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Full text of "Nobiliaire universel de France, ou Recueil general des genealogies historiques des maisons nobles de ce royaume"

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NOBILIAIRE  UNIVERSEL 


DE  FRANCE. 


IMPRIMERIE   DE   E.  CORNILLAC 

A  CHATILLOlf-tUft-SEINB  (CÔTB-d'or) 


N 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE   FRANCE, 

OU 

RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES    GÉNÉALOGIES    HISTORIQUES 
DES    MAISONS    NOBLES 

DE  CE  ROYAUME, 

Formant  les  matériaux  du  Dictionnaire  universel 

DE  UL  Noblesse. 

Par  M.  DK  Saint-Allais  ,  auteur  des  Généalogies  historiques 

des  Maisons  souveraines  de  l'Europe. 


TOME  VINGTIÈME. 


A    PARIS, 

Au   Bureau  du  Nobiliaire  universel  de  France, 

me  de  la  Vrillîère,  n«  lo. 

Réimprimé  en  iSjS, 
A     LA    LIBRAIRIE   BACHELIN  -  DEFLORE  NN  E  , 

3,  Quai  MalaquaU. 


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NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

OU 

RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES  GÉNÉALOGIES  HISTORIQUES 

DES  MAISONS  NOBLES 

DE   FRANCE, 

Formant  les  matémux  du  Dictionnàirb  uniysrsbi. 

DE  LA  Noblesse. 


MAISON  DE  DELLEY  D'AGNENS, 


OUOOUIKB  OO  PATS  OB  VAUO,  DONT  UES  gBIGNBUIlS  PB  PORTALBAN, 
DB  CUDBEFIN,  KI8ST,  CORTANS  BN  BRESSE,  DE  LA  GARDE,  d'aVAIZS, 
LSS  COVrBB  DB  DBLLEY  D'aGIER  ,  DB  DELLEY  T>^  BLANCMBSNIL  BT 
LES  BARONS  d'aSCHÉRES. 


Agneos  de  Delley  et  de  PortalbaD,  famille  noble 
et  fiort  ancienne  du  pays  de  Vaud^  qui  a  formé  plu- 
sieurs branches  dans  le  canton  de  Fri  bourg  et  en 
France. 

Agnens  était  une  seigneurie  et  fief  noble  qui  re- 
levait jadis  de  la  maison  de  Savoie,  et  plus  tard  de 
Tétat  de  Fribourg.  Elle  a  donné  son  nom  i  cette  fa- 
mille au  temps   où   les  gentilshommes  commencé- 


2  0£  OELLEY  D'AGNENS. 

rent  à  en  adopter  :  nom  qu'elle  a  porté  pendant 
plusieurs  générations^  et  qu'elle  n'a  quitté  que  pour 
prendre  celui  de  la  terre  et  seigneurie  de  Delley, 
qu^elle    possédait    dès    la    fin    du   treizième    siècle. 

Delley  qui  existe  encore  aujourd'hui  était  autre- 
fois une  seigneurie  et  fief  noble,  avec  toute  juri- 
diction, à  laquelle  était  annexé  le  petit  port  de 
Portalban,  sur  le  lac  de  Neufchâtel.  Ledit  Delley 
est  situé  dans  une  belle  position^  dbù  Ton  décou- 
vre ce  même  lac  de  Neufchâtel  et  la  ville  qui  lui 
donne  son  nom.  Son  territoire  est  riant  et  fertile. 
Une  branche  de  fief,  qui  en  dépendait  était  assise 
dans  le  canton  de  Berne. 
.  Cette  seigneurie  passa  en  partie  de  la  maison 
d'Agnens  de  Delley  à  celles  de  Molin  et  de  Villarzel 
de  Lucens;  et  Jean-Pierre  de  Castella,  conseiller  et 
lieutenant  d'avoyer  de  Fri bourgs  Tacheta  en  1676. 
Les  descendans  de  ce  dernier  seigneur,  qui  ont 
joint  à  leur  nom  celui  de  cette  terre^  la  possèdent 
encore  aujourd'hui. 

Le  cartulaire  de  Lausanne,  monument  respec- 
table^ fait  foi  qu'en  1224  Raimond  d^Âgnens  et  les 
héritiers  de  Jofred ,  fils  d'Aimon  d'Agnens ,  possé- 
daient un  fief  relevant  du  chapitre  de  Lausanne, 
dont  ils  avaient  hérité  de  leurs  ancêtres.  On  ne 
peut^  selon  cet  acte,  révoquer  en  doute  la  noblesse 
des  d'Agnens,  dès  le  douzième  siècle.  Un  autre  acte 
concernant  l'abbaye  de  Haut-Crest,  prouve  qu'en 
1242  vivaient  Pierre  d'Agnens,  chevalier,  et  Aimon, 
son  frère  ;  la  découverte  de  ces  titres  et  d'autres  , 
pareillement    du  treizième  siècle,  est  sans  contredis 


DE  DELLEY   D'AGNENS.  3 

trè^riotéressante  pour   la    famille  d^Agnens  de  DeU 
ky  ^  et  ne  peat  qu'établir  de  la  manière  la    plus 
claire  et  la  plus    certaine^   Tancienneté   de  sa  race. 
Un    héraldiste    moderne   (i)  a  publié  que  Guil- 
laume, troisième  fils  de  Robert ,  seigneur  d'Esta- 
irayé  en  1070  et  1096,  a  été  la  tige  de  la  maison 
d'Agnens;   mais  c'est  une  assertion  dont  nous  n'a- 
fons  pas  suffisamment  acquis  la  preuve^  et  que  nous 
nous  bornons  à  mentionner  ici. 

Parmi  les  chartes  qui  concernent  la  maison  d'A- 
gnens  de  Dellqr,  il  s'en  trouve  une  qui  cependant 
semblerait  justifier  cette  opinion.  C'est  un  testa* 
ment  de  Raignaud  d'Estavayé,  qualifié  seigneur  du 
château ,  châtellenie  et  mandement  d'Estavayé  (qua* 
iification,  qui,  du  reste,  n^  pouvait  lui  appartenir 
qu'à  titre  d'arrière-fief  et  sous  la  domination  de  su- 
zeraineté, dont  Amàlée  VII ,  cob^  de  Savoie,  avait 
été  investi  par  héritage  de  son  père ,  Aymon  -  le-Pa^ 
cifique).  Par  ce  testament  de  Raignaud  d'Estavayé, 
daté  du  mois  de  février  i320,  scellé  de  son  sceau 
et  de  celui  de  messire  Jacques  de  Menthon,  doyen 
d*Avranche,  portant  le  seing  de  messire  Jacques, 
curé  d'Estavayé,  et  de  Huguet,  curé  de  Cugy  ;  par 
ce  testament ,  disons  -  nous ,  dont  l'original  est  déposé 
aux  archives  de  Fribourg  ,  ledit  messire  Raignaud 
d'Estavayé,  lègue,  par  droit  d'institution,  à  son  fils 
Voillième  le  château  de  Chenau  assis  en  la  ville 
d'Esuvayé ,  et  tout   ce  qii'il  pouvait    prétendre  ès-^ 

ville  et  village  dudit  lieu,  font,  murist ,  cheyres  et 

^.^^— ii»^i_»^^.»i»^^— ^»— »^.— ^— ^^— — — i»— ■^-^^— ^^>—— — ^— -~— ^■— »-^i^-»»»— ^»— ^— ~^    ■  Il  ■■ 

(i)  Le  dernier  baron  d'Estavayé,  qui,  en  1806,  avait  dressé  lui- 
méine  la  généalogie  très-complète  de  sa  maison.      -     '  -^ 


4  DE  DELLEY  D'AGNENS. 

dans  toute  la  terr^  de  Vulliez.  De  plus,  il  donne 
audit  VuiUième  le9  fiefs  que  de  lui  tenait  et  les 
hommages  que  lui  devait  messire  Herman  d'A- 
gnensj  miles. 

Comme  les  seigneurs  de  Delley  ont  toujours  di- 
rectement relevé  des  comtes  et  ducs  de  Savoie  ,  et 
que  cet  acte  est  le  seul  qui  indique  un  aveu  féodal 
à  un  autre  suzerain ,  il  serait  assez  naturel  de  pen- 
ser que  cet  hommage  revendiqué  par  Raignaud 
d'Estavayé  provenait  de  la  donation  faite  deux  cent 
cinquante  ans  auparavant  du  âef  d'Agnens^  assnen^ 
sia^  à  un  de  ses  fils  puînés,  par  Robert  d'Estavayé, 
qui  se  serait  sans  doute  réservé  sur  ledit  fief  les 
droits  de  suzeraineté  que  ses  descendans  ,  dans  la 
branche  aînée,  auraient' long-temps  tenu  à  con- 
server. 

Jusqu'ici,  toutdUar.  le  premier  de  sa  race  connu 
de  nous  par  titres  authentiques  est  Louis  d'Agnens 
en  i23o^  dont  le  fils  Guillaume  d'Agnens  ,  qui 
fut  père  d'Herman  d'Agnens  ,  titré  miles  ,  sei- 
gneur haut  -  justicier  et  châtelain  de  Delley  et 
Portalban. 

Ces  trois  seigneurs  sont  nominativement  dési- 
gnés comme  les  premiers  seigneurs  de  Delley 
dans  un  acte  d'aveu  fiéodal  prêté  le  9  mars  i563  à 
l'état  de  Fribourg ,  ès-mains  de  Frayo  et  de  Brayer  , 
commissaires  ,  députés  de  la  république  ,  par  noble 
François  de  Villarzel  (qui  s'y  qualifie  seigneur  de 
Delley,  par  acquêt). 

Les  étroites  limites  de  cette  notice  forcent  à  sa- 
crifier une  grande   partie    des   deuils   qui   seraient 


DE  DELLEY  D'AGNENS.  5 

nécessaires  à  l'histoire  de  cette  fkmiUe.  Nous  nous 
contenterons  donc  de  mentionner,  dans  la  pre- 
mière période^  la  filiation  authentique^  en  ligne 
directe,  légitime  et  masculine,  des  deux  branches 
françaises  de  Delley  actuellement  existantes,  jus- 
qu'en 1660,  époque  oti  elles  quittèrent  le  pays  de 
Vaud  ;  filiation  qui  résulte  des  hommages  prêtés 
par  les  seigneurs  de  Delley  à  la  maison  de  Savoie^ 
et  des  dénombremens  et  reconnaissances  déposés 
aux  archives  de  la  république  de  Fribourg,  actes 
datés  des  années  1403,  1428,  1432,  1487,  i5io, 
i522,  i539et  1641. 

Il  est  superflu  de  faire  observer  que  si,  dans  plu- 
sieurs de  ces  actes  et  dans  les  différentes  branches 
de  cette  famille,  le  nom  de  Delley  se  trouve  indiffé- 
remment  écrit  de  Delley^  de  Delajr  ou  même  De- 
delajy  c'est  une  variation  très-fréquente  dans  Tor- 
tbografriie  des  noms  anciens,  et  qui  ne  pourra  sur- 
prendre ni  les  paléographes  ni  les  archivistes  (i). 

Une  partie  des  pièces  sus-mentionnées  est  rap- 
portée dans  le  Nobiliaire  militaire  suisse  (article 
Agnens  de  Delley,  atix  preuves),  ouvrage  dans 
laqoel  on  trouve  aussi  quelques  détails  sur  les 
deux  branches  qui  subsistent  aujourd'hui,  et  aux- 
quelles nous  consacrons  la  plus  grande  partie  de 
cette  notice,  i  partir  de  leur  établissement  en  France. 

Par  les  titres  indiqués  ci-dessus,  et  par  celui  de 
i663  cité  plus  haut,  on  voit   que    Louis  d' Agnens 

(i)  A  U  Bibliothèque  du  Roi,  sur  plusieurs  vieilles  cartes  du 
pBjB  de  Vaud,  le  nom  de  la  seigneurie  de  Delley,  située  sur  les 
borda  du  lac  de  Neufchâtel,  est  écrit  DetaL 


i 


6  DE  DJSLLEY  D'AGNENS. 

fut  père    de  Guillaume,  qui  eut  pour  fils  Herman, 
père  de   Henry,  dont  le    second    fils    (i)  avait  été 


(i)  Guillaume  d^Agnens,  chevalier,  co-seigneur  deDelley  et  de 
Portai  ban,  était  le  fils  aîné  de  Henry  de  Delley.  Il  n'eut  pour 
postérité  qu'Agnès  de  Delley,  qui  prit  alliance  avec  Jean  de 
Fernez  ;  laquelle  Agnès  hérita  par  moitié  des  seigneuries  sus- 
nommées, par  indivis  avec  son  onde  Perrod  de  Delley,  qui  con- 
tinue, comme  on  le  voit,  la  filiation  masculine.  De  ce  mariage, 
entre  Agnès  de  Delley  et  Jean,  seigneur  de  Fernex,  il  ne 
sortit  également  qu'une  ûUe  appelée  Marguerite  de  Fernex,  la- 
quelle épousa  Rodolphe  de  Chastonaye,  seigneur  de  Vuicens  et 
de  Trétorins,  et  dont  il  ne  provint  qu'un  fils,  nommé  Jacques 
de  Chastonaye,  lequel  est  qualifié  damoiseau  et  co-seigneur 
de  Delley  dans  son  acte  d'aveu  pour  cette  même  terre  en  l'an- 
née 1432.  Voici  la  teneur  du  commencement  de  cet  acte  transcrit 
tout  entier  dans  un  extrait  du  quernet  ou  grand  terrier  de  Delley, 
extrait  certifié  conforme  par  deux  commissaires  du  grand  et  petit 
conseil  de  la  ville  et  république  de  Frtbourg,  dont  les  signatures 
ont  été  légalisées  par  le  sénat  de  Fribourg  et  par  M.  de  Vergen- 
nes,  alors  ambassadeur  de  France  en  Suisse,  le  27  juillet  1787. 
Outre  les  actes  rapportés  dans  le  courant  de  cotte  notice,  et 
qui,  dès  le  douzième  et  le  treizième  siècle,  mentionnent  la  fa- 
mille de  Delley  et  font  foi  de  sa  noblesse  à  ces  époques,  cette 
reconnaissance  de  Jacques  de  Chastonaye,  en  1432,  suffirait  pour 
établir  incontestablement  la  possession  de  noblesse  de  lafiimille 
deDelley  en  i35o,  puisqu'on  7  trouve  qualifiés  damoiseaux  tous 
les  membres  nommés  de  cette  famille,  y  compris  Perrod  de  Del- 
ley, frère  de  Guillaume,  bisaïeul  maternel  de  Jacques  de  Chas- 
tonaye, et  puisque  ledit  acte,  par  conséquent,  reporte  à  trois 
générations  en  arrière  cette  titulation  dans  la  famille  de  Delley. 

a  Ego  Jacobus  de  Cbatonay,  domicellus  Dominus  du  Vuicens, 
a  notum  fiacio  universis  quod  ego  die  penultima  mensis  Januarii, 
<r  Anno  Domini  Millesimo  quatercentesimo  trigesimo  secundo, 
a  secundum  stylum  Lausanensem,  coram  spectabili  et  potente 
«  Viro  Domino  Domino  Humberto  Bastardo,  Sabaadise  milite 
«  Domino  montagniaci,  Corberiarum,  grandisenen  Cudrefini  et 
a  Condomini  Staviaci,  in  caméra  dicti  Domini  Domus  suae  Sta- 
ff viaci,  in  praesentia  discreti  viri  Domini  Jacobi  Textoris  Cano- 
a  nici  Lausanensis,  nobilium  Virorum  Johannis  chalvini  procu- 
«  ratoris  Vaudi,  Jacobi  de  Glana,  Nicodi  de  MoUiam,  Stephani 
«  de  Lavigniez,  Aimons  de  Staviaco,  Girardi  de  Illens,  Francisci 
«  de  Aventica,  Domini  de  Combremont,  Jacobi  de  Forel,  Do- 
«  mini  Johannis  Cantin,  Francisci  de  Tenenes,  Bartholome 
«  Rolant,  Antonii  Ougonetti  de  Tretorens,  Pétri  Jaquier  et  Jo- 
«  haonodi  Rossel  Staviaci  derici  commissarii  in  hac  parte  et 
«  receptoris  extentarum  praefiiti  Domini   Humberti,  militis  in 


DE  DELLEY  D'AGNENS.  y 

Pierre  ou  Perrod  I*%  dont  le  fils  puîné  fut  Pierre  II, 
qui  fut  père  de  Jean  I",  qui  eut  pour  fils  unique 
Barthélehy^  dont  le  second  fils  (i)  fut  Claude  I*% 


a  quam  causam  habentis  in  dico  Stavacio  nobilis  Vir  Vuillelmi 
«  quondam  Condomini  ipsius  locî  Staviaci,  filii  quondaih  Do- 
«  mini  Reynauldi.C^ondomini  ipsius  loci  Staviaci,  militas  a  dicto 
«  Domino  super  hoc  specialiter  deputati,  constitutus  ex  mea 
c  spontanea  voluntate,  pro  me  et  meis  hœredibos,  et  successo- 
«  ribus  assignatis  et  assignandis  quibuscunque  de  mea  légitima 
ff  materna  successione,  in  medietate  et  virtute  acquisition is  per 
c  me  fiictaaquondam  VuiUelmo  de  DeUey  domicello,  filio  quon- 
c  dam  Jaqueti  de  Delley  domicelli,  de  quarta  parte  et  etiam  no- 
«r  mine  Johannis,  filii  quondam  Pétri  de  Delley  domicelli,  filii 
«  quondam  Perrodi  de  Delley  domicelli^  in  quam  tenentis  alte- 
4c  ramquartam  partem  rerum  et  possessionum  servitiorum  cen- 
a  suumque  et  rêddituum  feudalium  feudi  ipsius  inferius  me- 
«  morati,  cujus  quartœ  partis  dicti  Johannis  de  Delley,  feudi 
c  inferius  mentionati  onus  portare  teneor,  conâteor  per  prœ- 
«  sentes  recognosco  palam  et  publice  me  esse,  esseque  velle  et 
«  debere  esse  hominem  Jigium  prsfati  Domini  Humberti  militis 
«  Domini  mei  metuendissimi  prœ  cunctis  Dominis,  salvis  feudo 
■  et  homagio  illustrissimi  et  magnifici  Principis  et  Domini  Do- 
c  mini  mei  metuendissimi  Sabaudiie  ducis,  etc. 

(i)  Le  fils  aîné  de  Barthélémy  était  Antoine  de  Delley,  qualifié 
damoiseau.  11  comparaît,  en  i529,  dans  un  acte  dont  voici  un 
fragment  (*),acte  par  lequel  Henry  de  Coronaye,s6igneur  de  Saint- 
Martin-le-Chesne  et  trésorier-général  de  Marguerite  d* Autriche, 
comtesse  douairière  de  Bresse  et  du  pays  de  Vaud,  ratifie  la 
vente  et  cession  qui  vient  d'être  opérée  par  ledit  Antoine,  à  re- 
gard de  Pierre  de  Molin,  poar  la  quote-part  de  son  fief  de  Delley. 
Le  Mémorial  et  les  documens  traditionnels  de  sa  maison  portent 
qp'il  mourut  célibataire. 

(*)  a  Je  le  dit  Antoine  de  Delley  ay  vendu  et  transporté  au  dît 
«  Pierre  du  Molyn  confessait  la  moitié  de  la  quarte  partie 
«  dudit  Domaine  dessus  déclairé  et  la  moitié  de  la  quarte  part 
«  des  hommes  albergeax  de  Delley  et  de  Poraban  de  la  Missil- 
«  lierie  du  four  des  bancs  clames  confiscations  haute  moyenne 
«  et  basée  Jurisdiction,  mère  mixte  Impere  et  dernier  Supplice 
«  de  tous  usages  chaponnerie,  avoinerie,  corvées,  charrois  avec 
«  tous  autres  droits  Seigneuriaux  que  je  pouvais  avoir  audit 
a  DeUey  et  dans  les  limites  dessus  dites  comme  plus  amplement 
«  est  contenu  eis  lettres  de  la  vendition  sur  ce  faite  et  par  discret 
«  Jacques  de  Myerre  notaire  de  Stavaye  reçues  et  signées  le  23« 
«  jour  du  mois  de  février  en  Tan  de  grâce  courrant  1 529.   » 


g  DE  ÛELLEY  D'AVAIZE. 

lequel  eut  pour  fils,  i/  Hcoonin  ;  2.^  Jean  de  Dbllet. 
Hugonin  fut  pare  d^ADAii  db  Delley^  doat  le  fils 
fut  Blaise  de  Delley,  lequel  formait  la  deuxième 
génération  depuis  Louis  d'Agnens,  et  fut  le  chef 
de  la  branche  de  la  Garde  de  Blancmesnil.  (Voyez 
page  1 1  •}  On  trouve  toujours  ses  ancêtres  portant 
le  titre  de  miles  ou  domicelltis,  ainsi  que  celui  de 
haut- justicier  et  châtelain  du  grand  et  petit  Del- 
ley  et  de  Portalban  ;  plusieurs  sont  qualifiés  co- 
seigneurs  deCudrefin  ,  Missy  ,  Cortans  ,  et  quelques- 
uns  ont  été  gouverneurs  des  villes  et  mandement 
d'Estavayé. 

Jean  de  Delley ,  fils  de  Claude  I*'  et  frère  d' Hu- 
gonin, était^  ainsi  qu'il  appert  de  la  filiation  sus* 
énoncée ,  le  neuvième  descendant  de  l'auteur  de  sa 
maison,  et  se  trouve,  par  conséquent  au  dixième 
degré.  Comme  Hugonin  son  frère,  il  devint  le  chef 
d'une  branche  firançaise  dont  nous  allons  donner 
la  filiation,  en  commençant  par  ledit  Jean. 

7 

BRANCHE  DES  BARONS  DE  DELLEY  D'AVAIZE, 

Prenant  naissance  au  dixième  degré. 

X.  Jean  de  Delley^  deuxième  du  nom,  damoiseau, 
épousa  Claude  de  Thévos  dont  il  eut  pour  enfans  : 

I  ^  Jean,  qui  ne  laissa  pas  de  postérité  ; 
2/  Pierre,  dont  le  sort  est  resté  inconnu  ; 
3/ Claude,  qui  suit: 


DE  DELLEY  D'AVAIZE.  g 

XI.  Claude  de  Dellbt,  deuxième  du  nom,  qui 
fit  une  fondation  à  l'élise  de  Delley;  il  eut  pour 
femme  Marie  de  Delley^  sa  cousine,  dont  naquirent 
plusieurs  enfans  : 

I.*  Claude,  qui  suit  ; 
2.*  Uldric; 
3.^  François. 

XII.  Claude  dé  Delley,  troisième  du  nom^  na- 
quit le  7  novembre  iSgg.  En  1641  et  1642  ,  il  figure 
dans  des  actes  de  reconnaissance  à  l'état  et  républi- 
que de  Fribourg.  Il  prit  alliance  le  6  février  1660 
avec  Catherine  d'Avalon  de  Steinbach.  De  ce  ma- 
riage provinrent  deux  fils  : 

I.*  Claude^  qui  mourut  célibataire; 
2.^  Pierre^  qui  suit  : 

XIII.  Pierre  de  Delley,  troisième  du  nom,  né 
le  22  janvier  1688,  fut  envoyé  au  collège  d^A- 
▼ignon  pour  y  faire  ses  études  sous  la  conduite 
du  père  de  Delley  (  de  la  même  famille  et  dont  il 
sera  parlé  dans  la  filiation  de  l'autre  branche.  ) 
Pierre  III  eut  pour  femme  Catherine  Janin,  fille 
de  Claude-Pierre  Janin,  seigneur  des  Blancs  et  de 
Marguerite  de  la  Forest^  petite-fille  du  côté  pater- 
nel de  Vincent  Janin^  seigneur  des  Taurins,  hé- 
raut d'armes  de  France^  du  côté  maternel  d'An- 
toine de  la  Forest^  capitaine  appointé  de  chevau- 
légers   de  la  garde  du  roi^  et   de  dame   Aimée   de 

Gorlier  de  Saint-Alemben.  De  ce  mariage^  contrac^ 
le  24  janvier  1701,  naquit  : 


10  DE  DËLLËY  D'AVAIZE. 

XIV.  Jean- Aimé  de  Dellby,  baron  d'Avaize  . 
troisième  du  nom  de  Jean,  baptisé  le  17  octobre 
1706*  Il  avait  épousé  le  24  août  1739(10  contrat  de 
mariage  est  du  mois  précédent  à  la  date  du  28  ), 
Jeanne  Perrier  du  Montel,  de  laquelle  il  eut  : 

I  .*  Qaude,  officier  au  régiment  de  Beaujolais 
et  qui  mourut  célibataire; 
2."  Pierre,  qui  suit  : 

XV.  Pierre  de  Delley,  baron  d'Avaize,  quatrième 
du  nom,écuyer,  conseiller  du  roi  et  son  procureur 
au  bailliage  de  Poligny  en  Franche<2omté.  Ce  fut  lui 
particulièrement  qui  réunit  les  titres  originaux  et 
autres  pièces  authentiques  à  l'effet  d'établir  l'ascen- 
dance et  la  filiation  de  sa  maison  dont  l'extraction 
généalogique  a  été  vérifiée,  "constatée  et  juridique- 
ment confirmée  par  arrêts  du  parlement  de  Besan- 
çon des  3o  juin  et  5  juillet  1786,  19  et  22  décem- 
bre 1787.  Le  17  février  1783,  il  épousa  Anne- 
Joseph-Sylvestre  Grandvaux  de  la  Pinodière.  De 
ce  mariage  sont  issus  : 

I  .*  Jean-Marie-François  de  Delley  d'Agnens  ; 
2.*  Augustin-Gabriel  de  Delley  d'Avaize,  qui 
suit: 

XVI.  Augustin  -  Gabriel  de  Delley,  baron 
d'Avaize,  qui  a  épousé^  le  |0  juillet  i83o,  Victorine 
Jacqueline  de  Lestre  dont  iLa  eu  : 

i.^  Auguste-Nicolas-Louis,  né  le  23  mai  1837; 
2."  Marie-Berthe  de  Delley  d' Avaize ,  née  le 
i"  novembre  1839. 


DE  DELLEY  DE  LA  GARDE.        1 1 


BRANCHE  DE  DELLEY  DE  LA  GARDE, 


QUI    S*E8T    SUBDIVISÉE    EN  TROIS    AUTRES  BRANCHES, 


Les   comtes  de    Delley   d'Agier,    de    Delley  de 
Blancmesnil  et  les  barons  d'Aschères. 


XII.  Blaise  de  Dellby  ,  fils  d*Adam  de  Drlley 
ET  PETIT-FILS  d'Hugonin  (  mentionnés  page  8  ), 
qualifié  damoiseau  ,  fut ,  de  sa  branche ,  le  der- 
nier qui  naquit  en  Suisse. 

Le  premier  démembrement  de  Tancien  pays  de 
Vaud,  dont  le  canton  républicain  qui  porte  le 
même  nom  ne  comprend  pas  la  sixième  partie, 
avait  eu  lieu  d'abord  en  1477 ,  après  la  bataille  de 
Nancy  et  Textinaion  de  la  maison  de  Bourgogne. 
Les  cantons  ligués,  ayant  été  victorieux  de  Charles- 
le-Téméraire  j  trouvèrent  bientôt  le  moyen  de  se 
fkire  adjuger  quelques  seigneuries  appartenant  au 
duc  de  Savoye  dans  le  pays  de  Vaud  :  ce  fut  par 
le  crédit  et  la  ténacité  du  duc  René  II  de  Lorraine, 
qui  s'était  entremis  pour  négocier  la  paix  générale, 
et  c'était  par  la  raison  que  les  princes  de  Savoye, 
possesseurs  du  même  pays ,  avaient  milité  rude- 
ment et  constamment  pour  les  Bourguignons  con- 
tre les  Suisses.  La  ville  de  Fribourg  avait  déjà  com- 
mencé  par   se  soustraire  à   la  mouvance  et  la  su- 


12  DE  DELLEY  DE  LA  GARDE. 

zeraineté  de  la  couronne  de  Savoye  dont  elle  avait 
dépendu  jusqu'alors  par  le  nexus  feodalis  y  et 
comme  étant  elle-même  un  démembrement  du 
pays  Vaudois  ,  à  son  origine^  au  temps  où  fut  par- 
tagée la  succession  des  rois  transjuratns.  Les  deux 
républiques  confédérées  de  Berne  et  de  Fribourg 
enlevèrent  successivement  à  la  Savoye  les  villes 
et  territoires  de  Morat^  Orbe,  Échallans,  Grandson^ 
tandis  que  les  Valaisans  s'emparaient  de  Martigny  y 
d'Entremonts  et  de  Saint-Maurice.  Ce  fut  au  com- 
mencement du  seizième  siècle  que  les  Fribour- 
geois  prirent  possession  de  la  Châtellenie  de  Cu- 
drefin^  du  mandement  d'Estavayé  et  du  comté  de 
Roymont  en  Vaudois ,  de  qui  relevaient  et  mou- 
vaient les  seigneuries  aliénées  par  Biaise  de  Delley  ^ 
qui  fournit  le  sujet  dû  présent  article;  ce  fut 
aussi  à  la  même  époque  que  les  protestans  de 
Berne  arrachèrent  à  la  Savoye  le  reste  du  pays 
de  Vaud  ^  en  y  joignant  la  ville  de  Lausanne 
dont  ils  dépossédèrent  le  prince  évéque;  enfin, 
le  morcellement  des  états  du  dernier  comte 
de  Gruyères,  en  i555,  a  été  le  complément  du 
partage  de  l'ancien  pays  Vaudois.  Par  suite  de  ce 
nouvel  état  de  choses,  et  pour  se  soustraire  au  fa- 
natisme  protestant  du  sénat  de  Berne,  les  derniers 
seigneurs  de  Delley  »  qui  avaient  commencé  par 
morceller  entre  eux    leurs  domaines  y  finirent  par 

• 

aliéner  le  peu  qui  leur  était  resté ,  afin  d'aller  ha- 
biter la  France  ou  les  états  de  Savoye^  et  lorsque 
les  deux  branches  aînées  de  cette  maison  aban- 
donnèrent   simultanément  le    pays  de  leurs  ancé- 


DE  DELLEY  DE  LA  GARDE.  i3 

très,  on  Y\t,  à  la  même  époque  et  à  la  même  occa- 
sioD,  s'expatrier  aossi  un  grand  nombre  de  nobles 
dupaysdeVaud. 

Biaise  de  DeUey  vendit  plusieurs  terrains  dé- 
membrés des  seigneuries  de  Delley  ,  de  Cudrefin  et 
de  Ponalban,  par  contrais  passés  en  i638^  1639 
et  1643.  On  voit  qu^il  était  si  rigoureusement  con- 
sciencieux, qu'il  envoya  payer  à  V insigne  église 
royale  de  Saint'Nicolas  de  Fribourg  un  ancien 
imp6t  ftodal  assez  onéreux,  -car  il  consistait  dans 
la  dixième  partie  de  Targent  qu'il  venait  de  tou- 
cher pour  la  cession  définitive  et  totale  de  ses  do- 
maines héréditaires.  C'est  le  dernier  acte  qu'il  ait 
(ait  en  Suisse,  et  c'était  en  exécution  d'une  an- 
cienne charte  concédée  par  un  de  ses  ancêtres  les 
plus  reculés,  à  la  même  église  de  Fribourg,  attendu 
la  proximité  de  la  fin  du  monde^  ainsi  qu'il  se  voit 
dans  presque  toutes  les  fondations  établies  entre 
les  années  1 1 34  et  1 141 . 

Biaise  de  DeUey  avait  épousé  Denyse  Comuel , 
laquelle  était  sœur  de  Messire  Louis  Comuel, 
chevalier,  seigneur  du  Val  «  Comuel  -  en  -  Valois , 
des  Poicherons  -  les  -  Paris  et  de  Passy-sur  -  Seine  , 
président  honoraire  au  grand  conseil  ,  ancien 
contrôleur  général  des  audiences  en  la  chancel- 
lerie de  France^  et  procureur  général  des  ordres 
militaires  et  hospitaliers  de  Saint -Lazare  et  Notre- 
Dame  «du -Mont- Carmel.  La  spirituelle  et  célèbre 
madame  Comuel  (Julienne  de  Creil)  était  l'épouse 
de  ce  magistrat ,  dont  le  fils  aîné  mourut  lieute- 
nant général,  gouverneur  de  Lafère  en  Tardenois, 


14  I>E  DELLEY  O'AGIER. 

et  grand'croix  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  au  com- 
mencement du  dix-huitième  siècle.  Biaise  de  Del- 
ley  avait  fait  sculpter  son  effigie  qui  tient  Técu  de 
ses  armes,  et  qu'il  avait  fait  placer^  avant  de  quit- 
ter la  Suisse,  dans  Téglise  de  Saint«-Aubin  de  Vul- 
liez  où  l'inscription  qui  le  concerne  existait  en- 
core en  1786.  Il  avait  eu  pour  enfans  : 

I.®  Louis  de  Delley,  supérieur  général  de  la 
compagnie  de  Jésus,  et  lequel  était  également 
renommé  pour  la  sainteté  de  sa  vie ,  l'éclat  de 
ses  lumières  et  l'élévation  de  son  esprit.  On  voit , 
par  un  bref  du  pape  Alexandre  VII ,  que  le  ré- 
vérend père  de  Delley  dirigeait  le  collège  ponti- 
fical d'Avignon  en  l'année  1624; 

2.*  Nicolas  de  Delley,  officier  au  service  de 
France.  11  fut  blessé  grièvement  à  la  bataille  de 
Turckeim,  et  mourut  célibataire  en  i683  ; 

3.*  Marie  de  Delley  ;  • 

4.^  François  de  Delley.  Il  a  été  la  souche  de 
la  branche  de  Delley  (FAgier,  qui  fut  s'établir 
dans  la  partie  du  Dauphiné  qui  avoisine  la  Sa- 
voye;  laquelle  branche,  agrégée  par  arrêt  du 
parlement  de  Grenoble  à  la  noblesse  dauphi- 
noise, vient  de  finir  dans  la  personne  de  messire 
Qaude- Pierre  de  Delley,  sixième  du  nom  de 
Qaûde,  chevalier,  seigneur  d'Agier  en  Viennois, 
officier  supérieur  de  cavalerie  et  chevalier  de 
Saint-Louis  en  1787,  élu  député  de  la  noblesse 
du  Dauphiné  aux  états-généraux  du  royaume  en 
1789 ,    président    du    corps  législatif  le   7  mars 


DE  DELLEY  D'AGIER.  i5 

1800,  sénateur  le  19  décembre  même  année  ^ 
commandant  de  la  L^on  d'honneur  à  la  pre* 
mière  promotion  de  cet  ordre  le  14  juin  1804 , 
comte  de  l'empire  le  27  juin  1808 ,  comte  et  pair 
de  France  le  21  novembre  181 9.  Dans  sa  carrière 
l^islative,  il  ouvrit  toujours  des  avis  conscien- 
deoz^  et  bases  sur  les  plus  saines  considérations 
de  bien  public.  L'étude  des  lois  et  de  Téconomié 
politique  à  laquelle  il  s'était  livré  le  mit  à  même 
de  prononcer  plusieurs  discours  pleins  de  vues 
sages  et  pratiques^  et  il  fut  un  des  premiers  qui 
énonça  les  idées  les  plus  justes  et  les  calculs  les 
plus  précis  sur  l'assiette  de  l'impôt.  Les  sentimens 
de  cl)arité  qu'il  avait  puisés  dans  son  cœur  et 
dans  les  exemples  de  sa  Famille  ont  laissé  d'im- 
périssables souvenirs  dans  plusieurs  fondations 
hites  à  difiEfrentes  époques ,  aussi  libéralement 
dotées  qu'utilement  comprises  (i);  et  c'est  dans 
sa  terre  de  Liorat ,  près  de  la  ville  de  Romans^ 
dans  le  pays  même  oti  il  avait  répandu  tant  de 
biett£iits  ^  qu'il   a  fini   sa  carrière  ^    peu  de  temps 


(i)  Par  décret  impérial  do  21  avril  1812,  et  par  ordonnances 
royales  rendues  en  18 18  et  18 19  (voir  eux  Moniteur  de  181 2, 
page  474;  de  1818,  page  i343;  de  1819,  page  i285),  furent 
autorisa  plusieurs  donations  en  &veur  des  indigens  fiaites  par 
M.  le  comte  de  Delley  d^Agîer  :  Pune  pour  des  distributions  dV 
HflMns  aux  panvres  dans  la  saison  rigoureuse,  Tautre  de  oent 
mille  francs  pour  la  dotation  d^un  hospice  au  bourg  du  Péa^e,  la 
utûsième  pour  la  création  d'une  caisse  de  secours  au  profit  des 
ouvriers  sans  ouvrage.  Il  fit  encore  exécuter,  à  ses  frais,  plu- 
sieurs travaux  considérables  d*utilité  publique  dans  le  départe- 
ment de  la  Drôme,  et  Ton  peut,  sans  exagérer,  évaluer  à  plus  de 
quatre  cent  mille  francs  les  sommes  qu'il  consacra  à  ces  divers 
aaes  de  bienfaisance. 


