatus, de nombreux. intermé-
diaires existent également entre le type et cette seconde
variété.
M. Lugitanieus Bois. _: :
Hab. — Serra de Cintra (Legit Welwitsch; dedit Boissier).
?
— Serra de Cintra pr. Lisboa, abunde in apricis graniticis: —
3 aug. 1878 — (Dr Levier).
Os. — Ce Thym est, pour moi, un hybride (7. silvestri-
villosus) des T. silvestris Hoffg. et Link et T. villosus L., qui
tous deux croissent ensemble sur la serra de Cintra et ailleurs
en Portugal.
T. sivestris Hoffg. et Link (T. Zygis Brot. non L.)
_Hab. — Serra de Cintra. — Aug. 1839 — (Welwitsch).
Urmar — (E. Schmitz). — Cabo de Espichel. — Apr. 1879. —
(J.-Daveau). — Torres-Vedras : Venda do Pinheiro. — Jun.
1881. — (J. Daveau).
Oss. — Cette espèce est bien distincte du 7. Zygrs L., que
j'ai souvent récolté en Espagne et qui présente des verticilles
florifères nombreux disposés en un long épi interrompu, des
feuilles un peu plus larges, plus épaisses, un port sensible-
ment plus robuste. En outre, dans le T. silvestris, la lèvre
supérieure du calice est profondément tridentée à dents linéaires
| cuspidées, tandis que dans le 7. Zygés, dont les fleurs sont le
plus souvent plus petites, la lèvre supérieure du calice est à
dents courtes, ovales-lancéolées, obtustuscules.
T: cwæspiticius Brot.; Hofïfg. et Link :
Hab. — In apricis graniticis prope Porto, ad dextrum Durit
rupes ornans. — Ad fin. aug. 1848 — (Welwitsch).
7. sublaxus Rouy (T. vulgaris Brot, non L.).
Hab. — In hortis et oleraceis Olissiponensis. — Jun. 1849.
— (Welwitsch).
_ Ons. — Plante intermédiaire entre les 7. vulgaris L. et T.
Ce Thymus diffère du 7. vulgaris par ses verticilles pauci-
flores (4-8 fleurs), lâches, l’inférieur très distant des supé-
rieurs formant eux-mêmes un épi lâche, par ses feuilles
florales plus larges, ovales-obtuses, planes au moins les supé-
rienres, membraneuses, épaisses, nerviées, par ses fleurs près
de trois fois plus petites, à corolle incluse ou dépassant à peine
le calice à dents de la lèvre supérieure ovales ou ovales-lan-
céolées. Il se sépare du 7.'sabulicola par ses feuilles pétiolées,
non ciliées à la base, les florales moins larges, quelques-unes
à bords retournés en dessous et par ses fleurs longuement
pédicellées.
T. silvestri-cnrnosus.
Il me reste encore à mentionner un Thymus, récolté par
Welwitsch à Zagôa d'Albufeira, qui paraît être un hybride du
T. carnosus Boiss. et du 7. silvestris Hoffg. et Link; mais les
quatre pieds que je possède de ce Thym ont été récoltés bien
après l’anthèse et ne permettent pas d'affirmer l’hybridité;
cependant la plante a les feuilles épaisses du 7. carnosus, l'in-
florescence du 7. sélvestris, et elle a été trouvée dans une loca-
lité très voisine de celles où croissent ces deux espèces. Il y a
donc grande probabilité d’hybridisme, mais non certitude. Je
dois ajouter que Welwitsch a mis sur l'étiquette jointe aux
exemplaires de ce Thym:« T’hymus camphoratus Hoffs. et
X. — Menthoïdeæ Benth.
GENRE MENTHA L.
MK. rotundifolia L. «
Hab. — In Extramad. paludosis et ad pinetor. marg. humid.
freq. ubique. Prope Santarer — Aug. 1848 — (Welwitsch),
X? MK, Welwitschii Rouy (M. aquatica Welw. herb, non
L. — M. citrata Ehrh. X M. piperita Huds.)
Hab, — In ericetis humidis pr. #aro — Maio 1847 —
(Welwitsch).
Glomérules de fleurs formant un épi terminal cylindrique
ou oblong plus ou moins interrompu à la base, assez épais et
muni de bractées lancéolées-inéaires plus courtes que les
fleurs. Calice glabre, subcylindrique, ouvert à la maturité, à
dents linéaires-subulées bien plus courtes que les fleurs.
Feuilles assez petites (limbe : 2-2 1/2 centim. de large sur 3-4
centim. de long), glabres, courtement pétiolées, largement
ovales-subtriangulaires, aiguës ou obtusiuscules, toutes ou la
plupart arrondies ou tronquées à la base, bordées de dents
aiguës assez rapprochées, presque régulières. Tige dressée,
très rameuse, à rameaux assez longs. Plante complètement
glabre, de 4-5 décim., à odeur un peu forte, assez semblable
à celle du M. piperita.
Ogs. — Cette Menthe est fort intéressante en ce qu’elle est
exactement intermédiaire entre les M. citrata Ehrh. et M.
piperita Huds. et qu’elle correspond bien à un hybride de ces
deux Mentha. Or, les M. citrata Ehrh. et M. piperita Huds. :
étant bien certainement des hybrides des M. aquatica et M.
viridis, le premier un aquatico-viridis et le second un viridi- }}
aquatica, il en résulterait que le nom à donner à la plante de
Portugal devrait s'écrire- ainsi : M. (aguatico-viridis) se (uiridi-
l'aqüatica). Rp +5 Si
Ce n'est point d’ailleurs dans le seul genre Mentha qu'exis-
CS
$-
|
me Pme Van à 2 NN VS
| 126
+ ment nets, à peine perforés d’un tout petit trou
LE NATURALISTE
teraient des hybrides composés. Dans les genres Cirsium et
Saliz, plusieurs de ces hybrides ont été trouvés ou produits; je |
citerai entre autres les suivants : Cérsium Erisithales X Pan-
nonicum X palustre, C. Erisithales X oleraceum X rivulare, C.
* Brisithales X oleraceum X heterophyllum; Salit cinerea X
(purpurea X viminalis), S. (purpurea X repens) X aurita, S.
(Lapponum X Silesiaca) X (purpurea X viminalis).
Toutefois, comme les M. citrata Ehrh. (M. aquatico-viridié)
et M, piperita Huds. (M. viridi-aquatica), ainsi que les Y.
sativa L. (M. aquatica X M. arvensis) et M. gentilis L, (M.
viridi-arvensis), sont souvent cultivés en Portugal, et qu'il
m'est fort difficile de préciser quel est, des M. citrata et M.
piperita eux-mêmes hybrides, le père et la mère de la plante
qu'a récoltée Welwitsch, j'ai cru nécessaire d'attribuer à celte
Menthe un nom binaire afin d'éviter tout d’abord les inconvé-
nients de la nomenclature de Schiede. D'autre part, s’il est
permis de soupçonner lhybridité du M. Welwitschü, cette
hybridité n’est pas absolument démontrée, et il se peut fort
bien que ce soit une bonne espèce, quoiqu’elle présente les
caractères d’un hybride. En effet, pareïl fait existe pour
d’autres plantes, et il me suffira de citer, avec MM. Christ,
Burnat et Gremli, etc. :
Le Potentilla splendens Ram., semblable au P. splendens
Koch (P. alba X Fragariastrum !), quoique le P. alba ne se
rencontre pas dans les nombreuses localités où pousse en
France le P. splendens Ram.
Le Potentilla ascendens Gremli (P. reptans X Tormentilla)
qui se rapproche énormément du P. procumbens Sibth.
Le Rosa rubella Sm., d'Angleterre, presque identique au R.
pm AL NE Rap., quoique le R. alpina ne croisse
point en Anglete
Le À. Pan Sm, f. Anthracica Christ, plante non
hybride, qui ressemble absolument au R. tomentoso-sæpium.
L’Hieracium scorzoneræfolium NVill., auquel ressemblent cer-
taines formes hybrides des H. villosum L. et H. bupleuroides
Gmel, qui ne se rencontrent point dans plusieurs régions où
croît l’H. scorzoneræfolium.
G, Roûry.
(A suivre.)
MAMMIFÈRES NOUVEAUX D’ALGÉRIE
(Suite)
SOUS-FAMILLE DES GERBILLINÆ.
I. Genre Gerbillus Desmarets (1804).
Lobes des molaires, sauf le premier et le dernier, com-
posés, à l’origine‘, chacun de deux tubercules symétriques,
la trace de ces tubercules manifestée, après l’usure, par le
rétrécissement médian du lobe. Face antérieure des incisives
supérieures toujours parcourue par un et un seul sillon lon-
gitudinal. Interpariétal et occipital variables.
1 Chez un très jeune G hirtipes | Lataste, Jes tubercules sont parfaite-
a au sommet; chez D. Simoni
| D. campestris Lataste un k: d'a ap tuberculeuse
bercules soient
_L un peu plus âgés
des molaires est encore bien évidente, quoique déjà les tu
_ passablement tronqués au sommet.
mm
Espèce type : Dipus gerbillus Olivier.
Il. Genre Meriones Illiger (1811).
Molaires dès l’origine lamelleuses et à lobes plus ou moins
nettement losangiques ‘. Sillon des incisives nul, simple ou
double. Diamètres longitudinal et transversal de l’interpa-
riétal subégaux. Partie postérieure de l’occipital aplatie et
verticale.
Espèce type : Mus tamaricinus Pallas.
Nora, — Illiger ne mentionne que deux espèces pour son
genre Meriones : Mus meridianus Pallas, qu’il faut rapporter
au genre préexistant Gerbillus, et l'espèce ci-dessus désignée, ll
qui reste, possible, le type du genre nouveau.
Le genre Gerbrllus comprend cinq sous-genres : 1. Pachyu-
romys Lataste (1880), 2. Gerbéllus Desmarets (1804), 3. Zatera,
n. subg., 4. Endecapleura, n. subg. et 5. Dipodillus Lataste
(1881). Voici les caractères de ces sous-genres disposés en un
tableau dichotomique :
I. Genre Gerbillus.
Occipital rétréci, en gouttière, profondément encaissé
entre les bulles; celles-ci énormes, d’une longueur égale à
la distance qui sépare le bord postérieur des os nasaux
de la limite a médiane de l'occipital. Queue
claviforme. . . . . . . 1. Pachyuromys Lataste.
(Deux tubercules carbiens: Pieds velus en dessous.
4 { Dernière molaire simple. — Espèce unique : ?. Duprasi
Lataste.
‘ Occipital normalement élargi, à surface postérieure a
plane où convexe. Longueur des bulles inférieure ou peu
supérieure à la moitié de la distance qui sépare le bord
postérieur des os nasaux de la limite postérieure de l'oc-
cipital. rs quelquefois “on mais jamais en
massue. ÉOR EPR TS Dors LE
Un seul tubercule au carpe. Pieds velus.
2. Gcrbrllus Desmarets.
(Espèce type Dipus gerbillus aies Espèces : G. hur-
tipes Lataste, G. longicaudus Wagner, G. pyramidum
Cuvier,? G. meridianus Pallas, etc. G. auricularis Smith,
dans ce sous-genre).
Deux tubercules au carpe. Pieds nus en dessous. 3.
PR es à: 3. Tatera?, n. subg.
(Espèce type : Gerbillus bee Hardw. Espèces : G. leu-
cogaster, ete.).
Un ou deux tubercules sous le tarse. Occipital bombé. 4.
x
oO , er
1 Vérifié chez Ps. obesus Ruppel, âgé de quelques jours seulement, dont
LÉ poil Fe montre à peine, et dont les yeux et les oreilles sont encore loin
* Nom euphonique, sans étymologie.
dont, il est vrai, je n’ai pu examiner que des peaux dessé- |
chées et des crânes incomplets, me paraît devoir rester
be
se
RÉ DE
\E
N
\
Aucun tubercule sous le tarse. et partie postérieure de . \l
l'occipital verticalement aplatie, cs dans le genre :
La
LE NATURALISTE 127
L.
Un seul tubercule sous le tarse. Tubercules des mo-
laires opposés. Bulles bien développées et dépassant l’oc-
cipital en arrière . . . . . 4. Endecapleura‘, n. subg.
(Espèce type Gerbillus garamantis Lataste. Espèces :
Gerbillus nanus Blanford, ? G. Bottai Lataste, ? G. quadri-
macutatus Lataste, etc.).
Deux tubercules sous le tarse. Tubercules des molaires
plus ou moins alternes. Bulles médiocrement développées,
surtout dans leur portion postérieure, et nettement dé-
passées par l’occipital. . . . 5. Depodillus Lataste.
(Espèce type : G. Simont Lataste. Espèces G. campestris
Levaillant, etc.).
Le genre Meriones comprend trois sous-genres, dont voici
les noms et les caractères :
IL Genre Meriones liliger.
1% s.-g. — Rhombomys Wagner (1843).
Incisives à trois sillons longitudinaux. Tubereules du pied ?
Espèce unique : Meriones opemus Lichtenstein.
Synonyme : Amphiaulacomys Lataste (1881).
Nota. — Le genre Ahombomys Wagner a été créé avec six
espèces, parmi lesquelles 24. meridianus Pallas, qui doit être
rapporté aux genre et sous-genre Gerbillus, Rk. tamaricinus,
qui doit être rapporté aux genre et sous-genre Meriones ; mais
parmi lesquelles aussi Æh. pallidus Wagner (opus Licht.)
qui doit rester comme type du nouveau genre (ou sous-genre).
Le mot Rhombomys reprend ainsi le sens que lui avait déjà
donné Brandt (1854). Sur la foi de Fr. Cuvier et de la plupart
des auteurs récents, j'avais regardé Meriones comme Ssyno-
nyme de Gerbillus, et j'avais à tort donné à Rhombomys la
place que devait occuper Meriones Illiger; j'avais ainsi été
conduit à créer le genre Amphiaulacomys pour l’espèce qui
reste la seule connue du genre Æhombomys.
2 8.-g, — Meriones Illiger.
Incisives à un seul sillon longitudinal. Aucun tubercule
sous le tarse.
Espèce type : Mus tamaricinus Pallas. Espèces : M. cauca-
sius Brandt, G. Hurraniæ Blandford, G. erythrurus Gray,
M. Sawi Duvernoy, M. Trouessarti Lataste, M. aussensis
Lataste, M. albipes Lataste*, etc.
Nota. — G. ungicultatus À. Milne-Edwards, G. psammo-
1
_ philus À. Milne-Edwards, et G. cryptorhinus Blandford néces-
siteront peut-être la création d’un sous-genre nouveau. fl
serait nécessaire d'étudier leurs mains et leurs pieds sur des
- échantillons conservés en alcool.
ge s,-g. — Psammomys Cretschmar (1828).
Incisives lisses, ou du moins sans sillon proprement dit
comparable à celui du sous-genre Meriones ou du genre Ger-
: De evdtua, onze, et razupa, Côte. , |
©» Je n'ai pu examiner les tubercules des mains et des pieds des deux
premières ,
billus (Un vrai sillon existe à l'origine, ainsi que je l’ai cons-
taté sur un Psam. obesus Agé de quelques jours ; mais il dispa-
raît avec l’âge par l'usure du bout sillonné de l'incisive). Un
tubercule arrondi sous le tarse.
Espèce type : Psammomys obesus Ruppel. — Espèces : Ps.
Roudairei Lataste, ete.
P.-S. — J'ai reçu du British Muséum, sous le nom de Ger-
billus erythrurus Gray, la peau avec crâne d’un Meriones,
recueilli en Afganistan par le cap. Hutton, qui ne paraît pas
différer spécifiquement de mon M. gœtulus d'Algérie. Cette
espèce devra done s'appeler Merones erythrurus Gray, et son
habitat s'étend des Hauts-Plateaux et du Sahara algériens
jusqu'à l’Afghanistan.
(Fin.) F. LATASTE.
DIAGNOSE D'UN NOUVEAU GENRE DE TÉNÉBRIONIDE
a
Oztænimorphæs. — Nouveau genre voisin des Z'enebrio :
en diffère par les antennes dont les avant-derniers articles ne
sont pas transversaux, les yeux moins écartés, les oreillettes
antennaires plus relevées, le corselet plus étroit que les élytres
et celles-ci ayant les intervalles convexes, alternativement plus
relevés.
©. costulipennis. — Long. 13 mill. Oblongus, postice
vix sensim ampliatus, parum convexus, niger, sat nitidus,
prothorace sericeo; capite intér oculos depresso, prothorace
antice et postice æqualiter angustato, margine postico obsolete
bisinuato, seutello obtuse triangulari, elytris late crenato-
striatis intervallis punctulatis, alternatim costulatis. Nossi-Bé.
(D. Le Roy.)
L. FAïRMAIRE.
CORRESPONDANCE
M. Piotti, en réponse à vos demandes de renseignements, nous
vous donnons les adresses suivantes : M. le marquis de Nadaillac,
rue d’Anjou-Saint-Honoré, n° 8, à Paris; M. Henri Martin, #, rue
Saint-Clair, à Passy-Paris.
OFFRES ET DEMANDES
A vendre, jolie collection de Cicixpenines et de Canapes européens
et circa, contenue dans 7 cartons de 26-19, comprenant : 75 espèces,
136 éxemplaires bien rangés et bien déterminés ; elle contient bon
nombre de bonnes espèces parmi lesquelles nous citerons : Tetracha
Euphratica, Cicindela concolor, Procerus Bosphoranus, Procrustes aspe-
ratus, Carabus corticalis, clathratus, nodulosus, lateralis-carinatus,
Helluo, Besseri, Adonis, planipennis, splendens, ete., ete. Prix : 40 fr.
*
* *
NE
à an
==
LE NATURALISTE
Ù 128
Collection bien rangée et bien déterminée, comprenant : 336 espèces
et 709 exemplair s de Chrysomélides et Coccinellides d’ FR et
re contenués dan 10 cartons 19-26. PAT: OUI
*
x +
Collection de Pyniscines et Hypropuizies européens et circa, très
soigneusement gts comprenant : 117 espèces et 228 exem-
plaires rangés dans 5 cartons, be : Dytiscus latissimus, Lunectes
sticticus, agabus cephalotes, etc., etc Prix: 22 fr:
*
x »*
LORS . parte PSELAPHIDES, SILPHIDES et CLAVICORNES
s et , très bien déterminée et parfaitement conservée,
te 26 * espèces Se 448 exemplaires, rangés dans # car-
tons 26-19. Prix :.40 fr
er
Collection de Lucanines et SACARABEIDES européens, rangée dan
6-19, comprenant : 122 espèces, 281 nl
parmi : Bolboceras gallicus, Anoxia emarginata, Polyphylla Boryi,
Pachypus cornutus, etc., etc. Prix : 30 fr.
S’adresser pour les collections ci-dessus, au bureau du journal.
Li
+ ss
M. Albert Argod, à Crest, désire échàänger contre des bonnes
espèces de Coléoptères d'Europe, principalement du “es pe les
insectes suivants : Carabus depressus, cenisius, arven monilis,
var. affinis, Fax Prystonichus cϾrulus, Feronia sun trun-
cata, [vanii, exterpepunctata, etc. — Envoyer liste d'oblata
# x
M. Caulle, percepteur à Sedan, désirerait échanger, contre
Coléoptères exotiques, quelques Orthoptères, Myriapodes et Libellules
venant de Montévideo re us Sud).
ARRIVAGES
Lépidoptères de Bornéo.
PDO NOR ET. es re + » + 0: &îr. »
—— — D dote. sr Re a aa 6 »
de POI IOMR 2 ie lé hé kie se 2 50
AR PRAT D0E L 3 »
Tr a 4 »
AO n'es one te DS EN 3e 3 »
=" OENEMORS F0 de re lo El PE : 3 »
AÉDRROIR En on bre ve eee Ne 2 50
Éocirens Detius EE RSR oo on 6 »
s Ne PRE re UPS UN ci Li és 2 50
— Panda var. Nathalia . , de NN Er ge 2 50
ne PO er To 36 d Ps PR À Fo + ES
MR ns is Us Re Pad : 2 50
a 6T0 DR amy se ne db he ee PE en 3 »
Fetias EE RTE QU RS » 75
CASATRS M es +, à 2 »
Lybithea Myrrha. MR ee ie 3 »
Dane AR La 205 20 : 2 »
EN ES RE moe à die 2 »
LES pe toit à à 1e 2 50
CHEIPOUS las). nie ne : 9 »
Hestia Idiopsis k + Min se. 4 »
Euplea Rhadamanthos + + ES RS Co Le à 3 50
mnndersii.. à à à 0e 0 0 ee 2 »
FPS (e'R Ranp. BLre be One vis * 2 »
Su uper LS 10 SRE se de Se . 6 »
Lctdés Di" POUR CCR Cr TS Mas 2 »
Héstina Nama 02002, bsireit és crie ie de 7e 5 »
Sseronis Nophes,lsungmpe alidis, aûyi. 2 |! 50
Charaxes Polyxena var.?. .:. +... . «141 etre a 8 3 »
Cirrhochroa Bajadeta. . . . . . . . . . Dre te 2 : 50
CR MÉSMOR VS LR pre te 3 50
Junonia Laomedia . - . . . . . PERER Cu ë 2 »
HOTEL ROULII enaoiis si or 2 50
Vans AREAS arrete rente dou e ro! QE) à 2 »
LATDEDIR BRRPIN ES Me EU es 50 à À 25
FORCES Re ss à 2 »
Cyrestis ina TS NN RE De te ACER Ut À 5 »
OT 4 »
ALES re T6 CAT €
: Nous pouvons encore disposer de ques exemplaires
des espèces suivantes de Madagasca
de es cer (MAD ss ee + 1e pe UN re 3 »
na (Nor) . BTS HAE 4 50
— nifica (Fer). . US de Ras er a 3 »
— nn Petit Zeb 4 dl »
niana (plusieurs variétés). . Ur se + + » 40
Ho OP RFO ie sion 6 à 1 »
acute “fulica
Cyclostoma madagascariensis (Gray). . . . : . . . . . » 50
Nous venons de recevoir les fossiles suivants :
Stringocephalus Burtini, Devonien, Paffra » 75 à 2 »
Spatangus Hoffamanni, PABIERLÉS Wesphalie. » 75 à 4 25
Venus Brocchii 20 #10 à F8
Cytherea Islandica — — ..... » 75 à 480
Echinolampas Kleinei — — .... » 76 à 4:60
Cytherea incrassata — mn exercer P'20 4 ES
anopæa Faujasi — mo ses 0 AU AT
Terebratula grandis — — ..,. » 50 à 4 25
Isocardia cor — ER PE EE
On vient de recevoir très beaux échantillons de
Blende sléei cristallisée du pic Europœæa (Es-
pagne), d Nb md: ame ee no Le pb ec NOV ARS
Très beaux échantillons cristallisés de fer carbonate à
(Siderose), plusieurs variétés de Bouffarich (Algérie), de. » 50 à 6 »
LIVRES NOUVEAUX
Alfred Wailly. ap _. les bombyciens sericigènes de l'Inde, 4
br. in-8, novembre
D: Ed. Bugnion. La duodénal et l’Anémie du Saint-
Gothard. Br. in-8°. (enève, 4884. — Notes sur les coléoptères des
Alpes vaudoises, Br. in-8°, — Métamorphoses du Meigenia bisig-
nata. Br. in-89, 2 pl.
Maurice Girard. Le Jardin de l'Ecole. Br. in-8°, — Les Ten-
thredes des Pins. Br. in-8°. Paris, 4882.
E. Bertrand. Sur les propriétés optiques des corps cristallisés :
sentant la forme Rene Br. in-8°, Paris, 4884 “ nù:
Le
Le gérant, Émile DEYROLLE.
De
Evreux: — Imp Ch. Hénisser.
Le RE OR
NY
4" Année. N° 17
£er Septembre 1882. 129
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
Passe pipe TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : | É MELLE : DE YROLE E
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. DIRECTEUR
Au bureau du Journal France et rie 6 fr, » : Dos RUN
Pays compris dans l’Union postale,..,,,.. 7 » 11}
Evous les aires DAayYS.....1.1 coma hiomeds ed 8 »
j
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 1° Mar 1882.
Observations relatives à un groupe de Suidés fossiles dont la
dentition possède quelques caractères simiens. Note de
M. H. Fi
La détermination des Suidés est facile à faire d’après leur
système dentaire, lorsqu'il s’agit des espèces actuelles, mais
devient délicate lorsqu'on se trouve en présence d'espèces fos-
siles qui offrent des affinités avec des genres qui aujourd'hui
en paraissent très éloignés. C’est ainsi que M. P. Gervais a
trouvé à la Débruge, près d’Apt, une portion de maxillaire
supérieur supportant quatre molaires, ayant de l’analogie |
avec celui de certains Pachydermes alliés aux Suidés, et avec
celui de certains singes, et en particulier avec celui du Ha-
cacus nemestrinus ; cette espèce curieuse reçut le nom de
Cebochærus (singe-cochon). M. Filhol en découvrit des restes
dans les dépôts de phosphorite du Quercy, et a pu décrire
presque complètement son système dentaire. Au même en-
droit, il rencontra de rares débris d’un autre Pachyderme
dont la dentition offre encore plus d’affinité avec celle des
singes ; les racines des molaires sont au nombre de trois (au
lieu de quatre chez les Cebochærus), et les deux internes
sont soudées dans toute leur étendue; ce genre nouveau
reçut le nom de Dotiocherus, et M. Filhol obtint récemment
une tête presque complète. Les dents en étaient en série con-
tinue aux maxillaires supérieurs et inférieurs; la face est
plus raccourcie que chez les Suidés du miocène inférieur
décrits sous le nom de Palacocherus ; le crâne, très raccourci,
est arrondi latéralement et élevé. La cavité glénoïde du tem-
poral, peu développée transversalementt, reçoit un condyle de
forme semblable à celui de la mâchoire inférieure d’un singe.
Malgré ces caractères qui le rapprochent du singe, le Dolicherus
est bien un pachyderme. Ce groupe de mammifères appelés
Pachysimiens, forme passage des Suidés aux singes, sous les
rapports de la forme des dents molaires, de l’élévation et du
raccourcissement du crâne, et enfin de la forme de l’articu-
lation temporo-maxillaire; il est particulier à l’époque éocène
supérieure.
*
* *
Recherches sur l'anatomie de quelques Echinides. — Note
de M. R. Kæhler.
Cette note résume les observations de M. Kœæhler sur la
structure des vésicules de Pol chez les Oursins réguliers et
sur l'anatomie des genres Dorocidaris Schizaster et Brissopsis.
1° Vésicules de Poli. Les vésicules présentent à l'œil nu une
légère coloration brune. Les deux lames de tissu con-
jonctif sont réunis par de petites travées conjonctives limi-
tant une série d'espaces formés de cellules à noyau très
apparent, et dont le protoplasma émet de fins prolongements
allant d’une cellule à l’autre. Puis de nombreuses granula-
tions groupées par amas, et enfin des cristaux cubiques. Ces
vésicules présentent donc la structure d’un organe d’excré-
tion, se rapprochant de celui du Spatangue ; 2 Doricidaris
papillata. Trois espèces de pédicellaires. Les uns tridactyles,
à branches longues pourvues de dents fines ; les autres sont
gemmiformes, assez gros, à valves finement dentées sur les
bords ; ces deux espèces ne se trouvent que dans les espaces in-
terambulacraires. On trouve enfin de petits pédicellaires gem-
miformes, à valves finement dentées, répartis uniformément
sur tout le têt, ainsi que sur la membrane buccale, sous les
écailles; ce fait n'avait pas encore été constaté. La membrane
qui recouvre la lanterne d’Aristote est pourvue de cinq appen-
dices longs de 0 w 01, sorte de petits diverticules en forme de
corne. Les tissus sont remplis de spicules et de plaques
calcaires extrêmement abondantes; 3° Schrizaster canaliferus.
130
LE NATURALISTE
Quatre sortes de pédicellaires tridactyles à valves rétrécies au
milieu; des pédicellaires à trois branches, plus courts et
plus gros que les précédents, localisés avec la zône périanale,
à valves terminées par cinq ou six dents; enfin de petits pédi-
cellaires se rapprochant de la forme aphicéphale. I n’y a
qu'une seule paire de glanées génitales, et le canal du sable
arrive au diverticulum tout près de son extrémité; 4° Bres-
sopsis lyrifera. Trois sortes de pédicellaires ; les uns à hampe
courte tridactyles, à valves pourvues de dents assez fortes;
d’autres, petits, à hampe longue avec les dents des valves
très fines; enfin de petits pédicellaires gemmiformes. Le
siphon présente à son origine une dilatation sacciforme à
parois très minces; un petit canal, qu'on peut considérer
comme un deuxième syphon, part de l'estomac pour débou-
cher un peu en avant du deuxième orifice du vrai syphon.
Le rectum est dépourvu de diverticulum ; il y a quatre glandes
génitales, et l’antérieure gauche est bilobée. — En résumé, les
observations de M. Kæhler lui permettent de déclarer que
chez les Echinides réguliers, l'organisme ne subit que de
légères modifications de détail, tandis que chez les irrégu-
liers, les appareils ont suivi dans leur différentiation la
migration de l'anus, qui commence avec les types jurassiques,
et qui semble avoir troublé he le ae de struc-
ture primitif.
.À# + &
La grotte Lympia. — Note de M. E. Rivière.
M. Rivière, dans une note présentée en 1875, émettait l’idée
que les dépôts bréchiformes de la grotte du Mont-du-Château
de Nice étaient contemporains de homme quaternaire. La
découverte de la grotte Lympia (en 1878), voisine de la pré-
cédente, est venue confirmer cette opinion. Cette grotte est
remplie d'une terre argileuse rouge-brique, compacte, sou-
vent très dure et soudée aux os, coquilles ou instruments
qu'elle renferme. On y a trouvé des os brisés et fendus pour en
extraire la moelle, dont quelques-uns d’an noir prononcé
indiquent par celà même qu'on les a exposés au feu: puis
trois haches en calcaire compacte, gris, de la forme dite de
Saint-Acheul, un nucléus, et des éclats de rebut. Ces haches
étaient trouvées dans le même milieu que les os et les co-
quilles, recouvertes des mêmes incrustateurs, et sont évidem-
ment de même époque géologique. Les animaux suivants
déterminés par MM. Gaudry et Fischer, caractérisent la faune
de la grotte Lympia. Ce sont : Lagomys, Arvicola terrestris,
Elephas, Cervus elaphus, un Ceres voisin du €. canadensts,
et un Cervus voisin du €: corsicanus ; Capra Primigenia, Pos
primigentius ? un Bos plus petit que le précédent; un Rapace,
de la taille de l'aigle, des Passereaux et des Gallinacés ; enfin
Cerithium vulgatum, var. minor, Helir vermiculata, A. aspersa,
H. niciensis, Bulimus __—. et Cyclostoma suite
*
# *
Sur les reptiles trouvés dans le Gault de l'est de la france.
— Noté de M. N.-E. Sauv uvage.
MM. L. -Pierson et Ch. Barrois ayant recueilli un to
nombre de débris de vertébrés dans la zone à Ammonites
mamillaris de la Meuse et des Pa An en à confèrent l'étude
à M. Sauvage. La faunc 010814
présentée aciuel-
que l'espèce était plus grande que Crocodilus icenicus et que
probablement descendu sur les racines.
lement par onze reptiles fossiles, parmi lesquels : Po/yptycho-
don énterruptus, Plesiosaurus pachyomus, P. planus. P. latis-
pinus, Ichthyosaurus campylodon, Pterodactylus Sedgwickr,
connus depuis longtemps. Dans les terrains crétacés appa-
raissent les vrais Crocodiliens succédant aux Téléosauriens :
on les trouve pour la première fois dans l’étage albien de la
Meuse ; les fragments recueillis permettent seulement de dire
C'. cantabrigensis, Le type Scélidosaurien de l époque du Gault,
est représenté par un reptile allié aux Hylæosaurus. A cette
époque dans l’est de la France, règne un Dinosaurien; c’est
un Mégalosaure différent du M. Bucklaudi. Chez un individu
jeune, le fémur a 0,500 de longueur; l'extrémité distube
d'un fémur d’adulte a 0,470 de circonférence au niveau des
condyles; le condyle externe a 0,145 dans le sens antéro-
postérieur ; les dents sont crénelées sur les deux bords et
jusque près de la base. La patte antérieure est plus courte que
la postérieure; le deuxième doigt a trois phalanges, le troi-
sième en a quatre, et les ongles étroits, effilés, sont en forme |
de griffes acérées. On est donc en présence d’un reptile véri- 4]
tablement gigantesque ét armé d’un façon formidable. 1] faut
encore signaler parmi les reptiles du Gault de l’est de la
France, la présence d’un Pythonomorphien, le genre PDaco-
saurus, et d’un Elasmosaurien, le genre Polycotylus. Ce
dernier reptile n’était connu que des terrains crétacés d'Amé-
rique, lorsque M. Sauvage le signala dans l'étage kimmérid- -
gien de Boulogne-sur-Mer ; depuis on a trouvé dans la zone à
Amvnonites milletianus des Ardennes, un fragment d’humérus
qui indique à ce niveau un reptile voisin de l’ espèce décrite
par M. Cope.
SÉANCE DU 8 MAI 1882. '
Sur l'œuf d'hiver du Pylloxera. — Note de M. Henneguy.
M. Henneguy, après avoir vainement cherché l'œuf d’hiver
en septembre et octobre 1881, puis en mars 1882, sur les
vignes de M. Laliman au château de la Tourate, près Bor-
deaux, finit par rencontrer plusieurs petites galles, le 16 avril
dernier : chacune renfermait un jeune Phylloxera sorti de {|}
l'œuf d'hiver : il était à remarquer que ces galles se ren-
contraient sur de jeunes pousses de Clinton. On trouva à la
même époque de nouvelles jeunes galles sur les vignes améri- |
caines, à Langoiran (Gironde). fl y avait donc des œufs
d'hiver dans le Bordelais, cette année, contrairement à l'as-
sertion de MM. Boïteau et Valéry-Mayet. En plaçant sur r des 4
vignes les jeunes Phylloxeras sortis de l “œuf d'hiver récoltés N
aux environs de Montpellier, M. Henneguy a pu constaler
que les premières galles n'apparaissent qu’une dizaine de
jours après l'éclosion. A la sortie de l'œuf, le jeune animal,
mène pendant quelque temps une vie errante sur les feuilles
et les sarments, puis, se fixant sur une feuille, il forme une
RL |
F4
feuille voisine ; quelquefois il disparaît, et dans <
nées par M. Henneguy, l
Bordeaux, lui son peser que, Lélosion de l'œuf d'hi
ne vo
”
&
E.
NS —
LE
NATURALISTE
131
quinze jours plus tard environ que dans le Languedoc ; il
constate en outre qu'il n’a encore pu trouver jusqu’à présent
de galles sur les cépages français, toutefois, il continue ses
recherches.
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de Plantes européennes.
M. Reguienii Benth.
Cette curieuse petite espèce de Corse, de Sardaigne et de
l'ile de Monte-Christo, se rencontre çà et là à Porto dans les
terrains qui longent le Douro et près de la mer; elle n'y est
bien certainement que subspontanée.
M. Pulegium L. var. villosa Benth, (M. tomentosa Sm.
non D'Urv.; M. tomentella Hoffg. et Link ; Pulegium tomen-
tellum Presl).
Hab. — Ad rivulos in arenosis pr. Silves. — Jun. 1847. —
(Welwitsch).
‘08s. — M. de Ficalho déclare, dans ses Apontamentos, que
tous les échantillons de l'herbier de Welwitsch, se rapportent
à cette variété; je ne serais pourtant point surpris qu'on ren-
contrât le type dans le nord du Portugal.
GENRE PRESLIA Opiz.
P, cervina Fresen. var. viliflora (P. villiflora Opiz ;
M. cervina Brot.).
Hab. — In uliginosis prope Praga sparsim. — Sept. 1845.
— (Welwitsch).
us LYCOPUS Zownef.
L. laciniatus Rouy bre esp Pour. .? non L.!;
L. Europæus Welw. non
Hab. — In palustribus ad Zagôa d'Obidos. — Aug. TE —
(Welwitsch).
Glomérules de fleurs sessiles, compactes, à paires peu
écartées, occupant toute la longueur des rameaux et l'axe
primaire au-dessus des dernières ramifications. Calice à tube
ouvert, presque trois fois plus long que les dents ; celles-ci
étroites, lancéolées, longuement cuspidées ; corolle velue à la
gorge ;. achaines moins larges que dans le L. Europæus,
dépassant le tube du calice, déprimés sur la face externe et
munis d’une bordure épaisse. Feuilles caulinaires lancéolées,
les inférieures et les moyennes grandes (10-12 centim. de
long sur 3-4 centim. de: large), subsessiles, pinnatiséquées à |
Ja base, à 2-6 segments, puis pinnatifides dans leur, moitié
‘supérieure, lés supérieures et celles des rameaux étroitement
lancéolées (25-60 millim. de long sur 6-25 millim. de large),
fortement dentées ou suhpinnatifides. Tige dressée, raide,
élevée, fortement canaliculée sur ses faces, très rameuse, à
rameaux décroissant presque régulièrement de la base au
sommet.
Plante très distincte du L. Zuropæus L. et aussi du L. exal-
tatus L. f. avec lequel elle a quelque ressemblance. C’est
peut-être à ce Lycopus que doit être rattaché comme syno-
nyme le L. exaltatus Pourr. non L. f. (L. Europæus L. var.
elatior Lge). Toutefois, M. Lange, qui a vü dans l'herbier de
Pourret la plante de ce botanisté, lui attribue des verticilles
lâches, écartés (remotis), ce qui ne peut s'appliquer au
L. laciniatus qui les a compactes et plus rapprochés que dans
le L. Europæus ; de plus, M. Lange, en spécifiant « foliis basi
profondius pinnatifidis » ne fait pas mention de feuilles cauli-
paires absolument pinnatiséquées à la base, et portant 2-6
segments, et ne dit pas ces mêmes feuilles subsessiles, ce qui
existe dans le L. laciniatus, puisque la partie pétiolaire de
feuilles de 12 centim. de long varie seulement entre 3 et
5 millim.
RÉSUMÉ
Dans le travail ‘que je viens de terminer sur la famille des
LaBrATÆ, j'ai donné les diagnoses de sept espèces nouvelles :
Peutrilin Vincentinum (de Portugal), 7, Majoricum (des îles
Baléares), 7. mieropodioides (de l'ile de Chypre), Nepeta Lusita-
nica, Thymus sublaxus, Méntha Welwitschi, Lycopus laci-
niatus, Ces quatre dernières portugaises,
Accepté comme bonnes espèces les Salvia oblongata Vah,
Prunella intermedia Brot., P. hastæfolia Brot., Stachys Lusi-
tanica Brot., Sideritis hirtula Brot., qui étaient considérés
comme variétés ou simples synonymes pures espèces
affine
mi l’hybridité des Thymus Welwitschr, Büiss., Te db
sitanicus Boiss., et soupçonné celle des 7. camphoratus Hoffg.
et Link, 7. Abd biens Lge, Mentha Welwitschit Rouy ;
Mentionné la présence en Portugal des Zeucrium Hænseleri
Boiss., 7. Chamædrys L., Nepeta reticulata Desf., Origanum
Balearicum Camb. var. Lusitanicum, Calamintha Beœtica Boiss.
et Reut., Micromeria tenuifolia Ten. pour lesquels aucune
localité portugaise n'avait été précisée ou qui n'avaient jamais
été indiqués en Portugal ;
Supprimé de la flore portugaise le 7. gnaphalodes Valh,
lequel avait été pris pour le T. Vincentinum ;
Étudié avec quelques développements les Teucrium his-
pano-portugais du groupe Polium verum, plusieurs Salvia du
groupe Verbenaca, l'Origanum Balearicum, plusieurs Thymus,
certains hybrides, etc. ;
Signalé plusieurs localités pres pour des plantes déjà
‘indiquées en Portugal ;
Publié enfin quelques 20168 sur les Teucrium Lusitanicum
Lam., Lamium maculatum L., Origanum virens Hofïg. et Link,
Mets Requienit, etc.
G. Roy.
&
i NOTES ADDITIONNELLES. — - |. À consulter également un intéres-
sant article paru dans le Gardener's Chronicle (XI, 1879, p. 368), ges
lequel l’auteur établit un parallèle entre les Labiées
celles du Languedoc et de l'Espagne, en même tem temps av rappel
‘les différences de forme, d'odeur, de Filpaé: La À nc une même
éspèce sous des climats différents, Dan e, basé en partie
sur le travail de M. de Ficalho, last Man aussi quelques
132
LE NATURALISTE
La préparation des Œuis d'Oiseaux.
Une collection d'œufs d'oiseaux ne peut avoir une grande
valeur qu'autant que tous les spécimens sont parfaitement
déterminés. Quand on veut prendre dans un nid quelconque
des œufs momentanément abandonnés, il faut avoir soin de
laisser revenir dans le nid les oiseaux qui ont pondu ces
œufs, afin de bien détérminer l'espèce. Si au premier coup
d'œil on ne peut reconnaître le type, il faut tâcher d'en cap-
_turer un, afin de l’examiner de près.
Après s'être rendu compte de l’état dans lequel se trouve
l'œuf à vider (ce qui, très facile pour ceux à coquille mince
et transparente, l’est beaucoup moins pour les coquilles
épaisses), on prend le spécimen de la main gauche et de la
droite tenant un perforateur proportionné, on perce d’un seul
côté, un trou aussi petit que possible si l'œuf est frais. On
introduit par ce trou une aiguille à crochet, et l'on s’en
sert pour malaxer ensemble le blanc et le jaune, en pre-
nant soin pendant cette manœuvre de ne pas rayer les
parois internes de l’œuf; avee un doigt on bouche ie trou
et on secoue fortement la coquille pour achever d'en brouiller
le contenu; puis, prenant un chalumeau et engageant sa
partie la plus effilée dans lorifice de la perforation (qui
doit être d’un diamètre supérieur à y se chalumeau),
on souffle fortement dans le tuyau de e par son Côlé
le plus évasé; sous la pression de pe “insuflation, les
liquides se déplacent et débordent des deux côtés de la
pointe du chalumeau ; on met alors de l’eau dans un injec-
teur et on la projette dans l'œuf, qu’on secoue fortement à
nouveau et d’où on l’extrait encore au moyen de l’insufflation.
Ceci fait on dépose l'œuf sur un vieux linge, l’orifice en des-
-sous, et on le change de place de temps à autre jusqu'à ce
qu’il soit complètement égoutté. On lave ensuite extérieure-
ment les œufs qui pendant le vidage auraient été salis par l’é-
vacuation des liquides, mais en ne se servant que d'eau pure
pour opérer ce nettoyage. On pourra sans inconvénients
s'aider d’une brosse douce pour tous ceux d’une couleur
Lo es BAR de nature à être cultivées dans les j
présente quelques observations sur la Dr Li et la dAbddon
géographique du Mentha Pulegium L.,
“IL — Il convient de dire, au sujet du Mentha Welwitschii RouS
que les s exemplaires de cette Menthe récoltés par Welwitsch son
urs, et qu'il a été dès lors impossible de voir des dices
fructifères ; la fe forme de ces organes et l'examen des nucules, eussent
pu aider à la constation d’une hybridité d’ailleurs bien probable.
NE. — A propos de l'hybridisme dans le genre Thymus, je ee
ajouter que cette année sn uin 1882), A de eu la satisfaction de trouver
rh 2e compagnie de M. A. A ur (+ Dons
paradoæus Rouy), GES des T. Funkii Cos Zygis L.; cet
À pod aont, je n'ai ’un seul pied, sa au milieu des
parents. Ce curieux Droit réunit les espèces de l'ancienne Fe
ps a Benth. au rs L., transition que je n'avais pas
encore Lu Je donnerai la description de ce Thym Fat le
é rendu mes bras ne es en Espagne en 18841
“et 1882. G.R.
-sur la coquille soit au crayon, soit à la plume le nom du
Côté de la perforation. Elle doit être en caractères minus-
| scalpel puisse y pénétrer aisément; on le fait jouer en tous
uniforme, mais on devra s’en interdire l'usage pour les
œufs à teintes composées ; peut-être même devrait-on se con-
tenter de les essuyer purement et simplement, car avec le
mouillage nous avons vu s'atténuer et parfois s’effacer com-
plètement les taches qui rehaussent si bien les œufs du
Loriot et ceux de la Grive des vignes, comme disparaître sous
l'action de la brosse la poussière rubigneuse qui caractérise
la coloration de la coquille du Gypaëte et les teintes sangui-
nolentes du Catharte.
Cependant nous ne voyons aucun inconvénient à employer
tour à tour les deux moyens en question pour nettoyer la
surface des œufs de la plupart des sternes, laridées, chara-
dridées, etc., dont les coquilles pourtant sont ornées de taches
de différentes couleurs, par la raison que ces taches font partie
de la pâte de la coquille.
Les œufs de certains groupes d'oiseaux, et notamment ceux
des Pélicans, des Manchots, des Fous, des Cormorans, etc.,
etc., sont couverts d’une couche crayense qu’on doit respecter
scrupuleusement, car se serait détruire leur caractère spécial
que de les gratter.
Enfin quand la toilette est finie, nous conseillons de pro=«…
jeter à l’intérieur de l'œuf quelques gouites ou simplement
une seule (suivant capacité) d'alcool saturé d'acide phé-
nique ou de sublimé. Ceci fait, on bouche le trou avec un ©
disque de taffetas gommé ou de. papier fin découpé à l'em-
porte-pièce. À
On peut ensuite inscrire un numéro de référence sur le | ê
disque, se rapportant à un livre de notes, ou bien inscrire
spécimen, l’époque où ou l'a capturé, avec la désignation de
l'endroit. Enfin le naturaliste marquera le spécimen de ses
initiales. Cette inscription se place toujours au-dessous ou à
cules mais lisibles.
Le mode de perforer les œufs d'un seul trou est celui géné- |
ralement adopté aujourd'hui, néanmoins quelques personngé
conservent encore l'habitude de percer deux trous sur la ”
même paroi; nous n’y voyons pas d’inconvénients majeurs,
nous recommanderons seulement à celles qui persisteraient M
dans ce système, de pratiquer l’un de ces deux trous plus …
petit que l’autre. Dans ce cas,le trou foré vers le renfle-
ment serait le plus large, tandis que celui pratiqué vers le
petit bout serait le plus petit.
DIFFIGULTÉS ACCIDENTELLES
IE — Quand un œuf est couvé et que l'embryon est en voie À}
de formation, ce qui se reconnaît facilément dès le premier À
moment, soit de visu par le défaut de transparence, soit au
reconnaissance), on fera un trou assez large pour qu'un peti
sens pour diviser le fœtus, puis, avec une aiguille à cro-
chet, on le retire morceaux par Morceaux en s “aidant s’il est
jecte de l’eau pure pour ‘facilitée értie des derriere
ments, On passe une seconde fois de l’eau pour nettoyer
LE NATURALISTE
133
l'intérieur de la coquille; enfin on met à sécher et l’on ter-
mine comme il a été précédemment indiqué.
ment développé qu'on ne pui q
imparfaitement à l’extraire par un trou de perforation ordi-
naire. On en juge facilement à l’avance par la résistance qu'é-
prouve une aiguille introduite à l’intérieur, surtout quand à sa
sortie il ne se produit aucune expansion liquide. En ce cas, il
faut avec un crayon tracer sur un des côlés de l'œuf les
contours d’un ovale en rapport avec sa dimension qu'on dé-
coupera progressivement ensuite avec la pointe tranchante
d’une bistouri-canif ; cette portion de l’œuf détachée, on l'en-
lève avec les pinces, et par l'ouverture, tant au moyen des ci-
seaux courbes spéciaux, que du scalpel-faucille, on coupe
l'embryon à volonté et on l’extrait ensuite très facilement au
moyen de la brucelle et des crochets; on pourrait même en
opérant avec soin tirér l'embryon entier sans lacérations, et
dans ce cas, on pourraitencore le conserver dans de l'esprit de
vin; on nettoie l'intérieur de l'œuf, on le sèche, on y ajoute
quelques gouttes d’alcool phéniqué, puis on remet en place
la pièce détachée en soudant ses bords soit avec un peu de
gomme légèrement additionnée de farine, soit avec un peu
de chaux vive délayée dans du blanc d'œuf.
© HIT, — Si l'on avait à vider un œuf qui eût été longtemps
couvé, ou dont pour une raison quelconque on suspectàt la
solidité, il faudrait avant de le perforer l'enteurèr d’une bande
de papier mince ou de baudruche roulée en double sur elle-
même que l’on fixerait avec une solution de gomme pure,
bande qu'après dessiccation on percerait et viderait comme à
l’ordinaire; par ce procédé, analogue à celui qu'emploient les
emballeurs pour expédier des objets fragiles, on prévient la
‘dilatation des œufs; on enlève ensuite la bande en la mouil-
lant au préalable avec précaution et petit à petit.
IV. — Quand un œuf vient à se casser On peut, s’il en vaut
la peine, prendre le soin de le réparer, mais en thèse générale
on ne doit conserver leurs coquilles pour collection qu'autant
qu'elles sont parfaitement intactes, fraîches de coloris et per-
forées dans les règles. |
Enfin, en admettant la présomption de rareté en faveur
d’un œuf cassé, voici comment il faudrait s’y prendre pour le
raccommoder.: 1° si la fracture était simple, on glisserait
entre ses bords un peu de chaux délayée avec de l’albumine
(blanc d'œuf), et on les rapprocherait l’un de l'autre, en les
maintenant entre deux billots de liège fixés ad hoc sur une
planchette et un peu excavés en leur centre, pour prévenir le
déplacement du sujet; 2° mais si la fracture était complexe,
si un certain nombre de morceaux se trouvaient détachés,
l'opération deviendrait plus délicate; on devrait alors rap-
porter sous le morceau le plus grand des formes en papier
fin que l’on doublerait si besoin était, et sur lesquelles (ces
formes une fois sèches) on passerait une épaisse, couche de
gomme arabique fondue avec addition d'une petite quantité
de sucre candi, et quelque gouttes d alcool au sublimé; après
i saisissant les fragments détachés avec uné pince à
pointes en baleine, on les ajusterait l'un contre l'autre sur
les: formes artificielles, et on laisserait sécher entre autant
de billots de liège qu'il serait nécessaire. tps ob
* Onsavärion. — On doit s’interdire absolument de vernir
IL. — Il arrive assez fréquemment que l'embryon soit telle-
NAT PP :1 4 ttrèc
les œufs, leur surface est marbrée, brillante, mate, poreuse
où chagrinée tour à tour, et l'emploi du vernis (inutile d'ail-
leurs) leur enlève ce caractère extérieur très essentiel pour
l'étude.
NIDS D'OISEAUX
La conservation des œufs se lie si étroitement à celle des
nids, qu'il est impossible de parler des premiers sans s'oc-
cuper aussi des seconds.
Les matériaux qui entrent dans la composition de ees habi-
tations les rendent souvent d'une conservation difficile.
Les nids de grandes dimensions n'étant pas recueillis
comme trop encombrants, uos indications ne viseront que ceux
qui, composés de matières animales ou textiles et capiton-
nés de poils ou de plumes, seraient de nature à attirer les
insectes.
On devra : 1° les enfermer dans une boîte (ou dans un
étui en fer-blanc) hermétiquement close, et plonger cette
boîte pendant 10 ou 15 minutes dans une eau bouillante;
2° puis, après leur retrait de ce récipient, il faudra les arroser
d’alcoo! phéniqué ou mieux encore d'alcool au sublimé; il ne
restera plus ensuite qu’à les réintégrer sur leurs supports
naturels.
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES DES ILES ANDAMAN
Par A. CHEYROLAT.
S. Opilo elavatus.— Long. 8 mill., lat. 2 mil]. — Elon-
gatus, castaneus, femoribus ferrugineis, oculis lateralibus
exértis majoribus, infra emarginatis, antennisque nigris,
elava cylindrica, truncata, triarcticulata ; prothorace subeylin-
drico, éoriaceo, longitudine costato; scutello angusto piceo;
elytris prothorace latioribus, planisculis, parallelis, dehiscen-
tibus, punctatostriatis, singulo unicostatis ad basin, macu-
laque lateraii ante medium, flavis, pedibus nigro pilosis
CURGULIOYIDÆ
9. Acicnemis longus. — Long. 11 mill., lat. 4 mill. —
Elongatus, rufus, rostro arcuato, nigro, fortiter rugoso, basi-
rufo; prothorace conico, lateribus rotundato, pubescente,
angulis posticis rectangulis, albis ; seutello punctiforme albo;
elytris striatis, obtuse attenuatis, pedibus acute calcaratis,
albis.
. Ecta’orhinus frontalis. — Long. 14 mill., lat.
8 mill. — E. rugaticollé, nob. valde similis, niger, rostro
nitido, punetulato, inter pedibus mediis limitato; capite rotun-
dato, fusco, macula flava notato; prothorace lateribus mediis
rotundato et ampliato, reticulalim foveato et asperalo, costa
longitudinali versus medium interrupta, noldis 2 areuatis
elevatis ; seutello punctiformi nigro, nitido; elytris subconicis,
0
in apice flavis; et bidentatis, breviter mucronatis, in humero
angulatis, costis, basalibus duabus flavis, elevato clathratis;
corpore infra pedibusque cinéreo-brunneis, femoribus bre-
viter dentatis, tibiis flavo-annulatis. F
11. Desmidophorus 12-fasciculatus, — Long.
43 mwill:, lat. 11 mill. — Ovalis, fusco tomentosus, squamosus,
LE NATURALISTE
rostro valido, arcuato, nigro nitido,crebre puncetato, basi fusco,
oculis nigris, capite convexo; prothorace subconico, rufo,
squamulis albis vage tecto; scutello angusto, elongato, fusco;
elytris cum fascia basali, sutura ultra medium et altera fascia
obliqua suturam tingente et limbo apicali albis, macula sutu-
rale et in singulo tubereulis sex nigris : 2, 2, 2, duobus ante
et ducbus infra medium; corpore et SRE griseo-setulosis
et squamosis. |
12. Mecistocerus eristatus. — Long. 10 mill., lat.
5 1/2 mill. — Oblongus, brunneus, in elytrisflavido et albo
fasciolatus : rostro arcuato, oculis antenrisque nigris, capite
convexo, rutilo, cristula inter oculos; prothorace convexo,
punetis impressis notato, costa longitudinali nigra nilida ;
seutello rotundato nigro; elytris prothorace latioribus, fortiter
punctato striatis (punetis quadratis), interstitiis alterne ele-
valis; corpore infra pedibusque calcaratis nigris femoribus
ad apicem ochraceis.
413. M. Nigro punetatus. — Long. 7 mill., lat. 3,
5 mill. — Elongato oblongus, brunneus, macula in LBUIA
angulo antiquo “prothoracis, plurimis ad basin elytrorum,
fascia ultra medium extus ampliata geniculis et femoribus
calcaratis ochraceis (in medio nigris) ; rostro arcuato, nigro,
nitido, punctulato, fovea profunda ; capite convexo; breviter
setuloso, coriaceo, in fronte flavescente ; prothorace antice
attenuato, postice breviter bisinuato, longitudine costato, sat
fortiter punctato, elytris punctato . subqua-
dratis) apice obluse emarginatis, ano flav
14. M. Nigro striatus, — Long.11 ss lat. 3.3/4 mill.
— Oblongus rubidus, albo nigroque. variegatus et nigro
striatus, rostro nigro arcuato, punctulato, capite convexo,
macula frontali alba ; prothorace albo, luridoque variegalo,
punclis anguslis, elongatis sub serie disposilis, longitudine
nigro çarinato; scutello punctiformi nigro; elytris prothace
vix Jatioribus, albo nigro que variegatis, nigro striatis, punctis
striarum albo cinetis; pedibus griseis, albido setulosis et tibiis
infra et apice late fusco annulatis.
15. M. Geniculis albis. — Long. 11 mill., lat. 5 mill.
— Oblongus, ochraceus, ‘albo nigroque variegatus, rostro
ténui,. areuato, nigro, nitido, inter pedes medios limitato,
capite convexo,setuloso, lurido ; prothorace ee iteribus
mediis rotundato, convexo, ochraceo, nigro pune albo
variegalo, costa longitudinali nigra, lineis tribus Fée
albis, litteram M. desinenti; scutello rotundato nigro; _—
vix prothorace latioribus, convexis, ochraceis, serie albo
culatis et nigro punctalis, interstiliis, COnvexis, in su E ra
emarginatis; corpore infra pedibus nigris, calcaribus et
genibus albis.
DESCRIPTION DE LÉPIDOPTÈRES DE MADAGASCAR
Par M. x. MaABILLE
1. Syntomis Butleri, Sp. 0.
- Ailes antérieures noires à quatre taches jaunes, une à la
base, une au milieu de l'aile, plus longue que large, et ne
touchant pas les deux bords opposés, puis deux petites au
bout de l'aile, superposées, l’une à la côte, l’autre au bord
interne. Aïles inférieures jaunes avec une bordure noire, for-
mant un sinus peu profond. Thorax noir, antennes et tête
noires, épaules marquées d'une tache jaune avec l'avant-
dernier anneau cerclé de noir
Dessous des ailes avec les hé du dessus ; les inférieures
à bordure plus étroite.
Mâle plus petit avec l'abdomen entièrement jaune et le des-
sous des ailes inférieures sans bordure noire
Nous rapportons comme variété à cette espèce une femelle
chez laquelle la bordure des ailes inférieures est plus épaisse,”
le sinus plus profond; ét en dessous il y a un gros point noir
au bord antérieur des secondes ailes.
Collection Thierry-Mieg et P. Mabille.
Syntoxmis quinquemacula, sp. n.
Même taille; ailes un peu plus larges; les antérieures
ornées de cinq taches jaunes à peu près égales : une basi-
laire, deux au milieu de l’aile et deux à l'extrémité. Ailes. infé-
rieures à bordure noire s’arrêtant au milieu du bord externe
pour remonter jusqu'aux deux tiers du limbe. Dessous, avec
les mêmes dessins. Thorax noir, tête, collier et antennes
jaunes; corps jaune avec J'avant-dernier anneau noir et l'anus
bordé de la même couleur.
Collection P. Mabille.
Liparis nolanna, Sp. n.
19 mill. G, ailes supérieures d’un blanc jaunâtre, salies
de brun depuis l’apex jusqu’au milieu du disque: Frange
précédée d'un liseré noir. Ailes inférieures entièrement d'un
fauve orangé. Dessous des ailes orangé, les supérieures un peu
salics de brun avant la frange. Antennes à lige jaune à lames
Jongues et brunes. Palpes prolongés en avant, connivents.
Collection Thierry-Mieg.
Aconthia Miegii, Sp. n.
Aïles supérieures d’un blane un peu jaunâtre ; avec des as:
sins et des taches d’un noirâtre tirant sur le violet clair : deux
lignes noires dentées partent de la même côte vers le premier
tiers de l'aile, se réunissent en face de la cellule et gagnent
le bord interne un peu en avant de l'angle. Elles forment un
triangle costal de la couleur du fond, et tout l'espace extérieur
est taché de violet, marbré de blanchâtre vers l'apex; un
liseré noir denté précède la frange, qui est coupée de blanc.
Le reste de l'aile offre trois bandelettes noires peu marquées;
dont l'extérieur s’arrêle à la cellule.
Ailes inférieures d’un blanc pur, avec le bord externe sali
de noir
Désébus blanc avec l’apex des supérieures et une tache cos-
tale noirs. Collier jaunâtre, antennes noires, cernes des
palpes tachées de noir.
Collection TFhierry-Mieg.
Fhyliodes prœtexatus, Sp. n.
Ailes supérieures d’un jaune de cuir, luisantes, avec des À
ondes satinées, transversales, plus accusées au bord interne.
L'apex est falqué avec la pointe relevée; une. ligne jaune
doublée de brun en part obliquement, forme: brusquement À
un coude au-dessous de la cellule et va joindre le. bord
ds
DS pe D me
Cr
— es
LE NATURALISTE 135
interne. L'espace terminal ainsi limité, est ondé de brun
jaunâtre et élégamment réticulé de blane sale. La tache
réniforme est grande, carrée, d’nn blanc bleuâtre, Ailes infé-
rieures noires, jaunâtres à la base, et terminées par une
large bordure d’un fauve presque orangé. Dessous des ailes
d'un blanc jaunâtre. Le disque des supérieures occupé par
une grand tache évidée au milieu; les inférieures avec une
bande noire, partant du milieu du bord abdominal, et s’ar-
rêlant à la cellule; thorax AA antennes de la couleur des ailes;
dos noirâtre, abdomen blan
Collection Thierry-Mieg.
Hyperythra Miegii, SP. n.
Jaune; ailes supérieures à apex un peu falqué, à bord
externe arrondi et sali de violet clair; une bande de même
couleur en zig-zag descend de la côte et vient aboutir à
l'angle interne. La frange est coupée de blanc au-dessous de
l’apex. Aïles inférieures jaunes avec une tache violacée,
divisée par un trait blanc, sinué, au bord antérieur avant la
dent; un petit point noir central aux quatre ailes. Dessous
jaune avec une large bordure terminale rouge violet, renfer-
mant deux taches de la couleur du fond aux supérieures, et
une aux i : Corps jaune, antennes pectinées, rousses.
Collection Thierry-Mieg.
BIBLIOGRAPHIE
MANUEL DE SCIENCES NATURELLES !
Par M. J. CuaALoNw,
Docteur ës-sciences naturelles, professeur à l'Ecole normale de Namur.
M. J. Chalon vient de faire paraître la seconde édition de
son Manuel. L'ouvrage a été entièrement refondu et complété.
Le plan de ce livre, de près de 400 pages, est tout différent ®
celui des manuels analogues édités en France. L'auteur
d’ailleurs suivi le programme du conseil de remets
il étudie sommairement la Ghimie, la Zoologie, la Botanique
et la Minéralogie.
En France, la Chimie ne rentre pas dans. le programme des
sciences naturelles. La Minéralogie cependant ne peut se
passer de la Chimie. Aussi, le domaine scientifique devenant
chaque jour plus vaste, est-on obligé de restreindre ses études
et a-t-on réuni la Minéralogie aux sciences physiques, On
évite de cette façon de faire de la Chimie, quand on veut se
livrer exclusivement aux sciences naturelles.
“Ikn'y a pas toutefois d’inconvénient, dans un manuel du
genre de célui qui nous occupe, à faire précéder la Zoologie,
la Botanique et la Minéralogie, de quelques notions de Chimie.
Mais je n’approuve pas l'ordre suivi par M. Chalon; à mon
avis, il eût été préférable de. placer la Minéralogie immédia-
tementa près la Chimie. L'auteur aurait dû, en outre, donner
un aperçu de Géologie et de Paléontologie à la fin du volume.
— Cés,aciences ont une trop grande imporlance pour qu'on
12° — Lépidoptères.
* “1 Cet ouvrage a été approuvé par un arrêté royal du 22 mai 1882. |
les passe sous silence. La: grande théorie du transformisme,
qui à fait la gloire de Lamarck et de Darwin, n'aurait guère
de raison d’être sans la Paléontologie.
Nous espérons done que M, Ghalon comblera cette lacune
regrettable.
Quoi qu'il en soit, ce manuel se recommande par sa pré-
cision et sa clarté. Chacun sait combien on a de peine à con-
denser un sujet sans porter atteinte à sa clarté; M. Chalon
a su réunir dans un espace relativement restreint,-un très
grand nombre de faits.
En Zoologie, après l'anatomie et la physiologie générales,
chaque ordre est l'objet d’une étude assez complète. En Bota-
nique, outre l'organographie, l'anatomie et la physiologie,
les familles les plus importantes sont soigneusement passées
en revue; 230 figures intercalées dans le texte contribuent à
le rendre plus net encore,
Nous résumerons cette courte analyse en disant que le
manuel de M. Chalon répond parfoitement au but qu’il s’est
tracé; c'est un excellent ouvrage à ren entre les mains des
instituteurs.
Je ne lui reprocherai qu’une chose, c’est de ne pas contenir
de notions de Géologie et de Paléontologie.
Mais quand on voit combien cette seconde édition est supé-
rieure à la première, on peut espérer que la prochaine ne
laissera rien à désirer.
CHARLES BRONGNIART.
HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE
Pour répondre à la demande d’un certain nombre de nos
lecteurs qui ont été vivement impressionnés de la notice que
nous avons publiée, dans un de nos précédents numéros, sur
l'histoire naturelle de la France, nous donnons ci-après la
nomenclature des parties qui. composeront cet ouvrage, en
faisant observer toutefois que ces divisions pourront être mo-
difiées dans certains cas. L'exécution matérielle sera aussi
soignée que possible, et comme un dessin exact supplée
souvent à une longue description, tous ces volumes com-
porteront forcément un Dont. très considérable de jé res,
eu égard à leur dévelo
ement
1'° partie. Généralités. Introduction -à l'étude des sciences
naturelles.
2 — Mammifères.
3° — Oiseaux.
4 — Reptiles
5° — Poissons.
6° — Mollusques (Céphalopodes-Gastéropodes),
T — ns (Bivalves) Tuniciers, Infusoirs.
8° — Coléoptère
ge — Obobiuies, Névroptères.
19° — Hyménôplères.
11° — . Hémiptères. sich
= Diptères, Thysanoures, Apres parnales
Arachnides,
L
136
LE NATURALISTE
15° partie, Acariens, Crustacées, Myriapodes.
1 Li = rs
6
17° — Rayonnés.
18° — Plantes Cryptogames.
19° — Plantes Phanérogames.
20° — Géologie.
21° — Paléontologie.
22° — Minéralogie.
232 — Technologie. Application des sciences naturelles.
OFFRES ET DEMANDES
M. Barel, pharmacien, place de l'Orme à Nantes, désire échanger
de très bonnes espèces minérales, contre d’autres minéraux.
*
x x
M. P. Designolle, à Bléneau (Yonne), offre : Dyticus circumflexus,
punctulatus, Cybister Ræselii, Hygrotus versicolor, Hydroporus picipes,
Gyrinus marinus, etc., enéchuigze d'autre Coléoptères.
x x
M. de Tarbé, à Gisors (Eure), offre chenilles vivantes de Cucullia
Lychnitis et de Thera (Cidaria) Juniperata.
*
* +
A vendre, collection complète des pelites nouvelles entomologiques
(1869-1879). — S'adresser, à M. Petit, 2, rue qu (Chàlons-
sur-Marne),
ARRIVAGES
Nous pouvons disposer de beaux ra de fossiles du silurien
de Bohème que nous venons de recevo
Fhhtcient: cnates RSS are : 2 fr. 50à £fr. »
Ellipsocephalus Hoffii. . . . . . . UE » 50
Paradoxides Bohemicus EAU ou tte). sie. Mi 25 A »
Phacops peu SES RRQ Ji RUES 7B CAN SE
Cromus Beaumonti. . . . . . : dette rate te Mi 0:12 80
Arethusiana Hs = PCM EN ES: de MN b: 4:12 »
PHACODS IBEUDOUS ee à à: + + à » + » mure: OÙ »
Fossiles Du PERMIEN DE GERA
CE UP IS ET br MT x: -: 00
opharia scothei ne dE tr EE 30» 60
SUOMI + + , . : . . an pr! 35.» 60
_ Fire has ro eo ne NU D pif 9029 ‘10
Fenestel GORE nn De ie nie er 0 CS "80
Lun » . 50 » 80
ooeite CON ». 60 14 »
Locidaris keyserlingi . Ts ch. » 40 » 60
Acanthocladia anceps. . . . MÉRNE st, el: AE VA
Terebratula elongala. "een" "1 “00 9. 4
…— complañata , . 4440 ro do D Dix 9:20
|: Productus horridus. "if, HMENNEEE ail BOF Ch
LIVRES NOUVEAUX
Bulletin mensuel de la Société d'Acclimatation. 28° année,
3° série, tome VIII, n° MS décembre 1881. — 3° série, tome IX,
n° À; janvier 1882. Pari
Le Naturaliste Canadien. Vol. XIII. — 3. No 447, mars 1882,
Bulletin de la Société Zoologigque de France pour l'année
4884, no 6, 6° année. Paris, 4881.
Mémoires de la Société des Sciences Naturelles de
Saône-et-Loire. 4° année, no #, tome IV. Châlon-sur-Saône,
2.
Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Horticulture
de Belgique. Liège, 1
A. Preudhomme de Borre. Sur deux variétés de Carabiques
observées en Belgique. — Analyse et résumé d'un mémoire de M. le
D: Horn, On the genera of carabidæ. Br. in-8°. Bruxelles, 4882,
F. Piccioli. Note entomologiche. Br. in-8°, 1882.
R. Gestro. Sopra alcuni coleotteri di Birmania. Br. in-8. Genova,
4882.
Rivista scientifico-industriale. Compulata da Guido Vimer-
cati. Anno XIV, n° 4, 28 vebbraia; n°5, 15 marzo 1882. Barcelona.
Revista da sociedade de Lane re 4 Porto. No 4,1 de
abril de 4882. Segundo anno. Porto,
I1 Naturalista siciliano. Anno 4, no 6, 4 marzo. — No 7
4 aprile. Palermo, 1882.
er cientifica. Ano V, num. 1403. Barcelona, 25 marzo de
Papilio. Devoted to Lepidoptera Re Get — Vol. II, no 41, —
No 2, february. — N° 3, march 1882. New-York.
Proceedings of pr states national museums. Jan. 20,
1882. — Feb. 22, 4882.
Psyche. Vol. II, n°* 87-89. Cambridge, september 1884.
The Scottish Naturalist. Vol. XLVI, april 1882. Edinburgh.
The Entomologist. Vol. XV, no 226, march 4882. — No 227,
april 4882. London.
e Entomologist Monthly ere Vol. XVHIE, no 2184,
march 4882, — N° 215, april 4882. London
e American Naturalist. Vol. XVI, n° 3, march 1882. —
Th
N° 4, april 1882, Philadelphia.
Te DURS Entomologische Zeitschrift. Erstes Heft. Jahrgang :
1882 "
rh nee Aarshefter. Thomso 4880, — Kar, |
Petersen, Terrasser og gamle straudlinjer, — J. Sparre Schneider
Steria peer bidrag til Norges arktiske fauna. — Robert
Collett, Glaciale Mergelboller med indestuttede Fiskelevninger fra
Bejeren i Salten. IV. Thoms 4884. — Karl Pettersen, Kvaenaugen.
Et bidray til besvarels en of sporgsmaalet om fjorddannelsen, med
Kart og profiler.— J. Sparre Schneider, Undersogelser over dyrlivet
i de arktiske fjorde. — W. M. Schos
HE.
om det arktiske Norges Lpidinietanis,
sérnhiotté
Le gérant, Émile DEYROLLE.
mess |
Evreux. — Imp. Ch. Hénissey.
La RAT ER
yen, Nye Bidrag til pare 5%
4" Année. N° 18
15 Septembre 1882. 137.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
et A Igérie
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur,
ra fr
| ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
u bureau au Jour
Pays compris dans l’Union postale........
Tous les autres pays
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 15 MAI 1882.
Sur une maladie des Haricots de primeur des environs d'Alger.
— Note de M. Prillieux.
La rapidité des communications entre la France et l'Algérie
a permis l’approvisionnement de Paris en légumes hâtifs de
provenance algérienne dont la culture s’est très largement
développée depuis quelques années. L'hiver dernier, les Hari-
cots verts hâtifs ont été atteints en Algérie d’une maladie alté-
rant les tiges à la base des ramifications, et se montrant sous
forme d'un revêtement blanc, par places, et ayant l'apparence
de touffes d’ouate. Cette maladie avait pour cause un cham-
pignon parasite; au milieu des flocons blancs produits par son
mycélium qui envahit la partie profonde de l'écorce en la sépa-
rant du bois, et en projetant même des filaments jusqu’à la
moelle, on peut voir de petites pelotes arrondies, qui de blan-
ches passent à la couieur grise, puis deviennent noires et dur-
cissent. Ce sont des tubercules se rapportant au Sclerotium
compactum, D. C., ou S. varium, Pers. En cultivant ces Sclé-
rotes, M. Prillieux a obtenu de l’un d’eux des pousses assez
semblables à des Clavaires, et qui commencent à devenir fer-
tiles. Dès aujourd’hui on peut affirmer qu'elles appartiennent
au Sclerotinia Libertiana, Fuckel ou Peziza Sclerotiorum,
Libert. Coemans, qui a étudié cetle Pezize, l'a vue sortir de
Sclérotes récoltés sur des racines de Carolte, Navet, Betterave
et Chicorée. En 1878, M. Saint-Gal signala de grands dégâts
causés par des Sclérotes dans des cultures de Topinambour ;
M. Prillieux put par la culture en faire sortir des fructifica-
tions de Pezize pareilles à celles observées par Coemans. La
Peziza ciboroïdes de MM. Kuhn et Rehm qui s'attaque aux
trèfles, et la Peziza Kaufmanniana qui s'attaque aux chanvres
en Russie et signalée par M: Tichomiroff, ne doivent pas
différer de la Peziza Sclerotiorum. W suit de ces remarques que
ce champignon parasite s’attaquant à nombre de plantes diffé-
rentes, il sera bon pour le faire disparaître, dé récolter toutes
les tiges attaquées et de les brûler au lieu de les jeter au
fumier, ce qui ne servirait rien moins qu’à propager le mal.
*
* * . ; 3
SÉANCE DU 22 MAI 1882.
Sur la persistance des effets de l'inoculation préventive contre
Le charbon symptomatique et sur la transmission de l'immunité
de la mère à son produit dans l'espèce bovine. — Note de
MM. Arloing, Cornevin et Thomas.
1° MM. Arloing, Cornevin et Thomas ont poussé dans les
muscles cruraux d’une génisse inoculée préventivement le
30 novembre 1880, un centimètre cube de pulpe virulente;
cette expérience faite le 21 avril 1882 montra la génisse abso-
lument réfractaire; un cobaye témoin succombait vingt-quatre
heures après l’inoculation. Ces messieurs ayant à leur dispo-
sition d’autres animaux vaccinés à la même époque, se pro-
posent de suivre l’immunité au fur et à mesure de son extinc-
tion, si tant est qu’elle disparaisse avant trois ans; 2° cinq
génisses inoculées en novembre 1880, saillies pour Ja pre-
mière fois soixante-dix jours avant l’inoculation intra-vei-
neuse, conçurent après une gestation régulière. Les cinq
veaux, inoculés douze à seize jours après leur naissance avec
du virus très actif, ne ressentirent aucun effet grave; l’action
locale du virus fut nulle, et l’action générale insignifiante. On
peut donc affirmer qu'une femelle de l'espèce bovine qui reçoit
limmunité contre le charbon bactérien pendant les premiers
mois de la gestation, la transmet au produit de cette gesta-
tion ; 3° deux des génisses inoculées en novembre 1880, n'ayant
pas été fécondées par l’accouplement du mois de septembre
précédent, on les fit saillir de nouveau, l’une vingt jours, et
138
LE NATURALISTE
l’autre trois mois et demi après l'inoculation préventive, par
un taureau inoculé à la:rmême date-et doué de l’immunité.-Le
deux veaux obtenus résistèrent à l'épreuve, comme les précé-
dents. Des expériences en cours d'exécution diront s’ils doivent
l’immunité au père ou à la mère.
*
x *
tn
Observations pour servir à l'étude sur le Phylloxera. — Note
de M. J. Lichtenstein.
M. Lichtenstein annonce que mettant en décembre des
racines de vignes phylloxérées en serre chaude, il a obtenu
l'ailé en mars;et que cette année-ci, en arrachant en février
des racines de vigne en plein air, et les portant en serre, il a
obtenu l'insecte ailé le 12 mai, tandis qu'en liberté, la méta- |
morphose ne s'opère guère qu’en juillet. Il paraît certain, qu'à | K
toute époque, une température constante de 25 degrés environ,
pendant quatre-vingts à quatre-vingt-dix jours, fera déve- |
lopper la forme ailée. M. Lichtenstein est en train de faire la |
preuve contraire, c’est-à-dire d'empêcher le développement du
… Phylloxera.en la maintenant à une basse température, Si celte
recherche était couronnée de succès, on pourrait probable-
ment lutter avec succès contre le Phylloxera, dans les zones
tempérées comme la Bourgogne et la Champagne. M. Lich-
tenstein constate en outre que,.comme chaque année depuis
douze ans, le Phylloxera quercus est-en train de prendre ses
ailes pour émigrer du chêne vert au chêne blanc, tandis que
le Phylloxera coccinea est comme forme aptère fondatrice, sous
un repli de feuille de. chêne blanc, entouré d'œufs non éelos
encore; et le Phylloxera corticalis, pour la première fois, donne
une forme ailée de printemps, dont la vraie nature n'a pu.
encore être étudiée.
M
… De Tœil impair des Crustacés. — Note de M. Hartog.
Chez la plupart des crustacés, en outre des deux yeux com-
posés (fusiannés chez les Cladocères), il existe un œil médian
impair. IL existe seul chez la plupart des Copépodes, et les
‘larves nauplüformes de :tous les ordres; on le trouve même
chez les larves phyllosomes des. Décapodes loriqués. Partout
où les deux genres d'œil coexistent chez l'adulte, mais non
dans la larve éclose, c'est l'œil impair qui est formé le pre-
mier. On peut donc le considérer comme étant l'œil primitif
dés Crustacés. En étudiant par la méthode des sections minces
l'anatomie du Cyclops et du Diaptomus, M. Hartog a constaté
que la masse pigmentée est pour ainsi dire anhiste, et que les
.“granules colorants sont placés à la surface contiguë aux
sphères cristallines.
. Chaque
sphère est composée d'éléments nat où
bâtonnets optiques dont les bouts internes sont appliqués
contre la masse pigmentée, tandis que les segments périphé-
riques renferment un noyau. Cet œil est situé sur le prolon-
genent terminal du cerveau d'où partent trois nerfs optiques,
un pour chaque sphère; le nerf longe la face externe de la
| sDbAS cristalline, pour y pénétrer directement, à peu de dis- | n
tance de son bord postérieur, Claus a constaté une structure
:. analogue de l'œil impair chez les Phyllopodes. Cette constata-
tion faite pour les Copépodes, M. Hartog conclut que chez tous
D es: crustacés qui le possèdent, l'œil impair est composé de
| (ane) — Note de M. A. Torcap
|ossements de mammifères. Ces couches fussilifères,
faut admettre que chaque œil du Planaria où du Dendro-"]
cælum correspond à l’un des trois composants de l'œil des}
Crustacés. 11 serait donc raisonnable de rapporter les yeux.
des Crustacés et des Chactognathes au groupe ancestral gi
primitif des Turbellaires.
Plusieurs observations nouvelles sur ce sujet sont à signaler.
Le Cryptomonas ovata, après avoir été soumis
l'acide acétique, se montre couvert de filaments constitua
une couche périphérique touffue, d’une longueur souve
corps, et présentent une certaine inclinaison en haut. On.
remarque parfois, sur le prolongement du bord postérieur de:
l'échancrure du vestibule digestif, un, deux ou trois de ces
prolongements qui sont plus gros, plus longs et plus rigides,
tandis que les autres sont un peu flexueux, Sous l'influence
de la saison froide le Cryptomonas ovata se modifie; le noyau :
ne contient que le grand nucléole; la cuticule est très épaissie
reproduction. L'Asfasia costata possède une couche sous-cu
culaire musculaire à fibrilles spirales. Le flagellum terminal
du Monas vinosa laisse voir une striation iron atornales apres
avoir été soumis à l’action de réactifs colorants énergiques.
LA
+
ur un gisement de Mori fèes tértiaires à
se "
T1 hà Aa le
, dur, riche en pytétines |
qui couronne la chaîne des Coirons, aux environs de Roche
maure (Ardèche), a été entamée ‘à la longue ‘par les Cours
d'eau qui ont creusé même des ravines dans les couches sous-
ment contenant des os de mammifères permettant de déte
miner d'une façon précise l’époque géologique à laquelle! doit
être rattachée l'éruption de ce basalle. Au-dessous .de ce
épaisseur de 2,40, recouvrent une couche argilo-siliceuse
d’une épaisseur de 4",80. Enfin, ce dépôt, très limité, repo-
&
LE NATURALISTE
139
sant sur les marnes néocomiennes à Æchinospatagus cordi-
formis, doit s'être formé dans un bas-fond où seront venues
s’accumuler les premières déjections volcaniques. M. Gaudry
a déterminé les espèces suivantes: Macharrodus cultridens; un
Félidé, d’après une carnassière qui le rapprocherait de Machar-
rodus meganthereon; Hyænarctos ?; Ictitherium ?; un Rongeur
(incisives de la taille de celles du Steneofiber); hinoceros
Schleiermacheri; Hipparion gracile; Sus major ?; Tragocerus
amaltheus; Cervus Matheroni; Dremotherium Pentelici; Tes-
tudo; Helix Chaixi; Helix (plus petite); fruits de Termenalia
(Cucurbitacées) et d'Euphorbiacées. M. Gaudry pense que cette
aune pourrait se lier avec celles de Pikermi et du mont
Léberon, appartenant au miocène supérieur; et le mélange
des ossements avec la matière volcanique, ainsi que la posi-
tion d’une couche fossilifère au dessus d’une couche conte-
nant déjà des fragments de basalte décomposé, prouve que
lès animaux et plantes que nous venons d'indiquer étaient
contemporains de l'éruption basaltique, s'ils n'en ont même
été victimes.
© DESCRIPTION DE COQUILLES NOUVELLES
OPTOMA BEYERLEI
Testa clause umbilicata, conico-ovoidea, fulvido-cinereo,
rugato striata; spira conica, apice acutuiscula ; anfr. : 6, con-
vexi; aperturo porum obliqua; circularis, peristoma incros-
satum, reflexum margine colamellari in laminam latam,
reflexam, undique adnotam dilatato.
Diam. maj. 29 mill.; min. 24 mill.; alt. 32 mill.; apertara
12 mill.
Coquille assez forte, d’un gris sale rougeûtre, de forme
conique, au sommet dilatée et arrondie à la base; son test
solide et épais est silonné à la surface de cordons circulaires,
découpés par de fortes stries longitudinales; sa spire est
formée par l’enroulement de six tours arrondis dont le déve-
loppement s'effectue d’une façon régulière et assez rapide;
les deux premiers tours lisses et d'un corné rougeûtre forment
à l'extrémité un sommet assez saillant et mousse, les suivants
d'une teinte gris rougeâtre sont ornés de stries longitudinales
et dont deux moitiés supérieures de cordons circulaires gra-
nuleux, le dernier un peu dilaté et d’une teinte gris sale est
cerclé par de la suture et à la base par des cordons circulaires,
granuleux, découpés par de fortes stries longitudinales; les
sillons circulaires de la base sont beaucoup plus forts et plus
espacés que ceux de la partie supérieure ; la suture assez pro-
fonde et très nettement accusée; l’ouverture, à peine plus
longue que large et très peu anguleuse en arrière, est de forme
presque circulaire; son intérieur est d’un gris sale légèrement
rougeâtre ; le péristome, très épais et dense en dehors, pre-
sente des bords reliés entre eux par une callosité très épaisse
appliquée sur l’avant-dernier tour; de cette callosité part une
expansion de forme semi-lunaire recouvrant et obturant com-
plètement l'ombilie, elle survit en arrière, à l'extrémité du bord
extérieur, eten avant au tiers postérieur du bord columellaire
uu sillon nettement accusé la sépare en dehors de la face
inférieure du dernier tour. D bas see
Otopoma Beyerlei se distinguera facilement du Guillaini
avec lequel il offre quelque ressemblance par sa taille, sa
forme plus conique, sa coloration un peu plus foncée et les
granulations de sa surface, et surtout par les sillons et les
rugosités de sa base.
Je dédie cette remarquable espèce, que je n'ai vu figurer
dans aucune collection, et dont j'ignore la provenance, à mon
vieil ami M. Beyerle, qui depuis plusieurs années se livre à
une étude sérieuse de la famille des eyclostomidées.
OTOPOMA ARTUFFELI
Testa clause umbilicata, globoso conica solidata, albida,
tennissime striota; spiro conica apice obtusa, anfr. 4 1/2 con-
vexi, ultimus ventricosus, sutura leviter canaleculata, apertura
poreum obliqua, fere cireularis ; peristoma nurossatuum, re-
flexuum margine columellari in laminam latam, refléxam
undique adnotam dilatato.
Diam. maj. 22 mill.; min. 17 mill.; alt. 20 mill.; apert.
10 mill.
Coquille crétacée, globuleuse, à sommet conique et à base
excavée au niveau de lombilic, qui est recouvert par une
incruslation assez épaisse; sa couleur est d’un blane terne, et
ses parois assez minces présentent cependant une assez grande
solidité, la spire en forme dé cône à base dilatée est formée
de quatre tours et demi, convexes, arrondis, dont le dévelop-
pement s'effectue d’une façon irrégulière, le dernier présen-
tant un plus grand développement. Les deux premiers tours,
assez forts, luisants et lisses forment à l'extrémité de la coquille
un petit sommet obtus, les suivants sont ornés de petites strieg
longitudinales très fines, très serrées et régulièrement disper-
sées ; ces stries sont coupées par des lignes circulaires assez
exposées et peu apparentes à l'œil, la moitié inférieure du
dernier tour ne présente plus que des stries longitudinales
presque effacées. La suture très profonde est légèrement
canaliculée; l'ouverture légèrement dilatée, un peu plus longue
que large et très légèrement anguleuse en arrière, est presque
cireulaire, et d'un blanc mat un peu luisant; son péristome
continu assez épais présente des bords fortement rejetés en
dehors et reliés entre eux par une concrétion qui forme
un bourrelet assez saillant sur le dernier tour. Cette concré-
tion s'étend en dehors sur l'ombilic qu'elle recouvre com-
plètement.
Cette espèce dont je ne connais pas l'habitat, m'a été donnée
par mon excellent ami, M. Artuffel, de Marseille, qui en avait
trois dans sa collection. Je le prie d'en accepter la dédicace
comme témoignage de ma réconnaissance et pour les nom-
breux services qu'il a déjà rendus à la science mologolo-
ique.
Dernièrement notre savant ami, M. Bourguignot, a publié,
sous le nom de Æévoilia Milne-Edwardsi, une coquille de la
famille des Eyclostomides ayant comme les deux espèces que
je viens de décrire, un ombilic complètement recouvert par
une callosité; malgré ce caractère qui donne à ces coquilles
un certain air de famille, il est facile de voir que par tous les
autres caractères elles s’en éloignent complètement; que le
Rivoilia Milne-Edwardsi présente tous les caractères des
Eyclostomus et se place naturellement à côté du Deshayes-
sianum ; alors que les deux espèces que je. viens de décrire
| appartiennent certainement au genre olopoma, Je ne discu-
=
140
LE NATURALISTE
terai pas au point de vue générique la valeur que l’on doit ;
assigner à l’occlusion de l'ombilic; ce fait d'une partie lamel-
leuse recouvrant l'ombilic complètement ‘ou en partie n’est
pas rare dans la famille des Eyclostomides, et il est peu de
groupes qui n'en présentent un certain nombre d’espèces.
D' JOUSSEAUME.
L'HISTOIRE NATURELLE A L'EXPOSITION DE BORDEAUX
«L'Exposition qui est ouverle en ce moment à Bordeaux,
grâce à l'initiative de la Société Philomathique de cette ville,
offre aux nombreux visiteurs un vaste champ d'études inté-
ressantes dans toutes les sections, soit industrielles, soit agri-
coles: Les vins y forment une exposition des plus remar-
Lester eus ne nous occuperons ici que de l'histoire
nature
J'avoue à que, dans une contrée où les amateurs sont nom-
breux, j'aurais espéré voir cette partie de la science plus lar-
gement représentée; les collections particulières ne manquent
pas à Bordeaux, mais, sauf quelques amateurs de préhisto-
dues les autres ont gardé soigneusement leurs trésors.
ns la galerie de l'Enseignement, on devait être certain de
on l'application du nouveau programme de l'instruction
publique, qui exige la connaissance des diverses branches de
l'histoire naturelle. Aussi les musées scolaires sont-ils nom-
breux, mais la plupart ne sont qu'à l'état embryonnaire. On
voit que le temps et les instructions spéciales ont manqué aux
instituteurs. Cependant, quelques-uns ont pu rassembler des
collections déjà très intéressantes, grâce à leur initiative privée
et aux dons de quelques amateurs. C'est ainsi que l’exposi-
tion de l'école de Saint-Loubès, dirigée par. M. Delis, a déjà
un noyau très important de collections, grâce aux recherches
personnelles du professeur et des élèves et au généreux con-
cours d’un habitant de la commune, M. le D' Desmartes. Ce
petit musée scolaire renferme une série assez complète de
mammifères et de reptiles recueillis dans la commune, des
insectes placés dans un cadre spécial, et un lot assez nom-
breux de coquilles vivantes et fossiles, des minéraux, des silex
taillés et des haches polies provenant des environs de Saint-
Loubès. Mais M. Delis, l'instituteur, a eu surtout une idée très
heureuse en recueillant la série des échantillons de terrain
provenant du forage d’un puits artésien creusé sur le terri-
toire de la commune. Ses élèves peuvent ainsi étudier la com-
position du sol, et il serait à désirer de voir l'exemple de
M. Delis imité par d’autres instituteurs.
Une autre école, celle de Saint-Vivien (Médoc), a un musée
scolaire assez important et l’instituteur de cette commune a
d'autant plus de mérite qu’il a réuni seul ses collections, sans
le concours d'aucun donateur. La directrice de l'école de filles
de Coutras, l’instituteur de Saïnte-Terre et un instituteur de
Libourne, M. Faurens, ont eu l'heureuse idée de former une
collection assez complète de tous les produits destinés à l’in-
dustrie et au commerce : engrais, produits alimentaires et
. pharmaceutiques, minerais, combustibles, graines, huiles
minérales, matériaux de construction, etc.
Nous avons constaté avec surprise que les écoles de Bor
deaux étaient représentées par des séries beaucoup moins
complètes que celles que nous ayons citées; plusieurs cepen-
dant ont déjà des musées scolaires bien organisés; mais le
temps et l’espace ont manqué pour permettre à chaque école
de la ville d'exposer ses collections au public.
ALBERT GRANGER.
(A suivre.)
ÉTUDE SUR LES LÉPIDOPTÈRES
LA PONTE DE LA TEPHROSIA CREPUSCULARIA ET DE CERTAINES LIPARIDES
Une particularité des plus remarquables de la tribu si
intéressante de Liparides, est sans contredit celle que l’on
observe dans la ponte des femelles. Soit qu’elles se dégar-
nissent l'extrémité de l'abdomen des poils nombreux et co-
lorés dont il est orné, soit qu’elles rejettent une substance
quelconque de l'intérieur de leur corps, leurs œufs nous
offrent un aspect auquel ne nous ont pas habitué les autres
espèces
Un amas de bourre cotonneuse d’un brun doré pour Chry-
sorrhea et Auriflua, d'un gris jaunâtre pour Dispar, d’un brun
noir pour Fascellina, une substance légère d’un blanc d'ar-
gent brillant pour Salicis, entourent les œufs et leur servent
d’abri; enfin, pour Processionnea, quelque chose ressemblant w
à une étoffe de velours coupé ras, unit entre eux les œufs |
placés côte à côte et les recouvre comme d’un manteau,
manteau d’un brun rougeâtre, d’un aspect triste et sombre;
on sent qu'il va sortir de là des êtres malfaisants.
Outre les Liparides, on cite encore une espèce, la Sciro-
phaga prælata, dont la ponte serait également entourée de ‘0
bourre; mais nous ne connaissons pas cette espèce méri- |
dionale ou étrangère.
Nous ne croyons pas qu’on ait mentionné d'autreexemple, »
voilà pourquoi nous demandons à nos lecteurs la permission
de leur parler de la Tephrosia Crepuscularia. Fi
A l'instigation d’un entomologiste distingué, nous nous »
occupons depuis trois ans à peine de cette partie de l'étude
des lépidoptères un peu négligée jusqu'ici, mais dont lin-
térêt et l’utilité ne sauraient être mis en doute. Nous voulons |
parler des œufs, premier état des lépidoptères. Grâce à des A0
efforts persévérants, nous avons pu en étudier près de quatre ”
cents espèces que nous avons examinées au microscope, des-
sinées et décrites du mieux qu’il nous a été possible de le
faire 1,
Un travail spécial seul pourrait permettre de longs déve-
1 Prévoyant que dans un temps plus ou moins court, nous aurons vite.
épuisé les ressources d’une localité restreinte et qui tend à s ‘appauvrir de ê
lus en plus, nous Aivois appel aux lépidoptéri ;
spéciale ment à ceux du Midi, pour qu’ils veuillent bien nous envoyer de
d
À à
œufs, quan rh , dans leurs boîtes de chasse, emelles en au-
raient Se , nous leur en serons très recor naissant ; et comme nous.
ommes parfaitement outill d ero
l
un plaisir ou plutôt un devoir de leur envoyer quelques sujets, si nous réus- 4 FF
sissons, 4
LE NATURALISTE
141
loppements sur les moyens d'obtenir la ponte, sur les pro-
cédés dont nous usons, non pour forcer mais pour inviter les
femelles à se débarrasser librement de leurs œufs; mais si
nous nous croyons obligé de donner quelques explications,
c’est pour montrer que si.nous ayons trouvé en Zephrosa
Crepuscularia une particularité digne de remarque, ce n’est
pas au pur hasard que nous en sommes redevable, c'est parce
qu'elle était dans le champ de notre observation, c’est parce
que nous nous efforçons de l’atteindre, en un mot parce que
nous faisons une étude spéciale des œufs de lépidoptères.
Lorsque pour la première fois nous avons obtenu les œufs
de Teph. Crepuscularia, et que nous avons vu cette espèce de
bourre qui les entourait, quoique la chose nous parût in-
téressante, nous n’y avons pas apporté une attention bien
grande ; ce n’est que par suite des doutes émis par diverses
personnes à qui nous en avons parlé, que nous nous
sommes déterminé à en faire un examen plus sérieux.
_ Plusieurs fois donc nous avons fait pondre des femelles de
Crepuscularia et toujours nous avons obtenu le même résultat.
Si l’on examine le corps de Crepuscularia Q , on ne lui voit
rien de particulier extérieurement qui la différencie des autres
espèces : son abdomen est conique, sans poils ni bourrelet;
il est couvert de petites écailles allongées, exactement comme
les autres.
La bourre ne provient donc pas de l'extérieur.
Si l'on se donne la peine d’ouvrir l’abdomen, on trouve les
œufs agglomérés, rangés selon l’ordre normal, mais absence
complète de poils. Cependant, près de l’oviducte, on voit une
sorte de tumeur insolite; c’est une poche. On la déchire, aus-
sitôt il s’en échappe avec force une fine bourre blanche qui
s’enfle, s'étend, augmente de volume et s'étale librement.
Éxaminée au microscope, cette bourre est composée d'une
multitude de poils d’une extrême ténuité, mesurant 2 ou
3 millimètres au plus en longueur; ils sont simples, sans
ramification et, malgré leur finesse, il sont doués d’élasticité.
Maintenant on peut se demander comment ces poils se
trouvent emmagasinés dans le corps d’un insecte. Sont-ils
simplement empaquetés dans cette espèce de poche ou direc-
tement implantés en ses parois? Quel est l'organe qui les
produit? Comment sortent-ils avec les œufs dans le cours de
la ponte? Enfin quel est leur utilité? Nous Jaissons aux
physiologistes et aux micrographes le soin de répondre à ces
questions ; il nous suffit de constater le fait et de le signaler.
“Nous prendrons seulement la liberté de dire quelques mots
sur ce que nous croyons être le rôle et l'utilité de ces poils et
de cette bourre cotonneuse pour les œufs de Crepuscularia et
des Liparides. Ce sera un peu s’aventurer dans le domaine
des causes finales, mais s'il est quelque lépidoptériste qui
n’ait trouvé et formulé des parce que en réponse aux diffé-
rents pourquor qu'il s'adressait en face d'un problème en-
tomologique, eh bien ! qu'il nous jette la première... chenille
venue...
_ La recherche des causes finales est une partie de la physio-
logie qui exerce un irrésistible attrait sur les esprits, et qui
cependant ne doit être abordée qu'avec la plus grande mr
conspection et la plus grande défiance de ses forces. ;
effet,comme Garo, nous ne sommes pas entrés au conse
de Celui que prêchent nos curés, et ensuite l'exemple de nos
maîtres éprouvant le besoin de donner des explications sur
certains faits particuliers et n'ayant pas rencontré juste, —
nous allons en avoir une preuve ici même, — doit nous faire
hésiter à vouloir rendre raison des nombreuses difficultés que
l’on rencontre en histoire naturelle.
Une grande variété existe dans la façon dont les lépidop-
tères pondent leurs œufs. Les uns les déposent un par un sur
la plante qui doit nourrir la chenille, les autres en garnissent
les feuilles; ceux-ci les cachent soigneusement dans les rides
des écorces, ceux-là les rangent artistement autour d’une
petite tige, etc., etc. ; rnâis, dans toutes ces circonstances, les
œufs sont nus, sans accessoire quelconque.
Seules, quelques espèces, en nombre très restreint, en-
tourent leur ponte de bourre cotonneuse ou d'autre substance :
ce sont celles dont nous avons parlé plus haut, et cette façon
particulière de pondre a dû naturellement attirer l'attention
des entomologistes, et non moins naturellement provoquer de
leur part le désir d’en fournir l’explication et d’en prouver
l'utilité.
Consultons donc nos auteurs dont les travaux ont établi la
réputation et dont la parole fait autorité. Consultons par
exemple M. Berce, le dernier venu, mais non le moins mé-
ritant, car si l’on peut adresser quelques critiques fondées
aux premiers volumes de son ouvrage, ses deux derniers, par
la netteté de l’exposition, par la richesse des détails, par
l'abondance des renseignements, lui donnent un droit légitime
et incontesté à la faveur et à la reconnaissance des lépi-
doptéristes.
Dans les généralités servant à l'introduction de son ouvrage,
M. Berce, traitant de l’état d'œuf, signale en ces termes la
particularité qui fait le sujet de notre article : « Et souvent
aussi elle (la femelle) les recouvre avec les poils qui garnissent
son abdomen et les garantit ainsi du froid et de l'humidité.
(Liparis Dispar, Auriflua, ete.) Berce, t. I, p. 94,
Il est superflu de relever le mot souvent qui semblerait in-
diquer que cette manière de pondre est propre à un nombre
assez considérable de lépidoptères, tandis que, nous l’avons
vu, elle est particulière à la tribu des Liparides, et encore plu-
sieurs espèces de cette tribu font-elles exception. (D. Coryli,
O. Antiqua, L. Monacha, D. Pudibunda, etc.)
Nous appelons seulement l'attention sur ces mots : « Et les
garantit ainsi du froid et de l'humidité. » C’est donc là, nette-
ment déterminés, le rôle et l'utilité de ces poils.
Mais cette raison, qui de prime abord paraît plausible et
satisfaisante, ne soutient pas l’examen.
« Au moment de la ponte, ils (les œufs) sont enduits d’une
matière gluante, insoluble dans l'eau, qui sert à les fixer aux
tiges ou aux feuilles des végétaux. » (Berce, vbid.)
Siles œufs sont enduits d’une matière ensoluble dans l'eau,
comment l’humidité aurait-elle de l'influence sur eux? Ils
n’ont donc pas besoin d’être autrement garantis de l’humi-
dité, ils le sont déjà.
Le froid, c’est l'hiver et ses rigueurs; mais : « Contraire-
ment à l'opinion vulgaire qui prétend qu’un hiver rigoureux
tue les insectes, nous devons dire que la vitalité des œufs est
si grande qu’ils peuvent supporter une température de 50° ou
60° centig. au-dessus ou au-dessous de zéro, sans que pour
_ cela le germe soit détruit. » (BERGE, 1bid.
::
Jamais dans nos contrées les hivers n’ont des tempéra-
&-
à
&
—
_… voulu recueillir les
se crevai
142
LE NATURALISTE
tures de — 60° les œufs n’ont donc pas besoin d'être garantis
du froid. Par leur constitution propre et intime, ils sont à
l'abri du froid et de l'humidité.
Ainsi, nous trouvons dans Berce sa propre réfutation.
Mais ce qui est plus grave, et qui ne peut s’expliquer que
par une forte distraction de l’éminent lépidoptériste, c'est
quand il donne pour exemple la Liparis Auriflua dont les
œufs seraient garantis ainsi du froid et de l'humidité. Or,
l'œuf d’Auriflua est pondu ordinairement à la fin de juillet et
il éclôt dans le courant du mois d'août. N’existant que pen-
dant la canicule, il n’a donc pas besoin d’être garanti du
froid, parce que ce n’est pas de cela qu'on se plaint à cette
“époque de l’année, et il en a encore moins besoin après,
puisqu'il est vide. N'insistons pas. |
La Tephrosia crepuscularia a deux générations par an..On
trouve le papillon en mars, avril et mai, pour la première
fois, en juillet et août, pour la seconde.
L’œuf éclôt au bout de huit à dix jours selon la saison. Ne
passant pas l'hiver, il n’a rien à redouter du froid.
Pourquoi alors cette bourre cotonneuse, légère, à travers
laquelle on voit suspendus de jolis petits œufs verts ou blan-
châtres ? Pourquoi ces poils protecteurs des œufs de certaines
espèces, tandis que d’autres en sont dépourvues ?
A franchement parler, nous n’en savons rien; mais nous
avons promis une explication, et nous la donnerons sous
forme d’hypothèse seulement.
Peut-être ces œufs agglomérés et recouverts de bourre ont-
ils des ennemis naturels, des parasites? Ils ont par conséquent
besoin d'être soustraits le plus possible aux recherches des
destructeurs. Peut-être leur coque est-elle très fragile et inca-
pable de résister au moindre choc?1
Peut-être enfin leur surface est-elle dépourvue de cette
liqueur gluante dont nous parlions plus haut, et qui sert à
fixer les œufs à l’endroït où la femelle les pond et à proximité
de la nourriture de la chenille? La bourre pressée par l’ab-
domen de la femelle s'attache aux rugosités de l'écorce, et
maintient par ses mille petits poils les œufs en repos; s'ils
tombent, le choc est amorti.
Tromper les destructeurs, préserver des chocs et de la
casse, maintenir les œufs près d'un végétal approprié, voilà,
toutes réserves faites sur les Cnethocampa, sur lesquels il y a
tant à dire, le rôle que nous assignerions à ces poilset l'utilité
que nous leur reconnaîtrions.
Si quelque lépidoptériste, dans l'intention de contrôler ou
de confirmer notre assertion, voulait obtenir une ponte de
Crepuscularia, nous lui conseillons de l’élever, il ne perdra
pas son temps. Les chenilles de Tephrosia Crepuscularia et
de sa congénère Luridata (Extersaria) varient étonnamment,
et le seul moyen de bien connaître leurs caractères, essen-
tiels, fixes (les auteurs étant muets sur ce point), de faire de
ces espèces une étude comparée el suivie, est de les élever
en nombre et ab ovo.
P. CHRÉTIEN.
———————
1 A ce propos nous signalerons l'œuf de l'Argynnis Dia dont la coque
est extrêmement délicate et cependant n'a aucune protection. Le mois
dernier nous avons perdu une petite ponte de s ur avoir
œufs avec un pinceau. Au plus léger attouchemen
L
ERRATUM
Lire, dans le n° du 1* septembre, p. 181, lignes 40 et 441
de la 2° colonne :’« Supprimé de la flore portugaise le Teu=
crum gnapholodes Vahl, pour lequel avait été pris le T. Vin=.
Teucrium gnaphalodes lequel avait!
été pris pour le T. Vincentinum.
BIBLIOGRAPHIE
SPECIES DES HymÉNorrÈRES D’EuRoPE Et D'ALGÉRIE, par M. En. ANDRÉ;
44e fascicule, 4% juillet 1882. |
Les dernières pages du 13° fascicule de l'ouvrage, de
M. Ed. André commençaient l'étude du genre C'amponotus,
Mayÿr, formé par des Fourmis de taille grande et moyenne,
offrant de nombreuses espèces dans toutes les parties du
monde, avec des ouvrières les unes à grosse têle et d'autres.
petites, offrant tous les passages. Les Camponotus n'élèvent |
pas de Pucerons dans leurs nids, mais vont souvent sur les
arbres à la recherche de ce petit bétail; les nymphes sont
renfermées dans un cocon. On trouve dans ce genre les plus
grandes Fourmis de nos boïs, ainsi €. Herculeanus Linn., et
Ligniperdus Latr., sculptant leurs nids dans le bois et dang’
les vieux troncs, parfois les creusant en terre, formant par
leur croisement entre elles et avec d'autres espèces diverses”
variétés, Le genre voisin Colobopsis Mayr, comprend deux
castes de neutres bien distinctes, les ouvrières et les soldats,
ces derniers de taille plus grande; une seule espèce de l’Eu- |
rope,; moyenne et méridionale, C. truncata, Spinola, n'éle-
vant pas de Pucerons el ayant des nymphes toujours nuës.! |
Gette Fourmi est vive d’allures, mais d’un naturel très craintif
Elle établit ses petites fourmilières dans le tronc des arbres,
les branches mortes, les galles, etc., et vit souvent dans les
noÿers, où on la voit courir à la surface du tronc. Les nids
de cette espèce, pelits et très dissimulés, sont assez difficiles
à découvrir. 4
Puis vient le genre Polyergus Latr., établi pour le P. rufes= |
êERE Latr., la Fourmi amazone d'Huber, se trouvant dans toute À
l'Europe moyenne étméridionalé, dans les prairies et les broug: À
sailles (une seconde espèce est de l'Amérique du Nord). Ce
genre, dont les nymphes sont renfermées dans un cocon, offre Ÿ
des insectes au corps dur et robuste, n'ayant d'autre thddetie À
que de se procurer, par la guëerre, des esclaves indispensables
à SOn existence, par suite Sans architecture propre, habitant
les nids que l'instinct de ses auxiliaires sait construire, auxi=
liaires qui proviennent surtout des nymphés dérobées aux |
Formica fusca et rufibarbis ; ces Polyergus ont de grandes À
femelles aptères fécondes, outre les femelles ailées. Lé genre
Myrmecocystus Wesmael a été créé pour le M. melligerus, du
Mexique, dont certaines ouvrières ont l'abdomen extrème=!
ment dilaté etrempli de miel; ce caractère n'existe pas chez les.
espèces de l'extrême midi de l’Europe(Espagne Portugal, elc.);:
et albicans Roger; les M. viaticus Fabr., chez le M. éméyc hit :
Roger; dela Barbarie et de la Syrie, se rencontre un véritable
se mens of mp orne fe
LE NATURALISTE
143
soldat, formant une caste à part d'après la conformation de ses
mandibules.Le genre Formica Linn. est restreint aujourd’hui à
une vingtaine d'espèces, presque toute de l’Europe et de l'Amé-
rique du Nord, ne craignant pas le grand jour ni le voisinage
de l’homme, allant chercher les Pucerons sur les plantes, mais
ne les élevant pas dans leurs nids, ayant leurs nymphes le
plus souvent enveloppées de cocons, parfois nues et formant
par leurs croisements beaucoup d'espèces hybrides, ou peut-
être de races. Nous citerons dans ce genre Formica, Formica
actuel, les 7. Sanguinea Latr., et Cinerea Mayr, toutes deux à
nids terreux très variés, parfois surmontés d’un dôme, #. Fusca
Linn., à nids de terre pure, simplement minés ou surmontés
d'un dôme maçonné, plus rarement creusés dans le bois ou
établis à la base des vieux troncs, Fourmi commune partout,
très timide, prédisposée à l'esclavage, remontant jusqu'aux
limites de neiges éternelles. Chez les F. pratensis de Geer et
surtout Æ, rufa Linn., espèce des bois, les nids, rarement
:creusés en terre ou établis dans les troncs creux, sont habi-
tuellement surmontés d’un dôme de matériaux, comme de
brancheltes, surtout dans la seconde espèce. Cette F, rufa a des
nids fort recherchés par les faisandiers et qui atteignent par-
fois des dimensions considérables; elle établi souvent des
chemins battus et bien entretenus pour la conduire aux arbres
habités par les Pucerons qu’elle convoite; c’est une Fourmi
hardie et belliqueuse qui sait faire jaillir son venin à grande
distance, même à 60 centimètres de hauteur. Le genre Lasius
Fabr., détaché des Formica, offre des espèces surtout de l’an-
cien monde et de l'Amérique du Nord. Les Lasius élèvent des
Pucerons de différentes espèces et ont des nymphes toujours
enveloppées de cocons; certains ont une vie ouverte, d'autres,
au contraire, une vie extrêmement cachée. Le ZL. fuliginosus
Latr., vit en colonie très peuplées dans les lieux ombragés,
faisant ses nids avec une sorte de carton ligneux; il répand
une odeur pénétrante et un peu aromatique. Les Z. ANiger
Linn., très commun partout, fait des nids en terre, à dômes
maçonnés également, mais moins souvent des nids purement
minés sous les pierres; parfois aussi il s'établit dans les vieux
troncs ou sculpte des galeries dans le bois. Il construit des che- :
mins couverts pour aller visiter ses Pucerons, et sait aussi faire
des pavillons pour les renfermer. Le Z. brunneus Latr., d'Eu-
ropeet de l'Amérique du Nord, a ses nids le plus souvent dans
les vieux troncs ou sculptés dans le bois ou dans l'écorce, par-
fois aussi dans les maisons ou les murailles ; c’est une espèce très
timide, sortant peu de sa fourmilière, vivant presque exclusive-
ment de la liqueur sucrée que lui fournissent de très gros Puce-
rons qu’elle élève dans sés galeries. Enfin le Z. flavus Fabr., est
une petite espèce, d’un jaune parfois un peu rougeaire, par-
fois blanchâtre et comme laiteux, de toute l’Europe, de l'Asie
occidentale et de l'Amérique du Nord, aimant les lieux hu-
mides, les prairies, les clairières des bois, lucifuge, creusant
ses nids en térre, sous les pierres, vivant exclusivement de la
liqueur fournie par les Pacerons qu'elle élève sur les racines
qui traversent son nid ou qui l'avoisinent. |
La famille des Dolichodérides, don les nymphes sont tou-
jours nues, a un aiguillon très petit et rudimentaire, avec ung
glande à venin qui ne forme pas de coussinet sur le dos de la
véssie à venin, celle-ci étant petite et même rudimentaire. |
Comme pour suppléer à celte insuffisance de venin, les fe- |
mellesetlesouvrière ont des gland les,
de la Courtillière et de divers Goléoptères, formées de deux
grandes vessies accolées (M. Forel), communiquant chacune
avec une glande en grappe. La liqueur de ces glandes ne peut
être lancée à distance; mais la Fourmi sait fort bien en
inonder son ennemi, qu'elle touche avec l'extrémité de son
abdomen très mobile, Le genre principal des Dolichodérides
est le genre Tapinoma Forster, ayant une seule espèce euro-
péenne, le 7, erraticum Latr., espèce noire, de toute l'Europe,
sauf l'extrême nord, d'Algérie et de Syrie, Cette espèce exhale
une odeur forte et caractéristique; elle habite les prairies, les
clairières, le bord des. routes, les lieux rocailleux, creusant
son nid en terre, sous les pierres ou dans les interstices des
murs et des rochers. Dans les prés, à certaines époques,
ces nids sont surmontés de dômes temporaires, formés d’une
croûte de terre granulée, traversée de toutes parts par les
feuilles.et les tiges des Graminées, formant comme une char-
pente à laquelle les Tapinoma s’accrochent, portant entre
leurs mandibules les larves et les nymphes qu'ils veulent
faire profiter de la chaleur solaire. Ces insectes très agiles, et
qui n’entretiennent pas de Pucerons, marchent avec vivacité
en relevant légèrement l’abdomen; leurs mœurs paraissent
carnassières et on les voit fréquemment assister aux combats
des grosses espèces de Fourmis, pour s'emparer des morts et
les émporter chez eux. Dans le genre Dolichoderus Lund, nous
avons en Europe le D. quadripunctatus Linn., du Centre et du
Midi, vivant à peu près exclusivement dans les bois, où l’on
trouve presque toujours les ouvrières courant sur les chènes
et les noyers; ses nids sont creusés dans l'écorce ou le bois
mort, et les fourmilières sont peu nombreuses en individus.
Le 14° fascicule se termine par les caractères de la tribu
des Pomérides : pétioles d’un seul article, cylindrique, eu-
bique, en forme de nœud ou surmonté d’une écaille épaisse ;
pas d'ocelles chez les ouvrières; abdomen rétréei entre son
premier et son second segment; corps allongé, plus ou moins
cylindrique dans les ouvrières et les femelles, avec l'aiguillon,
la glande et la vessie à venin toujours bien développés; pas de
glandes anales; gésier sans calice et sans partie moyenne;
nymphes toujours enfermées dans un cocon. Cette tribu, assez
pauvrement représentée dans la faune française, comprend
des Fourmis à vie souterraine et cachée, dont les mœurs sont
à peu près inconnues. Leurs sociétés sont peu nombreuses
en individus, et leur intelligence paraît assez bornée.
. Deux belles planches coloriées de Formicides accompagnent
ce 14° fascicule.
analoorôe à rallas
5 >
été .:. MAURICE GIRARD.
SOCIÉTÉS SAVANTES
———
La Société impériale d’horticulture de Russie se propose,
pour fêter le jubilé de 25 ans de sa fondation, d’arranger
du 5/17 au 16/28 mai 1883, une Exposition internationale :
d'horticulture et un Congrès de botanistes et d'horticulteurs.
Des programmes spéciaux de l'Exposition et du Congrès,
-
44
LE NATURALISTE
les invitations à participer à l'expertise, les renseignements
sur les facilités accordées aux transports, etc., seront publiés
cet automne
La commission préparatoire invite par la présente tous les
horticulteurs, amateurs et botanistes à prendre part à l'Expo-
sition, et prie les personnes, qui se proposeraient d'y parti-
ciper, de faire savoir à M. le Dr E. Regel, vice-président de la
Société (Saint-Pétersbourg, Jardin botanique), si elles désirent
prendre part à l'Expostiion comme exposants ou comme
membres du Congrès ou bien comme l’un et l’autre.
Nous prions Messieurs les exposants de plantes de serre de
nous faire savoir d'avance, à peu près ce qu’ils se proposent
d'exposer, et les personnes qui veulent prendre part au Congrès
de nous prévenir si elles désirent faire quelque communica-
tion. Le français sera la langue officielle du Congrès, tout en
laissant à l’orateur la liberté de se servir de sa langue mater-
nelle. Pour chaque communication ou discours, il sera ac-
cordé de 20 à 30 minutes.
La commission préparatorre :
.N. de Baranoff; ve Eilers; E. Enders;
G. D ne C. I. de Maximowicz;
Ch. de Mercklin; P. Here E. de
Regel; A. Rochel ; P. de Tatarinoff.
OFFRES ET DEMANDES
A vendre, collection de Buprestides, Elatérides, Malacodermes,
Clérides, Ptinides, etc., européens et circa, très soigneusement éti-
quetée, et rangée dans 8 cartons comprenant 195 espèces, 361 exempl.,
parmi Séeraspis squamosa, sg as AE Psiloptera pisana,
Capnodis carbonaria, Anthaxia auricolor, Acmæodera Revelieri, Ludius
ferrugineus, Cebrio Fabricit, Es Fame Clerus quadrimacu-
latus, maculatus, Trichodes leucopsideus var, syriacus, Limexylon na-
vale, etc., etc. Prix : 50 fr.
x +
Collection de Curculionides d'Europe et Circa rangée en 8 cartons
19-26 et parfaitement déterminée; elle comprend 253 espèces, 523
ut: S'adresser au bureau du journal. Prix : 50 fr
FE #
On demande à acheter lépidoptères diurnes et crépusculaires d’Eu-
rope, ainsi que toutes géomètres et microlépidoptères. Adresser
lettres d’oblata au bureau du journal.
*
* +
M. C. Lombard, à Aubenas (Basses-Alpes), offre : 1° en échange
d’autres espèces, les coléoptères suivants, Soliéri, Feronia prevosti,
Rosalia alpina et Pæcilonota rutilans.
*
x *
M. Michard, 38, rue Godefroy, à Puteaux, offre en n échange de colé-
optères français ou exotiques les espèces suivantes :
Cicindela sylvicola, Licinus cassideus, Hoplia farinosa, Anoxia villo
ca, Trichius fasciatus, Athous Dejeani Telephorus abdominalis, Hylo- |
- trupes bajulus, Clytus verbasci et massiliensis, Morimus lugubris.
| conservée et bien déterminée, rangée dans 7 cartons, 19-26, formée
| lesquelles nous pouvons citer : Calosoma sericeum, Pheropsophus afris:
Monohammus sutor (9 ©); Exocentrus punctipennis, Oberea oculata,
Leptura estacea ‘©, cincta. ORERS livida, etc., etc.
La Société d'Histoire niéfétie de Loir-et-Cher offre aux entomolo-
gistes français et étrangers qui voudront lui proposer une ou plusieurs AN
séries dé trente coléoptères de même espèce, d'en renvoyer “ing PA
d’espèces différentes. |
Pour faire cet échange, il suffira d'informer la Société, avant le
4er octobre, des insectes dont on peut disposer; il sera répondu dans
les quinze jours qui suivront, pour faire connaître les séries acceptées &
et les espèces à choisir. — Adresser les demandes à M. Bridel, secré- "W
taire de la Société, à Blois.
* *
M. E. Muon, rue de la Chaîne, 20, à la Rochelle, désire céder à des
prix modérés, ou échanger contre des livres de paléontologie, desu
espèces fossiles du corallien de l'Aunis.— Envoi du catalogue sur
demandes.
*x *
On demande en prenee les Lépidoptères des genres suivants,même
les espèces les plus communes :
Papilio, Rae Thecla, Polyommatus, Lycena, Limenitis,
Erebia, Cyclopides, Carterocephalus, Hesperia, Spilothyrus, Macro=m
glossa, deileph, Sphinx, Chelonia, Bombyx, Lasiocampa, Cossus
Zeuzeza, Platypteryx, Notodonta, Agrophyla,Acontia, Brephos, Plusia;
Gonoptera, Mania, Toxocampa, Ophiodes et toutes les espèces de Ph
lenides, Deltoides, Pyralides, Tineides, Pterophoides, le tout très frais
et bien préparé.
En quantité les insectes suivants :
Coléoptéres, Lampyris noctiluca œ'Q, Prionus coriarius, Ægosoma,
0p
Teigne de la cire, Pyrale de la vigne. — Diptéres, Tipules, Asiles, |
stres.
*
+ *#
Nis DE GuÊêPes, FRELONS ET PoListEs.
Quelques centaines de Scolopendres européens ou exotiques (Scolo-.
pendra, Lithobius, Géophilus, etc.) et des Arachnides communes
(Drasses, Lycoses, Tegenaires, Scorpions, etc.).
Adresser liste des espèces et nombre des exemplaires au bureau du
journal.
s” *
A vendre, collection de Carabides européens et circa parfaitement,
par les Calosomes, les Troncatipennes, Anthiides, Scaritides, Chlæ-.
nides et Harpalides, comprenant 132 espèces, 256 exemplaires, par
canus, rebria psammodes, Siagona PRE Graphipterus sernator,s
luctuosus, Anthia ALAN ES etc., Prix 25 francs
A vendre, collection de Carabides européens et circa, contenue dans.
6 cartons, 19-26, comprenant 123 espèces, 236 exemplaires. Elle se:
compose des Feronides, Anchomenides, Anophthalmides, Trechides et
rix : 26 francs.
S'adresser pour les collections ci-nessus au bureau du journal.
|
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp. Ch. Hérissey.
4
ee
mn sm
4" Année.
19
Ler Octobre 1882.
145
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDAGTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du Journal
ance et A
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable FRS en un mandat-poste à l’ordre du Directeur,
F 2.
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Pays co
Tous les autr
RUE DE Es un 23
Sr1
mors" ere l'Union postale....,....
ys
Mhonthitehes compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE ù
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements mar à émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES. SCIENCES
SÉANCE DU 29 ‘MAI 1882.
12
Observations pour servir à l'étude du Phylloxera * par M. Boi-
teau.
Dans une PRE te précédente, M. Boiteau annon-
çait que les insèctes ailés avaient été très rares, à la suite de
la sécheresse persistante des mois de juillet, août et septembre,
et en concluait que les galles seraient peu nombreuses dans
sa région, par suite du manque presque absolu d'œufs d'hiver.
Ce fait a été confirmé par lui, dans ses foyers les plus intenses
com posés. ‘surtout de Taylor et de Jacquez; il n’a pu trouver
qu'une seule galle initiale. L'influence de la température joue
donc un grand rôle dans l’apparition dés nymphes, et d’après
ses observations faites en 1880 et 1881, la proportion des ailés
a été très réduite dans les contrées où la température a été
très humide ou très sèche. En ce moment, M, Boiteau a obtenu
la première ponte de la deuxième année des générations pro-
venant de l'œuf d'hiver; les insectes sont fixés, et sous peu
de jours, paraîtra la deuxième génération de la seconde
année. Le nombre d'œufs comptés sur une femelle a été, en
28 jours qu’elle a vécu, de 81 ; l'éclosion des premiers œufs
pondus est arrivée après 22 jours.
*
* + È F Ë
© Sur les formations ligneuses qui se produisent dans la moelle
des boutures. — Note de M. E. Prilleux.
‘On voit souvent à l'extrémité des boutures un bourrelet
formé de masses cellulaires qui débordent au-dessus de la sur-
face de la plaie, et le tissu ligneux qui se produit à l'extérieur
du bois se produit quelquefois aussi à l'intérieur, dans la
moelle même. Il y a des plantes où, sur les boutures, on voit
s'organiser un plancher lignéux complet à quelque distance
en arrière de la lame de périderme qui tout d’abord referme
la plaie. On peut vérifier ce fait sur les boutures de Coleus,
d'Archyranthes, d’ Ageratum, etc. À la suite de la lésion, la
fécule disparaît du voisinage de la plaie, les cellules voisines
de la blessure se cloisonnent, se subérifient et produisent
une Mme mÉe > 1e. En dedans de cette couche, appa-
raisséiy dé où "cellules qui se cloisonnent et se dis-
posent para _ à la surface de la plaie; mais ici, les
cellules éonuntn ja se RE dr 3 a ner né se. forment
VUTAUIG
plus 6s
perpéndiculairement à leur De et er trois ‘directions,
différentes. Cette segmentation donne naissance, à l’intérieur
de chaque assise de cellules plates, à des segments étroits,
pointus, allongés autour du centre de formation, et présen-
tant tous les caractères du bois traumatique ; séulément, les
éléments ligneux du plancher transversal qui s'organise dans
la moelle, sont enroulés autour de centres celluleux qu'on
peut assimiler à des rayons médullaires, mais qui sont ar-
rondis et dirigés verticalement. Cétte disposition rappelle celle
que présentent les fibres dans lé bois imadré. LE Stes ont
été généralement observées dans les bourrelets qui se forment
à la suite de blessures, et dans lesquels se développent de
nombreux bourgeons adventifs, très grèles, et où la vie s'é-
teint rapidement; on attribuait à ces petits corps le contour-
nement des fibres. Il n'en est pas ainsi pour le bois trauma-
tique madré qui se forme dans la moelle, car les fibres sont
sinueuses dès le premier moment de leur formation; cette
disposition est due à l'orientation particulière des cloisons qui
se produisent dans lés grandes cellules d’où tous les éléments
traumatiques tirent leur origine.
146
LE NATURALISTE |
Instructions zoologiques destinées aux membres de la mission
du cap Horn. — Rapport de M. Alph. Milne-Edwards.
M. Alph. Milne-Edwards commence par faire remarquer
que la faune antarctique a été délaissée, et que les quelques
explorateurs ou pêcheurs qui ontrapporté des renseignements
zoologiques sur ces régions, ont doté la science de pièces fort
intéressantes et de faits précieux qui permettent d'annoncer
une riche moisson à la mission du cap Horn. En première
ligne, s'occuper des grands mammifères, dont quelques
espèces trop chassées ont pour ainsi dire disparu; ce sont :
Macrorhina elephantina, Otaria jubata, Otaria Falklandica,
Stenorhynchus leptonyx, puis Otaria Hookeri, Otaria Pernettr,
etc. Ensuite, les mammifères pissiformes : les Cachalots, les
Globicéphales, les Orques et les Dauphins. Parmi les oiseaux
aquatiques, rechercher les Pingouins dont la moitié. des.
espèces habite les îles Falkland et l'archipel magellanique ;
tels-sont. : : Aptenodytes Pennanti, A. Forster, et Eudyptes
chrysolopha, E. chrysocoma, de la famille des Manchots huppés
ou Macaronis. Leur étude permettra de bien en séparer les
espèces et variétés, telles, que Z'udyptes nigrwestis, E. pa-
chyrhyncha et.£. diademata. I faut encore signaler Pygoscelis
antarcticus, Spheniscus Humboldtii et S. magellanicus, puis le
rarissime Microdyptes Serresiana. On devra étudier la manière
dont.ces oiseaux construisent leurs nids, leur incubation, les
soins qu'ils donnent aux jeunes, leur régime, leurs habi-
tudes, etc.; et il ne faudra pas négliger la recherche des œufs,
desijeunes, et des différentes livrées des Pétrels, des Albatros,
des. Chionis ou Bec-en-fourreau, et des C'ormorans. L'étude des
poissons, des crustacés, des mollusques et des zoophytes, don-
nera, selon toute probabilité, des faits nouveaux ; ainsi, pen
dant,la récente expédition da, navire anglais l’Alert, soixante-
dix espèces nouvelles furen peu de temps dans
les mers magellaniques. Parmi les poissons, signalons les AVo-
tothenia et les Harpagifer ; le Galanias attenuatus, etc. A
rechercher parmi. les crustacés, les Séroles; les Eurypodes, les
Halicarcinus, les Peltaricus, puis.les ZLithodes. Les sopodes
seront très intéressants à recueillir pour faire voir si certaines
espèces ne sont pas, comme on l’a dit, différentes d'espèces
arctiques; telles seraient Arcturus Buffini et Lysianassa ma-
gellanica; en ce cas, ces espèces voyageraient-elles d’un pôle à
l’autre en suivant les grandes déclivités de l'Océan, et sans se
montrer dans les régions équatoriales ? Il serait donc impor-
tant de multiplier les dragages, sans négliger l'étude des cou-
rants sous-marins et de leur température, et par les temps
calmes, d'écumer la surface de la mer avéc des filets à mailles
très fines pour s'emparer des petits mollusques ct crustacés
pélagiens qui s'élèvent des profondeurs et se montrent sou-
vent.en bancs pressés.
* +
Le puceron vrai de la vigne (Aphis vites, Seopoli]. — Note de
M. Lichtenstein,
Ce fameux puceron, décrit } par Scopoli en 1763, et cité par
Fabricius en 1775, est resté depuis introuvable, bien qu'il ait
autrefois produit de grands ravages, surtout en Carniole.
_ Enfin, le 30 mai dernier, M. Lichtenstein, le retrouva sur une
belle pousse de Jacquez, près de Montpellier, et le reconnut à
2
sa couleur vert foncé, à sa queue et à ses nectaires noirs et
presque d’égale longueur. Il est singulier que ce vieux puceron
européen, se retrouye aujourd’hui et assez abondamment,
quoique par petites colonies, sur des cépages américains.
M. Lichtenstein ne pense pas que son apparition, ou plutôt sa
réapparition, soit le signal de dégâts considérables au point
de vue de la récolte actuelle tout au moins; en tout cas, il va
pousser ses recherches avec soin pour se rendre compte du
cycle biologique de l'Aphes vitis, et du degré de nocuité qu'il
peut avoir sur les vignobles.
Deere upper
ge 5
So à en
SÉANCE. DU 12 JUIN 1882.
Instructions destinées aux naturalistes de la mission du cap
Horn, pour la recherche des animaux sur la Terre de Feu et les :
iles adjacentes; par M. E. Blanchard. au
Il faudra rechercher si la Terre de Feu et les îles voisines M
ont surgi isolément là où elles se montrent actuellement, ou
si, dans un temps plus ou moins ancien, elles dépendaient Au
continent américain. Cette étude sera facilitée par la recherche M
des petits mammifères qui peuvent exister sur ces îles. Il ne “}
faut pas négliger les espèces introduites par les navigateurs,
telles que lapins, rats et souris, dont les caractères peuvent
s'être modifiés par suite du séjour sous un climat, nouveau.
On ne devra pas négliger de rapporter des nids et des échan-
tillons des divers oiseaux terrestres qui peuvent habiter les »
îles, pour savoir si l'oiseau est sédentaire, ou si à l'approche
de l'hiver, il émigre sur le continent voisin. Il faudra rap-
porter les reptiles, lézards et serpents, qui doivent être
peu multipliés, et rechercher les batraciens dont on ignore …
l'existence dans ces parages; ne pas négliger de fouiller, aye@…
les filets et les nasses, toutes les eaux douces, dormantés et À
courantes, pour connaître les poissons, mollusques, crustacés .
insectes et vers, qui habitent les îles australes. Les mollusques 54
terrestres, plus faciles à rencontrer, et les insectes des divers
ordres seront récoltés et chassés avec soin, en les poursuivant {|
sur les herbes et plantes basses, sous les écorces, dans les |
bois pourris, dans les matières stercoraires, sous les cadavres :
d'animaux, sous les pierres, sous les détritus végétaux des
grèves, et jusque dans le sable. Rapporter un certain nombre 2
d'individus de chaque espèce, en notant avec soin la prove-
nance, et ne feras s’il est possible, des recherches. aux
iles Falkland.
A
Re
Instructions pour la mission du cap Horn. (Botanique) pit 4
M. Duchartre. :
La flore terrestre est pauvre au cap Horn; les Fagus an
tarctica, F. betuloides et les Drimys y sont rabougris et tortus
sur les côtes constamment battues par les vents, et à l'inté-
rieur, la flore, qui devient alpine à une faible altitude, est peu
variée; les Glumacées et les composées dominent. On devra
récolter des collections aussi nombreuses que possible, pol
déterminer d’une façon précise les caractères de la flore
antarctique, et ses rapports avec celle des hautes montagnes
plus éloignées des pôles comme avec celle de la régi
arctique. Par contre, la flore RE est riche en Alg
TISE
LE NATURALISTE
147
dont la plupart acquèrent un développement considérable. Il
sera utile d'en rapporter d'importantes collections.
* +
Instructions géologiques destinées aux membres de l'expédition
du cap Horn; par MM. Daubrée et des Cloizeaux.
Il existe d’après Darwin et King, des phyllades traversés
par des dykes de rochés éruptives, sur la Terre de Feu et dans
le détroit de Magellan. On rencontre en Patagonie des for-
mations tertiaires avec basaltes et des plages soulevées. Il y
aurait intérêt à rechercher les fossiles que l'on pourrait
trouver dans ces roches ou dans celles qui leur sont associées,
ainsi que les couches de lignite signalées dans ces régions,
et les plages soulevées datant de l’époque actuelle. Il faudrait
aussi s'occuper de la recherche des météorites pierreuses ou
des masses de fer natif.
MATERIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE .
Notes sur certaines espèces ou variétés -critiques de Plantes européennes.
a
S CC FR O IP EE KL] HA REACH LINDL.
I — Cheloveæ BENTH.
Genre SCROPHULARIA L.
S. Schamitzii Rouy. Nov. sp. — Plante annuelle (ou bisan-
nuelle ?), non vivace. Tige peu élevée (35-50 centim.), quadran-
gulaire, à angles obtus, non ailés. Feuilles minces, les infé-
rieures non pinnatifides ni pinnatiséquées, à pétiole sensiblement
plus long que le limbe largement ovale-cordiforme obtus, läche-
ment denté, à dents obtuses; les caulinaëres moyennes ovales-
obtuses, atténuées en pétiole plus court que le limbe, muni de
dents obtusiuscules ou subaiguës ; feuilles supérieures et brac-
téales ovales-acuminées, petites, subsessiles, à dents aiguës.
Panicule allongée, feuillée, à cymes 4-T flores, à à pédoncules
courts, étalés-ascendants, à pédicelles de longueur variable,
mais presque toujours plus longs que les calices et plus ou
moins parsemés de glandes fines. Cace glabre, à divisions
orbiculaires munies d'une marque searieuse non ou peu ondulée.
Corolle assez grande, à tube enflé subglobuleux, à lèvre supé-
rieure d’un brun livide et à lèvre inférieure d'un rouge verdâtre,
bien plus courte que la supérieure. Appendice slaminal subor-
biculaire, verdâtre. Capsule subglobuleuse. Plante glabre dans
toutes ses parties.
Hab. — Alemtejo : Pr. Portalegre, ad Barretos. — Jun. 1873.
— (E. Schmitz).
__Ons gs. — Ge Scrophularia, bien caractérisé et très distinet
non seulement des autres espèces annuelles du genre, mais
aussi des espèces vivaces, m a été envoyé, mélangé au S. |
Schousbæi Lge, par M. Schmitz, avec étiquette mentionnant
là localité de Barretos, mais sans détermination de l'espèce.
Je suis heureux de le dédier à mon zélé correspondant, M, E.
Schmitz, dont les persévérantes recherches, depuis trente ans,
auront enrichi la flore portugaise de plusieurs plantes des plus
intéressantes.
S. Schousbæi Loge (S. sambucrfolia L. var. parviflora Lge
Pug. p. 200; S. lævigata Vohl var, thyrso foliato Coss. in
Re exsice. pl. Hisp. n° 2579).
Hab. — Alemtejo : pr. Portalegre, ad Barretos.
Ogs. — Ainsi que je l'ai dit à l’article précédent, cette
plante m’a été adressée par M. Schmitz mélangée au S.
Schmitziï et sans nom. C’est bien le S. Schousbæi Lge, voisin
des S. lævigata Noll, S. Hermainii Hoffg. et Link, S. sublyrata
Brot.
I se sépare du S$, lævigata par sa taille plus élevée, ses
feuilles minces, les inférieures et les moyennes oblongues,
pinnatiséquées, à segments lancéolés incisés, subpinnatifides,
à dents aiguës, sa panicule feuillée à cymés plus longuement
pédonculées, pauciflore, à ramuscules étalés-redressés, non
divariqués.
Il se distingue du S. Herminit par sa glabréité, ses feuilles
moyennes pinnatiséquées où pinnalipartites, ses pédicelles
trois ou quatre fois plus longs que le calice, abondamment
glanduleux, les pre calicinales largement ondulées-
scarieuses, velue
Il diffère enfin # S. sublyrata par ses feuilles plus larges,
plus obtuses, les moyennes supérieuses et les florales indi-
vises, seulement dentées, sa panicule feuillée, l’appendice
staminal presque cordé, profondément émarginé.
Plante nouvelle pour la flore voies
S. sublyrata Brot. : ,
Hab. — Pr. Setubal. ET 1842. — (ieitéeh) = — Cabo
Carværo — Aug. 1879 — (J. Daveau).
Ons. — Cette espèce n'est point mentionnée dans le Syropsis
analytique des Scrofularinées européennes, de M. de Janka ;
elle mérite pourtant d'être conservée. Voisine des S. Schousbær
Lge et S. sciaphila Wilk (S. Hispanica Coss.), elle se sépare
du premier par ses feuilles toutes pinnatifides, même les
supérieures, et se Re nee Fragen elle diflère du second
lsrÿe, ses pédoncules tetes, sa capsule ovale- acuminée,
non subglobuleuse.
S. sambueifolia L. var. g/abra (S. mellifera Ait.).
Hab. — In loc. humid. pr. Bellas. — Apr. 1842 — {Wel-
witsch) — S, Braz d'Alportel — Apr. 1881 — (J. Daveau).
OBs. — - Welwitsch à paru avoir quelques, doutes sur la dé-
termination exacte de ce SEANPAUANS, car il a mis sur son
étiquette les remarques suivantes ;
« Nec charactere Scroph. smart nec melliferæ, etiamsi.
affinis, convenit; nam foliola non crevato-serrala uti in melli-
fera, nec folia villosa uti in sambucrfolia dicuntur. — Coroll& À
ampla (quasi Digitalidis parvifloræ) e lutea pallide inner îÎ
valde decidua. » ;
Il serait, je crois, déplacé d'admettre actuellement. pe
espèces ( distinctes les deux formes, la pubescente. ou velue et
la glabre,. du + sambucifolia. Quant au caractère des feuilles
plus ou moins serrulées, j'estime qu'il n'y a pas plus lieu de
s'y arrêter, et que l'on doit seulement. considérer les S. sam-
148
LE NATURALISTE
d'un même type : S. sambucifolia L., ainsi que cela a été
admis par M. Bentham dans le Prodromus et, après lui, par
présque tous les auteurs qui ont eu à parler de ces plantes.
S. Scorodonia L.
Hab. — Afhandra — Maio 1881. — Venda do Pinheiro
(Torres-Vedras) — Jun. 1881. — Valesim — Aug. 1881 —
(J. Daveau).
Var. acutifolia Rou
Hab. — In dumetosis bumidiusculis pr. Palmeira tr. Tagum.
— Maio 1841 — (Welwitsch).
Ons. — Welwitsch a ajouté sur son étiquette : « forma foliis
acutioribus, crevato-dentatis. » Cette plante présente, en effet,
des feuilles allongées-lancéolées, presque cuspidées, à dents
aiguës-mucronées, sensiblement différentes des feuilles de
mes autres échantillons de S. Scorodonia L. de Portugal,
d'Angleterre et de l’ouest de la France.
S. peregrina L.
Hab. — Serra de Cintra — Apr. 1882 — (J. Daveau).
Plante nouvelle pour la flore portugaise.
S. eanina L.
Var. genuina.
Hab. — In RRUEE inter Jonqueira et Ajuda — Jun. 1841
— (Welwitsch).
Var. pinnatifida Boïss. (S. pinnatifida Brot.)
Hab. — Alfeite : in pinet. — Maio 1879 — (J. Daveau).
Var. Bætica Boiss. (S. frutescens L, var. B. Brot.
Hab. — In maritimis pr. Portenho, in Serra d'Arrabida
freq. — Apr. 1848 — (Welwitsch).
Var. /rutescens Boiss. (S. frutescens Brot.)
Hab. — In aren. marit. : Zroëa — Mart. 1879 —(J. Daveau).
Var. latifolia Rouy (S. frutescens L. var. B. latifolia Benth.?)
Hab. — In aren. marit. : Zroia Mart. 1879 — (J. Daveau).
_ Oss. — Le S. canina L. est une espèce très polymorphe, et
si l’on examine séparément les variétés extrêmes de cette
plante, on peut tout d’abord se croire en présence d’espèces
des mieux caractérisées. Mais l'étude de nombreux exem-
plaires de ce Scrophularia, et surtout des formes appartenant
à la flore hispano-portugaise, démontre clairement qu'il existe
une série d'intermédiaires, dont quelques-uns croissent par-
fois ensemble, qui établissent le passage régulier entre les
feuilles, au moins les radicales, bipinnatiséquées, la panicule
_ à peine munie de quelques feuilles à la base, les fleurs très
_ petites; la var. genwina (Linné dit du $. canina : foliüs pin-
natis, puis ultérieurement : jolis pénnatifidis) a les feuilles
profondément pinnatifides ou pinnatipartites, mais le plus
souvent pinnatiséquées, quelquefois un peu épaisses, la pani-
cule à rameaux inférieurs munis de feuilles plus ou moins
dentées, souvent presque entières, les fleurs petites; la var.
pinnatifida Boiss. à des feuilles ordinairement plus où moins
nies de dents aiguës profondes, les supérieures entières ou
trifides, les florales entières, la panicule est feuillée jusque
vers son milieu et les fleurs sont sensiblement plus grandes,
Î] quoique de même forme, que dans les deux variétés précé-
él e
tt È
À dentes; la var. Baætica Bois. a les feuilles presque toutes
bucifolia et S. mellifera comme constituant FRE variétés |
variétés les plus disparates. Ainsi, la var. dssecta Rouy a les |
épaisses, les inférieures pinnatifides ou même seulement mu- |
ovales-lancéolées, aiguës, non pinnatifides, mais seulement |
pourvues de dents acutiuscules, la panicule est feuillée jusque.
vers le sommet et les feuilles florales ovales-oblongues sont
entières ou munies de quelques dents aiguës, les fleurs sont «I
environ une fois plus grandes que dans la var. dssecta; la IN
var. frutescens Boiss. a les feuilles ovales-oblongues, obtuses, A
souvent mucronées, longuement alténuées à la base, lés }
feuilles florales présque semblables aux inférieures, mais plus
petites, entières ou à dents rares acutiuscules ou aiguës, al :
panicule feuillée jusqu'au sommet et les fleurs de même gran!
deur .que dans la var. Pætica; enfin, dans la var, RS
Rouy, les feuilles sont ovalès-oblongues ou ovales-arrondiesh
très entières, à bords souvent retournés en dessous, la panist N
cule, très feuillée, est à feuilles bractéales encore plus larges g:
que dans la var. frutescens et les fleurs sont identiques à celles: ;
de cette dernière variété. |
Je ne puis done que me rallier à l’opinion émise pi À
M. Boiseier lorsqu'il a dit (Voy. bot. Esp., p. 447): « ..…. Lan
« variété Bætica sert de passage entre la précédente (var. pin
« natifida) et la vraie S. frutescens L. qui ne croît qu'en Por
« tugal et qu'on prendrait sans ces intermédiaires pour une
« espèce très distincte. La réunion de toutes ces plantes avait
« été. déjà pressentie par Brotero qui, sans oser l'effectude ns 4 ;
« avoue qu'il existe des passages entre elles. Dans toutes, 12
« rudiment, qui marque la place de la cinquième étamine, se.
arriver à être presque globuleuse-déprimée.
II. — Antirrhineæ Ban.
Genre ANTIRRHINUM L.
Avant d'indiquer des localités pour les Antérrhinum du Por
tugal, je vais examiner brièvement la synonymie et les carat-.
tères de certaines espèces de ce genre (Sect. Orontéum Benth
et Ankrrhinastrum Char.), et séparer les espèces en rattachant
les formes ou variétés aux types dont elles me paraissent
dépendre.
A. Orontium L.
Var. genuinum.
Var. grandiflorum Char. que p. 90, tab. 4 (A. af
cinum Lam. Déct. IV, p. 3
Var. parviflorum Lge sf P+ 201 (A. Orontium L. var.
À byssinicum Hochst. !) 1
Var. nanum Gaut. Plant. Narb. exsice. 1876 (A. nanum Deb. ?
Plant. Pyr.-Or, exsice. 1877). :
Ogs. — Je ne saurais conserver comme espèce l'A. caly=
cinum Lam. En effet, j'ai étudié cet Antirrhinum sur six parts.
identiques. Les corolles sont plus ou moins grandes, ape
sant plus où moins les calices, les tiges sont plus ou mo
élevées, les feuilles plus où moins larges; en un mot il n”
aucun Caractère constant délimitant bien les A, Orontiu
et A. calycinum Lam. k
#
—
LE NATURALISTE
149
J'ai la plante récoltée en 1852 par Hohenacker en Abyssinie
Qin rupibus prope Adoam » et que Hochstetter a distribuée
sous le n° 1809 (non 1869, comme il est dit dans le Pro-
dromus, X, p. 592). Cette forme, que Bernard (de Nantia) a
donnée, provenant du Bugey, à M. Alph. de Candolle, ne
diffère du type que par les fleurs plus petites, les tiges élan-
cées, plus grèles, quelquefois rameuses dès la base. Il m'a
paru préférable d'adopter la dénomination dé M. Lange que
“ celle de Hochstetter, parce qu'il est évident que cette variété,
retrouvée en France et en Espagne, ne peut garder le nom
trop exclusif de Abyssinicum.
Dans ses Æecherches sur la flore des Pyrénées-Orientales, mon
excellent correspondant et ami, M. Debeaux, a fait connaître
une variété nanum, créée par M. Gaston Gaulier, pour une
plante des environs de Leucate et de Fitou (Aude), que M. le
D' Bucquoy a rencontrée également sur la plage de Canet
(Pyr.-Orient.).. M. Debeaux l’a distribuée de cette dernière
localité sous le nom de À. nanum Deb. et, tout en ne la consi-
dérant, en 1880, que comme variété de JA. Orontinum L., il
s’est demandé si ce ne serait pas réellement une espèce, Je
ne le pense pas, car j'ai recueilli, le 27 mai 1881, trois pieds
de cette même forme parmi les rocailles du cerro del Pino,
près Hellin (Espagne). L'un de ces pieds possède une tige de
3 ceutimètres et est uniflore ; le second, biflore, a une tige de
7 centimètres, et le troisième une tige de 12 centimètres por-
tant cinq fleurs. L'abondance des poils blanes dont les tiges
sont munies varie de même selon la taille de la plante : le
pied minuscule est presque laineux, le moyen est à villosité
déjà moins fournie, et le plus grand ne présente plus que
quelques poils sur les tiges et les calices. Par contre, les
fleurs ne varient guère de dimensions; elles sont environ trois
fois plus petites que celles de la var. parvéflorum Lge, et si
. Gautier n’avait déjà attribué à cette forme le nom de
nanum, j'aurais proposé celui de menutiflorum qui, certaine-
ment, s’appliquerait à plus juste titre à la plante en question.
A. Siculum Ucria; A. Ruscinonense Deh. ; A. Bar-
relieri Bor. | |
M. Debeaux m'a fait récolter, en 1879, sur les vieux rem-
parts de la Villeneuve, à Perpignan, un Antirrbinum qu'il a
décrit, dans le Pulletin de la Société botanique de France, sous
le nom de A. Æuscinonense. Je ne puis voir en, cette plante
autre chose qu’un A. Siculum à grappe florifère glabre ou gla-
brescente, plus che que dans les échantillons siciliens que je
possède, et à feuilles plus étroites où plus allongées. Ce n'est
donc pas exactement le type de Sicile, mais une variété Inté-
ressante à laquelle il convient de garder le nom de « Rusci-
nonense » ; je l'admets dès lors sous le nom de A. Siculum
Ucr., var. Ruscinonense Deb. (pro spec.).
Il y a également lieu de distinguer, sous le nom de À. S:-
culum Ucr., var, Algeriense Rouy, une forme de cette espèce
dont M. Debeaux m’a envoyé un exemplaire mélangé à plu-
sieurs pieds d'A. majus L. var. ramosissimum Willk. Cette
var. A lyeriense se sépare dé la var. Æuscinonense par ses fleurs
un peu plus larges, ovales-lancéolés, et
s plus étroites, ovales-elliptiques et non
Le port est exactement le même que
espèce l'A. Auscinonense Deb. à l'A. Barrelieri Bor., plante
d'Espagne et de Portugal que j'ai recucillie à Santa Barbara
près Zortosa, à Jotiva, à la sierra Mariola près A/coy, à la
Sierra de los Cabros. près Hellin, et. sur. la. sierra de Moimon
près Velez-Rubio. Je ne puis m'expliquer ce rapprochement,
Car la véritable place de l'A. Auscinoneuse Deb., est avec
l'A, Siculum Ucr., dont il n’est qu'une variété, et non avec
l'A. Barrelieri Bor. (A. liculum var. purpurascens Coss. in
Bourg, exsice. pl. Hisp.), espèce bien distincte admise actuel-
lement par tous les auteurs.
MM. Huter, Porta et Rigo ont distribué sans nom, mais
sous le n° 76 de leurs £zsiccata ex itinere Hispanico (1879),
un Antirrhinum auquel ils ont ultérieurement attribué le nom
de À. majus L., var. ramosissimum Willk. Je ne saurais par-
tager celte manière de voir, car cette plante est bien distincte
de l'A. majus L., puisqu'elle présente les caractères spéci-
fiques de l'A. Barrelieri Bor., dont elle n'ést, pour moi,
qu'une variété cirrhifère (A Parrelieri Bor. var. cérrhosum
Rouy). Elle se distingue de l'A. Barrelieri, var. genuinum par
les fleurs en grappes multiflores, assez denses, les feuilles un
peu plus larges et surtout les tigés très rameuses à rameaux
cirrhiformes, recourbés, allongés, naissant à l'angle de
chaque feuille caulinaire, ce qui donne à la plante un aspect
particulier, analogue au port de la var, ramosissimum Willk.
de l'A. majus L. (A. cirrhigerum Welw.). Elle diffère, en outre,
de la var. piliferum Rouy, in Bull. Soc: bot. Fr, (1882), de
l'A. Barrelieri par l'absence de longs poils blancs étalés ou
crépus à la base des tiges, sur les rameaux et feuilles infé-
rieurs.
(A suivre.) fic
G. Roux,
L'HISTOIRE NATURELLE A L'EXPOSITION DE BORDEAUX
(Suite.)
Parmi les musées scolaires, nous devons citer encore celui
de Ja commune d’Ambès qui a éxposé, sous le nom de Musée
de leçons de choses, quelques cadres renfermant des échan-
tillons divers d'histoire naturelle recueillis par les élèves ;
malheureusement ces spécimens sont sans déterminations.
L'école de Saint-Denis de Piles a un musée scolaire intéres-
sant par les produits naturels du sol de la Gironde; le règne
»
végétal y est surtout représenté.
Parmi tsét
P 8 part ,M. E. Morel,
instituteur à Nommay (Doubs), expose un herbier fort remar-
quable sous le titre : d'Aerbier agricolé, industriel et médi-
cinal. Les plantes utiles ou vénéneuses y sont représentées
par de nombreux exemplaires, et on ne saurait trop encou-
rager ce genre d'enseignement si utile aux enfants.
Dans l’enseignement supérieur, nous citerons l'exposition
de M. Raoul de Ricard, propriétaire aux Mondys (Dordogne).
C’est une vitrine renfermant de très beaux spécimens de fos-
siles du Périgord; on y remarque surtout de beaux échan-
_ L'Entomologie n’est représentée que par l'ex
_tillons de sphéralites, et trois belles haches de l'âge de pierre.
position de
MM. Bial et Coutures, comprenant 24 cadres de coléoptères
de la Gironde; il est regrettable que ces amateurs n'aient pas
150
LE NATURALISTE
exposé une faune entomologique plus complète du départe-
ment.
Une collection anonyme de 15 cartons de lépidoptères de la
Gironde mérite une mention spéciale, surtout un carton ren-
fermant des chenilles fort bien préparées.
La Géologie n’est représentée que par lexposition de
MM. de Folin et Périer, où l’on trouve, avec des exemplaires
deleur publication « Les fonds de la mer », de nombreux échan-
tillons de fond pris dans toutes les mers et principalement
ceux des dragages du 7ravailleur. — Un de ces derniers a été
recueilli en 1881 à 5,100 mètres! un tableau fort bien dis-
posé renferme les animaux microscopiques dragués à cette
profondeur.
Dans la partie spécialement affectée à la médecine et à la
chirurgie, nous devons citer la splendide exposition de la
Société de médecine vétérinaire de la Gironde, où les natura-
listes ne peuvent examiner sans intérêt de curieux spécimens
d’ossifications, de monstruosités, de calculs, etc., provenant
d'animaux domestiques.
Nous ne quitterons pas la section de l’enseignement sans
dire quelques mots des expositions de fournitures pour l'en-
seignement primaire.
M. E. Dauzac, de Maujean (Gironde), a présenté des meubles
pour musée scolaire; ces vitrines renferment des échantillons
de toutes les branches de l’histoire naturelle au prix de
400 fr., mais ces échantillons sont loin d’être irréprochables,
et les insectes, mollusques et minéraux, sont déterminés peu
sérieusement. — M. Grandfond, instituteur à Thaumiers
(Cher), a été bien inspiré en dessinant des tableaux muraux
représentant les oiseaux ennemis et alliés du cultivateur.
La maison Ch. Delagrave, de Paris, expose des tableaux
d'histoire naturelle, mais chaque cahier contenant 30 sujets
dessinés par Planta, me semble d’un prix bien élevé (22 fr. 50)
pour l’enseignement primaire. On ne nous accusera pas de
flatterie si nous constatons aussi que les tableaux muraux de
la maison Deyrolle, si répandus dans les écoles, et qui figurent
à l'exposition de Bordeaux, sont bien supérieurs à ceux
exposés par M. Delagrave sous le titre de : « Musée des
écoles primaires. — Roches et minéraux par M. Fourcade,
médecin-vétérinaire. »
_ La ville d'Arcachon a fait, dans un pavillon spécial, une
exposition très intéréssante pour les naturalistes. On y re-
marque un herbier de la forêt d'Arcachon, fait par M. Thésée,
pharmacien qui, à l'aide de l'acide salicylique et du fer chaud,
a conservé à des plantes recueillies depuis deux ans leurs
couleurs et leur fraîcheur naturelles. — Une vitrine renferme
aussi une jolie collection des oiseaux sédentaires ou de pas-
sage du bassin d'Arcachon.
Enfin, la Conchyliologie y est dignement représentée par |
la magnifique. collection du Muséum d'Arcachon, qui ren-
ferme toutes les espèces qui vivent sur cette partie du littoral,
et par la série des espèces d’huîtres vivantes et fossiles
exposée par MM. Montaugé frères, ostréiculteurs à la Teste.
En sortant du pavillon, on trouve une reproduction ré-
: | ‘duite du pare aux huîtres d'Arcachon; on peut ainsi avoir
N° une faible idée de ce grand établissement d'ostréiculture qui,
pendant les cinq dernières années, a obtenu une production
annuelle de 140 millions d’huîtres ! |
ALBERT GRANGER.
UN MOT
AU SUJET DE L'ARTICLE DE M. P. CHRÉTIEN
INTITULÉ : Étude sur les Lépidoptères.
C’est à tort, selon moi, que cet entomologiste paraît croire À
que, seules, certaines espèces de la tribu des Liparides gar= N
nissent leurs œufs, lors de la ponte, de bourre soyeuse que #
les femelles prévoyantes détachent de leur abdomen. E
Or, quoique M. Berce n'en fasse point mention dans sa À
faune entomologique française, il est encore d’autres espèces,
voisines des Liparides, il est vrai, qui offrent cette particula-
rité remarquable à plus d’un titre. LUE
Je me contenterai de signaler celles que j'ai été à même {|
d'observer de visu
D'abord : Ze onde Crataegi, dont l'insecte parfait éclôt
en cette saison
La femelle enveloppe ses œufs d’une légère touffe de poil ;
laineux et grisâtres. ni
Puis le Bombyx (Eriogaster) Lanestris, qui les dispose par 4 Î
anneaux autour des petites branches, comme le 2omb pe
Neustria, mais en ayant bien soin de les recouvrir entière: 1 £
ment d’une bourre noirâtre qui ressemble beaucoup à de là 4
peluche, presqu’aussi foncée et brillante que les poils d’ une
taupe, avant l'éclosion des petites chenilles.
Sa congénère, le Bombyx Catar, L. Everia, God., agit dé
même ; seulement il est bien plus rare de les he et la
bourre qui recouvre les œufs est d’un ton plus
Je tiens à la disposition de M. P. Chrétien, RE j aurai | 4 Ù
le plaisir de connaître son adresse, des nids de B. Lanestris et
des œufs inféconds de B. Crataegi, et je serais enchanté dé
Jui procurer en saison des œufs d’une foule de PR
de ma région. ;
J'ai obtenu, entre autres, cette année, des œufs de Satyrus
Arethusa, que l’on se procure, je crois, assez difficilement:
On peut encore citer, parmi les prudentes pondeuses, la …
Diloba cœrul la, dont la femelle place ses œufs, destinés
à passer l'hiver, serrés en groupes compactes, en ayant soin.
de les recouvrir d’une légère couche de poils doux et fins
extraits de la houppe située à l'extrémité de son abdomen.
Amboise, ce 97 FRFENe 1882,
Ernest RE |
oo
LE PROPOMACRUS BIMUCRONATUS
corars nee; qui fait partie de. té éiba: des sai
est certainement le Scarabéide le plus intéressant et le plus
extraordinaire que nous ayons en Europe. 24
Ses er Pr . been Sont chez les grands
=
LE NATURALISTE
151
mâles, longues de plus de cinq centimètres, arquées et
prolongées par une épine au sommet du tibia, qui est très
densement veluintéri & plusieurs dents en dehors
Son corselet, dont les côtés dilatés se prolongent en arrière
par une forte pointe aiguë, est resserré postérieurement, cré-
nelé latéralement dans toute sa partie antérieure et est très
fortement garni de longs poils sur la partie inférieure du
ord externe. Ses élytres qui sont longues, larges et sub-
parallèles, en font un type d’autant plus curieux, qu'on regar-
derait à deux fois à le placer parmi les Mélolonthides, car sa
grande taille, qui varie de 5 centimètres à 9 4/2, les pattes
étendues (c'est le plus grand Coléoptère d'Europe), et son
facies tout particulier, pourraient faire hésiter à le placer dans
ce groupe. Mais l'examen de la position de ses sligmates
abdominaux et de ses crochets dentés, ne permet pas d’avoir
le moindre doute quant à la place que ce splendide insecte
doit occuper.
Ce superbe Mélolonthide, qui habite la partie orientale de
l’Europe, a été pendant longtemps représenté dans toutes les
collections entomologiques par deux exemplaires seulement.
Ayant pu nous en procurer dernièrement, nous Sommes très
heureux d'en tenir quelques exemplaires à la disposition des
amateurs, au prix de 12 à 925 francs la paire (suivant leur
taille).
NOUVELLES
M. André de Varenne, préparateur au laboratoire de physto-
logie générale du Muséum, a subi avec succès, le 3 août der-
nier, devant la Faculté des sciences de Paris, les épreuves du
doctorat ès sciences naturelles.
Sa première thèse a pour titre : Recherches sur la reproduc-
tion des polypes hydraires. Sa seconde thèse consistait en
propositions données par la Faculté.
Le candidat avait à répondre :
“KL En Botanique : 1° Sur la reproduction chez les gymnos-
permes; 2° Sur les caractères des renonculacées. :
Il. En géologie : Sur les puits artésiens dans le bassin de
Paris ; sur les caractères stratigraphiques et paléontologiques
des couches qui fournissent les eaux jaillissantes dans cette
région.
*
x *
endnial
£ : 4."
Sont nommés agrégés de l’enseig t
dans la section des sciences physiques et naturelles :
MM. Bayton, Casse, Chauvet, Fitremann, Fouque, Gateau,
Gorsse, Hanra, Laffage, Letellier.
*
* *
Sont nommés agrégés dans l’ordre des sciences naturelles :
MM. Houssay (Frédéric), Rodier (Eugène), Belzung (Ernest),
Leclerc du Sablon (Arthur).
Lu ?
26-19. |
Sont nommés boursiers de licence près le Muséum d’his-
toire naturelle pour l’année 1882-83, les jeunes gens dont les
nos suivent :
MM. Bouvier, Blanc, Bovier-Lapierre, Poirault, Cazin,
Lebloys, Malart-Duméril, Schmitt, Brasse, Bérillon, Depou-
sargues, Mayoux, Bonafous, Amaudrut, Magnin.
4
* *
Sont nommés pour un an boursiers près les Facultés des
sciences ci-après désignées :
Faculté de Paris.
MM. Defrance (Paul), Abadie (Jean), Lhotelier (Aimable).
Faculté de Bordeaux.
MM. Lamounette (Bernard), Rochon-Duvigneaud (Jean),
Nabias.
Faculté. de Caen.
M. Langlois (Jean).
Faculté de Clermont.
MM. Larrazet (Augustin), Bigouret (Georges).
Faculté de Lille.
MM. Queva, Basin (Jules).
Faculté de Lyon.
. M. Fournier (Henri).
Faculté de Marseille.
MM. Bellier (Charles), Burtez (Jean). DA mer xs ép
Faculté de Montpellier. |
M. Joubert (François).
Faculté de Toulouse.
MM. Bergonier (Pierre), Pée-Laby (Charles).
OFFRES ET DEMANDES
M. Emile Vanden Berghe-Loontjens, Roulers (Flandre Occidentale,
Belgique), offre beaucoup de Coléoptères rares (Algérie, Turquie,
Mad , Brésil, etc.), en échange d’autrés espèces ou de Lépi-
doptères exotiques.
Le 23 s EE «1
Jolie collection de Staphy1 pe parfai t déter-
minée et bien préparée; presque toutes les petites espèces sont très
soigneusement collées sur micas. Elle contient nombre de raretés,
parmi : Aid NE Sad na llie lsiorent onbersmse : DL ST d- k <
ARE ONE FEURS “
rialensis ; Glyplomerus
| cavicola; Micrillus subterraneus, etc., com
prenant 374 espèces, 1,127 exemplaires, contenus dans 7 cartons,
Le Prix : 430 fr,
LE. |
KE
152
LE NATURALISTE
A vendre, collection de Buprestides, Malacodermes,
Clérides, Ptinides, etc., européens et cir rès soigneusement éti-
quetée, rangée dans 8 cartons ni robe 1 95 espèces, 361 exempl.,
parmi Steraspis squamosa, Buprestis sligmatica, Psiloptera ypisana,
Capnodis carbonaria, Anthazia RAS Acmæodera Revelieri, Ludius
ferrugineus, Cebrio Fabricii, Lam Lareynci, Clerus quadrimacu-
latus, maculatus, Trichodes SAN Mr var. syriacus, pere na-
vale, etc., etc. : 50 fr.
*
x *
Collection de Curoulonides de et Circa, rangée dans
8 cartons 19-26 et kg dé
523 exempl.
53 espèces,
Prix : 50 fr.
ES
A vendre la collection de Goléoptères européens et circa-euro-
péens de M. L. Reiche. Les parties suivantes sont encore disponibles :
Collection de Curculionides, renfermée dans 48 cartons, compre-
nant 2,145 espèces et 9,850 individus Prix : 2,200 fr.
Collection de Géoryssides, “+ Elmides, ce mess
nant 415 espèces et 531 exemplaire Pri 25 fr.
S'adresser au bureau du journal pour les collections .
v«
On demande en quantité les Insectes suivants:
Coléoptéres, Lampyris noctiluca G'Q, Prionus coriarius, be
Es mas —_Orthoptér res, Ephippiger vitium, Acridium migratorium.
— Névroptéres, Ephémères, Termites, Fourmiligii et ses larves dans
l'alcool. — Hyménoptéres. Tenthrèdes, Ichneumons, Sirex, Abeilles
femelles ou reines avec leurs cellules. — Hémiptéres. Réduve mas-
qué, Cigales. — Lépidoptéres. Teigne de la cire, Pyrale de la’ vigne.
— Diptéres, Tipules, Asiles, OEstres
Nids de Guêpes, Frelons et Dis
Quelques centaines de Scolopendres européens ou exotiques (Scolo-
pendra, Lithobius, Géophilus, etc.) et des
(Drasses, Lycoses, Tégenaires, Scorpions, etc.).
Adresser liste des espèces et nombre des exemplaires au bureau du
journal.
+
+ *#
Nous pouvons disposer des Fossiles suivinie du Deyonien d’Eisel
Cupressocrinus abbreviatus . . » fr. 50 à » fr. 80
LR ER EURE OU TE ES UE
CORMEOR RRGeNnaE. Le nn F4 + 776
—. verni... SR ue » 30 60
PDO OR EN ete à en à Non » 40 60
— . concentricus . . . . … . , M RP à es CO : OU 80
— cultrijugatus. . . . . . . SR Per »:: 540 75
— DOUCE, à Se ae ve ee 0 60
M ea de nt pus ie à » 40 75
lues in t Ailes
Spirigerina Fribularis Res musee ce + D
HER f Î a, OUR DR PR RE AOC JON UT VE CE OS DE ea » 30
Orthis eiselensis L2 LA * LA - - - LA L2 LA - - EL - » 30
MS SU RON sv SC y y |Y y
7
©
stri EN US NS SSSR ES 70
Tencbratula Got RL ee 60
red ir 40 75
Rhynconell pritipiiets US CN PS vi PSP ARRES |. 50
agalee 40 EME LE) pra 60
Libéña wrérihgeans 2205 0 0 N° 20 7107
en Puterntrir, TR RS Re sp. A0 » ‘90
MT depresss, - ri lan + NS À
Arachnides communes |
Pentamerus rare R'INAT HOEPEOU SU OÙ » fr. 40 à » fr, 75
Phacops latifrons. : . . .: . ... . CRIER » : 40.»
Gouthophy lun. MR VIS QT) Le »., 80,420
hippocrateriforme. +, selles »:2, 1:00 80
Re DTA 2, + à A 5.» -: 00 80
— Nr RTS SERRE 8
RP UEURE Re ee + +.» 50 » 80
Efahobrihités PURMSUN ES os cie onu ie À à DS |
“'*
Deux très belles armoires pouvant convenir c. bibliothèque ou
collection entomologique, mesurant chacune 2® 90 de haut sur 4288
#29 d'épaisseur, avec deux portes vitrées. Ces deux meubles,
absolument semblables, sont en noyer ciré avec 8 tablettes, le fond
est assemblé en cadre; ils se démontent et peuvent aisément être
emballés pour le transport. Ils ont coûté 350 francs pièce : à vendre : ;
150 francs chacun. — S’adresser au bureau du journal,
LIVRES NOUVEAUX
Entomologische Nachrichten. VIII Jahrgang 1882. Heft. VL. FE ë
— Heft. VII. Stettin 4882.
V für Naturgeschichte. Fünftes Heft.
gang 1882. Berlin.
Gustave Wattebled. Catalogue des Mollusques testacés, terrestres
et ne observés aux environs de Moulins. Br. in-8.
881
Entomologische Nachrichten. Heft V, VIII, Jabrgang, me |
lebestof
Stetiin. — Dipterenlarven, die wie Blutegel
au Fliegenbeinen. — Neue C
Mittheilungen. — Die A e der Bienen. — Das In
_ tarium im Zool. Garten in London
riechen.
1881. New-Yor
The RAP Res e Monthly Magazine. Vol, XXII, n° 24, |
— or
Math,
March 4883, Lond T. Stainton, À few
Epischnia. — E. G. le ek, ana re — G. V.
Life-bistory of Callidryas Drya, B
flies of the genus Teracolus “hits à Accra a, Gold Co
rue ele ag S" 24 — T.R. Dill
The aniemnagie Vol. XV, n° 226, march 1882, London, —
Jenner Weir, Aberrations in the dent Lu (with deu
Illustrations aud coloured Plate). —
tures inthen
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp. Ch. Hénisser.
ma Devoted to Lapidoter ekchasivels, Vol. I, n° 9. ous
k.
he MNT nd ET ed LE d'en Em ;
sicbenond 4 ;
tré Jahrgang 4881. — Zweites Heft. Achtundvierzigster Jahr- E :
ds. -
Classification der rare es de NI 5
4"° Année.
N° 20
15 Getobre 1882.
153
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bure 2v
rance et Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
fr
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pays
Pays compris dans l’Union postale........
PARIS
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU.4e JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
#“
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
NOTE
Sur les naissances, dons et acquisitions de la Ménagerie
DU
MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
——
Naissances à la Ménagerie du Muséum:
2 Muntjscs hybrides de Muntjac à larmier mâle, et de
Muntjac de Reeves femelle.
1 Guib mâle (Tragelaphus scriptus) du Sénégal.
3 Cerfs sika (Cervus sika) du Japon.
1 Algazelle mâle (Oryx leucuryx) du Sénégal.
4 Biche de Cerf-cochon (Cervus porcinus) de l'Inde,
{ Biche née d’une biche hybride de cerf de Mandchourie
et de biche de France; cette biche a été couverte par un cer
Maral.
2 Chacals (Canis aureus) d'Afrique.
1 Paca (Cœlogenys paca) du Brésil.
1 Biche d’Aristote (Cervus Aristotelis) de l'Inde.
4 Gnou femelle (Catoblepas gnu) de l'Afrique Australe,
c’est pour la première fois que l'on obtient la reproduction de
ces animaux en Europe ; ce jeune se développe parfaitement
bien et, quoique âgé de deux mois seulement, sa force et sa
taille, font espérer qu'il sera assez robuste, pour supporter
les froids de l'hiver.
3 Tigres (Felis tigris) de Cochinchine.
1 Gazelle à front roux (Gazella rufifrons) du Sénégal.
1 Antilope Isabelle (Eleotragus reduncus) du Sénégal.
16 Faisans argentés (Euplacomus nycthemerus).
Ambherst (Phasianus Amherstiæ).
9 Pi
D it0 je — hybridede(P. Amherstiæ et P. pictus).
7 —. vénérés (Phasianus Reevesi).
8 — à collier (Phasianus torquatus).
6 Euplocame d’Horsfield (Euplocamus Horsfieldi).
2 Perdrix brunes (Perdix fusca).
1 Talegalle (Talegala Lathami).
C'est le seul qui soit éclos, sur sept œufs pondus par la
femelle, dans le tumulus accumulé par le mâle, au milieu
d'un des parcs de la Ménagerie, où l’on avait installé une
paire de ces oiseaux; ce jeune oiseau est déjà gros et paraît
s'élever très facilement.
Dons :
{ Colobe à camail (Colobus guereza) d'Abyssinie, don de
M. Vossion, consul de France.
C’est la première fois que cette magnifique espèce de singe
arrive vivant en France.
1 Papion (Cynocephalus sphinx); don de M. Bour.
1 Callitriche grivet (Cercopithecus sabæus); don de
M'!: Cebelle.
1 Macaque bonnet chinois (Mamacus sinicus); don de
M. Passier.
1 Mouffette mézomèle (Mephitis mesomelas); don de
M. Loze Luro.
1 Putois (Mustela putorius); offert par M. Alix, vétérinaire
militaire.
1 Hyène rayée (Hyæna striata), don de M. Decamps.
1 Tigre royal (Felis tigris); envoi de M. le Gouverneur de
la Cochinchine.
1 Panthère (Felis pardus); envoi de M. le Gouverneur de
la Cochinchine.
1 Chat viverrien (Felis viverrinus); don de M"*° Langlade.
1 Ecureuil ordinaire (Sciurus vulgaris); don de M. Fouquet.
2 Ouistitis (Hapale jacchus), don de M* André.
: 14 Gerbille aux pieds velus (Gerbillus hirtipes); don de
M. Lataste. ÿ
1 Muntjac (Cervulus Muntjac); envoi de M. le Gouverneur
de la Cochinchine.
D
154
LE NATURALISTE
2 Chevrotains Kanchil (Tragulus Kanchil); envoi de M. le
Gouverneur de la Cochinchine.
1 Cerf-coclion (Cervus porcinus) ; envoi "à M. le Gouverneur
de la Cochinchine.
1 Ara bleu (Macrocereus ararauna); don de M°®* Loftel.
1 — macao (Macrocercus macao); don de M. Cuisinier.
1 Aigle Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) ;, don de M. Bom-
bled
ed.
1 Buse bondrée (Pernis apivorus) ; offert par M. Ménétrier.
1 Aigle de Tunisie (Aquila névioïdes); offert par MM. les
officiers du 1° bataillon du 142° de ligne à Béja.
10 Cresserelles (Falco tinunculus); dons de MM. G. POUCHEN
: Sansay, Gasteau, Durand et Lardy.
1 Vautour du Bengale (Pseudogyps La ren À ; envoi de
M. Gouverneur de la Cochinchine.
2 Eperonniers Germain (Polyplectron Germain); envoi. de
M. le Gouverneur de la Cochinchine
4 Euplocomes prélat (Euplocomus prelatus) ; envoi de |
M. le Gouverneur de la Cochinchine.
2 Pélicans'de Cochinchine (Pelecanus minor); envoi de M. le
Gouverneur de la Cochinchine,
1 Grand-Duc (Bubo ignavus) ; don de M. Séjourné.
1 Chouette chevêche (Strix passerina) ; don de M. Monjin.
1 Ses brachyote Ds brachyotos); don de M. Cham-
2 Dignous cravatés chindid : don de M. Debtiivetiis
Do Perdrix rouge (Perdix . don dé #4. Grenier.
EF \ de Vigier EL
2 0 : don de M. Vossion.
Acquisitions.
40 singes parmi lesquels se trouvent des Macacus cyno-
molgus, Macacus sinicus, Cynocephalus sphinx et Cynoce-
phalus Hamadryas.
* 2 Coatis roux (Nasua ruüufa).
1 Sarigue d’Azara (Didelphis PE
1 Antilope de l’inde (Antilope cervicapra).
Dans un prochain numéro, nous donnérons à nos léctéurs
quelques détails commerciaux et pratiques, relatifs à la four-
-rure dés Otaries, connue dans le public sous le nom de Loutre.
Nous avons maintenant entre les mains des documents de
“nature à intéresser les personnes qui ont vu ces animaux
vivants et qui ne savent sans doute pas, que chaque année,
‘ee sont des milliers dé ces animaux que l’on tue sl sälis-
faire à _ mode.
* 2500 DES SCIENCES
La ss DU 29 MAI ie
SET sh
= De r a communiquée aux, animaux à : sang fie à con-
tracter Le charbon par Capo de leur Here — sr |
de M. HP. Gibier. HE EXT
La température de + 37° ou + 8 « est la cs faeabio A Ja
bactéridie charbonneuse; c’est précisément celle des imam-
miferes. Les oiseaux, ayant une température supérieure :
(420 environ), ne contractent pas cette maladie en temps ordi- 4
| plus considérable que celles des cobayes qui ont servi à con- \
“Sang prise dans le cœur’ de cette dernière et inocülée à un AN
: [marquer qu ‘aucune dés grenouillés inoculées d’abord à froid, 4
n’est morte. à la suite d’une deuxième inoculation dans l'eau É
:: Le-mécanisme dé l'absorption des virus varie:Æil avec: la nà--
“ution, à 0" 03, et enfin à la base pour les derniers. Hu
tiques ést ‘relativement rare; et 3° que l'absorption p
vaisseauk lywuphâtiques se fait dans la très grande majoril
‘des cas. Si donc le virus suit presque toujours et lentei
les vaisséaux . lympliatiques, ‘on est autorisé à beaucoup
“Compter sur l'intervention chirurgicale, quelle que soit Ja ni
naire; M. Pasteur l’a cependant développée chez la poule en
abaissant sa température par une immersion prolongée dans M
l'eau froide. M. Gibier est parvenu. à donner le charbon à des
grenouilles, en les obligeant à vivre dans de l’eau à la tem-«
pérature de 35° à 37°, c’est-à-dire en élevant leur températures
c'est l'expérience inverse de celle de:M. Pasteur, maïis-elle ne Mi]
réussit pas loujours; ainsi sur vingt grenouilles sournises aux "}
expériences, il y eut seulement cinq cas de charbon. Les}
bactéridies: de. grenouilles sont d’une longueur infiniment *
trôler la nature des bâtonnets de la grenouille. Une goutte de N
cobaye, le tuait dans les quarante-huit heures. Il est à ré 4
chaude.
*
x *
ture-des plaies ? La nature des plaies influe-t-elle sur 4 Re
de l'intervention chirurgicale ? — Note de M. Rodet.
M. Davaine avait conclu précédemment, d’après ses ai
riences, que l'absorption des yirus-se faisait rapidement p
la circulation sanguine àprès inoculation à la lancette, et q
cet effet était plus atténué en cas de plaie plus étendué, L
plupart des troncs vasculaires étant coupés. M. Rodet présen
les résulats suivants d'expériences nouvelles, qui lui pe
mettent d'affirmer que l'absorption se fait par les voies }
phatiques. Le virus charbonneux fut inoculé à la lancette
bout de l'oreille de douze lapins; un quart d’haure après, cet
organe fut coupé par séries de lapins, à 0 01 du point d'in
seconde et un de là troisième ; tous saufun, avaient eu un
des ganglions tuméfiés, près de l'oreille ou à la base du d
et ces ganglions renfermaient quantité de bactéridiés. C
animaux ont done péri par suité d'infection des voies lyn-
phatiques, sauf le huitième où l'absorption a dû se produi )
par la circulation sanguine. La mature delà plaie n'aur
donc d'influence que sur la rapidité de la propagalion ét non
sur le mode d'absorption. M. Rodet conclut enfin : 1° 1qué l'ab-
sorplion exclusive par. les vaisseaux sanguins et très rare;
2° que l'absorption mixte par les voies Saniguinés et lyw à
ture de la plaie, Ham sprl houres à pe one
*
CNRS
Sur les alluvions 1e ues des
Een à Fa q ho | Gandi
‘Une. note Ru = M. re fait vontätiré Pr gin
miocène de l'éruption de li calotie big;
altique du plateau de
Coirons dans les Cévennes. Ces matières Dre ont re
Dé "à
à
=
LE NATURALISTE 155
%
couvert des alluvions fluviatiles qui ont échappé aux érosions,
et que l’on peut suivre sur le bord méridional du plateau, Ces
alluvions datent de l'époque miocène, et on n’y rencontre
aucune roche étrangère aux Cévennes; elles suivent une ligne
d’affleurement régulière à une altitude de 480 à 520 mètres,
et présentent en quelque sorte le lit fossile d’un cours d’eau
qui, venant des Cévennes, se jetait probablement dans la mer
de la molasse. D’après la dimension des galets, ce cours d'eau
avait un régime régulier ét moins torrentiel que l'Ardèche.
Depuis cette époque, le relief de la contrée s’est transformé ;
la vallée de ce cours d’eau de l’époque miocène a disparu, et
les alluvions de cette époque sont suspendues à une altitude
de 3 à 400" au-dessus de nos vallées actuelles qui ont une
tout autre direction, celle du sud, au lieu d’aller de l’ouest à
l’est. La continuité remarquable du plan de séparation de la
nappe basaltique avec les alluvions sous-jacentes, indique
qu'aucune dislocation ne s’est produite depuis cette époque ;
le retrait de la mollasse augmenta la pente et l’action érosive
des cours d’eau, creusa les vallées actuelles. L'étude de la
vallée du Rhône et des vallées secondaires, permet de dire
que les rives du Rhône avaient à peu près leur configuration
de l’époque actuelle. Le creusement des vallées actuelles a
donc commencé dès l’époque miocène, pour se poursuivre
pendant le pliocène et le quaternaire, et se continuer de nos
jours, partout où l’action érosive des cours d’eau a pu
s'exercer.
: se
Sur la branchie et l'appareil circulatoire de la C'iona intes-
tinalis. — Note de M. L. Roule.
.
#+A anar
La circulation, dans la Cionaintestinalis, est cara p
l'abondance des branches anastomotiques, de calibre égal ou
presque égal à celui des vaisseaux qu'elles font communi-
quer, de telle sorte que l'on ne peut guère fixer le trajet ré-
gulier du sang dans des vaisseaux déterminés. On peut dis-
tinguer trois grands cout irculatoires ; un courant cardio-
n] hnn-hranvchial at f
;
rant branchio-cardiaque. Le manteau reçoit de petits vaisseaux
de tous les organes avec lesquels il est en contact. Le cœur,
plié en deux branches, de longueur égale est renfermé dans
un péricarde en forme d’Y; les deux branches se prolongent
chacune en un vaisseau, et le cœur reste entièrement libre
dansla cavité péricardique. La cireulation cardio-splanchnique
part de l'extrémité postérieure du cœur; une courte aorte va
s'insérer sur l'estomac où elle forme un réseau anastomo-
tique; de cette aorte, partent un Yaisseau intestinal. externe,
un vaisseau stomaco-œsophagien. Les vaisseaux de la circu-
lation splanchno-branchiale, aboutissent dans un canal lon-
gitudinal médian placé au-dessus, de la branchie, dans la
cavité cloacale. L’axe de la circulation branchio-cardiaque est
un vaisseau branchial longitudinal, placé sur la face inférieure
de la branchie; il revient au cœur après avoir reçu un vais-
seau tunico-cardiaque, et quelques autres provenant de la
lame mésenthérique et de celle qui entoure le péricarde. Le
manteau renferme une série de vaisseaux communiquant avec
ceux des viscères; la tunique n'a pas de vaisseaux propres.
Le sang renferme des cellules à prolongements ramifiés, très
rares. La branchie n’est qu’un lacis de vaisseaux sanguins à
parois minces. Le cœur seul possède une tunique musculaire
complète. Les vaisseaux constituant la branchie possèdent
une couche conjonctive mince, souvent très réduite, limitée
au dehors par un épithélium pourvu, en quelques points, de
cils. vibratiles qui sont destinés à activer le mouvement de
l'eau servant à la respiration. M, Roule examinera dans plu-
sieurs notes subséquentes les divers systèmes organiques de
la Ciona intestinalis, dont la monographie sert d'introduction
à un travail général sur les Ascidies simples des côtes de Pro-
vence.
SÉANCE DU 26 JUIN 1882,
Note sur les travaux préparatoires du chemin de fer sous-
marin entre la France et l'Angleterre, et sur les conditions
géologiques dans lesquelles ils sont exécutés ; par M. Daubrée.
La première phase consacrée aux études géologiques ayant
pris fin en 1878, la deuxième, pendant laquelle on prépare
l'exécution même du tunnel, à commencé en 1879, Du côté
de la France, les couches présentent un léger bombement en
un point dit les Quénocs. Au moyen de deux puits foncés près
de Sangatte, on a rencontré le gault à 59" au-dessous du zéro
hydrographique ; on a constaté en même temps que la craie
blanche et la partie supérieure de la craie de Rouen sont très
aquifères., Au contraire la base de la craie de Rouen laisse
passer peu d’eau, et c’est dans cette partie que doit être percé
le tunnel si la couche se continue sans fracture: les nappes
aquifères sont formées d’eau douce à part quelques filets salés,
et communiquent avec la mer, ce que l'on peut constater par
J’oscillation du niveau dans les puits selon la marée, et la
plus grande affluence à marée haute. Du côté français on a
foré une galerie à la coté — 55" 20, qui doit contourner le
bombement des Quénocs; du côté anglais, un puits de 47 de
profondeur foncé dans la craie de Rouen, a présenté les
32 derniers mètres situés au-dessous de zéro, complètement
impérméables, aussi a-t-on commencé à la cote — 29» une
galerie qui atteint aujourd’hui 1800" dont 1400" sous la haute
mer, Sans avoir pour ainsi dire, aucune venue d'eau. La
galerie, percée au moyen de la machine de M. le colonel
Beaumont, a une forme cylindrique qui permet l'emploi d'un
revêtement en fonte formé d’anneaux, et se trouve isolée de
; 10, tr OU FI
ni
dont le dernier forme clef, et Von applique sur la roche, le
long du joint, une bande de tôle mince, que l'on remplace
par un mastic au minium si les sources sont un peu fortes
ou si l’eau jaillit avec une certaine vitesse. On pose cette
sorte de cuvelage horizontal sur les points où la venue de
l'eau montre que la roche est fissurée, et on en cesse la pose
quand on est arrivé à la roche compacte et non fissurée. Par
ce procédé, on a parfaitement aveuglé toutes les sources rèn-
contrées. Le tunnel aura-environ 46" d'épaisseur de craie
comme plafond, au-dessous du fond de la mer. ;
*
+
—à
156
LE NATURALISTE
#
Sur des débris de Mammouth trouvés dans l'enceinte de Paris ;
par M. A. Gaudry.
Il a été trouvé rue Pagevin, à Paris, en faisant les fonda-
tions du nouvel hôtel des Postes, quelques débris d'animaux
quaternaires, provenant de. l'£quus caballus, d’un ‘jeune
Cervus elaphus, et d'un £lephas primigenius (Mammouth). Du
temps de Cuvier, on avait déjà rencontré des restes de Mam-
mouth près de la Salpêtrière, rue du Chevaleret, et à l’hospice
Necker; aussi à Grenelle, mais associés à des restes de Rhi-
nocéros, d'Hippopotames et de Bœufs primitifs. Au boulevard
Ornano, un 08 d'Eléphant et des dents de Xhinoceros ticho-
rinus. À Paris, à l'époque du Mammouth, il y avait déjà des
habitants, car on a trouvé dans les mêmes couches, des os de
Mammouth et des instruments humains, ce qui prouve la
contemporanéité de l’homme et des animaux de l’époque qua-
ternaire.
*
x *
De l'action des basses températures sur la vitalité des trichines
contenues dans les viandes; par MM. Bouley et P. Gibier.
Jusqu'ici il a été conseillé de soumettre lés viandes à une
cuisson complète, pour y tuer les trichines ; on a depuis pro-
posé de soumettre ces viandes à une température de — 20° à
— 40°, pendant un temps suffisant pour que le froid pénètre
complètement au centre. MM. Bouley et Gibier ont fait des
expériences pour vérifier l'efficacité de ce procédé. D'un
jambon salé infesté de trichines reconnues vivantes, il fut
détaché deux morceaux chacun d’environ 1 kilogramme,
que l’on introduisit dans un appareil du système Carré. Au
bout de deux heures et demie, ils furent retirés, et leur tem-
pérature constatée au centre de — 20°. 1° Soumis à l’épreuve
de la chaleur, on a constaté qué la trichine y restait immobile;
2 le violet de méthylaniline colore les trichines mortes, de
même que les fibres musculaires; ce réactif colora les tri-
chines de la viande congelée ; 3° les oiseaux n'étant pas sus-
ceptibles d’être infestés parles trichines, si on leur fait ingérer
des trichines vivantes, celles-ci se retrouvent vivantes dans
le canal intestinal et les excréments, tandis qu'ingérées
mortes, elles sont digérées et on n’en retrouve pas de traces;
l'expérience fut faite sur dix oiseaux, avec la viande dessalée,
et dura huit jours. Cinq oiseaux reçurent de la viande con-
gelée et cinq de la viande non congelée, et l'examen porta
sur les excréments et sur les matières contenues dans le canal
intestinal. Aucune trichine pour les cinq premiers oiseaux,
et de nombrenses trichines pour les cinq derniers. La con-
gélation ne modifie la viande en aucune façon. Une deuxième
expérience démontra qu'il suffit d’une température de 12°
— à — 15° pour faire périr les trichines dans une viande
infestée.
Li
*
4 Déternemätiét lithologique de la météorite d’ Estherville, Em-
met County, Iowa (10 maï 1879). — Note de M. Stan. Meunier.
M. Meunier, en classant au Muséum des échantillons prove- :
nant de la chute de météorites de l’Iowa, et en les étudiant au |
point de vue lithologique, conclut à les ranger auprès du |
type logronite dont l'exemple le plus connu est donné par les
masses de la Sierra de Chaco (Bolivie). Il y a eu chute de 4- 4h
gronite près de Logrono (Espagne) en 1842. La logronite | Ë
d'Estherville est moins foncée que le type, et les grenailles de Ml
fer qu’elle renferme, sont généralement d’un volume plus 1 £
considérable. L'examen microscopique de M. Smith donne “|
en résumé les résultats suivants : les minéraux dominants A]
d'Emmet sont : l’obvine, la bronzite, la peckhamute, la pyrrho- 4}
fine, la schreibersite, le fer oydulé et le fer nickelé. Le fer de à
ces météories est malléable, et on y trouve 8 pour 100 de nikel, M
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISEl ;
ACCOMPAGNÉS DE 15 4
Notes sur certaines espèces ou variétés criliques de Plantes européennes,
a
Dans ses exsiccata, Plantæ Siculæ rariores, M. Lojacono à
distribué sous le nom de À. compositum Lojac. nov. sp. ined.,
Essen)
ee
©
Le)
[æ
[ar]
[ae]
CA
=)
œ
o
œ
S
©
©
=
tn
[a]
=
<
[a]
Le |
>
re)
[en
o
T
ee]
La
un
œ
ua
=.
sel
©
ma
A
S
un
+
©
=
er à
S
œo
S
8
un peu plus lâches. Il ne semble point que ces caractères, qui
üennent peut-être à l'habitat de la plante (én rupibus mari pro-
Zimis Girgent), soient suffisants pour. distinguer spécifique-
ment cet Antirrhinum de l'A. tortuosum, mais ils. permettent:
toutefois de le considérer comme variété de ce dernier : À
tortuosum Bosc var. compositum*. sl
. Quelques botanistes ont pensé que l'A. tortuosum Bose
pourrait être considéré comme synonyme de l'A. Siculum
Guss., et tout au moins de l'A. Auscnonense Deb. D'après
mes échantillons d'A. tortuosum des Ruines romaines de Fré
jus (Alpes-Maritimes) et de Sicile, cette réunion ne se
rait pas fondée, car cette espèce est bien plus voisine des
À. majus L. et À. latifolium D C., desquels elle se distingue.
d’ailleurs par ses sépales ovales-oblongs, sa grappe florifère
complètement glabre (axe, sépales, capsules), sés pédicelles
très courts, etc. F4 .-
A. majus L, | 33 Cesfl
Dans le Prodromus floræ Hispanicæ, M. Lange admet, d'a
près M. Willkomm, deux variétés pour l'A. majus L.,
dehors du type ; ce sont les variétés : ) {50
PB. angustifolium Willk. Sert. p. 111 ; eæsice, 1850, n° 71 (non
Kze) ; h Le
*X. ramosissimum Willk. herb. Lbrtie
Je ferai d’abord remarquer que la var. angustifolium de
VA. majus L. a déjà été distinguée par Chavannes et plus
tard nommée A. Rhodium par M. Boissier. Cette variété
donc être admise comme suit 2 2 ph eo L
D
‘ Cet Antirrhinum m'a été envoyé, en mars 1889, en nombreux Exé
plaires, par M. Todaro, sous le nom dé À. tortuosum Bosc.
LE NATURALISTE
157
A. majus L. Sp. éd. I, p. 617, var. angustifolium Chaw.
Monogr. p. 86! Wüllk. Sur. p. 111, non Kze; A. ÆRhodium
oiss. in Pinard eæstec.
a var. ramosissmum Willk, herb. est caractérisée par
« caule robusto, a basi ad apicem ramosissimo, ramis elongatis
subflexuosis, foliis lanceolatis ». J'ai reçu de M: Debeaux cette
forme, récollée sur les rochers du Plateau du Marabout au
Djebel-Santo, près Oran, en même temps que des exemplaires
dont les feuilles étaient linéaires ou linéaires-lancéolées, très
étroites, semblables à celles de la var. angustifolium®. Il y
a donc des intermédiaires entre les deux variétés aussi bien
qu'entre chacune d’elles et la forme typique.
Je dois ajouter que Welwitsch a nommé A. cirrhigerum un
Antirrhinum qui n’est autre chose que l'A. majus L. var.
ramosissèmum Wilk. Dans les haies du bord de la mer, où il
croît presque exclusivement en Portugal, il prend souvent des
proportions anormales, et ses nombreux ramuscules, la
plupart stériles, s’enroulant autour des arbustes, ou s’ap-
puyant sur eux, il atteint souvent, me disait M. Daveau, une
taille supérieure à deux mètres ! Dans les terrains rocailleux
de l'Algérie, sur les rochers du Djebel-Santo par exemple, les
dimensions de la var. ramosissimum sont bien moindres, mais
la plante est plus trapue, les tiges sont plus ligneuses à la
base et les rameaux sont presque tous florifères. Simple ques-
tion d'habitat.
A. latifolium DC., A. intermedinm Deb.; A.
Huetii Reut.
M. Debeaux a secs (Bull. Soc. boë., Fr XX, p. 12) un
À. intermedium qu'il a considéré comme sensiblement différent
de l'A. latifolium D C. et qu'il a distingué de cette dernière
espèce par la glabréité des feuilles, l'odeur des fleurs disposées
en grappes plus lâches, les pédicelles égalant les calices plus
longs que les bractées, les corollés plus pétites, les capsules
fructifères velues et non pubescentes seulement. M. Debeaux
a bien voulu me faire récolter cet Antirrhinum sur les bords
du ruisseau de la ville près Perpignan en me faisant remar-
quer ses divers caraclères, que je me promis alors d'étudier
attentivement par voie de comparaison tant en herbier que
dans mes herborisations ultérieures. Cette étude m'a amené à
ne point adopter complètement l’opinion que M. Debeaux à
émise en 1873 sur son À. #ntermedium, opinion que ce cons-
ciencieux botaniste a quelque peu modifiée en 1878 (/e-
cherches sur la flore des Pyrénées-Orientales, p. 90. )
Dans son utile Synopsis analytique des Serophulariacées | q
d'Europe, M. de Janka sépare, probablement. d’après la dia-
gnose difiérentielle établie en 1873 par M. Debeaux, l'A. inter-.
medium de V'A. latifolium parles caractères suivants : pédi-
celle égalant le calice, non 4-5 fois plus. long ; bractée plus
courte que le pédicelle et non plus longue que lui ou l'égalant ;
grappe. & # fin moins dense ; plate: de tonie Ja plants, À
l'ex #+n
Or, l'examen. des. divers. senpiaipai d'A. Jan D Ge
nu
que je possède €
st pas des plantes il anx : évirann dates) ‘en février et mass
1881, par mon ami M. de Vésian, j'ai trouvé, parti plusieurs pieds d'A-
majus L. var. genuinum quelques pieds de la var. angustifolium Chav.
des Alpes-Maritimes, des Pyrénées-Orientales, du sud et
de l'est de l'Espagne, ne m'a nullement montré ces diffé-
rences. En effet, tous présentent, ainsi d'ailleurs que l'A. inter-
medium de Perpignan, des pédicelles plus courts que les
calices ou les égalant, mais jamais 4-5 fois plus longs, des
bractées aussi longues ou plus longues que les pédicelles et
des grappes florifères plus ou moins fournies, souvent plus
Tâches dans A, Zatifoliunm que dans A. intermedium, Ves
corolles étant de même grandeur. Toutefois, les feuilles de
l'A. éntermedium paraissent plus étroites que celles de l'A,
latifolium, quoique deux de mes échantillons d'Espagne de ce
ernier soient aussi à feuilles lancéolées, et la partie non flo-
rifère de l'A. #nfermedium est glabre, non velue ni glandu-
leuse. Ces caractères ne sont pas à négliger, et il y a lieu dès
lors d'admettre l'A, intermedium à litre de variété de l'A. lati-
folium DC. J'ajouterai que M. Debeaux a retrouvé son
À, intermedium à Mont-Louis, Casas-de-Pena, Saint-Paul-de-
Fenouilhet, où il croît souvent en compagnie de l'A, latifo-
um.
L’A. Huet Reut. est une forme des plus controversées.
M. Lange, qui a traité dans le Prodromus floræ Hispanicæ la
famille des Scrophulariaceæ, considère cet Antirrhinum comme
une variété de l'A. meonanthum Hoffg. et Link, espèce fort
rare qui a été indiquée par Brotero et par Link aux environs
de Porto et vue par M. Lange en Galice, à Puerto de Cruzal.
M. Loret (Ælore de Montpellier, p. 839) dit, en parlant de
l'A, intermedium Deb. : « Que ce soit là aussi l'A. Hueti Reut.,
le doule n’est pas possible, puisque je l'ai rencontré au Jieu
même où l'avait trouvé M. Huet, à Villefranche près de Per-
pigan, et que Reuter, à qui j'adressai, comme étant son
A. Huetii, tout ce que j'avais recueilli dans les Pyrénées, à
Belcaire, à Axat, à Mijanès, à Villefranche. me dit alors dans
une lettre que j'ai conservée : « Votre Antirrhinum est par-
faitement la plante que j'ai décrite sous le nom de A. Huet. »
M. Debeaux (Recherches sur la fl. des Pyr.-Orient., V, p.89)
reproduit l'opinion de M. Lange en admettant l'A. Æuetii
comme var. de l'A. meonanthum Hoffg. et Link, et il repousse,
en outre, l'assimilation établie par M. Loret entre les A. Huetü
et intermedium ; mais, plus loin, il dit que pour les botanistes
réducteurs qui n’admettent que l'A. datifolium, il y a lieu de
considérer son À. intermedium comme une forme géante de
l'A. latifolium, à feuilles du double plus grandes, lancéolées
ou ovales-lancéolées et très glabres sur les deux faces, tandis
que l'A. Auetii est une forme plus Se à feuilles plus
petites, étroites et glabres, de l'A. latifolium,
M. de Janka (Scrophul. Europ. analyt: elabor., p. 17-18),
mentionne bien dans son tabléau analytique l'A. meonan thum,
l'A. intermedium et VA. latifolium, mais il ne parle pas dé
l'A. Huet.
Enfin, M. Nyman (Conspect. fl. Europ., p. 537) sépare l'A.
Hueti en deux sous-espèces
sous-espèce à l'A. latifolium DC. il donne le nom de À. in-
termedium Deb. avec synonyme d'A. Huetii Reut., p. p., et à
la seconde, qu’il classe comme sous-espèce de l'A. meonin-
thum Hofg. et Link, il attribue le nom de À. Hueti Reut. p. p.
Les opinions des divers. auteurs que je viens de citer sur
ces différentes formes d’Antirrhinum sont, on le voit, loin
; à la première, qu’il rattache en À]
3
Sr
ke RE‘
sx
158
LE NATURALISTE
d'être identiques, et pourtant chacune d’elles repose sur une
donnée exacte ; mais il y a une question de synonymie qu'il
importe d’élucider.
M. Huet ayant récolté l’Antirrhinum, que Reuter lui
a dédié, à Villefranche de Conflent, il est hors de doute,
<omme l’a justement fait remarquer M. Loret, que le type de
l'A. Huet Reut. est bien la plante des Pyrénées-Orientales.
Ce n’est point la plante de Castille qui, ainsi que M. Lange l'a
pensé, n’est qu’une variété de l'A. meonanthum Hoffg. et Link,
dont elle se distingue toutefois par ses fleurs plus grandes,
ses tiges plus robustes, etc. ; mais elle se sépare nettement de
VA. Huetiï par ses calices à divisions lancéolées, aiguës,
caractère qui l'écarte absolument du groupe des A. majus L.,
latifolium DC., etc. Je nomme cette variété A. meonanthum
var. grandiflorum. Elle constitue la plante à laquelle M. Nyman
a plus particulièrement appliqué, mais à tort, le nom de
A. Huetä Reut. M. Debeaux, se basant sur le synonyme cité
jar M. Lange, a cru identiques les deux plantes des Pyré-
nées-Orientales et de la Castiile ; mais cette synonymie étant
inexacte, il y a lieu dé supprimer de la flore française l'A.
meonanthum Hoffg.et Link var. Huetii Lgenonnon (4. Huet
Reut).
M. Loret estime que l'A. intermedium Deb. est la même
plante que l’A Huetii Reut. Ici, je ne partage plus entièrement
l'avis du savant botaniste de Montpellier, et je tiens ces An-
trrhinum, d’après mes exemplaires d’herbier, pour deux
variétés d'une même espèce (A. latifolium DC.), ce que
M. Debeaux a admis d'ailleurs dans une note additionnelle.
Ces quelques points éclaircis sur les À. Huetii Reut. et
À. intermedium Deb., il me reste encore à dire un mot sur
l'A. latifolium. M. Bentham (Prodromus, X, p. 291), a créé
une variété purpurascens de l'A. latifolium, et il a indiqué
cette variété en Portugal et dans les Pyrénées. La plante
portugaise me paraît tout autre chose que de l'A. latifolium,
et je lui consacre plus loin quelques lignes; mais quant à
la plante des Pyrénées, que j'ai récoltée sur la montagne de
Consolation près Colhioure, que M. Bordère m'a envoyée
des Pyrénées centrales espagnoles (Torla) et que j'ai reçue
de M. le D: Tremols des environs de Barcelone, je ne puis
la considérer que comme var. pseudomajus de l'A. latifo-
lium, dont elle ne diffère que par ses fleurs rouges, ses feuilles
glabres, un peu plus étroites, semblables à celles de la var.
intermedium ; elle se sépare en outre de cette dernière et de la
var. Huetii par ses fleurs rouges en grappes multiflores plus
compactes. Cette dernière variété (pseudomajus) a été prise
pour l'A. majus L., mais elle se distingue à première vue de
cetle espèce
ou oyales-oblongues), la plupart opposées.
À suivre. ;
é _G. Roux. .
————_—_——— |
ERRATUM
si;
Les épreuves du dernier article de M. Rouy sur la flore
$
% portugaise (n° du 1* octobre) ne lui étant pas parvenues, plu-
par la forme de ses feuilles (oblongues-obtuses
| lement évidente chez les mollusques bivalves.
sieurs erreurs typographiques ont subsisté dans le texte paru,
Voici les plus importantes ; il faut lire : KE
Page 147, 1"° colonne, en remontant :
Ligne 2, Schousboeï au lieu de Schousbœæi.
Ligne 13, marge — marque.
Ligne 28, Cheloneæ — Cheloveæ.
. Page 145, 2%° colonne, en descendant :
Lignes 5,11 ét 35, Schousboe: au lieu de Schousboi.
V
Lignes 6 et 12, Vaal — ohl.
Ligne 22, non abondamment — abondamment, :
. Ligne 23, non largement —_ largement.
Ligne 24, non velues — velues.
Ligne 33, Synopsis — : Syropsis,
Ligne 49, crenato-serrata — crevato-serrala,
Page 148, 1" colonne, en descendant :
Ligne 13, crenato-dentatis au lieu de crevato-dentatis.
Page 148, 2° colonne, en remontant :
Lignes 16 et 21, Chav. au lieu de Char.
Page 149, 1° colonne, en descendant :
Ligne 4, Nantua au lieu de Nantia.
Ligne 19, en 1878 — en 1880,
— : Orontium — - Orontinum.
Ligne 51, ajouter d'Oran après le mot envoyé.
Page 149. 2e colonne, en descendant :
Ligne 3, Jativa au lieu de Jotiva.
Ligne #4, las Cabras — los Cabros.
— aimon — Moimon.
Ligne 6, Ruscinonense au lieu de Ruscinoneuse.
Ligne 8, Siculum __ — liculum.
NOTE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES COQUILLES
Lorsque l'on examine une coquille on s'aperçoit qu’elle est 4
formée de deux parties : l’une presque toujours lisse et géné-”
ralement unicolore, a été secrétée pendant la période embryon
naire; l'autre au contraire, le plus souvent ornée de stries, de
papilles, de digitation et présentant suivant les espèces toulé
là gamme des plus vives couleurs, est le résultat d’un acerois-
partie post embryonnaire ou vitale ; cette distinction est éga-
si dans un certain nombre d'espèces arrivées à la derni
période de leur développement on peut constater de visu le
fait que nous venons de mentionner, il n’en est pas toujours
toutes les espèces
LE NATURALISTE
œ
159
ainsi; tous les malacologistes savent que, dans certain groupe,
l'animal arrivé à son développement complet n’occupe plus
-que,les derniers tours de spire, et qu'il.se débarrasse de
ceux qui lui sont devenus inutiles. Indépendamment de cette
cause qui fait disparaître dans les coquilles adultes la partie
embryonnaire et quelques tours de la partié vitale, on ren-
contre encore dans un très grand nombre de groupes, des
coquilles dont le sommet est corrodé ou détruit par l’influence
d'agents extérieurs, et ce n’est qu’exceptionnellement et dans
la coquille encore jeune que l’on peut rencontrer les tours
ayant recouvert l'embryon.
Si les deux parties de la coquille sont en général très dis-
‘tinctes l’une de l'autre, on peut voir, par les quelques faits que
nous venons d'énoncer, que leur étude présente non seulement
de grandes difficultés, et qu'elle n'est pas toujours possible.
Aussi ne connaîlt-on jusqu'à ce jour qu'un nombre très res-
treint de mollusques chez lesquels on en a pu suivre le déve-
loppement.
- Chez la plupart.de ceux qui nous sont connus, On: voit la
partie vitale de la coquille se développer dans le. même sens
que la partie embryonnaire avec une continuité non inter-
rompue, de sorte qu'il serait impossible de les séparer l’une
“de l'autre, si l'on n'avait pas lornementation et la coloration
qui distingue la partie vitale.
A côté de ce développement normal, il existe des, groupes
qui présentent des anomalies imprévues et curieuses : ainsi
parmi les bivalves nous:trouvons dans le genre Mulleria que
les valves dé la coquille embryonnaire placées à l'extrémité
-sont dans un plan perpendiculaire à celui de la partié vitale ;
l'animal à sa sortie de l'œuf a par conséquent subi dans son
développement une phase pendant laquelle il s’est opéré un
changement de direction égale à 45°. On connaît parmi les
univalves un certain nombre de genres tels que les Cherini-
tria, Aclis, Aciculima, Mathilda, etc., qui présentent des ano-
_malies analogues, l'axe de la coquille embryonnaire se trou-
-vant faire: avec. celui des tours a un anglo
_de:45 degrés:
Un des faits les. spl RAA est certainement celuiqui
est fourni par les-espèces ‘de la famille des Solariidæ, et sur
lequel nous avons appèlé, il y a quelques mois, l attention des
membres de la Société zoologique de France.
Dans toutes:les espèces deSo/ariums vivants, il existe un
renversement-complet de la coquille em bryonnaire, C 'est-à-dire
‘que le sommet des tours de la coquille adulte est formé par
la basé du dernier tour du nucléus dont le sommet renversé
‘ge trouve saillir au fond de l'ombilie de là coquille arrivée à
son complet développement, de sorte que l'enroulément des
trois tours de spire de la coquille embryonnaire a lieu de droite
à gauche, alors que celui des tours de la partie vitale s'effectue
sens inverse, c’est-à-dire de gauche à droite. Parmi les
Lnrsols fossiles j'ai * trouvé des espèces qui ne pos
au sommet qu’un demi tour de la coquille embryonnaire
renversement n'ayant pas été complet, on SES qu'un
“des côtés du dernier tour du nucleus, alors Le ns
est recouvért: par le .premier tour de la partie vitale. Dan
au sommet de la coquille formée par la base du dernier tour
du nucleus, n’aperçoit-on qu'un seu
Clérides, Plinides, etc, europééns et circa, très soigneuse
s vivantes le renversement est complet; aussi,
| tour de spire. Sans cher-
cher l'explication de ces anomalies, je signalerai dans un
prochain article les particularités que l’on observe dans le
développement de certaines espèces.
- D' JOUSSEAUME.
OFFRES ET DEMANDES
————
M. L. de Kerhervé, 4 bis, rüe des Beaux- -Arts, à Paris, offre eu
échange de Bémbidiens, Claÿicornes ou Coléoptères de même valeur
et absolument intactes lés espèéés suivantes :
Broscus céphalotes, Lorocera LS nl Schrankii, Silpha
ültoralis, Sinodendron cylindricum (SG ), Ægialia arenaria, Rha-
gium mordax, Leptura cerambyciformis, AA
ni
+ ns ,
= *
M. A. Claudon, à Colmar, offre Poeinpiis equiseti pour les espèces
suivantes : Ægosoma ab Necydalis ulmi, Zuphium olens,
Oreina bifrons, Carabus Latreilli, Farinesi, glacialis, nine, etc.
Il offre en outre Feronia externepunctätà, apion Seniculum, virens,
Magdalinus pruni, Pœderus limnophilus,, Homalota cerceHaris, Homa-
lium, : Hydrophorus Loppo, Septura hastata, Mylabris melanora
Larinus ursus, etc, etc
On démande en quantité les initio: suivants :
Coléoptéres, Lampyris: noctiluca © ; Prionus coriarius, Ægosoma,
scabricorne.—Orthoptéres, Ephippiger vitium, Acridium migratorium.
— Névroptéres, Ephémères, Termites, Pourilions et ses larves dans
l'alcool. — Hyménoptéres. Tenthrèdes, Ichneumons, Sirex, Abeilles
femelles ou reines avec leurs cellules. — Hémiptéres. Réduve mas-
qué, Cigales. # Lépé “dnptères. Teigne dela cire, Pyrale de la vigne.
— Diptéres, Tipules, Asiles, OEstres.
ile eo -+
Nids de Guêpes, Frelons et Polistes.
Quelques centaines de Scolopendres européens ou-exotiques (Scolo-
pendra; Lithobius, Geophilus, :etc.):et des Arachnides communes
(Drasses, Lycoses, Tégenaires, Scorpions, ete.)
Adresser liste des espèces et nombre des exemplaires au bureau du
journal. : |
"
RU +
A vendre, coléction de Bupréstides, Elatérides, Malacodermes,
ment éti-
quetée, rarigée da n$ 8 cartons comprenant 195 espèces, 361 exempl.,
parmi Steraspis squamosa, Buprestis stigmatica, Psiloptera pisana,
Capnodis carbonaria, Anthaxia Guricolor, Acmæodera Revelieri, Ludius
errugineus, Cebrio Fabricit, Lampyris Lareynit, Clerus quadrimacu-
datus, maculatus, Trichodes leucopsideus..var. syriacus, Limexæylon. na-
vale, etc, etc, Prix: 50 fr.
>
ii 1 z;
Collection dé ol aus PART et Circa range dns
‘8 cartons 19-26 ‘et parfaitement déterminée ; ne ie
mL a ss Prix
tm Ed
160
ARRIVAGES
te loe Antintent-dA
OUJCL À
ER ne |
Nous tenons à la disp
Squelettes montés
MAMMIFÈRES
Quadrumanes. — Troglodytes niger. . . . . : +, Dore
Pachydermes. — Tapirus americanus. . . + + - : + + 350 »
Rongeurs. — Dypus ægyptius. . + + + + + + + + + - 30 »
Marsupiaux. — Onichogalia manicata. . . + + . + + 200 »
Edentés. — Priodontus giganteus . . . . . + «+ + «+ + 200 »
OISEAUX
Grimpeurs. — Strygops habroptilus . . . + . + + + - 120 »
Échassiers. — Apteryx owenil. . + « + + + + + + + + 125 »
POISSONS
Lophius piscator us (1® 30 de long). . « . . - - Fes »
Animaux en peau montés
ES LTRERS — Pteropus Ses Hi RSA NE »
assiers. — Ailurus thibetanus . . .« . . . . . .« + 80 »
Édentés. — Echidna hytryx. . . + « + + + + « + + + 80 »
OISEAUX
nt — Aquela chrysœætos. . . «+ « + . + + + + + 75 »
ultur cinéreus. . . SI HERIE NE 70 »
Palmipèdes. > Sala Bassana. 4 sms ii »
LIVRES NOUVEAUX
Bulletin d'insectologie agricole, no 40, 11, 42, 1881. —
Maurice Girard, Les accessoires du jardin de l’école. — Dillon, Les
insectes ennemis des mâches et de l’épinard. — Duclaux. Du rôle
des infiniment petits danslesfromages. — Gaston Bonnier, Lesfleurs
et les insectes. — De Riscal, Ver à soie du chène. — Balbiani, La
sériciculture nouvelle — De Douville, Le puceron des racines.
Archives botaniques dunord de la France. !"° année, n° 8,
novembre 1881. — H. Lotar, Anatomie comparée des organes
végétatifs et des téguments séminaux des Cucurbitacés.
. Synopsis des Hémiptères-Hétéroptères de France. 2° vol.
Kétatreiont. 1882,
Journal de Conchiologie. 3° série, tome XXI, n° 4, 3 pl. col.
— H. Crosse, Supplément à la faune Malacologique du lac Tan-
ganyika. Nouvelle note sur quelques Bulimes Néo-Calédoniens. —
L iére, Tableau
(Nièvre). — G. Wasseblet, Catalogue des Mollusques observés aux
environs de Moulins (Allier). — H. Crosse et P. Fischer, Diagnoses.
Molluscorum novorum, Reipublicæ Mexicanæ incolarum. — J, B
Gassies, Description d’ terrestres provenant de la Nouvelle-
Calédonie. — L. Morlet, Description de Coquilles nouvelles.
LE NATURALISTE 4
EE ON k
des Limaciens des environs de Saint-Saulge |
Maurice Girard. Traité élémentaire SANT PEN Réal
tères, tome Ill, fasc. 1. Atlas, 23 pl. Paris 188
Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Hortioultire
de Belgique, Liège, 1880.
Lai Belgique Horticole. 3 pl. novembre-décembre 1881 ui | À
col. — G. Heuslow, Les mouvements des plantes. — Lubb , 4
Chauffage des serres. — W. Burbidje, Les jardins du soleil.
Proceedings of the Perthshire Society of Natural science. Vol.#, .
part. 1. Perth. 1850-81. “4
The Entomologist’s Monthly Magazine. Vol. XVIII n° A3
London. February 1882. — P. Cameron, Notes on Tentredinidæ, 4
— W. Buckler, Hydræcia nictitans. — E. Saunders, On five new
British Hymenopteræ. — Mac Lachlan, Measurements in descrip-. 4
tive eutomology ; a suggestion. — À. E. Eaton. An announcement A
of new genera of the Ephemeridæ. — A. Elliot, Notes on Lepidops
tera in Roxburghshire in 1881. — G. V. Mather scarcity of Colias
Edusa in 4881. — H. B. Fletcher, Nepticula agrimoniæ, Heyden;a
species new to Britain. — E. A. Asmore, Bnerastia Varella. ="
J. B. Hodgkinson, Eulepia grammica. — H. Wäülliams, Amblypsilion
punctidactyla.— W. G. Blatch, Oxytelus fulvipes in Warwickshire. =
G. Lewis, Influence of size of elytra on flight in beetles. — Y, W
Savage, Capture of Cassida vittata near Hastings. — G.C. Champion,
More Tropical notes.
The Entomologist, vol. XV, n° 225, February 1882. London.
James J. King, The Linnean ‘Order Neuroptera. — Richard
Contributions to the History of the British Pterophori. — J:
Hodgkinson, À Coleophora new s0 Britain. The American Naturalist,
vol, XVI, no 2. February 4882, Philadel phia. — J. Walter Vewkes,
The Siphonophores. — Les Lesquereux, Remarks ou the Creta-
ceous and Tertiary Flora of the Western Territories. — John
A. Roder, structure and Ovarian Incubation of Gamusia Patruelis,
a Trop-minnow. —- . Penhallov, Note on a few of the Useluh
Plante Northern Jopeñ. — W. H. Edvards, Habits of Butterflies,
Le
Revista scientifico-industriale et giornale del natura-
lista, anno XIV, n° 2, 31 Geunaio 1882. Vicenze. — Andrea Vi
Sopra una Querquedula nuova per l'Italia. — Pietro stefan
Nuove applicazioni del metodo pneumatico per la pronta disseccæ
zione dei grossi Ortotteri. — Gelfo Cavanna, Preparazione d
Emitteri. — Michele del Lupo, Contribuzione ogli soudi di An
pologia delle Provincie Meridionali.
Papilio. Vol. [, n° 44. December 4881, New-York. — W: Æ
wards, On certain Habits of Heliconia Charitonia. Lus., a spé
of Butterfly found in Florida. — Geo D. Hulst Some remarks
the catocalæ, in reply to Mr, A. R. Grote. — G, H. French, À
variety of south Africa, Lord Walsingham. — Arthur G. B
On some north American Lepidoptera,
Cronica cientifica. Ano V, num. 99, 30 de Enero de 18
Barcelona.
Revista da sociedade de instrucçao do Porto. n° 2, —
Fevereiro de 1882. Segundo anno. Porto.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux. — Imp, Ch. Hénisser:
Les
4" Année. N° 21
Aer Novembre 1882.
161
. LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
nal
e et Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
ranc fr.
ÉMILE DÉYROLLE
DIRECTEUR
Au bureau du Jour
Tous les autres pa
Pays compris dans l’Union postale.......,
Vs
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
FACULTÉ DES SCIENCES.
Les cours du premier semestre s’ouvriront le lundi 6 novem-
bre 1882, à la Sorbonne, et comprendront pour les sciences
naturelles : Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, les
mardis et samedis à 3 heures 1/2. M. DE LAGAZE-DUTHIERS,
professeur, ouvrira le cours le mardi 7 novembre. Il traitera de
etdu ri imal (Mollusques,
nda [al
la troisième partie de s0
Zoophytes et Protozoaires).
Physiologie, les lundis et jeudis à 3 heures 1/2. M. PAUL BerT,
professeur, M. Dasrre, suppléant, ouvrira ce cours le lundi
6 novembre; il traitera au point de vue expérimental de la
physiologie du système nerveux et de la fonction générale de
la nutrition.
Minéralogie, les mercredis et vendredis, à 1 heure 1/2.
M. Faiepei, professeur, ouvrira ce Cours le mercredi 8 no-
vembre. 11 étudiera les caractères généraux des minéraux et
les principales espèces minérales.
Conférences.
[ fé ]les co tle lundi 13 novem-
bre. Les étudiants n’y sont admis qu'aprés s'être inscrits au
secrétariat de la Faculté et sur la présentation de leur carte
d’entrée.
M. J. Cnarin, maître de conférences, fera, les lundis et
jeudis, à 10 heures, dans le nouvel amphithéâtre, des confé-
rences sur diverses parties de l'étude anatomique et physiolo-
grque des animaux, indiqués par M. le professeur MILNE-
Erwanps. |
M. Jour, maître de conférences, fera, au laboratoire de
zoologie expérimentale, les mardis à 8 heures du soir, et les
mercredis et vendredis, à 2 heures, des conférences sur les
sujets indiqués par M. le professeur DE LAcAZE-DUurRIERS.
M. VELAIN, maître de conférences, fera les lundis et jeudis,
à 9 heures, au laboratoire de Géologie, des conférences sur les
diverses parties de la géologie. Les élèves seront exercés à la
détermination des roches et des principaux fossiles caractéris-
tiques des terrains.
Pendant le second semestre, il sera professé les cours sui-
vants : cours de Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, par
M. Mie-Enwanps;, cours de Zotanique, par M. DUCHARTRE;
cours de Géologie, par M. HÉBERT.
Le regisfre des inscriptions prescrites pour la licence sera
ouvert, au secrétariat de la Faculté, les quinze premiers jours
des mois de novembre, janvier, avril et juillet.
Les sessions pour les trois licences auront lieu : la première
en octobre 1882, la deuxième, du 1° au 31 juillet 1883. Les
candidats sont tenus de s'inscrire au secrétariat de la Faculté.
L'inscription est close huit jours avant l'ouverture de la
session.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 29 MAI 1882.
Sur le Laminarites Lagrangei Sap. et Mar. — Note de
M. G. de Saporla. Fu
Grâce à l’obligeance du docteur Lagrange, M. de Saporta a
pu étudier des plaques de dimensions exceptionnelles, sur
lesquelles on distinguait des bandelettes disposées parallèle-
+
LE NATURALISIE FI
ment, peu écartées, croisées par d’autres qui leur paraissaient
superposées, etl'on constatait même la bifurcation de eer-=*
taines de ces bandelettes. Il fallait doncrechercher la nature du
thalle auquel appartenaient ces bandelettes, dans l'hypothèse
de leur attribution à une plante de la classe des Algues. M. de
Saporta, supposant la superposition de deux thalles, dégagea
l’un des deux en découvrant les bandelettes dont il était formé ;
l'opération réussit sur des plaques ayant plus de 1" 30-de
hauteur totale. L’algue en question avait été fossilisée en
demi-relief, caractère particulièrement propre aux végétaux
aquatiques. Grâce à la grande dimension de ces plaques, il
fut facile de voir que ces bandelettes ont des anastomoses qui
les réunissent entre elles à des distances variables, et cir-
conscrivent des espaces vides de même largeur que les ban-
delettes, et d’une longuëur atteignant ARUt 1 mètre, mais
vaisseau branchial supérieur, se soudent intimement, sur le
toute l’année, les glandes et les conduits excréteurs sont rem- |
plis d'œufs ou de spermatozoïdes. L'organe mâle est formé À
d'une réunion d’acini renfermés dans le tissu conjonctif de la |
paroi intestinale, et localisés en plus grand nombre dans un
bourrelet qui proémine à l’intérieur des cavités intestinale «
et stomacale. Les spermatozoïdes qui en sortent passent par
de petits canaux, puis dans de plus gros qui se réunissent
-un canal déférent qui se détache de l'estomac en se dirigeant}
sur l’oviducte qu'il ne quitte plus jusqu’à leur terminaison -*
commune. L’ovaire, situé entre- le cœur et l’intestin, se ter- M
mine par un large oviducte; il renferme des œufs à tous «
degrés de développement. L'’oviducte, le canal différent etle…
E
sommet de l'ovaire et s’accolant à l'intestin, l’accompa
au RQ les deux premiers se lérmiRen I ose e.48
ayant le pluë souvent de 0" 30 à 0" 80. Le Laminarites La- |
+ étroites, allongées, et séparées par les bandelettes ou bar-
“4
er
, . cements presque toujours fermés, et y rattache un échantillon
È res qu'on ne peut assimiler à une gaine de Schwann.
: des ouvertures dont les thalles de ces deux plantes sont cri-
La Ciona stade qui ne ne a du
reaux plats constituant un énorme réseau. Cette algue com-
parée au Zhalassophyllum clathrus de la mer Pacifique, il est
permis de lui attribuer une dimension de 50 mètres en tout
sens, en prenant pour terme de comparaison la dimension
. blés. Il semble assez naturel de rapporter cette algue à la sec-
| tion des Laminariées. Une partie des Cylindrites de Goeppert
| doit être rattachée à un ty Ye analogue, ainsi que peut-être le
| Culiabites Tatifrons de l'aptien du Havre. M. de Saporta sup-
ose qu'il a dù exister ‘un autre ‘type d’ algues dont lés ban-
. de celte "nature, provenant des ue qui forment dd |
transition du Le au trias dans le
ST È
Sur la différenciation di pr pla dans les fi br es nerveuses
, des Unionides. — Note de M. J. Chatin
s filets nerveux des Unionides, ic et mous, sont
ae à «lilacérer; on ne doit faire cette opération que len-
tement et après ayoir fixé les éléments à l’aide de l'acide
. osmique. L'axe est occupé par un faisceau de fibrilles longi
dinales, d'aspect strié; à l’entour, il y a une couche inst
Lpl ique où se r rencontrent des noyaux. Dans ce protoplasma.
… qui est granuleux, on distingue des globules, sphéroïdaux,
d’abord rares, se multipliant rapidement: ce sont les: gra-
* nulations myéloïides. On observe aussi des pigmentaires. Au
La da de coupes minces, colorées et durcies, pratiquées sur
un nerf préalablement macéré. dans . l'acide. npppnique, on
À pro à où l'on ne remarque aucune modification
sensible, si ce n’est parfois une couche extérieure légèrement
#4 L'OCNEN inst AU
Sur les GE ds sexuels de la Ciona ook — Note de
M. L. Roule.
sexuelles séparées etsans aucun rapport-entre elles ; pendant
. Le Laminarites La- |
grange ne consistait donc qu’en une titi de perforations
| presque complètement ; le sperme évacué, les œufs peuvent
sortir par un petit pore situé au sommet libre du bec. La paroi
| méntéc plus où moins visible. Il se compose : 1° d’une n
| M.-Max. Cor
…|taitles À. bulbosus, R.
du canal déférent pousse antérieurement dix à quinze petits
diverticulums aboutissant à la cavité cloacale, tapissés de cel
lulès orangéès qui renferment de l'acide urique, des oxalates et
des phosphates, peuvent être considérées comme des cellulés
rénales.
*k
x *
De l'œil du Protée. — Note de M. Desfosses.
L'œil du Protée, situé à { ou 2 millimètres sous la peau,
ne paraît sur l'animal vivant .que sous forme de tache pi
brane externé assimilable à la sclérotique ; 2° de la choroïd
et 3° de la rétine du nerf optique. Les diverses couches di
rétine, du dehors au dedans sont : 1 l'épithélium pigmen!
rétiniièn: 29 là granulée externe ; 3° la granuleuse Bxietre 10
granulée interne: 5° la granuleuse interne; 6° les LE
glionaires, et 7° ls fibres nerveuses: L'Œil du Protée d'à
cristallin, ni! aucun des organes servant à ld réfraction,
pendant il y à invagination CODE de la vésicule ocul
secondaire. :
*
x x
Nouvel exemple de générations alternantes; Oecidium de: à
Renñoncule rs et des “des roseaux. — Noté he
Fu.
La Pucinia sa attaque généralement l'Aru
phragmites ; quoique ressemblant à la Puecinie des Car
elle est cependant différente. L'Oecidium du Ranune
l'epens, assez rare, se montre en sores isolés à la face infé-
rieure des feuillés: Je mycelium de fa: Puccinie étant pé
rennant, la contamination des pieds: groupés se fait facile?
ment, grâce à l'Uredo, et la Puccinie se perpétue ainsi, mal ré”
la rareté de l'Oecidium. M. Cornu a constaté dans une localité M
près de Gisors où les Renonculacées sont abondantes, ques À
l'Oecidium du À. repens, très répandu sur cette paniers Fe P
| acer, et LR. sceleratus. *
cédent, de même « que le À, ni
Les oecidiums de ces espèces sont dohe différents.
u
* *
LE NATURALISTE
ee
163
Sur la maladie des safrans nommée la Mort. — Note de
M. Ed. Prillieux.
La maladie appelée la Mort du safran a été observée il: y a
plus d’un siècle et demi par Duhamel du Monceau, qui re-
marqua : 1° que les oignons attaqués avaient leurs tuniques
couvertes de filaments violets:ou bruns, et 2° que soit sur
ces oignons, soit dans leur voisinage, et dans le sol, on ren-
contrait des corps charnus, veloutés, de couleur rouge brun,
d’où partent des filets les reliant à ceux des oignons malades
où ils forment des corps tubéroïdes. Duhamel considéra ces
corps comme une plante parasite, comparable à la truffe, et
vivant aux dépens des oignons de safran au moyen de ses
filets considérés comme des racines. M. Tulasne, rectifiant ces
observations, montra que ces tubercules sont plutôt des sclé-
rotes, et appela Æhizoctonia violacea ce champignon parasite
dont on neconnaît. pas avec certitude les organes de végétation.
M, Tulasne a. fait voir que ce Rhizoctome forme, à la surface
interne de la robe de l'oignon, de petits corps charnus placés
précisément en face de petites dépressions du bulbe au fond
desquelles sont les stomates; ces petits corps, se développant
dans ces dépressions, les comblent, et doivent par suite em-
-pêcher;les fonctions du stomate, situé au fond. En consé-
-quence, la mort de l'oignon serait due à l'obstacle. mis par le
champignon à l’exhalation des sucs aqueux: contenus dans les
tissus, et à l'introduction de l’air nécessaire à la vie..M. Pril-
lieux a constaté que le mycélium du -Rhizoctome passant du
blanc au violet, puis au brun pourpré, se compose :ordinäi-
rement de tubes cylindriques, de même diamètre, et cloi-
sonnés de distance en distance; c'est ainsi qu'il se ‘présente
-dans les tuniques du safran et dans les filets qui en partent
pour.s’étendre dans le:sol, Mais en certaines places et à la
surface de l'oignon, ces tubes produisent des rameaux plus
larges, dont les articles se renflent et présentent l'aspect d’une
file de cellules -ovoïdes; ces rameaux s’entremêlant, se pelo-
tonnant et se soudant, forment les.corps tubéroïdes qui sont
les gros sclérotes. Ceux-ci sont veloutés et de couleur rouge
foncé: Mais ces filaments peuvent aussi, former d’autres
sclérotes beañcoup plus petits qui sont noirs et lisses; ce
sont les corps en forme de périthèces de sphérie “observés et
décrits admirablément par M. Tulasne, et quin’ont pas d'a-
dhérence avec le corps de l'oignon. Mais plus tard cette adhé-
rence se produit, ces petits corps, de blanchâtres deviennent
bruns, dès filaments en partént, s’allongent, pénètrent par le
stomate, deviennent fourchus ou digités, et commencent l'al-
tération du bulbe qui se tache; et l'oignon se transforme rapi-
_dement. en bouillie. C'est alors que se produisent les phéno-
mènes observés par Duhamel. Les filaments du She
incolores, et à parois molles, rappellent l'aspect des tubes de
mycélium qui se forment.sur les tuniques, alors. qu ’ils sont
Pne mais ils ont un ss un nr: (sl
HR AESS 1 AUS é 2 24
E Sur ab pétols des os Mthopters. — =Note de M B: Renault.
CM. Renault a étudié et appelé Myelopteris, ‘dés portions” de
yétidles connues depuis longtemps, trouvées dans les terrains
“houillers moyen et supérieur, et qu'il a démontré être dés
rachis de Fougères de la famille” des Marattiées. Ces travaux :
br d'in Dai
peu. de vigueur qu'il avail montré dans
datent de 1875. En reprenant cette étude, M. Renault a obtenu
des préparations intéressant l'extrémité des pennes et dont le
rachis réduit à 0" 015 et 0" 001, portait encore attachées des
pinnules de Fougères. Ces pétioles ne sont donc pas des pé-
tioles de frondes de Cycadées comme le prétend M. Schenk
de Leipzig. Sur des coupes parallèles au plan de la fronde, les
pinnules ont permis de reconnaître les formes caractéris-
tiques et la nervation des Aethopteris et surtout des A. aqui-
lina, et A. Grandini. M. Renault pense que l’on peut consi-
dérer comme démontré que les pétioles désignés sous les
noms de Medullosa elegans, Cotta; Myelonylon, Brongniart
Stenzelia, Goeppert; et Myelopteris, Renault: sont les sup-
ports des frondes des Alethopteris, des Nevr 1. is,et vraisem-
blablement des Odontopterts.
Sur le carbonifère marin de la haute Alsace. Découverte de
ses relations avec le culm ou carbonifère à plantes. — Note de
MM. Bleicher et Mieg.
De nouvelles découvertes de gisements fossilifères à Ober-
burbach ont offert à MM. Bléicher et Mieg ‘d'abondantes em-
preintes d'articles d’Æucrines, et dés Brachiopodes, parmi les-
quels ‘un Chonetes, voisin du CA. 'Buchiana; des produttus
épineux, des Spirifera, dés Athyris; puis des Nucules, Avi-
culopécten, Pecten, Cypricardes; des Æuomphales, Natices,
Pleurotomataires; débris de Phillipsia, earapaces de ! €, ypri-
dines; et des empreintes où l’on peut reconnaître des traces
de plantes. L'étude -des affleurements des roéhes dans an
talus raide, puis d'une grotte où l’on rencontre des polypiers
et où apparaissait un schiste qui: faisait partie dés terrains
précédemment examinés, permet a ‘définitivement la
place dela flore du culm dans la série des te
Cette flore serait postérieure au notes marin ; il y aurait
eu cependant une flore contemporaine de celle-ci, car certaines
couches ont présenté des traces de plantes. Certaines espèces
appartenant à la faune carbonifère marine ont coexisté avec
la flore du culm. L'âge des Mélaphyres d'Oberburbach, infé-
rieurs. à Ja série fossilifère du carbonifère marin, celui du
porphyre rouge du Rothhütel immédiatement superposé à la
“hr épis à plantes du culm, se trouve done -définitivemerit
xé.
HELMINTHOLOGIE
cas EXTRAORDINAIRE DE, PARASITISME CHEZ UN Dauruix
Par::M: MÉGNIN.
”
Te #
Ce célacé était évidemment Dalle si lon en Cinge par. le
Fe défense, et par
une large brèche qu'il portait à la queue et faite. évidemment
par un coup de dent de Requin, 0r, on sail avec. quelle vélocité ‘à
&-
&
164
LE, NATURALISTE
les Dauphins savent fuir les attaques du. Requin quand ils
sont en bonne santé, et quelle supériorité 1ls ont sur ce der-
nier comme nageurs.
M. Deyrolle s'étant fait adjuger le sujet pour faire une pré-
paration anatomique de son squelette, une chose le frappa
en l’ouvrant : c’est la quantité innombrable de vers que ren-
fermaient le ventricule, le eanal biliaire et les muscles. Une
partie de ces organes ayant été rapportée et mise à ma dis-
position pour l’étude de ces Helminthes, voici ce que j'ai
constaté et ce que tout le monde peut voir sur les pièces con-
servées dans l’alcoo!l et qui font partie de notre collection.
En incisant Je ventricule et en l’étalant, il se montra rempli
de plusieurs milliers de vers cylindriques, longs de 6 à 8 cen-
timètres, larges de 2 à 3 millimètres, de couleur rosée brunâtre,
qui sont presque tous fixés à la muqueuse par leur bouche;
on distingue facilement les mâles des femelles, les premiers
étant plus courts, à extrémité postérieure plus mousse et un
peu en crochet, et présentant une paire de spicules peu sail-
lants hors du corps.
Cette espèce d'Helminthe est connue : c’est l’Ascaris simplex
déjà rencontrée chez le Phoceanus, communis (Cuvier), chez
une espèce de Dauphin innommée, et chez le Platanista gan-
getica; elle a été décrite pour la première fois par Rudolphi,
mais on ne connaît, pas plus pour celle-ci que pour les autres
Ascarides, aucune de ses phases de développement.
Le canal biliairé était littéralement tapissé par d’autres
petits Helminthes cylindriques, d'un à deux centimètres de
long sur un millimètre de diamètre, tous agames et fortement
adhérents à la muqueuse par leur bouche qui y était implantée
de plusieurs millimètres de profondeur. L'étude histologique
de ces Helminthes m'a montré que c'étaient des Ascarides à
l'état de larve, pour la plupart en voie de muer, et apparte-
nant à l'espèce précédente. C’est la première fois, que je
sache, que l'on observe la phase larvaire d’une espèce d’As-
caride.
Ercolani avait émis l'hypothèse que les Ascarides, comme
les Strongyliens, se développent dans les follicules, ou con-
duits glandulaires de l'instestin, puisque, dans cet organe,
on ne les rencontre jamais qu’à l’état adulte. L'observation
que je viens de faire confirme l'hypothèse d'Ercolani, puisque
le canal biliaire est un conduit glandulaire. On sait que la
phase embryonnaire des Ascarides se passe dans l’eau; la
détermination du lieu où se passe la phase larvaire, achève
de soulever le voile es couvrait jusqu'à présent le dévelop-
pement des Ascarides
Les muscles du sr Dauphin étaient farcis des vers
du volume d’une petite noix à celle d’un marron;
ces vers vésiculaires étaient contenus dans des kystes; on en
trouvait souvent deux côte à côte; ils étaient complètement
indépendants et libres dans les parois du kystes. En incisant
une de ces hydatides, on était tout surpris de voir flotter dans
le liquide interne un ver filiforme blanc, souvent très long,
mesurant jusqu’à 8 à 10 centimètres sur moins d'un demi-
millimètre de diamètre, ‘et adhérant par une de ses extré-
mités à la paroi interne de la vésicule. Je crus d'abord être
Ü en présence d’une filaire d’une espèce particulière, mais en
examinant au microscope l’extrémité libre de ce ver filiforme,
D je constatai une partie quadrilobée invaginée, et à l'extré-
#
mais quel n’a pas été mon étonnement, en entamant la peau,
“ayant examinés avec soin, je m'aperçus bientôt qu’en irritant
Squatine ste et plusieurs Squales de grandes dimen-
-de celles observées par Van Beneden, bien que nous les eroyions
mité de chacun des lobes une petite ventouse; j'étais en pré-lh
sence d’un scolex de Cestoïde du genre Phyllobothrium. |
Van Beneden, en 1868, aussi à Concarneau et aussi chez ün-l
Dauphin, (lé Delphinus Delphis), avait déjà rencontré le
même Cestoïde à l’état vésiculaire, mais sa description tpré M}
sente quelques différences avec ce que j'ai vu et ce‘ que l'on
peut constater sur les pièces que je conserve. Voici la deserip-
tion de Van Beneden telle qu'on la lit dans les Comptes rendus
de l'Acadénue des sciences (2° sem. 1868, t. LXVIT, p. 1051):
« Dernièrement, des pêcheurs ont améné à Concarneau,
dans lé laboratvire où vous (M. Coste) avez bien voulu m'’au-"
toriser à travailler, un Dauphin qu'ils avaient trouvé mort én …
mer. C'était un Delphinus Delphis mâle, d'âge et de dimensions 4
respectables; il mesurait huit pieds de long, et je ne serais. |
pas étonné qu’il fût mort de vieillesse, J'ai voulu en profiter Ah
pour disséquer quelques organes et préparer le squelette; 4h
de trouver la couche de lard toute labourée et trouée. Les {|}
flancs de l'animal, spécialement dans la région de la queué, (M
montraient ce phénomène avec une parfaite évidence.’On 1
aurait pu croire que le taret, se trompant de demeure, y 2
exercé des ravages.
« Chacun des trous en “question était occupé par un Le
d'apparence graisseuse, dont le diamètre variait entre 5,à
2 centimètres. Quelle pouvait êtré la nature de ces kystes ? Les
légèrement leur surface, ces corps affaissés se contractaienten
affectant des formes plus arrondies. Leur nature animale ne.
pouvait être mise en doute. En ouvrant l'enveloppe externé,
de couleur fauve, je trouvai à l'intérieur un kyste plus petit,
plus allongé, présentant une couleur d’un gris bleuâtre. Gé
seconde enveloppe était adhérente à 1a membrane externe du
kyste par une de ses extrémités. En déchirant l’extrémi
opposée, je mis à nu la tête d’un scolex de Cestoïde parfai
ment caractérisée. Elle était invaginée dans l'extrémité
excavée du kyste externe. A ses quatre bothridies qui, mal
gré leur extrême mobilité, conservent toujours leur caractère
particulier, aux petites ventouses que chacune de ces bothri-
des canaux excréteurs, je reconnus ce scolex pour la tête du
Phyllobothrium, ce Cestoïde si remarquable qui vit dans le
?
sions, : ..
Los hyatidens sé nous p s diffèrent à certains égards
de la même espèce, et les différences qu’elles présentent sont
probablement dépendantes de l’âge, la nôtre étant, pensons-
nous, beaucoup plus âgée, ou d’un enkystement plus ancien;
que celle observée par Van Beneden; en effet, la forme funi-
culaire très allongée, simulant une filaire, qu'offre le scolex.
de nos hydatides, n’a certainement pas été vue par le pro-
fesseur de Louvain, car elle l'aurait frappé, et il l'aurait
signalé; de plus, notre hydatide est complètement libre
dans son kyste, tandis que celle de Van Beneden était sa
rente par une de ses extrémités ; mais, je le répète, me
ces différences, c’est la même espèce de Cestoïde à l’état.
vaire, où vésiculaire, ou de scolex, qui a été vue des deux
côtés, à à deux âges différents.
g——
LE NATURALISTE
NOTE SUR LE LEUCOJUM HYEMALE D. €,
On sait que l'annexion du comté de Nice à la France a
enrichi notre flore d’un certain nombre de plantes rares ou
spéciales à ce petit coin de terre privilégié qui fait aujour-
.dhui partie du département des Alpes-Maritimes. Parmi les
espèces végétales à aire très limitée, je citerai notamment le
Leucojum hyemale D. C. qui, pendant longtemps, n’a été connu
que sur une étroite bande de terrain (22 kilom. sur 2) entre
Menton et le Mont-Alban ; aussi tous les auteurs qui se sont
occupés de géographie botanique ont-ils considéré cette plante
« comme exclusivement niçoise « Specie nizzarda » (Parl. Flor.
ital., 3, p. 85).
C’est même en raison de l'habitat très localisé de ce Leu-
cojum qu’Ardoino s’est cru autorisé à changer le nom spéci-
fique de hyemale en celui de niceænse, la première dénomina- -
tion lui paraissant assez. mal appropriée à une plante « qui ne :
fleurit jamais avant le 21 mars » (Ard. Flore des Alp.-Marit.,
p::871}
Le nom proposé par Ardoino n'a pas eu, que je sache,
grand succès auprès des botanistes; du reste, si les raisons
invoquées par l’auteur de la Flore des Alpes-Maritimes eus-
-.sent pu, à l’époque où il écrivait, fairé oublier le droit impres-
BB be de priorité, ces raisons n'auraient plus aujourd’hui
_-leur raison d’être et il faudrait revenir au nom de De Candolle
:.si-jamais on l'avait abandonné. Le Leucojum hyemale vient
en.effet d’être découvert au mois d’avril dernier, par M. Bous-
quet, à l'entrée du ravin de l’ermitage de Villes, sur l’un des
contreforts du mont Ventoux; mon ami, M. le professeur
Fabre, d'Avignon, m’en a comrnuniqué des rar de "il
tenait de l’auteur même de la découverte.
: Dans le département de Vaucluse, comme aux environs de
Nice, cetle “gratinse Nivéole croît sur des rochers formés d’un
du Leucojum hyemale,
assez éloignée du point où il était primitivement connu, donne
nser qu'il ne serait pas impossible de découvrir d’autres
localités de cette rare apres et, qe 1 but de faciliter
les recherches, je donne ci-après la s j P
de cette espèce.
Leucojum hyemale var. a D. C. F1. fr. 5 p. 327; Bertol. F1.
ital. 4 p. 6; Gren. et Godr. FI, de Fr. 3 p. 264; Cesat. Passer.
et Gibell. Comp. dell. fl. ital. 1 p.156; Arcang. Comp. dell. fl.
ital. p.673; L. autumnale Balb. Mise. alt p- 1#; L. niceænse
Ard. F1. des Alp.-Marit. éd.1,p. 371; éd: 2, p. 373; Galanthus
autumnalis AI. Auct, p. 33; Acis byemalis Rœm. ex Kunth,
Enum. pl. 5 p. #75; Ruminia hyemalis Parl. F1. ital. 3 p.85
— Icox. Moggridge Contrib. fl. of Mentone tab. 21 — Exsicc.
Bourg. PI. des Alp.-Marit. 1861; Relig. Maill., n° 367.
Bulbe ovoïde, surmontée d’une gaîne blanchâtre qui enve-
loppe la base de la hampe et des feuilles. Hampe de 5-15 cent.,
cylindrique. Feuilles 2-5, linéaires, semi-cylindriques, striées-
glaucescentes, convexes en dessous, déprimées-subcanali-
culées en dessus, le plus souvent desséchées dans leur partie
supérieure au moment de l’anthèse, égalant ou ps
hampe et rarement plus couries. Spathe à deux valves égales
obscurément carénées, obtuses au sommet, munies d’une
large bordure membraneuse, ordinairement plus longues que
le pédoncule. Fleurs 1-3, blanches, pendantes. Périgone à
divisions extérieures lancéolées, épaissies et un peu mucro-
nulées au sommet; les intérieures un peu plus larges et un
peu plus courtes, arrondies et très obluses au sommet. Eta-
mines insérées sur un disque verdâtre et à six lobes alternes
avec les filets des étamines; anthèrés oblongues, subsagittées,
conniventes, plus courtes que le style qui est filiforme et ter-
miné par un stigmale obtus. Capsule subtriangulaire, à trois
loges. Graines 5-8 dans chaque loge, noires avec une caron-
cule linéaire, charnue, blanchâtre, étendue sur tout le raphé.
FI. mars-avril.
Hab. — NET au bord de la mer, entre Nice et. Menton
(Alpes-Maritimes); à l'entrée du ravin de l’Ermitage, près
Villes (Vaucluse). R
Oss. — C'est pour cette espèce que Parlatore a créé spécia-
lement (Due nov. gen. di piant. p. 3) le genre Ruminia que je
ne puis considérer avec les Acts et les Erinosma, que comme
de simples sections du genre Leucojum; mais, au point de vue
où s’est placé l'auteur du Flora italiana, les démembrements
du genre Leucojum basés sur la forme du disque, la direction
des étamines, la présence d'une caroncule, etc., sont tous
également justifiés.
Il y a quelques années, un article paru dans un journal de
botanique étranger mentionnait, d’une façon un peu vague,
la présence du Leucojum hyemale D. C. dans une des îles de
la Méditerranée; mais comme cette découverte n’a pas été
récemment confirmée, je crois qu' ‘1 n’y a pas lieu d’en tenir
| compte; du reste, si mes souvenirs sont exacts, l’auteur de
l’article en question identifiait le Leucojum hyemale D, C. avec
le L. longifolium Gay, ce qui me fut supposer qu'il ne con-
naissait pas très bien l’espèce de De Candolle.
D' Bonner.
RÉPONSE À M. LELIÈVRE
D'AMBOISE
M. Lelièvre a parfaitement raison de dire que nous aurions
tort d'attribuer aux seules Liparides, la qualité de « prudentes
“rer ein » qu'elles nous révèlent en entourant leurs œufs
‘avoireu
rire intention, parce que d’abord nous citions une Chélonide
qui se trouvait être dans le même cas, ensuite nous apportions
l'exemple d'une Boarmide, enfin, en disant que nous con-
näissions à peine 400 espèces d'œufs, nous avouions impli-
citement la possibilité de rencontrer dans le nombre considé-
rable d'œufs que nous ne connaissons pas, la me. pue
larité ou quelque chose d'approchant.
Nous ne serons donc pas étonnés quarid on nous éhäigna-
lera d'autres exemples, mais nous pensons que le nombre en
sera toujours restreint et que ce mode de ponte constituera
É—
une exception.
rs RU d
166
LE NATURALISTE
À priori, \'on peut dire que toutes les femelles dont l’abdo-
men est orné d’un bourrelet de poils en garniront forcément
leur ponte. En effet, l’œuf sortant de l’oviducté et couvert de
cet enduit gommeux que nous appellerons une sorte de col-
lodion, rencontre les poils de l'abdomen, les arrache et les
emporte avec lui, vu leur peu d’adhérence. D'où il suit que
dans les espèces que M. Lelièvre nous a citées, le sommet de
l'œuf qui à un contact plus direct et plus prolongé avec l’ab-
domen ést totalement couvert de poils et les retient assez for- .
tement, grâce au collodion.
Mais, quelle différence avec l'œuf de Crepuscularia et ceux
de certaines Liparides qui semblent nager dans la bourre et
n'avoir aucune adhérence avec elle!
M. É. Lelièvre voudra bien se souvenir que, dans notre re-
cherche sur l’utilité des poils dont la ponte de certains lépi-
doptères est entourée, nous avons dit que peut-être ces œufs
étaient dépourvus du liquide gommeux commun à tous les
autres; ce que nous n'’aurions pas pu dire évidemment des
œufs dé Bombyx, qui en sont abondamment fournis.
Restent les sécrétions provenant de l’intérieur de l’abdo-
men ; observation seule de la ponte pourra nous dire Eu o
espèces possèdent cette manière de pondre.
Grâce à l’obligeance d'un entomologiste de Paris qui ne
nous épargne ni ses conseils ni ses encouragements, nous .
possédons la ponte d’un lépidoptère américain. Les œufs sont
‘enveloppés d’une sécrétion Doha analogue à celle de
Salicis, bièn moins brillante ce pendant. Leur aspect, éur
SOrRS ‘rappellent ceux de nos Orgya.
Ce lépidoptère que nous croyons être l'Orgya Detrita,
d'après la description qui nous én a été faite, supportera-t-il
notre climat? se nourrira-t-il dé nos végétaux? nous ne
avons; nous tenterons cependant son éducation et nous
"sa
espérons ajouter un nom dé plus à la liste de ces espèces
si intéressantes.
Nous sommes très sensible à l'offre gracieuse que nous fait
M. E. Lelièvre, et nous le remercions d'avance pour ce qu’il
voudra bien nous envoyer
Solliciter de l'amabilité des épideptériaus, communication
du plus grand nombre possible d'espèces d'œufs, a été, nous
l’avouons sans feinte, le principal motif qui nous a dicté notre
article et nous a fait départir de la réserve que nous com-
mandent et notre jeune expérienceet la crainte de faillir en un
sujet où l'illusion et l'erreur sont si faciles.
Nous ajouterons un mot à propos des Satyres. Tous ceux
des environs de Paris, à l'exception de trois que cette année
_nous ayons cherchés en vain dans des localités où d'ordinaire
cils sont communs, nous ont donné facilement leurs œufs; ce
. qui nous a permis detenter l'éducation des espèces présentant
quelque. intérêt, soit parce que la chenille est peu ou point
connue, soit parce qu'elle se trouve avec difficulté.
Ainsi, l'an dernier, aous avons élevé Par. Dejanira, de-
_ puis juin jusqu'en, avrik 1882; cette année, nous faisons le
même essai sur les. Sat. er et Phædra, et depuis juin |
dernier, nous ayons Ja. chenille du Cæn. Hero dont nous app E
perons la description quan son éducation sera spé: À
… Des Satyres du Midiet de fais sons
allusion aux Ærebia, dont les premiers états sont: inconnus
-pour le plus grand! nombre), nous ne: ee aucun, Feu,
de tous. ces AU détails, mais nous les croyons nécessa
la connaissance de nos lecteurs :
‘ Hecpiens Je trop: obscures. Ne pouvant de plus sé
porter à d
nulle et non avenue toute description sans figures. C'estp
été décrits en si grand nombre dans le Species général (s
ment des frais qui incombent pour la gravure, le colon
.des planches et l'impression des notices explicatives, do
texte Sera au niveau actuel de la. science, Or, en cale
à planches gravées et coloriées contenant 12 à 16 Papillonsël
viron et le texte correspondant, au prix de.6 fr. 75 cent.
- minimum de cent souscripteurs. Je ferai savoir ultérie :
. ment si mon projet a réuni ou non le nombre de souserie
et nous prions les entomologistes de ces contrées dese souvenir
de nous lors de l'apparition de ces. espèces. Au cas où il
ne pourraient obtenir les pontes, ce qu’il y aurait de pl
simple à faire, ce serait de nous expédier dans un petit saç
gaze enfermé dans une boîte, quelques femelles vivantes, n
tat.en sera probablement le même.
Nous demandons pardon à nos lecteurs de les sarigobf
ont obtenu déjà quélques faibles succés.
P, Ci ca0
Bou logne-sur-Sei ne, Grande-Rue, n°
NOUVELLES
On nous communique la note suivante, que nous M
j out
Dans les études entomologiques et cine les classements
insectes, les collectionneurs ont été souvent arrêtés par
s figures convenablement dessinées, ils é
obligés de + à la détermination exacte de l'insecte/1
force même des choses obligera à considérer plus tard comme
quoi j'ai l'intention de publier dès maintenant le plus gr
nombre de bonnes peintures possibles des papillons 2
à Buffon) l’Astrolabe, les Lépidoptères de Californie, du 6
temala, les Monagraphies des Siculüdes,ete. Une pareille œ@
ne peut être entreprise sans avoir Ja garantie du rembourse-
seulement le remboursement de mes dépenses, je puis 0
‘aux personnes intéressées, la livraison, in-8 jésus, de
-Jen’entreprendrai cet oùvrage que lorsque j'aurai réuni
teurs nécessäire.
| Ganues Our, à “Rennès,
-nVHOË
HR A de l'in
“Nous recevons Ja. ci-après, avec.
RSP0SRS, qu'elle PeReau
_ce que nous faisons Men
.resser nos lecteurs botaniste
Sur se linsiances de mes amis set souscripteurs; r ré solu
(41
/
PATENTS 2, Nr ne
_ voyage si les
Daignez, Monsieur, recevoir l'assurance de mon entier dé-.
po ge
LE NATURALISTE
167
de faire, en 1883, une exploration botanique dans l'ile de
+ CRÊTÉ, dont vous connaissez la riche végétation.
Assuré d'avance de vos sympathies pour le succès de mes
voyages, vous! voudrez bien encore me continuer votre
concours par votre souscription.
Je vous soumets le nouveau mode-de! ln que j'ai
adopté à partir de 1882, à l'exemple de plusieurs botanistes
voyageurs, ét'que jé crois préférablé sous de nombreux rap-
ports pour mes souscripteurs; par ce mode, je puis récolter
chaque année un ,plus grand nombre d’° espèces, visiter une
région plus étendue.
4° La souscription est fixée à 25 fr. la centurie;
2 On ne souscrit qu’à la récolte entière de mon voyage,
: qui s’élèvera cette année à 600 ou 700 espèces. La publication
sera uniforme pour tous les souscripteurs, elle sera munie
d'étiquettes “ee rédigées et imprimées, avec nu-
méros d'or
3° Les espèces publié: en And ou LHroins du chiffre fixé
dans l'annonce du voyage seront combiée en plus ou en
moins au prix de fr. 0,25 cent. la part ;
4° Les souscripteurs auront lé droit de choisir, au prix de:
20 fr. la centurie, les espèces restées en double après la répar-
: tition, sur une liste imprimée qui leur sera donnée à cet effet ;
5° Lés non souscripteurs pourront, en 2° série, recevoir les
espèces en double dela liste au prix de 30 fr. le cent, à leur à
à Choix ; ; |
6° Les souseripuions seront payables par moitié avant mon :
- départ et reçues à mon domicile jusqu’ au 25 février 1883 ;
7° Je me réserve entièrement le dépôt e et la mc na
mes plantés.
J'espère, Monsieur, que vous accepiérér, + comme l'an passé,
. ce nouveau mode de publication plus avantageux et que vous
m'adresserez de suite "nee FOAAUE 2 _. pré mon
A
vouement.
Ée RÉVERGHON:
re CORP FRANCE.
P. S. La répartition dé mes récoltes “de cette année en Sardaigne
il | sera faite fin octobre pour mes souscripteurs. Une liste des doubles
sera sea aussi aux botanistes ces né er sur éme jemanue:
we 4
CPLTÉRTE
BIBLIOGRAPHIE
pére ns AT
RER
Lee Cantoni; traduction de l'italien et additions par 1
{ Gadeau de Kerville. ere
- dans notre pays. Une courte préface, dans laquelle sont in-
40e! x 256 X 96, présque toutes neuves.
46% Paris.
rence des pays chauds.
“les espèces suivantes : Hoplia cærulea, Notoxæus Brachycerus, C
M. Henri Gadeau de Kerville, secrétaire de la Société de
Amis des sciences naturelles de Rouen, vient de publier une
traduction française d’un important mémoire sur l'Albinisme
des Mammifères, augmentée de nombreuses additions con-
cernant particulièrement des Mammifères älbins observés
diqués les différents modes de manifestation dé l'albinisme
précède ce travail, qui renferme, en outre, une intéressante
note de M. G. de Mortillet. Cette vaste et sérieuse com pilation
pourra ms de réels services aux savants qui voudront se
livrer à Fetude de cette branche de la science tératologique.
OFFRES ET DEMANDES
—————
Nous pouvons disposer de quelques exemplaires de Sr rare
dés Coléoptéres d'Europe, par Dejean et Boisduval, 4 vo om-
prenant tous les carabiques avec planches gravées et Mol Ce
magnifique ouvrage, fort rare maintenant, donne la figure de toutes
les espèces de cette famille des Coléoptères, nous avons racheté le fofñid
de l'édition et avons pu recomposer quelques exemplaires que nous
vendrons 100 fr. À no$ abonnés, nous ferons 20 p. 100 de remise et |
nous acceplerons des paiements “Échelondés de 40 fr. par mois.
é re
M. Heury Martin, fils, 38, rue Visal, à Paris, désiré échanger des
Helix fruticum (variétés blanches et roses), des Hélix arbustorum ets,
cautiana contre des espèces de Clausiliaæ de France méridionale ou
d'Europe.
* #
A véndré, #5 boites: én bois très jlEÿéE et très mince (Dm0025)
Les deux fonds sont liégés, couverts extérieurement de papier vert
et garnies intérieurement de papier blane, avec des charnières en fil
de laiton et: des petits crochets en cuivre.
Ayant coûté 6 fr, à céder pour 3 fr. chacune
S'adresser à M. F Ventidis) 1, ruc Malus (anciennement place Monge),
+ +
M. Abeille de Perrin nous prie d'annoncer qu ’il Le 5 définitive-
ment, 11, place des Palmiers, à Hyères (Var).
*
# +
M. Henri Petit (2, rué St-Joseph, Chälons-sur-Marnc), désire sè
mettre en relation avec des coléopléristes des pays étrangers, de préfé-
+ *
M. Chiron du Brossay offre en échange de coléoptères de France, Fa
homagrica, var. Jlineata, Hyphydrus variegatus, Nobriæ conia 1 nl
@
_&.
Liste générale ‘des Mammifères sujets à EAbnisne pr
168
LE. NATURALISTE
On désirerait connaître quelque localité (ruisseau, étang, mare, elc.),
où se trouverait en abondance le Ceratium (peridinium) cornutum
(Protozoaires, Infusoires, Flagellutes). Prière de ccmmuniquer ce ren-
seignéement ou de l'adtes esser à M. Pouchet, professeur au RO
d'histoire naturelle.
*
LS :
M. de Tarlé, au Fayl-Billot (Haute-Marne), offre chenilles vivantes
de Hardena pisi et Cucullia absynthii.
*
* *
Nous prévenons ceux de nos lecteurs 5 qui n’ont pu être satisfaits dans
leurs demandes du P venons d'en re-
cevoir encore quelques paires; nous prions seulement nos abonnés de
se hâter, car la rareté de ce mélolonthide, en fait un insecte très re-
cherché des amateurs et des collectionneurs.
*
RIT
Nous tenons à la disposition de nos abonnés un petit nombre d’exem-
plaires d'un intéressant cérambycide, la Distenia Pilatei (Amérique
centrale), au prix de 6 fr. la pièce.
x +
Jolie collection de Staphylinides d'Europe parfaitement dé-
Sent de et bien préparée; presque ma Le petites espèces sont très
igneusement colées sur mi l ent un grand nombre de
RANILLUS OR Oxysoma schaumit ; Pui-
TOMERUS Cavicola; MicrizLus sublerraneus,
etc., comprenant 374 espèces, 1,127 exemplaires contenus dans 7 car-
tons, 26-19. — Prix : 200 francs. S'adresser au bureau du journal.
*
* +
A vendre, la cohention de Geléoptères européens et circa-eu-
ropéens de M. eiche.
Cette collection, Re tenot soigneusement classée d'après les
auteurs ot ae nts, se recomma nde par l'exactitude x déter-
minations, le sn nombre de types qu’elle renferme et sa grande
richesse en genres, espèces et individus. Les parties Leo sont
encore disponibles.
Collection de Phalacrides et Corylophides, comprenant 48
espèces (Phalacrus, 7, ar 3, Olibrus 20, Sacium 2, Arthrolips
3, Sericoderus 2, Peltinus 1, Corylophus 2, Moronillus 1, Orthoperus 7),
représentées par 446 a AR — Prix : 30fr.
LIVRES NOUVEAUX
Manoel Paulino de Oliveira Catalogue desinsectes du Portugal
Bulletino della Società entomotogica Italiana. Anno 13.
Trimestri IL et VI 1884. Vireuze. — Magretti P. Sugli Imenotteri
della Lombardia. — A. Viori. Polimorfismo nella flemminà del Dy-
tiscus dimidiatus
Berlese À. PR e la Partenogenesi di alcuni Acari. —
Passernii. Sopra i
. senese; considerazioni ee. » — Targioni-Tozzetti A. Notizie snlla
4 Wklossera delle viti.
— Canton E. Aracnidi delle Mandonie — .
i due subercoli addominali della larva della Por-
. thesia chrysorrhoca. — Deia, sinoxylon sexdentatum lab. nel
I1 Naturalista Siciliano Anno I,N.5,1 debbraio 1882. Palerm
Monographie des Malactudes d’Europe Y. Bomdi Entomoloic
Missheïlungen Voi. VI. Heft Nro 5. Schafthausen 1882, — Dr 0
Stoll. Ueber die Wanderheuschrecke von Central-Amerika.=— Æ: Là
niger Die Odonaten des bern schen mittellandes Dr. Christ. Ære
Eriphyle. Yreber.— Y. Jaggi Nachruf. Johann Christian Peur
— Beschreibung einiger neuen Rüsselkufer.
Entomologische Nachrichten Heft. I. VII ré Ste
— Karl Sajÿo, Entomologische Bilder aus den ungarischen:
Flugsandteppen — G.: de Rossi, Zur Behaudlung der Minutien..
Fr. Thomas, Uber einige neue deutsche Cecidien.
ARRIVAGES
à la Aiennaitinn da nn rnliunte | titss CEA | qe 1e
£ J
Squelettes montés
Quadrumanes. — Cercopithecus sabœus. ;
Rongeurs, — Cercolabes prehensilis (éebdou. "at 80
Ruminant. — Hyrax capensis (daman du Cap) , . . 50
Marsupiaux. — Macropus brachyurus danguroo-rab). «| 60
Edentés. — Cholæpus didactylus (unau). 4 F0
REPTILES
Tortue matamata (Cayenne .
eh 150»
Sphargis (12 90 de long. sur 1m 30 de € large). . dotée
850
Animaux en peau montés
Quadrumanes. — Troglodytes niger. . . sr: US
imia satyrus (orang-outang), RE
Carnasies — Vulpes lagopus (renard | ku)
— argentatus ( — agenté) . . . 400
Ursus arctos (ours brun). . . . . . . 350
| Rénbodgres Chetomys subspinosus (spigure). PS AT 55
Ruminant, — Cervulus Revesii (chevrotain). . . . . . 60 .
OISEAUX
Giimpeu TS. — ietons habroptilus, , . .
Gallinacés. — Lophophorus impeyanus lophophore res-
nt)
plendissant). . . . ,
Palmipèdes. — Pygosceiis antipoda {manchot FA Apii-
podes). 40
_ Larus chi (Mouette à Le rie. 1
_——
Le gérant, Émile DEYROLLE.
Evreux, — Imp. Ch. Hénisser.
4" Année. N° 292
15 Novembre 1882.
169
E NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraïssant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
ÉMILE DEYROLLE
EA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur, DIRECTEUR
Au bureau du Journal ; France ét Algérie 6 fr. » F
Pays compris dans l’Union postale........ #4 »
Tous les autres pays 8 »
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er. JANVIER DE GHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
—————
MUSÉUN D'HNTOIRE NATURELLE DB: PARIS
COURS. DU PREMIER SEMESTRE
Cours de chimie appliquée. aux. corps. inorganiques. —
M. Frey, professeur, exposera les principales propriétés des
métaux, des oxydes, des sulfures et des sels. Ce cours aura
lieu le mercredi à 2 heures et demie. — Conférences deux
fois par semaine. — Manipulations tous les jours.
Cours de physique végétale: — M. Georces Vice, professeur,
traitera des conditions physiques et chimiques qui règlent la
production des végétaux et des applications pratiques qui s’en
déduisent. — Ce cours aura lieuen novembre, les mardis,
jeudis et samedis: 14:32
Cours de botanique (organographie ‘et physiologie végétales).
= M. Pr. Van Tréogex, professeur, traitera dé la morpho-
logie et de la physiologie des cryptogames. Ce cours aura
lieu les mardis, jeudis et samedis, à 9 heures.
Cours d'anatomie comparée. — M. G. Poucuer, professeur,
traiterà de l'anatomie comparée et générale des animaux in-
férieurs. Les leçons auront lieu les mardis et jeudis, à 9 heures
du matin. Le samedi, conférence pratique à la même heure.
Les leçons commenceront le mardi 14 novembre. Elles auront
lieu dans le laboratoire d'anatomie comparée, 55, rue de
Buffon.
Cours d'histoire naturelle des mammifères et des oiseaux. —
M. À. Miiwe Enwanps, professeur. Ce cours poriera sur l'or-
ganisation des oiseaux comparée à celle des mammiftres. Il
sera divisé en deux séries de leçons : la première se fera pen-
dant le semestre d'hiver, les ruercredis et vendredis, à midi,
dans la salle de congérences, 55, rue de Buffon; la seconde
aura lieu pendant le semestre d'été, les lundis, mercredis et
vendredis, à deux heures, dans la salle des Cours de zoologie,
et le matin dans la Ménagerie, à des jours et heures qui
seront indiqués par des affiches spéciales.
Cours de zoologie, reptiles et poissons. — M. LÉON VAILLANT,
professeur, traitera de l'organisation de la physiologie et de
la classification des poissons de l'époque actuelle et fossiles,
particulièrement des Téléostéens (poissons osseux), en s'at-
# y0828%0 faire connaître les espèces utiles dans l’économie
usutass ue et l'industrie, les procédés de pisciculture, etc.
Les leçons auront lieu les mardis, jeudis etsamedis, à 1 heure.
Elles seront complétées par des conférences pratiques.|
Cours de zoologie, animaux articulés. — M. EniLE BLANCHARD,
professeur, traitera de l'organisation, des métamorphoses,
des conditions de la vie des insectes, des arachnides et des
crustacés. Dans une partie du cours, il s’oceupera de la com-
paraison des formes éteintes aux différentes époques géolo-
giques avec les formes actuelles, Ce cours s'ouvrira le mer-
credi 29 novembre et aura lieu les samedis, mercredis et
vendredis, à { heure.
Cours de zoologie, annélides, mollusques et. zoophytes, —
M. Penaten, professeur, exposera dans des leçons qui auront
lieu le jeudi à la Galerie de zoologie, les résultats de dra-
guages, relativement à la faune des grandes profondeurs des
mers. Dans les leçons pratiques, qui auront lieu le mardi et
le samedi, au Laboratoire, il traitera de l'organisation, de la
morphologie et des rapports des annélides, des mollusques et
des zoophytes.
COURS DU SECOND SEMESTRE
Cours de chimie appliquée aux corps organiques. — M.'Cne-
vREuLz, professeur, commencera ce cours dans, le courant du
mois de mai Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis,
à 9 heures 3/4.
=
Le
170
LE NATURALISTE
RE
Cours de physique appliqué à l'histoire naturelle. — M. En.
BECQUEREL, professeur, traitera de la lumière dans ses rap-
ports avec les phénomènes physiques, chimiques et physiolo-
giques. Ce cours aura lieu les samedis, mercredis et vendredis,
à 1 heure.
Cours de géologre. — M. DAUBRÉE, professeur, traitera des
faits fondamentaux de la géologie, et particulièrement des
dépôts métallifères. 11 continuera aussi à exposer les traits
généraux de la géologie de la France. Ce cours aura lieu les
mardis et samedis, à 4 heures 1/4.
Cours de minéralogie. — M. Des CLoIZEAUX, professeur, après
avoir exposé les propriétés générales des minéraux et les
principes qui servent de base à leur classification, fera l’his-
toire des espèces comprises dans la classe des Pierres. Ce
cours aura lieu les mercredis et vendredis, à 4 heures 3/4. Des
conférences auront lieu le jeudi.
Cours de physiologie végétale appliquée à l'agriculture. —
M. DeneraIN, professeur, traitera de la terre arable et des
amendements. Ce cours aura lieu les mardis et samedis,
à 2 heures ; il commencera au mois de mars.
Cours de botanique (classification et familles naturelles). —
M. En. Bureau, professeur, continuera à exposer l'histoire
des famiiles de plantes appartenant à l'embranchement des
Dicotylédones. Ge cours aura lieu les mardis et samedis, à midi
ét demi. Des herborisations font partie du cours et seront
annoncées par des affiches particulières.
Cours de culture. — M. N., professeur.
Cours de physiologie générale. — M. Roucer, professeur. Ce
cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis. Une affiche ulté-
térieure indiquera l’objet et les heures du cours.
Cours de paléontologie. — M. AtserT GauDry, professeur,
exposera l’histoire des animaux vertébrés dans les âges tor-
tiaires. Ce cours aura lieu les lundis, mercredis et vendredis,
à 3 heures 1/2.
Cours d'anthropologie. — M. DE QuaTrEFAGEs, professeur.
Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à 3 heures. :
Une affiché ultérieure indiquera le sujet du cours.
Cours de pathologie comparée. — M. Boutey, professeur,
traitera des maladies contagieuses dans les différentes es-
pèces, et de l'influence des travaux de laboratoire, sur les
progrès de la médécine d'observation. Ce cours aura lieu les
mardis et samedis, à 11 heures.
. Cours de dessin appliqué à l'histotre naturelle. M. Frexrer,
pour les animaux. Ce cours qui se fait pendant le second se-
mestre, aura lieu les lundis, mercredis et vendredis, à 3 heures.
— M. Le Sourp-BEAUrEGARD, pour les plantes. L'ouverture
de ce cours, qui dépend de la marche de la saison, sera
annoncée par une affiche particulière. Il aura lieu les mardis,
jeudis et samedis, à 4 heure 1/2.
La bibliothèque du Muséum est ouverte aux lecteurs, de
10 à 4 heures, tous les jours, excepté les dimanches et jours
fériés.
Sur la demande de M. Eugène Vanderheym, directeur de
Ja Compagnie du Cap, celle société vient de donner au Mu-
séum d'histoire naturelle un diamant de 12 carats 1/2, en-
| région renflée des bras qui contiennent les glandes génitales. !
chassé dans la roche diamantifère et qui offre un grand
intérêt scientifique. E
t échantillon remarquable comble heureusement un des -
vides que présente notre collection nationale de miné- «
ralogie. 0
L'administration du Muséum, qui ne peut consacrer qu'une À
somme bien modeste aux acquisitions nécessaires, pour
maintenir la collection minéralogique à la hauteur de son 4h
ancienne renommée, s'est empressée d'adresser tous ses
remerciements à la Compagnie du Cap, pour son offre gé-
néreuse.
Elle espère que cet exemple trouvera des imitateurs dési-
reux de contribuer également à l'accroissement des richesses
du Muséum d'histoire naturelle, qui rend de si grands ser-
vice à l’instruction publique. M
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 10 JUILLET 1882.
Note sur les Brisinga, par M. Edm. Perrier. |
Depuis la découverte, faite en 1853, par Absjürnssen, en À
draguant dans le Hardangerfjürd, d’une grande étoile de mer À
qu'il appela Brésinga endecacnemos, cet animal n’avait été ren-
contré que très rarement. Les draguages du 7Zravailleur en
ont procuré un exemplaire presque complet, seize disques,
deux jeunes, et beaucoup de bras isolés, mais entiers. Il y8.
trois espèces décrites, Z. endecacnemos, B. coronata et B. ame- |
ricana. Les individus recueillis dans l'Atlantique, et ceux
mème de la Méditerranée, sauf quelques différences de pro
poruons, paraissent devoir être rapportées à la 2. coronata.
Une autre forme découverte en 1880 dans l'Atlantique, que
M. Perrier appelle 2, Edwarsi, lui paraît distincte ; les bras
sont recouverts de plaques imbriquées. contiguës, sans épines;.
les pièces ambulacraires sont plus courtes que chez les autres
espèces et portent des épines à sommet évasé. Les Hymeno-
discus ont le squelette réduit aux-pièces ambulacraires ét
adambulacraires ; en plus, les Brésinga ont les pièces du sque-
lette dorsal, disposées en arceaux qui se présentent dans la
M. Perrier considère, comme dans sa théorie des Echino=1
dermes, que ces êtres sont le résultat de la soudure d'indi-
vidus reproducteurs, habituellement au nombre de cinq,
autour d'un individu nourricier central. Par suite du mode
d’accroissement du disque, M. Perrier établit un rapproche-
ment entre les Brisinga, les Ophiurides et les Stellérides .
d'une part, tout en les faisant confiner d'autre part avec les
Crinoïdes. 4
*
* +
Sur les bassins houillers du Tong-K: ing. — Note de M. Edm.
Fuchs? er
Le terrain houiller dans l'Indo-Chine forme une série de
bassins importants, paraissant s’échélonner parallèlement à. .
na
y De pm pm,
LE NATURALISTE {Tu
la mer. Reposant sur le calcaire carbonifère, il est recouvert
par une puissante formation de grès, de pouddingues et d’ar-
gilolithes, qui rappelle le terrain permien et le trias inférieur
d'Europe. Entré les bancs de grès se trouvent des bancs de
schistes riches en fossiles. Le terrain houiller du Tong-Æing
affleure sur la côte nord du golfe où arrive le fleuve Rouge;
et offre une étendue de 110 kilomètres de longueur sur 15 de
largeur reconnue; il s'étend certainement au delà, dans une
région non visitée par M. Fuchs, puisqu'il présente des affleu-
rements à Hoän-Bô. Les analyses chimiques montrent que les
gîtes du Tong-King forment quatre groupes de couches, offrant
quatre espèces de houilles. La teneur en matières volatiles
varie de 11 à 40 pour 100 ; la série de combustibles est donc
comprise entre les houilles maigres à courte flamme, et la
houille stipite. Les couches puissantes et groupées dans le
bassin de Hon-Gâc, donnent une épaisseur totale de 11 mètres
de charbon; elles affleurent près du littoral, à côté d’excel-
lents mouillages. Approximativement, on peut estimer que
jusqu’à 100 mètres de profondeur au-dessous du niveau de la
mer, la.masse de charbon exploitable dépasse le chiffre total
de cinq millions de tonnes. À
SÉANCE DU 17 JUILLET 1882.
Sur les conditions industrielles d'une application du froid'ä
la destruction des germes de parasites, dans les viandes destinées
à l'alimentation. — Note de M. F. Carré.
M. Bouley constate que depuis l'installation, en 1876, de
ses appareils de conservation sur les navires qui importent
des viandes de la Plata et des poissons de diverses régions, le
prix de revient en dehors des frais d'amortissement, ne s'élève
pas à 1 centime par kilogramme. En soumettant ces viandes
à une température de — 40° à — 50°, les œufs ou les parasites
sont détruits ; elles atteignent cette température et au delà, en
les plaçant dans l’alvéole de l'appareil domestique à ammo-
niaque (Carré), dont le chauffage aura été fait lentement.
SÉANCE DU 24 JUILLET 1882.
Moyen de conférer artificiellement l'immunilé contre le charbon
symptomatique ou bactérien, avec du virus atténué. — Note de
MM. Arloing, Cornevin et Thomas.
On arrive à conférer l'immunité contre le charbon sympto-
matique en injectant sous la peau du virus atténué. Le pro-
cédé d'atténuation consiste à faire agir la chaleur sur la séro-
sité virulente extraite des tumeurs charbonneuses; cette s6ro-
sité a été desséchée au préalable à + 32°, dans un courant d air
permettant d’oblenir la dessiccation avant l'arrivée de la putré-
faction. Ce virus desséché est trituré avec deux fois son poids
d’eau et chauffé à l’étuve depuis + 85° à + 100° pendant six
heures. On obtient ainsi une série de virus atténués. A la suite
d’une série d'expériences comparatives, les auteurs de cette
note se sont arrêtés à la pratique suivante : faire deux inocu-
Jations à six ou huit jours d'intervalle; la première avec du
virus atténué par la température de + 100°, la seconde avec
du virus atténué à + 85°; la dose pour le mouton est de
05',01 de chaque virus à l’état sec, et le double ou le triple,
pour le bœuf, selon la taille. Ces doses, associées à cent fois
leur poids d'eau, sont écrasées dans un mortier jusqu'à ce que
l'on obtienne une pulpe apte à être injectée à l'aide de la
seringue à canule piquante, sous la peau, soit à la face laté-
rale de l’encolure, suit à la face interne dé la cuisse. On
éprouve les vactinés, quinze jours après la seconde vaccina-
tion, avec cinq à six gouttes de sérosité fratchement extraite
d'une tumeur et délayée dans un céntimètre cube d’eau. Chez
les animaux inoculés, la température s'éleva de 0°,2 à 0°,7
après la première inoculation et de 0°,5 à 1° après la deuxième :
les moutons, veaux, génisses ou vaches qui furent soumis à
cette expérience n'éprouvèrent que de légers accidents, tandis
que les animaux témoins eurent des accidents graves presque
tous mortels.
*
* *
Sur le Lieberkuehnia, Rhizopode d'eau douce multinuclée. —
Note de M. E. Maupas.
Le Lieberkuehnia est un protozoaire jusqu'ici peu étudié.
M. Maupas, qui l’a rencontré au Hamma, près d'Alger, com-
munique le résullat de ses études sur ce Rhizopode d’eau
douce. Le corps qui peut être sphérique, est très variable de
forme, et la forme se modifie très lentement, passant par
exemple de la forme sphérique à la forme ovoide, oblongue,
ou même à la forme de fuseau. La coque est transparente et
se prêle à ces modifications de forme ; elle prend part aussi à
la division fissipare; cette coque n’est en réalité qu’un tégu-
ment ou ectosarc. Les pseudopodes s’éparouissent à l'extré-
mité d'un pédoncule inséré latéralement, et peuvent s'étendre
fort loin; certains avaient 2"*,26, tandis que le diamètre du
corps de l'animal ne mesuraient que 0,15 à 1"",16. Les
granules parcourent 8"",66 à la minute, la température étant
de + 23°. Le Zieberkuehnia capture de gros infusoires tels
que Paramecium aurelia; ceux-ci sont engloutis, tantôt tout
d’une pièce, tantôt au contraire, le sarcode des pseudopodes
les enveloppe en formant une sorte de vacuole digestive, de
sorte que la digestion s’accomplit et s'achève en dehors du
corps. Pour de petits infussires, cinq à six minutes suffisent
pour la digestion, mais il faut une heure pour le Paramecium
aurelia. Chez Lieberkuehnia, les vacuoles contractiles ne sont
ni permanentes, ni localisées; il y a un très grand nombre de
nucléus disséminés, sphériques, mesurant 0"*,004 ; la multi-
plication se fait par division transversale, en deux ou en trois.
Le corps s'allongeant en fuseau, après la formation de nou-
veaux pédoncules à pseudopodes, s'étranglait en deux points,
et se divisait en trois segments égaux. L'un des individus
ainsi formés développa un nouveau pédoncule à pseudopodes
situé-au pôle opposé de celui qu'il possédait déjà ; ainsi cons-
titué, Lieberkuehnia répondait au type morphologique qui
servit à créer la famille des Amphistomina, et peut donc être
considéré comme une forme intermédiaire reliant des familles
séparées. ji
en
172
LE NATURALISTE
27
€ +
LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
A DION, en juin 1882.
La Société, conformément à la décision prise par elle dans
sa séance du 1# avril 1882, s’est réunie en session extrordi-
naire à Dijon le 12 juin, y a ténu deux autres séances les 15 et
17 juin, et celle de clôture a eu lieu à Jouvence, le 20 juin,
au cours de la dernière herborisation.
La Société s'est spécialement proposé, pendant son séjour
dans la Côte-d'Or, d'explorer les régions montagneuses du
département. Elle en a visité la partie la plus méridionale
dans une première exeursion qui a duré deux jours, et dans
laquelle elle a été accompagnée par un grand nombre d'étu-
diants de l'École supérieure de pharmacie de Paris, sous la
conduite du directeur de cette école, M. A. Chatin. Les autres
herborisations ont eu lieu dans des localités non moins inté-
ressantes, mais beaucoup plus rapprochées de Dijon ; une
seule a été consacrée à l’étude des plantes de la plaine.
Dans ces excursions convenablement choisies, soigneuse-
ment préparées et parfaitement dirigées, ceux qui y ont pris
part ont fait une ample récolte d'espèces intéressantes dans
les singulières associations végétales qui rendent la flore de
cette partie de la Bourgogne si originale et si variée. Ayant
éonné déjà un aperçu de cette belle végétation‘, nous nous
bornerons ici au compte-rendu des séances.
Dans une réunion préparatoire tenue dans la matinée du
12 juin, le Bureau spécial de la session avait été formé comme
il suit :
Président, M. A. Morezer, président de l’Académie de
ijon.
Vice-présidents, MM. Emery, doyen de la Faculté des sciences ;
PE professeur à l’école de mé-
decine ; D° GizLor, d’Autun.
M. J. D'ARBAUMONT, vice-président de J’Aca-
démie de Dijon
Vice-secrétaires, MM. ScHINDLER, procureur de la République
à Dijon, Rocer, maître répétiteur à
la Faculté des sciences.
Secrétaire,
Séance du 12 juin.
M. A. Chatin, membre de l'Institut, secrétaire général de la
Société botanique, dans une allocution très applaudie, adresse
des remerciments bien mérités aux membres du comité local
d'organisation, particulièrement à MM. Viallanes et d’Arbau-
mont, dont le zèle: et le dévouement ont été au-dessus de tout
éloge.. Rappelant ensuite quelques-unes des espèces alpines
qu’on rencontre aux environs mêmes de Dijon et qui ont gardé
intacts, en descendant des montagnes, leurs attributs dis-
tinctifs, il saisit celte. occasion pour-se déclarer non transfor-
misté et mettre en relief quelques-unes des contradictions
manifestes auxquelles se heurte la doctrine de l’évolution.
Voyez le Naturaliste du ler juin 1882, p. 82-83.
1 Puis il déclare la session ouverte et engage MM. les membrès
du Bureau spécial à entrer dans l’exercice de leurs fonctions. d L.
M. Morelet, président élu, en quelques paroles des plus 4
gracieuses et sous une forme très littéraire, souhaite la bien-
venue aux botanistes venus à Dijon, et fait l'éloge de la “ral
aimable qui fait l’ objet de leurs études.
A la suite de ces deux discours, diverses communieltie
sont entendues,
. M: Ch. Royer, savant auteur d’une Flore de la Côte-d'Or fs
cours de publication, fait connaître, dans une note relative au À
tubercule du Colchicum autumnale, d'intéressantes | partieu-
larités inédites sur le développement et la structure 1082 |
organe. Re
M. le D° X. Gillot, d’Autun, dépose sur le bureau une sb
lection de Primula hybrides récoltés. près de Vilerra 1
(Rhône), par M. l'abbé Chaboisseau, et donne lecture d’ une
lettre que ce dernier lui a écrite à ce sujet. M. Gillot ajoute FE
quelques faits. qui lui sont personnels. et desquels il conqiuts 4 5
que les ças d’hybridation sont plus fréquents chez les plant
cultivées que dans l'état de nature. Les conditions récnen :
de la culture, soit en produisant une exubérance et un accrois-
sement de fécondité, soit en même temps par un rôle plus
actif des insectes fécondateurs attirés par la réunion d'u
grand nombre de fleurs sur le même point, favoriseraient la
formation de races hybrides plus ou moins fertiles, pouvant
se fixer, se perpétuer parallèlement aux types générateurs,
et devenir elles-mêmes une source de croisements nouveaux.
MM. Morelet, Viallanes et Drevault citent, à propos de.
communicalion précédente, des variations de couleur €
leur ont offertes des Primula sauvages. Dans un cas,
étaient en partie jaunes, en partie roses; sur un autre pie
elles étaient tout à fait roses et revenaient au jeune par
culture, ete.
M. le D' Gillot présente ensuite, au nom de M. Lucand et al
sien, un MVouveau supplément au catalogue des Champignons
dés environs d'Autun : 34 Hyménomycètes nouveaux pour ct
flore locale, y sont mentionnés. La plupart ont été dessinés
avec un grand talent par M. le capitaine Lucand qui a en
trepris de publier une iconographie de Champignons inédits,
destinée à compléter l'œuvre de Bulliard. M. Gillot ajoute avec |
raison que l’auteur de cette belle publication a bien mérité 1
des botanistes français et a le droit d'en attendre quelques |
encouragements !
A propos des Champignons souterrains, M. Chatin rappelle
qu'on livre à la consommation, dans certaines localités de’
Bourgogne, deux sortes de Truffe, l’une à chair jaune, l'autre |
à chair rousse, qu'il rapporte aux Tuber : brumale et meseñte=
ricum des auteurs, et croit distinctes d’une espèce à chair
blanche, également assez commune dans les mêmes contrées:
Le sol calcaire de la Bourgogne produisant ainsi des Truffes
indigènes assez variées, on pourrait sans doute, d'après:
E
dont la eulture.est des plus simples quand le sol lui convient
et:le produit très rémunérateur. 20757860
D’après. M. Morelet, la vraie. Truffe. du: Périgord, à chsi À
noire, a élé trouvée en Bourgogne, mais elle y'est très-rare. : À}.
M. d’a rbaumont sisaale peur les::environs d’Is- sur-Tilles
LE NATURALISTE 17:
+
brun très foncé.et. d’un goût approchant de celle du Périgord,
mais qui malheureusement s'altère très promptement.
M. le D‘ Gillot présente à la Société un spécimen de Pteris
aguilina.: qui. offre un singulier état de nanisme dû à un arrêt
de développement; puis il distribue denombreux échantillons
-de plantes rares de Saône-et-Loire : Orchis alata, Juncus tenuis,
Allosorus crispus, ele. |
A la fin de la séance, M, d’Arbaumont, secrétaire, fait un
rapide exposé du plan de l’excursion projetée pour les jour-
nées des 13 et 14.
Séance du A4 juin.
Présidence de M. MoreLer.
La séance est ouverte, à 9 heures du matin, dans la salle
des thèses de l'Ecole de droit.
M. Lacroix expose un cas de tératologie fort intéressant que
lui a présenté un pied de Papaver bractéatum. Au milieu de
fleurs normales, cette plante en offrait quelques-unes munies
d'une corolle monopétale, sans que du reste la disposition des
autres verticilles floraux parut.en être affectée. :
M. Edm. Bonnet rappelle, à ce propos, que les déformations
de l'ovaire et la transformation des étamines en carpelles ont
été assez fréquemment observées dans la famille des Papa-
véracées, mais il ne croit pas que la soudure des pétales y ait
jamais été signalée.
M. d’Arbaumont dépose sur le. bureau un mémoire très
développé et très important sur la raméfication des Ampélidées,
et en résume les données principales. Après avoir rappelé les
divers systèmes en présence sur la signification morpholo-
gique de la vrille des Ampélidées : théorie du sympode,
théorie de la partition, théorie du bourgeon soulevé au-dessus
de la feuille axillante, il expose les motifs qui l'empêchent de
se rallier à l’une ou l’autre de ces manières de voir ; puis il
examine spécialement un travail. de M. Dutailly, dans lequel
ce botaniste appliquait à cette question la. théorie sur l'en-
trainement. ou le soulèvement à distance des tissus végétaux.
M. d’Arbaumont combat, à l’aide de considérations anato-
miques, ce système ingénieux, et, se fondant sur ses obser-
vations personnelles, il arrive à conclure : 1° que la vrille des
Ampélidées n’est qu’une inflorescence avortée ; 2° que la vrille
et l’inflorescence sont des rameaux issus d’un: bourgeon supra-
axillaire né dans le voisinage du cône végétatif et évoluant
selon certaines règles fixes qui déterminent dans certains cas
la production d’une vrille, dans d’autres le développement
d’une inflorescence*.
Séance du A7 juin.
Présidence de M. MOonELET.
M. d’Arbaumont, secrétaire, donne lecture d'une. commu-
nication intitulée : Observations. sur la flore montagneuse du
croscopique très complet, dont les L pui
de la Société botanique à la suite de la communication de M. Su ot
Cs Nous régrettons de ne pouvoir donner une à s étend
d sos qui, d'après une décision de comité de rédaction de
la Société botanique, sera publié en totalité dans le numéro de la Session.
cap Corse, par M. Alfred Chabert, médecin principal de l’armée
à Bastia, Parmi les plantés rares relevées dans cette note, on
remarque : Barbarea rupicola Moris, Cardamine Bocconi Viv.,
Alyssum Robertianum Bern., Hutchinsia pygmæa Viv., Morisia
hypogea Gay, Viola Bertolont Seb., Cerastium Boissieri Gren.,
Arenaria Sazxifraga Fenzl, A. balearica L., Geranium bohe-
micum L., Hypericum australe Ten., Rosa Seraphini Vix.,
ÆEuphorbia Gayi Sal., Alnus cordifolia Ten. etc.
M. Viallanes signale la constatation récente, à Lusigny (Côte-
d'Or), du rare Meconopsis cambrica qui avait été indiqué dans
cette même localité vers la fin du siècle dernier, en avait dis-
paru ou du moins y avait été vainement recherché depuis
cette époque et vient d'y être heureusement retrouvé par
M. l'abbé Fournier, professeur au petit séminaire de Plom-
bières. M. Viallanes fait remarquer que cette belle Papayé-
racée, qui manque dans le centre et à l’est de l'Europe, alteint
probablement à Lusigny l'extrémité orientale de son aire,
étroitement limitée à l'occident de l'Europe, Angleterre, France
et Espagne, où elle est d’ailleurs peu répandue.
MM. Edm. Bonnet et Richter présentent en commun un
travàil intitulé : Notes sur quelques plantes de la Côte-d'Or et
des Basses-Pyrénées, à savoir : Cratæqus Pseudaria Spach et
Cèrsium pratense DC., indiqués à tort dans la Côte-d'Or où on ne
les à pas retrouvés; Pinguicula grandiflora Lawk, un individu
offrant un calice à 6 divisions au lieu de 5, et #4 étamines au
lieu de 2; Crocus nudiflorus Sm., remarques sur son mode de
végétation; Orchis linguo-laxiflora, curieuse hybride observée
à Uhart-Cize (Basses-Pyrénées), dans une prairie, au milieu
des Orchis laxiflora et Serapias Lingua ; Carex sempervirens
Vill., variétés Villarsiana et Schkuhriana, distinguées et dé-
crites par MM, Bonnet et Richter. À
a
La dernière réunion tenue à Jouvence, le 20 juin, a été
surtout une séance d’adieux. On s’est séparé, heureux de part
et d’autre des nouveaux liens formés pendant ces quelques
jours, qui semblaient à chacun trop rapidement écoulés.
Les comptes rendus que nous venons d'analyser d’après les
procès-verbaux rédigés par M. d’Arbaumont, secrétaire ‘du
bureau spécial de la Session, seront publiés #n exrtenso, ainsi
que les communications, dans le Bulletin de la Société bota-
nique de France, et suivis de rapports circonstanciés sur les
herborisations, qui seront des documents précieux pour cette
flore locale.
Les botanistes de la Côte-d’Or ont fait les honneurs de leur
pays avec la plus aimable courtoisie et la plus franche cor-
dialité. Leurs savantes communications, résérvaient à chaque
séance un ordré du jour plein d'intérêt. Grâce à une pré-
voyante organisation et à un eïel plus clément qu'on ne l’espé-
rait au début, les excursions ont été aussi fructueusès qu’on
pouvait le désirer. Aussi la session de Dijon a laissé un €har-
mant souvenir à tous ceux qui y ont assisté et complera au
nombre des mieux remplies parmi celles qui ont parfaite- Ù
ment réalisé le but que se propose la Société botanique : en.
tenant des séances extraordinaires dans un département.
1 E. MALNVAUD,
Secrétaire de 4 Socièté botanique de France.
LE NATURALISTE
BIBLIOGRAPHIE
SPecies Des HyménoprÈres D'EUROPE ET D'ALGÉRIE, par M. En. ANDRÉ ;
:. 46e fascicule, 4°r octobre 1882.
Le fascicule précédent se terminait par le début de l'étude
de la famille des Ponérides (et non Pomérides, faute d’im-
pression). La tribu des Ponérides vraies comprend environ
35 genres, généralement peu riches en espèces, mais renfer-
mant des Fourmis de taille moyenne ou grande, à corps ro-
buste et allongé. Il n’y a que 3 genres et 8 espèces de ces
insectes dans la faune européenne. Les mandibules sont
insérées aux angles antérieurs de la tête et notablement en de-
hors du point d’articulation des antennes ; elles ne se touchent
pas à leur base et leur forme est très variable suivant les
genres, mais elles ne sont jamais ectilignes et parallèles,
comme dans la tribu des Odontomachides, qui appartient
à peine à la faune d'Europe. Les fossettes antennaires des
Ponérides vraies, ne se prolongent pas en un large sillon jus-
qu’au vertex. Le seul genre intéressant pour la France est
celui des Ponera Latr., ayant 4 à 5 espèces européennes. L’ou-
vrière a la tête allongée et quadrangulaire, des antennes ro-
bustes de 12 articles, des yeux extrêmement petits, pouvant
même manquer tout à fait, le pétiole surmonté d’une écaille
épaisse, l'abdomen allongé, cylindrique, étrang'é entre le pre-
mier et le second segraent, les pattes courtes, les ongles des
tarses simples. Les sexués, un peu plus grands que les ou-
vrières, ont les yeux développés et des ocelles convexes
(13 articles antennaires chez les mâles), les ailes avec deux
cellules cubitales et une discoïdale : les principales espèces
sont P. punctatissima Roger, et P. contracta Latr. La première
espèce a tout le corps couvert d’une ponctuation très fine et
très serrée, le thorax et l’abdomen pubescents, la couleur
d’un brun foncé ou noire. Elle habite dans les interstices des
murs et des rocailles et aussi en terre, sous les pierres. Ses
nids contiennent presque toujours des individus herma-
phrodites, moitié mâles, moitié ouvrières, de rôle inconnu.
Jusqu'à l'abdomen ce sont des ouvrières, il n’y a ni ocelles,
ni ailes; mais l'adomen a les six segments caractéristiques des
mâles ordinaires de l'espèce, avec les organes génitaux
externes présentant un développement presqu’aussi complet.
L'espèce voisine, P. contracta Latr., de l'Europe, d’Algérie,
de Madère, de l'Amérique du nord, fait son nid en terre, sous
les pierres et au pied des arbres, vivant en très petites so-
ciétes dans les galeries très souterraines et ne sortant jamais
au grand jour. Sa démarche est lente et comme on n’a jamais |
trouvé de Pucerons dans son nid, on ignore sa nourriture.
Les mâles et les femelles des deux espèces volent en août et
septembre.
La famille des Dorylides, qui n'appartient peut-être pas
aux Fourmis, devra subir une révision complète pour as-
similer spécifiquement avec certitude les ouvrières, les
femelles et les mâles, présentant de très grandes difré-
rences et qui ont d'ordinaire été décrits comme espèces sépa-
4 rées. 1 y a là l'objet d'importantes recherches biologiques.
| niensis Lucas (Typhoopone), dé même coloration, de 2, 5à |
Le seul genre ayant des espèces dans la faune européenne,
est le genre Dorylus Fabr., qui serait une forme mâle, tandis
que la forme ouvrière est le genre Zyphlopone Westwood,
Syn : Cosmæcetes Spinola, êt la formé femelle le genre Dich:
thadia Gertæcker, sans yeux, ni ocelles, ni ailes. Les Dorylides
ont le pétiole d’un seul article chez nos espèces d'Europe, de
deux articles dans certains genres exotiques. L'abdomen est
allongé, plus étroiten avant qu’en arrière; les ouvrièrés n’ont
pas d’ocelles. Le gésier est'sans calice et sans partie moyenne. |
Il y à un aïguillon et une glande à venin, comme chez les
Ponérides, mais souvent moins développés et pas de glandes
anales. Les insectes de ce groupe habitent les régions chaudes,
des Deux-Mondes, et n’ont pas encore été trouvés en Australie.
Tandis que les formes ouvrières sont au plus des Fourmis?
de moyenne taille, les plus petites ne dépassant pas 3 millim.
les sexués (mâles ailés, femelles sans ailes), mesurent dans
les deux sexes de 28 à 33 millim., c’est-à-dire dépassant
beaucoup la taille des plus grandes Fourmis de nos ré-
gions. De plus, si on peut généraliser ce qui a été observé sur
des espèces exotiques, il n'y aurait qu’une seule femelle
féconde par nid, à long abdomen cylindroïde plein d'œufs, |
comme cela a lieu chez beaucoup de Termites. Les nids, Î
creusés souvent à de grandes profondeurs dans la terre ou lé
sable, renferment en outre une quantité prodigieuses d'ou- À
vrières, dont la taille varie dans de grandes proportions, mais À
dont la forme reste la même. Enfin, il y a des mâles qu'on ne À
trouve que trè tdansles nids,oùils paraissent fort peu, À
et qu'on rencontre presque toujours volant au-dehors. Nous
citerons dans ces formes mâles Dorylus Juvenculus Shuckard,
de 28 à 33 millim., entièrement d’un jaune roux, avec les |
appendices d’un rouge marron, avec de longs poils frisés et |
d’un jaune d’or sur la tête et sur diverées régions du Corps,
les ailes un peu teintées de jaunâtre avec les nervures brunes. (M
Ceite espèce est de toute l'Afrique septentrionale et dela |
Syrie; il est très probable que la forme ouvrière est le D. Ora- |
10 mill., rencontré par M. H. Lucas, près d'Oran, courant sur à
les tiges de la Scille maritime, etse trouvant en France près
de Port-Vendres, d'après le catalogue de Dours. Une espèce
très voisine Où une race locale est le D. Clausi Joseph, forme
ouvrière trouvée dans des grottes de la Carniole, et le seul }
exemple jusqu'ici connu de Fourmis cavernicoles. ee
La famille des Myrmicides est la plus considérables des N.
Formiciens en genres et en espèces. Elle présente un pétiole K
composé de deux articles le plus souvent nodiforme. 11 n'ya |
pas d’ocelles chez les ouvrières des genres européens, ou tout
au plus des traces à peine distinctes de ces organes chez
quelques individus. L'abdomen n'est pas contracté entre son | |
premier et son second segment. Le gésier est sans partie ||
moyenne el presque toujours sans calice. Chez les ouvrières {|
et les femelles, l’aiguillon est généralement bien développé, |
rarement rudimentaire, jamais transformé, et la glande à
venin ne forme pas de coussinet sur le dos de la vessie à venin.
MS TPS Tee Te CPS TT
_
LE NATURALISTE
175
Les Myrmicides vraies ont les antennes des espèces euro-
péennes pourvues au moins de dix articles, ces antennes
toujours libres et terminées le.plus souvent par une massue
plus ou moins distincte. Les fossettes antennaires sont géné-
ralement courtes, peu profondes et leur concavité est visible
quand l’insecte est examiné en dessus. Les arêtes frontales
sont situées à la partie supérieure de la tête et plus près de sa
ligne médiane que de ses bords latéraux. Dans le genre Myr-
mecoxenus, Mayr, Syn : Stenamma (auctores nec Westwood), le
mâle ést inconnu, là femelle et l’ouvrière à peu près de même
taille,.environ trois millim., ont une coloration qui varie du
jaune rougeâtre au brun rouge. Toutes deux ont la tête ovale,
les antennes de onze articles, l’abdomen-ovale, recouvert
presqu'en entier par son premier segment. L’aile de la femelle
a une cellule cubitale et une cellule discoïdale. L'espèce d'Eu-
rope septentrionale et centrale, à corps lisse et très luisant,
est le M. nitidulus Nylander, vivant exclusivement dans les
nids des Formica rufa et pratensis et’ sachant les suivre dans
leurs migrations et leurs nouvelles demeures. Le Myrme-
coxenus semble être pour les Formiea un animal domestique
insignifiant. Cette Myrmique a des allures vives et une dé-
marche rapide; ses sociétés paraissent peu populeuses. Dans
le genre Myrmecina, Curtis, se trouve une espèce noire et
poilue, M. Latrerllei, Curtis, de l'Europe centrale et méridio-
nale et de l'Amérique du nord. Elle vit en pelites commu-
nautés dans des nids souterrains établis dans les bois, les
lieux ombragés et cachés sous la mousse, les feuilles sèches,
les pierres, dans les interstices des murailles ou au pied des
arbres. Les cases et les galeries du nid sont petites et très
resserrées, car l’ensemble n’a guère plus de cinq centimètres
de diamètre et ne communique avec aueun canal souterrain.
Cette Fourmi émet une odeur un peu framboisée ; ses allures
sont très lentes et elle est d’une extrême timidité. Dès qu’elle
se croit inquiétée, elle se roule en boule, contractant pattes
et antennes et se laissant tomber à terre, où elle reste immo-
bile jusqu’à ce que le danger soit passé. Le genre Anergates,
Forel est formé par une Fourmi vivant en commensale dans
les nids du Zetramonium cæspitum. Par une exception étrange,
on ne lui connaît pas de forme ouvrière. Le mâle et la femelle
ont 2, 5 à 3 millimètres, paraissent dès le mois de mai et
s’accouplent probablement en juin ou juillet. La femelle est
d'un brun noirâtre, avec tous les appendices Jaunâtres, les
ailes, un peu enfumées, ont une cellule cubitale, sans cellule
discoïdale. Le mâle de cet Anergates atratulus, Schenck est
d’un gris jaunâtre assez clair. Chose étrange! il est dépourvu
d'ailes. Cette espèce est de toute l'Europe centrale.
Le 15° fascicule est accompagné de trois paoes coloriées
de Formicides.
Mavnice GrranD.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
M. le comte de Lestrange nous écrit qu'à la date du
47 octobre il a trouvé un nid de chat-huant (strix flammea)
. contenant deux petits d'environ un mois. Nous ne pensons
| quée, sous la direction
pas que la reproduction de cet oiseau ait été signalée à une
époque aussi avancée de l’année
*
»+ »
On annonce la mort de M. Ed. Dufour, directeur du Musée
de Nantes. Sous son administration la partie géologique des
collections avait pris beaucoup d'extension ; l'année dernière
il avait publié un travail sur les fossiles des sables éocènes de
la Loire-Inférieure, où il avait décrit plusieurs espèces nou-
velles. M. Dufour était un naturaliste distingué dont la mort
sera vivement regrettée par tous ceux qui,ont à cœur les pro-
grès des sciences naturelles, car, c'était un de leurs plus
fervents adeptes.
AA
Le dernier numéro du la Revue de botanique (n° 5, novembre
1882) contient : Notice sur l’herbier Bareau, par G. Bouvet.
— Revue du. G. Palygonum, par. Grandoger. — Pierre Belon
du Mans, inventeur de la nomenclature binaire, par le D' E,
Tisson. — Importation des Orchidées. — Flore de la Sicile. —
Flore de la Vénétie. — Flore du Portugal. — Plantes nou-
velles, rares ou curieuses. Flore de Saône-et-Loire. — Néero-
logie. — Bibliographie. — Liste des botanistes français, etc.
*
LE.
M. le Dr Otto Schmiedeknecht annonce la prochaine appa-
rition du 4° fascicule de son travail sur les hymenoptères
d'Europe intitulé : Apidæ Europææ.
He q
* *
M. Bellier de la Chavignerie prie ses correspondants de lui
écrire jusqu’à fin avril à Hyères (Var).
+
* *
Dans la communication de M. Chiron de Brassay son
adresse a été omise ; nous rectifions cet oubli en priant les
personnes qui auraient à lui écrire de lui adresser les lettres,
19, rue Ménage, à Angers.
*
FM _#
Une nouvelle Revue mensuelle d'Entomologie pure et appli-
: de M. Vladimir Dokhtouroff, doit
paraître prochainement, sitôt que 75 à 80 abonnés auront
adressé leur adhésion à l’auteur, rue Petite-Moskovskaïa,
n° 5, à Saint-Pétersbourg; l'abonnement est de 16 francs par
an; chaque livraison comprendra de 26 à 30 pages. Nous
souhaitons la bien-venue à ce nouvel organe. d'histoire natu-
relle
»
M. Dekerman-Roy signale la capture qu'il a faite le 2 juillet
de cette année, à la Chapelle-sur-Erdre, près Nantes, dans une
vallée humide, d’une aberration assez singulière de lAnge-
rona prunaria; il décrit ainsi cet insecte : trois des ailes, la
paire de gauche et la supérieure de droite sont d’un brun
"1
ê-
176 LE NATURALISTE
noir, cette couleur va s'éclaircissant un peu à la supérieure | Deilephila Dahlii . RD TR ? Corot MS 4
de droite, dans le tiers de la base de l'aile. L'inférieure de | “Y8®78 pur ré e-xb 98 etioe 20171009 #8 te 1
droite est d'un fauve noirâtre et plus claire par conséquent zur Shtpnillgel: 57 d0e abUqe0. “00h Lo 22 1dil 600
que les trois autres ailes. — . Cynarae, . . d sjoipieilr aie », - 1,145
L’individu capturé est un © frais éclos; la localité où il a | Proscris pruni. . Ms ire RE 0
été pris et l’époque, indépendamment de la taille de la coupe æx SE SAT Re Re tr emo 1 5 L.
de ses ailes et de, tous les autres caractères, dnontrees RE ane oi on! 00 100 OQUE OÙ LQ LÉ 8 2 10400
qu'il appartient à cette espèce dont il doit être une aberration Bombyx lanestris a. + + + + «el. 2 50611 618100 0 COR
monstrueuse ou tout au moins insolite. Saturnia atlantica, 4 paire Rasa SUR HObl «185 TR
Phragmatæcia cas stan s . tire. “OT mn “Sy ©. 5 à 2 »
Eye Cymatophora Léo ANUS Er core » É
Arsilonché :albovenosa , 7.214 14 414 IR SU LU 1
Il est paru un nouveau volume du Traité d’Entomologie, | Leucania impudens, . ,:.. 4.4.4.
par. M. Maurice Girard : Hyménoptères térébrants et Macro- Gortyna RE HANOBUSE SMS “oo 0h +29
lépidoptères. Noctua triangulum. ss der RME UN »
SSS plecta. CA MES ir | . OS Cp. Se. SE
OFFRES ET DEMANDES
M. Fleutiaux informe ses correspondants que par suite d'une erreur
de détermination, il a envoyé Pimelia Boyezi, poere et sa variété
hervosa, Solier, sous le nom de Pimelia hispida, Fab.
* *
Ayant pu dernièrement nous procurer un Cerithium giganthum
intact, ce que nous n’avions pas vu jusqu'alors, nous en avons fait
un superbe moulage et nous pr offrir aux amateurs des
exemplaires de ce moulage au prix de 4 francs
*
x *<
K. L. Bramson, sat à au Gymnase, à Ekaterinoslaw Jess
offre des Coléoptères, Lépidoptères et Hyménoptères de Russie et du
ucase, en échange de Lépidoptères et “es Ryan et
d'Europe méridionale. Envoyer liste d’oblata
ARRIVAGES
Un certain nombre US provenant des élevages de cette année,
nous permet d'offrir aux amateurs les se RE européens suivants,
parfaits comme fraicheur et préparation
di. NT | ORNE d'araree der D 1r 60
Lycœna lolas . vomi ie 1 »
né OR Hits sis g 60 ©. » 80
Nerepoins ee SRE RL HS nes TE
Nymphalis populi. DR ane « “es Nue à 1 25
ns se + ve “3 3 50
Syrichsus earth "eus n'es » 30
Sesia leucomeleana"<tin a uias oe 2 50
myopæformis Me RO id sd are 1 »
— tipuliformis DRE ee en ie DO SPORE CP > 60
— _enthrediniformis . . . .,., . ., . .. .., » 80
Thyris fnesrins + 1 et A ei CS RTC OL
Macroglossa sn: croalica +. à se 0 3 »
— brunnea. .
Xanthia suRAMESSS 45
Polia polyrnita à er
[æ)
ë"
&
Re
TS
A
©
=
œ
[e)
A
5
s
Cucullia lichnitis. . .
— argentea. . .
— formosa. . .
Calophasia opalina , ,
Ædia
lusia eugenia..,
Euclidia mi
triquetra . .
Nous pouvons offrir aux amateurs les espèces suivantes du crétacé Ü
ta
Janthinea Fr iwaldjzkyi à
to; "e -s 1%" 116
NT QUE cer Te
Wie 6» 57e" 85e
+
HO. 61e: 6-8; 8
de Maëstrich provenant de Ciply (Belgique) :
Rene — d'Orb: . . .
ctoplica
Rétaud toits RE x
— Lmk. F
Tercbratula semiglobosa — nr :
Ostrea vesicularis
— d'Or . . .
Trigonosemu s PAIE LS Woo he 18e
Catoprgus fenestratus — Agass. , . . .
— Goldef
Dentalium mosæ —
__.
Du Landenien de Tournai :
|| Terebratula Pireti — Vincent . . . . .
PRIE EEe RS, »
» . »
…: SO6t te rTy »
+ 4 ire
me e jo À
Si ea »
. ‘ »
Pleurotomaria Landinensis — Vincent. . . . . »
Pholadomya Komincki — Nyst, . . . . . + »
Pecten Prestwichi — Marr. . . . . . . . a »
Uetrea events — OR... ee re ee »
Cardium Edwardsi — Desh. . . . . . . . .. »
Arca Honi — Nys RE ut Per ne D AN DE UPS »
Piitus alfinis = ou à HU UT LS »
Cucullæa crassatina — Lmk D nd + Lo à
| Panapæa. intermedia — Sow. . . . . . . . . . »
É »
——
FT RE are eRYE Res LS NE =» ÿ
30 »
30 °»
30 »
»
b »
30 »
50°»
30 »
30
Le gérant, Émile DEYROLLE.
| Évreux, — Imp. On. Hénisser,
ph
|
KE
4" Année.
N° 23
4er Décembre 1882.
177
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du Journal
Pa
France et Algérie
ABONNEMENT ANNUEL :
yable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
ÉMILE DEYROLLE
RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pays
_ »
Pays compris dans l’Union postale........ gb »
L)
È
À
è
$
$
{
|
PARIS
(Affranchissement compris) À
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 31 JUILLET 1882.
Sur le Crenothrix Kühniana (Rabenhorst), cause de l'infec-
Lion des eaux de Lille. — Note de M. AÏf. Giard. :
Les eaux des sources d’Emmerin qui alimenicut la wie de
Lille, infectées déjà à plusieurs reprises, devinre.. jrin-
temps tout à fait inutilisables, pendant certaines rides: de
pluie abondante; la surface liquide présentait des écumes
roussâtres et des dépôts ferrugineux se formaient dans les
réservoirs. On reconnut que cette infection était due au Cre-
nothrix Kühniana (Rabenhorst), dont les filaments se chargent,
au contact de l'eau aérée, de sesquioxyde de fer, se putréfient
et empoisonnent l’eau. Des faits analogues avaient été obser-
vés à Halle, à Breslau et à Berlin, Pour remédier à ce fléau,
et en présence de l’ensemencement de la canalisation par les
spores innombrables du Schizomycète, M. Giard estime que
l'on devra établir des filtres de sable, et recommande d'éviter
les eaux renfermant des sels d’oxydule de fer, nécessaires à
la végétation du Schizomycète. En même temps que se pas-
saient ces faits à Lille, quelques puits de Tourcoing, fournis-
saient des pelotes d’un beau ver Oligocloete, le Phreoryctes
Menkeanus, jusqu'ici inconnu en France.
»
Structure du système nerveux des mollusques. — Note de
M. W. Vagnal.
Les recherches de M. Vignal sur le système nerveux des
mollusques, le conduisent à dire comme M. Chatin, que l'on
ne trouve pas une gaîne pouvant être considérée comme l’ana-
logue de la gaîne de Schwann des nerfs des vertébrés ; ce serait
une gaine d’une formation particulière que l'on pourrait peut-
être assimiler au tissu conjonctif intra-fusciculaire des nerfs des
vertébrés, qui aurait pris un grand développement. Les gra-
nulations graisseuses et pigmentaires renfermées dans le pro-
toplasma, sont plus nombreuses à la surface du globe gan-
glionaire ; on les trouve pareillement en plus grand nombre
à la fin de l’été qu'à la fin de l’hibernation, chez les Helix ; ce
qui semble prouver que ces granulations sont en quelque
sorte.une réserve que l'animal utilise pendant l'hiver. M. Vi-
gna indique le chlorure d'or comme le meilleur réactif à em-
ployer pour l'étude des cloisons; il colore parfaitement les
cloisons des nerfs, tout en laissant presque incolores les fibres
nerveuses. En décolorant la coupe par le cyanure de potas-
sium et en la traitant par le picrocarminate d'ammoniaque,
on distingue facilement les noyaux.
» ss
Sur les organes sexuels mâles et les organes de Cuvier des
Holothuries. — Note de M. Et. Jourdan.
L'appareil mâle des Holothuries est formé par une réunion
de tubes testiculaires composés de trois couches : revêtement
cellulaire externe ou péritonéal, zone moyenne fibro-muscu-
laire et couche épithéliale interne. Chez l’Æolothuria tubulosa,
et dans la couche péritonéale, on remarque des cellules cons-
tituées par des amas de corpuscules réfri s contenus dans
une mince membrane d’'enveloppe ; le vert de méthyle les co-
lore fortement, ce qui pourrait faire supposer que l’on est en
présence d’éléments jeunes. Peut-être pourrait-on les com-
parer à des cellules adipeuses. Elles sont larges et plates. Chez
les Cucumaria et les Phyllophorus, ces cellules sont volu-
mineuses et pleines de corpuscules réfringents. La couche
moyenne est formée par une membrane conjonctive sur-
LALURI UE
FT en ser 6 Nage
QE da die
De DR Re
&
Lea x Que
178.
LE NATURALISTE
montée par une assise de fibres musculaires identiques à celles
qui existent dans la vésicule de Poli. L'étude de la couche
épithéliale interne ne peut se séparer de celle des éléments
du liquide spermatique. On y trouve un amas de grosses cel-
lules qu’on peut Fegardér comme des spermatoblastes, puis.
des cellules sphériques où l’on remarque des noyaux volu-
mineux ; des corpuscules réfringents non granuleux, naissant
indépendamment dunoyau, peuvent: être considérés comme
des corpuscules céphaliques. "Le protoplasma granuleux dis-
paraît, et l’on a une cellule contenant de nombreux corpus-
cules céphaliques serrés, qui représentent les têtes d'autant
de spermatozoïdes. On sait que les organes de CGuvier sont
formés par une réunion de tubes constitués par une gaîne
musculaire comprenant des faisceaux de fibres longitudinales
circulaires. Au centre de cet étui, se trouve une masse de
(|| fibres corjonctives, repliées, et dans l’axe, un canal étroit. En
contractani les gaînes musculaires, l'animal lance à travers
le cloaque et l'anus, et à l’extérieur, la masse conjonctive
qui se déroule rapidement et agglutine les corps qu'elle
rencontre
: :
# *
Sur la pes fossile des charbons du Tong-King. — Note de
‘M. R. Zeiller.
M. ‘Zeiller : a été chargé 5 déterminer les fossiles végétaux
recueillis par MM. Fuchs et Saladin dans les terrains houillers
du Tong- King. La majeure. partie des empreintes végétales
rapportées provient des mines de Ké-Bao et de Hon-Gàc. Les
trois espèces trouvées dans les grès de Lang-Sän, en un point
où n’affleure pas la houille, sont : Asplanites Roesserti, Tœnop-
teris. M'Clellaudi et une fougère nouvelle, Polypodites Fuchsi,
voisine des Dictyophyllum. La flore des bassins de Ké-Bao et
d Hon-Gâc se compose de seize espèces que l’on peut diviser
}
n deux groupés; lun comprenant les formes européennes,
elañts: les formes qui paraissent spéciales à l'Inde, à l'Aus-
tralie et à l’Afriqué australe. Le premier groupe com prend les
quatre fougères suivantes : Asplenides Roesserti, Dictyophyllum
aculilobum, D. Nilssoni, Clathropteris platyphylla; et les cinq
Cycadées qui suivent : Pterophiyllum æquale, Pterozamites
Münsteri, Anomozamites inconstans, Nilssonia polymorpha et
… Podozamites distans. Toutes ces espèces sont connues dans les
couches rhétiques où infraliasiques d'Europe. Le second
groupe comprend une Equisétacée : Phyllotheca indica; quatre
fougères : Tæniopteris spatulata, et var. multinervis, Glossopteris
Browniana, et Palæovittaria K urzi; une Cycadée : Nœggera-
thiopsis Hislopi; ét un Conifère : Taxites planus. Ces espèces
sont connues dans l'Inde, dans la formation appelée Goudwana
system, et ‘se rencontrent à différents niveaux ; les couches du
Goudwana peuvent sé partager en deux groupes reposant l’un
sur l'autre en stratification discordante, et l’étage inférieur
du plus élevé (étage de Rajmahal) est considéré comme repré- |
| groupe inférieur, qui renferme d'i impor= |
ut être assimilé au trias, «par |
sentant le lias;
tants dépôts” de €
€ -
| » péut
compardison avec Les terrains équivalents, äu point de vue |
IStra e et dé Rte australe. Dans les |.
sûr un terrain form
paléontologique, d’Aui
k. que infériours, on rencontre P) ’hyllotheca indica, Glos-
_ Palæovittäria ‘Kurzi e et Næggerathiopsis |
pa Fe | tandis que lon” trouve __. v lage de “Rajuiähal, |
‘vu sur un SO] calcaire.
a saturalisée, M: Maliaväud rappellé a
E) .# eusmon oti Ai
Tæniopteris spatulata, T. spatulata, var. multinervis et Taæites
planus. Les couches de charbon du Tong-King semblent done
par leur flore être intermédiaires entre les Goudwanas infé-
rieurs et supérieurs, c 'est-à-dire entré lé trias et le lias, et co
respondre à l’infra-lias d'Europe. Les formes végétales de ce
bassin comprennent done des types de formes identiques à
ceux d'Europe, et d’autres, telles que Glossopteris et Phyllo-
theea qui ont été signalées d'abord comme provenant du car
bonifère d'Australie. Il sémble donc par suite qu’à l'époque si
reculée du carbonifère, il y avait une flore houillère euro
péenne et une flore asiatique, fort différentes, et qu’une sorte :
de flore intermédiaire, au sud de l'Asie, vint marquer un trait
d'union entre les deux premières, en empruntant à chacune.
quelques types spéciaux; ce qui a été signalé dans la flore
triasique de l'Inde, et accusé encorê plus vivement par là flor
du earbonifère du Tong-King.
SOCIÉTÉS SAVANTES
Société botanique de France. — Séance du A0 novembre 188: ;
Présidence de M. PriLcæux, vice-président,
Deux savants étrangers, MM. Errera et Woronin, assistent.
à la séance et sont présentés à l'assemblée par M. Duchartr |
M. Malinvaud signale, parmi les nombreux ouvrages re
par la Société pendant les vacances, un fascicule, récemmei
paru, du magnifique Flora orientalis de M. Boissier. Il pré
sente aussi, de la part des auteurs, un ÆZssai sur les’ Buplet
rum de France, de:M; Timbal-Lagrave, étude faisant suite! aux”
intéressantes monographies, publiées par ce botaniste avec
collaboration artistique de M. le, D° Bucquoy, dont les. excel:
lents dessins sont le plus utile des compléments aux de
tions de plantes critiques,
M. Bonnet fait hommage à la Société, de la part de ï anis U
d’un Catalogue des plantes des environs de la Châtre, qui offré
le tableau de la végétation d’une Partie peu connue du dépar |
tement de l'Indre, ; :
_Lecture est donnée d’ une note de M. Ch. Royer sur {a do de |
niveau, d'après laquelle, suivant cet auteur, « chaque planté
« s'établit dans le sol à un niveau qui Jui est propre et qui
« demeure fixe, à moins de grandes perturbations atmosphé
« riques ou d'un changement notable dans la nature, l'assie ;
«ou le degré d humidité du terrain. ».
(bruyères marécageuses de la Haute-Vienne ; il ne l’a jam i
M. Ghatin dit qu'on le trouve, dans la flore pari cmne
RAGE ,
a meulières silicèuses
À propos du Juncus tenuis, plante am ;
américaine qu on à pu
4
LE NATURALISTE
4
179
observations récentes paraissent établir d’une façon non dou-
teuse sa spontanéité, sinon aux environs de Paris où elle a pro-
bablement été introduite, du moins dans la Loire-Inférieure,
Saône-et-Loire, Doubs, Jura, etc. On l’a, observée abondante
à de nombreuses, localités dans ces divers départements.
L'existence d'une espèce commune à l'Europe et à l'Amérique,
et retrouvée exactement la même des deux côtés de l'Atlan-
tique, est un fait intéressant de géographie botanique.
M. Mangin donne un résumé de ses recherches sur le mode
de formation des vaisseaux. Diverses questions lui sont adres-
sées, au sujet de ce travail, par MM. Duchartre et Woronin.
M. Van Tieghem, discutant un point dé la communication
précédente, ne pense pas que les phénomènes de gélification
puissent être assimilés à celui de la formation du cal dans les
tubes criblés. Ve
M. Louis Olivier a étudié le rôle de certains organismes
dans la formation des eaux sulfureuses. M. Woronin lui de-
mande, à ce propos, s’il a vu les transformations des Ulothrit
décrites par M. Zopf. GS
M. Olivier ne les a pas observées, quoique son attention fût
appelée sur ces faits. + æ | |
M. Chatin est d'avis qu’à la suite des beaux travaux de
M. Pasteur, quelques élèves de cet illustre savant on élargi
abusivement le rôle des ferments, en attribuant, dans cerlains
cas, à leur action, des phénomènes d'ordre purement chi-
ique. ;
Gé remarque donne lieu à une discussion animée à la-
quelle prennent part MM. Van Tieghem, Duchartre, G. Bon-
nier, Olivier, Petit et Gérard. *
À la fin de la séance, M. Van Tieghem entretient la Sociele
de la suite de ses recherches sur. la végétation dans l'Huile, et
répond à M. Woronin qui lui adresse des observations sur
divers points de cette communication.
Séance du 24 novembre 1882.
Présidence de M. Ed. Bureau, vice-président.
M. Ramond, trésorier, présente son rapport annuel sur la
situation financière de la Société. Les conclusions de. ce rap-
port sont adoptées, el l'assemblée, sur.la proposition de
M. Duchartre, voie des remerciments à M. Ramond. |
M. Duchartre, dans une étude comparative des diverses
actions qui s’exercent sur la Vigne pour l'amener à mürir s0n
fruit, place au premier rang la chaleur et la lumière; mais de
ces deux influences, l’une et l'autre, très nécessaires, quelle
est la plus essentielle et la plus puissante ? Presque tous les
physiologistes répondent que € est la chaleur ; d après M. Du-
chartre, ce serait plutôt la lumiere; et il appuie son opinion
par les faits suivants. On à observé en Bourgogne qu à égalité
de température moyenne pendant la période “estivale, les vins
de qualité supérieure correspondent généralement aux an-
nées pendant lesquelles, le ciel étant resté presque toujours
découvert, l'action de la lumière a été plus marquée. En
Algérie, des treilles munies d’un feuillage très épais ne
mûrissent jamais leurs fruits, malgré l'ardeur de 1 été africain.
Un savant italien, M. Macagno; à démontré par des expé-
riences ingénieusés qué la production de la matière sucrée
dans les feuilles de la Vigne, et son accumulation corrélative
dans les fruits augmentaient, à égalité de température, en
raison directe de l'intensité de la lumière: Enfin, dans un
jardin situé à Meudon, des Vignes, qui dépuis 20 ans don-
naient de bons raisins, n'ont pu cette année mûrir leurs
ruits, en raison surtout de l'insuffisance de la lumière so-
aire. M. Duchartre fait remarquer, en terminant, que cette
lumière, dans l'état naturel des choses, indépendamment de
sa puissance éclairante, agit notablement aussi par la chäléur
qu’elle développe dans les plantés. Les expériences de Gas-
parin en France, et de Askenasy en Allemagne, ont établi que
la température intérieure des ‘plantes isolées est supérieure à
celle de l'air ambiant, de sorte que, d’après le premier de ces
observateurs « les plantes jouissant du soleil pendant le jour
« sont transportées, à Paris, à une latitude de près de trois
« degrés plus méridionale que si elles étaient constamment à
« l'ombre ». Il y a là un nouvel argument en faveur de la
nécessité de la lumière solaire pour la maturité du raisin et
très vraisemblablement des fruits sucrés en général.
M. Malinvaud donne lecture d’une note de M. l'abbé Boullu,
de Lyon, qui décrit, sous le nom de Zinaria ambiqua, une
hybride des L. vulgaris et striata, dont il à fait la décuuverte
aux environs de Royat (Puy-de-Dôme).
= +
ERNEST MALINVAUD..
N foi
Les mammifères et les oiseaux fournissent chaque année
au commerce, une quantité de dépouilles, dont on a peine à
se former une idée, et il a suffi que la mode fit rechercher
une espèce, pour en amener dans cerlaines circonstances, la
| disparition presque complète.
Les plumes d'oiseaux et les peaux de mammifères, sont
Yobjet de négociations très importantes et des milliers de
chasseurs sont employés à poursuivre ces animaux.
Tout le monde connaît les Martes, les Fouines, les Putois,
la Zibeline, le Visou, l'Hermine, le Chinchilla, le Glouton
(sous le nom de Skuns), le Raton, que l’on vend sous le nom
de Marmotte, sont employés pour faire les manchons. Les
Ecureuils et les Renards qui servent à doubler les manteaux;
les Loups, les Tigres, les Panthères qui sont employés pour
les tapis; les Loutres, les Castors, dont la chasse en a été
poussée avec tant d’ardeur, qu'ils sont en partie anéantis
ou au moins sont devenus très rares; enfin, les Chats de toute
espèce, les Lapins dont le poil joue un rôle important dans:
industrie de la chapellerie ; à cette liste déjà longue, on peut
ajouter les oiseaux qui apportent aussi un contingent très
impôrtant pour la parure des dames. Là tout est employé,
depuis les plumes des Poules et des Pigeonsles pluseommuns,
jusqu'aux Colibris, pas une plume n’est perdues c’est par plu-
sieurs centaines de mille que les oiseaux sont envoyés en
180
LE NATURALISTE 1
Europe de toutes les parties du monde, pour alimenter la
mode.
Mais il est des espèces qui sont beaucoup moins connues
et qui cependant, sont exploitées sur une vaste échelle, pour
fournir aux besoins de la pelleterie ; je veux parler de certains
Phoques à oreilles, désignés par les naturalistes sous le. nom
d'Ofaries. Il est probablement bien des personnes, qui portent
les fourrures si riches de ces animaux, ne se doutant même
pas de leur existence et qui n’ont jamais entendu leur nom.
Grâce à l'extrême obligeance de M. Servant, qui depuis
longtemps s'occupe du grand négoce de la pelleterie, et qui
a bien voulu me communiquer les renseignements qu’il te-
nait de ses nombreux correspondants ; grâce aussi à un très
bon ouvrage américain, intitulé : Monograph of the Seal-
Islands of Alaska, 1882, nous pouvons donner quelques dé-
tails intéressants sur les Otaries et sur le commerce, dont
leurs peaux sont le sujet.
Les Otaries, que l’on appelle vulgairement en France Lions
de mer, Veaux marins, ete., sont de charmants mammifères,
gracieux dans l’eau, souples et en même temps très doux,
que tout le monde regarde avec un vif intérêt, dans les jar-
dins zoologiques et particulièrement à la ménagerie du Mu-
séum d'histoire naturelle, où il y a toujours foule, pour voir
s'ébattre deux de ses animaux, dans un bassin construit ré-
cemment pour eux.
Depuis près d’un siècle déjà, on utilise les peaux d’Otaries
pour la fourrure, mais ce n’est que depuis une vingtaine
d’années que l’on est arrivé à en tirer tout Je parti possible ;
c’est alors que la mode en a émployée une quantité très con-
sidérable que l’on connaît en France sous le nom de Loutre,
ou encore sous celui de Castor du Canada, (quoique ni l’un
ni l’autre de ces derniers animaux ne ressemblent en quoi
que ce soit à ceux qui nous occupent ici); en Angleterre et
en Amérique, cette fourrere est appelé Fur seal (Phoques à
fourrure), et en Allemagne Biberseehund, Chien ou Castor
de mer. À tous égards elle mérite bien la valeur qu'elle a
acquise ; sa solidité, sa finesse et sa souplesse, ne sont égalées
que par la Zibeline, le Chinchilla ou le Vison ; mais comme
ces dernières fourrures sont toujours d'un prix excessif à
cause des difficultés que l’on a de se les procurer, vu leur
rareté, le commerce s’est rejeté sur l'Otarie qui les remplace
avantageusement, puisque sa qualité est presque égale et son
prix beaucoup moins élevé ; aussi la voit-on employée large-
ment pour les vêtements d'hiver : manchons, tours de cou.
garnitures de manteaux de dames et d'hommes, ainsi que
pour les costumes d'enfants.
En Chine même ces peaux sont recherchées, elles servent
à faire des fourrures pour garantir du froid ; mais soit que les
Chinois ne sachent pas la manière de les préparer, soit qu’ils
trouvent plus confortable et plus chaud de laisser le grand
poil, ou jars, ce qui donne plus d'épaisseur à la fourrure, ils
emploient les peaux telles quelles, après avoir assoupli le
cuir; tandis qu'en Europe, on ne pourrait pas s’en servir sans
leur avoir fait subir des préparations longues et compliquées.
Les Otaries, et surtout les espèces qui fournissent les four-
À rures, vivent en abondance dans les parties froides des deux
à Amériques ; cependant on en chasse aussi quelques espèces
- dans d'autres mers, mais elles n’ont pas les mêmes qualités.
| que sur beaucoup de points où ils étaient par milliers, ils}
On reconnaît trois sortes de fourrures, d’après la qualité du |
duvet ou feutre, suivant qu'il est plus ou moins long, plus où
moins fourni et serré, ou d’après sa finesse; on peut les
classer aussi suivant les localités où l’on chasse les animaux, ||
ou du moins où on les chassait, car nous verrons plus loin, 4
sont devenus très rares. 4
Ils se trouvent encore à profusion dans l’Archipel des iles
Aléoutiennes, qui sépare le grand Océan de la mer de Béring,
sur le groupe de Pribilof ou Prybylov, comptant deux îles "\
principales, Saint-Paul et Saint-Georges. C’est de là que vient ;
la première sorte, la plus fine et la plus riche. Les fines
arrivent du grand Océan austral, et se trouvent sur les îles
Saint-Paul, Amsterdam, Kergeulen ou de la Désolation. La |
qualité moyenne se rencontre au cap de Bonne-Espérance. * 4
La deuxième sorte est fournie par les îles Lobos, le Pérou, 4
la Nouvelle-Hollande et les îles Vancouver. 4
La troisième sorte vient de la Patagonie, mais cette der- |
nière n’est guère recherchée et ne s'emploie que pour les
fourrures communes; en effet le duvet en est court, peu serré |
et se prête mal au travail de la teinture ou du lustrage, qu'il
doit subir, avant d’être employé dans le commerce. Plus at
sud, dans la région Magellanique, sur les îles situées dans M
la région américaine australe, vivent des Otaries de grande À}
taille, dont la fourrure est très belle; mais on a tellement
pourchassé ces animaux, que le nombre s’en est considéra-
blement réduit. Nous reviendrons d’ailleurs sur ce sujet.
(A suivre.)
ER
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de Plantes européennes.
Voici donc la synonymie qui s'impose pour ces diverses, :
plantes : |
A. latifolium DC. F7. Fr., V, p. 411.
& — GENUINUM (7'ige de taille relativement peu élevée, velue k
feuilles larges, ovales ou ovales-lancéolées, obtuses, très raré-.
ment aculiuscules, pubescentes ou velues, contractées ou courte= À
ment atténuées en pétiole court; fleurs jaunâtres, en grap
assez lâche).
S.-var. vulgare. — Feuilles la plupart opposées. …
_S--Var. verticillatum. — Feuilles toutes ou la plupart verti-
cillées par 3. |
Bb — Hustu (Tige de taille relativement peu élevée, glandu
euse seulement dans la partie florifère ; feuilles plus étroites q
dans les var. a ete, glabres, lancéolées-obtuses, grandes, allon-
gées, longuement atténuées à la base; fleurs jaunûtres en grappe
lâche). — À. Huetii Reut.
© — INTERMEDIUM (Tige de taille élevée, glanduleuse seulement
dans la partie florifère ; feuilles glabres, ovales-oblongues ou
ovales-lancéolées, obtuses ou obtusiuscules, moins atténuées à la
e-
EF
LAVE
‘
eh} à +"
LE NATURALISTE 181
= +
base que dans la var. M; fleurs jaunâtres, grandes, en grappe
ordinairement fournie, assez compacte). — À. intermedium Deb.
d — rsEUuDOMAIUS Rouy (Tige de taille assez élevée, glandu-
leuse seulement dans la partie florifère ; feuilles ovales ou ovales-
lancéolées, glabres, obtuses ou plus rarement acutiuscules, con-
tractées ou courtement atténuées en pétiole'; fleurs rouges, en
grappe assez compacte). — A. latifolium var. purpurascens
Benth. Prodr., X, p. 291, part.; À. Hispanorum Bord.
S.-var. vulgare (Feuilles la plupart opposées ou alternes).
S,-var. verlicillatum (Feuilles toutes ou la plupart verti-
cillées par 3).
A. Linkianum Boiss. et Reut.
A. ambiguum Lge.
MM. Boissier et Reuter ont donné (Diagn. orient., Ser. H,
3, p. 160) la description de l'A. Linkianum auquel ils ont à
juste titre attribué poursynonyme A. latifolium Hoffg. et Link.
Cet Antirrhinum n’a pasété pté pèce par M. Lange
(Prod. fl. Hisp.) qui ne le considère que comme forme à fleurs
rouges de l’A. latifolium, opinion partagée plus récemment
par M. de Ficalho (Apont., p. 17). Il y a là, selon moi, une
appréciation. erronée et je tiens l'A. Linkianum pour une
bonne espèce. En effet, il se distingue de l'A. latifolium DC.
et de ses variétés par ses feuilles épaisses, lancéolées ou ovales-
lancéolées, non ou peu atténuées à la base, sessiles ou subses-
siles, glabres (ou les supérieures pubescentes-glanduleuses),
aiguës ou mucronées, toujours de dimensions plus petiles, par
ses pédicelles plus longs (quelquefois 3-4 fois plus longs que les
calices, quelquefois les égalant seulement; d’ailleurs, ainsi
que je l'ai dit plus haut, la longueur des pédicelles varie
beaucoup dans ce genre), par ses fleurs rouges, peu nom-
breuses, sensiblement moins grandes, formant des grappes
ordinairement allongées, lâches, par les divisions du calice
ovales-oblongues, par les capsules courtes, à peine ‘une fois
plus longues que les calices; enfin par ses tiges rameuses, de
taille peu élevée, ligneuses à la base, velues. — L'ensemble de
tous ces caractères différentiels ne permet nullement de réunir
en une seule espèce les A. ZLinkianum et latifolium.
De même que l'A. latifolium, l'A. Linkianum présente une
variété analogue à l'A. intermedium Deb. Cette variété offre
des tiges de taille relativement élevée, mais possédant toujours
le facies étriqué de l'A. Linkianum, pubeseentes-glanduleuses
seulement dans la partié florifère ; les fleurs, plus nombreuses
et un peu plus grandes que dans le type, sont longuement
pédicellées ; je nomme celte variété de l'A. Linkianum Boiss.
et Reut. : var. medium.
M. de Ficalho a pensé que l’A. Linkianum étant pour Jui
synonyme de l'A. laufolium var. purpurascens Benth., il y
avait lieu d'admettre dans la flore portugaise l'A. latifolium
et de lui rattacher comme variétés croissant en Portugal :
4o var. purpurascens Benth.; 2° var. ambiguum Ficalho (A.
ambigaum Lge); 3° var. cérrhigerum Ficalho (A. cirrhigerum
Welw.). — Nous avons vu que l'A. cirrhigerum Welw. n'élait
rhéénttctemenitiitintiinterttttnenee
rhinum.
rien autre chose que la var. ramosissinum Willk. de l'A.
majus L. Quant à l'A. ambigquum Lge, je le considère, à
l'exemple de M. Nyman (Consp. fl. Europ., p. 537) et de M. de
Janka (Seroph. Europ. analyt., p. 17) comme une excellente
espèce, caractérisée principalement par les divisions du calice
lancéolées, aiguës, la villosité abondante dé touté la plante, le
renflement basilaire de la corolle peu ou point saïllant, les feuilles
ovales ou ovales-elliptiques.
Il résulte de ce qui précède que l'A. latifolium n'existe pas
en Portugal; cette espèce reste donc appartenir à la région
méditerranéenne occidentale, ne dépassant pas le sud de
l'Espagne.
Je n'ai rien à dire ici des A. Asarina L., À. sempervirens
Lap., À. molle L., A. Charidemi Lge, A. glutinosum Boiss. et
Reut., A. Hispanicum Chav., espèces européennes dont les
caractères sont bien délimités, non plus que de l'A. ramosis-
sinum Coss. et Dur., plante d'Algérie qui, d’après sa des-
cription (Bull. Soc. bot. Fr., I, p.254), paraît constituer une
fort bonne espèce; mais je crois utile de présenter quelques
observations au sujet de l'A. Ortomanum Janka, de l'Europe
austro-orientale, sur la valeur spécifique duquel je reste peu
fixé
M. de Janka, dans ses tableaux dichotomiques, attribue
« folia pleraque opposita » aux A. Oltomanum, A. latifolium,
A. intermedium, A. sempervirens, A. molle, et « folia pleraque
alterna » aux A. glutinosum, A. Hispanicum, A. majus, A.
tortuosum, toutes ces espèces étant à « calycis segmenta la-
tiora, ovalia, late ovata v. obovata, plus minusve obtusa ; bracteæ
ovatæ vel ovato-lanceolata ». M. de Janka distingue ensuite
son A. Ottomanum des autres Antirrlinüm à feuilles la plu-
part opposées par « folia angustissime linearia (pedicelli calyces
æquantes vel parum breviores; caulis ramosus vel ramosissimus
unacum folis glaberrimus, solum inflorescentia et capsulæ glan-
duloso-puberulæ).
Je ferai remarquer que l'A. majus L. var. angustifolium
Chav., ainsi que les échantillons à feuilles linéaires de la var.
ramosissimum Willk., se présentent ’e plus souvent avec des
feuilles la plupart rapprochées, et alors opposées, et que, de
plus, dans ces variétés de l'A. majus se retrouvent les autres
caractères indiqués pour l’A. Ottomanum.
L’A. Ottomanum paraît dès lors être simplement une forme
intermédiaire entre les deux variétés angustifolium et ramo-
sissimum de l’A. majus L., forme à feuilles peut-être plus
régulièrement opposées, et je crois devoir le considérer seule-
ment comme var. Ottomanum de l'A. majus L.
En résumé, voici comment doivent être classées les diffé-
rentes espèces ou variétés du genre Antirrhinum dont je viens
de parler.
1. — À. Orontium L.
A— grandhflorum Chav. (A. calyeinum Lam.)
B— genunum
c — parvifloram Lge Hé
_p — nanum Gaut. sé re
2. — A. Sieuluwm.
A — genuinum. |
8 — Auscinonense (A. Ruscinonense Deb.)
c — Algeriense Roùy. dater ct
182
LE NATURALISTE
mn rem
ne à meonanthum Hoffg. et Link.
A — genuinum
B — inc ordre Rouy (A: Juetii LEP non Kous. k
4. — A. ambiguum Lée
5, — A. Barrelieri Bor.
A — genuinum..
B — piliferum Rouy
a — cirrhosum Roy
6. — A. Hispamieusn Chav.
7. — À. Linkianum Boiss. et Reut.
A — genuinum
. B— medium ROuy
8. — A. latifolium DC.
A — genuinu
B — Hueltii (A. Huetii Reut.!)
@ — intermedium (A. intermedium Deb.).
D'— pseudomajus ROUY
9. — A. vou a L.
A — genu
B — ne Chav. (A. Rhodium Boiss. }
a — Ottomanum (A. Ottomanum Janka
vis — ramosissinum Willk. (A. drrhiqonut Welw.)
: 10. __ A. tortuosum Bosc
A — genuin
B — RSR (A. compositum Lojac. À
11. — A. EEE Boiss. et Rent.
A Free genuinu mn.
B — rupestre Lge (A. rupestre B. et R.).
12, — A. Charidemi Lge Diagn. pl. Pin. Iber. (1881),p. L
13. — A. sempervirens Lapeyr.
14. — A. molle L.
15; MIE A, Asarina E:!
(A suivre.)
G. Roux.
“
© NOTE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES COQUILLES
(SUITE )
Dans le numéro du Vaturaliste, paru le 15 octobre, je
signalais, à propos du développement des eoquilles, que dans
toutes les espèces il existait entre la partie embryonnaire et
la partie vitale, un mode d’ornementation qui permettait de
les différencier.
dont le développement nous était connu, j “appelais l'attention
sur les f nres tels que les
Mulieria, Chemnitria, Aclis, et en particulier sur les espèces
_ veloppement cette bizarrerie inattendue, d’avoir une coquille
| decetétat transitoire, que ces jeunes mollusques, lorsqu'ilsont
Passant ensuite en revue le très potit nombre d'espèces
- de la famille des Solariidæ, qui offrent dans leur mode de dé-
embryonnaire dont le sommet est dirigé vers. la base de, la
coquille adulte.
Si dans un très grand nombre d'espèces la partie vitale de
la coquille fait suite à la partie embryonnaire sans qu'on
puisse distinguer aucune trace de solution de continuité, fait
qui s’observe sur la plupart des coquilles terrestres et fluvia-
tiles, chez lesquelles il serait impossible de distinguer ces deux
parties l’une de l’autre, s’il n'existait pas pour chacune d'elles
un mode d’ornementation ou une coloration différente,
A côté de ce développement normal, on rencontre dans
certain groupe des différences très marquées entre la période
embryonnaire et la période vitale; il semble qu'entre ces (M
deux périodes de l'existence des mollasauesy ils’écoule-un |
laps de temps pendant lequel l'animal se transforme, a |
rappelle l’état de chrysalide des insectes. Î
Une des espèces les plus communes et des plus seche
chées ayant fixé l'attention des observateurs,: offrira ‘un
exemple frappant du fait que je viens d’énoncer. Toutes-lés
personnes qui s'occupent de sciences naturelles, saventique
les naissins de l’huître rejetés de la coquille. après : leur Héclo«
sion, diffèrent complètement de l'huître adulte. A celte pres «
mière période de leur existence, les jeunes huîtres présentent -
au niveau de la partie bâillante, des deux petites valves minces;
hssés, brillantes et pellucides qui les couvrent en partie, uñ
bourrelet charnu très épais surmonté d’une couronne de-cils
vibratiles assez nombreux et très longs relativement à la pets
tesse de l'animal. Cet appareil, dont on ne retrouve aucune
trace chez l'animal adulte, permet au naissin de nager avec.
autant de facilité que les mollusques pélagiens; on les a vus
tourbillonner en tout sens autour de leur mère, et au moindre
danger venir chercher un refuge entre ses deux valves. @e
n'est qu'après un certaia laps de temps. trois jours environ,
tive revêt celle que l’on connaîtet que l’on ne voit pas ones
aussi souvent qu’on en aurait le désir.
Il n’est pas douteux qu'en suivant le développement des pi
autres genres de bivalves, il s’en trouvera un certain nombre Ù
qui présenteront un mode de développement analogue. Le
genre Mulleria doit certainement le présenter pendant une pé=
riode assez longue, car la jeune coquille qui forme, à l'ex
trémité de la valve inférieure, un petit appendice placé dans
un plan perpendiculaire à celui de la valve qui le supporté,
indique par sa taille qu'il a dû, après sa sortie de l'œuf, se dé
moment qu'ilse produit chez lui un changement de direction, | ".
qui modifie certainement la forme primitive de l'animal.
La science a également enregistré parmi les Gao
hui te ég er dans
sS quelques-uns s
Lau à cette te clas K
En 1851, robe établit le genre Macgillivraye pour des :
petites coquilles ovoïdes, cornée mince, translucide, at
un péristome tranchant et incomplet, l'ouverture était fer
par un opercule concentrique à nucleus subcentral.
à
ADP PLU PTE NERO
DONS ur LENS
ELLE Ah:
ea] nn Va
=
LE
NATURALISTE
183
L'animal, dont. la. tête portait quatre tentacules, est recou-
vert d’un ‘manteau duquel part un appendice syphonal; le
piéd assez large et étalé est muni comme chez les Janthines,
d’un flotteur qui lui pAtnE de se tenir et de nager à la sur-
face de l'eau.
Cest à 15 milles des côtes de r'Atistratte: qué masiifvé
a recueilli, nageant en troupe à la surface de l’eau, cet inté-
ressante bestiole. Tous les malacologistes savent aujourd'hui
que ces pelils mollusques pélagiens sont destinés plus tard à
vivre sur le littoral des côtes, où le vent ou toute autre Cause
les aura entraînés. L'animal des Macgillivraye se transforme
alors, et ces animaux que l'on'avait placé parmi les Ptéro-
podes, ne sont que l'état larvaire de Dolium.