1 

i 


ré  DE  DELLEY  DE  LA  GARDE. 

avant  la  révolution  de   i83o^  sans  laisser  de  pos- 
térité. 


S.*  Philippe  de  Delley,  qui  suit  : 

XIII.  Philippe  de  Dblley  de  la  Garde  (il  hérita 
de  cette  dernière  seigneurie  du  chef  de  sa  femme) , 
écuyer ,  cinquième  enfant  de  Biaise,  dernier  seigneur 
de  Delley.  Ainsi  que  plusieurs  nobles^  ses  contem* 
porains,  et  notamment  Léon  Particelli^  des  princes 
de  G>rbare  et  Raymond  Van  Dell,  baron  du  Sainte 
Empire^  il  occupa  différentes  charges  dans  la.  haute 
administration  des  finances  auprès  de  M.  Colbert, 
qui  le  fit  pourvoir  de  la  direction  générale  des 
aides  et  gabelles  de  France.  Il  épousa^  par  aae  du 
21  octobre  i663  ,  Anne  Berthault,  fille  de  messire 
Jean  Berthault ,  écuyer^  seigneur  de  Fréauville  et 
de  Courcelles ,  conseiller  au  parlement  de  Paris ,  et 
de  Marie  de  La  Garde.  Jean  Berthault^  beau* père 
de  Philippe  de  Delley ,  était  Tarrière  *  neveu  de  Til- 
kistre  et  vénérable  Jean  -  Marie  Berthault ,  évèque 
de  Séez,  et  grand  aumônier  de  la  reine,  mère  de 
Louis  XIII,  lequel  évéque  de  Séez  avait  eu  pour 
nièce  Françoise  Berthault  de  Noisy ,  dame  douai- 
rière de  Motteville  et  de  Marville^  à  qui  l'on  doit 
les  Mémoires  qui  portent  son  nom  ;  ouvrage  esti- 
mable et  judicieux  qu'elle  avait  composé  sur  les 
événemens  de  la  minorité  de  Louis  XIV,  et  parti- 
culièrement sur  la  reine  régente  Anne  d'Autriche  , 
dont  elle  était  si  grandement  et  si  doucement  favo^ 
risée ,  nous  dit  un  écrivain  de  son  temps ,  qu*il  n'é-* 
tait  pas  une  seule  princesse  ou  duchesse  à  la  cour 


DE  PELLEY   DE  LA  GARDE,  17 

de  France  c^veç  qui  ts^adame  la  première  pré- 
sidtme  de  AfQtieville  ai^rait  bien  voulu  consentir  à 
échanger  de  condition.  Philippe  de  DelUy  ipQurat 
i  Parts  le  6  octobre  1682,  et  fut  inhumé  à  TégUse  de 
SaÎQt-Eu$tacbe.  Il  «vait  laisse  1^  fils  unique  q^yi 
suit: 

XIV.  Pierre  pp  Delley  de  la  Garpe  ,  quatriêrpe 
du  nom,  conseiller  du  roi  en  son  conseil  des  fi^ 
nances.  Il  était  né  à  Paris  le  29  février  1676^  et  Ton 
vo;t  qu'en  1732  il  était  alors  un  des  fermiers  géné- 
raux de  Sa  Majesté  pour  ses  droits  fiscaux ,  domaines 
et  forêts  de  Tlle-de  -  France,  et  généralités  de  Paris, 
SoissonSj  Orléans^  Tours,  Châlons,  Rouen,  comté 
de  Vexin  ,  pays  Blaisois ,  Sologne  ,  et  comté  du 
Perche. 

Par  contrat  passé  le  22  juillet  1706,  il  avait  épousé 
Elisabeth  Roussel,  frUe  de  messire  Fraoçoi^  Rous- 
wA^  conseiller  du  roi^  receveur  général  et  trésorier 
ites  mM»  de  THô^el-de-ViUe  de  Paris»  ef  4e  Jeaii^ie- 
Françcôae  Durand  de  Chaumppt.  On  voit^  p^r 
ton  lestajodent  d^té  du  4  novembre  17^2,  que 
ledii  Pierre  IW  avait  hérité  de  sop  beau-pèrp  du 
riche  eoipioi  de  receveur  gépéral  et  tirésorjf^r  de 
la  ville  de  Paris.  Le  même  Pierre  IV  e$t  quali&é^ 
dans  plusieurs  contrats,  secrétaire  du  roi  »  mai^iQ;Q, 
couronne  et  finances  de  France ,  et  Ton  ,pe  su- 
çait douter  qu'il  n'eût  acquis  ladite  charge  k  jaison 
^€8  immunitéa  pécuniaires  ^et  des  privil^e^  fiscaux 
qiû  la  suivaient,  JElle  a  ^ujours  çp^féi^  nqn- 
fiei4efnent  les  droiu  de  cogimittimus ,  mfûs  jencore 

XX.  2 


l8  DE  DELLEY  DE  LA  GARDE. 

des  franchises  si  considérables  pour  les  proprié* 
taires  fonciers  dans  la  vicomte  de  Paris^  que  l'avant» 
dernier  prince  de  Condé ,  duc  de  Bourbon  ^  ainsi 
que  le  duc  de  Luxembourg  et  les  maréchaux  de 
Biron  et  de  Richelieu,  possesseurs  de  nombreux 
édifices  et  de  terrains  fort  étendus  dans  l'intérieur 
de  cette  ville^  avaient  également  acquis  des  charges 
de  secrétaire  du  roi ,  qu'ils  ont  transmises  à  leurs, 
descendans.  Il  est  surabondamment  établi,  ne  fût- 
ce  que  par  les  preuves  des  huit  quartiers  de  no- 
blesse exigées  pour  l'admission  de  François  de  Del- 
ley,  son  fils  puîné,  dans  Tordre  de  Saint-Lazare^ 
en  17191  il  est  notoirement  justifié  ,  disons-nous^ 
que  ledit  Pierre  IV ,  dont  le  père  et  les  aïeux  ont 
été  juridiquement  reconnus  pour  gentilshommes 
de  nom  et  d'armes  ,  ne  pouvait  avoir  eu  pour  objet 
d'obtenir  la  noblesse  en  se  pourvoyant  d'une  charge 
de  secrétaire  du  roi^  qui  conférait  alors  l'anoblisse- 
ment. Le  président  Hénault  fait  observer  aussi  que, 
pour  pouvoir  obtenir  entrée  dans  les  conseils  du 
Roi,  il  était  nécessaire  de  s'y  trouver  préalablement 
accrédité  par  le  prix  d'une  de  ces  charges ,  dont  la 
finance  alimentait  le  fisc.  Il  en  rapporte  un  exem- 
ple assez  frappant  à  l'égard  du  comte  de  Boutillier 
de  Chavigny,  qui  fut  astreint  à  l'acquisition  de 
cette  charge ,  afin  d'exercer  les  fonctions  de  mi- 
nistre secrétaire  d^état. 

Pierre  de  Delley  mourut  au  mois  d'octobre  1754, 
en  laissant  la  réputation  d'une  intégrité  rigou- 
reuse et  d'une  modestie  parfaite;  et  malgré  l'inva- 
sion du  philosophisme  et  l'incrédulité  de  son  temps. 


DE  DELLEY,  BARONS  D'ASCHÈRES.  19 

il   avait  professé^  pendant  toute  sa   vie,  la  pieté  la 
plus  exemplaire. 

Il  n'avait  eu  pour  enfants  que  les  deux  fils  qui 
vont  être  mentionnés  : 

i.*"  Nicolas  de  Delley,  né  le  25  octobre  1709, 
dont  l'article  suivra  celui  de  sou  frère  puîné  ; 

2.*  François- Pierre,  né  le  2  avril  1712,  qui 
forma  une  branche  qui  s'est  éteinte  à  la  seconde 
génération,  et  dont  on  va  parler  immédiatement. 

Barons  d*Aschères, 


XV.  François  -  PiB3iRE  de  Delley,  chevalier, 
baron  d'Aschères  et  de  Rougemont^  seigneur 
de  Tressanville ,  du  Boulay ,  de  Tillay ,  Saint- 
Benoist ,  Bordes  et  autres  lieux  y  commandeur 
des  ordres  royaux,  militaires  et  hospitaliers  de 
Notre- Dame -du -Mont-Qirmel  et  Saint-Lazare-de- 
Jénisalem,  conseiller  du  roi  en  tous  ses  conseils, 
président  au  grand  conseil  de  Sa  Majesté,  et  maître 
des  requêtes  de  son  hôtel.  Il  avait  été  admis  sur 
preuves  de  noblesse  établies  pendant  sa  minorité, 
dans  l'ordre  de  Saint-Lazare  ;  ses  lettres  de  récep- 
tion sont  datées  du  6  mars  171 9,  le  marquis  de 
Dangeau  étant  grand-maître  de  l'ordre^  et  Ton 
voit  qu'il  fut  convoqué  pour  le  chapitre  général 
en  sa  qualité  de  commandeur^  le  23  juin  1742,  par 
LouiSj  duc  d'Orléans^  alors  grand-maître.  Il  avait 
épousé    premièrement     Marie-Marguerite    du    Val 


\ 


20         DE  DELLEY,  BARONS  D'ASCHÊRES. 

de  l'Espinoy,  ^  qui    mourut   -sans  postérité,  peu  de 
temps  après  leur  mariage. 

François,  baron  d'Aschères^  épousa  en  secondes 
noces,  et  par  contrat  du  20  novembre  ijSS  ,  Anne- 
Charlotte  de  Salignac  de  la  Motte-F^èlon,  fille  de 
Gabriel  de  Salignac,  chevalier,  marquis  dd  la  Motte- 
Fénelon^  ambassadeur  à  la  Haye,  et  de  Louise 
le  Pelletier  de  Montmelliand ,  laquelle  était  fille 
de  messire  Louis  le  Pelletier,  premier  président 
du  parlement  de  Paris,  et  lequel  marquis  Gabriel 
était  le  petit-neveu  de  l'illustre  François  de  Salignac 
de  la  Motte  -  Fénélon ,  archevêque  et  duc  de  Cam- 
brai. 

Ledit  François,  baron  d'AschèreSi  avait  eu  pour 
entants  : 

I  .*  Louis  de  Delley,  iilort  en  bas  âgé  ; 

2.**  Nicolas- Louis-François,  né  le  21  novembre 
1754,  qui  va  suivre; 

S.""  EUsabetb- Charlotte  de  Delley»  mariée 
à  messire  Pierre  de  Bordenave,  chevalier,  con- 
seiller du  roi  en  tous  ses  conseils^  et  procureur 
général  de  Sa  Majesté  en  $00  parlemeat  de 
Navarre,  fils  de  Antoine,  marquis  de  Bordeaave, 
maréchal  de  camp. 

XVt.  Nîcolas-Louis-François  de  Dellby,  baron 
d'Aschères,  était  resté  le  fils  unique  et  principal  hé- 
ritier de  François-Pierre,  et  se  trouve  qualifié ,  en 
1788,  H.  et  P.,  seigneur,  chevalier,  ancien  conseil- 
ler du  roi  en  sa  cour  des  pairs  et  du  parlement  de 


DE  DELLEY,  COMTES  DE  BLANCMESNIL.       21 

Paris,  et  maintenant  président  en  sa  chambre  des 
comptes  (j). 

Il  était  resté  s|ins  alliance^  pt  mourut  prisonnier 
dans  la  section  des  Droits  de  l'homme,  à  Paris,  au 
mois  d'avril  1793,  étant  âgé  de  trente-huit  ans. 

SUITE  DE  LA  BRANCHE  AÎNÉE. 

Comtes  ,de  Deli^de  Bhncmesmi. 

XV.  NiGOXjbS  vB  f)mjuBY,  .chevalier^  seigneur  pB 
Bi^wcHstNii.  4ltQS  rile-4e-Fra{y:e^  du  Bourget^ 
dt  Vîlle-Parîsis,  Charoy  Groslay;,  du  Coudri^y 
et  Mtifs  liew,,  <:pifiieiUer  4€s  t<3p|5  Louis  ^V 
et  Louis  XVI  ^  inteodan-t  géoénd  de  la  mai- 
son de  madame  la  Daupbine^  et  depuis  de 
madame  la  comtesse  de  Provence ,  belle -sœur 
du    toi  Louis  XVI.   Le  même   Nicolas  de    Delley 


■^r- 


•CO  )Diuift  tou^  I^  considérons  des  o£^ces^t  charges  dont  (unent 
pponrusMM.  ^ie  DeUey  dans  le  .<»uc»nt  du  Uix^uitlème  siècle, 
«n  tKHivc  {appelés  honorableqMnt  les  ^services  tendus  .piir  cha- 
g^  génécation  4e  ^cette  £imtUe  .depiiis  .son  établissement  en 
F^suce,  c'estrà'^if  e  depuis  m  ,y  ,<;qmprls  Je  .r^e  de  Louî^  XIV. 
Ainsi,  pour  en  citer  un  exemple,  ^ItL  cour  des  comptes,  au  cent- 
«eptlène  registre  des  Mémoriaux  de  l!ancienne  chambre  des 
comptes  de  Paris^  six  demieirs  mois  1788,  on  trouve,  n^  66, 
Us  provisions  d'omce  dont  la  teneur  suit  :  —  «  Louis  etc.,4é- 
«  ftinuit  donner  à  notre  cher  «t  bien  amé  le, sieur T>Iicolas->Louis- 
«  Fcùçois  dé  -Ûelaj,  baron  d'Aschères,  des  témoignages  de  la 
«  astis&ction  que  nous  ressentons. du  «èle,  de  rintégrité  et  des 
«  taJens  qu'il  a  fait  pa^altiré  depuis  plus  de  treize  ans  dans  les 
«  charges  d>vocat  pqi^>no^s|ui  ChàtQletet  de  conseiller  en  notre 
«  cour  du  parlement  d&jParis,. nous  lui  avomMiccordé  notre  agré- 
■  ment  de  celle  de  président  en  pqtire. chambre  des  comptes  de 
«  Paris.  Nous  nous  sommes  d'autant  plus  volontiers  déterminé 


22  DE  DELLEY,  COMTES  DE  BLANCMESNIL. 

prit  alliance,  en  1751,  par  contrat  passé  le  9 
avrils  avec  Elisabeth,  comtesse  de  Ligniville  et 
du  Saint  -  Empire  Romain^  laquelle  était  fille  de 
Jean-Jacques,  comte  de  Ligniville  et  du  Saint-Em- 
pire, seigneur  d'Autricourt ,  chevalier  de  l'ordre 
de  Saint  -  Maurice  et  de  Saint- Lazare  de  Savoie,  et 
de  Charlotte  de  Soreau  de  Houdemont.  II  n'est  pas 
besoin  de  rappeler  ici  les  illustrations  ni  l'antiquité 
de  cette  grande  maison  de  Ligniville  ou  Lignéville, 
dont  les  chroniqueurs  et  les  anciens  annalistes  lor- 
rains ont  toujours  fait  remonter  l'origine  jusqu^à 
Gérard,  premier  duc  de  Lorraine,  de  la  maison  d'Al- 
sace, en  1049.  ^'^^  ^^^  ^^  ^^  puissantes  et  va- 
leureuses familles  appelées  viilgairement  les  Qua- 
tre  grands  chevals  de  Lorraine. 

Chastellet  et  Lenoncour, 
Lignéviile  et  Haraucour, 


a  au  choix  que  nous  avons  £Biit  de  sa  personne  pour  cette  place 
a  éminente,  que  les  preuves  réitérées  que  nous  avons  reçues  de 
a  Pélévation  et  de  la  pureté  de  ses  sentimens  ne  nous  permettent 
n  pas  de  douter  qu'il  ne  continue  de  perpétuer  dans  sa  fiimillei' 
«  aussi  recommandable  par  Panctenneté  de  sa  noblesse  que  par 
«  ses  alliances,  les  exemples  de  fidélité,  d'amour  du  i>ien  public 
«  et  de  rattachement  le  plus  inviolable  au  bien  de  notre  service, 
ce  qui  lui  ont  été  transmis  par  ses  ancêtres  et  particulièrement 
a  par  le  feu  sieur  Pierre  de  Delay  de  la  Garde,  son  aïeul  (*),  dont 
e  nous  aimons  à  nous  rappeler  les  travaux  utiles  sous  les  règnes 
a  de  nos  deux  augustes  prédécesseurs,  pour  l'établissement  du 
«  meilleur  ordre  dans  la  manutention  de  nos  finances,  et  par 
a  notre  amé  et  féal  le  sieur  François-Pierre  de  Delay  de  la  Garde, 
«  son  père,  depuis  plus  de  quarante-sept  ans  qu'il  a  rempli  avec 
«  autant  d'honneur  que  de  distinction  les  charges  de  notre  con- 
«  seiller  en  notre  grand-conseil  et  de  maître  des  requêtes  ordi- 
a  naire  de  notre  hôtel,  et  de  différentes  commissions  impor- 
a  tantes  que  nous  lui  avons  confiées.  » 

(*)  Trisaïeul  paternel  du  comte  Léon  de  Blancmesnil. 


DE  DELLEY,  COMTES  DE  BLANCMESNIL.       23 

Quy  chasqu'ung  Paultre  équyvale 
En  seigneurie  capitalle, 
Sont  tenuts  sufTyzaininent 
Pour  eztraicts  antiquement 
De  nostre  race  ducalle; 
D'où  vient  quy  sont  appeliez 
Grands  chevalz  ou  chevalliers 
De  noblesse  sanz  égalle  (i),  etc. 


Il  est  à  remarquer  que  par  suite  de  cette  alliance 
et  pour  en  perpétuer  le  souvenir^  les  cinq  chefs 
saliques  ou  masculins  de  la  maison  de  Ligniville , 
laquelle  subsiste  encore  aujourd'hui ,  appliquèrent 
à  la  postérité  de  Nicolas  de  Delley  l'autorisation 
de  pouvoir  éçarteler  avec  ses  armoiries  celles  de 
leur  OQ^ison^  ce  qui.  résulte  d'un  scellé  souscrit 
en  Tannée  1776  et  registre  par  le  président 
d'Hozieir  de  Serigny ,  juge  d'armes  de  la  noblesse 
de  France  ,  en  1788.  Nicolas  de  Delley  mourut 
le  i3  août  1783.  Il  fut  inhumé  dans  l'église-  des 
Feuillants*  Saint*  Honoré ,  où  il  avait  fondé  pour 
sa  fisumlle  une  sépulture  héréditaire*  Il  avait  eu 
pour  unique  en&nt  le  fils  qui  suit  : 


XY I.  PiBRRE  -  NiGOLAS  DE  Delley^  sixième  du  nom 
de    Pierre ,    comte    de    Delley    de    Blancicesnil  , 


(i)  Le  fils  et  les  descendansdu  fils  d'un  simple  gentilhomme 
qui  sMtait  allié  à  une  de  ces  quatre  familles  qui  composaient 
Tancienne  chevalerie  Lorraine  étaient  pairs  fiefvrés  de  Lorraine, 
et,  en  cette  qualité,  entraient  à  l'assise  et  jouissaient  de  tous  les 
droits  et  privilèges  des  anciens  pairs.  (Voyez  les  coutumes  an- 
ciennes de  Lorraine  leues  en  l'assemblée  des  états-généraux,  à 
Nancy,  l'an  i594i  titre  I»',  article  4  etsuivans). 


24  DE  DELLEY,  COMTES  DE  BLANCMÊSNÎL. 

seigneur  de  Ville- Parîsis ,  Mouy-Lambressy  ,  etc.  Il 
se  trouve  qualifié  d'abord  capitaine  au  réginnent  de 
la  reine  -  cavalerie  ^  et  depuis  colonel  -  mestre  de 
camp  et  maréchal-général  des  logis  de  la  cavalerie 
légère  de  France.  Il  était  né  le  19  septembre  1752  et 
il  épousa,  par  contrat  du  9  setembre  1780  Clau- 
dine -  Julie  des  Brets  /fille  de  M.  des  Brets  ,  receveur 
général  des  finances  ,  et  Marie  de  Parseval  de  la 
Brosse.  Pierre  dé  Delley ,  comte  de  Blancmèsnil , 
mourut  à  vingt-neuf  ans  en  1782,  et  sa  veuve  époûsa 
deux  ans  plus  tard  Louis-  Pierre  -  Charles  de  Labay, 
comte  de  Viella  ,  lequel  était  alors  colonel  en  se- 
cond du  r^iment  du  roi-dragons.  Il  n'était  pro- 
venu du  maria^  de  Pierre  VII  avec  Qaodine  des 
Brets  que  Xavier  de  DeiTIéy  qui:  suit  : 

XVII.  Xavier- PiERRE-Loms  de  Dèlley,  comte  ï>e 
Delley  de  Blancmèsnil,  etc.  Né  à  Paris  le  12  {an*- 
vîer  1782^  il  épousa  le  16  juillet  1860  Joséphiile 
Texier  d'Hautefeuille,  fille  de  Charles-Loui^  Texier, 
marquis  et  comte  d'Hautefeiiille,  baron  deChârny, 
de  Maliscorne  et  de  Louvigny,  etc.,  et  de  Suzanne- 
Bernardine  -  Léonore  de  Cauvigny,  baronne  d'Es- 
covîUe,  laquelle  Suzanne- Bernardine  était  fille  de 
Antoine  -  Charles  de  Cauvigny,  seigneur,  marquis 
d^Esco ville,  chambellan  du  roi  de  Prusse  et  son 
adjudant-général,  et  de  Jacqueline-Hardouine  -  Léo- 
nore-Jeanne  -  Suzanne  de  Bernîêres  -  Louvigny,  fille 
de  Jean  de  Bernièresj  seigneur,  baron  de  Lou- 
vigny,  Venoix  et  autres  lieux^  lieutenant  -  ^étiéral 
des  armées  du  Roi,  grand'crcnx  de  l'ordre  royal  et 


DE  UGLLiEY^  COMTES  DE  BLANCMfiSNlU        25 

tnilitaiiedc  Ssint  -  Louis  ^  et  dt  Sazanne  de  BelKorde 
MmrgehBod*  Le  méaàe  Chtriei  ^  Louis  était  fils  de 
SrÊBqKB  -  Etiemë  -  Louis  Texier ,  cbmte  dflâQte- 
fesilfe,  baron  de  Cfakmy,  etc.^  et  dé  Marie  Citthe- 
rine  de  Sorel.  Son  grand  -  pèn  aviit  été  Gabriel* 
Etienne  -  Louis,  marquis  et  comte  d'Hautefeuille^ 
mestre  -  de  -  camp  -  général  des  dragons  de  France , 
lieotenaat-général  des  armées  du  roi  et  grand'croix 
de  TcMxlre  royal  et  militaire  de  Saint  -  Louis ,  qui 
avait  épo«isé  Marie-Françoise-Elisabeth  Rouxel  de 
Medavy  de  Giancey  ,  petite  -  fiUe  du  maréchal  de 
France  de  ce  nom,  et  la  dernière  de  cette  maison., 
et  lequel  Gabriel-Etienne-Louis  d^Hautefeuille  était 
le  neveu  consanguin  de  txès-noble  frère  et  reli- 
l^enz  seigneof ,  moàsexgtieVit  Etienne- Hênff  Tteier 
ifHliuiefèuSDe,  grand'<5roix,  grand  baiÏGf  et  gmMl 
pried^  de  l*onI^  mîlitifire  et  liij6pi«alret  %fe  SKfnft- 
)ean4le-'JéruM!em  de  Mahe^  commandeur  "et  ^ëi- 
BMnr  àt  ViDediieu  ,  aUbé  commàndatai^  ,  iéigUiéitf 
et  jj^ônVérnetilr  du  Mcfnt-Sàînt-  Michel  In  periâiéle 
ikoHsy  Keàftenant  -  génfral  des  ahuSe^  Hàvalâi  ^ 
gritntf'croii  de  rotd)re  de  Sàirit  -  Lotns ,  aillkste- 
AeJtor  de  l'Éttriùennsâmfe  'grand  ihattrè  Doh  R^ 
ùxonA  âfc  PtirelIcÀ  'aupAs  du  pffpe  Cletnfétit  X  ^ 
Al  TOi  iMxAt  XIV.  !i  ^t  provenu  du  tnà^fi^  ^ 
XàVftr  de  l^ldley  ,  avec    José^hiMe  d'ifaùtdÙIfflë  : 

I  .*  Alphonse-Léon,  qui  va  suivre  ; 

2.*  taandkto-Marte-E^cfem:  de  EMloy  de  iBtenc- 
mèslifl,  4éB  le  iù  dembie  i8o3^  maviée  le  'i6 
}tSÉ^e£  t%%i    avec   Akiiandre-^Guy-Gtaarles   de 


I 


26         Oe  DELLEY,  COMTES  DE  BLANCMËSNIL. 

Lavau,  officier  supérieur  d'iafamerie  ^  etc.  ^  fils 
de  Alexandre-Guy-Pierre  de  Lavau^  conseiller  du 
roi  Louis  XVI  en  ses  conseil  d'état  et  conseil 
privé  y  président  à  la  chambre  des  comptes  en 
son  duché  de  firetagne^  etc. 

XVIII.  Alphonse-Léon  de  Delley  ,  comte  de 
Delley  de  Blancmesnil,  né  le  >3i  août  rSoi,  offi- 
cier de  cuirassiers,  démissionnaire  en  i83o,  ayant 
été  créé  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Ferdinand  d'Espagne  par  diplôme  du  3  juin 
1824. 

Armes.  Il  apparaît  évidemment  de  plusieurs  mo- 
numens  lapidaires  à  l'abbaye  d'Innimont ,  ainsi 
qu'en  l'église  de  Saint-Aubin  en  Vaudois ,  que  les 
armoiries  et  les  blasons  des  seigneurs  de  Delley 
n'avaient  éprouvé  aucune  altération^  ni  même  au- 
cun changement  notable,  à  partir  du  treizième 
siècle;  ibest  seulement  à  remarquer  que  depuis  la 
fin  du  quatorzième  on  y  voit  presque  toujours 
groupées  soit  à  côté  du  chan^p  de  l'écu,  soit  comme 
en  exergue,  les  trois  lettres  majuscules  J.  D.  D.  qui 
paraissent  avoir  été  les  initiales  des  trois  mots  Jussu 
Domini  Dei ,  laquelle  devise  ou  légende  ez-armes 
avait  été  adoptée  dès  l'année  1370  p>ar  Humbert 
de  Savoye ,  comte  de  Roymont  et  dont  les  parti- 
sans de  ce  prince  avaient  sans  doute  arboré  les 
trois  monogrammes  en  imitation  d'une  ancienne 
coutume  locale  et  par   analogie   avec   les   armoiries 


»  V 


DE  DELLEY,  COMTES  DE  BLANCMESNIL.         27 

ducales  avec  les  monnaies  royales  et  même  avec 
le  grand  .collier  de  l'ordre  suprême  de  Savoye, 
dont  les  devises  héraldiques  n'ont  jamais  été  com- 
posées que  de  quatre  lettres  F.  E.  R.  T.  qui  sont 
assurément  des  initiales  et  dont  la  signification 
primitive  a  été  si  bien  oubliée  que  tous  les  archéo- 
logues et  les  héraldistes  modernes  ne  sauraient  en 
donner  l'explication.  Le  chef  actuel  de  la  branche 
de  Delley  d'Avaize  est  encore  en  possession  d'un 
large  scel  de  relief  en  fer  et  de  facture  gothique, 
où  Ton  voit  ces  trois  majuscules^  inscrites  à  contre 
épreuve  au-dessus  d'un  écusson  chargé  des  armes 
de  Delley^  comme  on  va  les  blasonner  ci-dessous. 
On  a  déjà  dit  que  les  mêmes  armoiries  se 
voyaient  figurées  dans  l'église  paroissiale  de  Saint- 
Aubin-lez-VuillieZj  c'est-à-dire  à  la  clet  de  la  voûte, 
à  l'abside,  au  pourtour  du  chœur^  et  principale- 
ment dans  la  chapelle  sépulcrale  érigée  par.  les  an- 
ciens seigneurs  de  Delley^  sous  le  vocable  de  Notre- 
Dame.  Les  noms  de  Jehan^  S  Ulrich,  aliàs  Ulris- 
$ei,  de  Francoys  et  de  Blay^e  de  Delley ^  se  trou- 
vaient encore  inscrits  au-dessous  de  leurs  écus 
sommés  de  leur  timbre,  en  l'année  1783,  ainsi 
qu'il  est  résulté  d'un  procès-verbal  en  récognition^ 
souscrit  et  scellé  par  le  seigneur  Bailly  moderne 
du  pays;  verbal  qui  se  trouve  inclus  in  extenso 
dans  l'arrêt  du  juge  d'armes  de  France,  au  sujet 
des  armoiries  de  Delley,  pertinentes  aux  trois 
branches  françaises  de  Blancmesnil,  d'Aschères  et 
d'Avaize.  M.  .le  comte  Léon  de  Delley  de  Blanc- 
mesnil,  chef  des  noms  et  armes   de   cette   maison, 


28        DE  DELLEY,  COMTES  DE  BLANCME3NIL. 

porte  écartelé  de  Delley  d'Agnens,  armes  du 
nom^  et  de  LignivillCj  armes  d'alliance^  bUsonnées 
ainsi  qu'il  suit  :  aux  premier  et  quatrième  <f  aji/r 
au  lion  d'or,  armé  et  Jatnpassé  de  pieules,  à  deux 
bâtons  .ou  Mtices  (  i  )  d'or,  brochant  fun  sur  les 
pattes  du  lion,  Vautre  sur  sa  queue,  dont  le  bou- 
quet est  tourné  en  dehors,  qui  est  de  Delley; 
aux  deuxième  et  troisième  losange  d'or  et  de  sable 
qui  est  de  Ligniville  -  Lorraine.  L'écusson  timbré 
d'un  casque  taré  de  front,  couronné  d'une  cou- 
ronne de  comte  et  sommé  de  son  cimier  qui  est 
un  lion  naissant  d'or;  pour  gardes  du  trophée, 
deux  lipns  au  naturel;  «t  en  hors  d'oeuvre^  yers 
le  chef  et  du  côté  seoestre  les  trois  motno- 
grammes  en  caractères  gothiques  J.  D.  D.  Les  sup- 
ports soutenus  d'pne  handecok  portant  la  .devise: 
Jmsu  J)emmX>ei. 


(i)  Il  ftut  rectifier  ici  une  erreur  commise  par  ceux  qui  ont 
blason  né,  dans  l^rthoriïrf  îles  lâfmrteurs  déreÂtpIte,  lestrtn'es. 
Recette  iamHtetA  IVtrtsAe  <hi  xôrtUt  Rod^ky  d*A0*sri ^m^r  fui 
s'est  perpétuée  dans  tous  les  ouvrages  qui,  depuis,  ont  feproduit 
tes  mêmes  armes,  et  qui  tient  sans  doute  S  ce  que,  sur  les 
copias  dc8  4(ncieiiiitt<armowtes  fiûtts  en  Suîne,  lesjcotîcessiaat 
à  peine  penchées,  parce  qu'il  paraît  qu'jilors  on  voulait  éviter  de 
faire  passer  la  tête  du  lion  sur  la  cdtice  supérieure.  (Voy.  à  la 
^andHe  l^mcien'éâu.)  'Lcs^oiufes  ainsi •vedrenéss  ont  iftéjprÎMS 

11  faut  aussi  prévenir  que  cet  article  surlaihm'ille  de  Ikllêy 
•roetîfie  tout  ce  qui,  dans  les-artides  qni  -ont  pu  pailkne  précé- 
demment, ne  s'aocordemit  pasAvec.qe  qui  est  publié  ici. 


MAISON  DE  LOYAC, 


SBIGNSUKS  DB  LA  CHA88AIGNB,  DE  MOftlfOULm  ,  DE  LA  BACHELLEEIE^ 
PS  LA  ITBIX,  DELA  FAOB,  DE  PUY-DONIf  AEE^ ,  DE  CHAVDQIf,  DB 
MALABBTy  ETC.  y  ORIGIBAIRE  DU  LIMOUSIN  ,  PUIS  PIX^B  EN  BEAUCB, 


Cette  maison  est  une  def  plus  ^nç^noncs  dans 
Tordre  de  la  noblesse  des  proyîoaçf  du  Mmousin^ 
et  de  Beauce:  elle  a  rendu  4tt  sarykisa  distingués 
à  Pétat  et  fourni  des  offici^rs^éa^raux  n  d«s  ca- 
pitaines expérimentés  à  nos  armées^  des  gouver- 
aean  de  citadelles  et  de  la  BasctUe,  des  gentils- 
hoaunes  de  la  chambéo  du  foi,  des  pages  di^  duc 
d'Orléanè^  régest  du  jBoyaume  et  d«s  chcralic»  à 
Tonke  souvarain  de  Saint  -  /ean  •*  de  ^  léiiuspilan 
(Mabe)  et  à  Poidre  de  N otre-Banie-dui^éoBtf-Gflir- 
lattl  et  de  Saîo^'^Lazare  ;  elle  a  éié  aaaintenue  iaas 
aa  noblelle  d'aadttiine  eztractioa  k  tê  obtofare 
1697,  par  jugement  de  M.  de  Bernage,  ioteadant 
de  Limoges^  et  a  bit  ses  preuves  par-devant  M.  d'Ho- 
zier  y  juge  4'^J^^^  de  France,  Ip  10  septembre 
1739. 


3o  DE  LOYAC. 

I.  N DE    LoYAC, .  écuyer,   vivant  en   1490^    il 

avait  pour  sœur  Anne  de  Loyac  ,  dont  la    succes- 
sion fut  partagée  eri  1 540.  Il  fut  père  de  : 

X  .^  Jacques  de  Loyac,  dont  l'article  suit  ; 

2.®  Martine  de  Loyac^  qui  partagea  avec  Jac- 
ques son  €rère^  la  succession  d'Anne  de  Loyac^ 
leur  tante. 

II.  Jacques  de  Loyac,  écuyer,  qui  fit  une  trans- 
action, le  II  mai  1540,  par-devant  le  Comte,  no- 
taire royal  à  Tulles,  avec  Martine  de  Loyac,  sa 
sœur,  au  sujet  de  la  succession  de  noble  Anne  de 
Loyac,  leur  tante  ;  il  testa  à  Tulles ,  le  23  février 
i555  ^  et  avait  épousé  Marguerite  de  La  Lanne.  De 
ce  mariage  sont  issus  : 

I  .^  Jean-Antoine^  dont  l'article  suit  ; 
2.**  Jacques  de  Loyac, 
3 ."  Pierre  de  Loyac  ; 
4.®  Marguerite  de  Loyac. 

III.  Jean-Antoine  de  Loyac,  écuyer,  institué  en 
sa  qualité  de  fils  aîné,  héritier  universel^  par  le 
testament  de  son  père  du  23  février  i555.  Il  était 
seigneur  de  la  Chassaigne,  et  épousa  à  Tulles,  le 
25  novembre  1569,  Marie  de  La  Forestie ,  fille  de 
noble  François  de  La  Forestie ,  seigneur  de  Seilhac 
et  de  Jeanne-Githerine  de  Glandier.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

I.®  Jean-Baptiste,  dont  l'article  suit  ; 

2.*^  Marie- Annè-Catherine    de  '  Loyac  ,  mariée 


DE  LOYAC.  3l 

le   II    novembre    1607,  à   Jean    de    Douhet    de 
Marlac^  ëcuyer^  seigneur  d'E^teau. 

3.*  Françoise  de    Loyac,  mariée  suivant    con- 
trat du  3  février  161 1,  à  N Spinasses. 

IV.  Jean  -  Baptiste  de  Loyac,  ecuyer,  seigneur 
de  la  Bachellerie^  fut  exempt  de  servir  au  ban  et  à 
Tarrière-ban  de  i635^  à  raison  de  ses  anciens  ser- 
vices, et  à  cause  de  son  grand .  âge^  et  encore  parce 
qu'à  cette  époque  il  avait  quatre  fils  aux  armées 
du  roi^  en  qualité  de  capitaines  et  de  lieutenans  ;  il 
avait  épousé  i.^  Françoise  de  Pioûet,  dont  il  paraît 
qu'il  n'eut  pas  d'enfans;  2.^  par  contrat  dont  les  ar- 
ticles ont  été  accordés  les  22  juillet  et  26  octobre 
1S96  et  reconnus  le  2  janvier  iSgjy  Marguerite  de 
La  Fagerdie,  fille  de  Pierre  de  La  Fagerdie,  con- 
seiller du  roi  et  président  en  l'élection  du  Bas-Li- 
mousin et  de  Françoise  de  La  Praderie;  S.""  noble 
Jeanne  de  Plaignes^  qui  testa  le  12  novembre  1637. 