En 1871, je recevais, dans une lettre qui. m'était adressée
de Benguela, par mon regrelté ami Calamel, plusieurs petites
coquilles, parmi lesquelles se trouvait une espèce du genre
Sinugigera, qu'il me disait être le jeune de la Stramonita.
Hæmastoma (Purpura hæmostoma des auteurs). Son affirmation
n'ayant pas paru me convaincre, je requs-quelquesmois plus
tard une petite boîte renfermant-toute une série, montrant le
développement graduel de cette espèce. L'état larvaire était
représenté par ‘ün certain nombre d'individus présentant
cornme l'espèce que d’Orbigny à figurée comme {ype du genre
Sinugigera ; plusieurs tours de spire striés ‘et d'un corné
fauve, à parois minces et transparentes. Le bord externe
épaissi comme dans les coquilles adultes, était surmonté vers
le milieu d’un petit rostre spathuliforme et d’un tubereule un
peu moins saillant à la partie antérieure de l'ouverture;
une époque plus avancée, on voyait sur un certain nebie
d'individus s'ajouter une petite lamelle réticulée formant à
peu près la moitié d'un tour de spire, alors que chez d’autres
plus avancés en âge il existait un tour, un tour et demi, deux
tours, et jusqu’à trois ou quatre tours; on distinguait très
nettement au sommet de la spire la petite coquille embryon-
naire, ayant conservé tous les caractères des Sinugigera, et
ce n’est qu'à une période très avancée de son existence que
le sommet détruit et érodé ne permettait plus d'observer le
développement complet de cetté espèce. ‘Mon vieil ami Calamel
m'ayant envoyé un très grand nombre d'individus, il m'a été
possible, en dehors de éeux que j'ai gardés pour ma collection,
d'offrir à l'École des minés uné série complète où ceux qui
admettent encoré le genre Sinugigera pourront se convaincre
que ce genre n’est fondé qu'avec lès embryons des cspoces
que l'on désigne à tort sous le nom de purpura.
L' sise des deux genres que nous venons de. citer pré-
la dessination des Éd ed.
Lorsque l'on examine les mollusques marins. a qui vivent au
Japon, aux Philippines, à la Nouvelle- Calédonie, à Maurice,
on est frappé par le nombre considérable d'espèces communes
à ces différentes, localités, alors que les espèces terrestres et
faunés qui n’ont entre elles aucune
alone à ni avons-nous la conviction que de nouvelles re-
cherches sur le développement des mollusques marins con-
duiront à des découvertes, Se jetteront un peu de lumière sur
8 ‘adresse aussi bien aüx débutants qu'aux entom mc
bien des faits encore inexpliqués au point de vue: de Ja sans,
persion des espèces à la surface du globe.
D' JOUSSEAUME.
IN OU WE LELES
M. Henri du Buysson nous prie d'insérer la note suivante :
Carapus IRREGuLARIS Fabr., VARIETAS Nova. — J'ai reçu des
Karpathes (Cruce, Moldavie), une variété du CG. irregularis
Fabr., bien digne de remarque. Elle diffère du type que nous
rencontrons en France :
1° par les palpes qui sont d'un rougeûtre clair avec le der-
nier article légèrement rembruni à l'extrémité ;
2° par le labre et lés quatre premiers articles dés antennes
beaucoup moins foncés que chez le type;
3° Les tibias sont encoré d’une coloration plus claire que
les partiés que je viens d'énoncér. IS ont la même coloration
que chez le C. Linnæi-Panz qui se récolte dans la même localité.
Quelques exemplaires ont les cuisses plus foncées que les
tibias. Enfin, les deux premiers articles des tarses sont légè-
rement noircis à leur extrémité, et les trois autres sont
complètement bruns ;
4° Cette variété est moins robuste que le type; les reflets
d'un vert cuivreux sur Ja tête, le corselet et la bordure
externe de la base des élytres sont beaucoup plus vifs que
dans le type où ils font souvent défaut.
Comme on attache aujourd'hui un nom à chaque variété,
chose que je suis loin de blämer chez ceux qui s'occupent
spécialement d’un ee j'ai mis, moi aussi, un nom à cette
variété. (92) xfos
Elle m'a été virée: par M. Arnold séttaniion Fr J'a
récoltée dans les environs de Cruce (Moldavie). Je lui con-
serve le nom de son donateur et elle porte aujourd'hui dans
ma ovHection le nom _ Varietas Moutandoni. — Je l'ai égale-
ment e à plusieurs de mes con-
frères.e en à Eutomooge qui ne connaissaient pas encore celle
variété.
x *
Nous portons à la connaissance de nos lecteurs une note
de M: Henri Petit (2, rue St-Joseph, à Châlons-sur-Marne) :
Jusqu'ici aucun ouvrage sur l'habitat des Coléoptères
n'avait été fait; les jeunes naturalistes, à leur débuts, ne
savaient où trouver lesinsectes qu'ils cherchaient. Pour remé-
dier à cet inconvénient, j'ai entrepris la publication d'un
ouvrage sur l'Habitat des Coléoptères de France, ouvrage
résultant de mes observations ot de mes lectures, et g"
Je viens demander à mes collègues de ar ben me
prèter leur concours pour la publication de cet ouvrage, que
+
Ü 184
LE NATURALISTE
je ferai imprimer quand j'aurai réuni un minimum de 200
souscripteurs.
Je prie donc les personnes qui voudraient souscrire à mon
ouvrage, de m'envoyer de suite leurs nom et adresse
Je ferai savoir ultérieurement si j'ai réuni le nombre de
souscripteurs nécessaire.
Le prix de la souscription est fixé à 1 fr. 20.
L'ouvrage formera une brochure (in-8° d'environ 50 pages),
dont il ne sera tiré que 200 exemplaires.
Nous avons à enregistrer la mort de plusieurs célébrités en
histoiré naturelle :
M. J. Th. Reinhardt, professeur de zoologie à l’Université et
inspecteur du Musée d'histoire naturelle à Copenhague.
M. le D'H. M. Schmidt Gobel, connu par ses travaux ento-
mologiques (insectes utiles et nuisibles aux forêts, champs et
jardins), décédé à Klosternenburg.
M. le D' G. H. K. Thwaises, ancien directeur du jardin
botanique à Peradeniya.
M. A. Von Krampel Huber, lichenologue, décédé à Munich.
M. le professeur D’ Franz Hermann Troschel, directeur du
Archiv fur naturgeschiste.
OFFRES ET DEMANDES
- M. Michard, 38, ss Godefroy, à Puteaux (Seine), offre
Psalidognaths Friendi G Q en échange de Cérambycides exo-
tiques de grande taille,
M. Eugène Pougnet, à Landroff (Lorraine), offre des coléop-
tères de Cayenne en échange d'insectes exotiques ou euro-
péens. .
* M. Wattebled, lieutenant au 16° chasseurs à Auxonne,
demande à échanger des coquilles terrestres et d’eau douce
de la Côte-d'Or et du Jura contre des coquilles marines, ter-
restres et d'eau douce exotiques.
:
++
| M. A. Levoiturier demeure maintenant à Orival par Elbeuf,
(Seine-Inférieure).
Jolie collection de Staphylinides d'Europe, parfaitement dé- À}
terminée et bien préparée ; presge toutes les petites espèces sonttrès À
SP colées sur micas. Elle contient un grand nombre de “M
raretés, parmi : APTERANILLUS conveæicollis ; OxysomA schaumii; Par
LONTHUS Escurialensts GLYPTOMERUS cavicola; MicricLus subterraneus,
etc., comprenant 371 espèces, 1,127 exemplaires contenus dans 7 car-
tons, 26-19. — Prix : 450 francs. S'adresser au bureau du journal.
*
x x
Collection de M. Reiche, espèces européennes et circum méditer-
ranéennes :
Goccinellides, comprenant 34 genres, 138 espèces, 4,102 indi- 4}
vidus. Cette collection a passé tout entière sous les yeux de feu Mul- “}
sant, qui l’a utilisée pour sa monographie; elle est donc typique, eten
la rangeant récemment il a été tenu compte des corrections faites au …
catalogue de Harold. Prix : 420 francs, …
2 LS
&+ 1: mnroanont À (51,1
cartons, 441 genres, 4,201 6s
pèces et 5 5.015 individus. Cette collection, fruit de 60 années dé ré
cherches, contient nombre de types, soit de genres, soit d'espèces,
on y remarque : les genres Dinus, 2 espèces. — Myrme capora, 4 esp.
— Arena, 4 esp. — Kraatzie, 4 esp. — Dinopsis, 4 esp. —Vulda, 4 esp. :
Metaponcus, 2 esp. — Platyprotopus, 2 esp. — Glyptomerus, À esp. =
Mecoquatus, 1 esp. — OEdichirus, 2 esp. — Procirrus, 4 esp.— Pina-
philus, 2 esp. — Euphanius, 4 esp. — Trigonorus, 2 esp., etc. Il ya
en plus # cartons pleins de doubles et d’espèces à intercaler. À
Prix : 4,000 francs:
ARRIVAGES
Cicindela maura var. corselet rouge Algérie . . ... . »
VIRUS ION- AIRÉTIÉ. . . . — 4 és à »
Neptuniades polychroa HT dr. 6= 66: ve CH EU
Mobhiate Doi. 0 10
Lomaptera Latreillei Java . . + . . . . . . FRS 4
Rhomborrhina japonica, Japon. . . . . . . . . 1
CROIS DRAC APE su ee +6 oo « -
»
GRO R RE R à eo
CDS nn à 0 À
Eleodes obscura Lec. Missauri. . . . . . . . . . . . 2
Agapanthia irrorata Algérie. . . . . Re A
es ee. récolte de cette aisée: spas exem-
RSA RU RENE CS
ras Algérie. SERRE tes 22 PER
Le gérant, Émile DEYROLLE.
e E ne
Évreux. — Imp. Cn. Hénisser.
à
Leman.
4" Année.
N° 24
15 Décembre 1882.
185
LE NATURALISTE
JOURNAL.DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE
ADRESSER "TOUT CE QUI CONCERNE |
LA RÉDACTION “5 ira à ha
Au bureau du Journal
France et Algérie
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Dirécteur.
DIRECTEUR
RUE DE LA. MONNAIE, 23
Tous les autres pays
Pays compris dans U Union postale........ »
Le) »
L
RIS É
(Affranchissement Compris)
i
h
G fr. n
$
Ÿ
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
Nan ebene toute demande d'échange ou de renseignements soientifiqu es émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 31 JUILLET 1882.
Recherches sur la production ds monstres, dans l'œuf de la
poule, par l effet de l'incubation tardive. — Note de M. parrait
Entre le moment où l'œuf est pondu, et le mo EN E
cicatricule se désorganise, il existe une période pendant is
ee Ja dicatrieus est attente dans sa vitalité et ne donne e
ou monsirueux. f: 2
Anc n |
L
ft à 9,14, et17jours. fé
dés, les résultats de, os sont les suivants. : la 1"°
série donna des embryons normaux qui ont atteint le terme
de l’incubation ; la 2° série présenta comme la 3% des em-
bryons monstrueux ou des blastodermes sans embryon ; la
que ne montra que des blastodermes sans embryon. Des ex-
périences antérieures ont fait voir, qu’à de basses tempéra-
turés, les effets de l'incubation tardive se manifestent plus
tardivement.
annPmMAITY
ttanten incubation
*
+ #
De la sexualité chez l'huîtré ordinaire (Ostrea edulis) et chez
l'huitre portugaise (0. angulata). Fécondation artificielle de
l'huître portugaise. — Note de M. Bouchon-Brandely.
L'huïître portugaise, inconnue en Franceilya vingt-cinq ans,
s’est accidentellement acclimatée dans la Gironde de la pointe
de Grave jusqu’à Richard par suite du déchargement forcé
d'une cargaison d'un navire portugais qui avait une avarie.
L’huître ordinaire, (0. edulis) est hermaphrodite, (bien qu'elle
ne paraisse pas pouvoir se féconder elle-même), tandis que
l'huître portugaise (0. angulata), est unisexuéé. Chez 0. edu-
lis, la fécondation a lieu à l’intérieur des valves ; chez 0, an-
gulata, elle a lieu hors de la coquille. Des expériences tentées
pour obtenir une hvbridation ont été complètement infruc-
tueuses ; par contre, dés expériences de fécondation artificielle
ont bien réussi pour 0. angulata. Pour l'obtenir, on détache
les œufs de l'ovaire, avec un pinceau, et on les dépose dans
une fiole remplie d’eau de mer ; on agite, on laisse reposer,
on décante, et l’on ajoute ensuite la liqueur séminale. Les
«œufs sont tout de suite entourés et roulés par les z00spermes.
: >s embryons de 0. angulata commencent à se mouvoir, de
pt à douze heures après la fécondation, et la coquille se
rme vers le sixième ou septième jour après l’imprégnation.
La ponte se fait graduellement, et souvent en plusieurs se-
maines ; lorsque la glande génitale devient transparente en
un point, les éléments sont mûrs et on peut alors les utiliser
avec avantage. M. Bouchon-Brandely a pu obtenir ainsi, en
Gironde, une fécondation artificielle, alors que les gisements
huîtriers voisins ne montraient encore aucune trace de nais-
sain.
SÉANCE DU 7 AOUT 1882.
L'ophthabnie purulente factice produite par la liane à réglisse
ou le jequirity du Brésil. — Note de M. L. de Wecker.
L'infusion des graines de la liane à réglisse (Abrus precato-
rius) est employée depuis fort longtemps au Brésil dans le
peuple pour le traitement des ophthalmies. Cette infusion
faite à froid, faible, et employée en lotions, produit les résul-
tats suivants : 4° une ophtbalmie purulente à l'aspect croupät
ce déclare rapidement, et avec une intensité proportionnelle
au nombre des lotions ; 2° cette affection se produit avec une
rapidité égale à celle des inoculations provoquées avec le pus
d’une ophthalmie purulente ou d’une blennorrhagie, et peut à
|
ds
186
LE NATURALISTE
l’aide de lotions prolongées acquérir la même intensité ; 3° cette
ophthalmie factice se dissipe du dixième au quinzième jour,
paturellement, et sans paraître faire courir aucun danger à
la cornée, même lorsque celle-ci est le siège d’une ulcération
antérieure. Cette propriété qu'ont les graines de la liane à ré-
glisse de provoquer une ophthalmie factice, et de courte
durée, pourra être émployée en thérapeutique oculaire, et
permettra de remplacer tlesi qui
ne sont jamais sans danger ; peut-être pourra-t-on utiliser ce
remède dans le traitement des maladies d'autres muqueuses,
telle que la toux croupale contre laquelle certaines peuplades
d'Orient emploient les feuilles de la plante précitée, depuis
déjà longtemps. L'Abrus precatorius, acclimaté en Amérique,
est originaire de l'Afrique et de l’Asie tropicale.
*
* x
Recherches sur le pancréas des Cyclostomes, et sur le foie
dénué de canal excréteur du Petromyzon marinus ; par le Père
S. Legouis.
Le pancréas normal est reconnaissable facilement et se ré-
duit comme chez les Osseux, à une masse bien délimitée située
entre le foie et la cavité intestinale. Les cyclostomes ont cet
majeure partie de cette glande se trouve avec le repli médian,
son support, plongée dans la cavité intestinale; on ne peut
découvrir aucun indice des wébériens ou canaux abducteurs,
et les biliaires proprement dits, font égalementdéfaut. En étu-
diant avec soin le système de la veine-porte chez la grande
Lamproie (Petromyzon marinus), le père Legouis a constaté |
que la circulation: intéstino-hépatique s’accomplit à travers
des cavités dénuées pour la plupart de parois propres, et que
le tissu hépatique occupe un cul-de-sac formé par le simple
renflement formé par la paroi intestinale. Cet annexe s'ouvre
sur lé cylindre digestif par un col très large. La disposition
de ces organes rapproche la Lamproie de l’'Amphioxus. Les
deux principaux feuillets du grand repli valvulaire se détachent
des bords de l’ouverture, puis se soudent dansle plan moyen,
formant une eloison adventice entre la cavité intestinale, en
haut, et le double système du foie avec la veine-porte, en bas,
- d'autre part, ces deux feuillets se fondent en une
seule nappe, en avant de même qu'en arrière du co}, il résulte
que le sac hépatique est bouché du côté des cavités duodé-
nales, et par suite, le tube digestif se trouve fermé en cet
endroit par l'intermédiaire des lames du repli médian. La con-
séquence de cette organisation est que le sac communique
non pas avec la cavité intestinale proprement dite, mais avec
les sinus veineux remplaçant la veine-porte, dont les trois
racines ordinaires se retrouvent intra-intestinales et se jetant
sur le pourtour du col. Il n’existe dans le foie aucun tronc
abducteur propre à la bile, dont le calibre toutefois soit ap-
préciable à la loupe; la bile existe cependant, et son action
s'exerce dans [@ sang de la veine-porte au sein même du
foie. En résumé, éñ meltant à à part l'Amphioxus, où sé dire
stinct
e : 1° les
k t par Duvernoy
blable à celui | des osseux : ; & l'orifice décri
si que le produit d’une illusion de l'œil, Chez le Petromy-
zon marinus le foie et le pancréas, dénués de canaux excré-
#Æ-
à ; : | une vitesse de 0". 07 par minute, soit de 4", 20 à l'heure. Le
organe comme le possèdent les poissons osseux dégradés. La | P
teurs, sont plongés dans le sang de la veine-porte où ces deux
glandes déversent leurs produits.
LS
x *#
Observation directe du mouvement de l'eau dans les varsseaux
des plantes. — Note de M. J. Vesque.
M. Vesque a étudié le mouvement de l’eau dans les vais-
seaux des plantes en expérimentant sur des rameaux coupés,
et en choisissant pour cela, les tiges couchées du Zradescan-
tia zebrina et les coulants de l'Æartwegia comosa. On coupe
sous l'eau un coulant de cette dernière plante et l’on pratique
avec un rasoir, une coupe mince à l'extrémité inférieure de
ce coulant, en laissant cette coupe mince en continuité avec:
le rameau, que l'onplace à côté d’un microscope, de sorte que
la coupe recouverte d’une lame mince repose sur le porte-objet.
Si cette préparation à été faite par un temps couvert et que la
plante n’a pas manqué d’eau, on peut être sûr que les vais-
seaux sont remplis d'eau. Si à l’eau de la préparation on
ajoute une goutte d’eau chargée d’un fin précipité d’oxalate.
de chaux, on voit un tourbillon tumultueux à l’entrée des
vaisseaux, et les gravelles d’oxalate y sont entraînés avec une
grande rapidité, qui, mesurée au micromètre oculaire, indique
précipité s'amasse à l'entrée des vaisseaux qu'il engorge; .
l'eau ne passe plus, des bulles d’air se dégagent en divers
points, dans le vaisseau même. Si pendant l’aspiration la plus
vive on coupe la tête feuillée du rameau, le mouvement s’ar-
rête instantanémient. Si l’on place la coupe dans l'huile, le
liquide pénètre dans le vaisseau avecune telle régularité, que
mesurés de demi-minute en demi-minute, les déplacements
ont été constants pendant cinq minutes. Dans le cas oùle À
rameau à été coupé sous l’eau par un temps très clair et coiffé |
d’un tube de caoutchouc bouché, rempli d’eau et fermé hermé- |
tiquement par un fil de cuivre, la partie feuillée du coulant
étant maintenue à la lumière diffuse, le vaisseau contient des”
balles d'air qui diminuent progessivement jusqu’à disparaître: :
Si la partie feuillée est au soleil, les bulles d’air grandissent,
se touchent et s’aplatissent sans toutefois se confondre.
L'effet produit par la lumière diffuse ou le soleil ne ges. ce
pasnt pas constants.
Existence simultanée des fleurs et des He sur ri moe. À
tagnes du Dauphiné. — Note de M. Ch. M
A la suite d’une série d'observations Fes a RU.
ans dans les montagnes des environs de Grenoble, à l'altitude
variant de 200 à 3,000 mètres, M. Musset formule les asser-
tions suivantes : 1° tous les ordres d'insectes ont des repré-
sentants jusqu'à l'altitude de 2,300 mètres ; 2 les Lépidoptères,
les Diptères et certains Hyménoptères, l'emportent en nombre À
sur les autres ordres à partir de 2,300 mètres; 3° le nombre Le
des genres, espèces et individus d'inséctes nectarophiles est
proportionnel à celui des fleurs, parfois incalculable; #les À
heures de réveil et de sommeil des fleurs nyctitropiques et à
celles des insectes sont synchroniques ; 5° le nombre appa- À}
rent des insectes nectarophiles est en rapport ohysiologiqus |
+
LE NATURALISTE
187
et physique avec le nombre de leurs fleurs favorites, l'état
calorifique et hygrométrique, calme ou agité de l'atmosphère,
et aussi avec l’état pluvieux, orageux, sombre ou lumineux
du ciel. Et comme conclusion : les fleurs et les insectes ne se
faisant jamais simultanément et mutuellement défaut, l'ob-
jection contre la fécondation croisée, invoquée par M. E.
Keckel et basée sur l’absence ou la rareté de ces animaux
auxiliaires sur les sommets fleuris des montagnes, perd toute
sa valeur.
SÉANCE DU 14 AOUT 1882.
Fermentation de la fécule. Présence d'un vibrion dans la
graine de mais qui germe et dans la tige de cette plante. — Note
de M. V. Marcano.
La coction du maïs non germé et pourvu de son épiderme,
trituré sur une pierre et abandonné à la fermentation, pro-
duit la chicha, boisson vineuse très alcoolique que préparent
les Indiens d'Amérique. M. Marcano attribue cette fermenta-
tion à la reproduction d’un organisme offrant dans son déve-
loppement les trois formes : vibrions, globules à un nucléus,
et des tubes mycéliens. Ce ferment agit sur la fécule jeune;
ilest déposé sur la pellicule extérieure des graines de mais;
il attaque plus lentement la fécule adulte. Les vibrions se
développent à l'intérieur des graines pendant leur germina-
tion, et on peut les voir au microscope avec un grossissement
de 6 à 800 diamètres, se mouvant dans les espaces compris
entre les grains de fécule qu'ils chevauchent parfois. Leur
présence se peut constater de même dans les tissus placés
immédiatement au-dessous de l’écorce de la tige, et aussi à
l'intérieur du tissu des feuilles. Cette constatation, de la pré-
sence d’un organisme à l'extérieur d'une graine et de son
influence certaine sur les phénomènes qui se passent pendant
la germination de cette même graine, fait saisir la sn
dont s'opère la résorption du grain de fécule, attaqué _.
ment par le vibrion, et indique l'origine de la En éve-
loppée également par l'effet de la germination. Les vibrions
doivent également jouer un rôle dans la production, à l'inté-
rieur des plantes, de certaines substances; M. Marcano pour-
suit ses recherches dans ce sens.
*
+ +
Sur cing protozoaires nouveauz. — Note de sk d: pos
4° Un petit flagellé vit dans l'intestin de la ds u ”
lontha vulgaris ; il a le corps allongé, aplati, arrondi en sb È
pointu en arrière, paraissant couvert de côtes, et de Me
primé, semble avoir alors deux ailes latérales. À. Ex r 54
antérieure s'insèrent six flagellums, longs et striés k Ke
sous se trouve une échancrure Où 8 insère De EE “er
deux de longueur variable. Le corps de ce petit ee e
ses parois deux couches à structure vacuolaire. : 8 ss #
d'insertion des flagellums se trouve l'ouverture . Lg
par un canal court et étroit se rattache à Mr Pre _
laire qui paraît être une cavité digestive; à ne
région claire se trouve le noyau, paraissant _ SR
œsophagien. Get organisme 5€ reproduit par
versale. 2° Souvent l’on rencontre avec cet être, et dans le
même lieu, un autre petit flagellé de constitution analogue; il
n’est pas costulé et il a le corps plus globuleux et plus court ;
le nombre de ses flagellums n’est plus que de quatre, Sa
queue est plus longue et plus grosse; les granulations de la
couche sous-culiculaire sont plus grosses, et parfois l’un des
granules, énorme, envahit presque tout le corps. Cet orga-
nisme s'enkyste. 3° Un autre flagellé se rencontre dans la
larve de l'Oryctes nasicornis; il est plus petit et plus délicat
que les précédents. M. Kunsller ne lui a vu que des flagel-
lums ; le noyau est placé à la partie supérieure du corps, et
la queue est assez forte. Il se reproduit par division transver-
sale. 4° L'intestin du tétard de grenouillesert souvent d’habi-
tation à un flagellé différant notablement du Zrichomonas
batrachorum, Perty. I] a six flagellums supérieurs et un fila-
ment inférieur, sa queue assez longue, plus grosse que les
flagellums, striée, est souvent double ; de plus, ilest dépourvu
de l'arête et de la crête dentée qu'on voit chez le 7richomonas.
5° Dans le même intestin, on rencontre encore un organisme
formé de deux portions distinctes, la supérieure grosse, l’in-
férieure étroite, presque filiforme, séparées par un faible
rétrécissement ; cet être est terminé en pointe fine. De la partie
inférieure de la première portion, partent de longs flagellums
dirigés en bas; deux autres sont insérés à l'extrémité libre
inférieure. La portion étroite, très mobile, sert d'organe puis-
sant de locomotion ; cette queue est animée d’un mouvement
onduleux et d'un mouvement de cireumduction dont la com-
binaison donné un mouvement héliçoïdal d’une grande viva-
cité. Ce curieux organisme est nommé Giardia agikis par
M. Kunstler. A 1. tits
Recherches sur les organes du vol chez les insectes de l'ordre
des Hémiptères. — Note de M. L. Moleyre.
En prenant pour point de départ de cette étude la famille
des Gicadides, on voit que le bord postérieur de l'hémélytre
est fortement replié en dessous à partir du milieu : il en ré-
sulte un sillon profond dans lequel pénètre, pendant le vol,
un repli correspondant de l'aile. Dans les Fulgorides, la partie
repliée de l'aile est peu étendue en longueur. Dans les Mem-
bracides, Cercepides et lassides, le repli se réduit en quelque
sorte à une lamelle, souvent recourbée en demi-cercle et den-
telée à l'extrémité ; M. Moleyre l'appelle onglet. Chez les Tetti-
gonides, l'onglet paraît inséré en arrière du bord, et son
insertion détermine une sorte de nervure dirigée vers le milieu
de l'aile. Chez un Puceron, l'onglet à la forme d’un simple
crochet. Chez les Hétéroptères, c'est le repli des hémélytres
qui se différencie; chez une Pentatome, il forme une lamelle
analogue à l'onglet des Homoptères; et, en face de cet onglet,
on voit une élévation garnie de poils raides: c'est entre ces
déux saillies que le bord de l'aile vient s'engager au moment
du vol. La fixité de ce caracière permet de le proposer pour
servir à distinguer les Homoptères, des Hétéroptères, Chez
certains Hémiptères les ailes présentent à la base du bord
antérieur, un élargissement triangulaire dont le côté externe
est armé d’une rangée de erochets, robustes et recourbés,
(comme chez les Cercopides), soit petits et disposés en ligne
(comme chez les Tettigonides). Certains Membracides ne pos-
| 188
LE NATURALISTE
sèdent plus que des vestiges de ces crochets sous forme de
longs poils droits, dirigés en arrière. Chez les Cigales et les
Fulgorides, l'appareil de rattachement principal se continue
jusqu’à la base de l’aile par une sorte de nervure marginale
formant un rebord prononcé.
LA FOURRURE D’OTARIE
)
C’est dans la mer de Behring, près des îles Aléoutiennes,
que ce trouve le groupe des îles Pribylov, découvert en 1786
par un navigateur russe portant ce nom; l'ile où il aborda
reçut le nom de son navire, le St-George ; une autre île du
même groupe, découverte l’année suivante, fut nommée
St-Paul, en mémoire du jour de la fête de ce saint, le 29 juin
1787. L'histoire de ces deux îles est très intéressante en ce sens
qu'il se fait là un commerce réglé, organisé et soumis à un
contrôle sérieux pour la conservation de ce que les Américains
appellent des Rookeries !, endroits où s’assemblent les Otaries.
A l’époque où les îles St-George et St-Paul furent décou-
vertes, elles étaient inhabitées; ce n’est que plus tard que
Pribyloy amena avec lui quelques hommes d'Oonalaska et
d'Atkha, qui formèrent une petite colonie près de la princi-
pale Rookerie de l’île St-George, puis, peu de temps après,
quelques chasseurs de fourrures s’installèrent sur celle de
St-Paul ; à partir de ce moment, on fit sur ces îles une chasse
continuelle, si bién que c’est par millions que l’on compte les
peaux d’Otaries qui ont été vendues dans les temps où les
Russes y régnaient en maître.
En 1868 s’organisa une Compagnie américaine, sous le titre
de Compagnie commerciale d’Alaska, qui acheta à Ja Russie
les îles du groupe Pribylov; pour exploiter ces îles au point
de vue de la pelleterie, lorsqu'elle en prit possession, elle ne
trouva là que quelques habitants, vivant misérablement, sans
feu, n'ayant pour abri que des huttes recouvertes de peaux et
couchant sur le sol.
Le premier soin de la Compagnie, fut d'élever ak cons-
tructions pour les indigènes. A cet effet, elle fit bâtir des mai-
sons où chaque famille fut logée ; puis, sur différents points,
elle installa des magasins pour le travail des peaux ; tout le
“détail enfin d’une exploitation réglée et sérieuse, fut l’objet
de ses préoccupations.
Les Aleuts (nom donné par les Russes aux habitants de ces
Îles) vivent maintenant relativement très heureux; ils ont un
bien-être qu ils ne connaissaient pas avant que cette Compa-
gnie ne vint prendre possession de ces localités si peu favori-
sées par ce climat, où, la majeure partie du temps, un brouil-
lard épais cache le soleil, si bien que les navigateurs sont
1 Le mot da Rovkerie est employé par les Anglais pour désigner És
Stations de reproduction des Freux, mais par extension, il a été aussi
appliqué aux lieux de réunion des Manchots, des Otaries et d’autres animaux.
LL
obligés de prêter l'oreille aux cris des Otaries, pour se guider
vers les îles où ils veulent aborder. EC
L'exploitation des Rookeries est maintenant pour eux une A
source de prospérité relative. : 80 familles sont aujourd’hui U
installées à St-Paul et 24 à St-George ; la population s'élève 1h
pour les deux îles à 390 habitants : 298 à St-Paul, et 92 à
St-George.
On suppose que les Aleuts descendent des Japonais et des
Ésquimaux; ils sont doux, polis, ils ont conservé les habi-
tudes du joug des Russes, auquel ils ont été longtemps sou-
mis ; leur nourriture consiste en chair d'Otarie, en porc et
en bœuf salé ; ils y ajoutent du riz, du beurre, dont ils sont
très friands, ainsi que du sucre, des légumes et des fruits que M
leur apportent les navires; du reste ils sont sobres et ne M
boivent que du thé, dont ils font une grande consommation.
Pendant les longs jours où le travail de la pelleterie, qui ne.
dure que quatre mois de l’année, ne “les occupe plus, les
Aleuts ne peuvent se livrer aux travaux du jardinage, le sol
ne s’y prôtant pas; aussi sont-ils pendant neuf mois de
l’année, à peu près inactifs; ils passent leur temps le mieux.
qu'ils peuvent en attendant le printemps, buvant du thé, dors:
mant et jouant aux cartes, profitant des moindres fêtes pour
assister aux cérémonies religieuses, et se récréer ensuite en.
se réunissant pour faire de la musique el danser, cherchant.
enfin tous les moyens possibles pour se distraire en attendan
que l’époque de la chasse soit arrivée pour les tirer de cett
inaction forcée; ce moment venu, il règne alors une activit
fébrile, dont quelques chiffres donneront bien la mesuré
Sur l’île St-Paul seule : 1
75,000 js À
En 1873 — 71 diese en 40 jours de travail prépié
5,000 peaux. :
En 1874 — 84 Re en 84 jours de travail préparèren
aux
La Compagnie paye pour le travail de chaque peau, deux
francs ; chaque homme apporte le résultat de sa besogne à Ja
75,000 peaux recueillies sur l'île St-Paul, Pr pi
la colonie des travailleurs 30,637 dollars. ï
Il est curieux de donner ici un tableau du de peaux
d'Otaries qui ont été prises sur les îles Pribylov, pendant le.
temps qu'elles étaient exploitées par les Russes; on verra en
comparant les chiffres, que pendant quelques années ce fut
une véritable ae et ne il était temps que la chasse ft
réglementée.
De 1797 à 1821, soit en 24 ans,on en tua 1,232,374:
21
De 1821 1842, — LE 458,502
De 1842 1861, — 419 — 372,000
En 1862, — 20,000
— 1863, en 25,000
— 1864, _ 26,000
— 1865, — 40,000
— 1866, —_ 42,000
— 1867, _ 48,000
= * 4868, ur 242,000
ie
A7 NT
mais on fit une expérien
LE NATURALISTE
189
En 1869, on en tua 87,000
— 1870, — 9,965
Le premier soin de la Compagnie nouvelle fut de régle-
menter la chasse sur les îles dont elle venait de prendre pos-
session, et entre autres articles de ce règlement, nous voyons
que les Otaries ne peuvent être tuées qu'en juin, juillet, sep-
tembre et octobre, excepté celles qui doivent servir aux habi-
tants comme nourriture, ou pour la confection de leurs vête-
ments, mais il faut une autorisation spéciale émanant de la
Trésorerie. |
A aucun temps de l’année, les jeunes, soit, mâles, soit fe-
melles, ne peuvent être détruits ni sur l'île, ni sur mer, s'ils
n’ont pas plus d’un an d'âge.
L'usage des armes à feu est expressément interdit depuis
le moment où les Otaries arrivent jusqu’à leur départ.
Le nombre d’Otaries tuées chaque année, ne peut dépasser
100,000 : 75,000 à St-Paul, et 25,000 seulement à St-George.
Aucun navire autre que ceux de la Compagnie ne peut tou-
cher sur les îles, à moins qu’il ne soit en détresse.
Toutes les provisions et marchandises demandées par les
habitants, pour leurs besoins, sont amenées et fournies par
la Compagnie, au prix du détail de San-Francisco.
Comme on le voit, c'ést une organisation sérieuse et rien
n’a été oublié, aussi bien faciliter l'existence des habitants,
que pour protéger les Otaries et pour en empêcher la des-
truction ; jamais l'appât du gain ne fait déroger au règle-
ment, et nous voyons que le chiffre permis a toujours été
plutôt au-dessous.
Ainsi, en 4871 — 63,000 Otaries
— 1872 — 90,000
— : 1873 — 99,630 —
_— 487% — 99,820, : _.
_— 14875 — 99,500 EE rg
1876 — 90,000 —
furent tuées.
21e cit:1880 = 99,950 | —
Ce qui donne, en comptant depuis l'année 1797 à 1880, le
chiffre énorme de plus de 3 millions et demi d'Otaries tuées
e d'îles seulement.
Hot nrioé arrivent au printemps sur les iles Pribylov,
mâles, adultes, qui se tiennent à une certaine distance du
rivage, observant craintivement, avant de prendre position
sur les Rookeries qu'ils ont abandonnées à la fin de la saison
sdente.
ni de ces animaux qui viennent, ne sont pas pas
jours les plus vieux mâles, mais Ce sont les plus beaux et .
plus courageux; on dit, mais cela n'est pas Sie)
prouvé, qu'ils reprennent les places qu'ils ane : 58
nière saison; un de ses habitants montrait à M. x $ qi
était allé étudier les Otariés sur ces iles, un vieux m _. 2
voyait revenir chaque année et qu'il réconnaisERl à es ee
tilation de l’une des nageoires Resa ee
doigts, qui avaient Sans doute été pes ans un combat;
ce qui ne fut pas très concluant, on
à 100 jeunes mâles qui quittèrent l'ile avec
oreilles à
a l'année suivante on en revil quelques-
les autres à l'automne ;
uns, mais sur des points différents ; ainsi, on en trouva 7 sur
l'ile St-Paul, où ils étaient nés, et 2 sur l'ile St-George: d'après
ce résullat, il est impossible de croire que ces animaux recon-
naissent les endroits où ils ont déjà vécu, et s'ils abondent
sur les îles du Pribylov, c'est à cause de l'accès facile des
côtes sur lesquelles ils. abondent. qui les attire lorsqu'ils
quittent l'océan Pacifique où ils se retirent péndant l'hiver.
Quand au moment de l’arrivée le ciel est élair, äl y a un
temps d’arrêt, jusqu’au moment où le brouillard humide de
l’été vient entourer ces îles ; alors on voit les Otaries par mil-
liers, prendre les positions les plus favorables pour: récevoir
leurs femelles, qui n'arrivent que trois semaines ou un mois
après eux.
Du 12 au 14 juin leur arrivée estsaluée par les mâles, dès
qu'ils les aperçoivent en mer, par des cris continuels qui ne
cessent plus jusqu’à la fin de la saison.
Lorsque des mâles ont pris possession de l'endroit qui leur
convient le mieux sur la Rookerie, et que d’autres se pré-
sentent ayant la prétention d'occuper les mêmes lieux, ce sont
alors des batailles terribles, les premiers occupants ne veulent
pas céder la place aux nouveaux, et ceux-ci ne reculant pas,
il s’en suit des combats souvent mortels pour l’un d’eux ; le
plus ordinairement ils s’approchent l’un de l’autre, en ren-
versant la tête sur le dos, faisant des contorsions et des féintes,
jusqu’à ce qu’ils se prennent corps à corps ; ils poussent des
rugissemeht aigus et continuels, pendant que leur gros corps
se gonfle et ‘se tord. avec rage, les yeux brillants de fureur,
les poils hérissés; le combat alors est acharné, les blessures
sont profondes et le sang coule avec abondance; c'est, paraît-
il, un spectacle émouvant de voir ‘la brutalité et l’acharne-
ment de ces animaux, lorsqu'ils se livrent:ainsi bataïlle. : .
| - Le plusfaible et par conséquent le vaincu, cède la place au
vainqueur, qui donne alors les marques d’une grande satis-
faction en regardant le terrain conquis au prix de son cou-
rage ; pelit à petit Ja paix se faitsur la Rookerie, chacun ayant
son domaine assuré pour recevoir les femelles qui arrivent.
Cette grande colonie se forme et vivrait dans un calme com-
plet, si les hommes à leur tour ne venaient le troubler pour
accomplir leur œuvre de destruction.
(A suivre.)
MATERIAUX
POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE
Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de Plantes européennes.
Ces remarques présentées au sujet des diverses espèces
européennes du genre Antirrhinum, il me reste à indiquer
quelles sont les espèces de ce genre qui existent en Portugal,
et à signaler les localités d'où je les possède de ce pays :
A. Orontium L. var. grandiflorum Chav. (A. calycinum
Lam.)
Hab. — Coëna — Maio 1845 .— Welwitsch. — PZuarcos,
Urmar — E. Schmitz. — Barretos — E. Schmitz. — Monsanto
=
190
LE NATURALISTE
Jun. 1879, Maio 1880 — J. Daveau. — Alverca — Maio 1981
J. Daveau.
A. majus L. var. ramosissimum Willk. (A. cirrhigerum
Welw.)
Hab. — 7roïa — Apr. 1881 — J. Daveau.
A, Linkianum Boiss. et Rent.
Hab. — Serra de Cintra: — Maio 1845 — Welwitsch. — Az
handra — Maio 1879 — J. Daveau. — Zellas, Alverea —
Jun. 1881 — J. Daveau.
var. medium ROUy
Hab. — Serra de Cintra — Maio 1845 — Welwitsch., — Serra
de Monsanto — Maio 1880 — J. Daveau. — Galla pr. Figuerra
da Foz : in arenosis maritimis — Sept. 1882 — À Moller.
À. ambiguum Lge
Hab. — Valesim — Aug. 1881— J. Daveau.
A. meonanthum Hoffs. et Link.
Genre CHŒNORRHINUM Lge
Le genre Chænorrhinum (Sect. Chœnorrhinum DC., Chav.
Monogr. p. 92) me paraît suffisamment bien caractérisé ; je
crois devoir reproduire ici 2n-extenso les termes dans les-
quels M. Lange (Prodromus floræ Hispanicæ, 1, p. 577) établit
la distinction des genres ChϾnorrhinum et Linaria.
« Chœnorrhinum (subspecies D C., Chav. monogr.). Ca-
« lycis ségmenta inæqualia ; corollæ faux palato impertfecte
« clausus, labium superius antice productum (neque erectum
«nec reflexum) sæpe labio inferiori subparallelum : calcar |
«reliquà corollâ brevius, sæpe sacciforme ; capsulæ loculi
«inæquales, loculis singulis aut dentibus 3 parum cingenti-
« bus aut opereulo cireumscisso dehiscentibus. Semina tere-
« tiuscula, ovalia v. altera extremitate truncata, altera obtusa,
« longitudinaliter costata (costis lævibus, tuberculatis v. mu-
« ricatis). Reliqua Linariæ.
« Herbæ annuæ, perennes, foliis omnibus integerrimis.
« Os. — Genus hoc omnino naturale nobis videtur, me-
« dium quasi inter Linariam et Antirrhinum locum tenens,
« posteriori tamen, me judice, magis quam priori accedens.
« Cum Antirrhino enim habitum geaeralem, capsulam inæ-
« quilateram, cum Linaria corollam calcaratam commune
« habet, ab utraque vero differt corollæ forma et seminum
« structura. Ideo, nisi omnia hæc genera sensu Linnæano
« jungere mavis, consequentia jubet, genus Chænorrhini
« (cum Antirrhino et Linaria collaterale, nec hujus solum sub-
« genus) adoptare. »
Les espèces de ce genre, pour la plupart européennes (je
ne m'occuperai que de celles-ci), sont relativement peu nom-
breuses, mais certaines présentent des variétés qui ont, en
général, été élevées au rang d’espèces ; tels sont les Lénaria
Lapeyrousiana Jord., L. Bourgæt Jord., L. crassifolia Bourg.
non Kze, L. glareosa Boïss. et Reut., L. Sætabensis Leresche,
L. Longei Nÿm., L. Granatensis Willk., ZL. robusta Losc.,
L. nummularia Lge, L: prætermissa Delastre. — L'étude des
espèces et variétés de ce genre m'a conduit à établir leur clas-
sement de la manière suivante : |
1 — Ch. rubrifolium Lge. (Linaria rubrifolia Rob et
Cast.) se
Var. grandiflorum Coss.
Var. Æaveyt ( L. Raveyi Boiss.)
2, — Ch. exile L.ge (Linaria exilis Coss. et Kralik, Ch. thy-
miflorum Loscos)
3. — Ch. minus Lge (L. minor Desf.)
Var. prælermissum (L. prætermissa Delastre)
4. — Ch. littorale (L. littoralis Willd.)
5. — Ch. serpyllifolium Lge
6. — Ch. Segoviense (L. Segoviensis Reut.)
7. — Ch. origanifolium Lge (L. origanifolia D C).
Var. Lapeyrousianum (1. Lapeyrousiana Jord).
Var. glabratum Lge (L. crassifolia Bourg. non Kze)
Var. Delphinense Rouy
Var. glareosum (L. glareosa B. et R).
Var. Bourgæi (L. Bourgæi Jord).
Var. gracile Rouy
8. — Ch. flexuosum Lge (L. flexuosa Desf.)
Var. Hispanicum Lge (L. Langei Nym.)
9. — Ch. erassifolium Loc (L. crassifolia Kze).
Var. elongatum Rouy
Var. intermedium Rouy
Var. parviflorum Lge (L. Sætabensis Leresche)
10. — Ch. maeropodum Lge (L. macropoda B. et R})
Var. Loscosi Rouy (Ch. robustum Losc).
11. — Ch. villosum Lge (L. villosa DC:)
Var. Granatense Bourg. (L. Granatensis Willk.)
Var. pusillum Boiss. (L. nummularia Lge.)
12. — Ch. tenellum Lge (L. tenella DC.)
13. — Ch. alsinæfolium (L. alsinæfolia Spreng.)
J'ai donné ailleurs (Bull, Soc. bot. Fr., XXIX, p. 124) les
raisons qui me portaient à considérer le Livaréa Segoviensis, |
de Reuter, comme une bonne espèce, intermédiaire entre les (}«
Ch. crassifolium et Ch. villosum; je ne m’étendrai done pas
plus longuement sur cette plante, |
Le Ch. glareosum est admis par M. Lange (Prodr. fl. Hisps
If, p. 580) comme sous-espèce du CA. crassifolium (L. crassi=
folia Kze). J'estime, au contraire, que cette forme, par ses
feuilles courtes, ovales-orbiculaires, sa grappe florifère courte,
compacte, sa corolle grande, doit prendre place parmi les
variétés du Ch. origanifolium. En effet, elle a les grandes
fleurs du L. Lapeyrousiana, ou du L. crassifolia Bourg. 102
Kze, et des feuilles petites, presque semblables à celles du À
L. Bourgæi. 4
crassifolium (L. crassifolia Kze) ; ce dernier n’existe que dans
jusqu'aux Pyrénées. |
La variété gracile mihi du CA. origantfolium se rapporle à
LE NATURALISTE
191
la plante qui croît sur les murs et sur les rochers dans les
départements méridionaux de la France (Cévennes, Drôme,
Bouches-du-Rhône, etc.), et qui est bien facile à distinguer
des formes des Pyrénées, des Alpes ou d’Espagne par ses
tiges grêles, diffuses, allongées, très rameuses, très florifères,
ses fleurs petites. — La variété Delphinense m'ihi est exacte-
ment intermédiaire entre les var. Bourgær et glabratum Leg;
cette dernière ne semble se rencontrer que dans le nord-ouest
de l'Espagne (Cantabres, Santander, Asturies) et en Portugal.
La variété elongatum mihi du Ch. crassifolium a été décrite
dans le Bulletin de la Société botanique de France, XXIX,
p. 124, et la variété éntermedtum, que j'ai découverte, en juin
1882, sur la séerra de Maimon, près Velez-Rubio (province
d’Almeria, Espagne), sera distinguée dans le n° de juin 1883
de la Revue des sciences naturelles.
D’après mes exemplaires authentiques du Ch. robustum
Loscos, cette plante paraît être à peine une variété du CA.
macropodum, ainsi que j'ai pu le constater en les comparant
à des spécimens de ce dernier provenant de la sierra Tejeda.
Je n’ai vu de Portugal que des exemplaires du Ch. minus
récoltés par Welwitsch, et plusieurs pieds de Ch. origanifo-
lium var. glabratum Lge recueillis par M. Daveau à Portinho
et sur la serra de Arrabida. U pourrait se faire que la variété
glabratum seule existât en Portugal.
(A suivre.) |
G. Roux.
BIBLIOGRAPHIE
————
PRODROMUS DER EUROPAISCHEN ORTHOPTEREN
Par C. Brünner de Wattenwvyl.
M. Brünner de Wattenwyl, de Vienne (Autriche), vient de
faire paraître chez Engelmann, à Leipzig, un ouvrage intitulé
modestement : Prodromus, der. Europäischen Orthopterer, qui
est en réalité une véritable et très complète faune européenne
prob à laquelle l'avenir ajoutera certainement peu :
de chos
Degvis 1854, époque à laquelle Fischer de Fribourg donna
ses Orthoptera europæa, aucun travail systématique impor-
tant n'avait paru sur cette matière. M. Bolivar, de Madrid,
avait malheureusement limité sa ne de los Ortopteros
aux frontières de la péninsule ibérique
Le nombre desOrthoptères connus a Europe s'était cepen-
dant très sensiblement augmenté.
M. Brünner de Watienwyl, qui possède la plus riche collec-
tion d’Orthoptères qu'il soit possible de réunir, à préludé, par
de longues et savantes études, au travail d'ensemble qu'il
offre aujourd'hti au monde entomologique. |
Ses précédentes publications sont bien connues des natura-
listes. Son Système des Blattaires, 1865, et sa Monographie
der Phaneropteriden, 1878 (pour ne citer sr rs à impor-
tantes), ont rendu de grands 8e services dos _. : . pr É
LLEUURU
d'Orthoptères (500 environ) rencontrées jusqu'à ce jour en
Europe et dans les pays limitrophes. M. Brünner de W. a
même étendu ses limites d'étude jusqu’en Algérie pour cer-
taines tribus, Pamphagidæ, Ephippigeridæ, etc.
De nombreux et très clairs tableaux dichotomiques permet-
tent d'arriver à la détermination des espèces. Une synonymie
des plus complètes et des plus conformes aux usages adoptés
accompagne chaque description.
M. Brünner de W. a joint à son volume 11 planches très
remarquables et une carte d'Europe sur laquelle il a figuré
des zones orthoptériques. Cette étude spéciale de l'habitat
des Orthoptères, faite avec une si grande connaissance de la
cn conduit à des considérations très nouvelles et pleines
d'in
# défaut de ce prodromus est d’être écrit en langue
allemande, langue si difficile à traduire. M. Brünner de W. a
obvié à cet inconvénienten mettant en latin toutes les descrip-
tions des espèces et tous les tableaux dichotomiques. Les
entomologistes de tous les pays pourront donc se servir uti-
lement et facilement de cet ouvrage.
Il est à espérer que la publication de cette excellente faune
européenne augmentera le nombre des orthoptéristes français.
Avouons que ce nombre est actuellement bien petit. Le midi
de la France, surtout, réserve de nombreuses découvertes aux
collecteurs de cet ordre d’insectes et l'Algérie est une mine si
riche et à peine entamée.
A. FiNor.
ETS
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS
Calathus vagestriatus. — Long. 8 mill. — Sat latus,
parum convexus, piceus, sat nitidus, prothorace interdum
rufopiceo, subtus cum pedibus antennisque rufopiceus; pro-
thorace transverso, lato, subquadrato, lateribus antice leviter
arcuatis, basi utrinqué foveolato, elytris ovato-oblongis,
humèris acutiusculis, plus minusve obsolete striatis, inter-
vallo 3° juxta striam punctis 3 distantibus impresso.
C: parvicollis, — Long, 7 1/2 mill. — Oblongus, param
convexus, piceus, nitidus, prothorace paulo dilutiore, anten-
nis pedibusque rufopiceis; prothorace elytris angustiore,
longitudine parum latiore,lateribus antice arcuatis, poslice
fere rectis, basi transversim et utrinque impresso, elytris
obsolete strialis, striis extus et apice obliteratis, intervallo
30 juxta striam punctis 3, 2 primis ante, 3° post medium
impresso.
Cymindis Raffrayi, — Long, 6 1/2 mill. — Fuseo-brun-
nea, nitida, prothorace elytrorum vitta angusta marginali et
maculaoblonga humerali, pedibus, ore antennisque testaceo-
rufescentibus; capite convexo, fere lœvi, prothorace postice
angustato, angulis posticis obtusis, medio sulcato, lateribus
impresso et plicatulo, elytris striatis, intervallis planis, vage
punctulatis. Ressemble à l'axillaris Fab., plus petite et à cor-
selet presque lisse.
Anemia opaeula, — Long. 7 1/2 mill. — À. granulatæ
ee
Sas es
ES
SA
pe rt EEE
liato valde affinis, funiculi articulo 2 tertio æquali,
aitenuatis, striato-cren
192
LE, NATURALISTE
valde affinis, sed colore fere opaco, prothorace profundius
punctato, basi evidentius marginato, elytris minus punctalis,
magis rugosulis, apice magis rotundatis sat distincta.
Ceropria ovulem. — Long. 5 à 6 1/2 mill. — Brevis-
time ovata, subglobosa, fusco-œnea, sat metallica, subtus
cum pedibus, ore antennisque rufescens; capite protho-
racéque sat dense punctatis, hoc antice valde angustato,
scutello lævi, elytris sat tenuiter striatis, striis obsolete punc-
tatis, apiæ profundioribus.
Hoplonyx subopaeus. — Long. 12 mill. — Oblongus,
convexus, fusco-niger, opacus, subtus cum pedibus paulo
nitidus, capite. prothoraceque densissime punctatis, elytris
sat fortiter punctato-siriatis, striis basi profundioribus et
fortius punetatis, intervallis leviter convexis.
:Systates abyssinieus. — Long. 9 à 11 mill. — S. oni-
protho-
race antice et basi æque angustato, elytrisque antice latiori-
bus, intervallis haud rugosulis distinctus.
@tiorhynchus KRaffrayi. — Long. 10 mill. — Oblon-
-go-ovatus, convexus, niger, valde nitidus, rostro plano, lato,
punctato, medio impresso, prothorace lateribus angulatim
rotundato, sat fortiter, sat dense punctato, elytris apice obtuse
acuminatis, punctato-substriatis, striis apice obsoletis ; subtus
punctatus, pedibus picescentibus ; antennarum clava elon-
gata. — Forme du prælongus, mais élytres imponctuées.
©. phœostietus. — Long. 7 mil. — Oblongo-elongatus,
convexus, fuscus, nitidus, elytris maculis cinereo-pubescen-
übus indutis, rostro fortiter punctato, apice valdeemarginato,
antennis piceis, clava oblonga; prothorace lateribus areuatis,
dorso valde rugoso et peste +. ovato- se pee
gubtu
dense punctatus.
©. brachyderoides. — Long. 8 mill. — Oblongus, sat
convexus, piceo-fuscus, nitidus, elytris maculis cinereo-pu-
bescentibus sparsutis ; rostro brevi, crasso, punctato, ve
transvers sulcato, pedibus antennisqne piceis, his clav
ovali-oblonga ; prothorace latéribus arcuatis, dorso 1er
rugoso-punctato, élytris ovatis, apice tantum angustatis.
_punctato-substriatis , striis pee baud obsoletis, subtus vix
punetulatus.
hadasmus semicostatus. — Long. 6 1/2 mill. Ova-
iiptious, valde As ts planius culus, fuscus, te-
k cul
0, griseo et bruneo variègatus;
capite denudato, oculis griseo circamdatis, prothorace antice
- paulo rer medio crista supra planata, lateribus com-
a signato, dense tenuiter punctato, ély-
tris a basi attenuatis, striis vix impressis, sat fortiter punc-
tatis, intervallis 3° é medio et 7° basi elevatis; subtus albi-
dosquamosulus.
Xylinades rat plbpalés — Long. 20 à 22 mill. — Elon-
gatus, parallelus, nigro-fuscus, opacus, capite utrinque rufo-
plagiato, prothorace vitta longitudinali Zepressa rufa, medio
spatium nigrum includente, elytris basi et postice rufo ma-
“culosis, rostro inter antennas triplicato, prothorace rugoso ru-
gis politis, carina basali medio interrupta, elytris grosse A
punctato-lineatis, sublus rufo plagiatus; antennis &G me 4
dium-corporis Jonge superantibus, © multo brevioribus, :
L. FAIRMAIRE.
IN © EU] WE EL, HE S
Les membres de la Société entomologique de France, qui ont
assisté à la dernière séance, ont été vivement impressionnés…
par deux communications du plus haut intérêt faites par deux
de leurs collègues et se rapportant à la découverte 4 deux 2
sectes fossiles trouvés en Europe. 55
M. le professeur Waga, si connu des entomologistes par ses «
intéressantes recherches, a fait passer sous les yeux de la S0- -
ciété un coléoptère fossile contenu dans un morceau de sucein …
ou ambre jaune trouvé, près de Banirig, par le fils de M. le }
comte. de Branicki
Cet insecte mesurarit deux centimètres 1/2 ibrartiolil à la
famille des Lucanides, et est très voisin du genre Lamprimäas
mais ses mandibules courbes de bas en haat le rapprochent
surtout des Neolamprima de la Nouvelle-Guinée. Ce faitest
d'autant pius extraordinaire que les espèces de ce groupe
n'existent actuellement que sur le continent australien, l
Nouvelle-Guinée et le Chili qui n’en possède que deux espèces
qui See au genre Stroptocerus. |
xième communication est faite par M. Ch.Brongniart,
dont Fa travaux sur les fossiles sont déjà fort appréciés
les géologues.
Notre honorable collègue fait passer sous nos yeux le croqu
d'un insecte étrange appartenant à l’ordre des Orthoptères;
taille est vraiment gigantesque, car autant que j'ai pu l'appr
cier, elle mesure environ 25 à 30 centimètres de longueur.
Cet insecte, qui fait partie de la tribu des Phasmides, a été
trouvé dans les Houillères de Commentry par M. l'ingénieur
Fayolle, à qui l’on doit la découverte de plus de 400 insectes
fossiles, et dont tout le monde connaît le zèle et l'accueil sym-
pathique avec lequel il reçoit tous ceux qui ont besoin”
visiter ses riches gisements,
Ge superbe Orthoptère sera décrit par M. Brongniart dans les
annales de la Société entomologique de France sous le nom
de Titanophasma Fayollei, dedié au chercheur infatigab 3,
qui nous réserve encore plus d’une surprise agréable.
a ——
OFFRES ET DEMANDES
M. Petit, à Chälons, prie les personnes qui n’ont pas encore souscrit
à son ouvrage, et qui auraient l'intention de le faire, de lui envoyer
de suite leur nom et adresse Pour que prochainement il puisse là
savoir s’il a atteint le nombre de souscripteurs.
Le gérant, te DEYROLLE.
Évreux. — Imp. Cu. Hénisser,
| 5" Année. N° 25
Aer Janvier 1883.
193
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
ÉMILE DEYROLLE
|
G fr. »
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'érance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. DIRECTEUR
Au bureau du Journal Trance et Algérie j SC TERRE
Pays compris dans l’Union postale........ À » 4
Tous les autres pays
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
Ÿ (Affranchissement compris)
8 »
| Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
SOCIÉTÉS SAVANTES
éme
La Société entomologique de France a renouvelé, dans sa
séance du 27 décembre 1882, les membres de son bureau |
pour 1883. me
Ont été nommés : |
MM. Signoret.
Président.
Vice-président. Edouard Lefèvre. :
- Secrétaire. Desmarest.
4 Secrétaire-adjoint. Lucas.
risOgesE AID EO RQ CE Clément.
Trésorier. sie Buquet.
Archiviste-bibliothécaire. Léveillé.
Bourgeois.
Archiviste-adjoint..
ACADÉMIE DES SCIENCES
séance pu 14 AOuT (Suite) 1882.
Pierre Belon et la nomenclature binaire. — Note de M. L.
Crié. El
C'est à Pierre Belon, natif du Mans, qui vivait plus de cent
quatre-vingts ans avant Linné, que l'on doit faire remonter
l'adoption de la nomenclature binaire; il avait ainsi créé une
méthode dont ses successeurs n6 surent pas comprendre l'im-
portance, et ce fut Linné qui, en l'adoptant, la vulgarisa aû
point d'en passer pour l'inventeur. De même, Belon peut être
considéré comme le créateur de l’Anatomie comparée; son
livre sur la Nature des Oiseaux, publié en 1555, au point de
vue de la classification, présente une méthode et un ensemble
de vues tels, que Linné et Cuvier les ont peu perfectionnés,
On peut dire que depuis 1555 les grandes lignes de cette clas-
sification n’ont pas été changées. | |
où
Sur une maladie des betteraves. — Note de M. Ed, Prillieux.
Les cultures de betteraves de l'Institut national agrono-
mique, à Joinville-le-Pont, ont été attaquées cette année par
une maladie inconnue en France jusqu'à présent. Les jeunes
feuilles, voisines du cœur, se couvrent d'une poussière d’un
gris lilas, puis se dessèchent et meurent; les pieds attaqués
dépérissent, plusieurs sont déjà morts, et il est à craindre que
la maladie augmentant ses ravages de proche en proche,
n’occasionne de sérieuses pertes. Cette poussière gris-lilas est
due aux conidies d'un Peronospera appelé P, Schatii, observé
depuis longtemps en Allemagne, où il a causé dé réels dom-
mages; le mycélium de ce champignon pousse de petites
branches qui percent la paroi des cellules et se ramifient en
touffes à l’intérieur de celles-ci. Les conidies ovoides-globu-
leuses, d’un gris-lilas pâle, sont dispôsées sur des troncs
ramifiés qui sortent par les stomates/et même par le dessus
des feuilles, de façon à former une‘sorte de gazon serré. Les
conidies germent facilement et donnent naissance à un tube;
elles produisent des oospores où spores hivernantes, comme
le Peronospora de la vigne, globuleuses aussi avec un tégu-
ment épais.et lisse. C'est M. Prillieux qui a découvert ces
oospores dans les feuilles déjà tuées. 11 faudra done veiller à
ce que les feuilles dés betteraves altaquées n'entrent pas dans
les fumiers, pour éviter de porter les germes de la maladie
=
194
LE NATURALISTE
dans les champs où l’on doit semer les betteraves de l'année
suivante.
À la suite de cette communication, l’Académie adopte la
proposition de M. Bouley, consistant à demander au ministre
de l’agriculture de faire détruire la récolte envahie, puisque
c’est dans une ferme de l'Etat que la maladie s'est déclarée.
*
Sur la houille du Muaraze, en Zambésie. — Note de M. P.
Guyot.
En face de l’île de Machiroumba, sur le Zambèse, se trouve
l'embouchure d’une rivière torrentielle, le Muaraze qui dé-
- bouche dans une échancrure de 40 mètres de hauteur sur
45 mètres de largeur, coupée à pic dans le grès houiller. Ce
grès est d’une épaisseur de 850 mètres environ; une fois dé-
passé, quand on rencontre le Muaraze, on entre dansle terrain
houiller, caractérisé par une succession de bancs de grès et
de schistes houillers noirâtres. La houille s’y présente en six
couches d’une trop faible épaisseur pour que l’on puisse
l'exploiter. Des sondages feront peut-être découvrir des
couches plus puissantes qui permettraient d'installer une
exploitation.
SÉANCE DU 21 AOUT 1882.
Quelques obsérvations sur les Phylloxeras de la Savoie. —
Note de M.J. Lichtenstein.
Profitant d’un séjour en Savoie, M. Lichtenstein y a étudié
l’évolution du phylloxera de la vigne, sous un climat froid,
par comparaison avec ce qui se passe à Montpellier sous un
climat chaud. M. Lichtenstein pense pouvoir affirmer qu’en
Savoie, chaque mue est séparée de la précédente par un espace
de vingt à vingt-cinq jours; au mois d'août, en effet, il ne
trouva que des pseudogynes solitaires, de même taille, pon-
dant d'énormes tas d'œufs (150 à 200), tandis qu'à Montpellier
le même insecte, né à la fin de mars et pondant une moyenne
de 30 œufs, de mois en mois, donnerait à la même époque
24 millions de petits. A Montpellier la température moyenne
et constante de 30° environ détermine l’évolution rapide du
phylloxera et l'apparition de nombreux ailés; tandis qu'en
Savoie, la température reste fraîche et au-dessous de 20° à 25°.
Il paraît donc que l'influence du froid tend à retarder les
éclosions, puisqu'à la température de 30° l’évolution du
phylloxera se fait en un mois, tandis qu’à 20° il n’y aura qu’une
génération par an. — D'autre part le Phylloxera du chêne vit
surle Quercus pedunculata et se rattache à l'espèce PA. punctata
signalée par M. Lichtenstein, il y a une dizaine d’années,
comme propre à la Suisse ; elle se distingue par les taches ou
Ÿ marbrures rouges qui ornent son corps, et la pseudogyne pu-
ñ pifère est aptère. Chez cette espèce la seule forme ailée se ren-
espèces connues de phylloxeras français de la manière sui-
Ars pa An Fat
nnnatatén
d’armature buccale est un fait remarquable chez un Lycori- à
contre chez les émigrants, — M. Lichtenstein classe les sept
4° une forme ailée, l’émigrante: Ph. punctata ; 5° point de
forme ailée connue quant à présent; PA. acantho-chermes.
Si donc les observations de M. Lichtenstein et celles des savants
parisiens sont parfois en désaccord, cela tient à ce que les
observations portaient sur des phylloxeras d'espèces différen-
x x
Sur un type synthétique d'Annélide (Anoplonereis Hermaun),
commensal des Balanoglossus. — Note de M. Alf. Giard.
Les Zalanoglossus sont très abondants aux îles Glénans:
leur grande longueur (un mètre et plus) et leur fragilité les.
rend difficiles à extraire en entier. La partie postérieure s’ob-
tient facilement, étant la plus voisine de la surface du sol:
la partie antérieure, plusieurs fois repliée sur elle-même, et
couverte d’un mucus à odeur spéciale, a les bords latéraux de
la région thoracique relevés dorsalement en une sorte de tube,
au fond duquel on trouve, chez le Zalanoglossus Robinii
principalement, le parasite dont nous allons parler. C’est une
Annélide du groupe des Néréides. Le corps, cylindrique, un +.
peu aplati, est un peu atténué postérieurement; un faible
sillon médian, s’élargissant vers l’extrémité céphalique, par-
court la région centrale. La longueur est de 40 à 60 "2; la lar-
geur (avec les pieds) de 5 à 9*®, et la couleur d’un beau jaune
orangé. Le lobe céphalique en rectangle deux fois plus large
que long est un peu échancré antérieurement; il y a trois
tentacules, et quatre yeux dont les deux antérieurs, les gros,
sont en forme de croissants. La trompe est inerme; il n’y a.
ni mâchoires, ni paragnathes. Les pieds sont tous semblables,
et les parapodes composés de deux rames distinctes; la su-
périeure pourvue d’une seule languette et armée de trois soies
capillaires; l’inférieure garnie de deux faisceaux de soies falci-
formes, bétérogomphes, disposés de chaque côté d’un pro-
longement hastiforme. Le cirre dorsal est plus long que le
ventral. Cette annélide est l'Anoplonereis Hermauni; on là
rencontre une fois sur dix Zalanoglossus. Les mâles parais- |
sent plus communs que;les femelles. L'absence complète
4
dien. En résumé, l'Anoplonereis relie d’une part les Lycoridiens 4
aux Hésionides et aux Polynoés, et d'autre part aux Syllidiens.
*
N 4
Le gisement quaternaire de Billancourt. — Note de M. E.
Rivière. |
Dans les sablières situées à Billancourt entre les fortifica- à
tions, l’avenue de Saint-Cloud, la Seine et le Parc des Princes, |
vert au chône blanc: PA. quercus, et Ph. florentina; 2 deux
formes ailées, sans migration constatée: PA. coccénea, et Ph.
cortiealis; 3° une forme ailée, la pupifère; Ph. vastatrix ;
Perret. Les os sont blancs dans les couches supérieures de
sable, et brun rougeâtre dans les couches envahies par les in
à
LE NATURALISTE 195
filtrations de la Seine. M. Rivière a trouvé au même endroit
trois ou quatre gros cailloux roulés qui, d’après les érosions
qu'ils présentent, semblent avoir servi de percuteurs.
*
dat
Des modifications subies par la structure épidermique des
feuilles sous diverses influences. — Note de M. E. Mer.
Dans les tumeurs fréquentes sur les feuilles de vigne, qui
offrent un épais feutrage de poils blancs à la face inférieure
et parfois à la supérieure, les cellules épidermiques de cette
dernière sont plus volumineuses et renferment quelques
stomates dont le tissu normal est dépourvu complètement.
L'épiderme du pétiole de la feuille du peuplier d'Italie est
constitué par des cellules minces, allongées, et n'a pas de
stomates; au niveau des galles, les cellules sont pavimen-
teuses, à parois épaisses, et outre des poils courts, on voit
quelques stomates volumineux ; si les galles sont moins dévelop
pées, les stomates sont plus petits, plus nombreux, et les poils
plus abondants. L'irritation causée par les Acariens sur les
feuilles de vigne et de peuplier fait développer des stomates
sur des organes qui en sont normälement privés. L’inverse se
produit, par contre, sur les feuilles de saule, où l'apparition
des galles fait disparaître les stomates normaux; mais sur les
bords de la galle, les stomates sont plus nombreux et plus
volumineux que dans le tissu sain. Suivant que les feuilles de
certains arbres sont exposées au soleil ou à l'ombre, la face
inférieure possède moins ou plus de stomates (charme), les
stomates et cellules environnantes renferment plus ou moins
de granules azotés et amylacés (peuplier d'Italie), les stomates
de la face supérieure de la feuille sont plus ou moins nom-
breux (lilas), les stomates de la face inférieure de la feuille
sont plus ou moins nombreux (seringa), etc. Certaines feuilles
situées à la base des rameaux ou des branches peu dévelop-
pées, et qui sont très exiguës, sont souvent arrêtées dans leur
développement à l'extrémité du limbe, qui se termine par une
languette; cette dernière partie renferme plus de stomates et
de poils, que l'autre. M. Mer estime que de l'irritation produite
ar les Acariens, résulte un appel de matières nutritives,
prouvé par l'hypertrophie des oranges de ces régions. Or les
stomates et les poils doivent leur naissance à des foyers de
multiplication cellulaire, et c'est précisément ce qui a lieu
dans les galles. Ceci explique donc l'apparition des stomates
sur les galles de la vigne et du peuplier d'Italie, pourquoi ils
sont plus nombreux au soleil qu’à l'ombre. Dans les galles
du poirier et du saule, les stomales devenant plus rares Ou
disparaissant, on peut admettre que les tissus, étant entravés
dans leur croissance dans la région des galles, il s'y produit
un amas de nourriture donnant naissance à de nombreux
stomates, qui viennent à manquer au contraire dans la partie
centrale où les tissus ont pu se développer librement. Il n'y a
donc pas lieu d'attribuer aux stomales et aux poils l'im-
portance qu'on leur attribue au point de vue des relations
d'échange entre la feuille de l'air ambiant, alors qu'on les voit
apparaître ou disparaitre sous l'influence de simples condi-
tions de nutrition.
SÉANCE DU # SEPTEMBRE 1882,
Recherches sur l'appareil circulatoire des Oursins réguliers. —
Note de M. R. KϾhler.
Le canal du sable n’est pas un canal simple, mais il est formé
de deux canaux accolés dont l’un, seul décrit jusqu'à présent,
est indépendant de la glande ovoïde, tandis que l’autre entre
en connexion avec elle. On se rend compte de cette disposition,
de la façon suivante; en dirigeant dans ce canal une injection,
du côté de la lanterne, la matière remplit un anneau périæso-
phagien, passe dans les vésicules de Poli, et de là, pénètre le
vaisseau marginal interne ; tandis que si l'on pousse l'injection
en sens inverse, du côté de la glande, on injecte un réseau de
petits capillaires ramifiés à la surface de cette dernière. Si
l'on pique au hasard la canule dans la glande, ou injecte le
canal excréteur qui débouche à la plaque madréporique sans
jamais injecter de vaisseaux. Dans le cas où sur une pièce
déjà injectée par la moitié du canal du sable communiquant
avec l'organe d’excrétion, on dirige une injection par les
vaisseaux ambulacraires, on remplit, au-dessous de l'anneau
œsophagien précédent, un deuxième anneau qui envoie aussi
des branches aux vésicules de Poli; c'est de ce deuxième
anneau que part la moitié du canal du sable indépendante de
la glande ovoïde. C'est au niveau des vésicules de Poli que se
fait la communication entre les deux anneaux. D'un autre
côté il existe deux vaisseaux dans chaque zone ambulacraire,
l'un superficiel et l’autre profond, envoyant chacun une
branche à chaque vésicule ambulacraire. Ces deux vaisseaux
sont indépendants de la bandelette nerveuse appliquée contre
la paroi du test; au niveau du bord inférieur de la lanterne,
les vaisseaux ambulacraires qui étaient doubles, dèviennent
simples et montent le long des pyramides pour se jeter dans
l'anneau inférieur. Ces dispositions anatomiques se rap-
prochent des faits signalés précédemment par l'auteur, chez
les Oursins irréguliers,
——
LA FOURRURE D’OTARBIE
S 3
Presque aussitôt que les femelles sont arrivées, c’est-à-dire
vers la fin de juin ou vers les premiers jours de juillet, elles
mettent bas un jeune, bien rarement deux; dix jours après
elles sont couvertes par les mâles, par conséquent elles portent
donc douze mois moins quelques jours.
Les jeunes otaries sont complètement incapables de nager
et lorsque par hasard, ils tombent à l’eau, ils s’y noient: ce
n'est que plusieurs semaines après leur naissance, aile
commencent à sa familiariser avec l'élément liquide, en barbo-
tant d'abord dans les flaques d’eau ; puis, peu à peu, ils s’enhar-
dissent, se risquant sur les flots au bord du rivage etenfin se
sentant assez forts, ils se lancent en mer. Ce n’est que vers le
20 septembre qu'ils sont aguerris, mais à partir de ce moment
# L
on les voit souvent s'exercer à nager, à sauter, à plonger
À ,
=
196
LE NATURALISTE
comme pour prendre des forces, avant le grand voyage, qu'ils
doivent bientôt entreprendre pour fuir le froid rigoureux de
l'hiver, des lieux qui les ont vu naître, et aussi pour trouver
‘la nourriture qui leur ferait défaut à l’époque des glaces.
Les femelles allaitent leurs jeunes, mais n’en prennent au-
cun soin particulier; elles restent une grande partie du temps
à l’eau, les laissant sous la garde des mâles, qui eux ne s’ab-
sentent guère, surveillant leur harem avec un soin jaloux; les
femelles reviennent cependant souvent à terre et parmi les
centaines de petites otaries, qui sont groupées l’une près de
l'autre, ellès reconnaissent leur enfant sans jamais se tromper
et leur offrent la mamelle, que celui-ci vient prendre, se
gorgeant de lait, à tel point, que lorsqu'il est fatigué ét rassasié,
on le voit quitter le mamelon et rejeter ce que son estomac
ne peut retenir.
Au bout de six semaines, les jeunes commencent à pourvoir
eux-mêmes à leur nourriture. Alors les Rookeries se désorgani-
sent, l’ordre qui régnait jusque-là est rompu, et cette multitude
d'animaux se meuvent en tous sens, vont, viennent comme il
leur plaît, jusqu’au moment de l’émigration.
Deux espèces d’otaries vivent sur les Iles Pribylov, l'une est
le Fur-Seal des américains, (Callorhinus ursinus); l'autre est le
Sea-Lion (£'umetopias Steller:) ;. Comme valeur commerciale,
la première espèce est la plus recherchée pour la fourrure, la
seconde espèce n’est guère utilisée que par les habitants; c’est
done de la première dont nous nous occuperons plus spéciale-
ment et nous allons voir maintenant, les môyens en usage,
pour prendre ces animaux, les tuer, les dépouillér et en quoi
consiste le travail de préparation des peaux, fre au us
où elles sont employées pour les fourrures.
C’est dans les mois de mai et juin que se fait la écôtté des
peaux du phoque à fourrure. Le champ de carnage se trouve
au milieu du village qui est assez éloigné des Rookeries, car
afin de ne pas gêner cette grande famille et d'éviter la perte de
temps, on fait venir les otaries jusque là, à l’aide de manœuvres
que nous allons décrire.
Les habitants se meltent en compagne bien avant le jour ;
ils prennent un long détour en suivant le rivage pour arriver
entre la mer et les otaries, qui dorment d’un profond sommeil
à cette heure matinale; aussitôt qu'ils sont bien postés, et que
le jour est venu, ils se montrent tout à coup à ces animaux,
qui, effrayés de leur présence inattendue, essayent de fuir à
la mer, mais les hommes les rabattent et les contraignent à
_rebrousser chemin. Voyant le chemin barré les otaries se re-
jettent vers l’intérieur de l'ile: c’est alors que commerce la
marche au supplice.
Après: avoir séparé un groupe d'environ mille mâles, les
Aleutes se rangent de chaque côté du troupeau, le poussent de
façon à le forcer à suivre la direction du village, on se trouve
le terrain de la tuerie; une fois la troupe dans la bonne direc-
tion, ce n’est plus qu’une affaire de temps, plus ou moins
long, suivant que lé Yillage est plus ou moins éloigné, mais
quoique la distance ne soit jamais bien grande, ce voyage
s'effectue lentement, car il faut prendre des précautions pour
que la fourrure ne soit s endommagée par une course trop
rapide, ce qui arriverait infaibliblement; ces animaux, se
-traînant, useraient leurs poils sur le sol; on a donc la précau-
tion de les laisser reposer souvent, afin qu'ilsn “épuisent pas L
leurs forces et qu'ils arrivent en bon état. Du reste cela est : {
AE avec un peu de patience. Une fois la troupeprise entre les
hommes, qui la guident en l'escortant de chaque côté, elle suit … à
dre le chemin tracé par ces jalons humains, qui, soit |
en faisant du bruit, soit en frappant deux planchettes, l’une
contre l’autre, soit en levant les bras, ou à l’aide de toute au- :
tre démonstration de ce genre, accompagnée de cris, contrai- M}
gnent ces pauvres bêtes, qui ne cherchent même pasrà se
défendre, à cheminer jusqu’au village, terme de leur Vos
et de leur existence. |
Une fois arrivées, les otaries se reposent pendant que 1e
hommes prennent leur rep après quoi commence le.
travail; des ta indiquent les animaux qu'il fauttuer,
généralement ce sont ceux qui ont cinq ans d'âge ; les jeunes.
ou les vieux, ou bien encore ceux dont la robene parait ae
bon état, échappent à la mort. ;
Sur un signe du surveillant, des hommes armés d’un 15
“bâton, en forme de massue, en assènent un coup sur la tête.
de l'animal, qui tombe le crâne brisé; ce qu’il y a de singulié
c'est que ces tueries s’exécutent, sans que les autres individus
de la troupe ne s’émeuvent, ils attendent comme résignés, Je |
sort qui leur est réservé. C'est peut-être le seul exemple parmi
les mammifères, d'une telle indifférence devant le danger
ja Fe
sont même susceplibles d'une certaine éducation. IS son
dans ce cas, croyons-nous, convaincus de l'inutilité dé fuir sur
terre, leurs moyens de locomotion étant imparfaits, et
aucun doute, s’is étaient dans l’eau, ils chercheraient à s'é-
chapper; quoi qu'il en soit, il paraît que cetle tuerie est :
ie dde URRE à PRES ér, ,
er re et se mettent à l’œuvre ; ils commencent par
saigner ces animaux , puis à peine morts ; car il faut se ne
rieure du corps, près des nageoires, et enlèvent la peau en
quelques minutes, laissant sur le sol, sans plus s’en occupe ;.
le corps entier que l’on ne prend pas même la peine d'enter-
rer ; plus tard, quand l'hiver est arrivé, les habitants se servent
de Ja chair et des os comme combustible, c’est leur, résel
des temps froids, ils font ainsi de très beaux feux. En effet,
ces animaux sont {rès gras. et la combustion doit en être. très
active, Mais comme il est facile de le prévoir, ce chauffa
répand une odeur assez désagréable, à laquelle il faut être
habitue. f
Les peaux enlevées, d’autres hommes les prennent et le
emportent dans un. bâliment construit spécialement pour la
salaison; cette construction ressemble à un grand bang
ouvert à Chaque extrémité, de façon que l'air puisse ycireuler
librement ; de chaque côté se trouve un bassin formé de plan- !
“ches, où les peaux sont installées par lits et salées. Tn
semaines après, on les retire de ce bain de sel et immédiate-
ment, elles sont mises en paquets : c'est dans cet état qu’elle
sont chargées sur les navires de Ja Compagnie, qui les portent
Sur les marchés des États-Unis, d’où elles viennent en Europe
LE re dr PL EU AL
(Re TRS
LE NATURALISTE 197
et où l’on leur fait subir une série de préparations très minu-
tieuses avant d’être employées pour la fourrure.
Avant tout, les peaux sont dessalées, puis on les fait sécher,
afin quele poil ne tombe pas, après quoi l’on éjarre. Ce sont
généralement des femmes qui sont chargées de ce travail, qui
consiste à enlever le grand poil dur.que l’on appelle jarre, ce
poil s’enlève avec la main, en prenant entre le pouce en une
espèce de couteau. sans tranchant, une touffe que l’on arrache
par un mouvement brusque, au rebours de la direction des
poils ; ce travail est long ct demande beaucoup d'habitude,
pour ne pas enlever en même temps le duvet qui est au-dessous
et qui constitue la fourrure.
Il reste alors à donner au cuir la souplesse nécessaire pour
être employé. ette souplesse s'obtient au moyen d'une pâte
liquide, composée de farine de seigle et d'huile, que l'on étend
sur Ja peau; lorsque cette couche de pâte estsèche, on l’enlève
en grattant fortement avec un couteau fixe monté sur. un
banc, ou à l’aide d'un grattoir dont le manche s'appuie sur
l'épaule de l’ouvrier, qui pousse sur la peau, accrochée par un
bout et qu'il retient par en bas, de façon à la tendre sous
l’action du couteau ; ce travail se nomme passer en mégie.
enfin on teint et on lustre ces fourrures qui sont alors em-
ployées pour les différents usages de la mode. “4
Ces différentes opérations demandent de quatre à six mois
de travail, et lorsqu'elles sont terminées, chaque peau revient
à 16 francs de main d'œuvre, à peu près.
Depuis 20 ans, cette fourrure a toujours été en augmentant
deprix: depuis les trois ou quatre dernières années il est
devenu excessif; déjà de mode en Europe et surlout en
France eten Angleterre, elle a été aussi fort recherchée en
Amérique. A partir de ce moment, la concurrence des four-
rures américaines sur tous les marchés des États-Unis, n'a
pas tardé à amener une hausse très considérable de prix.
En 1873 on payait de 55 à 70 francs une peau brute.
En 1879 — 70 à. 75 —
En 1880 #15 80 à 100 “ir
En 1881 — ; 1425;
La compagnie d’Alaska seule vend-tous les ans à peu près.
pour 10, 000,000 de francs de ces peaux d'Otaries prises sur
les deux îles St-Paul et St-Georges; on estime à 100, 000, le
nombre de ces Otaries tués sur différents points des mers du
sud, ce qui porte à 200, 000 le nombre total de ces as
tués chaque année, donnant ensemble, en complan # ac
peau à100 francs seulement, le chiffre important de le À
de francs, plus les 16 fr. du travail de la peau, ce Re =
roulement de 23,000,000 de francs, avant même que celle fou
rure ne soit vendue au public.
———— —
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS
| RAP ES — Long. 9 mill. Ovatum,
ommn subopaetuimn. L L
AE convexum, nigrum, fere opacumn ; capite ne HT
tato, lato, prothorace sat dense punetulato, te se,
louis basi smpliatis, linento-punetetis, IAE Pic
En ent dense punctatis, segmento ventrait MUC P
funde bilunato.
DE. atronitens. — Long. 6 1/2 mill. — Oblongo-oya-
lum, convexum, nigrum, nitidum ; capite rugosulo, protho-
race subtiliter dense punctato, lateribus magis marginato,
scutello brevi, punctulato, elytrissat tenuiter punctato-serialis,
intervallis subtiliter punelulatis ; segmento ventrali ultimo
bilunulato, lunulis medio fere confusis.
. M. notabile, — Long. 5 mill. — Ovato-ellipticum, modice
convexum, fusco-nigrüm, parum nitidum : capite prothorace-
que Strigosulo-punctatis, scutello nullo ; elytris subtiliter
punetato-substriatis, intervallis subtilissime punctulatis ;
segmento ventrali ultimo profunde unilunato. |
Cantharis meloidea. — Long. 9 mill. — Oblonga, pos-
lice dilatata, nigra, opacula, sat longe cinereo-pubescens,
antennarum articulis 2 primis rufiss prothorace antice tan-
um angustato, elytris angustiore, bis abdomine paulo previo-
ribus, postice grädatim latioribus, apice rotundatis et dehis-
centibus, subtus paulo nitidior.
Halticopsis. —Nov. gen.— Ce nouveau genre présente 1e
faciès de l’Aaltica oleracea, il diffère par le manque de sillon
sur le corselet et les antennes épaisses, ne diminuant ‘pas
vers l'extrémité ; les tibias postérieurs sont munis d’un très
petitéperon, les crochets des tarses sont munis en dedans
d’une lame mince, les femurs postérieurs sont larges, mais
peu épais.
HT. spissicornis. — Long. 5 mill. — Oblonga, modice
convexa, cœrulea, satnitida, antennis fuscis, crassis ; pro-
thorace transversim quadrato, “anguste marginato, angulis
posticis obtusis, vix perspicue rarius punetulato, scutello
bréviusculo, elytris postice haud ampliatis, dense punctatis.
L, FAIRMAIRE.
BIBLIOGRAPHIE
MÉMOIRE SUR L'HISTOIRE NATURELLE DE L'EMPIRE CHINOIS
: Par des Pères de la Compagnie de Jésus *,
Parmi les ouvrages de Conchyliologie qui ont paru dans ces
derniers temps, nous devons mentionner l'étude si complète
et si intéressante des Mollusques de la Chine centrale, publiée
à Chang-Haï, par le R. P. Heude, sous la direction des Pères
dé la Compagnie de Jésus. L'Empire chinois, par sa vaste
étendue et son éloignement de l’Europe, fournira longtemps
encore des aliments à la curiosité des savants; mais, jusqu'ici,
aucun effort aussi considérable n’avait été tenté pour donner
satisfaction à cette curiosité légitime. En effet, l'œuvre du
P. Heude comprend toutes les branches de la zoologie; et cet
immense travail, poursuivi depuis un grand nombre d'années,
à travers bien des dangers et des obstacles, marche vers sa
1 Chang-Haï, 1882, à l'Orphelinat, et à Paris, chez Savy, libraire.
F2
198
LE NATURALISTE
conclusion. Mais, nous n’avons à nous occuper ici que de la
partie malacologique de l’œuvre, et, en particulier, du mé-
moire qui concerne la conchyliologie terrestre de la grande
vallée du Fleuve bleu.
Déjà, dans une série de fascicules qui ont atteint le nombre
de huit!, l’auteur avait fait connaître, par une diagnose latine
accompagnée d’une excellente figure, les mollusques acéphales
recueillis pendant le cours de ses voyages. Les conchyliolo-
gistes avaient été frappés de cette quantité d'espèces qui leur
étaient inconnues, des singularités de quelques-unes, et sur-
tout de la ressemblance étonnante qui rapprochait plusieurs
d’entre elles des types les plus caractéristiques de l'Amérique
du Nord. La richesse de ces eaux répandues avec profusion
sur tout le territoire est telle, que le savant auteur de la
conchyliologie de Nanking a dû consacrer un fascicule entier
au genre Corbicula dont il a décrit 49 espèces.
Le mémoire consacré à l'étude des Mollusques terrestres est
indépendant de cette dernière publication, et fait partie du
grand ouvrage qui a pour titre : Mémoires concernant l'His-
toire naturelle de l'Empire chinois. C'est un grand in-4°, de 87
pages, avec 21 planches lithographiées. La typographie en est
très belle et fait honneur aux presses de la Mission catholique
de Chang-Haï. En outre, particularité remarquable, les dessins
ont été exécutés, sous la direction du P. Heude, par un jeune
Chinois de l’Orphelinat. Ces dessins sont pâles et manquent
de relief; ce ne sont point des pages d'album, mais, pour
l'exactitude, on peut s’en rapporter à l'artiste qui n'appartien-
drait pas à sa race si elle n’était point scrupuleuse. L'en-
semble du mémoire comprend la description et la figure de
158 espèces, dont 30 seulement étaient connues. Le genre
Helix, proprement dit, est représenté par 45 espèces, et le
genre Clausilia par 32, dont 7 avaient été déjà publiées. Les
Cyclostomidæ sont au nombre de 16, répartis en cinq sections,
tandis que les Mellusques nus ne comptent qu'une seule
espèce, a Vaginula sinensis.
Cette faune, dont la plupart des éléments appartiennent au
bassin du Yang tse Kiang (fleuve bleu) n'offre pas, dans son
ensemble, un aspect attrayant. Bien peu d'espèces se distin-
guent par leur originalité, et, quant au coloris, il fait absolu-
ment défaut. Tous les tests, à peu d’exceptions près, sont
dénués d’ornements et uniformément cornés.Parmi les Clau-
silies, un des genres les plus nombreux, (quelques-unes attei-
gnent une taille remarquable (CZ. Middendorfiana, Swinhoi,
Fortunei, maïs le plus grand nombre rappelle assez exacte-
ment les formes banales de l’Europe, Cette analogie trouve
son explication naturelle dans une certaine conformité de sol
et de climat ; aussi ne se borne-t-elle pas aux Mollusques ; le
règne végétal y participe dans une égale mesure. Ainsi, à
1,400 mètres au-dessus du Kiang {ze, l’auteur a vu fleurir les
Parnassia, les Polygonum, les aconits, les centaurées, et
d’autres plantes semblables à celles de l'Europe qui lui ré-
jouirent le cœur, comme la rencontre de vieux amis. .
La dernière planche de louvrage est consacrée, en grande
partie, aux détails anatomiq
qui vit à l'embouchure du fleuve bleu. Cette étude délicate
de l’Assiminea flammea espèce
et
1 Conchyliologie fluviatile de la province de Nanking et de la Chine cen-
trale, à Paris, chez Savy, libraire.
d'une très grande difficulté, en raison de la petitesse du
mollusque, nous fait connaître l’organisation intime d'un
genre dont la place est restée longtemps incertaine dans la
série malacologique. À la vérité, les caractères extérieurs de «
l'animal étaient déjà connus, ainsi que son mode d'existence,
par les observations du D' Leith, consignées dans le Journal
de la société asiatique de Bombay, et reproduites par Blan-…
ford, dans les Annals and Magaz. of nat. hist. de l’année 1867.
Ainsi, l'on savait que les Assiminea sont pourvus de deux …
tentacules oculés au sommet, particularité qui les distingué
des Paludines et de tous les autres operculés. La publication
du P. Heude confirme les observations du D' Leïth, et les
complète par une étude anatomique qui couronne dignement $
ce travail. 5 4
On peut s'étonner à bon droit qu'il existe encore quelque «
doute sur le genre de vie des Assiminea après les expériences ”
du D' Leith et de M. Blanford qui remontent à plus de quinze
ans. Les Assiminea, dit ce dernier, sont essentiellement des
mollusques d'eau saumâtre, vivant à la limite des marées, sur
la vase des estuaires ; mais tantôt au bord des eaux douces,
et tantôt au bord des eaux salées, selon les espèces. A son
tour, le D' Leith s'exprime ainsi : « Si on met ces mollusques
dans un vase rempli d’eau salée, ils se hâtent d'en sortiren
rampant sur les parois; si l’eau est douce, ils ferment leur
opercule et demeurent au fond jusqu'à ce que mort s'en
suive, » Les expériences de M. Blanford sur l’Assiminea Fram
csci n'ont pas donné des résultats identiques, mais n’en ont
pas moins prouvé que ces petits animaux ne pouvaient pas
vivre submergés. De son côté, le P. Heude, qui a recueilli,
en Chine, quatre espèces du genre, a toujours rencontré ces:
mollusques sur les vases plus ou moins saumâtres, à l'embou-
chure des fleuves, sauf une espèce, l’Ass. scalaris, qui parait
affectionner l'humidité des vieux murs, et qu’il a observé en.
grand nombre sur ceux de la ville de Chang-Haï. Il faut donc
en conclure que les Assiminea ne sont point des mollusques {|
aquatiques, malgré leur ressemblance apparente avec les |
Paludinées, mais des mollusques terrestres dont le mode
d'existence est analogue à celui des Auriculacées.
A. MORELET.
EXCURSIONS
BOULOGNE
Parmi les villes qui offrent quelque intérêt au point de vue
géologique et minéralogique, on peut sans crainte y adjoindre
Boulogne, C’est, comme un grand nombre de personnes ont
pu l’apprécier, une jolié ville située sur la mer à l'embou-
chure de la Liane. Pour ne nous occuper que des trouvailles
géologiques et minéralogiques, nous passerons sous silence
les superbes monuments et les choses remarquables renfermés
dans cette ville. |
. Boulogne possède un magnifique musée composé de collec-
üons rares et où la minéralogie a sa bonne part. Pour uB
* géologue désireux de s’instruire, ’est une après-midi employée
LE NATURALISTE
199
agréablement, pendant laquelle il peut approfondir ses con-
naissances et s’aider pour les recherches qu’il fera dans les
environs. Deux jours sont nécessaires aux excursionnistes
pour se procurer les échantillons dont nous verrons plus loin
la nomenclature.
Près de la ville s'élèvent, sur les bords de la mer, d’un côté
Capécure, et de l’autre Ambleteuse, deux petits villages à
proximité desquels les géologues commencent leurs recher-
ches. Le chemin le plus commode est de suivre la plage quand
la mer est basse et le haut des falaises à marée haute.
En partant de Boulogne vers sept heures du matin, on peut
arriver, après trois quarts d’heure de marche, vers Capécure,
à un banc de pierres de tous genres que la mer y a déposées.
Cet espace est d'environ trente mètres carrés et offre une assez
grande variété d'échantillons au collectionneur.
On y rencontre plusieurs espèces de coquillages pétrifiés,
entre autres le Zrigonia Pellati, que l'on trouve rarement
entier, l’Ostrea Virgula et la Vénus Palourde, etc.; vient en-
suite le Mica noir et rose dont nous avons trouvé un bel
échantillon, puis un bois pétrifié ayant pour constitution la
pyrite de euivre. L'Ammonite Splendens et quelques-unes de
ses empreintes s’y rencontrent au milieu de galets roulés dont
un attira particulièrement notre attention à cause de sa forme
assez semblable à celle d’un petit pain français. Il était com-
posé de silice d’une couleur un peu jaunâtre et n’était autre
que du grès. Nous avons également trouvé de magnifiques
calcaires tant pisolithiques que coquilliers, puis des silex roulés
que l’on aurait pris au premier abord pour du marbre de
couleur blanchâtre traversé par des filets rouges. Enfin un
certain grès, mais d’une constitution différente du précédent,
s’y rencontre aussi; il est remarquable par quelques petits
points rouges que l’on aperçoit à sa surface. C’est en ce lieu
que l'on trouve la Pyrite de cuivre en formation qui donne, à
cet endroit de Ja plage, l'aspect d’un champ de diamants : tels
sont les échantillons que le collectionneur peut trouver à
Capécure.
Ajoutons en passant que M. E. D., professeur distingué, se
promenant un jour de ce côlé, a eu l'heureuse chance d'y
rencontrer un Conus pétrifié dont le poids était d'environ
4 kilog. Nous souhaitons ardemment aux excursionnis{es
qui poursuivront leurs recherches de ce côté, de trouver
quelques pétrifications du même genre. ”
En rentrant à l'hôtel, vers onze heures, on fait avec plaisir
un copieux déjeuner, car l'air frais du matin et les recherches
ardentes aiguillonnent fortement les appétits.
Pour passer l'après-midi sans trop de fatigue, le meilleur
moyen est de se diriger du côté du Musée. C'est là : a sont
réunies toutes les curiosités cachées dans les entrailles de la
terre et où le géologue peut étudier de la façon la plus com-
mode. Ce n’est pas quelques heures qu il faudrait 2 mes
le Musée, mais un jour entier. Enfin de vitrine en vitrine, *
salle en salle, on parvient, non sans peine et sans Un gran
, l'autre de ces choses si attrayantes.
regret, à s’arracher lun r ie se
Le lendemain, de bonne heure, tout le monile est sur pied,
es : s à partir pour la seconde expédi-
les outils au côté et disposés à partir :
on dirigée du côté d’Ambleteuse. C'est près du fort Henri IV,
er ire bé en ruines et que l'on aperçoit de la jetée,
anjonr ho OA 2e côté de Capécure, un amas de
que se trouve, comme du ed 7
curiosités ignorées par beaucoup d'excursionnistes. Nous
ajouterons aux échantillons déjà cités plus haut, des pierres
rendues spongieuses par des trous de vers relativement petits
et des Polypiers Sidérolithes.
Le fort dont je parlais tout àl’heure offre quelque attrait au
point de vue scientifique par les roches dont il est formé et
qui atteignent un assez gros volume; il est donc facile aux
excursionnistes de s’en procurer un morceau convenable, à
l'aide de leurs instruments si utiles dans leurs voyages.
Pour terminer, nous nous rendons à l’Aquarium qui nous
occupe une grande partie de l’après-midi.
Le lendemain, avant de prendre le train qui doit nous
ramener, plusieurs de nos pag profitent des quelque
heures qui leur restent pour visiter la ville. Nous nous retrou-
vons tous à la gare, lieu du rendez-vous, et nous quittons
Boulogne, heureux d’avoir augmenté nos collections de nou-
veaux et nombreux échantillons.
L, LEFEBVRE.
MONTIGNY-SUR-ROC
L'an passé, en allant visiter les mines de l’Escarpelle,
j'eus l’occasion de faire la connaissance du directeur du
Musée de Douai. En visitant les collections géologiques du
Musée, je remarquai de beaux blocs de fossiles provenant de
Montigny-sur-Roc, près de Mons. Je n’avais jamais entendu
parler de cette localité, ce fat le directeur qui me rensei-
gna sur sa situation et sur l’excursion qu’on pouvait y faire,
Lorsqu'il m'eut bien renseigné, je vins avertir mes compa-
gnons de cette excursion et les engageai à me suivre à Mon-
tigny-sur-Roc. Ils acceptèrent de bon cœur en vrais géologues,
et nous partîimes pour l'excursion. Le train nous débarqua à
Elouges ; là, je demandai la route de Montigny, car ce petit
village est perdu au milieu des plaines et des vallées. En nous
meltant en route, je remarquai que le terrain montait gra-
duellement; puis à peine avions-nous fait quelques kilo-
mètres que le village de Montigny avec sa vaste vallée s'éten-
dait devant nous.
Montigny-sur-Roc, pour ne parler que de ses richesses géo-
logiques, (car les botanistes visitent aussi ce petit village), est
situé sur une carrière de grès ; ce qui lui donne son nom. Pour
étudier le sol, il faut descendre dans les carrières d’où l’on
extrait encore maintenant un beau grès quartzeux, supérieur
au grès de Tournai.
Le maître de carrière, un vieux Belge, nous donne la per-
mission de prendre ce que nous pourrions trouver. Arrivés
au bas de la descente, nous rencontrons d'énormes masses
de tourtia qui atteignent parfois un mètre. Dans ce tourtia,
sont enchâssés des grès de couleur violette, parmi lesquels on
trouve des minerais de fer, de cuivre, etc. En cherchant
bien, on peut après quelques heures, avoir recueilli les fossiles
suivants :
Ostrea contorta.
» cymbium.
Hemithiris spinosa.
Ammonites margaritaceus ,
—à
200
LE NATURALISTE
Cardita Jouannetti.
Cidaris coronata, etc.
On voit par ces quelques noms, que l’on rencontre dans la
carrière bien des terrains différents.
Après avoir rempli à peu près tous nos sacs, nous allions
nous retirer, lorsque je heurtai un énorme bloc qui sem-
blait continu dans la terre. Je le regardai attentivement,
l’attaquai à coups de marteau, et après l'avoir fendu en
plusieurs morceaux, j’aperçus un très beau rognon de pyrite
de fer, il avait la forme d’un petit saucisson terminé en pointe
et émerveilla tous les excursionnistes qui ayouèrent n'avoir
jamais vu chose pareille.
Le propriétaire de la carrière nous conduisit voir
sa collection. Elle ne se composait que de quatre gros blocs
de fossiles, mais quelles sortes de fossiles! Ils ne ressem-
blaient en rien à ce que nous avions déjà trouvé de rare
dans la carrière; c’étaient de grandes huîtres pétrifiées
mesurant au moins 0, 30 de long sur 0, 20 de large, et d’é-
normes oursins avec leurs épines très bien conservées. Cette
collection allait être envoyée au musée de Louvain. Je m'em-
pressai d'acheter quelques euriosités, et un bloc de fossiles
où j'ai remarqué deux espèces qui n'étaient pas dans la car_
rière, mais qui pour cela ne sont pas très rares : le lumina |
scopularum et le voluta spinosa.
Cela terminé, nous reprîimes le train de Douai, contents
d'avoir fait une excursion es bien des géologues ignorent.
LANTIER
NÉCROLOGIE
Le 18 décembre dernier est décédé à Paris, à l’âge de
55 ans, M. Eugène Gaudefroy, bien connu de tous les bota-
nistes parisiens. [l appartenait à ce petit groupe de natura-
listes qui cultivent la science pour elle-même, sans jamais
lui demander autre chose qu’un refuge contre le désœuvre-
ment et que les pures jouissances de l'esprit. Possesseur d’un
riche herbier et d’une belle bibliothèque, il avait apporté dans
la composition de ces collections un choix judicieux et éclairé ;
Chaque livre avait été lu et annoté, chaque plante étudiée ef
vérifiée ; il faisait libéralement profiter de ses richesses scien-
üfiques tous ceux qui avaient recours à son inépuisable obli-
_ geance, et il abandonnait avec plaisir, à ses amis, le résultat
de ses études où de ses découvertes botaniques. D’une
extrême modestie et d’une défiance de lui-même qui allait
jusqu’à l'excès, E. Gaudefroy se décidait rarement à publier
ses observations; cependant ses £tudes sur les Ranuncules à
pédoncules striés, sa Flore obsidionale des environs de Paris et
quelques autres Notes éparses dans divers Recueils scienti-
fiques, suffiront à conserver parmi nous la mémoire de l'ami
dévoué, du botaniste zélé, auquel la Flore parisienne est rede-
vable de quelques-unesde sesplas, intéressantes acquisitions.
D* B**,
| Distenia Pilatei — Am. Cent . .
OFFRES ET DEMANDES
M. P. Madon, Cour Mirabeau 4, à Aix en Provence, peut, en sel
dant que la détermination de ses récoltes de Syrie et de Chypre soit
terminée, disposer de quelques exemplaires de Procrustes Anatolicus
et aussi de Cicindela concolor, Morio olympicus, Glaphyrus syriacus«
Julodis intricata, Psiloptera chlorana, Anthia discicollis, gorgus ét
ustulatus, en échange d'insectes d'Europe de même valeur et demên
familles.
*
* +
M. Julio-Henriques, à Coimbro, offre un berbier de plantes
Portugal, comprenant 1,116 espèces et 1,900. échantillons; les plant
sont bien préparées sur papier blanc et avec feuilles de carton.
Prix : 500 francs.
es ES
M. Alfred Wailly nous prie d'annoncer à ses correspondants, qui
demeure maintenant : Tudor villa, Tudor Road Surbiton (Surrey).
ARRIVAGES
a
Procerus bosphoranus — Asie Mineure. . . , . . . . 4à 5 fr.
Carabus Chilensis — Chili. . . . . . . . . . . . .6à8
Teflus violaceus Zanzibar complet . . . . . . . . . . D
, incomplet. Rs ee 0 DIE
ee Grant ER ee so ae nee LUS
Heliocopris Bucephalus — Cochinchine. . . .:. , . . 1
Propomacrus Sn rar g' et © La à +. 275 FANS
Euchirus longimanus. . + +: 1882
Temnorynchus Athlon — à het, Ledabiy fi 0) 0
Xylotrupes dechotomus — Japon AUD. SUCRE
Chalcosoma atlas — Asie drientale Fe sr 15 à 25
es j D did or
Sense tie — Nonvelle Gumée.s "er
Megalosoma elephas — Colombie, . . . . . . . . 45 à 18
Ceratorrhina Oberthurii œ Re 2902IDET. à à s 0
Mephistia Bertholoni G' seul. . . — . . . . . . .. 6
Plæsiorrhina specularis, 4 22057, 172 LIUTPINOTE
Sternocera castanea — Abyssinie, .. , . , . . . . .2à3
Catoxantha so Inde, cp PARTS OUR 15
RE Himomplet 555.136 à xH8ie
Crete nissan Ban! ant toancotliors ire
Aspidosternum festivum — Zanzibar. . . . . . . . . 5
Eupezus longipes. . . . . ne Ce der
Cyphus Sloriandus — Brésil Len CA es sr
| Macrotoma natala — Natal, . . . . Vote € Le 3
Aristobia hispida = Chine, : . ,. 2.44 4.22,0 18
Melanauster Chinensis — Chine . .. ......, 2:
Tragocephala variegata — Zanzibar . . , , , . . . , 2
Omacantha gigas — Sénégal. . . , 4 , , , , ...5à8
Geloharpia amabilis — Gabon. , . . , , ,, .... 3.
es 6
Le gérant, Émile DEPHOLERS
Évréux. — Imp. Cu. Hénisser.
Année.
N° 2 15 Janvier 1883.
© NATURALISTE
| JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES-
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
201
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : É MILE DEY ROLLE
| ( st RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. DIRECTEUR
À Au bureau du Journal France et Algérie Gfr. » PT 9
} Pays compris dans l'Union postale........ »
Tous les autres pays 8 <
(Affranchissement Compris) Secrétaire de la Rédaction
| UE DE, LA MONNME, 23
| PARIS
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DR CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
_ gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
—
« ci
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 4 SEPTEMBRE 1882 (Suite).
Sur l'innervation du manteau de quelques mollusques lamelli-
branches. — Note de M. L. Vialleton.
M: Vialleton a poussé ses études en ce sens, sur les genres
Unio et Anodonta. La. portion dù manteau située en. dedans
de l'impression palléale est formée d’une lame de tissu, con-
jonctif, riche en vaisseaux el en nerfs, et. recouverte.sur
chaque face d’un épithélium à un rang de cellules. Les nerfs,
sont spécialement distribués dans les deux plans situés sous
les deux faces de la lame conjonctive; les fibres s'y bifurquent,
s'y anastomosent en Y,,ou se croisent en.uu point, et les.
fibrilles s’enchevêtrent; de l'un à l'autre plan. nerveux,
des fibres situées dans l'épaisseur de la lame conjonetive
établissent une communication, de: sorte qu'on n'a en fait,
qu’un seul plexus. De chacun des plexus superficiels partent
des fibres plus fines qui se ramifient et se divisent finalement
en éléments unifibrillaires, s’anastomosant de manière à for-
mer un plexus à mailles serrées. Ce plexus est sous-épithélial.
En résumé ce plexus est un, appareil. délicat qui, appliqué
étroitement en dedans de la coquille, peut recevoir les ébran-
lements communiqués à ceiie dernière, ‘et en transmettre
l'impression à l'animal. Cette disposition paraît être la même
chez les autres Lamellibranchies.
*
. +
Sur les parasites intestinaux de l'Huître. — Note de
M. Certes.
En examinant au microscope les: liquides extraits de l'es-
tomac de l'huître, on reconnaît qu’elle est omnivore; mais
au milieu des débris de toutes sortes qu’on y rencontre, on
remarque des organismes vivants qu'on peut considérer
comme des parasites. Dans les huîtres de Cancale et de Ma-
rennes on rencontre fréquemment l’Æexamita inflata. qui se
trouve également dans les eaux saumâtres; ce pelit flagellé
en forme de massue.avec six filaments à la partie. antérieure
du corps, et deux à l’autre extrémité, 8e rencontre parfois
muni de quatre filaments en ce dernier point; M. Céries pense
qu'on est en présence d'individus én voie de cissiparité longi-
tudinale. Ce flagellé se reproduit done normalement dans l’es-
tomac de l'huître. Dans lés huîtres de toules provenances,
M. Certes a rencontré un nouveau protozoaire; c'est un spi-
rillum ayant une longueur de 10 à 120 millièmes de mil-
limètre sur une largeur de 1 à 3 millièmes, y compris un
appendice spécial; il se meut très rapidement en vrille. Cet
appendice est une sorte de crête délicate reliant les anses for-
mées par le corps filiforme du protozoaire qui est toujours
contourné sur lui-même.en forme de vrille, avec de deux à
huit tours de spire. Cette membrane est contractile et paraît
obéir à l’animalcule. Avec les plus forts grossissements on ne
constate ni intestin, ni bouche, ni anus, ni vacuole contrac-
tile. C’est une monère à membrane ondulante, M. Certes pro-
pose pour cet organisme le nom de Zrypanosoma Balbiani, et
la place à côté du .7rypanosoma sanguinis figuré par Gruby
en 1843.
SÉANCE DU 11 SEPTEMBRE 1882.
Sur l'extension du Phylloxera à Beziers, dans. des vignobles
non soumis au traitement. — Note de M: Henneguy.
En 1880, le domaine de Saint-Jean: d’Aureilhan était su-
pérbe, malgré quelqnes petites taches apparentes, et la pré-
sence du Phylloxera sur les racines des pieds dont la végé-
en
tre + ee À $
202 è J if & 4%: |
LE NATURALISTE | “4
tation était la plus luxuriante. Une partie du vignoble fut
traitée pendant l'hiver 1880-1884;.en 1881, les vignes étaient.
encore belles, la récolte fut abondante, mais les taches s'é=
taient agrandies. Le propriétaire ayant perdu quelques ceps
par suite du träîtement au sulfure de carbone, cessa ce trai-
tement. Aujourd’hui la moitié des ceps ont les feuilles jaunes;
la récolte sera médiocre, et nulle l’an prochain. Le vignoble
est perdu. La-plupart des vignés des environs dé Béziers sont
dans le même état. D’après les renseignements recueillis,
l'état des vignobles serait satisfaisant là où on les a traités
par les insecticides.
*
*. +
Moyen de combattre la maladie de la vigne. — Note de
M. J. Maistre. Tien
M.Maistre réclame instamment la création du canal du
Midi pour sauver les vignes du Sud-Est, en faisant valoir qu’il
a conservé des vignes françaises à Villeneuvette par l'emploi
des insecticides et des arrosages d'été; il est vrai que l’eau
employée a servi au lavage des laines. Il importe peu de savoir
quelle part de résultat revient au sulfocarbonate de potassium,
aux arrosages en eux-mêmes, ou à la matière grasse con-
tenue dans le suint. Chaque hectare de terre reçoit à Ville-
neuyette plus de potasse que les vignes traitées au sulfo-
carbonate seul, car en outre de ce dernier insecticide, on
emploie l’arrosage à l'eau de suint tous les quinze jours en-
viron, et la fertilité des vignes va en croissant. À Villeneuvette
on fume les vignes depuis longtemps avec des débris de la
fabrication des draps, renfermant des sels de potasse, et la
végétation se maintient fort belle. M. Maistré conclut que le
meilleur insecticide est la potasse employée sous forme de
sulfocarbonate qui est inoffensif pour les ouvriers agricoles,
toutes saisons.
et réclame de l’eau en abondance pour pouvoir arroser en
hd
ÿ *
en 2er. à
Des causes diverses de l'étiolement des plantes. — Note de
M.E. Mer.
Les causes d’étiolement des plantes sont de diverses na-
tures : 1° si lon compare dans certaines plantes appropriées
la végétation à l'air libre d’une part ou d’autre part
la végétation à l'obscurité, à l’air humide ou sous l’éau,
on voit que dans ces derniers milieux, la croissance
est plus rapide et de plus longue durée. Les dimensions
du limbe et du pétiole sont complémentaires non seule-
mént les unes des autres, mais encore de celles des entre-
nœuds. Ces différences doivent être attribuées au balancement
nutritif; 2° si l’on maintient, immergée près de la surface,
une jeune feuille nageante de Æanunculus aquatilis, le pétiole
s’allonge, le limbe restant stationnaire; si on la laisse nager,
le limbe grandit et le pétiole s'arrête, toujours par suite du
balancement nutritif. Cependant ici, il est probable que la
transpiration active lé développement du limbe en y provo-
quant un appel énergique de matières nutritives; 3° ce qui
précède ferait supposer qu’en disposunt une plante en ger-
mipation de façon que Je limbe des feuilles soit seul à
l'obscurité, les pétioles et les entrenœuds devraient s’allonger
davantage.;.en expérimentant sur des-haricotsx on n'obtient
pas ce résultat, car les pétioles et le$ entrenœuds deviennent
seulement plus épais en $e couvrant de poils plus abondants.
L'exposition à la lumière à donc pour effet d'abréger la pé-
riode d’allongement des tissus superficiels tout au moins.
Dans l'air humide l’allongement est plus considérable ; 4 si
deux rameaux defanunculus aquatilis, portantde
T1 imnmarva
jeunes feuilles nageäntes, l’un au jour et l’autre à l'obscurité,
les limbes des feuilles se développent davantage à la lumière:
mais ces limbes ne peuvent produire dans aucun cas d’a-
midon, et la transpiration est annulée. Si l’on fait cette der-
nière expérience sur deux pieds de Zéttorella ou de Jsoetes
lacustris, les'jéunes feuilles formées à lobscurité sont plus
longues et plus étroîtes. Il faut alors que la lumière exercé,
sur le développement des cellules à chlorophylle et des cel
lules palissadiformes, une action analogue à celle qu’elle
exerce Sur les granules chlorophylliens eux-mêmes. Ii s'en
suit donc que l’étiolement est le résultat de causes multiples,
d'importance variable, qui peuvent agir ensemble ou isolément.
Le cas le plus complexe est celui où toutes ces ‘causes s’ad
joutent, ainsi lorsqu'une plante aquatique, munie d’une
tige et de feuilles pétiolées, est immergée à l’obscurité;-c’est
ce qui se présente au printemps lorsqu'apparaissent les pre-
mières feuilles du Potamogeton natans situées en eau pro-
fonde; or,-on sait là longueur démesurée’ qu'atteignent alors
ces organes.
SÉANCE DU 18 SEPTEMBRE 1882.
Considérations géologiques et historiques sur les grands déserts
de l'Afrique et de l'Asie. — Note de M. P.de Tchihatchef. 1
M. de Tchihatchef, après avoir étudié les grands déserts”
d'Afrique et d'Asie aux points de vue géologique et historiqué,!
conclut que le Sahara, le désert de Gobi et les déserts du Tur
kestan, ne sont pas des fonds de mer mis à séc, mais des sur:
faces soulevées à divérses époques géologiques ; et le sable qui
caractérise ces espaces, produit de roches désagrégées, y est
dissiminé et accumulé par les vents. Le Sahara aurait été pres-
qu'entièrement soulevé soit à l'époque crétacée, soit à l'époque
tertiaire; tandis que les déserts de Gobi et du Turkestan l’aü-
raient été plus anciennement. Le Sahara a subi, ainsi qué les
régions qui bordent la Méditerranée, des modifications irh por="
tantes depuis l'époque quaternaire, après la formation de la”
Méditerranée et même à l'époque historique. Le réseau de
puits artésiens forés dans la province de Constantine a res-
titué à l’homme un espace considérable, naguère abandonné
et envahi par les sables, alors que dans l'antiquité de nom-
breux centres de population y existaient, comme le prouvent
les ruines anciennes que l’on y rencontre. Le désert de Gobi”
est limité vers le nord par les chaînes de l’Altaï et des
Sayanes qui remontent à l’époque paléozoïque, au terrain
dévonien entre autres, et bordé au sud, à l’ouest et à l'est par
des chaînes peu connues qui paraissent cependant d'un âge.
semblable à celui des précédentes; M. Prchevalsky, qui l'a
travérsé dans plusieurs sens, y a constaté de nombreux
Se DE PAT
k <
LE NATURALISTE 203 |
à
-points où.les gneiss, les granites, les micachistes et les schistes
argileux émergent en îlots d’une mer de sable. On est donc
fondé à.croire que le Gobi. tout entier remonte à la même
répoque paléozoïque. Le grand plateau du Gobi, d'une altitude
de près de 1,300 mètres,a une étendue de 8,000 kilomètres de
l'est à l’ouest sur 2,000 kilomètrés du nord au sud; le colonel
Prchevalsky se trouvant le 16 mai dans Ja contrée de Gensu,
à1,000, mètres. d'altitude, . constata une température de
— 5°,6 c., avec 6 mètres de neige fraîche; or Gensu est à une
latitude de 88°, celle de Palerme. L'influence combinée de la
latitude orientale et du rayonnement sur de vastes espaces
- presque nus, donne au Gobi situé.sous la latitude de l'Italie,
des étés tropicaux.et des hivers polaires.
*
x x
Absorption par l'épiderme des orgänes aériens. — Note de
M. Max. Cornu.
Le jardinier de M. Brongniart à Bézu (Eure), avait enduit
d'huile lourde provenant de la distillation du Coaltar, les gra-
dins de la serre ; une odeur intense et persistante se dégagea.
Or cette serre contenait des vignes dont les troncs et les
racines sont au-dehors. La floraison était passée, et la moitié
des grappes vint seulement à maturité. Les raisins ont tous
goût de coaltar, et les plus élevés ont le goût le plus fort. On
sait que les palissades et échalas goudronnés donnent au
raisin un mauvais goût tenant à la pellicule du grain; mais
pour le cas qui s’est présenté à Bézu, le mauvais goût était
dû à la chair du raisin soumis pendant trois mois à une
atmosphère viciée, la peau n'ayant qu’un goût très faible. En
_enlevant la peau délicatement, puis la pulpe, on constata que
_Ja substance empyreumatique s’était principalement fixée au
centre, à l'entour des pépins; or la vigne ne recevant pas
d’eau dans la serre, cette substance s’est déposée à la surface
du grain, en nature et non en solution aqueuse, puis l’a
pénétré directement. Elle n'a pas passé auparavant par Îles
feuilles, autrement toutes les grappes seraient imprégnées de
la même façon, ce qui n’a pas lieu, ainsi qué nous l'avons dit
plus haut. Le dépôt de matières empyreumatiques s'est fait
sur l’épiderme épais formé de cellules étroites à parois très
épaisses aussi; de là, ces matières ont été entraînées vers les
parties vasculaires, à mesure que l'épiderme s’en dépouillait.
il en résulte qu’un corps à l’état de vapeur, pouvant être
absorbé par les parties aériennes d'un végétal, sans disso-
lution préalable aqueuse, il y a lieu de pousser des recherches
en ce sens pour les traitements phylloxériques.
1
Sur l'altération des grains de raisin par le Mildew. — Note
de M. Ed. Prillieux.
La maladie du Mildew dû au Peronospora de la vigne a
i a
V'Agenais. A Nérac, la maladie s'est mes vers
Je milieu de mai sur le Jacquez ; puis à la suite d’un orage, au
début de juillet, le Mildew se développa rapidement et en-
Les feuilles attaquées se dessèchent
vahit toutes les vignes. <
et tombent; les grappes restent exposées au soleil, et l'on
vement cette année le Libournais, le Médoc, l’Ar- |
attribuait à Son ardeur la déssiccation et la chute des grains.
Cependant, en éxaminant les grains marqués de taches qüi
se rencontrent dans certaines grappes restées à l'abri dès
coups de soleil et à la surface desquels on ne voit pas les ra-
meaux conidifères, signe dé l'invasion sur les fouilles, ôn
constate dans la pulpe de nombreuses ramifications d'un
mycélium qui né diffère que par une extension plus grande
de celui qui se développe sur les feuilles. Les oosporés du
Peronospera de la vigne se formént dans les feuilles, à l’arrière-
saison, mais on peut en déterminer prématurément là pro-
duction, en été, en maintenant les feuilles malades dans une
atmosphère humide. M. Fréchon, de Nérae, en a ainsi obtenu
au mois de juin, dans les feuilles da Jacquez. Le même phé-
nomène se produit, en plaçant dans les mômes conditions dés
grains de raisin présentant des taches meurtriés! On 4 même
constaté à Libourne des rameaux conidifères à l’intérieur des
grains dits grillés, quand il s'y forme des cavités par suite de
la dessiccation. Il est donc bien certain que l’altération pro-
fonde des grains qui tombent ou sé dessèchent sur les yignes
atteintes du Mildew, est due à la même cause que lu brûlure
des feuilles.
LA FOURRURE D'’'OTARIE
$S 4
La sage réglementation que le gouvernement des États-Unis
avait appliquée à l’exploitation des Phoques à fourrures des
îles Pribylow, n’a malheureusement pas été mise en usage
ailleurs; et partout où vivent les Otaries l’appât du gain a
poussé les chasseurs à faire de véritables boucheries, qui
tendent à faire disparaître ces animaux des îles des mers du
Sud qu'ils visitaient par millions il y a moins d’un siècle.
Les îles Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam, dans
l'océan Indien, lesîles Auckland, Campbell et Macquarie dans
l'océan Pacifique austral; la Nouvelle-Georgie du Sud, les
Nouvelles-Sandwich et les îles Magellaniques dans l'océan
Atlantique, étaient autrefois des points de relâche où des
Otaries, d'espèces particulières, établissaient des Æookeries
analogues à celles de la mer de Behring; mais sur ces terres
antarctiques, la solitude fait peu à peu place à l'animation
qui y régnait autrefois et bientôt la chasse des Phoques, n'y
sera plus qu’un souvenir.
Nous trouvons dans un mémoire de M. Velain, publié en
1878 et portant pour titre : Remarques générales sur la faune
des îles Saint-Paul et Amsterdam, quelques passages très
intéressants que nous lui empruntons :
« Plusieurs espèces d'Otaries avaient leurs campements sur
« l'ile Saint-Paul et vivaient là en troupeaux considérables.
« Flaming, quile premier mit le pied sur cet île, trouva la
« jetée couverte de ces animaux; en 175%, un navigateur
« hollandais, Godlobsilo, en débarquant dans l'ile et voulant
« visiter le cratère fut obligé de se frayer avec peine un pas-
» sage au milieu de ces animaux, qui non seulement envahis-
ne:
ns) =
Sd
PRE DEEE
EPA
ES
‘204
LE NATURALISTE
« saient le bord de la mer, mais encore toute l’île, jusqu’à
« une. hauteur de 100 mètres d'altitude. Alors des navires
« venaient. de Chine, où ces fourrures étaient très recher-
« chées, et chaque jour, pendant de longues années, c'était
« par centaines que ces animaux étaient tués.
« En 1792, le capitaine Pérou, rencontra à Saint-Paul, un
« navire qui venait de Canton, pour reprendre sept hommes
«. qui. élaient là depuis -dix-sept mois. pendant lesquels ils
« avaient préparés.8,000 peaux, ce qui donnait une moyenne
« de 46 peaux dépouillées par jour. »
Les.approches de l'ile: Amsterdam étant moins faciles qu'à
Saint-Paul, les Otaries se réfugient maintenant. sur ce point
où M. Velain: a.vu quatre hommes que l’on avait laissés PAR
-la chasse de ces animaux, pouvant, se procurer de quinze
vingt peaux. par jour.
On-voit,par,ces-chiffres la. quantité énorme qu'ont. pu. dé-
truire. depuis un sièele tous les, chasseurs de fourrures, quand
-Pon sait querdepuis ce temps des navires américains, anglais,
français, allemands et portugais sillonnent ces parages en vue
de la chasse de ces pauvres bêtes.
Aux îles Sandwich, Shetland australes, Auckland, Campbell
et quelques îlots au sud de la Nouvelle-Zélande, on a depuis
très longtemps exercé une grande destruction ; les chasseurs
allant d’une île à une autre,au moment des passages, tuant tout
impitoyablement.et sans réfléchir que, pour le gain du mo-
ment, ils perdaient celui de l'avenir ; faisant enfin un carnage
qui n’a cessé que lorsque, traqués sans relâche, ces animaux
sont devenus rares, fuyant dans d’autres directions pour cher-
cher des stations plus assurées.
On rencontre aussi quelques Rookeries, à la pointe sud de
l'Amérique méridionale ; ainsi, dans les îles qui avoisinent la
“Terre de'feu, au détroit de Magellan, puis, plus: au Nord, sur
“Ja côte Est, près le Paraguay, -sur'la côte Ouest: de la: Pata-
gonie; toûtes ces’îles étaient: autrefois :très visitées par les
‘LOtaries, mais aujourd'hui celles-ci y sontientrès petit nombre.
“Dans les instructions préparées par l’Académie:des sciences,
pour la mission du cap Horn, en 41882, nous trouvons un
“article ‘du savant professeur A.Milne-Edwards, où sont consi-
gnés quelques détails que nous donnons iei :
« Les Phoques et les Otaries étaient autrefois très abondants
« dans les parages du cap Horn, mais ils en disparaissent
« rapidement : en 1800; lorsque Fanning visita-les îles de la
:« Georgie australe; un navire venait de les quitter, emportant
-« 14,000 peaux de ‘phoques; il s’en procura lui-même-57,000,
«et il évalua à 112,000 le nombre de ces animaux qui furent
_« tués, ÉRRPRAL les quelques semaines que dura la-chasse de
« Ja sa
SE . FE AE un autre marin américain, Weddell, constata
« que les produits de la chasse dés phoques pouvait être éva-
« luée à 1,200,000 peaux prises dans cette localité, et la mème
_« année on tua aux Shetland australes, environ 0 000
« phoques à fourrures. »
Les membres de la mission.du cap Horn ont déjà pu réunir
quelques informalions au sujet de la chasse des phoques dans
. ces parages, et M. le docteur, Hyades, médecin de la station
de la Baie-Orange, écrivait le 23, octobre à° M. A. Milne-
Edwards : « J'ai causé longuement avec le capitaine d'un
« schooner américain, homas Hunt, armé depuis huit añs,
La
Ve
« pour la capture des phoques ; il avait tué dans les derniers
« jours de septembre 300 phoques à fourrure, aux'fîles'Hde-
« fonso ‘ en cinq journées de chasse. TI y a deux ans, dans
« les mêmes îles, il en tua jusqu'à 500 dans une seule‘journée,
« Le nombre de ces animaux, dit-il, diminue rapidement]
« les faut cerner à terre pour les empécher'de fuir; puis’on
« les attaque à coups de fusil, quelquefois on les assomime
« quand ils passent à portée. On ne tue pas les jeunes; mais
« tous les autres lui sont bons. Il ne les chasse que’ pour da
« peau. Les corps sont jetés à la mer. »
Massa Fuero, île située près de Juan Fernandez, était trés (&
riche en Otaries, et Fanning raconte qu’en 1798, il y séjourna
deux mois et demi, qu’il fit un chargement complet deces
peaux et qu'il en laissa 4,000 à terre, pour les reprendre à
son retour de Canton. Il estime qu’il y avait là 500,000 Ota-
ries, et dit que peu de temps après, il expédia 1,000,000 de À.
He
ces dépouilles.en.Chine
Au cap torientes, la république Argentine br un. x petit
Rookerie, où il est défendu de prendre plus de 5 à 8,000 ota-
ries chaque année.
Il serait à désirer que l'exemple donné là par le gouverné-
ment Argentin et celui des États-Unis aux îles Pribylow, d’une
surveillance incessante, pour la protection de ces animaux,
puisse être suivi dans toutes les localités d’où ils ont'êté
chassés, mais où ils reviendraient certainement, si l’on aväit
le soin d’en faire l'exploitation d'une manière plus raisonnée;
il n'est que trop probable que cette poursuite ne Mr
qu'avec la dernière Otarie.
-On a: pu se. convaincre, en lisant les premiers chapitres de
et article, qu'un gouvernement qui prendrait possession de
quelques-unes des îles visitées par les phoques à oreilles, et
qui. y. établirait une surveillance, trouverait bientôt sa récom-
Pense dans les bénéfices considérables qui seraient la consé- |
uence du commerce de ces fourrures. La colonie anglaise de |
da Nouvelle-Zélande est admirablement placée pour exploiter
à ce point de vue, les îles Campbell, Auckland et Macquarie.
La France, par | intermédiaire de sa colonie de la Réunion, |
pourrait se fixer sur Saint-Paul et Amsterdam ; enfin l'Angle-
terre se réserverait le contrôle de la chasse dan leg tige situées (S
à l'extrême pointe de l'Amérique méridionale.
J. -Huer.
DE L'ACTION DU PERSIL SUR HES-PSITTACIDÉS
Par Henri GADEAU DE KeRviLre
Secrétaire de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen,
Deptis la publication de ma note intitulée « De l'Action! du :
Mouron rougesur.les. Qiseaux dans/Jaquelle je combattais, une |
‘erreur |très RÉPARER « j'ai.fait les expériences suivantes x pi
!:Ges iles sont situées. un. peu à l'ouest du cap Horn.
* L'Acclimatation, n°30 (23 juillet 1882),
DD TP
Et *
USE
NE ut 1e ent 8
‘poison pour les Psittacidés.
CHAN
dede it dima mt user
TS cn,
LR ASSS
AN RENE
PT À/ RTE
.
EEE ere
haché, laissant de côté les fe
: d'admettre quele
LE NATURALISTE
205
prouvent que le persil (Petroselinum sativum, Hoff.), contraire-
rement aux indications dé la plupartdes traités d’ornithologie,
ne tue pas les perroquets et les perruches. Du reste, il était
‘ difficile de s'expliquer comment cette plante, que l'on fait
manger impunément aux autres oiseaux, pouvait devenir un
Première expérience. — 4 Perruche de Swainson.
:(Trichoglossus Novæ Hollandiæ. Gmel.).
-Nourriture.—Exclusivement du pain émietté mélangé avec
des graines de persil et des plantes entières finement hachées.
—.Verdure : plantes entières de. persil, — Boisson : infusion
très forte de plantes entières.et de graines.
Résultat. — Cette perruche, qui avait la goutte depuis fort
longtemps, mourut au bout'de deux ‘jours dans un état de
maigreur excessive. L'état maladif de l'oiseau et la suppres-
sion totale de sa nourriture habituelle, consistant en graines
diverses, empêchent de tirer de cette expérience une conclu-
-sion quelconque.
Deuxième expérience: (Durée, huit jours.) — 1 Perruche à
collier rose (Palæornis torquatus, Bodd..)..
Nourriture habituelle avec adjonction de graines de persil.
Boisson ordinaire. |
Résultat. — Cette, perruche a mangé quelques graines de
_persil.— Santé parfaite.
. Troisième expérience. (Durée huit jours.) — 1 Perruche à
_ collier rose. (Palæornts torquatus, Bodi.)
| :Noù rritüre habituelle. —— Feuilles de persil hachées très fin
-etmélangées avec du pain. Verdure. Feuilles entières de
la même plante. —/Büisson : infusion très forte de feuilles de
>persil.
Résultat. —
tte perruche a mangé des feuilles hachées
de. p | L
avec du pain, laissant de côté les feuilles entières, — Sant
Di. OMR ORNE
Quatrième expérience. (Durée huit jours.) — 1 Perruche
ondulée (Melopsrttacus undulatus, Shaw..).
Nourriture habituelle. — Racines de persil hachées très fin,
mélangées avec:du pain et racines entières. Boisson : infusion
“très forte de racines coupées par morceaux.
Résultat. — Cette perruche a mangé quelques fragments de
racines mélangées avec du pain sans toucher.aux-ragines en-
tières. — Santé parfaite.
Cinquième expérience. (Durée huit jours.) { Perruche
‘ondulée, Melopsittacus undulatus. Shaw.).
Nourriture habituelle, — Feuilles, de persil hachées avec du
ain. — Verdure. Feuilles entières de cette plante. — Boisson :
infusion très forte de feuilles-de persil.
. — Cette perruche mangea beaucoup de persil
me é uilles entières et mourut d’une
le huitième jour. 11 mesemble presqu’impossible
oplexie ges
_— -pergil puisse déterminer lamort subite d'un
oiseau qui en mangeait depuis huit jours déjà et n’en parais-
sait nullement iñcommodé.
Sixième expérience, (Durée quinze jours.) 2 Perruches à col-
lier rose, (Palæornis torquatus, Bodd.).—3 Perruches ondu-
lées. (Melopsittacus undulatus, Shaw.).—1 Perroquet Tayoua
(Chrysotis festiva ? L.)
Nourriture habituelle avec adjonction de graines de persil ;
plantes entières de persil (racines, feuilles, tige, graines vertes)
finement hachées avec du pain. — Verdure. Plantes entières
de pérsil. — Boisson : infusion très forte-da plantes entières.
Résullat. — Les Perruches ondulées et à collier rose man-
gèrent quelques graines et du persil haché, ne touchant que
fort peu aux plantes entières. Le perroquet s’est montré très
friand de persil et en dévorait chaque jour une plante
presque entière. Il mangeait également du persil haché et des
graines mûres. — Santé parfaite,
Séptième expérience. (Durée dix jours.) — 1 Perroquet gris
(Psitiacus erythactus, L.). ,
Nourriture habituelle. avec adjonction de graines de persil.
Plantes entières finement hachées avec du pain. —.Verdure.
Plantes entières de persil. — Boisson : infusion très forte.de
-plantes entières.
Résultat. — Ce perroquet a mangé du persil haché, quélques
graines,et des fragments de plantes entières. Santé parfaite.
On voit, par ces expériences, que le persil n’a aucune action
toxique sur les espèces précédemment indiquées, et, sans être
téméraire, je crois pouvoir dire qu'il en est de même pour
les autres Psittacidés. Probablementrces résultats rencontre-
ront des personnes incrédules, mais il est facile de les vérifier
et de s'assurer, par cela même, de la véracité des faits que
j'avance.
«Rouen, 10 janvier. 1885. |
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS
———
Driku
sramosus, — Long..6 nil. — Oblongus, con-
vexus, brunneus, 11
it brunneo-rufescentibus,
| -prothoracis limbo elytrorumque:sutura flavo-testaceis ; an-
tennis ab articulo 4“ longe ramosis, 3: late triangulari, scutello
testaceo, açuto, elytris leviter striatulis, striis-punctatis, abdo-
mine apiee utrinque fulvo-ciliato.
Apate (Bostrichus) tetrnaodon.—[Long. 12 à 13 mill. —
Elongata, cylindrica, brunnea, cinereo-pubéscens, parum
nitida, antennis fulvis, prothôrace subquadrato, antice thuri-
calo, angulis posticis rotundis, elytris dense sat grosse punc-
tatis, sulurà et utrinque ligneis 2 leviter elevatis, apice 6 fere
Jæyibus et dentibus #4 conicis armalis, © valde declivibus,
“pünetatis, inérmibus. PAS. Leg
Hopati L id — Long. 14 Mill, —/.elong
valde affine, sed prothorace medio æquali, dateribus basi
eviter Sinuatis, angulis acutis, elytris:minus forliter crenato-
ds nice =
+ LS
ie
206
LE NATURALISTE
striatis, ad hümeros acute dentatis et capite haud .oblonge
impresso, clypeo antice tuberoso distinctum.
Uloma rufula.— Long. 5 1/2 mill. — Oblonga, paral-
lela, parum convexa, testaceo-rufa, nitida. capite prothorace-
que subtiliter densissime punctulatis, prothorace transverso,
integro, antice leviter augustato, angulis omnibus sat acutis,
elytris sat fortiter punctato-striatis, intervallis convexiusculis,
subtilissime dense punetulatis.
Cistelaimpressiuscula. — Long. à 5mill.—Oblonga,
dorso planiuscula, fusca, plus minusve castanescens, capite
prothoracéque opacis, dense punctatis, elytris nitidis, viridi-
æneis, antennis fuscis, medium corporis attingentibus,
apice paulo crassioribus, prothorace transverso basi impresso,
elytris dense punctato-lineatis, subtiliter pilosulis.
Xthyporus postfaseiatus. — Long. 10 mill. — Oblon-
go-subparallelus, fusco-niger, opacus, plaga humerali et vitta
transversali communi postimedium luteo-squamosis, subtus
luteo-squameus, femoribus luteo-squameis, posticis 2 late
fusco-annulatis ; capite et rostro dense tenuiter rugosulis,
prothorace elytris angustiore, dense fortiter rugoso-punctato.
Linea media anguste subelevata, elytris oblongis, striatis,
intervallis convexiuseulis, tenuiter rugulosis, granulis minu-
tis lævibus seriatim ornatis.
L. FAIRMAIRE.
ENTOMOLOGIE
Bomb. Serrula, Guénée. Annales de la Société entomologique de France,
1858, p.454, pl. 40, fig. 2. Oberthur. £tudes d’entomologie, 6° livaison,
p. 73-74, pl. 3, fig. 6, 6 a, 6 b.
Parmi les lépidoptères rares de l'Algérie, ilen est bien peu
qui aient été rencontrés moins souvent que l'espèce qui fait
l’objet de cette notice. En eflet, depuis la première découverte
attribuée à Lorquin, laquelle a servi de motif à M. Guénée à
sa publication de 1858, ce remarquable insecte n'avait plus
été trouvé jusqu’en 1880, époque à laquelle mon frère a
découvert la chenille de ce précieux papillon sur une des
cuisses du Cessula dans la région du Tell.
Cette circonstance heureuse m'a permis de réunir sur le
compte de cette espèce un ensemble de données certaines qui
ont été publiées par M. Charles Oberthur dans ses remar-
quables études.
On peut donc considérer le 2. Serrula comme entièrement |
connu. Cependant je crois qu'il n’est pas sans intérêt de
revenir sur la deseription de sa chenilie dont j'ai reçu ily a
quelques jour ux fort bel exemplaire, parce que sa représen-
tation iconographique n’est pas suffisamment exacte dans
l'ouvrage de M. Obertbur, et cela en raison de la défectuosité
du type que j'ai eu l’honneur de lui communiquer.
L’exemplaire dont il s’agit a été trouvé aumêmelieu oùmon
frère avait découvert les siens il y a deux ans. Il m'est par-
peau de la région dorsale d’un blanc bleuâtre finement réti- ÿ
venu vivant'et a toute sa croissance, au point que deux jou .
après il s’est transformé en chrysalide sans accident. J'ai done
eu tout le temps d'étudier cette chenille à loisir et de relever,
en même temps que, sa diagnose exacte, quelques particu-
ag et
larités de mœurs très intéressantes. Les caractères de cette A}
larve, tirés de sa coloration et de sa vestiture, peuvent se:
résumer de la manière suivante : 4
Chenille cylindrique, allongée un peu plus que ses congé-
nères Zrifoli et Quercus. Tête petite, aplatie sur le devant”
cachée en partie par un collier de poils gris projetés en avant; !
culé de noir, sans trace appréciable de ligne dorsale ‘et sous /
dorsale; celle des côtés est d’un brun clair avec les ligniés
obliques fines et, blanches. La face inférieure ou ventrale
est d’un ,brun jaunâtre piqueté de mouchetures foncées. |
Pattes écailleuses rougeâtres, membraneuses, brunes; la ligne
stigmatale qui les précède, bien visible, est formée d’une série
de gros points blancs virgulaires. Dessus du premier anneau *
d’un jaune paille et marqué de quatre lignes noires dirigées )
dans le sens de l’axe du corps. J'ajoute que la tête est noire, /
sauf l’espace triangulaire placé au-dessus du labre qui est :
jaunâtre .. Cette chenille est plus velue que ses congénères.
. Tout le long du dos règne une série d’aigrettes de longs
poils rouge-orange affectant la forme pyramidale ; celles des À
2°, 3° et 11° anneaux sont plus développées que les autres. De
chaque côté de cette série il existe une autre rangée d’aigrettes
d’un jaune paille de même forme, mais couchées horizontäle-
ment. Immédiatement au dessous on remarque une zone
longitudinale de poils courts, d’un jaune d’or, qui s'appuie
sur les lignes obliques blanches. Les côtes proprement dites
de la chenille sont très peu velues, ils sont parsemés de longs
poils blanchâtres infléchis vers le bas, mais qui sont plus
denses sur la ligne stigmatale de points blancs. |
Gette superbe larve n’est pas seulement nettement séparéede
ses congénères par l’éclat de sa robe ; elle s’en éloigne encore
par ses mœurs. Chacun sait combien les chenilles de cer- :
taines espèces et notamment de 7rifol sont craintives : celle-
ci au contraire, est fort vive d’allure. Exposée à une tempéra- !
ture convenable, elle est douée d’une grande agilité et fait des
5
sauts fort rapides au contact de la main. La chrysalide que À
m'a produite l’exemplaire dont il s’agit est aussi bien carac- N.
térisée ; le cocon est ovoïde, d’une texture trèsfine, decouleur |
brune, sans trace de réseau, ni de ces nombreux piquants.de
poils courts qui rendent les cocons de Zrifoié et de Quercus
si désagréables au contact des doigts.
Bellegarde (Ain), janvier 1883,
L, AUSTANT.
NÉCROLOGIE
fi
ee
Nous avons à enregistrer la mort d'une célébrité et dané lé
métier des armes et dans l’histoire naturelle : le général
Horix de Valdan vient de mourir à lIsle-Adam, à l'âge de
Le
LE NATURALISTE
2
207
soixante-treize ans. Soldat intrépide et courageux, il s’est dis-
} tingué maintes fois dans les nombreuses campagnes qu'il à
L faites ; pendant la guerre de 1870, il était chef de l'état-major
Ÿ qu général Vinoy, et les hauts faits accomplis par lui dans cette
i) campagne, encore présents à toutes les mémoires, le placèrent
ÿ parmi les généraux distingués. L'entomologie vient de perdre
| en sa personne un de ses membres les plus dévoués et les plus
| éclairés. Il occupait les rares loisirs que lui laissait l'armée à
| l'étude approfondie et raisonnée de l'entomologie ; il s’est
| particulièrement attaché à l'étude des coléoptères et a enrichi
| cet ordre.de; nombreuses et.utiles découvertes. Dans les
… voyages assez longs qu'il fit en Afrique, il put recueillir de
| rares types de coléoptères qui lui permirent de faire de
| précieuses études sur cet ordre, qui rendirent tant de services
. aux naturalistes. Après la guerre de 1870, le général Horix
» de Valdan s'était retiré à l'Islé-Adam et n’avait cessé depuis
” cette époque de s'occuper de cette branche d'histoire natu-
? relle qui avait pour lui tant de charmes et qu’il comprenait Si
| bien. Il laisse une des plus belles collections connues tant au
| point de vue du nombre des espèces que dela rareté des exem;
_ plaires. Tous les entomologistes sentiront la perte. qu'ils
‘| viennent d’éprouver dans ce collaborateur zélé, dans ce
| savant émérite. : Hs 2995
OFFRES ET DEMANDES.
a
M. Fradin, rue du faubourg Machioux, à Parthenay, demande à
| acheter d'occasion : 40 Géologie et paléontologie de d’Archiac;
— 2 Paléontologie stratigraphique de d'Orbieny. à. 4
7 h 2dna0tads St hot "
x *
M. K. L. Bramson; profésseur au 87 à Exaterinoslau (Russie),
offre des Lépidoptères et Coléoptères exotiques, en échange de Lé-
pidoptères exotiques: 1 "0 | |
*
[x *
M. de Kraatz, à Wiesbaden (Allemagne), offre des Coléoptères
_ exotiques (Chine, Japon, Nouvelle-Zélande, Sumatra, Zanzibar), espèces
plus ou moins rares, en échange de variétés de Carabus.
sx
M. G. Babin, capitaine d'artillerie à Ruelle (Charente), demande
quelle est la meilleure méthode pour préparer les Papillons en cahier ;
les personnes qui pourraient lui envoyer quelques spécimens de leur
méthode, l’obligeraient beaucoup.
x *
plaires d’un Lépidoptère très rare, dont la chenille a été trouvée en
n Angleterre ; c'est la Spilosoma Zatima de Helgoland, que nous pour-
| rons offrir au prix de 20 fr. la paire.
*
* *
Nous informons les entomologistes qne nous pouvons encore dis-
poser de quelques exemplaires du premier volume de la Faune ento-
mologique française (Coléoptères), par Fairmaire ef le D' Laboulbène.
Ce volume comprend la monographie complète des Cicindélides,
Carabides, Dytiscides, Hydrophilides, Histérides, Silphides, Trichop-
térygides, Scaphidüdes, Scydménides, Psélaphides, Staphilinides.
Toutes les espèces françaises de ces familles y sont scrupuleusement
décrites. Prix du volume : 45 francs.
M. Eusèbe Vassel, capitaine d'armément au canal de Suez, à
Port-Thewfk, par Suez (Egypte), échangerait des fossiles quarter-
naires rares de l’isthme de Suez (Teredo Futhsi, Vassel ; Ostrea pseudo-
crassissima, Fuchs; Pecten Vasseli, Fuths) ; Pecten Lessepsi-isthmicus,
Fuchs) contre des g émoires d hyliologie en français,
anglais, allemand, italien ou latin.
*x x
M. Petitclerc, à Vesoul, demande quel serait le meilleur vernis à
employer pour empêcher certains fossiles pyritisés (ammonites de
l’oxfordien, par exemple) de se couvrir d'efflorescences et, à la longue,
de se dégrader complètement.
*
* *
M. Delagrange, imprimeur à Besançon, offre en échange de Coléop-
tères ou de Lépidoptères d'Europe, les espèces suivantes :
Carabus depressus, alpinus; Broscus cephalotes; Feronia rutilans,
truncata, externe punctata, Yvani; Serica holosericea; Asemum stria-
um; Astynomus ædilis; Rhagium indagator; Pachyta quadrima-
culata, interrogationis, octomaculata ; Anthraxia Cræsus, mé
*
x %
On demande en quantité les Insectes suivants:
. Coléoptéres, Lampyris noctiluca G'© , Prionus coriarius, Ægosoma,
scabricorne.—Orthoptéres, Ephippiger vitium, Acridium migratorium.
— Névroptéres, Ephémères, Termites, Fourmilions et ses larves dans
l'alcool. — Hyménoptéres. Tenthrèdes, Ichneumons, Sirex, Abeilles
femelles ou reines avec leurs cellules. — Hémiptéres. Réduve mas-
qué, Cigales. — Lépidaptéres. Teigne de la éire, Pyrale de la vigne.
— Diptéres, Tipules, Asiles, OEstres. — Arachnides (Drasses Lycoses,
Tégenaires).
Adresser liste des espèces et nonrbre des exemplaires au bureau du
journal.
*
Ah
Nous serons obligés à ceux de nos lecteurs qui pourraient nous
procurer en quantité les animaux suivants, de vouloir bien nous en
informer en nous indiquant le nombre dont ils disposent ou qu'ils
comptent pouvoir obtenir; dans ce dernier cas, nous fixer sur le délai
approximatif; ils voudront bien nous faire savoir en même temps ce
que coûtera chaque sujet, que nous sommes prèt à régler soit par
' | voie d'échange, soit contre argent : .
Nous informons les amateurs que nous avons reçu quelques exem- |
LézarDs verts ou des murailles grands exemplaires. — Courxuvres,
toutes les espèces. — VirÈres, les deux types communs. CHouErTES |
brachyoté, hulotte, effraie, chevèche. — Pics vert et épeiche. —
i trydactiles, — Hénoxs blongios, butor. —
puput. — GRIMPEREAUX familiers. — Manrin-
P£cneuns. — ROUGES-GORGES. — FAUVETTES.
&-
LE, NATURALISTE
ARRIVAGES
Nous tenons à la disposition de nos lecteurs les types suivants que
nous ayons reçus récémment :
Lycaena Battus. . » + Res RS a
Danais one ex Tous FR PRE SO dore -
Apatura ir D et à de ele » : :
Vanessa Stomies PR Use ee re ;
Erebia Rens Re de red à
— pe SSL D he
PAC Ko MON TN sde : L
Syrichtus, Hit var. orbifer RSTRRE RME gi
Fumea pectinella . + + + + «+ + + + + + + + ? ù
Clidia geographica. . . «+ + + + . . +. . 2
Lasiocampa potatoria. . . . . . . + . . . + . . . : ss
NOIR LONTE + + - x . . . PE ie PS si
Polia polimmila. . .- - . . . . . : . . . . . . rs 1
Agrotis elegans à Œ': . : - + + - + + .- . : : ?
DR PR Se ee ps: sieste » +4
Hadena ES RME ee ER er ete pee RE CS ES 1 »
Noctua depuncta, . . . . 1 h
Spintherops sur RE ru : nil
Plusia Eugenia : . . . . . . . .,. . + . + + + ce :
Histo hiriarie. 220 4 à Sienne ces » 40
Vania Macnidis "55e 4 7 eo ds + > > » _: 30
Sinopsia sociaria. . + - + + - : Fo Loos SR ? à
en ÉCART à: 4 1e + + à ; D
oartaria. . . . ee sis PU + ee » 00
ana étoiarids en OMR ne ns ; » ”
Chesias sparliatä. . + + + + + + + - . . . . . . » 25
Mesotype lineolata . . - + . - - - Pa LS rs pe” » 50
Cidaha-ferrugata:: . : à 4. . . : o, . . . » 50
er bitibiats Rd rss «te * » 30
Odontia dentalis. . . . . : . . . RP er » 50
a fagella :cupriu es 09207 251 SSD » 50
Nous tenons à la disposition des amateurs
noms suiveut :
Crare D'UcHAux:
Chryptocænia putealis—d'Orb, . .,., .de wfr. à 4 fr. 25
Trigonia . HS ee ee #5 hic
À iana. + © + + + + » 50. » 80
Turitella ja “d'Orb. Der res Æ 20. 60
Callianassa archiacii — Agasz. , . . . . . . 1 50 1 50
MiocÈNe pu CANTAL.
Planorbis corneus — Brong. . . . . . . . . . » 30 » 60
Lymnea . er BrONgii ice, 7iHutiiR cel TL ce 60
ke Mina di-ioct déc ioue 40 : » 80
a », 50: 4 25
Helix arvernensis:— Desh. . 4 .. , 44 Lun, 40» 80
Potamides Lamarki — Brongs:. . . 4 ., .:,1 »0: 25 :w, 50
Paludina Dubuissonnii — Bouillet. :. . . . ..» 0 20» 30.
Puparmargmta.-.22Mélhimrs chutes 2502740 208 00 A0 a 30
CAR ». 50:: 4 80
CEufs.de tortue > .: +. 1 » 2
Cerithium Lamarkii rs ° ie es) ‘de
Burgos (Espagne): / 4%) ns ile ma1180 -4 251002
| BERCE. Faune Ko na française, Lépidoptères (Papil-
caractères EETR
MUSÉE SCOLAIRE DEYROLLE
23,,rue. de la Monnaie, Paris,
+
EXTRAIT DU GATALOGUE DE LIVRES ‘
lons de Franc 4
Cet ouvrage FEAR la description de tous les papillons qui
se trouvent en France; il décrit toutes les chenilles connues,
indique les localités et les plantes qu’elles fréquentent, en
insistant particulièrement sur les mœurs des espèces nuisibles
qui-dévastent nos champs et nos provisions.
# volume, comprenant des indications générales sur l'or:
ganisalion, la classification, la chasse et la conservation des.
Lépidoptères, la description de tous les Rhopalcocères (diurnes),
et 87 espèces parmi ceux-ci, représentés dessus et dessous. .
Vol. in-18 > Jésus, 250 pages, 18 planches coloriées .
2° volume, description de toutes les. espèces hétéro
(crépusculaires), jusqu'aux Noctuo-Bombycites inclusivement ;
les 17 planches gravées représentent 106 espéces, parmi tés!
quelles toutes celles du genre sr et 40 dessins au trait de
3 volume, hscripus dés Hétéricères (aoëtueltes);ix avec
6 planches coloriées représentant 60 espèces et des dessins au!
trait de caractères . . . . 6 »
4 volume, description des Hérérosères (fin _ noctueliet)
avec 8 Se à représentant 82 espèces). . 8 »
5° volume, description des Phalènes ; il est scompagné de.
15 planches coloriées représentant 156 espèce ‘ 42 50
e 6° et dernier volume termine RER EE it ouvrage
et donne la description des Deltoïdes, Pyralitus, Crambites ; ;
il est accompagné de 10 planches représentant 186 espèces.
Les 6 volumes, avec 74 planches coloriées et le catalogue.
Pour permettre à _— les se acquisition de cet
ouvrage, nous accept
nnés de 5 francs
par mois
is,
PERCE. Catalogue des Papillons de France donnant la liste
complète des espèces, ouvrage indispensable pour le poin-' . !*
tage des collections. Vol. in-42, 40 pages … , . . .
BERUE et GUÉRIN MÉNEVILLE. Guide de l'éleveur di Che-
nilles, suivi d’un traité de l'éducation spéciale des chenilles
qui produisent de la soie. Paris, 4871. vol. in-8e, fig. int.
dans le texte , ._. 4 60
FAIRMAIRE et BERCE. Guide PA ras d'i net
oe édition, Cet ouvrage, indispensable aux débutants com
prend : les généralités sur la division des insectes-en ordres,
l'indication des ustensiles et les meilleurs procédés, pour leur
faire la chasse, les époques et les conditions les plus favo-
rables à cette chasse, la manière de les préparer et conserver
en:colléctions. |
Vol. in-42? avec 120 vignettes intercalées dans le texte. … |
POMEL. Nouveau guide de Géologie, Minéralogie et Paléonto-:
logie, comprenant les éléments de ces 8 éludes, la manière . |
d'observer, de récolter, de préparer les échantillons et de
les ranger en collections, VOL PA Jésus. 5, + 1
|
" Le catalogue complet des ouvrages en vente à la même librairie sera. À 3
adressé franco sur demande. 4
Li oi
Le gérant, Émile DEYROLLE.
nu nu =
Évreux. — Imp. Cn. Hénisser.
a
5” Année. N° 27
209
1° Février 1885.
LE
TURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
tape
_. ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PAR
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeuxs
France et Algérie. . ........... PNR : 7 PA
Pays compris dans l'Union postale. ...
Tous les autres pays.-.
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
-
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU l® JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 25 SEPTEMBRE 1882.
Sur le développement des Alcyonaires. — Note de
MM. Kowalevsky et A. F. Marion.
Les recherches des auteurs de la note ont porté sur deux
Clavularia et un Sympodium coralloïdes, et la segmen-
tation a été reconnue et suivie dans toutes ses phases sur
les ovules pondus par le Clavularia crassa. L'œuf fécondé
reste un certain temps sans se diviser; on ne voit aucun
noyau intérieur, puis une fois la segmentation achevée,
les noyaux sont facilement reconnaissables. Ce fraction-
nement est brusque; l'œuf se montre d’un coup, fragmenté
au moins en six balles; celles-ci, dont le nombre s'est
accru, se divisent transversalement et constituent une
couche périphérique de cellules évolutives et un amas
central de cellules où le vitellus nutritif prédomine. Puis
les cellules périphériques protoplasmiques forment un
feuillét ectodermique très net, et au-dessous, la couche
la plus proche de cellules deutoplasmiques forme un
deuxième feuillet, l'endoderme; les noyaux se détruisent,
et l'amas de vitellus en réserve diminuant, les vides
apparaissent au centre de l'embryon, qui prend la forme
ovoïde. La larve sortant de l'œuf porte encore à ses deux
bouts une certaine quantité de globules nutritifs flottant
dans le liquide qui emplit toute la cavité. Les cellules
endodermiques prennent la forme de massue à contours
confus. La larve se fixe par son gros bout ; le petit bout
se déprime peu à peu, puis s’invagine et constitue le sac
œsophagien dont le fond se percera. L'ectoderme s’épaissil
d'une couche conjonctive qui sera le pseudo-mésoderme ;
une substance primitivement anhysle esl sécrélée par les
%
cellules, s’interpose et les rend moins pressées ; au-dessous
cette substance conjonctive s’accumule et recoit dans sa
masse des cellules détachées de la couche périphérique.
Chez le Sympodium, ces cellules migratrices donnent
naissance à des noyaux calcaires devenant les selérites ;
ceux-ci grossissent et l’ectoderme cellulaire, diminuant, ne
recouvre plus la zone pseudomésodermique que d'une
assise de cellules plates. Chez les Clavularia, et CI. petri-
cola notamment, les sclérites paraissent tardivement; la
larve errante a un ectoderme complexe; des cellules à
filaments urticants se sont différenciées dans la portion
externe, et plus profondément, les cellules se prolongent
au milieu de la substance conjonctive sécrétée par des
filaments. Les cloisons mésentériques se forment avant le
refoulement œsophagien, au nombre de vingt-six; elles
se régularisent quand la bouche se forme, et leur nombre
se réduit à huit, qui ont erû rapidement, tandis que les
autres se sont effacées peu à peu. Dans une même ponte
de Sympodium, on trouve des larves normales se trans-
formant rapidement, et à côté, des larves à fixation
tardive; leur coupe transversale est presque identique à
celle d'une Actinie.
Sur la structure histologique du tube digestif de l’Ho-
lothuria tubulosa. — Note de M. Et. Jourdan.
Le tube intestinal est formé par trois couches fonda-
mentales distinctes. 1° Couche épithéliale exlerne ou
péritonéale, avec des cellules endothéliales disposées en
une seule couche, de forme cylindrique et munies de cils
vibratiles, puis des cellules plus rares, du type des cellules
muqueuses de Semper. 2° Couche musculaire, formée
de fibres circulaires et de fibres longitudinales. Les pre--
210
LE NATURALISTE
mières forment une couche continue et régulière; les
dernières sont.plus nombreuses dans la région antérieure
de l'intestin, et sont internes par rapport aux précédentes ;
mais dans le reste de l'intestin, elles sont placées au-
dessus de la couche cellulaire péritonéale et sont externes
par rapport aux fibres circulaires. Dans la couche con-
jonctive, il y a une zone externe où les fibres entre-croisées
forment une lame serrée, et une zone interne où elles sont
plus läches. C’est là que circulent les vaisseaux; on y
voit de nombreux noyaux et des corps granuleux jaunes.
3° Couche épithéliale interne : dans l'intestin antérieur et
moyen, les cellules épithéliales sont longues, de la forme
d’une fibrille et se terminent à leur extrémité libre par
un plateau épais; au niveau de l'origine de l'intestin |
terminal, elles deviennent cylindriques. Les cellules glan-
dulaires sont, les unes avec un contenu finement granu-
leux, les autres avec un protoplasma semblable à celui
des cellulés muqueuses des Holothuries: les premières,
de forme ovoïde ou sphérique, se rencontrent dans
l'intestin intérieur et la partie intérieure de l'intestin
moyen, puis disparaissent; à partir de ce point, les cellulés
prennent la forme de massue et deviennent si nombreuses
que les cellules épithéliales semblent avoir disparu. Enfin
dans la partie terminale de l'intestin moyen et dans lin-
testin postérieur, ces cellules apparaissent sous la forme
de cellules sphériques et semblables alors aux cellules à
mucus des vertébrés.
SÉANCE DU 2 OCTOBRE 1882.
Sur le trailement des vignes phyllotérées par le gou-
dron, à propos d'une communication récente de M. Max
Cornu. — Note de M. Balbiani.
Dans une note récente, M. Cornu, parlant d’une vigne
cultivée en serre el dont les raisins avaient contracté un
goût désagréable par suite du badigeonnage des gradins
à l'huile lourde, termine en disant qu’on peut déduire de
ce fait des conséquences relativement à certains traite-
ments phylloxériques, lesquelles sont assez évidentes
pour qu'il soit inutile d’insister. Or, M. Balbiani, ayant
précisément recommandé ces badigeonnages au goudron
ou à l'huile lourde, vient défendre son opinion. Le cas
rapporté par M. Cornu ne se rapproche pas de la pratique
indiquée par l’auteur : la vigne en question était chargée
de feuilles et de fruits au moment de son exposition aux
vapeurs d'huile lourde ; elle était dans un espace confiné
et a passé les trois mois chauds de l’année dans cette
atmosphère viciée. Les badigeonnages recommandés par
- Balbiani se font en hiver, en plein air et sur des |
vignes dépouillées de leurs feuilles et où la sève ne circule |
plus. Il n’y a donc pas d’analogie dans les conditions
de culture et de traitement des ceps de vigne, cités plus
_ || haut. Contrairement au dire de M. Cornu, affirmant le
… mauvais goût du raisin, lorsque les palissades, les échalas
|| ou les troncs eux-mêmes sont goudronnés, M. Balbiani
_-n'admettrait ce fâcheux effet que si l'opération était faite
de M. P. de Lafitte.
à l’époque de la maturation du fruit, et cite à l'appui de
son opinion l'affirmation de M.4de comte. de Laverene,
propriétaire d’un grand cru de Médoc, déclarant « que |
le coaltar appliqué sur le bois, même décortiqué, n'est
nuisible ni à la plante, ni à ses produits. »
Sur l'emploi des huiles lourdes de houïîlle dans 2 |
traitements contre l'œuf d'hiver du phylloxéra. — Note
M. P. de Lafitte adresse une note à propos également |
de celle de M: Cornu. Pendant quatre années consécutives, |
il a fait badigeonner avec un mélange aqueux d'huile ||
lourde un vignoble de 6.hectares, à raison de 40 kilog. ||
d'huile lourde dans le mélange employé sur l hectare ||
contenant 5000 pieds de vigne. Huit jours après l’opé- |}
ration, on ne pouvait plus percevoir dans le vignoble}
aucune odeur empyreumatique. Ces badigeonnages, ” |
dirigés contre l'œuf d'hiver, sont terminés au commence:
ment de mars; la floraison a lieu en avril et mai, ei les
vendanges en septembre. Ce fait n’est pas en contradie- ||
tion avec celui cité par M. Cornu, les conditions d’exis-.
tence d’une vigne vivant au grand air, et d’une autre.
vivant dans l'atmosphère confinée d'une terre, étant.
absolument d'ordre différent et, par suite, ne pouvant se ;
comparer entre elles. e
Sur l’épithélium sécréleur du rein des Batraoitil #7
Note de M. J. Bouillot.
Le tube urinifère du rein des Batraciens se compos
distinctement, comme on le sait, de cinq segments dont le
second, le plus important, correspond au tube contourné ||
du rein des Mammifères. L'épithélium serait formé
cellules polyédriques n'offrant ni membrane d'enveloppes,
ni cuticule, maïs présentant sur leur surface libre une
bordure assez épaisse.et frangée. Ces cellules renferment
des striations granuleuses et un réseau de fibrilles conte-
nant une substance hyaline dont probablement la conden
sation forme la bordure précitée. Cette substance se.
détache en différents points sous forme de pelites masses
sphériques qui cheminent à l’intérieur du tube, ét qu'on
retrouve dans l’urine; ce phénomène venant à se répéter,
la bordure diminue d'épaisseur ét peut même finir p
disparaître tout: à fait. Ces faits ne s'observent à l'éta
normal que sur un petit nombre de cellules, mais le phé&
nomène s'exagère sous l'influence de certains agents “4
chimiques, tels que le chlorhydrate de pilocarpine. Les
noyaux de ces cellules, de structure et dimensions Va
riables, paraissent (du moins, certains d'entre eux) CE
voie de multiplication qui semblerait s’opérer par bour- |
&eonnement et par division proprement dite. Cette multi
plication est confirmée par la présence, dans certaines
cellules, de trois ou quatre noyaux petits, irréguliers, Se
'É
LE NATURALISTE
211
*
x +
Cause du Rot des Raïsins, en Amérique. — Note de
M. Ed, Prillieux.
_ En Amérique, on signale presque toujours la maladie
du Rot à côté de celle du Mildew. Avec M. Planchon, on
admet que le Rot est une maladie identique ou analogue
à l’Anthracnose, Sur les raisins atteint du Rot, en Amé-
rique, on a trouvé de nombreuses fructifications du Phoma
uvicola. Or, en France, M. Cornu a constaté parfois un
Phoma sur des grains tachés par l’Anthracnose; M. Pril-
lieux en a rencontré aussi sur les taches meurtries de
raisin attaqué par le Peronospora; là il est certain que
le Phoma n'est pas cause de l’altération du grain, et qu'il
s’est développé sur la partie du fruit tuée par le Pero-
nospora . I doit en être de même en Amérique. En traitant
convenablement des grains atteints du Rot et récoltés à
Saint-Louis (Missouri), M. Prillieux a constaté sûrement
que leur pulpe était envahie par le mycélium du Pero-
nospora. On peut donc considérer comme acquis avec
cerlitude, que le Rot des vignes du Missouri est dû à la
pénétration du Peronospora dans les grains du raisin, et
que la maladie des grappes attaquées par le Mildew celle
année, en France, n’est autre que le Rof des Américains,
Le Phoma uvicola, n’est donc pas la cause du Rot, ainsi
qu'on l’a cru jusqu'ici ; il ne tue pas les grains, mais se
développe sur ceux qui sont morts, désorganisés par
le mycélium du Peronospora.
SÉANCE DU 23 OCTOBRE 1882.
Résultat des traitements effectués en 1881-1882, dans
tes Alpes-Marüilimes, en vue de la destruction du
phylioxéra. — Lettre de M. Laugier.
Plus Lg 200 hectares ont été traités en 1881-1882
à pas souffert, et les réinvasions ont été très
faibles sur des vignobles traités. Pour combattre ces der-
_ nières, on a fait des applications de sulfocarbonate de
potassium sur les vieux bois du cep et du collet, au même
moment que l’on effectuait le traitement par le sulfure de
carbone. Le résultat a été favorable; et dans le foyer
phylloxérique de Gillette, le seul constaté dans l’arrondis-
sement de Puget-Théniers, le phylloxéra n’a pas élé re-
trouvé depuis le mois de mars 1881 jusqu'à présent. En
conséquence M. Laugier recommande ce traitement, qui est
efficace et qui n’entraine qu’à des ep insignifiantes,
eu égard aux résullats obtenus.
*
#* *
; la vé-
Sur l'action convuisivante du curare. — Note de
M. Couty.
En eipérimentant s sur des chiens l’action de doses assez
faibles de eurare, M. Couty a pu isoler, en quelque sorte, les
divérs phénomènes qui se produisent, et constater que les
phénomènes d’excitation musculaire dépendent du bulbe,
de la moelle et de l’état de leurs fonctions; les secousses
curariques disparaissent quand on diminue l'excito-motri-
cité par d'assez fortes doses de chloral ou la ligature de la
moelle. Le curare est donc un excitant peu énergique pour.
le bulbe et la moelle. De l’ensemble des expériences faites
par M. Couty, il résulte que : le curare est un poison pa-
ralysant, et en premier lieu légèrement convulsivant ; de
plus, il n’est pas uniquement un poison périphérique,
mais aussi dans une certaine mesure, un poison des cen-
tres nerveux, et l’on ne peut réduire à des termes simples,
le mécanisme de son action.
*
# *
Des parasiles du sang dans l'impaludisme. — Note de
M. A. Laveran.
La présence, dans le sang des malades atteints d’impa-
ludisme, des parasites dont M. Laveran a précédemment
donné une description sommaire, est aujourd'hui un fait
certain et acquis; ces organismes ont été constatés par
d'autres observateurs et ailleurs qu'à Constantine. M. La-
veran les a montrés chez plus de trois cents malades, tous
alteints par l’impaludisme, et a constaté que ces parasites
ne se trouvaient pas dans le sang des malades atleints
d’affections étrangères à cette maladie. La présence de
pigment dans le sang, signalée comme un des principaux
caracières de l’impaludisme, indique sans aucun doute
qu'il existe une relation entre ce pigment et les parasites.
Il reste à connaître la manière dont ces derniers peuvent
pénétrer dans le sang, ou plutôt sous quelle forme ils y
ont pénétré pour s’y développer, car leurs germes doi-
vent exister dans l’eau des localités palustres, etenfin à
distinguer ces germes même là où ils existent.
*
+ +
Sur les constructions lurriformes des vers de terre
de France. — Note de M. E. L. Trouessart.
M. Trouessart ayant rencontré dans les jardins des en-
virons d'Angers, des déjections de vers de terre, remar-
qua des déjections turriformes en tout semblables a
celles que produit une espèce de Perichoela d'origine
exotique et naturalisée aux environs de Nice; celles qu'il
recueillit ont de 0,5 à 0,8 de haut sur 0",3 de diamètre
moyen, et sont formées de terre agglutinée par un mucus
qui leur permet de résister longtemps à la pluie. Percées
intérieurement d’un canal cylindrique moulé sur la forme
du ver, elles se terminent en cône. A la suite d’un temps
sec, ces conduits se trouvèrent obstrués par les déjections
nouvelles des vers; il faut donc une longue période de
pluie pour que ces tours puissent s'élever régulièrement.
On peut admettre que ces tours permettent aux vers de
venir respirer à l'abri de l'humidité et des oiseaux. En
saisissant brusquement entre les doigts des déjections
encore molles, M. Trouessart put pincer le ver et l'arra-
cher de son trou. Or, tous les vers ainsi surpris, étaient des
Lumbricus agricola dont la partie antérieure du corps
était logée dans la tour. Il n’a pas été possible de voir si le
212
LE NATURALISTE
Lumbricus communis et les autres espèces de Lombrics
avaient les mêmes habitudes.
L1
UNE APPLICATION DE L'ENTOMOLOGIE A LA MÉDECINE LÉGALE
Par M. MÉGNIN.
Il y a quelques mois tous les journaux quotidiens par-
lèrent d’une trouvaille lugubre faite dans une chambre de
logeur qui avait été habitée quelque temps auparavant
par une femme équivoque. Cette trouvaille consistait en
un cadavre, complètement desséché, d’un enfant de sept à
huit ans, enfermé LE one double caisse. Peu de temps
par la police etavouait
que le cadavre en question était celui de son fils, mort de
maladie, disait-elle, dix-huit mois auparavant ; elle ajoutait
qu'ayant oubliée de déclarer cette mort à la mairie en
temps voulu, elle n’avait plus osé ensuite demander l'inhu-
mation.
Le cadavre en question porté à la morgue, M. le pro-
fesseur Brouardel fut chargé de rechercher, s’il était pos-
sible, les causes de la mort et l’époque probable de cette
mort, afin de vérifier les dires de la femme Robert, accusée
d’infanticide ou tout au moins d’inobservation des pres-
criptions légales sur les inhumations.
. le professeur Brouardel ayant remarqué dans les
éto fres qui sarsiappnions le cadavre 1e dans ses cavités
splanchniques une grand ntité d ouilles d'insectes,
pensa que ces restes pourraient fournir des renseigne-
ments précieux pour la solution d’une partie au moins des
questions posées, et demanda à ce que je lui fusse adjoint,
comme deuxième expert, chargé spécialement d'étudier le
rôle que les insectes avaient joué et d'apprécier le Llemps
qu'ils avaient mis à amener le cadavre du jeune Robert à
l'état de momie sèche sous lequel il se présentait.
. Voici la note que jerédigeai après l'étude en question et
qui fait partie du rapport d'ensemble remis. au tribunal :
« Le cadavre du jeune Robert, desséché et momifié, git
dans une double caisse semblable à des caisses à savon
d'épicier, trop courte pour. sa taille, ce qui fait queses jam-
bes sont repliées et croisées dans la posilion dite en {ail-
teur. Le torse est habillé d’une veste de laine, et le reste
du corps enveloppé d'étoffes, restes d’un vieux jupon et
d'un vieux water-proof de femme. Ce qui frappe en déve-
loppant ces étoffes, qui sont empesées par un liquide gé-
latineux desséché dont elles ont été imprégnées, c'est la
quantité innombrable de coques de nymphes, ou chrysa-
lides de Diptéres, qu'on met à jour : tous les plis en sont
remplis et onles y voit rangées l’une à côlé de l’autre,
comme les alvéoles d'une ruche d’abeilles; leur nombre
incalculabl> peut être évalué à plusieurs milliers et les
préparations n° ?, n° 3 et n° 6 (1) en montrent quelques
a près,
(1) Une boite de préparations, en partie mieroscopiques, de tous les
restes d'insectes trouvés sur où dans le cadavre, a été jointe au rap-
port des experts.
‘ils n'existent plus non plus, remplacés par une matière
‘L'intérieur de la boite crânienne est
spécimens. L’immense majorité de ces coques sont vides,
ce qui indique que les insectes parfaits se sont échappés:
cependant on en trouve quelques-unes encore occupées
par les nymphes mortes, et même quelques insectes pars
faits prêts à sortir debit de déterminer à quelle es-
pèce de Diptères elles appartiennent. Les plus grandes de
ces coques ont été produites par la Sarcophaga lalicrus «
et les plus petites par la Lucilia cadaverina. Nous ver:
rons plus loin les enseignements que l’on peut tirer dé
la présence de ces restes de Diptères. |
« La momie, débarrassée de ses enveloppes, montre ses
téguments collés aux os par suite de la dessiccation et de
la disparition presque complète de la substance muscu:
laire, qui ne parait pas, du reste, avoir élé abondante. Ces
téguments sont détruits en grande partie, percés d'une
foule de trous en écumoire, et remplacés sur une gran dé
étendue par une matière pulvérulente jaunâtre. La plupart
des os sont à nu et recouverts de cette même poussière,
qui, examinée au microscope, se montre entièrement
composée de dépouilles d’Acariens de l'espèce Tyrogly=
phus longior et de leurs déjections. Quant aux viscères,,
noirâtre, grumeleuse, d’une PART de vieillecire.
e rempli
d'une matière grossièrement IL AE noirâtre, à re=
flets micacés produits par des cristaux de cholesiérine.
Dans cétte matière, et surtout dans celle du cerveau, on”
nommés, eten plus des coques de nymphes d'insectes.
d'un autre ordre, de deux grandeurs différentes (pré-
parations n° 9 et n° 10) et ayant les caractères bien connus WA
des dépouilles des Dermestes et des Anthrènes; du resle,
en cherchant bien, nous finissons par trouver de rares Ca-
davres d'individus adultes de ces genres, dans lesquels on.
reconnait leDermestes lardartus et l'Anthrenus muse0=
rum (préparations n°7 et n°9). Ce sont ces insectes et leurs
larves qui ont produit les trous en écumoire dont sont
percés en différents sens les téguments ou les matières.
RE desséchées qu'ils recouvrent encore en quels
ques endr
« Une PA 1 du cuir chevelu, avec les cheveux y adhéé. |
rant, ayant été mise de côté et examinée, on la trouve far- |
cie de Poux énormes et de leurs œufs : chaque cheveuest: |!
une véritable brochelte de Zentes, et les individus adultes ||
de l'espèce Pediculus capilis étaient d’un développement
remarquable. La mort de ces Poux est contemporaine, .
à quelques jours près, de celle du sujet, puisque ces para
sites ne pullulent que sur les corps vivants et ne peuvent |
vivre sur les cadavres. |
« Voyons maintenant les renseignements que nous pou:
vons tirer, relativement au temps qui a dû s'écouler depuis
la mort de l'enfant, de la présence de ces restes de ri
rents insectes. x
« Lorsqu'un cadavre est exposé à l'air libre, il est D
dement envahi par une foule d'insectes. qui viennent
ondre à sa surface, et surtout à l'entrée: ‘de ses ouver*
tures naturelles; les larves sorties des. œufs le pénètrent sS
en tous sens pour se nourrir de ses humeurs et activent
LE NATURALISTE 213 |
singulièrement sa décomposition, Ainsi agissent les Dip-
tères du groupe des Sarcophages, «et certains Coléoptères
dont les adultes de certaines espèces pénètrent même
sous la peau, comme les Syphes. Les larves de Diptères
_ connues vulgairement sous le nom d’asticots, et celles
des Coléoptères suffisent pour absorber à peu près entiè-
rement les humeurs liquides du cadavre et à l’amener
presque à l'état de squelette, imbibé encore d'acides gras
que l’on connaît sous le nom de gras de cadavre; c’est
à ce moment! qu'arrivent les larves de Dermeste qui font
disparaître, jusqu'aux dernières traces, tout ce qui existe
de ces matières grasses. L'action des Dermestes terminée
et le cadavre réduit à l’état 'de momie, les parties orga-
niques sèches, les tendons, la peau et les parlies muscu-
laires épargnées par les précédents, s’il en reste, sont
attaquées par les Anthrèneset les Acariens détrilicoles du
genre Tyroglyphes qui se montrent alors par myriades et
réduisent à l’état pulvérulent tout ce qui reste de; matière
organique à la surface des os
« Dans le cas actuel, le cadavre n’était pas tout à fait à
l'air libre, mais la caisse qui le renfermait avait les ais
assez mal joints pour laisser entre eux des intervalles de
2 millimètres au plus ; voilà pourquoi les gros Coléoptères
qui attaquent les cadavres et les grosses mouches des
genres Calliphora, Sarcophaga et mème Lucilia n'ont
pu y pénétrer; deux petites espè:es de Diptères seule-
ment, la Sarcophaga laticrus et la Luctlia cadaverina,
ont réussi à atteindre le cadavre, et ce sont leurs innom-
brables larves, produits de plusieurs générations, qui ont
commencé l'œuvre de destruction du cadavre du jeune
Robert et laissé les nombreuses enveloppes de nymphes
dont les étoffes sont remplies. Les larves de ces Diptères
se développent très rapidement (moins d’un mois leur
suffit pour arriver à l'état de nymphe et à peu près autant
pour arriver à l'état parfait); une génération a donc de six
semaines à deux mois d'existence et celles qui suivent
augmentent en nombre suivant une progression géométri-
que croissante, ce qui explique la quantité innombrable de
dépouilles qu’elles ont laissées, et cela pendant plusieurs
mois. Comme ce n’est que dans la belle saison que ces
insectes fonctionnent, lorsque le froid arrive leurs méta-
morphoses sont arrêtées. Dans les étoffes enveloppant
le cadavre toutes les pupes des mouches étaient vides,
à l'exception de quelques rares exemplaires contenant
des nymphes mortes dont l'évolution n’a pu être arrêtée
que par le froid. Nous pouvons conclure de ce fait que
les mouches carnassières ont opéré pendant toute une
belle saison, et qu’à l’arrivée de l'hiver leur œuvre était à
peu près terminée.
« Pendant l'hiver il y a eu repos pour les travailleurs
de la mort.
« Au retour du printemps, le cadavre, débarrassé des
humeurs aqueuses, a été envahi par les Dermesles, dont
le nombre de dépouilles est assez considérable. On sait
que les dermestes restent quatre mois à l'état de larves
avant de se transformer en insectes parfails ; l'absorption
du gras de cadavre a donc été faite en quatre ou cinq
mois. Puis sont venus les Anthrènes et les Acariens du
genre Tyroglyphe. Toute la matière pulvérulente qui
recouvre les différentes parties du corps est entièrement
composée de leurs dépouilles résultant des mues succes-
sives de ces Acariens, de leurs cadavres, de leurs larves
hypopiales et de leurs déjections, ainsi que le montrent
les préparations n‘* 11 et 12. Quelques mois ont encore
été nécessaires pour la production de ces nombreuses
générations d’acariens. Une deuxième saison tout entière
a donc été employée par les Dermestes, les Anthrènes
et les Acariens.
« Ce sont donc deux belles saisons successives qui se
sont passées depuis la mort du jeune Robert, qui, en con-
séquence, peut remonter à dix-huit mois ou deux ans au
minimum.
« La constatation de l'existence de myriades de Poux
dans les cheveux ne nous a servi à rien pour apprécier
l'époque approximative de la mort du jeune Robert, mais
celte constatation prouve que le malheureux enfant a man-
qué des soins les plus élémentaires pendant les dernieres
semaines de son existence, qu'il a élé complètement
abandonné, et dévoré littéralement par la vermine. »
(La maladie et la mort en prison de la femme Robert
viennent d'arrêter la procédure dirigée contre elle, mais le
Rapport des experts n’en montre pas moins quels services
l'étude de la vie des insectes, et en particulier de celle
des parasites, peul rendre parfois à la médecine légale.)
NOTES SUR QUELQUES PLANTES RARES OU CRITIQUES
DES ENVIRONS DE PARIS (1)
Viola lancifolia Thore. — REA à rechercher, sa
spontanéité dans la région parisienne paraissant fort
douteuse; la.Flore des environs de Paris lui assigne ce-
pendant plusieurs localités, notamment Sénart et Fontai-
nebleau, mais il n'existe aucun échantillon de cette espèce
dans le riche herbier de M. Cosson. Tout ce que j'ai vu
jusqu’à présent dans différentes collections parisiennes,
notamment dans l’herbier Mérat, sous le nom de V. lan-
cifolia n'appartient pas à l'espèce de Thore mais rentre
évidemment dans les formes à feuilles étroites du V, ca-
nina L.; quant au V. montana Thuill., il ne parait, pas
possible de le réunir au V. {ancifolia Thore ; d’après un
échantillon de Thuillier extrait de l’herbier Delessert et
conservé au Muséum de Paris, le V, montana Thuill. est
identique avec le V. elatior Fr., espèce découverte. aux
environs de Provins, sur les limites. de la région pari-
sienne, par M. Bouteiller.
Helianthemum Chamæcisto polifolium Focke.
_— J'ai récolté cette curieuse plante sur le coleau calcaire
de Follainville près Mantes; elle croissait au milieu d'une
pelouse d'A. polifolium DC., tandis que l'A. Chamcæ-
cistus Mill. (4. vulgare Cr. ) se trouvait à quelques
(4) Voyez: le Naiuraliste, tome I, p. 254 et suiv.
. 214
LE NATURALISTE
mètres plus loin, sur le bord d’un taillis herbeux. La plante
parisienne est sans doute l’hybride que M. de Larem-
bergue a décrite dans le Bulletin de la Sociélé botanique
de France (5 p.27), sous les noms de ZZ. vulgari-pulveru-
lentum et H. sulfureum; comme cette dernière, elle est
assez exactement intermédiaire entre les deux espèces
génératrices ; ses fleurs, d’un jaune soufré et ses calices
très brièvement pubescents, mais hérissés sur les ner-
vures de poils plus longs, la distinguent facilement de
l'A. polifolium DC.; ses pétales prennent ordinairement
par la dessiccation une couleur plus foncée, analogue
à la couleur des pétales de l’Z. Chameæcistus Mill. L'Æ.
sulfureum Willd, que beaucoup de floristes considèrent
comme une hybride produite par le croisement des
I. Chamæcistus et HÆ. polifolium, me paraît être une
plante fort problématique; son auteur l'indique avec
doute en Espagne, où M. Willkomm ne la signale qu’à
l’état cultivé; il est certain que la diagnose de Willdenow
ne s'accorde exactement ni avec la plante parisienne ni
avec la plante du Tarn. Il est assez probable que l'A. sul-
fureum figuré par Sweet n’est pas celui de Willdenow;
la figure donnée par l’auteur anglais est égalément bien
différente de la plante française; quant à l’Æ. Janceola-
tum de la même iconographie, M. Willkomm le considère
comme une hybride des Æ. pulverulentum DC. et H.
vulgare Gærtn., c’est-à-dire que les parents sont exac-
temeny les mêmes que ceux de l'A. sulfureum, mais ieur
rôle est différent ; il y aurait donc lieu de rechercher si
l’hybride de Sweet et la plante publiée par M. de Marrin-
Donos (Archives de Flore, p. 156), sous le nom d'A. pul-
verulento-vulgare, n'ont pas une origine commune.
Lepidium virginicum L.— Cette plante américaine,
si abondamment naturalisée dans tout le sud-ouest de la
France, a été observée par M. Franchet sur la rive droite
de la Marne, en aval du pont de Charenton. Les nom-
breux spécimens disséminés dans cette localité, sur une
longueur de 50 à 60 mètres, et les individus desséchés sur
place après avoir parcouru le cycle complet de leur
évolution, indiquaient d'une facon évidente que VPin-
troduction re cette espèce remontait au moins à l’année
précédente.
Ranunculus nemorosus DC. — Quelques auteurs
appliquent encore le nom de À. silvalicus Thuill. à la
plante à pédoncules sillonnés généralement connue
sous le nom de À. nemorosus DC., et dont la forme la
plus répandue aux environs de Paris constitue le
R. Amansti Jord. Il y a plusieurs années, Grenier a dé-
montré que le R. silvaticus Thuill. appartenait au groupe
du À. acris L.; j'ajouterai que les échantillons de l’her-
bier Mérat confirment l'opinion de l’éminent auteur de
la Flore jurassique, et que les spécimens de cette collec-
tion appartiennent pour la plupart à la forme À. Steveni
Andrz. Tout récemment, M. Kerner a prouvé (Schedæ ad
flor. hungar., 1, p. 24) que le R. Breyninus Crantz n’était
pas comme, on le supposait la même plante que de Can-
dolle avait nommée plus tard 2. nemorosus, et que cette
dernière constituait avec le AR. polyanthemos L: Me
R, napellifolius Crantz. Quant au R. Breyninus Crantz, M
M. Ker
erner se croit autorisé à le considérer comme iden:
tique au À. Hornschuchii Hoppe.
Outre le R. Amansit Jord. qui croît dans le bois d’ Orsay,
dans la forêt de Séguigny, à Fontainebleau, à Nemours et
ailleurs, on rencontre plus rarement dans la région paris
sienne trois autres formes affines et appartenant au
même groupe que la précédente : le 2. Delacouri Gaudef,
et Mab. aux environs de Montfort-l'Amaury; le R. Questieri
dans le bois de Saint-Martin près Thury-en-Valois, et enfin
le R. polyanthemoides Bor., découvert par M. Delacour à la
Genevraye. Les caractères ‘distinctifs de ces différentes
formes ont été trop bien exposés par MM. Gaudefroy et
Mabille (Note sur le genre Ranunculus) pour qu'il soit
nécessaire d'y revenir à nouveau.
Sedum dasyphyllum L., var. glanduliferum
Gren. et Godr. (S. corsicum Dub.) — Trompé par la dia=
gnose de la Flore de France et par certains échantillons
de l'herbier Grenier, j'ai considéré dans une précédente
note (le Naturaliste, tome [*, p, 446) le Sedum dasyphyt-
lum de la région parisienne comme appartenant excelusi-
vement à la forme glanduliferum Gren. et Godr. (S:corst-
cum Dub.). Cette appréciation n’est pas exacte et il y a une
distinction à établir; on rencontre en effet, aux environs
de Paris, le S. dasyphyllum sous les deux formes men-
tionnées dans la Flore de France (1, p. 624), l'une à tigeret
à inflorescence plus ou moins glanduleuse, mais à feuilles
toujours glabres, constitue le type de l'espèce; l’autre, |.
ayant au contraire les feuilles fortement pubescentes-
glanduleuses, représente le S. corsicum Dub. ; elle n’est
encore connue dans la région parisienne qu’à Château-
Gaillard et à Marigny-Sainte-Geneviève, et dans ces deux
localités elle n’est que naturalisée, et elle de: ei
aucun doute d'anciennes cultures.
Artemisia Verlotorum Lamotte. — Guidé par les
indications de M. B. Verlot, j'ai récolté l'Artemisia Verlo-
lorum à Paris; cette plante n’est pas rare surles terrains |}
non concédés du cimetière Montparnasse, où elle forme
des ilots à côté de l'A. vulyaris L. ; il est très rare qu'elle |
fleurisse dans cette localité, soit parce que les premiers
—
pat
TEST) TEL
froids de l'arrière-saison ne permettent pas à sescapitules |}.
d'atteindre leur entier développement, soit plutôt parce |
que les terrains non concédés des cimetières parisiens |
sont fauchés chaque année dans le courant de l'automne. | es.
Il n’est pas douteux que la plante observée successive ||.
ment sur divers points de la France, notamment dans
l'Isère par M. J. B. Verlot, dans le Puy-de-Dôme par ||.
M. Lamotte et dans le Doubs par M. Paillot, ait une origine …
ne ainsi que l'avait soupeconné M. Franchet (F1. de
Loir-et-Cher, p. 309). D'après les diagnoses des auteurs
russes et d'après les échantillons envoyés par le Jardin de
Saint-Pétersbourg au Muséum de Paris, l'A. Verlotorum .
est certainement identique à l'A
A. selengensis Turez. (Cat. ; 1:
Baïcal., n° 630). MM. Regel et Maximowiez n’admeltent ||.
la forme décrite par Turezaninow qu'à titre de variété ||.
me —
Te verte
LE NATURALISTE
215
de l'A. vulgaris, et, dans cette variété M. Regel dis:
tingue (F1. ussur., p. 96) trois lusus: le /ypica, 2° ser-
ralifolia et 3° umbrosa; c'est au lusus {ypica que se
rapporte la plante francaise; le lusus vmbrosa correspond
à l'A. umbrosa Turez., considéré plus tard comme une
simple forme de l’4. vulgaris; M. HI. B. Verlot, en attri-
buant à la plante des environs de Grenoble le nom
d'A. umbrosa, ne s'écartait donc pas beaucoup de la
vérité. ste
Cultivé depuis plusieurs années au Muséum, l'A. selen-
gensis a conservé les caractères assez peu importants qui
le distinguent de l'A. vulgaris; pour cette raison je suis
assez disposé à le considérer comme une race de l’Armoise
commune; je dois cependant faire observer que la forme
des feuilles, la grosseur, la couleur et la disposition des
éapitules sont sujettes à de très grandes variations dans
l'A. vulgaris tel qu’on le trouve en Chine, au Japon el
dans toute l'Asie orientale. Le mode de végélation de
l'A. selengensis n'est pas spécial à celte forme et ne con-
siitue pas un caractère de première valeur, puisqu'il est
reconnu que l'A. vulgaris peut lui-même ètre slolonifère.
(A. vulgaris var. stolonifera Maxim. Primiliæ p. 161
sr
‘Polyenemum arvense L. — J'ai indiqué autrefois
(le Naturalisle, 1, p: 398) les caractères qui permettent
de reconnaître facilement les deux formes de Polycne-
mum de la flore parisienne. Il est d'usage, parmi les
botanistes francais, de réserver à la forme mineure
(P. minus Jord.) le nom de P. arvense L., et d'attribuer à
la forme robuste la dénomination de P. majus A. Br. Rien
dans les ouvrages de Linné ne justifie cette méthode, et,
si la diagnose du grand naturaliste s'applique également
aux deux formes en question, son herbier lève tous les
doutes et condamne d’une façon irréfutable la synonymie
des floristes modernes. « Il existe dans l’herbier de Linné,
m’écrivait récemment M. Daydon Jackson, le savant conser-
vateur des collectons de la Linnean Society, un bon échan-
tillon de Polyenemum arvense, étiqueté par Linné lui-
même et bien reconnaissable pour le P. majus À. Br.» Le
nom créé par Al. Braun doit donc passer à la synonymie et
le P. arvense de la plupart des auteurs francais (non L.)
deviendra, ainsi que je l'ai déjà dit (4oc. cit), le P, verru-
cosum Lang. Avant moi, Boreau avait déjà résolu la
_ question dans ce sens, mais Sans donner aucune explica-
tion. Je ne cite que pour mémoire la monographie du
genre Polyenemum de Schur (Œsterr. Bot. Zeilschr. 1869,
p« 146), cet auteur ayant adopté dans ce travail la syno-
nymie fautive de sa Flore de Transylvanie, sans la
justifier par aucun argument.
k À D' Boxer.
LA PRÉPARATION DES PETITS SQUELETTES
Il y a quelques années, le conservateur de la galerie
d'anatomie, au Museum d'histoire naturelle de Paris, avait
un procédé particulier pour préparer les squelettes très
délicats des petits oiseaux el mammifères, qui donnait des
résultats tout à fait remarquables :. il mettait l'animal dans
un récipient contenant un liquide particulier, et, au bout de
peu de temps, il suffisait de le brosser pour trouver les os
absolument nettoyés. Malheureusement, Sénéchal est
mort emportant avec lui son secret; depuis, beaucoup de
procédés ont été employés pour obtenir le même résultat,
mais aucun jusqu'ici n’est reconnu aussi parfait. Cepen-
dant nous croyons devoir signaler quelques expériences
que nous avons tentées dans ce sens, non seulement parce
qu’elles peuvent être utiles à beaucoup d’autres, mais
aussi parce que c’est une voie dans laquelle des cher-
cheurs intéressés pourront s'engager, et peut-être arrive-
ront-ils à trouver le procédé de Sénéchal ou un autre
aussi bon, sinon meilleur : car, il faut aussi le dire, il ne
réussissait pas toutes les pièces.
M. le D' Sauvage, professeur d'Ichtyologie au Museum
d'histoire naturelle de Paris, nous signalait un procédé
qu’il employait surtout pour les tètes de poisson dont il
voulait conserver la charpente osseuse afin de l'étudier
et la comparer. Voici la recette : dans un flacon à large ou:
verture et fermant bien on met du sel ammoniac ou
carbonate d’ammoniaque à saturation avec de l’eau ; quand,
au bout de vingt-quatré heures environ, l’eau à dissous
tout ce qu’elle pouvait absorber, on y plonge le poisson,
dont on a retiré la peau les grandes parties de chair et
les viscères ; on l'y laisse séjourner, suivant la taille, une
semaine ou plus; la chair se gonfle el parait se dissou-
dre car dès qu'on frotte avec une brosse, ou mieux un pin-
ceau de crin, elle s’en va sans difficulté, il ne reste que les
tendons, qu’on coupe aux ciseaux. 4 diisoe se
Nous avons essayé succès ce procédé sur des carpes,
des perches, des serpents, des grenouilles, el nous avons
obtenu d'excellents résultats; il est précieux surtout pour
les squelettes de serpents ; mais il a l'inconvénient d’être
long : pour une vipère il faut compter un séjour de six
semaines environ dans le carbonate d’ammoniaque, en-
core faut-il que la dissolution soit fraiche et dans un bocal
fermant bien; sans cela l’'ammoniaque s’évapore et l’opé-
ration se trouve considérablement retardée.
Nous avons essayè d'ajouter un peu de potasse causti-
que à une dissolution déjà un peu ancienne : les muscles,
surtout ceux des reptiles, sont décomposés beaucoup plus
vite mais les tendons sont aussi quelque peu atteints, il
faut y veiller très attentivement, brosser souvent les su-
jets, de facon à les layer de suite à l'eau si on s'aperçoit
qu'il va se produire quelque dommage par un séjour
trop prolongé.
Nous sommes convaincu que le procédé de M. le doc-
teur Sauvage est la base d’un bon moyen pour obtenir
des squelettes très délicats, qui demandent beaucoup de
temps pour être faits au scalpel, et qu’en cherchant des
perfectionnements on arrivera à des résultats donnant
toute satisfaction. Le jour où on aura un agent qui décom-
pose les muscles en ménageant les tendons, et un peu plus
actif que le carbonate d’ammoniaque, l'anatomie com-
parée pourra prendre un très grand développement, car
ilest probable que ce qui sera bon pourles pelits sque-
leltes sera bon aussi pour les grands, et alors les prépa-
216
LE NATURALISTE
rations ostéologiques ne présenteront plus ces difficultés
de lenteurs, mauvaises odeurs, difficultés de desséchage,
qui empêchent beaucoup de musées de mettre le sque-
lette à côté de l'animal monté.
ERRATUM
Dans l'article de M. Austant sur le Bomb. Serrula du dernier
numéro, nous relevons la coquille suivante : page 206, 1r° colonne,
8e ligne, on lit : cette espèce a été découverte sur une des cuisses du
Gessula, au lieu de : cette espèce... sur une des cimes du Cessala, etc.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Nous informons les amateurs que du 12 au ?7 février 1883,
à la salle Sylvestre, 28, rue des Bons-Enfants, à Paris,
aura lieu la vente des livres d'histoire naturelle composant
quatre bibliothèques : la bibliothèque Leymerie, la biblio-
thèque Gervais, la bibliothèque de *** et la bibliothèque Bazin.
Il se trouve parmi ces livres un grand nombre d'ouvrages
rares; nous Citerons seulement : Godard et Duponchel, Histoire
naturelle des papillons de France et les chenilles (complet avec
suppléments) 20 volumes. — Jacquelin du Val et Fairmaire
Genera des coléoptères d'Europe. — Dejean et Aubé, Histoire
naturelle des coléoptères, 5 volumes. — Annales de la société
enlomologique belge, tomes I à XVI en 5 volumes, etc. — Annales
de la sociélé entomologique de France de 1832 à 1876, très bel
exemplaire absolument complet, de reliure uniforme. Li AmNËs
of national history, or Magazine of zovlogy, botany and geology.
London, 1838 à 1847 et 1848 à 1857, — Bulletin de la société
impériale des naturalistes de Moscou, volumes I à VIIL, 1829 à
1835, édition originale; 1837 à 1881. — Entomologische Zei-
g herausg. von dem entomologischen verein zu. Settin, 1840
1880, — Transactions of the entomological Society of London.
pi à 1840, 4 volumes ; 1850 à 1861, 5 volumes, 1862 à 1867,
5 volumes. — Voyage de si em zoologie complète.
Paris 1828, exemplaire non rogné — Voyage au pôle sud et
dans l'Océanie sur l'Astrolabe “ 7 Zélée, zoologie par Hom-
bron et Jacquinot, 2 volumes. = Un grand nombre de lots de
brochures qu'on ne pourrait se procurer que très difici-
lement dans le commerce. Les personnes qui désireraient le
catalogue de la vente, le trouveront, chez Me Marlio, commis-
saire-priseur, 24, rue Drouot, à Paris, et chez M. Emile Deyrolle,
naturaliste expert, à Paris, 23, rue de la Monnaic.
Le HA À. À. W. Hubrecht est nommé professeur titu-
laire de zoologie. à l’Université d'Utrecht.
Le professeur W. Salensky, aété demandé à Odessa, à la nou-
velle Université russe, en remplacement du professeur
E. Metschinkof”s. _.
-
LE]
W.Mc'Intosh, le naturaliste bien connu qui s’est tant distin-
gué dans ses Études sur les annélides, ést nommé professeur
d'histoire naturelle (Zoologie) à l'université de Saint-Andrews
(Scotland).
Le naturaliste Orazio Antinori, qui s'est illustré par ses
voyages en Afrique, vient de mourir à Aden, à l'âge de 73 ans.
OFFRES ET DEMANDES
M. Petit (Henri), 2, rue Saint-Joseph, à Châlons-sur-Marné,
désire vendre ou échanger contre des livres sur les Goiieuees
les ouvrages suivants :
1° Nouvelles observations microscopiques, avec les Décowii
tes intéressantes sur la composition et la décomposition des
corps organisés, par Veedham, de la Société royale de Londres
(1 volume veau, bon état, 7 planches gravées). Paris, 1750.
2° Introduction à la minéralogie, description abrégée des ie
opérations fe métallurgie, par J. F. Henckel (? volumes, bon ee
état). Paris, 1756. +
3° Chimie hydraulique (extraction des sels essentiels des
Végétaux, animaux et minéraux avec l’eau) par L. C. D. L. G.
(L volume veau). Paris, 1745. pe
4° Lettres sur l'électricité, par l'abbé Nollet (3volumes parfai- ||
tement conservés, avec 16 planches gravées en taille douce).
Paris, 1760.
5 Leçons de physique expérimentale, par l'abbé Nollet
(5 volumes veau, grand nombre de planches en taille douce;
ouvrage curieux et rare). Paris, 1754.
Il vient de se fonder en Angleterre un nouveau Journal d’ his-
toire naturelle : The pratical naturalist,}
Abonnement (franc de port), 2 francs par an. S’adresser . {|
M. À. Houry, à Mer (Loir-et-Cher) France 4
ARRIVAGES
Nous venons de recevoir un envoi de fossiles du carbonifère de
Tournai. qui nous permet sg les papères suivantes
Athyris plano-suleata. — Ley. . ......... 0 fr. 25 à Ofr. 40
Orthoceras martinianum. — De Kon. . ..... 0» 40 à 0» 60
Gyrtoceras acus. — De Kon...,...... .. 0» 75 à 1» 00
Enomphalus latus. — De Kon. ..... de O» 7 à 1» 00 |}
Capulus vetustus. — D’Orb. ..,...,..... 0» 600» 08
Dentalium priseum. — De Munster. . . .,.. 0» 4040» 60
Athyris squamifera. — De Kon. SN JOURS ,%1001» 40 à 0 =» 60 ©
Productus Flemingii.— De Kon.. : .... .. .… 0» 50à0»* 80
pu ue, — Phil. ; san Ne 0: 60à 0» 80
Fan. ansloga Phil. 5/6 ue 2 0 600» 80 .
de ire ee se Mbetin 00 : 0» 60à0» 80
u copiæ. — Michel . . ...... 0» 393 à 0» 60
RhysQpié HS à FA. SAN TRE 0» 30à0> 50
Michelina,nov. sp. ,.... Ne « du SES 0» 30à 0» 40
Pleurotomiafii nôv: pe 4H ST: svt 0» 60à 0» 80
Chiton priscus de Munster. .....,....... 0» 30à0» 50
Portlockia Munstéri de Kon. . .....,.,: 0» 50 à 0» 80
Le gérant, Émile DEYROLLE.
+
4905 — Paris Imp. A. L. GuicLot, 7, rue des Canettés.
ge Année. N°
28
217
45 Février 1883.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS .
France et Algér
Tous 1
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays D “dans l'Union postale, , si
es autres pays...
EN CRAN ARE compris)
CPR
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1°” JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
a
SÉANCE DU 30 OCTOBRE 1882
Sur l'évolution des Péridiniens et les particularités
d'organisation qui les rapprochent des Noctiluques. —
Note de M. Pouchet.
M. Pouchet, en péchant au filet fin, à bord du garde-pè-
che a Perle, que le ministre de la marine avait mis à la
disposition des directeurs du laboratoire de Concarneau,
recueillit le 9 octobre, par le travers des roches de Pen-
marck, trois formes de Cératiens, C. #ripos, idem var. me-
gaceras, C. furca, disposés en chaînes de deux, trois et
même huit individus unis bout à bout. Cette récolte fut
faite à 4 ou 5 milles de la terre ferme, par des fonds de 80 à
100 mètres. Les individus sont unis entre eux par la corne
aborale ou postérieure quis’insère par une extrémité tron-
quée, au bord gauche de la dépression ventrale du sujet
suivant, au point de terminaison du sillon transversal. Les
individus de ces chaînes étaient immobiles, ne présentant
ni cils, ni flagellums. Cette disposition et l’évolution an-
térieure qu’elle suppose rapprocheraientles Cératiens des
Diatomées et des Desmidiées ; d’un autre côté, ces êtres
sont voisins des Noctiluques par les particularités suivan-
tes et communes : protoplasma rosé, avec noyau et gout-
telettes huileuses; asymétrie accusée dans la pièce basi-
laire du tentacule et la lèvre saillante du côté droit.
M. Pouchet, pense, en résumé, qu'il y aurait évolution de
certaines formes péridiniennes à la forme noctiluque qui
deviendrait alors une sorte de stade génésique ; mais cette
hypothèse a besoin d’une vérification que des recherches
nouvelles ou un hasard heureux peuvent seuls donner.
Action de l'huile sur les vagues de la mer. — Note de
M. Virlet d’Aoust.
L'action calmante de l'huile sur les vagues de la mer,
connue de Pline, de Plutarque et d’Aristote, est presque
ignorée de nos jours; quelques marins grecs cependant,
connaissent cette particularité, et M. Virlet d'Aoust a été
dans le cas de vérifier l’exactitude de cette curieuse pro-
priété, en voulant aborder à Samothrace, en un point de la
côte où les vagues déferlaient avec violence. A un mille du
rivage, on commenca à répandre de l'huile à l'avant du
navire; elle s’étala rapidement; les vagues s’aplanirent
et présentèrent une surface unie que les marins désignent
sous le nom vulgaire de mer d'huile. On put alors débar-
quer sans danger et sans difficulté. Cette expérience, ré-
| pétée souvent en pleine mer, réussit chaque fois, el les
vagues s’aplatissaient de suite sur une étendue circulaire
proportionnelle à la quantité d’huile répandue. Cette ob-
servation explique pourquoi dans-la baie de Coatzacoalu,
où le fleuve du même nom charrie du pétrole qui a jailli
de sources situées dans son lit, la mer est relativement
calme pendant que souffle le terrible norté, alors qu’elle
est si agitée un peu plus loin; on avait constaté le fait, sans
en avoir l'explication. Il serait intéressant de constater si
pareil effet se produit dans la mer Morte, la mer d’Azof
et certaine partie de la mer Noire, où une certaine quan-
tité d'huile minérale arrive à la surface, par éjections
sous-marines.
*
+
Sur lacuilure de l’opium dans la Zambésie. — Note
de M. P. Guyot
La culture de l’opium, introduite en 1879 à Chaïma, près
218
LE NATURALISTE
=: î
de Mopéa, à 6 kilomètres du Zambèse, sur les bords du
Quaqua, occupait en 1881 trois cents ouvriers. L’opium a
été récolté 79 jours après les semaïilles, tandis qu'il faut
attendre dans l'Inde environ 110) jours ; le rendement à
l'hectare est de 55 à 60 kilogrammes d’opium brut, au lieu
de 50 kilogrammes dans l Inès Rendu dans l'Inde, l’opium
du Zambèse vaut 50 à 60 francs le kilogramme.
SÉANCE DU 6 NOVEMBRE 1882
Sur le rôle des vers de lerre dans la propagation du
charbon et sur l’atténuation du virus charbonneu. _
Note de M.:Feltz,
Quelques professeurs allemands ayant fait.paraitre
des expériences en contradiction avec les recherches de
M. Pasteur et de ses collaborateurs, M. Feltz a recherché
par de nouvelles expériences, la valeur de ces objections
au point de vue spécial du rôle des vers de terre dans la
propagation du charbon. Après avoir introduit des vers
dans un pot Où la terre était mélangée à du charbon de
culture, à du sang charbonneux desséché, et à du sang
frais de cobayes morts du charbon, l'observateur com-
mença au bout d’un mois à extraire les vers; après les
avoir bien lävés eét'coupés sur üne plaque de verre forte-
ment chauffée, à l’aide de bistouris flambés, il inocula-le
contenu des vers ainsi préparés, à des cobayes qui mou-
rurent charbonneux. L'eau de lavage produisit le même
résultat, de même que la poussière résultant. de la dessi-
cation de tronçons de vers, dans une étuve à 36 degrés.
L'autopsie des animaux ainsi tués, prouva la présence
constante de la bactéridie du charbon, et l'absence du
microbe de la septicémie. Une série d° expériences, faites
en vue d'étudier comparativement l'effet des virus atté-
nués dans les conditions . déterminées, par M. Pasteur,
confirma entièrement les dires du grand savant. Il y a à
signaler la remarque suivante : en employant des, virus
insuffisamment atténués, et en les inoculant à des lapins,
certains de ceux-ci moururent, et d’autres résistérent.
Parmi ces derniers, l’autopsie démontra chez quelques-
uns, des taches A de la muqueuse. de l’es-
tomac et des intestins, que l'examen histologique fit
reconnaître pour des embolies capillaires constituées par
es amas de bactéridies; et enfin, chez les autres, ces
plaques hémorrhagiques ne renfermaient plus de bacté-
ridies. Cette observation donnerait une indication sur le
mode d’action de la nature dans la guérison spontanée du
charbon; il s ’agirait peut-être d’une destruction et d' une
élimination des bactéridies par. le tube digestif. En résu-
mé, le résultat de ces. expériences donne ab solument rai-
son à M. Pasteur contre ses contradicteurs allemands, et
confirme en tous points ses conclusions.
Sur l'appareil venimeux et le venin du scorpion (Sc:
Occitanus). Note de M. “be 2
squelette chitineux d’une part, et d'autre part, par une
membrane musculaire composée de fibres striées. Les
cellules épithéliales, étudiées sous un fort grossissement,
se présentent remplies de protoplasma contenant engrande
abondance de fines granulations arrondies, tenues en sus-
page: etqraciérialiques du venin de SR Se dernier
injecte.
Une goutte amène rapidement la mort d'un | les
oiseaux sont également tués avecune faible quamgité; une
gouite suffit pour faire périr sept: à huit grenouilles.:Les
poissons et les mollusques sont très réfractaires ; le con-
traire a lieu pour les articulés; ainsi un fort crabe est tué
par un centième de goutte, et les mouches, araignées et
insectes dont se nourrit le scorpion, sont foudroyés par sa
piqure. Dans l’'empoisonnement par le venin de scorpion,
il y a d’abord, période d’excitation, puis période de para=
IYSie, à cause de son action sur les muscles striées, sup
primant les mouvements spontanés et reflexes. Contraire-
ment à l'opinion de M. Paul Bert, M. Joyeux-Laffuie ajouté
que les convulsions apparaissent d'autant plus tôt et
d'autant plus violentes que la dose de venin injecté est
plus considérable; sila dose est faible, elles sont plus
légères et arrivent plus tard. La période d’excitation précéde
toujours celle de paralysie, aussi 1'a-t on pas à craindre
cette dernière qui seule peut causer la mort, lorsque la pre-
mière n’a pas paru. Le venin de scorpion sans action Sur le
sang, se mélange à {ui, est entrainé dans la circulation et
arrive aux centres nerveux qu'ilirrite, et pr oduit les CONr
vulsions ; ces dernières sont produites par l’action du venin
sur le cerveau. On peut confirmer ce fait, par l'observation
qu'elles font défaut chez les grenouilles dont .on a préala-
blement séparé le cerveau et la moelle. Le venin agit
pareillement sur les terminaisons nerveuses en paralysant
l’action des nerfs moteurs sur les muscles striés. Le venin
de scorpion est donc, par suite, un poison du système … E
nerveux selon l’opinion de M. Paul Bert et non un poison
du sang comme le ue M. Jousset de Bellesme.
SÉANCE DU 13 NOVEMBRE 1882:
Sur la Signification des conies polaires des insectes.
— Note de M. Balbiani
M. Balbiani a réussi à suivre les transformations dei
cellules polaires dans la série des phases du. développe
ment embryonnaire, chez le Chironomus, insecte qui,
reproduit par la voie normale d'œufs fécondés et pon(
Weismann porte le no
à 16 0 ou 20 ; Nain ani n'en a Mon que 8 8 chez ae
CARE de Chirono s observ ré e,grou pe des
lu es. RAT es, au, de but. de la, fo ( RAtIoN du blasto
se “i
Ar Es SE
“
us, |
pe de ces cellules à à 12, et M. R obin “|
SRE
x | )
a
4
PERTE NAT
LE NATURALISTE 219
est isolé et visible dans l’espace libre laissé au pôle posté-
rieur, par le vitellus au maximum de rétraction. Peu à
peu, le vitellus” s’allonge; et refoule l’amas des cellules
polaires qui est bientôt recouvert par le blastoderme. Au
- pôle postérieur, le blastoderme présente une partie inva-
ginée ou extrémité caudale de l'embryon; qui repousse les
celhiles réunies lâchèment én masse arrondie; cette masse
se place ensuite entre le rudiment caudal et la face ven-
trale de l’œuf. Dès lors, les cellules polaires suivent dans
toutes ses positions, l'extrémité caudale avec laquelle elles
n’abandonnent plus leurs rapports. L’extrémité caudale
s’allongeant et venant toucher le bord postérieur de la
tête, la masse polaire s’est divisée en deux parties égalés,
ovulaires, placées obliquement de chaque côté de l’axe
longitudinal de la queue. Chacune de ces dèux parties est
formée de dénx cellules sphériques aplaties à la surface
de contact. Des huit cellules polaires primitives, il n’y en
a plus que quatre où les réactifs font apparaître de deux
à quatre noyaux clairs, et dans chacune. Plus tard, l’extré-
mité caudale est ramenée vers le pôle postérieur; l'anus et
l'intestin postérieur se forment et celui-ci passe entre les
deux masses polaires qu'il sépare. Au moment de l’éclosion
de la larve qui possède tous ses organes bien formés, on
trouve les deux masses polaires placées de chaque côté
du tube digestif au point de jonction des intestins posté-
rieur et moyen, dans le neuvième segment du corps.
Chaque masse est entourée d’une membrane épithéliale,
avec un prolongement en filament grêle, aux deux extré-
mités. Il est donc certain que ces masses polaires sont les
organes génitaux de eee
*. =.
‘45
Fe
pète ph be de hé tare ÿ froid chez les man-
mifères. — - Note de MM: Ch. Richet et P. Rondeau.
té dnices des: idée au refroidissement est’ très’
grande; un pétit chien plongé pendant trois heures dans
unseau d’eau à 0 dégré, n'eut sa température abaïssée que
de3degrés, de 38 à 35 degrés. Par contre; un lapin entouré
de tubes flexibles en étain où circulait de l'eau salée
refroidie à — 7 degrés, eut sa température abaissée en deux
heures de 38 à 18 degrés. Aux environs de — 25 degrés, la
respiration devient inefficace; l'amplitude seule des inspi-
rations a diminué. Des lapins soumis à la respiration arti-
ficielle, après être restés pendant plus d'une demi-heure
à la température du corps abaïissée à environ 15 degrés,
sont revenus à la vie. Au-dessous de 17 degrés les fonc-
tions du système nerveux sont considérablement dimi-
nuées, sans cependant être abolies; on constata des
mouveménts reflexes dans certains cas où la témpérature
du corps n’était plus que de 14 à 13 degrés. Les auteurs de
la note perisent qué lexcitabilité du système nerveux
disparaît, non pas parce que le corps est refroidi, mais
parce que le froid a arrêté la circulation du sang. A
23 ‘degrés le cœur du lapih, qui bat: enicoré 80 fois à la”
minute, n’a plus que 12 battements à 17 degrés’; la systole
commence par les oreillettes et s'étend jusqu'aux ventri-
! FT RER
cules' par une lénte contraction vermiculaire.. Le froid
augmentant, les ventricules s'arrêtent un peu avant les
oreillettes, et tout mouvement cardiaque cesse. Il n’y a plus
trace de vie; cependant en pratiquant la respiration arti-
ficielle, on peut rappeler le lapin à la vie. Les mouve-
ments du cœur reparaissent, d’abord faibles et rares, puis
précipités ; puis les mouvements reflexes, les mouve-
ments respiratoires, et enfin les mouvements spontanés.
Cet état de mort apparente pouvant durer une demi-
heure, on peut au point de vue médical, conclure qu’il
est possible de rappeler à la vie des individus refroidis,
et ne donnant plus signe de vie, en réchauffant la péri-.
phérie cutanée et en pratiquant la respiration artificielle.
Les animaux non hibernants comme le lapin, présentent,
les mêmes phénomènes quand ils sont refroidis, que les
animaux hibernants. Le cœur, la respiration et le
système. nerveux, se comportent de même, et chez les
premiers comme chez les derniers, le refroidissement
ralentit les phénomènes de combustion interstitielle des
tissus, diminue l’irritabilité et donne une grande lenteur à
tous les phénomènes vitaux.
Reëherches sur les organes génitaux des Huîtres. —
Note de M. P. P. C. Hock.
eine ent sur presque toute la surface du Corps. fa ne
-servant de la méthode des coupes, l'observateur reconnut
que la fente longitudinale parallèle au cordon nerveux
qui court du ganglion branchial aux branchies, se prolonge
dans le canal génital; celui-ci se ramifie tout près de
l'orifice, et ce sont les branches de ce canal qui, se rami-
fiant de nouveau, se répandent sur presque toute la surface
du corps. Il n’y 4 pas dé papille génitale; des deux côtés
du corps, la place de l'orifice est la même; cet orifice sert
aussi pour l'organe de Bojanus, et doit être regardé
comme orifice urogénital. Les conduits des organes géni-
taux et dé l'organe de Bojanus se rencontrent près de
l'orifice commun. Sans aucun doute, lhermaphrodisme.de
l'huître est reconnu; mais, M. Hock considère qu’au point
de vue dela propagation, l’huîtré fonctionne toujours soit
commé mâle, soit comme femelle, et est physiologique-
ment dioïque, 11 n’y a done rien d’'éxtraordinaire de voir
les œufs d’une huître fecondés par les'Spermatozoïdes d’une
autre, et de constater queles œufs et les spermatozoïdes
se rencontrent à l’intérieur de l'animal. L'œuf de l’huitre,
presque toujours fecondé au moment de la ponte, et le
grand nombre-d’animaux fonctionnant comme mâles, sont
des faits qui $’expliquent alors simplement..Chez. l’huître
etla plupart des autres Lamellibranches, l'eau. entraine
le sperme que les courants et les mouvements. cili s de
la sürface interne du manteau font pénétrer jusqu aux
| œufs, c'est-à-dire jusque dans. l'intérieur du conduit
génital. M. Hock pense que cette manière d'envisager la
220
LE NATURALISTE
question est la seule qui donne une explication naturelle
des faits.
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1882
Présidence de M. Bureau
M. Rouy lit un travail intitulé : Herborisations à Luz-
ta-Croix-Haule (Drôme) et à Peyruis (Basses-Alpes).
Il énumère les plantes remarquables qu’il a recueillies
dans ces localités, donne son avis sur quelques plantes
litigieuses et décrit celles qui lui paraissent inédites,
notamment un Ceriaurea druentica Rouy, hybride des
C!. solstilialis et aspera
M. Malinvaua donne lecture d’une note de M. A. Cha-
bert, relative à l'existence de plusieurs plantes méditerra-
néennes dans la flore de la Savoie, où elles sont aujour-
d’hui rares et disséminées; il est probable qu’elles y
occupaient jadis une aire plus étendue, qui s’est restreinte
peu à peu par suite des envahissements de la culture ou
parce qu’elles étaient les plus faibles dans leur lutte pour
la vie avec d’autres végétaux mieux appropriés au climat
äctuel du pays. Quelques-unes sont menacées de dispa-
raître ou ne se retrouvent déjà plus : Osyris alba, Pistacia
Terebinthus, Leuzea conifera, etc. M. Chabert discute,
dans sa note, quelques points d’une communication que
M. Saint-Lager avait faite récemment, sur le même sujet,
à la Société botanique de Lyon, et qui contenait d’ailleurs
certaines critiques à son adresse.
a ————
SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1882.
Présidence de M. E. Cosson.
Ï est procédé aux élections statutaires, qui ont pour
objet de nommer le président, les vice-présidents et qua-
tre membres du Conseil.
Par suite de ce renouvellement partiel et des anciennes
nominations encore valables, le Bureau et le Conseil
d'administration de la Société botanique de France sont
composés, pour 1883, de = me suivante :
Président : M. Ed. Bure
1 vice-président : M. Dodetes
Vice-présidents : MM. Franchet, Marés, Poisson.
Secrélaire-générat : M. A. Chatin
Secrétaires : MM. G. Bonnier, E. Malinvitidi
Vice-secrétaires : MM. Louis Olivier, J. Vallot.
Trésorter : M. A. Ramond.
Archiviste : M. l'abbé Chaboisseau.
Membres du Conseil : MM. va Bornet, E. Cos-
son, Eug. Fournier, Mangin, Monod, P. Petit, Prillieux,
Roze, Van Tieghem, H. Vilmorin, R: Zeiller.
SÉANCE DU 12 JANVIER 1883
Présidence de M. Bureau
M. Malinvaud communique à la Société de la part de
M. Alfred Chabert, une série d’annotations à la flore de la
Savoie, intitulées : Recherches botaniques dans les Alpes
de la Maurienne. L'auteur y signale une espèce nouvelle (M
pour la flore francaise, le Valeriana cellica L. (non Vill}.
D’autres sont nouvelles pour la Savoie : Polemonium
cœruleum, Saussurea depressa, etc. *
M. Prillieux, poursuivant ses études spéciales sur Ji
maladies des végétaux, s’est occupe du dommage causé à
la Vigne, en 1882, par un redoutable parasite d’origine
américaine, le Peronospara vilicola, et il attire l’atten-
tion de la Société sur quelques points, qui, malgré les
travaux nombreux dont ce Champignon a été l’objet tant
en Amérique qu'en Europe, n'avaient pas été jusqu'ici fn
convenablement élucidés. Il résulte de cette communica=
tion, que les deux maladies de la Vigne, connues sous les
noms de Rot et de Müdiou, sont dues, l’une et l’autre,
au Peronospara vilicola : Quand ce Champignon envahit
les feuilles des: vignes, il produit le Mildiou; s’il attaque
les grains de raisin, on observe le Rot.
M. Malinvaud résume une communication écrite qui a
pour titre: Plantes vasculaires de l’île de Groix (Mor=.
bihan), par MM. le D° Viaud-Grand-Marais et labbé |
Guyonvarch.— L'ile de Groix, située sur la côte du Mor-
bihan, non loin de Port-Louis, a 8 kilomètres de longueur
sur 3 de largeur. Différant de la côte voisine qui est grani-
tique, Groix est formée d’un micaschiste plus ou moins
quartzeux et chargé de grenats. Le Froment, l’Orge, les
Pommes de terre et les petits Pois constituent toute la
culture. Cette île a été visitée par des botanistes éminenis,
MM. Lloyd, Le Gall et Godron. Dans ces derniers temps,
M. l'abbé Guyonvarch y a recueilli plusieurs plantes inté-
ressantes et non encore signalées :
Isoeles Hystrix, Ophioglossum lusilanicum, elc. Le
nombre des espèces vasculaires relevées dans ce cata-
logue s'élève à 470 environ, dont un assez grand nombre
sont ordinairement classées parmi les silicicoles : Ranun-
Cculus hederaceus, Helianthemum guttatum, Helodes
DPalustris, Trifolium subterraneum, Carum verticilla-
lum, etc., et quelques-unes sont habituellement calci- ; fe |
: Scandix Pecten-Veneris, Kentrophyllum lana-
coles
tum, Linaria spuria, etc. Il convient de remarquer que
les débris de coquillages suffisent pour fournir à ces der-
nières, dans toute la région maritime, l'élément calcaire
dont elles ont besoin.
M. Max. Cornu présente deux mémoires sur les Péronos-
porées, publiés sous les auspices de l'Académie des
sciences. Il y étudie spécialement le Meunier des Laitues ||
(Peronospora gangliiformis) et le Peronospora de la
soin le mode de propagation de ces dangereux parasites,
et il indique les procédés les plus efficaces pour les com-
Erodium Botrys, ||
Vigne (P. viticota) dont il avait signalé l'apparition en |
France dès 1873. L'auteur a observé avec le plus grand sn
L
LE NATURALISTE
221
| battre. M. Cornu, qui est en même temps un habile dessi-
nateur et l’un des plus compétents sur.ces matières, a fort
bien reproduit, dans de belles planches, les détails de
l'organisation de ces Péronosporées, ainsi que les altéra-
tions déterminées sur la Vigne par le P. viticola.
ERNEST Maznvaun.
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
Dans la séance du 28 février 1883, il sera procédé à la
nomination du lauréatdu Prix Dolfus (Concours de 1882).
Tous les membres français ont droit de prendre part à ce
vote, qui aura lieu au scrutin secret et à la majorité
absolue des suffrages soit directement, soit parcorrespon-
dance ; et,dans ce dernier cas, l'enveloppe fermée contenant
le bulletin de vote, et signée extérieurement par le sociétaire
. de qui elle émane devra être adressée franco au Président
de la Société, M. V. Signoret, au siège des séances,
(Mairie du V1° arrondissement), avant l'ouverture du vote.
#
x *
M. E. Ragonot vient d'offrir à la Société un ouvrage
monographique qu'il entreprend sur les Phycidæ et les
Galleriaæ du monde entier, comprenant les descriptions
de toutes les espèces qui ont été publiées jusqu’à ce jour
et celles d’un grand nombre d’espèces inédites. Grâce à
la bienveillance des entomologistes, ME. Ragonot à pu
étudier en nature les trois quarts environ des espèces
connues. Il n'existe aucun ouvrage de ce genre sur les
Phycidæ et les Galleridæ; M. Zellér, l’éminent lépidop-
tériste de Stettin, a établi le premier les bases de la classi-
fication actuelle de 1837; depuis lors un très grand
nombre d'espèces èces a été publié un peu partout, mais
e n* r toutes ces des sent
PRES Ac essayé de
ter -
* x
Dans une des dernières séances M. Charles Brongniart a
présenté à la Société un nouvel insecte des terrains
carbonifères de Commentry; il fut décrit sous le nom de
Tilanophasma Fayoli. Malheureusement il était impos-
sible de dire si ce fossile était aptère ou ailé; néanmoins
M. C. Brongniart était porté à croire qu'il était pourvu
d'ailes. Une nouvelle découverte à Commentry vient encore
à l'appui de son opinion. M. Fayol lui a envoyé une aile
gigantesque qui s'accorde pour les dimensions avec le
Titanophasma Fayoli. Cette aile a du appartenir à un
Tilanophasma où à une espèce très-voisine ; car M. Bron-
_ gniart possède un insecte de Commentry qui, par les ca-
| ractères de son corps, se rapproche du Titlanophasma,
et dont les organes du vol présentent une nervation sem-
_ blable à celle de cette grande aile.
PRÉPARATION DES MAMMIFÈRES
Pour rapporter en bonétat des peaux de mammifères, les
conditions principales à observer sont d'éviter la fermenta-
tion, et veiller à ce qu’il ne manque aucune partie de la
peau. L'animal tué, il faut, s’il est de grande taille, fendre
le ventre depuis les cuisses postérieures jusqu’à la poitrine,
et détacher la peau du corps en désarticulant les membres
inférieurs au bassin et les antérieurs en séparant la hanche
du trone, qui est enfin détaché de la tête après l’occiput ;
on retourne ensuite les quatre membres en détachant la
peau de la chair, aussi près du pied que possible; si même
il est nécessaire pour arriver tout près du tarse de fendre
la peau de la jambe, il ne faut pas hésiter à pratiquer cette
incision, afin de retirer toute la chair qui se trouvé autour
des: os, qui doivent être tout à fait nus. La tête doit être
dépouillée de même, en ayant soin surtout autour des yeux
et des lèvres de ne pas couper la peau de facon que les
petits lambeaux nese trouvent pas perdus ; les os du crâne
devront être conservés avec soin; la cervelle, la langue, les
muscles des mâchoires et de l’intérieur de la bouche de-
vront être enlevés ; les lèvres ne devront pas cependant
être coupées trop près des dents de façon que celles-ci
soient retenues dans leurs alvéoles par les fragments de
peaux qui resterontautour. Pour retirer la cervelle on peut
couper l’occiput du crâne, il est mieux toutefois d'enfoncer
ce dernier au fond du palais ce qui permet de la retirer
facilement et ne défigure pas le crâne; les. os des pattes et
de la tête ainsinettoyés devront autant que possible rester
adhérents à la peau, toutefois pour les gros mammifères la
quantité de moelle contenue dans les os risquerait à ame-
ner de la fermentation, il est donc mieux de les numéroter,
pour savoir à quel individu ils appartiennent, et les tenir
séparés. Il faut ensuite retirer de la peau le muscle paussier
et la graisse dont elle.est garnie, surtout aux lèvres et
autour des yeux et du nez, afin de La rendre aussi mince que
possible, on l’enduit ensuite de savon arsenical et on la
saupoudre d’alun pulvérisé ; faute de mieux, le sel ordinaire
peut suffire, mais il n'empêche pas les dermestes, les four-
mis et autres destructeurs. Le savon arsénical employé en
pâte, est ordinairement fabriqué dans les proportions sui-
vantes :
Savon ordinaire de Marseille.
Acide arsénieux
Chaux éteinte.
Acide phénique.
Après avoir fait fondre le savon sur un à feu doux on y
ajoute la chaux ; quand il est froid on y verse l'acide arse-
nieux en poudre fine, et l’acide phénique et on remue bien
le tout. On peut mettre sécher le savon ensuite, ou le con-
server en pâte, il ne s’altérera jamais. On étend sur la peau
une bonne couche de savon arsenical ; si l'animal estgros
et la chaleur peu considérable, il faut le laisser sécher le
| cuir en dehors, pour le retourner ensuite quand il est à
moitié sec; et, avec de la filasse, du foin ou des copeaux,
on peut prendre des feuilles sèches, pourvu que ce
soit une matière bien sèche, élastique, peu hygrométrique,
np
222
avoir soin de bourrer quelque peu les membres, la tête et
le corps'environ aussi gros qué nature, puis laisser la des-
siccation se parfaire. Si la bête est de petite taille, on peut
la retourner, la bourrer de suite ét la laisser sécher.
- Les peaux ainsi préparés peuvént se conserver indéfini:
ment; pour éviter le trop gros bagage, on relire après
presque toute la bourre, on en laisse seulement un peu
Pour que la peau ne soit pas intérieurement en contact
immédiat.
EXCURSIONS GEOLOGIQUES
Ce qui arrête souvent nos jeunes naturalistes, dans
l'étude siintéressante de la géologie, c'est ladifficulté qu'ils
éprouvent à
cueillis.
Nous avons pensé leur être utile, en donnant ici le
compte-rendu de nos excursions dans le bassin de Paris, et
en indiquant les fossiles que nous trouvons dans chaque
carrière, afin qu’en explorant les mêmes gisements, ils
arrivent à déterminer les fossiles qu’ils ont recueillis.
TI. — EXCURSION DANS LE CALGAIRE PISOLITHIQUE DE VIGNY
L’excursion de Vigny près Pontoise est, nous pouvons
le‘dire, une course un peu négligée par les géologues, qui
trouvent que les fossiles de ce calcaire sont trop mal
conservés.
Le caleaire pisolithique fait, comme nous le savons, le
passage du terrain secondaire au terrain tertiaire, ce qui.
nous permet de trouver à la fois des fossiles du crétacé et
ceux de l’Eocène.
Ce niveau est, bien intéressant au point de vue paléontoz
logique. Nous avons fait cette course avec véritable plaiz
sir, et après avoir cité les bonnes espèces que nous avuns
récoltées, j'espère que beaucoup d’autres amateurs sui-
vront notre exemple.
Nous quittons Paris de bon matin et nous arrivons à
Wes-Marines, station située à 6 kilomètres audessus
de’ Pontoïse. IL est huit heures environ quand nous des:
cendons de chemin de fer. Le courtier nous conduit er
quarante minutes au village de Vigny que nous quittons
par la route de Longuesse, au sortir du pays. Nous
laissons ce chemin sur notre gauche, et droit devant nous,
nous Suivons un sentier qui nous conduit à certain pe-
tit bois que nous apercevons d’assez loin. :
Après avoir traversé un ruisseau et tourné sur notre
droïte, nous arrivons, après dix minutes de marche, dans
une carrière à ciel ouvert ou autrefois, on y exploitait le
calcaire pisolithiqué, somme pierre à bâtir. Quelques
heures dé travail nous suffisent pour récolter de: bonnes
espèces que/nous sommès heureux de posséder dans notre |
coHéction: ;
1° Navrmus Danicus (Schloth). Espèce assez rare dont où”
_ ne trouve généralement que des fragments, facile à recon2
ua
2 Turrrelra GaBRieurs (d'Orb). Espècé conique dont les
Däîtré par la sinuosité de ses cloisons.
LE NATURALISTE
à déterminer les échantillons qu'ils ont re-
| jusqu’à 12 centimètres de longueur, un pli sur là cols
_ dont les baguettes sont très communes et se.
tours Sont Saïllants et étroits; Striée longitudinalenf
Gêlte coquille est caractéristique au calcaire DPisolithh
3° OvuLa CreratEA (d'Orb), Espèce très commune, Ii
de forme ovale, spire saillante ét conique, bouche’di
et étroite.
4 VorurTa Sugrustrormis (d’Orb). Espèce fusiforme, o
de quatre à cinq saillies longitudinales. ;
5° Mira Vicnyensis (d'Orb). Petite espèce, allongée, sui
pupoïde, à péristome prononcé, dont le moule interne est
lisse, avec quatre plis sur la columelle. RE
6° Fusus Nepruni (d’Orb). Espèce assez rare, grande de
10 centimètres environ, allongée, lisse, à tours pe
convexes.
7° FAsGIOLARIA SUPRAGRETAGEA (d’Orb). Espèce de petite.
taillé, fusiforme, à grosses côtes longitudinales et deux
plis sur la columelle. ne.
8 CERITHUM DymorrauM (d’Orb). Espèce raré, atteint
7.
mellé, les exemplaïrés jeunes ont quatre cotes longitudi-
nales; qui disparaissent chez les typés adultés pour
devenir lisses. LE
99 CerTiuM unipricarum (d'Orb). Espèce dont les
complets sont très rares, on ne trouve généralement qu
deux plis sur la columelle. ge
1° Capuzus coNsopmnus (d’Orb). Espèce large ornée’ de
côtes rayonnantes et saillantes, régulièrement alternes,
lignes concentriques et profondes. fi
oquille assez rare caractéristique du calcaire pi
{hique. 1 Fres
12° HezcroN Heperriana (d'Orb). Grande et belle es
ovale à sommet lateral, ornée de rayons indistincts
quadrangulaire, renflée, ornée de côles rayonnant
Saillantes et carénées. | À
14° ARCA SUPRACRETACEA (d'Orb), Espèce peu comm
ovale, oblongue, comprimée, plus longue et plus ét
du côté anal, élargie et courte du côté opposé, subcar
antérieurement, ornée de côtes rayonnantes et c jt
triques croisées. |
À At
16° Lima CaroLINA (d'Orb). Espèce assez commune
ovale, ornée de fines siries rayonnantes et de lignes.
croissement marqués. Coquille caractéristique au calcai
pisolihique. Re PS
17% Cinaris Forcunament (Hising). Espèce d'Echlin
= tro 1 Ë a
principalement à la partie supérieure du calcaire pisolr
thique dont il est un fossile caractéristique.
Sir DE
Dors AE 7
AE
LE NATURALISTE | 223
8 PoLYTREMACIS SUPRACRETACEA (d’Orb). Espèce de polypiers
ässe ez commune dont les CanTeres du pourtour sont
Saillantes en lames.
Messieurs les amateurs peuvent voir, par l'énumération
de ces fossiles, l’intérêt que prés:nte une pareille course
8 je, crois que plus d’un sera, RS de la faire,
5 ANDRÉ HÉBRARD.
sursis NOTE
# Le sable de. Rilly proprement. dit ne renferme aucun
fossile; .ceux qui sont:désignés sous, ce nom, se retrouvent
dans une couche de:calcaire lacustre, au-dessus du dit sa-
ble; à une époque déjà-assez éloignée l'exploitation des
sables se faisait à ciel ouvert; et, dans les déblais qu’on
était obligé de faire, les ouvriers mettaient à chaque in-
stant de côté les fossiles qu'ils pouvaient extraire dé la
couche de calcaire, qui atteignait parfois 5 à 6 rètres d’é-
paisseur. C’estlà que MM. de Boissy, Michaud, et Deshayes
ont pu déterminer environ 50 espèces. Mais aujourd’hui
et depuis déjà huit ans, l'exploitation se fait par galeries,
et des éboulements considérables ont recouvert les an-
ciens déblais ; il est donc devenu très difficile de s’en pro-
curer, Ce n est qu'en iochant dans le talus des remblais
que, de Jr Sen temps, on parvient. à en extraire. un
morceau de calcaire, fortement durci, d’où l’on.extrait à
grande peine quelques échantillons; encore la plupart du
temps, ces échantillons laissent- ia leur test dans la gan-
gue. ee
Lx Se €)
gr a cr rs
fants et j ttes des: SA eee de. D use * cinq ans,
éépendant rien n’est plus vrai. Les difficultés que présen-
tait une pareille entreprise viennent d’être surmontées par
Mlle M. Matrat, inspectrice générale des Ecoles maternel-
les. Dans son nouveau livre intitulé : Nos Béles, qui vient
d’être édité à la librairie Deyrolle (1), Mlle Matrat a pré-
senté "05 Bêéles, c'est- à-dire les animaux que le petit
enfant reconnait à première vue, qu'il aime et dont ils ‘8
que d'enfants adorent leur chat, que ds: ne peuvent
se . de leur chien, que d’autres encore ne pensent
nant de l’animal dont il est déni
Dans la préface qui sert d’exorde à cette suite de contes,
1 d’historiettes, ete., Mlle Matrat appuie sur ce fait que le
CN TS 'ETE 2"
(1) Un volume in-8 avec nee 4 fr. 50.
point de départ de l'éducation doit être l'observation et
que l’enfant doit commencer par apprendre les. simples
termes quinous servent à nommer les bêtes, les plantes, etc.
Comme le dit si bien l’auteur : « Ramenons à l’école en-
fantine Les bêtes et les plantes, pour en chasser comme
profanes: Les trois règnes de la nature... Assez et trop
longtemps ils ont été lés maîtres!» Ces quelques'mots in:
diquent dans quel esprit l'ouvrage a été dicté. Dans cette
mème préface quelques conseils praliques sont donnés
aux institutrices, chargées de l'éducation des petits én-
fants. Mlle Matrat termine ce préambule par cet aphorisme
qui deviendra proverbial : « Faites la guerre aux mots,
cela fera place aux idées, »
Passons rapidement en revue les divers chapitres du vo=
lume.Le corps humain'est traité en premier, il est du reste
absolumentlogique d'apprendre auxenfantsiles p'mcipales
parties de leurcorps, avant de s'occuper d
Après la nomenclature des membres, une fable de la Fon-
taine, Les membres et l'estomac, simplifiée, expliquée, en
un motmis à la portée des petits enfants, auxquels du reste
elle est destinée, sert de révision des connaissances acqui-
ses dans les dernières lecons ou plutôt conversations:L/âne
et-le cheval viennent ensuite : le cheval représenté beau,
bien proportionné,. la tête fine, le regard: vif; l'âne .aw
contraire, la tête plus grosse, l'aspect. général lourd, les
an nimMauns
| oreilles longues. Tout: ceci frappe l'enfant, le forcemalgré
| luià réfléchir, à.observer.dans la suite, Après les descrip-
tions, quelques histoires «et. fables; telles l’Arabe et son
coursier, Le chevalet l'âne, montrentle caractère saillant
de chacun des animaux. Le chien, le lomp et le: renard
| sont réunis sous le même paragraphe; la vache’etle mou:
ton, et les rongeurs, lapin, lièvre et écureuil, forment deux
autres parties qui donnent lieu chaeune à des historiettes
et contes, Le pore et le sanglier; le coq, la poule ét les
_ | poussins; les canards; l'hirondelle et le moineau ; les pois-
. | sons, parmi lesquels la morue, le hareng, Ja sardine ; les
abeilles; le ver à soie: tels sont les différents titres des pa-
| ragraphes qui suivent. Le tout est raconté dans un style
charmant, simple et bien fait pour les enfants, tout terme
ayant une apparence scientifique étant rigoureusement
barini. Un certain nombre de tableaux a été édité par la
maison Deyrolle pour faciliter l’enseignement de tous ces
principes, et c’est sur ces tableaux qu'ont lieu toutes les
descriptions élémentaires ; néanmoins des figures ont été
intercalées dans le texte. Grâce à cette méthode l’aridité
première de l’étude de l’histoire naturelle et l'impossibilité
matérielle d'apprendre cette science à des enfants avec des
termes scientifiques, se trouvent supprimées. Le gout des
sciences naturelles se développera dans l'esprit des en-
fants, tout doucement et sans fatigue et plus tard ils pour-
ront pousser plus facilement leurs études dans ce sens ;
car pour courir, il.faut d’abord apprendre à marcher.
Mile Matrat vient de faire faire à l’enseignement un grand
progrès, dont on lui sera toujours très reconnaissant.
Fi PES Re
dr amemenne mem
PATIO PT at
224 LE NATURALISTE
CHRONIQUE ET NOUVELLES
|
La commission supérieure du phylloxera vient de ter-
miner sa session annuelle. Il résulte du rapport présenté
par la direction de l’agriculture que l'étendue de vignes
atteintes jusqu'a présent par le phylloxera est de
1405877 hectares. 762 799 hectares de vignes ont été
détruits, 643 078 hectares ont résisté. D’après les rapports
transmis par chaque département, il résulte que la super-
ficie totale des vignobles, sur lesquels la lutte a été entre-
prise, est de 50 000 hectares environ. La commission a
décidé qu'il n’y avait pas encore lieu de décerner le prix
de 300 000 francs, destiné à récompenser l’inventeur d’un
procédé certain pour combattre le fléau.
Fa
M. Sauvage, aidé-naturaliste au Muséum d'histoire
naturelle, nous prie d'insérer la rectification suivante :
« Dans le numéro du Naturaliste du 1° février 1883, je
lis dans un article intitulé « La préparation des petits
squelettes » que vous me donnez comme l’inventeur du
procédé de préparation par le carbonate d’ammoniaque.
Or, ce procédé a été indiqué par M. L. Vaillant, professeur
d'herpétologie et d’ichthyologie au Muséum, dans son
mémoire sur < /a colonne vertébrale des Chéloniens »
mémoire paru en 1881 dans les Annales des sciences natu-
relles. Je suis resté absolument étranger aux expériences
faites par M. Vaillant. »
*
+
Les papillons de l'Inde, de Burmah et de Ceylan, tel
est le titre d’un ouvrage publié par M. Bernard Quaritch,
15 Piccadilly, à Londres. — Le premier volume est prêt et
contient le vocabulaire des termes techniques, une préface,
une introduction, des notes sur la manière de faire des
collections, de les conserver, synopsis des familles et
sous-familles ; 9 gravures autotypes et 4 gravures sur bois.
La seconde partie du premier volume est sous presse et
sera prête dans trois mois environ; elle contient les
Satyrinæ, Elymniinæ, Morphinæ et Acrœinæ avec 8 gra-
vures autotypes et 9 ou 10 gravures sur bois. Prix : 21 fr. 25.
L'ouvrage se composera de 4 ou 5 volumes. L'époque
exacte de leur publication ne peut pas être garantie, ni le
prix exact de l'ouvrage complet. On fera son possible pour
que l'ouvrage soit terminé dans trois ans au maximum
OFFRES ET DEMANDES
M. E. Tardif Delorme, 9 rue Saint-Louis, à Versailles, offre
aux amateurs des Cinips quercus calicis, qui grâce à la douceur
de la température éclosent depuis le 15 du mois dernier.
On voudrait céder 20 boîtes à gorge égée et rt
ser à M. Vanden Berghe Loontjens à Roulers (Flandre occiden-
tale.)
M. Petit (Henri), 2 rue Saint-Joseph, à Chtlons-
offre à vendre ou à échanger contre des Coléoptères ou deslisM}
vres les concernant l'ouvrage suivant : Contemplation del"
nature, par Bonnet (Traité général d'histoire naturelle, 3 vou. |
mes, veau marbré) Hambourg 1782, ouvrage très curieux dans |
lequel l’auteur entre en discussion avec Réaumur.
ne sf
M. Godefroi Mollinger, à Godesberg, près Bonn ans | Il
offre des cocons de Telea Polyphemus des États Unis à 0f F#
d’Attacus Cynthia de la Chine à 1 franc la pièce.
ARRIVAGES
Nous offrons aux amateurs des fossiles du mio-pliocène et on 4
d'Anvers; un envoi nous permet de céder les espèces suivantes. :
depuis huit ans enviro
Mio-pliocène d'Edeghem.
Fusus fasciolaroïdes. — Nyst. . . .... sv ÉRA 0 fr. 60 à 4fr.
Pleurotoma Se a ns PEN ds si e + 0 » 70
interruptus RE SE Pets: 0 » 70
sil obsoleta. — Déooes ER ar et 0 » 60
Venus multilamellosa, — Nyst. HAUTE ETS : 0 » 60
Lucina boréalis. — Lamk...... RNA Se 0 » 25
Astarte radiata. — Nyst. . .,......,.,.,,, 0 » 30
Astrea navicularis. — Broce. . .... ........ 0 » 60
Cardita intermedia. — Brocc. .. .......... 0 » 70
ucula Hæsendoncki. — Nyst CICR RAD 0 » 60
Pectunculus pilosus. —:L:. 1 2. der dues 0 » 60
; Pliocène d'Anvers.
Pecten mers _— L. NÉE Frs er en À 0 » 60
SO NES s UC dé e'dte +5 0 » 60
— M Dpobors 3 are te abri « 0» 4
—,,: Complanatus. — Sow. : . .::.: …..:, , AN VERS
Cyprina rustica. ht No î 0 » 50
CREER OQUIRS + Lam. 1 ie ee 0 » 60
Fusus contrarius. — Nyst.....,..../.,.., 0 » 75
Nassa labiosa. WE ets ARS 469 ÿ 0 » 50
reticosa. — sr us L'eidsf one rire fre: à 0.» 50
Ch pu pes-pelicanie, he fase 0» 25,0?»
Voluta Lamberti. — Nyst. ....... .., ..,. 2»0
Natica millepunctata. — L...,........ d. 0 » 40 0 » 60
Türitella incrassata: 0 Some. 1. 1", aux ao 0 » 50 0»
AStarte incerta. —. Wood. . ......,. »: SES er 0 » 40°
— ; Basteroti, = Laÿ, . 4: 2 duels 22.40: 2108 0
7. Omalinsi. = Lak, … ..... Si deorce 50 RE
— Corbuloïdes. . ....., ste DNS
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4246. Paris Imp. A. É GuiLLor, 7, rue des Canettes.
5" Année. N°
29
U" Mars 1883.
225
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONGE
LA RÉDACTION ET L senyriurer
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
RIS
France et Algérie
Tous les autres pays..
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays compris dans l'Union postale, .
CP
(Affranchissement compris) 1
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
CR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle: il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
—
SÉANCE DU 20 NOVEMBRE 1882
Résultats des traitements effectués, en Suisse, en vue
de la destruction du Phylloxera. — Lettre de M. Valery
Mayet.
Chargé par l’Académie d'étudier en Suisse les Fo
- employés pour détruire le Phylloxera, M. Valery Mayet visita
les points attaqués à Genève et à Neuchätel. Le traitement
consiste à appliquer le sulfure de carbone à la dose de
grammes par souche, en deux traitements de
150 grammes chacun, à douze jours d'intervalle. La souche
est tuée ainsi que les escargots, lombrics, arachnides et
insectes de tous genres. Le procédé consisteà traiter ainsi
par extinction les taches reconnues, en sacrifiant cinq ran-
gées de souches autour du point contaminé, choisies en
carré, et non en rond autour de ce point, afin de pouvoir
plus facilement calculer le nombre de pieds détruits. Plu-
sieurs fois par an on examine souche à souche un carré
de 50 mètres, ce qui amène à visiter de vingt-cinq à trente
mille souches pour un seul point d'attaque. A Neuchâtel,
pour deux poinis d'attaque, on visite chaque année 9 hec-
tares souche à souche, et 32 hectares de dix en dix souches,
indépendamment de visites aux environs; ces visites el
les traitements sont confiés aux commissaires cantonaux.
Dans le canton de Vaud, les propriétaires doiventdéchausser
et examiner un cep par are, sous peine d'amende de 20 à
200 francs. Les frais de diverse nature (traitement, visites,
surveillance, indemnités) sont supportés par tiers, par la
‘Confédération, le canton et les propriétaires, frappés d’un
impôt proportionnel à la valeur de leurs vignobles. La
vigne attaquée devient momentanément propriété de
l'État, est entourée d’échalas réunis par un cordon, et
indiquée par un drapeau rouge et un écriteau où l’on lit :
Vigne séquestrée. L'indemnité est payée pendant deux ans,
et l’autorisation de replanter n’est donnée qu'au bout de
L cinq ans dans le canton de Neuchâtel. Cette méthode
bourrait- -elle être appliquée en France? Peut-être, dans
quelques arrondissements encore indemnes ou tout au
moins peu contaminés, tels que celui de Limoux, dans
l'Aude, qui est relativement isolé et accessible seulement
du côté de Carcassonne.
*
* *
Sur les anastomoses des fibres musculaires striées
chez les Inverlébrés. — Note de M. Jousset de Bellesme.
Les faisceaux primitifs dont se composent les muscles
striés des animaux invertébrés présentent souvent entre
eux des anastomoses, souvent produites au moyen de
fibrilles élémentaires qui abandonnent le faisceau pour se
jeter dans un autre. On observe très bien cette disposition
dans les glandes gastriques des Crustacés amphipodes et
isopodes (Gammarus, Ligia, Corophium, etc.). T1 parait
y avoir rapport constant entre ce fait de l’anastomose des
fibres musculaires et le mode de contraction des organes
qui offrent cette disposition; en effet chez les Crustacés
cités plus haut, ces organes peuvent opérer leur contrac-
tion simultanément dans toutes leurs parties. Ces glandes
gastriques, formées d’un cœcum presque aussi long que le
tube digeslif, sont, selon toute apparence, le siège d’une
sécrétion continue d’un liquide qui n’est utilisé qu'au mo-
ment où l'aliment pénètre dans l’estomac. Le siège de la
sécrétion est un épithélium qui tapisse l'intérieur de ces
cœæcums; les cellules, évoluant vers la partie centrale du
tube,s’y transforment en liquide qui s'accumule en formant
A e AA oaellf
LE NATURALISTE | me
une sorte d’axe liquide qui est seul expulsé par la con-
traction que les anastomoses servent à obtenir, et il est
à remarquer que le même effet se trouve produit dans Îles
muscles des lävertébrés et dans ceux des Vertéhrés, par Ja
_ même disposition orgapiqués
*
*
Sur les fonctions de la glande digiliforme où supér-
anale des Plagiosiomes. — Note de M. R, Blanchard.
4
Le suc de la glande digitiforme a été extrait par infusion
dans une petite quantité d’eau distillée, et les expériences
ont porté sur les espèces suivantes : Acanthias vulgaris,
Mustelus vulgaris, Scyllium catulus, Sc. canalicula,
Raja punctala et R. maculata. Ce suc-w’a pas d'action sur
l’albumine du blanc d'œuf coagulée. par la chaleur, sur la.
fibrine du sang gélifiée par l'acide chlorhydrique à 2 où 3
p. 1000, et sur le sucre de canne; par contre, il émul-
sionne fortement l'huile d'olive, et transforme en glycose
l’'amidon:cuit ou cru,celui-cimoinsrapidement que celui-là.
La glande superanale en question produit done un ferment
diastasique et un ferment émulsif; si à ces deux ferments
il venait s’en ajouter un, analogue à la pepsine, celte
glande des Plagiostomes serait physiologiquement un
vrai pancréas. Maïntenant, cet organe, situé à quelques
millimètres du cloaque, se trouve dans une région de l’in-
testin où les aliments arrivent déjà digéres et transformés
en matières fécales. Il est donc probable que cette glande,
bien que jouissant de propriétés digestives bien caracté-
risées, ne GAS pas à Ja digestion des matières alimen-
sel
+
Évolution de l'épithélium des glandes à venin du
Crapaud. — Note de M. G. Calmels.
Les glandes à venin occupent,chez le crapaud, la peau de
la partie supérieure du corps, du tronc et des membres; ce
sont des culs-de-sac acineux simples, débouchant à la sur-
face du tégument par un canal excréteur très étroit, et
contenant un liquide laiteux produit-par des cellules spéci-
fiques. En considérant une glande distendue par le venin,
et à son volume maximum, on voit que la paroiest tapissée
de cellules plates, nuclées, endothéliales ; lorsque le venin |
a été expulsé, on remarque que ces cellules se revêtent |
ane: swtioule en derenani: cubiques, pui 8 xylindriqnes
ru ae
queiq UV
granulations;, les cellules du fond du nes prennent |
la forme cylindro-conique: il FR eneué. IBighpissques.
Peu à à peu Je venin ge
le protoplasma des, cellules nr” à les granulations
sont Pie prb 0 er is 1es delinies sauna éclater,
.
sé nmt
O0 MAMAN (CA
v
fond sont seules vé é _ | celles de de. di peau -ne:
produisent qu'une ‘mucosité qui sb de: véhicule à Ja
_ila été découvert des os des membres qui sont spongieux; “4
circulaires, bombées, qui ne sont que des déjections de
re 2 des taches de même ‘couleur, en forme de ||
on remarque dans un coin de la base cellulare une plaque
protoplasmique un peu recourbée, un nodule, puis un
noyau, Cette plaque passe à l’état de cellule indépendante”
et constitue la cellule endothéliale plate qui tapisse la.
paroi du cul-de-sac.
«
x *
Sur deut « Plagiaulax » tertiaires, recueillis. aux
environs de Reims. — Note de M. De
M. Lemoine a trouvé nest, de 1879 à 188],
dans l’éocène inférieur des environs de Reims,- le un
fragment de mandibule inférieure portant une. incisive
intacte et une prémolaire remarquable par son volume
contrastant avec les dimensions restreintes des premières |}.
prémolaires des Plagiautaz secondaires ; 2° une mandi- Al
bule inférieure presque complète. Le Plagiaulax tertiaire
n'a qu'une seule prémolaire,volumineuse,de forme aplatie,
à stries latérales, rappelant la première prémolaire du
Plagiaulax secondaire d’Angleterre; ses deux arrière
=
fers
PDU 0 2820 | HER
molaires, cupuliformes, de Hiriensions exiguës, Sont du .
même type que les arrière-molaires dé Plagiaula
secondaire et les dents isolées attribuées à l'Zypsiprim-
nopsis ou Microlestes du irias. On peut donc admettre u
comme termes d’une mème série zoologique le Müicro- Jh
testes triasique ; le Plagiaulax jurassique, le Plagiaulax Au
éocène, et enfin l’Hypsiprimnus actuel. M. Lemoine pro-
pose de nommer Neoplagiaulax eocænus, le Plagiaulaz
rémois. En outré des dents dont il vient d’être question, …
le fémur avec ses trochanters bien développés permet 4}
l'hypothèse de la station bipède. L’incisive, remarquable 4
par sa bande antérieure d’émail, semble rapprocher le |}.
Neoplagiaulax de certains macropodes de petite tailleet VF
de divers rongeurs actuels. Une deuxième forme, présen- |}
tant certaines dents à forme plus allongée et à denticules
limités à leur bord supérieur, rappelle le Crenacodon ||
américain et recoit de M. Lemoine, le nom de: Veopla-
gtaulax Marshii. L'auteur de la note a découvert récém: |}
ment au milieu de la faune des sables, à Térédines, ||
l'extrémité supérieure d’une dent qui, sauf sa plus grande
dimension, rappelle la même partie de Fois du
Neoplagiaulax COCŒnus.
*
x
Sur lee Tingis » Au Poirier. = Note de M. G. Carlet. |
Les Téngis, hémiptères dont le plus connu est le Tingts ||
piri, ont été remarqués: depuis: longtemps par les horti- ||
culteurs,; q leur piqür e,les dégâts occasionnés :
aux poiriers: attaqués par ces insectes. Sil’on examine au ||
printemps la face inférieure des feuilles, où sont précisé R
ment les stomates, on remarque, «en outre des : s
adultes, des larves et des nymphes : 1° des taches noires,
WMAibre 1 dada £ Ms je g
+ 4 Ur | PR 2
AU
nha.
RE
PH . * C tin aisé éndnnmr ‘emstut À L
brunes, produites parles
"US US à Fr VAL
‘tion franchement basipèle dans ces feuilles.
M. A. Trécul
LE: NATURALISTE
227
piqûres de l'insecte sous ses trois formes. Les déjections
s’accumulant, finissent par recouvrir un, certain nombre
de stomates,, ce qui nuit surtout au végétal, en gênant
considérablement les fonctions respiratoires et chloror
phylliennes des feuilles, dont la face supérieure se couvre
de ponetuations blanchâtres. La conséquence pratique à
tirer de cette observation, est la suivante : au printemps,
alors qu’il y a encore peu de Téngis, que certaines feuilles
seulement sont atteintes, et que les œufs ne sont pas
encore éclos, on pourra, en détruisant ces feuilles facile-
ment reconnaissables, lutter avec avantage contre un
insecte qui jusqu'ici a offert une grande résistance aux
divers traitements qu’on a essayés pour le détruire,
SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1882
Sur le rougel ou mal rouge des porcs. Eu Here: de
M. Pasteur.
M.Pasteur si d lett
datée de Bollène (Vau-
* cluse), les résultats de recherches faites en collaboration
avec M. Thuillier sur le rouget des porcs. Vingt mille de ces
animaux ont péri cette année par suite de Lol maladie,
rien que dans la vallée du Rhône. 1° Le rouget est produit
par un microbe PR cultivable hors de ces animaux,
très ténu, én forme de 8, se rapprochant de celui des
poules. Inoffensif SAU ee poules, il tue les lapins et les
moutons. 2° Inoculé pur à des doses presque inapprécia-
bles, il occasionne la maladie et la mort des porcs, avec les
mêmes caractères que ceux observés dans les cas dits
spontanés. Ilest surtout mortel pour la race blanche. 3° Le
bacille à spores décrit par le docteur Klein comme la cause
du rouget, n’a aucune relation avec l’éliologie de cette ma-
ladie. 4 La maladie ne récidive pas, le rouget inoculé
nn forme bénigme, rend le porc réfractaire à la maladie
ortelle. 5° La vaccination avec le ne: atténué sera:la
sauvage des porcheries. Ii
*
x *
Ordre d'apparition des premiers vaisseaux dans les
feuities de Crucifères. Démonstration de la ramificu-
— Par
écul.
Toutes les feuilles dentées ou lobées, citées plus loin,
sauf deux, ont ce caractère commun, que leurs dents ou
lobes primaires se forment de haut en bas; le développe-
ment est basipète. Certains ont cependant une formation
mixte. Le premier vaisseau débute dans la région supé-
rieure de la nervure médiane chez: Lunaria biennis,
Iberis pectinata, Crambe marilima, Erucastrum obtus-
angulum, Sisymbrium hirsutum soit dans la région
moyenne; chez: Iberis pectinata, Lunaria biennis, etc. ;
soit en même temps, aux deux extrémités, chez : Lunaria
biennis, Aubrietin macroslyla, Hesperis matronalis. Le
plus souvent, ce premier vaisseau à commencé dans l'axe ;
en considérant les premières feuilles d’un bourgeon axil-.
laire, ce vaisseau peut être engagé dans l'axe du bourgeon
et dans Ja tige mère ou rameau qui le.porte, puis il monte
dans la feuille et descend dans l'axe; soit comme exemples
chez ;,Iberis: samatilis, I. Forestiert, Isalis lincloria,
Arabis albida; A. alpina, Lepidium. affine, L.. lalifo-
lium, Sisymbrium acutangulum, Raphanus niger, Bras-
sicaoler. capilala, B.oler. acephula. Parmi lesfeuilles du
type franchement basipète, citons les feuilles entières de
Iberis saxalilis, I. sempervirens, Cheiranthus Cheîri,
Isalis tincloria ; les :feuilles dentées de, Aubrielia
Macrostyla,Arabis albida, Hesperis matronalis, Sisym-
brium elatum; et les feuilles pinnatifides de /beris pectt-
nala, I. Forestlieri, Hulchinsia alpina, H. pelræa, Ara-
bis arenosa, etc. Pour ces feuilles, il ya deux modes de
développement : 1° il se forme au sommet un renflement,
et de chaque côté part un vaisseau s’allongeant de haut en
bas en courant parallèlement au bord de la feuille, (Au-
brietia macroslyla, Arabis aibida, A. arenosa, elc.), puis
s’incurvant vers la neryure médiane, à laquelle il s’unit,
tandis qu’un rameau peut longer le bord et gagner la ner-
vure médiane au-dessous de la base du lobe terminal ;
2° au-dessous du sommet de la nervure médiane, quelques
rameaux courbes se dressent et forment l’apicule vasceu-
laire (Zberis saxalilis, Isatis tinctoria, ete.).Les nervures
principales inférieures sont les dernières qui produisent
leurs, vaisseaux. Pour les feuilles entières ou dentées, les
vaisseaux des nervures principales latérales peuvent naître
loin de la nervure médiane et sont libres par les deux bouts
rejoignant par en haut la nervure située au-dessus, et par
en bas la nervure médiane.
Les vaisseaux apparaissent de haut en bas dans les ner-
vures latérales supérieures, puis dans celles situées plus
bas; ils s’allongent presque parallèlement à la nervure
médiane sur laquelle ils s ’insèrent au-dessus de la base de
la feuille (Jberis saxatilis, Aubrielia macrostyla, etc.) ou
au-dessous (Zesperis matronalis, Sisymbrium elatum).
Pendant que se forment ces mailles de premier ordre, d’au-
tres réseaux de deuxième ordre, troisième ordre, etc., se
multiplient à la partie supérieure de la feuille, puis de haut
en bas. Au bas du pétiole,les faisceaux secondaires et ter-
ra forment des anses allongées ou des angles, que
rolonge parfois un vaisseau unique, libre à son extrémité
PR (Aubrielia macrostyla, Arabisaipina, À. albida,
Iberis saxatilis, etc.). Pour l’Isatis tinctoria, les nervures
pennées s'insérent sur une longue nervure longitudinale ;
en haut naïssent celles de la région moyenne de la feuille,
sur une première nervure latérale, puis sur une deuxième,
parallèle et insérée à la base, prennent leur origine les
nervures pennées, placées plus bas. Une troisième nervure
longitudinale plus courte, insérée sur la deuxième, engen-
dre les nervules la bande parenchymateuse Dm
d'en bas.
: Passons maintenant aux feuilles pinnatifides. Il ÿaordi- à
nairement cinq, six ou sept lobes aux feuilles d’Zberts pec.
tinata ; ces 1obes nés de haut en bas, obtiennent le premier
vaisseau médian suivant l’ordre de leur naissance ; sou-
vent libre au début, il s ‘insère sur la nervure médiane du
5 sud
——
228
LE NATURALISTE
rachis. Puis paraissent les vaisseaux secondaires, dirigés
ordinairement la pointe en bas, allant rejoindre le médian
et formant les premières mailles. Après les premiers vais-
seaux paraissent les nervures latérales du pétiole, et le
réseau vasculaire se complète peu à peu de haut en bas.
Chez Hutchinsia petræa, les feuilles! de la région infé-
rieure ont le faisceau médian de toutes leurs pinnules in-
séré sur la nervure médiane du rachis; dans la région
supérieure de la tige, les pinuules supérieures s’inséfent
de même, et les inférieures sur un faisceau latéral longitu-
dinal parallèle à la nervure médiane dü rachis sur lequel
il s’insère; plus haut encore, un deuxième faisceau latéral
plus externe s’insère sur la base du premier et porte les
pinnules les plus bas placées. Il en est de même pour Ara-
bis arenosa dont les feuilles sont encore plus divisées. Cet
ensemble d'observations confirme donc franchement la
théorie de la ramification basipète des feuilles de cruci- |
fères.
ANTIDOTE DU VENIN DES SERPENTS
De lefficacilé des préservatifs contre les accidents
causés par la morsure des serpents venimeux, et par-
ticulièrement d'un nouvel el vérilable agent:le chlorure
de chaux.
M. Mollinger, à Godesb près Bonn, nous envoie la tra-
duction du compte rendu, par M. le professeur C. Binz,
dans l’assemblée générale de la’ société d'histoire natu-
relle ét de médecine du Bas-Rhin, sur les! expériences
faites par M. Th. Aron, avec le venin du serpent à lunettes.
Pensant que cet article intéressera nos lecteurs, nous nous
empressons de l’insérer.
« Dans l'assemblée générale de la Niederrheinische
Gesellschaft fur Nalur-und Heilkunde, tenue à Bonn
le 6 novembre 1882, M. le professeur C. Binz a fait
un rapport sur les essais faits dans son labora-
toire avec l'humeur toxique du serpent à lunettes (Naÿja
tripudians), par un de ses élèves, M. Théodore Aron.
Il s'agissait de déterminer l'efficacité des préservatifs
connus jusqu ici et, si possible, d’en trouver de nouveaux.
Un assez grand nombre des premiers pouvaient être né-
gligés, vu que lés donnéés côncordantés des médecins
anglais dans l’nde ont déjà démontré leur inutilité. Ce
sont surtout des produits yégétaux de toutes sortes et/la
soi-disant pierre de serpent..Cette dernière se trouve. aux
Indes. sous des formes diverses ; le, plus souvent. elle, est
composée d'os calcinés. liés à l’aide d’un ciment s spéc écial,
Les moïnes de l'ile de Manille entre autres.la. préparent et
la vendent. Appliquée sur. la morsure, elle. doit sucer le |
poison et tomber d'elle même, la besogne achevée: mais.
jamais elle n° a soutenu l'épreuve lorsque l'opération a été
gents BR à quelquefois. sur. la blessure de S poudre à à
laquelle ils metient le fou. I y ajun certain sens logique,
dans cette cruelle opérations. car sil ‘explosion produit une
destruction de matière, jusqu’à. atteindre le fond. de la
pe la destruction du venin encore existant est bien
| ganate de potasse. Ce sel agit
possible; ce ne serait pourtant le cas que rarement. Des
remèdes appliqués à l’intérieur, l’acool est surtout re 4
nommé, sousforme de cognacet autres boissons analogues.
Dans l’Inde entière il jouit d’un grand crédit parmi tous
les Européens non médecins. Ils enivrent rapidement toulée 1
personne mordue par un serpent. Pourtant on n’a pas
réussi jusqu’à présent à sauver un seul animal que l'on
avait fait mordre exprès par un serpent où chez lequel
on avait introduit par la peau le venin isolé du serpent à
lunettes ; et malheureusement il en fut de même pour les
essais de Bonn. Les animaux traités par l'alcool vécurent
de dix à trente minutes plus longtemps que ceux qui né
subirent pas cé traitement, ce qui se laisse facilement
expliquer par le fait que, sous l'influence de l'alcool, le
cœur devient plus capable de résistance. On en peut
déduiré que dans le cas où par hasard seulement une petite
quantité de venin aurait pénétré dans la plaie, on pourra
augmenter les perspectives de guérison, par l'emploi de
bonnes boissons spiritueuses ; mais, là où un véritable
serpent indien a bien mordu, l'alcool est impuissant. Il
adoucit seulement le sort dur du malheureux, perdu sans
ressources, car les crampes de la suffocation, dont celui-ci.
sera saisi, par suite de la paralysie des nerfs du système
respiratoire, ne lui seront point ou peu sensibles. Deux
autres agents intérieurs dont on obtient souvent les meil-
leurs résultats pour prévenir la paralysie par suite d'in-
fluences narcotiques, l’atropine etla caféine, n’eurent pas
un meilleur succès contre les effets terribles du venin des
serpents. C’ est pourquoi on fit l’essai du procédé, tant
vanté l’année passée par M. le professeur J. B.de Lacerda,
à Rio de Janeiro. Ce procédé consiste à injecter dans la
blessure, aussi vite que possible, une solution de perman-
R en cédant son oxygène
actif à la substance organique, ainsi par une sorle de
combustion de cette dernière. Mais dans le cas en ques-
tion, la substance est si résistante, que dans treize expé-
riences on n’a réussi que six fois à sauver l'animal traité.
Il est encore inexpliqué comment il se fait que M. de La-
cerda ait obtenu tant de résultats plus favorables. Peut:
être la différence provient-elle de ce qu'il employait le
venin du serpent à sonnettés (Crotalus horridus), tandis
qu’à Bonn celui du serpent à lunettes était seul à dis-
position, Une injection de corure de chaux filtré,
faite à l'endroit même du tissu cellulaire sous-cutané où
l'on venait d’injecter la dose absolument mortelle du venin
de serpent, réussit très bien. Dans dix-sept expériences
consécutives, l'animal empoisonné resta en vie sans là
moindre altération de sof état normal de santé. Si par
contre, comme il arriva dans les cinq expériences Sui-
vantes, on administrait une quantité de l'agent trop peu
considérable, par rapport à la dose du poison, ou bien Si
l'on employait des animaux malades, le chlorure de chaux
: était impuissant lui aussi son seul effet était alors de re-
| tarder là fin. Laneutralisation possible du poison, ‘jusqu’au
pong de la Pare par le chlorure de chaux, comme ont
mi ept
réussies, en connexion avec
des faits antérieurement connus, montre que le procédé
MY LAE
suivant est le plus convenable de tous ceux connus jusqu’à
ÉUCZ =Z7 —i
remet
——
LE NATURALISTE
présent : immédiatement après la morsure, faire une
forte ligature au-dessus de la partie blessée, sucer la
plaie avec la bouche ou au moyen d’une ventouse et aussi
vite que possible, injecter une solution à 2 p.100 d'un
sel hypochloreux au fond et autour de la blessure, au
moyen de la vulgaire seringue à morphine. L'eau de
javelle ou de Labarraque (hypochlorite de potasse ou de
soude), si employée pour le blanchissage, rendra les
mêmes services qu'une solution de chlorure de chaux ;
seulement elle doit être encore claire, car dans l’eau de
javelle trouble, la partie active a déjà été décomposée par
l'acide carbonique de l’air. Le plus sûr sera de mélanger
rapidement une cuillère a thé de chlorure de chaux, que
l’on aura conservé au sec dans un vase opaque et bien
fermé, avec un demi-verre d’eau de pluie, ou mieuxencore
d’eau distillée que l’on aura àsa disposition, laisser reposer,
remplir la seringue et injecter. Le piston n de la seringue
doit être traité quelques instants à l’eau tiède afin qu’il
ferme bien. Malheureusement les expériences de Bonn
n’ont pas pu être poussées plus loin, faute d’une plus
grande provision de venin. Cas échéant, beaucoup dépen-
dra de la rapidité et de l'exactitude que l’on mettra à
dpérer. Pour le grand nombre des indigènes de l'Inde
anglaise qui succombent annuellement à la morsure des
serpents (plus de 20 000) une proposition pareille n’aurait
de valeur qu’autant qu’un Européen instruit serait dans le
voisinage. Par contre elle pourra être utile à ces derniers,
quisont eux-mêmes exposés au danger. Pour nous, les
expériences de M. Aron peuvent avoir de l'importance en
tant que la petite vipère (Coluber ou Vipera berus) se
trouve dans quelques parties de l'Allemagne et cause
parfois des morsures dangereuses; mais il ne faut pas
oublier que tout serpent qui mord n’est pas venimeux. La
coronelle ou couleuvre lisse (Coluber austriacus) est
très répandue en Allemagne. Petit animal hargneux et
très colérique, comme l appelle H. O. Lenz dans dans son
Ophiologie (1832), mais qui est comme l’homme, tantôt de
bonne, tantôt de mauvaise humeur. Sa morsure n’est ab-
solument pas venimeuse. Lorsqu'elle passe sans suite
funeste après l'emploi de remèdes populaires, cela donne
lieu à la croyance que ces remèdes ont guéri la morsure
de la petite vipère. Ilest impossible de savoir d'avance le
résultat qu’aurait, sur la morsure provenant d'un chien
enragé, le traitement énergique par les injections de
chlorure de chaux. En attendant on ne peut tirer des expé-
riences ci-dessus que la conclusion suivante : si une sub-
stance toxique aussi terrible, aussi difficile à combattre
que le venin du serpent à lunettes, peut être détruite par
le chlorure de chaux, il découle de là et d’autres raisons
chimiques ‘que l'on peut espérer que le virus de la rage
du chien sera lui aussi attaqué par cet agent, mieux que
par les alcalis corrosifs, employés jusqu’ à présent et qui,
d’après les communications des naturalistes anglais en
Inde, n’ont point ou très peu d'effet contre le venin des
serpents.
::-Godesberg, près Bonn.
Gonerror MOLLINGER.
PRÉPARATION DES MAMMIFÈRES
(Suite).
Si on manque de tous les objets susceptibles d'assurer
une bonne conservation, on peut fendre le ventre de l’ani-
mal d’un bout à l’autre, et lesquatre membres en dedans ;
puis, faire sécher la peau, après l'avoir débarassée de la
graisse et du muscle peaussier, bien étendue de façon
qu’elle soit aussi plate que. possible. On la roule ensuite
pour l'emporter, mais même dans ce cas il faut conserver
les os des pattes et le crâne.
La peau des mammifères n’est pas toujours la partiequi
a le plus d'intérêt scientifique, ni la plus grande valeur com-
merciale ; le squelette est souvent aussi très prisé, surtout
celui des animaux qui vivent difficilement en captivité et
que nous n'avons pas espoir de voir dans nos ménageries,
Pour avoir le squelette, il faut, après avoir enlevé toute la
viande qui est autour des os, les mettre bien sécher et
les réunir ensuite, soit dans une boîte, soit dans un sac,
pour éviter qu'aucun os, si petit qu’il soit, ne se perde;
les griffes, ongles ou sabots, ainsi que les cornes, font par-
tie du squelette et devront être conservés ; de même si l’on
peut garder les cartilages du sternum, des fausses côtes
et des articulations, le sujet n’en aura que plus de mérite.
Peu importe que les Ôs ne soient pas attachés les uns
aux autres dans leurs positions respectives, ce qu'il importe
surtout, c'est que tous y soient bien, même ceux qui
pourraient être cassés par le coup de fusil ou tout autre
accident ; les dents ont surtout un intérêt.capital, Pour les
petits mammiforos, on peut les conserver dans l'alcool; il
suffit de leur fendre l'abdomen pour leur retirer tous les
viscères et de les plonger dans de l'alcool ayant environ de
28 à 32 degrés; il faut avoir soin de visiter de temps à
autre les flacons, car les matières animales se dissolvant
dans l’alcool peuvent l’affaiblir. au point de permettre la
fermentation, ce qui gàterait complètement les sujets ; on
peut éviter en partie ce désagrément en ADP quelques
gouttes d'acide phénique à l’alcool.
LE CASTOR DE FRANCE
Ncus avons recu il y'a quelques jours déux Castors
(Castor fiber, Linné), tués Sur les bords du Rhône, le pre-
mier à Mas de Sennelia et le sécond à Albaron. Beaucoup
de naturalistes considèrent ce rongeur comme complète-
ment anéanti en France, nous sommes heureux d'assurer
que le Castor PE encore ètre cour dans la faune fran-
caise.
h y à fort ton étebsyis le Castor frencais se rencontrait
assez fréquemment sur les bords du Rhône et de ses
affluentsiprincipaux; tels le Gardon, l'Isère, ele.; il.en exis-
tait mèmé"dans là Seiné, la Bièvre, aux environs de Paris.
Mais maintenant le nombre de ces rongeurs est considé-
rablement diminué et'le peu qu'ilen“existe encore en
" 280 LE
NATURALISTE
France se rencontra sur uvre portion trèsclimitée du
Rhône. Ce Castor peut maintenant être considéré comme
une rareté. Autrefois le chasseur de Castors pouvait,
comme en Amérique, vivre uniquement du produit de sa
chasse, et ce n’était pas toutefois sans dé grandes fatigues
Hi sans courir quelques darigers, mais à notre époque le
chasseur ne séraït pas récompensé de toutes ses péines.
D’après cértäins étymologistes, le nom de Castor vient
de y2r-ns d’où les Grecs ‘én ont fait x«#rus, probablement
à cause dù veñtre pendant de cès animaux. Les Latins
lappélaient fiber, et pendant longtemps ila été désigné en
France sous le nom Bièvre ; encore maintenant on se sert,
dans le midi de la France, du mot Vibré, pour nommer
ces rongeurs. Ces deux dernières dénominations ont la
même origine, qui est fiber. LE petit affluent de la Seine,
la Bièvre, parait devoir son hom à la première appel-
lation du Castor.
Des deux Castors que nous possédons, Pun est d’une
taille remarquable, il mesure 1%, 25; l’autre à 1 mètre.
Ces animaux ont le corps lourd et trapu, le train de der-
rière plus large que celui de devant, le ventre pendant, le
coù un peu court, la tète largeen arrière, étroite en avant,
lés oreilles couftes et arrondies, les yeux petits. Une
particularité du genre, qui le distinigue dé tous les
autres rongeurs, ce sont les pieds de derrière, pres-
que entièrement palmés ét faits pour là natation. Les
doigts des pattes de devant sont plus courts que ceux de
derrière et garnis d’onglés qui leur servent pour
fouir. Le castor se sert de ses deux pieds de devant pour
saisir et manier les objets; les doigts sontlibres et il trouve
dans les deux tubercules charnus de ses pieds un point
* d'appui dans l’acte de la préhension. Ces animaux ont une
queue de forme ovale, arrondie et étranglée à la naissance,
et écailleuse; ces écailles ont été longtemps comparées
aux écailles de poisson; c’est une grave erreur, cétte cou-
verture écailleuse ressemble à celle des Pangolins et à la
queue de certains rats; ce sont dés poils agglutinés.
La robe du Castor est formée de deux sortes de poils : Les
uns grands, raides, élastiques, gris à leur naissance et plus
foncés à leur extrémité supérieure ; les autres beaucoup
plus courts et recouverts par les premiers, fins et doux
et d’une couleur gris clair. Le castor, par ses variétés de
robe, a reçu des noms particuliers. Chenu donne les sui-
vants :
Castor de France (Castor Gallicæ), fauve olive.
Castor noir (Castor niger), pelage noir.
Castor blanc (Castor albus), pelage entierement blanc.
Castor varié (Castor varius), pelage blane, tacheté de |
gris mêlé de rouge.
Castor jaune (Castor flavus), pelage couleur paille.
Les organes de reproduction sont confondus avec l'anus
et sont placés sous la queue, de telle facon que l’accouple-
ment paraît difficile. A la partie inférieure de l'abdomen |
se trouvent deux poches ou glandes piriformes qui secrè-
tent une humeur onctueuse et odorante connue sous le
nom de casloréum; produit autrefois _ employé en
médecine, Co
nl’ emploie ‘en
pense, en pilules, en préparation. tique: Le casto-
réum est presque fluide chez l'animal vivant, maïs. il
livré, dans le commerce à l’état solide et enfermé dans
l'autre; comme odeur, il rappelle un peu celle de l'acide |
phénique. Le castoréum comprend : une “huile, volatiles
odorante, de l'acide benzoïque, une résine, une, matière
colorante, du, mucus, du sous-carbonate de chaux,.d’am-
moniaque,.de potasse et du fer. (oxyde). D'après la forme gl
des glandes, on, a cru pendant longtemps que c’étaientles
testicules de l’animal, mais une inspection plus attentive …
a démontré que les testicules se trouvaient dans l’aine,.… ï
Le Castor de France ne construit pas, comme .on le
voit faire en Amérique ; la présence. de: l'homme en..est, la ï
cause ; il vit isolé, solitaire. Si dans certaines parties, de
l'Amérique, les Castors sont réunis et. forment des.
sociétés pour construire et pour s’entr’aider, c’est, que
l’homme civilisé n’a pénétré que très tard. Ceux. .que
lon rencontre dans le Rhône fréquentent les iles «de
ce fleuve et se creusent des terriers dans la : berges
quelquefois. même un terrier sert à plusieurs Gastors
et peut alors atteindre des longueurs considérables
Malgré ces différences d'existence des Castors de l'ancien”
et du nouveau monde, celui de France en particulier ne dits
fére pas de celui d'Amérique quant à l'instinct: les hommes
les faisant se disperser, les sociétés de ces rongeurs
se désagrègent, et le peu qui reste, se trouvant. en
trop petit nombre, il ne leur est plus possible de donner
libre cours à leur industrie ; telle est l’opinion de Bufon.
Les Castors causent héaucoup de dégâts ; lorsque, su
les bords du Rhône, ils pénètrent dans une saussaie, ils
coupent, avec leurs dents si tranchantes, une
pouvoir pousser l’arbre une fois coupé, d’un côté opposé au
leur. Ils transportent ensuite dans leur terrier quelques- .
unes des branches qu’ils ont abattues, soit pour étayer | D
leur demeure, soit pour les ronger tranquillement. ;
La fourrure de Castor est très estimée, non soulemes
de nos jours, mais il y a même fort longtemps. De.tous
les poils soyeux, on fait des chapeaux en feutre, des ||
étoffes, des rubans, etc. La chair du castor est, parait:
castors en troupes, il est regrettable de voir disparaître |
peu à-peu ce rongeur de nos pays; car les dégâts qu'il : È
causait étaient largement compensés par les profits qu 9
pouvait retirer de l'animal. |
P. G.
EXCU RSIONS GÉOLOGIQU Es.
Il. — EXCURSION À MEUDON
Le terrain secondaire est peu répandu dans le bassin : 4
de Paris ; néanmoins nous le voyons représenté aux envi- ||
k A
RE | |
dudit, > Ha Se
RS Ge 28) MD A. de Se NS
ch Su
LE NATURALISTE
231
rons. par la craie de Meudon, de Beynes de Port-
Marly, etc. Avant de pénétrer dans la craie de Meudon,
nous apercevons deux couches distinctes :
1° La craie blanche, qui se subdivise en deux assises
bien marquées : la première caractérisée par le Belemni-
tella mucronata (d'Orb.) que nous trouvons à Meudon;
la seconde parle Belemnitella quadrata. (d'Orb,), très
répandu ,aux environs de Reims.
20 La craie marneuse, plus ancienne que la précédente,
ue nous remarquons à Beynes, caractérisée par le Mi-
craster cor-anguinum (d'Orb.). Ces divisions étant con-
rues, pénétrons dans la craié de Meudon; > je vais donner
le résultat de ma dernière excursion de Meudon, ou plutôt
de més dernières excursions.
Je puis dire que les fossiles’ du crétacé de MéGAUE ne
| sont pas abondants, sauf deux où trois espèces; quant aux
autrés ils peuvent être considérés comme peu communs.
Meudon est situé près de Paris; on peut s'y transporter
facilement; les bateaux à vapeur qui sillonnent la Seine
sont un moyen de locomotion très commode, eu ce qu'ils
arrêtent les voyageurs à quelques mètres dé Ha carrière
dont nous allons parler. Comme je l'ai dit plus haut, les
fossiles sont assez rares dans cette carrière ; après maintes
recherches on arrive à grand’peine à se procurer quelques
débris d’ostrea vesicularis ou de Belemnitellaa mucro-
nata. Pour faire une ample récolte, il faut employer lemoyen
suivant : on fait connaissance d’un ouvrier carrier de Fen-
droit, chose assez facile ; celui-ci, par son travail journalier,
est arrivé à posséder quelques fossiles, qu'il cède aux
géologues moyennant une petite rétribution, juste récom-
pense d’ailleurs de son dur labeur. C’est ainsi qu'après
plusieurs visites faites chez différents travailleurs, j'ai pu
récolter nombre d’espècés que'‘je me fais un devoir de
mentionner ici :
Belemnilella mucronaia (d'Orb.). — Cavité conique,
longue et pouryue d’un sillon longitudinal très marqué.
La moitié de la cavité est prise par da césure. Rostre al-
longé, comprimé, possédant en son milieu une pointe
allongée. Deux impressions dorsales bien accentuées.
Fossile très commun
… Spondylus uaite (Heb.). = Espèce niiiiee hé-
rissée d'épines, possédant des crochets inégaux ; le liga-
ment est étroit et interne, les valves sont bidentées,
Terebratula Hebertiana (d'Orb.). — Coquille ovale
bombée, dont la grande valve est percée d’une ouverture
circulaire. Des «eg Re. ser dr sur
les deux valve
Pr carnea (SOw.). — prépas très voisine de
la précédente, mais plus épaisse et moins allongée.
Rhynconella limbala (David). — Espèce ronde, lisse
ét déprimée. Ses valves sont gibbeuses; son bord infé-
rieur est droit avec ne Seire Re AUX SE
N39
té. ë
RTE M Bow). — Coquille horde:
plissée. Son bord inférieur droit ést renflé et marqué de
huit plis. Surles bords internes sé cAternes on € en ne
quatorze. Le crochet très saillan .
” ostrea vesicularis (Lm.). NES très op facile à
reconnaître par l'inégalité de ses valves, dont l’une est très
profonde; coquille lisse, crochet court.
Micraster Brongniarti (Heb.). Oursin cordiforme dont
la longueur égale la largeur; le faseiole est très visible el
forme une espèce de rectangle. Les tubercules sont
séparés par beaucoup de granules et sont plus gros en
dessous ; le dessous est convexe; anus ovale
Echinocarys vulgaris (Brug.), Ananchytes orata (Lin;}
Espèce assez commune et facile à reconnaître : sa base
resseréé en avant et arrondie en arrière; la hauteur plus
petite que la longueur; l'anus presque ovale, avec un bord
bien relevé et saillant; granulalion, plus, intense. à: celte
partie.
Cidaris. pseudo-hirudo.(Gotieau). Espèce dont on ne
trouve que des radioles de 40 millimètres environ; forme
cylindrique, mince au sommet et renflée à sa partie
moyenne. Le sommet est garni de côtes Rs
la base possède une collerette courte, mais strié
. Holaster piluta (Gold.). Coquille très nues: ovale,
dont l'avant est tronqué, et obtuse en arrière, plus longue
que large; pourtour obtus et bombé vers sa base;
bouche petite, placée au tiers de la longueur, anus
presque rond.
Des amateurs, plus heureux, pourront se procurer
d'autres espèces que celles qui viennent d'être men
tionnées et qui sont les suivantes :
mp re ete H@mites Carolinus (d'Orb.).
— Rhynconella vespertilio
(d'Orb.). sr ir (d'Orb.), Magas pumilus (Sow.),
Terebratella Parisiensis (d'Orb.), Crania Paristensis
(Defr.), Cr. strinta (Retz.), Megathiris cunetforms
d'Orb.
Brvozoames. — Vineularia Normantana (d'Orh.), Y
regularis (d'Orb.), V. sulcata (d'Orb.), F. Preis
(d'Orb.), Membranipora concatenata (d'Orb.), Margt-
naria Paristensis (d'Orb.), Escharina Neptuni (d'Orb.),
Eschara disticha (Gold.), £. Paristensis (d'Orb.), — E.
horrida (d’'Orb.), — Alecto ramea (BL), — Defrancia
compianala (Rœmer), — D. Brongniartii (d'Orb.), —
Ps,
| Ental2phora Hiorénoracen (d'Orb.), — Æ. pustulosa
(d'Orb.).
Ecunonermes. — Ananchyles striala (Lm.), — Cidaris
colocynda (Agass.), — C. pleracantha (Agass.),— Cypho-
roma liara (Agass.), — C. serrata (Desor. ), — Pentelago-
nasler guinqueloba. (d'Orb.), PAG (d’Orb.).
ZooPuxTEs. — Polytrema sphæra (d’Orb. d P. urceolala
(d’Orb.).
. En plus de ces fossiles déjà nombreux, on trouve une
quantité de Foraminifères intéressants.
_Je termine en adressant tous mes remerciments au
directeur de la carrière, qui fait toujours un accueil si
sympathique aux géologues et qui se met à leur disposi-
tions pour 0 les. Lino dont ils ne avoir
besoin,
7 :
12H02 SUnnO ST
119 ARIRA Te tES) BOL AIT
/
‘
Do ts —
LE
NATURALISTE
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Le docteur Th. Liebisch (Breslau) vient d’être nommé
professeur titulaire de minéralogie à l’Université de Greefs-
wald.
Le docteur Anton Stuxberg (jusqu'alors à Stockholm),
est nommé directeur du Muséum d'histoire naturelle de
Gothembourg, en remplacement du professeur A. W.
Malm, décédé.
Le docteur Hermann Stannius (né en 1808 à Hambourg),
professeur titulaire de physiologie depuis 1837 et en congé
d'inactivité depuis 1863, est mort le 15 janvier dernier à
Rostock
*
+ #
Le professeur H. L. Jeitteles, bien connu par ses travaux
sur la faune austro-hongroise et sur l’histoire des animaux
de la maison, vient de mourir à Vienne le 25 janvier
dernier.
*
**
Le samedi 3 mars 1883, à sept heures et demie du soir,
rue des Bons-Enfants, 28 (maison Sylvestre), à Paris,
aura lieu la vente de Livres précieux sur la Botanique,
ornés de planches coloriées et d'ouvrages divers compo-
sant la bibliothèque de feu M. le docteur M**, par le mi-
nistère de M° Delestre, commissaire-priseur, assisté de
M. Em. Paul, gérant de la librairie Vye Ad. Labitte.
M. le comte de Riocour vient de mourir à Vitry-la-Ville ;
ornithologiste distingué, il possédait une belle collection
d'oiseaux européens qui s'était transmise de grand-père
en petit-fils. D'une urbanité et d’un commerce très agréa-
ble, il se faisait un vif plaisir d’obliger quiconque lui
demandait un service ; tous ceux qui ont eu le bonheur de
l'approcher sentiront la perte qu’ils viennent d’éprouver
en lui, non seulement comme naturaliste, mais comme
ami.
M. Hariot (Paul) ancien préparateur de travaux prati-
ques de botanique à l'École supérieure de pharmacie, est
chargé des fonctions de préparateur de la chaire de bota-
nique (organographie et physiologie végétale) au Muséum
d'histoire naturelle, pendant la durée du service militaire
de M. Bonard, titulaire de l'emploi.
Facullé des sciences de Paris. — M. :oyeux-Lafft
docteur ès sciences naturelles, est chargé, jusqu’
1e novembre 1883, des fonctions de maitre de conférer
jusqu’au 1° novembre 1883, des fonctions de préparateur |
d'histoire naturelle à l’école supérieure des sciences et à des |
sionnaire.
OFFRES ET DEMANDES
. Paul-André Genty, 15, rue de Pouilly, à Dijon (Côte-
d'Or), offre des plantes, particulièrement du départemen
de la Côte-d'Or, parmi lesquelles se trouvent bon nombre
de raretés, en échange d'espèces d'autres parties de la
France ou de la Suisse, de la Corse, de l'Algérie.
ERRATUM
Dans le dernier numéro du Naturalhste, à l’article « Excursions
logiques, » une erreur typographique nous a fait dire (premit
colonne, dernière ligne): « Turitella Gabrielis, » au lieu de « T
chus Gabrielis. »
ARRIVAGES
Le ER ARC ge DE LEE ONCNS Lee UT ON CRC DE BE D 2e Sc he a 0.
CES PSN L SLR DOUDEE 8 2 Et DA DA POS M PU UT 0 Der . 12 CN
RANCE D AE M RE Ce QC pe CES CC et EU 0 dm 27:
|
2
+
+
[=]
ma
cortica
cycle SDIMCOIRN TER à Le si MR PR
Cerambyx:nodôsus::: 3 .. . 5:40. : Nr
Le gérant, “Émile DEVROLLE.
+ 4287. Paris” Imp: À. L. Goron? 7, rue des Canettes.
5” Année, N°
30
233
15 Mars 1883.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET niiéréitie
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et A]
Tous les autres pays
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays compris ati Union postale, .
dhes ee 6 se © 6 © se
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1ή%.JANVIER| DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est intérmédiaire officieux de tous les ANATSUTS d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADEMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1882. (Suile.)
Les enchaïnements du monde animal dans les temps
primaires. — Note de M. A. Gaudry.
Les Foraminifères fossiles ressemblent beaucoup à à ceux :
_ de notre époque. Certains genres se sont perpétués dent.
l'époque carbonifère jusqu’à nos jours; certaines esp
passent des unes aux autres, et même certaines familles
sont difficiles à séparer, soit qu’on prenne pour base de
classification la texture, soit qu’on choisisse le mode du
groupement. Pourles Polypes;, il y a passage des tubuleux
aux tubulés, de ceux-ci aux rugueux, de ces derniers aux
madréporaires bien cloisonnés, et l’on ne peut établir une
ligne de démarcation nette entre les formes anciennes et
les nouvelles. La plupart des Crinoïdes peuvent se ramener
à un type commun. Les Brachiopodes passent aussi des
uns aux autres. Entre les Mollusques des temps primaires
et ceux actuels, on peut observer des transitions sous le
rapport du siphon, des cloisons, de l'ouverture et de la
courbure des coquilles ; mais tout en concevant que les
Céphalopodes à calotte dite initiale soient devenus des
Céphalopodes à nucléus sphérique, on n ’a pu observer le
passage. La découverte d'individus de tout âge, de la
famille des Trilobites, montre que les métamorphoses indi-
viduelles surpassent leurs différences spécifiques. Les
genres Betinurus et Preslwichia se rattachent aux Limu-
les des temps actuels. Les Ostracodes ont des liens avec
les Insectes de nos jours. Quelques poissons anciens peu-
vent être considérés comme l'état jeune de la classe des
poissons. Certains reptiles primaires, tels que l'Archego-
saurus et l'Arctinodon, ont des vertèbres incomplètement
ossifiées, et des os des membres avec des extrémités carti-
lagineuses, ce qui paraitreprésenterl'’état jeune de la classe
des repliles. L'étude des animaux primaires semble donc
révéler des enchaïinements, et si l’on ne sait comment ont
. commencé les êtres cambriens, on ne peut nier qu'il y ait
eu des rapports entre les êtres cambriens et les dévoniens,
entre ceux-ci et les êtres carbonifères, entre ceux-ci et les
êtres permiens, entre ceux-ci et les êtres triasiques. L'étude
. des fossiles primaires porte à admettre des passages d’es-
éco à espèces, de genres à genres, et de familles à
| familles, mais ne fournit pas de preuves matérielles du
| passage des animaux d'une classe à ceux
d’une autre
classe. Les naturalistes ne croient plus guère à une série
| linéaire unique commencant à la monade pour se terminer
à l’homme; il est donc naturel de penser que dans les
temps zoologiques, il y a eu plusieurs enchainements, les
êtres de classes différentes paraissant avoir formé de très
bonne heure des branches distinctes qui se sont dévelop-
pées indépendamment les unes des autres.
*
» +
Sur le Phylloæera gallicole. — Note de M. Henneguy.
M. Henneguy a rencontré une assez grande quantité de
galles, principalement sur des Répariu(Hérault et Gironde),
et une seule fois sur les cépages indigènes, près d'Agen. Il
est facile de faire apparaitre ces galles sur les vignes indi-
gènes, par contagion, en mélangeant leurs pampres avec
ceux des vignes américaines gallifères, mais elles y sont
moins nombreuses ; les insectes se multiplient également
sur elles, et leurs racines laissent voir des phylloxeras ; ce
fait démontre l'identité de l’insecte des feuilles avec celui
des racines, ainsi que l'avait affirmé M. Max. Cornu. M. Hen-
neguy, en ouvrant ces galles, n’y a rencontré ni nymphe, ni
234
al ©‘ LE NATURALISTE
ailé, pas plus que de sexués issus directement d’aptères.
Les œufs renfermés.dans une, galle, une. fois.éclos, se
répandent sur la feuille, vontformes de nouvelles galles,
ou descendent laux racines. Sür quelques cépages arnéri-
cains, Clintonk Taylor, Riparia, FYorks Madeira, on
trouve dans leS galles “une grosse mère pondeuse et de
une à cinq jeunes mères qui n’ont pas atteint tout leur
développement, et : destinées à remplacer là} pondeuse
morte, bien que moins fécondes, les gaines "ovariques
étant de 10 à 16 chez celles-là, tandis que la mère pondeuse,
vivant seule, en a de 16 à 28. Le nombre de ces gaines,
diminue, du reste, lorsque la fin de la belle saison arrive.
Près de Montpellier, M. Marèsdutte avantageusement,con-
tre le fléau au moyen du sulfo-carbonaie de potassium et
des arrosages de sulfure de potassium. Aux environs de
Béziers, M. Jaussau a eu quelques accidents, à la suite du,
traitement par lesulfure de carbone de vignes plantées en
terrain argileux ; la grande humidité faisait déjà du tort au
vignoble, et le sulfure de carbone pouvant rester plusieurs
mois dans les trous de pal sans se volatiliser, se répandit
en vapeurs dans l'air, lorsque l’on laboura en mai, et par
suite les feuilles de Ia vigne jaunirent. Le sulfure-dé car-
bone n’ayant pu en ces points produire de Peffet, les
taches.se sont étendues..Dans le Médoc, l'invasion du fléau
a élé moins rapide que dans le Midi, et l’on y a mieux dirigé
la lutte ; à Château-Laffitte, le sulfure de carbone ayant
donné demauvais résultats, à cause sans doute de la nature
argileuse.du sol, qui a peu de profondeur, on l’a remplacé
par le sulfo-carbonate de potassium à la dose de 60 gram-
mes pour 32 litres d’eau par pied, et.les, vignes ont repris
une belle végétation. En Camargue, les terrains sublon-
neux et dessalés que l’on submerge chaque année ayec les
eaux du, Rhône, sont très favorables à la végétation de la
vignetet contraires à la propagation du. Phylloxera ; il ya
lieu d'encourager les viticulteurs à créer des vignobles
dans tous les points du littoral qui offrent des terrains
analogues.
*
# *#
De l'effet de l'huile pour calmer l'agitation de la mer.
— Note de M. l'amiral Bourgeois.
L'action de l'huile répandue à la surface de la mer pour
en calmer l'agitation parait attirer vivement l'attention en
ce moment. Il faut remarquer qu’il y a deux phénomènes
dont la superposition constitue la vague ou la lame. Le
mouvement arbitraire des molécules liquides, qui agite
profondément les eaux, a pour effet visible la succession
des ondes, et est produit par l’action prolongée du vent : il
se propage fort loin et dure souvent longtemps après la
cessation du vent. En second lieu, il y a le mouvement de
translation horizontale de la surface de l’eau, dont les par
ticules, arrivant à la crête des lames, s’y divisent et, mélan-
gées à l'air, produisent l’écume ; ces molécules retombent:
sous forme de volutes. Le même effet se produit quand la
houle se brise sur une plage, par suite du retard de la
partie inférieure de l’ondulation, dû au frottement sur le
fond. Le premier phénomène est la Aowle, et le second
| Micrococceus,
s'appelle le brisant ; c’est ce dernier qui occasionne 4
empêchant la désagrégation par le vent des particules
liquides} empêchera la formation du brisant. Et en effet
sous les tropiques, lamêr devient phosphorescente par la
présence de grandes masses de matières organiques el
d'animaleules, qui donnent à l'eau! une’ cohésion plus
grande ‘et S’opposent à la désagrégation de sa surfaces
Alors le, sillage, lumineux pendant la nuit ne produit
pourront-ils profiter de cette remarque ? C'est ce que, l'ex-
périence n’a pas encore fait voir, dirt
: Ar
Sur.les microsporidies ou psorospermies des Articu-
tés. — Note de M. Balbiani.
tiques. Zopf a retrouvé chez des Algues (Gadothrix, Begr
gialoa, ete.) des états morphologiques équivalents aux.
Bacillus, Leptlothriæ. Ces trois auteurs …
rangent donc les microbes parmi les végétaux; Naegeli
irairement: à d'opinion de divers savants, parmi. es
M: Pasteur, l’auteur de la note, montra que les corpuscules
ere siinbbd d’une mainf usb des po
primitifs. Ces petits corps sont donc les spores d’un orgas.
nisme qui a des affinités avec les êtres que Leuckart
appelle : Grégarinides, Psorospermies oviformes ou Coccis.
dies, Psorospermies tubuliformes où Sarcosporidies, ele
les Psorospermies des poissons ou Myxosporidies. Il faut
ajouter un cinquième groupe pour désigner les organis=
mes qui nous occupent; on les nommera Psorospermies
des Articulés ou Microsporidies, à cause de la petitesse de
leurs spores comparées à celles des autres sporozoaires.
Comme le ver à soie du mürier, l'Afacus Pernyi subit:
souvent les atteintes d'une microsporidie différente! de $
celle du Bombyx mori; cette microsporidie au lieu de se
répandre sur tout l'organisme de la chenille, se confine :
dans les cellules épithéliales de l'estomac de. l'Af//acus;
qu’elle tue par inanition. Les spores mûres ressemblent à
celles qui se développent chez les vers à soie atteints de’
pébrine ; elles ont l'aspect des spores de certains Bacillus,
le B. amylobacter par exemple; la gert e fait par
la perforation de la spore, et l'issue : à-une de ses extrémi- “
tés, du plasma intérieur qui s’échappe:en forme d’une ||
petite masse amiboïde, au lieu d’avoir la forme d'un bâ-
nÉ. -€". ne a ne er
a À bles:
LE NATURALISTE
235
tonnet comme chez les Bacillus. M. Balbiani annonce, en
outre, qu'il a découvert une nouvelle microsporidie chez
un Orthoptère, le Plalycleis grisea, el qu’elle a égale-
ment pour siège les cellules épithéliales de l'estomac.
*
# +
Les migrations du Puceron des Galles rouges de l'Or-
meau champêtre (Ulmus campestris, Tetraneurarubra.
Lichtenstein). — Note de M. Lichtenstein.
Il y a deux espèces de Tefraneura; la T. ulmi des au-
teurs, formant une galle verte et lisse sur les feuilles de
l'ormeau, et la 7. rubra (Lichi.), formant une galle rouge
vif, rugueuse el crispée. M. Lichtenstein, aidé de son élève
et collaborateur, M. Franz Richter, découvrit aux racines
du chiendent (Trificum repens) une colonie de Tetra-
neura, avec les allés qui n’ont qu’une nervure aux ailes
inférieures, tandis que les autres Pempligiens en ont deux.
Mis en tube, ces ailés donnèrent des sexués (forme pupt-
fère). En examinant les troncs d’ormeaux du voisinage,
ces messieurs retrouvent les ailés occupés à garnir les
arbres des mêmes sexués; les antennes se rapprochent
de celles du Tetrareura rubra de la forme émigrante.
L'évolution du puceron des galles rouges de l’ormeau est
donc connue, L’œuf fécondé passe l'hiver enkysté dans le
corps de la femelle. De cet œuf sort, au printemps, Ia
pseudogyne fondatrice formant sa galle en avril et s’en-
tourant en mai d'une nombreuse progéniture de petits
pondus vivants. Les ailes poussent à cette progéniture
tout entière, qui devient pseudogyne émigrante et va se
poser sur les graminées, sur le chiendent en particulier.
Cette émigration a lieu en juin. Là elle pond des petits
vivants qui passent aux racines, vivant comme pseudo-
gynes bourgeonnantes, restant aptères et qui pondent en
juillet-août des petits vivants qui doivent acquérir des
ailes. En or me Qu la pseudogyne pupifère sort
ailée de t et retourne e sur le tronc des ormeaux, où
elle dépose | les séxués, quis ’accouplent, et ya mourir sous
| les écorces, gardant dans son corps l’œuf fécondé : unique,
premier terme de l’évolution que nous venons de consi-
dérer. Cet insecte, rien que pour les sexués, offre vingt-
quatre formes différentes, dont seize dans l’état larvaire ;
le nombre des articles des antennes varie de quatre pour
les fondateurs, à cinq et même six pour les ailés.
*
* +
nse à une note de M. Ch. Musset, concernant
Rép
l'Existence simultanée des fieurs et des insectes sur les
montagnes du Dauphiné. — Note de M. Ed. Heckel.
M. Heckel persiste à admettre que la végétation luxu-
riante du système floral, chez quelques espèces alpines,
pe tient aucunement aux insectes fécondateurs. Si les
insectes étaient sur les hauteurs en aussi grand nombre
que dans la plaine, les fleurs pourraient prendre à cette
altitude des proportions doubles de ce qu’elles ont ailleurs,
si une cause n'intervenait activement. Cette cause est la
radiation solaire plus grande sur les hauteurs que dans la
plaine. La note de M. Musset ne prouve qu'une chose, c'est
qu'il y a des insectes à une hauteur de 2000 mètres et
3000 mètres, mais comme il y en a davantage dans la
plaine, les fleurs devraient être plus belles, plus vives de
couleur, ce qui n’est pas; cette même note prête à
M. Heckel des opinions quin'ont jamais passé dans ses
écrits, et contre lesquels proteste l’auteur de celte note.
FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS
Les cours du second semestre s’ouvriront le vendredi
16 mars 1883 à la Sorbonne, et comprendront pour les
sciences naturelles :
Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, les mardis
et samedis, à trois heures et demie. M. MILNE-ED WARDS,
professeur, ouvrira ce cours le samedi 17 mars, Dans la
première partie du cours il traitera de la physiologie des
diverses fonctions de nutrition considérées dans l’ensem-
ble du règne animal. La seconde partie du cours sera
consacrée à l’élude anatomique des organes à l’aide
desquels le travail nutritif s'effectue dans chacun des
principaux groupes zoologiques.
Botanique, les mercredis et les vendredis à midi un
quart. M. DUCHARTRE, professeur, ouvrira ce cours le
vendredi 16 mars. Il traitera des organes des plantes et
des fonctions qu'ils remplissent. — Les lundis et samedis,
à midi, auront lieu au laboratoire les exercices pratiques.
Géologie, les mercredis et vendredis à trois heures.
M. HÉBERT, professeur, ouvrira ce cours le vendredi
16 mars. Il exposera les traits généraux des périodes
géologiques et développera particulièrement l’histoire des
formations tertiaires et ti rs
COMRÉRENCES
Les étudiants ‘ne sont admis à suivre les conférences
qu'après s'être inscrits au secrétariat de la Faculté et sur
la présentation de leur carte d’entrée.
M. JANNETAZ, maïtre de conférences, fera des confé-
rences sur la minéralogie les mardis et samedis, à huit
heures et demie, dans le laboratoire de minéralogie.
M. J. CHATIN, maitre de conférences, fera, les lundis et
jeudis, à dix heures, dans le nouvel amphithéâtre, des
conférences sur diverses parties de l'étude anatomique
et physiologique des animaux, indiquées par M. le pro-
fesseur MILNE-ED WARDS.
M. JOLIET, maître de conférences, M. JOYEUX-LAFFUIE,
suppléant, feront, au laboratoire de zoologie expérimen-
tale, les jeudis à onze heures ét les samedis à sept heurès
et demie du soir, des conférences sur les sujets des
par M. le professeur DE LACAZE-DUTHIERS.
LAIN, maître de conférences, fera les tandis st
jeudis, à neuf heures, dans le nouvel amphithéâtre,
conférences sur les diverses -parties de la géologie. es
236
LE NATURALISTE
élèves seront exercés, au laboratoire de géologie, à la
détermination des roches et des principaux fossiles carac-
téristiques des terrains, les mardis, mercredis, vendredis
et samedis, de neuf heures à onze heures et demie.
Le registre des inscriptions pour la licence sera ouvert,
au secrétariat de la Faculté, les quinze premiers jours des
mois de janvier, avril, juillet, novembre pour l’année
scolaire 1883-1884.
La première session pour les trois licences s'ouvrira du
1 au 10 juillet 1883; la deuxième, du 25 octobre au
10 novembre. Les candidats sont tenus de s'inscrire au
secrétariat de la Faculté. L'inscription est close huit jours
avant l'ouverture de la session.
LES GERBOISES (!)
La diligence qui faisait le trajet d’Alger à Sélif, et dans
laquelle j'étais peu voluptueusement bercé depuis la veille,
avait dépassé les grandes Portes-de-Fer, et le Jurjura,
dont nous avions eu le loisir, pendant toute une demi-
journée, d'admirer la silhouette vigoureuse et les sommets
neigeux (5 mars 1881), était désormais voilé à nos regards
par le massif des Beni-Abbès. Nous rencontrions parfois
un Arabe gravement assis, non pas sur un noble coursier,
comme on les imagine volontiers, mais sur un bowrricot si
petit que les jambes de l’homme touchaient le sol. Quand
nous passions à portée d’un village kabyle, perché comme
un nid d’aigle sur un sommet voisin et de loin décelé par
ses pierres récrépies et ses enclos de cactus, des troupes
de petits garcons et de petites filles, qui nous attendaient
au passage, s’élançaient après nous ; pour mieux courir,
ils relevaient jusqu'à la ceinture leurs vêtements sales et
flottants, et nous poursuivaient ainsi plusieurs kilomètres,
demandant des sous et laissant voir, sous leur peau
bistrée, le jeu harmonieux d’un squelette bien propor-
tionné et d’une saine musculature. Par malheur le voyage
était long et ces tableaux, auxquels je m’accoutumais, ne
suffisaient pas à en occuper les loisirs et à m'en faire oublier
les fatigues. Les teintes jaunes, rouges, bleues, du sol
presque partout à nu; les lignes sévères et anguleuses
des montagnes ; comme fond du tableau, le bleu pur du
ciel africain : en toute autre occasion j'aurais admiré ce
paysage, d’une richesse et d’une vivacité de coloris invrai-
semblables; mais, dans la disposition d’esprit où je me
trouvais, son aridité m'était pénible, et je me prenais à
regrelter le vert de nos campagnes de France et les profils
arrondis de nos collines. D’ailleurs je commençais à douter
du succès de mon voyage; vainement mes yeux allaient
de la route que nous suivions aux profils montagneux de
l'horizon, cherchant quelques représentants de la faune
que je venais étudier : seuls le perenoptère et le grand
corbeau paraissaient animer ces régions. Tout à coup —
(1) Tous les détails de mœurs se rapportent exclusivement à l'espèce
des hauts plateaux algériens, Dipus ægyptius Hasselquist.
je ne sais plus en quel point précis de la route, mais ce
doit être entre Mansourat et Bordj-bou-Arrerij — ma
curiosité de chasseur et de naturaliste fut vivement excitée.
Contre le talus'qui bordait la route, et aussi dans les champs
voisins et, dans ce cas, adossés à de petits monticules, j’a-
percevais des trous très régulièrement arrondis, rappro-
chés par groupes, trop petits et trop réguliers pour être
l’œuvre de lapins, trop gros pour avoir été creusés par des.
rats ou des gerbilles. Leur situation en des lieux abso-
lument dénudés jusqu’à une grande distance tout antour,
démontrait que leurs habitants ne se hasardaient guère à
en sortir le jour, et qu'ils étaient bien doués pour la course,
puisqu'ils devaient traverser, pour aller aux vivres ou
rentrer en leur domicile, de grands espaces sans abris.
D'ailleurs ce futen vain que j'interrogeai mes compagnons
de voyage à ce sujet, et je ne pus avoir ce jour-là le mot
de l'énigme.
Après m'être arrêté deux jours à Sétif, j'avais pris le
train de Constantine et j'étais descendu à la petite station
d’El-Guerat, où j'espérais prendre le même jour la voiture
de Batna. Mais j'avais compté sans les caprices des chemins
de fer et des diligences. La voiture de Batna correspondait
seulement au train de Constantine, et elle venait de partir
quand le train de Sétif me déposa. Heureusement, parmi les
deux ou trois maisons du village, il y avait une auberge.
L'hôtelier me céda son lit, et j'attendis le lendemain.
J'employai la journée à explorer la localité, et j'y fis
quelques récoltes intéressantes. J’y commis même une
imprudence dont je n'eus pas à me repentir, mais que
je jugeai à propos de ne plus renouveler par la suite.
Sur une colline, en face de l’auberge, des tas de petites
pierres jonchaient le sol, dessinant le plan de villages
arabes détruits ; ces ruines sont fréquentes en Algérie,
car les Arabes abandonnent avec facilité des maisons et
même des villages qu'ils ont construits sans grande peine
et dont le temps a bien vile raison. Il y avait auprès de ces
ruines de nombreux sélos, sortes de gros trous circu-
laires, à parois évasées vers le bas, dans lesquels les
Arabes ont l'habitude de cacher et de conserver leur
grain. Dans un de ces silos, dont la profondeur était à
peu près égale à ma taille, j'avais vu remuer quelque
chose. J'étais entouré de cinq à six jeunes Arabes, accou-
rus à la vue du Rouwmi, et que j'avais déjà utilisés
| pour mes recherches. Au lieu d'envoyer l’un d’eux dan ns.
la ré-
le ‘silo, j'y étais descendu moi-même, quand,
flexion me faisant lever les yeux, je les vis échanger des
regards que je jugeai peu rassurants. Je mis aussitôt la
main sur un revolver jusqu'à ce moment caché sous mon
paletot, la physionomie de mes Arabes se détendit, et je
remontai, rapportant avec moi l'animal qui avait attiré
mon attention, un Bufo viridis, le premier que je recueil-
lais sur le sol algérien.
Cette colline et ses voisines étaient toutes criblées de
terriers semblables à ceux qui m’avaient tant intrigué
quelques jours auparavant. Je les montrai à mes Arabes :
erboa ! dirent-ils, m'apprenant enfin que c'’étaient là des
terriers de gerboises. Mais je dus, pour cette fois, me con-
tenter du renseignement. En vain j'offris aux Arabes de
LE NATURALISTE
237
leur payer un et deux francs chacun de ces animaux qu'ils
pourraient prendre ; ils considéraient comme folle l’idée
d'aller saisir ceux-ci dans ces terriers multiples, profonds
et communiquant les uns avec les autres; j'ai pu me
convaincre depuis qu'ils avaient raison. Aussi n'est-ce
pas sans étonnement que je lis, dans 4 Vie des animaux
illustrée de Brœhm, que les gerboïses se retirent dans
des couloirs peu profonds.
Le mème auteur dit aussi des gerboises qu’on les voit
par grandes troupes. Elles habitent en effet par colonies,
celles-ci d’ailleurs beaucoup moins populeuses qu’on ne
supposerait, si l’on oubliait avec quelle facilité elles
peuvent fouir le sol le pius résistant, et si l’on ne tenait
compte que du inombre des terriers qu’on peut constater
en un même point ; mais, durant mes deux voyages, re-
présentant ensemble un séjour de neuf mois en Algérie,
et bien que j'aie traversé des régions où elles abondent, je
n'ai que deux fois rencontré .des gerboises hors de leurs
trous, et chaque fois un individu isolé. Et de cette obser-
vation, comme aussi de ses allures en captivité et de la
grosseur de ses yeux, je conclus que la gerboise est un
animal nocturne (1).
C’est cependant en la déterrant que les Arabes s'en em-
parent, soit pour la manger, soit pour la vendre aux Eu-
ropéens. Mais ce procédé ne réussit guère qu'à une seule
époque de l’année, au moment de la reproduction. En
effet la femelle, comme celle du lapin et de beaucoup
d’autres espèces fouisseuses, quand elles sent venir le
moment de la parturition, fuit le domicile commun,
cherche un emplacement isolé et y creuse un nouveau
terrier, simple et peu profond. J'ai pu fouiller un de ceux-
ci, à Batna, le 9 mars 1880. Il était creusé comme d’'érdi-
naire sur un terrain incliné, n'avait qu'un seul orifice, et
s’enfonçait horizontalement à moins de deux mètres de
distance. Au fond, je trouvai un amas d'herbes sèches et
de charpie. La gerboise, d’après Brœhm qui d’ailleurs n’a-
_vance le fait que sous toutes réserves, s’arracherait le poil
du ventre, comme fait l’eider, pour construire son nid. Je
ne sais où l’auteur a puisé ce renseignement ; mais le poil
du ventre de vingt gerboïises occuperait un volume bien
restreint, et ferait certainement. une bien faible partie du
nid capable d’abriter les sept pelits qu'une seule peut
mettre au monde. En tout cas, s’il y avait quelques poils
de gerhoise dans le nid que j’ai déterré, ils étaient perdus
dans la masse de débris provenant surtout de morceaux
d’étoffes de laine et de cordes en poil de chameau. Même
quand elle n’a pas de progéniture à élever, la gerboise
aime à se construire un nid, au milieu duquel elle passe
les longues heures de son repos, ramassée en boule, ou
couchée de tout son long sur le flanc, les jambes étendues
au hasard, comme une personne à l'aise dans un grand
lit; et son talent de Pénélope à rebours est tel, elle tra-
Re Re ee ie EN à ci a Dr
i | ; la vue, ou bien très dé-
4) Les animaux nocturnes ont Porgane de » 0
Vunr quand ils continuent à en faire usage (les oiseaux de proie
noctornés beaucoup de rongeurs, la plupart des carnassiers), ou bien
tout à fait rudimentaire, quand ils vivent dans l'obscurité complète
(la taupe, le protée, la plupart des insectes cavernicoles).
vaille si prestement des dents et des ongles, qu’il lui
suffit de quelques heures pour tirer, d'un morceau de
grosse corde, le matelas le plus douillet, Trop souvent j'ai
fait à mon détriment l'expérience de son aptitude à pa-
reille besogne : mes rideaux de fenêtre et de lit en peuvent
témoigner. Un matin je m'étais endormi, oubliant un de
ces animaux, dont j'avais ouvert la cage et qui était venu
prendre ses ébats sur mon lit : quand je me réveillai, je
le trouvai installé en sybarite entre l'édredon et la couver-
ture, au milieu d’une immense boule de plume et delaine
qu'avait fournie ces meubles! En Algérie la gerboise ne
manque pas de semblables matériaux, qu’elle est d'ailleurs
capable d'aller chercher à de grandes distances, quand le
vent ou les hasards ne les ont pas déposés auprès de son
habitation. On voit souvent des arbres, ou des buissons,
ou même des tas de pierres, enguirlandés, comme un
étalage de marchand de nouveautés, de lambeaux d’étoffes
de toutes les couleurs. Quand je demandais aux Arabes des
explications à ce sujet, ils me répondaient{invariablement:
Marabout! Ils ajoutaient quelquefois que les dévots qui
passaient à côté de ces tas se croyaient tenus de les aug-
menter d’une nouvelle guenille; mais je n'ai pu savoir
quels sens différents sont attachés à ces marabouts et à
d’autres, par exemple à des tas irréguliers de pierres le
long des routes, ou à des cercles de pierre plus grosses et
moins nombreuses, ou à deux ou trois grosses pierres
placés en équilibre les unes sur les autres. Marabout!
toujours marabout! Décidément les Arabes ont trop d'i-
magination et pas assez de mots ! Ainsi, que des enfants
jouent bruyamment au sortir de l’école, que des singes
prennent leurs ébats sur un rocher, qu'un cheval parte au
galop, qu'un chasseur tue un lièvre à la course, elc., etc.,
leur unique exclamation, dans ces circonstances diverses,
séra toujours : Fantasia!
F, Larasre.
(A suivre.)
L'HISTOIRE NATURELLE DANS LES CLASSES DE LETTRES
M. H. Duchaussoy, professeur agrégé de l’enseignement
spécial au lycée de Bourges, a lu dernièrement, à l'as-
semblée plénière des professeurs de ce même lycée
un rapport sur l'Histoire naturelle dans les classes de
res
Et
%
un
Ces
Pendant longtemps, dit-il, les sciences naturelles ont été
completement négligées en France et « leur introduction
dans l’enseignement était tacitement traitée d’inutile ou de
nuisible, » comme dit M. G. Bonnier.
Dans le programme du baccalauréat ès sciences res-
treint, le candidat pouvait être interrogé sur cette science ;
dans les classes de troisième et de seconde la physiologie,
la zoologie, la botanique, etc., devaient être enseignées
par le professeur à des élèves qui lui consacraient si peu
de temps et si peu d'attention. M. H. Duchaussoy fait
remarquer que plus tard une réforme partielle fut tentée
238
LE-INATURALISTE
et les sciences naturelles furent ajoutées au programme
du baccalauréat ès lettres; ce qui faisait dire à certain:
Allemand que les sciences naturelles étaient considérées
par nous comme des lettres.
Dans la revision des programmes des études, le conseil
supérieur de l'instruction publique a établi, le 2 août 1880,
un enseignement complet des sciences naturelles. Pour
faciliter cet enseignement des collections, des tableaux
ont été envoyés dans les lycées et collèges de France.
D'après ce nouveau programme les sciences naturelles
sont enseignées dans les trois divisions des lettres.
M. Duchaussoy passe ensuite à une partie de son rapport
intitulée : Les Programmes jugés par des naturalistes et
défendus par leurs auteurs. Nous voyons M. G. Bonnier
qui trouve que le programme de géologie de la classe
de quatrième est le mieux rédigé de tous ceux d'histoire
naturelle; mais il juge différemment celui de botanique.
Quant au programme d’anatomie et de physiologie pres-
crit pour la classe de philosophie, M. G. Bonnier dit qu'il
est non seulement trop élevé, mais que, traité avec tous
les développements que comportent les indications qu'il
renferme, il serait plus étendu que celui de la licence ès
sciences naturelles. M. G. Pouchet défend les programmes
de zoologie, maïs il trouve que tous les programmes de
l'enseignement secondaire, sans exception, sont tro
chargés. D'un autre côté M. de Lacaze-Duthiers critique
fortement les nouveaux programmes. « Les programmes,
dit-il, présentent d’un côté des lacunes regrettables et de
l’autre sont trop étendus en certains points. » M. Ed. Per-
rier y rencontre des erreurs matérielles incontestables,
tantôt des transpositions de groupe géologique, tantôt
des énoncés étranges de questions.
Au contraire, M. Paul Bert prend vigoureusement la
défense de ces nouveaux programmes. Il attribue les |
fautes du programme de cinquième à des erreurs de typo-
graphie amenées par la difficulté qu’on a eue à lire le ma-
nuscrit de l’auteur. M. Paul Bert explique pourquoi les
épreuv es n’ont pas été corrigées immédiatement. « Je fis
bien à qui de droit quelques observations sur les fautes
qu’on y pouvait rencontrer; mais je me gardai d’en de-
mander la correction au conseil supérieur, afin de ne pas
remettre le programme sur chantier, et LS suite rouvrir
discussions générales.
Il résulte de toute cette shit que les programmes,
admirables dans leurs grandes lignes, ont été rédigés trop
précipitamment. Examinons maintenant les différents
programmes et cherchons les modifications qu’on pourrait
introduire. Le programme de la ciasse de huitième paraît |
bien remplir le but proposé ; pourtant, dit M. Duchaussoy,
nous demandons la suppression de l'étude des eryptogames
pour cette classe. En septième on doit faire aux élèves des
Éléments d'histoirenaturelle des pierreset desterrains ;
nous dermandens: la conservation eu chapitre Pierres et
lerrains, Glaciers, etc.,qui
seront étudiés dans le cours de: physique. Nous avons vu
e de cette classe
uns lui en ont été reconnaissants, les autres l’ont désap-
prouvé. Comme le dit M. G. Bonnier, il faut déclarer au
terme technique une guerre acharnée. D’après tous les
critiques le programme de géologie de la quatrième est le
mieux rédigé, il n’y a donc qu'à le maintenir. Quant au
programme de botanique, il est beaucoup trop chargé;
l'étude de la classification botanique devra être sup-
primée. M. de Lacaze-Duthiers dit fort bien que toutes les
ét udes sont utiles un jour ou l’autre, mais il yen a qui
sont plus nécessaires lesunes que les autres ; un bachelier
qui connaîtra bien les notions saura assez de botanique.
En jetant un coup d'œil sur la longue liste de familles,
dans laquelle le professeur devra choisir les types princi-
paux, on sera convaincu que le rédacteur de cette liste ne
s’est jamais posé cette question : « Telle ou telle connais-
sance est-elle indispensable à un bachelier ès-lettres? »
Telle est l'idée de M. Duchaussoy, à laquelle du reste nous
nous rangéons. Cette liste comprend quarante etunefamil-
les. Lugete alumni! L'étude de l’histoire naturelle se com-
plète en philosophie : Anatomie el physiologie animales
et vegélales. La géologie a été supprimée etla botanique a
dû être tronquée, dit M. Bonnier. Les programmes d’ana-
tomie et de physiologie ont été vivement critiqués par
certains savants, mais ils ont encore trouvé des défenseurs
en MM. Pouchet et Paul Bert.
En résumé, M. Duchaussoy, au nom des professeurs du
lycée de Bourges, demande une revision partielle des
programmes, pour en modifier quelques détails.
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES DE LA NOUVELLE-BRETAGNE
Drimostoma Novæ-Britanniæ.— Long. 5 mill. —
D. Chaudoiriisimillimum, breve, nigrum, nituum anten-
nis, ore pedibusque piceo-rufis, sed prothorace paulo an-
gustiore et elytris paulo longioribus, profondius sulcatis,
sulcis minus punetatis distinctum.
Saprosites capitalis. — Long. 4 mill. 1/2. — Piceo-
fuscus, nitidus, convexus, capite magno, subquadrato,
subtilissime dense punctulato, prothorace dense sat te-
nuiter punctato, angulis posticis rotundatis, elytris punc-
tato-striatis, humeris acule dentatis, coxis intermediis
longe carinatis.
Simodactylus fasciolatus. — Lon mill, —
ng.
Elongatus, postice leviter attenuatus, sé nitidus, ||
fulvo-pubescens, prothorace antice et lateribus rufescente,
elytris rufescentibus, basi medio et ante apicem vage
infuscatis, prothorace subparallelo, elytris subcrenato-
_striatis, intervallis convexius culis, og en rs
que le programme de la classe de cinquième avait été for- a metasterno
_ tement critiqué. L’auteur du
avait surtout essayé de bannir tout terme scientifique ; les
Oxystethus n. rs Ypsilostethis affine, mesosterno haud
sutura separato, unguibus RD EEURE
coxis fere ne intus paulo latioribus distinctum
O. scapulatus. — Long. 12 mil. — Sat elongatus,
tee
* modique que sans grande dépense il peut
LE NATURALISTE
239
convexiusculus, niger, prothroacis Jateribus: et elytrorum
plaga basali flavo-aurantiacis, capite-punctato, antennis
. serratis, prothorace antice attenuaio, punctulalo, angulis
posticis retroversis, scutellolævi, elytris punctato-stria tis,
apice leviter-emarginatis:et-extus spinosis.
Melanoxanthus tetraspilotus, — Long. 5 mill. —
Parallelus, convexiuseulus, niger, modice nitidus, elytris
utrinque maculis 2 pallide flavis, pedibus flaveolis, femo-
ribus infuscatis, prothorace oblongo, dense punctato,
elytris punctato-rugosulis, subtiliter striatis.
Ludius dilaticollis. — Long. 11 mill — Oblongo-
elongatus postice attenuatus. fusco-niger, nitidus, fulvo-
pubescens, prothorace amplo; ‘elylris latiore, angulis
posticis. magnis, acute bicarinatis, sat fortiter punctato,
elytris punctato-striatis, intervallis fere planatis, punc-
tulatis.
L, FAIRMAIRE.
BONS POINTS D’ÉCOLIERS
Depuis que les sciences naturelles ont pris rang dans
les programmes officiels, les élèves ont.un.iel goût à ce
genre d'étude, que la leçon d'histoire naturelle leur est
donnée dans la: plupart des écoles non pas dans l'ordre
symétrique des autres études, mais seulement comme
récompense, ce qui prouve l'attrait que les plantes et les,
bêtes:ont pour les enfants.
Une inspéctrice générale des écoles, Mile Matrat, ayant
compris tout le parti qu’on pouvait tirer de cet enseigne-
ment, a voulu le compléter et faire que non seulement la
leçon intéresse les élèves, mais qu'ils en emportent un sou-
tableaux et n'étant qu'une réduction, pour ainsi dire, de ces
dessins. Cette idée était trop pratique pour que son
exécution fût ajournée, nous nous mimes donc à l'œuvre ;
et, en attendant que la série complète des 600 bons points
d'histoire naturelle soit prête, nous avons tenté un premier
essai et publié. une feuille qui en comporte 56; de leur
exécution matérielle il ne nous appartient pas de parler,
c’est aux autres à les juger et pour leur permettre de le
faire en connaissance de cause, nous en offrons des Specl-
mens à toutes les personnes que cela peut intéresser, mais
ce que nous pouvons affirmer, d’après quelques expériences
qui viennent d’être faites, c'esi que Mlle Matrat était abso-
lument logique et que non seulement professeurs el élèves
sont enchantés de cette innovation, Mais que les parents
eux-mêmes prennent grand intérêt à la chose. Le prix de
ces bons points (environ un centime la pièce) est tellement
en être fait une
ribution ; donc après la classe le bambin rentre
large dist la mémoire encore toute
chez luiavec une ou deux images,
| ‘aucun danger de manipulation.
fraiche de cette lecon qu’on lui a faite sur le hanneton ou
le cousin par éxemples }il! raconte à sés :parents re ‘qu'on
lui en a dit, il relit le résumé qui est au verso de l'image,
le complète et l’amplifie d'après l’enseignement qu'il en
a reçu; puis, montrant le dessin, il rappelle quelles sont les
métamorphoses, il indique la larve, la nymphe, l’insecte
parfait. Quand un enfant dans une famille raconte de ces
choses, que tant de personnes ignorent, chacun écoute
quelque peu. émerveillé du savoir de ce bambin, et il
n’est pas de parent qui ne se dise : con leur apprend tout
de même bien des choses à l’école.»
Ces images, les élèves en feront certainement collection ;
car un enfant, tout le monde le sait, ne jette pas une image
coloriée, quelle qu’elle soit, à plus forte raison quand il S'y
rattache un souvenir, qu'elle représenté pour Jui une
récompense obtenue; il l'aura done sans cesse dévant'lés
yeux, soit qu'il la classe dans un livre, qu’il la cloue à la
cheminée ou qu'il la colle à la fenêtre ; il n’oubliera done
plus jamais la leçon qu'il aura reçue.
Si on songe qu'actuellement dans 20000 écoles en
France les éléments des sciences naturelles sônt enseignés
avec nos tableaux et que vraisemblablement ces écoles
feront usage des bons points qui en sont le complément
et lé corollaire, en admettant que chaque école ait une
moyenne de 150 élèves, on concluera que 300 000 enfants
auront des- notions plus où moins-élendues d'histoire
naturelle; c'est un résultat que nous n’aurions certes pas
osé espérer il y a dix ans, quand nous avons essayé la
publication de ces tableaux, et auquel applaudiront certai-
nement toutes les personnes qui placent: les: sciences:
d'observation comme parmi les plus utiles à répandre:
dans l'enseignement.
into CSN O TE:
Le journal Ze Nüluratisle du 15 janvier donne une note
de M. Henneguy, au sujet du Phylloxéra dans les vignes
de Béziers. Celte note est terminée par cette phrase :
« D'après les renseignementsrecueillis, l’état du vignoble
serait satisfaisant là où l'on a traité Ia vigne parles insec-
ticides. »
Je partage entièrement les idées de M. Henneguy : j'ai
opéré avec les plus grands succès, sur les maladies du
pommier et du poirier, par un insecticide. Je serais heu-
reux, mes moyens ne me permettant pas de me déplacer,
de trouver une société qui veuille bien me faire faire à
ses frais, en présence d’un comité, des expériences qui,
j'ose l'espérer, doivent donner d'excellents résultats. Je
fais donc appel aux personnes qui s'intéressent à cette
grave question et les prie de m'indiquer les moyens néces-
ssires pour faire faire les expériences désirées. L'insec-
ticide que j'emploie est irès peu coûteux et ne présente
A. PÉcuEexaro-Frérot, à Rethel
(Ardennes).
240
LE NATURALISTE
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Le docteur F, W. Maeklin, professeur de zoologie, bien conuu
par ses études sur les coléoptères, vient de mourir à Helsinfors,
à l’âge de soixante-deux ans
e
Le docteur Chr. Lütken vient d'être nommé inspecteur du
Muséum de zoologie de Copenhague, en remplacement du pro-
fesseur J. Reinhardt Stelle, décédé.
*
+
Le 8 février dernier, vient de mourir à Basel le professeur
et ami des géologues suisses, Pether Merian (né en 1795).
*
*+
La vingt et unième réunion des délégués des sociétés savan-
tes aura lieu, à la Sorbonne, pendant la semaine de Pâques.
OFFRES ET DEMANDES
M. Godefroi Mollinger, à Godesberg, près Bonn (Allema-
gne), désire acheter ou échanger contre des cocons de vers
à soie, quelques grammes de bonnes graines d’Alfacus
Fama maÿ.
M. Petit (Henri), à Châlons-sur-Marne, ayant atteint le
nombre de souscripteurs qu'il s'était fixé, prie les per-
sonnes qui ont souscrit à son ouvrage, de lui envoyer le
montant de leur souscription (1 fr. 25) en un mandat-poste,
si elles veulent le recevoir franco, dès qu’il sera paru,
c’est-à-dire dans une dizaine de jours. Les personnes qui
n’ont pas encore souscrit, et qui désireraient le faire, sont
priées d'envoyer de suite leur adhésion, accompagnée du
montant de la souscription. La liste de souscription sera
close le 22 mars ; passé ce délai, les exemplaires seront
vendus 2 francs.
M. de Tarlé, rue Volney 57, Angers, offre des chenilles
vivantes de Tephronia sepiaria. Dans la saison il pourra
disposer de chenilles de Vanessa antiopa et de Bombyx
Catax. Il offre en outre des exemplaires de Branchipus
Paludosus (erustacé d’eau douce).
A VENDRE superbe lot de Coléoptères du Maroc, (en
partie, chasses de 188?, comprenant environ 160 espèces,
360 exemplaires parfaitement déterminés, parmi lesquels
nous pouvons citer : Carabus Cychrocephalus, Riffensis,
Favieri, rugosus, melancholicus, ver local, Aptera-
nillus Dorhnit type Fairmaire, Paussus Favieri,?Helæ-
rius arachnoïdes type, Geotrupes Hoffmannsegii, Rhizo-
trogus cariosicollis type, crassus _ sordescens Sp.n.
Psilopus type, Siernalis ee Pachydema decipiens
Sp. type, Æaphocera maroccana, Trichius zonalus,
Eulypus subelegans type, Si Fairmairei, Philax
olcesit type, Psaedolamus serialoporus iype, Brachy-
deres ancaustus type, Phylæcia gougeleli, Galleruca
Hamaticollis, type. Prix : 100 francs.
S’adresser au bureau du journal.
ARRIVAGES
Nous venons de recevoir un envoi de lépidoptères bien préparés et
de toute fraicheur, et nous pouvons offrir aux amateurs les espèces
suivantes :
Thais polyxena.. . . . .. SR NE DU RS as .. 0 fr.50
— medesicaste 1. ......... Sun ss SHERÉCRRREE 4 » 00
US ee A A ee ee MS D ue 2 1 » 50
Doritis spdilinus de 2h de pie ns etes Ce 3 » 00
Parnassius Delius . ........ PR Mo .. 141» 35
_ D D ds ° . 2 » 50
Legris Eupheme. .........:.....:,.....,.4+.. 2 » 50
_— mr D FD dc a Sue Fe tra 4 » 00
RE a RS RP VA ot PC PA DE TOR UCI ; 7 » 00
ide RU. sas ets SUR ee Sim dense : 2 » 00
Polyomnatas Vitgatren : RAT ere Éd Care roi tiete 0 » 40
Alcipbron. 4 . . .. ,. 44 4e de sé die à + sie 0 » 50
Hinythes CORRE sr ais nnftinn ed ee RTE RENE is LIN
Nano nr ani PARENTS SE ÉPA PES CNT CT IO A
TRS ue Le Eee ‘ ve ; 4 » 50
Vanessa prore. ST vor PR VE it à vues UP
— OPA Sn tv es de 2 dit din ele eds - 4 » 50
Mer NaiNOMEIHS. mer ie mr ge in éréuiois 2 » 50
pute AID 1 és «à PS ET Tr SAR DE 63 93 » 00
RES Fes ÉTAT TU NES ES PE A D DE 1 » 50
PIBSAN Re re tous Ve to RUE 4 » 00
— Chante SRE RES He it Faire De Chd Qriotes Ste à 2 » 00
— Glothosisr ia rrpc ner HER tes 4 » 00
— nn Es sil ere cr mia PS 2 » 00
OR ete nn ren ee ns a er die de ur 2 » 50
Triphysa Pryne æ ie DS don RC tre Seat ve vie 2 » 00
IN ES abs ee À : ire es 2 » 50
re Dryas e RSC RP ON Deer : 0 » 50
gerer be ete CAN ST et Et 0 » 80
Lhiseshele “té AO Sr re conne dun res Né s°A UC
Re sant bon bvidOrnte Ra MS nie du D € o 0. à 0 » 75
OL 0 PS ANR MIRE AE CE NN Ne ed CR
Deilephila vespertilio.. . . .. MEN à ; - PRES D
juiteuei let SSSR RE CEA PRPATIE EN Sent 4 » 06
— RAPODDAPS rennes Dent sir el el Cle : 2 » 50
dia grammica. . . .. .. rs ce Se Li s 0» 40
PER IRONIO: ne v à dite ste ot SU ; 0 » 50
POUR ANS 0e an ST LS EVER OT NN UN 1 » 00
BoMBYE Fimo si DR Na ELA 4 » 50
+Lasiocampa: pins: smart sn DOS SIEGE 08 6 Re
Agla NT dE PR EU sir tee à 0 » 60
Da 0 0200 RU SU ee ART nn 4 » 50
Notodonta argentin. «==... Nr 2 » 00
Pone Mone PES RON QUI Gina FATSRSEA TE 0 » 50
Eu ci mie. rot No ot Loreseu Series NS eu à
OR Role En re ce 1 » 50
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4927. Paris Imp. A. L. GuizLor, 7, rue des Caneites.
_conférences-pratiques faites dans le laboratoire ou dans
+ Cours de physiotogie végétale appliquée à l’agricul-
EPICE:
45 Année, N° 31
{Avril 1885.
241
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal |
RUE DE LA MONNAIE, 33
PARIS
France et Algérie. .,...
Tous les autres pays...
LES ABONNEMENTS PARTENT DU
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
CR
Pays compris dans l'Union postale, ...
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
be see 201005 0,67
Secrétaire de la Rédaction
1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute. demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
Cours de zoologie (Mammifères et oiseaux).— M. Arrx.
Muxe-Enwarps, professeur, membre de l’Académie des
sciences, commencera ce cours le lundi 9 avril 1883,
à deux heures, dans la galerie de zoologie et Le continuera
les mercredis et vendredis à la même heure.
: Le professeur traitera de l’organisation et de la classi-
fication des oiseaux, Ce cours sera complété par des
la ménagerie et indiquées par des affiches spéciales.
Lure. — M. ] DenérAN, professeur, commencera ce
cours le mardi 3 avril 1883, à deux heures, dans lPamphi-
théâtre de la galerie de minéralogie, et le continuera les
samedis et mardis suivants à la même heure.
Le professeur traitera de la terre arable et des amende-
ments ; constitution des terres arables ; drainage, irriga-
tions; épuisement des terres arables par la culture;
fermentations qui se produisent dans les sols ; chaulage |
des terres arables.
Les méthodes analytiques employées dans les recher-
ches de physiologie végétale seront l'objet de démons-
trations pratiques dans le laboratoire, rue de Buffon, 63;
elles auront lieu immédiatement après les lecons d’amphi-
théâtre.
Cours de paléontologie. — M. AiBerT GAUDRY, profes-
seur, membre de l’Académie des sciences, commencera ce
cours le mercredi 4 avril 1883, à trois heures et demie, et
le continuera les vendredis et mercredis suivants, à la
mème ! .
Le ve exposera l’histoire des animaux vertébrés
des temps tertiaires. Les lecons auront lieu dans l’amphi-
théâtre d'anatomie comparée.
Les lundis, le professeur fera une conférence pratique,
soit dans le laboratoire de paléontologie, soit dans les
galeries publiques. Une affiche particulière fera connaitre
l'heure et l'endroit où cette conférence aura lieu.
Cours de minéralogie. — M. nes CLoIZEAUx, professeur,
membre de l’Académie defsciences, commencera ce cours
le mercredi 4 avril 1883, à quatre heures trois quarts, dans
l’'amphithéâtre dela galerie de minéralogie, et le continuera
les vendredis et mercredis suivants, à la même heure.
Après avoir exposé les propriétés générales des miné-
raux et les principes qui servent de base à leur classifica-
tion, le professeur fera l’histoire des espéces comprises
dans la classe des métaux et minéraux métalliques.
Des conférences auront lieu le jeudi, une affiche spéciale
indiquera l'heure et la date auxquelles elles auront lieu.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 11 DÉCEMBRE 1882
Sur un poisson des grandes profondeurs de l'Atlanti-
que, l'Eurypharynæ pelecanoides. — Note de M, L,
Vaillant, :
Il a été rencontré sur les côtes du Maroc, par 2 300 mè-
tres de profondeur, dans la dernière campagne du 7ra-
vailleur, un poisson singulier. Large de 0,47, et haut de
0,02 au point le plus élevé, il est d’un noir intense. Sa
| bouche est anormale, et à partir de l'orifice branchial
|
|
242 108
LE NATURALISTE
externe, au quart de sa longueur, il s’atténue régulière-
ment, et se termine.en, pointe; l'anus est situé au.tiers
antérieur du eorps: Windividu, étant unique, n’a pas été
disséqué, aussi ne peut-ilêtre décrit eomplètement, La
tète est courteayantà peine0",03, maïs lesmächoires et
le suspensorium sont'très allongés ; ce dernier à 0*,095 de
long ; l'angle articulaire estsitué à une distance du museau
égale à troïs fois et demie la longueur-de la portion cépha-
liqué, ce qui rend'énorme l’orifice buccal. Le suspensorium
paraît n'être composé que de deux pièces, l’une basilaire, ,
l’autre externe. Un stylet long et grêle forme la mäclioire
supérieure,-etle maxillaire manquerait. Sur les deux mà-
choires, on sent, de faibles, granulations dentaires, et.à
l'extrémité de la mandibule, on voit deux dents en cro-
chets, hautes de 0",002. La mâchoire supérieure estréunie
aux côtés de la tête et du corps par un repli cutané extén- |
sible qui permet un écartement considérable, puis entre |
les branches des mandibules, se trouve une membrane
cutanée analogue, mais plus dilatable et renfermant un
faisceau de fibres élastiques qui peut être comparée à la
poche du pélican. Les nageoires paires se réduisent à deux
petits appendices situés près de l’orifice branchial, et les
pectorales manquent. A la longueur de la tête, à partir de
l'occiput, commence une dorsale n’atteignant pas l’extré-
mité du corps, à peu près à 0»,07 au point où prend nais-
sance une anale s’ayançant presque jusqu ’à l'anus.Ily a
cing branchies formées d’une double série de lamelles
libres, et la sortie de l’eau a lieu par un petit orifice ar-
rondi; il n’y a ni appareil hyoïdien, ni pièces aperculaires.
Absence complète de vessie natatoire. M. Vaillant nomme :
cet étrange poisson l'Ewrypharynæ pelecanoides ; c’est
du Malacosteus niger qu'il se rapproche le plus, mais ses
affinités paraissent les plus réelles avec les Anacanthini.
Peut-être serait-il le seul représentant d’une nouvelle
famille, si des études ultérieures le font séparer du genre
Malacosteus.
nd
* *
Sur un nouvel insecte fossile de l'ordre. des Ortho-
plères, provenant des terrains houillers de Commentry
(Atlier). — Note de M. Ch. Brongniart,
Un Orthoptère fossile nouveau a été trouvé à Commentry
‘dans des schistes noirâtres à grain fin ; il se rapproche
des Phasmiens et recoit le nom de T#anophasma Fayoli.
De nombreuses épines et verrues se voient sur les pattes;
le prothorax est plus court que les autres parties du
thorax. Le corps est épais, trapu; les pattes sont robustes,
‘les tarses presque égaux, de cinq articles; les patles de
la première paire sont plus courtes que celles des autres
paires. L’extrémité de l’abdomen est munie d’appen-
dices, Le Tianophasma Fayoti a 0,25 de la partie
antérieure de la tête à l'extrémité de l'abdomen. La tête
montre que l'œil est ovale, gros, etles mandibules pré-
sentent de fortes denticulations; les antennes, courtes,
-grèles, cylindriques, ont 0",35et ontenviron une vingtaine
d'articles. Le thorax parait verruqueux ou épineux ; le
pc a 0",02 de hauteur près de la tête. L'abdomen
0,18 de long ; il Ly à huit segments presque égaux, le
LR étant orné de deux appeñdices Miciformes: Les
hanches sont fortes, etes jambesont quatre ou six ran-
gées d'épines, entre lesquelles on: remarque des sortes de
verrues: La partie supérieure du horax% étant mal con-
servée, on ne peut savoir si l'insecte possédait des ailes ;
ilne serait pas étonnant que le T'{anophasma fût apière
car les femelles de PAtbalosoma, dont il se rapproche
beaucoup, le sont également.
*
x *
Sur la ee Malacologique du Fer annient -—-
Note de MM. G. Pouchet et J. de Guern
Les dragages accomplis à bord du É6h nés) dans le Va-
rangerfjord, par 445 mètres de profondeur, ont donné plus
de 1500 Mollusques répartis ainsi qu'il suit : Lamelli-
branches, 24 genres, 38 espèces ; Solénoconques, 2 genres,
3 espèces, et Gastéropodes (non compris les Nudibranches),
29 genres, 53 espèces; soit au total 52 genres et 94 espèces.
Cardiwm ciliatum, Chrysodomus Turtoni, etc., ont été
recueillis vivants; As{arte sulcata, Mactra Sublruncata,
Neæra obesa, Panopæa norvegica, Dentalium entalis,
Rissoa proxæima, qui n’avaient pas été signalés dans ces
parages, ont été capturés. La faune est nettement arctique:
plus d'un tiers des espèces sont cireumpolaires; 66 sont
connues dans les dépôts glaciaires. Parmi ces : 94 espèces,
63 se retrouvent au Groënland, 55 au Spitzhberg, 42 à la
Nouvelle-Zemble et dans la mer de Kar?, 41 dans les
parages du détroit de Behring. Par 350 radtrés de fond,
sur une fine vase argileuse Pec{en groentandicus et Sipho-
nodentalium vitreum ont été trouvés vivants. La tempé-
rature de la surface de l'eau paraît varier de — 2 degrés à
+ 10 degrés, qui semble être le maximum. En résumé, la
faune malacologique du Varangerfjord, comme le régime
de ses eaux superficielles, qui ne gèlent pas l'hiver, de
rapproche des mers couvertes de glace pendant la majeure
partie de l’année.
x
**
Les Suctociliés, nouveau groupe d'Infusotres, PAPER
médiaires entre les Ciliés et les AcCinéliens. — Note de
M. C. de Merejkowsky.
Les Infusoires ciliés caractérisés. par la présence Fr cils
vibratiles sont nettement séparés des Acinétiens adultes
qui, n'ayant pas de cils vibratiles, possèdent, par contre,
des suçoirs. Un nouveau type découvert par M. de Merej-
kowsky vient servir de passage entre eux : il appartient
à la faune du golfe de Naples. De Ja taille d'une petite
Haltérie, ce nouveau protozoaire a le corps arrondi, un
peu piriforme, terminé antérieurement par un çol conique
à l'extrémité duquel se voit une.ouverture. Le col, recou-
vert d’une mince cuticule peut s’invaginer intérieurement.
La base du col est couronnée de cils qui permettent à l’a-
MOSS SL LS
LE NATURALISTE
243
na il de faire des mouvements rampants et lents ou des
_brusques excessivement rapides. Ces cils, rigides,
longueur du corps, sont disposés en trois cercles :
du u, moyen Sont normaux. à l'animal; ceux du cercle
jeur et du cercle postérieur sont inclinée les premiers
xs la partie antérieure, et les derniers vers la partie pos-
érieure de l'animal. Chaque cercle a de 7 à 8 cils; il y en
n tout de 21 à 24. Quatre sucoirs courts, avec un mince
pédoncule, terminés par un. élargissement globuleux,
it disposés symétriquement au bord de l’orifice du col.
rsque le col est invaginé, on ne peut apercevoir les
sucoirs. M. de Merejkowsky proposé pour le genre d’Infu-
joires, ee nom. de Suctociliés.
.
* *
* Végétation du BJé.— Note de M. Eug. Risler.
M: Risler a suivi avec attention le développement de
"plants de Blé, et a constaté qu'iln’avait lieu que lorsque,
pendant au moins quelques jours de suite, et chaque jour
moins pendant quelques heures, la température était,
ombre, de + 6 degrés; cette température est donc la
rature initiale du Blé. Dix années d'expériences con-
itives-et suivies, faites sur le Blé variété bleue de Noë,
. . donné à M. Risler les résultats moyens suivants :
À ° Somme des températures moyennes, supérieures à
- 6 degrés, pour fleurir, 1323°,47, et pour mürir 2134°,15 ;
> jours de végétation de plus. de 6 degrés ; 3° 509,8
100 de jours clairs ; 4° 232,7 millimètres de pluie où
ige:. 5 évaporation par jour, 1,70 millimètre ;
° somme des températures du sol à 0,10 de profondeur,
5,80, et à 1 mèlre de profondeur, 2307°,4; 7° enfin, la
olte par hectare est de 25,4 hectolitres. Il dt à remar-
que les deux plus fortes récoltes de M. Risler, corres-
nt à deux années où les sommes de température
ent les plus élevées, soit 2214 degrés et 2317 degrés.
On d 0
*
x *
Des conditions dans anses se produit Pépinastie
feuilles, — Note de M. E. Mer.
La lumière paraît indispensable à la production de l’épi-
Stie, tout au moins pourle Phaseolus vulgaris, dont
à ne s'ouvre pas, ou imparfaitement; exposé au jour
Ppeñdant un certain temps, il s'étale et verdit, s’accroit en
_ (ous sens, grâce au développement des cellules palissadi-
formes. L'observation prouve qu’une. feuille grandit, en
il eten épaisseur au moins, davantage: dans un air
Sec que dans un air humide; et l’épinastie se manifeste
Sous l'influence de la lumière, même pensait un: air nr
et pu sous l'eau.
Le phénomène est induetif, © Res que à l'effet ne se
Produit qu'au bout d'un certain temps, que Ja cause
Subsiste se ait cessé d'agir. L’épinastie-est. plus rapide
lumière est vive et les feuilles encore jeunes ;
eo l'accompagne ordinairement, mais les
et spécialement l’auteur de la note. À l'obscurité, le
deux phénomènes sont indépendants. À fortiori, l'épi-
naslie est indépendante de l’assimilation. Les résultats
obtenus par M. Mer peuvent ainsi se résumer : 1° l’épi-
nastie est le résultat du développement des cellules palis-
sadiformes provoqué par la lumière ; 2° la transpiration
n’est pas nécessaire à sa manifestation; 3° il en est de
mème du verdissement des feuilles, de l'assimilation ainsi
que de la réserve nutritive renfermée dans la plante. Ces
. conditions ne.sont pas indispensables à la production du
phénomène, mais on ne peut conclure qu'elles ne le favo-
P
risent pas; toutes, en effet, activent le développement des
cellules de la face supérieure.
SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 1882
Une statistique au sujet de la vaccination préventive
contre le ME portant sur 85000 animaux. — Note
de M. L. Paste
A la suite des expériences décisives. faites à Pouilly-le-
Fort (Seine-et-Marne), les agriculteurs d'Eure -et-Loir, où le
sang de rate fait le plus de ravages, pratiquèrent. sur une
grande échelle la vaccination préventive ; on|opéra sur
85-000 Bœufs, Vaches, Moutons et Chevaux. Le rapport de
la Société vétérinaire et agricole de Chartres contient les
Mr Pic suivants : la vapcinalon, pratiquée sur
80000 3, qui était de9,01p.100,
à à 0,65 pour 100 ; ; pour les troupeaux vaccinés en partie, la
perte a été réduite de 3,9 à 0,4 p. 100; pour l'espèce
bovine, la mortalité est tombée de 7,03 à 0,24 p. 100.
Ce résultat si brillant a fait que dans les. six dernières
semaines, on a vacciné 13000 Moutons, 3.500 Bœufs et
20 Chevaux; sur ces 16520 animaux, pas un accident n’a
été signalé, et le vaccin fut vérifié sur 12 moutons (en
novembre) après la vaccination, à l’aide du virus virulent ;
iln'y eut pas un cas de mort, tandis que tous les Moutons
témoins succombèrent.
4 réduit |
LES GERBOISES
Mais revenons à la gerboise de Batna. Elle se sentait si
peu en süreté dans son terrier simple et peu profond,
qu’elle en sortit et s'enfuit à mon approche; et, comme elle
n’avait pas encore mis bas, je trouvai son nid vide. Elle
avait passé comme un éclair; je n’avais entrevu que les
ziggags décrits par le panache noir et blanc qui termine sa
longue queue, et elle avait disparu, quinze à vingt mètres.
plus loin, dans un terrier à plusieurs orifices où je n’es-
sayai pas de la poursuivre. On eût dit un oiseau rasant le
sol d’un vol irrégulier, Une. autre fois, le 20 mai, près de
Raz-Chaïiba, entre Bou-Säada et Biskra, j'éprouvai la même
impression. Nous étions trois, le terrain était. peu acci-
denté, de sorte que nous pümes suivre la bête un instant
et la voir entrer dans un terrier. Celui-ci ne. présentant
RER EE
244
LE NATURALISTE
qu'un seul orifice, nous entreprimes de le fouiller. Nous
travaillions avec ardeur, mais le terrain, pierreux, offrait
beaucoup de résistance, et nous n'allions pas vite; et,
pendant ce temps, la bête n’était pas inactive. Comme je
supposais que nous allions enfin l’atteindre, tout d’un
coup, sous mon nez, je la vis sortir de terre comme un
polichinelle de sa boite, par un trou qu’elle venait de faire.
En un clin d’œil elle avait disparu.
C'est qu'en plein champ, dans les terrains arides et
rocailleux qu'elle affectionne, les chiens les plus rapides,
les Sloughis, qui prennent le lièvre et la gazelle, ne
peuvent atteindre la gerboise : elle les déroute autant par
l'irrégularité de sa course que par sa rapidité. Le chien
bondit sur elle : quand il touche le sol, elle a déjà fait deux
ou trois sauts de côté, et se trouve à dix mètres à droite
ou à gauche. Son tir serait beaucoup plus difficile que celui
de la bécassine ; car elle ne se détache pas sur le sol
comme un oiseau dans l'air, et le panache noir et blanc
qu'elle offre comme point de mire à l'extrémité de sa
queue s’agite constamment à droite et à gauche et se
trouve toujours à une certaine distance du corps.
Quoi qu'en disent beaucoup d'auteurs et quelle que soit
son allure, qu'elle marche paisiblement ou bondisse
avec rapidité, la gerboise progresse exclusivement à l’aide
de ses deux robustes pattes postérieures : ses bras et ses
mains sont ramenés sous le menton, et il faut y regarder
de près pour les distinguer dans cette posture. Dans deux
cas seulement je l’ai vue user, pour la locomotion, de ses
membres antérieurs. Quand elle veut sauter d’une certaine
hauteur, du haut d'une table par exemple, elle hésite,
mesure la distance à franchir, s’abaisse et se fait petite,
et appuie ses mains sur le bord de la table; le plus sou-
vent elle glisse avant d’avoir pris une décision; elle tombe
alors constamment sur ses pieds de derrière, et prend sa
course sans paraitre le moins du monde blessée ou
étonnée. En second lieu, quand elle s'introduit dans un
trou étroit, ou sous un meuble si bas qu'entre lui et le
parquet la distance ne soit pas supérieure à l'épaisseur de
son corps, elle met alors ses mains à terre et se tire sur
elles, ses grandes jambes allongées et trainant derrière |
jusqu’à ce qu'elle ait trouvé la place de les replier et de
s’en servir pour se pousser en avant. Cette posture forcée
ne parait pas d’ailleurs être fort de son goût, et elle a soin
de donner à ses terriers un diamètre suffisant pour n'avoir
pas à la prendre chez elle.
Vraisemblablement le terrier, primitivement court et
simple, où elle a fait ses petits, est ensuite agrandi par la
famille et devient le point de départ d’une nouvelle
colonie.
Quoi qu'il en soit, au printemps et au commencement de
l'été, les Arabes offrent à un ou deux sous pièce ger-
boises vivantes, qu’ils ont déterrées et qu'ils o: ises
dans l'impossibilité de fuir en leur attachant mess les
deux membres postérieurs. A dix sous par tête, pour peu
que la localité fût favorable, ils vous en apporteraient des
centaines. C'est ainsi qu'à Msila, celte année, vers la fin
de “re dès le deuxième jour après mon arrivée, j'en étais
ré ; je dus en rendre un certain nombre à la liberté
et déclarer que je n’en accepterais plus à aucun prix. J'en
avais, l’année précédente, recueilli à Laghouat (fin avril),
à Bou-Säada (10-18 mai), etc. Et toutes, ou à peu près,
étaient des femelles en état de gestation ou des mères
allaitant leurs petits.
(A suivre). F. LATASTE,
MATÉRIAUX
POUR SERYIR A LA REVISION
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
Genre LINARIA Mr.
Sect. I. — Ælatinoides Chav. (1):
Pédoncules florifères de la partie supérieure de
la tige et des rameaux 2-15 fois plus longs que le
Pédoncules florifères de la partie supérieure de la
tige et des rameaux 1-2 fois plus longs que le calice
ou plus courts que lui; divisions calicinales lancéolées,
non élargies à la base; feuilles ovales cordiformes,non
hastées. 7
Feuilles hastées, au moins faites unes ; divisions
calicinales lancéolées non dilatées à la base
2 Feuilles non hastées, ovales-obtuses ou cyéthe bb
= |culaires, toutes ou seulement les florales mucronées;
divisions calicinales lancéolées, dilatées et souvent cor-
dées à la base. spurta L.
Graines tuberculeuses. .. nd desc À
Graines alvéolées ou réticulées. . did erteie rt ere 40110
Feuilles supérieures linéaires-lancéolées, gli à
oreillettes longues, très étroites; fleurs très petites,
bleuâtres ; pédoncules allongés, capillaires.
L. cirrhosa Willd.
Feuilles supérieures ovales - Jancéolées ou ovales,
hastées, à oreillettes courtes plus ou moins larges ;
fleurs plus grandes, blanchâtres ou jaunätres, ponc-
tuées; pédoncules filiformes Tu nn
Feuilles supérieuresovales-lancéolées, hastées ; fleurs
assez petites (2-3 fois plus grandes que celles du
L. cirrhosa); pédoncules allongés, 2-3 fois plus longs
que la feuille, à pétiole à peine plus court que le limbe.
L, Græca Chav.
Feuilles supérieures largement ovales-obtuses, has-
tées ; fleurs au moins 2 fois plus grandes que celles du
L. Græca ; pédoncules relativement courts (1 fois plus
longs que la feuille ou l'égalant, ou même près de.
moitié plus courts).
3
+ +
L. commutata Bernh.
; (1) Les Linaires de la section ces Chav. ont été récemment
l’objet d’une étude spéciale de la part de M. Lojacono, de Palerme,
qui a consigné ses remarques dans un travail intitulé : Osservazione
sulle Linarie Europee della sezione Elatinoides.
.LE NATURALISTE
245
psule indurée; pédoncules allongés; feuilles supé-
res hastées ; plante pubescente ou poilue
L. Btatine Mill.
psule fragile ; pédoncules allongés; feuilles supé-
s pétiolées, non hastées, le plus souvent cordi-
mes; plante glabre,
5 L. convolvulacea Lojac.
apsule fragile; pédoncules 8 fois seulement plus
gs que le calice; feuilles supérieures hastées ou
riangulaires, très-courtement pétiolées ; plante 0e ou
ins velue, souvent laineuse.
L. Sieberti Reichb.
Die 1-2 fois plus longs que le calice, égalant
fleurs, mais loujours plus courts que la feuille flo-
Tale; fleurs non rapprochées en grappe au sommet des
L. lanigera Desf.
ouLe aussi longs que le calice ou plus courts
que lui; fleurs disposées en grappe plus ou moins
che au sommet des rameaux divariqués plus ou
oins rigides, blanchâtres ; RE. plus grèle.
L. racemigera Roux.
rès le tableau dichotomique ci-dessus, les seules
S européennes (toutes annuelles, le Z. cirrhosa
ent bisannuel) de la section EZatinoides Chav. qui
aissent devoir être acceptées sont les L. spuria L.,
eraDesf., L. racemigera Rouy, L. Sieberi Reichb.,
line Mill., L. convolvulacea Lojac., L.commultata
; L. græca Chav., L. cirrhosa Wild. — Mais
ques-unes de ces espèces présentent des variétés
antes qu'il y a lieu d'indiquer ainsi que leur Syno-
été distribué sous le nom de Z. commutaia Willd, —
puis voir dans cette plante autre chose qu’un
ia abondamment velu et à partie supérieure de la
ge plus rameuse que dans la forme typique. Elle possède
en effet le calice si distinct du Z. spuria et ses graines
alvéolées, et non tuberculeuses comme dans le
” a Bernh.
La variété micropnytta Chav. pourrait être prise à pre-
.racemigera, mais
ore, la forme du calice et aussi
ncules permettent d'éviter toute confusion.
.lâcémigera Rouy (Z. lanigera Hoffg. “ fau non
L. spuria, L. var. raeemigera Willk. e
savants auteurs du Prodromus
la longueur des |
ge)-
fioræ upanice ont |
cru devoir considérer le L. lanigera Hoffg. et Link comme
une variété du L. spuria L. Ce rapprochement ne parait
pas bien fondé, car j'ai pu constater sur les échantillons de
cette plante recueillis par Welwitsch et sur ceux récoltés
par M. Daveau qu’elle ne présente ni les sépales caracté-
ristiques ni les pédoncules relativement allongés du
L. spuria. Les caractères signalés à l’accolade 7 du tableau
dichotomique suffisent, d’autre part, pour bien différencier
du Z. lanigera Desf. le L. racemigera, auquel ses fleurs
rapprochées et brièvement pédonculées donnent un port
tout particulier.
L. Sieberi Reichb.(L. Elatine Sieb. non L.)
Cette plante, que M. Boissier (Flora orientalis, IV, p.367)
n’admet que comme variété villosa du L. Elatine, paraît
cependant consfituer une bonne espèce méridionale. Elle
comporte, selon moi, deux variétés auxquelles convient la
synonymie suivante :
« genuina (L. bombycina Boiss. et BL;
Lojac. ; L. lasiopoda Freyn).
8 Prestandræ (L. Prestandræ Tin. ; L. crinila Mabille).
J'ai pu constater l’identité des L. bombycina Boïss. et
BI. et L. Biancæ Lojac., possédant les fdeux plantes de
L. Biancæ
leurs localités authentiques.
Le Linaria distribué en 1852 sous le numéro 40 des
eæsiceata Schimper (plantes d'Abyssinie), avec le nom de
L. Elatine Mill, est le L. Sieberi, var. Prestandræ. Cette
remarque me porte à croire que peut-être un grand nombre
des indications de localités méridionales signalées pour le
L. Elatine doivent être reportées au L. Sieberi.
L. convolvulacea Lojac.{L. Prestandræ Tin. var. gla-
_brata Guss. F1. Inarim.; L. Prestandræ var. calcare gla-
| bro Levier F1. Inarim. exsice.
Cette curieuse espèce, qui est la plante signalée sous le
nom de Z. Prestandræ Tin. à l'ile d’Zschia, m'a été envoyée
très bien représentée par M. Levier. J'ai donc pu retrouver
tous les caractères signalés par M. Lojacono dans sa dia-
gnose (loc. cü£., p. 19), et je crois que le L.convolvulacea,
intermédiaire entre les espèces des groupes Spuria et
Elatine, et, de plus, complètement glabre, doit ètre
conservé.
_ L. commutata Bernb. (L. caulirhiza Del.; L. Græca
G. et G. Reichb., non Chav.)
Cette espèce, bien distincte du Z. Grece Chav., n’est
point mentionnée dans le Conspectus floræ Europeæ
comme existant dans les iles Baléares. — Je l’ai de Minor-
que, où M. Rodriguez l'a trouvée à Mezquita, San Cristo-
bai, ete. M. Marès l’a recueillie aussi à on notam-
ment près d’Arta et de Soller.
Il me reste à indiquer l'habitat des espèces de la section
Elatinotdes Chav. que j'ai reçues du Portugal : |
_ L. lanigera Desf. (L. deaïibata Hofg: et EN,
Hab. — Pr. Faro. — (Welwitsch).
ee
et par les successeurs, S, Meriance Blaïnv.
246
LE NATURALISTE
L. racemigera Rouy
Hab. — Caldas da Rainha — (Welwistseh). — Serra de
San Luiz. — Aug. 1879. —(J. Daveau).
L. cirrhosa Willd.
Hab.—"Fr. Tagum inter Coina et Azeïlao. SR
— Val de Rosal. — Jul. 1880. — (J. Daveau).
(A suivre.)
G. Roux.
UNE QUESTION DE NOMENCLATURE. ZO0LOGIQUE:
et
UNE DEMANDE D'ÉCHANGE
EL — QUESTION DE NOMENCLATURE
Avant dé poser la question, je rappellerai deux règles
de nomenclature qui tendent à prévaloir et que j'accepte :
1. On peut et on doit rectifier l'orthographe d’un nom
fautif, et le nom de genre ou d’espèce régularisé doit con-
tinuer à porter la signature de son créateur.
2. Quand une espèce est dédiée à un monsieur, le
nom de l'espèce est formé par la simple addition d’un ? au
nom du monsieur (1). Par exemple, des espèces dédiées à
MM. Jacques, Jack, Jacob, Jacquot, Jacquart, etc., s’ap-
pelleront Jacques, Jacki, Jacobi, Jacquoti, Thsquanti le
ela posé, voici le cas dont il s’agit :
voulant dédier au prince de Musignano (Ch. Bonaparte,
auteur de la Fauna d'Itatia) une espèce d’Avicola qu il
décrivait, l'a appelée A. Wusignant. Ce nom estil régu- |
lier? et, s’il ne l’est pas, comment doit-il être rectifié? Ou,
én une seule question, comment doit s ‘appeler celte
e
Si lespèce était dédiée à un monsieur Musignano, elle
devrait s'appeler Musignanot; mais le cas n’est pas aussi
simple, ear c'est au prince de Musignano, et non à M. Mu-
signano, que l'espèce est dédiée ; Musignano ES ici partie
d’un qualificatif, et n’est point un nom d’hom
Si nous voulions dédier l'espèce au nn 4 l'Afri-
que, à Scipion l’Africain : nous l’appellerions A/ricant.
Dans le cas qui nous occupe, nous devons, ce me semble,
traiter Musignano comme nous traïtérions FAfrique : en
rechercher la traduction latine, en former l'adjectif (en
‘évitant la désinence ensis qui parait exclusivement. géo- |
graphique), et mettre au génitif cet adjectif pris substanti-
vement. Cette Solution théorique me semble assez satis-
faisante;. mais elle n’est Mers très facile à mettre en
pratique.
Ne trouvant, dans mes connaissances et da mes he
CRAHARSR 6 ‘aucune nie sur l’origine: du mot italien
(4) Si A est dédiée à une Fe son nom est formé par l’addi-
tion d’un æ au.nom de la dame. Ainsi Salvator Meriani Blainv, est
plus correctement nommé, par les auteurs de Er ro on
Musignano, j'ai songé à un mot français très voisin, Lusi-
gnan. D’après: des. renseignements que m'a fournis un
ancien élève de l'Ecole des Chartes, Lusignan viendrait de
Melusiniæ vicum (ville dédiée à: la; fée Mélusine), d’où,
par abréviation et contraction, Lusiniacum (ville de Lusi-
gnan). Il me paraît assez vraisemblable que Musignano a
la même étymologieet.provient aussi de Melusintiæ vicum,
d'où; par une double contraction, Musiniacum. Les ad-
jectifs régulièrement, formés de Lusiniacum et. Musinia-
Cum ne paraissent, être Lusinéacinus et Musiniacinus,
peut-être susceptibles d’être-entore contractés en Lusinmia-
nus et: Musinianus.
Dans ce cas, l'espèce dédiée par de, Sélys- Longchamps
au prince de Musignano devrait s'appeler Arvicola Must-
niani. Cette orthographe a l'avantage de défigurer fort
| peu le nom primitif de l'espèce, et c’est celle que j'adop-
terai, en attendant qu’une personne, plus versée que moi
dans la connaissance du bas-latin et des règles de dériva-
tion des mots, veuille bien apporter une solution définitive
à la question que je viens de poser et.que je.n’ai que pro-
visoirement résolue.
IL. — DEMANDE D'ÉCHANGES
Dans le groupe de nos gros Campagnols (Hemiotomys
de Sélys), de Sélys-Longchamps (Études de Micromam-
. m'logie, 1839) distinguait quatre espèces : À. Musinianti
| de: Hs é ni L., À. terrestris L. et À. monti-
s, que Blasius (Naturgesch. der Scügethiere
cola de
En 1830 (Revue x0010ÿlaue), de pq ps 1857) et la plupart des auteurs récents ont
réunies en une seule. J'ai eu des matériaux suffisants pour
me faire une opinion personnelle sur la valeur de trois de
| ces formes. Je suis ainsi arrivé à cette conclusion que
. A.monticola de Sélys devait en effet être réuni sous un seul
| nom d'espèce à À. lerrestris L. (1); mais, malgré l'autorité
de Blasius, j'ai acquis la conviction que À. éerrestris L. et
_ A. Musiniani de Sélys constituaient deux espèces parfai-
| tement distinctes.
Avant de publier les résultats de mes études sur: ce
groupe, je désirerais compléter celles-ci. par l'examen de
Que autant que possible: frais. ou en: alcool,. dela forme
hibius L., de différentes localités du nord et du
mes de FEurope (Angleterre, Belgique, Hollande, Dane-
mark, Suède, Allemagne, Russie, etc.). En échange de
ceux-ci je puis offrir des échantillons, d’origine francaise,
| des trois autres formes. Je: receyrais avec gratitude en
| communication les sujets que leurs: possesseurs ne vou:
draient pas échanger.
à EERNAND Larasre,
7, Avenue des Gobelins, Paris.
(1), Dans une lettre. récente, M. de OUT HEURES me, ds M
savoir que telle était aussi son opinion
t-éré-s mu imgteis 2e he
LE NATURALISTE
247
BIBLIOGRAPHIE
| M. En. ANDRé. — Species des Hyménoptères d'Europe et
d'Algérie. — 16° fascicule.
Le dernier fascicule paru des Hyménoptères, de M. Ed-
mond André, continue l'étude des Myrmicides ou de la
troisième grande famille des Formiciens, celle qui com-!
prend le plus grand nombre de genres el d'espèces, et où
nous n'indiquerons que mA sr gs et:surtoutles
plus répandus.
Le genre Teiramortunts M res une quinzaine
d'espèces réparties dans le monde entier et dont plu-
sieurs sont cosmopolites. L'espèce la plus commune,
offrant beaucoup de races, variant du brun noir au rou-
geätre et au jaune clair, est le Z. cœæspitum, Linn., se
trouvant à peu près partout en Europe, dans le nord de
Afrique, en Asie ét dans l'Amérique du nord. Elle affec-
tionne particulièrement les prairies ét s'établit rarement
dans les bois. Ses nids souterrains sont très souvent sur-|
montés d'un dôme maconné et fréquemment accompagnés |
de petits dômes secondaires; elle habite aussi sous les
pierres, dans les interstices et au pied des murs, plus
rarement dans les vieux troncs. Le 7, cœspitum est une
fourmi robuste et courageuse, recherchant peu les Puce-
ras bien qu'on en trouve sur les racines qui traversent
n nid: mais elle ne paraît pas aller les chercher au
ASS En Algérie et probablement dans le midi de l’Eu-
rope, elle fait des provisions de grains, qu’elle :entasse
‘dans des cases spéciales de sa fourmilière. Les sexués
ailés S RL ‘en juin ou juillet. l'y a deux espèces
d'A Se et d'Autr
Les Leptothorax, Mas sunt des Vote très agiles, qui
vivent en petites sociétés et ne paraissént pas rechercher |
les Pucerons. I1y a plusieurs espèces en Europe, une au
dapon et quatre dans l'Amérique du nord. ‘Les sexués
sont à peine connus, les nids assez difficiles à découvrir, et
on ne rencontre ordinairement que des individus errants. |
Il est fort difficile d'établir des espèces dans ce genre, car
des Leptothoraæ varient beaucoup pour lareouleur, la sculp.
ture des téguments.et la longueur relative des épines du
‘métanotum. L'espèce principale, avec un nombre considé-
rable de variétés, d’une couleur du éorps eyes où ae
geâtre, rarement brune, est le L. fuberum, Fabric
d'Europe, du nord de. l'Afrique et d’Asie ne. Il habite |
des nids sculptés. dans. les -écorces dés ‘troncs, dans les
tiges sèches de la ronce, dans les vieux arbres, dans les.
ou sous les pierres. Les sexes ailés s’ 'accouplent au rot
ou à la fin de l'été. .
: En nous bornant à: done deux genres peu impor-
tants, Temnothoraæ, Mayr et Senamma, Westwood, nec
_ auclorum, composés d'espèces rares et de mœurs incon-
|| nues, nous arrivons à un genre capital, celui des Myrmica,
atr, On en connait une quinzaine d'espèces, répandues
en Europe, en Asie el en Amérique. L’ouvrière a des an- |
tennes de 12 ärticles, des yeux de grandeur moyenne, le’
LS #
pronotum à épaules arrondies, le ordinairement
armé de deux dents, rarement inerme, le premier .article
du pétiole cylindrique en avant, nodiforme en arrière, le
second nodiforme, à peu près aussi long que large, l'ab-
domen ovale, non tronqué à la base, recouvert aux deux
tiers par son premier segment, les cuisses intermédiaires
et postérieures claviformes, les éperons pectinés. Les
Myrmiques sont des Fourmis robustes et intelligentes, à
vie ouverte, avec des allures calmes, recherchant ‘avide-
ment les pucerons et les élevant fréquemment dans leurs
nids, en leur construisant même des retraites spéciales ;
certaines espèces ont une grande audace, favorisée par
Texistence d’un aiguillon venimeux, dont l’atteinte n'est
pas toujours indifférente à l'homme. La plus grande es-
pèce, dont l'ouvrière a de 7 à 8,5 millimètres, d'un rouge
jaunâtre ou brunâtre, avec l'abdomen noirâtre; au milieu
des régions alpines et subalpines de l'Europe centrale et
méridionale, est le M. rubida, Latr. Cette espèce fait son
nid en terre, sous les pierres, danses endroits sablonneux
et humides, le long des ruisseaux ou des rivières. C'est la
plus redoutable de toutes les fourmis de notre faune; r«
piqûre est ‘très sensible, même pour l'homme, et peu
être comparée à celle d’une guëpe; Heureusemént cts
est peuirritable et non agressif.
Viennent ensuite six espèces d
dont le vol nuptial a lieu de juillet : à septembre; les ou-
vrières, d'un rouge plus ou moins jaunâtre, avec le dessus
de la tête et de l'abdomen brunätre, ont été divisées en
espèces par Nylander, sous les noms de Zævinodis, rugi-
nodis,sulcnodis, scabrinodis, etc., d'après des différences
dans le pétiole. Leur aïre de dispersionva de l’Europe à
la Chine et à l'Amérique du nord. Les nids se trouvent
surtout dans les lieux humides et ombragés, les.bais, les
marais, le voisinage des ruisseaux et des rivières, ils
sont simplement minés en terre et établis, soit à décou-
vert, soit sous les mousses ou les pierres, bien plus rare-
ment dans les vieux troncs d’arbres, sans monticules de
terre ou dômes permanents, mais souvent munis de
dômes temporaires. Ces fourmis prennent grand soin de
leurs pucerons et les renferment souvent dans des cases
en terre. La piqüre de l’aiguillon de ces Myrmiques est
sensible, mais la douleur qu'elle produit n’est ni vive ni
D et disparaît rapidement par l’eau ammoniacale
ou alcoolisee.
Le M. dE varie. a des instincts pillards,
qui s’exercent aux dépens d’autres espèces, dont les proies
sont ravies jusque danseurs nids.-On voit souvent aussi
cette Myrmique assister aux combats que se livrent les
grosses fourmis, s'emparer des morts restés sur le champ
de bataïlle, à la façon des Tapinoma, dont elle partage
les mœurs carnassières. M. Forel, le savant historien des
fourmis de la Suisse, n'a\pas conservé les espèces deNylan-
der, car il a observé de nombreux passages entre elles,
dont on serait forcé de faire des espèces mixtes. Pour ui
iln'yalà que des races des anciennes Fowrmis rouges
de Linné, ou Rousselets des campagnards. Cés formes
d'essai, en quelque sorte, apportent une complication con-
sidérable dans l'étude des Formiîciens, et se rencontrent
af
ne res
248 LE NATURALISTE
aussi dans d’autres ph sociaux, ainsi chez les Ter-
mites, encore si mal connu
Le genre Monomorium, LR est formé de très petites
Myrmiques, dont l’aiguillon nous est insensible et qui
comprennent environ 25 espèces de toutes les parties du
monde, dont une dizaine environ habitent les régions les
plus chaudes du territoire méditerranéen. L'espèce intéres-
sante de ce RER est la fourmi de Pharaon, Monomorium
araonis, Linn., d'Algérie, de Palestine, des régions
tropicales et ne du monde entier. L'ouvrière a
1,75 à 2,25 millimêtres de longueur. Elle est entièrement
d'un jaune parfois un peu rougeätre, avec l'abdomen plus
ou moins largement noirâtre en arrière. Le mäle, qui
atteint 3 millimètres, est d'un brun foncé. Cette espèce
cosmopolite, qui vit, le plus souvent, dans les maisons et
dans les fissures des murailles, s'est acclimaiée dans
quelques grandes villes, telles que Paris, Lyon, Londres,
Hambourg, Copenhague, etc. Ellecause souvent de grands
dommages en perforant les meubles et les boiseries pour
y établir ses galeries et en ravageant les substances ali-
mentaires, surtout le sucre et le chocolat. La fourmi de
Pharaon devient un DE fléau pour les magasins de
cette dernière denré
Le 16° fascicule ds Hyménopières est accompagné de
trois planches, une de Formicides, une de Ponérides, et
la troisième de détails d'anatomie externe de Myrmicides.
MAURICE GIRARD.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
On annonce la mort de M. le professeur Mæklin, d'Helsing-
fort, bien connu par ses travaux sur les Strongyliniens et sur
les Coléoptères recueillis en Sibérie par l'expédition de Nor-
denskio
Nous apprenons la mort de M. Gay-Lussac, fils de l'illustre
physicien et pair de France Gay-Lussac, âgé de soixante-
trois ans, 11 s'était distingué par des travaux importants sur
la mét allurgie :
OFFRES ET DEMANDES
M. Ferdinand Kenel-Beurret, à Porrentruy (Suisse), désire
échanger contre d’autres bonnes espèces exotiques : Te-
tracha Carolina, Pangus caliginosus, Calosoma scru-
tator, Galerita Lecontei,Chlæntus æstivus,Cauthon Hud-
sonicus, Chœridium capistraltum, Phaneus carnifex,
Peliänota punctata, Cotinis nitida, Euphoria melancho-
lica, Lucanus dama, Passalus cornutus, Nyclolabes Pen-
Sylvanicus, Purpuricenus humeralis, Tetraopes huma-
+or, Doryphora 10 lineata, etc.
* *
Franz Schwalha, professeur. à Deutschbrod (Bohème),
offre des lichens de Bohème en échange de lichens de
France bien déterminés. Il en échangerait également
contre des coléoptères ou papillons exotiques.
*
+ *
M. Emile Deschange, à Longuyon (Meurthe-et- un
offre en mai, juin, juillet, des œufs fécondés de vers
soie Attacus Cynthia, Pernyi, Atlas, Luna, me
Promethica, Polyphemus, etc.
ARRIVAGES
Nous venons de recevoir un envoi de microlépidoptères, qui nous
permet d'offrir aux amateurs les espèces suivantes. Les exemplaires
sont très frais et parfaitement préparés.
Odontia; dentalis series ele à of je Mi aurNE dress Ofr.40
BOUYS COBSDIDALISS nes He » miect else os SAR 0 » 40
D OA nn ee pese es à à one ee ce + es à niv. 4 » 00
— (UT È TL PAPERS SUCRE rt es Ed rie . 0 » 50
Eurycreon verticalis. . ,%, D... 4... 1. Fi 0 » 40
Craribus: Sylvellus.s 26 4S on Gars lo aller: 0 » 60
— ratellus se nie Ni at ra ni un 0 » 40
Pempelia palumbella. . . . . . . . OS AU LEE 0 » 40
ACHODHSIS ODHOR ee ide ee nt ire En ou 4 » 25
RS PO ÉDIBRS R S R sranee seit 0 » 60
Pan ias en oi dci Ci cé à 0 » 30
eriand omis Hé oh pole hr nes ar 0 » 60
— MA nr x ets #4 PR Ne M ee da Dons 29 G » 40
CON AY ete name mia ele ds ana vs ee ee e 0 » 70
PORT PR Crete sn es ne + o + + »,e 0 » 50
Retinia buoliana. . . . . DL E IE das in in lalie à de DURS » Le 0 » 40
Penthina variegana. . . . . . . . . . RS MER ENT, SITE: 0 » 40
DUMAS ee rer de eye vire ll ere vec ‘ 0 » 40
penthina ODION NTM nes dus me acauie Sr more 0 » 80
OR AR ANA a dep ete eee Sn BU eva nus 00 OÙ
Graphoita Hornigiana. ............. RER : 0 » 60
shquetraté ST PCR SAR 0 » 40
. . sisi solciuiien niet 0ine40
PHOCOMOENX ER ANROANA Sn ne Nue 1e mtad es DT nr 0 » 70
Hy Pre hpteihes De ie das da es en die 0 » 90
ROOMS: Re te doute s è 0 » 50
Chétdihe persicella. 5 54415, ARS ADP RARES PP ARR EQUS A 0 » 40
Xylôstellass Lis sir Los RG ENS 0 » 40
onde ORCH re a lanta man pions deb 0 » 50
ti o el DA Re anse à + ee à ë > 0 » 40
pressella. . .: . . ,. re es a 0 » 4»
e MSLPOMETIANR.. es RS 0 » 50
— liturella., ©... 4 LES Te: O0 » 50
— nodiflorelld,. 4.2. HE hotels = 11:0 »03090
applana. ...... DRE RSR UV 0,6 due fl 0 » 40
nt bot | de vs sd Te 0. 0 » 50
Lithocolletis oxyacanthæ. Vs TA R Se Ue s de 0 SIN UND
SR Lee PRIS Pr Se nn CO D 1 2
ment Re CR PR LA 5 ÿ 56.25 00550
Rotole rie, 2e rec ee) ÉDor es le orne 51.5 10 sise ene D 60
PO AE LS LES ue ARCS 41 » 95
Patyptilia pt MR ne si Ci RU ph re se 0.) OÙ
Œdematephorus Constanti. . ....... M dr dr PE 0 » 90
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4331. Paris Imp. A. L. GuicLor, 7, rue des Canettes.
ES nl
15 Année. 2 Ne:
32
15 Avril 1885.
249
_ LE MAT
URALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1°” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCE
LA RÉDACTION ET PTE
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et Al
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
Pays compris “ans l'Union postale. . LS
Tous les autres pays...
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Réda:tion
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle;
il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
Cours de pathologie comparée. —M. BOULEY, membre
de l’Institut, professeur, commencera ce cours le samedi
21 avril 1883, à dix heures, dans l’amphithéâtre d'anatomie
comparée, et continuera les mardis et samedis suivants,
à la même heure.
Le professeur iraitera des maladies contagieuses dans
les différentes espèces et de l'influence des travaux de
Jaboratoire sur les progrès de la médecine d'observation.
Cours d'anthropologie ou d'histoire naturelle de
homme. — M. DE QUATREFAGES, membre de l'Institut,
professeur. En son absence, M. le docteur Hamy, aide
naturaliste, commencera ce cours le mardi 17 avril 1883,
dans l’amphithéâtre d'anatomie comparée, et le continuera
les samedis et mardis suivants à trois heures. Le cours
sera spécialement consacré à l'étude des races euro-
péennes, Des conférences auront lieu les jeudis à deux
heures, au laboratoire d’anthropologie, pendant toute la
durée du cours.
Cours de botanique, classifications et familles nalu-
relles.— M. EDOUARD BUREAU, professeur, commencera
ce cours, le samedi 14 avril 1883, à midi et demi, et le con-
tinuera à la même heure, les mardi et samedi de chaque
semaine.
Il continuera à exposer l'histoire des principales familles
‘ de plantes appartenant à l'embranchement des Dicotylé-
dones et étudiera notamment le groupe des gamopétales.
Chaque famille sera traitée au point de vue de ses carac-
tères, de ses affinités, de son origine, dans le temps et de
sa distribution géographique actuelle. Ce cours sera à la
fois théorique et pratique. La leçon d'ouverture aura lieu
dans le grand amphithéâtre. Il en sera de mème des lecons
théoriques suivantes, qui se feront le samedi. Les lecons
pratiques auront lieu le mardi à midi et demi, et le samedi
à une heure CA demie, dans le laboratoire de botanique,
rue de Buffo_ 3. Des herborisations font partie du cours.
Elles se feron ; «dinairement le dimanche et seront annon-
cées.-par dre © “hes particulières.
Cours de physique appliquée aux sciences naturelles.
— M. ED. BECQUERELLE, professeur, membre de l’Acadé-
mie des sciences, ouvrira ce cours le lundi 23 avril 1883, à
une heure, dans le grand amphithéâtre, et le continuera
les mercredi, vendredi et lundi de chaque semaine, à la
même heure.
Le professeur traitera de la lumière dans ses rapports
avec ses phénomènes physiques et naturels, et s’occupera
notamment de la phosphorescence ainsi que des actions
chimiques et physiologiques de la lumière.
ACADÉMIE DES SCIENCES
a
SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 1882 (Suile.)
Passage de la Bactéridie charbonneuse de la mère au
fœtus. — Note de MM. I. Straus et Ch. Chamberland.
Les expériences de MM. Brauell, Davaine et Bollinger
avaient donné comme conclusion’que le charbon ne passe
pas de la mère an fœtus. Len rechereles sonne de
MM. S que dansle charbon
aigu, chez le Cobaye, la barrière | PR est souvent
250
LE NATURALISTE
L'
franchie, et que le sang fœtal peut contenir des Bactéridies
et devenir virulent.Après avoir tué des, femelles de Cobaye
avec du virus ir
centaires qui pouvaient les souiller, et placés dans des
vases flambés. Le sang fut puisé dans/le foie et le cœur.
L'examen microscopique ne révéla rien, mais il en fut
autrement des cultures. Dans certains cas, le sang puisé
dans tous les fœtus d’une portée demeura stérile; dans
d'autres, sur une portée de 3, 4... fœtus, le sang d'un
seul, ou de 2, ou de 3 fut semé avec succès; enfin dans
quelques cas, tous les petits de la portée avaient du sang
dont la culture fut féconde. D’autres fois, du sang d’un
même fœtus ayant été semé dans plusieurs flacons,
quelques-uns de ces flacons furent stériles, les autres
devenant féconds. Les Bactéridies sont donc peu nom-
breuses dans le sang fœtal. En inoculant du sang fœtal
dont la culture était stérile, on n’a rien obtenu ; si le sang
fœtal avait été cultivé, dans quelques cas on obtenait la
mort par le charbon, et dans d’autres, rien. On peut en
conclure que la méthode de culture #n vitro est supérieure
pour la recherche des microrganismes vivants. Le placenta
n’est donc pas une barrière infranchissable pour la Bac-
téridie ; et ce fait pourra peut-être expliquer certains cas
d'immunité contre le charbon constatés syx des Agneaux
dont les mères avaient subi la. vaccinatio® harbonneuse
pendant la gestation, et la non-constance cette immu-
nité. Quelques avortements ayant eu seu dans des
troupeaux de mères vaccinées pendant la gestation, on
peut aussi supposer qu’il y a eu contamination pour le
fœtus, dont la mort serait survenue, alors que la mère
plus robuste, a pu résister.
Sur la formation des feuillets embryonnaires chez la
Truite. — Note de M. L. F. Henneguy.
Parmi les différents auteurs qui ont traité cette question,
citons Goette qui fait provenir Le système nerveux, chez les
poissons osseux, d’un épaississement de l’ectoderme, et la
corde dorsale du mésoderme. Les recherches de M. Hen-
neguy sur la Truite l'ont amené à une opinion qui se
rapproche dé celle de Goette. Quand le premier rudiment
embryonnaire apparait, il se présente comme un épaissis-
sement local du bord du disque germinatif. La couche
cellulaire s’infléchit au pourtour du disque, vers le vitellus,
et pénètre dans la cavité germinative; la lame cornée
s'arrête à la surface du vitellus. L'embryon n'est. alors
formé que de deux feuillets, l’ectoderme et l’entoderme |
primaire, confondus sur le bord du disque germinatif. Plus
tard l'embryon, devenu piriforme, a son extrémité posté-
rieure formant une petite saillie sur le disque, el dans ce
bourgeon les cellules présentent une disposition concen- |
individus d’une étoile de mer remarquables à cause d'un
trique, suivant l'axe de l'embryon. A partir du bourgeon
caudal, dés coupes transversales faites d'arrière en avant
jrulent et de la culture atténuée (deuxième
vaccin de M.Pästeur), qui süccombérent au bout detrente |
à soixante heures, lés fœtus Mfurent extraits rapidement, |}
lavés à l'eau bouillanté pour détruire les bactéridies pla-
montrent deux couches de cellules dont la ligne de démar-
cation traverse le cordon axial, puis trois couches ; l'une,
Supérieure, eSt, l'ectoderme ; l'inférieure Æ$st l’entoderme
Secondaire, &t l'intermédiaire est le mésoderme, qui
n'existéique Sur le$ parties latérales de lembryon. A la
partie antérieure de ce dernier, leS coùpes: ne montrent
plus que deux couches, l'ectoderme et l'entoderme pri-
maire. Sur la longueur de l'axe embryonnaire; la dispo-
sition des cellules du cordon-axial est concentrique, et ce
cordon est séparé en deux moitiés par la ligne de démar-
cation des feuillets, en avant du bourgeon caudal. Ce
dernier est constitué par une masse de cellules non diffé-
renciées. En ayant du bourgeon on distingue deux, puis
trois feuillets. L’ectoderme s’épaissit d’arrière en avant, ei
s’amincit brusquement à l'extrémité antérieure de l’'em-
bryon; le mésoderme, la corde dorsale et l’'entoderme
secondaire n'existent que dans la région moyenne de
l'embryon, et se confondent en avant avec l’entoderme
primaire. Le système nerveux se développe donc aux
dépens de l’ectoderme en dehors de la lame cornée, et est
nettement séparé de la corde dorsale, qui, ainsi que le mé-
soderme, se différencie aux dépens de l’entoderme pri-
maire. Plus tard l’axe nerveux, formé d’abord d’un cordon
plein, présente un canal médullaire central résultant d’un
écartement des cellules: |
"
**
Remarques à l'occasion des communications de
M. Lichtenstein sur les Pucerons. — Note de M. Bal-
biani. sn nl
M. Balbiani conteste la théorie de M. Lichtenstein sur la
biologie des Pucerons, consistant à admettre que ces
insectes accomplissent le cycle de leur existence sur deux
plantes d'espèces parfois très différentes, par exemple sur
les feuilles de l’ormeau et les racines du chiendent.
M. Lichtenstein ayant assuré que le Phylloxera émigrait
sous la forme ailée, en passant de la vigne sur le Quercus
coccifera, M. Balbiani constata qu'il y avait eu confusion
avec le Phylloxera du chène kermès, espèce nouvelle qu'il
découvrit en contrôlant l’asserlion de M. Lichtensiein. La
théorie de la reproduction des-Phylloxeras, imaginée par
M. Lichtenstein, est loin de satisfaire M. Balbiani. Nous
ne prendrons pas parti pour ou contre ces deux savants,
attendant que des preuves bien convainçantes , donnent
raison à l’un ou à l’autre. :
SÉANCE DU 26 DÉCEMBRE 1882
Sur une astérie des grandes profondeurs de l'Atlañti-
| que pourvue d'un pédoncule dorsal. — Note de M: Edm.
Perrier.
Lors de la campagne du Travailleur, on reçueillit deux
pédoneule dorsal comparable à celui qui fixe au sol les
NON PPT PME RAT RENE PS
Ride
LE.NATURALISTE 251
|| jeunes Comatules et les Crinoïdes, adultes de toutes les
autres familles. M. Perrier leur donne le nom de Caulaster
pedunculalus. La plus grande n’a qu’un rayon. de 0,005
jusqu’à l'extrémité des bras, et de 0",003 jusqu’au sommet
de l'arc interbrachial; ce sommet est occupé chez toutes
deux par une sorte de fente garnie de papilles séparant les
plaques marginales appartenant à un bras de celles qui
appartiennent à l’autre. Les fentes sont prolongées sur le
disque, du côté dorsal, par une double rangée de piquants.
Les plaques sur une seule rangée sont au nombre de einq
à chaque bras; la plaque madréporique estenchâssée dans
l’une des fentes. Les bras sont courts, terminés par trois
piquants; il y a au plus onze paires de tubes ambulacraires
sans ventouses, disposés en deux séries. Les plaques den-
taires ont la forme d’écailles se soudant à leur extrémité
libre pour former une dent conique. Le tégument dorsal,
mou, ne présente pas de plaques ; l’'appendice dorsal, long
de 6,002, est cylindrique. Chez l’autre Caulaster, plus
jeune, on remarque à la base de l'appendice dorsal, quatre
grandes plaques calcaires, en, croix, offrant chacune un pi-
quant, qui.sont disposées dans la direction des bras ; une
cinquième alterne.avec deux d’entre elles, est opposée à la
plaque madréporique ; cinq autres, plus petites, se Lrou-
vent placées dans les angles laissés libres par les cinq au-
tres. La présence de ces plaques établit, par l'intermé-
diaire du.Çaulaster, un lienétroitenire les Crinoïdes et les
Stellérides.C tèreest très significatif; on sait que chez
les Leptychaster, les jeunes sont fixés par le centre de
leur surface. dorsale aux parois de la poche spéciale de
leur mère, dans laquelle ils se développent ; d'autre part,
la rosette de plaques qui entoure l’appendice dorsal est un
caractère embryonnaire, puisqu'elle disparait avec l’âge;
cequi permet de considérer les Stellérides comme une
forme d'Échinodermes dérivée de celle des Crinoïdes et
plus. élevée. Les Caulaster sont évidemment voisins des
Clenodiscus ; chez ces derniers on remarque un léger tu-
bercule qui parait homologue de l’appendice dorsal des
Cautaster.
*
F+
Sur les Suctocitliés de M. de Merejhowsky. — Note de
M. E. Maupas.
M. Maupas. constate. qu'en 1867, M. Slein faisait, con-
naître l’Actinolobus varians, qui répondrait mieux que les
Suctociliés au type-d’un intermédiaire entre les Ciliés et
les Tentaculifères. D'un autre côté on sait que certaines
Podophryes et toutes les Spérophryes peuvent à volonté,
pendant toute leur existence, reprendre leur vêtement
ciliaire, et redevenir libres et vagabondes. L'animal étudié
par M. de Merejkowsky, découvert pour la première fois
dans la mer du Nord, a été publié par Claparède et Lach-
mann sous le nom de Halleria pulex. Retrouvé dans
l'aquarium marin de Francfort, puis dans celui de Breslau,
il fut baptisé du nom de Zalteria lenuicollis, puis du nom
de Acarella siro; il a été rencontré encore à Roscofet sur
les côtes d'Alger, et étudié par plusieurs savanis, est en
somme très connu. Les appendices disposés sur le bord
de l’orifice du col, bien figurés par Claparède et Lachmann,
ne peuvent être considérés comme des sucoirs; pour affir-
mer ce fait, il eût fallu les voir fonctionner comme tels, ce
qui n’a pas été dit parce que cela n’a pas été vu. Ces ap-
pendices doivent plutôt servir comme organes fixateurs,
et M. de Merejkowsky les a vus agir en ce sens, Tous les
Acinétiens à l’état embryonnaire ou adulte ont des ap-
pendices vibratiles qui sont de la catégorie des cils vibra-
tiles simples ; les appendices du Mesodinium pulex Sont
de vraies cirres, ce qui éloigne absolument les Acinétiens
du Mesodinium pulex. M. Maupas termine sa note en
répétant ce qu'il a déjà exposé dans un travail plus étendu,
que les affinités ancestrales des Acinétiens devront plutôt
être cherchées du côté des Héliozoaires que du côté des
Ciliés.
SÉANCE DU 2 JANVIER 1883
Ramificalion de l'Isalis lincloria, formation de ses
inflorescences; par M. A. Trécul.
L'inflorescence proprement dite (pour le corymbe ou la
grappe) est basifuge ou acropète dans les crucifères; l’in-
florescence générale (pour les rameaux florifères de la
plante ou d’une grande branche) est au contraire basipète,
au moins chez un grand nombre de ces plantes. Dans son
travail, accompagné de tableaux, M. Trécul indique le
mode d’accroissement de la tige, des bourgeons, des
feuilles et des fleurs, ainsi que le mode de développement
des vaisseaux dans ces divers organes. Cette étude imté-
ressante etclaire, consacrée à l’Zsatis lincloria, se recom-
mande par l'exactitude et l'autorité de son auteur; trop
longue et trop spéciale pour être utilement analysée,
nous nous contentons de la signaler à nos lecteurs.
*
+ *
L'huile agit-elle Sur la houle ou sur le brisant? —
Note de M. Van der Mensbrugghe.
M. G. Van der Mensbrugghe rappelle sa note du 4 dé-
cembre dernier à ce sujet, et dit qu'il ne croit pas à l’action
de l'huile sur la houle, si ce n’est dans le voisinage des
côtes; il attribue le calme relatif des eaux tropicales phos-
phorescentes à ce que les innombrables animalcules
flottants mettent obstacle au glissement des couches
superficielles des eaux les unes sur les autres, et termine
en réclamant qu'il soit fait partout des expériences de
vérification dont l'utilité est incontestable.
*
#.*
Sur un vibrion observé pendant la rougeoie. — Note
de M. J. A. le Bel. + sn
M. le Bel a observé dans l'urine de malades atteints de
rougeole, et dans ce cas seulement, l'apparition d’un
252
LE NATURALISTE
vibrion en forme de bâlonnet légèrement courbe, très
réfringent, doué de mouvements très lents, et ayant en-
viron 1 & de diamètre; sa longueur varie sensiblement, et
les articles courts ont une tendance à s’insérer oblique-
ment les uns sur les autres. Les spores ovales sont presque
toujours siluées au tiers de la longueur et dans un renfle-
ment du protoplasma mort; celui-ci disparaissant peu à
peu, la spore reste entourée d’une zone de mucilage. Dans
les cas ordinaires de rougeole, le vibrion n’apparaît que
pendant quelques jours et disparaît en même temps que
la fièvre. Les vibrions et les spores ont été constatés dès
le deuxième jour de l’éruption chez un enfant; ce fait,
s'il était général, expliquerait la facilité de la contagion
à ce moment. Une seconde apparition de vibrions a lieu
au moment de la desquamation furfuracée. Le microphyte
se développe bien dans le bouillon et l’extrait Liebig,
2 p. 100, mais dans ce dernier il prend la forme de massue.
Dans les cas graves et persistants, il reparaît dans l'urine
pendant des semaines et même des mois. Une deuxième
culture faite dans un mélange d'urine et de bouillon,
injectée à un Cobaye, ne l'a pas incommodé, mais des
vibrions minces et recourbés ont paru dans son urine vers
le dixième jour, pour disparaître Le douzième; on peut
donc cultiver le microphyte sur un animal. Il n’a pas été
constaté, comme le supposait M. Tschamer, la transfor-
mation des vibrions en moisissures.
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
Dans la séance du 25 mars 1883, deux communications
importantes ont été faites à la Société entomologique de
France.
M. . Fallou a pu faire, l'an passé, en plein air, dans la
forêt de Sénart, plusieurs éducations de l’Affacus Pernyi.
Il prépara trois cépées, différemment disposées, dans un
taillis de chènes de quatre ans. Pendant un mois les che-
nilles prospérèrent et subirent. sans accident les mues;
le 15 juillet, une forle grèle tua et blessa un assez grand
nombre de chenilles; celles qui furent sauvées étaient
celles qui étaient protégées par une fine toile métallique
élablie en forme de cône. Du 18 au 30 juillet les chenilles
filèrent et les papillons éclorent la nuit à de grands inter-
valles. Un accouplement eut lieu vers la fin du mois
d’août, la femelle a pondu et les chenilles sont sorties au
mois de septembre ; malheureusement elles sont mortes,
faute de feuilles de chène pour les nourrir. M. Fallou con-
clut qu'il est possible d'élever l'Affacus Pernyi dans nos
forêts et que les chenilles peuvent se développer parfaite-
ment en liberté.
*
* «
M. Demaison donne lecture de la note suivante :
Les anciens connaissaient deux espèces de soies : la
> leur venait de l'Orient et n’était autre que celle
u Bombyæx mori;la seconde était le produit d'un Pa-
pillon vivant dans l’ile de Cos. D’après les renseignements
puisés dans les auteurs anciens, ce papillon ne peut être
que la Latiocampa Olus, papillon commun en Asie Mi-
neure. Cette espèce fournit une soie abondante et utili-
sable; elle vit sur le chêne, le frêne, le cyprès. Tout porte
à croire que c’est bien ce Bombyx qui procurait aux anciens
cette seconde espèce de soie. Le cocon de l'Otus est gros,
la soie est bien blanche, et peut se filer après avoir été
bouillie dans une lessive. Il résulte de là qu'il serait facile
de l’utiliser dans les pays où elle est indigène, et que l’on
pourrait peut-être l’introduire dans le midi de Ia France
eten Algérie.
LES GERBOISES
A Batna, le3 juin 1880, on m'en apporta une avec sept
petits. Je venais justement de perdre un jeune fennec, ce
joli petit carnassier saharien auquel un museau fin encadré
d'énormes oreilles donne une physionomie si singulière.
Sa cage, en cèdre odorant de Batna et œuvre d’un joyeux
de Biskra, fut aussitôt occupée par la nouvelle famille,
que j'apportai avec moi jusqu’à Bône, et qui de là fut
expédiée à Marseille, puis à Paris où des amis en prirent
soin jusqu’à mon retour. Deux petits seulement avaient
disparu en route. De la même facon et avec autant de
succès, j'ai fait parvenir à Paris, l’année suivante, une
| autre famille de Gerboïses recueillies à M’sila. Sur quatre
individus, la mère et trois petits, un des jeunes seulement
est mort avant d'arriver à destination.
Si quelqu'un de mes lecteurs désire se procurer celte
charmante espèce, rien de plus facile. Il doit d’abord s’as-
surer d’un correspondant à Marseille ou Port-Vendres, et
d'un autre à Alger, Oran, Philippeville ou Bône, pour
soigner les animaux au passage; enfin d’un troisième,
dans une ville des Hauts-Plaleaux, pour les recueillir et les
expédier. A la fin du printemps ou au commencement de
l'été, ce dernier fait, pour quelques sous, déterrer par des
Arabes une gerboise, qui est prise avec ses petits si elle -
est mère et qui a toutes les chances d’être femelle et pleine
si elle est trouvée seule. Une pelite caisse de quelques
décimètres cubes, dont une des parois est en toile métal-
lique, suffit à loger la mère et sa famille. On garnit la
caisse d’étoupes, de fruits secs, de pain, et de salade, ou
mieux de cheha, sorte d’absinthe commune dans les Hauts-
Plateaux et fort recherchée de tous les herbivores. Ce seront
là les provisions de route, litière et nourriture, que vos
| correspondants auront soin de renouveler aux deux
grandes étapes. De la sorte, et avec aussi peu de peine et
de frais qu'en eût exigé l’envoi d’un seul, vous recevrez sept
ou huit animaux, et vous pourrez en offrir à vos amis s’il
vous suffit d’un moindre nombre. Mais ilne faudrait pas
réunir plusieurs gerboises adultes dans une seule caisse
pour un voyage de plusieurs jours ; vous risqueriez de ne
trouver à l’arrivée que des morts et des blessés.
Parmi les espèces nombreuses et variées qui semblent
LE NATURALISTE
253
… heureuses de vivre et que j'ai plaisir à visiter au Jardin
l'acclimatation, j'ai toujours regretté de ne pas voir de
- gerboises. Elles seraient fort bien logées dans un de ces
F. espaces grillagés où l’on voit des gallinacés et des échas-
» siers de marais. En limitant par un sous-sol impénétrable
1. | l'étendue de leurs terriers, on leur rendrait impossible une
| fuite souterraine, et en leur donnant la nourriture le
| matin, on les rendrait peut-être suffisamment diurnes. Et
|} certainement elles ne seraient pas les moins visitées par
Leurs allures sont si vives, si gracieuses et si bizarres à
} la fois ! Je vois encore les trois que j'avais l'habitude de
D laisser gambader li t dans ma chambre, l’an dernier.
L Elles bondissaient à droite, à gauche, de la facon la plus
imprévue! Prenant un point Wappui sur l'air à l’aide de
+ leur queue t dans
+ l'espace comme des clowns! Elles interrompnient brusque-
- ment leur course, et la reprenaient tout à coup! Le soir,
JL} pendant que les jeunes s’escrimaient contre les portes à
sauter plus haut que leur ombre, leur mère, qui m'avait
voué une affection parfois gènante, grimpait dans les plis
de ma robe de chambre jusque sur mes genoux, de là
gagnait ma ceinture, mes bras, mes épaules, arrivait même
L jusque sur ma tête! Elle sautait sur ma table, posant les
} pieds n'importe où, jusque dans mon encrier! Je me
fachais, elle de prose terre et remontait Pr: ! J'étais
Tr
»
0
viinvine on
h Je dois HOUMEUE* Hfévéntr les personnes qui St obarsteft
posséder des Gerboiïses et s’égayer de leurs ébats, qu'il y
a une ombre à ce riant tableau. La Gerboïse est un animal
très propre: ellé ne répand aucune mauvaise odeur et fait
moias d'ordures que la vieille fille dont parle Voltaire ; ce
n’est donc pas de ce côté qu'est le danger; et, à ce point
de vue, on pourrait sans inconvénient la laisser circuler
dans un salon, au milieu des meubles les plus élégants et
sur les tapis les plus somptueux ; mais elle a un malheu-
reux défaut qu’il faut surveiller de près, si l’on tient à ne
pas rendre trop souvent visite au tapissier et à demeurer
en bons termes avec son propriétaire ; ce défaut, c’est son
indomptable instinct de rongeur. J'ai déjà parlé des dégâts
soufferts par ma couverture et mon édredon, et par mes
rideaux ; mais elle ne s'attaque pas seulement aux étoffes;
les meubles, les boiseries, les murs, les parquets, elle ne
respecte rien ! Aussi, quoi qu'en dise BrϾhm, si sa cage
est en bois, il sera prudent de la blinder et de la recou-
vrir à l’intérieur de lames métalliques. Quand votre ger-
boise est libre, si vous la quittez un instant de l'œil, elle
ne perd pas son temps. Elle a disparu derrière un meuble,
derrière une porte entr'ouverte, dans un angle obscur de
|| la chambre : approchez doucement, vous la verrez à l'œu-
|| vre. S'il y a là une boiserie, elle l'a rongée; si c'est un
_ muren pierre tendre, elle l’a gratté et y a déjà fait un trou
à passer le poing.
Dans ce dernier cas, elle trouve double avantage à sa
: besogne ; en donnant carrière à son instinct destructeur,
elle fait un tas de poussière dans lequel elle se roule avec
volupté; car c’est encore là une des satisfactions qu’elle
aime à se procurer au grand déplaisir de son maître. S'il
y a un crachoir dans la chambre, elle a bien vite fait d'en
faire jaillir à droite et à gauche tout le contenu. L’avez-vous
déjà corrigée pour ce méfait ? Elle s'en souvient, mais
l'instinct l'emporte sur la crainte. Elle approche sournoi-
sement du meuble tentateur, elle s'arrête un instant en
observation, immobile; elle baisse et relève brusquement
la tête comme pour vous faire la moue; elle se dresse de
tout son haut, vous regarde d’un air espiègle ; puis elle
se décide, se roule, se relève, lance au loin le sable ou
la sciure, et se roule de nouveau! Si alors vous l’aper-
cevez et criez après elle, elle s’arrête aussitôt. Elle vous
regarde un instant, et,comprenant bien le motif de votre
colère, elle s'enfuit, et bondit si joyeusement qu’elle vous
force à sourire. Vous vous résignez pour cette fois et vous
supprimez le crachoir à l’avenir; mais, si vous avez dans
l'appartement une cheminée, vos tribulations ne sont pas
finies ; car elle agira avec les cendres du foyer, comme
avec le contenu du crachoir ; il vous faudra tenir constam-
ment baissé le rideau de la cheminée, ou entourer le foyer
d’une grille.
Du reste la gerboise est assez intelligente pour acquérir
la notion du feu. Tout l’hiver dernier j'en ai conservé une,
la petite Lili, que je laissais circuler dans ma chambre
même quand le feu était allumé. La tentation était grande
pour elle ; elle approchait, hésitante, attirée par les cendres,
repoussée par la chaleur; parfois elle roussissait ses mous-
taches; mais finalement elle s’éloignait. Comme ces
animaux ont les mouvements très brusques, et qu’ils
pourraient fort bien s'élancer dans le foyer avant d’avoir
senti la chaleur et compris le danger, les premières fois
j'avais eu soin de ne lâcher Lili que devant un feu assez
ardent pour la tenir à respectueuse distance. L’oubli d’une
| semblable précaution coûta! la vie à un mâle que je lui
deslinais pour époux : dès qu’il fut libre, il s’élanca d'un
trait sous la grille du foyer; aussitôt, comprenant sa mé-
prise, il fit un bond en arrière ; trop tard! il tomba sur le
parquet raide mort et le poil brülé.
C'était le dernier survivant des deux mäles qui s'étaient
trouvés dans la famille expédiée de Batna, et, avec lui,
périt mon . de voir reproduire ces animaux à Paris.
(À suivre) F. LATASTE,
NOTES
Nous apprenons que la société botanique de France tien -
dra cette année sa session extraordinaire dans les Alpes-
Maritimes. Le secrétariat a adressé à ce sujet, la circulaire
suivante aux sociétaires :
Monsieur et cher confrère,
La Société botanique de France a décidé, dans sa séance
du 9 mars, que sa prochaine session extraordinaire aurait
lieu dans les Alpes-Maritimes et s’ouvrirait à Antibes le
254
LE NATURALISTE
samedi 12 mai prochain (1). Nous avons l'honneur de vous
inviter à y prendre part.
Antibes était désignée par le vœu général. Le milieu du
mois de mai parait être, d'après les renseignements re-
cueillis par le secrétariat, l'époque la plus favorable à la
récolte des plantes de la zone littorale, et par suite la plus
conforme au désir presqué unanime de nos collègues. Le
mois d'avril avait été d’abord annoncé en considération
surtout’ des espèces exotiques si remarquables, à floraison
générälement très précoce, qui sous ce beau ciel, réali-
sent dans d'admirables jardins les merveilles de la végé-
tation des tropiques (2); mais, tout en présentant assuré-
ment béaucoup d'intérêt, elles ne sauraient av oir. pour
notre Société s? même importance que l'observation de la
flore spontané
Le ARR des Alpes-Maritimes, comme son nom
le fait pressentir, est sillonné par des chaines de monta-
gnes où plusieurs sommets dépassent 3000 mètres d'élé-
vation et'où l'on trouve les plantes de la Norwège et de
la Laponie. La végétation propre à ces hautes altitudes,
n’atteignant son entier développement que vers la fin de
juillet, pourra faire, une autre année, l'objet d’une session
spéciale, M au tardive.
Nous n'avons pas besoin d'appeler i ici l'attention sur la
richesse bién connue d’une flore aussi privilégiée (3) ; nous
nous bornerons à un court aperçu bibliographique. H. Ar-
‘ doïno, ‘dans sa Flore (4), qai résume les publications
antérieures sur la matière, a mentionné, (préface, p. vi
et suiv.) les auteurs qu’il a consultés : Allioni, Bellardi,
Balbis, A. P. de Candolle, Ant. Riss0, Perreymond, Hanry,
H. Loret, de Notaris, ete. ; on trouvera dans ce relevé con-
sciencieux la date et le titre exact des ouvrages cilés.
Parmi ceux qui sont postérieurs et où l’on peut aussi puiser
des renseignements utiles, nous ajouterons le Flora ila-
liaña dé Parlatore et les derniers volumes des 7cônes
Floræ germanicæ de Reichenbach fils, qui a beaucoup
herborisé dans ces régions. Enfin, le botaniste contempo-
raîn le plus compétent, à cet égard, M. Emile Burnat, vient
#
(1) Ce jour, ee est la as Le la Pentecôte, a été choisi, sur la de-
urs de nos collègues, de manière à faire coïncider les
(2) On trouvera sur ce Fes d’intéressants rs ue un article
intitulé : Voyage LE ticole de Cannes à Nice, pa B. Chabaud,
publié récem s la Balgigos horticole de \. Faconrd Morren
(numéro de juillet 1882, p. 210).
(3) Voici comment s'exprime à ce propos, H. Ardoino, dans l’intro-
duction de son livre, page vir:
« Bien mi De sep toute be la seule comparaison des chiffres
« peut : ne-idée d’un tel luxe de végétation. Le nombre des
« plantes dure sponantes d'un département français est,
« moyenne, 000 à 1 France entière n’en présente guère
jl 4000, tandis qu'on be compte 2466 dans cet ouvrage, bien
« ques conçu sur le plan de l’école synthétique la plus large et la
« moins suivie en dr Ce chiffre . à see près celui des espèces
« de Vi té de Sicile (Gussone, 1843) et ute la Lombardie (Cesati,
« 1844), contrées fort riches et cinq, à ie fois. plus grandes que la
« nôtre. »
(4) Flore analytique du: pare des Alpes-Maritimes, où des-
cription succincte des sculaires. es, qui croissent spontan nément
entre lé versant ést de l'Esterel " la A les Alpes se la mer. Men-
_ ton, 1867; réimprimé en 1879.
dé publier sur les Rosa (1) ét les Festuca (2) des Alpes-
Maritimes, et il doit nous donner prochainement sur Îles
Hieracium, une série d’études dont la place est marquée
parmiles travaux monographiques les plus estimés.
Notre collègue, M. Barla, directeur du musée de Nice,
indépéndamment de ses belles publications mycologiques,
est l’auteur d’un ouvrage sur les Orchidées des Alpes-
Maritimes (3), illustré de planches admirablement colo-
riées qui en font un chef-d'œuvre d'iconographie bota-
nique.
Nous rappellerons encore que notre société a tenu une
session extraordinaire à Nice, en 1865; on en trouve le
compte rendu dans le tome XII du Bulletin.
Le rendez-vous général est à l’hôtel de ville’ d’Antibes,
_ samedi 12 mai, à huit heures du matin.
LI
, - . . . . . . eo Trié . . . . - . . D
Le ministre de l'instruction publique va demander aux
| Chambres, à la rentrée : 1° un crédit de 115 000 francs pour
| organiser une vaste mission scientifique et archéologique
| en. Tunisie; 2.un crédit de 129000 francs RORE rendre
| permanente la mission française du Caire.
La mission de Tunisie qu'il s’agit d'organiser durera
trois ou quatre années; elle, sera confiée à de jeunes sa-
vants, déjà rompus aux fouilles et, aux recherches archéo-
logiques, sous la direction de membres de l’Institut et de
la commission des missions. :
1 s’agit de rechercher les vestiges des trois civilisations
lybienne, carthaginoise et romaine. En outre, à côté de la
mission d’antiquaires, une mission de géologues, de bota-
nistes, de naturalistes, parcourra la Tunisie pour l’étudier
au point de vue scientifique. Cette dernière serait placée
sous la haute direction de M. Cosson, membre de l’Insti-
tut. Quant à la première elle serait placée sous l'autorité
de MM. Tissot, Perrot, Desjardins, elc.
BIBLIOGRAPHIE
SH. Fa ABRE, — Nouveaux souvenirs entomologiques.—
Études sur l'instinct et les mœurs des insecles: - — 1 vob
in-12,-350 pages.
M: J. H. Fabre, qui depuis longtemps est passé maître
(1) Les Roses des Alpes-Maritimes. Étude sur les Roses qui croissent
en juin 1882, avec des additions
talogue des Festuca dex Alpes-Maritimes; par Emile. Burnat;
“énabime 1883.
Il a paru du mêmé auteur, duns la Feutlle des jeunes naturalistes,
Sr du: 4er mai 1881), un article intitulé Notes. sur la _ e de
set “Flore ilustrée de Nice « et des “Albes-Maritinés. be aides
B. Barla, ouvrage orné de 63 planches lithographiées
Orchidées
ét coloriées. Nice, 1868. ù
LE NATURALISTE
255
e Souvenirs entomologiques. Impossible de présenter
o
Dares plis ingénieuses.
C'est à l'état de liberté, sur la pente d'un. coleau brülé
n les hyménophères, c'est à qu’il va demander à l Ammo-
phile, aux Eumènes, aux Chalicodomes, aux Sitaris, leurs
merveilleux procédés de chasse et les secrets de leurs mé-
F: amorphoses. De quelle utilité pour l’étude des manifes-
- fations de l'instinct peut ètre un insecte embroché d’une
À . longue épingle et soigneusement fiché dans une boite
|} vitrée? Ce n’est point dans la mort qu'il faut étudier les
; . phénomènes de la vie.
à Voici d'abord l’'Ammophite hérissée à la recherche du
h ver gris (Noclua segetum Hubn.) qu'elle sert en pâture à
J} sait découvrir se proie cachée dans les profondeurs du sol ;
R la lutte entre ces deux êtres de taille si disproportionnée
» est, du reste, de courte durée ; le chasseur saisit avec ses
mandibulesla volumineuse chenille par la nuque, et plonge
4 son aiguillon dans la partie ventrale du er anneau ;
ce premier coup de poignard, dompte le ver gris, mais
_ n’est pas suffisant pour l'immobiliser, aussi, noohile
_ enfonce-t-elle son dard lentement et méthodiquement
_ dans chacun des huit anneaux suivants, lésant à chaque
à coup un gai nglion nérveux; ce n’est pas tout encore ; l'hy-
| ménopière. saisit entre ses mandibules largement ouvertes
la tête du ver gris et la mâchonne à coups mesurés; celte
compression lente du cerveau abolit les derniers symp-
tèmes de mobilité sans détruire la vie végétative. Désor-
mais la paralysie est complète et la proie, toujours vivante
algré son immobililé, n'offre plus aucun danger pour
pee débile que la prévoyante mère va déposer sur ses
flancs. Comme le Cerceris tubereulé, comme le Sphex à
ailes jaunes, l’'Ammophile se montre vivisecteur habile.
opérateur consommé.
L'Eumène pomiforme (Eumenes pomiformis Fabre)
- approvisionne sa larve depetiteschenilles vertes, etl'intel-
| ligent insecte supplée parle nombre àla petitesse du gibier,
. car on +. ie à Ares et. seize pièces accumulées
| dans une seul , la proie n’est
: tr AR immobilisée: les chenilles extraites
_ d’une cellule d’'Eumène s’agitent et se tordent violemment
sous l'influence d’une excilalion quelconque; comment
donc le faihle vermiseau enfermé au milieu de cet amas
Done RE äl'rédisier aux chocs, éviter les bles-
_ Sures?
» C'est én cette éévediitnties que se manifeste le mer-
_Yeilleux instinct de l'insecte. L'œuf de l'Eumène n'est
. point, comme celui de la plupart des autres hyménoptères
| déprédateurs, déposé sur les flanes de la victime, il est
appendu par un fil délié au plafond de la cellule, au-des-
sus des pièces de gibier; à ce fil suspenseur fait suite,
BRENT EREE SÉRIPAET ST SRE PT ea
es MEN Ts PA PORTE
sous. une forme plus élégante et plus attrayante en même
par l’ardent soleil de Provence, que M. Fabre observe :
sa larve ; c’est avec un tact merveilleux que l’hyménoptère
après l'éclosion, une sorte de fourreau cylindrique formé
de la dépouille de l'œuf et dans lequel la jeune larve est
invaginée la tête en bas, à proximité des provisions de
bouche; une chenille s’agite-t-elle immédiatement le ver-
misseau, rampant à reculons, rentre dans son étui et se met
hors de la portée du gibier; le calme est il revenu, la
jeune larve redescend et se met à table; plus tard, lors-
que les forces sont'venues, le ver, dédaignant son fil pro-
tecteur, se laisse choir sur l’amas de chenilles et achève
tranquillementson repas.
Dans toute la région méridionale, les Chalicodomes
édifient sur.les. tuiles des haugars et.des, constructions
rurales leurs.cellules de pisé; enfermée dans une boite
obscure, transportée à 4 ou 5. kilomètres du nid et rendue
à la liberté, l'abeille maçonne revient sans hésitation
reprendre ses. travaux interrompus. Les expériences, sur
l'instinet des Chalicodomes, mentionnées dans le premier
volume des Souvenirs entomologiques, avaient vivement
intéressé Darwin, tout en laissant. cependant quelques
doutes dans son esprit; aussi, l’illustre naturaliste anglais
avait engagé M. Fabre à recommencer ses. expériences en
employant une méthode capable de dérouter l'insecte en
lui faisant perdre le sentiment des localités, Voici le procédé
suggéré par Darwin et réalisé par M. Fabre :
Les Chalicodomes devant servir à l'expérience son!
marqués. sur le thorax d’une. tache colorée. qui des. fera
reconnaitre lors de leur rentrée au nid, puis, chaque indi-
vidu est entermé séparément dans un cornet de papier et
tous les cornets sont soigneusement disposés dans une
boîte; la boite est elle-mème fixée à. l'extrémité d’une
ficelle. de manière à pouvoir être, à un moment, donné,
animée de mouyements de rotation en. divers sens, à la
façon d’un caillou balancé dans une fronde. L'expérimen-
tateur s'éloigne. du nid. en marchant pendant quelque
temps dans une direction inverse de celle qu'il se propose
de suivre; la boile avec ses.captifs est alors miseen mou-
vement, M, Fabre la fait tournoyer dans tous les sens,
pendant que lui-même .pivote, sur les talons; ensuite,
retour. et marche en: sens. opposé à la première direction;
pendant le trajet. la boite est à plusieurs reprises mise
en mouvement afin de désorienter complètement les chali-
codomes ; à une distance de.3 à 4 kilomètres du poial de
départ, M. Fabre rend la liberté aux captifs qui tous, sans
sara prennent leur vol.dans.la direction du nid. Plu-
s fois renouvelée, celte expérience a. donné, des
LR NT sensiblement identiques : 30. à 40 p.100. .des
insectes mis en expérience sont revenus à ur. demeure,
franchissant la distance de 3 kilomètres dans un espace de
temps qui variait entre cinq minutes: et trois heures. Que
conclure de cela, sinon que l'abeille maçonne, comme le
pigeon voyageur, possède un sens spécial qui la dirige
vers sa demeure à travers les espaces inconnus.
Je borne ici cette rapide analyse de quelques passages
du livre de M. Fabre; les chapitres que je suis obligé de
passer sous silence ne le cèdent en rien, comme inté-
rêt, à ceux dont je viens de parler; chacun pourra s’en
convaincre en lisant : La théorie de l'instinct (chap. 1v),
La Tarentule à ventre noir (chap. xr),. Les Pompiles
256
LE NATURALISTE
(chap. xu), La larve primaire des Silaris (chap. xv),
L'hypermétamorphose (chap. xvn).
D'B""
NÉCROLOGIE
Nous avons à déplorer la mort d’un savant pisciculteur :
Pierre Carbonnier vient de mourir à l’âge de cinquante-
quatre ans. Il vient d’être arraché à la science pour laquelle
il avait tant fait, et qu’il devait sans doute encore enrichir
de belles découvertes. Comme il le disait si bien lui-même
dans un de ses ouvrages : « Pour l'observateur de la
nature, il n’existe dans ses études d’autre limite que celle
de la durée de son existence; » et, hélas! cette limite est
atteinte. Chercheur infatigable, il favorisait tous ceux qui
se livraient à l'étude de sa science favorite, en leur donnant
les conseils que ses études et son expérience lui avaient
enseignés, et nous avons eu à nous louer mainte fois de
son obligeance. IL possédait à Champigny un grand aqua-
rium qui lui permettait de réaliser en grand les expériences
qu'il commençait en petit dans les aquariums de chambre;
il se faisait un plaisir de communiquer ses observations
à tous les hommes de science qui s’intéressaient tant à
ses découvertes. En 1878 il a été nommé conservateur
de l'aquarium du Trocadéro, à Paris. Il laisse quelques
ouvrages, véritables guides du praticien; je citerai seule-
ment quelques rapports parus dans les Comptes rendus
de l'Académie des Sciences, tels : Observations sur l’in-
cubation des œufs de Gallinacés ; Observations sur le
mode de reproduction d'une nouvelle espèce de poisson
venant de la Chine; Mémoire sur la reproduction et le
développement du poisson Télescope, originaire de la
Chine; Mémoire sur le mode de respiration de divers
poissons appartenant aux groupes des Pharyngiens
labyrinthiformes. Quelques mémoires parus dans le Bul-
letin de la Société d’acclimatation : Étude sur les causes
de la mortalité des poissons d'eau douce; Observations
sur le Brochet ; trois Mémoires pour servir à l’histoire
zoologique du poisson de la Chine, le Macropode ; Du
transport des poissons vivants ; Mémoire sur la repro-
duction du poisson américain le Fondule; le Gourami
et son nid, etc. Un mémoire d'archéologie intitulé : Décou-
verte d'une station préhistorique dans le département
de la Seine. Deux guides : L'Écrevisse, mœurs et repro-
duclion; Guide pralique du pisciculleur. Pierre Car-
bonnier était chevalier de la Légion d'honneur, officier
d'académie, membre de plusieurs ordres étrangers.
LA BOUTEILLE DE CHASSE
Sans cesse à la recherche des améliorations qu'on
pourrait apporter aux instruments indispensables dont le
naturaliste se sert journellement, nous venons, d’après
un modèle qui nous a été remis par M. Sédillot, de faire
confectionner une nouvelle bouteille de chasse en verre.
Pour récolter les insectes, les pelites coquilles, les forami-
nifères, etc., on se servait d’une bouteille en verre à large
goulot dont le bouchon était traversé par un tube abso-
lument cylindrique; cette bouteille avait l'inconvénient
d’avoir le fond plat, d'être très fragile et, de plus, ne
permettait pas de capturer aisément les petites espèces;
l'instrument était aussi fort incommode à porter dans la
poche. Ces inconvénients graves sont évités par ce nouveau
modèle. Cette bouteille est ovale, plate, haute de 0,12
de la base à l’extrémité du goulot; la largeur est de 0,052,
l'épaisseur de 0,030. Le système de double tubulure est
le même que dans l’ancienne bouteille; seulement le tube
qui passe dans le gros bouchon qui clôt l'instrument a
été taillé en biseau à son extrémité supérieure, afin de
permettre de récolter les plus petites espèces. Le verre est
assez résislant pour pouvoir supporter sans se briser un
grand choc; l'instrument peut se tenir debout. La bouteille
ainsi perfectionnée rendra assurément beaucoup plus de
services que ce:'e dont on s’est servi jusqu'à ce jour,
car, en outre des avantages énumérés, elle est facilement
portative. On pourra se procurer cet instrument dans nos
bureaux au prix de soixante-quinze centimes.
OFFRES ET DEMANDES
M. Ernest Olivier informe ses correspondants qu'il est
actuellement de retour aux Ramillons près Moulins (Allier).
M. Adolphe Lopez Cepezo, 4, rue Pedro Alorezo, à
Perez de la Frontera (Espagne), demande à se procurer : Za
Faune de l' Andalousie, de Rosenhauer, et {a Faune de
l’Andalousie, de Rambur.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4354. Paris Imp. A. L. GuitLor, 7, rue des Caneites.
(ù LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
N°
33
1" Mai 1885.
257
|
1
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
»
Pays compris dans 1
ABONNEMENT ANNUEL :
-Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
France et Algérie.:...,:,.
Union postale, ..
Tous les autres pays...
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS, PARTENT, DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
} Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
. gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
Cours de physiotogie générale. M. CHARLES ROUGET,
professeur, a ouvert ce cours le jeudi 26 avril 1883, à
quatre léures et demie, et le continuera les mardi, jeudi et
samedi de chaque semaine, à là même heure. Ce cours
aura pour objet : l'étude des mouvements rhytmiques el
dés mouvements érectiles chez les végétaux et chez les
animaux, spécialement dans les orgaries de la génération
et leurs annexes.
Les lecons auront lieu dans l’amphithéâtre d'anatomie :
comparée. Les leçons praliques auront lieu au laboratoire
le mardi, de trois à quatre heures.
Cours de dessin appliqué à l'étude des plantes. M. LE
SOURD-BEAUREGARD, commencera ce cours le samedi
5 mai 1883, à une heure et demie, et le continuera les
mardi, jeudi et samedi de chaque semaine à la même
heure, dans la salle des cours de dessin, 61, rue de Buffon.
Cours de géologie, — M. DAUBRÉE, professeur, membre
de l’Académie des sciences, commencera ce cours le mardi
let mai 1883, à quatre heures un quart précises, dans
l’amphithéâtre de la galerie de géologie, et le continuera
les samedis et mardis suivants, à la même heure.
Le professeur trailera des faits fondamentaux de la
géologie et particulièrement des consequences de l'activité
interne du globe en ce qui concerne les gites métalliferes,
l'origine des terrains stratifiés et la formation du relief du
sol. Il continuera aussi à exposer les traits généraux de
la géologie de la France. En cas d'absence, le professeur
sera remplacé par M. Stanislas Meunier aide-naturaliste,
docteur ès sciences, à qui est confiée la direction des
excursions géologiques, que des affiches spéciales annon.
ceronli successivement.
Cours de chimie appliquée aux corps organiques. —
M. CHEVREUL, membre de l'Institut, professeur, en son
absence M. Cloëz, aide-naturaliste, ouvrira ce cours le
mardi l° mai 1883, à 11 heures du matin, dans le grand
ampbhithéâtre du Muséum d'histoire naturelle, et conti-
nuera les jeudis, samedis et mardis suivants à la même
heure. Le cours de celle annee sera consacré à l’histoire
des principes immédiats contenus dans les êtres vivants,
animaux et végétaux.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 2 JANVIER 1883 (Suite)
Existence du zinc à l'état de diffusion compièle dans
les terrains do!omiliques. — Note de M. Dieulafait.
Un mémoire présenté par M. Dieulafait, il y a deux ans,
a montré le zinc à l'état de diffusion complète, et en quan-
tité sensible, dans les terrains de formation primordiale
et dans les terrains de sédiment qui en dérivent. M. Dieu-
lafait étudie aujourd'hui les conséquences de ce fait, et
particulièrement la diffusion du zinc dans les terrains
dolomitiques. Ceux-ci contiendraient constamment de
l'ammoniaqueen proportion souvent supérieure à 1 gramme
par décimètre cube, soit plus de 1 kilogramme par mètre
cube de roche; en conséquence ce seraient des roches
sédimentaires déposées dans de véritables estuaires, soit
dans des golfes à peu près fermés. Étudiant alors en
France et en Suisse, 1° le muschelkalk, de Grasse à Mar-
scille ; 2° le trias supérieur de Grasse à Rodez, et dans les
258
LE NATURALISTE
Alpes jusqu'à Brigue; 3° l'infralias de Grasse à Rodez; et
4° l'horizon à Terebratulmmoravicæde Niee à Ganges et
de Nice dans les Alpes jusqu'au lac dé W allenstadt,
M. Dieulafait a reconnu le spectre du zinc avec 100 grammes
et souvent beauégup moins de roche. Le zine y existe done
à l’état de grande diffusion, Les minerais de zinc carbo-
naté de Belgique, de Silésie, de Sicile, etc., sont toujours
enrelations directes avec les calcaires magnésiens; et ces
différents dépôts quoique d’âges très différents, montrent
qu'à des époques très éloignées, les mêmes circonstances
qui ont présidé à leur sédimentation, se sont produites.
Quelles sont-elles? On ne le sait pas encore.
Sur le carbonifère marin de la Haute-Alsace ; décou-
verte du Culm dans la vallée de la Bruche. — Note de
MM. Bleicher et Mieg.
Les tranchées de la nouvelle ligne de Molsheim-Rothau
ont permis de reconnaître dans des schistes noirs allernant
avec une grauwacke grise des traces de végétaux fossiles
(Sagenaria?, paraissant identiques à ceux d’Oberbur-
bach, ainsi que dans un massif calcaire appelé marbre de
chirmeck, situé au milieu des schistes noirs métamor-
phiques. Ces derniers alternent, près du village de Vich,
avec des banes de grauwacke riches en Xnorria imbricata,
en. Bornia, (Calamiles) radiala, et peut être en Cyclop-
teris? Le terrrain carbonifère alsacien offre actuellement
une grande épaisseur, et est plus ou moins traversé par
les roches éruptives, mélaphyres, porphyres, minettes.
Aux mélaphyres sont associés des schistes et grauwackes
à fossiles marins et terrestres.
En résumé, on peut diviser ces terrains en deux séries :
la première inférieure aux porphyres, caractérisée par une
faune marine, et la deuxième, supérieure, sans fossiles
marins, mais présentant de nombreuses plantes dela flore
du Culm. Le terrain de transition de la vallée de la Bruche
est analogue au carbonifère ancien de la Haute-Alsace.
x
* +
_ Sur ia propriéléexcitante de l’avoine. — Note de M. A.
Sanson,
À la suite d'expériences faites à l’école de Grignon, sur
les propriétés excitantes de l'avoine, M. Sanson pose les
conclusions suivantes : 1° Le péricarpe du fruit de l’avoine
contient une substance soluble dans l’alcool, et excitante
des cellules motrices du système nerveux du cheval.
2 Cette subslance, différente de la vanilline, et qu’on nom-
merait avénine, aurait pour composition C56 H21 Az O18.
3° Toutes les variétés d'avoine la contiennent, mais en
quantités différentes. 4° Ces différences ne sont que quan-
titatives. 5° Ges différences tiennent aussi du lieu de cul-
ture. 6 Les variétés noires contiennent plus de principes
excitants queles blanches. 7° Pour exciter suffisamment
l'énergie névro-musculaire du cheval, il faut au moins 0,9
de principe excitant, pour 100 d'avoine séchée à l'air.
8° La couleur des variétés d'avoine n'est pas un indice cer-
tainawpoint devue dela-propriété exeitante..9° Le dosage
duyprincipe excitant donne seul unebase certaine d’appré-
ciation. 10° La moüture affaiblit conisidérablement la pro-
priété extitante. 11° L'excitation va en augmentant, puis
s’affaiblit et se dissipe. 12° Enfin, la durée totale de l'effet
d’excitation ou d'accroissement dé l’excitabilité névro-mus-
culaire a toujours paru, dans les expériences, être d’envi-
ron une heure par kilogramme d'avoine ingérée.
SÉANCE DU 8 JANVIER 1883
Sur la Ficoide glaciale (Mesambrianthemum crystal-
linum).— Note de M. Hervé-Mangon.
La ficoïde glaciale perd par la dessiccation 96,81 p. 100
de son poids ; la combustion lui en fait encore abandonner
1,80 p. 100, et les cendres restant forment 1,39 du poids
total. Les cendres représentent donc 43 p. 100 de la plante
desséchée, et se composent de chlore, potasse, soude, etc.
Il y a analogie avec la composition des varechs, maïs pour
la ficoïde, la polasse forme presque le tiers des cendres.
Le mètre carré de terre cultivé par M. Hervé Mangon lui a
donné 13k,1 de plantes fraîches, soit 131 000 kilogrammes à
l'hectare; on en tirerait 1 820 kilogrammes de cendres, don-
nant 335 kilogrammes de chlore, autant de soude et588 kilo-
grammes. de potasse, qui donneraient 853 kilogrammes
de carbonate de potasse. La culture de la ficoïde pourrait
donc être rémunératrice, en l’utilisant comme plante à
potasse, et rendrait probablement service aux terrains
salés du littoral méditerranéen, son pays d’origine, pour
leur enlever l’excès de sels alcalins qui les rend impro-
ductifs. La ficoïde glaciale pourrait ètre, par suite, utilisée
comme un puissant auxiliaire pour l’agriculture dans
certaines régions de la France.
a
* *
Sur l'existence du genre Todea de à les terrains
jurassiques. — Note de M : B. Renau
Jusqu'ici on n’avait pas encore signalé de Todea toi,
L'examen d’un échantillon provenant de la Nouvelle Galles
du Sud, exposé en 1878 à l'Exposition universelle et rap-
porté au Pecopleris australis, a permis à M. Renault de
reconnaître des frondes de Todea. D’après le peu qu'on en
connaît, ce Todea ne différerait pas plus des espèces
vivantes, que ces dernières entre elles. Il a été rencontré
dans un gisement renfermant aussi des Echinostrobus,
genre spécial au terrain jurassique, à l'étage oolithique.
Les frondes sont bipennées; les pennes, distantes linéaires
s'écartant perpendiculairement du rachis; les pinnules
stériles, à bords légèrement dentés à l'extrémité, oblon-
gues, acuminées, alternes ou opposées, soudées à la base,
entre elles, sur une petite portion de leur longueur; lon-
gueur 12 à 15 millimètres, largeur maximum 4 milli-
| mètres. Pinnules fertiles linéaires, acuminées, plus étroites
LE NATURALISTE
259
que les stériles (2,5 à 3 millimètres), presque aussi longues,
moins serrées ; Sporanges globuleux, elliptiques, paraissant
moins nombreux que dans les espèces vivantes de Todeu.
SÉANCE DU 15 JANVIER 1883
r y »
M. Trécul' communique les tableaux concernant la
_ramification de l'Zsatis tincloria, et se rapportant au tra-
vail précédemment offert à l’Académie.
*
Sur. les proposilions. de M. Balbiani pour combattre
À Ze Phytioxera, el. sur l'œuf d'hiver du Phylloxera des
vignes. américaines el. des vignes européennes ;
M. Targioni-Tozzetli.
par
M. Targioni-Tozzeili conteste les affirmations contenues
dans le vœu émis par la commission supérieure du Phyl-
loxera, ne lés trouvant pas appuyées par des preuves. La
fécondité dés génératrices agames des racines cessant
dans la même année, au bout de peu de générations, et
décroissant progressivement, puisque de- 20-24 gaines
ovigères pour la première, le nombre décroit à 10-12, 6-7,
2-3 pour les suivantes ; la dégradation des ailés agames
‘qui n’ont plus que 4 gaines ovigères, et l’incapacité des
mâles et femelles qui en proviennent de se reproduire, à
moins de se compléter réciproquement, pour rouvrir le
cycle des £ énérations normales, ne seraient que des con- |
sidérations spéculatives. La diminution des gaines ova-
riques, maxima vers l'automne, ne serait que la preuve
de l'équilibre entre l'organisme et Ja vie, s’établissant à
une certaine époque, sous l'influence des conditions exté-
rieures, et venant à changer lorsque la nouvelle végétation
de la vigne vient à donner de meilleurs aliments à son
parasite. 1] serait singulier que les sexués dégradés dans
Jeur puissance retrouvassent celle-ci dans l’acte sexuel
au point de transmettre à leurs descendants ce qu'ils
n’ont plus eux-mêmes. Le vœu de la commission, d'autre
part, prend l'œuf d’hiver comme point de départ de
l'infection de tout nouveau foyer, négligeant la dissémi-
nation bien connue par les aïlés et les aptères même,
ainsi que par le transport de plants infestés, première
origine de l'invasion phylloxérique en Europe au moyen
de ceps américains. M. Targioni-Tozzetti conclut en disant
que le vœu de la commission devait être corrigé et s'ap-
puyer sur cetautre préliminaire : Zns{ituer des recherches
pour trouver et démontrer l'œuf d'hiver du ré api
sur les vignes indigènes.
Réponse à la note lens de M. Targioni-Tozzetli;
ee M. Baibiani.
M. Balbiani répond qu’il considère la destruction de
l'œuf d'hiver comme un moyen pratique d'enrayer la
marche du Phylloxera, et sans en tirer de conséquences
au point de vue de l’effet qu ‘elle peut avoir sur les colonies
radicicoles. D'un autre côté, la diminution progressive des
fructification plus abondante, et que
gaines ovariques depuis le printemps jusqu’à l'automne,
n'est pas en rapport avec la température, car celle-ci est
maxima en été, à un moment où le nombre de ces gaines
a déjà beaucoup diminué ; il n'y a pas non plus de relation
avec l'alimentation, car au printemps la sève, plus aqueuse,
est moins riche qu’à une période de végétation plus avan-
cée. Des insectes ou des œufs sont transportés de racines
épuisées sur des racines fraiches ; les gaines ovariques
n'augmentent pas de nombre. Tous ces faits viennent
infirmer les assertions de M. Targioni-Tozzetti. Les obser-
Vateurs out tous reconnu que les transformations les plus
précoces et les plus abondantes ont lieu sur les radicelles,
et que ces dernières venant à faire défaut, elles deviennent
plus rares et se font sur les grosses racines, faute. de
mieux. M. Balbiani rappelle aussi que c’est sur des vignes
indigènes que l’œuf d'hiver a été justement découvert en
1875. Maintenant, si les générations gallicoles sont plus
fréquemment rencontrées sur les vignes américaines que
sur les européennes, on a reconnu, par contre, que des
vignobles entiers de vignes américaines avaient les racines
couvertes de phylloxeras et ne montraïent aucune galle,
et cela pendant plusieurs années consécutives ; les légions
aériennes d'aptères ne seraient donc pas une phase
constante et nécessaire de l’évolution normale du parasite.
Il en est de rnême de la génération sexuée hypogée, car
depuis 1874, M. Balbiani et les autres observateurs n’ont
pu retrouver les femelles, et l’on n'avait alors rencontré
aucun mâle. M. Riley pense que l'introduction du phyl-
loxera en Europe ‘été faite par le‘transport de l'œuf
d'hiver, qu’il a trouvé lui-mème sur du bois d’un an, et
qu’on peut rencontrer sur l'écorce soulevée du bois de
deux ans ; ceci justifie la prohibition de l'importation des
boutures. En résumé, M. Balbiani maintient sa confiance
dans les opérations qu'il recommande contre l’œuf d'hiver,
-et espère que leur utilité sera reconnue un jour par ceux
mêmes qui la contestent encore à présent.
Traitement des vignes phylloæérées, par le sulfocar-
beurle de potassium, .en 1882 ; par M : Mouillefert.
La société a traité en 1882,avecses ar
2400 hectares répartis entre 535 propriétaires du Sud-
Ouest et du Midi, en proportions presque égales, et le
succès de l'emploi du sulfocarbonate de potassium contre
le phylloxera s'affirme de jour en jour. Il a été employé
821 000 kilogrammes de ce produit, soit une moyenne de
350 kilogrammes à l'hectare ; le prix à l’hectare a varié de
200 à 450 francs pour le Sud-Ouest, et est de 307 franes pour
le Midi. La quantité d’eau employée a été de 120 mètres
cubés à 150 mètres cubes par hectare. Il a été constaté
que ce traitement, loin d’avoir une influence nuisible pour
la vigne, ramenait à la vie les souches Pi rendait la
s grains, moins
exposés à la coulure, étaient plus gros et Épe nourris. En
conséquence des frais que ce traitement nécessite, il sera,
bon de consacrer à la culture de la vigne les terres fer-
tiles aptes à la défense, tels que les sols frais, profonds
260
LE NATURALISTE
et, autant que possible, de nature siliceuse. Le traitement
au sulfocarbonate est avantageusement secondé par les
fumures riches et rapidement assimilables.
Ps»
Sur les solutions de continuité qui se produisent, au
moment de la mue, dans le système apodémien des
Crustacés décapodes. — Note de M. F. Mocquard.
En examinant la dépouille abandonnée par une Lan-
gouste lors de la mue, M. Mocquard a constaté, en outre
des lésions déjà connues, la rupture des arcades formées
par les mésophragmes et les ares-boutants longitudinaux
qui en dépendent, ainsi que celle des arcades endothora-
ciques et des branches paraphragmales des endosternaux.
Ce travail est préparé par une décalcification et un ramol-
lissement des parties qui y sont soumises. L'appareil apo-
cémien du Homard est un peu différent, mais les méso-
phragmes se divisent de la même manière que chez la
Langouste. M. Mocquard pense qu’il doit en être de même
chez les Brachyures, malgré l’opinion de Couck, parce que
l'ensemble des sinus veineux forme de chaque côté un
canal demi-circulaire qui passe à travers les trous inter-
cloisonnaires.
LES GERBOISES
L'autre mâle avait été précédemment assassiné par Lili;
car celte gracieuse bête, fort douce et fort aimable avec
son maître, a sur la conscience deux horribles crimes (1).
Une première fois, j'avais dû la séparer de sa mère et de
son frère, qu'elle avait très grièvement blessés; plus tard,
comptant que l’amour adoucirait ses mœurs, je lui avais
rendu son frère, remis de ses blessures ; je viens de dire
ce qu'elle en avail fait : elle l’avait tué, non pas d’un coup
de dent, dans un moment d'emportement, mais peu à peu,
de sang froid, sans pitié ! Je le vois blotti, résigné, dans
un coin de la cage. Elle allait et venait, la tête haute, l'air
féroce ; chaque fois qu’elle approchait de sa victime, elle
faisait un bond et retombait sur elle. Quand elle eut ainsi
entamé sa peau et mis sa chair à nu, la vue du sang
augmenta sa fureur. On eûl pu croire jusque-là qu’elle
agissait inconsciemment, piétinant son frère comme elle
eût fait un objet inanimé ; mais alors il ne fut plus possible
de mettre en doute ses intentions criminelles; car, de son
museau, elle fouillait et ravivait les plaies qu’elle avait
ouvertes avec ses ongles. À chaque nouvelle attaque, le
malheureux màâle se faisait plus petit, n'essayant pas de
se défendre, et se contentant de geindre, de sa voix grasse
et sourde.
Brœhm compare à une petite toux le cri de la gerboise ;
on pourrait aussi le comparer à un grognement faible, ou,
mieux, aux efforts que fait une RÉspnne enrhumée pour
LI
.. (t} Eüli vit encore aujourd’hui, au Musée de Bordeaux.
dégager ses cavités nasales de mucosités épaissies. Chaque
fois qu’on la dérange dans son nid, chaque fois qu’on
l'irrite, la gerboiïse fait entendre ce bruit. Si on la tour-
mente dans sa cage alors qu’elle est éveillée, si, par
exemple, on lui souffle dessus, elle ne se borne pas à
manifester ainsi sa mauvaise humeur. De son museau
elle pousse vers vous les étoupes de son nid, le sable,
tout ce qui se trouve à sa portée, s’interrompant constam-
ment pour vous observer; et si la cause de son dérange-
ment persiste, elle finit par consiruire avec tous ces
obstacles une barricade derrière laquelle elle s’abrite. -
Évidemment sa voix est trop faible pour lui être d’une
grande utilité dans ses rapports avec ses ccmpagnes.
Aussi m'a-t-elle paru avoir un autre moyen de communi-
quer à distance avec elles. Souvent j’ai entendu Lili, dans
et répétés. Je la voyais alors droite, raide, la t
exécuter sur plate une série de petits sauts verlicaux, en
prenant un point d'appui sur sa queue, qui ne quiltait pas
le sol. Le bruit qui avait atliré mon attention était pro-
duit par le choc de ses ongles sur le parquet, ses deux
pieds s’élevant et retombant ensemble. Les lapins, dans
leurs terriers, font souvent entendre un bruit analogue ;
et j'ai signalé ailleurs le bruit de roulement qu’exécutent
parfois, aussi avec leurs membres postérieurs, Pachyuro-
mys Duprasi (Latr.) et les autres espèces de gerbillines.
D’après Brœhm, quel que soit le nombre des gerboises
ue l’on a réunies, la bonne harmonie ne cesse de régner
entre elles. L'histoire de Lili nous montre qu'il n’en est pas
toujours ainsi, et qu’il y a chez les Gerboises, comme chez
les hommes, des caractères insociables et des natures
sanguinaires.
Brœhm commet une erreur plus grave (il en rejette
d’ailleurs la responsabilité sur Heuglin, « dont on connait
bien l'excellent esprit observateur ») en disant que les
gerboises mangent de la charogne (1 jet se montrent {rès
friandes d'insectes. Toutes celles que j'ai pu observer ont
constamment refusé les insectes, la viande, le fromage, et
généralement tous les produits d’origine animale. Il en est
d’ailleurs de même de la plupart des petits rongeurs algé-
riens, des gurbilles notamment, dont j'ai nourri en capti-
vité piusieurs espèces. Je dois cependant signaler une
exception à cette règle. Quand une gerbille met bas, cha-
que fois qu'un petit vient au monde, elle mange aussitôt
le PAcenie le cordon ombilical, et parfois aussi le nouveau-
né; mais, à part ce cas, ces animaux ne se mangent pas
entre eux, comme font si fréquemment les rats. En ce qui
concerne plus spécialement les gerboises, quand Lili tuait
son frère et poussait son muffle dans ses blessures, elle
ne faisait aucun usage de ses dents, et j'ai pu constater
qu'elle n'avait pas mangé la plus petite ue de sa vic-
time.
(1) Jai Pr D que la gerboise s'établit velontirs Re hs vieil-
les sépultu servat blable
induit Heuglin
d
e des terriers
tout gars qu elle n n’a qu’à modifier légerement pour les nr
son usa
LE NATURALISTE
261
En relevant ces quelques erreurs, je n’entends pas con-
damner en entier l’article que Brœhm à consacré aux
gerboises ; bien au contraire, quand Bræhm raconte ce
u'il a vu, ses observations me paraissent très-exactes et
ses descriptions excellentes.
Aussi, plutôt que de chercher d'autres expressions pour
raconter les mêmes choses, je crois préférable de lui lais-
ser un instant la parole :
« On peut dire qu'il n'y a guère d'êtres plus charmants
que les gerboiïses
« Marchent-elle tranquillement, elles mettent une palte
devant l’autre ; se hâtent elles, elles font des bonds qui se
suivent de si près que l'on dirait un oiseau qui vole. Un
bond succède à l’autre sans qu’on puisse remarquer le
temps d'arrêt. Dans le saut, elles ont le corps un peu pen-
ché, les jambes de devant rapprochées et étendues en
avant, la queue dirigée en arrière et faisant équilibre.
« Il'est très rare de voir ces animaux en Europe ; aussi
dois-je considérer comme une bonne fortune d’avoir sous
l'œil, au moment où j'écris ces lignes, une gerboïse assise
ou plutôt endormie dans sa cage, car il est bon matin, et
elle vient de se coucher... Elle dort tout le jour, depuis le
malin jusqu’au soir, et, si on ne la dérange pas, elle ne
Sort jamais de son nid. Maintenant (en novembre), elle
s'endort à six heures un quart, et son sommeil dure douze
heures. Pendant la nuit, elle se repose plusieurs fois du-
rant une demi-heure. Quand on la sort de son nid pendant
le jour, ellé se montre très endormie, se laisse aller comme
un corps inerte et a de la peine à se réveiller. La position
qu'elle prend pour dormir est toute particulière ; elle
s’assied ordinairément sur ses talons, le bout des pieds en
l’air; incline sa lète jusqu'à ce que son front repose à
terre, et applique son museau contre son ventre. Sa queue,
ramenée en avant, dépasse ses pattes. On dirait, à la voir
ainsi, une boule de laquelle sortiraient deux longues jam-
bes. D’autres fois, elle se couche sur le flanc, toujours en-
roulée sur elle-même, et étend ses pattes en l’air. Elle
ramène ses oreilles contre sa tête et en enroule le bout.
Ces organes paraissent alors comme plissées et ratatinés.
L'animal reste ainsi jusqu’à ce que sa nuit soit faite. A ce
moment il commence à se remuer; il se nettoie, lisse ses
oreilles, fait entendre un son qui ressemble à une pelite
toux, et s'élance hors du nid. La gerboïse achève alors de
se nettoyer ; aueun rongeur n’est aussi propre qu’elle. Elle
emploie à sa toilette une très grande parlie de son temps,
lèche ses poils un à un, les lisse, n’en oublie aucun. Le
sable lui est fort utile, et elle semble ne pouvoir s’en pas-
ser, Quand je la reçus elle avait dû en être privée depuis
longtemps ; car elle se roula avec volupté dans celui que
je lui procurai, le fouilla, le creusa, ne voulut plus le
quitter. Pour se nettoyer, elle prend les postures les plus
diverses. D'ordinaire elle s’assied sur le bout de ses pattes
de derrière et sur sa queue. Elle élève les talons à quatre
centimètres du sol, plie sa queue en are, le dernier quart
porte le corps un peu en avant, joint
de manière que les ongles se touchent,
de telle sorte qu’elles paraissent
Elle se sert très habile-
appuyant sur le sol,
ses pattes de devant
et les projelte en avant,
être des appendices de sa bouche.
ment de ses membres pour se nettoyer. Après avoir fait un
petit creux dans le sable, elle se penche, y place ses paties
el son museau, el pousse en avant; si quelque obstacle
s’oppose à ce qu'elle puisse chasser le sable devant elle,
elle le rejette de côlé avec ses pattes. Elle se fait ainsi
une sorle de sillon dans lequel elle se couche et promène
la Lèête en commencant par la partie supérieure, puis par
la partie inférieure, ensuite par le côté droit, enfin par le
côté gauche. Cela fait, elle s’y couche tout au long, se
retourne, s'étend, portant ses palles tantôt directement
en arrière, tantôt directement en haut, en avant, ou les
ramenant à son museau. Enfin elle reste immobile, ferme
les yeux à moitié, et passe de temps à autre une de ses
pattes sur sa face. Alors commence le nettoyage successif
de chaque partie : la bouche, les joues, les moustaches
lui donnent beaucoup de peine, emploient plusieurs
minutes. Après la toilette de ces parties, elle se relève,
s'assied et nettoie le reste du corps. Ses pattes de devant
saisissent les poils par mèche, et ses dents les peignent,
es lissent. Quand elle arrive au bas ventre, elle écarte les
cuisses et courbe son corps, qui prend alors l'apparence
d’une boule. Les postures qu'elle affecte, quand elle
neltoie ses membres postérieurs, sont des plus curieuses.
Elle laisse l’un d’eux dans la position ordinaire qu'il a
lorsqu'elle est assise, et étend l’autre, la queue lui servant
toujours à se maintenir en équilibre. Ses pattes de der-
rière, quand elle s’en sert pour se gratter, se meuxvent
avec une telle rapidité qu’on ne voit guère qu'une ombre
qui s’agite. Ses pattes de devant, dont elle se sert pour se
gralter la face, ont des mouvements moins vifs. C’est sur
une de ces pattes qu’elle s'appuie quand elle se penche
de côté.
« La marche ordinaire de la gerboise consiste en une
série de pas précipités. Elle étend ses membres de der-
rière presque directement en avant, les pieds venant
environ au niveau de la moilié du corps; en mème temps
la queue, tendue en arrière, fait équilibre. Pendant que les
pattes de derrière sont alternativement et rapidement
portées l’une devant l'autre, celles de devantsontramassées
sous le menton. Ma gerboiïse captive est très apprivoisée,
etilest très rare qu'elle fasse de grands bonds. Elle ne
s'y détermine que lorsqu'il s’agit de franchir un obstacle ;
alors elle s'élance sans prendre d’élan, en détendant brus-
quement ses jambes de derrière. Un jour que je l'effrayai,
elle bondit à plus d’un mètre de hauteur. -
« Elle peut, grâce à la disposition de sesmembres posté-
rieurs et de sa queue, tenir son corps horizontalement ou
verticalement, le courber même jusqu’à terre. Pour voir de
quelle utilité lui est sa queue et jusqu'à quel point elle
maintient son équilibre, on n'a qu’à prendre la gerboïse el
à la retourner rapidement, de manière à la coucher sur le
dos ; on la voit aussitôt faire décrire des cercles à sa queue,
évidemment pour arriver ainsi à se redresser.
« Pour manger, ma gerboiïse se lient sur la plante des
pieds, courbe son corps en avant et saisit rapidement sa
nourriture.A chaque instant elle prend plusieurs grains de
blé dont un vase est rempli, mais elle ne les mange pas en
entier; après en avoir rongé une partie, elle laisse tom-
Ds
262
LE NATURALISTE
ber le reste (1). En une seule nuit, elle entame ainsi cin-
quante, soixante, cent grains ét même davantage. Rien de
plus charmant que la gerboise quand on lui donne un
raisin, des tranches de carotte, une pomme. Elle prend le
morceau dans ses pieds de devant, le tourne, le retourne,
le ronge sans le iaisser tomber. Quand un fruit est mou,
succulent, comme l’estun raisin, elle estsouvent longtemps
avant d'en voir la fin. Je l’ai vue mettre sept minutes à
manger un raisin
Brœhm conclut parle jugement suivant, auquel je sous-
cris de tout cœur :
« De tous les rongeurs que j'ai eus jusqu'ici en captivité,
c'est la gerboise qui m'a causé le plus de plaisir. Ses
qualités, du reste, la font aimer de chacun. Toutes les
personnes qui ont vu celle que je possède en ont été en-
chantées. Elle est si inoffensive, si douce, si gentille, si
gaie et si joyeuse quand on l’a réveillée ; ses poses sont Si
particulières, si variées, qu’on peut sans ennui rester des
heures entières à l’'observer. »
Les gerboises sont-elles sujettes au sommeil hivernal? La
chose paraît incontestable pour certaines espèces, celle du
Canada (Zapus hudsonius,Coues) parexemple; mais, pour
nos espèces d’Algérie, les auteurs sont muets. L’an der-
nier, au commencement de décembre, j'avais pour quel-
ques jours confié Lili àun de mes amis. Celui-ci, s’étan
absenté vingt-quatre heures, la trouva à son retour immo-
bile et ne donnant aucun signe de vie. D'abord il la crut
morte; mais bientôt les battements de son cœur et les
mouvements respiratoires devinrent évidents ; ils augmen-
tèrent peu à peu de fréquence et d'intensité; enfin, au
boutde vingt minutes environ, Lili était revenue à son état
normal. Dès que mon ami m’eut raconté le fait, j'essayai
vainement de provoquer le rétour du phénomène en pla-
çant la cage de Lili dans une chambre non chauffée ; jus-
qu'à ce ‘jour je n’ai pu constater de mes yeux de sommeil
hivernal chez gerboises.
De même que tous les rongeurs, les gerboises peuvent
se passer de boire, à condition de joindre à leurs aliments
des plantes aqueuses. Je nourris les miennes avec de la
salade et du pain, et je leur donne aussi du grain, des
amandes, etc. Cette nourriture leur convient bien, car
elle ne m'ont jamais paru malades, et toutes celles que
j'ai perdues sont mortes par accident. Des six individus
arrivésl’an dernier (1880) à Paris, on connaît le sort des deux
mâles ; leur mère, celle qui me fatiguait par sa trop grande
familiarité, est morte d’indigestion; un des jeunes, à son
arrivée à Paris, avait été tué dans la chambre d’un de mes
amis, où il s'était sauvé et où on voulait le rattraper. Les
deux autres vivent encore, un à Paris, l’autre, Lili, dans la
Gironde. Enfin, des trois individus importés cette année
(1881), un, le seul mâle, d'un bond inconsidéré, a sauté par
Ja fenêtre; ila fait une chute de cinq étages, dont il est.
mort après quelques heures d’ RÉ les deux autres se
portent fort bien, je CroRer l'un
pellier. … FERNAND LATASTE.
(1) Les gerboises, comme Ds ee savent fort adroitement
pouiller le grain de ses enveloppes, qu’elles ne Pare pas et qui,
er sn primitive, semblent des grains intacts au
Me
;
| rien à
un à Paris et l’autre à Mont- |
LES DÉPOTS BATHYZOIQUES
Sous ce titre interrogatif : « Quels dépôts devons-nous
considérer comme formations de fonds? » (1) Theodor
Fuchs, le savant géologue viennois, a fait paraître :récem-
ment un mémoire d’un grand intérêt au point de vue de
la géologie paléontologique. Depuis les travaux de Gressly
et ceux subséquents de Forbes, il n’est guère d'ouvrage
spécial qui ne parle de /acies, de dépôts liltoraux, de
dépôts de grands fonds ; mais peu d'auteurs sont d'accord
sur la valeur de ces, termes, et il n’est pas rare de voir un
géologue donner comme dépôt typique des mers profondes
_telle couche qu'un autre considère comme de formation
_littorale indubitable.
Cette confusion est attribuable, selon Fuchs, à ce fait,
qu'aucun écrivain n’avait songé jusqu'ici à se poser nette-
ment la question que lui-même a prise pour titre de son
moire. Les remarquables travaux de Prévost, Suess,
FES Mojsisovics, Seguenza et autres lui ont.fourni
des matériaux précieux pour cet ouvrage, qu'il appelle
modestement un essai; essai, dit il, non de résoudre la
question, mais d'appeler la discussion sur elle. A notre
jugement, Fuchs a fait plus et mieux que cela; et si son
étude laisse la place à des travaux ultérieurs dans le même
ordre d'idées, elle leur fournira du moins, si nous pouvons
nous exprimer ainsi, un soubassement solide et durable.
Nous n’entreprendrons pas de suivre l’auteur dans ses
importantes déductions, et nous renverrons à l'ouvrage
même ceux que pourrait intéresser une étude approfon-
die du sujet; mais nous croyons rendre service à beaucoup
des lecteurs du Nafuraliste en résumant pour eux les
passages.les plus saillants du chapitre Généralités.
Fuchs précise d’abord ce qu'il entend par formation de
grands fonds (Tiefseebildung), ce terme étant plus ambigu
qu’il ne parait l'être
Au point de vue du sédiment, on a: appelé autrefois
dépôts liltorauæ ceux qui se forment dans la zone d’action
du mouvement des vagues, et dépôis de grands fonds ceux
formés en dehors de cette action. Actuellement, on désigne
par la première de ces expressions les dépôts dont les
matériaux sont arrachés à la terre (galets, sable, limon),
et par la seconde, les couches résultant d’une accumula-
tion des corps flotiant sur la mer ou tenus en suspension
par.elle (vase à Globigérines, à Radiolaires, à Diatomées;
Red Clay).
Pour le zoologiste et le paléontologiste, les dépôts de
grands fonds sont ceux qui contiennent la faune des mers
profondes, ou faune bathyzoïque, si l'on veut bien nous
permettre ce néologisme dont l'emploi nous paraît com-
mode et logique; c’est celte interprétation que l’auteur
adopte,
Mais que faut-il srionare par faune vathysolque, et où
Fat ht PERTE en haben wir il Tiapehittngen zu belrach
n Theodor Fes Custos um K. Hof-Mineralienkabinet in
Wicn, n. Stuttgart . In-8, 98 pp. — Tire ge à part du Veues Jahr-
buch für Pate. Geologie und Pahasntolnte
LE :NATURALISTE
263
fixer exactement la limite qui la sépare de la faune litto-
rale? Au premier abord, il paraît bien difficile de répondre
à cette question. Forbes, par exemple, avait d'abord placé
par les fonds de 50 brasses la limite supérieure de la faune
des mers profondes; elle fut reculée plus tard à 100, 209,
300 brasses; et enfin Günter déclara qu’à une profondeur
moindre de 500 ou 600 brasses, il ne saurait exister de
faune réellement bathyzoïque.
Il convient. donc de formuler le problème en d’autres
termes :
A quel point faut-il diviser l'échelle bathymétrique des
êtres pour que chacun des deux groupes zoologiques ainsi
obtenus soit aussi homogène que possible, et, considéré
dans son ensemble, contraste autant que possible avec
l'autre?
La question ainsi posée, on reconnait que la limite entre
D une faune supérieure, ou littorale, et une faune inférieure,
ou bathyzoïque, est le mieux placée dans les fonds de 40 à
50 brasses, et par conséquent dans la
la zone des Corallines. fan Sins EDS EPareS a
__ Les bancs de coraux et leur brillant cortège animal, les
|_ forêts d'algues et les prairies de zosteras, avec la faune qui
_ leur est propre, les grands bancs de Bivalves, se trouvent
au-dessus de cette limite; au dessous, les Brachiopodes
etles coraux de grands fonds forment les postes avancés
|| de la faune bathyzoïque; plus bas enfin viennent les
“|| Éponges siliceuses, les Crinoïdes, et les autres organismes
Il typiques des mers profondes.
(A suivre.)
e
10e
F
'
fl
À
|
jet
|}
hr
D rm
PS PR D ee A
Deere
EC PARE se e tE
se brut ME
scremresre
AE leon
nn eerenenes
DE TARN VENDRE NES
dl $ Shan BE eu Een
: da
VASSEL.
‘| BIBLIOGRAPHIE
Ortotteri agrari. — Firenze-Roma. — Béncini, 1882. —
Par A. TARGIONI TOZETTI.
A tort ou à raison, les Orthoptères passent pour de
“| grands ennemis de l’agriculture les ouvrages qui traitent
“| de leurs mœurs, de leurs déprédations et des moyens
de les détruire présentent, dans tous les cas, un grand
“| intérèt. Aussi, bien qu'écrit en italien, le livre de M. le che-
“| valier Targioni Tozetti se recommande aux naturalistes,
1 |l aux agriculteurs et mème aux administrateurs, par la pré-
“| cision des renseignements qu'il donne sur l'entomologie
“| pratique.
| : L'auteur a compris sous le nom d’orthoptères : les ortho-
1} ptères proprement dits, les Thysanoures etune partie des
“| Névroptères. IL donne des tableaux dichotomiques : qui
“| permettent d'arriver à la détermination des espèces ita-
liennes. Il traite avec de plus grands détails les espèces
nuisibles ou utiles. Denombreuses figures, insérées dans
texte, en augmentent encore la clarté. |
Après cette partie. descriptive, qui occupe le premier
iers de l'ouvrage, viennent les renseignements pratiques.
Nous trouvon
ges causés par les orth
| prendre pour prévenir le
(h battre. Les procédés de destru
optères, puis les précautions à
fléau et les moyens de le com-
ction usités en divers pays,
partie inférieure de |
avec les figures des machines agricoles employées à cet
usage, viennent ensuite et précèdent le recueil des lois et
ordonnances, promulguées tanten France qu'en Espagne
et en Italie sur ces questions.
La dernière partie contient quelques savantes citations
des auteurs anciens relatives aux orthoptères, un glossaire,
des renseignements bibliographiques et une: table des
noms vulgaires'et des synonymes.
En résumé, les lecteurs français trouveront dans ce livre
officiel italien des renseignements qu'ils chercheraient
vainement ailleurs. La faune orthoptérique du midi de la
France, présentant la plus grande analogie avec la faune
italienne, nos agriculteurs languedociens ‘et provençaux
pourront profiter des moyens employés par nos: voisins
coatre les invasions des Sauterelles, pour combattre ce
fléau chez nous, si fléau il y a.
À. FiNorT.
41:20
NOTE
IOHDAZ
s d'abord un historique complet des rava- |
: SUR RAP
LA FLORE DE LA GIRONDE .
de M. A. CLAVAUD,.
Si les Flores ne manquent pas en France, si une foule
de florules départementales ont été publiées depuis un
certain nombre d’années, on peut dire que les bons ou-
vrages, les Aivres consciencieusement écrits, sont bien
rares. À part trois ou quatre flores locales qui présentent
une valeur réelle, et en particulier l'excellente Flore des
environs de Paris, de MM. Cosson et Germain de Saint-
Pierre, qui est un véritable modèle, tout le reste est plus
ou moins mal fait, dénué de toute originalité, et le plus
souvent le fruit de compilations. msg
Celle sur laquelle je me propose d'attirer aujourd'hui
l'attention et de faire une rapide analyse, par l'originalité
de sa conception et par la perfection de son exécution, est
digne de prendre place à côté dé ce que nous avons de
plus soigné, en France, comme flore locale. Mais elle se
recommande surtout, à mon avis, à l'attention des natura-
listes par la nouveauté et l'originalité de son plan d’en-
semble, lequel ouvre en quelque sorte une nouvelle voie,
de nature mixte, qui semble devoir trancher les difficultés
d'entente, au sujet de la valeur des formes végétales qui
surgissent chaque jour entre les deux grandes écoles qui
se partagent actuellement les botanisies, l'école Lin-
_méenne et l’école dialytique ou Jordantenne.
J'ai pensé qu’une œuvre aussi remarquable que celle
que vient de publier M. Clavaud, sous le titre de Flore de
la Gironde, méritait une mention spéciale, et qu'il conve-
nait de la faire bien connaître au monde des Botanisles.
| On ne sauraît trop rendre justice aux véritables savants.
| Puisse cêtte note être à la hauteur de l’œuvre dont e
| a l'analyse en vuel pod
| À ma connaissance, il n’a guère été parlé de cette impor-
tante publication que dans un des derniers Bulletins
:. 5
264
LE NATURALISTE
bibliographiques de la Sociélé botanique de France
(E, p. 230, 1881), dans lequel des éloges bien mérités ont
été décernés à l'auteur de cette flore, mais qui n’est mal-
heureusement lu que par un nombre relativement restreint
de botanistes J'essayerai donc ici de montrer au lecteur,
le mieux que je le pourrai, quel est le plan que l'auteur
a adoplé, sa particularité, ses avantages, enfin la valeur
des descriptions et la commodité des tableaux analytiques
des genres et espèces qui y conduisent (1). J’espère que la
connaissance de cette note engagera bon nombre de mes
confrères en botanique, qui ne possédent point encore cet
ouvrage, à le mettre dans leur bibliothèque, et je puis
affirmer qu'ils le consulteront souvent et en apprécieront
comme moi toutes les qualités.
P. A. GENTy.
(A suivre).
NÉCROLOGIE
La conchyliologie vient encore de perdre un de ses
fervents disciples en la personne de M. Gassies, directeur
du musée préhistorique de Bordeaux, décédé le 14 avril,
à l’âge de soixante sept ans. Nous retracerons en quelques
lignes cette carrière modeste et si bien remplie
Jean-Baptiste Gassies était né à Agen le 11 janvier 1816.
Simple tailleur, il avait, dans sa jeunesse, montré de
grandes dispositions pour l’histoire naturelle, et spécia-
lement pour la conchyliologie ; aussi, grâce à de riches
protecteurs qui avaient bien voulu encourager ses débuts
et mettre leurs bibliothèques à sa disposition, il avait pu
acquérir, par un travail persévérant, des connaissances
suffisantes pour poursuivre ses recherches conchyliolo-
giques. Dès 166, il commençait à publier le résultat de
ses travaux. Peu à peu le modeste tailleur agenaïis se fit
un nom dans le monde savant par ses nombreuses pub'i-
cations. Membre de plusieurs sociétés savantes françaises
et étrangères, il a collaboré activement à tous leurs tra.
vaux. Ses principaux ouvrages sont : Calalogue raisonné
des Mollusques terrestres el d’eau douce de la Gironde ;
Tableau des Mollusques terrestres et d'eau douce de
l'Agenaïis; Faune conchyliologique terrestre el fluvio-
lacustre de la Nouvelle-Calédonie ; ce dernier ouvrage,
le plus important de tous, fut publié en trois parties, avec
une subvention du ministère, et valut à son auteur une
récompense du ministre de l'instruction publique à la
réunion des sociétés sayantes à la Sorbonne, en 1873.
M. Gassies, qui était officier d'académie, ayait été lau-
réat de l'Académie des sciences, lettres et arts de Bor-
deaux, et fut pendant trente ans un des membres les plus
aclifs de la société Linnéenne de celte ville,
En 1867, lorsqu'on décida l'installation d’un aquarium
d’eau douce dans le parc de FExposition universe le,
M. Gassies en fut nommé directeur. Il sut l’organiser avec
0 Les tableaux analytiques du genres et des espèces sont seuls
donnés dans ce premier fascicule, et il en sera de méme dans les
prochains. Le tableau de l'analyse des sÉReto ne devant paraître
qu’à la fin de l'ouvrage.
succès, et son aquarium fut une des curiosités les plus
intéressantes de l'Exposition.
Lorsqu’en 1871 la ville de Bordeaux décida 14 fondation
d'un musée préhistorique, elle confia à M. Gassies cette
tâche difficile, et l'on peut dire que c’est grâce au zèle
infatigable de son conservateur que ce musée, qui
comptait à Son début environ six cents objets pris dans
les collections de la ville, est anjourd’hui composé de plus
de dix mille échantillons des diverses époques préhisto-
riques. Enfin M. Gassies a complété ce musée par une
collection et} , composée
des armes, outils, vêtements ‘des peuples les moins civi-
lisés, et formant un curieux rapprochement avec les mêmes
objets de l’homme primitif.
C'est au milieu de ses travaux persévérants et de ses
efforts pour augmenter les collections qui lui étaient
confiées que M. Gassies fut frappé, l’année dernière, d'une
attaque de paralysie. Le mal fit des progrès rapides et
vient de briser cette carrière si bien remplie.
M. Gassies possédait une collection unique de coquilles
terrestres de, la Nouvelle-Calédonie, comprenant tous les
types qu’il avait décrits. Sa modeste position de fortune
ne lui a pas permis de conserver ces richesses malaco-
logiques et il a dû, avant sa mort, vendre ces matériaux
qu’il avait si laborieusement amassés. Il est pénible pour
notre patriotisme de constater que cette collection a subi
le sort de plusieurs autres et est destinée à quitter le sol
francais.
Albert GRANGER.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Le docteur H. J. Haas vient d’être nommé licencié, chargé
du cours de géologie et de paléontologie à l’Université de
Kiel. :
On nous annonce la mort de plusieurs célébrilés en
histoire naturelle :
— Le professeur baron Vincenz de Cesati, directeur du
jardin botanique de Naples, décédé le 13 février dernier.
— Le tons Bertillon, mort à Paris le 3 ma HS à
s’était distingué par des iravaux de dans sur
l’homme et par ses études botaniques.
— Le professeur Phil. Christ. Zeller (né le 9 avril 1808,
à Steinheim, dans le Wurtemberg, mort le 27 mars 18:83,
| à Grünhof, près Stettin), bien connu par ses importants
travaux sur les Microlépidoptères.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
#354. Paris Imp: A. L: Guicor, 7, rue des Caneites.
N° 34
es
%
265
15 Mai 1885.
mais
5 Année.
a remet
LE NATURALISTE
DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
JOURNAL
HN
as
À # ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
|| LA REDACTION ET L'ADHINISTRATION
{| ; Au bureau du journal France et Algérie
) RUE DE LA MONNAIE, 23
RIS
Tous les autres pays.:-
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays compris dans l'Union postale. se i
ten
(Affranchissement compris)
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédastion
Le Journal LE NATURALISTE est l”
gratuitement toute demande d’
intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
M. BUREAU, professeur de botanique au Muséum d'his-
toire naturelle, fera sa prochaine herborisation le dimanche
20 mai 1883, dans la forêt de l'Isle-Adam. Rendez-vous
à la gare du Nord à 7 heures 30 minutes du matin.
Les inscriptions seroni recues aux galeries de Botanique,
de midi à 4 heures. :
M. Stanislas MEUNIER, aide naturaliste, fera une excur-
sion géologique pu blique le dimanche 20 mai, à Orgemont,
Yolembert et Beauchamp.
Rendez-vous à la gare du Nord, où l’on prendra le train
de 8 heures 45 minutes pour Argenteuil.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 22 JANVIER 1883.
Sur le système lymphalique des télards de Gre-
nouïille. — Note de M. L. Jourdain.
La larve apode possède des réseaux lymphatiques
superficiels, comme les Poissons et les Urodèles, et manque
des grands sacs que renferme la peau de l'animal adulte.
Un gros vasolymphe entoure l'ouverture buccale et se
dilate inférieurement en un sinus qui sera le sac gulaire,
_ete st remarquable par des papilles richement innervées.
Un petil réservoir pulsatile placé de chaque côté entre la
cuisse et la base du prolongement caudal, se monire sitôt
l'apparition des membres postérieurs ; c'est le cœ'w lym-
|_est formé de bonne heure, ainsi que les sacs des membres
sous-cutanés que présentera l'adulte. Le sac périproctal
postérieurs ; quand les membres antérieurs apparaissent
sous la peau, le compartiment latéral du sac thoraco-
latéral se creuse le long des flancs ; puis le sac abdominal
se forme. Les sacs latéraux s’allongent et se rejoignent
lors de l’atrophie des branchies, complétant le sac thoraco-
latéral par la formation de son compartiment thoracique.
Enfin lorsque la queue est presque résorbée, le sac dorso-
crânien se constitue d’arrière en avant. Ces sacs se
creusent ; la couche sous-cutanée disparait ainsi que les
vasolymphes et le réseau lymphatique cutané. Les sinus
linguaux ne se constituent qu'au moment où la langue
prend sa forme définitive, et les réservoirs thoraciques,
lorsque l'axe scapulaire arrive au lerme de son dévelop-
pement. La larve possède un réseau périaorlique avec
faible dilatation entre le cœur et les reins. Les branchies
internes contiennent des lymphatiques afférents et effé-
rents.
*
LE
Sur le déveioppement de l'appareil reproducteur des
mollusques pulmonés. — Note de M. H. Rouzaud.
L'appareil génilal des Pulmonés adultes provient en
entier d'un bourgeon exodermique d’abord -claviforme et
simple, que M. Rouzaud appelle bourgeon primitif, dont
le sommet libre et ramifié est la glande hermaphrodite. Ce
bourgeon se montre dès l'éclosion ou peu de temps après
et est formé de cellules à prolifération rapide; de clavi-
forme, il devient cylindrique et se compose d’une portion
basilaire tenant à la peau, puis d'un sommet plus ou
moins libre. De la portion basilaire dérive bientôt un
bourgeon plein et claviforme, dirigé en avant; c'est le
phatique postérieur de l'adulte. En même temps que les
membres postérieurs el antérieurs apparaissent les sacs
bourgeon pénial d'où procédera le pénis. À son Sommet
à
PPT 2e
266 LE
NATURALISTE
libre se montre un tractus musculaire, origine du futur
muscle rétracteur, duspéniseUn second bourgeon dérivé;
nommé sagillai, Situé au-dessus de l'origine du bourgeon |.
pénial, deviendrale sac du dard, Chez certaines Hélix, du |
bourgeon sagiltal naissent des bourgeons tertiaires qui
formeront les Zlandes où vésicules multifites. Sitôt l'ap-
parilion du bourgeon pénial accomplie apparaissent vers
le milieu du bourgeon primitif la fextelutéro copulatrice
et la /enle uléro déférente qui constitueront la poche
copulatrice et le canal déférent. IL y a symétrie d'une
part entre le sac du dard el la poche copulatrice, et
d'autre part, le pénis et le canal déférent. Ces derniers
rire des diverticules, branche copulatriceet flagelt-
lum. Les deux fentes en apparaissant. ont séparé trois
bandes cellulaires : la première a formé la poche copula-
trice ; la deuxième devient le canal déférent ; la bande
médiane deviendra l’oviducte. Toutes ces parties, isolées
par les fentes et les bourgeons, se creusent par écarte-
ment des cellules. En même temps, au Sommet du bour-
geon primitif, se forment de petits bourgeons, rudiments
des lobules de la glande hermaphrodite. Il résulte de ces
observations, que les produits sexuels sont des dérivés de
l’'exoderme.
n 5
: Sur les infusoires suctooitiés. — Note de M. C. y Mé-
réjkow Sky.
Répondant à une note critique précédente de M. Mau-
pas, M. de Méréjkowsky maintient que les quatre
organes de l’infusoire en question ont bien les caractères
morphologiques et physiologiques des suçoirs ; ils pré-
sentent un pédoncule terminé par un élargissement glo-
buleux deux ou trois fois plus large que le pédoncule.
C'est avec leur aide que l'animal se fixé ; il en résulte que
ce ne sont ni des cils, ni des cirrhes. D'autre part, il ne
péut y avoir confusion entre Meso linium et Acarella, le
premier genre étant caractérisé parce qu'il ne porte rien
au sommet du col, tandis que le dernier est orné de quatre
suçoirs. Quant à l'Acfinolobus radians et non pas varians,
M. Stein, qui l’a décrit, ne parle pas de sucoirs. En fin de
compte, M. de Méréjkowsky maintient son groupe des
Suctociliés.
SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE
SÉANCE DU 24 AVRIL, 1883
M. le D' Jousseaume fait une communication sur un
genre nouveau de la famille des Pleurotomides, se distin
guant des espèces du genre Drilia par l'absence d'une
échancrure siégeant sur le bord externe de l'ouverture,
et d'une gibbosité longeant le même bord; il donne à ce
nouveau genre le nom de Makimonos.
M. Certes fait une communication sur un infusoire nou-
veau trouvé dans ” eaux sauiitres venant dé l'étang
de Cazaux. Secrétaire.
-H. Prersox.
FRE RÇU su.
LES INSHCTES FOSSILES EN GÉNÉRAL
ET OBSERVATIONS
SUR QUELQUES INSECTES DES TERRAINS HOUILLERS
E COMMENTRY (ALLIER — FRANCE)
Par M. Charlés BRONGNIART
cqenygplaion faite le 29 mars 188*, en Sorbonne,
congrès des sociétés savantes.
De tous les Arthropodes dont on a retrouvé des restes
dans les différentes couches qui composent l'écorce ter-
resire, ce sont les Crustacés qui ontle plusattiré l'attention.
C'est à Alexandre Brongniart et à G. Desmarest que l’on
doitles premiers travaux d'ensemble sur ce groupe d’arti-
culés. On négligea pendant fort longtemps les autres
classes d’Arthropodes, et ce n’esl que depuis peu d’années
qu’on à commencé à entrevoir tout l'intérêt que peut
présenter l’étude des Insectes fossiles,
Ce sont les Hexapodes des terrains tertiaires et secon-
daires qui ont été le plus étudiés jusqu'à présent, et cela,
parce qu'il était plus facile de s’en procurer.
A l’époque tertiaire, les Insectes élaient nombreux; les
Coléoptères, les Hyménoptères (surtout les Formicides), les
Diptères, les Lépidoptères, les Hémiptères, les Névroptères
etles Orthoptères étaient largement représentés ; ils diffé-
raient peu des types de l’époque actuelle ; toutefois c’est
principalement dans les régions tropicales ou tempérées
que sont relégués actuellement les: descendants de ces
insectes tertiaires. Je citerai par exemple, parmi les Diptè-
res, le genre Plecia (Bibionides), qui était nombreux en
espèces dans toute l'Europe pendant la période tertiaire,
et qui de nos jours, ne se Ré des que dans les pays
chauds.
Dans les terrains secondaires, es Éonibent et les
Lépidoptères sont rares, tandis qu'on trouve en assez grand
nombre des représentants des autres ordres.
Mais, comme je le faisais remarquer plus haut, la plupart
de ces Insectes sont très voisins de ceux qui peuplent la
surface actuelle de notre globe, et bien. que leur étude soit
très intéressante, elle ne fournit que peu de renseignements
sur l'origine des insectes. :
Au contraire, les insectes des temps primaires sont fort
| curieux, sous ce rapport, parce qu ‘ils contiennent des
formes qui servent de passage entre différents ordres.
En effet, c'est en recherchant dans les terrains de sédi-
ments les plus anciens que l’on découvrira les es _
unissent les divers types d'insectes
Les Hexapodes ont été rencontrés dans les vod he
carbonifères. Ils ont été toujours considérés comme fort
rares à celte époque ; et en effet, depuis que l’on:s’oceupe
de paléontologie entomologique, jusqu’à ces dernières
annéesonn’en RnRRire, 4e les divers: terrains houillers
Pi Lé:
du monde entier, que 1
AVI C Cot
restreint si l’on le compare à celui: ps types de notré!
époque. En France on n'en avait pas découvert. Das! ||
circonstances particulières me permettent de modifier:
LE NATURALISTE
267
nsidérablement les idées que l’on s'était faites sur la
reté des Insectes dans les lerrains primaires.
fn 1876, après la publication de mon mémoire sur ce
jeux Eatomostracé conservé si complètement dans la
ilice des terrains carbonifères de Saint-Elienne, et que
eur des mines de Commentry, par l'intermédiaire de
\. Grand'Eury, une empreinte remarquable trouvée dans
es schistes houillers de Commentry. Je considérai ce
“fossile comme appartenant à la famille des Phasmiens
parmi les Orthoptères, et je le nommai Prolophasma
… Dumasii. Depuis ce moment on à trouvé à Commentry
. près de 700 échantillons d’Insectes fossiles.
— peut sembler étonnant, au premier abord, que dans
… une seule localité, à Commentry, on ait découvert, en
É atre années, sept fois plus d'échantillons que dans lous
les autres gisements, en trenle et quelques années.
En voici l'explication, En général on exploite la houille
leries, de voir, à l’aide
à ciel ouvert. On
s schistes, et on
. Cependant cet avantage
Kerait bien inutile si M. Fayol n'avait pas su intéresser à
recherches non seulement les ingénieurs qui sont sous
qui mettent à
1} A l'aide de ces échantillons, ’accroit
: il est possible de donner un aperçu de la
de l'époque houillère. |
‘Avant mes recherches, sur les cent dix échantillons
| à aux Névroptères ;
dictyoptères (ordre créé par
sectes ayant des ailes voi
Les Coléoptères sont très douieux;ces MOTS
vel ordre être considérés COMME des fruits fossiles.
-lromve à l'aide de: uelle 2 HA Les #
trompe à l'aide de laq et devront: jusqu’à :
Cependant ils existaient probablement à celte époque, car
j'ai signalé à la Société entomologique de France, en 1877,
des bois fossiles paraissant avoir été perforés par des
Bostrichus ou des Hyl ou,du moins, par des Coléop-
tères analogues.
Quant aux autres insectes, peut-on les rapporter aux
Orthoptères el aux Névroptères ? |
Grâce aux magnifiques échantillons que je possède, je
suis absolument porté à croire que les Orthoptères et les
Névroptères ne formaient, pendant la période houillère
qu’un seul et même ordre, auquel même on pourrait
rattacher les Hémiplères du groupe des Fulgores.
ILest certain que l’on rencontre des Blattes, qui sont des
Orthoptères vrais, et des ailes qui cerlainementont appar-
tenu a des névroplères vrais ; néanmoins on trouve des
types qui établissent une transition insensible entre les
névroptères et les orthoptères.
Je pense donc qu'il serait convenable de désigner tous
ces insectes par la dénomination commune de Névrorthop-
tères, réunissant ainsi dans un même ordre, les Orthop-
tères et les Névropières, tels qu'on les comprend de nos
jours, et les Palæodiciyoptères de Goldenberg.
J'ai étudié plus spécialement l’une des familles de ces
Névrorthoptères. Je veux parler du Protophasma Dumasti
nobis et du Titanophasma Fayoli que j'ai décrit tout
récemment dns les comptes rendus de l'Académie des
sciences et dans le Bulletin de la Société géologique de
France.
Lorsque j'étudiai le Protophasma Dumasii je le compa-
rai aux Phasmiens vivants, et je confondis avec une élytre,
la base d’une aile de la première paire. Grâce à un nouvel
échantillon, qui diffère assez du premier pour me permeltre
de l'appeler Protophasma Woodwardit, j'ai pu compléter
sa description et me convaincre que ces insectes s'écar-
taient assez des Phasmiens vivants pour moliver la créa-
tion d’une famillenouvelle, la famille des Protophasmiens.
Voici en effet quelles sont ces différences. j
Chez les Phasmiens vivants le prothorax est de beaucou
plus court que le mésothorax et que le métathorax. Chez
les fossiles le prothorax est au moins aussi long que les
autres segments dû thorax.
Enfin chez les vivants, les ailes de la première paire,
portées par le mésothorax, sont petites et écailleuses, ce
sont-des élytres; les ailes de la seconde paire, portées par
le métathorax, sont grandes et divisées en deux parties ou
champs : le champ antérieur, coriacé, parcouru par des
nervures presque droiles et quelquefois divisées, et le
champ postérieur, en forme de quart de cercle et présen-
tant des nervures droitès et rayonnant autour du point
d'attache de l'aile. Ce champ postérieur peut se replier en
éventail sous le champ antérieur.
Chez le fossile on ne remarque rien de semblable.
Les élytres sont remplacées par des ailes véritables aussi
grandes que les ailes de la seconde paire; les ailes de la
e| seconde paire ne sont pas divisées en deux champs dis-
- | tinets. Cela se conçoit : ces
protégées par les ailes de la première paire, n’ont pas be-
dernières ailes étant abritées,
soin de se replier en éventail.
#
268
LE NATURALISTE
Ces Insectes diffèrent donc par leurs caractères les plus
importants des Phasmiens vivants.
Quant à cet autre Protophasmien, le Tilanophaisma
Fayoli, c'est le plus grand de tous les Insectes connus; il
mesure 28 centimètres de long.
L'abdomen présente comme chez les vivants, les mêmes
appendices dépendant des organes de la génération. Mal-
heureusement la portion supérieure du thorax n'étant pas
conservée, il était impossible tout d’abord de dire si l'In-
secle élail ailé ou aptère. Il était permis de supposer qu'il
était aptère, car beaucoup de Phasmes actuels sont privés
des organes du vol. D'un autre côté jamais, jusqu'ici, on
n'avait trouvé d'Insectes dépourvus d'ailes dans les ter-
rains carbonifères.
Une découverte inattendue me permet presque d’affirmer
que ce gigantesque Protophasmien était ailé. M. Fayol eut
la bonne fortune de découvrir une aile qui par ses dimen:
sions peut être rapportée à cet Insecte. Elle ne mesurait
pas moins de 17 centimètres de long, sur 6 centimètres de
large
Ce qui vient encore à l'appui de cette opinion c'est qu'un
autre échantillon, que je puis, d'après les caractères de son
corps, ranger parmi les Prolophasmiens et que je nomme
Diclyoneura Goldenbergi présente en place des ailes qui
sont très semblables à la grande dont je viens de parler.
Mais, fait très intéressant, le Dic{yoneura Goldenbergi
et la grande aile que je suppose devoir appartenir au Tüta-
nophasma Fagoit ressemblent beaucoup aux ailes rangées
par Goldenberg dans l’ordre des Palæodictyoptères. Ce sa-
vant auteur ne connaissait que des ailes séparées.
Grâce aux beaux échantillons que je dois à mon ami
M. Fayol, je puis comyléter les recherches de Goldenberg.
Un grand nombre des ailes que ce savant d’outre-Rhin a
rangées dans l’ordre des Palæodictyoptères sont des
Protophasmiens. Je compte faire connaître dans un pro-
chain mémoire les Protophasmiens de l’époque houillère.
Peu à peu je révélerai au monde savant les richesses
découvertes à Commentry par M. Fayol, richesses qui
s’accroissent sans cesse
Si Rs considère l'organisation élevée de tous les
inse houillères, il est impossible d'admettre
que les Hexapodes aient fait leur apparition seulement
dans les terrains carbonifères; il faut reculer beaucoup
leur origine. D'ailleurs M. Samuel H. Scudder a découvert
des débris d'ailes d'insectes dans les terrains dévoniens
du Nouveau Brunswick.
De tous les faits que je viens de signaler il ressort :
1° Que les insectes ont existé dès la période dévonienne ;
2 Qu'àa l'époque carbonifère, ils étaient représentés
par des formes tenant des Orthopières, des Névroptères
et des Hémiptères de la famille des Fulgorides; que par
conséquent ils formaient un groupe très homogène;
3° Que les Insectes des temps primaires étaient tous
(sauf les deux Coléoptères supposés) des insectes à méta-
morphoses incomplètes ;
4° Que ce n’est qu'aux époques secondaires que les
insectes ont commencé à se différencier
5° Que pendant les périodes tertiaires les insectes difté-
raient peu de ceux qu'on trouve actuellement, mais que
ceux qui vivaient à l’époque tertiaire en Europe ne comp-
tent plus de représentants de nos jours que dans les
régions chaudes du globe.
HELMINTHOLOGIE
. Note sur la présence d'un Bothriocephalus latus
Ra chez un Chien de dix mois, né et élevé à Vin-
cennes,et qui n'a jamais quitté cetle localilé. —- Par P. Mé-
griin.
J'ai fait, le 15 miars dernier, l’autopsie d’un jeune chien
braque âgé de dix mois et mort d’une complication pulmo-
naire de l'affection critique gourmeuse dont sont si souvent
atteints les jeunes chiens. Ce chien, qui appartenait à un
capitaine d'artillerie de mes amis, était né à Vincennes,
d’une chienne qui y existe encore et n'avait jamais quitté
cetle localité. La base de sa nourriture, et on peut même
dire sa nourriture exclusive, consistait en restes de soupes
de soldats
A cet autopsie, outre une douzaine de Tenia serrala,
j'ai trouvé un autre Cestoïde, un Bothriocephalus latus,
dont la présence m'a fort surpris. En effel, ce parasite n’a
pas encore élé vu chez le chien en France, et il n’a été
signalé, chez cet animal qu’en Allemagne, et encore très
rarement. C'est le même parasite qu’on rencontre chez
l'homme assez fréquemment et qu’on regarde comme spé-
cial à certaines contrées, comme les bords du lac Léman,
ceux de la Vistule et de certains lacs du nord ouest de la
Russie.
Lorsqu’à la suite des expériences de Kuchenmeistar, de
von Siebold, de Leuckart et de van Beneden, il fut démon-
tré que les Cysticerques élaient des formes imparfaites de
Cestoïdes qui acquéraient leur net développement lors-
qu'elles arrivaient dans 1
on en tira cette conclusion, — beaucoup trop exclusive
comme je l’ai déjà démontré, comme je le démontrerai en-
core, — que le Cysticerque était une véritable larve, et que
tous les Cestoïdes étaient obligé de passer par cette forme
pour arriver à leur complet développement. On s'ingénia
alors à chercher le Cysticerque du Bothriocéphale large,
comme on cherchait ceux de tous les autres vers rubannés,
et un auteur, Bertolus, crut l'avoir trouvé dans un ver
incomplet que les naturalistes connaissaient sous le nom
de Ligula nodosa et qui vit chez beaucoup de poissons
d'eau douce, et principalement chez les Salmonés et les
Percoïdes. Bien que l'opinion de Bertolus fût restée à l’état
; de simplehypothèse, attendu qu'aucune expérience confir-
mative n’est venu l’appuyer, bien que Diesing eût démon-
tré que la fameuse Ligula nodosa n'était autre chose
qu'un Triænophore incomplet ou vieux et privé de ses cro-
chets tricuspides, — ce que j’ai montré aussi dans mon étude
du développement de ce curieux parasite (Journal d'ana-
tomie de M. le professeur Ch. Robin, 1881), — on crut à
l'hypothèse de Bertolus et on y croit encore, tant la théorie
des causes finales appliquée aux Cysticerques a d'’attraits.
Knoch, de Saint-Pétersbourg, s’est déjà élevé contre
LE NATURALISTE
269
ÿ.
"css
G
cette hypothèse, et dans une note communiquée à l'Aca-
démie des sciences de Paris, dans sa séance du 11 janvier
1869, il a rapporté de nombreuses expériences démontrant
d'une manière irréfutable que le Bothriocéphale large se
développe directement chez le chien par l'ingestion d'œufs
ou d'embryons de cet Helminthe.
«. L'observalion que je rapporte vient à l'appui des expé-
|| riences de Knoch. En effet, ni les poissons du lac de Ge-
(Munève, ni ceux de la Vistule, ni ceux des lacs de Ja Russie
n'arrivent à Vincennes, etle Chien demon observation n’en
a jamais mangé; mais l'hôpital militaire de Vincennes re-
=. çoit de temps en temps des hommes affeclés de Bothrio-
M céphale. J'en ai vu il y a trois ans un magnifique exem-
: | plaire que me montra le pharmacien en chef de cet hôpital,
el qui fut maïheureusement jeté au fumier par un garçon
de laboratoire trop z2élé. On sait que le Bothriocéphale
large contient jusqu'à dix millions d'œufs, el que ces œufs
“conservent très longtemps leur vitalité. Les eaux de pluie
qui lavent le fumier de l'hôpital, sont reçues par les petits
ruisseaux qui coulent derrière, à travers le bois et c'est là
sans nul doute, attendu qu'aucune autre hypothèse n’est
… possible, qu'un œuf ou un embryon cilié de Bothriocé-
|} phale aura été absorbé par le chien en buvant dans ces
| ruisseaux.
TROIS QUESTIONS
N 2%
_ Les origines de la plupart de nos races d'animaux
me domestiques nous sont encore inconnues, el les tentatives
… faites jusqu’à ce jour pour reconstiluer leur état civil
|} sont demeurées le plus souvent infructueuses. Devons-
. nous donc abandonner tout espoir de résoudre des pro-
- blèmes si intéressants à divers titres? Avant de nous
| résigner ainsi, je crois qu'il y a lieu d'essayer encore
|} quelques efforts. ET
{} me semble d'ailleurs que l’on a un peu manqué de
{ll méthode dans ces recherches. Au lieu de procéder du
connu à l'inconnu, on s’est attaqué d'emblée aux cas les
plus compliqués et les plus difficiles : par exemple on à
. considéré le Chien, dont l’origine se confond avec celle
; de l'Homme lui-même: et avant d’avoir établi sur des
_ bases solides un système de classification rationnel et
(| complet de ses races domestiques actuelles (étude qui
demanderait des matériaux à remplir un musée et des
| années d'un travail assidu); avant même d'être absolu-
| ment fixé sur le nombre et la valeur des formes sauvages
| du genre, on s'est posé des questions comme celle ci::
| nos Chiens proviennent ils d'une seule ou de plusieurs
espèces souches? j
Cependant, à ne consi
| Parmi ceux-ci, que l'ordre
| la domestication du Cochon d'Inde est plus récente encore,
: : ulot remonte à peine à
et celle des Souris et du Surm |
; Quelques années. FE retonton:6 soolbgietes |
dérer que les Mammiféros, el,
des Rongeurs, le Lapin ne nous
1 ï ] Lnlae
_: Je me propose ici d'atti x . Ës
+ ur ces: trois dernières espèces, dont il est urgent de
mettre les papiers en règle, si nous ne voulons pas laisser
nos arriére-neveux aussi dépourvus de renseignements
précis à leur égard que nous le sommes à l'égard du
. Chien, du Bœuf, du Cheval,ete.
Quant au Lapin domestique, l'étude de son origine ou
de ses origines est déjà beaucoup plus compliquée. En
attendant que je l’entreprenne, j'en recueille les maté-
riaux (1). C'est sans aucune preuve que Darwin (2) le fait
descendre du Lapin sauvage.
Le Lapin d'Algérie (Lepus aigirus Loche) (3) est spécifi-
quement distinct de celui d'Europe (Lepus cuniculus L.),
j'ai pu m'en convaincre personnellement. De laquelle des
deux espèces proviendrait le Lapin domestique, si différent
de l’une et de l’autre?
Ces différences, il est vrai, ont dû paraitre peu considé-
rables à Darwin, qui n’hésitait pas à faire descendre le
petit Lapin de Porto-Santo (Lepus Huæieyi Haeckel) (4)
d’une Lapine domestique abandonnée dans l'ile avec ses
petits en 1418, 1419 ou 1420! Mais l’espèce vit aussi
dans les îles Salvages (j'en possède un crâne de cette
provenance, recueil'i le 5 août 1882 par M. Henri d'Al-
bertis et donné par M. le marquis Doria). Auraït-on aussi
_ | Er Aer » 4 EH A | 4 | 1 4
LA
P I pel, progé-
niture aurait-elle subi exactement les mêmes modifications
que celle de leurs voisins de Porto-Santo? Cette forme est
trop tranchée et, de l’'aveu même de Darwin (5), ses carac-
tères sont trop constants, pour qu'il me paraisse admis-
sible qu’elle ait pu dériver, en quatre ou cinq siècles
seulement, de notre Lapin domestique; et, malgré toute
mon admiration pour le créateur de la théorie de la
sélection, je ne puis croire, sans preuves, à un fait aussi
extraordinaire et sans analogue. A l’époque où, dit-on, le
navigateur Gonzalès Zarco làcha sa Lapine à Porto-Santo,
cette île n’était découverte que depuis cinq ou six ans,
et, vraisemblablement, n'avait pas été soigneusement
explorée; il est donc assez naturel qu'on n'ait pas pris
garde alors aux Lapins autochtones qui la peuplaient et
qui, quelques années plus tard, quand on y eut créé des
établissements, manifestérent leur abondance par les
dommages causés aux colons.
En somme, il existe, au moins et à ma connaissance,
trois bonnes espèces de lapins sauvages, et toutes trois
sont distinctes de nos Lapins domestiques; mais ceux-ci
formentils une seule ou plusieurs espèces, et quelle est
leur provenance? C'est sur quoi je ne puis rien dire actuel-
{1) Je recevrai avec empressement, en échange de Mammifères ou
Reptiles d'Europe et d’Algérie, des crânes de Lepus sauvages de
provenances authentiques.
9) De La variation des animaux et des plantes à lélat domestique,
Paris, Reinvald, 14879, t. 1, Ch. iv.
(3) Expi. sc. de l'Algérie, Mamm., 1867, p. !
nat. des Mamm., 1854, t. 1, p. 292) dit : « Le lapin de l'Algérie a été
décrit par M. Lereboullet comme ayant aussi des caractères particu-
i is j'ai vainement cherché cette description dans les travaux
u
21. — Gervais (Mist.
(14
liers; » ma
de Lereboullet.
(4) Histoire de la création des élres organisés d'après les lois natu-
relles. Paris, Reinwald, 1874, p. 130.
(5) « Bien que pris à différentes époques, ces sept individus se
ressemblaient beaucoup... » Lac, cit, p. 124. « J'ai
crânes qui étaient plus semblables les uns aux autres que ne le sont
généralement les crânes des lapins sauvages anglais... » hid., p. 125.
marées,
270
LE NATURALISTE
lement (1). Il me suffit d’avoir montré que le problème
n'étail pas résolu, comme bien des personnes pouvaient
le croire sur la foi de Darwin; et je passe aux trois cas
plus simples.
(A suivre.)
F. LATASTE.
_ LES DÉPOTS BATHYZOÏQUES
(Suite).
Nous croyons toutefois devoir appeler en passant l'at-
tention sur un fait signalé par le D' Conrad Keller (Die
Fauna im Suez-Kanal, Bâle 1882, p. 11). Il a trouvé par-
fois aux environs de Souakim (mer Rouge), diverses
formes des grands fonds dans la zone littorale. Elles y
élaient.à la vérité généralement chétives ; mais le Mopsea
erylhræa s'est rencontré abondamment, en beaux et
grands exemplaires, dans les fonds de 15 à 22 brasses.
Keller ajoute : « Il serait intéressant qu'une communica-
tion qui m'a élé faite par le capilaine Vassel se trouvât
confirmée, à savoir qu'on rencontre un Pentacrinus dans
le golfe de Suez, à quelques brasses de profondeur. » Il y
a ici malentendu. Un exemplaire complet de Pentacrinus
a effectivement élé pêché en ma présence à l'entrée du
canal de Suez, jus 3 ou 4 brasses d’eau. Mais je n'ai
Jane songé à affirmer que ce Crinoïde se trouvät le
ns des condi Fi normales d'existence, et je crois au
Eee qu'il avait été arraché des grands fonds par une
tempête du Sud, et apporté par les courants au point où
il a été recueilli.‘ Les organismes pêchés par Keller étaient,
eux, fixés aux rochers et aux bancs de coraux, et consti-
tuaient par conséquent une exceplion remarquable.
Le caractère de transition de la zone des Corallines ést
nettement établi par ce fait, que Forbes l’a partagée en
deux sous-zones; la supérieure caractérisée par le A
anliquus, le Pullastra virginea et le Pecten maxim
et présentant encore, par conséquent, un caractère ans
l’inférieure montrant le Pleuroltoma teres et le Turbinolia
milleliana, et se reliant ainsi à la faune bathyzoïque.
Dans de précédents travaux, Fuchs a établi que la répar-
tition des faunes dépend bien moins de la différence de
température et de pression que de celle de lumière. Or, la
limite fixée plus haut coïncide avec celle d'éclairage trou-
vée par Bouguer au moyen du calcul, et par Secchi et
a) Je n'ai encore eu à ma disposition que des crânes de Lapin
Re Dove: et je ne sais vraiment comment me procurer
x des autres races ou sous-races de er dre lesquelles, à ma
connaissance, rte au nombre de six :1° le
a apin demi-
. nigripes rs
Darwin . (On it à _ ep hybride de
cette race est très contestée). Je ne me sens pas d à manger tous
les lapins dont je convoite la série des crânes ; et » téculs aussi devant
VPachat dé tant d'animaux dont "con Fr. sr se ve nd de 30 à
0 francs en moyenne
Pourtalès au moyen de l'expérience directe. Et comme la
perméabilité de la mer à la lumière a dû être dans tous
les temps sensiblement la même, on peut admettre que
la distribution bathymétrique des organismes était aux
époques géologiques analogue à celle des mers actuelles.
Au sujet des préjugés qui empêchent souvent un dépôt
balhyzoïque d'être reconnu comme tel, Fuchs établit les
principes suivants :
1° Ce n’est pas par exception que les animaux de grands
fonds sont trouvés dans le voisinage des côtes; ils y ont
au contraire leur habitat propre; et la portion de beaucoup
la plus riche et ia plus importante de la faune bathyzoïque
occupe le long de la ligne des côtes uñe bande relalive-
ment étroite ;
2° Les dépôts de sable et de gravier, de calcaire à Nulli-
pores et à Bryozoaires, et dans certains cas, de galets
(Geroellen), peuvent fort bien s'être formés dans le do-
maine de la faune bathyzoïque, et contenir cette faune ;
3° Loin de présenter un caractère uniforme, les dépôts
bathyzoïques montrent au contraire, tant pour la consti-
tution minéralogique des sédiments que pour la compo-
sition el le mélange de la faune, une variété considérable,
plus grandé même que celle des dépôts littoraux :
4° Un dépôt peut être bathyzoïque, malgré la présence
de plantes et de coquilles terrestres, et même d'insectes;
5° Toute formation d’eau douce ou d’eau saumâtre n’est
pas nécessairement un dépôt littoral’ où de petits fonds.
Quand aux caractères positifs auxquels on peut recon-
naître un dépôt bathyzoïque, Fuchs les divise en deux
catégories, dont la première a trait à la composition du
sédiment, et la seconde au facies de la faune.
(A suivre.)
VASSEL.
LA FLORE DE LA GIRONDE
de M. A. CL AVAUD.
(Suite).
Jusqu'ici, deux méthodes seulementétaient tropadop-
tées dans les Flores; l’une, celle de l’École linnéenne,
donnait, après l'espèce type telle que la comprend cette
école, les variélés ou formes dérivées de ce même lype.
Une forme végétale donnée était, ou une espèce, et con-
séquemment un /ype, ou une simple variété, suivant la
manière de voir plus ou moins large de l’auteur; c’est le
plan le plus généralement usité jusqu'ici dans ieé flores;
l’autre, celle de l’École dialytique, véritable chaos pour
les débutants et même pour beaucoup de botanistes, d'ac-
cord avec les principes de son école, qui ne voit qu'es-
pèces, même dans des formes purement individuelles,
comprenait, sous le nom d'espèces, non seulement des
types linnéens, admis par tous les botanistes, mais encore,
et surtout celles de sa création, de sorte que le meilleur
type, la meilleure espèce, se trouvait très souvent côte à
côle avec une de ces espéces apocryphes comme en a tant
LE NATURALISTE
271
éé cette nouvelle école; et en particulier son fondateur
ordan, cela sans que le moindre signe indiquât la dif.
nce de valeur des deux plantes. Inutile de dire que de
deux manières extrêmes d'envisager l'espèce, naissait
ie effroyable confusion, qui avait pour effet d’une part,
éconcerter tout débutant, et par le fait même, de dimi-
rle nombre des adeptes de notre science, de l’autre,
séparer trop profondément, de placer une barrière trop
ranchissable entre les deux écoles dont je viens de
arler. ut
i l'écote Linnéenne est, à mon avis, des deux, celle qui
ude de la botanique, il n’en est pas moins vrai qu'elle
“refuse à l'admission de certaines particularités de
Ole dite Jordanienne, dignes d'appréciation. Gette der-
re a horriblement dénaturé la botanique, à ma manière
mon avis, surtout manqué, c’est en assignant à ses /ypes
üne valeur uniforme. Pour moi, c’est là une des causes
ncipales, si ce n'est unique, du discrédit dont elle jouit
jourd’hui vis-à-vis d’un très grand nombre de floristes,
de l’auteur de cette note, en particulier. Si elle avait su
lacher ses. espèces. ou variélés, peu importe le mot,
des {ypes admis par tout Je monde, d'une part, elle n’au-
l pas engendré la déplorable confusion qui règne en ce
moment, de l’autre, elle aurait fait certainement accepter
eoup plus facilement les formes qu’elle établissait.
lun mot, ces deux grandes écoles, aujourd'hui si profon-
ment séparées, qui présentent des adversaires si achar-
s, seraient peut-être reslées unies.
M. Clavaud, en botaniste. intelligent, à parfaitement
pris les multiples. imperfections des deux systèmes
ivis jusqu'ici, et nous a donné, dans son remarquable
ail, non seulement une rigoureuse étude de la végéta-
» lion de son département, mais surtout, je crois, le proto-
type d’un plan nouveau. destiné, comme le dit très-judi-
Re ient. mon-érudit: colègre, 16: Dr) P0nrniP"
à mettre un terme à des discussions parfois un peu
et sur son droit
oiseuses, sur la valeur de tel ou tel type,
ss Ci [1 est évident que sur ce
int, dans chaque cas chaque botaniste
et de prendre de l'espèce
partie la plus originale de
-je un instant. Pr
la Gironde, les formes
trois grandes catégories,
Variété. Examinons SUC-
qu'il en veut. C'est là la F
n œuvre, aussi M'Y arrèteral
r l'auteur de la Flure de
+ “
“
à très peu
: « Lorsque,
l (A suivre.)
« entre deux types, il n’y a pas de transitions, c'est-à-dire
« lorsqu'il n'existe pas dans la nature, entre des repré-
« sentants purs de l’un et de l’autre, des formes intermé-
« diaires où s’effacent successivement les caractères dis-
«tinctifs et les limites réciproques des deux types, je
« donne à ceux ci le nom de s/érpes (souche). »
L'espèce et la variélé sont ainsi définies : « Lorsque
« deux types, d’ailleurs bien dislinets sous leurs formes
« extrêmes, présentent dans la nature des formes de tran-
« sition plus ou moins nombreuses, qui effacent entre eux
:« toute limite précise, et qui sont la trace encore subsis-
« tante d’une origine commune (l'auteur se montre ici
«nettement évolutionnisté) entre les deux types consi-
« dérés, ceux-ci sont, pour moi, des espèces où des va-
« riétés. lis sont dés espèces lorsque les descendants du
« premier, oblenus par semis successifs dans nos cullures,
«ne reproduisent jamais le second, et réciproquement.
_« Ils sont des variétés lorsque la culture amène, lot ou
«tard, l'un dés deux types à rentrer dans l'autre. » Il me
paraît inutile d'ajouter un commentaire à ces définitions,
elles suffisent amplement pour faire apprécier la marche
que l’auteur a suivie et l'esprit philosophique qui j'a
guidé.
Toutefois, pour donner un exemple frappant de l’appli-
cation de cette théorie, je prendrai, par exemple, l’'épineux
genre Viola, dont la disposition me parail ici typique.
Suivant M. Clavaud, il existe dans le département de la
Gironde -quatre.espèces, de Viola;-ou, pour me conformer
à sa manière de voir, quatre stirpes, qui sont: Viola
hirta (L.), Viola odorata (L.), Viola sylvatica (Fries.),
Viola canina (Coss. et G&.), toutes quatre unanimem
acceptées. Voiciéomment, pour l’auteur, se décomposent
ces quatre séirpes : le premier, Viola hirla (L.), ne pos-
sède qu’une forme très peu importante, la forme à, nom-
mée Lætevirens; le second, Viola odorata (L.), renferme
trois espèces, qui sont: VW. odoraln (Koch.), V.. Suavis
(M. Bieb.), V. Aiba (Bess.); la première de ces espèces
(F. odorala, Koch.) ne possède pas de formes dérivées ;
la seconde (PF: Suavis, M.:Bieb.) en a deux, qui sont :
y. Sepincola (Jord.), ét V. permixia (Jord.); enfin, la
troisième et dernière espèce contenue dans ce stirpe,
y. odorata (L.), le V. Atba (Bess.), en possède également
deux, les V.scotophylla (Jord.) et V. vérescens (Jord.).
Le troisième stirpe, Viola sylvalica (Fries.), se décom-
pose en trois formes que l’auteur tient pour des espèces
douteuses, et regarde comme occupant un échelon inter-
médiaire entre ce qu’il appelle espèce et variété; ce sont :
viola Reichenbachiana (lord.), Viola Riviniana (Rehb.),
piola nemoralis (Jord.). — Enfin, le dernier de ces quatre
stirpes, le Viola canina (Coss. et G.), se divise en deux
espèces : V. canin (Koch.) et V. lancifolia (Thou) ; cette
dernière possédant une forme b, major (V. Ruppii,
Chaub.). |
P, A. GENTY.
272 LE NATURALISTE
NOTE
La commission chargée d'explorer les grandes profon-
deurs de l’Allantique en été 1883 est ainsi composée :
Président, M. Mine Edwards (Aïphonse) membre de
l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle.
MEMBRES DE LA COMMISSION :
MM. Edmond Perrier, professeur au Muséum ;
Léon Vaillant, Fo erenR au Muséum ;
Le marquis de Fulins ;
Marcon, professeur à la Faculté des sciences -de
Marseille;
Henri Fithol, docteur ès sciences ;
icher, aide naturaliste au Muséum.
MEMBRES ADJOINTS DE LA COMMISSION :
MM. _—. l'iinen, répétiteur à l’École des hautes
tudes
vas “Brongntart, préparateur à l’École supe-
rieure de pharmacie de Paris.
La commission partira de Rochefort pour explorer les
côtes d'Espagne, du Maroc, des iles Madère, Canaries, du
Cap-Vert et les Avores, la mer des Sargosses.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Notre Catalogue de fossiles (prix à la pièce) vient de
paraitre : nous l’adresserons /ranco à toules les personnes
_ Qui nous en feront la demande.
Par arrêté du Minisire de l'Instruction publique, M. le
docteur Bonnet est adjoint à la mission botanique qui
doit explorer la Tunisie pendant les mois de mai et juin,
sous la direction de M. Cosson, membre de l'Institut.
La chaire de botanique de la faculté des sciences de
Montpellier est déclarée vacante. Un délai de vingt jours est
accordé aux candidats pour produire leurs titres.
à
M. Noulet, professeur d'histoire naturelle à l'école pré-
paraloire de médecine et de pharmacie de Toulouse, est
autorisé à se faire suppléer, pendant le deuxième semestre
de l’année scolaire 1882-1883, par M. Daniel, pharmacien de
1'* classe, chef des travaux d'histoire naturelle à la Faculté
de médecine de Bordeaux.
M. Maquemie (Léon), docteur ès sciences, est délégué
dans les fonctions d'aide naturaliste au Muséum d'histoire
turelle.
ARRIVAGES
cs moral suvoi de papillons uous BA d'offrir les espèces sui-
mme fraicheur ct comme
ie 20
PARA NOUS. ee: Afr.50 © 2fr.50
POP CR rs Pme D 08 «OR a 1 » 00 © 1 » 50
AnoCeNS V: Smpiona., HAS SR RER ETES 4 » 50
Leucophasie VW. ÆEathyri. 5. ea E cg 0 » 40 © 0 » 70
Cobas palmngili rs sis à PRET. #0» 175 © 1» 00.
POITOMRAIE MIA. 4. 15, fa nn 0 » 50
141. CRÉPIN 0 » 60 Q 1 » 00
— COR te EC RS ve g 1 » 00 © 1 » 60
Dors ets FE PS OM A Re 0 » 30
Lyeæts eumedon..', subtil 0 see os SOS
+ AMONT, à. 4. tie de d'obohers sf 7 0,» 50 © 0 » 60 |
5 à en gd 0 » 60 © 0 » 75
Argynnis amatbusia. . . sut e UT #0» 15 © 1 » 40
DR CRM AE ROSES SE LE ANR ET 0 » 70
re es LA RQ ANG PE AIS ASS OT SERA SAGE Dane 0 » 75
Œnis aello. rares Lhuusi ill: #0» 75 © 1 » 40
RE a US MS ESS De CS 0 NT ER 2 » 00
Salyrus circe en nn Un ER de à à eo à. 0 » 60
— M is ne D en Rs ie 0 » 60
AR. Ve COUR. UC RES SOEUR SE EIRE 0 » 70
DOS RTS RENE SAIT CN AM EN EE CPE En 0 » 60
EE RS han At mr br a 0 » 60
DURE RS nn foie 0 » 75
ns re me so en à 0 » 75
DECO INT + ee espere qi Dlerae ff : 1» 2%
Fhyris ob delis. SOI HS SSto Sins 0 » 60
Deilephila vespertilio. . .., SAUUSE DS PENSE ‘ 2 » 00
hippop . . hic 3 » 00
— Me De aan even d NP 0 0 4 » 50
ER 1 se © à di uvre clin , O»50
D PONS LE ER rue CR RU idee UT
Zygoœna tas. 4.1 ou: SRB SRMTR SU 0 » 80
Ino:femurornis ses geo Red ee bise sl: 0 » 60
DONS TOP EN ete pe SUR pe : 976 0 » 30
ramosa. . , :., ÉCRAN R . a O0»50 D 0» 75
Gnophria quad PRE DS SU Aer ne PR rsterueeots ss. 0 #00
Ediidis atiatais, ICS ARIUGIERE, Nate 0 » 50
— is fs fe 568 ture gus és 64» 2% ©1 » 50
Arctia. purpurea. ...,.1, 4. fond ue. stores - Denc 00
= UNe SHADIOMMS 28 De PEN à ont DS : $ 3 » 50
BODOFL CAMP se ce Poe Ti ei 0 » 50
CANONS NL OR RE RESTES CREER er 4 » 50
— PHONE: SE UE PO IRR EE Nr T c' 0 » 80 O1 » >
— ARGUS de Pl EE bise 18 1e) 5 LS 4 » 50
Spore puni... ts dan ten S ba a dan de 3 » 00
queréétofià Spa tt ésro sesets dure: DNS
Aglia iau sr etes Re ne NV Made e es à 0» 60 © 1 » 50
nt OCCUIE ENT NE POMAMSA TEE ane HN EE pen eA Tire
CRAN Re SM Er or uno ss. 4 »:50
RS A EG Ne Mia dent Se Ga 4 ».25
Ru, mu) « à, à ss. . 0 » 90
Hadena satura. . DEN e ce NN EE RS * 0 » 90
CIONDMN raIONn. HT, PTE UUUANR ES D “400 Q 1» 25
PR Mel Na ION: MbI D'IBRNanbes me de 0 » 50
— _illustris DU etes RS TN PR ta dE Le 0 » 75
ie Aer GR NN Eee à : 0 » 80
— devergens. RS RS RS A td à 20 à 2 à M 4 » 00
Bosrmis biunduiéria\\ ;; ERP Re ges Fans Es : » os
Geometra papillonaria PATIO TtS. Ur es
Fidonis fascidlaria.:; 3585) 54 Lo sa Lu a 0» , 70 Le » sir
De DV pa pe on OR D SR TT EE 1 » 80
Cidaria Tr Aie ende de ee des à SN MT * : » 15
NN es ee Ne RU ; UN TS
Le gérant, Émile DEYRULLE.
4398. Paris Imp. À. L. GuiLLor, 7, rue des Canettes. |
>
re EN le sert de Géant nca le Pure à rs
dti
RESTE Si.
5 Année, N° 35
1" Juin 1883. 273
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ot
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Au bureau du journal 72100 ot Algérie. . .s . … she os G fr. »
: Pays compris dans ds gg postale. ... D E s ER
RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pays....,:......... Sfr: »
PARIS
pue MR compris) ê
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUÉ ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
M. BUREAU, professeur de botanique au Muséum d'his-
toire naturelle, fera sa prochaine herborisation le dimanche
3 juin 1883, dans la forêt de Montmorency. Départ de Paris,
gare du Nord, pour Domont, à 8 heures 25 minutes.
M. Stanislas MEUNIER, aide-naturaliste, fera une excur-
sion géologique publique le dimanche 3 juin 1883, à Gri-
gnon, Thiverval et Beynes. Départ de Paris, gare Moni-
parnasse, par le train de 9 heures 45 minutes.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 22 JANVIER 1883. (Suice.)
Sur la nature morphologique des rameaux souter-
rains de la griffe des Psilolum adultes. — Note de
M. C. Eg. Bertrand.
La griffe du Psilotum triquetrum est formée de
rameaux représentant : 1° des branches simples souter-
raines ; 2 des sympodes de branches simples souter-
raines; 3° des cladodes de branches simples souler-
raines; 4 des symp de es SOUlerTains ;
5° enfin des cladodes aériens. Les branches simples
souterraines, qui ont pour caractère d'avoir un cône
végétatif terminal à un seul centre de formation, ne portent
jamais ni fronde ni racine ; on peut les bouturer si le cône
végétatif est intact. Les sympodes de branches simples
souterraines prennent naissance lorsque l’une des branches
de la dichotomie prend plus de développement que l'autre
et se place dans le prolongement de la branche initiale ;
caractérisés par un cône végétatif terminal et des cônes
latéraux à divers degrés de développement, on peut les
bouturer, et les nouvelles pousses se développent sur le
cône antérieur et sur les cônes latéraux. Lorsque le cône
végétatif commence à se bifurquer, et si la bifurcation ne
s’accentue pas, on se trouve en présence d’un cladode de
branches souterraines simples; le cône a ainsi deux
centres dé formation, lesquels peuvent se bifurquer (soit
un seul, soit tous les deux), et l’on a des eladodes à trois
ou quatre branches, d'où, par suite, un cône à trois ou
quatre centres de formation. Ordinairement les hranches
: d’un cladode sont dans le même plan, et les axes de figures
des branches fasciées sont dans des plans différents. Le
Psilotum triquetrum peut avoir jusqu’à quinze branches
fasciées dans un même cladode. Chaque centre de forma-
tion du cône végétatif d’un Lel cladode peut s ’éteindre, les
autres conservant leur activité; ce centre éteint est rem-
placé par le dédoublement d'un de ceux qui restent, et
l'on a ainsi un développement sympodique du eladode. Ce
cas est caractérisé par un cône végétatif antérieur de cla-
dode, et latéralement par des points de végétation compa-
rables à ceux qui couvrent les flancs d'un sympode de
branches simples. Les boutures au moyen de cladodes
souterrains à développement sympodique réussissent
généralement. Si le cône végétatif d’un cladode se bifurque
et que la dichotomie se répète régulièrement, les cônes
et sont à plusieurs centres de formation ; mais si
l'une des branches s’atrophie, la collatérale qui se déve-
loppe prend la place de l'initiale, se dirige dans son pro-
longement, et l'on a un sympode de cladodes. Le cône
végétatif antérieur est à plusieurs centres de formation, et
les cônes latéraux ont les caractères des cônes latéraux
d’un sympode de branches simples, ou des cônes végé-
tatifs de cladodes. Les sympodes de cladodes souterrains,
n’ont ni fronde ni racine, et ne portent jamais de bour-
geons adventifs, hexogène ou endogène. Les boutures en
274 | LE NATURALISTE
ce cas reprennent facilement. Dans ces quatre séries de
rameaux, l'accroissement. intercalaire est.irès limité.
51 DM és DA
e
SÉANCE DU Unven TEETACIN PU
Importance des caractères zoologiques fournis par
la lèvre supérieure chez les Syrphides (Diplères). —
Note de M. J. Gazagnaire.
M. Gazagnaire a étudié la lèvre supérieure. se Fer
phides, dans la plupart des genres FEU soit sur les
trente-deux genres.qu'il.a. pu .se,procurer, sur les cin-
quante genres admis,par J. R.,Schiner,, L'eyiémiié ire. |
de la lèvre supérieure, en for me, de goultière, à convexilé
- dorsale et concayité ventrale, se présente constamment
divisée par deux échancrures en trois paires de lanières:
une Rap une moyenne et une véntrale. Les deux
lanië ères do
en avant par Les spinules ayant l’aspect de deux pin-
ceaux d'autant plus fournis que le Syrphide est plus friand
de pollen. Les deux lanières moyennes, étroites, sont en
forme de stylets grêles, rarement branchus, et qui plus
rarement encore fusionnent avec les lanières dorsales
(c'est le cas du genre Eumerus). Les deux lanières ven-
trales sont en forme de lame, avec l'extrémité comme un
sabre, à bord dorsal concave et à bord ventral convexe.
Cette forme es! typique. L’extrémité peut être remplacée
par un bord un peu convexe (Ascia, Baccha), soit perpen-
diculaire aux bords dorsal et ventral (Chrysotoæum,
Chrysochlamys), soit, plus rarement par un bord concave
( Volucella). Ces lanières peuvent même être en forme de
spatule (Ceria). À leur face interne, axiale, M. Künckel
d’Herculais a signalé et décrit un bouquet de boutons
chilineux, organes de gustation. Les trois paires de lanières
sont à peu près de même longueur; la paire moyenne est
la plus courte : elles sont toutes formées par l’union des
deux valves dorsale et ventrale, Zabrum et epipharynaæ
de certains auteurs. Au tiers antérieur de la lèvre supé-
rieure, sur sa valve ventrale, on voit une région transpa-
rente, en forme de fer à cheval, moins rigide que.les valves,
servant d’articulation. Ce caractère est aussi constant chez.
les Syrphides. M. Gazagnaire ajoute qu'il.n’a pas étudié,
la lèvre supérieure des Syrphides exotiques d'une façon
complète; mais les observations qu'il a pu faire.le con.
duisent à penser.que les caractères que, nous,.yenons de,
_ Signaler, chez les. Syrphides européens se.-retrouvent , de
mème “Au les. Syrphides. Pxtiques di 20 Hé ECO
vit D) 01 UE OV Rene 110 PGI
te sien gt JO àl É OVETIB Or : 2910 -291012'baidées
Bd 290 SUR
Pre dés poissons marins. ie = Note, de MM. L..
Oliviér etCh: Hichet. "5 Se
2c3)tsn) J92 ri FY 17 SD DOI tre SKUEe
MM. Hi. “Olviez et Gh..l Richet ont, 0 xaminé, pi :de 130: |
poissons, de genres oud'espèces différents, pour recher-
cher avec toutes les M usins d'usage, la présence, des. |
| bactériens. Tous les S,poissons éludiés_en, ont. présentés ;|.
_ dans le liquide péritonéal dans la lymphe, dans le. #Anga'b
A»
of 1189 191 SITE
LE iaee pa L BLSTBES 1 tro till tif
| par: leg plantes submergées: S 'arrête:i à une! ténsion “déter-:
| minée, dan$ ge Sr res norpaeront à la tige, etque
peu à = rl ;
A4 ”
et par suite dans les tissus. Ces microbes variant en
nombre,.ont tous les caractères des, microbes terrestres
else réproduisent comme eux.-Les observations directes
ont porté sur des Congres, Limandes; Roussettes, Squales,
Mérlans; Rougets, Equilles, Scorpènes, Girelles, Vieilles,
Athérina ; seule;une Roussettene présente pas de microbe ;
et un:Congré n’en offrit pas à l'examen microscopique,
dans, le «sang seulement. Ces microbes très abondants
sont-des bacillus, dongs-ow courts, terminés ‘en fuseaux,
et,ont de petits mouvements-d'oscillation: Des spores se
Bet parpois. ges En Le au haut des bâtonnets,
, Où nagent 1 Soixant e cul-
he ontucorroboré les Se de Don directe;
| es Bacillus pronotere __ était “uni ou cHitepalinhaipes; par-
ont
|
‘Si
am
ann des Sbtabe. Rx semblant mobiles, plus
grosses que les spores, et différant des formes ordinaires
des psoro-spermies. Des expériences d’occlusion dans la
paraffine ont,. présenté ; des, résultats conformes; trois se-
maines après avoir ainsi protégé contre l’ensemencement
de l'air; des morceaux du foie d'un Congre vivant, tué à
léther et découpé avec des ciseaux rougis, on se livra Û
l'examen de ces morceaux de foie, qui ava enco
l'odeur du poisson frais ; des myriades de bacillus se
et mobiles se thontraiënt dans le champ du microscope.
Les auteurs de la note admettent ainsi comme constante
poissons, contrairement à ce qui est accepté pour les
autres vertébrés.
Sur la respiration des plantes aquatiques ou des
plantes aquatico-aériennes sSubmergées. — Par M. A.
Barthélemy.
Dans les conditions normales les plantes aquatiques ne
rejettent pas de gaz au soleil; placées dans une cloche
contenant de l'air, elles absorbent lentement l'oxygène.
Une des feuilles submergées de nymphéaëée submergée
et arrosée d’eau chargée d’acide carbonique par un enton-
noir immergé, n’a point rejeté d'oxygène, a cessé de
croitre et est devénue jaune. Une feuille aérienne de la
mème plante dont le pétiole pénètre sous ‘une: cloche, est
en au Soleil dans Jeau-chargée d'acide” carbonique;
l'oxygène est dégagé; d'abord: mélangé d’azote;'puis très
ur: Ge-. dégagement: est maximum pour la température
le 35 à laquelle Feau: auranété portée. Les! pétioles de
nent: NoxEene M: Barthélemy: ‘conclut dé ees observa-
‘d'acide carbonique
nyvvodna
D pe M3 t
ft Anrxnantk £€ ae | la feu s14:
AirAni
©
lo
l
ÿ Q
: dégagement;-Les feuilles di
S
d
air; dans les-mêmes-conditions d'immersion que les
+98 9Spuus tr 1iS disaii Le Ge Co
U
l'existence des microbes, dans le sang et la lymphe des:
I
|
deux feuilles, étant-réunis|par uni tubeentaoutéhoue, et
étant plongés dans l'eau gazeuse, il n'y. 4tplus! dégage"
analisée, agissant comme ed eorhus: nine 6 d'an tube de
urface;pouryue-de: papillos hntieutdires! ünoforte-couclie |
LE NATURALISTE 2175
feuilles de Nymphea, il n’y a pas de dégagement: par le
pétiole:; deux deces feuilles réunies par un cube de caout-
chouc furent exposées l’une au soleil et l’autre à l'ombre;
cetté dernière n’a pas donné de gaz. M. Barthélemy a fait
végéter dans l’eau distillée el dans des appareils ‘fermés,
des jacinthes, tulipes, colibriques, etc.; en disposant lo
gnon de facon qu’il ne:füt pas enrcontaet avec le liquide
et pût être arroséiseulement de temps en temps ; dans'ces
conditions;la'plante ne rejette pas de gaz, la végétation
et:la floraison sont belles, etla nutrition doit se faire par
réserves accumulées dans l'oignon; les parties vertes ne
recevant pas d'acide carbonique. Donc, dans les conditions
normales, la respiration spéciale des organes verts ne peut
avoir l'importance cosmique qu’on lui attribue.
Sur lünatüre morphologique des rameaux aériens
dés Psilotum aduttes. — Note de M. C. Eg. Bertrand.
L'étude spéciale de M. Bertrand établit que l'appareil
sporangial des Psilotum comprend : un cladode sporan-
gifère qui sert de support commun à plusieurs sporanges,
et uu certain nombre de pédicelles très courts dont chacun
représente une branche simple aérienne. Chaque pédicelle
porte un sporange triloculaire et deux frondes sporangiales
contiguës coalescentes à leur base. Des trois loges, deux
sont latérales.et la troisième. médiane; toutes trois s’ou-
yrent par une fente supérieure médiane. Les trois fentes
convergent au sommet du sporange. Les sporanges des
Psilotum diffèrent donc de tous les sporanges des autres
cryplogames vasculaires par leur forme et leur position.
Les rameaux aériens des Pstlotum ne portent pas de ra-
cines, et l’on ne réussirait pas à bouturer celte plante au
moyen de ces mêmes rameaux.
SÉANCE pu 12 FÉVRIER 1883
Sur les enchaînements du monde animal dans les
temps primaires. — Note de M. A. Gaudry.
Pour faire suite sa note du 4 décembre 1882, M. Gau-
dry publie une seconde note sur le mode de développe-
ment du monde animal dans les temps primaires. La
paléontologie ne donne aucun renseignement antérieur à
l'époque cambrienne ; à l'époque silurienne, les: Cœlenté-
rés; les Echinodermes et les Mollusques se développent
considérablement ; les Céphalopodes : sont nombreux,
puis à côté des Trilobites, paraissent les Grustacés méros-
tomes, et vers la fin de cetié période apparaissent quelques
poissons. La plupart de ces animaux ‘étaient mieux orga-
+ nisés pour la défense que pour l'attaque. L'époque dévo-
nienne correspond à un développement marqué des vertlé-
| brés; ce sont des poissons, dont beaucoup ‘très différents
de nos poissons actuels. Pendant l'époque carbonifère et
l'époque permienne, les Trilobites et les Mérostomes sont
en décroissance, et les Décapodes apparaissent, ainsi que |
‘dé nombreux Insectes, Myriapodes el Arachnides, de
grande taille. Les Reptiles se multiplient. A l'époque se- |
k
condaire règnent les Reptiles, puis à l'époque tertiaire les
Oiseaux et Mammifères ; l'époque quaternaire est enfin
celle de l'Homme. D'après un tableau joint à la note, on
voit facilement le point de départ de certains groupes et
l’époque de leur plus grand développement, en. même
temps que l'époque de la disparition de ceux qu'on ne re-
trouve plus. Quelques-uns seulement de ces animaux se
sont continués jusqu'à l'époque actuelle ; les Trilobites
oùt”“disparü}/dé nos jours, le Nautilus est le seul repré-
sentant dés Näutilidés, siféconds jadis; de même la Limule
représenté! Tes Mérostomies si variés. Quelques poissons
anciens peüvéht/avoir élé les prototypes de certains gen-
res ‘existants, mais le Plerichthys, le Céphalaspis, le
Colostens n’ont pas eu de similaires depuis le dévonien.
Ce sont précisément les êtres les plus parfaits en leur
genre qui semblent être morts pour jamais; et cela se
conçoit, car à force de se perfectionner, il n’y aurait plus
que des animaux supérieurs; or dans la lutte pour la vie
le contraire doit se produire, et il doit exister plus de
bêtes à manger que de mangeurs. De cette inégalité, dans
le développement et l'existence de ces races animales, est
résultée la merveilleuse beauté de la nature dans tous
les temps géologiques.
Influence de l'humidité souterraine et de la capilla-
rité du soi sur la végétation des vignes. — Note de M. J.
A. Barrai.
L'immunité des vignes contre! le Phylloxéra dans les
sables d’Aigues-Mortes est un fait reconnu. L'analyse du
sable ne donnant aueune indication à cet égard, M: Barral
explora la région plantée, la sonde à la main; cette opéra-
tion révéla ce fait caractéristique que bien que depuis trois
mois il ne fût pas tombé d'eau, on trouvait, suivant les
places, de 1 à 12 p. 100 d’eau à 0,20 de profondeur, et de
18 à 21 p. 100 entre 2 mètres et 2*,25. La capillarité four:
nirait donc aux racines de la vigne l'humidité nécessaire
et suffisante pour mener à bien la production et la récolte
du raisin dans les vignes d'Aigues-Mortes. Pour vérifier
ce fait, M. Barral compara le sable d'Aigues-Mortes à du
sable pris dans les Landes de Gascogne; de mème finesse,
ét entièrement siliceux, celui des Landes est à réaction
acidé, tandis que celui d’Aigues-Mortes est à réaction
alcaline. Ayant rempli des tubes plongés dans un vase
d’eau à hivéau constant avec ces deux sortes de sables,
et comparant les effets divers de la capillarité, il fut con-
staté que l'eau montaiten dix jours au niveau de 0,47 dans
le sable d’Aigues-Mortes ; pour arriver à la même hauteur,
| illui fallut cent quarante neuf jours dans le sable des Lan-
des. D'un autre côté, on transporta du sable d'Aigues-Mor-
tes dans une fosse creusée près de Marseille, sur un sol argi-
leux; au milieu de vignes phyll sréeset traitées; les vignes
plantées dans cette éouthe de sable transporté n’eurent pas
le pliylloxéra, bien’ que rion traitées, mais végétèrent, faute
de l'humidité flécessaire, la couche argileuse s’y opposant
et forthañt uni Sous-sol reslé sec. La fécondité des vignes
d'Aigués-Mortes tient donc d'une part à la nature du sa-
ble favorisant l’action rapide de la capillarité, et d'autre
276
LE NATURALISTE
part à la présénce d’une nappe inférieure d’eau douce
signalée par M. Lenthéric, ingénieur des Ponts et Chaus-
sées; et de fait, la yaleur, des vignobles. s’es fccrue dans
cette zone, de. 1873 à 188% de la valeur ‘de 1000 fr nes à
celle de 10,000 Far qu'elle à actuellement tn qu a
a ——— ON, Dhs
" 192 29 J15qu1q
TE QUESTIONS iaonaot}ts( qgSs
29turrr(Suite et fi}: br: 9110): 29
4. Mus decumanus Palas. fl «ai ofrors
Le RSA ou Rat d ‘égoul (Mus hétiénanus Palin
ne s’est introduit en pe qu'au siècle dern er (1): 41 est
aujourd’hui, comme On sait, fort commun cliez noüs hon
seulement à PRE CHE mais aussi dans ! nos. Cages et
à l’état domestique.
L'animal sauvage est ‘d'ordinaire gris brunätre ‘en
dessus, blanc grisâtre én dessous; mais il présente aussi
des variétés plus foncées dont la teinte peut aller jusqu’au
noirâtre. Celles-ci (Mus hibernicus Thomson, Mus maurus
Waterhouse) sont signalées partout en abondance depuis |
quelque temps, ce qui conduit à penser, ou qu'elles ont
été confondues par les auteurs anciens avec l'espèce voi-
sine Mus rattus L., ou qu'elles sont d'origine récente ;
dans ce dernier cas, nous assisterions à une modification
Sraduelle de la robe de Mus decumanus sous l'influence
d’un nouvel habitat. D’après A. de l'Isle (2), Mus rattus
introduit d'Égypte ou d'Orient à l'époque des croisades,
aurait de même, en Europe, perdu sa couleur: grise
primitive (M. Alexandrinus Geoffroy), pour prendre la
robe fnoirâtre qu'il possède habituellement aujourd'hui
chez nous. Quoi qu'il en soit de cette hypothèse, le fait à
retenir ici, c’est que nous trouvons actuellement à l’état
sauvage des Surmulots gris et des Surmulots bas
entre lesquels, d’ailleurs, il existe uue série d’interm
diaires. A ces deux variétés il ne . . en ajouter une
troisième, accidentelle et plus rare, et qu’on retrouve
également chez la plupart des roriéhée la variété albine.
A l’état domestique, je connais : 1° la variété albine, la
plus communé et vraisemblablement la plus antienñne,
Des personnes de foi m'ont assuré la no L de-
puis plus de trente
2 Une variété pie, oi - blanthe, ang ph
que aussi us précédente, quoi D
d’origine sans d AT plus récentè jrastés S es ififor-
mations, prises D po CR
es . ‘140 _. avant t or Hé probäbte qu‘ün
tenu Die ac ccouplant, à fariéti 5 Alta Variété
DORE et én opérañt drone a oo de
cet ai 4 & 09 $1l io j9 ,ailisi softs 8 !
: 8e La N “ic Ac Aire. "qui él trés pe
duits dé fre éux va üvé Iparfois
ile
un où Higie
919
sans dou
1 ie CÉARÉES on to û
ir sujets dé cet 8'Variêté jui Lrepatant ii
ERA hé oÈe AAtayignfe/P 21297 9
ghen DEMONPIONT 91 ,pinsnans Dit
Quant à Ja variété grise, je ne l’ai qu'une fois (1) rencon-
trée': à l'état domestique. Elle est sans doute éliminée, cha-
que fois qu'elle se présente, “par les’éleveurs, auxquels
_ rappelle” de trop près T4 souche sauvage:
Hé leg diverses colorations ‘préSemtées actuellement
sue Gel doiestiqué dé retréuventow peuvent se
rétotiver 2 ‘dans la lsôuche sauvage: Comme ‘on ‘sait
des PH modifiédfiéns n'éttéignantque là couleur ne
eHfèné AvOir aucürie impôrtatice taxonômique: :
94h ‘aux Caractères! Morphologiques, ‘ils ‘m'ont paru
sensiblément18s fnémiës'dans le$ deux races, sauvage el
démesti qué? olfesys Es agid:$o SHOT ,91q ant
? La Seûté môdification nétté etiricont
pècé Mùs mass 1 influence dela domestication,
estu dt est
très farouche (on prétend" naiss opée ft aipas ‘fait d'expé-
riencé, qu'il refuse de manger etmeurt én quelques jours,
de rage êt dé faim, quand'il est réduit en captivité), l’ani-
mal domestique‘aüu conträire naît fort ‘doux _— l'homme
et se montre très-susceptiblé d'éducation: ® *
Le peu d'importance d’une telle Wnvdieation comme
aussi la date récente de l'apparition en Europe de la sou-
che sauvage, établissent bien que l'espèce n’est que depuis
fort peu de temps au pouvoir de l'homme.
Première question. — En quelle année, en quel lieu,
éntre les mains de quel amateur, la variété albine
d'abord, puis la variété pie du Surmulol, se sont-elles
pour ia première fois reproduites en cage, avant de se
répañdre"dans les laboratoires et chez les marchands
de nos grandes villes ?
SIN EM
S'ALEURS
II. Mus musculus Linné.
La Souris (Mus musceulus L.) est beaucoup plus an-
cienne en Europe que le Surmulot, puisqu'elle était con-
nue des Romains. Néanmoins la domestication de cette
espèce est aussi très récente, car sa race domestique ne se
distingue aussi de la souche sauvage:que par une moins
grande frayeur de l’homme et par plus de douceur dans
ses rapports avec lui, La première n’a même pas perdu
(comme aurait fait: rle CRIE à Japnes sueur ApeNTS)
ebtis odeur * n ce
2
dis! 28 44
quoïqu se gt,
_ .9fic
L $Q 29VUON] SL NE GES
0 ù An a. su Si de sue SD Rai de fe
I £ t se s npmbreuses-variélés, de
(UBloatibo see retrouvent: ro ou peuveni.se retrou-
ver . slobéz2oc: airob rés
551 Lasteinit 1 auvag :
Delohen fes ren identellement). varie
l'isabelle en dessus et blanc en dessous he
Blyth}/aui noirethoirâtre (M. poschiavinus batio), en
passant par le brun jaunâtre et jaune: (M.:flavescens Bis-
(en faisant het 4;
5 y
ms,
M. musculus typique).
pe)
*TUOION THTAT 2TOTI bé run male pic
(1) M. Ch Ch. Desguez a O ; d’une feme
se te de trois pas ra de
aux Le de S
LU Re
;an, albin n, gris
oirâtre comme la variété one pas pe
ue et NUE Parts e pau rmrd était mort.
À pr orhi Jagis
M
| cher, M. incertus Saviÿet-par le gris foncé et gris clair
e. Je sé
SEPT pi de ppraree pie
NT ET PT,
RE ) aoosesbti jé értsfé 19 eueesb ns silods er
+ AU 2ÏTS +aonidfs
LE NATURALISTE
277
Les teintes des souris domestiques à pelage uniforme
sont toutes comprises. dans. cette gamme; ;seulement
de plus nombreux échelons ont, pu. être fixés. el au
pliés par sélection. J'ai xu;.des. sujets, à dos. is e el
ventre blanc, plus,.clairs aus Ms oac/ripans sante
loutre avec une: bande: médiane, blanche sousla poitrin
et le ventres d'autres identiques à M, flanescens & auixes
semblables à M Souris, Brie: d'autres: noirs, comme Mus
la: variéié albine, qui est.la. plus
commune. et-sans-doute, aussiola plus ancienne, agequplée
à des individus de lawariété noirätre; a don né. naissance
à ane variété pie, noire et blanche, Re à es, yraisp-
la-:souche de toutesiles à autres: \1Rariéles bicolo-
res, ses taches noires s'étant éRUées Et Reste rh
Les Souris sauvages s sie HAVE bien de A gaplie
vité et.ne faisant aucune, difficulté.de se reproduire en
cdge, diverses personnes à différentes époques ; ont. sans
doute eu l’idée d’élevericetie espèce; mais: :;
Deuxième question: A quelle époque et pa quelle
ville, pour la première. fois, la variélé aibine d'abord,
puis lelle ou telle autre variété d2 la souris, ontelles
apparu en nombre chez les marchands d'animaux ?
HI. Cavia porcellus Linné.
Bien qu’on ne connaisse pas la souche sauvage de notre
Cochon d'Inde (Cavia porcellus L.), il est bien établi.que
cette espèce n’a été importée chez nous qu'après la décou-
verte de l'Amérique. Son origine est donc relativement
très récente; beaucoup moins récente cependant que celle
du Rat et de la Souris. Aussi la domestication a-t-elle agi
sur elle beaucoup plus profondément que sur les deux au-
tres espèces; elle n’a pas attaqué seulement la couleur et
le caractère psychologique, elle a atteint la disposition du
poil. Chez une race de Cochons d’inde, le poilest implanté
dans différentes directions, rayonnant autour d’un petit
nombre de points et. formant ainsi des rosaces. Quant
aux variétés de ‘coloration, j'en connais trois, présentées
aussi bien par la race commune que par:la race; à poils
rebroussés# 1 la variété piey à deuxion trois. couleurs,
roux jaühâtre orangé noir;1blanosie’est lasplus fré-
quente ;°2%9%hi variété albine;- 3rune- Wariétéosenselere,
bruñ fauve) "que je m'ai ape set [gui
sans doute He ja robe. “primitive: ‘de! l'espèce) - 19%: |
Trotsième' questio + VA Q pogque:et enquel. bu
O7! Cochon d'inde à; poils!
(osd anisnsNozog M) o1érionF'eenameh LarasRtsy is
À PES es AVTL ABSOLUE |, la atiénust aurd 4f 16q Ir8226q
2119 jo 900 ere ef mi TT TiVRE NS M oil
{65piq € so . M)
eut De ÉPÔTS BATHYZOIQUES
|
IL
{
not on D cuudido 8 so1929€ 49 M {r)
-H{Sài ité ét fin:} “ae à re 5 sbroq Es
sSévuse ognôiaslèor 2irev 8! omaos ortêxi <TBSVHAE SUV:
ren He)ô-zogidis anusi 21 :21a
=: En Ga ADN À enr vu pu + nl
Pre RTE FA NA hot de De ms A D épétd
,tomées, P SHeiudis 180 (9084 33 xrot-miid}
bathyzoïques. A la vérité, les organismes qui entrent
dans leur composition étant des animaux pélagiques,
on. doit aussi les trouver dans les dépôts littoraux ; mais
ls n'y An figurer en masses compactes. Les Fora-
minifére ur RUE vu en moyen de reconnaitre
les dépôts sr ands fonds. Les genres Cristellaria, Mar-
ginula, na at pr Nodosaria, ainsi que la
plupart des genres à coquilles formées de sable siliceux,
appartiennent aux mers profondes.
Les couches étendues &t°'buissantes formées d'une
argile fine, homogène, et présentant une stratification
He pi aussi EU ètre rapportées aux dépôts
“ Le XI je ne ‘he se dépose aujourd’hui qu’à
grandes profondeurs Il paraiten avoir été de même
MR ent.
Les iacrustations et concrétions d'oxyde de manganèse
semblent appartenirexelusivement aux mers profondes. Il
en serait de même des silex pyromaque et corné ; dans les
dépôts littoraux, les quartz prennent la forme d'opale ou
celle de halcédoine.
Pour les caractères tirés de la faune, nous nous borne-
rons à résumer ce que l’auteur dit des Mollusques.
Les Brachiopodes à coquille calcaire habitent bte
ment en général les mers profondes ; mais il y a d’im-
portantes exceptions, comme le Waldheimia australis, qui
vit fixé sur les pierres, à quelques pouces au-dessous du
niveau de la mer, et les espèces suivantes, qu'on trouve à
de faibles profondeurs : Terebratulina cancellala, Tere-
bralulina sp., MagasellaCunningii, Mergeleasanguinea,
M. puichella, Kraussina Lamarckiana, K. Alkinsonti,
Lingula excerta, L. tumidula. À l'époque tertiaire, on
trouve beaucoup de Brachiopodes habitant les régions
littorales, et les coquilles de celte classe sont toujours
plus nombreuses dans les petits fonds. Dans les bancs de
coraux des temps paléozoïques, les Brachionodes pullu-
lent ; mais il semble que les régions littorales aientle mo-
nopole des formes grandes et épaisses (Productus, Strin
gocephalus, Pentamerus, les grands Spirifères), tandis
que, les formes. moindres et. plus. fragiles paraissent se
.sençonirer aussi dans les eaux profondes (Oréhis, Lep-
PA
s, genres, .Lingula.el Discina ont longtemps passé
on haie uniquement le gs çôtes; mais, dans « ces derniers
sea Hein. nf, an emment signa (és en eau
ki rpfondé. Dans, les ions paléozoiques (notam-
mal ue ri 14 ns ar Pa spl avoir
shabité, me 56 f
sb en Pape an dé Érniute sont
nér al d de petit ,et 0 quille Je. ince, lisse,
FL MOROEHTOME ou - Rte kr
fr du ed dat
n abéndange es ras
M
Lima ex
——— MA EXCAVAI ed)
Fe hi Fest
» Por.
is ie ans eu à dou
pourrainsisdire
em mnt mme
LR de: RUN + #5
LE NATURALISTE
Parmi les Gastéropodes, Odostomia, Bulla, Pleurotoma,
Bela, Trophon, Dentalium ; parmi les Bivalves, Corbula,
Neaera, Nucuta, Leda, Limopsis, Verticordia, Amu-
sium. Lattes
La faune bathyzoïque est surtoutnett t caractérisée
par les grands dentales, et les Pecten à coquille fragile
qui forment le sous-genre Amustium (Peclien Hoskynsti,
P. crislalus, P. duodecim-lamellatus, . P. :persona-
lus, etc.). Dans les âges anciens, on trouve à la place de.
ces Amusium des genres voisins, aussi à coquille mince,
(Posidonomya, Monotis, Halobia, Daonella).
Il y à dans les mers actuelles peu de Céphalopode
réellement littoraux; la plupart sont pélagiques ou bathy-
zoïques. Aux pélagiques appartiennent les argonautes,
aux bathyzoïques les genres Nautilus et Spirula. Les cir-
constances paraissent avoir été les mêmes à l’époque
tertiaire et pendant la période mésozoïques ; dans les dé-
pôts littoraux confirmés de ces époques, les Céphalopodes
sont en général réduits à un minimum, ou font même
complètement défaut. Pendant la période paléozoïque au
contraire, ils se rencontrent dans ces dépôts en grande
abondance.
Les Ptéropodes, comme les autres animaux pélagiques,
se déposent aujourd’hui en masses compactes dans les
grands fonds ; ilen était de même à l’époque tertiaire
récente.
Nous terminerons cet extrait par une remarque très im-
portante de l’auteur : c’est qu’il y aurait erreur grave à
croire trouver dans une couche la totalité de ia faune qui
y a été primitivement déposée. En effet, l’action dissol-
vante des eaux de la mer ef des sédiments s'exerce avec
une énergie bien différente, suivant leur composition chi-
mique et celle des organismes qui y sont soumis (et peut-
être, nous permettrons-nous d'ajouter, suivant la tempéra-
ture, la pression et l'éclairage). C’est ainsi que la faune de
la craie blanche, par exemple, se compose presque exclu-
sivement d'Echinodermes, de Brachiopodes, d’Huitres,
Peignes, Spondyles, de Bryozoaires et d'Éponges siliceu:
ses ; et que les familles dont le test est formé d’arragonite
y manquent à peu près complètement, bien qu’on ne
puisse guére douter qu'elles n’y aient primitivement été
représentées. Peut-être serait-il difficile de trouver une
formation dont la faune n'ait été ainsi plus ou moins
appauvrie et cornme trié par des processus chimiques sur
lesquels la science n'a jusqu'ici que des données bien
vagues et bien incertaines.... dr tte A
| : Eusèbe Vassez,
Port Thewfik, Mars 4883. 5111" HOTS
Ed,
EXCURSIONS. GÉOLOGIQUES
"à MOlOYT d6é 5h Aro 61 ic nt
Eu HIT TO RIM O SN UNE I TONTIOUC Ÿt 7a1442
HIL. — EXCURSIONS -A. ORLY ET: VILLENEUVESAINT-GEORGES
JULIE SES ; PUR SOUS SOIR
Une course faite aux environs d'Orly et de Villeneuve-
Saint-Georges, dans les gisements néolithiques, peut
‘Capitaine d'armement au Cana} de Suez.
.3 mètres de hauteur environ, | uOb Sa vi
. * La couche inférieure est formée par une argile sablon-
neuse grisatre, el.la couche supérieure par un limon ar-
gileux jaune, Dans cette dernière couche nous avons pu
prendre place parmi les plus intéressantes excursions
du, bassin parisien, aussi, nous l'avons parcourue avec
un véritable plaisir, ;
. Nous quitions Paris par le chemin de-fer d'Orléans,
pour descendre à Choisy. En sortant de la: gare, nous tra-
versons ; la, voie ferrée, que nous. suivons sur la droite
jusqu'à la, jonction de la ligne de grande ceinture, que
noùs sommes obligés de franchir, car la sablière d'Orly
se trouve plus loin.
Pendant ce court trajet, le chercheur attentif. aura pu
récolter dans les terres labourées, qu'on est obligé de
franchir, un grand nombre de silex taillés tels que : cou-
teaux, grattoirs, haches et parmi de beaux, échantillons
des travaux de l’homme préhistorique. Nous voici devant
la sablière d'Orly, Nous y trouvons d'abord une couche
de 4 à 5 mètres environ se composant de gravier, de galets
et de blocs erratiques de granità gros grains; cette couche
est très peu fertile en ossements; on peut même dire
qu'ils y sont très rares ; cependant aous avons pu recueillir
quelques fragments de dents et de défenses de l’E/epnas
primigenius.
Vient ensuite une couche d'argile très sablonneuse
atteignant 5 mètres d'épaisseur, qui est couronnée par
la terre végétale.
La partie inférieure de ce lit, possède quelques espèces
fossiles comme : Planorbis, Lymnea auricularia, Ancy-
lus fluvialüis et Paludina impura (on ne rencontre géné-
ralement que.les opercules de cette dernière espèce),
Cette carrière a un intérèt bien plus grand encore, car à
un mètre environ de la terre végétale nous avons une cou-
che contenant des ossements de l’homme fossile, ainsi
que des débris de son industrie.
Après plusieurs excursions et beaucoup de recherches,
nous sommes arrivés à trouver un grand nombre d’osse-
ments humains tels que : frontal, fragment de pariétal,
humerus, fragment de radius, cubitus, fémur, fragment
de Zibia et de péroné.
Comme. compléments à ces échantillons intéressants,
nous avons des débris de l’industrie humaine de cette épo-
que, fragments de vases, dont un chargé d’ornements
très primitifs et un os taillé en forme de poincon.
Après une récolte plus ou moins fructueuse, suivant les
aptitudes et le temps dont peut disposer le cherche , NOUS
quittons cette sablière et traversons le chemin de fer pour
gagner le pont de Villeneuve-Saint-Georges, qui est distant
de 2 kilomètres. Pendant le parcours, le touriste peut
récolter à nouveau des sex taillés. ;
Le pont.de Villeneuve étant Lra versé, nous descendons
le cours dela Seine et, après un kilomètre. de marche, nous
atteignons les, berges du fleuve; à cet endroit, nous remar-
quons une partie de terrain argileux qui. est exploité par
les pêcheurs, pour faire Jamorce du poisson. Je fais cette
observation, car ici nous pouvons examiner distinctement
à
les deux couches dont se. compose la berge, qui atteint
dr et me néon
| cela” s
LE NATURALISTE
279
recueillir les objets suivants : bois carbonisé, ossements
carbonisés, silex calcinés, fragments de grès ‘et de meu-
lettes de grès ; poteries grossières''noires, poteries fines
et rouges, ossements travaillés et percés pour ornèments,
ainsi‘que d’autres objets en silex tels’ que : pércutéurs, |
haches taillées' et! polies! nucléus/'coutéaux, “Brattoits,|
Poïntés de flèche, de Tance?sitéxlvotifs; et' ‘un très’ HE
nombre d'ossements tant héstins que “da
Bidaxes ! Homo’ sapiens! fémur.” “°”
CaRNAssIERS : Canis, dent, vertibre, etc:
RumiNawrs!{Obis, BOs:
PAGHYDERMES > S4$! Es É ph
Comme Inous le voyons, Cette couche nous offre de ès
beaux échantillons fort intéressants. i
1j
Le géologue emporté par” son hrdeur, où par le désir
de posséder utié! bellé ‘ébfiéttion préhistorique, _peut,
mais à une éondition: cellé de se mouiller, se procurer a au
même endroit, en fouillant sous les eaux de la Seine, les
objets su AntË ?'hatlies: polies ‘ét taïllées à large lame,
grattoirs semi: ‘circulaires tré és caractéristiques, lames de
couteaux très bien conservées, larges éclats de silex ainsi
que des pointes de lance et de flèche.
Si nous Suivons la berge toujours dans la même direc-
tion, nous trouverons sous les herbes et arbrisseaux des
débris de poteries et d’ornements, ainsi que des silex
taillés provenant de l’époque quaternäire, qui sont mis à
découvert par les éboulements récents.
Pour prendre le chemin de fer de Choisy à Paris, nous
n'avons qu'à suivre la Seine. Nous rentrons ainsi chez
nous très contents d’avoir occupé notre journée à une |
course aussi agréable.
Si l'amateur a un peu de temps à sa disposition, il peut
l’'employer en visilant les autres sablières, qui bordent la
Seine, et se procurer, par l'intermédiaire des ouvriers,
d’autres outils de l’époque quaternaire, ainsi que des OS-
sements fossiles plus intéressants les uns que les autres.
J'ose espérer que beaucoup de géologues et archéolo-
gues feront cette excursion ; ces carrières étant toujours
à leur disposition.
: ANDRÉS
HIBLOGRAPITE
LA. FLORE DE LA. GIRONDE.
» aude M, AMCHAVAUDUHO NY 01 5 Et
k {Suitéigt Ah}: SDU9L 29H90 IL
11410 340 14
F3. Sie Oi 91
| Cette disposition complexe paraît de prime äbord un
| peu 'émbrouillée, et on se demande un instant'ee que tout
ionihés ‘té n'est qu'après “anexäimen plüs attentif
que Jon ‘én reconnait la” signification,” lé ériginaité et
À |Vextrème commodité, qui permet au jeune botaniste qui |
ne veut point pénétrer dans 1e Yabyrinthe dé S'arréier aux
|| stirpes, qu'if lui sera' féujours faéle de déterminer, et
ainsi dé suite jusqu'dux f08mes IéS plus affines, | en pas.
fl
eur é$ d'un même
{sa ant par les divers degrés de de vai des ‘types d'un un Mme
| sti J
# |
:
j
62 _… CTI EUR
La) L'auteur à 1 Vütri Etré an sh VE non
i ATINT (TR [6 4
nnaux. ne
S |
content d'avoir donné d’excellentes descriptions de ses
_ sttrpes, espèces, ele: , etc., il a voulu en faciliter l'accès
| aüx débutants, à l'aïde’ de tableaux dichotomiques. Ces
tabléäux, tres conlets, n’ont paru d'un emploi excessive.
ment simple et très soigneusement établis, sur des carac-
tèrés constants él #6 bservatiôn facile. On péut, en outre,
avêc” là méthdde” anialytiqué adoptée dans celte flore,
LU: ‘dé’même que nous l” avons constaté pour les des-
criptiôns des espèces, par tous les intermédiaires, comme
valeur afices ainsi, pour ne pas sortir des Viola, sup-
|posons qu'on'ait à ‘déterminer, “par exemple, une forme
affine, le Piota permèbia (Yord.), on arrivera d'abord au
sttrpe ae "cette Fôriné, 18 Viola ‘odorata (L.); ensuite,
poussant" plus” loin, on arrivera à l'espèce Viola suavis
(M. Bieb.), enfin, si non content de te résultat, on veut
pousser encore plus loin, on arrivera cette fois au terme
dela Course, c'est-à-dire à Viola permixta (Jord.), après
avoir passé en revue la complète filiation des formes de
ce stérpe'et appris que le V. permixla (Jord.) est extrait
du sli’pe Viola odorata (L). C'est là, à mon avis, une
innovation des plus heureuses.
Enfin, ce qui donne une inestimable valeur aux longues
et très minutieuses descriptions des classes, familles,
espèces, etc., etc., c’est qu’elles sont originales et faites,
pour la plus grande partie des cas, sur des échantillons
vivants, et récoltés dans le département mème de la
Gironde, double qualité, excessivement précieuse, mais
bien rare dans la plupart des flores, où l'on trouve des
descriptions extraites d’autres ouvrages et qui, fréquem-
ment, conviennent imparfaitement aux plantes de Ja
région dont on se propose d'étudier la végétation, ou bien
encore qui ont élé prises sur des plantes d’herbiers, Sur
lesquelles certains caractères fugaces, mais Ne ne
sont plus visibles ou sont considérablement déform
Pour les Ranuncutus de la section PARTS pau
teur a employé une nouvelle et excellénte méthode, à ma
manière de voir, en donnant en nc6te, comme complément
au tableau analytique du corps de l'ouvrage, une dicho-
tomie spéciale pour les /ormes terrestres, souvent si dif-
férentes, de cette section.
l'auteur a excellé dans l'exposé méthodique des séirpes,
espèces et formes, jè trouve qu'il a un peu négligé cer-
taines modifications ‘génériques qui, ce me semble, de-
B : mdtidént a'étre faîtes :''par'exémiple; j oùvre à ‘Anémone :
’ je vois que ce genre se compose “6 tfois $#7pes : Ané-
mone pulsatitia (EL: 1, (représenté par deux espèces : An.
Bogenhardiaña (Rehb.}.et.An.:ubra (Lam.) ), Anémone
nemorosa (L.) et Anémone ranuneuloides.' Ces deux.
dernières sont très proches parentes et doivent rester dans
Ie mème genre ( Gr la Pulsatilla, par son
appareil@r déDdoi@ule pdr une habihe "et non par un
sine par la forme de son involucre, et surtout par
les longuement accrescents en queue ts, ne
c da dû . eu # _. espècés bar e:
e distinct, done st le
hs: ï. Ace el
rend | un certain
à; TA éomp
nat à
lé in le HEURE À Plas fat FE
Qten
ein 2 NUS Rhyu 11
Pour la manière dont M. Clavaud a pratiqué ses sections .
génériques, je me permetirai ici une légère remarque. Si
nr cop 4 |,
280 LE
NATURALISTE
nombre d'espèces et est aujourd'hui admis par un très
grand nombre d'auteurs. Je pourrais encore faire la même
remarque au sujet de certains genres qu'il eût élé bon
d'admettre, mais le plus souvent l’auteur les a indiqués,
soit en praliquant des sections, soit en établissant des
sous-genres, ce qui peut, à la rigueur, tenir lieu de-coupe
générique, le principal étant de faire ressortir les diffé-
rences, les analogies des formes, leurs liens réciproques,
en un mot, sans trop se préoccuper de la valeur attachée
aux divisions, valeur du reste souvent très contestable.
Enfin j'arrive aux planches qui accompagnent cette
belle publication : elles sont au nombre de huit pour ce
premier fascicule; les deux premières sont consacrées à
l’étude des caractères distinctifs des espèces et variélés du
sous-genre Batrachium; la troisième aux Adonis et. à la
section Capreolatæ du genre Fumaria; la quatrième, à
la section Officinales du mème genre ; la cinquième, à la
famille des Crucifères; la sixième, aux formes critiques
du genre Viola; la septième, aux Polygala; enfin la hui-
tième, aux Cerastium (section Orthodon) et aux Spergu-
laria. Chacune des espèces ou variélés des genres ou sec-
tions ci-dessus données y sont minutieusement étudiées,
les pièces intéressantes et qui servent à la distinction des
formes voisines sont détachées et dessinées avec soin, et
leur inspection permet de saisir facilement à l'œil ce qui
pourrait paraître obscur à l’esprit dans les descriptions;
de plus, et c’est ce qui leur donne toute leur valeur, elles
ont été dessinées par l’auteur lui-même, ei d’après nature.
En un mot, ces planches, très soignées, sont, comme l’ou-
vrage que nous venons de rapidement analyser, marquées
au coin d'un cachet d'originalité que nous avons facile- |
ment reconnu dans celui-ci, et on peut dire que si elles
plaident en faveur de l’habileté et du savoir du dessina-
teur, elles n’en font pas moins honneur au typographe
qui a su si bien rendre le dessin original.
Je terminerai cette petite notice en faisant un double
vœu; le premier, c’est que l’auteur, pour rendre son re-
marquable travail encore plus complet, donne à la fin des
livraisons une rapide esquisse de la géographie botanique
de la région qu’il a entrepris de si bien doter, et une
. carte indiquant, ne fût-ce qu’à grands traits, les régions
botaniques, le relief et le réseau hydrographique; cet
ajout, pour un botaniste tel que M. Clavaud, ne me parait
pas présenter de difficultés. Le second vœu, c’est qu'il
veuille bien ne pas nous laisser trop longtemps dans l’at-
tente de ses prochains fascicules, impatients que nous
sommes, moi et certainement beaucoup d'autres, d’en
apprécier le tout.
Enfin, s’il m'est permis de le faire ici, je ne crois pouvoir
mieux terminer cette modeste notice qu’en adressant mes
félicitations à l’auteur de la nouvelle Flore de la Gironde
et à l'intelligente société Linnéenne de Bordeaux qui a
pris sous son patronage cette belle publication qui fait
honneur à la botanique et au pays qui l’a vu naître. Ces
félicitations, je crois aussi pouvoir les adresser au nom de
tous les botanistes, persuadé qu'ils ne me démentiront
pas.
P. A. GENTY.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Le D' A. Arzruni, jusqu'alors conservateur du musée
minéralogique de Berlin, est nommé professeur titulaire
à l’Université de Breslau.
*
* +
Le D' Wihl. Peters, le savant directeur du musée zoolo-
gique de Berlin, vient de mourir en cette ville; il était né
le 22 avril 1815 à Koldenbüttel;
— L’entomologiste A. Kellner est décédé à Gotha;
— J. B. Gassies, le conchyliologiste bien connu par ses
grands travaux sur la faune du sud-ouest de la France et
sur la Nouvelle-Calédonie, est mort à Bordeaux;
— Will. Alex. Forbes, prosecteur à la société zoologique
de Londres, est mort à l’âge de vingt-huit ans, à Madère;
— Joseph O’Kelly, géologue distingué, est décédé à
Dublin.
OFFRES ET DEMANDES
Nous venons de recevoir quelques exemplaires du
Dynastes Hercules de taille remarquable que nous tenons
à la disposition des amateurs aux prix de 15 à 20 francs,
suivant la taille. Nous pouvons disposer aussi de quelques
Goliathus cassicus , d’une extrême fraicheur au prix de
15 francs
M. Bellier de la Chavignerie informe ses correspondants
qu'il est de retour à Evreux et qu’il peut disposer, par
échange, d’un grand nombre de bons Coléoptères de la
France méridionale (environs de Hyères).
M. J. Touchet, chasseur naturaliste et préparateur à
Maince, par Jarnac (Charente), offre de récolter et de pré-
parer tous les produits de la nature dans sa contrée.
Récolte disponible de punaises.
M. Ernest Lelièvre, 22 Entre-les-Ponts, à Amboise
(Indre-et-Loire), offre dans le courant de juin des chenilles
vivantes d’Aglaope infausta, de Cucullia scrophulariæ
Ho. et, en saison, de chenilles du Cucullia
Lychnitlis
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4432. Paris Imp. A: L. GurcLor, 7, rue des Caneites.
È LA 2 fe
OP EP ON ET PE EEE PR ee TN M SE
de Nr TS
Fe
nn ro AE CNE EE. PR PRO EME OT EEE OS Re TE PS RU
RTE
5 Année.
281
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
es ‘7'Paraissant le 1" et lé -45 de chaque mois
ADRESSER TOUT GE QUI CONCERNÉ | 4
A RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
| Ris
*>ABONNEMENT ANNUEL :
Payäble d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
France et Algérie. ..... .
, Pays compris dans l’Union postale. . .. AAC E
Tous les autres pays...
3 (Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU l* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère
gratuitement toute
demande d’échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
M. Stanislas Meunier, aide-naturaliste, fera une excur-
sion géologique publique le dimanche 17 juin 1883, à
Marches, Limay, Fontenay-Saint-Père.
Rendez-vous gare Saint-Lazare, où l’on prendra à huit
heures le train pour Marches.
La ménagerie du Muséum d'histoire naturelle, s'aug-
mente continuellement par les naissances qui y sont obte-
nues et par les cadeaux que les personnes, s'intéressant à
ce grand établissement ‘scientifique, veulent bien lui
faire.
Dans ces derniers temps les naissances des mammifères
ont donné des résultats fort satisfaisants, ainsi nous indi-
querons :
2 Antilopes Isabelles (Eleotragus reduncus), du Sénégal,
” provenant des individus dénnés par le général Brière de
l'Isle.
3 Cerfs cochons (Cervus porcinus), de l’Inde.
4 Agoutis (Dasyprocta acuti),:duBrésil.;151 Jeoutt
2 Guibs(Tragelaphus scriplus), du, Sénégal, provenant, des
individus.donnés.par M. Brière.de l'Isle.s\,n 6 20inevi
1 Bison (Bos Americanus),
1 Kob (Kobus unctuosus) ; ce dernier est letroisième jeune
que l’on obtient d’un mâle et de deux femelles, donnés
par M. Brière de l'Isle; ce sont des animaux très robus-
tes; ainsi ce jeune kob, né le 1* novembre, n’a pas
paru souffrir un seul instant des froids humides de
cet hiver, quoiqu'il n’ait eu pour abri qu'une simple
MSP 901 9ù
que fût la température; son développement s’est fait
d’une facon régulière, et maintenant on est certain que
l'on le conservera.
Nous citerons encôre parmi les naissances :
1 Nylgant (Portax picta), de l'Inde.
1 Zèbu-de Madagascar (Bos Madagascariensis).
3 Chèvres d'Islande. E :
2 — d'Angora.
Les mammifères donnés sont les suivants :
1 Macaque (Macacus cynomolgus). Don de M. Cochet.
2 Macaques bonnet chinois (Macacus sinicus). Don de
M. Morgan.
2 Callitriches (Cercopithecus griseo-viridis). Don de
M. Livio.
1 Sajou à gorge blanche (Cebus hypoleucus). Don de
Birr
i Mangouste grise (Herpestes griseus). Don de M. le
comte Turgot.
1 Vison (Mustela Vison), de France. Don de M, ‘Froues-
sart. Se
14 Ocelot (Felis pardalis), du Brésil. Don de M. Naton”
"SON. “751 are, t: His PE j ?
{ Gazelle (Gazella subgutturosa). Don de M. Crespin,
capitaine de frégale: 115 51 0h euro
1 Chèvré de Madagascar: Don de M.'Grespin, capitaine
de frégate. NX _sflovyon 8i 5b noirs
1? Sanglier (Sas scrofa): Don de M. Symon.
5° { Ratônilaveur (Proëyôn lutor).: Don de: M.-Bignon.
-5) {‘Sajou (Cebusieapucinus). Donpar M. Abadie.
2 Tatous de Patagonie {Dasypus “minutus).. Don de
{ t EH HD ODBHAINU :2A9)eNTUUUES
1 Cerf des champs (Cervus campestris), Brésil. Don de
M. Caltotas) .À
cabane à l'air libre et qu'il soit sorti tous les jours quelle 1 Macaque (Macacus cynomolgus). Don de M. Pressa.
pere rennes
282 LE NATURALISTE
Lie caps soyeux FRERE Don de
us). * + | M. Armand, cot-
l eu Zibeth (civelté zibetha). ©: } sul de Fréficé
1 Mangouste (Herpestes Smith). . .. à Siam.
2 Mélogales fébeas ori LE.
1 Aigle fauve (Aquila PS Don le M. Lefèvre.
_ 1 Aigle Jean Leblanc (Circaetus gallicus). Don de
M; Agard:
2 Goëlands bourgmestres (Laurus glaucus). Don de
MM. Rabot et Morin.
Entre autres acquisitions, nous signalerons :
3 Sajous fauves (Cebus fulvus
1 Otarie (Otaria Californica).
1 Lion (Felis leo
1 Bles-Bock (Alcelaphus albifrons).
1 Biche Milon de Pékin (Cervus Davidianus).
Cette dernière vient compléter la paire de ce singulier
type de la famille des cerfs. Cette espèce ne se trouve que
dans le parc impérial de Pékin, d’où le premier exemplaire
connu et décrit par le savant professeur A. Milne-Edwards,
directeur de la ménagerie, à été rapporté par M. l'abbé
David, lors de son voyage en Chine.
Enfin, indiquons encore :
L - Goati brun Aasua fl fusca).
Sr. \
H Ratel du Cap res Capensis).
1 Eléphant d'Afrique (Elephas Africanus), mâle.
Ce jeune animal qui ne mesure que.1»,43, est. des, plus
charmant et-fait-le bonheur des visiteurs, peu. habitués à
voir des éléphants d’une taille aussi petite; aussi: est-il
choyé, et c’est à qui lui offrira des friandises; qu'ilaccepte
du reste de très bonne grâce du-bout:de.sa petite. trompe.
: Quelques oiseaux dans le groupe des: palmipèdes, mal-
gré demauvais temps du mois de marset avril, sont nés
et s'élèvent parfaitement, ce sont :
5 Cygnes noirs (Cygnus atatus).
6 Oies de Magellan (Bernicla Magellacnia).
: «WOies-des Sandwich (Berniela Sandwicensis).
Nous avons déjà signalé aux amateurs ces derniers oi-
seaux qui; contrairement à leurs congénères, sont d’un
caractères doux et dont les jeunes s’élèvent-ayec. laplus
de la verdure à profusion, soit de l’herbe coupée ou .de-la
saladé, en y ajoutant, bién entendu, de la pâtée de pain,
mélangée de blé et de millet. Avec ce régime, en six, se-
maines, ces oiseaux atteignent tout leur développement.
ACADÉMIE. DES SCIENCES
SÉkNCE nv 12 rÉvRIER 1883. (Sutfe.)
Sur le soufrage de la vigne en Grèce. — Note de
M. Gennadius,
Dans les régions vinicoles de la Grèce, pour être consi-
déré comme réussi, le soufrage doit avoirété fait pendant
râtion | à obtéhir lé résultat cho. Or
une journée sans vent, sans pluie, sans nuages, et par un
soleil-ardent ; l'expérience a prouxé quessi l’une de ces
conditions venait à fire défaut, il'fallait # l’'opé-
ans les condi-
tions orables énêficées ci-dessus, lé vignoble soufré
Yépand üne forte odeur sulfureuse, sé répandant dans
l’atmosphère et durant presque jusqu’au coucher du soleil:
sile vignoble était atteint par l’oïdium, 14 imaladié s’at-
rête ; si l'oïdium n'avait pas encore paru, le vignoble en
était préservé pendant un mois Dar et l’on devait alors
soufrer de nouveau.
La présence de nuages enipéèité les exhalaisons sulfu-
reuses, que le vent et la pluie dispersent. d'autre part.
: . C’est pourquoi, si ces circonstances défavorables viennent
à se produire, l’on doit répéter le soufrage comme s’il
Wavait pas été fait. On peut donc conclure de tout ceci
que ce sont les vapeurs sulfureuses et non le soufre, qui
tuent les spores d’oïdium. La fleur de soufre ne peut agir
que mécaniquement én empêchant le contact des feuilles
de la vigne avec les spores d’oïdium, comme la poussière
dés routes préserve les souches qui la bordent. Cé sont
les mêmes vapeurs sulfureuses qui protègent les vignes du
Vésuve et de l'île de Santorin. S’il arrive que certains ceps
soufrés continuent à être attaqués par l’oïdium, il est pré-
sumable que celà tient à l'intensité de la mdladié, auquel
cas, le remède ne serait pas assez fort pour lutter victo-
rieusement contre le mal, et cela n infirmerait pas en tous
cas les résultats acquis par Ve expérience.
G
# x
Le mode de fixation des ventouses de la sangsue, étu-
dié par la méthode graphique: — Note de M. G. Carlet.
M. Carleta étudié le mode de fixation des Yentouses de
la sangsue en plaçant celle-ci sur une feuille de. papier èn-
fumé; et, contrairement à l'opinion géneralement admise,
a constaté que la sangsue commence par fixer les ords
et abaisse ensuite le centre qui adhère en dernier lie, Le
| détachement ,s’effectue par, les bords, et s'achève par 16
| centre. de la. ventouse.
grande! facilité, pourvu qué l’on ait le soin de leur donner |
*
* *
Sur un nouveau Crinoide ficé, le Democrinus PACE
provenant se sfr € du Travailleur. — Note
M. Edm. Perri
Jusqu'à présent l'ordre des Crinoïdes fixés était repré:
senté par les quatorze espèces suivantes : Péntacrinus
Astertia, P. Mülleri, P. decorus, P. Wyvilé-Thomsoni
P. maclearanus, P. Blaket, P. allernicirrus ; Rhizocri-
nus lofolensis, R. RdibsOnt : Bathycrinus gracilis,
B. Atarichidnis: Holopus Rang; Hyocrtnus Betnet-
et Hope Sarsit. Une quinzième espècé, le
us Parfait, a été ramenée par le Travañtièur
PUB “prélude 1900 mètres par le travers du Cap
Blanc, sur lés côtes du Maroc. Son calice est formé dé cinq
——_—_———
LE : NATURALISTE
283
longues basales constituant un calice en entonnoir; un
sillon circulaire les sépare des cinq radiales rudimentairés,
en forme de croissant, alternant'avec elles, et surmontéés
de cinq radiales axillaires libres, rectangulaires, mobiles,
sur lesquelles se fixent cinq bras moins larges que les ra-
diales. Ces bras se brisent facilement, aussi ne peut-on
reconnaître sur les tronçons restants si:ces bras; proba-
blement peu développés, portaient ou non des pinnules. Le
pédoncule est dépourvu de cirrhes, et l'animal est fixé au
sok par un appareikradiculaire très développé, représen-
tant.cinq à six fois le volume du corps proprement dit. Ce
pédoncule produit un appareil radiculaire formé de ra-
meaux arliculés, ramifiés, de même structure, et ayant
des dimensions supérieurs à celle des bras. L'un des
Democrinus examinés fournit deux faisceaux de racines,
puis reprend ensuite ses dimensions primitives ; on peut
se demander si la partie qui se prolonge au delà des ra-
cines ne serait pas destinée à devenir un second pédon-
cule surmonté d’un second calice. Alors les Democrinus
constitueraient le premier exemple d'Echinodermes vivant
en colonies et ramifiés. Les Echinodermes manquaient de
formes arborescentes ;cette lacune semble en partie com-
blée par la découverte des Democrinus.
géologico-chimi les terrains salifè-
let LÀ
HECCT ÿ ed
ice A A
Anplisi de
LAAZATD diculier OUI COLE
. 5 M. Dieulafait.
L'étude des marais salants acinéls montre que l’on
obtient, par l’évaporation des eaux de la mer, des produits
minéraux où l’on remarque, spécialement et toujours, la
lithine, la strontiane et l’acide borique, qui n’ont pas entre
eux de liaison chimique. M. Dieulafait, qui avait déjà étu-
dié les terrains salifères des Pyrénées, du Jura et des Alpes
francaises, s’est occupé du gisement de Bex; il y a trouvé
abondamment la lithine; la strontiane est diffuse dans les
gypses de Bex, et en est parsuite contemporaine ; “enfin
les eaux mères sont très riches en acide borique. Même |
résultat pour d’autres dépôts salifères des Alpes suisses.
M: Dieulafait conclut que les terrains salifères des Alpes
suisses, comme ceux des Alpes françaises, du Jura et des
Pyrénées, sont des produise provenantde l’évaporation des
anciennes mers.
séANcE DU 19 FÉVRIER 1883
Recherches sur production des monstruosilés par
les secousses imprimées aux œufs de la poule. — Note
de M. C. Dareste.
D'une expérience faite en 1875, par M. Dareste, il faui
conclure à la vérité de cette croyance répandue partout,
que les cahots de voiture et les trépidations du chemin de
fer affectent le germe contenu dans l'embryon; à la suite
de ces secousses, les œufs mis en ineubation donnaient
presque tous des monstres (douze contre un); si au con-
traire, après avoir été secoués, les œufs n'étaient mis en
incubation qu'après deux ou trois jours de repos, les
embryons se trouvaient bien vivants, là où ceux des
premiers œufs avaient été tués. Ces secousses supportées
par les œufs produiraient donc des effets: très nuisibles,
mais que l’on pourrait éviter au moyen d’üne période de
repos après le voyage. En 1876, M. Dareste reprit ses
expériences dans cet ordre d'idées, en soumettant des
œufs aux secousses produites parla machine dite fapoteuse
qui sert dans les fabriques de chocolat. Sur onze œufs
ayant reçu 3660 sécoussés en une démi-heure, un seul
donna un embryon normal; dans une seconde expérience
sur neuf œufs ayant reçu 1800 secousses en un quart
d'heure, deux embryons parfaitementnormaux seulement.
ILest donc bien prouvé que les secousses répétées modi-
fient singulièrement la vitalité et le développement du
germe dans presque tous les œufs; ceux qui n’ont pas été
affectés doivent probablement cette immunité à une cer-
taine individualité de l'œuf, sur laquelle M. Dareste a insisté
à plusieurs reprises. Dans la deuxième série d'expériences,
il faut remarquer qu’une période de repos pour les œufs
n’a pas modifié les résultats, comme dans la première
série.
SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1883
De l'atténuation directe ét rapide des cultures viru-
tentes par l'action de la Chaletr. — Note _ 2 A. Chau-
veat. : :
Les expériences. de M. Chauveau ont été faites sur le
Bacillus anthracis: M. Toussaint, puis M. Pasteur ont
démontré que le chauffage du sang charbonneux-atténuait
la virulence des Bacillus qu'il contenait; enfin M. Chau-
veau a prouvé que l’on pouvait graduer cette atténualion,
en variant les conditions du chauffage. Cette fois, l’auteur
de la note indique une méthode par laquelle le chauffa age
agit, comme méthode d'atténuation, avec plus de succès
sur les liquides de culture artificielle que sur les humeurs
naturelles de l’économie animale. Un bouillon stérilisé est
ensemencé avec du sang charbonneux frais. Les matras
sont MAIRE dans un thermostat à la température
de , 43 ; puis retirés au bout de vingt heures, il
sont soumis dans un autre thermostat à la température
de + 47°, pendant une, deux, trois, quatres heures, et
même plus. L'opération est terminée, et les agents viru-
lents de la culture, non détruits, ont perdu plus ou moins
de leur force suivant la durée du chauffage à <+ 47°.
M. Chauveau emploie le bouillon de poulet léger dans
lequel il laisse tomber une goutte de sang riche en bäton-
nets charbonneux: le bouillon se trouble bientôt, il se
forme un mycélium qui se divise en bâtonnets courts, ana-
logues à ceux du sang frais. Quelquefois, mais rarement,
l'on voit apparaitre dans ces cultures quelques corpuscules
sphériques, plus petits que les spores ordinaires, parfois
même assez nombreux. Mais l'expérience a prouvé que
| cette apparition n ‘entrave pas l’atténuation que l’on pro-
284 LE NATURALISTE
duit par le chauffage à + 47°,et le chauffage à cette
dernière température, assez prolongé, atténue toujours
la virulence des cultures à — 42°, 43. La durée du
temps de chauffage à + 42°, 43°, est d’une moyenne
de vingt heures; plus ou moins si le développement
est lent ou rapide; le trouble dans la liqueur marque
le point où l’on doit arrêter cette première opération.
Ce premier temps est la phase de prolifération. Le
second, qui est la phase d'atténuation, a une durée
moyenne de trois heures; cela suffit pour rendre inoffen-
sifs, pour le cobaye, les filaments et bâtonnets de cultures
très virulentes à l’origine de l’opération, et cependant ces
agents virulents ont conservé leur faculté prolifique.
M. Chauveau a de plus constaté que la virulence primitive
serait en raison inverse et son atténuation en raison
directe du nombre des spores rudimentaires qui altèrent
l'homogénéité du protaplasme des bâtonnets et des fila-
ments.
* *
Sur la maladie des Safrans connue sous le nom de
Tacon. — Note de M. Ed. Prillieux.
La maladie des safrans appelée Tacon dans le Gâtinais
se reconnaît à la présence des taches noires visibles à la
surface du bulbe dépouillé de ses tuniques; ces taches peu-
vent s'étendre et ronger l'oignon intérieurement, jusqu’à le
transformer en une sorte de terreau pulvérulent. M. Pril-
lieux a toujours constaté dans les tissus désorganisés par
le Tacon la présence de filaments du mycélium
champignon qui pénètrent les cellules de la chair de
l'oignon et le tuent. La partie attaquée de l'oignon est
toujours séparée de la partie saine par une couche de
périderme traumatique qui préserve cette dernière tant
qu’elle n’est pas franchie. 11 a été, de plus, rencontré sou-
vent en connexion avec les filaments du mycélium de
petits corpuscules noirs d’un dixième de millimètre de
diamètre en moyenne: ce sont des sclérotes formés de fila-
ments pelotonnés du mycélium, qui se durcissent légère-
ment à la surface de manière à former une coque noire et
friable renfermant une masse mucilagineuse traversée de
fils continus et entrelacés ; ce plasma se divise ensuite et
se condense en masses de taille et forme variables. Ces
corpuscules serviraient-ils à la es proie du champi-
gnon et à la propagation du Tacon?
SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE
SÉANCE DU 22 Mar 1883.
M. Denikec présente le mémoire de M. le docteur Testut,
professeur agrégé à la Faculté de médecine de Bordeaux,
sur le muscle fléchisseur commun des doigts et le long
fléchisseur du pouce chez le singe et l'homme. Dans ce
mémoire, M. le docteur Testut démontre que le muscle long
_ fléchisseur du pouce, qui manque chez le singe, et qui
longtemps était considéré comme caractéristique chez
l’homme, se rencontre assez fréquemment chez ce dernier.
M. le docteur Testut établit quatre types de la fusion du
muscle long fléchisseur du pouce avec le fléchisseur com-
mun qu’on rencontre chez les singes pithéciens, les Anthro-
poïdes et le Lémuriens ; il démontre de plus que tous ces
types se reproduisent plus ou moins souvent dans l’arran-
gement des muscles de l’avant-bras de l’'hommme.
M. Héron Royer fait connaître les phénomènes qu'il à
observés sur les pontes de Batraciens anoures du genre
Bufo, et en particulier sur ceux du Buÿo calamita, compa-
rativement à ceux du B. vulgaris ; il termine par une
description de la ponte de chaque Bratracien anoure
d'Europe.
Le secrétaire,
H. PIERSON
MATÉRIAUX
POUR SERVIR A LA REVISION
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
Sect. Il. — Linariastrum Chay.
L. triornithophora Willd.
Hab. — Pr. Manteigas — (Welwitsch) — Povao de
Pedorido, San Pedro da Cova.— (E. Schmilz).
Cette espèce est le L. Lusilanica Mill et devrait en
réalité prendre ce nom. Mais ce dernier ayant été adopté
par Chavannes, M. Bentham et tous les auteurs pour
l'Antirrhinum Lusilanicum Lam., qui n’èst pas l'A.
Lusitanicum Brot. quoique Brotero les réunisse, il est
préférable de ne pas exhumer le nom de Z. Lusilanica
Mill, lequel ne servirait qu’à créer une confusion eRrele
table.
L. hirta Ait. var. semiglabra Rouy.
Hab. — Pr. Faro. — apr. 1881. — (J. Daveau.)
Cette variété intéressante, qui est le L. semiglabra
Salzm. et le L. Algarbiensis Welw., se distingue du
| L. hirla par ses grappes florifères plus allongées, ordi-
nairement spiciformes, ses tiges feuillées jusque près des
fleurs, ses feuilles presque une fois plus grandes, obtusius-
cules, glabrescentes et non velues, glanduleuses, ses calices
à divisions plus étroites.
| Remarques sur le L. genistæfolia Mill et ses variétés.
Dans le L. genistæfolia Mill. non D C. (ce dernier est
le L. Ialica Trev. et appartient à une autre section par
LE NATURALISTE
285
la forme de ses graines) doivent rentrer à itre de variétés
plusieurs plantes qui sont acceptées comme espèces par
quelques botanistes ; aussi crois-je utile d'indiquer ici les
caractères différentiels et la synonymie de ces variétés :
Var. chloræfolia. — Plante de taille élevée, ordinaire-
ment rameuse dans sa moitié M Feuilles grandes,
ovales-lancéolées, arrondies à la base et semi-amplexi-
caules. Pédicelles toujours beaucoup SES courts que les
bractées; fleurs grandes, à éperon ordinairement plus
court que le reste de la corolle. — L. chloræfolia Reïchb.
Var. zervosa. — Plante de taille moins élevée, ra-
- meuse souvent dès letiers inférieur. Feuilles largement
lancéolées, plus étroites et plus allongées que dans la var.
chloræfolia, arrondies à la base et semi-amplexicaules.
Pédicelles à peine plus courts que les bractées; fleurs
moins grandes, à éperon ordinairement plus long que le
reste de la corolle. — L. nervosa Baumgt. — L. pyramidata
Schur, non Spreng.
ar. genuina. — Plante de taille élevée, ordinairement
rameuse seulement dans sa moitié supérieure. Feuilles
moins grandes, plus étroites, lancéolées, moins arrondies
à la base, les raméales seulement sessiles. Pédicelles plus
courts que les bractées; fleurs moins grandes, à éperon
égalant le reste de la corolle ou plus court. — L. genis-
tæfolia Mill. — L. silenifolia Fisch. — “ hyans Fenzl non
_ Spreng. — L. orgyalis Reut. sec. Bois
Var. Zancifolia. — Plante de taille Manet fm asé
ordinairement rameuse dans sa moitié supérieure et sou-
vent au-dessous. Feuilles étroites, lancéolées-linéaires, les
raméoles linéaires, ténues, toutes seulement sessiles. Pé-
dicelles à peine plus courts que les bractées, souvent les
les égalant où même un peu plus longs; fleurs relative-
ment petites, àéperon plus court que le reste de la us
— [.. lancifolia Schur. — L. linifolia Griseb., non a
Var. confertiflora Boiss. — Plante de taille assez slaves)
peu rameuse et seulement dans sa moitié supérieure.
Feuilles étroites, lancéolées, les raméales linéaires. Pédi-
celles à peine plus courts que les bractées. Grappes flori-
fères et mème fructifères plus denses; calice sensihlement
plus court que la capsule et à divisions linéaires ; corolle à
éperon égalant l’autre partie. — L. monochroma Boiss. et
eldr.
Var. séeveni. — Plante relativement peu élevée, à liges
très rameuses, diffuses. Feuilles lancéolées, les raméales
linéaires. Pédicelles plus courts que les bractées. Grappes
florifères pauciflores (4:5 fleurs) ; calice à digsionslinéaires ;
corolle à éperon ordinairement plus court que l’autre par-
tie. — L. petræa Stev., non Jord. — L. Steveni Nym
Var. linifolia Boiss.— Plante de taille Sel éement peu
élevée, rameuse dans sa moitié supérieure. Feuilles li-
néaires-lancéolées ou linéaires-aiguës, sessiles. Pédicel-
les bien plus courts que les bractées (comme dans la var.
chloræfolia); calice à divisions courtes, triangulaires, —
lancéolées ; éperon égalant le reste de la corolle ou plus
t.— L. linifolia Chav.— L. concolor Griseb. — L.
Syspirensis C. Koch. — L. flavissima Boiss
Var. venosa Boiss. — Plante relativement grêle, à tiges
diffuses, rameuses presque dès la base. Feuilles linéraires-
ns ou linéaires, souvent falciformes. Pédicelles
à peine plus courts que les bractées ; calice à divisions
linéaires. -lancéolées, aiguës, courtes; corolle relative-
ment petite, jaune, mais pourvue de stries purpurines ou
brunes, à éperon court égalant environ la moitié du reste
de la corolle, — L. Balansæ Boiss. et Reut. — L. polyelada
Fenzl.
Ces nombreuses variétés, quitoutes présentent des carac-
tères communs, montrent le polymorphisme excessif du
L. genistæfolia. D'ailleurs, M. Boissier, qui dans le Flora
orientalis (IV, pp. 377-78) admet quatre variétés pour les
formes orientales de ce type, a déjà dit de cette plante:
« Species summopere polymorpha... Collum surculos steri-
« les foliosos nullos, sed interdum paucos edens ; caules at
«rami plantæ junioris prostrati velprocumbentes, annorum
«subsequentiumerectielatiores foliis sæpiuslatioribus... »
— Et encore, parmi les diverses variétés énumérées ci-
dessus, n'ai-je point cité les formes hybrides affines du
. genistæfolia Mill, telles que les L. genislæfolia X
vuilgaris(L. Kocianovichii. Aschers.}, /, Dalmatica><vul-
garis (L. hybrida Schur?), etc.
L. Ficalhoana Rouy
Cette espèce se rapporte à la plante qui a été indiquée en
Portugal, partous les auteurs, comme étant le Z. reticulata
Desf. — Je la dédie à M. le comte de Ficalho, directeur du
Jardin botanique de Lisbonne, qui le premier, dans ses
Apontamentos para estludo da Flora Portugueza (Scro-
phulariaceæ, p. 10, (1877), a judicieusement soupçonné que
ce Linaria pouvait bien ne pas être le vrai L. reticulata
Desf. IL s’en sépare, en effet, par des caractères différen-
tiels bien tranchés, caractères que j’énonce dans le tableau
suivant :
L. reticulata Desf.
Tiges étalées ou dressées, glabres dans la partie infé-
rieure, assez longues, relativement lâchement feuillées, à
feuilles n’atteignant pas ordinairement la partie florifère.
Feuilles étroites, assez distantes, linéaires ou linéaires-su-
bulées (comme dans les L. viscosa et L. aparinotdes).
Pédicelles florifères plus courts que les calices, ceux-ci à
divisions linéaires visiblement marginées. Corolle pour-
prée ou jaune orangé striée de pourpre, à éperon égalant
le reste de la corolle.
L. Ficalhoana Rou
Tiges couchées ou ascendantes, entièrement pubes-
centes — visqueuses, courtes, très feuillées, ordinairement
jusque dans la partie florifère. Feuilles relativement
larges, très rapprochées, les inférieures seules verticillées,
courtes, linéaires-lancéolées ou oblongues, obtusiuseules
ou même obtuses. Pédicelles florifères plus courts que les
calices et égalant environ le tiers des bractées, étalées,
dressées, non réfléchies. Calice à divisions lancéolées-
linéaires, plus larges, obseurément marginées. Corolle
jaune, à palais plus foncé, à peine striée, si ce n’est sur
l’éperon, souvent purpurin, égalant le reste de la corolle.
L'absence dans mes exemplaires d’herbier de graines
286
LE NATURALISTE
en bon état de maturité ne me permet pas d'affirmer que
le L. Ficalhoana ne doit pas rester à côté des L. viscosa
Dum. et L. reticula Desf. Pourtant ses rapports avec les
L. saæatilis Hoffg. et Link. et L. Tournefortii Lge (var. in-
quinans) sont bien plus accentués, et c’est probablement
là (je l’admets jusqu'à nouvel ordre comme certain) que se
trouve sa véritable place. Il diffère de ces deux espèces par
ses fleurs presque du double plus grandes, à palais de la
corolle non barbu, plus large, à éperon non strié de
pourpre ou purpurin, à divisions du calices larges, lan-
céolées-linéaires ou presque oblongues (et non linéaires-
subulées}), abondamment granduleuses, mais dépourvues
de villosité blanchâtre, par ses tiges simples ou rameuses
seulement supérieurement et à rameaux courts, enfin par
ses capsules sensiblement plus courtes que le calice.
Hab. — Pr. Sefubal et pr. Villa Nova de Milfontes —
(Welwitsch). — In aren. marit.: Troia — Apr. 1879 —
(3. Daveau).
Il convient donc, au moins quant à présent, de rayer
dé la floré européenne le Z. reticutata Desf. et de Le rem-
placer par le Z. Ficathonna Rouy, à classer en tête du
groupe des ZL. samatilis, L. Tuurnefortii, L. arenartia, etc.
(A suivre.) G. Rouy.
ENTOMOLOGIE
UNE. GÉOMETRE
Les chenilles de Phalènes ne Arpenteuses offrent, sous
le rapport du nombre , bien moins
de variétés et de particularités que les chenilles de Noc-
tuelles.
Pour peu que l'on ait élevé d'œuf des chenilles de Noc-
tuides, on a dû remarquer dans un certain nombre d’es-
pèces l'absence complète ou l’atrophie partielle d’une ou
plusieurs paires de pattes membraneuses, dans le jeune
àge, et l'acquisition successive du. nombre normal de
pattes, durant les derniers âges.
A-t-on observé de mème et d’une facon suivie les FE
uilles de Phalènes surtout, dans leurs premiers âges?
ÀA-t-on remarqué des modifications. quelconques dans le
régime des pattes des Arpenteuses? Nous en doutons; et
ce qui nous est arrivé cette année au sujet de l'Himera
Pennaria nous fait penser qu'il est possible de rencontrer
DR les chenilles de Phalènes des anomalies aussi, |
; des particularités aussi dignes d'intérêt que
bu que nous offrent certaines chenilles de Noctuides.
Dans les premiers jours du mois d'avril dernier, un pro-
priétaire. de Montretout (Saint-Cloud), qui ne confie point
à des mains étrangères la culture de ses beaux et nom-
breux arbres fruitiers, mais leur donne ses soins
autant de goût que d'intelligence, M. Stanislas Malot,
nous apporta des œufs de:papillon trouvés sur une branche
de pommier.
hAposés avec une régularité surprenante, ils s’éten-
daient le long de la branche serrés les uns contre les
autres et rangés en une sorte de ligne brisée, un V dont
les deux branches seraient très écartées ; il y avait vingt-
cinq lignes et chaque ligne comptait dix œufs.
Examinés au microscope, ces œufs furent reconnus
être ceux de l’'Himera Pennaria :
Œuf subeylindrique, un peu arrondi au sommet, et
sensiblement atténué à la base. Sommet couvert defigures
polygonales s’élargissant à mesure qu’elles s’éloignent. du
centre ou micropyle. Ces figures disparaissent avant d’at-
teindre le bord où l’on voit une bande circulaire ou cou-
ronne fortement granulée. — Surface lisse. — Couleur
brun mordoré. — Un fort enduit gommeux à la base seu-
lement.
Nous étions en présence d’un rare exemple de ponte
de Phalène agglomérée, fait que nous croyons accidentel
cependant, et produit peut-être par une Pennaria dont
les ailes étaient avortées
Toutefois, pour les chercheurs d’analogie, on pourrait
faire ressortir cet exemple où l’on trouve une ressem-
blance de plus avec la ponte de certains Bombyx; on sait
en effet que les œufs de Bombyx et de Phalènes en général
ont beaucoup de rapports.
Incidemment, doit-on considérer l'A. Pennaria comme
une espèce nuisible aux arbres fruitiers ? Nous ne le pen-
sons pas. Outre que les auteurs ne mentionnent pas la
Pennaria comme se nourrissant d'arbres fruitiers, mais
bien d'arbres forestiers, nous avons pu constater que ce
n’est pas. une chenille vorace. Sa vie n'étant pas. très
longue, une douzaine de feuilles. suffisent largement à sa
consommation. entière, et comme la plupart, pour une
cause où pour une autre, n'arrivent pas à leur dernier
âge, époque où-elles mangeraient le plus, cette moyenne
de douze feuilles n’est certes pas atteinte et, malgré la
fécondité des femelles (250 œufs) et la grosseur relative
des chenilles, cette espèce ne peut pas être regardée
comme un fléau, une peste pour les verger
L'Himera Pennaria n’est pas rare dans les environs
de Paris, on la trouve sur presque tous les arbres des
bois et dans le pare de Saint-Cloud particulièrement sur
le charme; nous ne l’aurions donc pas élevée, si nous,
n'avions pour principe d’élever:ab.0v0, autant qu'il. nous
est possible et au moins une fois, chaque espèce de lépi-
doptères, füt-il des plus communs, et le nombre. d'espèces
Que nous avons ainsi traitées est déjà considérable.
L’œuf d'Himera Pennaria pondu en Re passe
l'hiver.et éclôl dans les premiers jours d’av
a petite chenille au sortir de l’œuf ne entièrement
noire et n'est pas annelée de blanc comme certaines des
genres voisins, Æpione, Ennomos, Boarmia.
En huit jours elle a accompli son premier âge, on aper-
coit alors quelques traits caractéristiques. Couleur du
corps d'un brun jaunätre; tête d’un brun roux, un peu
cordiforme; tache roussâtre au premier segment; vascu-
laire absente ou plutôt remplacée par deux lignes sinueuses
se rapprochant des sous-dorsales ; sous-dorsales jaunâtres
bien apparentes; stigmatale de même couleur, mais inter-
rompue. Entre ces deux lignes il en existe une autre plus
LE NATURALISTE
287
fine que les sous-dorsales, Bbhtèthertt jäunàtre. Trapé-
zoïdaux noirs et comme tuberculés; onzième segment un
peu relevé en bosse et surmonté de deux petits tubércules
noirs aussi; clapet brun roux. Le dessous est d’un brun
foncé avec une large bande ventrale plus claire; les pattes
écailleuses sont jaunâtres ; première paire de pattes
membraneuses bicolores, claires antérieurement, sombres
postérieurement; deuxième paire de la couleur du clapet.
Enfin deux petites pointes placées au huitième segment,
et à l'endroit que devraient éccuper des pattes membra-
neuses sinous n’avions affaire à une Arpenteuse, attirent
notre attention et excitent notre étonnement.
j1ii<
loupe qu "il convient de. les examiner. ‘Ce sont des pattes
membraneuses avorlées.
Deuxième âge, durée sept jours.
(Au prunellier et au prunier qui ont servi à la nourriture
des jeunes chenilles nous ajoutons quelques feuilles de
poirier ; les petites bêles mangent ces dernières avec une
avidile s surprenante. )
émes caractères : seulement à partir du quatrième
se, ment on remarque un point blanc jaunàtre, situé
après le sigmale. et un peu au-dessus. La tache rousse du
pr emier segment devient une sorte. de plaque cornée de
même couleur que la tète et le clapet & anal
WA là bande ven rale et. ja sligmatale se dessine une
ligne très fine d'un blanc jauntre.. — Poinies anales
tee __ Pattes membraneuses avortées toujours. visi-
Troisième âge, durée six jours.
(Nous attribuons au poirier l’abrègement de la durée
des àges qui diminuera encore à l’âge suivant.)
Mèmes caractères. Toutes les!ligries portent des points
ou laches d’un blanc jaunâtre avant et après l'incision des
SéBinëhis. Quand les lignes auront pali ou se seront
es dans Ja couleur du fond, ces points subsisteroni
pagne le stigmate du cinquième segment’ est’ plus grand
qué les autres et il est suivi d’une Térge täclice brune. Cés
deux taches feraient croire à l’eXiSténce de renfletuent ou
de Caroncules, mais .C est une illusion. Bande ventrale blan-
châtre nettement dessinée. — Pattes membraneuses avor-
tées toujours-bien! visibles: = Pointes anales, noires à la
base, roûgissent un peu au somme.
die âge, durée ciriq jours.
ncore plus de vivacité dans les couleurs, plus de netteté
dans les: lignes et les taches, surtout celles du cinquième
segment: La-stigmatale est brisée, avons-nous dit, voici
comment : à partir du ‘quatrième segment, chaque stigmate
porte un peu au-dessus de lui un point blanc bien marqué,
le trait stigmatal part du sommet de ce point blanc pour
aboutir au-dessous du stigmate suivant et constitue ainsÿ
ban
er
®
une série de lignes légèrement obliques. — La
venfrale est de plus en plus belle, elle est traversée au
milieu par une ligne brune vaguement dessinée.
Quant aux pattes rudimentaires qui deviennent plus
faciles À observer, elles sont cylindriques, coupées fran-
chement au sommet qui est blanc. Bien visibles quand la
bête est en repos, elles disparaissent lorsqu'elle s’allonge
et se met en marche, car elles sont rétractiles ; on les voit
rentrer dans le corps de la bête quand les autres pattes
membraneuses quittent leur point d'appui et se retirent,
pe qu ‘elles sont par la contraction musculaire.
a teinte rouge des pointes anales s'étend de plus en
7
Cinquième âge. (Les chenilles élevées jusque-là dans
une chambre dont la température constante était de 12 à
16 degrés centigrades, furent placées en plein air et livrées
à eiles-mêmes.)
(A Suivre.) P. CaRËTIEN.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Les secrétaires perpétucls de FAcadémie des sciences
sont autorisés à accepter au nom de cette Académie,
aux clauses et conditions imposées, la donation que
Mme veuve Delesse a faite à cet établissement d’une somme
de 20 000 francs, Cette somme sera placée en rentes 3 p.100
sur l'État français. Les arrérages devront constituer un
prix biennal qui recevra le nom de « Prix Delesse », et
sera décerné : à l'auteur d’un travail concernant les sciences
géologiques ou mnerAlOgiques à jugé Va re d'un prix ou
d’un encouragement.
M. Magnier, licencié ès séiénces naturelles, est nommé
hs. des travaux.de zoologie à la Faculté de médecine: et.
pharmacie de Lyon.
ds
M. Curie, préparateur de minéralogie. à la Faculté des
sciences de Paris, est chargé, en outre, jusqu'à la fin de
LR Pre année, scolaire, des fonctions de répétiteur de
éralogie à ladite. Faculté.
de
C’est avéé un profond re
nutéro,,. nous ps annoncé a
fire l'histôire naturelle uans la p perso
Carl HAMWig" oc professeur de. Tu et pie
du muséum royal 20016gique de Berlin, voyageur. et
naturaliste distingué. Il était né le 23 avril 1815 à Colden-
büttel: il étudia la médecine et les sciences naturelles à
Copenhague et à Berlin, puis voyagea en France et en
Italie pour explorer les côtes de la Méditerranée et en
étudier la faune. En 1842, il entreprit un voyage en Afrique
soûs les auspices de S. M: le roi Frédéric-Guillaume IV;
il visita principalement les colonies portugaises de Mozam-
biqüé, le Zanzibar, les îles Comorès, Madagascar, le Cap,
et renitra en Allèmagne en … Il devint alors prosectèur
de l'histitut anatomique de professeur de
[F2
sb 6. dans. otre dernier
e Bérlin, puis
| zoologie à l’Université et, “ 1857 à Ta mort de hofiriStut
283 LE
NATURALISTE
il le remplaca comme directeur et conservateur des collec-
tions d'histoire naturelle. Il a Pre de nombreux g G-
moires et le récit de son voyage : 4
Exploration d'un naturaliste au MOsEnE
in-fe, Berlin 1852 à 1868. à
Il est mort à Berlin le 20 avril 1883 à l’âge ie 67 ans.
T4 °4c
95b GI
DPFFARES ET DEMANDES,,,,. :
A vendre la belle collection de staphylinides de M. Reiche
rangée d’après les auteurs les plus modernes, contenant
un certain nombre de genres et d'espèces typiques parmi
lesquels nous pouvons citer : Dinusa, 2 espèces; Myrme-
copora, 1 espèce ; Arena, 1 espèce ; Kraatzia, 1 espèce ;
Dinopsis, 1 espèce ; Vulda, 1 espèce ; Metoponcus, 2 espè-
ces ; Platyprosopus, 2? espèces ; Glyptomerus, 1 espèce ;
Mecognathus, 1 espèce ; Ædichrus, 2? espèces; Procir-
rus, 1 espèce; Pinophilus, 2? espèces; Scatonomus,
1 espèce; és anisanur 1 espèce; Sipalia, 1 espèce ; ;
Trigonurus, ? espèces ; ete., etc.
Cette collection, renfermée dans vingt-sept cartons de
0,19 >< 26, comprend 143 genres, 1 203 espèces, 5 198 indi-
vidus, plus quatre cartons de doubles et d'espèces à
intercaler. Prix 800 francs.
S'adresser au bureau du journal.
Fe 18:
*
#* #
M. P. Chrétien à Boulogne-sur-Seine, Grande Rue, n° 64,
ayant réussi cette année l'éducation des chenilles de ÇCæn.
Hero, des Sat. Hermione et Phœdra, et possédant de
ces dernières un nombre suffisant pour lui permettre des
échanges, serait heureux d’en offrir une vivante ou soufflée
aux entomologistes qui voudraient bien lui envoyer des
pontes ou des femelles vivantes de Satyrides autres que
ceux des environs de Paris, et particulièrement des genres
Erebia et Cœnomympha. Quant à la chenille de Æero,
il a éprouvé le regret de ne pouvoir la communiquer à
ses correspondants : tout ce qu’il peut dire c’est que cette
chenille vit depuis juin jusqu’au commencement de mai
de l’année suivante. A cette époque elle se suspend comme
les autres Cœnomympha pour se chrysalider et le papillon
éclôt au bout de trois semaines. Le moment favorable
pour la chercher est donc le mois d'avril. On la trouve en
rätissant fortement les allées herbues des bois qui possè-
dent cette espèce.
*
**
M. Fleutiaux, 1, rue Malus, Paris, offre en échange de
nombreux carabiques, tels : Cicindela Barthelemyi, lit-
loralis, maritima, 3 Signata, Omophron limbatum, Eia-|
phrus fuliginosus, Blelhisæ : multipunctata, mins
rostratus, Carabus cancellatus, intricatus, granulatus;.
D 1
riceus, nigricornis, spoliatus, Feronia fossulata, me-
tallica, et lernipunctlata, Prevosti, madida, Agonum
viduum, etc
ds
M. Ernest Lelièvre, à Ambroise, offre des chenilles de
ophila cineraria, sepiaria; des œufs fécondés de Bombyx
Mija/et des Hoplia cϾrulea vivants.
LL
“+
[#6
Le frère Alfrid, rue de Nully-d’Hécourt, à Beauvais
(Oise), otfre de nombreux spécimens des fossiles suesso-
niens de Bracheux, en échange de fossiles ou de roches
des terrains du trias, de l’infra-crétacé, du falonien et du
subapennin.
E
* *
A vendre Coléoptéres exotiques et européens, compre-
nant les Cénébrionides de la collection Sordet, 730 espe-
ces et 910 exemplaires, parmi lesquelles nous pouvons
citer :
Ammodeis giganteus, Megagenius Friolu, Aœumia co-
riacea, Zopherus, 3 espèces, Cyphogenia aurila, Cepha-
lostenus Sn Platyope leucographa, unicolor, La-
siotola nula, Plerocoma costala, Arthrodactyla
attenuala, Varie acuminatus, Nycieropus an-
| {hracinus, Hegemona resplendens ; le tout contenu dans
7 cartons verts. Prix : 120 francs, s’adresser au bureau du
journal.
is ARRIVAGES
Nous venons de recevoir des ossements de la Debruge, que nous
pouvons céder au prix suivant :
Cynopycris. — es DE VITE E9 6153 (2 PSS GTS ent 35 fr
molaire SU gañpué.. 5: SRE 6 »
ds N. — ue CS OS MAIS OS in JUSTE 3 à 5 »
PALAEOEHERIUM mINUs. — Mandibules. . . ,...... 2 à 5 »
BA ne de Re un er 5 »
Passons mEDium. — Mandibules.. . ....... 2à 10»
ragment d’humerus. . . : . ... 6 »
frcrasese MAGNUM. — 2 incisives Sur gangue. . ..... 5 »
ragment de mandibules avec mo-
MR ne L ricirecdiets à 5 »
— RE RUES : 4 à 2 »
— Calcineum..., 3295: 1 à 2 »
— Abees CT du ER 1 à 3 »
— Coprolithes.: #4 701,19, 1 à 2»
æ Une plaque avec humerus et une
mandibule du pal. minus. . . 42 »
PALOPLOTHERIUM. — Partie supérieure de la tête avec des mo-
VRP Éd ere r de mit RSS
Mandibükes Pie jo SENS à 10°
RAND ANOPLOTHERIUM. — _ MbS aile ch 2 2 à 40 »
ANCHITHERIUM. — RE MD Sais de ele CE 22:42»
TORTUE. — es OR so mu à e RS 4 à 3»
Prgiits de côtés sur gangue........... 6.»
: I9H{H9"IC
- HR CE te ; PE:
laénhe ne miue Le gérant, Émile DEYROLLE.
Linnei, Brachinus psophia, Chlænius agrorum, holose-
4464. Paris Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Canoites.
5 Année,
N° 37
4" Juillet 1883. 250
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
À RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Au bureau du journal France et Algérie. ,.............. 6 fr. »
Pays compris dans l'Union postale, . .. TR
Tous les autres pays...........,.... 8 fr. »
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
(Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE pu 5 MARS 1883.
De la faculté prolifique des agents virulents atténués .
par la chaleur, et de la transmission par géñératlion
de l'influence atténuante d'un premier chaujiage. —
Note par M. A. Chauveau. Re
En plaçant des matras à culture dans un thermo:
chauffé à + 32°, 35°, au sortir de celui à + 47°, la prolif:
ration continue et il se forme en grandes quantités de vraies
spores, c’est-à-dire quel’évolution reprend son cours normal.
On a vu précédemment qu’une heure d'exposition à la tem-
pérature de + 47° suffit, ordinairement, pour faire perdre
leur activité infectieuse aux cultures ainsi traitées. Com-
ment, alors, constater l'accroissement graduel de l'influence
de la chaleur? Le procédé suivant va nous l’'apprendre.
Trois matras contenant même quantité de bouillon stéri-
lisé sont ensemencés avec une goutte du même sang el
placés dans l’étuve à + 43», pendant vingt heures environ,
puis dans celui à + 47°, pendant une, deux, trois heures
pour chacun des trois matras. Avant le chauffage, on a
prélevé un peu de liquide dans chaque pour l'épreuve.
‘On inocule alors deux séries de cobayes, l’une composée
de jeunes, l’autre d'adultes, et divisées en groupes de
trois sujets chacun. 1° Pour les jeunes : l'inoculation tue
tous les sujets qui ont recu le liquide non chauffé; deux
sur trois meurent huit à douze heures après l'inocu-
lation du liquide chauffé pendant une heure; el plus tard
_un seul meurt, avec le liquide chauffé deux heures. Ceux
inoculés avec le liquide chauffé trois heures survivent.
2 Pour les adultes : les animaux témoins, du premier
groupe, sont seuls à mourir, et les autres résistent. D'au-
tre part, plaçant après les inoculations les trois matras
dans le thermostat à + 32°, 35°, la liqueur se trouble au
bout de douze heures dans le matras chauffé pendant
une heure, moins dans celui chauffé pendant deux heu-
res, et beaucoup moins dans celui chauffé pendant
trois heures. La décroissance est ici bien visible et peut
ètre saisie parfois même au bout de plusieurs jours.
L'influence de la chaleur sur l’activité des cultures viru-
lentes est donc d’autant plus forte qu'on a plus prolongé
| 16 haut + », Ces cultures spéciales atténuées qui peuvent
_obayes sont moins dangereuses pour les mou-
ons qui résistent davantage et deviennent alors indemnes
contre l'infection charbonneuse. Ainsi que nous avons dit
en commencant, nous voyons des spores se produire à la
température de +32°, 35°, au sortir du thermostat à +-47°;
mais elles sont plus petites, et.en les portant à une cer-
taine température, on peut les rendre inoffensives. Elles
peuvent même supporter la température de + 80° pen-
dant plus d’une heure, sans être détruites ni mème pa-
raître modifiées. On peut donc sans crainte inoculer ces
cultures au mouton, qui acquiert ainsi très bien l’immu-
nité. Les cultures de deuxième généralion se comportent
identiquement comme celles de première, dans les mè-
mes conditions.
3. $ y 4
Emploi pratique du sulfi 2 ? jumcontre
le phylloxæera dans le midi de la France. — Note par
M. Culeron. ;
D'expériences suivies et comparatives faites dans le
Midi par M. Culeron, il résulte que l'on doit employer le
sulfocarbonate de potassium de novembre à avril, à la
dose de 90 à 100 grammes de sulfocarbonate par souche
et réduire à 70 grammes pour les vignes jeunes; il ne faut
pas ajouter d’eau pure après la dissolution sulfocarbo-
EPS ER RSRRE MEET
290 » 09 | TU ;
LÉ» HFFREU TD
LE NATURAMSTE gné ‘*
natée; dans les traitements de juillet et d’août on doit
réduire de j 0
huit ou dix jours de distante, à la dose réduite de un tiers,
le second étäntidesliné à fuër les: insectes provenant des
œufs épargnés par le premier.
Sur un infusoire flagellé,.ecloparasile des! poissons
— Note de M. L. F. Henneguy.
M. Fouquet a fait connaître une singulière maladie qui
décime chaque année, vers le mois de juillet, les’ alevins |
de truites.élevés au Collège de France. La cause en est un
infusoire cilié, l’Zchthyophlhirius multifiliis (Fouquet), :
vivant en parasite sur l’épiderme de la truite èt de quel-
ques autres poissons, et produisant une inflammation de
la peau, qui amène la mort. Celte année, une nouvelle
maladie, déterminée également par la présence d’un infu-
soire, est venue. à son tour faire.ses ravages dans les bas-
sins de pisciculture du même. Collège de, France. Un lam -
beau d'épiderme de poisson mourant montre une masse
de petils corps implantés sur les cellules épidermiques
qui disparaissent sous. le nombre des parasites. Ce sont
des flagellés qui, au repos, se présentent sous forme de
cellules pyriformes de 0"%,02 de long, sur 06,01 de large,
‘à grosse extrémité libre, avec la partie atténuée fixée sur
Ja cellule. Une ligne claire traverse en long l’infusoiré, À
correspondant à un sillon renfermant un long flagellum
qui le dépasse; au milieu se trouve un noyau, et dans la
grosse extrémité, une vacuole contractile. A l’état de mou-
vement, la partie antérieure s’étale, formant comme une
petite écuelle, et trois flagéllums inégaux se montrent
‘libres et décrivent une courbe à concavité interne. * ‘
Gonservés sur un verre dans un peu d’eau, ces flag ellés
ne tardent pas à se désorganiser. Quand le poisson meurt,
les flagellés disparaissent ; peut-être vont-ils se fixer sur
les autres poissons vivants. De toute manièreils ne vivent
que dans une eau très claire et très aérée. Provisoirement
on peut nommer Bodo necalor ces flagellés, au cas où il
ne constitueraient pas un genre nouveau, d'après leur
“forme et leur genre de vie tout à fait spécial. Ces parasites |
sont beaucoup la cause de la maladie et de la mort des.
poissons : car des alevins sains, réunis à d’autres malades,
n'ont pas tardé à se couvrir de parasites comme l'étaient :
les derniers, et à périr de la même manière: ces parasite s
allèrent les cellules qui perdent leurs divisions, et par cela
même entravent les fonctions de la peau ; en même temps
qu'ils se fixent sur les branchies et entravent également
l’hématose. En tous cas, c'est la première fois qu’on décrit
un flagellé ectoparasite.
! Je
Sur les Gnétacées du terrain houiller de Rive-de-Gier…
Note de M. B. Renault. ER
Jusqu'ici on n'avait pas signalé la présence des Gnéta- |:
cées dans un lerrain plus ancien que le Jurassique. On
1 tie sulfogarbonate ; eñfin, pour lesttaches®s
découvertes'enétéfilest utile de faire deux traitements à.
vient de trouver dans les quartz de Grand'Croix près de
Rive=de-Gier, des ovules de Gnétacées, renfermés dans un
ovaire ouvert, résullant de la Soudure de deux feuilles
carpellaires renfermant chacun deux graines. Il y avait
donc primitiveñent quatre ovules, unitégümentés, dépour-
vus des enveloppes accessoires que l’on rencontre dans
les graines de Gnétacées actuelles, et que la présence de
parois ovatiennes rendait inutiles. {Cé sont les S/ephanos-
permum qui sont assez répandus dans les silex de Saint- {||
Étienné et-d’Autun.
Sélénotropisme des plantes. Note de M. Ch. Musset.
. Musset ayant semé en pots, Lens esculéñla, Efvum
lens, Vicia sativa; les plaça dans un endroit obscur, dès
que le semis eut quelques ‘tentimètres de longueur.'Les
tiges étaient longues, grèles et blanches, sauf les feuilles
légèrement teintées de jaune. Pendant trois nuits consé-
culives de février, de neuf heures du soir à trois heures du
matin, ces plantes furent-exposées aux rayons de la lune:
dèsles premières minutes, les tiges s’incurvent présentant
le bourgeon foliaire terminal à la lune, puis se redressent,
pointant toujours vers l’astre mobile. La lune disparue,
les tiges t plus ou moins sous l’action de causes
internes et du géotroprisme. M. Musset donne à ces mou-
vements dus à l’action de la lune, l’épithète de sélénotro-
piques.
SÉANCE DU 12 Mars 1883.
Du rôle de l'oxygène de l'air dans l'atténuation quasi
instantanée des cullures virulentes par l'action de la
chaleur. — Note par M. A. Chauveau. | |
Continuant sa belle série d'expériences, M. Chauveau à
recherché le rôle que jouait l'oxygène de l’air dans l’atté-
nuation par la chaleur des cultures viruléntes. Le procédé
employé, consiste à séparer en deux parts le liquide dés
mairas; l’une de ces portions est introduite dans une
pipette qui, remplie, est scellée à la lampe. Matras et
pipeltes ont été traités de même manière, et l’inoculation
avec les liquides contenus à donné des résultats identiques.
L’oxygène de lair n’a done pas d’action, M. Chauveau à
repris cette série d'expériences en modifiant cépendant un
point intéressant ; on faisait le vidé avec la pompe à mer-
cure dans les pipettes avant de les sceller, pour soustraire |
le liquide contenu à Yaction de l'oxygène qu’il pouvait
tenir en dissolution, Il a suffit alors de chauffer une heure
à + 47° pour rendre la liqueur inoffensive aux cobayes,
alors que non chauffée, elle les tuait. En résumé, M. Chau-
Veau est amené à conclure : que l'atténuation des virus
par le chauffage se fait beaucoup mieux'en Pabsence qu’en
la présence de l'oxygène ; privé de ce gaz, le virus oppose
rände à l’action atténuante
de la chaleur. Malgré l'apparence, ces résullats ne sont ||
moe > à
pas ên contradiction avec céux indiqués par M. Pastèur:
ie he DAT ED Aa md
LE NATURALISTE
Repas
291
les expériences étant d'ordres différents, les résultats ne
pouvaient être les mêmes.
Observations sur le. lait bleu. — Note par M. J. Reiset.
L’allération du lait, connue sous le nom de lait bleu, se
présente sous forme de taches bleues qui envahissent la
surface du lait dans les terrines, apparaissant tout à coup,
tandis que le lait, an moment de la traite, avait sa couleur,
sa saveur et ses qualités ordinaires. M. Reiset a longlemps
cherché la cause de cette maladie mycodermique qui peut
se reproduire par ensemencement. Après avoir tenté, mais
en vain, de traiter les vaches dont le sang très épais man-
quait de sérosité, M. Reiset a réussi à soustraire le lait à
l'invasion des pellicules bleues, en le traitant lui-même
préventivement ; il recommande pour cela : 1° d'exiger que
les vases devant contenir le lait à écrémer, soient plongés
au moins pendant cinq minutes dans l’eau bouillante, avec
défense d'employer brosses ou linges dont la propreté est
toujours douteuse; 2° en cas d’invasion grave et persis-
tante, traiter le lait par l'acide acétique au centième, à la
dose de 05,5 d’acide cristallisable par litre de lait.
* *
Sur ta lamproie marine, — Note de M. L. Ferry.
La lamproie habite la mer, remonte les fleuves et rivières
pour y pondre, puis retourne aux eaux salées. En juin
1874, un garde prit une lamproie dans l'Allier, l'ouvrit et
placa les œufs dans une terrine qui, exposée à la pluie, se
remplit d'eau; vingt jours après les œufs étaient éclos.
Les œufs étaient donc fécondés dans le ventre de l’animal,
et il y avait eu accouplement; ce fait se comprend quand
on a remarqué que l’on rencontre souvent la bouche collée
au même rocher des lamproies des deux sexes fixés et
entrelacés, quelque bruit que l’on fasse près d'eux. Les
œufs étant libres dans la lamproie sont pondus peu après
la fécondation. Ce mode de fécondation chez les poissons
se retrouve chez les Blenuies et les Silures, parmi les
osseux, et parmi les cartilagineux, chez les Raïes et les
Squales; toutefois, le petit sort vivant de la mère chez les
blennies, les raies et les squales. Chez les silures, les œufs
sont pondus aussitôt formés, mais restent attachés sous le
ventre ou la queue de la mère, et c'est alors qu'a lieu la
fécondation: Contrairement à ce qui a lieu pour ces pois-
sons, la lamproie a un nombre d’œuts considérable; ces
œufs lors de la ponte sont de la grosseur d’une graine de
pavot, et l'ovaire garnit presque en gras la longueur du
ventre de la lamproie.
*
* *
éogre des Eudiocrinus delAtant: ique et sur la nature de |
la Tone des |A DOME — Note de M. Edmond
Perrier.
Les expéditions du Challenger et du Blake vont porter
| l'orifice buccal; puis la coque se rompt;
à 400 le nombre des espèces de Comatulides. Presque
toutes se rangent dans les genres Antedon et Actinome-
tra; les deux genres Promachocrinus et Alelecrinus en
renferme Chacun trois espèces, enfin le genre Eudiocri-
nus en présente quatre, toutes du Pacifique. Les dragages
du Travailleur ont amené une espèce nouvelle d'Eudio-
crinus draguée par 896 mètres, le 16 août 1881, dans le
golfe de Gascogne... C'est l'£. atlanticus, IL a seulement
cinq bras, allongés, à pinnules longues et grèles, sur les-
quelles se développent les glandes génitales. La pre-
mière syzygie se trouve entre la quatrième et la cin-
quième pièce des bras; la cinquième porte la première
pinnule. L’E. atlanticus se fait remarquer par le nom-
bre et la grandeur des corps sphériques ou saccuies.
La plaque centrodorsale, petite, porte sur deux rangs une
trentaine de cirrhes grèles, allongés, formés de quinze arli-
cles, dont le dernier est recourbé en petit crochet. L’E.
atllanlicus ne peut se fixer solidement aux corps étrangers
et doit reposer au fond de l’eau, les bras et les cirrhes élen-
dus ; la puissance de ses masses musculaires indique qu’il
doit bien nager.
*
* *
Sur l'Exogone gemmifera.— Note de M. C. Viguier.
Le type décrit par Pagenstecher se trouve facilement à
Alger, mais cet auteur n’a point signalé l'absence de cirrhes
dorsaux sur le deuxième anneau normal; il a de plus
pris le ventre pour le dos, et les cirrhes ventraux pour les
cirrhes dorsaux. Les larves sont bien du côté ventral.
M. Viguier qui a souvent rencontré les mâles et femelles à
l’état de maturité sexuelle, a reconnu chez les uns comme
chez les autres, des individus à soies longues, et d'autres
qui en étaient dépourvus ; ceux-ci n’avaient pas perdu leurs
soies en nageant, car ils n'offraient aucun veslige de la
bourse d'implantation de ces soies capillaires. Voici le
mode de développement : un œuf naît à la face postérieure
de chaque dissépiment à partir du dixième anneau, de
chaque eôté de la ligne médiane, en dessous de l'intestin.
Ces œufs restant seuls dans l'anneau, grossissent, refou-
lent l'intestin etse rejoignent. L'œuf, attaché par un pédon-
cule, est pondu avant toute segmation. Au dernier état de
l'œuf, la segmalion est complète, et les larves montrent
les larves, con- .
vexes sur le dos, montrent à leur extrémité libre trois
petits bourgeons ectodermiques, ébauches des tentacules ;
deux autres bourgeons, à l’autre extrémité, deviendront
les cirrhes anaux et passeront de chaque côté du cirrhe
ventral de la mère. Quand la larve se détache du point où
elle a remplacé l'œuf, on voit près de l’anus un petit
enfoncement qui agit peut-être comme une ventouse. Les
soies ne paraissent que lorsqu'il y a quatre ou ci 11
anneaux entre la tète et le segment anal.
“
292
LE NATURALISTE
NOTE
sur
QUELQUES POISSONS Lo
de la
s184 fl:
MARTINIQUE rois 29b
Par M. H. E. SAUVAGE UPS 118
91h15q
———— eisM
noi}
M. Chaffangon a dernièrement adressé au Muséum d’hfs.
toire naturelle une collection de poissons remarquables
par leur bel état de conservation ; la couleur étant admira-
blement conservée sur la plupart de ces poi ,ilnous a
semblé de quelque intérêt à la noter, les ichtyologistes
n'ayant guère eu à leur disposilion que des animaux déco-
lorés par un séjour plus ou moins long dans l’alcool.
La liste des espèces recueillies par M. Chaffangon est la
suivante :
1. Narcine brasiliensis, Henl.
2. Muræna melanotis, Kep.
3. Holocentrumlongipinne, Cuv. Val.
Cette espèce esl d’un rouge de feu, glacé d’or et d’ar-
gent, brillant du plus vif éclat ; les flancs sont parcourus
par de larges bandes longitudinales d’or rose argenté yle
ventre el le dessous de la tête sont d’un rose argenté ;la
dorsale antérieure est d’un rose pâle, chaque épine étant
d’un jaune vif ; toutes les autres nageoires sont d’un rose
brillant.
4. Myripristis jacobus, Cuv. Val. } 2910
G9LIS
De même que pour l’espèce précédente, le corps est d’hn |
rouge de feu ; au-dessous de la ligne latérale se voient des
bandes peu marquées de couleur d’or ; lé bord de l’oper-
cule, l’aisselle, la base des pectorales sont noirâtres ; la
dorsale antérieure est rosée, avec des parties d’un rouge
de sang, chaque épine étant jaunâtre ; l'extrémité de la
dorsale molle, de l’anale, de la caudale est d’un rose moins
foncé que le reste de la nageoire.
5. Serranus maculatus B1.
6. Serranus nivealus Cur. Val.
7. Serranus Mentzelii Cur. Val.
Le corps est brunâtre, marbré de brun rouge, avec des
lignes de couleur acajou s’anastomosant sur le pédicule
caudal; le dessous des mâchoires et la gorge portent quel-
ques taches blanches plus marquées; les nageoires ver-
ticales sont nuancées de brun et de rougeàtre, les pecto-
rales sont d’un jaune tirant sur le verdâtre, les ventrales
sont nuancées de jaune et de vert.
8. Serranus ongus, BL.
Le corps et la tête sont d’un rouge brunâtre, portant
des taches de formeirrégulière, de couleur plus foncée, dis-
posées en lignes plus ou moins régulières; le dessus de la
tête est à leur foncée; la d 1 téri tbrunâtre,
de couleur plus foncée à la base de chaque épine; la dor-
sale molle, l’anale, la caudale, portent une large bande noi-
râtre, les pectorales sont nuancées de rougeûtre et de jau-
nâtre, les deux couleurs formant des bandes plus ou moins
| marquées.
| 519. Setranuslouatilibi, Cuv. Val.
Jai À:
Tôutile orps est d’un rouge tournant au vermillon,
| plus foncé sur de dessus de la tête et le long du dos; l’on
voit'dé nombreuses petites taches d’un bleu vif entourées
d'unétroitcercle noir et de fines stries longitudinales bru-
nâtres peu marquées; les nageoires verticales sont de la
couleur du corps, les dorsales étant ornées de petits points
bleusssles pectorales sont d'un jaune verdàtre.
sa existe une variété de cette espèce dans laquelle le corps
est:de couleur moins foncée; sur la tête les taches bleues
sont fort petites et comme noyées au milieu du cerele noir;
les dorsales présentent également des taches liserées de
noir.
10. Lutjanus chrysurus, BI.
Tout le corps est d’un rouge rosé peu brillant. On re-
marque une large bande d’un jaune vif partant de l’œil
etse prolongeant jusqu’à la caudale; au-dessus de cette
bande se trouvent quelques taches jaunes, au-dessous
cinq ou six bandes étroites de même couleur; deux
bandes jaunes ornent la joue, une bande peu marquée va
de l’œil à la bouche, le bord de la mâchoire inférieure et
de la mâchcire supérieure est d’un jaune verdâtre. Les
dorsales, l’anale, sont d’un jaune tirant sur le verdâtre,
nuancé de rose; la caudale est d’un jaune vif dans sa par-
tie müyenne, d’un vert jaunâtre sur les rayons externes ;
les rayons: des pectorales et des ventrales sont roses, la
membrane létant d’an jaune brillant.
| IL Létjañus joci, Cuv. Val.
Cérps ‘de couleur rouge, jaunâtre sous le ventre, plus
foncé sur le déssus de la tête, lavé de rouge violacé sur
| lé’nfuséau; chaque écaille du tronc avec le centre de cou-
leur rose doré; dorsale molle et anale d’une jaune rosé,
caudale d’un jaune verdâtre.
12. Luljanus aurorubens, Cuv. Val.
Le corps et la tête sont d’un rouge brillant uniforme,
d'un rose vif sous le ventre et la gorge. Les dorsales, les
pectorales, l’anale, les ventrales sont rosées, nuancées de
jaunâtre tournant au vert en certains points: la caudale
est jaune sur les rayons médians, plus foncée sur les
rayons externes.
13. Luljanus uninotatus, Cuv. Val.
Corps et tête d'un rose tendre, la couleur passant à la
laque carminée sur le dessus dela tête et le long des dor-
sales; ventre d’un rose pâle, tournant au jaune argenté.
L'on remarque sur les flanes six bandes longitudinales
d'un jaune d’or fort brillant; le dos porte des bandes de
même couleur disposées irrégulièfement ; une bande longi-
tudinale d’un jaune paille se voit sur le ventre ; la tête est
ornée de bandes dorées plus ou moins irrégulières; les
flancs. porlent uné tache noire arrondie au niveau de
210%
tournant au jaunâtre. Les dorsales sont rosées, ornées de
l'origine de la dorsale molle; les lèvres sont d’un beau
| rouge carminé; le dessous des mâchoires est d’un rouge
#
LE NATURALISTE 293
bandes jaunes; l’anale est d'un jaune tournant au rose,
ainsi que les ventrales; les pectorales sont d’un rose clair;
la caudale est rosé nuancée de jaune. féa
14. Priacanthus arenatus, Cuv. Val. *3S1FPTSNT
Corps de couleur rouge, glacé d'argent; dessus-deda têle
embruni; cinq à six larges taches d’un rouge plusrfoncé
allant du dos à la ligne latérale; nageoires verticales hor-
dées de noir; des taches brunâtres à la caudale, à lanale,
à la dorsale molle et à la partie postérieure de la: rss
épneuse ; extrémité des ventrales noiràtre. 2
15. Mulloides flavolineatus, Poëy. V09
Corps d'un rose extrèmement brillant, lournant a
carminé sur le dessus de la tête et le long du dos; une
large bande d’un jaune citron allant de l'œil à la cauuale;
quelques lignes jaunes sur le museau; barbillons rosés ;
nageoires d’un rose tournant au jaunälre.
16. HϾmulon heterodon, Cuy. Val.
; 17. Hœmulon chrysargyreum, Gihr.
(A suivre.)
ENTOMOLOGIE
——
UNE GÉOMÈTRE cale
Nous renoncons à donner une description détaillée de
cette chenille, tant sa vestiture est changeaniteæt variée.
Les lignes, les bandes, disparaissent et neisont plus! indi:
quées que par des points blancs, par des, ambres.etides
éclaircies de différentes formes. Nous nous HOT PR à
signaler les caractères qui demeurent stables. re. doff
La tête un peu cordiforme a beaucoup de rapport avec
celles des Zyb.Deboliaria, Marginaria, Bajaria (1);ses lo-
‘bes latéraux sont arrondis. Elle est d’un gris roux. Plaque
cornée du premier cer de même couleur. GroS ie de
étranglée par places, élargie dans d’autres, elle est d’ sas
gris plus clair que le fon
Les pointes se sont entièrement rouges el surmon-
tées d’un poil no
Enfin les Sue rudimentaires ont disparu complèle-
LEE ELLES EU SR
1) La chenille d'Him. Pennaria et celle des. on nia ont des
appants. Outre la forme de la ête dont nous
ules du même segment; la ne nee se retrouve dans
Rupicapraria; les deux pointes du onzièm ez. |
Beat Mnarie: à 2 degré plus faible. “Enfin la ee etre
se voit aussi chez plusieu } JUOITO TT
On pourrai ait encore piste la prédominance des sont sand les rs
Pennaria et trouve le core me effet dans les sous- “doresté upica-
praria et de Leucophæari 16{ 6 FASTHIO
ment. A leur place il y a un renflement, une grosseur, et
rien ne révélerait qu'il y avait là autrefois un organe si ce
n’est une sorte de cicatrice et une petite cavité que l'on
voit se produire au moment de la marche de la chenille.
Voilà donc une arpenteuse à douze pattes et, chose
curieuse, seulement pendant ses quatre premiers âges ;
cela paraîtra étrange certainement : on est habitué à voir
des chenilles naître avec dix, douze ou quatorze pattes et
en acquérir d’autres dans la suite, mais une chenille en
perdre, voilà qui est véritablement anormal.
Mais, nous dira-t-on, ces appendices que l’on voit au
huitième segment peut-on raisonnablement les considérer
comme, (les pattes au sens strict du mot? Non, ce ne sont
pas: de vraies pattes, ce sont des patles rudimentaires,
avortées, moins prononcées que chez d’autres espèces,
nous le voulons bien, mais tout aussi réelles.
16e qui caractériseles p
est qu’ « il n’entre rien d’osseux et de dur dans leur
PARTARES l’insecte les allonge et les raccoureit à son
gré. Il y a des chenilles qui, dans certains temps, les
raccourcissent si fort qu’elles les font entièrement dispa-
raitre, il semble qu’elles les font entièrement rentrer dune
leur corps (1). »
Or, que l’on veuille bien se ed notre observation
du quatrième et du cinquième à
:Les/pattes avortées sont Ash quand la chenille est
en repos, mais on les voit diminuer, disparaître et comme
réntrer dans le corps de la bête quand elle s’allonge et se
met enmarche.
:1Si onexamine < les parties intérieures qui couvrent les
endroitsboù les jambes membraneuses sont placées, dit
encore Réaumur.…, on voit quantité de beaux mus-
cles (2) .. »
Que-par-ses deux extrémités on maintienne renversée
| une : chenille de Pennaria, aux efforts qu’elle fera pour
se dégager on verra se mettre en jeu tout le mécanisme
de la progression. Par la contraction des muscles, une
dépression se produit à la base des pattes membraneuses
celles-ci semblent se détacher d'un appui imaginaire, elles
rentrent ensuite dans le corps pour ressortir un instant
après, et c’est au moment précis où une véritable patte
se détacherait et s’enfoncerait dans le corps, que se pro-
duit la petite cavité dont nous avons parlé à la place
occupée par les petites pattes rudimentaires et disparues
au dernier âge.
Les muscles existent, les renflements en font foi; seules
les pattes ne sont plus, mais elles existaient dans les âges
précédents.
La chenille de l'Him. Pennaria est une de nos grandes
et belles arpenteuses. Par la richesse de sa robe surtout
après chaque mue, la variété de ses lignes, de ses taches,
le changement si fréquent de son aspect, elle aurait dû
attirer l'attention des auteurs et mériter une plus large
mar dans leurs écrits.
| rar —
|: LE den mémoire, t. I, p. 111.
294
LE NATURALISTE
Duponchel qui a créé le genre Zimera en donne une
description aussi incomplète que peu exacte.
« La chenille est lisse, dit-il, d’un gris d’écorce marbré
de brun et de blanc, avec deux petites pointes charnues
et inclinées vers l’anus sur le penullième anneau. Ces
pointes sont rougeâlres, ainsi que deux petites taches
qu’on remarque sur le premier anneau, qui est également
bordé de rougeâtre du côté de la tête. »
Comme oôn le voit, il passe sous silence la plupart des
traits caractéristiques de cette e
Il ne mentionne ni la plaque son du premier segment,
ni les points blancs latéraux, ni la large tache brune du
cinquième segment, ni la stigmatale brisée, ni la bande
ventrale ; et cependant il dit se baser sur les caractères
de la chenille pour séparer la Pennaria du genre Crocallis
où elle était rangée auparavant.
Peut-être a-t-il décrit un sujet pâle ou décoloré, un
sujet arrivé aux derniers termes de son existence, moment
où toutes lignes, toutes taches, toutes couleurs, se fondent,
s’effacent en perdant leur vigueur et leur vivacité.
Guenée est un peu plus explicite, il parle des points
blancs situés aux incisions, des stigmates, de la bande
ventrale dégénérée en losanges et enfin trouve une analogie
entre les pointes rouges de Pennaria: et celles de la
Not. Camelina.
I nous reste à passer en revue les chenilles arpenteuses
qui ont plus de dix pattes et à assigner parmi elles une
place particulière à notre Zim. Pennaria.
Duponchel divise ses Phalènes. en trois sections selon
le nombre des pattes de leurs chenilles.
I. — Chenilles à quatorze pattes : une seule espèce.
IE — Chenillés à douze pattes : trois espèces.
Hi. — Chenilles à dix pattes : le reste des espèces, c’est-
à-dire plusieurs centaines.
Le défaut de cette classification saute aux yeux. Il y a
longtemps qu’on l'a dit : En histoire naturelle, et particu-
lièrement en entomologie, baser une classification sur un
seul caractère et non sur un ensemble de caractères c’est
introduire l’artifice où de naturel et le spontané seuls doi-
vent se trouver, c'est vouloir plier la nature à nos exigences
systématiques, enfin c’est se préparer. des mécomptes
certains.
Ces sortes de systèmes semblent flatter notre esprit qui
à une tendance à tout simplifier, à tout ramener à un
type uniforme, mais vient-il à se produire une observa-
tion bien constatée, bien certaine d’un fait contraire à un
système donné, tout craque, tout se disloque, et il ne
reste plus rien de ce qui peut-être avait coûté beaucoup
de temps et d'efforts à l'inventeur
La troisième classe des chenilles arpenteuses dans le
système de Duponchel ne doit renfermer que des chenilles |
à dix pattes, et cependant on en trouve une qui en a
quatorze, plus deux autres qui en ont douze : toutes
espèces que l’on ne peut déplacer de l’ordre qu’elles occu-
pent pour les transporter dansles deux premières classes
sans rompre en visière à toutes les traditions et sans
méconnaîlre loutes les lois naturelles de l’affinité. Cette
classification des Phalènes est doncillusoire.
La chenille à quatorze pattes que Buponchel n’a, pas
rangée à son ordre est celle de l'Odontopera Bidentala.
On le lui pardonnera sans peine puisqu'il avoue lui-même
n’en avoir jamais trouvé qu’une seule chenille. Au reste
plusieurs gravures de cetie, chenille ne représentent pas
ses pattes rudimentaires, bien visibles cependant sur le
sujet.
Parini les chenilles à douze pattes, Duponchel oublie
encore de ranger la chenille de l'Anisopteryx Æscularia,
el il ne faut pas songer à la déplacer des Hybernides, sa
femelle aptère rendant cette opération tout à fait impos-
sible.
Guenée a fait la même omission.
Dans une note des plus intéressantes parue dans les
Annales de la Sociélé entomologique de France (1),
M. Goossens, éveillant l'attention des entomologistes sur
l'étrange habitude de plusieurs noctuelles de naître avec.
moins de pattes qu’elles n’en auront plus tard, signale”
également les arpenteuses douées de plus de pattes que
leur ordre ne le comporte. Dans sa liste nous ne voyons
pas mentionnée l’Æscularia comme ayant douze pattes.
Ce détail cependant n'avait pas échappé au docteur Bois-
duval, ce doctor oculatissimus, pour employer une de
ses expressions favorites, qui donne en effet pour carac-
téristique au genre Anisoplerix larvæ 12-podæ (2
Nous ne comptons plus l’Aventia Flexula parmi les
Phalènes, depuis que M. P. Millière nous a appris dans le
troisième fascicule de sa remarquable Lépidoptérotogie ? à
considérer cette espèce comme une véritable noctuide.
Voici maintenant la liste des chenilles arpenteuses qui
ont plus de dix pattes :
Arpenteuses ayant quatorze pattes :
Rumia Cralægala ;
Odontopera Bidentata.
Arpenteuses dodécapodes
Metrocampa Honoraria, den:
Ellopia Prosapiaria;
Anisopleryx Æscularta;
Enfin Æimera Pennaria au moins sue les ES
premiers âges de son existence
IL est fort possible qu'il y en aït d’autres, mais nous
avouons ne pas les posséder, ni les connaître (3).
A une époque où l’élude, la recherche des chenilles
semblent être plus en faveur auprès des lépidoptéristes, où
l'on ne se contente plus d’aligner des papillons dans des
boîles el de leur accoler des étiquettes, mais, portant plus
loin et plus haut son ambilion, on désire satisfaire une
légitime curiosité et se rendre le témoignage de pouvoir
dire ceci produit cela, il nous a paru utile de fournir sur
les premiers états d'un lépidoptère des détails que nous
——— à FRE. à À
RE nn nn En emmener OP PE SNS SAT S 20 MSG UE 4 0
(1) Séance du 414 He 1868.
(2) Index methodicu
(3) Nous Me” encore une arpéntiies à douze pattes sur le
Châtaignier, mais n'ayant ph usqu’ici en obtenir l'in
nous ne pouvons dire son nom jus secte PEER
PE plus ou moins rapprochée des deux extrêmes et par con-
« séquent d'un gris plus ou moins lavé de brun ou de
LE NATURALISTE
295
avons crus intéressants. Puissent nos lecteurs les trouver
de mê
re P
Membre de la Société entomologique de France.
Boulogne-sur-Seine, Grande rue, n° 64.
À PROOPS DU MUS DECUMANUS DOMESTIQUE
A-M.:F. LATASTE, ETC. :
« Paris 8 juin, 83.
« Cher monsieur et collègue,
& Votre question relative aux variétés albines et pies du
« surmulot me remet en mémoire quelques faits que j'ai
pu observer à la ménagerie des reptiles du Muséum et
-« qui sont peut-être de nature à vous intéresser. Je les
résume brièvement tels que me les rappellent.des souve-
« nirs assez éloignés.
« Notre zélé et intelligent gardien . pb, Vallée,
« élevait des surmulots destinés à servir de nourriture
aux serpents. Il avait choisi dans ce but des individu s
atteints. d’albinisme et de mélanisme.et les laissait se
croiser librement. Je crois me rappelér qu'il éliminait les
« produits chez lesquels réapparaissait la coloration nor-
« male.
« J'ai visité les surmulots de Vallée ie années
« avant la guerre; mais je ne pourrais préciser les dates.
« Les élèves de notre gardien présentaient une grande
« variélé. Un petit nombre étaient uniformément blancs
A
AR
ou noirs. Toutefois cette dernière leinte n'était pas
“« franche et tirait sur le roux ou le bru
_« Quelques individus présentaient ‘une e teinte uniforme
« roussâtre. . . ..
« La majorité était. pie. La teinte biinohs et les teintes
« foncées étaient juxtaposées tantôt par taches, tantôt par
« larges plaques. Le blanc était généralement pur, ou peut-
«être paraissait tel en partie, par suite du contraste. Les
« parties Doris nr les diverses teintes indi-
quées plus h
« Vallée be ‘que, d'une diéhée à l’autre, il y avait
…« moe de grandes différences, ce qui se comprend ai-
r« sément.
Lions à
osnoneuss
« Ua diverses reprises, j'ai cité ces observations recue il-
lies chez les surmulots, en les rapprochant des faits
« constatés par Isidore Geoffroy Saint-[ Hilaire à la suite du
croisement entre les variétés blanche et noire du daim.
A
nants.
« C’est en partant de ces faits, el de bien d’autres, que
« j'ai insisté à diverses reprises sur la variabililé des phé-
nomènés qui se manifestent à la suile. du croisement
_« entre races d'une même espèce et montré que la juxla-
« pes ‘dés caractères était aussi fréquente que la
Tout se passe chez les Rongeurs comme chez les Rumi-
l'(Pistlacus murinus,
« fusion de ces mêmes caractères. Ces faits, empruntés à
« l’histoire des mammifères, m'ont Sou%ent servi à éclairer
«celle des races humaines métisses
‘« Recevez, Monsieur et cher collègue, l'expression de
« Lan à affectueux dévouement.
« DE QUATREFAGES. »
DE L'ACTION DU PERSIL SUR LES PSITTACIDÉS
(NOUVELLES EXPÉRIENCES.)
PAR
Hexri GADEAU DE KERVILLE
Secrétaire de la société des Amis des Sciences Sato te de Vue:
La note relative à ce sujet, que j'ai publiée au mois de
janvier dernier dans ce journal (1), a été l'objet de nom-
breuses critiques qui ne me paraissent nullement fondées.
On m'objecta, entre autres choses, que mes -expériences
avaient été faites à une époque où le mouvement de la
sève est considérablement ralenti et qu'il serait nécessaire
de les recommencer en juin. Peut-être la plante aurait-elle
alors une action différente. Persuadé que ces expériences
donneraient les mêmes résullats, j'ai tenu néanmoins à
les recommencer, pour résoudre la question d’une manière
définitive. Voici ces expériences, faites au commencement
de juin et prolongées pendant dix jours :
Deux perruches calopsittes et $ (Nymphicus Novæ-
Hollandiæ, Lath.). — Deux perruches à tête jaune 9 et 9
(Conurus aurens, Gm.). — Deux:perruehes souris æ et ®
L.). — Quatre perruchés ondulées 5
Melopsiltacus undulatus, Shaw.). — Un perroquet ama-
zone à (Ch1'ysolis æstiva, L.)
Nourriture habituelle avec adjonction de graines de
ersil. — Plantes entières de persil (racine, feuilles, tige,
er ; FASRAN hachées avec du pain. Verdure: Plantes
entièr. rsil. — Boisson. Décoction très ss de
ER Fer
Résultat. — Tous ces oiseaux ont mangé pe ou moins
de persil haché et des plantes entières, ne touchant que
fort peu aux graines. Le Perroquet et les Perruches souris
et Calopsittes étaient très friands de persil; ils en dévo-
raient une plante chaque jour. Santé parfaite,
Comme on le voit, ce-résultat est des plus coneluanis,
et je n'hésite pas aujourd'hui à déclarer affirmativement
PT
que le persil n’a aucune action toxique sur les Psitta-
cidés,
N. B. J'ai lu avec plaisir, dans le « Bulletin de la S0-
ciété d'Enseignement mutuel des sciences naturelles d'El-
beuf (1) », que le secrétaire de cette sociélé, M. L. Müller,
avait répété l’une de mes expériences sur l'action du mou-
ron rouge et que des serins, approvisiounés pendant pla-
sieurs jours de celte plante à l’état frais n'avaient. LPS i
PERrONré le moindre malaise. Lib à Rai
f Ë
#
(1) No 96, 45 janvier
r 1883.
(1) Bull. soc. ar mul. de scienc es. natur. Le PEbeufe 1e année,
1881-82, 2e sem.,
296
LE NATURALISTE
BIBLIOGRAPHIE
M. Charles Brongniart, préplatbr ah Lou de zoolôgie
à l’École de pharmacie, chargé en novembre 82 par M. Al-
phonse Milne Edwards de faire des démonstrations-suy +,
le règne animal dans les galeries de\l’Ecole; a eu l'ifgét
nieuse idée, pour rendre ses dissertations intéressantes et
fructueuses, de faire des tableaux synoptiques ou les-üitté®
rents groupes d'animaux sont parfaitement définis et où
Pappréciation des caractères servant à la classification est
facilitée par des dessins au trait mettant en évidence les
formes principales.
Ces tableaux, où toutes les branches de la zoologie sont
traitées et représentées, donnent non seulement les carac-
tères généraux tant au point de vue anatomique que phy-
siologique, mais encore les noms latins avec l'indication
de la patrie de chaque espèce; ils peuvent être regardés
comme indispensables pour aborder l'étude autant utile
qu'agréable de la zoologie : car les termes qui y Sont em-
ployés sont précis.
Les nas sont traités avec autant de soin que les
invertébrés; de plus nous remarquons un exposé de la
nouvelle sation des mammifères par M. le profes-
sèur Alphonse Milne Edwards, les caractères sur lesquels
l’éminent er s’est basé sont exposés dans ce la-
bleau. Voici l'ordre qu'il a adopté : Bimanes, Simiens, Chi-
roptères, Insectivores, Rongeurs, Carnivores, Amphi-
biens, Lémuriens, Proboscidiens, Hyraciens, Hippiens,
Porcins, Caméliens, Traguliens, Pécoriens, Édentés, Mar-
supiaux, Monotrèmes, Siréniens, Célacés proprement
dits (1).
CHRONIQUE ET NOUVELLES
M. René Kœæbhler, préparateur de géologie à la Faculté
des sciences de Nancy, a soutenu devant la Faculté des
sciences de Paris ses thèses pour le doctorat ès sciences
naturelles. Les sujets étaient les suivants : «Recherche sur
es Échinides des côtes de Provence; proposition donnée
par la Faculté. » M. Kœæhler a élé, à l'unanimité, déclaré
digne d'obtenir le grade de docteur ès sciences naturelles.
ARRIVAGES cote sa
Un bel envoi de. papillons nous: permet d'offrir aux inisleure les
exemplaires suivants :
ART tan Si NI Rae re RE Dre RATER LE Hat
Colias Auf Ne be Ne ES ... RMS EE 00)
Polyomn. rie TRS PE ALES 10% :0D»1901@ : :.00
— suba alpina. DC PO . ie été ru! . oi Songiiol sl ob2 LA 50.
Leu |
( G Ces 31 tableaux sutographis, y eR
ont été tirés seuleme
3 nes à la Sibi airie Goin, rue des —. +
MPDEITY
HSABup 8
fs 119 FUSIS GATE NUE TÉ
PE de
FH CHE 1}
qi
orment., une, brochure, i in-4o,
t à 40 exemplaires et sont en vente au prix ix de <
à Pris k
Sarrothripa nur pa
- Orgyia
Bombyx PIRE AE SN .
Scoparia ochrealis
othr. L'EST scell
BE OR RETRO ER TRE ET te ee 6 eo: 6 07e
EP erbe/ 6e + © à + © »
VAMEel » 9 + + » ee y 07 0 0 ee + +
en mn a +
CCC ON CCR CON LE
foie + pe. 0 0 6 2 + 0e + 475. 0 er Fleet
OX se ph +
Selina RUN A, PNR e Lron 86 7 RS EE SP RS AE SARA
à ne es “peau AR AD ee à à 0 5
See ee
spi °
Ar ctia +. Simplonica RS nt en de EMA
Hepialus ee ST VE MPa te Mol eu
OR UE Vie di arr te a CS
CR
CT UC D D NU nm OL AC AL AC ge 5 4 PAU a Cie eu
SV tv VIS. 01 IR ROIS ÉLUS 1e SEE Lee 610 + + + +
Sr pipe pe rite re Dose rie te el tn ‘ele se 0 or el ee TE
LANTA DETTE PSS 2 NUL FIAT Or DAS UT BALLET ES Pete
pucin
Telesilla amy enr DS die een iX ete
Plusia divergen
PONS ERNST SE MINT S d6 6 ce 6 à © 0 6 + +,
Rem Te SE eee
SEM ee RTE te “OUT Se ae ee S'-0 er ve
CAR etes Eu CT ET PCR ON POLOR ÉMC DM D
..
ARE ECO RE on RE en RU dt A œbl es PC Je SN St 0 VF 2 “Ho
Pot eee el ee 4 € à Le D à
Vi A EE MMS 1e 0 STE ee es oi à
AE AREAS AO AU Ÿ AR DA TE CNE DES PRE ART LPS Dr LE ST
LES 0 Ce in CI JEU FT PS HI OR
CRE ee 6. et ré SET
Ses se +. de ee
©)
A RE DS QT EN AUX VON AE DA LU ON MU CE Er DS ne
DR ES ES TE D AE D DE JS de nf à à Le es
Le gérant, Émile DEYROLLE.
489 Paris Imp. A. L. GurcLor, 7, rue des Caneites,
C4
0 » 75
5 Année.
297
{5 Juillet 1885.
LE N
|
siuhih ds
URALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES. ET: DES NOUVEÉELES
tipo 1rt
Paraissant le 4 et lo
5 13 / |
dB. de chaque mois
JO 39
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
A REDACTION ET L’ADHINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
‘PARIS
France et Al
Tous les autres pa
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance enunsiandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays compris ‘dans lÉnion postale, .
S,.
DIM TISRIT <compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
CCR SN MORE PT M
Secrétaire de la Rédaction
ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émarant ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
toaunrayal
19 19 V3
SÉANCE pu 19 mars 1883. - i"
EQ
… Observations sur le lait bleu. — Note dë fc: ï. pet
M. Reiset donne ici la suite de ses études'sur le lait bleu: | |
Ayant étudié pendant plusieurs années lé Tait de vache pro |"
venant de trente à quarante têtes, il a constaté aniformé-| |
ment que le lait sortant du pis de la, vache fail, passer!
nettement au rouge le papier bleu de tournesol.et,que
cette couleur rouge persiste après dessication ; le même
lait donne au papier rouge une teinte bleu pâle qui dispa- |
raît au fur et à mesure de la dessication. Le lait naturel
n’est ni acide ni alcalin. Examinée au microscope, la pel-
licule mycodermique, de couleur bleue, et choisie sans
duvet de moisissure blanche, se présente sous forme de
tissu membraneux composé de matière grasse et de bacté-
ries rondes, globuleuses et immobiles. Si la tache bleue est
d'originerécente, on observe une cristallisation en feuillets
se réunissant vers un centre commun, sans doute produite
par un acide gras. Des fragments de cette pellicule étant
délayés dans de l’eau distillée, on opère la décantation de
la matière grasse ; les parcelles bleues se laissent diviser
et laver, les feuillets deviennent épars et on voit alors les
microbes s’agiter. Lorsque la tache bleue était récente ou
_se conservait luisante, l’examen microscopique n'a pas
montré de tubes mycéliens. M. Reisel a constaté que les
acides développés dans le lait restent sans réaction sur la
matière colorante bleue; tandis que la crème conserve sa
couleur jaune normale au- dessous de la pellicule, le sérum
et le caséum sont 0 t colorés en bleu,
si les taches'se montrent nombreuses, Celle coloration
bleue a été vue en 1877 sur du lait de brebis par M. __—
qui s’est assuré que la cause était identique à la même
altération du lait de vache; mais ce lait datant de plusieurs
jours, les tubes mycéliens élaient déjà nombreux. Ce
-microbe au pigment bleu, qui se développe sur le lait sans
distinction d'espèces, n’a pas encore pu être cullivé; la
-cause de” son développement peut être attribuée à l’in-
fra 197, ces marés très chargée d'organismes, sur-
. chaleurs, et à l’appui de cette opinion;
sjuer qu'il la base sur ce que le lait bleu est
dans les vallées et les DER qui sont
un bon cours d’eau. :
FER
"4 =
M 5 à D
Sur la reproduction du Saumon de Californie à l'a-
quarium du Trocadéro. — Note de MM. Raveret-Wattel et
Bartet.
En 1878, l'aquarium du Trocadéro recut un millier d'œufs
du Saumon de Californie. Les œufs ne tardèrent pas à
éclore et, en janvier 1879, les alevins étaient vigoureux.
Bien nourris de chair de poisson blanc hachée, les jeunes
atteignaient en un an; un poids moyen de 250 grammes
puis quittant la hvrée du premier âge, prenaient de beaux
reflets argentés. En 1881, ils arrivaient à 2kilogrammes, et
commençaient, vers octobre, à donner des signes de frai.
Des essais de fécondation artificielle ne réussirent pas, et
les poissons qui avaient donné des signes de frai, moururent
tous, mâles ou femelles. En octobre 1882 quelques femeiles
donnèrent des œufs ; on essaya sans succès la fécondation
par de la laitance de truite, enfin quelque jours après, les
deux sexes élant en plein frai, on put récolter et féconder
en cinq semaires près de 30000 œufs. Le défaut d’ap-
pareils d'éclosion au point de vue du nombre, en présence
d’une telle quantité d'œufs, fit que ceux-ci furent entassés,
298 LE NATURABISTE
et un accident les priva pendant quelque temps d’eau fil-
trée; cela fit manquer l’éclosion du plus grand nombre,
selon toute probabilité. Toutefois, il resta 1500 alévins
4
qui sont en bon éfat. On peut ‘donc élever êt faire repro-
duire le Saumon de Californie avec lequel on pourra faci-
lement empoissonner les cours d’eau tributaires dë la
Méditerranée comme le Rhône, l'Aude, l'Hérault, etc., où
le poisson vivra 288 € den nv 2 tandis que le saumon oi.
naire y est inconnu.
x
x
Sur les Mollusques solénoconques des gran pro-
fondeurs de la mer. — Note de M. P. Fischer :
Le caractère de la faune malacologique des De
profondeurs est l'abondance des individus pour un petit
nombre de genres et de familles. Il ÿ a donc uniformité si
on la compare à celle de la zone des Laminaires. Les
Solénoconques abyssaux semblent organisés pour vivre
dans les sables et les vases du fond de la mer; sans
organes visuels, ils capturent avec leurs filaments tenta-
culaires les foraminifères qui pullulent, aussi se sont-ils
très développés en nombre. L'espèce dominante dans les
_ mers d'Europe parait être le Dentalium agile qui, capturé
aux iles Lofoden, étend son aire de dispersion de l'océan
Glacial aux Canaries, et de la Méditerranée au golfe du
Mexique. Le Challenger a dragué 36 espèces de Soléno
conques, le Travailleur 18, et enfin le Blake 18 égale-
ment. Le Travailleur a amené par 1 900 mètres de fond.
entre le Maroc et les Canaries, une espèce gigantesque,
le Dentalium ergasticum, de 0*,090 de long, élant vivant,
mais qui plongé dans un vase d’eau de mer, se contracta
brusquement et mourut. L'ouverture antérieure.mesure
0,010; le lest est très épais; l'extrémité postérieure
effilée est munie d’une entaille longitudinale de 0,015
(sur un individu) rappelant la fissure des Dentales de l’éo-
cène parisien. La coquille est ornée de petites côtes, serrées
et aplaties. Une autre espèce, probablement plus grande
que le Dentalium ergasticum, fut draguée par 440 mètres
près de Cadix; les deux extrémités manquent à la coquille;
on ne peut spécifiquement le distinguer du Dentalium
Delesserlianum du pliocène italien. En 1882 on avait déjà
dragué un Solénoconque fossile du pliocène de Sicile, le
Cadulus ovulum. Ces faits se multipliant, on peut espérer
trouver un grand nombre de formes pliocènes considérées
comme éteintes et que la drague fera probablement surgir
des abysses: car, au point de vue biologique, le pliocène,
le quaternaire et l’époque actuelle sont intimement liés;
tandis qu’à l’époque miocène la température des eaux
marines au sud de l’Europe était très différente de ce
qu’elle est actuellement, par suite d’une large communi-
cation avec l'océan Indien. La Méditerranée pliocène diffé-
rait à peine de la Méditerranée actuelle, sous le rapport
des contours et de la faune, tandis que celle-ci n’a aucun
rapport de configuration avec la Méditerranée miocène.
Nés 39 K3 “à = * , 1-4}
**
Dé l'ovogénèse chez les Ascidiens. — Note de M. Ad.
Sabatier.
| | Les recherches de M. Sabatier ont porté sur Ciona intes-
linalis, Ascidia villosa, Phallusia cristata, Ph. mam-
milata,; Cynthia microcosmus,. AsCidia. granularia,
Cynihia papiliosa, Molgula socialis, M. nana, Bottryl-
loïdes. rubrum. et plusieurs espèces de Botryllus; les
résultats. peuyent se résumer ainsi : 1°.chez les Ascidiens
l'ovairese compose d’abord d’une agglomération de noyaux
dépendant du mésoderme, réunis par un peu de substance
claire; cette structure se retrouve chez l'adulte; 2° le point
de départ, de. l'œuf est un corpuscule du tissu conjonctif
embryonnaire constituant l'ovaire; 3° dans ce corpuscule
se développent une ou deux granulations qui seront le ou
les nucléoles; il constitue lui-même le nucléus de l'œuf
futur; 4° une couche de protoplasma incolore, transparent,
se délimite autour de ce mucléus ; 5° autour de l'œuf, se
forme une membrane délicate : c’est la membrane capsu-
laire amorphe; 6° à la surface du vitellus, sous cette mem-
brane, apparaissent les éléments cellulaires qui seront les
cellules capsulaires. Ce sont de petites masses formées
dans le vitellus, éliminées à sa surface, d’abord claires,
puis acquérant un noyau, des granulations et une mem-
branelimitante, et qui, se multipliant, forment une couche
continue autour de l’œuf. Au-dessous d’elles, une seconde
membrane se forme, reposant sur le vitellus; c’est la
membrane sous-capsulaire; 7° Les cellules du tesia ou
mieux les cellules granuleuses ont aussi pour point de
départ le vitellus : ce sont des cellules en voie de consli-
tution mais dégénérant avant de terminer leur évolution.
M. Sabatier les appelle, globules cellulaires ; 8° Les cor-
puscules intra-vitellus observés autour du noyau et dans
. le vitellus des œufs jaunes; sont des masses de protoplasma
| clair, granuleux, se formant par concentration dans le
vitellus, émigrant ultérieurement vers la surface, qui
constituent dans une première phase de l’ovogénèse les
cellules capsulaires et, dans une seconde, les cellules
granuleuses ou globules cellulaires, improprement nom-
mées cellules du testa. |
SÉANCE DU 26 mars 1883
Nouvelles observations sur le Dimorphisme des Fora-
miniferes. — Note de MM. Munier-Chalmas et Schlum-
berger. :
Le dimorphisme d’abord découvert dans les Nummu-
lites se retrouve également dans toutes les espèces de
Miliolidæ étudiées, et se manifeste ainsi dans les deux
grandes divisions de Foraminifères perforés et imper-
. forés.Ce phénomène est caractérisé chez les Foraminifères
par une différence dans la grandeur et la disposition des
premières ‘loges. Une section transversale pratiquée chez
les individus petits ou de moyenne grandeur, présente
toujours une loge centrale relativement grande, alors
qu’elle n’est plus visible qu'à un très fort grossissement
chez les grandsindividus. Aucun caractère extérieur. ne
Te vus nier
Se cd és à din ici DUR eut à Le ds SEP ENT RP
LE NATURALISTE
299
permet de soupconner.ce fait. Une figure montre le Bilo-
culina depressa (forme A) avec la grande loge centrale à
parois minces, et d’un diametre variant de 2004 à 4004.
: Dans la grande généralité des espèces, les premières loges
qui l'entourent ont une direction ét une disposition sem-
blables à celles des dernières. La B. déepressa de l'Atlañ-
tique peut servir de type biloculinaire Simple, dont l’en-
roulement est à une seule direction. La première loge
striée communique ayec la loge centrale par une petite
ouverture, mais la loge centrale très petite n’a plus qu'un”
diamètre de 18 à 25. Les espèces étudiéés présentent
les premières loges groupées par cinq, suivant cinq diréc-
tions comme dans les Quinqueloculina ; bientôt, Sans tran-
sition, les loges se groupent comme dans la forme A, el
l’enroulement change. La Bioculina comata de YAtlanti-
que représentée dans une 3° figure possède une loge cen-
trale plus petite que la B. depressa ; les parois Sont très
minces ; la forme générale est sphéroïdale, et son dia-
mètre le plus grand varie de 240 à 258-. Les loges sui-
vantes “ont la disposition normale des B#loculina ; c'est-
à-dire l’enroulemént dans un seul plan de symétrie; les
parois épaisses offrent extérieurement de nombreuses
côtés parallèles. La figure 4 montre la loge centrale très
petite, puis les premières loges se groupent par 5, par 4,
par 3, puis enfin par 2, et l’enroulement se fait alors nor-
malement. Ces différentes phases de l’enroulement rappel-
lent donc, dans une même espèce, l'arrangement des
Quinquelocutlina, des Trüloculina, des Biloculina.
*
x *
M. Decharme adresse une note sur ## procédé de con-
servaltion et de reproduction des formes cristallines de
l'eau. Ce procédé consiste à soumettre à une basse tem-
pérature une lame de verre placée horizontalement et
couverte d'une couche mince d'eau mélangée de minium.
Pendant la congélation, les petits cristaux de glace en-
traînent en se formant les parcelles de minium, et Yon
obtient les figures connues d’aiguilles, d’aigrettes, de
fougères, etc., ainsi qu'on les voit sur les vitres pendant
_ la gelée. La fusion et l’évaporation laissent les parcelles
de minium en place, ét l’on peut conserver les figures.
produites, soit en vernissant la lame de verre, soit en les
-photographiant avec le papier dit au ferro-prussiate.
NOTE
sur
QUELQUES POISSONS
de la 1; a
MARTINIQUE
Par x. H. E: SAUVAGE ie à “ c ! cu ts ist
tite La tt PISE
UE Eds À
À RÉTAUE I]
Mes x FRERE DO TION DIV El
18. Hæmuilon aurolinealum. Cut, Val
| Coups d'un gris d'acier, à reflets bleuâtres ; une bande
pro gai xarla
d’un jaune d’or allant de l'extrémité du museau à la cau-
dale, une autre bande au-dessus de la ligne latérale, trois
traits peu marqués au-dessous de cette ligne ; une large
tache noire sur le pédicule caudal ; dorsale molle et. anale
d'un jaune vif; caudale d'un jaune verdâtre.
19, HϾmulon elegans, Cuv. Val.
Tout le corps, d’un gris d'acier, à reflets bleuâtres ; sur
les flancs douze bandes longitudinales dorées, les bandes
| se prolongeant sur. la tête, aussi bien sur les joues que
sur le dessus du crâne; dorsales et anale ornées de larges
taches d’un beau jaune ; bord de la dorsale épineuse d’un
vert noirâtre, bord de la dorsale molle noirâtre ; caudale
d’un vert brunâtre.
20, Hæmuion formosum, Cuv. Val.
Corps d’un gris bleuté, tournant au jaunâtre sur le dos
et au bleu foncé sur le dessus de la tête; une tache dorée
au centre de chaque écaille des flancs; des lignes bleues
bordées d’un liseré brunâtre sur les joues, ces lignes se
détachant sur un fond d’un jaune d’or brillant; bouche d'un
rouge de sang, lèvres d’un rouge pourpré, membrane entre
le préorbitaire et le maxillaire d’un jaune vif; nageoires
d’un vert jaunâtre, des teintes rouges aux ventrales.
21. Calamus penna, Cuy. Val.
22, Eques lanceolatus, Lin.
23. Eques acuminatus, Schn.
24. Holacanthus tricolor, BI.
25. Chæœtodon capistratus, Lin.
26. Chætodon gracilis, Gthr.
Corps de couleur jaune .verdâtre ; tête grisätre ; sun
bande noire allant de la première épine dorsale à la gorge,
moins large que l'œil; caudale d'un. jaune citron, une
bande noire allant de la dorsale molle à la pointe de l’a-
nale; dorsale molle d’un vert jaunâtre, extrémité des ven-
trales grisâtre.
:-pomacentrus paru, BL.
…Caranx crumenophthaimus, BL.
Sicydium Plumieri, BL.
. Acanthurus chirurgus, BI.
. Scorpæna Plumieri, BI.
. Gobiesox cephalus, Lac.
. Glyphidodon saxatilis, Lin.
Cossyphus rufus, Lin.
. Scarus aurofrenatus, Cuv. Val.
Tout le corps est d’un beau rouge, passant au violacé
sur le dos et le dessus de la tête; le ventre est vert jau-
nâtre avec des reflets rougeûtres ; la partie postérieure du
tront.est de couleur moins foncée que la partie antérieure.
Les joues, d’un rouge vif et d’an rose carminé, sont ornées
d'üuñé bande de couleur orangée, entourant les lèvres,
passaniten dessous de l’œil et se prolongeant jusqu’au
bord de l'opercule; une tache de même couleur se voit au
bord antérieur et au bord postérieure de l'orbite ; les mâ-
choirés sont roses. Les dorsales sont d'un jaune roussâtre
avéc une étroitebande carminée à la base ; la caudale est
rouge à li base etile long des bords, rosée dans sa partie
royenne} d'urilrose’ pâle’ à l'extrémité ; quelques bandes
RERRLESSNS
irrégülièrés dumrviolet foncé se voient sur la nageoire.
Anale rouge, avec un liseré violacé à la base et au sommet.
\e ve
RE RE me éme
nageoire, |
300
sil NATURALISTE
_Pectorales orangées, ini rosées:
36. Scarus Coteshyt..
Le COrps esl de san rouge Fe avec des.reflets
verts; le ventre ‘est, verdâtres, la gorge. est. d’un vert, clair :
le dessus de la tête est Jouge) brun, les joues sont, nuan-
cées de viol let, de rouge, de. saturne, et. de. vert gai; une
bande d’un rouge. vermillon. ya de, l'angle « du, préopercule à! àl
la bouche, donl elle fait le tour; les lèvres sont-ornées,
outre celte bande, d'une antre Shane gg. el rase
orné d'une tél d’ ut jaune vif: les mâchoires sabt a" un
beau vert. On voil une tache jaune surle pédieule. |
La dorsale antérieure ‘est. rougeâlre, avec .des reflets, s Ver- |
dâtres ; la base de la dorsale élle est de couleur violacée. |
La caudale est ornée de trois bandes d’un violet pourpré,
d’un vert pâle ét d'un jaune vif, bordé. d’un mince liseré
pourpre ; les pointes de Ja nageoire sont d’un beau violet
pourpré, bordées d’un mince liseré, de vert pâle. L’anale
est rouge vermillon, avec l'extrémité d’un bleu violacé
clair. La base des pectorales ést d'un violet foncé, chaque
rayon étant d'un violet pâle et la membrane d’un rose
assez vif. Les ventrales sont rougeàtres, ayeg, R PSE AE
jaunûâtres et violacés. é ::
37. Pseudoscarus Superbus, Poëy.
Le dos et le dessus de la tête sont du ‘vert jannatre
foncé ; le milieu du tronc est d’un beau jaune avec des
reflets orangés, la partie postérieure du tronc est verdâtre,
Les dents sont roses; les joues sont verdâtres, avec des
reflets orangés; une bande orangée entoure la “partie
inférieure de l'orbite et fait le tour de la bou 2 une tache
de même couleur se voit à l'angle de œil 4 el sur l'oper-
cule. Les dorsales sont d'un beau rouge orangé, bordées
de vert à la base et au sommet, la caudale est verte, avec
une bande d’un rouge vermillon bordée d’un étroit liseré
de couleur pourprée ; l’anale est ornée d’une large bande:
orangée à la base, d'un vert clair au sommet ; les ventrales
et les pectorales sont d’un rose jaunâtre
38. Pseudoscarus quadrispinosus, Ca. Val.
Tout le COrps, est d'un rouge vif, le bord de chaque
écaille étant bordé de noir; Fe tête est marbrée de, noir: .
les no son! rap toutes. les PA COisRR sont rou-..
ges pe AU s qui sont jaunälres ; le le bord de.
la ue « le Mot AR foncée. fruf f reste de, la |
ur Hndisidus sont. d'un vert foncé a avec. ‘des mate.
MA Hi » ventre. 8tla gorge, sont, d AA PRES: 4
les 4 A ont d'un beau rouge, les dorsale Ve S«9 nt,
À ne s violacé, la hase.des pectorales est d'un,
ans Sn
à 2 n° ua LUCILIE MAGBLLAR TL, FAB.
FA «SSCRENE be »
ir S9ld8l
u : Par Frayer is ÉHTNGTON, SoW, jee Kansas (1).
fl09QHOc
pps msesg vice) th
Cl 'TH92 5 D 92
de el de temps, en temps FAURE d'observer les
“dégats dés SGreut 1DOTMS. (vers-vis) sur les chevaux et le
bétail dans € cetélat, “mais ce, n'est que tout récemment que
j'ai eu des preuves évidentes | de ses attaques sur des
els humains dans une localité aussi loin au nord que le
Kansas. Dans les premiers jours de septembre 1882, je
‘reçus de M: S. D. Osborn, le maître de poste à Varck, dans
le sud'est du Kansas, des spécimens de vers provenant
dés narines de Milton Carter. Ils furent reconnus comme
élant des larves de Lucilin macellaria, Fab. appelé vul-
gairement « screw worms ». Plus tard, j'appris que plus
de cent larves arrivées à maturité étaient sorties du nez
du patient, qui finalement guérit complétement de la
grave maladie occasionnée par les ravages de ces vers. J’ap-
pris aussi que M. Carter avait été longtemps souffrant
d'un catarrhe nasal, ce qui faisait de ses narines un endroit,
attrayant pour le dépôt des œufs de cette mouche, et qu’il
s'était endormi pendant la journée dans les bois seule-
ment quelques jours avant l'apparition des symptômes
produits par la présence des larves.
Plusieurs autres cas des attaques dé la Zucilia sur
l’homme arrivèrent bientôt à ma connaissance et presque
tous eurent un résultat fatal. Parmi ceux-ci je choisirai le
cas suivi par le D' J. B. Britton de Mapleton dans le sud-
est du Kansas, qu'il a décrit complètement dans la session
de la Société médicale du district en janvier 1883. De son
rapport j'extrais ceci : « Dans la soirée du 23 août 1882,
pe E Hudson se plaignit d'une sensation particulière à la
base du nez et dans les orbites, ce qui fut d’abord suivi
d' un ‘éternuement désordonné et plus tard par une douleur
atroce au-dessus de l'os frontal enveloppant aussi la
maxillaire gauche supérieure. ji malade avait souffert et
était encore souffra { d'un ce he, nas: sal d’une nature
grave. | purulent, d’une cou-
fout jaunätré tré nt an agé ée de sang et d’une
pe él'quelquetois même insuportable. Le
24 éut lieu une Suppuration abondante par les narines et
Lidie re MARS HER habont toutes douleurs. Cette
suppürätion contiqua, pen éhdant Fa jours et produisit
| no 56 aies A 14 ne es ‘épaississant successi-
EAU Lo
fes emenit ju qu'a evêniy d ù pus pur. odeur devenant de
“ Bb on tritrado lents. Gin inoieys e9ll9 eqnrsl 9 lûg'ên' plus désigréà que plus incommode
ni » ani M ue ras Fnsisls ve ue SO NP et fièvre sue ju à produire un léger délire qui
. js cs ns 19 PR au a Fans a mi ! durh douze ‘Heures. ss he trejelé fut expectoré avec
12. Clupez PRIS RIPVD BHoiG Ps ie in on | MS Léa ‘de AT urule lent, contenant des
. 2107 SPORT APE MONCT BORIS NY naptièdles rhicrasec piques à 'de Hatière 0 sseuse ayec des
.STSTIX9 19. 2NQ. 9L 19 e9%081 daoisis e 2oils up Zu608@ | wanosaz ‘6 { 2911 HSE DS
RUE pan. .2ol 2otitol D eSSU-R91 pis 3H FD a EPITS FAT lf SES ESC EU SM À à 4 QE UE JL CIRE AA
OTTICIe Li 1ali6q no8 xuoluieit xusas9 299 2186 1PAUHE, se, eq (1) Psyoné;ouwrha d'Entomidogte, 2pibrié anti Massachu-
adouod £l nuoiètnil étiez Ü «2288 CONTaNt sètts (États-l M Tin: nish{) Vol Aie 100-408) m2; mars-avri
LE NATURAZLISTE 301
flocons. L'os hyoïde était évidemment (détruit, A! malade, | ma détermination, ét qui me fournit les notes suivantes
avait parlé avec difficulté pendant trente-six heures et il | concernant cette espèce : « Les échantillons que vous
avait beaucoup de-peine À avaler;ybe voilesdu palais était | m'avez envôÿés Sont évidemment Lucilia (Campsomyia)
évidemment parti; de là, impossibilité de pousser la langue | #aicéllarti, Fab’üne' mouche commune dépuis la Répu-
en avant ou de s’en servir pour parler. | r'blique Argeñtiné jusqu'at Canada’ ét qui probablement, à
« À peu près à cette époque, un ver semblable à un asti- Causé de ses’ variétés, a reçu plus de noms spécifiques (20!)
cot tomba de sôn'nez! Ce fut le préthiér indice ou soupçon! :quétoutes'les autres mouches américaines, Elle appartient
qu’il y avait présent quelque-chose de ce genre. Il n’y eut} | aux Muséias (Vräies) et se place près de Musca. Leurs
pas comme dans d’autres cas dont il a été rendu compte, | | pénichants atithrüpopliages leur ‘ont valu les noms syno-
ni enflure, ni mouvements Sû US la peau, ni même à aucune 'nymés dé” Lücttia hôminivoraz, Coquérel et Z. homini-
époque des plaintes du malaué pouvant | faire. supposer | “VORUS/Coni(Amérique du Sud). »
leur présence. Après l'apparition. du premier, den, atten-| T1 Dani$ Ta Péüria (IN) Medical Monthtiy, de février 1883, le
dais d’autres, et je fus surpris de les, voir | iomber. des || D° Joshua Riéhardson de Monrovia, Iowa, a un article sur
narines et sortir de la ‘bouche sans aucune peine pour L le || « La’ Mouéhe vis 3 et sos ravages, duquel je fais l'extrait
malade, jusqu'à cé qu'ils ‘arrivas sent en contaçt avec {a || Suivant.
membrane de Schneider, alors ils l'ennuyèrent beaucoup « Pendant mon voyage au Kansas vers la fin d'août
et il fit tous ses efforts pour les expulser,; mais aussilôt | dernier, un habitant de cette localité eut le malheur de
dehors il ne manifeslait plus aucune peine, jusqu'à ce | recevoir un dépôt d'œufs de celte mouche pendant qu'il
qu’un autre arrivât dans la narine, Je fis tous mes efforts | était endormi. 11 souffrait depuis plusieurs années d’un
pour arriver à les découvrir sous les tissus, mais les par- | catarrhe, ce qui attira la mouche; il retourna chez lui
ties molles du palais étant détruites sur une grande | quelques jours après cet accident et commença à se
étendue et le voile du palais visiblement abaissé, c'était | plaindre d’un mauvais rhume. Devenant de pe en plus
avec beaucoup de difficulté qu'on pouvait en faire l'exa- | malade jé fus appelé pour le soigner : le lundi à ma pre-
men. Les vers évidemment fouillaient sous la peau du | mière visite, son apparence était celle d’un épi à souffrant
palais qui présentait l’aspect d’un rayon de miel et par | d'un fort rhume, il avait une légère congestion des pou-
place des morceaux totalement détruits de la grandeur | mons et un peu de fièvre. Son nez semblait très enflé et
d’une pièce de 50 centimes (18 mill.). Ils continuèrent à | il se plaignait d’une sensation cuisante et incessante dans
tomber de la bouche et du nez, chassés des narines, par | cette partie, et d’un malaise général dans la tête. J'or-
les efforts du malade, pendant les quarante-huit heures | donnaïi un traitement contre la congestion et la fièvre.
suivantes, durant lesquelles nous en comptâmes 227 et | Mardi je le revis, son nez et sa figure étaient encore plus
estimâmes à plus de 300 le nombre total. A ce moment, | enñés, en plus des autres symptômes il avait un léger
tout le voile du palaisétait détruit. Le malade vécut quatre | délire et se plaignait beaucoup des souffrances qu’il éprou-
jours après la sortie des derniers vers. vait dans le nez et dans la tête. Quelques heures après,
« Je mis cinq de ces vers dans de la lerre sèche, et qua- | on M'envoÿa chercher en toute hâte en me disant qu'il
torze jours après être tombés des narines, trois mouches | avait quelque chose dans le nez. En l'examinant je trou-
sont écloses. vais une quantité considérable de larves de cette mouche
« Par un examen très minutieux, fait avec. ‘soin ‘après la. (ou Screw worms, comme on les appelle vulgairement
mort, je fus étonné de trouver que tout le tissu couvrant, dans le Sud) bouchant complétement une narine; en les
les vertèbres cervicales aussi profon ément -que, je.pus. touchant elles se retiraierit immédiatement en masse dans
voir en renversant la tête en arrière el en somprimant.la,, le Hgut de la narine. Avec une solution de 20 p. 100 de
langue, était entièrement détruit et les verlèbres à, décou-. chloroforme ‘dans du lait, je fis quelques injections dans
vert. Les os du palais cassaient à la plus légère. pression. les deux narines, qui en firent sortir immédiatement une
du doigt. L'os hyoïde était détruit et les os du nez, déta-. grande quantité, de sorte que dans l’intervalle de quelques
chés, retenus en position seulement par la peau externe: heures, j'en avais retiré 125. Le mercredi soir commença
« Ma théorie PR est ue L «mouche ayail déposé. | NEO PARUS BREL Jets Fer les AN Voisine < de la
ses œufs | quan d le: A end STE i, probablement la; ure. U app éd injectant conti-
e! nyaio RE mi SE iére.et, des.pres.| RATER vdé SH ghbtioit Hilispi ique de salyci-
ent, les
om
miers demenents a il se fi 1omen4,. les. | at" fe soude, bicarbonate ‘de ‘süude ét d'acide phénique
vers avaient < acquis çz Fa Pc our. ennuyer pen. | nous espérions faire Sortir 1ouiés les faPos.'MfAïS pendant
dant qu ils pos cmt ee Ve air saine. Mais auszil temps elles avaient de leur chemin dans tant dé recoins
sitôt qu "ils PeRE Ft Dia act. Les la, € Chair, güléessou. b du nez, pi 87 étaient “a solidement fixées + PR né
celle affectée par le catarr e, € -C1 ét L pü srecours
devait l'être gongrén ne use 9 be . p ru L aux x injections de hote sd qüi èn Brent | Sortir de suite
Le D' Brition m ROME | en Se uche.|, un grand nombre. Le veñäredi jé pus ouvrir deux où trois
À née comme il a êlé d ER “il Îles j'ai ro canaux qu'elles s'étaient tracées, et je pus en extraire
” être Lucilia macellaria, Fab. DUR qu'il n’y eût | encore quelques-unes qui i-sétaient-blotties les unes sur
pas d'erreur, possible, je.les ai.soumis à: -Fexamen-du } s autres. dans ces canaux fistuleux. Son parler devenant
bbbr4 a $, j'examinai l'intérieur de la bouche
HD'S. W. Williston-de New-Haven ‘Cont., qui-corrüboôra
he mm € ER DEPART CREER TE 2
302
LE NATURALISTE
et je trouvai qu’une ouverture avait été coupée au travers du
voile du palais et était assez grande pour pouvoir y intro-
duire le bout d’un crayon ordinaire, Le,sameédi-quelques
| larves qui restaient commencèrent à changer de couleur
et à tomber dehors une à une. Le dimanche une hemor-
ragie se produisit parles deux narines pour là première
sans être jamais bien forte. Ce jour-là le malade commença
à aller mieux, le délire et l’érysipèle avaient cessé, avec
après il put commencer à aller et venir chez lui,.et même
à faire une promenade d'un demi-mille pour aller visiter
un: ami et revenir. Mais pendant qu'il était chez cet ami,
il commença à se plaindre d’un mal autour de son oreille
gauche, apparemment où la trompe d’Eustache se réumit
au ceutre de l'oreille. C'était un abcès. Étant déjà très
affaibli par sa première attaque il ne put résister à la
seconde, ét mourut après une maladie de près de trois
semaines complètement épuisé par ses souffrances pro-
longées. Trois jours avant sa mort l’abcès et son contenu
s’écoula par la narine gauche. La quantité de pus rendu
fut d'environ 78 grammes:
mière attaque, et comme résultats visibles, non seulement
elles avaient fait un trou à travers le voile du palais, mais
ment qu'il avait l'apparence d’un nez cassé. La maladie
dura près de deux mois, depuis la première invasion de
la mouche jusqu’à sa terminaison. Le malade aurait sans
doute guéri si l’abcès ne s’était pas formé, d’après tous
les symptômes il fut causé par une où plusieurs larves
qui avaient frayées leur route jusqu’à la trompe gauche
d’Eustache.
e D' Richardson cite aussi le Rev. William Dixon, de
Green, Claye C°, Kansas, comme donnant la description
suivante de sa propre expérience :
« Il y a quelques années, pendant qu'il voyageait au
Texas, dans sa voiture, une mouche s’introduisit dans
une de ses narines. Il la fit sortir, mais elle entra «aussitôt
dans l’autre et y déposa ses œufs avant qu'il lui fut pos-
sible de l’en expulser. Ne comprenant pas le danger il ne
fit rien pendant trois jours, au bout desquels la souffrance
devint si vive, qu'’ils’empressa d'aller à Austin et de con-
sulter un médecin. Son voile du palais était déjà presque
entièrement détruit, avant que plus de 200 dé ces larves
en furent chassées. » Ce fut le seul'cas parmi les douz
connus par le D Richardson où lé malade guérit. 2
FŒTUS HUMAINS MORT-NÉS ET D'AGES DIFFÉRE NTS
i tar 3
1115; SÉS00C.:6E 9h
“PAR LE Dr PHILIPEAUX 200109 201811 006
| 688l: 95e}
Îl Mes fonctions dé médecin inspecteur de la vérification
[| des décès dans le x1v° arrondissement de la ville de Paris,
m'ont donné l’occasion de constater deux fois le décès de
fois et continua pendant trois jours, par'intervalles, mais}
peu où point de douleur dans la tète. Quelques. jours
« En tout environ 250 larves sortirent pendant la pre- .
elles avait aussi mangé le cartilage du nez si complète-.
deux enfants jumeaux mort-nés par atrophie des vaisseaux
ombilicaux, du même sexe et d’âges différents. Dans les
deux cas, l’un des enfants n’avait que cinq mois environ
de vie intra-utérine, tandis que l’autre était né à terme. Le
premier avait une taille de 0",25; l’autre, une taille de 0,45.