Du  2*  lit  est  issu  : 

m 

!.•  Antoine  de  Loyac,  I*'  du  nom,  dont  l'ar- 
ticle suit  ; 

Du  3*  lit  sont  issus  : 

2.*  Jacques  (  ou  Jean  )  de  Loyac  ,  seigneur  de 
La  Gombe  et  de  La  Bachellerie,  servit  dans  les 
chevau  -  légers  de  la  garde  du  roi,  et  était  en 
i632  capitaine  au  régiment  de  Navarre;  il  mou- 
rut à  répoque  du  tesument  de  sa  mère  et  avait 
épousé^  suivant  contrat  du  26  avril   i632,  Mar- 


32  DE  LOYAC. 

guérite  d'Andrai»    filk    4'Etienne  d'Andral,    sei- 
gneur de  la  Vergne,  de  laquelle  il  eut  : 

A.  Etienne  de  Loyac; 

B.  Jean-Baptiste  de  Loyac,  prêtre. 

3.®  Antoine  de  Loyac  dit  le  jeune,  seigneur 
de  Puy-Donnarel,  qui  a  foriné  la  3*  branche 
rapportée  ci-après  : 

4."*  Guilhen  de  Loyac^ 
5.*  Pierre  de  Loyac  (  i  ); 
0.®  Anne  de  Loyiu:  ; 

V.  Antoine  se  Loyac»  I*'  du  nom  écuyer, 
seigneur  de  La  Bacfaellerie  et  de  La  Ve^z»  ^it  en 
i635  capitaine  d'une  compagnie  de  gens  tic  pied 
au  régiment  de  Vigan.  Il  commanda  depuis  une 
compagnie  de  cent  hommes  de  guerre  dans  le  ré- 
gimem  de  Mazarin,  par  commission  du  dernier 
^vrier  1644,  et  fut  aide  des  camps  <it  armées  du 
roi,  par  brevet  du  24  arril  ^uivam  (a).    Il   avait 


(i)  Vers  Tannée  i653  ou  i658,  un  Loyac,  que  Ton  présume 
être  ou  GtHlhen  ou  PierrCf  ou  Etienne,  fils  de  Jacques  de  Loyac 
de  la  Combe,  s^établit  à  Bordeaux.  Il  eut  pour  fils  Jean-Joseph 
de  Loyac,  qui  épousa  J^nne  de  Penel,  elle  le  rendit  père  de  deux 
enfants  mâles  et  aussi,  croit-on,  d'une  fille.  L'aîné  des  garçons 
est  présumé  mort  sans  postérité,  le  cadet,  de  militaire  qu'il  était 
du  vivant  de  son  aîné,  prit  une  charge  de  conseiller  au  parlement 
de  Bordeaux  et  épousa  deipoiselle  Filhot  de  Chymbaud,  de 
laquelle  il  eut  un  fils,  Laurent  de  Loyac ,  marié  à  Marie-Elisabeth 
de  Reignac,  qui  fut  conseiller  au  parlement  d6  Bordeaux,  et 
périt  pendant  la  terreur,  dans  cette  ville,  sur  l*échfi&ud  révolu- 
tionnaire ;  il  n'a  point  laissé  d'enians. 

{2)  L'Armoriai  général  de  France,  registre  II,  %•  partie,  attri- 
bue par  ercew  ces  deux  commÎMions  ou  bci^i^t»  à  AlitoÂne  II, 
iUs  d'Antoine  {•*  ;  mais  Antoine  U  naquit  le  23  avril  1634;  il 
aurait  donc  fallu  qu'il  fût  capitaine  avant  l'fige  de  dix  ans. 


DE  LOY.AC.  33 

épousé  I.®  par.  contrat  du  sS.j^vier  lôf^Sj^  Ga- 
brielle  de  .Chantegril ,  veuye  4':^t^;{£ke  .Cratecan 
de  la  Geoevrièi^e  et  û\k  cje  Je^n  de-rÇhaategrU  et 
d'Anoe  de  Leyoïarie;  2.*  .Frai^çQ^e:;Sud9ur9  dpnt 
il  n^eut  pas  d'enfans;  3.^  et.  Catherine  de  Clandier, 
qui  vivait  encore  en  1671. 

Du  i^  lit  est  issu  : 

*  ^ 

i.^Antoioe  il  de   Loyac  ,,. dont  .l'article   suit  : 

Du  y   lit  vînt:'^^  * 


2.'' Marie  de  Loyac  qui  épousa,*  le  16   septem- 
bre 1671,  Jacques  de  Boissey.    >  • 


-     r  •  •         ♦»■!•*• 


VI.  Antoine  .  de  Loyac  ,  II'  du  aoip  ,  écuyer  , 
seigneur  de  la  Bachellerie  et  de  la  Veix,  p4,le  23 
avril  1634 ,  fut  successivement  cornette  dans  le 
régiment  de  Fourrille  ^  en  1666,  enseigne-colonel 
dans  le  régiment  de  Brinon,  en  1667,  et'  se  si- 
gnala aux  sièges  de  Valenciennes  et  dé  Montmédy. 
Il  servait  dans  la  première  compagnie  de  mous- 
quetaires de  la  garde  du  roi,  en  janvier  1668^  fut 
nommé  le  20  du  même  mois  ^  capitaine  daiis  le  ré- 
giment de  Châieau  -  Thierry  ^  et  commanda  en  1669 
ce  régiment  en  Candie,  oti  il  donna  des  preuves 
de  valeur  (r).  Il' avait  épousé  par  contrat 'du  7  fé- 


(f)  V  Armoriai  général  attribueces  services  à  Charles,  fils  d'An- 
toine U.  Cest  évidemment  une  erreur  ;  puisque  son  père  ne  se 
maria  qu'en  1661,  il  faudrait  que  Charles  eût  été  cornette  à  Tâge 
4e  quatre  ans.  «  ... 

XX.  3 


34  -  i>K  LÔYAC. 

vrîer    1661  Jèàhte^  de  Montgalvy ,  fille    d'Antoine 
'd^    Moptgalvy   et     d'Anne  de    Ghassaigne;    il   fit 
son  testament  le    12    jnin    1681^    par  lequel  il  fott 
connaître  qu^il  fat  père  deseÂfaiisqui  suivent: 

I ."  Charles  de  Loyac,  dont  rtfrticle  suix  ; 

2.®  Autre  Charles; 

3.®  Philippe  de  Loyac ,  écuyer ,  seigneur  de 
la  Veix ,  qui  fut  père  de  Françoise  de  Loyac , 
mariée  par  contrat'  du  i*'  septembre  1745  à 
Jérôme  de  Douhet,  seigneur  de  Marlac  et  d'Ar- 
gère; 

4,*  Antoine  de  Lôyiu:  ; 

3.*  Jean  de  Loyaç^  écuyer,  vivant  ^  1701 . 

Ils  furent  tous  maintenus  dans  leur  noblesse 
d'ancienne  extraction  ,  par  ordonnance  de  M.  de 
Bernage ,  intendant  à  Limoges ,  du  28  octobre 
1697. 

VII.  Charles  dis  Loyac,  écuyer  ^  seigneur  de 
la  BachoUerie ,  de  la  Veix  ^t  de  la  Chassaigne  , 
reçu  dans  les  gardes  du  corps  de  S.  A.  R.  Mon- 
^ur  y  frère  du  roi ,  duc  d'Orléans  ,  le  i5  mai  1694  , 
fut  marie  par  contrat  du  25  mai  1701,  avec  de- 
moiselle Martine  Darluc ,  fille  de  messire  Ignace 
Pariuc ,  écuyer ,  seigneur  de  Gramont ,  conseiller 
dp  roi ,  prévôt ,  vice -sénéchal  du  Bas  -  Limousin  ,  et 
de  Jeanne  deTeyssier  ;  il  testa  le  27  mars  173 1,  et 
fut  père  de  : 

i."^  Ignace  de  Loyac/  chevalier,  seigneur  de 
là  Bàchellerie  et  de  la  Veix,  né  le  22  janvier 
1704;  fit  ses  preuves,  le  6  juillet.  1721  ,    pour 


DE  1-OYAC.  35 

être  admis  4ans  les  pages  de  S.  A,  R.  Monsei- 
gneur le  duc  d'Orléans^  régent  du  royaume;  il 
fut  capitaine,  en  1723^  au  régiment  de  la  Ger- 
vaisais ,  depuis  de  Gondrin  ^  et  fut  ensuite  reçu 
chevalier  de  justice  des  ordres  de  Notre-Dame- 
du-Mont-Carmel  et  de  Saint-Lazare,  le  19  mai 
1728;  il  nu>urut  le  6  septembre  1736^  sans  pos- 
térité. 

2.*  Jean  (suivant  quelques  actes  ,  et  Jean-Bap- 
tiste selon  d'autres),  qui  a  continué  la  descen- 
dance, et  dont  larticle suit  ; 

3."  Marie-Marguerite  de  Loyac,  religieuse  à  la 
Visitation  de  Tulle  ; 

4."*  Marie-Jeanne  de  Loyac ,  religieuse  ,  le  1 1 
août  1738^  à  l'abbaye  de  Bonnessaigne,  diocèse 
de  Limoges. 

VIIL  Jean  de  Loyac^  chevalier^  seigneur   de    la 
Bachellerie^  du  Breuil^  du  Verdier,  de  la  Veix,  etc., 
aé  le  II    mai  171  o;    cadet   gentilhomme  dans   la 
compagnie  de  Metz,  en  1731  ;   lieutenant  dans  le 
bataillon  de   milice  de    Guichard ,    du    comté    de 
Bourgogne,  le    i*' juin   1733  ;    enseigne    dans   la 
compagnie  colonelle  du  régiment  de  la   Gervaisais  ^ 
le  8  juillet  même  année  ;  lieutenant  au  même  régi- 
ment^  le    i  r    août   suivant  ;    passa   dans  le  même 
grade ,  le  5  ^ai   1734  (le  régiment    étaat  devenu 
Goodrin)    dans    la    compagnie    de    la    Bacbellerie, 
commandée  par  son  frère  ;  devenu   unique  héritier 
de  ses  père  et  mère,  par  mort  ou  profession  reli- 
gieuse de  son  frère  Ignace  et  de  ses  sœurs  ,  il  épousa 


36  I>K  LOYAC. 

par  contrat  de  mariage  du  i6  avril  1754  Thérèse 
Teyssier  du  Mazel^  fille  de  messire  Biaise  Teys- 
sier  du  Mazel  ^  écuyer,  seigneur  de  Chaunac , 
Boîssy,.  etc.,  capitaine  de  cavalerie  '  au  régiment  de 
Conty  ,  chevalier  de  Saint-Louis  ,  et  de  Marie-Anne 
Baluze  de  fiesson.  De  ce  mariage  sont  issus  ; 

I  .•  Jean-Baptiste-Antoine-François ,  dont  l'ar- 
ticle suit  ; 

2.*  Jean  -  Joseph  de  Loyac ,  qui  a  formé  la 
2*  branche  établie  à  la  Martinique,  rapportée  ci- 
après  : 

3.**  Thérèse  de  Loyac,  mariée  à  N...  d'Am- 
bert; 

4.®  Marie  -  Jeanne  de  Loyac  ,  chanoînesse  ,  le  1 5 
septembre  1784,  à  l'abbaye  royale  des    Chasses; 

5.*  Marie-Louise,  religieuse; 

6.*  Jeanne-Thérèse  de  Loyac,   mariée  à    N 

de  Meilhac. 

IX.  Jean  -  Baptiste  -  Antoine  -  François,  comte  de 
Loyac  ^  chevalier  >  seigneur  de  la  Bachellerie,  de 
Couderc  ,  du  Breuil,  etc.  ^  né  le  22  mars  1757  «  entré 
à  l'école  militaire  en  1766,  fut  nommé  officier  au 
régiment  de  Rouergue  ;  quitta  le  service  et  se  ma- 
ria dans  le  Maine,  leSi  janvier  1784,  à  Marie-Hen- 
riette Le  Vayer,  fille  de  messire  Louis  Cajetan  Le 
Vayer,  chevalier,  seigneur  de  FaveroUes^  et  d'Anne 
Michelle  -  Louise  Larsonneau  de  Vandœuvre.  Il 
émigraen  1791,  et  entra  dans  une  des  compagnies 
de  Mousquetaires  qui  se  formèrent  à  Ck>blentz.  Il 
servit  dans  l'armée    des    princes   jusqu'au    licencie- 


DE   LOYAC.  37 

ment,  époqae  à  laquelle  il  se  retira  en  Angleterre  ; 
de  là  il  passa  à  la  Martinique,  oti  son  frère  était 
marié,  et  il  y  mourut  en  1802.  Il  fut  père  de  : 

I.*  Jean*Baptiste-Marie-Charles-Ântoine ,  dont 
l'article  suit  ; 

2.*  Anne-Marie^Jean  -  François-Auguste  ,  mort 
en  bas  âge; 

3.*  Adèle-Joséphine-Henriette  ^  mariée  à  Jean 
de  Perrière,  décédé  conseiller  à  la  Cour  royale 
de  Paris  en  décembre  i83o. 

X.  Iean-Baptiste- M arie-Cmarles- Antoine  ,  mar- 
quis de  Loyac^  né  le  16  mai  1788^  sous-intendant 
militaire ,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur^  a 
épousé  le  18  mars  1812^  Anne-Marie- Luce-Gas- 
parine  de  Cambis^  fille  de  Joseph^  vicomte  de  Cam- 
bis ,  contre-amiral,  chevalier  de  Saint-Louis ,  de 
Saint-Lazare  et  de  Notre«Dame-du-Mont-Carmel, 
et  de  l'Association  de  Cincinnatus,  et  de  Marie- 
Anne-Julie  de  Montigny.  De  ce  mariage  sont  issues  : 

I.*  Gasparine-Marie-Charlotte  ,  mariée  le  24 
août  1834,  à  Jacques-Raimond ,  vicomte  de  la 
fienudière  ; 

2«*  Antoinette-Marie-Luce. 

DEUXIÈME  BRANCHE, 
Établie   à   la   Martinique. 

IX.    Jean-Joseph^   comtç   de    Loyac,    chevalier, 
seigneur  de  la    Bachellerie  ^    né    le    20    mai  1758, 


38  DE  !-OYAC. 

deuxième  fils  de  Jean  de  Loyac  et  de  Thérèse 
Teyssier  du  Mazel,  entré  en  sa  qualité  de  gentil- 
homme à  Técole  royale  et  militaire  en  1767,  devint 
capitaine  dans  le  régiment  de  la  Sarre»  d'od  il 
passa  à  la  Martinique  où  il  continua  de  servir,  et 
obtint  la  croix  de  Pordre  royal  et  militaire  de  '- 
Saint-Louis.  Il  épousa,  à  la  Martinique,  demoiselle 
Marie-Rose-Charlotte  de  La  Grang&-Platelet  de  la 
Tuilierie,  décédée  le  9  mars  1837,  fille  de  Jean- 
Charles  de  La  Grange,  seigneur  de  Platelec  et  de 
laTuillerie,  et  de  dame  Marie- Ursule  de  Gaigneron- 
Morin.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I.®  Charles- Auguste  de  Loyac,  officier  de 
dragons,  a  passé  à  la  Martinique  en  181 6  et 
a  continué  de  servir  dans  les  milices  de  cette 
colonie;  il  fut  nommé,  en  1829,  chevalier 
de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint— Louis;  il 
a  épousé  mademoiselle  de  Chalvet,  d'une  an- 
cienne famille,  originaire  de  Castillonnès,  en 
Guienne.  De  ce  mariage  sont  issues  deux  filles, 
nommées  Aline  et  Nathalie  ; 

2.^  Jules- Edouard,  dont  Tarticle  suit  : 

X.  Jules-Edouard^  comte  de  Loyac,  né  et  bap- 
tisé en  la  paroisse  de  Saint- Pierre  de  la  Martinique, 
le  S  novembre  1801.  Il  a  servi  avec  distinction 
dans  les  troupes  françaises  des  milices  de  cette  co- 
lonie en  qualité  de  lieutenant  en  1 821,  puis  de  ca- 
pitaine en  vertu  d'une  commission,  en  date  du  27 
juillet  1827,  de  Son  Exe.  M.  le  comte  de  Bouille, 
maréchal  des  camps  et  aripées  du  roi  et  gouverneur 


DE  LOVAC.  3g 

de  ludite  colonie  ;  il  reçut ,  au  bivouac  du  9  fiévrier 
i83f^  trois  blessures^  et  fut  pommé  chevalier  de 
Focdre  royal  de  la  Légion  d^honneur ,  en  récom- 
pense de  ses  services,  par  ordonnance  du  roi  du  18 
septembre  i833.  Il  fut  ensuite  nommé  commissaire 
commandant  le  fort  Saint-Pierre  de  la  Martinique, 
chevalier  de  Tq^dre  de  Saint- Jean -de- Jérusalem 
(Malte),  par  bulle  délivrée  à  Rome  le  2  septembre 
1840  ;  il  a  épousé  ,  le  16  juin  1824  ,  Louise-Cathe- 
rine-Eucharis  de  Chanceaulme  de  Fonroze.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

i.*iasq>h-Arthur  de  Loyac,  né  au  fort  Saint- 
Pîcrrc,  le  7  mars  1828  ; 

2.*  Rose-Céline  de  Loyac ,  née  le  ^7  juillet 
1825. 

TROISIÈME  BRANCHE  (iTEiKTs). 

V.  Antoine  de  Loyac >  dît  le  jeune,  chevalier^ 
seigneur  de  la  Bachellerie^  de  la  Fage,  de  la  Veix 
et  de  Pny-Donnarel,  troisième  fils  de  Jean-Baptiste 
de  Loyac  et  de  sa  troisième  femme  Jeanne  de  Plai- 
gnesy  mentionnés  ci-dessus  au  degré  IV.  Il  était  ca- 
pitaine dans  le  régiment  de  Montmeiges  le  2  no- 
vembre i638^  et  gentilhomme  de  la   chambre    çlu 
ni,  conseiller  d'état  en   1647;  il    fut   pourvu  du 
commandement  de  Tîle  de  Rhé^  et  reçut  ordre  du 
roi,  le  i5  juillet    1648,  de  faire  vendre  des  vieux 
canons   de  fer  qui  existaient  dans  la  citadelle^    et 
qui  arvaient  été  jugés  hors  de  service.  Le  28  août 
t633j  le  roi  Louis  XIV,  par   des  lettres  expresses. 
Je  nomma  gouverneur  de  la  Bastille,  avec  ordre  de 


^.O  DE  LOYAC. 

commander  aux  gens  de  guerre  qui  y  étaient  éta- 
blis ,  et  de  veiller  à  la  sûreté'  dudit  château  et  de 
ceux  qu'il  renfermait  ;  il  mourut  maréchal  des 
camps  et  armées  du  roi  en  i685y  et  avait  fait  son 
testament  le  17  mars  1657  par -devant  Jacques  Du- 
chéne  et  Jacques  Rillart^  notaires  à  Paris.  Il  avait 
épousé,  le  i"  mai  lôSg,  Gabrielle  de  Maruc,  fille 
d'Annet  de  Maruc,  écuyer,  seigneur  du  Charbon- 
net,  et  de  Gabrielle  de  Gibanel.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

i.*^  Jean-Baptiste  de  Loyac  ^  dont  l'article  suit  ; 
2.®  Jean-Noel  de  Loyac  ,  écuyer  y  seigneur    du 
Puy-Donnarel,  qui  épousa,  le  3i  mai   1675,  Ca- 
therine .de  Maruc ,  dont  il  eut  un  fils  qui  fut  sei- 
gneur de  Miègemont  ; 

3.®  Antoine  de  Loyac  ,  écuyer ,  seigneur  de  Ma- 
laret ,  d'abord  lieutenant  dans  la  compagnie  de 
son  frère,  au  régiment  de  Picardie,  fut  nommé 
capitaine  dans  ledit  corps,  par  commission  du 
26  septembre  1675  ;  il  avait  épousé  Marguerite 
Cordier,  et  mourut  sans  postérité  ; 

4.®  Charles  de  Loyac,  écuyer,  seigneur  de  la 
Fage,  enseigne  des  gardes  du  corps  du  duc 
d'Orléans  ;  il  fut  père  de  : 

A.  Antoine  de  Loyac ,  lieutenant  au  régi- 
ment d'Orléans,  infanterie  ; 

B.  Jean-Baptiste-Charles  de  Loyac ,  aussi 
lieutenant  au  régiment  d'Orléans ,  infanterie  , 
enseigne  des  gardes  du  corps  du  duc  d'Or- 
léans, mort  en  1739  ;  il  avait  épousé  Marie- 
Denise  Odoyer,  de  laquelle  il  eut  ': 


DE  LOVAC  41 

a.  Jean -Baptiste- Nicolas  de    Loyac,   né  le 
18  février  lySS. 
5.*  Anne  de  Loyac. 

VI.  Jean -Baptiste  de  Loyaç^  chevalier,  seigneur 
de  la  Bachellerie  et  de  la  Fage^  fut  capitaine  d'une 
compagnie  de  son  nom  de  5o  hommes  de. guerre 
à  pied^  dans  le  régiment  de  Picardje,  le  6  octobre 
1673;  il  reçut  en  cette  qualité  ordre  du  roi,  en 
date  du  6  février  1675,  de  diriger  ladite  compagnie 
sur  la  ville  d'Arras.  Il  fut  maintenu  dans  sa  no- 
blesse d'ancienne  extraction  par  jugement  de 
M.  de  Bernage,  intendant  de  la  province  de  Li- 
mousin, le  28  octobre  1697,  et  testa  le  3i  décem- 
bre  1 699.  '  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  6  mars 
1666,  Anne -Charlotte  Boscbart,  fille  de  Messire 
Charles  Boschart,  chevalier,  seigneur  de  Chaudon 
e^.dc  Mormoulins,  au  Pays  Chartrain^  et  de  Char- 
lotte GuiUain.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

t.*  Jean-Baptiste-Antoine,  dont   Farticle    suit; 

2.*  Jean-Gabriel  de  Loyac,  de  la  Bachellerie  et 
de  Miègemont,  lieutenant  dans  le  régiment  royal- 
artillerie  en  1705,  oti  il  fut  dans  la  suite  promu 
au  grade  de  capitaine  ;  chevalier  de  Tordre  royal- 
et  militaire  de  Saint-Louis,  tué  à  la  bataille  de 
Guastalla  en  1734.  Il  avait  épousé,  le  3  novem- 
bre  1715,  demoiselle  Josephe-Henriette  de  Quer- 
menoduGaro. 

3.*  Jeanne-Charlotte-Marie,  née  le  26  mai  1673  ; 

4.®  Marie-Jeanne,  mariée  à  Alexandre  de  Saint- 
Phai  de  Coulange. 


42  DE  LOYAC. 

5.®  Gabrielle-Martiale,   religieuse   à  Tabbaye  de 
Coiroux. 
6.®  N. ..,  religieuse  à  Sainte-Claire. 

VII.  Jean- Baptiste  -  Antoine  de  Lovac,  cheva- 
lier^  seigneur  de  la  Bachellerie^  de  Chandon,  de 
Mormoulins,  etc. ,  chevalier  de  Tordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint-Louis>  né  le  17  août  1675,  fut  £ait 
successivement  sous  -  lieutenant  du  premier  batail- 
lon du  régiment  royal  -  artillerie  le  8  mai  lôgS; 
lieutenant  le  4  février  1696;  aide-major  du  second 
bataillon  du  même  régiment  le  7  octobre  1705  ; 
capitaine  aide^major  le  4  février  1706;  puis  lieute* 
nant -colonel  dudit  régiment;  commissaire  ordi- 
naire de  ranillerie,  le  i^'  août  1722;  sergeot-ma- 
jor  au  bataillon  de  Rottiillé^  te  6  avril  1725,  et 
commissaire  provincial  d'artillerie,  k  1^  février 
,1732,  et  lieutenant-colonel  le  i*'  septembre  1742; 
mort  à  Tarmée^  à  Ingolstad,  en  Bavière^  le  10  jan- 
vier 1743.  Il  avait  épousé^  suivant  contrat  du  21 
octobre  1730^  Marie-Claude  Grenet,  fiHe  de  Qaude 
Grenetj  écuyer^  seigneur  de  Cbâfillon^  lieutenant- 
colonel  au  régiment  d'Albigeois^  infanterie^  et  de 
Marie- Anne  Pillier.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I."  5ean-^aptiste-Antoine-Cfaarles-François,  né 
le  27  janvier  1736,  page  du  roi,  capitaine  au  ré- 
giment de  dragons  du  roi;  il  était  mort  sans 
postérité  en  176 1; 

2.®  Marie-Louis-Claude^Jean-Baptiste-Cfaarles- 
FrançoiSy  né  le  4  août  1737;  mousquetaire  de  la 
seconde  compagnie  de  la  garde  du  roi.   Il  signa. 


DE  LOYAC.  ^3 

k  4  messidot  aa  3,   la  pétition  des  royalistes    d'A- 
miens,   à  la    convention    nationale,    pour  réclamer 
\a  mise  en  liberté  de  Madame^  fille  de  Louis  XVI  ; 
il  est  mort  sans  postérité; 


3.*  Marie-Louis-Philippe-Auguste,  né  le  23  no- 
vembre 1739;  garde  de  la  marine,  en  1756;  en- 
seigne des  vaisseaux  du  roi^  le  1*'  janvier  1761  ; 
fit  sept  campagnes^  fut  blessé  et  fait  prisonnier 
•au  combat  de  Lagos^  en  1759;  il  avait  été  reçu 
chevalier  de  Malte  de  minorité,  le  21  mars  1747  ; 
et  mourut  sur  les  galères  de  Tordre^  le  i5  novem- 
bre 1765,  victime  de  son  courage  et  de  son  dé- 
vouement à  soigner  les  pestiférés  ; 

4.*  Marie-Marguerite-Claude,  née  le  1 1  no- 
vembre 1731  ; 

5.*  Jeanne-Baptiste-Philippe-Auguste,,    née    le* 
8  décembre  1732; 

6.*  Ann&OenevièveJulie^  née  le  10  octobre 
1734,  épousa  Louis- René  de  Montigny^  seigneur 
de  Sours^  Bretigny,  Saugeville,  etc.  ;  de  ce  ma- 
riage est  issue  Marie-Anne-Julie  ,  mariée  à  Jo- 
seph^ vicomte  de  Cambis^  contre-amiral. 

7.*  Antoinette-Rosalie^  née  le  8  septembre 
1738. 

Lé  10  septembre  1739,  les  preuves  de  ces  qua- 
tre demoiselles,  pour  leur  admission  à  Saint-Cyr^ 
ont  été  reçues  par  M.  d'Hozier. 


:  D'azur^  au  chevron  d'or^  surmonté  d'un 
croissant  d'argent  et  accompagné  en  chef  de  deux 


44  I^E  LOYAC 

étoiles   d'or,    et    en    pointe    d'un   cygne    d'argent, 

becqué  et  membre  de  gueules. 

Couronne  de  Marquis. 

Lambrequins  aux  couleurs  de  TEcu. 


MAISON 


DE  LESCHASSIER  DE  MÉRY, 


mASQUJS  DE  MONTFBRRAND,  TICOMTES-SBIGNSURS  DB  «ÊRY^SUR- 
MARXE,  DE  MilRICOURT«  DE  PERCHANT,  DE  COURMOND ,  DE  LA 
CHATELLE,    DE    PA*Ra8,     DE     L^TANCOURT ,     £TC. 


Cette  maison  est  une  des  plus  anciennes  et  des 
plas  recommandables  de  la  magistrature  de  Paris  : 
elle  a  également  fourni  des  officiers  distingués  au 
corps  royal  de  l'artillerie  et  aux  gardes  françaises^ 
des  chevaliers  à  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Loais  et  à  Tordre  de  St-Jean-de-Jéruisalem  (Malte). 
Ses  alliances  sont  des  '  plus  honorables,  et  Ton 
compte  parmi  elles  les  maisons  d/Ormesson ,  de 
Bnigeloogne,  de  Miron^-  de  Bue,  de  .Le  Pelletier,  de 
Richer  de  Monthéard-Neufville,  de  Laval  de  Lctan- 
€xmn,  de  Basurd  de  Fontenay,  de  Méry,  de  Neu- 
▼ille-Villeroy^  de  Montferrand^  etc. 

I.  Laukent  Leschassier  ,  né  vers  1490,  épousa 
I.*  Jeanne  Messier;  2.*  Anne  Hennequin:^ 


46  DE  LESCHASSIER   DE  MÉRY. 

Du  i^Uit  vint: 

L'^Jean  Leschassier»  dont  on  ignore  la  des- 
tinée ; 

Du  2^  lit  : 

2.*  Pierre-Philippe,  dont  Tarticle  viendra; 

3.<^  Francis  Le^ei^assii&rj  auditeur  des  compta 
en  1557,  et  correcteur  le  i6  novembre  i56o, 
mort  le  12  novembre  iSôg^  ainsi  qu'il  se  voit 
par  son  épitaphe  dans  Teglise  Saint-Paul  de  Pa- 
ris, chapelle  Saint-Nicolas.  Il  avait  épouse  Ma- 
deleine Veau  ^  décédée  le  16  juin  1602,  fille 
d'Alain  Veau,  receveur  général  de  finances^  et 
de  Jeanne  de  Neuville- Villeroy,  de  la  même  mai- 
son que  le  maréchal  de  France  de  ce  nom.  La 
maison  de  Veau  était  une  des  plus  anciennes  de 
la  magistrature,  et  comptaijt  parmi  ses  membres 
des  conseiUers  au  parlement  et  des  maîtres  des 
r^pétfp.  De  qe  aiariage  est  is^u  : 

A.  Jean  Leschassîer,  eonaeiller  au  châiflet, 
qui  épousa  Marie  Pithou.,  fille  du  isélèbf^ 
Pierre  Pithou ,  substitut .  du  procureur-géi)^V 
rai,  et  de  Catherine  Paiiuau,  dont  il  eijit  deux 
filles^  savoir  : 

a.  Marie* Louise  -  Leschassier  ,  morte  '  en 
octobre  i65r;  elle  avait  épousé  le  8  fé- 
vrier  1626  Louis  Le  Pelletier,  écuyer,  se* 
crétaire  du  roi ,  trésorier  de  Fnince  en 
Dauphiné,  d'une  ancienne  famille  de  robe 
du  pays  d'Anjou  et  du  Maine,  mort  en  oc- 


!>&    I.ESCUASSIKR  BE  MÉRY.  ^y 

tobre     1649  >  ^^^  ^  mariage  est   issu    Tillustre 
Claude    Le     Pelletier ,    ministre   d'état^    mort 
le  10  août  171 1, 

h.  Catherine  Leschassier ,  mariée  à 
Claude  Foumier ,  président  et  trésorier  de 
France,  à  Poitiers;  de  ce  mariage  vinrent 
Claude  -  François  Four  nier  et  Marie  Four- 
nîcr ,  femme  de  Pierre  Hillerin  ,  chevalier , 
seigneur  de  Bue  en  1669,  et  N.  Fournier , 
femme  de  Lambert  du  Fay  ,  seigneur  de  La 
Mesangère. 

IL  Pierre  -  Philippe  Leschassier,  écuyer,  con- 
seiller secrétaire  du  roi ,  épousa  Claude  Miette , 
fine  de  Jean  Miette,  seigneur  de  Bois-Raoul,  près 
Amiens,  de  laqudle  il  eut  : 

I.*  Louis,  qui  suit  ; 

2.*Jacqi^es  Leschassier,  n^  en  i55o^  célèbre 
avocat  au  parlement  de  Paris ,  auteur  de  plu- 
sieurs ouvrages,  particulièrement  sur  les  libertés 
de  l'église  gallicane,  à  l'occasion  desquelles  il 
fot  lié  d'un  commerce  de  lettrés  trib-intime  avec 
Fia  -  Paolo  et  autres  savans^  personnages  du 
temps;  il  mourut  le  28  avril  1625.  Voyez  son 
éloge  dans  Mor^/ ;  :  ^ 

3.*  Jacques  Leschkssier ,  qui  épousa  Marie 
Gobelin,  fille  de  Philibert  Gobelin  et  de  Cathe- 
rine Favereau.  De  ce  mariage  vint  : 

A.    Claudine    Leschassier ,    mariée    à     Jean 
Lombart. 


48  DE  LESCHA^SIEH  DE  MÉR-Y. 

III.  Locis  Lbsceàssiek^  écuyer^  conseiller  secré- 
taire du  roi  le  i8  janvier  i5S8,  résigna  en  1624, 
mourut  le  9  avril  i63t  âgé  de  74  ans.  Il  avait 
épousé^  en  i585,  Denise  Breuillet,  morte  le  6  jan- 
vier 1622,  âgée  de  55  ans.  Us  sont  inhumés  dans 
l'église  Saint- Leu,  où  se  voit  leur  épitaphe,  der- 
rière le  chœur,  proche  la  chapelle  Notre-Dame-des- 
A.nges.  De  ce  mariage  sont  issus  ; 

T  .•  Christophe,  dont  l'article  suit  ;     . 

2."*  Anne  Lçschassier,  mariée  à  Jean-François 
de  Bragelongne^  seigneur  de  Marville,  conseiller 
au  parlement  de  Paris. 

IV.  Christophe  Leschassiek  ,  correcteur  des 
comptes  le.  7  octobre  162 1  ,  puis  maître  des 
comptes  le  24  juin  1634,  ^^^^^  épousé,  en  i632, 
Marguerite  Miron,  fille  de  Robert   Miron,  seigneur 

du  Tremblay,  prévôt  des  marchands^    ambassadeur 

^  ■      < 

en  Suisse  ,  et  de  Marguerite  Berthe.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

^."^  Robert,  dont  l'article  suit  : 
.    2.°  François  Lesçhassier^    dofçteur  de  Sorbonne, 
supérieur,  du  séminaire  -^e    St-Sulpice.en.  1704, 
mort  doyen  de  ila  Sorbonne    le   18    août   172$, 
âgé  de  84  ans; 

3.*^  MiMJe^eine  Leschassier,  fondatrice  .  de  la 
Maison  des  Filles  de  l'Institution  chrétienne , 
établie  d^abord  rue  du  Gindre^  et  actuellement 
rue  du  Pot-de-Fer. 

V.  Robert    Leschassier  ,  chevalier .  seigneur  de 


DK   LÉSCHASSIËR  DE  MÉRY.  49 

Nlancourt,  né  le  i5  mars  1637,  avocat  du  tqî  au 
Cbàidet  le  7  novembre  i656,  conseiller  au  parle- 
ment le  19  décembre  1659,  conseiller  au  grand 
conseil  et  au  conseil  d'état  en  1675,  mort  doyen 
honoraire  du  parlement  le  28  juin  1723»  et  in- 
humé à  Saint-Sulpice  ^  où  Ton  voit  son  épitaphe 
sur  Tun  des  piliers  du  chœur,  du  côté  de  la  sa- 
cristie; il  avait  épousé,  1/  en  juin  1661,  Marie- 
Françoise  LoiseU  fille  d'Antoine  Loisel,  conseiller 
au  parlement,  et  d*Anne  Le  BouUanger;  2.*  le  21 
juin  1666,  AnneBrayer,  morte  le  i3  juillet  1687^ 
âgée  de  45  ans,  fUle  de  Nicolas  Brayer,  médecin 
du  roi,  et  d'Anne  Josse;  3.®  et  en  1696,  Louise  Des 
Champs  de  Morel,  dame  de  Maricourt. 

Du  2*  lit  vinrent  : 

I  .*  Christophe-Nicolas,  dont  Fartîcle  suit  ; 

2.*  Robert  Leschassier,  chevalier  ^  seigneur  de 
Perchantly  lieutenant  de  cavalerie ,  mort  sans 
alliance  le  14  janvier  1728; 

3.*  Thomas  Leschassier ,  chevalier,  seigneur 
de  La  Chapelle,  conseiller  au  grand  conseil, 
mort  sans  alliance  le  16  octobre  1737  ; 

4.*  Gaspard  Leschassier ,  chevalier ,  seigneur 
de  Courmont^  sous-lieutenant  aux  gardes  fran- 
çaises^ mort  sans  avoir  été  marié  ; 

5.*  Etienne  -  François  ,  dont  l'article  viendra 
après  celui  de  son  frère  aîné  ; 

6/  Anne  -  Marguerite    Leschassier  ,    mariée    à 
XX.  4 


5o  OE  LËSCHASSIER  DE  MÉRY. 

Charles  Loyseau ,  conseiller  au    parlement^  dont 
elle  eut  : 

A.  Charles  -  Joseph  Loyseau  ,  ^mort  céli- 
bataire le  i3  octobre  1739; 

B.  Anne -Madeleine  Loyseau^  femme  d'An- 
toine-Jean  de  Lucas^  conseiller  au  parlement^ 
duquel  elle  eut  : 

a.  Marie-Anne-Geneviève  de  Lucas,  née 
le  10  mars  171 5,  mariée  le  14  février  J748 
à  Louis-François  de  Paule'  Le  Fevre  d'Or- 
messon-de-Noiseau  ,  président  du  parlement. 
De  ce  mariage  sont  issus  :  i .®  Anne-Louis- 
François  de  Paule  Le  Fevre  d'Ormesson, 
conseiller  au  parlement  le  6  septembre 
1770  ;  2.*  et  Marie-Geneviève  Le  Fevre  d'Or- 
messon. 