Comment ont dû se former ces deux fœtus?
Je pense que deux ovules ont dû tomber en même temps
ou presqu’en même temps de l'ovaire, et de l'ovaire dans
une des trompes de Fallope, et, comme cela a lieu ordinai-
rement, y ont été vers les deux tiers inférieurs fécondés.
{Une fois fécondés ils sont descendus dans l'utérus, s’y sont
fixés et nourris, non directement du sang de leur mère,
comme le pensaient les anciens, mais par endosmose et
d’un liquide particulier qu’Erolini a comparé au lait ma-
ternel. D’après lui ce liquide serait secrété par un nombre
plus ou moins considérable de petites glandes, placées
autour des villosités placentaires maternelles et repris
ensuite par les ovules pour se nourrir, encore par endos-
mose, par les villosités placentaires fœtales.
Je ferai remarquer en passant que ces deux fœtus
étaient contenus dans deux cavités complétement séparées
l’une de l’autre, et que le liquide amniotique est bien,
comme on le savait déjà, un liquide conservateur; car ila
conservé dans le sein de la mère ce fœtus de cinq mois,
mort depuis quatre mois et aussi frais que le premier
jour, seulement un peu ridé et comme s’il sortait d’un
bocal d’alcool.
BIBLIOGRAPHIE
Le Chien (1), histoire, hygiène, médecine, par P. Mé-
gnin.
La deuxième édition du Cäien de P. Mégnin vient de
paraître; cette nouvelle édition est un livre entièrement
nouveau : tandis que la première ne comportait que
285 pages, la nouvelle en contient 475, un grand nombre
de figures; 35 sont hors texte et représentent les types
des différentes races de chiens. Toutes les études et les
expériences faites par l'auteur depuis sa première édition
sont consignées dans ce l Iserait bien diffi
cile de faire une analyse complète d’un ouvrage aussi con-
sidérable; nous chercherons seulement à donner un apercu
| de la distribution des principaux chapitres.
Le Chien est divisé en deux parties : première partie, His-
toire, organisation, hygiène; deuxième partie, Médecine.
| Au'commencement: de l'ouvrage, l’auteur recherche d’a-
bord'les origines du chien domestique. On ne connait que
peu d'espèces de Canidæ fossiles, neuf seulement peuvent
être citées : un seul chien sauvage(Canis ferus),troisloups,
| une espèce assez voisine du genre loup, deux espèces inter-
| médiaires entre le chien et le loup, deux espèces de renard.
Le Canis f'erus cité plus haut aurait été à la longue domes-
tiqué par l’homme; d’après M. Bourguignat, la domestica-
(1) 4 volume broché in-8, 475 pages. 73 avures, pri 3
Deyrolle, 23, rue de la Mae dis Er di 0
on
LE NATURALISTE
303
tion du chien remonlerait à la troisième phase. de la période
quaternaire. A ce moment le chien devient.le compagnon,
de l'homme, l’aide dans ses chasses. Dans la suite le chien,
se modifie en même temps que, Lho omme change. Sa,
manière de vivre : quand il y eut des tr oupeanx, Je chien.
devint chien de berger, el chien de garde quand l’homme
transforma son habitation en, ferme, Les Grecs et les Ro-
mains dressaient les chiens. à toutes sortes de chassés.
M. Mégnin cite à l'appui certains passages des auteurs
anciens tels Columelle, Ovide,. Pline, etc. En considérant
le chien au moyen âge et à l'époque de la Renaissance,
nous voyons que les races de chiens ont beaucoup aug-
menté ; cela tient à ce que la chasse, la seule distraction en
temps de paix à cette époque, passionnait les seigneurs ; il
fallait donc dresser un grand nombre de chiens, afin de pou-
voir lutter avec le gibier. A cette époque l'hygiène du chien
élait assez bien observée et les opérations chirurgicales
qu'on pouvait avoir à lui faire subir étaient comprises
et assez bien faites; mais il n’en était pas de même
de la médecine qui consistait encore uniquement en
recettes, en remèdes de bonne femme. Le petit chien d’ap-
pariement apparaît aux xvu et xviu° siècles; on fit venir
des petits chiens des déserts de la Tartarie. L’épagneul,
regardé comme un originaire d'Espagne, d'où vient son
nom, fut aussi un chien d'appartement. M. Mégnin, a su
dans ce premier chapitre nous donner les origines du chien,
nous apprendre ses transformations, en un mot, nous
faire l’histoire complète du chien. Nous passons dans le
chapitre suivant à l’histoire naturelle du genre Canis et à
létude des races de chien. Différentes classifications ont
été proposées : sont citées celles de F. Cuvier, de Hamilton
Smith, de Stomhenge. La classification parfaite est encore
à trouver : il se forme tous les jours de nouvelles races
de chiens pendant que d’autres disparaissent; de là la dif-
ficulté d’une classification qu’il faudrait revoir tous les
vingt-cinq ans. La première partie se termine par l’ana-
tomie et la physiologie du chien et par un traité d'hygiène.
La seconde partie de l’ouvrage traite des maladies et des
moyens de les prévenir. Sans passer en revue toutes les
maladies qui y sont traitées, nous cilerons seulement les
principaux genres : maladie des jeunes chiens, maladies de
la peau, des oreilles et des yeux, des organes respiratoires,
de l'appareil circulatoire, de l'appareil digestif, des organes
génito-urinaires, maladies nerveuses, maladies de l’appa-.
reil locomoteur. Il ne reste plus qu’à remercier M. P. Mé-
gnin du grand service qu'il vient de rendre aux éleveurs
et aux amateurs de chiens en refondant ét en revoyanti|
avec tant de soins la première édition de son ouvrage qui,
sous cette première forme, avait déjà été si bien accueil-i|
lie. Aussi n’y a-t-il aucun doute que le __— js n’ob-; l!
tienne un Érans et légitime succès.
t
CHRONIQUE.ET: NOUVELLES
| 2 Le D J. Me F4 hi d'être bé nine du
Jardin botanique royal de Berlin.
— Le professeur P. Groth-(à Strasbourg) a été appelé à
la Succession de. F.'de Kobells à la chaire de minéralogie
de l'Université de Munich et à la direction des collections
minéralogiques de l'État.
— Le D' Richard Herlwig, de Konigsberg, à éténommé
professeur de zoologie à l’Université de Bonna en rem-
placement de Troschel décédé.
— Au mois d'avril dernier, à Sprinfield (Massachusetts)
a eu lieu une réunion de naturalistes américains, ayant
pour but la fondation d'une Société des naturalistes des
Élat-Unis de Est. Le professeur A. Hyatt.a été nommé
président, les professeurs H. N. Martin (de l'Université de
Hopkins, Baltimore) et A. S. Packard (Université de Brown,
Providence) ont été faits vice-présidents. Le nombre des
membres de la société se monte pour l'instant à 27.
— Le septième congrès des naturalistes russes aura lieu
à Odessa du 30, août au 9 septembre.
*
x +
— Nous avons encore à enregistrer la mort de célébrités
en histoire naturelle.
— Michael Fuss, l’auteur de Flora Transsylvania excur-
soria décédé à Grosscheuern (Transylvanie) à l’âge de
soixante-neuf ans. — Vladimir Kowalevski, bien connu par
sestrayaux sur les pachydermes fossiles, mort à Moscou.
— Le doyen des physiologues allemands, le docteur Karl
Frédéric.de Heusinger, mort à, Marbourg à quatre- vingt-
onze.ans. — Gustave de Flor, professeur, de zoologie, à
l’Université de Dorpat.; +; Gabriel-Gustave } Valentin, pro-
fesseur de physiologie, décédé à Bern à l' âge de soixante -
treize ans.
fr
VA EC DEN fe PTT +4 + ï
Le ministre de l’Instruction publique met à la disposition
de la Société entomologique de France une somme
. |: 500 francs, comme HORS nent à, ses travaux pour
, l’année 1883
D IP notes BP 4h er sh Fiitine SN Ve PRE nee
F mea Sen RE eh hr fee Ent an ty
! di ; : FN ET TO
1 6 pa fi si PET rio
304 LE NATURALISTE
OFFRES ET DEMANDES
M. L. Mazel, comptable à Ollioules (Var), offre en
échange d'autres insectes coléoptères un certain nombre
de Rhysotrogus pini, Anoæia australis, Orycles gTyp-
pus dQ, Oberea oculata, Cerocoma Schrebersi, Anomala
vilis et quelques Julodis onopordi. |
Re
M. P. Noel, rue d’Anguy, 15, au Bois-Guillaume, près
Rouen, désirerait échanger contre des Lépidoptères, les mi-
néraux suivants : Pyrile de fer, carbonate de cuivre, sul-
f[ure de RATE silicate de nickel, galène argentifère
et aurifère, manganèse; sulfate de baryte, carbonate de
chaux cristallisé, carbonate de strontlium, ‘se'entum
mélallique, etc., etc., une centaine de fossiles non déter-
mi
* *
«
M. Ch. Barillot, instituteur à Limalonges, par Sauzé-
Vaussais (Deux Sèvres) désirerait entrer en relations d’é-
changes avec des étrangers et des Français du littoral de
la Manche et de la Méditerranée. Il offre une collection de;
Coléoptères exotiques des a parties du moridé!” HOEAQN |
+ *
M. Camille Méhier fils, rue Sainte-Catherine, 6; à Saint-
Etienne (Loire), offre en échange un matériel de botanique
contre des Coléoptères de France ou des Lépidoptères.
.
x x
Nous pouvons disposer en ce moment de belles cs.
tions séricicoles pour la comparaison de la soie, entre les
différentes espèces employées dans les industri pe
et française.
— Ver à soie du murier, Bombyx Mori. ‘Chenilles à diffé
rents âges. Papillons éQ; différents cocons, petit Chinois,
race de Reïllane, de l'Ardèche, race dite moricauds de
e Cachemire, elc. ;
bourre de soie, etc.; différentes étoffes; feuilles de dde
rier, ete.; le tout contenu dans pi cadres vitrés avec
anneaux et crochets. — Prix : 30 fra
— Ver à soie de l’ailante, Bombyx Gnibia. Papillons rQ
élevés en France, papillons élevé en Chine, cocons; soie
grège, bourre de soie; étoffes; feuilles d'ailante, etc. ;
dans un cadre vitré avec crochets. — Prix : 20 francs. :
— Ver à soie du chène, Bomby%x Pernyi. Papillons Q+
cocons; soie grège, bourre de soie; éloffes: feuilles d’ai- |
pare etc. ; dans un L'eaure VS” avec pk See — Prix :
À 1 ep CT gs (yet 291 J9 Hisioie:
(al int + ET S'LIH AE à À 4
— Ver à soie. du chénsi du gpan, pes Nama-Mai,
Papillons #9; cocons; soie : up: étoffes; feuilles de
chène, etc.; dans un. sde aues opRpshals. _— Pr :
25 francs
fl Sat
— Ver à soie du chêne de l’Inde, Bombyx Mylitta. Papil-
ons #9; cocons ; soies grèges de cocons français et in-
nul étoffes fabiqies en France et dans l'Inde; feuilles
de chêne, dans un carton vitré avec crochets. — Prix :
40 francs. ;
M. de Kerhervé, 4 bis, rue des Beaux-Arts, Paris, offre
en échange de Clavicornes (Silphides, Nitidules, elc.),
Æpus Robini, Broscus cephalotes, Demetrias unipunc-
talus, me dulcamaræ, Sinodendron cylindricum, etc.
M. arlé, rue Volney, 57, Angers, offre chenilles ou
œufs = Lasiocampa populifolia.
ARRIVAGES
uveaux envois de Re nous permettent d'offrir aux ama-
teurs é espèces suivantes
Diluvium de Suez.
tvmbus tricornis, Lam... vi ee 4 » 50
MUST COPA US, NOW, + se nie di me an 1 » 00 4 » 50
PE SOPOUICEUSS LAIDR. +... DU. TR 0 » 70
LeNMISPINR Earek, 7, .:. KA Hi PR Tec 1 » 00 1 » 50
Fasds: mérmoratas Phik 25 081 25h 2H40oûte ral 1 » 00
Eyrula hotes MARK, 5106 tr sr ina tes Pere ie ue 4 » 00
Hneata, .Ramk; SR 0 » 80
Cer ithium erythtacénse, Lan Een 1 » 00
Piegrotorua flaviquié; CamikiE ESRRERNT 0 » 70
Erochus)erythrœus, Broché :5:tsisstictil Pin Sie 0 » 80
ninons Dale es cn ii neue. at 1 » 00
IP gaiuss Gmel.s re on RE ne Le 0 » 80
furbo Rémntirians: LES RÉ MeR N R Si 0 » 80
Cardium auricula, LOIRE Ne ee ND dre Lot 1 » 00
n STORE Ha EN CI el DST Er 0 » 80
nmobiamongatis, Lam: less NH .murce fiieie nt 4 » 00
| Petricola MnEiChEE Gel nd a ren 1 » 00
ÉTridaena CORRE BAM aie à à vo 4 » 50
Arca Nec ÉR ren pour RC RE de 2 0 » 80
D RE nt Den nico ete ji SL 4 » 20
Pectuncalus écris DA AR MEL NE ESS O0 » 80
ROOMS El Lreanite lp fus Lou ul 0 seen de ti 0 5 50
FE LR PR ee RE SU A on er 0 4 » 00
Modiola LA NT SP RS M AE se it SS 0 » 70
DONC FOPRAE, CHOMh 5 ie rt PT 0 » 80
Calcaire à hélix de Pithiviers. :
Helix spas D D pr ie RP 0 » 30
TOY NE Fresn ane ee Éséroe o SD Re 27
Lyméa dat (PAT: AR ts CA dre D 0 » 50
DÉDAANENMIORRE SIEMENS ES UT T REA 0 » 50
DUPONT Mn ohorpcdl ioinr: 0 » 50
PRO RARE rs 2 SR ENT XL « 0 » 50
Tongrien de Gaas.
HFrès SES Datica: Casse tie " . 2 » 00 4» 50
Gault.
Ar, ent, a ban pedale y e SAN HMENISS 0 » 73
(O2 |Varicosus PANIER LOU Fe Er SL 0 » 50
A lAlayeriaqus, ONE | MU S ROUE ser» O0
— Pres Dé stie nn NPE oi ds ne Ci k . 1 » 00
dañti, Brong'. sir in RS ; 0 » 75
rit Berg QR POV EDS un RE 1 ÿ 00
sn emma 2220051 0 » 50
ol br heigifèiee dé este + + « 0.» 50. 4 » 00
+ 5 Lt ABC: TO
‘lLe gérant, Émile DEYROLLE,
415%. Paris Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Caneites.
Le on ee dcr A à pe Cou dd
MAS DEN x sx ds gp PP PEN) Dee OUT MR NE set ei ce ET €
TRES PRO RE MERNNE APT NT EPROMOT ER MME EE SERA Un
AE
LA
5 Année. | N° 39 4" Août 1883. 305
LE NATUR
ISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES 'NOUVELLES
Paraissant le.1”..et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE
A RÉDACTION ET L'ADYWINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. DIRECTEUR
Au bureau du journal France et Algérie. ....,..+....+.": Gr. »
Pays compris dans l'Union postale. ..: TEL: : 0
RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les Autres pays... se. SOATS. à
ARIS (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU l* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
——
AVIS
Trois bourses de doctorat ès sciences naturelles sont
vacantes au Muséum d'histoire naturelle pour l’année sco-
laire 1883-1884.
Les candidats peuvent, dès à présent et jusqu au 30 sep-
tembre inclusivement, se faire inscrire tous les jours, de
1 heure à 4lieures, au secrétariat du Muséum d'histoire
naturelle.
lis devront produire les pièces exigées par le règlement
du 25 avril 1882.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 9 AVRIL 1883
La structure de l'ovaire et la formation des œufs Chez
tes Phalltusiadées. — Note de M. I.. Roule. 4e
Les recherches de M. Roule corroborent les faits énoncés
par MM. Semper et H. Fol;-cependant certains faits inté-
ressants méritent particuli nt d'être signalésttouchant
la structure de l'ovaire et la formation dès-œufs;en raison
des réserves faites récemment su te süjét par M. Saba-
tier. L'ovaire est entièrement formé, de, lacunes.conjonc
tives, et les travées conjonctives sont recouvertes d'u
endothélium. Certaines cellules mésodermiques désagré-
gées formant le revètement endothélial de” ces lacanès
d’autres constituent le revètement péritonéal de la cavit
générale du corps; les cellules endothéliales des lacune
conjonctives ont la mème origine que les cellules périto-
néales, et les ovules se constituent aux dépens de l'endo-
thélium des lacunes ovariennes. Les cellules endothéliales
crossissent peu à peu ét évoluent chacune en un ovule
parfois même sans segmentation. Le noyau du jeunc
ovule est gros et enveloppé d’une couche de protoplasma;
une membrane externe l'enveloppe el deviendra la mem-
brane vitelline mince, tandis que le protoplasma et le
nôyaw constitueront le vitellus et la vésicule germinative.
La-régularité de la disposition des ovules dans les ovaires
de la Cionaintestinalis, dont la croissante et le dévelop-
pement parait se faire en rayonnant autour d’un centre
de formatiqn, permet de voir que le gros nucléole est
accompagné) dans la vésicule germinative de nucléoles
:adventifs d’äbord au nombre de deux ou trois, puis de
cinq ou six pour des œufs de plus grande taille. Plus l'œuf
est éloigné du centre de formation, et’plus ces nucléoles
sont rapprochés de la membrane vilelline périphérique,
ce qui semble indiquer une migration vers l'extérieur de
noyaux formés dans la vésicule germinative. Ces nucléoles
paraissent alors s'entourer d’une zone claire, qui se déli-
Lmite rapidement et. qui serait le protoplasma de cellules
d'origine-endogène, Les premiers ovules formés, parvenus
les preniers - dans le vilellus, entourés, de protoplasma
+ clairs s'étalent, à. Ja périphérie, grossissent et deviennent
les cellules follieulaires,qui se segmentent,; la coque folli-
| eulaire environne entièrement l'œuf. La couche une fois
complète, la production des noyaux se ralentit quoique
| persistant, et les noyaux entourés par la zone claire ne
pouvant arriver à l'extérieur occupé par le follicule, restent
BH déssdus sis ‘be difréréricier davantage, eb constituent
ha touché défésla. Céttédernière enveloppe est donc un
| Hële de l'étérétionotuläire qui a produit le follicule: Par-
fois les noyaux formés sont assez nombreux pour consti-
306
LE NATURALISTE
tuer üne couche complète de testa; parfois aussi ils ne
peuvent produire que des amas séparés. Ces variations
se rencontrent suivant les espèces d’Ascidies, et quelque-
fois suivant les individus d’une même espèce. Caez. les
Molgulides, la production des noyaux s'arrête générale-
ment dès que l'enveloppe folliculaire est complète.
*
LU
Sur les organes du vol chez les insectes. — Note de
M. Amans
M. Amans fait remarquer que MM. Marey et Petitgrew
ont négligé, dans leurs théories respectives sur le-vol ‘des
insectes, ce fait essentiel que, la base de l'aile descendant,
le plan postérieur vient présenter sa concavité à la colonne
d’air franpée au lieu de fuir. La résultante de cette action
sur les deux aisselles soulève l'animal. En supprimant cet
angle dièdre, on abolit le vol. En conséquence, l’auteur
se propose de présenter prochainement quelques expé-
riences concluantes sur le vrai type de la navigation
aérienne.
ER
Sur l’origine et la formation trichomatiques de ques”
ques Cystolitñes.— Note de M. J. Chareyre. 5 re ARE
L'étude du développement des Cystolithes chez a. Urti
cinées permet à M. J. Chareyre d'assurer que, à de rares
exceplions près, les Gystolithes des Urticinées se forment
à l’intérieur d’un poil. Prenant pour exemple une jeune
feuille de Morus alba L., on voit les poils longs, renflés
légèrement à la base, sé remplir peu à peu depuis la
pointe d'une masse cellulosique disposée par couches suc-
cessives, incrustée de calcaire, qui gagne toute la cavité
et fait saillie dans la chambre basilaire. Examinant ensuite
des feuilles plus âgées, on remarque que ces poils se
résorbent peu à peu; l'extrémité s’atrophie tandis que la
base devient globuleuse; et la masse cystolitiqée, se sépa-
rant des parois, F0ERE saillie en masaug dans la cavité,
adhérant par la p partie supéri t,qui, dépourvue
de calcaire, se rétrécit en pédicule. Dans les. feuilles adul-
tes Paxtrdmité du poil a disparu, et la partie basilaire
pa
incluse dans lépiderme constitue une vraie cellule cysto-.
lithique. Le même mode de développement se retrouve
chez Cannabis sativa L., Humulus lupulus.L., Morus
nigra L., Ficus carica L., F.repens Willd., Celtis aus- |
tralis L., C. occidentalis L. Ces faits conduisent M, Cha-
reyre à éonsidérer le développement. des Cystolithes du
Ficus elastica Roxb., comme une simplification du précé-
dent. Le poil primitif n “apparait pas. En résumé il y aurait
deux catégories de Cystolithes : 1° ceux de la plupart des
Urticinées, épidermiques, et développés le plus souvent
aux dépens d’un poil, rarement de la paroi externe d’une
cellule épidermique; ?° ceux des Acanthacées et des Pro-
cridées, existant dans tous les tissus, et développés aux
dépens des parois de la cellule qui les contient. Peut-être
ces deux catégories sont-elles reliées par les Cystolithes
| linéaires de certaines orties.
Recherches physiologiques sur les champignons. —
Note de MM. G. Bonnier et L. Mangin.
Les expériences ont été faites avec les même végétaux,
et eroisées, afin d'éviter les erreurs qu'entrainerait l'étude
de végétaux d'âges différents ou de même apparence.
I. Resprmarionx.— Le volume d'oxygène absorbé est supérieur
au volume d'acide carbonique produit, et voisin de 0,6.
1° Étude de l'air confiné. En ne dépassant pas le temps
normal ou la plante commence à faire fermenter les sucres
qu’elle contient, dans l'air confiné, et à une température
* Le CO?
déterminée, le rapport +6 1° change pas. 2° Znfluence
de la température, Le rapport du volume de l'oxygène
absorbé à celui de l'acide carbonique. émis ne varie pas
sensiblement avec la température, pour une même espèce.
3° Influence de l'état hygrométrique. L'intensité du phé-
nomène respiratoire augmente très sensiblement avec
l'état hygrométrique de l'air. 4° Znfluence de la nature
des radialions. Toutes conditions égales d’ailleurs, la
lumière diffuse a diminué la respiration. L’intensité des
phénomèpes respiratoires est plus grande pour les rayons
lumineux les plus réfrangibles (bleu et violet) que pour
les moins réfrangibles (jaune et rouge). II. TRANSPIRATION. —
Les champignons étaient placés dans des conditions telles
que la quantité d’eau absorbée par eux füt sensiblement
égale à la quantité d’eau transpirée pendant le même
temps. La transpiration est plus grande à la lumière dit-
fuse qu’à l'obscurité. Ces expériences, faites sur plusieurs
espèces d'Agaries et de Polypores, montrent que la diffé-
rence peut atteindre un quinzième du poids de l’eau tran-
spirée.
Sur l'alténualion de la virulence de la bactéridie char-
bonneuse, sous l'influence des substances Fr Ro
— Note de MM. Ch. Chamberland et E. Rou
Dans les nombreuses recherches faites sous la direction
de M. Pasteur, les auteurs de cette note ont été conduits à
examiner l'effet des substances antiseptiques sur la bacté-
ridie charbonneuse et ses germes, et ont découvert de
nouvelles conditions d'atténuation de la virulence. Dans
des flacons contenant du bouillon de poule ou de veau
neutralisé par la potässe, on introduit des quantités varia-
bles d'antiseptique; puis semés d’une goutelette de sang
charbonneux, on les place dans l’étuve à 85°. Après un.
temps variable suivant les flacons, des flocons apparais-
sent indiquant le développement de la bactéridie, d’abord
dans ceux où la quantité d’antiseptique est la plus faible;
au-dessous d’une certaine proportion, aucune vie ne se
manifeste. Prélevant ensuite de temps en temps dans ces
flacons une trace de cette bactéridie, pour la semer dans
un bouillon approprié à son existence, on a une deuxième
LE-NATURALISTE
307
série de flacons issue des flacons à antiseptique, et où la
bactéridie se développe avec ses propriétés et sa virulence
telles qu’elle les possédait au moment de la prise de se-
mence. En inoculant alors ces cultures-filles, on peut juger
de la virulence de la bactéridie après qu’elle s’est déve-
loppée en présence de doses variables d’antiseptique. Ce
genre de recherches montrent que l'addition de 1/400
d'acide phénique empèche toute pullulation de la bacté-
ridie. Dans ce milieu, quarante-huit heures suffisent pour
tuer la bactéridie. Dans un liquide avec 1/800 d'acide phé-
nique, la bactéridie vivait au bout de 6 mois. Dans un
bouillon au 1/500, la vie avait cessé au bout de 5 mois.
On sait que les spores résistent à une température supé-
rieure à 80° qui tue la bactéridie-filament; or, semant
dans un milieu convenable de petites portions de cultures
additionnées d’antiseptiques, après avoir chauffé dix mi-
nutes à 80°, s’il y a pullulation, la seménce avait des
germes. Ce procédé montre que 1/800 d’acide phénique
suffit pour empêcher la production des germes, et la bac-
téridie meurt dans ce milieu sans avoir produit de spores.
Au 1/1200 les filaments bactéridiens donnent des germes.
L'expérience a montré que la culture issue d’une bacté-
ridie ayant vécu 12 jours dans un bouillon phéniqué au
1/600 est virulente pour les cobayes et les lapins ; après
29 jours cette culture ne tue plus ni lapin ni cobaye.
En faisant des semences fréquentes du flacon origine, on
a une série de cultures à virulence décroissante, capables,
comme les virus atténués par la chaleur, de préserver les
animaux auxquels on les inocule. Les cultures répétées de
ces vaccins, reproduisent la bactéridie avec ses propriétés
atténuées et les perpétuent. Les filaments obtenus alors
ne sont pas floconneux ét longs, mais courts et se dépo-
sent en grumeaux sur les parois du vase. Le bichromate
de potasse agit d’une facon analogue : à la dose de 1/1000
à 1/1700 la bactéridie meurt rapidement ; de 1/200 à 1/500,
elle se développe mais ne fait pas de germes et perd de sa
virulence, car semée 3 jours après le début de l'expé-
rience, sa culture tue lapins et cobayes, et seulement la
moitié des moutons inoculés; après 10 jours les lapins et
les cobayes sont tués, mais les moutons résistent; après
un temps plus long, les cobayes survivent. Avec des cul-
tures d’un flacon au 1/200, au bout de 8 jours, il my a
pas moyen d’avoir de germes. Ces bactéridies ne pouvant
former de spores, tuent cependant les cobayes en 3 ou
- 4 jours. Une goutelette de sang de ces derniers, semée
dans un bouillon, donne des bactérides qui ne produisent
pas de germes, restent à l’état de filaments et meurent au
bout de 30 à 40 jours. La culture ne ramène pas la
virulence chez ces bactéridies modifiées par les antisepti-
ques; il semble donc que ces variétés de bactéridies ainsi
créées sont d'autant mieux fixées que l'action qui les a
modifiées s’est exercée plus lentement sur elles. Chacune
de ces variétés ayant une action spéciale sur les diverses
_ espèces animales, il faudra être très prudent dans leur
emploi pratique. Ainsi, des bactéridies atténuées par le
bichromate de potasse peuvent tuer des moutons ou tout |
au moins les rendre très malades, en les vaccinant, tandis
qu’elles n'ont aucun effet appréciable sur des cobayes et
des lapins, qui ne sont même pas vaccinés comme les
moutons qui ont survécu. D'un autre côlé des bactéridies
atténuées par la chaleur (culture à 42°-43°) peuvent tuer
des cobayes et des lapins et ne produire aucuñ effet sur
les moutons qu’elles ne vaccinent pas. Des essais en cours
d'exécution permellent d'ajouter que ‘d’autres antisepti-
ques exercent sur la bactéridie une action anaïogue à celle
de l'acide phénique et du bichromate de potasse.
MATÉRIAUX
POUR SERVYIR A LA REVISION
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
(Suite.)
L. stricta Guss.; L. aparinoides Chav. ; L. humi-
lis Guss
M. Béntham (in D C. Prodromus, X, p. 276), et après
lui M. Nyman (Conspeclus fl. Europ., p. 538) ont considéré
comme synonymes les ZL. stricla et L. aparinoides et
M. Nyman a admis comme sous-espèce le L. Ausnülis. Par
contre, M. de Janka (Scrophulariaceæ Europ., pp. 20-21)
a séparé avec raison les trois formes, maisilles a admises
comme espèces. Il y a, selon moi, exagération dans ces
deux appréciations si différentes, car ces Linaria, tout én
demandant à être séparés, ne constituent que trois varié-
tés d’un mème type auquel le nom de Z. sériclu Guss.
(1826) doit être attribué par droit d’antériorité.
On peut ainsi définir ces trois variétés:
var. aparinoides. — Tiges rameuses. Grappe florifère
velue, peu ou point glauduleuse. Pédicelles à peine plus
longs que le calice. Divisions du calice obtases ou subai-
gués, dia 1 blanchâätres-scarieuses. — L. aparinoï-
des Chav.
var PS — Tiges rameuses. Grappe florifère pubes-
conte Viléeule, plus rarement glabrescente. Pédicelles
sensiblement plus longs que le calice. Divisions du calice
obtuses, étroitement blanchâtres-scarieuses. — L. stricla
Guss
var. humilis. — Tiges le plus souvent simples, peu
élevées. Grappe florifère pubescente-glanduleuse. Pédi-
celles égalant environ le calice. Divisions du calice obtu-
siuscules, non marginées. — L. humilis Guss.
L. spartea. Hoffg. et Link
Cette espèce est une des plus polymorphes du genre, Je
| l'ai récoltée déjà plusieurs fois en France et en Espagne et
j'en ai recu de nombreux pieds de nos départements du
| sud-ouest et de la Péninsule ibérique. Il résulte de l'étude
que j'ai faite de ces divers exemplaires que ce Linaria doit
| être établi avec les variétés et la synonymie suivantes :
var. genuina Lge (Prodr. fl. Hisp., I, p. 564). — = Tiges
élevées, assez robusies, peu rameuses ou presque $ sim-
ples ; rejets stériles peu nombreux. Ccrolle à palais cour-
tement velouté. — L. spartea ns Er et Link
308
LE NATURALISTE
var. præcox Lge (loc. cit.). — Tiges de taille moins
élevée, grèles, souvent simples; rejets stériles nombreux.
Corolle moins grande, à palais densément velouté. —
L. præcoæ Hoffg. et Link
var. virgatula Rouy — Tiges assez élevées, très ra-
meuses, le plus souvent dès la base; rejets Sétiles peu
nombreux. Feuilles linéaires, allongées et ordinairement |
_plus étroites que dans les deux variétés précédentes.
Corolle grande, à palais densément velouté. — Antir-
rhinum virgatulum Brot.; : Linariajuncea Chav.; L.spar-
lea var. ramossissima Benth. n. D.
var. ramossisima Benth. p. p. (in D. C. Prodromus, X,
p. 277. — Tiges peu élevées, grèles, ordinairement cou-
chées ou ascendantes, très rameuses, le plus souvent dès
la base, à rameaux intriqués, presque filiformes ; rejets
stériles peu nombreux. Feuilles étroitement linéaires, lé-
nues, courtes. Fleurs plus longuement pédicellées, relati-
vement petites, à palais de la éorolle courtement velouté.
— L. meonantha Hoffg. et Link
var. brevipes Rouy — Tiges assez élevées, rameuses,
ascendantes ou dressées, à partie florifère abondamment
velue-glanduleuse (ce qui existe rarement chez les autres
variétés); rejets stériles peu nombreux. Feuilles de la yar.
genuina. Fleurs brièvement pédicellées, à pédicé élle à
peine une fois plus long que le calice; corolle grande, à
palais courtement velouté (1). |
oBs. |. —Le L. spariea Se présente parfois avec ‘des
fleurs violacées ; cette anomalie peut à peine constituer
une sous-variété violacea.
os. IL. — La var. ramosissima Benth. (L. meonantha !)
semble particulière au Portugal, La var. Dræcox ‘Lge
existe en Portugal et en Espagne, mais je ne l'ai point vue
de France. La var. brevipes Rouy est jusqu” ici spéciale à à .
l'Espagne. En France, Portugal el Espagne croissent les :
var. genuina Lge et virgatula Rouy : : te dernière
existe dans les sabies des enyirons de Bayonn
Voici l'indication des localités ROUREARef, de où jai ces ‘
ces diverses variétés du L. spar
var. genuina. — Hab, — pe Se Trafaria.— (Wel-:
wilsch). — Pr, Coimbra — Maio 1879 — (A. Moeller).—:
Serra de Monsanto — Jul. 1879 — (J. Daveau).
var. præco®, — Hab.-Pr. Faro — (Welwitsch).
var. virgatula. — Hab. — Pr. Portalegre, ad Barrelos
— (E. Schmitz). — Pr. Vilar da Veiga — (Welwitsch).
— Pr. Evora— Jul. 1881 —(J. Daveau).
var. ramossissima. — Hab. — ÆEvoramonte et serra
d'Ossa pr. Estremoz. — Jul. 1881. — (J. Dayeau).— Vale-
— (J. Daveau).
L. Algarviana Chav
Parmi quelques PES de Linaria satureioides
récoltés au cap Saint-Vincent par Welwitseh, sue m on
(1) Forme. er des L. viscosa Dum.
mais ve pe
première v e ux plantes par sa grappe lâche, allongée, à
pédicelles étalés Pro écartés de l
gnant ordinairement que le tiers ou la moitié des pédicelles.
et L: *apäringidés Chay
Ag aû L. spartea. Elle 5 distingue d’ailleurs sd
axe, et ses bractées n’attei-
été remis par M.Daveau, se trouvait un pied, déjà en fruit”
mais encore muni de quelques fleurs tardives, que j'ai
constaté être le L. Algarviana Chav., plante des plus rares
ue M. de Ficalho déclare lui être inconnue, mais que
M: de Jonka à fait entrer dans le tableau synoptique des
© Linaires européennes.
Ce Linaria est,'en effet, bien caractérisé par ses fleurs
(paraissant sur le sec avoir été purpurines ou violacées),
assez grandes, portées sur des pédicelles trois fois au
moins plus longs que les bractées et lés calices pendant
l’anthèse, mais devenant, lors de la fructification, cinq ou
six fois plus longs que les calices et les bractées, fortement
étalés ou réfléchis (comme dans le Z: refleæa), souvent
mème recourbés ; par les divisions du calice aiguës, pres-
que linéaires, bordées d'une marge membraneuse assez
large; par l’éperon sensiblement plus di que le reste de
la corolle et plus ou moins arqué; par ses tiges ascen-
dantes ou dressées, peu élevéés (10-20 nt es à
feuilles linéaires, courtes, peu nombreuses. Racine an-
nuelle
Plante provenant de la localité où Chavannes l’a indi-
tirs d’après Ant. de Jussieu et Isnard.
8s. — Cette espèce figure, dans le Conspectlus fl. Eu-
HAS entre les Z. Clementei el L. sparlea, comme
ayant été distribuée par Welwitsch sous le n° 261 de ses
Piantæ ilineris Lusilanici continuali. Elle est, il est
vrai, assez voisine de la var. præcoæ du L. spartea, mais
elle est mieux à sa place entre les Z, Sparsee et Z. lino-
grisea.
L. bipartita Willd.; L. linogrisea Hoffg.et Link
Dans le Prodromus floræ Hispanicæ, M. Lange a réuni
ces deux Linaires ; celte réunion n’est pas justifiée. Voici,
‘en effet, les caractères. spécifiques ARéren tie: de ces
| plantes, d’après mes échantillons d’herbier
DL Vipartita Willd: — Tiges élevées, robustes, feuillées
jastpith a partie florifère ; feuilles nombreuses, rappro-
chées, linéaires-allongées, au moins une fois plus longue
que celles du Z. linogrisea. Pédicelles fructifères seule-
ment un peu plus longs que le calice, les inférieurs quel-
quefois une fois plus longs etune à trois fois seulement plus
longs que les bractées, peu distants, redressés et rappro-
chés de la tige de manière à former une grappe, souvent
glabre, à axe non flexueux, bien moins lâche et allongée
que celle du Z. linogrisea. Division du calice linéaires-
lancéolées, à marge membraneuse, Éperon grêle, recourbé
‘et sensiblement plus long que le reste de la corolle.
sim et Guarda ad basin serra d’Estrella .— TUE 1882
-L. tinogrisea Hoffg. et Link — Tiges moins robustes,
peu feuillées, longuement nues au sommet ; feuilles linéai-
res-lancéolées ou linéaires, proporlionnellement plus
larges et au moins une fois plus courtes que celles du
L.-bipartila. Pédicelles fructifères au moins deux fois et
‘jusqu’à quatre fois plus longs que le calice, et ordinaire-
ment de trois à cinq fois plus longs que les bractées,
distants, étalés-ascendants, jamais redressés vers l’axe
| flexueux (en 2ig-zag), et formant une grappe allongée,
‘lèche, toujours glanduleuse. Divisions du calice linéaires-
acuminées, étroitement membraneuses. Éperon droit ou
LE NATURALISTE
309
un peu recourbé, moins grèle que dans le Z. bipartila et
égalant au plus le reste de la corolle.
o8s. L —1ILest fort douteux que.le L.bipartila, plante
du Maroc, existe en Portugal, voire même en Espagne où
il n’a été indiqué qu'aux environs, de Cadix, par Webb,
probablement par confusion avec le. L. Jinogrisea.. Il n’a
été signalé à la serra d’Estrellu que d’après un exemplaire
en mauvais état provenant du jardin d'un botaniste de
Lisbonne et issu, a-ton dit, de graines données comme
ayant été.prises par Welwitseh.à la serra d'Estrella. I n'y
a là aucun caractère d'authenticilé, et. M. de Ficalho (Bote-
dim annual de la Sociedade Broteriana,, (1882), p. 49) à
dû reconnaître également que, pour ces raisons, l’exis-
tence du L. bipartita en Portugal est des plus probléma-
tiques. La description de cette espèce donnée dans le
Prodromus floræ Hispanicæ (II, p.563) s'applique au
L. tinogrisea et c'est évidemment cette plante que Pau-
teur-a eue sous les yeux. J’ajouterai que le n° 1395 des
exsiccata Willkomm a été distribué par ce botaniste sous
le nom de L. linogrisea, et non comme Z. bipartita.
Hab. — Inarenosis maritimis prope oppidum À lbujeira
_ Feb. 1846 — (Willkomm, ewsice, n° 1395l). — Char-
neca d'Espiche — Apr.1881 —(J. Daveau).
G. Rouy,
(A suivre.) ADCETES
APTÉROLOGIE
“LA GARRAPATA DU MEXIQUE
Par P. MÉGNIN Nas
sous le nom de Garapatte,-Moquin-Tandon, dans sa
Zoologie médicale, décrit et figure-un Ixode du Brésil qui
vivrait aussi dans plusieurs autres parties de l'Amérique,
et qu'il regarde comme le même que l’Zxodes nigua de 4
Guérin-Menneville (4Acarus nigua, de Geer, ACarus amer
ricanus Zinn.) Cet Ixode s'attache aux personnes qui
pénètrent imprudemment dans les taillis, introduit son
rostre dans la peau dont il ne se détache que quand il est
wonflé outre mesure, et provoque le développement d'un
point rouge dont il occupe le centre en produisant des
douleurs cuisantes et pénétrantes.
_ Il y a au Mexique un parasite qui s'attache aux hommes
et aux animaux et qu’on appelle aussi Garrapata ; On a pu
constater ses effets sur les hommes et surtout sur les che-
vaux de
du Mexique. Je ne le connaissais que de réputation ei j'ai
été très heureux d'en recevoir dernièrement de nombreux
exemplaires que-m’a envoyé un de mes correspondants
scientifiques, M. Alf. Dugès, professeur. au collège de |
Guanajuato. Expédié dans une simple lettre ils me sont
arrivés parfaitement vivants et le sont encore ‘quoique à
jeun depuis plusieurs mois. bi .
M; Dugès a parfaitement reconnu que ces parasites !
n’appartiennent pas au genre Ixode, mais au genre Argas,
à cause de leur rostre infère, de V’absence d’écusson: ce-
phalo-thoracique dorsal et de l'absence de caroncules à
l'extrémité des pattes où existent seulement deux forts
crochets, et il me fait l'honneur de me le dédier en le nom-
mant Argas Megnini dans la Naturaleza, T. V; p. 195,
1883, où il le décrit. Cette espèce d’Argas est voisine des
Argas de Perse, mais il en diffère par son tégument lisse
et non gaufré, portant seulement des poils très fins, clair-
semés sur toule la surface du corps, poils qui, chez les
nymphes et chez les mâles sont remplacés par de petites
épines. La couleur du corps est d’un gris ardoisé foncé et
celle des pattes et du rostre blanc-jaunâtre. La laille des
femelles est de 5 à 6 millimètres et celle des mâles d’un
tiers plus petite. La forme du corps est spéciale : discoï-
dale antérieurement et postérieurement, il parait légère-
ment étranglé à la hauteur de la quatrième paire de pattes ;
la région antérieure est plus large que la postérieure et
présente en avant un léger angle saillant. Des dépressions
symétriques existent en dessus ei en dessous, et le bord
du corps est épais sans simuler pourtant un ourlet comme
dans les Argas de Perse.
Les caractères spéciaux de l'espèce existent surtout
dans la structure du rostre qui est conformé comme chez
tous les Argas, c’est-à-dire constitué par une lèvre coriace
_ résullant de la soudure des mâchoires et de la longuette ; -
LA d'une paire de mandibules protractiles ; enfin d’une paire
de pulpes maxillaires cylindriques à quatre articles. Ges
caractères spécifiques sont les suivants : la lèvre est lan-
|’eéolée et garnie en dessous de 8 rangées de dents, —
(chez les Argas de Perse, ces rangées sont au nombre de 4),
| — les mandibules présentent aussi quatre dents en deux
notre corps expéditionnaire lors de la campagne.
Ê rangées de deux chacunes et divergentes, tandis que chez
“les Argas de Perse ces dents sont au nombre de trois Sur
| un seul rang accompagnées d'une dent supplémentaire au
côté externe du dard. (Voyez pour cela les figures du Mé-
moire sur les Argas de Perse, par Laboulbène et Mégnin,
dans le Journal d'anatomie, 1882.) Tous les caractères
énumérés ci-déssus de cel Argas mexicain sont faciles à
constater dans le dessin groësi que j'ai éxéeuté ; les spéci-
mens qui m'ont été envoyés par M. Dugès ont tous été
récoltés dans l'oreille d’un cheval.
NOTE
Nous ‘venons de recevoir la note suivante et nous
nous empressons de la publier pensant qu’elle intéressera
nos lecteurs botanistes.
Toulouse, le 4er juillet 1883.
310
LE NATURALISTE
pages réservées aux deux familles de la Cryptogamie qui
occupent la plus grande portion de mon temps, ne saurait
être considérée comme une atténuation à ce que j'ai sou-
vent dit, développé mème, pour combattre la théorie Algo-
Lichénique. Cette théorie a fait son temps, de même que
les deux familles des Lichens et des Champignons bien que
affines, ne peuvent et ne doivent pas être fondues ensem-
ble ; la faille des Algues, par des caractères peut-être
plus opposés encore à ceux des deux autres familles, doit
demeurer isolée. Les lecteurs du Nafuraliste connaissent
le point exact de la démarcation entre les Lichens, les
Algues et les Champignons; ils voudront bien ne voir
dans cette autre publication, que mon désir de suivre les
traces du regretté L. Rabenhorst, le savant vulgarisateur
des cryptogames européens.
Deux publications en nature fort appréciées et malheu-
reusement trop rares aujourd’hui, parce que le nombre
des cryptogamistes s’accroit de plus en plus, les Siterpes
Vogeso Rhenanæ de J.B. et J. A. Mougeot, Nestler et
W. Schimper (1810-1860) et les Plantes cryplogames de
France de Desmazières (1835-1851) sont les seules collec-
tions qui renferment des Algues terrestres des lieux
humides exposés à l’air libre et des eaux douces de la
France. Mougeot et Desmazières furent contemporains.
Ils s’aidèrent réciproquement dans leurs publications
inspirées par le même amour de la science. Le cryptoga-
miste du département du Nord n’avait pas cessé de faire
de fréquents envois à son ami le cryptogamiste des
Vosges, particulièrement en Algues et en Champignons ;
et, c’est en partie, ces Reliqui®æ, destinés à la continuation
de l'œuvre portée dans ces derniers temps jusqu'à la
15° centurie par MM. Mougeot fils et P. W. Schimper, au-
jourd’hui cloturée, que le botaniste de Bruyères a bien
voulu nous permettre d'utiliser. Ce don précieux à été le
noyau de la publication actuelle. Mais Desmazières n’était
pas le seul collaborateur des Stirpes. Parmi les envois
publiés ou non par J. B. Mougeot, l’ensemble des liasses
_en magasin nous a donné des approvisionnements d’un
grand intérêt dûs aux récoltes du savant éditeur des Sér-
pes d'abord et de ses amis très aclifs de A. Brébisson,
Godey, Lebailly, voués, on le sait, au culte de l’Argolo-
gie et parmi les pourvoyeurs de la première heure, des
récoltes en fort bon état de Bory de Saint-Vincent, de
Gaillardot, de Bouteille, de Godron, ete. Au nombre des
botanistes alsaciens ou fixés dans les régions voisines,
nous avons réuni, toujours du même fonds, les envois
d'Alex. Braun, de Buchinger, de Kneiïf, de Larch, de Link,
de Muhlembeck, de Schoultz, ete., etc. La part contribu-
- tive la plus étendue de ces précieux matériaux algologi-
ques dont nous avons à disposer, consiste dans les prépa-
rations de Demangeon. Parlant de ces derniers Reliquiæ,
A. de Brébisson disait : « Les algues du botaniste de
Remiremont sent préparées avec cette adresse el cette
patience qu'aucun botaniste n’a su pousser plus loin, »
J. F. Demangeon estrappelé par les lichens et les algues
auxquels de Brébisson et Mougeot ont imposé son nom et
qui sont restés dans la nomenclature actuelle. Il fut le
eompétiteur de Thuret, de Derbès et de Solier au concours
du-grand prix des sciences physiques proposé par l’Aca-
démie des sciences. Explorateur plein de zèle de tous les
cours d’eau de l'Alsace, il trouva malheureusement Ia
mort dans les flots de la Moselle où il était tombé acciden-
tellement. IL légua par testament ses collections et ses
nombreux dessins d’algues à son ami, M. Mougeot. L’in-
fortuné Demangeon, dont l'éditeur des Séirpes a fait sym-
pathiquement connaître les recherches d’une longue suite
d'années (Annales de la Société d’émulation des Vesges,
tom. VI), était un dessinateur fort habile, ses prépara-
tions que nous allons distribuer sont admirablement bien
réussies.
Il eût été plus exact peut-être de dire : Algues des eaux
douces de l'est et au nord de la France, si notre publica-
tion eût été limitée à la distribution des seules récoltes de
Braun, de Brébisson, de Demangeon, de Desmazières, de
Mougeot, etc. Mais nous avons l'intention de faire con-
naître nos récoltes mé ales et nous avons la promesse
de la collaboration de botanistes fixés sur divers points de
la France ou des pays limitrophes, toutes dispositions pri-
ses pour justifier le titre de notre recueil. A la pari de
M. de Brébisson, afférente au nord-ouest de la France sera
- jointe celle d’un ancien collaborateur du botaniste de Fa-
laise, notre excellent ami et collaborateur actuel, M. le
D: Ch. Manoury, le monographe bien connu des végélaux
siliceux.
Nous osons espérer que nos souscripteurs aux Lichens
et aux Fungi gallici eæsicali voudront bien s'inscrire
pour recevoir les Algues d'eau douce de France. La pre-
mière centurie (un portefeuille in-4), sera livrée incessam-
ment au prix de 20 francs, ou échangée avec des publica-
tions de même nature. Nous compléterons successivement
notre exsiccata par des dessins analytiques pris sur le vif
lindiquant l’organisation de la fructification et des lissus
et dont l’ensemble formera un Gen°ra complet de la fa-
mille.
C. ROUMEGUËRE.
UN HOMME CAUDIFÈRE
Nous lisons dans un journal politique de Paris la note
suivante : LL
« Il paraît que l’on vient de trouver sur les confins de la
république Argentine et du Paraguay, des Indiens munis
d’un appendice caudal. |
« Il y a au Paraguay un district nommé Tacuru Tuyu,
habité par des Indiens Cuayacuyes qui auraient des queues;
non pas une queue à la manière de ce que les fils du Cé-
leste Empire portent élégamment enroulée autour de leurs
cränes aux tons cuivrés, mais une vraie queue, absolu-
ment comme les singes, les chiens, etc.
« Prenant naissance au bas des reins et formantcomme
le prolongement de la colonne vertébrale, l'appendice
caudal des Indiens en question atteint une longueur qui
. . CE: ’ 1 »
| varie suivant l’âge. Ce phénomène étrange aurait été ob-
servé pour la première fois chez un petit garcon de huit
ans, blessé lors d’une attaque faite par les Indiens Cuava-
LE_ NATURALISTE
311
cuyes contre la plantation d'un riche Argentin, M. Fran-
cisco Goicochoa.
« Les Indiens ayant été repoussés, avec perte, se sont
enfuis précipitamment, laissant le blessé aux mains des
gens de la plantation. L'enfant a été soigné, guéri, et
amené à Posadas dans la république Argentine, résidence
de M. Goicochoa.
« C’est là qu’on a constaté que le jeune Indien, d'une
laideur repoussante du reste, était orné d'une queue d’en-
viron huit pouces, ce qui permet de supposer que les con-
génères ayant atteint leur completdéveloppement peuvent
avoir un appendice caudal d'environ un yard de long.
« Un médecin italien, le docteur Pizzarelli;-a examiné ce
curieux phénomène ; il garantit l'exactitude de l’histoire
qu'on vient de lire. »,
Il est évident que la queue existe chez tous les mammi-
fères ; alors même qu’elle n’est pas apparente à l'extérieur,
conuné il arrive chez plusieurs d’entre eux, elle n'en
existe pas moins; seulement, dans ce cas, elle est rudi-
mentaire et cachée par les parties voisines, L'homme nor-
mal est de tous les animaux celui dont l'extrémité opposée
du rachis, c’est-à-dire la tête de cette queue rudimentaire,
qui n’en est qu’une dilatation, se trouve le plus dévelop-
pée, Chez l’Indien, quinous occupe, il doit y ayoir un pro:
longement des vertèbres coccygiennes; mais les muscles
de la queue, qui existent même chez l'homme ordinaire,
ont-ils assez de puissance chez cet Indien pour imprimer
un mouvement quelconque à cet appendice ? C'est ce que
la note ci-contre ne nous enseigne pas.
Le même journal termine par ces mots :
« Le jeune Indien a été photographié sous toutes ses
faces : si réellement cet Indien caudifère n’est pas un
mythe, sa place ést marquée d'avance chez Barnum, le
grand entrepreneur de phénomènes des temps modernes.»
Nous donnons cette nouvelles à nos lecteurs sous toutes,
réserves ; cette note américaine pourrait être un canard
à qui l'on ferait peut-être bien de couper les ailes.
BIBLIOGRAPHIE
Nous n'avons pas à présenter aux lecteurs du Naturaliste
le Dr Ed. Bonnet. Tous ceux d'entre eux, qui s’inté-
ressent aux choses de la botanique, ont gardé le souvenir
des articles si concis et sisubstantielsqu'il a donnés à celte
place mème, et ont regretté de ne pas lui voir continuer
ses intéressantes suites de « Notes sur les plantes rares ou
critiques des environs de Paris » ainsi -quela Revue des
plantes nouvelles de la Flore française.
Avant de partir pour la Tunisie, où il achève en ce mo-
ment, avec M. le D' Cosson et quelques savants, l'explora-
tion de la partie nord de la Régence, le D' Bonnet a terminé
et on vient de livrer à la publicité une Petite Flore Pa- |
risienne (1) dans laquelle nous retrouvons les qualités
DROIT 0 NII d
(1) Petite Flore ?Parisiénne, contenant la description des familles,
genres, espèces et variétés de toutes les plantes spontanées ou culti-
: rappellent la Flore de. Normandie de, Bré
habituelles de l’auteur, c'est-à-dire une netteté d'idées, une
clarté dans les descriptions, une parfaite connaissance du
sujet, qui en font un livre à part au milieu des flores à
l'usage des étudiants qui ont paru jusqu'ici.
Le plan que notre ami a suivi peut se résumer en peu de
mots. Qu’une plante soit mise entre les mains d’un élève,
la Petite Flore lui fournira d'abord .un tableau. dichoto-
mique l’'amenant à la connaissance de la famille. Si les
genres de cette famille sont un peu nombreux, dépassent
deux ou trois, de facon: que leurs caractères ne soient pas
immédiatement comparables, de nouveaux tableaux amè-
nent à la connaissance du genre, puis, Si cela est nécessaire,
d’autres tableaux conduisent à l'espèce. Nous: engageons
les amateurs de plantes à soumettre.au contrôle quelques-
unes de ces dichotomies, et ils seront comme nous charmés
de la précision des caractères sur lesquels l’auteur s'appuie;
de la facilité qu'ils présentent à reconnaitre; seul un
homme-complétement en, possession de son sujet, ayant
vu par. lui-même, connaissant les plantes par l'étude
sur le terrain et dans le laboratoire, pouvait. arriver. à ce
degré. de facilité et.de correction: Mais Je rôle : d’une
flore ne se limite pas à faire connaitre un nom ; il faut, une
fois l'étudiant en possession de la dénomination de la
plante, que d’abord il s'assure qu'il n’a pas erré ensarrivant
à elle, puisqu'il apprenne à voir ce qu'elle présente d’im-
portant à connaitre. — C'est le but de descriptions des fa-
milles, des genres et des espèces, toutes faites avec un soin
extrème, et dont nous pouvons dire qu'aucune ne dépare-
rait un ouvrage de l’ordre le plus relevé. Rien d'’inexact,
rien d'incorrect, rien qui ne soit à la hauteur de. la science
actuelle, ce sont là des qualités qui pour être négatives,
n’en sont pas moins estimables. La plante mise à côlé de:
sa description çadrera toujours. avec elle et l'étudiant sera
toujours sûr,que si l'auteur a donné un nom: à un. organe
à une forme ou disposition d'organes, il peut les accepler
et les noter comme l'expression réelle à adopter.
Par sa dimension.et sa disposition. typographique, qui
sbisson ‘et -celle
de l'Ouest.deLyodd la « Petite Flore parisienne.» forme un
petit volume des plus maniable et commode à consulter.
La disposition des familles est celle de De ,Candolle, la
phyllées sont placées à la suite, entre elles et les Urticées ;
lesilicinées, Buxacées et Ampélidées entre les Célastrinées
et les Papillonacées. Mais ces remaniements s'appliquent à
des familles peu importantes et ne touchent que d'une:
facon insignifiante à l’ordonnancement général.
DR
vées en grand dans la région parisienne, avec des clefs dichotomiques
conduisant rapidement au nom des plantes, etc. par le Dr Ed. Bonnet,
préparateur de botanique au Muséum d'histoire naturelle, membre de
la Société botanique de France, etc. Paris, 1883, un vol. in-18 jésus de
540 pages. é
312
LE NATURALISTE
Nous devons aussi au D' Bonnet le redressement de
quelques dénominations adoptées à tort: Où sait iétme |
des lois, la plus sévère de la botanique, el q
avec le plus de raison parce qu’on lui! de
l'ordre dans la nomenclature, c'est la loi +
nom le plus ancien, à condition bien entendu de ne pas
remonter aux auteurs antélinnéens, doit-touj
adopté, le nom venu après rejelé. Les rechére
urs- Jêtre
nombre e noms généralement usités ne sont pas les plus
Tels sont pour les genris, 18 noms “de Sieglingia substi-
tué à Danthonia, Trichera à Knautin, Pervinca à Vinca,
Belladona à Alropa;et, parmi les espèces : Medicago
arabica Al. à M. maculata Willd., Sedum pruinalum
Brot à S. elegans Lej., Ononis subocculta Vill. à O. Colum-
næ All, Peucedanum gallicum Latourr. à P. parisiense
DC., Fœniculum capillaceum Gilib. à F.officinale All. etc.
D'autres rectifications sont faites pour redresser des attri-
butions inexactés, par exemple Ranunculus flabellatus
Desf. var. acultilobus Freyn. remplacant R. Chærophyllos
L. ;, Helleborus occidentalis Reut. remplacant 7. viridis
L. etc., etc. Il faut que tôt ou tard ces changements soient
faits, el tout en comprenant qu’un des maîtres, de la bota-
nique parisienne n'ait pas paru leur être, sympathique, il
n’en est pas moins vrai qu'on doit s’y résigner, quelque
trouble que cela apporle dans des habitudes acquises, Il
est à coup sûr désagréable d'être obligé, de changer le
nom de A/ropa Belladona, consacré par un Jong usage
en celui de Belladona baccifera ; maïs ilfaut penser aussi
aux nouvelles généralions à qui nous allons rendre Je
qui n'auront plus à subir le coup de ces changements.
La flore de Paris a élé si bien étudiée qu'il y avait peu à
espérer trouver du nouveau. Cependant quatre espèces
nouvelles, les Ranunculus confusus Godr., Viola elalior
Fries., Valertana excelsa Poir., Arlemisia selengensis
Turez, viennent prouver que même en laissant de côté les
plantes nouvelles que nous apportent les naturalisations,
il y à encore quelque chose à faire dans ce sens. Nous ne
parlons ici que des espèces que pourrait admettre l’ortho-
doxie linnéenne la plus pure. L'auteur n’a cependant pas
dédaigné et rejeté à priori les formes plus ou. moins
autonomes auxquelles on donne le nom de petites espèces
ou d’espèces jordaniennes. C’est même un des cûtés
originaux de son travail que la recherche dans la CHER
scription de la flore de ces formes
des types linnéens ; seulement, d'accord en cela avec le
| savant auteur de la flore de la Gironde, M. Clayaux, dont
on entretenait dernièrement les lecteurs du Nafuraliste,
M. Bonnet ne donne pas à ces formes une valeur égale aux
anciennes espèces ; il les décrit, dans un caractère ps
petit, à la suile de l’espèce à laquelle ont peut les. ratta-
cher, ou dont on peut considérer qu'onles a démembrées.
Nous ne saurions trop féliciter M. Bonnet de ne pas ayoir
passé purement et Simplement l'éponge, comme . Ses
devanciers, sur ces formes siintéressantes et cire vent
de si graves et importantes questions, mais au contraire
s Hiblio- |
graphiques du D' Bonnet lui ayant prouvé qu’un certain
d’avoir appelé l'attention sur elles et de les avoir signalées
[aux observateurs: Ce n’est pas par des négations mais par
| Hétude et l'observation que se résolvent les difficultés de
ir. la sciénce.
Comme ont le voit, le travail surlequel nous ‘appelons
l'attention des lecteurs du Mafuralisle, sous son titre
modeste, est un livre qui a sa place non pas seulement
dans la poche de l'étudiant herborisant, mais encore dans
la bibliothèque du botaniste ou sur la table de son
herbier.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
M. Gaudry a lu dernièrement, à l’Académie des sciences,
une dépêche apportant de bonnes nouvelles de notre expédi- :
tion zoologique qui, à bord du Tatisman, drague l'Océan
à la hauteur des côtes de Portugal et de l’Afrique occi-
dentale.
La dépèche est datée de Santa-Cruz de Ténériffe et a élé
envoyée le 29 juin. La navigation a été heureuse; le mat$-
riel fonctionne bien; la corde métallique a pu ramener
d’une profondeur de 1000 mètres, un bloc de pierre pesant
100 kilogrammes. La collection du Talisman est déjà
considérable.
M. le professeur Alphonse Milne-Edwards possède une
magnifique collection de crustacés; les uns appartien-
nent à des variétés nouvelles et DS autres sont
identiques à ceux de la mer des Antilles.
On possède des animaux très curieux doués d'organes
| lumineux. L’abondance est telle qu’on ne sait si on pourra
service de leur léguer une nomenclature plus correcte et |
apporter en France tous les individus. Quant aux mollus-
ques, outre des espèces jusqu'ici inconnues, on a trouvé
les espèces africaines, méditerranéennes; et celles qui
vivent d'ordinaire dans les régions froides, sont venues
se répandre dans l'Océan à des | grändes distances de leurs
lieux d'origine. Les appareils électriques permettent de
continuer, durant la nuit, les recherches que l'on com-
mence pendant le jour. « Rarement, a dit en terminant
M. Gaudry, on aura effectué une campagne zoologique
aussi fructueuse et composée de spécialistes aussi émi-
nents que ceux qui sont à bord du Talisman. »
*
**
La société américaine pour l’avancement ds sciences,
tiendra sa 32° assemblée le 15 août à Mimeapolis,
OFFRES ET DEMANDES
M. A. Grenouilloux, 40, rue de Paris, à Nevers, désire
échanger les ouvrages suivants : Hyménoptères, par Saint-
Fargeau 1, 2 et 4 vol. reliés. Walkamaer, Insectes aptères
.1, 2et4 vol. reliés — Diptères, 2 vol. reliés — Les volumes
sont en bon état.
t£
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4547. Paris. Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue’ des Canettes.
FR TES
de
3 Année |
N° 40
45 Aoùt 1883. 21
. LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
‘Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ?
A RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
France et Algérie. ....
Pays compris dans l’Union postale, ...
Tous les autres pays...
(Affranchissement compris)
s FRERE Es G fr. »
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
_ LES ABONNEMENTS PARTENT DU ]l* JANVIER. DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d’échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
—————
SÉANCE DU 16 AvRIC 1883
De l'orientation des feuilles par rapport à la lumière.
— Note de M. E. Mer.
Les feuilles s’orientent de manière à recevoir la lumière
parallèlement ou perpendiculairement à leur surface ; elles
sont dites dans le premier cas, parhéliotropiques, et dia-
héliotropiques dans le second. Les premières, éclairées
également sur tout leur contour, ont une structure }omo-
gène où symétrique ; les dernières ont une structure élé-
rogène. où dissymétrique, parce que les différents points
de leur contour sont également éclairés. Les feuilles
parhéliotropiques sont généralement sessilés, filiformes,
cylindriques ou aplaties avec les deux faces identiques ;
les feuilles diahéliotropiques sont munies d'un pétiole et
d'un limbe plan, ayant les deux faces différentes. Mais
entre ces deux types extrêmes, on rencontre une masse
d'intermédiaires présentant tous les degrés d’obliquité par
rapport à l’horizon, ce qui entraine des variations CoTrres-
pondantes de constitution. L'intensité de la lumière agit
également; si élle devient trop forte, les feuilles diahélio-
tropiques se placent en parhéliotropisme ; l'inverse se pré-
sente, en cas de lumière trop faible. Dans l’espace, les
feuilles sont soumises à l’action combinée de la pesanteur
(apogéotropisme) et de la lumière (parhéliotropisme ei
diahéliotropisme). Soumises pendant la croissance, et
renversées, à l’action de la lumière milatérale, elles se
redressent par le fait de l'apogéotropisme, et s'inclinent
vers elle, en se plaçant sans se retourner dans sa direction,
(parhéliotropisme), ou de façon que le plan supérieur du
limbe: soit perpendiculaire à celte direction (diahéliolro-
pisté} par suite d’une torsion du pétiole.. Ces différentes
forces peuvent agir en sens pareil ou en sens contraire,
et déterminer chez les feuilles d’un même. individu des
orientations ou structures différentes. Ainsi examinons la
flèche d’un Abies exceisa, les feuilles sont cylindriques et
presque verticales ; l’apogéctropisme domine ; si nous
considérons un rameau, nous verrons que les aiguilles de
la face supérieure sont légérement aplaties; sur la face
inférieure, elles sont aplaties davantage, s'étalent hori-
tal tendiahéliotropi ,etens’écartant, ménagent
un espace libre permettant aux aiguilles inférieures de
recevoir aussi la lumière. Cet espace libre ou raie longitu-
dinale fait défaut dans les rameaux d’Epicea peu vigoureux
ou à végétation languissante; les aiguilles de la flèche
s’inclinent alors vers l'horizon, cédant à la tendance vers
le diahéliotropisme, par l'influence d’une lumière peu in-
tense; c'est ce qui se passe dans les lieux ombragés.
L'action de la pesanteur et de la lumière se fait surtout
sentir à l'époque de la plus grande croissance des feuilles ;
la première n’agit plus sur les feuilles adultes, tandis que
la seconde subsiste encore quelque temps. Retournant une
branche, les jeunes feuilles se redressent et s’orientent, les
vieilles s’orientent un peu sans se redresser. Un rameau
vertical d'Epicea garni de feuilles adultes, étant placé
horizontalement, ou un rameau horizontal étant redressé,
on ne fait pas paraître la raie dans le premier cas, et on ne
la faït pas disparaître dans le second. L'orientation accom-
pagnée de polarité s’éteint donc moins rapidement qué
lorieñtation simple. Si on place devant une fenêtre une
germination dé haricot, de facon que les deux premières
feuilles Soit dans un plan perpendiculaire au plan de la
fénètré, on voit les limbes s’incliner vers la lumière. Le
ST ;" ARESE EE
plus rapproché de la fenêtre s’infléchit el son pétiole s'e-
314
LE NATURALISTE
HT ITA ŒIET AZ
"y 7
_loigne de la tige, tandis que le plus éloigné se relève tandis
que son pétiole se râpprocié dé‘latigerCesihoiwemänts,
dont le siège l'esf'däns les renflements môteurs, se prod
sent ici sous l'infueñce directricër seulb ‘de So tumière:;
mais cellè-ci cepéndant n'éstpaË seulé ewitaüseyéarwn
rameau de lilas étant’ placé retotité klans Y'obsqurité; oh |
voit les feuilles se redresser et s’orfèntenärpemprès. cotée
au jour. Y a-t-il là une action fndwétide dela lumièredt |
une influence héréditaire ? Des’éxpérences .titérieutés |
nous renseignéront probablement à cet'égard. °4q019v9b !
P LE 1f (CS 40 à | ès A
.9J0{15qmM02
19H76 29,1
T6 1 6
—————
SÉANCE DU 23 ayriL 1883
Échinides jurassiques de l'Algérie. — Note de M. Got-
téau. | ;
On rencontre en Algérie lés terrains jurassiques les plus
anciens dans le Tell où ils présentent presque tous” leurs
étages, mais sont pauvres en fossiles à caüse" 4e let con-
ER
tact avec les roches primitives et “éruplives qui 1ès ônt
transformés et rendus cristallins le plus EUVERE Ctix
des hauts plateaux spatendne au, ue Der
et au kimmeridgien, el renferm ate: 'éth
&2) DAST U
nt plusieurs nue HAE
do
de l'oasis de Chella der 1e è disèn
de Djebel-Seba, al un kia Li LAVER “Femas ||:
quables par l'a DES et +" pellé Conkér ation dé
fossiles. A giine ad fe Rd Hi
breux oursins die ee ne LE ÉLUS oh
a recueilli 47 échinj Lndes JR à 1 ia rue
seule est ne
pèces appartiennent au, è su
Lan Spa ir au Le nn fai Li se
Géryville. Sur ces ï espèce
presque aux mêm Seat À fre Sr re 4
les plus caractéristiques, “nou LS pr OU 9 ME PS
corallinus, Pyvaster Gressiyt ‘Cradmis” Hero
C. carinijera, Hemicidaris AUS A: trkhior
Pseudocidaris rer pe Acroëtà Hnbbefis, l ph
diadema planissimum, Glypticus niehogypnibs, ete.
Nous indiquerons parmi dé, éébètess Fa ee Pygiras
Durandi, et P. geryvillensis, qui < se dis tingtent t fäile-
ment des nombre) x Pygurus fiaskt ues sn
docide ds ÿ s, fin
Fa He us Li été" et bordée ab
sn MAR 6e aie e PE 41
Be
faces a lie Lo nie di Len parts |
mia à Fe n A rein ieure
Hg PE 4. ZE
Re
THent.
ban | mien
AE rs a eJuras “ju . e ë a us
[l aie ga sn ses. i dE de Bigftt FSC
suivant qu'on éxamine ceux de la face süpé-
rieure ou ceux qui,se xapprochent du péristome. Une
espèce, connue seulement par Ses radioles, le Pseudoci-
darts perlensts? “rire ‘dans hs lé corällien de la Rochelle,
est commun-au;bivouag:de Djebel- -Seba; ses radioles sont
grands,trapus; inégalement anguleux,. aplatis tantôt sur
an-point; tantôt sur un,autre; cette forme curieuse et spé-
+wiale à.cette espèce provient de ce que le test étant-relati-
fvement de petite taille, et les tubercules médiocrement
développés, les radioles rapprochés et pressés ont été
: || gênés dans leur accroissement, d’où l’aplatissement irré-
gulier mais caractéristique, sur un ou plusieurs côtés, de
tous les individusrde cette curieuse espèce.
F'oarrroi
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
_" SÉANCE DU 8 JUIN 1883
296 2116D TEE Y
Out sE 236 2tatto xr
ITU 2)
Présidence de M. Bureau ”
-ibM: le, Secrétaire.signale, parmi des ouvrages ofïerts à la
pe oeil sr ds ne Lane de la Côte- 407
FE Mn MS
hybride, que, d'accord avee M. A
| nomenclature de Schiede,.il croit, a dunct-
oo TUE Fe 161 51943 13%08
ae ann indique 1è chenopoe
Do TE D SE ss
ne et n. qe eu
ions & paume MO:
3
D; 41 a Lu
groupe area au 1 es ie fe, parement
xaminé ces d x plantes : la
première est une Pr Pre de t'tiétion sylvie,
dont les sépales et les feuilles involucrales sont pr dé-
ment modifiées, L'ÆJieracium est celui que Schultz a pu-
blié (Herbar. normale) n° 311 bis)sôus le nom d'A, præal-
tum Vill. var decipiens Fries.
M. Roze présente des échantillons _ de Seigle por-
tant:des 4ètes:ascophores, dont, Fa CA] pnaer
ainsi qu'il Age Re constaté, avec PRE e % florai-
son du/Séi8fe. mimihique/ ensuite le:résuHtat de ses
recherches sur ; pianos chez les Azolla; il a étudié
avec beaucoup de soin fé dévéléppéhent de l'organe mâle
de l'A. filiculoides.
M. ' Pe a ni un appareil aussi simple qu'ingé-
ce EE “ht Ars faciles, et qui lui
ue NUS
‘ sn ve 1 RTE des
one FA Ex
nr RE
"FRS po ni Q do
Eu rs
2i164 ES OMS 5 1j} SA ap TT << Haras sed (tr
c:3$ DEOe jf
RL 7
GEO a à mt
on em om mg
me granite
Eu
ATCLIAAUTAN H.
AS LE NATURALISTE 315
BUT BT Ji-x100 SITE TO 110 IP SIIS VIRE elbnisi ovôlor 92 rai
; mes LU ENG RE AANIUP XW99 HO s1veit dniihincele li AIS ASIE élanl réellement DER que
GOISENTZ nir92:e 399029 '
alisriodilsi-ah iMrésidenee fe AL À Mans, “1107 vogue | -Liiméca eute-en vue d'autres au contraire, Supposent que
is PT eienslaque rnb || lar-diaghase sèt dernom, du .Mantissa, s'appliquent à une
me à Van Miéghem ôftre a da(Sotété le Sdfascivute, eonite-
nant Ta cryptogamié! de s6û 19aWé 4e Botanique, DAS TE
M. "3: Vallot présénté/tn Vote THtrtité 10 Rebnercnes |
Bio hiques Suñ'id terre étalée et S08 rapports
avec la distribution géograpniqué\aësi prañtes (ANA
résuie les 6bservations qu'il’ à publiées dans cetouvrage,
résque toutes les cchiclusions’'sont en faveur de l'in
née ‘chimique du sol! toit énfaisänt”souvént: vesséntir |
at ri revient ficontestabléfienlaT'intuieneepiysiques) |
‘M. Malinvaud dit que tous ceux qui s'occupent de géo-|
graphie botanique consulteront-avec fruit cette nouvelle!
publication. En soumettant au contrôle de l’expérimenta-
tion les théories en présence sur ces questions controver-
sées, M. Vallot a fait la’ preuvede leur insuffisance et en
mème temps donné un bon exemple de l'efficacité de la
méthode expérimentale qui, là comme ailléurs, peut seule
conduire à la vérité. .
M. Bonnier lui demande s'il n’a pas essayé, dans ses |
expériences, de Sopsirae les plantes aux effets de la lutte
pour l’existence
M. NU Répoñd à qu'il end à'reniphir tete cofidi-
‘ion. Il s’émpr r'a, qua uähd! Sé$”rechérehes sûr co point
die
M
t'plus” van és. "en Darren Hsoëété.
. Prillieu né a 14 SOUiéLÉ AS dés qu'A'Eftars
d’après BR et ët qui nétten Len pettie-Hinifore le ‘môde
de germination es 6 étés du Péronbspork dé Vilne.
Ün y voit 1e ne Es niniation se Hittiflor ét sé
en . conidifèr AE 0978 -bro90sb coup ,obirdyd
A paire a eut nee
ai M. “Ch Royer cherche à établir que le‘ thpéretme te
RÉSEUR a tout Se s'étrien d'u rhizomel SA)
Dan iSur Un Va ll PCEit de
io Lu tent Eae Pédte
eñ conclut que D me a ait
cellé d'une - L'absente”aë feuilles s'éxprique Parcéiqüe
le rhizome e es réduit 1e SON phethfén rene? dors |
49.16 busvailqhé Mn! 9h !
& RNIOHUPHA LOE SPI0OIOFST9] Sf10t 96; J89-9'911H5 10
PME A UO0E ERSEl DE a9t.i9. 2€ Pise g92 a91:taob: |
| fa RECHERCHE.
pé LRO enstaiooh re. HET sos!
je igige sh jegute dm 29N.9/49281g 6x0 M
Sons RE ÉTÉ SYRONYMIEODE DEUX)
À bi AUPpOG® : ue 0i5)a009 68h disvel ir vp iecis
208 6h Vretes SRE Q TR RE RE BBIGA;E 02
Di il Si 291 sado aotisbnost sl «72 29dorordoor
L 3n8 ee: 3h inonPan de RE BONNE 02 9D quoswsad 9978
-2SBIOINSEIN .R'T 5
saut Le ojquiie i2atrs liorsqqs m . oni2et $ Sols V .L .M
POTAGE
49 ,291i951 Français ne ggu
e ançais ne se Entlaédtora
es ss 4: ; He D At nl ‘eonvk A REA
Rs nom d'Erica Ds ns fe uns CSA le
iférent 14 lite
Forsk:ypoûreux;la plante de France devient L E. decipiens
St+Aan.-Ghaubard-anété, le promoteur de,cette dernière
ithéoriér(Fragat debot, eri..in Bull. Soc, Linn. Bor rà.
8 1p1289), ebplus récemment, M. Debeaux a repris et
développé (Ohserus sun deux esp. d'Erica, in Bull. Soc.
se, Pyr Or. 22) avec venuenup de talent les idées de son
| compatrioles
Les arguments que Chaubard et ses partisans apportent
à l'appui de leur manière de voir peuvent se résumer ainsi
qu'il suit : 1° la diaÿnose du Mantissa et notamment les
mots folia scabriuscula, breviuscula désignent certaine-
ment'la plante de la région méditerranéenne et non celle
de l’ouest de la France; 2° Linné indique son E. vagans
in Africa eliam Tolosæ, ei, si VE. dicipiens St-Am.
(E. ‘pagans Auct. mul. )existe dans cette dernière localité,
onng Ja, damais ‘trouvé dans l'Afrique boréale, l'habitat
Anelque,im i mpOrlance à “le esquelles je ne m'a pesantirai
RAGE EE ne pol es l'attention du lecteur. Le texte
€ Fotia 1 leviusculas. (seu) sétbrius-
ma qu e | FRA rd- a supprimé la conjonction,
Sans Qi phEstee da e dans le raie
#, antherx ef ne À tæ) etc » et dans
des Dserv al ire AS éræ, rt de y; en-
fn d'après ce Nos 16 Mantissa altera aurait paru
£h475$ çe qui. dus pas parfaitement exact, cette date est
rl nt e édition du. Species, le Mantissa Il n’a
été pp en 1771; p ar suile, | là description linnéenne
delE, ans sa ARE pas, comme le disent les Obser-
tions, : ure.de vin gt-deux ux ans à celle de l'E. verticilata
Ée | etilest évident “ci le Mantissa est resté inconnu de
Forskal puisque ce courageux explorateur était mort de la
| peste à Djerim, le 17 juillet 1763, et que le Flora Ægyp-
| tiaco-Arabica, n'a été publié qu’en 1775 par Niebuhr
d'après les notes. et les collections laissées par Forskal.
On; ignore généralement que le nom d'E. vagans a élé
| créé. antérieuren ent au ne 13 dans la thèse soutenue
@. rs So oi sr me ht rue Racine, 23, Paris, |
‘Bruyère4d'Orient plussonnue sousle mom d’E, verlicilata ;
don po le rates constitue donc une erreur évidente
AtA4R
4 se ns ments, pi principaux de la théorie de Chau-
hard, il: son lent, d'oppo oser Li citations suivantes qui ont
par Dahlgren,.l 19 dé bre 1770, sous la présidence de
dinné; çe fravail qui hit ai de Ja détermination de cer-
leines Bruyères. des es 4 A ro n'apporte dans |
Ja question Te ROREURE S argument | important: il
20Bslitue une pi RE EN NUE plus ‘Fôrce est done
anse tenir à Rd is va Fe Quicétique votidra
a LE 1 FA Pine qe Tobin ues
A ne FA
le RIUSIQUES FR RP A DOS me de pe
Font à te Rervure n RO VO E à FRE ab
: | es
denticules, mais guet de cils râides, très courts el très
A
PESRESS
ms à vise
_que j’appporte à l'appui de cette opinion : bien que la dia-
316
LE NATURALISTE
promptement caducs: si doné on examine, chez ces es-
pèces, des feuilles parfaitement adultes, on les trouve
presque toujours glabres ; on sait en outré que, par dessie-
cation, les feuilles des Bruyères subissent -un retrait et
que leurs bords se roulent fréquemment en ‘dessous, ce”
qui rend l'examen de ces organes assez difficile à ün 6):
servateur peu exercé; en somme, les feuillés de VE! vagäns |
(E. dicipiens) peuvent done être, commé le dit fort bien
Linné, « læviuscula seu scabriusecula ». Quart aTÉ. vertidil"!
lala, il né possède pas toujours des feuilles aussi nette-
ment ciliées que Chaubard l’a figuré (loc. cit., tab: 14,.f012)
et j'ai trouvé, parmi les nombreux spécimens de cette
espèce conservés au Muséum de Paris, des indivi-
dus dont la plupart des feuilles paraissaient complète-
ment glabres et lisses. Du reste, si le caractère que Chau:
bard cherchait à mettre en relief eût été aussi constant
que auteurle Supposait,ilaurait dû remarquer qué l’épithète
læviuscula, contenue dans la diagnosélinnéénne; ne conve-
näit pas à l'E. verticillata. Les descriptions des principaux
auteurs s’accordent en outre avec mon interprétation ;:je
lis, par exemple, dans le Flora græ [V, p.46) au
sujet de l'E. manipuliflora Salisb. (E. verticilläta Forsk.) :
« Folia glabriuscula; » l'English Puss (3 éd. IV, p: A1)
décrit les feuilles de l'E. vagans « vi 'margines
sometimes finely and remosely sortis, rot above
and below except in the furrow » et Ta ch” dit: (FIG 0"
1834, p. 603) en parlant de la même me MES Blätter"
sind am Rande glatt oder auch nues! ae Netiger-
gezähnelt. » ab L10:
On a vu plus haut que Linné sobres ipaitle à à"
son E, vagans l'Afrique et les environs de Toulouse} « ha-
bitat in Africa eliam Tolosæ », ‘cette dernière station Bet?
précise et se rapporte sans auéun dôûte/à/f#l Bruyère du
Sud-Ouest; mais la première est fausse puisque ni TE
vagans, ni l'E. verticillata n’ont été, jusqu’à ce jour, trou
vés sur le continent africain. Commeñt donc interpréter |
cette erreur du grand naturaliste suédois ? Est-ce en Sup
posant, avec M. Debeaux, que « Linné a confondu la par-
tie la plus orientale du bassin méditerranéen avec la por-
tion australe de ce même bassin et qu’il a eu évidémment
l'intention d'écrire in Oriente ». Je ne le crois pas et il me
du avec son E. vagahs avec l'E, multiflora lequel, comme’on
le sait, est assez commun en Algérie. Voici les arguments
gnose du Mantissa rapproche l'E. vagans de l'E. herbacea,
on ne peut pres ces deux plantes | soient bien différentes
et œue toute + ave PE: mul ü
tiflora : or, dans le Flora anglica (Am. "60 PR 1100) et k
mo la 2 édition du Species Lt Fes ad é‘son
multiflora en Anf a cette indication se apporte"
ni DEN gans qu. Hi ét ira otre d@
ps
à
BE
PR
ee | a ME
le Mantissa ea et dans
clio 6 Systema M ge
. tion qu’il est d
RES
= put
FE
HAS
ee
= 3-&r
Te
PE È
fé
Tes
ne
ium, a. ET né 5. ue ne c’est
"usagé de citer, parce qu’elle a a. “ liée du
e Linné et qu’elle fait PAIE des œuvres du grand natura:
Le
c'est-à-dire après avoir décrit l'E. vagans, Linné reproduit
ou rectifie la ‘diagnose ‘de-l'E. multiflora sans jamais en
modifier l'habitat; il cite simplement son Species et il y ren-
voie le lecteur, preuve évidente, selon moi, que le grand
naturaliste, considérait toujours la plante d’Angleterre
comme appartenant à l'E. multiflora. Dès lors, il me parait
rationnel d'admettre que l'indication de l’habitat africain
de PE: vagans est dû à une erreur analogue à celle que je
viens de signaler (1).
Un-autre argument contre la théorie de Chaubard m'est
en-outre fourni par les ouvrages de Smith, possesseur de
l'herbier de Linné ; comment admettre en effet que cet au-
teur n’ait pas reconnu le type authentique qu'il avait sous
les yeux etqu'ilait décrit (F4. angl, p. 419) et figuré (Engl.
Bot., tab.3), sous le nom d’E. vagans, la Bruyère d’Angle-
terre, alors que ce nom. devait être réservé à la planté
qu'il a indiquée-et fait: représenter dans son Flora Gæca
(IV, p. 46, tab. 352) sous la dénomination d’E. manipuliflora
Salisb...(E. verticillata. Forsk.)? Si, comme le suppose
M. Debeaux, la Bruyère du littoral atlantique se füt trou-
vée mêlée dans l’herbier de Linné à celle d'Orient, comment
admettre que Smith ne se füt pas apercu de cette confusion
et pourquoi aurait-il attribué à l’une plutôt qu'a l’autre le
nom d’E. vagans ?
Il suffisait du reste, pour lever tous les doutes, de re-
courir en dernier- ressort à l’herbier de Linné qui fait
aujourd’ui- partie des collections de la Société Linnéenne
. Londres. À ma demande, M. Daydon Jackson, le savant
ecrétaire de’cette Société, a bien voulu faire une vérifi-
je me du type de Linné et le résultat de cet
exaäméh a été des plus concluants : « Il n’y a dans l’herbier
de Linné, m'écrivait naguère mon savant et obligeant cori-
frère; qu'un seul échantillon sous le nom: d’E. vagans,
| mälheureusement sans aucune indication de localité ; cet
échantillon ne peut être rapporté qu'à l'E. decipiens
St’Am: ; il semble avoir été ‘pris sur an individu petit et
appauvri, en sorte que son port, sa vegétation, ainsi que
la forme du calice l'éloignent de l'E: verticillata Forsk. »
Coïclusions. = De tout ce qui précède, ‘il ressort : que le
nomd’E.vaga vé à la Bruyère
d’ Angleterre; de France et d'Espagne que St-Am. et quel-
ques auteurs ont appelée E. decipiens ; cette dénomination
est justifiée : 1° par l’une des localités citées dans le Man-
tissa, 2° par la tradition transmise jusqu’à nous dans les
ouvrages de Smith; 3° par l'examen du iype authentique
conservé dans l’herbier de Linné. La plante d'Orient doit
conserver -le nom: d'E; verticillata Forsk. plus ancien que
que celui d'E. rer créé par enr œ ms
—
31GbiG ie Ho Pts Pi st
"JGNOLSIDUIU 1e sil0e JIS EM OR ALSIIKOE 2016ER
1559 119HUO0bD0R 1102 Gil:
firr}iie f: af é ee,
lt 119116 FHPITIUR EUR IUBE" IL COLULLMNES Rive
Les
[a
Fa
«.
—
NO UNIIOBE SAISIT S 1;
l
GA Ua 1910 S5eeb fl 301100
199AQeE 2} £
4 19 4 2981 34 51 PATRICE Le 29h 88 88 R9 0 AE ES RP e
| 4)
(0 Le s Le x textes, linnéens non ph une erreur de méme nature « en
qui concerné Vhabitat: dé l'E. carn
on DE LT 20
ET
A er Re
santeies ben 2
LE.NAT Rene
317
Lx CoRYCIA TÉMERATA is
SES PREMIERE ÉTATS.
11 3 TO 391 CHI
FER Æ ; (NII 90
ll existe dans la famille des Caberidæ un pelit genre.
de phalènes, qui, s’il.ne brille pas par le nombre et l'éclat :
des-espèces, est néanmoins composé d'assez jolis papil-,
lons à l’aspect doux, agréable, et dont tout, jusqu’au nom,
respire unÿ air 4e grâce et de fraicheur. C'est le genre
Coryeia.
Ce nom tiré de la mythologie comme beaucoup d’autres.
n’a par lui-même aucun rapport aux Corycia papillons, et
n’apporte aucune lumière sur leurs mœurs respectives ;
mais ici il y’a un tel concours de circonstances et un choix
d'expressions si heureux qu’on peut sans regret accorder
quelques instants à l’'examen-de ce nom
Corycie était une nymphe remarquablement belle, non
d’une beauté orgueilleuse,-qui s'affiche, qui s'expose, qui
chercheles aventures, mais d’une beauté qui s’ignore, qui.
vit dansda fetraite, qui fuit les hommages.
Le nom de: Temerata donné à la première Corycia.
convientparfaitement pour peindre cette première silua-
tionsiiix l CHAT TE 22
: Mais celte beauté ne put rester longlemps, çachée aux
regards du divin Apollon. Tant de chasle timidité, tant,
dé craintive ‘pudeur, ne firent qu'exciter sa convoitise, et
_ il concuttpour elle. une violente. passion. Le dieu du.
PEN "
$ à différentes époques et à tous leurs âges, (
jour se montra. dans ioute sa gloire et, sûr du succès,
| _en sa qualité de tout-puissant, il séduisit la belle nympbhe,
Corycie.
Dans quel état, hélas fut. elle laissée parlui? Nos auieurs.
continuant l’allégorie, en donnant le nom deg, Taminala à
la seconde Corycia, ont bien, caractérisé çe dernier étal...
Là Fable nous apprend, en effet,que la nymphe Corycie..
eut d’Apollon un fils nommé Lycoru LS Lx ti ATEQU
Nôs deux Corycia ont réussi à tenir. secrets. leurs, pre-,
mierg états, car nous n’ayons pu trouyer, nulle part une
description de leurs chenilles et des détails précis sur leur
genre de vie:les auteurs classiques, d’un commun accord,
avouentne pas les connaître.
Essayons aujourd'hui, du moins. pour la plus rare. des
deux, de dissiper l'obscurité qui entoure son origine, de
soulever uh peu le voile qui dérobe ses mœurs à nos
regards; mais Faisons gl: toutefois avec délicatesse, ayec
la.timide,, la crainte
Corycia dr ds ta.
IL est assez: difficile - de: FH Éasees à Cu. des.
Corycia $. Les antennes sont semblables dans les deux
sexes et lés organes sexuels du mâle sont si prodigieuse-
ment développés que son abdomen égale presque en gros-
seur celui de la femelle. Il faut donc quelque attention
jointe à une certaine habitude pour s’y reconnaitre
Quoique ces espèces pondent assez difficilement, nous
avons pu en. obtenir des œufs à plusieurs reprises ; en
outre, nous, avons trouvé les chenilles dla Temerata
et des éclosions
Los
4
IE
répétées ne nous laissent aucun doute sur les premiers
fat, de celte espèce.
Œuf Ællipsoïde, très comprimé sur deux faces; base .
et sommet d'égale épaisseur. Surface simplement chagri-
née, ou :pointillée, différant en cela de l'œuf de Bimaculala
NA (Taminata) dont la surface présente des figures hexago-
nales. Couleur, d'un vert tendre. Il repose Sur une des
faces darges. Pondu à la fin de mai, il éclôt au bout d'une
quinzaine de jours,
Chenille, — Au sortir de l'œuf la petite chenille est d'un
blanc jaunâtre uniforme. Comme la plupart des arpen-
euses, elle marche précipitamment de droite, de gauche,
pendant un temps assez long, puis finit par s'arrêter sur
sa nourriture et y garde une immobilité presque complète.
Après avoir un peu mangé elle verdit insensiblement; le
dessus est plus foncé, le dessous plus pâle et blanchâtre.
Au deuxième âgé, elle acquiert une ligne dorsale d'un
‘| jaune sale ; au troisième âge, même ligne dorsale; de plus
les lobes latéraux de la tête brunissent au centre; au
quatrième âge, la ligne dorsale est d’un jaune plus accen--
tué, ayant une tendance à passer à l’orangé. Les taches
latérales de la tèle sont rousses et allongées, arrondies au
sommel et terminées en pointe vers la bouche. La durée
des, âges. yarie de quinze à dix-huit jours.
Enfin, après.la dernière mue, des changements plus :
importants; s ‘opérent et la chenille ayant acquis sa véri-
table parureau. AIRE âge, nous allons en donner une
description déta
Corps APR ur sans éminence, d'un aspect un
peu yelouté, région dorsale d’un: vert glauque, région ven-
trale. d’un, yer -päle et blanchâtre; tête d'un vert pâle, à
sommel a rrong iet caractérisée par deux taches allongées et
| terminées en pointe, ressemblant : à des larmes bataviques :
les contours, de ces taches sont d'un brun ferrugineux,
l'inl érieur st. d'un orangé assez vif où même rougeûtre
que elquefois ; les. ocelles latéraux sont constitués par
que Iques. points, noirs irrégulièrement placés. Pas d'autre
ligr & qu'une dorsale, jaune d’abord et continue, puis
devenant orangée el rouge, lorsque la chenille vieillit; mais
alors cette ligne est comme interrompue et seulement
visible aux incisions sous forme de taches, cellés des pre-
miers et des derniers segments sont plus marquées, plus
vives et bordées de brun ferrugineux; stigmates à peine
visibles et de mème couleur. Pattes écailleuses et mem-
braneuses d'un vert pâle.
enille de la _Corycia. temerata vit sur des arbres
de -sorles, bien diverses. Nous l'avons trouvée sur le tremble,
le peuplier, Je pommier, te nous en avons recu du
UE u Nord quelques-unes prises sur le sorbier. :
C'est l, à da de. ju uin qu *on.commence | a là rencontrer
toute. petile.e us à la re éonnaitre grace à Sa ligne dorsale et:
aux taches. atérales de sa tête, C’ est en juillet-août qu’elle
est adullg;Noup deyons.dire cependant que, l'an dernier,
nous aVORS IFouye celle, che enille en septembre et mème en
es AIS Ce ES être jus exception oceasionnée pe ;
empérature : anoru n 1882. ‘&]
fe suivre. js
«€
#5. side sn £ La bp
TE qe D à
13 *i)"4x fit
É
ATEITAAUTAN
BE NATURADISTE
vil
# ASaU9N A0 ME _. €910) GHOID 2OTNTENTE
V4 LA ie HÈSE “BRY4t vo [( z9 11104
ë 9) SJ PAOP D dioïb 18 aisrioi ub
Pas) db Riche 2sspose au Jildéjo'e li
AIDE airs 1in9v9h 911901 9
M. EonnSt, Fr j'a rai j :déjh somhattni1es théories;odaris
mon Étude sur les substralums des Liehens(i}afaiteote
naître à la Société de botanique, de Françséséanee cdi. Sri
vrier 1883, Rull.p.87), ses mouy À nth
des Lichens saxicoles obtenus par semis-pur d'Alguesiel
de spores, dans .une espace: privé, de'igenmesss1hauraib
réussi, en outre, à». remplacer, dans 'uneeeritainermesure;
les gonidies ordinaires par des protoplasmas de Mous es;
OH, £
des plaques de cette association dctuèllément vivantes, et
pures de tout autre mélange, mesureraient deux centi-
mètres de diamètre. »
Je ne sais si M. Bonnier a eu connaissance de mon tra-
vail sur les substratums, mais j'avais pris soin de le mettre
à même de répondre à mes critiques, en envoyant un
exemplaire de ma brochure à M. Gaston Tissandier, direc-
teur de la revue hebdomadaire, {a Nature, où avait: __
l’article de M. Bonnier sur la « Synthèse, des L ee 2
un
, | 12 (}
ah AÀ |
ne connaissais pas alors les déclarations a) ‘4
venait de faire devant la Société de Rue a.
Quoi qu’il en soit, je crois quil gt à “
cennalire aux botanistes qui S Ke cupent, L nl alem El
l'étude des Lichens, ce ‘que sont le les npuve velles Haut
de M. Bonnier et à quel s résullats vpn ses :t .
e JTE PO9TI9JeIf 9919 Ï
ries, si elles étaient vra à ï
Sans vouloir revenir sh Le ü He ‘ai. dt se de. se
thèse des Lichens », je m£
M. Bonnier certains fpn ae si
Quand i il parle d de fs Fe d'Al ‘2 è Li 2.
milieu privé de gr ps Ho L'bie MR a
valeur des termes qu'il ‘emploie 'S “ar, ne AE ee am
pagne dont les malheureux ont ; è
que tout ait changé d'as te pes Et ls Li $
aient perdu leur véritable S ign hr M. puigr,. {
il emploie, dans sa & Synthèse » îe. mot Al 2 pu yeut-
jours en faire un synonyme de Ron et qu au k d'à
spore, est-ce encore comme s’il disait < Sara YEN
Les gorädies sont des organes form ma DER couch 5
ciale dans le tissu des Lichens ; voici ce qu
nographes lui diront. Quant : aux na les nu ce
sont de véritables graines, et le prendre p our. ur..des. amn-
pignons (1) est une hardiesse à | laquell je. ent Jamais
se ei Fe n'avais pas eu sous les yeux l'article. Hal 6 par
JÉIT i
c < 115 Aiz 5 Du F5 D
_ Ainsi,ses € Semis. d'Algues KE ‘de Pa > Su dos se se ïs
de spores de Lichens, au mi ile < cat: engine 0 MALE
de gonidies. Q° ‘est par ce procédé di qu'il o ù blient pa Dee nihèse
des Lichèns », c’est-à “dire. a Tepro Fr tic di Fate AU
Le pp Les Spore 2 qu ques ion. M Mais ge FRA En
_ me parait parfai ment ratur urel; je n'y, VOIS F Qu;
veau ni d’extragrdinaire. P “Pour sn ! Fe de sean An
raient-elles là germination d'une spore Ft A Les
choses pourraient parfaiti ent s passer
si fé 941 ques us At FE pas 4)
(1) Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 1883.
H
(|
|
À 118 Robe hixés tu il diVerit
; lubtere ee dei sq e PleeP pari de né:
de,celte. facon, | ai
gonidies se rencontraient partout à l'état Fr | + nest On
non-ottenttoq uit fIBITION IS STOUE BI OD ANTUE EMMSINBT &5
n'en gt pabningtet dans Éos 1e$ cas, qu'est-ce que cela
eHHerdit SEM Réuitéta tel el A” Spore ‘H'aufait pas
Eng si ‘efé n'avait pas Lfdivé aupres dellé cetté heu-
aude Biboibi ofllegontdies M Bbtnier qu'en SAibL? A-Cil
EAUFENE Mans HHatdre, Sites sporbs à T'ÉAT dE! Berinina-
tro let Ent LoHIStAAmLsnt En ° 26H HE late “AN "aoHiidies
libres? Non, il ne l'A pas CHENE ét cela par une éKcellénte
rai8oH 5 céstiquie 189 ”gôniaiés nel s6nt point déstifiéés à
Levi de patélaux spores /Ef'oûtre, s’il avait examiné.
Emme MINylanler ét mot nous lavéris fait, des gérmina-
tions natürétles dé!$porés ‘dé! Lichéfis ‘sur ‘des surfaces :
folies, téllé$ que dés débris! del verre et "dés cassures de
flons detsilésianrait vu Ta! TaénthblE < synthèse »
dès Lichens 'é’e8tà-dire l'évolutiôn/ normale de la Spore
sans la moindre trace de gonidies ‘autour ‘d’elle. Quelle
valeur ont les « semis » et les expériences ve cabiret en
présénce d'un fait naturel de cétteimportance?; - !
Des plaques minces de débris de vitre mins des
germinations de Lecidea alboatra, placées, telles quelles,
sous l'objectif du microscope, nous ont permis de voir,
par tränisparenté, tous les détails de ce tissu;si délicat.
Dans les râmificutions ‘de Phypothalle, c'est: à-dire dans
A es rar een gértis de la Spore, collés pour ainsi
drelsur vente ét étés éntrosétte; on ne trouve pas la.
moindre trace de gonidies, ni à l’intérieur, ni àl’extérieur.
Vôiei vi fait-qé jé Puis affigaiet, laÿant constaté: par moi-
méme etlcélé sans duicûne dpératioifpréalablé; Sans pré-
barition Hiferüscopique, jéh/que EE réxamen HHréct de
ées|Befinations néthrénés. M! Bo niér ‘pourra faire
éotimie mor ét/jél suis Con varhétoqu'il PV Gr aumome
ségniltdts! 2100! 9: ,omémion 2819204010 af, 9 gl
2oNjaméuteusément ce”réshtat réhvérsé tontes Job vo:
lès UM! Bônñier qui nelsént,'ad testé; qu'une esagération
iétgthiténdémenianes cnvicuseib ever a09 4046h foe
. En effet, dans cette premièré”8VéPütiôn de | la Spore,
M2Bohnrét nébvoitipàs, à! propréntétit parler) "ürt fait de
PRNAtIONE,? MAS une ASSOCIATION 51H vor bb,
conne disait M°SEHIE ce Serait, sah9 dote ifussÿ, pris
iPuAe Srefféliaturelté éar) hoët ‘4. Bôtiièr, la Bonidie
étdht/ütie Méué SLR un CHampignôn, il en'ré-
sulté fqu'üh Easipign oh et “ühe AI ‘aksociés >" en-
sémible! produisent lun Lithéf PIC'éSt mérveilléux. 11
D'iGetté * association" serait done üne circonstance indis-
pétisablé a l'évélition dè1a'Sporé. Cépendant dans le fait
ritüfél QueiHôus AvOHS cité, 14 Sporé' 4! werinélsans goni-
CICR nr rt une’seule
datis\ 18 réséa til !8P fotément'cohant dé Péurs frélés rami-
fications. Celane pouvait ‘atrédutrérieft}-D'abord, ila été
pulonétémps 2 far F'émiinent D Nylander,
IE maté dei? BRhétoäphié modene, Pest-dire par
PAéfimé"le HS /émipétert ef sidi ire) 'queles
Liénéitie ‘tirent ae mé üte dés corps Sur lesquels
Hotihieihenh auR=dpens- de
ph Core ÿ
spi pbint d'a
@iA Article de M. Bonnier pars s dons la Nobmne, 1878, fer semestre,
sé MphoN Œans Ce
e ‘lus,
eye
Dee rm
RE: LE NATURALISIE
=
ITOeLIRAUTÉN
RÉ amener
ts detrspore-tformrmt-Phypothalte-non-|-sins-
seulement n’onf,pas..été, formés, par.208,Ahs0tpAian de
gonidies,, mais Se LL neue
pièces. L'hypoth SE yPRS 06 def RS 14818
les gonidies ah AE À A En, géfel.en
les voit apparait aa née di Red ons | M
Ru R, de 68h dyp Halle: AH PORE:
tant, n’en contient pas, la, moindee, (race aù 1,107: + aoidil
Qu'est-ce donc maintenant. que..cetle se -ass0cialion x
évoquée. au, milieu des mystères, du laboratoire; quand
l'observation et le-raisonnement nous. montrent; que,les
choses se passent tout autrement,dans, analyse, co
Mais les découvertes, de, M,.Bonnier. Re deyajent. pas
s'arrêter à l’établissement d'une <,assqcialion-x, enire«4 ja
Champignon et une Algue,pour produire. un Lichen,; |
suivant cette voie féconde, il devait bientôt rencontrer. es
« associations » plus étonnantes ‘encore. C’est ainsi qu'à
la séance de la Société de botanique du 9 février dernier,
il fait savoir qu’il a «remplacé, dans une certaine. mesure,
les gonidies ordinaires par des protoplasmas de mousses.»
Il ne faut pas désespérer de voir M; Bonnier. remonter
ainsi, peu à.peu, l'échelle des;classifications végétales à Ja
recherche de ses « associations, ef, mous les mpaHer
d'abord .avecles Fougères, puisavec des Lycopndigeées:
et pourquoi-pas, plus tard,-ayec.les Phanérogames;;£lles
mêmes? 6 nuomoinils :0 esibiwo sb-99811} s1batom
-Ebijbien, dussé-jesefarouchen mes le chemise Youerai
très sérieusement: Ae8la qe aae-paraitpas, im possibles
et, en.çsla, les ennemi à Ge ADÉOrIS AG His queiatdu
renouer de VaR A6 fork FRONDAÏRSAN LS, à
-M; Bonnie; dyravoir ajouté:sa théorie. Bpye-Lishéniquà | À
laquelle je proposerais, moi-même, de joindre la ;Hhéoxie
Kilico-Lichénique,-sar les hypothèses quiront,de pareilles
conséquenses. désarment véritablement. las critique, :6n
jetant, dans ces graves discussions, la, note gaie quiemfai
évanouin tont de prestiges pa los ensh .tofio nd
:bCommentioilà pneïspose de Hichen qui est: AASsaz
“bonne, composition pour choisir SOpt;a5sogié r iPditiénqu
ment dans.la Classe des Algues ou dans selle des Mousses!
Etcette Spor AR aprés M. Bonnier, RieFt: PAfUD SAME)
mais bien un,C ignon, $eomariera Si,bien AeCHNE
Mousse, qu'elle formerg, plus tard, mel 8 réARPAFz
‘tenant à;une troisième Elasse de régétanx/Pomquidone
“ce Champignon,.quine craint pas.de.se mésallier ave nne
Mousse; aurait-il: Ds epupules visrarvis À hDeI sure
dun: Re es mi pe Mi
“En réalité ellenedes NA { Re
pas difficile selle SC CE a el SAT ES te mt
porie où; tonfn me les endrpits des mains
fayoris(s, CEUX-QU a onu à HPAT EXC
ple,xne plaque fe, vers: fixée debout fur le, ihapt, d'un
Does Île: “nas Bin ma un nnenie
1
co Ron sans re Es Sade
se robaarat onn en 2û6b v1sq ‘innot .M 98 © Hit A (D)
te qu
-sins nt des droits dés” prémiérs occupants. C’est la lutte
pour l’existgnee/Leyplus fprtituede-plus faible et s'empare
du terrain par droit de conquête. S'il y a égalité de forces,
il s’élablit un modus vivenüdi quelconque ; on se tolère, on
peut mème devenir amis, « s'associer, » comme dirait
MuBonnicroM. Stah/yretronvérhit son Coneivmmn. C'est
alors inh ren él véirèment, tn pèlé-mêle plus où moins in-
the :Onestneélé un se présse Bien fort'lés "uñs' contre
le dityess Mais au milieu de tous se$ enlacements, les
lois deit morale s6hitstrictement observées, et, pro pu-
don r onlrecutertit d’hérreut rien qu’à la pensée de l'union
incestueusb roro avéc une Mousse !
32 4
1 Hocheran sure) Se à le ea juillet 183.
Mn Pro Air RQ
BIBLIOGRAPHIE
Les Oiseaux de la France (1), par M. Louis Magaud,
d'Aubüsson,
À ‘Sous cé itré! M. Louis Magaud, d’Aubusson, se propose
de pu liél'une série d’études sur les oiseaux de la France.
994161” ab Î
pit aFérni e partie Fs cet ouvrage, qui vient de paraitre,
re 3 PTE ton gr hie des Corvidés. Dans ce premier
ju led Ares de soma espèce sont nettement
tH''et SANTE escriplions est souvent
ra ag HAS note éd du plus haut
SP Ro qu cet AT est écri L par un homme
d Fa Ur et init ui. > partie forme
4 RAP PAPE
ma none us ui ii d A
và ieles € 1is de la aie
Pr éihogr na ne. Lo
ilho u squelell
Niue Le re indispensable e à l'orni-
’ ASS ie 8 placë < dans le cabinet du
“NOù Lun Aves e Apr un léger aperçu
e. €
DÉS nee
d g
nie espe Decé és dE he d'abord par. son nom français
fl oh nom HD où nsuiLe par les diverses appellations qui
ont Ke 0 ua employées 6 dans les campagnes; ainsinous
trouvohS par e aple lé Corbeau ordinaire(corvus corax)
A pare ar le vieux francais, corbeau de falaise
Nor qe qu ner dans le Tarn, crauw en
re Joe en Li hanes gorb
a LR né og ca des à agro oundagno à Tou-
fouges at Lu Corvidés S fait tie VAL celte 4 division
ve Uk lé dau : Bien des naturalistes 4 ‘avaient
ti 4
saute oo nu ue Fe ee
dé nue ini, le p CRE JA RER GE
de te D etre dr En
RUE se pa Cd di si si es passer
px
HAS 2 qe 28100 ù “ UE ;
au — : Lu ne à on al is
A f{9£ a à
ï r?Eh k° ob 4 92 qnolistis Juois Tino D
pe on DOM À GP TATOONE RE he COR
HAUTS 9b PRE à sibisoË gt 9h 29h (1
320
LE NATURALISTE
tères extérieurs consistent en un bec épais, Re en
forme de couteau, d’où leur nom; il y a peu de différence
entre les plumages des mäles, des femelles et des jeunes.
Îls arrivent à ‘articuler des mots et parviennent même
égaler les perroquels. à
Le premier genre décrit est le genre Corvus (Linné); le
bec est gros et fort, plus ou moins comprimé, à bords
tranchants, les tarses sont longs, scutellés et presque
entièrement divisés. Le corbeau ordinaire ou grand corbeau
(corvus coraæ, Linné) est le plus grand passereau de
France et un des plus intéressants comme mœurs et carac-
tères. La couleur noire de son plumage en fait un oiseau
fort redouté dans les campagnes où la superstition à tant
de prise sur l'esprit des habitants ; du reste chez les anciens
Romains la vue d’un corbeau, dans certaines conditions,
était considérée comme chose néfaste. M. Magaud, d’Au-
busson, dit que le éorbéau ést peut-être l'oiseau le plus
intelligent de son ordre et il le prouve : cette opinion
amène la réfutation de certaines théories philosophiques
sur l'intelligence des oiseaux. Cet animal est aussi très
rusé, et l’auteur, à l'appui de ce sujet, raconte quel-
ques anecdotes intéressantes, qui peignent bien le carac-
tère dominant de cet oiseau. Ainsi un corbeau s’empa-
rant d’un mollusque, à coquille trop dure pour qu'il
puisse le briser d’un coup de bec, l’enlève dans l'air
et le laisse tomber sur un rocher pour le casser. Il s'ap-
privoise facilement, mais lorsqu'il devient vieux, est il
alors dangereux. Nous disions plus haut que les corbeaux
pouvaient apprendre à parler : témoins, par exemple, ceux ,
qui, à Rome, s'écriaient : Ave C@.
guste, aussi les maîtres attendaient-ils une récompense
du coup d'éclat de leur élève. La corneille (corvus corone
Linné) diffère du précédent par sa taille plus petite et
par ses mœurs moins sédentaires. Les corneilles vivent en
associations soit pour chercher leurnourriture, soit pour se
défendre. Plusieurs paragraphes sont consacrés à l’histoire
des mœurs de cet oiseau soit seul, soit en société. Il existe
une variété de la corneille couleur isabelle et une autre
variété dont la gorge est blanche et dont la partie inférieure
du bec est rose; les types de ces deux variétés sont figurés
sur deux planches. Le corbeau mantelé (corvus cornix ,
Linné) ; la femelle est un peu plus petite que le mâle, les
jeunes ont le manteau gris sale. Le corbeau freux (corvus
frugilegus Linné) se distingue surtout des précédents
par une peau nue qui entoure la base du bec; eela pro-
vient de ce que le freux est obligé de creuser la terre pour
trouver la nourriture qui lui convient; il vit en société.
Le corbeau choucas (corvus monedula Linné), plus petit
que la corneille, se trouve en hiver mêlé aux troupes de
corneilles et de freux; il y a des variétés de cet oiseau
complètement blanches, d’autres noires, d’autres enfin
tapirées de blanc. Le corbeau choquard (corvus pyrrhoco-
raæ Linné) a le bec jaune et les pattes rouges ; il vit dans
les montagnes. Le corbeau crave (corvus graculus Linné)
a les pieds etle bec rouge. Ici se termine l’étude du genre
Corvus ; tout ce qui peut être ditsur les espèces de ce genre,
l'auteur a su le dire dans un style clair et précis qui ne
fatigue pas l'esprit. Nous passons ensuite au genre Casse-
sar, au passage d'Au-
noix (aucifraga Brisson) qui est représenté en France |
par le casse-noix vulgaire (nucifraga caryocalactes Tem-
ninck); il habite les pays montagneux. Le genre Pie (Bris-
son) a les mêmes habitudes que.les corbeaux, en tant que
rapt des objets brillants; l'espèce qui existe en France est
la pie vulgaire (pica caudata Linné); la pie esl très loquace,
aussi son bavardage est-il proverbial : on dit « bavard
comme une pie. » Il y a des variétés blanches et blanches
tapirées de la pie ordinaire. Le dernier type des Corvidésest
le geai glandivore (garrulus glandartus Vieillot); animal
fort prudent, il avertit par ses cris ses compagnons de la
présence d’un ennemi; ilsse réunissent alors tous, poussent
des cris assourdissants afin de chasser le fâcheux. Il est
difficile de donner une analyse complète de la première
partie de cette œuvre considérable; tout ce qui y est dit est
utile ét pour ne citer que ce qu'il y a d’intéressant il fau-
drait tout citer. Nous renvoyons nos lecteurs à cet ouvrage
et ils pourront se rendre compte par eux-mêmes de Ja
véracité des faits que nous avancons.
OFFRES ET DEMANDES
M. L. Davy, ingénieur à Segré (Maine-et-Loire), offre
d'échanger les ouvrages suivants : Baïillon, Histoire des
plantes, tome IV; — Bäillon, Histoire des plantes, mono-
graphie des papaveracées et des capparidacées ; — Baîl-
ton, Dictionnaire de botanique, tome I et tome II jusqu’à
la page 320, soit 4 ere — gsm el Hooker, Ge-
nera plantarum, volumes ntre des ouvrages de
même valeur traitant 4 ddiehyholépié et de paléonto-
logie.
Un naturaliste distingué, M. Germain, est parti à Saint-
Nazaire pour le Brésil. Il doit débarquer à Para et remon-
æ#
ter le plus loin possible l’Amazone ou ses principaux .
affluents, en explorant de préférence les territoires les
moins connus de cette vaste région. M. Édouard Bureau,
président de la Société botanique de France, a écrit à Sa
Majesté don Pedro, empereur du Brésil, que celte Société
s’aonore de compter parmi ses membres, pour recomman-
. der notre compatriote à son augusie bienveiliance. M. Ger-
main était préparé à ce voyage par un séjour de plusieurs
années au Chili où il s’est acquitté avec succès de diverses
missions scientifiques pour le gouvernement de ce pays.
Il formera, à un petit nombre d'exemplaires exactement
, uniformes et numérotés, un Zerbarium amazonense, au
prix de 45 francs la centurie. S'adresser, pour souscrire et
pour tous les renseignements à ce sujet, à M. Malinvaud,
secrétaire de la Société PRIARIqRE de France, rue de Gre-
nelle, 84, à Paris.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4580. Paris. Imp. A. L. Guiccor, 7, rue des Canetes,
-
5 Année.
N° 41
34 Aoùt 1885.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET: DES NOUVELLES
Paraissant le 1‘ et le 15 de. chaque mois
VS
ER TOUT CE QUI CONCERNE
LA | RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
4 Au bureau du journal France et Algé
- RUE DE LA MONNAIE,
PARIS
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays np ‘dans l'Union postale, .
Tous les autres pays...
op fe EEE compris)
.
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Be Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d’échange et de Si dE CNRS MN AE ELITE émanant de ses Abonnés
ACADÉMIE DES SCIENCES
de DU 80 AVRIL 1907.
LIT 2
— Note de M. Saint-Loup.
M. Saint-Loup a reconnu chez les Nephelis une dispo-
sitions de structure du système nerveux semblable à
celle de la Clepsine et qui semblait exclusive à ce dernier
type. Chez les Nephelis, les ganglions de la chaîne présen-
tent à la face ventrale six capsules distinctes renfermant
des cellules nerveuses unipolaires, de différentes dimen-
sions, et dont la pointe effilée se dirige vers le centre du
ganglion. Deux, médianes, placées Suivant l'axe de la
chaîne nerveuse, et quatre autres placées symétriquement
de part et d'autre des premières. Il ya donc analogie com-
plète avec la disposition remarquée par Baudelot chez la
Clepsine. De même chez l'Aulastome où les capsules mé-
dianes sont relativement plus grandes ; l’une terminée en
pointe vers l'extrémité céphalique de la chaine, et l’autre
s’élargissant dans le sens transversal. IL en est aussi de
même chez la sangsue médicinale. M. Saint-Loup a con-
* staté en outre chez toutes ces hirudinées la présence du
nerf intermédiaire ou médian impair. Chez toutes, aussi,
analogie de structure pour les systèmes ganglionaires
constituant le cerveau, la masse sous-Ͼsophagienne et la
masse caudale. Les différences portent surtout sur le nom-
bre des capsules nerveuses.
Sur la structure du système Rerveux des Hirudinees. se
De L'incubation des œufs d'une poule atteinte du Cho-
léra. des poules, Note de M. A. Barthélemy. :
‘'pañis üné ferme du Gers, uné poule attéinte du choléra,
aprés désälternatives de retour & la santé et de rechutés, .
Lt ais D pes après avoir pondu quatorze œufs. Ces
+ Waärdtés; furent mis en incubation avec d'autres.
6 ge ns ea la circulation ‘vitelline, ces deux sortes
5e éomportèrent de même. Vers le neuvième jour,
au éorninencement de la circulation de l’allantoïde, le dé-
veloppement s'arrèta dans les œufs marqués, et aucun
n’arriva à l’éclosion. En ouvrant alors ces œufs avec pré
caution, oh trouve sous la coquille, à la surface de l’allan-
toïde, un lac de sang noir ayant mème odeur que le sang
des poules mortes du choléra; longtemps encore l'artère
ombilicale a des pulsations lentes ; l'embryon est donc
lent à mourir. Celui-ci est noyé au fond de la poche am-
niotique qui est gorgée de liquide, tandis que l’albumine
a totalement disparu. Le sang est rempli de bactéries,
tandis que le liquide amniotique ne renferme que des mo-
nades excessivement tenus. L'œuf contenait donc les ger-
mes des microbes qui se sont développés aveclarespiration
aérienne, M. Barthélemy fit avaler des débris de ces em-
bryons à trois poules dont deux ont déjà succombé. Toute-
foïs, la maladie régnant encore dans la ferme, ces poules
pouvaient être atteintes.
*
Fr #
Comparaison entre les bacilles de la tuberculose et
ceux de la lèpre (elephantiasis des Grecs). — Note de
M. Babes... ré à
M. Bäbés s'occupe dans cette noie des différences qué
_présentent les bacilles de la tuberculose et de la lèpre tu-
322
LE NATURALISTE ES
berculeuse, sous le rapport de leur forme et de leur siège.
1° Pour le bacille de la tuberculose on trouve le . fré-
quemment comme dimensions, longueur : 34, 7 ; 3 ; ;
4,8 ; 2; épaisseur : 02,4 ; 0,6 : 0,34 ; 0,7 ; 08. Pour le nee
de la lèpre, longueur : 42 ; 2,94; 5,6; 3; épaisseur : Ou, 4 ;
0,5 ; 0,32 ; 0,45. Le bacille de la lèpre est plus rigide, rec-
tiligne, parfois articulé ; celui de la lèpre présente des
lignes ondulées ou des courbes. Le premier offre quelque-
fois des épaississements arrondis ; le dernier n'offre que
rarement ces épaississements terminaux, et parfois des
renflements suivant sa longueur. 2° Les deux bacilles se
rencontrent dans les cellules du tissu conjonctif; celui de
la lèpre surtout dans les cellules plasmatiques, le
Matsallen d'Ehrlich et les cellules fixes { celui de la tu-
berculose dans celles limitant les radicales lymphatiques
et les leucocytes migrateurs. ss bacilles de la lèpre
sont à la périphérie, souvent en disposition radiée,
dans les cellules arrondies et se. x08 à l’axe de la
cellule, dans les éléments fusiformes ; ceux de la tuber-
culose sont en groupes irréguliers, ün. disposée comme
les doigts de la main, ou entrelacés; plus -nombreux
et réunis. hors des cellules, ils forment des arabesques
ou des touffes, tandis que ceux de la lèpre forment
blocs compacts ou se présentent à la périphérie comme
une sorte de bague solide. 3° La bactérie de la “tubercu-
lose se propage par lés voies lymphatiques, et celle de la
tn
lèpre le long des tendons et tubes nerveux. Elles pénè- :
» trent. plus tard toutes deux dans les vaisseaux sanguins.
4° Dans les tissus scléreux, les bacilles de la tuberculose
deviennent plus granuleux, se réunissent et s’accolent en
faisceaux parallèles, et, l’on distingue des grains bien co-
lorés, ronds ou cubiques ; ceux de la lèpre montrent des
filaments plus visibles où se distinguent un grand nombre
de bâtonnets caractéristiques. 5° Dans les nodules de tu-
berculose et de lèpre, on trouve des éléments ronds d’un
diamètre variant de 0x,5 à 1,5, qui se colorent comme les
bacilles, 6° Par la même méthode on colore aussi les coc-
cidium. 7° Le bacille de la tuberculose se développe plus
rapidement que celui de la lèpre dans les tissus et s’éli-
mine plus facilement ; les produits ‘tuberculeux renfer-
ment moins de bacilles que ceux delalëpre.
« tj ndoiochéhttinr: À 3 €
- SÉANCE Du 7 Mar 1883
Recherches sur le développement des chromatophores
de Sepiola Rondeletii. — Note de M. P. Gircd.'
Cette note a pour sujet l'étude de la constitution du chro-
matophore pendant le développement embryonnaire. D’a-
bord les couches sous-épidermiques sont formées de
cellules embryonnaires, dépourvues d’enveloppe membra-
neuse, serrées l’une contre l’autre, et à gros noyau central.
Ces cellules s’orientent én deux couches et donnent les
chromatophores et les irridocystes. Pour la formation des
chromatophores, on voit certaines cellules grandir, $’ar-
rondir, et l’on distingue un nucléole visible dans le noyau.
Ces cellules Linitiales seront chacune la cellule pigmen-
taire d’un chromatophore, enchassée entre quatre cellules
dites celiules de bordure qui l'entourent en formant une
couronne ; ces cinq cellules formént un groupe chroma-
tophorique. Chaque groupe touche à quatre groupes voi-
sins, et l’ensemble forme un damier. Une cellule intermér-
diaire se montre où convergent quatre groupes. 1° Groupe
Chromatophorique. — La cellule initiale s’accroit, le pro-
toplasma prédomine et le noyau s’accuse. On distingue la
pigmentation-orangée dans les masses oculaires de l’em-
bryon ; cette coloration passe au brun sombre, puis de
fines granulations dans le protoplasma viennent caracté-
riser le passage de la cellule initiale à l'état de cellule :
pigmentaire. La cellule continue à grandir, et les granu-
lations deviennent de plus en plus abondantes. Le proto-
_ plasma se dessine extérieurément par un contour nèt ; lés
cellules de bordure Se divisent par bipartition pour abou-
tir à former de 16'à 22 cellulés périphériques qui devien-
nent les cellules busilaires de l'adulte. Par suite, chaque
groupe chromatophorique donne la cellule pigmentaire
et les cellules basilatres du chromatophore. 2° Cellules
intermédiaires. — Chacune, en se divisant, engendre un
groupe intermédiaire séparant les groupes chromatopho-
_riques initiaux. Suivant leur position, elles se différencient
en cellules initiales, s’entourant de cellules de bordure,
pour former de nouveaux groupes chromatophoriques, ou
_bien constituent le tissu conjonctif de la couche des chro-
matophores, soit encore deviennent de nouvelle cellules
intermédiaires. Les cellules qui engendreront le tissu
conjonctif s’orientent en formant des lignes et réticules
variés de forme ; les noyaux s'écartent, et le protoplasma
étiré.prend la forme de cordons. C’est de cette manière
que se forment les faisceaux conjonctifs, dont les uns dis-
posés sans ordre composent le rétieulum fondamental de
la couche, et les autres proviennent de cellules orientées
pour converger, et constituent les faisceaux radiaires. Sur
certains points, les cellules intermédiaires sé groupent en
couches superposées, et les groupes chromatophoriques
qui en proviennent sont situés dans des plans différents.
Ces recherches ont été faites sur des embryons de Sé-
piole.
Ophryocystis Bütschiii. —'Noté de M. À! Schneider."
M. Schneider a découvert, dans les vaisseaux de Mal-
pighi du Blaps, un nouveau et curieux Sporozoaire. Res-
semblant extérieurement à une Amibe, son corps est sou-
vent couvert de prolongements digitiformes simples ou
divisés, d’une longueur qui peut dépasser celle de la
masse centrale; celle-ci, chargée de granulations, renferme :
de un à dix noyaux sphériques de 32 de diamètre, avec un
ou deux nucléoles punctiformes. Cette espèce se multiplie
surtout par kystes; l’enkystement ne s accomplit qu'entre :
individus à nucléus unique et de forme sphérique. Ces :
deux êtres sécrètent autour d’eux plusieurs enveloppes
marquées chacune d’une ligne équatoriale de déhiscence.
Dans le kyste, chacun des deux nucléus se divise en
donnant trois noyaux ; de ces six nucléus, deux seulement
LE NATURALISTE
323
participent à la constitution de l'élément reproducteur,
représenté par une spore volumineuse ou rarement par
deux petites spores. Les quatre autres, et le reste de la
masse granuleuse du kyste, restent sans emploi et se
liquéfient. La spore engendre, dans son intérieur, un nu-
cléus de reliquat et des corpuscules falciformes pourvus
chacun d’un noyau.
*
**
Sur lareproduction directe des Ténias. —Note de M. P.
Mégnin.
M. Mégnin en pratiquant J’autopsie d'un jeune chien
mort à quatre mois, d'attaques épileptiformes, rencontra
dans les intestins trois {æntia serrata Goeze, de 0",50 à
0,80 de long, ayant au moins deux mois d'âge, et une
douzaines de jeunes ténias de 0",003 à 0",015 de long.
Les grands ténias ont dû être contractés au chenil, mais
les petits n’ayant que quelques jours d'existence (d’après
Yan Beneden, un ténia de dix-huit jours a plusieurs pouces
de longueur), leur présence ne peut s'expliquer que par la
reproduction directe au moyen d'œufs des grands ténias, |
pondus et éclos danses intestins : car, pendant le dernier
mois de sa vie, M. Mégnin est absolument certain que le
jeune chien a eu une nourriture parfaite et qu'il n’a pu
ingérer ni cysticerque, ni cœnure, que l'on regarde à tort
comme les seuls germes pouvant donner des ténias. Il n’y
a pas eu de migration larvaire. C’est par un phénomène
analogue que peut s'expliquer la persistance pendant
plusieurs années chez l'homme d’une infection de ténia.
“
* +
Quelques faits de dispersion végétale observés en Italie.
— Note de M. Ch. Contejena,
Sur certains points des monts Albaïns, près de Rome, il
y a promiscuité de plantes calcicoles et de plantes calci-
fuges ; ce fait curieux s’explique facilement en étudiant le
terrain. La roche sous-jacente est un pépérino assez dur,
passant à la brèche, rempli de fragments anguleux cimen-
tés par la boue volcanique, où l’on distingue des cristaux
de pyroxène et de mica noir. Il y a assez de chaux pour
suffire aux calcioles, et pas assez pour exclure les calci-
fuges.
INTRODUCTION À L'ÉTUDE DES CAMPAGNOLS DE FBANCE
HISTORIQUE
de la classification des Campagnols
A. PRÉAMBULE
Les sept espèces françaises que j'admets dans le genre
Campagnol se répartissent en quatre sous-genres, de la
facon suivante :
quibus fossoriis nomen Illi
| ub auctore aliis animalibus (Ellobio mihi) adscriptis. Plus tard en-
Genre Campagnol.
Molaires à racines (pied à 6 tubercu-
1 les ; 8 mamelles). . . . . . . . . : . 1 sous-genre.
Molaires sans racines... + . . + . . . 2
2 Pied à 6 tubercules (8 mamelles). . . 2° sous-genre.
| Pied à 5 tubercules.. . . . . . . + . . 3
S'mamehes. JL sos 3 3° sous-genre.
3
4 mamelles., . ......-.....: 4e sous-genre.
Le premier sous-genre ne comprend qu'une espèce :
À. glareotus Schreb.
Le deuxième en comprend trois : À. nivalis Martins,
agrestis L., arvalis Pallas.
Le troisième, deux : À. terrestris L. et Musiniant
Selys.
Enfin le quatrième, une seule : 4. subterraneus Selys.
L'historique suivant, en nous montrant l'enchaînement
des modifications survenues dans la manière de conce-
voir et de diviser le genre Campagnol,nous apprendra aussi
onra ot
Ahaîrmanna
pPuUut UCHISAUE UT SUVAMU UE
ses quatre sous-genres.
B. HISTORIQUE
1758. Linné (Syst. nat. X, p.59), et
1"61, — (Fauna Suec., LU, p. 11) mentionne, dans le
| genre Mus, trois espèces de campagnols, qu'il appelle £er-
restris,amphibius et agrestis et qui, pour nous, Se rédui-
sent à deux, le nom de amphibius devant être regardé
comme synonyme de celui de {errestris.
1798. Scaragk (Fauna boica, p. 66), le premier, crée
un genre, qu'il appelle Mécrotus, pour les campagnols,
dont il énumère et décrit trois espèces: ferresiris L.,
amphibius L., gregartus L. Il est facile d’ailleurs de re-
connaître, dans Microtus gregartus Schranck, l'espèce à
laquelle nous conservons le nom d'arvalis, antérieure-
ment donné par Pallas.
En vertu de la loi de priorité, le nom de Microtus
Schranck est celui que nous adopterons pour désigner le
genre Campagnol.
1709. Lacerèoe (Tableau des divisions, elc. de la classe
des mammifères, an VII, p. 10) isole de nouveau, sous le
nom d’'Arvicola, le genre Campagnol, avec l'espèce am-
phibius, la seule citée, comme type.
Quand nous décomposerons en Sous-genres le genre Mi- ;
crotus, nous conserverons le nom d’Arvécola à celui qui
comprendra l'espèce amphibius L. —terrestris L.; et _le
nom de Microtus à celui qui comprendra l'espèce arvalis.
Pallas.
1803. Trenemanx (Zoologie, t. 1, p. 473) emploie le nom
générique de Lemmus (1) pour les lemmings et les cam-
nom ee tn
(1) G. Fischer(Zoognosia, ed. 3°, Mosqueæ, 1814, v. IL,) dit, enter-
minant l’article consacré au genre Brachyurus : inck, B. socia-
lem, lagurum, Lemmum, torgualum, sub genere singulari Lermmi
conjunæit, sed characteres horum et reliquorum affines. Le même
auteur (Mem. Soc. nat., Moscou, 1817, genre Brachyurus)
dit encore :
| Cuvier lemmos tanquam genus distinclum considerat, it quod jam
1 i 8 un-
Linck ante eum fecit, propler antipedes quinque :
1 ii i Georychi (4 ysmpuyos, terra fodiens) .
324
LE NATURALISTE
pagnols réunis. Ce nom ne saurait avoir d'emploi dans le
geare Campagnol; toutes les espèces énumérées par l'au-
teur (arvalis Pallas, amphibius L., œconomus Pallas, gre-
galis Pallas, saæatilis Pallas) rentrant dans l’un ou l’autre
des deux sous- genres que nous devrons appeler Microlus
et Arvicola; mais il pourra servir à désigner le genre
Lemming. D'ailleurs le nom générique de Lemmus ne Sau-
rait s’appliquer qu’au groupe comprenant l'espèce lemmus
qui l’a fourni, qui est énumérée la première, et qui en est
évidemment le type
1811. ILLIGER (Prodomus systematis mamm. el av.,
p. 87), crée le genre Hypudæus avec les trois espèces
lemmus, amphibius et arvalis. Celles- -ci se trouvant
toutes dans des genres déjà pourvus de noms, le nom d'II-
liger demeure absolument sans emploi.
1811. Parzas (ZConographia RER p. 173), est
plus heureux avec son genre Myodes, qu'il forme de huit
espèces : lemmus, lorqualus, œconomus, arvalis, Saxa
tilis, socialis, lagurus, D reuu ls, alliarius, rutilus. Cette
dernière appartient à un sous-genre pour lequelil n ’existe
pas de dénomination APE et qui, par conséquent,
conservera le nom de Myodes. Les autres espèces doivent
être réparties, soit dans le genre Lemmus, soit dans les
sous-genres Microtus et Arvicola du genre Microtus
s reprendra ainsi le sens que lui avait, à juste
titre, ra M. de Sélys-Longchamps, en 1839.
1814. Fiscmer (Zoognosia, éd. 3, vol. II, p. 55), dote
d’un nouveau nom, la synonymie des campagnols et des
lemmings ; il réunit, sous le nom générique de Brachyu-
das re neuf espèces suivantes : arvalis Pallas, rulilus
P amphibius Linné, lemmus Pallas, {orquatus Pal-
las, cree Pallas, Blumenbachi Fischer, fulvus Geof-
froy et niloticus Geoffroy.
core, le même auteur ant mammalium, 1829), abandonnant s
nom générique de Bra s pour celui de Lemmus, attribue
Linck la Méstion de ce .
Mais nulle part, pas Le mie la table des ouvrages cités au ‘il a
ge en tête de son Synopsis, Fischer n or À er dans quel ouvrage
e CL Linck a paru le genre Lemmus ; etil me paraît pas qu’ sense
he Far ns »
ait mr pu remonter ‘à cette source. suppos e le
Linc t demeuré in es et je tiens, M nébéet ren lindi-
Ds A Fischer comme nulle
D’autres auteurs attr Mbuent t la création du même geure Lemmus à
2. RARES non dore re ag remonter à PTE 1803. En
eff u Cat alogue amim. du Musé gt
ere par sid. Geomruy Saint laine ee see D « g#> e LIII.
émmus (Uuv.) » les espèces : amp hi ibius
ilot he alicaudas Geofroy, fulvus Geoffroy,
Fate e cet ouvrage ge j'ai pu consulter au Mu-
m d'histoire naturelle de” Paris port
essément que le Catalogue de G SPACE es Sr est décrite
l'espèce niloticus de cet auteur, n ‘est pas en
‘Voilà comment, ant CI. Linck et Is: Geoltr de ‘Saint-Hilaire; j je
me trouve Mine regarder ? Tiedemann comme le créat ace Lu tri
Lemmus, et V e 1808 comme la date d'apparition de ce
Il est juste atlas de sie que, dès l’année 1798, G. “Cavieb
(Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des es p. re ou
fait plusieurs coupes eh dans le ee genre Mus, de
Seul te
« Lescampagnols mes à quatre espèces : arva is, amphibi fus,
lemmus, aspatax.
Il ne nous reste plus à nommer qu'un seul sous-genre
du genre Mirolus, SOuS- genre nécessité par une espèce
qu’on ne décrira pour la première fois qu'en 1833 ; le nom
de Brachyurus Fischer reste donc sans emploi chez les
campagnols comme chez les vrais lemmings ; mais il
devra peut-être servir à désigner un autre groupe : ainsi
il devrait être préféré au nom de Cuniculus Wagler (1830)
pour le genre qui comprend l’ espèce torquatus Pallas.
(A suivre.) FERNAND LATASTE.
DESCRIPTIONS DE COQUILLES NOUVELLES
.
j Par le D JOUSSEAUME
ACHATINA RAFFRAYI
Testa oblonga, tenuissima, submembranacea, nitida,
ad suturam tenuissime striatula, luteo-cornea flaminis lon-
gitudinalibus, rectis vel undulatis, ad PAPA inter-
ruplis, rufis picla, basi roseo late fasciata, anfr. 7 Con-
vexiusculi, ultimus vix latior, 1/3 longitudinis paulo
superans ; columella substricta, compressa, basi oblique
truncata; apertura obliqua, trocato ovalis ; perist. simplex.
imensions : longueur, 26 millimètres; largueur 12 mil-
limètres
Ouverture : longueur, 10 millimètres ; largeur, 6 milli-
mètres.
Coquille oblongue, turriculée, à sommet obtus et à base
irrégulièrement arrondie. Son test membraneux, très
mince, fragile et transparent est orné de très fines stries
longitudinales, irrégulières, légèrement obliques, un peu
plus fortes et plus apparentes près de la suture. Sa sur-
| face jouit d’un tel éclat qu’on la dirait recouverte d’une-
mince couche d’enduit brillañt. Sa couleur générale est
celle d’un corné jaunâtre sur laquelle se dessine des flam-
melles d’un brun rougeûtre. La spire est formée de sept
tours légèrement convexes et arrondis, dont le dévelop-
pement s’effectue d’une façon assez lente et régulière. Les
deux premiers tours qui forment le sommet obtus de la
coquille présentent cependant dans leur développement
une rapidité beaucoup plus grande; ces deux tours, ainsi
que le suivant sont lisses, unicolores et d’un corné jau-
nâtre. Les trois tours intermédiaires sont ornés de flam-
melles longitudinales d’un brun rougeâtre s'étendant,
pour la plupart, d’une suture à l’autre, en flammelles assez
espacées, irrégulières et légèrement obliques ou ondulées,
augmentant sensiblement de largeur d’une suture à l’au-
tre. Sur le dernier tour, ces flammelles plus irréguliè-
rement disséminées et plus tourmentées s’élargissent ou
se réunissent pour former sur la partie convexe de la co-
| quille de larges taches brunes qui se terminent brusque-
ment à une bande circulaire unicolore d’un corné jaunä-
tre. Le pointd'’intersection entre les taches brunes que nous
| venons de signaler et la suture, correspond exactement à
la suture; loute la surface de la base, située en avant de la
ande jaunätre, est d’un rouge vineux à peu près uniforme.
LE NATURALISTE
325
Les tours de spire sont séparés par une suture linéaire
bien marquée et très finement denticulée. L'ouverture;
dans l’intérieur de laquelle on aperçoit par transparence
les taches brunes qui ornent la coquille, est un peu rétrécie
et de forme irrégulièrement ovale ; son bord columellaire,
assez court et tronqué antérieurement, décrit pour venir
rejoindre le bord antérieur, avec lequelil s'unit, une courbe
qui embrasse un canal assez profond. Le bord externe,
droit, mince, tranchant et très fragile, décrit une courbe
arrondie ; son extrémité postérieure s’unit à l’avant-dernier
tour au niveau de la ligne qui sépare les flammelles de la
bande blanc jaunâtre.
Cette élégante espèce se distinguera facilement de toutes
celle que l’on a décrite jusqu’à ce jour par la délicatesse,
le brillant de son test et sa coloration. ;
Habitat. Elle a été récoltée en Abyssinie par M. Raffray,
_ lors dé son voyage en 1873. Je le prie d’en accepter la dé-
dicace.
MANGELIA ANNA
Testa oblongo-ovata, spira breviuseula, apice acumi-
nata; lineis numerosis fulvo-rufis albisque transversim
fasciata ; anfr: 8, superne rotundatis, longitudinaliter cos-
tatis, costis circiter 11, leviter arcuatis ; costarum intersti-
tiis longitudinaliterminutissime striatis ; aperturaoblonga,
intus fusca ; labro tenui albo leviter arcuato.
Dimensions : 11 à 15 millimètres; gr. diam. 5 à 6; pet.
diam. 4 à 5 millimètres ; ouverture 6 à 7.
Coquille solide oblongue, ovoïde, à spire plus cu moins
saillante, suivant les individus et à sommet aigu. Sa
couleur est formée: par une ou plusieurs petites bandes
_ circulaires d’un brun rougeätre séparées par des filets d’un
blancterne toujours plus accentués sur les côtes que dans
les sillons. A une faible distance de la suture existe, sur la
partie la plus renflée du dernier tour, une bande blanche
beaucoup: plus large qui se continue sur les tours précé-
dents dont elle occupe la partie médiane, une tache d’un
‘brun violacé occupe dans une assez grande étendue l’ex-
trémité antérieure de la coquille. La spiré est formée par
l’'enroulement de huit tours à développement irrégulier, là
suture qui les sépare, linéaire et ondulée; est bien distincte.
Les deux premiers tours constitués par le nucleusembryon-
naire sont petits, blanchâtres, lisses et luisants; les sui-
vants un peu étranglés sont ornés de côtes longitudinales
saillantes, qui forment comme des nodosités au niveau de
la bande blanche qui les entoure. Sur le dernier tour, ces
côtss au nombre de onze environ, arrondies, fortes et très
légèrement ondulées, s'étendent de la suture à l’extré-
mité antérieure où elle se terminent en mourant. Dans les
silons qui les séparent on aperçoit, à l’aide d’une forte
loupe, quelques petites stries longitudinales, irrégulières
ét inégales. Toutes les espèces, au contraire, qui ont quel-
que analogie avec celles-ci présentent dans 1 intervalle des
côtes de petites lamelles transverses plus ou moins fortes
_etespacées. tai ; D <
. L'ouverture a la forme d’une fente allongée, se termi-
nant en canal à ses extrémités ; son intérieur est d’un brun
plus ou moins foncé suivant les individus ; le bord colu-
À
mellaire est recouvert d’un enduit épais appliqué en ar-
rière sur le dernier tour qui se relève un peu:en avant, en
formant une petite lamelle bien distinete dans toute la
longueur du canal. Dans ses troisquarts antérieurs, ce bord
est armé intérieurement de petites dents transversales très
régulièrement disnosées ; le bord externe est doublé en de-
hors d’un bourrelet très saillant, beaucoup plus fort que les
côtes de la surface, sa couleur est formée en arrière
par une tache blanche et dans le reste de son étendué par
des lignes brun rougeâtre, séparées par des lignes blan-
ches un peu plus étroites. Au dedans du bourrelet s’élève
une petite lamelle assez saillante, échancrée en arrière au
niveau de la tache blanche par une fissure semi-circulaire,
dont l'extrémité interne forme à la suture une petite callo-
sité dentiforme assez saillante. Intérieurement le bord
externe est orné de petites dents transverses très réguliè-
rement disposées ; le canal très court, assez large et pro-
fond est d’un brun noirâtre.
Habitat. Mme Vimont a recu dernièrement de Nouvelle-
Calédonie un certain nombre d'individus de cette espèce,
un peu plus petits et plus trapus que ceux que je possé-
dais déjà de cette localité. Je me fais un plaisir de lui en
offrir la dédicace.
LA CORYCIA TEMERATA
(Suite et fin.)
Puisque l’occasion se présente de parler dela. saison
entomologique de l’an passé, qu’on nous permette une
digression.
Une grande perturbation a eu lieu.en 1882 dans l’époque
de l'apparition des espèces, dans la durée de l'existence
des larves, et cela provient, à n’en pas douter, de la tem-
pérature bizarre dont nous avons été gratifiés l’an dernier.
Les pluies continuelles, le manque de chaleur, ont eu une
influence très marquée et très défavorable sur les édu-
cations. Non seulement les époques normales ont été re-
culées, mais certaines espèces ont éprouvé de notables
changements.
Nos observations ont porté non pas sur quelques dou-
zaines de chenilles mais sur plusieurs milliers, représen-
tant plus de deux cents espèces différentes. Ce nombre, tout
considérable qu’il paraisse, n'empêche pas nos observations
de se faire aisément, et les entomologistes qui ont visité
notre installation sont à même de juger combien il nous
est facile de suivre une espèce particulière dans toutes ses
évolutions.
Des faits répétés nous ont prouvé qu'il existe une par-
faite coïncidence entre les éducations, éclosions qui se
font dans nos boîtes et celles qui ont lieu dans la nature :
cela tient à notre méthode d'élever les chenilles à l'air libre
le plus possible, ou dans un local recouvert de lianes de
chèvrefeuille et de clématite. Un exemple. Certains auteurs
en parlant de la chenille de Grammesia t ica
(fritinea) disent : « Cette chenille croît lentement de juin
| à octobre, » indiquant par là que l'éducation doit être ter-
326
LE NATURALISTE
minée à celle époque ou qu'ils n'ont pas eu la patience de
la mener plus loin. Mais nous, qui avons élevé plusieurs
fois cette bonne espèce, nous ajouterons que cette chenille
passe l'hiver sans s’'engourdir complètement et se chrysa-
lide en mars-avril; c'est en effet en mars qu'on peut la
trouver à toute sa grosseur, ce qui nous est arrivé en
cherchant dans les feuilles sèches de différentes locali-
tés. Nous tenons essentiellement à ce qu'il «existe le plus
stroi t entre nos éducations artificielles et celles
de la nature, et nous ne négligeons rien pour cela.
Parmi les changements que nous avons constatés l'an
dernier nous citerons les suivants.
Des espèces qui ont deux générations annuelles et qui
passent l'hiver en chrysalide, ont passé l'hiver 1882-83 en
chenille. Telles sont «entre autres : Paragra ægeria, Ti-
mandra -amataria, Barentia viridaria, Coremia fer-
rugata, ete., qui d'habitude se chrysalident en septembre
et octobre.
D'autrés espèces ayant deux générations, année nor-
male, n’en ont eu qu’une, Ex. : la Pericallia syringaria,
dont les chenilles provenant d’une ponte de mai 1882
n’ont pu non seulement donner la génération d'août, mais
même se chrysalider avant l'hiver.
Enfin quelques espèces se sont montrées bisannuelles,
si nous pouvons ainsi parler. En effet nous trouvions
encore fin septembre dernier des chenilles adultes des
Bombyæ trifolii et quercus, qui ont donné leur papillon
en juillet 1883.
Si nous insistons sur ce point c'est pour signaler une
fois de plus les changements accidentels qu’éprouvent les
époques, les mœurs des lépidoptères; c’est aussi pour
mettre en garde contre la précipitation. Pour affirmer
comme stable ‘une modification quelconque dans les
mœurs d’un insecte suffit-il d’une seule expérience ?
Faute de tenir un compte suffisant des conditions clima-
tériques de l’année 1882, les conséquences que l'on pour-
rait tirer de certaines éducations ne sauraient avoir toute
la rigueur ni toute la justesse qu’on voudrait leur attri-
buer.
Pour en revenir à nos Corycia, l'époque la plus favorable
pour trouver la chenille de la Corycia temerata est le
mois d'août, du moins aux environs de Paris. Nous pou-
vons procurer cette chenille ou vivante ou soufflée aux
antomologistes qui désireraient la connaitre (1).
Chrysalide. — ‘La chenille de {emerala se faït une
légère coque à la surface de la terre et s’y chrysalide au
bout de peu de temps. La chrysalide est d’un brun luisant
plus clair sur l’écusson dorsal qui est presque roux et
séparé des ptérygodes par un trait noir brillant. L’abdo-
(1) La chenille de la Corycia temerata a été peinte par un de nos
correspondants, M. Renaut, de la Ferté-sur-Amance (Haute-Marne).
M. Renaut est cet entomologiste doublé d’un aquarelliste de grand
talent, dont on a irer le remarquable travail à la dernière
exposition des insectes. Une chenille, la plante sur laquelle elle vit,
et le papillon qu'elle donne, tel est le cadre de l'œuvre dans toute sa
simplicité. Ce qui frappe surtout dans cette composition, c’est l’exacti-
tude, c'est la vérité. Du mier coup d'œil, on reconnaît l'espèce
reproduite et point n’est besoin de consulter la légende, tant l’auteur
a eu le talent de donner à l’insecte une attitude, si naturelle, un aspect
i t.
.
si ressemblant, en un mot un air aussi
men est terminé par deux épines, parallèles à la base et
à pointes très recourbées et divergentes.
Elle passe l’hiver et le papillon en sort en mai-juin.
Tels sont les premiers états de la Corycia temerala.
Quant à ceux de la bimaculata (faminata) nous avons
l'espoir qu'un jour ou l'autre nous finirons par les décou-
vrir, d'autant mieux qu'elle est ordinairement plus com-
mune que sa congénère.
P. CHRÉTIEN.
BIBLIOGRAPHIE
En. Anpré; Species des Hyménoplères d'Europe et
d'Algérie; 17° fascicule, 1° avril 1885.
Dans cefascicule se trouve continuée l'étude des Myrmi-
cides, qui sont les Fourmis les plus nombreuses en genres
et en espèces, munies d’un aiguillon et de deux nœuds au
pétiole abdominal. Un genre très curieux par sa conforma-
tion et ses mœurs est celui des Aphænogaster Mayÿr,
(abdomen non brillant), longtemps placé dans les Aa, qui
necomprennent plus actuellement que des exotiques. Ces
Aphæœnogaster ont :le thorax étranglé entre le mésonotum
et le métanotum, et comprennent une trentaine d'espèces
de toutes les parties du globe, surtout des régions tem-
péréeside l’ancien monde et de l'Amérique du Nord. Onne
connaît guère les mœurs que des À. séruclor Latr. et
À. barbara, Linn. Ces deux espèces, et un petit nombre
d'autres, se font remarquer par l'existence d’ouvrières de
grande taille et à tète énorme, mais présentant tous les
passages entre elles et-les plus petites ouvrières. Ces Four-
mis, en été.et en automne, amassent des graines diverses
dans leurs nids, comme provisions pour l'hiver et le prin-
temps, habitude qui leur a fait donner lenom de Fourmis
moîissonneuses. Ce fait, cité par Salomon, dans ses Pro-
verbes, bien connu des fabulistes grecs et latins et rap-
porté de confiance par notre grand fabuliste la Fontaine, a
donné dieu à toutes les histoires sur la prévoyance et l’ava-
rice des Fourmis. Elles furent niées par Latreille, qui ne
connaissait pas les Fourmis méridionales, n’ayant observé
avec soin que les Fourmis des environs de Paris,qui meu-
rent ou s’engourdissent en hiver et ne font pas de provi-
sions. Salomon et Latreille ont raison tous les deux, chacun
selon les localités. Le tort est de généraliser dans un sens
ou dans l’autre.
L’A. structor Latr. se trouve dans l’Europe centrale et
méridionale, remontant en France par places jusqu'aux en-
virons de Fontai Elles: dans les régions
centrales de l'Asie et à Java, paraissant manquer en Afri-
que. Elle fait son nid en terre, en donnant aux ouvertures
extérieures une apparence cratériforme, s'établit aussi
parfois sous les pierres, ou dans les intersiices des murs
et des rochers. Cette espèce affecti les lieux rocailleux,
le bord des routes ou le voisinage des habitations, dont
les murailles lui servent parfois de retraite. Elle ne parait
pas cultiver de pucerons et ses mœurs sont assez douces,
malgré l'apparence formidable de ses grandes ouvrières.
+
LE NATURALISTE
327
Les essaimages et les accouplements des sexués ailés ont
lieu deux fois dans l’année, en avril et-en octobre. Le fait
très intéressant de ses mœurs est l’existence de magasins
considérables de graines que les ouvrières établissent dans
la fourmilière. J'ai vu à Cognac (Charente) cette Fourmi
faire le désespoir des jardiniers des maisons bourgeoises,
en détournant les graines de leurs semailles. En Corse,
c’est à cause d'elle, et peut-être aussi de l’espèce suivante,
qu'on a dû renoncer à la culture du trèfle incarnat dont
elle enlevait toutes les graines (renseignement de M. Heuzé
inspecteur général de l’agriculture). L'autre espèce, signa-
lée d’abord dans les États barbaresques, de mœurs et de
nidifications pareilles, est À. barbara Linn., de toute
l'Europe méridionale et de certains points de l’Europe cen-
trale, remontant moins au nord que la Fourmi précédente
se trouvant sur tout le littoral méditerranéen de l’Europe,
de l'Asie, de l'Afrique, opérant le vol nuptial en septembre
et en octobre.
Le genre Pheidole (économe) de Westwood renferme
environ 80 espèces, propres surtout aux contrées tropi-
cales de toute la terre, trois seulement de la faune de
l'Europe et de la bordure méditerranéenne. Il est remar-
quable par la présence de soldats formant une caste bien
tranchée, très reconnaissables à leur tèêté énorme et pro-
fondément divisée en arrière. Ce sont des Fourmis coura-
geuses et carnassières, mais paraissant aussi s’accomoder
d’un régime végétal, car plusieurs espèces approvision-
nent leurs nids dé graines diverses, à la façon de certains
Aphænogaster. Elles n’élèvent pas de j'ucerons dans leurs
cases, et même ne paraissent pas les rechercher au de-
hors. Dans le midi de la France et de toute l'Europe, l'Asie
occidentale et le nord de l’Afrique, se rencontre P. palli-
dula Nylander, dont l'ouvrière très petite n’a que 1 à
2 millimètres, sa couleur variant du jaune pâle au rouge
brun. Cette espèce fait son nid en terre, sous les pierres.
dans les rocailles, et s'établit aussi dans les maisons où les
provisions de ménage ont alôrs à souffrir de ses dépréda-
tions. Ses fourmilières, extrêmement populeuses, sont fort
communes dans tout lé sud de l’Europe; elle affectionne
les coteaux arides et exposées au soleil, mène une vie
ouverte et sort souvent de son nid, soit pour aller à la
chasse des petits insectes dont elle se nourrit, soit pour
recueillir les graines qu’ellé emmagasine. Les sexués ailés
volent en juin et en septembre.
Lé genre Sotenopsis Westwood (rainure à la face) ren-
ferme une quinzaine d'espèces disséminées partout, deux
seulement européennes. La principale est le S. 7ugax
Latr., avec petite ouvrière d’un jaune clair, passant quel-
quefois au brun clair, de l'Europe centrale et méridionale,
du nord de l'Afrique, de la Syrie, du Turkestan et de l’A-
mérique du Nord. Les nids de cette petite Fourmi sont
construits en terre, sous les pierres, parfois établis dans
les parois des nids d’autres espèces. Elle vit en sociétés
® très nombreuses et établit dans ses cases de mieroscopi-
ques pucerons des racines, dont les produits constituent
probablement sa principale nourriture. Malgré ses allures
lentes et sa faible taille, ellé est fort courageuse, avec peu
d’octasions toutefois de montrer son audace, car elle
mène une existence cachée et très sédentaire, ne sortant
presque jamais de son habitation. C’est en septembre et
octobre que paraissent les essaims ailés des mâles et des
femelles.
Fort curieux est le genre Cremastogaster Lund (abdo-
men suspendu), dont les Fourmis, qui ont quelques espè-
ces dans le midi de l'Europe, offrent le pétiole de l’abdo-
men très mobile, et permettant à celui-ci de se renverser
en dessus, jusqu’à toucher la tête de l’insecte. C'est la
position que prennent les Cremastogaster quand ils veu-
lent piquer ou plutôt lancer leur venin sur un ennemi,
car leur aiguillon est trop faible pour servir à une défense
efficace. Les autres Fourmis, en pareil cas, recourbent au
contraire leur abdomen en dessous, en se dressant sur
leurs pattes postérieures. Nous trouvons dans l’Europe
méridionale, l'Algérie, l’Asie Mineure, le C. sordidula
Nylander, ayant ses nids dans les interstices des murs ou
des rocailles, et, dans les mêmes pays, plus l'Amérique
du Nord, le C. scutellaris Olivier, dont l’ouvrière, de 3, 5
à 5, 5 millimètres, est, le plus souvent noire, avec la tête
d’un rouge vif, les antennes et les pattes d’un rouge bru-
nâtre. Cette espèce fait des nids sculptés dans le bois, on
établis dans les inlerstices des murs ou des rocailles, par-
fois creusés en terre sous les pierres. Ses fourmillières
sont très populeuses et sont placées le plus souvent sur
les troncs d’arbres, où elle va en longues files à la recher-
che de ses pucerons. M. Lichtenstein a vu qu'elle construit
le long des ceps de vignes des tuyaux protecteurs pour
renfermer les Cocciens qui vivent sur cet arbuste, à savoir
Pulvinaria vilis et Dactylopius vilis. C’est une Fourmi
robuste éttrès courageuse qui se défend vaillamment;
ellé aimé la vie au grand air et s’éloigne souvent beaucoup
de son habitation. On voit voler les essaims des sexués
ailés en septembre et octobre.
La tribu des Cryptocérides (antennes cachées) présente,
chez la femelle et l’ouvrière, les arêtes frontalessituées aux
bords latéraux de la tête, ou plus près de ces bords que de
la ligne médiane; elles limitent des fossettes antennaires
transformées en un scrobe grand, profond et allongé, dont
la concavité n’est pas ou est à peine visible quand l'insecte
est examiné en dessus. Ce scrobe peut recevoir tout ou
partie du scape des antennes ou même cacher entièrement
ces dernières chez un grand nombre d'espèces exotiques.
Le genre type Cryplocerus esl entièrement exotique. Il
existe dans l’extrème midi de la France eten Italie, deux
espèces du genre Æpitritus Emery, hypogées, entière-
ment lucifuges, de mœurs inconnues, trouvées sous de
grosses pierres profondément enfoncées dans le sol, ou à
la base de piquets fichés en terre.
Au 17° fascicule se joint la suite du catalogue méthodi-
que des Hyménoptères, et trois planches, une sur les Do-
rylides et deux de Myrmicides.
Maurice GrRaRD.
328 LE NATURALISTE
.
La Chique ou Pulex à xl À a ns
une histoire si complète dans la RevueelMag®s ge Z
logie de 1863 à 1865, est pour l’homme un p e d
ge qui jusqu'ici était confiné dans l’ Amérique du Sud. |
L'American Naturalist de juin 1883, relate, d’après Burton
et Cameron (To the Gold coast fort Gold), que cet insecte a
été récemment introduit sur toute la côte occidentale d’A-
frique et qu'il s’est répandu jusque dans l’intérieur, fort
loin de la mer; c’est donc un ennemi de plus avec lequel
il faudra compter qui vient augmenter le nombre des tour-
ments de cette région, comme les scorpions, les fourmis,
les termites, les mouches tzetze, elc.
*
+ *
Le Muséum d'histoire naturelle de Paris vient de s’enri-
chir de sujets fort intéressants, rapportés d'Asie Mineure
par M. l'abbé Armand David; nos lecteurs se rappellent
certainement que ce zélé et savant naturaliste a déjà doté
ce grand établissement d’un nombre considérable de types
fort remarquables qu’il a récoltés dans le‘haut Thibet pen-
dant un long séjour qui lui permit d'explorer celte riche
région, dont nous n’avions jusqu'alors reçu sn fort peu
de spécimens. J6 .NONTS
De son voyage en Mésopotamie, M. l'abbé ariand
David a rapporté entre autres espèces remarquables un
Bouquetin qui n’est pas celui du Caucase et constitue très
probablement une espèce nouvelle, un Daim à l’élat tout à
fait sauvage qui se rapproche beaucoup de celui répandu
dans toute l’Europe et ne forme très probablement qu’une
race locale. Le Chevreuil de cette contrée présente égale-
ment des différences avec ceux de l’Europe occidenta!e,
mais il est très probable que ce n’est aussi qu’une diffé-
rence imputable au climat; le Muséum en a plusieurs
exemplaires qui Sarnétthont à M. le professeur Milne
Edwards de nous renseigner à cet égard. Parmi les es-
pèces nouvelles rapportées de cette exploration nous
devons encore citer une Taupe, voisine de la Talpa cæca,
mais certainement différente, le ventre est toujours d’un
blanc orangé ; un Chat sauvage fort remarquable et non
signalé encore de cette contrée.
Nous reviendrons plus tard sur les espèces Dee
de ce voyage lorsque le tout aura été étudié et que nous
pourrons donner les déterminations exactes de toutes les
nouveautés.
*
++
M. Lacerda de Bahia a eu récemment la bonne fortune |
de retrouver le rarissime coléoptère Hippocephalus arma-
tus ; cet insecte a été trouvé courant par terre, le soir. Les
quelques exemplaires capturés étaient tous mâles ; il est
probable que la femelle n’a pas du tout l'aspect dù mâle!:
ce dernier est robuste avec les mandibuléÿ développées.
les pattes à cuisses renflées, disposées pour ékeu$er la
terre ; la femelle très probablement a l'abdomen très déve-
lo oppé, les pattes grêles et inermes; il est à présumer
qu'elle reste toujours dans la terre et que les mâles récol-
mi récerhment étaient ältirés là, otfonles a trouvés, parce
que: l'une d’ellégétait,blotltie dans les environs, etilest pos-
le qu'un naturaliste qui aurait étudié leurs allées et
venues aurait pu surprendre la cachette et prendre les
7] feux sexes réunis; mais M: £acerda est un trop savant
entomologiste pour ne pas avoir songé à cela, et ilest très
probable qu’il donnera des vrdres à son chasseur pour que,
si pareille situation se représente, on ne manque pas l’oc-
casion de nous montrer le sexe que nous ne connaissons
pas encore.
* *
Le congrès de l'Association française pour CNT
des sciences a été tenu à Rouen ces jours derniers
Dans la section des sciences naturelles, nous signale-
rons les communications de M. Peron sur un groupe mal
connu de fossiles de la craie supérieure des Pyrénées, de
l’Aquitaine et de la Hollande ; de M. Bucaille sur la répar-
tition des échinid?s dans le système crétacé du départe-
ment de la Seine-Inférieure ; de M. Cotteau sur les échindes
du terrain tertiaire de Saint-Palais; de M. Schlumberger,
sur la Biüloculina depressa ; de M. Pouchet sur les cilio-
flagellés ; de M. Pompilian sur l’anatomie des tiges des pi-
peracées et des violacées; enfin de M. Pennetier sur la
résistance als des anguillules de la nielle.
: Fr > ;
Les journaux portugais annoncent la mort, à Buba (Gui-
née portugaise), d de M. Trouillet, l'explorateur français, qui
aurait succombé à une fièvre cérébrale.
rouillet revenait malade de Quidily se rendant à
Foula-D’jallon. Son compagnon, également malade, est
resté à Buba.
— Le D" Alexandre Macalister de Dublin est nommé
professeur d'anatomie à l’Université de Cambridge.
-
x #
— Le professeur Giovanni Briosi, jusqu'alors directeur
de la station agraire à Rome, est nommé professeur titu-
laire de botanique à l’Université de Pavie, et le professeur :
Giuseppe Grattarola devient professeur titulaire de miné-
ralogie à l'institution des hautes études à Florence.
de M. V. Lipold, le géologue bien connu, vient de mourir
à Idria, en Carniole.
“<
M. Sénéchal, licencié ès sciences naturelles, est nommé
préparateur de zoologie, chargé des collections zoologi-
ques, à la Faculté des sciences de Caen
Le gérant, Émile DEYROLLE.
FAT : z 5
4613. Paris. Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Canettes.
(À héEs l'ésribct
5 Année,
N° 42
15 Septembre 1885. 32°
L7
_ LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 33
etre
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
O.. + +
(Affranchissement compris)
: ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la PF édaztion
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonvés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 7 MAI 1883 (Suite).
Boules argilcuses de Macaluba. — Note de M. Ch.Con-
ejean.
En revenant de visiter le volcan de boue de Macabula
près.de Girgenti, M. Contejean s’écarla du chemin ordi-
naire, én traversant une contrée profondément sillonnée
de rävins creusés dans la marne miocène, pour aboutir à
un kilomètre au nord de la station d'Aragona. Près du
Macabula, le lit desséché d’un de ces ravins était couvert
d’alluvions nivelées formées de boue, de sables, de débris
et de trainées de boules d'argile, sphériques, de dimensions
diverses, évidemment charriées par les eaux. Les plus
grosses, élaient de la taille d'un boulet de canon; les
moyennes, comme des billes de billard, et les plus pelites,
comme des billes. Ces boules se composaient d'argile grise
grossière, lardée de cristaux de gypse, chargée de calcaire
et faisant une vive effervescence avec les acides. La sur-
face était corrodéé, et comme hérissée de parcelles gyp-
seuses. Dans l'eau, ces boules se délayaient par couches
entre les doigts, sans s'écraser. M. Terrachini qui accom-
gnait M. Contejean relourna récemment-chercher de ces
boules, et n'en rencontra plus; son opinion est qu'elles
proviennent de noyaux compacts qui se détachent de la
masse argileuse crevassée par les chaleurs de l'été; ces
noyaux seraient émoussés, arrondis par les pluies d’au-
tomne, et finalement dissous el détruits par les grandes
pluies hivernales.
*
“+
Sur la morsure d2 la sangsue. — Note de M. G. Carlet.
Une note précédente a montré le mode de fixation de la
ventouse antérieure de la sangsue. Pour étudier la manière
dont s'effectue la morsure, M. Carlet a appliqué des sang-
sues sur la peau rasée d'un lapin convenablement fixé, et
les a détachées à divers moments. 1° En soulevant avec
précaution, au moyen d’un petit crochet, un point de pour-
tour de la ventouse, lorsque la partie qui le surmonte s’est
soulevée en forme de fer à cheval, on voit la peau snulevée
en mamelon, et la sangsue enlevée, on remarque qu’il n'y
a pas encore de morsure, 2 Si l’on détache la sangsue
aussitôt après que les mouvements de la région pharyn-
gienne indiquent lecommencement d'action desmächoires,
on trouve sur la peau trois incisions linéaires équidis-
tantes et ne se rencontrant pas. 3° Si l’on détache la sang-
sue quelques instants après le début de la morsure, les
trois blessures figurent un trèfle dont les folioles ne se
rencontrent pas. 4° Plus tard, les trois folioles du trèfle se
sont rejointes au centre, et le retrait de la peau aidant, la
blessure a Ja forme d'un triangle dont les trois médianes
correspondent aux trois màchoires. 5° Si l'on soulève une
portion suffisante de la ventouse, pendant que la sangsue
mord, on voit les mâchoires s'écarter l'une de l'autre en
mème temps qu’elles s'enfoncent dans la blessure, puis se
rapprocher en même temps qu'elles se relèvent. En
résumé les mâchoires ne peuvent produire d'un seul coup
une blessure donnant lieu à un écoulement de sang, et
doivent agir à plusieurs reprises.
*
* +
Études comparatives des bactéries de la lèpre et de la
tuberculose. — Note de M. V. Babes. . re
Les recherches de M. Babes contredisent en certains
points les résultats trouvés précédemment par M. Koch;
voici les points principaux qui fixent l'attention. 1° Les
330 rAFAS AT
1.7 : 287
}
: J Æ À
LE NATURALISTE
bactéries présentent des dimensions un peu plus g grandes,
mais des formes, moins précises que,dans, les préparations
ne révanche,: elles offrent des détails de
structure invisibles sur ces dernières. Dans 1a snéthode
employée, M.-Babes 4 étudiélles bactéries dettes deux
maladies sur dés préparations fraîchesf sûr ééHes qui ont
été traitées par une très faible solution de potasse, ou sur
les coupes colorées à l’aide/de la méthode d'Ebrlich, lais-
sées peu de temps dans l'alcool, puis conservées dans l'a-
célate de potasse. 2 Le bacille de la tuberculose ne ,se
colore que par un nombre très limité de couleurs d’aniline,
à l'aide des méthodes simples ; ce sont par ordre de valeur :
le violet.1B, le violet gentiane, le violet de Poirier 170; 5B }
et 300. La meilleure méthode simple paraît être la suivante :
dans une solution aqueuse, saturée, préparée à chaud de
violet 1B, on laisse les coupes, ving
décolore rapidement dans l'acide nitrique au quart et l’on
monte dans le baume de Canada. Pour les liquides surtout,
an obtient des préparations où les bactéries de la tuber-
culose sont colorées en rouge violet et les autres éléments
én bleu. Les bactéries de la lèpre Se colorent non seulement
par ces méthodes simples, mais encore par d’autres qui
ne colorent pas la bactérie tuberculeuse. Ces couleurs sont
le rouge et le violet de fuchsine, la rosaniline, le bleu de mé-
thyline,. V évsine, Si l’on traite pendant vingt-quatre heures
par. une solulion concentrée de fuchsine basique et que l’on
décolore par l'alcool ou par un acide, en faisant monter
enfin dans le baume, on. verra le bacille de, la tuberculose
rester décoloré tandis que la bactérie lépreuse fixe la cou-
leur rouge. 3° Méthodes, compliquées : M. Babes se sert
des suiyantes qui lui sont personnelles. Faire une solution
d’aniline plus concentrée que celle d’ FACE faire chauffer
gen et l'eau avant de filtrer, + rame F5 d’aléool absolu
ét in de solution concentrée ‘de méthyle violét 1B ou de
fuchsinealcoolique. A ces matières colorantes on peut sub-
stituer le, violet 5B, le violet 170; le violet 300, 200 #, le bleu
de méthyline, l’éosine de Poirier. On laisse vingt-quatre
heures dans le liquide colorant. 'hnile d’aniline peut être
g parla la paratoluiding, l’orthoto-
luidi lV’aeid holi Ress acide acé-
de 4 © ET
À
tiunma prnicotallias |’ 241} | h1 au 1°
? j
On peut, au lieu d'immerger la coupe: dans | un | ani la
soumettre à une seconde.coloration plus distincte et plus
résistante. que la première à l'alcool (bleu. de méthyline,
hématonyline, quinoléine, carmin, picrocarmin, safranine,
éosine;, etc.). Après l’action des acides, on soumet la coupe
à l’action de l’hématonyline, pour colorer les éléments
autres que les bactéries. Si l’on veut colorer les bactéries
‘en bleu, il-est bon de soumettre préalablement la prépa-
ration à l’action du picrocarminate ou de la safranine qui
résistent aux agents décolorants. Par ces méthodes
diverses, la bactérie de la lèpre se colore plus vivement
que celle de la tuberculose. 4° Les deux bactéries peuvent
être colorées dans les tissus qui ont subi l’action des acides
ou des alcalis, dans ceux qui sont putréfiés, desséchés
. même depuis des mois, dans ceux qui ont été soumis aux
t-quatre heures, on.
sucs de la digestion ou qui ont servi à pratiquer dês inocu-
lations. Le bacille lépreux préparé par la méthode modifiée
d'Ébrlich resté coloré äprès une immersion d'une heure
dans T'aéide nitfiquetpur, tandis queïce n'est qu'accidentel-
lément que celui de la tuberculoseTésisteàune demi heure
d'immersion: En général ces deux bacilles restent colorés
longtemps après l’action des acides organiques, des alca-
lis, de là putréfaction et des autres: agents Équrs Pig
haut.
SRG DU 14 mar 1883
Sur l'alténuation de la bactéridie charbonneuse et de
ses gérmes sous l'influence des substances antisepiiques.
| = Note de MM. Chamberland et Roux:
-Nous ayons vu dans une note précédente des mêmes
auteurs que la condition essentielle pour atténuér la viru-
‘lente de la bactéridie charbonneuse, soit par la méthode
des cultures à 42°,43°, soit par celle qui emploie les anti-
septiques, est l'absence de spores dans les filaments sou-
mis à l’action-prolongée de l'air, de la chaleur ou des
agents chimiques divers. La, spore est la forme de résis-
tance de la bactéridie; mais cette résistance peut être
aussi modifiée et atténuée. Des spores bien formées, âgées
d’une quinzaine de jours, sont mises’ en contact avec de
l'acide sulfurique à 2 p. 100, et exposées à la tempéra-
ture de 35° dans des tubes-fermés que l’on agite souvent
pour assurer le contact de l’acide avec les spores. On
sème tous les deux jours un peu de ées spores dans du
bouillon de veau légèrement alcalin. Les cultrres obtenues
| dans. les premiers jours tuent les lapins'et les cobayes.
Du huitième au dixième jour, la culture faite tue les
cobayes et pas les lapins; la culture faite le quatorzième
jour, ne tue plus qu’une partie des cobayes. Les bactéridies
ainsi obtenues donnent promptement de nombreux ger-
mes, et conservent leur virulence atténuée dans les. eul-
turés successives. Cependant il faut noter que les cultures
issues! de ces. spores traitées à l'acide suHurique ont
perdu-leur virulence pour les lapins, mais l’ont conservée
pour les moutons, qu’elles tuént dans la proportion de
7 sur 10. Cette remarque et les faits analogues indiqués
dans la note précédente prouvent que chaque espèce.
animale a une réceptivité particulière pour chacune des
races dé bactéridies que l’on peut créer par les artifices de
culture. La diminution de la virulence des spores et leur
mort s’obtiennent d'autant plus rapidement que.la tempé-
rature est plus élevée et l'acide sulfurique plus concentré,
et d’autant plus lentement que la température est plus
basse et l'acide plus étendu.
Sur la prophylanie et la nou. de la Line ly-
phoide. — Extrait d’un mémoire de M, A, Delbovier.
Le meilleur agent antifermentescible contre la fièvre
typhoïde et les autres maladies s zymotiques serait l’iode
associé aux alcaloïdes sédatifs de l’opium. Employé au
| début de la maladie, cet agent jugulerait la fièvre ou di-
minuerait son acuité; la chaleur et le pouls restent nor-
quatre explosions de grisou viennen
LE NATURALISTE 331
maux, et il n’y a ni fièvre, ni délire, ni complications
quelconqués ; et le malade peut ne pas s’aliter. Employé
trop tard, ce remède ne peut réparer les désordres causés
par les microbes, et semble avoir alors moins d'action.
Sur les ressources que présente la culture de la vigne
dans les sables en Algérie. — Note de MM. Convert el
Degrully.
L’immunité contre les atteintes du phylloxéra à été
constatée pour les vignes plantées dans les sables. Ce
mode de plantation ayant réussi à Aigues-Mortes s’est
étendu aux dunes voisines calcaréo-siliceuses de la Médi-
terranée et aux sables de l'intérieur.On a imité cet exemple
dans de nombreux départements; les résultats sont excel-
lents, en particulier dans les terrains sablonneux de Miri-
bel, de l'arrondissement de Nyons (Drôme). On utilisera
donc bientôt en France les terrains sablonneux qui occu-
pent des espaces importants; mais ce procédé, employé
déjà en Algérie, est destiné à devenir dans notre colonie
une véritable source de richesses. Les auteurs de cette
note ont examiné les sables de nombreuses stations aux
environs d'Alger, de Mostaganem et d'Oran, et assurent
que la vigne y réussira parfaitement; les sables des dunes
ont la plus grande ressemblance avec ceux d’Aigues-
Mortes, et les autres ont les mêmes propriétés physiques :
ténuité, mobilité, hygroscopicité et capacité capillaire. On
aura, comme à Aigues-Mortes, à protéger les plantations
contre les vents qui tentent à modifier constamment le
relief des dunes. En présence, de l'identité des conditions
que l’on observe entre les sables d'Aigues=Mortes’et“eeux
de l'Algérie, les auteurs se croient autorisés à ‘pouvoir
affirmer qu'ils se comporteront de même vis-azvis le
phylloxéra. On a du reste fait déjà des essais qui ont par-
faitement réussi. HR
» | ps 5
Influence des baisses barométriques sur les éruptions
de gaz et d'eau au geyser de Montrona(Lotre).— Note de
M. F. Laur.
D'une série d'observations faites par M. Laur. sur le
. geyser de Montrond, il résulte que : 1° les éruptions ont
toujours lieu à des pressions yariant-entre 72 et 73,4 et
jamais à 74; 20 que l'éruption ayant eu lieu, le barometre
peut continuer à baisser doucement. ou à rester bas sans
qu'il y ait de nouveau phénomène de jaillissement; 3° que
toute chute brusque dans l'espace d’un jour ou deux,
quand le baromètre a été élevé pendant un certain temps,
provoque une détente inévitable, c'est-à-dire une éruption.
— M. Laur croit donc pouvoir indiquer la source de Mon-
trond, comme un appareil pouvant signaler d'avance de
grandes perturbations atmosphériques : les éruptions ont,
en effet, toujours lieu 4% début de ces périodes: N'y au-
raitil pas lieu de rapprocher les éruptions volcaniques et
les dégagements de gaz dans les mines, des jaillissements
de Montrond. M: Laur fait remarquer, à cet effet, que
t d’avoir lieu dans une
période de troubles atmosphériques, signalée par trois
éruptions de la source du geyser, du 13 avril au 1” mai.
1De l'application de l'entomologie à. la médecine légale.
Lu) Note-deM.:P; Mégnin.
Le médecin légiste se trouve embarrassé lorsqu'en pré-
sencé d’un cadavre desséché, momifié, on lui demande de
préciser autant que possible l'époque de la mort el les
causes qui l'ont déterminée. M. Brouardel pria M. P. Mé-
gnin de faire des recherches à ce sujet, pensant que Yon
pouvait tirer parti de celte remarque qu'un cadavre aban-
donné dans un milieu qui n’est pas parfaitement clos est
visité par des insectes et äcariens sarcophages qui se.
succèdent régulièrement en laissant de nombreuses dé-
pouilles. L'entomologie vint étlairer ces recherches par les
connaissances qu'elle donne sur la multiplication des in-
sectes et des acariens sarcophages, leurs métamorphoses,
le temps de leurs diverses évolutions, leur genre de nour-
riture, etc. Un cadavre exposé à l'air libre est envahi par
une foule d'insectes qui viennent pondre à sa surface et à
l'entrée des ouvertures naturelles ; les larves qui Sortent
de ces œufs le pénètrent en tous sens pour se nourrir de
ses humeurs et activent la décomposition. C’est ainsi
qu’agissent les Diptères sarcophagiens et quelques Coléop-
tères. Les larves de Diptères (asticots) et de Coléoptères
absorbent les humeurs liquides du cadavre et l'amènent à
l'état de squelette imbibé d'acides gras; les larves de
Dermesles surviennent qui font disparaître tout ce qui
reste de matières grasses. Il ne resté plus alors que les
parties organiques sèches, les tendons, la peau, les parties
musculaires, que font alors disparaitre à leur tour les An-
thrènes et les Acariens détriticoles des genres Tyroglyphe
et Glyciphage, en les remplacant par une matière pulvéru-
lentequi les os, et estcomposée de leurs dépouilles,
de celle de leurs nymphes hypopiales et de leurs déjections.
Grâce à ses connaissances entomologiques, M. Mégnin put
déterminer l'époque approximative de la mort d’un garçon
de huit ans, trouvé enfermé dans une caisse à savon, et à
l'état de momie desséchée. Les nombreuses coques de
de larves de la Sarcophaga lalerius et de Lucilia cada-
verina représentaient les dépouilles des travailleurs de la
première année; les coques de larves de Dermestes larda-
rius, de l'Anthrenus muscorum et les cadavres des
adultes des hypopes des Tyroglyphus longior et T. siro,
LU LC 4
année. L'enfant était done mort depuis deux ans environ ;
de plus, les nombreux cadavres de Pediculus capitis dont
le cuir chevelu était couvert, ainsi que les nombreuses
lentes que portait chaque cheveu, indiquaient que le mal-
heureux enfant était mort dans l’abandon le plus complet,
et dévoré par la vermine, Dans un cas analogue, la perspi-
cacité de M. Mégnin, lui permit de fixer aussi exaétement
l'époque de la mort, recor nue véritable parles aveux pos-
térieurs de l'auteur du crime. On comprend, par ée qui
précède, le parti que la médecine légale peut tirer de
l'entomologie.
LE NATURALISTE
* 5 1e 49 5
+ +
Nouvelles recherches pystoogures sur “ à Tor.
— Note de M. H. Stassano.' : jnoiido #0 ‘ |
M. Stassano a repris les expériences 4e Moreau en, pra!
tiquant la respiration artificielle. dans : animaux cur ral |
risés. Un tube de caoutchouc est ne à à se bouçhe d'une
Torpille, et amène constamment. de l'eau, de mer aérée)
sur les branchies ; l’œsophage a élé ligaturé préalablement,
pour empêcher l'entrée de l’eau dans l'estomac. Si,.au
commencement de l’action du curare, on soulèye la Tor-
pille par la queue, elle se tord, se recourbe et s ’efforce de
toucher la main de l'opérateur, avec ses organes électri-
ques ; les premières décharges sont assez fortes, puis les
suivantes vont en s’affaiblissant comme les mouvements.
Cependant, les mouvements ne sont pas paralysés en
même temps; un quart d'heure après l'injection, l'animal
ne peut plus se courber quand on le soulève, mais exé-
cule quelques mouvements de côté ; puis ces mouvements
cessent ; quelques secousses faibles se manifestent encore
et l’on peut constater certains mouvements volontaires. Si
l’on ouvre la bouche de la Torpille, elle la referme de suite
et son corps tressaille ; la paralysie est complète, lorsque
l'animal ne peut plus refermer la bouche, et c’est alors que
commence à se manifester la paralysie des nerfs. électri:
ques. Pour vérifier cet affaiblissement progressif des
contractions musculaires et des décharges électriques,
M. Stanasso s’est servi du téléphone. Grâce à la respira-
tion artificielle, les fonctions de la vie végélative S ‘opérent
normalement ; le poison s’élimine e peu, à peu, et l'on voit
que les décharges électriques réapparaissent avant que
l’animal ait repris sa mobilité; quoique immobile, la Tor-
pille commence à donner de pelites secousses, puis les
mouvements reprennent, et les décharges retrouvent leur
intensité initiale. M. Buchin a démontré que l'organe élec-
trique de l'embryon est représenté par un muscle; plus
tard apparaissent les plaques électriques qui remplacent
presque entièrement le tissu musculaire. M. Macy a dé-
montré que la décharge électrique de ia Torpille, au point
de vue du retard sur l'excitation qui la provoque, aussi
bien que celui de sa durée et de ses phases, se comporte
comme une contraction musculaire. Pour vérifier ce rap-
_prochement, M. Stassano fit les expériences suivantes :
1° injection d’un poison musculaire, essence de berga-
mote ou digitaline, dans un organe électrique de la Tor-
pille. L'animal ne donne bientôt plus de décharges, du
côté où l'injection a été faite ; il s’affaiblit progressivement
au fur et à mesure de l’absorption du poison, et enfin,
l’autre organe électrique devient inerte avant que la para-
lysie soit complète; 2° une série de courants induits, pas-
sant à travers un des organes électriques de la Torpille.
En excitant l'animal, il ne réagit pas du côté où passe le
courant; il se comporte comme un muscle qui en état de
tétanos, ne se contracte pas malgré l'excitation pratiquée
sur son nerf moteur; tandis que l’on observe quelques
faibles décharges du côté opposé, au début de l'expé-
rience. En suspendant le passage du courant, les secousses
+
électriques réapparaissent de part et d'autre. Le même
effet se produit chaque fois qu’on renouvelle l'expérience,
maisla Torpille. s’affaiblit: À une Torpille anesthésiée par
{sun çouranicontinu-d'eau de mer mélangée d'éther sulfu-
coulant.sur les branchies, M: Stassano à injecté la.
rique
pente L'influence de l’éther supprime les décharges ;
mais, la, strychine les fait réapparaître violemment. Dix
minutes. après, arrive le tétanos. Le corps de l'animal tres-
saille : à. courts: intervalles, et le téléphone enregistre et
fait entendre une série de coups-violents qui rendent ma-
.nifeste le tétanos.de l'organe électrique.
ë
INTRODUCTION A L'ÉTUDE DES CAMPAGNOLS DE FRANCE
HISTORIQUE
de la classification des Campagnols
(Suite.)
1836. DE Sécys-Loncaamps (Essai monographique sur
les Campagnols des environs de Liège) décrit cinq espèces
de Campagnols, qu’il répartit en deux sections. La pre-
mière section, à «oreilles presque nulles ou cachées sous le
poil », comprend deux groupes et deux espèces. Premier
groupe, À. fulvus Desmarets; deuxième groupe,
A. amphibius L. La deuxième, à « oreilles externes
moyennes, bien développées », contient trois espèces :
A.arvalis L., A.subterraneus Sélyset À.rufescens Sélys.
L'auteur propose le nom d’ÆZemiolomys pour la première,
et laisse à la deuxième le même nom qu’au genre, celu1
d’'Arvicolz
Ainsi que nous l’apprend l’auteur dans un post-scriplum
annexé, en 1862, à son mémoire, l'espèce À. f'ulvus, fon-
dée sur la peau d’un exemplaire jeune et mutilé de
À. arvalis, doit être supprimée. La dénomination nouvelle
d’'Hemiotomys s'applique donc exclusivement à l'espèce
A. amphibius. Elle fait ainsi double emploi avec celle
d’Arvicola antérieurement proposée par Lacépède, et doit
ètre rejetée. L'auteur n’en a pas moins le mérite d’avoir
| fait le premier pas dans la décomposition du té Cam- .
pagnol, en instituant une subdivision dont nous n’avons à
modifier que le nom aujourd'hui.
C’est aussi dans ce mémoire que se trouvent la première
description etla première figure d'A. sublerraneus Sélys,
l'espèce unique de notre quatrième sous-genre (1). Quant
à À. rufescens Sélys, il n’est autre que A. glareolus
Schrehber.
1839. De Sécys-Loncaamps (Éludes de micromamma-
logie), sous le nom de Lemmus, qu’ils devront garder,
sépare explicitement (p. 148), comme il l'avait déjà fait
(1)L Dee il est es avait été LS ts par Baillon
(Mém. s d’Abbeville, 1833, p. 33, sp. 37), mais us suc-
Pet à et sous 1e nom préoccupé de ai pralensis
: SE
LE NATURALISTE
333
implicitement dans le mémoire précédent, les Lemmings
des Campagnols. : | an
Comme précédemment, l'autour divise le genre Campa-
gnol, qu’il appelle :Arvicola) en deux'Séctions ; maïs la
deuxième section est ici subdivisée en! déuxléroupes coiimé
la première. [ue 1 Te
Le nom d’'Hemiolomys'est restreint au premier groupe
de la première seclion’et comprend quétre espèces : amphi:
. bius L., monticola: Sêlÿs, destructor Savi et terrestris 1.
Ce groupe correspond exaétemenf à notre troisième sous-
genre, que nous devons appeler Arvicola, et dans lequel
je ne vois que deux espèces: 4. Musiniani Sélys =
A. destructor Savi, et À. terrestris L. —= A. amphibius
L.— À. monticola Sélys. |
Le deuxième groupe de la première section prend le
nom de Microtus, emprunté à Schranck, et contient deux
espèces européennes: À./fulvus Desm.,et À. Savii Sélys.
La première, de ces espèces doit ètre supprimée, comme
nous l’avons dit plus haut ; l’autre ne diffère pas spécifi-
quement de À.subterraneus Sélys. Ce groupe correspond
donc exactement à notre quatrième sous-genre. Celui-ci
reste encore à nommer : car, comme nous l’avons vu, le
nom de Microtus Schranck, devant être appliqué à un
sous-genre différent, ne saurait lui convenir.
Le premier groupe de la deuxième section partage avec
le genre le nom d’Arvicola et renferme quatre espèces :
. sublerraneus Sélys, À. arvalis Lacép., A. socialis
Pallas et À. duodecim costatus Sélys. La première de ces
espèces doit, comme nous venons de le voir, rentrer dans
le groupe précédent; de Sélys, d’ailleurs, ne,tarda pas à
la mettre à sa place (Faune belge, 1842, p. 34). La troisième,
de l'Europe orientale etdel’Asie, est malconnue etsetrouve
en dehors de notre élude actuelle; et la quatrième est
décrite d'après deux squelettes, l’un, des environs de
Genève, qui doit être rapporté à À. arvalis Pallas var.
Baïtoni Sélys, et l’autre, de Montpellier, qui appartient à
F4 NP
191990 99198 HN. LT TT
l'espèce À. sublerraneus Sélys var. incertus Sélys. Reste,
pour fixer le sens du groupe, l'espèce À. arvaiis Pallas.
Ce groupe correspond donc à notre deuxième sous-genre
qui, ainsi que nous l'avons vu plus haut, doit prendre,
comme le genre tout entier, le nom de Mäcrotus. :
Enfin, dans le deuxième groupe de la deuxième section,
de Sélys décrit l'espèce européenne À. rubidus Baillon,
qui n'est autre que À. 7u/escens Sélys ei pour laquelle
nous adoptons le nom plus ancien de 4. glareolus Schre-
ber (1). De Sélys attribue à ce groupe le nom de Myodes,
créé par Pallas, et que nous devons lui conserver.
Comme on le voit, en donnant à ces quatre groupes la
précision de divisions subgénériques ; en reliant, comme
l’auteur à fait un peu plus tard, l’espèce sub{erraneus du
tn AE Sfr
Ja première
tériaux (je n’ai jamais eu entre les mains aucun sujet
forme), pe faire une opinion personnelle à cel égard, j'adopte Si de
ux formes
és distinctes. Dans le cas contraire, le nom plus ancien
Pallas (1778) devrait l'emporter sur celui de glareolus
) |
groupe où elle est à tort réunie à l'espèce arvalis pour la
porter dans le groupe de À. Savti ; enfin, en modifiant les
dénominations de,ees groupes conformément aux règles de
la priorité, on obtient une classification des Campagnols
absolument identique à celle que, près d’un demi-siècle
plus tre, je trois devoir préposer. J'arrive au même résul-
Lit que l'auteur dés Études de micrommamalogie, bien
que, Sauf pour le sous-genre Myodes que nous caractéri-
sons lun et l'autre par les racines de ses molaires, cet
‘auteur basé ses Coupes sur tout un ensemble de caractères
composant le factes de l'animal (proportion des oreilles,
des yeux, de la queue; taille; habitudes aquatiques ou .
terrestres), tandis j'établis les miennes uniquement sur le
nombre des tubercules du pied et le nombre des ma-
melles. Cette coïncidence témoigne de la valeur des carac-
tères que j'ai adoptés, lesquels joignent, à l'avantage
d’être précis, celuid pond tement à l’ensemble
des autres caractères et de les résumer. Déjà, du reste, dans
mes études sur les Gerbillines, j'avais pu apprécier la valeur
taxonomique du nombre et de la disposition des tubercules
du pied.
Je suis vivement flatté de me rencontrer ici avec un
zoologiste de la valeur de M. de Sélys-Longchamps, et je
m’estime en même temps très heureux de pouvoir rendre
hommage à la justesse de son coup d'œil; d'autant plus
héureux que justice ne lui a pas été rendue, puisque, comme
nous allons le voir, la classification proposée par lui n’a
pas été adoptée jusqu'à ce jour.
‘1847. DE Séivs-Loxcnawrs (Distribution géographique
des Campagnols en Europe. Revue zool., octobre 1847)
énumère vingt@inq espèces de Campagnols d'Europe;
mais il fait sa gement observer que, sans doute, ce nombre
devra être réduit par la suite.
Cette note est très importante au point de vue de la
synonymie des espèces ; mais, au point de vue de la clas-
sification, l’auteur fait un léger pas en arrière en suppri-
mant le groupe Myodes.
Le groupe Microtus (notre quatrième sous-genre) com-
prend sept espèces : 1, Savii Sélys; 2, incertus Sélys ; 3,py-
renaïcus Sélys (pour la première fois nommé, et succinte-
ment décrit); 4, sublerraneus Sélys ; 5, æconomus Pallas;
6, socialis Pallas; 7, cunicularius Jules Ray. Les esp ‘ces
5 et 6 sont encore mal connues et ne font pas partie de la
faune qui nous occupe ; l'espèce 7 est un arvalis (Leltre
particulière de M. de Sélys-Longchamps, 13novembre 1882);
enfin je réunis en une seule espèce, sous le nom de sub-
terraneus Sélys, les numéros 1 à 4.
Le groupe Arvicola Sélys (non Lacépède; notre sous-
genre Microtus) contient quatorze espèces : 8, arvalis Pal-
las: 9, britannicus Sélys; 10, gregalis Pallas; 11, agrestis
dius Nillsson ; 15, ratticeps Keyserling et Blasius ; 16, Bail-
loni Sélys; 17, nivalis Martins; 18, glareolus Schreber;
19, ruficanus Sundevall; 20, rutilus Pallas ; 21, duodecim
costatus Sélys. Nous avons vu que l'espèce 18 devait con-
stituer un sous-genre à part; les espèces 19 et 20, du même
groupe, sont de Laponie, en dehors de la faune qui nous
occupe: l'espècé 10 est aussi étrangère à cette faune.
334 LE NATURALISTE
mm
Quant aux dix autres espèces, elles me paraissent et c'est
aussi l'opinion actuelle de M. de Sélys, devoir être réduites
à quatre : 1° arvalis Pallas — arenicola Sélys — Baïlloni
Sélys — duodecim costalus Sélys (parlim); 2 agrestis
Linné — brilannicus Sélys = negleclus Fhomson H 3° rat-
liceps Keyserling et Blasius — medius Nillsson; 4° 71
valis Martins. persiste Rs
Enfin le groupe Hemiolomys (nos Arvicola) est com-
posé, comme précédemment, de quatre espèces que nous
réduisons à deux.
(A suivre.) Fernand LATASTE.
A. M. Eux DeEvroLLE, piRecrEuR pu Naturaliste.
Monsieur le Directeur,
Je lis un article de M. Richard dans le n°10 du Natu-
raliste.
Sans doute votre rédacteur qui parle de protoplasmas
de mousses a fort bien compris qu’il y a là une faute d’im-
pression du Bulletin et qu'il faut lire protonemas.
M. Richard, d’ailleurs, me fait beaucoup d'honneur en
consacrant une brochure à l'examen d’un simple article
où j'analysais les travaux de M. Stahl sans ÿ mettre uné
seule observation qui me soit personnelle.
Si, plus récemment, sur les conseils bienvéillants de
notre savant maitre M. Bornet, j'ai essayé de faire des
expériences analogues aux siennes et à celle de MM. Wo-
ronine, Treub, Rees, Stahl, je crois que M. Richard fera
prudemment d’attendre que j'ai publié le résultat obtenu
dans un mémoire, avant d’y répondre.
Recevez, je vous prie, l'assurance de ma considération.
GaAsTON BONNIER.
OBSERVATIONS SUR DES PARASITES
Dans le dernier Bulletin de la Sociélé zoologique de
France, M. P.Mégnin, le savant collaborateur bien connu
des lecteurs du Naturaliste, vient de publier deux notes
intéressantes dont nous donnons ici une courte analyse.
La première de ces deux notes traite des « Helminthes
rapportés des côtes de Laponie par M. le professeur Pou-
chet et en particulier surun nouveau Pentastome. En 1881,
M. le professeur Pouchet rapporla, d’un voyage qu'il fit en
Laponie, un certain nombre d’Helminthes provenant les
uns de cétacés, les autres de poissons, d’autres enfin
d'oiseaux qu'il soumit à l'étude. Il résulte des observa-
tions faites que les Echinorhynques, les helminthes des
baleines, sont dépourvus d’organe digestif, théorie du
reste admise par la plupart des naturalistes. Une morue
capturée fournit plusieurs parasites, des Botriocépha-
lés, des Echinorhynques et une grande quantité d’As-
caris clavata, à différents âges. Le Tœnia filum a été
ee Ta
rencontré chez le pluvier, et de jeunes canards ont fourni
_ Je Tœnia trilineata. Le parasite le plus curieux a été
donné par le grand goëland des mers polaires, c’est le
Pentasioma Lari (Mégnin) qui fait aussi l’objet de Ja
présente note. De 1 à 6 centimètres de long, des plus
petits aux plus grands, ce parasite avait été pris tout d’a-
bord pour un Trématode, auquel il ressemble ; mais la
découverte de crochets, situés de chaque côté de l'ou- .
vériure buccale, en font un Pentastome jusqu'alors in-
connu. Le mâle n’a guère que 1 centimètre de long sur
1 millimètre delarge, l'extrémité antérieure plus large que
l4 postérieure, les téguments épais, plissés en tous sens
et couverts de tuberculés papilliformes. La femelle mesure
6 centimètres de long environ sur 3 millimètres de large;
les téguments sont semblables à ceux du mäle. D’après
ces caractères, ce parasite doit être classé parmi les crus-
| tacés parasites.
Le Cheylelus heteropalpus (Mégnin) parasite auxiliaire
des oiseaux et sa nidification, tel est le titre de la seconde
note. Dans un précédent mémoire publié par M. P.Mégnin
sur les Cheyletides parasites, l'auteur avait donné tous les
caractères de cette tribu ; les mœurs sont fort curieuses :
les Cheylétides vivent au fond des poils des mammifères
ou sous les plumes des oiseaux, non pour absorber le
sang des animaux sur lesquels ils se placent, mais pour
se livrer à une chasse active de leurs parasites. Faute de
nouvelles découvertes, il ne manquait à ce mémoire que la
mention du mode dereproduction des parasites auxiliaires
des oiseaux. En disséquant un gros-bec américain, M.P.Mé-
gnin aperçut sur la peau de cet animal de nombreuses
taches blanches ; il reconnut à l’aide du microscope que
sous ces taches se trouvaient des coques vides et de petits
Acariens en voie de sortir de ces coques ou venant même
d'en sortir. Les larves furent reconnues pour être celles
du Cheyletus heteropaipus. La reproduction de cet Aca-
rien parasite était donc enfin connue. Le mâle à 0"", 35 de
long sur Om", 26 de large ; la femelle 0"",35 de long sur
O®, 22 de large; la larve est octopode. Le nid de 1 à 2 mil-
limètre de diamètre environ se compose d’un feutrage de
fibres très fines dont les extrémités adhèrent à la peau de
l'oiseau et laissent voir par transparence les différents
états de développement.
BIBLIOGRAPHIE
J. Pancic, Orthoplera in Serbia hucdum déetecta; Bel-
grade 1883, 1 vol. in-8°, 172 pages (en langue serbe).
Ce travail donne un tableau très exact de la faune ortho-
ptérologique de Serbie ; il contient des clefs dichotomiques
et des descriptions dont nous ne pouvons malheureuse-
ment apprécier l'exactitude, l’auteur ayant, dans un but de
vulgarisation, écrit son livre en langue:serbe. Le Pœcili-
mon orbelicus Pane., voisin du P. bosphoricus Br. ést la
seule espèce décrite (en latin) comme nouvelle. L'ouvrage
est rédigé sur le plan du Prodromus de M. Brunner de:
Wattenwyl auquel M. Pancic a émprunté les éléments
d’un tableau qui termine sôn livre et qui montre la distri-
ni 14 chat So 2e
er
L
LE NATURALISTE
339
bution géographique des Orthoptères en Europe et leur
répartition dansles principales régions de notre continent.
D’après ce tableau, l'Espagne est de tous les pays euro-
péens le ‘plus riche en Orthoptères, car on y.trouve 193 es-
pèces; l'Italie vient en seconde ligne avec 148 espèces ; la
Serbie occupe la troisième place avec 137 espèces ; l’Istrie
ét la Dalmatie comptent 127 espèces ; la Hongrie et la Tran-
sylvanie viennent ensuite avec 125 espèces ; la France ne
possède que 124 espèces et occupe le sixième rang ; au
septième rang prennent place le Tyrol et la Suisse avec
108 espèces; l'Allemagne du centre (en y comprenant l’Au-
triche) et la Grèce se disputent la neuvième place avec
chacune 94 espèces ; puis viennent enfin la région des
Balkans (72 espèces) l’Angleterre, l'Allemagne du Nord et
la Russie centrale (50 espèces) et au dernier rang les ré-
gions situées au nord du 55° de latitude où l’on ne trouve
plus que 39-espèces d'Orthoptères.
2 de à
CHRONIQUE ET NOUVELLES
* Le Talisman, ayant à bord la commission de savants
présidée par M. Milne Edwards, est arrivé à Rochefort, de
retour de sa mission d'exploration des fonds de l'Océan.
Nous avons donné ici même la composition de cette mis-
sion scientifique. Partie de Rochefort le 1° juin Gernier, à
bord de l’aviso e Tatisman, la mission a exploré entre les
côtes du Portugal et de Mogador, où elle a fait une reläche
de quelques jours ; puis est allée aux iles Canaries prendre
des vivres et faire l’ascension du pic de Ténériffe; de là,
élle s’est dirigée sur les îles du Cap-Vert, puis à exploré
la mer des Sargasses et enfin les Acores. L’exploration
s’est faite très heureusement, et les résultats seront. très
utiles pour la science. L'outillage employé pour les draga-
ges etles sondages sous-marins ont très bien fonctionnés ;
les cordages, qui dans les précédentes missions avaient
_offert de nombreux inconvénients, élaient remplacés par
des fils d’acier qui ont permis d'opérer avec plus de rapidité
et moins de fatigue. C’est la troisième campagne qu'on
entreprend : la première a eu lieu, en 1880, dans la baie de |
Gascogne ; la deuxième lan dernier dans la mer Méditer-
ranée. Dans cette dernière campagne, la sonde avait
atteint 5100 mètres. D’après les renseignements fournis
par les explorateurs, on sait déjà que la faune y présente
beaucoup plus d'intérèt pour les études géologiques-
géographiques, que dans les autres voyages qui ont eu
lieu jusqu'ici.
SE
Le professeur D' F. E. Schulze est nommé professeur de
” zoologie à l’Université de Berlin.
‘Le’ professeur T.H. Huxley vient d'être fait président de
la Société royale de Londres. j
Le D' Kuggero Panebianco devient professeur titulaire
de minéralogie à PUniversité de Padoue.
D. M. Anzi, botaniste distingué, bien connu par. ses. .
herbiers de cryptogames, vient de mourir à Côme:
. MM. Beauyisage, Blanchard, Granelet Macé, docteurs en
médecine, sont institués agrégés des Facultés de médecine
(section des sciences naturelles).
.MM.,Priem et Bédier. sont nommés agrégés, des lycées
dans l’ordre des sciences naturelles.
L'Académie des sciences. à décidé que, sur.le legs Petit
d'Ormoy, il sera décerné, tous les deux ans : 1° Un prix de
dix mille francs pour les sciences mathématiques ; 2 Un
prix de dix mille:francs pour les sciences naturelles. Ces
deux prix seront décernés pour la première fois dans la
séance publique de l’année 1883.
* *
M.Parize a publié, dans le Bulletin de la Société d'éludes
Scientifiques du Finistère, une note surles organismes mi:
croscopiques destructeurs des matériaux de construclion.
Les matériaux poreux tels que lesbriques en argile devien-
nent quelquefois friables ou pulvérulents dans une épais-
seur plus ou moins grande de leur surface, Cet accident
avait été attribué jusqu'à. présent .à. l'humidité et aux
alternatives de froid et de chaud. M. Parize, à la suite
d'examens. microscopiques, reconnut dans une espèce de
boursouflure située sur. le revêtement ‘en plâtre d'une
cloison en briques, des algues monocellulaires, amibes et
spores d'algues, cilées,, se mouvant ayec une étonnante
| rapidité. Ces organismes étaient, la. cause de L'effritement
des briques ; dans plusieurs observations faites, les mèmes
microbes ont été rencontrés:
On a trouvé dernièrement, aux environs de Neufchâtel
en rasant un petit monticule, une grande quantité de four-
| mis Hercule sous des racines de chênes, à cinq pieds
au-dessous du sol. Elles paraissaient communiquer avec la
surface par les racines de ces arbres, qu'elles avaient
entièrement perforées
*
* +
M. le professeur Robert Collet, membre de l’expédilion
norvégienne du pôle nord, vient de publier une intéres-
sante notice sur: les Castors. Autrefois cet intéressant
| animal était répandu dans toute la Norvège, mais actuelle-
ment on ne le rencontre plus que sur deux rivières du sud;
en 1876 une colonie de Castors s’établit aux environs de
Porsgrund ; tracassés et pourchassés ils disf ten 1880,
si complètement qu'il est probable qu'ils ont émigré. Le
professeur Collet estime qu'il y a actuellement en Norvège
une centaine de Castors et il pense que leur nombre ne
diminue pas. Re
*
**
M. le professeur Brown Goode, commissaire de lexposi-
tion internationale des pêches des États-Unis vient de
336
LE NATURALISTE
recevoir un télégramme du professeur Baird directeur des
huîtres artificiellement en recueillant la semence sur des
tissus à mailles serrées comme de la flanelle, des millions
de jeunes huîtres récoltées par ce procédé ont été conser-
vées, et depuis quarante-six jours qu’elle ont été recueillies
elles ont atteint la taille de 15 à 18 millimètres. Ce frai
’huître, qui est fort abondant, se perd facilement entrainé
_ par le flux et le reflux, la seule difficulté était de le rete-
nir pendant les quelques jours où la jeune huitre est
nomade, nageant libre dans l’eau ; dès qu’elle est fixée, elle
grandit rapidement. Si le procédé de M. Ryder est vérita-
blement pratique la culture des huîtres aura fait un im-
mense progrè s parce qu’on pourra en créer à volonté telle
quantité qu'on voudra, chaque huiître pondeuse donnant
environ deux millions de jeunes.
Nous recevons le Bulletin de la Société impériale des
naturalistes de Moscou, seconde livraison, n° 2 de
rend compte de la fète du jubilé semi-séculaire que la
société a offert à son vénérable président M. le D’ Renard.
Toutes lès sociétées scientifiques françaises et étrangères
se sont associées à cette solennité, de tous côtés sont
arrivées à l’illustre fondateur de la Société impériale des
naturalistes de Moscou des lettres de félicitations, et notre
gouvernement, heureux de reconnaître ses méritesscienti-
fiques, lui a adressé par notre ambassadeur la croix de
commandeur de la Légion d'honneur.
OFFRES ET DEMANDES
M. Reverchon nous charge d'informer ses correspon-
dants qu'il est de retour de son excursion dans l'ile de
Crète.
M. C. Lombard, à Aubenas, offre des empreintes de pois-
sons, de feuilles et de plantes, des couches schisteuses
d’Aubenas, du Revest, des Dames et de Dauplim (Basses-
Alpes).
M. Livon, 17, rue Peirier, à Marseille, désire échanger des
oiseaux de Provence montés et déterminés contre des lépi-
ères européens ou même des antiquités romaines ou
ennes.
M. Pontier, directeur de l’école municipale, à Besse-sur-
Issole (Var), offre en échange des fossiles du Jurassique et
du Crétacé, des roches, des coléoptères et des lépidop-
tères, contre des minéraux autres que du fer.
ERRATUM
Une erreur typographique, qui s’est glissée dans le der-
| nier numéro, nous a fait dire page 328, colonne 1, ligne 6
en remontant ÆZippocephalus armatus. au lieu de Æypo-
cepalus armatus. Nos lecteurs ont dû sans aucun doute
faire cette reclification : car le nom de Zippocephalus sem-
bierait donner à cet insecte un caractère tout opposé à
celui qu’il a réellement, ayant la tête en dessous (bro xs-
ganr).
ARRIVAGES
Il est regrettable de voir que dans la plupart des collections de
lépidoptères, la chenille ne soit pas à côté de l’insecte parfait ; au point
donnera qu’une histoire tout à fait incomplète de linsecte. C’est ce
qui a été compris par un petit nombre d’entomeologistes; aussi main.
tenant, dans les collections sérieuses, nous trouvons toujo urs la larve
de leu
même de satisfaire tous les lépi-
doptérologistes, en récoltant et en préparant une très grande quan-
tité de chenilles de presque toutes les espèces. Nous donnons ci-après
une liste de celles qui sont prêtes en ce moment; elles sont fraiches,
puisqu'elles proviennent des chasses de cette année, bien soufflées et
bien déterminées
Leuconea ec ET RE EMTEC PE ICS LEE RAT 0 » 70
Pieris pe _—. HARHBOGEIRS SEOMOUN JSTOR EN 0 » 60
Pr RAR eine der or hr cpiie ile bte cel y rar brce Fi sm IE 0 » 90
Vanessa vous FAN RE EEE ST PR TE EE M D 0 » 90
OMR Sr Rate due DUR es 0 » 60
— vis. PT tes SEP PP ES D TER DIR RTE ARS 0 » 60
anUOpar ts DL ANS TES ONE AnNInE : 0 » 75
ation sellatarum HAS PACS BENIN lé 0 » 60
UE 0 SONT DM US PT er ; 1 » 00
SPRIRL MER de EL SRE LS RL ht er 1 » 00
Ageope INfanStas Si ie | De TS De cui DR à 0 » 60
Callimorpha dominula.. ........:.... LE £ 0 » 60
Liparis salicis. ....... d SÉULHO A EMIOIESS 3 0 » 70
ORNE TL alt ot np qe 2180 >; : 1 » 00
Bi (de mr RTS OPUS Dore se ÿ Mar a Ty ne G » 70
RD Du A ere To bob rr une 0 » 80
tés mom De NU re dise ÉTAT SC UNS 0 » 60 :
Mamestra ment nn en de D PNEU ER STATE LR 0 » 60
ar, à te ie ttE SPA UE Louis t 0 » 60
Hess Me RS ET Pa PU D PI One D PIN EN To 1 » 00
AAENE cimpatlions de di UN 0 » 70
PORC RM ee à mes 2h Te Do D D 0 » 60
THiphœns OT MODS: Hé ete ge de den o le PES 0 » 60
Noctua pan te PR rie ne J'TE 0 » 60
VS Hi dur dir L'an maocru ete à 0 » 60
ria cb Rire en are core Dre die + RE 0 » 60
PAETTE DURE de sm moe 0 » 60
PA MAT ETCSRE metals SE rare + STE AN TE Ds 0 » 90
Hadena oleracea. , , . . dd pete: dati MO Lee vo Fl 0 » 60
Abrostola te UE ie SU UN NS Er an OU 0 ter Med 0 » 90
Gonoptera libatrix. . :.... NP Ne Tee en TO DUR 0 » 60
Boarmie. Sentaarta,:. us au à aire At 14 » 00
Tepbrosia luridata. 2 sn et 4 » 25
Cabera ekanihémaris. . "2: "tt UMR 0 » 70 -
Abraxas grossulariata. . . . .. :4, 100 vieu è 0 » 60
Hybernia defoliaria.. ir dsl e ce Vend MISE AS 0 » 70
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4662 — Paris. Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Caneites.
5 Année. Lo.
N° 43
W° Octobre 1885. 27
" Ki # [An ») | 9
EE Da” VEUVE HE TE NERENTT
CE :
-: s L
i Œ) ses G
f 1
Gi 1! lice à
F3 . e
EOU
OÙ
+!
1
S ÉCHANGÉS ET DES NOUVELLES
, MAS ! RER E L à
—Paraissant le 1°" et le °15°@e châäqué mois
LAVE A 29, Ait
ADRESSER, TOUT CE QUI CONCERNE |.
LA. RÉDACTION : ET. L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et Algérie. ...
Pays compris
Tous les autres pays:.
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur!
CCR
dans l’Union postale, ...
(Affranchissement compris)
91 e] Far
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
es 5... + °°
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l’intermédiaire. officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère
._ gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonrés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
JS SÉANCE pu JA Ma 1883 (Suite).
Sur les mécanismes de la succion et de la déglutilion
chez la Sangsue.— Note de M. G. Carlet.
Au repos, les trois mächoires de la Sangsue sont repliées
à l'entrée de l’œsophage qu’elles: obstruent; lorsqu'elles
s'abaissent en -s’écartant, l’orifice œæsophagien prend la
forme d’un triangle. Pendant la succion, le sang s'échappe
de cette: sorte d’entonnoir; puis les mächoires se relèvent,
se rapprochent et poussent le sang derrière elles ; c'est la
dégtutition. Le phénomène de la succion s’observe facile-
ment en soulevant, sur une partie de son pourtour la ven-
touse de la sangsue en train de sucer; pour étudier celui
de la déglutition, il faut seclionner d'un cou)-de ciseaux
la région œæsophagienne. L'æsophage, entrainé par le mou-
vement des mächoires, monté#pufis descend, en rejetant
une ondée sanguine à chaque montée. Les mâchoires
agissent donc à la façon d’un piston, lançant le sang dans
la direction de l'estomac.
*
* +
Sur l'ophthalmie purulente provoquée par l’infusion
des graines de la liane à réglisse. — Note par M. L. de
Wecker.
Sur les instances de M. de Wecker, le professeur Satiler
a recherché l'élément actif du jériquityet a trouvé que l’in-
fusion de ces graines contient une bacile qui mis en con-
tact avec la conjonctive, pullule sur elle et dans les mem-
branes croupales que les lotions provoquent. Ce bacille a
élé cultivé, et le produit de ses cullures provoquent l'oph-
thalmie jéquiritique; tandis que l'infusion stérilisée, ou
1609
| jy privéé” de bacilles, n’exerce aucune action.sur la mu-
. {iqueusel Cefäit représente le premier exemple de trans-
fnission iicontestable d'une maladie infeclieuse. par un
|| wégéter.. En péussant très loin-ces inoculalions des mu-
düéuses, bnébtientune transmission aux glandes lympha-
tiqué#lävée suppuration et: phénomènes érysipélateux, en
mème temps qu'un état fébrile très prononcé:
SÉANCE DU 21 Mar 1883
Du rôle respectif de l'oxygène et de la chaleur dans
l'alténuation du virus charbonneux par la méthode de
M. Pasteur. Théorie générale de V'atténuation par l'ap-
plication de ces deux agents aux microbes aérobies. —
Note par M. Chauveau.
M. Chauveau tire les conclusions suiyantes d'une nom-
breuse série d'expériences, , SA
l° Les faits afitérieurement connus protffent que la
chaleur et l'oxygène, sources de toute activité vitale, peu-
vent se changer, pour les microbes infectieux aérobies
placés dans certaines conditions, en agents d'atténuation,
d’altération et de mort. 2° Ces conditions de l’atténuation
appartiennent soit aux microbes qui la subissent, soit aux
agents atténuants eux-mêmes. 3° Pour déterminer celles
des conditions d'atténuation qui sont inhérentes à la sub-
stance infectieuse, on a eu tout intérêt à se servir d’un
microbe connu, le Bacillus anthracis, et à le prendre
dans les cultures de vingt heures, à la température
+ 42°,43, cultures où il existe à l'élat de filaments ou bà-
tonnets virulents, doués d’une grande aptitude à subir
les divers changements de propriétés qu'on veut leur im-
primer. 4° C’est quand le protoplasme de ces Bacilli est
en état de complète inertie, au point de vue nulmilif et
évolutif, qu'il est le mieux disposé à éprouver l'influence
dis
lobe. ri mséshenner
+
—— RS #
|
te
338
LE NATURALISTE
des actions atténuantes. Mais la transmission héréditaire
de l'atténuation se fait alors imparfaitement. 5° Si, pen-
dant l'exercice des fonctions atténuantes, le protoplasme
a conservé une certaine activité prolifique, l’atténuation
se produit avec plus de difficultés, mais se transmet bien
plus complètement aux générations ultérieures. 6° Aucune
atténuation sérieuse ne peut se manifester pendant l’exer-
cice intégral de la faculté évolutive. 7° Cette faculté étant
étroitement liée à l'intervention de la chaleur et de l'oxy-
gène, l'atténuation, à ses divers degrés, dépend donc des
conditions qui rendent ces agents agénésiques, dysgéné-
siques ou eugénésiques. 8° La privation d'oxygène est une
condition essentiellement agénésique. Aussi, dans le vide,
les cultures préparées pour Patténuation se modifient
d'une manière remarquablement régulière sous l'influence
de la chaleur. De 0° à + 50°, cette influence atteint son
résultat extrème, c’est-à-dire la mort des microbes, dans
un temps qui varie de quinze ou vingt jours à quelques
heures. Il y a lieu aussi, d’après les expériences de
M. Bert, de ranger au nombre des conditions agénésiques,
l'accroissement de la tension de l'oxygène. 9° Si la tem-
pérature sort des limites bien connues de l’'eugénésie, elle
devient d’abord dysgénésique, puis agénésique, et exerce
alors une puissante action atténuante sur les cultures,
soit exclusivement par elle-mème, soit avec le concours
de l'oxygène. L'influence de ce dernier ne se fail guère
sentir, en tant que force atténuante, que dans les cas où
l'agénésie tient à l'abaissement de la température; et en-
core cette influence est-elle peu active. Quand l’agénésie
dépend de l'élévation de la température, la présence de
l'oxygène, au lieu de concourir à l’atténuation, retarde
celle-ci très sensiblement. 10° C’est donc surtout par excès
de chaleur, en l'absence de l'oxygène, que les cultures
s'atténuent, s’altèrent et meurent; d’un autre côté, si
l'oxygène agit quelque peu, par sa présence, comme débi-
litant. c’est quand la chaleur fait défaut. D'où l'on yoit
que, pour produire leur maximum d’action, en addition-
nant leurs effets, les deux agents atiénuants, chaleur et
oxygène, doivent être mis dans des conditions respective-
ment inverses. 11° Il se produit toujours des altérations
matérielles dans la substance des Bacüilli dont l’activité
est détruite ou simplement diminuée par le fait d'une
cause atténuante : segmentalion et disparition partielle du
protoplasme, ou sa transformation en pseudo-spores. Par-
fois ces altérations sont peu marquées et ne font pas
prévoir la grave atteinte portée aux propriélés physiolo-
giques. 12 Toute culture préparée dans les conditions
types, c’est-à-dire arrêtée dans son développement après
vingt heures d'exposition à la température + 42°,43°, et
qui a traversé une phase agénésique pendant laquelle
s’est produite une convenable atténuation, reprend et
complète son évolution quand cette culture est replacée
dans des conditions eugénésiques. De même une deuxième
culture, ensemencée avec les Bacilli atténués de la cul-
ture primitive, Se développe parfaitement bien dans le
thermostat à + 35° environ. Les spores très vigoureuses,
qui proviennent de ces diverses cullures, ne sont pas
douées de toute la virulence que possèdent celles des cul-
tures normales et se distinguent par une grande aplitude
à devenir encore beaucoup moins actives sous l’action du
chauffage à + 80°,85°. 13° Sous ce dernier état, les spores
dont il s’agit constituent, pour le mouton, un virus d’ino-
culation préventive qui, par la facilité de sa préparation,
la sûreté de sa conservation, son inocuité et la solidité de
de l'immunité qu’il confère, paraît nele céder à aucun
autre agent préventif. 14° Quand l’atténuation des Bacülli
de la culture préparée ad hoc s’est opérée à une tempéra-
ture simplement dysgénésique, c’est-à-dire compalible
avec une lente continuation d’un certain travail évolutif
(méthode de M. Pasteur), les spores des cultures eugéné-
siques qui font suile à cette première culture n'ont pas
besoin d’un chauffage spécial pour compléter leur atté-
nuation. Elles sont directement en possession du maxi-
mum de bénignité que l’atténuation a communiqué aux
éléments de la première culture.
* +
Sur un gisement de Mammifères qualernaires aux
environs d'Argenteuil (Seine-et-Oîse). — Note de M. Stan.
Meunier.
Ce gisement, situé entre l’usine de Volembert et la voie
du chemin de fer du Nord, fut découvert en creusant une
tranchée de raccordement. M. Meunier a reconnu : l° une
défense d'Éléphant, longue de 0,95 et ayant 0",30 de
circonférence. La base intacte. est de dimension moindre
que la région moyenne, et la pointe est brisée. L'animal
était encore représenté par quelques débris, tels qu’une
importante portion de vertèbre et une tête d’humérus ;
2° Cinq molaires, un humérus, un tibia, un fragment de
bassin, un calcanéum et quelques autres pièces d'un RAi-
noceros tichorinus ; 3° Une Hyæna spelæa représentée
par une demi-mâchoire inférieure droite pourvue de la ca-
nine, d’uneprémolaire et de la carnassière; 4° Letibia d’un
Cheval ; 5 Un fragment de tête avec une corne de 0",40
de longueur, des vertèbres, des métacarpiens, des
dents, etc., provenant d’un bovidé de grande taille parais-
sant être le Bison priscus ; 6° Un métacarpien d’un grand
Renne. M. Meunier rapproche cet ossuaire quaternaire du .
gisement de Montreuil, en faisant remarquer toutefois son
altitude de 49 mètres au lieu de 100 mètres pour le der-
nier. La tranchée où il est situé recoupe la seconde masse
du gypse dont les couches inférieures, pierre à plâtre et
marnes, sont très contournées. Au-dessus du gypse, sont
des éboulis surmontés dela terre végétalesur une moyenne
épaisseur. En descendant la pente, les couches éocénes,
corrodées, délimitent deux poches de sables et limons
quaternaires ; l’une à 32 mètres de largeur, visible sur
80 mètres, et l’autre est cachée par les gazons ; leur pro-
fondeur est de 18 mètres; elles sont séparées par un
massif gypseux de 20 mètres, abrupt, presque à pic, avec
des falaises de 12 mètres formées de marnes fendillées et
fiables. On remarque, selon les points, des traces de cor-
rosion rapide ou de sédémentation tranquille, A 3 mètres
au-dessus de l'endroit où était l'Eléphant, on rencontre un
lit horizontal sableux, pétri de coquilles où l’on reconnait
LE NATURALISTE
339
des Helix et des Pupa identiques à celles qui vivent ac-
tuellement. L'altitude de 49 mètres de ce gisement le
ferait dépendre de la phase chaude des temps quater-
naires. Les formations qui surmontent les marnes supé:
rieures vers le sommet et les flancs d'Orgemont n'étant
que des sables de Fontainebleau avec vestiges du cordon
de meulières de Beauce, on ne peut supposer un glisse-
ment de ce dépôt vers la partie inférieure, d'autant les
sables ossifères sont parfaitement stratifiés. Cependant
on pourrait supposer que le dépôt s’est formé au fond d'un
lac ; les couches les plus anciennes sont à la base, l'in-
verse se serait produit en cas de dépôt dans le lit d’une
rivière.
APPLICATION DE L'ENTOMOLOGIE A LA MÉDECINE LÉGALE
Par P. MÉGNIN |
(Deuxième
Dans le n° du Naluralisle du 1* février dernier je rap-
portais un exemple remarquable des services que l’Ento-
mologie pouvait rendre à la médecine légale. Depuis, j'ai
eu l’occasion de faire deux nouvelles applications de cette
science dans des circonstances analogues; je vais les
rapporter. ;
Deuxième cas. — Le 26 janvier 1883, une ordonnance de
M. le juge Guillot, nous chargeait, M. le docteur Descoust
et moi, de rechercher, s’il était possible, les causes ou tout
au moins l'époque à laquelle remontait la mort d’un
enfant nouveau-né qu'on venait. de trouver desséché au
fond d’un placard, dans une maison du faubourg du
Temple.
Je transcris encore ici la partie du rapport dont j'étais
« Le cadavre de l'enfant nouveau-né en question se
présente avec les téguments et les organes sous-jacents à
peu près intacts, quoique presque complètement dessé-
chés, mais encore très odorants ; les téguments portent
l'impression des linges dans lesquels ce cadavre a élé
enveloppé et comme ficelé, lesquels linges sont empesés
par un liquide gélatineux qui à suinté du cadavre et dont
ils ont été imprégnés; ils présentent dans leurs plis quel-
ques coques de nymphes de grands diptères sarcophagiens,
mais un beaucoup plus grand nombre de coques de nym-
phes d’un tout petit diptère dont on retrouve quelques
cadavres d'insectes parfaits, Ce qui permet de déterminer
son espèce : c'est la PAora aterrima, petit moucheron
noir qui a au plus 3 millimètres de long.
« Le cadavre présente au Cou, à gauche, une anfrac-
tuosité déchirée, bordée de petits pertuis en trous d’écu-
moirs communiquant avec l'intérieur du corps et exhalant
une forte odeur de vieille cire gatée; celte anfractuosité
parait ètre le résulial du travail des larves de mouches et
correspond à un point où l'enveloppe en tissu laissait un
hiatus par où les insectes sarcophagiens ont pénétre.
Dans le voisinage de cette anfractuosité nous trouvons
une coque de nymphe d’un grand sarcophagien, probable-
ment la Calliphora vomiloria, et des myriades de coques
de nymphes de la PAora alerrima. Ues coques existent
aussi en grand nombre dans les cheveux de l'enfant ‘qui
sont très développés, comme ceux de beaucoup d'enfants
nouveau-nés.
« Nos recherches sur toute la surface de cette petite
momie nous font reconnaître la présence de très rares
acariens détriticoles des espèces Tyroglybhus longior et
Glyciphagus spinipes, qui se promènent sur les téguments
et n’ont pas encore établi de colonies importantes, car
nous ne trouvons aucune trace de leurs cadavres ni de
leurs déjections accumulés sous forme de poudre jaune.
Nous trouvons aussi dans les cheveux un spécimen vivant,
mais unique, d’un petit coléoptère des cadavres du groupe
des Histérides et de l'espèce Saprinus rotundatus.
« Nos recherches répétées et persistantes ne nous font
découvrir aucune espèce d'insectes ou de leurs dépouilles,
les dermestés et les anthrènes en particulier brillent par
leur absence.
« Les renseignements à tirer de nos recherches sont les
suivants :
« L’extrème rareté des diptères du groupe des sarcopha-
giens, indiqué par la petite quantité de leurs dépouilles,
montre que l'époque de la mort remonte à une saison où
ces insectes sont très rares, comme pendant un hiver
doux ou à la fin de l'hiver. L'abondance des Phora, qui
n’envahissent les matières en décomposition que quand
elles sont à moitié desséchées, indique que, quand la
belle saison, où ils pullulent, est arrivée, c'est-à-dire à l’en-
trée de l'été, la dessiccation du cadavre de l’enfant, déjà
très avancée, a continué pendant le reste de la saison
sous l'influence de ces diptères.
« Enfin la rareté des acariens, l'absence de dermestes et
d'anthrènes, qui sont particulièrement des travailleurs de
la seconde année, montrent que cette deuxième année
n’était pas commencée encore.
« En conséquence nous estimons que la mort de l’en-
fant dont le cadavre a été soumis à notre examen ne
remonte à pas plus d’un an et qu’elle a eu lieu avant le
commencement du printemps de l’année 1882. »
La mère de cet enfant, qui était une servante, arrêtée
depuis, a ayoué qu'il était effectivement mort dans le mois
de février de la susdite année.
TROISIÈME cas. — Il s’agit de trois momies de fœtus d'en-
fants, dont deux étaient à terme et le troisième bien avant
terme, trouvées enveloppées ensemble, dans un jardin où
elles avaient été jetées pendant la nuit, au printemps de
cette année 1883.
Nommé expert, avec M. le docteur Descoust, pour exa-
miner ces fœtus, je transcris ci-dessous la partie de mon
rapport que je redigeai le 14 mai 1883 : $
« Trois fœtus, dont deux à terme (n° 166 G et 167 M) et
un plus jeune (n° 168 P) entièrement momifiés et dessé-
chés, trouvés enveloppés dans un mème linge et dans un
jardin où leur présence n’avait pas été constatée la veille,
ayant été soumis à notre examen, voici ce que cel examen
a produit :
« (N° 166 G). Ce grand fœtus, largement à terme, comme
340 LE
NATURALISTE
l'indiquent le développement de ses follicules dentaires el
ses longs cheveux noirs, est du sexe feminin; il est dessé-
ché, Ben el ne dégage aucune mauvaise odeur, seule-
ment une odeur de vieux livre, de bouquin, de ranci assez
faible ; ï est enveloppé en grande partie d’un linge fin
empesé par des liquides cadavériques et albumineux
depuis longtemps desséchés; il est parsemé de taches
pulvérulentes. jaune de soufre produites par un crypto-
game (/Zsaria citrina Robin). Dans les plis du linge exis-
tent un grand nombre de coques de nymphes de diptères,
la plupart vides, mais dont quelques-unes contiennent
encore des nymphes à un état de développement plus ou
moins avancé. Le corps du fœtus, débarrassé des linges
qui l’enveloppent, se montre couvert in{us et extra d'une
poussière roussâtre, dans laquelle nous retrouvons des
coques de nymphes semblables à celles des plis du linge
et de myriades d’autres nymphes beaucoup plus petites
et toutes vides, sauf quelques rares exemplaires qui con-
tiennent encore de petits diptères morts au moment où ils |
allaient s'envoler et dans lesquels on reconnait la Phora
aterrima (Latr.). Dans la mème poussière existent aussi,
sit libres, soit encore enfermés dans les grandes coques,
soit seulement à l’état de rudiments d’ailes ou de portions
de cadavres, de nombreux exemplaires d’un diptère dont
on ne connaissait pas encore les mœurs à l’état larvaire,
la Cyrloneura pabulorum Rob. D. Enfin nous trouvons
encore, toujours dans la poussière rousse, des coques de
nymphes remarquables par les cirres simples ou rameux
dont elles sont couvertes et qui caractérisent les larves des
Anthomyia ; on trouve de mème des débris de ces diptè-
res et surtout des ailes avec les caractères cellulaires du
groupe. Enfin, la poussière elle-même est entièrement
composée des déjections et des cadavres d’acariens des
espèces Tyroglyphus siro et Tyroglyphus longior et de
lcuis larves hypopiales. Les cavilés splanchniques ne
contiennent plus aucun organe; ils sont remplacés par
une poussière analogue à celle de la surface du corps et
de même composition.
« (N° 167 M). Le second fœtus, un peu moins grand que
le, précédent, mais paraissant néanmoins aussi être à
terme, est enveloppé d’un linge fin de la même qualité
que celui du précédent; il est aussi au même degré de des-
siccation et, de même, sans odeur cadavérique. Nous trou-
vons aussi à sa surface quelques coques de diptères et des
débris d'insectes parfaits des mêmes espèces que ‘chez
le précédent (Cyrloneura pabulorum, Anthomyia, Phora
aterrima), mais en très petit nombre et quelques-unes
écrasées par les linges, ce qui semble dû à ce que, après
l'invasion des premières mouches et de leurs larves, après
un commencement de fermentation putride, une enveloppe
de linge plus complète a été appliquée sur le fœtus et a
enfermé des larves qui ont été arrèlées dans leur dévelop-
pement et écrasées. Néanmoins, il existe aussi de la pous-
sière sur certaines parties du corps non en contact avec
le linge d’enveloppeé, et, dans celle poussière plus gros:
sière, on trouve quelques tyroglyphes avec leurs larves
hypopiales, mais surtout, et en grand nombre, un acarien
lrès différent, de la famille des Gamasidés, du genre
Trachynotus et d'une espèce non encore décrite par les
aptérologistes et que nous nommerons 7rachynotus
cadaverum
« (N° 168 P). Le plus petit des trois fœtus, et le moins
ägé, car il est tout au plus à mi-terme, est dans le même
état de dessiccation que les précédents et ne dégage pas
plus d’odeur ; mais il était si bien enveloppé de plusieurs
doubles du mème linge fin que l'absorption des liquides
cadavériques par ces linges a été assez active pour que
la dessiccation ait pu s’ensuivre très rapidement, — en
raison surtout de sa petitesse, — sans que les insectes
non plus que les acariens y aient participé, ce qu'ils ne
pouvaient faire du reste, puisqu'il leur était impossible
de pénétrer jusqu'au cadavre. Néanmoins, en raison de
l’analogie de l’état de dessiccation, nous estimons que la
. mort de ce fœtus .doil remonter à la même époque ou à la
même année que celle des précédents.
« Quelle est celte époque?
« Nous eslimons que l’action des grands diptères (Cyr-
{oneura, Anthamyia) s'est exercée pendant tout une belle
saison ; que l’année suivante les Phora, qui ne recher-
chent que les cadavres à moitié desséchés, ont continué, et
que les acariens ont terminé cette sécoridé année en
brochant sur le tout; mais ceux-ci sont tous morts et
paraissent l'être depuis longtemps, ce qui nous autorise
à porter à un minimum de trois ans le temps qui s’est
écoulé depuis la mort des fœtus les plus grands.
« La connaissance des mœurs et des habitudes des
insectes et des acariens dont nous venons de parler nous
permet de tirer d'autres inductions. Les diptères des
espèces Cyrloneura pabulorum et ceux du genre Arntho-
Mmytia sont entièrement rurales ; c'est donc dans une loca-
lilé rurale ou voisine des champs que les cadavres des
fœtus ont été exposés à l’action des insectes. De plus, si
le fœlus n° 166 a pu être conservé dans un grenier, comme
l'indiquent les espèces acariennes qui ont achevé l’œuvre
de dessiccation, le fœtus n° 167, après avoir séjourné un
cerlain temps dans le voisinage du premier, a été réenve-
loppé de nouveau et transporté au voisinage d’un fumier
ou d'un jardin, comme l'indique la présence de l’acarien
gamasidé le Trachynolus qui s’en est emparé, et q
n’habite jamais l’intérieur des habitations, mais toujours
les fumiers ou amas de détritus organiques.
« Quant au plus petit des fœlus, il a pu rester sans
inconvénient dans le voisinage du premier, mais nous
n'avons aucun indice pour nous renseigner sur le lieu où
il a été enfermé.
« En somme l'identité du linge fin qui a enveloppé
chacun des trois fœtus à l’origine indique qu'ils l'ont été
sans doule par la même main, et qu'il se sont desséchés
dans différents endroits d’une habitation rurale, bien qu'ils
aient été trouvés à Paris. »
Je borne ici ce travail, espérant bien que l'avenir me
procurera encore des occasions de montrer quels services
l'Entomologie peut rendre à la médecine légale.
a
LE NATURALISTE
341
MATÉRIAUX
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
(Suite.)
L Sapphirina, Hoffg. et Link; L. Delphiniodes
J. Gay.
Ces deux espèces ont été, et sont encore par la plupart
des botanistes, réunies en une seule à laquelle on attribue
parfois, contrairement aux lois de la nomenclature bota-
nique, le nom de Z. delphinioides de création plus récente
que celui de ZL. sapphirina.
La réunion de ces deux Linaires ne peut cependant pas
mieux s'expliquer que celle des ZL. linogrisea et L, bipar-
lila, dont je viens de parler à l’article précédent, car, tout
en possédant un port assez semblable, elles présentent
des différences très marquées.
Mais, d’abord, examinons quelle est en réalité la valeur
du Z. sapphirina.
Chavannes (Monogr., p. 146) .a parfaitement saisi les
caractères de cette plante, actuellement encore peu répan-
due dans les herbiers et dont la figure donnée dans la
Flore Portugaise d'Hoffmansegg et Link n’est pas de la
plus rigoureuse exactitude. Il l’a classée avec raison à côlé
du L. linogrisea, car c'est de celle espèce que le Z. sap-
phirina se rapproche le plus et il n'en est même, pour
moi, qu'une variété. En effet, le Z. sapphirina ne se dis-
tingue du L. linogrisea que par ses tiges ferliles moins
rameuses, ordinairement redressées, de taille élevée, par
les rejets stériles à feuilles verticillées par 3 (tandis que
dans le L. linogrisea elles sont quelquefois verlicillées
par 4, mais le plus souvent aussi par 3), par les corolles
d’un beau violet (1) et non rouge à palais plus pâle et
_ non strié, comme dans le Z. linogrisea, enfin par une
coloration violacée plus accentuée.
Ces petites différences ne peuvent nullement constituer
des caractères d'espèce et il y a lieu, ainsi que l'avait fort
bien vu d’ailleurs Persoon (Synopsis 11, p. 158), de ne
considérer les deux plantes que comme les deux variétés
d'un mêèmé type auquel le nom de Z. linogrisea Hoffg. et
Link (Antirrhinum incarnatum Lam. Dicé., IV, p. 364),
décrit avant L. sapphirina, doit revenir de droit.
M. Bentham, dans le Prodromus (X, p.277), a admis,
d’après Chavannes, comme espèces distinctes les L. sap-
phirina et L. delphinioïdes, mais il a ajouté après la dia-
gnose de ce dernier: € Crederim hanc plantam eamdem
esse ac L. sapphirinam nisi cl. Chavannes eam descripsis-
set stigmate seminibusque alienis. » Dapuis cette époque,
M. Lange (Prodr. fl. Hisp., I, p. 553) a admis la syno-
nymie des deux noms el, plus récemment, M. de Ficalho
ir de Guen D D ne dise
(1) La planche XLII de l'ouvrage d'Hoffmansegg et Link indique mal
à propos une corolle bleue.
(Apont., p. 8) a également acceplé celte manière de. voir.
M. de Janka (Scrophul. Europ., p.22) cite dans ses ta-
bleaux dichotomiques, le ZL. delphinioides, sans faire
mention du L. sapphirina, ce qui paraît impliquer qu’à
l'exemple de M. Lange, l’érudit botaniste hongrois ne sup-
pose aucune différence entre les deux plantes,
Dans ces conditions, il convient de rappeler ici. les ca-
ractères différentiels des ZL, sapphirina, qui, nous venons
de le voir, n’est qu’une variété du L. linogrisea, et L. del-
phinioides, caractères que j'ai pu constater sur plusieurs
exemplaires, de provenances diverses, de ces deux
L.sapphirina.:— Pédicelles fructifères allongés (4-5 fois
plus longs que les calices), étalés, écartés de l’axe floral
et les uns des autres de manière à formerune grappe assez
large, lâche, très allongée. Corolle grande, à éperon droit
ou légèrement arqué, égalant environ ou dépassant peu
la longueur du reste de la corolle. Style peu ou point
épaissi au sommet, à stigmate bifide. Capsule ne dépas-
sant pas les divisions du calice. Graines trigones grisâtres
réliculées transversalement.
L. delphinioides. — Pédicelles fructifères assez courts
(à peine 2 fois plus longs que les calices), redressés et
presque appliqués sur l'axe floral, assez rapprochés les
uns des autres pour formerune grappe subspiciforme rela-
tivement courte. Corolle plus petite à éperon grèle, très
arqué, presque ? fois plus long que le reste de la co-
rolle. Style épaissi au sommet, à stigmate à peine émar-
| giné. Capsule sensiblement plus longue que le calice.
Graines trigones noires, non réticulées ni sillonnées, mais
légèrement papilleuses-chagrinées.
Ces différences légitiment parfaitement le
comme espèce du L. delphinioides.
En résumé, de ces quatre plantes : L. bipartila, L. del-
phinioïdes, L. linogrisea, L. sapphirina, les trois pre-
mières doivent être conservées comme espèces, et le
L. sapphirina, doit êlre rattaché, sous la dénomination
de var. ongeracemosa Rouy (in herb. 1879), au L. lino-
grisea.
Hab. (du Z. linogrisea var. longeracemosa — L. Sap-
Dhirina) — Pr. Coimbra — Maio 1879 — (A. Moeller).
— Mosquilos-Caxarias — Maio 1879 — (J. Daveau).
maintien
L. Glaucophylla Hoffg. et Link.
Hab. — Porto Brandao lrans Tagum — (Welwitsch).
A l'instar de M. de Ficalho et de M. Nyman, j'estime que
le L. ylaucophylla doit être conservé comme espèce. SCs
caractères particuliers et son port le distinguent netlic-
ment du Z. supina auquel plusieurs auteurs ont cru
devoir le réunir.
L. Tristis Mill ; L. Marginata Desf.
Presque tous les botanistes sont portés à admettre ac-
tuellement la synonymie de ces deux noms ; j'apprécie au
contraire que les deux plantes diffèrent suffisamment et
qu’il convient de les conserver comme espèces, à l’exem-
ple de Chavannes et de M. Bentham, Voici, en effet, les
caractères que j'ai relevés sur d'assez nombreux exem-
342
plaires de Z. marginala d'Algérie et de ZL. tristis de
Gibraltar, localité classique.
L, tristis. — Tiges fortes, courtes (10-30 centim.), rela-
tivement grosses el peu rameuses, souvent simples, très
glauques ainsi que les feuilles. Celles-ci linéaires-oblon-
gues ou lancéolées-obovales, courtes (1-2 centim. de
long sur 2-5 millim. de large), épaisses, toutes obtu-
ses, les inférieures verticillées par 4, les supérieures al-
ternes, très rapprochées. Fleurs disposées en tète com-
pacte au sommet des tiges et des rameaux non feuillés
sous la partie florifère glanduleuse. Pédicelles égalant au
plus la moitié de la longueur du calice ; bractées linéaires-
oblongues, étalées, plus longues que les pédicelles. Divi-
sions du calice linéaires-oblongues, obtuses. Corolle à
lèvre supérieure bifide, à lobes obtus, à lèvre inférieure
trilobée, plus courte ; palais barbu. Eperon gros, épais,
renflé, puis brusquement contracté et le plus souvent
arqué au sommét, aigu, court, n’égalant pas le reste de la
corolle. Grappe fructifère courte, plus ou moins compacte ;
capsules subsphériques, glabres, dépassant un peu le ca- |
lice. Graines largement marginées, brunätres, quelque-
fois plus pâles. Fleurs à palais, brun foncé ou rougeûtre,
à tube ou à éperon d’un jaune foncé striés de pourpre.
La description du L. marginata dans le Flora Atlan-
tica (H, p. 43)est des plus exacte. Toutefois, l'expression
fRores: 5 brevissime pedicellati ne peut s'admettre
lorsqu'on compare ce Liuaria au Z. tristis, car ce dernier a
les fleurs bien plus courtement pédicellées (presque ses-
siles).
L. marginata. — Tiges nombreuses, grèles, allongées
(25-60 centim.), très rameuses, d'u vert päle ainsi que
les feuilles. Celles-ci linéaires-lancéolées ou linéaires,
longues (2-3 centim. de long sur 2-4 millim. de large),
peu épaisses, glabres, les inférieures verticillées par 4,
obtusiuscules, les moyennes et les supérieures alternes,
aiguës, non très rapprochées. Fleurs terminales, disposées
en capitule ou en grappe paucifiore, laxiuscule, au som-
met des tiges et des rameaux non feuillés sous la partie
florifère glanduleuse. Pédicelles égalant souvent la lon-
gueur du calice, mais dépassant toujours très sensible-
ment la moitié de cette longueur; bractées linéaires-oblon-
gues, aiguës ou obtusiuscules, dressées ou élalées, non
réfléchies. Divisions du calice, linéaires-oblongues, obtu-
ses. Corolle à lèvre supérieure bifide, à lèvre inférieure
trilobée, plus courte, à palais courtement barbu. Eperon
subulé, grèle, étroit, atténué de la base au sommet, le
plus souvent droit, aigu, sensiblement plus long que le
reste dela corolle. Grappe fructifère assez allongée, lâche ;
capsules presque globuleuses, légèrement déprimées au
sommet, glabres, plus courtes que le calice ou l'égalant au
plus. Graines largement marginées, brunâtres, à bord
plus pâle. Fleurs d’un jaune plus ou moins vif, souvent
même assez pâle, à palais muni de deux taches purpuri-
nes, à tube et à éperon striés de pourpre.
Le L. marginata diffère done du L. {ristis par la forme
et la longueur des feuilles, l'abondance et la gracilité des
rameaux, le degré de glaucescence de la plante, la cou-
leur de la corolle, la forme et la longueur de l’éperon, la
LE NATURALISTE
nouvelles, de campagnols. Cinq belles planches coloriées
7
longueur des pédicelles et des capsules relativement aux
divisions calicinales, etc. IL ÿ à bien là, en réalité, un
ensemble de caractères différentiels qui ne permettent pas
de réunir les L. marginata et L. trislis en une seule es-
pèce, voire mème de les admettre comme deux variétés
d'un mème type.
G. Rouy.
(A suivre.)
INTRODUCTION A L'ÉTUDE DES CAMPAGNOLS DE FRANCE
HISTORIQUE
de la classification des Campagnols
(Suite.)
1852-1854. Z. Gense (Sur quelques Vertébrés nouveaux
de la faune de Provence. Mélanges zoologiques. — Extrait
de la Rev. ef Mag. de zoologie) décrit en détail et conscien-
cieusement cinq formes, prétendues spécifiques, dont trois
représentent chacune de ces espèces en pied, et trois autres
figurent comparativement des détails de crânes et de sque-
lettes. En outre les mœurs de chaque forme sont obser-
yées ayec beaucoup de soin.
Au point de vue qui nous intéresse ici, l’auteur propose
(p. 51), mais sans insistance, de former un groupe,
intermédiaire aux Arvicola proprement dits de Sélys (nos
Microlus) et à ses Myodes, pour les deux espèces que je
réunis en une seule sous le premier nom #éivalis Martins
et “tu Gerbe. Cette division ne me parait pas accep-
&ble.
DR ent ES OO US MENT IR SET PET
1880. Z. Gerse et A. pe L'Isce (Description d'une espèce
nouvelle de Campagnol de France, Bull. Soc. zool.
France, p. 49). — Dans cette publication, Z. Gerbe étudie
une forme de Campagnol dont il a précédemment donné [M
une diagnose (le Naturaliste, 1* juillet 1879, p. 51), et
qu’il a désignée sous le nom de À. Gerbei de l'Isle. Il
propose en terminant, et c’est pour cela que je mentionne ||.
ici cette note, de diviser le groupe Microtus Sélys (non e
Schranck; notre quatrième sous-genre) en trois groupes, 1
comme suit : Ë
Groupes, Re : TES
Mine. Sublerraneus Sélys,
©" USezysi Gerbe.
| incertus Sélys,
ibericus Gerbe,
lusitanicus Gerbe (ên étt.). 2
Savii Sélys, ne
DPyrenaicus Sélys,
Gerbei Gerbe.
f
+ DORA SE RE CN GE "er"
Il va sans dire que cette subdivision me paraît inutile,
. Je rapporte ces huit noms à une seule et même
èce
1844-1845. NizLsson (Oefversight af. Kongi. vet.-ak.
LE NATURALISTE
343
Stockholm, p. 34) propose l’arrangement suivant des Cam-
pagnols et Lemmings réunis en un seul genre :
se amphibius Linné,
‘Umedius Nillsson.
HyTuAaus glareolus Schreber,
‘(rulilus Pallas.
| insularts Nillsson,
Lemmus Arvicola.. . .\ agrestis Linné,
arvalis Pallas.
L norvegicus Linné,
* schisticolor Liljeb.
A.
B. Myodes.. . .
Le groupe A correspond seul à notre genre Campagnol.
En se rappelant que À. amphibius L. est synonyme de
A. terrestris L., et que À medius Nillsson ne diffère pas
de À. ratticeps Keyserling et Blasius; en notant aussi que
A. insularis Nillsson est spécifiquement identique à
À. agrestis L., on voit combien ce groupement diffère, et
par lui-même et par les dénominations adoptées, de celui
que je propose.
1857. Brasius (Naturgeschichte der Saügethiere Deuls:
chiandas….) décrit neuf espèces de Campagnols qu'il classe
comme suit :
S.-g. Hypudæus.. . .... 1.glareolus Schreber.
2.amphibius Linné,
| 8.nivalis Martins
4.ratticepsKeys.etBlasius.
5.agrestis Linné.
.campestris Blasius,
.arvalis Pallas.
8.sublerraneus Sélys,
9. Savii Sélys.
s-g. Paludicola.…. . .: . ..
sg, Agricola. : + + - . is
G. Arvicola.
(6
k sé Arvicola. l7
\s.-2.A47vicola
1B.Microtus.
Cette classification n’est qu’une modification peu impor-
tante de celle de Nillsson. Le nom d’Æypudæus es ici
restreint à la section b des Aypudæus de Nillsson, et le
nom nouveau de Paludicola créé pour la section a du
£
même groupe! Les Arvécola de Nillsson sont subdivisés
en deux sections, une, conservant le nom de Arvicola, et
une autre sous la dénomination nouvelle de Agricola.
“Enfin un cinquième groupe, sous le nom de Microtus qui
* ui a été donné par Sélys de Longchamps, son créateur,
contient des formes que Nillsson ne connaissait pas ou
dont il n'avait pas à s'occuper.
Ce groupement me parait beaucoup moins naturel que
celui des Études de micromammologie, el je ne vois
aucun motif pour placer dans des groupes différents les
espèces 3 à 7, qui ne différent, ni par le nombre des tuber-
cules du pied, ni par le nombre des mamelles.
Au point de vue de la nomenclature, les noms nouveaux
de Blasius sont inutiles (Agricola), ou doivent céder le
pas à des dénominations plus anciennes (Paludicola); et
les noms empruntés aux auteurs anciens doivent être em-
ployés dans d’autres sens, comme nous l'avons vu.
Enfin Blasius me paraît aussi s’ètre mépris SUF la valeur
de certaines formes. Ainsi 4. Musiniant Sélÿs esi pour
moi une très bonne espèce, bien distincte de A. terresiris
L. — À. amphibius L., et je ne vois aucune différence spé
cifique entre À. Savii Sélys ot À. sublerraneus Sélys.
Quant à 4. campestris Blasius, après avoir lu soigneuse-
ment la description de Blasius et lanote de Winge. « sur le
droit de À. campestris Blasius d'être considéré comme
espèce distincte » (Vidensk . — Medd. fra den nal. For.,
1876, p. 237), je demeure bien convaincu qu'il appartient à
l'espèce À. agrestis L.
Quandoque dormitat Homerus! Blasius a pris un mau-
vais guide, pour ses déterminations spécifiques, dans la
forme des molaires. Autant que j'en puis juger d’après
l'étude de quelques groupes de Rongeurs, la forme des
molaires fournit d'ordinaire d'excellents caractères géné-
riques ; mais elle ne varie généralement pas d’une façon
notable d’une espèce à l’autre dans un même genre ; et,
si elle présente quelques variations légères, celles-ci sont
purement individuelles.
1857. Spencer F. Barmn'(Expl. and surveys for a railway
…. fromthe Mississipi lo the Pacific ocean. Mammais),
sous le nom d'ÆypudæusIlliger, qu'il emprunte à Blasius,
sépare génériquement (1) des autres Campagnols, qu’il ap-
pelle Arvicola, le groupe dont nous faisons notre premier
sous-genre et auquel nous attribuons le nom de Myodes
Pallas. Puis il divise le genre Arvicola proprement dit
(notre genre Microtus) en quatre sèctions : A. Jemioto-
mys Sélys ; B. Chilotus, n. subg.; C. Pedomys, n. subg. ;
D. Pitymys Me Murtrie. D'ailleurs ces divisions s’appli-
quent exclusivement à des espèces américaines et n’ont
pas à nous préoccuper ici.
(A suivre.) FERDINAND LATASTE.
BIBLIOGRAPHIE
Flore du département de la Somme, par ÉLoy DE Vic,
membre de la Société botanique de France.
Il y a quelques années, M. de Vicq et M. de Brutelelte
ont fait paraître un catalogue des plantes vasculaires du
département de la Somme, qui fut couronné par l’Acadé-
mie des sciences. Encouragés par plusieurs botanistes, ces
deux auteurs se proposaient de publier la Flore du dépar-
tement de la Somme, lorsque la mort de M. de Brutelette
vint interrompre cette publication qui fut courageusement
reprise par M. E, de Vicq, et qui vient d'être heureusement
terminée. Une Flore nouvelle de Picardie n’existant pas,
ce livre vient combler une lacune si souvent déplorée non
seulement par les débutants, mais même par les bolanistes
sérieux. Afin de rendre les descriptions plus abrégées et
moins confuses, M. E. de Vicq n’a admis que les caractères
qui intéressent les espèces de la Somme. A la suite du
nom de chaque plante se trouve celui de l’auteur qui
l’a déterminée et parfois même une synonymie indispen-
sable pour éviter la confusion dans la nomenclature. Cer-
tains signes spéciaux, placés à côté du nom de la plante,
indiquent si la plante est annuelle, ou bisannuelle, ou
vivace, ou ligneuse, elc., etc. Cet ouvrage contient un
apercu topographique du département de la Somme au
(1) Non sans quelques hésitations cependant ; il dit : « A genus, or,
at least, subgenus Hypudœus from Arvicola. »
344
LE NATURALISTE
point de vue de sa flore; les questions dé sol, de tempé-
rature, de zone maritime sont traitées avec tous les déve -
loppements nécessaires. Une liste des botanistes nés dans
le département ou qui, l'ayant habité, ont contribué à en
faire connaître la flore, forme un nouveau chapitre dans
lequel est faite la biographie de chaque botaniste. Nous
citerons encore un tableau analytique fort bien fait des
familles, et un vocabulaire des mots techniques employés
dans la flore. Il ne nous reste plus qu’à recommander cet
ouvrage à tous les botanistes qui s'occupent de cette flore
locale; ils y trouveront un guide pratique et sérieux.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Nous lisons une note sur une Balsamine géante : — Cha-
cun connaît la Balsamine ordinaire, celle jolie plante sur
laquelle chaque feuille porte à son aisselle une petite rose.
La Balsamine est une fleur classique, commune parce
qu’elle est jolie et rustique, et on la retrouve dans tous
les jardins quelque modestes qu'ils soient. Ce genre a été
démembré de la famille des Géraniacées, pour devenir le
type de celles des Balsaminées Les caractères sont :
calice à deux divisions ; corolle à quatre pélales, irrégu-
lière; le pétale supérieur en capuchon, l'inférieur épe-
ronné, et les deux latéraux bi-appendicu'és ou bilobés.
Etamines 5, à anthènes d’abord un peu connées; capsule
supère à cinq valves s’ouvrant avec élasticité. La Balsamine
des jardins (Batsamina impatiens) est annuelle et origi-
naire de l'Inde, d’où elle fut rapportée en Europe vers le
xv° siècle. Cette plante, très cultivée dans nos jardins,
fournit de nombreuses variétés, à fleur simple, à fleur
double, et des variétés de couleur, rouges, roses, violettes,
panachées ou blanches. On la multiplie en semant au
printemps des graines cueillies sur de belles variétés, et |
on obtient des fleurs d'autant plus grosses et plus belles
qu'on arrose davantage. Une récente exposition de Postdam
a fait connaître une Balsamine géante. Pour se faire une
idée de ce que peut être cette plante, on peut s'imaginer
une Balsamine ordinaire couverte de fleurs, mais atteignant
3 mètres de hauteur. Elle se sème en septembre, en serre
ou sous bâche, et ne germe qu’au printemps; on la repique
alors plusieurs fois en pépinière, en écartant les pieds de
plus en plus ; au mois de juillet les Balsamines ont 1”,50 de
hauteur et atteignent en septembre leur complet dévelop-
pement.
*
* +
On vient de découvrir près de Pareey (Jura), en faisanl
les terrassements nécessaires à la construction du chemin
de fer de Dôle à Poligny, des ossements appartenant à un
animal voisin de l'éléphant. On n’a retiré jusqu'ici que de
petits débris de mächoires et défenses dont quelques-uns
en assez bon état. On espère trouver de nouveaux osse-
ments qui permettront de déterminer facilement l'animal.
Le terrain dans lequel a été faite cette trouvaille nous a
paru être celui que F. Ogérien appelle limon à éléphants.
C’est la couche la plus basse des terrains diluviens : elle
recouvre immédiatement la partie supérieure des terrains
de la formation du pliocène, en mélange avec lesquels elle
forme la plus grande partie des lerres arables de la
Bresse. On la reconnaît à sa situation au-dessus du con-
glomérat ou poudingue bressan, à son/aspect physique,
aux marbrures dues à des infiltrations qui la traversent en
tous sens ; elle renferme des masses de cailloux roulés et
des greluches ovoïdes de minerai de fer.
Ces dernières, de la grosseur du poing, sont creuses et
tapissées à l’intérieur de fer phosphaté ou carbonaté. On
en trouve de nombreux échantillons assez curieux près de
Parcey, dans la tranchée du chemin de fer.
*
x *
Le D' Phil. Bertkau a été nommé professeur titulaire de
zoologie à l’université de Bonn.
OFFRES ET DEMANDES
M. Ernest Lelièvre, 22, Entre-les-Ponts, à Amboise
(Indre-et-Loire), offre les. espèces de lépidoptères sui-
vantes : Pieris var. Bellidice, LycϾna var. Polysperchon,
Argus, ab. © syngrapha, Arion, Salyrus slalilinus,
Phæœdra, Pararga Dejanira, Zygæna Sarpedon, Achil-
leæ, hippocrepidis, Aglaope infausta, Ino Geryon, glo-
bulariæ, etc., en échange d’Anthocharis var. simplonia,
Thecla w. album, roboris, Lycæna optilele, Alcon, Ages-
tor, orbitulus, Donzelii, Eumedon, Amanda, Apalura
Iris, Ilia et ab. Clylie, Arge Clotho, Chionobas aello, etc.
Fr
Nous informons les amateurs que nous pouvons dispo-
ser de beaux exemplaires de Dynastles Hyllus à 6 francs
pièce, et de Theogenes Neptunus de 6 à 15 francs chaque.
.
La belle collection de curculionides européens, circa-
européens et circa-méditerranéens de M. L. Reiche est en
vente :
Cette collection, parfaitement déterminée, est remar-
quable par le grand nombre d’espèces et d'exemplaires;
elle est particulièrement riche dans les genres Psalidium
(14 espèces), Oliorhynchus (253), Brachycerus (61), Hy-
pera et Phylonomus (95), Cleonus (11), Larinus (59),
Lidus (81).
La plupart des genres ont été communiqués aux mono-
graphes Schœnherr, Chevrolat, Allard, Capiomont, Stier-
lin, Seidlitz, Bedel, etc., où de nombreux types d’espèces
décrites par eux y figurent. Les espèces sont au nombre
de 2,145 et les individus de 9,850, — Prix 1,800 francs,
s'adresser au bureau du journal.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
—
4681 — Paris. Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Canettes.
5 Année, N° 44
15 Octobre 1883. 25 |
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DE® NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque" 'ois
y. file ,}
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
Paÿs compris dans
a
Tous les autres pays...
ET 90728
ABONNEMENT A: VE c
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
France et Algérie. ,..,...
l’Union postale. . :,
(Affranchissement compris)
& SCT
Y0E YYSEMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
HR LMIN UNE
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU ]% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
——————
SÉANCE DU 28 mai 1883
Sur quelques points de la structure du platénta des
lapins. — Note de M. Laulanié.
Chez les lapins, le placenta se compose d’une masse
rougeâtre, mamelonnée, reposant par un court et large
pédicule au centre d’une cuvette, dont les bords relevés
forment un bourrelet peu saillant et blanchätre. On peut,
au moyen de coupes pratiquées dans l'épaisseur du pla-
centa et de ses parois utérines, et à l’aide de faibles gros-
sissements, distinguer : 1° Au-dessus de la couche charnue
de l'utérus une zone claire atteignant de 3 à 4 millimètres,
blanc bleuâtre, et rappelant le tissu cartilagineux. Cette
zone, qu'on pourrait appeler chondroide, se relève en
bourrelet; 2° Une seconde zone présentant les orifices
béants des lacunes sanguines, ayant la forme d’un crois-
sant surabaissé dont la concavité s’appuie sur la couche
chondroïde; 3° Enfin, au-dessus, la zone /onctionnelle
avec ses nombreux capillaires. —Les deux premières zones
répondent à la caduque pl taire ine,et1 ]
qui circonscrivent les lacunes procèdent de la couche
chondroïde et sont formées par le mème tissu. Ce dernier
parait, à un fort grossissement, formé de cellules rondes
ou plus souvent polyédriques, à membrane d’enveloppe
très délicate. Ces cellules, hyalines, transparentes, n'of-
frent aucune trace de protoplasma granuleux. Au centre,
se trouve un petit noyau sphérique, coloré en rose par le
icrocarminate d'ammoniaque. En somme, ces éléments
P .
étant rapprochés sans interposition de substance fonda-
mentale, on devrait donner au tissu qu’ils composent le
nom C2 {issu conionclif hyalin. Rarement, on voit encore
des: ‘ules très volumineuses, claires, elliptiques, hyalines
*.!ellement granuleuses, avec un grand nombre de
noyau 4 ns la zone chondroïde, elles forment des grou-
a
complète par quelques vaisseaux capillaires s’élevant per-
pendiculairement dans la zone chondroïde. Ce tissu, dans
la zone caverneuse, offre les mêmes caractères; les cellules
géantes sont à plusieurs noyaux et, quoique rares, peuvent
former des travées et arriver au contact de l’endothélium
des lacunes sanguines. A ce niveau pourtant, ce même
tissu subit une dégénérescence granulo-graisseuse pour
former une nappe à la limite des deux zones. Dans la zone
fonctionnelle, il ne forme plus que de rares travées ou
des îlots de cellules géantes multinucléaires. En dehors
de ces points, il n’y a que des éléments épithéloïdes de
nature conjonctive. M. Laulanié considère les cellules
géantes multinucléairés comme des cellules plates dont la
prolifération avorte et se réduit à la multiplication du
noyau. Le développement progressant, le placenta grossit,
le stroma hyalin décroit, les travées de la zone caverneuse
se détruisent, la zone chondroïde s’amincit, et la rupture
du placenta est préparée,
*
+
Sur l'origine des cellules du follicule et de l'ovule
chez les Ascidies et chez d'autres animaux. — Note de
M. H. Fol.
M. Fol résume dans cette note quelques points sur les-
quels ses conclusions diffèrent de celles des auteurs les
plus récents. Il pense, comme M. Roule, que l'existence
346
LE NATURALISTE
de la vésicule germinative ne saurait précéder celle du
sarcode cellulaire, même. chez les.ovules les plus jeunes.
La formation endogène des cellules de l'enveloppe ne com-
mence que chez des ovules dont le protoplasme a une
épaisseur supérieure à la moitié du diamètre du noyau.
Chez Ciona inlestinalis et Moigula impura, cette pro-
duction est graduelle ; tous les ovules, presque sans excep-
tion, compris entre certaines limites de taille, contiennent
une, deux ou trois de ces cellules à divers degrés de déve-
loppement. Chez Ascidia mamillata, on voit, dans chaque
préparation, un nombre restreint d'ovules où les cellules
se produisent en masse; ces ovules n'ont pas*de nycléole,
tandis qu'il est toujours apparent chez Molgul@ et Ciona.
La meilleure image est donnée par un ovaire frais soi-
gneusement dilacéré dans le liquide sanguin de l'animal,
examiné de suite, encore vivant, sous un objectif à immer-
sion homogène, à la lumière fournie par un concentrateur
d'Abbe. Chez Ciona inteslinalis, la production endogène
commence par l’épaississement de l'enveloppe nucléaire
avec extraflexion de la partie épaissie. Le nucléole se place
ordinairement dans le voisinage de ce petit diverticule,
puis, se transportant dans une autre région du noyau, le
diverticule devient un bourgeon solide qui eroît vivement ;
le pédoncule de ce dernier, plus étroit, se divise quand la
grosseur définitive est atteinte, et le corpuscule formé
traverse le vitellus pour en sortir. Les premières cellules
sorties forment une couche mince de cellules aplaties
munies d'un petit noyau; c’est l'enveloppe folliculaire. Les
cellules suivantes, plus épaisses, forment en dedans une
seconde couche; c’est l'enveloppe papillaire. Enfin, l'ovule
forme une troisième génération endogène; ce sont des
globules homogènes naissant au milieu de l'épaisseur de
la couche vitelline, pour se porter ensuite à la surface: ce
sont les corpuscules du testa. Chez Ascidia mamillata,
le bourgeonnement de l'enveloppe nucléaire a lieu simul-
lanément sur une foule de points, et les cellules forment
deux couches concentriques (enveloppes folliculaire et
papillaire de l'œuf); ces deux couches paraissent confon-
dues en une chez beaucoup d’Ascidiens. M. Fol pense que
les cellules folliculaires sont génétiquement homologues
des spermatoblastes ou cellules mères des zoospermes,
tandis que l’ovule correspond au polyblaste. Ces phéno-
mènes se retrouvent chez une masse de Tuniciers. M. Fol
croit, en outre, avoir retrouvé des processus analogues
chez divets vertébrés inférieurs, et même supérieurs ; son
intention esi de revenir sur ce sujet intéressant.
*
LE
Sur la formation des Cystolilhes et leur résorption. —
Note de M. J. Chareyre.
M. Chareyre donne les conclusions suivantes tirées de
deux séries d'expériences. La première série fut faite sur
des graines d’Urtica, Cannabis, Acanthus, Thunber-
gta, elc.
1° Les réserves alimentaires des graines d'Urticées et
d'Acanthacées sont uniquement formées de grains d’aleu:
rone, possédant chacun un globoïde arrondi. fl faut excep-
ter les Acanthes et l’Æexacentris coccinea Nees., plantes
dépourvues de cystolithes et dans les graines desquelles
les réserves sont, en majeure partie, formées. d’amidon.
2° Les globoïdes, qui forment les réserves calcaires de la
graine, disparaissent plus complètement lorsque la ger-
mination a eu lieu sur de la silice pure que sur la terre
ordinaire, ou sur du carbonate de chaux, Cependant ces
réserves ne contribuent pas à la formation des cystolithes,
ou de tous autres dépôts de carbonate de chaux ; elles ne
sont pas utilisées non plus pour la formation des cristaux
d’oxalate de chaux, qui n’apparaissent que plus tard.
3% Sur de la silice pure, le pédicule seul des cystolithes
arrive à se constituer, mais son extrémité libre ne devient
jamais le siège d'une accumulation de cellulose et d’un
dépôt de matière calcaire. 4° Sur de la terre ordinaire, du
carbonate de chaux ou du sulfate de chaux, l'apparition
des rudiments cystolithiques a lieu plus tôt que dans le cas
précédent, dès que les cotylédons verts se sont dégagés
des enveloppes séminales. Ils ne s'arrêtent pas dans leur
évolution, mais alleignent, avec des rapidités différentes,
leur entier développement. 5° Des graines semees sur la
terre et maintenues à l'obscurité ont donné des plantules
pourvues seulement de rudiments cystolithiques, sans
carbonate de chaux. — La seconde série. d'expériences fut
faite, en soumettant à l'obscurité des pieds divers d'Urtici-
nées et d’Acanthacées ; les résultats sont les suivants :
1° Chez les Acanthacées, l’étiolement et la mort des feuilles
n'exercent aucune influence sur les cystolithes, qui parais-
sentinertes.2 Chez les Urticinées (lesexpériences ont porté
surtoutssur le. Ficus elastica Roxb.), il y a, après quinze
jours environ, disparition complète du carbonate de chaux
des cystolithes ; ce phénomène est lié moins à l’étiolement
de la feuille qu'à la cessation de la fonction chlorophyl-
lienne, puisqu'ilse produit même dans les feuilles qui n’ont
pas eu le temps de s’étioler, et qui sont demeurées vertes à
l'obseurité. Lorsque la plante était ensuite placée à la Iu-
mière, les cystolithes se reconslituaient au bout d’un
mois et demi ou deux. 3 Le carbonate de chaux disparu
n’est pas transformé, au moins définitivement, en bicarbo-
nate soluble, car ce sel ne se montre ni dans la feuille, ni
dans la tige. 4 L'oxalate de chaux subit le même sort
que le carbonate. En comptant les mäcles contenues
dans une coupe de surface donnée (seul procédé qu’on
puisse employer, quoique peu exact), on constate que,
pour une plante soumise quinze jours à l'obscurité, la tige
contient à peine 20 p. 100 et la feuille 15 p. 100 du nombre
de cristaux que l’on trouve dans les parties d’une plante
laissée à la lumière, 5° En traitant par l'acide sulfurique
deux coupes de tiges, prises, l’une sur une plante étiolée,
l'autre Sur une plante normale, on voit se former des cris-
taux de sulfate de chaux plus abondants dans la première
que dans la seconde, d'où il semblerait résulter que la
chaux disparue du limbe foliaire est venue, dans la tige,
se combiner à un nouvel acide. Ce dernier doit être, au
moins Pour une parlie, l’acide pectique, car l'acide car-
bonique 18 décompose le pectate de chaux pour laisser
l'acide pectique à l'état insoluble, donne un résidu plus
iii
LE NATURALISTE
347
abondant avec une coupe de tige étiolée qu’avec une coupe
de tige normale,
*
# *
Nouvelles observalions Sur le dimorphisme des Fora-
Mminifères. — Note de MM. Munier-Chalmas et Schlum-
berger.
Les auteurs s'occupent dans cette note des espèces
disparues offrant deux séries de modifications semblables
à celles signalées dans les espèces vivantes. La forme A de
Triloculina trigonula d'Orb., possède une grande loge
centrale (204) entourée de trois rangs de loges sériées,
dont les plans de symétrie forment trois angles d’un tiers
de circonférence. La première loge sériée, comprimée,
correspond au canal des biloculines. L’enroulement des
loges reste le même et suit les directions passant par les
plans de symétrie. Les individus de forme A acquièrent
souvent de grandes dimensions. La forme B, de l’éocène
moyen, comme la précédente, n’a plus qu’une toute petite
loge centrale de 184; autour, se voient cinq loges ; mais la
sixième, très embrassantie, ramène les loges suivantes au
groupement triloeulinaire. Dans la Pentellina saxorum
d'Orb., l’enroulement est à cinq directions; les formes A
et B diffèrent par la grandeur de la loge centrale, qui chez
la forme B est entourée de sept loges; les loges suivantes
reviennent au groupement quinqueloculinaire.. Dans la
Fabularia discolithes Defr., les individus de forme A sont
toujours très pelits; les plus grands n’ont au plus que
sept loges embrassantes disposées alternativement de
chaque côté de la loge centrale mesurant 270. La première
loge sériée, correspondant au canal des biloculines, reste
simple; les suivantes sont partagées par des cloisons lon-
gitudinales en chambres plus ou moins circulaires commu-
niquant par des canaux latéraux. L'enroulement se fait
suivant un seul plan de symétrie. Une section transversale
dans la forme B présente les modifications suivantes :
1° autour d'une loge centrale de 21, se groupent cinq
loges simples, puis neuf suivantes disposées suivant trois
directions. Les deux dernières sont partagées longiludi-
nalement en deux, par une cloison épaisse ; 2° Les nouvelles
loges, à partir de ce point, sont opposées régulièrement ;
les six ou sept premières présentant de nombreux canaux
longitudinaux disposés sur un seul rang; 3° Enfin, les der-
nières loges au nombre de 20 à 22, montrent un rang de
canaux supplémentaires, plus où moins irréguliers, situés
vers la partie interne. — En résumé, les auteurs constatent
que toutes les espèces de Miliolites qu'ils ont étudiées sont
dimorphes. La forme B diffère toujours de la forme A par
une loge centrale beaucoup plus pelile, el entourée par
un plus grand nombre de loges que dans la forme À cor-
respondante. Pour expliquer ce dimorphisme, deux hypo-
thèses sont possibles : d’abord en admettant qua : origine,
chaque espèce est représentée par deux formes distinctes;
cependant on n'a pu rencontrer jusqu à présent que de
très jeunes individus de la forme B. Ou bien, il faudrai
admettre que le dimorphisme est le résullat d une évolu-
tion finale; l'animal passant de la forme A, première phase,
à la forme B, deuxième phase, par la construction de nou-
velles loges après résorption de la grande loge centrale.
Dans toutes les espèces examinées des mesures exactes
ont montré que, en supposant la loge centrale résorbée,
l'espace devenu libre entre les premières loges sériées de
la forme A, est assez grand pour permettre aux loges mo-
difiées de !a forme B de se développer.
INTRODUCTION A L'ÉTUDE DES CAMPAGNOLS DE FRANCE
HISTORIQUE
de la classification des Campagnois
(Suite et fin.)
1867. V.Fxrio (Les Campagnols du bassin du lac Léman)
donne des descriptions détaillées et de belles figures de
cinq espèces, qu’il classe dans deux genres et deux sous-
genres comme suit :
G. Hypudæus. . 4... ,.,. glareoius.
amphibius,
S-3. Pralicola. . ,. ..,. +4 nivalts,
G. Arvicola. arvalis.
S.-g. Sylvicola.. , : . ... grestis.
S.-g. (Zerricola) Microtus.
C'est, à quelques très petites modifications près et sous
des noms nouveaux, la classification de Blasius : le sous-
genre Zypudœus de Blasius a pris, comme dans le mémoire
précité de Baird, une importance générique; sous la déno-
mination nouvelle de Praticola, lesous-genre Paludicola
et le groupe À du sous-genre Arvicola de Blasius ont été
subgénériquement réunis; le sous-genre Agricola de Bla-
sius voit son nom changé en celui de Sylvicola; enfin le
nom subgénérique de Terricola est proposé pour désigner
le groupe Microtus de Blasius et de Selys.
C'est ce nom de Terricola que nous devons adopter pour
notre quatrième sous-genre, encore à nommer, En le
proposant, l’auteur n'avait certainement pas réfléchi aux
motifs qui devaient faire rejeter, dans ce cas, la déno-
mination de Microtus employée par tous ses devanciers ;
c’est, au contraire, en dépit de la loide priorité, et dans un
simple but de symétrie, qu'il le créait, ainsi que ceux de
Pralicola et de Sylvicola ; mais peu nous importe. La loi
de priorité a pour seul et unique but d'amener tous les
naturalistes à désigner une même catégorie d'êtres par un
mème nom, le plus ancien; nous devons donc l'appliquer,
sans nous inquiéter des intentions de l’auteur de la déno-
mination nouvelle, pas plus que de la signification banale
du terme employé.
Dans sa Faune des Vertébrés de la Suisse (Mammifé-
res, 1869), Fatio groupe les Campagnols de même et sous
les mêmes noms.
1874. Euuor Cours ( Synopsis of the Muridæ of N. A. ;
in Proceed. AC. nat. Sc. Phil., p.173) suit exactement la
classification de Spencer F. Baird. Seulement il crée le
318
LE NATURALISTE
nom nouveau d’'Evotomys pour le groupe auquel Baird
attribuait le nom d’Aypudæus et que nous devons appeler
Myodes. En outre il remplace la dénomination d’Æemio
tomys Sélys par celle de Mynomes Raffinesque, séparant
subgénériquement de nos Arvicola proprement dits d'Eu-
rope (Hemiotomys Sélys) quelques espèces américaines
que Baird leur réunissait. D'ailleurs cette classification,
comme celle de Baird, ne s'applique qu'aux espèces amé-
ricaines.
Dans ses Monographs of the N. A.rodentia (1877), Elliot
Coues adopte exactement la même mode de groupemen
des Campagnols.
1876. Forsvra Muor (Vertebrali ilaliant nuovi O0 poCoO
noli. Atli soc. Tose. se. nat.) mentionne et décrit sept
espèces de Campagnols italiens : glareolus Schreb., am-
phibius, L., nivalis Martins, arvalis Pallas, sublerra-
neus Sélys, Savti Sélys, nebrodensis Mina Palumbo. Les
molaires de toutes ces espèces et les crânes de quatre
d’entre elles sont soigneusement figurés.
L'auteur propose, sous le nom nouveau de Micrurus,
de créer un groupe intermédiaire aux Arvicola (nos Mi-
crotus) et aux Microtus (nos Terricola). La principale
caractéristique de celui-ci serait le nombre, six, des ma-
melles: mais personne, que je sache, n’a vérifié l'exactitude
de ce nombre indiqué par l’auleur de l'espèce. Pour moi,
après lecture attentive de la description détaillée donnée
par Forsyth Mayor, et après examen du crâne et des extré-
rités d’un exemplaire, conservé en alcool, de celte forme,
je crois devoir réunir celle-ci, ainsi que À. Savii Sélys, à
l'espèce À. sublerraneus Sélys.
Forsyth Major, ayant suivi les traces de Blasius, a fait
parfois fausse route comme lui. Son travail n'en est pas
moins important, etau point de vue de la faune italienne
et au point de vue de la faune générale. Ses nombreuses
et jolies figures de molaires montrent bien l'absence de
caractères spécifiques dans ces organes (1).
1880-1881. Trouessarr (Catalogue des mamm. vivants
el fossiles. Rongeurs), comme ont fait précédemment Baird
et Fatio, divise les Campagnols en deux genres distincts :
le genre Evolomys Coues, qui correspond à notre sous-
genre Myodes, pour une seule espèce (à tort ou à raison
A. glareolus Schreber et A. rutilus Pallas se trouvent
(1) Je ne suis pas bien convaincu que l’auteur n'ait pas fait erreur
en déterminant comme arvalis exemplaire de Vinca. « La plante du
pied postérieur gauche, dit-il, a six tubercules, comme c’est la règle
chez A.arvalis ; mais, au pied droit, les deux premiers tubercules ne
tpas complètement séparés. » Par les d premiers tubercules
auteur entend évidemment les deux plus rapprochés. du talon, ceux
opposition aux sous-articulaires, Or j'ai
avoir une tendance beaucoup
plus g à se rapprocher du tubercule sous-articulaire du cin-
quième orteil et par suite à se fondre avec lui, qu’à fusionner avec le
0 jor
premier tubercule, et qui se retrouve chez toutes nos espèces de Cam-
pagnols. Au contraire j'ai constaté une fois, sur un T'erri
raneus var. ibericus, la fusion de ce premier tubercule et du tuber-
cüle sous-articulairé du premier orteil:
spécifiquement réunis), et le genre Arvicola pour toutes
les autres.
Ce dernier ne contient que six espèces réparlies en
quatre sous-genres :
Le sous - genre Hemiol{omys, correspondant exacte-
ment au sous-genre Paludicola de Blasius, contient nos
deux Arvicola proprement dits, {errestris L. et Musi-
niani Sélys, à tort réunis sous le nom unique de amphi-
bius L.; et, en outre, les deux espèces nivalis Martins el
ratticeps Keyserling et Blasius que nous placons dans le
sous-genre suivant.
Le sous-genre Arvicola (notre sous-genre Microtus)
réunit avec raison le sous-genre Agricola et le groupe
Arvicola de Blasius, mais confond à tort, en une seule,
deux espèces parfaitement distinctes, agrestis L. et arva-
lis Pallas.
Le sous-genre Micrurus, établi par Forsyth Major pour
l'espèce rebrodensis Mina-Palumbo, est admis, avec celle
seule espèce. Pour moi, j'ai déjà dit que je ne pouvais
même pas distinguer spécifiquement cette forme des sui-
vantes.
Enfin le sous-genre Microtus Sélys, notre Terricola,
contient les formes Selysi Gerbe, Savii S
Gerbe, pyrenaicus Sélys, incertus Sélys, ibericus Gerbe
et tusilanicus Gerbe, avec raison rassemblées sous le
nom spécifique commun de À. sublerraneus Sélys.
Dans sa publication sur <les petits mammifères de la
France » (Feuille des jeunes naluralistes, octobre à décem-
bre 1882), Trouessart reproduit le mème mode de groupe-
ment et émet les mêmes cpinions sur la valeur des diffé-
rentes formes du groupe. Un tableau, indiquant le nombre
des prismes de toutes les molaires de la plupart de ces
formes, ainsi que de nombreuses figures des dents les plus
variables font sauter aux yeux la grande fixité de ces
organes non seulement chez des formes voisines que
l’auteur considère, quelquefois à tort, comme variétés
d'une même espèce, mais dans toutes les espèces du
genre.
C. CONCLUSION
Voici les noms que, conformément à la loi de priorité,
nous avons dû adopter au cours de l'historique précédent
pour désigner le genre Campagnol et ses quatre sous-
genres. Je fais suivre chacun d’eux de sa synonymie, et
j'indique : 1° son espèce type ; 2° ses autres espèces fran-
caises.
GENRE CAMPAGNOL
MICROTUS
798. — Microrus Schranck, Fauna boica, 1, p. 66.
1779. — Anvicora Lacépède, Tableau, p. 10.
1808. < Lewmus Tiedemann, Zoologie, |, p. 473.
1811. < Hyrupzæus Illiger, Prodromus, p. 87.
1811. < Myonrs Pallas, Zocgraphia, p.
1814. <
p. 173.
Bracuyürus Fischer, Zoognosta, ed: I, v. IH,
55
Espèces types : {errestris L. et arvalis Pallas.
Autres espèces fraucaises : voir les sous-genres.
21186 en
LE NATURALISTE
349
Premier sous-genre.
MYODES
1811. < Myopes Pallas, Zuographia, p. 173
1814. < Bracayurus Fischer, Zoognosia, sd I, v. HE,
p. 55.
. —= Myopss Sélys, Micromammalogie, p. 87.
1839
1845. < Hyrupæus Nillsson, loc. cil., p. 34 (non Illiger,
1811
1857. — Hyrunæus Blasius, Fauna, p. 336.
1874. — Evoromys Coues, Monographs, p. 151.
Espèce type : rulilus Pallas.
Espèce française : glareolus Schreber.
Deuxième sous-genre,
MICROTUS
. < Mucrorus Schranck, Fauna boica, 1, p. 66.
. << Lemmus Tiedemann, Zoologie, 1, p. 475.
< Hypupzætus Illiger, Prodromus, p. 87.
, 2: Myxones Pallas, Zoographia, p. 173.
. << Bracnyunus Fischer, Zoognosia, ed. HI, v. I,
p.
Fi, «à A Idons Sélys, Essai monographique, p. 6 (non
Lacépède, 1799).
1839. << Anvicora Sélys, Micromammalogie, p. 86.
1842. — Anvicora Sélys, Faune belge
1845. — Hyrupzus (parlim; non liger, 1811) + ARVICOLA
Nillsson, Loc. cit.
1857. — PazunicoLa (partim) + AGRICOLA + ARVICOLA (par-
lim) Blasius, Fauna, p.
1867. — Praricora (partim) + SyLvICOLA Fatio, Campa-
nols du lac Léman, p. 25.
1880. — D Haras (partim ; non Sélys, 1836) + Anvicoia
Trouessart, CARE p. 504.
Espèce type: arvalis Pallas
Autres espèces françaises :
Martins.
agrestis Linné et nivalis
Troisième sous-genre.
ARVICOLA
1798. Microrus Schranck, Fauna boica, p.66 (employé
RE
illeurs).
Anvicora Lacépède, Tableau, p. 10.
1799. =
1808. Lewmus Tiedemann, Zoologie, I, p. 478.
1811. < Hvrunzæus Illiger, Prodromus, p. 87.
1814. < Bracuyurus Fischer, Znnpalele ed. IH, v. H,
1836. < Faro Sélyc, Essai monographique, p. 1
1839. — Hemiorouys Sélys, Micromammalogie, p. 85.
1857. << PazupicorA Blasius, Fauna, p. 333.
1867. Praricoua Fatio, Campagnols du lac Léman,
P-
Espèce type : ler restris Linné;
Deuxième espèce : Musiniani Sélys.…
Quatrième sous-genre.
TERRICOLA
1833. < Lemnus Baïllon, Mémoires Soc. roy. d'ém. d’'Ab-
beville, p. 53 (non Tiedemann, 1808).
1836. < Anvicoa Sélys, Essai monographiques, p. 10
(non Lacépède, 1799).
1839. — Microrus (non Schranck, 1798) + ARVICOLA (par-
lim) Sélys, Micromammalogie, p. 86.
1842. — Microrus Sélys, Faune belge.
1867. — Tenricora Fatio, Campagnois du lac Léman,
p. 79.
1876, > Micrurus Forsyth Major, Vertebrati ilaliani,
p. 46.
Espèce unique : sublerraneus Hdi
ERNAND LATASTE,
MATERIAUX
POUR SERVIR À LA REVISION
DE LA FLORE PORTUGAISE
AGCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
(Suite.)
L. tristis Mill, L. melanantha Boiss. et Reut.
Le L. melanantha Boiss. et Reut. est une espèce que,
dans ces dernières années, quelques auteurs ont pensé
devoir constituer seulement une variété du L. tristis Mill.,
à l'instar de Chavannes qui, le premier, avait distingué
cette plante sous le nom de Z. érislis var. lenuifolia. En
se plaçant à ce point de vue, on est forcément amené, du
moment que l’on rapproche comme variétés d'un même
type ces deux Linaires, à ne plus pouvoir trouver de ca-
ractères spécifiques suffisants pour les différencier du Z.
supina Desf., par exemple, et l’on arrive naturellement à
englober dans ce soi-disant type spécifique le L. supüna :
c'est effectivement cette réunion qu'a proposée, dans son
Catalogue des plantes vasculaires des îles Baiéares,
(p. 206), un botaniste distingué, M. le D° Marès.
Si l'on ne tenait aucun compte, pour la séparation spé-
cifique de ces Linaires, de la forme et des dimensions des
feuilles et des divisions calicinales, de la longueur de l'épe-
ron relativement au reste de la corolle, de la longueur des
pédicelles, du genre de villosité du palais, enfin de l’éten-
duede l' espace des tiges compris entre les dernières feuilles
et les premières fleurs, il faudrait rattacher au L. tristis
Mill. (Antirrhinum triste L), non seulement le L. supina
Desf. et ses sous-espèces, les L. marilima D C., L. Pyre-
naïca Hofïg. et Link, L. Nevadensis Boïss. et Reut., mais
encore les L. cœsia D C. et L. Hænseleri Boïiss. et Reut.,
qui sont plus voisins du L. éristis que le L. supina. Cetle
opinion peut devenir celle de botanistes vraiment trop
réducteurs, mais adopter une telle manière de voir serait,
350 LE NATURALISTE
.—
selon moi, ne pas tenir assez compte de la véritable valeur
spécifique des plantes qui nous occupent, et, dans l’état
actuel de la science, je crois qu’il convient de conserver
comme espèces les L. tristis Mill. et L. melananiha
Boiss et Reut. J'ai récolté ce dernier sur la séerra de las
Cabras près Hellin et sur la sierra de Maimon à Velez-
Rubio; j'ai pu voir que ces exemplaires, de même que
ceux récoltés sur la sierra Tejeda par MM. Huter, Porta
et Rigo (n° 724 des Ewsicc. tt. Hisp., 1879), se distin-
guaient bien de mes spécimens du L. ériséis Mill, de Gi-
braltar, seule localité réellement authentique, par les
caractères différentiels qu'ont signalés MM. Boïissier et
Reuter, dans la phrase suivante (Pugillus, p. 85) : « Planta
ex Gibraltarià quæ L. tristi Miller loco, icone et charac-
teribus optimè congruit a L. melananthä differt foliis
duplo (1 1/2-2 Zén.) latioribus utrinquè planis, racemis
fructiferis laxioribus magis elongatis, bracteis segmen
tisque calycinis lineari- spathulatis his fructiferis non
recurvis, pedicellis fructiferis crassis capsulà quadruplo
brevioribus. » J’ajouterai que dans le L. tristis, le palais
de la corolle est barbu, tandis qu’il est velouté dans le
L. melanantha.
Je me range donc absolument à l'opinion de MM. Bois-
sier et Reuter (Pugiüllus), de M. Lange (Prodromus fl.
Hisp.), de M. Nyman (Conspectus fl. Europ.), de M. de
Janka (Scrophut. Europ.), qui admettent comme espèces
les L. tristis Mill. et L. melanantha Boiss. et Reut.
L. atrofusca Rouy, sr. Nov.
Cette espèce m'a été communiquée en nombreux exem-
plaires par M. E. Schmitz sous le nom de L. melanantha,
mais elle se distingue de ce dernier par des caractères im-
portants qui ne permettent pas de réunir les deux plantes.
— En voici la description :
Tiges grèles, allongées (25-50 centimètres), simples,
ascendantes et dressées, rougeûtres, surtout supérieure-
ment. Feuilles étroitement linéaires (12-20 millimètres de
long sur 1 millimètre environ de large), peu épaisses,
glabres, glaucescentes, les inférieures verticillées par 4,
non très rapprochées, les moyennes et les supérieures
alternes, ces dernières lâches, toutes aiguës ou obtusius-
cules à bords retournés en dessous, étalées-ascendantes,
la plupart arquées en dehors vers leur sommet. Fleurs
terminales disposées en grappe oblongue, + dense, mul-
tiflore, s’allongeant beaucoup après l’anthèse ; sommet des
tiges longuement nu (espace entre les dernières feuilles
et les premières fleurs — 6-8 centimètres!) et couvert,
ainsi que la partie florifère, de fines glandes violacées ou
rougeûtres. Pédicelles courts, n’atteignant même pas la
moitié de la longueur de la bractée et des divisions calici-
nales; bractées linéaires, aiguës, dressées, allongées.
Divisions du calice linéaires, aiguës, très inégales., Corolle
à lèvre supérieure bifide; lèvre inférieure courte, trilobée,
à palais barbu. Eperon subulé, insensiblement atténué de
la base au sommet, arqué, plus court que le reste de la
corolle. Grappe fructifère allongée, inégale et assez dense
par places; capsules globuleuses, petites, déprimées au
sommet, glabres, dépassant toujours les divisions calici-
nales, même la plus longue. Graines très largement mar-
ginées, à disque noirâtre, tuberculeux et à marge päle
blanchâtre. Fleurs rouges, à éperon plus pâle, mais strié
de brun; palais de la corolle foncé, ordinairement noi-
râtre. — Port et faciès du L. reticulata Desf. dont la forme
de ses graines le sépare absolument. -
Ce Linaria se sépare donc du L, melanantha, seule es-
pèce de ce groupe de laquelle il est voisin, par ses tiges
simples, allongées, très longuement nues au-dessous de
la partie florifère, par ses fleurs plus foncées formant une
grappe multiflore analogue à celle des L. tristis, L. reticu-
lata, L. aparinoides, etc., par les bractées dressées ou
étalées, non réfléchies, par les divisions calicinales courtes,
par l’éperon plus court que le reste de la corolle, par ses
capsules fructifères bien plus nombreuses, de moitié plus
pelites et toujours sensiblement plus longues que le calice,
enfin par un port différent, — aies intéressante que je
ne connais qu’à la localité suivante
Hab. — Adorigo pr. Regoa — Mao 1880 — (E. Schmitz).
L. Lusitanica Hoffg. et Link.
Sous le nom de Z, Lusitanica Hoffg. et Link, j'ai reçu te
Portugal :
1° Du Jardin botanique de Lisbonne et provenant des
récoltes de Welwitsch : 5 PRE recoltés à S, Mar-
linho et 2 pieds recueillis à Compor
2° De M. J. Daveau : 3 AR te pris par lui dans les
sables de la presqu'ile de 7roÿa ;
3 Du Jardin poianique de Coimbra : 3 pieds récoltés
près de Figueira-da-Foz
4 De M. E. Schmitz : 2 Riède recueillis à Buarcos.
Or, ces diverses plantes appartiennent à deux types
spécifiques bien nets, et pourtant elles peuvent à juste
titre porter toutes le nom de Z. Lusitanica.
D'où vient que cette confusion est possible? Simplement
de ce que Brotero a décrit sous le nom de Antirrhinum
Lusitanicum, et a figuré sous ce même nom, dans le Phy-
lographia Lusitaniæ selectior (lab. XV), la plante de
Buarcos et de Figueira-da-Foz avec la synonymie sui-
vante : « À Lusilanicum foliis sparsis ovatis, floribus
pedunculalis, calcare recurvo. Dn. Lamarck, Dict. Bot.,
Enc. Meth., t. IV, p. 361, » (Phylogr., p. 32). A la suite
de cette synonymie, Brotero a donné une fort longue dia-
gnose qui ne s'applique exactement, en réalilé, ni à la
plante de Buarcos et de Figueira, qui sont pourtant les
localités citées par cet auteur, ni à celle des environs de
Lisbonne. Mais la figure qu'il a donnée de l'Anfirrhinum
Lusitanicism se rapporte assez bien à la plante de Buar-
cos, quoique indiquant des feuilles plus obtuses et un peu
plus larges qu’ellesne le sont sur mes échantillons authen-
thiques. À part ce détail, il est certain que, de par la
planche du Phytographia et les localités mentionnées, la
plante de Buarcos, de Figueira et de S. Martinho est
bien celle que Brotero à considérée comme étant l'A. Lu-
Silanicum Law... mais ce n’est point l'espèce de :
Lamarck, à broche. ce botaniste attribue Jo/iis ovalis, et
qui est, en fait, la plante que Welwitsch a recueillie à
Comporla et que M. Daveau a retrouvée à Zroëa. Brotero
LE NATURALISTE
ajoute dans l'Observation qui suit la diagnose de son
A. Lustlanieum : « … Folia ex differenti solo polymorpha
sunt; Sæpe subovalia, aut subovata, interdum lineari-
lanceolata e basi caulis usque ad ejus et ramorum apices,
sæpe alterna, sparsa, interdum tamen ad inferiora caulis
opposila aut terna, rarissime quaterna.» Or les feuilles
du Linaria provenant des localités indiquées par Brotero
ne sont ni subovalia, ni subovata, caractère qui appar-
tient à la plante de Comporta et de Troïa ; de mème, cette
dernière ne présente pas de feuilles atteignant presque le
sommet des tiges, ce qui arrive quelquefois chez le Lina-
ria de Buarcos, et ses feuilles inférieures sont le plus
souvent verticillées par 4. Je suis par là même quelque
peu porté à croire que Brotero a compris, dans son À. Lu-
silanicum, non seulement les deux plantes que je signale,
mais même le L. cœsia D C. var. decumbens Lge et le
L. supina Desf. var. marilima.
En résumé, L. Lusitanica Moffg. et Link comprend, dans
une diagnose trop étendue et à limites mal tracées, deux
plantes distinctes dont l'une, l’A. Lusitfanicum Lam.,
ressemble un peu au L. {ristis, et dont l’autre, l'A. Lusi-
tanicum Brot., Phytogr. tab. XV !, se rapproche plus du
L. cæsia. I importe donc de rejeter ce nom de L. Lusita-
nica, déjà appliqué d'ailleurs par Miller au L. triornütho
phora, et je propose, pour les deux Linaires dont je m'oc-
cupe, les noms de L. Lamarchüi et L. Broteri. — En
voici les diagnoses :
L. Lamarckii Rouy se. Nov. (A. Lusitanicum Lam. !).
Tiges allongées (25-40 centimèlres), émettant quelque-
fois vers leur base de longs rameaux cauliformes mais
simples dans leurs deux tiers supérieurs, glaucescentes
et souvent rougeätres. Feuilles inférieures verticillées par 4
plus rarement par 3, promptement caduques, oblongues-
spatulées ou presque ovales, les moyennes, la plupart
verticillées, de même forme, mais plus grandes (8-10 milli-
mètres de long sur 3-4 millimètres de large), les supé-
rieures courtes, largement ovales (7-8 millimètres de long
sur 4-5 millimètres de large), toutes obtuses, épaisses, les
moyennes el les supérieures très rapprochées, ces der-
nières seules nettement alternes. Fleurs terminales dis-
posées en grappe courte, multiflore, reiativement dense,
ne s’allongeant guère après l’anthèse el séparée des der
nières feuilles par un espace de 3 centimètres, non glan-
duleux; partie florifère à glandes fines et peu nombreu-
ses, presque glabre. Pédicelles égalant au plus la moitié
de la longueur du calice; bractées ovales ou oblongues-
spatulées, étalées puis réfléchies. Divisions du calice
inégales, les. plus courtes ovales, la plus longue oblongue,
toutes obtuses. Corolle à palais velouté et à éperon alle-
nué de la base au sommet, arqué, un peu plus court que
le reste de la corolle. Capsules fructifères subglobuleu-
ses, plus longues que les divisions calicinales. Graines
semblables à celles du L. tristis. Fleurs d'un jaune foncé,
à tube et éperon striés de rouge, à palais orangé ou rou-
geàtre.
Plante à classer à côté du L. éristis Mill. dont elle se dis-
tingue par ses feuilles, toutes bien plus courtes et plus
larges, les divisions du calice et les bractées plus larges,
les tiges régulièrement feuillées à feuilles supérieures
ovales (tandis que dans le L. trislis elles sont lancéolées
oblongues), par la partie florifère presque glabre, enfin
par la couleur des fleurs et la forme différente de l'éperon
de la corolle.
Hab. — Pr. Comporta ad Calipum — (Welwitsch), —
Troia — Apr. 1879 — (J. Dayeau).
L. Broteri Rouy sr. nov. (Antirrhinum Lusitanicum
Brot. p. p.).
Tiges courtes (10-20 centimètres), souvent très rameuses
mais quelquefois simples, glaucescentes. Feuilles les plus
intérieures verticillées par 3 (je n’en ai point vu verticillées
par 4), les suivantes opposées, les moyennes et les supé-
rieures alternes, plus longues que les inférieures, les su-
périeures inégales, peu rapprochées, toutes linéaires-
oblongues ou lancéolées-obovales (6-10 millimètres de
long sur 1-2 millimètres de large), plus ou moins épaisses
et à bords retournés en dessous. Fleurs terminales peu
nombreuses (2-6), séparées des feuilles par un espace
lisse de longueur variable; partie florifère glabre ou à
peine pourvue de quelques glandes fines. Pédicelles éga-
lant environ la moitié de la longueur du calice et de la
bractée; bractées de même forme que les feuilles, mais
plus petites, réfléchies après l’anthèse. Divisions du calice
oblongues, obtuses, inégales. Corolle à palais velouté et à
éperon grèle, allongé, droit ou à pointe à peine infléchie,
un peu plus long que le reste de la corolle. Capsules fruc-
lifères ovales égalant au plus la division la plus longue
du calice. Fleurs jaunes, à palais plus foncé, à tube et à
éperon striés de rouge ou d’orangé.
Hab. — In arenosis maritimis. pr. S. Martino — (Wel-
witsch).— Buarcos —(E. Schmitz).— Galla pr. Figueira-
da-Foz — Sept. 1877 — (A. Moeller).
Je ne crois pas nécessaire d'énoncer de nouveau les
caractères qui séparent le L. Broleri des L.. trislis et
L. Lamarckii, mais il est plus voisin des.Z. supina Desf.
et L.cæsia D C. Le L..supina s'en distingue par sa grappe
florifère abondamment glanduleuse, parfois velue-glan-
duleuse, ses pédicelles dépassant la moitié de la lon-
gueur du calice, ses fleurs de moitié environ plus petites,
ses capsules sensiblement plus longues que le calice, ses
feuilles et les divisions calicinales plus. étroites, acutius-
cules. Le L. cœsia D C. et sa var. decumbens Lge s’en
séparent par les feuilles plus étroites, aiguës, les grappes
fructifères allongées, fournies, les bractées dressées, les
pédicelles plus courts, les divisions calicinales aiguës ou
acutiuscules, et non obtuses-arrondies, les capsules dé-
passant longuement le calice.
(A suivre.) G. Rouy.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
En exécution de l'arrêté ministériel du 25 avril 1882,
l'Administration du Muséum aura à présenter à la nomi-
nation du ministère de l'instruction publique, dans le cou-
302
LE NATURALISTE
rant d'octobre, dix candidats aux bourses de doctorat ès
sciences naturelles
Ces bourses sont de 1 500 francs chacune.
Les candidats devront faire parvenir le plus tôt pos-
sible leur demande et leurs titres à l'Administration du
Muséum d'histoire naturelle.
*
* *
Nous avons encore à enregistrer la mort d’une célébrité
en histoire naturelle. La Géologie vient de perdre un de
ses meilleurs professeurs en la personne de M. Joachim
de Barrande, bien connu par ses grands travaux sur les
crustacés et les coquilles du silurien de Bohème. Ses ou-
vrages sont considérés à juste titre comme de vrais chefs-
d’œuvre tant au point de vue scientifique qu’au point de
vue bibliographique, car les planches qui accompagnaient
chaque Ce savant, qui avait
été le précepteur du comte ‘de Chambord, set de s’étein-
dre à l’âge de quatre-vingt-quatre ans; il était estimé de
tous ceux qui l'ont approché, aussi les personnes qui l'ont
connu sentiront davantage la grande perte qu'ils viennent
de faire dans ce professeur, homme de bien. [1 employait
tous ses revenus en publications géologiques. Malgré son
grand âge, il faisait encore des excursions et restait même
quelquefois une journée entière sans prendre d'aliments,
consacrant toute son attention à sa science favorite, qu'i
avait enrichie de si belles découvertes. Il fut fort affecté,
dit-on, de la récente mort de son élève pour lequel il avait
une grande affection.
YULLRRLIC
OFFRES ET DEMANDES
Collection de Longicornes parfaitement préparée et en
parfait état, comprenant environ 220 esp., 720 exempl.;
parmi lesquelles nous pouvons citer les espèces suivantes :
as
©
ù
Q
>
ss,
&
Ê
Q
$
=,
Do
ou
$
&
&
SU
©
br!
G
D
ÈS
©
ÈS
Co
©
[a
tn
S
Ve)
pb)
Le :
ermanni, crucialum, bte,
; Herophila rater: Atbana M. gri-
seum; Belodera ; Trobertt : : Mallosia græca æ &; Saperda
Phoca, perforala; Oxylia Duponchelii: Phythæcia balca-
nica,modestla; Agapanthia Kirbyi; Vesperus luridus, Xa-
larti; Strangalia revestila, approximans, Steventi, etc.
ce est très. soigneusement déterminé. Prix :
250 fran
*
M. Ch. Barillot, instituleur à Limalonges, par Sauzé-
Vaussais (Deux-Sèvres), désirerait entrer en relation avec
des lépidoptéristes. I1 offre en échange une collection
de coquilles marines et des fossiles.
*
++
M. Michard, pharmacien, 38, rue Godefroy, à Puteaux
(Seine), préparant une étude monographique des orthop-
tères francais, serait très reconnaissant à ses collègues
entomologistes, de vouloir bien lui indiquer les noms des
orthoptères français par eux connus et les ouvrages dans
lesquels il pourrait en trouver les descriptions
Nous FeRORArONS seulement à M. Michard Lo, s’il veut
bien ait ps, M. Finot, l’orthoptériste
bien connu, va publier ‘toule la faune des orthoptères
français et que dans cet ouvrage, qui paraitra sous peu,
M. Michard pourra trouver tous les renseignements dont
il pourrait avoir besoin,
ARRIVAGES
Tous 4 CPR annoncés sont ex larva.
DE Ref ERP Re Ar DR nn Pr 0 fr. 60
Bolton PUCES à + US Pi De nee see Av 4 » 00
Arovynmnie DAPnBe ns. 0 a ed ee ame sine viDe 0 » 75
rge v. RE ri RE TS SIDE MONS TONER AE HAE 0 » 75
nt, Vy GiOANHhEns cou stétste 6 des aneterotés crapplerbion 0 » 80
Delphi porcs NE Ne MAUVE ete su ÉRe 1 » 00
Ps Te MERS EE CS Dit 0 » 50
Chelonià date ee ur abe ML 5 T 570
— pu MORE GS LA SCENE CANON TX autel 14 » 00
Oheva brides fais on ous 0h. sc co @ 2! 7%: Q 0» 50
Hepialus humuli.…. MALTÉÉ apr pin ile} An tl fon die 0 » S0
Dicranura ons SR et St M TL 1 rot qe D de qe 0 » 75
CHROME ST rer ete à Shea tetes de PLANS Es 2 » 00
Notodonta ind Bree RE DES UENI SR RE FU 1» 75
Pygæra buceéphaloïdes..….... ......, .:.:@fO#0fi0. 4 » 25
PRADA Da en sde ed be vie 0 » 50
Leucania impudens.. . . .. SC NS NE UT LE Tr + 15
Ve ÉYEDATR PIRE une mire terre se 1 » 00
gfsu HOPVOS rene PÉRRE s ta ne ne dns to Te 7 #2» 09
Caradiins pubménariss SG UL ASNQL CH'OREG I 1.410 {0580
Agrotis SRE D à HOROUEU CTSLEUE di, eurotetrtéit +. 8 » 00
Noctua y: 60h... a ane Na ee An) 75
Na RL era Rs RES are etre DT O
COS AD PT ne, re DU en 1 » 00
Pole -polinitas dise fi Re CARPE HO, FE 4» 50
Gharipléra calage iii 2ibsTé APAMOE GEL GR Ds +111: 45950
Phlogophora empyfeas, is rite 2 Ut pere one sr 2 » 00
ADO COR nina m0 dat ee + à 04 ch 4 à 4 0 4 » 00
CSV ID OR DIOIONe TT ne rat lis ee ss 4 » 00
Goantha RYPerOR EEE a A Dh ICE 0 » 50
#5: radiosai SE eu. PO MIQUUe, AA do. 20 4 » 00
Cüeullia:tanaceti, sut parts éraiuartan salés 2 :0.ÿ 50
Llbophant ADEME ER MERE es de Us de 0 » 75
HONOR ROUIONRS à ete die ce nue 0 » 75
ee CDS AR do ds de ee st RU EEE 0 » 50
-- cognata RU ONE CRD PERS ASE DÉLETEETS) 0 » 75
bardul..5.8ccil.2cbagfa. à crdiupfte ét 0 » 75
Atrosois pes bre hours Unit tt mate F na DD
RS RO à tas nn à 1e dE PO 0 0 » 60
7e QUOI. eu ni de VENT PIE S SNS Se UT 2 » 50
Spinterops dilucida en de ap on Ne ; AQU LEE. 1)
Toxocampa limosa.. ...1.:,,,: VAUENGA En AR ASE Si
Anophia leucomelas.,; 5:42 ain à élu, suaiatea 20280
Catocala elogaln, 6. name de na need es 1.0: 060
— RS ne 3 us eo Étips 1%
2 PUS Asie DD Mu Mare s Eco le ee RÉ e Te
- promissa, 27, Fi Es nn MOV, ELi40,8178
=! “Hélectai:i. RES SM À LL His 08e 14:» "60
—:.: sponsa JR s étrieobe Saiele sais de 0:28 00
Le gérant, Émile DEYROLLE,
4704 — Paris, Imp. A. L. Guituor, 7, rue des Canettés.
5° Année.
N° 45
L Novembre 1883. 353
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1°” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
France et Algérie. ....
Pays compris dans l’Union postale, ...
Tous les autres pays..
(Affranchissement compris)
de 5 0 0 + 008 :à lé
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1ή JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
. Depuis le mois de mai, jusqu'à la fin d'août, il est entré
à la Ménagerie : , id
1 Patas (Sercopithecus ruber), du Sénégal, don de
. Maho.
1 Semnopithèque à lunettes (Semnopithecus cucullatus),
de Siam, offert par M. Harmand, commissaire de la Répu-
blique au Tonkin; c’est le premier exemplaire vivant, qui
arrive en France.
© 1 Macaque du Thibet (Macacus Thibetanus), c'est aussi
à M. Harmand que l’on doit de pouvoir observer, vivante,
cette belle espèce que l’on ne connaissait que par les
dépouilles rapportées par M. l'abbé David, et d’après les-
quelles M. le professeur A. Milne Edwards a établi son
type spécifique.
Nous signalons du même donateur :
1 Civette tengaleungue (Viverra tengaleunga),
— — ibetha)
1 Genette (Genetta Mallaccensis), —
1 Paradoxureà moustaches (Paradoxurus mystacea), —
1 de Gray ( — Gray), 7
— type set typicus), —
1 Mangouste rougeätre (Herpesthes Smithi), —
1 Pcre-épic à longue queue (Hystrix longicauda), —
1 Écureuil de Tytler (Sciurus Tytleri),
1 Callitriche (Gercopithecus callitrichus),
dentale.
1 Mône (Cercopithecus mona), Afrique occidentale, ces
deux dernières espèces offertes par M. Mattei, capitaine
d'infanterie de marine.
1 Callitriche (Cercopithecus callitrichus), don de M. Si-
billiot.
Siam.
pi
Afrique occi-
1 Macaque (Macacus cynomolgus), de l'Inde ; offert par
M. Duhoux.
1 Macaque (Macacus cynomolgus), de l’Inde ; offert par
M. Bioro.
1 Lori grèle (Loris gracilis), de Ceylan; offert par
Mme Chartray de Menetreux.
1 Civette (Viverra Civetta), du Gabon, don de M. Lizard.
1 Renard (Canis Vulpes), France, don de M. Fournier.
I Bouc monstrueux à trois pattes, don de M. J. Ferret.
ILest né :
2 Cerfs et 1 Biche sika (Cervus sika), du Japon.
1 Guib (Tragelaphus scriptus), du Sénégal.
2 Biches et 1 Cerf cochon (Cervus porcinus), de l’Inde.
2 Chèvres naines.
1 Antilope de l'Inde (Antilope cervicapra).
2 Hybrides de Cervulus lacrymans mâle et du Cervulus
Reevesii femelle.
1 Kob (Kobus unetuosus), du Sénégal, né des individus
donnés par M. le général Brière de l'Isle.
1 Cerf et 1 Biche Wapiti (Cervus Canadensis).
2 Biches métisses de Cervus Maral mâle et de biches
hybrides, de Cervus Mantchouricus, mâle, et de Cervus
elaphus, femelle.
1 Ane, né d’un âne blanc et d’une ânesse noire.
1 Bles Block (Alcelaphus albifrons), de l'Afrique aus:
trale.
1 Antilope Isabelle (Eleotragus reduncus), du Sénégal.
1 Buffle du Cap (Bubalus Cafer).
23 oiseaux ont été donnés, ce sont :
1 Buse blanche (Falco buteo), de France, don de M. Du-
genest.
1 Moyen duc (Strix otus), de France, don de M. Dugenest.
1 Chouette hulotte (Strix aluco), de France, don de
M. Dugenest.
394
LE NATURALISTE
1 Buse ras (Fernis apivorus), de France, don de
M. Liégeo
2 Cresscrelll (Falco tinunculus), de France, don de
M. Delimoges
1 Busard de marais (Circus œruginosus), de France, don
de M. Poirault.
1 Percnoptère (Neophron percnopterus), de France, don
de M. Ménabréa.
1 Chouette Chevêche (Strix passerina), de France, don
de M. Gilquin
1 Chouette effraie (Strix flammea), de France, don de
M. Achar
1 Pérruche de Patagonie (Conurus Patagonicus), don de
M. Voydis.
1 Corbeaü freux (Corvus frugilegus), de France, don de
M. le baron de Neucheze.
2 Paons ordinaires, de France, don de M. Doré.
1 Cariäma huppé (Cariama cristata), du Brésil, don de
M. Gorceix.
1 Pygargue de Macé (Haliœtus Macei). .
4 Pigeons nicobar (Calænas nicobarica).
2 Casoars à casque (Casoarius galeatus),
par M. Riedel
résidant
à Amboine.
Citons parmi les oiseaux nés à la Ménagerie :
10 Cignes blancs (Cignus olar).
2 Casarcas ordinaires (Todorna rutila), d'Europe.
— variés (Tadorna variegata), de la Nouvelle-
Zélande.
3 Cigognes blanches (Ciconia alba), d'Europe.
15 Faisans Amherst (Thaumalea Ambherstiæ).
— argentés (Euplocamus Nycthemerus).
11 Euplocomes du Népaul (Euplocamus leucomelanus).
11 Faisans à collier (Phasianus Mongolicus)
6 Hybrides de Thaumalea Nycthemerus mâle et d'Eu-
plocamus leucomélanus femelle
6 Hybrides de Thaumalea Amnherstiæ mâle et de Thau-
malea picta femelle,
4 Talegalles de Latham (Talegalla Lathami), d'Australie.
Ces derniers avaient établi leur nid dans un pare non
couvert et entouré de grilles seulement, il a donc fallu une
surveillance assidue pour ramasser les jeunes à mesure
qu'ils sortaient du tas de fumier, car au bout de quelques
instants, ils s’échappent pour pourvoir eux-mêmes à leur
nourriture et pour fuir la brutalité du mâle qui n’a rien
de paternelle.
C’est généralement au coucher du soleil, que ces jeunes
sortent du nid; cette sortie est toujours indiquée un jour
ou deux à l'avance, par les manœuvres du mâle qui, pour
donner sans doute plus de facilités à ses petits, fait des
trous dans tous les sens, écoute avec attention, bat des
ailes, donnant enfin toutes les marques d’une grande sa-
tisfaction. Mais une fois les jeunes dehors, toutes ces
manifestations se calment, et une indifférence complète
succède à cette ardeur, pour la délivrance de sa progéni-
ture, il la poursuit au contraire avec acharnement et si le
pauvre petit ne parvient pas à S'y soustraire en se Ca-
chant ou en fuyant loin du lieu où ses parents ont élu
domicile, il est bientôt tué.
Nous croyons que la durée de l'incubation chez cet oi-
seau est de trente jours, nous espérons l’année prochaine
être fixé d'une manière certaine à cetégard, par les obser-
vations que nous nous proposonside continuer à ce sujet.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE. DU 4 AVRIL 1883
Sur l'organisalion mécanique du grain de pollen. —
Note de M. J. Vesque.
Sorti de l’anthère, le grain de pollen doit, le plus souvent,
faire un voyage plus ou moins long dans l’airet même
au soleil ; arrivé sur le stigmate, il doit absorber uñe partie
du tiquide dont cette partie de la fleur est imbibée. Le
grain de pollen est protégé contre une trop grande perte
d’eau par la eutisation de l’exine et par l’enduit gras dont
sa surface est fréquemment recouverte. En perdant de
l'eau le grain peut diminuer de volume; mais, la plupart du
temps, le grain conserve sa forme géométrique. La mem-
brane présente plusieurs pores qui lui permettent d’absor-
ber l'eau nécessaire à la germination, et disposés de telle
sorte que dans quelque position que le grain tombe sur
le stigmate, un pore au moins se trouve en contact avec
la membrane humide. La disposition des pointes, des
lames, des réseaux qui ornent la surface du grain, semble
obéir à une loi géométrique qui ne serait autre quela
phyllotaxie étendue à tous les organes saillants de la
plante.
%
à x *
Observations sur la blastogenèse et sur la génération
allernante chez les Salpes et les Pyrosomes. — Note de
M. L. Joliet.
Dès 1868, Kowalesky donnait les lois du développement
blastogénique des Salpes. Selon lui le stolon se compose
de deux tubes emboîtés, prolongeant l’ectoderme et l’en-
doderme du parent. Dans l’espace libre compris entre eux
courent quatre cordons : deux latéraux, dérivés du cloa-
que: deux médians, dérivés de deux amas de cellules
mésodermiques. La peau, le tube branchio-intestinal, le
cloaque de chacun des Salpes agréges dérivent des parties
correspondantes du stolon; le système nerveux et les
organes génitaux, formés aux dépens des cordons médians,
résultent du développement de deux groupes de cellules
mésodermiques. Les observations de M. Joliet permettent
de conformer les énoncés de l’auteur précédemment cité,
sauf sur un point: au lieu de faire dériver les cordons
latéraux du cloaque du parent, l’auteur de la présente
note pense que les cordons latéraux, du moins chez le
Salpa democratica, ne dérivent ni du cloaque, ni du péri-
carde, mais bien des plaques museulairès. D’après Brooks,
| les œufs avec vésicule et tache germinative qu’on observe
dans les jeunes bourgeons déjà ébauchés sont de vérita-
ble œufs. M. Joliet n’est pas de l’avis de Brooks :- dans
LE NATURALISTE
359
chaque bourgeon de Salpe ou de Pyrosome, il existe à un |
certain moment un seul de ces corps; on le voit, avant
toute fécondation, se diviser plusieurs fois. Un seul de ces
segments devient l'œuf définitif. La forme solitaire consi-
dérée jusqu'ici comme agame n’est point une femelle ; elle
ne contient pas un ovaire, ni même une glande hermaphro-
dite, mais bien un rudiment d’une telle glande.
séance pu 11 mar 1883
Sur un organisme rencontré en abondance chez les
individus qui ont succombé à la fièvre jaune.— Note de
M. de Lacerda.
M. de Lacerda a rencontré chez des individus morts
de la fièvre jaune un organisme qu'il classe parmi les
champignons. Ils se trouverait dans le corps, dans la bile,
le foie, les reins, les liquides vomis, le cerveau. Ce cham-
pignon est peut-être le véritable agent qui produit la
maladie; la chose est assez probable, mais l’auteur dela
note ne se prononcera d’une facon définitive qu'après des
études et des expériences complètes à ce sujet.
Sur l'utilisation des terrains sablonneux des Landes
el de la Gironde pour la culture de la vigne. — Note de
M. Pallas.
Si la plantation des vignes dans les terrains sablonneux
de l'Algérie est appelé à un grand avenir, les départements
des Landes et de la Gironde, vueleur condition physique,
se trouvent aussi dans le même cas. Quelques vignobles
se dressent de tous côtés, et sous peu le prejugé, qui
faisait considérer le sol de ces départements comme des
plus arides, va se trouver détruit.
HG SÉANCE DU 18 JUIN 1883
_ Méléorite charbonneuse lombée le 30 juin 1880 dans la
République Argentine, non lain de Nogoga (province
dEntre-Rios). — Note de M. Daubrée.
M. le D' Burmeister, directeur du musée pablie de
Buenos-Ayres, a adressé à M. Daubrée un échantillon d'une
météorite tombée le 30 juin 1880, dans la République
Argentine entre Nogoga et Concepcion. Sa cassure est
lithoïde et mate ; elle est fragile. Dans la pâte noire de la
météorite, on voit de nombreux grains pierreux et angu-
leux de 0,5 à 1"; les uns sont de couleur vert bou”
teille, les autres blanchètres, d'autres encore d'un jaune
laiton. Traitée par l'acide chlorhydrique, le résidu Free
noir; lequel résidu chauffé dégage une odeur de sb s
hydrocarburés. La présence du carbone se manifese! SE
la coloration en brun de la potasse. La météorite de N br
appartient donc à la classe des asidères et au groupe des
météorites charbonneuses.
ou
* *
Sur le mécanisme de la respiration chez les Chélo-
ñniens. — Note de Ch. L. Charbonnel-Salle.
D’après les expériences de certains physiologistes, on
sait que le Chéloniens introduisent l'air dans leurs pou-
mons par la dilatation active de la cavité viscérale. Les
recherches faites par M. L. Charbonnel-Salle, prouvent
ue les ceint pelvi Lihoracique interviennent pour
une large part dans le travail mécanique de la respiration.
De grandes différences existent du reste chez les tortues
terres tres et chezlestortues aquatiques.En résumé, ilexiste
chez les Chéloniens deux sortes d'agents moteurs affectés
au servicede larespiration: les | piratoires prop
ments dits etles muse] l d int pelvi et
thoracique. Chez la tortue terrestre les muscles de la respi-
ration sont rudimentaires et les ceintures jouent un grand
rôle ;chez la tortue aquatique les deux agents ont la même
importance. Les résultats de ces expériences sont exacts,
ayant été fournis par la méthode graphique.
4 VU
*
+ *#
Nouvelle méthode de décoloration du Digment de l'œil
des Arthropodes. — Note de Ch. C. E. Della Torre.
Pour décolorer le pigment des yeux des Arthropodes,
l’auteur de la note fait agir du chlore sur la pièce préala-
blement fixée. Ce moyen a été employé avec succès sur des
Crustacés et sur d’autres Arthropodes. Ce procédé est aussi
applicable aux pièces trop fortement teintées par l'acide
osmique.
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
SÉANCE DU 13 JUILLET 1883
Présidence de M. Bornet
M. Costantin a étudié l’influence du séjour sous le sol
sur la structure anatomique des tiges, Après avoir rappelé
que MM. Vaupell et Chatin avaient montré, il y a plus de
vingt-cinq ans, que l’organisation interne des rhizomes dif-
fère considérablement de celle des tiges aériennes, il donne
un résumé de ses observations particulières, Sa conclusion
est que les changements dus au milieu produisent des
substitutions. Ainsi, chez les plantes possédant un rhizome,
le tissu de soutien très important qui exisle dans la tige
aérienne et y forme souvent un anneau très épais est rem-
placé, dans La partie souterraine du même individu, par le
développement d’une couche subéreuse constituant un
appareil de protection.
M. Ch. Royer a trouvé dans les bois des environs de
Montbard(Côte-d’Or)les Sorbus scandica Fries et latifolia :
Pers., l’un et l’autre peu communs en France, aïnsi que
quelques individus d’une autre espèce qui lui paraît iné-
dite. Il la nomme S$. /allacina à cause de sa double et
fallacieuse ressemblance, d'une part avec le Zatifotia dont
elle offre l'inflorescence et la saveur des fruits, et de l’autre
396
LE NATURALISTE
avec le {orminalis qui s’en rapproche par les découpures |
des feuilles et le brillant de leur face supérieure. Toutefois
l'abondance et la fertilité des fruits du Sorbus faliacina
ne permettraient pas de le tenir pour hybride. M. Royer
indique ensuite les caractères différentiels des Sorbus Aria
et Zatifolia.
A propos du Sorbus Aria, M.Malinvaud rappelle l’incer-
litude où l’on est aujourd’hui relativement à l’existence
de cette espèce dans la circonscription de la flore pari-
sienne. Elle avait été signalée par d’anciens auteurs, et
plus récemment par MM. Cosson et Germain, à Fontaine-
bleau, où 5. Decaisne assurait ne l’avoir jamais rencon-
trée (1), et M. Bonnet n’a pas cru devoir l’admettre dans
sa Petile Flore parisienne. Toutefois, si la question reste
douteuse relativement à Fontainebleau, il est permis d’es-
pérer que des recherches ultérieures sur d’autres points
aboutiront à un résultat moins négatif : car il n’est guère
présumable qu’une plante aussi répandue dans le reste de
la France, et que possèdent les départements limitrophes
de la région comprise sous le nom d’environs de Paris,
fasse entièrement défaut dans toute l’étendue de celle-ci.
M. G. Bonnier expose les méthodes que M. Mangin et lui
ont employées pour étudier l'influence de la lumière sur la
respiration. Dans une première série d’expériences, ils
avaient fait l'analyse gazométrique des gaz par la potasse
et le pyrogallate de potasse; ils se sont servis, dans leurs
dernières recherches, de la méthode des liqueurs titrées.
L’acide carbonique a été dosé par le précipité de carbonate
de baryte formé dans une liqueur de baryte titrée et ana-
lysée par une dissolution d'acide chlorhydrique dont le
titre avait aussi été déterminé avec précision. Ces deux
méthodes appliquées à divers végétaux sans chlorophylle
ont donné des résultats identiques : en général la lumière
retarde la respiration, c'est-à-dire l'absorption d'oxygène
et l'émission d’acide carbonique.
SÉANCE DU 27 JUILLET
Présidence de M Bureau
M. Ch. Battandier, professeur à l’école de médecine d’Al-
ger, a observé aux environs de cette ville plusieurs cas
d’hétéromorphisme floral, et d’abord comme plantes hété-
rostylées le Romulea Bulbocodium et une variété algé-
rienne du Narcissus Tazella. Le Romulea présente deux
sortes de pieds : les uns mâles, avec des fleurs grandes,
brillantes, à anthères remplies de pollen, à style deux
fois plus long que les étamines; les autres femelles, à
fleurs plus petites, plus pâles, à divisions plus aiguës, à
anthères rudimentaires et stériles, à style ne dépassant
pas ou dépassant peu les étamines et muni de papilles
plus courtes, mais bien plus nombreuses que dans la
forme précédente. Ces derniers pieds, brachysiylés, sont
bien plus nombreux que les autres, et ce sont ceux-là pré-
(1) Mémoire sur la famille des Pomacées, in Wouvelles archives du
Muséum (1874), p. 162.
cisément que fécondent les abeïlles avec le pollen récollé
sur les étamines fertiles des fleurs mâles ou dolichostylées.
Or l’auteur de cette intéressante étude a noté : 1° que sur
132 pieds à style court, 108 ont donné des graines, 24 sont
restés stériles; 2° sur 84 pieds à long style, 83 sont restés
stériles, 1 seul a donné des graines; 3° des pieds à long
style, artificiellement fécondés avec le pollen de la même
forme, sont restés tout aussi stériles que les autres; 4° en-
fin, dans une localité où il n’existait pas un seul pied mâle,
les pieds femelles ont très généralement fructifié, grâce à
l’apport du pollen par les abeilles. Devons-nous conclure,
avec l’auteur, que cette plante a commencé par devenir
hétérostylée, et que la disjonction des sexes s’opérant de
plus en plus, elle passera facilement à la dioïcité.
Le Narcissus Tazetla var.algerica Kunth présente aussi
une hétérostylie très nette ; les styles sont deux fois plus
longs dans certains individus que dans d’autres, mais il
n’y a aucune différence, ni dans les étamines ni dans la
dimension du pollen. Cette plante n’a pas encore été sou-
mise à une expérimentation régulière.
M. Battandier cite ensuite le Portulaca Oleracea et
divers Viola comme offrant des fleurs cléistogames, puis
il passe en revue un certain nombre de plantes hétérocar-
pées dont l’étude lui suggère cette conclusion, que « parmi
« les fruits polymorphes, ceux qui ont les plus grosses
graines donnent les plants les plus vigoureux. »
M. Alfred Chabert a fait des recherches sur l’origine des
Tulipes de la Savoie. Contrairement à l’opinion de M.Reich-
necker qui les croit originaires des localités où. on les
recueille aujourd'hui, il n’admet comme indigène, sur
huitespèces, quele Tulipaaustralis ; le T.silveslrisserait,
d’après lui, adventice, et les autres naturalisées.
M. Malinvaud met à la disposition des personnes présentes
des échantillons de Lepidium virginicum qu'il a récoltés
surles bords de la Marne, près de Charenton, où cette plante
avait été découverte l’année précédente par M. Adr. Fran-
chet. Dans le Prodrome, l'habitat de cette espèce est in-
diqué «in America boreali ». Godron en donne la description
dans la Flore de France et la signale € aux environs de
Bayonne », sans autre observation (1848); mais dans ses
observations sur les migrations des végétaux, il la cite
parmi les plantes étrangères dont la naturalisation parait
due au dépôt du lest des navires dans les environs des
ports de mer. M. A. de Candolle s'appuie sur cette citation,
dans sa Géographie botanique, pour mentionner le Lepi-
dium virginicum parmi les exemples de naturalisation
à grande distance, En 1868, à la session de la Société bota-
nique de France à Pau, Darracq, regardant cette Crucifère
comme indigène et différente de la véritable plante améri-
caine, lui impose le nom dé majus. Cette distinction n’est
pas admise par les floristes français. Le Lepidium virginti-
cum, suivant le tracé des chemins de fer, s’est répandu
dans les Landes et la Gironde, et se propagera sans doute
de plus en plus entre ces localités initiales et les environs
de Paris où il s’est montré inopinément. Il se distingue du
L. ruderale, avec lequel on pourrait le confondre au pre-
mier abord, par ses graines ailées, ses feuilles denti-
culées et les silicules sensiblement ailées supérieurement,
LE NATURALISTE
397
aussi larges que longues. M. A. Clavaud en a donné une
description très complète dans son excellente Flore de la
Gironde.
L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président déclare
83.
close la session ordinaire de 1882-
E. Mauvaun.
MISSION DE M. L'INGÉNIEUR CHOISY DANS LE SAHARA ALGÉRIEN
BOTANIQUE
Par le Dr BONNET
Dans le courant de l’année 1879, M. de Freycinet, alors
ministre des Travaux publics, mettait à l’étude un projet
de voies ferrées destinées à relier nos possessions d’Algé-
rie avec le Sénégal, en traversant le Soudan et le bassin
du haut Niger; deux missions d’explorations étaient,
dans ce but, organisées par M. de Freycinel au commen-
cement de 1880: la première sous la direction de M.Choisy,
ingénieur en chef des ponts et chaussées, devait étudier
et comparer deux tracés, l’un de Laghouat à El Goléah et
l’autre de Biskra à Ouargla; la seconde mission, Com-
mandée par le colonel Flatters, était plus spécialement
chargée d’une exploration au sud d'Ouargla, vers Idelès
et jusqu'au Soudan, s’il élait possible; les deux expédi-
tions se complétaient donc l’une l’autre, la seconde n'étant
en quelque sorte que ja continuation et la prolongation de
la première. |
Indépendamment des travaux géodésiques et topogra-
phiques, chaque mission devait récolter les objets d’his-
toire naturelle qu’elle trouverait sur sa route et recueillir
les éléments nécessaires pour établir la statistique bota-
nique des régions parcourues ; Pascal Jourdan de la mis-
sion Choisy et le D" Guiard de la mission Flatters, étaient
plus spécialement chargés de ces études. Par une triste et
malheureuse coïncidence ces deux explorateurs furent
deux victimes du devoir, deux martyrs de la science :
tandis que le Dr Guiard expirait sur la terre africaine,
massacré par les Touareg, Pascal Jourdan, à peine rentré
en France, succombait aux atteintes d’un mal que les
fatigues du voyage avaient rendu incurable.
L'itinéraire suivi par la mission Choisy avait été déjà
parcouru par plusieurs explorateurs, et la végétation de
cette région, naturellement pauvre, n'offrait plus aucune
nouveauté à enregistrer: la saison et la maladie ne per-
mettaient pas du reste à Pascal Jourdan de faire des ré-
coltes bien fructueuses ; néanmoins, la petite collection de
plantes sèches que M. l'ingénieur Choisy a bien voulu, sur
ma demande, offrir au Muséum de Paris, contient quelques
espèces intéressantes et fournit un certain nombre de
localités nouvelles pour la Flore atlantique ; il était, en
outre, curieux de constater par des échantillons récoltés
sur place, l’état de la végétation saharienne du com-
mencement de janvier au commencement d rene poses
à laquelle la mission termina son vOya8® d'exp ee Es
J'ai rédigé la présente notice sur le plan de celle q
j'ai consacrée aux plantes de la mission Flatters (in Nouv.
Arch.du Mus., 2° sér., tom. V, p.129 et/suiv.); j'ai cité les
mêmes auteurs et, pour les déterminations, j'ai puisé aux
mêmes sources; de plus, j'ai reçu de M. l'ingénieur Choisy
et de M. le D' Weisgerber, médecin de la mission, com-
munication de documents qui ont facilité mon travail : je
prie donc ces Messieurs d’agréer l'expression de mes sin-
cères remerciements. Aux personnes qui désireraient faire
plus ample connaissance avec les régions et les tribus
sahariennes, je conseillerai de lire le petit volume plein
d'intérêt et d’entrainque M.Choisy a fait paraitre,en 1881,
chez l'éditeur E. Plon (1) et les travaux plus spéciaux que
M. Rolland a publiés dans le Bulletin de la Société géolo-
gique de France, dans la Revue scientifique (n° du 17 juil-
let 1880)et dans le Congrès de l’Association française pour
l'avancement des sciences (1880).
Je ne puis terminer ces préliminaires sans consacrer
‘quelques lignes à la mémoire du naturaliste modeste qui
a recueilli les plantes dont l'énumération suit, et qui a payé
de la vie son amour du devoir et son dévouement à la
science. ,
Jourdan (Pascal) était sorti de l'Ecole des Mines de Paris
avec le titre de garde-mines; dans les divers postes qui
lui avaient été confiés, il avait toujours su mériter l’amitié
de ses collègues et l’eslime de ses supérieurs; obligé par
la nature de ses fonctions à changer assez souvent de rési-
dence, il avait mis à profit ces divers déplacements pour
étudier les productions naturelles des pays qu'il habitait ;
ia botanique occupail tout le temps qu'il ne consacrail pas
à des travaux techniques ou à des recherches géologiques ;
il s’était plus spécialement adonné à l'étude des plantes
qui croissent sur les ruines et sur les vieux monuments et,
dans cet ordre d'idées, il avait publié : Flore murale de
la ville de Tlemcen (Alger 1866), Flore murale &u tom-
beau de la Chrétienne (Alger 1867), Flore mural? d’Al-
ger (Alger 1872), Mosaïque de flores rudérales du centre
de la France (Guéret 1872). En 1871-72, Pascal Jourdan
avait été envoyé à Vichy pour diriger les travaux faits par
l'État aux sources minérales des Célestins; il profita de
son séjour dans cette station si fréquentée des baigneurs
pour rédiger un Essai d’une Chloris Vichysoîse, un Con-
speclus géologique du bassin de Vichy et une Carte géo-
logique du même bassin. Parmi d’autres travaux restés
inédits, il convient de citer le Conspectus historique Sur la
sériciculture, mémoire couronné par l’Académie du Gard
en 1869 (concours Talabot).En 1879, Pascal Jourdan occu-
pait à Avignon le poste de garde-mines principal, c'est
alors qu’il fut désigné par M. de Freycinet pour prendre
part à la mission du chemin de fer transsaharien; déjà il
avait ressenti les premiers symptômes d’une affection des
centre nerveux, et cependant il n’hésita pas un seul in-
stant à affronter les fatigues d’un voyage à travers le
Désert, dans des régions brûlantes pendant le jour et gla-
cées pendant la nuit; sous ces influences, la maladie prit
rapidement une marche incurable et lorsque Pascal Jourdan
rentra en France avec la mission, toute espérance de guéri-
SEE ESS EFTEUNET EREST VENTES ISSN SE OEM QT :
(1) Le Sahara; souvenir d'une mission à Goléah. 4 vol. in-18 avec
carte
398
LE NATURALISTE
son était perdue. Si plus heureux que le D° Guiard, Pascal
Jourdan put revoir sa patrie et mourir au milieu de sa fa-
mille, son nom, comme l'a dit M. Choisy, n’en mérite pas
moins d’être joint à ceux des infortunés compagnons du
colonel Flatters.
PAPAVERACEÆ
Hypecoum Geslini Coss.et Kral. in Bull. Soc. bot. de Fr.
4 p. 522; Coss. Ilustr. Flor. atlant., p.12, tab. 7; H. littorale
Munb. Catal. plant. p. 2 (non Ya LUE Goléah.
CRUCIFEREÆ
Sisymbrium Irio L., Munb. Catal. plant: 8; Boiss. Flor.
orient., 1 p. 217 (Chaliat). — El Goléah.
Capsella procumbens Fr., Boiss. Flor. orient. 1 p. 340;
Hutchinsia procumbens Desv., Munb. Catal. plant. p. 4.
(Guetà el Mesour).— El Goléah, Mechgarden.
Moricandia suffruticosa Coss. et D. R. ap. Balansa Plant.
d'Alger. N° 892; Munb. Catal. plant. p. 2. — El Goléah.
M. divaricata Coss. ap. Kral. Plant. Alger. select. N°° 17
et 17a et Ilustr. flor. atlant. p. 35, tab. 25; Munb. Catal.
plant. p. 2. (Guedem). — El Hassi Charef.
Henophyton Deserti Coss. et D. R. in Bull. Soc. bot. de
Fr. 2, p.625 et 247 ; Munb. Catal. plant. p. 2? (Atga; Henna).
— El Goléah, Ouargla.
Savignya longistyla Boiss. et Reut. Diagn. sér. 2 fasc. 5
p. 27; Munb. Catal. plant. p. 3 — Laghouat.
CAPPARIDEÆ
Cleome arabica L., Munb. Catal. plant. p. 4; Boiss. Flor.
orient. 1 p. 411. (Netin) — El Hassi Charef.
RESEDACEÆ
Randonia africana Coss. ap. Kral. Plant. alger. select.
N°19et in Bull. Soc. _ s Fr. 6 p.392; Munb. Catal.
plant. p. 5. (Gued’om) — Ouargla.
Reseda lutea L., Munb. po plant. p. 5; Boiss. Flor.
orient. 1 p. 429 — Ouargla.
CISTINEÆ
Helianthemum Lippii Boiss. var. micranthum Boiss.
Flor. orient. 1 p.443; H. sessiliflorum Pers., Munb. Catal.
plant. p. 5. (Reguig) — Chaab Rassou.
CARYOPHYLLEÆ
Silene rubella L., Munb. Catal. plant. p. 6; Boiss. Flor.
orient. 1 p. 598. (Ameraras) — El Goléah.
Spergula diandra Heldr., Boiss. Flor. orient. 1 p. 733;
Arenaria rubra Munb. Catal. plant. p.7 (pro parte). (Talemt
el régal) — El Goléah, Mechgarden,
TAMARISCINEÆ
Tamarix Balansæ J. Gay ap. Coss. Voy. bot. in Ann.
sc. nat. sér. 4, tom. 4p. 283; Munb. Catal. plant. p. 14 —
Ouargla.
T. pauciovulata J, Gay ap. Jamin Plant. alger. exciss.
N° 240; Munb. Catal. plant. p. 14, (Torfa) — Ouargla.
‘orient. 2 p. 12. (Sedra) —
MALVACEÆ
Hibiscus cannabinus L., Boiss. Flor. orient. 1 p. 840.
(Guergä) — El Goléah; ad funes mectendas verisimiliter
cultus.
Malva parviflora L., Munb. Catal. plant. p. 7, Boiss. Flor.
orient. 1 p. 820. (Kebbiz) — El Goléah.
GERANIACEÆ
Erodium glaucophyllum Ait., Munb. Catal. plant. p. 8;
Boiss. Flor. orient. 1 p.859. (Merkad)—ElGoléah, Laghouat,
Mechgarden.
E. pulverulentum Willd., Munb. Catal. plant. p. 8; E.
laciniatum var. pulverulentum Boiss. Flor. orient. 1 p. 893.
(Reguen) — El Goléah, Mechgarden.
Monsonia nivea J. Gay, Munb. Catal. plant. p. 8; Boiss.
Flor. orient. 1 p. 877 — Ouargla.
ZYGOPHYLLEÆ
Fagonia glutinosa Del., Munb. Catal. plant. p. 8; Boiss.
Flor. orient. 1 p. 04— El Hassi Charef.
Zygophyllum Geslini Coss. in Bull. Soc. bot. de Fr. 3
p.705; Boiïss. Flor. orient. 1 p. 915; Z. album Desf., Munb.
Catal. plant. p. 8 (pro parte). (Agga) — Ouargla.
Peganum Harmala L., Mumb. Catal. plant. p. 8; Boiss.
Flor. orient. 1 p. 917. (Harmel) — El Hassi Charef.
Nitraria tridentata Desf., Munb. Catal. plant. p. 15; Boiss.
Flor. orient. 1 p. 919. (Guetof) — Gour Ouargla.
RHAMNE.Æ
Zizyphus Lotus L., Munb. Catal. plant. p.9; Boiss. Flor.
Ouargla.
TEREBINTHACEÆ
Rhus oxyacanthoides Dum. Cours., Boiss. Flor. orient.
2 p. 5; R. dioica Brouss. ap. Willd., Munb. Catal. plant,
p. 9. (Djedani, Zebboudÿ) — EI Hassi Charef.
LEGUMINOSEÆ
Retama Rætam Webb, Munb. Catal. plant. p. 9; Boiss.
Flor. orient. 2 p.37. (Retem) — Laghouat, ain Massin.
Trigonella Fœnum-græcum L.; Munb. Catal. plant. p. 10;
Boiss. Flor. orient. 2 p.70. (Fena) — El Goléah
Biserrula Pelecinus L., Munb. Catal. plant. 12; Boiss.
Flor. orient. 2 p. 204. (Djelban) — El Goléah.
Astragalus armatus Willd., Bge. Gen. Astrag: spec.
N°504; Anthyllis tragacanthoides Desf., Munb. Catal. plant.
p. 10. (Æedad) — Chaab Rassou.
A. Gombo Coss. et D. R. ap. Balansa Plant. d'Alger.
N° 549 et 936; Munb. Catal. plant. p. 11. (Foutla) —
Ouargla,
Vicia Faba L., Munb. Catal. plant. p. 12. (Foui) — El
Goléah.
Pisum elatius M. B., Munb. Catal. plant, p. 38; Boiss.
Flor, orient. 2 p. 623. (Lountay. EI Goléah.
ROSACEÆ
Neurada procumbens L., Munb. Catal. plant. p. 13; Boïss.
Flor. orient. 2 p. 735. — Hassi el Aicha, ain Massin
LE NATURALISTE 359 :
UMBELLIFEREÆ
Deverra scoparia Coss. et D. R. in Bull. Soc. bot. de Fr.
2 p. 248; Munb. Catal. plant. P- 15. (Guezzah) — Chaab
Rassou, El Hassi Charef.
Ridolfia segetum Mor., Munb, Catal. plant. p. 15: Boiss.
orient. 2 p.858. (Kethha) — El Goléah.
ium graveolens L., Munb. Catal. plant. p. 16; Boiss.
.. orient. 2 p. 856. (ei Krafsa) — El Goléah.
COMPOSITÆ
Cladanthus arabicus Coss. Bull. Soc. philom. 1816, p. 199
et Dict. sc. nat. 9 p. 343, atl. 4, tab. 87; Munb. Catal. plant.
p. 18. -- Hassi el Aicha.
_ Asteriscus pygmæus, Coss. et D. R. in Bull. Soc. bot. de
Fr. 4 p. 277; Munb. Catal. plant. p. 18; Boiss.Flor. orient.
3 p. 179. (Negued) — Ouargla.
Brocchia cinerea Vis., Boiss. Flor. orient. 3 p.358; Tana-
cetumcinereum D. C., Munb. Catal. plant. p. 19.(Chouiliia)
— El Hassi Charef.
Clamydophora pubescens Coss. et D. R. ap. Jamin
Plant. alger. exsicc. N° 271 et in Bull. Soc. bot. de Fr.
4 p. 279; Munb, Catal. plant. p.19 — Hassi el Aicha, Ouar-
a.
Artemisia Herba-alba Asso, Munb. Catal. plant. p. 19;
Boïss. Flor. orient. 3 p.365. (Ch, DAV RE Goléah,
Mechgarden.
Leyssera capillofolia Willd., Boiss. Flor. orient.3 p. 240 ;
Gnaphalium leysseroides Desf., Munb. Catal. plant. p. 19.
(Ad’ id’ a) — Gour Ourgla.
Nolletia chrysocomoides Cass., Coss. et Kral.in Ball. Soc.
bot. de Fr. 4p. 180; Munb. Catal. plant. p. 18. — Ouargla.
Rhanterium adpressum Coss. el D. R. ap. Jamin Plant.
alger. exsicc. N° 270 et in Bull. Soc. bot. de Fr. 2 p. 252;
Munb. Catal. plant. p. 18. (4r/edj) — Hassi el Aicha.
Atractylis serratuloides Sieb., Boiss. Flor. orient. 3 p.
453; A. microcephala Coss. el D. R., Munb. Catal. plant.
p. 20 — Hassi el Aicha, Gour Ouargla.
Anvillea radiata Coss. et D. R. ap. Balansa Plant. alger.
exsicc. N° 964 et in Bull. Soc. bot. de Fr. 3. p. 742; Munb.
Catal. plant. p. 8. (Negued) — Ouargla.
Carduncellus eriocephallus Boiss. Diagn. et Flor. orient.
3 p. 711 ; Munb. Caial. plant. p. 20. (Gourg) — El Goléah,
Ouargla.
Sonchus maritimus L., Munb. Catal. plant. p. 22; Boiss.
Flor. orient. 3 p. 797. (Deñlia) — El Goléah, Mechgarden.
Zollikoferia resedifolia Coss. Notes sur qq. plant. nouv.
p.120; Munb. Catal. plant. p. 22. (Maker) — Ouargla.
(À suivre.)
LÉPIDOPTÈRES. NOUVEAUX D'ALGÉRIE
Smerinthus Austauti Stgr, Aber. Mirabilis Austaut.