VL  Christophe-Nicolas  Leschassier-Deschamps- 
DE-MoRBLy  chevalier ,  seigneur  de  Maricourt ,  con- 
seiller de  la  cour  des  aides  le  ip'^mars  1695,  mort 
à  Maricourt  le  4  octobre  1727,  avait  épousé,  le  23 
avril  1696,  Charlotte  -  Geneviève  SoufHot,  fille  de 
N  .  •  .Soufflot,  écuyer,  secrétaire  du  roi,  dont  il 
n^eut  que  deux  filles  qui  suivent  : 

I  •*  Marie  -  Geneviève  Leschassier ,  femme  de 
Jean  -  Baptiste  -  Pierre  Lambert ,  correcteur  des 
comptes^  décédé  le  3i  janvier  1763,  et  elle  le 
10  juillet  1749,  dont  trois  fils  ; 

2.^  Anne-Madeleine  Leschassier,  mariée  à  Jac- 
ques -  Louis  -  Sébastien  Héricart ,  seigneur  de 
Thury ,  conseiller  en  la  cour  des  aides,   mort  le 


DE  LESCHASSIER  DE  MÉRY.  5i 

14  octobre  lySy,  laissant  six  fils,  dont  les  quatre 
aînés  sont  décèdes  sans  avoir  été  mariés. 

VI.  Etiennb  -  François  Leschasster  ,  chevalier  , 
seigneur  de  Méry  -  sur  -  Marne  ,  né  au  mois  de 
mars  1679,  et  décède  le  10  avril  1744,  cinquième 
fils  de  Robert  Leschassier  et  d'Anne  Brayer,  sa  se- 
conde femme;  il  ^vait  épousé,  le  4  mai  1719, 
Anne-Marie-Charlotte  de  Méry  ,  dame  de  Méry-sur- 
Mame,  fille  de  Charles -Antoine  de  Méry^  gentil- 
homme de  la  chambre  du  roi,  et  d'Henriette  de 
Laval  de  Létancourt.  Elle  était  sœur  de  madame 
Fabbesse  supérieure  de  l'abbaye  royale  de  Jouarre, 
et  mourut  le  16  septembre  1731.  La  seigneurie  de 
Méry  avait  haute,  moyenne  et  basse  justice,  ne  re- 
levait que  du  roi  et  comptait  parmi  ses  vassaux  les 
ducs  de  Bouillon  et  de  Montmorency.  La  maison 
de  Méry  portait  pour  armes  :  bandé  d'or  et  de 
gueules  de  six  pièces.  A  la  personne  de  Anne  -  Marie- 
Charlotte  s'arrêtait  cette  famille  de  Méry  d'une  no- 
blesse dont  l'origine  se  perd  dans  la  nuit  des  temps, 
et  à  laquelle  la  paroisse  et  le  village  de  Méry  doi- 
vent leur  fondation  et  leur  nom.  Dans  le  contrat 
de  mariage,  il  fut  stipulé  que  Etienne-François  Les- 
chassier et  ses  de^cendahs  joindraient  aux  noms 
et  armes  de  la  famille  Leschassier  les  noms  et  ar- 
mes de  la  famille  de  Méry.  Ainsi  s'est  continuée 
dans  la  maison  de*  Leschassier,  et  par  elle  la  maison 
de  Méry.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

!.•  Etienne- Robert,  dont  l'article  suit  : 
2.*  Louis  -  François    Leschassier,     chevalier  de 
Méry,  né  le    19  mars    1721,  capitaine  au  corps 


- 1 


52  I)E  LESCHASSIER  DE  MÉRY. 

royal  de  l'artillerie,  phevalier  de  SainNLouis,  re- 
tiré du  service  en  1760  ; 

3«*  Madelaine  Leschassier  de  Mérj,  née  le  29 
juin  1725,  morte  le  !•'  février  1755,  avait  épousé, 
le  22  juin  1748,  Pbilbert-Charles-Richer,  seigneur 
de  Montéhardy  baron  de  Neufviile.  De  ce  mariage 
est  issue  Marie-Maddeine-Étiennette  Ricber-de- 
Montéhard^  née  le  10  avril  1749  ,  mariée,  en 
février  1770,  à  Jean  -  Baptiste  -  Denis  de  Bastand- 
de-Fontenay,  capitaine  de  dragons. 

Vil.  Etienne- Robert- Leschassier  de  Méry  ,  cheva- 
lier, seigneur  de  Méry-sur-Marne,  Létancourt;^  etc., 
né  le  4 < février  1726,  conseiller  en  la  cour  des  aides 
le  i"  décembre  1780 ,  avait  épousé ,  le  26  juin  1753  , 
Marie  -  Henriette  Thoré,  fille  de  Nicolas- François 
Thoré,  écuyer^  secrétaire  du  roi,  seigneur  de  Cha- 
ronne  et  Paras,  et  de  Louise  Tronchy.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

I  .<*  Jacques- Etienne,  dont  l'article  suit  ; 

2.*  Henriette-Madeleine  Leschassier  de  Méry, 
née  le  5  mai  1754,  qui  a  épousé,  le  29  janvier  177 1, 
Jacques  -  Etienne  -  Joseph  Lambert  des  Œamps- 
de  -  Morel ,    auditeur  des    comptes  ,    son   cousin. 

VHI.  Jagques- Etienne  Leschassier  de  Méry,  che- 
valier, seigneur  de  Méry,  Létancourt,  etc.,  né  le  22 
novembre  1767,  conseiller  à  la  cour  des  aides  le  3 
avril  1789  ;  il  a  suivi  l'exemple  de  la  noblesse  de 
France  qui  émigra  pour  la  cause  du  roi ,  et  fit  toutes 
les  campagnes    de     l'émigration  ;   à    sa   rentrée   en 


DlC  LESCHASSIER  D£  MÉHY-PK-MpNTFERaAND,       5  3 

France  il  fat  nommé  co^isetUer  à  la  Koûr  'ittkpépMt 
en  181 1  ;  il  fut  nommé,  par  Louis  XVIII  roi  de 
France,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  nûlitaire  de 
Saint*Loais  le  27  novembre  1814^  et  reçu  le  4  dé- 
cembre suivant  par  Mgr.  le  duc  M  Berry.  Devenu 
doyen  des  conseillers  de  la  cour  royale  de  Paris, 
il  est  mort  dans  l'exercice  de  3es  (onctions  le  14 
avril  1840;  41  av^t  épousé  Antoine- Marie  de 
Montferrand,  fill^  de  Lôuis-Aiexaodre,  marquis 
de  Montierrand»  vicomte  de  Rosoy>  aociiSH  capi- 
taine au  régiment  de  la  ReinerDragoos,  chevalier 
de  Tordre  royal  et  miliUîrQ  de  , Saint* Louis  ;  et.de 
damoiselle,  Canet  du  Gay  de  Tressanv  fille  de  Denis 
Martin  Canet  du  Gay  de  Tressan^  épuyer^  conseil- 
ler du  roi^  lieutenaot-gea^ral.  civil  et  criminel  de 
la  connéublie  de  France.  Le,  marquis  de  Mont&r- 
rand,  mort  en  juin  i83i^  éUit  k  dernier  de  cette 
illustre  famille  (originaire  de  la  Savoie),  et  par  acte 
notarié,  sous  la  date  de  Tannée  1828,  il  a  autorisé 
Emmanuel  Leschassier  de  Mérj,  son  petit-fils,*  à 
joindre  les  titres^  noms  et  armes  de  la  maison 
de  Montferrand  à  ceux  de  la  maison  de  Leschas- 
sier  de  Méry.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I  .*  Emmanuel-Jacques,  dont  l'article  suit  : 

2."  Henriette-Eugénie     Leschassier     de     Méry, 

née  à  Méry  en   1804,  morte  à   Paris  en  181 9,  sans 

avoir  été  mariée. 

IX.  Emmanuel-Jacques  Leschassier  de  Méry, 
chevalier/  vicomte  de  Méry,  marquis  de  Montfer- 
rand, né  le  23  avril  1806,  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem   (Malte),  juge  auditeur  au 


54       DE  LESCHASSIER  DE  MÉRY-DE-MONTFERRAN D. 

tribunal  de  la  Seine  en  1829;  de  la;  dernière  présen- 
tation des  •conseillers  auditeurs  par  la  cour  royale 
de  Paris,  marié  le  4  octobre  i83i  à  Emilie-Féli- 
cité Le  Côrdelier  de  Cbampguyon,  fille  de  Anne- 
Paul  Le  Cordelier  de  Champguyon^  ancien  capi- 
taine dUnfanterie,  émigré,^  chevalier  de  Saint-Louis, 
d'une  des  plus  anciennes  maisons  nobles  de  Cham^ 
pagne^  et  de  Marie  Duduit  de  Romainville,  fille  de 
M.  le  comte  Duduit  de  Romainville,  chevalier  de 
Saint-Louis,  ancien  gouverneur  des  pages  du  roi 
Louis  XVI,  et  dedamôîselle  de  Bemetz  des  comtes 
de  Rossano.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.^  Marie- EmiHe^Eugénie-Mathilde,    née    le    8 

juillet  i832;    . 
-  :-    3."  Emmanuel  -  Jacques^-  Paul  -  Etienne  ,     mort 

.en  1834,  en  bagage; 
,'    -3r*  Emmanuel- Albert. .  .,    mort   en  r838>  en 

'bas-âge.  .  .        .  /  ; 

-     .      ARMES: 

Ecartelé  aux  i*"et  4^  bandé  d'or  et  de  gueules 
de  six  pièces,  qui  est  de  Méry,  aux  i  et  3,  pale 
d'argent  et  de  sable  de  six  pièces,  au  chef  de 
gueules,  qui  est  de  Montferrand  en  Bresse;  sur  le 
tout,  d'azur,  au  chevron  d'argent,  chargé  de  cinq 
mouchetures  d^hermines^  et  accompagné  de  3 
dèmi-vols  d'argent,  qui  est  de  Leschassier. 

Couronne  de  marquis. 

Cimier  :  un  lion  issant. 

Supports:  deux  lévriers  accolés  d'un  vol  banne- 
ret  ou  mantelet  d'hermines. 

Devise  :  Je  n'oublie. 


MAISON 


DE  L'HOMME  DIEU, 


SKIGNEURS  DU    TRANCHANT  ET  DE  LIGMEROtXES. 


La  maison  de  TH^mme  Dieu,  dont  sont  issus  les 
seigneurs  du  Tranchant  et  de  LigneroUes,  jouit 
de  l'honorable  avantage  d'être  placée  au  rang  des 
anciennes  familles  de  Tordre  de  la  noblesse  de 
France  et  d^avoir  fourni  depuis  plusieurs  siècles  aux 
armées  de  nos  rois  des  officiers  distingués  qui  ont 
toas  signalé  leur  valeur ,  et  souvent  sacrifié  leur 
vie  au  service  militaire^  ce  qui  est  constaté  par  di- 
vers titres ,  pièces  et  lettres  -  patentes  de  nos  sou- 
verains en  due  forme  ^  lesquels  nous  ont  été 
exhibés^  entre  autres  ceux  des  années  1417^  1491^ 
i5oo^  15299  1575,  1646,  i653,  163*9,  ^^^  ^^  1695. 
Les  alliances  de  cette  famille  avec  les  maisons  du 
Doyer,  de  Cocqueborne^  de  Cauville,  du  Buat  de 
Nançay,  etc.  ,  lui  en  ont  fourni  également  avec 
celles  de  G>etquen9  de  Rosmadec,  de  Budes^  Ro- 
millé,  Sévigné,  Quatrevaux  et  Madaillan ,  et  attes- 
tent encore  son  importance,    la  plupart  de  ces  &- 


56  DE  UHOMME  DIEU  DE  LIGNEROLLES., 

milles  ayant  fourni  des  chevaliers  à  Tordre  de  Saint- 
Jean-d&-Jérusalem . 

I.  Jacques-Nigolas-l'Homme  DiEir  vivant  en  141 7 
(titre  du  9  mai  de  ladite  année  ). 

IL  Nicolas- Guillaume  l'Homme  Dieu  vivant  en 
1491  (titre  du  3o  septembre  de  ladite  année  }. 

III.  François  l'Homme  Dieu^  I*'  dû  nom^  vivant 
en  Tan  1 5oo  (  titre  du  9  mai  de  la  Cbatellenie  de 
Breval }. 

'IV.  Jacques  l^HommeDieu  (  titres  du  20  août  i5oo 
et  du  21  septembre  1529  ) . 

V.  Jacques  l'Homme  Dieu,  qui  épousa  Marie  de 
Guérin  (titres  du  9  avril  iSyS  et  du  16  juillet 
1606),  fut  père  de  : 

t.*  François  THdbime  Dieu,  IP  du  nom,  dont 
l'article  suit  ; 

2.*   Marie   THomme  Dieu,  qui  a   épousé»  par 
contrat  du  5   janvier   i633,    N...  de  Boiseuvier. 

VI •  François  l'Homme  Dieu,  chevalier,  seigneur 
du  Tranchant  et  de  Lignerolles,  l'un  des  gendarmes 
de  la  garde  du  roi,  fit  la  campagne  de  Roussillon 
et  eut  un  cheval  tué  sous  lui  à  l'approche  de  Col- 
lioure,  ce  qui  est  attesté  par  un  certificat  du  duc 
de  Béthume-Charost,  sous  la  date  du  12  mai  1660. 
Il  fut  reconnu  dans  sa  noblesse  d'ancienne  extrac- 
tion, et  fut  pourvu  de  la  charge  de  gentilhomme 
de  S.  M.  Louis  XIV,  par  lettres-patentes  signées  du 
roi  et  de  la  reine-mère,  données  à  Paris  le  3o  mars 
1646;  il  servit  avec  la  plus  grande  distinction  en 
qualité  de   capitaine-exempt  des  gardes  du  corps  du 


DE  UHOMME  DtEU  DE  LIGNBROLLES.  57 

vÀ^  soQs  le  maréchal  de  La  Meilkraye  ;  commanda 
au  château  de  Monchy»  et  fit  à  la  tête  d'un  fort  de- 
tachemeat  rompre  un  pont,  qui  assura  la  défeiite 
des  ennemis  ;  il  assista  au  siège  d'Arras,  sous  les 
ordres  du  maréchal  de  L'Hôpital  oti^  lui  sixième^ 
il  repoussa  les  ennemis  et  lut  blessé'à  Is  jambe  d'un 
ooop  de  mousquet^  ainsi  que  TattesDe  k  certiâcat 
du  duc  de  Vendôme^  du  it  mai  i66o.  Tous  ces 
faits  sont  relatés  dans  des  lettres  *  patentes  du  roi 
Louis  XIV,  délivrées  les  9  avril  1659  et  20  avril 
1660.  Il  avait  épousé  k*  le  23  novembre  i63x  ,  Ma* 
delaine  de  G>mpaignon  ;  2.^  Anne  Le  Maréchal.  Du 
premier  lit  vinrent  : 

I .^  Jacques,  dont  larticie  suit  ; 

2,*  Antoine  L'Homme  Dieu  ,  écuyer ,  seigneur 
des  Marets,  capitaine  des  gardes  du  duc  de  Bé- 
thune; 

3.*  N...  L'Homme  Dieu  du  Tranchant,  tué  au 
service  du  roi,  enseigne-colonel  du  régiment  de 
Bretagne  ;  la  déclaration  du  roi  du  9  mars  1660, 
porte  qu'il  tomba  mort  aux  [neds  de  S.  M.  au 
siège  de  Stenay  ; 

4.*  Marie  L'Homme  Dieu  ,  femme  de  Jean-Jac- 
ques Le  Sueur,  écuyer,  seigneur  du  Coudray, 
gentilhomme  delà  fauconnerie  du  roi. 

VIL  Jacques  l'Homke  Ovbv.,  chevalier,  seigneur 
da  Tranchant,  de  LigoeroUes  et  du.  -  Cfaasteignier, 
fut  un  des  hommes  les  plus  vaiUans  de  aon  siècle; 
il  servit  d'abord  comme  lieutenant  au  régiment  dé 
CZuirost,  d'où  il  passa  exempt  dans  les   gardes^  dq 


58  OE  L'HOMME  DIEU  DE  LIGNEROLLES. 

corps  ;  il  fut  ensuite  nommé  capitaine  dans  le  régi- 
ment de  Bretagne  infanterie,  en  1669,  puis  capi- 
taine [commandant  le  second  bataillon  du  régiment 
de  Lignières.  Il  servit  sous  lef  ordres  de  S.  A.  R.  le 
prince  de  Condé^  en  qualité  de  capitaine-exempt 
des  gardes  du  corps  du  roi,  suivant  une'  attestation 
de  ce  prince  du  6  novembre  1673.  Un  certificat 
du  maréchal  de  Turenne,  sous  la  date  du  22  mars 
1675^  porte  qu'il  se  distingua  â  la  bataille  de  Sint- 
zeim,  où  il  servait  en  qualité  de  capitaine  de  cava- 
lerie^ dans  le  régiment  de  Prouville.  Le  duc  de 
Noailles,  dans  un  certificat  du  18  avril  1686^  dit 
que  cet  officier^  étant  à  la  tête  d'un  escadron  des 
gardes  du  corps^  passa  le  Rhin  à  la  nage^  sous  les 
yeux  du  roi,  et  que  S-  M.  lui  donna  l'année  d'en- 
suite une  compagnie  de  chevau  -  légers,  pour  aller 
servir  à  l'armée  d^AUemagne,  sous  le  maréchal  de 
Turenne.  Tous  ces  faits  sont  relatés  dans  des  lettres- 
patentes  du  roi  Louis  XIV,  données  à  Versailles 
le  I*'  février  1695.  Il  avait  été  maintenu  dans  sa 
noblesse  d'ancienne  extraction,  par  arrêt  du  con- 
seil d*état  du  roi  du  2  juillet  1669.  Il  avait  épousé 
1.^  le  25  novembre  i658,  Marie  Durant,  fille  de 
Michel  Durant ,.  ccuyer,  gentilhomme  de  la  fau- 
connerie du  roi;  2.°  le  i5  mai  i665,  Marie  de  Bau- 
delot;  3.*  le  25  février  i683  ,  Marie  -  Paule  du  Bue- 
Richard,  fille  de  Gabriel  du  Bue-Richard,  chevalier, 
seigneur  de  Loumoy  et  de  Saint  -  Germain  ,  qui  por- 
tait pour  armes  :  d'or  â  la  bande  d'azur.  De  ce  troi- 
sième mariage  est  issu  : 
Vill.  Jacques-François  l'Homme  Dieu,  chevalier. 


1>E  L^IOMME  DIEU  DE  LIGNEROLLES.  59 

sùgueuT  du  Tranchant^  des  Loges»  du  Chasteignier^ 
de LîgaeioUes,  etc.,  épousa  i.*"  le  23  février  1713 
Henrîette-Fran^tse  de  Cauville,  fille  de.  Louis  de 
Cauville,  et  de  Henrieife  de  La  Valâde;  la  maison 
de  CauviUe ,  portait  pour  armes  :  échiqueté  d'ar- 
geot  et  de  gueules  ;  2."»  le  7  février  1722,  Elisabeth 
de  Gxquebome,  veuve  de  Jean-Armand  Le  Fèvre, 
écuyer,  seigneur  d'Apioal,  brigadier  des  gardes  du 
corps  du  roi  ;  du  premier  lit  est  issu  : 

IX  Jacques  -  François  •  Gabriel  l'Homme  Dieu, 
chevalier,  seigneur  du  Traùchant ,  de  Lignerolles, 
du  Chasteigner,  etc.,  épousa  le  10  août  1745  ,  Jeanne- 
Catherine  du  Doyer  ,  fille  de  Henri  -  François  du 
Doyer ,  chevalier,  seigneur  de  Vauventriers,  dont 
les  armes  éuient  d'azur,  à  la  coquille  d'or.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

I  ••  Louis- François,  dont  Fatticle  suit  ; 

2.*  Jacques  -  Denis  l'Homme  Dieu  de  Ligne- 
roHes,  né  au  château  de  LigneroIIes ,  commune 
dd  Thieulin  au  Perche,  le  i5  mars  1749,  fut 
d'abord  page  de  Monseigneur  le  duc  de  Pen- 
tfaîèvre,  d'où  il  passa  sous-lieutenant  au  régi- 
ment de  Beaujolais,  le  12  mars  1768,  puis 
lieutenant  en  second  le  19  janvier  1781  : 

3.*  François-Nicolas  L'Homme  Dieu  du  Tran- 
chant,  chapelain  de  la  chapelle  de  Notre-Dame 
de  la  Belle  Verrière,  en  l'église  de  Chartres  ; 

4.*  Marie-Jeanne-Henriette  L^Homme  Dieu  du 
Tranchant,  femme  de  Jacques  -  Nicolas  Costé  de 
VaHiéres,    écuyer,  officier  de    la  maison  du  roi; 


6o  D^  L'HOMME  DIEU  DK  UGNEROLLES. 

5.®  Jcanné-Louise-GabrieUe  L'Homme  Dieu 
du  Tranchant^  femme  de  Jacques  -  Jean  -  Baptiste 
Rivet  des  Moulins,  écuyar,  avocat  au  parlement^ 
conseiller  du  roi  et  de  Monsieur  »  maître  parti- 
culier des  eaux  et  forets  de  Châteauneuf  en 
Thimorais. 

X'  JU>uis  -  François^  l*Hoioi£  Dseu  ,  chevalier  ^ 
seigneur  du  Tranchant ,  de  Cbasteignier ,  de  la  Cou- 
ture^ de  Lignerolles,  etc.  ^  qui  épousa  le  3o  septem- 
bre 1777  Marie-Marguerite-Barbe  du  Buat,  fille  de 
Pîerre-Geoi^es  du  Buat,  ecuyer,  capitaine  des  gre- 
nadiers royaux,-  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis.  La  maison  du  Buat  de  ISfançay 
est  une  des  plus  illustres  et  des  plus  considérables 
de  la  province  de  Normandie,  elle  compte  plu- 
sieurs chevaliers  et  commandeurs  de  Tordre  sou- 
verain de  Saint- Jean  de  Jérusalem,  et  .un  ambas- 
sadeur  de  France  près  de  la  diète  de  l'Empire  à 
Ratisbonne,  et  Tékcteux  de  .  Saxe  ;  elle.est .  ^Il^ce 
aux  maisons  les  plus  considérables .  ectrei  autres 
avec  celle  de  Montmorency-Laval.  Elle  portait  pour 
armes  :  écartelé  aux  j*'  et  4.  d'azur^  à  Tescarboucle 
pommetée  et  fieurdeJysée  d^or,;  aux  2  et  3  d'azur, 
à  3  bandes  d'or.  De  ce  ipariage  est  issu  : 

XI.  Mabie-Pikrre-Jean- François- l'Homme  Dibd, 
seigneur  du  Tranchant,  de  LigneroUes,  etc.,  qui  a 
épousé  1.°  Joséphine-Caroline  du  Mouchet,  des  sei- 
gneurs de  Saint-Eman,  de  Bretigny,  de  la  Mouche* 
tière,    de    Guignooville    et  du    Bois-Benaxd.  Cette 


DE  L'HOMME  DIEU  DE  LIGNEROLLES.  6 1 

maison  et  originaire  de  Beauce  et  est  alliée  à  celles 
de    Piemefitte^   Le  Grand-de*Sainte-Cplonibe  et   de 
Caryoisin  ;  elle  portait  pour  armes  :  d'argent ,  à   trois 
hures  de  sanglier  de  sable ^    afrachées  de  gueules; 
2.»  Agathe- Hîppolyte  D'Orival  de  Criel,  fille  de  mes- 
sire  Jean-Baptiste- Vulfran  D'Orival ,  chevalier ,   sei- 
gneur de  Criel,  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis  et  de  Marthe-Agathe  de  Plaimpel.  La 
maison  D^Orival  est   une  des  plus    illustres  et  des 
plus  anciennes    de   la   province   de  Normandie^  et 
figure  au  nombre  de  celles  qui   accompagnèrent  le 
duc    Guillaume  à   la  conquête  de    l'Angleterre  en 
1066,  et  le  duc    Roben  dit  G)urteheuse  à  la  con- 
quête de   la   terre  sainte   en  1096,  sous  Godefroy 
de   Bouillon ,    elle    n'a  cessé  depuis   cette    époque 
de  fournir    des    officiers  '  distingués  ,    entre   autres 
N...  D'Orival,    qui    se  signala  au  siège  d'Harfleur 
en     141 8     en    la    compagnie   des    sires    d'Estou- 
teville,  de  Bréauté    et   de    Bacqueville;    un  de  ses 
descendans  fut   tué  au  siège  de  Saintes,  en   i652, 
et    la  plupart   ont  été  admis  dans   l'ordre   royal  et 
militaire  de  Saint- Louis  ,  en  récompense  de   leurs 
services    non  interrompus.  La   maison  D'Orival  a 
formé    des    alliances   avec   celles   de  Recusson,  de 
Pipray,  de  MaroUes,  delà  Heuse,  d'Houdetot,  de 
la   Montagne ,   de  Caumont ,  etc.   Elle   porte  pour 
armes  :•  de  gueules,    à    la  fasce  d'or,  accompagnée 
de  3  molettes  d'éperon  d'argent. 

Du  I*'  lit  sont  issus  : 
r.^  Marie-Louis-Alfred,  qui  a  épousé   le  24  no-» 


62         OE  L'HOMME  DIEU  DE  LIGNEROLLES. 

vembre  1840 ,  Marie-Nicolette- Pauline-Thérèse 
Durey  de  Noiaville,  fille  de  M.  Bernard-Louis- 
Joseph  Durey,  comte  de  Noinville  ,  et  de  dame 
Anne-Thérèse    Eléonore  Le   Cornu  de   Balivière; 

« 

2.®  Marie- François-Joseph-Maximilien. 

Du  2*  lit  est  issu  : 

3.®  Raoul-Lêonor,  né  le  i5  septembre  1817  à 
Saint- Lubin-de-Brou,  dijcèse  de  Chartres,  reçu 
chevalier  de  Tordre  de  Saint-Jean  de  Je'rusalem 
(Malte)  par  bulle,  délivrée  à  Rome  le  7  août 
1840. 

ARMES: 

D'azur  y  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef 
de  deux  étoiles  du  même  et  en  pointe  d'un 
agneau  pascal  d'argent  ; 

Couronne  de  marquis; 

Les  lambrequins  aux  couleurs  de  Técu. 


MAISON  FAVRE, 


ftAKOSS  DE  FE&OGESy  DE  DOMESSIN  ET  d'aIGUEBELETTE,  SEIGNEURS 
DE  VAUGELAS,  DES  CHARMETTES,  DE  PBLICIA,  DE  BR^COSANy  DE 
HOrytOM,  DE  VILLE,  DE  PYGROS  ,  DE  LAVALBONNE ,  DE  LONGRY, 
DB  VILLAEET,  DU  COIjOM BIER,  DE  BETOMNET,  DES  BLANCHIÀRES,  ETC. 


La  maison  de  Favre  est  une  des  plus  recom- 
mandables  de  la  Savoie  ;  elle  a  produit  des  magis- 
trats et  des  hommes  d'état^  qui  ont  rendu  les  plus 
éminens  services  au  pays  ;  l'historien  Guichenon 
en  fait  la  mention  la  plus  honorable  ;  et  Ton  trouve 
parmi  ses  alliances  les  maisons  les  plus  anciennes 
et  les  plus  illustres  de  France ,  de  Savoie ,  de  la 
Bresse  et  du  Bugey,  telles  que  celles  de  Chastillon, 
de  Gorrevod^  de  Vaugelas^  de  Monspey^  de  Lyobard , 
de  Moyron,  etc.,  etc. 

Les  armes  de  cette  famille  sont  :  d'argent^  au 
cbevron  d*azur,  accompagné  de  trois  têtes  de 
Maures  tortillées  d'argent  ;  couronne  de  comte  ; 
supports  y  un  lion  à  dextre,  et  une  licorne  à  se- 
nestre;  devise  :  fermeté. 


6^  FAVRE. 

I.  Antoine  Favre^  l*'  du  nom  ^  secrétaire  de 
Bonne  de  Bourbon,  fille  de  Pierre  de  Bourbon, 
comte  de  Clermont;  elle  fut  comtesse  de  Savoie 
par  son  mariage  contracté  en  i355,  avec  Amédée 
ou  Ame  VI,  dit  le  Verd,  comte  de  Savoie.  Antoine 
Favre  signa,  en  qualité  de  secrétaire,  plusieurs  ac- 
tes et  déclarations  de  cette  princesse ,  en  1 395  ;  il 
mourut  en  1425^  et  laissa  pour  fils  unique  : 

II.  GuYONNET  Favre,  qui  fut  d'abord' secrétaire 
de  Louis,  duc  de  Savoie,  puis  procureur -général 
du  Piémont,  par  lettres-patentes  de  ce  prince,  da- 
tées de  Chambéry  le  18  mars  1457  ;  il  fut  ensuite 
créé  procureur  -  général  de  Bresse,  par  provisions 
d' Amédée  VIII,  duc  de  Savoie,  datées  de  Châlons, 
le  27  août  1468.  Il  laissa  entre  autres  enfans  : 

III.  Gaspard  Favre,  qui,  en  reconnaissance  des 
services  de  ses  ancêtres  et  à  cause  de  son  mérite 
personnel ,  fut  continué  conseiller  et  secrétaire  du 
duc  Amédée  VIII  en  1470,  puis  promu  à  l'ofHce 
de  lieutenant-général  au  bailliage  de  Bresse.  Il  fut 
père  de  : 

i.*^  Antoine  II,  dont  T^article  suit  ; 

2/  Louis  Favre ,  écuyer ,  conseiller  et  secré- 
taire de  Philibert ,  duc  de  Savoie.  Les  provisions 
de  ladite  charge  sont  datées  de  Bourg,  le  26 
août  1 5oo.  Depuis  ,  Marguerite  d'Autriche  ,  du- 
chesse douairière  de  Savoie,  et  comtesse  de 
Bresse,  lui  donna  l'office  de  son  procureur-gé- 
néral du  conseil  de  Bresse,  par  lettres  datées  à 
Bruxelles,  le  14  mai  i5i2. 


FAVRE.  65 

\V.  knoïKE,   Favrb^    II*  du  nom^  conseiller  ordi- 
QÛK  4e  Philippe  de  Savoie^   comte  de  Bresse,    et 
dcçutt  duc  de  Savoie,  qui  le  ooDiîmia  dans  ce  titre 
ptr  ktttes-paientes  datées  de    Turin,   le   29    août 
1496.  U  fut  easuite  nommé  lieutenant-général  du 
btiUiig^  de   Bresse,    le  14   mai   iSoo,  par    lettres- 
patentes    du  duc    Philiben  et    fut  un  des  arbitres 
da   traité   consenti  entre  ce  prince  et   Tévéque  de 
Mâcon,  en  1 5o4«  Il  laissa  les  enfans  qui  suivent  : 
I  .*  Benoit  Favre^  dont  l'article  suit  ; 
3.*  Jean     Favre    conseiller     et     secrétaire     de 
Charles ,   duc  de  Savoie  ;    son  testament    est  du 
26  juillet    j528  ,  par  lequel   on  apprend  que  sa 
femme    s'appelait   Louise  de   Damianis»    et    que 
n'ayant  aucun  enfant  d'elle;  il  fit  héritiers  Pierre 
et  Philippe  Favre,  ses  frères  ; 
3.*  Pierre  Favre,  écuyer  ; 
4,.*  Philippe  Favre,  écuyer. 

V.  Benoit  Favril  ,  écuyer  ;  Marguerite  d'Autriche  , 
duchesse    douairière    de    Savoie ,    et    comtesse    de 
Bresse,  Téleva  à  l'office  de  son  conseiller  ordinaire, 
et  de  lieutenant-général  au  bailliage  de  Bresse,  par 
lettres-patentes  du  8  mars  1527.  11  fut  l'un  des  ju- 
risconsultes les  plus  estimés  de  son  siècle ,  et  mou- 
rut en  r535.  Il  avait  épousé  Qaudine  de  Monspey, 
fiDe  de  Jean  de  Monspey,  écuyer,  seigneur  de  Luy- 
sandre ,    et  de    Phîlîberte   de   Lyobard.  De  ce  ma- 
riage vinrent  : 

1  .•  Louis  Favre,  écuyer  ; 

2.*  Philibert  Favre,  dontrartîcle  suivra  ; 

3.^  Perneite  Favre. 

XX.  5 


I 


66  FAVRE. 

.  VI.  PHiuBERt  Favrb  ,  écuyer,  fut  pourvu  par- 
lettres^patentes  d'Emmanuel- Philibert ,  duc  de  Sa- 
voie,  du  i3  août  iSyi  ,  de  la  charge  de  conseiller 
de  ce  prince  et  d'avocat  fiscal  de  Presse  ;  il  avait 
épousé,  le  19  août  i55iy  Bonne  de  Chastillon,  fille 
d'Antoine  de  Chàstillon ,  seigneur  de  la  Poype,  et 
de  Catherine  de  Gorrevod.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

!.•  Antoine  III,  dont  l'article  suivra  ; 

2.*  Jean  -  François  Favre,  écuyer,  qui  fut  la 
souche  de  la  deuxième  branche  rapportée  plus 
loin,  page  69  ; 

3.*  Jean  -  Antoine  Favre ,  docteur  en  théologie,, 
grand   vicaire  de   révéché   de    Maurienne ,    cha- 
noine et   chantre  de   Péglise  de  Saint- Pierre  de 
Genève  et  officiai  de  Bresse  ; 

4.*  Autre  Antoine  Favre ,  chevalier  ,  qui  a 
fait  la  souche  de  la  troisième  branche  des  sei- 
gneurs  des  filanchières  et  de  Longry ,  rapportée 
page  70  ; 

5.*  Jeanne  -  Marguerite  Favre,  mariée  à  Jean 
Regnaud,  avocat  au  présidial  de  Boui^g  ;  elle  fut 
mère  de  M.  Regnaud,  seigneur  des  filanchières» 
conseiller  au  bailliage  de  Bresse. 

VIII.  Antoine  Favre,  III?  du  nom,  chevalier,  ba- 
ron de  Peroges  et  de  Domessin ,  seigneur  des 
Charmettes,  de  Félicia  et  d'Ai^ebelette ,  fut  créé 
juge  -  mage  du  bailliage  de  Bresse ,  par  le  duc 
Charles-Emmanuel  de  Savoie,  par  lettres  données 
à  Turin,  le  5  novembre  1584.  Il  fut  ensuite  séna- 


FAVRE.  67 

teur  à  Chambéry  et  président  du  conseil  de  Gene- 
vois, et  enfin  premier  président  du  sénat  de  Sa- 
voie en  16 14.  II  fut  nommé,  en  1617^  ^^  gouver- 
nement de  toute  la  Savoie,  en  l'absence  de  Sigis- 
mond  d'Est.  Il  assista  avec  saint  François  de  Sales, 
évéque  et  prince ^de  Genève,  en  qualité  de  conseil- 
ler d'état  et  d'ambassade^  le  cardinal  de  Savoie^ 
qui  avait  été  envoyé  en  France,  pour  la  négociation 
du  mariage  de  Victor-Amédée  de  Savoie,  prince  de 
Piémont,  son  frère,  avec  Christine  de  France,  fille 
de  Louis  XIII.  Ce  prince  fit  un  accueil  tout  parti- 
culier à  Antoine  Favre,  qui  reçut  également  de 
grands  honneurs  au  parlement  de  Paris,  à  raison 
de  la  réputation  qu'il  avait  d'être  le  prince  des 
jurisconsultes  de  son  siècle.  Il  a  laissé  des  ouvrages 
fort  estimés  qui  lui  ont  mérité  l'éloge  et  Tadmira- 
tion  des  savans.  Il  habitait  ordinairement  à  Annecy, 
et  mourut  à  Chambéry  le  28  février  1624;  il  y  fut 
inhumé  dans  l'église  des  Cordeliers  de  Sainte-Ma- 
rie. Il  avait  épousé  Benoîte  Favre,  dame  de  Vauge- 
las,  de  laquelle  il  laissa  : 

I  .*  René  Favre,  dont  l'article  suivra  ; 
2.*  Claude  Favre,  chevalier,  seigneur  de  Vau- 
gelas,  baron  de  Peroges,  conseiller  du  roi  en  ses 
conseils,  gentilhomme  de  la  chambre  de  Mgr.  le 
duc  d'Orléans  (Gaston,  frère  de  Louis  XIII),  et 
depuis  chambellan  de  ce  prince,  aux  intérêts  du- 
quel il  demeura  constamtnent  attaché  ;  il  fut,  en 
outre,  membre  de  l'Académie  française,  lors  de 
sa  fondation,  et  à  raison  de  la  connaissance  pro- 
fonde qu'il  avait   de  notre  langue,    qu'il  parlait 


68  FAVRE. 

très-correctement,  genre  de  mérite  des  plus  ra- 
res i  cette  époque,  il  fut  charge  de  fonder  le 
Dictionnaire  de  rAcademie^  qui  sert  aujourd'hui 
de  base  à  la  langue  française.  La  douceur  de  ses 
mœurs,  sa  probité  scrupuleuse  et  ses  talens  lui 
méritèrent  de  nombreux  «amis  parmi  les  con- 
temporains les  plus  illustres.  Il  mourut  au  mois 
de  février  i65o.  Boileau  l'a  surnommé  le  plus 
sage  de  nos  écrivains  ; 

3.*  Antoine  Favre^  doyen  de  Savoie,  conseiller 
et  aumônier  de  Madame'  royale  de  Savoie,  prieur 
de  Saint-Pierre  d'Entremonts  et  de  Notre-Dame 
d'Alondes  ; 

4.**  Philibert  Favre,  chevalier,  seigneur  de 
Félicia  et  de  Brecoran,  baron  de  Domessin, 
conseiller  de  Son  Altesse  Royale  le  duc  de  Sa- 
voie^ sénateur  au  sénat  de  Savoie,  et  juge-mage 
du  duché  de  Qiablais  ; 

5.*  Jean -Claude  Favre,  écuyer,  seigneur  des 
Charmettes  et  de  Moyron,  qui  a  formé  la  qua- 
trième branche,  rapportée  ci-après,  page  71  ; 

6.*  Jacqueline  Favre,  seconde  religieuse  de 
rinstitut  de  la  Visitation  de  Sainte-Marie  est 
décédée  supérieure  du  monastère  de  Chambéry 
le  14  juin  1637,  âgée  d'environ  48  ans,  dont  elle 
en  a  passé  27  dans  la  religion  ;  elle  a  été  2 1  ans 
supérieure  en  diverses  maisons,  à  Lyon,  à  Mont- 
ferrand  en  Auvergne,  à  Dijon,  â  Paris,  et  à 
Chambéry.  Sa  mémoire  sera  en  éternelle  véné- 
ration, non-seulement  dans  son  ordre,  par  les 
rares  exemples  de   vertu   qu'elle  y    a  donnés  ,  et 


FAVRK.  6p 

par  les  grands  services  qu'elle  y  a  rendus,  mais 
généralement  parmi  toutes  ks  ^rsonnes  qui 
ont  eu  le  bonheur  de  la  connaître.  Un  grand 
évéque  du  royaume  a  traTaiUé  à  Thistoirè  de 
sa  vie. 