— J'ai publié dans le n° 11 du Naturaliste, du l° septem-
bre 1879 sous le nom de Saudingeri une variété remar-
quable du Smerinihus Austauti laquelle n’est pas, comme
on pourrait le croire, une modification accidentelle du type,
mais bien une variété constante desaison, affectant tous les
| quelle mes papillons offrent beaucoup de rapports, j'avais
individus de la deuxième génération, ainsi que cela se re-
marque chez beaucoup d'autres espèces de genres très dif-
férents. Plus tard, le 30 juin 1880, j'ai signalé dansla même
revue, n° 30, une variété accidentelle du même Smerinthe
que j'ai désignée sous le nom d’Zncarnata parce qu'elle
diffère de la forme typique d’Aus/auti par un coloris fauve
rougeûtre très prononcé. Je crois devoir faire connaître
aujourd'hui une nouvelle aberration de ce remarquable
sphingien, à laquelle j’ai donné le nom de Mirabilis parce
qu’en effet elle est d’une richesse de couleurs qui n’appar-
tient qu’à nos plus brillantes espèces. Aucune modification
n’est à signaler chez Mirabülis, ni dans la disposition du
dessin, ni dans la taille qui est normale et qui varie de 100
à 115 millimètres ; mais ce quiladistingue des formes déjà
connues, c’est la belle couleur rose tendre qui forme le
fond des ailes, tant en dessus qu'en dessous, et qui revêt
aussi le corps tout entier, sauf les antennes qui sont blan-
ches. En outre, le milieu des ailes supérieures est nuancé
d’un léger reflet verdâtre qui rehausse encore l’éclat déjà
si riche du papillon. Cette superbe aberration a été obte-
nue de chenilles trouvées en été dans le Maroc. Elle se
rattache à la faune estivale Slaudingeri, de mème que l’Z#-
carnata procède de la forme vernale Austauti. J'ai sous
les yeux trois exemplaires bien semblables entre eux. Ce
sont les seuls que j'aie vus jusqu’à présent,
Saturnianumida Au staut. — La découverte de cette Sa-
turnie remonte déjà à l’année 1877, époque à laquelle mon
frère en a capturé deux exemplaires et © dans les régions
comprises entre Nemours et le Maroc. Mais comme je ne
possédais pas alors le vrai type Afantica Lucas, avec la-
jugé prudent d'en réserver la diagnose jusqu'à un moment
plus opportun. Cette réserve n’a plus sa raison d'être au-
jourd’hui car je possède depuis peu la forme typique d’A4-
lantica et la comparaison de mes papillons avec cette der:
nière a fait ressortir un ensemble de caractères qui me pa-
raissent nécessiter la création d’un type nouveau. Voici du
reste en quoi consiste la différence entre mes sujets et la
formenormale d'Atlantica également, originaire dela pro-
vince d'Oran. Ils sont d’abord d’une taille beaucoup plus
grande puisque leur envergure atteint celle des plusgrands
exemplaires de Pyri ; leur teinte générale est plus foncée
et les parties blanches, à l’aile supérieure entre la ligne ba-
silaire et la ligne médiane brisée, passe au gris cendré. Le
fer à cheval rose qui occupe le sommet est interrompu
dans son milieu, et les deuxième et troisième angles qui
le suivent ne sont pas reliés au bord de l’aile par une
liture rouge. Les lignes brisées aux quatre ailes sont
plus éloignées de l’œil, et aux inférieures on ne remar-
que aucune trace de la deuxième ligne qui descend du
bord antérieur à l'œil. Les cellules jaunes et rouges de
ce dernier sont aussi moins vifs que chez Al/antica. Enfin
le corps est. d’un brun plus foncé et les tibias et les
tarses sont d’un brun jaunâtre et non rouges comme chez
le type. Il convient d’ajouter que le dessous des ailes
reproduit les mêmes particularités que le dessus. Ces
deux papillons ne sauraient être confondus avec l’A4t-
lantica de Lucas dont ils sont distinets; il ne sauraient non
a récraremsnen,
360
LE NATURALISTE
plus être assimilés à notre Pyrt dont ils sont bien tranchés.
Du reste le vrai Pyri a été capturé par mon frère la même
année et au même lieu, et les exemplaires que je possède
de cette dernière espèce ne diffèrent de la forme euro-
péenne que par une teinte plus rembrunie et plus rou-
geûtre, c'est-à-dire par l’exagération même des caractères.
Mes deux Saturnies forment donc un type réellement nou-
veau, et il conviendra peut-être de la considérer comme
une espèce séparée.
Deilephila Nicæa, var Castissima, Millière (in dit-
teris). — Ce Deilephila a été découvert primitivement à
Sebdou. Mais il habite aussi d’autres localités élevées de la
province d'Oran d’où je l'ai recu. Ce type algérien diffère
des exemplaires francais par une taille plus réduite, la
teinte blanchâtre de ses ailes supérieures, dont la côte est
aussi claire que le disque, et par la teinte rose päle de ses
secondes ailes. C’est le même papillon que M. Charles
Oberthur, a représenté dans ses études d’Entomologie,
6° livraison, planche INT, figure 9. La figure 9 & du même
auteur est une forme aberrante de la larve qui se lie à la
chenille normale par certains passages, ainsi que j'ai pu
le constater. Quant au type algérien ordinaire, il ne diffère
de celui des Cévennes et du midi de la France que par la
couleur du fond qui est d’un jaune un peu sale dans l’âge
adulte. Cette race de Nicæa est très constante, car j'ai eu
sous les yeux plus de vingt insectes parfaits, bien sembla-
bles entre eux.Elle ne semblep lusi ropre aux
hauts plateaux algériens. Car notre savant collègue,
M. Millière, m'informe qu'il a capturé à Saint-Martin-Lan-
tosque, à plus de 1 000 mètres d'altitude, plusieurs exem-
plaires identiques à cette race algérienne, ce qui est un
fait très intéressant au point de vue de la dispersion géo-
graphique des espèces. En publiant cette variété, je me
fais un devoir de lui conserver le nom sous lequel M. Mil-
lière se propose de la figurer dans le cours de ses remar-
quables travaux.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
La chaire de botanique de la Faculté des: sciences de
Grenoble et la chaire de géologie et de minéralogie de la
Faculté des sciences de Nancy sont déclarées vacantes.
Un délai de vingt jours est accordé aux candidats pour
produire leurs titres.
*
* *
M. Leclerc du Sablon, agrégé des sciences naturelles,
professeur de sciences naturelles au lycée de Toulouse,
esi nommé agrégé préparateur pour la botanique à l’École
normale supérieure.
M. Chareyre, licencié ès sciences naturelles, est nommé |
préparateur de botanique à la Faculté des sciences de
Marseille.
M. Raynal, agrégé des sciences physiques et naturelles,
est chargé de faire deux conférences de botanique, par se-
maine, à la Faculté des sciences de Poitiers, et M. Priem,
agrégé des sciences naturelles, est chargé de même de
faire deux conférences de sciences naturelles, par se-
maine, à la Faculté des sciences de Rennes.
M. L. Guignard, docteur ès sciences, est chargé du cours
de botanique à la Faculté des sciences de Lyon.
OFFRES ET DEMANDES
Nous venons de recevoir des États-Unis quelques échan-
tillons de rares crinoïdes fossiles que nous cédons aux
amateurs aux prix suivants :
Platycrinus hemisphericus.. . de 12 fr. à 20 fr.
— — avec Platyceras infandt-
e 2 AE Es
DU nn. nie é ja à + 2 de 20 fr. à 25 fr.
Forbesocrinus Meeri.. . .. .… de 16 fr. à 20 fr.
_— ramulosus. . . . de 25 fr. à 30 fr.
Scaphiocrinus æqualis.. . . .. de 20 fr. à 25 fr.
M. Léon Davy, naturaliste préparateur, professeur de
sciences naturelles au collège de Beaupréau (Maine-et-
Loire), désire entrer en relations avec des naturalistes
étrangers. Il offre une collection d'œufs d'oiseaux de Maine-
et-Loire, en échange d'ouvrage d'Ornithologie ou d'Ento-
mologie. à
A vendre la collection de staphylinides de M. Reiche.
Cette collection, fruit de soixante années de recherches, est
comprise dans 27 cartons, etcomprend 141 genres, 1 201 es-
pèces et 5 915 individus ; elle contient nombre de types,
soit de genres, soit d'espèces. Nous pouvons citer: les
genres Dinusa, 2 espèces; Myrmecopora, 1 esp.; Arena,
lesp.; Xraatzia, 1 esp. ; Dinopsis, 1 esp.; Vulda, 1 esp.;
| Meloponcus,? esp.; Platyprosopus,? esp. : Glyptomerus,
*
* *
Collection des genres Procerus, Procrustes, Carabus,
Calosoma, Callisthenes, Cychrus, Pamborus, contenu
dans 7 cartons, comprenant 133 espèces et 279 exemplai-
res parmi lesquels nous trouvons : Procerus, 3 eSp.;
Procustes,4 eSp.;, Carabus Lafossei, Bonvouloirti , seplem-
carinalus Aumonti, nodulosus, Cribralus, mingens,
Prodigquus, Adamsii, Albrechti, aurolimbatlus, spinolæ,
robuslus, Hemprichii, prasinus, Ehrembergi, chilen-
Sts, Presli, Hapiothorax Burchelli, Calosoma vagans,
senegalense, Olivieri, Callisthenes discors, Cychrus,
esp. : Signalus, Marginalus, anguslicoliis, ventrico-
SUS, Spinicollis, Pamborus allernans. Prix : 250 francs. .
S’adresser pou Ï i- e ,
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4125) ’
de Paris. Imprimerie A. L. GuiLLor, 7, rue des Canettes
5 Année.
N° 46
15 Novembre 1885, 261
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE: DE LA MONNAIE, 23
S
France et Algérie
Pays co
Tous les autres pays.
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
mpris D Unbs postale, .
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
CR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNÉMENTS PARTENT DU l®% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le se LE NATURALISTE est l'intermédiaire éthdéé de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de Paco gets scientifiques émanant de ses Abonnés,
LE
=;
FACULTÉ DES SCIENCES G
Les cours du premier semestre ont commencé le 5 nb-
vembre 1883 et comprennent pour les sciences naturelles :
Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, les mardis
et samedis, à 3 heures et demie. M.DE LACAZE-DUTHIERS,
professeur, traitera de l’histoire des vertébrés, et dirigera
pendant toute la durée de son cours des manipulatior 3
qui se font tous les jours dans son laboratoire.
Physiologie, les lundis et jeudis, à 3 heures et demi : !
M. PAUL BERT, professeur, M. DASTRE, suppléant, trei-
tera des fonctions de nutrition. Il étudiera en particulier,
au point de vue expérimental, les phénomènes chimiques
et physiologiques de la digestion
Minéralogie, les mercredis et téndredis, à une heure et
demie, M. FRIEDEL, professeur, étudiera les câractères
généraux des minéraux et les principales espèces miné-
räles. Les manipulations seront dirigées pendant toute
l’année par ce professeur.
CONFÉRENCES
Les étudiants ne sont admis aux conférences qu'après
s'être inscrits au secrétariat de la Faculté et sur la présen-
tation de leur carte d'entrée.
M. J. CHATIN, maître de conférences, fera, les lundis et
jeudis, à 10 heures, dans le nouvel amphithéâtre, des
conférences sur diverses parties de l'étude anatomique et
physiologique des animaux, indiquées par M. le profes-
seur MILNE-ED WARDS.
M. JOLIET, maitre de conférences, fera, au laboratoire
de zoologie expérimentale, les jeudis à 11 heures et les
samedis à 7 heures et demie du soir, des conférences sur
les sujets indiqués par M. le professeur DE LACAZE
DUTHIERS.
M. VELAIN, maitre de conférences, fera, les lundis et
jeudis à 9 heures, dans le nouvel amphithéâtre, des con-
férences sur les diverses parties de la géologie. Les élèves
f +? étermination des roches et des prin-
CE D. 4 fossiles à _téristiques des terrains, les mardis,
4 dis et samédis; de 9 heures à 11 heures et demie.
Ne registre des inscriptions prescrites pour la licencesera
vuvert, au secrétariat de la Faculté, les quinze premiers
APE
Jjours des mois de novembre, janvier, a
il.
La session pour la licence aura lieu en juillet 1884. Les .
candidats sont tenus de s'inscrire au secrétariat de la
aculté. L'inscription est close huit jours avant l'ouverture
de la session,
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 25 JUIN 1883
Sondage de Riülhac (bassin de Brassac). — Note de
M. Grand’Eury.
La grande épaisseur du terrain tertiaire au-dessus du
terrain houiller, reconnue par divers sondages, avait
fait abandonner la recherche de ce dernier à Rilhac, dans
e bassin de Brassac; cependant l'étude attentive des
abords de la butte de Lugeac permit d'observer que les
couches relevées avaient une direction sud-sud-est, paral-
lèle à l’Allier, la même que celles des couches de houille
donnant du charbon plus gras qu’à l’ouest du bassin,
aussi entreprit-on un sondage à Riihac sur le plateau de
Lobière. On y a trouvé le terrain houiller productif à une
faible profondeur.
Sondage de Toussieu (Isère).— Note de M. Grand'Eury.
362
LE NATURALISTE
Le sondage de Toussieu, dans l'Isère, a rencontré le
terrain hôuiller à 322 mètres après avoir traversé des
couches de formation détritique, puis calcaire, et enfin
d'origine geysérienne, toutes horizontales; celles du
terrain houiller sont au contraire assez fortement redres-
sées. Le sondage de Chaponay,éloigné de 3 500 mètres du
précédent, a faitreconnaitre le terrain houiller à 212 mètres
au-dessous de la molasse marine. Des sondages intermé-
diaires n’ont pas abouti, tombant fort probablement-sur
des dérangements causés par une croupe descendant du
Pilat, Cette recherche du prolongement du bassin houiller
de la Loire vers le bas Dauphiné, sera éclairée par les
sondages que l’on doit faire vers Grenay; on est poussé
à la faire, par l'observation : 1° que le terrain houiller de
Ternay à Communay, en allant vers l’est, s'améliore
comme régularité, richesse, largeur et épaisseur; 2° que
la flore fossile de Communay et la conservation de leurs
empreintes végétales indiquent une formation nouvelle et
étendue, n'ayant pas de rapport géogénique avec celle de
Rive-de-Gier et de Givors. A Chaponay et à Toussieu, on
a du charbon gras, tandis qu'à Communay il est anthra-
citeux.
SÉANCE DU 2 JUILLET 1883
Influence exercée par les principes contenus dans
l'eau de mer Sur le développement d'animaux d’eau
douce. — Note de M. H. de Varigny.
Les expériences ont été faites sur des œufs de gre-
nouille et sur des tétards. Le sulfate de chaux et le car-
bonate de chaux, difficilement solubles dans l’eau, n’ont
aucune influence. Le sulfate de magnésie contenu dans
l’eau de mer à la dose de 25',20 par litre, n'empêche ni
l’éclosion des. œufs, ni le développement régulier des
tétards. Le chlorure de potassium à la dose de 05,7 par
litre, n’a pas d’action également, même en élevant cette
dose normale de 05,7 jusqu'à 3 grammes par litre. L'eau
de mer contient du chlorure de magnésium à la dose de
8:,5, on peut aller jusqu’à 4 grammes par litre sans gêner
l’éclosion des œufs et le développement des létards. Nous
arrivons enfin au chlorure de sodium qui se trouve à la
dose de 20 à 25 grammes parlitre,et qui empêche l’éclosion
des œufs. M. de Varigny a tout au plus pu faire vivre dans
un mélange par parties égales d’eau de mer et d’eau
douce, des tétards apodes déjà âgés, longs de 0",04 à 0",05;
des jeunes de dix à vingt jours peuvent vivre dans une
solution ayant de 10 à 12 grammes de chlorure de sodium
par litre. En résumé c’est le sel marin qui, dans l’eau de
mer, est le principe le plus nuisible au développement
des änimaux d’eau douce.
SÉANCE DU 9 JUILLET 1883
Recherches sur la destruction et l'utilisation des ca-
davres des animaux moris de maladies contagieuses,
— Par M. Aimé Girard,
M. Aimé Girard propose de dissoudre à froid, dans
l'acide sulfurique concentré, les cadavres d'animaux morts
de maladies contagieuses, et d'utiliser le liquide obtenu,
pour la production d'un superphosphate de chaux azoté.
Les Ê e faites par lui à la ferme de la Faisanderie
dansPacide sulfurique à 60°,
LECLID £
AuUViLSTY 1 VA.
un cadavre noyé dans l’a cide, disparaît totalement en qua-
rante-huitheures au plus; chair,sang,os,poils ou laine, tout
est liquéfié en un sirop coloré qu surnage. L’acide conserve
son énergie dissolvante jusqu’à ce que son degré s’abaisse
à 43°, et la quantité de matière qu’il peut dissoudre ainsi
dépasse même les deux tiers de son poids. Ce sirop noir,
acide et azoté ne renferme plus d'éléments virulents, ainsi
que le démontre l'inoculation qu’en a faite M. Roux sur
des animaux qu'il n’a pas même incommodés; la culture
même n’y a montré aucun germe charbonneux. Dans une
expérience récente, 321 kilogrammes d’acide à 60° ont
dissout, en dix jours, neuf moutons pesant 204 kilogram-
mes; des 525 kilogrammes d'acide azoté produit, il a été
“réttré 25 kilogrammes de graisse et 500 kilogrammes
d'acide qui, au contact de 440 kilogrammes de copro-
lithes pauvres des Ardennes, ont donné 940 kilogrammes
de superphosphate contenant 0,36 p. 100 d'azote, 5,86
d'acide phosphorique soluble et. 1,77 d’acide phos-
phorique insoluble ; superphosphate et graisse repré-
sentent une valeur de 83 francs; acide et coprolithes
valant environ 46 francs, il y a donc un bénéfice de 37francs,
soit environ 4 francs par chaque cadavre de mouton.
L'installation pratique et l'emploi de ce procédé, peuvent
être rendus faciles et peu dangereux pourles cultivateurs.
*
+ *
Les microbes de la noie des trétie Marins. —
Note de MM. L, Olivier et Ch. Richet
MM. L. Olivier et Ch. Richet concluent d'expériences
nouvelles, qu’il y a toujours ou presque toujours des
microbes dans les liquides lymphatiques des poissons,
et par suite dans l'intimité de leurs tissus. L'examen
direct permit de constater la présence de Bacillus courts,
mobiles ayant tous les caractères extérieurs reconnus
chez ces microbes. On les rencontre surtout dans les
liquides lymphaliques; on n’en rencontre que peu ou point
dans le sang du cœur. Les liquides lymphatiques ren-
ferment aussi un ferment diastasique que l’on peut sup-
poser être sécrété par les microbes. Sur 80 expériences
de cultures autogènes, deux cas de putréfaction seulement
se sont présentés; il ne semble donc pas que ce soient
des germes tombés de l'air qui aient ensemencé ces cul-
tures. Enfin les Bacillus, si abondants dans les chairs, on
ne peut ensemencer les liquides de culture, comme avec
les chairs,
séANCE DU 16 juiLLET 1883
Les migralions des pucerons confirmées. Evolution
biologique complète du puceron de lormeau sir
ulmi Aut.). — Note de M, J. Lichtenstein.
Après avoir eu connaissance du fait suivant observé
parle professeur Horwatthen Hongrie, que «le Pemphigus
LE NATURALISTE
den racines de maïs émigre de cet habitat souterrain au
tronc des ormeaux », M. Lichtenstein entreprit de faire
pondre sur des racines de maïs des Pemphigus recueillis
au Sortir de la galle. L’essai ne réussit pas, mais étendu
aux ScChizoteura et aux Tenraneura, la réussite fut
complète pour la Teérancura ulmi seule. M. Lichtenstein
écrivit alors à M. Horwarth de lui expédier le Pemphigus
en question, et il eut la preuve qu'il y avait érreur; le pro-
fesseur hongrois avait bien eu affaire à la Tetraneura
ulmi, qui n’a qu’une nervure aux ailes inférieures, au
lieu de deux comme les Pemphigus, de plus la forme des
antennes et l'absence de filières sur l'abdomen spécifait
bien la Tetraneura ulmi. I reste à trouver la forme
shllieale du Pemphigus Zeac-maydis.
*
* +
la culture des quinquinas en Bolivie et sur
quelques produits de cette contrée. — Extrait d’une lettre
de M. Sacc.
Par suite de l'exploitation brutale des forêts de quin-
quinas au centre de l'Amérique du Sud, la crainte de
manquer de la précieuse écorce a fait créer des planta-
tions de quinquinas à Java, aux Indes orientales, à la
Réunion, etc.; mais leurs produits sont de moins bonne
qualité. M. Sacc annonce que, depuis dix ans, on a planté
près de 4 millions de pieds en Bolivie, des meilleures
espèces, et que ces plantations donnent déjà un bon
produit, Un kilogramme de calisaya de Bolivie donnant
30 à 32 grammes de sulfate de quinine, vaut sur place
6,40, on le paye 10 à 12 francs à Paris. En ‘arrivant en
Bolivie, M. Sacc fera tous ses efforts pour qu'on se con-
tente d’écorcerles arbres comme on le fait pour les chènes-
lièges, au lieu de les abattre pour en obtenir l'écorce.
La Bolivie, deux fois plus grande que la France, couverte
de montagnes à l’ouest et au sud, bien arrosée de cours
d’eau, est étonnamment fertile. Grâce à la création de
deux voies ferrées, elle communiquera facilement avec la
République Argentine, avec le Paraguay, et avec l’océan
Pacifique au travers du désert d’Atacama. On exporte
actuellement le café, le cacao, la coca, l'écorce du quin-
_ quina, le maïs, le sucre, la laine d'alpagas et de vigognes,
l'or, l’argent, le mercure, le cuivre, le plomb, l'étain, le
bismuth, le soufre, l’alun, le nitrate de soude, le guano, etc.
MISSION DE M. L'INGÉNIEUR CHOISY DANS LE SAHARA ALGÉRIEN
BOTANIQUE
Par le Dr BONNET
(Suite et fin.)
PRIMULACEÆ
Samolus Valerandi L., Munb, Catal. plant. p. 28; Boiss.
Flor. orient. 4 p.5. (Kheufert el Homar) — Ouarglä.
Anagallis arvensis L. a. phϾnicea Boiss. Flor. orient.
4 p.6; A. arvensis Munb. Catal. plant. p. 23 (pro parte).
(Aoud et Hamer) — El Goléah, Mechgarden.
ASCLEPIADEÆ
Déerdia cordataR. Br., Munb. Catal. Rs p. 23; Boiss:
Flor. orient. 4 p. 59. (Kebbar) — Ouargla
BORAGINEÆ
Echium humile Desf. Flor. atiant. 1 p. 165; Ed. Bonn.
in Nouv. Arch. du Mus., 2° sér.5 p. 129; Munb. Catal.
plant. p.24 (exclussynon). (Owchan) — Kl Hassi Charet.
Lithospermum callosum Vahl, Munb. Catal. plant. p. 24;
Boiss. Flor, orient. 4p. 219. (Haëma) — Hassi él Aicha.
SOLANEÆ
Solanum nigrum L., Munb. Catal. plant. p. 25; Boiss.
Flor. orient. 4 p. 284. (Aneb ed Dib) — El Goléah.
; OROBANCHEÆ
Phelipæa lutea Desf., Munb. Catal. plant. p. 26; Boiss:
Flor. orient. 4 p. 500. (Dénoun) — El Goléah, Mechgarden.
P. violacea Desf. Flor. atlant. 2 p. 60, tab. 145 ; Munb.
Catal. plant. p. 26. (Dénoun) — El Goléah, Mechgarden.
LABIÂTÆ |
Micromeria inodora Benth. Lab. gen. et spec. p. 375
et ap. D. C. Prodr. 12 p. 217; Munb. Catal. plant. p. 26.
(Meliffa) — Gour Ouergla.
Marrubium Deserti de Noe ap. Balansa Plant. alger,
exsicc. N° 1001; Munb, Catal. plant. p.27; Sideritis Deserti
de Noe in Bull. Soc. bot. de Fr. 2 p. 582. (Khiata) = La-
ghouat, Ouargla.
.. PLUMBAGINEÆ
Limoniastrum Guyonianum D.:R. 4p, Boiss. in D, C.
Prodr. 12 p. 689; Munb. Catal. plant. p. 28. (Zeila) — El
Goléah, Ouargla.
Bubania Feei de Gir.in Mém. Acad. sc: Montpell. 1p.185
fig. Let ap. D. R. Atl. de la flore d'Alger. p. 31. tab. 68,
fig. 2; Munb. Catal. se p.28. (Melleih) — Oued Rhir.
ANTAGINEÆ
Plantago ciliata so peser Catal. plant. p. 28; Boiss.
Flor. orient, 4 p. 887. (Adena-=Laghouät, Ouargla.
P. Psyllium L., Munb. Catal. plant. p. 28; Boiss. Flor.
orient. 4 p. 891. (Mellat) — El Goléah.
SALSOLACEÆ
Atriplex Halimus L., Munb. Catal. plant. p. 29; Boiss.
Flor. orient, 4 p. 916. (Getof) — El Goléah.
Arthrocnemum glaucum Ung. Sternb., Boiss. Flor. orient.
4 p. 932; A. fruticosum Moq. (pro parte), Munb. Catal.
plant, p. 29. (R’essal) — Gour Ouargla.
Suæda vermiculata Forsk., Munb. Catal. plant. p. 29;
Boiss. Flor. orient. 4 p. 940, (Bou gueriba) —Ogla Zebba-
chas
Traganum nudatum Del., Munb. Catal. plant. p. 29;
Boiss. Flor. orient. 4 p. 946. (D'omran) — Oued Ahmed,
Ouargla, gour Ouargla.
Haloxylon articulatum Bge. Reliq. Lhem. p.293; Boiss.
Flor. orient. 4 p. 949 ; Caroxylon £fticulatum Moq. Mon
Catal. plant. P- 29. Le Re Massin.
q., Munb. Catal. plant. pe26iBos:
Flor. orient. 4 p. 970. PSS — Hassi el a” sai
gla.
_Cornulaca monacantha Del., . Munb. Gatal ant, P p« 29
Boiss. Flor. orient, 4 p. 984. — Chaab Rassou.
LE NATURALISTE
POLYGONEÆ
Calligonum spinosum L'Hér., Munb. Catal. plant. p. 29;
Boiss. Flor. orient. 4 p. 1000. (Lara) — Oued Ahmed,
Ouargla.
Emex Campd., Munb. Cataï. Se p. 30 ; Boiss.
Flor. orient. 4 p. 1005. pt avi — ke. Goléa
THYMELEA
Tymelæa microphylla Coss. = D. R. #p: Kral. Plant.
Tunet. N° 333 ; Meisn. ap. D. C. Prodr. 14 p. 556; Passerina
microphylla Coss.et D.R. ap. Balansa Plant. alger. exsicc.
N° 256 ; Munb. Catal. plant. p. 30. (Meinan) — Ouargla.
ELEAGNACEÆ
Elæagnus hortensis M. B. forma orientalis Boiss. Flor.
orient. 4 p. 1056; E. orientalis L. Mant. p. 41 — Gour
Ouargla.
BALANOPHORACEÆ
Cynomorium coccineum L., Munb. Catal. plant. p. 31;
Boiss. Flor. orient. 4 p. 1072. (Tertsous ; Zebb el Kelb) —
Hassi Berkan, El Goléah, Mechgarden.
EUPHORBIACEÆ
Euphorbia pterococca Brot., Munb. Catal. plant. p. 30;
Boiss. Flor. orient. 4 p. 1107. (Bibina) — El Goléah.
E. Guyoniana Boiss. et Reut. Pug. plant. p. 10 et Boiss.
ap. D. C. Prodr. 15 pars 2 p. 138 ; Munb. Calal. plant. p. 30.
(Lebin) — Oued Ahmed.
URTICACEÆ
Urtica urens L., Munb. Catal. plant. p. 31, Boiss. Flor.
orient. 4 p. 1146. (Æt te — El Goléah,
ALICINEÆ
Salix pedicellata Desf., Munb. Catal. plant. p. 31; Boiss.
Flor. orient. 4 p. 1189. -— Oued Ahmed.
GNETACEÆ
Ephedra alata Desne., Parl. ap. D. C. Prodr. 16 pars
2 p. 358; Munb. Catal. plant. p. 31. (Alenda) — Ouargla,
ogla Zebbacha.
PALMEÆ
Phœnix dactylifera L., Munb. Catal. plant. p. 34; Boiss.
Flor. orient. 5 p. 47. (Doukkar wo, Nakhel 9). — El Goléah,
Ourlana, Tougourt.
COLCHICACEÆ
Erythrostictus punetatus Schlecht., Kunth Enum. plant.
4 p. 154; Munb. Catal. plant. p. 32. (Tazia, Kikoul) —
El Goléah, Hassi el Aicha, Ouargla.
LILIACEÆ
Asphodelus tenuifolius Cav., Munb. Catal. plant. p. 33;
Boiss. Flor. orient. 5 p. 314. — Ouargla.
A. pendulinus Coss. et D. R., Munb. Catal. plant. p. 33;
Boiss. Flor. orient. 5 p. 315. (Tazia) — Laghouat,
GRAMINEÆ
Lygeum Spartum L., Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 17;
Munb. Catal. plant. p. 35. (Señnak.) — Ourlana, gour
Ouargla.
Penicillaria spicata Willd., Coss. et D.R. Flore d’Alger.
p. 41; Munb. Catal, plant. p. 35. (Znelli) — El Goléah.
Agrostis vertlicillata Vill., Coss. et D. R. Flore d'Alger.
p. 64; Munb. Catal. plant. p. 35. (Nedjem.) — El Goléah.
Stipa tenacissima L., Coss. et D.R. Flore d'Alger. p. 78;
Munb. Catal. plant. p. 36. (Haifa) — Ourlana.
Arthratherum pungens P.B.,Coss. et D.R. Flore d'Alger.
p. 80; Munb. Catal. plant. p. 36. (Drin) — El Goléah,
Mechgarden, Ourlana.
A. vlümosum Nees, Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 81;
Munb. Catal. plant. p. 36. — Laghouat.
A. obtusum Nees, Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 82;
Aristida obtusa Del., Munb. Catal. plant. p. 36. (Solian) —
El Goléah, Mechgarden, Ourlana.
Danthonia Forskalii Trin., Coss. et D. R. Flore d'Alger.
p. 10; Munb. Catal. plant. p. 36. (Rabia) — Ourlana, Tou-
gourt.
Hordeum vulgare L., Coss. et D. R. Flore d'Alger.
p. 196. (Chair) — Ouargla:
FUNGI
Podaxon ægyptiacus? Mont. in Ann sc. nat. 4 p. 195 et
Sylloge p. 285; Cauloglossum ægyptiacum? Corda Icon.
fung. 6 p. 18, tab. 3 fig. 44. (Teécht ed d'eb&) — El Goléah,
Mechgarden.
DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DE MADAGASCAR
Par M. L. FAIRMAIRE.
Peridexia hilaris, — Long. 13 mill. — Oblonga, con-
vexa, atra, parum nitida, subtus nitidior et paulo cya-
nescens, elytris opacis, plaga media ad suturam interrupta
et apice late ochraceo-flavis, prothorace lateribus fere recto
et subliliter striolato, elytris basi tenuiter granulatis.
Scaritles rapax.— Long. 31 mill — $S. nada dagasca-
riensi paulo affinis, sed major, latior, dorso depressus,
mandibulis magis striatis, prothorace angulis posticis
valde rotundatis, elytris extus fortiter sulcatis et costa-
tis, haud subtiliter granulosis et tibiis anticis intus Spina
triangulariter dilatata distinctus.
Eucamptognathus abaciformis. — Long. 18 mill, —
Oblongus, niger, sat nitidus, elytris apice et extus opacis,
prothorace transversim subquadrato,. angulis : posticis
rectis, elytris basi fortiter striatis, intervallis convexius-
culis, striis post medium tenuibus, intervallis planatis,
subtiliter coriaceo-rugulosis.
Encya strigiscutata. — Long. 20 mill, — Æ. Commer-
sonii affinis, sed multo minor, prothorace ad latera rufo-
squamoso, scutello minus brevi, linea media evidentiore,
elytris magis postice ampliatis, fortius punctatis, tenuius
squamosis et pectore villoso.
Adoretus vitlaticollis. — Long. 13 mill. — Subovatus,
capite prothoraceque planiusculis, fulvo-testaceus, parce
ac tenuiter albido-setosulo, prothorace utrinque vitia sub-
marginali et intus puncto basali, pectore abdomineque
metallico-fuscis, prothorace sat fortiter punctato, lateribus
sat crasse marginatis, elytris lineis geminato-punctatis,
intervallis punctatis.
A. albohispidus. — Long. 17 mill. — Oblongus, sat
convexus, nigro-œnescens, nitidus, elytris squamulis
acutis, erectis, albis, laxe, hirtis; antennis, palpis, coxis
femoribusque anterioribus testacéo-piceis, prothorace
brevi, basi parce punctato, elytris parum profunde punce
tatis, subtiliter alutaceis et utrinque oblonge impressis.
LE NATURALISTE
369
Orphnus Hüldebrandtii. — Long. 15 nill, — Ovatus,
crassus, niger, nitidus, capite cornuto, cornu intus gra-
nulato, prothorace triexcavato, excavatione media lateri-
bus elevatis, antice angulatis, elytris sat tenuiter striatis,
striatis, stria suturali profundiore, apice sulcato, inter-
vallis sat inæqualibus.
Rhynchocephala.— n. g. Doryséeles approximans, capite
sat parvo, antice angustato, apice obtuso, integro, vix
recurvo; prothorace fere hexagono, lateribus angulato,
basi trisinuato, medio nullo modo producto ; elytris levi-
ter attenuatis, pedibus robustis, valde calcaratis.
R. Hildebrandtii. — Long. 21 mill. — Ovata, crassa,
supra (capite excepto) rufescens, subopaca, ad latera flaves-
cens, prothorace utrinque puncto nigro, scutello obseuro,
elytris utrinque maculis 5 nigris signatis et costis 2 ele-
vatis, pygidio fere lœvi, pedibus dense villosis.
Dolichoderus lalicornis. — Long. 17 mill. — Niger,
sat nitidus, capite prothoraceque vix minus nitidis : a D.
heterocero pedibus antennisque nigris, his articulis 4-8
fere quadratis, intus truncatis, tibiis anterioribus tantum
apice AE dilatatis,
a gloriosa. — Long. 29 millim. — Oblonga,
fusco- ER, capite prothoraceque subopacis, elytris
purpureis, nitidis, lateribus et apice virescenti-micanti-
bus, profunde striatis, intervallis connexis: C. chalco-
ptlera affinis.
Holonychus inæquicollis. — Long. 23 mill. — A. camelo
proximus, sed major, oculis majoribus, prothorace pos-
tice minus angustato, lateribus angulato, antice, non
postice, valde impresso.
Lithinus rufopenicillus. — Long. 21 mill. — Elonga-
tus, vale convexus, fuscus, subopacus, inæqualis et peni-
cillis rufo-terrenis ornatus, prothorace medio ampliato et
obtuse angulato, fere tuberculato, antice utrinque penicillo
rufo et obscuro ornato, elytris subparallelis, ad humeros
tuberosis, seriatim subfoveolatis, antice, medio, post
medium et ante apicem tuberculis, apice nigris et rufis
signatis.
_L: compressituber.— Long. 20 mill. — Oblongo-elon-
gatus, fusco-niger, opacus, macula minuta albido-pubes-
cente ad oculos, ad angulos prothoracis anticos et ad ely-
trorum basin, prothorace subparallelo, antice late impresso
et utrinque tuberculato, elytris lateribus undulato-tuber-
culatis,basi et ante apicem tuberculo compresso nigro-
velutino signatis, abdomine albido maculoso.
Coptops pyramidalis: — Long. 16 mill. — Oblongo-
ovatus, dorso planiusculus, niger, nitidus, pube albida
sparsutus et maculosus, elytris ante apicem fasciis 3 magis
regularibus, basi ad scutellum fere conico-elevatis, hume-
ris obtuse angulatis, prothorace lateribus angulatim
dilatato.
Diædes atroclavatus. — Long. 4 à 6 mill. — Ovatus,
antice attenuatus, fusco-violaceus, modice nitidus, capite,
prothorace, elytrorum plaga apicali, pedibus, antennis ab-
dominisque margine laterali testaceo-flavis, antennarum
articulis 3 ultimis dilatatis, profunde atris, elytris valde
convexis, apice fortiter rotundatis.
Diædesoblongults. — Long. 11 mill. — Ovato-oblongus,
|
ater modice nitidus, modice convexus, prothorace elytris
angustiore, anticevix angustato, lateribus postice obso-
lete sinuatis, elytris oblongo-ovatis, impunctatis, ad angu-
lum suturalem oblique truncatis, tibiis anticis ante api-
cem subtus dente armato,
Hybopterus, n. 9 prope Zndalmos collocandum, et
prosterno haud carinato, mesosterno plano, pentagono,
antennarum clava indistincta, palpis maxillaribus articulo
ultimo haud subulato distinctum.
H. plagiicollis. — Long. 8 mill — Ovatus, postice
ampliatus et valde convexus, fuscus, nitidus, antennis
testaceis, art. 1° quatuorque ultimis fuscis, prothorace
pallido, maculis 2 magnis dorsalibus et punctis 3 fusco-
metallicis, elytris brunneïs, postice pallido marmoralis,
tibiis larsisque pallide testaceis, tibiis 2 anticis intus den-
tatis.
MATÉRIAUX
POUR SERVIR À LA REVISION
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
(Suite.)
L, cœsia D C. var. decumbens Lge
Hab. — In arenosis RARE pr. Leça da Palmeira
— Oct. 1882 — (E. Schm
ogs. — Cette plante _ Dien probablement celle qui a
été indiquée à cette mème localité sous le nom de L. ma-
ritima; c'est à elle qu’il convient, selon moi, d'attribuer
la synonymie : Linaria polygalæfolia Hofig. et Link,
Antirrhinum polygalæfotium Brot. Le L. cœsia var.
decumbens possède en effet quelque peu le port du
L. maritima, mais il s’en distingue facilement par la gla-
bréité de la partie florifère, la couleur plus foncée des
fleurs, les divisions calicinales plus courtes et plus larges,
ordinairement obtusiuscules, l'éperon plus gros et moins
long que le reste de la corolle et surtout par la brièveté
des pédicelles, les fleurs du L. cœsia étant souvent
presque sessiles.
L. supina Desf.
Le groupe spécifique Z. supina me semble devoir être
ainsi compris :
L. surINA. Desf.
var. genuina
var. Mmaritima Duby (L. maritima D C.)
var. Zineata nob. (L. Pyrenaica auct. plur. non D C.;
L, Thuillierii Mér.)
Subspec. 1 — BL. Pyrenaiea D C.
var. genuina
var. ambigua n0b. (L. ambigua Huet
Subspec. 2 — L. Nevadensis Boiss. el Reut.._
Subspec. 3 — EL. IHsæenseleri Boiss. et Reut.
Je vais examiner séparément chacune de ces plantes ;
L. supina Desf. (FI. Atlant., I, p. 44) ©
366
LE NATURALISTE
———
var. genuina — Ce Linaria est trop répandu et trop
bien connu pour que j'aie à insister sur ses caractères.
Disons toutefois que Desfontaines lui attribue (/0c. cil.):
« Calcar nunc rectum, nunc leviter arcuatum, subulatum,
aculissimum, longitudine corollcæ. »
var. Martlima Duby — M. Nyman a (Conspectus fl.
Europ., p.540), contrairement à l'opinion de la plupart
des auteurs, conservé le L. marilima D C. à titre d’espèce;
je ne vois pourtant pas de caractères suffisants pour légi-
timer ce maintien. Boreau, si porté à prendre en considé-
ration les plus petites variations se produisant dans une
espèce, n'a trouvé à distinguer le L. maritima du
L. supina que de la manière suivante (Flore du centre de
la France, éd. 3, I, p. 246).
L. supina — Feuilles de la tige alternes, capsule dépas-
sant peu le calice ;
L. maritima — Feuilles verticillées, capsules débordant.
de moitié le calice.
Déjà, ces caractères différentiels, s’ils étaient constants,
seraient à peine de nature à légitimer une séparation spé-
cifique; mais, de plus, ils sont ici poussés à l’extrème, car,
dans tous les exemplaires du L. maritima que j'ai exa-
minés, j'ai toujours vu les feuilles alternes dans la partie
supérieure des tiges, et celles du Z. Supina sont ordinai-
rement verticillées jusque vers la moitié des tiges. De
même pour les capsules, car le caractère tiré de la lon-
gueur de ces organes relativement aux divisions calici-
nales n'offre aucune fixité. En réalité, ces différences, qui
paraissent sérieuses dans des tableaux dichotomiques,
sont au contraire, dans la nature, des plus variables, et il
faut se garder de les accepter comme spécifiques. Le
L. marilima n'est, par le fait, qu’une variété à feuilles
plus rapprochées et un peu plus épaisses (grâce à son
habitat) du L. supina, variété particulière aux régions
maritimes; rien de plus.
var. lîneala nob. — Je nomme ainsi la plante que
nombre de botanistes prennent, d’après Boreau, pour le
L. Pyrenaïica D C. et que Mérat a mal à propos élevée au
rang d'espèce sous le nom de L. Thuillierii parce que
Thuillier l'avait à tort considérée comme étant l'Antirrht-
num bipunclaltum L.-Boreau (Zoc. cit.)sépare le L. Supina
de son L. Pyrenaica par ce simple caractère : Éperon peu
Ou point rayé (L. supina) et Éperon rayé de lignes
foncées (L. Pyrenaica). Franchement, ce seul caractère ne
mériterait même pas qu’on s'y arrêtät si cette forme du
L. supina ne présentait, en outre, des feuilles plus
épaisses, ordinairement plus glauques, et souvent des
tiges plus élevées à fleurs un peu plus grandes que dans
la Var. genuina. Elle est assez fréquente dans les éboulis
des rochers du calcaire jurassique, mais elle se rencontre
également dans d’autres terrains. |
L. Pyrenaica DC. (Antirrhinum Pyrenaicum Rom.) —
Ce Linaria mérite certainement d’être conservé, au moins
comme sous-espèce du L.supina. A.-P. de Candolle (in
de Lamarck et de Candolle, F1. Fr, IN, p.587) a indiqué
pour cette plante un caractère excellent qui, outre la
grandeur des fleurs (variable) et la pubescence, presque
la villosité, du haut des tiges et de la partie florifére,
permet de la reconnaître facilement. Dans le Z. Pyrenaica
« le tube de la corolle est d’un diamètre à peine plus grand
que l’éperon », c’est-à-dire que le tube s’atténue en éperon
gros, ordinairement plus court que le reste de la corolle,
tandis que dans le Z. supina le tube de la corolle est
brusquement contracté en éperon « Subulalum, acutissi-
Mmun, longiludine corollæ » (Desf.). — J'ai recueilli le
L. Pyrenaica dans les Pyrénées-Orientales, aux environs
de Fontpédrouse et de Mont-Louis où il est abondant dans
Jes champs pierreux et au bord des routes.
Le L. ambigua Huet, que j'ai vu assez fréquent au-
dessus du vallon de Consolation près Collioure, est une
variété curieuse du L. Pyrenaica. 1 en diffère par ses
tiges à partie feuillée atteignant à peine la moitié de leur
longueur, par ses feuilles plus larges, celles des rejets
stériles courtes, oblongues-lancéolées, toutes très étalees,
souvent réfléchies, écartées, par ses fleurs plus grandes,
ordinairement plus longuement pédicellées et d’un jaune
plus foncé
Des deux autres sous-espèces que je rattache au L. su-
Dina, toutes deux à fleurs petites, les Z. Nevadensis et
L. Hænseleri, la première a été jadis admise par M. Bois-
sier comme variété du L. supina, et M. Lange (Prodr. fl.
Hisp., Il, p. 672) l'a conservée comme telle, parce que ce
botaniste a rencontré des exemplaires entièrement sem-
blables (prorsus similia) à ceux de la sierra Nevada dans
les rocailles des départements du Var (Toulon) et de Vau-
cluse, 3
pour que je n'hésite pas à accepter comme sous-espèce le
par ses
fleurs de moitié au moins plus petites, très courtemerit
l’éperon
ordinairement plus court que le reste de la corolle, les
graines petites à disque tuberculeux et les feuilles rela-
tivement plus longues.
Le L. Hænseleri ne constitue égaiement qu’uné sous-
espèce du Z. supina, et M. Boissier l'avait aussi considéré
jadis comme variété de ce dernier sous les noms de Z. su-
Pina Var glauca et var minima (in Voy.bot. Esp., P. 461).
une forme à petites fleurs dont les caractères
sont à l'opposé de ceux du Z. Nevadensis : feuilles plus
courtes et un peu plus larges, divisions Calicinales plus
étroites, lancéolées-linéaires, éperon ordinairement plus
long que le reste de la corolle. Quant aux caractèrés tirés
des verticilles de feuilles + écartés et de la racine annuelle,
ils n’ont rien de Constant, car j’ai des échantillons décidé-
ment bisannuels et d’autres à feuilles + rapprochées
et à pédicelles fructifères visiblement plus courts que la
bractée et les divisions du calice.
Le L. Pyrenaica a été indiqué par Hoffmannsege et
Link et par Brotero sur la Serra de Cintra, près de Lisboa,
‘in MmOnlosis graniticis. » Je doute fort que ce Linaria, qui
me semble particulier aux montagnes d’une certaine alti-
tude (Pyrénées, Albères, Alpes,
Provence, Aragon, |
LE NATURALISTE
367
Asturies, Sierra Nevada, elc.), se rencontre sur la serra
de Cintra. J'ajouterai, à ce propos, que j'ai trouvé, dans
les doubles des récoltes de Welwitsch qui m'ont été
adressés de Lisbonne, un Lénaria recueilli « ën granilicis
de serra de Cintra pr. Pena », en mai 1850 : c’est le
L. Pyrenaica auct. nonD C., c’est-à-dire simplement ma var.
lineata du L. supina, et non le vrai L. Pyrenaica ; celui-
ci toutefois pourrait fort bien se trouver dans les mon-
tagnes élevées du nord ou du centre du Portugal (Es-
trella, Gerez, Marao, Gralheira, ebc.).
La forme genuina du L. supina, jusqu'ici non signalée
en Portugal y existe cependant : M. Mœæller me l’a envoyée
de Santa Clara près Coïmbra.
L. multipunctata Hoffg. et Link
Hab. — In Extramad. calc. saxosis retro Of{a rarior. —
_ Maio 1848 — Welwitsch). — Santa Clara _ Coimbra —
| Apr. 1879 — (A. Mœller).
He oligantha Lge Diagn. pl.Pen. Iberic. nov., ji 2,
se espèce, de’création récente (1881), présente un assez
grand intérêt car elle établit presque le passage entre les
Linaires à graines aptères plus ou moins anguleuses ou
comprimées et celles à <oirel ‘discoïdes, ailées, à marge
souvent fort étroite il est v
M. Lange lui attribue Hd sa diagnose « seminibus
pallide cinereis, oblique triquetris, hince concavis, illinc
ängulatoconvexis, dense minutleque tuberculalis » ;
j'ajouterai que ces graines sont légèrement marginées à
aile étroite hyaline.
L'observation jointe par M. Lange à la diagnose de sa
plante montre bien la difficulté d’assigner à cette espèce
sa véritable place : « Znter L. spartea (espèce possédant
seminibus apteris, nigris, ovali- -Cylindricis, oblusis vel
truncatis, transverse corrugatis) formas minores et
L. diffusa (espèce offrant seminibus ovali-reniformibus,
concavis, anguste marginatis, disco subrotundo luber-
Culatis) var. Aragonensem collocanda, sed floribus pau-
cis, pedicello calyce duplo breviore ab illa, glabritie,
Caulibus vit ramosis, floribus duplo majoribus ab hac,
Seminum structura ab utraque satis superque dislin-
1 3
Cette plante vient donc, d’après M. Lange, se rapprocher
de deux espèces dont l’une est à graines aptères ovales
et l’autre à graines discoïdes marginées, et ce rapproche-
ment s'explique : pour moi, ce Linaria doit prendre place
à côté du L. mullipunctata et avant le L. diffusa, dans
une. sous-section à part. C’est cette Linaire, dont la dia-
gnose n'avait pas encore été publiée par M. Lange, que
j'ai indiquée en 1880, à Jativa, sous le nom de Z. îgnes-
cens Kze (L. mullipunctata var. immaculata nob.); elle
est donc actuellement connue à A/meria (Huter, Porta et
Rigo, Exsicc. il. Hisp., 18"9, n° 709) et à Jativa (Rouy,
L. diffusa Hoffg. et Link
Hab. — In asperis pr. Céa ad serra da Estrella —
baba 5
oBs, — Dans celte rare espèce, les graines sont d’un
gris brunètre, à marge visible, même assez large, non
épaissie, et à disque tuberculeux.
(4 suivre.) G. Rouy.
BIBLIOGRAPHIE
Les Orthoptères de la France, par A. Fixor (1).
Nous nous empressons de signaler à l'attention des na-
turalistes le livre que M. Finot vient de publier et qui com-
ble une lacune importante de l'entomologie française ; si
l'étude des Orthoptères ne compte, dans notre pays, que
de très rares adeptes, n’en faut-il pas reconnaitre la cause
dans l’absence de tout travail pouvant servir de guide à
celui qui veut se livrer à la recherche de ces insectes ? Tan-
dis que la Suède, la Russie, la Serbie, l'Italie, l'Espagne,
la Belgique, etc., possédaient des faunes ou des catalogues .
généraux. uniquement consacrés à l'énumération des Or-
thoptères, les naturalistes français n’avaient à leur dispo-
sition que deux ou trois catalogues locaux ou des faunes
comprenant tous les ordres d'insectes et n’offrant souvent,
en raison de leur ancienneté, qu’un intérêt historique. En
publiant son livre, M. Finot a rendu un réel service à la
science ; possesseur d’une collection très complète et très
soignée, lié avec les principaux orthoptéristes de France et
d'Europe, personne ne pouvait, mieux que notre savant
ami, décrire et faire connaître les Orthoptères de France.
L'ouvrage est rédigé sur le plan du Prodromus de
M. Brunner von Wattenwyl; après une courte introduc-
tion et une liste bibliographique l’auteur a place les clefs
dichotomiques des sept familles entre lesquelles sont ré-
partis tous les Orthoptères de France; chaque famille est
ensuite traitée à sa place; c’est-à-dire qu'une clef dichoto-
mique conduit d’abord au nom du genre, puis, en tête de
chaque genre, une autre clef permet d’arriver sans diffi-
culté au nom spécifique ; inutile de dire que ces clefs ont
été rédigées avec un soin spécial et que, par leur disposi-
tion et le choix judicieux des caractères énumérés, elles
équivalent à de courtes descriptions.
A la suite du nom spécifique adopté, M. Finot a donné
les dimensions du corps dans les deux sexes, la synony-
mie d’après les principaux auteurs, l'habitat et la station
viennent ensuite, enfin la distribution géographique et des
remarques complètent l’histoire de chaque espèce. Toutes
s indications ont été minutieusement vérifiées, elles
sont du reste basées pour la plus grande partie sur les
captures de l’auteur ou sur les spécimens qu’il a reçu de
ses correspondants.
Une liste systématique, où tous les genres et toutes les
espèces sont munis d’un numéro d’ ordre, donne, sous une
forme succincte, une idée très exacte de la répartition des
Orthoptères sur le sol français ; cette liste peut en outre
servir de catalogue pour le clässément d’une cas
limitée aux espèces françaises.
(4) 4 vol. in-8, 199 p. et 1 pl. gravée; Paris, E. Deyrolle, prix : 4 fr. 50.
ramené SENS
368
LE NATURALISTE
Nous extrayons du travail de M. Finot les renseigne-
ments suivants: la faune des Orthoptères de France
compte 160 espèces réparties entre 71 genres ainsi qu'il
suit : Forficulaires 6 genres, 17 espèces ; Blattaires 5 gen-
res, 11 Mantides 4 genres, 6 espèces ; Phasmiens
1 genre, 2 espèces ;' Acridiens 23 genres, 60 espèces ;
Lost 22 genres, 50 espèces ; Gryllides 10 genres,
16 espèce
apré un travail de M. Pancic publié cette année
même et analysé dans l’un des derniers numéros de ce
journal, la France compterait 124 espèces d’Orthoptères,
chiffre fort inférieur à celui attribué par M. Finot à notre
pays. Que si, pour éviter toute critique, nous retranchons
des Orthoptères de France 17 espèces dont l’indigénat est
douteux pour l’auteur du livre que nous analysons en ce
moment, la France compterait encore 143 espèces d'Ortho-
ptères et occuperait parmi les divers pays d'Europe, non
pas la sixième place, comme le dit M. Pancic, mais bien la
troisième, l'Espagne étant au premier rang et l'Italie au
second.
Parmi les nombreuses espèces dont M. Finot a enrichi la
faune française, l’une des plus intéressantes est sans
doute le Sphingonotus cyanopterus Charp., du nord de
l'Allemagne, . à Fontainebleau, dans la vallée de
la Solle, par M. F
Un chapitre où Étui consacré à la chasse, la
préparation et la conservation des Orthoptères : des figures
intercalées dans lé texte, font connaître, mieux qu’une
description, la forme et la disposition des principaux objets
nécessaires au chasseur ; parmi les divers ustensiles décrits
dans ce chapitre, nous recommandons spécialement aux
entomologistes la bouteille de chasse inventée par M. Finot,
et dont nous avons pu apprécier toute la commodité pen-
dant nos courses en Tunisie.
Un glossaire donne aux débutants la signification des
termes employés dans le corps du livre et plus spéciale-
ment parmiles orthoptéristes. Enfin une table synonymique
des familles, genres, espèces et variétés termine l’ ouvrage ;
une planche gravée reproduit en outre les détails anato-
ue des ATEN sur CUPMODIOrEE, ainsi que la
orme
anmMmmMme
9 VUALILLIV
caractéristiques dans la description des espèces.
D' Bonxrer.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
M. Levoiturier, d'Orival près Elbeuf, nous informe que le
3 juillet dernier il lui a été remis, par des ouvriers d’usine
un insecte qui n'était autre que le CHænius spolialus ; au
dire mème de ces ouvriers, il y en avait une dizaine. Mal-
gré toutes les recherches faites jusqu'alors, ce coléoptère
n'avait pas été rencontré depuis 1838, à Orival, De mème
le Broscus cephaloles, qui avait été pris en 1837 par
M. Levoiturier, a été capturé une deuxième fois seulement,
le 16 août dernier ; six exemplaires ont été récoltés,
* #
Le Lychnis corsica Lois., var. læla, plante du Portugal
et des Asturies,/ découvertes autrefois/par Laterrade sur les
bords du bassin d'Arcachon, se retrouve aussi vers l’em-
bouchure de la Gironde, notamment dans le marais du
Baraillon, commune de Vendays (Gironde).
*
* *
M. Humblot (L.), naturaliste, est chargé d’une mission à
l'effet d'explorer, au point de vue botanique et zoologique,
les bassins du Gabon, de l’Ogooué et du Congo.
ARRIVAGES :
Un récent envoi de Siluriens de la Bohème nous permet d'offrir des
échantillons très bien conservés des fossiles suivants :
Primitia tarda Dar 5 ste Ne + 217.00
Beyrichia bohemica Te RASE, His v)04 mp
Goniatites bohemicus RS ad og os 2 » 00
Gomphoceras sp. ?
Cyrtoc SEE 5 0 Ne NT 4 » 50 — 2 » 00
Orthoceras truncatum Poe De I TE I 3 » 00 — 3 » 50
— Strigio PUNCEALOR =. LU ie peste 2 » 00
— Sp. RE) A lei LORS 4 » 00
— dulce TS LG UMS VRSARTIS © SA 2 » 00
— SpOiIS ,2ODIOSRID LOIS, 26409,39,22, 4 » 00
— Bet: << pau fast DHatie Ji 4 » 00
Tentaculites elegans —PIIPD OUNUTRER JIH.0R 0 » 50
Conularia anomala nn ace Sn BA UNE 4 » 25 — 4 » 50
RS SE TS DR te ne SE Re ei 4 + 50
Bellerophon nitidus Mother 4» 50 — 3 » 00
Natica gregaria HA ps 2 - 341100 ;»78 = 4 » 00
— sp.? Me «jte à ttiO + RQ 1. 0» 75
Pleurotomaria sp.? tn nil a Ro eee 0.» 75
Delphinula simplex PART RE a 1 » 00
Capulus sp.? RE dE M Pr ae à 4 » 00
_ D 2 9 ANNE ET LUN 0 4 » 50
Cardiola interrupta te Nom os. DERNIERE 3570 >: 50
Hucula bohemica DORE her tb DATE 114,» 95
Conocardium Sp: RE ET a Us eu 1 > 00
Cardium BP NL aus Ro 4 » 00
Terebratula PRET DT PE 0 » 50
inceps AL HAS DORE 0 » 50
— Herculea int SON RTS 0 » 50
—— Nympha PA ne à rs à 0 » 50
— comata ee 24 eos e 50
— Thisbe FR soc Verve nmcats HO
— Marginalis — RUE UP Pre St CRD
- renice ASE 2 00 ÿ die LOU DU
—_ Mellonica PS ee) 6) ace 18 | À AS LES 6 42110%:5D
— asser QU pe Ua ERA de 0 » 50
— Henrice me rs Te SF + . | 0 » 50:
_— latissinuata —,, Fius à 00 00
— megæra nt GE ad te ÉNOOUE 0 » 50
Ir eus Haïdingeri 546 EE , (EYE 11-0010
malthea RS UE 0 à IT ti oct $ 0 » 50
Ponliièru Sicberi A ME us et a ou, sévic4 3.00
Athrypa reticularis Len ESS TN AE RS ARS ; ++ 0,» 60
Lingula Feistmanteli HA, Hi, + SEEURS s. 1% 00
Spirifer Trapézoïdalis HAT ol... tes AT PORT ONU EE.
— ‘(enellus he + à de D
Orthis redux — , oo ; , ‘ en" : .
— Romingeri Re de .
Le gérant, Émile DEYROLLE,
4754, — Paris. Imprimerie A. L, GuiLor, 7, ruo des Canettea
Ex" SRE nt
5 Année,
N°47
1" Décembre 1885. 269
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et lo 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE
LA. RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
QUI CONCERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en‘un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
| Au bureau du. journal Franceet Algérie) 5h.:...,5:.,,: e du fr.
: : Pays compris JA 1à {CRM postale, . Las
RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous lés autres pays...........,.., fr
PARIS
pa 1 compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire 1e la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU l‘ JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
_ Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous és amateurs d'histoire naturelle; il'insère
| _—— toute demande déchange et % renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés:
MUSEUM D'HI STOIRE NATURELLE
COURS DU PREMIER, SEMESTRE
Cours de. chimie appliquée aux corps organiques. —
M. FREMY, professeur, étudiera cette année les princi-
paux métaux. Ce cours aura lieu le mercredi, à deux heures
et demie. Conférence deux fois par semaine. Manipulations
tous les jours.
| Cours de physique végétale. — M. Georges VILLE,
professeur. Le cours comprendra deux parties : dans la
première le professeur traitera,des conditions physiques
et chimiques. qui déterminent la production des végétaux;
dans la seconde, des progrès que ces notions ont permis
. d'apporter dans l'économie des systèmes de culture usités
| antérieurement. Ce cours aura lieu en mars, les mardis el
samedis.
Cours de botanique (organographie el physiologie
végétale). —M. Ph. VAN TIEGHEM, professeur, traitera de
l'anatomie comparée des plantes vasculaires. Ce cours
aura lieu les us jeudis et samedis, à huit heures et
demie, 1,
Cours none comparée. — M. G. POUCHET,
professeur, traitera de l'anatomie comparée et générale
des animaux articulés .et vertébrés. Les leçons auront
lieu les mardi et: jeudi de chaque semaine, à neuf heures
trois quarts du matin, dans le laboratoire d'anatomie
comparée, 5o, rue de HHoRE Le samedi, conférence pra-
tique, à la même heure. ;
Cours de zoologie, pe" el oiseaut: — M. A.
MILNE-ED WARDS, professeur. Ge cours portera sur l’or-
ganisation des mammifères. Il sera divisé en deux. séries
de lecons : la première se fera pendant le semestre d'hiver,
les mercredis et vendredis, à midi, «dans la salle de-confé-
rences; Do, rue de Buffon ; la-seconde: aura lieu péndant le
semestre d'été, les: lundis, mercredi et vendredi, à deux
heures, dans la salle. des cours, de z00logie;;-et le matin,
dans la ménagerie, à des jours, et heures qi seront indi-
qués.par des affiches spéciales...
Cours. de zoologie, reptiles et poissons. — M. Iéon
VAILLANT, professeur, traitera. de l’organisation de: la
physiologie et de la classification des reptiles .de l'époque
actuelle et fossiles, particulièrement des chélonochamp-
siens (erocodiles, et tortues), en .s’attachant, à faire. con-
naître les applications à l’économie domestique, l'indus-
trie, etc. Les lecons auront lieu les mardis, .jeudis et
samedis à une heure. Elles seront complélées par des con-
férences pratiques.
Cours de zoologie, animaux articulés. — M. Emile
BLANCHARD, professeur, exposera les caractères et les
particularités de la vie des insectes, des arachnides et
des crustacés. Dans une partie du cours, il traitera des
applications des sciences naturelles à la géographie phy-
sique et à l’histoire du globe. Ce cours s'ouvrira le:mer-
credi 28. novembre et aura lieu les lundis, mercredis et
vendredis, à une heure,
Cours de zoologie, annélides,; mollusques et z00phytes.
— M. Edmond PERRIER, professeur. Le professeur
exposera, dans des lecons qui. auront lieu le jeudi à la
galerie de zoologie, les résultats acquis par les dernières
expéditions. de dragages, relativement à la faune. des.
grandes profondeurs des mers. Dans les lecons pratiques,
qui auront lieu le. mardi et. le samedi au, laboratoire, il.
traitera de, l’organisation, de la morphologie et des rap-
ports des annélides, des mollusques et des, z0ophytes.
LE
NATURALISTE
COURS DU SECOND SEMESTRE
Cours de chimie appliquée aux COTpS OTJANnIiQUeEs. —
M. CHEVREUL, professeur, commencera ce cours dans le
courant du mois de mai. Ce cours aura lieu les mardis,
jeudis et samedis, à neuf heures trois quarts.
Cours de physique appliquée à l'histoire naturelle. —
M. Ed. BECQUEREL, professeur, traitera de l'électricité
dans ses rapports avec les phénomènes physiques, chi-
miques et physiologiques. Ce cours aura lieu les lundis,
mercredis et vendredis, à une heure.
Cours de géologie. —M. DAUBRÉE, professeur, traitera
des faits fondamentaux de la géologie et particulièrement
des phénomènes volcaniques et des dépôts métallifères. Il
exposera aussi les traits généraux de la géologie de la
région sud-ouest de la France. Ce cours aura lieu les
mardis et samedis, à quatre heures et quart. #
Cours de minéralogie. — M. DESCLOISEAUX, profes-
seur. Après avoir exposé les propriétés générales des
minéraux et les principes qui servent de base à leur clas-
sification, le professeur fera l’histoire des espèces com-
prises dans la classe des pierres. Ce cours aura lieu les
mercredis et vendredis à quatre heures trois quarts. Des
conférences auront lieu le jeudi.
Cours de physiologie végétale appliquée à l'agricul-
ture. — M. DEHERAIN, professeur, traitera du dévelop-
pement des végétaux. Ce cours aura lieu les mardis et
samedis, à deux heures : il commencera au mois de mars.
Cours de botanique (Classifications et familles natu-
relles). — M. Ed. BUREAU, professeur, continuera à expo-
ser l’histoire des familles des plantes appartenant à
l'embranehement des dicotylédonées, et traitera plus spé-
cialement des dicotylédonées apétales. Ce cours aura lieu
les mardis et samedis, à midi et demi. Des herborisations
font partie du cours et seront annoncées par des affiches
particulières.
Cours de culture. — M. NO, professeur.
Cours de physiologie générale. — M. ROUGET, pro:
fesseur. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis,
Une affiche ultérieure indiquera l’objet et les heures du
cours.
Cours de paléontologie. — M. Albert GAUDRY, pro-
fesseur, exposera l'histoire des êtres des temps quater-
naires. Ce cours aura lieu les lundis, mercredis et vendre-
dis, à trois heures et demie.
Cours d'anthropologie. -- M. DE QUATREFAGES, pro-
fesseur. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à
trois heures. Une affiche ultérieure indiquera le sujet des
cours.
Cours de pathologie comparée. — M. BOULEY, pro-
fesseur, traitera des maladies contagieuses dans les diffé-
rentes espèces et de l'influence des travaux de laboratoire
sur les progrès de la médecine d'observation. Ce cours
aura lieu les mardis et samedis, à onze heures.
Cours de dessin appliqué à l'histoire naturelle. —
M. FRÉMIET, pour les animaux. Ce cours, qui se fait pen-
dant le second semestre, aura lieu les lundis, mercredis
et vendredis, à trois heures.
M. LE SOURD-BEAUREGARD, pour les plantes. L’ou-
verture de ce cours, qui dépend de la marche de la saison,
sera annoncée par une affiche particulière. Il aura lieu les
mardis, jeudis et samedis, à une heure et demie.
La bibliothèque du Muséum est ouverte aux lecteurs
de dix à quatre heures, tous les jours, excepté les
dimanches et jours fériés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 23 JUILLET 1883
Propriélés physiologiques de l'écorce du « Doundakhé »
et de la « Doundakine ». — Note de MM. Bochefontaine,
B. Féris et Marcus.
Les indigènes du Rio-Nunez, sur la côte occidentale
d'Afrique, emploient comme fébrifuge l'écorce d’un arbris-
seau appelé Doundaké. Les auteurs de cette note ont pu
isoler une base organique qu’ils ont nommée Doundakine,
qu’ils ont obtenue sous forme de poudre jaunätre formée
de cristaux rhomboédriques microscopiques. Ces mes-
sieurs ont étudié les effets physiologiques du nouvel alca-
loïde sur la grenouille, le cobaye et le chien ; la conclusion
de ces expériences prouve que la Doundakine est une
substance toxique agissant principalement sur la protu-
bérance et le bulbe, et produisant chez la grenouille et le
cobaye un état cataleptique; chez le chien, il y a
tendance cataleptique : mais les expérimentateurs pen-
sent qu’en injectant une dose suffisante du toxique, cet
état se présenterait nettement. M. Corre, qui a obli-
geamment procuré l'écorce de Doundahé, a envoyé égale-
ment un échantillon de poison de flèches des indigènes du
Rio-Nunez ; les expériences faites sur des grenouilles avec
ce poison ayant donné le même résultat que l'écorce de
Doundaké, il est permis de croire que c’est avec cette
écorce que les indigènes en question empoisonnent leurs
flèches, en préparant un extrait où ils les trempent, de
même que les indigènes du Rio-Negro emploient le curare,
SÉANCE Du 15 AovuT 1883.
Sur la cullure des palmiers dans des terrains impré-
gnés de sel marin.—Extrait d’une lettre. de M. A. Richard.
L'influence du sel marin paraît favorable à la culture du
palmier dattier, ainsi qu’on peut le vérifier à Elche, à
Alicante, et dans d’autres localités. A Elche, l’eau est for-
tement saumâtre et sert à leur arrosage. À Alicante, en
certaines années de sécheresse, on a dû les arroser avec
de l'eau de mer, puisée dans le port à une vingtaine de
mètres de la plantation. Sur quelques points du littoral,
entre le cap Huertas et le Rio-Monegro, les racines des
dattiers plongent littéralement dans la mer; ces arbres
sont plantés dans les sables du rivage. Il est donc erroné
de croire que les bords de la mer et les terrains salés
soient nuisibles aux plantations de palmiers dattiers.
LE NATURALISTE
371
SÉANCE DU 20 AOUT 1883
Note pour servir à l’histoire de la
formation de la
houïlle. — Note par M. B. Renault.
M. Renault a examiné de nombreux troncs variés ren-
contrés dans la houïllère de Commentry, ainsi que des
fragments de houille éloignés ou touchant ces troncs.
Ceux-ci, couchés, inclinés ou debouts, possèdent une en-
veloppe de houille noire et brillante ; ils sont cimentés par
un grès fin, argileux, non imprégné de houille ou de
bitume ; ils sont isolés entre eux et éloignés des couches
de charbon en exploitation. Cette houille qui les recouvre
ne peut donc provenir d’une infiltration quelconque et
résulte de la transformation même des tissus végétaux.
Certains fragments bien conservés ont permis de faire des
préparations montrant la plupart des éléments caracté-
ristiques du bois et de l'écorce. On a pu constater aïnsi
la diminution des éléments convertis en houille, sur
toutes leurs dimensions, par la comparaison des organes
élémentaires des tissus, selon qu'ils sont transformés en
houiïlle, ou suivant qu'ils sont conservés par la silice ou le
carbonate de fer, ainsi qu'on peut le voir à Autun et à
Saint-Étienne. Il résulte de cet ensemble de travaux :
1° Que dans beaucoup de cas, la houille ne peut provenir
que de la transformation sur place des éléments qui con-
stituent les végétaux et dont elle a conservé la figure ;
2 que le bois, aussi bien que l'écorce, a contribué à la
formation de la houille; 3° qu’en se convertissant en
houille, les éléments organiques, cellules, trachéides, ont
diminué de grandeur sur toutes leurs dimensions dans un
rapport que l’on peut déterminer et dépendant de la den-
sité primitive de la matière organique constituante.
*
* +
Remarques sur le < Phylloglossum Drummondii
(Keuze) ». — Note de M. C.-Eg. Bertrand.
M. Bertrand conclut de ses études sur le Phylloglossum
Drummondii : 1° Que le pédoncule fructifère du Phylo-
glossum est un axe, puisqu'il présente plusieurs lignes
de symétrie passant par un même point; 2 que la masse
libéro-ligneuse de ce pédoncule représente trois faisceaux
bicentres ayant même axe de figure et inclinés l’un sur
l'autre de 120°, puisque les masses ligneuses diamé-
tralement opposées sont conjugées entre elles comme les
masses ligneuses d’un faisceau bicentre de Zycopode, de
Sélaginelle, ou de Tmesipteris ; 3° que, par suite, le pé-
doncule est un stipe; 4° que ce slipe diffère des hampes
fructifères de Lycopode uniquement par la présence de
trois faisceaux au lieu de deux ; 5° que l'organisation qui
se rapproche le plus de celle du pédoncule fructifère
du Phylloglossum, est jusqu'ici celle du Lepidodendron
Jutieri.
—————
séance pu 27 AOUT 1883
M. Pasteur annonce télégraphiquement à M. Dumas qu'il
reçoit des nouvelles de la mission française du choléra en
Egypte; les observations très curieuses auraient un grand
caractère de nouveauté et de constance dans le sens es-
péré, Il communiquera la lettre détaillée attendue.
;
} +
Nouvelles recherches sur le mode d'action des antisep-
liques employés dans le pansement des plaies, par M. Gos-
selin.
Les expériences ont porté sur les membranes transpa-
rentes qui réunissent les doigts des pattes postérieures de
grenouilles, le mésentère d’un lapin, celui d’une grenouille
et la vessie d’une souris blanche. En expérimentant, avec
diverses solutions phéniquées, l'alcool pur, l'alcool étendu
de moitié d'eau, et l’eau-de-vie camphrée, les résultats se
sont trouvés analogues et, en résumé, démontrent qu’au
contact des antiseptiques la circulation s’est arrêtée dans
les capillaires par la coagulation plus ou moins rapide du
sang. Il doit en être de même de l’action des antiseptiques
sur les plaies de l’homme, et la clinique prouve que la
gangrène ne se mettra pas dans ces plaies; il y a en
quelaue sorte cautérisation, et la putréfaction ne peut se
produire par suite de la coagulation du sang à l'extérieur
et à l'intérieur des capillaires superficiels, et peut-être
aussi de celle des matières albumineuses de la surface des
plaies.
SÉANCE DU 3 SEPTEMBRE 1883
Sur les affinités des flores éocènes de la France el de
l'Angleterre. — Note de M. L. Crié.
Les études comparatives de M. L. Crié indiquent une
grande affinité entre les flores éocènes de l’Anjou, du
Maine et de la Vendée, et celles d’Alumbay (île de Wight)
et de Bournemouth (Angleterre). Parmi les formes fossiles
végétales considérés comme analogues, M. Crié signale :
1° Lygodium Raulfussii paraissant voisin de Aneîmia pa-
Iæogea de Gelinden, et aussi des formes vivantes de
Aneimia obliqua de Cuba et Lygodium palmatum de la
Floride; 2 Aneimia subcralacea rappelant Aneimia
adiantifotia de la Floride et du Mexique ; 3° Quercus Bour-
nensis du groupe des chènes castaniformes asiatiques à
feuilles dentées épineuses, très voisin de Q. palæodrymeja ;
4 Laurus Forbesi; 5 Symplocos Britannica; et 6° Do-
donæa subglobosa.
SÉANCE DU 17 SEPTEMBRE 1883
Sur l'empoisonnement par le Jequirity. — Note de
MM. Cornil et Berlioz. Hs
Une série d'expériences faites sur des cobayes et des
lapins, démontrent d’une façon positive que læ virulence
de la décoction de Jequirity tient à la présence de bactéries.
En pratiquant des injections sous-cutanées sur des cobayes
et des lapins avec une décoction stérilisée par filtration,
ou avec une solution du principe du Jequirity cristallisé, :
——
——
_séliformes pareils à ceux des tiges; les radicales.courtes
-mesure de l’anthèse, Calice court, très hispide, à divisions
1372
LE INATURAVHISTE
on n’a obteuu aucun résultat pathologique appréciable.
Les bactéries .du Jequirity en sont le seul principe actif.
Les grenouilles auxquelles on injecte la décoction, dans le
sac lymphatique dorsal: ou. dans le péritoine, succombent
en vingt-quatre ou quarante-huit heures, et le tissu cellu-
laire, le sang et le péritoine montrent une quantité consi-
dérable de bactéries vivantes.
D'AGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES
POUR :LA FLORE DE LA
PÉNINSULE IBÉRIQUE
Par G. ROUY
Echium Davæi.
Tiges de? 5 décimètres,ascendantes ou dressées, simples
ou rameuses supérieurement, à rameaux alternes, velues-
hérissées à poils apprimés dirigés en haul, abondamment
mélés de poils séliformes piquants élalés ou ascendants,
naissant de tubercules persistants, Feuilles très velues, à
poils courts appliqués entremélés, principalement sur les
bords et sur les nervures de la page inférieure, de poils
(59 centimètres de long sur 5-15 millimètres de large),
lancéolé lancéolées-linéaires, épaisses, presque. feu-
trées, insensiblement atlénuées en un péliole court, sou-
vent presque nul, à nertures médiane et latérale très
saillantes en dessous, à face Supérieure profondément
sillonnée au-dessus des Hervures feuilles moyennes et
su | SH RSS ZOO 2 EN VER ENT 7) |
ovales
?
obtuses ou mucronées, courtes (2
sur 8-20 millimètres de large), sessiles, jamais cordées-
amplexicaules,; peu ou point atténuées à Ja base, denti-
culées «à denticules terminés, par une soie piquante; (es!
3. nt à 1 FAR IE DEP 4: PERD RE RIRE PE FRET ARE
Fleurs -en grappes terminales, s’allongeant au fur et à
lancéolées-linéaires, subobtuses; dressées. Corolle bleue
grande (22-25 millimètres), 3-5 fois plus longue que le ca-
ice, très courbée en dessus, ve/ueextérieurement sur
“toute sa surface, à tube; une fois plus long que le calice,
‘s'élargissant brusquement en un limbe à cinq lobes ar-
-rondis, obliquement tronqué, égalant le tube. Etamines à
“la fin exsertes, à filets violets, velus.de la base au sommet.
Style allongé, irrégulièrement bifide, très velu: Carpelles
petits, tuberculeux, notrâtres, légèrement déprimés sur
le dos, obtus et munis de stries formées de tubercules un
peu plus gros. — Plante d'un vert blänchâtre; port de
VE maritima Willd. |
Hab.—Devantles phares des {es Berleñngas (Portugal),
—Juillet-août 1883 —Leg, Daveau.
Espèce intéressante appartenant au groupe des £. plan-
lagineum L., E, Creticum L,, E. grandiflorum Desf. (le-
quel n'est qu’une variété de l'E, Creticum L.), par ses
feuilles à nervures latérales saillantes..
(2-3 centimètres dé long |
-.Jise distingue de l'E, plantagingum par sa villosité très
fournie, presque feutrée ou soyeuse, abondamment entre-
mêlée de poils sétiformes piquants, par ses feuilles radi-
cales épaisses, étroitement lancéolées, courtes, insensi-
blement atténuées en un pétiole court ou presqüe nul,
par ses feuilles caulinaires ovales sessiles, non lancéolées,
cordées-amplexicaules, par sa corolle velue,-etc.
Il diffère des Æ. Creticum.et E. grandiflorum.par ses
feuilles épaisses, principalement les.-radicales,sillonnées
en dessus et à nervureslatérales trés saillantes en dessous,
toutes bien plus courtes, les moyennes et les supérieures
ovales, obtuses, sessiles, peu ou point atténuées à la base,
par la corolle à limbe brusquement élargi, par les ear-
pelles non carénés mais au contraire déprimés sur le
dos, etc.
J'ai cru devoir dédier ce curieux Echium à mon.corres-
pondant et ami M. J. Daveau, qui l’ale premier recueilli-et
dont les nombreuses excursions en Portugal sont bien
connues des botanistes.
Centaurea Herminii.
Plante vivace, à souche traçante. Tige solitaire, angu-
leuse-striée, élalée ascendante, pubescente ainsi que. les
rameaux, rameuse ordinairement dès labase à rameaux
Principaux allernes, divariqués, divisés. eux-mêmes en
ramuscules allongés, élalés, grèlés, terminés par une
calathide solilaire et dont l'ensemble forme une panicule
pauciflore, diffuse. Feuilles d'un vert plus ou moins blan-
châtre, pubescentes ou aranéeuses, à pubescence devenant
rude; les radicales, ordinairement détruiles lors de la
floraison, et celles. des touffes folifères émises par la souche
pétiolées, pinnatiséquées, à segments linéaires-lancéolés
mucronulés, les Zaléraux au nombre de 3-5 de.chaque
côté du rachis, le segment terminal enticulé ; feuilles cau-
linaires inférieures semblables aux radicales, mais plus
courtes, encore plus étroiteS.et très courtement pétiolées ;
les moyennes sessiles, linéaires, atténuées à la base,
irrégulièrement pinnalipartites, ou lobées, à segment
terminal allongé; les supérieures étroitement linéaires,
entières ou plus souvent munies! sur chaque Lord de
143 denticules aigus. Calathides de grandeur moyenne
(relativement aux autres! éspèces de.la section ACrolophus
Cass.), solitaires au sommel de iongs ramuscules peu
feuillès. Involucre très atténué à la base, largement
Ovaié (10 millimètres de long sur 7-8 millimètres de large),
à écailles visiblement nervées, velues,à nervure médiane
Saillante de la base de l'écaite au sommet de l'appendice
Scarieux, blanchâtres, d Co:
Purpurines, les exfernes légèrement rayonnantes,
AChaines mûrs veius, à aigretle blanche égatant environ
le liers, souvent ‘presque’la moitié ge Jeu» longueur. —
Por rappelant celui du, Giamara LD... 0
nn TES
:
#
%
LE NATURALISTE
2378
Hab.— Serra 4 Estrella (Portugal) — Août 1878 —
Leg. M. Ferreira
Le C; Herminit ER à la section Acrolophus Cass.,
à la sous-section Euacrolophus Willk., et à la division de
cette.sous-section comprenant les tentures a appendices
des écailles inermes.
Parmi.les espèces de ce groupe, le Ce Herrinii S tééirie, |
par ses calathides très atlénuées: à la base et à appendices
des écailles. plus pâtes du C.;:maculosa Lam., et des formes
voisines, qui-ontles calathides arrondies où presque om-
biliquées à la base,'à appendices des écailles bruns ou noi-
râtres, I1.doit donc être classé dans le groupe qui com-
prend notamment les C. paniculata L., C. CastellanaBoiss.
et Reut., C. micrantha Hoffg.et Link, C.ovina Pall.,C. lim-
bata, Hoffg. et Link, etc. Mais le €. Herminti ne peut,
en réalité, être rapproché que du C:limbata et de sa var.
melanosticla Lge. I s’en sépare cependant nettement par!
son port différent (presque semblable à celui du C. amara
L.), par sa tigetrès rameuse, ordinairement dèslabase, à ra-
meaux grèles subdivisés en ramuscules florifères allongés,
presque filiformes, peu feuillés (tandis que danse C.4im-
bata les. tiges. sont ascendantes où ail rameuses
essés; robustes),
par les feuilles sensiblement plus A par les écailles
_à,cil terminal de l’appendice toujours inerme. Il diffère,-en
outre, de la var. melanosticta Lge du C. imbata-par ses
tiges , étalées, ascendantes, ses calathides plus grosses, à
appendice des écailles étroit, moins foncé, plus décurrent
sur l’écaille.et à cils dépassant sensiblement sa largeur (1).
Entre les diverses espèces hispano-portugaises ; de ce
groupe, le C. Herminii doit prendre. place à côté des C. mi-
crantha Moffg. et Linket C.Langeana Willk.(C, divergens
_Lge. non Vis).
Cette espèce m'a été envoyée par la direction du Jardin
botanique: de Coïmbra sous,.le nom de C. paniculala}.
var. — Dans son compte rendu botanique. de l Expediçäo
sctenlifica à Serra da Estrellaem.1881, M:J.Henriques a
_Signalé sous le nom de.C. paniculala:L.une. plante récol-
tée par M.J. Daveau à Guarda, au pied de la, Serra d'Es-
trella. M. Daveaum'ayant envoyé.jadis cette même plante,
j'ai pu constater qu’elle n'appartient pas, en réalité, au vrai |
C. baniculata L:, dont elle se rapproche plus, il est vrai,
.que notre. espèce nouvelle, mais qu’elle est bien le Ç.Cas-
lellana Boiss.et Reut.
, nom sous lequel me l’a du. reste
adressée M. Dayeau. Où sait, d'autre part, que le C. pani-
Culata Brot,.se rapporte plus spécialement au. C, micran-
ha Hoffg. et Link, dont j'ai pu distribuer de nombreux
-Apééimens grâce à RAA EEE de M. E. Schmitz, Il y a donc
ilité r que le C. paniculata L,. n'existe |
point en Portugal : d’ He cette espèce ne se-rencontre, |
dans la Péninsule ibérique, que, dans Ee86 en Catalogne, et
elle croit dans les terrains.secs |
RAR: surtout dans lai région méditerranéenne. Le C. Gas |
raison des pl
rene enpans différentielle. a été. fait non seulement Lt les | il
ouvrages Fes sur ces, diverses espèces, mais aussi. par la compa-
Er mes, Car j’ai reçu de POHOGaT les GC. lime
2 ÉEk ADO) Castellana eb ir
melanostricas
chaudes del l'Eu Lee
t
md | à
lellana au contraire,:se trouve dans les deux -Castilles,
la Sierra Morena, de:royaume de, Léon, etc.; c'est; une
plante de montagne.et je-ne-suis point.surpris qu'elle ait
été rencontrée en Portugal; la- découverte dans-ee pays du
C.paniculataL:-serait plus anormale, surtout.dansla:ré-
gion des hautes montagnes,
(4 suivre.).
ARVICOLA, ROZIANUS BARBOZA DU BOCAGE.
EST: SYNONYME.DE MUS AGRESTIS. LINNÉ
En 1864, dans les Mémoires de l'Académie des sciences
de Lisbonne (nouv. sér.,t. HI, part. x), Barboza-du:Bocage
donnait le nom d’Arvicola rozianus à une formei-de
Campagnol qu’il croyait nouvelle et; qui avait été reeueillie
aux environs de Coïmbra (Portugal), Tout: récemment,
M. Barboza du. Bocage a bien voulu, sur ma demande,
m'envoyer en communication-le-eràne, conservé au Musée
de Lisbonne (la peau, qui d’ailleurs était en fort mauvais
état de conservation, n’a pu (être retrouvée), de l'unique
sujet qui avait servi à sa description; et, de l'examen de
cette pièce ainsi que de l'étude attentive de cette descrip-
tion et.de la figure qui l'accompagne; résulte pour moi la
conviction que Arvicola roztanus Barboza du Bocage doit
être regardé comme synonyme de Mus agrestis Linné. En
effet : .
1° Dans la diagnose et dans la description détaillée de
A. rozianus, je ne trouve aucun caractère qui s ‘oppose. à
i re
celte identification. Au contraire les oreilles, . telles
qu’elles sont décrites et figurées, et la queue, telle qu ‘elle
est décrite, me paraissent fessier considérablement. à
celles de Microtus agrestis Linn
2 Le crâne d'Arvicola rOzianus “has par sa. prie
générale, de ceux de. Myodes, giareolus, Schreber, dont il
CLR ifrère . égale-
ment de ceux de Microtus nipalis Marins et Microtus
arvalis Pallas, et aussi de, ceux des. nombreuses varièlés
de Terricola sublerraneus Sélys. Au con traire, il rentre
parfaitement, par ses traits généraux et sur tout par l'allon-
gement caractéristique de sa boile cràniennué, dans le type
du crâne de Microtus agrestis. Je ferai remarquer cepen-
dant que deux caractères de jeunesse du crâne d'A. rozia-
nus, Sa petite taille et le. développement encorè presque
nul de ses crêtes, pourraient masquer ses véritables affi-
nités aux yeux de personnes peu exercées et né possédant,
comme termes de comparaison, que des cränes de
M. agrestis adultes ou presque adultes.
3° Enfin À. rozianus coïncide encore avec M. aol
par un caractère que Blasius aurait certainement regardé
comme décisif, mais qui me paraît moins importa ni que e
le précédent ; car 6 ne l'ai pas rencontré rs certains :
individus, > po reconnaissables
[UE ci
"ARE EE) re
é
É a L'éspées | Mus à apr de Linné. palin quite sous-
genre Microtus Schranck (voir le Naturalioe-du + crever 1883,
. 348), doits ren Mivcratus ph Linnés :
ah
374
LE NATURALISTE
M. agrestis, et H. Winge (1) affirme qu'il manque à
environ cinq pour cent des exemplaires danois : sa
deuxième molaire supérieure présente cinq prismes bien
nets, comme celle de M. agrestis, au lieu de quatre qui
est le nombre habituel chez les autres espèces d'Europe.
Il suit de ce qui précède que l'espèce Microtus agrestis
Linné s’étend, du nord au sud, depuis la Suède jusqu'en
pleine Péninsule ibérique. Pour ma part, j'en ai reçu
plusieurs individus de Saxe (Tharand, par M. le professeur
Nitsche); plusieurs des Vosges (Gerbamont, par M. Pier-
rat); un des Pyrénées (sommet du Pic du Midi, par
M. Vaussenat, directeur de l'observatoire), où déjà de
Sélys-Longchamps avait signalé l'espèce ; et, en octobre
1882, j'en ai capturé, dans le département de la Gironde
(Cadillac-sur-Garonne), une superbe femelle portant six
petits à terme dans ses utérus. De l’ouest à l’est, Micro-
tus agrestis L. va de l'Angleterre aux confins de l'Europe
et sans doute en Asie.
Fernand LATASTE.
BIBLIOGRAPHIE
Epuoxn _— — Species des Hyménopières à Europe et
Algérie. — 18° et 19° fascicules.
Les fascicules qui portent les numéros d'ordre 18 et 19
sont consacrés en entier aux généralités anatomiques et
biologiques sur l'important groupe des Guêpes, défini
dans son ensemble par les caractères suivants : insectes
vivant ou non en société ; trois sortes d'individus dans les
espèces sociales, tous allés, semblables entre eux par
l'aspect extérieur ; lobes du pronotum atteignantles écail-
lettes ou ptérygodes; abdomen pédiculé, mobile; ailes
supérieures le plus souvent pliées au milieu selon le grand
axe de l’aile dans Le repos, d’où le nom de Diploptères
donné à cesinsectes. La nervulation se compose, pour la
partie caractéristique, d’une cellule radicale, de deux ou,
le plus souvent, de trois cellules cubitales fermées et de
trois cellules d'iscoïdales dont la première est très allon-
gée et plus gr'inde que la cellule médiane. Antennes cou-
dées ; femelles et ouvrières munies d’un aiguillon très
actif et d’une vessie à venin. Larves apodes, aveugles,
inactives.
Malgré de:s habitudes et des régimes fort dissemblables,
T aspect général a une assez grande uniformité, au moins
dans les e:spèces d'Europe, une couleur du fond noire ou
brune, cor pée par des bandes transversales ou des dessins
variés d'un jaune plus ou moins éclatant, un vol rapide,
malgré le plissement des ailes au repos, accompagné
d’un lourdonnement particulier. On y distingue trois
\
8TouP,es fondamentaux : les Vespiens ou Guëpes sociales,
à al.es munies de trois cellules cubitales fermées et à
Eng is non dentés ; les Euméniens ou Guêpes solitaires,
ég'alement à trois cellules cubitales fermées, mais à ongles
dentés; enfin les Masariens, dont les ailes n’ont que deux
(1) Vidensk.-Medd. fra den nat, For i Kjobenhavn, 1876, p. 287, -
cellules cubitales fermées. Par une contradiction singu-
ière les mœurs et le régime ont de grandes dissemblances
chez les diverses Guèpes, malgré une incontestable analo-
gie des caractères anatomiques externes. Les Guêpes
sociales, à trois individus différents se partageant la fonc-
tion de reproduction, donnent à leurs larves une pâtée de
matières animales broyées ; les Euméniens, ne possédant
que des individus féconds, les uns mâles, les autres
femelles, donnent à leurs petits des larves d'insectes
vivantes, mais anesthésiées par une dose de venin qui les
rend incapables de se défendre, en les laissant toujours à
l'état de proie fraiche ; enfin quelques Guëpes, s’éloignant
encore plus du type ordinaire, ne nourrissent leurs larves
que. de nectar et de substances mielleuses.
L'auteur passe d’abord en revue les caractères anato-
miques des Guêpes sociales à l’état adulte, puis en nymphe
et en larve. Puis, comme la condition de l’état social
exige une habitation commune, il est conduit à l'étude de
ce nid commun, comparé à la ruche des Abeilles, qui esl
le type par excellence de l'association entomologique.
Tandis que dans les ruches les gâteaux sont verticaux,
avec des alvéoles horizontaux; les gâteaux des guépiers |
sont horizontaux, à alvéoles verticaux. Les guêépiers $e
rapportent, d’après la classification de H. de Saussure, à
deux grands types : 1° les nids phragmocyttares, des
uêpes cartonnières de l’Amérique tropicale, pouvant
s’accroître seulement en hauteur, la largeur restant la
même ; la communication d'un étage à l’autre se fait par
une ouverture centrale dans les gâteaux, ceux-ci soutenus
par une enveloppe extérieure qui ne forme qu’un tout
avec eux, et dont chaque partie, une fois achevée, n’est
jamais modifiée ou détruite lors d’un agrandissement .
ultérieur du nid; 2° les nids phragmocyttares, compre-
nant toutes les Guêpes sociales d'Europe, pouvant s’ac-
croître dans plusieurs directions, composés, le plus sou-
vent, de plusieurs gâteaux superposés, séparés et soutenus
par des piliers spéciaux, avec ou sans enveloppe générale,
la communication d'un étage à l’autre se faisant par l'in-
tervalle compris entre l'enveloppe etles gâteaux, ou étant
périphérique. Ici l’enveloppe n’est plus essentielle ;
lorsqu'elle existe, elle est indépendante des gâteaux et
l'accroissement du nid ne peut avoir lieu sans qu’une
partie de cette enveloppe soit modifiée ou détruite etrem- |
placée par une autre en rapport avec les nouvelles dimen-
sions ou le nombre plus grand des gâteaux.
Les nids des Guèpes d'Europe sont à enveloppe pourles
Vespa, sans enveloppe pour les Polistes. Ils sont souter-
rains chez les Vespa vulgaris, germanica et rubra;
aériens chez les Vespa media et sylvestris, avec quelques
exceptions locales concernant cette dernière. Certains
nids sont, en quelque sorte, intermédiaires, logés dans des
abris aériens plus ou moins cachés, ainsi pour les Frelons |
dans des arbres ou des potéaux vermoulus, dans des trous |
de mur, parfois aux solives de greniers abandonnés. Les
Polistes font des nids aériens sans enveloppes sur les
branches, parfois sous des pierres de murailles.
La malière des guêpiers est très différente de celle des
ruches d’Abeilles, de Mélipones, de Bourdons, Ces insectes
F
LE NATURALISTE
375
ont sous l'abdomen une sécrétion de matière grasse, la
cire, plus ou moins analogue aux exsudations de certains
Coléoptères, comme les Liwus, les Larinus, aux efflores-
cences des chrysalides de Calocala, aux filaments cireux
de beaucoup d’Hémiptères homoptères : Fulgores, Lystres,
Phénax, beaucoup de Psylles et de Pucerons, et les Coche-
nilles. Rien de pareil pour les Guëêpes. Les matériaux
de leurs nids sont toujours des fibres ligneuses détachées
par les mandibules de l’insecte, malaxées et agglutinées
par sa salive. Les fibres sont prises parfois à l’épiderme
d’écorce, comme sur les bouleaux, à des bois ayant subi
un rouissage par les eaux pluviales, aux écorces altérées,
qui servent notamment à faire les guêpiers friables des
Frelons. Ces débris ligneux sont employés pour faire le
carton ou le papier des enveloppes, pour construire les
cellules, toujours Sur un seul rang ei hexagonales par la
même raison géométrique que . les alyéoles des Abeilles
accolés par leur fond sur deux rangs.
L'auteur s’occupe des nombreuses matières sucrées et
des insectes qui servent à nourrir les larves des Guêpes
sociales et des soins que les ouvrières chargées de les
alimenter donnent à ces enfants débiles. Il examine les
effets de la piqûre des Guêpes et les moyens curatifs, Il
passe en revue les ennemis des Guêpes, leurs commen-
saux, leurs parasites. Ainsi le Quedius dilatatus, Staphy-
limen à abdomen trainant des nids de Frelons, le Rhipi-
phorus paradoxæus des nids des Vespa vulgaris et ger-
manica, le Tryphon Vesparum, Ichneumonien, un
Microlépidoptère crambien, le Melissoblaptes anellus,
ayant pour parasite un petit Diptère, Dexia compressa.
Les Volucelles, Diptères syrphiens, viennent pondre dans
les guêpiers des œufs donnant naissance à des larves
grises et cuirassées qui dévorent le couvain des Guêpes.
D'autres Diptères, des genres Conops et Myopa vivent en
parasites dans le corps des Guêpes, et des Diptères des
genres Anthomyta et Phora pondent dans les nids des
œufs d’où naïitront des larves vivant des détritus. Chez les
Polistes, on rencontre un Ichneumonien, le Crypturus
argiolus et ces singuliers Rhipiptères parasites, les Xenos
Vesparum, dont les larves sont incluses dans le corps des
Polistes. Parmi les Vertebrés ennemis des Guêpes se placent
le hérisson, la musaraigne, le renard, et, parmi les oiseaux
la bondrée apivore et le guëpier (Merops apiaster). Enfin
des Cryptoganes peuvent envahir les Polistes, tels que la
Torrubia sphecocephala, donnant les Mouches-plantes,
les Mouches-végétantes, avec une phase conidiale à l’état
_ d’/Zsaria.
Les Guêpes sociales d'Europe sont disséminées un peu
partout, s'étendant au nord de l'Afrique, dans la partie
centrale de l’Asie jusqu’au Japon, et, pour certaines
espèces, dans l'Amérique du Nord.
L'auteur expose les caractères généraux des Euméniens
ou Guèpes solitaires vivant de proie. Il étudie les nids
maconnés en terre des Ewmenes, puis les nids variés des
Odynerus, creusés en terre ou dans le sable, ou à l’inté-
rieur des branches sèches, enfin les nids des Rhyghium
dans les tiges creuses des bambous et des jones. Ces nids
sont approvisionnés de larves de Coléoptères et de che-
nilles de Lépidoptères, rendues inactives par le venin de
l'aiguillon. Un fait curieux et nouvellement connu est celui
des premières relations de la jeune larve de la. Guèpe
solitaire avec les victimes qui doivent assouvir sa voracité
et dont les contractions pourraient la blesser ou la tuer,
Avant de fermer le nid rempli de proies engourdies, la
femelle de l'Eumenes ou de l’Odynerus utilise pour la
ponte une glande séricigène signalée par Léon Dufour,
mais dont il ne pouvait s’expliquer l'usage. L’œuf est
pondu suspendu à un fil attaché au sommet du nid, au-
dessus des proies. La jeune larve reste d’abord suspendue
à la dépouille de l'œuf et se recule dans cette gaine pro-
tectrice, pour se garantir des contractions désespérées des
larves prisonnières victimes de ses morsures. Puis elle
reprend de nouvelles attaques, et enfin, quand elle a suf-
fisamment grossi, elle mord ses proies à découvert et
sans précaution de refuge.
MAURICE Gina.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Au moment de mettre sous presse, nous apprenons la
mort du célèbre entomologiste américain Le Conte, ainsi
que celle de Wencke de Hambourg.
*
++
‘La belle collection de la faune marine des environs de
Naples, exposée à l’Znternational Fisherie Exhibition par
M. le D' Dorbn, vient d’être acquise pour 2000 francs par
le musée de Cambridge. Ce n’est pas le prix des bocaux et
de l'alcool.
*
# *
Le lieutenant Wisman vient de quitter Hambourg pour
entreprendre une nouvelle exploration dans le Congo pour
le compte du musée de Berlin.
*
+
Le D' C. Chun, de Francfort, Bstnommé professeur de ZO00-
logie à l’Université de K nnin-
gham professeur d’ anatomie à l' Université de Dublin —Le
professeur R, Pirotta, jusqu'alors à Modène, devient pro-
fesseur de botanique à l’Université de Rome.
M. Costantin, docteur ès sciences, est nommé, pour
l’année scolaire 1883-1884, maître de conférences de bota-
nique à la Faculté des sciences de Bordeaux...
M. Caralp, licencié ès sciences, préparateur à la Faculté
des sciences de Toulouse, est chargé de faire trois confé-
rences de géologie et de minéralogie par semaine à ladite
—
=
culté.
M. Joyeux-Laffuie, docteur ès sciences, est maintenu,
pendant la durée du congé accordé à M. Joliet, dans les
pen
cséerermenrenanmete
RARE RE à
inner t
RARE
RE nus
———
376
LE NATURALESTEL
fonctions de maitre " conférences de zoologie, àla Faculté
des sciences de Pari
M. Pennetier, ps en médecine, est nommé profes-
seur de géologie à l'École préparatoire à l’euseignement
supérieur des sciences et des letirer, de Rouen.
*
# *
Nous. avons à enregistrer la mort de savants natura-
listes: le D' Th. Netschke, professeur de botanique à l’A-
cadémie de. Munster et, directeur du jardin botanique ;
Charles F.Parker, conservateur de l’Académie des sciences
naturelles de Philadelphie; P. Tischbein, entomologiste
(hyménoptères) distingué, décédé à Eutin.
19 $ Ar
Voici quels ont été les sujets des compositions proposés
au dernier éxämen de la licence ès sciences naturelles :
Zoologie — 1° Situation, structure el mode de fonction-
nement du cœur chez les différents animaux vertébrés ; 2°
Conformation de. l ‘appareil buccal, chez les Hyménoptères,
chez les Hémiptères, chéz les principaux ‘Diptères.
Botanique. — De l’Ecorce chez les Dicotylédonées.
Dir F 1
rar LA !
OFFRES ET T DEMANDES
HSTAUS
À vendre une belle collection de coquilles du genre
Helix; 620 espèces : ou variétés, parfaitement déterminées.
Prix 500 rancs.
S adresser au bureau du journal.
*
Notre collaborateur, M. Mäurice Girard, 28, rue Gay-
Lussac, à Paris, nous prie d'annoncer qu’il rédige en ce
moment l'ordre des Hémiptères pour son Traité d’entomo-
logie. IL recevra avec reconnaissance les documents et
| tirages à part qu’on voudra bien lui communiquer, et qui
lui permettront de rendre compte des découvertes récentes
au sujet de ces insectes, dont certaines tribus ont des
espèces et des mœurs encore mal connues. Il nommera
toujouts:les-auteurs avec le plus grand soin.
ions) 19829107
oA— nidu( 9h ôlierc
mt à ab
dela es
serheurs
LEA EE ji Risbdnit,
lunaris ; Bubhs rte RAS: € M NIRA fullo ;
orybté: nn EE Coton te UT RN ES. 'épectosissima;
onde érénilà = TiAodts “HbOpitosa?
que La insectes suivants : Cicin-
ycophanta, RARE
a} Lampyris
Rides TOUS POMPES Seth, J'Méioe Sponaytis
bu ro pop rires - a gr Ergales aber x: 0-
“ao 29 109)90b ou I-xn9Y0oL .
je
aol a ei silo e Fr: ab10998 $ga0s pb ob si ns
mande des correspondants pour échanger des, coléoptères. 2
Il offre de nombreuses espèces du Poitou et de l’'Anjou.
seille, offre en é
de Nouvelle-Calédonie et Re
soma; Cerambyx heros ; Aromia moschala'; Callidium;
Morimus lugubris, ele; Lamia textor, elec; Monohammus
sulor, bre Astyonomus æœdilis; Saperda carcha-)
rias, etc.,
Adresser a des espèces et nombre des exemplaires:
au bureau du journal.
*
* +
M. Van den Berghe-Lontjens, à Roulers (Flandre occiden-
tale), offre, en échange d'insectes exotiques, de préférence,
lépidoptères et coléoptères, un bel ouvrage d'histoire.
naturelle par Hourens, dernière édition, 12 volumes, gra.
vures coloriées.
ES
EE
# +
M. H. Garnier; maitre répétiteur au collège d'Épinal,
désire entrer en relations d'échanges avec des Iépidophé
ristes et des coléoptéristes.
*
M.L. Bleuse, rue de Paris, 36, désire échanger des.
ouvrages de botanique contre des ouvrages d’ Re
(coléoptères et lépidoptères).
*
* + [ES es à >
M. Paul Fradin, avoué à Parthenay (Deux-Sèvres), de- D
* KT
# +
_M.J. Marchal, école SaintElini, à Arcachon (Giténd), a
demande s’il n’existe pas un livre français ne traitant ex- (Es
clusivement que des coléoptères exotiques. g
*
# *
M. Paul. Banvigre aus du Fheyalier
ci
4
®
»
a
F
* *
e Gisors contre des coquilles marines vb des LS
4 = ogie.
LE]
*
M. Bellier de la Chaviqaeie, prie. ses. |eomespondanls
de lui adresser leurs communications à r);
Pension du Louvre. . fi 119 40
RoHS rer _ ft
ù Année.
N° 48.
15 Décembre 1885. 37
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1* et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
S
Tous lés autres pa
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEVROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU l°* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
F pt
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère
1." gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés) :
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE PU 24 SEPTEMBRE 1883
Nouvelles observations sur les lubercules el les racines
du « Phylloglossum Drummondii » Kunze. — Note de
M. C.-Eg. Bertrand.
Les études précédentes du même auteur sur le pédicelle
et l'organe de Mettenius du Phytlloglossum D) lit,
lui avaient fait observer dans une section transversale
moyenne du pre:nier de ces organes : 1° un faisceau cen-
tral indéterminé, elliptique, aplati ; 2° autour du faisceau,
une masse très épaisse de tissu fondamental primaire ;
3 dans ce dernier, à égale distance de sa face postérieure
et du faisceau, un groupe de petites cellules représentant
les cellules épidermiques du canal de Braun ; 4° enfin, une
assise superficielle de cellules épidermiques caractérisées
par les cadres d’épaississement de leurs cloisons radiales.
De nouvelles études ont fait reconnaitre que le point de
végétation du nouveau tubercule consiste en une lame
dermatogène sans cellule apicale. Il résulte de l’ensemble
de ces observations, que rien dans la structure et dans
les rapports de ces parties ne rappelle la structure et les
rapports d’une racine Ophiogiossum vulgatum, d’O. lust-
tanicum, etc, Les racines sont d’origine endogène; leur
unique faisceau est axial, bieentre ; leur nombre, leur di-
mension, sont variables, mais elles ne se ramifient pas.
Une section d'ensemble, transversale, montre : 1° un fais-
-ceau bicentre, complet, bien développé; 2° une gaine pro-
tectrice; 3° une couche de liège intérieur; 4° une enve-
_ loppe de tissus superficiels, comprenant une assise pilifère
externe et une zone de trois à cinq rangées de cellules de
_tissu fondamental secondaire. Le faisceau des racines ne
présente ni atrophié, ni courbure, ni déplacement, L'assise
pilifère est formée de grandes cellules allongées, à parois
radiales minces, sans cadres d'épaississements sur leurs
cloisons radiales. A l'extrémité de chaque cellule se détache
un petit segment produisant un long poil simple. La racine
des Phylloglossum présente un cône végétatif dont la
structure est celle du cône végétatif des petites racines de
Marsilia, de Pilularia.
SÉANCE DU 1°" ocroBre 1883
Sur la Lamproie marine. — Note de M. L. Ferry.
M. Ferry a pu voir dans l’Arroux, rivière qui se jette
dans la Loire près de Digoin, l'aceouplement. des lamproies
marines. Celles-ci préparent une sortedenid ayant de 0®,50
à 2 mètres de diamètre sur 0,80 à 0®,70 de profondeur,
en enlevant les cailloux qu'elles transportent plus loin;
pour cela, elles se collent la bouche sur un caillou, l’ar-
rachent du fond et le déposent à quelques mètres, recorñ-
mençant l'opération jusqu’à ce que le trou ait la dimension
qui leur convient. La femelle se fixe Alors par la bouche à
un caillou, et le mâle se fixant aussi sur un caillou ou sur
le dos de la femelle, l'accouplement a lieu. Un mâle saisi
à ce moment a permis de constater l'existence d'un organe
faisant une saillie de 10 millimètres, et ayant la foïme d’un
petit cône de couleur rouge; une légère pression sur le
ventre a produit une émission de laitance à la distance
de 0,03. De même que la laitance n'arrive ‘que Successi-
vement à maturité, les œufs n'arrivent que progressivement !
à la maturitéet descendent alors dans la cavité abdominale.
La conséquence de cette remarque ést que l'aeconplément
doit être répété plusieurs fois parle même individu êt
pendant plusieurs jours. En tous cas, ik esteourt.Jly a |
nl
ét - mg no
378 | LE NATURALISTE
incubation intérieure en quelque sorte, et pendant ce temps
la femelle cherche un endroit favorable pour y.déposer.ses,
œufs, à l'abri d’un fort courant, et là où les jeunes pour-
ront trouver üne nourriture.facile et abondante.
*
* *
Sur: les Chenitlles des fleurs de citronnier, — Note de
M. Langier.
M. Poujade a constaté par des éducations, que les che-
nilles qui ont dévasté à Menton les boutons à fleur et les
fleurs du citronnier, produisaient un papillon identique à
celui décrit par M. Millière sous le nom dé Acrolepia citri.
Plusieurs générations se succèdent dans l’année; mais fort
heureusement unhyménoptère parasite du genre Elasmus
vient entraver cette évolution rapide. M. Poujade en a.
obtenu plusieurs dans ses éducations.
SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1883
Sur lempoisonnement par le Jéquirity. — Note de
MM. Cornil et Berlioz.
Les conclusions tirées par MM. Cornil et Berlioz de leurs
recherches sur l’'empoisonnement par le jéquirity sont les
‘suivantes. Les bacilles du jéquirity agissent différemment
‘suivant l'espèce des animaux expérimentés, le point. où
est pratiquée l’inoculation et la dose dont, on a fait usage.
Chez les petits mammifères, l'absorption à petites doses,
et par la peau, engendre des phénomènes locaux d'in-
flammation ou de gangrène et confère l’immunité, Tandis
que chez les grenouilles et probablement les autres ani-
maux à sang froid, il se déclare une maladie virulente, et
les bacilles pullulent extraordinairement dans le sang et
la lymphe. Une très faible dose de poison engendre cette
maladie qui est inoculable par le sang.
l'
Influence de la pulpe de diffusion Sur le lait de vache.
— Note de MM. A. Andouard et Y. Dézaunay.
note les ont amené à formuler les conclusions suivantes :
1° La pulpe de diffusion conservée en silos et donnée à une
vache à la dose de 27 kilogrammes, puis de 55 kilogrammes
par jour, a donné immédiatement une augmentation. de
32 p. 100 sur le rendement antérieur en lail;
_ 2 1nfluence nulle sur la richesse du lait en caésine et
en sels minéraux; 3° proportion de beurre augmentée de
12 p. 100, et celle du sucre de 23,64 p. 100 du poids
primitif des mèmes éléments ; 4° enfin, le lait a une saveur
moins agréable et une prédisposition à la fermentation
acide; il doit par suite être de moins bonne qualité.
*
+
_ Les serpentines el les lerrains ophiolithiques de la
Corse, leur âge. — Note de M. Dieulafait.
Les études poursuivies en Corse par M. Dieulafait,,
depuis dix ans, démontrent d'une facon rigoureuse, que
les terrains ophiolithiques de la Gorse sont.contenus dans
un horizon nettement défini et relativement très limité en
hauteur. Cet horizon est notablèment plus ancien que la
base de l’infralias à Avicula contorta, et Selon toute pro-
balité, devra être rapporté au trias inférieur ou au per-
mien.
SÉANCE pu 15 ocroBrEe 1883.
Nouvelles études sur les ruminants fossiles d’Au-
vergne. — Note de M. Depéret.
Les Bovidés font leur première apparition en Europe,
à l'époque du pliocène de Perrier, et c'est en Auvergne
dans les alluvions volcaniques de la montagne de Perrier
et de quelques localités des environs d’Issoire, que l'on
rencontre la première espèce parue, le Bos elalus Croizet,
identique au Bos etruscus, Falconer, du val d’Arno et se
rapprochant des bisons par son front légèrement bombé.
Les antilopidés sont. représentés dans le même terrain
par Gazella: borbonica, Depéret, et Antilope ardea, De-
péret. Les nombreuses espèces ou formes de Cervidés
semblent devoir être rangées et classées dans les dix
formes suivantes : dans le sous-genre Polycladus, Cervus
ardeus, Groizet, C. ramosus, Croizel; dans le sous-
genre Awis, Cervus borbonicus, Depéret, C.pardinensis,
Croizet, et C. elueriarium, Croizet; dans le sous-genre
Elaphus, C. issiodorensis, Croizet, et le C. Perrieri,
Croizet : enfin, dans le sous-genre Capreolus, C.Cusanus,
Croizet, le €. Neschersensts Croizet el le C. buladensis
Déperet.
———_—_—
SÉANCE DU D NOVEMBRE 1883.
Surune météorite ferrifère, tombée le 28 janvier 1883
à Saint-Caprais-de-Quinsac (Gironde). — Note de
MM. G; Lespiault et L. Forquignon.
En tombant, celte météorite produisit cinq détonations
| violentes, comparables à des coups de canon, suivies d'un
Des essais et éxpériences faits par les auteurs de celte
coup pareil à une fusillade. Des témoins oculaires qui
avaient vu tomber l’objet enflammé indiquèrent l’empla-
cement où avait eu lieu la chute, et l’on put ainsi recueillir
un aérolithe pesant 282,5 enfoncé à 0,20 de pro-
fondeur dans la terre. Lé trou avait à la surface 0",06
sur Ow,04. D.
Cette météorite, très dense, sans cassure, ayant l'aspect
d'un caillou ordinaire, présente sur un côté de fines cra-
quelures caractéristiques, et sur l’autre, une teinte noire
aussi intense que si elle était produite par de l'encre. Le
nombre des détonations entendues à Saint-Caprais et dans
es communes voisines fait supposer l'existence d’autres
fragments, mais s’il en existe, on n’en à pas trouvé. La
densité de cette météorite est de 3,3 et sensiblement supé- || À
_rieure à celle des roches et minéraux les plus répandus. !
Sciée longitudinalement, la pierre montre de nombreuses
particules de fer natif, de grosseur variable, mais unifor- ||
mément réparties ; la plus grosse de 0w, 002 de diamètre |
LE | HN
18 LATE RIM
LNMOIT ES RE 2 cr ASS
Rp ur à NE CN LA A A re LE nes ECS Pr EEE ES SE
À
i
LE NATURALISTE
379
est enchässée dans un petit rognon à l'éclat. métallique,
qui offre la couleur bronzée de la pyrrhotine. La croûte
noirâtre semble colorée par l’oxyde de fer, et a une épais-
seur de 0,002. La partie piérreuse examinée sur une
coupe mince au microscope polarisant semble constituée
principalement d’angite et d’olivine grisätres, Ce bolide
doit donc être classé dans les météorites sporadosidères,
SÉANCE DU 12 NOVEMMRE 1583
Détermination des causes qui diminuent la réceplivilé
de certaines régions de l'organisme, pour le virus du
charbon bactérien ou symptomatique, et transforment
une inoculalion mortelle en inoculation préventive. —
Note de MM. Arloing, Cornevin et Thomas.
Comme, dans la pratique, les tumeurs du charbon symp-
tomatique ne s’observent pas chez le bœuf à la. partie
inférieure des membres et de la queue, les auteurs de la
note ont entrepris des inoculations dans le iissu conjonclif
sous-cutané de/la queue, de 0",19 en 0%,10 du sommet à
la base, eten choisissant pour chacune, un sujet nouyeau.
Ils ont observé qu’à mesure que l’on se rapproche de la
base de la queue, l’hyperthermie s'élève de 1° à 2°, et les
dangers de localisations. secondaires :et même primaires
augmentent dans de . grandes. proportions, quoique
moindres toutefois que. si le virus était, inoculé dans.la
cuisse ou dans l’encolure. La réceptivité diminue graduel-
lement de haut en bas, sans devenir nulle ;la preuve est
l'immunité des animaux survivants ; les. bœufs inoculés
au milieu du toupillon qui garnit l'extrémité de la queue,
à la dose de 20 gouttes, n’avaient eu qu’un engorgement
exsudatif, localisé au pourtour de l’inoculation. On peut
donc dire que la queue, chez les animaux, se prête diffi-
cilement à l’évolution locale des virus, et transforme plus
ou moins une inoculation mortelle en inoculation préven-
tive ou vaccinale. Ce phénomène tient-il à la densité du
tissu conjonctif dans cette partie du corps, ou à la tem-
pérature de la queue qui est inférieure à celle du corps.
Les expérimentateurs, penchant pour cette dernière hypo-
thèse, ont élevé la température de la queue d’un. bœuf,
de 29°,8 à 36°,8 au moyen de couches d'ouate et d'étoupe
enfermées dans un étui imperméable, et après, inocula-
tion. Le troisième jour, la température rectule était de
41°,2; le cinquième, la température.baissait, la rumina-
tion avait persisté et l'appétit était bon ; le sixième jour
enfin, l’animal semblait revenu à l'état normal ; la queue
était insensible près du sommet, et les tissus fourmillaient
de microbes de charbon symptomatique. Le bœuf se remit
et acquit l'immunité comme l'expérience l’a démontré. La
densité du tissu conjonetif a-t-elle empèché la maladie de
s'étendre ? Pour résoudre celte question, les expérimenta-
teurs ont opéré sur la queue d’un mouton ; la tuméfaction
locale a produit sur ce tissu lâche Péchauffement produit
artificiellement sur la queue du bœuf, comme nous venons
de le voir, et le résultat de l'expérience fut analogue. En
- faisant la contre-épreuve, par le refroidissement opéré au
, moyen de sacs à glace, on constata que le virus pénétrait
lentement dans l'organisme, se, mélangeait au sang.et
conférait l’immunité, De cet ensemble de faits, il résulle :
1° que les saisons tempérées seront les spillenres pour
pratiquer les inoculations préventives ; 2 que l’on. doit
s’en abstenir en été; 3° que si l’on est obligé d'inoculer
pendant l'hiver, on hiers au succès en maintenant les
animaux, durant les premiers jours, dans l’atmosphère
chaude des étables.
+"
Remarques Sur le « Crocodilus robustus », Vaïu. el
Grand, de Madagascar. — Note de M. E. Vaillant.
MM. Vaillant et Grandidier ont fait connaître en 1872, le
Crocodilus robustus, dont on avait trouvé les débris mé-
langés à des os d'Epiornis et d’un Hippopotame:; ces deux
espèces sont éteintes, M. Humblot a rapporté les dépouilles
d’un Emydosaurien, peaux et squeletle, qui ont permis de
bien étudier ce crocodile et de voir que l'espèce n'élait
pas disparue comme on le supposait. Jl atteint jusqu'à
10 mètres de longueur ; sa formule dentaire Ces — _
les membres postérieurs sont munis d’une frange €né-
mienne et les deux espaces interdigitaux externes, au
moins, sont palmés jusqu’à l’origine de la griffe.
Cet:animal se rapproche des crocodiles à museau obtus.
L’armure dorsale est formée d'une rangée de quatre
écailles nuchales, d’un bouclier cervical composé de six
scutelles sur deux rangs, nettement séparé du bouclier
dorsal. Nulle trace d'ossifications au ventre. Ce crocodile
habite les grands lacs de l’intérieur de l'ile de Mada-
gascar.
UNE PAGE INÉDITE DE L'HISTOIRE
DU CASSE-NOIX VULGAIRE, NUCIFRAGA CARYOCATACTES,
Le Casse-noix vulgaire ou mieux Casse-noix perlé, que
Vieillot a appelé Nucifraga guttata et Jemminck Nuci-
fraga caryocatactes, est un gracieux oiseau de l'ordre
des passereaux. Il habite les Alpes et quelques contrées
du Nord.
Dans le but d'ajouter quelques faits nouveaux aux pas-
sages incomplets de son histoire et des faits inédits aux
vides dont elle reste encore affectée, nous allons lui con-
sacrer un instant d'étude et d'observation.
Il importe tout d’abord de faire une peinture, quelque
succinte qu’elle soit, du terrain où ont été puisés les élé-
ments de ce travail: Ce terrain est la région élevée de :
Zermatt, dans lé Valais, l’un des cantons suisses. C’est là
que nous suivrons pas à pas l'oiseau des Alpes, pobraur
prendre ses secrets au sein de ses demeures.
! Zermatt est situé à une altitude de 1 620 métros) dans
une vallée profonde et entourée de hautes montagnes, les _
unes couvertes de neigeset de glaces éternelles, les autres,
de roches schisteuses, qui se délitent sans cèsse et prési-
380
Demers rome
LE NAPÜRALISTE
dent à l’affaissément des häuteurs. Un torrent, la Visp,
qui prend sa source au glacier du Gorner, à cinq kilomè-
tres environ dé Zermatt, descend des montagnes de
l’ouest.
Zérmatt est la station la plus riche de la Suisse pour le
naturaliste. Un guide intelligent, Joseph Biner, le conduira
au gite des plantes lés plus rares, au séjour des oiseaux
alpestres, au gisement des minéraux, à l'habitat enfin des
insectes de la contrée.
Deux forêts de Pinus cimbra, conifère appelé vulgai-
rement arole, constituent les principaux domaines du
Casse-noix de Zermatt, La première, sur la rive droite de
la Visp, occupe le versant nord du mont Duflern-Alp, à
une altitude de 1800 jusqu’à 2 300 où 2400 mètres, à l’est
du village et à 2 où 3 kilomètres avant d’y entrer. On ar-
rive à la seconde en Suivant la rive gauche du même
torrent, jusqu'a Sa source. Celle forêt occupe le versant
nord également d'une autre montagne, le Riffelberg.
Je ne ferai pas iei la description des mœurs et habitudes
du Nucifraga gutiala, bieñ qué les auteurs francais aient
peu écrit sur ce sujet. Un naturaliste allemand, Brehm, au
contraire; me laisserait peut-être peu à ajouter. Mon but
est de signaler plutôt les contrées où l'ornithologiste sera
certain de le trouver; de faire la peinture de son caractère
et de raconter ses actes et gestes pour en déduire des con -
séquences qui rempliront la première page dé mon récit.
Cela fait, j’ajouterai quelques lignes qui complèteront nos
connaissances sur le mode et l'époque de sa reproduction.
Je terminerai par la description anatomique et l’analyse
des fonctions d’un organe singulier, à nul autre oiseau
concédé par là natüre.
L'on a dit que le Casse-noix se rencontrait aux environs
des glaciers. Il convient mieux de dire qu’il se rencontre à
une altitude de 1800 jusqu'# 2400-mètres, là où existent
des forêts de cimbras. Ces conifères occupent la plus haute
région des forêts alpines: Au delà sont les pâturages, puis
la roche, les neiges et les glaces éternelles. C’ést donc aux
derniers étages de la végétation ligneuse qu'il faut les
chercher ; c'est dans les sites les plus sauvages, les plus
obseurs, froids, sujets aux brouillards ei aux neiges. C’est
: là que’croît le Pinus cimbra, que font reconnaître toutes
ses imperfections. C'est en effet le moins élevé, le moins
gracieux, le plus difforme, quelquéfois, de la famille des
conifères. Disséminé cà et là ou jeté par bouquets. de di:
stance en distance, il est encore mélangé aux mélèzes ét
aux pins de montagne, dans les étages inférieurs: il en
est abandonné dans les étages supérieurs. Tantôt dénu-
dées, tantôt condensées, ses branches sont parfois brisées
par le faix des neiges congelées.
-Les forêts de cimbräs ne sont pas communes. Dans l’'Eu-
rope centrale, celles qui méritent une mention sont celles
ui occupent la haute vallée de l'Inn, en Allémagne, celle
de Lanslebourg én Maurienne, dans la Savoie, celles de
Zermatt el de .lEngadine, en Suisse: De là, il faut se
porter en Suède et en Laponie; où-nous retrouvérons le
|. Casse-noix, légèrement modifié par l'influence des lieux,
‘|! son plumage étant éclairei par une teinte de rouille.
! Le Casse-noix est un viseau prévoyant: il à trouvé
parmi les cimbras un grenier d’abondance, parmi les
autres conifères, la stérilité, C’est au fruit du cimbra qu'il
s'adresse; c’est ce fruit qui vaut à la forêt ses prédilec-
tions. Ce fruit a certainement tous les avantages sur ceux
des autres espèces de conifères. Ces derniers ne possèdent
qu’une graine rudimentaire, tandis que le cône du cimbra
est couvert de véritables amandes comprimées, ayant
10 millimètres de longueur sur 7 de large. Cette graine
est riche en substance féculente, nutritive, d’une saveur
agréable, elle est très comestible. Graine ou fruit se ré-
pandent-ils sur le sol, la graine résiste pendant deux ou
trois ans à l’action des agents destructeurs, ne germe
même que deux ans après sa chute en raison de la dureté
de sa coque, et, pendant tout ce temps, elle offre une res-
source alimentaire à notre oiseau. D'autre part, lés cônes
restent adhérents aux arbres pendant l'hiver, au moins de
la première année, ét lui fournissent une prôvision à l'abri
des neiges.
L'ornithologiste voit maintenant 6ù il doit aller chercher
le Casse-noix.
Le hasard m'a fait découvrir à Zérmatt le premier gite
que j'aie vu jamais. Il est vrai que, en 1876, j'avais tra-
versé, en Engadine, des forêts de cimbras où j'eusse dû
faire une aussi bonne rencontre : mais tout était désert.
Les cimbras, au feuillage flétri et couleur dé rouille, ne
présentäient que l'aspect de la mort et la fructification
avait fait défaut. C'est qu’une maladie, appelée rond avait
ravagé la forêt. Un champignon parasite, de la famille
des discoômycètes, le Rnisina undulata où Helvella acau-
lis, avait été la cause dé ce fléau, et tous les Casse-noix
avaient émigré. La nature était en deuil. A Zermatt, au
contraire, cette même nature alpestre était animée et rés-
plendissantie, quand j je m’y présentai.
C'était le 29 août 1880. Ce jour-là mon excursion avait
pour objectif le sommet du Hœrnli, au sud-ouest dé Zer:
malt, à une altitude de 2 892 mètres, et comme intérêt dé
naluraliste, une herborisation qui, sous la conduite de
Biner, devait être fructueuse.
Tandis que nous gravissions la péñte du Riffelberg, uné
rangée de pins cimbras, difformes, altérés par l’action des
frimas, se développait sur les limites nord dé notre chez
min, C'était le prélude de cette grande forêt qui s’étend,
de là jusqu’au pied du Cervin.
Arrivés à moins de 2000 mètres d'altitude, assis au
pied du glacier du Gorner, je contemplais et admirais une
nature hyperboréénne, quand, de la forèt sortirent quatre
Cassé-noix, faisant grand bruit de leur voix stridente. Sans
méfiance, ils vinrent s’abattre, à quelques mètres de nous,
sur la cime d’un Pinus montana. ls nous regardèrent avec
un air de curiosité, sautillant de branche en branche, nous
faisant des révérences réitérées, en mème temps qu'ils se
battaient les flancs de petits mouvements successifs des
ailes et qu'ils élevaient et abaïssaient ren la
queue élalée en éventail.
PREMIER TRAIT DU CARACTÈRE DE CET OISEAU
« Curieux, confiant, agité, hochant de la queue, comme
LE NATURALISTE
381
« cerlaines Rubiettes, en accompagnant ces exercices d
« battements des ailes et de mouvements de la tèle et du
« corps en forme de révérences. »
J'avais trouvé un gîte de Casse-noix.
Au retour de l’ascension, je me séparai de mes compa-
gnons de route, car j'appartenais à la caravane de la
Section de Saône-et-Loire du Club aipin français. Le bon
Joseph Biner, qui ne me quittait pas, me fit traverser la
forêt, en parlant du pied du Cervin. Après une heure de
marche dans le silence, la voix bruyante d’une centaine de
Casse-noïx réunis nous avertit de leur présence. Tous ceux
de la forêt s'étaient donné rendez-vous et voltigeaient à
travers le gras des cimbras les plus élevés, dans un
étroit rayon
< LE SECOND TRAIT DU CARACTÈRE pu Casse-Noix est donc
« l'aplitude à vivre en commun, faculté désignée par les
« naturalistes sous le nom de sociabilité. »
Aussi, rärément les Casse-noix voyagent isolément si ce
n'est pout leurs besoins. Ainsi, le matin, ils se divisent
pour pourvoir aux nécessités du moment. Vers neuf héu-
res, ils Se recherchent, ils se groupent, ils forment de pe-
tits déta chements, puis tous s’assemblent pour se livrer à
des manœuvres, à des exercices, à des jeux plus ou moins
comiques, dont nous allons être témoins.
Du fond de là forêt du Riffelberg, les voix forment un
concert bruyant qui dégénère soudain en un vacarme de
charivari ; mais toujours sur le même ton etles mêmes
notes, Chaque voix disant et répétant quatre fois de suite
la même syllabe exprimée par les lettres k et r prolon-
géant leur Consonnance ét pouvant se traduire ainsi, krtr.
Cependant, j'atteins uné clairière et, là, je me trouve en
face d’un spectacle curieux qui paralyse mon bras de
chasseur et m'oblige de faire gräce de la vie à l'oiseau que
je coñvoitais. À 25 mètres de moi, sur la branche la
plus inférieure et dénudée d'un pin cimbra, repose, im-
passible, une chouette hulotte femelle. Autour d'elle, à sa
face, sous ses pieds, sur sa tête, voltige en tourbillonnant
toute la foulé nucifrage de la forêt. Aucun individu de la
bande n’ose toucher le rapace nocturne ni du bec, ni de
l’aile. Tous se reposent alternativement sur les branches
voisines. Après avoir fait un tour ou deux sur lui-même,
après avoir hoché de la queue deux ou trois fois, aveir fait
deux ou trois révérences, chacun prend son vol pour re-
commencer ce manège ün instant après. L'un de la troupe |
a même l’audace de s’abattre sur la branche où perche la
hulotte, à ses pieds, presque au contact de ses pieds. Je
crus la lutte engagée. Loin de là. Après les hoche-queues
et lés révérences d'usage, le vaillant champion prend son
vol et disparaît. Déjà, la troupe, désespérant d’effrayer son
ennemi, s’est éclaircie. Elle se dispersé peu à peu. Pendant
cet intervalle, qui dura dix minutes, peut-être, l'oiseau
des nuits ést resté muet immobile, ses yeux fixés sur mes
yeux, il semblait n’avoir pas même des oreilles pour ses
agresseurs dont il dédaignait les provocations. De mon
| côté, j'étais dans une immobilité extatique, craignant,
par le moindre mouvement d’abréger la séance. À mes
côtés, môn er comme les gardes d’Hippolyte, imitait
mon silence. SRE
a lutte finit sans CO baE.
La hulotte, plus inquiète peut être de ma Dréseng qué
des menaces de ses adversaires, leva le siège. La victoire
lui restait, Son vol l'emporta sous la feuillée des cimbras.
Comme si l’eussent contrainte à la fuite, les derniers res-
tants, lémoins de sa retraite, appelérent avec fracas leurs
congénères, et la poursuite commenca avéc un redouble-
ment de tapage. Le bruit s’éloigna dans la forêt.
J'avais vu et j Fe cenouveau trait du caractère
de l'oiseau des Alpes
« Querelleur, mais ‘chérchant querelle pour jouer au-
« tant peut-être que pour disputer ses domaines à ceux
« Gont il se défie; brave au combat, maïs sans livrer ba-
« taille; éfourdi, imprudent dans ses évolutions, car s’il
« eût livré pareïl assaut à un rapace diurne de la force de
« la hulotie, oiseau inoffensif, il fut resté sur le champ de
« bataille. »
La nuit commencant à nous couvrir de son voile nous
invita au départ.
Le lendemain, je revis seul la forèt du fiffelberg, Le
malheur voulut qu’un épais brouillard la couvrit de son
linceul de glace. La nature y était morne et silencieuse.
Pas un Casse-noix.
Pour le jour suivant, une nouvelle campagne fut décidée
avec Biner qui me promit les attraits d’un gite abondant
de Casse-noix, qu'il appelait, suivant l’ expression du pays,
Zapfen-regen. 11 devait me mettre en présence de la forèt
du Duftern-Alp, à une altitude supérieure ; il me promet-
tait d'autres oiseaux des Alpes et un parterre nouveau de
plantes alpines.
Au sortir d'un hameau de chalets dispersés à SOS
des pâturages, commence la forêt. Les cimbras y sont de
belle venue et couverts de fruits.
A peine ayions-nous atteint les limites inférieures de
cette forêt que, sur le gazon, nous surprimes un Casse-noix
luttant, de toute la force de son bec, contre la résistance
d'un cône de cimbra, qu’il embrassait de ses doigts.
Bientôt la forèt retentit des accents peu mélodieux de la.
multitude de ses semblables. Ils sont nombreux déjà, 200
et plus, leur nombre s’accroit encore.
Nous faisons halte, le lieu étant favorable à
vue profitéra.
Le premier individu qui se présente sur l’étagé moyen.
d’un cimbra procède à l’énucléation des amandes d’un cône
adhérant à sa branche. Comme le précédent, ses ongles
plantés dans la Substance du fruit, il use des mêmes arti-
De tous les coins de la forêt, le mème cri se répète. On
se rapproche, on se réunit. On vole ici, on vole là, on vole
en tous sens; on se suspend aux rameaux comme les
mésanges; on s’accroche au tronc des arbres comme des.
pics. On se donne rendez-vous aux dérniers étages des
conifères; plus rarement on descend sur les degrés
| moyens. Aussitôt rapproché on se regarde, on s'honote.
| de révérences, et de hoche-queues ; puis on sautille, on se.
quitte et l'on répond à d’autres appels. L'oiseau est donc
sans cesse en mouvément. Babillard autant que mo-
l'observa-
tion. Les cimbras sont FPE à des distances dont la.
DSi rar
832
LE NATURALISTE
bile, il est inconstant dans le choix de sa compagnie. Si
quelques voix s'unissent pour crier plus fort et avec en-
semble, c’est le signal d’un départ général. Toute la
troupe s'élève au-dessus de la forêt, ou s'y glisse, et tou-
jours parmi l’épais feuillage des plus hautes branches.
Pas un n'est resté. Tout devient silencieux, la scène sem- |
ble terminée, quant tout à coup les acteurs reparaissent
un à un, ou par petits groupes, sans bruit quelquefois,
mais babillant le plus fréquemment.
Sur le flanc de la montagne, des roches nues s’étagent
en terrasses superposées. Un Casse-noix s’y abat. Il re-
double ses cris, dix, vingt, cent, deux cents se rangent
autour de lui. La troupe s’agite. Sautillements, voltiges,
danses à deux, danses en groupes, danses drolatiques,
désordonnées, mouvements comiques, perpétuels, tumulte
général, enfin, rien ne manque à la réjouissance, pas
même les hoche-queues, les battements d’ailes et les révé-
rences. Soudain un cri, un cri isolé, comme celui d’un
chef, un cri plus aigu que les autres, s'élève du milieu de
la foule, se prolonge dans la région de l'air, et toute la
peuplade disparaît au-dessus de la forêt, Puis silence
complet.
Tout semblait terminé; nous poursuivions notre ascen-
sion du côté des cimes du Duftern-Alp, oubliant les Casse-
noix pour ne donner ma pensée qu’à la riche flore de la
contrée, quand des limites supérieures de la forêt descen-
dit un tumulte de voix des plus tapageuses. Les Casse-
noix donnaient la chasse à un chamois que, sans le savoir,
nous avions troublé dans son repaire. Tels les Casse-noix
du Riffelberg cherchaient querelle à la hulotte, tels ceux
du Duftern-Aip poursuivirent avec acharnement le mam-
mifère qui, plus effrayé que l'oiseau de nuit, serré de près
par la gent ailée s’empressait de céder le terrain.
La scène était finie et le rideau levé!
Je relevai ce dernier trait du caractère de l'oiseau :
« Agité el remuant, il aime les exercices les plus variés
« el les jeux les plus singuliers. »
Durant le dernier des intermèdes du spectacle auquel
je venais d’assister, le silence prolongé de la forèt me fit
un instant désespérer du retour des Casse-noix. Je n'avais
pas encore demandé à cette grande famille le contingent
du chasseur naturaliste. Il en était temps. Pour faire repa-
raître la troupe qui ne revenait plus, j'imaginai un stra-
tagème que m’inspira le caractère querelleur de l'oiseau.
Au moyen d’une feuille de 7rülicum repens ou chiendent
placée entre mes lèvres et mise en vibration par un cou-
rant d'air, j'imitai le cri des chouettes hulotte et chevèche.
La forêt porta bien loin cette voix factice. Toute la troupe
des Casse-noix lui répondit. Il s’abattirent autour de moi.
Je n’eus plus qu’à choisir. Je fis trois victimes et ne leur
en demandai pas d’autres.
Pendant cetté chasse d’une durée de quelques minutes
seulement, Biner qui, chasseur lui-même, n'avait jamais
provoqué la colère de son zapfen-regen, Biner qui le
voyait en ce moment furieux, dressant ses plumes et
s’agitant pour trouver un ennemi qui n'existait pas et le
méconnaissait dans la personne de son meurtrier, Biner
riait de toutes ses forces. Pour moi, je constatais un nou-
| dans les Alpes et à l'étude du caractère du Casse-noix.
veau fait, c’est que le sapfen-regen ne s'inquiétait nulle-
ment de la détonation de l’arme à feu.
Des observations qui précèdent, je conclurai le résumé
du chapitre que j'ai ouvert à l'examen de la distribution
Habitant des Alpes, cet oiseau n’y est pas disséminé,
Son existence est liée à celle du pinus cimbra. Rare où ce
conifère ne se montre qu’accidentellement parmi les au-
tres espèces, comme je l'ai observé en quelques lieux, il.
devient abondant là où le premier a l'avantage du nombre.
L’ornithologiste devinera sa présence dans une forêt de,
conifères toutes les fois qu’il découvrira sur le sol un
cône ovoïde dépouillé de ses graines, soit en partie, soit
en totalité.
Le Casse-noix est abondant à Zermatt. IL vit en famille
et par troupes. D'une nature gaie, vive, remuante, sans
cesse agilé, criant sans cesse, il se livre à des évolutions
de diverses natures. Il est querelleur, mais s’il provoque,
c'est non moins pour se récréer, que pour éloigner ses
ennemis. Il doit à l'ampleur de ses ailes et de sa queue
un vol léger, à peine saccadé, et imitant un peu celui du,
geai glandivore. Ses excursions hors de la forêt se font
silencieusement. S'il trouve dans les cônes du cimbra un,
aliment assuré, le plus sûr probablement, pour l'hiver il :
va dans les lieux découverts à la recherche d’autres sub- fs
stances desquelles il fait un approvisionnement dans des,
magasins dont lui seul a le secret. Il affectionne les baies,
les fruits à noyaux. Dans l'Engadine, on l'appelle Casse: |
noîselte, parce qu'il y récolte le fruit du noisetier et qu'il:
sait en lirer un bon parti, Si celui de Zermatt descend l’al,
titude, s’il suit le cours de la Visp, il trouve, entre Saint: |
Nicolas et Stalden, à l'altitude de 900 à 1.000 mètres, de
beaux noyers et beaucoup de noix à casser.
: (4 suivre.)
ere
a
(SuPr
TL
CE On EEE MP
ERNST AE RE
Las ME 7 de 7:
er TPE
SEE
D* Moxressus,
ÉPIDÉMIE SUR LES GARDONS
(LENCISCUS IDUS BL.)
DE PIÈCES D'EAUX VIVES DES ENVIRONS DU MANS
CAUSÉE PAR UNE ALGUE PARASITE ; L'ACHLYA PROLIFERA BL:
Par M. P. MÉGNIN
Les physiologistes qui se sont livrés à l’étude du déve:
loppement des reptiles aquatiques et des poissons dans
des aquariums de laboratoire connaissent depuis long:
temps les ravages que fait, sur leurs sujets d'etude, une
algue parasite nommée Achlya prolifera (Nees). 4
Carus (1828) a décrit longuement ce végétal aux diverses. Îl
périodes de son développement de reproduction. Hanover
(1829) l’a vu se développer sur le Triton punctatus, non.
seulement sur des plaies ou piqüres faites intentionnelle: ||:
ment, mais aussi sans lésions préalables sur les pattes,: |}
en provoquant la chute des phalanges et même de la patte
entière. Stilling (1841) l’a vu se développer surtout sur des
SR “| le SRE à
PRO PARC RRTC e ENIES AE SC CNEYS UE
LE NATURALISTE 383
grenouilles et des salamandres affaiblies, et M. Ch. Robin,
dans les mêmes conditions, sur les pattes et le corps des
Tritons ; l’Achlya tombait avec l’'épiderme de ces batra-
ciens malades, qui mouraient au bout de deux ou trois
jours, quand on ne détachait pas la moisissure,
Sur des poissons, on a observé depuis longtemps le
développement des végétations parasites, mais aucune n’a
été déterminée et elles ont été confondues sous les épi-
thètes de mousses et de conferves ; ainsi il y a plus d’un
siècle qu’on a signalé des productions semblables à des
mousses sur la tête et le dos des vieilles carpes de Fon-
tainebleau.
Bonnet (1842) a observé une conferve sur des cyprins
dorés qu'il décrit et figure, mais sans indiquer le classe-
ment botanique ni le nom.
Coste et M. Robin ont vu l’AcAlya prolifera se dévelop-
per sur des œufs d’épinoche et tuer les embryons qu'ils
contenaient.
Enfin C. Vogt a vu le mème parasite végéter sur les
œufs de Salmonée, et entre autres de la Palée (Corogonus
palea Cuv) : lorsque les œufs commencent à être attaqués,
on s'aperçoit, même à l'œil nu, que leur transparence di-
minue; toute leur surface offre une teinte sale, comme si
une matière visqueuse y élait déposée; l'embryon est
alors ordinairement mort ou très malade et les divers
organes fortement atrophiés. La même moisissure se ren-
contre aussi sur les jeunes poissons et peut-être aussi
est-ce la même qui affecte les vieux poissons et les fait
mourir. Des embryons nés depuis huit jours sont quel-
quefois atteints subitement ; un jeune vécut ainsi plusieurs
jours étendu au fond du vase et faisait de violents mou-
vements quand on le touchait ; la queue était déjà à moitié
détruite lorsqu'il se forma une tache de moisissure sur le
péricarde et une autre au-dessus des ÿeux ; l'animal ne
faisait aucun mouvement, mais, au microscope, on voyait
battre le cœur : il mourut dix jours après l'apparition de
la plante.
Voici la description de l’A chiya oi . que j ‘emprunte
au travail de M. le professeur Ch. Robin, sur « les végé-
taux qui croissent sur les animaux GARE, » publié en
1853, et duquel J ai aussi extrait les Renée ne histo-
riques qui précèdent.
Cette algue croît sous forne d’un duvet grisâtre, demi-
transparent, qui couvre la partie de l'animal attaquée, et
forme une sorte de gazon chevelu plus ou moins serré. À
cette période, elle se montre composée de filaments tubu-
laires, granuleux à l’intérieur, ave: un renflement conique,
ou en massue à leur extrémité et simples le plus souvent,
mais quelquefois bifurqués. Quelquefois ils renferment
des globules ronds, transparents ou granuleux, qui sont
des sporules. En huit ou dix jours, le végétal atteint une
longueur de 1 à 3 centimètres qu'il ne dépasse plus. Les
tiges renflées ont de 0 mill. 5 à O0 mill. 8 au plus, de
large ; ce sont de vraies sporanges contenant des spores.
Les tubes äe mycélium, beaucoup plus fins, sont aussi à
contenu granuleux ou vides.
Les spores sont tantôt petites et sphériques, tantôt
grandes, allongées et remplissant le diamètre de la tige ;
elles sont aussi tantôt transparentes, tantôt remplies de
granulations qui les rendent obscures. On rencontre quel-
quefois de grandes cellules claires qui en renferment une
autre plus petite, granuleuse et collée à leur paroi. Enfin,
les granules sont quelquefois accumulées dans certains
points, de manière à former des masses sphériques,
ovoïdes, allongées, étranglées, ou limitant des espaces
plus clairs de diverses figures.
Comme je l'ai dit, l’'Achlya proiifera n'avait encore été
étudiée que dans les laboratoires de physiologie, et ses
dégâts constatés seulement sur des sujets élevés et con-
servés dans des aquariums.
Deux confreres de province, MM. Humbert et Le Cornué,
qui exercent au Mans, viennent de me mettre à même de
voir les effets de ce terrible parasite sur une espèce de
poisson, vivant dans d'immenses pièces d’eau alimentées
par une même source, en compagnie de carpes, de tanches
et d’anguilles, qui restaient indemnes au milieu de l’épi-
démie qui ravageait les gardons. MM. Humbert et Le
Cornué ont réclamé ma collaboration et m'ont envoyé de
nombreux sujets pour étudier l'affection. Voici les symp-
tômes et les lésions présentés par les poissons malades.
La natation devient difficile, pénible même, au point
que le poisson se laisse prendre au carrelet sans chercher
à fuir, Vu dans l’eau, il a perdu sa couleur normale et
blanchâtre ; de plus, on remarque autour des yeux et sur
la tête une production floconneuse d’aspect gélatineux,
qui fait distinguer de suite le gardon fortement atteint.
Une fois le poisson retiré de l’eau, cette production géla-
tineuse s’affaisse, et si à l’aide des doigts, on enlève cette
matière visqueuse, on voit les écailles se détacher facile-
ment et l'œil complètemént désorganisé : la cornée est
terne et dépolie; des taches sanguines, roussâtres,
existent sur l'iris; les différentes parties qui constituent
l'œil n'ont plus aucune adhérence entre elles, et l'organe
est comme rongé. Ces caractères ne sont pas dus à la mort
ni à un commencement de décomposition, car ils se
constatent sur les poissons malades et encore en vie.
L'intestin est vide d'aliments et le corps est exsangue.
L'étude microscopique de la production gélatineuse qui
envahit les yeux et les désorganise montre tous les carac-
tères de l’algue décrite par M. Robin : c’est bien l'Ack/ya
prolifera avec tous ses caractères.
On comprend maintenant le mécanisme de la mort des
poissons attaqués par ce parasite : aveuglés, ils ne peuvent
plus pourvoir à leur subsistance et meurent anémiques.
Il y a peut-être aussi des lésions cérébrales par suite de
l’'envahissement du fond de l'orbite par le parasite.
Le curage complet des pièces d’eau où sévit l'épidémie, —
curage qui n’a pas eu lieu depuis quarante ans, — et le.
renouvellement complet de l’eau sont les moyens que
nous avons conseillés et que nous croyons seuls capables
d'arrêter le mal.
A A ARE A me a 2 €
LE NATURALISTE
BIBLIOGRAPHIE
Catalogue des lépidoptères du département de l'Aube par
Camille JourDHEUILLE, Membre de la Sociélé acadé-
mique de l'Aube et de la Société entomologique suisse.
Sous ce titre M. Jourdheuille vient de publier une nou-
velle faune locale qui trouvera place dans les bibliothèques
des naturalistes qui s'intéressent à la géographie entomo-
logique, à côté des catalogues de MM. Constant, Millière,
‘Maurice Sand et de Peyerimoff. A l’exemple de ces derniers,
l’auteur, qui a suivi la méthode de Staudinger, ne s’est pas
borné à une sèche nomenclature, il a donné, toutes les fois
qu'il l’a pu, l'indication des mœurs des chenilles, surtout
pour les Tinéites. Les débutants y trouvent des renseigne-
ments utiles sur la facon de se procurer certaines espèces,
les maîtres y lisent avec intérèt la description de plusieur
‘espèces ou variétés nouvelles. Grâce à l'indication précise
des localités, les chasseurs parisiens pourront même aller
chercher des insectes qui ne se rencontrent pas dans les
environs immédiats de Paris, mais qui se trouvent maïnte-
nant à leur portée par suite de la création des billets d’al-
ler êt retour sur les lignes de l’Est. |
L'auteur a, depuis vingt-cinq ans, exploré une partie peu
connue du bassin de la Seine, il nous donne aujourd’hui
le résumé de ses observations apportant ainsi de nouveaux
‘matériaux pour l'étude de cette région sur laquelle il reste
encore tant à connaitre.
sr ET NOUVELLES
r Mans son numéro du mois d'octobre 1883, dé Naturaliste
canndion fait ses adieux à ses lecteurs dans un long ar-
ticle dans lequel il donne une revue de son existence. La
subvention jusqu'alors accordée au journal à été supprimée
par les Chambres. Fondé en 1868,le Naturaliste canadien
‘était arrivé rapidement au premier rang parmi les jour-
-heaux scientifiques; nous regrettons vivement sa dispari-
tion. - |
*
# *
Le 6 décembre dernier a été lu à la Société linnéenne de
Londres, un ouvrage encore inédit de Darwin sur l'in-
tinct des animaux; il paraît que cet ouvrage est l’un des
. intéressants de ce célèbre observateur.
*
+ *
Le BE Marshall a adressé à M. Selater une nouvelle
espèce de Lophophore que le secrétaire de la Société z00-
logique de Londres propose d'appeler Cruwmbanus, l'oiseau
venant de Chumba.
M. Collet, à Sainte-Menehould. — Les fossiles provenant!
| céder aux amateurs au prix de 10 francs la paire.
de Dauplim, du Revest et d’Aubenas font partie de l’éo-
cène supérieur, calcaire d'Aix. |
OFFRES ET DEMANDES
M. C. Lombard, à Aubenas, offre en échange P. Aleæa-
nor, Arge %. procida, Cleanthe, E. scipio, S. ete |
Ch. pudica, villica, Hyl. quercana, etc., etc. | |
*
++
M. Emile Deschange, à Longuyon (Meurthe-et-Moselle),
offre des chrysalides de Pap. Alexanor, Ajax, Turnus,
Saturnia, Atlas, Mylilta, Isabellæ, Luna, Selene, en:
échange de chrysalides de Pap. Hospilon, Deil. Celerio, ete.
D nt mer
1 DES CGT SE CH SRENO ARTS
*
# *
M. Osmont, rue de l’Oratoire, 26, à Caen, désire entrer
en relations d'échanges avec des amateurs qui pourraient
lui procurer des œufs d'oiseaux de mer ou d’échassiers.
*
* *
M. Charles Lebœuf, de Reims, nous informe qu’il va pro- |
chainement partir pour l’ile de Madère, où il prie ses aob nl
respondants de lui écrire.
#
* +
Nous venons de recevoir quelques beaux exemplaires
de Neptuniades polychroa (Zanzibar), que nous pouvons
*
* *
Collection de M. Reiche : Géoryssides, Parnides, Et |
mides, Hélérocérides,comprenant 115 espèces:et 531exem-
plaires, prix 125 franes,
Coccinellides, comprenant 34 genres, 138 espèces el
1 102 individus. Cette collection a servi à feu Mulsaut pour
sa monographie, elle est donc typique ; en la rangeant ré-
cemment, il a été tenu compte des corrections faites au. pa
talogue de Harold. Prix : 120 francs
ERRATUM
Dans l’article bibliographique de M. Maurice Girard sur ||
les Hyménoptères de M. Edmond André, à propos de la |
nidification des guêpes sociales d'Europe, lire : nids stélo- il
cyttares (rayons à colonnes) au lieu de phragmocittares
(rayons à cloisons) mot qui a été répété deux fois Ré im
garde (puméro du 1* décembre 1 |
À : } ; LE à
Le gérant, Émile DEYROLLE. QE
titi
©" 4805. — Paris. Imprimerie À. L. Guiuor, 7, rue des Canettes
om de a Cr CRASH TEE
LS EPP IE ON EST TS
6° ms : |
. N°49
si ner sr 385
LE NATURALIST
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVEELES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois $
(Affranchissement compris)
+ APRESSER TOUT CE QUI CONCERNE | AB ENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE
LA. RÉDACTION. ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en,un mandat-poste à l'ordre du Directeür. DIRÉCTEUR
| Au bureau du journal Frande ati Aigénib : ::. ..,:... ..,. fr:
RUE, DE. LA-MONNAIE, 23 | Rex compris dan a ro: à
” Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU.Ï% JANVIER-DE CHAQUE ANNÉE . En
Le Journal : LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire néturèlle: il PR
L'gtétuitement” toute demande d'échange et de renseignements MTS pi. ve. ses Abonnés.
ui a Ne DES en te
a
"SÉANCE pu 19 NOVEMBRE 1883 |
es sur le passage des bactéridies charbon-
neuses! dans de lait des animaux. atteints du charbon.
— Note de MM.J. Chambrelent et A: Moussous.
Il a été admis pendant longtemps que lorsqu'une mala-
die virulente atteint une femelle en lactation, le lait de
celle-ci ne renfermait pas le micro-organisme de cette
infection. Diverses expériences ont été faites antérieure-
ment et malgré la diversité des résultats des expériences,
certains faits semblent attester le passage de la bactéridie
dans la secrétion de la glande mammaire. Les auteurs de
la présente note ont repris les expériences; il résulte des
résultats obtenus que les bactéridies se trouvent dans le
HJait dés animaux atteints de fièvre charbonneuse et s'y
trouvent du vivant de ces animaux, maïs 16 nombre de
des bactéridies est moins considérable dans le lait que dans
*
++
Une mine de silex exploilée à l'âge de pierre, au
Mur-de-Barrez (Aveyron). — Note de M. E. Cartailhac.
Il ya, dans le voisinage du Mur-de-Barrez, au lieu dit
Bellevue, un four à chaux exploité par le propriétaire,
M. H. Griffoul. La pierre est prise à l'endroit même, dans
le miocène inférieur qui, avec l’éocène, constitue en partie
la colline, une des dernières digitations d'un contrefort du
Cantal. De nombreux bancs de silex en rognons et.en pla-
quettes, de volumes divers et de plusieurs variétés, se
trouvent intercalés dans ces couches, qui sont de l'étage
tongrien. Au-dessus, le calcaire devient plus pur et les
silex bien plus rares: c’est or niveau. de taquitenie.
L'exploitation dela pierre de chaux a dieu par abatage
régulier des eouches:; cette coupe verticale montre qu’à la
limite du tongrien et: dlenl'equitanian ‘et -ab-dessoua, dans
la première de ces assises ‘À avites très sur-
baissées où l’on peut à “rn introduire le bras ; : SRLG ren-
contré dans :ces : vides des ossements. En outre,; leurs
parois offrent çà et là des-marques. de pic; surpris-de ces
traces humaines, on supposait l'existence d’une longue
caverne disparue à la suite d’un. effondrement, Les
antiques habitants-du-pays-avaient.done découvert, sous
lhumus, les affleurements des lits de silex-et compris leur
prolongation en. dedans dela montagne, L'épaisseur des
terrains qui-les surmontaient-étant trop-considérables
pour permettre le déblayement, on avait atteint par des
puits la roche précieuse et rare, indispensable à l’in-
dustrie. En fait de silex on n’a trouvé dans les déblais des
puits que des éclats, déchets de fabrication,
SÉANCE DU 26 NOVEMBRE 1883
Contribution à la théorie volcanique. — Note de
Stan. Meunier.
A la suite des vues fournies sur le phénomène volca -
nique par dés considérations. de géologie pure, on
accueillera peut-être une, hypothèse inspirée.par les
notions de géologie comparée et spécialement par la: doc-
_ trine de l’évolution sidérale. L'auteur de la note pense que
le problème de l'alimentation en eau des réservoirs volca-
niques peut être rattaché à l'exercice: de deux phénomènes
normaux de la vie planétaire et dont la réalité est géné-
ralement admise : 1° la pénétration progressive de l’eau
dans les roches profondes, par suite du refroidissement
© ee — ee
= en ee mme,
386
LE NATURALISTE
séculaire du globe; 2°-l’effondrement souterrain de por-
tions de l'écorce, que la contraction spontanée du noyau
interne prive de leur appui. Grâce au véhicule solide des
roches qui la contient, l’eau d’imprégnation des assises
inférieures, parvient.ainsi brusquement dans les régions
chaudes, où sa vaporisation et sa dissociation sont immé-
diates. Le fait, sur lequel M. Faye a récemment insisté, de
l'épaisseur incomparablement plus grande de l'écorce
solide sous les océans que sous les continents, place sur
une même profondeur des régions où les roches sont
imprégnées d’eau:et d’autres dontla température est celle
dé l’ébullition où même de la dissociation. Le déplacement
progressif des océans, par l'effet des bossellements géné-
raux, doit déterminer des réchauffements de parties pré-
cédemment atteintes par les infiltrations, et ces parties,
sans changer de profondeur, deviennent aussi le point de
départ de dégagement de vapeur.
et
SÉANCE DU 3 DÉCEMBRE 1883
Sur l'Adapisorex, nouveau genre de mammijère de
la faune cernaysienne des environs de Reims.— Note de
M. V. Lemoine.
De diverses pièces osseuses recueillies par l’auteur pen-
dant ces dernières années dans les terrains éocènes infé-
:rieurs des environs de Reims, un certain nombre appartient
‘à des mammifères de petite taille, qui paraissent pouvoir |
être nettement caractérisés par la conformation des maxil-,|
laires et des dents. Pour ce nouveau genre, lenom de
Adapisoreæ est proposé. Il y a quatre espèces nouvelles.
Adazisorex Gaudryi peut être caractérisé par le dévelop-
pement à la fois en longueur et en hauteur de sa dernière
prémolaire, qui présente au niveau de son bord, externe
une série de sept denticules. Adapisoreæ Chevilliontt a les
{
H
dents plus larges, plus quadrilatères. Adapisorex remen-
sis est inférieur comme dimensions aux deux espèces
précédentes ; il a une quatrième prémolaire formée d'un
denticule antérieur et postérieur. Adapisorex minimus :
cette dernière espèce, complètement reconstituée, devra
peut-être former un genre à part.
*
LE
Sur la découverte du genre Equisetum dans le Kimn-
méridgien de Bellème (Orne). — Note de M. L. Crié.
Le genre Equiselum, dont les débris sont généralement
caractéristiques pour les étages qui les renferment,
n'avaient pas encore été observés en France à un niveau
aussi élevé des terrains jurassiques. Les fragments d’Equi-
setum, étudiés par M. L. Crié, constituent trois tronçons
d’une tige cylindrique comprimée, d’une longueur totale
de 0",24. On y distingue très nettement des sillons circu-
laires et transverses qui marquent Pendroit des dia-
phragmes. Les entre-nœuds, à peu près égaux, ont une
longueur de 0",24; leurs côtés, plus ou moins égaux, au
nombre de trente-six à quarante, sont surtout marqué
dans le voisinage des diaphragmes; il existe encore, indé-
pendamment des côtés, de larges fossettes, qui s'étendent
d'un bout à l’autre de l’entre-nœud. L'auteur propose
pour cette plante le nom de ÆEgquisetum Guillieri.
*x
LS
Sur les schistes amphivoliques à glaucophane de l'Île
dé Groix. — Note de M. Barrois.
L'ile de Groix est formée essentiellement de micas-
chites alternant avec des chloritoschistes, mais, en diffé-
rents points de l'ile, se trouvent des couches interstra-
tifiées remarquables par la variété et la multiplicité des
minéraux qu’on y rencontre. Dans ces couches dominent
deux variétés d'amphiboles distinctes de la hornblende
des amphibolites du continent voisin. Elles contiennent,
en outre, en plus ou moins grande quantité, de l’épidote,
du rutile, du grenat, du sphène, du fer oxydulé, de la
chlorite, de la calcite. La principale variété d’amphibole
est la glaucophane en cristaux bleuâtres, polychroïques.
Le rutile est la seule inclusion qu'on y remarque avec
certitude. L’amphibole verte est également très poly-
chroïque, mais dans d’autres tons. L’épidote, très abon-
dante, possède les formes et les propriétés optiques habi-
tuelles à ce minéral. Il est à remarquer cependant qu’elle
ne paraît épigéniser aucune autre substance, et qu’elle ne
présente pas le groupement en éventail habituel à l’espèce.
Le grenat est fendillé comme s’il avait subi de puissantes
actions mécaniques, et on peut suivre dans la roche la voie
qu'il a suivie en se mouvant, après la consolidation, au
milieu des éléments encore plastiques. Les reinules de .
glaucophane sont coupées par celles de l’épidote, et
celles-ci par des veinules de quartz. L'ordre de consolida-
tion peut être indiqué comme il suit :
fer oxÿdulé, grenat; 2° glaucophane, épidote, mica blane,
quartz, chlorite, amphibole verte
Sur les procédés de M. Maudon et de M. Aman-Vigié,
pour lé traîlement des vignes phylloxérées. — Note de
M. F. Henneguy.
M. Henneguy a visité dans le Midi, comme les années
précédentes, différents vignobles traités. par les insecti-
cides, sulfocarbonate de potassium et sulfure de carbone,
ou par la submersion. Dans les environs de Carcassonne,
quelques vignobles sont traités par un procédé du docteur
Maudon, et qui consiste dans l’empoisonnement de la sève
par une solution d’acide phénique, Mais cette année, dans
les jours du mois d’août, à la suite de ce traitement, les
ceps, au niveau des taches phylloxérées, élaient dans un
état de dépérissement manifeste; mais quelques per- .
sonnes, qui les avaient vus avant le traitement phénolé,
assurèrent que la végétation était un peu plus vigoureuse
qu’au commencement de l'été. Les racines de tous les
_ pieds étaient couverts de phylloxéras vivants. Des insectes
pris sur des racines traitées et conservéssur des racines,
RE RE en _
1° rutile, sphène, ||
ri 2
LE NATURALISTE
dans une.pièce chauffée, continuent de pondre et se com:-
portent absolument commeles phylloxéras pris sur des ra-
cines de vignes non traitées. Le traitement de M. Aman-
Vigié, employé dans les environs de Marseille, consiste à
injecter dans le sol, au moyen d’un soufflet spécial, un
mélange de vapeurs de soufre et d'acide sulfureux. Les
vapeurs d’acide sulfureux ne pénètrent pas profondément
dans le sol et disparaissent rapidement; elles ne peuvent
agir que sur les insectes des racines superficielles. Ce-
pendant le sulfurage, dans ces conditions, peut avoir
une certaine influence sur l’essaimage en détruisant les
nymphes qui sont sur le point de se transformer en in-
sectes ailés, Du reste M. Aman-Vigié ne prétend pas débar-
rasser complètement la vigne du phyloxéra, mais seule-
_ ment détruire chaque année assez d'insectes pour per-
mettre .au végétal de vivre avec ses parasites:
CLASSIFICATION DES PELTIGÉRÉS
Par le Dr W. NYLANDER
a
Dans la classe des Lichens il n’est pas rare de trouver
des types qui se ressemblent beaucoup extérieurement
mais dont l'analyse du thalle révèle une différence essen-
tielle des éléments de la couche gonidiale, qui chez les
uns est formée de gonidies ordinaires chez les autres de
gonimies (grains gonidiaux bleuâtres). Il arrive même de
rencontrer, par exemple, des touffes largement étalées
des Sticta punctulaia Nyl. et Sticlina subpunctulataNy1.
à laciniures encheyètrées de tellement sémpblablés nf iilest.
ann
impossible d'y voir aut
si l’on ne met à nu des parcelles du tissu sous- -cortical, où
la couleur verte ou jaunâtre indique le 5ticta, la couleur
bleu foncé le Sfictina, ce qui permet de constater la
présence des deux types mêlés ensemble et dissimulés
par une singulière ressemblance extérieure.
Cette différence anatomique est si importante qu ’on ne
pourra admettre dans le même groupe des espèces de
type gonidique et d’autres de type gonimique.
Parmi les tribus de Lichens, qui offrent ainsi les deux
types à la fois, sont les Peztigérés. De là la division de
cette tribu en deux sous-tribus :
l° Peltidés, à gonidies (ou plus exactement tonidimies)
vertes.
2° Peltigérinés, à gonimies bleuâtres. Voy. Nyl. in
Flora 1882, p. 457 QD)
Ce sont deux séries parallèles parfaitement distinctes.
Les Peltidés se reconnaissent facilement et même d'assez
loin à leur thalle verdissant vivement à l’état humide,
coloration due à la couche gonidiale composée de petites
gonidies d’un vert claire appelées gonidimies.
Aux Peitidés appartiennent les genres :
1. _1- Nephroma NyL.,
a) “T1 faut y ajouter aux ro le genre Solorina et aux Peltigé-
rinés le genre Solorinina
2. Pellidea Ny1. ;
3. Solorina Ach.
Les Pelligérinés, qui reproduisent exactement les
formes et l'aspect des Peltidés, en diffèrent par les goni-
mies et sont immédiatement reconnaissables à leur thalle
foncé ou d'un vert sombre à l’état humide. A cette sous-
tribu se rapportent les genres :
1. Nephromium Nyl. ;
2. Pelligera Ny1. ;
3. Solorinina Nyl.
Le genre Solorinina (analogue au Solorina parmi les
Peltidés) est représenté par le S. Sémensis (Hochst., Nyl.
Syn. I, p. 330), espèce des hautes montagnes d'Abyssinie
et des Indes orientales, très ressemblant au Solorinæ
saccata (L.), mais facilement distingué à son caractère
onimial.
Le Solorinina crocoides Ny1.:est une autre espèce du
même genre. C’est le Solorina crocea de la collection
Hook fil. et Thoms., n°1662 de Himalaya (altit. 12000 pieds),
vu seulement à l’état stérile.
Peut-être faut-il. encore rapporter au Solorinina le
Solorina sorediifera Ny1., 1. c., p. 331 (du cap de Bonne-
Espérance), dont la fructification est inconnue.
Il convient de rappeler que les Solorina renferment cà
et là dans la couche gonidimiale verte des glomérules
gonimiques bleus appelés Cephalodies endogènes (Voy. le
mot Céphalodie au Dictionnaire de botanique de M. Bail-
lon). Ces gonimies naissent nécessairement, comme les
gonidimiés, à la place qu’elles occupent, car on ne peut
pas admettre qu 'elles viennent du dehors et traversent
les tissus tallins, Obéissant : à une aspiration inexplicable
ou à une attraction mystérieuse qui les conduiraient à cette
place spéciale. Les Ayphes sont impuissantes à les pous-
ser el ne s’en soucient pas assurément. Le crochet algo-
phile de M. Bornet, depuis perfectionné par M. Stahl, ne
saurait les faire avancer, et, d’ailleurs, les lichénohyphes
se passent fort bien de ce petit engin innocent. On ne voit
pas les gonimies ou syngonimies (assemblages de goni-
mies) arriver ni se diriger vers les places occupées par les
Céphalodies endogènes, dont il s’agit, et le mécanisme
nécessaire à cette translation fait absolument défaut, si
des gonimies disponibles se présentaient ; mais de telles
identiques n’existent pas en liberté. Elles ne peuvent
donc pas s’introduire dans les thalles et pénétrer dans la
couche sous-corticale.
ZT
Ramin dper à DU TALISMAN
M. le Pere A. Milne-Edwards vient de faire à la
Société de Géographie une conférence du plus haut intérêt
sur l'exploration du bateau le Talisman dans les
grandes profondeurs de l'Atlantique. La Commission
d'étude se composait de M. A. Milne-Edwards, président,
de MM. Edmond Perrier, Léon Vaillant, le marquis de
Folins, Marcon, Henri Filhol, Fischer et de deux membres
adjoints à la Commission, MM. Poirault et Charles
den
388
LE NATURALISTE
=
Brongniart. L’année dernière, le bateau mis à la disposi-
tion des savants était le Travailleur et le golfe de Gas-
cogne et la Méditerranée avaient été explorés. Sous la
direction du capitaine Parfait,
beaucoup donné: on put aussi constater que, jusqu’à
5 000 mètres detprofondeur,la:vie exislait, mais:une vie
nouvelle: eniraison: de: la: pression, de l'obscurité, de la
végétation. Malgré: cela :descêtres -perfectionnés furent
trouvés. Le: 7ravailleuriétait un ‘bateau qui marchait
mal et qui ne pouvait pas rester plus-d’unel sernainé loin
de terre, sans être obligé de regagner: un ‘port pour faire
du charbon ; on réclamait donc un bateau meilleur mar:
ne “Res le she pouvant embarqiér une quan-
t1ie pou Voir garder la pleine mer
pendantplusieurs semaines: Legouvernement désireux de
favoriser-<es expéditions annuelles; mit à Ja disposition
de la Commission um excellent batéau, le Tatisman. Cé
bateau;»commandé par le:capitaine Parfait, était à hélice et
à voile, et se conduisait bien avec l’un ou l’autre de’ces
deux :1noyenss: de locomotion : c'était en un mot ün’bôn
marcheür;-Le-bateau fut amplement pourvu de tous les
instruments: nécessaires aux savants: Le cable de la
dieene : OR PANEe see ee par ‘un fiPd'acier, gros
its
et un
UV ALLLERS 15
fils d'acier;td'üne: soliditécà toute épréuves IL était enroulé -
sur une grosse bobine; qui-était mise elle:mème en mou-
vement parupe:machine ‘à vapeur spéciale. Les filets “
la drague avaient 3:mètres d'ouverture et de 5 à 6 mètre
de longueur ; ces dimensions leur permettaient de paléier
facilement le fond dela mer: La lumière électrique avait
élé installée à bord afin de permettre d’une part de tra- -
vaillera-nuit et: d’autre-part d'étudier sous la mer.la'vie |
intime-des-poissons ; ce qui put sefaire jusqu’à une profon-
deur d’environ.35 mètres.M. Léon Vaillant, membre dela
Commission, a. pris pendant toute-la durée de l'expédition
un grandnombre de vues photographiques:ll-y avait aussi
à bord un.appareil important, c'était la machine-à sonder,
dont la corde-avait. été remplacée par un fild’acier; gros :
comme. une. corde de piano ; ce fil pouvait supporter; un
poids ,de 120 kilogrammes.. La : drague. se. trouvait: à
l'avant; du bateau.et l'appareil de.sondage au milieu.
L'exploralion qui: vient,.de ;se faire peul:se-diviser en.
trois parties : on voulait d'abord étudier-la.côte africaine. :
jusqu’au Sénégal, explorer les iles.du.Cap-Vert, îles CGana-. |.
ries et. iles Açores,.et pousser les recherches une pau
parliculière dans,la,.mer des Sargasses.
En quiit { Rochefort et-en,arrivant sur la; côte d'Es- |
pagne, le fond se trouve très accidenté ; la -dra ’acero-
chait fréquemment et rendait les opérations difficiles. Sur la
côte d’Afrique, au contraire, le fond 1 présente une e régula”
rité remarquable e
le Travailleur avait
accumulés-en nombre considérable au fond des mers ; on
a calculé que dans une once de sable d’un certain fond de
mer, il y en avait un million et demi. Leur rôle a une
importance considérable, leur œuvre est indestructible ;
‘ils accumulent des assises et constituent des formations
sédimentaires analogues aux anciennes assises de la craie.
tombent au fond de la mer et sont complétement recou-
verts parles coquilles de ces Foraminifères ; plus tard,
dans un grand nombre d'années, après un cataclysme
‘quelconque;! ces terrains seront soulevés, les animaux
de l'avenir.
Après cent vingt coups de drague environ, on pouvait res
connaître la hauteur du fond au-dessus duquel on se trou-
vait, par la simple inspection du conteuu du filet. De 500 à
ment plats, des genres Macruwru
Hoplostethus, Pleuronectes, des crevettes du genr
Pañdale, et d’autres espèces à rosire pointu et long; s
petits crabes des genres Oxyrhynchus, Porlunus; des
éponges de grande taille.à squelette siliceux des genres
“Ashonema, Farrea. De 1000 à 2000 mètres, on trouve
“aussi un grand nombre de poissons, mais les caractères
est énorme, leurs couleurs sont térnes, leur chair est
mucosités. A cette profondeur l'obscurité est complète:
:@ertains poissons n’ont pas d'yeux, mais sont pourvus
d’appendices tactiles, placés au-dessus de La tête, qu'ils
peuvent faire mouvoir en ayant et en arrière ; d’autres, au
«contraire, ont de très grands yeux, mais ils possèdent au
dessous de ces yeux de
yeux, représentant un groupe éteint que l’on rencontre à
l'époque Jurassique, dans le calcaire de Solenhofen,
-Homoia, des galathées dont certaines ontles yeux trans-
rieuresnon moins développées ea longueur; ces dernières
t. Les mêmes organismes,
doivent àt
| que l'on trouve ve dansles régions polaires, ont été rencontrés
à celte profondeur de 1 000 à 2000 mètres ; les conditions
d'existence sont peut-être semblables à celles des régions.
arctiques. Les filets raménaient aussi des éponges sili-
ceuses, c'est-à-dire couvertes et remplies de bagueties
d
ns L
exactement la profondeur à a un n endroit donné. Toute cett cette
partie du fond est occupée par des Globigérines, animaux
. simples : formés 4e:- sareode
L LA #
indi frénent, MR VA ce collections. de diquides,:
sous forme, de vacuoles.. Malgré.leur pelite, taille, les :
coquilles qui entourent ces, .organismes,sont,solides.et de.
forme DAME © Ces. êtres sonttrès gs et, “#6 son bi
af CT
quand on maniait les éponges, et qui, entrant dans la
‘Lure en cristal de roche blanc comme la neige. Entre les iles
Canaries et la côte d'Afrique, on trouve un banc régulier.
A: méme banc que, l'an dernier, avait été rençontré, à.
Les ‘animaux morts, poissons, crustacés, mollusques, +
recouverts séront mis au jour et seront alors les fossiles
600 mètres, on rencontre beaucoup de poissons, générale-
S, seras pale
échinodermesidu genre Calveria, espèce : rare; des’
extérieurs changent : leurs dents sont aiguës, leur bouche
gélatineuse, leur peau est enduite d’une couche épaisse de “0
qui expliquent le grand développement de ces organes de la
vue, On voit aussi beaucoup de crustacés (Polycheles) sans .
d'autres crustacés des genres Scyramathia, Lispognatus, ||.
formés en épines. Des crevettes énormes, couleur rouge .
sang, ont des antennes très longues et les pattes anté-
e silice, qui se cassaient en petits morceaux pointus
peau, causaient une sensation fort désagréable. Ces 4
éponges sont fixées dans l4 vase par une éSpèce de cheve-
-de:2000 à 2300 mètres de profondeur : c’est sur ce même .
Far
ee
_
D
2
A.
LE NATURALISTE
389
bord du Travailleur, le curieux PR décrit par!
M. Léon Vaillant, Ewrypharynx pelecano
Cette année on a trouvé un poisson METTRE inté-
ressant, le Melanocetus Johnsoni appartenant, au groupe
de Baudroïes (Lophius) ; il possède, une immense bouche
et est capable d’avaler une proie beaucoup plus grosse
que lui. On pourrait se demander où il peut mettre tout ce
qu’il prend? C’est dans une vaste poche placée à la partie
inférieure de son Corps ;.on a pris à bord du Talisman un
exemplaire de ce poisson, qui avait dans sa poche un
volume de matières alimentaires trois fois gros comme,
celui de son corps. Au-dessus de la tête on voit un appen-
dice d’une certaine longueur dont ilse sert pour attirer l’ani-
mal dont il veut faire sa proie et.voici comment il opère.
Il vit enfoncé dans la vase et ne laisse passer hors du fond
que cet appendice, qu’il agite mollement, semblable aux
mouvements d’un ver:les poissons, les crustacés, AUTSE par
ce qu’ils croient être une nourriture facile,se à le
happer, mais ils sont bientôt saisis et mangés. Sur..ce
même fond de 2000 à 2300 mètres on rencontre un grand
nombres d’holothuries du genre Beuthodytes, remar-
quable par les appendices dorsaux. Entre le Sénégal et
les îles. du Cap-Vert, on trouve 3 200 et 3655 mètres de pro-
fondeur etla drague ramène nombre d’espèces de, crusta-
cés, mollusques, etc.,.qui n'avaient été rencontrés nulle
part ailleurs.
Aux îles, du Cap-Vert,.le ralisman s'arrête quelques
jours dans la .baie..de la .Praia à Santiago pour faire à la
machine certaines réparations que le service de la drague:
avait beaucoup fatigué. Le sol des îles du. Cap-Vert est de
formation volcanique : la. végétation est pauvre, les
rochers sont dénudés. C’est là qu’on trouve le Baobab,
arbre très curieux, dont on en a.rencontré des exemplaires
ayant 22 mètres de tour et qui avaient 5 000 ans d'existence.
Dans les canaux des îles, l'équipage du ,Talisman se livra
à la pêche dû corail rouge qui est depuis quelques années
dans ces contrées l’objet d’un commerce actif, ce qui per-
mit de constater que l'espèce des îles du Cap-Vert était
semblable à celle qu’on prend dans la Méditerranée, dans
le voisinage de la Tunisie.
Les membres de la, Commission dal Eu T'ilot
Branco qui nourrit une espèce de grand lézard (Macros-
cincus Coctei) qui ne se rencontre absolument que là.
Les cartes marines ne donnant aucun renseignement pour
aborder à l'ilot, on avait donné.à l'équipage du Zalisman
un pilote qui, disait-on, connaissait fort bièn la passe.
Lorsqu’ on fut en vue de l'ilot, le fameux pilote, au moment
où il devait montrer tout le savoir qu’on lui reconnaissait,
ayoua n'être jamais. allé dans ces parages. Il fallait done
aller reconnaître Ja. côte en canot et, dans l'impossibilité
d'aborder directement, on fut obligé de mettre les, pieds
à l'eau pour pouvoir gagner la terre. Une fois dans l'ilot on
sé mit en devoir de chasser le lézard, ce qui était le seul
but de l’excursion. On avait aussi recommandé aux pro-
fesseurs un nègre très habile, dans. la cha$se de ce.sau-
rien ; mais au moment de se‘mettre à l'œuvre, on s’aperçut {|
que le chasseur avait une peur affreuse de cet animal dont.
il devait, à son que, faire, une san récolte. Heureuse-
Aisnncen
x
: ment que quelques matelots du Talismnn étaient là et en
peu de temps ils en prirent une-trentaine. On put aussi
s'emparer de puffins qui se servent pour nids de trous abso-
lument semblables à ceux des lézards; de là la difficulté
à reconnaitre sûrement le gite d’un lézard ou le nid d'un püf-
fin. Mais par l'expérience on. arriva rapidement à connaitre
un moyen pratique pour savoir quel était l’habilant de
l'un ou l'autre de ces trous et voici ce moyen. : en plon-;
doigt pincé, c'était un oiseau; sinon, c'était un lézard.
Des plantes de la famille des Asclépiadées, fournissent
une nourriture suffisante à ces sauriens, Dans les canaux
voisins de l’ilot, on jette la drague eten un seul coup de filet
on put recueillir environ 1 000 poissons appartenant pour la
plupart au genre Melanocephalus, plus de 1000 pandales,
500 crevettes d'espèce nouvelle à pattes très longues. |
En arrivant dans la mer des Sargasses, on n’a trouvé
que des paquets de sargasses disposés par lignes, orien-
tées dans la direction des vents et des courants, mais
jamais en grande quantité, Nulle part.on a rencontré. de
ces prairies flottantes dont parlent les anciens naviga-
teurs. Ils sont de couleur jaunàtre-et-ils servent d’habita-
tion à de petits poissons, crustacés, mollusques, qui font
leur nid dans ces fucus et qui les laissent ensuite aller au
gré des flots. Les animaux ont les mèmes couleurs que les
de la plante; cette propriété qu’ent les animaux d'em-
prunter leur couleur au milieu dans lequel ils vivent a
pris le nom de mimétisme. À partir des îles du Cap-Vert
Je fond se creuseet atteint 6 267 mètres de profondeur; Les -
cartes marines de la mer des Sargasses. ne concordent plus .
avec les observations faites à bord du Talisman; de.
grandes différences dans les nombres exprimant les-pro-
fondeurs ont été constatées. Le lit de cette mer est:inté-
ressanti en ce qu’il comprend une chaîne sous-marine
essentiellement volcanique dont. Madère, les Canaries et
les Acores seraient.les points culminants
La drague à chaque coup remontait des morceaux de
assez pauvre ; on y rencontre quelques rares poissons, des
crustacés tels Pagures, des crevettes du genre Nemalocar-
cinus,quelques mollusques des genres Fusus,Pleurstoma
Leda. Le Talisman a relàché un instant à Faya et à Saint-
. d'eau bouillante.
La traversée des Acores en France fut. Lrèe ne. ce
qui permit de faire de nouvelles observations. Dans les
fonds de 4.000 et 5 000 mètres laivie abondeet iles poissons,
place suffisante pour les intestins, ceux-ci sont répandus
sargasses, au point qu’il ést ditficile de distinguer l'afifmal
_
geant la main dans un trou quelconque, si on se sentait le ..
ou
lave des bombes volcaniques. La faune sous-marine. est :
Michel des Acores ; on descendit dans les anciens cratères,: +!
on parcourut la vallée.de Tennas, qui,est bordée à droite, |}
et à gauche d'espèces de AORFANX SORFASARENES torrents …
tels que Macrurus, Scopelus, les crustacés, tels que Pagu- :
rus, Galathea, les mollusques, sont bien représentés. Ona…
rencontré entre autres un crustacé pourvu d’un très-petit.
corps, de grandes pattes et d'une trompe. assez longue, . .{|..
indiquant que eet animal doit être relativement,vorace; : .|}.
mais comme le corps proprement dit n’offrirait: pas: une. :
dans les pates du crustacé. On a pu dans cette même. -
| ——ÿ4
LC
|
390 .
LE NATURALISTE
partie des holothuries les unes avec des appendices plus ou
moins grands, d’autres de couleur violette à queue longue
et pouvant atteindre jusqu’à 65 centimètres de longueur.
On ramena aussi dans les filets de la ponce et des cailloux
polis et striés par les glaciers. La présence de ces cailloux
est due probablement à l’action des glaces flottantes qui,
à l'époque quaternaire, s’avancçaient plus loin vers le sud
que de nos jours et qui, en venant fondre en cette partie
de l'Océan, laissaient tomber au fond de la mer les cailloux
arrachés au lit des glaciers. Enfin le Tatisman rentra
à Rochefort, les bocaux pleins, n'ayant plus d'alcool à
bord. On travaille activement au classement de toutes
ces richesses et dans quelques temps il sera permis d’ad-
mirer ces merveilles.
La Commission de ces hommes éclairés, sous la haute et
savante direction de M. le professeur A. Milne-Edwards,
vient encore d'enrichir la science, pour laquelle ils ont
déjà tant fait, de nouvelles et curieuses découvertes.
2 CUNE PAGE JNÉDITE DE L'HISTOIRE
DU CASSE-NOIX VULGATRE, NUCIFRAGA CARYOCATACTES.
(Suite et fin. )
… Co
L'œuf du Casse-noix est rare dans le commerce. Il faut
parcourir l’Engadine, il faut séjourner à Zermatt pour en
apprendre le motif, Le voici :
Schüt, Brehm et d’autres naturalistes ont écrit que cet
oiseau nichaït à la fin de mars. Cela est vrai pour les con-
trées boréales, surlout Suède et Laponie; mais dans les
Alpes suisses, le Casse-noïx se reproduit dès le mois de
janvier ; ce qui n'implique pas une contradiction au récit
des auteurs, car, dans les régions du nord, les rigueurs
du froid se prolongent davantage et le besoïn de la répro-
duction doit être plus tardif. Il n’en résulte pas également
que l’époque de janvier soit une règle absolue : des acci-
dents, la multiplicité des couvées, peuvent bien en ac-
corder quelques-unes aux époques ultérieures. De plus,
si l'hiver est rigoureux, tardif, la reproduction peut être
ajournée au mois d'avril. L'hiver de 1882-83 en sera un
exemple. Jai recu de Biner, le 18 mars de cette année,
trois Casse-noix, dont un mâle et deux femelles, tués dans
la vallée. IIs ne portent aucune indice d’incubation et les
organes génitaux ne présentent pas même un commence-
ment de développement. Or, Biner m’apprend que l'hiver
est des plus rigoureux, des plus prolongés. La neige rend
la forêt inaccessible.
Quoi qu'il en soit, la reproduction du Casse-noix est pré-
coce : elle a lieu avant la terminaison des froids générale-
ment. Ce phénomène est dû sans doute au développement
de l'excitabilité nerveuse, à l'influence des habitudes so-
ciales et à une résistance inusitée aux influences de la
on. I
L'oiseau construit son nid sur les touffes de cimbra. La
neige l'enveloppe souvent et peut le dissimuler. La rigueur
de la température ne permettant pas d'interruption dans
l’'incubation, mâle et femelle couvent. Leur robe longue et
fourrée leur donne la faculté de concentrer sur les œufs
une grande somme de chaleur.
Le Casse-noix niche donc généralement à cette époque
de désolation, où un ou plusieurs mètres de neige cou-
vrent les routes et les précipices de la forêt. La neige con-
stitue un danger pour le dénicheur et la cause réelle de
rareté de l’œuf dans le commerce.
J'ai recu beaucoup de Casse-noix de mon guide Biner,
mais des œufs jamais. La rigueur et la prolongation de
l'hiver présent auront pour effet sans doute d’ajourner la
reproduction du Casse-noix au mois d'avril. La fonte des
neiges survenant alors permettra d’arriver jusqu’au nid,
et nous aurons l’œuf cette année
Les individus que j'ai CADIONES à Zermatt me fournirent
la première occasion de voir et d'étudier un point de leur
organisation des plus curieux, je veux dire une poche oc-
cupant la région gutturale et située sous la langue. Elle 1 É
sert de récipient à l'oiseau pour apporter ses approvision-
nements et les déposer dans ses magasins. C’est le matin
que l'oiseau la met à contribution pour faire sa récolte. Le
reste du jour il ne quitte plus la forêt; là poche ne jfonc-
tionne plus etne saurait frapper l’ attention.
Déjà le 2 mai 1853 une communication intéressante à ce
sujet avait été adressée par M. Sinéty à l’Académie des
sciences de Paris ; mais iln’y est question ni de la structure
_anatomique,"fi du mécanisme des fonctions de cet organe.
Cette communication déjà citée par Brehm est mentionnée
aussi dans l’admirable traité d'anatomie et RAD) D
comparées de M. Héñhri Milne-Edwards.
Sous le bec de mes deux sujets se développait une tu-
meur globuleuse qui, chez l’un d’eux, descendait jusqu’à
moitié de la longueur du cou. Le bec ouvert, je découvris
Sous la langue une poche dilatable et rétractile. Chez celui.
ci, elle contenait dix-sept amandes de cimbra ; chez celui-.
là, huit noyaux oblongs, da volume d’un noyau de cerise,
et enveloppés d’un débris de pulpe noire. Plus tard, la dis-
section de cet organe m'en fit connaître la structure et le
mécanisme. Voici le résultat de mes recherches.
Le Sac guttural du Casse-noïx n’est pas constamment dé-
veloppé. Lorsque nul besoin n’en réclame l’emploi, il se
plie sur lui-même, entraîné par la contraction musculaire
et la retractilité de ses éléments fibreux et se place dans
l'interstice formé par l’écartement des branches du maxil-
laire inférieur. Là, il disparait, soit au dehors, soit dans la
bouche, nulle trace de son existence n'est visible. C’est
pourquoi, il a pendant longtemps échappé à l'observation
des naturalistes. Dans ces conditions, sous la langue et
dans l’espace intermandibulaire, la muqueuse buccale est
lâche, ample, plissée, extensible. La peau, qui couvre cette .
région aussi bien que les parties sous-jacentes du cou,
possède elle-même une certaine ampleur et beaucoup d'ex- ||
tensibilité, t'a
Entre une doute musculaire et le tégument extérieur,
d’une part, entre la muqueuse sublinguale ét le muscle
génioglosse, qu’elle recouvre, d’autre part, existe une
membrane fibreuse, mince, demi-transparente quand elle
entité ds EE NE Eee DT Es fu ei 2. of ls M PL Ut à "ar
LE NATURALISTE 391
est tendue, mais résistante, très élastique et fort.extensi-
ble. C’est la trame, 'c’est la charpente du sac guttural. Cette
membrane adhère à la paroi antérieure du larynx et à la
peau au moyen d’un tissu cellulaire très lâche qui en fa-
cilite le glissement.
La langue est longue, mince, composée d’une partie
fibreuse, bifide et qui se termine inférieurement à moi-
tié longueur, de chaque côté, par deux petits appendices
triangulaires qui lui donnent la forme d’un fer de lance.
La deuxième partie est musculaire, plus large que la pre-
mière et oppose, en sé soulevant jusqu’à la voûte palaline
un obstacle au passage des corps étrangers dans le pha-
rynx.
Lorsque le sac guttural prend son développement, qui
peut atteindre ou dépasser celui de la tête de l'oiseau, il
devient ovoïdeet descend au devant de la trachée. Ce dé-
veloppement n’a jamais lieu que lorsque le sac recoit les
substances alimentaires. La première cause de sa formation
est l'introduction du butin. Cette action est due à la pres-
sion du bec sur l’objet introduit. La langue est tirée en
arrière et en bas. Puis elle se relève vers le palais, ferme
l'orifice du larynx et protège l’ouverture du pharynx. Elle
oblige ainsi le corps étranger à glisser dans le sac guttu-
ral, dont l'ouverture commence à se creuser sous . sa base.
Ce travail exige la coopération des muscles de la langue
et de l'appareil hyoïdien: En voici le mécanisme.
Tandis que les muscles serpi-hyoïdiens et stylo-hyoïdiens
commencent le mouvement de la langue en. arrière, les
muscles hypoglosses droits, sterno-hyoïdiens ettrachélo-
hyoïdiens provoquent son mouvement d'abaissément et,
par conséquent, celui de l’hyoïde et du sac.
Vient ensuite l’action plus puissante d'u
seur et abaisseur du sac. Ce muscle réprésente le mylo-
hyoïdien des vertébrés. Il s’insère à l'angle du maxillaire
inférieur ; mais tandis que chez les vertébrés il va se fixer
‘à l'hyoïde, chez les oiseaux, il s'étend au-devant du larynx,
en contact avec les muscles du larynx, pourrejoindre, sur
la ligne médiane son homologue du côté opposé. Chez le
Casse-noix donc, partant du maxillaire, il épanouit ses
fibres minces sur la face antérieure du sac membraneux et
non plus surcelle du larynx. Bientôtil se divise en faisceaux
rubanés, obliques en haut, plus ou moins les uns que les
autres, et, sur la ligne médiane, elles s’unissent au muscle
congénère du côté opposé. En sorte que,parses contractions
le muscle mylo-hyoïdien s’abaisse et cencourt au dévelop-
pement de la poche membraneuse. Le butin se glisse dans
le vide, s'y presse, s’y. condense, Sous l'influence de la
pression du. bec et l’action musculaire.
Quand, par.sa volonté, l'oiseau veut projeter au dehors
son approvisionnement, il met en.action un autre Sys-
tème musculaire qui opère dans un sens opposé au
premier, lequel suspend ses fonctions. Le. mécanisme
de cette opération n’est pas moins curieux que le pré-
cédent. v
La langue commence son mouvement d’ascension. Ce
ss premier temps de l'opération est propre à tous les oi-
seaux, Il est dû à l’action d’un muscle appelé par Vicq
_ d'Azyr muscle conique de, l’'hyoïde, et par Duvernoy
Fr ET ESP
AMIS. LR
ET
da. muscle Len-
muscle mylo-cératoidien. Ce muscle est triangulaire; sa
base est e n rapport avec le fond du sac et la trachée, fl
s’insère à la partie moyenne de la face interne du maxil-
laire inférieur, descend en longeant celui-ci, passe sous le
mylo-hyoïdien; puis, il s’élargit pour envoyer des inser-
sions à la grande cornée de l’hyoïde, d’autres à la trachée.
Des faisceaux essentiels contournent le fond du sac et,
sur la ligne médiane, s'unissent au muscle congénère de
l’autre côté.
Prenant son point d'appui sur le maxillaire, le conique
de l'hyoïde soulève l'appareil hyoïdien, rapproche le
larynx du palais, projette le langue en avant et remonte
le fond du sac.
D'autre part, sous l'influence des hypoglosses transver-
ses, la langue atteint la voûte palatine. Tout à la fois, un
muscle rubané, qu'on pourrait appeler #ylo-kustoïdien,
remonte également le sac. Ce muscle s’insère à la face
interne et sur le tiers antérieur de chaque branche de la
mâchoire inférieure, dans l'angle formé par la réunion
des maxillaires. Il couvre de petits faisceaux la partie
antérieure et supérieure du sac membraneux, et la con-
traction apporte le fond du sac jusque dans cet interstice
du maxillaire, en achevant le vide de la cavité de celui-ci.
Ce muscle est propre au Casse-noix. N'ayant pas de sac
guttural à remonter, à plier sous la mâchoire inférieure
des autres oiséaux, ni des mamnifères, il n’a pas de rai-
son d’être ni chez les premiers, ni chez le: derniers.
La nature prévoyante a donc mis à la disposition de cet
oiseau un sac qui se développe dès que l'urgence en com-
mande l'emploi. Aussitôt qu'il devient inulile, au con-
traire, il se replie sur lui-même et disparaît pour ne cau-
ser ni excédent de poids, ni obstacle aux mouvements.
, Cette organisation est très singuliere, et la Science
demandait à la connaître.
D' MonTessus,
| LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE
Catocala Puerpera, Giorna variété Rosea, Austaut.
De toutes les Catocala,la Puerpera(Pellex Hubner) est
une des plus répandues. Elle habite non seulement tout
le midi de l’Europe en général, mais elle s'étend encore en
Asie-Mineure, en Syrie et jusqu'en Sibérie, sans éprouver
de variations bien notables sous des climats si différents.
La seule variété observée jusqu’à présent est celle qui a
été désignée sous le nom d'Orientalis par M. Staudinger
laquelle offre dans son ensemble un faciès rembruni. J'ai
reçu récemment du Maroc une forme remarquable de la
même espèce et qui est à peu près l'opposé de la variété
Orientalis précitée. Cette race algérienne diffère à pre-
mière vue de nos Puerpera du centre et du midi de la
France par une taille un peu plus grande et par une teinte
rosée qui envahit les ailes supérieures et le thorax. Les
ailes inférieures sont aussi d'un ion plus chaud; la bande
médiane noire est moins épaisse, sa courbure est moins
À
LE NATURALISTE
accentuée, surtout vers le bord anal, enfin la tache rouge
qui.oceupe l'angle externe est plus réduite que chez les
Puerpera et.divisée en deux parties par une dent noire que
projette la bande marginale.
Le revers des ailes inférieures, présente les mêmes ca-
ractères que le dessus; quant aux ailes supérieures, la
tache apicale. blanche est très réduite, et, la; bande trans-
…verse.qui coupe, sous. la. forme d’un arc, ces mêmes ailes
vers leur extrémité, a ses deux bords parallèles tandis que
chez Puerpera le bord interne de cette bande fait une sail-
.lie-dirigée vers la base, Cette forme Rosea est fondée sur
cinq exemplaires obtenus,ex larva.Je n’en connais pas la
.chenille.de visu, mais j'ai tout lieu de crotre; d’après les in-
dications qui m’ontété fourries à son sujet, qu ‘elle diffère
; | .de,sa.congénère Puerpera. J’avais pensé d’abord,en m'’ap-
:. puyant-sur cette différence, que cette race nouvelle devait
…. conslituer une espèce à part; mais notre savant collègue
. M. Staudinger, à qui À ’ai soumis un exemplaire de la va-
riété dont il s’agit, n’a pu y reconnaître qu'une race géo-
graphique de Puerpera.J'adopteimoi- -même cette opinion,
ui me paraît devoir être définitive.
. Brachysoma Codeti (Austaut. Le Naturaliste n° 36 du
15. septembre 1880. — Oberthur. Æfudes. d'Entomologie
6° livraisons pl. XI, fig. 11, p. 72).
En publiant cette espèce dans la revue précitée, je me
suis trompé sur la nature du sexe du spécimen que
j'avais sous les yeux. Cet exemplaire n’est pas un mäle,
mais une femelle bien caractérisée, ainsi que j'ai pu le re-
connaître depuis en étudiant de nouveau ce papillon qui
fait partie de ma collection. Ce fait me paraît avoir une
grande HApOrtEnce, au point de vue de la validité du genre
nouveau que j'ai créé, puisque l'existence d’ailes bien dé-
_ veloppées chez mon Brachysoma différencie suffisamment
ce groupe de-celui des Chondrostega de Lederer, auxquels
M. Charles d’Oberthur a rapporté ma nouvelle coupe géné-
rique. Cet auteur a du reste figuré un mâle véritable, très
reconnaissable à la forme caractéristique de l’abdomen
conique et tellement court qu ’il n’atteint pas le volume
| oi du {horax. Cette particularité qui a servi de motif au choix
pe du terme Brachysoma s'explique très aisément en admet-
tant que ma femelle s'était vidée par la ponte et que
l’exiguité du corps est le résultat de la dessication. J'ajoute
POUr. terminer, et comme complément aux caractères
génériques que j'ai indiqués précédemment, que la fe-
melle du Brachysoma a les ailes plus arrondies à l’apex
et les inférieures plus allongées dans le sens du bord
“externe ; c'est ce qui résulte de la comparaison de la
figure. de M. Oberthur avec mon exemplaire.
AUSTAUT.
»
sé
us
_ les plus délaissés. Regretté de tous ceux qui l’ont connt, |
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Le bureau de la Société FC de France. pour |
l’année 1884 est ainsi constitué
Président, M. Lefebvre;
Vice-Président, M. Ragonot;
Secrétaire, M. Desmarest ;
1°" Secrétaire adjoint, M. Bedel ;
2° Secrétaire adjoint, M. Clément ;
Trésorier, M. Buquet; 2
Archiviste, M. Léveillé ;
Archiviste adjoint, M. Bourgeois ;
HE
Le catalogue des Fi du département ee
l'Aube par M. Camille Jourdheuille, dont le compte rendu
a été fait dans le précédent numéro, se trouve au bros
du Journal, au prix de 6 francs.
*
* *
On annonce la mort d’un naturaliste distingué, M. Jules 4
Roy. Depuis quarante ans il était conservateurdu Musée de | |
Troyes qu'il avait créé; il avait su répandre, dans tout son |
département, le goût des sciences naturelles. Personnel
ment il avait étudié avec succès les oiseaux et les pe
mammifères, puis les sciences préhistoriques. Depuis pile
sieurs années, il avait recueilli, et surtout faitrecueillir, les,
éléments les plus intéressants sur les ordres d'insectes ||
sa mort est une perte considérable pour la science.
OFFRES ET REMANDES,
|
|
|
M. Malherbe, percepteur à Angers, bouleyard du Roi.
René, 21, désire entrer en relations d'échange avec des M :
léoptéristes.
AUS
tal
de |
M. Er. Lelièvre, à Amboise (Indre-et- Loire), demande |
*
les lépidoptères suivants : Maturna, Cynthia, Dictynn |
Pales, Amathusia, Daphne, Ino, Hecate, Niobe,
culi, en échange de Rhopalocères et d'Hétérocères 2 nm |
l'faune française. |
ii
*
*+
N PF. LPRRAIATREEES | 1°
ROSES RVWYUS UC bea UA
macropa (Mexique) recus récemment, que nous pouvo
céder au prix de 10 francs pièce,
ct
_ Le gérant, Émile DEYROLLE. ee
AS2T, — Paris. Imprimerie À. L, us 7, rue des Canettes
6° Année. N° 50 15 Janvier 1884, 593
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ÉMILE DEYROLLE
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Payable d'ayanc® en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
& : DIRECTEUR
CA2TPA Au bureau du journal france et Algérie :, 2441 se tee u0.e à fr. »
à Pays compris dans l'Union postale. ... 7fr. » Le
RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pays...-........,... 8 fr. »
PARIS (Affranchissem. nt compris) Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
” MORE ess
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 24 DÉCEMBRE 1883
Sur l'anatomie pathologique du phiegmon et'en parti-
culier sur le siège des bactéries dans celle affection. —
Note de M. Cornil.
L'examen fait par M. Cornil de pus pris au moment dé
l’ouverlure d’un abcès, quelle que soit l'origine de ce der
nier, lui a toujours montré la présence des bactéries sous
forme de diplo-coccus, de grains isolés ou de chainettes,
mème lorsque le foyer d'infection n'avait pas eu de com- |
munication avec l'air ambiant ; il semble résuller de ces
remarques, que les microbes de la suppuration existent |
normalement dans l'économie, se trouvani sans aclion :
mauvaise dans les tissus sains et normaux, et qu'ils |
déterminent la suppuration lorsque les tissus mortifiés ou
lésés n’offrent plus de résistance suffisante à leur action,
*
++
Sur les espèces de Mollusques arctiques trouvées dans :
les profondeurs dc l'Océan Attantique intertropical. —
Note de M. Fischer.
La campagne faite à bord du alisman, de l'embouchure
de la Charente au Sénégal, a fait voir la différence que
présentent la faune superficielle et la faune abyssale des
mers de ces régions. Un certain nombre de mollusques
aretiques se rencontrent sur les côtes d'Afrique, mais il
est à remarquer qu’en s’avançant vers l'équateur, on les”
trouve à une profondeur plus grande. Ainsi le Fusus
berniciensis vivant au Finmark par 50-80 brasses, est.
récolté à 1918 mètres au cap Bojador, etla Neæra arctica |
qui se montre à Vadso par 60-100 brasses, est draguée
dans les parages des Acores par 2994 mètres. Il parait
vraisemblable d'attribuer à la température de l’eau une
influence plus grande qu’à la lumière sur la distribution
géographique de cer:aines espèces de mollusques qui se
montrent dans des localités si éloignées. Il serait intéres-
sant de s'assurer si les espèces intertropicales se ren-
.{ sous l'équateur et jusque dans les mers australes.
*
* *
Sur. un nématode parasile de l'oignon {vulgaire. —
Note de M. Joannes Chatin.
L’oignon vulgaire, Alium cepa L., est attaqué et désor-
ganisé par un nématode dont l'organisation étudiée
par M. Chalin permet de le ranger dans le genre Tylen-
chus, et de penser qu'il représente une espèce nouvelle.
Cet helminthe pénètre dans le bulbe à l’état de larve, puis
dans les racines et la base de la tige florifère, se déve-
loppe rapidement, et les jeunes larves clariformes issues
des œufs sont mises en liberté par la désagrégation du
bulbe. Si la terre est humide, les larves rampent et
gagnent les plantes voisines ; mais si l’humidité leur fait
. défaut, elles demeurent desséchées attendant que des
| circonstances favorables leur permettent de passer de la
vie latente à la vie active. Cette facullé de réviviscence,
. analogue à celle que présente l’anguillule du blé, 4 pu
ètre constatée jusqu’à la limite de vingt-six mois, pour des
| Jarves conservées dans un flacon sec et bien bouché. La
dessication appliquée à des anguillules adultes les tue
rapidement, ainsi qu’un froid de — 10 degrés sans action
sur les larves. L'anguillule de l'oignon ne subit pas d’al-
tération dans le tube digestif des oiseaux et mammifères
qui l'ont ingéré, et se retrouve intacte dans les déjections
394
LE NATURALISTE
ou les intestins à la condition toutefois, dans ce dernier
cas, que l'animal soit sacrifié peu de temps après l'injec-
tion du nématode; l’helminthe ne subit aucun développe-
ment ni enkystement lors de son passage dans l'intestin
d’un animal, etrne peut en conséquence être considéré
comme parasite chez les animaux. Le remède le plus
efficace à employer pour ‘combattre l’anguiliule de
l'oignon consiste ‘à arracher les pieds attaqués et à les
incinérer.
ol
SÉANCE DU 31 DÉCEMBRE 1883
Action du cuivre sur l’économie ; histoire d’un alelier |
et en village: — Note de: MM. A. Houlès et de Pietra-
San
Dans un - atélier de tourneurs en cuivre, 'eiraUDR
des poussières cuivreuses n’occasionnait aucun accident
fächeux alors que leur ingestion avec les aliments engen-
drait parfois de légers troubles. Un village du Tarn pos-
sède une population d'ouvriers qui fondent le cuivre, le
marlèlent à chaud-et.à froid, le liment et le: polissent;
aucun d’eux n'a.eu de maladie spéciale ou professionnelle.
Dans l'atelier comme dansle village, on n’a reconnu aucune
immunité contre les maladies infectieuses, choléra et
fièvre typhoïde entre autres. L'action du cuivre en pous:
sière inhaléé se manifeste par la Coloration en vert, de la
peau, des cheveux el de la barbe ; on reconnait de plus
par l'analyse chimique la présence du cuivre dans les
secrétions urinaires et cutanées ainsi que dans les os. Les
observations résumées des auteurs de cette note concluent
à ceci : 1° qu'un individu peut vivre dans un atmosphère
chargée de poussières de cuivre sans altération appré-
ciable de sa santé; 2° que la colique de cuivre telle qu'elle
a été décrite par Desbois de Rochefort, Combalusier,
Blandet et Corrigan, n’existe pas ; 3° la durée moyenne de
la vie des ouvriers en cuivre de Durfort (Tarn) est sensi-
blement la même que celle de la population agricole de la
mème région, toutes choses égales d’ailleurs, si même
elle n’est PAS supérieure.
4 Veti t AT Le
Nouvelles découvertes aphidologiques. — Note de
M. Lichtenstein.
Le Tetraieura ulmiforme sur les feuilles de l’ormeau
de petites galles vertes et lisses et vit pendant la. phase
souterraine, bourgeonnante, aux racines du mais en
Hongrie et en Autriche, et aux racines du chiendent en
France. Le cinquième article des antennes est aussi long
ue letroisième; ce caractère le rend facilementreconnais-
sable. Le Tetraneura .rubra forme aussi sur l’ormeau
des galles ; mais celles-ci sont rouges, crispées el velues :
son habitat souterrain est le Panicum sanguinale. Sa
forme aptère est rougeûtre, tandis qu’elle est. blanchätre
chez T. ulmi, et le cinquième article des antennes est plus,
court que le troisième. M. Lichtenstein ajoute. que si le.
T. ulmi est polyphage dans sa phase souterraine, il parait
Loue dadingee À
fidèle à l’ormeau, et même à l’Umus cämpesiris pour y
produire sa galle. En effet, plaçant des 7. ulmi sur l’Ulmus
diffusa, ils disparaissent alors qu'ils affectionnent l'Ulmus
campestris, alors même que ces deux arbres n'ont ni
feuilles, ni fleurs et qu’en cet étal les botanistes ne
peuvent les distinguer l’un de l’autre. Par contre, le Schi-
zoneura compressa Kach affectionne l'Umus diffusa;
mais d’où vient-il? La question est encore à résoudre.
R
* *
Catastrophe du Krokatoa; vitesse de propagation des
ondes liquides. — Note de M. Erington de la Croix.
L'éruption:du Krakaota s’est produit à midi, le 27 avril;
à 1h. 30 se produisait sur certains points de la côte de
Ceylan un retrait considérable de la mer, suivi d'une
haute marée. Ces points, Krakaota et Ceylan étant distant
de 3 000 kilomètres, le mouvement moléculaire s’est donc
transmis avec une vitesse fantastique de 550 mètres par
seconde, supérieure de 210 mètres à celle du son. Mème
effet à Maurice, pour une distance de 5 500 kilomètres,
donnant une vitesse égale de propagation des ondes
liquides.
DIAGNOSES DES ESPÈCES ET GENRES NOUVEAUX 4]
SARCOPTIDES PLUMICO LES
Analgesinæ
DE LA COLLECTION DU MUSÉE DANGERS
Par MM. P. MÉGNIN et E. L. TROUESSART
———
Genre FrevaxA Haller (1877).
Les Acariens, que l’on peut placer dans ce genre, se ais
tinguent du genre Pterolichus, dont ils sont un démem-
brement, par un seul caractère constant les deux paires
de pattes postérieurs ont leur insertion sous-abdominale
(et non Zatérale). — La forme du corps est orbiculaire,
ovaleouarrondie, quelquefois oblongue (sous-genre Haile-
ria), et l'abdomen est généralement entier chez les mâles,
sauf dans deux espèces où il se prolonge en deux lobes
quadrilatères ou plurilobulés, Chez la plupart des autres
espèces cette disposition se retrouve, à l’état rudimentaire,
sur la plaque notogastrique du mäle qui figure deux lo-
bes analogues, mais non saillants en arrière de l’abdo-
men. — On trouve, du reste, de nombreux intermédiaires, ||.
entre ce genre et le g. Plerolichus (sous-genre Crameria,. |
par exemple).
‘La forme et la daboitlon des poils qui garnissent l'ex. fi
: il existe, sui-. ||.
vant les espèces, de quatre à six paires de poils plus ou: ||,
trémité de l'abdomen sont caractéristiques :
moins modifiés que nous numéroterons à partir de l'anus: |
LE NATURALISTE
a première (ou anale), est celle qui varie le plus ; la qua-
trième et la cinquième sont souvent confondues, ou l’urié
d'elles manque chez les femelles et les jeunes; la sixièm?,
qui est la plus externe, est insérée sur les flancs, et un peu
en avant de l'extrémité postérieure : tous ees poils sont
plus moins aplatis, courts, lancéolés, en forme de feuille,
de lame de sabre; de dagues ou de simples piquants ; au
contraire ceux de la deuxième et de la troisième paire res-
tent toujours longs et normaux, tout au jy modifiés et
aplatis à leur base, dans quelques espèce
Les espèces du g. Freyana vivent sur à Echassiers et
les Palmipèdes lamellirostres.
Sous-genre FREYANA proprement dit.
Corps de forme orbiculaire ou ovalaire, jamais très al-
longé, généralement à peine plus long que large. Deux
paires de poils sur une seule ligne, au bord postérieur
- la plaque de l'épisiome.
. Espèces à patles longues, cylindriques et plus ou
moins gréles, à abdomen entier chezfle Mâle. — Sùr les
Echassiers des genres Spatule, Ibis, Grue et Cigogne.\
FREYANA CHORIOPTOÏDES, 2. $D. (fig. 1) \
Taille inférieure à celle des autres espèces ; de forme
orbiculaire, arrondie, presqu'aussi large que longue (sur-
tout chez le mâle); six paires de, poils plus ou moins mo-
difiés à l'extrémité de l'abdomen qui est légèrement
échancré en arrière de l'anus : premier poil (anal) court,
lancéolé, dirigé obliquement en dedans vers son congé-
_nère ; deuxième et troisième normaux, longs, à base élar-
gie en dedans en forme de harpon ; quatrième et cinquième
Fig. 1, — ic Li) RSR
courts, sROGGIES eten tohé de WE : le sixième sur les
flanes semblable aux deux précédents. Plaque noto-gastri-
que ponctuée en formé de crible; rostre conique aussi
large que long, à moilié recouvert par le prolongement du
camérostome ; sillon des flancs figurant une échancrure
profonde et anfractueuse, avec un poil court ét rigide ‘sur
son bord postérieur et un poil plus long, un peu en arrière,
sur les flancs. — Mâle : presque aussi large que long,
avec Fabdomen légèrement tronqué et échancré, de-ma-
nière à figurer, de chaque côté dé l’anus, deux lobes demi-
circulaires dont les ventouss copulatrices occupent le cen-
tre; plaque notogastrique légèrement échancrée sur les
flanes en arrière du sixième poil ; lame transparente des
flanes nulle ou peu distincte. — Femelle fécondée : plus
allongée que le mâle, en ovale court, non tronqué en ar-
rière ; plaque notogasirique sans échancrure latérale ; épi-
mérite vulnaire en are de cercle reliant l'extrémité Dosté-
rieure des épimères de la prémière paire de pattes.
Dimensions : mâle, long. : O"n,35, larg. ; 0mm,27,
femelle, Zong. : 0,40, larg. ; Omm,32
Nota. — Par sa forme courte et arrondie, cette espèce
rappelle: plus qu'aucune autre les Sarcaptides prort-
ques eu général et le Crorioptes spatiferus (Mégnin), en
particulier : de là le nom que nous lui ayons donné.
Habitat. — Sur l’Ibis caroncuié (Bosthichia caruncu-
lata Rüpp) d'Abyssinie (Choa).
FREYANA GRACILIPES, #%. SD. (/i9. ?)
En ovale très court, plus large postérieurement et un
peu aplatie Sur les flancs; d’un roux foncé avec les plaques
de renforcement des épimères d'un rouge vif; rostre cor-
diforme, plus large que long, presqu’entièrement recouvert
par le prolongement du camérostome. Pattes longues, gré-
les, cylindriques, notamment les postérieures ; epimérite
du troisième article des deux premières paires saillant en
forme de tubercule quadrilatère. Abdomen très légèrement
échancrée en arrière de l'anus, portant six paires de poils :
le premier (ou anal) court, grêle, lancéolé ; les deuxième
el troisième longs et normaux ; les quatrième et cinquième
lancéolés, ce dernier plus Lilo et accolé à l’autre dans un
mème plan vertical, se confondant presqu’ avec lui; le
sixième, sur les flancs, court et lancéolé, Tous ces poils
“Fig. ?. 2 Freyana gracilipes.
modifiés en forme de dague simple et nullement élargis en
forme de feuille. Lame transparente des flancs médiocre
et peu saillante. — Méle : très peu différent des autres
états : plaque notogastrique profondément échancrée au
niveau des ventouses copulatrices, qui sont petites, de ma Fh
nière à figurer deux lobes Séeuriformes, élargis en arrière
Organe génital en cône allongé, à base échénensé) en plein-
cintre au milieu duquel est comme s' spendu un ‘prolon
gément pyriforme ; à sommet allongé se terminant par un
‘longpénis en forme d'alène, replié sous le ventre et dirigé
en arrière. Les deux paires de poils dorsaux insérés en
/
9 6
LE NATURALISTE
arrière de la plaque de l'épistome. — Femelle fécondée :
plaque notogastrique sans échancrure ; épimérite vulvaire
enarc de cercle reliant Aurere postérieure des épimères
de la première paire de patt
Dimensions : mâle sRHiLrrS nd. -0,52 larg. :0"»,38
Habitat. — Sur la Grue Antigone (Grus Antigone L.),
de l'Asie orientale (Cochinchine), el sur le Jabiru (Mycté-
ria américana), de l’Amérique méridionale.
FREYANA PELARGICA, nn, SP.
En ovale allongé à flancs subparallèles; d’un gris rous-
sâtre pâle, avec les épimères et les plaques à peine plus
foncés; rostre conique, aussi large ou plus large que long,
à moitié recouvert par le prolongement du camérostome ;
épimérite du troisième article des deux premières paires
de pattes saillant en dehors, en forme de tubercule angu-
leux et comme épineux; abdomen terminé par six paires
de poils, dont le premier, le quatrième et le cinquième sont
courts, grêles et en forme de dague, comme dans l'espèce
précédente; un sixième très pelit, court et normal se
trouve sur les flancs. — Mâle : corps ovale un peu atiénué
postérieurement, échancrée en arrière de l'anus; plaque
notogastrique échancré sur les flancs et en arrière de ma-
nière à figurer deux lobes quadrilalères; premier poil anal
en dague, dirigé obliquement en dedans vers son congé-
nère, le deuxième et le troisième très longs, normaux, in-
sérés, le deuxième à l'extrémité la plus saillante de l’ab-
domen, le troisième un peu obliquement en dehors en
remontant vers les flancs, le quatrième el le cinquième
presque latéralement, le sixième au-dessus de l’échancrure
de la plaque notog gastrique. Organe génital triangulaire,
à sommet mousse, à base profondément échancrée. --
Femelle fécondée : étre à flancs parallèles, abdomen
sans échancrure anale, plaque notogastrique entière ; poils
de la première paire (anale), Rte 202 dirigés en ar-
rière ; la cinquième paire ma épimérile vulvaire en
arc de cercleentre les extrémités RÉ El des épimères
de la première paire de patt
Dimensicns : semblables ! à celles de l'espèce précé-
dente, mais plus allongée
Habitat. — Sur les Gsdbhes (Ciconia alba, C. nigra,
C. Haguarÿ d'Europe et d'Amérique.
B. Espèces dont l’abdomen se termine, chez le mâle,
par deux lobes quadrilatères ou plurilobulés; pailes
épaisses coniques, plus courtes que chez les précédents.
— Sur les Échassiers des genres Jbis et Platalea.
FREYANA HALLERI, #2. SD. (fig. 3)
De forme ovale, d’un gris roussâtre avec les épimères
faiblement teinlés de jaune ; rostre conique plus long que
large, sans prolongement du camérostome; pattes coni-
ques, à ventouses très larges, celles de deuxième et troi-
sième paires un peu plus longues que les autres; second
article de la deuxième paire portant un fort piquant à
pointe obtuse sur son bord externe; pas de tubercule en
forme de manchelle sur l’une ou l’autre des deux pre-
mières pattes, — Mâle : très différent des autres états, en
ovale allongé, avec une échancrure latérale au niveau des
cupules copulatrices, en arrière desquelles l'abdomen se
divise en deux lobes quadrilatères dont chacun porte cinq
poils plus ou moins modifiés, avec un sixième, en forme
de feuille, en avant de l’échancrure ; le premier (anal), en
PA
LES
ce
Fg, 3. — Freyana halleri.
forme de feuille, le deuxième plus long que le corps, à base
lancéolée, le troisième en lame de sabre, un peu moins
long, le quatrième et le cinquième en forme de feuille, ce .
| dernier plus petit que le précédent; il existe une certaine ïe
asymétrie (de droite à gauche) dans la forme et la disposi- ||
tion de ces appendices. Grand poil des flancs, en arrière du
sillon thoracique, moins long que le corps n’est large, |
mais plus développé à droite où il est aplati en lame de
sabre, précédé d’un poil plus court très effilé et surmonté
d'un autre très petit. Lame transparente des flancs s’arrè-
lant à l'échancrure; plaque notogastrique couvrant tout
l'abdomen et ses lobes, échancrée sur les flancs et en ar-
rière de l’anus. Épimères convergeant vers la ligne médiane
mais sans se souder, sauf ceux de la première paire qui
figurent un sternum en Y à branches très ouvertes formant
collier au rostre. — Femelle fécondée : en ovale court,
presque parfait, sans lobes ni échancrures; abdomen pré-
sentant, de chaque côté de l’anus : un premier poil lancéolé
à pointe dirigée en dedans et croisé avec son congénère;
les deuxième el troisième longs, normaux, à base dilatée;
les quatrième et cinquième lancéolés en forme de feuilles
dont la dernière est la plus grande, le sixième manque; épi-
mérite vulvaire en arc de cercle, entre les épimères de la :
première paire, surmontant une vulve en angle très aigu.
— Nymphes et femelles accouplées presque rondes; Les
plus jeunes nymphes el les larves très courtes à abdomen
plus large que long rappelant la forme de la Freyana …
chorioploides
Dimensions : mâle : long.: 0"®,68; larg, : 0w",44;
fem si long. : 0,66; larg, : 0m",44.
Habitat. — Sur la Spatule rose (Platalea ajaja),
l'Amérique chaude (Guyanes).
LE NATURALISTE
397, ||
FREYANA HORRIDA, À. SD. (fig. À)
En ovale court, d’un jaune pâle avec les pièces de ren-
forcement des épimères d’un roux ocracé. Pattes de la pre-
mière paire munies d’un tubercule en forme de manchette
au pénultiène article ; un piquant à pointe dirigée en de-
hors sur le second article de la deuxième paire. — Mûle ;
Fig. 4, — Freyana horrida.
très différent des autres états, ayant l'extrémité de l’abdo-
men divisée en deux lobes dont chacun se subdivise en
plusieurs lobules secondaires qui portent cinq poils plus
ou moins modifiées, avec un sixième sur les flancs, en
avant de l'échancrure de chaque lobe. Ces lobes, ainsi que
les poils et appendices, sont fortement asymétrique, tou-
jours plus développés à gauche qu'à droile. Du côté
gauche, le grand poil qui suit le sillon thoracique, au
moins aussi long quele corps est large, est dilaté en forme
de faux, coudé à angle obtus vers son milieu, avec deux
tubercules à ce coude, et son extrémité est dirigée en ar-
rière; le poil court qui précède est aplati en forme de
hache à tranchant droit, avec deux pointes, une antérieure
et une postérieure. Lobe abdominal à trois lobules dont
celui du milieu plus petit et ne portant qu’un seul poil :
les autres en portant chacun deux; le sixième sur les flancs,
en avant de l’échanciure des lobes, lancéolé, est aplati et
bifide. Du cdté droît le grand poil du sillon est normal, à
peine aussi long que la moitié de la largeur du corps, et le
poil court qui précède est simplement subulé; poil de l’é-
chancrure (sixième) aplati, entier, en lame de couteau ar-
rondie; lobe abdominal à quatre lobules, dont l’interne
seul porte deux poils, les autres en porlent chacun un; les
premiers (anal), quatrième et cinquième sont élargis en
lame de sabre ou de couteau, les deuxième et troisième
sont normaux. Épimères convergeant vers le centre du
corps et se soudant en forme d'étoile; organe génital en
cône allongé surmonté d’un pénis en alène rabattu sous
le ventre : lame transparente des flancs s’arrêtant à l'é-
chancrure. — Femelle fécondée : en ovale court sans’
échancrures ni lobes; abdomen portant cinq paires de
poils : le premier (anal) court lancéolé, obliquement
croisé avec son congénère; les deuxième et troisième al-
longés, normaux; les quatrième et cinquième laméolé ; le
sixième manque. Épimérite en are de cercle entre les épi-
mérites de la première paire, surmontant une vulve en
angle aigu. — Nymphes, en ovale plus allongé, à flancs
moins arrondis que les femelles, les poils de la paire anale
simplement sulubés, rhin et dirigés en arrière.
Dimensions : mâle : long. : 0"",60; larg. :.0m",40;
emelle : long. : 0"®,60; larg. : 0,42.
Habitat. — Sur l’Ibis rouge (Zbis rubra; L. | de l’Amé-
rique chaude (Guyanes).
(À suivre.)
NOTE SUR L'H YPOCEPHALUS ARMATUS Desm,
L'Hypocephatus armatus, rare coléoptère de l’intérieur
du Brésil, est un de ces types anormaux qui semblent
avoir été créés pour le tourment des classificateurs. Quand,
je dis : tourment, ce n’est pas exact, car, au contraire, on ”
doit être heureux de rencontrer un de ces êtres qui diffèrent
des autres par autre those qu’un pore sétigère de plus ou
de moins ou par une ponctuation plus ou moins serrée.
Quoi qu’il en soit, notre insecte, décrit d'abord par Desma-
rest, fut rangé par lui près des Nécrophores, sans doute à
cause de ses pattes postérieures robusles et de sa tête
renversée en dessous, peut-être aussi parce qu'on disait
qu'il avait été trouvé dans une carcasse desséchée. IL est
au contraire très probable qu'il vit dans le terreau des
vieilles souches d’arbre ou dans l’humus qui se forme si
rapidement dans les régions tropicales et dans lequel il
peut s’enfoncer rapidement à l’aide de ses pattes posté-
rieures. Depuis, ce genre a trouvé un gîte dans le groupe
des Longicornes aberrants qui renferme plusieurs insectes
rt de formes bizarres. En effet, malgré ses tarses
pentamères, ses antennes courtes, en scie, et ses pattes
ere très robustes, paraissant très écartées à la
base à cause de l'énorme développement des hanches, on
ne peut nier les affinités qui existent entre l’Æypocepha-
tus et les Cyriognathus à raison de la forme de la tête
renversée en dessous avec ses mandibules saillantes et :
ses palpes allongées ; mais la conformation du prothorax, :
des élytres, des antennes et des pattes motive la création.
d’une tribu spéciale au commencement des Prioniens.
Comme l’a dit Desmarest, cetinsécte bizarre rappelle tout
à fait la Courtilière, au moins pour le +, à cause de son
prothorax ovalaire.et de ses élytres fortement rétrécies-en:.:
arrière; mais ce faciès est bien modifié chez la ©, qu'on:
ne connaissait pas encore et que j’ai présentée à la der-…
nière séance de la Société Entomologique de décembre
188&rde.la part de M. l'abbé David qui venait de la:
(recevoir de la province de Bahia. Cette me dsngue
“sr
À LE NATURALISTE
par l'ampleur et la briéveté du thorax qui, dans l’autre
sexe est ovale et aussi long que lesélytres, etchez la Ç est
presque. orbiculaire et notablement plus court que ces
dernières; les élytres sont en outre plus grandes, plus
Hypocephalus armatus 7O.
larges, moins acuminees, non sinuées latéralement avant
l'extrémité qui ne forme pas une pointe aiguë ; elles sont
convexes, moins fortement rugueuses avec de faibles
traces de côtés longitudinales; les pattes sont moins
fortes, notamment les postérieures qui diffèrent à peine des
autres et ne présentent pas les énormes hanches saillantes
qui occupent tout l'espace jusqu'aux élytres, leurs
fémurs sont à peine plus gros, les tibias sont courts, un
peu angulés au dehors, mais non fortement arqués ; l’ab-
domen est bien plus grand, il fait un peu saillie, ainsi que
l'oviducte qui rappelle celui des autres Prioniens. Malheu-
reusement les tarses ont été brisés dans le voyage, de
sorte qu’on ne peut affirmer qu’ils sont PEAR comme
ceux des mâles.
L'Hypocephalus était un des insectes les Dis rares
dans nos collections : je me rappelle en avoir vu vendre
… unindividu pour 300 francs, il ÿ environ quarante ans, c’est |
Es celui qui. figure dans la collection du Muséum. Il en est
venu quelques exemplaires dans l’année 1883, mais néan-
moins c’est encore une des raretés qui manquent dans
beaucoup de collections.
L. FAIRMAIRE.
QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES TÆNIA
Par le Dr W. NYLANDER
Dans les conditions physiologiques normales, les un-
neaux détachés des Tænia possèdent la faculté de se mou-
voir assez vivement ; le médecin observateur a plus d’une
fois occasion de les voir ramper dans les selles diarrhéi-
ques, en répandant autour d'eux comme .un liquide lai-
teux. Cette matière blanche, examinée au microscope, se
montre composée de myriades d'œufs globuleux que l’a-
nimal vomit sans cesse, pendant ses contractions et ses
mouvements en avant.
Les œufs (1) qu’il expulse ainsi — c’est sa manière de
pondre — à l’aide desonactivité contractile, ont à peu près la
grosseur des globules du sang et sont munis d’une enve-
loppe protectrice épaisse et solide. Evidemment ces œufs
sontmürs.L’anneau détaché représente doncl’animal adulte
Ou l'individu ayant atteint son parfait développement. Le
long ver en forme de ruban articulé constitue, comme on
dividus (articulations ou anneaux) réunis bout à bout et de
plus en plus développés à mesure qu'ils sont placés vers
l'extrémité opposée à la tête. Chaque articulation a éga-
lement sa tête (ou partie antérieure évasée) dirigée en |
haut (c’est-à-dire vers la tête de la colonie) et emboîtant …
l'extrémité postérieure de l'articulation qui précède. Les
dernières articulations, à mesure qu’elles deviennent des
animaux adultes, se séparent de la colonie et simulent, à
cet état libre, une sorte de Trématodes, ayant l'aspect de.
vers bien différents des frères plus jeunes et, en appa-
rence, inertes, dont ils viennent de quitter la société réu-
nie en longue bandelette. Ils se distinguént surtout par
l'extensibilité de leur corps et par leurs mouvements
rampants énergiques, produits par des raccourcissements
et des allongements successifs. Le corps (2), marqué de
nombreuses stries longitudinales très fines, est linéaire; sa
partie antérieure (ou buccale) légèrement élargie en en-
tonnoir déprimé, A cet état adulte le rôle du parasite étant
fini, il abandonne la demeure intéstinale afin d’aller ré-
pandre au dehors d'innombrables germes destinés à pros
pager l'espèce, selon les vœux de la nature.
On aurait tort de croire que l'expulsion des anneaux
adultes ne se fait qu'avec les matières fécales, où, en effet,
(1) Chez le Tænia solium L; leur. diamètre est de 0um,008 ; l’épais-
seur de l’enveloppe (la paroi cellulaire de l'œuf) est de Omw,001
: (2) L'animal vivant du même Tænia à une longueur d'environ a
12 millimètres, uné largeur de 2 ôu 3 serre mais par suite de
ses contractions les dimensions sont variables
AU on Ant Hu OUEN Le de U ue dre, Le ie
eee a ee A ect Al AS des
ANR DT CET ER NE Eee
‘sait, une colonie composée d’une multitude de jeunes in- ||
LE NATURALISTE
on les trouve le plus souvent, surtout dans les diarrhées
si fréquentes chez les personnes affligées du parasite. Ils
sortent aussi dans les intervalles des évacuations et d’une
manière spontanée, car il n’est pas rare de les voir en ces
cas-là dépasser le sphincter anal à sec, un ou plusieurs à
la fois, causant par leurs efforts et contorsions de vives
démangeaisons en cet endroit: ils donnent en même temps
une sensation de fraicheur et d'humidité sur la peau qu'ils
touchent. Arrivés dehors, ils périssent bientôt par le man-
que de chaleur, par la désiccation, etc.,et ils disparaissent;
mais leurs œufs ne périssent pas, ils survivent et se mê-
lent enfin aux < poussières organiques de l’atmosphère »,
en attendant des’occasions favorables à leur éclosion et
au renouvellement d’une féconde existence parasitaire.
L'évolution et la propagation des Tænia a probable-
ment lieu de la même façon chez les animaux. Les œufs
de ces parasites peuvent donc se rencontrer partout. La
solidité de leur enveloppe ou coque leur assure une wvita-
lité tenace et les protège contre bien des causes de dés:
truction
I résulie des faits signalés dans cette note, que les
œufs des Tænia, déposés ou disséminés un peu ar
ne manquent pas de facilités qui leur permettent de s’in-
troduire dans l’organisme de l’homme et des animaux
vertétrobrés, ce qui explique la fréquence chez eux des
Mir et des Tænias.
SUR LES DIVISIONS PROPOSÉES JAN LE GENRE SEREPTAXIS
Pfeiffer et Blessin NomeneL Hel. M: p. 14 et seq:), clas-
sent les S{replaxis connus, en diverses sections :
1° Artemon, Pfr. (type: S. candidus) ;
2° Scolodonta, Doering {t. : S. Semperi:
3° Ammonoceras, Pfr. (t. : À. Ammontformis);
4 Euslreptawis, Pfr. divisés eux-mêmes en deux
groupes : l’un comprenant les espèces édentules; l’autre,
celles qui sont pourvues d’une dent pariétale, Cette section
est la plus nombreuse ;
5° Odontarlemon, Pfr. : type: S. dejectus ;
6° Discartemon, Pfr. : type : S. discus.
Il me semble assez difficile de faire des Ammonoceras,
coquilles hyaliniformes et fort différents d’aspect, une
simple coupe subgénérique des Séreptaxis. Quant aux
Scoiodonta, rangées par le créateur du groupe parmi les
Héliæ, je n’ai à leur sujet aucune opinion, attendu que les
espèces en sont encore trop mal connues ; maïs on pourra
peut-êire en dire autant dans la suite, bien que les auteurs
du Nomenelator croient pouvoir intercaler ce genre ici.
Les deux sections établies par ces auteurs, dans les Eu.
streplaxis où Sireplaæis vrais, me semblent bien artifi-
cielles ; elles séparent ainsi des espèces ayant en ÊLES elles
les plus grandes analogies.
taxiformes, à causé de l'inclinaison de l'axe de la coquille
ment à titre de subdivision des Eustreptaxis,le caractère
principal sur lequel elle est fondée n'étant pas de ceux qui
sont suffisants, à mon sens, pour la création d’une coupe,
puisque parmi les espèces dentées on en trouve qui ont
trois denticulations et d’autres qui en ont d'avantage. On
doit prendre comme types du groupe les S, dejectus, De-
planchei, Waisont et les espèces voisines, et en exclure
un certain nombre entre autres le S. Troberti, Petit, de Ta
Guinée, et le S,bulbulus, qui peuvent cons ‘ituer, je crois,
de bonnes sections dans lé genre.
Le Streptatis Troberti, en faveur duquel, à cause des
caractères qui vont suivre! j’établis uné coùpe nouvëlle, à
laquelle j'attribue le nom de Lamelliger, se distingue en
effet des Odontartemon par les particularités que voici :
L'ouverture, à sa paroi pariétale, possède en son milieu,
non pas une dent tubérculiforñe comme la plupart des
Odontarlemon, mais une forte lamelle rentrante, qui se
prolonge fort lnin dans'son intérieur, Les dents dé la paroi
libre sont dans celté éspèce'au nombre de deux, petites et
dont l’une est presque obsolète. Elles sont situées à la
base prés de l’axé colusélläire. La forme de la coquille
est déprimée et présente les mêmes caractères que c celle
des espèces typiques d’Odontartemon.
Les Ennea bulbutus, Môr.; èt Michaut, Cr.etFischer, que
Pfeiffer classe avec doute fard: les Sreplais, constituent
un passage naturel aux Ennéa. Ces espèces, sur là place
|'générique desquelles ôn réstera probablement longtemps
encore en discussion, mais qui me Semblent être plutôt
des Ennea écourtées, globüleuses ovoïdes ét un peu Strep-
Streptaæis, doivent, ct cela à cause même de l'incertitude
où l’on est de leur place véritable, former un groupe nou-
veau, spécial jusqu'ici à l'ile de Poulo-Condor. Outre la
forme particulière de la coquille, ce groupe qui a le test de
même nalure que celles des vraies ÆEnnea et finiment
striolé, une spire à trous assez nombreux, pas très rapide-
ment croissant, présente uñ faciès ' tout particulier et les
deux espèces dont l’une est édentule et l’autre possède des
dents irrégulièrement disposéés sur le péristomé, ônt
entre elles un air de parenté qu’on ne saurait méconnaîitre.
Je donnerai à cette coupé, en raison de la forme de la
spire, le nom æ re
C. F. Agiciss
Je profite de l’occasion pour déclarer que l'article publié
dans le Naturaliste sous de «Classification des le titre
formes hélicoïdes de la Nouvelle-Calédonie », est de moi, le
nom de l’auteur ayant été omis.
C. F. ANcey.
On pourrait, allant plus loin, parler de même au sujet |
des Odontarlemon ; toutes les espèces dentées sont indis-
tinctement et-sans ordre rangées dans cette section. Elle
es emble néanmoins devoir être conservée, mais seule
0 LE NATURALISTE
ERRATUM
——
Dans l’article de M. Austaut sur « Lépidoptères nou-
veaux d'Algérie » publié dans le précédent numéro du Na-
turaliste,dansla ligne 12° de l’article BrachysomaCodetiil
faut rétablir la phrase de la manière suivante : « Cet auteur
a du reste figuré un mâle véritable, très reconnaissable à
la forme caractéristique de l’abdomen, tandis que l’exem-
plaire de ma. collection a le sien de forme conique, etc.
DESIDERATA
Comprenant les grandes difficultés qu'éprouvent les
monographes. pour constater l'identité d’espèces qu'ils
croient nouvelles, nous nous proposons, afin de faciliter
les recherches, de donner dans le courant de cette année
toutes les indications que nous pourrons recueillir sur les
mutations subies par, les anciennes collections, surtout
par celles regardées en parties comme typiques. Nous en-
tendons ainsi, les collections entomologiques, ornitholo-
giques, conchyliologiques, paléontologiques, etc., en un
mot toutes les collections connues. Aussi faisons-nous
un appel. à l’extrème obligeance de nos collègues pour
qu'ils veuillent bien nous communiquer tous les rensei-
gnements dont ils pourraient disposer, soit dans leurs
propres collections, soit dans celles par eux connues.
Nous possédons déjà un grand nombre de documents,
mais nous attendons que nous en ayons davantage, pour
les porter à la connaissance de nos lecteurs.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
M. Curié, préparateur de minéralogie à la faculté des
sciences de Paris, est nommé maître de conférence à la
faculté des sciences de Montpellier.
M. Musset, docteur ès sciences, est nommé professeur
de botanique à la faculté des sciences de Grenoble,
*
x *
no sera ouvert à Paris, le 2 juin 1884, un concours pour
quatre places d’igrégés de pharmacie. Les sujets de
thèses, pour l'Histoire naturelle, que les candidats pour-
ront traiter à leur choix sont ainsi arrêtés :
= 1° Du noyau dans les cellules végétales et animales. —
Structure et fonctions ;
2° Des schizomycètes. — Organisation. — Reproduction.
— Classification;
3° Anatomie comparée végétale appliquée à la classifica-
tion. — Histoire. — Recherches personnelles. — Conclu-
sions ;
4° Organogénie végétale appliquée à la classification. —
Histoire. — Recherches personnelles. — Conclusions;
5° Des nématodes parasites des végétaux. — Organisa-
tion. — Propagation. — Action novice. — Classification;
6° Des acariens. — Organisation. — Développement. —
Classification. — Principales espèces parasites de l’homme
et des animaux domestiques.
OFFRES ET DEMANDES
M. Fradin, rue Saint-François, 2, à Parthenay offre un
grand rombre de très beaux fossiles des terrains pri:
maires, secondaires et tertiaires, et notamment du toar: :
cien et du crétacé parisien, en échange de Coléoptères
soit européens, soit exoliques.
*
x *
M. Henri du Buisson, à Brout-Vernet (Allier), échange-
rail volontiers des Coléoptères de sa région pour des
plantes desséchées spéciales aux pays de montagnes ou du
midi de la France. En échange d’autres Coléoptères il
offre : Carabus auronitens, variété Escheri, cancella-
lus, elc., variété {wberculatus, Linnet, arvensts, viola-
ceus, elc., Amphibolus thoracicus, Carida affinis, elec...
*
*
M. Marc Bonnet, place Saint-Gervais, n°15, (Genève), offre
P. Apollo, A. Amalhusia, Daphne, E. Manto, Tyndarus,
var. Püho ÿ, 8. var. Cordula, Genevensis, H. Humuli,
Agrotis cuprea, occellina, P. Interrogationis, T. Sabau-
diala, elc., en échange d'autres espèces.
*
*+
M. Godefroi Mollinger à Wageningen (Hollande), vient
de recevoir des Etats-Unis les chrysalides et chenilles sui-
vantes: Chrysalides : Papilio Ajaæ variété Waiskii, Pap.
Philenor, Pap. Astlerias, Pap. Troîilus, Pap. Turnus,
Pap. Cresphontes, Eudanus Tilyrus, Hemuris tenuis,
Sphinx quinquemaculata, Datana Minisira, Dryocampa
rubicunda. Chenilles : Limenitis Disippus, Arctia Isa-
bella et Arclia Nais, dont il peut disposer en échange de
spécimens de Papilio Hospilon, Pap. Podatirius Aberr.
Zanclaeus, Pap. Machaon Aberr. Sphyrus et d’autres va- vi
riétés de Pap. Machaon.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
* 87 — Paris. Imprimerie À, L. GuizLor, 7, rue des Canettes.
SE)
cu N'cnr diète atuisat Fit es
6° Année,
N° 51
1" Février 1884. 40
—
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1°” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et Alg
Tous les autres pay
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
nn
Pays compris "ati ri de nc: postale, .., + avis
shot re PR N compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés
ACADÉMIE DES SCIENCES
eo
SÉANCE DU 31 péceuBre 1883 (suite)
Sur un Orque-Epaulard, pêché aux environs du
Tréport. — Note de M. A. Gadeau de Kerville.
Des pêcheurs du Tréport (Seine-Inférieure) trouvèrent le
27 novembre dernier, à deux lieues au large, le corps d'un
Orque-Epaulard (Delphinus Orca, Fabr.), très rare sur
nos côtes normandes. Acheté par un épicier de Dieppe et
dépecé, cet animal avait une longueur totale de 5",59 de
l'extrémité du rostre au milieu de l’échagerure de la
nageoire caudale. Prévenu trop tard de cette découverte,
M. Gadeau de Kerville a trouvé le squelette en morceau et
n a er étudier que la tête. Chaque mâchoire était garnie de
œt-d aplaties e un peu arquées ;
les plus fortes avaient les dimensions suivantes : à la
mâchoire supérieure, 0",088 de longueur, 0",27 de largeur
et 0®,020 d'épaisseur ; les mêmes mesures et dansle même
ordre sont pour la mâchoire inférieure, de 0",105 — 0,033
et 0",021. M. Gadeau de Kerville ajoute que les dimensions
d’une tête d'Orque, données par Cuvier dans ses Recñer-
ches sur les ossements fossiles, sont presques identiques
à celles de l’Orque du Tréport.
SÉANCE DU 14 JANVIER 1884
De la préparation en grandes masses des Cullures
_atiénuées par le chauffage rapide pour linoculalion
préventive du sang de rate. — Note de M. A. Chauveau.
M. Chauveau a recherché une méthode pratique de pré-
paration en grand des virus atténués, de manière à obtenir
d’un seul coup la quantité nécessaire pour la double inocu-
lation préventive de quatre à huit mille moutons. Ces
grandes cultures ont été conduites à bien, grâce à l'emploi
d’un procédé consistant à les faire traverser d’une manière
continue par de l'air. On commence, comme pour les peti-
tes cultures, par projeter une goutte de sang frais pris sur
un cobaye infecté, dans un ballon contenant 20 grammes
de bouillon stérilisé, et l’on cultive vingt heures à la tem-
pérature + 43° ; on chauffe ensuite la cultureà + 47° pen-
dant trois heures. La culture est préparée. Pour développer
cette semence et l’atténuer on se sert de flacons de verre
à trois tubulures, remplis aux cinq sixièmes de bouillon
stérilisé, et d’une contenance de 1 litre ou 2 litres suivant
qu'on prépare une quantité de virus propre à l’inoculation
de 4000 ou de 8 000 moutons. La tubulure médiane contient
un tube en verre, plongeant au fond du vase et effilé en
ce point; garni en haut. d’un tampon de coton, ce tube
permet l'arrivée de l'air qui pénètre dans le liquide, en
fines bulles et l'agite. L'une des tubulures latérales contient
un tube de verre muni d'un tampon de coton et mis en
rapport avec un appareil aspirateur. A la troisième tubu-
lure s’adapte un tube effilé qui servira à vider le flacon. En
aspirant par la tubulure latérale spéciale on introduit par
le tube effilé de l’autre tubulure latérale, une goutte de
semence pour 10 grammes de liquide de culture, soit
8 grammes de semence pour 160) grammes de culture,
puis on ferme le tube à la lampe. On place alors la culture
préparée dans le thermostat à + 35°, 37°, et elle se déve-
loppe rapidement grâce à l'emploi de l'aspirateur qui
détermine le passage continu de l’air. En une semaine, on
aura obtenu une belle formation de spores que le chauffage
achèvera d’atténuer. M. Chauveau a le mieux réussi les
grandes cultures, dans un flacon d’un litre contenant du
bouillon de poulet (L partie de viande maigre pour
MEN ab
40?
LE NATURALISTE
5 d’eau). Le courant d'air doit être régulier et fournir
1 litre ou l'‘,5par heure,.et on-doit.agiter.le flacon matin
et soir avec précaution. La température de + 40°,5 au
thermostat donnerait une bonne atténuation de la culture,
mais le développement risque d’être pénible. Lorsque les
spores sont bien développées, la liqueur acquiert la teinte
gris jaunâtre caractéristique ; comme les produits de la
culture tombent en grande partie au fond du vase, il est
bon d’agiter le flacon ainsi qu'il a été dit plus haut. Par-
fois les spores s’agglutinent en amas et paraissent défor-
mées : il est probable que le chauffage n’agit pas uniformé-
ment sur ces spores disparates, aussi ne doit-on user
qu'avec, défiance des cultures qui en offrent des exemples.
Ces grandes cultures ont été préparées parallèlement à de
petites cultures pour lesquelles ont s’est servi de même
liquide, même semence et même température ; les premie-
res ont toujours manifesté une atténuation moin:ire que
chez les dernières, au point que chauffées à + 80°, celles-ci
étaient inoffensives pour le mouton, tandis que, pour les
grandes cultures, chauffées au même degré, la perte sur.
les lots de moutons inoculés a varié du sixième à la moitié.
L'intervention active de l'air dans les grandes cultures, loin
d'augmenter FAHEnuRRoR, agit de telle Jsorte que, le plus
souvent, ontne p chauffage
préalable, pour faire la deuxième inoculation préventive.
En résumé, et pour le moment, les petites cultures sont
supérieures aux grandes.
De la présence du diamant dans une pegmatlile de
l'Indoustan. — Note de M. Chaper.
- Le diamant ne se trouvait, avant la découverte des
mines du Griqualand-West et de l'État libre d'Orange,
qu'au sein de sables, de graviers et de poudingues,
c’est-à-dire au milieu de matériaux de transport, provenant
de la désagrégation de roches préexistantes non détermi-
nées. On le rencontra dans l'Afrique australe au milieu
d’une boue serpentineuse éruptive consolidée aujourd’hui ;
cette boue est-elle la matrice ou le véhicule du diamant ?
On a observé d’une part que lorsqu'on rencontre un
diamant incomplet, on ne retrouve jamais les morceaux
qui permettraient de le reconstituer ; d'où cette hypothèse,
qu’arraché à une roche préexistante, le diamant a été
transporté souterrainement plus ou moins longtemps,
plus ou moins loin, ce qui à permis la dissociation des
éléments de la roche et la segmentation du minéral pré-
cieux sous l'effort de pressions diverses. Mais, d’autre
part, le diamant se présente dans la roche encaissante,
toujours enveloppé d'un revêtement calcaire spécial, et
l'on en conelut, grâce à son association à des minéraux
facilement clivables, qu'il a pu se former au milieu de la
matière éruptive, près de l’orifice d’éjaculation, pendant
ou après le mouvement de la masse du fluide. Les deux
thèses se valent, peuvént se défendre, mais ne prouvent
rien ; et même admettrait-on que la roche diamantifère du
Griqualand-West fût la roche mère du diamant, la question
ne serait pas tranchée pour les diamants de l’Inde et du
Brésil, .où le diamant.se rencontre au milieu d'éléments
minéralogiques tellement différents de ceux de l'Afrique
australe, qu'on ne saurait les rapporter à des roches ana-
logues. M. Chaper a été assez favorisé pour rencontrer le
diamant in situ, pendant une mission scientifique dans
l'Indoustan au cours de l’année 1882. Le diamant était
dans une pegmatite rose, épidotifère, et associé au corin-
don. Cette découverte a été faite dans le Naïzam, près de
Bellary, chef-lieu d’un district de la présidence de Madras.
Le pays y est largement dénudé et les pluies toujours
torrentielles entraînent les parties dégagrégées de la
roche ; aussi les habitants du pays trouvent ils, de temps
immémorial, des diamants sur le sol, après la saison des
pluies. Le sol est traversé par de nombreux filons feldspa-
thiques, d'àges divers, et de rares filets de quartz épidoti-
fère. M. Chaper a pu s'assurer que le diamant se trouve
bien dans la pegmatite rose épidotifère en place ou dans
les sables qui en proviennent ; les Indous ont du reste
remarqué qu’on ne le trouve pas dans les roches voisines.
Le diamant, en ce lieu, est en petite quantité, cristaliséet
accompagné de corindon amorphe plus ou moins coloré,
en plus forte proportion. Les cristaux à arêtes vives,
octaédriques, paraissent s'être formés dans un milieu où la
cristallisation s’opérait moins librement que dans l’Afrique
australe où les didfnants présente une re pere
M. Chaper résume ses recherches ainsi qu’il su
1° Le diamant dans le Naïzam se rencontre 27 sé dans
une pegmatile à orthose rose, fortement chargée d’épidote,
et contenant également de l'oligoclase et du microline. .
2° La roche qui a fourni les diamants de l’Indoustan con-
tenus dans les dépôts de matériaux de transport exploités,
est très probablement la précédente ; les rapports des
témoins oculaires y affirment tous la présence du granit,
sans préciser de quelle roche granitoïde il s’agit.
3’ La faible proportion d’affleurements pegmatiques,
par rapport aux masses rocheuses différentes, et leur
variabilité, expliquent la richesse variable et ordinaire-
ment faible des dépôts de matériaux de transport de
l'Indoustan.
4° Le mode de formation du diamant ne paraît pas unique
dans la nature. On concoit en effet difficilement une analo-
gie entre la pegmatite fluide ou molle et la boue aqueuse
magnésienne de l'Afrique australe, qui ne saurait en aucun
cas être granitoïde, puisqu'on n’y rencontre aucun frag-
ment de cette nature.
5 Le diamant ayant pu se former dans une roche aussi
ancienne que la pegmalite peut se trouver dans les
matériaux de transport et d’érosion de tout âge, provenant
ou pouvant provenir de la destruction des pegmatites,
c'est-à-dire dans des grès et des quartzites avec ou sans
mica, dans des argiles, des poudingues, etc.
6° Enfin, la présence du diamant alléguée dans les itaco- *
lumites, et reconnue dans d’autres roches sédimentaires,
associé au quartz cristallisé, à l'apatite, au rutile, au fer
oligiste, ete, ne suffit pas pour conclure que le diamant
soit un minéral de filon ou un minéral développé dans une
_ pâte sédimentaire à la facon des staurotides,. macles, etc.
ot
Me NE Ye RE
7 FT PEN EEE NE
ne
URSS ES are
HP ER RAT MS RS
RAA ner »
RTS
LE NATURALISTE
403
+
Sur les Echinides du terrain éocène de Saint-Palais
(Charente-Inférieure). — Note de M. G. Cotteau.
Près de Saint-Palais, village voisin de Royan, existe au
bord de la mer un double iambeau de terrain tertiaire
reposant en stralification discordante sur les couches
crétacées de l’étage sénonien. M. Cotteau y a reconnu et
déterminé vingt et une espèces d'Echinides, dont certaines
très abondantes, et d'autres, nouvelles. Les huit espèces
suivantes: Cidaris Lorioli, Hebertia' meridanensis,
Cœlopleurus Delbosi, EÉchinanthus Ducrocqui, Echino-
lampas dorsals, E. ellipsoïdalis, Schizaster Archiaci
et Brissopsis elegans, rencontrées ailleurs dans l’éocène
inférieur, fixent sans aucun doute l’âge des couches ter
tiaires de Saint-Palais, au point de vue paléontologique.
Douze espèces sont signalées pour la première fois à Saint-
Palais; ce sont Cidaris Pomeli, C. Lorioli, Hebertia
meridanensis, Micropsis Orbignyt, Echinocyamus Lo-
rioli, E Pomeli, Echinanthus Ducrocqui, Echinolampas
ellipsoïdalis, E. Douvillei, E. Hebertli, Linthia caren-
tonensis, L. Ducrocqui; auxquelles on doit ajouter
Sismondia Archiaci, Echinolampas Archiaci, et Scht-
zaster Archiaci, rapportées à tort,par d’Archiac à des
espèces connues, et qui paraissent nouvelles à M. Cotteau.
Les six espèces suivantes étaient seules signalées à Saint-
Palais par les auteurs : Cœiopleurus Delbosi, Goniopygus
pelagiensis, Echinolampas dorsalis, Brissopsis elegans,
Echinocardium subcentrale et uuallieria Orbignyi.
Plusieurs types sont à signaler, L’Æebertia meridanensis,
Coiteau, fort rare el représentée à Saint-Palais par un
unique exemplaire, est caractérisée par ses pores simples
et ses petits tubercules crénelés et perforés, ce qui l’iden-
tifie certainement à l’espèce de l’Ariège figurée et décrite
dans les Echinides des Pyrénées, Cotteau. Le Goniopygus
pelagiensis, d'Archiac, dernier représentant d'un genre
abondant dans les divers étages du terrain crétacé, montre
que le genre, avant de disparaitre, n’avait subi aucune
modification importante dans l'ensemble deses caractères.
La Sismondia Archiaci, Cotiteau, réunie à tort par d’Ar-
chiac à Echinocyamus subcaudalus, esi fréquente à Saint-
Palais ; elle est reconnaissable à la position du périprocte
toujours placé à la même distance du bord postérieur.
L'Eclinanthus Ducrocqui, Cotteau, rare à Saint Palais, à
la forme élevée subhémisphérique, arrondie en avant,
dilatée et subtronquée en arrière; la face inférieure est
pulvinée sur les bords, et un peu déprim e dans le sens de
la longueur; les sont pétaloïdes , Super-
ficielles et très resserrées à l'extrémité ; enfin le péristome
est petit. L'Echinolampas Archiaci, Cotteau, confondu
par d’Archiac avec une espèce de Biarrilz, a la taille plus
développée, la face supérieure plus haute et plus régu-
lièrement bombée, la face inférieure moins concave, les
zones porifères plus étroites, formées de pores plus égaux,
etle péristome s’ouvre presque à fleur de test ; le périprocte
est moins large. La Linthia caren is, Cotteau, est
nouvelle pour Saint-Palais; on la reconnait à sa forme
carrée, trapue, à son sommet très excentrique en avant, à
ses pores petits et largement espacés dans l'aire ambula-
craire impaire, à ses aires ambulacraires paires antérieures
droites et presque transverses, plus longues que les aires
postérieures qui sont courtes, arquées et forment entre
elles un angle aigu. La Guallieria Orbignyt, Agassiz,
connue depuis longtemps, et exclusivement propre au
gisement de Saint-Palais, a servi de type pour un genre
nouveau créé en 1847 par Agassiz ; sa forme est ovoïde,
arrondie en avant, tronquée en arrière ;ses aires ambula-
craires sont coupées aux deux tiers par un fasciole interne ;
les protubérances sont inégalés, irrégulières, lrès accen-
tuées, entourant le péristome et se prolongeant sur le
milieu de l'aire ambulacraire postérieure. Dans le gisement
de Saint-Palais, si les Echinides sont abondants, les autres
fossiles sont rares et représentés seulement par quelques
mollusques ; aussi a-t-il une physionomie toute particu-
lière.
DIAGNOSES DES ESPÈCES ET GENRES NOUVEAUX
DE
SARCOPTIDES PLUMICO LES
Analgesinæ
DE LA COLLECTION DU MUSÉE D'ANGERS
Par MM. P. MÉGNIN et E. L, TROUESSART
C. Espèces de forme ovale (ou rectangulaire avec tes
angles arrondis), sans lobes abdominaux chez les
mâles, à pattes fortes, coniques et très courtes, sur-
tout celles des deux paires postérieures. — Sur les
Canards, les Oies et les Cygnes.
FREYANA ANATINA (aller ex Koch) (fig. 5).
Dermaieichus anatinus Koch, Deutschl, Arachn, Myr.
Crust., 1840, fasc. 88, f. 23; Freyana anatina Haller,
Zeitschr. fur Wiss, Zool., vol. XXX, p. 81, pl. 14, f. 5-13.
Fig. 5. — Freyana anatina. ;
A. Mâle, B: Femelle.
RE EE
404
LE NATURALISTE
Cette espèce présente un certain nombre de races ou
variétés que nous décrirons dans un travail ultérieur : on
trouve, du reste, souvent deux ou trois de ces variétés
réunies sur le même oiseau. — Les caractères qui dis-
tinguent ces variétés sont, chez le mâle : la forme du
corps plus où moins large, ds flancs arrondis ou subpa-
te quiles
borde ; la manchette ; plus oumoins grande que porte la deu-
xième et quelquefois les deux premières paires de pattes ;
le plus ou moins de confluence des épimères de ces pattes ;
enfin la forme et la disposition des poils plus ou moins
modifiés qui ornent l'extrémité de l’abdomen, et dont le
premier (ou anal) est {oujours en forme dé fer à repas-
ser, Ou de pied vu de profil. — Chez la fémelle, ce pre-
mier poil est également celui qui varie le plus: suivant
les variétés, il est en forme de cœur, de croissant ou de
feuille, tantôt régulièrement ovale, tantôt divisé en deux
lobes inégaux et asymétriques par une nervure obiique.
Dimensions : mâle : long. : Ovm,50 à 0,52; larg. : 0"",35;
femelle: long. : 0"%,55: — .; larg, : 0"m,385
Habitat. — Cette espèce se trouve, ainsi que ses
variétés, sur les diverses espèces des genres Anas, Quer-
quedula, Fuligqula, Mergus, et des genres et sous-genres
modernes qui en sont démembrés.
FREYANA NETTAPINA, nn. SD.
Très semblable à la Freyana anatina dont elle se dis-
tingue par les caractères suivants : Mâle : en ovale
allongé, prolongé en arrière par deux petits lobes trian-
gulaires entre lesquels est une échancrurc carrée au fond
de laquelle est situé l’anus : poil de la première paire (ou
anal) situé au sommet de chacun de ces lobes, aplati en
forme de fer de lance, ow de hallebarde, c’est-à-dire
bifide, la nervure se prolongeant dans le lobe principal
qui est dirigé obliquement un peu en dedans et flanqué
d’un plus_petit lobe à pointe très aiguë. Lame transpa-
rente des flancs bilobée, c’est-à-dire échancrée profondé-
ment dans son tiers postérieur à la hauteur de l'insertion
du sixième poil abdominal. Manchette de la deuxième
paire de patte très développée, en triangle isocèle avec le
poil inséré près de la base. Epimères des deux premières
paires de pattes confluents et soudés en arrière du
sternum en forme de fer à cheval. — Femelle : semblable
à celle de l'espèce précédente, à feuille anale ovale avec la
nervure près du bord interne, et l'abdomen très légère-
ment échancré en arrière de l’anus
Dimensions : semblables à célles de l'espèce précé-
ente :
Mäle, long. : Omm,58 ; larg. : Onm 30:
Femelle, long. : 0"",48 ; larg. : Onm 28.
Habitat, — Sur l'Oie naine de Madagascar (Neltapus
auritus), de l'Afrique orientale.
Nota. — Cette espèce est très voisine de Freyana ana-
lina, mais la forme de sa feuille anale diffère tellement de
celle qui est caractéristique de cette dernière espèce, que
nous avons dû la considérer provisoirement comme dis-
linctes.
De même que l'espèce précédente, celle-ci présente une
variélé, que l’on rencontre avec elle sur le même oiseau,
et qui n’en diffère que par une forme moins régulièrement
ovale, à flancs subparallèles, avec les épimères libres et
non réunis par une pièce sternale en forme de fer à che-
val, et par la manchette rudimentaire.
FREYANA ANSERINA, 7. SD.
Très semblable à à certaines variétés de la Freyana ana-
tina mais à appendices abdominaux beaucoup moins
développés que dans celte espèce. — Mâle : encore
inconnu. — Femelle : allongée en rectangle avec les
angles arrondis ; lame transparente des flancs nulle ou
indistincie; manchette rudimentaire, mais à poil terminal
et bien développé ; plaque notogastrique échancrée large-
ment en arrière de chaque côté et sur la ligne m
pots de l'abdomen pas plus développés que chez les
nymphes, le premier (anal) et le quatrième étant simple- ||
b
ment subulés ou en piquant, les deuxième, troisième et
sixième longs et normaux ; le cinquième manque ; un très
petit poil se voit, sur le dos, au abs de l’échancrure
latérale. — Nymphes : semblables x femelles, mais
transparentes et sans plaque Ne et sans
organes génitaux. |
Dimensions : semblables à celles de l'espèce précé-
dente : femelle : long. : 0®»,50 ; larg. : 0"m,3
Ha nt — Sur les Oies et les Cygnes, ou sur les
espèces sauvages des genres Anse» et Cygnus et des
sous-genres qui en sont démembrés.
Nota. — Bien que nous ne connaissions pas le mâle de
cette espèce, nous n’hésitons pas à le considérer comme
distincte d’après le caractère, en quelque sorte embryon-
naire que présente la femelle, caractère qui la sépare
nettement de toutes les variétés inconnues de la Freyana
anatina, dont aucune, par contre, ne présente d’échan-
crures aussi larges à la plaque notogastrique. — Ces par-
ticularités doivent se retrouver, jusqu’à un certain point
chez le mâle.
Sous-genre HALLERIA, n. S5.-g.
Corps de forme allongée (au moins chez l'adulte), deux
fois plus long que large, en rectangle avec les angles
postérieurs arrondis ; une seule paire de poils Sur
une même ligne au bord postérieur de l'épistome.
Paltes coniques, épaisses et courtes, surtout celles des
deux dernières paires. — Sur les Flamands (Phænt-
coplerus).
FREYANA (HALLERIA) HIRSUTIROSTRIS, 7. SD.
D’un brun rougeätre très foncé, sans ligne plus claire
sur le dos, la plaque notogastrique joignant très exacte=
ment la plaque dé l’épistome; celle-ci portant en avant
deux gros poils subulés, pärallèles et accolés l’un à
l’autre, couchés horizontalement sur le rostre en guise de
cornes. Pattes des deux premières munies d’un fort
piquant subulé sur le bord supéro-interne du troisième
article qui est dilaté en lame transparente sur son bord
médiane ;
LE NATURALISTE
405
externe où il porte un second piquant plus mince dirigé
en arrière ; un troisième piquant semblable et dirigé en
dehors sur le second article. Sillon des flanes, peu marqué,
immédiatement derrière la deuxième paire de pattes : poil
qui suit ce sillon aplati en lame de sabre et plus court que
la moitié de la largeur du corps; le deuxième poil, grêle
Fig. 6. — Halleria hirsutirostris.
A. Mâle. B. Femelle. C. Rostre.
etnormal, situé beaucoup plus loin sur les flanes un peu
en avant de la troisième paire de pattes. Epimères libres,
mais ceux de la première paire soudés en forme d’Y, dont
les branches montantes forment collier au rostre. Une
lame iransparente très étroite sur les flanes. — Müte
très peu différent de. sa femelle ; abdomen terminé par
deux lobes demi
occupent le centre, profondément échancré en arrière de
l'anus; premier poil (anal) dilalé en forme de couperet à
lame arrondie en dehors avec la nervure sur le bord
interne; deuxième et troisième normaux, longs comme la
moitié du corps, le deuxième dilaté à sa base; le quatrième
lancéolé, plus court que le premier, dirigé obliquement en
dehors ; les cinquième et sixième manquent. Plaque noto-
gastrique profondément échancrée sur les flancs, en avant
des lobes abdominaux. Organe génital conique à base
large et sommet renflé, arrondi et piriforme, situé entre
les deux dernières pattes. — Femelle : à poils abdominaux
semblables à ceux du màle, mais présentant, en outre, au
milieu de l’échancrure anale, un appendice impair transpa-
rent et recourbé en forme de crosse ; vulve en angle aigu
en avant de la première paire de pattes, surmontée d’un
très petit épimérite en arc de cercle. — Nymphes : beau-
coup plus courtes que les adultes, en ovale plus ou moins
allongé, suivant l’âge, les plus jeunes étant les plus
courtes et rappelant par leur forme les espèces du sous-
genre Freyana proprement dit, présentant une plaque
nologastrique bien développée, séparée par un large sillon
incolore de la plaque de l’épistome.
hate dt mäle et femelle : long. : 0"",80; large : O®",35;
: Om®,50 à 0,70 Ow",30,
rravitat. — Sur les Flamands (?Aœænticopterus antiquo-
rum), de l'Europe méridionale et d'Afrique.
DIAGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES
POUR LA FLORE DE LA
PÉNINSULE IBÉRIQUE
Par G. ROUY (1)
Picridium gaditanum Willk. Prodr. fl. Hisp., WU,
p. 232, var. LUSITANICUM.
Diffère de la forme genuinum, qui n'a été jusqu'ici
signalée que près de Cadiz, par ses pédoncules allongés,
brusquement et fortement épaissis sous la calathide et
par ses feuilles supérieures longuement acuminées.
Hab. — Pyaia das Maçans. — Mai 1882. — Leg. Da-
veau. — Haies de la plage de Pedronços et Alges, près
Lisboa. — Juin 1883. — Leg. Daveau. — (Exsiccata
Ch. Magnier, n° 598.)
On sait que le P. Gaditanum Willk. se distingue du
P; Tingilanum Desf. (F1. Allant., W, p. 220) principale-
ment par ses liges pleines, rameuses, régulièrement
feuillées jusque dans leur partie supérieure, par ses
jeuilles allongées, glauques, dépourvues de papilles
blanchâtres, par ses pédoncules peu renflés sous la cala-
thide plus grande, par les écailles extérieures du pért-
cline ovales, largement scarieuses et + émarginées au
sommet tout en étant de mème terminées par un mucron
recourbé herbacé, par les achaires dimorphes, les exté-
rieurs tuberculeux, les autres plus allongés, presque lisses,
enfin par un port sensiblement différent, assez semblable
à celui du P. dichotomum Fisch. et Mey.— Certains
autres caractères, cités par M. Willkonum (oc. cit.) pour
distinguer son P. Gaditanum, tels que la rubescence des
écailles et la coloration rougeûtre de la face extérieure des
fleurons, se rencontrent souvent dans le P. Tingitanum,
notamment dans la var. sxbacaule Willk., d'Espagne et
d'Orient, et dans Ja var. discolor ge: discolor Pomel),
d'Algérie.
Aconitum napellus L. (sensu latiss.)
Subspecies A. LusiTanIcuM.
Dans son Calalogo methodico das plantas observadas
em Porlugai, Gomes Machado a signalé deux Renoncu-
lacées dont la présence en ce pays avait quelque peu lieu
de surprendre : l’'Anemone trifolia L. et l'Aconitum pani-
culatum Lam
Dans la préface des dirt pour servir à la revi-
sion de la flore portugaise, dont je continue la publica-
tion dans ce journal même, j'ai cité, d'après l'autorité
(1) Voir le WNaturaliste du ter décembre 1883.
406 LE
NATURALISTE
d’Ant. de Carvalho et de Gomes Machado, ces deux espèces,
en manifeslant toutefois un certain étonnement de leur
existence en Portugal, et j'ai prié M. Schmitz de me pro-
curer ce qu’il pourrait de ces deux plantes.
Pour l'anemone, con je parlerai plus loin, la chose
était , M. Schmitz allantsouvent à San Pe-
dro Cova mais, en ce qui concerne l’Aconitum, cela pré-
sentait plus de difficulté, car cette plante croît dans une
localité où M. Schmitz n’a plus aucune raison de se rendre,
depuis longtemps déjà, et j'ai dû me contenter d'étudier
ce qu’il a bien voulu m'envoyer de sa récolte de 1854.
Cela m'a parfaitement suffi pour constater que la plante,
vue par Gomes Mochado dans l’herbier Carvalho et signa-
lée par lui comme étant l’A. paniculatum Lom., n'appar-
tenait pas à ce type spécifique, mais constituait une très
intéressante sous-espèce de l’4. Napellus, se rapprochant
quelque peu, par ses feuilles, de 4. Napellus Lobelia-
num Reichb. Z{ustratio gen. Aconili, tab. II (— Napel-
lus verus\Obel. Stirp.hist.éd. 1576, p. 987), par ses fleurs,
de l'A. Clusianum Reichb. Monographia gen. Aconili,
p. 91, tab. XIII, fig. 1, et par sa panicule florifère, de
VA. paniculatum Lam. C'est évidemment la disposition
des fleurs en panicule pauciflore qui a déterminé les deux
botanistes portugais à rattacher à tort notre Aconttum
au paniculatum Lam. En voici d’ailleurs la diagnose :
Tige toujours rameuse supérieurement, 4 partie ler-
-Minale pauciflore ainsi que les rameaux; ceux-ci pubes-
cents de même que les pédoncules. Feuilles épaisses,
d’un beau vert, glaucescentes en dessous, + pubescentes,
palmatiséquées, à segments très divisés, écartés, presque
‘égaux, profondément pinnatipartils ousubpinnatiséqués,
à divisions allongées-cunéiformes, découpées elles-mêmes
en lobes linéaires,aigus,divergent;nervures blanchâtres,
très saillantes sur la page inférieure des feuilles ef abon-
damment munies de poils blancs; pétioles relativement
longs égalant les deux tiers de la longueur du limbe;
feuilles supérieures plus courtement pétiolés, palmatisé-
quées à segments peu ou pas divisés Pédoncules de 15 à
25 millimètres, étalés, non divariqués mais éowjours écar-
tés de l'axe (comme dans l'A. Clusianum) ; bractées étroi-
tement linéaires, OGUrBES; | Fesont au plus la moitié de la
A gY ap
pes pauciflores, tâches, sandéulées. Sépales déldbidils,
le supérieur une fois plus long que large(18-20 millimètres
delong sur 9-10 millimètres de large), muni antérieurement
d'un bec assez allongé, aigu. Nectaires inclinés sur leur
onglet arqué et pourvus d’un éperon droit un peu courbé
au sommet. Etamines à filets linéaires, glabres ou munis
de quelques rares poils ; anthères noirâtres; styles glabres.
Carpelles trois, oblongs, glabres mais finement chagrinés,
redressés mais non appliqués contre l'axe de la grappe.
Graines lrièd
blables à celles de l'A. paniculatum.
Hab.— Prov. de Tras-0os-montes : environ de Bracança,
à San Martin ho d'Augueira. — Sept. 1854. — Leg.
E. Schmitz.
| rand, la forme gemina sou
R.
Armeria BerlengeusisDaveau (1).
Souche ligneuse, très cespiteuse, ayant parfois 50 à
60 millimètres de diamètre. Feuilles en rosetle très dense,
les ancieznes marcescentes, les nouvelles »lanes, glabres,
coriaces, d'un vert clair, oblongues-lancéolées, ccuminées
obscurément, 5 nervées, atténuées et violacées à la base.
Scapes allorgés, glabres. Capitules gros, subglobuleux,
munis de gaînes de 25 millimètres de longueur. Ecailles
de l’involuers très glabres, coriaces, bordées d'une memn-
brane scariezse, les antérieures lancéolées, acuminées,
cuspidées, les intérieures largement ovales, mucronées.
Bractéoles ovales, celles du centre dépassant le calice, les
extérieures l’éga!ent. Calice à tube entièrement velu, ainsi -
que les nervures, prolongé à la base en éperon court.
Pédicelle glabre, égalant le tube du calice; limbes à lobes
légèrement aristés ésalant le tube. Corolle grande, rose.
Var. villosa Dav.
Diffère de la forme génuina par ses jeuilles, ses scapes
et les écailles de l'involucre fortement pubescents, el
par ses fleurs d'un rose très pâle, presque blanches.
Hab.'— Ile Berlenga versant nord et crête de l'isthme
qui sépa:e les Berlengas; Correiro dos Caçoès. — Var.
VILLOSA : avec la forme genuina dans l'ile Berlenga au
Correiro dos Caçoëès, mais beaucoup moins répandu, et
au Promontorio do Penedo, où elle est seule.
Cette espèce, que l’éperon terminant le calice fait ren-
trer dans la section Macrocentron Boiss., doit prendre
place entre l'A. Gaditana Boiss. et l'A. cinerea Boïss. et
Welw. Elle se rattache à l’A. Gaditana par la structure de
son calice et surtout de ses feuilles, mais elle s’en éloigne
par tous ses autres caractères, son port et ses proportions
bien moindres. Plus voisines de l'A, cénerea, elle en diffère
cependant par sa glabréité (forma genuina), sa souche plus
fournie, plus robuste, ses feuilles plus raides, plus éta-
lées, planes, 4 à 5 fois plus larges, ses gaines plus courtes
(25 millimètres au lieu de 34), les écailles de l’involucre
plus longuement et plus brusquement acuminées. — La
var. villosa, qui possède comme l’A. cinerea des feuilles
pubescentes ou velues, s’en distingue encore, en plus des
caractères déjà cités, par ses fleurs blanches ; l'A. cinerea,
qui habitele cap Carvecro et la Lagoa d'Obidos, a les fleurs
franchement roses (2).
(À suivre.)
SUR SCIURUS PERSICUS ERXLEBEN
Je dois à la gracieuseté de M. l'abbé Armand David deux
exemplaires en peaux, un jeune et un adulte, de cetle es-
pece, recueillis par lui à Akbès (Asie Mineure), en mars
res, ridées, à plis ondulés, presque sem- | 1883
(1) Extrait du Boletin annual de la Socieda de Broteriana, année
884. — Diagnose envoyée par M, Daveau. — G.R.
(2) Ces deux plantes ont été publiées dans les exsiccata de M. Du
gré s le n° 937, et la var. villosa sous Île
LAN RET USER PE ORNE VERT
LE NATURALISTE
407
I. PLACE DE L'ESPÈCE
En comparant ces sujets à l’écureuil d'Europe (Sciurus
vulgaris L.), j'observe que le tarse de celui-ci est velu en
dessous et dépourvu de tubercule (les quatre tubercules
sous-articulaires des orteils se montrent seuls), tandis que
le tarse des premiers est nu en dessous, dans sa moitié
périphérique, et présente un tubercule très net, vers le
milieu de sa longueur. Autant qu'il m'est permis de l’affir-
mer en raisonnant. par analogie, il y a là un excellent ca-
ractère subgénérique (1). Les auteurs paraissent avoir
éprouvé quelque embarras, jusqu’à ce jour, à décomposer
convenablement le grand genre Scturus L. Par exemple
l'espèce qui nous occupe a été placée par Trouessart (2)
dans le genre Xerws Hempritch et Ehrenberg, tandis que
Jentink (3) l’a laissée dans le genre Sciurus L. Je suis
persuadé que les caractères fournis par la plante des pieds
permettrait de grouper ces animaux d’une facon satisfai-
sante. Le plus souvent, en effet, je trouve, chez les ron-
geurs, les caractères génériques dans la denture, les
caractères subgénériques dans le pied et les caractères
spécifiques dans la forme du crâne et dans les proportions
des différentes parties du corps.
Dans le cas actuel, ne pouvant, faute de matériaux,
opérer moi-même la décomposition subgénérique du
genre Sciurus ; ne sachant même pas si l'espèce de Syrie
rentrera dans un sous-genre préexistant ou nécessitera la
question, il faudrait préalablement étudier les pieds des
espèces qui caractérisent tous les sous-genres aujour-
d'hui connus), je me borne à appeler sur ce point l'attention
des mammalogistes. |
0 IE Synonyue
L'Écureuil qui fait l'objet de cette note est ordinaire-
ment désigné sous le nom de syriacus Hempritch et
ceux-ci paraissent l'avoir à tort spécifiquement distingué
de son ainé caucasicus Pallas(Zoograph. rosso-asialica,l,
p. 186, Sp. 111).En effet d'une part le musée de Leyde pos-
sède plusieurs syriacus du Caucase ; il en a même de la
Russie méridionale et de la Sibérie (au sud, l'espèce se
trouve en Syri’, en Asie Mineure, et jusqu'en Arabie);
tandis que, sur trente-un vulgaris des localités les plus
musée, pas un ne provient du Caucase ou des régions
voisines (Jentink, Loc. cit.) ; et, d'autre part, les deux su-
jets figurés par Wagner (Schreb. Saüg, pl. 215, D d. 1843),
sous les noms de caucasicus Pallas et de russatus Wag-
ner, appartiennent bien évidemment, l’un et l’autre, à |
re pl. IV, fig. 1) (6).
(1) Voir Le Naturaliste, 45 août 1882, p. 126 ; g: août 1883 p. 323. | -
et. foss., 1880, Sp
l'espèce syriacus. L'un a quelques poils plus longs dres-
sés à l'extrémité de l'oreille, tandis que l'autre ne pré-
sente pas cette particularité; mais une semblable diffé.
rence est, comme on sait, fort peu importante chez les
écureuils ; d’ailleurs je la constate entre mes deux échan-
tillons d’Akbès, qui appartiennent bien certainement à
une seule et même espèce.
SCIURUS PE RSICUS
Le nom de caweasicus Pallas (1811) doit lui-mème
s'etfacer devant le nom plus ancien d'anomatus Güldens-
laedt (Schreb. Saüg., IV, pl. 215 C, 1792). J'avoue que. la
figure publiée par Schreber n'est guère reconnaissable ;
mais Pallas lui-même cite le nom d'anomatus parmi les
synonymes de son caucusicus ; et il devait être bien
renseigné, puisque c’est lui qui ayait transmis à Scherber
le dessin original d'anomalus (Schreb.Saüg. IV, p. 781).
En outre, et cela me parait décisif, il fait précéder sa
description du caucasicus de ces mots : « Descriplio Güt-
denstaedli .» N'est-il pas évident que Pallas, ayant reçu
de Güldenstaedt la figure el la description d’un écureuil,
a d’abord envoyé la figure à Schreber, qui l’a publiée sous
le nom d’anomalus donné par Güldenstaedt ; et qu'il a
ensuite lui-même publié la description, en remplaçant le
nom d'anomalus par celui de caucasicus qui lui semblait
préférable ?
Enfin le nom d'anomalus Güldenstaedt cède à sontour le
pas à celui de persicus Erxleben. Un écureuil a été figuré,
sans nom régulier, en 1774, par Sam. G. Gmelin (Reise
durch Russland… III, pl. 43), et, toute mauvaise que soit
celte planche, je demeure bien convaincu qu'elle repré-
sente l'espèce qui nous occupe. Or c'est à cette figure que
se réfère Erxleben en créant l'espèce persicus (Syst. regn.
anim. Mamm., p. 417).
L’espece doit donc s'appeler persicus Erxleben. Voici
une partie de sa synonymie :
1777 persicus Erxleben (Sys£. régn. anim., pl. AP}
1792 persicus non Schreber (Saägeth, IV, p. 780);
post 1792 (5) persicus Gmelin (Syst, nat., ed. XI] I, p. 148,
Sp. 14); Fast
1792 anomalus Güldenstaedt (ir Schreb. Saüg., [W,
pl. 215 C.)
1811 caucasicus Pallas (Zoogr. ross. astalica, 1. p. 186,
} sp. 111
diverses d'Europe et de Sibérie, conservés dans le même |
'AETE us
1813 caucasicus Wagner (Schreb. Saüg. Suppl, IL,
PL 215 D, ©). :
1843 russalus Wagner (tbid., p.153 et pl. 215 D d).
post 1829 syriacus Hempritch et Ehremberg (Symbolæ
physicæ, déc. I, pl. 8). :
1876 fulvus Blandford (East persia, I, p. 49, sp. 44, et
FERNAND LATASTE,
(3) Bien que daté de 1789, le Systema haluræ de Gmelin mentionne
| la description et la planche de Sciurus anomalus, lesquels portent la
e 1792
(6) Sciurus historicus Gray (Ann. and mag. of nut. hise., 1867, XX,
p. 273) est rapporté;par Trouessart;(/oc.?cit.) à’ l'espèce vulgaris L. et
A
408
LE NATURALISTE
BIBLIOGRAPHIE
Recherches sur la force absolue des muscles des inver-
tébrés, par M. Félix Plateau.
L'auteur de cette brochure a employé pour ses expé-
riences des mollusques lamellib-anches appartenant à une
vingtaine d'espèces différentes. Les lamellibranches s’af-
faiblissant rapidement, les expériences doivent être faites,
pour ainsi dire, au moment où les animaux viennent d'être
pêchés. Pour mesurer le poids brut déterminant l’écaris-
ment des valves, M. F. Plateau exployait deux lames
d'acier, dont les extrémités, pliées à angle droit étaient
destinées à être introduites entre les valves de la coquille.
Des deux tiges, l’une attachée à un clou soutenait l'animal,
l’autre portait le plateau qui devait recevoir les pcids.
Divers tableaux donnent les résultats obtenus avec les
diverses espèces qui ont servi pour l'expérience.
*
LR
M. Mazé vient de publier un Catalogue révisé des mol-
tusques terrestres et fluviaiiles de la Guadeloupe et de
ses dépendances. Ce calalogue contient, après le nom de
chaque espèce, l'habitat de chaque coquille, quelques
observations sur la couleur de l'animal et sur sa manière
de vivre. C’est un travail intéresant, bien fait, qui fait hon-
neur à son auteur.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Un éléphant « M. Barnum » comme on l'appelle, est ar- |
rivé de Burmab au jardin zoologique de Londres. Le pro-
fesseur Flower en donne ainsi la description : « L'éléphant
placé dans le jardin de la Société zoologique, à Regent’s
Park, mesure de 7 à 8 pieds de hauteur; ses défenses ont
une longueur de 18 pouces. Il est de grande taille ;les poils
durs et raides de sa queue touchent la terre. Il ne res-
semble pas à l'éléphant ordinaire de l'Inde; il a les oreilles
découpées, comme festonnées : on ne sait si cette particu-
larité est naturelle ou produite par les déchirures que
l'animal aurait pu se faire par accident. Il a une coloration
toute particulière; dans cet éléphant, l’ensemble est d’un
brun très foncé, sur le corps on rencontre des taches dis-
posées symétriquement de couleur rouge clair ou de cou-
leur chair. Ces taches varient de teintes et de grandeurs,
et même quelques-unes se réjoignent de manière à en
former de grandes, entourées d’un cercle de couleur
foncée. Une large tache part des yeux et va jusqu’au bas
de la trompe. Cet animal n’est pas une variété de l’élé-
phant ordinaire, de l'éléphant blanc comme certaines per-
sonnes l’ont'cru; c’est une espèce bien caractéristique, dif-
férant par le pigment épidermique, et par les taches
symétriques dont son corps est couvert.
par Jentink (loc. oil.) à lespèc2 persicus Erxl. Je n’ai pu me faire
pinion personnel à cet égard, le volume qui contient la descripti
de Gray s'étant trouvé absent de la bibliothèque du Muséum _—.
.e me suis présenté pour le consulter.
ARRIVAGES
Un récent envoi de fossiles nous permet d'offrir aux amateurs des
échantillons très bien conservés du carbonifère de Tournai aux prix
suivants
Orthoceras martinianum
— neglectum
| Cyrtocéras acus
Bellerophon decussatus
— hinleus
— tengentialis
— sublavis
— recticostus
Plerotomaria Yoanii
Capulus vetustus
— eductus
Baylea Leveilli
Dentalium priscum
Chiton priscus
Helmintochiton coarctatus _
mempiscus _—
Conocardium alæformis
Athyris squammifera
— Royssii
y
plano sulcata
Orthis michelini
Productus pustullosus
Flemingii
Strophomena analoga
Spirifer Tornacensis
Michelinia favosa
— antiqua
Syringopora
Syringopora nova Sp.
Rhyzopora tubaria
Monticulipora tumida
Portlckia Munsteri
Cyatoxonya cornu
Zaphrentis Edwarsiana
— Delanouei
— vermicularis
Patula
Cornu copiæ
— Phillipsi
Nysti
er à 4
Amplexus cornu arietis
_ Ibicinus
_ cornuformis
— spinosus
Cladochonus Michelini
Gustréopodes.
PONT ne EN RES Et PS MALE:
FOR NE UE er Le Ne RER
Se" "#5 2251 4..9,2, +
novospecies nr ee te he Se
es...
PL NN NP PE D
mode © n 5) 1S
ss.
Lämellebranches.
Brachiopodes.
de Mie 19% + 6 e
d_ +. eue. 06 060 ©
Polypiers.
PLUS LE AS 2 2 mi -p.
CCC CCC]
NE 655724. Re
D nes «AE ou jo SUD me D ee |
» 40 à
» 60 —
4 >» —
Bu BEuv. er LEËS,
CRC
s388
rt,
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4889. — Paris. Imprimerie À, L. Guizcor, 7, rue des Canettes .
VV = Eve VU à UE OÙ = 6 Pr
B28828558826.68.
b vw —
#6
:
#®
LA
JS -
Cl
6° Année.
N° 52
15 Février 1884. 409
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
D... 51 ns 6.5 6 5 + +
dans l’Union postale, . .
Tous les auires pays... tres lu ml
RIS ? (Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 21 JANVIER 1884
Du chauffage des grandes cultures de bacilles du sang
de rate. — Note de M. A. Chauveau.
Voiei la méthode de M. Chauveau pour déterminer le
degré de chauffage auquel il faut soumettre les liquides
des grandes cultures pour y compléter l’atténuation. Après
l'avoir agité, on extrait du flacon une certaine quantité de
liquide que l'on répartit dans une dizaine de petits réci-
pients tubulaires ou de petits matras; ces récipients d’une
contenance de 20 centimètres cubes sont remplis à moitié
et placés dans un bain d’eau ou dans une étuvc à air. On
chauffe à + 80, 81 degrés, et on élèvela température jusqu’à
89, 90 degrés. Chaque recipient étant maintenu une heure
entière à la température voulue, la culture s’atténue plus
où moins suivant la température et, pour juger du degré
d'atténuation, on ensemence de petits matras avec une
goutte de culture pour chacun. A l’étuve, ces matras font
voir les liquides auxquels le chauffage a fait perdre toute
faculté prolifique, et les degrés de température qui y cor- :
respondent doivent être écartés. Le maximum de sécurité
pour les inoculations préventives est atteint en employant
pour le chauffage du premier liquide vaccinal la tempéra-
ture la plus rapprochée de celle qui fait perdre toute acti-
vité prolifique, et pour le chauffage du deuxième liquide,
une température inférieure de 2 degrés à la première. Du
reste, lorsqu'il s’agit d’inoculer 4000 à 8000 moutons, il
est prudent et sage d’expérimenter les liquides, sur un lot
de moutons. En général, on se trouve bien du chauffage
à + 84 degrés pour la première inoculation, et à 82 de-
grés pour la seconde, Les tubes où l'on a distribué la ma-
| tière vaccinale, recoivent chacun 20 grammes, sont bouchés
ficelés et plongés en plein dans l’eau portée à la tempéra-
ture alténuante fixée préalablement ; il est facile d’entre-
tenir l’eau à une température constante à l’aide du régu-
lateur. On plonge les tubes dans une grande masse d’eau
dont on élève rapidement la température au degré fixé,
et graduellement. Cette dernière méthode exige une sur-
veillance rigoureuse, mais semble plus favorable à la pro-
duction uniforme de l’atténuation. On doit agiter les tubes,
de temps en temps, sans les sortir de l’eau et sans troubler
l'équilibre de température, nécessaire pendant l'opération.
La durée de conservation des propriétés du liquide at-
ténué est en raison inverse de l’atténuation, et se vérifie à
l'aide des cultures non chauffées. On constate les mêmes
résultats avec les cultures qui ont été chauffées pour com-
plément d'alténuation, mais avec des caractères plus mar-
qués. Pour les grandes comme pour les petites cultures,
il n°y a aucun fond à faire Sur la conservation prolongée
de la faculté prolifique des spores chauffées au degré voulu
pour constituer un premier vaccin inoffensif, ainsi que sur
leur aptitude à communiquer un premier degré d'immunité.
M. Chauveau, assure d’après de nombreuses expériences,
que les pertes ontété insignifiantes ou nulles, en employant
des virus atlénués au degré suffisant et provenant de
grandes cultures ; leur immunité est irréprochable: il pense
que les sujets résisteraient aussi bien à la contagion spon-
tanée, mais la preuve expérimentale est à faire. En résumé,
la méthode des grandes cultures est appelée à entrer dans
la pratique. £
* +
M.Daubrée lit un extrait d’une lettre de M. Nordenskiold,
d’où il résulterait que les curieux phénomènes d'optique
de lever et de coucher de soleil observés depuis deux mois,
ne peuvent être attribués exclusivement aux poussières
410
LE NATURBA LISTE
provenant des éruptions volcaniques si terribles du détroit
de la Sonde. Versilä finde! décembre; onf@trectilli aux
environs de Stockôlm de li neige souillée de petites quan=
tités de poussière noire. Doit poussière fut analysée ; elte
séc h es
contenait b D
et brülées, ont laissé un un résidu renfermant du fer oxydé,
de la silice, du phosphore, du cobalt et du nickel; ces
deux dernières substances” représentent 0,5 p. 100 du'ré-
sidu. Des recherches vont être faites pour réunir une
quantité de poussière suffisante pour faire une! analyse:
quantitative complète.
Sur le cipolin de :Paclais (Loire-mfériere. _ - Note
de M. Stan. Meunier.
La disposition décrite par M. Lory en 1859, du gisement.
de cipolin de Paclais, indique des filons plus ou moins
verticaux de 0w,20 à 0w,80 de pegmatite à grands éléments,
traversant le calcaire qui constitue la surface du sol.
M; Meunier, relevant là coupe de ce gisement, le trouve
composé aujourd’hui d’une assise calcaire de 2», 50 d’épais-
seur, comprise entre deux nappes de pegmatite dont l'in-
férieure visible sur 0,50 se perd dans la profondeur, et
dont la supérieure mésure pres de 3 inètres. Cette dernière
est surmontée de 2ù,90 d'un terrain meuble argileux
rempli de boules pierreuses, et provenant de la décompo-
sition sur place du gneiss qui abonde aux environs. Le
calcaire exploité à Paclais renferme dans une masse sac-
charoïde, des paillettes de mica qui se rapprochent plus de
celui du gneiss que de celui de la pegmatite ; on y remarque
également un silicate vert mentionné par M. Lory. Le cal-
caire et la pegmalite sont intimement liés et les deux
roches ne sont pas nettement séparées. L'étude au labo-
ratoire peut faire considérer le calcaire de Faclais comme
un type de roche métamorphique par contact, de. trés
haute antiquité, ce qui augmente l'intérêt de son étude.
M. Meunier reviendra sur ce sujet, au point de vue de la
pegmatite qui offre certaines particularités intéressantes.
“
* #
© Surla nature des dépôts rt dans l'eau dun puits
contaminé. — Note de E. Gautrele
Lorsqu'on abandonne au repos à en vase clos une eau
contaminée par infiltrations de fosses d’aisances, il se pro- |
_ duit, au bout de quelques jours, un dépôt dont la majeure |
partie est formée de flocons bruns. Ces derniers examinés
au microscope sous un grossissement. de 800 diamètres,
après.avoir été au préalable écrasés entre la lamelle et le |
porte objet. et divisés par le frottement l’un contre l'autre
de ces deux derniers objets, donnent des parties agglomé- |
rées, soit des parties simples. Ces dernières sont compo- | vées aù sommet du Puy-de- Dôme... Note de M. Alluard
sées d'une cellule. sphérique unique, sans division anté-
rieure, à parois m minces et colorées en jaune brun. Cette |
cellule porte un pli épais, coloré, qui la divise en quatre
triangles eurvilignes dont les sommets sont occupés par
uné ouverture ponctuée entourée d ‘un bourrelet circulaire.
_crozoaires nouveaux et propose de leur donner le nom de M
- une quantité plus considérable que Veau”puisée au fond.
-vatoire du paré dé Saint-Maur sur les courbes de Pinserip-
_cidentées. Le premier mouvement eut lieu le 27 aoûl 1883
observées par M. Atuard au Botnmel du Puy-de-Dôme,
er
Ghagne, cellule au un diamètre de ° : millimètre. La na- Il |
ture des on est azotée, et il jouissent de la faculté 1
d'enlever à l’eau contaminée une ? “partie de ses éléments
azotés. M. Gautrelet pense élre ‘en présence de mi-
Stercogona letrastoma. La surface du puits en renferme
L'eau contaminée ne contient pas d'oxygène en dissolution.
Lés flocons -brunsme seraient que des S{ercogona letras-
toma morts par suite du manque d'oxyg ène en vase clos,
el précipites à l'état inerte. M. Gautrelet termine sa nole |
en’ émettant l'hypothèse que 16 S{ercogona Pr H
pourrait être le microbe typhique.
*
LE MU tra fe
Sur les oscillulions produiles par l'éruption du Kra- É
katoa. — Note de M. E. Renou. |
Un article: du journal la Nature signale des oscillations M
insoliles dela pression atmosphérique -ubservées à l'6b-
servatoire de Berlin, à la suite de l’éruption du Krakatoa.,
:es oscillations ont été indiquées très nettement à l'obser-
teur Redier; elles se sont produites par un beau temps,
avec un baromètre élevé, et au milieu de courbes peu ac-
à 1 heure du soir, el se manifesla par une ascension brusque
de plusieurs dixièmes de millimëtres, suivie d’une baisse à
de plus de 1 millimètre à 1»,45, èt d'assez fortes ondulations »
jusqu'à 5 heures du soir. La courbe se calme jusqu ‘au 28514
une baisse subite:se produil'à 3,45 du matin, atteignant
2 millimètres à 4h,25, et le calme renait vers 6 heures. En- di
fin deux autres ondulations; produisent chacune 0”; 0005
d'élévation, le 29 août, à 2 heures du matin et à 3 heures
du soir. Le Krakatoa est à 6,54 à l'est. de Paris, la calas;
trophe a eu lieu à peu près vers minuit de la nuil du 26 au |
27 à Paris. L’onde atmosphérique a mis 18 heures à franchir |
les 11500 kilomètres qui séparent le volcan. de Paris; c'est |
donc une vitesse de 246 mètres par. seconde, bien inférieure |
à la vitesse du son. La deuxième oscillation est due, à
Yonde atmosphérique qui nous est parvenue par le chemin
opposé à celui dela première; sa vitesse serait de 1 009 ki
lomètres à l'heure, ou 278 mètres. par seconde concordant |
avec la vitesse calculée à Berlin, à la suite des asileets Fe
des odes ayant le tour entier, du rmobrie; après pate
touché des une première fois.
sito
+ *
-Lueurs crépusculaires du 7 décembre 1883, obser ;
Les lueurs crépusculaires d’un rouge orangé signalées
depuis plusieurs mois sur tous les points du globe, ont
Les plaines
Añharmima fanerlao
UUVULUUILEU GI D LU
LE NATURALISTE
411
du centre de la France, étaient couvertes d’une couche de
nuages épaisse de 1000 mètres, d'où émergeaient les
sommets les plus élevés de la chaine des Dômes, du Mont-
Dore, du Cantal et du Forez. Le soleil éclairait la couche
supérieure des nuages, en sorte que, phénomène assez
fréquent, la température élevée de + 8’ au Puy-de-
Dôme, s’abaissait à 1°,3 à Clermont; ces deux nombres
sont des moyennes, diurnes. La moyenne kygrométrique
* du jour étant 21 au Puy-de-Dôme, l'air était sec malgré la
faible distance des nuages,.300 mètres environ.
La purelé Lrès grande du ciel donna un beau coucher du
soleil; ce dernier disparut à 4,30 dans la couche de
nuages, et une lueur où le rouge orangé dominait, em-
brassant de 90 degrés, 45. degrés à droite et 45 degrés à
gauche du point où le soleil s'était couché, ful visible jus-
qu'à 6b,15, montant jusqu'à 20 degrés au-dessus de l'hori-
zon. Un quart d'heure après le coucher du soleil, la trans-
parence de l’air fut un peu troublée, sur une faible étendue,
pendant quelques minutes entre Le soleil el l'observa-
teur; c'était probablement le fait d’une bouffée d'air froid
passant à une hauteur dépassant le sommet de la monta-
gne. De suite apparut une illumination jaune orangé, pa-
raissant formée par réflexion ou réfraction dans ce trouble
à peine visible et très claire-semé dans l'atmosphère. Ce
phénomène rappelle celui qu'on observe fréquemment au
même lieu, c'est-à-dire, le lever ou le coucher du soleil
par un ciel sans nuages ; on remarque alors à l'horizon et
dans toutes les directions les couleurs de l'arc-en-ciel, où
le rouge, le jaune et l'orangé dominent; puis tournant le
dos au soleil, on a devant une véritable illumination qui
doit.être due à des réflexions sur @es couches d'air de den-
sités différentes, ou à des cirrhus très, disséminés et invi-
sibles. Ces lueurs crépusculaires, vues du Puy-de-Dôme,
FES
moment du crépuscule. Ces faits seuls suffisent, suivant
M. Alluard, pour expliquer les lueurs crépusculaires si-
gnalées, sans avoir recours aux poussières volcaniques du
Krakatoa, lancées dans les hautes régions de l'atmosphère,
ni aux poussières venant.des espaces planétaires sur notre
globe. Il suffit d’admettre un régime particulier dans des
couches d’air un peu élevées, régime qui
vent, et qui n'est ptionnel maintenant que par sa
et son intensité.
uree
se présente sou-.
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
me
SÉANCE Du 9 NOVEMBRE 1883
Présidence de M, Bureau,
M. le Président a le regret d'annoncer à la Sociéle qu'elle
a perdu depuis sa dernière réunion quatre de ses mem-
bres : MM. Pedicino, directeur du jardin botanique de l’uni-
versité de Rome: Ch. Gaillardot, médecin Ssanilaire de
France en Egypte, connu par ses travaux sur la flore
orientale: Duval-Jouve, correspondant de la section de
botanique à l’Académie des sciences, et le D' Bras, auteur
d'un Catalogue des plantes vasculaires del Aveyron, cher-
cheur. infatigable, auquel on doit la découverte de deux
espèces nouvelles pour la flore française, le Speculartia
castellana ei le Saponaria bellidifolia.
M Émile Burnat a découvert le Saxifraga florulenta
Moretti dans] ‘irons de Saint-Éti aux M
Maritimes) ; toutes Les localités précédemment connues de
cette rare espèce étaient siluées sur le Lerritoire italien,
Ce Saæifraga se distingue de tous ses congénères par de
singulières variations dans le nombre des styles. M. Burnat
a constaté que la fleur terminale de la grappe florale, tou-
jours plus développée que les autres, porte huit ou neuf
sépales, autant de pétales, quinze étamines el cinq styles;
les autres fleurs qui Lerminent les pédoncules latéraux ont
cinq sépales, cinq pétales, dix élamines et trois styles;
lorsque ces pédoncules sont biflores, la seconde fleur offre
souvent deux styles, mais beaucoup d’entre elles en por-
tent trois. ie
Une uote de M. A. Battandier, professeur à l’école de
médecine d'Alger, présente un intéressant ser{wm de
plantes nouvelles, rares ou peu connues de la flore algé-
rienne. Ce sont des localités nouvelles, pour, quelques-
unes; Arabis Doumelii Cosson, Alyssum leiocarpum
Pomel, Reseda arragonensis Loscos, Astragalus narbo-
nensis Gouan, Tetragonolobus gultatus Pomel, Polygo-
num littorale Link, Anthistiria glauca
teur, pour d’autres, décrit des variétés inédites : Arabis
pubescens Pois. var. brachycarpa, Erodium malcoides
Willd. var. floribundum, Filago helerantha Guss. var.
candidissima. Enfin il fait connaitre deux nouveaulés : un
hybride des Citus monspeliensis el salvifolius Sous lenom
de C. feredjensis, el sous celui d'Erodium m2deense une
forme très voisine de l'E. maurilanicun Coss., qui lui-
même est. à peine distinct de l’£. sozuntinum Todaro.
Une communication de M. le D' Louis Trabut offre un
aperçu plein d'intérêt sur la végétation des sommets
du Djurjura, massif montagneux qui traverse la Kabylie
par une ligne courbe de Bougie à Palestro. Sur les flancs
de cette chaîne s'étagent plusieurs zones botaniques ca-
ractérisées par la présence ou la prédominance, de cer-
taines espèces. La zone supérieure commence vers.
nnts{Alpes-
\ r
s a FA Er, î
| 1500 mètres : d'immenses rochers calcaires appartenant à
L vétage nummulitique, des crèles et des cols gazonnés, de.
412
LE NATURALISTE
petits massifs de Cèdres et de Chènes verts, telles sont les
stations qui s’offrent au botaniste. Dans les fentes des ro-
chers et les éboulis, se trouvent de nombreuses espèces
montagnardes vivaces et même frutescentes, Anlhyllis
montana, Rhamnus alpina, Lonicera arborea, Potentilla
caulescexs, Ribes petræum, Cotoneaster Fontanesii, Isa-
lis Djurjuræ, Festuca atlantica, etc. — Les grandes sur-
faces gazonnées, fort rares dans les autres massifs mon-
tagneux de l'Algérie, sont caractéristiques de la région du
Djurjura et lui donnent une physionomie alpestre. La prai-
rie est composée de plantes vivaces auxquelles se mêlent
çà et là des espèces frutescentes et même arborescentes,
mais étroitement appliquées sur le sol sous la double ac-
tion des vents et des troupeaux. Le Festuca ovina, repré-
senté par divers variétés (F. duriuscula, lævis Mack.,
frigida Hack., elc.) joue un rôle très important dans le
gazonnement des crêtes et des cols. — En résumé, la flore
des plaines de l’Europe constitue le fond de la végétation
de cette zone montagneuse supérieure, et, l'altitude com-
pensant la latitude, les plantés européennes retrouvent
sur la côte africaine les mêmes conditions climatériques
que dans d’autres contrées beaucoup plus septentrionales.
A ces divers titres, le massif du Djurjura peut être consi-
déré commeun district botanique spécial en Algérie.
M. Guinier, inspecteur des forêts, à résumé ses recher-
ches sur une question controversée, dans une note qui a
pour titre : Sur la facullé asséchante des arbres fores-
tiers. L'auteur rappelle que, d’après l'opinion accréditée
armi les savants comme dans le publie, l’état boisé est
favorable à l’alimentation des sources et à la régularisa-
tion de l'écoulement de l’eau provenant du sol forestier ;
cependant il yÿ a des dérogations à cette prétendue loi.
Notamment, dans certains cas, le débit des écoulements
superficiels d’un sol forestier autrefois dénudé, ou celui
des sources qui en proviennent, peut avoir été consi-
dérablement réduit ou même supprimé par le reboise-
ment du terrain. C’est qu’il intervient un phénomène im-
portant, la faculté asséchante des arbres forestiers, qui a
deux composantes principales, savoir : l’hygroscopicité de
la couche superficielle du sol forestier et l’exhalation de
vapeur d’eau à la surtace des feuilles. Cette action d’assé-
chement, encore mal connue dans ses effets et ses limites,
peut aboutir, dans des circonstances diverses de sol, d’es-
sences, etc., à des résultats différents et à certains égards
inverses.
M. Leclerc du Sablon expose diverses particularités ana-
tomiques de la tige de la Glycine (Wistaria sinensis).
M. Feuilleaubois fait connaître plusieurs localités nou-
velles du Goodyera repens dans les environs de Fontaine-
eau.
Partout cette rare Orchidlée a été trouvée dans les
bois de Pins et occupe de préférence ceux dont le sol cou-
vert de Mousses conserve une certaine humidité.
M. Ch. Royer signale la découverte du Ventennta ave-
nacea Kæl dans le département de la Côte-d'Or. Cette Gra-
minée y a été récoltée dans une friche de la commune de
Normier, canton de’ Semur. De plus, deux plantes qui
n'avaient pas été revues depuis Lorey ont été retrouvées,
coup d’autres gallinacés.
le Cardamine amara L. et l'Orchis coriophora L. (prai-
ries des environs de Morel).
M. Buffel à trouvé le L:belia urens au parc de Saint-
Cloud; *ette espèce silicicole croit sur l’argile des trous ré-
sullant de l'exploitation des meulières de celte localité,
M. Poisson présente un Pelargonium en pol venant des
cultures du Muséum et sur lequel vit une Cuscute exotique,
C. reflexa, de l'Inde, couverte de fleurs blanches par-
fumées, à odeur rappelant celle du Muguet. Cette Cuscute
fleurit à la fin de l’automne et ne fructifie pas dans nos
serres, faule sans doute d’une somme de chaleur suffi-
sante. Après la floraison accomplie, les rameaux se flétris-
sent el il semble que le végétal n’a plus de vie, saufen un
ou deux points où une faible portion de tige reste adhérente
aux rameaux de la plante hospitalière et conserve un peu
de turgescence. C’est de cette fraction de tige, sorte de
kyste souvent à peine appréciable, que, l’année suivante,
sortiront des bourgeons qui sont le point départ d’un nou-
veau cycle de végétation. |
E. Macxvaup.
NOTE SUR LA PERDRIX GRISE
——
La perdrix grise est peut-être un des oiseaux les plus
connus parce qu'il est plus recherché pour sa bonne chair
et le plaisir de la chasse. Aussi tous ceux qui observent,
naturalistes, chasseurs et gourmets, ont-ils été frappés des
différences qui existent dans la taille, le plumage, les
mœurs et la qualité de nombreux sujets qu'ils ont eu l'oc-
casion d'étudier et d'apprécier ; ces remarques firent pen-
ser qu'il exislait soit plusieurs espèces, soit plusieurs
races confondues et généralement connues sous le nom de
perdrix grise. En effet le plumage de cet oiseau est sujet
à de grandes variations totales ou partielles depuis le blanc
pur jusqu’au brun foncé. Les variétés les plus remarqua-
bles, qui ont même élé admises comme espèces ou races
locales, sont : la perdrix de montagne (P. montana, Briss.)
d'un brun roux plus ou moins accentué ; et la perdrix de
marais, d'un gris de lin nuance du plus charmant effet, si-
gnalée par J. Verreaux. Les différences de taille ont fait
considérer la perdrix de passage, la perdrix voyageuse,
la petite perdrix grise, la roquette, la perdrix de Damas
(P. damscona, Lath) tantôt comme espèce, tantôt comme.
race locale de même que la grosse perdrix bleue, planto-
reux gibier aux vives couleurs. Mais jusqu'à présent au-
cune espèce, race locale ou variété, n’a été acceptée sans
réserve et sans quelque doute sur sa valeur réelle, faute
d'observations suffisantes de la part des auteurs et sur-
tout d’un caractère spécifique bien défini. Cependant on
peut rapporter à deux espèces types établies d'après la
conformations des pattes de toutes races ou espèces dé-
crites, quelles que soient les différences de plumage et de
taille qui ne résultent en somme que de l'influence du sol
natal et de la facilité avec laquelle les variétés se produi-
sent el se propagent chez les perdrix comme chez beau-
»
LE NATURALISTE
413
Ces deux espèces iypes sont : 1° la Starne grise (starna
cinerea), vulg. la perdrix grise; 2° la starne aux doigts
courts (starna brachydactyla) vulg. roquette.
Fig. 1. — Patte de la starne
grise (starna cinerea).
Fig. 2, — Patte de la starne
aux doigts courts (starna
brachydactyla).
La starne grise, ainsi que la figure 1 le représente, a les
doigts longs, les ongles peu recourbés et déprimés, sé-
dentaire partout elle est répandue plus ou moins abon-
damment ; recherche les endroits cultivés, plus rusée que
farouche.
La sitarne aux doigts courts, dont la figure 2 représente
la patte, a les doigts courts, les ongles recourbés et com-
primés, généralement de moins forte taille que l'espèce
précédente; sédentaire dans certaines localités seulement,
de passage dans d’autres ; recherche les terrains incultes
même dans les pays de culture ; d’un caractère farouche
jusqu’à la stupidité, gibier très estimé des disciples de
Brillat-Savarin. Ces deux espèces se croisent-elles ?
Après les tentatives que nous avons faites sur plusieurs
sujets, tant en volière qu’en liberté, nous serions tenté de
e croire que lefait ne se produit pas, ou bien rarement
alors. |
En Bretagne nous avons rencontré dans les mêmes en-
droîts des compagnies de ces espèces qui jamais ne se
réunissaient ; jamais non plus nous n’avons trouvé de cou-
ples formés par l’union de $. Binerea et de S. Crachydac-
tyla. Enfin les allures et les mœurs de la starne aux doigts
courts sont si différentes de celle de la starne grise que
pas un paysan ne S'y trompe et ne les confond l’une avec
l’autre Le les localités où nous avons fait des he sur
ces oiseau
Les doit pattes Aburéts \phétiisent de deux féielles R
s. Binerea et S. Crachydactyla qui ont couvé ‘et élevé | -
leurs petits à moins de cent quatre mètres de distance
l'une de l’autre, les jeunes provenant de ces deux compa-
gnies avaient tous les caractères distinctifs de leurs pa-
rents.
CRETTÉ DE PALLUEL.
NOTE
SUR
LE CŒLOPELTIS INSIGNITUS
(GOULEUVRE MAILLÉE) (1)
. Par MM. MARIUS H. PERACCA et C. DEREGIBUS
« Le Cœlopeillis insignilus, ophidien assez commun en
Europe, en Provence, er Ligurie, en Dalmaiie, qui a élé
jusqu
de dents cannelées placées à la partie postérieure: de la
mâchoire supérieure, vient d’être démontré vénimeux à la
suite de nombreuses expériences que nous avons eu l’oc-
casion de faire sur plusieurs échantillons vivants de Cœælo-
peltis, qu’on nous avait envoyés de Nice
Les détails de ces expériences ont été soigneusement
| consignés dans une note, qui a élé insérée dans le Gior-
nale della R° accademia di medicina di Torino, fascicolo
6, 1883.
Nous avons tâché de décrire l’appareil vénimeux du rep-
tile : savoir la dent et la glande à venin. La dent qu’on
avait cependant déjà observée, présente sur sa convexité
(qui est ant.) un peu en dehors une gouttière canaliculée
tellement prononcée, que la dent semble constituée de
deux pièces. En arrière de la dent on trouve de 5 à 7 ger-
mes d’autres dents . sont destinées à la remplacer lors-
qu’elle vient à se casse
Cette dent est donnée | à duriner un écoulement au ve-
nin que secrète une glande assez développée dans le Cœæ-
Hé rque qui est placée en arrière de l'orbite et reprend à à
*, 6° et 7° écaille suslabiale.
Nos nous proposons d'en étudier la structure histo-
logique dès que nous aurons à disposition de nouveaux
CϾlopeltis.
es animaux blessés par le Cœlopeltis (savoir les lé-
zards et les oiseaux qui constituent sa nourriture habi-
tuelle, et les grenouilles qu’on lui faisait mordre dans nos
ex périences) mouraient très vite. On: observe très peu de
temps après la morsure : 1° Suspension de la respiration
| (13 minutes au maximum après la morsure dans les gre-
nouilles, 3 ou 4 minutes dansles oiseaux et petits mam-
se suspension qui peut s'effectuer d'un coup ou peu
à peu ; 2° abolition des mouvements reflexes dans le mem-
bre ab: tandis qu'ils persistent pendant quelque temps
encore dans la règle du corps; 3° paralysie générale qui
(1) Geofir. S. Hil. Dycript. Egypte Rept., tabl. 7 fig. 6 (1809).
414 LE NATURALISTE
ne tarde pas à survenir et qui trop rarement est accompa-
gnée par des secousses convulsives.
Dans les grenouilles le cœur bat irès longtemps encore
après l'établissement de la paralysie générale, on observe
toutefois une diminution considérable dans la force de con-
traction.
Le spectroscope ne dévoile dans le sang aucune altéra-
tion : le sang après la mort de l'animal est noir, la mort
survenant par asphyxie.
Malgré le triple tableau dés effets de la morsure du Cœ-
lopelis, le Cœlopeltis .n’est-pas à, craindre pour l'homme.
Le serpent quoique très vif ne mord que très rarement. J'ai
conservé en vie pour plusieurs mois une dizaine de Cœælo-
pellis, que je maniais journellement, et je n'ai jamais élé
mordu. Encore pour que sa blessure soit mortelle, faut-il
que la morsure dure au moins 3 ou 4 nrinutes, n’ayant ja-
mais eu, même sur de petits animaux, à constater des sui-
tes funestes lorsque la morsure ne durait que 1 ou 2? minu-
tes ; il parait même que la morsure du Cœlopeltis, ne serait
à craindre que pour les reptiles et les mammifères : de
jeunes chiens'ont résisté assez bien à l'inoculation du poi-
son ; toutefois je me propose de continuer les expériences
avec celles qe je viens de commencer sur le Tarbophis vi-
vax et d'éslairer ce point très important.
DIVISION DES CYPRÆIDÆ
Par le D' Jousseaume.
Extrait d’une communication faite à la société Lbnléntisus de-France
le 12 février, 1884.
1. Genre Bernaya, Jousseaume.
B. media, Desh. B. obasa, Desh.
B. angistoma, Desh. B. inflata, Lam.
2. Genre Gisortia, Jousseaume,
G. gisortiana Val. G.tuberculosa, Ducl,
G. mus, Lin. G.léucostoma, Gask,
3. Genre Mandolina, Bayle m. ss.
+ M. gibbosa, Borson.
4. Genre Zoila, Jousseaume.
Z. scottii, Brod. Z. thersites, Gask,
Z.. marginata, Gask.
D. Genre Maurina, Jousseaume.
M. mauritiana Lin.
6. Genre Etrona, Jousseaume.
E. stercoraria, Lin. E. gibba, Gmel.
E. thatcheri, Cox.
7. Genre Umbilia, Jousseaume,
U. umbilicata, Sow.
8. Genre Vulgusella, Jousseaume.
V. tigris, Lin. V. pantherina, Sol:
_V. vitellus, Lin. V. broderipii, Gray: V. nisosa, Brod.
V. melanotosma, Leathes. V. Lynx, Lin. V. aurora
Chemn. V. princeps, Gray. V, mappa Lin.
9.. Genre Arabica, Jousseaume.
A. arabica, Lin. A. histrio Gmel. A. reticulata, Mart.
A. arabicula, Lam. A. eglantina, Ducl. A. scurra Chem.
10. Genre Cypræa, Lin
C. cervus, Lin. C. cervinetta, Kien.
C. exanthema, Lin.
11. Genre Porcellana, Klein.
P. argus, Lin. P. testudinaria, Lin. P. talpa, Lin
P. exusta, Gray. P. carneola, Lin, P. chemnitziüi, Dunk.
P. isabella, Lin.
12. Genre Luria, Jousseaume.
L. lurida, Lin L. pulchra, Gray. L. spadicea, Sw. L.
cinerea, Gmel. L. clara, Gask. L. reevii, Gray.
13. Genre Luponia, Gray.
L. algoensis, Gray. L. edentula, Sow. L ‘eomptoni, Gray.
L. angustata, Gray. L. declivis, Sow.
L. piperila, Sol. L. pulicaria, Reeve. L. castanea, Iligg. L.
similis, Gray. ? L, fusco-dentata à Gray.
14. Genre Cypræovula, Gray.
C. capensis, Gray.
15. Genre Zonatia, Jousseaume.
Z. punetata, Lin. Z. sanguinolenta, Gmel.
Z. sowerbyi, Kien, Z. nigro-punclata, Gray.
Z. picta, Gray. Z. zonala, Chemn. Z. nebulosa, Kien.
Z. petitiana Fisch. Z. pyrum, Gmel. Z. rene, Jouss.
Z. bicallosa, Gray. Z. physis Brocch.
16. Genre Adusta, Jousseaume.
À. nymphæ, Duel. A; onyx, Lin. A. adusta, Chemn.
A. pallida, Gray. A. subviridis, Reeve. A. pyriformis,
Gray. A. pulchella Sw. A. bregeriana, Cr. A, amabilis,
Jouss. A. lutea, Gron. A. ziczac, Lin. A. undata, Lam. A.
artufeli, Jouss. A. clandestina, Lin. A. contaminata , Gray.
17. Genre Erronea, Troschel.
E. errones, Lin. E. ovum, Gmel. E. caurica, Lin. E.
cruenla, Gmel. E. maeula, Ad. E. Prabriate, Gmel,
18. Genre Slolida, Jousseaume.
S stolida, Lin. S. brevidentata, Sow, S. erythræensis,
Beck.S.coffea, Sow.S. oweni, Gray. S. menkeana Desh.
S.neglecla, Sow.S. hirundo, Lin, S. interrupta, Gray.
S. quadrimaculata, Gray. S. teres, Gmel.
S. Cylindrica, Born. S. subcylindrica, Sow.
S. tabescens, Sol. S, fusco- more sa
S. goodallii, Gray. S. asellus, Lin
19. Genre Criraria, Jousseaume.
CG. criraria,-Lin, C. peasii, Sow. C. esontropia, Duel.
C. cribellum Gask. C. gaskoinii, Reeve C. cumingii,
Gray. C. beekii, Gask. C. punctata, Lin, C. stercus*mu-
scarum, Lam. C. trisonata, Sow.
| 20. Genre Naria, Gray.
N. irrorata, Sol. N. ursellus, Griel.
N. felina, Eh, N. fabula, Kien.
: 21. Genre Bastorotia Bayle m. ss.
B. leporina, Lam. B. subleporina, Or,
B. sub lyncoïdes, d'Orb.
22. Genre Ponda, Jousseaume.
P. achatina, Sol. P. arenosa, (Grey P. sulcidentata, Gray.
23. Genre Monetaria, Troschel..
M. moneta, Lin. M. AR
Aug
ra
LE- NATURALISTE
415
HT AO
M. annulus, Lin. M. obvallata, Lam.
1.
24. Genre Erosaria, Trosche
E, caput-serpentis, Lin. E. helvola, Lin.
E. poraria, Lin. E. spurca, Lin.
E. cernica, Sow. E. citrina, Gray. E. erosa, Lin. E. listeri
_ Gray. E. albuginosa Mawe."E. turdus, Lam. E. tur-
doides Hupé. E.. ocellata, Lin. E, miliaris, Gmel. E. La:
marckii, Gray. E. eburnea Barnes. E. Boivini, Kien.
E. gangrenosa Sol. E. macandrei, Sow,
29. Genre Slaphylæa, Jousseaume.
S. limacina, Lam. S: staphylæa, Lin.
S. spadix, Migh. S. fimbriolata, Beek.
26. Genre Tesselata, Jousseaume.
T. tesselata, Swains.
27. Genre Ipsa, Jousseaume.
I. childreni, Gray.
28. Genre Cypr'ædia, Swainson.
C. cancellata, Sw. C. sophiæ, Barnay. C. elegans Defr.
C. sulcosa, La. 6, Mr Gray.
29: Genre Puslularia, Swainso
P. cicercula, Gmel. P. Abus Lin. P. lienardi, Jouss.
*P. tricoruisr jouss. P. margarita Sol. P. annulata, Gray.
30. Genre Nuclearia, Jousseaume.
N. nucleus, Lin. N. granulata, Stearn. N, madagasca-
riensis, Gmel.
81. Genre Jennerta, Jousseaume.
J, pustulata, Lam. J. duclosiana, Bast.
32. Genre Pusula, Jousseaume.
P.radians, Lam. P. solandri, Gray. P, depauperata, Sow.
- P. californica, Gray. P. costipunetata, Gask. P. ay om
Lin. P. cimex, Owen. P. labiosa, Gask.
P. pullata, Owen. P. sanguinea, Gray.
33.Geare 7riviella, Jousseaume.
T. oniscus, Lam. T. ovula, Lam. T. vesicularis, Gask,
T. carnea, Gray. L RE Lam. T. Sora ord Gask,
34. Genre Trivia, R
+ europœa, Mobé T ‘mutifrate, Sow.
T. pulex Sol. T. rubescens, Gray.
85, _—— pe re
vea
36. AA AE: Jousseaume.
T. scabriuseula, Gray. T. grando, Gask.
FT. oryza; Lam. T. insecta, Migh.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Dans la séance du 27 février 1884, de la société entomo-
logique de France, il sera procédé à la nomination du lau-
réat du. prix Dollfus (concours 1883). La commission a
examiné trois ouvrages adressés par leurs auteurs el
remplissant tous trois les conditions du concours; ce
sont: l° Speciès des Formicides d'Europe el des pays
imp Parme André ; 2 Merveilles de lanature,
de m
les arachnides),
édition française par J. Kunckel d'Herculais; 3° Les Ortho:-
pières de la France, par A::Finot. Tous les membres
français ont droit de prendre part à ce vote, qui aura lieu
au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages,
soit directement, soit par correspondance ; et, dans ce
dernier cas, l'enveloppe fermée, contenant le bulletin de
vote, signé extérieurement par le sociétaire de qui elle
émane, devra être adressée franco aû président de la So-
ciété, M. Ed. Lefèvre, au siège des séances à Paris (mairie
du VI° arrondissement) avant l'ouverture du vcte.
La note que nous avons publiée dans le dernier numéro
du Naturaliste sur l'éléphant quisetrouveen ce moment à
Londres, nous a valu un cerlain nombre de lettres de nos
abonnés ; nous cilerons seulement celle de M. J. Ch. Puls
de Gand, qui jette un jour nouveau sur cette prétendue
espèce qu'a décrite le professeur Flower : :« Comme la
question de l'éléphant blanc: fait en ce moment le tour de
l'Europe, je me suis rappelé le livre dans lequel j'avais lu,
ily aune re sgh ot cette asset que je vous
donne ci-a
The Re history of ele by Emerson Ten:
nent, London, 1861. — Parmi les ‘éléphants singhalais,
une préférence est cependant accordée aux éléphants
qui portent des taches couleurs de chair qui bigarrent
parhasard la peau d’un éléphant, surtout à la tète et aux
extrémités. Le devant de la trompe, le bout des oreilles,
le front, et parfois les jambes, sont bigarrés de teintes
jaunètres se rapprochant du rose. Ces taches ne sont point
naturelles ni héréditaires, parce qu'on les observe très
rarement dans les jeunes éléphants en troupes, mais pa-
raissent être le résultat d’une affection éruptive, qui, par
suite de l’incommodité produite par l’irritation, a obligé
l'animal de se frotter contre les arbres rugueux et a ainsi
détruit l'épiderme extérieur. Ceci est SE A] par de fait
que la marque des plaies, occasionnées aux-jambes par
la corde qui retient les animaux capturés, présentent
|_exactement la même teinte sur les parties guéries. Parmi
les éléphants singhalais, ceux qui ont la queue qui tou-
chent la terre sont considérés comme les, plus beaux,
mais ce fait est rare.
OFFRES ET DEMANDES
QE
Collection de # Reiche : les parties suivantes sont en-
core disponibles
Collection. de \Staphyitiides comprenant. 141 genres,
1 201 espèces et 5 915 individus dans 27 cartons ; elle con-
tient. nombre dé types, soit de genres, soit d'espèces.
Nous citerons seulement les genres Dinusa, 2 esp., Myr-
a,;:Lesp., Arena, l'esp, Kraalzia 1 esp, Di-
nODSiS, 1lesp., Vulda, 1 esp., Metoponcus, 2 esp., Plaly-
se re 2 esp., Glyplomerus, 2 esp., Mecognatus,
lesp., Œdichirus,? esp., Procirrus, l'esp., Pinophilus,
416
LE NATURALISTE
2 esp., Euphanias, 2? esp, Trigonurus, ? esp., etc.,
plus 4 cartons pleins de doubles et d'espèces à intercaler.
Prix 1 000 francs
Collection de Géorissides, Hétérocérides, Parnides,
comprenant 105 espèces, 556 individus dans 3 boites. Prix
100 francs
*
* *
M. Augustin Dodero de Justin, à Gênes (Italie), offre
Claviger apenninus Baudi, Bryaæis Pirazzolit Saulcy
et autre psélaphiens en échange de psélaphiens ou scyd-
ménides d'Europe.
A vendre une collection de coquilles du genre Bulimus
et Voisins comprenant 104 espèces et 150 exemplaires
environ parmi lesquels nous citerons Sluichburyi, millo-
cheîlus, épratuas scarabus, planidens, Tonnaki, oblon-
abrosus,
PAS balteatus, purpureus, senilis, sinistrosus,
ovalus, zebrus, elc., ek:,
Le tout soigneusement éliqueté, rangé en cuvettes, prix
150 francs.
ERRATA
Dans l’article sur les Sarcoptides plumicoles de MM. Mégnin et
Trouessart,
Page 395, col. 1, ligne 2 (par le bas), au lieu de:
louses débats ices ,
Page 395, _—. 2, lignes 4 et 5, au lieu de : épimérile vulvaire, lire:
nile vulvai
Page 395, . à un 10, au lieu de : sarcaptlides proriques, lire :
coplides psorique.
Page 395, col. 2, re 13, au lieu de :
trichia carunculata
Page 396, col. 1, figné 2, au lieu de : Lane vulvaire, lire : sternite
vulvaire.
Page 396, col. 2, lig. 7. au lieu de: me americana de l'Amérique :
méridionale, lire : mycteria senegalensis d'Afrique.
Page 396, col. 2, an et col. 2, lig. 27, au lieu de : épiméräe vulvaire
lire : sernile vulvair
Page.397, col. 4, (646 5, au lieu de : pénullième ar rlicle, lire : dernier
article.
Sr col. 2, ligne 5, au lieu de : épimérile vulvaire, lire : slernile
vulo
Page 397, col. 2, ligne 9, au lieu de : sulubées, lire subulés.
Page 404, col. 4, ligne13, an lieu de: fer à repasser, lire: fer de lailleu
Page 404, col:1, lig. 4 eines au lieu de: distinctes, lire: poses So
Page 404, col. 2, ligne 30, au lieu de : Ze considérer, lire: la RE
Page 404, col. 2, li gne 33, au lieu de : inconnues, lire: connues.
Page 403, col. 1, ligne 7 (par le bas), au lieu de: es vulvaire,
lire : sternile vulvaire
_ Page 405, col. 4, ligne 3, au lieu de : les Flamands, lire: le Flamand.
ventouss, lire ven-
sler-
sar-
bosthichia carunculala, lire : bos-
Dans le dernier article de M. Rouy (Waturaliste du 1°* février) sur
des espèces nouvelles pour la flore de la Péninsule ibérique, page 406.
Au lieu de San Pedro Cova, 1r° col. lig. ke. lire : San Pedro de Cova.
Au lieu de : + pubescentes, — pubescentes
Au lieu de: divergent, . — divergents
Au lieu de : pétiolés, 37 — SOEUR
Au lisu de : antérieures, 2 exlé
cols érieures.
Au lieu de : Bolelin annual de pe Socieda de L Br Sorti: ligne 5(ren-
voi) lire : Bolelin annual de la Sociedade Broteriana.
ARRIVAGES
Papilio Alexanor RE UPS C4 AE Pen 3 » » D
Thais rumina Op a none 1 50 >», »
Doritis apollinus en sipis Fams 2 3 » » »
Antocharis eupheno — UIRIPCNOL. ECS ASS
ZLegris meridionalis Min OU 5 » » »
Idmais fausta LT IC si 4 >» » »
Polyomnatus octimus id pe die ve 2 50 » »
Gordius Re se ne 580 4 o.4 », © 1 50
Mot Iris re does et 125 0 2 »
Limenitis populi DIRES ere 4 » °° 0 2 50
Argynnis Pandora Hicdote. . dar æ 2 50 » »
EURE Aa ns nfe pre 4 PRO PE 4.» .Q # 50
na PL TE PP 2% » >»
D Galii dE AS + dre 1 25 » »
tlippophass nn ce PAPIER 2
Pterogon œnotheræ re eme 1 50 ÿ »
Thyris fenestrella MS 8 Pope PRE» Vale » 50 » »
Zygœna lœta RE RS A Me ADS 5
Emydia cribrum ru : ER » »
Nemeophila plantaginis TT CES à » 40 as
— hospita RL OT ed » 75 » »
Chelonia Hebe PEER e E ne » 75 » »
— pudica net AS EEE RL » »
— Casta D SU a sd ner 2 50 » »
— simplonia RM he 2 50 » »
= zoraida if ira 25 » » »
bœtica tuer sf 140 » » »
États detrita vise de ice 4.» » »
Bombyx cratœægi SE PE pére 1 » » »
— franconica Re LUI Le 4 50 » 2»
rimi icola ST SEE DK DS Er 4 50 » »
Lasiocampa pe Bt NL TE Fe » »
remulifolia RTL ES AE 6 1 50 » »
— Sr ne Bu LM 1 »
— otus date es Miss 3 » ©Q4&.»
Saturnia Isabellæ (beaux ex.) — ........, 20 » à 25 »
Megasoma repa RER CE Re 9 » -» »
ndromis versicolor SEE SSL LT. 15» 1@.4 50
Thyatira derasa Ne de sn pee 4 » » »
Plusia conson A A ET UE D ni 4.5 » »
aurichalcea nee M 4 » » »
— Caureum PL « dope ee pe à » 60 » »
D À oh vod EL LE 3 :2 » »
Toxocampa limosa MS RS a Tate 1 25 »
Catocala fraxini Se died à 4 25 » »
— Lee EN HR de, 2 » » »
++ ecta dt ce na TEE e 10 fe 1 50 » »
sa phagoga me 4135 » »
net papillonaria Un à ne 1 » » »
‘ FES » »
Fidonia famula TEEN Cho ea >
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4930. — Paris. Imprimerie A, L. Guizuor, 7, rue des Canettes
6° Année.
N° 53
Mars 1884. 417
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCER
LA RÉDACTION ET res
Au bureau du. journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et Algér
Pays comp
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à nc du Directeur.
ris pp AT deduiE F
Tous les autres pays..!:
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d’échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 28 JANVIER 1884
Sur l’opercule des Gastéropodes.— Note de M. Houssay.
M. Houssay conclut de ses recherches sur l’opercule des
Gastéropodes, que ce dernier est formé par le pied seul, et
que la surface du pied n'intervient pas tout entière dans
cette formation; une petite portion nettement limitée y
concourt. Il convient de distinguer le bord de l’opercule
situé du côté de la columelle et appelé bord columellaire
et le bord opposé nommé bord partétai : l'opercule a une
surface interne et une surface externe dont les modes de
formation diffèrent. En examinant la partie externe d’une
Lillorine, d'un Murex ou d’une Pourpre, onaperçoit près
du bord columellaire une petite fente qui pénétre à 1 milli-
mètre dans le muscle columellaire et occupe le pied dans
toute sa longueur ; les parois sont tapissées d’un épithé-
lium gauffré. Une petite lamelle mince et flexible s'engage
dans cette fente. Au moyen de coupes, on se rend compte
que les cellules épithéliales de la fente excrètent une ma-
tière anhiste qui, par agglomération, constitue la lamelle
qui sort de la fente et vient s'ajouter à l’opercule ancien.
Les cellules épithéliales étant faiblement unies entre elles,
et seulement par la partie basilaire, la matière encrétée,
plastique, se répand un peu entre les éléments des tissus
_sou-sjacents ; et par suite des oppositions successives de
parties nouvelles sorties de la fente, il se forme des stries
dont on n’aperçoit que les plus saillantes. Si l’on s'occupe
de la partie interne de l’opercule, on distinguera la surface
d'insertion du muscle columellaire et la surface libre
interne. Cette dernière, revètue d’une couche homogène,
est vernissée et sans stries visibles à l’œil; ce vernis est
mème assez épais chez les Murexæ pour qu'on ne puisse
voir au travers les stries de la face externe. Tandis que
l’opercule s’accroit, la surface d'insertion de l’opercule se
déplace avec un petit mouvement de rotation, puisque en
mème temps la coquille s'accroît en spirale. Le muscle
s’appuie sur les parties nouvellement formées, et aban-
donne les anciennes du côté du bord pariétal. Celles-ci.
. sont de suite renforcées par l’enduit vernissé dont nous
venons de parler. Ces diverses phases du muscle columel-
laire sont marquées par des stries indépendantes de celles
de la face supérieure ; et en étudiant ces stries, on s’ex-
plique comment on rencontre des opercules dont la forme
reste semblable à elle-même, tandis que l’on en trouve
d’autres dont la forme varie avec l’âge de l'animal et qui
sont dits noyaux de formation. Dans ce dernier cas, la
partie postérieure secrétante du pied passe de la forme
circulaire à une forme presque droite. L'opercule est donc
produit par une portion limitée de l’épithélium du pied,
qui paraît bien différente du byssus des Acéphales, et
encore plus de la deuxième valve d’une coquille,
pe
Sur les oscillations barométriques produites par l'é-
ruption du Krakatoa.— Note de M. E. Reno
M. Renou constate que les courbes des inscripteurs
barométriques, obtenues à Perpignan, à Lyon, à Clermont,
à Nantes, à Saint-Martin de Hinx et à Douai, indiquent que
le phénomène s’est manifesté presque au même moment.
Les vitesses des ondes secondaires, qui se sont manifestées
après un tour entier de la terre sont de 305 mètres et
319 mètres par seconde, très rapprochées de la vitesse
moyenne du son dans l'air. Les observations du Puy-de-
Dôme ont présenté une particularité intéressante : la
première ondulation eut lieu en même temps au sommet
pe
at tit
ee
CE,
_—
418
LE NATURALISTE
de la montagne et en plaine ; or la distance étant de 8 kilo-
mètres, le son ne mettrait pas une demi-minute à s
propager d’une station à l’autre. La deuxième onde, ayant :
eu lieu en sens inverse, il y eut un retard sensible pour la
station de la plaine. La propagation serait donc plus
rapide dans les grandes hauteurs que dans les plaines.
SÉANCE DU 4 FÉVRIER 1884
Sur les organes segmentaires el le podocyste des
embryons de Limaciens. — Note de M. S. Jourdain.
Le premier organe segmentaire étudié par M. Jourdain,
a été apercu d’abord par Gegenbaur qui l'a nommé n0r-
nière. Cet organe est pair, et consiste en un tube courbé
en siphon, à convexité supérieure ou dorsale, situé sous
la couche exodermique et sur les parties latérales infé-
rieures de la gibbosité prépalléale. Formé d’une membrane
de soutien tapissée d’une couche de cellules polygonales à
noyau granuleux (brun verdâtre chez la Lima:x agrestis),
cet organe possède de fins cils vibratiles sur sa face interne.
Ce tube, ouvert aux deux extrémités, débouche au dehors
par un orifice évasé situé au-devant du bord palléal; il
débouche en avant au milieu d’un lacis mésodermique
revêlant la cavité générale, en arrière et au-dessous de la
plaque tentaculaire. Cet organe’ n’a aucune relation avec
le rein définitif qui se développe d’une manière indépen-
dante. Plus ou moins modifié, on le retrouve chez la
plupart des Gastéropodes, et peut-être même chez tous.
En arrière de la calotte palléale, s'étend la partie posté-
rieure du corps, formée, chez l'embryon, d’un mésoderme
recouvert d’un mince exoderme cilié, au milieu duquel est
creusée la cavité générale. Cette loge postérieure se pro-
longe en un appendice contractile, variable de formes et de
dimensions suivant les espèces, et que M. Jourdain nomme
podocyste. Chez la Limaæx agrestis, il est court et en forme
de pompon ; chez l'Arion rujus, il est allongé, cylindrique
et en forme de spirale. Les paroïs sont constituées d’un stra-
tum de cellules à gros noyau nucléolé, avec un protoplasma
contractile, étoilé irrégulièrement, et dont les branches se
réunissent. L’exoderme est cilié extérieurement. La cavité
générale du podocyste contient un liquide, et présente les
mouvements de diastole et de systole; le liquide passe
ainsi de la cavité générale dans sa propre cavité, ét réci-
proquement. Peu de temps avant l’éclosion, le podocyste se
résorbe, et la jeune limace sort de l'œuf. Le podocyste
parail servir aux échanges osmotiques entre le liquide
sanguin et l'air ambiant, étant promené à la face interne
de la coque par le mouvement constant de rotation de
l'embryon, dû aux cils vibratils que possède ce dernier. Au
point.de, vue fonctionnel seulement, le podocyste repré-
senlerait l'allantoïde des vertébrés supérieurs.
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1883
Présidence de M. Bureau.
M. Em. Koehne, de Berlin, auteur d’une monographie
des Lythrariées, en a extrait une étude, principalement
synonymique, sur les espèces françaises de cette famille,
qui, d’après lui, seraientau nombre deneuf: Peplis Portula
L,, Lythrum nummulariifolium Lois., L. hispidulum
Koehne, L. tribracteatum Salzm., L. thesioides M. Bieb.,
L. Hyssopifolia L., L. thymifolia L., L. flexuosum Lag.,
L. Salicaria L.
M. Ad. Lemaire, dans une note sur l'origine des ract-
nes latérales, après avoir rappelé que, d’après les obser-
vations de M. Van-Tieghem, ces racines tirent leur origine
de la couche périphérique du cylindre central chez les Mo-
nocotylédones, cite des exemples du même fait dans les
Dicotylédones.
n sait que les Graminées à stigmate unique ne sont
pas nombreuses. M. Louis Trabut, ayant remarqué que
le Penniseltum villosum n'a qu’un style portant un stig-
mate unique, admet que dans cette espèce on est en pré-
sence de deux styles soudés sur toute leur longueur. Ce
caractère existe chez d’autres Penniselum, et il serait
utile de le mentionner dans la diagnosé de ce genre.
M. Duchartre décrit un cas intéressant de fleur semi-
double, chez un Nægelia. Le passage des fleurs pourvues
d'une corolle gamopétale à l’état semi-double ou double
est dû tantôt à la formation de pétales supplémentaires à
l'intérieur de la corolle normale, tantôt et plus souvent à
la multiplication de la corolle qui devient alors double,
triple ou même multiple, tantôt enfin, et c’est le cas le plus
rare, à la formation d’une corolle supplémentaire en de-
hors de la corolle normale. Un fait de ce dernier genre
a été observé par M. Duchartre sur une fleur de Nægelia
qui avait deux corolles : une interne gamopétale et nor-
male, une seconde, pentapétale, alterne avec la première,
et l’une et l’autre s'étaient soudées sur une grande lon-
gueur par leur face externe. On n’a donné jusqu'ici aucune
explication satisfaisante de ce singulier genre de produc-
tion anormale.
SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1883
Présidence de M. Duchartre.
Les communications se succèdent dans l’ordre suivant :
Excursions botaniques en Espagne, par M. G. Rouy.
Note sur le genre Vesquia, Taxinée fossile du terrain
aachénien de Tournai, par M. Bertrand.
Structure de l'axe des Œnantheet me 2 sur les
formations anormales, par M. R. Gérar
Sur la déhiscence des fruits secs, re M. Leclere du
Sablon.
Sur l’anomalie de structure de la tige des Slytidium à
‘feuilles espacées, par MM. Van Tieghem et Morot.
LE NATURALISTE 419
Sur la situation de l’appareil secréteur dans les Compo-
sées, par M. Van Tieghem.
SÉANCE DU 28 DÉCEMBRE 1883
Présidence de M. Bureau.
M. Malinvaud annonce à la Société qu'elle a perdu un
de ses membres les plus distingués, M. Charles Royer, dé-
cédé le 18 décembre au château de Quiney (Côte-d'Or) dans
sa cinquante-troisième année.
Le principal titrescientifique de M. Royer estune Flore
de la Côte-d'Or récemment terminée. On y trouve les indi-
cations les plus exactes concernant la végétation locale,
une classification judicieuse, des déterminations soigneu-
sement vérifiées, un sage discernement dans l'appréciation
des espèces, et, de plus, un ensembic considérable d'ob-
servations inédites des plus intéressantes sur la physiolo-
gie et les caractères différentiels des organes souterrains
des plantes, dont l'étude est généralement négligée par les
floristes.
M. Malinvaud dépose sur le bureau le manuscrit d’un
travailintitulé : Exposilion systématique des Lichens de
Cauterets,de Lourdes et de leurs environs, par M. Édouard
Lamy de la Chapelle. Ce mémoire sera imprimé dans le
volume de cette année, à la suite des comptes rendus des
séances, M. le Secrétaire fait remarquer que ce nouveau
catalogue, comme celui du même auteur publié dans le
Bulletin en 1878, est un document original de grande va-
leur pour la connaissance des Lichens de la flore française.
Ilest procédé, conformément aux Statuts, à l'élection
du Président, pour l’année 1834.
M. Duchartre, premier vice-président sortant, ayant ob-
tenu 152 suffrages sur 176, est proclamé président.
La Société nomme ensuite successivement :
1% Vice-président : M. Bescherelle.
… Vice-présidents : MM. Buffet, Malinvaud, Monod.
Secrétaire : M. Joseph Vallot.
Vice-secrétaire : M. Louis Mangin.
Membres du Conseil : MM. Cornu, Poisson, Franchet,
Bureau et Marès.
Avant de se séparer, l'assemblée, sur la proposition de
M. Prillieux, vote ces remerciments à M. Edouard Bureau,
président sortant.
E. Maunvaup,
LE PROCES DES LICHÉNOLOGUES.
M. Léo Errera, dans un article publié par {@a Revue
- Scientifique, le 19 janvier dernier (1), ne s’est pas contenté
“de faire le procès aux adversaires de la théorie algo-liché-
“nique; il a pris à partie les « lichénologues » etles a « se-
(1) Reproduit du Bulletin de la Société de Botanique de Belgique,
1883, p. 207-226.
coués, comme on secoue, dit-il, les vieux habits de peur
que les mites ne s’y mettent. »
Il nous apprend que les lichénologues « n’ont point eu le
« temps d'approfondir les questions de physiologie et d'a-
« natomie microscopiques et s’exposent à se fourvoyer
« s’ils les abordent quand même ». Cependant, + ce sont
« des gens studieux et zélés, dit-il, qui ont rendu à la
« science l'immense service de classer avec ordre, de nom-
« meret de décrire la légion des Lichens ».
Est-ce que, par hasard, M. Errera serait lui-même un
lichénologue ? Car enfin, à quel titre viendrait-il nous par-
ler des Lichens s’il ne les connaissait pas ? Et, s’il les con-
naît, comment peut-il prétendre que ceux qui les ont nom-
més et décrits ont pu le faire sans microscope? Or l'usage
du microscope n’a pas d’autre but que « d'approfondir les
questions de physiologie et d'anatomie. » Certes, on peut
déterminer des phanérogames avec une simple loupe. Mais
des Lichens ! Si M. Errera en a essayé, il en aura conservé,
sans doute, un mauvais souvenir. Et des Lichens aux li-
chénologues il n’y a qu'un pas ; voilà pourquoi ces derniers
sont si maltraités par lui: ce sont des « conservateurs »,
des retardataires attachés « à certaines traditions qu'il
« propose de placer, par voie de cotisation, à wn hospice
« d’'invalides ; ou, si elles nous paraissent déjà tout à fait
« fossilisées, nous les déposerons, ajoute-t-il, dans quelque
« musée,'entre les haches de silex et les squelettes de mam-
« mouth. »
M. Errera est bien bon. Ces « traditions » placées à
un hospice ou déposées dans un musée, c’est un résultat
fort réjouissant auquel les {lichénologues n'avaient évi-
demment pas encore songé. Dans tous les cas, lés voilà
expropriés. Ce seront dés « conservateurs » auxquels il ne
restera plus rien. Que vont-ils devenir, maintenant que
M. Errera a mis la main sur leurs « traditions » ?
Il est certain que c’est leur faute. Ils sont punis juste-
ment. N’est-il pas vrai qu’ils ont « puisé leurs notions
_« scientifiques générales dans quelque ouvrage intitulé :
« Les trois règnes de la Nature ou bien és Merveilles
« de la Science, où encore la Botanique de ma fille, livre
« très médiocrement fait, mais doré sur tranche et qui est,
« pour eux l’alpha et l’oméga, du savoir humain ? »
Tous ceux qui se sont occupés de Lichens devront l’a-
vouer, maintenant que le fait est dévoilé : c'est dans la
« Botanique de ma fille » qu'ils ont étudié les Lécidéés et
les Lécanores; et même les auteurs qui ont décrit « la légion
[des Lichens » ont puisé là leurs inspirations. Ils ne s'atten-
daient point, les malheureux! à d'aussi écrasantes révéla-
tions, et ils ne se relèveront point du coup que M. Errera
vient de leur porter.
En effet que pourraient-ils dire f La théorie algo-fongi-
que n'est-elle pas aujourd’hui « une vérité expérimentale
établie par l'analyse et par la synthèse » ? Est-ce que des
gens qui ont consacré leur vie à décrire la « légion des Li-
chens » ont la moindre autorité pour contester une telle vé-
| rité ? Aussi < comment ne pas s'étonner beaucoup et sou-
«rire un peu en relisant les récriminations passionnées, les
« lamentations » avec lesquelles ils se défendent! Mais le
vainqueur des lichénologues ne se borne pas à sourire.
420 | LE NATURALISTE
C’est un juge impitoyable, dontles moments!sont comptés,
et qui met fin aux débats par cette sentence sans appel :
« Mais qu'importent, après tout, ces plaidoyers stért-
les : la cause estentendue. Ne nous attardons pas trop
aux Lichens ni surtout aux lichénologues, »
Surtout aux lichénologues! Ah! M. Errera les connaît
bien. Ce sont des gens qui « sèchent des Lichens » et qui
ne valent guère mieux que ceux qui « piquent des Coléop-
tères ou cultivent des Orchidées ». Du reste, il les appelle
des « conservateurs », ce quiest tout dire.
Comprend-on d’ailleurs des gens qui « sèchent des Li-
chens > ? Est-ce là une occupation? Quand on songe surtout
que les Lichens ne se mettent point en presse, ce qui les
déformerait et ce qui, notamment, serait assez incommode
pour les espèces crustacées qu’on ne peut recueillir qu'avec
le fragment de rocher qui les porte. Voilà pourtant ce que
font les lichénologues. On voit bien que M. Errera les a
beaucoup fréquentés.
Aussi, maintenant, leur cause est entendue. Ils n'auront
plus la parole. Voilà les autres bien contents. Les autres,
ceux qui viennent de gagner leur procès, ce sont les
« gens de laboratoire ». Au moins ceux-là ne sont point
des « conservateurs ». Ce sont des « novateurs », des
hommes de progrès. Leurs « traditions », s’ils en ont, ne
seront point « placées à un hospice ».« Adeptes de la science
pure », ils sont agréables au juge. Connaissent-ils les Li-
chens ? À quoi bon ! Est-ceque le progrès consiste à sécher
les Lichens et même à les décrire ? Non, le progrès consiste
à planer bien au-dessus des hommes spéciaux, à deviner
les solutions du premier coup, sans études préalables et
surtout à se défier des hommes du métier. Est-il besoin, au-
jourd’hui, d’avoir été apprenti avant de passer maitre ?
Routine tout cela ! Voyez : les « gens de laboratoire » n’en
cherchent pas silong. Ils ne connaissent pas les Lichens,
eux; eh! bien ils n’en ont pas moins découvert une nou-
veauté étourdissante, une chose comme on n’en avait ja-
mais vue, un être fantastique, produit incestueux de... la
carpe et du lapin ? Non: d’un Champignon et d'une Algue!
C'est à ne pas y croire. Et pourtant rien n’est plus vrai.
Demandez à M. Errera : il l’a vu!
Voici le dogme nouveau, devant lequel les lichénologues
devront maintenant s’incliner, sous peine des châtiments
les plus sévères. On le leur a dit, et leur cause est entendue.
Cependant une chose me console.et m’attriste tout à la
fois dans cette aventure. Ce ne sont pas d’humbles liché-
nologues qui sont « Secoués » si vertement par M. Errera.
on; de même que la foudre s’abat de préférence sur les
sommets, celui qui vient d’être ainsi cloué au pilori « des
ens de laboratoire » et dont les idées sont menacées d’être
déposées « entre les haches de silex et les squelettes de
mammouth », c'est un savant,illustre entre tous, succom-
bant presque sous le poids d’un labeur incessant, établi
depuis de longues années parmi nous, et qui, prodiguant,
à tous, les trésors de ses lumières, devait s’attendre à être
traité d’une toule autre manière.
C’est lui qui le premier a embrassé, par de profondes
études d'anatomie, l’universalité de la classe des Lichens.
Ses ouvrages presque innombrables ont fait faire un pas
immense à la science, en apportant l’ordre et la méthode
dans ce qui n’était avant lui qu’un chaos confus. De ce
vaste ensemble de travaux est résulté un système de clas-
sification fadmirable ‘qui est maintenant adopté presque
partout. Il a étudié les Lichens du monde entier, et il n’y
a aucune exagéralion à dire qué personne ne les connaît
aussi bien que lui. Il a répondu à toutes les objections ; il
a démontré avec une süreté, je dirais presque avec une
simplicité magistrale, l’inanité des expériences de cabinet
qui lui ont été opposées par les partisans de la théorie
algo-lichénique, et par ses adversaires incompétents. Je
dis éncompétents parce que, fût-on même un savant distin-
gué dans d’autres branches de la Botanique, on n’a point
qualité pour parler des Lichens, si on ne les a pas étudiés,
pendant de longues années, au moyen des recherches ana-
tomiques les plus minutieuses, et si l’on n’a pas comparé
entre eux de nombreux types provenant des contrées les
plus diverses.
Or, parmi les disciples du Schwendenérisme, de la théorie
algo-lichénique ou algo-fongiqueoumème bryo-lichénique,
quels sont ceux qui peuvent avoir une compétence égale
à celle du D'Nylander? Quels sont ceux qui pourraient pré-
tendre connaître « la légion des Lichens » aussi bien que
lui? Et pourtant, ce n’est pas un collectionneur. Je crois
même qu'il n’a jamais « séché » un seul Lichen. C’est avant
tout un physiologiste, un anatomiste infatigable. N'est-ce
pas lui qui a fait connaître, dans ses moindres détails, le
système de reproduction de ces végétaux, la nature des
Spermogonies, le mode de germination de la spore ! Aucun
organe n'a échappé à ses investigations, et tous ses écrits
répondent aux erreurs propagées, depuis quelque temps,
sur ces questions qu’il avait pourtant su rendre si compré-
hensibles pour tout le monde. En effet, ceux qui se sont
fait de cette étude une spécialité sont, en immense majo-
rité, convaincus que le dualisme des Lichens est une in-
vention contraire au bon sens, à la nature et à la plus sim-
ple expérience.
Eh quoi! lorsque vous aurez semé des graines de Li-
chens, c’est-à-dire des spores lichéniques au milieu d’une
certaine quantité de gonidies et que vous aurez vu des
germes naître et se développer, vous viendrez nous dire,
que ces germes se sont nourris de gonidies et qu’ils les ont
attrapées avec les crochets rèvés par M. Stah1? Qu'en savez-
vous? Mais moi, si je vous montre des débris de verre en-
semencés naturellement ; si je les place devant vous, sous
votre propre microscope, el si je vous mets au défi d'y.
trouver l'ombre d’une gonidie, non seulement autour des
premiers filaments de la spore, mais même dans l'intérieur
de ces filaments, que me répondrez-vous ?
Les vrais filaments-germes lichéniques vous les obser-
verez facilement dans l’hypothalle des très jeunes Lichens
qui ont germé sur les tessons de verre qu’on rencontre,
parfois, au sommet des vieux murs. C’est là l’ensemence-
ment naturel préférable à toutes les opérations de labora-
toire. Si votre bonne fortune vous fait y rencontrer des dé-
bris de vitres assez minces et assez transparents pour
pouvoir être placés, sans aucune préparation, sous l’ob-
jectif de votre microscope, vous arriverez, en quelques se-
MENT ue te
LE NATURALISTE
421
condes, à la constatation de votre immense erreur. Vous
chercherez des gonidies dans ces filaments dont on distin-
gue très nettement la structure intérieure partransparence.
Ils ne sont pas assez larges pour en contenir. Mais ne dés-
espérez: pas; vous allez bientôt en découvrir dans les fins
glomérules thallins qui sont placés au-dessus de l’hypo-
thalle et vous verrez les cellules dans 55450 elles se
produisent.
Et maintenant croirez-vous encore que ces gonidies,
vrais organes des Lichens, sont des Algues venues du de-
hors et quelles ont été happées par les filaments du pro-
thalle pour de là passer dans le thalle ?
J’ai déjà fait deux fois cet appel à la bonne foi des par-
tisans de la théorie algo-lichénique, dans mon étude sur
les Substratums (1), et dans un article sur la théorie bryo-
lichénique publié, en août dernier, par le journal Ze Natu-
raliste. C'est pourquoi je crois inutile dè reprendre et de
développer ici cette discussion. On aura beau inventer des
trichogynes, des convivium, des symbioses et des sym-
biotismes,on ne pourra rien contre les faits patents et
dûment constatés que je viens de signaler ; il faut que
l'étude des Lichens soit bien délaissée en France pour que
l’on y ait accueilli de pareilles suppositions que le moin-
dre contrôle aurait reléguées au rang des chimères.
Cette fable, même rajeunie par M. Errera, ne peut attein-
dre le D' Nylander, le réformateur et le maître de la Liché-
nologie moderne, dont les travaux demeurent inébranla-
bles comme ces chefs-d’œuvre d'art qui ont bravé et les
outrages des temps et le vandalisme des hommes.
- M. Errera fera bien dereprendre l'étude des Lichens ab
ovo, non dans les laboratoires, mais dans la nature; il
pourra compulser avec fruit les livres du D' Nylander
et méditer les enseignements qu'il en retirera. Quand,
plus tard, il aura disséqué des milliers de thalles et d’apo-
thécies et qu'il aura acquis une-vue d'ensemble de ce vaste
groupe de végétaux, alors il rendra, probablement, ses
> jugements avec plus de tolérance et d'équité, car il aura
appris quelle distance le sépare encore du grand savant
auquel il s’est attaqué sans le connaître.
O, J. Ricxar».
. La Roche-sur-Yon, février 1884.
DE LA CROISSANCE DES BOIS CHEZ LES CERVIDÉS
Ce qui caractérise le groupe des cerfs, c’est la structure
de leurs bois et la propriété qu'ont ces prolongements
frontaux de tomber et de se reproduire; ces bois n’existent
habituellement que chez les mâles. Nous allons nous
occuper spécialement de la croissance des bois chez le
cerf, le daim et le chevreuil.
Les bois du cerf (Cervus elaphus) ne sont primitivement
que de simples dagues, et des développements successifs
——
(4) Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux, 1883.
x
établissent seuls les différences de formes entre ces pro-
longements qui d’abord se ressemblent tous. Les bosses
qui poussent au haire forment la base de la tête du cerf;
ces élévations osseuses se prolongent lorsque le cerf a un
an accompli, mais ces prolongements sont sanguins et
presque cartilagineux. Dans la suite, la partie inférieure
prend de la consistance, et s’ossifie graduellement jusqu’à
la partie supérieure. La dague ainsi transformée, tel est
le nom donné au bois de la première année, est envelop-
pée d’une peau épaisse et quand la croissance est com-
plètement achevée, cette peau se détache par grands lam-
beaux, soit naturellement, soit par suite des efforts mul-
tipliés que fait l'animal pour s’en débarrasser en se frottant
contre la terre, les arbres ou autres objets qui s'offrent à
sa vue. Le bois est complètement formé lorsqu’arrive le
moment de sa chute qui a lieu vers le mois de mai sui-
vant, lorsque le cerf entre dans sa troisième année. Les
deux dagues se détachent alors de l’os du pivot et
tombent ; cette chute des anciens bois est toujours accom-
pagnée d’une hémorragie plus ou moins abondante, pro-
duite par la rupture des vaisseaux sanguins par lesquels
la communication avait lieu avec la circulation générale.
La nouvelle formation osseuse oblitère bien vite les capil-
laires et, par suite, le sang se trouve en entier destiné à
l'alimentation du refait. Le cerf pousse alors sa seconde
tête, qui est armée de deux, trois ou quatre branches que
l’on appelle andouillers.
Cette nouvelle tête se distingue surtout du daguet par
le bourrelet qui entoure le sommet du pivot et qu’on
nomme meule : les dagues n'étant qu’un prolongement du
Fig. 1. — Dâgue et bois avec 2, 3,...6 andouillers.
_ pivot, leurs meules sont bien moins prononcées. A quatre
ans la tête peut porter cinq, six, sept et même huit an-
douillers ; à cinq ans elle peut en avoir neuf, dix, onze ou
douze ; la maitresse branche se divise quelquefois en deux
petits andouillers : à cette époque le cerf est dit cerf à sa
quatrième tête. La figure 1représente, à gauche une dague,
puis le bois avec deux, trois, six andouillers ; la figure 2
le bois avec sept, dix andouillers. A six ans l'animal est
cerf dix cors et peut porter douze, quatorze, seize andouil-
lers. À sept ans, le cerf fait encore une nouvelle tête, mais
à huit ans il devient vieux cerf et, à partir de cet âge, la
tête n’admet ni règle ni nombre, c’est-à-dire qu'il peut
+
422
LE NATURALISTE
avoir plus d’andouillers une année que la suivante ; mais
les bois sont plus gros et plus longs.
Fig. 2. — Bois avec 7, 8,... 10 andouil!ers.
Voici les noms{par lesquels on a l'habitude de désigner
les différentes parties d’un bois de cerf. La tête du cerf est
composée de meules ou couronnes qui posent sur le
pivot; de là sort la maîtresse branche que l’on nomme le
merrain. Après la meule vient le premier andouiller de
massacre dont la pointe est recourbée en montant ; au-
dessus vient le sur-andouiller, plus court que le précé-
dent, le troisième andouiller s’appelle chevillure et le
quatrième, lorsqu'il existe, érochure. Le merrain est ter-
miné par l’'empaumure. La maitresse branche porte trois
andouillers, quelquefois quatre; l’'empaumure peut avoir
depuis deux jusqu’à douze branches.
Il est assez difficile de donner, à première vue, l’âge
d’un cerf à la simple inspection des andouillers de la tête,
leur nombre n'étant pas déterminé pour chaque âge. Il
faut regarder attentivement l’abaissement plus ou moins
grand du contour de la meule, la grosseur du merrain, la
largeur de l’'empaumure. Plus le cerf devient vieux, et plus
la meule s'approche du massacre, plus l’empaumure
s’élargit et devient creuse. Il se rencontre quelquefois des
cerfs dont la croissance des bois ne suit aucune loi natu-
relle, qui ont par exemple d’un côté une perche et un an-
douilleret de l’autre un merrain formé avec ses andouil-
lers ; c’est une bizarrerie de la nature, tout individuelle.
Le daim (Cervus dama) commence à former son premier
bois à huit ou neuf mois, consistant en deux dagues de
10 à 15 centimètres de longueur. Ce premier bois est une
dague légèrement arquée, et ceux qui lui succèdent con-
servent toujours cette courbure à concavité antérieure. De
même que le cerf, les dagues sont recouvertes d’une peau
épaisse qui tombe par les frottements que lui fait subir
l’animal, la nature aidant. L'année suivante le daim perd
les dagues et pousse sa seconde tête en deux mois et
demi ou trois mois ; le merraïn prend deux andouillers di-
rigés en avant, et quelquefois sa sommité s’élargit déjà pour
former un commencement de palmature. L'empaumure
commence à paraître définitivement dès la troisième année.
A mesure que l’animal avance en äge, le bois prend plus
d’accroissement, les empaumures se dentèlent aux bords
supérieur et postérieur, quelquefois même les crêtes qui
bornent les échancrures se convertissent en de vrais an-
Fig. 8. — Bois de Daim à différents âges,
douillers recurrents, les meules se rapprochent du têt. Le
bois est composé, chez les vieux mâles de plus detrois ans,
d'une perche ronde, munie à sa base de deux andouillers
antérieurs el terminée par une très longue empaumure,
désignée sous le nom de palette, dentelée au côté extérieur
et un peu moins au bord interne ; il est plus aplati, plus
étendu en largeur et, à proportion, plus garni d’andouil-
lers que celui du cerf. À partir de là quatrième année, la
palmature commence à se rapetisser; on prétend même
que les bois finissent par redevenir de simples dagues
comme ceux de la première année. Un beau bois de daïm
pèse de 6 à 7 kilogrammes. Les daims mettent le même
nombre d'années à devenir daims dix cors que les cerfs ;
les têtes se jugent et se comptent comme celles des cerfs.
La première tête des chevreuils (Cervus Capreolus) com-
mence à paraître sous la forme de deux dagues beaucoup
plus petites que celles du cerf. La croissance des bois
chez le chevreuil ne suit pas les mêmes règles que chez
le cerf; il a très rarement plus de deux andouillers à
chaque merrain; un cerf des Indes (Cervus Aristotelis)
offre aussi celte même particularité. À la fin de la seconde
année chaque dague jette un andouiller en avant, au-
dessus de la meule: l’année suivante, les perches ont
chacune un andouiller en arrière, Dans la suité le bois
continue à grossir, à s’élever et les andouillers à allonger
*
jusqu’à ce que le chevreuil soit dix cors.
Fig. 4. — Bois de Chevreuil-à différents âges,
Plus l'animal avance en âge et plus la hauteur et le
nombre des andouillers diminuent, de sorte que s’il peut
*
parvenir à un grand âge, il n’a plus que deux grosses
Pt stetha mine metre
LE NATURALISTE
423
dagues ou deux merrains forts gros et des andouillers
très petits. En résumé voici la disposition générale des
bois du chevreuil : bois assez petits, cylindriques, rameux
et rugueux, ayant un andouiller dirigé en avant, assez
long, sur le milieu de la perche et un second plus haut di-
rigé en arrière. Il perd son bois à la fin de l'automne et le
refait en hiver.
MATÉRIAUX
L POUR SERVIR A LA REVISION
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OÙ VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
(Suite) (1).
L. saxatilis Chav.!, Benth.,’ (Hoffg. et Lr Kk?);
LE. glutinosa Hoffg. et Link; L. Perezii J. Gay;
L. Tournefortii Lge.
Ce groupe est, sans contredit, le plus critiqué du genre
et celui sur lequel les auteurs sont le moins d’accord
relativement à la valeur spécifique et à la place des formes
qui le composent.
. Linné, lorsqu'il a établi son Anfirrhinum saæalile, lui
a donné à tort comme synonymes deux citations de Mo-
rison et une de Tournefort, mais la plupart des caractères
et l'habitat qu'il mentionne conviennent bien aux plantes
d’Espagne ou de Portugal de ce groupe. — Dans le Sys-
tema, le Species ou le Mantissa, Linné attribue à sa
plante : « Foliis lanceolata-linearibus sparsis villosis ;
inferioribus quaternis, caule decumbente pioso, floribus
spicatis. — Radix perennis. Caules decumbentes, villosi,
superne ramosi. Folia sublinearia, acuta, sparsa, pubescen-
tia ; inferiora quaterna. Spicæ terminales. Bractæ et cal.
villosi. Corollæ flavæ. — Herba tota pubescens. Caules
adscendentes. Folia sparsa, linearia, acuta, pubescenti-
viscida, apice patula. Flor. spicati. Cal. lanati. Cor. flavis-
sima : punctis 2 fulvis in palato et 2 in fauce. » De plus
Linné rapproche son À. saæatile de VA. hirtum (Linaria
hirta Ait.), et l'en différencie par « caulibus non erectis,
foliis angustioribus et confertioribus ; rad. perenni; flor.
minoribus ; cal, æqualibus. »
Brotero, dans le Flora Lastlanica (I, p. 191), puis
ultérieurement dans le Phytographia (\, p. 127, tab. 133)
indique en Portugal l'A. saæatile que Linné avait seule-
ment signalé en Espagne. — Link et Hoffmannsegg
(F1. Portug., 1, p. 238, tab. 40), admettant le genre Lina-
ria, créent le nom de Z. saæatilis: pour la plante portu-
‘gaise ; ils lui attribuent toutefois des graines qui ne sont
point celles des plantes dont nous parlons. — Mais, plus
tard, Chavannes (Monogr., p. 167) reprend le nom des
auteurs portugais et donne du L. saæatilis une descrip-
qui s ’applique bien à l’4 saxalile de Linné;
M. Bentham (in D C. Prodr., X, p. 284) a admis également
cu +. No NE dut 1 Siébre 1883.
cette manière de voir, Elle a prévalu jusqu’au jour où
M. Lange, d’abord dans l’Zndex sem. hort. Haun. (1859),
puis dans le Pugillus, puis enfin dans le Prodromus
Î.. Hispanicæ (I, p. 568), a considéré le nom d’4. saxa-
| lile L. comme convenant peu ou point aux plantes espa-
gnoles et retiré, pour elles, de la synonymie le nom
d'A. Tournefortii Poir., dont il a fait le Z. Tournefortii,
avec trois variétés, afin d'y faire rentrer les L. saxatilis
des différents botanisites espagnols et le L. Perezit de
J, Gay.— M. de Ficalho (Apont., pp. 11 et 13)et M.deJanka
(Scrophut. analyt., p. 24) ont adopté d’une manière géné-
rale l'opinion de M. Lange. — Ce botaniste a basé sa
décision sur ce que :
1° Linné n’a pas décril la forme des graines de sa plante ;
il lui a donné une corolle ponctuée, tandis que, selon
M. Lange, la corolle du Z. Tournefortii n’est nullement
ponctuée ; enfin les sYnoNYReR de Tournefort et de Mori-
son qu'il cite sont erronés
2° Dans le Z, sacatitis Hoffg. et Link, qui, suivant
M. Lange, ressemble plus au Z. verticillata Boiss., les
graines sont non marginées,
Plus récemment, M. Nyman (Conspectus fl. Europeæ,
p. 541), tout en conservant le L. Tournefortii Lge, ne
rejette point le nom de Z. saæalilis Hoffg. et Link, qu'il
réserve pour la plante du nord du Portugal, et garde éga-
lement le nom de L., Perezii, en admettant les trois
espèces,
Quant au Z. glutinosa Hoffg. et Link, que certains
botanistes persistent, quoi qu’en ait dit M. Boissier (Voy.
Bot. Esp., p. 458), à confondre avec la var. g/utinosa
Boiss. du L. filifolia Lag., espèce à graines aptères non
discoïdes, M. Bentham l’a très justement rapproché du
L. saxalilis, au point même de le considérer, ce qui est
aller trop loin, comme un simple synonyme de cette
dernière espèce.
Ayant récolté en Espagne le ZL. Tournefortii et le
L. füifolia ainsi que sa var. glutinosa ; possédant, de
plus, le ZL. Tournefortii des récoltes de Welwitsch, Bour-
geau, M. Levier, M. Daveau, le L. Perezii recueilli par
Durieu et Bourgeau, et enfin la plante de Porto, envoyée
en abondance par M. Schmitz, j'ai été amené par l'étude
de ces diverses plantes :
1° A ne pas rejeter le nom de Z. saæatilis ;
2 A luiconserver comme synonyme An/irrhinum sa-
æatile de Linné et de Brotero, les diagnoses de ces auteurs
se rapportant à l’ensemble des variétés de cette espèce ;
3° À le comprendre (sensu latissimo) avec quatre va-
riétés, ainsi qu'il suit :
L. saxarius Chav. ! Benth, (Hoffg. et Link ?) — Antirrhi-
num saxalile L.,
Var. TOURNEFORTI. = Lénaria hispanica lenuifolia vit
losa et viscosa Tournef., Antirrhinum Tournefortit
Poir., L. Tournefortit Lge var. inquinans Lge.
var. PSEUDOrILIFOLIA. — L. Tournefortii Lge var. mi-
nor Lge.
var. GLUTINOSA. — L. glutinosa Hoffg. et Link! (e Zoco
classico !) non auct. plur.
424
LE NATURALISTE
di.
Var. GLABRESCENS. — L. PereztiJ. Gay, L. Tournefortii
Lge var. glabrescens Lge.
En effet, si, reprenant le texte des motifs invoqués
par M. Lange pour rejeter le nom de L. saæatilis, l'on exa-
mine de très près un grand nombre d'exemplaires de ce
Linaria, on voit que la corolle n’est pas toujours non ponc-
tuée, comme l’a vue M. Lange, mais que parfois, surtout
dans les formes portugaises, elle présente deux taches
rougeâtres sur la gorge et quelquefois mème, plus rare-
ment, sur le palais; d’ailleurs ce caractère de la corolle
plus ou moins lachetée est de très maigre importance
dans le genre Linaria. En second lieu, Linné ayant com-
paré son À. saxatile à son À. hirtum, ce rapprochement
a paru à M. Lange de nature à militer encore en faveur de
l'exclusion du nom de Z. saxatilis,'car les L. Tournefortii
et L. htrta sont absolument différents. Contrairement à
l'opinion exprimée par le savant botaniste danois, je m'ex-
plique assez facilement ce rapprochement. A l’époque où
vivait Linné, combien d'espèces, parmi les Antirrhinum
connus alors et qui sont devenus des Linaria, étaient to-
talement velus ou visqueux? En dehors de l’A. saxalile,
il n’y avait à citer que l'A. kiréum (L. hirta Aït.) et l'A
villosum (Chœnorrhinum villosum Lge). Ce dernier dif-
fère de tous points du L. saæatilis, tandis que le L. hirla
lui ressemble bien plus par ses tiges abondamment feuil-
lées, la couleur des fleurs, un port assez voisin, etc. Cela
me paraît devoir expliquer suffisamment la comparaison
tentée par L inné. — Dans le £. saæatilis, les graines sont
indiquées par les auteurs de lespèce comme non mar-
ginées : mais celte assertion n'est-elle point le résultat
d’une confusion? Car, en définitive, ce L. saxatilis ainsi
compris n’a jamis été revu, pas plus dans le nord du Por-
tugal que dans le centre, tandis que le L. glutinosa existe
assez abondamment aux environs de Porto et que le
L. Tournefortii a été revu, depuis Welwitsch, à la serra
d’Estrella. Je ne discuterai d’ailleurs pas ce point plus long-
temps, car il suffit que Chavannes ait repris ce nom de
L. saxatilis, en appliquant à l’4. saæatile de Linné,
pour que les botanistes qui seraient portés à rejeter le
nom de L. saxatilis Hoffg. et Link (en admettant que ja-
mais on puisse retrouver une plante à laquelle ce nom
puisse absolument convenir) n’aient aucune raison pour
ne pas adopter le nom de L. saæatilis Chav.!, ainsi que cela
a eu lieu pour la plante distribuée en 1863 par Bourgeau.
Anñihiler le nom spécifique le plus ancien, le nom linnéen,
semble n'avoir ici aucune raison d’être
Le L. glutinosa Hoffg.et Link ne saurait être séparé
spécifiquement du Z. saxatilis, ainsi que j'ai pu le con-
stater sur les nombreux exemplaires que M. Schmitz m'a
envoyés de Porto, localité authentique des auteurs de la
Fiore Porlugaise, exemplaires auxquels s'applique par-
faitement la diagnose du L. glutinosa. Toutefois consi-
dérer cette Linaïre comme simple synonyme du L. saxa-
tilis, à l'instar de M. Bentham, c’est-à-dire n’en faire
qu’une seule et mème forme, ne serait pas exact :ily a
lieu de la rattacher en variété au L. saæatilis, car elle est
assez exactement intermédiaire entre les L. Tourneforti
et L. Perézii (1). — Voici les caractères qui la distinguent
des trois autres variétés du L. saæatilis
Annua, biennis vel perennans, gracilior, glaucescens,
a basi pubescenti-glutinosa, caule laxifolio, adscendente,
superne longius nudo, plus minusve patule ramoso, foliis
lanceolatis, remotis, calycis segmentis brevibus, obtusius-
culis, calcare recto, capsula minore conspicue calycem
excedente, seminibus majoribus late marginatis.
Les variétés pseudofilifolia et glabrescens ne paraissent
pas avoir, été encore trouvées en Portugal, mais il est à
supposer que cette dernière, assez répandue par places
dans le nord-ouest de l'Espagne (Aséwries, Léon, Galice,
etc.), se rencontrera aussi dans la province de Tras-0s-
montes, par exemple
Voici l'habitat des var. Tournefortit et glutinosa :
Var. Tournefortii — In saxosis et rupestribus de
Serra da Estrella pr. Sabugueiro — (Welwitsch). —
Valesim — Aug. 1881 — (J. Daveau).
Var. glulinosa — Porto, Paranhos :
ticis — Mart. 1878 — (E. Schmitz).
(4 suivre.)
in saxosis grani-
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Sous la direction de M. le professeur À. Milne-Edwards,
président de la commission des dragages sous-marins, le
Muséum d'histoire naturelle de Paris a organisé une expo-
sition des collections recueillis par le « Travailleur » et le
« Talisman ». Le succès qu'obtient celte belle exposition est.
très grand; chaque jour la foule se presse pour admirer
toutes les merveilles, dont nous avons donné un aperçu
dans de précédentsnuméros. Aussi, à raison de l’affluence
des visiteurs, l’exposition des collections du « Travail-
leur » et du « Talisman » sera prolongée jusqu’au 15 mars.
C’est avec grand plaisir que nous annoncons cette bonne
nouvelle à nos lecteurs, qui les uns, n’ont pas eu leloisir
de se rendre à cette exposition et qui, les autrés, seront
heureux de savoir qu’ils peuvent encore y retourner.
OFFRES ET DEMANDES
Catalogue des Coléoptères de l’Algérie et contrées voi-
sines avec description d'espèces nouvelles par M. L. Reiche
(Caen, 1872), broché, in-4°, 44 pages, prix 2 francs.
S’adresser au bureau du Journal.
ERRATA
Dans le dernier article de M. Cretté de Palluel sur la — grise,
plusieurs erreurs typographiques regrettables sont à relev:
age 412, col. 9, ligne 2, au lieu de : parce qu’il est pr Féhedhd »
erché.
Ligne . Damscona, lire :
P. Damascena
ee 13, col. 4; Henés 24et31, de S. Far et de
lire : S. cinerea et $. brachydactyla. S. Crachydactyla,
(1) IL y a là un cas analogue à celui des Z, linogrisea et L.s hi
rina, deux espèces d’Hoffmannsegg et Linck rs ë,
que les deux Variétés dan todiie Cote spécifiqu 5 Ua ré pri
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4959 — Paris. Imp. A. L, durer, 7, rue des Conattae.
6° Année.
N° 54
15 Mars 1884. «>
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et Algéri
Tous les autres pa
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur,
Pays compris dans ‘rünfen postale. .
TR RTE er compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
CR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU ]° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS
——
. Les cours du second semestre s’ouvriront le lundi
*17 mars 1884 et comprendront pour les sciences natu-
relles :
Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée. M. MILNE-
EDWARDS, professeur, ouvrira ce cours le mardi 18 mars.
Il traitera des fonctions de nutrition et de génération dans :
l’ensemble du règne animal. Les travaux pratiques et con-
férences qui, depuis le mois de novembre, ont lieu dans le
laboratoire des hautes études, dirigé par le professeur,
seront. continués pendant la première partie du second |
semestre
Ces cours auront lieu, les mardis et samedis, à trois
heures et demie
Botanique. \. DUCHARTRE, professeur, ouvrira, ce
cours le mercredi 19 mars. Il traitera des classifications,
plus particulièrement de la méthode naturelle et il étudiera
les principales familles de plantes. Ces cours auront lieu
les mercredis et vendredis, à midi un quart.
Géologie. M. HÉBERT, professeur, ouvrira ce cours le
mercredi 19 mars. Il exposera successivement les carac-
tères de chacune des périodes géologiques. Ces cours au-
ront lieu les mercredis et vendredis, à trois heures.
CONFÉRENCES
Les étudianis ne sont admis à suivre les conférences
qu'après s’être inscrits au secrétariat de la Faculté et sur
la présentation de leur carte d’entrée.
M. J. CHATIN, maitre de conférences, fera, les lundis et
jeudis, à dix heures, dans le nouvel amphithéâtre, des con-
férences sur diverses parties de l’étude anatomique et
physiologique des animaux, indiquées par M. le profes-
seur MILNE-EDWARDS.
M. JOLIET, maitre de conférences; M. JOYEUX-LAF-
FUIE, suppléant, fera, au laboratoire de zoologie expéri-
mentale, les mercredis, à cinq heures, etles samedis, à sept
heures et demie du soir, des conférences sur les sujets
indiqués par M. lé professeur DE LACAZE-DUTHIERS.
M. VELAIN, maître de conférences, fera, les lundis et
| jeudis, à niètif heures, dans le nouvel amphithéâtre, des
| conférences sur les diverses parties de la géologie, ses
| élèves seront exercés, au laboratoire de géologie, à la
détermination des roches et des principaux fossiles carac-
| téristiques des terrains, les mardis, mercredis, vendredis
et samedis, de neuf heures à onze heures et demie
M. VESQUE, maitre de conférences, fera, les lundis et
jeudis, à midi, des conférences ou surveillera des exercices
pratiques sous la direction de M. le professeur DUCHARTRE.
Les élèves seront exercés particulièrement à l'emploi du
microscope et aux préparations.
La première session pour la Licence s'ouvrira du Le au
10 juillet 1844; la deuxième du 25 octobre au 10 novembre.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 4 FÉVRIER 1884
(Suite)
Gisement tongrien de Lonjumeau (Seine-et-Oise). —
Note de M. Stan. Meunier.
M. Meunier communique une coupe du gisement ton-
grien de Lonjumeau, relevée par M. Laville. La terre
= ———
LE NATURALISTE
426
meme
végétale forme la couche n° 8 supérieure ; au-dessous, on
rencontre la couche n°7, formée de0",50 de sable jaune
sans fossiles ; puis n° 6: 32,50 de marne sableuse micacée
verdâtre sans fossiles ; n°5 : 0w,50 de sable jaune sans fos-
siles ; n° 4: 0w,50 de sable, rouge par places, avec rognons
de fer hydraté et quantité de dents de squales, de mylio-
bates, ec.; n° 3 : 1»,80 de sable micacé jaune verdàtre, très
coquillier avec Halitherium à la partie supérieure ; n°2:
0,70 de sable blanc sans fossiles, avec quelques galets
recouverts parfois de balanes ; n° 1 enfin : 1 mètre de sable
blanc très coquillier. Les coquilles les plus abondantes
sont : Ostrea cyathula, Cytheræa incrassala, Avicula
Stampinensis, Lucina Hébert, Dentalium Kichæi,
Cerilhium-plicatum, elc.; avec ces débris on rencontre des
pinces de crustacés décapodes, des valves de balane et
des côtes d'Halitherium Guetlardi. Ce qui caractérise
surtout ce gisement, c’est l'abondance des débris de pois-
sons ganoïdes et placoïdes, Lepidoius (fragments de
mâchoires et dents), Myliobates, et surtout des Squalides.
Parmi ces derniers, signalons, un Carcharodon, nouveau
pour le bassin parisien, représenté par une dent très bien
conservée ayant 0",061 de longueur et 0",053 de largeur,
dont les caractères concordent bien avec la figure du
C, productus d'Agassiz, recueilli à Alzey.
*
++
Sur quelques formations d'eau douce tertiaires d'Al-
gérie. — Note de M. Ph. Thomas.
M. Thomas considère les différents dépôts d’eau douce
situés entre la plupart des ridements tertiaires de l'Atlas,
comme des épiphénomènes de ces soulèvements. 1° Les
plus anciennes de ces formations sont de l’époque éocène,
et sont sur l'horizon des marnes à Ostrea mullicostala ;
tels sont les dépôts de la vallée d’Ei Kantara; au sud de
Batna, et ceux du massif des monts Fatah, au sud de
‘Boghar. Ces derniers sont caractérisés par la présence de
débris de Paludines et. d'une grosse Hélice nouvelle.
20 Aux environs de Constantine, et au-dessus des marnes
miocènes à Ostrea crassissima, on rencontre une forma-
tion lacustre située dans le bassin .de l'oued Smendon,
qu'on peut dire de formation m40-pliocène ; l'argile infé-
tieure contient Unio Dubocqui et Anondontes Smendo.
vensis, des Hélices, el Melanopsis Thomast ; les marnes
lignitifères supérieures à Flabellaria Lamanonis ei à
Mastodon, renferment en outre une Antilope, et des
Limnées, Pianorbes; Paludines, Bithynies,Mél psides,
Ancyles et Cypris en quantité. Sur les rives du Rummel,
en amont de Constantine, un autre dépôt lacustre offre
des lélices dentées, Æ. semperiana, H. desoudiniana,
HI. subsenilis, Bulimus Jobce, elc., une Férussacie, des
Hélices non dentées, des débris de Pachydermes et de
ruminants. 3 Au-dessus de ces formations, se rencon-
trent 100 mètres de calcaire présentant des fossiles mio-
cènes et des formes plus récentes : Bulinus Bavouxi, deux
. Hélices, qui sont impossibles, à différencier d'espèces
‘vivantes encore au même lieu; Æ. pyramidata el H. Con-
stantinæ, et un Planorbe très voisin du P. rotundatlus
actuel; puis, deux Hélices rappelant Z. Vauvinquiæ,
imio-pliocène, et une variété de Æ. semperiana à bor
columellaire, simple et arrondi, que l’on peut considérer
comme un passage de cette forme mio-pliocène à la forme
actuelle Z. candidissima de Lusitanie. Enfin, les travertins
pliocènes du plateau d’Aïn-el-Bey ont donné un sanglier
nouveau, Sus phacochæroïdes, un Hipnopotame, et un
Hipparion semblable à la forme grèle de A. gracile, du
mont Liberon. 4 Les dépôts fluviatiles terminant cette
série de formations d’eau douce, semblant correspondre
au Saint-Prestien d'Europe, sont abondants dans le Sahara,
où ils se terminent par des couches à Cardium Edule, sur
le Littoral où ils offrent un faciès d’éstuaire, et dans le
Tell, suivant la ligne des chotts, qui va du nord-est de la
Tunisie au sud-est de l'Atlas oranais. A la base, un limon
argileux présente fréquemment des concrétions dont le
centre est occupé par des débris de fossiles des formations
précédentes : Melanopsis Thomasi, Helix subsenilis,
Bulimus Bavouxi, etc. Au-dessus, s2 trouve un conglo-
mérat grèseux passant graduellement à des couches grèso-
| sableuses, où dominent un Unio et une Néritine voisine
de N. fluviatilis actuelie ; puis, des ossements des mam-
mifères : un Singe rappelant un peu le Cynocephalus
porcarius actuel du Cap; Bubalus antiquus ; deux Anti-
lopes nouvelles, Palæras Gaudryti et À. Tournouert ;
une Gazelle nouvelle, G. atiantica ; un Hippopotame inter-
médiaire entre Æ. major et H. amphibus, mais différent
de A. hipponensis ; un Hipparion voisin de Æ. gracile ;"
un Cheval semblant identique à Equus Slenonis du plio-
cène d'Europe; un Eléphant, qui paraît être E. meridio-
nas ; enfin un Rhinocéros indéterminé.
*
x #
Influence de l'oxygène. sous pression augmentée sur
la cuilure du « Bacillus anthracis ». — Note de M. J.
Wosnessenski.
Les expériences sur les cultures de Bacillus anthracis
ont été faites dans des conditions variées de température
et de pression d’air, dans des matras ordinaires, avec le
bouillon de poule stérilisé, soit en couches épaisses de
18 grammes à 20 grammes de liquide, soit en couches
minces de 5 grammes à 7 grammes. Les matras étaient
fermés dans un appareil à compression placé dans le
thermostat, et l’on refoulait suivant le résullat à atteindre,
soit de l'oxygène pur, soit de l'air. À la température de
+ 35° environ, les cultures se développent bien avec une
pression d’air de 3, 5, 6, 10, et même 13 atmosphères ; les
matras soumis à celle pression pendant 3, 6, 9, 12 jours,
étaient toujours troubles. Dans ceux qui étaient garnis
d'une couche mince, une quantité de belles spores libres
se développent et tombent au fond du vase; tandis que
pour les matras à couche épaisse, le liquide reste unifor-
mément trouble, avec quelques spores rares d’abord, et
qui augmentent en quantité, mais en nombre inférieur,
même au bout de 12 jours, à celui que présenteraient
LE NATURALISTE
497
les matras à couche mince, dès le quatrième jour. Ces
liquides sont très virulents et tuent les cobayes en trente-
six heures; ceux des matras à couche mince donnent
même ce résultat, trois, cinq, et même huit heures ; avant
ceux des matras à couche épaisse. L'’oxygène sous pres-
sion modérée semble donc augmenter la virulence ; mais
si la pression d’air dépasse 13 ou 15 atmosphères, c’est le
contraire qui arrive, Dans ce cas, les cultures restent
claires, et si l’on ensemence avec les bacilles du sang,
ceux-ci sont tués rapidement ; l’ensemencement ayant eu
lieu avec des spores, celles-ci ne se développent pas, mais
ne meurent pas, et l’on peut s’en assurer en replaçant
sous pression normale, à la température + 35°, les matras :
restés 2, 3, et même 6 jours sous la pression de
15 à 25 atmosphères d’air. Une deuxième série: d’expé-
riences a été faite en augmentant la pression sans dépasser
celle dé 6 atmosphères d’air, pour conserver l’aptitude
prolifique, et en opérant à la température dysgénésique
de + 42°,43°. Le développement s'effectue quoique entravé.
Le liquide est uniformément trouble dans les matras à
couche épaisse, et renferme de gros flocons en suspension
dans les, matras à couche mince. Les cultures restées 12
jours dans le thermostat à 42°,43°, avec pression de
4 à 6 atmosphères, tuent les vieux cobayes en 43,48 heu-
res, si elles proviennent de matras à couche épaisse ;
celles des matras à couche mince ne peuvent. .même
pas. tuer les jeunes cobayes dès le quatrième ou sixième
jour, mais ne sont cependant pas mortes. Une: troi-
sième série d'expériences a porté sur l'étude de l'in-
fluence de la pression augmentée sur l’action atténuante
du chauffage rapide. Les cultures restées vingt heu-
res à — 42°, 43° perdent leur virulence par trois heures
de chauffage à + 47°, 48°, sous la pression normale ; sous
la pression de 20 atmosphères, avec le même chauffage,
l’atténuation est incomplète et les cobayes inoculés avec
des liquides ainsi chauffés ont été tués en cinquante-six
heures. En résumé : 1° L'oxygène à haute tension est un
poison mortel pour le Bacillus anthracis; 2° l’'augmenta-
tion graduelle de la tension d'oxygène n’amêne pas gra-
duellement la perte dela vitalité du microbe ; pendant une
première période, et avant que la tension de l'oxygène
atteigne 3 atmosphères (15 atmosphères d’air), le microbe
résiste mieux qu'avec la tension normale, et beaucoup
mieux surtout.qu'avec la tension diminuée, à l’action atté-
nuante de la chaleur; 3° suivant que les cultures. sous
pression augmentée se. font en couche épaisse ou en
couche mince, les résultats diffèrent; la culture en couche
mince accentue toujours l'influence exercée par les autres
conditions ambiantes. Ainsi, à la température engénésique
de —+ 35°, 38°, le développement est plus rapide, plus
complet, et la virulence plus prononcée que dans les cul-
tures en couches épaisses, comme l’a établi M. Chauveau
pour les pressions normales. Au contraire, à la tempéra-
ture dysgénésique de + 42°, 43°, les cultures en couche
mince sont plus entravées dans leur développement et
deviennent plus complètement inoffensives. Telles sont
les conclusions de M. Wosnessenski.
*
* +
Sur le Soleil vieu. — Par M. Faye.
Dans la séance du 28 janvier 1884, M. Faye signale un
phénomène curieux qui a été vu le 2 septembre précédent
dans lé Vénézuela, A son lever, le soleil était d’un très beau
bleu ; sa lumière était douce, et l’on aurait dit celle de a
lune. Aucun nuage au, ciel. A midi, de soleil quoique plus
brillant était toujours de couleur bleuâtre. Au couchant,
on apercevait autour du disque du soleil, de nombreuses
raies horizontales d’un bleu foncé sur même teinte claire.
mesure que l’astre disparaissait, la teinte bleue devye-
nait grisätre, et après le coucher complet, on vit une
auréole splendide couleur de feu, qui dura jusque vers
huit heures. Ce phénomène, décrit dans la Revue de Caru-
pano, a été également observé à Puerto-Cabello.
SÉANCE DU 1} rÉvRIER 1884
Nouvelles oïservations sur l'anguillule de l'Oignon.
— Note de M. Joannès Chatin.
A l'état de larve, l’Anguillule de l'oignon est fusi forme,
tandis que développée, sa forme est cylindrique. La têle,
peu distincte, est légèrement tronquée en avant, et l’extré-
mité du corps, effilée, constitue visiblement une queue ;
celle-ci, sans l’ailette qui caractérise des espèces voisines,
est plus grèle chez la femelle que thez le mâle. L'énve-
loppe tégumentaire entamée à la surface, est contractile
dans la région profonde. La zone extérieure, assimilable à
la cuticule des autres Nématodes est striée, aussi bien chez
l'animal à l’état de larve que chez l'animal à Vétat par-
fait ; cette observation sépare nettement l’anguillule de
loiguon des espèces voisines qui sont lisses sous les deux
états ou striées seulement à l’état adulte, Le canal intesti-
nal est plus long que le corps, avec plusieurs dilatations
vers la partie antérieure ; en arrière de la cavité buccale,
se voit un renflement pharyngien, puis un bulbe œsopha-
gien précédant l'estomac et l'intestin. Au-dessus de l’æso-
phage, et à la face dorsale du corps, on distingue un canal
sinueux rappelant l'organe rubanique des Filaires. L’or-
gane reproducteur du mâle se présente sous la forme d’un
tu be replié plusieurs fois sur lui-même, sans dilatation ni
expansion latérale, et se terminant à la région caudale par
deux pièces. péniennes faisant saillie au dehors. L'appa-
reilfemelle, d’abordétroit, débute par une extrémité cœæcale,
et cette partie qui constitue l'ovaire se continue par l’uté.
rus qui est plus large ; puis viennent le canal vaginal, et
la vulve bordée d’un repli saillant. La reproduction est ovi-
pare. L'œuf, de forme ellipsoïdale, à coque vitreuse et
épaisse, laisse voir l'embryon enroulé. Ordinairement la
tète-sort la première. La larve, au sortir de l'œuf, exéeute
des mouvements de reptalion et se développe progressive-
ment.L'anguillule de l'oignon pouvant traverser le tube
digestif des mammifères, sans altération de ses caractères
extérieurs, vient d’être considérée à tort par un médecin
| russe comme un parasite de l’homme, et décrite comme
ouate des
428
LE NATURALISTE
telle. Le nom de Tylenchus putrefasciens donné par
M. Kühn à l’anguillule de l'oignon pourra probablement
être conservé. ;
Sur la fabrication du fumier de ferme.—Note de M. P.
P. Dehérain.
M. Dehérain a étudiéle fumier de ferme produit à l’é-
cole de Grignon et a fait une série d’expériences intéres-
santes qui peuvent se résumer par les conclusions suivan-
tes : 1° Les hautes températures observées dans le fumier
de ferme sont dues à une oxydation de la matière orga-
nique par l'oxygène libre ; 2° cette oxydation n’est provo-
quée que partiellement par un ferment figuré ; 3° le déga-
gement de formène observé dansle fumier privé d'oxygène
est dû exclusivement à l’action d’un ferment figuré.
Présence de la pegmatile dans les sables diamantifères
du Cap; observation à propos d'une récente communica-
tion de M. Chaper. — Note de M. Stan. Meunier.
Dans un mémoire présenté à l’Académie, M. Chaper
(14 janvier 1884) assure que les roches qui ont fourni le
diamant dans l'Afrique australe ne sauraient être, en au-
cun cas granitoïdes. M. Meunier a signalé (5 février 1877)
la présence de la pegmatite dans les sables diamantifères
de Dutoit’s Pan, et en conserve au Muséum des échantil-
lons; ce fait a été constaté dans le rapport fait par MM. Des
Cloizeaux et Daubrée (21 mai 1877) sur le travail de M. Meu-
nier. D’autre part, un ouvrage sur le Diamant, publié par
MM. Henr.Jacobs et Nicolas Chatrian, indique à la page 205,
que dans le Kopje de Doyl’s rush, près de Kimberley, la
roche la plus abondante dans le conglomérat est un granite
roulé, et que ces messieurs en ont vu de nombreux et gros
échantillons dans la remarquable collection de M. Moulle.
M. Meunier ne croit pas que la présence des roches grani-
tiques soit une caractéristique réellement différentielle
séparant les mines du Cap de celles du Brésil et de l'Inde.
Sur les poussières de la neige. — Note de M. E. Yung.
M. Yung a déjà signalé la présence du fer, dans la
neige tombée à Genève et sur le mont Salève. Pendant un
séjour au sommet du col du Grand Saint-Bernard
(2490 mètres), M. Yung a observé à la surface de la neige,
une fine poussière noirâtre, irrégulièrement dispersée, où
l'examen microscopique a fait reconnaître des particules
de silice, des fragments irréguliers attirables à l'aiguille
aimantée, et des globules de fer caractéristiques. En éva-
porant sur place, 15 litres d’eau de neige, il a reconnu des
poussières de nature organique mélangées aux particules
susindiquées ; les cendres ont donné la réaction très forte
du fer. Le prieur du couvent a expédié à l’auteur de la
note, de la neige tombée en janvier et ramassée de suite
après la chute; mais la faible quantité des résidus n’a pas
permis d'y reconnaître avec une netteté suffisante, la pré-
sence du nickel et du cobalt.
MATERIAUX
POUR SERVIR A LA REVISION
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
(Suite) (1).
L. Welwitschiana Rouy xov. sr.
Sous le nom de L. filifolia Lag., j'ai recu, des doubles
de Welwitsch et provenant des sables marilimes de
l’Extramadure, un pied de Z. filifolia Lag. var. glulinosa
Boiss., forme que je connais bien pour l'avoir récoltée
deux années de suite en Castille, et un pied d’une plante
excessivement rameuse, de plus de 30 centimètres, entiè-
rement pubescente-visqueuse, à graines non discoïdes,
que je n’ai pu rattacher à aucune espèce décrite jusqu’ici ;
en voici la diagnose :
Tige (dressée ?) . relativement grosse Ce -3 milli-
mètres de large à la base, 1
rameuse et dès la base, à rameaux primaires grèles, “fils
non filiformes, divisés eux mêmesenramusculesnombreux,
les derniers filiformes, abondamment feuillés. {Feuilles
caulinaires lancéolées-linéaires, obtuses, presque sembla-
bles à celles du Z. Tournefortii, mais plus courtes, les ra-
méales largement linéaires, courtes, plus ou moins élargies
à la base, toutes pubescentes -visqueuses, glaucescentes,
les inférieures verticillées, les supérieures éparses.
Grappes florifères lâches, les fructifères très lâches, l’espace
compris entre chaque pédicelle fructifère dépassant un
centimètre et atteignant parfois 2 centimètres. Pédi-
celles très courts, souvent à peine visibles : bractées
étroites, dressées, longues de 1 millimètre environ, toujours
plus longues que les pédicelles et, quelquefois du dou-
ble. Calice plus long que la bractée et une fois au moins
plus long que le pédicelle, à divisions oblongues-lan-
céolées, obluses. Corolle jaune, petite (de la grandeur
de celle du Z. flifolia), non ponctuée, à palais plus foncé,
glabre, à lèvre supérieure assez profondément bilobée,
mais non jusqu’au milieu ; éperon conique, aigu, droit ou
à peine courbé au sommet, égalant le reste de la corolle ;
style courbé, plus long que l'ovaire, à stigmate épaissi au
sommet, à peine émarginé. Capsule subglobuleuse, pubes-
cente-glanduleuse, dépassant peu le calice ; graines bru-
nâtres, très petites, presque triquètres, légèrement
chagrinées!
La seule espèce dont le L. Welwilschiana puisse être
rapproché, est le L. filifolia Lag. et principalement sa
var. glutlinosa Boiss.; mais il s’en distingue immédiate-
ment par les caractères indiqués dans le tableau suivant :
), très
(1) Voy. N° du 1°r mars 1884,
LE NATURALISTE
429
L. Welwitschiana.
Tige épaisse, longue (25-30 cen-
rene très rameuse, à rameaux
néaires, courtes, épaisses, élargies
à la base. Pédicelle bien plus
court que la bractée et le calice.
Grappes fructifères allongées,
très lâches; capsules subglobu-
depuis la base de la tige jusqu'aux
capsules.
PAL Lag. var. glutinosa
“ip courte (8-12 centim.),
grêle, moins rameuse, à rameaux
ordinairement simples, filiformes.
Feuilles linéaires-sétacées, atté-
nuées à la base. — Pédicelle éga-
lant ordinairement la bractée et
souvent le calice. Grappes fructi-
fères courtes, laxiuscules; cap-
sules ovales. Plante plus ou moins
pubescente-glanduleuse, surtout
dans la partie supérieure
Une autre plante d’Espagne vient encore prendre place
côté du Z. Welwitschiana entre le L. fiuifolia et les
. saæatilis Chav. et L. arenaria DC. :
c'est le Z, Huteri
Lge(Diagn.pl. Pen. Iber.nov., fase. ? (1881), p. 7); enfin
le Z. Ficalhoana doit ètre classé près du L. saæalilis.
Voici donc, en résumé, la série du L. fiifolia Lag. au
a DC. :
L. arenari
Espèces à sie aptères :
L. filifolia
var. sédon on (L. glutinosa auct,. “pur. non Hoftg.
et Link)
L. Wéhvwitschiana Rouy
L. Huteri Lge
Espèces à graines étroitement ailées :
L. saxatilis Chav. (avec les variétés que nous avons
signalées ci-dessus
s)
L. Ficalhoana Rouy (L. retieulata bot, lusit.
non
a DC.
var. samatilis Gren. et God: (L, saxatilis DC: non Chav.)
L. satureioïdes Boiss.
Hab.— Cabo de San Vicente — Jun.1847 —(Welwitsch)
Plante non signalée dans les Apontamentos de
Ficalho, mais me entionnée en Portugal
par M. Nyman
(Conspect. id Europ., p. 541), d’après és exsiccata de
Welwitsch
L. amethystea Hoffg. et Link
Hab. — Cabo de San Vicente — Jun. 1847 — (Wel-
witsch). — Cazevel, Campo d'Ouriqué, Odemira — Mart,
1873 — (E. Schmitz). — Serra da Caveira pr. OU à
G. Rou
Apr. 1880 — (J. Daveau).
_ (4 suivre.)
CHRONIQUE ET NOUVELLES
A la demande générale des membres du congrès orni-
thologique de Vienne, le comité du congrès a fixé la réunion
à la date du 6 au 7 avril, L'exposition ornithologique
—
() Les RER de cette espèce m
la place ment dans ce dernier 5 Fr sé car, par son
7 divers “sractres elle deg prendre place e
là sa KT dénattive.
’étant D Oinéent connues, je
art et
tre les L. pion a
ayant lieu du 4 au 14 du même mois, les ornithologistes
présents à Vienne pourront, en attendant l'époque de la
réunion du congrès, visiter l'exposition. Un grand nombre
de Francais, Belges, Danois, Allemands, Autrichiens,
Italiens et Russes, tous hommes de science, se trouveront
réunis à Vienne à cette occasion.
M. Maxime Cornu, aide naturaliste au lluséum d’his-
toire naturelle, vient d’être nommé professeur à cet éla-
blissement; il occupera la chaire de culture, laissée
vacante par la mort du regretté professeur Decaisne.
M. Cornu a déjà publié un grand nombre de travaux
de botanique appliquée ; l’un des plus considérables qu’il
a faits comprend l’histoire de la vigne phylloxérée, ouvrage
qui a été publié par les soins de l’Académie des sciences
et forme un résumé compile de l’histoire de l’insecte fléau
de la vigne, ainsi qu’une étude approfondie sur les divers
procédés et traitements qui ont permis de lutter contre ce
terrible parasite ; nous ne doutons pas que M. Cornu sera
le digne successeur du regretté professeur Decaisne et
que les cours pratiques de culture du Muséum reyerront
les nombreux auditeurs qui les suivaient autrefois.
M. le D' Bouchard a fait dernièrement, à la Sociélé des
sciences physiques et naturelles de Bordeaux, une com-
munication sur la conformation du larynx chez les mam-
mifères aquatiques. L'auteur ayant eu l’occasion de dis-
séquer un de ces animaux, un Dauphin (De/phinus delphis),
au laboratoire d'histoire naturelle dela Faculté de médecine,
a recherché de quelle facon l'entrée de l’eau dansles pou-
mons est empêchée, quand l'animal plonge à une certaine
profondeur : l’occlusion est produite à la faveur d’un
tissu élastique qui unit l'épiglotte aux cartilages
arythénoïdes.
*
MM. le D" Ed. Bonnet et Ad. Finot viennent de donner, à
la Société entomologique de France, communication des
diagnoses de trois nouvelles espèces d’orthoptères dont
une, lype d’un genre nouveau, provenant de la régence de
Tunis. Ils ont nom : Discothera Tunelana, genre nouveau
que l’on peut placer entre les Parao%ypilus et Amor-
phoscellides ; Dericorys Millieri ; - Ephippiger oudryanus.
M. J.-M. F. Bigot a communiqué la description d’un
nouveau genre et d’une nouvelle espèce de Diptères de
la famille des Ortalidæ et d’un nouveau genre et d’une
nouvelle espèce de la famille de Dexidæ ; ce Sont la Miki-
miyia furcifera et la Cholomyia inæquipes.
M. L. Fairmaire vient de donner la Cescription d’une
espèce nouvelle de coléoptère : Lampyris scutellata,
espèce ressemblant au mawrilanica duquel il diffère sur-
tout par la taille.
Ne quittons pas la Société entomologique de France,
sans donner le résultat du concours du prix Dollfus. Le
lauréat de ce prix a été M. Ernest André pour son Species
des Formicides das et des pays limitrophes avec
430
LE NATURALISTE
as
30 voix. Venaient ensuite MM. Finot avec 13 voix et
J. Künckel d’Herculais avec 10.
*
*_*
Lé D° Rudow vient de donner la description de nouveaux
Hyménoptères de la famille des Zchneuwmonides : Ephial-
Les batanini, ascanteæ ; Glypta brevicornis ; Pimpla flavt-
pennis, nodosa, eruentala, erythrosoma, ephinpium,
colorata, rufipes, robusta ; Cryplus pæctlopus, hymolo-
madum, ælnensis, flavopictus, rufifrons, aculealus,
ichneumonoides, crassicornis, collaris, elongalus,
lippensis; Exetastes ruficornis; Banchus robustlus ;
Campoplez albilarsus ; Pachyloma grandis.
"à
il vient de se former à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Infé-
rieure) une association ayant pour but: l'étude en commun
des sciences nalurelles et appliquées, la formation de col-
lections ; la formation d'un musée cantonal, les excursions
scientifiques et les visites industrielles, les démonstrations
scientifiques au moyen de lectures, cours et conférences.
L'association a pour titre : Société populaire d'éludes
diverses de Sotteville-lès-Rouen. Le nombre des membres
estillimité. Nous applaudissons de grand cœur à la forma-
tion de cette nouvelle Société qui ne peut manquer d’être
féconde en résultats scientifiques et pratiques.
à
**
La seconde Société de Teyler, à Haarlem, a résolu de
mettre à nouveau la question suivante au concours : « À
fournir une étude critique sur tout ce qui a été dit contre
et en faveur de la génération spontanée, surtout depuis
les vingt-cinq dernières années. » Le prix qui sera décerné
pour la réponse, qui sera jugée la meilleure et satisfaisante
consiste en une médaille d’or de quatre cents florins (en-
viron 800 francs), frappée au coin de la Société. Les
mémoires peuvent être écrits en langue française, anglaise,
hollandaise ou allemande, lisiblement, en écriture
anglaise, d'une main autre que celle de l’auteur. La
réponse à cette question doit être envoyée au plus tard le
1 avril 1886, afin qu’elle puisse être jugée avant le
1 mai 1887. Les mémoires ne peuvent être signés mais
doivent porter une devise et devront être adressés à la
maison de la Fondation de feu M. P. Teyler van der Hulst
à Haarlem.
*
+ #
M. Emile Bertrand a décrit en 1880 un nouveau minéral
des environs de Nantes;mais n’en possédant,à cette époque
qu'un petit nombre de cristaux presque microscopiques,
il ne fut pas. possible d’en faire l'analyse. Ayant pu se
procurer plus tard quelques cristaux de ce nouveau miné-
ral, dont quelques-uns avaient 4 millimètres de longueur,
M. Bertrand put terminer l'étude cristallographique et
optique et M. Damour.a donné la composition chimique.
Ce minéral constitue une espèce à part, se rapprochant de
la phénacite. M. Damour propose de lui donner le nom de
Bertrandite en Yhonneur de M. Em. Bertrand. qui le
premier, l’a signalée à l'attention des minéralogistes.
*
* *
Le Dr John Hutton Balfour, professeur de botanique et
directeur du jardin botanique d’Edimbourg, vient de
mourrir à l’âge de 76 ans.
La Société géologique de Londres s’est réunie en assem-
blée générale annuelle pour procéder à la distribution des
prix et donations. Le professeur A. Gaudry à recu des
mains du président une médaille d’or de la donation Wol-
laston. En la lui remettant le président, au nom de tous
les membres de la Société zoologique, a exprimé toutes
ses félicitations et lui a dit que c’est en reconnaissance de
la valeur de ses recherches paléontologiques et des obser-
vation scientifiques qu'il a faites que cette médaille lui a
été accordée. Ses divers travaux, tels : Recherches scienti-
fiques en Orient entreprises par les ordres du gouverne-
ment pendant les années 1853-54. Les animaux fossiles el
| géologie de l'Attique. Les enchaînements du monde ani-
mal dans les temps géologiques, ete., ont rendu le nom de
M. le professeur A. Gaudry familier à tous. La Société a
ensuite donné le complément de fondation Wollaston à
M. E. Tulley Newton pour ses recherches géologiques dans
la Grande-Bretagne. La médaille de la donation Murchison
a été accordée au D: Henry Woodward pour ses essais de
classification des crustacés fossiles, et particulièrement les
Merostomata et les Trilobita. Le complément de la fon-
dation Murchison est donné à M. R. Etheridge. Le profes-
seur Flowers obtient la médaille de la fondation Lyell
pour ses trayaux sur les mammifères fossiles de
Nebraska et sur les sauriens des Etats-Unis d'Amérique.
Le président décerne le complément du prix Lyell au pro-
fesseur Lapworth, donne la médaille du prix Barlow-Jame-
son au professeur Bomiey et le complément de ce dernier
prix au prcfesseur Lesquereux.
es
Au mois de janvier 1853, un membre de la Société géolo-
gique d'Irlande, M. E. T. Hartman, a été choisi pour aller
explorer l’ouest de l'Australie, dans le district de Kimber-
ley. 11 partit au moins d'avril et ne put commencer ses
observations qu’au mois de septembre; pendant ce temps
il avait parcouru un espace de 1500 milles. 1 ne put com-
mencer ses observations qu’au bout de 12800 square-
milles. Il s’attacha à déterminer la succession des forma-
tions de certains quartz, schistes, roches métamorphi-
ques, etc
*
* *
M. Frank E. Beddart, de ‘l’Université d'Oxford, membre
de la commission d’études du Challenger, a été choisi sur
trente candidats comme prosecteur de la Société zoologi-
que de Londres, en remplacement de M. W. A. Forbes.
M. Beddart, l'élève du professeur Rolleston, a été chargé
LE NATURALISTE
de dresser le rapport des recherches scientifiques qui ont
été faites à bord du Challenger.
Le professeur W. H. Mackintosh est nommé professeur
d'anatomie à Trinity-College, à Dublin. |
Les professeurs D' G. Wiedemann, de Leipzig,
D: P. Groth, de Munich, D' A, Tomaschek de Graz, sont
nommés membres correspondants de l’Académie des
sciences de Saint-Pétersbourg.
Le professeur J. Sollas, de Brisiol, devient professeur de
géologie à Trinity-Colege, à Dublin
Le Dr C. B. Reichert, D ses d'anatomie. depuis
longtemps directeur du. Musée anatomique de Berlin,
le professeur D' H. Schlegel, directeur du muséum royal
d'histoire naturelle de Leyde, viennent de mourir.
-. Le gouvernement suédois, après avoir constaté les ser-
vices rendus par les études entomologiques d’un profes-
seur, spécialement nommé pour assister les cultivateurs et
leur fournir les renseignements qui peuvent leur être
nécessaires, vient de décider que l'emploi serait perpétué.
C’est le D' A. Holmgren qui a été nommé professeur d’en-
tomologie agricole pour-cette année,
*
: Fr
La ville de Hambourg vient de voter 1200000 francs
pour la construction d’un Musée d'histoire naturelle; les
plans ont.été mis au concours.
j *
, ur n
La publication du Club entomologique de New-York,
Papilio, autrefois dirigé par M. Henri Edwards, passe
sous la direction de M. Aaron de Philadelphie. Toutes les
communications el souscriptions doivent être adressées à
ce dernier. Post office, box 2500, à os.
*
x *
M. Caro, de l’Académie française, MM. Pasteur et d’Abba-
die, de l’Académie des sciences, ontété délégués aux fêtes
qui doivent avoir lieu à Edimbourg, à l’occasion du trois-
ième centenaire de la fondation de cette Université.
E
” *
Le professeur Tarkhanoff a publié un fort intéressant
ouvrage sur la structure des œufs d'oiseaux, dans les
Mémoires de la Société des Naturalistes de Saint-Pélers-
MID RS.
Le fait le plus important résultant de ses études est cer-
tainement appelé à éclairer ce point obscur des causes de
la formation de l’albumen autour du jaune de l'œuf. Ayant
introduit au fond de l’oviducte d’une poule un morceau
rie représentant environ un jaune d'œuf, il a constaté
de ce centre un véritable œuf, avec
DE et le chalaze, qui semblait être un œuf absolu-
ment normal avec toutes les particularités de la structure.
D'après cèt auteur, les œufs des oiseaux essentiellement |
a anivores comme les pigeons, les serins, ete., auraient une
constitution différente de celle qu’on constate chez les
oiseaux qui se nourrissent de chair (rapaces, poules,
canards). Lorsque les œufs des premiers sont cuits, ils
restent translucides; dilués dans une grande quantité
d’eau, ils ne produisent pas un dépôt blanc et donnent
seulement une teinte opalineau liquide; ils ont une réaction
basique plus considérable que les œufs de poule ; mais,
fait remarquable, lorsque ces œufs de granivores ont
été soumis à l'incubation, l’albumen acquiert les mêmes
caractères que chez les œufs de poule. Le professeur
Tarkhanoff pense que la modification est produite par le
jaune.
*
x *
La magnifique collection d'oiseaux de M. Ott est à
| vendre par suite de décès de cet amateur distingué. Cette
collection, composée presque exclusivement d'oiseaux
| exotiques, est surtout un représentant des genres les plus
remarquables parmi des espèces les plus caractéristiques.
Elle comporte environ 500 oiseaux parfaitement montés
et très soigneusement déterminés ; ; elle os contenue rar
une magnifique vi
qui a coûtée seule 1 500 francs. La collection est à vendre
3000 francs, armoires comprise, avec facilité de payement.
C’est une excellente occasion pour un amateur ou un petit
musée, de se procurer à très bas prix un grand nombre de
types fort intéressants dans le plus parfait état de conser-
vation.
==
BIBLIOGRAPHIE
a
Ernest Olivier. — Faune du Doubs, br.in-8°, Besancon,
1883. (Extrait des Mémoires de la Société d’Emulation du
Doubs.)
Il y a peu de temps les lecteurs du Naturaliste ont ap-
pris la publication d’une faune de l'Allier, intéressant tra-
vail de M. Ernest Olivier, qui doit embrasser toute la série
animale, et qui comprend, dès à présent, le catalogue des
Vertébrés du département et un fascicule relatif aux Co-
léoptères, qui a été honoré d’une médaille de 1° classe à
l'Exposition des Insectes de 1883. Ce genre de recherches
initie les habitants de la région explorée à la connaissance
des êtres qui les entourent et, en même temps, à un point
de vue plus général, apporte des matériaux précis à la
faune complète de la France.
L'auteur a entrepris une œuvre analogue pour le dépar-
tement du Doubs. Son catalogue comprend les Vertébrés,
moins les Oiseaux du Doubs, qui ont fait l’objet d’un tra-
vail excellent et très complet dans les Mémoires de la So-
ciété Emulation du Doubs pour 1877, sous le titre de:Ca- |
talogue des Oiseaux observés de 1845 à 1874 dans les
| départements du Doubs et de la Haute-Saône, par M. La-
| cordaire, revu x publié par le D' L. Marchank-
tOlivier con-
La partiela p
© =
432.
LE NATURALISTE
cerne les Vertébrés inférieurs à température variable, Rep-
tiles, Batraciens et surtout Poissons, qui n’avaient jusqu'a-
lors été étudiés pour le Doubs que d'une façon peu précise
ét incomplète. D'importantes différences se manifestent
comparativement à la faune de l'Allier, en raison de la
question du climat et surtout des attitudes, le Doubs pré-
sentant des régions montagneuses qui ont leurs espèces
spéciales. Ainsi la Tortue boueuse, Cistudo Europea, des
étangs marécageux de l'Allier, n’a pas été rencontrée dans
le Doubs. Par contre, ce département offre des Ophidiens
étrangers à l'Allier, tels le Zamenis viridiflavus et l’Ela-
phis Esculapii, aimant à se loger dans les décombres et
les amas de pierres, vénéré dans l'antiquité et qui ornaïit
le bâton magique d’Esculape. On doit signaler dans le
Doubs le Lézard vivipare (Lacerla vivipara) commun
dans la montagne et qui se trouve aussi dans l'Allier.
Parmi les Batraciens anoures, le Doubs possède les deux
espèces françaises du genre Pelodytes et du genre Pelo-
bates, ce dernier genre non encore rencontré mais soup-
conné comme d’une existence possible dans l'Allier. Dans
les Urodèles, on signale dans les bois et prairies. des mon-
tagnes du Doubs, sous les pierres ou les troncs d'arbre, la
Salamandre noire, qui ne fait qu'un seul ou deux petits,
naissant vivants, ayant subi leurs métamorphoses non
dans l’eau mais dans l’oviducte maternel, où ils se nour-
rissent, paraît-il, des œufs qui devraient donner d’autres
sujets de cette curieuse et rare espèce.
.Les Poissons d’eau douce, dont certaines espèces sont
d’une détermination difficile, sont traités d’une manière
remarquable par M. Ernest Olivier. On rencontre parfois
dans le Doubs des variétés de Carpes, la Carpe saumonée,
la Carpe à miroir et la Carpe bossue et les sujets à mà-
choire monstrueuse de la Carpe dauphin. On ne trouve
plus dans les eaux actuelles du département de sujets du
Saumon, de la Truite des lacs, de la Truite saumonée et
du Silure, sujets qu’on capturait encore il y a une ving-
taine d'années et qui provenaient très probablement des
tentatives de pisciculture dans le Doubs, près de Besançon,
de MM. Guerrin et Berthot.
IL est bien à désirer que des catalogues analogues à ce-
lui de M. Olivier soient publiés dans nos départements.
Maurice GiraRp.
OFFRES ET DEMANDES
M. E, Deschamps, à Manosque (Basses-Alpes), ss
se rendre sous peu à Constantinople, désire entrer e
relations d'échanges avec des amateurs coléoptéristes à
re es.
à ++
M. Jules Duchaine, 5, rue de Sèvres à Clamart (Seine),
désire trouver des correspondants dans l'Amérique du
Nord, le Mexique et l'Amérique du Sud. Il accepte toutes les
espèces des familles suivantes. Cicindélides, Carabides,
Lucanides,Scarabétides,Brenthides, Buprestides, Etalért-
des, Lampyrides, ei Longicornes, en échange desquelles
il offre plusieurs centaines d'espèces de coléoptères de
France.
*k
* *
Jolie collection des coléoptèrés du Maroc, récolte de 1885,
comprenant un grandnombre d'espèces rares parmiCarabus
eye np Sienoderus, AumMont, Riffensis, AcCt-
nastes Haro S, SphOÎrus pun-
te. Favieri, Eriotomus rubens, Rhizoiroqus
Olcesii, cariosicollis, Calchænesthes oblongomaculatus,
ops marmorata, Apleranilla Dohrnii, Staphylinus
medioximus, Hetærius arachnoïdes, Eretmotus lange-
rianus, Leptura Fontenayi, Apate francisca, Prionus
forficatus, Chitona connexæa, metallescens, Amorphoce-
phalus coronatus, Cyrlonus gibbicollis, etc.,etc.; en tout
157 espèces, 250 exemplaires. Prix, 100 francs.
S’adresser au bureau du journal.
Belle collection de Chry slides, contenant un grand
nombre d’espèces rares, surtout parmi les grosses espèces
de cette famille, parmi lesquelles nous citerons : Sagrides,
45 espèces, 70 exemplaires comprenant: Carpophagus
Banksiæ, Polyoptilus, 3esp.; Diaphanops, 2 esp.; Mecino-
dera, 3eSp.; Sagra, 36 esp. ; Amalella, 3 esp. ; Orsodacna,
Tesp.; Rhaebus,? esp.; Donacia, 54 esp.; Hæmonia,5esp.
type Guérin; Synela, 4 esp. ; Zeugophora, 4esp. Criocerides
180 esp. type. Clytrides, 183esp.; Cryptocéphalides,254esp.;
Colaspides et Eumolpides, 280 esp.; parmi Calomorpha,
Pseudocolaspis, Spilonyra, Dermorrhytis, 2 esp.; Eury-
demus, Spylopira, Chrysopida. Chrysomélides vraies,
833 esp. — Alticides et Galérucides, 688-esp. — Hispides,
120 esp.; parmi: G. Aproida, Leucispa, Euryspa, ? esp.;
Cryptonychus, 3 esp. ; Alurnus, 9 esp., etc. — Cassides,
415 esp., etc., etc.
Cette superbe collection, parfaitement rangée dans
54 ms fon 3071 espèces, 6150 exemplaires, Prix
2000 fra
S’ dédiés au bureau du journal.
Î,
É P OLCOUWLUr ’
ARRIVAGES
Nous venons de recevroir quelques espèces de coléoptères que nous
cédons aux se suivants :
Procerus gra.
DT RU ee Vi Te de UN ES 4 2»
D TR RE 3 »
bn Wiedemanai de er SR nl onu » 80
CR MUR da de à de = 0 to Un RE ER LA à
— HOMUBS dé teue dv a NN an 0 0 16 2 50
ST "BUS Plane ii ARS RS ND PES à 3 »
Cpeius spiniéollis.… à is ue ue peser Te cade 3 »
DyMscus LS UALQU, e 27, à/6e0 ras tar dénerer pute sd à 1 >
RO RER PR Eee di de cp » 50
PORT DOS EE. do ee ec 1 »
Julodis mins Sue CV ET SUR pe SR Se à UE » 80
HOUSE DS 070 L SD, HE MESSE 1
PR mn “ei HE à étre LT MST arr 4:10
Le gérant, Émile DEYROLLE.
4983 — Paris. Imp. A. L. GuiLor, 7, rue des Canettes,
6° Année.
N° 55 | à
Avril 1884. 433
E NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PA
ABO
France et Al
ENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays compris ‘dans l'Union postale, .
Tous les autres pays...
RIS imahiadel compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d’échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés,
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 11 FÉVRIER 1884
(Suite) :
Sur quelques formations d'eau douce Muties de
l'Aigérie. — Note de M. Ph. Thomas.
Les dépôts quaternaires anciens recouvrent l’Atlas dans
ses reliefs comme dans ses dépressions, La formation de
_ce diluvium a été accompagnée d'émissions hydrotherma-
‘les, sulfureuses, et mème ignées, On y remarque des alter-
‘nances de couches argilo-marneuses et de lits de galets par-
fois agglomérés en poudingues à ciment calcaire. Vers le
littoral, à la base du diluvium, serencontre un conglomérat
gypseux surmonté d’alluvions graveleuses où M. Pomel a
découvert des ossements d’Elephas antiquus. Ces dépôls
de transport, sur les grandes hauteurs, sont souvent
accostés de puissantes corniches de travertins, contenant
déjà, le lierre, la vigne, le figuier et l'Emys pro Sigriz
très voisine de l’'Emys Sigriz actuelle. Le diluvium, péné-
‘trant des crevasses ou fissures rocheuses, y a entrainé de
nombreux débris de vertébrés parmi lesquels on remarque,
aux environs de Constantine : un grand Bovidé, peut-être
le Bubalus antliquus ; l'Anlilope Gaudryi, du pliocène ;
Ovis tragelaphus; Hippopotamus amphibius; un Rhino-
céros ; un cheval dont les dents sont semblables à celles
del’Equus Stenonis du pliocène d'Europe. Le quaternaire
récent, plus régulier que le précédent, contient l'Etephas
africain ; il est formé de deux étages : l'inférieur, argilo-
tourbeux, de coloration brune, et souvent avec une odeur
fétide, repose sur le substratum marin de la contrée, Le
supérieur, de plus forte puissance, esi formé d’une marne
calcaire friable avec nombreux lits de galets calcaires, et
contient de nombreuses traces de l’industrie humaine à
partir de l'époque de la pierre taillée dite monstérienne.
SÉANCE DU 18 FrÉvRIER 1884
Sur le ae DEEE des Comatules. — Note de
M. Edm. Per
M. Perrier a étudié le développement des Comatules en
le divisant en trois parties d’après les trois phases succes-
sives que présente l’animal avant de parvenir à l’état
adulte ; ces trois phases correspondent à l’état de Cystidé,
de Pentacrine et de Comatule libre mais pas encore
adulte. 1° Le jeune animal à l’état de Cystidé n'a encore
que des tentacules buccaux et pas de bras ; le tube diges-
tif formant une demi-spire présente un anus à la partie la-
térale du corps, et autour de la bouche existe un canal
annulaire dans lequel s'ouvrent les tentacules. Un tube en
forme d’U part de ce canal pour s'ouvrir à extérieur par
un pore ; ce tube, qui a été comparé au canal hydrophore
des Holothuries et au canal du sable chez les Oursins, sert
indubitablement à l'introduction de l'eau dans l'appareil
tentaculaire. Le pédoncule de la jeune Comatule renferme
six cordons cellulaires, dont l'un central se prolongeant
dans l'axe de la spire du tube digestif a des parois cellu-
laires qui s’épaississent jusqu’à former un corps ovoïde
plein. Les cinq autres cordons se renflent un peu à leur
entrée dans le corps proprement dit, et ménagent en ce:
point une cavité qui formera cinq chambres; première
trace de l'organe cloisonné. Du sommet de ces chambres
partent des bourgeons cellulaires qui aboutissent au canal
circumbuccal ; celui-ci donne naissance, à chaque point de
rencontre, à un bourgeon qui s'incline peu à peu vers
434
+ sono,
it attmetést à con nd RS SRE sn EE sig
r
LE NATURALISTE
l'extérieur en même temps que le bourgeon correspon-
dant, et ces deux parties en grandissant finissent par con-
stituer un bras. Les cinq bras n’apparaissent que successi-
vement. 2° Jusqu'à la formation complète des cirrhes,
nous sommes dans la phase de Pentacrine. Les bras gran-
dissant, la surface du corps de l’animal s’est développée,
et l'anus s'ouvre au sommet d’un tube Spécial. Cette sur-
face du corps est découpée par les canaux tentaculaires,
éncing secteurs ayant chacun un orifice hydrophore cor-
respondant à un tube hydrophore. Le corps ovoïde a l’as-
pect d’un double canal paraissant s'ouvrir dans le pha-
rynx.Au niveau de l'organe cloisonné naissent, du cordon
- pédiculaire central, des bourgeons claviformes alternant
avec ceux des bras ; dirigés en bas et en dehors, ces bour-
geons atteignent les téguments qui se renflent, s’allon-
gent, et l’ensemble de ces diverses parties, developpé,
conslitue un cirrhe. L'organe axial a conservé à peu près
la structure de l'organe ovoïde. 3° Lorsque la jeune Co-
matule est détachée, le tube digestif se trouve avoir formé,
en s’allongeant, de nouveaux replis autour de l’organe
axial, et les tubes hydrophores se sont multipliés ; les pa-
rois de l’organe axial se recourbent extérieurement en la-
mes enroulées, et l'organe axial se termine inférieurement
“par un tube conique qui, s’amincissant, pénètre dans l’axe
de l'organe cloisonné. Le tissu cellulaire qu PET ApDe
l’organe cloisonné épaissit rapidement, et se prolonge au
centre. de l'axe calcaire des bras. M. Perrier ps enfin
que si les tubes hydrophores sont peut-être homologues à
ceux des Holothuries, ils ne correspondent en aucune facon
au canal du sable des autres Echinodermes; ce dernier
paraïitrait, au contraire, être représenté par l'organe axial
des Comatules, qui est en rapport évident avecla nutrition
des cirrhes. *
=
© Origines et modes de formation des calcaires dévo-
“nien el carbonifère de la Belgique. — Note de M.E. Du-
pont.
Dans les bassins de Dinant et de Namur, le calcaire dé-
vonien est étendu concentriquement autour des roches
-quarizeuses et schisteuses du dévonien inférieur. Le dé-
vonien supérieur est formé de schistes, de psammites, de
grès et de macigno ; puis vient le calcaire carbonifère au
centre duquel sont différents bassins houillers. Ces diver-
ses couches ont été contournées et fracturées par un sou-
-Jèvement, dès le début de la période seconde. En recher-
chant la nature des diverses variétés de ces calcaires au
moyen-de sn micrographiques en lames transpa-
-rentes, M. Dupont a reconnu que ces calcaires sont formés
:par des coraux tantôt fer tantôt à l’état de débris
-iturés, tout. comme les calcaires actuels des iles coral-
liennes de la. mer du Sud. Les calcaires dévoniens sont
entourés de ie ER de même qu'à l'époque actuelle,
-les coraux disparaissent dès que l'élément argileux se
niontre. Il y a done identité de constitution entre ces ro-
-ches actuelles de l'hémisphère a ustral et les calcaires dé-
- txoniens. Le calcaire ph vers vient en donnerla preuve
-divecte, parce qu'on peut reconstituer la disposition d’une
ride sous-marine à relief accidenté, dont l’une des protu-
bérances porte seule une sorte de chapeau calcaire coral-
lien. Les calcaires dévoniens sont disposés en barrières
frangeantes contre les anciennes côtes, dont elles sont
séparées par des schistes contenant les mêmes mollusques
comme l’a établi M. Gosselet) et entourant ces mêmes
barrières, extérieurement.
D'où l’on peut conclure que les récifs coralliens étaient
primitivement séparés de la plage par des chenaux qui
furent comblés, par les apports dans la mer, de substances
argileuses qui envasèrent les récifs coralliens. De même,
on voit apparaître dans le voisinage des récifs frangeants,
d'innombrables îlots coralliens, enfouis dans les schistes,
et plusieurs d’entre eux sont associés sous la forme d’an-
neau ébréché avec les caractères essentiels des atolls. Les
mêmes circonstances se retrouvent dans le calcaire carbo-
nifère, mais son étude stratigraphique repose sur la recher-
che des origines diverses de ses roches calcaireuses.
Celles-ci sont divisées tout d’abord en calcaires stratifiés
et en calcaires massifs. Les premiers, disposés comme les
dépôts de grès et de psammites dévoniens qui leur servent
de base, montrent aisément la succession chronologique de
leurs couches, mais les calcaires massifs ne laissent rien
voir sous ce rapport. L'étude des plaques minces permet
de distinguer que l’aspect marbré de ces derniers est dû à
des agglomérations de stromatoporoïdes analogues à ceux
qui ont contribué à la formation des îlots dévoniens de
marbre rouge; ces organismes ont donc construit des
roches semblables aux calcaires coralliens de l’époque
dévonienne, avec la mème disposition en barrières et en
PS
‘îlots détachés. Les calcaires stratifiés montrent, au travers
des lames transparentes, leur nature détritique; on peut
les partager en deux groupes : le premier, composé de
débris de crinoïdes dont certains amas ont jusqu’à
200 mètres d'épaisseur et de nature sédimentaire ; le
second, de même nature, est constitué par des grains
amorphes de calcaires, des débris variés d'organismes,
surtout des coquilles, et par d'innombrables foraminifères.
Ces dernières roches atteignent jusqu'à une puissance de
400 mètres dans l'Entre-Sambre-et-Meuse. Il résulte donc
de toutes ces remarques, que les calcaires massifs sont
des récifs édifiés comme les récifs coralliens, et que les
calcaires stratifiés sont des dépôts qui ont envasé les pre-
miers. Aussi les matières de remplissage des chenaux et
des fonds de mer sont-elles ici, des débris d'organismes ou
des détritus de calcaires préexistants, et là, des matières
argileuses et d'apport extérieur. D'autre part, les organis-
mes constructeurs n'avaient d’action que dans une zone
voisine de la surface ? dans les points plus profonds que
des perturbations mécaniques ont amenés ultérieurement
au jour, les calcaires détritiques seuls se déposaient. La
formation des roches marines d'origine organique peut
donc être expliquée aux époques primaires par les causes
actuelles.
LE NATURALISTE
435
SÉANCE DU 29 FÉVRIER 1884
Nouvelle communication sur la rage; par M. Pasteur,
avec la collaboration de MM. Chamberland et Roux.
Les expériences ont été faites par injection du virus ra-
bique dans le système sanguin ou par trépanation en l'i-
noculant à la surface du cerveau. Cette dernière opération
se fait aujourd’hui très rapidement (ainsi le dernier singe
opéré a été chloroformé, trépané et remis de son étour-
dissement dans l’espace de vingt minutes) ct de plus, sû-
rement ; c’est par quelques unités que se comptent les in-
succès sur plusieurs centaines d'opérations pratiquées sur
des chiens, cobayes, lapins, poules, singes, moutons, etc.
Le virus rabique inoculé dans le système sanguin produit
le plus souvent des rages paralytiques avec absence de
fureur et d’aboiement rabique; il a élé reconnu que la
moelle peut être rabique, tandis que le bulbe ne l’est pas
encore. On à vu également que dans les cas de rage, le
virus rabique avait son siège dans l’encéphale et dans la
moelle. La rage peut être communiquée au moyen de por-
tions du nerf pneumogastrique, des nerfs sciatiques ; les
glandes maxillaires, parotides et sublinguales renferment
également du virus, Le virus rabique se conserve avec sa
virulence, dans l’encéphale et la moelle, pendant plusieurs
semaines en empêchant la putciecues par une tempéra-
ture comprise entre 0° et + ; du virus pur enfermé
dans des tubes scellés à la pe s'est conservé pendant
un mois à la température de l'été. Le virus peut exister
dans le liquide céphalorachidien, et peut donner la rage, à
la condition que ce liquide ait l'apparence limpide et non
pas opalescente d’une manière sensible. Jusqu'à présent,
la culture rabique n’a pas réussi. Toutefois, M. Pasteur
peut reconnaitre à l'examen RER OPA qu'un cerveau
est rabique ou sain; le bulbe rabique présente de plus
nombreuses et de plus fines granulations que le bulbe
sain; ces granulations seraient-elles le microbe soupçonné,
qui n’aurait ni la forme de bacille, ni celle d’un microco-
que étranglé ? On a pu isoler ces granulations en injec-
tant dans les veines d’un animal rabique, au moment où
l'asphyxie commence, du virus pur provenant du bulbe
d’un animal mort de rage; la matière nerveuse est fixée
en peu d'heures dans les capillaires, ou digérée par le
sang, et ce dernier fluide renferme alors ces granulations
que l'on peut rendre colorables. Dans une expérience, il a
été possible de communiquer la rage à un chien, avec du
sang provenant d'un lapin mort de ra
Ordinairement, le virus rabique Ar dans une veine
ou dans le tissu cellulaire, sous la peau, engendre la rage
paralytique, sans aboiement ni fureur, tandis que la trépa-
nation engendre la rage furieuse ; cependant cette dernière
s'obtient aussi par injection intraveineuse ou hypodermi-
que, à la condition d’employer de très faibles quantités de
virus. En diluant ces dernières au delà d’une certaine
limite, relativement peu élevée, l’inoculation est sans effet ;
en decà, l'incubation est retardée ; toutefois l’inoculation
de faibles quantités ne crée pas l’immunité. Dans certaines
expériences, les premiers symptômes rabiques ayant dis-
paru chez un chien, reparurent longtemps après; même
observation sur des lapins. Ce fait a été souvent observé
sur des poules, mais la mort n’en est pas toujours la con-
séquence. L'atlénuation du virus rabique parle froid, et
la passage de la rage de la mère au fœtus ne sont pas con-
firmés. Dans la plupart des cas, l'absorption du virus se
fait par le système sanguin, d'une manière évidente,
M, Pasteur annonce que le passage du virus rabique par
diverses espèces animales permet de modifier la virulence
de ce virus, et que pour chaque espèce, lapins, cobayes,
poules, singes, le virus atteint une sorte de fixité au moyen
de passages successifs ; la virulence diffère pour chaque
race, et s'éloigne sensiblement de celle du chien, qui est
fixée de temps immémorial. Il n’y a pas de rage spontanée,
IL a été obtenu un virus qui donne la rage au lapin au bout
d’un temps d’incubation presque fixe, à quelques heures
près, de sept à huit jours ; de même aussi, un virus don-
nant la rage aux cobayes en cinq ou six jours. En général,
l’incubation est plus longue chez les adultes que chez les
jeunes animaux. M. Pasteur possède dans son laboratoire
vingt-trois chiens réfractaires à la rage, pour toutes les
méthodes d’inoculation, et de plus, pourtoutes les natures
de virus rabique. Il est possible, par une méthode assez
pratique, de rendre des chiens réfractaires à la rage; ce
résultat est obienu par un système d’inoculation de virus
de divers ordres. M. Pasteur termine sa communication en
ajoutant que pouvoir rendre à volonté les chiens réfrac-
taires à la rage serait une solution de la question de la
rage chez l’homme, qui ne contracte jamais cette maladie
que par suite d'une morsure dont le virus provient directe-
ment ou indirectement du chien, et que peut-être la méde-
cine pourra-t-elle profiter de la longue période d'incubation
de la rage chez l'homme, pour tenter d'établir dans cet
intervalle et avant l’éclosion des premiers symptômes
rabiques, l’état réfractaire des sujets qui ont été mordus.
Les expériences se continuent.
DE L'ŒUF CHEZ LES OISEAUX
L'appareil reproducteur des oiseaux femelles consiste
en un ovaire et un oviducte. Pendant la période embryon-
naire, l'oiseau possède deux ovaires et deux oviductes ;
mais dans la suite l'ovaire et l’oviducte droits s’atrophient ;
la partie gauche de l’appareil se trouve alors seule chargée
de la reproduction et devient plus volumineuse. L'ovaire
gauche, de couleur brun rougeätre, se trouve situé dans
la cavité abdominale sous la colonne vertébrale, à la par-
tie antérieure ou supérieure du rein. Il a l'aspect d’une
grappe de raisin plus ou moins grosse, composée
d’un certain nombre d’ovules en voie de développement:
les uns, très jeunes, sont de couleur blanchâtre, les autres
plus âgés et plus gros, sont de couleur jaunâtre plus ou
moins prononcée. Ceux-ci sont enveloppés d'une mem-
brane celluleuse très vasculaire, qui à l'époque de la ma-
turité se fend pour laisser échapper les ovules. L'oviducte
peut ètre considéré comme a ppareil sécréteur et excréteur :
om
436
LE NATURALISTE
de 0»,08 à 0,10 de long, il est large, dilatable et n'ayant
tout son développement qu'à l'époque de la ponte; il s'ou-
vre dans le cloaque, à gauche du rectum et en dehors de
l’uretère. L'’oviducte prend naissance près de l'ovaire, par
une sorte d'entonnoir à parois minces appelé pavillon :
la partie de l’oviducte qui porte le pavillon consiste en
un tube étroit, presque droit, que l’on appelle la #rompe;
la chambre albuminogène vient ensuite, les parois en
sont épaisses et sont tapissées de nombreuses glandes.
La chambre coquillière forme la dernière partie de l’ovi-
ducte, elle se termine par un court canal et s'ouvre dans
lé cloaque qui recoit déjà l’urine provenant des uretères
et les résidus de la digestion des intestins. La figure 1
représénte l'ovaire et l’oviducte de la poule, et leurs
diverses parties.
Fig, 1:— L'ovaire et l’oviducte de la poule : & roue contenant des ovuies à diffé-
rents degrés de développement ; un ovule
pour laisser voir l'œuf), g l'œuf dans la chambre coquillière, k cloaque
- ouvert, re rectum, l partie glanduleuse ra la marge de l'anus, mn embouchure
es
Lorsque l’ovule est parvenu à maturité, ñ s'échappe
de l'ovaire et loviduéte le recoit par son pavillon:
l'ovule est alors composé du jaune ou vi/ellus et de
son enveloppe; il est de forme sphérique, En sortant du
pavillon, l’œuf est fécondé; il continue sa marche et s’en-
toure dans la chambre albuminogène de plusieurs couches
d’albumine sécrétées par les glandes qui tapissent les pa-
rois de la chambre. Dans ce lent trajet l'ovule éprouve au
milieu de la couche albumineuse un mouvement de rota-
tion sur lui-même, qui détermine à ses deux extrémités un
ligament albumineux que l’on appelle les chalazes. Ces
deux ligaments sont destinés à immobiliser à peu près le
| vitellus au milieu de la masse fluide de l'œuf complet.
Dans la dernière partie de l’oviducte, la chambre coquil-
lière, l'œuf se recouvre de deux membranes distinctes dont
l'interne, appelée chorion, de structure fibreuse est poreuse
et l’externe s’incruste de matière calcaire pour former le
test ou coquille. L’œuf tombe ensuite dans le :loaque, après
quoi ilest rejeté au dehors
L'œuf présente assez sousaf des anomalies de struc-
ture : tantôt la coquille est incomplètement formée, tantôt
même elle manque absolument et l’œuf:se trouve seule-
ment recouvert par le chorion ; de tels œufs sont appelés
par le vulgaire œufs hardés. Ce phénomène tient tantôt à
un manque de matières calcaires dans l'alimentation de
la femelle ; tantôt par suite d’une trop grande fécondité,
les œufs se pressant les uns les autres ne séjournent pas
assez longtemps dans la chambre coquillière. Lorsque
deux vitellus viennent à tomber ensemble dans l’oviducte,
il en résulte un œuf à deux jaunes, qui se trouvent
réunis avec l’albumine sous la même membrane coquil-
lère; enfin il arrive que l’un des deux œufs, déjà
révêta de sa coquille, soit enveloppé par l’autre et se
trouve inclus dans la coquille de ce dernier. Cette parti-
cularité se réncontre assez souvent chez la poule et chez
Foie.
Voyons quelles sont les diverses parlies dont se
compose l'œuf une fois expulsé. Dans l’ovule RE
une petite partie du vitellus, appelée cicatricule, dé
vient l’origine des organes de l'embryon; l'autre ie
et la masse albumineuse doivent servir à la nutrition
de cet embryon. Le chorion et la coquille qui recou-
vrent l’albumine se séparent vers le gros bout de l’œuf
ou pôle obtus pour former la chambre à air. L'albumen
ou blanc de l'œuf se divise en trois couches, là pre-
mière, plus externe, est fluide; là seconde, moyenne,
épaisse ; et latroisième, interne, liquide. Le vitellus est re-
couvert d’une membrane dite chalazifère, formée d’albu-
mine très épaisse, et à laquelle adhèrent les chalazes qui
se dirigent chacun vers un des pôles de l’œuf, le pôle ob:
tus ou gros bout, et le pôle aigu ou petit bout. Au centre
du vitellus, entouré de la membrane dite membrane wt-
lelline, on aperoitune apparence de cavité, appelée atebra
qui semble communiquer avec la cicatricule par un petit
canal mal défini.
La forme et la grandeur de œuf varient beaucoup ; géné-
ralement son volume est proportionné à la taille de l'oiseau;
toutefois, on rencontre des exceptions assez nombreuses.
La forme la plus commune est la forme ovée que présente
l'œuf de poule; mais chez beaucoup d’éspèces ce type se
modifie pour devenir ovalairé. Ainsi l'œuf de la chevèche
est Sphérique; celui de l’épervier, ovalaire; celui de la per
LE NATURALISTE
431
drix, ové ; celuidu bécasseau, ovoïconique; celui du grèbe,
elliptique ;. celui du ganga, cylindrique. La matière co-
lorante, qui nuance la surface des œufs chez certaines es-
pèces, est déposée sur l'œuf dans la dernière partie de l’ovi-
ducte, la chambre coquillière. Sous le rapport des couleurs
on ne peut pas indiquer de règle générale; la plupart du
temps, les œufs qui sont déposés dans des cavités sont
blancs, ceux des nids en plein air sont tachetés.
L'œuf dans chacune de ses principales parties a une
composition déterminée : la coquille est formée de carbo-
nate de chaux qui en fait la majeure partie, de phosphate
de chaux, de carbonate de magnésie, d'oxyde de feret
d’une matière animale contenant du soufre. Le chorionse
rapproche par sa composition, d’après M. Scherer, du tissu
. cornéet de la laine. Cettemembrane passait autrefois, aux
yeux des naïfs, pour avoir la curieuse propriété de guérir
la fièvre intermitlente, surtout appliquée sur le bout du
‘ petit doigt. Le blanc de l'œuf, formé par des cellules làches
à parois minces et transparentes, est composé d’eau, d’al-
bumine, de membranes avec corpuscules organiques, de
traces de glucose, de lactine et de margarine, de carbonate,
d'oléate, de margarate de soude, de chlorure de sodium
avec trace de phosphate de chaux. Le jaune est composé
d’eau, de vitelline, de matières grasses, de matières colo-
rantes, d'acide phosphorique, de sels minéraux et de
traces d'acide lactique et de fer.
NOTE RELATIVE A QUELQUES ABERRATIONS NOUVELLES
DE LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES EUROPÉENS
Par M. P. THIERRY-MIEG
Brephos a aberration Passelit Thierry-
Mieg. — Cette aberration consiste en ce que les ailes
inférieures sont shéBeent grises dans toute la partie qui
longè le bord interne, jusqu’à la moîtié du bord externe ;
seule, une légère bande rouge se voit à la partie supé-
riéure de ces äilés, tant en dessus qu’en dessous.
Le dessus des supérieures est plus vague que chez Par-
mes
2 #4 Goll. Duo environs de Paris, dédié à
M. Julés Passe
pero DEAR A aberration Passetii Thierry-
Mieg. — Cette remarquable aberration se distingue du
type en ce que tous les dessins du-dessus des ailes,
brun rouge chez pulveraria, sont d’un beau gris biblabs,
sans aucune trace de rouge. La large bande du milieu
des supérieures est très nettement marquée.
Dessous des ailes rar picoté de roux comme chez
le type.
Gun septentrionale. 2% Coll. Passet.
Huy a leucophæäria, aberration hebhaté
Thierry-Mieg. — Ailes supérieures entièrement noires,
avec les deux lignes médianes se distinguant à peine.
Inférieures pe foncées ee chez marm __——. qui
fait ainsi le passage entre leucophæaria et cette aber-
ration.
Europe septentrionale. Plusieurs
Encore très rare dans les collections.
Bupalus piniarius, aberration {rtstis Thicrry-Mieg.
— Ailes entièrement d’un gris noir très foncé, avec
de légères éclaircies grises aux endroits correspondant
aux taches jaunes du dt Frange des quatre ailes
grises, entrecoupée de n
Dessous des Res: avec les taches jaunes du type
légèrement indiquées ; dessous des inférieures comme
chez le type.
Simplon. 4 Coll. Passet. J'ai vu encore d’autres 4 de
cette aberration, mais je ne connais pas la femelle.
Ortholitha limitata, aberration wnticolor Thierry-Mieg.
— Aïles supérieures presque entièrement d’un brun café
uni; la bande médiane n'est pas plus foncée que les
bords interne et externe. Les lignes ordinaires se déta-
chent en clair sur le fond des ailes
Inférieures un peu plus claires que chez le type. Dessous
des quatre ailes comme chez Zémitata.
On reçoit assez fréquemment cette aberration du midi
de la France, je ne connais que des
Aglia Tau, aberration fre nigra Thierry-Mieg, — La
base, la côte et le bord des quatre ailes de cette aberra-
tion sont d’un noir de charbon; les parties où la teinte
fauve a persisté sont fortement saupoudrées de noir, sur-
tout aux inférieures. La frange est grise, précédée aux
inférieures d’une légère bande jaune; le thorax est noir,
ainsi que l'abdomen, qui est jaune à l'extrémité.
Dessous des supérieurs marqué de noir aux mêmes én-
droits qu’en dessus, avec la tache de l’apex grise. Infé-
rieures entièrement d'un noir brun, excepté la tache cen-
trale, qui reste blanche, et une partie des dessins blancs
du type, qui ressortent en gris dans celte aberration.
Habitat : forèt d'Eichsfeld, en Thüringe, où elle parait
localisée.
Collections diverses ; la © est encore très rare dans les
collections.
& Coll. diverses.
BIBLIOGRAPHIE
Evwonp Anpré. Spectes des Hyménoplères d'Europe et
d'Algérie ; 20° fascicule, 1“ janvier 1884.
Le 20° fascicule de l'important ouvrage de M. Edmond
André commence par l'étude des parasites des nids de Guë-
pés solitaires, à mœurs de Fouisseurs et dont les larves se
nourrissent d'insectes apportés par la mère et anesthésiés
au moyen du venin de l’aiguillon. Les nids terreux des
Euméniens, les nids dans le sable ou dans les tiges sèches
construits par les Odynères présentent à l'observateur le
spectacle de nombreuses espèces de Chrysides, d'un riche
éclat de pierreriés et de métaux polis. Ces Guêpes dorées,
comme on les appelle quelquefois, voltigent d’une ouver-
ture à une autre, ep le 2 de __ femelle
e
LE NATURALISTE
pour se glisser bien vite au fond du couloir qu’elle vient
d'abandonner et y déposent un œuf qui amènera la ruine
des espérances de l’industrieuse mère. La larve carnassière
de la Chryside dévorera les œufs de l’'Odynère et les pro-
visions. On doit encore signaler dans les ennemis plusieurs
Ichneumoniens et Chaleidiens, quelques Diptères et même
le singulier coléoptère parasite des Guêpes sociales, le
Rhipiphorus paradoxus.
_ Un dernier groupe de Guêpes solitaires est celui des
Masariens ou Guëpes solitaires mellifères, des genres Ma-
saris, Ceramius ei Celoniles. Ce sont des insectes rares,
de l'extrème midi de la France, de l'Espagne et du Portu-
gal, aussi d'Algérie, de Hongrie et du midi de l'Allemagne,
entrevus plutôt que complètement étudiés par Boyer de
Fonscolombe, Giraud et M. Lichtenstein. Souvent le carac-
tère diploptère s'efface, les ailes supérieures étant à peine
pliées dans leur miliéu suivant leur grand axe. Les con-
structions ressemblent à celles des Euméniens, et aussi à
celles de certaines Anthophores et Odynères ; ce sont des :
galeries creusées en terre, Scuvent avec une cheminée à
l’orifice, ou bien des'coques faconnées en mortier (Celont-
les). Dans les coques terreuses que contiennent les nids
sont des larves apodes et molles et une pâtée sucrée,
jaune ou blanche, non sirupeuse comme chez les Apides
mellifères solitaires, ressemblant à un amas de poussière
de pollen.
Les généralités sur les Vespiens sont suivies de la biblio-
graphie spéciale des Guêpes sociales el solitaires.
Puis M. Ed. André aborde l'étude des genres de Guèpes
des deux groupes. Les Guêpes sociales de l'Europe se
répartissent en deux genres seulement, propres à l’hémi-
sphère boréal, Vespa Linn. et Polistes Fabr. Sauf quel-
ques espèces de Vespa à Java, à Sumatra et à la Nouvelle-
Guinée, on peut dire que ces deux genres manquent à
l'hémisphère austral. Les Vespa ont l'abdomen tronqué en
avant, le métathorax n’offrant en arrière aucun prolonge-
ment foliacé vers l'insertion de l’abdomen, le bord anté-
rieur de l’épistome droit ou arrondi, sinué ou échancré.
Les Polistes présentent l'abdomen fusiforme, rétréci en
avant et en arrière, le métathorax prolongé vers l'insertion
de l'abdomen par des oreillettes foliacées, le bord anté-
rieur de l’épistome prolongé anguleusement en avant.
Le type de Vespa Crabro Linn., qui n’est représenté en
Europe que par deux espèces : Crabro et Ortentalis
Fabr., l’une plus septentrionale, l’autre plus méridionale, est
au contraire Le plus nombreux en espèces pour les Guêpes
du monde entier. Ces Frelons, dont la plus grande partie
est méridionale qu tropicale, affectionnent pour établir le
nid de la communauté les troncs d'arbres creux ou les
trous de rochers, et ne l’entourent pas d’enveloppes quand
le climat et la nature de l'emplacement le permettent.
Un second groupe de Guêpes (type Vespa media) ne fait
pas de nids souterrains, mais établit ses guëpiers attachés
aux branches des arbres ou aux rochers, parfois dans les
greniers inhabités. Les espèces de ce groupe affectionnent
les climats froids ou tempérés et sont abondamment re-
_ présentées dans l'Amérique du Nord. Vespa media de
Geer se trouve dans toute l'Europe centrale et septen-
trionale, jusqu’au nord de la Norvège, faisant défaut en
Sicile, en Andalousie et en Portugal. La Guèpe des arbres,
Vespü silvestris Scopoli, est de toutes les régions sep-
tentrionales et centrales de l'Europe, ne se rencontrant
pas dans l'extrême midi.
Un dernier groupe de Guèpes construit des nids souter-
rains. L'une est la Guêpe commune, Vespa vulgaris Linné
ayant la bordure claire du pronotum étroite et régulière
et la partie jaune du sinus des yeux échancrée. Elle édifie
surtout son nid souterrain loin des habitations. Une se-
conde espèce, plus répandue encore, est Vespa germanica
Fabr., se réunissant en familles considérables, aussi bien
en Suède et en Norvège qu’en Sicile, en Portugal, en Algé-
rie, en Syrie et aux Indes ; elle est aussi très fréquente
dans l'Amérique du Nord. Ses caractères diffèrent extrè-
mement peu de ceux de la précédente. Elle a la bordure
claire du pronotum élargie en dehors et la partiejaune du
sinus des yeux non échancrée, mais au contraire renflée,
saillant en dehors de ce sinus, allant quelquefois jusqu’à
se réunir à la tache frontale. On avait pensé à la réunir à
Vespa vulgaris, mais le mode de construction du nid sou-
terrain est très différent, de sorte que M. Ed. André s’ac-
corde avec M. Rouget de Dijon pour séparer les deux espè-
ces. Une dernière Guëpe, du même groupe, est Vespa rufa
Linn., appelée guêpe rousse parce que le second segment
abdominal est plus ou moins jaune rougeâtre, sans tache
claire isolée. Cette espèce, moins répandue que les deux
autres, présente deux variétés principales, avec un nombre
indéfini de passages ; l’une a l’abdomen très largement
couvert en dessus et en dessous de couleurs claires, l’autre
présente seulement au contraire à ses divers segments une
étroite bordure claire. La Guêpe rousse fait son nid en
terre, mais toujours plus ou mois incomplet et défectueux,
à une profondeur insuffisante, souvent en partie découvert
et soumis aux injures du temps. Il y a là comme une
transition entre les nids tout à fait souterrains et les nids
franchement aériens. Elle est de toute l’Europe, principa-
lement des parties septentrionales, toutefois signalée aussi
en Algérie.
Le groupe des Polistes, plus élancés que les vraies Guè-
pes, construit toujours des nids sans enveloppes, portés
sur un pédicule adhérant à une branche ou à une pierre.
Les espèces très nombreuses sont répandues dans tou-
tes les parties du monde. L'Europe n’en renferme qu’une
seule, Polistes gallicus Linn., avec un grand nombre de
variétés, offrant tous les passages, de toutes les parties
méridionales et centrales de l’Europe, du nord de l’Afri-
que, de la Syrie, du Caucase, du Turkestan, de la Perse,
de la Chine et du Japon. On la rencontre aussi dans les
régions plus septentrionales de la Russie et de la Suède :
mais on ne l’a pas signalée en Angleterre, et elle est rela-
tivement rare en Hollande, en Belgique et même dans le
nord de la France.
La fin du 20° fascicule présente le début de l'étude des
Guëêpes solitaires, du groupe des Prédatrices, dont les gen-
res principaux sont Discælius Latr., Eumenes Fabr.,
Rhyghium Spinola et Odynerus Latr.
Le Discælius zonalis Panzer, dont l'abdomen est d’un
He
“Lépidoptères, surtout de Phaléniens.
LE NATURALISTE
439
noir brillant, avec une bordure jaune plus ou moins
festonnée sur les trois premiers segments, a été signalé
par Audouin comme approvisionnant son nid des chenilles
de la Pyrale de la vigne, Œnophthira Püleriana Denis
etSchiffermuller. Cet Hyménoptère prédateur est dans pres-
que toute l’Europe. Les Ewmenes ont une vingtaine
d'espèces dans la faune européenne, construisant, pour
abriter leur progéniture, des nids en terre gâchée, avec ou
sans cheminée, dont chaque cellule est isolée ou fait partie
d'une agglomération, suivant les espèces. Les femelles y
enferment, pour nourrir leurs larves, des chenilles de
L'abdomen des
Eumenes commence par un long pétiole, de structure
variable, filiforme, campanuliforme, piriforme, etc., tou-
jours irès étroit, le reste de l'abdomen étant de forme
_Conique, arrondi en avant, pointu en arrière.
Le 20° fascicule est accompagné de 4 planches de Myrmi-
cides et d’une planche de Vespides sociaux, comprenant
les détails de l'anatomie externe.
MAURICE GIRARD.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
| Nous sommes heureux d'apprendre qu’il vient de se fon-
-der à Paris une société malacologique sous la direction de
MM. Ancey, Bourguignat, Coutagne, Fagot, B. Hagenmul-
ler, Letourneux, Locard, Mabille, Poirier, de Saint-Simon,
Servain et Tremeau de Rochebrune, membres fondateurs.
Tout en regrettant pour notre pays que cette société n'ait
pas un demi-siècle d’existence, nous ne pouvons qu'adres-
ser nos sincères félicitations aux savants qui en ont pris
l'initiative.
Dans le premier numéro de ses Bulletins, paru en jan-
vier et quin’est autre qu'un numéro programme, nous
trouvons comme membres du bureau M. le D' Georges Ser-
vain, président; M. Arnould Locard, vice-président ; MM. J.
Mabille et Tremeau de Rochebrune, secrétaires, et M. Bour-
guignat, secrétaire général. Parmi les membres associés
de Paris nous devons principalement citer MM. les profes-
seurs Alph. Milne-Edwards et Ed. Perrier.
Les publications de la société seront :
1° Les Bulletins de la Société malacologique ; 2 la Revue
biographique et bibliographique, sous la direction des
douze membres fondateurs; 3° les Annales de malacologie
pour les mémoires de longue haleine, sous la direction
spéciale du savant D' G. Servain. Toutes les publications
de la société seront gratuites. Aucunes idées de lucre,
comme on peut le voir, ne sont entrées dans la pensée
des membres fondateurs qui n’ont qu’un but en se réunis-
sant, celui de tenir haut et ferme le drapeau de la science
malacologique française.
C’est peut-être la première fois que l’on verra des savants
mettre à la disposition de collègues moins fortunés les ca-
pitaux nécessaires € à la pe a leurs travaux ; il y a
un amour de la science
qui rappelle les beautés des temps anciens.
dans cet
A l’article3 des statuts, nous trouvons que la Société ma-
lacologique n'’étendra pas les études des fossiles au delà
de la période tertiaire; nous regrettons cette limite : car
pour nous l'étude des mollusques qui a rendu de si grands
services à la Paléontologie et à la Géologie, est incomplète
si on néglige les deux grandes périodes où leur présence
est constatée pour la première fois. Dans bien des cas il ne
sera pas possible de suivre la succession et l’enchaîne-
ment de certains groupes existants encore de nos jours
et dont l'apparition remonte aux premières époques géo-
logiques.
dk
‘Il sera décerné, en 1884, au nom de la ville de Dijon,
par l’Académie des sciences, des arts et des belles-
lettres, une médaille d'or de 200 francs et trois médailles
de vermeil aux meilleurs #avaux sur les sciences géolo-
rie zoologique ou botanique et leurs appliicatio ons
le département de la Côle-d'Or.
ge manuscrits inédits et les travaux imprimés, portant
la date de 1883 ou de 1884, qui n’auraient pas obtenu déjà
de récompense, seront seuls admis à concourir. Les tra-
vaux pourront être écrits en langue française ou latine.
| Les envois seront adressés franco au secrétariat de l’Aca-
démie, rue de la Préfecture, 28, et ps lui pen
avant le 1° décembre 1884, terme de rigueu
Les mémoires envoyés au concours ne ses pas ren-
dus. Cependant les auteurs des manuscrits pourront ètre
autorisés par l’Académie à en serre copie : à leurs
frais,
*
* *
Par arrèté du ministre de l’Instruction publique, le con-
grès de MM. les délégués des sociétés savantes commen-
cera à la Sorbonne le mardi 15 avril 1884, à midi et demi.
Les journées des mardi15, mercredi 16, jeudi 17 a vril, se-
ront consacrées aux travaux du congrès, Lu séance géné-
rale aura lieu dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne,
le samedi 19 avril, à deux heures précises.
*
La Société de Géographie vient d'accorder à M. le pro-
fesseur Alphonse Milne-Edwards, président de la commis-
sion des dragages sous-marins, sa grande médaille d’or,
la plus haute récompense dont puisse disposer la société.
*
* *
M. J. Bourgeois vient de décrire une nouvelle espèce de
Coléoptière du genre Cyphon, à la quelleil a donné le nom de
Cyphon Abeillei. Cette nouvelle espèce se rapproche du
Cyphon Padi, dont il présente la convexité et la forme
ovalaire et du Cyphon hydrocyphonoïdes. Cet insecte pro-
vient de Palestine.
*
| MM. Edouard Lefèvre, Edmond André, Jules Bourgeois,
Jules Lichtenstein, Emile de Ragonot, sont désignés comme
délégués de la Société Pom OlOEABAR de France à la réu-
nion des sociétés savantes.
te
dih
LE NATURALISTE
M. le ministre de l'Agriculture vient d'établir un ensei- ]
gnement de l’Entomologie à l’École nationale d'Agriculture
de Grignon, sous forme de conférences aux élèves de se-
conde année; elles ont été confiées à notre collaborateur
M. Maurice Girard.
*
. +
Un fait remarquable de dépression géologique vient,
dit-on, de se produire aux environs de Bône (Algérie). Un
monticule isolé, Jebel Naiba, de 800 mètres d'altitude, est
rapidement descendu, autour de sa base une excavation
considérable s’est produite ; la masse de la montagne s’est
évidemment effondrée. Il paraîtrait que les environs de la
villé de Bône sont sujets à voir ces phénomènes; le lac
Fezzara, qui mesure environ 12000 hectares, n’exisiait pas
du temps des Romuins; au centre il a environ 2,60 de pro-
fondeur, et on a retrouvé dans ce lac les fondations d’une
ville romaine. Il est probable qu’elle aura été engloutie par
un phénomène analogue à celui qui vient de produire
l'effondrement de la montagne.
*
* +
: Le dernier fascicule des Mémoires de l'Académie des
sciences de, Saint-Pétersbourg, contient un travail de
M. de professeur Schmidt sur les 7ri/obiles. Adoptant
les conclusions de l'ouvrage de M. Walcott au sujet
des recherches sur les pieds et les organes respiratoires
des Trilobites, publié dons le Bulletin of the Harward
college Museum, en 1881, il propose de comprendre le
second groupe de M. Walcott, les Paleadæ, dans la famille
qu'il a appelé les Hemiaspiaæ et qui comprend les ee
Hemiaspis Woodw, Bunodes Eich, et Pseudon
Niesk, qui ressemblent beaucoup aux alone mais
| en diffèrent par la partie postérieure de leur corps qui
est séparée et mobile.
OFFRES ET DEMANDES
‘ M. de Tarlé, rue Volney, 57, à Angers, offre en échange
des chenilles vivantes de Bryophila perla et Muralis, de
Tephrosia sepiaria, de Lilhusia Caniola; ilpeut aussi dis-
poser de chenilles de Lasiocampa populifolia. I] se recom-
mande à ses collègues qui pourraient obtenir des pontes de
papillons, qu’on laisse souvent perdre, et qu'il recevrait
avec reconnaissance. Il offre lui-même des œufs de
Versicolora.
*
# *#
M. Ch. Barillot, instituteur à Limalonges, par Sauzé-
Vaussais (Deux-Sèvres), offre en échange une quantité de
minéraux, dont un grand nombre jidétérminés. Il peut
aussi disposer d’un certain nombre de coquilles classées,
appartenant pour la plupart au genre Helix,
*
* *
M. le comte M. H. Peracca à Turin, rue Saint-Angelme, 6
(Italie), désire se procurer vivants quelques couples-de 7r'i-
tonmarmoratus et de Triton viltatus.Il offre en échange
des Salamandrina perspicilla vivantes ou dans l'alcool.
Il pourrait aussi donner Geotrilon Fuscus.
*
x +
M. T. Tschitchérine, rue Torgoroja, 8, à Saint-Péters-
bourg (Russie), échangerait volontiers des Lépidoptères de
Russie contre des Coléoptères de France et d'Espagne. Il
pourrait, entre autres, disposer de quelques échantillons
de Dorilis mnemosyne, Thais polyxena, Mausola Deja-
nira, Nymphalis Iris, Ilia, etc., elc.
*
# +
M. K. L. Bramsom, professeur au Gymnase à Ekaterinos-
law (Russie), offre des Coléoptères et Lépidoptères de Rus-
sie et du Caucase en échange de Lépidoptères exotiques,
surtout du genre Papilio. Parmi les Coléoptères il offre en-
tre autres : Procerus tlauricus, caucasicus, Carabus 7
carinatus, exaraius, Humbotdtii, Jherteus, Komaroff,
Sibericus, Puschiwini, OSSCliCUS » CONC cilialor,
Cychrus œneus, Pelobaies aurichalceus, Nebria Mar-
shali, Feronia rudistriata, Chrysobothristetragramma,
Sphenoplera Scotvilzii, Dicerca . frelillariæ, Julodis
väriolaris, Aulacopus serricollis, Toxolus vilatlus,
dAnoplistes, Halodendri, ephippium, Aromia Ambro-
siaca, etc.
*
. dd “
A vendre une collection de fossiles du bassin de Paris
comprenant 300 espèces et environ 800 exemplaires, soi-
gneusement rangés en cuvettes et étiquetés. Prix, 350 fr.
Collection de Coléoptères européens et exotiques de la
famille de Hétéromères, comprenant les Ténébrionides de
la collection Sordet, 730 espèces et 910 exemplaires, parmi
lesquelles nous citerons : Amnodeis gigañteus; Megage-
nius Frioli; Axumia coriacea; Zopherus, 3 espèces ;
Cyphogenia aurila ; Cephalostenus elegans; Platyope
leucographa, unicolor; Lasioslola minuta; Plérocoma
costata ; Arthrodactytæ atlenuata; Dolichoderus acumi-
nalus ; Nycteropus anthracinus ; Hegemonaresplendens.
Cette ie est contenue dans sept cartons verts.
Prix, 100 franc
S’adresser ne les collections ci-dessus-au bureau du
journal.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
5001 — Paris. Imp. A. L,. Guizcor, 7, rue des Canettes.
6 Année.
N° 56
15 Avril 1884. 44
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
RESSER TOUT
LA dinstons ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
CE QUI CONCERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
France et Al
Pays compris tonte LS mi postale...
Tous les autres pa
Macé compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU l® JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle: il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
11 OR F4
LL
ACADÉMIE DES SCIENCES
ne
SÉANCE DU 25 FÉVRIER 1884
(Suite.)
Considérations générales sur la distribulion des
plantes en Tunisie el sur leurs principales Une de
géographie botanique. — Note de M. E. Cos
Les botanistes explorateurs de la Tunisie, y avaient si-
gnalé vers la fin du siècle dernier, environ 300 plantes; en
1850 de nouvelles récoltes avaient élevé ce chiffre à 1 400.
Enfin en 1883, une mission chargée de l’exploration bota-
nique du nord de la Régence, portaient ce nombre à 1 780
espèces, dont 5 nouvelles : Scabiosa farinosa, Cenlau-
rea kroumirensis, Onopordon Espinæ, Aristida Aristti-
dis, A. tunetana. Sauf une cinquantaine d’espèces, la flore
du nord de la Tunisie présente les mêmes plantes que
l'Algérie; le rapport entre les nombres des Dicotylédonées
et des Monocotylédonées, et le classement des familles
d’après le nombre des espèces, y sont les mêmes, Mais la
distribution géographique des plantes est différente entre
l'Algérie et la Tunisie; cette dernière n'offre pas les divi-
sions botaniques algériennes si tranchées des troisrégions,
méditerranéenne, des Hauts-Plateaux et saharienne, dé-
terminées par la chaîne des montagnes de l'Atlas, cou-
rant presque parallèlement à la mer. Les montagnes de
Tunisie, d'altitude moindre, ne sont distribuées qu'irrégu-
lièrement et ne forment pas un réseau continu. Dans les
plaines élevées et sur les pentes de la région des Hamada,
se rencontrent quelques espèces caractérisant la flore des
Hauts-Plateaux algériens ; il en est de même dans la ré-
gion montagneuse, Les limites de la faune saharienne ne
d'espèces con-
finées dans cette région en Algérie, remontent en Tunisie
jusqu'à Kerouan et l'Oued-Marguelil, à 1 degré au nord
de Sfax; plusieurs même se retrouvent dans les dunes du
littoral vers Hammanet et Bizette. 89 espèces sahariennes
remontent aussi au nord, “hors de leur région où 110 es-
pèces restent confinées. Cette extension tient à l'absence
d’un relief continu comme en Algérie, et à l’ influence dela
mer qui donne au climat un caractère plus uniforme et plus
tempéré. Ce fait est analogue à ce qui se'passe en France,
où certaines espèces botaniques de la région de l'olivier
remontent sur les côtes de l'Atlantique et parviennent
jusque dans le nord. Parmi les espèces méditerranéennes
de Tunisie qui manquent en Algérie, plusieurs ont leur
centre principal de végétation en Grèce, dans l’Archipel,
en Egypte, en Asie Mineure, en Perse, etc. La Tunisie
posséde aussi quelques espèces italiennes et siciliennes
qui manquent en Algérie. Les condensations pluviales,
abonCantes en Tunisie, déterminent la formation des
sources à diverses allitudes, et y'amènent le rapprochement
d'espèces palustres que l’on n’y rencontre qu'entre la
Calle et Bône.
SÉANCE DU 3 MARS 1884
Nouvelles recherches sur les conditions de SET OR
pement des poils radicaux. — Note de M. E. Mer
M. Mer a communiqué, en 1879, à l’Académie les résul-
tats d’une série d’expériences d’où il résulte que le ralen-
tissement dans la croissance des racines favorise le déve-
loppement des poils radicaux. De nouvelles recherches
sur le même sujet ont confirmé cette conclusion et ont
amené la connaissance de quelques faits intéressants dont
nous allons parler, et qui modifieront peut-être l'opinion
js
a ———
pr ”
he mn
LE NATURALISTE
contraire de M. le D: Frank Schwartz. En faisant germer
des graines de lentilles sur un mince flotteur deslièges de
facon que les radicules se développent dans l'eau, on
constate facilement que la croissance est lente au début;
les radicules s’allongent en tous sens, en formant des
boucles et en se couvrant de poils assez longs. Puis la
direction des jeunes racines se rapproche de la verticale,
leur calibre est plus mince, et les poils développés sont de
plus en plus courts. Mème résultat pour les graines de
pois, d'avoine, de blé, ete.: Les radicules des: plantes.
aériennes éprouvent dônc un effet nuisible du séjour dans
l’eau, au début tout au moins. On obtient le mème effet
en immergeant la pointe des radicelles qui se sont déve-
loppées dans la terre ou dans l’air hamide. D'autre part,
en faisant germer sous cloche, sur du, terrain tassé et
arrosé modérément, les mèmes graines préalablement
laissées dans l’eau pendant quelque temps, on remarque,
au contraire, que les radicelles s’allongent d’abord rapi-
dement grâce à l’eau emmagasinée; puis l'accroissement
se ralentit, les radicules se contournent et se couvrent de
poils plus longs. Si l’air est sec, l'accroissement des radi-
cules et des poils s’arrête; l’air humide développe la crois-
sance des radicules et les poils restent courts. Si l’on main-
tient un peu de temps. l’extrémilé d’une radicule en l'air,
la croissance se ralentit et les poils dont, elle se couvre
sont plus longs. On constate donc facilement une.corréla-
tion-manifeste entre la croissance de la radicelle et le dé-
veloppement des poils. Le ralentissement de croissance
des racines favorise la: formation, des poils; mais s’il est
déterminé par un obstacle infranchissable , tel qu’une
pierre, la radicelle peut, sans arrêter sa croissance, le con-
tourner, et.les’ poilsn’ont. pas raison d’apparaitre. Si l’obs-
tacle, au contraire, est pénétrable, bien qu'avec difficulté,
tel que des feuilles mortes. tassées, la radicelle qui le
franchit se couvrira, dans la partie qui n’a pas encore pé-
nétré les feuilles, de poils plus longs. Le phénomène de.
l'allongement des poils s’observe admirablement en exa-
minant des radicelles minces, à végétation peu active,
naissant de radicules placées dans un air moyennement
humide; ces radicelles arrivant à toucher le sol tassé ne
pezxvent le pénétrer, rampent à la surface et se couvrent
de poils à partir du point de contact, ILen est de même
pour une radicelle. qui contourne. une pierre en s’appli-
quant sur elle, et pour des radicelles qui, se rencontrant en
l'air, s'enlacent sur une partie de leur longueur et se
couvrent de poils. Il faut remarquer qu’en tout ceci il est
nécessaire que la constitution des radicelles se prête à la
manifestation du phénomène ; il faut tenir compte de leur
vigueur végétative : aussi chez plusieurs radicelles expo-
sées aux mêmes obstacles, la distribution, le nombre et
la longueur des poils est assez variable, et l’on ne peut
tirer la conclusion de ces remarques, que par suite de
nombreuses observations de radicelles placées dans des
condilions analogues. En somme, le ralentissement de
croissance d'un organe est généralement accompagné de
nutation, et l'influence du milieu agit dans les cas signalés
en modifiant la nutrition, ce qui est vrai dans beaucoup
d'autres circonstances. 4
*
* *
Eœisience du manganèse à l'état de diffusion compiète
dans les marbres bleus de Carrare, de Paros el des
Pyrénées. — Note de M. Dieulafait. :
M. Dieulafait a montré (12 mars 1883) que les eaux des
mers modernes contiennent toutes du ‘bicarbonate de
manganèse qui, d’après les lois de la thermochimie (Ber-
thelot;, 8 janvier 1883) passe à l’état de bioxyde, au contact
de l'oxygène. Sur toute l'étendue des mers, il se forme
donc incessamment des oxydes de manganèse qui s’accu-
mulent dans les fonds, et ces dépôts seront d'autant plus
riches que la mer recevra peu: ou point d’apports étran-
gers. La conséquence de cette observation fut la pensée
: que les: dépôts crayeux secondaires devaient être riches en
manganèse. Cette induction fut vérifiée sur cinquante-six
échantillons de craie du bassin de Paris, puis sur cent vingt
échantillons tirés d'Angleterre et de divers points de l’Eu-
| rope. Dans le même ordre d'idées, M. Dieulafait a examiné
les divers marbres artistiques. Au moyen de l'analyse spee-
trale, il à été reconnu que le marbre de Carrare à cassure
bieuâtre, dit marbre ordinaire, et le marbre statuaire à
cassure blanche sans reflet bleuâtre, disséminé dans le
premier sous forme de lentilles, sont tous deux magnési-
féres; le second presque aussi riche que le premier. Les
marbres blancs de Paros et ceux des Pyrénées ont montré
de même la présence: du manganèse dont la diffusion est
notable et uniforme. Cette concentration du manganèse
dans la craie et dans les marbres blancs de £lations si
éloignées est remarquable; ces roches ont done bien une
origine commune qui serait les roches primordialés, mais
les réactions chimiques éprouvées et les chemins parcourus
par ces deux composés ont été tout différents, Ce point sera
élucidé dans une note nouvelle,
*
| immense lame formant une ceinture
# +
Sur un mouvement subit de la mer à Montevideo, —
Note de M. Beuf.
Le LA janvier dernier, vers sept heures et demie du matin,
sans que rien püt le faire pressentir, une baisse subite de
1”,50 eut lieu sur le bord de la mer, au point que des.bai-
gneurs qui nageaient en pleine eau par plus de 3 mètres,
se lrouvèrent tout à coup avoir pied. En même temps on
vit arriver du large, direction du sud-sud-ouest, une
de plusieurs. kilomè-
tres, qui vint déferler avec une violence inouïe sur la plage ;
deux autres lames analogues se succédèrent à une minute
d'intervalle, puis la mer reprit peu à peu son état habituel.
Le temps était calme, avant, pendant.et après le phéno-
mène, et la température de 270 à 28° G; une sorte de nu
a accompagné le mouvement de l’eau et a obseurci le
soleil pendant quelques instants. Ce phénomène singulier.
n’a été sensible que sur la partie de la côte habitée de
Montevideo ; on n'a rien remarqué à Buenos-Ayres, On ne:
sait à quelle cause attribuer ce
que les habitants. du pays:
PTE EU OL RN PIN TEL AUS
3 NE
ARE
DÉTENTE ER DEAN LUN ASP RASE RD SEP NUE EN SN nn EU SE Re met cle DEA
Te du De PE ere LE
CPE CPAS CCTLUT:
LE NATURALISTE
443
appellent un éremblement de mer ; seule, de tous les. bai-
gneurs-entrainés, une femme a été noyée
#
x x
Rechèrches expérimentales sur la rage : 1° les oiseaux
contractlent la rage; 2° üs quérissent spontanément. —
Note de M. P. Gibier.
Quinze jours après l’inoculation du virus, une poule fut
atteinte de parésie des membres inférieurs ; les paites
étaient inertes et la tête retombait lentement jusqu’à ce que
le bec touchàt le sol; la tête se relevait brusquement, puis
s’abaissait de nouveau avec lenteur. Ces phénomènes
durèrent plusieurs jours, et la poule, ne prenant qu'une
quantité insuffisante d'aliments, semblait sur le point de
mourir, lorsque tout à coup, un matin, la poule, guérie de
sa paralysie, se remit à manger, guérit spontanément.
Elle continua à vivre. M. Gibier partit de l’ensemble de ces
observations pour faire les expériences suivantes. Un coq
et un pigeon furent inoculés à travers les parois du crâne,
au moyen d’une seringue. de Pravaz ; l'injection se compo-
sait d'une goutte d’eau distillée tenant en suspension de
la matière cérébrale rabique. Les phénomènes pathologi-
ques furent peu sensibles, surtout chez le coq, à la suite de
cette inoculation. Douze jours après, on enleva avec un
scalpel une petite lame osseuse sur le crâne du pigeon,
et on excisa une petite portion du lobe cérébral droit, de
la taille d’une lentille.
Le micrococcus signalé et décrit par M. Gibier, en juin
1883, existait dans cette portion de lobe, laquelle fut dé-
layée et inoculée à trois rats qui moururent, au bout de
dix et onze jours, de la rage. Ceux-ci servirent à inoculer
d’autres rats qui moururent de même de la rage. D'un
autre côté, trois rats et un cochon d'Inde inoculés au bout
de vingt jours avèc un fragment de cerveau de coq mon-
trèrent l'existence du microbe disposé en certains points
par groupes de dix à quinze granulations, et en nombre
plus grand que chez le coq. Les rats périrentenragés, el
le cochon d’Inde mourut le treizième jour. Le coq et le pi-
geon vivent encore, sans que leur santé soit altérée; la
virulence était éteinte chez le pigeon vingt-huit jours après
l’inoculaiion. il reste à rechercher si le mème oiseau peut
contracter plusieurs fois la rage, si cette maladie peut se
transmettre d'oiseau à oiseau, et si le virus se modifie par
l’'acclimatement chez les animaux. Ces faits donnent lieu
d’espérer une solution du ROME de la ragé
*
# *
Sur les différences seœuelles du « Coræbus bifascia-
tus » et sur les prétendus œufs de cet insecte coléoptère,
nuisible au chêne vert. — Note de M. À. Laboulbène.
M. Laboulbène redresse quelques e erreurs commises par
MM. Régimbeau et de Trégomain, inspecteurs des forêts,
dans les mémoires qu'ils ont écrits sur les ravages des
larves de Coræbus bijasciatus dans les forêts de chènes
verts du midi de la France. Les prétendues tarières des fe-
melles ne sont que J’armature pénienne des mâles, ainsi
que l’auteur l’a vérifié; il a même reconnu, par la dissection,
des tubes spermatiques remplis de spermatozoïdes. La fe-
melle est pourvue d’un oviducte simple. Les œufs signalés
dans les mémoires ne doivent ètre que des déjections in-
testinales ; les œufs vrais seraient blanchâtres ou un peu
jaunâtres, d’après ce que l’on peut induire de l'aspect
qu’ils offrent dans les gaines ovigères des femelles. Sur
les nymphes mortes de Coræbus se voyaient des grains
jaunes, presque sphériques, de 0"",7 de diamètre, et pris :
pour des œufs; le microscope a dévoilé qu'on était en pré-
sence d’acariens reconnaissables au rostre et aux pattes,
et à l'intérieur des femelles on distinguait même des œufs,
les plus petits, sphériques, et les plus gros, elliptiques,
avec 0,75 à Om",10 de plus grand diamètre. Les prétendus
œufs de Coræbus, n'étaient que l'abdomen globuleux de
cet acarien relié à la partie antérieure du corps par des
baguettes chitineuses, et rempli d'œufs. Cet acarien re-
marquable, voisin des Tyroglyphes, présente done un dé-
veloppement abdominal spécial, non encore signalé dans
cette famille d'Arachnides, et quirappelle celui des femelles
de Termites et de la Chique des tropiques (Puleæ pene-
trans).
NOTES
POUR SERVIR.
A LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS
—————
fauna thnl
L desenvirons de Paris ne possède
aucune es qui lui soit exclusivement particulière et
que l’on ne retrouve dans les autres parties de la France.
Cependant, comme station d'observations ornithologiques,
ces localités présentent un réel intérêt; un grand nombre
d'espèces, les unes sédentaires, les autres de passage
annuel et régulier, s’y reproduisent; plusieurs oiseaux du
nord et du sud de l’Europe y font des apparitions fréquen-
tes ; enfin quelques espèces propres à l’Asie septentrionale
et orientale, et au nord de l'Afrique, ont.été capturées près
de Paris à diverses reprises. ILest probable que Paris, cette.
masse énorme, étincelant de lumières pendant la nuit,
doit jouer un rôle important dans les migrations des
oiseaux, leur servir de phare ct de point de repère quand
ils s’'égarent ou traversent notre pays. Nous ne décrirons
pas les environs de Paris, un simple coup d'œil jeté sur les
cartes qui représentent ces localités et servent de pro-
gramme aux exeursionnistes, suffira bien pour faire com-
prendre ce que nous entendons par environs de Paris.
Les notes que nous publions sur cette faune locale
résultent de nos observations depuis 1859 et des rensei-
gnements recueillis auprès de naturalistes d'une autorité
incontestable: Delalande, Valenciennes, Florent-Prévost,
. Jules Verreaux, Z. Gerbe et Degland..
444
7.
LE NATURALISTE
Nous avons puisé de précieux documents dans l’excel-
lent travail du marquis de Sinéty, sur les oiseaux du dépar-
tement de Seine-et-Marne, car nous comprenons dans les
environs de Paris la forêt de Fontainebleau, cette prome-
nade toute parisienne.
Nous avons trouvé aussi Re À reg sur les
oiseaux que l’on rencontre à Paris e dans un petit
livre fort intéressant : 7'Orntthologie Dis. que M.R.
Paquet a publié sous le pseudonyme de Nérée Quépat. Enfin
M. Oustalet, aide-naturaliste au Muséum de Paris, a eu
l'extrême obligeance de se mettre à notre disposition pour
rechercher dans les collections du Muséum tous les oiseaux
qui proviennent des environs de Paris.
Nous nous bornerons dans ces simples notes à donner
le nom des oiseaux observés dans les environs de Paris,
en indiquant s’ils sont sédentaires, de passage régulier et
annuel, de passage irrégulier ou accidentel; à mentionner
les espèces qui se reproduisent häbituellement ou tempo-
rairement partout ou dans certaines localités seulement :
enfin nous citerons les variétés les plus remarquables que
nous avons observées.
Nous suivrons à peu de chose près l’Ornithologie euro-
péenne de Degland et Gerbe, l'ouvrage le plus générale-
. ment admis maintenant pour la nomenclature -et la
classification des espèces.
OISEAUX DE PROIE DIURNES
(Accipitres diurni.)
Vaurour FAUvE (Gyps fulvus G. R. Gray). Observé le
16 août 1870 dans la plaine de la Courneuve, près Saint-
Denis (Seine).
AIGLE FAUVE (Aguila fulva Savig.). Jadis cet aigle
nichaït tous les ans dans la forêt de Fontainebleau, dans
une localité qui a conservé le nom de Rocher de l'aigle. A
été tué plusieurs fois dans cette forêt. — Degland, Sinéty.
AIGLE IMPÉRIAL (Aguila imperialis Keys. et Blas.). Un
sujet adulte a été tué dans la plaine d’Asnières (Seine).
— Jules Verreaux.
AIGLE À QUEUE BARRÉE (Aguila fasciata Vieill.). Tué dans la
forêt de Fontainebleau. — Voir la note lue à la Société liné-
enne de Paris dans sa séance du 22 août 1822, par Vieillot,
AIGLE BOTTÉ (Aquila pennata Brehm.). Tué à Meudon en
mars 1826, Degland; capturé à Courbevoie, collection du
Muséum.
PYGARGUE ORDINAIRE (Halielus albicilla Leach.). Se mon-
tre de temps en temps aux environs de Paris. Nous citerons
particulièrement une variété isabelle capturée par Jules
Verreaux, à Bondy, et un sujet tué par Levaillant dans la
plaine de Genevilliers.
BaLBuzARD FLuvIATILE (Pandion halietus G. Cuvier). Assez
rare; se rencontre sariout en automne ; tué à Dugny(Seine),
a Rambouillet,
© CGAËTE JEAN LE BLANC (Circaetus gallicus, Vieill.). Rare,
j ‘ai eu cependant entre les mains Plusieurs individus tués
dans nos environs.
Buse vuLGamE (Buteo vulgèrts Bechst.). Commune par-
tout; arrive en automne, passe l'hiver dans les localités où
elle se cantonne et repart au printemps. Quelques couples
nichent en forêt. Nous avons eu l’occasion d'observer de
nombreuses variétés depuis le brun noir jusqu’au blanc
pur. —
Buse parrue (Archibuleo lagopus Bechst.). Rare; j'ai vu
plusieurs individus qui avaient élé tués dans les chasses
des environs de Paris en automne. Œ.
Bonprée APIVORE (Pernis apivorus Bp.). Get utile oiseau
devient de plus en plus rare ; quelques couples nichaient
il ya une vingtaine d'années dans nos grands bois ; j'ai
tué plusieurs bondrées auprès de Paris, surtout en août et
septembre, plus rarement au printemps.
Man royar (Milvus regalis Briss.). Jadis le milan était
très commun, on le chassait habituellement au faucon et,
pour fournir ce genre de chasse, François [°' avait fait éta-
blir et garder des milanières dans plusieurs forêts des
environs de Paris; en 1685 ces réserves furent cassées,
autrement dit abandonnées. Le milan est devenu rare ; je
ne puis citer qu’un petit nombre de captures, en autres
une faite en mai 187
ELANION BLAC (Elanus cæruleus Bp.). Se montre acciden-
tellement; un mâle adulte a été tué dans la plaine de
Genevilliers, près Paris. — Jules Verreaux.
GERFAUT DE Norvëce (Æierofalco gyrfalco Bp.). Observé
en décembre 1873 ; trois individus de cette espèce dans la
plaine de Bonneuil (Seine-et-Oise); un sujet tué dans les
environs de Meaux. — Jules Verreaux.
Faucon commun (Falco communis Gmel.). Annuellement
de passage en automne et au printemps ; s’installe parfois
au centre même de Paris sur les grands monuments et
fait le désespoir des amateurs de pigeons. Pendant le siège
de Paris, 1870-1871, plusieurs pigeons voyageurs ont été
pris dans la ville par des faucons.
FAUCON HOBEREAU (Falco subbuteo Linn.). De passage
annuel en août, à l'automne et au printemps: quelques
couples nichent dans les forêts et les grands bois.
Faucon KoBEz (Falco vespertinus Linn.). Se montre acci-
dentellement en été. Nous en avons observé plusieurs fois
à Garges et à Bonneuil (Seiné-et-Oise), en août.
annuel au printemps et à l’automne ; les jeunes sont assez
communs dans toutes nos plaines en octobre et novembre;
niche en petit nombre dans les forêts et les grands bois.
FAUCON GRESSERELLE (Falco tinnunculus Linn.). Vulgaire-
ment l'émouchet, le plus commun de tous nos rapaces, se
montre partout et en toutes saisons, s'établit même au
centre de Paris sur les grands monuments.
AUTOUR ORDINAIRE (Aslur salumbarius Bechst.). Assez
rare; ne se trouve qu'en forêt ou dans les grands bois. Ce
rapace est le plus grand destructeur de gibier après le
faucon ; dans les chasses gardées il détruit beaucoup de
faisans:
EPERVIER ORDINAIRE (Accipiter nisus Pall.). Commun par-
tout, se montre plus nombreux à l'automne et en hiver;
on té voit souvent dans la ville de Paris chassant les moi-
neaux ; il niche en forèt et dans les grands bois,
BusaD HaRPAYE (Circus æruginosus Savig.). De passage
{4
+ À DE dar: 4. ‘di ans EEE s, flip 4
D DO ES PART PA ANT CVS DEN DESERT ER RER ES, À ETES RERO A RO PR RE CHARTS L TEEN
FAUCON ÉMÉRILLON (Falco lithofalco Gmel.). De passage
Prés agi 24 doit) fie 75 dE D ES LE AL AN LS en En
RARE PAR PEER Ê 3 4
net 0607 0e En TS NS dE D de
a 4
1 hr int ee
ss à Pa OS ones (RL 4e 2 de
E
L
LE NATURALISTE
en automne; on le trouve isolément ou par troupes de
quatre à cinq individus, surtout dans les plaines.
Busarn Saint-Marin (Cêrcus cyaneus Boïe.). Arrive au
printemps, repart à l’automne; habite les plaines où il ni-
che ; sans être commun, on le rencontre jusqu’auprès de
Paris; j'ai déniché un nid dans la plaine de Dugny, près le
Bourget (Seine).
BUSARD CENDRÉ (Circus cineraceus Naumm.). Arrive aux
mêmes époques que l'espèce précédente ; habite les plaines
et ÿ niche; nous avons vu plusieurs individus de ces deux
espèces dont le plumage était d’un noir de suie.
OISEAUX DE PROIE NOCTURNES
(Accipitres nocturni.)
CHEVÈCHE COMMUNE (Noctua minor Briss.). Commune, sé-
dentaire, niche partout où elle trouve des creux d’arbres,
des crevasses ou des infractuosités.
. Huzorre cHar-nuanr (Syrnium aluco Brchm.). Cette es-
pèce tend à devenir de plus en plus rare ; quelques couples
nichent encore auprès de Paris, car nous voyons chaque
année des jeunes en duvet sur le marché aux oiseaux de
Paris.
ErFratE coMmune (Sérixæ flammea Linn.). L'espèce la
plus commune, se trouve même à Paris. Parmi les nom-
breux sujets que nous avons étudiés, nous en avons trou-
vés dont la face était d’un blanc pur, d’autres avec la face
plus ou moins rousse, comme le dessous du corps qui pré-
sente ces deux colorations plus ou moins accentuées, avec
ou sans taches. L’effraie est sédentaire chez nous, cepen-
dant dans certaines années nous en avons des passages
très nombreux, dans les plaines notamment, où elles se
cache dans les luzernes.
HiBou BRAcuYOTE (Otus brachyotus Boie.). De passage an-
nuel en automne; il se trouve dans les bois et surtout
dans les plaines ; parfois il se montre en grand nombre.
HiBou vuzeaRE (Otus vulgaris Flemm.). Se trouve à l'état
sédentaire dans les forêts et les grands bois, où il niche;
en automne il se montre en passage par petites troupes,
généralement. 11 doit se trouver à Paris, d'après ce que
nous rapporte S. Henry Berthoud dans son livre charmant,
l'Esprit des oiseaux. Cet auteur raconte, comme lui seul
saitile faire, l’histoire d’un hibou apprivoisé qui quitta son
maître pour aller retrouver un compagnon et nicher dans
un jardin du faubourg Saint-Germain à Paris. L'oiseau
apprivoisé revint trouver son maître et lui présenta sa pe-
tite famille. P. 228, l'Esprit des oiseaux, par S. Henri Ber-
thoud.
Granp puc (Bubo maximus Flemm.). Ce grand rapace
nocturne a été tué plusieurs fois aux environs de Paris, à
Fontainebleau, Sinéty, Florent-Prévost; — à Chaville, près
Versailles, deux fois; — dans le parc d’Arnouville, près de
Gonesse.
-. Scors D’ALDROVANDE (Scops Aldrovandi Willughbi.). Vul-
gairement le petit duc, arrive chaque année en avril et
repart en août et septembre ; se trouve dans tous les en-
droits boisés et s’y reproduit. Nous l'avons observé plu-
| sieurs fois aux Champs-Élysées à Paris.
grand nombre.
PASSEREAUX ZYGODACTYLES
(Passeres zygodactyli.)
Pic épricme (Picus major Linn.). Ce pic n'est pas rare
dans les forêts, les bois et les avenues. Se reproduit dans
toutes les localités où il trouve des arbres creux à Sa cOn-
venance. À l'automne, il se livre à de grandes excursions
comme les mésanges, visite les jardins et mème les pro-
menades de la ville; nous en avons vu plusieurs fois à
Paris sur l’esplanade des Invalides, vaste place plantée
d'ormes. Parmi un grand nombre de sujets capturés aux
environs de Paris, nous en signalerons deux à l'attention
des ornithologistes : L
1° Une variété albine, mâle adulte, dont tout le plumage
est d’un blanc pur, à l'exception de la plaque de l’occiput,
des sous-caudales et du ventre d’un rouge cramoisi ;
> Un mâle adulte qui présente une particularité singu-
lière : les deux bandes noires qui descendent de chaque
côté du cou sont reliées par un mince collier du même
rouge que le ventre et la plaque de l’occiput. Ce collier est
formé par une seule rangée de plumes, d’un gris roussâtre,
dont l'extrémité est rouge cramoisi ; nous l'avons tué à
Dugrny (Seine), en février 1860. *
Pic mar (Picus medius Linn.). Cette espèce est rare;
observé dans la forêt de Fontainebleau. Une femelle, tuée
aux environs de Paris, fait partie de la collection du Mu-
séum de Paris. — Florent-Prévost.
Pic éPmcmerre (Picus minor Linn.). Se trouve partout,
mais en petit nombre; quelques couples nichent dans nos
grands bois près de Paris, même au bois de Boulogne. En
septembre et octobre, on le trouve dans les parcs et les
jardins isolément ou en compagnie des mésanges ; observé
et capturé dans la ville mème de Paris.
| Gécune verr (Gecinus viridis Boie.). Vulgairement pi-
vert, est commun partout ; niche dans les forêts, les parcs
et les avenues où il trouve des creux d’arbres, quand il ne
les pratique pas lui-même. |
Gécne cenpré (Gecinus canus Broie.). Se rencontre acci-
dentellement. Un mâle adulte trouvé sur le marché aux
oiseaux de Paris. — C. Millet.
TorcoL VULGAIRE (Funæ torquilla Linn.). Commun par-
tout : niche dans les creux des vieux arbres fruitiers de
préférence ; arrive en avril et repart en août et septembre.
Coucou ems (Cuculus canorus Linn.). Commun dans
tous les bois des environs de Paris, même au bois de Bou-
logne, où il trouve en abondance les insectes dont il se
nourrit et un grand nombre de petits oiseaux auquels il
confie le soin de couver et d'élever sa progéniture ; arrive
en avril et repart en août, septembre et même octobre.
On rencontre dans quelques localités le Coucou roux
(Cucutus hepaticus) des auteurs. Les adultes et les vieux
partent les premiers, les jeunes dé l’année ne nous quit-
tent que plus tard; dans les endroits où abondent les
chenilles et les larves de tenthrèdes, on voit souvent les
jeunes coucous s’y cantonner pendant quelque temps en
446 LE NATURALISTE
PASSEREAUX SYNDACTYLES
{Passeres syndactyli.)
RozzEr ORDINAIRE (Coracias garrula Linn.). Observé une
fois dans le bois de Meudon, par Jules Verreaux. Cet oi-
seau étant de passage irrégulier dans le nord etle centre
dela France, il devient fort difficile de le rencontrer, d’au-
tant plus que, jusqu'à présent, il a toujours été vu isolé-
ment.
MaRTIN-PÊÈCHEUR VULGAIRE :(A/cedo ispida Linn.). Se trouve
Sur tous les cours d’eau et les étangs ; sédentaire ; moins
abondant (depuis l'hiver de 1879-1880 qui en fit périr
beaucoup. Nous avons remarqué que pendant le mois
d'août cet oiseau se livre à des déplacements dont nous
ne connaissons pas l'étendue; à cette époque nous en
avons vu Souvent dans les bois ou dans les plaines éloi-
gnés des cours d’eau. Nous signalerons une variété albine
plusieurs fois rencontrée dans les environs de Paris : tout
le plumage blanc avec une légère teinte bleue sur le dessus
du corps, la poitrine, les flancs et le ventre légèrement
lavés de roux. Le martin-pêcheur, en suivant la Seine, se
montre jusqu’au centre de Paris, ainsi que nous l'avons
constaté bien souvent.
CRETTÉ DE PALUEL.
(A suivre.)
DESCRIPTION DE COLÉOPTÈRES MAROCAINS
Par M. LÉON FAIRMAIRE
FREE or ns la 13 millimètres, — Ova-
tus , Subtus piceo-
Pass ; capite fere us inter antennas transversim striato,
prothorace transverso, lateribus leviter antice magis
rotundato, angulis anticis rotundatis posticis obtusis,
dorso convexo lævi, lateribus deplanato postice latius et
laxe punctulaito, basi transversim depressa, subtiliter
striolata et laxe punctata, stria dorsali basi et apice ab-
breviata; elytris ovatis, basi truncalis, tenuiter striatis,
striis subtilit ter punctulatis, ad humeros breviter sai
acute angulatis, ante apicem emarginatis ; prosterno inter
coxas impresso ‘, fere tuberoso ®, femoribus posteriori-
bus sat incrassatis, — Casablanca
Ressemble un peu au distincts. d'Algérie; mais les cô-
tés et les angles du corselet sont plus arrondis, les élytres
sont plus finement striées et la striole præscutellaire est
plus longue et moins oblique ; le corps est moins convexe
et le corselet moins ample avec le bord postérieur presque
droit.
Agrypnus Olcesii.— Long. 20 millimètres. — Conve
E
gr
elytris dorso planiuseulis, niger, modice nitidus, ME
griseo pubescens ; eapite sat dense punetato, antice trans-
versim impresso, prothorace dense punctato, lateribus an-
tice rotundatim attenuatis, basi subsinuatis, utrinque bica-
rinatis, carina interna antice abbreviata, basi media tuber-
culo, antice planato, postice truncato et antea foveola
longa signata, angulis posticis .magnis, retroversis, SCu-
tello subquadrato, punctato; elytris lateribus punctato-
substriatis striis dorso et apice obsoletis, intervallis subti-
_liter dense punctatis, extus alutaceis, humeros versus
rugosulis ; pectore dense punctato, abdomine subtiliter
lateribus gro$sius punctato. — Mogador.
Cette espèce se rapproche du punctatus par les anten-
nes courtes, à 3° article plus court que le 4’,le corselet
sans fossettes, ayant au milieu de la base un tubercule
aplati en avant et les élytres à stries visibles seulement
sur les côtés.
Le faciès de cet insecte rappelle celui de l’Adelocera in-
flata de Madagascar.
Liloborus sternatis. — Long. 7»,1/2. — L. Moreletii si-
millimus, sed minor, angustior, magis parallelus, antennis
paulo gracilioribus, prothorace minus lato, lateralis minus
arcuatis, angulis posticis paulo exsertis et humeros paulo
superantibus, scutello breviore, elytris similiter costatis, ad
humeros haud dentatis, margine reflexo latiore, prosterno
inter coxas fortiter sulcato, pedibus piceis. — Casablanca.
Akis cordicolis. — Long. 16 à 17 millimètres. — Oblongo-
ovala, supra planata, fusco-nigra, fere opaca; prothorace
elytris dimidio angustiore, postice vix angustiore, lateribus
antice valde arcuatis, basi leviter sinualis, angulis posticis
elevatis, breviter acutis, dorso postice arcuatim elevato:
elytris ovatis, dorso planiusculis, utrinque biseriatim gra-
nulatis, granis ovatis nitidioribus, carina interna crenata
spatio epipleurali, costa obliqua, crenata ante médium
incipiente ét, nn nes nac costa linea crenata brevi intus
comitata. — Casablan
Voisine de l'A née en diffère par le corselet un
peu cordiforme, à angles postérieurs non épineux, et par
les élytres n’ayant que deux rangées de granulations avec
la côte marginale crénelée.
Otiorhynchus nitidiventris. — Long. 6 à 7 millimètres.
— Breviter ovatus, convexus, fuscus, niger, nitidus, subtus
paulo nitidior ; capite punctato, inter oculos foveola no-
tato, oculis approximatis parum convexis, rostro brevi, me-
dio Sauté constricto, utrinque costato, costis inter oculos
valde approximatis, intervallorugosulo, antennis gracilibus
sat brevibus, funiculi articulis 2 primis elongatis subæqua-
libus, cerava crassiuscula, ovata : prothorace transversim
subglobôso. elytris fere dimidio angustiore, dense granato,
granis depressiusculis, intervallis fulvo-pubescentibus ;
elytris brevissime ovatis, basi truncatis, ad humeros et
apice rotundatis, grosse punctalo-substriatis, intervallis
convexiusculis asperulis et transversim rugosulis; subtus
fortiter laxe punctatus, abdominis segmento ultimo dense
punctato, femoribus anticis valde clavatis, subtus ante
_apicem fortiter sinuatis, tarsis rufo-piceis. — Casablanca.
R
essemble au planithoraæ, mais plus grand, plus court,
plus globuleux et à corselet couvert de FADOrEUIS un
peu déprimés.
Cleonus riffensis. — Long. 7 à 14 millimètres. — C. ga
dilano Ch. peraffinis, eadem statura, similiter le dt
sculpturatus, sed magis obscurus, magis tuberculatus et
magis penicillatus, _tapite inter oculos depresso, sum mo
ARS AUS pee TE EMA OPEN EP
- Z RARE ER nES ARne EL 7
Le CRU C j Ja 5e do ÉANRENS any Der
PROD CRD vak ANT ES RE UNIS) 928 Mt 25 0 NO PRE ER RE RENE PR
ie Sa ni EE
ar ALES Ca Es RES +. |
y) re en à
LE NATURALISTE
caritiato, ad: oculoselevato {et dense piloso, rostro minus |
récto, medio carina acuta signato, oculis majoribus infra
magis rotundatis, prothorace angustiore, paulo fongiore,
antice: leviter attenuato, ante angulos anticos lateribus
brevius angulatis, antice medio carinato, postiee foveato-
punctato; elytris magis amplis, magis inœqualibus dorso
et lateribus tuberculis bréviter penicillatis ornatis, disco
spatiis denudatis profunde sulcatis, basi profundius im-
pressis, apice paulo: divaricatis et dense pilosis, subtus
dense griseo-pubescens, punctis grossis fuscis profunde
impressis ; funiculi articulo 1° longiore, 3 sequentibus con-
junetis fere æquali. — Casablarca
Le front ne présente pas le gros point enfoncé qui se
voit chez le bœticus (Amorit Mars).
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Dans sa dernière séance, la commission supérieure du
phylloxera a constaté qu'aucun des procédés présentés
pendant le cours de Pannée qui vient de s’écouler, n'offrait
de garanties certaines de succès. En conséquence, elle a
décidé qu'il n’y avait pas liew de décerner le prix de
300 000 francs promis par la loi du 22 juillet 1874 à l’au-
teur d’un procédé efficace et. pratique pour la guérison des
vignes malades. La commission recommande: toujours, |
pour le traitement des vignobles, la submersion, le sul-
fure de carbone, le sulfo-carbonate de potassium, et cons-
tate-que
veloppent chaque année dans des proportions qui donnent
Le plus grand espoir pour l'avenir.
€ *
* *
M. Gayon, membre de la Société des sciences physiques |
et naturelles de Bordeaux, a constaté la présence de mi-
crobes dans le tabac à priser, dans toutes les phases de
sa fabrication, aussi bien dans la fermentation en masse
que dans la fermentation en cases. Leur véritable nature
et leurs fonctions restent encore à déterminer ; mais ce-
pendant on suppose que leur rôle n’est pas sans impor- |
tance. #
: * +
M. Marion, professeur de zoologie à la Faculté des
sciences, vient d'entreprendre la publication des Annales
du musée d'histoire naturelle de Marseille. C'est sur son
initiative que le maire et le conseil municipal ont décidé
la publication de cet Hot . ste a “déja donné
deux mémoires: 1°Æsquisse d /
du goife de Marseille; 2? Gontidératioihs sur les faunes.
Anh] J
profondes de la Méditerranée. M. Kæhler donne la des-‘
cription des Echinides de la côte de Provence.
M.
Le musée du Trocadéro, à Paris, vient de faire une ac-
quisition très intéressante au point de vue de l'archéologie
la défense et: la reconstitution des vignes se dé? |
des Antilles. M. L. Guesde, de la Guadeloupe, à offert gra-
cieusement à cet établissément une série de belles aqua-
relles exécutées par lui et représentant les principaux types
de sa collection d’antiquités caraïbes. Ce travail a causé
l'admiration du D' amy.
M. le baron Bonnaire, après.avoir capturé à Philippeville
la Chevrolatiwinsignis,a.rencontré de nouveau. cet insecte
à l'ile de Ré, Gette dernière station.est, jusqu’à présent, la
plus septentrionale connue de ce très rare Scydménide.
#
M. Ed. Lefèvre a communiqué à la Société entomologique
de France la description d’un nouveau genre de la famille
des Eumolpides, qui a nom : Plastonothus, Ce nouveau
genre paraît à l’auteur devoir être placé én tète de la fa-
mille des Eumolpides, comme établissant.le passage aux
Lamprosomides, avec lesquels il a.des rapports évidents,
autant par la forme générale et l’exiguité de l’écusson que
par la structure des antennes et des pattes. Il ne renferme
jusqu’à présent que deux espèces décrites par M. E. Blan:
chard : P. Aureus (Santiago, Chili) et P. Chabybœus (Go-
quimbo, Chili).
ag
M: le-capitaine Dorr, à Long-Xuyen, sur la frontière du
Cambodge, a- trouvé deux coléoptères nouveaux dont
M. L. Fairmaire a donné la description, ce sont : 1° Am
phiops pisiformis qui ressemble: à À. globus, mais plus
| petit, plus court et plus fortement arrondi en avant et en
| arrière, et les élytres à peine ponctuées sur les côtés;
| 2° Trachypholis Dorri,;quise rapproche de T7, Bowringi,
. de Poulo-Penang, mais distinct par l'absence de gros tuber-
cules sur le disque du corselet et sur les élytres; diffère de
T.æœæqualis, de Timor, par ses'écailles fauves ou roussäires,
. mais non blanchôtres, et les élytres à bandes régulières de
| soies squamiformes couvrant alternativement les inter-
| valles des lignes ponctuées.
+, +
H vient d'être créé à 1 Faculté eye sciences de Lyon
une chaire de physiologie.
Nous ayons annoncé dans. un: de nos: précédents numé-
ros la mort. du. D' John Le Conte, le grand:entomologiste
de Philadelphie, décédé Le 15 novembre 1883. La. bibliothè-
que entomologique de ce naturaliste doit se vendre à
Philadelphie les mardi 6, mercredi7 et jeudi 8 mai. Les:
personnes qui désirent le catalogue peuvent s'adresser àc
MM, Stan. V. Henkels et Cie, auctionneers, 1117, Chestnut
St., Philadelphie, Penna. États-Unis d'Amérique.
NÉCROLOGIE
Un illustre savant vient de mourir : J.-B, Dumas, secré-
taire perpétuel de l’Académie des sciences, membre de
l'Académie française, est décédé à Alais (Gard), dans sa
448 | LE NATURALISTE
quatre-vingt-quatrième année, le 11 avril dernier. Non
seulement la France, qui prend dès aujourd'hui le deuil,
mais l'Europe toute entière regrettera la perte de ce grand
homme, à qui étaient acquises toutes les sympathies.
A dix-neuf ans, il fait sa première découverte, en déter-
minant d’une manière précise la densité d’un grand nom-
bre de matières simples et composées, eten donnantles lois
suivant lesquelles doivent se faire les recherches. Vers la
même époque il étudia les propriétés de l'iode dont
il fixa les formes médicamenteuses : teinture d’iode,
iodure de potassium, etc. Il arrêta avec Prévost les pro-
priétés chimiques du sang. C’est à J.-B. Dumas, aidé de
Prévost, que l’on doit la découverte des spermatozoïdes ;
il pressentit même l’existence de l’ovule chez les femelles
des mammifères et expliqua, par suite, un grand nombre
de phénomènes jusqu'alors inconnus sur la vie animale et
sur la formation des organes. Il vint à Paris en 1822 et se
se lia avec À. Brongniart et Henri Milne-Edwards. Quoi-
qu'il ft nommé en 1823 répétiteur des cours de chimie
à l’École polytechnique, il n’en continua pas moins ses
études physiologiques : il détermina la composition du
lait, du sang, de la graisse, de la cire, etc. Il fut le fonda-
teurs des Annales des sciences naturelles.
Il était membre de l’Académie des sciences depuis 1832,
et en fut nommé secrétaire perpétuel en 1868. Membre de
l'Académie de médecine depuis 1843, il fut élu membre de
l'Académie française en décembre 1875. J.-B. Dumas fut
ministre de l'Agriculture et du Commerce d'octobre 1850
à janvier 1851. Il était grand croix de la Légion d'honneur.
OFFRES ET DEMANDES
M. L. Lafon, 52, faubourg du Temple, Paris, offre des
coléoptères du Brésil contre lépidoptères de France.
F4
M. Ernest Lelièvre, 22, Entre-Ponts, à Amboise, Indre-
et-Loire, offre en échange d’autres chenilles, des chenilles
vivantes de Melitæa Artemis, Bombyæx catax, Everia,
Pseudoterpna pruinata et Xylocampa lithoryza.
fe
A vendre une collection de coquilles du genre Cerithium
comprenant 100 espèces ou variétés et 250 exemplaires.
Nous citerons parmi les bonnes espèces : Cerithium lœve,
nodulosum, Legiwischit, decoliatum, palustre, Pharos,
lelescopium, Humboldti, muricatum, Adansoni, etc. Prix,
80 francs.
x +
Collection de Cicindélides et Carabides d'Europe, com-
prenant 512 esp., 1223 exe mpl., parmi lesquelles nous
pouvons citer : Tetracha euphratica, Procerus modestus,
scabrosus, lauricus, Carabus Bonvouloiri, Besseri,
Hemprichü, Bomplandi,
Cychrus spinicollis, Pheropsophus africanus, hispanicus,
Acinopus Lepelletieri,giganteus, Scariles striatus, Dino-
Helluo, Prasinus, Solieri
des Muaillei, Myas chalybæus, Abax Schuppeli, Pelor
blapsoides, Cardiomera genet, Trechus sStrigipennis,
Anophthaimus Bilimeki, Orpheus, Aphænops Lesch-
nauiti, contenue dans vingt et un cartons, 19 >< 26. Prix,
210 francs.
Collection de Dytiscides, Hydrophilides, Staphylinides,
Psélaphides, Scydménides, Silphides, ete., Histérides,
Phalacrides, Nitidulides, Cryptophagides, Trogositides,
Cucujides, Mycétophagides, Dermestides, Byrrhides,
Parnides, flétérocerides, etc. Nous remarquons le Velleius
dtlatatus, une jolie suite de Psélaphides, le tout contenu
dans trente cartons, 19 >< 26, comprenant 1 156 esp. euro-
péennes, 3 817 indiv. Prix, 235 francs.
Collection de Lucanides et Scarabéides d'Europe, com
prenant 282 esp., 735 exempl., parmi: Lucanus Barba-
rossa, Bolboceras gallicus, Lethrus podolicus, scopa-
rtus, Trox, 30 espèces (ce groupe contient aussi des
exotiques), Aplidia transversa, Aplidia fissa, Polyphylla
Boryi, Melolontha papprosa, Propromacrus bimucro-
natus, Pachypsus cornutus, etc., etc., contenue dans
onze cartons. Prix, 120 francs.
Collection de Buprestides, Throscides, Eucnémides et
Elatérides, comprenant 190 esp., 481 exempl., contenus
dans huit cartons, parmi : Julodis Andreæ, sulcata, ono-
pordi, Buprestis Fabricii, Tharops melasoïides, etc.,
Alaus Perreyssi, . judaicus, ÆEctlinus The-
seus, etc., etc. Prix, 70 franc
Collection de SO ee Clérides, Apatides, Ptini-
des, etc., d'Europe, comprenant 277 esp., 943 exempl.,
parmi : Cebrio corsicus, Fabricii, Lampyris maurila-
nica, Lareynii, Phosphænus hemipierus, Zygia oblonga,
Tillus elongatus, Clerus 4 maculatus, Trichodes cra-
broniformis, Lymexylon navale, etc., etc. Prix, 60 francs,
Collection d'Hétéromères d'Europe, comprenant 406 esp.
963 exempl., contenue dans quatorze cartons, Prix, 110 fr.
Collection de Curculionides d'Europe, comprenant
434 esp., 928 exempl., contenue dans dix-sept cartons.
Prix, 90 francs.
Collection de Longicornes d’Europe, contenue dans dix
cartons, comprenant 100 esp., 330 exempl. Prix, 75 francs.
Collection de Chrysomélides, FRS Som yet
et Coccinellides d'Europe
prenant 376 esp., 1 245 | exempl. Prix 75 francs.
N.B. Cette belle collection de coléoptères européens qui
comprend 3 793 esp. et 10 665 exempl., peut être acquise
en totalité pour la somme de 900 francs, c’est-à-dire avec
une remise de 145 francs sur le total de tousles prix des lots
ci-dessus annoncés,
nontnn
A vendre : Zconographie et description de Chenilles et
Lépidoplères inédits, par P. Millière, en parfait état de
‘conservation; deux sc dont un de planches, reliés,
complets. Prix, 200 francs
Le gérant, Émile DEYROLLE.
5021 — Paris. Imp, À, L. Guwvor, 7, rue des Canettes.
#
3
4
6° Année.
N° 57
L Mai 1884 440
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES
ET DES NOUVELLES
Paraïssant le 1" et le 15 de chaque mois
Li
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE et (bee. 23
France et Al
Jobs les autres pays
ABONNEMENT ANNUEL : EMILE
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. a
Pays compris nes FÜR postale. .., ; | +
Lo Rue métis. di nid iGhus LE
(Affranchissement compris)
LES ABONNEMENTS PARTENT DU l* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
DEYROLLE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire natu
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses
ACADÉMIE DES SCIENCES
ee
SÉANCE-DU 10.Mars 1884
Sur les vaisseaux de Malpighi chez les Lépidotères.
— Note de M. Cholodkowskÿ. :
- Un petit nombre d’inséctes n’ont que deux vaisseaux mal-
pighiens ; quelques coccides des genres Coccus, Lecanium,
Aspidiotus, entre autres. M.Cholodkowsky amontré récem-
ment que la Teigne ordinaire (Tineola biselliella, Hum-
mel) est dans le même cas. Ces deux vaisseaux ont la forme
de deux tubules assez gros, avec quelques replis dans la ca-
vité abdominale suivant les deux côtés du canal digestif, et
se terminent chacun par un élargissement séparé à la limite
de l'estomac et de l'intestin ; les bouts de ces tubules sont
flottants dans la cavité abdominale. Ce fait est exception-
nel chez les Lépidoptères, qui ont toujours six vaisseaux
malpighiens. De nouvelles recherches sur le même sujet
montrent que la Teigne Blabophanes rusticella H1. n’a
aussi que deux de ces vaisseaux. Il est remarquable que la
chenille de la Teigne ordinaire en possède six, comme
les chenilles de tous les autres Lépidoptères; or, le nom-
bre de deux étant le plus petit qui soit admissible pour
les insectes, ne pourrait-on admettre que les aïeux éloi-
gnés des Hexapodes avaient précisément ce nombre de
vaisseaux ? (M. Paul Mayer leur en supposait quatre.) La
Tineola biselliella retournerait ainsi dans ses métamor-
phoses au type d'aïeux éloignés. Ce phénomène d’ata-
visme aurait ceci de particulier qu’il serait périodique, la
chenille ayant toujours six vaisseaux tandis que le Lépi-
doptère aduite n’en possède que deux. Cel afavisme pé-
riodique estun fait très intéressant ct, croyons-nous,
nouveau pour la science.
Sur une forme aberrante du phytum € Sporozoa ».
— Note de M. J. Kunstler.
Ce Sporozoaire est une sorte de grégarine monocys-
tidée, habitant la cavité générale de la: Periplaneta
america, el logée à l'extérieur des cellules épithéliales
de l'intestin moyen, dans la partie située en avant de l’in-
sertion des tubes de Malpighi. Grandissant, cet orga-
nisme. fait hernie à travers la tunique musculaire, coiffé
comme d'un. -Sag par l'enveloppe péritonéale qu'il re-
pousse. Ce sa s'a hge à son extrémité adhérente en un
rtsuspendu à la surface externe du
uite de son développement intérieur,
: rompt, etle sac tombe avec son contenu
dans la cavité au: corps de la Periplaneta, où il conti-
nue à croître. Primitivement, dans la cellule épithéliale,
le Sporozoa était un corpuscule Nous à RAR central;
plus tard on le trou mé de d
Mais ce couple ne paraît:
de deux individus d’abord séparés et se réunissant bout
à bout ; le noyau unique se voit fréquemment étranglé au
milieu, comme s’il était en voie de division ; ce serait donc
une division transversale incomplète. Parfois on observe
des individus à trois lobes. L'’adulte n'offre aucun mouve-
ment de translation et paraît inerte; sous l’action des
acides on distingue parfois de faibles mouvements de
contraction. Cet être s’enkyste; le kyste a deux enve-
loppes, l’une externe, gélatineuse et épaisse, l’autre in-
terne, mince et pigmentée. Avant l’enkystement, l’être en-
tier devient translucide, à mesure que les deux lobes de-
viennent moins distincts; et ce fait est d'autant plus re
marquable que toutes les autres formes sont opaques.
ux corps ues..
RÉ 13 de la conjugaison
ne mt
450
LE NATURALISTE
Manganèse des marbres cipolins de la formation pri-
mordiale. Conséquences géologiques. — Note de M. Dieu-
lafait.
On sait que les marbres cipolins, qui se rencontrent
jusqu’à la partieinférieure de la formation des gneiss, sont
souvent disposés en zones concentriques; parfois en
masses épaisses et exploitables, on les trouve souvent en
dépôts lenticulaires isolés, se terminant parfois par un
prolongement mince qui se perd dans la roche encais-
sante. Il y a contemporanéité entre les marbres cipolins
etles gneiss.Plus de mille échantillons provenant d'Europe,
d'Algérie et d'Amérique, onf été examinés et ont mon-
tré le manganèse en proportion tout à fait exceptionnelle.
La chimie pure fait voir que du carbonate de chaux pur
étant mis en contact avec une solution d’un sel de fer et
d’un sel de manganèse, le fer se précipite presque comple-
tement, tandis que la plus grande partie du manganèse
reste en dissolution ; si le tout est soumis à l’action d’un
lent courant d’eau, le fer restera en arrière, tandis que la
majeure partie du manganèse sera entrainé avec une por-
tion du cälcaire. Si l’on prend maintenant un magna se
rapprochant de la composition chimique des gneiss, formé
surtout de silice et d’alumine, avec des proportions nota-
bles de calcaires et des quantités sensibles de fer et de
manganèse, et que l’on fasse traverser par un courant
d’éau chargée d’acide carbonique, cette eau dissoudra du
calcaire et du manganèse et laissera le fer en arrière; le
carbonate de chaux, presque-pur de fer, se déposera à son
tour, et sera en blanc ; de plus il aura retenu presque tout
le manganèse. On s'explique ainsi : 1° la concentration du
mangâänèse dans les eipolins; 2° comment des calcaires
d’un blanc pur et de composition presque simple, peuvent
se trouvér au milieu de masses très colorées et de composi-
tion très complexes, comme les roches normales de for-
mation gnéissique ; 3° enfin pourquoi les cipolins affectent
souvent la forme leniticulaire et se montrént constitués
par couches concentriques. Comme conclusion de ces
faits, l'auteur ajoute qu'il suit de là, que les calcaires ci-
polins et. les gneiss qui les encaissent ont été formées
dans l’eau,
SÉANCE DU 17 Mars 1884
.. Le Trilylodon, nouveau mammifère du trias. — Note
de M. A. Gaudry.
M, Gaudry annonce la découverte, par sir Richard Owen,
d’un nouveau vertébré dans le trias de l'Afrique australe.
C'est un mammifère remarquable par sa taille et la dispo-
sition de ses dents molaires à trois prolubérances, d’où
son nom de Z#itylodon. Il diffère complètement de tous
les animaux connus, et c’est du S/ereognathus de l’oolithe
qu'il est le moïns éloigné. Un moulage en a été rapporté
de Londres pour le Muséum de Paris.
Ce
*
LE ]
| tion), des inoculations, même à dose massive,
Les retations entre les pläntes el l’azote de leur nour-
riture. — Extrait d'un mémoire de M. W. O. Atwater.
On peut résumer les résulläts des expériences de
M. Alwater par les conclusions suivantes : 1° le maïs
s’accomode mieux des agents minéraëx que de l'azote des
“engrais et paraît avoir à un haut point Ja faculté de s’em-
parer de l’azole des sources naturelles; 2° dans ses rap-
ports physiologiques avec les éléments nutritifs, le maïs
semble avoir plus d’'analogie avec les légumineuses qu’a-
vec les céréales dont il est botaniquement plus rapproché;
3 par un temps favorable, les pommes de terre sont sen-
sibles aux matières fertilisantes, superphosphate, sels de
potasse et engrais azotés ; elles donne une récolte moyenne
avec les engrais minéraux, et bonne, grâce à l’azote des
engrais; 4° les pommes de terre diffèrent done du maïs,
en ce qu’elles empruntent moins facilement aux sources
naturelles les éléments nutritifs et surtout l'azote, parais-
sant exiger une plus ample provision de nourriture assi-
milable ; 5° l’avoine, plus sensible que la pomme de terre
au défaut d’azote, a mieux profité de l'azote des engrais.
*
x *
Sur la cullure, à l'abri des germes atmosphériques,
des eaux el des sédiments rapportés par les expéditions
du Travailleur e{ äu Talisrhan, 1882-1883. — Note de
M. A. Certes.
Le dragage des grands fonds maritimes ne ramenant
jamais d'animaux ni de plantes en décomposition, M. Certes
a recherché s’il existait ou non; au fond de la mer, des mi-
| crobes analogues à ceux que nous connaissons et qui tra-
vaillent perpétuellement à transformer la matière orga-
nique en matière inorganique. Les expériences ont
consisté en cultures, à l’abri des germes, de sédiments
rapportés par le Travailleur, et d'eaux et de sédiments
rapportés par le Ta/isman.Quatre ballons seulement, sur
plus de cent, n’ont donné aucun résultat, dans les cultures
en contact avec l'oxygène de l'air; dans le vide, toutes les
cultures ont été stériles. Donc, au fond de la mer, il y à
absence de microbes anaérobies, mais non de microbes
aérobies. Les cultures d’eau puisée à 500, 1918 et
3975 mètres présentent les mêmes microbes, mais tou-
jours plus petits et plus agités que ceux de la vase: ils
forment comme un voile à la Surface, dans les ballons de
culture. Aucun infusoire cilié ou flagellé n'y a été rencon-
tré. Au contraire, dans l’eau de mer des Sargasses, à côté
des bâtônnets si connus et des Diatomées caractéristiques
on trouve dés Amibes nombreuses et quelques Flagollés
en petit nombre, dont une espèce curieuse et probable-
ment nouvelle. Ayant obtenu par des cultures successives
quelques cultures ne renfermant qu’une seule espèce d'or-
Sanisme (un gros bacille abondant, et en voie de sperula-
pratiquées
sur des cobayes n’ont pas troublé la santé de ces animaux,
et la légère inflammation siégeant au point où l'inoculation
a eu lièu a rapidement disparu sans laisser de traces. En
résumé, on peut dire que dans les grandes profondeurs de
l'océan Atlantique, l’eau et les sédiments renferment des
Ça porn pans GE À
LE NATURALISTE
451
germes qui, malgré l'énorme pression qu'ils supportent,
ne perdent pas la faculté de se multiplier, pourvu qu’on
les place dans des, conditions de milieu et de température
favorables. Ces germes naîtraient-ils à la surface, pour se
déposer ensuite lentement au fond des mers? sont-ce des
espèces physiologiques distinctes de celles qui sont con-
nues déjà? C’est ce que de nouvelles expériences feront
probablement connaître.
LES MIGRATIONS DES PUCERONS
A la dernière séance de la Société entomologique de
France, M. J. Lichtenstein, de Montpellier, a entretenu ses
collègues des mœurs et métamorphoses des aphidiens,
groupe d'insectes qu'il a étudié avec passion Le le
premier jour de l’apparition du phylloxera.
Délégué par la Société d'entomologie pour la représen-
ter aux réunions des Sociétés savantes à la Sorbonne,
notre collègue a décliné cel honneur, craignant de ne pas
trouver dans ces assises des sciences naturelles un audi-
toire assez attentif et assez bienveiïllant pour écouter l’ex-
posé des théories nouvelles et un peu subversives d’un
amateur provincial qui ose être d’une autre opinion que de
savantes personnalités officielles.
Mais au sein de la Société entomologique, dont il est
membre depuis plus de quinze ans, M. Lichtenstein, trou-
vant un auditoire des plus sympathiques, a développé lon-
guement ses théories déjà anciennes, auxquelles ses der-
nières études sur le vulgaire puceron des galles de l’ormeau
sont venues donner une confirmation complète. Nous
avons täché de résumer ces nouvelles études pour les ex-
poser aux lecteurs du Naturaliste.
‘En hiver, sous les écorces des ormeaux, depuis longues
années déjà, notre collègue trouvait de petits pucerons
noirs, morts et desséchés, portant dans leur sein un œuf
unique, enkysté dans la peau racornie de la mère, qui lui
© fournissait ainsi une seconde enveloppe. Ramollie dans la
potasse caustique, celte peau se présentait sous le micros:
cope comme un petit puceron aptère, privé de rostre,
ayant tout sonintérieur rempli par cet œuf unique presque
aussi volumineux que Pinsecte lui-même.
AU printemps, dès que poussent les premières feuilles
de l’ormeau (Ulmus campestris), ces œufs éclosent et il
en sort un tout petit puceron noir muni d'un rostre très
long. Cet insecte se fixe sous une feuille en voie de forma-
tion et par sa piqûre occasionne un afflux de sève qui
forme un bourrelet concave par-dessous, cnnvexe par-
dessus, qui s’élèvé à la surface de la feuille et devient une
petite verrue rouge qui grossit assez vite sous les piqüres
réitérées de l'insecte et devient verte, lisse et de la gros- |
seur d’un pois chiche.
Cette première forme, qui sort de l'œuf, a été appelée
par M. Lichtenstein Pseudogyne fondatrice. C'est la pre- |
mière larve de l’aphidien qui éprouve quatre mues dont on.
trouve les dépouilles dans la galle. ms ces mües, la
Fseudogyne fondatrice pond sans accouplement, puis-
qu'elle est seule et que ce n'est qu’une larve, des petits
vivants qui sont la seconde forme larvaire. Ceux-ci ont
reçu le nom de Pseudogyne émigrante et sont à leur nais-
sance très semblables à la fondatrice; mais après la
deuxième mue, ils montrent des moignons d'ailes et, peu
après acquièrent des ailes complètes. Alors la galle se
fend et tous ses habitants s’envolent, sauf la fondatrice
qui, épuisée, reste morte et racornie dans la vieille galle.
Les ailés émigrent du berceau maternel dans les champs
et là, sur le collet des racines des graminées, du maïs et
du chiendent en particulier, ces Pseudogynes émi-
grantes pondent, comme leur mère, des, pelits pucerons
aptères qui se fixent sous terre aux racines des graminées
et y forment des colonies douées d’une faculté de repro-
duction agame très remarquable, plus ou moins longue
selon les espèces, et parfois mème indéfinie très proba-
lement.
A cette troisième forme larvaire, M. Lichtenstein donne le
nom de Pseudogyne bourgeonnante pour rappeler juste-
. mentcette énorme faculté dereproduction agame,continue.
Sous cette forme, par exemple : un individu de la phase
bourgeonnante du phylloxera, qui fait environ trente pelits
se développant et pondant à leur tour, au bout de vingt
jours, produit en huit généralions vingt-quatre millions
de petits.
Chez le puceron de l’ormeau, cette reproduction ne pa-
rait pas être aussi active et la croissance marche lente-
ment, car arrivant en juin et juillet sur les racines, ce n’est
guère que deux mois après que celte troisième est apte à |
reproduire à son tour.
Ici tous les naturalistes qui ont PrÉGÉGA M. Lichtenstein
avaient fait de ce puceron
espèce à part qui, sous le nom ded’Apäis radicum de Boyer
| de Fonscolombe, Amyda fuscicornis de Koch,Pamphigus
| Boyei de Passerini, Pamphigus seæmaidis de Franz Low,
| a fait l’objet de nombreuses études. Le D F. Low, qui en a
fuit une étude spéciale, MM. Passerini et Signoret,ont pensé
. que cet insecte était le Coccus zeæmaïdis de Léon Dufour.
Certainement ce petit puceron,laineux en son jeune
âge, rappelle à s’y méprendre un coccide du groupe des
Dactybopiens, et une partie de la description, et surtout la
figure de Léon Dufour, pourraient s'appliquer à un puce-
ron ; mais la couleur rosée et l’ongle unique dont parle le
savant docteur de Saint-Sever indiquaient un coccide, sur-
tout quand il est bien avéré qu'un coccide, très ressem-
blant à la description de Dufour, vit aux racines des gra-
minées..….
Ce qu'il y a de plus curieux, c'est que Koch figure par-
faitement. un coccidien rosé, avec sés appendices caudaux,
comme jeune individu de son Amyda fuscifrons et prend
un coccidien pour un aphidten.
Léon Dufour aurait-il par contre pris un aphidien pour
un coccidien? Pour l'honneur du savant francais, nous
voudrions ne pas le croire ; mais en tous cas tous les noms
d’aphidiens vivant sur des racines devront disparaître à
mesure que l’on découvrira leurs relations avec les formes
aériennes correspondantes, et le puceron des racines du
452
LE NATURALISTE
maïs qui nous occupe n’est très certainement que le puce-
ron des galles de l’ormeau (Tetraneura sg dans ses
formes bourgeonnante et pupifère.
En effet ce dernier nom Pseudogyne épi fèrié est appli-
qué par M. Lichtenstein à la quatriéme forme larvaire pro-
duite, toujours par bourgeonnements de petits vivants,
par les pucerons souterrains dont nous avons si longue-
ment parlé.
Ces pupifères prennent des ailes et reviennent sur le
tronc des ormeaux. Ce fait a été mis hors de doute parles
observations de M. Howath, de Buda-Pesth, et a été contrôlé
par celles de M. Lichtenstein qui, sur de jeunes ormeaux
à écorce lisse qu'il avait entourés d’une bande de papier
pour offrir un abri aux pupifères a recueilli des milliers
d'insectes ailés venant apporter leurs pupes.
C'est le nom que donne M. Lichtenstein à de petits
corps ovoïues, de deux grandeurs différentes, que pond la
Pseudogyne pupifère dès qu’elle arrive sur des ormeaux.
Ces petites coques éclosent très vite, en quelques mi-
nues, et livrent de tout pelils pucerons sans rostre celle
fois-ci, mais muni des organes sexuels. Après quatre mues
très rapides se succèdant dans quelques heures, ces mi-
2roscopiques insectes, parfails comme générateurs, mais
des plus #mparfaits à tout autre point de vue, s’accou-
plent
Cette fonction accomplie, le mâle meurt et la femelle
cherche une cachette où elle puisse se racornir en paix, en
‘sérrant dans ses flancs son œuf unique auquel son corps
desséché formera une double cuirasse
C'est de cet œuf que sortira au ssl la fondatrice
qui recommencera le cyele.
A côté de cette communication, à propos de laquelle
M. Lefèvre, le président de la Société, fait observer l’ana-
logie d'évolution que présentent certaines familles de
éryptogammes, avec celle des PR M. Lichtenstein a
montré quelques nouveautés
- 1 Ex, du Myrmecocystus nas la célèbre fourmi
à miel du Mexique;
1Ex. d'une énorme ffourmi femelle de genre DicA-
tadia ;
1 Ex. d’une énorme fourmi mâle de genre Labidus ;
en faisant observer les rapports de structure qui sem-
blent indiquer que les Dichladia sont les femelles du
genre Labidus, les deux sont mexicaines.
Notre collègue montre encore deux Odynères nouveaux
l'Odynerus ebusianus Licht. à dessins rouges provenant
dre (Ebusus), des chasses de MM. Schmiedeknacht et
Fries
bacrus disconotatus (Licht.) de Montpellier, aisé à
“econnaître au point jaune qu'il porte au centre du
thorax
Enfin M. Lichtenstein a offert M. Lucas pour le Muséum
l’exemplaire de la cantaride qu'il a élevé depuis l'œuf jus-
qu'à l’'insecte parfait :
LA
POUR SERVIR À LA REVISION |
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES
DE PLANTES EUROPÉENNES
(Suite)
GENRE ANARRHINUM Desf.
A. bellidifolium Desf.; A. hirsutum Hoffg. et Link
(A. Duriminium Br
Malgré la manière de voir de quelques auteurs qui ont
parlé de l'A. hirsutum, il faut en revenir à l’opinion
émise par Willdenow qui ne considérait l’Anfirrhinum
Duriminium Brol. que comme une variété velue de l'A.
bellidifotium L. Cela m'a été très nettement démontré par
l'étude minutieuse de nombreux pieds de ces deux plantes
provenant de Portugal et d’Espagne, et notamment des
exemplaires que M. Schmitz m'a envoyés d’Adorigo : il
s’y trouve le passage régulier de l’un à l’autre de ces Anar-
rhinum.
La question d’hybridité ne saurait ici être soulevée, car,
tout d’abord, dans les plantes d’Adorigo, les capsules et
les graines sont parfaitement normales, aussi bien dans
les formes intermédiaires que dans les extrêmes, et, d'autre
part, j'ai trouvé, dans les doubles de Welwitsch, sous le
nom d’À. bellidifolium, des formes présentant le port et
les caractères ordinaires de cet Anarrhinum, mais la villo-
silé glanduleuse et presque les feuilles de l'A. hirsutum.
Willdenow avait done vu juste, mais son opinion n'était
peut-être pas étayée sur d'assez nombreux exemplaires
pour qu'il lui ait été permis de signaler la transition com-
plète entre les deux plantes, lesquelles arrivent à confondre
leurs caractères. Link a dit avoir cultivé l'A. Airsutum
pendant plusieurs années sans qu'il lui ait montré aucun
changement; cette affirmation si nette me semble bien
hasardée, en présence des faits que démontrent les exem-
plaires d’herbier récoltés £r Loco natali, et des variations
que la culture, dans différentes sortes de terrains, impose.
souvent même aux meilleures espèces. Quoi qu’il en soit,
el m'en tenant d’ailleurs à l’étude des plantes spontanées,
je suis amené à comprendre l'A. bellidifolium Desf. ainsi
qu’il suit :
: . À. bellidifolium Desf.
Var. GENUINUM — À. Léenæanum Jord. et Fourr. — "
Plante glabr tites (3-5 cen-
tim. de ur, les caulinaires divisées en segments 2 di
étroitement linéaires, le segment médian un lus
large, linéaire-lancéolé; capsules RU 22 asie
ge ris que le calice; fleurs pet
LANCEOLATUM — À, pe Me et Fourr. —
Plante glabre ou glabrescente, très rameuse supérieure-
LE NATURALISTE
453
ment, de taille plus élevée que la précédente, feuilles ra-
dicales plus grandes (4-6 centim.)et plus largement obtuses,
les caulinaires divisées en segments lancéolés, le médian
ovale-lancéolé ou largement lancéolé, aigu; capsules pe-
tites, du double environ plus longues que le calice; fleurs
plus grandes, blanchätres.
var. INTERMEDIUM. — Plante + pubescente ou velue, glan-
duleuse, simple ou peu rameuse supérieurement; feuilles
radicales petites (3-5centim.), larges, courtement pétiolées,
les caulinaires courtes (1-1 1/2 centim.), triséquées, à seg-
ments latéraux ovales-lancéolés, le médian au moins du
double plus grand, ovale, aigu ou obtusiuseulé-mucroné ;
capsules sensiblement plus longues que le calice.
var, Marus. -— Plante entièrement pubescente ou velue,
glanduleuse, de taille élevée, élancée, ordinairement très
rameuse supérieurement ; feuilles radicales plus grandes
que dans les var. précédentes (4-7 centim.). à peu près de
même forme que dans la var. éntermedium, les cauli-
naires allongées, triséquées, à segments latéraux ovales-
lancéolés, le médian (2-4 centim. de long) souvent muni
de 12 dents, à peine une fois plus long que les laté-
raux, ovale-aigu; capsules égalant le calice ; fleurs assez
grandes.
Var. DURIMINIUM. —= À. hirsulum Hoffg. et Link (1820); À
Duriminium Brot (1827). — Plante de taille élevée, entiè-
rement pubescente ou velue, glanduleuse, rameuse supé-
rieurement; feuilles radicales grandes (9-12 centim.),
ovales-oblongues, atténuées en pétiole, les caulinaires
décroissant presque régulièrement de la base de la tige
jusqu’à la partie florifère, longues, triséquées, à segments
latéraux lancéolés, le médian allongé (3-5 centim.), aigu,
denté à la base ou même subpinnatifide, 1-2 fois plus long
que les latéraux; capsules à peine aussi longues que le
calice ou plus courtes ; fleurs grandes, blanchälres.
- Les trois dernières variétés, qui constituent plus parti-
culièrement l’ensemble @es formes se rattachant à l’4. Aër-
sutum, pourraient autoriser au besoin la conservation,
comme sous-espèce, de cet À. hirsutum parles botanistes
qui ne veulent pas accepter l'espèce dans un sens large ; ces
variétés sont particulières au nord-ouest de la Péninsule
ibérique. La var. lanceolatum existe également dans l’est
de mi (Hellin), et dans les Pyrénées-Orientales
(Colliour
. Voici habitat de ces variétés que j'ai recues de Por-
.
INUM. Goudarem, PFedorido, pr. Porto
(E. "Schmitz) — Barrelos pr. Portalegre — (E. Schmitz).
— In graniticis serra de Cintra — (Welwitsch). — Ado-
rigo — Jul. 1881 — (E. Schmilz). — Valesim — Aug. 1881
(J. Daveau). — Evoramonte pr. Estremo — Jul, 1881 —
(J. Daveau).
Var. LANCEOLATUM. == Adorig0 — Jul. 1881 — (E.
Schmitz).
ar. INTERMEDIUM. — Pr. Porto. et Campanhä. — (Wel-
wi — Adorigo — Jul. 1881 — (E. Schmitz).
var. MAIUS. — Pr. Porto : Lomba, Povoa de Pedorido;,
Covello, etc. — (E. Schmitz).
var. Dorminun. — in rupestribus umbrosis pr. Porto
et Campanhä frequens — (Welwitsch). — Adorigo —
Maio 1880 — (E. Schmitz).
Les autres espèces du genre Anarrhinumsontsuffisam-
ment caractérisées pour être conservées : les À. /ruticosum
Desf.et 4. orientale Bénth., parla corolle non épéronnée ;
l'A. pedatum Lesf. par les graines muriquées et les co-
rolles allongées ; l'A. taæiflorum Boiss. par ses tiges sim-
ples, ses fleurs écartées à éperon allongé, la forme des
feuilles et des divisions calicinales, les capsules trois fois
plus longues que le calice. Quant à l'A. pubescens Fresen.,
il y aurait peut-être lieu de le rattacher comme var. pu-
bescens à l'A. orientale Benth.
Il existe encore un Anarrhinum fort intéressant :
c'est l'A. Corsicum Jord. et Fourr. (Breviar. plant. nov.,
fasc., 1, p. 41), qui paraît devoir ètre acceplé comme bonne
espèce, si l’on en juge d’après les exemplaires distribués
par M. Reverchon des environs de Bastélica [Plantes de
Corse (1878), n° 8], grâce à ses grappes très lâches, ses
feuilles caulinaires la plupart réduites au segment médian
linéaire-allongé, ses fleurs à éperon presque nul, à peine
sacciforme, ses pédicelles allongés, ses capsules grosses,
son port semblable à celui de l'A. axiflorum, mais avec
tiges souvent rameuses.
GENRE DIGITALIS L.
D. purpurea L.; D. tomentosa Hofg. et ans
D. Nevadensis Kunze.
Les D. purzurea et D. lomentosa passent de l'un à
l'autre, en Portugal, et le second ne doit être admis qu’à
titre de variété du premiér'; mais le D. Nevadensis doit
| ètre conservé au moins comme sous-espèce du D. purpu-
rea; il vient prendre place entre les D. purpurea L. et
D. Thapsi L., à côté du D. Mariana Boïss.
D. purpurea L. Hab. — Pr. Coëmbra — Jun. 1879
— (A. Moeller). — Adorigo pr. Regôa — Jun. 1880 —
(E. Schmitz).
Forme intermédiaire entre D. purpurea et var. {omen-
tosa : — Hab. — Adorigo — Jun. 1880— (E. Schmitz). —
Evoramonte pr. Estremoz — Jul. 1881 — (J. Daveau).
Var. fomentosa Webb. — D. tomentosa (Hofig. et
Link). — Hab. — Serra de Cintra — (Welwitsch). — Cer-
ral de Monte-Junto — Jul. 1877 — (3. Daveau).
D. Nevadensis Kunze. — Hab. — Serra da Estrella :
Cantaro magro — Aug. 1881 — (J. Daveau).
Cette plante a été indiquée comme étant le D. tomen-
losa, mais elle est bien le 2. Nevadensis, pee nou*
velle pour la flore portugaise.
D. Thapsi L.
Hab. — Pr. Valle Bom — (Welwitsch). panitieis
pr. Portalegre : Marvad, Barrelos (alt. 650-700 700 mèt ) —
(E. Schmitz). — Choupal pr. Coïmbra — Jun. 1879 —
454 LE NATURALISTE
(A. Moëllèr). — Adorigo — Jul. 1880 — (E. Schmilz). —
Pr. Evora — Jul. 1881 — (J. Daveau).
D. purpurascens Roth
Les diverses formes de cette Digitale Ha toutes
rentrer, je l’ai dit ailleurs (1),dans deux divisions, selon que
la plante est plus voisine du D, purpurea L. ou plus pro-
che du D. tufea L., qu’elle soit spontanée et non hydride
(cf. Koch. Synopsis, p. 596), ou bien qu’elle provienne
de l'hybridation naturelle ou artificielle des D. purpurea
et D. lutea. Je reproduis ici l'indication des caracteres dif-
férentiels de ces divisions telles que je les ai établies jadis,
mais en y ajoutant lasynonymie des noms binaires ou des
variétés qui s’y rapporte actuellement.
PURPURASCENS Nob. LUTESCENS Nob.
| Tiges forte épaisse, très. ré Ti
es-lancéolées.
Fewulles ob longue
bescentes, ‘es Caulinaires élan
res longuemént atténuées en pé-
tiole. Corolle . Fe a
bescente, Port du 2. purpurea. —
B- L
ige grêle, peu feuillée. Feuilles
stat 49 presque glabres, les
caulinaires inférieures non ou
brièvement pétiolées. Corolle
moyenne, d’un jaune rougeâtre,
tubuleuse, presque glabre. Port
du D, lutea. — Syn. : D hybrida
Syn. : D. fucata Ehrh., D. hybrida Kœlr., D. RAT Lapeyr:, D.
de Salvert, D. longiflora Lej., D RUE Loisel., D. lutescens, D.
purpurascens, rigida, variegala lutea var. fui tdd. D. tubiftora
Lindi., D. luteavar. fucata Lindl., Lindl., D. fubulosa, D. denticu-
D. Lindleyana, : fusco-punctala lata Tauéch,
Tausch.
(A suivre.) G. Roux.
NOTES
POUR SERVIR
À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS
(Suite.)
PASSEREAUX DÉODACTYLES
(Passeres deodactyli.)
SrTTELLE TORCHE POT (Sil{a cæœsia Mey.et Wolf.). Se ren-
contre assez fréquemment, mais en petit nombre ; séden-
taire dans quelques forêts et grands bois ; à l'automne se
montre isolément ou en compagnie des mésanges dans les
pares et les jardins.
GRIMPEREAU VULGAIRE (Certhia brachydactyla Brehm.).
a te dans tous les endroits où i y a des arbres; sé-
en mème dans la ville de Paris.
TICHODROME ÉCHELETTE (T'ichodroma muraria Ilig.). Les
environs de Paris peuvent être considérés comme un des
derniers points des limites de l'aire de dispersion de.ce
charmant oiseau. Il se montre isolément et irrégulièrement
chez nous; on l’a observé plusieurs fois dans la forêt de
Fontainebleau et dans la ville même de Paris, Le marquis
(1) Bulletin de la Sociéte DNS de ju. t. XXII (1875),
de Sinéty nous apprend que deux sujets ont été capturés :
le premier, exténué de faim, dans l’une des serres du chà-
teau de Fontainebleau, en hiver; lesecond, une autre année,
non loin delà, dansune maison de Graville. Jules Verreaux
l’a vu une fois à Montmartre, dans Paris. Plusieurs per-
sonnes dignes de foi m’ont assuré avoir bien vu cet oiseau
voltigeant autour des grandes cheminées des usines, dans
les grands chantiers de bois, etc. Observé par Klorent-
Prévost, sur le mur de la terrasse du château de Meudon ;
par Delalande, dans le Jardin des Plantes de Paris.
Hupre VULGAIRE (Lpupa epops Linn.). Arrive en avril et
mai, repart en août, septembre et octobre. Il est probable
qu’à ce double passage nous voyons lesindividus qui pous-
sent plus avant vers le Nord; niche dans toutes les forêts
et les bois, ét même dans les parcs. J'en ai dénichées plu-
sieurs fois bien près de Paris, à Courbevoie et à Asnières.
En automne on rencontre surtout la huppe dansles plaines,
les terrains humides, et le long des routes et des chemins.
CORBEAU ORDINAIRE (Corvus corax Linn.). Cet oiseau, es-
sentielement sédentaire sur quelques points de la France,
ne s’est pas montré, que je sache, dans nos environs; l’en-
droit le plus rapproché de Paris où il niche serait, d’après
M. Z. Gerbe, la forêt de Crécy.
CoRBEAU CORNEILLE (Corvus corone Linn.). Commun par-
_ tout; se rencontre jusqu'à l'entrée de Paris ; se reproduit
| dans toutes les forêts, les bois et les parcs de nos environs.
| A l’automne se réunit en nombre plus ou moins considé-
rable et va parfois de compagnie avec les freux. Bien que
| sédentaire, cette espèce se livre très probablement à des
déplacements pendant l'automne ei l’hiver
CoRBEAU MANTELÉ (Corvus cornix Linn.). Arrive dans nos
plaines en octobre et ne nous quitte qu'en mars. Cette
espèce ne niche pas chez nous ; va de compagnie avec les
_ freux et les corneilles noires
CoRBEAU FREUx (Corvus frugilegus Linn.). Sédentaire,
vit et niche en sociétés nombreuses partout où il trouve
de grands arbres, même au centre de Paris. A l'automne
| nous voyons des bandes innombrables de ces oiseaux dans
nos plaines ; il est probable qu'aux indigènes se réunissent
des individus qui quittent le Nord pendant l'hiver. Nous
avons capturé plusieurs sujets présentant des déforma-
tions de bec assez curieuses : les uns avaient l’extré-
mité de la mandibule supérieure démesurément pro-
longé, d’autres avaient l’exitrémité des deux mandibules
très prolongée et recourbée comme chez les becs-croisés..
CorBEau cHoucas (Corvus monddula Linn.). Se trouve as-
sez répandu parlout, mais moins commun que dans
l'ouest de la France. Niche dans les infractuosités des bà-
timents élevés, les églises par exemple, dans les trous
d’arbres et quelquefois sur les arbres. Sédentaire, se réu-
nit en troupes pendant lhiver et se mêle à celles que
forment les freux et les corneilles.
CRAVE ORDINAIRE (L'oracia graculaO.R. Gray). Se monire
| accidentellement et très rarement chez nous. En août
868, j'ai eu l'occasion d'en observer deux dans le pare de
ec (Seine-et-Oise).
SSE-NOIX VULGAIRE (Nuci/raga Caryocatactes Temm.),
Se montre rarement, cependant ss captures ont été |
SCC PEN RES WA
‘LE NATURALISTE
faites dans les bois de Verrières. Le marquis de Sinéty
cite dans ses notes la capture d’un casse-noix à Motteux
(Seine-et-Marne), en septembre 1847.
PE ORDINAIRE (Corvus pica Linn.). Sédentaire ; commune
partout jusque dans les pares et les jardins autour de
Paris
GEAI ORDINAIRE (Garrulus glaudarius Nieill.). Assez
commun dans les forêts et les bois, où on le trouve à l’étal
sédentaire. A l'automne eten hiver, espèce parait être plus
répandue : des troupes de geais viennent s’établir dans les
bois de chênes, dont ils mangent les fruits ainsi que ceux de
plusieurs autres arbres.
En septembre nous avons plusieurs fois observé des pas-
sages considérables de geais. Leur durée était de quel-
ques jours seulement et nous avons constaté dans les
grandes plaines situées au nord-est de Paris, complètement
dénudées d’arbres depuis la guerre de 1870, que toutes
ces troupes que nous voyons passer à une faible hauteur,
suivaient invariablement la même direction de l’est à
l’ouest.
IE GRIÈCHE GRISE (Lantus excubilor Linn.). Se trouve
DH dans les bois et en plaine, mais partout en très
petit nombre,
Quelques couples nichent chez nous ; mais en octobre
novembre, décembre et janvier l'espèce parait plus ré-
pandue : on.en. voit dans les plaines et les endroits décou-
verts, ce sont sans doute des indigènes des contrées du
Nord qui viennent passer les mois les plus durs de l’année
dans nos parages.
Pre Grèce p'Iraure (Lanius minor Gmel.). Se rencontre
assez communément dans les endroits plantés de peu-
pliers, tels que routes et avenues, où elle niche. Arrive en
avril et mai, repart en août. Nous avons tué plusieurs fois
des femelles dont le plumage ne différaient en rien de ce-
lui des mâles : elles avaient comme ces derniers le front
noir et les flancs d’un beau rose.
IE GRIÈCHE ROUSSE (Lanius rufus . Briss.). La plus com-
mune du genre ; fréquente de préférence les vergers et la
lisière des bois, où elle niche. Arrive en avril, repart en
août. D’après M. Paquet, un couple de ces oiseaux passe-
rait la saison d'été dans le cimetière du Père-Lachaise à
Paris.
Pie GRIÈCHE ÉCORCHEUR (Lanius collurio Linn.). Plus rare
que les espèces précédentes auprès de Paris, commun
dans les environs de Fontainebleau ; préfére la lisière des
bois plantés de taillis épineux et les haies, où elle se re-
produit. Arrive en avril et nous quitte en août.
ETOURNEAU VULGAIRE (Séurnus vulgaris Linm.). L'étour-
neau ou sansonnet est fort eommun; ilniche dans les ar-
bres et les erevasses des bâtiments ; se rencontre jusqu'au |
centre de Paris et s’y reproduit même. En hiver il se réu-
nit en bandes nombreuses qui se mêlent à celles que: for- |
ment les freux el les autres corvidés. Peut être considéré
comme sédentaire; cependant les. troupes nombreuses
que nous voyons en automne et quelquefois en juillet et
août proviennent probablement d’autres contrées. Observé
plusieurs fois des variélés albines
(A suivre.) CRerré DE. PALUEL.
logie végétale).
CHRONIQUE ET NOUVELLES
a ———
M. W. Cross de Névadit a découvert, dans les pierres
éruptives de montagnes calcaires du Colorado, des to-
pazes qui jusqu'alors ne se rencontraient que dans le gra-
nit, le gneiss ou les autres roches. métamorphiques ou
cristalines., La gangue de ces topazes, sans couleur et
transparente, se trouve alliée en géode avec du quartz et
du sanidine, et appartient vraisemblablement au commen-
cement de la période tertiaire,
M. le vicomte de Chaïgnon, membre de la Société des
sciences naturelles de Saône-et-Loire, signale la présence
de la célestine (sulfäte de $trontiane) dans les schistes ar-
gilo-calcaires du lias moyen aux environs de Couliège
(Jura). L'établissement de la nouvelle ligne de chemin de
fer de Lons-le-Saulnier à Champagnols a nécessité d’im:
portants travaux de tranchées et de terrassements qui
ont entamé sur plusieurs points le jurassique inférieur
etlelias. Aussi a-t-on rencontré des blocs d'argilo-cal-
caire de forme sphérique, piriforme ou ovoïde, dont la
grosseur variait de 10 à 40 centimètres de diamètre. A
l'intérieur dé ces blocs se trouvait un vide géodique ta-
pissé de petits cristaux (pointes de scalénoïdre) de chaux
carbonatée, et le centre traversé par de superbes aiguilles
de célestine blanche.
*
*
|
1h
M. Girod, docteur en médecine et docteur ès sciences
naturelles, chargé des fonctions de maître de conférences
d'histoire naturelle à la Faculté des sciences de Clermont,
est nommé, jusqu'à la fin de l’année scolaire 1883-1884,
maitre de conférences d'histoire naturelle à ladite Fa-
culté.
M. Arloing, docteur ès sciences, est chargé des cours
de physiologie à la Faculté des sciences de Lyon.
. Froment est nommé préparateur d'anatomie et de
physiologie comparée à la Faculté des sciences de Paris.
* *
M. Morot, licencié ès sciences naturelles, chargé des fonc-
| tions de préparateur près le laboratoire de botanique à
l'école des Hautes Études, est délégué, pour la fin de
l’année classique, dans les fonctions d'aide-naturaliste au
Muséum d'histoire naturelle. M. Morot est attaché spécia-
| lement à la chaïre de botanique (organographie et physio-
*
LE.
Le D' Benjamin Sharp est nommé professeur de zoologie
| à l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie.
*
* +
Townend Glover, l'entomologiste américain bien connu,
| vient de mourir à Baltimore. Nous avons encore à enregis-
456 LE NATURALISTE
trer lamort d’autres célébrités : le D' Georg Engelman, bo-
taniste, décédé à Saint-Louis; le D' A. Bernstein, l’écrivain
populaire naturaliste de-Berlin; l'abbé Brugnone, de
Palerme, paléontologiste renommé; Quintino Sella, prési-
dent de l’Académie des sciences de Rome,
*
* *
M. B. Renault commencera son cours de paléontologie
végétale, au Muséum, le 8 mai prochain à une heure et le
continuera les jeudis suivants à la même heure. M. Re-
nault fera l’histoire de la famille des Calamodendrées et
de quelques types de végétaux qui ont contribué à la for-
mation de la houille ; il sera donc traité de l’origine de ce
combustible.
- OFFRES ET DEMANDES
Vente publique d’une belle et précieuse collection de co-
quilles (Mollusques céphalés. et acéphalés), livres d'histoire
naturelle, armoires, ete., provenant de la collection et
bibliothèque de M. J.-B. J. van Rosandael à Dordrecht
(Hollande), qui aura lieu au domicile du défunt (Voors-
traat D, 323), le lundi 26 mai 1884, à dix heures et demie du
matin, par la librairie A. Eeltjes. Le catalogue détaillé sera
envoyé gratuitement à toute personne qui en fera la de-
mande par lettre affranchie (Rotterdam-Oppert 94).
Avis.— Les personnes qui désireraient acheter la col-
lection entière sont priées de s’adresser au libraire ven-
deur, au moins huit jours avant le commencement de la
te.
° venie
*k
*# x
M. le D° Motais, chef des travaux anatomiques à l’école
de médecine d'Angers, faisant des recherches anatomiques
sur appareil moteur dé l’œil chez l’homme er les animaux,
désirerait entrer en relalions avec des naturalistes qui
pourraient lui procurer des objets d’études parmi les
poissons, oiseaux ou mammifères.” |
*
M..Bonnet, place Saint-Gervais, 15, Genève, offre un
catalogue (Dup.) relié contre deux Papilio Hospiton.
Collection de Coléoptères de la famille des Staphylini-
des comprenant 141 genres, 1201 espèces et 5915 indivi-
dus, comprise dans vingt-sept cartons 19 >< 26. Elle
contient nombre de types soit de genres, soit d'espèces :
Dinusa, 2 esp. ; Myrmecopora, 1 esp., Arena, 1 esp. ;
Eraatzia, 1 esp.; Dinopsis, L esp.; Vulda 1 esp. ; Meto-
poncus, 1 esp. ; Plalyprosopsus, 2 esp.; Glyplomerus,
2 esp.; Mecognathus, 1 esp.; Œdichirus, 2 esp. ; Procir-
rus, 1 eSp.; Pinophilus, 2 esp.; Euphanias, ? esp.; Tri-
gonurus 2 esp.,elc.; plus quatre cartons pleins de dou-
bles et d’espècés à intercaler. Prix 1000 francs. Cette
collection provient de la collection de M. Reiche.
* É
A vendre une belle collection de Lépidoptères diurnes
européens comprenant 185 espèces et 397 exemplaires, en
excellent état de conservation; cette collection se trouve
rangée dans 15 cartons vitrés double gorge de 39 X 26, elle
“est parfaitement nommée. Nous citerons seulement parmi
les bonnes espèces : Papilio Feisthamelit, Alexanor ;
Lucdorfin puziloi ; Thais rumina, caucasica; Parnas-
sius Phæbus SQ, Slubbendorfii; Pieris napi v. Bryontæ ;
Anthocaris eupheno, Douei ; Colias palæno ; Thecla aca-
ciæ; Polyomnatus ballus, Thersamon ; Lycœna Escheri,
Reppertit, melanops, Iolas; Danais chrysippus ; Nympha-
lis populi F9}; Argynnis pandora ; Vanessa Xanlhome-
las ; Charaxes Jastus ; Apatura Iris, Ita, Clylie; Arge
procida ; leucomelas; Erebia Epislygne, neoredas ; Chio-
nobas Aello etc., etc.; Prix, 250 francs.
Collection de 60 Cerithium fossiles, et environ 150 exem-
plaires, du tertiaire, rangée en cuvettes et. étiquettée, (La
liste des espèces composant ladite collection sera envoyé
sur demande.) Prix, 55 francs.
+
Collection de Cicindélides et de Carabides d'Europe
comprenant 72 genres, 381 espèces et 846 exemplaires,
contenue dans 12 cartons 19 >< 26; parmi: Tetracha eu-
phratica ; Procerus Olivieri, mœæstus, modéstus ; Pro-
crusles assimilis; Carabus dalmatinus, B ulotrti,
Mmacrocephalus, lineatus, Bonplandi, Herbsli ; CyChrus
spinicollis ; Anthia sex-maculata; Myas chalybæus ; Za-
dbrus græcus ; Anophthaimus cerberus, delphinensis, etc. ;
exemplaires en bon état. Prix, 150 fr.
Nous pouvons disposer d’un exemplaire complet d'Ursus
Speleus de grande taille, non monté: la tête est entière, iln'y
manque que quelques fragments des parties internes du
crâne ; les incisives manquent,les quatres pattes sontcom-
plètes, les phalangettes et les phalangines qui manquaient
ont été moulées en plâtre ainsi qu’un péroné ; toutes les
vertèbres cervicales, dorsales et lombaires sont au complet
ainsi que le bassin, les vingt-quatre côtes y Sont toutes ; il
serait facile de restaurer cet animal et d'en faire un sque-
lette d’une beauté et d’une conservation remarquable, car
les têtes d’os qui font défaut peuvent être facilement re-
constituées. Prix, 500 francs, non monté.
*
On offre des oiseaux d'Europe rares et bien montés, en
parfait état, en échange d'oiseaux de France frais et de
montage irréprochable.
On peut disposer des suivants : Mouette sénateur adulte
(Larus eburneus); Canard de Marchant (Anas Perspicel-
lata) ; Sarcelle à faucille (Querqueduta falcata).
Merle à cou roux (Turaus ruficollis) ; Elanion martinet:
Merle à collier, variété semi-albine. R
S’adresser, pour toutes les collections ci-dessus énon-
cées, au bureau du journal.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
5052 — Paris. Imp. A, L. GuiLLoT, 7, rue des Canéttes.
dunes rh er tit té a Pig à Leu | dd ee 6
À tee A A 2
6 Année.
N° 58
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
:» ADRESSER TOUT CE QUI -CONCERNE -
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et Al
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays compris ‘dans TÜaion postale. ... HIT, »
Tous les autres pays... 8
HORS compris
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de la Rédaëtion
—
LES. ABONNEMENTS PARTENT. DU; l° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 17 MARS 1884
(Suite)
Du Simædosaure, reptile de la faune cernaysienne des
enbirons de Reims. — Note de M. Victor Lemoine.
Après douze années de recherches, M. Lemoine est par-
venu à reconstituer à peu près complètement le squelette
du Simædosaure, dont les caractères sont tels qu'il devrait
être considéré comme le type d’une nouvelle famille des
Simœdosauriens, séparée de celle des Lacertiliens. La
tète, dans sa partie antérieure, offre un allongement du
diamètre antéro-postérieur, un rétrécissement spécial du
diamètre transversal, et a une certaine analogie d'aspect
avec celle du Gavial. Le prémaxillaire et le susmaxillaire
présentent une rangée de dents coniques, lisses et unies
supérieurement, striées à la base, qui est creusée d’une
encoche pour les-dents de remplacement. La base de la
dent est soudée dans une dépression alvéolaire cloison-
née. Le palatin offre une rangée de dents très petites. Le
ptérygoïde a des dents enrangées multiples et très petites.
Le quadratum est semi-lunaire, La mâchoire inférieure,
déprimée postérieurement, est surmontée de très petites
dents dans la partie postérieure du dentaire, et offre en-
suite une longue commisure avec des dents tout à coup
plus volumineuses. Les vertèbres sont amphicæliques, et
les arcs neuraux sont distincts. L'atlas est formé de trois
pièces, l’axis de quatre. L'apophyse épineuse, crénelée sur
les bords, présente en arrière une dépression où devait se
loger l’apophyse épineuse de la vertèbre suivante. Les
vertèbres cervicales ont des apophyses épineuses unti-
formes et un double tubercule d'insertion, qui tend à se
confondre de plus en plus sur les vertèbres dorsales dont :
l’apophyse épineuse est droite et saillante. Les deux ver- !
tèbres sacrées, ordinairement soudées l’une à l’autre et
avec les arcs neuraux, ont l’apophyse épineuse épaisse,
quadrilatère, et de larges cupules latérales devant recevoir
les deux pièces costoïdales qui vont se fixer d’autre part
sur l’os iliaque. Les vertèbres caudales, très développées,
sont creusées de sillons antérieur et latéraux; la saillie de
leur apophyse épineuse est remarquable ainsi que le déve-
loppement de leurs o$s en chevron. Les côtes, un peu
courbes, sont formées de deux moitiés distinctes, avec
deux tubercules articulaires qui tendent à se confondre
dans la région dorsale. Le sternum se compose de deux
moitiés latérales bien séparées. Le scapulum et le cora-
coïde sont larges et courts, sans prolongement. L'humérus,
le radius et le cubitus ont la même conformation que chez
les Lacertiliens, sauf les extrémités articulaires qui sont
relativement simples et arrondies. L’articulation de l’é-
paule, étendue longitudinalement, est étroite transversa-
lement. Les os de la main sont ceux du typelacertilien. Le
pubis et l’ischion sont courts et simples ; l’iléon est plus
développé, surtout suivant le diamètre antéro-postérieur
de son extrémité supérieure. Le fémur, le tibia, le péroné
et les os du pied, du type lacertilien, ont les extrémités
articulaires plus arrondies et plus simplifiées, L’articulation
e la hanche indique une prépondérance des mouvements
de latéralité en rapport avec les habitudes aquatiques, que
rappellent également la conformation de l'articulation de
l'épaule et le développement de la région caudale. La
forme et la multiplicité des dents montrent qu’elles sont
destinées à retenir une proie glissante ; on peut donc sup-
poser que le Simædosaure se nourrissait de poissons, ce
que semblerait confirmer la présence de débris de poissons
dans un coprolithe. Ce reptile tertiaire se rattache intime:
15 Mai 1884 457.
“3
LE NATURALISTE
rs
ment aux Lacertiliens de la po es Sa lon-
gueur moyenne paraissait être de 2 5 es
pièces osseuses semblent pourtant indiquer qe ce reptile
pouvait atteindre de 4 : à 5imètrese
Ë
* *
Sur: la valeur morphologique des: massifs libéro-
ligneux corticaux des liges des Calycanthées.— Note de
M. Oct. Lignier.
L'étude du parcours des massifs corticaux a montré :
1 qu'ils forment quatre cordons parallèles avec le cylindre
central, le long de tous les entre-nœuds; 2° que ces cor-
dons passent. directement d’un entre-nœud dans le sui-
vant; 3° qu'au niveau du nœud intermédiaire ils émettent
sur leurs flancs des lobes libéro-ligneux, constituant des
commissures transversales: reliant entre eux ceux des
cordons qui sont situés du même côté du plan de symétrie
. des appendices, ou bien sortant dans les pétioles pour y
former les petits faisceaux latéraux ; 4° qu'au niveau de ce
nœud, chacun d'eux reçoit en montant un lobe libéro-
ligneux émis en montant par le gros faisceau médian
du pétiole après sa sortie du cylindre central; 5° qu’il
existe dans le coussinet un réseau anastomotique émis par
les cordons corticaux et célui qui est émis par le cylindre
central;..6° que jamais il n'existe d’anastomose directe
entre les, cordons corticaux et le cylindre central. Le sys-
tème des faisceaux corticaux apparaît toujours dans le
bourgeon terminal en se différenciant toujours postérieu-
rement à celui du cylindre: central, et la couche cellulaire
appelée endoderme n'a jamais été reconnue par M.Lignier,
soit-autour du cylindre central, soit autour des cordons
. corticaux qui existent toujours dans l'entre-nœud d’inser-
tion d’une tige quelconque ; cette insertion se fait sur les
deux'cordons ‘voisins de la tige support. Dans une graine
müre.l'embryon ne présente pas trace de système cortical;
une.fois l'embryon germé, le nœud cotylédonaire possède
seulement 44 partie du Système cortical qui est fournie
parles faisceaux que le cylindre central émet dans les
pétioles : 1 résulte de ceci : 1° que les cordons corticaux du
premier.entre-nœud dé la tige principale sont formés uni-
quement -par des lobes issus des faisceaux médians des
cotylédonis ‘et que dans les nœuds successifs de la tige.
_ principale;ces cordons reçoivent l’appoint de lobes issus
, également des faisceaux sortants et de la même manière ;
2 que ces cordons émettent au niveau de chacun un fais-
ceau sortant vers le pétiole voisin. Et comme conclusion
on peut.dire ; que Zes massifs corlicaux des tiges de aly-
canthées sont des syslèmes composés de faisceaux met-
tant.en rapport les appendices d'un nœud avec ceux des
| nœuds supérieurs.
; LH *
* #
Sur les bp jé des embryons d'Helix.
| Note de M. P. de Meuron.
E de. Meuron s’est attaché: à l'étude des divers organes
Perles eme
rénaux du genre Helix et a fait des recherches à l’aide de
la méthode des coupes et_des reconstructions. L'examen
de coupes faites sur des embryons présentant encore le
bourrelet voilier indique que l’origine des reins primitifs
se trouve dans des inyaginations du feuillet ectodermal ;
là partietprincipale de l’organe, tout au moins, dérive de
l’ectoderme. Ses parois sont formées de grosses cellules à
noyaux volumineux, et qui rayonnent autour du canal
central. L'existence d’un orifice externe largement béant
ne peut faire de doute. L’orifice interne semble exister, et
paraîtrait muni de quelques cils vibratiles dirigés en ar-
rière. Le rein primitif n’est pas en relation avec le voile,et il
résulterait de l’ensemble desrecherches,que chez les Zelix,
le rein véritable est une combinaison de deux blastèmes dis-
tincts, mais contemporains.Une ingination ectodermale de
là paroi de la cavité.paléale se produit en même temps
qu’une formation mésodermale, et dans son voisinage im-
médiat. Ces deux parties se joignent de bonne heure, se
mettent en communication, et ne forment bientôt qu'un
tout. Le rein croit, se courbe en forme d’un S; son extré-
mité externe débouche au fond d’une rigole dans la cavité
paléale, et l’interne s'ouvre dans la cavité du péricarde
| qui est creusée au milieu des cellules mésodermales de la
partie postérieure de la larve. M. de Meuron, en opposition
avec des opinions déjà émises, incline à voir dans la cavité
du péricarde non un dernier reste du célome primitif,
mais la cavité d’un somite se creusant dans le mésoderme
de la partie postérieure de la larve. Les Helix ne possède-
raient jamais que deux somites ; les reins primitifs repré-
senteraient l'organe excréteur du premier, et le rein difi-
nitif celui du second. Cette observation . permettrait .de
rapprocher étroitement les Mollusques des Annélides,
LES PLANTES PARASITES
La culture des plantes parasites est chose assez diff:
cile, ou au moins très aléatoire. C’est ce qui explique la
rareté de ces végétaux dans les jardins botaniques.
Cependant l’École de botanique du Muséum de Paris faît
exception, et M. Verlot, qui en a la direction, obtient depuis
quelques années un véritable succès dans ce genre de eul-
ture.
La floraison récente d’une des plus jolies parasites de
notre pays, la Clandestine (Lalhræa clandestina L.),
nous fournit l’occasion de parler de ces emprunteuses,
qu'on ne peut étudier, la plupart du temps, que dans
leurs stations naturelles, là où elles ‘croissent, suivant le
hasard, à l’état spontané. Les unes s ‘obtiennent, parfois,
après maintes et souvent infructueuses tentatives, parce
qu’elles ont été semées avec persistance dans un milieu’
artificiel préparé ad hoc, ou bien ont été prises dans leur:
habitat avec précaution et transplantées à leur place :
méthodique dans. l’École de botanique.
mere cmmnagenten
ee titine ti
LE NATURALISTE
459
Les insuccès, en pareïls cas,fne dépendent pas toujours
de la manière de vivre du végétal; car une plante terrestre,
füt-elle vivace, peut être réfractaire à la transplantation
dans un ‘Sol qui ne lui convient pas. Un exemple qu'on
peut citer, entre ‘autres, est celui d’une Ombellifère orien-
tale, l'Échinopnora spinosa, qui à plusieurs reprises fut
arrachée soigneusement de la place qu’elle occupait en
1843, alors que A. Brongniart fit disposer l'École de bota-
nique du Muséum suivant la classification qui porte son
nom, et on a bien de la peine à maintenir celte espèce
en regard de son étiquette depuis cette époque. Mais par
contre il est impossible de la déloger de son ancienne
déméure, et elle reparaît invariablement chaque année là
où elle fut placée il y a bientôt un demi-siècle.
La Clandestine, aux fleurs d’un beau bleu, est fort répan-
due dans l’ouést et le sud-ouest de la France. Elle recher-
che'lés racines peu profondes des Peupliers, des Saules,
des Aulnes et autres essences des terrains humides. Sa
floraison est printanière, en général du 15 mars au 15
avril, et c'est peut-être bien une des causes qui fait qu’elle
passe souvent inaperçue des rares botanistes qui herbo-
risent à cette époque de l’année.
Déjà, depuis longtemps, on considérait la culture de la
Clandestine comme impossible, au moins par la trans-
plantation, car les essais faits de graines ne sont pas
méntionnés, à notre connaissance, comme ayant donné
dés résultats heureux. Miller (Diction. suppl., Il) écrivait
à propos du Lalhræa clandestina :..….. « ne peut pas se
transplantér, ni se conserver dans un jardin. »
M. Clos, en 1861, communiquait une note à la Société
botanique sur diverses observations, et l’une d’elles rela-
tait lé parasitisme de la Clandestine dans des conditions
tout à fait inattendues. « Tous les ans, dit-il, je fais por-
ter au jardin botanique (de Toulouse) des touffes de
Lathræa au moment de sa floraison et la plante ne tarde
pas à se flétrir sans laisser de traces. Je fus agréablement
surpris, l'an passé, dé la voir se développer spontanément
dans une des plates-bandes de l’École sur les racines du
Crithmum mMmarilimum. » Désireux de voir la plante
prendré place devant son étiquette, M. Clos sépara avec
soin son Crithmum, porteur d’une portion de la parasite ;
_ mais l’ombellifère seule reprit et la Clandestine ne reparui
plus. A ce propos, le professeur de la Faculté de Toulouse
cite un exemple antérieur mentionné dans le journal alle-
mand Lüinæa, de 1857, rappelant que le Lathræa squa-
maria L., ayant été transporté avec son support dans le
jardin botanique de Marburg, avait fleuri l’année suivante,
puis avait disparu pendant dix ans et s'était de nouveau
montré à la même place après ce long intervalle,
La communication de M. Clos donna aux savants pré-
sents à la séance de la Société, où elle fut exposée, l’occa-
sion de rappeler leurs souvenirs sur ce sujet, et l’un d'eux,
le regretté Ad. Brongniart, ajouta qu’à quelques années
de là, on avait reçu au Jardin des Plantes des pieds vi-
vants de Clandestine, sans support, et qu'ayant placé
ceux-ci én terre, entourés seulement de quelques bou-
tures de saule, la plante fleurit au moins deux années
de suite en cet endroit. Ce serait donc la seconde fois en
vingt-cinq ans que l’on constaterait la floraison de cette
plante parasite au Muséum.
Les autres plantes de cette catégorie, qui figurent de-
puis quelques années à l'École de botanique du Muséum,
in‘éressent davantage le botaniste «et-lerpraticien, en ce
sens que leur culture doit être faite par le semis et que
le succès dépend de l'habileté et,de la persévérance de
l'opérateur, Aussi n’est-ce qu'après une série de tàtonne-
ments que M. Verlot est arrivé à pouvoir produire, presqu'à
volonté, toute-une série d'Orobanches qu’on ne voit presque
jamais représentées dans les jardins botaniques.
Les espèces qui ayant été semées ont fleuri el fructifié
la même année sont : l’'Orobanche speciosa, cette, superbe
plante qui, dans le Midi, ruine souvent les champ
Fèves sur lesquelles semble croître ‘exclusivement l'O.
speciosa. On s'étonne de voir que les flores qui enregis-
trent cette espèce l'indiquent comme vivace. Cependant
le Vicia Faba est une plante annuelle s’il en fut, et quoi-
que le développement de l'Orobanche soit prodigieusement
rapide, puisque sa floraison coïncide avec la formation des
gousses de la Fève, ce que nous avons constaté en Corse,
l'expérience a prouvé que la parasite accomplissait son
cycle de végétation, germination, floraison et fructifica-
tion, en même temps que son support.
L'Orobanche ramosa a pleinement réussi également,
en semant celte espèce en mème temps que le Chanvre, le
Tabac et le Calliopsis linctoria, sur les racines desquels
elle s'implante facilement.
Parmi les espèces réputées vivaces, M. Verlot a obtenu
l’Orobanche Galii surle Galiwm Mollugo: VO. Hederæ Sur
le Lierre; l'O. Epithymum sur Teucriwm montanum et
Thymus Serpyllum ; enfin l'O. Rapum sur Sa plante de
prédilection, le Sarothamnus scopartus. L'heureux expé-
rimentateur précité a remarqué que ces dernières espèces
germaient, ou toutefois ne devenaient apparentes: exté-
rieurement, et finalement ne se développaient complète-
ment, qu'après trois ans de semis. fy 8
Ce ne sont pas les seuls parasites cultivées qu'on ren-
contreraient à l'École de botanique du Muséum. On y verra
aussi des espèces (dont le parasitisme est encore discuté)
comme l'Osyris alba, le Thesium humifusum el enfin plu-
sieurs Rhinanthacées que l’on doit considérer plutôt comme
« des plantes sociales » ayant besoin du voisinage de cer-
tains végétaux, sans leur emprunter directement les élé-
ments de nutrition comme les précédentes. |
La satisfaction qu’on éprouve en réussissant ces sortes
de cultures est parfois tempérée par de fâcheuses mésa-
ventures. La lutte à soutenir ne réside pas toujours dans
le caprice des plantes qu’on s’efforce d'introduire et de
conserver dans les jardins publics, pour l'agrément des
naturalistes. Trop souvent, hélas! un amour immodéré de
la science s'empare d’un quidam qui fait disparaître fur-
tivement ce qu’on avait péniblement édifié; ou bien un
curieux inconscient et fourvoyé confisque sans profit un
sujet d'étude fort rare, méconnaissant le plus souvent la
conséquence de son larcin. Ce n’est pas là la moïridre des
amertumes pour les eonservateurs de semblables collec-
tions, surtout quand il s’agit d’une École de botanique de
f'icgi NÉE à
ii |
6460
LE NATURALISTE
l'importance de celle du Muséum de Paris, qui renferme
environ dix-mille espèces de plantes, c’est-à-dire plus
qu'aucune autre en Europe. Porssox.
LES CHENILLES DU GENRE COSMIA
Parmi les chenilles vivantes qu'on nous envoie au mois
dé mai soit à déterminer, soit comme échanges, il se
‘trouve parfois des noctuelles carnassières (1), ennemies
de loute société, qui font = vide autour d’elles en dévo-
rant leurs compagnes de r
L'intérêt bien entendu de l'expéditout et du destina-
taire, comme aussi la demande de plusieurs de nos cor-
respondants, nous déterminent à parler aujourd'hui du
‘enre Cosmia, qui renferme des espèces de chenilles très
dévorantes. Il importe qu’elles soient bien connues €
toujours mises à part, si l'on veut s’épargner de nom-
breux regrets dans ses éducations.
S'il rat nous conformer à l'usage établi, nous devrions
r par donner les caractères génériques des
‘commen
psp de Cosmia, car il semblerait qu'avant tout il :
importerait de dire à quoi l’on reconnait les chenilles du
genre Cosmia, en quoi elles diffèrent de celles des genres
voisins.
Nous ne procéderons pas ainsi. Ce n’est pas que nous
voulions esquiver la difficulté de ce travail, — donner les
caractères d’un genre qui renferme plusieurs espèces, —
nous n’aurions pas de honte à la suite de nos maîtres à
Tavouer, ou sinous ne voulions pas la reconnaître, les
termes ne nous manquéraient pas pour la déguiser; nous
préférons dire franchement et par expérience que nous
croyons peu à l'utilité des descriptions génériques, du
moins en ce qui concerne les chenilles.
* L'auteur de la Faune française des Lépidoptères
s'exprime ainsi : « Nous renonçons à décrire les caractères
généraux des familles, quand ces familles sont composées
de plusieurs genres : nous nous sommes aperçu, un peu
tard peut-être, que ces caractères généraux ne s’appli-
quaient pas A tt a à tous les genres de ces
familles. » (T. V 2.)
: Nous ho totalement à la sincérité de cet aveu
et nous le trouvons d'autant plus précieux à recueillir
qu'il émane d’un auteur qui a donné les descriptions
générales de quatre-vingt-dix familles environ et de plu-
sieurs centaines de genres.
Dans l'intention de son auteur cette remarque s’appli- :
que aux insectes parfaits, qui pourtant ont été l’objet
d'une étude si poursuivie, d’un examen si minutieux;
qu'aurait-il dit au sujet des caractères généraux des che-
nilles si souvent négligées et partant moins bien con-
nues, moins bien étudiées ?
Aussi, quand il s’agit de chenilles, nous n'hésitons pas
à avancer que les caractères généraux des genres, quand
(4 ) Nous appelons |chenilles carnsssières celles qui s’attaquent à
ire chenilles vivantes pour les dév. porers et on doit les D REUeE
des autres, in Der qui, com e Leuc. Turc Dimi-
diata et Canteneraria, ‘ainsi que nou: D isces constaté io récem-
ment, ne répugnent pas à se nourrir ra leurs semblables mortes.
ces genres sont composés de plusieurs espèces, ne s’ap-
pliquent pas rigoureusement à toutes les espèces.
Établir un genre, c'est grouper ensemble plusieurs
espèces en qui on a trouvé de nombreux points de res-
semblance, des affinités de formes, d'organes, de
mœurs, etc.; et cela d’après la règle philosophique : « Réu-
pir ensemble les espèces dont les caractères communs
ou semblables l’emportent de beaucoup chez elles sur la
somme des DRE et qui se ressemblent entre elles
plus qu’à toute autre.
Un auteur donc, JE ses descriptions génériques, sou-
cieux de suivre les lois qui président à toute classifica-
tion vraiment digne de ce nom, désireux d’être toujours
d'accord avec lui-même et de se mettre à l'abri de toute
critique, doit trouver des caractères tels que sexles les
espèces consliluant un genre en soient pourvues et que
toutes e PARA ER selon cette autre règle : Conveniant
loli et so
Ce sciences nous offrent dans leur classification
l'application rigoureuse de ces Rent mais quelle base
assurée peut-on prendre sur le mo et le variable?
Quel ordre, quel arrangement en peut-on établir
sur le vague et l’indécis ? Et qu'y a-t-il de plus instable, de
plus changeant, dé plus capricieux, que les Lépidoptères
et leurs chenilles
Inutile donc En sur les difficultés qu’on éprouve
à rencontrer juste dans les descriptions générales des fa-
milles ou des genres. Du reste, nous n’avons pas à chercher
beaucoup pour en avoir une preuve convaincante. Dans la
famille même dont nous allons examiner un des genres,
nous la trouverons.
Voici un des caractères généraux des chenilles de la fa-
mille des Cosmidæ (1) :
Chenilles..…. de couleurs vives.
Voici maintenant un des caractères des chenilles du
genre Dicycla (2) compris dans les Cosmidæ
Chenilles..…. de couleurs sombres.
De deux éhosas l'une, ou le genre Décycla ne doit pas
être placé dans la famille des Cosmidæ, ou bien les che-
nilles de Cosmidcæ ne sont point de couleurs vives.
Veut-on un autre exemple du peu d'utilité que l’on re-
tire souvent des descriptions génériques quand il s’agit
de chenilles ?
Dans la description, ou plutôt, notre auteur parlant latin,
dans la diagnose du genre Segelia, on lit : Larcæ Cylin-
dricæ, cinereæ, fusco-lineatæ, plantis humilibus noctu
vescentes; et GES celle du genre Cerigo : Larva cylin-
drica, cinerea, . fusco- lineala, graminibus noctu ves-
cens (3).
. Etant donné que l’on peut sans inconvénient substituer
graminibus à plantis humilibus, attendu que Segetia
Do oprénna Gaunc Noctua ar re vit princi-
palement, s aminées, nous sommes
= (1) Jui sa des Lépidoptères, t. NI, put:
(2) Zd., ibid
(3) Genera a Pe melhodicus Europ. Lepidopt.,
Il ne faudrait pas juger cet opuseule par cet FL n renferme
çà et là Drm choses et nous sg citer buse autres unè
bonne division des chenilles de Notodontes
LE NATURALISTE
461
«en présence -de, deux diagnoses absolument identiques
données à deux genres bien différents. Que l’on se figure
un débutantayant d’un côté des chenilles de Cer. Cytheræa
(nunc Matura), et de l’autre des, Xanthographa, car on
peut trouver ces deux espèces à lamème époque, comment
saura-t-il reconnaitre quelle est l’espèce noctu vescens et
quelles sont les chenilles noctw vescentes ?
On voudra bien nous accorder que de simples désinences
-de nombres ne constituent ni un caractère générique ni
une différence spécifique.
u'on ne se méprenne pas sur notre intention. Ce n’est
pas par esprit de critique que nous parlons ainsi, ni pour
Je. vain plaisir de relever une distraction de deux entomo-
logistes illustres que nous signalons ces inexactitudes.
Nul plus que nous n’éprouve autant de reconnaissance
envers ceux qui par leurs travaux nous facilitent l'étude
si ardue des premiers états des Lépidoptères, et nous ap-
précions d'autant plus leurs ouvrages que nous sommes
plus à même de sentir les obstacles qu’il a fallu surmonter,
les difficultés qu'il a fallu vaincre dans l’organisation,
l’arrangement des familles et des genres, selon la méthode
naturelle. 1
Mais nous tenons à prouver que si nous cherchonsà tirer
profit des travaux de nos devanciers, nous ne négligeons
pas de consulter toujours le grand livre de la Nature, acces-
sible, à tous et dont on doit dire plus que de tout autre :
Nocturna versate manu, versate diurna.
Une qualité que nous aimerions à voir dans les descrip-
tions de chenilles (1), c'est ce que nous appellerons la note
comparée. Bien déterminer la forme de la tête et du corps,
bien noter les points, les lignes, les dessins, etc., n'omettre
aucun détail intéressant, c’est bien; mais appuyer sur un
trait particulier, attirer l'attention sur certain caractère,
quelque secondaire qu’il paraisse, pourvu qu'il serve à
bien différencier les espèces qui ont entre elles un certain
air de ressemblance et que l'on pourrait confondre aisé-
ment, il nous semble que ce serait mieux.
En se bornant aux espèces qui vivent aux mêmes époques
et habitent une mème région, quels services ne rendrait-on
pas ainsi aux entomologistes, dont toute l'ambition est de
connaître les espèces propres à leur pays, eux qui seront
toujours les plus nombreux et les plus actifs pourvoyeurs
es grandes collections.
serré suivre.) P. CHRÉTIEN.
NOTES
POUR SERVIR
À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS
(Suite.)
+ MomEAu DoMESTIQUE (Passer domesticus Briss.). Est l’oi-
seau de Paris par excellence; il y est sédentaire. Cepen-
x (1) Nous voulons parler des descriptions données par les ouvrages
généraux, descriptions le plus souvent tirées
blications spécialès ou faives d’après de simples
sommairement de pu-
s dessins. à
dant quand mürissentles moissons et les fruits, très abon-
dants dans nos environs, on voit des: troupes parfois in-
nombrables, composées surtout de jeunes, venir s'établir
dans les campagnes. Depuis l'hiver rigoureux de 1879-
1880, les moineaux sont moins nombreux chez nous. Nous
avons observé plusieurs variétés : des moineaux blancs,
tapirés de blanc, de couleur isabelle, enfin de plus ou
moins noirs. Nous avons vu aussi deux sujets chez les-
quels la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine
étaient d’un marron pur au lieu d’être normalement d'un
noir profond. Les moineaux ne sont pas des oiseaux mi-
grateurs ; cependant dans certaines circonstances on en
voit de nombreuses troupes se livrer à des déplacements
assez considérables. (Voir à ce sujet la note que nous
avons publié en 1878,p. 349 du Bulletin de la Société d’ac-
climation de Paris).
Moneau rRiQuer (Passer montanus Briss.), Très commun
aux alentours des villes et villages ; même mœurs que le
moineau domestique ; présente assez souvent des variétés
blanches et isabelles.
Moneau souLus (Passer petronia Degl.). Cet oiseau est
rare aux environs de Paris. M. Gerbe avance qu'il a
capturé quelquefois près. de Paris. Le marquis de Sinéty
cite cinq captures faites dans la forêt de Fontainebleau.
BouyrEuIL VULGAIRE (Pyrrhula vulgaris Temm.). Assez
commun, surtout à l'automne. Se trouve à l'état sédentaire,
mais en petit nombre et dans quelques
de passage isolément et en petit nombre au mois d’ août ;
en octobre et novembre, il passe isolément ou par petites
troupes : c'est le passage le plus abondant de l’année ;
en mars et en avril nous le voyons par couples qui re-
gagne les bois, où il niche. :
Nous signalerons une variété charmante ; tout, le plu-
mage blanc lavé très légèrement de ‘rose sur le dessous
du corps.
BouvreuIL PoNCEAU (Pyrrhula coccinea de Selys.). Très
rare aux environs de Paris. Nous ne pouvons mention-
ner qu’une femelle capturée en 1810, faisant partie des col-
lections du Muséum. — Delalande.
Bec-cROISÉ ORDINAIRE (Loæia curvirostra Linn.). De pas-
sage irrégulier, très abondant parfois. D'après les rensei-
gnements quenous avons recueillis, il se montra en troupes
nombreuses chez nous, pendant l’hiver très doux de 1821-
1822 ; Jules Verreaux m'a souvent raconté que les jardins
de Paris et des environs étaient littéralement envahis par
les becs-croisés. Très abondants aussi en 1836. Pendant
l'hiver de 1868-1869, relativement assez doux, les bec-croisés
se montrèrent en grand nombre dans tous les environs de
Paris et dans la ville même.
Le bec-croisé paraît sédentaire dans la forèt de Fontaine-
bleau, où il nicherait chaque année, selon le marquis deSi-
néty. Nous avons vu plusieurs fois des jeunes sur le mar-
ché aux oiseaux de Paris, ce qui nous fait penser que le
bec-croisé niche dans quelques localités près, de Paris.
Enfin, il y a une vingtaine d'années un nid a ététrouvé dans
le parc de Stains, près Saint: Denis.
Gros
UIAU 1274 is VieilL.). Aussi
nommé pinson royal; est commun n dans ns lee forêts, les bois
1462
ILE NATURALISTE
etles jardins ; se montre même dans Paris. Niche sur les
arbres élevés et quelquefois sur les arbres fruitiers. Sé-
dentaire, et de passage en automne et au printemps.
VERDIER coMMuN (Ligurinus chloris Kock). Impropre-
ment et généralement appelé bruant, tandis qu’on donne
au bruant jaune le nom de verdier. Commun partout ; sé-
dentaire, et de passage en automne et au printemps; en
automne il forme des troupes nombreuses, au printemps
il passe par couples.
Pendant le mois d'août 1867, j'ai vu à Dugny (Seine)
une bande de verdiers, composée surtout de jeunes, en-
core à leur premier plumage, probablement des familles
qui s'étaient réunies ainsi et formaient une société que
j'estimais à cinq ou six cents individus. Ils restèrent plu-
sieurs semaines dans cette même localité.
PiNsON ORDINAIRE (Fringilla cœlebs Linn.). Très commun,
même au centre de Paris, dans tous les endroits où il y a
des arbres et s’y reproduit. A l’automne et en hiver, nous
voyons en plaine et sur la lisière des bois des troupes
considérables de pinsons. Nous avons remarqué plusieurs
fois des bandes très nombreuses composées pour ainsi dire
uniquement de femelles. M. Z. Gerbe constate au con-
traire que dans le Midi les bandes de pinsons qu’il a ob-
servées comptent plus de mâles que de femelles. Il existe
dans les collections du Muséum de Paris une variété fort
curieuse, c’est un mâle dont tout le dessus de la tête,
du cou ét les joues, habituellement d’un gris cendré, sont
d'un roux vineux comme le dessous du Corps.
PiNsoN D’ARDENNES (Fringilla montifringilla Linn. ). Très
commun en automne et en hiver dans les bois comme en
plaine. Arrive aux premiers froids et repart en février et
mars; se montre d’abord isolément, puis en troupes très
édasidératits parfois. Nous avons fait la mème remarque
pour cet oiseau que pour l’espèce précédente, on voit des
bandes presque uniquement composées de femelles. Parmi
les mâles que j'ai eu souvent l’occasion d'examiner, j'ai
constaté que chez quelques-uns l’espace compris entre les
deux mandibules inférieures était noir comme le dessus
de la tête, tandis que chez d’autres sujets cette partie était
d’un roux orangé comme le reste ou le devant du cou. Di-
sons une fois pour toutes, qu'à ces troupes de pinsons
d'Ardennes se réunissent celles que forment les pinsons
ordinaires, les moineaux, . friquets, les bruants, les
verdiers et les chardonnere
NIVEROLLE DES NEIGES bn ray nivalis Brehm.).
Très rare; je n’ai eu qu’un sujet entre les mains; il avait
été tué en hiver à Asnières.
D. VULGAIRE (Carduelis elegans Steph.). Très
commun partout; se montre même à Paris ; observé au
Jardin des Phaiites par M. Paquet. Nous en avons vu aussi
dans le jardin des Tuileries. Sédentaire, et de passage en
automne et au printemps par troupes nombreuses.
TARIN ORDINAIRE (Chrysomitris spinus Boie.). Commun
on hiver dans tous les endroits où il trouve des graines
d’arbres dont il se nourrit, surles aulnes particulièrement ;
arrive isolément, puis en troupes nombreuses en octobre
et novembre, repart en février, mars et avril. De passage
annuel et régulier.
SERIN MÉRIDIONAL (Serinus :meridionalis Bp.). ‘Assez
rare aux environs de Paris et de passage en automne.
M. Paquet, qui a fait une étude particulière de cet oiseau,
avance que le cini se rencontre toute l’année dans la ville
même de Paris, qu'ilse serait fixé dans plusieurs ‘jardins
publics et cimetières, et s’y reproduit probablement.
LiNorTE vuLGarre (Cannabina linotta G.'R. Gray). Com-
mune partout, principalement aux passages d'automne et
du printemps. Quelques couples sont sédentaires et se
reproduisent chaque année dans nos environs.
LiNÔTTE À BEC JAUNE (Cannabina flavirostris Brehm.). J'ai
plusieurs fois trouvé cette espèce sur le marché aux oi-
seaux de Paris, mais je ne l’ai jamais capturé moi-même.
SIZERIN CABARET (Linaria rufescens Nieill.). Assez com-
mun à son double passage de l’automne et du printemps,
montre chaque année chez nous isolément ou pe
re troupes.
SIZERIN BORÉAL (Linaria borealis Vieill.),. gs passage en
automne et en hiver, mais assez rare. J'ai vu plusieurs
fois ce sizerin sur le marché aux oiseaux de Paris.
) Nommé vul-
Proyer » Europe(Miliariaeu
gairement barbari ou tartari; est commun dans toutes nos
plaines. L'espèce paraît sédentaire, cependant les troupes
nombreuses que nous voyons en automne et en hiver
pourraient bien venir d’autres pays. Pendant l'hiver 1870-
1871, les braconniers en prirent beaucoup la nuit au filet
dans les plaines de Gennevilliers. IL niche régulièrement
chaque année dans les plaines. Je signalerai une variété
isabelle.
-BRUANT JAUNE (Emberiza cilrinella Linn.). L'espèce la
plus commune et la plus répandue ; se rencontre même à
Paris dans les quartiers excentriques ; sédentaire ; niche
dans les.haiïes et sur la lisière des bois. À l'automne et en
hivér, on en voit des troupes nombreuses.
Bruant zz1 (Emberiza cirlus Linn.). Assez commun;
sédentaire dans quelques localites, où il se reproduit : de
passage en automne et au printemps, il se montre isolé-
ment, par couples, ou en compagnie des bruants jaunes.
Bruanr rOu (Emberiza cia Linn.). Rare ; de passage seu-
lement. En février 1884, nous en avons vü plusieurs qui
avaient été pris aux environs de Paris.
BRUANT ORTOLAN (Emberiza hortulana Linn.). Assez
commun ; de passage régulier et annuel; arrive en avril et
mai, repart en août et septembre ; se reproduit dans quel-
ques localités. D’après le marquis de Sinéty, ce bruant se
reproduirait en grand nombre dans toutes les vignes
siluées sur les coteaux exposés au midi dans les environs
de Montereau ; voyage en troupes.
BRUANT DE ROSEAUX (Cynchramus schæniclus Boie. ). Assez
commun ; de passage par troupes plus ou moinsnombreu-
ses qui se cantonnent pendant un certain temps en automne
et en hiver; arrive en octobre et novembre, pour repartir
en février, mars et avril; il regagne alors quelques locali-
tés où il niche, comme l’a observé le marquis de Sinéty
dans le département de Seine-et-Marne. D'après M. Paquet,
on en voit en novembre à Paris sur les étangs de la Gla-
na RUSTIQUE (Cynchramus rusticus Z. Gerbe), Cette
LE?! NATURATLISTE
re 194 2 £ ee "
espèce, propre
rarement: chez nous ; cependant j'ai tué un mâle adulte,
le 15 octobre 1861, dans le parc de Garges (Seine-et-Oise).
BRUANT DE NrIGE (Plectrophanes nivalis Mey et Wolf).
D’après M. Z. Gerbe, cet oiseau se montre tous les ans de
passage dans le nord de la, France et parfois même aux
environs de Paris. Onle trouve mêlé aux troupes.de bruants
et surtout d'aloueites. En 1871, des chasseurs. d’alouettes
bre,un bruantde neige dans
Ja plaine de Gonesse (Seine- -et- -Oise) et me l’apportèrent
encore vivant.
BRUANT_.MONTANN, (Plectrophanes lapponicus Selby). Cet
oiseau, suivant M. Gerbe,nous visite toujours à Rp
prirent, d
son passage, pour n'être Das annuel, n’en es pas MONS
soumis à des causes bien déterminées qui se reprodui-
sent à des époques plus ou moins éloignées ; aussi pour-
rais-je citer plusieurs captures de cet oiseau : une entre
autres qui a été faite en 1844. L’individu pris était un
jeune mâle en plumage d'hiver, il faisait pertie d'une
bande d’alouettes.
(A suivre.) CRETTÉ DE PALLUEL.
DESCRIPTION D'UN CHELONARIUM NOUVEAU
Chelonarium liratutum, C. F. Ancey. — Corpus ovale,
-satis elongatum, nitidum, brunneo-piceum, subtus cum
capite, pedibus; parteque thoracis reflexa valde confer-
timque : punctatum,
basi sinuatus et -crenulatus,. disco laxe gran
granulis singulatim:setiferis. Scutellum ah Er
Elytra elongata, humeris callosa, primum subparallela et
vix attenuata, ad-apicem paulatim rotundata, medio sub-
planulata, ad marginem minute carinata, poris setigeris
numerosis, sed non valde approximalis punetulata : uno-
quoque lineis elevatis 5 longitudinalibus, subflexuosis,
elevatis luteo dense setulosis lateralibus basiineipientibus,
abrupte post media elytra desinentibus, subobliquatulis,:
externisque (spatium videlicet suturale nudatum reliquen-
tibus), devorato ; inter has lineas serie punctulato.
Long. : 7 1/2; lat. ; 2/3 mill. Pernambuco (Brésil).
Cette magnifique espèce se distinguera de toutes les au-
/ tres par sa forme subparallèle, l’ aplatissement de la région
suturale commune aux deux élytres, mais. surtout par les
5 lignes élevées, soyeusés, étroites, longitudinales, sub-
flexueuses et d’un beau jaune qui disparaissent toutes
| simultanément avant le tiers postérieur, ayant pris nais-
| sance à la base, et qui ornent la surface de chaque élytre:
_ dans sa partie extérieure, laissant la partie suturale com-
mune dépourvue de cette ornementation. Cette sculpture
n’a rien de commun avec les lignes longitudinales dont
sont pourvués certaines espèces du même genre.
+ orientale; comantre:
luteo: sat: dense: squammulosum, |
- castaneum. Tarsi palpique: rufescentes ; antennæ cas-
taneæ: Prothorax :marginibus valde carinaiis, és 8
nulos
ns
BIBLIOGRAPHIE
M. G. Rouy. — Eweursions bolaniques en Espagne
en 1881 et 1882.
(Orihuela, Murcia, Velez-Rubio, Hellin, Madrid, Irun)
M. G. Rouy continue la série de ses publications d’un
si vif intérêt sir la flore de la Péninsule ibérique. $es
« Excursions.» .en.1879-80 à Jativa, à Valldigna, à la sierra
Mariola, ont paru dans le Bulletin de la Société botanique
de France, celles de 1883 sont en cours d'impression dans
le même recueil scientifique, et-les lecteurs du Naturaliste
connaissent les Matériaux pour la revision de la flore
portugaise que notre savantcollègue y publie depuis de:x
ans. Nous ‘avons à 'parlér aujourd’hui du Compte rendu:
des herborisations faités en Espagne en 1881-et 1882; qui
vient d’être'inséré dans la Revue des Sciences naturelles.
Cétte fois, M/Rouy a étudié la végétation ‘des environs
de‘Orihuela, Murcia; Vetez-Rubio'etlasierra deMaimon ;:
Héllin, Madrid; Irun; il aété accompagné en 1882:par
M. À. Guillon, d’Angoulémé: Fidèlerawprocédé rationner
qu’il a adopté depuis cinq ans, äl a choisi; danschaqué ré="
gion, un centre d’excursions dans lelrayon duquel il à fait
les herborisations les ‘plus’ fructueuses;: découvert des”
espèces ou formés non: décrites encore, ou non signalées!
jusqu'à présent, Pour donner une idée de: l'importance de£
recherches dé M: Rouy, nous nous bornérons à ‘dire qu'il
indique, pour 868plantés,.des «localités non-mentionnées -
dans le Prodromus floræ” Hispanicæ} 72=plantés ! so «
n'avaient pas encore élé trouvées dans les provinces par
conrües, et 6 absolument nouvelles pour fa flore de: VEse
pagne. Ces dernières sont : Eruca stenocarpa Boissret:
Reut., Biscutella ambigua DC. Var.Lusilanica (B. Lusila-
nica Far ), Reseda lutea L. var. hispiduia, stricla, pul-
chelta 3. Müll., Orobanche Spartii Guss
M. Rouy décrit eomme ‘espèces nouvelles : Platycapnos
grandiflorus, Malcolmia castellana, Ononis'brachyan-
tha, Rosa Almeriensts, Filago pséudo-Eva, SOnchus
zollihofertioides, Thymus Barrélieri, Thymus paradoaus *
hybride des 7. Funhit Cosset"T. Zygis L.), Beta atri-
plicifotia. N fait connaître ensuite le résultat de ses obser-
vations sur un certain nombre d’autres espèces plus ou
moins litigieuses. Les Yasien rooherehes de M. _Rouy, ses
découvertes
les documents récents les plus importants à à consulter sur
la flore si riche et encore si imparfaitement connue de la
Péninsule ibérique.
tn,
Cu: MAGNIER.
CHRONIQUE.ET NOUVELLES
Le 1+ mai dernier a eu lieu au Muséum d'histoire natu-°
relle la fèté du cinquantenaire de l'entrée de‘M."Jules Des:
novérs, membre de l'Institut, comme bibliothécaire du
à
Muséum d'histoire naturelle de Paris. Tousles professeurs,
L Domsgemmannesereenee
| 464
dans le cours de l'expédition du Talisman.
LE NATURALISTE
y.
se sont réunis et lui ont offert à cette occasion un objet
d'art en bronze : M. Fremy, directeur du Muséum, dans
une courte, mais chaleureuse allocution, a rappelé tous les
nombreux services que M. Jules Desnoyers avait rendus
et tous les efforts qu'il avait faits pour arriver à aug-
menter dans une telle proportion les documents de la
bibliothèque du Muséum. En effet, elle possédait en 1834
dix mille volumes, et elle s’est accrue depuis cette époque
dé cent soixante mille volumes y compris les brochures.
| M! Jules Desnoyers, très ému, a prononcé quelques pa-
roles de remerciement pour l'attention délicate dont il
était l’objet.
M. P. Fischer, aide-naturaliste au Muséum d'histoire
naturelle, a donné dans le Journal de Conchyliologie les
diagnoses d'espèces nouvelles de Mollusques recueillis
Ce sont :
Fusus Abyssorum, de 35 millimètres de long sur
20 millimètres de large, habite les côtes occidentales de
l'Afrique (Sahara, Sénégal), entre 2 287 et 5005 mètres de
profondeur. Marginella impudica, longueur 38 millimè-
tres et largeur 17 millimètres, se rencontre sur les côtes
du Sahara par 800 à 1 140 mètres de profondeur. O0co-
s sulcata, espèce d’un genre nouveau, longueur 36 mil-
limètres et largeur 29 millimètres; Sénégal, Açores, de
1258 à 3655 mètres de profondeur. Ce nouveau genre
se rapproche des Triton, Dolium, mais a de grandes res-
! semblances avec le genre Anura. Gibbula Gorgonarum,
grand diamètre 14 millimètres, petit diamètre 12 milli-
mètres, hauteur 10 millimètres, habite les îles du Cap-
a Vert, de 410 à 596 mètres de profondeur, espèce com-
muüne.
*
é * *
Dans les récompenses décernées par la Société nationale
d’Acclimatation -de France, M. Louis Magaud d’Aubusson a
obtenu une médaille de première classe pour la premièr
partie de son ouvrage intitulé les Oiseaux de France.
Nous avons donné dans un précédent numéro une analyse
du premier volume : les Corvidés (1).
OFFRES ET DEMANDES
| Vente publique d’une belle et précieuse collection de co-
| quilles (Mollusques céphalés et acéphalés), livres d'histoire
naturelle, armoires, etc., provenant de la collection et
bibliothèque de M. J.-B. J. van Rosandael à Dordrecht
(Hollande); qui aura lieu au dômicile du défunt (Voors-
traat D. 323), le lundi 26 mai 1884, à dix heures et demie du
matin, par la librairie A. Eeltjes. Le catalogue détaillé sera
| envoyé gratuitement. à toute personne qui en fera la de-
|: mande par lettre affranchie (Rotterdam-Oppert 94).
| Avis, — Les personnes qui désireraient acheter la col-
lection entièré sont priées de s'adresser au libraire ven-
deur, au moins huit jours avant le commencement de la
vente. i ÿ
Collection de Dytiscides, Gyrinides, Hydrophilides,
Staphylinides, comprenant 371 espèces et 838 exem-
plaires, renfermée dans 10 cartons 19 x< 26; parmi : Dylis-
eus lalissimus ©$, lapponicus T?: une belle suite de
Hydroporus, Pelobius Hermanni, Velleius dilatatus, etc.
Prix : 90 francs.
Collection de 300 espèces de fossiles du bassin de Paris,
comprenant environ 800 exemplaires étiquetés et rangés
en cuvettes. La liste sera adressée franco sur demande.
Prix : 250 francs. (Une erreur typographique dans un pré-
cédent numéro nous avait fait dire 350 francs au lieu
de 250.) : ;
Collection de Throscides, Eucnémides et Elatérides d’Eu-
rope, composée d’une partie de la collection de feu Guérin-
Méneville, qui a servi à M. le D' Candèze pour sa Monogra-
phie, dont plusieurs espèces sont des types, et en partie par
les collections Raffray, Cabarrus, Monchicourt, etc. Cette
collection, qui est bien déterminée, comprend 174 espèces,
555 exemplaires contenus dans quatre cartons 19 >< 26.
Prix : 75 francs.
Collection de Throscides, Eucnémides et Elatérides exo-
tiques, choisie parmi les belles espèces de ces familles,
entièrement revue par M. le D: Candèze, contenant environ
60 types lui ayant servi pour faire sa Monographie et à
peu près 75 espèces étiquetées de sa main, plus un certain
nombre de types de feu Guérin-Méneville.
Cette superbe collection, remarquablement déterminée
comprend 195 espèces, 449 exemplaires, parmi lesquels
nous remarquons les genres suivants : Agrypnus 10 esp.,
Adelocera 6 esp., Lacon 16 esp., Tylotarsus 3 esp., Alt-
teus 2 esp., Clenicera 2 esp., Iphis 3 esp., Alaus 17 esp.,
Campsosternus 4 esp, Pectocera, Oxynopterus, Tetra-
lobus cylindriformis, etc. Le tout contenu dans sépt car-
tons 19 >< 26. Prix, 250 francs.
à
Collection de Clérides, européens etexotiques, soigneuse-
ment déterminée, comprenant 47.espèces, 174 exemplaires
parmi les genres suivants : Macrotelus, CGymatodera, Na-
lalis, Scrobiger, Zenithicola, Eleale, Omadius, Hydno-
cera,Chariessa, Orthopleura, Enoplium, elc. etc. Prix :
40 francs.
*
F +
On demande en quantité des Courtillières (Gryllotaipa
vulgaris). S'adresser pour les collections et les demandes ;,
au bureau du journal.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
(1j Au bureau du journal, prix : 35 francs.
smepgnrs mare are es era
5067 — Paris. Imp. A. L. Guizor, 7, rue des Canettes.
2 né Hoi PENSER
ET 2 à à tn te At gi arnont
6 Année.
N° 59
1" Juin 1884.
LE NATURALISTE
JOURNAËE DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1* et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CÉ QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal France et Al
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Pays compris re mpeg à ostale, JT. à
RUE DE LA MONNAIE, 23 Pons les pris os dd à es
PARIS rl compris) Secrétaire de la Rédaction
: =<mger à Pt fn & m LES ABONNEMENT PARTENT DU l°® JANVIER DE re ANNÉE *
Le Journal LE NATURALISTE est l’intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle: il insère
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 17 MARS 1884
(Suite)
Sur la spermalogenèse et sur les phénomènes de la
fécondation chez les Ascaris megalocephala. — Note de
M. P. Hallez.
L'organe mâle de l’Ascaris megalocephala adulte con-
siste en un tube de 1",10 de longueur que l’on peut diviser
histologiquement en; cinq, régions. Les spermatospores
issus de la paroi areugle sont constitués par un proto-
plasme homogène, iransparent, et possèdent -un noyau. Ils
augmentent en volume et, par division nucléaire, donnent
naissance à quaire dentospermatoblastes qui s’isolent ;
ceux-ci donnent naissance à leur tour à une deuxième gé-
nération de cellules, par division nucléaire également,
Chez les jeunes, le blastophore servant de réserve nutritive
existe, tandis que chez les adultes il est très réduit ou
manque. Les dentospermatoblastes, une fois isolés, sont
constitués par un protoplasme homogène et possèdent un
noyau; arrivés au diamètre de 6 4, le protoplasme devient
finement granuleux. Parvenus au diamètre de 18 u, taille
qu’ils ne dépassent guère au moment oùils sont éjaculés,
les dentospermatoblastes se segmentent en deux, et les
granulations du protoplasme deviennent réfringentes. Un
peu avant de passer dans la vésicule, les dentospermato-
blastes, sphériques, se conjugent deux à deux par juxta-
position; l’adhérence augmente, la surface de contact aussi,
et l’on ne voit bientôt plus que des corpuscules de forme
ovoïde, étranglés en leur milieu; les noyaux se rejoignent
et fusionnent. L'étranglement augmente et les cellules
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
s'isolent, mais un peu avant ce moment, au point de con-
tact des deux sphères, chacune d’elles engendre un corps
transparent pourvu de deux ou trois petites granulations
réfringentes dites corpuscules de rebut, intimement réu-
nies, à la surface de contact desquelles on remarque une
petite éminence et une petite excavation où pénètre l’émi l'émi
pence du corpuscule correspondant. Les Rentbenn ie
blastes alors introduits dans les organes femelles sont
sphériques, de 18 x à 19 u de diamètre; leur protoplasme
est rempli de granulations réfringentes pourvues d’un
noyau colorable; celles-ci finissent par disparaitre, et:les
dentospermaloblastes, se déformant, prennent des formes
très variées. A cette phase, les demtosparmaahastes vont
nina py.
ramidale le plus ordinairement, bien que les contours
soient très variés, ces cellules vont faire apparaître les
spermatozoïdes, à leur intérieur, et comme par différen-
ciation du protoplasme, Le noyau est constamment en
dehors du spermatozoïde qui, d’abord en forme de cylindre
arrondi aux deux bouts, se tord en spirale et s’élargit à
une extrémité tandis que l’autre s’amincit,
Au moment de la fécondation, l’ovule est entouré par
une première coque (zone finement Striée). A la surface
de cette zone s'applique le spermatozoïde ; le vitellus se
contracte un peu, les corpuscules vitellins se réunissent
au centre. Le spermatozoïde traverse la zone finement
striée, sans qu’on apercoive de micropyle, et s’aplatit
entre la zone striée et le vitellus qui remplit de nouveau
la coque. Une zone granuleuse se différencie à la péri-
phérie du vitellus, se séparera plus tard de l'œuf et for-
mera une sorte de Kyste adhérent à la zone striée. Cette
zone granuleuse pr ésente une invagination qui contourne
le spermatozoïde, et les granulations vitellines condensées
au centre présentent, dans la direction du spermatozoïde
3 +
466
LE NATURALISTE
un cratère par l'ouverture duquel le noyau apparait sous
form: d’une magnifique étoile (pronueléus femelle). Une
partie du spermatozoïde s’avance à l’intérieur du vitellus
sous forme de fuseau (pronocléus mâle), strié, et pourvu
de bâtonnets à l'équateur, cette partie de spermatozoïde
se dirige vers le pronocléus femelle, et il y a conjugaison
des deux noyaux. La zone striée s'entoure d’une couche
externe, puis il y à un second retrait du vitellus et forma-
tion du globule polaire. M. Hallez publiera prochainement
un mémoire où il tirera les déductions de l’ensemble de
ces observations intéressantes.
SÉANCE pu 24 Mars 1884
| Recherches expérimentales sur l'influence des très
hautes pressions sur les organismes vivants. — Note de
M. P. Regnard.
C'est au moyen d’une presse hydraulique pouvant don-
ner plus de 1 000 atmosphères, et prètée par MM. Caïlletet
et Ducretet, que M. Regnard à fait de nombreuses expé-
riences sur Tinfluence des hautes pressions agissant sur
les ferments, les plantes, les infusoires, les mollusques,
les annélides, les crustacés et les poissons. Sauf pour ces
derniers, l'effet produit est un état du sommeil, de vie la-
tente, dont pouvaient sortir ces divers organismes, plus où
moins vite quand la pression avait cesse. Ces phénomènes
avaient plus d'intensité pour les poissons, et l'on obtenait
non Seulement le sommeil, mais’la mort. En analysant ces
phénomènes de la mort et de la rigidité qui s’en suit,
M. Regnard a été conduit à placer dans l'appareil des mus-
clés de grenouille ; à la sortie, il fut constaté que des cuis-
ses de grenouilles, pesant 15 grammes avant l'introduction
dans l’apparëil, avaientaugmenté, en poids, de 2grammes.
Ce phénomène est:il d'ordre physique ou chimique ? Des
expériences en cours d'exécution donneront peut-être la
clef de ce fait remarquable.
*
* +
‘Del action du froid sur les microbes: — Note deMM.R,
Pictetet E. Yung.
Divers organismes ont été soumis à jun froid minimum de
— 70 pendant cent huit heures, porté à — 130° pendant
vingt heures. L'effet produit a été très différent suivant les
natures des Orapismes © UE aux expériences. Le micro - |
scope a
mant plus que dés te n At EUbr s aucune altération;
sa virulence était conservée. Les bactilles du sang char-
bonneuæ ont disparu, êt l’inoculation de ce Sang, après le
refroidissement, n’entraîna aucun accident. La bactérie du
charbon symplomaltique a gardé toute sa virulence ; il en
est de même pour le Bacillus sublilis et le Bacillus ulna.
Le Micrococcus luteus etun Microccus blanc non déter-
miné, sont en partie détruits. La levtre de bière (Torula
cerevisiæ), non altérée à l'examen microscopique, a perdu
la se ve faire lever la pâté du pain. Le vaccin ino-
culé après refroidisssement, reste sans effet sur un enfant
qui a ‘ie superbe pustule avec + même vaccin non re-
froidi. !
De la transfusion péritonéale. — Note de M. G. Hayem.
En éxpérimentant sur des animaux la transfusion péri-
tonéale, M. Hayem a vérifié facilement que le sang défi-
briné ou non, introduit.dans la grande cavité du péritoine,
disparaît complètement et rapidement ; l’innocuité de l’o-
pération est presque absolue, et il y a absence constante
|-de péritonite ou de phénomènes généraux graves dans
les cas où on se sert du sang provenant d'un animal de: ;
même espèce. Le sang injecté dans la séreuse, et même
emprunté à un animal d'espèce différente, ne subit pas
d’altérations morphologiques sensibles; il n’est donc
pas absorbé à l’état de dissolution. L’absorption se fait
en nature, et le sang du tranfusé s’enrichit, ainsi que
le prouve l'expérience suivante. Les globules rouges
du chevreau ont un diamètre moyen de 32,5, tandis
l'qué ceux du chien en ont un de 7s; d'autre part les
hématies du chevreau sont détruits, presque de suite, au
contact du sérum de sang de chien, tandis que ce phéno-
mène est lent à se produire avec les hématies du chien
plongées dansle sérum dé sang’ de chevreau'; or en prati-
quant sur un chevreau des injections intrapéritonéales de
| sang de chien, l’on put reconnaitre après quelques heures,
et chaque fois qu’il y eut absence de péritonite, la pré-
sence de nombreuses hématies du chien dans le sang de
la circulation générale du chevreau. La lymphe du canal
thoracique et les ganglions lymphatiques, placés sur le
trajet des Ilymphatiques partant de la séreuse abdominale, :
étaient remplis de sang de chien. IL est toutefois impossi-
ble de dire si les voies lymphatiques sont la seule porte
d'entrée des hématies dans le système sanguin. La trans-
fusion péritonéale équivaudrait donc à une transfusion in-
travasculaire faite avec une extrême lenteur
M. Richet fait observer, à propos de la note précédente,
que les chirurgiens ont souvent constaté que chez l’homme
ces épanchements traumatiques mettent souvent un temps
très long avant de disparaitre, et qu'ils sont loin d’être
toujours innocents. D'oùil suit que l'on doit être très ré-
servé dans l'application à l’homme de la transfusion péri-
tonéale.
Du mécanisme médullaire des paralysies d'origine cé-
rébrale. . -- Note de M, Couty
M. Couty conclut, à la suite d'expériences pratiquées sur
des chiens, que la paralysie produité par une lésion céré-
brale est bien une paralysie médullaire, et croit pouvoir
affirmer que les lésions du cerveau agissent à distance sur
le côté opposé de la moelle pour y déterminer un état de
paralysie fonctionnelle analogue à celui que produirait une
| lésion directe.
Le cerveau n’est donc pas directement mo-
teur, et son influence sur les muscles s’exerce par l'inter-
médiaire du bulbe et de la moelle.
LE NATURALISTE
467
NOTES
POUR SERVIR
À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS
(Suite)
ALOUETTE DES CHAMPS (A/auda-arvensis Linn.). Très com-
mune dans toutes nos plaines ; passe par grandes troupes
en octobre et novembre, l’époque de la Toussaint est
réputée comme le moment où s'effectuent les plus nom-
breux passages ; à moins d’hivers irop rigoureux, on voit
des troupes d’alouettes pendant toute cette saison jusqu’en
mars, époque de leur départ.
On trouve un assez grand nombre d'alouettes à l’état
sédentaire et nichant dans nos plaines
Nous ayons remarqué que parmi toutes ces bandes
d’alouettes qui arrivent à l’automne, les unes étaient
composées d'individus de forte taille, les autres d’indivi-
dus de, moindre dimension ;. ce qui peut faire supposer
qu’il existe plusieurs races ou espèces d’alouettes confon-
dues avec Alauda arvensis.Il est probable aussi que nous
avons en passage des alouettes provenant de pays diffé-
rents, les unes du nord et de l’est, les autres de l’ouest de
l'Europe; ce qui me le ferait croire, c’est la coloration de
leur plumage. Ainsi nous voyons souvent des aloueltes
qui présente celte teinte grisâtre propre aux alouettes de
de l’est de l'Europe, telles que AZauda pispoletla Pall., par
exemple, tandis que d'autres ont le plumage foncé et plus
brun, comme celui de nos alouettes sédentaires et celles
qui habitent l’ouest de la France. Le plumage de cet oiseau
est sujet d’ailleurs à de grandes variations, depuis le blanc
pur jusqu’au noir foncé. Nous avons vu aussi un individu
qui présente une PAS jaune verdâtre assez accentuée
sur tout le dessous du corps.
Pendant l'hiver 110181 où fut assez dur, les alouettes
furent très abondantes aux environs de Paris, dans les
plaines d’Asnières et de Genevilliers; des chasseurs au
filet m ’ont dit avoir pris plusieurs fois en une nuit quatre à
cinq cents alouettes ; une alouette se vendait alors 1 franc
et même plus à Paris.
ALOUETTE LULU (Alauda arborea Linn.). De passage à l’au-
tomne et au printemps par petites troupes qui séjournent
assez longtemps dans les cantons à leur convenance ; se
reproduit dans quelques localités, mais en petit nombre.
Cette espèce préfère les pts les endroits incultes, qui
sont rares aux environs de Pari
ALOUETTE CALANDRELLE (Alauda PR Leisler). Se
montre quelquefois en petites troupes dans les environs
de Fontainebleau, nous dit le marquis de Sinéty. M. Gerbe
cite une capture faite en 1845, non loin des murs d’en-
ceinte de Paris.
ALOUETTE ALPESTRE (Otocoris alpestris Bp.). A été caplurée
plusieurs fois aux environs de Paris. M. Gerbe nousrappelle
qu'une alouette alpestre fut prise en ie par M. Soreau
dans les plaines de Montrouge, près Pari
“Cocnevis nupré (Galerida cristata cie, ). L’alouette
huppée ou cochevis est commune et sédentaire chez nous ;
elle habite et niche dans les champs dos avoisinent les
routes ; se rencontre même dans les quartiers excentriques
de Paris.
AGRODROME CHAMPÈTRE (A grodroma campestris, Swains).
Sorte de grand pipi ou bec-figue, car on nomme hec-figue,
aux environs de Paris, tousles pipis ; c'est le Fiste de pro-
vence, la Pivote ortolane des chasseurs du midi de La
France. De passage annuel en août et septembre et parfois
en avril, passe par petites troupes dans. nos plaines.
D'après le marquis de Sinély, cet oiseau nicherait en petit
nombre dans les endroits arides du département de, Seine-
et-Marne.
CorypALLE DE Ricarp (Corydalia RichardiVig.).De pas-
sage comme l'espèce précédente avec laquelle on peut la
confondre, mais assez rare et ne se montre que certaines
années.
Pipr DES ARBRES (Anéhus arboreus Bechst.).Très commun; ;
niche dans les nouvelles coupes de bois, en plaine etc.
Arrive en avril et repart en septembre et octobre; à celte
époque on le trouve surtout en plaine et sur le bord des
routes plantées d'arbres.
Pix pes prés (Anthus pralensis Bechst.). Arrive en mars
par pelites troupes ; séjourne quelques temps, puis dispa-
rait pour revenir en troupes parfois innombrables. en
octobre et novembre. Il affectionne les endroits où il y a
de la verdure et les terrains humides.
Nous ignorons s’il niche dans nos environs.
Pirr GoRGE-RoUSSE (Anthus cervinus Keys. et Blas.),
D’après M. Gerbe, ce pipi passerait presque chaque année
en automne aux environs, de Paris ; un certain nombre de
captures faites à cette époque le ferait supposer.
Pix spionceLe (Anthus spinoletta Bp.). De passage en
mars et octobre, assez rare cependant. J'ai vu plusieurs
‘sujets pris au environs de Paris dans diverses localités ;
j'en ai Lué deux à Bonneuil (Seine-et-Oise), D’aprèsle mar-
quis de Sinéty, ce pipi nicherait dans la forêt de Fontaine-
bleau.
B (Budytes flava Bp.). Commune;
arrive en avril et repart en août et septembre par petites
troupes, niche dans toutes nos plaines
BERGERONNETTE DE Ray (Budytes Rayi Bp.). Assezrare; ne
se rencontre pas partoul. Je possède un mâle adulte tué au
printemps à Saclay, près Versailles
HocnEQuEuE Grise (Mofacilla aiba Linn. )}. Commune par-
tout, arrive en février et mars, se reproduit chez nous et
repart en octobre et novembre.
HocuEeqQuEuE JAUNE (Mofacilla sulphurea Bechst.). Assez
répandue et sédentaire; niche à la fin du mois de mars ou
en avril, dans quelques localités. Se montre au centre de
Paris, le long de la Seine.
LorioT sauNE (Oriolus galbula it Commun dans tous
les bois et les forêts, où il niche ; arrive en avril, repart en,
août. Nous avons pris de vieilles femelles dont le plumage:
était d'un jaune olivètre comme celui des mâles de, deux et
trois ans.
Merze Noir (Zurdus inerula Linn.). Très. commun et
sédentaire partout, mème à Paris.
MERLE A PLASTRON (T'urdus lorquatus Linn.). De passage
annuel, isolément ou par petites troupes, en octobre «et
++
a
Lis
_
.… ——
- ER nanas mn étogn +
468
LE NATURALISTE
novembre, et ‘en mars, avril et mai, niche parfois dans
quelques localités pendant un certain nombre d’années,
puis disparaît pour ne plus se montrer qu'aux époques
dés passages ; nous en avons dénichés à Dugny (Seine).
MERLE LITORNE (Turaus pilarts Linn.). Se montre en ban-
des plus ou moins nombreuses dans les plaines et sur la
lisière des bois én novembre et en avril, dé passage annuel
et régulier.
MERLE DRAINE (Twrdus viscivorus Linn.). Commun et
sédentaire; cependant nous voyons en automne des trou-
pes de draines, mêlées au troupes de litornes, qui doivent
ètre de passage. Niche jusque dans les jardins et de très
bonne heure : j'ai trouvé des jeunes én février.
MerLe MaovIS (Turadus tliacus Linn.). De passage annuel
et régulier, par bandes souvent nombreuses qui se tan-
tonnent païfois dans ünèe localité une partie de l'hiver;
arrive en octobre et novembre, répart en mars. Je signa-
lerai une variété isabelle.
MERLE GRVE(Traus musicus Linn.).Très commun à Son
double passage annuel et régulier en avril et en octobre ;
plus abondant à l'automne. Quelques couples nichent dbez
nous, mais pas régulièrement chaque année, ni dans les
mèmes localités.
RouGe:GoRGE ORDINAIRE (Rubecula familiaris Blyth.).
Sédentaire et niche chez nous ; mais en octobre,en août et
septembre nous veyons souvent des passages très abon-
dants. |
M:H. Petit, naturaliste, préparateur à Paris nous a signalé
une charmante variété albine. On trouve le rouge-gorge
assez communément à Paris.
ROSSIGNOL ORDINAIRE (Philo?
partout; arrivé en avril, repart à la fin du mois d JB
Signalons une variété albine
4 Vs jrei CL
trouvé ce rare oiseau sur le marché aux oiseaux de Paris
qui avait été pris dans les environs.
vent vers le 25 mars. Nous le voyons à son retour en sep-
tembre et octobre. Quelques couples se reproduisent dans
certaines localités, mais rarement.
ous avons pris
Saint-Denis, à Dogs (Seine), à Garges (Seine-et-Oise), à
Courbevoie,et dans la ville même de Paris, dans plusieurs
jardins et au bord de la Seine, Au passage du printemps,
on les trouve le long des cours d’eau, sur la lisière des
bois ete.; à l'automne, c’est en plaine, dans les champs de
pommes de terre notamment, qu'il faut les chercher.
GORGE-BLEUE ORIENTALE (Cyanecula cærulecula Bp.). Cette
espèce à élé trouvée par Jules Verreaux à Vaüjours, près
Paris, Dépuis quelques années, j'ai pris une dizaine d’indi-
vidus dans le pare de Garges (Seine-et-Oise), tant au pas-
sage du printemps qu'au passage d'automne. Remarque :
celte belle ‘espèce arrive toujours plus tard que la gorge-
bleue ordinaire, c’est vers le re où 25 avril que nous
l'avons toujours observée.
ROUGE-QUEUE DE MURAILLE (nttetine Phœnicura Bp.). Com-
mmun !
des gorges-bleues dans la plaine |
mun partout mème dans la ville de Paris où ilse reproduit ;
arrive en avril, repart en septembre et octobre.
RouGe-queur riruys (Rulicilla tithys Brehm.). Assezcom-
mun; de passage annuel et régulier vers le 20 mars, en
octobre eten novembre; se cantonne parfois plus ou moins
longtemps dans une localité à son passage d'automne;
Jules Verreaux me disait qu’il avait vu des rouges-queues
passer l'hiver au Jardin des Plantes de Paris ; ces oiseaux,
selon leur habitude, se tenaient sur les toïts, ou bien péné-
traient dans les serres pendant les temps rigoureux.
Voyage isolément au printemps, souvent par petites
troupes en automne
ROUGE-QUEUE DU Cu (Rulicilla Cœirit Z. Gerbe). Nous
avons plusieurs fois capturé cet oiseau en mars, el nous
avons observé qu'il passait presque toujours par couples.
PÉTROGINCLE BLEU (Petrocinela cyanea Keys. et Blas.). J'ai
vu deux mâles adultes tués en été dans Paris. On ne peut
considérer ces éaptures que comme accidentelles, cepen-
dant on en signale dans les localités plus au nord encore
que Paris.
TraQuer morTEux (Sawicola œnanthe Bechst.). Assez com-
mun au printemps et surtout à l'automne; arrive fin mars,.
dans le courant d’avrilét de mai, repart en septembre.
TARIER ORDINAIRE (Pr@tincola rubetra Kock). Trés com-
Mmun ; niche dans les plaïnes ; arrive en mars et avril, repart
en septembre et octobre. Observé une variété albine.
TaRIER RüBICOLE (Pratincolàa rubicola Kock). Assez
Commun ; parait sédentaire dans quelques localités, dans
d’autres il arrive en marset repart en octobre et novembre.
ACCENTEUR MOUCHET (Prunella modularis Vieill.). Très
commun partout même dans les jardins de Paris, où il
| niche; sédentaire. J'ai vu chez M. MH. Petit une variété
| albine capturée près de Paris.
ROSsIGNOL PROGNÉ (Pniomela major Brehm.). M. Gérbe a |
FAUVENTE À TÈTE NOIRE (Sylvia atricapilla Scop.). Com-
mune partout, mème à Paris, où elle niche, arrive en avril,
| quelquefois à la fia du mois de mars, repart en septembre.
GORGE BLEUE-ORDINAIRE (Cyanecula suecica Brélm.). Ce
charmant oiséau passe régulièrement au printémps el à |
l'automne arrive quelquefois en février; maïs le plus sou- |
FAUVETTE DES JARDINS (Sylvia hortensis Lath.). Commune
comme pts: précédente; arrive en avril, repart en
septembre
J’ai déniché plusieurs fois des œufs de cette espèce, qui
au lieu d’avoir leur coloration ordinaire étaient d’un blanc
116
BABILLARDE ORDINAIRE (CwrruCa garfula Briss.). Cette
espèce est rare, qüoique de passage annuel et régulier en
mai, août et septembre, niche dans quelques localités. Nous
avons trouvé un couple de cette espèce qui plusieurs
années de suite nicha dans un jardin à Courbevoie.
BABILLARDE GRISETTE (Curruca cinerea Briss. ). Très com-
mune partout, se trouve même à Paris ; arrive en mars et
repart en septembre.
Nous avons vu des variétés albines ou tapirées de blanc;
de passage régulier ét annuel,
Hyporaïs PoLyGLorre (Æypolais polyglotta Z. Gerbe).
Commune dans tous les jardins, même à Paris; de passage
régulier et annuel. Arrive én avril, reparten août et sep-
tembre.
ROUSSEROLLE ORDINAIRE (Cw7amoherpe turdoides Boie).
ASsez cOminune dans les roseaux des cours d’eau et des
LE NATURALISTE
469
étangs, où elle niche; se trouve à Paris sur l'étang de la
Glacière, d’après M. Paquet. Arrive en ayril, repart en
août. ii
Far |
h arundinacea Boie).
Très commune, fréquente les mêmes lieux que l espèce
précédente, s’y reproduit, arrive et repart à peu près aux
mêmes époques
ROUSSEROLLE DES ARBRES (Calamoherpe arborea C. P.).
Nous avons ainsi nommé une espèce très voisine de la pré-
cédente, qui arrive toujours plus tard en mai, et repart en
août ; elle habite les endroits boisés, niche dans les buis-
sons et quelquefois même sur des arbres élevés. Elle se
trouve dans tous les jardins, même à Paris.
_LocusreLze racHeTÉE (Locuslella nævia Degl.). Cet oiseau
se cache si bien dans l'herbe et les buissons qu’on le voit
très rarement ; il nicherait dans quelques localités, d’après
Niberbe et plusieurs autres ornithologistes. Arrive en mars
et avril, repart en septembre.
» Au passage du printemps, on le trouve le long des cours
d’eau, dans les buissons; en automne, on le faïtlever quel-
quefois en plaine, dans les luzernes.
- PHRAGMITE DES sons (Calamodyta phragmitis B.). Com-
mu ; fréquente les mêmes localités que l’effarvatte et s'y
reproduit. . BETVE en mars et avril, repart se septembre.
). Peu abon-
dant, même a au moment de ses ‘passages, qui sont annuels
et
niche dams quelques localités seulement.
TROGLODYTE VULGAIRE (Troglodytes parvulus Kock). Vul-
gairement et improprement pps roitelet ; très commun
partout, même à Paris et y ni
PouILLOT FITIS une érôchitus Brehm.). Très
comiiun dans tous les endroits boisés, où il niche. Arrive
en mars et avril, repart en août et septembre.
Nous signalons une variélé tapirée de blanc jaunätre.
PouuLor vézoce (Phyllopneuste rufa Bp.). Très commun;
comme l'espèce précédente fréquente les mêmes localités
et y niche ; arrive et repart aux mêmes époques; quelque-
fois nous ponse-ors des individus de ces deux espèces hiver-
ner dans nos en
POUILLOT SIFFLEUR À (Phytlopneuste sibiatrixæ Brehm.).
Moins répandu -que les espèces précédentes; ne se ren-
contre que dans certaines localités, notamment dans les
grands bois situés au sud et sud-ouest de Paris où il ni-
che. Onletrouve au bois de Boulogne. Arrive en mai, r'e-
part en août.
Pouzzor Bones (Phyliopneuste Bonelli Bp.). Se rencon-
treen petit nombre dans certains bois près de Paris, à
Meudon, Clamart, Rambouillet, Verrières, Petit-Bicètre et
probablement dans d'autres localités, où ilniche. Arrive fin
avrileten mai, repart en août. Tous les pouillots ci-des-
sus nommés sont de passage régulier et annuel chez
Rorrezer wupré (Regulus cristatus Charlet). Passe régu-
lièrement ét annuellement en automne en grand nombre,
temps:par couples ou par pelites troupes ; Se Can-
au prin
tonne l'hiver ‘dans quelques localités ‘plantées d'arbres
verts ; niche en très petit nombre chez nous. J'ai observé
iers aux mêmes époques que l'espèce précédente;
plusieurs fois que dans certains endroits où ils s’étaient
ainsi cantonnés et rassemblés en grand nombre, on ne
trouvait que des femelles; se montre tous les ans à “Paris
dans les jardins.
ROITELET TRIPLE BANDEAU (Regulus tpitonpiiius Licht.).
Moins commun que le précédent, de passage annuel et
régulier. {l est à remarquer que le triple bandeau pré-
cède toujours le roïitelet huppé au passage d'automne et
qu’au passage du printemps le contraire se produit ; cette
espèce voyage isolément ou par couples, se cantonne et
se rassemble en hiver dans les endroits plantés de pins et
de sapins. J'ai fait les mêmes observations que pour l'es-
pèce précédente quant ‘au nombre relatif des mâles et des
femelles dans certaines localités où ils hivernent,
(A suivre.) CRETTÉ DE ‘PALLUEL.
MATÉRIAUX
POUR SERVIR À LA REVISION
DE LA FLORE PORTUGAISE
ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CÉRTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS amigo”
DE PLANTES £EUROPÉENNES
{Suite) (1)
Il. — Veroniceæ Bartl.
Genre VERONICA.
Ÿ. officinalis !. var. Tournefortii Reichb.
fab. — Serra da Estrella : Canariz — Aug. 181 —
(J. Daveau).
V. Anagallis L.
Hab. — Gotegà ét Santarem — 1848 — (Welwitsch).
— Pr. Coïmbra — Jun. 1879 — (A. Moœæller).
var. éransiens Nob. (Capsulé de moitié au moins plus
| longue que le calice, non émarginée, ovale, acutiuscule ;
fleurs pélites, à corolle d’un bleu pâle ou blanchâtres envi-
ron de la longueur du calice; feuilles caulinaires ovales ou
ovales-lancéolées, dentées, les inférieures pétiolées; partie
supérieure de la tige et des rameaux, pédicelles, calices et
capsules abondamment glanduleux.) — Hab. — Serra da
Estrella : Manteigas — Aug. 1881 —(J.Daveau). — Forme
intéressante qui établit, avec la var. oxytheca Lee .du
V. anagalloides Guss., le passage entre les V. Anagallis et
V. anagalloides.
V. scutellata L.
Hab. — Paot de Foja — Jun. 1880 — (A. Moeller).
_V. serpyllifolia L. var. nuwmmularioides Boreau
(V. nummularioides Lecoq et Lam.
Hab. — Serra da Estrella: Manteigas. — Aug. 1881
— (J. Daveau).
C'est cette intéressante forme du V. sérpyltifolia qui à
élé indiquée, bien qu’avec restriction, comme V. Apennina
Tausch à la serra d’Estrella. — La var. lenella Gr. et
(4) Voy. N° du 1er mai 1884.
Rennes
470
LE .NATURALISTE
Godr. (V. tenella All.) pourrait également ètre recherchée
sur celte haute chaine.
V. arvensis L.
Hab. — In Lusit. fere tota :
Daveau, Moeller, etc.
leg. Welwitch, Schmitz,
V. Persica Poir. (1808). — V. Tournefortii Gmel.
(1805) non Vill. (1779); V. Burbaumi Ten. (1811).
Hab. — In arvis, hortis pr. Oisipon — (Welwitsch).
V. agrestis L.
Hab. — Tapada d’Ajuda — (Welwitsch).
V. polita Fries (1814) — V. didyma Ten. (1826).
Hab. — Buarcos — (E. Schmitz).
Genré SIBTHORPIA.
S. Europæa L.
Hab. — Circa Ced ubique in umbrosis humidis — Aug.
1848 — (Welwitsch). — Serra da Estrella : Valesim —
Aug. 1881 — (J. Daveau).
IV. — Rinantheææ Baril.
Genre BARTSIA Z.
B. aspera Lange in Willk. et Lee Prodrom. fl. Hisp.,
Il, p. 14(1870) ; Ball Spécileg. fl. Maroc. (1878); Euphra-
sia aspera Brot. ; E. asperrima Link ex Spreng. Syst. ;
Lasiopera aspera Hoffg. et Link; Odontites aspera
Boiss. Voy. Esp.; Bartsia spicata Benth..p. p. non Ram.
H
ab. — Serra da Cintra — (Welwistch). — Serra da |
Arrabida— Aug. 1879 — (J. Daveau). — Torres Vedras : |
A
Venda do Pinheiro — Jun. 1881 — (J. Daveau
Cette excellente espèce est bien un Bartsia, malgré son
port d’Odontiles, et c’est ainsi que l’ont admise MM. Ben-
tham, Lange et Ball. Elle est très distincte du Z2. spicala
Ram., des Pyrénées centrales, duquel M. Bentham (in
D C. Prodrom., X, p. 545) ne la séparait point.
Genre TRIXAGO Sfev.
T. Apula Stev.
Hab. — Tapada d'Ajuda — Welwistch). — Serra de
Monsanto — Jun. 1879 —(J. Daveau).
T. viscosa Stev. (Bartsia viscosa L.).
Hab. — In pratis salsis pr. Sagres — (Welwitsch). —
Mayorca pr. Figueira-da-Foz — (E. Schmitz). — Cazal
de Lurniar — Jun. 1879 — (J. Daveau). — Serra d'Ossa
pr. Estremoz — Jul, 1881 — (J. Daveau).
4 latifolia Reichb. (Euragia latifolia Griseb.)
Hab. — Pr, Amora — (Welwistch).
Genre ODONTITES ÆZaul.
O. Hispanica Boiss. et Reut.
Hab. — In collibus calcareis de Serra da Arrabida —
(Welwitsch). — Serra de S. Luiz — Sept. 1880 — (J. Da-
veau). .
C’est cet Odontites qui est l'O. viscosa des auteurs por-
tugais. Il n’y a donc là, pour la flore du Portugal, qu'une
simple mutalipn de noms à opérer.
O. tenuifolia G. Don — TE ur linifolia Brot.
non 4
— In si iccis pr. Conimbricam — | Aug. 1848 —
(Welwitsch). — Pr. Caldas da Rainha — (Welwitsch). —
Buarcos — (E. Schmitz). — Pr. Coëmbra — (A. Moëller).
— Alfeile; Arentella — Jun. 1879-81 — (J. Daveau). —
Adorigo pr. Regda — Aug. 1880 — (E. Schmitz).
Genre PEDICULARIS L.
P. Lusitanica Hofïffg. et Link
Hab.— Inter Sines et S. André, in pinetis maritimis
— Apr. 1848 — (Welwistsch). — Buarcos — (E. Schmitz).
— Porto : sérra do Pilar —(E£. Schmitz). — Serra de Cin-
tra. — Apr. 1882 — (J. Daveau
Tous les exemplaires de Pedicularis que j'ai vu de Por-
tugal se rapportent au P. Lusilanica, qui doit prendre
place à côté du LP. si/vatica L., et non près du P. palus-
tris L., ainsi que certains auteurs le classent encore.
G. Rouy,
L'EXPÉDITION DU CAP HORN
Le 17 juillet 1882 s’embarquait à bord de la Romanche
une commission scientifique chargée d'explorer l'archipel
fuégien, les îles avoisinant le cap Horn, la Terre-de-Feu, lés
îles Fakland, etc. La mission avait pour but de faire dans
ces contrées des observations météorologiques, géogra-
phiques, et de se livrer à des recherches d'histoire natu-
relle dans la zoologie, anthropologie, botanique, géolo-
gie, etc. Les membres de la commission revinrent en
France le 13 novembre 1883, rapportant nombre de docu-
ments intéressants pour la science. Dans le discours pro-
noncé à l’Académie des sciences, M. Émile Blanchard s’ex2
prime ainsi : « Les études des membres de la mission du
cap Horn vont prendre une extrème importance par la com-
paraison àvec les observations suivies dans l'hémisphère
boréal, ainsi que par la comparaison de la flore et delà
faune avec celles du continent américain et des contrées
antractiques. » Quatre mois environ après le retour de
l'expédition, une exposition a été organisée à Paris, au
Palais de l'Industrie, qui permet d'admirer les nombreuses
collections recueillies en histoire naturelle et de constater
| les résultats acquis au point de vue de la: physique du
globe. Nous nous occuperons seulement dans le présent
| article de l’histoire naturelle à l'exposition du cap mc
L
re
1 —
LE NATURALISTE
471
Nous suivrons dans l'énumération des types l’ordre de
classification naturelle. Les Chiroptères sont représentés
par la Vespertilio chiloensis, qui semble être la seule
espèce de chauve-souris du cap Horn. Nous remarquons
comme carnassiers un renard Canis vulpes, différant peu
de celui de nos contrées : le pelage est plus foncé, la taille
plus petite; le chien domestique des Fuégiens, qui res-
semble beaucoup au chacal de l'Europe méridionale ; une
loutre, Lutra felina. Les Pinnipèdes, ces curieux mam-
mifères vivant dans l’eau et munis de pieds pentadactyles
transformés en nageoires, ont comme représentant l'otarie
oulion de mer, Olaria jubata et Otaria Falklandica : la
première a le poil rude et ne fournit pas une peau utilisée
en pelleterie, la seconde au contraire est très appréciée
par les fourreurs ; elle est souvent vendue dans lecommerce
sous le nom de la loutre. Le phoque ou chien de mer fait
aussi partie des Pinnipèdes recueillis par la commission.
Quatre espèces de Rongeurs ont élé rapportées et parmi
le Mus flavescens et le Mus œanthorhinus. Un balénop-
tère, le Batenoptera Sibbaldii a été trouvé complet. et le
squelette est en entier à l'Exposition; des fragments du
Balencptera Patachonica ont été recueillis par la Ro-
manche. Un grand nombre d'oiseaux figurent dans les vi-
trines ; la plupart sont en peau, le temps n'ayant pas per-
mis de les préparer ; quelques-uns sont montés. Le cala-
logue comprend, dit-on, 477 spécimens et parmi ceux-ci
plusieurs raretés. Nous citerons seulement comme Ra-
paces diurnes deux vautours, un du genre Polyborus.et
un du genre Cathartes ; ce dernier a le bec allongé et dé-
pourvu de lobe cutané à la base; la collerette manque au
cou. Comme Rapaces nocturnes nous signalons le Glauci-
dium nanum etle Bubo magellanicus. Les Palmipèdes
. sont fort nombreux; trois espèces de bernacles sont à re-
marquer. La Bernicla antarclica, Bern. magellanica,
Bern. poliocephala. Parmi les manchots (7mpennes), nous
voyons le sphénisque de Magellan (Spheniscus magella-
_ nicus), ayant le. bec. plus court que la têle, comprimé et
sillonné irrégulièrement en travers, à bords recourbés en
dedans. Le gorfou (Eudyples pachyrhyncha) diffère beau-
coup du précédent; le bec est aplati à la base, sillonné
obliquemment, à pointe crochue; des plumes très allon-
gées sont placées au bord des yeux et forment de vérita-
bles houppes. Les cormorans, les moueltes, les puffins,
abondent. Les Échassiers sont bien représentés par des
bécasses, bécassines, vanneaux, râles, par un ibis, le The-
risticus melanopis. Les poissons ne sont pas en aussi
. grand nombre.que les oiseaux; on a trouvé plusieurs es-
pèces et genres nouveaux : Lycodes obscurus et un Lepi-
dochnictys (nov. gen.). Les Mollusques sont très nom-
breux ; la plupart des espèces ont été conservées dans l'al-
cool (coquille et animal) et représentent les genres Volufa,
Chiton, Succinea, Patella, Mytilus, etc. Beaucoup d'É-
_ chinodermes qui doivent être aux indigènes fuégiens d’une
grande ressourcé pour l'alimentation. Les Articulés sont
représentés d’abrod par des crustacés nombreux comme
exemplaires, mais non comme espèces ; les Coléoptères et
les Lépidoptères renferment plusieurs types nouveaux.
M. E. Simon a trouvé vingt et une espèces nouvelles
parmi les Arachmides qui ont été rapportées; parmi celles-
ci une était connue du détroit de Magellan (Pachylus pla-
niceps), une autre est cosmopolite et très probablement
introduite (Chelifer cancroides), enfin trois appartiennent
à la faune du Chili (Lycosa australis, Epeira flaviven-
tris, Stephanopsis ditissima), Du reste, la faune de cap
Horn paraît offrir une grande analogie avec celle du Chili.
La mission a recueilli à terre des collections de toutes :
les essences naissant dans la Terre-de-Feu ; de plus on à
rapporté un herbier complet de toutes les plantes des iles
fuégiennes et on a rencontré même quelques espèces
nouvelles.
Des sections de roches ont été pratiquées sur des spéci-
mens recueillis au cap Horn, el le public est autorisé à les
examiner au microscope polarisant.
Citons enfin pour terminer un certain nombre de mou-
lages pris sur les Fuégiens à la baie Orange ; ces mou-
lages reproduisent les diverses parties du corps chez les
deux sexes. Nous voyons aussi figurer le squelette d'une
femme d’une trentaine d'années. Toutes les recherches
anthropologiques et ethnologiques ont été faites pendant
l'expédition par M. Hyades. En un mot, l’expédition du cap
Horn aura sa belle page dans les annales de la science,
BIBLIOGRAPHIE
Essai sur la flore du pavé de Paris limité auœ boule-
vards extérieurs, où Catalogue des plantes qui erois-
sent spontanément dans les rues etsur les quais, Suivi
d'une florule des ruines du Conseil d'État, par J. VaLLor.
Ce petit livre sera la consolation de ceux qui aiment les
plantes et que leurs occupalions ou leur genre de vie
condamnent à un internement forcé dans l’intérieur de la
grande ville. [ls ne doivent pas renoncer à tout espoir de
se faire eux-mêmes un petit herbier dans lequel ils pour-
ront réunir jusqu’à 209 espèces spontanées, dont se com-
pose au total cette florure îx#ra muros. Les quais, qui
sont la station la plus riche, en offrent 187, et les rues
elles-mêmes, surtout si l’on s'éloigne des quartiers cen-
traux, ont aussi leur contingent : On y a récolté jusqu’à
106 de ces plantes éminemment sociables, qui vivent pour
ainsi dire dans la familiarité de l’homme, s’attachant
à ses pas et l’accompagnant presque jusque dans sa
demeure. SE
A côté de plantes vulgairgs on trouve plus d’une rareté
pour la flore parisienne : Diplotaæis bracleata, Alyssum.
ducanum, Senebiera pinnatifida, Amarantus defleŒus,.
Urtica pilulifera, ele.
La florule des ruines ‘du
doute destinée à disparaître et que M. Vallota étudiée
avec soin, lui a fourni une occasion d'utiliser ses récentes
recherches sur les rapports de la végétation avec. la nature .
du sol. Il y a en effet dans cet espace restreint des spé-
RES = tin À
Conseil d’État, qui est sans
er |
a
. - =
|
472
LE NATURALISTE
cimens de sol différents. Le terrain siliceux de la grande
cour offre aux espèces calcicoles un substratum propice
qui leur a permis de se grouper, tandis que les calcicoles
se sont réunies de leur côté sur les décombres calcaires qui
remplissent les salles. Cependant, comme pour montrer
que cette répartition n’est pas liée à une règle absolue,
l’auteur signale en abondance sur ces plâtres calcaires le
Pieris aquilina qui préfère habituellement les habitats
siliceux.
:_ Enfin l'introduction renferme sur l’ancien Paris des dé-
tails historiques qui ne sont pas le moindre attrait de
cette intéressante publication.
Er. M.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
L'Académie des sciences a décerné, pour l’année 1883,
les prix suivants (sciences naturelles) :
Grand prix des sciences physiques (Géologie) :
M. Fontannes pour un ensemble de travaux publiés en
vue de la description géologique d’une région de la France
ou de l'Algérie; Études stratigraphiques et paléontolo-
giques (bassin du Rhône), les Mollusques pliocènes de La
vallée du Rhône el du Roussillon. M. Pérou a obtenu un
deuxième prix.
Prix Barbier : M. Joannès Chatin, pour ses recherches
sur la trichine.
Prix Desmazières : MM. G. Bonnier, maître de confé-
rence à l'École normale, et L. Mangin, professeur au lycée
Louis-le-Grand. Un encouragement est accordé à M. Klein,
professeur à l’université de Budapest.
Prix de la Fons Melicocq : M. Ch. Magnier, pour di-
vers travaux botaniques.
Prix Bordin (Botanique) : M. Constantin pour son mé-
moire Sur une question proposée par l’Académie.
Grand prix des Sciences physiques (A natomie) : M. le
D° H. Viallanes pour un travail intitulé : Développement
histologique des Insectes pendant leurs mélamorpnoses.
Prix Lacaze : M. Balbiani, pour ses recherches sur les
êtres EN à S.
Prix Petit d'Ormoy : M. Henri Filhol, pour un ensem-
ble de travaux sur les mammifères qui habitaient le sol
de la France durant la période de l’éocène supérieur et du
miocène inférieur.
OFFRES ET DEMANDES
M. Marius Rey (35, rue Cavour, Turin, Italie), offre Abax
conlinuusChaud., P{erostichus tlalicus, Scaurusstriatus
et une quantité de Carabus ttalicus en d’autres
Coléoptères mue 5 Envoyer liste d’oblata
M. Ch. Barrillot, instituteur à à Limalonges par Sauzé-
_.. (Deux-Sèvres) offre des “eISopières, Hémiptères
et Orthoptères de la région qu’il habite, ainsi que des co-
quilles de la même région, en échange de mammifères,
oiseaux et reptiles montés, œufs d'oiseaux, etc.
M. Ernest Lelièvre, 22, Entre-Ponts, à Amboise (Indre-
et-Loire), offre présentement, en échange d’autres espèces
de chenilles, les chenilles vivantes qui suivent : Aglaope
infausta, Zygœna hippocrépidis, Bombyx trifolit, Or-
thosia Lola, Xanthia citrago, Tephronia sepiaria, Bryo-
bPhila glandifera, perla, Cucullia scrophulariæ.
Collection de fossiles du Carbonifère comprenant 50 es-
pèces et 140 exemplaires, parmi : Bellerophon munsteri,
recticoslus ; Phanerotinus serpula; Euomphalus latus;:
Amplemus ibicinus, cornuarielis; Aclinocrinus stella-
ris, etc. Prix 75 francs.
*
* +
Collection de coquilles de la famille des Rissoidés, 100 es-
pèces el un millier d'exemplaires environ, comprenant les
genres: Rissoina, Rissoa, Alvania, Amnicola, C'inguli-
cossura, Turbonilla, Hydrobiüà, Pachydrobia, Paludi-
nella, renfermés dans des tubes, rangés en cuvettes et
étiquetés. Prix 60 francs.
*
#:#
Collection de Coléoptères européens, comprenant les
Parnides, Elmides, Hétérocérides, Silphides, représentés
: par 79 espèces et 310 exempläires, provenances exactes
inscrites sur l'étiquette. Prix 35 francs.
es _. _Longicornes pdt tee vevs sed
18
200 PF
VU UC
LASZ TT)
parmi Macrotoma sculellaris ; | Ergates faber ; po
ma scabricorne ; Cerambyx velutinus, Mirbecki; Rosa-
lia alpina; Aromia Suaveolens, ambrosiaca; Astyono-
mus œdiis; Monohammus sulor ; Morts tristis,
f'uneslus ; Dorcadion fulvum ; Pespéris Xatarti; Toxo-
lus cursor, meridianus, etc. Collection en bon'état, les
localités sont indiquées. Prix 130 francs.
*
+ *
Collection de Carabides comprenant les Féronides euro-
péennes, 125 espèces, 394 exemplaires, composée des
genres Argutor, Omaseus, Steropus, Plerostichus, Abax,
Molops, Myas, Broscus, Zabrus, Amara. Prix 40 fr.
.
*
Lot de Diplères européens comprenant 148 ue bien
déterminées et 289 éxemplaires. Prix : 55 fran
S'adresser pour les collections au bureau pe nr
Le gérant, Émile DEYROLLE.
5100 — Paris. Imp. A, L, GuiLLor, 7, rue des Canettes,
ju L\ÉES dE
MOSS sé
PR PP ER ee es
ST CRE ES ES ;
Ce SC EP LT TE TE PNR D ARE PRES
nor pen pl
6° Année. N° 60 15 Juin 1884. 13
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1% et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. DIRECTEUR
Au bureau du journal France et Algérie. .-..:-.-+...4..:: Gfr. »
DU DE DE MONNAIE.2. 14. monndie ententes Le Bee
PARIS (Affranchissement compris)
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNÉMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES Sur l'anatomie de la Peachia hastata. — Note de
< M.Faurot.
| FE: Il y a douze replis mésentéroïdes perforés au niveau de
SÉANCE DU 24 mars 1884 l'æsophage. Deux de ces replis, voisins l'un de l’autre,
(Suites s’accolent en forme de gouttière à bords rapprochés. Com-
mençant sur un des côtés du péristome et se montrant
_Sur un fœtus de Gorille.— Note de M. J. Deniker. exlérieurement sous forme de lèvre papilliforme, cette-gou-
M. Deniker ayant eu la bonne fortune de se procurer un | tière se termine dans la cavité générale, près d'un orifice
fétus de gorillé, provénant du Gabon, le disséqua après analogue à celui du Cérianthe, et situé à l'extrémité infé-
l'avoir mesuré, dessiné, photographié et moulé. C'était un T2 del'animal. Huit cordons musculaires longitudinaux
fœtus femelle qui devait être à un degré de développement faisant sailie sur la paroi interne sont disposés par paires,
correspondant à celui du fœtushumain du cinquième mois. | de telle sorte que quatre seulement, Sur les douze cham-
Son attitude semblait être la mème qu'il devait avoir dans | bres, en sont pourvuss. Ces quatre chambres Sont situees
l'utérus, et à peu près celle d’un fœtus humain; le cordon asymétriquement ; deux sont situées de chaque côté de
ombilical ayant été coupé presqué au ras de l'abdomen, les l'organe décrit plus haut, et les deux autres se font vis-à-
membres avaient dû être écartés. La longueur totale-estde | VIS F0T un axe perpendiculaire à celui qui passerait par
196 millimètres : le nez a déjà la forme caractéristique pro- l'orifice inférieur et la lèvre papilliforme.
pre au gorille ; le membre antérieur est de forme humaine, #
etla main diffère de celle du gorille adulte par la longueur “+
plus grande des doigts ; le membre inférieur a plutôt la
? à
forme de celui du gorille adulte, et est remarquable par Sur la structure des olocystes de l'Arenicola Grubii
OA de vrdse EN MNAESE VOIS chiée 18 ftug | (CMD NOTE Re à
humain. Le membre supérieur est plus long que l'infé- Les olocystes placés dans l'épaisseur des téguments sont
rieur : les ongles ne sont pas encore libres; les poils du plongés au milieu des faisceaux musculaires et fixés par
bras et dé l'avant-bras ont la disposition spéciale qui ca- | l'enveloppe conjonctive de ces derniers; celle enveloppe
ractérise le gorille adulte, tandis que ceux de la tête ont à | se prolonge sur eux el les entoure. Placés du côté de la
peu près la même direction que chez le félus Humaïn. Le | face dorsale, ils sont simplement réunis aux commissures
visage, l'abdomen, la plante des pieds et la paume des æsophagiennes par plusieurs nerfs. Les otocystes sont de
mains ont une teinte plus claire que celle du reste du | forme sphérique; le diamètre de leur cavité est de 0,14 de
corps. Le fœtus avait séjourné dans l'alcool pendant qua- millimètre, tandis que la capsule externe mesurerait 0,22
tre mois, et avait la peau de couleur café au lait ; cette | de millimètre ; les parois de la capsule auditive est donc de
couleur devait ètre différente avant l'immersion dans l'al- 0,08 de millimètre. Ces parois sont constiluées par une
cool. couche de cellules fusiformes, par un pléxus serré de fibril-
les et par une coque conjonctive. Les cellules, fusiformes,
*
474
LE NATURALISTE
sont très minces, renflées vers le milieu, au point où est ;
placé le noyau, et s'épaississant vers leur extrémité in-
terne, sont surmontées d’un plateau épais. Ces plateaux,
soudés entre eux, forment un cuticule. Il n’a été possible
de distinguer qu’une vague indication d'une couche de
cils tes Les cellules, effilées : à la base, se courbent
en divers sens, s’anastomosent par leurs prolongements, et
formentun réseau defibrilles dont la zone sépare les fibres
nerveuses des pieds dés cellules. Ce plexus repose sur la
coque conjonctive formée par une membrane mince; au
travers des perforations que présente cette membrane, les
fibres nerveuses communiquent avec le plexus basilaire.
Les otolithes sont de nombre et de dimensions extrême-
ment variables.
*
x *
Sur les muscles de l'abdomen de l'Abeïlle. — Note de
M. G. Carlet.
L'étude des divers muscles de l'abdomen de l'abeille a
conduit M. Carlet à cette conclusion, que : à l'exception des
musc'es aliformes qui servent à la circulation, tous les
muscles de l'abdomen, plus nombreux qu’on ne croyait,
servent à la respiration, et par suile à la calorification. Le
mécanisme de la respiration est donc plus compliqué qu’on
ne supposait ; il y a, en même temps, raccourcissement ou
allongement de l'abdomen, et rapprochement ou écarte-
ment. des faces dorsale et ventrale de cette région ; l’abdo-
men en un mot se dilale ou se resserre suivant ses trois
diamètres, ours l'entrée ou la sortie de l'air par les. stig-
males. i
*
* +
Gisement d'or & Penaflor, en Andalousie. — Note de
M. A. F. Noguës.
A la base d’une série de mamelons, premières ramifica-
tions de la sierra Morena, on remarque une série d’épan-
chements de roches pyroxéniques et amphiboliques, asso-
ciées à des roches feldspathiques. Ces roches, intercalées
dans les roches métamorphiques, presentent ainsi que ces
dernières des cassures où l’on rencontre des dépôts métal-
lifères complexes. A Penaflor, on trouve, dans un petit filon,
de l’or natif associé à des silicates décomposés, à des ar-
giles vertes et brunes, et à de la terre végétale. La poudre
d’or provenant du lavage est très tenue, mais cristalline;
les laurelles ou les cristaux sont allongés, filiformes ; par-
fois on distingue des cristaux dodécaédriques alignés dans
une certaine direction.
_.SÉANCE DU 31 Mars 1884
Sur un Sirénieñ æespèce nouvelle trouvé dans le
_ bassin de Paris. — Note de M. A. Gau
Il Sur le tracé du cherie de fer de Saint-Cloud à M
| l'étage, des sables de Fontainebleau avec les marnes
coquillières qui en sont la base a été mis à nu, et M. Chou-
quet y a trouvé divers débris fossiles. Parmi ces derniers,
ï faut signaler quatorze côtes de l'Aalitherium Chou-
queit, espèce nouvelle ; ces côtes ont été trouvées pêle-
mêle près de Louveciennes, dan$ lexvoisinage d'Ostrea
cyathula, d'0. tongtrostris, d’une dentde Lamna, d'une
dent de Myliobates, de vertèbres de poisson osseux, et de
fragments de l Hatitherium ordinaire du bassin de Paris,
H. Schinzi où Guetlardi. Les côtes d'A. Chouqueti-sont
longues de 0",43 sur leur contour interne, et ont 0",20 de
circonférence au milieu. Leur largeur, égale à leur épais-
seur, est de 0,059, ce qui sépare l’Halitherium Chou-
queli de l'H. Schinzi. Près de la pointe sternale, à 0®,007
au-dessus, l'épaisseur des côtes est de 0",053 chez Z. Chou-
queti, et de 0,030 chez A. Schinzi. Nous sommes donc
ici en présence du plus gros mammifère marin du bassin
parisien. Ces côtes puissantes sont de plus très denses,
comme celles des autres AÆaliülherium, et. formaient
comme une sorte de blindage. Cinq de ces côtes nous
montrent la: partie où elles s’articulaient avec les vertè-
bres :la facette articulaire de la tête est très réduite, et
celle dela tubérosité, à peine marquée, ce qui semble
indiquer que les côtes devaient avoir des mouvements
bornés. De plus, elles présentent un certain bombement
incliné, dans-la région “angulaire, qui laisse supposer
qu’el'es étaient en relation avec des muscles situés en
arrière ; il y avait donc un fort faisceau de muscles sacro-
lombaires, car ce bombement était très accentué. La
petite facette de la pointe vertébrale des côtes indiquerait
que les cartilages unissant les côtes au sternum étaient
étroits, Quatre morceaux de côtes, trouvés à Belleville,
semblent appartenir à la même espèce, qui a cerlainement
dû traverser la mer qui occupait alors l'emplacement de
Paris actuel, Un Æalilherium du miocène inférieur de
Cenon (Gironde), rappelle l’ÆZ. Chouqueti par la forme
épaisse de ses côtes.
*
* x
Sur un gigantesque Neurorthoplère provenant des
terrains houillers de Commentry (Allier). —. Note de
M. Brongniart.
En décembre 1882, M. Brongniart signalait la décou-
verte faite à Commentry d'un gigantesque insecte ayant
0»,25 de la partie antérieure de la tête à l'extrémité de
l'abdomen. Se rapprochant des Phasmiens, le nom de
Titanophasma Fayoli lui fut donné. Ce géant, dont la
parlie supérieure du thorax manquait, semblait dépourvu
d'ailes et se rapprochaïit par la forme du corps du Dic/yo-
neura Goldenbergi que des découvertes. récentes per-
mettent de reconstituer ainsi : corps trapu, lourd, à pattes
assez courtes, à abdomen long et terminé, comme celui
des Phasmiens actuels, par des appendices spéciaux
dépendant des organes génitaux. La découverte nouvelle-
ment faite à Commentry d’une empreinte d'aile rappelant
la nervation de celle du Dictyoneura Goldenbergi, et se
rapportant par ses dimensions au corps du 7{/anophasma
Fayoli, permit qu’on attribuât à ce dernier animal l’äile
AR AS CR RER € PE PORDT
mt
LE NATURALISTE
475
en question. M. Fayol à decouvert dans le mème gisement
une aile dont la longueur est de 0,30 à 0",33 ; les emprein-
tes mises au jour indiquent que l’insecte à qui cette aile
appartenait, avait quatre ailes, et un corps dont l'ensemble
rappelle celui ly ra Goldenbergi ; M. Brongniart
le nomme se Monyi. Les dimensions extraor-
dinaires de ces insectes sont en rapport aveë la taille des
végétaux de l'époque carbonifère ; mais on se figure diffi-
cilement des insectes ayant au minimum cinquante cen-
limètres de longueur ét soixante-dix centimètres d’'en-
vergure, lorsque l’on voit la taille modeste de nos insectes
cluels.
*
x *
Sur l’origine des racines chez les Fougères.— Note
de M. Lachmann.
L'auteur de cette note a éludié le système caulinaire
libéroligneux du rhizome ascendant de la Fougère
mâle (Aspidium Filix-mas), et constaté que les faisceaux
radicaux sont toujours au nombre de trois, un médian
inférieur et deux latéraux symétriquement placés sur la
moilié inférieure de la maille. Le faisceau radical inférieur
provient toujours de l’extrémité supérieure d’un faisceau
vertical de la tige et est presque toujours absolument
indépendant ; inséré sur le côlé externe de ce faisceau
vertical, RpPqUe toujours exactement au milieu, il par-
court un trajet de 0%,005 à 0,007 obliquement dans
ses s'amincit et sort à la base du pétiole avec la
racine dont il forme le cylindre central. Les faisceaux radi-
caux latéraux adhèrent souvent sur une longueur de 3 à
4 millimètres, avec les faisceaux foliaires latéraux les plus
inférieurs ; mais la portion de cette base commune, appar-
tenant au faisceau radical, se distingue facilement par une
teinte différente de celle de sa voisine, et souvent même
les deux portions sont séparées par un sillon, ou même
complètement distincles. Ces racines latérales se compor-
tent, du reste, comme la racine inférieure. M. Lachmann
conclut que l’on a affaire à une simple concrescence de
deux faisceaux distincts à l’origine, ce qui vient confirmer
l'examen des faisceaux radicaux chez les chnum
Lomaria, Polyslichum, Phegopteris, Scolopendrium,
Asplenium, Athyrium, Osmunda, etc. Chez les Polypo-
diacées, les racines adventives naissent sur le réseau cau-
linaire et non de la base d’un faisceau foliaire. L'indépen-
dance de l’origine des faisceaux radicaux des Fougères est
aussi confirmée par l'étude du développement que pour-
suit en ce moment M. Lachmann.
…
LES CHENILLES DU GENRE COSMIA
(Suite)
Parlant de Lépidoptères de France, nous suivons natu-
rellement la classification de la Faune française qui n’est
autre, à peu de chose près, que celle du Species général.
.Le genre Cosmia est représenté en France par quatre |
espèces, dont trois sé trouvent à peu près partout; la
quatrième pourtant, sans être rare, me parait pas aussi
répandue, car plusieurs catalogues de province ne la
mentionnent pas.
Voici l'ordre dans lequel nous examinerons ces espèces
en allant de la plus rare à la plus commune : €. Pyra-
lina, S. Di,finis, C. Affinis, C. Trapezina.
COSMIA PYRALINA
Dans celte chenille, rase comme toutes ses congénères,
ce qui frappe surtout le regard, ce qui attire principale-
ment l’attention, ce sont les trapézoïdaux. Leur pureté,
leur vivacité, sont remarquables ; leur grändeur est peu
: ce ne sont plus des points, ce sont presque
Sur un fond vert jaunàtre et parmi de nombreuses
mouchetures blanchâtres se délachent avec une grande
nelteté rh lignes allant du 1°" segment jusqu’à l'extré-
mité du corps.
La tait est la plus large, elle est d’un blanc très
pur ; les sous-dorsales sont d’un blanc moins pur, fines et
interrompues cà et là. Les sligmatales, fines également,
plus larges cependant que les sous-dorsalés, sont blanches
et surmontées d’un liseret noir, seulement aux deux ou
| trois premiers segments. Chez de nombreux sujets, les
lignes re et stigmatales sont plutôt jaunes que
blanch
Les nantes sont blancs, arrondis, les antérieurs
sensiblement plus grands que les postérieurs, et leur
point noir pilifère est à peine perceptible
Le point supra-siligmatal est entouré de blanc et forme
une tache analogue aux trapézoïdaux.
Les stigmates, placés au-dessus de la stigmatale, et le
point voisin sont aussi entourés de blane
Tête lisse, d’un vert päle, après avoir été noirâtre durant
les trois premiers àges. Les pattes écailleuses sont noires
pendant les quatre premiers âges et d’un vert pâle au cin-
quième. Les membraneuses sont vertes, le dessous est
d'un vert bleuâtre.
Cette chenille éclôt fin avril ; elle est dans ses premiers
âges d'un vert très sombre, mème noirâtre sur les côtés,
ce qui fait ressortir avec plus d'éclat et ses lignes blan-
ches et ses points blancs. En vieillissant elle devient un
peu obèse. Nous croyons qu'elle vit exclusivement sur
l’orme. Elle ne nous paraît pas être carnassière, car tout
exprès nous en avons élevé plusieurs, dès leur premier
âge, en société avec quelques micros ou quelques arpen-
teuses, et nous n'avons constaté chez Pyralina aucune
propension à se nourrir d’autres chenilles.
C’est dans son jeune âge seulement qu'elle vit entre
deux feuilles ou à l'abri d’une légere toile.
Enfin, si quelques Ep. Fulvago ou de jeunes OréA.
Incerta peuvent être facilement prises pour des C. Pyra-
lina, la grandeur de ses trapézoïdaux blancs et le fin
liseret noir atteignant à peine le troisième segment au-
dessus de la stigmatale seront des caractères suffisants
pour faire reconnailre Ç. Pyratina entre toutes.
476 LE NATURALISTE
COSMIA DIFFINIS
Si, en battant au parapluie les branches d’un orme, on
voit tomber une chenille d'un jaune verdätre sale, puis
s’accrocher fortement par ses pattes membraneuses, la
partie antérieure du corps recourbée de côté à la manière
des chenilles de Cymatophores (1), la tête noire ou d’un
brun noirâtre, luisante, et qui rejette le plus souvent en
tombant une liqueur noirätre : c’est Cosmia Diffinis.
Cette chenille est molle, flasque, sans nerfs ; elle est
« grêle et s’amincit encore vers son extrémité posté-
rieure », dit Duponchel. En effet, l'aspect de Diffinis se
distingue de celui de ses congénères surtout en cela
qu'elle n’a pas le 11° segment sensiblement renflé. Sa
forme rappelle assez celle de la Clenc. Fiminatis. Ses
cinq lignes blanches sont de force presque égale. La
dorsale cependant est plus large sur les segments du
milieu, plus fine aux extrémités. Les trapézoïdaux et
autres points ordinaires sont finement entourés de blanc.
La couleur de la tête varie : tantôt d’un brun noirâtre
uniforme, tantôt brune au sommet et à la bouche, noire
sur les côtés, tantôt entièrement noire, mais toujours
luisante.
Cymatophora Diluta, autre chenille vert jaunûâtre,
Ï nes blanches, a aussi la tête
leuses sont noires, les membraneuses et le dessous vert
jaunûtre.
C. Diffinis vit en mai, sur l'orme, cachée entre Fra
feuilles. La couleur de sa tête empêchera toujours qu’elle
soit confondue avec d’autres espèces vivant à la même
époque qu'elle.
La Cleoceris Viminatis, qui est noire aussi dans son
jeune âge, n’a plus la tête noire après la quatrième mue,
et vit du reste sur les saules, le marsault surtout, arbre
sur lequel on ne trouvera jamais €. Difinis.
COSMIA AFFINIS
Celle chenille au repos a un aspect tout particulier
dont il est difficile de donner l’idée dans une simple
deseription
Sa tèle pelite, mais redressée, san Corps très aminci
antérieurement et en même lemps très aplati, surtout aux
premiers segments, portant ses côlés fortement carénés ;
vers le milieu, le corps un peu renflé s'abaissant au
10° anneau, se relevant au 11° qui fait saillie, puis se
déprime brusquement ; enfin les paltes anales étalées,
(4) Ce maintien ou plutôt cette façon de Fi remettre d'une chute st
un indice caractéristique du mode de vivre de . chenilles,
fois n’a-t-on pas eu a de _ e cette remarque, telle
Ï een hélice et reste im-
ournée et retournée,
mise sur le do revient rte sur ses pates et ais la pa arti é
et retrouver avec facilité leur
utres de A er de se tenir attachées
rs pattes w’elles mènent
une vie tout aérienne. Vivant sur les arbres, elles les quittent à
regret ét semblent comprendre qu'il leur Rerait “difhcite dé retrouver
leur branche, si par une cause quelconque elles venaient à en être
détachées.
écarlées au loin, cherchant une par étendue, un appui
solide, C. Affinis se repose et digèr
Singulière attitude! Ne dirait-on ES plutôt qu’elle se
rapetisse, se contracte, ramasse tous ses muscles et se
tient prête à bondir sur la proie qu'elle guette au pas-
sage? .
Sans se jeter sur d’autres chenilles comme sur une proie
attendue et nécessaire, C. Affinis est une chenille des
plus dévorantes. L'auteur du Species dit n ’avoir pas re-
marqué que les chenilles du 2 groupe de ses Cosmia,
perl lesquelles figure l’Affinis, fussent des chenilles
ostiles » aux autres. Cependant il est certain que celte
espèce est carnassière à l’égal de la 7rapezina, sinon
plus.
A ffinis est d’un vertbleuâtre ; de ses cinq lignes blanches,
la dorsale est la plus large: ses trapézoïdaux sont bombés
et surmontés d’un poil gris; ses stigmates sont placés
au-dessus de la stigmatale et entourés de blanc ; trois
points formant triangle accompagnent chaque stigmate.
Presque toujours le point du sommet est relié aux deux
autres par une ligne ou bande noire, ce qui constitue un
chevron surmontant le stigmate. Les paties écailleuses
sont le plus souvent noirâtres ; la tête, les pattes membra-
neuses et le dessous sont d’un vert pâle.
Telle est sa vestiture habituelle; mais elle est très
variable, sur ce seul point cependant : le plus ou moins
grand nombre de points noirs apparents.
La variété la plus prononcée et la plus curieuse, dont
nous possédons un exemplaire dans notre collection, est
ns par le nombre et la grandeur des points et
laches noires dont son corps est parsemé. Les 2° et 3° seg-
ments ont chacun 8 points noirs en ligne ; les trapézoïdaux
sont grands et noirs ; du 14° au 11° segment, les stigmates
Sont surmontés d’un large chevron noir et tous les points
| infrasligmataux sont noyés dans une grande tache noire.
Cetle variété est rare.
Qu'elle soit ornée de points noirs ou en soit dépourvue,
ses lignes blanches, son attitude au repos, iui sont telle-
ment particulières que nous ne voyons aucune chenille
pouvant se confondre avec 4 /finis. Ajoutons qu’elle viten
mai sur l’orme el souvent aussi sur le charme.
COSMIA TRAPEZINA
Cette Cosmta n’est que trop connue, car c’est la plus
| commune du genre et elle est également réputée la plus
malfaisante. Vivant sur presque tous les arbres forestiers,
elle s'offre sans peine au chasseur.
Toutes les Cosmia, quoique noires ou de couleursombre
dans leur jeunesse, et plus ou moins vertes à l’âge adulte,
ont la peau jaune (1). En effet la plupart des chenilles
si inattendus dans la couleur des ch
lacus où
t verts; : dat es Mélitées dax ie
a”
dans leur jeunesse, v
LE NATURALISTE
477
vertes le sont seulement par transparence. Aux incisions
des segments où la peau forme des replis, la transparence
n'existant plus, la couleur de la peau seule y apparait.
Voilà pourquoi on lit si souvent dans les descriptions :
« Chenille verte avec incisions jaunes. » Cette couleur verte
n’est pas seulement le produit de ces liquides verdâtres
extraits des sues et tissus végétaux dont se nourrit la che-
nille, c’est plutôt le résultat d’une sorte de pigment plus ou
moins épais et opaque, de couleur verdätre ou bleuâtre,
répandu entre la peau et les organes internes.
À suivre.) P, CHRÉTIEN.
SUR LA RAGE
Les anciens, Pline entre autres, nommaient Lytta un
prétendu ver que les chiens, disaient-ils, possédaient sous
la langue et qui était alors la cause de la rage. C’est là l'ori-
gineet la prétendue lésion spécifique de la rage imaginée
par Marochetti qui a transformé le ver des anciens en une
prétendue pustule nommée par lui /ysse. Sile D‘ Auzias-
Turenne a adopté l’opinion de Marochetti, c'est que, assi-
milant toutes les maladies contagieuses à la variole, il a
voulu à tout prix que la pustule existât, comme dans la
variole et dans la gale. Il crut même un jour avoir ren-
contré l'élément virulent de la rage sous forme d’un acarus
trouvé, au nombre de cinqindividus, sur une langue pro-
venant d’un chien enragé. C’est M. Mégnin qui lui démontra
que çes prétendus AgaTus de la age n'étaient autres que
es g t dans les salles de dissections
et les Charniers. Du reste le D' Auzias-Turenne n’a jamais
pu montrer une lysse bien authentique à eme LU d'un
chien enragé. M. Pasteur a lu récemment à l’A de
sciences, une communication très importante sur ses
études sur la rage, résultat de quatre années d’un travail
acharné, de minutieuses recherches et d'expériences sans
nombre. Bien qu’on ne connaisse pas encore le microbe,
agent de contagion de la terrible maladie, les résullats
mn
Fa
_. rage ee de ee RUE noires: ie petites espèces elle-
offre pese exemple
Fo la ge Pie n beau rose rt devient grisâtre et
dé couleur tout à fait insigfante c’est la M. Euphorbiata no: blanche
ee au nos c'est surtout
e au sortir de l’œuf et devient
e taches MARS etc.
ertes à l’âge adulte, mais noires
re
i est entiè rement n
D
ral les suis vertes sont jaunes ou d’un blanc jaunâtre à
leur élosion (Cia. Dotata, Le Cid. Fulvata, j sg re etc., etc.).
Parmi ee celles que nous avons examinées sortir de Pœuf,
ons encore rencontré qu’une seule pe ui “Soit d’un beau
vert. Cest Penihen Strigata, et chose bizarre, cette chenille ne reste
, elle devient d’un brun roux et s’assom-
chenilles vertes qui rés ho les graminées et plantes basses,
ére a, les satyres sh les variétés de
Tr. pronuba, de Phi. PR ot he restent ver
. Truncata, vivant sur les arbres et se k es plantes basses
nt, reste verte aussi pendant l’hiver, du moins en capti-
| avant d'atteindre son maximum
sont tellement importants qu'il n’est pas douteux que la
guérison est actuellement assurée et que l'humanité est
redevable à M. Pasteur d’une des plus utiles découvertes
du xx° siècle. Avant. de rendre compte de la communica-
tion faite à l'Académie des sciences, nous donnerons un
léger aperçu de l’histoire de la rage. La rage fait mainte-
nant partie du groupe des maladies nerveuses ; M. Pasteur
avait du reste précédemment démontré que le siège prin-
cipal de cette affection était le système nerveux et particu-
lièrement le cerveau, dans lequel pullule un microbe
spécial. I1 résulte des observations faites, que la rage ne
doit jamais son origine à une cause spontanée, ni à l’in-
uence du elimat, ni à des aliments corrompus, ni au
manque d’eau; la rage est due à la contagion et ne peut
pas se | développer spontanément. On distingue deux
variétés de ra age, dont la nature est identique et qui
diffèrent l’une de l’autre que par les symptômes; l&
rage furieuse, qui est la plus commune, et la rage mue ou
muette. Cette dernière variété est principalement caracté-
risée par la paralysie, dès le début, des muscles de la
mâchoire qui, chez le. chien, reste écartée en laissant
pendre la langue reflétant une teinte bleuâtre.
Revenons à la communication faite à l’Académie des
sciences sous ce litre: « Sur la rage, » par M. Pasteur avéc
la collaboration de MM. Chamberland et Roux.
Le grand fait de la virulence variable de certains virus
el la préservation d’une virulence par une autre de moindre
intensité, est aujourd'hui, non seulement acquis à la
science mais encore entré dans le domaine de la pratique.
Dans une À direction d'études, on comprend tout l'intérêt
qu offre de méthodes d'atténuation appropriées
à de nouveaux virus. En passant du chien au singe el
après de singe à singe, la virulence du virus rabique s’af-
faiblit à chaque passage. ms la virulence est diminuée
par ces passages, si le virus est ainsi reporté il reste
| alténué. L'inoculation 2 D. peut même ne
. produire aucun résultat, en créant pour l’animal un état
réfractaire à la rage
Le virus rabique prend plus de force quand on passe de
lapin à lapin et de cobaye à cobaye. Lorsque la virulence
est au maximum chez le lapin, elle passe exaltée chez le
chien et elle lui donne une rage mortelle.
Quoique la virulence rabique s’exalte dans son pas-
sage de lapin à lapin, de cobaye à cobaye, il faut plu-
sieurs passages parle corps de ces animaux pour qu'elle
récupère son état de virulence maximum quand elle a été
diminuée d’abord chez le singe. De même la virulence du
chien à rage des rues exige, quand elle est portée sur le
lapin, plusieurs passages par des individus de cette espèce
. On peut ainsi rendre des
chiens, par exemple, réfractaires à la ra ge et voici comment.
Le virus rabique d’un lapin mort par trép estinoculé,
toujours par trépanation, à un second lapin ; le virus de
celui-ci à un troisième. À chaque fois ces virus, qui rep
nent de plus en plus forts, sont inoculés à un chien :
dernier se trouve être, après ces trois inoculations rate
ble de supporter un virus mortel, il devient réfraelaire à la
rage. C’est de lavaccine, de la vaccine préventive: tout autre
478
LE NATURALISTE
pe
animal non soumis à ce traitement succombe, au contraire,
après l’espace de temps réglementaire. M. Pasteur termine
son rapport en disant qu’il vient d'écrire au ministre de
l'instruction publique, en le priant de vouloir bien nommer
une commission à laquelle il soumettra ses chiens réfrac-
taires à la rage. L’expérience qui serait tentée tout d’abord
consisterait à placer en comparaison vingt chiens réfractai-
res et vingt chiens non inoculés. On ferait mordre par des
chiens enragés successivement ces quarante chiens: les
vingt chiens annoncés réfractaires ne seront pas malades
et les vingt autres prendront la rage. Une deuxième expé-
rience aurait pour objet quarante chiens dont vingt vac-
cinés devant la commission et vingt non vaccinés. Ces
quarante chiens seront ensuite trépanés par le virus du
chien à rage des rues; les chiens vaccinés résisteront, les
vingt autres mourront tous de la rage
À propos dela virulence variable de certains virus, fait
acquis maintenant par la science, grâce aux découvertes
de M. Pasteur, nous citerons le passage suivant d’une bro-
chure, parue en 1866 et dont l’auteur était M. Faugère
Dubourg, et qui avait pour titre : Le Préjugé de la rage ou
de l'inocuilé du virus rabique sur l'espèce humaine.
L'auteur disait que le germe du virus n’était pas Hat A
que, se déplacant, les virus s’affaiblissaient et même deve
naient inertes; qu’il fallait les expliquer par tiéoduétton
de parasites vivants dans notre organisme. Cet auteur
pressentait la loi des atténuations par des cultures succes-
sives affirmée par M. Pasteur.
NOTES
POUR SERVIR
À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS
(Suite)
MÉSANGE CHARBONNIÈRE (Parus major Linn.). Très com-
mune partout et sédentaire ; en automne se réunit en peti-
tes troupes qui, en compagnie de celles que forment les
autres mésanges, se livrent à des déplacements plus ou
moins considérables.
MÉSANGE PETITE CHARBONNIÈRE (Parus ater Linn.). De pas-
sage régulier et annuel. Arrive en octobre et novembre ;
hiverne dans nos bois, surtout dans ceux de pins et de sa-
pins, et repart aux approches du printemps ; niche parfois
dans quelques localités, dans la forêt de Fontainebleau,
par exemple,
MésanGE BLEUE (Parus cæruleus Linn.). La plus com-
mune de toutes nos mésanges; se montre parlout, même à
Paris; possède une variété albine charmante : on dirait une
petite boule de neige.
MésANGE HUPPÉE (Parus crislatus Linn.). Se voit rare-
ment dans no$ environs ; on la trouve quelquefois mêlée
aux bandes de mésanges bleues; d’après le marquis de
Ginéty, elle se reproduirait dans la forêt de Fontainebleau.
MoNNETTE VULGAIRE (Pæcile communis Z. Gerbe). Est le
cicoce dos oiseleurs de Paris ; très commune _—. sé-
dentaire dans plusieurs localités où elle se reproduit,
voyage comme les espèces précédentes et aux mêmes épo-
ques; visite les mêmes endroits.
MÉSANGE À LONGUE QUEUE (Oriles caudatus G. R. Gray).
Commune partout; se reproduit dans plusieurs localités,
voyage en troupes en automne, par couples au printemps ;
se mêle plus rarement à ses congénères que les gi
précédentes.
MÉSANGE À MOUSTACHES (Panurus biarmicus Rock.). Très
rare; de passage irrégulier. On m'a cité plusieurs captures
faites dans nos environs.
JASEUR DE BOHÈME (Ampelis garrulus Linn.). De passage
irrégulier en hiver. Les passages les plus remarquables
qui ont élé signalés en France et aux environs de Paris
ont eu lieu en 1829, 1834 et 1863. On en a vu alors me disait
Jules Verreaux, en‘grand nombre, même à Paris, dans tous
les jardins publics.
Cet oiseau se montre plus souvent chez nous qu’on ne le
croit généralement, en petit nombre il est vrai, et parfois
en compagnie des merles mauvis
Gogs-Moucae nor (Muscicapa nigra Briss.). Le vrai bec-
figue des gourmets et des chasseurs du Midi; commun
partout au passage d’automne en août et septembre. Ar-
| rive en avril et mai, quelques couples se reproduisent dans
un petit nombre de localités.
GoBe-MoucnE 4 COLLIER (Muscicapa coliaris Bechst ). De
passage comme l'espèce précédente, mais rare ; observé
une fois au Jardin des Plantes de Paris.
Go8e-Moucse cris (Bulalis grisola Boie.). Commun par-
tout, même à Paris,et y niche. Arrive en mai, repart en août
et septembre ; comme les espèces précédentes, de passage
régulier et annue ;
HIRONDELLE DE CHEMINÉE (ZZérundo rustica Linn.). Très
commune ; se reproduit partout, même à Paris. Arrive en
avril, repart en septembre et octobre. Comme toutes les
espèces quisuivent, de passage régulier et annuel ; en au-
tomne se réunit en grandes troupes,
HiRONDELLE DE FENÊTRE (Chelidon urbica Boie.). Aussi
commune que l'espèce précédente à la campagne et dans
la ville, où elle niche chaque année aux mêmes endroits ;
arrive après l’hirondelle de cheminée et repart avant elle;
se rassemble en automne en grandes bandes.
HiRONDELLE DE RIVAGE (Cotyle riparia Boie. }. Cette espèce
est la moins commune du genre et ne se trouve que dans
certaines localités où elle niche et dont elle s ‘éloigne peu,
telles que les carrières d’où l’on tire le sable, et les bords
de la Seine. Arrive après les autres hirondelles et repart
avant elles,
PASSEREAUX ANOMODACTYLES
(Passeres Anomodactyli.)
MARTINET NOIR (Cypsetus apus IIL.). Très commun dans
la ville de Paris, où il niche. Arrive en avril et mai, repart
eu juillet et août. J'ai vu toute une colonie de martinets
qui nichaient dans les arbres creux de la forêt de Fontai-
nebleau.
ENGOULEVENT VULGAIRE Cateirhes europæus Linn.). se
trouve dans presque tous les bois et les forêts des environs
LE NATURALISTE
479
et y niche, mais en petit nombre. Arrive en mai et repart
en septembre.
(À suivre.) CRETTÉ DE PALLUEL.
BIBLIOGRAPHIE
: HiSTOiRE NATURELLE DE LA FRANCE. ‘— 12° partie. — Faune
des Lépidoptères, par Berce (1).
La faune des Lépidoptères de France qui vient de paraître
conslitue la 12° partie d’une collection d'ouvrages qui for-
mera une bibliothèque élémentaire pour l’histoire naturelle
de là France. De celte série d'ouvrages, la faune des
Coléoptères est parue depuis déjà longtemps et la faune
des Hémiptéres verra.le jour sous peu. Ce nouvel ouvrage
sur les papillons comprend 225 pages et 27 planches en
couleur représentant plus de quatre cents types et parmi
34 espèces de chenilles des principales familles. Nous insis-
térons tout particulièrement sur les planches qui permet-
tent de déterminer, à simple vue et sans fatigue, un grand
nombre de papillons qu'il serait souvent difficile de nom-
mer à l’aide des descriptions. L’exécution si minutieuse
de ces planches a retardé l'apparition de l'ouvrage, mais
aussi est-on arrivé à un excellentrésultat que l’on ne pouvait
même pas prévoir. Dans le premier chapitre, sous le nom
d’Zntroduction, l'auteur aide le lecteur à se familiariser
avec les divers termes employés pour désigner les différen-
tes parties du corps des Lépidoptères; vient ensuite l’his-
toire du papillon depuis l’œuf jusqu’à l'insecte parfait.
Après quelques détails sur la classification des Lépidop-
tères on passe dans les chapitres suivants à leur deserip-
tion: Dans cet ouvrage tout est clair; les descriptions sont
facilitées par les planches et toutesles personnes, qui même
ne seraient pasinitiées à l'étude de l’histoirenaturelle, pour-
raient arriver à déterminer facilement tous les papillons de
France et à former des collections fort intéressantes. C’est
un grand Me de plus fait vers la vulgarisation des sciences
, dont l'étude est sisouvent
négligée et bien à tort, n ‘ont pas été oubliées dans les
descriptions et dans les planches. Signalons encore un
chapitre Spécial consacré aux papillons produisant la soie
et dont les espèces ont été acclimatées en France. Dans les
cours du volume, toutes les espèces sont désignées par le
nom scientifique et le nom vulgaire et deux tables alpha-
bétiques, l’une des noms latins, l’autre des noms français,
reporte le lecteur à la page où se trouve la description. On
comprend donc dans quel esprit a été dicté ce livre et,
comme le seront du reste tous ceux de cette collection
d'ouvrages : développer le goût des sciences naturelles, en
simplifiant les recherches, en un mot en en facilitant
tude
naturelles
(4) 1 done oh 225 pages, 27 planthes en couleur.
Paris. Prix : SA, franco 5 fr. 45.
— Deyrolle, |
CHRONIQUE ET NOUVELLES
La Société entomologique francaise doit faire celle
année, vers la fin de juin et le commencement de juillet,
une excursion scientifique dans les Alpes-Maritimes. Les
membres de la Société entomologique de France qui vou-
draient faire partie de cette réunion sont priés de faire
parvenir leur demande à M. Fauvel.
*
* *
M. Ch. Brisout de Barneville a donné la description d’un
nouveau Coléoptère algérien: Carphoborus Bonnairei :
long. 1 1/2 millimètre; très voisin du Carphoborus mini-
mus, il s'en distingue par sa forme moins étroite, ses
antennes obscures, sa tête plus fortement ponctuée et par
son prothorax beaucoup plus large et plus court, à ponc-
tuation un peu forte. Cette nouvelle espèce provient de
Batna. —M. L. Bedel vient de déecrir
cavernicole: Bathyscia Willardi, long. 3, 5-3, 8 mm. Il se
distingue du 8. Tarissani, duquel il est très voisin, par
sa forme élargie, son aspect luisant, ses élytres à ponctua-
tion moins fine, encore plus rapeuse, très serrée en avant,
plus forte et très clairsemée vers le sommet, il provient de
la grotte de Buguey (Ain).
*
M. M. Signoret signale deux espèces nouvelles d'Hémip-
tères, provenant du Soudan oriental, ce sont: Piezoscelis
pilosus, long. 7 mm. et Oxypleura truncaliceps, long.
22 mill., ressemblant à l'O. Ayaloptera.
Du 8 au 15 août 1884 auront lieu à Turin, à l’occasion de
l'exposition nationale, un congrès et une exposition phyi-
loxérique internationale sous les auspices du ministère de
l'agriculture et de la commission supérieure du phyl-
loxéra. Le congrès traitera : 1° de l’état de l'infection
phylloxérique dans les divers pays, et mesures adoptées;
2° des traitements insecticides ; 3° des vignes américaines,
résistance, etc.; 4° mesures d'ordre intérieur et conven-
tions internationales pour empêcher la propagation du
phylloxéra par la voie commerciale, Le programme de
l'Exposition comprend des collections de vignes saines et
infectées, de préparations relatifs au phylloxéra et para-
sites du phylloxéra, des insecticides, machines, etc.
*
LE 04
Le professeur Issel a trouvé dans la vallée de Bisagno en
Ligurie du cuivre natif; il est répandu sur la terre végé-
tale et se rencontre dans des schistes argileux assez
considérables. Comme fait curieux, on peut signaler la
présence dans ce cuivre d’une dent de squale et de résidus
de végétaux convertis en limonite.