VIII.  René  Favre,  chevalier^  seigneur  de  Laval- 
bonne  ,  de  Primery^  de  Villaret  et  de  fietonnet^ 
baron  d^Aiguebelette^  se'nateur  de  Savoie,  conseiller 
d'état  et  président  du  conseil  de  Genevois  ;  il  épousa 
Andrée  ou  Adrianne  de  Nicole  de  Crescberel,  fille 
de  Charles  de  Nicole  de  Crescberel,  baron  de 
rOrme^  dont  il  eut  : 

!.•  François  Favre,   chevalier,  baron  d'Aigue- 
belette; 

2."  Philibert  Favre,  seigneur  de  Villaret. 

DEUXIÈME  BRANCHE. 

Dite  des  seigneurs  du  Cohmlner.       •  " 

VII.  Jean-François  Favre,  écuyer,  second  fils  de 
Philibert  Faiire,  écuyer,  conseiller .  et  avocat  fiscal 
au  bailliage  de  Bresse  et  de  Bonne  de  Chastillon, 
fut  père,  entre  autres  eqfans,  de  : 

VIII.  Antoikb  FAjmE,  écuyer,  seigneur  du  Co- 
lombier, qui  épousa  Louise  du  Bois,  qui  le  fit 
père  de  : 

I  .•  Albert  Favre,  écuyer  ; 
2.*  Louise  Favre. 


70  .     FAVRE. 

TROISIÈME  BRANCHE, 

*  ■ 

Dit0  des  seigneurs  des  Blanchières  et  de  Longry. 

VII.  Antoine  Favre^  chevalier^  quatrième  fils  de 
Philibert  Favre  et  de  Bonne  de  Chastillon  ;  épousa 
I  ."*  Marguerite  Bachet,  fille  de  Jean  Bachet^  écuyer^ 
seigneur  de  Meysiria  et  de  Vauluysant,  et  de  Marie- 
Françoise  de  Chavanes  ;  2."  Qaudine  de  Morel,  fille 
de  François  de  Morel^  ecuyer^  seigneur  de  Vire- 
cbastel^  au  comté  de  Bourgogne^  et  de  Claudine 
d'Ugny,  de  la  maison  de  La  Chaux  : 

Ou  premier  lit  sont  issus  : 

I  /   Claude  -  Gaspard  Favre,   de    la   compagnie 
de  Jésus; 

2.*    Antoine  Favre  ,  écuyer,  seigneur  des  Blan- 
chières et  de  Longry^  qui    mourut    en  Tarrière- 
ban  de  Bresse,  à  Nancy  ,  en    i635,  sans  avoir 
été  marié  ; 
•  3  .•  Charlotte  Favre  ; 

4/  Jacqueline  Favre  ,  religieuse  à  Sainte-Marie 
dé  Saint-Amour. 

Du  second  lit  vint  : 

5.*  Etienne  Favre,  dont  T^ticle  suit  : 

r 

VIII.  Etienne  Favre  chevalier,  seigneur  de 
Longry ,  conseiller  du  roi  au  présidial  de  Bourg 
et  au  bailliage  de  Bresse/  vivant  en  i65o;  fut 
père  de  : 


FAVRE.  71 

1  .•  Joseph  Favre,  chevalier  ; 
2.*  Jacques  Favre,  chevalier. 

QUATRIÈME  BRANCHE, 

Dite  des  seigneurs  des  Charmettçs  et  de  Moyron, 

VI IL  Jban-Claude  Favre^  chevalier  ,  cinquième 
fib  d'Antoine^  III*  du  nom,  fut  seigneur  des  Char- 
mettes ,  de  MoTîon  et  de  Pygros ,  conseiller  de 
Madame  royale  de  Savoie,  et  son  premier  maître 
d'hôtel,  puis  conseiller  d'état  et  premier  chevalier 
du  sénat  de  Savoie.  Il  vivait  en  i65o^  et  avait 
épousé  Jeanne-Françoise  de  Moyron^  fille  4e  Fran* 
cois  de  Paquelet,  écuyer^  seigneur  de  M^oyron^  con- 
seiller et  trésorier  -  général  du  ^  duché  de  Genevois, 
et  de  Jeanne- Isabelle  de  Tardy.  De  ce  mariage  sont 
issus: 

I  .^  Bonaventtire  Favre  ; 

a.*  Joseph- Philibert  Favre  ; 

3.*  Marie  Favre  ; 

4.*  Chrétienne  Favre  ; 

5.*  Sébastienne  Favre. 

L'historien  Guichenon,  en  parlant  de  Jean* 
François  Favre,  dont  il  est  isiit  mention,  page  69, 
au  degré  VII,  dit  qu'il  laissa  entre  autres  enfans 
Antoine  ;  ces  mots  entre  autres  enfans  donnent  la 
certitude  que  cet  Antoine  eut  un  ou  plusieurs 
frères  qui  prolongèrent  la  descendance  de  cette 
illustre  famille,  car  on  trouve  dans  le  diocèse  d'An- 
œcy,  en  Savoie,  une  branche  de  ce  nom  qui  a 
fourni  les  personnages  suivans  : 


72  FAVRE. 

François  Favre  ,  qui  épousa  Andriane  Coquia  , 
qui  le  fit  père  de  : 

André  Favre^  né  le  i  3  septembre  1720;   il  avait 
épousé  Nicolarde  de  Bailet.  De  ce  mariage  sont  issus  : 
I .®  Bernard,  dont  l'article  suivra  ; 
2.'  Joseph  FaVre; 
3**  François  Favre. 
Bernard    Favre,    né    le    8    février     1756,    mort 
en  1837  ;  il  avait  épousé  Marie  de  Gruz,  qui  le  fit 
père  de  : 

Jean  -  Louis  -  Bernard,  comte  Favre,  né  .  le  28 
avril  1792,  à  Larringes,  dans  la  province  de  Cba- 
blais,  en  Savoie,  membre  et  médecin  de  la  société 
générale  de  Prévoyance  ,  et  de  plusieurs  sociétés 
philanthropiques,  créé  chevalier  de  l'éperon  d'or,  et 
comte  de  Latran,  par  diplôme  délivré  à  Rome  le 
29  janvier  1840,  dûment  légalisé;  nommé  cheva- 
lier dudit  ordre  par  bulle  de  N.  S.  P.  le  pape  Gré- 
goire XVI,  en  date  du  14  février  de  la  même  iKinée, 
légalisée  par  Son  Exe.  le  nonce,  à  Paris,  le  5  mars 
suivant,  et  chevalier  de  l'ordre  pontifical  de  Saiift- 
Grégoire-le-:Grand ,  par  bulle  du  même  pontife  dé- 
livrée à  Rome  le  5  mai  1840^  légalisée  à  la  noncia- 
ture à  Paris,  le  2 1  juin  dudit  an.  . 

Il  existe  une  autre  famille,  non  moins  recom* 
mandable,  du  nom  de  Favre,  seigneur  d'Ecbateiis, 
qui,  en  1384,  «  formé  trois  branches,  fixées,  Tune 
à  Genève,  et  les  autres  aa  pays  Messin  et  en  Cham* 
pagne;  die  porte  pour  armes:  d^azur,  à  la  fesce 
d'or,  accompagnée  en  chef  d'une  rose,  et  en  pointe 
d'un  fçr  à  cheval,  le  tout  d'argent. 


MAISON 


DBS    BARONS   DE   CONDÉ, 


ORSOmASBS  »B  HAINAUT. 


*^^T^ 


La  nom  de  CoMBé  était  déjà  fort  ccffisidéré  depuis 
pltijifiint  sièden  duis  tes  Pays-*Bas ,  lorsque  par 
une  dliaoce  il  «lit  t!iioniienir  de  derenirlp  titre  dis- 
xÎDClif  4'one  des*. princqMdtt  branches  de  k  maison 
de  Bourboo.  Les  seigneurs  qui  portèrent  les  pre- 
miers ce  nom,  tant  illustre  depuis  par  les  héros 
qui  Font  adopté,  e' talent  originaires  du.  pays  et 
comté  de  Harùatit^ '$1or»  grand  fief  reievanjt  de  la 
France,  aujourd'hui  partage  entre  1^  France  et  la 
Belgique.  Alliés  eux-mêmes  depuis  long-temps 
aux  comtes  de  Hainaut,  aossi  bien-  qu'aux  ducs 
de  Brabant  et  aux  comtes  de  Flandres,  lès  bà«- 
rons  de  G>ndë  finirent  par  méfér  leur  sang  à  ce- 
lui  de  l'auguste  mais^p^  d^:  Bourbon  lorsqu'une 
Catherine  de  Côndé  ?iy?nt  épousa  '  uil  sire  de  Châ- 
tiUoo,  leur  petite-fille  J«aiiiiè^'«fût  marka  en  i3^S 
à    Jacques     de    Bourbon,  comtç     4e  .  La    Marçhç, 


74  BARONS  DE  CONDÉ. 

auquel  elle  apporta  en  dot  la  seigneurie  de 
Condé  (i). 

La  petite  ville  de  Condé,  berceau  de  cette  an- 
cienne famille,  qui ,  comme  on  le  sait,  existe  encore 
aujourd'hui ,  était  située  sur  TEscaut  à  quelques 
lieues  de  Valenciennes  ,  et  formait  dans  Torigine 
un  domaine  double;.  c*est«à*dire  qu'elle  se  compo- 
sait de  deux  fiefs.,  dont  Tun  seulement  appartenait 
aux  sires  de  Condé  :  on  le  distinguait  sous  le  nom 
de  vieux  Condç  (2).  L'autre  fief  appelé  le  Château 
et  autour  duquel  s'est  formée  la  Tille  actuelle 
de  Condé^  appartenait  aux  sires  d'Àvesnes  (3)  qui  le 
laissèrent  par  héritage  à  ceux  de  Chastillon-Saint- 
Paul-Luxembourg>  dont  l'héritière  Marie  de  Luxem- 
bourg eut  aussi  l'honneur  d'épouser  un 'Bourbon 
(en  1487.  —  François  de  Bourbon,  duc  de  Va»iôme] 
et  de  lui  apporter  sa  part  du  domaône  de  Condé  (4}. 

Les  sires  de  Condé,    barons  dudit  lieu  (5)',  éuient 


.  (i)  Voyez  toutes  les  histoires  de  la  tnaisoo  de  Bourbon,  no- 
tamment celle  de  Désormeaux,  et  celle  d*Achaintre.  t.  I,  p.  336. 
—  V.  aussi  les  Mottumens  anciens  dé  Saint -Génois,  t.  II,  p.  60. 
(2]  11  a  conservé  ce  nom  jusqu^aujoard'hui;  c^est  actuellement 
un  gros  bourg  de  4000  fimes  avec  de  riches  mines  de  houille. 

(3)  Les  d^Avesnes  étaient  tes  seigneurs  les  plus  puissants  du 
Hainauu  Le  roi  saint  Louis  les  fit  comtes  de  cette  jprovince, 
en  1247. 

^  (4)  V.  Histoire  de  la  maison  de  Bourbon ;*'Ardiaiiitre,. t.  I^ 
p.  366.  —  Le  premier  Bourbon  qui  ait  pris  le  nom  de  Condé  est 
Louis  de  Bourbon,  septième  fils  de  Charles  de  Bourbon,  duc 
de  Vendôme,   né  en  i53o.  -^Ibid»  II,  p.  379.  -, 

f5)  Mirœub  conjpte  dans  le  Hainaut  vingt-deux  anciens  ba- 
rons qui  étaient  le^  sîres  d'Enghien,  de  Leusc,  d'Havre,  de  Ligne, 
d'Antoin,  de  Wercbies,  de  Fontaines,  de  la  Hamayde,  de  Que- 
vrain,  de  Berlaymont,  de  Ville,  de  Gômignîes,  de  Wâuvercîn, 
de  Leuzelles,  de  Con^é,  de  Houdain,  de  Bellœil^  der  fiagnetri^l  de 
Bousies,  de  Roysio,  de  Frasnes  et  de  Harchîes,  —  V.  Opéra  di- 
ptomatica,  t.  I,  p.  804. 


BARONS  DE  CONDÉ.  yS 

ram  sdgaeurs    de     Bellœil  et   Moriames  dont   ils 
poitirtQt  quelque  temps  le  nom  et  les  armes. 
Leurs  armes   primitives  étaient  :  d'or,  à  la  fasce 
àt  gueules. 
Leur  devise  :  Loyauté, 
Leur  cri  de  guerre  :  Viel  Condé. 

Le  premier  Condé  que  l'on  trouve  est  : 

L  RoGKRy  sire  de  Oomiy  qui  vivait  en  1 200  et 
qoe  l'on  voit  à  cette  date  donner  à  l'église  de 
Coudé  (conjointement  avec  ses  cousins,  les  sires 
d'Avesnes,  seigneurs  de  Tautre  partie  de  Condé), 
toutes  les  dîmes  féodales  de  ce  domaine  (i).  Il 
épousa  Alix,  fille  de  Gossuin  de  Mons  et  de  Béatrix 
de  Rumigoy,  laquelle  était  elle-même  fille  de  Beau- 
douin  de  Jérusalem,  comte  de  gainant.  Il  eut  de 
ce  mariage  : 

I  .•  Nichol,  dont  l'article  suit  ; 

2«*  Godefroy,   surnommé  de  Fontaines  (2)   qui 

fat  évéque  vde    Cambrai    en    1220.    Les     histo- 

« 

riens  s'accordent  à  faire  l'éloge  de  ce  prélat 
législateur,  qui  donna  une  charte  fort  sage  à 
la  commune  remuante  de  Cambrai  :  «  Bien  qu'ail 
c  ait  été  surnommé  le   Bon    évéque,   disent    les 


fi)  RogeriuM  Condatî  ex  parte  dominas  omnem  portionem 
wam  in   decimatione  totius  fœodi  de  Condato  habebat,  huic 

eccksiât  dimisit  circa  1200.  —  Gallia  ChristianOy  t.  III,  p.  76. 
f  2)  Godefridus  quem  cognominant  de  Fontaines,  melius  cognO' 

mûmandus  de  Condé,  à  Rogerio  de  CondatO  8uo  pâtre.  Gall. 
ICI,  p.  35. 


yô  BARONS  DE  CONDÉ. 

«  Bénédictins  de  la  Gallia  Christiana,  il  défendît 
a  toutefois  avec  un  grand  courage  les  droits  de 
«  la  justice  et  parvint  à  établir  ce  que  ses  pf^- 
«  décesseurs  avaient  tenté  vainement:  il  laissa 
«  une  loy  qui  encore  aujovrd'hui  est  en  vigueur 
«  et  règle  l'administration  de  la  ville,  sous  le 
«  nom  de  Lqy  de  Gode/rqy  (i).  »  L'an  1227  on  le 
voit  assister  à  une  composition  entre  k  duc  de 
Brabant  et  le  comte  de  Flandres:  son  nom  se 
retrouve  aussi  sur  plusieurs  actes  de  donation 
de  122 1  i  1225:  ce  fut  lui  qui  fonda  les  grands 
obits  de  Cambrai.  Il  composa  un  livre  de  divi- 
nis  officiis,  et  mourut  en  itii,  laissant  des 
biens  considérables  pour  être  distribués  aux 
pauvres  tous  les  ans.  Il  fut  enterré  à  Fabbaye 
de  Vaucelles  ; 

3."*  Gaultier  de.Condé,  qui  fut  trésorier  de 
Téglise  de  Cambrai,  fonda  et  bâtit  une  chapelle 
à  Condé,  en  y  affectant  la  dîme  de  Wargny, 
en  1237  ; 

'II.  NiCHOL  OU  Nicolas^  sire  de  Condé  et  de  Fon- 
taines^ épousa  I$abeau,  fille  et  héritière  d^Arnoud, 
sire  de  Bellœil  et  Moriames;  il  est  nommé  avec 
son  beau-père  p^rmi  les  seigneurs  de  la  cour  de 
Beaudouin^  empereur  de  Constantinople  ;  on  le 
retrouve  dans  un  acte  passé  entre  lui  et  Philippe, 
comte  deNamur  en  1226.  Après  sa  nK>n,  sa  femme 


(i)  GnU.  Ch.  m,  35. 


BARONS  DE  CONDÉ.  77 

se  remaria  à  Robert  de  Béthune  en  i23o,  et  fut 
mère  de  Mahaut  de  Béthune ,  qui  épousa  Guj  de 
Dampierre,    lequel  devint  comte  de  Flandres.   Mais 

éUe  avait    eu    Je    Nicolas  de   G>ndé,  son  premier 

mari,  deux  fils  : 

1.*  Jacques^  dont  l'article  suit  ; 
2.*  Nicolas ,  qui   fut  évêque  de  Cambrai  après 
son  oncle,  et  mourut  en  1275. 

III.  Jacques  ou  Jackmez,  sire  de  Condé,  Bellœil 
et  Moriames,  épousa  la  fille  d'Eustache  III  ,  sire 
du  Rœux.  Il  rédigea  les  prébendes  de  Condé, 
dans  une  égalité,  ce  que  fit  de  son  côté  Wautier 
d'Avesnes.  On  a  de  lui  une  charte  relative  à  la 
commune  d'Ellegnies^  de  1246^  et  à  laquelle  se 
trouve  le  sceau  de  Mahaut,  ou  Marguerite^  com- 
tesse de  Flandres  (1}  f  sa  sœur  utérine,  comme  on 
vient  de  le  voir  ci-dessus).  Il  laissa  un  fils  et  deux 
filles: 

I .*  Nicolas,  dont  larticle suit  ; 

2.*  Isabeau  de  G>ndé,  mariée  à  Jean,  comte  de 
Loos; 

3.*  Joye  ou  Yolande  de  G>ndé,  mariée  au  sire 
de  Walcourt. 

IV.  Nicolas  II  db  Condé,  ^e  de  Bellœil  et  Mo- 
riames,    épousa   Catherine ,    héritière    de  Cayeu  et 


»*»»i»*^«^fc-*>^«  É  «  «  I 


(0  £f  jou  Margerite,  comtesse  de  Flandre  et  d'Haynau  foi 
sapoirâ  tous  ke  toutes  ces  koses  furent  faites  par  devant  mi 
et  si  rai  loet  corne  sires  et  si  ai  mon  saieï  pendut  à  cette  char^ 
tre. 


yS  BARONS  DE  CONDÉ. 

Carency,  fille  du  sire  de  Cayeu  et  de  Mathilde  de 
Poix.  On  a  de  lui  une  confirmation  de  la  donation 
de  la  terre  d'Escaupont,  faite  à  Tabbaye  de  Saint- 
Amande  par  le  seigneur  du  lieu  (i265).  Il  mou- 
rut en  1 293  et  fut  enterré  à  côté  de  sa  femme,  en 
Tabbaye  de  Cambron  dont  il  avait  été  un  zélé 
bienfaiteur.  Sa  tombe  ^  monument  gothique  des 
plus  intéressans,  s'y  voyait  encore  avant  la  ré- 
volution :  le  sire  de  Condé  y  était  représenté 
couché,  les  mains  jointes  et  revêtu  de  son  cos- 
tume de  guerre  qui  consistait  en  un  justaucorj»  de 
mailles,  dont  tous  ses  membres  étaient  recouverts 
et  qui  entourait  même  sa  tête;  une  longue  robe 
lui  tombait  jusqu'aux  genoux,  serrée  à  la  taille  par 
une  ceinture  à  laquelle  étaient  attachés  son  épée, 
son  écu  et  sa  miséricorde.  Au-dessus  de  sa  tête 
on  lisait,  sous  un  dais  gothique^  travaillé  à  jour  : 
<  Cy  gist  Nicole  de  G>ndé,  sire  de  B'ellœil  et  Mo- 
c  riamez  ky  trépassa  Tan  1293,  le  jour  avant  la 
«  Nativité^  »  et  tout  autour  de  la  tombe  on  distin- 
guait les  écussons  des  comtes  des  Flandres  et  des 
ducs  de  Brabant ,  des  sires  du  Rœux^  de  Fiennes, 
de  Bapaume^  de  Girency,  de  Jauche^  de  Leuse^  de 
Loos  et  de  Walcourt  (i).  Nicolas  eut  pour  en- 
fans  : 

I  .*  Guillaume,  dont  l'article  suivra  ; 
2.*  Roger  de    Condé,  qui  vivait   en    1265,  et 
mourut  avant  son  père  ; 

(i)  Cette  belle  tombe  gothique  se  trouve  reproduite  par  la 
gravure  dans  les  Aionumens  anciens  du  comte  de  Saint-Génois. 
T.  II,  p.  60. 


BARONS  DE  CONDÉ.  79 

3.*  Catherine  de  Condé,    dame  et  héritière  de 
Careocy,   Duysant,    Aubigny   et  Bucquoy^    qui 
épousa   en    premières    noces    Régnant ,   seigneur 
de   Culant,    et   en    secondes  Jacques  de  Châtil- 
lon,  comte   de    Leuze^  à  qui  elle  porta  ces   di- 
verses   seigneuries,    et    sa  part  de   la  seigneurie 
de  Condé.  Ils  eurent   pour  fils  Hugues  de  Chft- 
tillon^  qui  ne  laissa  que   deux  filles  de   Jeanne 
d'Argies,   son   épouse.  Cest    la   première    de   ces 
filles^  Jeanne  de  Châtillon^  dame  de  Condé,   qui 
épousa    en     i335,    Jacques    de    Bourbon,    comte 
de  La  Marche  et  de    Ponthieu  ,    connétable  de 
France ,    etc.  ,    auquel    elle    porta    la     terre  de 
Gnidé,  Ledit  Jacques  de  Bourbon  fut  Païeul  au 
9*  degré  du  grand    Condé  ;   Catherine   de  Condé 
se   trouve    donc    avoir   été    son   aïeule   au    on- 
zième (i); 

4.*  Agnès,  mariée  à   Thierry,    sire  de  Bevers  ; 

5.*  Isabelle,  mariée  au  fils   aîné  de  Gérard  de 
Jauche  ; 

6.^  N...,  abbesse  d'Ougny  (2). 
V.  GunLLAUKB  ou  WiLLAMEs   DE  CoNDE,    sire    de 
Bellœil    et  Moriames,  épousa  en   1261  Mahaut  ou 
Béatrix  de  Thorote,  dame  de  Ronsoy  ;  il  en  eut  : 

I.*  Jean  de  Condé ,  sire  de  Condé  et  Moriames , 
qui*    épousa    en    premières     noces     Isabelle    de 


(x)  Voyez  histoire  de  la  maison  de  Bourbon.  Ach.  I,  p.  336. 

(3)  Les  noms  de  tous  ces  enfans  de  Nicolas.  4e  Condé  se 
trouvent  inscrits  sur  son  tombeau  avec  leurs  armoirie6>  à  i*exr 
œption.decelui.de  PabN^*^  d*Ongnf,  et  de  celui  deRog^ry 
mort  avant  son  pire. 


8o  BARONS  DE  CONDÉ. 

Hennin,  morte  sans  hoirs  en  i  Soy,  et  en  secon- 
des noces  Marie  de  Luxembonrg-Ligny ,  qui  se 
remaria  après  lui  à  Simon,  comte  de  Salm  ;  il  en 
eut  : 

A  Guillaume  ,  sire  de  Condé  ,  tnort  sans 
hoirs  en  i354  ; 

B.  Robert  de  G>ndé,  qui,  ayant  épousé  Isa- 
belle de  Coucy ,  fut  père  de  Jean  ,  sire  de 
Condé,  qui  mourut  aussi  sans  enfans  en  iSgi. 
Avec  lui  s'arrêta ,  à  la  fin  du  14*  siècle  ,  la 
première  branche  de    la   maison  de  Condé  (i). 

C.  Jeanne ,  mariée  à  Frastré  baron  de  Li- 
gne, mort  en  i33i  ; 

2J*  Nicolas  ou  Collart  de  Condé,  sire  de  Ron- 
S07,  qui  épousa  Marie  de  Gavre,  héritière  de 
Soyer,  sire  de  Boulers  et  ne  paraît  pas  avoir 
laissé  de  postérité  ; 

3."  Guillaume  ou  Wuillaume,  sire  de  Bellœil, 
vivant  en  1287; 

4.*  Robert  de  Condé  ; 

5.*  Jacques  de  Condé,  dont  l'article  suivra  ; 

6.^  Jeanne  de  Condé  ; 

7.*  Isabelle  de  Condé ,  mariée  à  Michel  de 
Barbançon. 

yi.    Jacques  de  Condé,    épousa   Marguerite    de 
Bevers,  et  laissa  entre  autres  enfans  : 


(3)  V<ff^  Annales  de  la  province  et  comté  {tffaynaut,  avec 
la  suite  des  comtes  et  la  descente  delà  noblesse,  par  Vinchant, 
Mofift,  T648.  Tout*  cette  Généalogie  s'y  trouve  relatée  fort  exao* 
tement. 


BARONS  DE  CONDÉ.  8l 

Vil.    Arnold  de   Condé,    qui  épousa  Jeanne  de 

Coadè.    Un    arrêt  de   la   cour   de  Vandières    men- 

ûoane  que  lesdits  Arnold  de  Condé  et  ses  frères, 

borotu  ou  chevaliers  du  Haynaut,   ont   abandonné 

leur  ville  de  Condé,  Van  iii%,ei  se  sont  retirés  en 

iifférens    royaulmes,    notamment    de    France    et 

J^Espaigne  où  ils   ont  faict  loyal  service.  Arnold 

laissa  pour  fils  : 

YIII.  JosiAS  DE  Condé,  qui  épousa  Chlotilde 
d'Arsilières,  et  que  Ton  voit  reprendre  en  iSgS  le 
titre  de  chef  de  nom  et  d'armes  de  la  maison  de 
Condé.  Il  eut  pour  fils  : 

I .®  Guillaume  de  Condé ,  qui  se  fit  maintenir 
dans   les    qualités    et    titre    de    très-noble,    ba- 
ron,   etc.,  par  un    arrêt   conservé    aux  archives  * 
de  Qermont,  et  mourut  sans  héritiers  ; 

a/Tierre  de  Condé,  dont  un  des  fils  (Jehan 
de  Condé}  fut  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  et  dont  la  descendance  parait  s'ê- 
tre arrêtée,  au  bout  de  quelques  générations  ; 

3.*  Claude  de  Condé;  dont  Farticle  suit  : 

IX.  Claude  DE  Condê,  épousa  en  1453  Claudine 
de  Guibouig,  dont  il  eut  : 

X.  Claude  II  de  Condé,  qui  épousa  en  i5o7 
Barbe  de  Chabrot,  dame  de  Bellefontaine.  Une 
sentence  de  la  cour  des  aides  de  Châlons  dit,  en 
pariant  de  Claude  II  et  de  son  père:  «  Lesquels 
«  étoient  nobles  personnes,,  descendants  de  noble 
«  lignage,  et  ont  continué  icelle   noblesse  de  leurs 

XX.  6      • 


82  BARONS  DK  CONDÉ. 

'c  ancêtres^  portant  les  armes  pour  le  service  du 
(c  roy  de  France,  et  rendaijit  foy  et  hommage 
<t  au  roy.  pour  les  fiefs  par  eux  tenus.  »  Claude 
laissa  :  ^ 

t."*  Nicolas,  dont  l'article  suivra  ; 

2.''  Lancelot  de  Condé,  seigneur  de  Bellefon- 
taine^  qui  épousa  en  i532  Claudine  de  Condé. 
On  voit  figurer  au  contrat j  en  qualité  de  cousin, 
le  ci-dessus  nomme  Jehan  de  Condé  (fils  de 
Pierre^  qui  fut  chevalier  de  Saint-Jean  de  Jéru- 
salem. Lancelot  fut  la  tige  d'une  branche  assez 
considérable  qui  posséda  en  Lorraine  les  sei- 
gneuries de  Serres,  de  Souhèmes,  de  Parfonrut 
et  de  Busgnicourt  et  dont  la  dernière  héritière 
épousa  en  17  .  .  Claude  de  Bonnay,  seigneur  de 
Bellevaux,  mestre  de  camp  et  chevalier  des  or- 
dres de  S.  M. 

XI.  Nicolas^  baron  de  CondÉj,  seigneur  d'Autre- 
couff^  épousa  Marie  de  Guyot-Saiht-Remy  et  mou- 
rut en  1592.  Il  fut  enterré  à  Clermont,  oîi  Ton  voit 
sa  tombe  en  marbre  blanc,  en  une  chapelle  de 
l'église,  au  côté  droit  du  chœur.  Il  laissa  : 

I  .**  Jacques,  dont  Particle  suivra  ; 

2.°  Pierre  de  Condé,  qui  vivait  en  1602  ; 

3.*»Chrestien  de  Condé,  dont  l'un  des  descen- 
dans  épousa  Thérèse  de  Gossidin  des  comtes  de 
Hamal. 

XII.  Jacques,  baron  de  Condk,  seigneur  de  la  Neu- 


BARONS  DE  CONDÉ.  83 

vUl«,    épousa   en  premières   noces  (1609)  Marie  de 
Bras,  et    en    secondes  Anne  d'Assy;    il  laissa: 

i  .•  Jean,  qui  va  suivre  ; 

2.*  Nicolas-  de    Condé  ,  qui  épousa  ,    en    1659 
Marie   de  Condé; 

3.**  Jeanne  de  Condé,  mariée  à   Florimond   de 
Thierry. 

XIII.  Jea.n^  baron  de  Condé,  épousa  en  t638 
Jeanne  de  Brossard ,  et  en  eut.: 

XIV.  Claude  III,  baron  de  Condé,  seigneur  des 
Teimes^qui  épousa,  le  i5  juin  «667^  Marie  fille  du 
vicomte  des  Androuins,  et  fut  tué  dans  les  guerres 
d'Espagne.  Il  laissa  : 

XV.  Ferdinand,  baron  de  Condé,  seigneur  d'Avo- 
CQort,  capitaine  d'une  compagnie  de  grenadiers, 
chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis;  il*  épousa  Marie  de  Visigny,  dont  il  eut 
Gédéon,  qui  suit  : 

XVI.  Gédéon^  baron  de  Condé,  seigneur  d'Avo- 
court  et  de  Lacour,  lieutenant-colonel  aux  chevau- 
légers  de  la  garde  ordinaire  du  roi,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  né  en 
1724,  épousa  Marguerite  de  Cholet  en  1767.  Il 
eut  pourfils  Jean-Baptiste-Ferdinand^  qui  suit  : 

XVII.  JeXn-Baptiste-Fbrdinand,  baron  de  Condé, 
né  à  Avocourt  en    1767,  officier  aux   chevau-légers 


g^  BARONS  DE  CONDÉ. 

de  la  garde  ordinaire  du  roi,  épousa  en  premières 
noces  mademoiselle  de  Rancy,  et  eh  secondes  Ca- 
roline-Amélie-Augusta,  fille  du  baron  de  Freund- 
Sternfeld;  il  mourut  en  i8i3  à  Tervueren  (Belgi- 
que), laissant  de  ce  dernier  mariage  : 

!•**  Georges- Ferdinand-Emile^    baron    de   Cou- 
dé, aujourd'hui  auditeur  au  Conseil  d'Etat  : 

2.*  Louise-Pauline  de  Condé. 


MAISON  DE  RIVÀLS, 


SEXGHCirHB  DE.  PRATVIBL|  pB.JUILI^,  DE  BOUSêAC ,  DE  POUDfini, 
DE  CREUSEES,  DE  FONTAN ILLES ,  DE  CANIMOn/DE  MNGLADE  ,  DE 
LA  DEVÈZE,  DU  CLAUX  ,  DE  CA8TANET  ,  DE  PEYEUGUE  ,,DE  LA  MOTHE, 
DE  LA  POMARÈDB,  DE  LA  RIVIERE,   DE  PAULIN,  pE  ROUMEGOU9,  ETC. 


Cette  maison,  originaire  de  Languedoc,  au  dio- 
césç  de  Lavaur,  compte  depuis  un  temps  immé- 
morial au  nombre  des  plus  anciennes  de  cette 
province,  où  l'étendue  de  ses  possessions  territo- 
rides ,  jointe  à  l'importance  de  ses  service^  mili- 
taires^  loi  ont  toujours  assigné  un  rang  distingué; 
elle  a  fourni  plusieurs  officiers  de  mérite  aux  armées 
de  nos  rois  y  et  des  chevaliers  à  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint- Louis  ;  elle  a  formé  des  alliances 
avec  les  •  principales  maisons  du  pays^  entre  autres 
avec  celles  d' Anticamareta ,  de  Conseil,  de  Ri- 
chomme ,  '  de  Pages ,  de  Virevens  ,  de  Durand  de 
Flamarens ,  de  Toulouze  -  Lautrec ,  de  Nogaret^  de 


86  OE  RIVALS. 

Peytes  de  Montcabriè  ,  de  Pelissier ,  de  Rigaud  de 
Vaudreuilj  de  Villeneufve,  de  Berne,  de  La  Coste 
de  Belcastel^  de  Corneilhan^  de  Bonne,  de  Geni- 
brouse-Casteipers,  etc. 

I.  Pierre  de  Rivals  ,   vivant    en  1404,   tui    pérc 

de  : 

■ 

II.  Pierre-André  de   Rivals,   mort  en   1495;    il, 
avait    épousé  '  Jeanne  du  Lentillac.    De  ce    nldriage 
sont  isSus  :  ■ 

■ 

I  .*  Jean  !•'/  dont  l'ariicle  suit  ; 
2.®  R.amonde    de     Rivais  ,     qui    épousa     noble 
Pierre  de  Vitalis. 

III.  Jean  de  Rivals,  l*'  du  nom,  seigneur  de 
Pratviel  et  de  Juilh ,  fit  hommage  au  roi  de  ses  terres 
et  seigneuries,  et  fut  maintenu  dans  sa  .  noblesse 
d'ancienne  extraction  par  jugement  des  commis- 
saires  en  date  du  14  octobre  i52i.  Il  testa  le 
20  janvier  1540,  et  avait  épousé  Blanche  de  Borelle  , 
qui  le  fit  père  de  : 

I .®  Jean  de  RivaU,  dit  le  Vieux,  qui  fut  père 
de  Mathieu  de  Rivais  dont  on  ignore  la  des- 
tinée; 

2.*  Guillaume  de  Rivais,  1*'  du  nom,  qui  con- 
tinua la  branche  aînée,  et  dont  Tarticle  suivra  ; 

3.*  Jean  de  Rivais,  dit  le  Jeune,  souche  de  la 
5*  branche  dite  des  seigneurs  de  Boussac,*  qui 
sera  rapportée  ci-après,  page  94  ; 

4.**  François  de  Rivais  ,  seigneur  de  Peyrugues, 


DE  RIVALS.  gy 

<\ui  époasa  Marguerite  du  Puy,  qui  tut  appelée, 
par  acte  de  Tan  1 585^  à  la  tutelle  de  leurs  enfans 
dont  on  ignore  la  destinée  ; 

5  .•  Noël  de  Rivais^  seigneur  de  Boussac  ; 
6.*  Antoinette  de   Rivais,  femme  de  Guilles  de 
Villeneufve,  seigneur  de  Crosthat; 

7.*  Jacquette    de    Rivais^    femme     de    Gaillard 
•  Mathat. 