L
M. Giuseppe Fae, de l’Université de Padote, a fait des
recherches intéressantes sur les propriétés physiques du
480
LE NATURALISTE
corail rouge. Il a constaté d’abord que le corail rouge de-
vient phophorescent sous l’action de la chaleur, de la lu-
mière ‘solaire, de l'électricité ; puis, qu’à la température
ordinaire, il est assez bon conducteur de l'électricité ;
cette propriété augmente avec l'élévation de la tempéra-
et atteint un maximum ; si on le soumet à l'action du feu,
la conductibilité diminué et finit par devenir inap-
préciable.
_
Voici un moyen qu’on nous indique pour dessécher les
plantes et les fleurs afin de conserver leur forme et leur
coloration :
: Prendre du grès pulvérisé et passé au tamis ; après
l'avoir fait fortement chauffer dans une bassine, en le re-
muant toujours, y ajouter 100 grammes d’acide stéarique
ét 100 grammes de blanc de baleine pour 15 à 20 grammes
de sable. Brasser vivement ce mélange, le retirer du feu
et, une fois refroidi, le froisser entre les mains de manière
que tous les grains de sable soient uniformément graissés.
Mettre une couche de sable dans une caisse dont le fond,
surmonté d’un grillage en toile métallique à larges maïlles,
soit à coulisse. Sur cette couche étendre les fleurs et les
recouvrir de sable, La caisse est ensuite portée dans un
four ou une étuve chauffée à la température de 40° à 50°
centigrades. Vingt-quatre heures suffisent pour que la
dessication soit complète. Faire alors glisser le fond de la
caisse dans sa coulisse : le sable tombe à travers le gril-
lage, sur lequel restent les fleurs dans la position où elles
avaient été placées. Il ne reste plus alors qu’à les secouer,
où à les épousseter légèrement, pour faire tomber le sable
qui pourrait y être resté attaché.
OFFRES ET DEMANDES
M. Fairmaire prie la personne a qui il a prèté la « Pinaco-
graphia de Wollenhoven » de vouloir bien rapportercelivre
à son domicile. :
“M. le D" marquis Antonio de Gregorio à Molo, via Palermo
(Sicile), échangerait volontiers des coquilles marines ét des
fossiles du tertiaire contre les polÿpiers jurassiques et lia-
siques.
M. C. Lombard, à Aubenas, offre en échange Cicindela
chioris, campestris variété hybrida, trisignata, flucluosa,
FRS = ses Carabus monticola, Rosalia alpina.
*
#* *
Vient de RARE Lépidoptères de Madagascar, es-
pèces nouvelles ou peu connues; pour la plupart de la col-
lection de la Société d'histoire naturelle de Penckenberg, à
Francfort-sur-Mein, y compris. toute la faune lépidopte-
rologique de Madagascar, publiés sous les auspices de la
Société Penckenberg par M. Paalmüller.
Première partie. Rhopalocera, Heterocera, Sphinges et
Bombyces, avec sept planches chromolithographiques.
La première partie comprenant 246 pages in-4°, brochée,
avec 100 figures de Lépidoptères et 21 dessins détaillés,
est sortie de l'atelier lithographique, bien connu de
MM. Werner et Winter à Francfort-sur-Mein. L'ouvrage
est écrit en langue allemande avec des diagnoses latines.
On peut se procurer cette publication importante en en-
voyant (y compris l'affranchissement) 50 francs pour un
exemplaire sur papier ordinaire et 56 francs 25 centimes
pour un exemplaire sur papier vélin, aü conservateur du
Musée d'histoire naturelle à Francfort-sur-Mein, M. Adam
Roch.
*
# *
Belle collection de Coccinellides européennes et exotiques
comprenant 145 espèces et 580 exemplaires, renfermés
dans 3 cartons 19><26. Cett ,esten
parfait état; nous citerons parmi les bonnes espèces :
Nœmia vittigera, Coccinella trifasciata, Chilomentis vit-
tata, Synonycha grandis, Charia mirabilis, Neda san-
guinea, ferruginea, Chüocorusplalycephalus,cæruleus,
Brumus 8-signatus, Novius cruentatus, Epilachna pavo-
nia, prix : 45 francs.
*
# *
Collection de Dytiscides européens comprenant 121 es-
pèces et 424 exemplaires, prix : 40 francs.
*
Le à
Collection de Gyrinides et d’Hydrophylides européens
comprenant 87 espèces représentés par 296 individus, prix:
30 francs.
Nous venons de recevoir des Philippines de beaux exem-
plaires dZupleclelaaspergillum, ceséponges à charpente
treillissée, élégante, unie à une touffe de poils siliceux,
garnie de nombreux crochets én hamecon, qui servent àen-
lacer les corps étrangers ; de nombreuses étoiles siliceuses,
de configurations variées, sont situés dans les mailles du
réseau. Nous pouvons céder ces éponges siliceuses aux
prix de 5 à 10 francs.
+,
* *
A, vendre une belle collection de coquilles du genre
Cyprœæa, renfermant 50 espèces représentées par 145exem-.
CYDTæeC0 0/1?
plaires. Nous yp? ; carniola,
argus, carmelopardalis, mus, vilellus, ete., rangées en
_cuvettes et.étiquetées, prix : 35 francs.
.
+ +
Nous pouvons offrir aux amateurs de très beaux échan-.
tions d'empreinte de poisson (genre Smerdis) du calcaire:
d'Aix, aux prix de 1 fr. 50 à 5 francs, suivant la taille,
S’ adresser au bureau du Journal.
a gérant, Émile DEYROLLE.
5131 — Paris, Imp. A. L. Guizror, 7, rue dés: Canéttes,
6° Année, >-æ
N° 61
1" Juillet 1884.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1* et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
France et Algérie
Pays co
Tous les autres pays
ABONNEMENT ANNUEL :
Payablé d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
mpris: dans l'Union postale...
{Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Secrétaire de La Rédaction
LES, ARONNEMENTE PARTENT pu 1° Age DE CHAQUE! ANNÉE
Le, Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire. officieux de tous les amateurs
d'histoire naturelle; il insère
coutement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
or PA D DES SCIENCES
a ee
SÉANCE DU 81 mars 1884
(Suite)
Des causes qui peuvent modifier les effets de l'action
dtrectrice de la lumière sur les feuilles. — Note d
M. E. Mer. -
M. Mer a déjà fait voir en avril 1883 que le géotropisme
dissimule parfois action directrice de la lumière sur les
feuilles. D'autrés causés peuvent agir aussi, comme le
témoignent les faits suivants. Un Aÿies pectinala isolé,
ayant les feuilles des rameaux du bas écartées entre elles
et disposées à plat sur la face supérieure, à par contre,
dans les rameaux plus élevés, les feuilles dressées. et de
profil pour la face supérieure, tandis que les feuilles des
rangées latérales sont d’autant plus inclinées sur Pho-
rizon qu’elles se rapprochent plus de la. face inférieure,
Un: Avies nordmanniana a les feuilles de la face supé-
rieure des rameaux voisins de la cime, placées ee
verticalement. On peut ainsi expliquer ces faits :
feuilles, plus nombreuses sur les rameaux eines à
cause de l'activité de la végétation, se placent de profil
pour être mieux éclairées, car disposées à plat et très
rapprochées , elles se recouvriraient et se porteraient
ombrage. D'autre part, la position des feuilles dans le
sommeil diurne est tantôt la mème comme chez Omalis
acetosella, et tantôt opposée, chez Robinia et Phaseolus.
Diverses expériences de M. Mer le conduisent en résumé à
conclure que : 1° l'orientation des feuilles n’est pas fou-
jours un indice de leurs besoins sous le rapport de
l'éclairage, parce que cette orientation résulte parfois
d’influences multiples qui modifient plus ou moins l'ac-
tion directrice de la lumière ; 2° le sommeil diurne des
feuilles, ne. doit pas être {owjouwr's considéré comme. un
résultat de cette action directrice: acquis en vue de les
soustraire.à une.trop. vive radiation, puisque si, dans cer-
tains cas, on modifie soit leur position, soit la direction
des rayons lumineux, elles ne s’orientent plus de manière
à être éclairées sous l'incidence la plus oblique ; % il en
résulte que les termes. de diahéliotropisme et de- parhé-
liotropisme, employés dans. leur plus large acceplion,
doivent seulement. servir à indiquer les positions des
feuilles par rapport à la direction des rayons lumineux,
sans rien. faire préjuger des causes qui les ont produites ;
4° enfin, dans ce cas comme dans bien d’autres, Fexplica-
tion d’un fait ne saurait être, puisée. dans les nécessités ”
imposées par de prétendues causes finales.
*
**
Origine de. certains phosphales de chaux, en amas
dans les caicaires de la série secondaire, et de certains
minerais de fer appartenant à la division des minerais
en grain. — Note de M. Dieulafait.
On sait que les boues des marais 5 saiants contiennent
beaucoup plus d'acide ph
et des fleuves, et sont riches en manganèse ; les calcaires
bitumeux comme ceux de l’oxfordien, et les calcaires
magnésiens des séries sédimentaires, sont relativement
riches en phosphate de chaux et en manganèse ; enfin les
marbres cipolins donnent tous de l'acide phosphorique en
quantité notable (souvent 1 p. 100). L'ensemble de ces faits
trouve une application directe dans la question des phos-
phates de chaux naturels. Dans cet ordre d'idées, les prin-
cipaux faits acquis sont les suivants : 1° les phosphorites
se.
TRES RÉ RE
E aoRmcE
482
LE ie RS
n'existent que dans les régions conslituées par des cal |
caires durs et privées d'eau; æ ces
jours des calcaiges bitumireuxéou de
lièrement riches"en. phoSphatéS ; 3° le
les phosphates Sont, ordibairémentien fe
avec des dépôts tertiaires ; 4° les dépôts de phosphorite
sont-toujours situés sur des ploteaux-ealcaÿres, d'atti:
rentrant dans cette règle, qui eñisle
tudes diverses, mais
auiour d'eux des dépressions ou des fractures consli-
tuant un système d'appel péri manént pour les‘eau% des'
plateaux ; 5 les cavités à phosphorites contiennent tou-
jours nee d'argiles rouges, mêlées de minerai de fer
en grain; 6° les phosphorites existent daris les pañties
les plus horizontales et surtout dans les parties latérales
des excavations, et on les rencontre toujours incrustlées
dans le sol des galeries ou des poches,et-jamais au pla-.|
fond ; T°'enfin, les phosphorites les moins colorées, même
celles qui sont d'un blanc de neige, sont toujours. riches!
en manganèse. Comparant et analysant ces deux séries
de remarques,:on..pourra dire -que:les agents. qui, ont
rongé les-caleaires-et déposé ;dans-les:cavités ainsi. for-
mées des _argiles, des minerais de fer en grain et des
phosphorites, doivent èlre identiques aux eaux et boues
des lagunes modernes. Les boues s'oxydent, les’ eaux
creusent les roches calcaires, d'autant plus: vite’ que ces
dernières sont magnésiennes, et éofténant' RGES des
ceux qui existent dans la montagne creusée parles eaux:
On aurait ‘ainsi d’un côté du calcaire, deS'phôsphates et
du fer à l'état de dissolution, ét de l’autre, dés argiles très
ferrugineuses en susperision: Si le courant d'eau se ra:
lentit, le phosphate abandonneraït, äa contact de la paroi
calcaire, l'élément ‘acide ‘et se déposerait, mais dans ‘les
parties basses des 'galéries ét dés poches, $0us Pargile,
et ne pourrait se précipiter que dans dés cavités à parois
calcaires: Voilà pour les phosphorites } maintenant pas-
sons aux Minerais de fer en grain. On précipite du phos-
phate de fer, si l’on met en contaët du calcaire 'et dé l'eau
acide tenant en dissolution des phosphates et'du fer. Ceci
explique comment le minerai de fer en grain est toujours
phosphoreux, toujours en contact avec des calcaires, et |
pourquoi les phosphales sont toujours associés à ces !
genres de. minérais: On a vü, dans des communications |
précédentes, que lès gypses, les sels, elc:, dé la période
tertiaire, sont des dépôts de lagunes laissés par l’évapo-
ration des eaux marineS'de Celle époque, ét l’on sait a
ces dépôts sont plus développés-dans la série tertiaire
aucune autre époque. Les changements fréquenis à te
hé la différence de la christianile dans les laves
nn 1e Mi Li la , dé — Note de
| iauitesa À hu conti 6 | 1es vacuoles de la
dolérité de là chaux dé Bergonn d'Issoire, avec la
Jetons et la mésole. Elle _. âé S observée aussi sur
une mésoiype altérée du puy de Narmar. On la trouva
aussi associée dans des scories laviques au puy de la
‘Velle, puis dans-le basalte compact du cap de Prudelles,
| puis au plateau des Côtes, près Clermont, et enfin près du
village d'Aubière et dans un ravin à l’est du plateau de
Gergovier La:christianite se montre dans tous.ces. gise-
.ments, sous forme de petits :eristaux très nets, visibles à
l'œil nu, d'apparence simple, soit limpides, et transparents,
soit opaques et d’un blanc de lait. Au cap de Prudelles,
elle empâte souvent, dans les cavités du basalte, une
substance compacte et verdâtre qui se rapprocherait de la
laumanite. Même association dans des basaltes traversant
et recouvrant le granit, dans les montagnes du Forez à la
limite des départements du Puy-de-Dôme et'dé la Loire.
En résumé, si la mésotype est la plus bellé des zéolithes
des basaltes du plateau central, la christianite n’offre pas
au minéralogiste un moindre intérêt, et il était intéressant
| de signaler sa diff sion, pêu remarquée usqu’ici, dans ce
même plateau central.
SÉANCE DU 7 AVRIL 1884
Réclamation de priorilé, à propos de communications
récentes, sur la -vitalité du virus et de la levure de
bière. —— - Lettre de M. Melsens.
= Fabrolo les expériences. qu'il a publiées dans les
Comptes rendus en 1870, tomes LXX. et LXXI, et pour les-
quelles ‘il réclame. la priorité ‘dans ‘cet ordre de recher-
ches, M: Melsens fait observer qu'il a poussé la pression
jusqu’à 8000 atmosphères, soit 80000 mètres de pression
d'eau. La méthode d'opération était. différente de celle
employée par les: derniers expérimentateurs, R, Pictet,
Yung et. Regnard; quoi qu'il:en soit, la conclusion tirée
par M. Regnard, de ses expériences de pression, confirme
les résultats obtenus par M. Melsens, Pour ce qui regarde
l'action du froid sur la levüre de bière, M, Melsens main-
| tient ce,.qu'il. a. dit en. 1870, c'est-à- dire, que l'énergie du
| ferment est.diminuée, mais la vie n’est pas détruite parles
froids le plus intenses. que l’on puisse produire (environ
époque, dans. la répartition des,mers et, des continents,
expliquent alors pourquoi la séparation et l'isolement. .des |
phosphates, des argiles ferrugineuses et deicertains mine-
rais de, fer. en..grain, ont, dû s'effectuer principalement
pendant. la. période, tertiaire, alors que. les. conditions
nécessaires el suffisantes ‘pour amener ce résultat avaient || ee Dress
atteint. leur ma sous.Je,rapport de:la nie corame
_sous.le rapport F = alé alone :
FH st} nos alt hM Ait 2 ji :
*»*
100 degrés au-dessous de: zéro), dans les conditions tou-
tefois. où. il a-Opéré. Pe mème, il soutient. que. dans les
circonstances où. il. était placé, le virus-vacein n’est pas
alétrit 6 et ne. Ro i pas sa sairRleneR,
Si
LE NARRARIPTE
483
NOTES
POUR SERVIR :
À ha FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS |
(S uite) -
PIGEONS
(Columbeæ.)
re RAMIER (Columba palumbus Linn.). Très com-
mun partout, se montre en grandes troupes en automne,
en hiver et au printemps ; niche dans tous les bois et les |
forèts de nos environs ; se trouve à l'état sédentaire dans |
les jardins de Paris.
Les ramiers qui vivent aux Tuileries et aus d’autres
promenades, loin de se montrer farouches comme ceux
qui habitent les campagnes, sont plus familiers que des
pigeons domestiques,; ils viennent se petcher sur les bras
et les épaules de certains promeneurs, qui sont, arrivés à
les apprivoiser au. point de les amener à prendre dans la
main etmême dans la bouche des miettes de pain. En 1871
cès charmants. oiseaux avaient presque tous disparu des
Tuileries ; pendant | la Commune (mars, avril et mai 1871)
beaucoup furent chassés et tués à coups de fusil, les sur-
vivants s’enfuirent PRrAYÉE par. les incendies etle bruit. des
armes à à feu.
COLOMBE GOLOMBIN Conde œnas Linn. ). eee au prin-
temps, repart en automne, voyage par grandes troupes, va
parfois de compagnie avec les ramiers, se reproduit dans
nos, forêts, notamment à Compiègne et à Fontainebleau.
En mars 1884, j'ai vu un couple de. colombin habiter lej jar-
din des Tuileries à Paris, et nicher sur un arbre voisin du
fameux marronnier connu sous le nom du vingt mars. Est-
ce un fait isolé ou chaque année cette espèce se reproduit-
elle à, Paris? je n’en avais pas encore fait la remarque.
i ser
| GALLINAGÉS |
(Gallinæ.)
SYRRHAPTE PARADOXAL (Syrrhaptus paradoæus Licht.). Ce
curieux habitant des steppes de l’Asie s'est montré plu-
sieurs fois en Europe, notamment en 1863, aux ‘environs
de Chalon-sur-Saône et plusieurs sujets ont été trouvés
sur nos marchés de Paris. — Ce passage s’est étendu dans
presque toute la France, jusqu’en Bretagne.
Perprix ROUGE (Perdriæ rubra Briss.). Jadis commune
partout, elle est devenue très rare, je ne sais pas même si
l'espèce existe encore aujourd’hui aux environs de Paris.
Jusqu’en 1830 on tuait des pérdrix rouges, à Dugnÿ, au
Bourget, dans la plaine Saint-Denis, etc., mais l'espèce n’a
pas résisté aux destructions de gibier rrhre aux environs
de Paris en 1793, 1830 et 1848.
© STARNE GRISE (S/47 na Cinerea Bp.). Vulgaiténent a per
drix | grise, est encore assézrépandue, grâce aux Soins que
prennent € de leurs chasses un certain noïbre dé proprié-
taires ; mais elle tend à disparaitre, ec on peut dre qu ‘elle
n'existe plus qu'à à l'état artificiel,
cé (HTAIEL
STARNE AUX DOIGTS Courts (Séarna brachydactyla C. P.).
| Cette espèce est connu de nos chasseurs sous le nom de
| Perdrix de passage, parce qu'en effet elle ne se ontre
dans'nos plaines en automne qu’en passage, parfois en
en’troupés nombreuses, mais il est presque impossible de
| les approcher à portée de fusil (Voy. le ENahirese, n°5?
Jau 15 février 1884, p. 412).
Caire (Commune (Coturniæ communtis Bonn.). Autrefois
| très abondante! chez nous; depuis les destructions opérées
| chaque année dans! le midi dé l'Europe et le nord de l'A:
frique l'espèce diminue d'une facon à croire que d'ici peu
elle deviendra rarè. Arrive en avril, repart en septembre
étoctobre
À FAISAN VULGARE cPhhstants colchieus Linn.). Depuis très
longtemps naturalisé én' France, se trouve abondamment
dans toute les chasses gardées où l'on n’épargne aucun
Soin pourle propager et le multiplier. Outre cette éspèce
on trouve maintenant à l'état sauvage plusieurs autres
faisans dans nos forêts et nos bois, introduits depuis quel:
Lo he années Ars es ge Ébbe Det aid vénérés, elc.
Su ÉCHASSIERS
(Graliæ.)
OuraRnE BARBUE (Olis larda Linn.). Se montre irrégu-
lièrement de passage au printemps et en hiver. Jules Ver-
reaux m'a raconté bien souvent qu'il avait tué un couple
d'outardes, mâle et femelle, au mois d'avril dans la plaine
Saint-Denis à peu de distance ‘des fortifications.
Pendant le rigoureux hiver de 1879/1880 plusieurs ou+
tardes ont été tuées dans nos plaines ; je puis citer, entre
autres captures, celle d’uné femelle adulte tuée à Dugny.
OuraRDE CANEPETIÈRE (O/ëS tetram Linn.). De passage au
printemps et en automne dans lé mois de septembre, as:
sez commune dans toutes les plaines du nord-est de Paris.
OEprcNÈME entArb (Œdicnemus crepitans Temm.). Ne se
rencontre que dans certaines localités où il niche, l'espèce
tend à disparaître. D'après le marquis de Sinéty il serait
encore assez commun dans les plaines des environs sa
Fontainebleau.
Pivvier Doré (Pluvialis apricarius Bp.). De passage en
mars et avril, et novembre et en octobre, depuis une ving-
taïne d'années cet oiseau devient de plus en plus rare à son
doublé passage et ne se montre plus comme autrefois
par petites troupes.
GuiGNaRD DÉ SIBÉRE (Morinellus sibtricus Sp.). Encore
une espèce qui tend à disparaître non seulement dans nos
environs, mais même dans'toute la France; autrefois de
passage en mai ét août, on né voit Dr que très rarement
cet oiseau inconnu de nos chasseurs
Pruvier À CoLctér (CHaradrius minor Boie.). De passage
en avril, août et septembre; se rencontre sur les bords de
la Seine et de plusieurs autres rivières. J'en ai tué un Sur
la route de Flandré à la sortié de Paris, et deux aütres su-
| jéts en septémbre 1869 le long de la rivière de More à
Bonneuil (Seine lét-Oise).
espèce se rt plus rarement que la précédente, cepen-
157 ou
GRAVELOT De Kent (Charadrius cantianus Lath). Cette
eu ——s À
!
|
|
TEE ne 0 eme pee tt
ti
——
484
LE NATURALISTE
dant je pourrais citer un certain nombre de captures faites
sur les bords de la Seine.
VANNEAU HUPPÉ (Vanellus Cristatus Meyer et Wolf). De
passage régulier au printemps et à l'automne, voyage en
troupes parfois très nombreuses; niche dans quelques lo-
calités.
Couruis cENDRÉ (Numenius areuatus Lath.). Cet oiseau,
quifréquente surtout les plages, ne se montre qu'acciden-
tellement chez nous, en automne et au printemps, dans les
plaines et sur le bord des cours d’eau.
BARGE EGOCÉPHALE (Lémosa ægocephala Leach.). De pas-
sage régulier en avril, septembre et octobre, voyage par
pelites troupes; ne se rencontre que dans certains endroits
marécageux et sur les bords de la Seine.
BarGs Rousse (Limosa rufa Briss.). Plus rare que l’es-
pèce précédente, passe aux mêmes époques, se rencontre
parfois isolément ; ainsi nous avons tué une femelle adulte
en octobre dans la plaine de Dugny.
BÉCASSE ORDINAIRE (Scolopax rusticola Linn.). Arrive en
automne et repart au printemps; quelques couples nichent
dans nos bois, surtout quand les hivers sont peu rigou-
r
ux.
(A suivre.) CRETTÉ DE PALLUEL.
LES CHENILLES DU GENRE COSMIA
(Suite)
Chez Trapezina la peau est d’une transparence telle
qu'elle donne à cette chenille un aspect vitreux, surtout
dans l’âge moyen. Elle est donc de couleur verte très
variable, mais les incisions sont très jaunes.
On la rencontre quelquefois marbrée de violet sombre
par place, quand il lui est arrivé de dévorer quelque che-
nille brune.
Ce qui la distingue des autres Cosmia, c'eslla stigmatale
très large et plutôt jaunâtre que blanche; la dorsale est
blanche, fine ; les sous-dorsales sont très fines, interrom-
pues; les trapézoïdaux, très saillanis, sont entourés de
blanc.
Les stigmates sont situés en plein dans la stigmatale et
entourés de blanc.
On trouve quelques sujets dont la stigmatale est sur-
montée d’une bande noire plus ou moins intense et dont
tous les points ordinaires sont bien marqués en noir.
Le premier caractère fait ressembler ces C. Trapezina
à certaines 7œæn. Gothica ; mais la large sligmatale est d’un
blanc pur dans celle-ci, elle est plutôt jaune dans celle-là.
L'aititude de 7rapezina rappelle un peu celle de C. Aff-
ñis. Elle s’aplatit en effet la partie antérieure du corps, ses
côlés sont carénés et le 11° segment est saillant.
Est-ce un signe particulier de férocité ?
La variété verte de Tæn. Cruda a beaucoup de rapports
avec Trapezina, Voici leurs principales différences : Cruda
a la tête plus forte que Tragezina; la stigmalale aussi
large est ornée chez Cruda de taches ferrugineuses, ces
taches n’existent pas chez Trapezina; Cruda n’a pas les
points trapézoïdaux saillants comme le sont ceux de Tra-
pesina; enfin chez Cruda le 11° segment porte un trait
crucial de même couleur que les autres lignes; ce trait
n'existe pas chez Trapezina.
Du reste Cruda est aussi malfaisante que Trapezina.
Ona dit de ces chenilles queleur voracité avait un effet
funeste. Celles d’entre elles qui se seraient abandonnées à
leurs instincts carnassiers contracteraient des maladies
et finalement ne parviendraient pas à donner l'insecte par-
fait. Sans doute l'abus en toutes choses est pernicieux,
sans doute un méfait quelconque appelle toujours son chà-
timent, mais une chenille mangée par-ci par-là, et de temps
en temps, est-ce indigeste? Une chenille même dévorée
vivante, est-ce un si grand mel? Du reste, ces sortes de
| compensations n’ont aucun seris aux yeux de la nature;
| elle a d’autres vues que les nôtres et pour prouver qu'il est
mal de détruire un être, elle n’en supprime pas un autre.
Nous ne croÿons donc pas nous tromper en affirmant que
plus d’une €. Affinis, plus d’une C. Trapezina, qui à l'état
d’insecte parfait prennent leur essor et leurs ébats aux
douces clartés du crépuscule en juillet, portent allègrement
la peine due aux meurtres que, lors de leur état d'insecte
vil ét rampant, elles ont commis en mai sur d’innocentes
arpenteuses. FR
Quelles sont donc, ‘en somme, les espèces de chenilles
qui sont les victimes ordinaires de ces ravagèusés ? Sans
tenir compte bien entendu et des chenilles qu'on leur as-
socie dans les boîtes de chasse, ou du hasard qui amène
sur leur chemin telle ou telle espèce intéressante, on peut
dire que le gros de leurs victimes est fourni par les chenilles
les plus communes. Ce sera peut-être ces Zortri si nom-
breuses en mai sur l’orme et le chène, leur vivacité, leur
agilité, cependant, est une bonne sauvegarde; ce sera plus
souvent des Phyg. Pilosaria et ces Hybernia si nom-
breuses : Defoliaria, Marginaria; ce sera à coup sûr
cette Ch. Brumata, silente dans ses mouvements'et qui
s'empêtre encore dans les feuilles emmélées pär ses fils.
Loïn d'être nuisibles, ces chenilles seraient donc utiles,
si elles se contentaient de dévorer les autres, partant il
serait injuste de récompenser leurs services par la des-
truction. Seulement elles resteront toujours sous le coup
des malédictions des entomologistes qui, par mégarde, les
mélangeraient avec. d’autres chenilles, car la malechance
voudra qu'elles s’attaquent de préférence aux bêtes rares
et précieuses.
Sans entrer dans des détails trop multipliés, nous avons
indiqué des caractères suffisants selon nous pour faire
reconnaître les chenilles de Cosmia à première vue.
Si maintenant, jetant un regard d'ensemble sur ces qua-
tre espèces, nous cherchons à établir entre elles des rap-
prochements plus étroïts ou des distinctions plus précises,
nous trouverons plus d’un sujet de comparaison,
Si l'on tient compte des mœurs, Affinis et Trapezina
iront ensemble sous le rapport des instincts carnassiers,
Diffinis et Pyralina étant d'humeur pacifique sympathi-
seront entre elles.
Si l'on s'attache à la prédominance des lignes: Pyra-
lina, Diffinis ét Affinis ont leur dorsale plus large que
leurs autres lignes, 7ragezina sa stigmatale,
LE NATURALISTE
485
Quant ‘aux trapézoïdaux, très saillants sur 7rapezina,
presque hémisphériques sur Pyralina et Affinis, ils se
voient difficilement sur Dijfinis.
Pyralina, Diffinis et Affinis ont leurs stigmates placés .
au-dessus de la stigmatale, tandis qu'ils sont situés dans
la ligne ou plutôt la bande stigmatale chez Trapezina.
_ Latèête est verdâtre chez Pyratina, Affinis el Trapezina ;
elle est noire ou de couleur sombre chez Diffinis.
Enfin Pyralina et Diffinis paraissent vivre exclusive-
ment sur l’orme, Affinis sur l'orme et le charme, Trape-
zina sur presque tous les arbres forestiers.
Ces rapports et ces différences réciproques nous permet-
tent d'établir avec facilité la clef dichotomique suivante.
Tête de cOUIBUT SOMPTON, re. eo eos à + +
Ligne dorsale plus large que les autres lignes. . .
2
<' Tête:de couleur verdâtre.… . . ........:... 2
€. Diffinis.
3
À Ligne stigmatale formant bande et plus large que
les autres lignes. .....4,4.::...%..1:
rps très aminci antérieurement, stigmates sur-
montés d’un chevron noir ou blanc, trapézoïdaux
dé grosseur égale : : .: 34. .6 fottrmtu °C, Affinis.
orps à peine atténué ‘antérieurement, stigmates
C. Trapezina.
C. Pyralina. :
Le mois de mai est leur époque. L'orme est leur arbre
nourricier. En général Trapezina est la plus précoce, vien-
nent-ensuite.A/finis, Diffinis et Pyralina.
Il n’est pas rare de rencontrer toutes les quatre Cosmia
à la fois/sur le même arbre, c’est ce qui nous arrive tous
les ans au bois de Boulogne.
P. CHRÉTIEN.
DESCRIPTION DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES D'HÉLIX
DU THIBET
_ Helix (Plectotropis) Hilbert, n. sp.
+ “festa depressa, discoïdea, aperte umbilicata (umbilico
pervio, haud obtecto); sinistrorsa, utrinique convexa, setis
tionnullis haud erectis hirsuta, cornea, Carina ad finem
præsertim dilutiore cincta ; striis oblique incrementi grus-
siusculis aperturæ parallelis sculpta; tenuiuscula, sub-
nitens.
Spira latissime conoïdea, apice valido, obtuso; anfrac-
tibus 5 sutura profunda separatis (ad penultimum anfrac-
tum obtuse carinifera et dilutiore) ; regulariter crescen-
tibus, convexis; ultimo supra carinam convexo, subtus
bene rotundato, circa umbilicum convexo ; carina haud
valde acuta, ad finem præsertim albescente, et prope aper-
turam linea parallela impressa proxime concomitante, su-
perne ornata. Apertura descendente, obliqua (fere 45° cum
axi), emarginala, exius subangulata, transverse late
ovalis; marginibus obvis; peristomio simplice, acuto,
parte supra excepta expansiusculo ; marginibus basali et
columellari intus magis incrassalis.
Diam. maÿ. :84/,; min. : 7; alt. 4 1/, ; long. apert. fere
8 mill. HAE 1:
Cette espèce qui m'a été communiquée, ainsi que la sui-
vante, par M. l’abbé Lemoine, provient comme elle de
Tâtsiènloû, et appartient au groupe de l'A, Christina,
H. Ad. Sa plus proche parente est l'A. subsimilis Desh.
dont elle est comme une miniature.
Helix (Acusta) physela, n. sp.
Testa globosa, inflata, umbilicata, tenuiuscula, luteo-
virens ; striis incrementi obsoletis, obliquis vix perspicuis ;
subnitens, Spira late conoïdea; aprice obtuso lævigato ;
anfractibus 5 1/, rapide crescentibus, convexis, sutura im-
pressa subregulari separatis; ultimo valde turgido et ro-
tundato, maximo ad aperturam paulatim subdescendente.
Apertura ampla, circularis-emarginata, subobliqua, intus
sublactescens, subsinuata; peristomio simplice, acuto, ad
columellam late reflexo, triangulum latum efficiente, um-
bilicum supra tantum late tegente.
Diam. max: 16; min. 13; alt. : 15 1/,; alt. aperturæ
10 1/, mill.
Tâtsiènlou, dans les pays thibétains faisant politique-
ment partie de la province de Se-tchouen (1 exemplaire).
Cette espèce, dont je dois la communication à l'obli-
geante amitié de M. l'abbé Lemoine, se distinguera de la
Burtini Desh., surtout par sa perforation ombilicale ; de
la ravida Bens., parla large expansion du bord columel-
laire, etc.
C. F. ANCEY.
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE: FRANCE
M. Henri Gadeau de Kerville vient de faire deux commu-
nications intéressantes :
1° Il donne la description de la larve d'une rare curcu-
lionide, le Bagous binodulus Herbst, découvert en Nor-
mandie, au mois d'août 1879, par l’habile entomologiste
d’Elbeuf, M. Lancelevée, dans les fossés du marais d’Heur-
teauville, localité remarquable au double point de vue en-
tomologique et botanique. Ce coléoptère vit à l’état de
larve et d’insecte parfait sur le Sératioles aloïdes L.,
plante importée il y a un certain nombre d'années dans
les fossés de ce marais, qu’elle a envahis en peu de temps,
et sur les feuilles de laquelle ila été fréquemment repris
depuis l'époque de sa découverte. Bien qu’il n'ait pu en-
core obtenir la transformation de la larve en insecte par-
fait, M. Gadeau de Kerville croit cependant pouvoir affir-
mer que cette larve est bien celle du Bagous binodulus.
Néanmoins, afin de changer en certitude absolue ce qui
aujourd’hui n’est qu'extrèmement probable, il suit avec
soin l’évolution de la larve etil espère pouvoir, dans quel-
que temps, décrire complètement les différents états de
cet insecte ainsi que ses mœurs fort intéressantes, au su-
jet desquelles il donne quelques curieux détails.
2° Pendant les laborieuses recherches. qu'il fait depuis
plusieurs mois dans la Seine, afin d'étudier aussi eom-
plètement que possible les animaux qui vivent dans ce
| fleuve et de fixer les limites des faunes d’eau doute, d'eau
486
LE NATURALISTE
saumäâtre et d’eau salée, la drague lui a ramené, aux envi-
rons de La Bouille et de Duclair, sur une étendue de plus
de dix lieues, des quantités innombrables d’un hémiptère
hétéroptère considéré comme rare en France, et qui n’a-
vait pas encore été signalé en Normandie, l’Aphelochira
æstivalis Fab. L'intérêt tout particulier que présente cet
insecte, jusqu'alors peu connu, et la facilité de s’en procu-
rer en quelques heures plusieurs milliers d'exemplaires,
à tous les états de développement, a engagé notre collègue
à l’étudier complètement aux points de vue anatomique,
physiologique et biologique. Dans le mémoire qu’il se pro-
pose de publier plus tard sur ce sujet, il indiquera les li-
mites extrêmes de l'habitat de cet insecte dans la Seine,
insecte connu et redouté de tous les pècheurs de la Seine
maritime auxquels il cause souvent des piqûres doulou-
reuses lorsque ceux-ci ramènent leurs filets sur les barques,
et dont les entomologistes, seuls, ignoraient la présence
en quantités prodigieuses dans ce fleuve. M. Gadeau de
Kerville ajoute qu'il a pu déjà observer que l'Aphelochira
æstivalis ne s’ayance pas vers l'embouchure de la Seine
au delà d’Aizier, localité située à trente-deux kilomètres
d’'Honfleur et où l’eau est légèrement saumâtre seulement
au moment de la marée. C’est également en cet endroit,
dit en terminant notre collègue, que l’on cesse de rencon-
trer un mollusque fluviatile extrêmement commun et cé-
lèbre par la rapidité avec laquelle il s’est propagé dans les
différentes rivières de l’Europe, le Dressensia fluvialinis
Bour””
EXCURSION GÉOLOGIQUE
LAGNY, THORIGNY, ETC.
ALBATRE GYPSEUSE, MEULIÈRE, GYPSE
Le train de Paris de 10",25 nous dépose à Lagny à 11",22,
Sous la direction de M. Stanislas Meunier nous gravissons
le chemin qui de la gare conduit à Annet. Laissant à notre
gauche Carnetin, une route de traverse nous mène à droite
à la carrière dite des Ecornats, où nous pouvons nous ren-
dre exactement compte de la formation des {ravertins
moyens ou meulière de Brie; celle-ci, vu le peu de
volume de ses fragments, ne peut guère être employée que
pour le ferrage des routes, toutefois fait-elle en ce genre
l’objet d'une assez vaste exploitation. Au-dessus de ce
banc de meulièré se rencontrent les marnes à huîtres, nom
fort en rapport avec la profusion d'écailles qui y sont
répandues. Celles-ci n’appartiennent pas toutes à la même
espèce; deux types caractéristiques doivent y être distin-
gués : l’Ostrea cyathula Lam. et l'Ostrea longirostris
Lam.
Un chemin extrèmement rapide et raboteux nous permet
de descendre la pente de la colline, sous laquelle nous pé-
nétrons ensuite par un vaste souterrain, Cette circonstance,
due à la gracieuseté du propriétaire de la carrière, nous
permet d'étudier en place un gypsetout à fait particulier :
l'aibâtre, ANS SES
Dans certains points, la translucidité et, la cassure i-
reuse de cet albâtre lui donnent un cachet tout à fait agrea-
ble, aussi en fait-on des potiches, statuettes el autres
objets de luxe, Cet albâtre a encore d’autres propriétés
industrielles, il entre dans la fabrication du papier.
La couche d’albâtre de Thorigny est sensiblement ho-
rizontale, son épaisseur est de 1 mètre environ; dessus et
dessous se présentent des argiles calcarifères qui séparent
les couches d’albâtre des couches.du gypse saccharoïde.
De là, gagnant ses bords, nous côtoyons la Marne, jus-
qu'à ce que la vue se dégageant des massifs nous per-
mette de distinguer, sur notre ‘gauche, la grande exploi-
tation de pierre à plâtre d’Annet.. La roche y est générale-
porphyroïde, où- dans une masse très finement grenue se
détachent des cristaux lenticulaires relativement volumi-
neux et parfaitement nets. ;
Dans le pse et dans les marnes supra-gypseuses
d’Annet ont rencontre quelques fossiles; toutefois, peu
ver un seul.
L’inspection faite de cette dernière carrière, nous rega-
gnâmes Lagny, où une petite collation nous permit d’at-
tendre sans trop souffrir l'heure du départ qe nous devan-
cions d’une heure environ. {1
'HdaiSs cf 6
BIBLIOGRAPHIE,
— ———
FLORE D'ALGER ET CATALOGUE DES PLANTES D'ALGÉRIE OU éNU-
mération systématique de toutes les plantés signalées
jusqu’à ce jour comme spontanées en Algérie avec des-
cription des espèces qui se trouvent dans la région
d'Alger. — Monocotylédones; par MM, Battandier et
Trabut, professeurs à l’école de médecine et pharmacie
d'Alger
Ce titre fait substantiellement connaître le plan et l’ob:
jet de l'ouvrage. Les auteurs comprennent dans la région
d’Alger le petit Atlas et l’espace qui s’étend éntre la mer
et cette chaine de montagnes; c’est environ la superficie
d'un grand département français. [ls donnent la descrip-
tion de toutes les espèces rencontrées jusqu’à ce jour
dans ces limites et indiquent avec soin si elles sont;spon-
tanées, cultivées, naturalisées où adventives. Habitant
Alger et explorant assidment cette région depuis? plu-
sieurs années, ils ont récolté eux-mêmes toutes ces plantes,
sauf de rares exceptions à l’occasion desquelles ils ne
manquent jamais de fournir les références nécessaires,
Après avoir mentionné les stations ét habitats de chaqué
espèce dans leur circonscription, ils donnent. un aperçu
1 de son aire de distribution géographique. C'est, à motre
a.
LE NATURALISTE
487
avis, une innovation des plus heureuses d’avoir introduit
ainsi dans un livre élémentaire ces notions si intéressantes
de géographie botanique qui sont trop souvent confinées
dans des traités spéciaux et peu répandus.
- Les auteurs énumèrent dans chaque groupe sous la res-
ponsabilité des botanistes cités, à la suite des espèces de
leur région seules décrites, celles qu’on a observées. ail-
leurs en‘Algérie. Cette publication offrira done, en mème
temps qu’une flore descriptive des environs d'Alger, c'est-
à-dire de la partie de l’ancienne régence qui a le plus d’in-
térêt pour les Européens et particulièrement pour nous,
un catalogue systématique exactement dressé de toutes
les richesses végétales de l'Algérie.
MM. Battändier et Trabut éludient leurs espèces dou-
euses avec'une persévérance et un soin scrupuleux aux-
quels tous leurs correspondants rendront hommage,
Aucune recherche, aucune démarche ne les arrête, dans
les cas litigieux, pour arriver à la certitude scientifique;
on peut avoir une entière confiance Er la sûreté de
leurs déterminations.
1ls expliquent dans leur préface comment ils ont à peu
près renoncé à l'emploi des clefs dichotomiques qu’ils
avaient d’abord généralisé. « Cette méthode, disent-ils, a
< pour nous lé grave inconvénient de faire de la botanique
« systématique une espèce de jeu mécanique qui masque
« complètement au débutant les affinités naturelles de la
«plante qu’il étudie, et mème l'ensemble de ses carac-
< tères, de sorte qu'il arrive à en savoir le nom sans la
« connaître réellement. » Ils ont préféré avec raison mul-
tiplier les tableaux synoptiques, qui ont l'avantage, tout
en facilitant la détermination des espèces, de mettre en
évidence l’ensemble de leurs affinités réciproques, en même
temps que la série des différenciations spécifiques sueces-
sives. |
Leur conception de l’espèce est des plus correctes. Ils
sont en principe sagement linnéens, admettant cependant
dans,une juste mesure les espèces nouvelles, qu’ils rat-
tachent. souvent aux anciennes à titre de variétés.
En résumé, les auteurs ont visé à faire, ainsi qu'ils le
disent dans leur préface « une flore usuelle », dont les
proportions modestes, et nous pouvons ajouter le prix
très réduit, sont tout. à fait en harmonie avec ce but. On
ne peut. que souhaiter l’heureux et prompt achèvement
d'uneœuvre de vulgarisation si bien commencée ; elle était
Coichicum Bivonæ Guss. (C. autumnaie Munby non L.),
nn
particulièrement désirée, et elle sera d’autant mieux ac-
cueillie avec un sentiment de gratitude dans notre pays,
par ceux de nos collègues, nombreux aujourd'hui, qui
regardent une certaine connaissance des plantes de PAI-
gérie comme un complément nécessaire à l’étude de la
flore francaise.
Parmi les nouveautés pour l’Algérie signalées dans ce
volume qui comprend les Monocotylédones, on remarque
Potamogeton plantagineus Duücros
vus Sm. (Teniet-el-haad), Poa alpina L. var. Bivonæ et
Le 454.2.
var. Djurjuræ. Hackel (Djurjura), Ægilops triarislala |
var. érispiculata Hackel (Djebel-Mouzaïa, Beni-Salah),
(Maison- étée)
. Naias muricata Delile (Oued-Reghaïa), Alopecurus ful-
Colchicum arenarium Lois. varielas (vel species nova ?),
Romulea Buibocodium Seb. et Maur, var, dioica Battand.,
Orchis tephrosanthos Villars, 0. Markusii Tineo, etc.
Erx, MaAzINvAUD.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
M. H. Lucas a donné à la Société entomologique de
France la description d’une nouvelle espèce de Scolopendre,
qu'il croit ‘provenir du Brésil, Elle diffère des Scolop.
gigas, gigantea el insignis par Son corps lisse, moins
arge, moins aplati, par les organes de la locomotion
annelés de jaune au lieu d’être unicolore, ou fasciés d'olive
foncé, et par le premier article ou fémur de pattes anales
dont le côté interne ne présente que deux petits épines.
Elle mesure 30 centimètres de long sur 23 millimètres de
large ; elle a nom Scolopendra annulipes.
*
* *
M. Reilter vient de décrire un nouveau carabique à qui il
a donné le nom de Acupalpus quarnerensis provenant de
Grèce. Il est voisin du consputus dont il diffère par sa
taille plus petite, sa couleur plus pâle, ses yeux noirs
| saillants, son corselet moins dilaté en avant et sa deuxième
strie portant 2 points sétigères. Le dessous du corps est à
peine ponctué au lieu d’avoir une ponctuation bien visible.
M. E. Abeille de Perrin nous signale la prise de cette
nouvelle espèce en France ; c’est une acquisition intéres-
sante pour notre faune.
Un viticulteur d’Aubenas (Ardèche) indique un nouveau
moyen de combattre le phylloxera. Dans 100 litres d’eau,
il fit fermenter pendant plusieurs jours (3 à 8 selon la
température) 6 kilog. de genèêts, puis il versa 4 ou 5litres
de ce liquide autour des souches malades. Cette opération
fut recommencée trois fois dans le courant de l’année. Il
lui fut permis de constater l’année suivante une grande
reprise de végétation, les sarments mesurèrent une lon-
gueur de 3 mètres. Cette année on peut voir que les ceps
ainsi traités ne sont plus malades.
Un prix, consistant en un objet d’art sera décerné, durant
sa prochaine session, par la Société des agriculteurs de
France, à l’auteur du meilleur travail d'observations sur
les maladies du mürier et sur les remèdes propres à les
combattre. Ces mémoires devront être adressé au siège de
la Société, à Paris, avant le 1°‘ décembre 1884.
*
++
Notre nouveau catalogue des fossiles, prix à la pièce, et
le catalogue des minéraux viennent de paraitre; nous les
adresserons franco à toutes les PersQRee qui nous en
feront la demande.
*
* +
488
LE NATURALISTE
Une commission chargée d'apprécier les différents pro-
védés présentés par les inventeurs pour la destruction de
l’Altise de la vigne et de récompenser le meïleur, s’est
réunie au jardin d’'Essaid’Alger, où des expériences minu-
tieuses vont être poursuivies. La valeur du prix à attri-
buer est de 3 000 francs; 1 500 francs pourront de plus
être votés par les conseils généraux,
*
* *
Les Ministres de l’Instruction publique et de l'Agriculture
viennent de mettre à la disposition de la Société, entomo-
logique de France comme encouragement à ses travaux
pour l’année 1884, le premier une somme de 500 francs et
le second une somme de 600 francs.
M. Lefèvre vient de décrire un nouveau genre el une
nouvelle espèce de la famille des Eumolpides : CZeoporus
cruciatus, long de 5 à 6 millimètres et large de 2 1/2 à
3 millimètres, provenant des Philippines. Ce genre appar-
tient aux groupes des Typophorites. Il se rapproche des
Ma@nius par le sillon large et profond qui entoure les yeux
en arrière ; mais les cuisses sont inermes, le prosternum
est subquadrangulaire et les tibias postérieurs sont à
peine visiblement échancrés.
M. Jamin vient d’être nommé secrétaire perpétuel de
l’Académie des sciences.
M. Capellini a présenté ala Société géologique deFrance
un mémoire dans lequel il nous apprend qu'il y a 32 ans
on découvrit, dans le crétacé des environs de Vérone, les
restes d’un grand animal fossile. Le bruit se répandit que
c'était un homme, aussi le propriétaire en demandait-ù un
demi-million. Il y a deux ans, ayant entendu dire que c'é-
tait un saurien, le même propriétaire consentit à le céder
à M. Capellini à un prix raisonnable. L’ayant dégagé de la
pierre, on put constater que ce n’était pas un saurien, mais
une grande tortue du groupe des Sphargis. Il est intéres-
sant de voir dans un terrain Secondaire une tortue si peu
avancée dans ses évolutions que le sont les Sphargis.
Cette nouvelles espèce à nom re veronensis.
#, %
M. Gourdon signale la découverte qu'il a faite d’un neu-
vel horizon de silurien supérieur, à Bourg, vallée d'Oueil
(Haute-Garonne). Il a récolté à Bourg des fossiles dans les-
quels M. Barrois a reconnu des fossiles identiques à ceux
récoltés à San Domingos (Portugal). M. Gourdon cite les
fossiles suivants : Nereiles Sedgwickit, pres simple,
Pleurolomaria? Encrines.
OFFRES ET DEMANDES
M. Héron-Royer, 22, rue de Cléry, à Paris, désire rece-
voir, soit à titre d'offre gracieuse, soit en échange d’autres
batraciens, quelques échantillons de Rainette verte (Æyla
J
Afrique, iles
Ar 2 1: + pr
arborea) du bassin dela
principales) vivants ou en alcool, mais de provenance di-
recte,
A vendre une belle collection de Coquilles du genre
Conus, comprenant 74 espèces et 140 exemplaires. Nous ci-
terons parmi les bonnes espèces : Conus Vautieri, dis-
tans, géographus, belulinus, vilulinus, augur, impe-
rialis, ete, etc. Prix, 90 francs
= res
Collection de Coléoptères comprenant les Cassides euro-
péennes et exotiques, représentés par 108 espèces et 276
exemplaires, renfermés dans 3 cartons 19 >< 26. Prix, 45 fr.
Le "
* *
Collection de fossiles du bassin de Paris comprenant 300
espèces et environ 800 exemplaires, rangés en cuvettes et
étiquetés. Prix, 250 francs.
Collection de Malacodermes, Clérides, Apatides, Plini-
des d'Europe, comprenant 277 espèces et 943 exemplaires.
Nous citerons parmi les bonnes espèces: Cebrio corsicus,
Fabriciti, Lampyris maurilanica, Lercynii, Phosphænus
hemipterus, Zigia oblonga, Tillus elongatus, Clerus
4 maculatus, Trichodes c“abroniformis, Lymeæyion na-
vale, etc., compris dans 8 cartons. Prix, 60 rancs.
Collection de Buprestides européens comprenant 81 es-
pèces et 234exemplaires, en excellentétat de conservation:
Prix, 32 francs.
Excellente collection de Paussides, Scydménides et Psé:
laphides, européens et exotiques, représentés par 97 espè-
ces et . exemplaires, e Us Parfaitement déterminé.
Cette colle , nous en cite-
rons seulement quelques- -unes : Arthropterus Meibourni
(Victoria), Pentaplatarthrus paussoides (Cafrerie), Paus-
sus Cucullatus (Cafrerie), Scydmænus exilis (Alsace),
Scydmænus heljeri (Corse), Bryaxis heterocera (Algé-
rie), Bryatts nigriventris (Syrie), Articeros fortumni
(Australie), elc, etc. Prix, 55 francs.
*
* +
À vendre un lot de Diptères européens, comprenant 148
espèces et 289 exemplaires bien déterminés. Prix, 59 fr.
S’adresser pour les collections annoncées au bureau du
Journal.
Le gérant, Émile DEY ROLLE:
Te TERRE IST TA MENNS RES E
5450 — Paris. Imprimerie A. EL. Guuror, 7, rne des Cane
sititrititit
6 Année,
N° 62
15 Juillet 1884.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA REDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et Al
Tous les autres pa
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable pre en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
Pays compris Durs deg postale, ,
NÉ ferait compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
NT COS PR PC LR RSS AE ECS E RER fr. »
SU A EURE ER PAUL GROULT
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU ]l°* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 7 AVRIL 1884
(Suite)
Recherches sur l'incubation des œufs de poule dans
l'air confiné et sur le rôle de la ventilation dans l’évolu-
lion embryonnaire. — Note de M. C. Dareste.
Ce sont les couveuscs d’Arsouval qui ont servi aux expé-
riences de M. Dareste; d’une capacité de douze litres envi- :
ron, on y placait soit huit œufs, soit quatorze, et on prenait
la précaution de bouch: r les ouvertures et de mastiquer le
couvercle. En ouvrant les couveuses au bout des vingt et
un jours d’incubation, on constatait des effets différents,
suivant que les œufs ne recevaient d’ autre humidité que
celle provenant de leur propre évaporalion, ou bien que
l'air était saturé d'humidité à l’aide d’un vase rempli d’eau |
et renfermé dans la couveuse. Dans l’air non saturé d'hu-
midité, plusieurs poulets-étaient éclos; certains bien con- |
formés étaient morts avant la pénétration du jaune dans
la cavité abdominale; enfin, le plus grand nombre des
“embryons avaient péri. En examinant ces derniers, M. Da-
reste a constaté la présence d'organismes microscopiques
dans l’albumine, vibrions et bactéries. Le plus fréquemment
rencontré de ces organismes est un végétal comparable,
sous le rapport de l’organisation, à celui de la levûre de
bière: formé de cellules arrondies, simples ou multipliées
par bourgeonnement, et dont le protoplasme est creusé
de vacuoles, ce végétal ne parait pas avoir été décrit ; il
fait périr les embryons en modifiant leur nutrition el leur
respiration. Dans les conditions de ces expériences, l'allé-
ration de l’air n’agit donc qu'en favorisant le développe-
ment d'organismes parasites qui finissent par tuer l’em-
bryon; pour les œufs où ces organismes ne se sont pas
développés, l'embryon arrive au terme de son développe-
ment. Ceci est un fait nouveau pour la science. Dans l’air
saturé, l’albumine de l’œuf se liquéfie, suinte hors de la
coquille, qu’il recouvre de couches solidifiées, et engendre
alors un obstacle à l’éclosiôn; certains poulets, qui avaient
commencé à bècher les coquilles, avaient le bec collé aux
parois de l'ouverture par le suintement de l'albumine.
Certains embryons parvenaiént à l’éclosion, d’aulres mou-
raient, tués: par les végétations cryptoganiiques; mais ici
on se trouvait en présence d’une espèce d’Aspergilus qui,
se développant dans l’albumine, venait donner une sorte
de fructification verte dans 11 chambre à air, puis sur les
parois de la coquille. Cette moisissure doit être attribuée à
l'humidité de l'air. De l’ensemble de ces résultats qui dé-
termineront de nouvelles séries d'expériences, il résulte
que dans les appareils à incubalion artificielle il est bon
de renouveler l'air en ayant soin que ce dernier ne soit
pas saturé d'humidité. Nous répétons que les expériences
dont nous venons de parler ont été faites avec des cou-
veuses d’une capacité de douze litres environ, et que l'on
y plaçait huit ou quatorze œufs; si ces appareils eussent
été de moindre dimension, les embryons eussent:ils été
atteints de même facon par l’altération de l’air? C'est ce que:
diront de nouvelles expériences.
’
* *
UE météorilé sibérienne. — Note de M. Slanislas
Meunie
M. Edmond-Coteau avait rapporté de Sibérie une pierre
qui lui avait été donnée à Irkoulsk par M. Savithki, comme
un fragment d’aérolithe de la Transbaïkalie. M. Meunier
obtint d'en séparer un pelit morceau dont une surface fut
polie ainsi qu’une lamelle pour les recherches microsco-
490
LE NATURALISTE
piques. Il fut reconnu à première vue que cette roche n'é-
tait aucunementmmétéoriques.Ba densitévest de 2, Ggxdès
le rouge, dans un tube fermé, on constate un notable dé-
gagement de vapeur d’eau. C’est une belle variété de ser-
pentine verte; sur la face polie, on reconnaît quelques
granules de fer oxydulé, et dans la masse, par demi-trans-
parence, on distingue des lamelles diallagiques. La lame
mince, à la lumière naturelle, présente une matière à
peine jaunâtre, sensiblement homogène, où l’on remarque
quelques rares grains opaques.et noirs, de formes variées,
parmi lesquelles des carrés et des triangles ; ce sont des
grains de magnétite, parfois cristallisés. Avec un grosisse-
ment de 300 diamètres, on remarque que la matière jau-
nàtre constitue, en quelque sorte, des ramifications dans
une substance incolore, et manifeste une structure fluidale
évidente. Dans la lumière polarisée, la masse se montre
active, et les microlithes orientés par la fluidalité s’étei-.
gnent à zéro ; la majeure partie de ces microlithes est con-
stituée par des péridos; il existe aussi quelques grains
pyroxéniques. Cette structure de la serpentine d’Irkoutsk
démontre d’une façon évidente son origine par voie d’hy-
dratation du péridot.
SÉANCE DU 21 AVRIL 1884
Note sur l’identilé oplique des cristaux de la Herdé-
rile d'Ehrenfriedersdorf et de l'État du Maine; par
M. Des Cloizeaux.
La rareté des cristaux de Herdérite d’Ehrenfriedersdorf
(Saxe) n'ayant pas permis de les analyser, M. Des Cloi-
zeaux en à fait l'étude des caractères optiques, pour les
comparer à ceux donnés par les cristaux de Stoncham
(Maine) que l’on pensait être analogues au point de vue de
la composition chimique. Le résultat de ces recherches a
montré l'identité des caractères optiques fournis par ces
deux espèces minérales que l’on doit dès lors réunir en une
seule. Les essais du minéral saxon par Turner et Plattners
avaient indiqué un fluophosphate de chaux et d’alumine :
analyse du minéral de l’État du Maine donnait un fluo-
phosphate de chaux et de glucine.
Sur l'existence d'un Gorîlle à la ménagerie du M u-
séum d'histoire naturelle ; par M. Alph. Milne-Edwards.
Un Gorille vivant est arrivé au Muséum, provenant
du Gabon. C’est la première fois que l’on a pu étudier à
Paris le naturel de ce singe, dont le caractère sauvage et
brutal est si éloigné de celui de l'Orang-Outang et du
Chimpenzé. Il était àgé de trois ans etneremuait guère que
pour s'occuper de sa nourriture, Son nez aplati et ses na-
rines largement ouvertes, ses yeux très mobiles et ses
arcades sourcilières très avancées, forment un ensemble
particulier. Son intelligence paraît peu développée, et est
sûrement moindre que celle des autres singes anthropo- |
x
morphes. Malheureusement ce jeune gorille est mort
dernièrement: bi Bee eu
‘te
neige. — Extrait d’une lettre de M. Nordenskio!d.
Une‘lettre de M. Nordenskiold parle d’une course orga-
nisée en Laponie sur sa demande, pour constater süûre-
ment lalvitesse que l’homme exercé peut atteindre à l’aide
des patins à neige. Aller et retour, la distance à parcourir
était de 227 kilomètres. Le vainqueur a franchi ces 55 lieues
en 21 heures 22 minutes et demie ; le cinquième concur-
rent, par ordre d'arrivée, a mis 21 heures 56 minutes.
Sur ce temps indiqué, on comprenait les temps de repos;
il est bon de faire remarquer que la plupart de ceux qui
prirent part à la course avaient fait la veille de 70 à 100 ki-
lomètres pour venir au point du départ, et qu'après avoir
franchi leurs 227 kilomètres, ils ne paraissaient nullement
épuisés. La vitesse moyenne des quatre premiers con-
currents donne plus de 10 kilomètres à l’heure.
*
# *
De l'écorce du Boïs piquant et de sa composilion chi-
Mmique. — Note de MM. Heckel et Fr. Schlagdenhauffen.
L’écorce du Bois piquant de Cayenne (Clavalier jaune ou
épineux des Antilles) contient un alcaloïde fébrifuge dont
l'emploi est ordinaire aux Antilles et à la Guyane; on
| commence à s’en servir à Marseille et dans quelques autres
points du midi de la France. Ce sont les Zant/hoxmyum
caribœum L.K.et Z. Perrottelit D.-C., qui fournissent
cette écorce. Cinq milligrammes de solution aqueuse de
cet alcaloïde injectés sous la peau d’une grenouille de
taille moyenne, avec la seringue Pravaz, déterminent une
paralysie générale ; les fonctions respiratoire et circulatoire
cessent, et la mort arrive en une demi-heure. Il en est de
même pour les cobayes et les lapins. Il est intéressant de
connaître l'existence d’un succédané de la quinine qui
souvent produit meilleur effet que cette dernière.
*
+ +
Sur les Spicules siliceux d’'Eponges vivantes. — Note
de M. J. Thoulet.
Les Spicules étudiés par M. Thoulet proviennent des
derniers dragages faits dans la campagne du Talisman ;
ils sont traversés par un fin canal régulier et formés d’en-
veloppes successives, emboilées l’une dans l’autre. Par la
calonation, ces Spicules se comportent de telle sorte, que
M. Thoulet les considère comme ayant la composition d’une
opale avec une teneur en eau dépassant la moyenne ; On
peut supposer que le tube interne contient des traces d’eau
de mer, à cause du résidu d’hydrofluosilicate de soude ;
mais leur composition chimique, obtenue par certain pro-
cédé, est nettement la silice pure.
_ Vitesse gwatleignentiles Lapons avec leurs palins à
LE NATURALISTE
491
LES CHIROPTÈRES DE FRANCE
Par le Dr TROUESSART
Nous extrayons de la Faune des Mammifères de
France, par le D' Trouessart, volume qui doit former la
2e partie de l'Histoire naturelle de la France, la monogra-
phie des chauves-souris. Nous sommes heureux de pouvoir
fournir à nos lecteurs la primeur de cet ouvrage, écrit par
un naturaliste distingué, par un homme consciencieux.
Caractères de l'ordredes chiroptères. — Membres anté-
rieurs modifiés pour le vol out formés en ailes,aumoyen
d’une membrane qui s'étend entre lesflanes et les membres
thoracique et pelvien. La membrane alaire est constituée
par celte membrane qui se prolonge entre les phalanges
des doigts de la main (non compris le pouce), phalanges
qui sont considérablement allongées. Une membrane
accessoire, la membrane interfémorale, relie le membre
pelvien à la queue, et est généralement tendue par un pro-
longement particulier du pied, dirigé en arrière en guise
d'éperon, et qu’on appelle le calcaneum.
Les mamelles s ont thoraciques et situées latéralement
au-dessous de l’aisselle. Il y a trois sortes de dents.
M. G. E. Dobson a divisé les Chiroptères en deux sous-
ordres : les Mégachiropières et: les Microchiroptères.
Toutes les chauves-souris de France appartiennent à ce
dérnier sous-ordre.
Les Microchiroptères ou chauves-souris inseclivores
sont caractérisés par leurs molaires, dont la couronne hé-
rissée de tubercules aigus indique clairement lerégime, qui
est exclusivement composé d'insectes. Le nombre des dents
varie de trente-deux à trente-huit ; ilexiste généralement
un intervalle, sur la ligne médiane, entre les incisives su-
périeures de chaque côté, par suite du défaut de soudure
des deux os prémaxillaires entre eux. |
Les chauves-souris sont des animaux essentiellement
nocturnes ou crépusculaires, et qui ne se montrent au de-
hors que pendant la belle saison. Tant que dure le jour,
elles restent cachées dans les trous d’arbres ou de rochers,
dans les fentes des murailles et des clochers, dans les par-
ties sombres des greniers ou de tout autre abri analogue,
fuyant le plus possible la lumière du soleil. Dès que la nuit
arrive on les voit voler en tout sens, et les nombreux cro-
chets qu'elles effectuent avec beaucoup d’aisanceindiquent
qu’elles poursuivent des insectes que l'obscurité nous
empèche de distinguer, mais qui n’échappent pas à la vue
d'un animal nocturne. |
A l'automne, quand viennent les premières gelées, la
plupart des espèces se retirent dans des caves ou des ca-
vernes souterraines dont la température, invariable en
toute saison, leur offre un abri confortable pour passer
l'hiver. Les Rhinolophes sont à peu près les seules espè-
ces qui habitent les cavernes en été comme en hiver. Les
Vespériens (Vesperugo), au contraire, s’y trouvent rare-
ment, même à l'époque des grands froids. Quant aux Ves-
perlilions (Vespertilio), que l'abondance des insectes au
1
bord des eaux, pendant l'été, attire le long des rivières,
ils quittent les trous d'arbres qui leur ont servi de retraite
pendant la belle saison, et prennent leurs cantonnements
d'hiver dans les souterrains et les cavernes où on les
trouve, plus où moins engourdis, depuis octobre jusqu’en
avril
De cette observation, il me semble résulter que les Rhi-
nolophes sont les plus frileux de tous nos chiroptères.
Après eux viennent les Vespertilions (et les Oreillards qui
ont les mêmes mœurs), car toutes les espèces habitent des
cavernes à température tiède pendant l'hiver. Quant aux
Vespériens (Sérotine, Noctule, Pipistrelle, etc.), ils sem-
| blent beaucoup plus rustiques sous ce rapport el mieux
conformés pour résister au froid, car, pour mon compte
personnel, je n'en ai jamais rencontré dans les cavernes
où je prenais, pendant l'hiver, loutes les espèces de Ves-
pertilions et de Rhinolophes de notre faune. fl est probable
que les Vespériens restent en toute saison dans les clo-
chers, les greniers et les trous de murailles, assez mal abri-
tés du froid, où on les trouve d'ordinaire.
Ces habitudes, du reste, semblent d'accord avec la dis-
tribution géographique de ces animaux telle que nous la
connaissons : le genre Rhinolophe est surtout nombreux
en espèces sous la zone torride ; les Vespertilions sont les
chauves-souris les plus communes sous la zone tempérée
que nous habitons ; et quant aux Vespériens ce sont des
habitants du nord, et l’une de leurs espèces (le Vespe-
rugo borealis) est même le seul chiroptère qui s’étende en
Suède jusqu’au delà de la limite du cercle arctique.
ILest probable que les chiroptères, de mème que les
oiseaux, accomplissent des migrations plus ou moins loin-
taines à la recherche des insectes dont ils se nourrissent
et dont le nombre est si variable suivant les oscillations
de la température. Mais de bonnes observations sont en-
core à faire sous ce rapport, et les mœurs nocturnes de ces
animaux les rendent fort difficiles. Cependant, aès 1857,
Blasius et Kolenati ont constaté que le Vesperugo boréalis,
cette espèce du nord de l'Europe, s'avançait en été jusque
dans les montagnes de la Suisse, élait de passage pério-
dique dans le nord de l'Allemagne, et effectuait de petits
voyages de la montagne à la plaine et vice versa, à la
manière de certains oiseaux. De même le Vesperwugo
abramus, qui remplace notre pipistrelle dans l’est de l'Asie
et au Japon, étend ses voyages pendant l'été non seule-
ment jusque dans les Alpes et le Jura, mais encore, comme
je l'ai montré récemment (1), jusqu'aux environs de Bor-
deaux, tandis qu’on ne l’a jamais vu en Europe pendant
l'hiver. Enfin le curieux molossien Nyclinomus Cestonii, le
seul de sa famille que l’on trouve en Europe, et qui est rare
même en Italie remonte vers le nord jusque dans le Jura.
ainsi que nous le montrerons plus loin. — Sans doute ces
espèces n’appartiennent à notre faune qu'à titre tout à fait
accidentel, mais elles n’en ont que plus d'intérêt et nous
devions les signaler ici. |
Les chauves-souris passent toute la durée du jour à
dormir dans leur retraite, suspendues la têle en bas et
(1) Le Naluraliste, 1879, n° 16, p. 125.
492
LE NATURALISTE
accrochées par leurs palles de derrière. C'est la mème
position qu’elies prennent pendant l'hiver, alors qu'elles
s’engourdissent pour plusieurs mois. Ce sommeil hiver-
nal esi moins profond que celui de beaucoup d’autres
mammifères ; cependant la respiration et. la circulation
mif
se ralentissent et l'animal s'accommode à la température
ambiante, comme on le constate facilement quand on les
saisit pendant ce sommeil : on croirait toucher un animal
à sang froid. Il semble que l'animal ait fait à l'avance
une grande provision d'aliments, car la défécation se
continue très longtemps, bien qu'il ne mange plus,
ainsi que je l'ai constaté bien des fois; il est probable
que la chauve-souris se réveille pour satisfaire à ce be-
soin, car sans cela, suspendue par les pieds comme elles
sont toutes, elle salirait sa robe, ce qui arrive très rare-
ment, car ces animaux sont trés soigneux de leur toilette.
Pour se retourner dans là position convenable, elle dé-
tache un deses pieds, se balance quelque temps jusqu’à
ce qu’eile ait pu accrocher le pouce de l'aile, puis, le be-
soin satisfait, reprend immédiatement sa première posi-
tion et son sommeil. — Lorsque le temps est au dégel,
pendant l'hiver, il est plusieurs espèces, comme la pi-
pistrelle, qui sortent de leur sommeil et se mettent en
quand le ciel est couvert, on en voit souvent
voler, même en plein jour, pendant les mois de décembre
et de janvier.
Dans les cavernes où elles passent l'hiver, les chauves-
souris ne sont pas toujours accrochées par les pieds aux
parois, comme on le dit généralement. Dans les caves
creusées pour l’exploitation de la pierre tufeau dans le
terrain turonien du bassin de la Loire, on ne les trouve
pas toujours aussi facilement qu’on pourrait le croire.
Si le froid est vif et qu’il pénètre plus ou moins dans les
cavernes, les chauves-souris recherchent les trous et les
moindres crevasses de celte roche argilo-calcaire, et s’y
blotissent par petits groupes de deux ou trois, de sorte
‘une personne peu habituée à cette chasse pourrait
parcourir plusieurs fois ces cavernes à la lueur des bougies
Sans voir un seul chiroptère. Les chauves-souris s’en-
foncent en effet dans les fissures jusqu’à une profondeur
d'un mètre et plus : on doit donc s’armer d’une canne
légère terminée par un crochet mousse, dont on se sert
pour sonder avec soin toutes les anfractuosités de la
pierre : les cris de l’animal surpris dans son sommeil
vous avertissent de sa présence, et le crochet dont votre
canne est munie vous permet de l’attirer jusqu'à vous.
Les chauves-souris que l’on se procure dans ces condi-
tions ont souvent le poil tout blanc de rosée par suite
de l'humidité due aux infiltrations si fréquentes dans ces
cavernes.
La reproduction a lieu au printemps, et dans notre
pays dès le mois de mars. Les femelles en gestation font
généralement bande à part. Cette gestation est de cinq à
six semaines. Les petits naissent nus, les oreilles et les
yeux fermés; il est.rare que chaque femelle en ait plus
d’un. Il s’accroche à la mère avec ses ongles, et se met
immédiatement à téter. Les femelles volent avec leurs
petits sans paraître s'occuper d'eux, et lorsque le jeune
| est déjà grand, le groupe que forment le nourrisson et Ia
mère à l'aspect le plus singulier. Au bout de cinq à six
semaines les jeunes sont aussi grands que leurs parents,
et ils ne sont guère sevrés avant cette éroque.
En captivité on peut nourrir les chauves-souris en leur
donnant des mouches, des vers de farine, ou de la viande
hachée. J'ai gardé plusieurs fois des pipistrelles en cage
pendant tout l’été, les nourrissant de mouches et d’autres
insectes. En leur fourrant d’abord de force la nourriture
entre les dents, à l'aide d’une petite pince, on les dresse
assez vite à venir la prendre à travers les barreaux de
leur cage. Lorsque j'introduisais dans cette cage un pa-
pillon de nuit d’une certaine taille, mes pipistrelles ne
tardaient pas à se jeter dessus et l’une d'elles le saisis-
sait avecles dents : puis se renversant sur le dos, elle
enveloppait sa proie de ses ailes et de sa queue, renver-
sait sa lète sur sa poitrine, et après avoir arraché les
ailes de l’insecte, elle se mettait en devoir de le dévorer.
De gros papillons (Macroglossa stellatarum, par exemple)
étaient mangés en quelques instants, et toujours en sui-
vant, en spirales, les anneaux du volumineux abdomen
de l'insecte. Une seule pipistrelle mange aisément de
soixante à quatre-vingts mouches par jour.
‘La marche quadrupède est plus rapide qu’on ne le sup-
pose généralement; cette marche ressemble beaucoup à
celle d'un homme à très courtes jambes qui courrait
avec des béquilles trop grandes pour lui. Plusieurs de
mes pipistrelles étaient des mères que l’on avait prises
avec leurs petits déjà presque aussi gros qu’elles, bien
que tétant encore : elles couraient dans la cage en en-
trainant derrière elles leur nourrisson qui avait la tête
passée sous leur aile pour ne pas lâcher le mamelon, si
bien qu'au premier abord il était assez difficile de se
rendre compte de la nature du couple que l’on avait sous
les yeux : on aurait dit que l’on voyait une personne
donnant le bras à un malade et le forcant de marcher
vite malgré lui.
Le cri des chauves-souris est. assez aigu et plus ou
moins fort suivant la taille de l'espèce : on l’a comparé
à celui des petits rongeurs comme la souris; il rappelle
aussi celui des pelits singes tels que les ouistilis. Le
Murin(Vesperlilio murinus), qui est la plus grande espèce
de France, pousse, quand il est effrayé ou en colère, une
sorte de grésillement qui ressemble au bruit d’une scie
mal graissée, et qui, d'abord très fort, va en s’affaiblissant
graduellement à mesure que l'animal se calme.
Les sens sont très développés, car si la vue est gènée
par la lumière trop vive du soleil, elle permet à l’animal
de saisir les plus petits insectes à la faible lueur du cré-
puscule. Mais c'est sous le rapport de l'ouïe et du tou-
cher que les chiroptères sont le mieux doués, comme le
montre l'énorme développement des membranes du nez
et des oreilles : les chauves-souris entendent probable-
rene ons
ue part possèdent à l'intérieur de la
conque auditive est à la fois un ‘opereule et un organe
vibralile d'une grande utilité, car si on le coupe, l'ani-
mal semble comme étourdi et se heurte au plus léger
ne.
LE NATURALISTE
493
obstacle. La privation de la vue, au contraire, les gène
beaucoup moins : si l’on applique sur les yeux d'une
chauve-souris une bande de taffetas d'Angleterre, on la
voit voler avec aisance au milieu d'obstacles multiples et
sans jamais les toucher.
(4 suivre.)
NOTES
POUR SERVIR
À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS
(Suite)
ÉCHASSIERS
(Grallæ.)
BÉCAssiNE DOUBLE (Gallinago major Leach.). Rare à son
double passage au printemps et à l’autonme; voyage iso-
lément ou par petites compagnies de deux ou trois indi-
vidus; fréquente les marécages et les bois comme la
bécasse ordinaire.
BÉCASSINE ORDINAIRE (Gallinago scolopacinus Bp.). De
passage régulier et annuel au printemps et à l'automne,
voyage isolément, par couples ou par troupes plus ou
moins nombreuses; se montre dans les prairies humides,
les marais et les bois marécageux; quelques couples
restent à nicher dans certaines localité
BÉCASSINE SOURDE (Gallinago galiiauta Bp.). De passage
comme l'espèce précédente et fréquente les mêmes. en-
droits, mais plus rare, et ne se montre pas certaines
années ou du moins en si petit nombre qu'elle passe ina-
percue.
-_ SAUDERLING DES SABLES (Callidris arenaria Lech.). Cette
espèce, propre aux plages sabloneuses, se montre quel-
quefois sur les bords de la Seine, en compagnie d’autres
petits échassiers.
MAuBÈCHE Grise (Tringa cas.utus Linn. ). Se montre en
petit nombre au printemps et à l’automne, fréquente le
bord des eaux et mème la plaine; j'en ai vu plusieurs fois
en octobre et novembre dans la plaine Saint-Denis.
Bécasseau cocoru (Pelidna subarquata Brehm.), De pas-
sage au printemps et probablement à une autre époque;
mais, jusqu’à présent, nous n'avons rencontré que de rares
sujets sur les bords de la Seine en septembre 1849.
BÉCASSEAU BRUNETTE (Pelidna cinclus : Bp.). De passage
en mars et avril et en septembre surles bords de la Seine ;
voyage par petites troupes.
BÉCAsSEAU MINULE (Pelidna minuta Boie.). Cette espèce
assez rare se rencontre parfois sur les bords sablonneux de
la Seine, se montre aux mêmes époques que l'espèce pré-
cédente.
Bécasseau rem (Pelidna Temminchii Boïe.). Ce joli pe-
tit échassier a été capturé plusieurs fois sur les bords de
la Seine, on le trouve ainsi que l'espèce précédente en |
compagnie des bécasseaux brunelles.
: COMBATTANT ORDINAIRE (Macheles pugnax C. Cuvier). De
passage au printemps en mars et à l'automne; nous ne
voyons jamais ce bel oiseau dans sa livrée de noce
CHEvaLIER Gris (Zo{anus griseus Bechst.). Plus connu
sous le nom de chevalier aboyeur, de passage au juin-
temps et à l'automne, celle espèce se montre assez rare-
ment chez nous.
CHEVALIER BRUN (Tofanus fuscus Bechst.). De passage
au printemps et en automne, voyage isolément ou par pe-
tites troupes de trois ou quatre individus, se montre
chaque année, mais en petit nombre.
CHEVALIER GAMBETTE (7o{anus calidris Bechst.). De pas-
sage au printemps et à l'automne, voyage par peliles
troupes, se montre de temps en temps sur les bords de la
Seine et des étangs.
CHEVALIER CUL-BLANC (Totanus ochropus Temm. ). De pas-
sage au printemps et à l’automne, voyage isolément ou
par pelites troupes; quelques couples nichent chez nous.
L'espèce quoique répandue partout ne se montre jamais
nombreuse.
GUIGNETTE VULGAIRE (Actilis hypoleucos Boie). Are e au
printemps, repart à la fin de l'été, voyage par
troupes plus ou moins nombreuses; très commune;: se
montre jusque dans Paris en, suivant la Seine.
AVOCETTE A NUQUE NOIRE (Recurvirostra avocetta Linn.).
Ce curieux échassier se montre presque tous les ans au
printemps sur l'étang de Sacley, près Versailles, il a été
capturé aussi, plusieurs fois sur les bords de la Seine. Je
citerais entre autres captures, celle qui a élé faile à
Asnières ; »NOYAS® par couples ou par petites compagnies.
RALE U (Rallus agualicus Linn.). De passage au
| printemps et à l'automne; sédentaire dans quelques loca-
| lités, habite les étangs couverts de roseaux et les bois ma-
récageux, le bord des rivières et des ruisseaux, com-
mun partout.
RaLE DE Gent (Crex pralensis Bechsl.). De passage
régulier et annuel, voyage aux mêmes époques que la
caille, commun partout, plus ou moins abondant suivant
les années; niche en plaine dans les blés et dans les
prairies.
MAROUETTE VULGAIRE (Porzana maruetla G. R. Gray).
Arrive en mars et repart en septembre et octobre, commune
partout, plus ou moins abondante suivant les années,
niche dans quelques localités seulement, habiteles FApes
couverts de roseaux.
PORZANE DE BAILLON (Porzana Baïllonii). De passage au
printemps et à l'automne, se rencontre plus fréquemment
à l'automne. Cette jolie petite espèce n’est pas commune
et niche dans quelques localités; je lJ’ai trouvé nichant
dans l'étang du pare de Garges (Seine-et-Oise
POULE D'EAU ORDINAIRE (Gallinula chloropus Lath. ). Com-
mune partout, se renconire même à Paris ; sédentaire et
niche dans les étangs couverts de roseaux.
Fouique Norme (Fulica, atra Linn.). Sédentaire, dans
| quelques localités où ‘elle se reproduit, de passage seu-
lement dans d’autres, moins généralement, Feu que
l'espèce précédente.
GRUE, CENDRÉE (GruS cinerea Bechst.). De Dassage au
printemps.et à l'automne, voyage partroupes assez nom-
494
breuses, presque toujours la nuit et à une grande hauteur,
s'arrête rarement chez nous.
Héron cevpré (Ardea cinerea Linn.). Était jadis très
commun aux environs de Paris parce qu'il servait aux plai-
sirs de la cour dans la chasse au faucon; aussi entretenait-
on dans tous les grands bois des héronnières. Les deux
héronnières que fit établir François [* à Fontainebleau
étaient les plus remarquables et comptées parmi les choses
notables de France. Il y en avait une aussi assez impor-
tante à Noisy. Ces héronnières furent cassées en 1685.
(Voir Histoire de la chasse en France, \. IT, p. 219, par le
baron Dunoyer dé Noirmont.) IL n'existe plus qu'une hé-
ronnière à Champignol (Marne), c’est de là que proviennent
probablement la plupart des hérons que l’on voit aux en-
virons de Paris. Dans quelques forêts on a cependant dé-
couvert de petites héronnières, ainsi à Villeceaux, près de
Bray (Seine-et-Marne), on observe quelques nids de hé-
rons (marquis de Sinéty). A partir du mois d’août jusqu'en
mars on voit des hérons isolément ou par petites troupes
aux environs de Paris, sur la Seine le long des cours d’eau
ét même en plaine.
Héron pourpré (Ardea purpurea Linn.). Plusieurs indi-
vidus de cette belle espèce ont été tués sur l'étang de Sar-
clay, près de Versailles.
Craërer CHEvELU (Buphus comatus Boie.). Ce bel oiseau
a été tué plusieurs fois au printemps sur les bords de la
Seine, je puis citer entre autres captures celle faite à As-
nières.
BLonGios oRDINAIRE (Ardeola minuta Bp.). ASSez commun
dans tous les étangs couverts de roseaux où il niche; ar-
rive au printemps repart à l’automne.
Buror vüLcaRE (Botaurus Slellaris Steph.). Rare, ne
fréquente guère que les grands étangs où il se cache dans
les roseaux.
Binorgau D'Eurore (Nycticorax europæœus Steph.). De
passage au printemps et à l'automne ; rare partout, niche
probablement dans quelques localités ; j’ai eu entre les
mains plusieurs individus, adultes et jeunes tirés sur les
bords de la Seine, entre autres lieux à Asnières.
Cicoexe BLANCHE (Ciconia alba Willgh.). Vers le mois
d'octobre les cigognes quittent l’est de l’Europe et se diri-
gent vers le Midi pour y passer l'hiver.
On en voit des troupes plus ou moins considérables
passer à Paris et aux environs; ainsi le 17 octobre 1877 le
journal Ze Figaro annonçait à ses lecteurs : « Hier, de grand
matin, à l'heure où la plupart des Parisiens dormaient en-
core, les’ passants se groupaient rue de Rivoli, en face de
la tour Saint-Jacques. Rassurez-vous, ces gens matineux
ne conspiraient point, ils regardaient curieusement cinq
pèlerins perchés sur le sommet de la tour : c'étaient cinq
cigognes blanches qui dormaient côte à côle, et dont le
plumage avait attiré l'attention des gens qui ont l'habitude
de marcher le nez en l'air. La conversation animée du
groupes ne tarda point à troubler le léger sommeil des
voyageuses, sans doute bien fatiguées. Elles retirèrent
tour à tour leur long cou de dessous leurs ailes et le ten-
dirent en avant. Puis leurs préparatifs de voyage ne furent
pas longs à faire : elles jetèrent ensemble quelques petits
LE NATURALISTE
cris de femmes effrayées et, battant de l'aile le brouillard
du matin, elles reprirent leur course interrompue vers des
contrées plus chaudes. » Au retour, qui s'effectue surtout
au commencement d'avril, il n’est pas rare de voir des pe-
tites troupes de trois ou quatre individus s’arrêter dans la
campagne près de Paris. En avril 1872 nous avons vu trois
cigognés qui restèrent plusieurs jours dans les terrains
marécageux voisins de Dugny (Seine). En avril 1869 une
cigogne resta une quinzaine de jours dans la plaine de
Bonneuil (Seine-et-Oise) ; elle passait sa journée en com-
gnie d’une troupe de freux.
Cicocne Norme (Ciconia nigra Gesn.). Cette cigogne se
montre de Lemps en temps ici; un sujet tué aux environs
de Paris en 1843 a été éludié par M. Valenciennes (Voir
Nouvelles suites à Buffon, les Helminthes, par Dujardin
p. 57), une femelle a été tuée au printemps à Bois-Bourdan
un jeune capturé près de Valvins en automne.
SPATULE BLANCHE ( Platalea leucorodia Linn.). La sptatule
émigre comme la cigogne en automne et au printemps; en
avril 1869, j'ai fait lever à quelques pas, dans la plaine de
Bonneuil (Seine-et-Oise), une sptatulè mâle au plumage de
noce ; cet oiseau s’était laissé surprendre dans un champ
de seigle où il reposait probablement.
(A suivre.) CRETTÉ DE PALLUEL.
LE TRICHODECTES LIPEUROIDES 0. sp.
(du Cervus mexicanus)
L2
Les Ruminants à cornes pleines de la famille des Cervidés,
ont, comme épizoïques, un Hématopinus l’A. crassicornis
et différents Trichodectes qui ont été is 7. longicornis
Nitzsch (sur le Cervus elaphus), T. liabalis Piaget (sur le
Cervuscapreolus), el T.,orficula Piaget (surle Cervuspor-
cinus). Tous ces Trichodectes ont des caractères communs
qui les font distinguer facilement des autres espèces du
même genre, à savoir : un corps très allongé et des antennes
volumineuses chez le mâle, ce qui leur donne un peu de
physionomie des Lipeurus, mais aucun n’a ces caractères
aussi accusés qu’une nouvelle espèce qui vit sur un cerf
du Mexique et que nous devons à l’obligeance de M. Dugès,
professeur au collège de Guanajuato. Nous l’avons recu
de ce distingué naturaliste avec un grand nombre d'autres
parasites remarquables du groupe des Ixodes, des Argas et
des Trambidions, que nous étudions en ce moment pour
le décrire plus tard.
Voici les caractères du Trichodecte en question que nous
figurons ci-contre :
La têle est aussi longue que large, fortement échancrée
en avant et bordée de petits poils clairsemés; les sinus
antennaux du mâle très larges (B); les antennes du mâle
beaucoup plus longues et plus volumineuses que celles de
la femelle, le premier article très gros, plus long que les
autres, le second plus long que le troisième qui porte à
son extrémité et en dedans un groupe de trois petits
crochets courts. Dans les deux sexes, les antennes sontun
peu poilues et colorées en roux comme la tête. L'œil est
rl à
LE NATURA LISTE
495
extrèmement petit. La tempe arrondie, nue, l'occiput est
peu convexe, les bandes occipitales presque parallèles. Les
mandibules très fortes et comme ridées transversalement,
celle de gauche avec une dent médiane comme dans le
Tibialis, celle de droite avec trois petites dents.
A. Femelle — B. Tête du mâle — GC. Extrémité postérieure du même.
Le prothorax a exactement appliqué contre lemétathorax
étranglé en avant, ce dernier appliqué sur le premier
anneau de l'abdomen qu'il semble continuer. Les pailes
sont grèles, peu colorées et couvertes de rare poils; les
tarses et leurs onglets terminaux sont aussi longs et grêle.
La troisième paire de pattes est plus forte que la deuxième
et celle-ci que la première qui est très courte.
L’abdomen est trés allongé, ovalaire dans les deux sexes.
Les angles des segments sont un peu arrondis, ils ont le
dessus et les côtés assez fortement colorés et présentent
près du bord postérieur une rangée de fins petits poils
plus un petit poil à chaque angle ; les 7 et 8 anneaux por-
tent à leurs angles deux poils assez longs.
Chez la femelle (A) ovigère, l'abdomen est un peu plus
large et plus long que chez le mâle, les taches médianes
des segments mieux délimités et rectangulaires. La couleur |
de la tête du thorax est d’un roux jaunâtre assez foncé
ainsi que les plaques supérieures et latérales des segments
de l'abdomen.
Les dimensions de ce nouveau Trichodecte sont les sui-
vantes :
+0 4
mi m'a Ed
Longueur totale. . . . .. 2,35 2,2 : mm mm
= Ut IEC 0,55 0,60 largeur 0,55 0,60
— du thorax... . . 0,30 0,30 — 0,30—0,45 0,30—0,45
—— de l'abdomen 4,50 1,35 — 0,75 0
— :: de l'antenne 0,35. 0,60 — 0,10 0,20
— du 3° fémur 0,20 0,20
— duætibia... 0,25. 0,25
C’est le plus grand des Trichodectes du groupe, attendu
que le Trichodectes forficula a une longueur de 1,50 pour la
femelle et 1,70 pour le mâle et que le 7richodectes longt-
rostris et le T. libialis ont une ligne, ou environ ? milli-
mètres de long chez les deux sexes. Chez notre nouveau
Trichodecte le mâle est plus petit que la femelle, tandis que
c'est le contraire chez le 7. Forficula.
. MÉGNIX.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
M. P. Fischer vient de donner la description d'un nou-
veau genre et d’une nouvelle espèce de Mollusque fossile
Raïincourtia incilis. Coquille petite, auriforme, ovale dé-
primée ; spire très petite enfoncée; dernier tour très ample;
ouverture ample ; labre aigu, columelle sinueuse, concave
canaliculée, excavée et ombiliquée, à sa partie postérieure.
Cette nouvelle espèce se rapproche des Smaragdi-
nella dont le bord columellaire est muni en arrière d’un
apprendice calyciforme saillant, spiral.
*
* * À
M. A. A. Korotneff a fait dernièrement de sérieuses re-
cherches sur le système nerveux des animaux siphono-
phores. Le système nerveux des siphonophores se trouve
principalement dans la tige de la colonne ; il peut être de-
visé en système central et périphérique : le premier est
composé de grande cellules, disposées le long de la tige
immédiatement sous la tige ectodermique. Le système
périphérique est constitué de cellules beaucoup moins
grandes, aussi ectodermiques, mais distribuées de ma-
nière que chaque feuillet musculaire, placé radicalement,
possède sa propre cellule nerveuse ou plutôt neuro-muscu-
laire, Les phénomènes décrits sont communs à un siphono-
phore typique, mais ce qui regarde les formes aberrantes -
(Velella), le système nerveux, sans être divisé en central
et périphérique, présente un réseau sous-ectodermique
| contenant des cellules étoilées.
< À die
A propos de la note publiée dans le dernier numéro sur
l'Acupalpus Quarnerensis, Reïlter, M. Bellier de la Chavi-
gnerie nous fait la communication suivante : « Ce gracieux
petit carabique, trouvé en Grèce et publié récemment, fait
bien partie aussi en effet de la faune francaise. Je l'ai pris
pour la première fois dans le midi de la France, aux envi-
rons d'Hyères, pendant mes chasses d'hiver, 1880-1881, et
je l'ai retrouvé ensuite toutes les années suivantes. Il n’est
pas très rare sois les détritus au bord des marais et des
prairies qui s'étendent de la ville d'Hyères à la mer. Là on
le rencontre par pelits groupes, assez souvent en compa-
gnie de ses congénères : conspulus, dorsalis brunnipes,
eæiguus. On peut le prendre pendant tout l'hiver de no-
vembre à mai, en tamisant les détritus. En appelant sur
cet insecte l'attention de ceux de nos collègues qui explo-
rent les parties marécageuses de la France méridionale, il
est probable qu’il sera signalé bientôt dans d’autres loca-
lités. — Évreux, juillet 1884. »
LE NATURALISTE
Nous pouvons annoncer la publication de deux SAS
de l'ouvrage de M. E. Simon intitulé : Les Arachnides de
France, la 2" et la 3"° partie du tome cinquième. Ces deux
volumes contiennent.la fin de la famille de Theridionidæ, la
plus nombreuse de notre faune et celle dont l'étude offre le
plus de difficultés à cause de la petite taille de toutes ses
espèces. Ces volumes sont accompagnés de planches
gravées et de nombreuses figures dans le texte.
*
Parmi les communications présentées à la réunion an-
nuelle de la Société royale du Canada, à Ottawa, nous re-
marquons celle de M. E.-J. Chapman sur le mimétisme. On
sait que l’on a désigné sous ce nom les analogies de colo-
ration de certains animaux avec le milieu ambiant, avec le
feuillage des plantes, avec le sol terrestre ou marin. Les
uns att tribuent ces analogies à la Providence, qui protège
ainsi certaines espèces contre les agressions de certaines
autres ; les darwinistes les attribuent à une faculté dont
ils gratifient les animaux, la plupart d'espèce inférieure,
et qui leur permettrait de modifier eux-mêmes leur colo-
ration pour l'adapter à celle du milieu. L'imitation est d’a-
bord grossière, mais l'hérédité, en fixant la couleur, la
perfectionne progressivement jusqu'à une identification
plus ou moins complète. Pour M. Chapman, aucune de ces
deux hypothèses n’est satisfaisante. Il pense que le phéno-
mène dont il s'agit est dû à quelque loi ocrulte de « loca-
lisme », d’après laquelle certaines formes sont impression-
nées par le milieu de manière à créer des ressemblances
mutuelles. Il appuie ses vues sur certains cas curieux dans
lesquels il voit des substances minérales, dissemblables
d'aspect, acquérir le mimétisme dans de certaines condi-
tions : tel sont le quar!z et le zircon, le pyroxène et l’apa-
‘ tite, etc., dans les dépôts phosphatés du district d'Ottawa.
OFFRES ET DEMANDES
M. le D' marquis Antonio de Gregoriv, à Palerme (Sicile),
offre des coquilles marines et des fossiles du tertiaire en
échange de polypiers jurassiques et liasiques.
Collection de Coléoptères européens comprenant les Par-
nides, Elmides, Hétérocérides, Silphides, D son os par
79 espèces et 310 exemplaires. — Prix 35fr
*
+
EicoRe occasion. Collection de Carabes vrais compre-
nant 132 es exemplaires, et parmi plusieurs
rarelés ; nous site seulement : Carabus cœlalus, Kol-
larë, Prey;sleri, Estreicherti, Famintii, maurus,microce-
Phalus, Dufourtii, Sachert, euchrimus, Graelsii, hel-
luo, canthabricus, cellibericus, Victor Gerardii, fusus,
nodulosus, farinesi, Dejeanit, glabralus, trojanus,
Hampei, Lefebvrei, huri, sculptilis, etc., etc. Contenus
dans 5 cartons 19 >< 26. — Prix 50 francs.
Magnifique lotde Coléoptères du Maroc, chasse de 1883;
exemplaires en parfait état, parmi : Carabus cychroce-
phalus, slenoderus, Aumonti, riffensis, Acinastes Ha-
roldi, Pseudotrechus mutilatus, Sphodrus Favieri,
Khizotrogus olcesii, cariosicollis, Caichænestes oblon-
gomaculatus, Apteranilla Dorhntii, Slaphylinus medioxi-
.mus, Hetœrius arachnoides, Eretmotes tangerianus,
Leptura Fontenayi, Prionus forficatus, Chitona connexa,
metallescens, Amorphocephalus coronatus, Cyrlomus
gibbicollis, etc., etc., contenant en tout 131 espèces el
200 exemplaires. — Prix 80 francs.
*
*
Collection de Curculionides européens comprenant
358 espèces et 723 exemplaires, renfermés dans 15 cartons
19 >< 26. — Prix exceptionnel 55 francs.
Collection de Coléoptères européens du groupe des Télé-
phorides comprenant les genres Dic{yopterus, Omalisus,
Lampyris, Telephorus, en tout 40 espèces et 159 exem-
plaires contenus dans 1 carton. — Prix 16 francs.
*
* *
Collection d’E’aterides, Cebrionides, Cyphonides euro-
péens, PRE OU 119 espèces et 495 exemplaires. —
Prix 4
ARRIVAGES
Nous pouvons disposer des espèces de Col crée suivants; en
exemplaires de premier ed et parfaitement intacts.
Coptolabrus Lafosseis Chine an aies auare vefacé tan da 0 6 »
PE ET SR ER ET RL 15 »
— lysii, PSS a re 12 »
CAPRDOS AUOT ECO ESS RS A ST de DA OF ET Tes
rodiguus, Chine (antennes complètes). . . . . . .. 20 »
— Thienfoungi, Chers sure sua /ritone feriel ail 6 »
= Fiduciarius nes Pons a ele an done El 6 »
NOMROS TL TA TCES 7 Sn Pete 1 50
— DIRES EP YTÉHORS. ie te dem Mn de 1 50
— Festivus var. SR ARS NES 1 50
Le Cisthyratugs A een. Sn ee usuel anhroke, 1 50
_ pesage LE val a Le
PARTNER TN RM 1 25
ns er ait DR de Cu 2
Leontochæta Alopex, Cap Bonne-Espérance. . . . .. pére Me, #0
Chrysina Macropa, Mexique. ...........,.4:û4 8 à 10
Dynastes Hercules & &, Guadeloupe. . :..,..,,,,,1, 30 »
Neptuniades Polychroa & Q, Zanzibar. .....,....... 10 »
Stephanorrhina Guttata « ©, Sierra Leone. . ....,...,. ; 7. 48:2
Catoxantha Purpurea, Luçon. , .. .,......... 8:»
Chrysodema Helopioides, Ile Antätoth te rade 4 »
Zopherus Nervosus, Mexique... 4 22... .... 1. 3 »
Eutrachelus Temminckii O,.Java. . . .,,..,,.,.. ‘0 »
Le gérant, Émile DEYROLLE.
3171 — Paris. Imprimerie A. L. GuiLuor, 7, rne des Canettes.
dt pores pps
Année,
N°63
1" Aoùt 1884.
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois
… ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION. ET L'ADMINISTRATION
Au‘bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
France et Algéri
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-posté à l'ordre du Directeur.
Pays compris Aane PÜnibn postale,
Tous les autres pays... ;
(Affranichissement compris) |
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR |
'S PAUL GROULT
Secrétaire de la Rédaction ,
LES. ABONNEMENTS PARTENT DU 1l%.JANVMIER DE CHAQUE. ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est. l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande SEPRARGS et de renseignements cunRagRee émanant de ses Abonnés.
MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE :
Plusieurs naissances, quelques dons et des acquisilions
importantes sont venus augmenter d’une façon notable .
les collections: d'animaux vivants de la Ménagérie du
Muséum d'histoire naturelle.
-:Nous citerons parmi les naissances :
1 Dauw (Equus Bürchelli), de l'Afrique australe.
3 Moufflons à manchèttes (Ovis tragelaphus), de l'Atlas.
2 Muntjacs, hybrides de nai: lacrymans mâle el
dé €! Reevesi femelle, de Chine.
‘2 Cerfs cochons (Cervus porcinus), de Cochinchine.
1 Biche Sika (Cervus Sika), du Japon.
1 Biche Maral (Cervus Maral), de Perse.
1 Renné (Cervus tarandus), &e la Laponie.
1 Antilope de l'Inde (Antilope cérvicapra).
1 Guib (Tragelaphus scriptus), du Sénégal.
> Makis à front noir (Lemur nigrifrons), de pe
#4 © noir (Lemur niger),
Ce dernier est particulièrement intéressant en ce qu’il
confirmé une fois de plus, ét d’une manière incontestable,
la différence qui existe dans _ deux sexes de cette
espèce.
: En effet, pohèntit longtemps, ces différences sexuelles
avaient été considérées comme étant spécifiques ; le mäle
étant absolüment noir, avait reçu le nom de Zemur niger,
au contraire la femelle, ayant une robe rougeätre et les
poils des joues et des oreilles étant blancs, avait reçu
celui de Maki à moustaches blanches, L. leucomystax.
Depuis plusieurs années déjà, MM. Pollen et Vaudam |
avaient rectifié cette erreur, mais la naissance à la Ména-
_gerie d’un jeune mâle, qui est tout noir, vient encore
appuyer les observations faites par les voyageurs et ne |
laisse plus aucun doute à cet égard.
L'importance de l'étude des pad) est incontestable et
elle a un très grand intérêt scientifique, puisqu'elle permet
dans beaucoup de cas de fixer d’une manière certaine la
valeur spécifique d'animaux souvent très différents l’un
de l’autre à l’état adulte, quoique cependant étant de
même espèce.
Parmi les oiseaux citons encore pour terminer ce qui
est relatif aux naissances :
13 Casarcas ordinaires (Tadarna rutila), d'Europe.
2 Oies de Magellan (Bernicla magellanica).
3 — des Sandwich (Bernicla sandvicensis).
7 Euplocomes du Népaul (Euplocomus leucomelanus).
7 Hybrides d'Euplocomus nyciiemerus mâle, et d’E. leu-
comelanus femelle,
La Ménagerie a reçu en cadeau :
1 Gibbon < d’une espèce nouvelle, que M. le professeur
Milne-Edwärds a fait connaître sous le nom de Hylobates
nasutus. Ce Gibbon, nouveau pour la science, a été rap-
porté par M, Harmand, commissaire civil de la République
au Tonkin.
De la même localité et du même donateur, nous voyons
encore :
1 Paradoxure du Gray (Paradoxurus Grayi).
1 Genette de l'Inde (Genetta malaccensis).
1 Civette tengalcungue (Viverra. tengalcunga).
2 Paradoxures soyeux (Paradoxurus setosus).
D’autres personnes ont aussi contribué pour leur part à
enrichir nos collections vivantes ; nous citerons parmi les
dons qui ont été faits
2 Macaques (caeus erythrœus) de Malacca; offerts
par MM. Erington de Ja Croix et L. Herpin.
1 Ouisliti (Hapale jacchus) ; don de M. Dehors
1 Pecari à collier (Dicotyles Lorqualus) ; ; envoi du Brésil
par M. Binot.
498
LE NATURALISTE aigu
1 Unau ss (ChϾlopsus didactylus); envoi du
Brésil par M. Bino
1 Cténodactyle à Masson Giodaerrite Massoni), de
Gabès (Algérie) ; offert par M. Latast
1 Mône Chess mona), d Afrique; don de
M. Thorin.
1 Mangouste loempo (Herpesthes loempo), du Gabon ;
don de M. le général Virgil.
Enfin des Corbeavx, des Cresserelles, des Hiboux, etc.,
etc., offerts par MM. Francisque, Hubert et Adam, MM. et
Mmes Demonneret et Benoist.
Quelques se ane importantes ont élé faites, tels
de Douroucouli félin (Nyctipithecus felinus), Amérique
Sud. |
1 Raton.crabier (Procyon cancrivorus), Amérique Nord.
1 Mangouste loempo (Herpestes loempo), Afrique occi-!
dentale.
1 Crossarque obscur (Crossarcus obscurus), Afrique
occidentale.
2 Mandrilles (Cynocephalus mormon), Afrique occi-
dentale.
2 Chacmas (Cynocephalus porcarius), Afrique australe.
2 Theropithèques (Theropithecus Gelada), Abyssinie, .
1 Gnou (Connochætes Gnu), Afrique australe.
2 Cerfs axis (Cervus axis), de l'Inde.
30 Chevaliers divers
A Martins-chasseurs (Alcedo gigantea), d'Australie.
Fès D Swinhæ (Euplocomus Swinhoii), de For-
ru RCE Vieillot (Euplocomus Vieilloti), de Ma-
lacca.
2 Casoars émeux (Casuarius Novæ-Hollandiæ).
1 Nandou (Rhea americana). ,
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 2 AVRIL
(Suite)
Sur l'« Orbulina universa » æOrb. — Note de M: €:
Sclumberger.
M. Schlumberger poursuivant ses études sur l’embryo-
génie des Foraminifères a rencontré, en examinant des
sables provenant d’un dragage à 4 255 mètres fait aux
iles Canaries par le Talisman, des Orbulines de toutes
dimensions ; or, parmi les plus petites, comme parmi les
moyennes, les unes sont vides et les autres renferment
une série de loges globuleuses disposées en spire trochi-
forme, comme celles de certaines Globigérines. De leur
éiamen attentif il résulte que les loges des grandes Orbu-
lines ont leur plasmostracum très mince percé de perfo- |
rations espacées ; celles des deux premiers tours de spire
sont lisses, et les suivantes armées de fines épines clair-
semées ; en outre la spire ne comprend que seize loges au
plus. Tandis que les Globigérines ont un plasmostracum
épais, des perforations rapprochées et des épines rappro-
chéés et par suite nombreuses. Les loges des Orbulines
et celles des Globigérines n’ont done qu’une ressemblance
de formes. En résumé, les Orbulines à résentent donc un
cas de dimorphisme, comime beaucoup'd’äutres genres de
Foraminifères ; on ne peut admettre la résorption de la
grande loge embryonnaire, et l’on doit conclure qu’il ÿ
avait deux formes originaires.
* +
Recherches sur le foiedes Velelles.— Note de M. Bedot,
D’après ses recherches, M. Bedot se refuse à considérer
comme un organe hépatique la partie renflée du plancher
des. Velelles; tout au plus pourrait-on appeler ainsi la
partie supérieure, de l'organe, à cause, des gorpuseules
noirs qu'on y rencontre.
*
* *#
Dépôts de mer et d’eau douce au point de vue agrono-
Mique, suivant qu'ils sont ou ne sont pas sulfurés: allu-
vions de la Durance. — Relation avec les phosphates. — .
Note de M. Dieulafait,.
Il a été constaté que les aalluvions de la Durance sont
stériles pendant un temps plus ou moins long, et que
même elles rendent infécondes des terres qu’elles ont re-
couvertes, et bien que ces terres fussent de bonne qualité
avant l’inondation. L’analyse a montré que ces terres ren-
fermaient les substances minérales et organiques néces-
saires à la végétation, et des phosphates à une dose suffi-
sante; au bout d’un certain temps ces terres redeviennent
fécondes. M. Dieulafait a découvert la raison de ces faits
singuliers en reconnaissant au moyen de l'analyse que
ces dépôts sont sulfurés ; le sulfure de fer très disséminé
se rencontre dans les assises des montagnes calcaires du
bassin de la Durance, Par l’action de l'air ces sulfures
s’oxydent, donnent naissance à de l’acide sulfurique qui
rend les dépôts momentanément acides, favorise la sépa-
ration des phosphates et produit finalement du gypse. Les
dépôts en question restent donc stériles tant que les
| sulfures ne sont pas oxydés; ce résultat final est hâté par
les travaux de labour et de retournement. Ainsi donc des Î
dépôts qui dévraient être fertiles sont stérilisés par la pré-
sence des sulfures; ce cas s’est présenté fréquemment et
sur une large échelle dans les temps géologiques. Ces faits
expliquent commentil ne suffit pas de dessaler des marais
salants pour obtenir des terrains cultivables ; il faudra
aussi les désulfurer complètement, et tenir compte de ce
que les phosphates deviennent solubles par suite des,
réactions de l’air sur les dépôts sulfurés qui contiennent.
de ces phosphates. |
+
Ouveau mémoire sur le gisement au PIÉÇRS à Gréo
Nou
Mogoi, province de Minas Geraës (Brésil). — Note de
M. Gorceix.
De ses études sur place du ri de ES Mogol,
marmite
LE NATURALISTE
499
M. Gorceix conclut qu’au Brésil le diamant est un minéral
de filon, parce qu’on le trouve avec la pyrite, l'or, la tour-
maline, l’amphibole, les oxydes de titane, etc., qui sont
d’origine filonienne, tandis qu’on ne le rencontre jamais
dans les graviers des ruisséaux prenant leur source ou
courant sur les gneiss granitiques oules granites, base de
tous'les terrains dé la dé iprps de Minas Geraës.
E
* *
Sur les os de la têle el sur les diverses espèces du
« Simædosaure », replile de la faune cernaystenne des
environs de Reims. — Note de M. V. Lemoine.
À la suite d’une étude détaillée sur les os de la tête du
Simædosaure,et d'un examen comparatif sur les diverses
éspèces, M. V. Lemoine sépare les espèces suivantes:
Le Simædosaurus Lemoinei caractérisé par ses vertèbres
à centre bombé, par l’apophyse odontoïde arrondie, et la
trapue et épaisse desos des membres; l’humérus a l’extré-
mité supérieure ,ovalaire : et asymétrique. Le. Simædo-
SOUTUS T aurait les vertèbres à centre allongé et
cylindrique, les os des membres plus, allongés et moins
épais, et l'extrémité supérieure de l’humérus symétrique.
Le Smædosaurus Peroni se distinguerait par une tête
Er ASE singulièrement surbaissée et de forme spéciale.
Enfin une quatrième espèce, le Simædosaurus suesso-
niensis serait représenté par les fragments de maxillaires,
attribués avec doute par P. Gervais au Zepidosteus sues-
soniensis. s
Le P. Heude, missionnaire en Chine, annonce par lettre
qu'il a recu de Corée diverses pièces dénotant l'existence,
dans cette région, d’un petit ruminant qu'il appelle
Hydropotes argyropus, différant de l'A. inermis (Swin-
hœæ), par les caractères. du crâne et la _._—. plus claire
du pelage.
———
SÉANCE DU 28 AVRIL
Observations extraites du rapport de M. Verbeek, sur
l'éruption du Krahatoa, les 26, 27 et:28 août 1883, par
M. Daubrée.
M. Verbeek, ingénieur à Batayia, a envoyé un rapport
sur les divers phénomènes produits par l’éruption du
Krakatoa ; nous signalons les passages les plus intéres-
sants. Le bruit des éruptions du mois d’août 1883 a été
perçu jusqu'aux limites d’un cercle ayant le Krakatoa pour
centre, et un rayon de 3 333 kilomètres. On n’a pas con-
staté sûrement de tremblement de terre, mais les vibrations
aériennes causées par les détonations ont été telles qu’à
Batavia, distant de 150 kilomètres du Krakatoa, des portes
furent secouées bruyamment, des horloges furent arrêtées,
et des statuettes furent renversées. L'onde aérienne déter-
minée par l'explosion de dix heures cinq, la plus violente
de celles du 27 août, a parcouru annulairement la surface
du globe en franchissant trois fois et pe la circonférence
entière. L'ile s'est effondrée en partie, et est réduite de
33 kilomètres carrés à 10 kilomètres carrés. Les matériaux
grossiers rejetés par l'éruption sont tombés à l'intérieur
d'un cercle de 15 kilomètres de rayon ; des fragments gros
comme le poing ont été lancés jusqu’à 40 kilomètres. En
certains points de l'ile, l'épaisseur des couches de débris
atteint 40 mètres et au pied du pie on peut mesurer une
hauteur de 80 mètres de cendres, Les cendres fines sont
tombées jusqu'à 1 200 kilomètres de Krakatoa, dans la di-
rection sud-ouest, et se sont répandues sur une surface de
750 000 kilomètres carrés. Les parties les plustenues ont dû
être projetées à une hauteur de 15 à 20 kilomètres. Le
volume des matières solides rejetées est évalué à 18 kilo-
mètres cubes; l’éruption du Tambora en 1815 en aurait
donné 150 kilomètres cubes c’est-à-dire, huit à dix fois
plus. L'éruption du Krakatoa qui a bouleversé le détroit de
la Sonde, engloutissant des iles, en créant d’autres, et
comblant des passes, a coûté la vie à plus de 35 000 per-
sonnes; 1 kilomètre cube de l'ile s’effondrant, il s’en
suivit d'énormes vagues qui,en certains points, sont venues
déferler et atteintre à une hauteur 15 à 35 mètres. L'’onde
liquide engendrée a acquis sur certains points une vitesse
de propagation de 566 kilomètres à à l'heure, par une mer
profonde.
LES CHIROPTÈRES DE FRANCE
Par le Dr TROUESSART
(Suite)
L'utilité des chiroptères nous est prouvée par la grande
quantité d'insectes qu'ils détruisent pour leur nourriture.
Quant aux mœurs de vampire que l’on a prêtées aux Rhi-
nolophes, il est certain, en tout cas, que ces animaux ne
peuvent être dangereux ni pour l’homme, ni pour les ani-
maux domestiques. La morsure même de la grande espèce
n’est pas plus douloureuse que celle d’une souris, et n’a
pas d’autres suites. En captivité, cependant, il est certain
que ces animaux se dévorent entre eux quand on a l'im-
prudence d'en laisser plusieurs ensemble sans leur donner
de nourriture : mais rien ne prouve que ces mœurs san-
guinaires leur soient habituelles dans l’état de natureet de
erté.
Les chiroptères de France appartiennent aux trois fa-
milles des Rhinolophidés, Vespertilionidés et Emballo-
nuridés,et comprennentcinq genreset vingt-cinq espèces.
Tableau des genres de Chiroptères de France,
A. sr surmonté d’un repli membraneux ên
rme de feuille; pas d’oreillon à l'inté-
rs de l'oreille. . +. ee es + Genre RuiNoLoPue (Rhinolophus).
B. Nez mi ab de repli en forme de feuille,
un oreillon di _.
a, Queue Ségse 6 mince, RE"
.. très peu la D nee Laden
dont le bord libre forme avec elle un.
. angle aigu : 5 genres.
5 ni
FAMILLE DES RHINOLOPHIDÉS
Genre Rhinolophe.
(Rhinolophus, E. Geoffroy.)
Caractères. — Nez sürmonté d’un repli cutané en forme
de feuille ; ouverture des narines située au milieu de la
base de cerepli; oreilles bien séparées, dépourvues d’oreil-
lon (éragus). — Deux incisives supérieures seulement, pe-
tites, rudimentaires, accolées de chaque côté à la canine ;
quatre incisives inférieures.
Formule dentaire : : Inc. Xl Can. L j; Prémol. Mol
500 LE NATURALISTE
aa. Sommet de la tête plat ou peu 3-3 HT pee |
élévé au-dessus du museau : inci- Fe — 32 dents. La feuille nasale est constituée de trois
upérieures accolées, | deux è QT 24 |
ag à la canine de chaque parties distinctes : 1° Le er à cheval , qui couvre la lèvre
côté. , WE: supérieure et les côtés du museau; 2° la selle ou sella,
+ rs Grant À Av # qui forme une saillie verticale au-dessus du nez, au centre
fond: d’une rainure profonde ; }, de la feuille ; 3° la feuille proprement dite, qui. présente
PR DOS Gbnasrten soit) piusieurs cellules de chaque côté, et dont la pointe ou Zan-
ase; ® gen é
aa. Oreilles très graufgs 5.10 zen Genre) One nn celle se dresse entre les yeux en couvrant une partie de
REF (Plecotus). front. — La base du bord antérieur de l’oreille forme un
RE png aéaon € ee rT Er ire Dana ‘À lobe distinct bien développé, ou antitragus, “4 remplace
b. re ines.,| s’ouvrant comme, ! fonctionnellement l’oreillon absent. — Les ailes sont très
d'ordinaire à l'extrémité du. larges, et la membrane interfémorale, Robée plus ou
re ob : me 7. moins carrément, laisse le pied libre. Au repos, la queue
cc. Bord. externe de l'oreille, est généralement He sur le dos, et l’animal s enveluppé
rie si. "à Mr de ses ailes pendant son sommeil.
vante … (}
bee pré la-commis: ) Les Rhinolophes habitent en toute saison les cavernés
sure des lèvres : oreilles où on les trouve quelquefois réunis ên bandes considé-
AL x q
DALIEN cute en tieba rables ;'ils sortent plus tard que le$ autres chauves-souris,
u dr ar= et poursuivent d’un vol bas et lourd les insectes dont ils
itElte L PeRRI gr si font leur nourriture. = Quand ils sont surpris dans les
; alles 10n ues e s ‘ # n
écroi PARTNER 4 : Genre: NEesPéRiEN (Vesper 190) cavernes pendant leur sommeil hivernal, ils agitent leurs
dés Bord externe de l'oreille, oreilles d’ün mouvement vibratile + rappelle celui des
rés PATES LS antennes de certains : Hyménoptères. = D'un naturel
lon, au-dessus. de l'angle cruel, ils mordent et déchirent ie espèces pÿTis faibles que
de : bouche ; EE l'on tient en captivité avec eux, leur brisent lés membres
sue guet Fée E == et les dévorent.’ Dans les mêmés circonstances, ils se
__ courbé en dehors. ou droit, battent souvent éntre eux, ge à ce ‘que lé plus nee
IOVAR qe à mt succombe.
poin museau lon PAT PA ST se ie al SRE
arm ailes courtes e Nous avons en France quatre espèces de Rhinolophes.
IR Cru Genre Res (Vesper _. : SERBE
bb. S et Ke je tête très
Phare re u-dessus ‘du mu- Tableau des espèces da genre Rhinolophe (1)
Dr ssupé 2 A. Taille grande : ava 8, = :0%,057
Fe ra pee M prémolaire Supér. accolée à la canine, la
qu … re elles e fo re étant très petite et _ en dehors de
ET muse FE sévi la ligne dentair à molaire intér.
F. rotel HE pa 3: très petite, à peine visible 4 la loupe) et
s ml étroit es LA Mince située en dehors dé la ligne dentairé dans
ar aie D. Re Vangle extérieur formé par les deux autres
(iniopterus). prémolaires ; — p 22 stérieure de la
A se eg horrne de se sella terminée en pointe obtuse ; interfémo-
ris sg, ais de me og ment re me se rale légèrement Fer aire , l'extrême
Ts nt eee sg _ rh pointe de la queue étant seule libre; oreilles
“Rs A RO! ae Eyes courtes que la tête, à pointe très :
quand elle est tendue; oreilles large. SR QE Re) ER À GUEVALUR. ferrum equinum).
& ment soudées par léur bord inte : e Morosse ERCOUEE
se Nyci diiosnaée) Fr Taille moyenne ou petite ; 2 prémolaire
supér. séparée de la canine par un espace
-dans A rien duquel se placela 4e pré: HER
molaire; — 2° prémolaire infér. petite,
mais bien visible, dans l’angle extérieur
formé par les deux autres prémolaires
a. Antitragus ou lobe antérieur de l'oreille
séparé de celle-ci en arrière par une
terminée en
. Ruivoz FER A vs Rh, hipposideros).
b. ira séparé de l'oreille pee un GENE
échancrure does sella term
pointe uiguë ; nterfémorale carré, +8
passée par la Pete dont la poin |
qu ne de >
(1 Né. aohtiofé les dimensions, pour les petites espéces, € n mile
mètres ; ainsi : ser À eut dire 57 millimètres. — Pour les Chirop-
tères, nous donno nce la lon 4
de Lirré fére comme
étant celle d’un os s inflexible (le radius), et par conséquent invariable,
5 soit le mode de préparation de l'animal, et Que soit mort
LE NATURALISTE : 501
libre ; taille aient : avant-bras
1046: — Deux èces méridiona À.
-a..Membrane ,de l'aile s’insérant a
talon ; sella à pointe subaiguë . - Rminolobte DE BLASIUS
(Rh: Blas sti)e
: titMembrane de l'aile s’insérant au
tibia. au-dessus du talon ; sella à
pointe aiguë. : Ru INOLOPHE EURYALE (Rh. eur uryale).
Le Rhinolophe grand fer à cheval.
(Rhinolophus ferrum:equinum Sehreber.)
Synonymie. — Rhinolophus unihastatus E. Geoff.
Fig. 1. — Fer à cheval Fig. 2. — Fer à Level
e pro
Caractères. — Fer à cheval pet: ne cachant pas les
côtés du museau ; côtés de la se/la concaves, son sommet
formant un plathau arrondi, Sa pointe postérieuré obtu-
sément conique; interfémorale légèrement triangulaire,
l'extrême pointe de la queue étant seule libre; oreilles
un peu plus courtes que la tète, à pointe très aiguë. Les
ailes s’insérent au talon; le calcaneum est bien développé.
Dents, comme dans le tableau. — Pelage d’un brun rou-
geâtre teinté de gris en dessus; gris pâle dessous où
presque blanc. La femelle pe rousse “e mâle ; les
jeunes ont moins de roux
Longueur de l'avant-bräs Hs où ,057 ; envergure LE
0,350 à 0°, 450; corps avec la tèle — 0,060; queuê —
0,042.
Habite toute la France plus commune dans le sud-
ouest. Cette espèce, la plus grande du genre, fréquente
par pelites troupes dé 10 à 12/individus les combles des
vieux édifices, les grottes et les troncs d'arbres creux. En
hiver on la trouve par couples ou isolée, dans les caves
et les cavernes. Au printemps, elle est une des premières
à se montrer, mais «elle ne sort que fort lard la: nuit. Son
vol est rapide, quoique bas et lourd: elle poursuit les
papillons nocturnes le long des allés d’arbres, des mu-
railles et des rochers: Son cri est un sifflement aigu.
Kolenali lui attribue l'habitude de s'attaquer aux ani-
maux endormis pour sucer leur sang à la manière du vam-
pire : elle commettrait ainsi des dégâts dans les pigeon-
niers en s’altaquant aux jeunes pigeons encore au nid ;
mais ces faits demandent confirmation.
Le Rhinolophe petit fer à cheval.
(Rhinolophus hipposideros Bechstein.)
8 ynonymie. — Rhinolophus bihastatus Æ. Ceoff. —
hippocrepis Hermann. — minutus Montagu.
Caractères. — De moitié plus petit que le précédent :
fer à cheval relativement grand; côtés de la sel/a conver-
_—. vers le haut, ce qui donne à cet organe vu de face
l'apparence d'un cornet; sa pointe postérieure obluse
arrondie. Échanérure de l'oreille ‘en angle aigu; aile s'in-
sérant au talon; interfémorablé ‘anguleuse, l'extrême
pointe de la queué étant seul libre. — Pelage d'un brun
clair en dessus, d’un gris roux très pâle en dessous.
Fig..3.— Tête vue de Fig.4. — Fer:à cheval
profil. Y ace.
ru de face
Longueur de l'avant-bras — (",040; envergure —
0,280 ; tête et corps — 0",042; queue — 0"
Commun dans toute la France, mais plus rare dans la
région du nord-est. Cette espèce, la plus petite du genre,
est celle que l'on rencontre en sociétés dé plusieurs cen-
taines ou même de plusieurs milliers d'individus, dans
des grottes ou cavernes qu’elle semble préférer à tout autre
séjour, car on l'y trouve aussi bien pendant l'été que pen-
dant l'hiver. Ses habitudes sont celles de la précédente;
mais, en raison de sa taille beaucoup moindre, elle ne fait
guère la chasse qu'aux Diptères et aux plus petits insectes.
Dans les montagnes elle s'élève à une plus grande hauteur
que le grand fer à cheval. Pendant son sommeil hivernal
elle $’enveloppe si complètément de ses ailes que lorsqu'on
là trouve ainsi suspendue, la tête en bas, dans les caver-
nes, onla prendrait facilement pour la chrysalidé de
quelque grosse espèce de papillon.
(A Suivre.)
NOTES
POUR SERVIR
À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS
(Suite et fin)
PALMIPÈDES
(Palmipedes.)
PÉTREL Du’ ra (Procellaria capensis on, S'est mon-
tré plusieurs fois en France et parmi les captures signa-
lées nous pouvons citer celle de deux individusqui, d’après
Jules Verreaux, ont été trés sur la Seine à Bercy, en 1825.
THALASSIDROME : TEMPÈTE … ( Thalassidroma pelagica
Selby). A l’équinoxe d'automne on voit parfois cet oiseau
emporté jusqu'ici, probablement par des coups de vents
violents. J'en ai vu un dans la plaine de Dugny, qui me
passa presque entre les jambes, le vent était si violent et
le vol de l'oiseau si rapide que je ne parvins pas à me
servir de mon fusil pour tirer en. temps utile. Un autre
individu séjourna plusieurs jours sur Je canal de l'Ourcq à
502
LE NATURALISTE
Saint-Denis; ne trouvant pas à se nourrir, il ne tarda pas
à venir expirer sur les bords du canal.et me fut offert.
GOELAND ARGENTÉ (Larus argentatus Brünn.). Se montre
isolément ou par petites troupes, sur la Seine et même
dans les plaines de temps en, temps, probablement quand
de fortes tempêtes les repoussent jusqu'à l’intérieur des
terres ; cependant j’ai remarqué que chaque année, aussi-
tôt la moisson terminée dans nos plaines, on y voit quel-
ques goëlands, bien qu’alors aucune tempête ait pu motiver
leur présence dans les terres. Il est présumable que ces
oiseaux passant. à une grande hauteur, la nuit, ont été
trompés par l’aspect des plaines qui après la moisson el
vues de loin ressemblent à de vastes grèves.
GOËLAND TRIDACTYLE (Larus tridactylus Linn.). Se montre
presque tous les ans au printemps en été et à l’automne.
GoELAND RIEUR (Larus ridibundus Linn.). Se rencontre
sur la Seine au printemps et à l’automne sans être com-
mun cependant.
GOELAND pyGMÉE (Larus minutus Pall.). Nous visite de
temps en temps au printemps et à l’automne ; je puis citer
entre autres captures celle d’un mâle adulte tué à Saint-
Denis, le 11 mai 1862.
STERNE CAUGEK (Sterna cantiaca Guel.). Se montre enpetit
nombre sur la Seine au printemps et dans le courant du
mois d'août.
STERNE HIRONDELLE (S{erna hirundo Linn.). De passage
chaque année en mai, août et septembre, assez commune
sur la Seine et les grands étangs.
STERNE NAINE (Sterna minuta Linn.). Cette espèce est
assez rare, on la voit cependant sur la Seine en mai et
août presque chaque année.
GUHETTE FISSIPÈDE (Hydrochetidon Aesines C. R. Gray).
Vulgairement hirondelle. de mer épouvanñtail, 2st une
espèce assez commune sur la Seine et les grands étangs
en mai, août et septembre, on m'a même assuré qu’elle
nichait dans quelques localités, à Sacley notamment.
CYGNE SAUVAGE (Cygnus ferus, Ray). Se montre isolé-
ment ou par petites troupes pendant les hivers rigoureux,
Cet oiseau quoique farouche s’avance sur la Seine jusqu’à
Paris ; ainsi trois cygnes ont été tués à Bercy.
CYoxE DE BEwicx (Cignus minor Reys et Blas,)./Se ren-
contre plus rarement que l'espèce précédente, se montre
pendantles hivers rigoureux et parfois au printemps:
O1 cENDRÉE (Anser cinereus Meyer). Au commencement
et à la fin de l’hiver nous voyons passer des bandes d’oies
chaque année, et parfois on les surprend la nuit sur les
étangs et dans les marécages où elles descendent.
| Om sauvAGE (Anser segelum Meyer et Wolf). De pas-
sage chaque année, se montre par bandes nombreuses en
automne et en hiver. Quelquefois vers la fin d'août ou le
commencement de septembre on trouve des individus
isolés dans nos plaines.
O1 D'EGyrTE (Anser pypéadeis Briss.). Se montre
rarement en France, généralement en hiver; quelques
ornithologistes ont avancé que la présence de cet oiseau
était accidentelle, ou qué les rares sujets capturés étaient
des échappés de captivité ; c’est une erreur, l'oie d'Egypte
est rare ici, mais elle doit passer régulièrement, ou du
moins souvent dans nos environs, ainsi que nous pourrions
le prouver par des documents remontant à plusieurs
siècles et prouvant les captures d’un bon nombre d’indivi-
dus tués près de Paris
CANARD SOUCHET (Ssatuta clypeata, Boie.). De passage au
printemps et à l'automne. Je suppose qu'il niche parfois
dans nos étangs, car j'ai tué plusieurs individus de cette
espèce en été..
CanarD SAUVAGE (Anas boschas Linn.). De passage en
automne, en hiver et au printemps, voyage souvent en
bandes nombreuses ; quoique farouche, s avance la nuit
sur la Seine jusque dans Paris. Niche dans plusieurs
étangs de nos environs.
CanarD cHiprau (Anas strepera Linn.). Se montre par-
fois à son double passage, mais surtout au printemps.
CaxarD Pier (Anas acuta Linn.). De passage en mars
et probablement en automne. Chaque année au printemps
on en a tué sur la Seine.
SARCELLE D'ÉTÉ (Querquedula circia Steph.). De passage
en mars et avril et en septembre
SARCELLE D'HIVER (Querquedula crecca Steph.). De pas-
sage aux mêmes époques que l'espèce précédente.
CANARD MORILLON (Fuligula cristata Steph.). De double
passage, se rencontre plutôt au printemps. Assez rare.
CaNaRD MILOUIN (Fuligula ferina Sieph.). De double
passage au printemps et à l’automne, Assez rare.
Canarb NyYRoCA (Fuligula nyroca Steph.). De passage
aux mêmes époques que les ‘espèces précédentes. Très
rare...
CANARD. GARROT (Clangula glaucion Brehm). De passage
comme les espèces précédentes, se montre plutôt au prin-
temps, mais en petit nombre
MACREUSE ORDINAIRE (Oidemia nigra Flemn.), Se montre
accidentellement sur les étangs et les cours d’eau, Cap-
turée à Sacley ; observée à Garges.
GRAND n4RLE (Mergus merganser . Linn.). De double
passage ; se montre surtout les années aux hivers rigou-
reux,
HARLE HUPPÉ (Mergus serrator. Linn. ). De passage
irrégulier, Très rare
HARLE PIETTE (ohne aibellus Linn.). De double pas-
sage, a été tué plusieurs fois à Bercy, sur la Seine, en
iver. |
GRÈBE cASTAGNEUX (Podiceps fluviatitis Gerbe). Séden-
taire sur certains étangs où il se reproduit ; de passage en
automne et:en hiver sur tous nos cours d’eau ; se montre
et séjourne même sur la Seine à Paris, M, E. Olivier nous
écrit : « Au mois de ; juin 1879, j'étais à Paris au moment
des grands froids et à l’époque où la Seine gèle. Un jour,
passant sur le Pont-Neuf, je vis, entre deux bateaux
amarrés dans un petit espace libre de glaçons, trois grèbes
castagneux que le courant rapide tendait à entrainer sous
les glaçons. Ils faisaient les plus grands efforts por.
résister et se maintenir, plongeant et nageant entre deux
eaux, parfois s'écartant à droite ou à gauche sous la :
glace, mais revenant toujours à l'espace libre qu'ils
savaient très bien retrouver. »
GUILLEMOT TROÏLE (Uria trotle Lath.). Jules: Verreaux
iii
-
LE -NATURALISTE
503
me raconta qu’une bande de guillemots avait été observée |
en mars 1863, à Paris, sur la Seine, près du Pont-Royal.
“PGouiN rorbA (A7ca lorda Linn.). Vers les derniers
jours de mars 1863, je vis passer à une vingtaine de
mètres une bande de pingouins, rue Demours, aux Ternes,
à Paris ; ces oiseaux avaient été emportés par un coup de
vent violent comme cela est sans doute arrivé pour les
guillemots ci-dessus cités; et autant que je puis m'en
souvenir, c’est le même jour que les guillemots et les
pingouins se sont montrés à Paris.
Ayant l'intention de publier bientôt un catalogue des-
criptif des oiseaux des environs de Paris, nous prions les
personnes qui voudraient bien nous communiquer leurs
observations de nous les adresser, 41,rue Cambon, Paris.
CRETTÉ DE PALLUEL.
NÉCROLOGIE
Le jour du LA juillet, pendant que la population de Paris
célébrait joyeusement la fête nationale, un douloureux
événement frappait les amis des sciences naturelles, et
tout particulièrement les naturalistes. Entre huit et neuf
heures du matin de ce jour, a cessé de vivre le comte
Constantin Branicki, un des plus illustres mécènes proté-
geant ces sciences et aidant leurs propagateurs. Membre
d’une famille distinguée de Pologne, voyant sa patrie
en oppression, il l’avait changée pour la France et il vint
à Paris. Amateur passionné des voyages, il explora non
seulement tous les pays de l’Europe, mais il étendit ses
expéditions jusqu'en Algérie, en Tunisie, en Egypte, en.
Syrie, en Palestine, au Caucase, etc. Il a visité quatre fois
l'Algérie, trois fois la Palestine. Le voyage en mer le ren-
dait fort malade et c’est ce qui l’'empècha d’entreprendre
un voyage en Amérique, partie du monde qu'il désirait
ardemment connaître. Dans toutes les expéditions qu'il fit,
il chercha toujours à avoir dans sa société un naturaliste.
Ses voyages, apportaient toujours un appoint considérable
à sa science favorite, l’histoire naturelle et surtout l’orni-
thologie. Les pièces qu'il recueillait eprichissaient conti-
nuellement le musée de Varsovie que le comte Branicki
avait pris sous sa généreuse protection et dont il avait.
contribué à augmenter rapidement la valeur scientifique
à légal de celle des musées zoologiques de Vienne et
de Berlin, ayant beaucoup plus d'existence et jouissant
d'une grande renommée. Le comte Branicki enrichissait non
seulement ce musée de pièces intéressantes, mais il entre-
tenait, à grands frais, un agent en Amérique, qui envoyait
à Varsovie les plus rares produits de cette partie du
monde. Par un heureux concours de circonstances, la
direction du musée était tombée au célèbre ornitholo-
giste Taczanowski, qui savait apprécier à leur juste prix
ces nombreuses acquisitions, aussi, il lui a été permis de
faire un travail monumental : une Monographie des
oiseaux du Pérou. Le comte Branicki qui, en revanche,
savait apprécier la valeur de pareils travaux, s’est em- |
pressé de prendre à sa charge la publication en langue
française de l'ouvrage de M. Taczanowski, et il en a vu
avec joie le premier volume imprimé à Rennes. Dès
sa jeunesse, passionné pour la chasse, le comte Branicki
avait organisé en Ukraine la vénerie, telle qu’elle florissait
en France aux xv° et xvi° siècles. Ceux qui visiteront le mu-
sée zoologique de Varsovie auront l’occasion d'y admirer
de gros animaux, tels que crocodiles, mouflons, etc., que
son coup de fusil a tués. Mais l’exercice de la chasse, ordi-
nairement si favorable à la santé, peut, quand on en abuse,
éveiller les prédispositions naturelles aux maladies de
langueur. Chasseur enthousiaste, le comte se préoc-
cupait peu de sa santé. Son voyage en Tunisie, en Egypte,
en Syrie, en Asie Mineure, exécuté l’année dernière en
compagnie du célèbre naturaliste l'abbé David, l'avait trop
fatigué, car il était déjà souffrant. Le comte Branicki périt
victime de la science qui perd beaucoup en lui. Le musée
zoologique de Varsovie put non seulement acquérir sous
sa protection grand nombre de types intéressants, mais
ce fut encore un établissement qui put fournir bon nombre
de nouveautés aux autres musées européens, mème à celui
Au Jardin des plantes de Paris. Le comte Branicki avait un
goût particulier pour les grandes publications, surtout
en ornithologie, telles par exemple celles d’Elliot, et il
les encourageait libéralement. IL avait formé un: riche
bibliothèque avec laquelle il était facile de classer systé-
matiquement les collections d'histoire naturelle. Puis-
sent ceux auxquels la fortune a prodigué ses faveurs,
imiter un si noble éxemple!
CHRONIQUE ET NOUVELLES
Sur la demande de M. Pasteur, M. Fallières, Ministre de
l'instruction publique, a nommé une commission composée
de MM. Béclard, doyen de la faculté de médecine, Paul
Bert, de l’Institut, Bouley, de l’Institut, Villemin, Vulpian,
de l’Institut, et Tisserant. Cette commission s’est consti-
tuée et a nommé M. Bouley président. Pour arriver à des
résultats prompts la commission a proposé à M. Pasteur
de modifier un peu son programme : sachant que l’inocu-
lation cérébrale est infaillible et produit des effets dans
un temps très court (quinze à dix-huit jours) il a été décidé
| que pour avoir les preuves plus rapidement, on emploie-
rait les inoculations par trépanation concurremment avec
les inoculations par morsure. M. Pasteur à pris seize
chiens vaccinés par luiet seize non vaccinés ; cinq d’un côté
et cinq de l’autre ont été inoculés par trépanation; cinq
de chaque côté inoculés par les veines, etenfin les six qui
restaientont été mordus par des chiens enragés. Il résulte
de ces expériences que tous les chiens vaccinés ont ré-
sisté ; parmi les autres, treize sont morts aujourd'hui et
les trois autres en train de mourir. Il y a trois semaines
que les expériences ont été commencées. AS
Tv
Nous avons à enregistrer la mort de naturalistes distin-
gués: Le Dr J. H. R. Gœæppert, connu par ses travaux sur -
004
LE NATURALISTE
es
le monde des plantes fossiles, décédé à Breslau; le D' J.
C. Geerts, professeur d'histoire naturelle à l’école de méde-
cine de Nangasaki ; le D" Pætsch, lichénologue de
Randeg£g. j
M. Depéret poursuit ses études sur les ruminants fos-
siles d'Auvergne.
Les Bovidés font leur première apparition en Europe, à
l'époque du pliocène de Perrier, et c’est en Auvergne,
dans les alluvions volcaniques de la montagne de Perrier
et de quelques localités des environs d’Issoire, que l’on
rencontre la première espèce parue, le Bos elatus Croizet,
identique au 225$ elruscus Falconer, du val d’Arno etse
rapprochant des bisons par son front légèrement bombé.
Les Antilopidés sont représentés dans le même terrain,
par Gazella borbonica Depéret et Antilope arbea Depéret.
Les nombreuses espèces ou formes de Cervidés semblent
devoir être rangées et classées dans les dix formes sui-
. vantes: dans le sous-genre Polycladus : Cervus ardeus
Croizet; C. ramosus Croizet ; dans le Sous-genre Axis :
Cervus borbonicus Depéret ; C. pardinensis Croizet, et
C. elruriarum Croïzet; dans le sous-génre ÆElaphus :
C. issiodorensis Croizet, et le C. Perrieri Croizet ; enfin
dans le sous-genre Capreolus :
C. Nescherensis Croïzet el _ C. Buladensis Depéret.
Notre nouveau catalogue de Tu: vient. de paraitre.
Nous l’adresserons /ranco à toutes les personnes qui nous
en feront la demande.
OFFRES ET DEMANDES
M. Ch. Barillot, instituteur à Limalonges, par Sauzé-
Vaussais (Deux-Sèvres), offre en échange contre des
échantillons quelconques d'histoire naturélle, autres que
dés plantes, un grand nombre de plantes de Ja région qu il
habile.
*
+ #
Collection d'œufs d'oiseaux de France comprenant en-
viron 59 espèces. et 60 SAP RATER parmi 9 œufs de
rapaces. — Prix : 20fr.
Collection de Dytiscides, Gyrinides, Hydrophilides euro-
péens, comprenant 203 espèces et 720 exemplaires en bon
état, renfermés dans 5 cartons. — Prix : 70 fr.
*
Belle collection de Coccinellides européennes et exoti-
ques comprenant 145 espèces et 386 exemplaires, en
parfait état ; parmi: Næmia viltigera, Coccinella trifas-
ciala, Chitoments, viliata, Synonycha grandis, Charia
mirabilis, Neda sanguinea, ferruginea, Chilocorus pla-; |
lycephalus, cæruleus, Brumus s 8-signatus, Novius cru-
entatus, Epilachna pavonia, ele. — Prix : 40 fr.
€
+ «
C. Cusanus Croizet, le |
Parnassius Delius. : F EMISE HIGOE 7) 000198 09 95
Lycœæna lolas.115 744 Uno. où, gtrocileih af Hit … 01180
Ligeniüs Camillacst 81 mors onogede dieset.ii cmoiaocense. 18
Libiibes (lbs... à SE SR DS RE D +)
Vanessa Xañthomelas.©. LE nn aber RL:
FOARES V. Prod". SR ME PR END EN NO. JA » 50
Déilephila rai er IDR, HO HPeUL ! 2:150
Aoherontaidtropes7 6. LI... apnée) dre. one 1:50
Nemaophils plant Ho + oagilaenieG nf mind pont » 0
Re A DS Vu en iee 0, ».. 50
Chelonta be D Re er I M LE, 9 re » ? 60
Date ee lo Nr DIE ILA. 9 9% 2 50
Bombys via DOUR. G OIUION 2LAIL .s1Hs ton due » | 75
AT SMS Go anteh rio. mmprtéerrtire »| 70
La prun ÉOECER Tr TR M En LT 2.50
RE ESA LA SR SE RAM AE 1: Œ 3e» O4 »
Megasoma enr He PR. ne à DS me NE »
Endromis versicolor.! 7, :51 101 L'yD 209 di » 80° Q1 2
Dicronüra ermines. 4! 91: eizozte 7 ah shegex dl ta 41 7ù
Agrotis ns uiobiiontosmnisndaba enimenre 4 50
D ne
NON JP IRE Re A 7 en A) OR ER , ee
Phlogophôra empyrea.s is ;, O9 86h gl op 1»
Janthina Pridwalskyie 0 2. 2:11. GuQuusod Jigeve. x 42 ©»
Plosid; Han. hair ent a tin orne danahe ». : 30
Re or nn RE PP EN Cut We en 2 50
MR dite ro OS EE DR AN 2 CE sc be ren
Te: MONTRE 4e PAR a D LAN GEL EDUIGTS 5 » 40
Be CAO. JUL SP BANERPRT: eo AU 261 iv 1/ 50
= Cannet is OÙ. Oo usine, de cd. 1»
PT alain ae à Serre dt AP
Spintherops. spectrum... "0% 3% EPA Sri AU
Geometra papillonariä. . . . .. Fa tee se & rh PS TMS e :
A vendre : Un Herbier d'algues marines et d'eau douce,
appliquées sur papier et bien préparées, ayant conservé
leurs couleurs, comprenant 75 espèces: penlermaées dans un
carton: — Prix : 30 fr. : À
Mo oulage d'un œuf d'Æpyornis maximus, cet oiseau
gigantesque de Madagascar; on a retrouvé dans la vase
des œufs de cet oiseau bien conservés, dont le volume
égale celui de 150 œufs de poule. — Prix du moulage :
10 fr.
Collection de 110 préparations microscopiques d’ana-
tomie végétale, comprises dans 4 boîtes à rainures, —
Prix : :50 francs.
Collection de Coléoptères européens comprenant les
Silphides, Histérides, Scydménides, Phalacrides, Nitidu-
lides, Cryptophagides, etc.; comprenant 188 espèces el
| 364 exemplaires renfermés “das onze cartons 19 >< 25. —
H Prix : 99 fr
ARRIVAGES
Lépidoptères d'Europe.
Le gérant, Émile DEYROLLE.
5189 — Paris, Imp. A: L. Guillot, 7, rue des Canettes rase
0° Année.
64 15 Août 1884 505
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du jourost
RUE DE LA MONNAIE, 23
” PARIS
France et Algéri
Tous les autres pay
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur.
CORRE
Pays compris Ans hd 4 postale. .
{A SE compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
PAUL GROULT
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère
| tement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
COURS DU PREMIER SEMESTRE
TTL dnin LA JÆ À
— M.FREMY,
professeur. Études des principaux métaux: Cours le mer-
credi à deux heures et demie. Conférences deux fois par
semaine. Manipulations tous les jours:
Physique végélale: — M: Georges VILLE, professeur.
1'° partie : Conditions physiques et chimiques qui détermi-
nent la production des végétaux. 2° partie : Fabrication
des engrais chimiques et de leur application raisonnée à
la culture de nos régions et à celle des colonies, SE et
vendredis.
-Botanique, organographie et physiologie végétale. —
M.P. VAN TIEGHEM, professeur. Morphologie et physio-
logie des cryptogames. Cours mardis, jeudis et samedis, à
huit heures et demie.
Anatomie Aer Le G. POUCHET, professeur. Ana-
tomnie comparée des animaux inférieurs : pro-
tozoaires, cœlentérés, échinodermes, vers F4 mn
Leçons mardis et jeudis, àneuf
conférence pratique.
Zooiogie, reptiles, vatraciens, poissons. — M. Léon
VAILLANT, professeur, Organisation et physiologie des
batraciens de l’époque actuelle et fossiles, applications à
l’économie domestique, l'industrie, etc. Leçons mardis,
jeudis et samedis, à une heure, Conférences pratiques:
, variétésfixes, al
immédiats constituant les plantes et les
_mond PERRIER, professeur. Organisation, développement
et classification des annélides, mollusques et zoophytes.
Cours mardis, jeudis et samedis, à deux heures et demie.
Culture. — M. Maxime CORNU, professeur. Modification
des stp par da culture: variations indéfinies sous
l'influence des semis, des croisements, de l'hybridation;
amélioration des plantes par la sélection ; production eg
Cours, mercredis et vendredis, : à neuf heures,
COURS DU DEUXIÈME SEMESTRE
Les cours du second semestre comprendront :
Chimié appliquée aux corps organiques. — M. CHE-
VREUL, professeur. 1" païñtie : Histoire des principes
animaux.
2° partie : Organes considérés au poini de vue immédiat,
solides et liquides. 3° partie : Applications des connais-
sances précédentes à la physiologie des plantes et des ani-
maux. Cours mardis, jeudis et samedis, à neuf heures
‘ trois quarts.
-Zoologie, animaux articulés. —M.Émile BLANCHARD,
professeur. Caractère de l'organisme et particularités de la
vie des. insectes, des arachnides, des crustacés. Métamor-
phoses des crustacés et des insectes. Cours lundis, mer-
credis et vendredis, à une heure.
Zooiogie, annélides, moltusques, zoophytes. — M. Ed-
Physique appliquée à l'hisloire naturelle. — M. BEC-
QUEREL, professeur. Météorologie et climatologie dans
ses rapports avec les phénomènes physiques, chimiques et
physiologiques. Cours lundis, mercredis, vendredis, à une
heure.
Géologie. — M. DAUBRÉE, professeur. Faits fondamen-
taux de la géologie et particulièrement des phénomènes
mécaniques qui ont agi sur l'écorce terrestre, formation
des dépôts métallifères..Histoireé géologique des combus-
tibles minéraux. Cours les mardis et samedis, à quatre
heures et quart.
Minéralogie.-- M. DES CLOIZEAUX, professeur. Pro-
priétés générales des minéraux et principes qui servent
de base à leur classification. Histoires des espèces com-
506 LE
NATURALISTE il
prises dans la classe des métaux. Cours mércredis et ven-
dredis, à quatre heures trois quarts. Conférences le jeudi.
Physiologie végétale appliquée à la grande culture. —
M. DEHERAIN, professeur. Étude des plantes de grande
culture de la région septentrionale : betteraves, pommes
de terre, maïs, fourrages, colza, céréales, légumineuses et
graminées des prairies. Cours mardis et samedis, à deux
heures.
Botanique, classifications et familles naturelles. —
M. Ed. BUREAU, professeur. Histoires des familles des
plantes appartenant à l'embranchement des monoco-
tylédones. Considérations générales sur la géographie
botanique. Cours mardis et samedis, à midi et demi.
Des herborisations font partie du cours et seront annon-
cées par des affiches particulières.
Zoologie, mammifères et oiseaux. — M. A. MILNE-
EDWARDS, professeur. ob, re et classification des
mammifères. Cours , vendredis, à deux
heures. Conférences dans le laboratoire ou la ménagerie ;
elles seront annoncées par des affiches spéciales.
Physiologie générale. — M. ROUGET, professeur. Mou-
vements chez les êtres vivants. Cours mardis, jeudis et
samedis.
Paléontologie. — M. Albert GAUDRY, professeur.
Résumé de l’histoire des êtres de tous les temps géologi- |
. ques en commencant par l’époque la plus ancienne et en
passant d'âge en àge jusqu’à l’époque actuelle, mercredis
et vendredis.
Anthropologie. — M. DE QUATREFAGES, professeur.
Histoire détaillée des races humaines. Cours mardis.
jeudis et samedis, à trois heures.
Pathologie comparée. — M. BOULEY, professeur.
Maladies contagieuses dans les différentes espèces, et de
l'influence des travaux de laboratoire sur les progrès de la
médecine d'observation. Cours mardis et samedis, à dix
heures.
Cours de dessin appliqué à l'histoire naturelle. --
Pour les animaux : M. FREMIET, professeur. Lundis,
mercredis et vendredis, à trois heures. Pour les plantes :
M. LE SOURD-BEAUREGARD. Mardis, jeudis et samedis,
a une heure et demie.
Un
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 19 mar 1884
De l'atténualion des cultures virutentes par ph
comprimé. — Note de M. A. Chau uveau.
On sait que la chaleur possède une faculté atténuante
sous le rapport de la virulence ; M. Chauveau s’est occupé
des effets de: l'oxygène comprimé, dans le mème ordre
d'idées, et a obtenu des résultats importants en prenant le
mouton comme réactif physiologique. Une légère augmen-
tation de tension-avive la virulence des cultures ; une
augmentation plus forte accroît la virulence pour le cobaye,
mais la diminue un peu pour le mouton ; une LM
enfin, rapprochée de celle qui arrête tout développement “|
dans les cultures, permet d'obtenir des spores qui tuen
les cobayes presque aussi vite que le virus charbonneux |
ordinaire, mais qui peuvent être inoculées impunément M
aux moutons, après leur avoir toutefois causé un certain
malaise. L’immunité communiquée par une seule inocula-
tion est aussi parfaite que. possible. Ces cultures conser-
vent leur faculté atténuante pendant plusieurs mois ; elles
agissent d’une facon plus innocente et tout aussi efficace
sur le bœuf.
*
* x
Analyse de l'eau fier de Brucourt (Calvados). 1
Note de M. Ch. Clo
La source d’eau minérale de Brucourt, près de Dives. 4h
(Calvados), est connue depuis plus de deux siècles; des
travaux récents de captage permettent, en augmentant |
son reñdemement, de l'utiliser et de rendre de grands
services, grâce à sa composition chimique. L'analyse de
M. Ch. Cloëz indique près de 1 gramme par litre de sels de
_magnesie ; l’eau de Brucourt est donc légèrement laxative.
Elle est aussi tonique et reconstituante, grâce à la présence
de plus de Ogr. 04 par litre de sels ferreux solubles.
C’est la seule source française connue qui présente cette
association du fer à la magnésie. L'analyse y a fait décou-
vrir aussi des iodures dont les propriétés fondantes et
résulutives sont connues pour le traitement des maladies
de la peau.
En résumé, sels ferreux, sels magnésiens et iodures, ||.
sont les composés qui donnent à l’eau de Brucourt ses Ë
principales propriétés et permettent de la classer parmi Fe
les sources les plus intéressantes de France qui rendent le
plus de service à la thérapeutique.
Sur la présence du Najad’Egypte en Tunisie. — N ote.
de M. Valery Mayet.
Le Naja d'Egypte a été pris par M. Valery Mayet aux
puits d'El-Aïa, non loin de l’oued Leben. C'est la première
fois qu’on signale ce reptile en Tunisie. L'animal avait
1 m. 55 de long. Le colonel Laroque, commandant le
cercle de Gabès, annonce aussi la présence de ce Naja dans
la région des grands Chotts.
*
+
Influence prétendue de la tumière sur la structure
anatomique des feuilles de l'A ours « Allium urst-
num » L. — Note de M. Ch. Musset.
C'ort HE añmatlont Aimants démont
3 ana lnre.
UVUILIRIIC
qu’une feuille bifaciale se tord de façon à présenter sa face
dorsale à la lumière, la disposition ordinaire des deux
couches inférieure et supérieure est renversée.. L’Ail des
ours, commune près de Grenoble, cité comme offrant cette
particularité, a servi d'étude à M; Charles Musset. Une
observation attentive lui a permis de constater qu'il n'ÿ
avait pas inversion de structure anatomique due à l'in-
se
RTE
ER cn at er
4 ST AR or en = = ———— _—_—
à == DR ne d er este ACER NME pe En D Re et, mp ne 2 me © M
cn ‘4 ’ Les
ar
LE NATURALISTE
507
fluence de la lumière ; la page primitivement éclairée reste ]
telle qu’elle est née, et par suite le phénomène rentre dans
les cas si nombreux de retournement des feuilles que
Bonnet a fait connaître depuis longtemps et vérifiés par
Mirbel, même pour le prothalle du Marchantia poty-
morpha.
*
x #
Recherches Sur la respiration des feuilles à l'obscu-
rité, — Note de MM. G. Bonnier et L. Mangin.
Contrairement aux idées admises généralement, des
recherches récentes ont amené MM. G. Bonriier et L. Man-
gin à énoncer que, pour les feuilles à l'obscurité, dans la
respiration, le rapport du volume de l'acide carbonique
émis au volume d'oxygène absorbé est constant, quelle
que soit la température. Ce rapport, voisin de l'unité pour
le Lilas, le Marronnier, le Fusain, etc., est de 0,85 pour
l’If, et de 0,67 pour le Pin maritime.
* LÀ
s ++
Addition aux associations zéolithiques des dolérites
de la Chaux-de-Bergonne (Puy-de-Dôme). — Note de
M. F. Gonnard.
Dans un premier travail, M. Gonnard avait signalé des
cristaux de phacolite et de christianite, et des globules de
mésole dans la roche de la Chaux-de-Bergonne. De nou-
velles recherches permettent d'ajouter à cette liste, la gis-
mondine sous forme de petits octaèdres blancs, nom-
breux, à surface rugueuse ; puis la phillipsite sous forme
de macles à double croix.
SÉANCE DU 26 Mat 1884
Sur les terrains de transport et les terrains lacustres .
du bassin du chott Meirir (Sahara oriental). — Note de
M. G. Rolland. :
M. G. Rolland a étudié les atterissements du Sahara et
en particulier du bassin du chott Melrir ; ses conclusions
sont opposées à la théorie d’une mer saharienne à l'épo-
que quaternaire. 11 considère ces terrains comme une for-
matinn continentale déposée par des eaux diluviennes ; la
puissance des dépôts dans certaines régions dépasse
300 mètres. Le Sahara oriental forme une grande cuvette où
se sont déposés les atterissements du Melrir. Les premiers
dépôts sont formés de sables quarizeux arrondis, avec
cailloux ; à Sidi-Khelilun sondage en a constaté 70 mètres.
Puis vient un dépôt argileux abandonné par des eaux rela-
tivement tranquilles, et ensuite une nouvelle couche de
sables et grès quartzeux ; ce dernier puissant de 120 mètres
à Ouargla repose sur une couche d'argile de quelques
mètres. Vient alors un sédiment lacustre supérieur avec
argiles et marnes, recouvert de gypse et de calcaires d'eau
_ douce. Ce dépôt lacustre, moulé sur le terrain, à une puis-
| sance dé 150 mètres à El-Fayd, au nord du Melrir. Cette
formation s'étend au nord de l'oued Rir, jusqu'au pied de
l’Aurès. La faune comprend quelques coquilles fluviatiles
et terrestres, et le cardium edule. En général, ces terrains
sont restés dans la position voisine de celle où ils ont été
déposés ; parfois, quelques plissements, causés par des
glissements et des affai ts, et d ts d’en-
semble avec le terrain crétacé sous-jacent, accentuent des
cassures préexistantes. Un petit soulèvement a créé le
relief du Kef-el-Dohor.
Plus tard ces dépôts furent fortement dénudés, ce qui
donna naissance aux vallées de l'Atlas et du Sahara et aux
cuvettes des chotts; ici encore il y eut dépôt de graviers,
sables, limons et dépôts lacustres avec cardium edule et
coquilles d'eaux douces et saumâtres. Ces derniers dépôts
sont regardés comme quaternaires; mais quel âge ont
les autres? Le terrain lacustre . de Biskra, équivalent de
ceux du Sahara, est, dans l’Aurès, en stratification discor.
_dante sur les molasses marines à Ostrea crassissima ; or
le principal soulèvement de l’Atlas, postérieur au dépot de
ces molasses, est contemporain de celui des Alpes; il en
résulterait que ces dépôts de transport et lacustres du
nord de l'Afrique seraient de l’époque pliocène, et celle-
ci se serait prolongée jusqu’à la fin du creusement des
vallées. Cependant, comme on n'y a encore pu rencontrer
d'ossements fossiles qui indiqueraient nettement leur âge,
peut-être devrait-on donner à ces anciens atterrissements
le nom spécial de errain saharien, qui réserverait préci-
sément cette question d'âge.
“
ss
Sur un Péridinien parasile.— Note de M. G. Pouchet.
Il existe sur les Appendiculaires, si abondants à Con-
carneau, un parasite unicellulaire. Les petits, longs de
30 y, adhèrent à leur hôte par leur extrémité pointue,
l’autre étant arrondie. Une fois grandis, ils atteignent 170
à 180 z, et ont la forme de poires. En se détachant, ils
abandonnent leur queue ou pédicule, tout en conservant
une mince cuticule. On trouve ces corps, flottant en
masse, ainsi que d’autres corps moins bruns, ovoïdes, à
cuticule, subissant la même évolution ultérieure et qui
sont sans doute les mèmes êtres détachés prématurément
par les iolents.de l'Appendiculaire. Ces corps
se segmentent, donnent naissance à 2, puis 4, puis 8, etc.,
sphères libres uninucléées, de plus en plus petites. Lorsque
ces sphères ne mesurent plus que 10 à 13 », elles s’ani-
ment, prennent un long flagellum, et une couronne ci-
ciaire. Ce sont des Péridiniens et ils n’ont alors en vo-
lume que le 1/200 du corps d'où ils dérivent. Cette
segmentalion libre dure en tout vingt-quatre heures,
M. Pouchet n’a pu découvrir ce que deviennent ces Gym-
nodintum, mais ce n'est certainement pas sous cette
forme qu'ils se fixent sur la queue des Appendiculaires.
+
+ «
508
LE NATURALISTE
Sur une méthode nouvelle de trans{usion du sang
(sang soumis préalablement à l'aclion de la PAPIER). —
Note de M. Afanassiew.
Dans la transfusion du sang, la grande difficulté con-
siste à empêcher sa coagulation qui pourrait engendrer
de graves accidents, ambolie, ete. M. Afanassiew a obtenu
ce-résultat par l’action de la peptone qui n’est pas toxique
même à la dose de O:r,2 à Oer,6 par kilogramme d'animal.
On fait couler directement, et à l'abri de l’air, le sang dans
la solution de peptone; le sang ainsi préparé, examiné au
microscope, n'a perdu aucune propriété, si ce n’est celle
de coagulation. Les expériences, qui ont parfaitement
réussi, ont élé faites sur des chiens privés des 2/3-et
même de 3/4 de leur sang; après avoir éprouvé quelques
accidents variables, ces animaux se sont vite rétablis. Pour
arriver à ,préconiser l'usage du sang peptonisé et à en
proposer l'application à Ta thérapeutique, il reste à dé-
montrer qu'une partie du sang injecté est assimilée par
l'organisme.
SUR LES DIVISIONS PROPOSÉES DANS LE GENRE STREPTAXIS
(Moltusques) |
Pfeiffer et Blessin (Nomenci. Hel. Viv., p. 14et seq.) clas-
sent les S/reptaxis connus en diverses sections :
1° Artemon Pfr. (type : S. candidus);
2 Scolodonta Doering (t: : S. Sempert);
8° Ammonoceras Pfr. (t.: À. Ammoniformis);
# Eustreptawis Pfr. divisés éux-mêmes en deux
groupes : l’un comprenant les espèces édentules ; l’autre,
celles qui sont pourvues d’une dent PRE Cette section
est la plus nombreuse ;
5° Odontartemon Pfr. (t.: S. Dejectus) ;
6 Discartemon Pfr. (t. : S. discus).
Il me semble assez difficile de faire ces Ammonoceras,
coquilles hyaliniformes et fort différents d'aspect, une
simple coupe subgénérique des Séreplaxis. Quant aux
Scolodonta, rangées par le créateur du groupe parmi les
Hélia, j jen ’aià leur sujet aucune Frs attendu de les!
TON
en à
du domeñcintor croient pouvoir intercaler ce genre ici.
Les deux sections établies par ces auteurs dans les £w- |
‘streplaxis ou Straplamis vrais me semblent bien artifi-
cielles ; elles séparent ainsi des espèces ayant entre elles
les plus grandes analogies.
On pourrait, allant plus loin, parler de mème au sujet
des Odontarlemon ; toutes les espèces dentées sont indis- |
tinctement et sans ordre rangées dans celle section. Elle :
me semble néanmoins devoir être conservée, mais seule- |
ment à titre dé subdivision des Eustréptatis, le caractère |
principal sur lequel elle est fondée n'étant pas de ceux qui |
sont suffisants, à mon sens, pour la création d’une coupe |
puisque parmi les espèces dentées on en trouve qui on |
‘est déprimée et présente les mêmes caractères que é. |
_yeau,
| dans le Naturatiste sous le titre de :
trois. denticulations et.d’autres qui en ont davantage. On
dcit prendre comme. types du groupe les S. dejectus, De
pianckei, Waisont et les espèces voisines, et en exclure
un certain nombre entres autres le. S. 7robertiPetit, dela
Guinée;etle S. bwlbulus, qui peuvent constituer, je crois,
de bonnes sections dans le genre
Le Streptaxis Troberti, en faveur duquel, à cause des
caractères qui vont suivre, j'établis une coupe nouvelle, à
laquelle j’attribue le nomde ZLamelliger, Se distingue en
effet des Odontarlemon par les particularités que voici
L'ouverture, à sa paroi pariétale, possède en son milieu,
non pas une dent tuberculiforme comme la plupart des …
Odontartemon, mais une forte lamelle rentrante, qui sés -
prolonge fort loin dans son intérieur. Les dents de la paroi
libre sont dans cette espèce au nombre de deux, petites et.
dont l'une est presque obsolète. Elles sont situées à Ia |R
base près de l’axe colunsellaire. La forme de la coquille
meteo EE UND EL ES < dt d'or SES # il ,
————— a — = 2 EMA
des espèces typiques d’Odontartemon.
Les Ennea bulbuieus Mor., et Michaui Cr. et Fischer Ol
Pfeiffer classe avec doute parmi les ${reptaæis, constituent @
un passage naturel aux Ænnea,. Ces espèces, sur la place}
générique desquelles on restera probablement longtemps
encore en discussion, mais qui me semblent être plutôt. |
des Ennea écourtées, globuleuses ovoïdes et un peu strep- |
taxiformes, à cause de l’inclinaison de l’axe de la coquille
qui est plus régulière cependant que celle de beaucoup.
Streptaxis, doivent, .et cela à cause même de l’incertitud!
où l’on est de leur place véritable, former un groupe nous
spécial jusqu'ici à l'ile de, Poulo-Condor. Outre la
forme particulière. de la coquille, ce groupe qui a le test
même nature que celles des vraies ÆEnnea et finime
striolé, une spire à trous assez nombreux, pas très rapide- lp
ment croissant, présentent un faciès tout particulier et les
deux espèces, dont l’une est édentule et l’autre possède des |
dents irrégulièrement disposées sur le péristome, ont.
entre elles un air de parenté qu'on ne saurait méconnaitre. | J
Je donnerai à cette coupe, en raison de la forme de là 3
spire, le nom d'Oophana. : 2
it
C. F. ANCEY.
Je profite de l’occasion pour déclarer que l'article publié
« Classification des ,
formes hélicoïdes la Nouvelle:Calédonie », est de moi, le
nom de l’auteur ayant élé omis. es |
CF, ANGEy MEME
CS UDESCRIPFION ne |
D'UN ONEAU NOUVEAU DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE |
Par M. E. OUSTALET
M. Pelit, naturaliste. voyageur, a fait don au. Musé
d' ‘histoire naturelle de Paris de trois oiseaux qu'il a obt
durant Son,séjour au Congo. Deux de ces oiseaux. se.
eee —
LE NATURALISTE
509
portent. à une espèce bien connue, au: Dendrocygna
viduala qui est très répandu dans l'Amérique tropicale et
qui se trouve aussi sur la çôle occidentale d'Afrique,
tandis que le troisième spécimen. appartient, je crois, non
seulement à une espèce inédite, mais encore à un genre
nouveau de la famille des Rallidés. Par la forme elles pro-
portions de son bec, cet oiseau se rapproche du Gallicrex
cristatus de l'Inde, et par ses doigts relalivements courls
il ressemble aux Ocydromes de la Nouvelle-Zélande ; il
porte même une livrée qui rappelle un peu celle de ces
derniers oiseaux, mais il n’a pas, comme les Ocydromes,
_les aïlesen partie atrophiées et complètement impropres au
vol. Ses pennes primaires sont au contraire normalement
constituées et presque aussi développées que chez le Gal-
.dicrex ; elles vont en augmentant de longueur de la pre-
mière à la cinquième, qui dépasse très légèrement la plus
grande des pennes secondaires. Celles-ci offrent également
un tout autre aspect que chez les Ocydromes : au lieu
d’être molles et effilées, elles possèdent une certaine résis-
tance et s’élargissent beaucoup plus que chez le Gallicreæ
et chez les. Aramides. La queue est relativement aussi
longue que chez les Ocydromes, mais elle est formée de
pennes plus rigides. Les pattes, à part la briéveté des
doigts que je signalais tout à-l’heure, sont conformées
sur le même type que celles des Ràles européens, améri-
cains et asiatiques ; leur portion tarso-metatarsienne,
beaucoup plus développée que. chez les Ocydromes, est
garnie en avant de larges scutelles imbriquéés, el, en
arrière de scutelles plus petites qui, vers le bas, tendent
à se transformer en réticulations ; les doigis sont couverts
en dessus de scutelles courtes et en dessous d’une peau
granuleuse, et ils se terminent par des ongles crochus.
Ces ongles toutefois sont sensiblement moins allongés
que ceux du Gailicrex et mème que ceux des Ocydromes.
Le bec est plus épais que chez les Räles dont je viens de
parler et la mandibule supérieure est plus régulièrement
busquée à partir de la base ; mais les narines ne présen-
tent rien de particulier et affectent la disposition ordinaire
chez les Rällidés : elles s'ouvrent par deux fentes ovales
dont la partie antérieure d’une membrane qui remplit une
dépression triangulaire de la mandibule. Enfin l’espace
compris entre le bec et l'œil ou le {orum n'offre que quel-
ques petites plumes clairsemées au lieu des plumes
courtes et serrées qui garnissent la même région chez les
Ocydromes et chez les Râles ordinaires.
En résumé, l'oiseau rapporté par M. Petit, tout en ap-
partenant certainement à la famille des Rallidés, ne peut
être attribué à aucun des genres connus de ce groupe
zoologique et mérite de devenir le type d'un gsnre particu-
Jier pour lequel je proposerai le nom, de Psammocrex. Ce
nom qui signifie Rdle des sables, me parait convenir à un
oiseau dont les pattes ne sont certainement pas confor-
més pour marcher sur des terrains marécageux, mails
semblent plutôt faites pour courir sur sol sablonneux.
D'autre part l'espèce élani nouvelle, je la dédierai au na-
turaliste voyageur qui nous l'a fait connaitre,
En quelques mots le genre et l'espèce peuvent ètre ca-
‘ractérisés de la manière suivante : |
Psammocrex, nov. gen. Rallidarum, capite crasso,
rostro robusto, loris fere nudis, collo brevi, corpore
crassO plumis densis lalisque veslilo, alis rolundis,\pe-
dibus elalis digitibusque salis brevibus.
Psammocrex Pelili, nov. spec., fronte et supeniliis
cinereis, mento albo, gulû el colli lateribus flavescen-
libus, dorsi plumis rubido, nigroelcinereo colore, pec-
toris fulvo el cinereo tinctis, oculis rubescentibus, ros-
{ro cœrutlescente, pedibus carneis. '
Long. tot., 0",430; alæ, 0°,221; caudæ, 0,104 ; rostri,
0®,087; larsi, 0",078; digil. medii, sine ungue, 0,047;
unguts, 0,011.
Sommet de la tète d'un brun légèrement nuanré; front,
sourcils et un trait en arrière de l'œil d'un gris cendré ;
une ligne brunâtre partant du sillon nasal, passant au-
dessous du sourcil et se recourbanten arrière de l'orbite:
plumes auriculaires grisätres, avec une tache brune en
arrière; côtés du cou et gorge fauves; menton blanc ;
dos varié de noir, de brun rouge et de gris : les plumes de
cette région étant noires au milieu, rougeâtres près du bord
etgrises sur le bord même; poitrine brune et grise,
chaque plume étant brune au centre et largement bordée
de gris cendré ; flancs tirant au brun foncé; grandes pennes
alaires brunes, lisérées de grisâtre en dehors; pennes se-
condaires et rectrices brunes, lisérées de rougeûtre ; cou-
vertures alaires colorées omme les plumes du. dos; bec
brun de corne passant au jaunàtre vers le: point. de-la
mandibule supérieure sur le spécimen desséché, mais
entièrement de couleur bleue dans l'oiseau vivant (d'après
les indications de M. Petit); pattes actuellement d’un
jaune rougeûtre, mais d’un rose chair dans l'oiseau vi-
vant ; paupières blèues ; iris brun rouge.
Le type de l'espèce et. du genre est une femelle tuée à
Landana (Congo), par M. Petit.
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
La Société botanique de France tiendra cette année sa
session extraordinaire à Charleville. Nous recevons com-
munication de la circulaire suivante, adressée à ce sujet
par le secrétariat aux sociétaires :
La Société botanique de France a, dans sa séance du
9 mai dernier, décidé que sa session départementale de
1884 serait principalement consacrée à l'exploration du
massif ardennais, et que cette session serait ouverte à
Charleville, le lundi 18 août.
Nous ne nous dissimulons pas que les excursions à fair
dans cette région seront loin d'offrir les mèmes attraits
que celles qui sont possibles dans le Midi ou dans nos
hautes montagnes. Mais la Société doit équilibrer ses
sessions, de manière à faire visiter successivement à ses
membres les régions les plus intéressantes de la France.
On a dû ajourner l’excursion du Queyras à l'année pro-
chaine, et comme une session à Charleville était deman-
dée par un grand nombre de nos collègues, il a paru que
à pe AM
do | LE NATURALISTE
rien ne s’opposait à ce qu’il fût tenu compte de leurs
désirs.
Dans les Ardennes, on pourra rechercher les lois de Ja
distribution des espèces et comparer les flores locales à
ce qui existe ailleurs dans des conditions similaires: Un
jour serait donné à l'exploration des collines jurassiques,
soit dans la direction du Chesne, soit dans celle de Mont-
médy : un autre jour, aux calcaires des environs immé-
diats de Givet, à Fromelennes, Landrichamps et Chooz ; le
reste de la session serait consacré aux collines schisteuses
de Monthermé, Revin, Fumay et à la vaste tourbière des
Hauts-Butteaux, où les cryptogamistes et particulière-
ment les amateurs de Mousses et de Lichens pourront
faire d'amples et belles récoltes.
IL n’est pas inutile d'ajouter que les Ardennes sont
riches en paysages variés d’un effet saisissant: on y ren-
contre de grandes rivières et des torrents profondément
encaissés et à cours sinueux, des rochers escarpés et
tourmentés, mais d’un accès facile, et des terrains cou-
verts de forêts, de bruyères et de marais tourbeux. Nous
sommes assurés du concours de nos savants confrères,
MM. Callay, Boulay, Cardot, Petit et Bescherellé qui con-
naissent parfaitement la région et se feront un plaisir de
nous guider dans nos recherches. D’un autre côté, le che-
min de fer dessert toutes les stations botaniques que
nous aurons à visiter et il sera facile chaque jour de ren-
trer à Charleville à sept heures du soir.
…. Nôle sur une nouvelle station du
PANOPLEA ALDROVANDI (Ménard)
(Mollusques)
Dans une note relative à la distribution géographique
du Pañnopea Aldrovandi et publiée en 1881 dans le Jour-
nal de Conchyliologie (1), M. Paul Fischer laisse à supposer
que la grande et belle Panopée de la Méditerranée n’est pas
uniquement localisée sur les côtes de la Sicile, et que son
extinction n’est pas encore définitive dans le golfe du
Lion. À la même époque, M. Albert Granger, s’occupant
des coquilles rares du genre Panopea (2) est beaucoup
plus affirmatif en assurant que le P. Aldrovandi dispa-
rait aujourd’hui de la Méditerranée, et qu’on peut le con-
sidérer comme en voie d'extinction.
Ma surprise a été grande en lisant dans le Journal
de Malacologie, publié à Francfort par le D: W. Ko-
belt (3), et dans le récit du voyage entrepris en 1881 par
ce savant naturaliste dans le sud de l'Espagne et le nord
de l'Afrique, que le Panopea Aldrovandi vivait dans la
baie d’Algésiras, etqu'ilen avait vu un magnifique exem-
plaire dans la collection de M. Gustave Dautez, amateur
zélé d'histoire naturelle à Gibraltar.
Me trouvant en relations suivies, depuis plusieurs an-
(1) Journal de Conchyliologie, XXIe v6., 3° livraison. — 1881.
(2) Le Naturaliste, n°63 — embre 1881.
(3) Jahrbucher der Deutzen Malakozoologishen gesselschafs. — Nu-
méro d'avril 1882, redigé par le Dr W. Kôbelt,
nées avec M. Dautez, j'ai prié aussitôt ce naturaliste de
vouloir bien fairé de nouvelles recherches au sujet du
Panopea Aldrovan4i, et de s'assurer par de nombreux
dragages, sila baie d’Algésiras ne serait pas une station
parfaitement localisée, et des plus favorables au dévelop-
pement de la grande Panopée. Le succès a couronné les
recherches de M. Dautez. Au cours de l’année 1883, et avec
l’aide d’un pêcheur dressé à cetie effet, M. Dautez a cap-
turé trois grandes valves appartenant à trois individus
différents de la Panopée d’Aldrovande. Pendant les mois
de février et de mars 1884,et après de violents coups de
mer qui ont déplacé en plusieurs endroits les fonds va-
seux de la belle rade d’Algésiras, la drague a amené
trois magnifiques spécimens de la précieuse coquille, et
dont l’un, ayant près de 30 centimètres de longueur, fait
partie de ma collection. M. Dautez m’annonce que son pè-
cheur de Panopées, qui trouve une large rémunération de
ses peines par la vente de cette belle coquille aux nom-
breux naturalistes de passage à Gibraltar, a pu recueillir
par la drague, pendant les mois d'avril et mai de cette
année, six autres exemplaires complets et adultes.
Le Panopea Aldrovandi n’est donc pas en voie d'ex-
tinction totale, comme le suppose M. À. Granger, et grâce
à l’activité et au zèle de M. Dautez, nous connaissons au-
jourd’hui une station riche et authentique d’une des plus
rares coquilles de la Méditerranée. Tout nous porte à
penser que dans l'immense baie d’Algésiras là Panopée
d’Aldrovande ne s’éteindra jamais.
O. DEBEAUX.
Oran, 20 juillet 1884.
BIBLIOGRAPHIE
—_——
_ GuIDE PRATIQUE DE BOTANIQUE RURALE, à l'usage des bola-
nistes, des étudiants en pharmacie el en médecine, des
élèves des facultés des sciences el des gens du monde ;
par Gustave Camus. 1 vol. in-8, accompagné de 52 plan-
ches (env. 600 fig.).
Get ouvrage est divisé en trois parties : 1° un calendrier
de la flore, indiquant pour les espèces de la région pari-
sienne l’époque et la durée approximative de la floraison ;
2° un guide d’herborisations aux environs de Paris, très
détaillé ; 3’ une étude systématique des grandes familles :
genre Ranunculus, Ombellifères, Crucifères, Composées,
genre Carex, Graminées. ;
Il peu à priori sembler téméraire, lorsqu'une flore régio-
nale a éte l’objet d'ouvrages justement renommés tels que
ceux de MM. Cosson et Germain, de chercher à Idi consa-
crer utilement une nouvelle publication. M. Camus a
triomphé habilement de cette difficulté. Son Gide pra-
tique, sans faire double emploi avec lés traités classiques
que nous venons de rappeler, en ést, à notre avis. le
complément nécessaire. On trouve dans les deux pre-
mières parties, sur l’époque de la floraison des plantes et
les principales localités parisiennes, un ensemiblé de ren-
seignements précieux qui n’ont jamais été, à nôtre côn-
LE NATURALISTE
511
naissance, réunis en si grand nombre ni donnés avec plus
de soin. La troisième partie est un travail essentiellement
original. L’auteur y expose la plupart des groupes liti-
gieux à l’aide de tableau analytiques illustrés de dessins
très exacts, qui conduisent les plus novices, par uné voie
sûre et facile, àla détermination des genres et des espèces.
Le Guide pratique à l'usage des botanistes herboriseurs
atteindra parfaitement le but que l’auteur s’est proposé.
D'un grand secours aux débutants, memento toujours
utile, il rendra à la science, dans sa spécialité, le genre de
services qu’on peut attendre des œuvres de vulgarisation
les plus recommandables. Ernest MaziNvaur.
NÉCROLOGIE
Nous venons encore enregistrer une perte cruelle pour
la science, George Brettingham.Sowerby est. mort-subite-
ment à Londres, le vendredi soir 25 juillet, sans être
atteint d’une maladie qui aurait fait prévoir une fin pro-
chaine. Il était né en 1812, et fils d’un savant naturaliste,
connu, comme lui, comme artiste et conchyliologiste, mort
en 1854. Il venait de faire paraître une livraison contenant
la-41e et 42° partie de son Thesaurus conchyliorum, ou-
vrage commencé en 1842 et comprenant un grand nombre
de monographies. Il termina les grands ouvrages de son
père, et celui de Reeve restés inachevés. À cause des
mêmes prénoms, on a presque toujours confondu les ou-
vrages du père et du fils. C'était un excellent homme, très
honnète et d’un caractère très doux, n'ayant jamais entre-
pris de disputes contre les amères critiques dont ses
ouvrages ont été quelquefois le sujet. Il laisse un fils
des mêmes noms que lui, qui, comme son père, s’oecupe
tout spécialement des Coquilles. À. SALIÉ.
F ” 5 -
FF -
On annonce la mort de sir Sydney-Smith Saunders,
membre de la Société entomologique de France depuis
1835. ILa publié de nombreux mémoires dans les transac-
tions de la Société entomologique de Londres sur les
Strepsipières, Stylopides, Hyménoptères, Diptères, etc.
Un célèbre minéralogiste et. géologiste viennois ,
M. Hochstetter; vient de mourir. Les travaux les plus
importants qu’il ait publiés se rapportaient à la Nouvelle-
Zélande. Attaché à la mission entreprise en 1857 par la
frégate autrichienne Novara, il fit. paraitre successive-
ment plusieurs ouvrages considérables sur les études en-
treprises ‘alors, entre autres un AÛlaS topographique et
géologique de la Nouvelle-Zélande, puis un autre ouvrage
ayant pour titre : Géologie de la Nouvelle-Zélande, enfin
une étude sur la Patéontologie de la Nouvelle-Zélande.
On lui doit aussi des travaux sur la géologie de Pest de la
Turquie. Hochstetter était né dans le Wurtemberg, en
1829 ; il fat professeur de minéralogie et de géologie à
l'Institut polytechnique de Vienneet président de la Société
de géographie d'Autriche.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
La Faculté des sciences de Montpellier vient d'être auto-
risée à accepter un legs de 10 000 francs qui est fait par
M. Tempsié, et dont les arrérages sont destinés à fonder
un prix annuel à décerner au candidat à la licence ès
sciences naturelles qui aura passé les meilleurs examens
dans l’année,
,#
M. Pearson signale, dans l'American Naturalist,la pré-
sence de la larve d’un Diptère du genre Siratyomits dans
un groupe d'herbes et d'algues marines, à une grande dis-
tance de la terre ferme. C'est la première fois, au dire de
l’auteur, que pareille chose a été observée. 11 serait inté-
ressant de voir si autrefois la larve de Sératiomysse ren-
contrait dans les sources d’eau chaude du Colorado ou
dans certains lacs de la Californie. 24
La cinquante-quatrième réunion des membres de Bri-
lish Association for the advancement of science aura
lieu le 27 août prochain à Montréal (Canada).
On est en train de faire en ce moment des tranchées pour
l'établissement du chemin de fer qui va réunir la station
de Saint-Cloud à celle de l’Etang-la-Ville. Sur tout le par-
cours de cette nouvelle ligne, l'étage des sables de Fon-
tainebleau et les marnes coquillières qui en forment la
base ont été mises à nu. Parmi les fossiles recueillis,
M. Gaudry cite quatorze côtes d’un Zalitherium vraiment
étranges par leurs proportions. 11 lui a donné le nom de
Halitherium Chouqueti.
*
**
M. H. Gadeau de Kerville nous écrit : « Je viens d'ob-
tenir la transformation de la larve décrite par moi comme
devant être celle du Bagous binodulus Herbst, en une
nymphe qui est évidemment celle de ce coléoptère; c’est
donc un fait nouveau définitivement acquis à la science.
L'Association française pour l'avancement des sciences
doit Lenir son prochain congrès, du 4 au 11 septembre, à
Blois.
OFFRES ET DEMANDES
M. de Tarlé (d'Angers), à Gisors (Eure), offre, en échange,
des chenilles vivantes de Lasia populifolia, Cucullia ly-
chnitis et de Chera juniperüla.
“+
M. Caulle, percepteur à Sedan, offre de jeunes chenilles
de Lastocampa prunt et poputifolia.
LE]
518
LE NATURALISTE
M. Brou, rue des Petits-Bois à Maisons-Laffitte, offre en
échange des coquilles marines des mers de l'Inde, de
Chine, de Madagascar, ainsi que des coquilles terrestres et
fluviatiles.
M. Van den Berghe Loontjens, à Roulers (Flandre occ.)
offré à échanger contre des Lépidoptères exotiques, une
collection de Cicindélides et Carabides d'Europe contenue
dans 15 carlons Deyrolle 19 >< 26, et comprenant 2500
exemplaires bien déterminés. La liste sera envoyée sur
demar ni k
M. Laxérahe, curé à Re AA par Montsalvy EE
offre en échange des plantes du Cantal, du Puy-de-D
de l'Hérault, de la Corse, des Aires et des Pare: at
ce déterminées.
Lg
Belle collection de Staphylinides, RO 141 genres
1 201 espèces et5915 individus, comprise dans 27.cartons
19 >< 26. Cette collection comprend nombre de raretés et
de types, soit de genrés, soit d'espèces : Dinusa, ? esp.
, 1 esp.; Aren@, l'esp: Æraûtzia, 4esp.;
Dinopsis, 1 esp.; Vulda, 1 esp.; Metoponcus, 1 esp. ;
Platyprosopus, 2 esp. ; Glyptomerus, 2 esp. ; Mecogna-
thus, 1 esp.; Ædichirus, 2? es Procirrus, 1 Le ; Pi-
rte 2 esp. Euphanias, 2 esp. ; Trigonurus, ? esp. ;
ete…..., plus quatre cartons sis de doubles et HE
à intercaler. Prix : 1000 rs
ss.
Collection de 50 Rae microscopiques, compre-
nant une série de 50 Diatomées, parfaitement déterminées;
une seule espèce dans chaque cellule ; le tout compris dans
deux boites à rainures. Prix : 80 francs.
*
Collection de 75 espèces de Tortntnitéiue préparés pour
"examen microscopique, bien déterminés, contenus dans
3 boîtes à rainures. Prix : 1]5 francs.
LA
À *
Collection d'eaux comprenant les Passereaux de
France, représentés par 42 espèces et 46 exemplaire, en
parfait ‘état et bien nommés. = 145 francs.
| Collection d'insectes qi se trouvent dans les laines
et qui peuvent, par leur présence, servir à en véri-
fiér la provenance. Cette collection donne les insectes qui
se trouvent dans les laines provenant d'Espagne, de
Russie, de Cachemire, de l Afrique australe, du Pérou, de
Montevideo, d'Australie, de la Nouvelle-Zélande (65 es-
dèces et 80 exemplaires). Prix : 30 francs.
DZ
Nous venons de recevoir un envoi considérable de végétaux fossiles
du calcaire de Sézanne, découverts récemment par suite d’un ébou-
lement de carrière qui s’est produit aux environs de cette ville. Tous
nas
les exemplaires ont été soigneusement déterminés d'après: l'ouvrage
de.M.de Saporta, qui à figuré, toutes ces FRE
Sp EE |
ARÇDATUR RS ASE PAP: re Der Tu 4,» à 1 50
POMOHL TU M es Do de ad +0 ven » » r A
snbrabuiis
Myrica phlatyphylla : Sap... .:......1: 20e 2 50
Dryo si subcretaceum rer Ctrl mi bmorrrett 506 ha
palæocastanea, 2 + ++. 17 D USED
vis betulacea PT D Re #5 2»
antiquissima UT EE MU » » LÉ
pRtisus FE eh SUGAUS JU9Q YbeOD T8
gMsieogus. : 2. paldelnpr ». d n
AMterpoides conocephaloïdez = CN RS à a Ut ee 50
Populus primigenia _ —.....:...:.: » 15 4 50
Salix stupenda Re ee as NS 47 5 +1 50
— _primæva dete rds d : Rs ri
Laurus assimilis de NN Cv >» 1,50
— subprimigeniä M A ee se mot PSS".
— vetusta TR RIM RESTES re > » 4 50
— Br LOUE. EL, 28 »,1» 2 50
etrantheroïdea A? oev: mn pÈ Mr 3-20 2
Daphnogene sezannensis qe ue RE nee » Se"
elegans MAD eee nee VA A
Echitonium? ee ne CRD EE GET PTE Ce DS » » 2 50
Viburnum gigan Sapeiht An L OU, JU Ain,
Aralia Sr mraU csoseh péte » 15 4 50
—: Sezannensis Tire ka GRR Fee de 2 CE 6
— Seb ee Mons à >» » à
GISRNS DH. PR Te. see. De ue à:
Hatharielités SR Cp ue fo 9: #50
a ee variabili FOLREOIC SA A1 mr1# &0 20
rospermites soil. sn ui") : stable s 14,» 4 50,
Ziphus sp? nor oe te rh ob . VPANES 7
Raïincourti. . , Dre : ARTE 1» 150
Fugtandties mar RS RS Le et pt sn) is
pérampluss ii sa SENS , , 5 50-12, >
— ae ape 2 751: 4 50
Nous avons, de plus, posé “différentes mnt renfermant,
en beaux exemplaires, les types les plus importants de ces végétaux.
10 esp PRE .. 12 francs.
DNS 17e UN e ENT ae ere à
DDR Ten RAM, in. Hi AT
pa vs EXOTIQUES
Dædalus, Phiipetee”
Papilio
— Archidamas, Chili
meranon, de. d Fes vd Les à » {= LA 2)
Eury pilus, Moluques. ENTREE
Sarpedon , M
+
SE
E
5
5
œ
*
:.
€
Es
Er
œ
8
a
1 à ® Co ct
L 1
*
LI
re
| æ@ © Lo 19 Lo mm 15 10
Polydamas, Amérique. . _.
Philenor, États-Unis. CPE
+
Demoleus, ire ess
Mn 2e NE na
RE A Le
ee
du Se v v Su vu ds du 6 vw vw y vu vu y
Ter
* Le gérant, Émile DEY ROLLE,
5215 — Paris, Imp. A, L. Guilot,. 7, rüe des Canettes
6 Année.
N° 65
1" Septembre 1884. n3
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1° et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
QUI CONGERNE
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandât-poste à l’ordre du Directeur,
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
Au bureau du journal Prante ot Algérie... ..., 21401 .-ULNE 5 fr.
Pays compris dans l’Union postale, ... SR: Ve,
RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autrés pays... ........., Êr PAUL GROULT
RIS (Affranchissement compris) { Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNÉMÉNTS PARTENT DU I®% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE 1e
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 26 MAI 1884
(Suite)
Contribution à l'étude de l'agent virulent de la septicé-
mie puerpérale.— Note de M. L.Arloing.
"M. Arloing a réussi à cultiver le virus puerpéral dans le
bouillon de bœuf salé, à l'air libre, dans l'oxygène sous
pression normale, dans l'acide carbonique et dans le vide,
et à obtenir son atténuation. Les conclusions de cette
note sont que : l°les différentes formes de la septicémie
puerpérale reconnaissent, comme l’admettait M. Chauveau,
un seul agent qui, suivant son activité, produit l’une ou
l'autre des deux formes de la septicémie puerpérale; 2 s’il
est démontré que ce micro-organisme (Micrococcus sep-
licus puerperalis) est unique, il n'est pas prouvé qu'il
: soit spécial à l’état puerpéral; seulement, la puerpéralité
réalise des conditions favorables à son introduction et à
son évolution dans l'organisme humain.
SÉANCE DU 2 JUIN 1884
Sur le système nerveux du « Parmophorus australis »
(Scutus). — Note de M. Boutan.
Les recherches de M. Boutan ont été faites sur quelques
échantillons recueillis dans la baie de Port-Jackson (Aus-
tralie). Le Parmophorus australis Se reñfcontre à une
profondeur de 0",50 à 1 mètre sous les pierres. L'étude du
système nerveux de ce Gastéropode permet de constater
que dans ses grands traits il est semblable au système
nerveux de l'Æartolis, et que, de plus, Ja rangée des
papilles située entre le pied et le premier repli du man-
tours est l’'homologue du bord festonné de la collerette de
l'Haliotis. Cette rangée de papilles fait partie du manteau
et ne peut être rapportée au pied. HT
*
Contributions à l'histoire naturelle des Haliotides, —
Note de M. H. Wegmann. |
Voici les conclusions du travail de M. Wegmann sur les
Haliotides. L'organisation de ces animaux offre beaucoup
de rapports avec celle des Acéphales. 1° Il existe un
cœcum entre l'estomac et l'intestin ; 2° le tube digestif est
cilié dans sa plus grande partie ; 8 les rapports du foie
avec les tubes digestifs sont les mêmes que chez les Lamel-
libranches ; 4° une série d'organes sont pairs au lieu d’être
impairs ; tels sont : le rein, l'oreillette, la branchie ; 5° les
deux branchies rudimentaires complètent, avec les deux
développées, les quatre des Acéphales ; 6° legentricule
cardiaque est traversé par le rectum ; 7° deux Æoies arté-
rielles naissent du cœur par ses deux ext tés ; 8° la
circulation veineuse est, dans les traits fofiflamentaux,
celle des Acéphales. D'une très grande valeur surtout est
la position du rein droit entre les branchies et l’économie ;
| 9e la structure et les rapports des reins sont essentielle-
ment les mêmes dans les deux cas ; 10° simplicité très
remarquable de l’appareil génital ; absence complète de
glandes accessoires et d'organes copulateurs ; rapport sin-
gulier avec le rein droit comme dans beaucoup d'Acé-
phales.
Sur une Algue Phéosporée d’eau douce. — Note de
M. Ch. Flahaut.
On a constaté l'existence d'Algues mélanophycées dans
les eaux franchement douces. M. Flahaut a découvert une
nn —
514
LE NATURALISTE
nouvelle espèce de Lithoderma, la L. fontanum, dans les
sources du Lez, près de Montpellier. Le genre ZLithoderma
est très voisin du genre Rafia, qui est purement marin ;
leurs caractères sont communs, à part celui-ci, que les
zoosporanges, nus et superficiels dans le Lähoderma,
sont plongés dans un tissu particulier, dans le Ralfia. Le
thalle du Z. fontanum. est inhérent au substratum, sur
lequel il s'étale en lames minces, orbiculaires, à contours
lobés. Les cellules sont en séries rayonnantes ; à quelque
distance de la marge, les cellules primaires se divisent
horizontalement, produisant des fils superposés de 5 à
20 cellules filles ; et les cellules terminales, superficielles,
se changent en sporanges qui forment des groupes irré-
guliers, sont obovales et contiennent 12 à 16 zoospores.
Celles-ci, ovoïdes inéquilatères, munies d’un point rouge,
portent deux cils inégaux : l’un, le plus long, dirigé en
avant, et l’autre en arrière. Elles se meuvent pendant trois
heures, s'arrêtent et germent. Un prolongement cylindri-
que se forme, atteint en cinq à six jours, trois ou quatre
fois le diamètre de la spore, et s’arrête dans son dévelop-
pement. Les cellules terminales s’élargissent, se divisent
par des cloisons verticales, et produisent un épatement,
début de la formation du thalle. Le pigment du L. on-
tanum a tous les caraetères de celui des Phéosporées, et
est disposé de même; les cellules ne contiennent pas
d’amidon, caractère particulier des Phéosporées.
Sur un nouveau genre de fossiles végétaux. — Note de
MM. B. Renault et R. Zeiller.
I a été découvert dans les houillères de Commentry des
empreintes végétales qui constituent un type nouveau. Ce
sont des corps de forme o voïde lancéolée, de 0,08 à 0,12
de longueur, et de 0,015 à 0",020 de largeur vers le
milieu. Effilés en pointe à une extrémité, ils portent à
l’autre extrémité un fragment qui semble le reste d’un
pédoncule. Ces corps sont formés de deux valves oppo-
sées soudées par leurs bords et tournant en hélice autour
d'un axe idéal ; les sutures des deux valves forment deux
carènes hélicoïdales un peu saillantes faisant, de la base au
sommet, de six à sept tours de spire. Ces valves, qui ont
dû être très minces, paraissent sur certains échantillons,
par suite de l’aplatissement, moulées l’une par-dessus
l’autre, de sorte que les demi-tours de spire antérieurs
paraissent en saillie, les postérieurs en creux et en des-
sous ; il en résulte que les empreintes des carènes for-
- ment en s’entrecroisant une série de compartiments simu-
lant des écailles. Au-dessus des carènes, et parallèlement,
on remarque, sauf à la base et au sommet, une série de
cicatrices rondes, n’occupant ordinairement que cinq tours
de spire, et sur lesquelles devraient être fixées des épines
dont on voit quelques traces. Les cicatrices ont 0,001 de
diamètre et sont distantes de 0»,002; les épines auraient
0*,01 de longueur. En outre il existe une collerette héli-
coïdale, large de 0,005, à bords frangés, devenant libre
au sommet, où elle se détache de la carène sur laquelte
elle est fixée, et se termine en pointe parallèle à l'axe.
Cette collerette est striée finement et parallèlement à son
contour, on y distingue des cellules épidermiques allon-
gées. MM. Renault et Zeiller désignent ces corps sous le nom
générique de ÆFayolia; l'espèce décrite est la Fayolia
dentata. Une autre espèce, la F: grandis, sedistingue par
ses dimensions plus grandes," ses cicatrices plutôt ellip-
tiques et sa collerette à bords entiers. Ge genre nouveau a
beaucoup d'affinités avec le genre Palæonyris de Bron-
gniart. Serait-on en présence de feuilles involucrales ou
carpellaires abritant quelques graines ? Jusqu'ici on n’a pu
trouver de traces de ces dernières.
*
* *
Sur quelques nouveaux types de roches provenant du
Mont-Dore. — Note de M. A. Michel Lévy.
M. Michel Lévy donne des détails sur la composition des
roches qui forment le massif du Mont-Dore, dont M. Fou-
qué a déjà donné la série suivante, énumérée de haut en
bas : 7° basalle des plateaux (partie supérieure du plio-
cène); 6° phonolithe ; 5° andésite à hornblende ; 4° trachyte
et andésite à sanidine ; 3° cinérite (pliocène inférieur ou
miocène supérieur) ; 2 basalte porphyroïde ; et 1° domite
inférieure.
LES CHIROPTÈRES DE FRANCE
Par le Dr TROUESSART à
(Suite)
Le Rhinolophe de Blasius
(Rhinolophus Blasii Peters).
Synonymie. — Rhinolophus clivosus Blasius (mais non
Crelzchmar).
Fig. 5. — Feuille nasale Fig. 6. — Feuille nasale
vue de face. vue de profil.
Caractères. — Plus grand que l'espèce précédente à
laquelle il ressemble par la forme de sa feuille vue de face,
mais la partie postérieure de la sea forme une pointe
beaucoup plus aiguë; l’aile s’insère ay talon; l'échancrure
de l'oreille est en angle obtus; la membrane interfémo-
rale est carrée et dépassée par la queue dont la pointe est
libre. Les oreilles, plus courtes que la tête, sont moins
pointues que celles de l'espèce précédente. — D'un brun
roux en dessus, gris brun clair en dessous.
Longueur de l'avant-bras — 0",046; envergure =
0,270; tête et corps = 0",050 ; queue = 0,025.
Cetie espèce, qui habite le littoral méditerranéen de
l'Europe au sud des Alpes, est rare, même en Italie, et
elle n’a pas encore été observée dans les limites géographi-
ques de la France. Mais comme on l’a prise aux environs
de Turin et de Milan, il est bien probable qu'elle doit se
rencontrer accidentellement dans queques localités des
Alpes-Maritimes ou du Var. On devra la rechercher éga-
mt”
LE NATURALISTE 515
lement en Corse : elle se trouve en Sardaigne et en
Algérie. — On a dû la confondre souvent avec l'espèce pré-
cédente, dont.elle a les mœurs.
Le Rhinolophe Euryale
(Rhinolophus Euryale Blasius).
Caractères. — De la taille du précédent, mais avec le
faciës du Rhinolophe grand fer à cheval ; aile s’insérant ax
{ibia, au-dessus du talon; échancrure de l'oreille en angle
obtus ; interfémorale carrée, dépassée par la pointe de la
queue; feuille vue de face semblable à celle du RA. fer-
Fig. 1. — Feuille nasale vue de face.
rum equinum, mais les côtés de la sella sont droits et
parallèles, et l'extrémité postérieure forme une pointe
relevée beaucoup plus aiguë et élancée. — D'un roux
brun foncé en dessus, d’un roux clair {irant sur le lilas en
dessous.
Longueur de l'avant-bras — 0", 046; envergure —
0", 270 ; tête et corps — 0", 050 ; queue — 0", 025.
Habite le sud de la France; signalé dans le Roussillon
(Pyrénées-Orientales) par M. Déperet; mais nous avons
montré que cette intéressante espèce remonte beaucoup
plus vers le nord qu’on ne le supposait jusqu'ici. En 1879,
une colonie de plus de 200 individus fut trouvée dans une
grotte à Sainte-Paterne (Indre-et-Loire), localité située ax
nord de la Loire, et M. Lataste ayant bien voulu nous en
communiquer une douzaine d'exemplaires, il nous fut
facile de reconnaître la présente espèce. On devra donc la
rechercher dans toute la région du sud-ouest, où elle
existe vraisemblablement par petites colonies plus ou
moins isolées.
FAMILLE DES VESPERTILIONIDÉS
Groupe des Plécotés.
Ce petit groupe, qui comprend les deux genres Oreillard
(Plecotus) et Barbastelle (Synotus), se distingue des genres
suivants par les replis du museau qui figurent une feuille
nasale rudimenlaire.
Genre Oreillard
(Plecotus E. Geoffroy).
Caractères. — Oreilles très grandes , presqu’aussi
longues que le corps, soudées ensemble à leur base ; bord
de la bouches oreillon en forme de couteau; museau
conique; narines s’ouvrant au fond d’une rainure pro-
fonde. es " ta 22 33
Formule dentaire: I. —; C. Tr Pm. 3 M. 35
= 36 dents. à
Une seule espèce.
externe;de l'oreille s’insérant latéralement près de 1 ‘angle |
Fig. 8. — Grâne d'Oreillard (Plecotus auritus).
L'Oreillard vulgaire
(Plecotus auritus L.).
Caractères. — Ceux du genre. — Le pelage est d’un
brun clair en dessus, cendré ou blanchâtre en dessous ;
mais ces teintes varient beaucoup. Les jeunes et les
Fig. 9. — Oreillard, Plecotus auritus.
femelles ont le pelage plus foncé que les màles, et ceux-ci
ont souvent une teinte rousse plus ou moins marquée sur
le dos. |
Longueur de l'avant-bras — 0,038; envergure —
0,230 ; Vues et corps — 0",047; oreille —0®,037; queue
= 0,047.
Cette espèce est répandue par toute la France. Elle vit
généralement par couples ou isolée, de sorte qu’elle n’est
commune nulle part. En été elle habite les arbres creux,
les trous des vieux bâtiments, des hangars, des écuries et
des étables, et se rapproche volontiers des lieux habités
par l’homme. Le soir elle chasse dans les allées couvertes,
les vergers, les clairières des forèts et même dans les rues
des villes. Son vol est irrégulier comme celui des papil-
lons, peu rapide et peu élevé, dépassant rarement dix
mètres au-dessus du sol. Elle craint le vent et la pluie, et
sort pas quand le temps menace.
En hiver, elle se retire dans-les caves et les cavernes
pour y passer la saison froide. Pendant son sommeil, ses
Fig. 10. — Oreillard, Plecotus auritus, les oreilles à demi relevées
u sortir du sommeil hivernal (grand. nat.).
longues oreilles sont rabattues le long du corps entre
celui-ci et l'avant-bras et presqu’entièrement cachées par
| l'aile: l'oreillon seul reste dressé. Lorsque l’animal est
a
916
LE NATURALISTE
surpris dans 2elte position, il redresse à demi ses oreilles
et les contracte en forme de cornes de bélier, attitude qui
indique la frayeur et la colère : c’est ainsi que nous l'avons
figuré. Pendant le vol les oreilles sont généralement
rabatlues en arrière sur le dos, de manière à présenter
moins de prise au vent.
LES PRODUITS VÉGÉTAUX DU MARCHÉ DE SFAX
Parmi les marchés du sud de la Tunisie, celui de Sfax
parait être l’un des plus pittoresques et des mieux acha-
landés ; à la vérité les besoins de l’Arabe, surtout de celui
qui vil sous la tente, sont peu nombreux et, le plus ordi-
nairement,les produits de la région qu'il habiteluisuffisent;
néanmoins il ne dédaigne pas les objets de première néces-
silé impcrtés par les Roumi, quand ces objets lui offrent
quelque avantage comme durée, commodité ou bon mar-
ché. On comprend donc queles marchés des villes du sud
de la Régence n'’offrent. pas la même variété que ceux de
nos villes européennes ni même que celui de Tunis ; mais
on peut espérer que l'occupation française, en créant de
nouveaux débouchés, et la réforme financière, en établis-
sant une meilleure assietie de l'impôt, engageront les
Arabes de Sfax à augmenter et à perfectionner les cullures
depuis longtemps en usage dans la région et à tenter des
essais qui pourront, à un moment donné, devenir rému-
néraleurs.
Ayant plusieurs fois parcouru le marché de Sfax, je
prendrai la liberté d'y conduire le lecteur et de lui énu-
mérer des produits d’origine végétale qu’on y expose aux
regards des acheteurs ; pour justifier cet inventaire je rap-
pellerai que Linné a fait du marché aux légumes d'Upsal
le sujet de l'une deses Disserlations académiques (Macel-
lum oltlorium ; Amœn. acad., éd. Schreber, VI, p.116), et
si l'excuse n’est point suffisante, j'ajouterai que ma petite
nole n’a aucune prétention académique.
En raison même de leur nature et de leur état, les pro-
duits végétanx du marché de Sfax sont divisés en deux
groupes : Ie les légumes, les fruits et les condiments verts
ou frais qui sont apportés chaque matin, mais en plus
grande abondance le jour de la Djemäa (vendredi), et
élalés sur le sol dans quelques rues et sur l’une des places
de la ville ; ? les légumes et les fruits secs ou conservés,
les condiments, épices, matières tincloriales et autres
substances de nature sèche qui se trouvent dans les bou-
tiques du Souk (marché couvert), plus spécialement occu-
pées par la corporation des épiciers indigènes.
Dans le premier groupe figurent : les raves, une carotte
(z'r6dia) allongée, verte au collet, jaunâtre dans le reste
de son étendue, des pommes de terre d'assez mauvaise
qualité venant de Malte, la betterave, les oignons (b'çol),
les aulx ({äme), les poireaux et les échalottes, le céleri
(krafeuçe), la poirée, les cardons, le chou (krounbitne),
la laitue (chelädha) ; ces deux derniers légumes ne pom-
ment pas comme en France, ils montent de très bonne
heure et prennent une assez mauvaise tournure : la laitue,
Du est toujours coriace et ses feuilles se couvrent
faci'ement, sur les nervures, de cils raides: des fèves
(fout), des pois (djitbana), des concombres (khiar), une
citrouille (ger4) de taille médiocre, allongée et d’un jaune
pâle; des pasièques (deläa), des tomates cerises et
pommes d'amour, des gombos, des artichauts sauvages
(knorchef). Comme condiments, on trouve : les feuilles,
tiges et sommités fructifères de coriandre, de persil (mad-
nouss), de fenouil, de carvi, les piments (felfel) rouges et
verts, la menthe (xénà) poivrée. Enfin les fruits sont
représentés par des citrons et des limons (lemoun), des
oranges (’chinate) douces et amères, des abricots (mech-
meche), des amandes ({ouzze) à coque dure, des prunes
(aïne) de deux variétés : l’une analogue à notre myrobolan,
l’autre rappelant comme forme et comme coloration la
prune reine-Claude, mais bien inférieure à cette dernière
comme saveur et comme parfum; des figues (karmous)
dont la majeure partie vient de Djerba; une pomme
(tejéh), produit de la même île et ressemblant à la pomme
dite de Saint-Jean; une poire (Zéenndjaçe), petite, blan-
châtre, sans saveur, qui devient blette très rapidement. La
saison d'automne permet d'ajouter à cette liste : des coings
(c’feurdjet), des grenades (rommane), des dattes (”’meur)
nouvelles, des raisins (éuneb), des figues de Barbarie.
Sfax ne possède pas d’oasis ; les palmiers disséminés
dans les grands jardins qui s’étendent derrière la ville ne
fournissent que des fruits de qualité inférieure et les bon-
nes dattes qui se vendent à Sfax proviennent du Djerid.
A certaines époques on irouve encore sur le marché du
lagmi, improprement appelé par les Européens vin de
palme ; cette boisson, lorsqu'elle est fraîche, a la saveur
du sirop d’orgeat, elle fermente très rapidement, prend
alors le goût du cidre et devient enivrante; si on laisse la
fermentation aller jusqu’à l’acétification, le mème liquide
fournit un excellent vinaigre employé par les musulmans
scrupuleux de préférence aux vinaigres européens extraits
du vin. Du reste, la plus grande partie des produits du
dattier vendus ou employés à Sfax sont importés des îles
Kerkenna situées à 36 kilomètres de la côte. Ges îles,
dont le sol est très bas et très plat, sont presque entière-
ment couvertes de dattiers ; cet arbre, le seulqu’on y trouve,
fournit aux habitants : des fruits, une boisson agréable,
de la nourriture pour leurs chameaux, des fibres textiles,
des clôtures, des bois de construction, etc. Les dattes qui
ne sont pas consommées sur place sont portées à Sfax; là,
on les fait sécher, on les comprime dans des couffins en
les mélangeant de gros sel et on les expédie à Malte, où
elles servent à l’engraissement du bétail, principalement
des moutons.
Si du marché en plein soleil nous passons maintenant
dans le Souk où les épiciers étalent les produits apparte-
nant au deuxième groupe, nous verrons figurer parmi les
légumes et les fruits secs ou conservés; les fèves, les len-
tilles (ddess), les pois, les haricots (/owbia) blancs et
rouges, le dolic mongette, l’arachide, le fenugrec (1)
(helba), dont la graine sert à l’engraissement des jeunes
ra. C’est sans doute cette plante que Pélissier (Descrip. dela Rég: ||
e Tunis, p. 34) signale sous le nom de « tebel, sorte d’Achillea, dont
la graine forme une pâtée très nourrissante…., ete, » Pélissier n’était
| pas botaniste.
(1) (
-dHalfa : le Macrochloa tenacissima Kn
LE NATURALISTE 517
filles à marier; le riz (rouzz), les olives (ziloun) vertes
et noires, des noix (ajouz) et des noisettes (berndoy) de
mauvaise qualité venant de Malte; des graines de ci-
trouilles ét de pastèques, des” amandes, des earoubes
(karoba), des dattes et des raisins secs (2’bibe), des chà-
taignes sèches d'exportation italienne. Les condiments et
les aromates sont représenté l’inévitable piment rouge
sous toutes les formes : confit, séché, enfilé en chapelet,
réduit en poudre (/eifel hameur), etc.; le poivre noir
(feirel k'hal), la cannelle (gorfa), les clous de girofle
(grénfel), les noix muscades (djouz tethibe); les graines
de fenouil, de Nigella sativa L., les fruits du Faux-Poivrier
(Schinus molle L.), les sommités fleuries et les feuilles
(zatter) du Thymus capitatus Hoffmn. ?
Parmi les divers produits végétaux non utilisés pour
la nourriture de l’homme, il faut noter : la luzerne (Medi-
cago sativa L.), les régimes mâles de dattier (doukkar),
employés pour la fécondation artificielle et, qui, en raison
de leur odeur spermatique, passent pour aphrodisiaques;
des blocs de benjoin (djäoui),la garance,le henné (kenna),
les noix de galle (dfsa), le cureuma, les fleurs stériles de
grenadier, le péricarpe des grenades et une écorce (zac-
coun) que je rapporte au Rhus oxyacanthoides Dur.
Cours., toutes subtances employées dans la teinlurerie,
Le marché aux céréales se tient sur une petite place à
gauche des Souk; ce sont les blés durs (gomäh) et l'orge
(châir) qui y dominent.
Les produits manufacturés de l’Aat/a (1) et du dattier,
tels que : cordes, couffins, bâts, muselières et chebka (filets)
pour les chameaux, engins de pêche, éventails, eic., ont
aussi leur place sur le marché de Sfax; la compagnie
franco-anglaise possède en outre, sur le port; de grands
dépôt d’halfa; malheureusement ces magasins on! été édi-
fiés surl’emplacement du Tetradiclis Eversmanni Bge., et
l’unique localité tunisienne de celle rare rutacée est au-
jourd’hui détruite. :
Il n’existe pas de forêts dans la région; les bois em-
ployés par les ouvriers indigènes sont l'olivier, l’abricotier
et quelquefois le cédra (Zizyphus Lotus L.,),le zaccoun
(Rhus oxyacanthoides Dum. Cours.)etle damouck (Nitaria
tridentala L.), qui n’ont qu’un emploi très limité en raison
de leurs petites dimensions; un grand nombre d’objets
usuels, tels que les chaussures nommées Aob-kab sont
fabriqués avec des hèêtres venant de Malte. Depuis quel-
ques années le sapin de Norvège a remplacé avantageuse-
ment dans la construction le bois de palmier encore uni-
quement employé aux Kerkenna pour faire des poutres,
des solives, des étais, etc.
La majeure partie des vins consommés par la colonie
européenne proviennent d'Italie.
Enfin les tissus d’origine européenne, dont les Arabes
font le plus grand usage, comme les cotonnades, arrivent
-dans tous les ports de la Régence par la voie de Malte,
c’est-à-dire qu'ils sortent des fabriques anglaises.
Deux graminées sont exploitées par les Arabes sous le nom
i thet le Lygeum Spartum L. La
première seule est le véritable Halfa, la seconde est plus connue chez
nous sous le nom de Sparte.
En réalité, la pacification de la Tunisie par les armes
francaises a profité principalement au commerce anglais
qui a trouvé, dans la Régence, de nouveaux débouchés
pour les produits de ses manufactures et des approvision-
nements d’halfa pour ses fabriques de papier.
D: Boxer.
SUR LA LIGNE LATÉRALE DES POISSONS OSSEUX
Par M. de SÉDE de LIÉOUX, docteur ès seiences naturelles
Les naturalistes anciens, qui dans l'établissement de
leurs classifications, et se préoccupant peu de l'anatomie
interne, tenaient le plus grand compte des caractères
extérieurs, avaient depuis longtemps remarqué la ligne
latérale qui s'étend, de chaque côté, de la tête à la queue
de presque tous les Poissons. Le Suédois Sténon, dont le
‘nom est resté célèbre dans l’anatomie, frappé de la pré-
sence de corpuscules graisseux dans cet organe, lui as-
signa les fonctions d’un cana muqueux, destiné à sécréter
la matière liquide qui lubréfie extérieurement la peau plus
ou moins écaîlleuse des Poissons; c'est récemment qu’on
a reconnu que cette mucosité résulte d’une fonte épithé-
liale de toute la partie épidermique du tégument, et non
spécialement de la ligne latérale,
Une fois bien établi que la ligne latérale n’est pas un
appareil à sécrétion de mucosité, de nombreuses opinions
furent émises au sujet de cet organe, animé par un nerf
spécial, le nerf latéral. Ainsi Jacobson, en 1813, y voyait
l'organe d’un sixième sens, ce qui est simplement un aveu
d’ignorance, car nous ne pouvons raisonner que sur les
cinq sens que nous possédons. Knox y localisait des
impressions intermédiaires entre celles du toucher et
celles de l’ouïe. Plus tard, ayant reconnu dans cette ligne
latérale des bâtonnets plus ou moins analogues à ceux
d’une rétine, Leydig compara cette ligne à une série d'yeux
répartis sur les flancs du corps, comme sur les segments
de certaines Annélides, ainsi que dans le genre Polyophtal-
mus. Schultze estimait que les cellules de la ligne latérale
ne devaient ètre ébranlées que par les vibrations sonores.
Leuckart, puis Ussow regardèrent les taches pigmentaires
latérales du Stomias et des Scopélides en général, comme
des yeux supplémentaires, avec cornée, rétine et bâton-
nets, tandis que pour Leydig ces taches étaient des plaques
électriques ou pseudo-électriques. E. Jourdan considère
les corps cyathiformes qu’on trouve dans la ligne latérale
des Poissons comme des boutons gustatifs.
On voit par cette diversité d'opinions, où tous les sens
sont passés en revue à ce sujet, quelle incertitude régnait
sur les fonctions de la ligne latérale des Poissons, objet
d'étude que M. de Sède a entrepris d’élucider, Nous ne le
suivrons pas dans ses travaux anatomiques sur céetle
ligne, qui ne sont que la continuation des travaux des
auteurs qui le précèdent. Une série d'expériences nou-
velles, et qui lui sont propres, consiste à chercher à établir
par la physiologie le rôle de la ligne latérale. Nous expo-
serons avec quelque développement la suite continue de
ces expériences qui offrent un grand intérêt, ;
518 LE NATURALISTE
Pour couper le nerf latéral, qui anime la ligne latérale, il
fallaitopérer sous l’eau, quiest le milieu de vitalité normale
des Poissons, et sur des sujets rendus immobiles par l’anes-
thésie. Pour l'emploi du chloroforme, l'animal est placé
dans un grand cristallisoir aux trois quarts rempli d’eau
et fermé par une plaque de verre dépoli légèrement grais-
sée avec du suif. Au centre du cristallisoir, un petit flacon
plein de chloroforme a été préalablement fixé avec du
mastic, afin qu’il ne soit pas renversé par le Poisson pen-
dant la période d’excitation. Le goulot du flacon émerge
de 1 centimètre environ au-dessus du niveau de l’eau, ce
qui permet aux vapeurs de chloroforme de se dégager
facilement dans l’air clos supérieur. La période d’excita-
tion se manifeste d’abord par des mouvements de fuite
brusques et violents, puis l'animal nage sur le flanc, fait
quelques tours sur son axe, et, au bout de quatre minutes
environ, tombe au fond du vase complètement anesthésié.
Si on le laisse dans cette situation pendant trois à quatre
minutes sans soulever la plaque de verre, il meurt et
vient flotter le ventre en l’air à la surface. Les phénomènes
sont sensiblement les mêmes dans l’eau chargée d’acide
carbonique par dissolution. Dans l’un et l’autre cas, le
sujet peut être réveillé par un léger courant d’eau; le
réveil est plus rapide quand on dirige sur le Poisson un
jet d’eau assez fort, à l’aide d’un tube en caoutchouc.
Il faut opérer la résection du nerf latéral aussitôt que le
Poisson est tombé sans mouvement au fond du vase et
agir délicatement et avec célérité; ainsi anesthésiés les
sujets peuvent résister aisément à la résection du nerf
latéral sur une longueur de 1 ou 2 centimètres, suivant
leur taille. Réveillés, les opérés sont placés dans un grand
bocal, où on les laisse reposer. Ils y éprouvent d’abord
l'ivresse caractéristique qui suit l’absorption du chloro-
forme et qui se manifeste par des mouvements incohé-
rents dont l'observation est très curieuse. Lorsqu'ils sont
calmés, ils restent assez tranquilles et ne manifestent rien
de particulier, résultat négatif déjà observé par M. Jobert
sur des Loches (Cobitis barbatula) dont il avait réséqué le
nerf latéral. Quelques jours après la résection qu'ils ont
subie, les opérés, parfaitement remis, furent placés dans
un grand aquarium orné à l'intérieur d’un fragment de
polypier pierreux et de longs tubes de Serpules soudés
entre eux. Le nouveau domicile offrait donc un dédale de
méandres exigeant de la part des Poissons, pour y circuler
sans embarras, l'application de tous leurs moyens tacliles
et directeurs. Les opérés, bien que parfaitement rétablis,
ne circulaient qu'avec la plus grande prudence et arti-
vaient presque toujours les derniers à la distribution de
la nourriture, alors que leurs voisins, à nerfs des lignes
latérales ïintacts, se précipitaient avec la plus grande
vitesse sur les petits vers qu’on leur jetait.
On avait donc acquis cette notion que les Poissons à
nerfs des lignes latérales réséqués éprouvaient une cer-
taine difficulté à se guider; mais l'expérience n’était pas
| assez nette pour établir exactement la fonction de la ligne
latérale, car il restait aux Poissons des yeux très mobiles
leur permettant de se diriger avec une sûreté suffisante.
M. de Sède eut alors l'idée d'aveugler deux /Perches par
l’ablation totale des globes oculaires, avec la précaution
d’une anesthésie préalable. Cette. grave opération amena
pendant plusieurs jours une grande accélération dans les
mouvements des opereules et les Perches aveugléés furent
soignées pendant près d’un mois dans un grand bocal
séparé, dont l’eau était renouvelée tous les jours, jusqu à
leur rétablissement complet. Dans ces conditions, les sujets
mis en expérience n'avaient plus pour se guider que les
impressions de la sensibilité générale des tégumenis et de
la sensibilité spéciale de la ligne latérale ; ils acquirent,
pendant leur convalescence, la connaissance parfaite de
leur bocal, contre les parois duquel ils se heurtaient ine-
vitablement pendant les premiers jours. Alors même qu'on
les excitait vivement avec un petit bâton et qu'on provo-
quait de leur part des mouvements de fuite, ils percevaient
‘très bien le voisinage de la paroi de l'aquarium. L’éduca-
tion de leur ligne latérale commençait progressivement
Puis les Perches aveugles affrontèrent les parages diffi-
ciles de l'aquarium où se trouvaient les méandres du
polypier; les hésitations bientôt surmontées, elles en sui-
virent tous les contours sans heurter aucune paroi solide.
Cette expérience offrait une incontestable analogie avec
l'expérience célèbre de Spallanzani sur ces Chauves-Souris
aveuglées qui se guidaient avec tant de facilité entre les
| mille objets suspendus dans son cabinet de physique,
aussi facilement que les Chauves-Souris normales à tra-
vers les stalactites du plafond des grottes pleines de
ténèbres. Or, M. Milne-Edwards à très bien expliqué, sans
recourir à un sens nouveau et inconnu, quela résistance de
l’air n’est pas la même quand l'aile, en le refoulant, dis-
perse ce gaz au loin ou l'envoie frapper contre un obstacle
situé à courte distance et qui détermine un remous. Les
poils tactiles de la membrane alaire sont poussés dans des
directions différentes quand le courant aérien déterminé
par les mouvements de l'aile suit sa première direction ou
se réfléchit en arrière. Comme les petits organes tactiles
situés à la base de ces poils sont doués d’une sensibilité
exquise, les impressions produites de la sorte peuvent
être distinguées entre elles par l'animal. Qu’on change l’air
en eau, On aura là meilleure explication qu’on puisse
donner des fonctions des organes tactiles de la ligne
latérale.
I fallut encore modifier l’expérience de. manière à éta-
blir la part qui revient à la sensibilité générale et quelle
est celle de la ligne latérale dans ces résultats, Un mois
après l’ablation des yeux, une des Perches aveugles fut
soumise à la résection du nerf latéral, après anesthésie ;
mais elle mourut le lendemain. Après plusieurs tentatives
infructueuses, M. de Sède de Liéoux finit par réussir la
double opéralion sur un Barbeau, auquel, par surcroit
de précautions, il fit subir l’amputation des barbillons afin
que leur influence ne vint pas compliquer les résultats.
Autant ce Barbeau, même privé de ses yeux et de ses bar-
billons, se dirigeait facilement à travers les sinuosités du
polypier et des tubes à serpules_de l'aquarium, autant il
s’obstina à garder l'immobilité après la résection des nerfs
Ses de ne grand local, il se heurtait aux
» Puis, de temps à autre, se livrait
RS fe AE
RES
LE NATURALISTE
519
à des mouvementsdésordonnés dans le sens vertical, tan-
tôt montant brusquement à la surface de l’eau, tantôt se
se laissant couler à fond et faisant avec ses nageoires pec-
torales de brusques mouvements de recul. Une Perche
aveugle et à nerf de la ligne latérale réséqué d’un seul
côté fut mise dans le bocal où était le polypier ; elle s’ar-
rangeait de manière à raser les obstacles du côté où elle
n'avait pas été mutilée, confirmant bien, par là, l’exacti-
tude des explications précédentes. Les expériences de
M. de Sède établissent donc bien le rôle tactile de la ligne
latérale des Poissons; on peut seulement demander
qu’elles soient répétées sur un nombre de sujets plus con-
sidérables que ceux qui ont été employés dans les expé-
riences citées dans la brillante thèse de doctorat qu’il a
passée le 33 juillet 1884 devant la faculté des sciences de
Paris. La conclusion caractéristique de ce travail est qu'il
faut revenir à des idées plus simples sur le rôle de la ligne
latérale : elle n’est qu'un.organe..de.tact,. donnant au
Poisson des renseignements sur l’état du milieu dans
lequel il vit. Elle apprécie par excellence les courants, les
remous, les mouvements faibles de l’eau ; par elle le Pois-
son connaît sa propre vitesse et peut la régler ; il perçoit
les moindres. déplacements du fluide sans cesse agité dans
lequelil vit mobile lui-même; il devine aux plus petits mou-
vements del’eaul’approche des êtres animés qui l'entourent
de tous côtés. La ligne latérale résulte donc d’une adap-
tation organique à la vie aquatique, cessant avec ce mode
d'existence, comme on le voit chez les Amphibiens quand
ils deviennent adultes et terrestres. Les corpuscules tac-
tiles de la sensibilité générale se sont groupés en un appa-
reil plus délicat, affectant des dispositions anatomiques
spéciales, variant d’un type à l’autre, mais se résumant
toujours en un appareil récepteur plus ou moins protégé
par les téguments et communiquant avec le sensorium
par l’intermédiaire du nerf latéral.
L'expérience a fait voir que la ligne latérale n'offre rien
de spécial autre qu’un toucher actif et n’est pas influencée
particulièrement par des impressions autres que celles du
tact. Ainsi l'élévation de la température amène une fonte
abondanté de la couche épidermique et de son épithélium
qui se résout en mucosité. Cet effet se produit sur les Pois-
sons à nerfs latéraux réséqués comme sur les sujets à
lignes latérales intactes ; si On amène avec un tube de
caoutchouc de l’eau très chaude près d'un Poisson.ren-
fermé dans un aquarium, qu'il possède ou non sa ligne
latérale à l’état normal, il s'enfuit également vers les par-
lies où l'eau chaude n’a pas encore pénétré. La ligne laté-
rale paraît influencée par la pression de l’eau obtenue avec
une haute colonne d’eau supérieure. Sur des Leuciscus el
des Épinoches les sujets à nerf latéral intact sont avertis
un peu plus tôt de l'augmentation ou de la diminution de
pression que les sujets à nerf latéral réséqué, maïs bien-
tôt ces derniers prennent les mêmes mouvements que les
autres. | é
La ligne latérale n’est pas impressionnée par la lumière,
comme M. de Sède l’a reconnu avec un mince faisceau de
lumière de diverses couleurs projelé brusquement au
moyen d’une lanterne à réflecteur sur des Poissons rendus
aveugles et placés dans un aquarium ; ils n’ont paru aucu-
nement troublés, même le Sfomias, cette espèce des mers
arcliques où MM. Leuckart et Ussow avaient cru que les
plaques de la ligne latérale étaient des yeux particuliers.
IL faut reconnaître que des rayons de lumière projetés
dans les mêmes conditions sur des Poissons pourvus de
leurs yeux ne produisent pas sur eux un grand effet ; cepen-
dant, si ce rayon vient à éclairer une Mouche ou un petit
Ver, les Cyprins dorés des aquariums domestiques savent
bien se déranger pour l’aller happer, tandis que les aveu-
gles restent cois, malgré la présence de leur ligne laté-
rale. La lumière phosphorescente est également impuis-
sante à impressionner la ligne latérale, comme on s’en est
assuré en aquarium sur des Poissons aveuglés, soit au
moyen des plaques phosphorescentes que vend le com-
merce, soit en y mettant des animaux marins inférieurs,
tels que des Acyonum en pleine phosphorescence. On sait
maintenant le rôle important des appareils phosphores-
cents que possèdent certains Poissons des grandes pro:
fondeurs que la lumière solaire n’impressionne jamais. La
ligne latérale n’est pas plus un organe acoustique qu’un
organe optique ; une clochette agitée sous l’eau met en
fuite tous les Poissons à ligne latérale intacte comme à
nerf réséqué.
Dans la nature il y a des Poissons de vie sédentaire,
habitant sur des fonds, au milieu d'un dédale de roches,
de polypiers, de mollusques et de végétaux. Tandis que
les Poissons voyageurs par excellence, comme les Harengs,
n’ont qu'une ligne latérale fort peu développée, elle est
très accentuée chez les Épinoches, les Soles, les Blennies,
les Anguilles, qui ne sont pas habitués aux migrations loin-
taines, presque tous restant peu mobiles sur le fond de la
mer. Les Morues, à organe latéral richement innervé, ne
font pas exception. Comme M. de Sède s’en est assuré
lors de sa mission en Islande, où l’on pèche ces Poissons
pendant toute l’année lorsque la mer est libre, les Morues
ne sont pas des Poissons migrateurs : leur voyages pré-
tendus se bornant à s’élever ou à s’enfoncer dans des
parages peu étendus ; elles s’approchent d'autant plus de
la surface que la température de l’air et de l’eaû est plus
élevée. Maurice Grrar».
RECTIFICATIONS
C'est par erreur qu’une session extraordinaire de la Société bota-
adressée aux sociétaires, lorsqu’au dernier moment l'exécution de ce
rojet a dû être ajournée d’après les renseignements fournis par les
botanistes habitant les localités à visiter: les fortes chaleurs de cette
année, en desséchant les tourbières qui étaient le principal objectif
de l’excursion, laissaient peu d'espoir d’herborisations fructueuses. La
session extraordinaire consacrée à l’exploratien de la région des
Ardennes a donc été renvoyée à une époque plus favorable, proba-
blement le mois de juin 1885.
au lieu de herboriseurs, lire herborisants
——————
Dans le dernier numéro du Waturaliste, page 511, 1r° colonne; ligne 7,
LE NATURALISTE
OFFRES ET DEMANDES
M G. Joseph, docieur en médecine et en philosophie,
Neue Antonienstrasse, 4, à Breslau (Allemagne), offre des
Hyménoptères : Pelopeus spirifeæ, Scolia 4 punctala,
Trypoæylon albilarsis, Tiphia femorala (Grèce), Sphex
ichneumoniformis (Géorgie), Typhlopone orantensis
(Oran), en échange d’Œstrides (Diplères) ; d’Hirudinées,
Sanguisuga inter rupia D Tand., H@mopis vorax
adulte, Hæmentar ou. coslalata
Mull. (Russie mérid. ).
M. K: L. Bramson, professeur au Gymmase à Ékateri-
nosliw (Russie) offre des Lépidoptères et Coléoptères du
Caucase : Thesior callimachus, Thecla Ledererti, Saty-
rus anthe, Erebia afra, melusina, Melanargia Larrissa
v. astanda, Zygæna Dorycnii, Callimorpha dominuia
v.rossica, Procerus caucasicus, Carabus victor, biseria-
lus, exaratus, Homaloplia limbatla, Leplura Sleveni,
Grammoptera bivitlis, etc.; en échange de Lépidoptères
exotiques ou de Coléoptères (Cérambycides).
*
* x
M. L. Davy, ingénieur à Châteaubriant offre des fos-
siles du silurien (grès armoricain et horizon du Calymene
Tristani, et du dévonien inférieur, en échange de fossiles
bien déterminés du dévonien supérieur.
*
* +
A PARTS un bel herbier de 170 espèces d'algues marines
des côtes de Bretagne (récolte de mai 84). Chaque espèce,
bien déterminée et dans un excellent état de conservation,
forme une planche de 27 ><24. Chacune de ces planches
ne contient qu'une seule espèce représentée quelquefois
par plusieurs DA EE ne Le tout contenu dans 1 carton:
90 francs.
*
+
Collection de 25 roches préparées pour l'examen micros-
copique (Gneiss, Leptynite, Cipolin, Micaschiste, Granite,
Graaulite, Pegmatite, Protogine,Microgranulite, Porphyre,
Syénite, Péridotite, Dacite, Labradorite, etc., etc.), prix :
francs. É es
* *
Dans le dernier numéro du Naturaliste, M. O. Debeaux,
d'Oran, annonçait la découverte d’une nouvelle station de
la Panopea Aldrovandi (Ménard); nous avons pu nous
procurer, à grands frais il est vrai, trois exemplaires de
cette très rare coquille, que nous pourrons céder au prix
de 60 francs ce
*
# +
Collection de Pythides, À Mélandryides, Pyrochroïdes, La
griides, européens et exotiques, nommés en grande partie.
Nous citerons les genres suivants : Pytno, Saipingus,
Lissodema, Rhinosimus, Xylila, Hallomenus, Ser ropal-
pus, Dircœa, Abdera, Hyputus, Melandrya, Penthe
sphya, Pyrochroa, 5 OSp.; Lagria, ‘45 esp. environ ;
Eutrapela, Statina, etc. En tout environ 96 esp.,
320exempl. contenus dans? a prix, 50francs.
Collection d’Anthicides européens etexotiques, nommés
en partie, contenant beaucoup d'espèces rapportées par
M. Raffray de ses voyages en Afrique, comprenant130 esp.,
410 exempl. dans 2 cartons 19 x 26, prix : 45 francs.
*
Collection de Mordellides et Rhipiphorides, européens
et exotiques, parmi : Tomoxia, Mordella, Mordellistena,
Pentaria, Evaniocera, Emmenadia, Rhipidophorus,
Pelecotomoïides, etc., comprenant 70 esp., 226 exempl.
dans 1 carton 19 x 26, prix : 35 francs.
*
# +
A vendre jolie collection dés Ténébrionides exotiques
dans laquelle nous remarquons en partie la collection Mon-
chicourt et les Ténébrionides africains rapportés par M. A.
Raffray. Cette collection, qui est en bon état, parfaitement
nommée, comprend environ622espèces, 1846exemplaires.
Parmi les genres nous citerons les suivants: Sienocara,
Metriopus, ÆEpiphysa, Zopherus, Cryplochile, Eury-
chora, Pogonobasis, Akis chinensis, Nyctoporis, 3 esp.,
Eulabis, 3esp., Cerenopus, Promus.Belle série d’Eleodes,
Embaphium, Pelecyphorus, Leucolæphus, Pelerolasia,
sammodes, Byrsax, Plerelaeus, ÆElaeus, Saragus,
Dolichoderus, Nycteropus,6esp.,Chiroscelis, ten.
Pycenocerus, Tetraphyllus, Cratidus, Amphidor
zus, 3.esp., Isopus, eté., ete. Le tout contenu rte 18 car-
tons 19 >< 26, prix : 400 fines:
*
+ *
Collections de Gistélides d'Europe et exotiques, compre-
nant une grande partie des chasses de M. A. Raffray, en
Abyssinie et Zanzibar, Parmi nous remarquons les genres
suivants : Aéractus, Allecula, Labopæda, Cistela, Myce-
tophila, Podonta, Cteniopus, Omophlus, etc. 115 espèces,
379 exempl. rangés dans 2 cartons 19 >< 26, prix : 55 francs.
*
# *
Superbe collection d'OŒEdemérides parmi les genres,
Calopus, Sparedrus,. Dilylus, Agasma,. Selenopalpus,
Xanthochroa, Ananca,Nacerdes, Stenaxis, Chrysantkix,
Probosca, Slenositoma, Mycterus. Celte remarquable col-
lection,. parfaitement déterminée comprend 56 espèces
européennes el exutiques, 167 exemp. contenus dans
1 carton 19 >< 26, prix : 40 francs.
*:
**
La belle collection de Staphylinides du prix de 1 000 francs
annoncée dans le précédent numéro est celle de M. Reiche,
collection bien connue par les raretés quelle contient et par
sa valeurscientifique qu’elle doit à la richesse de ses types.
- Le gérant, Émile DEYROLLE.
:5232 — Paris. hup. L ra Guillot, 4, rue des € anettes.
RARE TS
6° Année.
N° 66
15 Septembre 1884. 52
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le dx et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal 5
RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS...
France et Al]
Cars Ai :
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
Pays compris al Erin postale, .
Tous les autres pays...
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
d'en CHR Le te à fr. n -
A En LA ri PAUL GROULT
Secrétaire de »« Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturélle;
il insère
‘gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 9 JUIN 1881
Sur l'existence du manganèse dans les animaux et
les plantes, el sur son rôle dans la vie animale. — Mé-
moire de M. E. Maumené.
“Beaucoup de plantes renferment du manganèse dans
certaines de leurs parties; plus ou- moins suivant les es-
pèces. Le blé,la carotte, la betterave, l’oseille, le persil,
.… la chicorée sauvage, la pomme de reinette,le raisin (pulpe),
les noyaux d’abricot, etc., en renferment beaucoup; le
cacao, le thé, le tabac, encore plus, surtout le thé. Il en
existe également dans la luzerne, le sainfoin, l’avoine, les
feuilles du rosier, dela vigne vierge, du caoutchouc, du
yucca ; pareillement dans les quinquinas, la graine de
moutarde blanche, le lichen, la fraise (graine), le varech
(Fucus serratus). Nous absorbons donc du manganèse
continuellement ; que devient-il? est-il éliminé ou assimilé?
+ M. Maumenéen a trouvé un peu dans le lait, l'urine, les os
et les cheveux, et présume que la sueur doit en contenir.
La matière fécale renfermant presque toutle manganèse, ce
dernier est donc presque totalement éliminé et doit cesser
d’être considéré comme un succédané du fer. Le thé, le
café et le tabac renfermant beaucoup de manganèse, il est
probable que l’insuccès de leur culture dans certains ler-
rains doit tenir à l'absence ou à l'insuffisance du métal
dans la composition chimique du sol.
*
Sur les minéraux qui accompagnent le diamant dans
le nouveau gisement de Salobro, province de Bahia (Bré-
säl). — Note de M. H. Gorceix.
Le nouveau gisement de Salobro se trouve dans une
contrée basse, plane, marécageuse et couverte dé forêts,
dont l’exploitation a amené la découverte de diamants, au
milieu d’une argile blanche avec lits de feuilles décompo-
sées.
Ce dépôt semble de formation moderne. Moins abon-
dants que dans les autres gisements de diamaris au Bré-
sil, les minéraux suivants se rencontrent dans les résidus
du lavage de l'argile : 1° quartz; 2 silex; 3° monazile ;
4° zircon ; 5° disthène ; 6° staurotide ; 7° grenat almandine ;
8 corindon; 9% fer oxydulé ; 10° fer titané ; 11° enfin, pyrite
martiale. Les deux substances nouvelles que l’on rencontre
à Salobro sont le corindon et la staurotide. Dans l'Inde le
-corindon accompagne constamment le diamant. Le gise-
ment de Salobro se distingue encore des autres placers du
Brésil par l’absence de : 1° oxydes de titane (rutile, ana-
tase) ; 2° alumine ou acide titanique hydratés avec acide
phosphorique, oxyde de cérium, etc. ; 3° tourmaline.
.
Analomie des Échinodermes ; sur l'organisedéon des
Comatules adultes. — Note de M. Edm. Perrier.
M. Perrier a constaté par l'étude de plus de deux cents
coupes au quarantième de millimètre, que chez Antedon
rosaceus et À. phalangium, organe axial est nettement
une cavilé tubulaire anfractueuse, à parois glandulaires.
Les diverticules de cette cavité se terminent en culs-de-sac
ou se prolongent manifestement en canaux, la plupart de
ceux-ci remontent vers le tégument _. F forment au-
tour de l’œ bl n lacis vaseu-
laire, qui est l'organe sponpieux d' erbert Carpenter. Les
canaux, très sinueux,
bosselées, viennent onu: à l’ ‘extérieur par les erlonnoirs
ciliés ; cependant certains entonnoirs ciliés sont spéciale-
ment en rapport avec les tubes hydrophores de l'organe
022
LE NATURALISTE
ambulacraire. Il eu résulte que le plus grand nombre des
entonnotrs ciliés, l'organe spongieux, l'organe .axiul. el
les chambres de l'organe cloisonné, ne forment qu'un
seul système, analogue et homologue de celui formé chez
les Oursins, les : Astéries et les Ophiures, par la plaque
madréporique, le canal hydrophore ou canal du sable et
la glande ovoïde, son annexe. Chez les larves de Coma-
tules, il n’y a dans le jeune âge, qu’un canal hydrophore,
disposé comme celui des autres échinodermes. En consé-
quence de ces remarques, on peut reconnaître que l'eau
de la mer joue un grand rôle dans la nutrition des Coma-
tules. Le système nerveux et les canaux ambulacraires de
_ la Comatule, ont entre eux les mêmes rapports que ceux
offerts par l’Oursin,
SÉANCE DU 16 suiN 1884
Méléorite tombée récemment en Perse, à Véramine,
dans le district de Zérind, d'après une communication
de M. Tholozan, par M. Daubrée.
M. le D' Tholozan, médecin du Schah de Perse, a envoyé
un fragment de 87 grammes d’une météorite tombée à
Véramine, dont la forme générale est ovoïde et la surface
rugueuse. Le fragment principal, de 54 kilogrammes, est
conservé à Téhéran, La chute eut lieu en février 1879 ou le
15 février 1880, suivant une autre version. Le fragment,
examiné par M. Daubrée, est de couleur verte, simulant
celle du péridot, avec des clivages nets et brillants. Parmi
les cristaux brisés on distingue un pointement rhombique.
D'après M. des Cloiseaux, le minéral serait, non (lu pyro-
nène, mais de la bronzite. On remarque des grains d’un
silicate vert foncé, qui offrent le caractère de la péchamite,
et, en outre, une petite quantité de péridot. Outre ces sili-
cales, la météorile de Véramine contient du fer nickelé. La
croûte est d'un noir mat et offre des rides ondulées. Ce
type remarquable de météorite appartient. à la famille
des syssidères, identique à celle de’Barca (Espagne), |
tombée en 1842, à celles du désert de la Sierra de Chaco
(Bolivie), à celle de Haïnholz (Westphalie), en 1856, et à
celle de Newton-County (Arkansas), en 1860,
Sur le Système nerveux Wes Euniciens.
M, G. Pruvot.
Le travail de recherches sur le système nerveux des
Euniciens a élé fait d'après l'examen approfondi chez
l'Hyalinæcia tubicola et le Lumbriconereis impatiens
(Clap.). M. Pruvot conclut que, dans la famille des Euni-
ciens : 1° la masse cérébroïde est composée de deux parties
distinctes, une cérébrale, et une stomato-gastrique ; 2 les
antennes et les organes des sens sont exclusivement
innervés par le centre cérébral ou postérieur : l'antenne
postérieure impaire représente des appendices pairs
soudés sur la ligne médiane; 3° le centre slomato-gas-
trique fournit seulement les ncrs des palpes et des con-
neclifs stomato-gastriques ; 4 le système stomato- -gas-
trique offre, fondamentalement, un centre susæsophagien,
un collier œsophagien et une chaîne ventrale ” deux gan-
— Note de
glions au moins, le plus inférieur paraissant étranglé et
formé par la soudure de deux masses ganglionnaires
primitives.
SÉANCE DU 23 sun 1884
Sur un insecte qui attaque le jeune raisin. — Note de
M. G. Patrigeon.
Dans beaucoup de clos del
le jeune raisin est attaqué par un Calocoris, insecte de
l'ordre des Hémiptères. Cette punaise, noirâtre, longue de
7 millimètres, large de 2 millimètres, porte une petite tache
longitudinale jaunâtre sur le thorax; les élytres sont
bordées extérieurement d'un liseré de même couleur, et
ornées à leur extrémité inférieure, en dehors, de deux
points jaune orangé. Chez le mâle, les quatre ailes sont
de dimension égale, tandis que chez la femelle les infé-
rieures'sont plus courtes que les supérieures. On ne sait où
la femelle dépose ses __ qu l on: a pu examiner en écra-
santavecsoinl’abdom voïde, allongée,
recourbée aux nue et ont? millimètres de longueur
14 (LL éGnte (Indre),
mama
UD LUN:
| sur un quart de millimètre de largeur. Cet Hémiptère tra-
verse avec son sucoir la paroi du grain constituant l'ovaire
et les enveloppes florales ; les grains piqués jaunissent,
et s’ils sont nombreux sur le mème raisin, celui-ci cesse
de s’allonger, les grains attaqués se détachent au moindre
contact ; le raisin se ratatine, se fane et tombe. En certains
points, les ravages de cet insecte sont tels, que l’on peut
évaluer la perte aux deux tiers ou aux tb quarts de la
récolte. Déjà connu depuis quelques années, cet animal
s’est tellement multiplié qu’il est devenu un véritable
fléau qu’il s’agit maintenant de combattre et de détruire.
LES CHIROPTÈRES DE FRANCE
Par le Dr TROUESSART
(Suite)
Genre Barbastelle
(Sunotus Keyserling et Blasius).
Caractères. — Oreilles moyennes, beaucoup. plus
courtes que le corps; leur bord externe s’insérant en
avant, entre les yeux et la bouche ; museau fortement
renflé de chaque côté du nez, les narines s’ouvrant au
fond d’une rainure profonde; oreilles largement soudées
à leur base interne, dentelées sur leur bord externe ;
oreillon triangulaire, également dentelé sur son bord
exlerne.
2-2 1-1
Formule dentaire : I. we CT; Pm.
34 dents.
Une seule espèce.
22 2-3.
225 M 33
La Barbastelle commune
(Synotus barbastellus E. Geoffroy).
Caractères : ceux du genre. — Pelage d’un brun très
_ foncé et comme enfumé, ou presque noir, dessus et des-
sous. Quelques poils blancs à la base de la membrane in-
| terfémorale en dessous.
me ne de dé
LE NATURALISTE 523
Longueur de l'avant-bras— 0",025 : envergure— 0",250 ;
tète et corps — es 050 ; queue — 0,050.
Fig. M. — Barbastelle commune, tête vue de face.
La Barbastelle est assez généralement répandue en
France, mais elle est rare partout et beaucoup moins com-
mune que l’Oreillard. Par son faciès, son museau gros et
obtus, ses ailes plus longues, son volrapide et élevé, enfin
par le /obe que porte son éperon sur son bord libre, elle
se rapproche des Vespériens, tandis que l'Oreillard à
_ museau conique, à ailes courtes, à vol bas et incertain, et
qui n'a pas de lobe à l’éperon, rappelle (même par ses
grandes oreilles) les représentants du genre Vespertilion.
La Barbastelle se montre de bonne heure dans la soirée :
son vol est vif et se compose d’une succession de crochets
et d’évolutions rapides qu’elle exécute à une hauteur assez
élevée, au-dessus des toits ou de la cime des arbres. Elle
est peu frileuse, car elle se montre de bonne heure au
printemps et tard à l’automne. On la trouve souvent dans
les caves ou les celliers, mais toujours isolée, même pen-
dant l'hiver. Dans les Alpes elle est plus commune dans
les montagnes que dans la plaine, d’après M. Fatio.
Groupe des Vespertilionés.
Ce groupe, le plus nombreux en espèces, comprend les
Vespertilions ordinaires dont le nez est normal: il ren-
ferme deux genres.
Genre Vespérien
(Vesperugo Keys. et Blas.).
Caractères.—Museau épais et obtus, couvert de proémi-
nences glandulaires entre les narines et les yeux; narines
vuvertes en croissant à l'extrémité du museau qui est plus
ou moins nu; oreilles bien séparées, généralement plus
courtes que la têle, larges et triangulaires, leur bord
externe s’insérant en avant très loin de la base de l’oreil-
lon ; oreillon court et obtus, plus ou moins convexe sur son
bord externe, droitou concave sur son bord interne. Queue
moins longue que la têle et le corps ; le calcanéumn (ou
éperon) porte sur son bord libre un petit Zoe cutané plus
ou moins développé (lobe post-calcanéen); pieds courts et
épais ; membranes minces. Ailes généralement longues et
étroites.
Formule dentaire. Variable suivant les sous-genres.
Ce genre renferme les chauves-souris les plus com-
munes, surtout dans les contrées tempérées et froides du
nord de l'Europe. Ce sont des Chiroptères robustes, vifs
et frileux; leur sommeil hivernal dure peu, et il est
| souvent interrompu par des périodes d'activité lorsque le
temps est au dégel. Ils sont les premiers à se montrer au
printemps, et ils sortent aussi de bonne heure dans la
soirée, Leur vol est prompt, varié, accidenté : leurs ailes
longues et leurs jambes courtes indiquent assez que ce
sont de bons voiliers, et c'est parmi eux que l'on a noté
les exemples de migrations les mieux constatés jusqu’à
ce jour. Ils se réunissent en sociétés nombreuses dans les
arbres creux, les clochers, les greniers, et ne recherchent
pas les caves et les souterrains avec autant de soin que
les Vespertilions. On aurait tort, sans doute, de généra-
liser le fait, mais je puis affirmer que dans aucun souter-
rain de la valléo de la Loire je n’ai jamais trouvé pendant
l'hiver un seul Vespérien, alors que j'y prenais en abon-
dance toutes les espèces de Rhinolophes et de Vespertilions
et même quelquefois l'Oreillard et la Barbastelle. —
D'après M. “ chaque femelle aurait deux petits à
chaque porté
Le nombre D des prémolaires supérieures a fait
subdiviser ce genre en deux sous-genres : Vesperus et
Vesperugo proprement dit, ;
Tableau des espèces du genre Vespérien (Vesperugo).
A. Deux prémolaires te seulement ;
ost-ca
lobe p canéen étroit ; 3 bd s’insérant
à la 4 des orteils: $, Ge rus,
a. Oreillon de longue AC HRE , ayant
a plus grande rain Rte DER
au-dessus de se bas n bord in-
terne; lobe pos caleanéen indist stinct ;
les 2 dernières re qu se li-
QE taille grande : svantbra
sénonvz ( de ar serotinus).
b. Dci of court, à bord à Les dro
un lobe ,post-calcanéen distinct : taille
moyenne : deux
a. Oreillon ayant sa plus grande lar-
geur vers le milieu de son bord in-
s les :2
t-bra 1088: 154 “- Vs sx LFRR BORÉAL (V. borealis).
b. Greillon dilaté par en haut, ayant
sa plus grande largeur au-dessus du
ili son bor
. milieu
oreilles plus courtes que #4 tête ; à
de e vertèbre caudale _ e
libre ma ps ne jaunâtre;
avan VESPÉRIEN D'SCOLORE (Y. Sa Al
B. Quatre De Rs oreilles
courtes, moins
oreillon court et large,
lobe post- tea bien éveloppé : S.-G.
Vesperugo proprement dit.
insérée au Pr ou au-dessus ;
cave; lobe Liebe gi bien déve-
deux espèc
loppé :
c. Taïlle grande : pelage unicolore en
droit dans la mâchoire ; avant-bras
= 02,050 à Om,070. .. .... « VE
-d. Taille moyenne : pelage bicolore
en dessus, mA ao ures
égal
ESP. NOCTULE (V. noctula).
placées dans la étions parallèle
à là mâchoire ; ayant- bras — 0®,03
à On,042....: 2'VESPÉRIEN De Letscer (V. Leisleri).
924
LE NATURALISTE
d. Aie insérée à la base des orteils, oreil-
non dilaté p haut, taille
calcanéen petit;
avant-bras — 07,033 à 0,036. ....., VESPÉRIEN MAURE
(V, maurus).
fa Rs ayant sa plus grande
ur un peu au-dessus de sa
Lo lobe post-calcanéen bien dé-
veloppé : trois espèces.
ff. Bord externe de Poreille soir
+: or -
proue bilobée
30. VESP. PIPISTRELLE (V. pipistrellus).
gg. Bord dira de l'oreille
: semblable du reste à
Apr imn vant-
ARE Er VESPÉRIEN ABRAME abramus).
hh. Bord oi ss l'oreille à
à la as interfémorale ;
avant-bras = 0,033. VESPÉRIEN DE Kuuz (V. Kuhlii).
Sous-genre hé (Vesperus Keys. et Blas.).
MR
Pm. 153
Formule déntaird: I. LA G 5
32 dents.
Les Vespériens de. ce sous-genre ont, ner ailes moins
étroites, les oreilles plus effilées que les Vespériens pro-
prements dits ; ils ont du reste les mêmes mœurs. —
Blasius en forme deux pelits groupes : celui des chauves-
souris lardives quine comprend que la Sérotine ; et celui
des chauves-souris monlagnardes qui comprend les deux
autres espèces du sous- -cenre,
ni
Le vs bébiER Séleital
(Vesperugo. serotinus Schreber).
Synonymie. — Vesperlilio noclula E. Geoff. (rec
Schreb.); — V. murinus Pallas (2ec L.) ; — Vespertilio
incisivus el V. palustris Crespon (les jeunes).
Caractères. — De grande taille ; oreilles à peine plus
plus courtes que la tête, leur bord externe s insérant au
niveau de l'angle de la bouche, directement au-dessous
de l'angle postérieur del œil. Oreillon deux fois plus long
que large, diminuant vers son sommet, qui forme une
Hg. 42. — Oreille gauche du F. serotinus (gr. nat.
pointe arrondie; droit ou à ° peine concave sur son bord
interne. — Aile s'insérant au mélalarse, près de la base
des doigts. Lobe post-calcanéen étroit. Les deux dernières
vertèbres caudales libres, cette ji de la queue égalant
la longueur du pouce. — Le pelage du dos, modéremment
long, s'étend à peine sur la membrane alaire sauf dans le
voisinage des flancs et à la racine de la queue ; en dessous
les poils s'étendent davantage ; la face est presque nue.
D'un brun enfumé en dessus, plus clair à la pointe des
poils ; d’un brun jaunâtre en dessous; oreilles et mem-
branes d’un brun foncé.
Longueur de l'avant-bras — 0,050 ; envergure
0,330 ; tête et corps — 0",072 ; queue — 0",052.
Habite toute la France, mais n’est commune rite part.
Elle vit généralement isolée dans les troncs d'arbres
creux, les tours, les clochers ou les combles des vieux
édifices. A Paris, on la trouve quelquefois dans les chan-
tiers de bois, où elle se niche au sommet des plus hautes
piles de buches ou de fagots. Son sommeil hivernal est
long et profond, elle paraît tard au printemps, et ne sort
que lorsque la nuit est complètement venue. Elle vole
lentement et à une hauteur moyenne le long des allées
d'arbres des forêts, des parcs et des jardins, ou bien au-
dessus des prairies au bord des cours d’eau, et dans le
voisinage des habitations. Elle est frileuse et craint le
“mauvais grisé La raies met bas un seul petit vers la
fin de m
Cette cspécé, en raison de sa grätids taille, ne peut être
confondue qu'avec la Noctule ; nous rptre les diffé-
rences en parlant de cette dérnière.
—
—
Le Vespérien boréal
(Vesperugo borealis Nilsson).
Syn onymie. — Vesperugo Niüsonii Keys a Blas. —
Ÿ. Leucippe Bonap. (d’après Forsyth Major).
Fig. 13, — Oreille gauche du V. borealis (gr. nat.).
Caractères. — Taille moyenne : assez semblable à l’es-
pèce suivante par les proportions, l'oreillon ayant sa plus
grande largeur vers son milieu ; les deux dernières ver-
tébres caudales libres ; en ae. une frange de pouls fins
et raides entoure la lèvre supérieure au-dessous des
narines, — tous caractères qui la distinguent de l'espèce
suivante. — Pelage très foncé: d’un brun noir en dessus
et en dessous avec l’exirémilé des poils plus claire, ce qui
produit quelquefois des tiquetures.
ongueur. de l'avant-bras = 0",038 ; envergure
0,250 ; tète et corps : 0%,050 ; ; queue — = om ,045.
Cette espèce sé Meur et même boréale en Europe,
n'a pas encore élé signalée en France, mais comme
elle effectue des migrations assez élendues vers le sud
pendant l'été, il n’y aurait rien d'étonnant qu’elle se mon-
trât de temps en temps dans le nord-est de notre. pays,
notamment dans les Vosges et le Jura, car c’est une
espèce montagnarde, — En 1857, Bldgius lui assignait
———
—
LE NATURALISTE | 525
pour limite méridionale les monts du Harz en Allemagne ;
depuis cette époque, M. Catio l’a rencontrée dans la haute
Engadine, en Suisse, et M. Forsyth Major a établi qu’elle
se montrait en Italie et même en Sicile en identifiant avec
l'espèce du nord les exemplaires désignés par Bonaparte
sous le nom de Vespertilio Leucippe.
(A suivre.)
DÉCOUVERTE DE DEUX MARAIS SALÉS
DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ALLIER
Cette découverte, amenée par la récolte des plantes qui
fréquentent les eaux saumâtres, a une importance géolo-
-gique et botanique assez grande pour que je ne tarde pas
davantage à la faire connaitre. La récolte du Glyceria
distans Wahl. dans le petit marais de Fourilles conduisit
M. Claudius Bourgougnon à s'occuper de la composition
de l’eau de ce parage, et M. Migout, professeur de sciences
au lycée de Moulins, reconnut qu'elle était chargée d’une
forte proportion de sel, auquel est due sa saveur salée très
appréciable. Depuis cette première découverte j'ai songé
à voir si l’on ne trouverait pas ailleurs d’autres localités
identiques. M. l'abbé Berthoumieu, mon frère et moi, nous
‘avons reconnu que les eaux du marais de Vauvernier, près
Jeuzat, étaient encore plus saumâtres que celles du marais
des bords du Boublon. Au mois d'avril dernier, mon frère
y rencontrait comme preuve une mousse des marais
salants, et un mois plus tard nous y récoltions ensemble
d’autres plantes des terrains salés.
M. l'abbé Pestre, mon ancien professeur de sciences,
reconnut dans les quelques grammes d’eau que nous lui
avons communiqués une très forte proportion de chlo-.
rure de sodium, et M. Migout, qui emporta un litre d'eau
des fossés du marais, m'écrivit dernièrement qu'il y avait
trouvé 5 gr. 5 de chlorure de sodium, proportion énorme
pour un litre, due certainement à l’évaporation notable
qu’avait subie l’eau des fossés de cette prairie.
Je vais donc indiquer en quelques mots les particula- |
rités concernant ces deux localités, me réservant pour
l'avenir d'en fairé le sujet d’un travail plus étendu.
Es MARAIS DE FOURILLES
Ce petit marais, aujourd'hui réduit à Sa plus simple
expression par les progrès de l’agriculture, est situé aux
environs immédiäts du village de Fourilles, sur les bords
du Boublon, petit ruisseau actuellement désséché par les
nombreuses et chaudes journées de soleil qui nous brü-
lent depuis deux mois. Le terrain des coteaux qui le tou-
chent presque est un terrain calcaire à rognons et à phry-
ganes, et les champs sont de cette terre noire, fertile et
calcaire, analogue aux champs de la Limagne, tels qu'aux
environs de Saulzet Een Gannat (terrain tertiaire supé-
po tre marais quatreo oucinq fois plus grand existe plus
loin, au nord du village, à flanc de coteau et voisin du bois
dit de la rivière, mais ce n’esi pas de celui-là que nous
voulons parler. Celui qui nous occupe en ce moment con-
tient en masse énorme les plantes suivantes: Glyceria
distans Wahl.; Hordeum secalinum Schreb.; Juncus
Gerardi Lois., compressus Jacq.; Triglochin palustreL. ;
Carex divisa Huds.; Scirpus marilimus var. compactus
Koch.; Zacustris var. Tabernemoulant Gmel. ; Chara
fœlida var. densa Coss. et Germ.
Toutes ces plantes ont été récoltées par mon excellent
voisin et collègue en botanique M. Claudius Bourgou-
gnon de Chassignet. Celte année-ci, en juin, j'ai pu les
récolter moi-même et mon frère y a récolté en même
temps sur le talus argileux qui borde le Boublon: PAas-
cum bryoïdes Dicks, assez bonne espèce de mousse. Der-
nièrement encore, le 15 août dernier, j'ai visité ce. marais
en compagnie de M. Pérard, savant botaniste de Mont-
lucon. La sécheresse exceptionnelle que nous avons
éprouvée depuis près de deux mois l'avait presque des-
séché, sauf à l'endroit où M. CI. Bourgougnon a fait creuser
un petit puits de 60 centimètres de diamètre. A ce point, le
terrain est encore très mouvant et mobile comme cela se
remarque dans les grandes tourbières. Nous n'avons
trouvé, M. Pérard et moi, que quelques traces de Triglo-
chin palustre L., Scirnus Tabernemoutani Gmel et Scir-
pus compactus Koch. Tout avait été fauché .et brouté par
les bêtes. La seule plante en beaux échantillons que j'aie
pu rapporter est une forme de Chara fœtida var. densa
Coss. et Germ. qui a poussé dans le petit puits et a atteint
une dimension superbe comme taille et comme bractées.
! Ilest certain que ce petit marais aujourd’hui si restreint
n’était pas le seul autrefois dans les environs, car de nos
jours encore, à 3 kilomètres de là, sur la route de Chan:
telle-le-Château à Saint-Pourçain, se trouve un pont qui
porte le nom de pont des eaux salées, ce qui indiquerait
bien qu'il y avait près delà des eaux salées sur les bords de
la Bouble, petite rivière qu’on traverse à cet endroit. De
plus, j'ai entendu dire que cette source salée existait
encore au-dessous derla ville de Chantelle et j'ai linten-
tion de m'en assurer à la prochaine occasion.
2° MARAIS DE VAUVERNIER, PRÈS JEUZAT
Les collines de la gorge deJeuzat, au milieu desquelles
coulent les eaux de la Sioule, appartiennent au terrain de
cristallisation et sont formées par des roches de mica-
schistes. C'est dans cette gorge élroile que se trouve le
marais salé de Vauvernier, à 1 kil, 500 du village de Jeuzat
vis-à-vis le moulin Parrot indiqué sur la carte d'état-major.
IL est contigu avec celui où se trouve la maisonnette de
l’eau minérale connue dans le pays sous le nom d'Eau de
Jeuzat (1) ; une haie vive sépare seulement ces deux prai-
nes si différentes comme végétation et arrosées cependant
par des eaux ayant une grande analogie.
C’est à M. l'abbé Berthoumieu, mon premier maitre en
botanique, que je dois la connaissance de cette vallée
superbe: nous étions passés bien des fois ensemble dans
.(1).Cette eau, dont arr se = été faite ei sort par trois puits
rail, qui t le. propriétaire ; elle
e-à
jai per +. F3 but de faire faire une seconde analyse.
526
LE NATURALISTE
ces prés, nous y avions récolté bien des plantes, mais
jamais nous n’étions tombé sur celles que j'ai cueillies
cette année. Je ne suis pas encore revenu de mon étonne-
ment à ce sujet, car l'étendue de terrain qu’elles couvrent
me donne la certitude qu’elles y existe depuis longtemps.
Le 24 avril dernier, mon frère, qui s'occupe activement
de bryologie, y avait récollé une mousse des marais
salants: Pottia Heymiti Bry. Eur. Un mois plus tard, à la
même date (24 mai), nous y sommes retournés ensemble
pour y récolter cette mousse dans un meilleur état de
fructification. Entrant par l’ouverture de la haie qui donne
sur le chemin, nous avons été frappés par le splendide
tapis vert et rose que formait une charmante petite plante
que je n'avais jamais vue et qui n’était autre que Glaux
maritima L. J'ai récolté cette espèce en abondance et je
Vai adressée de suite à M. Ernest Olivier de Moulins pour
lui en faire vérifier le nom -et le prier de communiquer
cette découverte à la Société d'Emulation de l'Allier, qui
devait tenir une séance le 6 juin. A la même époque, le
24 mai, je récoltais en fleur un trèfle (7rifolium mariti-
mum Huds.) qui m'avait paru extraordinaire et que j'ai
négligé d'analyser de suite à cause de mes nombreuses
occupations entomologiques, auxquelles je donne la pré-
férence. Les jones que j'ai récueillis en mème temps
n'étaient pas assez développés pour qu'il fût possible de
les analyser sûrement.
M. Ern. Olivier, savant monographe bien connu dans le .
monde entomologique, a done fait ma communication à la
Société ; M. Migout, auteur de la Flore du département de
V'Allier, assistant à la séance, prit jour avec M. Olivier pour
visiter cette localité privilégiée. Eneffet, ils me donnèrent |
rendez-vous au marais, afin de juger par eux-mêmes de
l'exactitude de cette station, et M. CI. Bourgougnon voulut
bien aussi se joindre à notre expédition.
Nous nous trouvions alors dans la dernière moitié de
juin, à l’époque où toutes les plantes du maraïs avaient at.
teint un luxuriant développement. Nous reprenons alors le
Glaux marilima encore en pleine floraison ; le 7rirolium
marilimum Huds., en beaux fruits, enfin une foule d’autres
plantes inléressante, que j'avais déjà rapportées de cet
endroit : Glyceria distans Walh; Hordeum secalinum
Schreb.; Juncus Gerardi Lois.; compressus Jacq.; Triglo-
chin palustre L.,bien moins abondant qu’à Fourilles ;
Carex divisa Huds., quelques brins seulement.; Scirpus
marilimus var. compactus Koch; lacustrisL. et Taberne-
moutani Gmel; Chara fætida var. densa Coss et Germ. ;
Plantago coronopus L. et Samolus Valerandi L. Ces deux
dernières espèces y élant très abondantes, tandis qu’elles
manquent complètement au marais du Boublon à Fou-
rilles.
Quelque temps après ma trouvaille, j'avais adressé dans
une lettre un.échantillon de Gzawx à M. Pérard, professeur
de sciences aulycée de Montluçon et auteur d’un excellent
catalogue des plantes de l'arrondissement de cette ville.
Cette communication fit naître en lui le désir de voir par
lui-même l'habitat de cette Primulacée nouvelle pour la
flore de notre département. Mais ses occupations de profes-
seur ne lui permirent de se mettre en roule qu'après l’ou-
verture des vacances, êt le 14 août dernier nous nous trou
vions ensemble à six heures du matin à Jeuzat, regrettant
beaucoup que M. Bourgougnon n’eüt pu se rendre à
notre invitation.
Le Glaux marilima L. avait passé fleur et nous ne
pûmes trouver qu'un seul fruit dans la masse considéra-
ble des pieds qui étaient devant nous et qui avaient dou-
blé de hauteur depuis l’anthèse. Il est probable que les
fruits sont caducs et qu'alors ils étaient tombés depuis
longtemps ; il est encore possible que la sécheresse ex-
cessive que nous avons éprouvée ait produit un avorte-
ment. Enfin, le pré avait été fauché ; le Trifolium marti-
limum Huds. n'était plus retrouvable que par quelques
feuilles que j'ai cru reconnaître ; Gyceria distans Wahl.
et Triglochin palustre ï. ne présentaient plus que quel-
ques tiges florales desséchées ; Plantago coronopus L.,
qui avait pris au printemps une forme extraordinairement
dressée en poussant au sein de l'herbe avait repris sa
forme ordinaire; Samolus Valerandi L. était tout le long
des fossés dans un état superbe de fructification.
Lotus tenuis Kit, que je n’avais pas remarqué dans mes
courses précédentes, avait poussé depuis la fauchaison en
telle abondance que je ne l'aurais pas récolté sans M. Pé-
rard qui m'en a donné le nom et m'a fait remarquer que
c'était une espèce se plaisant dans le voisinage des sour-
ces minérales. Cette plante, signalée dans les prairies hu-
mides et principalement dans celles des bords de la mer,
est regardée par plusieurs auteurs comme une forme du
L. corniculatus L., spéciale au voisinage des fontaines
d'eaux minérales. ie
Malgré le nombre des botanistes qui sont venus visiter
ce marais, je trouve qu’il mérite encore d’être exploré et
je suis persuadé qu’on y rencontrera: d’autres plantes très
intéressantes. Au point de vue entomologique, la vallée de
Jeuzat est une localité encore beaucoup plus riche ; je me
propose bien d’en parler longuement un jour que j'aurai
le temps de relever toutes les indications que j'ai prises,
Me reportant à l'époque de ces excursions botaniques
dont je viens de parler, je peux signaler les captures sui-
vantes, dont une surtout offre le plus grand intérêt :
Hydrovalus clypealis Charp., Haliplus mucronatus
Steph., dans les fossés qui recoivent l’eau minérale de la
maisonnette; Agabus brunneus, au milieu des Chara des
fossés du pré salé; Paylonomus Kunzet Ahr, nec Gyllh. :
seu Aelosciadium nodiflorum Koch. Cette dernière es-
pèce, fort rare, serait nouvelle pour la faune française,
selon le dire de M. Desbrochus des Loges auquel cet in-
secte a été communiqué. — J'aurais bien des choses à dire
surles Coléoptères que j’ai recueillis dans la gorge de
Jeuzat, je remets cela à plus tard, ne voulant m'occcuper
aujourd'hui que de ce qui regarde spécialement ces deux
marais salés objets de ma cemmunication.
Château du Vernet.
Août 1884. tr
Henri du Buysson. .
LE NATURALISTE 527
EXTENSION GÉOGRAPHIQUE DE QUELQUES MOLLUSQUES
Le n 64 du journal Ze Naturaliste contient une note
de M. O. Debeaux, tendant à prouver que la Panopæa
Aldrovandi n’est pas en voie d'extinction, comme quel-
ques auteurs le supposaient.
. Une visite aux plages portugaises situées au sud du
Tage et du Sado confirme pleinement l'assertion de M. De-
beaux, car on y trouve par centaines des valves de cette
belle coquille. Les restes de ligaments font voir qu’elle
est bien vivante dans les profondeurs de la meret qu’elle
est jetée sur la plage lors des tempêtes.
Ces stations viennent relier celles de l’Algarve à celle
du département de la Gironde indiquées par M. Fischer.
Je profite de l’occasion pour faire remarquer que Cym-
bium Papillatum Schumacker (Cymba Olla Auect,) et
Argonauta, Argo Lin. remontent plus au nord qu'il n'est
généralement admis.
La première de ces espèces est fréquente sur les mêmes
plages que Panopæa Aldrovandi ; j'ai vu en outre des
exemplaires provenant de Peniche (45 kilom. N.-N.-0.
Lisbonne.
Argonauta Argo est fréquemment jeté sur la plage
près de cette mème localité,
Paul CHorrar.
CONSIDÉRATIONS SUR LE GENRE MÉSANGE
M. de Selys-Longchamp nous adresse un opuscule
intitulé Considérations sur le genre Mésange. Ce travail
_ est extrait du Bulletin de la Société zoologique de France ;
l'auteur y passe en revue toules les espèces de mésanges,
donne la description de trente-huit types qu'il considère
comme de véritables espèces, bien que. le D° Gadon,
dans son travail sur le même groupe.d’oiseaux, arrive au
chiffre de quarante-neuf espèces ; mais M. de Selys-Long-
champ en réunit plusieurs qu’il regarde comme des races
locales, parce qu’elles ne diffèrent que par de légères modi-
fications de couleurs. En cela nous sommes absolument de
son avis : pour qui à vu et examiné un grand nombre
d'exemplaires, il est hors de doute que le climat, la tempé-
rature, l'habitat, en un mot, amènent des modifications qui
= ;
_ peuvent faire croire à des espèces distinctes lorsqu on
compare seulement quelques sujets isolés. Si au contraire
on peut réunir un grand nombre d'exemplaires, on esl
tout surpris de voir s'établir tous les passages qui ne per-
mettent plus de dire où commence et finit l'espéce que l'on
considérait auparavant comme bien caractérisée.
Ce qui est aussi remarquable, c'est que les variétés ne
sont. pas aussi strictement cantonnées dans leur habital
qu’on pourrait le supposer; et que de temps en temps telle
race de l'extrème Nord vient se monirer dans les contrées
centrales de l'Europe. L'histoire de la Parus Pleshet, Fe
contrée en Belgique, en est une preuve, el le récit qu’en fai
le savant ornithologiste mérite d’être rapporté:
« Ilrésulte des renseignements fournis par M. sans
que le premier exemplaire connu fut acheté par M. Peske
au marché de Saint-Pétersbourg, au: printemps de 1876.
Le professeur Schalow, de Omsk, visitant le Musée de
l’Académie des Sciences de cette capitale, fit observer à
M. Peske qu'il y manquait une Mésange de la contrée de
Omsk, et la reconnut en voyant l'exemplaire signalé plus
haut. Plus tard un second exemplaire, trouvé au même
marché, fut donné au Musée de Berlin. D’autres ont été
pris dans le gouvernement d’Ufin vers le confluent de la
rivière Kama. Le D" Cabanis en tire la conclusion qu'il
s’agit d’une espèce nouvelle (et non d’une aberration
albine), habitant le Nord-Est de la Russie, vers l’Oural,
et le Nord-Ouest dela Sibérie,où elleremplace le cæruleus.
«M. Menzbier, dans un ouvrageen russe; dont le titre en
français serait: « Géographie ornithologique de la Russie
d'Europe » (Moscou 1882), a figuré dans la planche [, sous
le nom de Parus Pleskei, variété, une forme qui semble
différer des exemplaires typiques par le manque de noir à
la gorge (Extrait de l’Zbis, 1883, page 105).
« Je suis persuadé, comme M. Cabanis, que c’est en effet
une forme constante; mais en l’examinant de près, en con-
sidérant la similitude absolue de la stature et des dessins
avec, ceux du cœruleus et de ses races persicus et Tene-
riflæ, je suis d'avis que ce n’est aussi qu’une race clima-
tique remplaçant le cœruleus, précisément dans les con-
trées où habite le P. cyanus, avec lequel elle aura toujours
été confondue à cause des nuances générales de plumage.
« On apprendra avec surprise que le P. Pleskei s’égare
parfois jusqu’en Belgique. M. Oscar Lamarche,. Président
de la Société Royale d’Horticulture de Liège, a bien voulu
enrichir ma collection ornithologique d’un exemplaire que
son fils avait pris au trébuchet dans son jardin à Liège, en
décembre 1878, et qui était mort le lendemain dans sa
volière. Il avait cru avoir affaire à une Mésange azurée;
mais en l’examinant je vis que sa stature et les marques
du plumage étaient celles de la Mésange bleue, et le regar-
dai alors comme un albinisme partiel de cette dernière,
où je jaune serait remplacé par du blanc et l'olivâtre par
du gris bleuètre.
«Mais en 1880, visitantle Musée de Berlinavec le D' Caba-
nis, je fus très surpris en reconnaissant dans son type du
P. Pleskei l'oiseau pris à Liège en 1878. La seule diffé-
rence, et elle est à peine perceptible, c’est l’absence chez
mon exemplaire de la très légère nuance jaune pâle sur
les côtés supérieurs de la poitrine. Depuis cette époque
plusieurs exemplaires ont été obtenus. Elle existe au Bri-
tish Museum, chez M. Seebohm, et j'ai recu un exemplaire
indiqué de Moscou.
« Enfin, dans une lettre adressée à la Société Zoologique
de France et publiée dans le volume de 1877, page 320,
M. Severtzoff signale comme un hybride de cœruleus et
de cyanusan oiseau qu’il a acquis à Saint-Pétersbourg et
qui venait de mourir en cage : or, la diagnose très claire
qu’il en donne désigne sans le moindre doute le P. Plesket.
Cette étude si consciencieuse de ce groupe d'oiseaux,
où les espèces de notre pays tiennent une large place,
est certainement fort intéressante et fait honneur au
savant maître à qui nous la devons.
—————
dde nee 2 Aa eee ner mn
PE
— a
de Scydmenus Hervei.
_ celles; de..s Dane
_les‘oiletrs des-cadaÿreside”sé répandre \elde permetire,
| | spongiaires comprenant. 15 espèce bces BIEN Aététinméésconitesl
]l nues dans une boîte à rainures. Prix : 21 francs.
L
238 914919)
LE NATURALISTE
CHRON
Contrairement àg 4 se ns im e
France, le mildiou s time
intensité extraordi ïe e
trouve pr ou. moins att Ga Fat aux afliès abon-
dantes qui sênt: Ste e mofs] de hai[et dé:
juin, et qui sont inconnues à han RES en Espagne.
19) FA 1 HARAS op. Gi
Ant
Ê
80 espècésbien préparées etbien
SE
Igtes qu douce baron pour l’examen
| ès 2 boitesftrainütes. .Prix:42francs.
*
En
À ; léetianf-de Cite, mrpgositides, Lathridicides, |
Dermeslides, elc., européens, “comprenànt 108 espèces
gt 464exemplaires, Brix: 40 tx ie
+ +
Une espèce oléopte
du Finistère sa un, fait. en ntomolpgi que "aerjni
pour que nous le signalions. M. Hervé a découvert
bois de Lesquiffiou, parmi la Sqe un exemp lai
nouvelle espèce de menus,
Keseo, commune bien cou Cette espèce parait très rare;
elle a été décrite par M. Brisout de ‘Barneville sous lé nom
GO :HAATYYZAL
ans le
Pl (F
Por une
ui gnalé 1 cures sn
vel horizon à ane ei EAU Bot VAN AOÛ
(Haute-Garonne). II a récolté à Bourg des fossiles dans |
lesquels, M. Barrois. à reconnu. des espèces. identiqu |
Seagwpickit, Hyoi
pra # des RS no Jstog1og uh s2sd si f
* M. le D' Philipeaux nous envoie le moyen d'empêcher
mnÂAdime
IICIUE LU
hälerirs de se D
som pourabsorher1es Rens Xf 824
| de | sharbon.de bois, onçassé J' sas a Gr Dil
deux ADS; | à fo 8, FD
| Hasbiens morts, D pas d' as EE tu
raient mèmepas les mouches pendant]
de l'été, quoique.la puréfaction oui de se faire ue
à 9f
un des chiens à 6 trouvé, ré t. Del
| bout de deux anse quit.à l'état de squelette au |
Dr Fil PRHEslqojo1q el leupub wok
ni juslest of. ensb la918 Kb "1 des [up eibosl ,zusluas:
En ‘éxéculiôn de!" ne ‘ministériel ! du 58 avril! .
Pé
niagla avchit H sal ar
=
ulil a retrouvé depuis à |.:,:
M notamment. Mer 48834 |
59 nul tnonnoiv sobns!à |
BALE |
comprenant 148 espèces et
compris dans 2 car-
pr Pa Diptires européens,
| 380 exemplaires bien déterminés,
tons 19 < 26. Prix : 55 francs.
*
. LE. fées (de Hanoi à la Ferté-sur-Amance,
: (Haute-Marne) offre en échange des chenilles vivantes de
Cueullia Absinthii.
io Sie! ‘ ee CUIR AAUTAM :11 je LA
lbs | chrétien: je SE dhe ou ‘249 à SSSR Selles
offre la chenille de Se en-échange d'œufs ou.
de chenilles vivantes d'Ere
A)? FA à 10 CHI URTIP MP
Collection de Throseidos, Euenémides. et Elatérides exo-
ass choisie pe . Me espèces de ces familles,
entièrement revue p Dr Candèze, contenant envi
ton 0 types Tan àvat NA DOUr fan sa" Monographie ét
peu près 75 étiquetés de’Sa'tndin/ plus un certain
noibie de ky pes de feu Éarin:Ménoyihe: Cétté superbe
(5 y:
sh E£
led ériress Sat 149 pnS 1 10 lespi: HrAdelovera;
6 EP} Zdeon 16 Sp Tytotars
| Ctenicéra,2espl, .°IBPS Séupé SAauS, 8 esp. grélecyretel
Rd dans 7: éartons19 > 26/!Prix 2200 francs.
| 9€ ZUV9D 29) SUP Sas t6q jy botq tiusv shout 6 1 ip
9pi98 2100! Ho) Jes et
| Du sf déve eoli 3 ARRIVAGES sb Mont 40 Re
Et part +19 ob 940: RE QI
Ga Br do el sasletlok sb ant. sf 43 jm
Ra LL NOTE “el ere Pet th mine 1817809
,:-Macrocep s. Lee Me 8 En LE AE tn ICE D : »
ction WU
fon pub se Jane
U di
#
+ RE Ce
ëi ALD éarfdid
ele de ner sdinrisi 92 oil
ad Du de aura à présenter : à la nômic 0
SHSDDEL SE
VA SNOIBLA 98.
(pr
F3
ne
F or Ka. lt up ienis Jioy 10 .9829
OFFRES ‘ET MANDES: ub sise
y OFF 29 TRE otisiulissioini sonstedu
“one ol engh Dépafatiuh 92 avdrt anrârc,e oila
sh US$ ess d
nu + DU
LS“ ANÉER > ANUS (IS
k
| coléetion, remarquablement déterminée, comprend 195 és ie
979 Îf
| 6 Année.
+
. toujours acide: 2° il est formé. par le mélan
_ n’agit que parla présence de ces deux
67 i Cclobre 1884. 520
LE NATURALISTE
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le fas de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
RUE DE LA MONNAIE, 23 | Tous les dutres paye
à. PARIS RSR -à
ABONNEMEN' ANNUEL :
Payable d'avance en uh mandat-poste à l'ordre du Directeur.
France DU AIROMO SES lu 2... do »
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROËLE
DIRECTEUR
4 GT
YUnion stale. . 7itr.
SES ES PR RE: PAUL GROULT
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT. DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire
naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
= ACADÉMIE DES SCIENCES
SÉANCE DU 23 JUIN 1884
EU (Géitey 0
- Sur le venin. des Hyménopières et ses organes. sécré-
teurs. — Note de M. G, Carlet.
M. Carlet affirme que l'appareil vénénifique, des Hymé-
_ noptères est toujours constitué par deux systèmes glan-
dulaires distinets ; l’un à sécrétion fortement acide, l’autre
à sécrétion fortement alcaline. Le premier-système, connu
depuis longtemps, sécrète de. l'acide formique; le second
est constitué par un gros tube glandulaire terminé en cul-
de-sac ; tous deux débouchent à la base de l’aiguillon, ce
qui fait que le venin produit par le mélange des deux sé-
crétions est toujours acide.
. Les expériences de M: Carlet ont été faites avec le venin
de Xylocopes, de Chalicodomes, d’Abeilles, de Bourdons,
de Guëêpes, de Frelons, de Polistes; l’action de ce venin
est peu sensible surles Lapins, les Grenouilles, les Han-
|| netons, les Cétoines, mais très énergique sur la Mouche
- domestique et la Mouche à viande. La mouche piquée par
un Hyménoptère venimeux tombe foudroyée. Une inocu-
lation de l’un quelconque des produits des deux glandes
de l’appareil venimeux d'un Hyménoptère n'amene pas
la mort de la mouche, ou tout au moins ne la produit que
lardivement, tandis que l'inoculation successive, Sur la
mème mouche, du produit de la glande acide et de celui
de la-glande aicaline (cette appellation s'explique natu-
rellement) amène la mort peu de temps après la deuxième
inoculation. En résumé, 1° le venin des Hyménoptéres est
ge de deux
liquides, l’un fortement acide, l'autre faiblement alealin. et
liquides ; 3° ceux-ci
sont produits par deux glandes spéciales qu'on peut ap-
peler la glande acide et la glande alcaline; 4 ces deax
glandes viennent, l’une et l’autre, déverser leurs produits
à la base du gorgeret ou base de l'aiguillon, :
Sur un nouveau type de lissu élastique observé chez
la larve de PEristalis. — Note de M. H. Viallanes.
On sait que le tube respirdteur des larves d’Eréstalis
peut s’allonger extrèmement pour aller chercher de l'air
à la surface de l’eau, et se raccourcir. Ce raccourcissement
est produit par des muscles spéciaux et des bandes élas-
tiques. Chacune de ses dernières est une cellule unique,
fusiforme ; l’une des extrémités est altachée aux téguments
voisins, et l’autre, prolongée, va se fixer à la face interne
du tube respirateur. La cellule et son prolongement sont
revêtus d’une membrane épaisse, élastique. Le centre du
corps cellulaire est occupé par un gros noyau sphérique
autour duquel le protoplasma qui l’entoure est opaque et
granuleux, tandis qu'il est transparent dans le restant de
la cellule. Dans cette cellule, autour du noyau, el pelo-
tonnée sur elle même un grand nombre de fois, Se trouve
| une longue fibre élastique, s'étendant en droite ligne dans
le prolongement de la cellule, à l'extrémité de laquelle
elle se termine. A l’autre bout, cetle fibre se fusionne et
s'attache au protoplasma de la cellule par une sorte d'é-
| patement rameux. Si on opère une traction sur le prolon-
gement de la cellule, la fibre se déroule dans la partie
pelotonnée, et vient se repelotonner dès que la traction
cesse. On voit ainsi que si la fibre élastique, partie agis-
sante du tissu élastique, peut être développée dans la
substance intercellulaire comme chez les Vertébrés, chez
VÉristalis, cette même fibre se développe dans le proto-
plasma même des cellules. e 4
fs
|| est fine gurabde 48H86 nb as
Ai ovrlueles gréfEr! ji puy GES
Îl. catnbarag sé ibu
” chratal us
tinue par déx'étcebi alt
duhtié Aimé
D er ad i Hs ae Fe
ce
| mure OU "peûL ef UE R
_inaigé
l
| Ê LL As ie ni fete
un séul nerf de chaque côté. Les yeux, au : |
deux, sonL . B'OSs 4 ApQUr ré So Ët en forme de
LA NATURALISTE | 4
nouener 20b SC ADI buoz 91 .nioyhort
Sier ur type ne 8e té casse es FRYrATAñeESe0 ||
Nole de MM. PoitféplebÆ. ir AtéiRoéhèrinse?1)ni 2611 jnoe
Hérodote avait signalé-des-animaux vivant dans la
bouche de RAGE d le mot grec employé par l'historien
pour lesidèMf6} aG RAR: LORIE 2BA SEblaines
personnes ont ne sagissait de Diptères du
genre Culex. L'un des auteurs de la note à fait des recher-
ches à ce sujet en SénégamiPié/”et ces messieurs classent
définitivement parmi les Htradtinées les animaux en Et
tion, qui Pages es un LT Er vie voisin du gen
Brancheliion., 4e 4P d'prEs are V8 bague côté du
sa de houppes Bratiéhietes, Ch WeS Uifférent par les
2 n - 7 :
pere =. nr ee
FIVE
ärétamines|plus «courtes: (forme dolichostyée 3 ,% une.
fopme,a #yle: count-etàétaminesplus langues (forme.bras.
ein. neformentslandre, parsuile de l'axor,
[ec]
Q
tiandreæatiashe dir Hidées aux Iridées,
mais SES TÉtamITES introsses pe plus (directement les.
le Radar eye; lot enolomsm 29b 2
ares UbhbS
déMIRU DEMI nomolon 2I60r ,9
$11) ie eofim 29b hr en
. se érie “d emp preintes,
er: RES
HE es
ae D
Sais
on
EL
Enr à
+2
[=]
25 ue
rap
Loan fixées laut db ies16
VUYATE s Cabaphractis ebLeplorhynihras sois pres
natilla
plusieurs sn vo ie
“Meifer % pu -étaaier une. riche,
jo 5
QFd), il dirige ;
. Fa
à l' intérieur. so x cpdcho' idési' Peberaus sr ibpieg cal “nt!
mêmes Groitres que celui des : sangsues à trompe : trom pe
exserlile, puis œsophage à parois épaisses augmentant
de diamètre jusqu'au prem eau pourvu de branchies ;
en ce point, il se jette large intestin à parois
minces, présentant sept p lobes qui se ramifient
dans les houppes branchiales digitées. L’inteslin se con-
En Alréthité 4e animal
; AE lesquels OL ENE un ep êle rectum qui porte la-
$ ar
A da
les Pr PE rl À AE
| bouther daté fa Rd \itéfntérn: LSBHA DST ro en
cofipose dé ns HAÂRE Len
éÿ:19
à EOurL 49
shertat de nn dis 88 NNaPe ii |
mile et He a h98 ep)
femelle est dans le HeuViem
a, qe
DE a rie Jus “ii
168 Fi Sites AL ER On
coupe. Cet aninial (Fine ARR: de LHoprobdella (nov.
gen.) Quatrefagest. La, blace des ZLophobdellidæ semble.
DT yre ni HS SN stOp SUsssts «OA
einob h£
NANGESQ
DEAR Nue ue) 22] : US .
pre POSE
pr sé ee pi
ri LA
bi
les,mines d
stranvail
i Pen EU Ps
qu'offre le contour des mamelons foliaires. L'axe des
porte une série de bractées, insérées obliquement, longues
de 15 INANÉPÈLA AD HARMRrE IR DES AR)
ac£plés par Jeursbases.:Ja pertienchasilaire,-en.coin aigu,
RATE Axa ph HRngiba
nine aiguë, Dee édians
El PSC Le ; PRET :
A PAMrdlatre à srtac lisse masquée. Je, Os ERER,
Lu
As
Re LÉSGarS D lle,
8mil-
cônes à de 5 milligpètres, à. millimètres de diamètre, et .
mnt dérapage Nain à angrocée, |
‘esiement
Amaryllidées aux;Hémodoracées, par d'intermédiaire. de Le
CALE FRE an ELA 8. ne eh |
0q 291tft 26p0
ia6novorq oldeldmise onû jy ‘D otnur: fil y .3unobäg"l
DS Ge FAC RCUON RE “Noté |
HAUTE" jh
{1
} À
APR NP à D D
e.kerge def mi
x e cône, , d' une
Lu e St, LC de On, 03à ||
Im, 04 t Jes bie 2eltes, et ||
SR nn dis arte Er |
\ pa . nd: SaGh, sn raieup |
ARE ATH Ge à par ASE
Sue LS rot do S ou 4 Wie Il
ie RSFABONS Hs He H EOD STONE
É us Fu à PA ) de |
sl Line ie re don |
mieux au S. polynloca Boulay, à dub ds ondula tons! “
ce Aix pers ||
tions offrant l’aspect de deux triangleSi/bèèles Mrévaipé
Se À :
| MTS at |
Mile acer nes _ 50 Sen
2106 |
sum.
trés sai Hans. Cèt 0
_. af ah ER
ll Ptoe RUB
POS D he DRE Le .
LENATURALTS TE!
531
base de chaqué bractée, of ai supposer qu'elles! ral
renfermées danse pli:de la portion
producta. Le sousffaxhläiré"omre" ‘donc des variations
vertes par untissiflqui, üné fois détéuit, Om eme
ainsi que-éela se Hasse aBSoürd’ht HEz PeN 074 06/es 1 cs! |
cônes, bien que plug grands de bétièoup FessémplenE el
ceux que Goldenbérg a attribués” aux Sigilaires. D'autrésr
cônes, recueillis à Anzin, longs dé plus’ dé 02% pau
. étre rapbortés aù S° eléngata soitlau Si07088l Entité? ||
des fines ponctuations des mamelons foliairés Robot!
pédoncule. Un fragment d'un 27: re provenant
d’Anzin, contient taille que. celle
des cônes de l Escarpelle, mais nettement ; YeRruquausess,
Des cônes de Sigillaires provenant des mines d Grand-
Buisson, près Mons, idendiques : à ceux fi figiré sS EN al
berg, et que l’on peut voir à l'Ecole peut a :
ont des pédoncules nus de 0,15! 4 0,20 Hi SOU
ment au sommet, sous la ie du cône, de te ni
laires, courtes, attachées gère UE
tant
insectes hrayeins-£ires es d'organisation
{sont très intéressantes à suivre et, à La étudier,
| sl encb JInsviv xusras-eeh—àtoruie ji
PÔLES [ 18q vol e TÈRES ES. Di FR
2onis ES FRANCE
ub iqiQ 9b pat ho 100 POLE
11/91 29b diet 8 sjon sl/9bergelue 29b ou J male) €
Jaoeeslo eruoiezonr 2b9 1PMnsaènde n (1:
-9HP NS XUSBSOINS 291 298 291 ins
91192 wub nieiov ,usovuon 9gYt nu nono: AU UNE
ub 5t09 super LL VERE périen discolorc,
291 164 nor: onit Verre disehr, HAT |
| sh“ œû v cour tes: UV la lète ;
esoh milieu, arrondi au
sorhmiet enr Aes inséréés à da base
des doigts quireprésententiles trois quarts de la longueur
totale tu piadi( Caicanéaia tua d'un lobes assez étroit. La
denniène lie de-l'avant-
JOture
117 #,
ur d
saillants te fragment ‘de DORE rar
vel à po ne mass su Nr de Pi
Let a Du alé Ml |
mir oscope, Sy EP. Feu la Eh Se E ës.
DH M. 7 At ot dut AUS nr su
Il des dou A te {'aù Moye ni
% spore S
É. dde ‘des pou rs ue 2 ie
de microspores, il ne enéc sa fini à it
fussent on Hs .. [ a Le
dE a AE nn
pu ri (ybno ie 92H89 $ Ysluod DoOÏGwION .& 16 Er
25h. sx8 1 .égtistlot ar 29b f1uotro9 sl 9110" {IP
19; .erténreil 9b aguéasilier
<stranol tromorpiido hd 2sàlostd 9b 9ï152 900 a}10q
Sur. lesous-maxilaine.cheniles nSecies: DRayemrsi-r
Note de MedsGhatilelongint xuob 9b isoqes'l iasrño enoil
ILES étaacgag hr Hat eur des” videos té SUus2
HARIDMrS ed gens RG eu Et faftes SüRSS ane
\o-
Éraaégilinr € ob 6 2on0s ||
ruse" db” ldWers-otdfésé EhéziP BAS
abs ES ét HAS VRP EVER a ON |
nellgète Sh11fé0 CHE? polar ddr ésbens À fe!
Ye’ ré chtéraéTpréfonAeS EAtibse life ires. 0e)
si ous AUDE tBUS TE MEETOPus Hhd'AbEL
rôsité inséré À'Ehattné AUS Te Htérétes et 4 ls
moyenné, qui ést'éxcavéé, présente une partie! Er
us 20 2yandis
HE ses À
Simon : agro 16 TUE ou pes 8) 1 5 2
jasiosmuns e922i8qg AAA : 926AqO02D 2H. Gi)
.eoidonsid 9b uv110q uso n@#fà fera spas ous 10e
eioisq 6 nilesini:susl n(Q 1)
inôûinust 92 iup esdol a 4
-109 92 aileslai I .298liaib gr Eat 1 2OUAUOÉ pb aus
Lemineio dés Dseille, ganshe.du, Hrdiseplo gr ynatt. «net or
-8[ 9j10q ip j997 ofôte est ns #Cà À jui
(9) ) sgyle le AU Land. sur
rs ue RNA
RéoE SHEMIE à:
re Flessous ; l'inter-
Sphus apandants-le long
SAR JUS DO Brun: Noir, avec. le
ANA Ag£ Jaunres. en des-
is .Gendnée,ce qui
L98 86 Quyprgéturess |
US SAV RATES M on
pr DTA?
étudié de, se Ur pure, aan
JS plus Rasticulièrement
se elle, haie Cost
“ ie Se,
aq SA OR EE CNE, UN 1300 Dee
al est rapide, élevé; elle, AE dès les pre-
0"
UE
“ ne
d; . ï
Les =:
re |
To
Cd
LES.
| # sou genre trois
SR LREMTPS JA 4 F DeLRs Lrqur.
Aelifare, Jes, HROUS dar AE somhles des
nus .xu97 e9il to oswpsdo 9h ‘Hot (9e nn
c oo 40 ISoñs2géiir6 VEspérion 012 jnoe .z09b
of} fu pR ).sinins 199 .9qua
He ghAShTOAGOL D 99 9o6lg $4 egéoson .192
Ê 1 x
Formule dentaire :. xx de Pur oES NS el |
34 En
Acces
La een raies qe ne
LÉ ru Faso he
R DES none OT NÉS De “or
sad Et 1, P fi ” es SR EE
, PR APE LR ET c
2
reel ture
van
Frs
nec
PR APP TE
LE °N ARUFAUENT
juin cuve Wespérien moctule ::° ca 54. {ft : Son cri, pendant elle yole;est | aigu ë. |
AUTRE x (Kesperugo' noctula. Schreber).: : Fe areas une , sn one et ès Mes
ah PS 422 Vesperito" serdtinus Æ Geo: vd | see SDg ROUEN AIT OER SA RENTE EU ET GAS
Serebèr HE Daubënto ny Dee nl Héros dal, ni: ge en le se
suis y st | que par de tee ALT qe ES" tres
Hédqotots e14rq M6 Len ") | “éspèces. BYS 1509. Jttitt0e LOL 6 291bn0T1
199 Le 21114 101 ONDES IUP | La {aile jatie Béaucdup ?” M! Fati 6 °4 dpisite rs
brins 248 sHmtot sors | amor tte sont d'ürdinäire de ss a 38 Cénti)
2fli LUE ENS OMID ie mé 1611) 291 feu Douvait kitetldte : Jésqu'a 45 4748 ÉE
nb do laseiul ed 120 In Ko q 10165 | BE ton ñ rl d'a “ vi, Qu'il ‘ia
SC TRES at à vs she 5 boot il. (619 F 6919 de Loups 19 201 986187 — Tdi 9fSLSS 8148
\ 5 Le _ rite Luis du: Hz, noglgler en nat S “
Ho ù Le vespér en de Leisler
| Caractères. _ Musenu court y DOS Lei se) | (spé Lbsteri Kuhl).
s facialess rines {séparées |
sur sur la ligne médiane par ü un n_enfoncenent: “assez: large! Car actères. — Très: Sembläble à la Noctule, mais de
Oreilles aussèt te rd externe S'in- taille considérablement moindre. S’en distingue en outre
séran Lex od de l'angle ide: Ja) bouche: voréillon cowré, en,
de hache; arrondi, son bord interne-ineliné en! |
din % concave. — Pieds épais, doigts courtssn: layant
que moilié de la longueur,du pied. Aile insérée au {alon ;
lobe post-calcanéen Ro à sémi-circulaire. La dernière:
RÉ N RNRE eULO à
nt nr ceux d
la Sérotine qui, en:raison ide ille, a souvent été con-|
fondue avec la présente pan Ee l’on pe considérer
comme le 1ype qu genre.
ess
291. 4. 1 éiL
| :Sür lé roux; Îles poils” étant U fais tiqut base = En.
d 5 jusq
“dessous la ia
une ligne’ allant du C0 ue au ‘getious ane larg bande de
ni Us COR FE | n? 1, pi la
|. UT dé défant-dras =2 05050 à! “onurol f “er.
|] igureoi 01,520 à10")460 ; tête -et:corpsl— 0" QU
1 “quene= 07 050. sf 18 RE qu esp, Oil is ts
LP T IT Ur: Mi? cel
“géo an Bérc to et mous! Ps différentes. Hô 2HOVR
|| 2 iba Noëtate soit/délsün' troui dès quelle Soléil est prèsude |-
1Mhoriioh et vole d'abdid à une grande havtèur! avéc!
autant d’aisance que les hirondelles et les inarlinets: Elle |
“Hi |-rapidés à T@ poursuit dès insebtes) dont: elle:fait sà nout-
| OriturépA mesure que ld nuit s’avance, elle Se rapproche de
-térre et: cliasse ‘autour’ dela ‘cime des ‘arbres!les! plus
“élévés-22 Elle niche rarémient dans les tous de: murailles
Æ
_ ou de fochers;-maif presque toujours dans les‘troriès
| na aout eux! dés éhénes) où oh la
Etromve Squelquefois par petites s’bandés! "plus: iou) moins! |
“nombreuses. SG ette Ihauve sors. ‘el: d'ürre fgratide.
ét Me
£
| s'qu'éllel détrait isdaprès : arr dE do vins |
ee r tree harinelons en un. do os
| Ë mar tre
| ‘qu ‘elle Half salle sdévéré aussi) beaueouprde Horibyx
: iünnec)s) ME se |
| squént cestoüne l'espéceràiprütégets par1tÔUs lés:
Lines |
ÉAe) 291 ‘LU ; XU9Y 291 S'TIO ,SUPEUL sta si
FHIOUE à eu0erah ie ),2H880b as LANONIOG aiieq est sus up.
ki SHTOYIHO) : ayzeab1S Qu five q.slsiomohoiai ousid,,
ehinoo Ja eïre, eli0q.9b iQ EF
LÉ dsl 6 son sltÀ,— cup 4 eniosr sl $ 2isq9 awlq
99n01 quid gu'(Er-..itiaq A -J20q odol : 2listto e9b.,
log 29b ainio Snriroit PO 0zeah je je eueaob tion AUP4STG ;.
af Dre chape AN M HE AREA 01 joe
nas 29), 19 {noi est pa D RSS ft
SR Nos, 1e pl ini, Lu ce dés.
ao)
pasfoq <
dans
us est un pe
Celle espèce, beaucoup plus rare que la a
habite él hôrd Yet PSC. (Fine {18ME 168 e
notamment e e. G Fate pr je
res et “ A lpes ( 1 2}, de ns Jes
Li
trs
après RS s RE les Hous
in a 9 |
ni: sb 2S9E 29! te 4
SINAT 2h uotlqiéssh 81 104 107 db.
mt 1obisaot 65 îlue K.éupigoloioine ete:
yo ,}8 sage
Iyoigest à ctoinasM
1 pet onstait LE ei
par la couleür du: plage et-les proportions ! des i incisives
b xus' peut euoezsh, |
“"sN sussbnisl" UE
ob. s\gostas.
dd
|
| a
115
É ESR DE" e, espèce Tai
jan dame pl SD . “ ue ave
Lest,de Sauleux FE D BA eSqous-—, L'ipcisiv
shmeurestHeree CS dl gene in menant ||
LS jamèlre je eu HT que, CAD Ia, Noci le ge l
;d vi si A ie és ||]
3 A a Qi k nr a que CE
s LE i Ile an 6 jercu dispo
PAT 5D Vo £ LA Fi NUreS oyu8149
mate jeu je ne 29 ou: LE
0, pas Se RE)
Su le |
e0n ess 24 :
; sa le és Hs Go ana en da 1
& MANS RS HARES TRS FDA les
| à t'a i SR GA 4 Ai tdes
988
#tet 8 G
ee ip a af” Pas “e A . ot
| 92 € Sr de res ne que
LA lé para ara ‘de : Bon ne a di t
SEjéVe Lu tés HOUR A Fa e
Au 1 ar à il FE A es
RATS el vent is &yé”toit des cha-
ss es ri ns
su dus Ro Oran à re
rap a sn mr |
| op “2NOTVHO 29 El Jastrareton
LA ANNEE À fol Et 19 vor"
| mb rie: 21888 MoAusavn GA YAUDS ic ri for no4
fl ET 9225497 91 allé up eule-éus"b S1baioN6"T 9b inont
Last ogatsie État re” B}bE NOR
dk ut nu e rt Au MORE de’ LOUS-
is DE A a
iris tp ae tités
Li g Dr
em 29 25q9o1ub où .litvs no ,eqruot
| rares re anges, ft vit
rrondies à leur eillon court, ayant sa,:plus
_-628b egti.to en ue basqor a[[4
CCR) ve js aaol is isa De lisnrmoe goë— .9ldeà
Hole 25b KGSLALEHE
dasgenr verso; milieu,de, son bard interne, re -
fs, REXEL RARE SRE RAT igis.ayanl
moitié dela LQuEneE du pied qu eubgrs le dore
tébre caudale Libre. — Pelage long et épris S PASS sur
| 19lei9.1 95b
(du A re
ages Y 9.1
+9029 V)
sb eisnt .sfuiso/ sl é old Sd 1891T — 2948190490
saine 19 euaniaih 4 A9 € sr DO Jaormoidsisbieuos. sllisi
duolistegysh ( ai SL 18q
l9que
la tête jusque entre les yeux : sur les flancs 5e Vient
Ê Ï sun aile, dessus RP mem-
GI TICOLGEL:
plus épais à la racine dl ÿpue. — Aile insérée à la base
des orteils ; lobe post-calca éen Prat — D'un brun foncé
presque noir des ssus et ESSOUS, l’extrème poi inte des poils
_etle bas ‘du ‘dos tirant! 4ù ENS? à" 40rte “nb de pale
à
A ô re an 1.
. sn ÿs EOa
ne ci CIE Ron antoT est | |
les Actes de la
les
re
é,8n dedans, droit sur, #0n::DOrt, ini FE A a
xniète ver |
BÉERS ERO À es È re
24 L de É& . _ £ À #
JB INATURAVUISTE 33
SLBIS EwbitiÆ 19 noë La capsule da JiZéæiinopris pt maavue Supérieure-
ment, dans loule-sadargeur; d'un vaste plateau d'épais-
bé SUpLo apparut réñ AS oi ke ÉSSU
tout spécial et dont l'épaisseur, eh lea ESS Lace qui
bien plus grande que a de la Paroi capsutaire laté-
rale el inférieure.
Ce plateau est d'abor
qui manque à tout le r
chromule verte passe
des Characées, le reste
en
en vert par la clorophylle,
ement est très luisant et d’as-
pect cicatriciel. IL rend la capsule /rès MARRON dé-
hiscente; parce que sünépaisse ‘ect oppose à la
séparalion des vaives, que ne peuvent à se pes qu'à
e 4 M Tea) onenne,
*w Le
ler: + Le Be à L
|[2000hprles Et
iculrités suivantesnoias 0 au } 1q OfT8 Ur anail sl pa
-ni 4° Pasde ÿ 2ollie10
ss > chten HO dissuipuas aa pailtiréqeiôe
\qué deviemmient
f19
\parfaitenienttibeso\ es 3 8Doi4 25 DvÉBT0S +5 2n6b5b
HOIOS np 9818211 oliA .beiq vb rrewenol sl'sb äiliont sup
snSisnob SI .91isu91i9-f082 SENS nodasolss-fzoq sdof
FONSIÉ RATES SRER FAUNE VOSFIENNE
ESS 391 ÊAE 8
-109 919 shui 5 ,9phé OGRMEN9 up snitorde sf
1918bien09 iyeq no'f au punis Dear. s! 99v8 subnot
, 91198 up sax of PAIE
L
1124 Liban mançtaa dites on dl nil gs
Rés RSI 120
: D
sat
oBotramb fpantai
luatbgtion nil lessonit fait parcoutiraux pointe ee
flore et de la géologie. ‘189
| Lot flareo de l4 bonraine-a#té pBhliéepancuneavant
professeur, -M:qGodrpn. Déjà: avantolw des DS -Mowgeet
avait publié, dans un recueil sur le départemento des
loVosgesrletalalogue desivégétamode)netteshégion.sNous |
avons eu, éenlonnt RE éaka-
slogèe, tot sdans
ds parie des nxphogamess exbéaemant ne
ollépoquaif184hol je zollobaotid el sup sonseis'b tasiue:
Lo QuanbètadiersdeM2Goden- neue saurios-ancdire
“hop de biensl19 ais ci Lonxrage-étaitihomu ik mSPR étaitypes
loigan
SIÈCLE
LdB; fauilessyrane sopondesditiom axaël it éemiss eneir-
Lellation house d ide
Botanique-de la faculté de Nanoÿ, M: Lemannien. prise 0
61 Maiscçeeqgu'on æftil por florpsopnAexd'er-pas-enedre
elenié Sr Die pt 451658 sagh@ og phème ovecueil ||]
décaréeimat) | ds bosses2parhannge, All
des ANIMOILT
ER fi aa Ho Loan
a
ï isalelsigussybespin detre MSA Aug 184: complétépa
maniement
lepuèbre 23
couplet; ||
Lsenlelh uionpgraphie da ago al :
-vependant hier cançne,et aufi ais quelles-qu'aie
agiantéq ete pratique if Me abchee mr |
d VE ine Brochont,
Dour dE “pour là tion à et, pour la. ee. nature,
| Hal .de-Magnier, 3 fanoipule,is ccm lee SL
partie entomologique, il suffit de regarder son gi " Îl
cigiques éphaentés den ang ail séihe E
VAUOAVSTIDNTE
NE mener = | Es 1 “4
534 LE NATURALISTE |
pÜüriétreléonyäinen de 14 réforme à faite +14 élassifieatrôrt debarrrade mal ens or
de Déja uit" Sans ‘doute: fort estimublés hais 0 PrésqUe! sieurs espagne eee eu depléngebnss Eh {red te
si plé t
éupid use les céléoptères! sont: Hal csärtie latameineie ? æ sv példe dé Er AA int À tu ASE FHAHE Nb c D
éätisedes rénséignerhénts fournis sura Fareté 1des esp lébsatls lé Pc LesRE re énent ans pme
éds'étPéridioit le plis favorable” pouritéss ‘tOWVErz 00 * earth heal biods'b owp eibasi JHoTq Sup sf
2o(péatit trux Aépidoptères classés: d'après: là méthéde aér af véhadtt as hote gurhats AEUAIpÉS: btaa Tara bé
PAPONEHEE, non souloihont'e on°d Mein dv atelier dé voiliteie Trafale roi ont LES le attré ne
fou mas ALI ÿ ro || irftivia. 1" a ER VU A ex chti dé pabto rte tué
n’a pas Pair) id'avoim zu issané ÿ a 'Barat-Dié a ei hcénen la HA C'est ÉnEUrE das
M. Sautener sur les hop € d'Alsace et de Lorraine, ||16k Hhotgh ee aesl nl a
ouvrage dd ous coloriées fort || dttéttak] coque pruférelet een OÙ "Hal H EG
exactes qui 1 LA ERE ENT pf Di us ements les || mesutedépoiséitientIeprébrééonaget teéidefit 41 faré ais
plus coipiétlte 151 à “a tés par les pévartre céslesphees. sup aoid 159 ,8S8[: ne .oméluogrA"
lépidoptères: enfin M. Behrer semble avoir complétement || 2Lérsièee déni enpeteriarenanst6s foret eaëfis
ignoré la classification de Boisduval ; quel entomologiste, |} nier ours brun en 1709 près de Remirembnti Le rôntagnés"
sijéuhe.soitsil, ira rangien de Pis rade Par 8 Sat - abritént éridore dar eetf duAb one ie bn dort de trénté à
rs te (eollineison anornq ossi 2oetenn) 2o161q || dédräniétonslesans'danis la sétie chassé dé M. Chétahdier
re 3 j'ait mn prètoué CirOÿ ;1168 Chasse éhtiendurietene Peut moitisl
seignements utiles ; j'ignorais s l’existen chi, ehfia on rehcontr (4 PéHrant ART
à PAU dans \és' Vosges: bien que j' EE te | stéoBNE ONE Red AL AlNE ebrlainewRrsieuon |
ne letlaitét de Suite pour quelques Autre espere SAT] 2qleagmontremonns parfois 1 Moselle : Jusque prés
(ABS nec" dépañtémnent à ant bo Tate || dép etaumostesté doté ‘lofréi Ariane arrete def
es" coû
ph force je n'ätrais BA’ 48 fha Hs robe Thhtorit£ "Entre? || traitesappétées em quetes pelnetis préténtéié are tel
prénure à 1 EAST A6 Ta Faute % VOsSiun MAS Las à sat te préfier Ace] Oh-æbiphalé masi new aeie!
st Rothplet 48 14 fit 6, oise et F8" || fois l'esturgéoi cm RD aoltoq 26h of18q . 10918 fw6z
Insee a Réal ve ET e un L on H091T Quant à la faun Fr ue, sols ÿ AE
PER he ss ue par SALUNE |! comme la #6re iPAege
sine 1e départément des Vosges hitappetel!| va al'est ou id ER ne tas “al fre
cn _2ic
nu un Er aussi Hihé fie sä “ABr IP BRENT TARA et nt LH A fun Ipes-
$
dt “Srtué he” vallée !° étre SÉnr pi se fe l quel 16 pris é un exem ie : Pat A qudn
dériries" tv Vésuds, férniéb/ art “ TO Late à cn nu
us
aussf énslts U DISC a 2 Q $ eè
AU USA AENE AN HLA CA Re BUUREGLEEI IRD HOPAUIA 8 ee pt ie sk ju
fra Fa ds . su sa dit
+ auxl io2 É fi
se! But e HSM runs de. . un
au PRES Re PNR ab Re ne Huet se #4 ON: LA CAS
NELEE dE Vcetais pe fiteté® Hat US TES ce na à a jo HE À
dHiénébntre dés pétré ie pétrél tempete eprbcerie || Phuds, P He Pi
példo DE Plisibtrslespeces démahetiés Éa4-psph || HT ipémié. 1.
noelte A à Ghana. tir us) ‘inénitre F8 || pétHR Pa SAS ER Haies TE
er # pieds jaunes a D en}, Dh A de D . gas a
(e > LrIGACTYIE, à (# TS
le re polo MEANS # phmäiahngel r pH El ne ’epéräd! de
(L'parasutsls): les StérhePrèfré Gtarm CL) "E||nuelle, ee D ie QT € nu Fe
ns
ui jus
ii
“ÈS
Se ;
ES
5 &. 2
SES
Sas Be
Le
Fi
BE
ER &
“+
LE:
5 à Q
ÉLY
Hi
a €
5.
&
ee
#4:
mn
1 (ST) ht ré A nll.58e vañtiep
(él iaca); 1e La Mad lé Tu 48 Baskn.zi0716q || 7h lies . 8 ar “ar
Mipétoutésicesespètes, Eh ai su des étemhlanesprisdans!| ee HN ee, LOT
leSIVÜSEéS. 11 n'én est pas de thème du pélican?blane qe? | |mat{$uit à di MALTE Éoi
pr Sel Re URLS 4.M||s8irañE Aro PANOE ES RIRES 9 bive" DS TE
Les tes dés'#erire &)"oié) anard)\hawle sb] | A Ment ff 9
Lrou Ent bah er rep éb eue ER s4 sBhiatel ‘à a
'étisté en” etébAanAes VOSgeslgtantitésaepétitsléangsp LA APR “essene dd Fans av 06e para"
de mares, alimentés par des sources, et gelant moins fa-_ Bi RE Rs D RANRON OT
cilement que RP RAR NA LAS Le SA QT Ne pneveans ||
SENS EMAEU ||
ARNO LE
qui se tue sur les iles hin e Nari6y "ést
AAA RMDTERN
raiñé'atlétffande : padnest da ” nt dati SR ee 4 aq depart isss ?
Là
LORS le
Il ODMEn eg
[fl PJ} :
LE ue eq a
ie, nr 8 a ane en Lg
| no +oïto no nolroM À
| # a Ka ts . a ue
LE NATURALISTE
terrains calcaires de Neufchäteau, plus facilement chauffés;,
sontan contraire favorables à une-éçlosion précoces ie
Autrefois és industrie dela valég ds) ) la. Vologne, était,
laspñchedes muleites allongées, où se rençontraient. assez
sanyent-desiperles.:de chapitre de, Remiremont.en retail]
quelque profit, tandis que d’abord les. dues. deL Lorraine.se,
lagésenvaient za duchesse femme de. Léopols dire pas-
Charlot! pepe. de Remiremonts l'impérar:
trice;, Joséphine en, reçut, étant, à, Plomhières:;:el. 8e. it
“is pxer-des-sequilles pour peunler les pièges, d'eau de Jai
ion sais, le nombre dlesperles devongil, plus: rare
puisque en -put,; réunir un bracelet .pourda-duchesse.
d’Angoulème, en 1828, car bien que. toutes.les) familles,
aisées en.possédassent mo asser,grandnombre, aucune ne
vou 6h despaisiaroni ro fl 0h e51q COFI ns nurd eo oin
s Maintenant LUxio-elongaia davienixaredans la Volognes
- Le causededa, pêche par -tropsactiveoqu/onhui,
x Sinousieneroyens;de savani-auteur del Wistoire,
dayLpnraine, DomiCalmet, abbé) de, Senonesii le fond;du:
Neuni,;affluent;dea Xelpgnesen-élaits de; son iempsolité-
ralsment;payé ; ilajoue qu'onitrouvaitoensoreodes perles
à Voiyre entre Saint-Dié-etEtival, dans:la Meurthe, et.dans, || C
permet près de Nancy; étang desséché, lors dei
la formation chemin: deifer. Dom-6almet,n'est pas:lee
seul auteur qui parle des perles dadarKplognewi20" eiot
1seivib 92 iuoq sils .owpigolomoitnoe aauyst_sl 6 tn6w0
no'ls Ve pie surioul iVTA y Rang ef el Voge.r ALTO
dofto ture LE LCR TES aie { 6 vo Jeo'fs 57
-29q{6 PRAAR ES LU fes per res eh: Of XUOmS Jour |
HA
ait
faut enco
de £on À. “ So 9x9 ou lee
vaio. beau 1COub,-Sui ivank
dire: que la.faune -des moll 1p8u
la partie du: département où l'on. opère ses. recherehesz 5h
*intenan on'saito0e Lqui a:purmel-pousser-à.-prblier
cet He me non-seulement lasnécessilé évidente une
1 travail opéré, mais aussh de aénir, de faire,part
de See t de; divulguer ;la
Papi a faune. vosgiènnes d'engager les maluralistes
à,y pousser leurs rechercheset à diriger leur excursions
de-ceebté dela Frances loù:üls trouveront à;satisfaire, leurs
rer pré goûts : hors sn
OUEBTIO] 9 use .M
lot 295i10109 29 OBIVHO
291 ejñon F [1 28 X9
e9{ 16 20 | ea] “AIBLIOORAPAIE € Ad pan 109 2uit 4
laomoltôlqmuos siovs sidmaz ous .M afao ;eo15tqobiqsl
.Jeisolomoine fig :16Vubei04 6b aoifs fiat Bi S"orra1
- Histoire naturelle, dela Krance: er 2 partie. Hémi-
ptères (Punaises, cigales, pucerons, eee) par »be
se ENS E NY LTOTÉ 6": pat fi ôrove't
?'Ainsi que is à ns précédent n nu ! MÉTOn.
5 Faune d miptères «de. France .nienl, de, paraires
jonume.les el Volumes de .ceble, série d'ouvrages,
cale urie sptribner de nouxes SA AV
Era se ul EEE en ên rendant l'étude sifa
elle : c'est du reste À Apr qu pr ie que. ss
RASE les Léa re l'introduction des, vol Et
l'auteur, done, les détails anatomiques Run les, à
nue SAAB Classe mneph des, Hémiplères. Ces.insecles Fo9E
a.
t
4 9962 1720 h' 294769 “Ton >| * (II OoftS
9A181G 281 15Q sldsbeaérorn
|Presquetous, maux nuisibles, puisquils renferme l
les, punaises, des, maisons. et.des,colombiers, Celles des
PUS pucerons, rles phylloxères et, Ras deatla
PARAIT doulourense.;llLestyraidq) s-uns font
ne
ee " :) es ci
ST LL ss ue
ri
ee
Het
nço
a ï
ni k 198: Hate ement,
de qua
E* si ee RER ans :
poires
iles “mn ARDENNE sn
ASH inement, dé d'or
pt
a ghasse à, d'autres. insecles, que, d'auLres nn
prumt
«
Fu lalaque ; mais, les. dégâts, que causentles
iptère res sol. doin.dètre gompensés. par les ayantages
“ ’onpeut-endirer, Au point-de.vue de l'histoire naturelle
ce,sonl,des insectes de formesitrès, xariées el dont l'étude,
ne set Ro Les Hémiplères se parlagent, ans
divisions; 1 11es Hétéroptères, —ROSHe naissant,
u |lde Ja taie et, Afro dr pE le, plus, SPAYAUE formées, de,
deux partiess l'une, COrace Rasiaires à ARR te
nêellse an e
B-x
CJITDIT
Pop Sa A a
is que trie SARL À ROSE ÉROX
me
:UX
Pair be res. | deu la Lèlo Hé pres À ye
À a set tr Ross passant Rate Rte Lee
ttac
parfois “ana an de sexes:Lles males, n' ayant, AIRES
la que:
ao
est FU ‘évident qu
vs l Lee So HU à
sa en fs A
8
les
a bdnns Las sn!
NT. CAILTA del 1x : ailes. di: à 26: PAS besoin
|dinpisteriasue. Bay olarlé, sdes dserintions R ne
M. ledeurs,
du Naturtis(e ont Qu SOUVERT l ogeasion, \'appyésira
De taurde:la.f es Goléoptères.de.France (2h:
-£t 2HiOUt tuglan ia ,2991y02 2ah 154
pv sha 6 ge sis qu Ho punto |
hiMétiniäie. il
|| Er on ele Ron 8) bs
| Es Li nn le
à dar rm + " +, A ra Ne Ten Mie {
e,|lElytres., homogènes«.de ælus pq ER +.
ormantla;i$s partie de agkte;série À PAYER 2ERe LA PEU fi.
drole ist af °:
L 2-9
oo[ 10e oui 94 Iup À
dire qu'aucun ouvrage élémentaire sur ces parties de l’his-
toire naturelle n’a été écrit d'une façon plus claire et plus
précise. Le volume sur les Hémiptères renferme en outre
9 planches gravées représentant tous les types principaux
et intéressants de cet ordre. Il n’y a aucun doute que ce
nouveau volume n’obtienne le grand et légitime succès des
autres parties de l'Xistoire naturelle de la France. Deux
nouveaux volumes. doivent. prochainement paraitre ; ce
sont : les Mammifères par le D: Trouessart,et les Mollus -
ques (Céphalopodes, Gastéropodes) par M. Granger. Nous
Les en rendrons compte à cette place même dès leur app ari-
Le: tion.
4 RG
LS
CHRONIQUE ET NOUVELLES
——
M. E. Gounelle, membre de la Société entomologique
de France, est chargé d’une mission au Brésil à l’effet d'y
entreprendre des recherches d'histoire naturelle et de réu-
_ nir des collections destinées à l’État. M. Chaper, ingénieur
civil des mines, président de la Société zoologique de
France, est chargé d'une mission scientifique au Véné-
zuéla, à l'effet d'y faire des recherches d'histoire natu-
_relle et d’y recueillir des collections pour l'État. ;
*
* #
MF. runs docteur en médecine et docteur ès
évionces naturelles, est nommé aide-naturaliste près la
chaire de zoologie (reptiles et poissons) du Muséum
d'histoire naturelle, en remplacement de M. Sauvage,
_ démissionnaire. :
_
L'Oncidium Limmingheïi, décrit en 1856 par le profes-
seur Morren, quand il fut importé de Caracas au Jardin
botanique de Liège, vient d’être retrouvé au Brésil par
M. Pedro Binot. Ce collecteur a introduit une certaine
|| quantité de cette rare et jolie espèce au Jardin botanique
| de Bruxelles.
__ Sont nommés agrégés dans l’ordre des sciences natu-
< : MM. Lecomte (Paul-Henri), Defrance (Paul-Lucien), |
“. Wallerault (Frédéric), Welsch SM à PRO
bre
GEAR ET DEMANDES:
M. A. Giraldo, directeur du musée de Coimbra Fe
‘ nn désirerait se procurer uné traduction française ou an-
2 _ du Systema naluræ de Linné.
LE NATURALISTE s
des moulages d'œufs detrois oiseaux rares. Ce sont
M. Malherbe (aux Bouillons de Tigué par ati gte
Briand, Maine-et-Loire) offre en échange de ROMPENS
Coléoptères.
j;
Bel herbier de plantes médicinales renfermant 1 000 es-
èces de tous pays, fort bien conservées et soigneuse=
mentétiquetées, contenues dans 5 sc Prix 180 francs.
Nous pouvons offrir de beaux exemplaires So
lum vaginiferum de Java de 7 à 10 franes, et d’ Ampullaria,
Neritoides de l’Uruguay de 2 2 à 3 francs.
‘Nous possédons e en ce moitié énélqnes exem plairos
CŒufs d’Apteryx Oweni (Nouvelle-Zélande). . 2 francs.
— d’Æpyornis maxinus (Madagascar). 10 1
d’Alca impennis (Groënland), gi is
* #
Collection de 50 roches préparées pour l'examen micros-
copique contenues dans 2? boites à rainures. Prix 110 francs.
6
Collections d’ailes de Lépidoptères européens et exoti-
ques, préparées pour l'examen microscopique et permet-
tant de distinguer nettement les formes si différentes des
écailles dans les principaux groupes des Lépidoptères. Les
espèces sont très exactement délerminées et sont choisies
parmi les plus intéressantes de notre faune et de la faune
des pays étrangers. Nous avons préparé diverses collec-
tions, différant par le nombre des préparations et par la
rareté des sujets.
Collection de 10 préparations 16 Re
15 — 24
— 25 —— 40: ::» 1
_ 35 — 8 » |
— . 00 — 90: ::.: f
—— 100 — 170 »
à ini collection est contenue dans une ou plusieurs |
€ | de 200 à rainures. Nous pourrions préparer des collections. Îl
e 200, 300 sa différentes, ét même davantage. ;
*
# +
_ On demande à se procurer un exemplaire complet des” ||
d ones Adresser prix au bureau
du journal. aa out Re A
ee r
en as Le gérant, PDO . me)
"
ne arc) es
&°_Année,_
-Hn2iisM 16q
xns1dimon 4h
=29 000 L Iogors
JOURN:
29n81 0
oil af
1191 2ofsnisibôrre 25 )
NAL'DES ÉCH:
-PNOÏIS9 Gensb 29wnotnros 2a8tor rpiiè ao
ANG
Paraissant le .1* et la 45. de Chaqué' mois
ES. ET DES. "NOUVELLES
Jia ÉtÉRE SR or d'a REY 590
Î Î j L 6YS61
1h RDAEON et ge! 1
Au bureau du journal es:
RUE DE LA MONNAIE, 23.
9b1
JET
France et AI ér
Tous les autres
: © ABENNENT ANNUËL
Payable d'avance en un mamdal-posto à l'ordre du Directeur.
Pays compris ans l'Unipn postale... Li NA J0 1
pa
(Afanchisent compris)
PAUL EHOULT_
Secrétaire de la Rédaction
per, PÉRSUSRT DECHAQUE ANNÉE
nu...
Hosts à de à 5 » «0
Œualt: .OHsnuOor) : .HLM
te PARIS
e61i6iqme*s 29{Hploup inoom 99 go 2n0hô2 O0 Y
f1o2 % } FOTEA OIES ABONNENENTS PARTE INT DE
2MTBT £ (sb BX-etfsvuon): In9wO: 271934 Ah 811 .
Le Journal LE à = TAF TILL OLIl CARLA) Uri y]
éd demande A’'énhanae at
FE SCTIL DOM 7
+ ue anis les Hits d'histoire, nattelles iN- imaère ee
de: à rusdienenss sons ARR deses Abonnés; 201 4in S
4
PV en L 1
-20'TIU 1 AGADÉMLE DES, SCIENCES. oï9flo
ROUBTI OL x eSTUniST esttod S 2n8b
SÉANCE DU 7 AUILLET 1884
291 A9}109 35piq09
(Suite)
- 9 2990019 29° arts obi el 2b 2olis'he jpg
a en quan ra Ge |
rieur. ri NOK ie e de MM. Fa se Sn 13Hpnte ‘ob 1nsi
A A agi de Braines ent aie étés parselli
LE 4
PRET Gt
ASIN “4
quejet à: EE
tant:parfois deserêtes saillantes;dertégument:peu épais
se continue au-dessus par un Fe. ai ris «dela
maturilé de la graine, en ! u q atre nch s r'eCOu-
vertes de fôils fins, aies alu AL, el TT faciliter
le transpofl dd Ta graine pär le vent. On a déjà rencontré,
à Rive-de-Gier!/ des grainës siliciffées analogies. Les au-
leurs de là noté réunissent ces rses graines dans un
venre nouvead/nommé Gäelopsl#; une espèce, G. ellip-
lica, vientde R mme Get#igona ar
gonaproviengent de.:Commmentry;.00h68 6060/9844 à
… Sfehogi sa ii À appel issé eur
Les man, ahorà eRanR or 59 AFP DSUE PUR UNE
branches de 5 à 6 millimètr e
Chez G. trigona, à section, transtersele marquée exlé-
rieurement de trois crêtes saillantes, l'appareil De
tébir! d'apléra iéfte HOISNHE UE “D, 8 gibur,
| Haisisé vise an PE 5,
| couvertes de poils fins. Chez G. Lee Aa iy- nr
_ saillantes el l’a areil diss éminateur, formé d'abord d'une
sorte ri HE en ee branches
“à moins é de en éEn
se divisééléirffémié, à 19) SE atiiharesther1AbanE En
rare serre
on .
li nti-
… ETS]
TRI AIT 1.7
‘y j2a
l'auires. Ces branches sont, couvertes. a ne "+ et! étalés.
! Ce genre Guelopsis se rapproche particulièrement qu genre
Guetum par la présence de corpuscules dans le sac em-
bryonnaire et d’une chambre pollinique, par l'existence |
see système Écsere en dedans du tégument, et par
56 les Suis paprésentont
197
nire, Ai
ne du ose Pr le chalaze jusqu'à la se
poliRique (em 2610 }° : ae gfu 60100$ 6h. 9
«926vuse .M 5h imosslqfuor no ofloruien oi mer,
Recherches sur la a transiraion à des épi sous les
tropiques. — Note de M. V. Mar
M. Marcano a fait pendant six mois des études suivies à Hi
‘eeSujetpà Caracas (Ve Ê
retherches-sont un Chow, un. Lawrus nensea, u sia
esculeni®, un; Agave et; une-touffe: de Maïs tes lerésur
médes-résullats obtenus : le Lesplantes sous.les tropiques
éyaporent pendantla nuit (de 6 heures, du Jois. à. Si hSRIESS y
matin) une quantité d’eau téga
évaporent le jour; 2 L’éva} pendani le pes A
kmatin- principalement (entre 6 heures et midi). Elle pré-
sente un maximum remarquable par sa constance et sa
it 1e HOME élénie 0 Vent és Wbis quarts
12 quatité Vap ns péñdant18s doUZ6 Heurés/du’jour.
GE Maximum #1! Hé dément après 10 4. 15 et pres-
que toujours avant ja A partir du moment de 14 éulini-
nation du soleil jusqu’#6-heures-du soir, l’évaporation est
très faible; impossible de découvrir un maximum pense
ere qon ag re tonne |
da nocturne des feuilleS"s0oûüs les tropiques est un fait
ralsencomradiclion avec les. idées admises. géné ‘4 ie
RÉ
elle (11
14
PO or ep an ss
. deux 4
ee EL AUS A 7 ne igeiee Un
mer
2e
*
LE NATURALISTE
SÉANCE DU 15 JUILLET 1884
Sur un dépôt de salpétre dans le voisinage de Cocha-
bamba (Bolivie). — Lettre de M. Sacc.
A l'est de Cochabamba et près d’Arane on rencontre un
immense dépôt salin formé de 60,70 p.100 de nitrate po-
lassique ; 40,70 p. 100 de borax et traces de sel et eau;
enfin de 8,60 p. 100 de matières organiques. Dissous dans
l'eau bouillante, ce mélange donne par refroidissement
du salpêtre pur. Ce dépôt repose sur une couche brune,
inodore quand elle est sèche, mais qui, mouillée, dégage
du carbonate et du sulfhydrate d'ammoniaque ; ce sol est
composé de 74,20 p. 100 de résidu incombustible, de 15,50
p. 100 de borax et sels, etenfin de 10,30 p. 100 de matières
organiques, eau et sels ammoniacaux. Le résidu incom-
bustible, formé de sable fin, contienten forte quantité des
_phosphates de chaux, magnésie et fer. Cette salpêtrière a
pris naissance par l'oxydation des sels ammoniacaux du
sol, en présence de la potasse et de la soude provenant
de la décomposition lente des schistes ardoisiers sur
lesquels elle repose. Le nitrate potassique a monté par
capillarité à la surface du sol, et le nitrate de soude déli-
quescent a été entraîné par les pluies vers la région sèche
et chaude de la côte. Le gisement exploité au Chili a la
même origine ; le nitrate sodique sur la côte provient du
lavage des salpêtrières de la montagne. Ces terrains ren-
fermant beaucoup d’ossements fossiles, on peut admettre
| k que le dépôt de Cochabamba provient de la décomposi-
tion d’un gigantesque dépôt d'animaux antédiluviens ; il
peut fournir le nitrate de potasse au monde entier.
%
# +
De l'action du café sur la composition du sang et les
échanges nutritifs. — — Note de MM. Couty, Guimaraes
et Niobey.
Des notes parues précédemment ont signalé ce fait que
le café augmente les processus d’assimilation d’origine
_azolée, tandis qu’il laisse intacts ou diminue les échanges
hydrocarbonés. Les expériences ont continué à être faites
sur des chiens, et les analyses ont porté sur la recherche
spéciale des gaz, de l’urée et du sucre. Le café a été intro-
| duit directement dans le sang ou indirectement dans l’es-
tomac à dose massive, unique, ou à dose faible, répétée.
Dans tous les cas, on a constaté que l’urée et le sucre ont
augmenté, tandis que les gaz ont diminué dans le sang
(artériel ou veineux), au point de tomber de 62 à 44, et
| surtout dans le cas d'injection directe dans le sang. Le
Sucre augmente sensiblement après des injections répé-
tées et peut s'élever, par leur usage prolongé, à le,4 et
et même 15,8. L’urée augmente constamment et peut
s'élever, dans les pays chauds, au triple et au quadruple
_ de la quantilé primitive. L'action du café est donc com-
plexe, et son emploi peut étre considéré comme formant
une condition d'épargne ou d'activité moindre pour les
]F combustions les plus simples, aboutissant à l'acide carbo-
nique; c'est, au contraire, une condition de dépense et
d'activité plus grande, pour les processus plus complexes
&
Tr Le
et plus utiles de nature azotée. A doses modérées, le café
augmente la formation d’urée et l’assimilation des ali-
ments. tels que la viande, et par suite active les fonctions
tout en maintenant leur équilibre. C’est donc un fournis-.
séur indirect de travail, utile à ceux qui ont besoin de
beaucoup de forces disponibles.
SUITES A LA « FLORE DE FRANCE »
DE GRENIER ET GODRON
> Par G. ROUY
(Descriptions des plantes signalées en France et en Corse depuis 1835)
FASCICULE I
AVANT-PROPOS
Depuis la publication de la Flore de France, de Grenier
et Godron, ouvrage classique qui, malgré certaines la-
cunes ou inexactitudes, doit être entre les mains de tout
botaniste, un grand nombre d’espèces ne s’y trouvant
pas mentionnées ont été constatées sur le sol français
auquel sont venus s’annexer en 1860 la Savoie et le comté
de Nice. De plus, les recherches incessantes dont notre
territoire a été et est encore l'objet, au point de vue
otanique, ont permis d'augmenter considérablement les
données que l’on avait sur certaines plantes ; de là aussi
la création, par quelques auteurs, d'espèces nouvelles nom-
|breuses dont certaines méritent l'attention, soit qu’on
veuille les conserver comme espèces, soit qu’il y ait lieu
de les rattacher comme sous-espèces ou variétés intéres-
| santes à des types spécifiques non controversés.
Maïs toutes ces diagnoses, tous ces renseignements sont
disséminés dans divers recueils, dans dés livres épuisés
ou dans des Flores locales plus ou moins répandues, et dont
l'ensemble ne se trouve que rarement entre les mains
d’une même personne. Nous croyons donc rendre service
aux botanistes français en réunissant dans une seule publi-
cation, divisée en autant de fascicules qu'il sera néces-
saire, les descriptions de toutes les plantes signalées en
France depuis l'achèvement de l'ouvrage de Grenier et
Godron (1855).
Plus de quinze ans d’excursions botaniques dans la plu-
part de nos départements, quelques voyages à l'étran-
ger, des relations avec d’éminents botanistes dont les avis
et les conseils nous ont été et nous seront toujours pré- |
plantes phanéroganes d'une
cieux, notre collection de
2... Importance (1), enfin les documents considérables
10e” 0n peut consulter dans un centre scientifique tel que
S, Nous permettent d'espérer que ces descriptions, ||
P
Re d'après des exemplaires certains, seront favora“
be ment accueillies et trouvées de
étude de la flore actuelle de notre riche pays.
(4 Suivre.) &. Roux.
(1) Environ 1800 espèces représentées par plus de 85009 parts.
quelque utilité pour
ps
Dr RAR auf 7 ie 4, 61 ANT LÉ
DE ON RL ZE à LR SA PT ON a da Le un 5 “oder ess ner Je L'EST
RATS RENE % PRE N RAT |
M A RE à Le ee 22 LR RE A CC Earl de ue one to ME ml
À BOT ANS LE ts ne UNE RATES ŒyLeS
: fe AS TETE san
_ frange blanchâtre beaucoup plus ne qui ca
LE NATURALISTE
LES CHIROPTÈRES DE FRANCE
Par le Dr TROUESSART
(Suite)
Le Vespérien pipistrelle
(Vesperugo pipistrellus Schreber).
Synonymie.— Vespertilio brachyotus Baïllon :; V. ni-
grans Crespon ; nigricans Gené (les j eunes).
Caractères. — Taille petite: oreilles largement triangu-
laires arrondies à leur sommet, échancrées au tiers supé-
rieur de leur bord externe. Oreillon à sommet arrondi, son
>
Fig. 18. — Oreille gauche du V. pipistrellus (gr. nat.).
bord externe convexe, l’interne parallèle à l’externe, con-
cave ou presque droit. — Pieds petits ; aile s’insérant à la
base des doigts ; lobe post-calcanéen bien développé,
arrondi ; la dernière vertèbre caudale libre
Tête et face poilues jusqu’au museau ; aile couverte de
poils, en dessus, jusqu’à une ligne allant du milieu de
l’humérus au genou; l’interfémorale, jusqu’à une ligne
joignant les talons ; en dessous, l’aile est poilue jusqu’à
une ligne allant du coude au genou; l’interfémorale seu-
lement le long de la racine de la queue et du bord interne
des cuisses ; mais des poils beaucoup plus courts la cou-
vrent jusqu’à moitié, principalement le long de la queue.
Pelage long, noir à la base et sur la moitié inférieure du
poil, l'extrémité étant d’un brun clair en dessus, cendrée
en dessous, quelquefois plus ou moins jaunâtre. — Ces
teintes varient suivant les localités, ou même, individuel-
lement. — Les membranes sont noires. Les jeunes sont
plus foncés que les adultes, souvent presque noirs. (V. né-
grans Crespon; V. nigricans Gené.)
Ho !
[HAL
A
Fig. 19. — Patte et membrane interfémorale du V. pipistrellus
montrant le lobe post-calcanéen (gr, nat.).
Un très étroit liseré blanchâtre ou translucide, visible
surtout chez les mâles, borde la membrane D
dre ce liseré avec la 0a
line faudrait pas confon AE
le V. Kuhlii, E
Incisives supérieures subégales ; la première longue et
bifide, la seconde au moins int à à la poin
te externe de la |
_ première,
Longueur de l'avant-bras — 0,030 ; envergure —=
0",180 ; tête et corps — 0=,040 ; queue = 0",035
Habite toute la France : plus rare dans le sud- “est, mais
partout ailleurs, c’est l'espèce la plus commune du genre.
On la rencontre partout, mème au voisinage des habita-
tions, et dans les villes : elle s’installe dans les greniers,
entre les poutres des remises et des écuries, derrière les
contrevents que l’on n'a pas coutume de fermer le soir, au
sommet des cheminées où l’on ne fait pas de feu. Elle est
très précoce au printemps: on la voit voler dès le commen-
cement de mars, et quelquefois, pendant l'hiver, mème en
plein jour, lorsque le temps est couvert et au dégel. Son
vol est rapide, léger et très irrégulier : elle chasse dans
les allées du jardin, le long des rues, en rasant la toiture
des maisons, et passant et repassant souvent sous les
portes-cochères, les hangars, etc. ; elle entre volontiers
dans les chambres dont on a laissé la fenêtre ouverte, atti-
rée surtout par la lumière.
Dans les campagnes elle habite aussi les trous d'arbres,
et chasse le long des rivières en rasant l’eau pour y captu-
rer les RES Dans les montagnes, elle s'élève -jusqu’à
2 000 mètres.
On en très bien l’élever en captivité : j'ai déjà parlé
précédemment (dans les généralités sur les Chiroptères),
des mœurs de ces animaux en cage, et de la manière dont
on les dresse à venir prendre les mouches qu’on leur pré-
sente au moyen d’une petite pince.
Cette espèce est peu frileuse et hiverne le plus souvent
dans les mêmes trous où elle passe la belle saison : je ne
l'ai jamais rencontrée dans les cavernes ; on l’y trouve ce-
pendant quelquefois, mais toujours en petit nombre rela-
tivement aux espèces du genre Vespertilion.
Le Vespérien Abram
(Vesperugo abramus Temminck).
Synonymie. — Vesp. NathusiiKeys. et Blas. 3 —pipis-
trelloides Kuhl.
Caractères. — Semblable à la Pipistrelle, mais un peu
plusgrand; oreilles moins échancrées sur leur bord externe,
| qui est presque droit ; oreillon plus court, à bord interne
plus nettement concave. — Le museau et les côlés de la
face en avant des oreilles sont nus, les poils ne dépassent
| pas les yeux. L’aile n’est poilue en dessus que jusqu’au
Fig. 20. — Oreille gauche du V. abramus (gr. nat.).
premier tiers de l’humérus et à la moitié du fémur; li É
terfémorale en dessus est couverte de poils jusqu'à l'extré-
mité de la troisième vertèbre caudale ; en dessous, à part
la racine de la queue, cette nibenié ne présente que de 4
très petits poils clairsemés.
L'incisive supérieure interne est longue et bifide, sa
pointe externe étant placée un peu postérieurement ; Pin-
qu
t
540
LE NATURALISTE
cisive externe dépasse à peine la pointe externe de la
première.
Tous ces caractères servent à distinguer cette espèce de
la précédente.
Pelage d'un brun foncé, chaque poil étant terminé de
roux : cette couleur est plus claire en dessous, ainsi que
sur la tête, la face et le dos.
Longueur de l’avant-bras — 0,034; envergure —
à 0w,230 ; tète et corps Ow, 048 ; queue — 0,035.
“ Cette espèce remplace la Pipistrelle dans l'Orient et
- jusqu’au Japon, mais, pendant l'été, elle émigre en
Europe, s'étendant vers le nord jusqu’en Suède, et vers
l’ouest, non seulement jusqu’au Rhin, jusqu'aux Alpes et
au littoral de la Méditerranée, comme on le croyait autre-
fois, mais encore jusqu’à l'océan Atlantique, comme je l'ai
fait voir d’après un individu capturé par M. Lataste à Ca-
dillac (Gironde), en septembre 1879, et qu'il a bien voulu
me communiquer. Cet exemplaire fut pris accroché dans
l'angle du plafond de la grande salle de la mairie de cette
ville
Ilest donc probable que cette espèce se montre, plus
ou moins accidentellement, dans tout le midi de la France.
hauteur, au Saint-Gothard par exemple. D’après lui, elle
aurait le sommeil moins léger que la Pipistrelle. Elle vole
_ le soir au-dessus des brousailles à la lisière des bois, et a
du reste les mêmes mœurs que la précédente,
en Le Vespérien de Kulh
(Vesperugo Kuhlii Natterer).
Synonymie. — Vesp. vispistrellus Bonap. ; — V.mar-
ginatus Rüppel; — V, atbo-limbatus Kuster; V. Alcythoe
Re Caractères. — Oreilles plus larges que celles des précé-
dents, triangulaires, à peine concaves ou légèrement
Fig. 21. — Oreille gauche du V. Kuhlii (gr. nat.).
échancrées sur le bord externe ; oreillon plus large que
celui du V.abramus, ayant sa plus grande largeur un
__ peu au-dessus du milieu de son bord interne.— Calnécaum
très long ; bord postérieur de la membrane interfémorale
et de l’aile généralement bordé plus ou moins de blanc,
_mais cette bordure ne figure pas un liseré bien défini ;
membranes et oreilles foncées. — La disposition des poils
Il sur l’aile est la même que chez la Pipistrelle, sauf qu'un
| tiers seulement de l’interfémorale est couvert en dessus.
_— Le pelage est noir, mais avec l'extrémité des poils brun
clair en dessus, cendré en dessous, et devenant presqne
blanc sur le ventre. -— La bordure blanche de l'aile est
d’une étendue très variable. Pr ES
. L'incisive supérieure externe est beaucoup plus rourte
que l'interne; celle-ci est longue, pointue et non bifide.
_— M. Fatio l'a trouvée dans les Alpes, jusqu’à une grande :
Longueur del'avant-bras —0",033 ; envergure=—0®,210; 1h
tête et corps = 0",044; queue = 0" 035. |
Cette espèce méridionale habite tout le sud de la France
où elle est aussi commune que la Pipistrelle dans le nord
de notre pays ; elle ne remplace pas la Pipistrelle d’une
facon absolue, car celle-ci, bien que plus rare, se trouve
même en Italieet aux environs de Marseille, malgré les
affirmations contraires de plusieurs naturalistes. Le Ves-
périen de Kuhl remonte à l’est jusqu'aux Alpes, à l’ouest
jusqu'aux environs de Bordeaux; ce sont là, jusqu’à pré-
sent, les limites septentrionales de son habitat. a
Il ne s'élève pas à une grande hauteur dans les monta-
gnes : il vole, comme la Pipistrelle, dont il a les mœurs,
au voisinage des habitations,-dans les rues des villes et.
des villages, et se montre dès les premières heures du
crépuscule.
Genre Vespertilion
(Vespertilio Keys. et Blas. ex Linné).
Caractères. — Museau long, conique, à proéminences
glandulaires petites et n’augmentant pas la largeur de la
face; narines en croissant, s’ouvrant sublatéralement à
l'extrémité du museau; oreilles bien séparées, ovales, ||
plus longues que larges, égalant ou même dépassant la ||
_Jongueur de la tête; le bord externe de l'oreille s’insérant
devant la base de l’oreillon ou un peu en avant de cette
base ; oreillon long, généralement effilé et pointu à son ||
extrémité. — Queue ordinairement moins longue que la
tête et Le corps ; lobe post-calcanéen très petit ou nul; face
poilue. — Pieds minces et longs, membranes épaisses et
presques nues; ailes courtes et larges. :46
8-3
KE +0 188 Le
Mon
Formule dentaire :.I. 5 — PES
pe Pgne d
C M
2-2
ES
dents. Eee
Les Vespertilions sont d’une organisation beaucoup ja
plus délicate que les Vespériens ; plus frileux que ces 4
derniers, ils s'étendent beaucoup moins vers le nord, et ||
dès l’approche de l'hiver, cherchent un abri dans des ||
souterrains où la température reste sensiblement con ||
stante en toute saison : ils s’y engourdissent pour n68
avancée du printemps. — Dans les caves creusées pour
‘exploitation du tufeau dans la vallée de la Loire, caves
qui forment dans certaines localités de véritables cata-
combes, notamment entre Angers et Tours, et qui sont ||
surtout nombreuses près de Saumur, j'ai trouvé pendant .
ns
Li + , Fo | 18
l'hiver, et jusqu’au mois de mars, toutes les espèces du ||
genre (excepté V. dasycneme espèce, septentrionale, et
" apaccinii, espèce méridionale). Pendant l'été, les
Vespertilions quittent les cavernes pour aller s'établir
dans les trous d'arbres au bord des rivières, sous le toit
des Moulins à eau, dans les clochers, où autres abris
analogues. ls sortent tard dans la Soirée et chassent ||
Fi les sHEGs des bois et des jardins, ou bien au-dessus {|
boites re la certaines espèces y tournoient par
re em insectes, et sans jamais s’écar- ||
Saucoup du moulin qui leur sert de retraite pendant
manière des martinets, en rasant la ||.
LE NATURALISTE
‘le jour. — Leur volest lent, assez régulier et d’une élé-
vation variable, suivant les espèces, — Pendant le som-
meil, les oreilles peuvent se fermer à demi,
… || décrite chez l'Oreillard, — I] n'y a qu'un seul pelit à
… || chaque portée, très rarement deux.