IV.  Guillaume  de  Rivals,  1''  du  nom,  seigneur 
de  Pratviel  et  de  Juilh^  fut  investi^  par  contrat 
du  1 3  octobre  1544,  de  tous  lés  bieqs  que  sa  mère 
avait  laissés  à  son  décès;  il  tesu  le  16  juillet  i586, 
et  avait  épousé  Anne  de  Gibbert^  I**  du  nom,  de 
laquelle  il  laissa  : 

I  .**  Jean  1 1 ,  dont  l'article  suit  ; 

2.*  Barthélémy  de  Rivais^  seigneur  de  Pratviel 
etde  Juilh,  qui  épousa  i.®  Catherine  de  Rocque- 
fort^  fille  '  de  messire  Antoine  de  Rocquefort,  sei-' 
gneur  et  baron  de  Grambat  ;  2.®  Marguerite  de 
Villeneufve,  qui  est  mentionnée  comme  veuve 
dans  un  acte  de  1623.  Du  premier  lit  est  issue  : 

■ 

A.  Marguerite    de    Rivais,    femme   de  noble 
Gabriel    de    Durand^    seigneur    de  Lasvoutes  ; 
elle  fit   un  accord,  le   16  décembre  1694,  avec, 
le    syndic   du    collège    des    RR.     PP.  jésuites 
d'Alby. 

V.  Jeah  II  de  Rivals,  seigneur  de  Pratviel,  de 
Jailh  et  de  Poudenx,  qui  épousa,  le  28  janvier 
fSSo,    Anne   de   Gibbert,   II'  du    nom,    dame  de 


88  DE  RIVALS. 

Greusses  qui  testa  le   14  juin  16 17.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

I.*  Guillaume  11^  dont  Farticle  suit  ; 

2/  Hugues  de  Rivais,  qui  a  forme  la  3*  bran- 
che dite  des  seigneurs  de  Greusses ,  qui  sera 
rapponée  ci-après,  page  90  ; 

3.®  Hélie  de  Rivais^  seigneur  de  Fontanilles^ 
auteur  de  la  4*  branche ,  rapportée  '  aussi  ci- 
après,  page  93  ; 

4.*  Jean  de  Rivais,  seigneur  de  Langlade,  qui 
n'a  point  laissé  de  postérité. 

VI.  Guillaume  II  de  Rivals,  seigneur  de  Prat*- 
viel,  Juilh  et  Poudenx^  qui  épousa,  le  6  février 
1 6 ro,  Bourguigne  de  Gilbert,  dont  il  eut  : 

• 

r .®  Barthélémy  de  Rivais,  seigneur  de  Pratviel, 
qui  transigea  avec  ses  frères  le  i3  février  1657  ; 

2.^  Hélie  de  Rivais,  dont  l'article  suit; 

3.®  Alain  de  Rivais,  auteur  de  la  2*  branche 
dite  des  seigneurs  de  la  Pomarède»  rapportée 
page  89; 

4.®  Jean  de  Rivais,  seigneur  de  la  Rivière  ; 

5.®  Qaude  de  Rivais,  seigneur  de  Paulin. 

VII.  HÉLIE  DE  Rivals,  seigneur  de  La  Mothe  et 
de  Juilh,  fut  maintenu,  avec  ses  frères,  dans  sa 
noblesse  d'ancienne  extraaion,  par  jugement  de 
M.  de  Besons,  intendant  de  la  province  de  Lan- 
guedoc, le  19  octobre  i668«  Il  avait  épousé  Isabeau 
dé  Nupces;  qui  le  fit  père  de  : 


DE  RIVALS.  89 

VUl.    GviLULUMB  DE  RivALs ,    III»  du  noDi ,   sci- 
gQtuT  de  Juilh,  qui  épousa  Béatrix  de  la  Coste  de 
fidcastd.  De  ce  mariage  est  issu  : 

IX.  Jean  -  François  de  Rtvals  ,  seigneur  de  Juilh , 
qui  épousa  Anne-Marie  de  Durand,  dame  de  Las- 
voutes,  de  laquelle  il  laissa  : 

X.  Marie- Elisabeth  de  Rivals^  mariée  à  Jean- 
François  de  Rivais,  son  cousin^  seigneur  de 
Boussai^ ,  mentionné  ci  -  dessous  ^  page  9  5  ,  de- 
gré VIIL 

DEUXIÈME  BRANCHE, 

Dite  des  seigneurs  de  la  Pomarède. 

VII.  Alain  de  Rivals  ,  seigneur  de  la  Pomafèdé , 
3*  fils  de  Guillaume  II  de  Rivais  et  de  Bourguigné 
de  Gilbert,  mentionnés  ci-devant  au  degré  VI.  Il 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'aacienne  eztrac-. 
tien,  par  jugement  de  M.  de  Besons,  le  19  octobre 
16689  ^  ^"^î^  épousé  Anne  de  Toulouse- Lautrec- 
Montfii.  De  ce  mariage  est  issu  : 

VII I.  Bartioélehy  de  RnrALs,  seigneur  de  la 
Pomarède^  qui  épousa  Françoise  de  Canut,  qui  le 
At  pire  de  : 

IX.  Francis  -  Alexandre  de  RivIls  ,  seigneur 
de  la  Pomarède^  qui  épousa  Suzanne  de  Moulins. 
De  ce  mariage  sopt  issues  : 


90  DE  RIVALS. 

i.^  Jeanne  -  Martine  de  Rivais  y  qui  épousa  N... 

m 

Marqué  de  Beaumont  ; 

3.*  Anne-Marie  de  Rivais,  mariée  à  N...  du 
Pin-Saînt-André» 

TROISIÈME  BRANCHE, 

Dite  des  seigneurs  de  Greusses, 

VI.  Hugues  de  Rivals,  seigneur  de  Grcusses, 
deuxième  fils  de  Jean  II  de  Rivais  et  de  Apne  II  de 
Gibbert,  mentionnés  ci-devant,  degré  V.  Il  est  fait 
mention  de  lui  en  qualité  de  seigneur  de  Greusses, 
dans  un  acte  de  délibération  des  habitans  de 
Cadouls  du  29  avril  1 640.  II  avait  épousé,  le  8  dé- 
cembre 1620,  Marthe  du  Puy,  fille  de  noble  Guil- 
laume  du  Puy ,  seigtieur  de  la  Roquette  et  de 
Magrin  ,  et  de  Marguerite  de  G^rneilh^n.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

I .'  Guillaume  de  Rivais,  seigneur  de  Greusses 
et  du  Claux,  mort  sans  postérité..  Il  avait  épousé, 
le  20  juillet  i655  ,  dame  Claire  -  Françoise  de 
Bonne  de  Misècle,  fille  de  noble  Jacques  de 
Bonne,  seigneur  de  Misècle  et  de  Viviers,  et  de 
Anne  de  Genibrouse  ; 

2.''  Hélie  de  Rivais,  dont  l'article  suit  ; 

3.*  Marguerite  de  Rivais,  qui  épousa  noble 
Louis  de  Richomme,  seigneur  de  la  Salle; 

4."  Anne  de  Rivais  ; 

5.®  Marie  de  Rivais. 

VII.  Hélie  de   Rivals  ,    écuyer  ^  seigneur  de  la 


DE   RIVALS.  gi 

Ikvèze  ,  tut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'ancienne 
exiracxîon,  par  jugement  de  M.  de  Besons^  inten- 
dant de  la.  province  de  Languedoc^  1^  19  octobre 
166^.  Il  testa  le  19  mars  1697 ,  et  mourut  le 
14  octobre  1702.  Il  avait  épousé,  le  4  février  1664, 
dame  Anne  de  Nogaret^  fille  de  messire  Michel  de 
Nogaret ,  seigneur  de  Peyrille ,  et  de  Marie  de 
Massot.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

t.*  GuiUaume  de  Rivais^  dont  l'article  suit  ; 
2.*  Joseph  de  Rivais  ^    seigneur  de  la  Devèze , 
chevalier  de  Tordre  royal  et    militaire    de   Saint- 
Louis,  qui  épousa- Marie  Gauvain.  De  ce  mariage 
est  issu  : 

A.  François  de  Rivais,  seigneur  de  la 
Devèze,  lieutenant  au  régiment  de  Dauphiné^ 
puis  lieutenant  des  maréchaux  de  France  à 
Lavaur^  et  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire dé  Saint-Louis.  Il  avait  épousé  Augustine- 
Marie- Anne  de  Bariban. 
3.*  Alexandre  de   Rivais ,   seigneur  de  Roume- 

gous,  mort  au  service  ; 
4.*  Augustin  de  Rivais^  seigneur  de  Langlade 
et  de  Greusses  ^  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint  -  Louis^  jpensionnaire  du  roi,  testa 
le  32  novembre  1764,  et  institua  pour  son  Itga* 
uire  universel  Jean  -  François  de  Rivais ,  son 
ocveu^  rapporté  plus  bas.  Il  mourut  à  Vitry-le- 
Français  le  1 8  janvier  1 766 ,  et  avait  épousé 
demoiselle  Le  Noble,  de  laquelle  il  ne  laissa  pas 
de  postérité; 

5.*  Alain  de  Rivais  de  Greusses .; 


92  DE  RIVALS. 

6.*^  Jeaa-François  de  Rivais,   mort  au     service; 

7.®  Hugues  de  Rivais,  mort  au  service; 

8."^  Françoise-Claire  de  Rivais,  mariée  à  N... 
de  Beaufort,  seigneur  de  Qairac  ; 

9.^  Marie  de  Rivais ,  mariée  avec  le  sieur  de 
Vaîssette  de  Qistelburs  ; 

io.°  Marguerite  de  Rivais, .  mariée  avec  le  sieur 
de  Pouzols,  seigneur  de  Saint-Maurice  ; 

II.*  Autre  Marie  de  Rivais,  religieuse'  de 
Sainte-Jeanne  à  Rabastiens; 

1 2.*  Marianne  de  Rivais,  religieuse   à  Lavaur. 

• 

VIII.  Guillaume  de  Rivals,  seigheur  de  Greus- 
ses  ,  qui  épousa  ,  en  1706 ,  dame  Marie  de  Qaiisade 
de  Riols.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I  .J  Jean-François  de  Rivais  dont  l'article  suit  ; 
2.*  Jean- Louis  de  Rivais  'de  Greusses,  chanoine 
du  chapitre  de  Lavaur. 

IX.  Jean  -  François  de  Rivals,  seigneur  de 
Greusses,  qui  épousa,  le  27  mai  1750,  Anne  de  la 
Coste  de  Belcastel ,  fille  de  Joseph  de  la ,  Coste , 
baron-  de  Belcastel ,  seigneur  de  Viviers,  Banières 
et  Montausel,  et  de  Françoise  de  Peytes  de  Mont- 
cabrié.  De  ce  mariage  est  issu  : 

X.  Jean  -  Louis  de  Rivals,  seigneur  de  Greusses 
et  de  Langlade ,  qui  épousa ,  le  1 5  mai  1 782 ,  Elisa- 
beth-Jeanne de  yerdiguier  -  de  Châteauverdun,  fille 
de  messire  Jean  de  Verdiguier  de  Châteauverdun, 
seigneur  de  Pécalvel,  de  La  Salle,  etc. ,  et  de  dame 


DE  RIVALS.  93 

fl\saY)eth   de  Pelissier.   De  ce  mariage  sont  issus  : 

\.*  leaa  -  Maximilien  de   Rivais,  dont  Tarticle 
snix  ; 

2.*  N  ...  de  Rivais ,    femtne   de    messire    de 
Guiben  de  Veilles  ; 

3.*  Pauline  -  Charlotte  de  Rivais,  non  mariée, 
demeurant  à  Lavaur. 

XI.  Jbam  -  MAZiMaiSN  *  DE  RivALS,  aeîgueur  de 
Langlade  et  de  Greusses,  a  épousé,  le  i5  juillet 
1821  ,  demoiselle  Zélie-Cbiùrlotte- Catherine-José* 
phine  de  Picquet  de  VignoUes  de  JuiUac,  fille  de 
Joseph-Angélique  de  Picquet  de  VignoUes,  vicomte 
de  Juillac,  ancien  oiHcier  au  régiment  royal  Cham- 
pagne-cavalene ,  ci-devant  élève  de  l'école  militaire 
de  la  Flèche,  et  de  Marie- Anne-Marthe-Joséphine 
de  Bertrand  de  Gailha.  De  ce  mariage  sont  isftus  : 

I .*  Jean- Albert  de  Rivais  de  Langlade; 

2."* Théodore- Ernest   de  Rivais    de   Langlade. 

QUATRIÈME  BRANCHE. 

Vf.  HéuE  DE  RiVALs,  seigneur  de  Fontanilles^ 
troisième  fils  de  Jean  II  de  Rivais,  seigneur  de 
Piatvicl,  et  de  Anne  II  de  Gibbert,  mentionnés 
ci-dessus,  degré  V  ;  il  teste  le  4  avril  1662,  et  avait 
épousé  Eléonore  de  Roques  -  Jonquières.  De  ce 
mariage  est  issu  : 

VII.    Hugues    de  Rhtals,  I*'    du  nom  de  cette 


94  *>K  RIVALS. 

branche,  seigneur  de  Canimon,  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse  d'ancienne  extraction,  par  jugement 
de  M.  de  Besons,  le  19  octobre  1668.  Il  avait 
épousé  Anne  de  Faure,  de  laquelle  il  eut  : 

VIIL  Jossnr  b£  Rlvals,  seigneur  de  Castanet  , 
qui  épousa  Françoise  de  Janena  ,  qui  le  fit  père 
de  : 

IX.  HuouEs  DE  RivALS,  II*  du  iKxn  de  cette 
branche,  seigneur  de  Canimon,  qui  épousa  Florence 
d'Ostet.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

1/ Jean  de   Rivais,  chanoine  de   Téglise  cathé- 
drale de  Castres  ; 

2.*  Paul  de  Rivais  ; 
3.®  Roquette  de  Rivais. 

CINQUIÈME  BRANCHE, 

Dite  des  seigneurs  de  Boussac, 

IV.  Jean  de  Rlvals^  dit  le  Jeune^  seigneur  de 
Boussac  y  troisième  fils  de  Jean  de  Rivais^  I*'  du 
nom  /  et  de  Blanche  de  Borelle ,  mentionnés  plus 
haut,  degré  III.  Il  avait  épousé  Madeleine  d'An- 
dfieu  de  Canimon,  ainsi  qu'on  le  voit  par  un  acte 
du  i*^juin  i585.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I  .*  David  de  Rivais,  dont  l'article  suit  ; 

2.*  Jean  de  Rivais^  dont  on  ignore  la  destinée. 

s 

V.  David  de  Rivals,   seigneur   de   Boussac,    qui 


DERIVALS.  qS 

épousa    Anne    de   Vergnoles.     De    ce  mariage    est 
issu  : 

■ 

VI.  Alexandre  de  RivalSj  seigneur  de  Boussac^ 
qui  épousa  Cécile  de  Maury,  de  laquelle  il  laissa  : 

VII.  Marc -Antoine  de  Rivals,  seigneur  de 
Boussac  et  de  Pe3migu€>  qui  épousa  Marie  de 
La  Coste  de  Belcastel,  de  laquelle  il  eut  : 

I /  Jean-François  de  Rivais^  dont  l'article  suit; 

2.^  Jean-François  de  Rivais^  seigneur  de  Pey- 
mgud,  qui  épousa  demoiselle  Cabrille  de  Chai- 
cornac  et  fut  père  de  : 

A.  Pierre-Alexandre  de  Rivais. 

VIII.  Jean  -  François  de  Rptals,  seigneur  de 
Boussac  )  épousa  Marie  -  Elisabeth  de  Rivais  ,  sa 
cousine,  fille  de  Jean-François  de  Rivais,  seigneur 
de  Juilby    et  de  Anne -Marie  de  Durand  de    Las- 

• 

voûtes^    mentionnés  ci -dessus,    page   89.    De   ce 
mariage  sont  issus  : 

1  .^  Joseph  -  Marie  de  Rivais  dont  l'article   suit  ; 
2.*  Jean  -  Alexandre    de     Rivais/    seigneur    de 
Juilh  ,  qui  épousa  Elisabeth  Imbert  de  Barry. 

IX.  Joseph-Marie  de  Rivals,  chevalier  de  Bous- 
sac, qui  épousa  Jeanne-Louise-Jacquette^Elisabeth 
de  Maury,  de  laquelle  il  eut  : 

X.  Jean  -  Alexandre    de  •  Rivals,     seigneur    de 


96  DE  RIVALS. 

fioussac,    marié  à    Rosalie  -  Charlotte  de   Raacbin. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

I  .*  Edmond,  dont  l'article  suit  ; 

2.*  Alexandre  de  Rivais  ; 

3.®  Alix,  mariée  sans  enfans.  * 

XI.  Edmond.de  Rivals  de  Boussac,  qui  a  épousé 
demoiselle  Hortense  Espérigot.  be  ce  mariage 
sont  nés  : 

I  ."*  Alfred  de  Rivais  ; 
2.®  Paul  de  Rivais. 

• 

On  compte  encore  parmi  les  membres  de  cette 
famille  M.  de  Rivais  de  La  Salle,  ancien  major  du 
régiment  de  la  couronne,  puis  maréchal  des  camps 
et  armées  du  roi  en  1780.  Il  reçut  plusieurs  pen- 
sions en  considération  de  ses  services;  et  une  de- 
moiselle de  Rivais  de  la  Devèze  ,  qui  avait  été 
admise  à  la  maison  royale  de  Saint-Cyr,  en  1787, 
sur  les  preuves  faites  par  M.  d^Hozier. 

Arx^  :  d*azur ,  au  sautoir  d'or ,  accompagné 
de  trois  croissans  d'argent.,  deux  en  chef  et  un 
en  pointe ,  et  flanqué  d'une  étoile  d^dr ,  à  dextre 
et  à  senestre  ; 

Couxonne  de  comte  ; 

Lambrequins  aux  couleurs  de  l'écu. 


MAISON  DE  CADJER, 


SnUfBURS  DE  LA.  BROSSB,  DU  PBSCHIir,  DE  SAINT-AUGUSTIN,  tfS  LA 
BAKBOTliMB,  OB  BAIZE  ,  DE  FONTENAY  ,  DU  PLESSIS,  DE  COURGAIN, 
DE  SOULES,  DE  R0UB80N»  DB  CROISSANCE,  DE  BOUT,  DB  LA  FATB, 
DU  TROU9SBT,  DB  PONSUT,  DB  LA  GRANGE,  D'aVBRNES,  BARONS  ET 
VlOOimS  DE  YBAUCE  ,  ETC. 


Cette  famille  est  une  des  plus  ancleones  et  des 
plus  distinguées  des  provinces  du  Bourbonnais  et 
de  Berry.  Elle  a  fourni  aux  armées  de  nos  rois 
des  officiers  distingués  dont  plusieurs  ont  perdu  la 
▼ie  dans  les  combats,  et  des  magistrats  qui  ont 
rendu  des  services  éminens  dans  l'exercice  de  leurs 
fonctions;  elle  a  formé  des  alliances  avec  les  fa- 
milles nobles  des  plus  honorables  de  ces  provinces. 
Elle  remonte  son  origine  dès  Tannée  1286^  et  Ton 
voyait  à  Souvigny  ,  ancienne  demeure  des  dtics  de 
Bourbon,  une  vieille  tour  dite  la  tour  Cadier,  qui 
faisait  partie  du  nombre  des  douze  qui  avaient  été 


98  CADIER. 

autrefois  bâties  par  les  douze  gentilshommes  atta- 
chés au  service  de  ces  princes. 

I.  Guillaume    Cadier  ,  I^'  du  nom ,  qui    rendit 
•  foi  et  hommage  de  la  terre  de  La  Brosse,  le  lundi 

après  la  Saint  -  Georges  de  l'an  î3oy  ,  au  duc  de 
Bourbon.  Il  avait  épousé  N...  La  Butte,  et  fut 
père*de  : 

* 

u®  Edouard  Cadier ,  gentilhomme  du  duc  de 
Bourbon  ; 

2.*  Jean,  I"  du  nom,  dont  l'article  suit  : 

« 

II.  Jean  Cadier,  I''  du  nom^  gentilhomme  em- 
ployé près  de  la  personne  du  duc  de  Bourbon^  qui 
reconnaît  avoir  reçu  de  lui  plusieurs  services  si- 
gnalés. Il  avait  épousé^  en  1348,  Agnès  de  La 
Mothe-aux-Noyers,  qui  le  fît  père  de  : 

III.  Guillaume  Cadier^  IP  du  nom^  qui  épousa 
Marie  Babutte,  d'une  ancienne  maison  de  la  pro- 
vince de  Berry.  Elle  le  fit  père  de  : 

i.®  Jean  II,  dont  l'article  suit; 

2.^  Michel  Cadier ,  gentilhomme  du  duc  de 
Bourbon,  à  qui  le  roi  Charles  VII  donna,  le 
9  décembre  1424,  une  gratification  de  cinq  cents 
écus  d*or ,  somme  considérable  alors  ,  pour  le 
récompenser  des  grands  services  qu'il  lui  avait 
rendus,  ainsi  qu'à  son  père  le  roi  Charles  VI  et 
aux  ducs  de  Bourbon  ;  et  ce  à  l'efTet  de  Tindem- 
niser  des    pertes   qu'il    avait  faites   de  plusieurs 


CADIER.  gg 

possessions    auprès   de    la  capitale,  en  soutenant 
ses  intérêts. 

(V.  Jean  Cadier^  II*  du  nom,  qui  rendit  des 
services  éminens  aux  ducs  de  Bourtx)n,  Louis-le- 
Bon  et  Jeaa  I*',  à  la  personne  desquels  il  était 
attaché  en  qualité  de  gentilhommey  services  recon- 
nus par  les  lettres-patentes  du  lo  avril  141 7;  il 
avait  épousé  Jeaone  d*Augère^  qui  fut  une  des 
bienfaitrices  de  l'église  de  Moulins^  et  qui  vivait 
encore  en  1453.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .®  Guillaume  III,  dont  l'article  suit  ; 

2.®  Jean  Cadier,  doyen  de  l'église  de  Moulins. 

• 

V.  GuuxAUME  Cadier,  III*  du  nom^  damoiseau 
(qualification  qui,  dans  ce  temps,  n'était  employée 
que  pour  les  plus  grands  seigneurs),  fut  seigneur 
de  La  Brosse,  conseiller  et  président  de  la  chambre 
des  comptes  du  Bourbonnais  ;  il  reconnut  tenir  en 
foi  et  hommage  de  monseigneur  le  duc  de  Bour- 
bon, chambrier  de  France,  à  cause  de  sa  chàtel- 
lenie  de  Moulins,  plusieurs  héritages  assis  dans  la 
paroisse  de  Saint-Bonnet  en  ladite  châtellenie  ;  et, 
le  .10  avril  1427,  Jean  I*',  duc  de  Bourbon  et 
d'Auvei^ne,  seigneur  de  Beaujeu  et  chambrier  de 
France,  donne  permission  de.  nommer  et  instituer 
un  juge  des  eaux  et  forêts  au  lieu  de  La  Brosse, 
assis  dans  la  paroisse  de  Saint-Bonnet,  près  de 
Moulins,  à  Guillaume  Cadier,  président  de  sa 
chambre  des  comptes,  Tun  de  ses  gentilshcm- 
mes  ordinaires,  et   capitaine  du  château  de  Belle- 


lOO  CADfER. 

perche,  Tune  des  places  fortes  du  Bourbonnais, 
en  considération  tant  des  services  qu'il  lui  avait 
rendus  que  des  peines  qu'il  avait  eues  dans  dif- 
férens  voyages  près  de  sa  personne  en  Angleterre, 
où  il  était  prisonnier,  après  la  bataille  d'^zincourt, 
en  141 5;  Guillaume  Cadier  avait  été  fait  également 
prisonnier  avec  ce  prince,  qui  mourut  en  Angle- 
terre en  1434.  Charles  !•',  duc  de  Bourbon,  son 
fils,  fit  délivrer  Guillaume  Cadier  de  ses  fers,  en 
payant  sa  rançon.  Les  mêmes  lettres-pa fentes  por- 
tent: Et  aussi  en  considération  des  services  que 
feu  Jeah  Cadier,  père  dudit  Guillaume,  avait  rendus 
à  Louis,  duc  de  Bourbon,  père  de  ce  prince.  Il  fit 
son  tesument  le  23  juillet  1469,  et  avait  épousé^ 
Marguerite  Cordier.  De  ce  mariage  sont  issus: 

I  .^  Jean  III,  dont  l'article  suivra  ; 

3.*  Charles  Cadier,  chancelier  d^Orléans^  qui 
s'établit  dans  cette  ville,  oti  il  mourut  ne  laissant 
qu'une  fille  unique,  qui  épousa  Raoul  du 
Refuge  ; 

3. ''Autre  Jean  Cadier,  seigneur  d'Avernes  et 
de  La  Rigolée,  souche  d'une  branche  qui  s'éta- 
blit en  Normandie,  et  que  nous  rapporterons 
plus  bas. 

VI.  Jean  Cadibr,  III*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  La  Brosse  et  ^de  la  Paye,  élu  de  Bourbonnais, 
fut  capitaine  du  château  de  Belleperche;  il  avait 
épousé,  en  1485,  Marguerite  de  Lare,  avec  la- 
quelle il  avait  été  élevé  dans  la  maison  des  ducs  de 


CAOIBR.  -  lOi 

Bourbon,    qui    s'intéressèrent  à    ce   mariage,   dont 
vinrent: 

1/  Michel,  I^  du  nom,  dont  l'article  suivra  ; 

2.*  Sy bille  Cadier,  femme  de  Caielin  des 
Luarts^  qui  partagea  avec  son  frère  par  acte  du 
26  mars  i525. 

VII.  MiCHBL  CAt>i£R^  I*'  '  du  uom^  chevalier, 
seigneur  de  La  Brosse,  de  la  Cour-Chapeau  et  de 
Baise ,  élu  en  l'élection  de  Bourbonnais,  transigea , 
le  I*'  avril  i533,  avec  Jean  Chanteau,  écuyer,  sei- 
gneur de  Marcellanges,  qui  lui  céda  tout  ce  qu'il 
avait  acquis  dans  la  paroisse  de  Saint-Bonnet,  près 
La  Brosse  -  Cadier  ;  il  comparaît  encore  dans  une 
donation  £aite,  le  25  février  1 545,  par  dame  Sybillc^ 
Cadier,  veuve  de  noble  Catelin  des  Luarts,  à  noble 
homme  Jean  des  Luarts,  son  fils,  auditeur  des 
comptes  à  Grençbie ,  de  la  somme  de  quatre  cents 
livres  qu'elle  avait  à  prendre  sur  les  héritiers  de 
feu  Michel  Cadier^.  son  frère;  de  la  somme  de  cin- 
quante -  huit  livres  qui  lui  était  due  par  maître 
Jacques  Cadier,  son  neveu,  élu  .  de  Bourbonnais, 
fils  dudit  feu  Michel  Cadier,  et  de  tous  les  droits 
qui  lui  appartenaient  sur  les  successions  de  Jean 
Cadier  et  Marguerite  de  Lare,  sa  femme,  leurs 
père  et  mère.  Michel  Cadier  avait  épousé,  en  i5o8. 
Péronnelle  de  Bertrand  de  laquelle  il  laissa  : 

1  /  Jacques,  don  t  l'article  suit  ; 
2.*  Louis  Cadier,  écuyer  ; 
3.*  Jean    Cadier,   écuyer,   trésorier  général    du 
duché  de  Bourbonnais. 


I02  -CADIER. 

VIII.  Jacques  Cadier  ,  I"  du  nom,  chevalier^ 
seigneur  de  La  Brosse^  élu  pour  le  roi  au  pays  et 
élection  de  Bourbonnais.  Le  2  avril  1544.  et  le 
22  avril  1545  /  et  les  prêtres  et  les  habitansde  Saint- 
Bonnet  -  les  -  Moulins  lui  présentèrent  une  suppli- 
que pour  lui  demander  la  permission  d'ouvrir  sa 
chapelle  appelée  la  chapelle  Cadier  y  pour  faire 
quêter  dans  ladite  chapelle  y  sous  leur  protestation 
de  n'y  prétendre  aucun  droit.  Il  fit  un  accord  y 
le  i^  septembre  i566^  devant  Rouaud^  notaire  à 
Moulins ,  avec  demoiselle  Jeanne  de*  Luppé  y  veuve 
de  Gilbert  Pallebost ,  par  lequel ,  pour  terminer 
leurs  différends,  il  remet  entre  ses  mains' tous  les 
titres  et«  papiers  énoncés  dans  l'inventaire  qu'il 
livait  fait  faire  lors  de  sa  nomination  à  la  curatelle 
dudit  feu  sieur  Pallebost.  Un  arrêt  du  parlement 
fut  rendu ^  le  29  janvier  1569,  contre  Jean  Billard, 
avocat  à  Moulins,  au  profit  dudit  Jacques  Cadier, 
au  nom  et  comme  tuteur  de  Jacques  Cadier  y  son 
fils,  émancipé,  héritier  de  Louis  Cadier,  son  oncle, 
par  lequel  ladite  cour  casse  et  annule  la  sentence 
rendue,  le  5  mai  1567 ,  par  le  présidial  de  Moulins  , 
qui  avait  adjugé  audit  Jean  Billard  la  terre  et 
seigneurie  de  La  Brosse.  Il  avait  épousé,  par  con- 
trat du  5  décembre  i55i  ,  demoiselle  Marguerite 
Caille,  fille  de  noble  Simon  Caille,  prévôt  des  ma- 
réchaux d^  France  au  bailliage  et  sénéchaussée  de 
Lyonnais  y  Forez  et  Beaujolais  ,  et  de  demoiselle 
Anne  Bullioud.  De  ce  mariage  sont  issus  ; 
i.^  Jacques  II,  dont  l'article  suivra  ; 
2.®  Pierre  Cadier  ; 


\ 


CADIER.  I03 

3.*  Péronnelle  Cadier>  qui  épousa^  le  i5    octo- 
bre 1576;  Jean  Pcrricr,  seigneur  de  la  Jarrye  ; 

4.®  Jeanne  Cadier,  mariée^    en    1 584,    à   noble 
Antoine  Veme^  trésorier  de  France. 

IX.  Jacques  Cadier^  II*  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur de  Baize  et  de  la  Brosse,  conseiller  et  élu  à 
Moulins,  paraît  ainsi  qualifié  dans  une  vente  •  qu'il 
fit,  le  19  mars  161 6,  conjointement  avec  demoi- 
selle Madeleine  de  Lingendes ,  de  la  terre  -  et  sei- 
gneurie de  Baize,  située  dans  la  paroisse  de  Luce- 
nay  et  dans  celle  de  Saint-Genest;  '  mouvant  du 
roi  à  cause  de  sa  châtellenie  de  Moulins,  à  Antoine 
des  Gentils ,  écuyer  ,  seigneur  d'Aglan  ,  des  Escots  > 

m 

de  Lucenay  et  des  Hayes.  Le  curé  et  les  habitans 
de  Saint-Bonnet  présentèrent  une  requête ,  en  date 
du  12  juin  i588,  à  Marguerite  Caille,  veuve  de 
Jacques  Cadier,  écuyer,  et  à  Jacques  Cadier,  aussi 
écuyer ,  son  fils ,  pour  en  obtenir  la  permission 
d'ouvrir  leur  chapelle  le  jour  de  la  Fête-Dieu,  sous 
protestation  de  n'y  prétendre  aucun  droit.  Et  le 
21  mats  1607,  les  chanoines  de  Notre-Dame  de 
Moulins  firent  avec  Jacques  Cadier ,  chevalier ,  un 
traité  portant  réduction  de  plusieurs  messes  -  et 
processions  fondées  par  les  ancêtres  dudit  Jacques , 
notamment  Guillaume  Cadier,  président  en  la 
chambre  des  comptes  de  Bourbonnais,  et  Mar^e- 
rite  Cordicr,  sa  femme.  Ainsi  cette  pièce  prouve  la 
filiation  de  Guillaume  Cadier  ,  tige  commune  des 
Cadier  de  Normandie  et  de  ceux  de  Bourbonnais  : 
elle  prouve  aussi  que   la  chapelle   de  Mibonnet,  à 


104  CADIER. 

Notre*  Dame  de  Moulins,  estii  MM.  Cadier  de  temps 
immémorial  y  et  que  les  confrères  n-y  peuvent  faire 
leur  service  sans  leur  permission.  Une  attestation  , 
en  date  du  3 1  mars  i6i6^  donnée  par  Chene- 
brard^  curé  de  Saint-Bonnet  et  officiai  de  Moulins^ 
porte  que  le  sieur  Jacques  Cadier^  écuyer ,  lui 
a«  prêté  sa  chapelle  Babut  pour  y  entendre  les 
confessions.  Le  i5  décembre  1616^  Jacques  Cadier, 
écuyer ,  seigneur  de  La  Brosse ,  consentit  une 
vente  au  profit  de  Jean  Gordier  de  ses  droits  à  la 
chapelle  de  Saint  -*  Michel ,  dans  relise  de  Notre- 
Dame.  Il  avait  épousé,  le  19  juillet  i585,  ladite 
demoiselle  Madeleine  de  Lingendes,  fille  dç  noble 
Jean  de  Lingehdes,  lieutenant*général  et  jiige  ma- 
gistrat criminel  de  Bourbonnais,  et  de  dame 
Madeleine  de  Lare,  par  contrat  passé  devant  Jean 
Bernachier ,  notaire  à  Moulins ,  en  présence  de 
nobles  Pierre  Cadier,  irère  dudit  Jacques,  et  Jean, 
Pierre  et  Michel  de  Lingendes  ,  frères  de  ladite 
Madeleine  de  Lingendes,  tante  de  Qaude  de  Lin- 
gendes, supérieur  de  la  maison  professe  des 
jésuites  à  Paris.  Jean  de  Lingendes ,  évéque  de 
Sarlat,  puis  de  Mâcon,  était  de  cette  famille.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

I  .*  Antoine  I*',  dont  Tartide  suit  \ 
2.*  André  Cadier,  de  la  société  de  Jésus  ; 
3.*  Claude  Cadier,  qui  fut  dotée  de  la  somme 
de  six  mille  livrer. 

X    Antoine    Cadier,     écuyer,    seigneur   de    La 
Brosse  et  du  Pescbin  ,  conseiller ,   du  roi ,  élu   à 


CADIER.  io5 

boulins,  fit  hommage  au  roi,  le  i*'  mars  1628, 
P^Mit  <\uelqttes  cens  par  lui  acquis,  entre  les  mains 
du  sieur  Bichonner,  conseiller  du  roi  et  lieutenant' 
^ncral  du  domaine  de  Bourbonnais.  Il  avait 
èfousé,  1.*  par  contrat  passe  par-devant  Claude  du 
Theil,  notaire  à  Moulins,  le  14  avril  161 1,  demoi- 
selle Antoinette  Feydeau,  fille  de  noble  Gilbert 
Fejdèau,  seigneur  de  Rocbefort,  conseiller  du  roi 
et  châtelain  de  Moulins,  «t  de  dame  Suzanne  Fey- 
deau  ;  assistée  de  dame  Catherine  de  La  Croix,  son 
aieole  maternelle,  veuve  de  noble  Jean  Feydeau^ 
vivant  seigneur  de  Cluzors,  conseiller  du  roi,  et 
lieutenant  particulier  en  la  sénéchaussée  et  siège 
présidial  de  Bourbonnais;  de  noble  Jean  Feydeau, 
son  frère,  etc.  ;  par  ce  contrat,  Jacques  Cadier 
donne  audit  Antoine,  son  fils,  la  terre  et  seigneu- 
rie de  La  Brosse-Cadier,  outre  Toffice  d'élu  dont  il 
était  pourvu  ;  il  l'institue  en  même  temps  son  hé- 
ritier universel,  en  cas  qu'André  Cadier,  son  h-ère, 
ne  sorte  point  de  la  société  des  jésuites;  il  donne, 
conjointement  avec  Madeleine  de  Lingendes,  sa 
femme,  la  somme  de  six  mille  livres  à  demoiselle 
Claude  Cadier,  leur  fille  ;  2.«  par  contrat  du  26  dé- 
cembre i63i,  demoiselle  Marie  Pion,  veuve  de 
noble  Gilbert  Barbe,  seigneur  du  Pontet,  conseiller 
du  roi  et  contrôleur  général  du  domaine  en  la 
généralité  de  Moulins  >  assistée  de  noble  François 
du  Fouilloux,  son  beau-frère,  et  de  noble  Jean 
Pion,  son  fi-ère,  conseiller  du  roi  ;  elle  était  tille  de 
noble  Antoine  Pion,    écuyer,  seigneur    de  Bourg, 


I06  CADIER. 

coaseiller  du  roi  et  maître  des  r^uétes  ordinaire 
de  Navarre.  Antoine  Cadier  fut  père  desenfans  qui 
suivent: 

» 
Du  premier  lit  : 

i  ."*  Jacques  III,  dont  l'article  suit  ;    ' 

2.®  Antoine  Cadier^  écuyér,  seigneur  du  Pes- 
chin,  lieutenant  au  régiment  de  Conti^  tué  au 
service  du  roi  devant  Nieuport»  en  1649,  ce  qui 
est  attesté  par  un  certificat  de  M.  de  La  Loire- 
Salis,  capitaine  dudit  régiment,  en  date  du 
20  janvier  i65o; 

3.®  Pierre  Cadier,  écuyer,  seigneur  de  La- 
Grange,  servit  au  ban  de  la  noblesse  du  Bour- 
bonnais, et  devint  enseigne  de  la  compagnie 
du  sieur  de  Gensat,  son  beau-frère,  dans  le 
régiment  de  Commières,  et  fut  tué  au  service 
du  roi  avec  ledit  sieur  de  Gensat,  ainsi  qu'il  est 
constaté  par  un  certificat  du  sieur  Desantonin, 
baron  de  BressoUes,  en  date  du  20  janvier 
i636; 

4.®  Anne  Cadier,  femme  dudit  sieur  de  Gensat, 
capitaine  au  régiment  de  Commières,  tué  au 
service  du  roi  ; 

• 

5.^  Catherine  Cadier,  qui  épousa  en  secondes 
noces  Gabriel  de    Monestay,    chevalier,    seigneur 

« 

et  baron  des  Forges  ; 

6.«  Suzanne  Cadier,  prieure  de  Saint-Pierre 
d'Iseure-les-Moulinà  ; 


CADIER.  107 

Du  2*  lit: 

• 
7.*  Michel  Cadier^  ccuyer,    seigneur  du    Pcs- 

chin,  capitaine  dans  le  régiiçent  de  Normandie; 

\1  commandait  en  1672  un  corps   d'ingénieurs  et 

ne  semble  pas  avoir  laissé  de  postérité. 

XI.  Jacques  Gabier^  II  I^  du  nom  ,  écuyer ,  sei- 
gneur de  .  La  Brosse  et  du  Peschin,  conseiller  et 
avocat  du  roi  au  bureau  des  finances  de  la  gêné- 
ralité  de  Moulins^  épousa  en  premières  noces,  par 
contrat  dq  9  septembre  1642^  demoiselle  Catherine 
Faverot , .  fille  de  Léonaxd  Favérot ,  écuyer  ^  sei- 
gneur des  Cadeaux  et  de  Neufville^  conseiller  '■  du 
roi,  et  de  dame  Pierrette  de  Veauce,  sa  femme  ;  et 
en  secondes  noces^  par  contrat  du  21  •  novembre 
1660^  demoiselle  Marie  Guilhouet  ^  de  la  même 
maison  que  M.  Guilhouet  d'Orvilliers,  chef  d'esca- 
dre, grand'croix  de  l'ordre  de  Saint -Louis;  elle 
était  veuve  d'Antoine  Trotier,  écuyer,  conseiller  et 
trésorier  général  de  France  en  la  généralité  d'Au- 
vergne.  Il  fut  rendu  un  jugement,  le  25  octobre 
1666,  par  M.  Lambert  d'Herbigni,  maître  des  re- 
quêtes et  intendant  du  Berry. ,  par  lequel  il  donne 
acte  audit  Jacques  Cadier^  seigneur  de  La  Brosse^ 
âgé  de  quarante  -  cinq  ans ,  de  la  représentation 
qu'il  av^it  faite  devant  lui  des  titres  de  sa  noblesse 
et  en  vertu  desquels  il  fut  maintenu  dans  sa  no- 
blesse d'ancienne  extraction.  Il  avait  fait  un  par- 
uge,  le  23  octobre  i655^  avec  Michel  Cadier,  son 


108  CADIER,  BARONS  DE  VEAUCE. 

frère  consanguin,  des  biens  de  la  succession  d'An- 
toine  Cadier,  leur  père.  Jacques  Cadier^  fit  son 
testament  le  24  mars  1666,  par  lequel  il  ordonne, 
entre  autres  dispositions  y  '  qu'une  relique  db  la 
vraie  crôir,  ancien  gage  de  la  famille,  restera  à 
l'aîné  de  la  maison^  et  demande  d'être  enterré 
dans  Tancienne  sépulture  de  sa  famille,  devant 
l'autel  de  Notre-Dame  de  Mibonnet ,  dans  Teglise 
collégiale  de  Moulins.  Il  mourut  vers  Tan  1670^  et 
fut  père  de  : 

Du  i"^  lit: 

I  .*  Marie  -  Gilberté^  Cadier,  qui  épousa  Julien 
de  Monesuy^  chevalier,  seigneur  et  baron  des 
Forges,  exempt  des  gardes  du  corps  du  roi  ; 

Du  !•  lit: 

» 

2.*  Michel  II,  dont  l'article  suit  ; 

XII.    Michel  Cadibr,    II*  du   nom  /  chevalier  , 

♦ 

baron  de  Veauce,  seigneur  de  La  Brosse^  du  Pes- 
chin,  de  Croissance  et  de  Saint-Augustin,  baptisé 
en  l'église  paroissiale  .  de  Saint-Bonnet,  à  l'âge  de 
quatre  ans  dix  mois,  le  23  avril  1670.  Il  fit  aveu  et 
dénombrement  de  sa  terre  de  Saint  «Augustin  au 
roi   le   28  mars  1695,  et  il  fut  maintenu .  dans   sa 

* 

noblesse  d'ancienne  extraction ,  avec  sa  postérité 
née  et  à  naître,  par  jugement  de  M.  Turgot ,  en 
date    du  14  décembre   1717.    Il  avait  acquis   avec 


CÀDIER,  BARONS  DE  VEAUCE.  .  iqç 

Marguerite  Vialet,  sa  première  femme,  fille  de  Gil- 
bert   Vialety    seigneur .  de   la    Forest,    trésorier   de 
France,  la  seigneurie  de  Saint- Augustin,  de  Claude 
de  La  Souche,    écuyer,  en   1692;   et  il  épousa  en 
secondes  noces^    par  contrat  du    8    janvier    1690, 
demoiselle    Madeleine  Giraud,  fille -de    noble   An- 
toine Giraudy  seigneur  des  Bordes  et  des  VignoUes^ 
et    de   dame  Marie  Metenier.    De  ce   dernier  ma- 
riage sont  issus  :  • 
I.**  Gilbert,  dont  l'article  suit  ; 
2.*  André  Cadier,   chsrvalier,    seigneur    de    La 
Brosse; 
3.*  Simon  Cadier,  seigneur  de  Poasut  ; 
4«*  Autre   Gilbert   Cadier^    seigneur  de  Crois- 
sance; 

5.^  Michel- Toussaint  Cadier,  écuyer,  seigneur 
du  Peschin,  de  Bouy-Fe- Mallitre,  et  le  Souillât,  qui 
épousa  dame  Gabrielle  de  Verni  n  d'Aigrepont, 
et  eut  pour  fils  : 

A.Simon  Cadier  de  Bouy,  né  le  ii  avril 
1767,  et  baptisé  le  même  jour  dans  Téglise 
paroissiale  de  Saint-Pierre  de  la  ville  de  Mou- 
lins en  Bourbonnais,  obtint,  le  26  avril  1784, 
de  M.  Chérin  père,  le  cenificat  de  noblesse 
requis  pour  entrer  à  l'école  militaire  ; 
6.*  Françoise  badier ,  mariée  à  Fi^ançois-Jac- 
quesde  Oreuille,  chevalier,  seigneur  de  Bloux; 

7.*  Madeleine  Cadier,  mariée  à  Claude  Ba- 
lame,  seigneur  des  Bodinots  et  de  La  Salle  ; 

8.*  Marie  Cadier,  mariée  à  N  ....  de  Monta- 
goat,  chevalier,  seignçur  de  Chevances. 


I  lo  CADIER,  BARONS  DE  VEAUCE. 

XIII.  Gilbert  Cadikr^  chevalier,  baron  de 
Veauce,  seigneur  de  Saint-Augustin,  né  le  i3  et 
baptisé  le  i6  octobre  1690,  fut  reçu  page  du  roi 
en  sa  petite  écurie,  sur  les  preuves  faites  par  le 
juge  d'armes  de  France^  ce  qui  est  constaté  par 
deux  certificats,  Tun  du  sieur  d'Urfay,  gouverneur 
des  pages  du  roi  en  sa  petite  écurie^  en  date  du 
!•'  avril  171Q,  et  l'autre  de  M.  le  marquis  de 
BeriAghen^  premier  écuyer  du  roi^  en  date  à  Ver- 
sailles du  4  février  171 1.  Il  avait  épousé,  par  con- 
trat du  3i  juillet  171 5,  demoiselle  Marie-Anne 
Riglet,  fille  de  X^laude  Riglet,  écuyer,  seigneur  de 
Malsay,  de  l'Etang,  de  Moulin-Porcher,  etc.,  et  de 
dame  Jeanne  Le  Bègue.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

I  .•  François-Claude,  dont  l'article  suit  ; 

2.®  Madeleine  Cadier,  mariée  à  René  de  Cha- 
benat  de  Bonneuil,  chevalier,  baron  de  Nouan 
et  de  Savigny  ; 

3.®  Jeanne  Cadier,  mariée  à  Claude  Alamargot, 
chevalier,  seigneur  de  Richemont,  capitaine  de 
cavalerie  hongroise  au  service  du  roi  ; 

4.*»  N  .  .  .  Cadier,  religieuse  à  la  Visitation  de 
Moulins. 

• 

XIV.  François-Claude  Cadier,  chevaliejr,  ba- 
ron de  Veauce,  seigneur  de  Saint-Augustin,  né  le 
TO  et  baptisé  le  21  juillet  1723,  fut  reçu  page  de  la 
petite  écurie  du  roi  sur  les  preuves  de  sa  noblesse, 
certifiées  par  le  juge  d'armes  de  France  le  20  février 
1^39,    et    il  fut   ensuite   cornette  de   cavalerie  au 


CADIER,  BARONS  DE  VEAUCE.  1 1  i 

Tégiment  de  Qermont-Prûice,  et  un  des  aides-de- 
camp  de  S.  A.  R.  monseigneur  le  comte  de  Cler- 
mont.  Il  fut  maire  de  la  Tille  de  Moulins  en  1776^ 
m.  signala  son  administration  par  de  sages  règle- 
itaens.  Il  moiirut  en  1794,  et  avait  épousé^  par 
contrat  du  4  juillet  1748  ,  demoiselle  Jeanne-Gil- 
bert Rollet  d'Avaux^  fille  de  messire  Amable 
Rollet,  écuyer^  seigneur  d'Avaux  et  de 'Saint- 
Mayard^  premier  président  du  présidial  de  Riom, 
et  de  dame  Gilberte  Vilhardin  de  Belleau,  fille  de 
noble  Pierre  Vilhardin^  seigneur  de  Belieau  et  de 
Royer,  ancien  conseiller  au  présidial  de  Moulins, 
et  de  dame  Anne  Perret.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

I  .•  André  dont  Tarticle  suit  ; 
2.*  Jacques -Axnable  Cadier,  .dit  le  chevalier  de 
Veauce^  né  et  baptisé  le  92  août    1750,   mort  le 
27axril  1765; 

3.*  Etienne  Cadier^  né  le  21  et  baptisé  le 
22  décembre  1752,  mort  prêtre  ; 

4.*  Amable  Cadier,  né  et  baptisé  le  27  février 
1755,  chevalier^  vicomte  de  Veauce,  capitaine  au 
r^iment  de  Conty.- Dragons,, épousa  ,  par  con- 
trat du  I"'  février  1790  ,  demoiselle  Henriette- 
Madeleine  de  Montsaulnin  ,  chanoinesse  d%on- 
neur  au  noble  chapitre  royal  de  l'Argentière , 
fiUe  de  messire  Etienne-Claude  de  Montsaulnin, 
seigneur  de  Fontenay,  Nerronde,  Ignole,  Ten- 
dron,  etc.,  chevalier  de  Tordra  royal  et  militaire 
de  Saint-L|Ouis  ,  et  de  dame  Françoise-Madeleine 
de  Vilaines; 


1 12  CADIER,  BARONS  DE  VEAUCE. 

5."*  Jean-René  Cadier/  né  et  baptisé  le  21  mai 
1757. 

XV«  André  Càdier  ,  baron  de  Veauce^  chevar 
lier,  seigneur  de  Saint-Augustin,  né  à  Moulins  le 
25  mars  1749,  baptisé  le  même  jour,  fut  reçu  page 
du  roi  en  sa  petite  écurie  sur  les  preuves  de  sa 
noblesse  ,  certifiées  le  29  février  1 764  ;  il  entra 
comme  sous-lieutenant,  au  mois  d'octobre  1769, 
dans  le  régiment  de  cavalerie  de  Clermont-Prince, 
fut  nommé,  le  19  mai  1774,  capitaine  au  régiment 
-  de  La  Marche,  cavalerie  ;  il  fut  fait ,  le  i3  mai  1779  ^ 
capitaine  en  second  de  la  compagnie,  mestre  de 
camp  au  régiment  de  dragons  de  Conty,  et  cheva- 
lier de  l'ordre  royal  militaire  de  Saint -Louis 
le  28  janvier  1 791.  Il  mourut  le  27  avril  1794,  et 
avait  épousé,  .par  contrat  du  3  mai  1783,  demoi- 
selle Bénigne  -  Charlotte  Perrotin  de  Barmond ,  fille 
de  messire  Ange-François  Perrotin  de  Barmond , 
chevalier  de  Tordre  dq  roi,  conseiller  en  ses 
conseils ,  maître  .ordinaire  en  sa  chambre  des 
comptes  de  Paris,  ^arde  des  registres  du  contrôle 
général  des  finances  ,  et  de  dame  Marie  -  Charlotte 
Aubourg  de  Boury.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.^  Marie-Amable,  dont  Tarticle suit  ; 

2.*  Bénigne- Charlotte  Cadier  de  Veaucê,  née 
le  26  août  1784,  veuve  de  M.  François  Le  Blanc 
de  Château-Viliars ,  conseiller  au  parlement  de 
Paris,  mariée  en  secondes  noces  au  marquis  de 
Montlaur; 

3*^  Marie-Guillemine  Cadier    de   Veauce,    née 


CADIER,  BARONS  DE  VEAUCE.  1 1 3 

le  II  août  1787^  mariée  à  M.  Antoine-Guillaume- 
Augustin  -  René  Cbaiilon  ,  comte  de  Jonville  ^ 
chevalier  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'h'on- 
neur,  colonel  de  cavalerie^  aide  de  camp  de 
LL.  A  A.  RR.  le  duc  de  Bourbon  et  le.  duc 
d'Enghien. 

XVI.  Maric-Amable  Cadier^  baron  de  Veauce, 
chevalier ,  seigneirr  de  Saint  -  Augustin  y  né  le 
24  avril  1786,  attaché  à  Uétat-major  de  la  garde 
nationale  de  Paris  avec  rang  de  chef  d'escadron, 
chevalier  de  Tordre  royal  de  la  Légion  d'honneur, 
mort  le  i3  mars  1834.  Il  avait  épousé,  u*"  le 
28  avril  18 19^  demoiselle  Louise-Joséphine-Mélite 
de  Salperwick^  fille  de  Eugène-Louis- Philippe  de 
Saiperwick,  chevalier,  marquis  de  Grigny^  membre 
des  états  de  la  noblesse  d'Artois,  capitaine  de 
cavalerie  au  régiment  de  Royal-Navarre^  et  de  dame 
Antoinette-Marie  Vidard  de  Saint-Clair^  fille  de 
messire  Antoine-François-Nicolas  Vidard ,  cheva- 
lier, marquis  de  Saint-Qair,  colonel  de  cavalerie, 
et  de  dame  Antoinette-Louise-Maxime  de  Chas- 
tenet  de  Puységur;  ,2.*  le  27  mai  1827^  Agathe 
Rouillé  d'Orfeuil,  fille  du  dernier  intendant  de 
Champagne,  et  veuve  du  comte  de  Tascher,  de  la- 
quelle il  ne  laissa  pas  d'enfans.  Du  i^  lit  vinrent: 

I.*  Charles-Eugène,  dont  l'anicle  suit  ; 
2.*  Marie-Aglaé    Cadier    de    Veauce ,    née    le 
23  mars  1821,  décédée  le  5  mars  1837. 

XVII.  Charles- Eugène  Cadier,  baron  de  Veauce, 
né  le  !*'  janvier  1820.  ^ 

XX.  8 


114  CADIER. 

DEUXIÈME  BRANCHE, 
Établie  en  Normandie, 

.  Vr.  Jean  Cadier,  I*'  du  nom  de  cette  branche, 
troisième  fils  de  Guillaume  Cadier^  seigneur  de 
La  Brosse^  et  de  Marguerite  Cprdier,  mentionnés 
ci-dessus  au  degré  V,  fut  seigneyr  d'Avernes  et  de 
La  Rigolée^  et  fut  père  de  : 

VIL  Jean  Cadier^  II*  du  nom  de  cette  branche^ 
écuyer^  seigneur  de  I^  Brosse^  de  La  Paye  et  du 
Trousset  y  fut  lié  depuis  Tenfance  avec  Go- 
defroy  Hébert,  évêqùe  de  Coutances,  qu'il  suivit 
dans  cette  ville;  ce  prélat  le  fit  sénéchal  de  Saint- 
Lô,  gouverneur  du  château  de  La  Motte,  et  le 
combla  de  biens  pendant  sa  vie,dont  la  fin  arriva^ 
en  i5o2.  Il  lui  avait  fait  épouser  Marie  Maréchal, 
sa  parente.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.^Nicolas,  dont  l'article  suit; 

^  „         .     ^   ,.         /  tués  au    voyage  de  la 
2.*  François  Cadier,     t  ^  .     "^  " 

,  «  .  ^   ..  {  Terre-Sainte,    au  siège 

3.»  Antoine  Cadier ,     ]   ,    ^  , 

(  de  Beyrouth.- 

VIII.  Nicolas  Cadier,  écuyer,  seigneur  de  Soû- 
les, vivant  en  i53o;  il  avait  épousé  Marie  de 
Racon,  de  laquelle  il  laissa  : 

IX.  Guillaume  Cadier,  écuyer,  'qui  épousa 
Jacqueline  de  La  Pommeraye,  qui  le  fit  père  de  : 

X.  Jean  Cadier,  III*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Fonteaay  et  du  Plessis-Courgain,  fut  maintenu 


CADIER.  ir5 

dans  sa  noblesse  d'ancienne   extraction  par  un  ju^ 
getnent  contradictoire   du    président  Lecirier^  com- 
mis   à  la    recherche   des  droits     de     franc- fief^    le 
a3  janvier  i58i.  '  Il  avait  épousé  Judith  de  Broom. 
De  ce  mariage  est  issu  : 

XJ.  Louis  CadieRj  écuyer,  pour  lequel  il  a  été 
fait  des'  preuves,  le  28  juin  1621^  au  grand  prieuré 
d'Aquitaine,  pour  son  admission  en  qualité  de 
chevalier  de  Tordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem 
(Malte);  il  est  dit  dans  lesdites  preuves  reçues  au 
chapitre  provincial^  séant  en  la  ville  de  Poitiers, 
que  ladite  famille  de  Badier  était  illustre  et  an- 
cienne dans  Tordre,  de  la  noblesse. 

Une  branche  de  cette  famille  s'est  établie  en 
Bretagne  à  la  fin  du  quatorzième  siècle;  car  on 
trouve  sur  les  registres  de  la  chambre  des  comptes 
de  Nantes,  évéché  de  Saint-Brieuc,  réformation  de 
1427  et  1440,  paroisse  de  Dollen  ou  Dollo,  un 
Jean  Cadier^  chevalier,  inscrit  au  rang  des  nobles 
de  cette  province,  lequel  avait  un  hôtel  dans 
la  ville  de  Saint-Brieuc,  réformation  de  1475.  Ce 
Jean  Cadier  paraît  encore  avec  son  fils  Thomas  au 
rang  des  nobles,  de  Jugon,  en  l'évéché  de  Saint- 
Brieuc,  qui  firent  serment  au  duc  de  Breugne  en 
1437.  Il  fut  père  de! 

Thomas  Cadier,  dont  l'article  suit  ; 
Guillaume  Cadier,  inscrit  au  rang  des  hommes 
d'armes  de  la  garde  du  duc  de    B^etagne  en  1465 
et  1481  ; 
Thomas  Cadier,    chevalier^    qui   paraît    avec  son 


Il6  CADIER. 

|)ère  dans   le  serment  des  nobles  de  J'ugon.    et  fut 
père  de: 

Briand  Caoier,  fils  de  Thomas,  qui  vivait  en 
i5i3. 

Amaurie  Cadier,  en  1575. 
On  trouve  encore  : 

Jacques  Cadier,  qui  écrivit,  le  3  septembre  i562, 
au  duc  d'EtampeSy  gouverneur  de  Bretagne,  à  l'oc- 
casion des  subsides  accordés  au  clergé  de  cette 
province. 

Armes  :  D'azur,  au  massacre  de  cerf  de  dix  cors 
d'or;  casque  de  chevalier,  sommé  d'une  couronne 
de  baron  ; 

Supports:  deux  dauphins,  la  tête  ornée  d'une 
aigrette  de  paon  ; 

Lambrequins  aux  couleurs 'de  l'écu. 


MAISON  DE  MOULLART, 

BASONS  DE  TORCY,  SEIGNEURS  DE  BUGMCOURT,  DE  LORGBS,  DE  VILLE- 
CA8SAU,  DE  VENDIN ,  DE  WAREGNIES ,  DE  WAVRECHIN ,  DE  BEAUMA- 
NOIR,  DE  VU^ICAREST,  DU  MOTTOY  ,  DBS  KAREST  ,  DE  TANCARVILLE, 
DB  TILLT,  DE  LONGPRÉ,  DE  CONCHIL ,  d'aUTHY,  o'hOURDEL,  DE 
GRAMMOULINy  DE  NIELLES,  DE  SAINT  -  MARTIN  ;  DES  VICOMTES 
DU  TEMPLE  ET  DE  BOURS;  DU  MARQUISAT  DE  LISBOURG  EN  ARTOIS, 
DU  COMTÉ  d'eSTRÉES   EN   FLANDRE   ET    d'ÉLINCOURT. 


La  maison  de  MouUart  est  une  des  plus  an- 
ciennes et  des  plus  distinguées  de  la  province  de 
Picardie;  elle  a  fourni  des  capitaines  expérimen- 
tés dont  plusieurs  ont  versé  leur  sang  sur  les 
champs  de  bataille  et  rendu  des  services  signalés 
au  prince  et  au  pays  ;  elle  a  eu  un  grand-prévôt  de 
Cambrai  en  1341  (i),  un  évéque  d'Arras  et  un  gen- 
tilhomme de  la  chambre  du  roi.  Elle  est  du  nombre 
des  maisons  qui  composaient  les  états  de  la  no- 
blesse d'Artois^  et  a  formé  des  alliances  avec  les 
familles  les  plus  considérables  et  les  plus  illustres^ 
telles  que  celles  de  Wicq^  de  Boulogne,  de  Lamia- 
Ue^  de  Patras  de  Campaignoz^  de  Bresdoul^  de  Sart 


Garpentier,  dans  Thistoire.  du  Cambresis,  dit  que  la  place  de 
l^nd-prévôt  de  Gambray  était  la  première  en  dignité  de  cette 
ville,  et  quUl  fiUlait  être  reconnu  de  très-noble  extraction  pour 
occuper  cette  belle  charge. 


Il8  MOULLART. 

de  Nielles^  de  Tenremonde,  de  Colbert  de  Castelhili, 
de  Rocquigny  du  Fayel,  du  Blaisel,  de  Chinot  de 
Fromessent,  etc.  Elle  a  fourni  des  chevaliers  à  Tor- 
dre  royal  et  miliuire  de  Saint-Louis,  et  à  Tordre 
de  Malte^  et  un  commandeur  à  Tordre  de  Notre- 
Dame  du  Mont-Car mel -et  de  Saint-Lazare. 

La  généalogie  de  cette  famille  se  trouve  dans 
Thistoire  de  Cambresis,  par  Carpentier,  imprimée 
à  Leyde  en  1664,  t.  II,  p.  81  ;  dans  Moreri^  t.  VII, 
p.  842,  dans  TArmorial  de  France  oti  Moullart  est 
abusivement  écrit  par  un  d,  dans  les  relevés  de' 
noblesse  de  d'Hozier^  et  dans  le  Dictionnaire  de  la 
noblesse,  par  La  Chenaye-des-Bois,  où  le  nom  de  la 
baronnie  est  écrit  Torsy  par  un  s.  Cette  baron- 
nie,  située  en  Artois^  s'écrit  Torcy. 

Les  premiers  degrés  de  cette  généalogie  sont  ex- 
traits  du  manuscrit,  déposé  à  la  bibliothèque  de 
Douai,  de  Ferdinand-Ignace  Maloteau  de  Villerode, 
conseiller  au  parlement  de  Douai,  écrivain  con- 
sciencieux et  érudit,  né  dans  cette  ville  le  8  dé- 
cembre 1682. 

• 

I.  FouLQUB  Moullart,  écuyer,  surnommé  Le 
Soigne,  seigneur  de  Bugnicourt  en  Artois,  et  de 
Lorge  en  Viennois,  où  il  se  retira  pour  éviter  les 
effets  de  la  colère  du  comte  Robert  d'Artois,  parce 
qu'il  avait  porté  les  armes  contre  lui  en  faveur  des 
Anglais  en  la  bataille  de  Fauquemberghe,  Tan  1 270, 
et  pour  ce  même  sujet  le  comte  Robert  fit  tran- 
cher la  tête,  en  la  ville  de  Saint-Omer,  à  dix-neuf 
chevaliers    et  gentilshommes.    Il   avait  épousé   Rié- 


MOULLART.  ,,g 

tnide,   fille   du  seigneur  de  Mottenghicn,  en  la  châ- 
tellenie  de  Lille,  dont  il  eut  :  ' 

W.  Raoul  Moullart  ,  chevalier  ^  seigneur  de 
Bugnîcourt  en  Artois,  et  de  Lorge  en  Viennois, 
apporta  la  nouvelle  à  Philippe-le-Bel,  roi  de  France, 
de  la  fuite  et  défaite  des  Anglais  en  Normandie , 
l'an  1285,  comme  rapporte  le  sieur  de  Froideval  en 
ses   Commentaires,   chap.    i5^  folio-page  235,    qui 

dît  que   le  roi  fut  moult  joyeux.  Ce  pririce  arma 

Raoul  chevalier  et  le  retint  en  sa  cour.  Sa  femme 

nous  est  inconnue,  mais  il  eut  pour  fils  : 

III.  Hugues  Moullart,  chevalier,  seigneur  de 
Bugnicourt  en  Artois,  et  de  Lorge  en  Viennois, 
fut  commis  au  gouvernement  et  garde  du  château 
de  Rumilly  en  Qunbresis  par  le  roi  de  France 
Louis  X;  il  avait  épousé  Ermesinde,  'fille  du  sei- 
^eur  de  Pronville,  de  laquelle  il  eut  : 

ly.  Simon  Moullart,  l"  dm  nom,  ccuyer,  sei- 
gneur de  Bugnicourt  en  Artois ,  et  de  Lorge  en 
Viennois,  épousa  Helvidé  de  Renarbais,  avec  la- 
quelle il  donna  à  Tabbaye  de  Prémy  quarante-cinq 
livres  et  six  mencaudées  de  terre ,  situées  à  Hor- 
daing.  Cette  Helvide  est  qualifiée  abusivement    par  k* 

Carpentier,  en  son  Histoire  du   Cambresis,  folio-  ^ 

page  821,  sœur  dudit  Simon,  puisque  la  charte  de 
fondation  dit  le  contraire.  Leurs  enfans  furent  : 

!.•  Simon  Moullart ,  II*  du  nom  ,  dont  l'arti- 
cle suit  ; 
2.*  Gobprt    MouHart ,    seigneur   de    pugnicourt 


120  MOULLART. 

en  Artois,  par  donation  de  son  frère  ;  il  fut  grand- 
prévôt  de  Cambrai  ,  *et  forma  la  tige  de  la  se- 
conde branche,  qui  sera  rapportée  ci-après  ; 

3.^  Beatrix  Moullart ,  abbesse  des  dames  de 
Prémy  ; 

4.*  Marie  Moullart ,  femme  de  Jean  le  Bou* 
lenger. 

V.  Sinon  Moullart,  II'  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur de  Bugnicourt  en  Artois,  et  de  Lorge  en 
Viennois,  fit  don  à  son  frère,  Gobert  Moullart,  de 
sa  seigneurie  de  Bugnicourt.  Il  épousa  Jeanne  de 
Pisseleu  ,  dame  de  Villecassau  en  Picardie,  où  il  alla 
résider  vers  l'an  1 349.  Il  donna  six  mencaudées  de 
terre  à  l'abbaye  de  Saint-Aubert,  à  Cambrai,  du 
consentement  de  sa  femme  et  de  ses  enfans  ,  qui 
sont: 

I  .^  Jean'MouUart,  dont  l'article  soit  ; 
2.®  Etienne  Moullart,    seigneur   de   Maricourt, 
grand  -  vicaire  de  -Notre  -  Dame  de    Cambrai, .  oti 
il   fit  bâtir   une  chapelle  en   Thonneur  de  saint 
Etienne,  l'an  i38q; 

3.*  Foulque  Moullart,  qui,  de  sa  femme  nom- 
mée Ide,  laissa  : 
«^  A.  Jacques    Moullart,    seigneur  de   Maricourt 

par  le  tesument  de  son  oncle  Etienne  ;  il  mourut 
sans  alliance  à  la  bataille  d'Azincourt,  l'an  141 5  ; 
B.  Simon  Moullart,  seigneur  de  Maricourt 
après  la  mort  de  son  firère;  il  épousa  Alix  de 
Gomicourt,  qui  le  fit  père  de  : 

a.  Simon  Moullart,  seigneur  de  Maricourt 


MOULLART.  j^i 

et  de  Bainville^  qui  épousa,  en  Espagne^  Isa- 
belle de  Paz,  et  forma  une  branche  qui  s'est 
établie  à  Madrid  et  à  Saragosse; 

4.*    Gillette  MouUart,  qui  épousa  1.*^  Gaucher 
du  Forest^  chevalier  ;  2.®  Edouard  d'Oisel  ; 

« 

5.**  Marie    Mauilart,    abbesse  du   Mont-Notre- 
Dame. 

VI.  Jean  MoullXrt,  I**  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur de  Lorge  et  de  Villecassau,  acquit  la  sei- 
gneurie de  Beaumanoir  en  Picardie;  il  était  capi- 
taine à  BouIogae-sur-Mer  lorsqu'il  fut  tué  par  les 
Anglais,  Tan  iSyS.  Il  avait  épousé  Marie  du  Campe, 
tille  de  Renauld^  seigneur  de  Cabron.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

i.**  Jean  MouUart,  seigneur  de  Lorge,  créé 
chevalier  par  le  roi  de  France  Charles  V  ;  il 
mourut  sans  alliance  ; 

2.*  Barthélemi  Moullart,  dont  l'article  suit  : 

VIL  BARTHéLEKi  MouLLART,  1*'  du  novciy  écuyer, 
seigneur  de  Beaumanoir^  épousa  par  contrat  passé 
devant  Bronain^  notaire  à  Arras,  le  20  juin  iSigr, 
Marie  de  Wicq,  fille  de  noble  et  généreux  Martin 
de  Wicq,  écuyer,  et  de  Jeanne  de  Launay.  De  ce 
mariage  est  issu: 

VIII.  Barthélemi  Moullart^  Il'^du  nom,  écuyer, 
seigneur  de  Beaumanoir,  qui  épousa,  avant 
l'an  1455,  Philippe  de  Bonencan,  dont  il  eut  : 

IX.  Laurent    Moullart,    écuyer,     seigneur    de 


122  MOULLART. 

Beaumanoir^  qui  épousa  par  contrat  passé  le 
24  juin  14799  à  Arras,  devant  Jeanne  Le  Mercbin 
et  Jacques  Haulbrun,  notaires^  demoiselle  NicoUe 
Thierry,  fille  de  noble  personne  Philippe,  écuyer, 
'  seigneur  de  Cauli  et  Thierry,  et  de  Jeanne  Boen- 
train.  Par  son  testament  du  3  juillet  i528  (donné 
sous  le  scel  de  la  prévôté  de  la  Cité-lès-Arras,  par 
Jean  de  Saint-Martin  de  Nazart,  écuyer ,  seigneur 
de  Trayelles,  prévôt  de  ladite  cité,  et  garde  de  la 
juridiction  temporelle  de  Monseigneur  l'évêque 
d'Arras,  en  la  présence  de  Mathieu  Le  Jouene, 
prêtre,  curé  de  Saint-Nicaise,  et  témoins),  voulut 
être  enterré  auprès  de  Barthélemi,  son  père,  dans. 
Féglise  de  Saint-Nicaisé,  de  la  ville  d'Arras,  et  fit 
un  legs  à  Pierre  Moullart,  $on  petit-fils,  rapporté 
plus  loin.  Il  fut  père  de: 

1 .®  Waast  Moullart,  dont  l'article  suit; 

2.**  Laurent  Moullart,  seigneur  de  Villecassau, 
qui  se  retira  en  Angleterre,  oti  il  épousa  en  pre- 
mière» noces  Irène  de  Middleton,  et  en  deuxièmes 
noces  Guillemette  Brune,  et  laissa  postérité. 


X.  Waast  Moullart,  écuyer,  seigneur  de  Beau- 
manoir,  qui  épousa,  du  consentement  de  noble 
Paul  Thierry,  son  oncle  maternel,  écuyer,  seigneur 
de  Watines,  par  contrat  passé  devant  Jean  Bus- 
sine  et  Antoine  Desplanques,  notaires  à  Atras,  le 
i3  décembre  i520^  demoiselle  Jeanne  Vaillant, 
fille  de  noble  Josse  Vaillant,  écuyer,  seigneur  de 
Hautemare,  et  de  Colette  Le  Noir.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 


1 

i 

î 


MOULLART.  123 

I  .•  Pierre  Moullart,  dont  l'article  suit  ; 

« 

2.^  Jean  Moullart; 

3.^  Marguerite  Moullart. 

XI.  Pierre  Moullart^  ecuyer^  seigneur  de  Beau- 
manoir^  qui  transféra  son  domicile  à  Montreuil- 
sur-Mer,  vers  Tan  i5j3.  Il  avait  épousé,  par  con- 
trat passé  devant  Bellin  et  AUart,  notaires  audit 
Montreuil-sur-Mer^  le  9  avril  i550j  Catherine  Ma- 
reschal,  fille  de  Pierre  Marescbal,  écuyer,  seigneur 
de  Longpré^  et  de  Jeanne  Duval.  De  ce  mariage 
vint  : 

XII.  Jean  Moullart^  11°  du  nom^  écuyer,  sei- 
gneur des  Marest,  lequel  servit  fort  long-temps  et 
épousa,  par  contrat  du  11  septembre  i583^  passé 
devam  Ducay  et  G}urtrest,  notaires  à  Montreuil- 
sur-Mer,  Catherine  de  Boulogne^  veuve  de-  Valéry 
Boulanger;  il  fit  son  testament  le  17  juillet  1641, 
et  fut  père  de  : 

1/  Jean  III,  dont  l'article  suit  : 

2.*  François  Moullart,  ) 

o     T^,^...        w     1.        (  ""orts  au  service. 

3.»  Philippe  Moullart,  ) 

XIII.  Jean  Moullart,  III*  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur du  Mottoy  et  Vilmarest,  enseigne,  puis 
lieutenant,  et  ensuite  capitaine  d'infanterie  au  ré- 
giment de  Lannoy.  Il  prenait  la  qualité  de  cheva- 
lier, comme  il  conste  par  un  arrêt* du  Parlement 
de  Paris,  du  3o  janvier  i65i,  et  obtint  un  certifi- 
cat de  noblesse,  le  i5  décembre  1670,  à  Bruxelles,- 


^  I 


124  MOULLART. 

signé  de  Charles,  duc  deCroy,  prince  du  Saînt-Em-  '* 

pire,  comte  de  Rœux,  d'Albert   de  Mérode,   mar-  ^' 

quîs  de  Trélon,  de  François-Louis  d'Ognies,  comte  *^ 

de  Beaurepaire,  de  Pierre-Ignace  Verreyken,  baron  ^ 

de  Bonlez,  et  de  Pierre  de  Gryse,  baron  de  Marcq,  ^ 

tous  juges  de  la  noblesse  des  Pays-Bas  et  de  Bour-  ^ 

gogne,  et  adjoints  par  le  roi  d*Espagne,  Philippe  IV,  ^ 

à  Toflice  des  hérauts   et  rois   d'armes.  Cette    attes-  '\ 

tation,  signée  des  cinq  juges   de  la  noblesse  ci-des-  s 

sus  nommés,  et  scellée  de   cinq  sceaux,   porte  que  «i 

«  la  maison  de  Moulart  ou  MouUart  était  bien   an-  c: 

<K  cienne  et  noble  au  pays  d'Artois,  ayant   pour  ar-  : 

«  mes  :  d*or^  au  lion  rampant  de  vair  ;  qu'ils  avaient 

tt  trouvé  plusieurs  branches  de  cette  maison   répan-  >2 

c  dues   dans  divers    pays,    et  toutes'   alliées    noble-  t 

«  ment  ;  que  de  la  branche  établie  en   France,   aux  ^ 

«  environs   de    Montreuil,    était    descendu    directe- 

a  meiit  en  ligne  masculine,  le  sieur  Jean  MouUart, 

«  écuyer,  soigneur  du  Mottoy  et  de  Vilmarest,  fils  x 

«c  de  Jean  MouUart,  seigneur  des  Marest,  et  de  Ca- 

<K  therine  de  Boulogne,  et  petit-fils  de  Pierre  Moul-  . 