Ce genre a été subdivisé en deux sous-genres : Leuconne
- || et Vespertlilio proprement dit, suivant les proportions du
… || pied et la longueur du calé éum, D'après M. Dobson,
|| ces particularités d'organisation coïncideraient avec des
mœurs un peu différentes, les espèces qui habitent les
cavernes de preférence, comme celles du s. -&. Leuconoe,
_ || ayantle pied plus grand et mieux dégagé de la membrane
|| alaire, tandis que celles qui habitent les bois (les espèces
du s.-g. Vespertilio), ont le pied petit et engagé jus-
qu'aux doigts dans cette membrane. Je dois dire que
_ || ces différences de mœurs ne m'ont pas paru bien tran-
Fuocasion d'observer.
rl Tableau des espéces du genre Vonnertilion (Vespertilio).
À. Pieds très gra FUTE calcanéum très long,
s'étendant jusqu'aux 3/4 de la distance entre
le talon “à bg di membrane interfémo-
rale form angle aigu, ls deux der-
re Verres dE libre
. L’aile ta
..... CC
… + S.-G. LEUCONOE.
c n
terne légèrement concave : avant-
bras — 0m,046... VESPERTIL cs DES MARAIS (V. dasycneme).
G Eee très aigu à sa partie su-
©
éri
dehors, son
convexe, avant-bras — 0%,040 . dé tars DE CAPACCINI
V. Capaccinii).
b. L’aile s’insère aux CENT: oreil-
Jon as médiocreme SA ant-
bras — 0m,037 . . . VESPERTILION DE FREE (V: Daubentoni
B. Pieds mov Fee ; calca néu de es ai
formant u
_ plètement enveloppée par la membrane,
. qu elle dépasse seulement de son pp ;
e à la base des orteils,
> r ... S.-G. VESPERTILIO proprement dit.
= ©. Oreillon effilé par en “haut, à pointe
aiguë, recourbée en |
environ de la longueur de la tête : érois
espè
_e. Oreille presque aussi longue que
la tête, échancrée Le see)
f clair en Es
N a . 0,010 010 . .. VES PERTIL is (y. ya
d, Oreille lus 1ongue que la tête,
; échancrée
TA bord libre de la membrane
interfémorale frangé de poils
raides; queue aussi Las ne ue
avan
re 4 . FVStE ESPERTIL sh DE der (. api se
Lee. ni libre de la mem
interfémorale sans Pa j queue
pan re ee im ,040. Vase ON DE BECHSTEIN
sApeber (V. Bechsteinii).
chées, au moins chez les espèces de France que j'ai eu.
e. Taille très grande; oreille beau-
f. Taille très petite oreille de la
, fortement échan-
crée sur Le pee externe ;
bras — 0,032. Venu À baie (V. mystacinus).
ce
=]
_
.
Le Vespertilion des marais
(Vespertilio dasycneme Boié).
Synonyme. — denrdiou limnophilus Temminek.
Caractères. — Oreilles un peu plus courtes que la
tête; oreillon à extrémité arrondie en forme de couteau
Fig. 22. — Oreille gauche
— Pied et membrane
ss y. ne (gr.
at.).
ig. 23.
ie du V. dasycneme (gr.
at.).
dé table, concave en dedans, convexe en dehors. Ongle
du pouce très grand. Aile s'insérant au bas du tibia, le
_pied étant nettement dégagé et libre. Le calcanéum s'étend
au delà du milieu de la membrane interfémorale. — Pe-
mité; dessous blanc.
Longueur del'avant-bras—0",046; envergure — 0", 280;
tête et corps = 0",060 ; queue — 0",050.
Habite le nord de la France, où il est rare.
Cette espèce, par son faciès et la forme obtuse de son
oreillon, se rapproche plus que les suivantes du genre
Vesperugo. Elle à été d’abord observée en Hollande, mais
on la trouve depuis l'Angleterre j jusqu’en Italie. Elle vole
tard, et ne s’écarte guère des marais et des cours d'eau,
qu'elle rase en poursuivant les insectes jusqu’au milieu
des roseaux. Jusqu'ici elle n’a guère été observée en
France; elle paraît préférer les pays plats et souvent
inondés par les eaux.
Le Vespertilion de fsipacetni
(Vespertilio Capaccinii Bonaparte).
Synonymie. —
— # ‘peliucens Crespon.
dehors, en forme de yatagan, large à la base, très effilé
Ja membrane interfémorale. — L’aile est poilue en dessus
* .d Oreillon droit, à point subaiguë ou
: deux espèces
coup plus longue que la tête, à
peine échancrée sur son bord ex-
terne; Dbianchätre en des:ou
vant- = 0m, VESPE KTILION MURIN (VW, murinus).
lot
lage en dessus foncé à la base, d’un brun clair à l'extré- +
podius et mncrodactylus
. mega
Temm.; — V. Blasii Kolenati et Major; V. Majori Ninni Re
cières. — Oreilles presqu’aussi longues que la |
iélé: oriliée long à pointe très aiguë et recourbée en …
à l'extrémité. Aile s’insérant au tibia un peu au-dessus ||
du talon; calcanéum s'étendant jusqu'aux trois quarts de |
jusqu’à une ligne allant du coude à l'extrémité des doigts, de
lorsque la patte est étendue ; l'interfémorale, jusqu’à . une. ||
| ligne qui joint les deux talons; en dessous, l'aile est cou- ||
LE NATURALISTE
verte de poils jusqu'à une ligne joignant le coude au
genou, et l’interfémorale jusqu’entre les talons; le poil
passe aussi par-dessus le tibia et occupe l'angle de la
membrane de l'aile compris entre le bord postérieur de
cette membrane et le tibia. — Le pelage, noir à la base,
est d’un brun clair en dessus, blanc en dessous.
Longueur de l'avant-bras = 0",40 ; envergure — 0®,240;
tête et corps = 0",050; queue = 0”,038,
Habite le sud de la France, et plus particulièrement la
région méditerranéenne ; signalée en Provence (Marseille)
et dans le Roussillon (Perpignan).
Cette espèce, qui parait remplacer la précédente dans le
sud de l’Europe, lui ressemble par la forme de son pied,
mais en diffère beaucoup par celle de son oreillon. Elle
parait avoir les mêmes mœurs, c’est-à-dire qu’elle chasse
au bord des eaux, et se retire souvent dans les cavernes
pour dormir ou passer l'hiver.
Lé Vespertilion de Daubenton
(Vespertilio Daubentonii Lesler)..
Synonymie. — V. lanatus Crespon. — V. Capaccinti
Siépi. — V. megapodius Ninni.
Caractéres. — Oreilles moins longues que la tête ;
oreillon ayant environ la moitié de la longueur de l'oreille,
droit à son extrémité qui est médiocrement pointue, son
bord interne droit, le bord externe convexe et plus large
_ vers son milieu. Aile s’insérant aux métatarsiens ; le cal-
|| fémorale. Face couverte de poils épars en avant des yeux :
I! de longs poils raides cachent les glandes labiales qui sont
petites. La membrane interfémorale est couverte de poils
en dessus jusqu’à une ligne joignant le milieu des tibias :
‘ig. 25. — Oreille gauche
FE
de V. Daubentonii (gr. nat.\,
;. Æig. 24. — Patte postérieure de
__ V. Daubentonii (gr. nat.).
… le reste de cette membrane et la partie inférieure des
- jambes sont nues. — Le pelage, noir à la base, est d’un
_ roux brun en dessus, blanc en dessous.
|| Longueur del’avant-bras—0",037; envergure —(",280 :
_ tête et corps — 0",048 ; queue — 0",044.
Habite toute la France où elle n’est pas rare.
Cette espèce, la plus commune du sous-genre, est aussi
la plus répandue dans notre pays, et celle dont les mœurs
ont été le mieux étudiées. Elle est délicate est frileuse et ne
_ s'élève guère dans les montagnes au-dessus de 1 300 mè-
_ tres. Elle ne se montre que quand l'obscurité est assez
| profonde, et jamais s’il fait du vent ou de la pluie. Son vol
| est bas, léger et accidenté ; elle chasse les insectes aqua-
| tiques, notamment les phryganes, en rasant la surface des
_Belhombra, etc., en rappelant toutes les merveilles de la
canéum s'étend jusqu'aux 3/4 de la membrane inter- |
cherche surtout pour les sensations matérielles qu’elles |
| pour la modique somme de ] caroube (4 centimes).
_ fragment de
la base ; au sommet de chac
cours d’eau à la manière de l’hirondelle, et quelquefois
par petites troupes de dix à douze individus. Pendant le
jour elle dort dans des trous d'arbres ou des creux de
rochers. A l'automne, elle se retire de bonne heure dans
des cavernes souterraines où on la trouve souvent par
bandes plus ou moins nombreuses : c’est dans ces condi-
tions que j'ai capturé l'espèce, pendant l'hiver, dans les
carrières à tuffeau du bassin de la Loire ; elle y est sou-
vent mêlée ou V. mystacinus qui a, du reste, les mêmes
mœurs. (4 suivre.)
LES PLANTES ET LES FLEURS D'AGRÉMENT
DANS LA RÉGENCE DE TUNIS
———
La floriculture est un art à peu près inconnu des indi-
gènes de la Tunisie; il existe bien à Tunis, à la Marsa et
dans quelques autres villes de la Régence, un petit nom-
bre de jardins où la plupart des plantes d'ornement culti-
vées en Europe croissent vigoureusement à l'ombre des
Palmiers, des Acacias, des Casses, des Eucalyptus, des
végétation intertropicale ; mais ces jardins sont la pro-
priété de quelques grands seigneurs tunisiens, des con- |}
suls étrangers ou des chefs de corps de l’armée d’occupa- .
ion.
Cependant l’Arabe aime les fleurs, mais il les aime à un
point de vue différent de celui auquel nous nous plaçons:
illes apprécie peu au point de vue esthétique et il les re- |
ete
lui procurent par l'intermédiaire de l’odorat.
Il existe certainement peu de pays où le bouquet à bon |
marché ait autant de succès qu’en Tunisie ; au printemps
et au commencement de l'été, une bonne moitié des indi-
gènes de la Régence porte dans le turban, au niveau de |
l'oreille, un de ces petits bouquets de roses, d'oranger, de |
jasmin, d’œillets, que de jeunes garcons promènent dans |
les rues, piqués sur une raquette de Cactus, et débitent |!
La forme de ces bouquets varie peu : les fleurs d’oran- |
ger ou de jasmin sont montées, chacune séparément, sur (||
un brin d'Halfa ou de Sparte ; 20 à 30 de ces fleurs sont
ensuite réunies et liées ensemble de manière à former une
sorte de corymbe ; au centre on place quelquefois une rose
du Bengale, quelques fleurs de Pelargonium capitatum
Ait., un capitule de Lantana Camara L., ou bien encore |
On met seulement autour du bouquet quelques feuilles de Es
Geranium Rosat. | |
À Djerba, centre de culture de jasmin, les fleurs de cet ;
arbuste sont disposées d'une facon un peu différente :un |
Pas pétiole de dattier est divisé, dans une parti
ongueur, en une multitude de brins adhérents pa
un de ces brins on plante une
fleur et on donne au tot
Out la forme d’un éventail. Les ro
doubles, les œi UE n éventail. Le
es, les Pélargonium sont ordi-
L
&
LE NATURALISTE
nairement réunis en petits fascicules et ficelés au bout
d’un petit bâtonnet.
A Tunis, les fleurs de l’Acacia farnesiana W. so
disposées sur plusieurs LE espacés et me -
de petits morceaux de clinqua
À Sousse, à Mestir, c’est lé Rosa moschata Mill. qui
domine dans la confection des bouquets ; les fleurs de ce
rosier Sont entremêlées de feuilles et montées à la facon
des bouquets de cerises que les fruitiers de Paris vendent
aux enfants. On sait que le Rosa moschata Mill. est ori-
ginaire de l'Inde; le type à fleurs simples est cultivé de
temps immémorial dans la Régence où il pousse mainte-
nant Sans auCcurr soin, il n’est même pas très rare de le
rencontrer dans les haies autour des jardins et là il se
présente avec toutes les apparences d’une plante spon-
tanée. Pendant longtemps cette rose a été employée pour
la fabrication de l'essence de rose si renommée, dite de
Tunis ; aujourd’hui la production des essences a suivi le
déclin de toutes les industries tunisiennes et l’on trouve
aussi souvent dans les bazars l'essence de Geranium
Rosat que la véritable essence de rose
Les parfums sont presque un besoin pour les indigènes
de la Régence; ils en portent volontiers sur eux et s'en
servent dans les grandes circonstances de leur vie. Les
parfums d’origine végétale les plus en usage sont les
essences de fleurs d'oranger, de jasmin, de géranium et de
_rose; cette dernière, pure ou falsifiée, n’est pas seulement
un parfum de toilette, elle sert encore à aromatiser des
confitures, des pâtisseries,
utilisées pour la production des essences soient aussi
celles qui fournissent là plus grande partie des bouquets à
bas prix consommés dans les villes de la Tunisie; mais, à
défaut de ces fleurs, l’Arabe se contente d’une fleur odo-
rante quelconque ; j'ai vu plusieurs fois les spahis de notre
escorte cueillir des sommités de Ridolfia segetum Mor.
. pour en orner leur turban, et, dans les souk des grandes
villes, il n’est pas rare de rencontrer des Maures qui
lièennent à la main, ou qui portent à leur coiffure, une
branche de Geranium Rosat, de Ne d'Agnus-casius
ou de Pulicaria odora Rehb.
La plante en pot, qui a tant de succès en France, dans
toutes les classes de la société, est à peine connue des
indigènes de la-Régence; grâce à mon titre de thoubibe
(médecin), j'ai pu pénétrer dans un certain nombre d'inté-
rieurs tunisiens et ce n’est que très exceptionnellement
que j'y ai vu cultiver l’œillet grenadin ou le basilic; cette
dernière plante est même la seule quise vende quelquefois
en mottes sur quelques marchés. Dans les quartiers juifs
et maltais de Sfax, l'œillet, les Mesembryanthemum
edule L. et acinaciforme L. sont fréquemment cultivés
dans de vieilles boîtes à consèrves ou dans des marmites
à couscous hors d'usage et ornent de leurs Lire
terrasses et le sommet des murs; mais, dès qu’on pen
dans les quartiers arabes, on ne trouve plus irace de ces
Jardins aériens.
Tunis est la seule ville de la Régence où j'aie Fe
l'extrémité du faubourg des Maltais, un souk (marc
des boissons rafraichis-
santes, etc. Il n’est donc pas étonnant que les plantes
couvert) de peu d’étendue réservé pour la vente des fleurs ;
j'y ai noté, à la fin de juin, les plantes suivantes, coupées,
pour la plupart, dans les massifs de quelques jardins euro-
péens des environs : Pelargonium inquinans Ait et capi-
latum Ait, Jasmin, Acacia farnesiana W. un Dahlia
rouge qui, par la petitesse de ses fleurs, rappelle le Dahlia
Lilliput, Pieds d'alouette bleus et blancs à fleurs simples,
Rose du Bengale, Fucca gloriosa L., Oήillet rose et rouge,
Solidago gilabra Desf., Hibiscus syriacus L., Viteæ
agnus-castus L., Laurier rose à fleurs simples, une Casse
à grandes fleurs jaunes, Cassia floribunda Cav. (?), Poin-
Ciana pulcherrima L., Lantana camara L., Ocymum
Minimum L.
Le même souk abrite une petite boutique où l’on vend
du Takrouri en bouquets; ce sont des sommités de
chanvre indien séchées à l’air et ficelées au bout d’une
petite baguette. On sait que l'usage de cette substance,
connue dans l'Orient sous le nom de Hachich, agit d’une
façon désastreuse sur le système nerveux, Dans un but de
moralisation, le gouvernement beylical s'en est réservé le
monopole en la frappant d’un impôt assez élevé; ce sont
habituellement les bureaux de tabac de la Régence qui
débitent, aux amateurs, cette drogue sous forme de poudre
plus ou moins fine
D: Bonner.
CHRONIQUE ET NOUVELLES
—
M. Reitter vient de publier une notice intitulée : « Moyen
facile de rendre leur fraîcheur première aux insectes à
longs poils, Coléoptères principalement, détériorés par un
séjour prolongé dans l’alcool ». M. Leprieur a adressé à la
Société entomologique de Hire la traduction de la par-
tie essentiene de cette note
«P ils,etmême, pourrait:
on dire, à tous les states plus où moins défraichis, leur
premier aspect, M. Reitter conseille de les plonger dans de
l'alcool rectifié, à 85 degrés, qu’on change jusqu’à ce qu'il
ne se colore plus et reste absolument limpide. Si les in-
sectes ont été conservés dans de l'alcool impur ou trop
faible de degré, il faudra, en outre, ajouter à l'alcool une
petite quantité de benzine pour faire disparaître la ten-
dance qu'ils ont à passer au gras. M. Reitter fait remarquer,
à ce sujet, que trop de benzine a l'inconvénient de durcir
les insectes et d'augmenter leur fragilité ; mais je crois
qu’en cela il se trompe, et, dans tous les cas, on peut y
remédier facilement en replaçant les insectes dans de
nouvel alcool, après leur avoir enlevé, par l'exposition à
l'air, toute trace de benzine. Les insectes, au sortir de l’al-
cool, sont déposés immédiatement, tout mouillés encore et
de her, dans une boîte plus ou moins
grande, : sur une | couche épaisse de sciure de bois et recou-
| verts ensuite d’une nouvelle couche de sciure qu'on tasse à
l'aide de légères secousses pour combler exactement les
N'ATUI
FOI FE 1 nf
LEN
RALISTE
LT ENPRRL FT 07 — —
;très propre, sèche,pri-
véarlo
£.
td poussière. La dessication
en DOS een
servir. PA Près 12 à E
pinceau raide ou mêm: itos une brosse à dents he p
Jérdrahad inliivjdus] Ies)poñis desinsdths ŒUE ci :
relèvent dans leur position normale et reprenne
beauté primitive. Ces insectes passés Auçgtas, qui rase
un un aspect mal, redeviennent brillants et recouvrent l'éclat
velouté qui eur était proprè.
. AIO YAC HTIME ce
AAT :
: AAUVMA TY
D4#1 0 : ' éoieod
PE A Or
M! A. Düutréux, -châtéau! de la: die Lé coassement
vous entendez-est produit par une espèce deerapa
elé le Sonneur igné (Bombinator igneus). Ce,pelit, bar |
ss
18 re
s FJOUAAI
app
tracien habite de préférence les eaux dun ou crou- |
3
nous citerons parmi les espèces : Triceralium consimiles
americanum ; Aulacodiscus CTUT, Arachnoidiscus OTna-
s jellasbiserialg, elc., le tout contenu dans une
Prix 40 francs.
Let MAN Mie PU NOT ANT 8 TE Ne AN ER
Pour répondre. aux demandes d'un grand nombre de
| nds(a :Borinés laù Sujet Ides collections d'ailes de Lépido-
pour l' examen microscopique, annoncées
Fptères preparees
| dans le dernier 1 méro, nous pourrons fournir des pré-
parations microscopiques d'ailes des espèces de papillons
fixées par les amateurs, à raison de 1 fr. 50 pièce. d
HMASAOUHA j: |
sit nu ao sousve hr sfdi
LA Yendre premier volume complet du Nafuraliste (années
1879-80-81), en parfait état, s RPEPAR au bureau du
O4
e AR
* +
AATAZAG
[0 A‘Yéndre "une bells coliecliônt l'Aninônitéss" du Léas,
Mar Ak.ér
tes, et. xologliers dans, le.vossinage d o
de l'homcié, sr) aje a i
et des insectes. Le . que l’on entend consiste Tant
Eienteh netarpAAMaBlo8e otraduire [pari Cl
|
notes: COnsECUuLives:E
les syllabes bo OM IOUDOTQU +. vib que 2 ouries
-28101q b£. M 18 Bompibni AUS e9b supigoloieydq
j CUP ENZANRE AYRV 1198
FA 10. M
+
DT
* +
ALU À FA JA f S 0 ROMA 9ÿ Ée He
PS PS
|| oise db réOW/ AU aÉibRIUES ne deiBaldd, pare
1 pldtrés au” Papiio Vi: Feistnamels) adm l'an) une lès
grande femelle prise au MbïS diaoùt,-dffrel du: plus haut
| ‘‘dégréle fond'Hlinehätre désen Phnspäsent, ‘quel Pün léon-|
(ll ne ne é ipuet
TU!
VUS VE Liz
nat
A4 sas goénarre! pabrtendA: chien sà ræaride
‘Hiunte que iôtre
’ pris Le 23
dot tés
Pre
TOO EE
LES
FRA
taille, là le’ ford! Re à ‘mêmié
19 pyhatirs L.S19t 99910109 9 9TISN 4 IUQEAY 4
299IQI 20 oct El Lorxuwec < eu, Li
Vaitftüde ue ta Male ge iraiteréi pris, En ere, ot TEn
‘ayant des étés très «hatdsy"Bäta “sé rapproche; par:son
climat, pendant les mois d'hivériét de’ printeips] de (sta-
tions européennes siluées beauçoup plus au nord. Je se-
rais néamuoins désireux de savoir si Sr Une -uns de mes
À s 0 {une r
| follègues 0 tr dés. fai _ BIIOI tr, br ne ana CES 2fa9r a}
-01q Oxniup aol. eo 38 ob isitsi
vs J1oiv
a 6) 2i0mt 89D e1W0fe1
Sue Jolliuf ao oil sus Ji si 1Y0q noiez9e dd -
99
ne ET-DEMANDES 0
5YS6 aHsO( ET pie C Q
81992 DB 19700 ag
"TE £
Bf 9:
aus IUMSVO
| vitro des aoligroant J :83l70
foieese $F sb
Collections de 25 es. préparées pour l’exame
OV LVU
et-d’ une-bonne-eonsery ation -
En cuvelies et soigneusement étiquetéo, 40 frince;
ï ex ) PA 4 EB ja Ci C4 di T J y 1) À 4
A vendre jolie collection de Coléoptères européens et
exotiques, SPEARS les failles suivantes : Cistélides,
onommides, Nilionides, Pythides, Mélan dryides, Lagrii-
ls, Pédil its Afthiciésn 1808 bièn-détérminées,
celtes ét als “une Hotte vérte."P Pix
: eollorgisn 2e MALTE
40 Luis
TS ms “abtastOn SIÉOTAENE OS NOM: st À
1300100 S
HASAIAÏ 40 M TEA ARRI LYAGES. ‘ eibotuse j9 2ib
Of 8 ibôtige 51 z1u09 BUT VII RUES sto7q eHAIHTUGA
Jo ,819V 89b pda} A P9b'etiotenlT ob gnolignt IT. Ë
do
b.
1 ET
-Hdingur 201 211100 n'éOLÉQPTÈAES ; AMÉRIGANS | Pepe 619
Carabus jehilensis,; € ChilasDe ét IHGf: 30 ele à je lnol oe ip noté»
RES PAR UE» Bréil y 15 ‘pti Eu +131 :
Ancistro, rinosuumn Co bi. Jo 'eibanl'zsf siqMoreyis so: LE
æ | bdd". à » 3
SR das UNE É Rue 4. «1 RTE I! AG q à IS
coieviky SI élndtao Brésil 9HTav Oo 1by Jef exo 90 cris 80, AA
[6 een 12 @hrysis Cayenne RAT à PORPNEE At 221 ï 1-50 #
Ru a pulch La, ;Br Je S) RS TOTOS 0 9h “jtfre Er K » 50 2
Chtysina macropa, Mexique. . — :. Rae amie At
Rynaates ras. Momquei ir nin Juil dv ex F sPee Hop ,
roules, Guadeloërs ne PEAR ENS Sée 30 »
Ms Elcphas, Colémbie. .. .....,,.. ë RE:
RER, CMMEMNR A SHUOD. .…..... 286 s
..... CIE ou TON ADEME IRE EG »
roma ee . «es e er Cale gi AB 2 La
"Fra Mare pen Li nos e ais TR ER, *
°° Onigr eu Gi 7 gHst H,8 idôvon: 0 1PuQ s
pr à mingii, Chili. . .,...r Rd er) y eh cgiael »
Trachyderes Ana Brésiks-« A .
“19 felyéraht) Émile DEYROLLE.
voa
microscopique ; une “seule espèce daus chaque cellule;
ISA] n :
ei Guillot, 7, vo le CE
eJi19E
t' st 5h eme 1992 UB
»
ES
OHySE"t
mt,
nn em
mt re pacs ane x me teur ar ts su
6 Année.
| N° 69
EL Novembre 1884. 545
JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES
Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois
ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE
RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION
Au bureau du journal
.| RUE DE LA MONNAIE, 23
PARIS
- | u
ABONNEMENT ANNUEL :
Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur.
France et Algérie... ...
Pays compris dans l’Union postale, . ..
Tous les autres pays...
(Affranchissement compris)
ÉMILE DEYROLLE
DIRECTEUR
PAUL GROULT
Secrétaire de la Rédaction
LES ABONNEMENTS PARTENT DU l* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère
gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
FACULTÉ DES SCIENCES
+ " É PICER
LS
COURS
_ || - Les cours du premier semestre ouvriront le jeudi
|| ‘6novembre 1884 à la Sorbonne et comprendront pour les
sciences naturelles :
| Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, les mar-
_ || dis et samedis, à 3 heures et demie, M. DE LACAZE-
_ || DUTHIERS, professeur, ouvrira ce cours le samedi 8 no-
vembre. Il traitera de l’histoire des Articulés, des Vers, et
dirigera pendant toute la durée de son cours les manipu-
lations qui se font tous les jours dans son laboratoire.
Physiologie, les lundis et jeudis, à 3 heures et demie,
M. PAUL BERT, professeur, M. DASTRE, suppléant, ou-
vrira ce cours le jeudi 6 novembre. Il traitera de la physio-
… logie des organes, des sens, au point de vue expérimental;
ils'occupera ensuite de la génération et du développe-
ment.
el
COURS ANNEXE
Chimiebiologique, les mardis et jeudis à? heures et a
M. DUCLAUX, maître de conférences, OUvrirà ce cons e
jeudi 6 novembre. Il traitera de l'étude des propriétés bio-
logique des microbes.
CONFÉRENCES
Les étudiants ne sont admis aux conférences
s'être inscrits au secrétariat de la Faculte.
qu'après
M. J. CHATIN, maître de conférences, fera, les lundis
et jeudis, à 10 heures, dans le nouvel amphithéätre, des
conférences sur diverses parties de l’étude anatomique et
physiologique des animaux, indiquées par M. le profes-
seur MILNE-EDWARDS.
M. JOLIET, maître deconférences, M. JOYEUX-LAFFUIE,
suppléant, fera au laboratoire de zoologie expérimentale,
les jeudis à 11 heures et les samedis à 7 heures et demie
du soir, des conférences sur les sujets indiqués par M. le
professeur DE LACAZE-DUTHIERS.
-. M. VELAIN, maître de conférences, fera, les lundis et
jeudis à 9 heures, dans le nouvel amphithéâtre, des con-
férences sur les diverses parties de la géologie. Les élèves
seront exercés à la détermination des roches et des prin-
cipaux fossiles caractéristiques des terrains, les mardis,
vendredis et samedis, de 9 heures à 11 heures et demie.
M. VESQUE, maître de conférences, fera, les lundis et
jeudis, à midi, des conférences ou surveillera des exercices
pratiques, sous la direction de M. DUCHARTRE. Les
élèves seront exercés particulièrement à l'emploi du mi-
croscope et aux préparations.
Le registre des inscriptions prescrites pour la licence
sera ouvert, au secrétariat de la Faculté, les quinze pre-
miers jours des mois de novembre, janvier, avril.
La session pour la licence aura lieu en juillet 1884. Les
candidats sont tenus de s'inscrire au secrétariat de la Fa-
culté. L'inscription est close huit jours avant l'ouverture
de la session.
ACADÉMIE DES SN"
io m0 ness ere ie
iusoqu') airallote
S84
touns.l ousileg ss)
8320) 39 .AL
) Ti Ti
SÉANCE DU 21 sun s.]
Sur le développement des Cerotoma"Sth}edert"er"ste
noria apicalis. — Note dé'M R-Béu NégaTA NUQIT NA
1008 faiobf eueit tr)
M. Beauregard a entrepris: l'édneatien. artificielle, de-læ
Cantharide en nourissant ses larves avee.du. mieli-de
l'Osmia tridentata; sas es tonjonrsteser ie -œufs de
Locustes ou d’Acridi éussil;;eils
mit M. Beauregard à sas bien étudier Ja. forme: et. les
caractères des pseudo-chrysalides;qu'ilse mit alors à re-
chercher en Provence dans les galeries d'Hyménoplères
souterrains. Une seule pseudo-chrysalide à.pew près sem-
blable aux précédentes fut rencontrée, mais en:reyanche
beaucoup de pseudo-chrysalides inconnuesswccupaient les
cellules d’un nid de Colletes signatarenconkréà.Aramon,
près d'Avignon. Cette + preière panda smaller longue
de 9", 5, et large demi de.forme, naviçu-
laire, de couleur jaune paille, et un. RE
extrémités : les anneaux du:thorax, et,de,l'adomem sonk
bien marqués, et trois paires. de courtes, pattes font saillie
‘en arrière de la tête. La dépouille.de, la. forme, Jaryaire pué
cédente est fixée près de l’extrémitéposiérieure et sur la
face ventrale. Prise en octobre, cetie psendo;chyrysalidene,
“subit aueune modification pendant, Lhiver,;.enmai, elle se,
fendit sur le dos,etilen sortitune grosse larxeblanc
nie de trois paires de courtes pattes.et, de ill
mètres; au bout de trois semainesglese ADSEA, SP DY
blanc jaunätre, etun mois après il en’sortait, un, Cerocoma
Schrebert à l'état parfait. Gommg.les, Me/oe, arr
Zonilis, les Cerocoma sont done, à L'état de lazy
rasites d'un Hyménoptère. M. Beauregand-ne a. les
fois affirmer que cet Hyménoptère soiusiremen le
leles signata, car de nombreuses, çellules.d” as
mélangées à celles du Colleles, ei dans des galeries.
Les autres pseudo-chrysalides FREE A ss
du Colletes,régulièrement ovoïdes,, “dun jaune,
enveloppées d’une fine pellicule, Qupo on ma, a.
‘dépouille de la précédente form MA ” EU Sn à
11 millimètres de longueur, ie à, 2, ill ei
largeur et se voient par-iranspapence, au travers . la
mince paroi de la cellule de GoWeles. qn Be ghacune,, j'elles,
remplit presque entièrement. a x ne De rot it
pseudo-chrysalides furent r écol LS : modifie r,
elles passèrent l'hiver, et au mi fe “y ne A ca
regard vit à travers l'envelo oppe 3 ns r'al del e É
puis la nymphe et enfin l'insec a
_ M. Lichtenstein, mais de larves recueillies’ Su su Gé
| du Colletes fodiens.Ces mc ne Sofl'd0ne” LT
. dan ns lo choix de leur habi it
| pupeens CE de la n
| rich MAisIà
Erislalis, rer es. 40
en
230 HO * +
ot j9 1! O0
ooemen ts di cœur Chée les Insectes pendant
nu NE + MON cie de M: J. Finekel
(hoo%
*: 7 N pri recherché si les mouvements du cœur per-
sistent chez les nymphes, c’est-à-dire s ‘il y a arrêt ou per-
sistance; de circulation pendant la mélamorphc se des in-
sectes, r1H6s. Sets de, ses expériences onl. été des nymphes
ut æneus, dont l’évolution postembryonnaire se
ait en. 14; Jours; E ordinairement, par une température
1. nne de 15°, et de Volucella zonaria qui a un dévelop-
pement pluisilént se faisant en 52, 46 où 42 jours à la tem-
pérature moyenne. de 12,1, ou bien en 29 0 u 24 jours à
la température de 20°, 1. Une fois ces larves ee ïlisées
et lavées, on percoitles battements réguliers du cœur pen-
dant 4 jours ; puis le tégument s’épaissit et constitue la
mphe ; on ne distingue plus
où le cad |’Rorugellaet Je: 4*1chez
atifères qui ser-
Yent de point d'appui pour re! ‘rer ER de leurs
pupes. On peut alors, aû tvers délleur enveloppe mince
eom per. les -pulsations du, Yaisseau, dorsal
dans l'abdomen. Cet état, .duxe jusqu’ au 11° jour chez
Volucella et jusqu’ ü a “a Eristalis ; ily a alors un
tem )0$ quel les, ballements d
ESS FU ARR cessé. D DAT ns SN Va.
et le 10° chez Æristalis, nes recommencent à se
manifester irrégulièrement d'abord, puisplus nombreuses.
et régulières jusqu’à l’éclosion. Cette Le, période d’ar-
rêt du cœur, pendant laquelle proue RES et com-
mence l’histogenèse, correspond, au,moment qù a £œur,
eslen
subit des modifications histologiques.qni,se manitesien
par la constitution d’une région aorlique correspondant à à la
formation du thorax, 161 esta }
buroi re lienildoe1sM —
#4 ox sieste #isolinnpeé
2104 Rsoÿaro
Sur l'origine el la Mbérivation de phosphore. dans: las
houille et le cannel-coal:i= Nole;de. M... Ad, Carnot; sur
Etmrs * À
L'analyse de nombreux échantillons deho uille en même
| temps que leur examen mCrOSCOpIqUe a permis à M. Car-
’on Res is de id
not de constater que là Ga
ouille
et de pollen des végétaux
des débri is de feuilles ou de bal 4 à
î m4 (4 4 dpt 4
calis, qui sortit en rongeant l'extré ant ,ceP a que e houilles. DRE d PET :
Pr € yse des plantes a LS'HEMES EE
l'espèce de coque quil enveloppait, Le pr dé Fé- || milles que les végétaux houillers offre ju are “à
| tournement de la troisième larve, signa Buarts || particularité sa
- humeralis, n’a pas lieu pour le’ Vendre a, D RER CU till de “ se) eine _.
| ; ons de cannel-coal d’àâges r'ÔVE ra
| nier insecle avait été déjà obtenu MR Fate” 4” | donné 0,02 p. 100 de ue: pa Eh
étet”| set ternes ou brillantes, Drévertrti Ep neha
ion de feuilles ou de big BEUREES Et rates do hratent"
| Seulement -0,008 et 0 ,003 de phosphore.
ee mem nr »
SYWON 25
dès plantes sans chloro ophylle (Monotro
Bélées, des rhizomes, dés racines APRES
rophylle, ont donné à MM. “Bonnier ét MAfd
tats concordants qui peuvent sé | FéVbinés
lümière Solaire, directe où diffusée’ 4
toutes
| de ia respiration ; 26” “Pour les mê nes 1 R
Er:
Influence de la lumière sur la respiration des tissus
ophylle. — Note de
sans chiorophy 0 M;.G. : Bonnier et L. Mangin.
F'Lés recherches faites sur des graines;-eñtgermitatio
des plantes
ati co
Ho so
ARE pra ou mois || M
les autres" conditions égales” à’ a nt
18 rapport!
iQ 4 seu 6f eb sÉNSN ONE
LE NATURAL
LE NATURA
Fans crane WIRE OT COMTE 7 ere te cree
orderi Jord
|aaponarie tte UT AT MATADA
Dianthus graniticu x
Stellaria Cupa na
Cerastium Lamottel Li RÉ [S va aimait
Sppnaria(Gothien, Kiss. Sd 25h!
ou Desets
à re rag rates a Fourn.
Nomao bn 52.
Lin PDA — 20 AD Niro
ML péri fifro
1Q9 009" 5" Drrgoruso M
| ere Ten T8 ŒRE. inéeelrôn 19 obiredfe
obz *faguracen: Prés {uoi no 29[la a SRE DEA
aus
4 ET
LenSibiri A" 06 24)201
+ ciem:ir gl +
D LL.) : 2
JE
me ds
| Hi du poimet da Te que La. Aa
loiy bsorbé e 1e mè ème lan nee UE
DATE 4 E NP Den ri 1 lObSE si
: SIMON 0 » ali) hi0%4i Br al opiag no ,2a8vef Ja
| déaiiba es 4 ne iBi0Q Leiuol À iash
ageiteib, 800 norpadq ji ie ob: inshoel'e 19 9qu
BIT ES! ANA ER LORE:DE F RA
+198 iup 29
Cart
60agp21eu ch AU DL:
NCE
DE * Ni T'GODRÔN 2: CAN RU FAQ
ob eslqovyn 26 AONELON 100 11gq5'h nioq sb trov
paqolonne 1181Pap GA OU ks etols iu9q 10 -20quiq
P'IAauvesS
sado ao, LL: vs pen had 199: :n9mobds' 1 etteb
fly Don f 4 un een no 8 ss‘ upeut da sion
ar ps 10 plantés aderites LENS faible pu"
es 10 De dons te ROISIENEO YO
CCFARDORIIOTTER 91 eo sAfTE Of :
# 8 +
mo 19 8 pad dutf ès
ï |
DAT PACE
PAPNT
mo Reuteri B
acts Berre SR OUE US SONO TA
|
Los montostcoles
ALT à RAY
> Same RES oi D no xuyordmoneh sevisar 4
HO
os
és
CUTEr
mr
He 4 19e
A ouins 2ojusiq: 2b-eaxlsas
| sept
oL x ATP UT
afp FE bas ; orodqeodq 2h 004
a Gariodiana ©
enter sono *0f-sf ts
| rire spds'b Jnomonoilygèrai, 1a)2stitot
| D 8hoi19q pen ib. -foie0/99' 1 $'upent 2sr6ilugèr de
gflaupsi tusbnaq suusdo:mb 1ôt
{ig RES AN 10420710 ; Je9n9%20leidf; 999
Jo ieiil enoids3fibont 29h me
fl, lsbaoc 247 08 noïgôr 9ufr'baotjuiienos si18q
4 : Camus <K810di up Halsaha
Nasturtium sténoeñrpum Godr$N09-FSitN SAS SHFSON
it nomsxs el oup 240198
or $l oup.10itan00, 6h. fon
onenge Jo. “xusiosèy esb:noflog.sbris
awpaldsièbienon eriq.ies s10odq
4104 ob vo ealliuot ab ei1dèb 2eb
tan nONBIsIen109 01189 otist 9b
en L. dnon basis eulq.al 91198914 Up
odg.. eulq inormelent des. ip d9
eoHiuod
| Hi
6 ner AU5)9807 e9l Sup 29
tes s'upaoid jitrsluoilisq
Ji
k nb L605-lognso. 9h: 200
Occitanieum, rl 29% e ne
Hixroil
stasiliid 10 egmioi 9 à
is Vo 9b yo 8 eolliuel ab noi
ss 00 n -
| arduus
F ArdomoSfnô tir À Pis dote pl WA ftrfr
-9T Éer Is betnsalitite dadazyid-0buS2q 29h Ésr6)s En
Rosa galHcoïdes Désbgl, 291 206b 9omovort no odorsdo
-[192 RME eS RASE Ft1b-0puaeq SÎuse on] .enisristuoz
5 Sabini Woods, not it asfnebèoèiq zus sfdsfd
eal 4e tnasnmsonsan: 111 eobilsegids-0buseq ob-grroousod
HOTTE Gain SAN NS 6D bic mir b 2ol ufos
STTRPTEC faite UE0p 4 91$imerq pare «nougivA'h 26+q
P'LFOUINS SNS ONE 4 æ ! Fe £
Bab og1s1 fo ,S ,"Q op
Hépniaria cilintaBb05 19 sffisq due 1w9{1r09 8b ,ariel
Sakirraga fôrdlénte Mofétiib zusons 291 : 2oliarorire
stHre2" rot bicra citron WikbKieg 21071 19 eSUPISM noi
Libanotis athaimantoidté Ro B1'.9)63 81.9b s1$tris ra
she do < ‘Candoniér Lange! 25 ! 3b 2514 SXA Jes sfnobôs
Rtiditis sésetoin nt 3140130 m9 8zi1T DIT 0961
éaitinr Péaémonthtf hate noitsofibonr sunoue 1tder
vaietiand Cettica 12° 9ntrfifroe fa lf9,20b 91 “2 ti bat
Rlitäh Lo Bag ePHos 9h 2o1i8q etort sb on
SES or e107) 6 fuod us : 8916
DRODO Cunitiorus An legs ein fr to otténue(oneld
diranplisé, ArVérnensis R00) Jis116q I6J0'T É 5x2,
md ee ChbafhéattoP 1108 DRoso ND 280 AVROR
An oi Morsiqonsnyn ouh 261iert
t—] Le LE: : 1
09: < #3 MP. °11q0nmYH ‘199 gwp 1owrts zic
PTE ARS OT 9b 159 ,nnngte 2849!
2atIS152 der ARNO HD 201159 6 293ens[bar
pt ter pret] 29bilseyrds- -Obusex egtlus 231
210b'ollisg qu LM pee PT 0VO Inemersifnsèr 280) 1h
score Crise dati Big ent snm'bezsdqqolsvns
Micra Hyres mire NE Shasbèsë1q 61 9h api
Op 2D Canfé in Erick. TUSUONOT 6 29tl6rtfliore
gd abi:e 810$ ES Red Arr INSI0Y 98 19 Tue
gl Ciara Rp pe SuH69 $E 9b 10164 s9mint
op qni us F4 Noms fS Supesrq tifqcast
EDQI, 82 92 sit Be :: cs inont esbilsavrils-0buyozq
Primpl ME SIMON VB 39 xoviulT N91$225q 29!13
OVIBL BI cs Ne fadolsvae"t etovert É dy bipgot
FR ak DRE Ne a ur rsieurn 920T ENS Jo ofquren si 2iq
<P 91 FA » STE HOTXx9'T ftssgnor no fitroe IUp 209
crane ie à 94 Middle l'ip: sirpos 9b s96qa9'f
sue che Noms etlgnn Ÿ ENS OVIST 9mSietort sl sb fnénronruot
is poreee SORA sLtuoq vail 25q s'a enr
DUR Eur P“unsl oO 6(5b 1à Hisvs olosent oin
Rhre pose pur or 2ovr1s[ 66 ets iniofentotlois .M
Sider AUDIO" rt 2925184 28) RS NOT 2N NOT 15h
totided urrol db yiodn al 2ach
erreurs
re
t
548.
LE! NATURALISTE!
Teucrium ochroleueum Jord.
Lippia nodifiora Rich.
Armeria Cantabrica Boiss.:et Reut.
Globulnrin Linnæei Rouy.: | [ioû
Obione pedunenlata Moqg:: £1 9001
Potamegeton subfavus Lor, et, Barr, md cui
Kobresia carieina Will.) 11: ss mse A
Carex intricata Tin, GR ds
Cake subülis. Seidel, ; role ne soze/
a
Pilslanin metseste Due. |: inob:21605 aonmoliost
TT HAU cit " “\ \ k « :
aists ur a0b da 2oxojvir 28b brod of stider net
| RTNOPTA TENETNA DUO NiYA
| :''BBEVITER SCRIPSIT EP. BONNE"
À
um” |
sb (noino di RENE ares b: $S88L.28a
2914: M0 S sk
te LR — Corpus mediocre, Eos
RU A ki ovat HIPADTEET AE SRE
Ro tostarel "22 % geil vexus,
subtriangularis. F70HS ce al carinis la-
teralibusleyiterineurvatis. Clypeus trapezoïdalis,Lestacens,
sulco recto. Anéenxæ productæ, filiformes, 20-articulate,.
leviter. fusco-annulatæ. ; Pronolum, reticulato Ney
transyersim, $ eo AA RS mo
2:tuberculata. paulumque, eleyala,: parte..post Ia at.
«marginem poslieum, |
triangulatim, producla. Æutrael alæ perfecte.
apicem, abdlominis superantes. Æ/yéra in itriente: stacea,.
cæterum subhyalina, maculis destituta ; venis, una ribus.:;
antica biramosa;, ; postica ,sçanali. set jaxillari; reclis. À A1æ
totæ hyalinæ, area apali maxima,, -Venis incras ais. pallide ,
cœrulantibus. , Proslermum in modum B. tub rculalæ
Fabr,. constructum.. Pedes .pilosi.. Tibiæ. anlicæ subcy-,
lindraceze, in, utroque-margine 4-spinulosæ ; Éüiæ. nedit
subtus-cristatiæ, Femora postica, parte.exlerna leslaceg,. 9
parte interna fusca, carina superiore paulum sinuosa.
Tibiæ posticæ luteæ, pilosæ, margine interno 11-spinuloso,
margine externo 8-9 spin-uloso (Cp 4 apicalibus
spinis), à mere fusco. Abdomen ie parte
is fulvo
hucdum jgnota - — - Long. Corp: 27 ®,, pronot. 6-7, ne
28, fem. post. 15.
Hab, — Rarain. sabulosis planitiei MÉre ee sec bled: |
Segui, inter Fhaphruram et Capsam ; Maio: © FETES
. QFINOTIA gen. nov.
DIEM OMOALS LOI PA À
‘a picrssumn. Pad rt + , Ft]
HAINE
,
EP 4 A RS ET EE © FA
De
PF
&\ RUN |
À *) ir » ot EN Len |
globosi, prominentes. Antenñæ basi depressæ, 16-articu-
lat&: Costa frontalis compressa,1sulcata; inter amtennas
producta; .juxta ‘ocellüm:-leviten; sinuato:emarginata; !
VETSUS peu ERA tail: sions ste pyanesengs.: Pronotum:
latum, jpost n ; Carina
obtusa: paulum projecta; in 1 mu di ubtiliter
a énirés duiobus { {exvepto suléo
rupta; parte lantica: bifida; fossulam pin ciretimis.
scribente{:carinis dateralibuis obtusis,/ tütberculato-rugosis)
ir angulume:prominenten: :sübspinosumque,postice. .desis:
nenlibus ;1margipe( ântico! tüberculato; juxta. vérticeni
producto et truncato; margine-postico :subrotundato-svel:
Subangulato; subereeto, Spas lateibus: deflexis Carina:
SALE
3 VALLE
+: \:4 FAIRE,
erectos in: :spinam! | xalidiorem: desinentéi; langulo : postico
Rec nomma alæque nulle iMesanonue ohistpue,
langutis anterioribus spinosis. | Peclus ‘latum ; lobis MESOn;
sternalibus brevibus, ,margine, interno.obliquo; lobis meta-
|sternalibus” poné fovedlas parum rotundato- productis.
Pedes omnes aroliis parvis instructi. Femora antica têre-
|tiars postiéa fOrÜGræ Su abdomiñéparuni!Iôh:
| giora,) [atere? zextémorégulariter “inbriertin : réarifatol®
|caar superione Subrecta serrulaté:spiiosa, st Spiharl
ra Cos tres rx
LMIVIIVIS
acuta, 2-spinosa, raro inermi, Tibiæ posticæ femoribus
subæquales, parum curvatæ, Spina apicaliexterna instructæ
mn de Tu
tertio sublongior, secundus brevissimus. Abdomen ol
lindricum vel subcompressum, a, medio typice recurvatum,
prominulis et spinoso- roductis ;
primum parte d cpu ;
carina singula MUr ne Validiorem prod De.
pau tympanol Capote insiruetun] Lamina
* . apice anguléto )
abdominis segmentu
nd
obtusa:. é ci DE Le |
lralts s'erecta, cucullata ,apice sulcata, subbifida, 2:spindsal{
Valvulæ oviposilônis qu ) Inferiordin ‘datére
externo; is!
eximium ab:0mhibus-ge netits Pan mi praneh
diversum, clarissimo amicissimoque ldeno Finot,
orthopterologo eminenti, dicatum volui
F. spinicollis. — 9 staiurd paie: AStatura minore. Cor-
us crassum, colore fusco tes lac Ï
producta, juxta ocellum “ à na SU Sun cari-:
nis versus clypeum diver rgentibus, P |
Sum, et rupulis rug0$ BAS
nec etant — shoes phqua’
{|Isegmentis singulis dorsalibus 3-carinatis, carina media
parum prominula et angulato-producta, carinis MST
LE? NATDUIRA LISTE!
nl
| | tes; crista alter obliqua, tuberculatorugata posticé prie: |
diti; margine infero spinuloso ; vel: tubereulato; Pectus |
| latum, phone pallide subflävum, - Femora postica
. crassiuseula, parte" sup
éeiénte, parte itifera palid 1 2 er PT PP ds
T z |
rale, en dessus, jusqu’à une ligne joigr'anties deux tibins|.2
sur les jambes jusqu'awtälon ethéèmé similes doiéts;cquis
présentent quelques poils épars sen! étessohs, seulement:
sur la racine de la queue. La farel/estedouverte» depoilso
ice } I
à rubescentibus. TE in utrotque RES "1
L ni
A3: pe
courts et serrés, et le bord de la lèvtestipériotreréstfrangét
p Syapice e nigris £
de moustaches ren, — Le pelage, brun féncéraflaibaié
pi “ pue apud | #y18ubeûme"
nik sé im E 13
{est en dessus d’un brun clair, rout äl'éxtférhti@ ten des-
LA
LA
pri, ap apüdoæ, rates 41: 1 Fe als
sous d’un roux plus clair ; : hs réilles ere Ant rmts
sont d'un brun rougéätve \J euwvatidse motïszomsaiïo"f
Longueur de l'avant- Mu O",0407 envbs 219%:990 21
#0"
tété’et cor orps = 0" 045 ; queue — 0" ,04! sinolanli roue)
Assez généralement répandu pans totité Jar -Prarrbts-nrais
plus rare partout que l’espécessirtreneg ve Arcpel
le confond facilement, mais dont ie çe catgee : TAPTENTE
par gs de poils raides au bord de la membrane
FUUCF
“ce Véspértilion habite le bord des rivières et des marais,
| aidoi :; fug jebe Res, LR / aies auditeiroias eiluans
fé doi :our OnTaigt 90 Leon, 21divett a prete
cor ee, ronoti gap
ei a gs. corp. D AB 281 [éovo? 6 A0
À ae
BI DSNND DOME .Houregi eivi#qeions auto :.08 x
zalnnitan
re RAA NE OC LAURE Min qe
hiver, Les cayerngs gt a ephAmnis-rrrigliahpris, pour
|la première fois, en Maine-et-Loire, au printemps de
HAburr pra; io obenbislis at sn huloni 1Bk801 Paphtr ax
ebyGapsam etiamque: circa; Teleptem; sul b:s0le; ve citer
ph re cran pee et ons
«ateroibile: «y
frrot © ot 20ù SÉR tient o15t Baoniqe-< SN: (RTE
Du sa r9ix ilñ9ÏQE Ed, F Téva otIPIÉQ eolsupaædue
|| “iLES caiRoprèkes DE FRANCE
Hodire SONO Pardéebr/PROUESSARTZ 10200112 oif10:
TAN ETREN 991qv) otbsni (Suite Loue cu tbrrtl
née 1882 dans les caves à-tuffeau (terrain turonien) de
Matheffon, près Seich
-29)-OVInt ,91901bant 2 09 — .suslizqs) smeboyid
eols1oisl , Le Yesper un {se € Natter: SANS .m19981
aride perafii ilion OR 201-0021
si 2inir69 Ar jt élio Nate) KubDa ehélugnsiidue
“Caphtièrés!:20veiléé anssi longues que Te tètel ovales;
très \bpèrement Cthäfètées st lets PU SÈSE ler fé29 RL ?
lofi très 16ng étroit, pô ét Palcifontié fichié ri” dé
Dém sniips eisnitss- s ise10b eilranie ÉRhGME EE
Dour eini 19 SlanbotEOTRIuaur À 5 slnaimotg diti6q
À Houborq-o2oniqe 19 2ilwainroiq
Gb 9184 uiTq
Q .Hpa
re SOLE)
“Aie
strié
mir B9- £
Le, Yes.
«Bi: .
ymie:
0
..Bbñiddue: Rih tre Gbl4 : Éslluous 519919" 230
‘Caractères: #1 Oreilles: presquelaussh\lengues te
a
us]
nhrdchanané a ang droit; roreillon: longs! étroitret s
HUE AC HIS oaneertslo myatovih
ngnine ogolosiqod}1o
biuisie ?—. HO E
ivlor CLIM
So ,Sisniutsmo- DRE AT “aiooo cru ne
Labrqobd ue sci uditrégrevib deu AUBTOY el
Berg 9 reille gayghe au À ange Je ef ere oré
hôfs, atei téignatilflés *#fi ldhiattéur rorérme:)
States (88e ÂTEE beSt dus ARMES bal reg: °
r'éktrénité dé Tr quêue est RÉ MON aNS ter ehbie
rate frnbéc ue cotérts botis Fotdés : Re UtEpasirt
brad foncé M bass dun Brun roux” ca eh Aesétiss
blnit ét dessous : sb eifuivar srils vidue ré) 659
gra drad 22 000 sureté a 24
Lab des rs 22 "0%, 040% quete Om040:18 siege at
“Cette éspèce, Hhoïfig hoe 6h Frañte) que Ja - sébsautiten
n'estips ‘tepéridant éomiiurie 4808 est''a$$é7 Gériératés 1
mentrépäntdèe dañs/tbtites 168 parties dé hôtré pays. Elle:
est° fatale à disliigér de: nr ri hux aa rates
At OfIre ls (TS [TOITS “ EIITTE otTec
bedluniqe-FE otrrefor stra15 mt délit Ne sit dobibis SteYt
auf RE oeoHr- es 0-8 OX" ONÉSTE NT
Oif 09 (einiqge
Jes} tl8e10b
A
[sde He fa fr
D.
pi 2 DD DEUEZ 14 21Z9#071q
12 NT CN) re sus A7iisnidisidue
ESTOAUIE 477 Ve 200 Sn! = slonei invbord
Fat feoq .m9t 88
Dour. LUE ae VAT ile D'orfiélgancHésté
ur
die S buqs moisbhsioidue Q bugs 69H20€ | iso
äntu _attaionant nrasaue
L’aile,s$’ insère on |
grandeur natunelle); m62q69 Jo eos de Va ttdfbrghenathose.
QUE, fIE TOALI
4 bars r sa membrane ‘iles rfémorae; par contre,
22.82 natt. lai. IZ À Hi, L AT ah 114 FN EI
549
allant du coude au genou; sué lermenibretes interfémozT
.
550 _ Ut. SRE à: jo NATURALISTE
LA CEST £
PSP
g;surtout-comparativement à talon: 1 | verres murin
gueur. de l’orei lle. Jr Lino 20Qtro't! (Vésperditiér mi néuslSclireber)iT sys eslt ensb
Le Véspertilion | de Natlerer sort tard dans, la soirée: AL | sure
vole lenlement, à une hauteur moÿenne,Je, long, des allées, Synonymie. — y. myotis Bechstein. re: F. PE ep à
d'arb es, qu tournoie Sur la lisière des. bois. et, dans Jes, || nus, Brehm: age ins “a ve jéthe, d’après
| jardins. En été, il habite les, drones d'axbress, Jes qosiere M. Siépi). (oies jet, OS
| cs églises où on l’a trouvé, dans quelques localités, e Cara s.— Taille très Has ; oreilles ia RE ET
|| troupes de plusieurs centaines. Il passe l'hiver dans . aussi longues que où tête; .oreillon 19 A pointu
cavernes et des soûtemains"c'ést 14 Que je l'ai capturé, non recourbé en € pe 1S, AR S’ins ér! in ux métALArS tarsien
toujours en petit nombre êk plus, qu pins isolé, ou bien près de la > la base à do vue se de
en société d’autres ‘espèces. Son caraçtère semble assez Ra sa ie « Pas âge . 19 Hoi RsIa 1 ED
doux, car en captivité il es moins har Fab que la plu- || rou brun enfumé eSSUS ; ’un
parbilæses congénères 15) 61 sb Joutmoe — 28x80 409 ste tt
9916498 8: “ab “0981 #8] sé eueesb-156. 9volà Snomoid
90012 O111Tle pertilion LA che HR
solde idrox " ra Port ps FRE ea mrote
“1818 2099 mimsO OT SE 29b iu199
à latètes
oreillon re point} falciformé, recourbé en ni dehorsodans |
sa moitié supérieure. — Aile s’insérant à la base des
ë .Q54
| MATE]
[1] | ré 1 ) GMée Lich du V, DATE) der CRUE
on ip sé 18q omis) 95 mubnssfss of :elaiob
| a de l'aya an iç or 0060; envergure
MCE APbesi Rene ME: s1ebupo
Le En hr ne a
SI SEE
Lo. se, ï “ Ts A reuses. Plus ah ondant dans le,
sh À = / A teR TD ord ot ustlior vb ia6lfe Dee Hi 6°t ri
ca _ eee "4 aoguol s1bôr a D iasièeni e L lespe pertili Lo type.du genr et. la
ol baiq : nodaf4ssé# sdoi 9b 26q a] grande eSpê & de ob Le és A
Ass, “ sit sich SEE SMIND à Hs ryorranol 95 elioi les. doive 8, Je pe fees, do lil sort à.une heure,
Fra D ss SHESNNE S pi 2 po SA SOS no Most x MINS 1e che du S$ ne e la. n ui, pc po ur. S HE . Chasse d'un. vol raz.
un
P
—
Le,
"
as
=
+
us
=
æ
—
pe
à
—
Fi de PE (gr. nat). aire . Rte Le S\ jf SR squier q au 1 pre os Baht
"5 JT. "Seine Re te dar haies, à
| hauteur de | 5
PR 5 Dente ie caudale rudimentair se à UE OLA ee — 29, Dons Ne
elibre.s| |f6is mème avant nt le, er du soleil,.is 5 ou petites;
—selage brun, fapaé de RATE SAÎEA dessus, blanc ban fra qe es le £ euts, aulo r. des :
"oE essous., $ 29/9 anoirègesV eeb eéiost af s Iup de . Li . ST a, façon, es 0 ; aux de,
CHAMHU de. ‘ avant-bras = 7.0",040; 1 Fe abus te ï À nl Bofhi ee. s AA A je
4292; lête et corps; —=.0",0 050; qu eue, = 8 la Fe à nel ou ù pas HS orèls k fe, ? f
bites espece. esi dispersée -par. FH la France ;à l'ouest ; Ps nent Phi iver, Î à De Ra J an$ Me , ? F4 eq
| ra hors COPA AULES Fe sl rare dans toutes. les’ 11 é e x es SES es, 1 Les Fi gx ss x Se à où.
| mn où sen ns ee pris trois Re Le He s qu k mb j os de Ds mes a sue
Ant aires, p £ayes, à tuffeau du | (’ DIQ 61 19
terrain turonien, près de Villevèque (ane et Loire). ; ts e us È Aigues “Mori, ang
| lé Vespertilion de Bechstein FF après l’Oreillard, l’es- ru “ Hd dote ed SE LANRUS
||. pète dé France qui a les plis longües oreilles. If ressemble eu e4 ur. tot Densôqgee 29b ann
| beaticoup-ät Vespertilion murin, mais he Ad plus * | 158 dis nl A TenqRe che e + au quér leu ass,
1 avec" Ués oreilles: rétatiVeétili pi afongées, un! | faibl EURE ue Î pée plus. etes. et plus,
oMÉlEKO Déateou (his! FécEUr BE Fe ‘80 Ta SE ) DU Ee ,dpaividus de sa propre ef ;1
brane de l'aile s'étendant beaucoup plus sur les doigts. 168 8h 851978 à
I1 habite les arbres creux = sur
: l'intérieur des forêts : 8/1
. clochers ni dans les “HR
, dant l'hiver, ile, relire, come, les auires espèces, dans
|
| les maisons habitées. Pen- $
| les souterrains et les cavernes, et c'est là qu'il est le plus
dc Se 1430 ou n RTE e$, À
a lisière des bois, et dans | souve: nt d'un sa pe 5 es j armé ; SES UHR AP HO AAEN Le
à jamais trouvé dans les alé est Fr et lent el re È 1e da: êlfbo
:£XCrém ur
HT à
||: facile de se 1 roçurer.
| RUUDet e9itR {12 PSE af —= .9ni0txe biod co
voilier H$-2H04HHt L_ 9h eu € uhjuellé acoil ai ir
NT
DANSE ARTE NRA ER a GE k £
US Æ NOR RER de SAS RUN ST Rd te D x A Re
er ae. a nana
Rs
< mere — SR ee IPEUE PRES
n _ — _— a _— ne nn ns — ame mm ee tee
ET En +
af PA OUR FA PRE SK QUO Us 2,
ndistd HA
|
|
79 LS ENUUUSRD
5 AT (Vespertilio mystacinus un
|
|
2u02e9b 9 ol pe
“4 à Le M
| po )f log, : brpte 29
| Synony nie. — y espertitio ‘huimera lis Ba ill
} 9. JIOQ'TI noi < sde eSU'UTO Y2arre
| 7 Le ginalus de Plusieurs Fe gieurs ju de
Fa | JP OT XI MORTOZIII 2 29/1À .201 x9 Ad1y099 f
an facières. — Taille très pelile.: un la long ae
| L'RORROET EC MAR ETTANE OP pig 29D ,9280 BI : 1q
1h ète ir son bor é 6 an ré vers
Re do nr ER
|! HD ‘’eUe29D fe )intu. L à d np #où HR OT
RES.
Al
\ y
& LS
. ut
NM Fi 32, — Tôte du V. mysta Pig. Oreille du V, mys-
cinus de, profil (gr: SET nat N up st (gr. Rators
ae
à Et
à
doigts ; le ea HD se rs
en ia iéihbrän at
[
i
ou
JE
pis OiTS
en Ya
nt du milieu dé l'humèf our
| Enr Lau lite
mé a ue fa Et t
Made a sn 02 PU d'in bn
| A ue or À Gùs dt o! Do ET ss Fa
| bete ne emôtt Ï,
ee. êtu" vatté DéuEdUD lon purs das in a
| ét don! 4 ou pie is nu. “ne
“n és M
pour Ré on füt the d'aller les ÿ chercher àvec une pelite
pincé: 2 Gérvais l'a trouvé en société considérable dans, la.
eue dé Ja Mädéleïne, près de Montpellier. | e
29D 6D ‘svt EX. | tu9r2n1q ob 29410
an fé f Groupe des Minioptéres.
Utd [TO .91021 :
ÿ Genre Minioptère
L f (Miniopterus Bonapär te).
| HIS) 119 ‘18: of
Cole. — Sommet de la tête bombé et considéra-
blement élevé au-dessus de la face : oreilles séparées,
courtes et larges, iangulaires,:leur. burd vexterne s'insé-
rant près de l'angle, de la bouche. Oreillon semblable
celuides Vesperugo ; museau large à proéminences re
dulaires bien-développées : 44 première! phalange du $e-
| COndEOW plus long doiglde l'aile très. Marre ayant ombins
49h oesd si 6 Jasrioenie oliA — 1H -Sir0f
du tiers d \ drminale. Aile
sn à Déous du talon ;
, étroit, tous les or-
| lteils de longueur ere. queue aussi longue que la tête et
le COrpS, entièrement con ue dans la membrane inter.
n
a
(80 a) a) {ftortc
Formule dentaire : 1. — A _ 5 me
lnoadédigtis he ntib gi SISbTES andere œréirroh gl 2iob
?C8lSeñté st FéptéSénté ën Félhée Dar de sb
qui a le faciès des Vespériens, mais avec les ailés oBEÈrE"
plus étroitès, plus longues et” sineuseés lé Vo à distingue
par sa quéue très long 8, l'absence dé lobe nfhésé et
1d'Hrièveté dé Ta première Phalanige aw Kécond doigt ‘de
BUS of 6), 1
ie ie ue là 1e el
a a à 1S: rj
: ue ést ol
ri
x £ “ Fa f
chasse
f “a Ds hi
ae nan bien à PA a |
près en Tourn0} ant,
x sig ne ri
Ha
fun | un # ne se ane
cie Et de Ci
isiére x dé re ae
au,
MOI
et $ Al
un ds js. ss
l'äfle<"énfin pr 16 Hombre et et x “dispéSition ‘de ses dents”
STEP HO EK
HD VESAUTES Minioptère de Sechreiber
(0110.1-ig5 nipièrus Sehréibersis Natiekir} À oi agi ui ay ë
gs brel 1 g10'T 28196 9" 129
Caractères. Ceux. du genre: ; en) ne LA Dies.
sont beaucoup plus courtes.que,la tête. er--triangle pres-
que équilatéral; l'oreillon.est;arrondi à son extrémité, in-.
cliné. ou dedans, CORCAVE SU SON, BETA AReTRE SRATERE] sur,
1h 29! tr> pffiIQ J HA j ci gd
Fi ARLAREE RE
f10 clrot 29D rare tar
nsb ig'etéils 319
3:00
ie y Le 3 fr
SO
Le ob à
S'aetaE ds
AE son bord externe. — Le Goil s'étend sur les
allant du premier tiers de l’humérus au milieu
une ligne
Ze À —
552
LE NATUÜRALISTÉ
du fémur, mais sur la membrane interfémorale ne dépasse
pas la première vertèbre caudale: en dessous, l’aile est
poilue jusqu’à une ligne allant du milieu del humérus aup
genou ; l’interfémorale a quelques longs poils près déda | É
racine de la queue, maïs la moitié de la membrane est @ôu- À
verte d’une fine pubescence : une bande de poils fins et courts
passe sous l’avant-bras jusqu’au corps. — Pela ge d’un’ |
gris clair, plus ou moins rougeûtre dessus et ions plus
foncé à la base des poils. La couleur est assez variable. ,
Longueur del'avant-bras —0",043 : envergure — 0",280;
tète et corps — 0,050; queue = 0",056 ; second doigt =
0,090 ; 1°° phalange — 0», 012.
Habite le sud de la France et plus particulièrement rs
région méditerranéenne, remonte à l’est jusque dans les
Alpes et le Jura; à l’ouest ne s'éloigne guère du versant
nord des Pyrénées, où il a été trouvé par M. Dépéret dans
les environs de Perpignan, et par M. de Follin dans les
Basses-Pyrénées.
Le Minioptère habite les localités sauvages et boisées,
où on le rencontre, le plus souvent en compagnies plus ou
moins nombreuses, dans les grottes profondes où se trou-
vent les Coléoptères aveugles si recherchés des entomolo-
gistes. Il en sort de bonne heure dans la soirée et se met
en chasse d’un vol élevé, prompt et léger, qui correspond
bien à la forme allongée de ses ailes. C’est une espèce
montagnarde, puisqu'on la trouve non seulement dans les
Pyrénées et dans les Alpes, mais jusque dans le Jurä,
d’après M. Fatio. Il est propable qu'elle se trouve aussi
en Corse. — Ses mœurs sont encore mal connues.
(A sr)
OFFRES ET DEMANDES
————
allan-
Stachis Durdget, ;
Ce en échange de plantes francaises, Geran
licum, Bivonea lutea, Gagea fibrosa,
rare celsiana, Anemone palmala, etc.
x
x *
M. Bousquet, rue du Lion, 1, à Constantine (Algérie), |
*
* %
RL 1 ge ds ser em cè bu de quelques
PA ES C der à rares souffléès d'espèces fran-
“eaises, Thdis Le au prix de Efr. 50, et Sphynx
convolvuli, au prix de 2 fr. 50.
Lu ci *
Belle collection de Champignons représentés en chromo- |!
lithographie comprenant 33 espèces _ parfaitement déter- |
minées et, portant la mention : comestible ou vénéneux. |
l Chaque espèce se trouve sur une feuille HS Le tout |
contenu dans un carton. Prix 12 francs. |
* ,
x *
Collection du Pliocène et post-Pliocène de la Sicile com- |!
prenant 25 espèces bien déterminées et 100 exempiaires, j
contenus dans: des cuvettes et soigneusement étiquetés.
Prix 23 francs: RE
La même sans cuvettes 20 francs.
*
+: +
Nous avons fait recueillir cette année un grand nombre |
d'Algues marines et d’eau douce; aussi nous avons pu |
composer différents herbiers que nous pouvons céder aux
amateurs. Les algues sont appliquées sur papier, bien 1]
Liber et ayant conservé leurs brillantes couleurs. |
10 rte ane un TéMoh 2,05 18
20: + f
(its 28 or ié _— 9
l eirÉOaniqees — — 518
Paso ile
100 0 — — [ RÈ
GO CNET “es re 80;
dc ane on, à 110
PRE
Belle oeca asion. — Collection d'Hyménoptères français,
| ahienus des chasses de cette er de toute fraicheur
nan nt 3
ue T. Tschitehérine, rue Torgevaja, 8, à jp
: des coléoptéristes |
: Me de Fanéque du Sud et, du Mexique. Il accepterail t toutes
a Gp de, Lucanides, ue FOR Li :
en.échange de SA'EARARRE de Russie
spgoteslteneb to 6 es i :
10404 £ D SLA ML L.ineye euiq 2912 s
5 À de p #8 FRE 42 Tru du’ EN, Paris; ‘offre
‘e tintacts, conte spèces et 600 exem-
{plaires, bien nommés. Le sexe sx! ous les. insectes est in-
:diqué par l’un des signes #19 placé à FREE, épingle. Cette |
collection est contenue dans.3 cartons. Prix 120 fr. |
*
VA +
Dean r de ‘Nitfdulidès
Dermestides européens | ‘comprenant 108: us et
nées: His rnmiuris ee 3. |
‘'tertidires Mit dr échatie dé Fusus! buräiatensis,-Àe
T° Prob Catedratis, Lucindcohimpélia, Cardit Touametti, À,
Scutella subrotundd, Céritlitum pichint, EU LOSSilES du: À:
plaines, nr OLAEnS 3 cartons. Prix 40 francs.
2ûT 558: à
7 ebuig 136 PIE hp 5f fr DPF mr ns CA of tn Be a
EUR 5889 F6 Es 1
M Jg}
ar
L_Proctns.
ra
Cért GE 9h sezisab SELOHDTr TT
REP ET NT ER RO EC ENT:
|l :
.
ris.
A de da don dégt ee TE
AR EAN EE
ne : 06.11 ob xing-ns rires ni ais ce M p 615 ou
| ner DES ÉCHANGES PE DES" NOUVELLES |
MOI no 2è)r0: co 200 AS SEAT Robot le, 45 de chaque mois HA RE pee EE 4
-19/9 Jon 16 — 9429 £E ô
4 so sidieomos : nofinom 1 Jasi{og de 3
no) ADRESSE TPE EN RS IINS ABONNE MENT | ANNUEL : : ÉMTL 1: DEV ROLLE
_ MÉDACTION ET L'ADIIN ISTRATION ot Payeble, HR ù magdil-pôdlo à Pondre AE BRereRe | LE ak IR ÉCEUR as 5: 2
Au bureau du journal France et Algérie... uk EF TAREATER 49 ESA © 0 : PEU : Lanntihhe k: FPS
5% hs ris dans l ét postale). 2191117 Pris ns
RUE DE LE MONNAIE, 23 dons lé pris dan 1 ne Etes | C4 pos SROGTT! l a
523 RIS _ (4 Affranchisement compris c ic Secrétaire de la nédacuon a
-mos slioie el Fe on69 oil Jeogste avion fn EAN pu 1* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE # HR, are "4
otislqmoxs O0L 9 299riorxais). aid PRUÉAS 20.5$ JS] 299810 ed | 5e
+ DRE SES on g sn Eur
| 26 Soin À té NATUR Tr. officieux, de 4008 Hs. SMS if ‘Histoire naturelle; ü amère | Dre
| gratuiiemens toute demande d'échangé et Lo er SReRAAQUR émagant, de ses REPERER HE à Le
2 YLc os ST ———— —— AIT ri PTT | SE
Te | #
RER ir repose ‘sur un tissu extremement. dense. D'un |
ñ % à Le D à
ACADÉMIE DES SCIENCES “blanc jaunätre, à surface mamelonnée. rappelant | vague- o
on bnere au sùnnes 94/95 TR 191997 jiét 2(OVS PWOY ment les. circonyolutions cé rébrales, celle m queue est SA
Hqenovs euon je Mr néoibléSæoniten eogulA'b recouverte d’ un éiindernique Rompusé d'u une € > couche rs
te 9bô9 2n0vH0oû 210f SUP Enebé sjnonèn -profonde ay ant les câraciéres dè a cou che muqueuse, de}! RE
siaDeulg.dérée de LEA Cine il 4 fige féharbonnetse | l'épiderme, et d’une couche supérficiellé à, à cellules lamel- AE
Pchadsineierrchfié 8 NF Bt109 ne 192 eo ètq leuses,, aplalies, polygonales. Dans cet épithétlium plon-
Donghi + e1882 gent ‘les crèles du tissu lamineux sous jacent, qui se com- |! HR
note :
M. Feltz ahnonçaït qu "ÎL avait conservé Re accinde | portent à la facon de’ papilles allongées. L'épaisseur de | ê
Sept mois après, il leur-mocula æne culture dé charbon | cette muqueuse esl occupée entièrement par des cavités
? Il
Les : closes, sorles d’ ir Fr 2h à sa papene plus
|. très violeñte, en mème temps qu'à S six x dapins frais. |
be rboh : ou moi entre elles.
Fe six lapins Vaccinés 1 ne prése : cp A CEE 49e MEL 4 nr ft méduer HD, tl
ét restèréht bien ortants: tandis que les six témoins périt | Ces aréofés sont Lapissées, co = un épithé-
né bout-de trois-eu quaire jours.[M. Feliz ; lium dermique,mais säns papilles ; celui-ci repose sur une ;
rent sat ae au me cor 18 SEP remièts lapins | | surface Jamineuse unie. Sur le vivant, ces aréoles parais-
renouvelda méme exp | ééntlétresiiemplies d'u liquide;let:la muqueuse n6 ren 5
ét six nétlveaux témoins, avec du Sang charbonneux, f
_ neuf mois de distance, soit à dix-sept mois de la arms
| tion. Au bout Les trois ou quatre jours, les témoins elal
tous morts ch neux, et deux lapins yaccinés survécu
nt Sens À pra dé” “signes "4e ‘Gba on. La
‘férmetdans sôn épaisseur aucun follieute elos,: Saris se !
sprononeer sur l'homologie de ces cavités, des auteurs de !
cette note fontremarquer: lque:ces cavités sont, d’une |
façon générale et au dire d’Alderson, rejetées à droile, du | as
côté opposé à la narine communiquant aveelévent;2"que f re
ji a pre NE y niuS utres cétodontes (dauphin), le voisinage de l'ori-| 2
Ace) manne te FA Maur de la sn ste TS Aer 'péfforée |
CARE LS &\ qe néûvélle pins suisses | ‘de cryptes nombreuses, environnés de follicuies clos ;au-|
= rés VF iEnt tua 168 dons ao ets er 00 de motisollo D: “dessus, la fos$e nasale présenté uné surfate qui $e éonti-|
Six ar Sen ete éEn se 1° As à PEue avec celle des sacs de l'évént. Ne faudrait-il donc pas :
… | | | voir dans les racines de la voile l'atfalogué "dé la région Er
‘ postérieure de la fosse nasale droite, et dans les réservoirs: | |
s me si uepet & tués plus en avant, l'analogue de sa portion lisse, sé-}
9b bo , ns G de 9€ Sr S1 P ’ i
purs on en98q01n9 9 ONHEQNE 19 sms iparée: des AAA de l'évent,; ou, ne. :$? hé oUVEANE que p° par un!!
Bi ro
| on A de, ge grande réset- 15: eurs À: “élueider. sur celle, question ; serail:On, € en présence
M. CE ge a a nt ea cette régio ‘4 \d'unessecrélion non,glandulaire, d’un..ord sa parisien
| _VOirs qe ab : commepar exemple la cire des, abeill les? Lu IVANEAOE ch
sahtone! es 29b sit sy joli stat à ë à ur “arts 1066
strié hs PE Ale A MEME 7 DS am PERRET ms . AE PTE ÉTAT
OCT nhadihrpréiéimntinlient mettent - - e pm Enr ga ST A ai tdi oo 0
BE? NA TUR 4 LI SITE
A $
[IFOYT e]
WE le A PRÉRET M ‘pe re role: —
Note de M. L. Lartet..
f
M. Mussy avait nb ik et Saint-Girons, dans
l'Ariège, un terrain Li” di appéèlé prudemment Schis-
les tenant la place du/ler rain OU‘ ler, parce que sa posi-
tion était inférieure au) | ias, et sul érieure aux calcaires
phylladifères dévonie
vert aucun fossile. MA | Rougé, instituteur à Larbout, Vi
lage situéau milieu dleteite zoue,-rencontra de nombreuses
empreintes de fossiles en-défoncant son jardin; c'étaient
des spécimens déformés el, écrasés de moules intérieurs
d’Encrines, de Polypiers ef de Brachyopodes. M. Lartet y
découvrit à à son tour des Trilobites, des Posidonomyes, des
PRIS à
Va ‘h
nombreux Productus. La faune a ées schistes appartient
donc au carbonifère inférieur. S
I] Safitse € rapporté au Productus EN he TE
is Prôtiictus BA sas Ja Séction des Striali, et
tout ! au gro pe d mL ya anteus, . care ractéristique du
ct in ae En net es (Ph hi line ps 2) des
s Brackxonod
x 'ÉHioides à ci rot das le,
S=
>
arhOU, qU FOpIÉ-
Der sn “a as oh ne ne
93 Fe
ont i ils DoE Sépar
sent sur les calcaires à à le di
| otagé
de la édione pri-
a ar aires \ dévoniens parait
iergiques sur les couches
" S auraient préludé
s. Ils E areont HS
reposer en: SN name à Larboüt, Comme ra
- Bastide. de-Séran et à Castelnau- -Durban, Sur des ealcair
à Atrypa reliculnris, des schistés ét! prauwackes! Sp:
_rifer; enfin des/schistés et calcaires à Cronetes s ab 0
_ lata,-qui paraisent représenter, dans ette région, le“ dé-
| Rien inférieur. La série est orales FO A où comme
(oÏaèt sl olidsf
[el Fo
pes
[usu
WU sselet.
; v r APS re
Mess LE ENITON
ete fn ‘ CAC \ « g” Frrorrirans ts
OI DIOHS 9160 CONT AO OL FAST ET
5 M.
“'obtle gyptote VW 1
fes etenr SE:
”
OIIO EE
dans les. LIgr TRE SUcaires. raNote de ) M. -Pirpafait.
a
fixe; M cs cat de.34,7; pour .Lepidem
drone: de 35,3 pour Calamodendron: 35,5 pOur Megar
sé Di POÉ POUS À AcNaplenÉS à 3. DiPOUr; PSarantus,
122 pour, Condaïtes. Le résidu fixe (complément pour |
mbres. précédents), range. les végétaux, précé. |
D ; l'ordre suivant, . en commençant: par. le, plus
fort : E Lepidendron: (65,3); Calamodendnon: (64,7) ; Mega ||
Ryton. (64,5); Piylopteris (606); Psaronius. (60;5).el Core fe
dailes (57,8) Je, coke: donné, p par les trois; premiers ei |
bien aggloméré ; celui. A8; eu uiral. esLoun peu ||
Dar ouf et) celui de..Cordailes, ASS EArc -boursouflé, Je
ue, de. la hpuille et, les, circonstances, diverses.quiont |
. à.sa, formation n'ont. pas; seuls influé, Sur SES PrO1
priétés ; lorsque toutes ces circonstances ont é identi; 4
RE fe SIOSRANER, PSRRERS Ha ue a ais 4
5 =
+.
= à
ne
+ TA
Hoaq AN soit. Rpne ee: la MÈRE: PAUE
100, le chêne a : 0,15 de carbone en moins, que:le pins
0,18 d'hydrogène en plus ; 0,28 d'oxygène et d’azote en À
plus ; 0,05 d’azote en plus; même quantité 0,37 de cen- |
“+ HOMAAT 20 2XAÂTAOMIHO em |
duen
T-74:51 164
OÀ
* *
}
HE
Origine des os et-d2s vies ferrugineuses |
En analysant des-roches’desirégionscà phosphorites, || -
M. Dieulafait a obtenu des résultats intéressants que nous .
allons mentionner. Siçes roches.sopidraxersées par des
eaux aérées, il se formera. de l'acide. sulfurique qui atta-
Pate la roche ; L AHATES ARE! Dee a gulieu pendant
temps limité e éei riode RARE Les |
Le Ré dé InohHséhe à eu res à phos-
on été Rem btres Sa Pépoqué où Du sont. époses
are Hé sa : BH au à Hassin de
Fi, QC ProveñeS 6€ de tot 1 réBton mériaionilés |
On' Sant que Fatid carbo oi Ha noce attaquer |
18 F6 A ‘caléätres| MP ur à CUIRUIÉ et < constaté que! |
M sans do a et aie |
re a dns
duo eau acide sera
en Puoe 0
ROM Oo 2
-Surila
ré à La #alure des °
de'M: Ad. ob 19e10qib enon anoivyoQ où aU0/ —
ne utest “3 EE Seth it ere ot up ,999q89
nas é re de dix-huit, ‘échantillons, “bien
Me ir
‘ERA et de et ed si Une Comp
tion ser one; hydrogène oxye
clos.a-donné ; d'assez | m
plie Tab PR pr Noté" |
uer l'ori ine d ta RDS
dl un FL: a AT PACPR Ra 20 La
€ ba def al de 6 FEnée af: 11e ,
? es. As lil
es, [If 2€ ap )5 ERe if :
“oh plate AU À qu vi
is AS
RE pus
RE (ie
ut 1e
. ne te
; ne nr ds
Ed et comprenaut-des Cata= |
_ shodendro op 1dron; Psanontus, Ply-t|
chopteris el, | Mepaphut lyton Be ‘donnâs Gédmaion fais |
aP0on 3 e ÿ de, ma
pue sé se ED DRE
ai AB RE EL E TA RE ns!
combinaisons vélahiine Sue
ganèse, nickel, c
mineuses sole
acides, agissant E ar
x
ee k ARE A ENTER kES,
RÉ D D EE à 2 6 0 Ne PR TRE
p Let [Fe nan
elodie gymatières bitu-
arbone. Des eaux
SAONE \ A
ayant < cêlte DO PORESS 4
on he ie 9
ré Poe <
lances. volatiles, et le; résidu À
BTE PTE
ee
AD INA POI A LA STE | _
… DIèS filtraïit Atravers° CR ordi:
näirémént à la ‘parti Süpérieurel Danse és du po
phate de Chats dissdus dans Me BiR 4608, 1e phosphaté
sé Héposeral let au Tontael du Calcaie qui satrera V'abidé
libre se déposéra "Su SANS parois es cavernes!
au contact du là Foch El en black! Lé fer PAIE! Ve HAL
banbse! le ob me te cuivre for Bb Ve: l'acide
Puce ‘au calcaire) des composés de
HE tR RE _éftätios posplioriles, et les phésphio®
f5a: 0} A: rbgetto lo
AUS dorés de ces diVers métaux, Cértathés p phogz
phorites n'ont pas dünné dé tracés d'iode 21 'préséncé- de
2 ét done pas inthifement née a présenté” _.
hosphoré Ye 100 2091881 Aypetol ; 25191
ra divels ea ha acte br
pOssib bei l'hypothèse que és bg 0, des” " latéau
EARANFES du sudouest le la PARUS Ont étE pour la Plus
EL AED paitie, Siôn pour H°Etatité, SELS des FochES
éHbMissa AE sous Vaélion' Séulé des Féxtrions Hu
dé ta vo 16 Hamid!" 19 one SR.
ph jo an5eyxo"b ge. 0:51 n9 : ct} bte
‘6.0 àjifsup-omôn : 2019 d9 st0x5"b C0
LES CHIROPTÈRES DE FRANCE
Par le Dr TROUESSART
À (Suite et fin)
292 sr 2SNTQ TD 2 RON ONULONY 29H SHÉQITO)
ST 2H
FAMILLE DÉS EMBALLONURIDES
“FRS SOUS-FAMLE> MES MOLOSSIENS Jrs2 {sas ni
élon sup alnseeooini 216 He eob unoidos tisisiuoiŒ M
0]
-f199- 90
Caractères. — Oreilles, soudées par leur bord interne
entre elles et au front jusqu’à une courte distance du nez,
me À, \Vrr Véx L 7 ECS SA (/ À at { ({ Ve 1h ÉCTRAe + CES 4 -
”
efIS ,8(U10"T
No fromtarsbr
sb 29 TITI l'201 idot#feshb rot ACT 1
286 vr res de: DDC laccrüché; aix ! nt, œuue caverne
(1/3 de gr. nat.)
rabättues comme une visière au- dessus des. Yeux ; le bord
| externe de l'oreille } présente un anütragus lriangulaire et
AAA
0 || bien distinct. Les males ont une pelile glande dont. l'ou-,
JO ei
[D (FL
vérture, placée $ sous lé £ou, au- “dessus du, Sterne ENS en
“ cacliée par, Les poils. ,
‘aile S ‘insère au liers in
NOT
À nférieur qui bia. Pelage di un,
brun leinté deroux orange, à avec la pointe. des, poils.
grise, plus glaire en dessous. 7 Hi un gi ji noirätre dans, la.
variété prise, Sp le Aura do nait Gal ati al
IS fIO
ch 299/HOfTTI
JT. Cr
j1q 9boi15q À ob té sion aoiaiti9e
Jf818G- 2015110793 fe
eadouos 29!
iQ 928601 81 .91ibp
At 29h 997T9X9 TIOYE
25) 150 genre Matésse 0 Nyctinote où en0lS | pô tuaisrcr teidos 29b &s1brot
-$is {5p 9up nee Eco ep iOt 98 Îi (290108 XUBO veeuM .WM imoh 1049E SES REY VS
inebrrs oi LoDHOpE Si JOT ion ERA 2100 1 SI BSAWD dl .zotiorré | b- et: tentbe
SI épai Bit je eo do Sjiquit aqmuo) AU -soabianos 1 spèano:
Ne delire, : es PS AREA Ù 2tvoilis'b Does TE MO8S Smimos 28191010!
interfém RUE ide, É ENS AS Us 335 10 OF GE Fit.31 ne. Mot 4 L@ : né 1 (gi mat:)7
cpltg ne Ang n nn. Jeu 7e sg CASE eo HS 291 { NS: 2 \ $ lo apro2-ahiohitzr ul
Ru Le pres fn oreilles, larsement.spudées par; Lonpueuss: de. TRÈS Es 0,058, têteret.corps =
d interne, oxeillon. çou rh RER re SES) | |0%,078; queue, + 0°,046;,parlie -libre des las queue.
fu
di dépassan
ms BT9Sn ER ugment,, le
be; ueo no ÊTES Supér jeure ires exlens
sible, et, plissée, NSrH eur BAR SNOIGID Do 14 Mes ST SI
0’ 10275 übia, + Hd ds
FF" 364 OI TION lee
Habite FRS région sdit t
et l'Italie, maisn ‘est commun nulle part. M. Gustave Schnei-
RARE RE TR TERNRS
5 oi192 6
{ VESspas gene
Formulédentaire : 1% °C. Lez 2 22 ou
no aire Ty a sf 28 6 p19e- 9 Re. N69
HILL ‘b
20 9h © GTS au L tt nl
he £ prés sde FR u di sà la mc
bi] DAS u ni ar
a. "qu €
‘a REC A it iQ Ne His és pa ! ten
At AE L. as dE
din nur ins pur és l'un rs) Re 159
LIN de qe % ee Dit se.
Ô e genre e
tn TPE ésgnte é,çe gent 941 Re
eñlie *
RE RS
+ Lang Môlo
£ : 2 We
nt a de fa ne À ont $
Se :6iffe0qnon eu ve est JG
ax se)
dE, 3 ie 14€
he SAR 89
te tou.
SIFTIS
1.
po JsA9in ,929084
eofd {yioe BOAT
Tue Jnseare 28 .29DI98
4) ar RES jar afro isrtiduro!
fl Von ei néprogriseus Sama. vo + al
der l’a pris récemment (1870), près de Bâle, au nord-est du
Jura. 1 est donc DES is il se montre plus ou moins
idi-dela France.et.particulière-
| Iment-dans, les Alpes il doit aussise repeontrer en Corse.
-- Nous ne pouvions nous dispenser de signaler iei cette)
espèce, qui ne figure ni dans la Faune de Blasius (Sauge-
ihiere Dévisentañas| 1831), mi dans celle a0-M. Fatio
(Faune dé Suisse, 1860), lel qi potittant à été rencontrée,
depüis la p UV VUS LL LEARN LE ques dd dans les tes.
Lors cet DititOd à a ri toc D RSA ON
ee ut fe ss Prat hace os à faille”
ne rh a pu He, à
reconndit at premier coup d'œil à: ut
+ =
dogue,! æ$es oreilles rs re K 'éts Le = ne
; FA ARTE
Fr eggt ou Meme au om ent
2 n 8 4 ÿ à 2
\
comes
A fal:IA
LE NA
sus me |
ne tn menthe me — 2 » ——
FAO Hroftofdo eslgrofh 2sffiuol — " pnuniist2zn :1EV
par une-sorte de visière quicache.le front, à.ses lèvres
plissées, à sa queue épaisse et, qui dépasse:la, merbrène
7 Fuel onre da moitié-de sa lon
scnt remarquables par: leurs: ailes. très
dtroïtèe: ee que le doigt du milieu soit très long,,.et,la
faculté qu’ils Sara de Jes re sut Favant-bras plus
“complétement que autr
PAPER omaont se
ŒECALIUCIAR
serrer 1 long de la. queue
PEULEE
< * Fig. 38. — Tête du Motosse de SE de profil (er ie
à la facon. d’un parapluie, et l'animal la dirige en avant et
en;arrière, ou bien en augmente eten diminue l'étendue à à
_ volonté : de cette disposition et de l'insertion de Vaile au
. Hbia, il résulte que les quatre membres sont bien dégagés
et que: V'animal es plus, agile dans la marche quadrupède
que la, plupart des autres chauves- -souris.
| Mais Ja grande étendue et l’étroitesse des ailes indique
aussi un vol rapide, et es mouvements accessoires que
les Molosses peuvent leur i imprimer, ainsi qu’ à la mem
.brane interfémorale, servent. à faire varier sans cesse et
avec beaucoup d’aisance là direction du vol. Les insectes
Dies plus rapides doivent les éviter difficilement et leurs
lèvres extensibles leur donnent loute facilité pour les
. denis. fortes et pointues leur permettent dé percer àisé-
ment même la carapace des grands coléoptères.
rande puissance de l'aile du Molosse de Cestoni est
rehablanant la cause de sa vaste dispersion dans le
bassin de la Méditerranée et jusque dans l’Europe ceni-
… tale, bien qu'il soit rare dans toutes les, localités où on :
l'a observé. L'espèce a été rencontrée depuis Madère jus-
qu’en Chine, et depuis la Nubie jusque dans le nord de la
Suisse : il existe même au Musée britannique, à Londres,
«un individu que l'on a présenté comme ayant été pris à
ré File: de Jersey, dans la Manche. Celte capture accidentelle
à une grande distance de,sa. véritable patrie n’a pas lieu
:… de surprendre chez une espète que ses ailes puissantes
-mettent dans.les mème conditions que beaucoup d’io-
seäux.que nous, Voyons ainsi transportés par des, coups de
vent à des centaines.et, mêmes à des milliers de lieues.
Le /œhn, ce vent chaud du sud-est qui souffle à travers.
‘les vallés des Alpes a très bien. pu entrainer, ce FAyrpière
idésque dans le nord.de la Suisse.
littoral méditerranéen de la France, aurait beaucoup
: moins aneu der nous Re Il est singulier Fa on ne
|
‘une chambre du deuxième étage d'une maison de
= D Liber du Molosse de Cestonien 1 Provence et sur le
{| fossiles trouvés à Saint-Gérandile- -Puy (Allier), et dé-
avec les. 0S correspondants et si caractérisques du Nycéi- | |
_jours le sud de TU ll
temps € en captivité l'individu pris à Bâle, en 1870: 101 | |
'partoüt, mème dans’ les ae méridionales. L ;
de Bâle était un mâle: : ::: nue
‘farouche’ qu’on ne pouvait le: toucher. sans qu'il mordit
. saisir et les empêcher de $ échapper. D'un autre côté leurs
Mis dans üne cage àtreillis de fil de fer assez serré; il |
“cida à à le faire manger de force, ce. qu'il.fit en lui fourrant |
des mouches dans la bouche et. enlui maintenant le mu- |!
M: Schnéiderput le:laisser libre d° aller et. de venir dans
‘heures, ilétait éveillé: elenmouvement ; fans l'intervalle, ! LÉ
criait Rén que ersqué il voulait manger ou quand ‘sa cage
y ail. pas 6
: dr
améneront Sans fire sx Hem CRE comme l’est a
le cas pour ‘d'autres é8pèces quel nous. ‘avons “Eee
re (FR92
8} Aude KA 6 qui: a Fappôre 4 b'nistôtre de’ cette
ait f, M:
A DELTNE je rappellerai qu'à lépo dque tértiaire! ia
existé, en, France des Chiroptères probablement très
proches parents ‘au Molosse de Cestoni. Plusiéurs des os
crits. par M. Filhol, notamment l'humérus et le radius
qu'il rapporte au Paenÿeteris robustus Pomel, concor- ||||
dent parfaitement, par léurs formes et leurs: dimensions,
PYÉT:
À le
ie rie Les “de encore de bear
Les mœurs de mA eapba ne nôus sont connues ae J
par ce qu'e en dit M. Schneider, qui à pu garder quelque
C’est le 27 octobre 1870 que cet’ animal fut capturé dans h
cette ||]
ville, dont la fenêtre était restée ouverte pendant la nuit :
il dut y entrer pour chercher un abri contre le froid qui
était assez vif: HL était en, bon état et bien pourri comme
un animal vivant” à l’état Sauvage. Sa couleur remar-
quablement foncée frappatout d’abord M. Schneider : elle.
indique un :animal, habitant, des montagnes et lui fait |
supposer que l'espèce doitse trouver assez habituellemsnt il
dans les Alpes ; les exempläires des environs de Florence If]
n'ont pas ces teintes foncées, et ceux du sud de l'Italie l
sont encore beaucoup plus clairs. Maïs l'espècé est'rare |
L'individu !|h
er
#
SE PRE UE M ———
DR de AU dE
Au moment où on le: prit Pan) était si sauvage el si ||”
avec rage, et ilchercha tous:les moyens pour s'échapper. |
réussit. à passer au travers, bien que chaque maille parût |
à peine assez large pour un: animal.deux ou trois fois plus 1h
petit. Pendant six jours il refusa obstinément toute espèce ||.
de nourriture. Au bout de ce temps, M. Schneider se dé- | |
seat fermé, Après! ‘quelques: essais, il se décida à mâcher |
et S’habitua très bien non seulement aux mouches, mais Be ;
aux vérs de farine, à la viande crue hachée, et il but aussi L
du” lait! A partir de ce: moment. sa férocité tomba, et |
Son cabinet, la porte de Ja cage restant ouverte. Il se lais- |
Saït prendre et Catesser etrestait yolontierssur Les genoux.
Le malin: jusqu'à: dix heures, l'après-midi après trois.
il dürinait Süspendu par les pieds:
"Ba voix de:ce Molosse est un son clair, inéoliques sem +
blable au grincement d’une grille, mais. plus. fort. Il la } |}
faisait entendre chaque: fois qu'il. ‘lait. en colère et. qu'il!
voulaif mordre; plus tard, quand il fut apprivoisé, il ne
a "2 à
DATES
LE Ds AE
né
‘Feuilles alérnes, ‘plus ou moins rapprochées, molles,
+ Filago pigrhiate Cavan:t Ze. I p.28, lab..36, non L.
ue
‘quéés, ‘inégales,
LE.NATUR US. ALISTE
FPRL 0e Rs 20 0 De 7 ADR S ES es |
PES ë ff
» x
ee
557
ane
était fermée ; Si iLétait, satisfait, il se taisait. — L'ouie
semble. très.sensible, car l'aninäl co mmenÇait à crier dès
qu'il entendait les pas: de M. She ayant q que celui-ci
æeût-ouvert, «Por quand. À 1 il entrait eat dans Son
cabinet de trav es
:1Pour.boire, n FE tout, le nuseau dant sie Ko
-et gs qu'il PTAqN ap il RUE Ayss quelquéfoi
: GLGI ane de
21 old£s
Fe red ne facilement, ‘el. 1règ ile, même sur les sur-|
ces lisses, et en: tenant, toujours fa tête dressée el la!
-queue-recourbée, sur: le dos. Pour grimper, la queue sert
d'appui, l'animal. Ja tournant. en dessous : dans le repos,
dacpaxlie libre dépasse, plus ou moins, suivant q quel la mem-
FAO LC FOIr
“brame interfémorale, l'enveloppe tantôt jusqu ’au tiers, |
-tantôt jusqu'à. la: moitié. Dans. le rEpOS, les. oreilles sont,
complètement rabattues en avan, mais dans. la course ou!
le vol.elles.se redressent, et alors on voit bien les yeux. _
Le voln'a pas. semblé à M. Schneider aussi rapide 1 ni aussi
fort qu’on pourrait: le. croire d’ après l'étendue des ailes,
-amaisil:est, assez, difficile d'en juger, d'après un. Rat
2wolant: dans: l'étroite: Col d'une, cha mbre de net
xpAres de; as
{cl
Fr
| DIKGNOSIS D'EXPÈGES NOUVELLE
if 1 LeOUR LA, FLORE DELA.
CPANINOEE IRÉRIQUE |
ire Se dd ROUY rod à RAS sud
610 209
ns a Mo Te hr |
big ebigua, D 'QProdr.;N;p: 458 os pro rot Fi
Madrit.. p. 402; Willk. et Lange Prodr. fl. Hisp.,H,p.64 ?
Plante mr pic. ch gi rameuse dès la base, à ligé |
,
À namoanyv Lt fé nanan
X asveir
anis”, Où bouché ‘dt et ‘ascendants : au. sommet;
21
plus rarement ‘un peu: fermes, tomenteuses-blanchâtres
où grisätres, spatulées ou lancéolées, : parfois pliées,
aiguës où pnucronées ; les: florales presque semblables
aux vcaulinaires ; mais plus alongées; aiguës. imbri-
à peine de moitié plus longues que
le glomérute florifère. Calathides plongées jusqu’au del
de leur milieu dans un tomentunr très fourni, rapprochées
‘en glomérules terminaux. Péricléne &-écailles ovales; con- ;
caves, largémént scarieuses sur les bords, à nervure. dor-
“sale d’un vert foncé ou brune; toutes contractées euh
—'hcimen à peine plus court qu ’eltes, généralement arqué À
*'apiculées,/sagitiées à la base;
à corolle tubuleuse-filiforme;
ï pubéscents oéNeneléss ou b 119 |
? ceutè espèce comprend tros variétés à tue isaiet À
(81 14 ÿ A VAT.
ag ReVtitéeNateraliein des as ù _ ve -
en dehors ou réfléchi; rarement presque droil. Fleurs ceri-
trales hermaphrodites, à‘corolle quadripartite, à-anthères {
lu ten
VVOUEUD Ss
aa don da
OST ER IN
{er Roue 1885 et 3 févr rier ASS.
fleurs extérieures. femelles.
sen ordinairement..exsert, -
é primés 7 À 4
Var. Castellana. — Feuilles florales oblongues, obtu-
Siuscules-mucronées ou aiguës, molles ; calathides à écail-
1es Yelues extérieurement, à acumen blanc jaunâtre.
Hab, “2 Esriexe : Casa de Campo, Altos de San Bernar-
ou Snaeerat Fos Lumens nice nes Lazaro,
| gift HD fero IfF+
Var, photons: —'(#, Grebolahi hèngé: Pugillus,
4 p: 119; Descript. sé 2. ‘pe 13, tab. XXII, fig.1.—
"Elasiocarpa Lange eæsice.) Feuilles florales lan-
céolées, aiguës, molles ; ner à écailles glabres exté-
rieurement, si ce n’est au sommet légèrement pubescent, à
acumen jaune. Plante plus asie, à port tirant souvent
sur celui de l’£. asterisciflora. -
Hab. — Esraëxe :* El Eécorial, Buerté de Guadarrama
(Lange, Torrepando;/ Levier, in herb. Rouy) ; Alar cel
Rey (Levier, in herb. Rouy, sub nom. E. pygmææ Pers.)
Aranjuez (herb. Boulélou sec. Willk. (1). — PorruGaL :
Barretos pr. Portalegre ré Schmitz, m herb. Rouy, sub.
nom. E. asteriscifloræ®*
Var. Gallica. — Féiles ‘florales Pancéolés aiguës, un
peu.fermes ; calathides à écailles glabres extérieurement,si :
e n’est au sommet légèrement pubescent, à acumen
. | argenté on blanchâtre.
Hab,— FRANCE : Département dé la Charente-inférieure ;
chaumes de Sèche-Bec entre Bords et Saint-Savinien |
_(Foucaud, ; herp. Rou
Os, I. —
tingue du premier, surloul par ses feuilles oblongues ou
1 :
p
| É Cavanillest dit prendre place entre les |
E. pygmæa ET et E, astériscifiora Pers. — II se dis- :
lancéolées, aiguës, moins ‘tomenteuses, les ornés moins. (i,
florales bien moins 15 ailéh ges: non HUEUEH st téhétios
| que les glomérules florifères, ceux-ci presque une fois |
plus petits, et les achaines poilus sur toute leur surface.
Oss. IT.— À. P. de Candolle a réuni, dans le Prodromus
| (V, p. 458), sous la dénomination nouvellé de Evax exi-.
qua, deux plantes tout à fait distinctes et de régions dif- |
férentes, en en donnant une très brève diagnose. L'uneest |
11
le Filago pygmæa Cav.non L., c’est-à-dire l'£vax Cava- | it
nillesii dont nous vénons de Lnneblée caractères ; l’autre : |
est le Filago exiqua Sibth., Micropus exiguus D'Urv.,
espèce orientale à laquelle on doit rapporter en synonyme
lle. nom de Filago congesta Gauss. (in D C. Prodr.), de
Sicile, que Gussone a lui-même rattaché plus tard, dans
son Synopsis floræ Siculæ, à l'Evax extqua. Or,cet Eva rt
exigua, d'Orient et de Sicile, appäarlient nettement, ‘ainsi |
que l'a classé M. Boissier dans la Flora oriéntalis, aux
“espèces à feuilles florales égalant les £lomérules où plus.
courtes, comprenant notamment les E. discotôr, Hetdret-| ne
| chit, erioSphærd«, perpusillà, micropodioides, elc., tanidis |
que l'E. Cavanillesii fait partie du groupe des espèces à!
feuilles sensiblement plus longues que les CE le
| écailles longuement acuminéés. fs
Corume A. P. de Candolle a adopté le nom: hpétique du
LE exiguas se et du 0 Set É Ur: ve pour,
Hisstlanar "6. RE 1SIHBT 94H “ -{ero Hit
D unes
L
Fe
;
ñ Us
» RAT AL A RU SR RES 171 PES AT ee NE TS L
NL ete: Fa HOTTE É % è *
NAS LES LME : L AIS c :
; CHE + l'E ; + n
AT GE ù s ig i | 6 4
” Ÿ à | :
Ë ES ë à ” + £
f $ 3 rep
' ae : A EX REPORT ART T PE ee APR - - à
= : s : F = =
DE D +
sr eo a item op cms en notre ee eee
eh sam»
We
AE ARR ARRET | e
NÉE" PL RENSUESE pr
4 de à
se
Otrides et, Lin
2 ue rem roe
A A 2 à im AN
lé pr
O6
dre : NATURAUE Lo
classer avec raison sa plante dans le enre Evax et en faire
PE ecigua DiC.°66 derfiés nr doit restér’ à 14 plante
orientale et sicilienne, et la plante ‘dé Portubar. de
ét dé Franeé dévail AËs 1688 Fé8o6n dh/alfre! Ho
“Os AN, LS Ur éKarfièn attentif dé nombreux f HU qd” A
Cürpelina "Lange 4 démontré qu'ifn'était pas possit ne
dé-séparer spécifiquement del Evax ny) me
Cav., ce qe M°Laänpe sbupéünniäit déja dest864. (0 de Ÿ ps
roi on ANSE OR VS pete Po
Oss. IV. — M. Foucaudm écrivait y 4] peu dé tapes en
ere dé Séctie- Bec à étudier, de à Ho
YEV 329! RÉ {1 on
dUAUIES pfATh ds PNEU CLIS AU NAT UE
je‘crôïs donc devoir signaler Ce flil aux botanisiés du
dé la France. ‘Peüt/être ontiilg dansé pare où
trouvéront-is autour dé’ chez eux cal une < dés is
variétés de cette intéressante esp si si fac 3 L reco -
naître à a ù es achat PEN
où hispides : p bn
29h) arD! yvibai
ap HO HiNrohc
esupioup sois 9vuort $ flO {efHis
qu D
LES PARASITES EXTÉRIEURS DE L HONNE
23113VUOU T3 3 UOIMoARS
29195 915 320% flo f 91
? are A ne ar UE M s'aflaqu
Re . ns recuçillt. chez: cerlains auleurs.
bôn onibré 146 trènscignements, que n
rons pas de PET onnér en leur lieu e
C'est parmi les Articulés qüe nous Re tous
ces, parasites. L'o rdre :. des, Diplères en fournit quelques-
us qui, £ SOUS “ $
meurs qui ils extraient du COrPS .de l'homme. Les. insecles
OLLEII9È
ER A V1 gf
Re y
ent: )
in D IBO LE SE" PSE
iYers étais, ont. besoin RO: vivre, dhu::
RNA les Némogcères,. . Us son! Lsaragtérisés par des;an-
Le tennes fi de or mes ‘de. qualorze arbcless. aussi longues que
A SR t Ie lhorax. réunis, el, hérisséss de longs-poils. Leur
trom Fa, AyARES , renferme. un. suçoir AGérÉ, COMPOSÉ: de
d'écales Hot fo aan leurs Douises
S9119 to el : T9 PIB NI ÿ RS:
Le. Cousin. commun (gutez pipiens. Lion, )elang: de. a
6 ne Lars >É0TPS: grisâlre, : antennes;;brunes;palpes:
bruns, thorax gris jaunâtre, avec. deux lignes :brunësil
ajles diaphanes, pattes RAURSS ap pare) la ping curieuse
der 1Co
exté:!
8
PT XF:
} 142 ! »
pit J'aUDe T
rieurement, tte ouRe à siphon, terminé:
unx
{} par un CUT
n'esl que l'enveloppe du suçoir. Celui- ci ; bien que très; dédié;
cena
us (IRD 1 5 ant Ka 2 Sp{
ar paires dontles deux du; mi Qi ttont-a.1 "
ois
+ UE ke, J x HU Le ND
44 es dentelures diri gées ler! sarriära Qi juandi le:Cousin:
7} 9 2fB80 Of
de cét ordrè D Hellement
of
GO) Là eus ailes,
RUE aun 8 de ER 3 ayant: touj
133 mi
jours Eu Su PSISTE a À
{ AE: Te j A, iles qui ont: 'eçU 15
nue LU ont autre, cb
a -$ paire.
ie ihenlne. Lour “bongbe est, formée d'un.
:. Ïr Aer ee sh res of RobrS der,
d ailes, r réduites à à.)
—
+
D.
ds
d me 4 AU PTIT FOUT
for de trompe
Anne ae
ca insec gt ént à
familles de € cet 0
LL
Jasviye of
1!
se piquer, i il, appuie. ! le. bout du fourreau, dont: nous:
venons, de, parler sur la, parlie, de. 124-peau quil : juger}
plus facile à percer ;:jet, À mesure ue; Son: aiguiHon::yz
| (pénètre, on voit. e fourreau s'en..séparer -n;se-eourbant, ©
ne que la, partie sn qui pose sur.-la pear chti
ce, et.finir par.,se plier, en; deux lorsque l'aiguillonp
st10 Paiement enfoncé: d dans “aie La piqèu duv cousin -
a légère, né jure ns.elle e ’eHe
est cuisant
ne à ell
malal
ensuile.la plaie avec.de d'eau fraiche; Siles.piqüres sont:
ROUDrEUES et { rapproçhées, comme, il;en-résulle lors:
une grande inflammation, il fau recourir, AOREREENRIS
Le re FRE she piqiteso )
est.isolée, est. de pressen.ou.de sucer la partie
+J
Voir. employé l ammoniaque. *obrisTa on 99
29 usin. 7.
DRE surtopt, à, Ja.surface des
PUY Mivent.sa larve, el sa; nymphe. Les,
nu Fpopeut ft la, surface, de. ces |eaux,-
setmême, croupies, el.à mesure que.les œufs sortent |:
de le eurS Corps; £lles les placent les uns; à.,côté desautres.»
le. , manië re. à,en. former _. masse, Les. larves, ont. 1
a tête arrondie eton distingue leurs antennes ; Jeur, thorax >
supporte latéralement des.sortes d'aigrebies, leur abdomen
si conique ef, beaucoup.plus, étroit.que.la parie anké «
iure...de J'insecte.. Ces, insectes. produisent, plusieurs.
sénéralions par -année, car. ils .accomplissent-leurs méta-.
norphoses dans l'espace de trois à quatre SOMAÏNeS,ére j9
Nous,; Gilerons; encore parmi les Cuex deux espèces :-
ADAUR Seule: fera de du, Brésil, et:Cuem08 1
; Rob. Ad eu) de Cuba; ces,;insectes sont très!
surlout pendant la saison des pluies. 04 241
Rens parmiles Tabaniens.deux:espèces nnisi-: :
k Ne homme: Hæmnalopolapluviatis et: Chrysops cœcuoi
jf ete Les, sn patois sa aa sagbion des: o7 fl
Up
eure à celle da
£r RO ES AGE un, peu, de sangietdedavers |
r.de celles des: Némoz;21 ||
| ces, Les een corps vigou-:
À rer anale: “Es ontidiane Hafliengupéri 7]f
ee ui 1 font + PR SP des,
L.2
ire de soies, mais,elles sont aplaties,et acérées. Les ailes:
qideit leu trompe és She n ’ont;pas. Pompe atoi à
re anne —
trentaine ttamgtneiatiereqen mtamnqnten
"as:
LENS
: sontinuës par des musclés p
L pieds sont rébusles, Le ea
|
l'a
épanscée aurai: Aroiipe Hé où ai
buctaté, outres Fudrmétalfe! Les anteñnés Sont ‘60 “rt
[Let grèles:ayatie téût dérntét "article a
|| rarémient dés itiseltés à
|
+ pe
« bn = À
OGC
559
RE ——
se a vue ‘à ii
bränd'nombre de Mere D ARS dt FE un ne.
… plus due is 14 plupart des Auftés ect je a “
tent desattachér la SHfhcë es e Yps” La éonformation
_ des yeux est à remarquer: on a observé qu'ils PAU chez
lésmäles/'Tés fatétles Supérrenres PIS Brides te” les
Ehires Détc ls 6H ‘éénérilétient 16fnés” de jte
brillantés quiré talivréé dbSeure dau t s. Leur
voliest rapide ét°aééomipagne dur sr On Les
larves sont jaunàtfes; mp .dL'ésrihidiques, Métréties
auxiextiémilés; ‘elles ont ta tètaldornée (étbite! lafohgée
- etimunie do deux ira 'enehets MOIS HECQURDES és en ||#
despus”il sis noid 19-1199. HogHA D Jaaoiar es {oup jes'n
Dialiss FAbi —°
Ce gs a Ou”: pe EN TOR À
niénsopar! l'absence d'océllés 2188 amtéinef 4yäht But’ jrs 4
mierartiele éjaist ét vélu, lt le ferriiét'tubulé? à? Qualité
| dbistoris let es éiles lefb LbÉ IS ave ‘Hé pri
| saus-targinals appéndiculée! Le petit Tan! Hal a° de!
9 ä 10 {millimètres dé Tonigiéur, 1e é0rps Euro a attéhé | |
lesailés gris néfrätré, Tél a pété plus! FONEAES
-quella tète! le prémier #rliélé ép is el vélu là première ER
sion fauve) Trés Lortmbe ben A ea DCR
SE
sains. yro al
l'hünimie surtout par Jes tmp orage ur me .
cuhiérenient les nn 1 ste Agen 120
Lépétil Tidrr D (ChrUS
_ dé 9 inillimèues; 41 # Id" éd
ayant déux
ferielle sk bisé audi prénier liée dés ane hs
ciég édtté dertitere Les añés!sônt noires
scie [fa
ce pa :
P
9 ARS hey fa”
‘tathls” nôifes “énéz le male ét /1RÔ aiuve’ | | Linie arts. est LE
"are
bl ane Sale : Hong, 4 16 millimétres. Cote espèce cest on:
à | HAE a NouyellerGrenades, si Jo ofmoilioi
aug cite éncore deux.,espèces äe Dia bios iv
mèmes mœurs que; celle.décrile, plus: haut, l'une, ve-
200 2 trie Riga d'autre de, Cayenne. cha. larve; est
on ég n,. forme, de, poire, plus épaisse: antérieurement,
que poslér ieurement, ayant, seulement quelques. rangées
transversales d’épines, sligmates range en forme,de
trois paires de fentes alongées ss busonot .M —’.VI .2
be: On reconnai ât Chez l'homme la DrÉSeNsA de Jarves-d'ŒÆs-
unie les par ,de e. petites, élevures. de, Ja:peaue simulant, des.
aroncies, ayant leur, centre percé d'un-pelil trou, comme,
fl à à l'en emporlg- pièce. Pour faire, sortir Ja larve, de Hu
meur au formée, ik suffit d'appuyer,avecles deux pouees,
NS fait jaillir, He ver cBRb et araR AN set
del 8, PRE 59
| rencontré chez Theme. pen dite.
énites 4 Osirides, mais il n’a pas été possible, de; les; dés,
Rare ainsi on a trouvé chez quelques individus des
larves ae l’on suppose être celles d'Æypoderma ou de
far eAT AUNAITAT CAPRAA PAL
CHRONIQUE ET NOUVELLES
oftr Si
Q
È
ue
UT
911901Œ » epota elors xmobr9b Jiefy pre ee
(ge BAR 5 4e décrire re une,
Ciabier? pt oYeñant d'Algér je, Ce Hi BÈrRe qui,
pren ler inse die run
nouYelle espates de.
à NOM;
que
“rh
292 6 iii
er sé rapproc ‘09 he,
f Î
l'én trouve en Dr e. IT
ï Rae cu Jos tHObUS ‘et Per 3 a conformation, des an
Le el M tel iclié est remarquable A Son adobe pubes çe _ e pes
Cé Diptère est très: boniiün endänt été pie es retätivéhent dur arte, serrée et prolongée e jusqu’ Qi RG
surtott das ho uides “#réQ Si part Do Dr ee RASR ob 25q
pus ee M | exo dRbrgr no HH9T HO “ e: Soir # eal RES 29 “D.
vertes! ‘dans 16 "vbisinag e
|| baigne en pletid rivière. Sa dote seit d'autant mieux
11049 91DAOTIS 8
Lseatitqué lé Lot RE) OPUS
La famine dés” ostrides nn espéce” qui sx
Ph is! dommages! Son ‘Corps, est gr
à l'hôte ‘de gréfds . “he An fa ea
gfobuiehs,
igbädnien ovaläite. ôn me
ans 1e état pa den x ne hi 3
quèdes 1ibux! habit
ns x . a ES | sn
| parasite ss miôte espace" de nets "ét Mere
|pomoplacenses dufs la partie Aù Corps qui P ï
| Venir à° ses” sa ras tds éiveil AT
| stylé dorsal rénfié à Sb#8e :
u'ellés ‘doivent p
thon cérldrée"10pécthes) aBdoifieñ “epiét Priliet©
us
À derahtre: plus-foncé vers l'aigle apiçai el Ta base. “nférigue
MC “HG fn une ei cürieuse “abertglion. ‘dé la. la.
anbssa”C. C''atbum. Les ailes Sont denlées, | fortent ent.
un fauve vif cotnme dans le type, ayée une |
otre Ahfémarbtidie d ou
ün ‘brap rCUx gris. cendre, sure.
nontée dans es’ périeurés dé quatre ! taches : maires se, pro- .
ongéant trin! ulairémeht éntré les nervures : : Supérieures |
er dés taches nôïres, tèlle du bout de la tie PTE et.
PSE ORNE
LES
et) ALES
eétnbtlaite; 1es deux points ne rs inférnérvuraux n\ xis:
a! f19 CHA 171
entpas. "HS ta
L'A
Dh 5 rm
s' dés äiles tiférieures sont reliées entre.
ès dl aeon à forimér une bañde toire du. disque à à UE
staie'eètte tache se pfolonge, sur ‘1es 1 nervures F
{trrt
ee
=
Vas
rvuré costale 5 rire ache se
ria MAR en moitié du .
[ stésalément Rene ‘jéhe brun foncé,
16 gérement,.
P se pidlonde)en cédile sut h féivare, et Arès. br lan,
9 hine” espèce | + T1 volog &ôl 8197 No el p 2919)qi4 291
leur dévélopperrient: Les THPVEs! % ra es op a ne act me ne or all
era genre; Dr ato EE _… rt do | odosfg anoigst #6 | sur Jo ro li
ivént'èn fan dPfüimbYe so das Cut Lebreee duré" | mob EP ALT de, nous Li aisée lar
de cetinsecte : De NS 3ad8© D APR 1h n suivante : Sl 1 142 nonti pie a
poils des jonès branle? ŒNNTE éFai AROTARRQ ES" Iles Pro eyden Museum,
eg }
dé 1& dans” l'éfroit révonible gif resayatitat bout détaéettite tn C‘dont la partie intérieures,
Jasser &
Et he
elifioar, 4 f Aire
‘à à te +.
h 1
ee a ne
Jai oulto5ô0 °
LE NATURALISTE
HT 1V, p. 81 (avril 1884), un
tères de la famiit qi 3
(typeDarala Sc
été donné par Ikexfé
Bombycides (Z |
ge É s lé
x D
À è 2!
si La: pa |
Je propose donc de changer le nom de Darala Rits.
ÉRRIAVUON c4Q T4
enre nouveau d'Hyménop-
om/de D®@
+ | 4 A
(non
CA
M. le Ministre de l'I
_ gramme du Congrès des Soëiétés
savantes A Ci Sorbonne |
RS prenante 118 espèces bien déterminées et par- l.
fai éparées, Le tou un carton vitré ||
eh onéderehemilles 1 LE des principaux
groupes ps Lépidoptères one et nocturnes compre-
AR ren Le AM ATO À
di Le même collection, avec le papillon à côté de la ||}
“elièille rañbée dns deux ns vitrés. Prix 55 francs. ||}
en 1885. Dans la section des sciences natu
(Annam), nous communique la note suiva
| sure Jde Y480> da M 209 Fr à. ChruS ne d'A Aéc Bsbomes A AEE hi) hispanicus, …
se ere RQ a Î pan RDA Acinopus Lepelletieri, giganteus, Scaritesstriatus, Dino-
mplète s claie dy var nf Une 5 uehe rt & son ph y5 | des br Myas CRAYERUS, Adbax Schupeilé, Pelor |
ER à Ares crie gr Au, re à ne HP ae pts tient, Orpheus, Aphænops Leschnaull, ele. 1h.
-eanatdsla caisse conien re ReR HIEUSE 7 |
| à ons id contente där cartons 1H >»<26:Prix2l.fr.
he op onreetRg BAIE US metre | ymolodiref A M 9b 530
_euboA nn A ER D an | A
se À Se al - Nat allant roue 5 oinsbro de DEA ss] SENS sd :
mite passe la nuit dans le trou ee ever la empéra ure || °1Colléétiénsde Mal gs n Cléride Piini
_ de la couveuse; ce trou sert'également à déplacer les œufs, | |°46s,°8t&4 od'Eurôpe, comprenant 2775 eRp.,5043 exempls
: mere Dit er
” 3188 $ SF S ci à ss 5 SUR US de nn vd z an re
à LUS 9 } (CUT US] nûcul PTE) PAST JE
30 degrés à l'ombre, a
d Li €
ce ns ie &. se
14À ue EUR coû
Le: a
qu
898019 9109119
honbnisposnnin® : 9b
9110918
eat É dogs saibro
ë Lo De
jollivoi : 3b
ttent £is
AS rad ou
se
bp éttos: ed PNR MT la
xtrOllis9
Tes au jan
He
BIO «0 D f FR birenen
Ssinrec
29940 |
JT LOT Oup ,2xsa0sn
2 RUE ef de san mpains
: d/Sphfnx:\ dé aürierrosé!(Detephila ?
dë iller4 fre 50°piète
OY Frro2 92 ‘oo enoizo1d 29h er 9p
Jo “oftets'h «218. ob 2odouos eol ans
LSÏD ITS aniq 20113109 889 1 : NUE faemennsions
irelles, deux
_.oesvLes) Annarnites, des, enyirons sp 8 se ê 120 pds
LA
En:
Rte tefativés à VEhtomologie sont mises AM'étudef MH II AOL |
Ré D question de l’acclimatation.en France: du Ver: Collection, de,,25: Fe ee. |
| à soie de PAïtante-(4#facus Cynthia vera Guérin).et des tomie Jée étale, m n mont ant la re intern ne. des éputi [l
» Le » le) {5 42
| | antréb AE SridiBhdeE > Exarmiñgr. et diseiie ins "de -pe re Frs | de penies, HO dns 0
_ fluente-aqn'éxercént surlaeonservation des Insectes les | aïnures. Prix 38 francs. _—. :
| températures hibernales et, leur. durée, plus ou, moins RS - %
longue. à SORT Rd ere dr .
éuiéent li ele otioteifl"h eivoiems eel euot eb xro ba Coection de. Gien nasliges et Gide Usa e
muod À £ fi i 4 prenant 5lé es : co i és Opo ;
M. Em. LES “tab eee É e _| pouvons É Re PA D ns pe QUEUE nm:
#—
scabrosus, s, lauricus, Carabus
Hemp As is landi, Helluo, Prasinus, | Soliert, Cy-
F ééhtinUe jiSqu'aul Hétit son
ses an Llotpéa I -
ème dns 168 éndroits richés ne
F4 nbteuses bandes Monter)
de Hé, “PIÉS laguriés ŒUroAu
nl
ELVARRIU RS RIU
| ra dl he
avale: ele Lete Doi 0 francs
F4 oJ5f ob 9102 oftt 18q aluoijus si entsb 5110 108.
birsq 816 os NP ‘16Q einty9t Mevuoz msrinont 92
CHéiON de °Cuewionides d'Europe @
F'B4 “sp7) 028 "éxemMpl. sent j 1
Prix 00 franés221n0UE Je bio) xo't inob #sbiotniuon |
biaisé .Issias'f sb 210d eqmif orrplogp. srviy jo soumet
bus basqôr nets SUIS sl «2Jaiob 20 ETC)
es le
PRE ne
natal de à Avrtræss]
ee
9.110197
ni \cartons. FX
['étrtonss x , 330 oxpl is fran
10 2915 29h ensb 9 otvig Iasvvoq Jo .otis{ylios
IOVOM US Up Inoioiino v'e wn siv si
neue “ns
5 FRE a
ds
CPatir es)
bo iftärfs 2107 163104 9e $ * 4]
se sHpiosp euro trro jnoë 4e
1, Émile
DITS Ge SLJJ BTC
eoq où6q si 15q non PE Sera
; eISyeiv nl
Per fo sie DES 998
15310 ) 20 Paris hic. dé D .
| f
e FT M OT 7 à 44 £ ET er
pue CO arétrinom aa A Décembre 1884 Gi ||
“184 9 49 ral noid 2004670 AIT + e É LEE 5
É
L E |
É: x: | ni | ARE | | | à pas
| “4 e _. 5 lo éémipib 191 0biqail 20b 29a10"10 | ON) 8211 Moxe bmoir-af idonéds books Re : |
| JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES |
. | 8 5h tn: 6 rolliae: SAN POUPEE" ! L-
| Bo Paraissant le. 1* et, 1e 45° de tThaqué! mois 1 Haiti at M Ë "
SA : «491191 G£19 1
F ADRESSE TOUT CE QUI CONCERNE AB ENT ANNUEL: ÉMILE DEYROLLE (
$ 1 LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION | | payable d'afhncb en Un mandat-pôsle à !l'érdre au! Directeur: DIRECTEUR, | Re
. x Au bureau du journal ue Ce France et Algérie... | 29 ASE GUN fr. es -
A UE DE LA MONNIER RS LOU MP 0 StNiG PAUL. GROULT,
: PARIS e (Afrranchissement compris) Secrétaire de la, Rédaction
à LÉS ABONNEMENTS PARTENT pu 1 JANVIER DE! CHAQUE ANNÉE (EL RS IG TS QUES
_ || Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère
PR. gratuitement toute demande d'échange et de rénseignements scientifiques émanant de ses Abonnés.
# SES STE SARA st récipilés, à la moindré agitation de l'eau où du vase.
4 «ACADEMIE DES SCIENCES. A animaux, la Kltrolléise réduit à une absorption
3 ASS NUE ASSSLREN WS\ d'acide carbonique dissous que la chlorophylle décompose
: | | \ | en produisant de l'oxygène que la Convoluta Schulisti
L. since Do 28 uner 1884 utilise entotalité ou en partie: de sorte que l'oxygène
:: | üs RO SARA IE ‘x | exhalé, si toutefois il y en a, ne peut être qu'en très
|| Sur la physiologie d'une Pianaire. verte (Convoluia | faible quantité et à l'état non gazeux dans les ‘conditions
‘ Schulizii). — Note de M. A. Barthélemy. RE] normales. J ÿ a donc analogie ‘entre éémode-de ||
3 La Convoluta Schultzii, abondante à Roscoff, rappelle respiration et celui des plantés aquatiques submergées. FL
| Jeonstitution des Opalina (Infusoires). N'aÿantnibouche, |.:,: tes ae MR
- || ni œsophage, ni anus, cet étrange animal possède une |: 19e or nn:
+ cuticule ciliée, une couche. musculaire et un | | Hoibne hote ‘voûr serbir à Dtistoire de s SR? ||
ë central qui tient lieu de aube digestif. Des set S à. notion dé ta Houille} galets de houbliei==Note:ide ||
É chlorophyllé jaune verdâtre el a noyau sont Jibres: à la M ROHAN | | ot NC
_ || -surface du parenchyme central. Des bätonnets fusifôrmes! |:9 7:11 Ë 6h06 0h | |
sont enchassés dans la cuticule par une sorle de tèle de M: Renault s’est occupé. de rechercher läge auquels |
clou, et se montrent souvent réunis par quatre à la partie | devraient se rapporter les galets de houille qui différent k
postérieure de j'animal; leur présence n'est pas constante. physiquement des fragments houillifiés sur place, étant || “
En loutre, on remarque : encore des. paquets, de fins moins compacts et, plus poreux que ceux-ci, 4 cassure À …
_Nématoïdes dont l'extrémité est atténuée et qui peuvent | moins.brillante et plus male et se laissant FR peua HR. ë
remuer et vivre quelque temps hors de l’animal. Saisie prÉachement par, le rasoir. En ses je, Ars de ces ||
entre les doigts, la Convolula Schultzii répand une | cailloux encore engagés dans leur EDR re Spa tie
| ‘odeur phosphorée; sa constitution .en |, fait un, être | recueillis à Commentrÿ par M. Fayol, = enau = pu | 2
| “intermédiaire entre un: Ver, acoelale el. une Algué reconnaitre en ; CORpARS sp nas (IH
unicellulaire, et pouvant vivre dans des mares où l’eau ! parentes, orgämisätion LIdes PES ie AO ns HE
est désaérée. La vie ne S'y entretient qu'au moyei Cordaïtes, de CORRE pe +. ri pa 4 .
qill \sd'échanges _endosmotiques, de... substances, ; nulritives lacopterts, que lon réncontre & Ja oreps di é 1 HI e
(|| liquides et. de, dissolutions gazeuses, au, travers. de: là -d'empreinies ou de charbon. dans Su US FRS
Il couche cuticulaire extérieure, Ces, vers. ont,une tendance | \Commentrÿ: En résumé,, M: RER dl SE Po Fa "AS
1" à se porter vers le-pointdo-plus, éclairé. du flacon, oùils |At pendant laure de 1LIrPRRR Leu til At Félles |! ||
sont enfermés, quoique dépourvus d'organes visuels! | de Commentry des érosions a Le 4 EN La JE
1} Au moyen des cils yibratiles, ils s'élèvent jentement à | dans les couches de grés, areue É es SE
I Là surface de Veau où ïs se fixent par la partie pos; | anciennement formées ; 2 ces Cour ie Learn et
h térieure, etise laisse tomber au. fond.ayec.des mouvementé |-n’appartiennent pas A un Rerrain houler. peau MPrP ;
HE INATURAUISTE
: âgé, comme on aurait pu le supposer; 3° la houille trouvée
LE sous a orme de galets est. moins avañçée, pour, ainsi. dire,
NT ps. in ar à Ja. fransformation.. de
la matière jus à Yégétale en, “houillé, quoique . très
ns long, ne parail pas cependant être d'une durée excessive,
Re puis qu'un mème bassin houiller, d'une étendue relati-
Fe vement restreinte, possédait déja de la houille alors
LIRE qu continuäit toujours à s’accroitre.
1 lis Pine
2 Sur, le micro-organisme de la Ébeéenoser 300»
4 gicrique. + Note de MM: L:: Malasséz et: W. :Vignal.
“Ces Hessieurs ont constaté que toute les 200glœées ne
sont} pas égalèment colorables : par les divers LOGOS de
coloration ; Hi cértaines restent même incolores. Vues, sur
des préparations très minces, elles semblent formées par
un ämas de petits grains alongés qui mesurent de Ge, à
l: ‘de 10ng, sur Ou, 3 de large environ, disposés en séries
linéaires S, Êt récoutibant en anses, et: entrecroisés sous
des angles divers. Ces z00glæées CoIFables doivent être
considérées comme un péloton de chapelets microcoques
allongés ; celles qui ‘sont peu colorées présentent une
| granulation assez régulièrement disséminée, mais sans
ordre son celles qui ne sont pas colorées offrent
Semblables comme disposition. forme et
me n mais incolores. En examinant avec soin le tissu
de granulations formant la périphérie des tubereules
200glæiques en voie d ‘envahissement, on remarque une
autre. série de formes: micro-organiques qui sont : J° de
très pelites 200glœées ne différant des précédentes que
par. leur moindre volum?, leur chapelets_ composants
formant. en général. une masse moins dense et à contours
moins réguliers ; xl de. Jongs chapelets ondulés recourbés
‘souvent en anses ou en boucles ; 3° de très courts cha-
pelets rectilignes, isolés ou réunis en pelits amas ; 4° des
diplocoques et des microcoques, isolés ou par groupes.
e
os £
de microcoques allongés, semblables à ceux qui com-
posent lès grosses z00glæéés let À Re coriposent
_ les éléments isolés. Cette similitude de structure et
l'existence dé * formes * intérmédt 5 in nn de
supposer que l’on est ;em présence du même micro-
_ organisme, sous des formes plus jeunes; ce .Serail, en
quelque s orte, le Semis, la graine 200glœique. Les longs
chapelels rectilignes seraient considérés comme des
ai ents fixes, représentant-les premières phases du
développement sur place; les grosses z00glæées seraient
in: le Lperue de’ la “eotorabitité Ja dissociation des
Lcapele a
re. sphériques, es que: le “parasite
ést mort ou passé à une pér riode de vie Jateute, . puisque
“E SOCAEAn de parties, easéifiées ne, contenant que. des
| 2008 œées incolores , peut- gaRnes Kea.à à une nouvelle
{he née éralion. de. {luberculos oser R aniog sisio eq od2201b -o2edel
2?
s zooglœées, chapelets et diplocoques sont formés :
Pr PR rrecodnrelguir oyrot 99 61 tre
*J)8159 ,9115 LLEL }1 SAONE ES TE 2 1 G ND 03 Em - JE
Sur une nouvelle Fa de v nqutuon. des Mellifères et
sur le mécanisme: de Dex pulsion du venin. an: Note, de
M. G. Carlet. mb irrt 9508"
M. Carlet, qui s’est occupé-de l'étude du mécanisme de
l'expulsion du venin chez les A LE a reconnu, à
l'encontre, des, idées généraleme ; que: le, la
vésicule: du venin chez les. is ae sd Boss
Xylocopes, etc.) ne présente, ana le revêtement mus-
culaire le selle n’est
pas contractile et .ne peut agir, Sur, son contenu ; Re? les
siyletsrde l’aiguillon des Mellifères présentent à, ln base,
du côté dorsal, un-organe appendienaire qui, fait: défaut
chez les Diploptères..Get organe qu'on peut. appeler pis-
lon,:oecupe. toute.la profondeur,de la. partie renflée du
gorgeret, et se meut dans toute la longueur de cette base
de l’aiguillon. C'est:un piston .dont.le , stylet est. la tige et
le gorgeret le corps de pompe. Ce piston a la forme d’une
épaulette dont les.filets chitineux sont;réunis en, une mem-
brane qui.se. développe sous la pression du liquide, quand
le piston descend, et serabat ensuite quandilremonte, pour
laisser passer le ie gs situé-au-dessus de He 3 les deux
stylets de l’ai t,tan-
e.qu ’elle.o re toujours €
{ tantôt
tôL alternativements mais dans ‘Jo8 deux cas, chaque coup |:
de piston lance une goutte de venin dansla plaie, en même
temps qu'il produit à la base du gorgeret un nouvel afflux
de liquide; 4° enfin, l'appareil d’inoculation du venin chez
les Mellifères est à la fois un aspirateur et un injecteur ;
sa’forme est celle d’une seringue! à canule pérforante qui,
munie de deux pistons àparachuüte, lance par: la canule’ de
sims M elle ras par la ps pe sax ras
; * +
Sur la aéogt des. environs: du Ke > ÉoiE —
ee de M.P. Marès
de 500 mètres du Keff, les collines avoisinantes sont
formées de bancs calcaires, | Inarneux, blanchâtres, de
07,30 à 0",40,séparés, par de minces lits d'argile marneuse.
Ces bancs renferment de nombreux Inoceramus Cuvieri
Sow. el une espèce plus petite voisine de Z. Goldfusianus.
Un peu plus loin on rencontre l'Ofaster Héberti Mun.-Ch.
voisine de Holaster integer Cott., et dans d'autres cou-
ches, de. nombreux Heteroceras polyplocum, _Raem,
spec. Ces couches, relevées à 50 degrés avec pendage
variable à l’est ou à l’ouest, sont masquées près de là
_ville par des éboulés et la végétation. Au-dessus du Keff,
la montée est rapide et rocheuse. A la base se trouve une
assise marnéusé où lon trouve Cytherea Tissoti Mun.
Ch., du sénonien supérieur dés schotts de Tunisie, unè
Cylerea nouvelle et deux Échinides nouveaux, voisins
sen Faujasia. AU-dessus,, gp calcaire gris, PORRANE pen
grand- -axe-nord-sud pariune. ligne . synelinale d’ de Le
ment s’abaissant vers.la ville. Les bords du plateau, tail
lés, à pics forment des: erètes, de. 8à 10 mètres. de hauteur.
HPNAT RAT SrE
; ; Sur ce plateau, se trouve un. lambeau de miocène, carac-
JM térisé par Osfrea crassissima trouvée sur le Me dont
» bnrné voit Pas’ Tès ‘touclies Les Enÿirons KM" oiffént
dône 14 superposition régultète qu Ses ra éieur, ‘dé
9
po et du miocène. f89°, BU M
|| ob onrerasoômt vb 5b0tè" ébrSqu090 Jeo'e up. dolis) M
D uanoso1 5 .eotôtifloM e5[ vois _Ginev wub noiélyqxzs"l
| M Hében insisté FHitévét qu'ottre hote précédente !
|. pesfossilés Au Keff apparliéahentl Pailienhiny étais fétroe
_ sénôni AE MR à PécéHE moyen (ébnaes à Nothiriaires
DO our tale
té)- € &GLCL hiértt
oO) à’ éBtèn In féBut La "faite Gt créa
| var d'à Eh Er nouveau! lappatiel ta ldarien;
> HR IE dre “éxplora tro AMEN LES Core ES irfétrotL
… réa Ofasiér (n° Sp!)rétuiiié édalement) is 1e én02
… fief Supérieur dès Pyfénées 60 16élles lcohtéh ant 7éer0)
é ceras polyplocum, Caractéristique du Sénomen sÜpPÉEUR
| Tertis prés d'Ax et Hitiemiwestpniane). Pr
| Aussi Aimoniles Fos ts EUX Hélbér ions, Coiesponl
dénvexaétément (Nr! "HéBért) a nie A IBétemiriteri
Miéronata de Meudon, dé allée SOHTPAE Suite synchro
des!" met I basup olinente 154198 do bnossesb noteiqel
: . Xuob 89! °C sul 5b axrerob-#8-èsiié binpil sf 15288q vo4è18
D of ane nature Jin) Aroywoneenoliveis' tp étolyte
: duos supaio ,269 SÉANŒHU EL RO 88fromoviisaros Jo!
8
a Ée ÿa Rare Che
lavpr
gb heu “D SARA Le ki fig °h : bon fé
De.
RTE ARR PR PE RE TV ON ECOLE ES D'UN RC MP EE DS LAN DOME 8 SN ee MR TE TE 2
un
| : un du pans ner rapprochaient
Rongeurs dont le placenta gst discoïde et Y'allantoïde petit.
_Le placenta de l'Aye-Ayeest diffus comme celui des Lémn-
épais, pain de tt des 7
aires sanguins s'y Gb eh a D . San
ur ré ni
2 0
10n €
D 7
gs
app: AII6IC
ti te ns
S9 as
A A NE raies |
Sp nn 2 3n02. UE # es ms h es
9b 16q
SA nb #0226b-17A obstoér sl la ebluous 2
vuo1) 92 o2sd BF À :98H91 soeble Vous us Li
14
(Sur de, merillaire, de 20e
un ES AU" Finonde à fr
NRA Broie yon | ds A
ee ot
por ards SRE
DVVVAS v 1)
a [rt et DE Ya: lus, 1. alpig ere | est vertical chez
L ŒUrU ER rt tomates 4 9 29 r'ascens “ Le
Yérnes no PE Gigo ofania Sa ir
à: (2 [UD.,29HDI0 JO
ridi Ste es aléa
|| nettement des Lémuriens, et l'éloignaient des Singes et des S, L
Hoypon ss)
We À ; Vérlots Catiul D. Déhibley pI2I Set Etcttéa
duâtis 8 UUC eee Ve si 4 SE
sus ct ont | ribinusfibréusos. Fige 4825 h 50 contfneteR Ne ae Fa
Flabase, dressée, plus ou moins A6K4Buse, # Déhéhilé
sale ane etit pa quiser > RÉMECT en
HAE A He Ana Ph a A foi dé
A et * PSS, “br : a lé dr Lérieuret Hu
116 US" ntr
maxifiai > parait été Ja Ron ee ; ht si ire
chez T'olpotomna ar
fondénient échéherée $ers 14° rt au é Ni He
latérales s incurventifi rtément, Chez’ Forficuta oo UD
laria, la face externe est courbe et rs Chez Oedipoda
Cinerascens, le maxillaire, en forme de crosse, est excave
à la base, convexe en dehors, plan en haut, et se développe
surtouttransvérSalément. Chéz Pis Ja pèlus) "on
diamètre: ns el’ Son: diamètre ‘vertical
SR ont ee CAT 45 CurAlus, le mArIaIEe se cp
Rene de deux. pa arties inégales ; l'une fnférieure,
LR nes nr ne ji pi: (y GA lus do meslic $,
lé pr lle j Composé de En GE cote 1e s né rales, IDAÏS linfé-
jure “est là p 1 sn don jar. Le fe sta PER $-
k po RUE: fe Ale eu # 110
nCurvé à Sa base ler avec
je sou dns, à se lérminé | par. ê que çon VeXE::u
O9"
2H08 PRET 1941 2OTTRON
En QÉUELR sans en PR mieu A9.
2AURON D AU a st nd Ext PAST Rr | Les sa
che fi ee a DpL Fine
entre le maxilläire el mêm éque e Four
entre ne les fais Ke galéa € et ne
an } |
makillairé, ; évelop é'en largeur che: 2, Déclicus verructe ps
|
Matt on rs n, chez prie
Soi A A LE poUn : SEA 16
9D:91194
AU tra e che 4 En 140 ûs
da pag” Chez For! ut ee
vus fi! "do See este Cus EU ra 1 be gs ji jus
si + L dis dtnieal ir que Iques Man qu
Ex eve nt rés. irrél Me 1e Ÿes Pim ARTE te, ASUUBE
eh re HOT UO 291081 9041901 2Joloq
291P09019i11. 80h Je 29rpos6lqib
ion 184. HO. 291021
euro 0e eoyposoliqih,. 19, al9loqs1ls .2080f200x 295 )
-109 -IUP.-XU99 6 eoldsidimoz., ,292nofls 29H po9019inr. 8b
:SUKDES Avlarx FLORE: DE-FRANCE»: |
SG STI H put tilioie Ex
9h RE té «D GREN LER Æ ÊT GOPRON, 2: data xoL: 1
=ODÉOL OEIL up 59 Pa GI it ño'l Oup. 1920q412
24 esp 5970
(ah des plantes &i lignaldes ên en ee e en Core miel 1)
of 29,4-.9Hp1: I 20€ Où 9ftiIeTo Bi .EHII92-9 108 OHD sa
A atf09 2o1Bbier 09 Suite. 14 es0uihi 9'L. : 2)9 98 119
yh:.29a8dq --2810i914 emo. 297 -elnomalèt
itoisioe 29000 /200$ 2922019 .89L.: 99614 ‘158 noiroqq lil
29b:noiigiso2eih h RENONCULAGÉES Jussi10Q A | .592048"{
chat Été 0 Hide DJ RH DEA tfhosés; ploasse 4:
systèma, 4 p)T2. oiv 9b 9boïrôq Sn 6 5228q HO 110 M
coRonehe hé bitint pas dd MAS" MERS ae
LE, NAT RALISTE
aux <'entre-nœuds, striée, re vert jaunätre, légèrement | sis
pubescenite, à pubescénce’ plus: fournie sur les rameaux.
Fevilles à pourtour largement évaléitriangulaire, ‘ternées,
à pis he Suborbieulaires, plus rarement rhémBot.
suales, + p P 3-0 Pere
-ges, il Dir oBtusiuse ensémént pubes-|
nleéghantensés sur ne devis pe : pus ou nos
:cordées; à l'éxéépti ti fatténu es!
da: bases: >ipétiotés” ASS sd lal glandüuteux, striés" ou||”
‘éanmelés, anguleux.-Pantieule étalbe-asceñdante, à ‘pédon- | |
Cules grèles,. filiformes ou ‘capilläirés! 'ationgés (25-50 mil-|
imêtres)} lé plus-Souvetit'recourbés. Fleurs pendantes ; |
-étâmines pendantes, à'anthères! apiculées ; carpelles ts
Lau obates| trés comprimés, plis rénifés à l'extérieur, | |
à 8-10! côtes pds saillantes ; Stigrate Obale-oblong, à à
ailes’ latérales presqué étiueres et: ü RU TOUEES Lise CA
__ floñais : )
br" Ci e8E IOST:
nat Libé ALES . ms. 727 (lordan), pra. |
_r4es du Lauset(herb.'R. (D; Neyra).
- … Ons .—. Selon nous, le TA, olidum. doit. êlre DS du
ment ( une une intéressanté SOUS- -espèce. du Th. .œtidum
4 don il à I se distingue facilement par sa panicule. moins
élaïée, à à pédoncules allongés (2550etnon 10-% millimètres),
_sê$ ca arpelles. non ovales- orbiculaires, sa tige plus nelte-
| si L Srice,, Sa] puhescence moins: rude, « etc. Les:caractères
rés de la : ci randeur, ou LA la forme des, folioles étant:très
3 £ Th #39) =
e ables dans le 7. œlidum ne sauraient servir de base
Le sépara ration . ux des SO eTa SES TE
pie int à ap. Us nou on sur. a. |
Orientales, fase. L (1878),,p., 14 ;
ables de Calatu una (1880), p.16: Thrli®
Stpelhin et coturmnare. Costa. Super. ||
An x de
M DE — Sou Û airer ent.m e
ts. » Digi pedeaie Fos dure, di/fici... %
reément un peu glan duleuse s urtoui inférieure-
il ment, ordinairement très rameuse au- “dessus du milieu, à
=
d’ désperes par: ejenne et: ae em et M. Jordan) et
sti ae à blog: Lcarpeles. -6-9, )9P0È4es; renfiés très
nil 1 (d'un tiers enfviron |plus Helitée que 'eeux des hi |
formes du 7. flavum L.),'assez longuement mucronés, à
10-12 côtes saillantes aiguës |
gracile. Nob..— Panicule .appauyrie;: sulspici- | ne
Var.
SANIO'NS 94
forme; tige grôle, 1 rameuse supérieurement; folioles plus !!|
{De { re ux):. Bords de l'Auder. en Capsi (herb.y R..Tim- 4
bal): -
A Osor, As Co Isacabra (iersnds, da. -Cit.,
R).. 3
“peliles, mais relativement, plus larges, .assez senbiane
à celles du 7h. glaucum Desfs.
4 Hab. -
YRÉNÉES - -ORIENTALES . Env. de Pen taR
— - Se retrouve en Catalogne, à, Plana -de\ Vick,
DR ;
CAO
erb.
SA rs — 4. Th ot doit di dé étiteb les Th.
farm. js: (comprenant des : ‘formes ‘élevées Au” #96.
tige: peu compressible, por canñélées ses feuilles à féliolés
plus-larges.et «glaueescentes; ànervures très! säillantes |
en dessous, à divisions dupétiole dépourvues de Stipelles,
les «étamines:: à canthères : apiculées}-1les carpelles” plus
pelilse H diffère-du. Th: ghaucum Desf., dont il a le port, £
par, sa :glaucescence: :moins pronotidéé; ses feuilles” à
folioles: moins: larges; plus: molles, : plus:: proto détidnt
divisées, à à divisions bien moins 0btuses, sa panicüle plus
allongée, moins: contractée, et ses: es enr +
| moitié, plus petits à côtes aiguës. |
Lapéyi/Aôn Let c'est bien probablement au, RCE Coshe.
| | que doit se rapportér l'indication donnée par. EM
du an! Dlaucum per aux environs de Mont- Louis. ce
& 52 Oriéñt.o 1} pl16/N; pe HE Tige peu compres :
F_ nn ee EN ile, D ou fs ul euse, série, glabre,giaur | striéé; Bb coriaëé) à nervures ‘trés dr | |
JR. géant: | pérétaifies! Cataiogus plis me
à dames BAT Cet lof: ‘reg. parts; 64.2; p: 1%; de Candolle re
ui inigie res glatques et. souvent un Lan rougeatres en dessous, gi un
OTR, flavum par sa
FLE LA
OR — Notre var, gracile correspond au Th. simples
cr
af
DPI 184, ss mener 1/p. 15; : Débéauxt. Rech. A Pyr.
LEA PFMRTIE ATEN PASSA GA 5 arme nn
TES PONTS
AY
ECHOINC: A
1 ue ie à pou
1) si ire, 1 inférie pose “us
It où folio “ F Sora je : Jancéolés, CAR
ne Sp Us ete R Rire s
P us s pa LE j 25. d RIT
l CS a ja
GUN AC U EU
4 mu nn tronq ms)
2 GPICIT isions ur
ot ou er es pn fee
_e
de S fl pe où,
mn HA ent, plus; À,
my 4.
a :
ES PTS ts TI) Ex
se
ns
Sydo
herl ET ie STE fai pri co ne
ne QUE pour Fate
nos collections, tu e à Rat si ie Lena puit es
Snod {ob onse vb ITsviv ee oisoëni {192 of 4299
| pourtour largement bre VA suborvicute
| plipaitcordées à la base! trélobébs : à lobes re
Res ériéures ares éssées, | de moins n !
vert plus pi ge érieu ; les diférien ai
et lés® ‘moyennes: iripin sé éss cu
Hô di: Vr D Grn-ad(
5.
a
Yers le > ét :Détiotes durs, “peu ae striés, à PU à
eux . divisio ÉPRRSTE } Li pos
pu
ux des U IC d :
dupétiétik siprésque nuls où réduits À | la fee Panicule .
oins
iviséés es é plus en plus. ET
contradtie, compacte; nets à He dre s$e 188, à an: H
ch dañesss nte. 10
! Debédus 456. Rue D. nous lon 5h 2 9b Po Bed
e *
ques-unes ele Dre Pr AbDE CEttoute, À! “Guillon, orisl
0 cas Qises. Plante a CCE ‘dé cms, Datiqi ie |
no + 44 6
Hab. ee rer ie Drusni. éude
hiqué. EPortuba 1h ÉTAT fee |
3P Aire gi
on st Ua y se 9b taseiuborq 39 eTsI8qS Espagr Bb” id
Siere).; begeg ax usq olibts os ete 2109
ot euon se .M 64 eislgugt ob disbest do be. |
ph mp,
CRM PEN EN EL RL /Us .- PAL: EEE CAN HEAR 2 Lui
y in PANE 3 7
Ÿ ve NEA E
. 2 #
POUR AE NRA RUN, Pad ARE SU ne dt PET RS FA ALAES Tee” ee
RAS T'e Nr à
HE RS RE AL Ode LM RS ROM APS SLT H
L HR PR D PES PRE RE EE LU EE
< ED PRE es ati
Ç”
Ain 0e Ni rer
Li Te = es « M A
Fe ë £ FR ae be Éd ce
SES ct
25H: VIE ES
TTEl KATURA bre
19H01 IH9M9 : aite):.! Le
er. LA ET Det UE GA
à D SSI AS V4 GA 170
nées par un article en pelotie, avec un style” dorsal ; les!
-rieures. Nous signalerons dans cette famille, trois espèces |
nuisibles à l'homme. À Pétat parf fait, les Mouches sont |
très abondantes pendant tout lété ét surtout pendant les :
modes dans,nos: soùiilgâtent tout on y déposant |
leurs excréments, oies mous:iet dureissent en res |
de petitertachesaux endroits où ilsont: passé; £
. Le Slomoxe piquant Se pes CACHERENEN Geof. \ —
prinçipal <: caractère, de dela dis
des nervures de l'aile; dessa: trompe solide, menué, aHon+
gée,. de ses lèvres terminales petites; et ‘de ses palpes ne
dépassant pas l’épistoméu Très :comtun en-automne, il
pique.} Jpor-en sucer létsañig ; c'est un des agents
les. plus actifs de:Finoculation obarspnnensel Sa tianre
est irès incommode, ils’alt jambes,
perce la peau avec facilité” et Ja: plaie: ‘qu’il fait est telle
que Je, sang -eontinue -à- couler ! pendant quelque temps.
C'est particulièrement aux approches ‘des rat que le
Diptère nous harcèle et nous. tourmente,
vs aulre Mouche, le Glossina. morsüians; connue sous:
le nom de Tsé- Tsé est un véritable. fléau dans le centre de.
PEAU australe. Elle se rencontre. entre 18° et.25lat. sud.
et 22 à 28° longitud tude : elle remonte périodiquement vers
le nord en certaines. saisons. La Tsé-Tsé, est,brune avec
quelques raies jaunes. et. transversales surJ'abdomen;iles:
ailes sont plus. longues, que son, corps. Quand elle a le bec
souillé du. (Ar AgEpex où FRA tue “mais:
cês stpropre, se S P
d 7
virus
3 “A PARASITES EXTÉRIEURS dk L HOME
É al Con1me, on l'appelle en Amérique, choisit, la plupart: du
La famillé dés Müscides ! ëst caractérisée par une trompe |
wi ës apparente; toujours: ménbranéuse et bilobée, pouvant!
-serétirer-daris la-cavité bicéale. Les: antennes sont termi-|
“ailes onf une seule cellule: Sous marginale et trois posté- |
mois de juillet et d’août. Ce sont des insectes très incom- |
: | dépose sans qu’on s’en a ercoive ses œufs dansles lombes,
P
el bi sé
| À f
Et :
nr grrr
“toute Pts. de dk Lucilia mbaeNaTis ek. Sas ee
désordres qu elle peut occasionner, .Lei-Screwb-voorrRs,
lemps, le moment du sommeil pour.déposer!ses œufs à la
base du nez de l’homme, Le lendemain.le-patient com-
-mence à ressenlir des .titillations désagréables et de nom-
_breux éternuements. suivent, puis plus. tard'nne-douleur
| des plus intolérables.. IL faut.dans,ce.cas songer &l'extrac-
tion de ces larves.;.des: injections .d'une :solution::de
20 0/0 de chlornforme dans. du.lail font rapidement-sorlir |
un grand nombre de.ces parasiles..Qn a! pu:relirer
| ainsi du nez. d'un malade. jusqu'à; 300,darves, de, ce Dip- |
ère. Au Brésil, dans: la. .province.-de. Minas. Geraës;-on |
donne le nom de Berne à une Mouche qui attaque l'homme
depuis le mois de novembre jusqu’au mois de février. Elle
ne
Le | les bras, les jambes ; sa présence détermine | bientôt une
| rougeur, puis une démangeaison et un gonflement, avec
apparition de p
Pour se DPéDEvE des attaques des. Mouches il ÿ a plu:
sieurs moyens mécaniques et moyens pharmaceutiques, +
Nous citerons pour lès premiers, les émouchoirs , les mous- |
tiquaires, lés filets, les oreillères. Comme moyens pharma:
ceutiques, il y à les produits dont l'odeur répugne. les.
roues: Je suc dés feuilles de noyer, Îles huiles de. cade,
l'huile concrète des baies de lauriér, l'huile de, poisson,
| avéé! Jaquellé on lüubréfie toutes les parties du corps sus-
ceptibles d’être attaquées par les Diptères ; pour luer les
larves de Mouches développées dans les.plaies,- on, em-
pie la poudre de céradille. e.
: Pour‘éloigner et pour détruire les Mouchés. qui “hour,
dem + mme
se
cn
RE
LE
ladihent sans cesse dans les appartements, on nous, COM à
imimique 1é moyen suivant. Placer au miieu. de F apparte..
tement la mixture suivante : un demi-lilr e d’ eau bouillante -
| jetée sur quinze ÿ grammes de copeaux de quassia et édul-.
coréë avec du sucre où de la mélasse. C'est un moyen.
sûr, parail- il, de se ‘débarrasser des mouches, sans S GAREER à
A Mouche ( ete (Mr usca domestica Le _ Longue.
de4 à5 millimètres, Corps. grisâtre, avec la face noire,ayant
les côtés sjaunâtres, les. lignes noiressurlethorax, les pattes
noires et l'abdomen. tacheté, de: noir., Très. commune, elle
nn om mangent hi ont
PRE peu CRE ORNE OS
|
Î
|
1
|
|
|
fi
}
61 \
tourmente. Jl'homt me en; allant sucer.ses; plaies, en unmot;
‘est un in sec ji irès incommode. -Les: chatouillements
désagréables | et Agac ns x elle cause sont dus:surtout
à ses. grifles, micros ques. 005 mouches ne, Sont. pate
dangereuses, elles ne. sont que désagréables. d
Le
vo
mn
ee
een
as
2 jus 6?
CE
YA
n'y à guère que celles de la Sarcophila. Wonifarti, -de:
Re la Cattivhora
nt et
RES SES]
es ratés té ner etant tte rer eee"
La pre ère éspèce nommée a élé DR a
“ i igni IG QE soudainement. € nvahie par des
S pa ne er evient;bientôl, ee
ras ce de larves de cette Sarcopni Ra des lg 2 8
a été. veni e) ( arves yl L A
da RUE pe Le. Pod de Dates dou-
||leurs. the un article pa sé dans lé Naéwra-
ee et traduit de l'anglais par M. Sallé, nous voyons
En fait delarves de Diptères, pa parasites vraiment connus; :}
a anthropophagade l'Amérique mériz | |
la Lucilia Macellaria de l'Amérique: centrale, : |
por l'homme et les animaux, tonienibto rat
Les Hémiptères sont'des insectes Suceurs : ; ils 8 se Tape.
prochent des Coléoptères par la texture de leurs ailes etla.,
structure de leur squelette. Les Hémiptères sont divisés en.
deux sections : l°les Hétéroptères, qui comprennent toutes
les espèces dont fes ailes sont à demi Coriaces nf qui FRb:« dE
euxmèémies partagés en deux. grandes famille : Les.
| Géocorises et les Rneth 2 1es Homo res, FA ï
on
tétésans A tent Hate à mier. ol
RATEN t,les déttrièmes a à grêles, et ou Ka se
noms elleena
2:
de simples Fadinents; cest un as rares Hémiptères qui
dé ces: organes, ‘fiéantoins 0 on'a Yéricontré à ri
| dufiadé PART iles développées. MS de
C’est le seul insecte hémiptère vivant du sang del homme.
meneur CRT
+
Ro rs
ru démmnin à
mr
.
A
+
ne Pr RES
ne ETES E
pete ns ÈS V
SA UE free
LERKMTERALÉSTE
LES PutiaiSes Son ue qu pedañt'ie
fou, 85 sait Fa dés di iekg Ag'LdHtaté, dans18$ HSSu
res des 4 fuit sortent de
és" mr ui pendant à à ô
léur Que DA ER RO pour RÉ préserver
d8 af Sin A TN NE ET PR re
st ait ut eHaAitre, “éh'risulat autant que
be 4 er PSE, Po Hihgéhteuse, fünté paf 1e
pere tro EE lorsqu'elle (6° tr Se Ye fs
ao Hs k Es se ir" 8404
abs
Bb 10 Une” BsE Te LR Héiié PT “‘tine
| . is péri RO placée an A ar
| LP DM QUES postérieures? LS Punraises
SON SuWibut répandues et abénttfites dati" Ca ‘Centre “
… 'ÉtOpe rt ue érf en ave
THERE iiné de Se vies prinérpätés, SEmb rt
| A HAUTES LE Ba boi? nie
La piqüre que fait la punaiQ£ Et déconipagnés de su
Bur Pine on es enets sont aus : la
nn ffritruité op
- s
à ce su
“bi ve
us
to “
; are Î
tr pe de A sg ie
Lane Re ‘offre
je Frs hfd! Bi?
-| hé hr à Ab ét
| rubir sd ae ie RAR d4ne
| les coin où st REP ie! L'insbèie Bit depot
ls a ss dé Ka So dofgbe Ha BOHplie-
“# e HN Punis MES ES AU 8
| TE ne ; de ss pe A ea a dénbaé
1. su 2 nn 8 Fans D tax su nine .
| ‘rerue Un ii” ni Fe dés Aphanpteree” ta
| se Li oi ii An hs SEA
|| io ë 0 dt
| ; oi d k . $ fériiè$ den?
1 CIVES. eprs d iQ! Fotb min ls: nine ie 34 |
& . ne tés cr de “et SE
èg in
te AR a LE a Las sl
leur action, les ue en scie ou la ne ï
sont : Bed tsttes “courtes, de dix artictés "14 tête d'un
seul article cl , Semblant quelquefois
|: mr RD ALES»
e D: pattes. Nous cilerons cette famille
“ Def k° PAR IS JS de LA a
“ Pu e Lu Lu Li n.),es qu roue
ss brun ; la tête es courte AA fée Sur le 85 es
d'un som lügubxe,-et des flancs da d'épaisset noir, nuage,
ë NE
auténies/$0rit! LESHES, es TALSES pet anongées "EE it
fée Pommefet Houjoues là sés 'dépEñs. L'automne ‘est
r épéqué de Panñée Pendant liquélte bn ressent davantage
éuis laltetèss sans dote parce qu'eftès éprouvent 1e 5e
ns re ps Les Puces ont plisiguis)
cts Chaque ponte) ENés'iés prirent ans les Gidures,
Ks sq dé Parquets, 16 Hirigé £dle” aux endroits peu ”acs
ccgsiiés. Xh Pout' de duelques jours; ces fs, qui SOnE
ovOrdés ét DaltE SFOS comme tneltfés petite tète d'épinglé,
Sidéent ét fes dés Tartes apodèss dont Fès sebiinents
ont'üe petttés toüffes de pois ULÉS PHels déposent 'ausst
EJUeRtIduR aus dAAS'és Coutürés dés pâahtaléns, ins
térieuréthént, Ii 6oben ensdite et té na ves tibuvent
nt Hotiittitel sûiné étlaBondantel aff! 14 Taine) aveë
létiretlé ANT tek Wéténiénts. L'éfnémplatharhé ae Ti
Pulèm'4rilins est OiEe THEME, AKuiciidé lé Chéterer
Éaheroides: Pour Se“aéparaser de 14 Plice; Ce pardsité" si
rte ass nous, hé Faut” pas’ se cnténtèr dé 188
détr uire sûr pia éticid “ot! aritre es oyens,
iHAUE sta ha) ! ET ge a phédg ongle “lus
nids où £rouffint'dès déBnttésde/tafves 916181 aoû
£:
uno e M
SL 6h. anfeiov, 201 2SKSNE D 60672 2919}
uivre. Par 'AROGLR |
LE te febnts il 2119008 al © 9n9h5991%
Insys :edlsios eloloriwod. $ ébifr 29h 59vs soi 10109 8b
‘LA'LÉGENDE DE LA PIERRE°DE CROIX |
30}. ne des 999q69+ 98J9) ,292291b: Ja eotifeznor elioq
--Basstaurôtide ; ou rite deqoroix, estune jespèce de;
l’ordre des silicates alumineux, cristallisant dans Je sys
tème-rhombique,! et, remarquable,.pax, la stendanee gue ||:
ncroix |}
maniféstentiesierisiaux à:se grouper deux à.deux, 61
où rare Piponé tre en annee -RIsa :
ietnir del
nOUS-TEtrORVONS d SE univie. il or brelon- une: ne
AQU red re
très originale: de.cetle pierre. lisser oupsds 29{lonis50f AP
204 Saint Golemban, éxèque.de Fannes,el de Loeminé vers on
leuvsiècle declère-chrétie ssé par les Bers
Gaulois et. sur derpointide: tomber entre leurs mains, a ;
tables; 1futs miraculeusement -sauvé, paxl'intervention ||
divihesigvo oniot -9b obilse Last! o-obru92q 3h 995q29 80 : |
Je de saint évêque-atteignaitàa-peine-une forêt. voisine de
Band {Morbihan);-riche enjehènes séculaires recouveris der
guisagréoquand soudeindetonnerreéclates Hair retenuk
Séchappent en mugissanbune;pluie torrentielle, une, gréle ||
efeoyable lle pierres noires formantiune croix. bass eulq
Trodorage fondisans pitié sur les impies.en-tue un: grand, AS
ge || némbve-elqmeb le-resie: en:déroulgssrqer 20 11 cogomtt |
wxylhiadande: désolée deJBand-eonserveencore, quelques |||
traces da cel a Haysan breton ||
te |
de: xéciter line [co
PÉTET V In
LOT F7
so
mrièfta on. ana 4 4 PEUR M'A SEE te isLre,
De 2]
; 09 9sdoswod Si Hrrsv à
Fe S'USHp 9h zusidsl ablissiaites- xie st ho s91i6tix6 0
SIÔÏTIS 119, 9x9YHON do 9itsiqe Je6-918} 81 .eñifis-aolofl
za} 94
-eollo IBT otinèr- troe- HT |
“hiuoù np RS ENT A
Re offlo -N
AntrdAn lt sf: Es
% . 100.411 k
tm
ne
Ets (Eee ae PAS Pa
4
À a a ta RE ie
+ Lits
, Ne Ve ë
||
||
:
_ jardin, détruisant cent cinquante à
| maxillaires sont de six articles,
« dernier article. une | cs 1 infléchie aiguë; ñ autre:
EBNATERALISTE
6 À
00G } no:
des Guèpes solitaires, L'espèce d'Eumenes la, plus répane
due en, France, dansstoute l’Europe,et jen, Algérie, est
|| L'Zumenes nomiformis Rossi, dont. on trouve assez. sou-
ventes nids attachés.aux murs des fortifications. de, Paris.
Ces nids:sont, des cellul les. sphéroïdes:, isolées; en mortier
de, diverses, couleurs, selon la nature du terrain avoisinant,
. assez lisses-en. ‘dehors, fixées, soit à. des, 10€ es, à. des
murailles, soil à. des, -brindilles: La: femelle les approvi-
sionne, de quatre à. cinq. “chenilles. vertes.de. Phaléniens,
On. rencontre ces nids remplis, en. juillet. et.en août. ll en
: sort divers parasiles:t Chrysis. ignita, ÆEncyrius varicor- |
nis et un, Diptère. Sous,.ce rapport, il règnera toujours
une certaine incertitude, Il esten.effet.possible et. probable
que. certains ; parasites. sortis .des nids. d'Eumenes pro-
viennent non, dela, larve de. la, Güépe, solitaire, mais Sonk |
des.ennemis des. chenilles et. portant déjà
dans leur corps, quand l'Eumenes les capture, les germes
derces bestioles. C'est..là, une remarque. déjà ancienne de:
Macquart, à propos, des, Dipières, tachinaires sortant des |
nids des. Hyménoptères fouisseurs.et dont, le; développe- |
ment larvaire est. plus rapide. que celui. des Hyménop-
tères. Une seconde espèce d' Eumenes, très voisine de la
précédente, est £. coarctalus. Linn., aussi fort variable |
de coloration, avec des nids à bourrelets cotelés, ayant |
lesecond segment-abdominal, plus Qumoins :couveri, de
poils roussätres el dressés. Celte espèce est de toute
Prop d’ Rs JS d'Egypte du dons ‘du Daghés- |
tan, e À
Le Us RhyggEUM pinot est dé l'Europe méridio-
nale, avec des aïlés roussés à la’ base ‘et enfurréés aû
bout. M. Lichtenstein a étudié à Montpellier‘ les nids! du
R.-oculatum Spinola, qui sont: placés dans les roseaux;
en cellules créusées et approvisionnées de chenilles de
Noctuelles, chaque femelle, véfitablée “échenilleuse! d'un
deux cents chenilles
dans les quinze à vingt'loges qu'elle établit. I y-a une
formé intermédiaire entre a larve et la nytphe La larve
blanclie ét à toute sa taille change de péau el présente |
une espèce de pseudo-chrysalide de forme ovale, jau- |
nâtre, se terminant en pointe aux deux bouts. Elle passe |
Phivér en cet état; en avril elle’ se transforme en ‘une
nymphe ordinaire, blanche d'abord;
cessivement comine celle de tous les Hyménoptères
‘Le genre Odynerus patreillé est celui qui contient le
plus grand nombre d'espèces
parmi les Guèpes solitaires, environ cent cinquante pour |
l'Europe. Il est représenté dans toutes lés parties du
monde! Les différences de couleur et de taille sont peu
spécifiques. Les “and
le bord servant au tr
devant la bouche come dés 1à
Jes labiaux de quatre ar-
ticles ciliés. La tête est aplatie et convexe en arrière. .
yeux sont réniformes œb 1 hi é grpigjopelles. A vertex
irès courts. Les
offre Re + des poils feuirés
aissies: ross d'extrémité at les
. sapins em ns dans: le! mâle, comme
s fois, les !|
puis se colorant suc-
dé dla tribu des Euméniens
ibules” allongées sont dentées sur
avail et se croisent ordinairement |.
mes de ciseaux. Les palpes |
trois Qu quatre derniers, articles des, antennes. du mâle |
s'applatissent, plus ou mMoins.e et s’enroulent sur eux-mêmes Fr es
en forme de, spirale. Le, thorax, es globuleux,. avec les || 43
plérygodes quelquefois, spiniformes.. Les ailes dépassent
légér ment l’ extrémilé del abdomen,. Ce dernier. esl sub-
LUE ou sessile, pointu à. son extrémité, surtout. chez les
feme lles. Les anneaux sont très mobiles, les uns sur les
autres, et peuYent allonger ou raccourcir l'abdomen d'une
| façon. considérable, selon leur. position. rentrée ou. dis:
| tendue. 2
Les Odynêres nichent soil dans des. trous creusés en
terre et munis à l'entrée de cheminées spéciales, soil dans
les tiges sèches d:ronces, ou, d'autres, arbustes à moelle
tendre, soit dans des, cavités toutes préparées, comme les
tiges de roseaux par exemple. Les nids sont approvisionr
nés. de larves engourdies de diverses, espèces, surtout de
| celles des Lepidoptères on de divers SEORDER de Coléop- #
| tères, surtout des Charançons, 4
M. Edmond André a groupé les espèces d'Olynerus a.
autour. de certains types, fondamentaux. Le, groupe de
l'O. murartus, Lion. a pour type, une espèce de Suède, Re
| faisant son nid en terre.et y.adaptant une cheminée. L’es- de
| pèce 0. crassicornis. Panzer, de l'Europe centrale et du
Turkestan, nidifie de, la mème, manière, Cest lOdynère
dont les mœurs ont été décrites ayec tant de soin el des
détails si exacts par, Réaumur, (Mém. pour. s2rvir à |
l'hist. des Inst. Vi). Sa victime esl la larve. d'un FAylo- || Late
nomus (Lichtenstein), peut-être le variabilis. L'O.. pa- A
| rietum Linn., dont les antennes des. mâles se terminent LS
par un crochet infléchi. L'espèce type, de ce groupe est 23
de. toute l'Europe, du Caucase et de, l'Algérie, creusant ses
nids en terre el y adaptant une cheminée. Cetle espèce a
des Chrysidiens pour parasiles ; Chrysis micans, ignila,
Lulgida, cyanea, el Hedychrum lucidulum. Ë F
Viennent ensuite.les groupes, de l'O. simplex Fabricius,
de toute l'Europe, 0. Dandici Rossi,.de toute l'Europe,
| ayant.pour parasite. Chrysis basalis, O. parvulus Lepele- |! .
| tier de Saint-Fargeau, espèce lrès variable dans sa cofora-
| tion et dont beaucoup de variétés ont servi à établir de
| fausses espèces, de toutes les régions circeummédilerra-
néennes, de Ilongrie, du Caucase, + midi, de la Russie,
| d'Autriche, du Tyrol, d'Egypte, d' Abyssinie, de Perse, elc.,
| O0. minilus Fabricius, dé toute l’Europe Rp
| 0. etilis Herr. Schœffer, de la France méridionale,. de
l'Allemagne, du Tyrol, de la Russie méridionale, 0. flori-
| cola Saussure, de toute l'Europe méridionale et d'Algérie,
| | groupe dans lequel les antennes des mâles soût terminées
crochet ihfléchi, comprenant les 0. hospes el in-
| qustrius de Léon Dufour, qui . nichent. ‘dans, les tiges
sèches.de laronce, ; se EE
(A suibre) Roux Giryn. ve d ù
CHRONIQUE ET NOUVELLES
“Le programme du Congrès des Sociétés ! isayantes qu
laura lieu à la Sorbonne en 1885, Dar of pour les
| sciences naturelles les questions | suivantes:
LE a
1° Étude du mode de distribution topograrhique de
rrtie des
points où chacuneté
par des signes de over si a ;
assez commune ou rare.
29 Élude détdilléé delld France fluviale dns dés régions !
bieñ déterminées. Marquer sur une carte les localités fré-
. quentées par chaque espèce de. poisson, de-crustagé, et de
! mollusqué ; indiquer si elle est sédentaire ou voyageuse ;
H et, dans ce derniercas, les époques d'arrivée et de départ.
Noter aussi l’époque dela pontes :. IA!
8° Étudier les phénomènes périodiques de Ja végétation,
*| aux époques d'arrivée et de départ des oiseaux de passage,
Îl | à la date de l'apparition, des principales espèces d'insectes
qui nuisent à l’agriculture, et à d'autres faits du même
||
y #
1 #
1
rdre
| 4 Étudier les relations qui peuvent exister entré les
|| variétés des diverses espèces zoologiques ou botaniques
et les ons tiditees es dansé les représentants" de” ces ‘
espèces te., etc.).
5° Étudier au point de vue de Yésthsoptage les diffé-
té _ rentes population s qui, depuis les temps les plus reculés,
ont <Eage en totalité ou en parier une région déterminée
| de la F
6° Bud les changes kid ù hs Enfi nu | ei
_ riques, ont
été effectués dans Ta con be sol d’un
. localité par l’action de la mer, par la formation d’ miquis
. par l’action des vents ou par toute autre cause naturelle.
7° Étudier l'influence de la chaine des Cévennes.
+ ; RTE A
RE at, se eye
es ;
ue ee
a
ai
«
a
rés
où)
—
œ
un
®
Li
ne "
FE
[A
Le)
Le
©
>
rs
@:
5:
Bt
@:
É
@
His
®:
®
5 )
EX
à À
re 12:
Les
_. limites apportées à la propagation vers. le Nord es pd os
Si de ce point on marche vers ses c'est-à-dire’ dans Ja
direc chäte “des Sale
À daté imanbir d es! seignéurs
‘Anéñtré & épais gchisteuse: »
! des fossiles du’ pliccène ‘et du miocène en échange de
ee st
de Rohan, on
“dis Mu fon est ro au .
air si que es +oches maclifères pi ma au pie de
lle Rohañ, {} @ L
« Au contraire, en s’avançant vers Fe ‘on voit les |
macles devenir! de/plusen plns fâres et pelites, tandis que
les restes organiques sont de mieux en mieux conservés.
En même temps la roche prend un aps Re " sé
HyLA
AOITANT CINE TA
RE -QEMÈR ES
M. F. Sacco, assistant au musée zoologique de Turin, offre
AOUTIAAAT OH {fl
sise ni Re pie _— pes et du trias.
G 9] :
SU 189, à L'ANT [A pi ss far Ayot
ca? :
ac, Lôndi (CI PE démande à se
D LA
+
nor a TA ANDTE
ete : FASCUCET,
procurer ka partie entomologique du Voyage au pôle: sud
. de Troosteinbergh, place Saint-Jacques, 21, à Lou- |
nis qu'il s’est remis
PS istétons tte HA e spécialement de l’ento-
mologie. Il espère pouvoir renouer des relations dont il a
gardé le meilleur souvenir.
Lomba , à Aubenas, offre en échange des chrysal
ivante ‘de Pap. Alexanor et l'insecte parfait, et
des Lépidoptères.
Aa Le
8 Particularités anatomiques et pos TEuEe qui
nant …n er. des différentes régions tie en
mao asie hvern +
Menara »
2e te
Fons SYIT
_ 10° Étude microscopique « ds roches sédimentairés et a
sédimentaires au point de vue 4gronomique. ds anillidrts
ui Étude des phénomènes périodiques de ke EME n :
dates du À at arme de 1 la° floraison ” ets ‘de des
maturité.
API
AE
ff |:
Ju
ads te trouvons dans le miles: de 7“ Scott a da eta es
nication suivante dé M! le comte de: Limur : :
Fe oran a signalé, il bA aisngtemps st de
4 Rülian, l'existence de schistes maëlifè
ln trilobites. Les échantillons de: Buillon-Boblaÿe PE,
| pdstèté conservés dans un musée public, on à pu! quelque:
ï _ fois mettre en doute | l'exactitude: de ce renseignement, si’
: D pe. au point dé vue de stoire du métatiorphisme,
«C’est pourquoi, ayantretrouvéle ; gisement en:
crois utile d'en’ ‘préciser la situation, pour ceux,
ologu ui voudraient le /visiter
calité de Sainto-Brigitie, dans dans
_siluésitont près d’une ferme, me, pe
Sainte- -Brigitté à Cléguerce, é
.
ans
DIU
des affleurements rocheux
eSque au bord ‘dé Ta' rotite®
it orientés ouest:15°. nord.
on |
des
. Il se trouve dans Aa:
ere | F
go Causes de la mortalité dat sles troupeaux digènes |
*k
Herbier du centre et du omidi de la France, comprenant
hanérogames et Cryptogames, 852 genres, 4024 espèces ;
t de 14 à 15 pu échantillons. Prix modéré. S’ adresser Le 7
ji
ee Berthiot, à ie ienon-su ur- 1ençon (Yonne nn:
r-A |
sn ra vs à ty 36 rh À
‘Collection de. coquilles du \obttre- Nassa nr sh | |
LE espèces. et,212 exemplaires, rRMOPAIe dans dk. cuvet-"
tes, êt étiquetés, 30: francs. |
HICrE
| Collection de. Goléoptères eu ropéens et exotiqu
ques UC En . |
| ii les familles suivantes: Cistétides, Mon
Nilidnides, Pythides,' Mélamdrgi Lagriides pédilides; ||
» | Anthic icides ; À 80 an Fi nées, 250 € exempla =
ge le
Ne Prix 40 ans mon De
aire “ui RbotS ren
Ébllection de Dytitéids eüroF
À arr scet 424 TT ME
M { d'H Hi
2906 + 6 '
idés "
La Ne UE
eiti2
OF TO: nn s' “ous
és comprit 1 gp
ed: vip pe qe lseû
DIRAIRIAULE | 2
re à 'entéduf
Hydrophylides Dre tie
semées par 296 i :
me er 149:
C'fmile DEYROLLE.
épél st
Î de. ru
| Collection de Gysi
omprenant 87 es
rix 30 francs.
pes]
agit +
pue cu 193 Le
PT EEE _. RARES PAROLE
CAS 5387 — Pine het Qu 1647, rue des Canettes!!®” —
= FT MER n 4 ; > e PA PU PTE me PONS RTE UE El
ie ES : Re
: 4 : ; a LT A
- — ES |
Anné | | à
€, TTÈRTANS 727 Fe
41 1299 %%€ 1 2° ef 0 À \: à j | ER
PAL R [552
. 45 | 2
{| Fr |}
Il | |
A. +
1h (2 OT Se
|| 4
21H 2118 29 ire rirattié TL pn;: FCO a
If: À
| JOÙ NA ES “ÉCHA \NGE Ù ES |
1 R L' (@) ÉSET DES NO VELLES. |
| Hi : TEANEVE 2 (ls T{ FRE
DRE où 911] j nets vec eobtagtit
1 dt Pataissant le: 4. ‘et æ 15. de ‘chaque #08 PSE TN EONAUN. De
l 6 JESNT 1 [ae 12 "ti inthert -unnermilon” 11
2 (L ESS - LOU) HAN 4 12 PF [;H AL1 |
54 fl De 19 ,XU9UL'IS 1990886 AU ie (O4 AUTO SE 2 AOL A JIBGOD JUNY SJ; #19 |
24 sORESSER TOUT 08 . ar Us Lin ABONNEMENT ANNUEL : | ÉMTL DE Y ROLEA |
; ! LA RÉDACTION ET L ADMINISTRATION $_ Payable d'avance en un sers ET à ordre " “Diréctéir!) PIBOM9. EE SRECROR brel te |
\ Au D du ui ee GE France et Algérie a roi 3D 4 a810 ds f qi 9h19 99YTT16 Upoqs Eus ft &"
ii us ans É nioh po tale: J Ti £.2915 \ sk6
| | RUE DE LA MONNAIE, “bB! re è À Hg PAYS.+ 4h ee se dore» tr. “BAG re BRON » À #
PAL ! ASX HT He à
ss il 9 If FéPupisol oc ON 9 1e inpie )5 | (francplssemgnt compris) Secrétaire dé la Rédaction, | ce
‘1e | b oongil 188 ABONNEMENTS PARTANT Du, 1° ALAN YIFR, DE, 184 QUE: ANNÉE: r slot 201 19ibu tit 1 | Fee
2 | H hs lo-got 9 ebninirotol > 1944 29he801 29H pif (AE FO 291 es C9 ib 25h 2591187 il : ‘à
il Lo ‘Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous, des amateurs: Eiobgia rattreilé äLi peer enlé | #8
5 ar : gratuite D t tout t d'échange et de | ; que manant! de ses Abontés. iv 1} ÿ
An! 1 aie = EE 189€ : berér Ft — tÊf + : ——— — ' —_——— gi PNT PAIE in Log ue mobil 05 À e :
| Nm e 29103 Er ewfq'e 2 2 #3 À . en UP Re eginot [IE 0
Î MOLÉ IS à sL-Jt sf darsdniole T pu. m9) » àlifsiol n of 0 30 | ca
AM :aicmot ota fi) up A TR du DL sonsiist ob Mr
ART ojuo'l sb frs id joonsds 291 481 à Hi] | ae
\ : : À 1 EUR
ÿ $ fr inob enoiislor. se AE \Y 170 any b 10e y 0 1009 61 2H6D-2914d9 ne AE
Il “aovuoe tu9llion : TE ae enoivulls' 5 noïiemot 8] “ont 81 5b 095" 18 LEE il À
; if oloatie I 92H69 SUUS sl 10 Ho »in9v 29h ANS PAT 154 If &
Ai Hszvido eob ones mo stfto .esnoduA S$ gel pol axghzonnovd) 29h onieils £ ob sonoufinit 19ibrit 4 HE
| do: dintisq o9ls9enfi718- ONpRSIE GA 12 Sicsviv O1 ME; PL Of 219V Rire SC 6 #obtoqus 26timif MIE
| jobiqh.l 29h |°.sfnAs9usrl Hibènt noroët sf. 9b 2olenmins.ds 23169257 289 | sT2
j |: Fe IHp 2e: JHpie )odq'ont 35 29HDIMOÏSIIS RTE 18428 | ee
| £ es REP , F 1
1 l IS 9TG AO ons si op ip D rs SP to ortnos 45 15Id19H {à 291 pr sjod enoiuér e9if "1oÏUb 28b 9101 st iaseitislot pr RS UE
Ë re 1 fammif Endacapleür 12%6 | Macrorhina elephantina. |
À | 8999 (ea iSOE , EE sr à Zoe. Sigrno 1 rats 6 sa Felis babe 13 Meriones albipes. 101- 10809 ne 4 1h “
fi >91h Bobo ZfI HOLLEc 0 cpardalis.z 1; 6901107] 2 ARE fb Sie J [OT “ ‘ob égecté8@ ÎlE
Alactaga Sir nis. #4 ‘snocep fat Juairy FT PRE tigris : 3 siensis. 77-87-108-84-118-,, [ll
Se Là re ion F} HONTSENEZ M !— viverrinus. COPA) ME
=: Anlope corses 11-127 Gatoblepas a en. sa Gaza Fi FoBEPSrro ip 32 fé 26bo LABS rse cr ob ot fe
#4 7 cervicapre. “+ 33 | Gerb 18 | Écta billus. 1: FÉES
s | Ai es à re Gavio siérmglh 2. fo itoatt@T Éerbillus mgyptius.. pere 7-2) Ve (EE 9 Boitulus. 89 foi ao 8e Hunt
+ Re nre L, ee MS RP" 61 9h 20 29/00 0 9b ob} |
It Ie la (gén Rep 29 Fi AE k < AS a SI RARE EE Lodiis S : ie Fees LE pag" fes di à il re
| — sn airs 124% 246-332 pe itheeusoruboris rrnità a | campéstrisioerfie EE ,#914<muaeu re QG: HD : & is Ï fe
Î | ur valis S. 323-332 ct ja . unijdc. SUD Ur garamantis dr Shawi. 07- 109-1171 14 Le
ii — taivus. :Cervus Aristote 73-153 — gerbillus. 12. 2.26.27 , — Trouessarti. '6940t A0ST re Les He
| | .—sgtareelnsii0o7s 19. 2198#40119 2016308 ss -5b fort: ATras0 irtipes. 1t- ets | M prie Tr. 127 l +
| — _monticol: avi anus. KR _ 982 1-95: Mics ue de ? 342-348 HS
Il oo: 29 D exe Es SUIS Ve phés Hiust e HR Gers hr" AT ED Fe 7 ce j Ve
| | copies aobiire sl 2 rà @ ITR org | Zeus 5}mtÔ D: a HoBAsL AE
| + te ae BOULES € Yi cinus L. Tarte eu gosbe er. ur! RE ; # LE” $ ;
fil is sub UE. 2501683332) GO ri ñ on susisnto feub tas ozeldotl-noltiff » |
Hil — ter 1-130-246-323 Clogents paca nis PAG Pac ‘133, ] = ane Ho 9978 891 as 1 DE tai acte ec veizo" F: “aps il
Ba 471 obus gueréZä. s 3 pygà LES RE Le du casiu oatidolrén me
lenoptera patch. 12 po Sodecirtue + pa - ps oietense 07 eldod4>n nie ca dé eat * 276 il Le
Balo pa Distay 142: 7, Aa Ry C roit9: 12 Hydropotes, argyropus. 91[{rfAeufT esebnau 192110 MI] Des
FL See ay Prorge09 2H$9HO0TTE ru F9 notioellg LT TO Ebstithe LURE ongi ab vo onto 13, Hi
Loselaplus pi e9 cast je his yuoxo LCR ja5a0h Hypudtensrgentenll9l ©? «333 Re Serie Do 0 SPORT De %
-Brachyu _ odillus “enr 126 obus onctuosus.. 8372 sl d'£e usuel us q US 18 asia 11! à
Bubatus te dr » —, 1 emnus (groupe). 32738 ? Himariciaus. : L'uSe
man. esbiydqorbrtip Sira VD 9h noil:48r409 NE non eva 49 qu ÿo anthot hits 1500 129" Hi
nez obil ro sg |.Dip us im R | 11-236 — ANnONnpOZ, AGE ET L Myodes, eprélo'h € Ra Ta
mn PE it 008 4 Ha RAR Ur | 1 desérti] 2° ‘2 if er 85h; 39 AUOT. él _ INatut rufa Il
| castor albus. : 230 — hirtipes. net EE Ah Lepus aigitus 7110 dt 92 86947 pétinomus: Cestünii"| ph 25: |:
fiber. — gerbillus. ‘15 196 —. Cuniculus. m3 269 ue Sels (-otmise 5b : res K: Le
4 ——— - Sumatra VELO Pret NES Îi
= Gall. 101 IxAQ < sf io Korg Re 6 cg REMEÉTÉDUE 1: 5 : AT he ssh. RE LS H
EÉleotragu ; re 7 à} ten 15:
Îe * met me a cf è }çr< née PR PATES s$ 1) Fe
— variuss}ant) 29b ou | 2%, ÉElephas afniennuss! — T5: 282 — pthibetéinbes (ro 8è noisss Ip He aktyfuss | (e
1 * Hire
- Réd. et
ia à 24
RQ
ra
uigar
418 | Patsornis orquatus.
LE- NATURALASTE
Otaria falklandica, ‘146-471 Hikrhrnttitis leptonyx. :1446! y- Calamoherpe arundinaceas 11463 Ex peste En Rte
—H ri, | 446 Sy sos barbaste lus. 522 | 0 rea.11i1q 0" 1021469 RRRSRTe
= aa6471 | Tâter 126 fr x fumé ; La
tti. 446 | T NéFiCO ola (genre). 34 gr ColuriO,. hour ellorrr
Pächyuromys. 196 | Tragelaphus scri ts 33-453 = texcubNOôF: 4 ro1n0 eus
uprasi, °411:69-70-126 Pragulus kanchil. | 183 Larus argentaius ue 102-334. 1
. Paludicola (s s.-genré). * 343 LS Bebe (genre). 30 34 or märinus, 00" 594 0h
adoxurus Grayi,.""# 353 |* Bec tu & 21 HE] BBD pr minuf js RSR. 1|l
à. DONS. AT — Cr nacenie tele 541 — ridibu «ur 20
; 353 — chilensis 471 — tridactylt 7711 °502 AI}
D ddr spapieuse, 13 £- sycne 541 déptoptiipe mets, RE If
” Phoceanus com 164 — Daubentoniri! 542 us parasiticus. PS3 ||
Platanista chnentich 164 = emarginatu 1549 }l:Charadrius cauties anuss 83 duntabe K r à n'E
1 te uritus. 1,5 01 _— murinus 530 — minor. 483 Prune Guloris. SE ai 3 162 |
Psam 11 | Natterei. «161849 |EChelidon 4,478 || dhimosa œgoc su. pas ss
“besus. 11-83- 197 |: — nn 0842:571 || Chenalopex. me DATES 278: | chinaria bor ent DV
Roudai 11-2127 | Leucip 11525 ‘Chryso omitris Spinus. 462 o03— sen 4
iinolophus Blasit, 514 | esperugo | (genre). 21583 || :Chry _. Pipes Huoes gerr208 | à
315 | abra 587 || (Oiconi :boco 498 | | -Lopi 13
rrumequinund. 50] °E— borealitl 2H © 324 nigra sit 20 ba1898 A
Fa he 501 — discolor. 531 Circactaus gallicus, l'TONI uit
Romans ane, 13-197. — hlii. 540 ircus Se, PAIAIETITE 445 | ,Machetes Lo AT fe ga
1-12 —, ,Loisleris 19,892 | 80i— se aitelto. 24485}; orgue albellué,
amaricinus. ns UT SE MARNE 2 D En 0 | ruginosuSu iv re TE : eu F Lui
ee Le 407 RAS A: LE PERS 1832 | a a glaucion, 4 502! Er MATE
fi calicasicus. ct <h 1407 — ,pipistrellus. "7839 | Gaccothraustes vogons. FE 46l lcpaitc a ii ss
— Ivus. . are (70 2 serotinus " 1524 ‘Colum 1 11483 ici rr RQ
1 persicus 407 | ‘Viverra Poortmani pi :rrfTa rt 483 Milvus égal. à re
Fe .russatus 407 Schlegeli 1 «ol y mbus “ælagialite diet D4 Motacilla à ab Hits
eu BYTIACU 407, Æoracias garrul 448-454 | | 0: ae RE :
" 1 Œorvus cornix. 1; . 320-454 Molina Si sIL1462
ee ax. clio 4320-454 À Morinellus rie, ar
cÉNÉRALITÉS Pre 1e PÉdass | Milaria euré # os sr 46
done de Quätrefages. 995 {| — frugilegus 353-320-4154 Muscieapa Sr Doi fr
yme de mu EPS Lataste. 5 CS EE graculus. 320
roult. | — monedula 390-452 | Xcophron pérenopterus.
Mrouessart: 199-514 529 539-549. éss | MGR nee #0 octua
chez les namnières AAA TE Eure à Li one Le Nü \eifraga Caryoéhtaties Er
= ’ 9 | Nr al a Richardi. .,, 467 2,454
des bois chez es ceryid s, ul | 20turpix Danse ee fee PASS S HE >guttata .: oiis1Pi20879):
Dispositions des envelo ue PA à NT ORAN A A Fa par Set de à HE | Nifmieni fus à der mi Ido
. Existence Rire pi De à mRREEr du Muséum d'histoire natu- rex pret s. 493 | Nycticorax europœus. 1915494
il Î eric lt : ho 4 s5i AL ré À
à i 390 | | Lucu TT > OÉdiénenus crepitansis:.0q
, us ins mort y et d'âges différents, D' Philipeaux. PAGE éerca Re Sn où 1. Oidemia nigra. Et
n ne Bus 252-260 sq . 8: F1Oriolus galbula: fitre aoiisd 461 ;.
afbeses de] on nature. hé ‘aliménés Sur la sextaité. anegula crue! e à 488) -(Orites) caudatash194 6 ‘112
-htroduction étude, ‘4 campa son de France, “Latagte. 9 ‘'s23.289- a ANSE “11/88 tU nu on844 si 9h z
Fes ‘Cyan Venus : ferus. tetra) ti +9
n chien, histaifér He, pi inê ER bibliogra — 50û L< Qius brachy" otus.
, BETA aohramus. systicus. 46 vul
RE Een tn à
nn era ocsenens
| “LElérhant € de Londres É DIBUE 200 408445 Cypselus à =
;Listeg ANR ir à Palpiaisne (a. Gadeauide-:\,/. chra amus s séhyenie icluss, Jon fui 46 Parus. à #1
HEATES bOgrabe Ré. SEUAT dre vol Dendrocygna viduatäuol 0 lis Lslitus. RES ok
Mau mmifères nouveaux. états, F Fe Lataste 1221-27: 36-69-7728. mberiza Grau neon Bios 18 de cœruleus, ; 1631 er glgar -
y On HOT AAT- er ŒEudyptes di aderna trs AA . Le. Cyanus. GATE io ALISIQUY
obätre double par iiclusi D PA aux. euonnd Audi ÎH<e— nigrivestiss CR D ES major, 1 VOSENEUS. TONNES
e au es de MÉnuAT ne Stris. ; lé chrysolsph re AR FR : 446 Pleiskét. tr 1 eq €
réparation marmmifères, Réd. et “dir : L SOCOMisroquisé 146 Yasser moi 1. EE ni S'U82 mp |
S persieus (Erxléb.), L taste. © Embe riza ho Rene ET: Fe ere bd ï lo
"&r la boite à seen nl pa ps À Let Bauregard. Ds pachyrhyncha. 146-47 estiCus2' (ot aufiba |
Bèr Les Lee et Elan ruleus. Éandion “Haliet us
De es ‘ap ins, “Lawanié. Riuber “a Su de: à élicanus minor.
st LEUR etai Ver “ Fal a EE “a 4 | k ge |
° dr. (ItuE ‘alco! co TS El { ns mi “
4 # $ He - g de face. > #5 toy tr Lt sé ie cg
PRO NE pu id — -Isubbuteo. # 91493
k rs go Ë É Eye dé THERE TIRER TANT ET ter / É. tonnes S. EPROEIS fl Lt Toi srquata. ob saréi re
a PAMETT STE DES CES Frs situ) sust 918] espertin re ‘ 5111483
1 FR " ni Lipe He og ioingilla eng ie 2 sauf À Lo 03:51 "Try8 2 pa
É Accipiter Las : Aptery Bi: D, k mont tifringilla Si om 10% la cyanea. 2m
_ Actitis hypoleuc Aquila imperals. ibasti 4 2 de ilica atra, AUA mo 195 | ERA Dr . 8
a he. carpe if fu “OI Pitt Rien < Jai ds la 1
i Libé k Si GE) wals y 150 | ane a uscinia.
HN M: Ha à ab le pennata: dog eu . à Je g— “sr borne os £ jor, pe ee ub je 1
| on nee d L à xrchiute L pus a ant js cn L 29lfi ! Ka xs ana
L'Æ Tac ; - 20 Re de f iyonst 1 SJ } À
La énee u
F AB ispid Me br . Ardeola minuta — 5 Fe 219321 trochilu 20()
- Ampelis Ru * Argus Rheinardi. colopacinus hà j
| Arias D babes Astur palum barils allinula chloropus. 639:1498 FRA dus.
boschas. para Me 36 sl s glande gYEfl sogites | :
RE 18€ vi HO! 384 Ki)
Botaurus stel £ jum n nétrhs 1 ewmo%or
Bübo magellanicu 3 inérea, : --FIU* 204122
L maximuss el “ns 09e as
. ‘Buüudytes flava. .zi! PRES CPAS ot do y:
502 ue s con:att Dre «4 rnis Module no
ñ f Bu lis riseolænoliqtorqus a LEE éBire les
sn | . Buteovu 18,21 Li we à
patins su 8 &ud ne rustieas "1419 radis
à CAHFAN UÉON ; rochelid: 15H28 ch
4 PO PRE natris SUTTICIS D
cd mens
LE-NATURALISTE
Pratincola rule og
PE ocellaria cap ensis.” Se BI EN
cs JT
Sterna minatabusie qrodome
Rep pair habr pins.
q A M3 4e
ePA
Vérpage inédite de Jhistoire.
létessus.
| ténsidérations sur le genre és
LATE on ae see LRNTRER, À
« 4 10 i
| Nos pour: servir à à: la Faunéide
alluel, EST ie ans
pa ar Se
ot r
RE CEE ujo ee ET)
Fi € PE u Le l %)
TR pt HASTE DE
“ir Re Es ve Ru
| Si Fans oi + “ PRE KT
Pme
ss A2
sy:
au di kill
, 10 ali HÉÈNE
‘po
ile Fig fi
M hi d é set VIH BIG] 2
BYE Irun nt 59 SA Roioe ON
CE FT
+4 211 çon: ni Pa fo ad 0 BÉN
: 34 'U75-445
shpol la modularis,! 468 | Slurnus suis rats »irbili8s
rex P: Are HZ — 509 È rare sic FE 45
SUUogyps Eau HA4688 “Ryl lvia atricapillalou dries:468
sittacus erythac ÿ 205 hortensis.2l112011% 01) 468
_ Pygoscelis Star etie «a 146 or ani 21 argus
7 À nea- TU er 461 Fes lus i Bibiatie. ga ae
de “Phalassidroma.-pelagieæ.i lo 1 "501
poniune | sit “re Fotan lid k y rs t
" recca 2 pi us/158by1l 11498
talus aquaticug! 11" F6 griseug/ini: 49
Récurvirostra Een dire 493 ‘1 ochropu 493
Regulus cristatus, 469 || “Trichodroma variae 454
es enics og ° AL oEIRORt re
f eytTi
i seuls au “in us5 vi 16e 11498
cilla C 8 dis part Pr)
| AE ti 468
ea RS TRUE
HER A eee zu 888 |
| te pilaris. { 468 |
11. torquatus 0: ! 467 |
21/06 viscivorus: des da
:Upupa epôp D4 |
ns Uhia tro 11502
Wanellus cristatusi 2 ris] 484 E
u 479 |
il sse-noix EF M
u.éa 1 0 èT: il M Ph |
ge, Réd. ë
rique DAME ne ji
6E
el gs . Paris tai,
2 4614 5-483-44 re ol
nramites, E. Dor Le
| Cr A fI
Een He se
QG. "RtA9 AT
tes L fort Le |
EVE saut 20 IS TLLOHE D
S pSphcEs UQE 2bT320)
E- weyptiaouss di sen
] pUDI 4971
Aacerta acsnthunEil Ho £ (TE
Hi
incus” pie JA sb
De pe Lee lat thpudiansse es es Hi”
lenosaura interrup de “ 1 sir
üuroi Vipera berus de "NTI 123
Grocodilus robustüus : one à
ÎTÉS
pot iens; J. B
thélium sécrét u rein des
ue de ces
Méuhième de” a Fes piration che
% LS # UMA TA, &
= û 4 NY :
—_——— =.
| sea sur le cmiopét} iisignius,
| Fe e sur les eSpÈcés. à appaten t
| | lience au na _ jp Ti
| (Sssle ras rs
2 dog
D ch me
5h HIDSr
E: “Aéanthias vulgaris. Aonien _2%6.
l Ë Aüanthur uso! DL 4
| Lacan à ALRQRE se ||
Su)9
)pel mn an 20
y 2 39 .
alis43$
vu à so
Fe - crep tusi 2439
‘ER cris 7 ok ee s0
910
des À à venin du crapaud ça als à
, léd Chéloniens, cg À
De
Marius, H. Peracéü} C Ç: ; pe” É ais
sh genre Cteñdsäurs, Fo ï
d
; Valery= ayet: 11210 H10211806
e Mad HE 4
bhstus agas ”‘ sn
dé fronouiles, mie in
Ghtetodon ©
LT Ee cite, “hou élosai A
Citha cthys spilop terus.
à + ape noi inPata to 110899 | Notothoni 146
ELa- rysangYrenm dt | 293 | Plagusia lactea. 10
cle ra 299 | Pomacentr 299
Re formosum. 299 | Priacanthus arenatus, A
: he 293 | Pseudose A 4- API 300
Hola canthus ! triéo 208 +); Su 300
Holoc m longipinne, 292 Raja macalata 297
Gtanus So uben 1s 292 pun 236
ké— chr 292 Scorus aurofrenatus. 209 e
IE jocu. 299 Tatesbyi 300 WA
Hé jinno tn 292 Scor rpæna Pindient- 209 LE
Lyeodes obscurus. | -47 Seyl ium CARRE 226 LR:
Malacosteus niger: 242 catulu 226
‘Melanocetus Johnsoni 389 Serranus mile 202
ra mediter 34 — Mentzelii. 2 fRLS
Muoides flavolinéatus. 293 | -+—, niveatus. 202 Le
er melanotis 292 + }On£US. 9e: 1Lr
tMuste aris: 296 ;— ouatilibi.
“Myr prets jacobus, 292 | :Seydium Plumieri. 299
:Nareine brasiliensisi 295 À : | N
ji
HS AV
FRS sur les ardons, Mégr
‘Fonctions de _ se Mutter mé ou super-anale “‘des Plagio- à
hard, 226
Form ation des feuillets émbryonnaires chez la truite, HENRRRSE, 250 ,
Graue-pau ard, gi aux environs du Tréport, Gadeau de Ker re
Fe His. marine, 201-377
Note sur quelques cé oo de la ioué E. Sauvage. 292-299. !
RES recherches physiologiques sur les torpilles, H. Stas- KES
sa D de
Baherehes sur le pancréas des Cyclostomes et sur le foie dénué te.
-de canal excréteur pe pe romÿzon marinus, Père S. Legouis. 4186 : 4
LE rés tion du saum nr Cälifornie à Yequarium dus /Frodasi ; 140: EN:
é veret-Wattel 6 artet. 207. : 1:
Ra
BE là ‘ligne la latérale tes” poissons osseux (Sède dé Liéoux), thèse Jus
compte rendu), M. Girard: Ë
su r un poisson des grandes Ur de l'Atlantique; l'Euri-
CEA pelecanoiles Val lar .®
d'f H AUS É
ei Coléoptères |
Rs ‘JISTÉ DES ESPÈCES tn SRE |
nthoÿ enius hello oides.| 54 Gus panteit latest ES
gen M longus: ue 1 0h 1h lugu is rs À Farinest:. lou: j
Aénxbodera elevata. 62 Sr ss DS!
ete subprasina. pi Due THE. ee :
< lpus a rire 487-195 479 :
en jm FRE 1 78 énants me
Mielocers infla ta. 416,1 Câtascopus. side
Adofetus albohispidus. 1,364; pose Sala 192 ||
er) vittaticollis 364 bee 99 |
gabus brunneus 326 OPOS. Eh ie ARE
Agrypnus Olcesii. 416 |, fra nérvula. RE US Al
1SÈS © ‘pune 14 Chloœën ao EE
Akis cordicollis 446 ol tus 1 1
6 tingi (11 L 88 Chéloh um LHéurathrh 163 ||
ara 104 | Chevrolati insignis. IT 1
i 447 | Chryso pi 4 |
“pisi 447 Gdiadela cinctella. s. |
(Ahemia opacula. 191 | Gist aa inpressinseilé ES 11.
46 | E
thia. Aid Oh Gerber 59 |
nthrenus museorum. 212-3349: Ledereri 539
Apate Lie 2,205 —., Perezi. 539
Bagous odulus. 485 tes 339
ie T'anissant #0) 271479 | Cleonus bæticus. ane 7
_ rdi, TR FER t-eli1448 Tor” riff AE 446
Bémbi error … 18 | CGleoporus cruciatus. 189
gps D ent 091, Rsirremaene RATTANE 7. à :
iceus 15 ansg 531 s icus amplia '
Se catudt,98 | Gomprocephalus hoëshiel -”
© ventricos one set | -.danus. ü
Te AnpEraonnaE uyrug 93 | Goptops ] pyrainidalis.
Brachinus. nL-é108 5-46. 6
romius vitis. moe æ c En Ale
tase ue HUE 68 LYP on elLIe Sont
pus “cephaoë 3 191 ydrocy phondiders
“#2 parvico 191
osoma Cara
aria gloriosæi«#
ntharis ar - -—
ntharocnem -
ar. SET EF fstivus au rpl
#4, eupreonitens, v. Puts: Hal punctice
ieysi, v. atratus, v- opus. 45:6 Dermestes lardar
rabus aurenitenss st:000r048 | 1 esrmidopl 1
ec PAÉETIRME MIE 534 j Jatus, 5
a
h]
.
dicella Cloëi 15e 18 “4
fyope marg aUellostd à slosai fo
riba
#Oiwnimor phus costu
Microcëris Spiniger. nage 5
rer Te
Î 511
LE Se ä sa
"
19DIA 81340 Fax .È
ps tie
ladius ab * A
One prete HI st sl
‘Oryctes nasicorr rnis, RFO
‘Opilo clav au Les qu !
1btiorh ne ns : 346
dr chutes us Je 2: bc 4
lipen-
9YHOG Fe He
3 le
Fe tt anatinus. ê LA
k 1 "1 111}
alé [
cou
t
- Goliathus Pluto
“ aliplu :
“alticopsis spissicornissrai)2 A9 dE
(4 LL cree let
elosciadium nôdiflor
Dis ere 0 oi did, (< En Pol
#qsr20 8]
LOUE Fini. Jus)
es longs, H) Ha
HETIQU 4 9
rer ah D |
É in
plonyx
Ar opièrus “ie icn
ollis. ‘
‘y drovaius:e Era Le
4 1806: sr der
done Blanch
s postfasoistu
di Luis “arabica. dl j) La
ce
sb:
5 LA try in kon
reel HhaCN
V LA hier
* eunige
Hoi ge paAdooT 91
ire) lito HER qe
Sas
Éclolonths: vu
elyri 2iz0cû 0148
Fr] ol 89
as nid eunedie
eRpohon St “ee
5b 2
“Ostethus:s Se ve
ae Tigr< 5838
| Regy ») ,G10140: 199 Dh —
pense ire. 20 sBN TU 02 at
Y'IS1194 19
zéi. oh sale
PJatyrhyÿnchusbit pete So1194
5 #4 gritié 19
uso: : 251934 f0brq 15 78 !
: al 10 2 78!
Ps
5 sta)
10
8. ire 59
ke $
Gsls
ones. 2: “#3
186
idebrand
1 f
364
104
x— Her 1528
las pubescens fre 2 Rs Eh
son euoin ë
sine pes 58
>
du “Orthoptêres de “ri
92 | r@rtho ee in
is albolieatuss ‘al aé
ensils 154)
L
#6)
“Orthoptères
LISTE DES IESPÈCES
5392059848 | | ÉMtis religidsa£ 212°09011E
Si9Zz OH à à YA
189
k£
6
JC
Ho
cn
IE … spinic ÿ pes ti ip
il Li s domesieus, ue
toma Saun
HE japétus:
là :
Me GE
Bi£ ani tt
dersii na po
ASE
À -
atycieis grise
4! à Mn eonotds
et _GÉNÉ tarés
nds
FEAT del
É0e sg sua ti 1€
SO Ebpters € aetana éua:no rh par à ripsi t De B net>Hiupl
VEktotteri nt (Targionik _ dibliogi aphie, Finot ( (Ax}iiy 96
#Prodro mus dés-Eur per er oifthop en (C. Brunner: de Wallen
< My), biblozeastitn ŒFinot (Ai).
BI 9
aphie, De
ad Pancic),
se 0
2 eH1191
ne n
582914 M0)
6e BA
0° Hÿrénoflères
-Liiéte/pés ESbèces
+-C06
ul.
Jyr
PE Latreillei.
2ortdit (408456
ICT 39: .Pàf 4081
ER Er DATE 89
rü bidi. #
sir sue inodi (rt
ay fiecoxenus: 22h zu ie 13494
Peer ii] cubombyeinu Souq 29h :
ory10 68442201 ares cidülu | Lis
Myrmecocystus albicanss' 200 142 -
A49-#52
430
2986245 fx, 4i$;
567 Ans a} 404-149.
sicorhis z :
2]
uso 1906) 230
ex albitarsus
sésars Te JÂ)
aticus,
.nistenadiloi, ÉRIT Loiyidrus-ore i sfls 10862
Ro FREE Rd Tu 1 oi Damtiéayson cuis 4e 3108674
938 1 an. sfozok1disconotatüs."l 117 4: sil
Betis PRE oh ER tv 459, }||
Kéatal que de 64 M. 9f SR .Lexilis: 2 sv19248674 À
ÉRrabro. fossorius. 4 co 3b 5h 867;
dé do
ussBeccarii, Soi i Lie R
a nu semiCoSta lus. à 101
"optocerufac 1 le eufonori?
@ Ynopticu ni sivwolorf
ë my de aa
4
AATIIAHÈEAD
à else Fa) re von at
à 0
sky
Fe non
SSHBITÉÈ SABLE) ,2:
dre VARIE
y (GP
no 2büfideH
Hubs CUS
LOT gginl |
anse 294 5! ti ÉAe
sms Dés tidh url
ù np
à pion de coléoptères
iptior id'uncOhaohati
Il ha
M ser d'un nouveau gétisé 4
| oi Diagnoseside lcokéoptères: oh
+0Di dbbéb $
2194984 43q at
D Ponenr
‘hou
et Stenoria apicalis, D° Beau-
Frmsies FE ain 89
me ET
tn Mdr nou’
uelle-Br retagé. :Fañinsre,
réébrionide, Fairmair SELON 149
a
ira
\ Mt Du iitoallie PS
eé’broyeurs, Chétih!°5
«2U9396201
#iidiri
“frematogaster. 1691104 ,514081: de FE industrius.
BE SE a 16 ke 5 Lio 82% 4 la w& chos
01 scutella de 63-3271: Let Jomurarius:
Y tus h Mo et a
% Alo opusise ra af 2f Aa ca
detre Zonabi. heidol
gohchoderus. san ds
À D MGEN NRLOIOM nage
HE Le
"0" fil
gran Ter 22 M 115430 |
102-103. .h
“port AS
us. ;
ha : rl Mic!
ni 480
430 |
2861 d
me di
einer coarctatus.
omiformis.
rtus varicornis.
tipes
j Hiomernsx bar
‘Ponera ces
0
64.
sil ot (ioo474 FE
TE — atissiiAo
BiqolorsAÂT4
à | <Solenopsis trs ei su:
L rt aRMATS HI]
XBI89 Lamodos jai
€ one 8114 JB) = 14301
Glypua À drnnitaaplte 03-17 à
germanica. "ou
.Sluri92
ru Le itdotsrt 38
) émoz ner k
2: niger..ii
eLe ptothorstubarenite vulgatishe
1909 asidoirsq:. 2odg91t +
854
€ MonomoriumPharaonis: 63.4 Dé
ktrrés! 11. sis eublotaig be
Jelmidois sidqoie
AT Wga Fu RAS
. Carlet T4
1LE NADURALISTE
‘Les es aptères chez les coc ieñ ir.
ATAconthla ee 95 1009 81940
As Lhrcen 450 :
813%
£
.o1deTs S@RSE €
et quereus. 217122 — 206 FH
D 8h — serrula. sibout +206: €
| 86h — trifolii. eur — 906 «| Hypery
Bachysoma: Co deraatie —… 392 T gncurvariaumr
Brep
er |
ssetii. 437 Larentia viridaria
_ Catephia alchim
Eu
iparis torse
jee la “puerpers, sua _ 7 bits
ir10{ U
LEN
LAS [Sie
dassttb ES 00
FR QYE enr eg | PIS
a Anis. orsiillont sf eToiSaNc
Em art Fe s ts na,;ve
+ x 9118) cê 6180 IE etrocamp
trapezina. de 475
Bupalus Piiariue aber. ist AT y pas ocampa otus.
— marga aritaria.
ne des hémiptères de Fr rance cdiens RE bibliogr! cd et. Dir,
mruséoteHa Loi
r1a à
norarl
DGE
gi Ter 10m OO 169
35!
iTAcrolepia citt leealonig 87 |nesyehira “astellinas:s Hoi Lt of
8 lia ta 2ilu# t pudi a... 8919140
= éroni4 nana: 2U2197I0475 ipeitephita nicæa..ni992zs
isopteryx'œ@scularias ! 2/1 294 s Cory ja f9ei
ocharis siga nt 212001010400 ! Diloba cœru g6gr7 14
111| tTAttacus Pernyi. _s41884:952 & 1 prosap iris 3) A1
||} “Blabophanes nes 4 Rae v g WE. —
{ll | Modul — 150
15
19.
H
à
21854
} 4
hé
canthe hyra purpureas TT 84 Galathodes iarionis. <
re # qpinie jeinlas 0 16 sm ngipes.
La {11 { T maru
| Bathynectes longs 34. | Halicareinus
store ophium.: 1228: À a,
ADN ta ù 1e ou = Pla naesa magellamica.
t hus ru ryiHatus eu&, E-Platyarthus,
“bin re nor sa cis2240 do Pelauricas/2 11752 29
Fr eonspiiles re à ROME ?
fr a ES : ak 1H
2h Five illegé
te
Im OLA
LL rieure chez les s syrphides, Gazagnair
Ù Fes
289181
STI
Hémiptères Nemophora .… swammerda- ., -Pieris cratægi. 34
2 LHSTE:DES De .|c Non nr 77 : 13 punis cratægata.
4 gi £ extilla. cirofaga prœæla 140-141
ra y * cn 21146 gs 8. vs is pil Bis sn 107. rAoctua segetum 255 | Smerinthus Austauti. 359
sidi cui int 1 vera DIS ae. 4 -Numeria UE aber. TA — . incarnata.,, | 359
: Hs % DH rar . ir 4 Ddo np bident ta. re ere He
$ DES logi pes He ul ere tone 298 1 À ] audingeri. 319
FT “ste, i. RE pgi— Vas Heat T at se ray a “LUS 66 | Syntomis Butleri, 134
# nr: HAT Ils corhealis, 72 rt: j 166 5-r [EC
8 ER RAR ER us, au ThRE onintals | parrait ques 4 ten “brtholtha, nitata aber. uni- Téphrosia £repüseularia. 1,0.
— Coccinea. -194 |: — lurid 442
uni Le pe 233! | Pa jen area Lee ä. 326! Teria At 99
- rs butte . rs u REY po fs tn La Rortrix viridana. 4
ï ad ol 4281: merus bit it « hinandra amataria 326
pi à (I é 40 | Pirates brique. à 491 1 LS Phlodes pr “RU. 134! ;Tineola bisellulla. 44)
; (à 4 fé à WStIEC 10 il
ar lopi ca iger en Tetraneura ulmi, -/°1/10:253:263 | GÉNÉRALITÉS
u 106. ït 92 JT CG s£lon ni gro LE |
> sol CR Voir ee (den (mine Sprache + pre doi vi sl dore ations nouvelles de lépidoptères somgte ls ?. Thierry-Mieg. 437
Gos koydé salon } ASS roche 2e nigellac nb us “Chenilles dés fleurs de éitronm FE Laugi | 373
_1Jalla dumosa 119 |.Rits ni DS Tops il idid ,(17141-58 : )E soutien Mal! DR! Pi : tee “à
28 | Schizoneura. LCor ÊE 8,
È | S Ë se ||!Corycia temerata; ses premiers états, Chrétien’ (P +). _S17
Oxypleura ae ee cord booyn RTE | TR pen del iépi mar ère s de’ Madagascar, Mabille (P.). 99-134
Ë . s. t{*Entor no ÿ
Pamplhygus Boy. | :Vacuna. 107} Faune des lé Edo vire de Pr ance (perse), gere A ev Réd. et DR me
ÿ e sue op es SDAEUIE érie.
grh ot Fetes -]--#26 her dadwcs 1INote sur le Papillov oistamelue D “Val llantin _
EE dés Ër LITÉS RIRE AI Lot E le Duvrage > sur les papillons de l’Inde, mah e e Ceyla
xs ll te d : l'e co irosia Ci posture sé dei certaines liparides,
ie
Heniades an tRrO PORC de , la lucilia macellaria (Francis
Hutingto
uit du Psyche, par M. Sallé
te fourni sde et supé- 1,
Pro SPA “des larreee 09e: noeiea
LISTE DES is
.Scolope fr
| Telphusa. fase" sue
hr ons pour! servir: à Yétu Gebhylloxere, Lichiqnshipe {58 re l'Otus vulgari s,Raspail (Xavier).
s des Hétaiptères: létéroptères de France (par K Pu- R à M. Lelièvre, Chrétien (P.}:
3 ne D bibliographie, ee 0€ ÊTRE es tu me Sur es Mt Malpi hi éhez les ‘Tépidoptères. Cholodkowsk ky. 40 15
7 rations des rons, Réd lét Dirit-€ eitonocra SU | PT ré
LE cs E “es pucerons eontiémées à Liebténst je “ Me qu _ "46e de mob a sjet.de l'arbole de Cr Lélièvre dE in
- éTi— des pucerons les rouges del cie champêtre; Lich |! rr. Guelii, Cor “89
| ce? tensteincoidie me ET ia me hp er (OUT ? Xarithodes Graelsiis ee Vallant ui (le ‘ C4 39
_Notiveau mâle -aptèré ‘chez es coccidiens (Acanthocogau AC) di | «+
Dpnnensin 2H9HBIV ne dé : an he Diptéres
“Nouvelles » ivertes-aphidologiq us; Lichtenstein.
rNote sur un nouvébünsééticide du phy Hour. SU US ot. 239 10t BALL OIMPEENS ESPÈCES |
réÆuf Te l’).d'hive np ru eu de Laffi te (P.). BTBOLUT as Fat génteniniée dé 178 F :Lucilia hoivores. 301
Lie c side ilus E | m 563
= 1 Î Li] à en } ot 4 :
= ||] A ervations faites en 481, sur le es et sur les: moyens - ns RULES manicus. ” . 46! Mfikimiyia furcifèrs, L 429
| de défense en usagés Boiteau. | oi aniiieaot o1ds sal À és : ‘#74 | |‘Musca domestica, "263
_Fdé— pour servirià lébade du phylloxera, eau. 30)Siû 44e) | Lu “Lalphora vomitorta. | Sara; 339! |: Pediculus capitis, 212 re
td — pour servir a du phyHokera, btenst nie 0: ; | 214), Phora ima, 4
| TiBucero es latanier hlenstaincs 00 slloiu Te : | “hiro noms mods, De Ed rte _ étra bn es. 4
Puceron tein, Brrôlonydeniq s 1 it nr ot |
| biQuelques pr ne … (hp de . Savoie, Tienten” a à 1e pme FEES à SCI | | ‘Sarcophaga 1 iterius Es
.H 4 SLI ae ë. * s1 \ | ” L
Le Sept Uues sur lekéetierpns: Lt bodort230 À Chrysotoxum, Re LE) “Sarcophila Wohlfart. R 563
L OER — ve les-organes a paterns Hian hémiptères, Moleyne (ler, a | Na ferox. . AC HHUITS TRÈS + À ER is edicRol er 108 LEE
Sur le phylloxerai: Tangioni-T'ozzetii Ma d'au [30 iens’ oi ne HAS ER Nan “Pons 88 563
[I] ot — l'œuf d'hiver du vlloxera, Balbiani. sumonseut — 29 Février neura pabu rte RE
(ll DEUn insecte quivattaque le jeune raisin, Patrigeon. aanoine10 24 6 ue ut 29DE mr je 7 on iroMteue Was 5
5 ille espèce, nouveau Lènr, Recua Dir. Serena is | [étossina ange 2088) Île — lipeuroides/ 0! -27"11 rs | Éé
| HE HOT Papillons SAMIR RC EE vs matopota Phuvialis. 1.858 :Vaeelh Fr fe 4h
1 metr “ —… | Flaphria gilva. Et ‘20 patin. k 46 !|
. 2H])sdi168€ { io se HE à DES. L'ÉSPÈGES ai Hit | “Lucilia cadaverina, HET on À
{eCoss us | Ne zA94 GÉNÉRALITÉS
RE LT af
it dy LA LOC A EE Von «
DS rh à À A Le TR
d y CLEA RE (ee EL SN 2 ;
EN E ri
« Æ à L
2 tr 2
AJ
TE
DD 2MOTSOI CALE HO 2HOLLUISOU 29). Hood 81 81 :
Bb (De) impair de ji mr aol «nai
0 Emo D HarngsM be A 1438 M itétéa.
0 système apodé ; ent dé Janues pets 0: sipee doit
quart. cr Te mien Les cr ee M A ps More û = voi legans.” 1"
“ét vos noirs x i | D'ou 260 Fée: Er albidif Hoi aunicqi
‘É si de frei 16990 21 106 À Fe pe ; ns dua
6 qua faits STD x) SUeCTS es Kelleti HIS 78 0 sir
08 CTI di ne Hate tb 91 ue Ve Hacres 19002 32. 101 Optoma a Ë
> + AiGige 221-2160 298 2. 20l89id : 65 41@R ss ES,
us amertéd 29h. 162 suntye Ve RL RS HRTARE SERS Las i À }s
Me KR ua. nus. “Prépa tot (frg: ju” € mas Ve is BALE nus T5. “401 Oéreu “ls ;
“£lx} .1f ee »i os
Megnin 304 | Hi aies Rage 85 RE
ru heteropalpus. herertré pe ca. 396 ÉbC ie Ed Te fete a Béhydrotia spinosabro rte
n] . s 1 À + : Eh éd 3} Pie var. aeutii ina atau {; 5
Eriochæ a : rt al -ria “ne ra (fig.). 405 ee ea PRan id 410 np and ofl sh sun
Freyana “ahatinà (fig. ). 403 raohynotus ‘cadaver Es ere PE nr a .
eg anseri 404 | Tyrogl rum. 340 Fe Es 248 11n Parmophors eue 513
cer dhorloptoidsé on 101308 Fyroglyphus ASS 4 4212-331 Se, rte _ 119 ula. on
pes ent (OR 305 dog: dribses >. Het ER el Pa Ï Autre degreta, j
pi 22 . | 1: s21 “ | TENTE 119 831 fo ig Dr22
DEA a: ma NE rpio coltanus. STOITON TS vale cu pince vor FA 3
# euanilisdtod " VA sinotposfs A Li FA olx. * (AQEFETO) AG D il HOT < Es
we Hans 1e Fe cNénaurrés Sa dE exkéq ‘TH GO SE u= planorboides. 411 — Fra die ue E
PS: mailiiilecx euiinide to ELA EE 23 Dx.PYFA idata. 1496 pébtér!
fwoe gile w dos MECS TON 77 : Ii aq à) 291Hup
appareil as ele pan dé écorpion, Joteu Laits À 20" di é HAE ER 4e k, LR x us RCA JON. 291) 1 ra8 É
re “ | 'Méghin et De sn trs aux de sarcoptides plus vit / Le restrieta onfinl'f solo if eni: ollitrpaQ
Wessa of GOL. [OS AT ac HO 02160 te orbis u té 41 13 1 44
PS mou Mé fin : it Gap _—_. ar OO ane i$ cons 4 “bline ob seu So 2128
diouModoRE | 16e ; sr 1h Zi 2‘Ponda achatinas” ©? 21 TE RE
Ra ado € | y 38/84 DE tiup zHsHE \SROIL pa re 4702444
LS , ro A Mollu usques 99820 ‘— semihispida, ne | meer A CAN 1:44
si ts HASRRPER BeRtcR 5 O0E samenes . j: bi Fra (TE 20 Sbetfé HT 46 36h his
ina Raffaÿi is si lacs -324 Tue cat bare Le “Stylüdon 1 #01 7e dE Fes MR encre 8
fils a. MDN zen BL, Tr ütas upzutlé cts Bresse sb
= enols E D D plommatina, D fl 5 Se se Sun #3 roi ipaE à Î + pui pra ne dr à
Mnoizzrs, BHont iscarte { arriq ST EURE BELE J ge AT (8110) SN
moe. ift oi a Du î pren aviatlis, ef S È | De Ÿ vermiculata. à ‘4 Éne theobatdianal 1" fan
Le alone ci1y80 À Diilia. * :Si189ati Press veHicat:" oi ra 2440! | pu M rue fr gtiore@f
S ‘ :Hr12 ee ñ a J'TE 2e9HDA1
. oo ù + [Es GE A1: ea pons _. cu d de PR es See se Novo ri flarid cicerc: ula si ao DAUMIRÉ
Fe | Le AE oil : 1 690} Püusüla édliforniéæio2 25#p20 DES LR
is iissodoé r nn Cal “serpents
ï Sa à 14 11910 flo VE” iCa. | D a us «V3 99:11 } borde De M RE 19498 L “415
: mea; sie V9 a poraria. SIHSITISENTS BI El soh FH B22HOL (1 “ap Te HA ans? ip: oidqtoon1pié <
lstunols sol:ç! 18 rs nea erro SJ810109 | Ps : 27 tal oi [D46vo ne rs si af DRE 1.91 tira 9%
HU BEUUA “trona siercôt al 11969919 inosa i 4 mi # hf Punk Déco SALUE 09
6 GUN ee Phatcheri abris ris 4 ri eg Jeual Du 3 ue ô és ©
LETTRES: ima br 2i2408 ë neria ff en 9 cé de Ne FINESS 29h 183
ÿ NE CPE . brevieula SIOET “à À a ÉAAMAR ER 20 $. Min Hope rusrrs “ie:
PAT notegtlooit treplaxise* 1631 + Aans ‘ie ar ensis (29 “costu JR 92Z est6x 80
TEE alborehex felianus. 1 losto Tia manon. À eo1hirl cape Ji coguiensis, 116P110L 74
#— Armandi. HSroii jeu ilq sus A "180 es notroch 38 "ES Deplanen rue ee 19186
20 se bal Leosnoi Peas au tal BIFOS TL eoupgybpek SERpe ferriëzidnia D HORBUr TUE
t cata pe me Don GE dre ie fe Fnpauilo ua ï DE ualis.! 7 un e 18
4 AUTRE “ =) MUs. Fi inea tige : EU séleatastsvistott 186
a ps rte dix abax. à Frs + . does 3008 ils ML + fier Sr, 0 + 29donsrdsé
EN ls 60 AP — Schatina 61091179: 2 y ustatd220151) .À .o0gppipil pnalib xuovrsmr 0161486.
ok ab re dur 0 uills . ta. Fr PE Sao onu 51x88,
qu Weus arbuste F as | Euria Ress: He — mi
ui arbus : Pr acrocylis Lee CITE ; an 85-56
TS arcuatus. Mactra subtruncata. 0 M RSR dietat.
SET Pres na gibbosa. ; cp lle #3 3
pe ja Anna, 242
ee «ba Marginella a Lis sis uili “ Role “Mine: HA
DS aUinn mauritiana FAR ui gs ï Lie : É ap Le
il 8er b thild da. er FFT orties p1 4 re te onca Va I sie. f w
Eu anella nap Jan YLie NE i ee 1] dl con
ni elania adrarabile Sur 1 pis! ma ER Jen sas 2 É
et — tin it— crenoçari 53% ge v. minor (5
1 tite + ieg He) ur 194 euIuouy ur Durant 0) das oi cs
+ O0 cergeicembodgiensig. où nodicinta. ui ni TE vanosti el Here :
AN BI N [HPTRER =" dw lire villosa. li sit OR y uveé = ROBE) au Îf
Fra OI jai ; 106 cer (Mirormprel via. Bali ir voyana. , pe TE $
AATeENUCE “Ê— romphalia jpapli abh 6, 901 MI les
n : É. — els . | S nugigèra él PORAT) #
Nr: in 2/9 =: Viei ESP onodentaliur vitreum. 242 :
+ Pins yas. "#57 Microphyur a microphis. à Rte 459
| Eu au— Cicatricosa L se ne st de zonat LL BÈE
il: Le aphylœa us |
04 | à sus Pis ebt- ns acibnop Sons parut. ‘ Si + IEP a dix!” sing, | of ie SI
EUR et eh a ol “us crebristriata, HYRPT eskepaaus rc pénrneds si
, VUE nt Se sons fé ai devis: L 100. ulleri. È Sousul no.6 “Te +2 ES Sr sn HLe
TRE LUTTE Fr û ictyodes. ais SES x Richa ar ñ Aero) sou end
AE boots FT" hs dissidéng /<! SOLIDE : Sal Fin artens Lie) 2) Suégné el b <
o— Elliot data $ ÉUOD Save = son LE S . noix b SE
\£E nea. RAOMITEIY Hé) MNT UE : b a115244
fre pe pe ai A] a |. (Sa is HE -7e Les 1152. 949
+108 Fortu MIPr Ci a fa 50 > Æ À 2 HSE TP 2
À. — ont hoQut & î£ : 4 LE | PAU P A
“e, gonosl SE MU: Be sh) (à . IE
da : Hit s RER, 1942 : Le bise anal) sa ee
vi Fe Het PT
9 | nn
Tiphobi
€ enr Horei. s
carn
(GE ea. 4
j euro SoyI aginul
Ces pœa,rr4l; 7 a sinen
j na on An to 198 1 Organisati
RE dore : os Ï € 17 a a. + 4 RE de la bouche di <
(E Tr JUNE 27 pee Ê LOI ‘ati
Proc scabriu rat sed ziphinus pogaiaole 0 nr Reproduction, on de es Dochmiens ou
F pe 27e pr et 4 me orage dE | T3 Spor rare À ue Mégnin ; RE
Fropho re ie En pr pa f ca9t PA eg rue K mar ala! EE “nv à dé la féconqati a+
Rrbo filosus ilamellosus: | Lonatia bical agvolt ca 4 Sur les re on es stes ce l’areni on.chez l'ascaris A0
he. a ei ü petitia re RE 2 CE reg sue, G. Car let. s de la Durs Fe E. Li Fe = pe Te ns
Utiio D be ER de io Lt 414 Frichines ne systèm esbinl la déglutition chez “e 0473
Ce Rae ce IA je Zua Pi a ar fn ne 414 Ty e synthét les np sous des hirudinée
Être £9auOI 38 a idia, PTE CU _414 rAT. G Lust d’a S, Ur. S, Saint- -Loup. 7
M} SET IAE pl toi | 07? lubrica. , ha (Us itu M 45 3 Lg pa d 321
Classi Û étés PURE > 45 À of: es ANNE 2 mu
Less dd t} rate L tif Fa C0} ! ] ati
oeC. F. es form à Er ODE etes Rae ne
Puilles "der, Chi Hé hérite! qe la Nou o qu Protozoaires, ete. : vs HaolE AayrA |
oxcey. Fi ne! centrale nou vdi sGalédan 254 Vs fATEDRN 2 RL es sp . al actaltyardo
Fppuies du da fre vellés Lu peu con 9 as Ga] rell A ÈCES ON
qauiles on F. ra nues, st) F; Ah- = @eialol bus. radi Ag a0 ge | ON Eee poil
quilles rare QU Pen ennu ae #pbrodon 44 | À FT 266 jee s Ra Bas 0 BYE \
mis D ai ji: Anoey. MR 3 Auophenia RRUAAEDO 01(1 Apoture ve, at
Re ordina ; | 1 S-S0-68 pate sn QUE 7 ï " #54 gode “129
Re delle die Lbpi aire et es Phsitre DOM EU | 9 er 98 Emepodisegg BU" (rex: Wu LE
criptions - d Fo 15 ++ NI B orlugaise : mphihelia re TT gocrians bel pare
Mind e en Le NS onsssaume. de nobraus tn | oies dE nes ein. ae
vision des à ouvelles d s HR pr rot" not chthyo 4
is mens d: vb Jousseaur GE d'Hélix du: Tibet ne Mapa pr tr à ser Ko Pole (ins mul. 290
‘dans:le, 11 n: ET Let Fu OR =
mollus genre ste jet fe 485 * 31 À Leptog “s CB
RES ee " ls er
ë _9 . * Ir 1 + 0 .
faune son ie graphique Ar ee ae s Pret els a _. ss aseae ejep ; ieber “el 1 y mi Le Lis
Hist L: ma acologiqu gique a usque : s, P..Cho | 393 é as 1 Let [a po 471 At
À ee naturelle, AURAS à eue Ra ce 897 taste ana ride, es EH Det ulex b+,
Moll du s mari as.du AOC s, H 2e de . 121 Asterias 161410 LU _— 1
; u Roussi glac LE ht aies. ER mpur |
Mollusques . none Re one pe cé (bi born aphic, à Al Ê F re DT À “cali, trrortt na ÿr æ dfôn soualts: RAMTEE H car
cr. Hischiers olénoconq is angere 107140 pee Poe pates TS D Aires AT A
X, ographi ti vrais sm ie nus 119 das rinus. ik das : HE se : 2e 4e
que sur le ë au genne À Stente 88, À ia e iR. er 3 Hate. E% “à pi d 48 C jp 4 ngat A pe
No esur une mn ARS Ps u ‘Æ ect BE : Er ! à & 122 en Pi la ici ittég
ouvell aies DA uil es ES siltité ui 0 neca Re. : chii. ; *
e Soci que op: Joussean de 110 Bottryll f 55140 Murice Mules il
“he des né ovandi ae Lu AssA8e BHising y ioides FE 1e 1296 NT a placomtis."
ane Re de nai a 19198 vb 29 rica he ets 50
Da s rénaux des, NH sus 510 {us ue Lou EÈTS 24 98 OS ca beReAte, sida
AS nes _scementa embryons nue. QUITTÉ GE ericana. Le E- 35 hyende di
{ Jourdain. D tr AU runs de nn bio 14 bi ata. iTe 170 Or ychor e idæ. ; omA KE :
Recherches sur jen _ Res + pis THa(tA À ie ne : 087$ ge illari he OU ELES PARUETES
: eproduction de: s organes génit vi AA | Béissopsis rardeee 0011 NON 470 | Pelython ag à
FE Str ) es huîtres aux ges aan H C6 Le 13 ts 7: auf 0 LA oa lo “élehs
F Sér l'inne du système: (BEM : > f - “MR ‘as a rifer se ; - es Eupa Late régies x
Do) nnervati ryeux d C.Hocks is set shared snif pare TENTE"
jo NS SE Ts ARE | 0e | Épae RE net: ‘É nr. “ou
ee me nerveux di R&yMD D EE mollusc a dti | Ehilom QUE Parañeldingi al sHotoieR
CE tes Hbc | ques sul i omonas para 1 er à sous
# rs 08 € biblio L ‘60 s australis B fi © Citonactis pure AE P die thai: mi,
des PER] fe ue Gone yih rlagique; Fe autant, à fi faut Ciôna inte stinalis, nus Ennatula cata CHE
ER . GC He 7 Se Vér Fri FAnBER ns nine | rs Qi Le rubra LA sil
je a sul Gr st ï ru or oi petricola Pentacrinus. astert Le 98
LIRE VIS ssh ces NBI ic Dre 1 Aer £rEU.l Grau . ati Ü: a alternicirrus, É 282
. sn Sema corn de MT on. -2à
“1 sie ne Cb corn ALT 9 æ ENT ES
jar nom PiQue END |: Gite oluta Schultzit Que decorus. cp 2x2
; | Ti va Fra, HE fOd2 oe nn A +
FF Fi noma Us 40 : CA HER à
de agricoR Sn Gen sante voa 438 | P MY rat 1 28
his sa ray 0 aston streenstrupi enodiscus. duade 20 fullusia eristalg HE E
mius mn 268 a É Êtt ; cpteft lé TE Rat ta
“e tigonoce fs Ts9 sep Er PET Rthia mis s9A77 :'beE tte, : an
a ne Siflé 4 ut eilis.4
J É' ce’ a Pr Br va pula, er ds nèES egicus jt Lot ir osà." in 19e _ Par dura desid cum iti' Eu
| net br Dia qe LE. 44 irtiseitis re, d.6:+ n° Re ot
"QUE “Un Fois: as | pe” trinileata. “0 ha “330 mageliani | ï “12 qu : # rs
Re coststn ht unie |108 ER ao PE EE 1 roi SEE AS alchéllis., cv 9
8e, me 08 ad ile à; papier Port 129 des griseumn LS eue:
{à à He 1H F1 RALELÉS État Gare HQE y LoCrImus Parfai ie un bien 22229 D ocre ich ds $
s de mr mit 8 3 ae ON pes Ab HIST sd 3 atlanticdét" 1? “og2 tivos _ olensis, ss Îl
@rme aberrant 6:C un déphih, AIO SU lc PE à in iets ubered. dr _291 pa “dem a rosea! 209 en. | :
Len à nerveux Que AR Ni spOroz ue re Lien ee sa Races Sn zaste ce: hui “ nd ere c
struction iens anoblgt PO = sobre. | abolfies ti 5 ee.
de tions turriernee À Nés de É Eu cut dquo sg Fünicu egide. 0 É109 site
(o de fixa Fr CET Re Francé,/L"FrôneS. qu HS te
rsure de la LÛ à de la Sangsue orre Strulæ. angplaris
pin PR de Car otue va D ed. -
16 “ardi ordhinT AUS
pan qu ad Jorganisation etdu «Axe j 1 ETS et het
Aie r VE G ve Loyénpe #ib
nées, À. T. de RoCHebH gonia gramint nn
Igaire; J. Chatin. EP Li dérrmton
W. NY . Silleman. ‘stradiite 293. alteria pulex. more
je lander. Pret s20(t0 2 FKanunata int Rte PREMENUSS ,
te, SIREN OSE Lasers a flat, Has
r _—. Ge
89 . ;
orni à gt
ensignnt 8nHireñ
ee ne
ana ree .
. So Aie
nr ee
ie
reg
mn KP y 3 À
—
D NA A A
(LEN NATURALISTE
2} à or
L- : Alcyon
|| Astérie des
sais
FL A amer AtERE
des com
pement du Le et du she Qilié dans le bourgeon du
fie de -).
GÉNÉRALITÉS
ques des dragages du drone, Mons (AE). 81
s du golfe de Preis Mar
| Appareil ré odLetene des
em Ra de r et Poiri
Perrie
eil cireulatoire de la Ciona A ED L.Roule.
. de Varen ne (A.). 90
UE
espè e nt? HP FA
90
randés pro bndeurs de l'Ailantique pri # un
f oncule orsal,
959
123
209
û:
r
.Kælcr. 122 ]
Lieberkun
a
= Microbes de
on Spor
Note s
cherche sur a
herches sur
Jourdan (Et.
os cephalotes. 101 A8 Sais a arvensis.
— or 486 RE ce Sea 5
_— numidic 101 | — 339
Re tina 486 | Anem 147
a 185-183 ‘ one Rogers. 3h ne pou ARE 1 8 11304
Do id a Et pulsatiila. 279 | Be clédona baccifera. ns HE rs Sn ni
RE Lproliiere, 382 La fubra. 18 catriplicifotia. 4,1, 403 Crassula crenatmimedot ri 120
A um napellus. js 105 ii ha: ë ï de ÉréRgus MONO Ra 1 3)
Ps ME © 1 % 149 ) Fee Fou 7
20 Grès Tale ‘4 ar Gremolhrix K Kuhmiana:i}; 161; Be!) n
renarlia Dale: 473 K) ! BLTÉSATÉS BETSN)
25 | Antirrhin L 227 | Cracus védoiM #73
k BE: Les re an, gi ae 227 Cricifereæ .i 551 Suite À do188) à
; Arc LL asarina. dome Et sta | ao Cténosaur rot ROLL OI»
{re CUT ‘ ER ; Se 4: € de. CROSS Bi .
Sr Et pose 1 $ AR 2 363 ir nnel #2 ) … £a soin mec
: 16! —, Cha * “181-182 | € à -36 !}:6, pectinata. souiloiiét
Alim ce a 37. Î —; compositüm sfrs à en ] — a. fe : 4 9! nr î He tas: À: ? Er rrre AONE >
shoes phatum. je ge Fluiosum. D GABA | menthæfolia. éd 0 IC: ne RTE rh dr
x kg: | 7 aber sen Tres . “7. nepeta iron. 98.) (Cyathea m rs le al :50 |
Allosorus € spus, 173 | —: interm A] CaentR spinosumil 01; 1 364 | |Cynoglossum officinalesi;s 76 |
| fav ia. 473, | — latifoliu 157-180-4189 Mister : CYnomorium coccineums is; 364 ||
u se $. fÈh A rer Re bA L Sepium NS É ler PA a frs ne 2:
| lei Jus. -199 165: - #:p'TEn a. <itsitobioac |
tenuifolia. D OP El on méme Hal Camelina syivestris dietsl - -36 Delphinium consolida. bi. 46.
yssu sum duc ucanum. Fa À 471 ; 4 Sn mo: Il Jira) Eh 182 | | ampanula apunculoides. . ; 76 :|Dééerra paria PE tt5 25188 ,
leio arpum. ARE 2 -nann His 719 L'ert rotundi Olia. Gidtissor 278 Diédes o longülugi| no ea RE
nurn. 473 | — orontium. 1R-181-189 | 2 mL sé nérélsor 346 Digitalis luteaiis uen 2046
marantus dei 4 Rx ramosissimumn. é: 18 Capparideæ, . . pe +4 rer vadensisio0 2919904881
EE EUR - à y sr À ê 213 Ji ! 1 ee aseensi iii 2e
co PE 44 psella proc umbens. | san 488 À |. Fès Fe es
F (3 ‘ sufé | 4904-08-08) EUROS AIOE TE.
| rte suetoc
|| Les organes s se
lothuries, Jour
Les ia de M. de Mérejkowsky,
res
Stadées, Roule (L.). 305,
Structure lnélgtene du tube digestif. de V'Holothuria tsbulots,. fi :
vsky dE
Maupas (C.
h
a (Sur le), rhizopode d’eau douce multinuciéé, Mau-
> L'ovogenése chez les pécitiens, Sabatier (Ac
S poissons Ch.),
les ou psorospermies des arbiculés, "Bali,
marins, Olivier et Richet
r ee }e
dillule de DIEROS Chatin (J).
fCpdes
Psur Ja gé RARES alternante
s des follicules et “de l’ovule chez les ascillies
animaux. Fol (H.
ar Orbulin iles a,
icules siliceux d'éponges + vivantes ou let (J.).
Structure de Lo ovaire et formation des œufs chez les plis
S
eau crinoïde fixé, Perrier (Ejét
: Botanique
LISTE: DES ESPÊGEs
es organes de Cuvier dans les Ho-
46
9
Antirrhinum tortuosum.
i se,
siculum:,
or
Anthistiria
Par logé vulgaris. cri à
Arabis ur qi
alp
a rabyrs
Arenaria Re i
Aria nivæa.
Aristida- Aristidis.
unetana,
Armeria berlengen nsis.
A taisin her erba-alba.
+ selengensis.
stolonifera
typica.,
umbrosa.
Verlotorum.
— vulgaris. ( f)
rater Rene:
pungen
— ulmosu |
Artbroenemum ‘glaucum. ÿt
Ascle 363
épertile cynachica | -16
a Pt or A8}
Asph clus endinus, ve) 364
roc ten FACE ei 364
Aspidium Hi LE lubn4781
Asteriscus pygn:œus, ral
Astragalus armatus];
“ glyc jp hyllos.
— Gom
FE ca Fr eh] 4l
Atriplex Halimus. :,:.,,1 1363]
Atropa bella Lrpirral 312 |
ubrietia osbylass :6101:2271
Astractylis serratuloides.. ,; ::859 :
Auricularia phosphoreas kel
Avena bromoides [gra se
ei filiculoides,:,.::::,;, 314
LB acillus. zirlo284]
: amyl 11238 1
=.
5}
Cardamine a
Boc
-
RP uncelios Griocephallus, :
Carex alba
|: ÈS Énpuiles x SA
æ davalliana tue
æ divisa. 6: torlaos
Moniezi. és:
+ montana. 14
+ multifora. 10:28-29-36
semperviren serv
Canlina acaulissis, iso 8
Care m orties dé CHR:
Corot ht ex. srh0 308
Celtis australis. Al
ecidentalis ser
j
Î
1)
# [02 ko
nr re
+ ©
+ Hermini. ai sg
| (ee nt GE nu
'
(ICOSErT
Coaete D res
: api 959 Yf
Rojas
Cirsiumn opera s!
or
Cheranthus hors {
Che oveæ
. Crass UE D LÉ
+ exil 19030194
= flexuosum, instal
glareosums ;
é aoroode jl ne
spy,
tenellum
FA de erisithal
4H: h re Not
+ oleraceum.
|‘+-palustre.
| té pannoni def
LE -Tivularese [ren vrai
Cladanthus arabicusisrrioitto
Ctadonia ambe ma ini HE --
Cladothri En
Clamido see pense A. Er
crpionie perfoliata.
po rs RC
f: 21 et
dx
;
*
Hg ie
Mr,
TAC
RL EST CT AP DRE AE ot 0 Re OL 6 ARS, Dr Pat) PR POS Ut CT à "200 € LU OR a “lt a alé an Vu PRE AE Mae Qt +
de | . ME
PRE Ô
x + Y |
AU
PRE TETE
; ES de
FH ais
RAR OR RS ADP NRA pet
PSE ATEN
f
je DA DENT DAS AS s M TERe
* h4 NrL Ste
RTE EEE
‘ r ROME ge: A Y 2 On PR 7 dre
POUF AS EE AN ES At GHAQS re = 4 si
À
S 14 SIENS * FN080n TO FAI ps viirA
pitais 1 Tapie nor Hieraciunn pilosellumouiv207 #76 | [Linaria Perezii. së3" Néliromiun 387
: avoirs ul | rzoneræfolitms ja 126 — petræa. 15 Hard, vu moe Be.
DiGtaxIe résout. sh Holèus se gui u#10). -—3 &. nas. LE ten SD ENitrana Péidenthtn 075 200811
dat. CELA TE ee eum secalinum$ 121954 |. Fe er. À 04611 Nolan hr leo .
{6 euse1r1464 2 ou Xa 104.J9 int 40 Na pt pt QUTIE
Rtehinsiee = ae Yon 2114202, _ Path 1100 oups 4 Ge Free RTE TE
a, _-Srietouiuv 297 || | Qi irjna us 4. Bud ° shouif
mœa..scnolosvets pgta À | EI su a uno lo où gt S18148 39 oil) gégtl
Hümulus lupulus/rouluv «13918081 | Œ alüré TIR ABS? | je : io) Et ob 4 19 9 014 8e
(Hÿdrocharis morsus-##n@s 24149/| | UE Siebé mi 4 ne) ; noi fi RS d'ameugolggsd
| ericum tral iqyigrs | |*8EE spartea. AUTO UL #6 si i uns q0 fat
Ï !:Ÿ€e monta iseomois 76 ||: HAE 1104 91 ie LEE iat | Là pu aà | 2
Thés Forestieri. ibowuoq 997 || Gl striata. 179 on & had
} | tina (39 sduq 227 || = oies bionidoë"h 29049 # Mi LT É
66. |! de Saxutilis sasiledi-ge7 || 106 SD dou P LE
BI 1581660! | £Àt sempervirens: .29411814997À| |. — D aiseinse au deg À: 0 CHERS ie "2 pe 10e |
RSA ni, 343 {ISaia tn -SasTuxse si16840À| |: TS triornithoph ges mi u non on PRE
* ; 1191 340 | [ISétiS Djur;uræ. -Sovin g/l | UE tristis | q 2 s\y s of di fi
édium Botrys iii tinctoria. -eibieg7ospiong/ Fee vu | : np pl an pr
Fo uen 0 358 | IIüêtes hystrix. -£nsioniri - 999 1". Ko tan 421% 01° #8" sd LT enon nee
T&_ mau one 1ls44t) SA Jacustriszno2nsliod-sir209/ jiin LT “sbrru fl Hot
0 me St a) Jüniêus ç ne ris aol sin883/l |Linam _ fhacti qu ni 76. Gr fé (SIT OPES sc rat # Et
Fi as iod -358 | | SR ard a12a98n9l0e 525 qi odéria fôr uns Lu 70 Fe F4 4
© solu apr umi00001r nc) pre PT 178-178 (Li ospernum callosum. 3. | 2 inifolium. 57
{LL stenocarpa. °° : de me Ketrophrilum lanatutiv 1" 290 || fi ssa Fe Mer. Co de se fi A Who _. 8 no
an rues sue | IKiiäu nu 342 | ILitgrella lacustris:” Aron. Je Ne mr
ae flor 87. Kodia v bonne ETLUETAN ot) Ÿ 66 -| I 1 np CO ASE ca. + ER ESS ’
tirostiet 64)! ILhfftana camara. -+lI52IUY 542 ia urens spé fa h, aa
L un le Ta ilotioit rai À ILhium amiplétiédale 1941611834) |L (Loicera È rbotea) : ons De) à à DA Brno ss SX “
AE 418.)| | it Jongiflorum. 2123004 53 ar bien à "lOrobrancues. pi à
DEE uokiezsio 364 BE maculatum, :MU#010 Cbbgeas oi FRNOB $ de "0 A e epihytfurn: na
- guy ondes : 1 il
' ptérococca. 91129364 î8E pu arégnie CHNAONOO EUR Ta cl nus europœus, £ Dis E Hi" be fulf pe RAD
og syivatiea méeonrôft 76 Lxpp min .B9h61Q 191074 | ee grains. AA je A Tr ér: ME DR Le )
iphrasia œagisecoisls 76 di offic cinaloidoa tv 9 Si Dog IL RIRE TITRE it NT “ MTL aus < CHER ++
Hesiyrh0 p 557 | Läthrœa clandestina?bioil (Lygeum spartum., 4 804 Li so À Lemrioge 49D sn ibf)
x Gavanileï Le 46 |} Rü Squarhé fe baoq zulobo48g/. Lythru ext: _ Lis ; 0) 1 a 5 sn
goni inosu is 358 | ILhürus persea. -20ilohiun9) 837 | | "© hispidu À A fr Hal “
on umo a 0 446 | ILax dite eexilft mpibigaAl | — Rien D Ai Litante CYR ! Enr :
KE betuloides.«221910292 446 Läandula mrftifdas 14 20921444 | LT num HAL “el Eee Que fe FuDerOBUS, au4 Dlggart el
THEN ferrugin yioliliyquee 106 Se anis3s#444 | qi <a cari VA oi 4 O8 his A1a! a +108 eg l
Fégtuca atlantica. HIlous1- 42 cn. Dnaseeoiui you #4 MEL thesioideg:® 171211 ER 6 ri LS Aro vo 10
OL duriusculapleiieie mnigsi| | Per re a..<0doo) #4 | | 72 tribesote tu, PET OxANS ACÉtOSERRE cit
ML ovina. .-lyudqoraden ii. viridi ALU IST #4 polmiacas ee ra RARE 01 pti:
rie eye bee fra ; alboatra.-similsil x0kg48/ are que “ ie fe me iéulafrs 1 de nitar du nl ab
(EL elastica 11808-346 Shs esculenta suobeliod 5@ IMélvaceæ. web 81" ” At a aie 0" su NA
repe auoiaonnst 306 | [Lebntodon foret are û jrs rs desc ni Cols Li Éoite! À EE Mie aolt
î V4 pidium: À ubl £ é S ya SEE" +
SE A ere © lt pense n WE. HUE gr ri ne 0 pentes. 49 du gaie pu
‘a tyivi 8110166) + rale. 2° 5 no il Re RME 4 7 EU
ire vivib xinriofeso} |: virgimicuméobiolu 8 ii Medica ins Ffiolob "1 o4e 131" ll SEP A ab
“ira PE TR Te ssolgobia66)| (Leptotri -25 1338 nt ua _ RE PE bioniie usov50
ns serratinBieiloNSq rio BA) FLE urus s biliformiasdoiie nd 2e 318 E RRSR Spor
Fi soidets 91499) [Le hiemale,.2198106. 465 | [Melica Aide E WPéres RU ormis,
& Borœi Roitsdieul cimoS À | à niceænse. . : --Hidue 465 - _nutans aps € à
) fs | if 19! 999 elisseæ. 9 cu je ola 2
1e capreolae tit muyiboqagÿ e ife i : : 310
nguKtifolialts Mu . capillofolia. -Säiu 339 | [Melissa offici 2...
< spl ñ#158631| Melittis re rs se eoeluEn ss Tr 205
um PR ang lsaoius 75 niastrum g “ j le t À ma
8è Fleuroti. snov id 6 | {Liñäria algarviaRAUDEN VO £ 10808" qi Res eienov [Page ve gallicums. x. 100 298 -
it i 1 xum. HD) spij: ot HELcE Moi {lac É hu M as par ot Le re ri fi 123
Que mm Iugo. : stiz0c ms int amethysiene2000 slugge ep pure ni ATULr ira candot _ Doibinun 137
jé a pilosa.roloni ti eblu vloym6) : apar ns ie 1807 [a + pipe 192 > mil 08 Res ae 15011944 v
tas TON )8tu116) Q2$ atrofusca 12350" Ÿ TS qu ieu 20101 | EFT-chf : 15994 ! et
Mtana crue pri 4 noi2800«m6.À | LÉ :bipartita En pe AÈ A : Fotundifolia el Fa : 5 ce ? “ge REA
] A > À L OA x Énune rs St10S 3$ 0! MARS | Ad angium ü ! ou HIILS
niaceæ. soiree 24888) _ un : | pres gobiolur LAS ET. #6 ram LS
: L s0-2IuaFIS OT EU Si PT —, a aies ; 15 og Av ue Miforg 84
Géfanium pohe a sus 1400!) (arr Clement 0 s808"' 1 | A Welwits schii, RS A |Pasiscu Us Rouen LE
= pyrena OO AIN FE sidue 8449368 fénthoi er Rs so He É isvolus vulgihiés
“regret 0 DEN RCE: € muta asie pole sit 9x4 Me urial paibs re pes nee
Done dietens ca. ren lacéa?872 ee nd Igriones Tro dl * bis herbe ven foi
èLL Michauxis.er 1oNibrnt auat: bn delphi none [ ne in ls Rs: “Au hni ee Lo
\ 11: 5919 à iffusa Sub, SES
que Dr ae 2363 RÉ elatine B919ftE idtagsr 10 rat sise P “dnet t ter 14]
rive DE CAN GUE sotgraos 186 | 82 Flioan a. rs RCA nat à 106 nix dacty!
Hélianthemum ch po- - tàE genistæfolia. Lu fa meria “arme ii
Yhfoli sieniisoq: 2943 | | dE. glauco phase Hu épi -{pUor sb
Jarre Etre au DB) PES ob. MS
Hélianthemum cha 244 lutinosa. SAV lenthls 120 qi
in latum 2019! . 3 HET AÉr RCE. Rue dix 234 1b h ä eScu : BOIIEIS pr
Ji jan cu es Han 2188801 | LL hirta. #Silotes ro 284 | Mpricanqia darts 558
e : aie ' ; ta pu 221" Kffruticosas
où lentañshoc 52840)! | 2 Hoœnseler 2 su hy
pr et site -myreaote@t#u| | àé ami qe ü Sade LisTa D. “hUibamrrons
Jde vulgarestisson mui1001843; 2 FORTRRENON PPIERS bris aps, AT
Hëlleborus fœti u99D sin Lg anigera. mi : “Ole Se
t£- identalis. .siuod8t8 sn ‘ Î Le flexus
FT Diridis. anoo moiniia0) a usitaniagi lente 350 16. fa nb
09e BY DE et z
Hélôdes palustris.ni un + oaol | 0 maritima, 10 spot 549. Ep th sranatensis-
Hésperis irons Num ST DNS PANNES LE, 76. | qe RE se
Héxace cocci 346 |} 0% minor. A: nr op car À | LE retieulathi 0221-00
Hibiseus cannabinessiuqiug 388 || ## multipun . ce nes à Lam T1 se TC
14 syriacus. us 543 || 8 ete ensis Nephroma.
Hieracium cymosum. 129-3 -606- -. ohgan
» r ZI LS | TUE Tr r .
LE IN ATU ALISTE
pds vérum. ? iiruyo qua sE 2ôl its TR à eee
P: af he pr Salix cine! UP AËS 2RONSIS A | 6h yires 29h root lb p* ii
qygala- ; Si 00! 280 ;| LE real" , sa 5 A8 Stachys SFVORAIS: 54 [Th U 12) xinlionot)
rR de austriaca. . De nef ET; Le PONUM;; 164 210826! se. hirt RS ymus paradoxus. in) ,5148x ?
Li. Pro ol arvense. Map nr pediceblat noter || : — ge ManÉcR, Dormur ah Joss: FPS creHa.ct:q0 ep RE ag)
| M nisius Ha 9h à pu urane ra ee Éd Dies. 6D:250891q Sr uot-2sisæ uficotai ul 29h HE)
: is n % n .Ÿ } fur Do , A. ‘ pres silesi + D tn 4 2 | 1%6- | Sticta pes 38 + Î se yllu | 1691 A] 6
14 dir ° DIL TK & y : Li } X1 INÉIIF f À è
| Poly cr A TO soli'z0f Si : ÿ ns 24h 101) , E ra subpanctufat e MER cri — sn den ipaiup 29b4980{84)
f L . LE: LE: nyiog 9’ De Lee Sti-Ca 7 te «Y 3
| Portulaca oleracea.. , 1,306: Sais vimina io rid oa6 1142 Siatoles oies 5 .owpi124864 | «1 +8 2villosns. 2196029 D 01 91498
E pertatiat sage 49-202 | Sal de dépressa tag 1162807 #æda vermicula de, ist dam | 042 Welwitschii.210: ne
. y 1 11 NYAi: à == 14 4 RRPTUT Fr eà GES il
plantagineus. "°° 87 | Sala “hulbata rte gui “87 Tomaso Re mm 6 D pes Re M
est aid 1 (ATP: _ { 8 “5 ike
F Potentlla aseendens. a v. pallidiflo mr 5 4 [ae Er Vas | Ke
roc) 7 ec 37 || Rhus ee ho sr ie 11388 |
_ re * va sé RES rminoIc es È F4 |
Pragmites “communis. ce fran dusitanie & Fe ant gurtatusai li) er Il
DES ns 14 “78 Per da 413 se var Jat: Gfolix ) ichera |
reslia ceruin M %e OUT Date rene Lil ob #5 He et cane am.) pot ob. 2 rBrifélinins ês arc ub .e
+ 11 7 oblongg, "0 31. || rt var. angustol im, SL RS Aer re
10 mr blongata y 0e ge #re Botrys.170173 ess qeégoitd Brigonel ellà} ER
es = ‘Sclaréoides. 0000 de capitatum. noir 804 FiTri nes | |
E ] + hu je ts | Sr 0 de ERA cr Se 1 20: DU: Fenne | À
bi: Sérholus Ve 6 :v4 intermedi . | {le
: ndi. MT “ ré LUS D 13 6! Ktr É
TU ÉARon aria bellidifolia,.. vs nn S var polioides. bus 2 | ve ns umaleyis ogg rm |
hé avigya longistyl BE re flavescens, ) 4 Tuli esenteriebn "671 54 !
pli DIRE florulenta x TYSavectt 1776-1431 pate cab Eh ee |
ie Fr NE RASE z cms pit lou. ge ee: Mrs L sb sous n. |
if r * ei Se ptinu innotd 1) ,9$0rde |
if ha di pil lansitt ûre «ie sragonense, à io) & Ubmus : ampestrisil | © aa | :
2O{if ndix pe b FAQ RS — {ructicans, 3 RTE TA cab. yoigiô: "4
Fe istolega 08m vx "16-220 ||:26e Hœnselerts CIE “Embellierene, oy AE |
pi pus m a PHARE ; #2 || ge var, genuinum 1920- i LdeUttic is ob ealliyas «1 7 a |
TE 2 959 cléroti qu Te Pr \èr var, augusti AR ù psg “px. ‘bilulifors 1982; shico Al . ;
æ, peduncul th 92 $ 9 oH- Majoricum;, ) 2 bpsrtrel eren oif 29h 25901 | é
Hu ia afriéania vie gi 198, 0ET pes ne \ETT ,\massili n; en ein D à ) Sans al 54, br at à Ls
B fhunculus acer. FHATIOI0S ie goeitts 137 ||: HrePe aides, 6j, B61134. DAS en Ati ROR BEA nollsget “II
rh L SHphlaria a cauihs BE 11 tr montanum. | of Neon nférénine 4 29) 8 |
QU M TT sr ROM DOS 10-3400. :19-20; An NO SET NE PARCS |
ot Sambucifolia. dSwoe > e tor Var. ra al 49 LNeroniea lagrestiseotaslq 29h gpl il
” Sc sbœi oise ao 147 tre Var, à 149720 Jos! ahagallisenstise 29h 31bgpodi 7
us 4e a ES sad VE Rte cast re 201 o1 #0-anvensis mise 29D 5h : ll
2 scorodonf à . me ci hi Hi: 5b an0 eiro+ s0fficinalisz 1104 206 QU 1
a au En | à ù SEC 0: ee os BrSICA.Ct EE © JA T IH
Se Hellaria. a to qu + tà AE poliva «= 119 ss
m ii di4fa) eqaum Corsic CE An ol 2020 :iburaum pseudo - Hush ee Âl
Ka TT + ugosum. |
— LS Pr use 16e F1 ëcT dela batir HNibrisséah jeiz 2: 2406. |
FE MATT Ti odomi: Vie , nn
L: Horn she . A) Lie 2S as PROD NE d'en 20-34 Roma 202194] 459
Fr nemorosu date au. Oppeolun0 sol &r Scorodomi dede Ds rie M ACR oforqron 81 ie
= philo Gate rasta | pruinatum Lth58r) 57 pins Qt. sativa. brisritos dan co
x polyantherigf 21154 si | nes rubella, 12081007 ju Le viommdée a man 31167
= are ofn à sisi} f ET Hide pirmat Lois nine tinum. a. E sngneé HU belote tu Fr 4
#69 eu] Î 16 ü 24} FR EE id) due 5 u 0 ( 1 A: Led >
repens: Ë B9iS | ab | n _. «nobonid GIE glaue ne cr E. je ns di 55 ra ne ue
À sceleratus. 6H A) à montanum, 2HHE)ogsf o7T Shut To clalior >) 2 277.
“ee silvatiou, hein ape al dre toc ro vo û bergia SIT ma Lacs dits RUE ke où (1248312 ‘#4
de oein SE RG 1O EE) ia euvopgg 0! 2shrasi TES SA TO 29f 39 Ain fameoli cr L'anT
CU He Er Free itis angustifôlra! © 77° ee à Jeu F inf moi Le 7 13200 213-271 3
HS da aa gone fine ais da m@ædryfolia Ë nn voit * A 1 5h sa De 2 -nemoralis" ie es he 3 1
LL HE lutea. À, — Cavanillesii as qol ua ARE odoratdf 4 zur; sos Sama. |
Ah: IN Sy - E 76 ; of “HI101n08 sn T albics fe! ensb yet 98 * ra ib 2H 4
Se ns 358 nl 227 Car 4 re pente
Rétania Rætani, 2 ‘aeR 2ienotiquié for algar je. 16-194 | as #- ss HER 11890
2, tus. cours 2 RFF 358. hs total a SA h TÉe jen gol Gin te Che se hs : os
FOR EE à ares mer à
are) If "MIE ti aÛ : | 98 9
ns ephidospor sé he à Si ie” or | 128 sn 15-116 : re do. no
jhinantus mr yum a Ep POURRAIT sjireube jui HE a se Sr He Viseun “ie LES 1519974
soctonia violadég:110"1 453 |} 2 péaiqip" quel CRE à Ê EX: 28n um Du.
L ph setif i D cite 0 ls = re icum, 192714 gpehi || ES AS Pare a 29477201
ie ne ; nd 270maut) | ax mauritanica, 2HISR Al ri ‘perde Pr CARE a 6140: site d caobos
s petræ 8010 GITÉMOTHA 20920138 — hyemali SUITE send 45 yL,
_n ] Het reif OT ) runil! f Fes croit q 363 ae A bo RTE sos
Fa sé 160 su esg ai] | das gba leeuk cap || à Hire
ar PAU OH ae L x à re ei) $ » A Sienodun 1 OT üg. °° vapggé ;
da POI es à pee “érocen,… -2168618 2i-g028 || ri A4,
ia h: ; bte, inina. 1009 387 SEE œ ü 2RAD LS VELO at :
‘e Fr) Ré GT Ocoides. PAST U eee tas dd rie
TRE pre Mari img? pi 6 CAFE a$ 0 Tee go ee À que 09 ÉENEAÉrES 7 “for
mi qi total] us aria, 184 EU ff rplio Tan ira FA nÔitemiTo rs Ps RE te
aa ETES nl je falläcin PAR. Fo 5 AT£ Pa cs des or _. rériens en gent Fa Doi
; : 49. andica. 66 b8Testrar “ss PLU AE cl 0, 9014908 à.
: Z Jatifolia. 91h70 eur hs t.de ge e ‘ans ne Shaun Mint ao S SA
* fularia casteH: PHP q 8" cd 1 an, A , lCnyreté FR:
jus + dre Détud 2ulos e l'étio ie gare sie adore
HOS2US rie ot
Hagnum. jécnéeoeen: Er cat ë sur < 168 10 tu É Me # HE a .. je deal
Spharganium “peine ltigérés, par le D JE 4 |
QUE
que tes "FM 13€ LUE pur En se Produit {older à FE Lips robe
BB01g noborads4| he PES TLUAREE RS “sb à pinästie des feuillespis
| a E. Ci les sur la distpibutign donne! nue eee
as.
lantes en ado À
a
ne ré m mare
es
RE ieninemens
HE NATURALISTE
QANSRRE Qu 1e) Éuhiiana, cause de l'infection des à eaux de Ë
Gaiture re de Tor lee la Ho L: :P. Guyot id Car Rémarques art rGuté a = rt cad nu
cas des palmiers: ans des terqiis imprégnés de sel: marin | Respir tion
mar cer
JT2LTE
370, DéÉriennes MARS ë 4
as Re for juigauinns en- Bolivie 4 quelques de pl Ste à or PA } Fin ET 118 ‘as
agnoses d'espèces ET de la Aoté‘ibérique Re £, ina es à la flore ve rance de Gren nièr : Godro n, Rouy. 41.563
Éeorcerdu b q AT polym sé Moral du narpissé des îles Glé
qi dem Gi | Le Er pau MTE Fa
SE on.hoten. me ee Espagne (pee pa à cn Mae ii | Mes de cal fargitk ri féro:ligreux cite as” 65!
fsalocaia d° d'algues ; Fe eau ain ei : 468 | HE Les du mn FEU vtaués, E, Mer, Lite "49
€ ger et catalogue . län ere en, atta di j: | £ UE “RER 7H AT | 243
set Trabut), bibliographie de! ÿ ei po Ai at del tes
es e de la Gironde: Clavaud)" “Dibigraphies Pi! A Gén! 9-96 | A eshie on 4 Géologie
Flgre au du département de la Somiiné ( (E. de Vip nus Lo | nt nn ea ie [ESPÈCES PRES :
Dir rs MilFisift { { L > EL AÉtlir 22
LU ff 1190 343 | Aéé d dé ! LI ÉSAU OUIARAU
re de avé de Par: ta: r re on estre, us. LD | Gkrdita da Mid. :
Rd van À | Mi RE 16 CE mate 7 4
Fermation de ïn grains niellés:diw ton. J. Ch ÿre, ns lapisorex Chevillignit 386 Flu “éymorphim, ut ‘Es
cures, E. Pieux 'sè produi Sont dé äns la moëlié dés hou: er ie >shios sise de ie % PIE Aoa
ature .5209 & O1I9E:TA 445 |! 1 pin id à g: re tro unf “ie à
cer aium pyren icumares Ram deu lufé Re Caudérabibiurrat ft 200 || NÉ, emensis. pat LOU +, uniplicaturh, ;,:,,.,: 222
: mn 00 || Afaria Lorieri oi ge. | dE) M11O M anal: Fe
ide pe dique do botani ue r | Alarla Lorieri. {6 41,186; || Céromya glabra.. , 406
PE Maliivout pe # rurale de Camus), “Hibliggraphte, Re ira lotharingiégs 11 "110406 || Céryus a ons iohqoeat y d
Ge, dela lumière sur 1 respiratiôn des! tissus Sans ehloro- FH er de |Letvee gui #2 FS
e nienet LA Mang 1 1 DENT ae isslodo ra Mb istnr 18 EM
ri ie Le l'hitniditésson re ctde la capillätité du d'sol sur ae L 2T ein ni. COTON 4 FR
tiou es vignes; iA. Barral. RE TEN 16, #41 ÉAge eFT r pré LM É or
Influence prétendue dela lumià sr 106 |! cs ardiniensis tal 0 PA Pa .
ses feuilles de l'ail re er ere: ut (Ée ons D Perrier god ton 0
Lgficoïde glaciale, HervéiMan HIS + | | nitans.; iumdo score Li. et Fe Ha ME Ar un CU (ils:
Le-procès des lichénolo » cit SLOUR 20 Lt hr Ra uritit 106 8. ba 19 Det
re uits végétaihos Sa sv Dp Sfax me ‘ 419 |! := malagma. “106. (Gnotes "buchiana. ps |
SE lat { D ÉEPÉTOT BTE - = ce iutiscif inbios CE MN UT { ] Ha
Lervallon de la coquille etle galium! Mléuroti, De Bout neg 2" prets. || É& DU IE D ni | « LEE a |
e ges plantosèidéerinedantilé/fabcié sciédlée de « Suites à la flore SE militianus. 9 2 13 Si : por 222
À : », par S2DULIONS HIS) NOT Tél AIUTTRY » TT AO
Liste des plantes ghessnt ee véto lle) di déné : Côte-d'Or. Soe botän. 7 ait murchisorA, Al 1h sup
Maladie des safrans nümmée la mort, De Aer Ne 468 NH © Sowerbii CORDES EE + 198 ©
- Maladie des ge ef cn pie: le hÔ de tacot a Ed PV 285 || T Aenaitl Ain UTTEE pp 03
riaux Lg servir :à da -revis AR] | de Se + s_ Ï 24 ;
DU HOUSE AR AD RUE ON 4 3,0 Da 1%4, 1 1h 8 on nà Fe aa sn 294
og 715-341, 349, 365, |'497, 452, 469 ] RE k
Miasion de Mi -d'ingénieur Cho sy, dans le Fa pus ue “ri de Ts. FA
D: Bonnet. «{TIS2 tire 219988 Su An) = TA 1 $
Modifie ations Subies:; Ja struéture À x ON rit ie
sous. bise aies al tn iér, oser ne ut 193 Aontes : car | LADITE a |. b
Nue mo et RASSMEPARTRIRRAUE ne aéries des Psilétaa adultes, Omoza Hits inéonistans,,. 178- 1
. 5 is Reese ODETONZ É: LH
Nature morphologique des rer ax strains de la Rs es He Dar HIHIa0QO pra
silotum ad Ites, C É. Bef Drae Tournoueri!"}" 5 tdi he Û
ce sur le Leucojium! Hivalé WE of BIFTSONEN a Gravesii. dr 4
sur quelques plantesrares où He des ne “|| Se pr aig soi 9 91 es
Pa aisg Dr pentes CTI CES à 28146 dk 130 PAT
inodon ire odilus Cr 130 5
Nouvel exemple de génération altern EE M egotaurus. es 3 q : “403 |
; Lu vo observations sur les tuberci des et fa racines d on és ve Aretocyon Due ii péoppesrs Li bac HA Gap: (AL
: Anglos m Drummondii;'E. Bertr. ETAPE 1817 || ASPl ges _ ser be 6 T8 (Andres lt F 162 ;
| Nouvelles, recherches suroles © condi tions de aéelopbtiient AE gr art va 0 fe Lo 1 ne Drome serrste
i dicaux, E. 1010 As ' | i KE
obtain doc du mouvement 44 nds Lg val NÉE a a
ides plantes re pe ei LE LE cu He er it 378 || s5.adublin ne toile: 0
Ordre d'appariron de premiers vai sci ââns les real aidé FER FI ft il | re ay Pr 996
| ère cuL£loouiqs4 S hell mu à | gr Said. uurio A#i
re ne formation! triéhonratique 4 uclaues iles, ss sn vero ne ei 231. | | us mag ificun. ent | . pts
£C reyre. af i L S. fi Fe |Cy Fi & tt :
crpnienton mécanique au rat ét J. Vesque., RE, HE 5 354 inocerus, tichorin fun 1d der incrassalas | HHAITEÉ
Organismes mierü ia Ar dés matériaux A8 LORS Bilèeulina comata. nes 200 || dre ie
“truction, Pts 7 nr L ter 8 || ae. de # a & -328 Ifancia complanälie. L
Oélén : 1 2 LUS 13 4 | és #
mis umière, E: Mer, is 31 ° PUISCS no TORNEQ 38 || _ pe Le ire cn
Et
nt
ca
E
mann. Soc YA elatu F ie are Déntaliu
bgraphie, Réd. é 3M. || : nee Ts an een
158 gnisransiu ÀÀ de || \Detremaria
dayodaké et delx dou Ne Hola Australia, cree
Le cu &
= 8, *. avaud. ra LL t
drnianes ts de dispersion végétale.en It olie, Ch. er eja Bron hit. Ë 2
ami lation Fe lIsatis tinctoria Leation e ses oresce ns us an qu cri €
sâe Trecul.- .#ar0).M ce “ps au 210 29D or “Li ni 4 ss | at nus Bav sg 16 nu 18 à
dB. nn phonolsiots St es champighons, 6. CE B ui fev dm dk À
Rech :hes sur la nome re!et Fa Krion je: de dei e spées Rogue). Er US. 0
| gen e“Etic 2 Ï EL: SE bio ‘#5, a de ee
er à SG es es fuite a Vo HN R PANCAN LS FE |Capreo Cu enSiSs in à six
ne ches ) ii 40 É 2sm8i0s
” erches sur La témisplés maire pif ve g#lan RE 1fe4 po il Ée ne
| développem tation crypto mi) | ita hebertia
“ DETTES ni | Bobo
DAV 0 LU AT.
f AA
D SEE 20 CEST DCE
SERRE ep eo
NOPOAAURAN RUE
i inolampas ellipsoidalis: 403,4: Lucina: Hebertislodiiqre 29121426
Es Be :,408 | Lus mäjor. 121439
se: HD uhol ‘a ‘Lyeodium Kaliussh. 115049
hinüCarys vulgaris. alt 19147
+ Lorioli. mneai| “rs jo 11848
Es [F se ri Ne nhalroise En. - 20 !1
Ë De cordiformis, 139 | Macr b or 406
an ina cubensis. 08. | Fe oi cpbensiss ‘al “ai ge
eridions aga milus,: ns 291
Fep “DH D Al Wir 1 Magasell Cunuingi. F9) 277
ne plaines te RE CN 437 agnosias lou 448
Btaläphora St Qui dE +0 argi arisi DIS. ny 28
— pustulosa. ns Medullosak egans.s0 100 M6-463
Equus caballus. Megalosaurus, Bucklandi.f, 26480
#7. Senonis. reel cd Le) egathiris: cune]forx is 1281
ÊÉdüisetum Guilliés “486.1 Melanopsis Thomasi. 6h 2uic18
iption des Pas Dau- em TADIRUER concatenatas:| 231
rée. o2d0 au id chergaleg hellasilaqze oir0@T
échara “dishicha.* : oi ff Ceedl Hinese ! FenoGtiti z st 1277
s Mere 02 SL Micro) er Orhienyi 21 iq 2urv408
Lee Siensis, | ET licrolestess1 ont bori
ue Neptuni. 231 | Micraster Br Rte >
ucrines, F Line
Euomphales. Du Mitra ényensi
Fayleria discoli 0-02: 1284128 Mondes thoriunt parvulum: 3j ou
Fagus altenuala,c. e 11e.52e-<406c|cMontivaultia Geoipian at tire es
eve PE-TT AE (6 ; Melexylons SE-ati
CC TPE x: per M te oo: “Myel 2 ni R-OTI ue
re ae Das
sylvatic Air tro 4 lautitus dbnie 259
HéSciolaria sup SupEAgr .Nelumb ui cprovinalale. 97
Fer n mc SF 2 6;] 1H Le re b 110199.
Dell Neoplagiaulax id) GT ,226
Fl: ati La Lamgnoois. { iauti8e roti2co0æaus.rue #60 1h 10826
BEN HS | RAA Pa vi pige d'u sa
P * D it T'à4b 162 , Nareiles sedgwic AUS up "108
CA Le <> ct SE sl HNesropianssol te bié Hi
eltl He 231 910 9740 va 6 Abd: pus 1OÈbA
à cé do EH et Isonia otpha.z25 “ic re
phiçu res EAN SAR 4 -Nogee ++ Se liéiou 0B 10
Pop Yu see giensiss VE 1 Ne hio ; pe oh ot mer
1ST ads: 29: 3° FIG -299 CI2OION
Cats lit LH so Odontopterisar2stlo4 4h :446163
1ÉÉ fase LV ge mn ai l 3p ie
ectypus dOvineh swpisolodfeg ‘sfmoiés
ra } ra ES vr HENAE b 42644
M Ostremartic tainor ub 510b4
| ! 06
arolé He ae soi PACE st Gomlortasrret sb one bit
Fe jf 2 16408 AUS LTÉE cpathélæintmotos 5h11
7 DES st moi CFASSISSIMHAS TE 64 nod
fi 40 262 9h dodo € 1 ù
Aout 2426 402446 longirostris
«d & 5 M
Hi + sen ae rod 2 ifjoeitrs vesiouhafis.20b 0905610881
Li PA F RARE eMu52701 14 hioatmrivis ref e 26h notieusr499
Ovis pu Ds9vus 633
ne Me SÉeq eut AM utla eretacea soi io Heun822
Hemipñeustes airieanue, 1. Pachitherium.itisigmes si 682
(re M4 Esitto médiumsios h ss 21421
Hé Etre bô .ominué:! 5 nt) SUpig NS 42)
TEE ARASE) éd 13h à A ae aBohiqo! 29b 8120 toi
zt. Stramonium. Ain ee e-et'de l'Asie) PA Telihat io 2erf90t 2: )
émithi is, spinos Sd : + il fs 25 [ls 1 ñ Late pere trs D is! ta pi uth trouvés rl i aHisyA Gaudrysi 456)
A See Märesi. Palæras Gaudr Découverte de quelques ne es genrés de mammifères fps Ash 1609
eleroceras-polyplacum 38 anis ot dans 4 AT dansies: dép “ ide Chaux, ox 19 At 27 3
Hinaites. Peckhamite. .(t881) supit436 |! Dééouverte du genre Équisetann dans le kimméridgien de Hate
popodine nçh. € 22 + vs À ris aus lissh RSA SEE RE À (Orne)l Eirieuonroutist 2atiars 29h +9 2aht0dqeo de 29D «386
rion n'inoile 39 \pà 54 ef MAT Hub enairôque toizstn46% |! Découverte du terrain éarbonni èr marin enhauté AMsac: ri BJeieliens 52
Hola ter re né 1Peutellina saxorumaotie sien co 840 | Dépô oïquée nd esHuboq 2 29m prie + af arr
pilulæ&.h 0! PAT ‘IMeutetagonanter: Bo bai enori#do.) | ts ss mer et d’eau douce u point de vue agronomique #1
PRE dau. : a: Pot tu “ia Less <9b 29nris* doi he (et sup un B0l6ASLA 1h moi id ur" E “184 Te
alosoma. : fi rél dans dt
à imiplx, rues Le mi illipsia: toiisi: nef 28 108) | Détermination itholù rs de métare Sd 4 re
Fr nÆ omyäà glabra. soi15014860) OMeun BONE A ,orro) st 5h odr4bot
a 2e se re 546 olind AE) Fe a Plag iaulax recucillis aux GbyironS "de Rein + 2010128801
nus: ste 1èg19806 iffér eflæehristianité emnes. ë
Le Vosirus __ 43014 P, TRE É A | | Le des et de la ab F. Gonn eh verni dasPuyr-derr FA
Ictitherkme., eu Ÿ up etib y othoce à indice l éd wii8 || Esû _ ous lui Cioe 002: " ee 2728061
Iogeranum golofusianus. eran la O1) 071 E PE |Béhinide w terr Te de: Sain{-Palais, ds do re ve Ce 403
Kn norria 1 pica a. iH0109i 16091 LR Le Pline æ Ungeri: #3b dE ag Sets (Felimudes luiié de: Moi Cure Den: theatii: {} tb (ft € ob #40
es amarckiana. zx Plesiosaurus pee 2e wb 180 | |Enchainéi anima lidansies DRE dr 373
ention 25) ‘118#nBoruerr. 1 St 1430(| | Ene d V Fe
re ns) 0 “ Panus uen of | us be e room M à du pleuraspidotherium mi .Aumos 0h
Liane: SE Brheus rom 2er sn D pr Eu à mia tiq Etgde à sur rs eaux souterraines s darit lo débartente NASA à RC
194 Carolina. pr Bike) er £ |
Lingula «gxeerta. «119 DT re Excursi tac Désiigl mien j'Abd ant he EM RUE
#4 Umidula. ag at Ektursions géologi see à mins IST Mob néfissinümemeon 81 sb 82
LR probo Te il re Rouble ti 4 afisfl 5h 1061 Ex XCUTSIONS ? Un 18 Herr ue “À s DS ne
ja : rentonenis st 201 408b bill dunetatait auliud 20b 10106 Fursions s Aa N a[ ob" 40 20!
non ue Ont Pitoph “er RE devhtb 1 AS ns LUE ééosique, a a hs ER Laut aricnré
: à « Are ra
Salenia séütigéra. nt Et ci not ni
que uria primigeni si |
agenagigyr Bl zxeb “ess Ait
Subraster Archiaci.
nes D fut ent de {8e * PAU 1e À afi108
su
ves PO.
Siilarae US a.
el0 +
ns ni Hemonie
té
IÿD 292189 rétiol
Contribution äta
Gérisidérations géologiques:
530
pds Re
20 HA
nr STE
6E
ÉD ‘ir
iT
Additiün sam! 4$ ue ciations-zéolithid uës des dolérites: delæ gr
‘ ‘19
OALUCIO
la Hauto-Alsacos Bleie C
cation de Sigillaires, R; TT l b1tV 108 19
Copos dsition ne nslNés de la nn . Ca RE Î
théorie:
Podozamiteshdistangos no1t20478 4b nr due temepalgon 932280
: Poly spa suprare AC. 2230: aÙ 18 231
Polytrem rs ra ne éate - :polyplora. I \2B80
1éE «2 ul: Sismondia hiaci.c! 10403
Poty pad ioterraptas aa | Rep amies 53 y}
Prestye ha ansb s141qû rifera. HD
Préduc 163 biriten RHITaUIE Dijin
aT4- ie ollisX .S 21821 -L Spondylus, equal, 12201
LE gigan nteus + ai ! 31b D2:; Ste nzeli 89H01 2
{HZ Semi- tloutaté el :q BSLih Stephanosper
Mob a sn F5 "Sy plocos) bilan.
Taxiies planu ,
04 191vif ra " «Pare tuls rarneai 1281
Psoudosidaris pate andie uslé cher (9; 198
| 2 rupellensis 314 — moraviea. url 181958
Pseudodia dém a planissinam: el 291 ft ani: tn 231
| Pterocarya dent der :r406
TRE See wichis : “430. crcptutn caneelltai ne (2!
| Ptericl 5,2 one Ha 13119489
l barophy lu. dr Wie Lestudo. 139
æquale,/:ht6:) 211438 “Ehalossonhy ie élathrus. A8
Ptoramnitee Musteri 151318 y Sa pu Sn)
Pygaster Gresslyis j 292 séttieb “no asrqa Feyoli- 81 he
q© Taniophenis patate ob
To de
p A0be
quid doi 186 ro 4
XL 37 | rigocerus an ameltleus-. 6 DR9:
4
“rigana iterata, si
itPellati.
Il { nai tH 9! {
nipe so stsiriatah sinotiontédone
urbo prier à Mbye:
k italie Ga 2 re M
nie um incetame
Lio Dubocquier
931
* OT
'abtN Raids ca 01 in 8
iFANA CRAN Ro É iDD xH HT
10 1} 9 1d0 le
q-6p-9x " Lé gôtiolgze de 3h sil
ENÉR AU Size sd vb. noitsthiot 9b 5h0M
) 2stH{uort 20 STUJBI LHNnes
Tde-Bergonne, nnard. nt
è du calcaire A ee deVOüral central, /Grañi nr
Alu vious sdusba satiques-dés Cyoirons; Ag Toreapelh 0171 xu59Y48#
none lesien générät;cCGhotBrongniartsz5t [572661
Fete Loniou Tong: ‘king Fnohélooà b:9b: shorts 21157680
Béüles argileuscé de Macalusba, Ch. Con eee H'.29b640rdi8es
Gitas “hrakâtoa;o Vi &ider gs pas ne dés: ondéé:710/
5Ù "Yf
de 163
hierzii slot ZHOi
er ss POST
rm px so Por tj es1i0ge
Venus palourde. iétetog149
IVabaiense ae opor 1h05 ER
norma 93: thé :pr8Bt |
234
Gi + ho LIRE
he QE nb TN + LU EE UTC RER 2e de DC CE
PA ee DR A
MA TONLAQUSP EME ON PET VE
DE INATURALIST RE |
581
ais tence du° manganèse: à Pétat de diffusion complète:dans'les
aros ‘ét dés Pyrénées,’ Diaufafait. :
re et les plantes; et sur
us
minae, Mau 321. ieulafait. 78
Existence du genre Todea dans les térfains jurassiques, R Rond 258 Sirénien d’espè Fi
: ORGUE re lle, A: Gaudry 474
stence zinc à l'état-de diffusi fi 1 19 et jure ci deh 1
kdolomitiques, Piéulafniti 1142 se “somplète dans les terrarà FE AA PebURe de là faune bebhèy sienne des environs de Se
re fossile d 5 eharbons du Ting- cine, R. Zeiller 178 ndage de Rilhac. Grañd'Eury, 361
+ Does es Ep A Pan E ep l'lgéri ie, “Fhomas. ‘433 | Sur le soleil bleu, Faye. 427
| ogie des environs tu Kel {Funisie rés 562 | Sur les affinités des f Û
jh & No ra a proton es térrains houillers de 1 Crié, Mae at yet re à de pad ere el 371
||: ommentry, Brongn JUEBL 474 | Sur un nouveau genre dé fossiles véece Renault et R. Zeill 514
ll Hisement aide 000 Billa ul RSR 494 | Sur un mou drnet subit de gr r tn Mcnté dé: Bœuf, Soané 424%
|! Uisenient de ma mifères “quaternaires bus ee Argenteuil, sur uveauw Mammifé s hlre cernaysienne des envi-
|| “Stan. Meunier. rons de Reims, Lemoine
“à Mons ment de maininéféres tertiaires à Aubignas (ardècne), A Tor: Hs La carbonnifère des Pyrénées centrales, Lartet (2
21: Es a L | érrains . transport et terrains lacustres du } du chott
É. en + ne Ho us (Gérceixli 498 "Ma Aand. nires, di baéafs qu eh 507
ment d’or ena ss {ts #14 rie explicative du ré ime SR de i _ observé en France
ñ jh ent tong , Ste sn. M 425 sur le li oral o8és anien nd èpu 0, Blavie ñ as 8
|| lement (Sur an) is rem ant auprès de than À ra “Gaudr ty. 2 | Travaux Lg ren du Din de fer pe marin entre la
a à . Gnétac Lées LA re er de Rivé-de-Gier q 121290 | France et l’Angleterre, Daubrée. 155
| K us Lagon-Lant (Brésil}'et ses descendants \ de %
1! ‘Quatre nee 1 Travaux généraux
|} Houille de Marie en Zainb ésié | :
‘4 ue e des baisses dr - . ques a se tes éruptions de gaz et! a nue, . sciences, 41-49-57-65-73-81-89-97-105-113:121-129-137-
; eau au-geéyser:de Müntro Loire) F 145-153-161-169-177-185-193-201-209-217-295.233-241-249-2N72 PR
|
La Herderite d’Ehrenfriédersdorf, des! Co 1 490 | ‘‘289-207-303-314-322-330-138-345-354-361-370-877-335-303-401-409-$17-
: Di cpolin de de Pacläig D riph Feat eu Die Stan. “Meunier, 1 815 40) Herr Let 419-457-465-473-481-480-198-506 513-521-529-537 Bas: 35-553-
Ë ende de jérre de Croix; RIT
& Eéfsable de S ily, et! ne Ê Aetion convulsivante du eurare, ch o1t
_ || Des Em dy moine “ani at dans les né prinuires, © ction à Sepi sur les vag Rx ” Virlet d’Aoust. 217
4 80À. G : 238 Action des basses température, sûr %a vitalité des trichines, Bou-
c Dhhite “gen dt ‘Je be “ts VOB Whe-infé his Ch. Vél 105 ley et P
Ébèurs crépusoalhires À pré ä6 reg. A arte #10 || Action du café su ra np ra des sang et les échanges nutri-
Mammifères: est mr YR 344 tifs, Couty, Guimaraes et Mob
en née des mHrDré4 Le pole ét formation primoiate, FE ge nn pe pis Pécohbaie” outés et mat 394
‘Dieu laf. SD'IUOPST EUR ction du ur les microbes, tet e ung
À Météorite | citebonneuse oi 1 30 juin 1880, dans la répus -.: [| Aétion du permanganate de potasse contre les accidents du
; lBlique Argentiie, Daubrée 355 || venin des Bothrups, Couty. 121
ss ont férrifère 1ombéc %e 28 jui, Laiaut et da ‘22 |! Action du Déteit ar le À nr dns me H. ro de na 204-297
| irolue (EE 1878 |: Altéralion Ds ire e raisin par le mil Ed, Prillié
o e0 sh tombée: so fente se sb: Daubréé 522 | | Anastomoses es fibres musculaires dtiées "cher les invertébrés,
| MS td ms long ge | Vs LL a ur
ÿ -ment de Salob “21 | ni M.
" ; tailhac. 385 |! Anatomie a dr Que du gmon et fa À rad sur le
" RE silex ot à lg à RATE pars a Loire ; causes qui ‘siège je b es dans cette alfection 393
À modifient. la: Le Far Ge Houilles, Grénsr. TE |) DURE Ses AS Ar pie
[|| Nouveau geirede graitiesid nan TE Fa PER bb£ | AB pr can e l'entomologie à la médecine légale, em RG,
$ T@t R. Zeiller. | T2
| res bre du triase A Gaudry.°7 ftio D 5
|}. Néhveaux types de roches phovemant du Mont Dore A Léveà | l'influence des subst tiseptiques. Chamberland ét Roux. 330
ai À SBvel inse db fossile de iPordre ‘des orthoptères, te dt . i l'influence des substances antiseptiques, Chamberland et Roux.
Nôüvelle méthode de décoloration du pigment. kde oeil: Lead 260 | Atténuat on de la NE nce de la ba es, Oh nsc se hi sr
{lt : “influence des su ces antiseptiques amberland et Roux. 3
; None ES l ‘De Fr éd RASE d'Aëvetl ne re ete 318) | Aénuation des cultures virulentes par * l'oxygène comprimé,
x BE DEl
; {Nékelles obervationss sur run Co pire Te ne ñi ) (AtRnuaton pres et rapide des cultures virulentes par Paction
; " Houille, Bee Hô dé ur, (hauvea
. it M VstDiré dé lu ‘formation EMA 19 DOIHET 1:501 || Bons points d'écoliers, Ré Réd. et ED 239
QUIL. | MOMIE A . $
j res releipes os ren ES ro la de 1289 Diane Ti rer dép dira. % l Aube (G. Jourdheuille),
_Huonp lquelqué irlet. 107 bibliographie, Réd. et
a RTa ee op Empire Fe ile ‘œle canne GEut age des grandes cultures de bacilles du sang de rate,
: : : “#: { ‘
amie RE LUN 6 EU 9! niv bt env bon ifète Ut non ir d'explorer les grandes profondeurs de l’At: oi
F - gine e 0 e.fo qu 4 rÿ"$ 11434 ‘fantiq dé
x de la°Bélgid Dupont: RES . $& des { coniission de dra sous-marins pour 1882, Réd. et Dir, 95
: ri ER des OT el des sg À fo rugineuses dans ere PHpERENEe | du Ér rite (1882), Réd. et Dir. 224
rrains re toa- Cormunication sur la r. teur, je
OSéiHations barométriques agree an Péraption du Ki Krakat aT “ouditions industrielles lé une v plication du froid à la dest
; LHETPIMPADTEE 90 Fe ne LOE Renou. . rmes de parasites dans les viandes destinées à Tal.
{f]. Glations prod per Le 1e Méditerranée, E: Slanohard “an: || :mentotion, |
yes ration Pere ne {| Congrès del Association Sr pour Ro Fes des sciences. 324
11 Preuves! ten É sus se He Considérations mr Len rs , de ei : : a r #.
| TR nn de 0 | RE A en nn nn au
Présencé) d Ja: at Les sd bles din Cure … rs ds germes atmos ad, Pus _ et _
Et Meu a A nuit té ne Ya gmâtite di dindoustat, ‘Ghaper. “5 nes _ son par les expéditions du Travailleur et du
Ti tan ñn, à
ï- f Fa rais salés dans le département de l'Allier,
Mn tes ne a Tor _— Er sd né Hp + mie 8
. Quetques dt EUR 36 re e 97406. Développement de hnssps reproducteur des mollusques pul= ds
ni her . Huit dia és) dre de rains salifères er ,; H. Rouz | a ïes fb es des
ico-chimiqu . PR ET 5 tue +83 Différenciation ui Do asmä dans les fibres nerveus e
Ace s, Dhéftatat RS l'est de la France, E. Sauva ee: 430 || ‘uni . le anticharb hez le lapin
ptiles chat ee Rat sur fa formation Pos de Vimmunité vaccinale anticharbonneuse chez le lapin, ra
A. Mil ne yards. SEE Eret de Vhuile pour calmer l'agitation de la mer, Bourgeois. 34
Poe ur les di crses spècts nr Emploi des pet lourdes de houille da ans les les traitements contre ;
_ Swil
FLèm ie) JOIN
sr pésieé des alehoptens, éd. et Dif.
1
M6
jRppentines et les terrains Mollehiques d : la Corse, leur SR
l'œuf d'hiver du phylloxera, P. de Laf
#
LE NATURALISTE
se : TATFARITAY *
£ Le É du pre de Judée pour combattre les adièe de la Nature es dépôts observés dans l'eau d’un Ge contaminé,
=" 1 e, M. autre E
Le | Emplo i 2 bitume de Judée pour, combattre.les RaaladiAs dela z NémroRsdié A DHE Richard); H° M7 2 99 QUE
pres EUR ds 14 k | Nécrolôgié-Vadistäs Libormirski, Fe &
eu pot se FE guffocarbonaté de potassiun contre ‘le Dhs ter Matra) biblingraphie, “Bou rouI£. PEIGEE RS
æ ra “es Nûte synonymique, eue née
UE par” du Je se ct ce | ÿ he LSASTS Br cn A: sa NÉE = Fe ie $ el +
\ des comparati yes, des actéries ê re € ki a{u FA ; our sur Carle Hartwig Peters, Ré are 19188
ke lose! !V. À Babes ê Fe ER She 020 ne 329 sur George so au “Sos vérby; A7 “Salé.”
F4 feursion Lt logique, J. Clèr : Notice. su Mi Gassies, A1Gra d
dd es ex men LEE” rtVes js papes que que 6 ser le bide y | Notice r J.-B. Dumitss REA. “a Dir.
TR à rinanganaté SRE ur. lés FÉRIDEn les NFHS, les mala | Notice san} Barranéé, Réd:e FETE 0
Le NI aHymatiqes, 4
Re
: fe Er nr d'ac ét èt des insectes sur La Honliquts el
), H
L Nu 1 LAC Rd De à
ration
ar” L dt ne
; k. «
Fe cation de fui
| au pt ag |
TiChauveau
ne du Doub fi
entation. de. Lo us DUT phie,
le mfiais a VA D Li tige cx ce Ë
tie
nr et
ssiôn auur rar
nce
Fu bacillus, anthraci Me
ou One ne ARE
r le développe LES RU “dent. ou
me
AUXs
toire. rhin le..de: Fabre e
4 LG LIST QU] sn of {jo fus
\ # | &
= de PRES
aa 14 iiafadie de Va vide e _.
cmpécR s cad
998 la ra pa 4 Ve.e ét,
“teur fat He ss ii aû
. tu ane 1 Cyr ri TE
amies BB ésbnsiv 281 és D 48# 30
Le sinhtante es 1 fléurg/et 88 inéectes sur 1e montages lot
érie ge h té re nes 3
es bactéries € D
it des an Et de mé sus. 385
miens de si 10e s HT
", 1bà CRISE
LE 15 ms Par Ps # |
auné des hf tr dé _ de fa. Seine, | tégacbions “i
un dans ss jagie À
ympi Ja :
oire natu é Y nr ( 44 44
toire ET pt Jo ie de 20 AR Le sig do 17 à l ji 138
Rio de œufs d ane poule, ati à choléra des poules,
pis PRE é diffusion 7 “ Se de vache Aa
is ur él
per Hi de Va si :62
nd iii Fl LU me À ; # —
rod anima b jus Fa Ÿ ;
irons de _—. dir ne Ofanique), Duc chart Lrée, 44:
vx membres 46 la MASON
à Lim li 1
DH Es Les ns. na 1%9- ti
|. M ue + se d'a de. ha Li
eo PATES D uous 8]
tes, a des virus paie Avec. lan RAS
pra 3t-8t $ 9210 pe À
Î fan à disux 15 # gui
AR UE pass Es été cos comme. antidote ‘duyen!
toire pe Sr À E Rd” ri ge |
ee an |
ko tien ulso auog.9fhriti 4 fl 21092
€ el Par ub 4 ie 9 dif x <a! al
LEA
:
SL ef W'19406; SEE PTE M3: î
ies road cér ous k “ag R
Ne e de tranath8ton ai sang, Re
lymphe des
ue pre Fa
Ï
er aMifiéiéliemient re ue pute A + son
He Avec di Vire at si À “a ni one nai 17
Ë Fr du sl nan He desc Le Fe 18 qu
€ é Phi *. <CTUSMME 1
ne
IE ra 1
#2
À Pete us ts ÿ. an Haine bord du. Tr avaieur, ji PREVE
4 D 5 (O1 11
En! Lite Faq TR UE Bis, au des Nignahles HOB, 21
JF
34
oi
\T: #4: it TU TN
11e] 14 ®
‘féau de
4e
87 |
HA TE ii ja 3 57
1 CUS toffi
nos Fe
Vo rronet E
sr is
méth De up AUS St |
iylovä 0) 21 lg)
stre LEQETS
PE
1
aq Fe
l
| || Organisme reAtOTÉ en abondance e chez, les individus, 1 ont”
! Otaria californica. ic 12gs
AfE s du jAne ge Pimpsluatéie RE 018 sé Me sDi32 36800
Parasites int sinau de os à PARUS Is ote2iF 201
Passage de. la rad “eharhonneuse de la m re ci fœtus,
Horus héra antique _ la-fièvre typhoïde, Delbovier. ot
il .nodliatie
ssl,
Yi: :
-Q0 vis sanitett [É
éd: ét Dir. ? 392
Nouveau ty e de t tissu élastique, he es. w! larve To. A
otælis, H. Vi (29h16 19 > gag
Nouvelle ex Hbtatios du‘ Trail, Réd, te : SET
Nouvelles récio thés Sur thüdé” SE SE h dc ati | 1
mployés dans le énorme sf des ‘plaie LL Hd le
Î
| Nouvelle” société: des scicnéés”hatuiôlles à Grenoble, RédL “pr qu
| Opservations sur dés prose Mégnin. AS LE
1 || Observätions sur le lait bleu, Reise A PTRE Fe re 23b 4 té
Î Las ée, Deffosses. GET Loiraivr sl ob eruiigs 8 SA
| Ophthal er ,purulente. SR produite pat a su x HéBlISSE de F
#
1
Pôtr .sifobôls.
Eire don PR ne A INéagss à Fa é 2n0{HudiTino) 45
oissons; crabes] mollusques vivant rejetés: ar desrpuitsiartér — ||
siens . @. Rolla nd. ÿ nt pacte D ' 1 4
Aéparat es PE pee tm Réd. etiDir. 0 eollsyuox 29f1fu} RER
me paration, des œufs: @aiseanix; Rédi etiDiress 90110 95 251Huno) 132
ration des petits squelettes; Réd.e Foy yon. 29H
Préparation d’un squelette de mr Ts la!Tinea peilion - ||
-pella, Henry Ma rs 8593428 € ess on op 9 norqiiorst -8 ee
Préparation en gra ltur ténuées par-ld — HU
€ es e préverit d ngdeirate) —
FÉT 134 10 XWESY DOI 29 pauif où Vs
l’Académie des scienc ces S pol J'année:1883. steel
üisseren’vué del!
Fra ph ta ter site Sao on sb éd ai Lgegil
ee she dans lés'sabli
ôtice sur le comte C. Branicki, Red.
Nütice sur le général ES de Va sldan. néd: et Dir.”
| Notices sur: MIE, Gaudefroy, Dre Bonn Ji
Notice rs . Gar DRE:
se ns
À
le jequirity) du Brésil, L. de Wevk
| Ohthalie purulente provoquée par “'infusi jon de il ‘de pe
#hane de régli ss L. de |
ane du vol pts les fhéots: LT ( Nseelor noi 4
aCiona tnt ART NI 210 | »
8}
rs c
œ
S
-o
Ai
A
succombé: Les -MÈvre jätne, dé Latérdas. | ARE Se gaie
arasites extéri me, +. 558-565
J. se des Cba@hômbenande5bul 9h omniid tb ol À) 58492
tance je ts 518 inoculation pr éventivey MM Arloings :
1 rnevin OMAS. arc IT ub 291{pix98if (919.21 94.1 btrAATA
nomènes, LL la pe par da | froid chéz:les aniÉ Ce ftA
Se un he idea ! 010 HOIa TO 83 2192
achante Es per dou vit Gay
er Car
arort res ss pop ae Biol” 9h
sions sur les Ne) ne 8, SH9EY pr. tisi 466,
r servir ‘histoire de Tao nération "he er esl .2
| sectes, Jobert. ai1%alÀ D La 29191q0hiqt Fes
ècherches sur la force absolue des muscles dés cigvèr
A bibliographie, 'Béd.;étDireof otre no2frrsq oo) - Mn >aê Le
mate es sur la DA RoS de monstruosités par le ssecusses QE
mées Aux, œufsdé Ja -pou reg éste) 2: ot 29b11$5-9283 | 12e
Ragherehes sur Pineubation de œufs de poule dans Pair confiné”
ns * ES 1134201082 1 hoqré FA Das Wie
Ê s d ARE à 1 M rs arboré Mrs
Qultats és Are ts effect en 881: 188> conte 1e paye ro
te RL ne 198 fi 26h 04 461UII69 28h moïsohriraie ‘pr |f
er a la culture dela
jee ulkyoousls ? É esUbiOduiqies 20234 cage
Sd'atténu AN ee ee des drinil
du charbon €t
vo #} 28h Hotte Trqes À
harb anéthi
pra es ce es ur A tes,
Se (10H AL) enoize Are te 010% 29b HORS
D RTE ENERUES FU. PE NATURALISTE REA Ve Thu
«OÉINEJMO0 eg “HU D H | 57182060 SOS 77 sd oups ro SSDUL 5h em #wh' iotaret
ell Liv
co ee Lemay :
Si de camesae nr a (a ve ébsérvé pélidant it rougébte." vb lg 1
4 Société entomologique:, Réd, et Dir, 1 guise 1-25 2 185 de” R aide DST Lot 488 FER " dis à
4 Société impériale des uttoues e Russ 5 Rédiiet, a At 3 || Béftrand ire pate morphologique, des ra Érien ins des
-44 us ca cr de à, CrandiBur ee em 303: |! “psilot Qi le SAPROOBIApe, A68, | PARRE 4 x co
Er ran FE col ‘rl l | FE f nes e b
+ sorte age de la vigne en Grè ve, À prie Ÿ ie ND SAM : | pes cuves ot 1 Serra ras me eu les’; “pagit EMA ;
A PRRUAIDEe ae à e chez les pla ones a cher is amphibiens re Rem marques re sp oglos di Dur ni moin foiai #"
fl Sir k { , f at 89 : ES
“À Sétisti que au sujet de la vaceination préventiss cpRtre le chae- CHEvAIl Es otre: em RE ESS déve Lens at He DE Mar 1? 1s 1e
Ne. Ï asteur. 5? atcron 5! ANT l VATYy à
ë | Surla rage, Réd. et Dir. < “rs TR am | Bänchard aa. Fonctions de la glande digtifocuie A Sur pen $) Î
El! “A ; Visa _ organisme ‘de la en ab A0glnique, “alassez su | Btchard | (E te dre. pce donnée aux nafura io du NACRE as |
ne. { l x He 43 4 S 5 >
24 Taleaux ue de zoologie (Ch. Bronguiart), biblisgraphie, HoA Il ee Ter Le rh dà FL ür la’ recherche, des Aux, Hit | a ï
Se d..e 29 Ætr"O0C ; 1tih nt
F pra ne e8 vignes as a negu 7 PE de Ta re que > ei ë — “ie me d: d'etonirement d'ail, éortifbat austai J mnt "1 | ©
B- tement des nes ylloxerées, Mouilleferks moitsiolqrs a! AP: é DIIE Fr
De price il % és BAT Je goudron, Balbieni. | La v910" LE HU en ae sde ja Rue féhtor 2h in ue
||} Transfusion tonente Lo ensberolsé66 | Bin Ke it Rd goologi dirt db, Le noi #
; er Pot de; REFSGENA on. sante las maladie charbonneuse % | Blavier:” TAGS + ïi ii ri va 1e EAU D AE,
De : \ e, ginis 2 vf j'te 2104 l'en EF océan e
Le. Ublisation des terrains re des Landes: à à (da ae nn |Bgichéfiet LA Er in un de ni pen pas "
> ROLE À + nl alt
4 VUE des Jours de la vig se Pal vas | ï Garbo ie mar in de. la aut he Yi MONET 163
ne. | ] | écouverte u terrain €
e || quiet Den observées dans la. pêche. du hareng, sur les cbtes. si. dl | BdoéE t (F). Noté”sur les SH Lo s 3
ie | A \ ; ti OO #3} 4 À sil 17 po 2
ne || Von ob de 1 boeque MEL éd: | et. FUN nf deait à ïe * 48 | Héhefonteine, e, Feris ÿsiolo Re es! AT Lie
E . || ion observé pendant la rougeole, A;.le Rel.; xa dé lu cb 188 ) | l'écorce aÿ doundi giq Qu ‘430
‘ ii Le des trichinég, gpi ss “ess a es viandes, salée ess Bu gd FE Sur u | Lub «
urmen
vies qu'ät teignente nu à Lapons avec Ts potins, is neige, | 17! -moyeïis'de’défénsé
én Le} FE
ait d’ane lettre de M. Nordenskiol aimtoltl OÙL > Obébrvations rail à l'étud Ï ciquuy] af
Via M de Marché aux Hip, Ré t bin o {NE (d oi l'y) ét (D MT OÙ ufts NéSEtauR du site potes si 91100
LEON FAT < Mission de Re LÉ ois AN
| ocvémen round RÉLTES A
MATE ODA DIT SREU | He tes airs taites Ho ri oo on Âe
3 | 14
coc- 806 in ns 191
10e piste alphabétique dé d auteti 6 we l'ingén hu Gi &y STE 4e FN AO LE À
if 91 £ af Lo ms 9 SIHMTHTOSOQ : Fa 9 ote ur que ues es rares 0 r u » : , Pere
Abric (A). Eu ploi du bitume de Judée pour: combattre lé: de malai ” Fe ë Paris D dl me ie 2
a 1 peyii 1H9%914" 10 [6 juso 25) 15)2 cul Li sur Je leucoi um hiemale. “a » L a A MS see. Na
Allüard. pris crépusculaires FE SÉ décembre ss. nt fe 2 ro, se 'H! MIE. Gaudefrof. ‘ { jt 3 Ji #3 | 1e
na dE éidut joue ‘184-010 vo ll SE ol sauvenirs rires ques ab. au Piblograr. * 7
Añüdrés. Excursions géologique | à AA il nl 1h
Añcèy (Gb AI Cisss scsi des formes élites dé DRE _— fe ;'vallôn 48 ta! vottitile ‘et°18 a men Mit Le noi FxO
ee Calédo DE) rueid 0 AO OGE FN TOI — Le re Lo né oui ui Mt ju mA 1004 nel are
Contributions à is faunë/de l'Mrique ntatègiièd 25h 2 an Fe ns L'us |
FA de mag tt Dors eme dt Or di an usiun nl re mr M
QI e coléo re veau base ï voi (9 iDHI810€ ù RURE ne ee He
pes Coquilles on VELIOS. ou. tie 'eortädeseor SiHMBME 69D°1 10: BSLSO-6E q ho : Franiéé {Fi pt LAN ete quo ke: 3
ez4 Coquilles de Chine centrale Le Pope u pou conntie goiists 1h NES xx ieurs d’a A ar dans” ce de. Tunis, 42 4
“# Coquilles nouvel Fa | peu*connué as 194 st 110 crabe |! ir Ta! émet âtupé € ët à) sÿ1 ut dé: 6; eus Æ
— Coguilles-du! lac Tanganyikaz 61 ee jotérpz ouh Gofts" 13 | 11 egpéces er grues du ‘ae pee 7
_i& Description de deux nouvelles espèces d'helix da Thibet!! ee F4 in èr REG et’ fag 9 dE) 1 ee æ la Jura ur Shr Li FORD 4 ST à
ns) tionrd'un:chelonarium mouveau: °°/1:12 19 HO ‘453 ae des tie RAT chiorophyiée Tu ca
7" Dit :praposées: dansrle genre straitanis. ohiqges as SU LEE | Rékerohes sur m or ration des sn) l, it Ho nn OL ee
te or see "se En in s0b oi pue el rue He res s PRPAOS Eu Sur +Tèà Wen æ sta 1e
# Monographie du>genrer es, Ne 8 RSR à oh h “ie
Avk ng, Deshariie(ss, pes of ag not LT é nn Sexualité (De DR ne pie à _ 31
2e tion présent L'ofr 9 OI: 497 || AAA i
+ Moyen de conférer ar aricillement. nt rentré gt) Lu at | \Büuiltot HO jthétium séeréteur du rein des b aaheT d
2 èl oh dot RCA ent à # PU
4h Douce à étude de l'agent virulent de la septicée ñ “e sf |Bouley et An Pr ‘Action dés "basses He péra un res sun Ja, mi es
puerp PRE ROULE SUR ERu Ra r Eitet de l'ai 1 SEC 9 ||
Afanassiew. Méthode nous chell ide tianofés nu sale) 8118 29119) 808 Dourecos et de | e pour calmer l’ag, itati n, Je la ner. ie
Réla aôtel dé Leur hougi041"'l Bot tème cree du parmë} Fa a pe
nr one dr rh RE past Payot À te 2: * # "0! ÿ Hat, Rte he, is NT Ua FAIR eS Var & | ;
Ado gi Drratney: ohne: de Le pue sa: dirésion se e” | {le
Dok ouardgi-Dr se | ao l 4 bre <choirs péri ‘3 ge, Bob hi, gun dherves Dont péehe. du, panen suE! dés PPS £ ë #
ue 9h oral Y ce tiy 3% ed ‘ L sp J t A : $ es té, ste à foi #2 ri de
ursion: ogiq dot 40192801 |Beppgriett Aüh AN ENT Tes iñseet s'en gé LEtne :
Austaut. Lépidop Ars sbueaux Lit rue 2e on10t Blue <28rlo Ka | 'Z Gigantesque TT POSE provenant des & Loi ie nr
: mologie.zh z3p 8
éréi pre PA entr
Babes LV. para etre les bc 3 gerer FA ARE ET odnitl | Su wè de eng nat me es (J, ne ji ss :
k bactéries de à 1 reét de Ta tubér] qe Ur ; 1 ne 0 1282
Re Etudes re paen ni tie. 200 AO te MNÉTPÉTROION TT INR] éd (H, Re é Souvent de deu BE AS jo $ da où 5 £
opnintAb.29016 29):590118
| é pue sg à
Ciliels (6 ta Evolution de Jépiélium, des nes x venin du.
! 3ba \ 29
ulose. pire
$ MRC Microspori ridies ou in SE des articulés: 28/1 80 a |
R . RTE
O1
15: } pe Et V 290 215} | ; ah De Ty ob d:
NS ne nl 4615 88 gen AR de epnome
bare sobron Late orhe Lara nt FAT san, ARNO NS Ke
jointe ne ne 1 su r. is sANne de 14 suce élon,8k de la d MORT ut :
lé Groïk! 23 ryel ar 7 tt 2ncb 1080 lo: 4 4
rrbh ee né or 21 sp a À 1 nur ête eo sms ||
6e. a san poule a ra 1 Levi des! ne Ve U nopièrés et organes secréteu cu
iles, noie b frilsarqor sl es oTi3t 5 a10v 89h x Clièn ot \ ia on eh sge 1 aa hepilles eh fe. api Se ie
espiration des plan des'plantes adjuae tes liôn du phosbiore dans a houf fbdesiot
Dont A géo ci 8h da sn99 120 LD 11984291 ef DURS | :
Lorient se
hreberi et Ste” 07". ci toi 2H Sd'une hrs ta de né
‘4h
ëi rar a Développer 29b: goTisioq 2 nt CRE RENE Le é parasites dans les viandes destin
_ Be ue Classification dés CÉOpIères Nha ae H. ro 29 re à à l'alimentatio Pée d
Manche Free su r le foie de des velleles L __498 ! Cartailhac. silex exp
2 si) . ;
Caudéran (H.. Geranium pyrenaicum. — Ranunculus. ©
— Nécrologie jobs Richard). 7
Fe nm tee ’abri des. germes atmosphériques des caux et
|| Mrs dass OP EER par les expéditions du Travailleur
. du alisman.
Parasite tes intestinaux de Fat
hamberland Roux: Atténuation. de la viralence de la bacté-
LE ra re Pres sous Dion uence des substances antisep-
on de la bactéridie charbonneuse “ . ses germes
À substances antiseptique
RU Gkambrelent et Moussous: Expériences sur le passage des bacté-
Re HER pres charbonneuses dans le lait des animaux atteints du =
ge # >
ce du Se pr dans une pegmatite de l’Indoustan. 42
RER Mécani ela respiration chez leschéloniens. 355
En ge Go Fo er tr éystolithes et leur résorption: ;
et formation tréchomatiques de quelques eysto-
” 74
L Le DAT
Vtt Diféreneiation du protoplasma dans les fibres nerveuses
ides
ats.
Poe: de 7 1e hrosia. srepuseularin 8 et de cat spi. 140
é UE qu à Leliève 165
986-293
eo y MAS. “Proposisfon pour anse de. genre moe
53
3
Gière J.). Eten ss entomologique | ee: US
_Cloëz (C AR inéra'e de.B MONS 396
7 es). Le Herderite “renitodadont. nb à ne 499
Res Tri ichines dans les son d: > L'aT 00
Gone tejean: es s: del 329
CPR re Quelques faits ds he Cr Te :
#2 en Italie 23
.- Ressources aus; présente. a culturé LÉ Ja ie
BEN 4 1
39
n, La en. » paris ts
393
“Berri ee mpoisennemen bi A. '&T1378
Grau A) 7 es Fépiderme: FPE organs she" tetes 299
mé nérätion altern
pe Féobra érations. générales sur fa “distribution. des :
2 Fu Eos
de préservation contre la maladie. charbonneuse
nr les affinités des. ñores éocènes. de la ne et. de F.
VAngleterre,” FEU. 58 PL
thé cire ét U nomenclature binaire
J Ne arciese, des îles Glénans.
de de *arophe. Ce propaga-
_
6e de
F: Sur un cas 73:
(l “Hétteng. (a Échinides de l'étage sénonien de FAgérie: Hinos nt |
ES “Echin u térrain ne:de Snintebalainr 9 de dE
He. mar siles de Vile rr Cu oisiderrs "1 |
- l&= Echinides jurassiques d rite à Hisototz sil A soc: 44
| Côuty: Action convulsivante du éurare ont
.—" Action : net rep de potasse contre les. Mebntte
+ du venin des bothro
des paralysies d'origine cérébrale. 466
éretté de Palluel. Age pour servir à Le es environs.de
10e aris.:., Ie ji 4614 ATS-ASS-493- 501
= "Noté sara give (ñ ure res):
x ié (L.). Cas n0 ux de cence dans, les vé, étaux , À
ti 8 TL Baliène M Res du ns € equisetun dans le kimméri gien; de
La
LE RAREMENT
L Lésousmaniliir chez Les insectes Presents. su | Dale Aion ie PEment de 0
ii ss Sur elles Opera SE Fe. A Ac: ja + ms en DE la éd vosgienne. 533
Cha iv Sri clés Pres de quelques mollusques.) Le 2 LA He tr dus Sur fes run ruminants fossiles d'Auvergne. 18
ru npane 0 APR QUIeQPes, MIFUIERTES. par” TORYE 5 Dieu gras Jxislence du 2 zinc à l'état de diffusion complète dans
“hr FAN TRS € à DEA es cultures dt Ad à — Done ches iéolagico-chimiques sur les terrains salifères à
Re HRaR ffage des ‘grandes cultures des bacilles du sang de . - So rpenti nes et te rrains ophiolitiques de é la Corse; leur age. ps
dE — Face | prolifique, des, agents virulents atténués ” par 289 | é. ; ns les marbres bleus de Carrare; de Paros et des Fr
css “Prépa ration ME ue de tasses ss es cultures anus Fe ee Ts Sn REC dés iarbres. éipohns de la formation pri- FE
sl le de Moy ne dar da ie o ea 33 “200 & — Dépôts de mef : “et” d'eau. douce au point de vüe agro-
FT Rôle ni. ne gèn rh m chalegr ni SA He 337 ES Origine à . phosphorites et des Sbités ferrugineuses dans "
Mo UT ler FE Den no He 1
Apres, A 34 9. ED. (6. . Un vrai sangle ui a recouvré :39.
(Chrétien (P Lis Éoniles äu, FRAIS COS nos ie Dupont. Origines et modés de formation des” éalcairés dévonien:.
au Or y rt ses premiers êt | ‘et carbo nie d
193
h Fairmiäire (Diag
Culeron: Se pr du sulfocarbonate de potassium contre
re tira }. Recherches ts le’ “et à Ptérieur de végétation cryp-
ue à l’e ur #? té “is . œufs de poule. al
xtér
RodHerones sur la Srodueti on dés monstres dans l’œuf de
Enèle par l'effet de ones r Eve
Recherches sur la pr ction-des monstruosités par les
secousses imprimées abs rtbufs de poule. 83
— fe er chés sur l'incubation des œufs de poule dans l'air U
489
Daubr ie Le Des Cloiseaux. “ob géologiques déstinées aux
m s de l'expédition du cap Horn. 147
à “Travaux x pr ebaba atoir res des chemin de fer sus-marin
a France pre ASS
_ Météorie charbonne Les le 30 juin 1880 dans la répu-
blique Argentine. 355
— Eruption du Krakat 499
er tombée anint en Pers 599
Débeaux (0.). Note sur uné nouvelle: lation ‘du Panopæa Aldro-
vandi. 510
Dénéra in (P.). Fabrication du fumier de fer
498
ae pr trois cutéoptères (Gyrtonus) ddr 19
Fe 205 2
Diagnoses coléoptères abyssi
‘2 Synopsis des hémiptères | Hétéroptères de Frante! (br le 6]
D" Puton), bibliogra p US
— ‘Diagnose d'un nouveau ‘genre de e ténébrionide. PET:
— Dia enoses de coléoptères de la Nouvelle-Bretagne 938 :
‘= Diagnoses de coléoptères noûveaux de Madagascar. 364
— Note sur LÉXPOR \alus armatus (figuré). 397
escription de coléoptères Re Fe ct as 446
Far ot. Anatomie de la Rec hastata SIG NE 473
Faye. Sur le soleil 427
Ecltz. R e des vers de terre ee ais propagation du charbon et
re SU ténuation du viru
— de Pi mmunité vaccinale anticharbonneuse chez le
291-377
M. L mproie, mari ne.
Foi ( Déconver té de qu SRE ETES enres dé é mammi-
es fossiles dans les dépôts ‘de phéspl ate de chaux de
— Séologiques ct'zd010priues ‘de Pile dé Campbell
vec les terres australes avoisinante
Gate tions ie ct
Ja dentition possè
Finot (A.). Ortotteri Mo ie
rodromus des e
_ ÉtattenwYl), En mi
da joie é'dé _suidés fossiles do. qi nn
: simien 129
en “bibliogra
thopter ren: (C. Fons de
121
Fische r. Faune ma FR pes rssale de la Méditerranée. Æ
_ Mollusques S$ SOLÉnOR Ones es’ grandes profondeurs de la.
Hpices de mollusques aretiques Sa rue dans les profon- |
e l'océan Atlantique intertropi
Klahaut Un. AT gue Phéoshorée e d'eau dou en
Fol # L One pe des cellules Fa folhieute et de Y'ovule chez les
chez d’autres animaux.
Fourment a Yitalité des trichines enkÿstées dans les viandes |
is (Ed. se passins “houiliers du Tong: King:
pars Le ra le (HL.). Lo péêne aux environs du
HART ES n
Di dif persil sur les psittaci
_90f:
Etes a. Débris de mammouth Or: Vénestu brie
‘Enchätnement -du monde animal dans lès temps” PE $
—
ER re LE-NATURAI ES PE : ; é 585
D ES Se ee 5 TO
y, en re ailes. de Paris. LE ë nl la! cl eus tar chppareil ver et le venin du scorpion.
Sir d'espèce n de mn -| Kunckel LE Ro eg ent du cœur chez les insectes pendant la
autel Nature des dépots dbservés dans le d'un puits CON 61 ju Kanier a. “Essais hybridation. entre diverses espèces | terre
B18x0Î 7 dà 9!
13h18)
zoologique-de. Frances; ;;, rt 1
Garagnaire pes 203
Hhportance des-çaractères Zovlogiques. OurnIS; Par, a lèvre
"À 125441 — he vs ches sur l’anatomie de uéljieéiécht félesi 2
sut Papparetl du gt des RH épi er
de a
= rches
…. Me CN sl ‘ya 29 ri 274 su ser de pc te à
re arabus atroni SSE fus p.Jofis'l 184 81504 18 so et dE) tozoaires EL 3 bh3a 487
ue Soufrage de Ja en Gs mo fl 402 2619101094 4 Dale EE. et Rae. } ibaue ent dk aleyonnairés id 209
P'+4 Flore SET 29bniiqni 2022009092 228 bus bifa ds. bis ined art)
flore 4) Flore rond Pond ra, grue Gornott 263 Lachn dd rhëine sde fe odisdo sibir #75
rd Lo) 20 mdr soins ie Los ir 270-279 || L Le Arena rofanus, synonyme de mus agrestis. #51pii 373
Fil eaux de Lill 110 tbôgzo ar “gi || 0Ë Introduction à l'étude dus
Ë HET 1h Bo: fs cam agnols de! Francs! n 23-242 347
pe 3 us AN ET dei + Plan AR 194: |. — Méminiiféres nouveaux: d'Algérie. 142 ee
Gibier (P.). Apt 0 none aux animaux.à sang. froid, à — Question de tomenelethré, le nod'is
25% À eee rbon ne sie Pare en re 154 ce “RE a Jr à s (Ex Los 406
+ & ge. _ oniigogt 10n
Girard (M.). Species des yménoplres (andré (112 da 2e Liber dau (De)! 'Sur-unr organisme rencontré, en ttes” A se Le
ê 19T 19 inommesdt sàdmot six dt individus qui ont süccomhé à.la fièvre jaune... ds
; Faune du Doubs (Æ : Olivier); bibliogr: % : : Laffitte{P:.dex::Emplo des -bitume:.de 4 FA ba e
_(& Sur la ligne latérale des poissons osseux de de Li ri ge + s 908 bass de la vig udée. pour, 60 utre les
ét compte rendu. om 8h noir sh UX ia nil — ï: puis lourdes des hole 1m; le:
men
#TS tal ol contre ju d'hiver du hyl
nan (Pure DiTérents reel ep nine tee Des
un : ; ve 2, . 1. Œu puy rte
t& anciennes du Puy-de-Dôme et de la Loir L à Les Lañtier. ExcurSIoNE g ee ques À ASS rs. oc. . HA 199
…ÿf+ Additions aux:associations: éolithiques à re de da. Laitet. ho carboaifèr Py Pyrénées EE 4H Re Sie bé 554
£Nà chaux de Berre Hiros 'Ho ue rs Laugiet«Chenilles (des: _. s de citr
Gôrceix :Minéraux-qui CA oi ee pt es zou [| té Res ul ut des traitements effectués èn assis pit le
= Sû | Kahe gr de He ge gap .s3lo14 se te | Bet: LE py oser qu ou dé pis $ b Mg 211
- — disement, du: ur (F)» ste ence ns riqués Su FhP ions °°
. Gosselin. Nouvelles cherche + us “ul sta M|l.10: de gäz et d’eau au js “Sos (LE | as -
tiguessemployés 1d ans rte Shaduog 371 || Laveran(A.)4Parasites f ceph Sang, dan aindieme COPA : au
d'Eury. Sondage de Ri ie sq A ne 361 || Kefebvre (L.). RE re ou! gen €. ER: sa cie
8x Sonidagg pr 29 phil: div annee de di to 102-201 Fe À gere L }. Reche ste hes,sur le pancréas ès cYclstémes ét
— Agedu Mme carbon PRES One entrakh 55 feirA _34 à dénué e canal excréteur dù Petromyz0n ma- 16
: d) (A3. Goq rares: 1: . Val 21e p102401 :
Histoire na tgeale expeition, de à Horieaux Run ire pee à 119 | Lelièvre (E.). ‘Ün motau sujet de Vartielé de P.'Chrétien. "1
—. Mo v Rates) ographie): supoocu 39 | Lemoine. -Deux plagiaulaz tertiaires recueillis aux eRViroS Es
@éæ Notice sur M. Ga _. : 964 1o8 éims. 54
— -Vente d'unetbiblioth gants SH 5b dr 15 En céphale, de. Y'arctoeyon. Dueiii fé du, Dédragpidotnenian
Paul). Paranités pe ra ou bIMÉ =565 | 00e Aumonieri. |
Nos: Bêtes: (M :Matrat);-biblio graphiéiioulazoua 20b suigitO . * Smdoeare, relie ‘de la fauhe. cétnaysienne"< ds avr | si
te Tée ÿ £ ,
| je Cas \ dd Fe ce: onu sain han dé 4 HAE a sn ré seree Sur les. os de Ja tête ets Sur iles: d diverses éspéces du Shi - ne
tr qui modifient et dire ps La tur Un not iéau MAMMbiréte dE ff Time" ET eu eds! iJ
Güillot A). Le tee lus, ri ÏB'EY 1 ï ( un Po D RES maninifére né"te er # PE +
uyob £ foi LATE :
M robe de gars nes A ren da ou et Forquignon. ‘Sur he RU 7e s
lez: (PS 48; M L ASP
. Sox Pareuris nus locep CEA ren sb 29200281 qi FRANS ti pe dde mr LE dre Ë, Saf10 0 nt 2 ee
IStacé; leon EX We Migrations ons du pUcErQR.. des, “galles rouges de Porme >chamh- “ot
ca tre 15%
L'œil 131 23D
nes mn G “ranfusin Pr périton néale. in dis nu ls voi
monLa AR re SE 25 RS os x) ob 2 8: SAONE Bit 235 16 Nouveau re ces re ic (amer 58
R BONSBIT 30 Ÿ | EN ol
peut fEAr 20 ssid “250 ne Nouvelles décor ne ao ijues. + ue Ha
a
RE ob 1 A | “ed ZUR 9?
She k ke 0. ee ser “de! 1 g: | aih
PARIS n mis au { s five fl 5b cinotrÀ pu Go; se Sr Fa désua #3 a Sufbiess ajot
DU Infusoire is au ri cinparaslé Eh POUR iloz a mu Liga Sop ne sn ed 100
LIRE À efa gaHICOIer:; le 3h ets 29b alôÆ pu + 1e
‘a Tratement LS He ke rénes un porn ue tonp Eine FF AE a ia per dès hirudinées: à ” aa
… Hevdeh (Brvenks f 4 fäbille (P.). Déséri tion de
Bock (P.-P. E Recherches sur organes a 's Lie s. et ait : More me cor Le dal sdie de a ee. x R
Hébraed (A.). Excursions ÉPRE Der .Ofi1s v a ét Vigrial.' Su’ Te microsorganis de: a tuberculose 01)
- Houfèsretide:Pietrasen x 4CH0R curé SU 6 (hs) (Hi de 562
jou m re Bab as! aush 29122498
ourrure d
les gas res ec :
; ne neue logis
lensau rt dans. led dé Ne (8 TA Cor Las du avé de P: s'(Vallot} Etagre phi ruoA
Guide pratique de Htaniquern rurale Laés Corus), bibliagracez)
4 AT
di é 105 (PTE ep n3 29ja6ig 510
on =
seiété botäiquéde France: Coniptes:ré 23-49-5265-82-117
MSA. MS ARS An
les se n'AisrSe ange Hervé La ficoïde glacialez :: 29 +3
pour sèr url Drap Excursions! taniques en re (ous bo
l f (A F 3n 74:
nn a Lo cl NS ti as Fe mt (L. ;e Les suctociliés de M de Mere abin Er
de Li a cie es de Ch- M Me (Sur le), r road deu “douce “aibonl. DEUL
on joe 177 istencel du man dé anim H
sb 2189b. 4 Las épis et sur son rôle dans la vie. à _. ales 52
) SIA .(: AR} us 7 ‘Marcaho:'Rectierehes Led _ res spi iration des végétanx sas ie LE
aropiques “2? STUE xl
arés (P: eh: sodes ch nviruns di Ke (Tunisie) e). ajt8 Fe
cano CRE ce re de-la-féculé;:présence d'un
ms [à à jatt Ken e: dé mais ue ) Eee "ne: ei dans "1 lobe “,
FÆ
ss si
pe .. Fe ie gatebiTomoniA 9! 2008 1 VAT T0 cas
Mar jen FE An ta d’ un squelette de chauve-souris, par +.
Et a aitis 4 ru | | EU
ne. A nastomoses: -99$ un "AE F.). Alcyounaires du golie de Marseile, ouientt D.
p “airdét. { CD oi
er ni
‘de Belles
sébdntnalv erébréssr son rte Ê
.eH (HOT 29 251
re;
rat haom-#Hh RE
“Mg. 2qme) esL_ansb g vien ee sohripil 2sbnb eh not
- 2STIBIE . : Ê air} è FRENTS
Fèà . y
RO È j se Se : “
ELLES SET LÉ pi
LE NATURALISTE
Î eu Pouchet Pérédiaien parasites boite à à spermace
19 ; war d
May seoalete Rent des traitements Felctués, en Suisse, e en gi Las 2 :. FR Te Fan OR ME ee Yarangerfor A
jue d de la Us Dé Te vs 506 Prillieux (Ed.). Altér ation des grains de raisin par le mi 203
nce du naja d NE Cause du rot des raisins € mé de me:
ce Mégnin. Organisation de ai bouche des “dochnimes Fée md AB 10159 — formation ds grains niellés
stom pe RE 382 ee FRARENONS 1 igneuses qui, se eat dans la Hibaité des
| _. idémie sur les ga 163
— da de pere chez un dauphin. | be M Taladie safräns connue sous le nom de tac
Fa Re photo nd ñ des tœnias. 393 |-,;— Maladie des haricots de primeur des environs Acer:
fi .-n Reproducti 309 | —.; Maladie à bete
.— Garrapata du Mexique. 8 "stê erveux ue “Hunictens.
ee _— Sur quelques points obseurs de l'organisation: et du déve à, Qarreoge . De). + eo M decu mans une.
<a opens Ft ee . des gare 494 pére mnt de Do dure comme antidote du
> … — Trichodectes lipeuroides 5 558 à serpen
Meuron (P, de). Urganes rén s embryons d'helis. s istibutiongéégraphi uë des coléoptères én Abys-.
Mer ON SIÉS (C. de). Infusoires Snetou 8. x avi 266 “Haitray (A). Dis ution géographiq p YS-.
Meunier (Stan.). Gisemen ammifères quaternaires a ae «Raspail Kavien,. Ponte de lotus vulgar 9
Ra : de SR Son à 495 avere et-Wa 4 let, Ba Sin Odeon du saumon. de Californie :
h — Gisement tongr j 189 da -
ne | .— Pseudo“météorite si bériétine ee h e os. vleltes Bedot.
Ÿ MR dits anne ee de cieanique _… e ‘ay. secherhes sara A de ;
RES) .— Le cipolin aclais (Loire-In 2 Le 2 ts
a dis DORA lithologique Ya Aie métécrite: — Mes: 1:86! | = HE ne Fa D (fig)
la pegmatite à dans les sablés diaman res d arte géologique de Eur — - Cu ii 2
Fe s Ja SNS u département de ü
Milne-Edw re A M ppraton 2e zoologique faite dans la Méditer- en ë a A ZE Dhs. P
ur Éploraton, à 001ogque dans PAtlantique, à bord: du T ass Ses Fe Z onsidérations su sur le genre rép ane:
- mission ragages
15. = nstrtion oologiques déstinées rs membres œ a is 146 — Commission ue du Dhs okera sa.
18-0re ) | Excursion géologique
D — Disposition des AMD oe fœtales de Paye-aye. 563 RE
aéré his — Expédition du
se Ensenee Ja et à orille à la ménagerie du muséum d’his EU Ke Expé dition du Tai lisman
FI £ : ; pe (0 n a
nb EE onuuniation de # x Blanchora sur la forma Te he in D dés Anis à de France (Œairmaire), bibliogre-
| ris ones {IH.), Deregibus (C. Note sur 1e Csopeltis insi- | / HE pairor PARA épidof PE 446 dre (Bercë), bibliographie.
Re | 6,1 à la:Gironde.(Glavaud), bibliogr É:
PR (F.). Ampoules pyloriques des crustacés podophthal ie Le ae nes HAL it res ve aux de Vie DEEE À
— * ds ra 2 a
“Soiions 1 ART Lee se o produisent au méme oh — plie “tire aùterele TE h < #
+ pur: ra “ Aerherhes Re vo ne Dee A de Th tres. A D — rer ire EN de la France es optères par Fairmäire),
ct Montes AU ve. re sr er ie jai ST _ Le chien (histoire, lives, ee HORDE
chi + de ns venin dés s (À) 1254988 4: — L’éléphant-du jordin e-konar ia
HT nn. sur l’histoire D ‘de rannre chinois h ms :HÉGRE ga eds ni ; erre de Cr rois:
rap ai hérrt = 1 L rl Nnben
aa Pas vi on eat 5 | 1e à es re me aptères chez les enccidiens: JOEL tue SOJA
tropisme des DÉNMEMNET Re. 4 se
= Hisience sultan des es Murs et v'ass insectes” _— [ibn 7 Érne “naturel à dans es classes ue AS res. “rain ;
bare gnes au al Jak È Nr ARE
ré es | G. de Kerv Ml D se «2
se ere ns deu feuilles à se (4: og 15) 115067 ds mifères io ping FOUVES à atéey Gr
., Munier, Chalmas et Schtumb sale | © — MM es. pucerons. | Fe
‘1 dimorphisne: ä labre 1 — Missionen Tunisie. eh ile 1 pertes
de F.). Gi ’ aut4747%: — Muséum Tstare nà aturé à
ps 4 Hd PA .). Gisement d’o x D Hs
Î gr aNla ander | W-}'CI H te) : os 387TLÉ: — Nécrologie Aie ü ci ï. i
Mots Observations LA: 195 "3987 — Noticesur.le Branicki ue HOT
2 Mu ‘ Oustalet (E.). Description al Gibbéa rovu de At) rocci- | Notice, AE Pierre Carbonn z
entale. Z Noti r Carl Hartwig P Peters La Neue
à Olivier "(L) et Richet (Ch.). Microbes de la lymphe de poissons ne Role ns UN mes lorix de Valdan, a es
ue issons ma 4 Notice sur J B. Du Re _. nn
Pose. PUtlisation des terrains sablonneux des Landes et de la Notice sur J. de Barr
Gironde pour la sages igne 355 Nouvelle société des s ciences Quprenes à Grenobie.
Pasteur. Communication re 435 Nouvelle exploration du ravai : :
— Rouget ou mal rouge ; Gex 927 Oi a x de la France (L. pre à Aubusson), bibliogra-
— pe ca ns au sujet de la I naNIon son eontre le F. à . se ane (D: Hotinet). à ibliographie
% e e se amas ne ( ;
Pairigeon. Un insecte qui attaque le jeune rai 522 m ifères. :
Parize. Organismes destructeurs des matéria . nd construction. 35 Préparation de œufs _
Pechenard-Frerot. Note sur un nouvel insecticide du phylloxera. 239 Recherches des petits squelett
.. Perrier. Frans Aa pm profondeurs de l’Atlantique pourvu Recherches sur la force absolue des muscles des inverté-
L. Perrier et | Hoirier. / RP re vie des étoiles de mer. 90 Société impériale d’horticulture de Russie. 1
à bg re atom _… ee je Lors té zoologique de France. 4
ot Di slopoés nt des nt né u rage.
Frs + de l’Atlantiqu 291 Tableaux synoptiques de zoologie (Ch. Brongntarts, biblio- ed
— Note sur les ga. 170
_ — Un nouveau crinoïde fixé. 282 iellle espèce, nouveau gen 28
Pictet (R.) et Yung _ ). rte 28 froid sur les microbes. 466 —. Voyage de M. Marche aux Phili ines.
Pierson Pr Société zoologique 266 Un bon mme caudifère ae
iété zoo! cique. 284 | Reiset a Observations sur le ji bleu.
Philipeau se. Le Fœ ains __. et d’ages différents. 302 Dhervatous _- e lait
= Mons € double Ms incl ” 59 | Rodet. Le mécani l'absorption du virus varie-t-il avec la.
— ts d’empécher sa cadavres de se répandre. 598 na L
. Mo F4 2 ee Cr | le ee er crapaud et de la salamandre. 79 nr mé (P.) R este expérimentales sur 2 des très
oisson S parasi | autes SE sur les organismes viv
ouchet. cr des péridiniens et particularités d’organisa= 1,4! Renauit (B.). Ésisen tence du genre Todea dans les trains juras-
ee tion qui les rapprochent des noctilaques. PT siques.
EE "4
.3ees — Matériaux SOU
Fr 30-36-43 - 52-60 -91- 18-194 131-147-156-180-187-244- «y SA YTE 349-
< Fee -458- La
| Le SErUN R
RE Gnétacées du us Lars de Rive-de-Gie 290
our servir à l’histoire de la formation 4 a houille. 371
— Pétiole nee Alethopteris 63
— Le servir à l’histoire de la formation de la houille. 561
les Date ophyllites 51
À Dénénte et R.Zeiller. Nouvedi genre de graines ( du terrain houiller :
na re 537
enre de fossiles végétaux He
44
Kenou Le ‘3 Oscilatio ons produites par l'éruption du Kräkatoa.
ns barométriques produites par léruption du
chan ) Culture des palmiers dans les térrains imprégnés #30
187
Le de : “des Den ie 419
— +. re de la m 57
bryo- Tichén 318
Richet =. Pan | LE Rondeau (P. i PRES de la mort par lé froid
mammifères. 1£
Rivière te. Gisement ie de Billancourt. 494
La Grotte Lympia. is
LRisl sler (E.). V en du.b
350
eRocapENte (AT Rues au type de la famille dés hirudinées.
et (A.). Rails “* la propagation de la bactéridie charbon-
r à la revision de la flore port
e de la flore de France de Grenier et Godro ty 5
ollu usques vivants, rejetés par
: des
— Terrain sport et Lrratns lacustres du bassin: du
chott ir.
=! Roule (EL. fa Branchies et pins cireulatoire dé’ l° Cibnia infes-
tin
1 ee — Vreanes sexuels ‘de la ciona intestinalis.
Uri RE cture de l'ovaire et formation des us chez les Phal-
Rouzeaud (H.). DÉTSp ARE de l'appareil SR rs des mol-
usques
| Sabatier 7 L’ovogenèse chez les ascidiens.
Se matogenèse ( chez les plagiostomes | et chez les amnphi-
| Sace. Culture. des quinquinas en Bolivie et sur quélques a
| Dé _ 6 contrée.
t de salpêtre dans Je voisinage dé Coch habamba.
or re Fabitudes me de la lueilia “macellria
it du Ps " dh L
S KE — Notice sur Ge HART Sower bye L
Sanson (A. oin gay #9,
- Saport oi Sa et. Mar
AT” claques re e vi pete aux observés à Pétat SN
Let Et s types de végétaux récemment observés à Véut
PE Savage o "E site sur ds ln ane lo poissons de la Martinique.
AN 28 LES de Ta Fran nee.
a ü |
kan MA
Cat
es #a:
Ho
neuse de la mère au
F He té pie Li 7 A
ber : sm Chamberland' mr ru ie la bâctéridie char.
: es
ABOU 2% ter en
0 15420, —+ Paris, Ii
es d’e espèces nouvelles dé là’ flore iértque. et
944.
61
il Vesque (J. a re ge on direct:
5 Earmns ss
Limite entre le lias ét loolithe inférieur,
Lou np FRA “aus les
. ex spérimentaes mures à Paction qué peut
r le 8 ROM sse sur les venins, les
ex
dites s, re due Abe
| Virl t. Observations sur fs Sr A Ts des rite
363 : vire d’Aoust. Action de ee que sur les ee a la
538 : ga (A.). Notes entomol Les pis tisioy
es Lémiptère en ouai
300 Ÿ: — Instinct des hym énoptéres crabonienle DAVIS
5e — Utilité des fourmis. |
. 0 “Wecker ee “a. Ophtalmie puruléente Re produite par Le al à +
1 1 it L {2
106 0Ft — “Ophtalmie te provoquée par te des 8 grines
e la
97 04 ‘Wegmann (H.). Histoire naturelle des Haljotide 5
299 _W center va ailes leon des belles à o; sous SPA Aug +
1307 sur la € re des ba us. ARELrAG à
498 : Yung (E). Poussères de
392 :4: des aliments su. la RTE
18: Zaïller | Le Hors fosse . charbons du ae DE KIREr see)
ification de erllatres. à set À ot
33244 étash
; 9b0dyi b è 1. 40) 1910 Li
p. A. L. Guillot, 7yrmedes Canettes,;t, :: : ir
sur les grands déserts TE es - 202
Tone (Ph.). Formations ve douce quaternai en Algérie 433
Q formations d’eau douce tertiaires “d'Algérie 426
Thoulet. À ar siliceux d’éponges vivantes. 490
He Mieg (P.). Observations de quelques ApIdEpReEer noc- —
Torcapel (A). a sous- -basaltiques des Caron
ent de mammifères tertiaires ‘ Aubienas ( (Are.
Prouessart. Chiroptèr es nd France. -499-5 14
Cons ions turrifor. s ur 5 terre. en er ne ET
U — Note . ujet de l’Arvicola terres
‘Trécul (A.). Ordre d’a pe? n des CRIER vaisseaux dans. les
feuilles Fe crucifé 227.
rs tion de l'isatis tinctoria; formation : de ses inflo- de
1 (W.) \. Structure du système nerveux des mollusques. 177
Vaillant (L.). Le macroscineus Goctei, 81
ur un poisson des gonces ps re de l'Atlantique,
’Eurypharinx elec) ose 241
TS tr Remarques sur s robustus, 379
Vallan mit H.). Note "ur So Vs Felsthomelet 544
odes | 39
Yan Fe) “Mensbrugghe. “L'huile agit-elle sur la houle où sur le a
san L2
Vare ane re de). Développement de l'œuf de xodocoryne carnèa. 90
e de spermatozoïdes chez les hydraires 9
UV arigny is “dé nfluénce exercée par les principes CORNE
ss s l’eau de mer sur le dév elOpRPRERE A d'anpatte x. d’ea ‘he
Vassel. Dépôts bathyz0iq ques 962.270-277
1. SU
à 27 2
"Ne FE