«  lart,    seigneur  de  Beaumanoir,   et   de   Jacqueline  ^ 

a  Mareschal;  que  ledit  Pierre  était    fils  de    Waast 

«  MouUart,  seigneur  de  Beaumanoir,  et  de  Jeanne  ,^ 

«  de  Vaillant,    et    petit-fils   de   Laurent    Moullart, 

ce  écuyer,  seigneur  dudit  lieu  de  Beaumanoir,  et  de  x 

«  NicoUe  Thierry,  lesquels  avaient  tous    vécu    no- 

«  blement  ;  et  que  par  conséquent  ledit  Jean  Moul- 

«  lart,  seigneur  du  Mottoy,  avait  droit  de  jouir  de 

«  tous  les  privilèges,  franchises  et  exemptions  dont 

«  jouissaient  les  autres  anciens  nobles  des  Pays-Bas.  » 


MOULLART.  125 

Ce  Jean  Moullart  fut  maintenu   dans   sa    noblesse 
par  arrêt  du  conseil^  du  26  avril   1670,  en  consé- 
quence des  litres  qu'il  produisit^  auxquels  il  joignit 
des  certificats  de  service^  par  lesquels  on  voit  qu'il 
servît  pendant  35  ans ,  et  se  distingua  ,  par  plusieurs 
belles  actions ,  au   pont  de  Ce,  au  passage  de  Tar- 
mée    conduite    par    Mansfeld,  en    Champagne^  au 
siège  de  Hesdin,  au  passage  de  la  rivière  de  Coim^ 
à  la  prise  da  fort  de  Mardick  ;  surtout  en   i  ôSj  , 
tant  au  siège  de  Landrecies  que  dans  le  conunan- 
dement  qu'il  eut  d^un  poste  particulier^  d'oti  il  alla 
faiire    rompre  un  pont  sur  la    Sambre  ,   où    il    fut 
blessé.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  3  mai   1622^ 
passé  devant  Scotte^  notaire  royal  à  Boulogne,  Oc- 
tavie  de    Lamiable^    fille  de   très*noble  Adrien  dé 
Lamiable ,  écuyer ,  seigneur  de   Grammoulin  qui , 
dans  la  bataille  de  Lens,  blessa  et  fit  prisonnier  le 
général  Bec ,  dont  la  prise  contribua  beaucoup   au 
gain  de  la  bataille.  De  ce  mariage  vinrent  : 

I  .*  Charles  Moullart ,  qui    servit    pendant  20 

ans.  comme   capitaine  d'infanterie    au    régiment 

du  marquis  de  Piennes.,  où  il  fut  tué; 

2."*  Jean   Moullart,    mort   lieutenant   au    même 

régiment»  à  Pignerol; 

3.*  Gaspard    Moullart,    mort     au   service^      en 

Flandre  ; 

.  4**  Jacques  Moullart^  dont  l'article  suit  ; . 
5.<*  Gabrielle  Moullart ,.  mariée  à  Bertrand  des 

Essarta,  fils    du  baron  de  Meigneux,  gouverneur^ 

de  Montreuil  -  sur  -  Mer ,  dont  elle  n'eut  pas  d'en- 

UtDS. 


126  MOULLART. 

XIV.  Jacques  Moullart,  chevalier,  seigneur  de 
Vilmarest^  Tancarville,  Beaumanoir^  etc.,  capitaine 
au  régiment  de  Picardie ,  inspecteur  des  troupes  , 
créé,  par  lettres  du  3  mars  1681,  commandeur  des 
ordres  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel  et  de  Saint- 
Lazare  de  Jérusalem,  et  gentilhomme  de  la  chambre 
du  roi,  fut  maintenu  ,  ainsi  que  son  père  dans  sa  qua- 
lité de  noble  d'extraction,  par  arrêt  du  conseil  du 
1 1  juillet  1 678,  après  avoir  fait  preuve  de  noblesse 
pateroelle  et  maternelle  ;  servit  près  de  60  ans,  et  re- 
çut plusieurs  blessures.  Les  preuves  qu'il  donna  de 
sa  bravoure,  aux  combats  de  la  Roquette  et  de  Cas- 
telas,  de  même  qu'aux  sièges  de  Pavie,  de  Valence  et 
de  Mortare,  étant  alors  lieutenant  au  régiment  de  Na- 
varre.^ lui  méritèrent  les  témoignages  les  plus  avan- 

m 

tageux.  Il  fut  député,  par  une  partie  de  la  noblesse 
du  Boulonnais)  vers  le  roi,  le  14  octobre  1666,  pour 
lui  faire  des  remontrances  sur  un  arrêt  obtenu  par 
Patras  de  Campaignoz,  sénéchal  de  cette  province, 
au  préjudice  de  ladite  noblesse.  Cet  acte  de  depu- 
tation  fut  suivi  d'une  .procuration  passée  devant 
Magnon  et  Hache  ,  notaires  à  Boulogne-sur-Mer  , 
oCi  Jean  Moullart,  père  de  Jacques,  comparut,  et, 
par  cette  procuration^  le  reste  de  la  noblesse  con- 
firma et  adhéra  au  premier  acte  de  députatiori  du 
14  octobre  1666.  Ces  deux  actes ^  joints  ensemble^ 
furent  déposés  chez  Desnots  ^  nouire  au  Châtelet 
de  Paris^  le  29  novembre  1667.  Il  épousa,  par  con- 
trat passé  le  3  novembre  1679,  devant  Royex  et  de 
Troyes,  notaires  audit  Châtelet,  Marie  Héron,  fille 
de  Nicolas  Héron  ,  écuyer.  De  ce  mariage  sont  issus  : 


MOULLART ,  BARONS  Ï>E  TORCY.  1 27 

i.*  Charles -Joseph -Barthélemi  Moullart^  dont 
l'aiticle  suit  ;  ' 

zt^  Marie-Octavie  Moullart^  mariée  à  Qaude- 
Aleauitie  de  Fontaines,  chevalier,  seigneur  d'He- 
maincourt,  lieutenant-colonel  au  régigient  de 
Conty,  cavalerie^  et  chevalier  de  Saint-Louis. 

XV.  Charles  -  Joseph  -  Barthélemi  Moullart^ 
chevalier,  baron  de  Torcy,    seigneur  de  Vilmarest, 
de  Tilly,  du  Mottoy,  de  Longpré  et   de    Beauma- 
noir,    officier   dans  les  mousquetaires   du    roi,    fut 
maintenu,  comme   son  père  et   son  aïeul,  dans  sa 
noblesse  d'ancienne  extraction,  par  ordonnance   de 
M.  de  Bernaga^  intendant  de  la  généralité  d'Amiens, 
du  II   janvier  171 6,    et     obtint,    au  mois  d'octo- 
bre  1738,   des  lettres-patentes  en  forme  de  charte, 
dûment    enregistrées,   par  lesquelles ,   a    en   consi- 
«  dération  de  ce  que*  sa  famille  avait  toujours   tâ- 
«  ché  de  joindre,  à   l'avantage  d'une   ancienne  no-' 
«  blesse,    le  mérite  du   zèlQ  pour  la  défense  de  Té- 
c  tat,  Sa  ^jesté  confirme  en  sa.  faveur  le  titre    et 
«  dignité  de  baronnie,    attribué,   depuis    un    temps 
«  immémorial,   à   sa  terre  de   Torcy,    transmissible 
«  aux  héritiers  mâles  par  ordre  de  primogéniture.  » 
H  épousa/ par  contrat  passé  le  19   mai  1718,  devant 
Duminil  et  Carton,  notaires  royaux  à  Arras,  Jeanne- 
Françoise    Mathon,     fille    de   Guillaume  Mathon, 
écuyer ,    seigneur  d'Ecoivre  ,  de   Sachin ,   etc. ,    et 
d'Anne-Marie  de  Bernastre-Bayenghen.  De   ce  ma- 
riage sont  issus: 

I.*  Simon- Joseph  Moullart,  dont  l'article  suit; 
.2.*  Louisr Antoine  Moullart,  seigneur   de  Gram- 


1 28  moullart;  barons  de  torcy. 

moulin^  ancien  lieutenant  au  régiment  de  cava- 
lerie de  Grammont,  marid,  par  contrat  passé  à 
Hergny,  le  lo  octobre  ijSSj  devant  Le  Riche, 
notaire  à  Desvres^  à  Hélène-Louise  Monck^  fille 
du  seigneur  d'Hergny^  dont  il  n'eut  pas  de  pos- 
térité; 

3.®  François-Barthélemi  Moullart,  seigneur  de 
Viimarest,  mort  sans'  alliance,  en  1752,  étant 
mousquetaire  du  roi  dans  sa  seconde  compa- 
gnie; 

4.^  Marie-Béatrix  Moullart,  mariée^  par  con- 
trat passé  à  Montreuil-)sur-Mer^  le  3  juillet  lySo, 
devant  Poultier  Taîné ,  notaire  audit  lieu ,  à 
Charles  de  La  Chaussée,  chevalier,  major  des 
ville  et  citadelle  de  Montreuil,  et  chevalier  de 
Saint- Louis,  dont  des  enfians; 

5.*^  Françoise  Oaavie  Mbullart^  mariée,  par  • 
contrât  passé  le  20  avril  1754,  devant  le  même 
Poultier,  notaire  audit  Montreuil  -  ^ur  -  Mer,  à 
Antoine-Henri  Fatras  .de  Campaignoz,  chevalier, 
ancien  capitaine  au  régiment  de  la  Viefville , 
Frère  du  sénéchal  du  Boulonnais,  dont  il  n'y  a 
point  de  postérité.  . 

XVI.  Simon- Joseph  Moullart,  chevalier,  baron 
de  Torcy,  seigneur  de  Tilly,  Vilmarest,  Conchil, 
Authy,  Hourdel,  Longpré,  et  des  vicomtes  du 
Temple  et  de  Bours,  et  du  marquisat  de  Lisbourg 
en  Artois,  «a  servi  avec  distinction  au  régiment  de 
cavalerie  de  Grammond,  pendant  environ  20  ans  ; 
savoir:    en  qualité  de  cornette  en -1749.  et  decapi- 


L 


.   MOULLART,  BARONS  DE  TORCY.      129 

uine  par  commission  du  1*'  août  1743^  pendant 
lequel  temps  il  s'est  trouvé  à  la  prise  de  Prague,. 
en  1741,  aux  combats  de  Sabic,  en  Bohême,  et  de 
Troya,  près  Prague,  au  fameux  siège  que  les  trou- 
pes du  roi  soutinrent  en  cette  ville  contre  Tarmée 
autrichienne,,  ainsi  qu'à  leur  sortie  de  cette  ville  à 
travers  l'armée  .ennemie,  pour  revenir  en  France, 
en  décembre  1742  ;  à  la  bataille  de  Dettingen  sur 
le  Mein,  en  1743;  à  celle  de  Rosback,  dans  la 
haute  Saxe,  en  1757;  a  été  fait  chevalier  de  Tordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis  la  même  année  ; 
s'eit  trouvé  à  la  bataille  de  Crevelt,  près  Cologne, 
en  1758,  et  a  obtenu  une 'pension  de  retraite  de 
600  livres,  en  considération  de  ses  services,  en  1759. 
lia  été  admis,  le  2g  novembre  1772,  au  corps  de 
h  noblesse  des  états  d^ Artois,  à  cause  de  sa  terre 
de  Torcy,  située  dans  la  même  province,  après 
avoir  fait  preuve,  à  l'assemblée  générale  des  Etats, 
tenue  à  Arras  le  même  mois,  de  sept  degrés  de  no- 
blesse>  comme  nous  Pavons  vu  par  le  double  du 
procès-verbal  à  nous  communiqué,,  collationné  à 
Toriginal  par  le  secrétaire  du  corps  de  la  noblesse 
des  états  d'Artois,  dont  la  minute  est  restée  aux- 
<Kts  états.  Elle  est  signée  du  marquis  de  Coupigny, 
député  ordinaire  de  ce  corps,  et  des  marquis  de 
Béihune-Hesdigneul  et  de  Harchies,  nommés  com- 
missaires  pour  en  faire  le  rapport  à  l'assemblée  gé- 
nérale. II  fut  enfermé  dans  la  citadelle  de  Doul- 
Ienseni794;  mais  les  habitans  de  Montreuil  vin- 
rent le  réclamer  comme  le  père  et  bienfaiteur  de 
leur  ville,  où  il  faisait  de  grands  biens  aux  pauvres. 

XX.  9 


l3o  MOULLARÏ,  BARONS  DK  TORCY.      , 

Il  mourut  en  1796,  au  moment  où  il  allait  étre/ir- 
rété  de  nouveau  ]>our  avoir  fait  passer  de  l'argent 
aux  princes  à  Tarmëe  de  Condé.  Il  est  inhumé 
devant  le  portail  de  l'église  de  Conchil  le  Temp}e. 
Il  avait  épousé,  par  contrat  du  2  février  1759, 
passé  devant  Poultier  l'aîné,  notaire. à  Montreuil- 
sur-Mer^  Marie-Madeleine  de  Bres^oul^  fille  unique 
de  Henri  de  Bresdoul,  chevalier^  seigneur  d'Autby, 
Conchil^  Hourdel^  et  des  vicomtes  du  Temple  et 
de  Bours,  et  de  Marie- Austreberte  Descault.  La  mai- 
son de  Bresdoul  était  une  des  plus  anciennes  et 
des  plus  illustres  de  la  province  de  Picarjiie  ;  Ton 
trouve  dans  les  preuves  de  cette  famille  que  Jean- 
Jacques  et  Etienne  de  Bresdoul  étaient,  en  973, 
qualifiés  chevaliers,  seigneurs  de  Wasquehal,  et 
échansons  ordinaires  de  Pempereur.  Cette  famille 
avait  également  formé  les  alliances  les  plus  impor- 
untes  telles  que  celles  de  Créquy,  Mailly^  Sainte- 
Aldegonde,  Croy,  La  TrémoïUe,  La  Tour-d'Auver» 
gne^  etc.  Simon-Joseph  Moullart  fut  père  des  en- 
fans  qui  suivent  : 

1  ."*  Louis-François-Joseph  Moullart^  baron  de 
Torcy^néle  9  septembre  1 76 1,  cadet  et  capitaine 
dans  le  régiment  de  Royal-Normandie,  cavalerie, 
mort  sous  les  drapeaux  à  Longwy,  en  1792  ; 

2.**  Antoine  -  Louis  -  Augustin,  dont  l'article 
viendra  ; 

3.®  Louis-Marie  Moullart^  né  le  28  décem- 
bre 1767,  mort  jeune; 

4.**  Pierre  Moullart,  chevalier  de  Torcy,  né  le 
6   février   1772,   chevalier  de    Malte  de    minorité, 


MOULLART ,  BARONS  DK  TORCY.  1 3 1 

par  bref  du  i3  décembre  1773.  Il  entra  comme 
cadet  au  service  d'Espagne^  en  1789^  dans  les 
gardes  wallonnes  ;  sa  première  campagne  fut  en 
Afrique,  où  il  fat  assie'gé  dans  Oran;  il  fit  en- 
suite la  guerre  contre  le  Portugal  et  contre  la 
république'  frfinçaise,  et  fut  blessé  à  l'e'paule.  Il 
revint  dans  ses  foyers  en  i8o3  avec  la  retraite  de 
lieutenant-colonel  et  une  pension  de  1600  fr., 
et  obtint,  en  181 5,  la  croix  de  Tordre  royal  et 
militaire  de  Saint- Louis.  Il  a  épousé,  en  1806, 
Charlotte  de  Sart,  fille  cadette  du  baron  de  Sart 
de  Nielles.  De  ce  mariage  sont  issues  : 

,    A.  Félicie  MouUart  de  Torcy; 

B.  Elise  MouUart^  morte  jeune; 

C.  Laurence    MouUart ,     mariée     à     Pierre 
d'Hebrard,  dont  elle  a  un  fiU; 

D.  Adèle  MouUart,  mariée  à  Romain  Taffin  de 
*  Givenchy^  dont  elle  a  des  enfans; 

5.*  Françoise-Henriette  MouUart,  née  le  26  oc- 
tobre 1759,  morte  en  1837,  prieure  des  dames 
du. Saint-Sacrement^  à  Paris; 

G.^Marie-Madelaine  MouUart,  née  le  23  juil- 
let 1763,  comtesse  de  Torcy,  chanoinesse  au 
chapitre  lioble  de  la  reine  à  Bourbourg,  mariée 
à  M.  Sîriez  du  Clety,  écuyer,  sans  postérité; 

7.''.Au^treberte-  Susanne  MouUart,  comtesse 
d'Authy,  née  le  10  septembre  1764,  chanoinesse 
au  même  chapitre  : 

8. "*  Agathe  MouUart,  née  le  18  avril  1769,  ma- 
riée en  premières  noces  au  chevalier  du  Mont 
de  Gourset,  dont  une  fille,    nommée  Agathe,  ma- 


I  32  MOULLART .  BARONS  DE  TORCY. 

riée  au  marquis  de  Bellevalet  d'Humereuilles^  et 
en  secondes  noces  à  N.  i  .  du  Blaisel^  baron  de 
Liannes^  page  de  Louis  XV^  colonel  de  dragons, 
chevalier  de  Saint- Louis,  dont  elle  a  trois  filles, . 
savoir:  i,*  Aimée;  2.®  Victoire,  mariée  à  Victor 
Delegorgue  de  Rosny^  dont  des  enfans;  3."*  et 
Hermine,  mariée  à  Anatole  Le  Caron  de  Ginet- 
temont,  dont  elle  a  des  enfans; 

9.**  Alexandrine  -  Antoinette  MouUart^  dite 
Mademoiselle  du  Temple^  née  le  i3  juillet  1770, 
mariée  à  M.  de  Chinot,  vicomte  de  Fromessent, 
chevalier  de  Saint-Louis,  capitaine  d'infanterie, 
dont  des  enfans; 

10/  Sophie  Moullart,  née  le  2  mars  1774, 
mariée  à  M.  de  Baudot^  gentilhomme  normand, 
chevalier  de  Saint-Louis,  dont  des  enfans  ; 

II.*  Monique  Moullart^,  mariée  au  baron  de 
Colbert  de  Castelhill,  officier  supérieur  dans'  le 
régiment  écossais  au  service  de  France^  cheva- 
lier de  Saint-Louis,  dont  des  enfans; 

12.®  Hélène  MouUart^  mariée  au  comte  de 
Rocquigny  du  Fayel,  dont  des  enfans. 

XVII.  Antoine  -  Louis  -  Augustin    Moullart    de 

ViLMAREST,      BARON      DE      TORCY,      viCOIQte      d'Authy  , 

du  Temple  et  de  Bours,  né  le  29  avril  1766, 
entra  comme  cadet^  en  1781,  au  régiment  de 
Béarn,  et  s'embarqua  comme  capitaine  en  1791 
avec  le  2*  bataillon  de  ce  régiment  pour  la 
guerre  de  Saint-Domingue.  Il  se  trouva  à  plu- 
sieurs affaires  meurtrières  et   à  l'incendie  du    Cap 


MOULLART,  BARONS  DE  TORCY.       i  33 

Français  ;  attaque  de  là  fièvre  jaune  qui  ravageaft 
Tarmécy  il  revint  en  France.  Sur  765  soldats  com- 
posant son  bataillon ,  26  seulement  et  4  officiers 
revirent  leur  patrie;  en -débarquant  à  Rochefort  il 
fut  jeté  en  prison^  et  revint  dans  ses  foyers  en  fé- 
vrier i794«  où  il  fut  de  nouveau  mis  en  arrestation. 
Au  débarquement  de  Bonaparte^  en  181 5,  il  s'en- 
rôla dans  les  volontaires  royalistes,  ce  qui  lui  va- 
lut ^d'être  arrêté  par  la  gendarmerie  et  exilé  à 
Guéret  (Creuse).  Quoique  réunissant  17  années 
de  services  avec  les  campagnes ,  la  loi  sur  l'émi- 
gration ne  lui  ayant  pas  été  appliquée  ,  quoi- 
qu'ayant  servi  hors  de  France^  il  n'eut  pas  la  croix 
de  Saint-Louis.  Il  a  épousé,  en  1802,  Félicité  de 
Sart^  dame  de  Nielles,  fille  aînée  du  baron  de  Sart 
de  Nielles,  capiuine  de  dragons^  chevalier  de  Saint- 
Louis,  membre  des  états  du  Cambrés\s,  et  gouver- 
neur héréditaire  du  Hainaut-Cambrésis  avant  1790. 
De  ce  mariage  vinrent  : 

!.•  Marie- Pierre-Félix  MouUart,    dont    larticlc 

suit; 

2.*  Charles-Jules  MouUart  de  Vilmarest^  né 
en  i8o5,  chevalier,  officier  au  10*  dragons^  dé- 
missionnaire  en  i83o.  Il  a  épousé  en  i835 
Héléna  de  Tenremonde.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

A.  Marie  Moullart»  née  en  i836  ; 

B.  Gusuve  MouUart,  mort  jeune  ; 

C.  Octavie  MouUart,  née  en  1889  ; 

3. •  Pierre -Auguste  MouUart  de  VUmarest,  né 
en  1807,  chevalier,  officier  au  61*  de  ligne,  dé- 
missionnaire  en    i83o,  marié  en  1839   à    Céline 


I  34  MOULLART.  BARONS  DE  TORCY. 

.Vander  Cruisse ,  fille  de  Charles  Vander  Cruissc 
de  Wazier  écuyer.  De  ce  mariage  est  né  : 
Albeit   Moullart   de  Vilmarest ,    né   en     1840. 

XVIII.  Marie  -  Pierre-  Félix  Moullart,  baron 
DE  TORCY^  comte  d'Estrées,  né  en  i8o3,  marié 
•  en  i83i  à  Elise  de  Tenremonde,  dame  d'Estrées, 
fille  du  comte  de  Tenremonde  >  officier  au  régi- 
.  ment  de  Yintimille ,  issu  des  anciens  seigneurs 
souverains  de  Tenremonde  ,  avant  1070  y  et  d'A- 
mour de  Dam ,  fille  du  très-noble  vicomte  de 
Dam,  colonel  du  régiment  de  Wurtemberg,  cham- 
bellan de  l'empereur  d'Autriche,  qui  .eut  quatre 
fils  et  deux  neveux  du  même  nom,  tués  dans 
les  guerres  de  la  révolution;  et  d'Amélie,  comtesse 
de  Rodoan ,  dame  de  la  croix  étoilée.  Ces  familles 
entraient  dans  les  premiers  chapitres  nobles  de 
Denain,  Mons  et  Maubeuge.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

r.**  Camille  -  Joseph    Moullart ,     dont     l'article 
suit  ; 
2.^  Pauline  Moullart,  née  en  i835  ; 
3/  Laure  Moullart,  née  en  1837. 

KIX.  Camille  -  Joseph  Moullart  ,  baron  de 
TORCY,  né  le  16  mars  i833. 

DEUXIÈME  BRANCHE. 

V.  GoBERT  Moullart,  écuyer,  seigneur  de  Bu- 
gnicourt  par  donation  de  son  frère  Simon  II  Moul- 
lart, était  fils  puîné    de  Simon     Moullart,    I"   du 


'      MOULLART.  i35 

nom,  seigneur  de  Bugnicourt  et  de  Lorge^  rap- 
porté ci-devant^  degré  IV.  Il  fut  grand  prévôt  de 
Cambray  en  1341^  et  avait  épousé  Avoise  de  Saint- 
Aubin,  de  laquelle  il  laissa  pour  fils: 

VI •  Raoul  Moullart^  écuyer,  seigneur  de  Bu- 
gnicourt, grand  forestier  des  bois  de  Mourmal, 
épousa  Gertrude  de  La  Rue^  fille  de  Régnier  de  La 
Rue,  seigneur  de  Flény^  et  de  Marie  Gommer.  De 
de  mariage  vint  : 

VIL  Pierre  Moullart,  écuyer^  seigneur  de  Bu- 
gnicourt^ de  Vendin  et  de  Waregnies^  épousa  Hé- 
lène de  NeufviUe,  héritière  en  partie  du  village  de 
Saint-Martin^  près  d'Arras,  morte  l'an  1 441  ;  il  s'o- 
bligea, par  contra^  de  mariage,  de  faire  porter 
à  sa  postérité  le  noni  et  les  armes  de  la  famille 
dite  Ganerel^  dont  Hélène,  sa  femme,  était  la  der- 
nière du  nom;  mais  les  enfans  continuèrent  leur 
surnom  de  Moullart,  en  prenant  les  armes  des 
Neofville.  Il  fut  père  de  : 

I  .*  Warnier  Moullart,  dont  l'article  suit  ; 

2^  Pierre  Moullart^  seigneur  de  Vendin,  qui 
dissipa  tout  son  bien  et  se  retira  en  Hollande, 
où  il  épousa  Dorothée  Zilof,  fille  du  seigneur  de 
Dossemer,  donf  les  enfans  s'établirent  en  Hol- 
lande, en  Frise; 

3.*  Raoul  Moullart,  mort  sur  mer; 

4.*  Charlotte  Moullart,  mariée  en  premières 
noces  à  Olivier  de  La  Rue,  capitaine  de  cavale- 
rie lanciers);  en  secondes  noces  àLancelot  Cor- 


l36  MOULLART. 

douan;  en  troisièmes  noces  à  Jean  Bertoul^  con- 
seiller du  conseil  d'Artois  ; 

5.®  Agnès  MouUart ,  religieuse  à  l'abbaye  d'Au- 
nay; 

6.*  Barbe  MduUart^  morte  sans  alliance. 

VI IL  Wàrnier  Moullart,  écuyer,  seigneur  de 
Bugnicourt  et  de  Waregnies ,  épousa  Eléonore 
Puiefrise,  fille  de  Jacques  Puiefrise^  seigneur  du 
Doncq,  et  de  Jeanne  de  Mazières.  De  ce  mariage 
vinrent: 

r  .*  Pierre  Moullart,  dont  l'article  suit  ; 
2.*  Marguerite    MouUart,    femme   de  Jean    Le 
Moine; 
3.*  Marie  MouUart^   mariée  à  Mathieu  Théry. 

IX.  Pierre  Moullart,  écuyer,  seigneur  de  Wa- 
regnies et  de  Saint-Martin  en  partie^  épousa  Barbe 
de  Monchy,  de  laquelle  il  laissa  : 

I.*  Pierre  Moullart,  II*  du  nom^  dont  l'article 
suit; 

2.®  Antoine  MouUart.  archi-diacre  de  Notre- 
Dame  d'Arras,  bienfaiteur  de  l'abbaye  des 
Dames  de  La  Thieuloy,  où  il  fut  inhumé  Tan 
i58i; 

3.®  Mathieu  MouUart,  74*  évéqOe  d'Arras,  s'est 
rendu  célèbre  par  les  services  qu'il  a  rendus  à  sa 
patrie  dans  le  temps  de  la  révolution  des  Pays- 
Bas.  Il  commença  à  se  faire  connaître^  lorsqu^il 
n'était  encore  qu'abbé  de  Saint-Guislain,  étant 
député  par  les  états  de   Hainaut  vers-  le  roi  d'Es* 


MOULLART.  13-7 

pagne  Philippe  II,  en   1 571.  Il  alla  à  Rome  pour 
voir  le  pape  Grégoire  XIII,  et  fut  éleyé  à  Tépis- 
copat   en    iSyg.    Alexandre    Farnèse    le    choisit 
comme  un  homme   recomçiandable  par  sa   fidé- 
lité, sa   piété   et  son  éloquence,    pour  l'opposer 
au  vicomte  de  Gand,  qui  voulait  exciter  une  ré- 
volte dans   TArtois.  Mathieu  Moullart  s'acquitta 
si  bien  de  cette  commission,  que   non-seulement 
il  pacifia  les  esprits,  et  remit  les  choses  en    leur 
premier    état;    mais,   ayant   entretenu    plusieurs 
fois  le  vicomte  de  Gand,Çil  lui  fit  promettre  d'a- 
bandonner les  provinces  confédérées,  et  de  mou- 
rir pour  la   religion  et  pour  le  roi  ;  en  sorte'  que 
les  choses   étant  sur  le  point  d'accommodement, 
on  fit  une  assemblée  des  Etats   pour   traiter  des 
conditions,  et  Mathieu  Moullart  y  assista  comme 
député  de    la    part   du  roi    d'Espagne.  Son  zèle 
pour  le   service  et  le   repos  de  sa  patrie  ne  parut 
pas    moins  célèbre  dans  les  périls   de  la   guerre 
que  dans  les  négociations  dont  il  avait  été  chargé, 
car  les  Français  ayant   voulu   surprendre  Arras, 
en   1595 y  ils    en  furent  repoussés   par  les  bour- 
geois>   et   particulièrement  par   ceux    de   la  cité, 
animés  et  encouragés  par  la  présence  de  ce  pré- 
lat, qui,  quoiqu'âgé  de  70  ans,  fut  toujours  sur 
les  remparts  tant  que  dura  cette  action.    Il   s'é- 
tait trouvé,  en  1 586,  à  un  synode  tenu  par  tous 
les   évéques  des  Pays-Bas   pour  les   importantes 
affaires  de  TEgUse.  Ce  fut  lui  qui  fit  Touverture 
de  1a  châsse  de  la  sacrée    Manne,  lorsque  revé- 
cue de  Verceil,  visitant  toutes  les  reliques  de  la 


i38  MOULLART. 

chrétienté  en  qualité  de  nonce  apostolique,  vint 
à  Arras  en  i586.  Il  fut  député  aux  Etats-géné- 
raux tenus  à  Bruxelles  par  Tarchiduc  Albert, 
Taniiôoo,  où  il  est  mort  le  2  du  mois  de  juillet 
de  la  même  année,  après  avoir  fondé  un  collège 
en  rUniversité  de  Douai,  qu'il  a  généreusement 
doté  de  vingt  bourses,  nommé  le  collège  de 
Moullart.  Son  corps  fut  transporté  à  Arras,  et 
inhumé  au  milieu  du  chœur  de  Téglise  cathé- 
drale en  la  cité.  On  a  depuis  dressé  à  cet  évêque 
un  superbe  mausolée,  à  côté  du  maître-autel^ 
avec  une  inscription  qui  rend  témoignage  des 
obligations  que  le  pays  lui  avait  ;  elle  finit  par 
ces  mots:  Grati  estote  lectores.  (Voy.  son  ar- 
ticle dans  Moréri,  t.  VIT,  p.  842.) 

4.^  Jacques  Moullart,  lieutenant-colonel  au 
service  de  l'empereur^  en  la  guerre  contre  les 
Turcs,  où  il  est  mort  Tan  iSgS^  laissant  posté- 
rité de  sa  femme  Isabelle  Van  Hardunch  : 

5.*  Isabelle  Moullart,  dame  héritière  de  Was- 
raes,  mariée  à  Jean  Le  Natier,  baron  de  Boues  ; 

6.**  Marguerite  Moullart,  qui  épousa  en  pre- 
mières noces  Jean  Lombart,  seigneur  de  Vaude- 
licourt,  et  en  secondes  noces  Jean  Grebert,  fils 
de  Claude  Grebert^  et  de  N...  Le  Mesureur. 

X.  Pierre  Moullart^  II*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Waregnies  et  de  Wavrechin^  à  cause  de  sa  femme^ 
Jeanne  de  Moncheau,  fille  et  héritière  de  Jean  de 
Moncheau,  seigneur  de  Wavrechin,  et  de  Made- 
laine  Miroul.  Il  fut  père  de  : 


MOULLART.  l30 

1 .®  Charles  Moullait,  dont  l'article  suit  ; 
2.^  Pierre  Moullart^  mort  sans  alliance; 
3.*  Madelaine    MouUart,    qui    épousa   en    pre- 
mières   noces  Thomas  de   La  Derrière^    bailli   de 
Saint-Paul,  et  en  secondes  noces*    Etienne   Cau- 
lin; 
4.*  Christine    Moullart,    religieuse  à  Cambray  ; 
5.*  Jacqueline  Moullart,  mariée  à    Maximilien 
Locquet,  bailli  de  Thérouanne. 

« 

XL  Charles  Moullart,  écuyer,  seigneur  de 
Wavrechin  et  de  Waregnies,  épousa  en  premières 
noces  Judith  Maleugreau,  morte  sans  enfans;  et 
en  secondes  noces  Marie-Madelaine  Vanlier,  fille 
de  Guillaume  Vanlier,  capitaine  d'une  compagnie 
de  cavalerie  (lanciers) ,  au  service  de  Philippe  II, 
roi  d'Espagne,  et  d'Eléonore  de  La  Haye,  fille  de 
Simon  de  La  Haye,  seigneur  de  la  Motte,  et  de 
Marguerite  Sarrazin.  De  ce  dernier  mariage  vin- 
rent les  trois  filles  qui  suivent  : 

I  .^  Marie-Madelafne  Moullart,  dame  de  Wa- 
vrechin et  de  Waregnies,  mariée  à  Maximilien  de 
La  Mettre,  seigneur  de  Grossard  et  de  Béton  val, 
mort  Tan  1660; 

2.*  Isabelle-Claire  Moullart  ,  femme  de  Fran- 
çois Gargon,  écuyer,  seigneur  de  Pontpry,  capi- 
taine d'infanterie,  puis  gouverneur  de  Bou- 
chain  ; 

3.®  Jeanne-Thérèse  Moullart,  qui  épousa  en 
premières  noces  Jean  Van  Dendacle,  seigneur 
de    Kerkove,    capitaine    d'une    compagnie    d'in- 


140  MOULLART.  ^ 

fanterie,  depuis  gouverneur  du  fort  de  Scarpe, 
près  de  Douaî>  mort  le  5  août  1660^  inhumé 
dans  l'église  des  Récollets  à  Douai,  et  en  se- 
condes noces  Pierre  Lieuprit. 

ARMES: 

D'or  au  lion  de  vair  ^  lam  passé  et  armé 
de  gueules;  couronne  de  marquis. 

Devise  :  Virtus. 

Tenans,  deux  sauvages  portant  la  bannière  de 
reçu. 


MAISON    DE    DRUMMOND, 


DUCS  DK  PBRTH  FT  DB  MELFORT,    COMTES   DE  LUSSAN  ,    ETC. 


La  généalogie  de  cette  famille  est  mentionnée 
dans  le  tome  XIX  de  cet  ouvrage^  page  49.  Nous 
allons  la  rétablir^  à  partir  de  la  page  70,  de  la 
manière  suivante: 

XXII.  Jacques  11^  huitième  lord  Drummond  et 
troisième  comte  de  Perth,  épousa  lady  Anne  Gor- 
don, et  fut  père  de  : 

I.*  Jacques  III,  premier  duc  de  Perth^.  dont 
l'article  suit; 

2.*  Jean  Drummond^  premier  duc  de  Melfort^ 
auteur  de  la  deuxième  branche^  rapportée  ci- 
après. 

XXIII.  Jacques  III,  neuvième  lord  Drummond 
et  quatrième  comte  de  Perth,  chevalier  de  la  Jar- 
retière, de  Saint-André  et  def  la  Toison-d'Or,  fut 
créé  conseiller  d'état  en  1678,  puis  grand-justicier 
du  royaume  d'Ecosse  en  1682,  et  grand-chance- 
lier en  1684.  Son  attachement  au  service  des  rois 
Charles  II  et  Jacques  II,  ainsi  qu'à  la  religion  ca- 
tfaolique,   apostolique  et    romaine,  lui   attirèrent  de 


,^2  DRUMMOND,  DUCS  DE  PERTH. 

grandes  persécutions;  il  fut  détenu  pendant  près 
de  trois  ans  au  château  de  Sterling^  d'où  il  sortit 
pour  se  rendre  à  Rome;  de  là  il  passa  en  France 
pour  rejoindre  le  roi  Jacques  11^  qui  le  créa  duc 
de  Penh  en  1695,  par  patente  semblable  à  celle  de 
comte  de  Tan  i6o5y  qui  transmet  aux  héritiers 
mâles,  sans  exception^  et  par  ordre  de  primogéni- 
ture,  le  droit  de  succession  à  ce  titre.  L'érection 
de  ce  duché^  ainsi  que  ceux  de  Berwick^  d'Alber- 
male,  de  FitzJames  et  de  Melfort,  fut  approuvée  à 
la  mort  du  roi  Jacques,  en  1701,  par  Louis  XIV. 
Le  roi  Jacques  II  le  fit  en  outre  son  premier  gen- 
tilhomme et  le  nomma  gouverneur  de  Jacques  III, 
son  fils;  il  fut  aussi  grand-chambellan  de  la  reine- 
mère,  et  mourut  à  Saint-Germain  en  Laye^  le 
II  mai  171 6,  dans  la  68*  année  de  son  âge;  son 
corps  fut  porté  à  Paris,  où  il  fut  inhumé  au  collège 
des  Ecossais.  Il  avait  épousé:  i.*  Jeanne  Douglas^ 
fille  de  Guillaume,  marquis  de  Douglas,  et  cousine 
germaine  de  Guillaume,  duc  d'Hamilton;  2.^  Lilia 
Drummond,  comtesse  de  Tullibardine;  3.®  Marie 
Gordon,  fille  de  Louis,  marquis  d'Huntley,  et  sœur 
du  duc  de  Gordon. 

Du  premier  lit  sont  issus  : 

I  .•  Jacques  IV,  dont  l'article  viendra  ; 
2.**  Marie  Drummond,    femme  de    Guillaume , 
comte  de  Marshall,  maréchal  héréditaire  d'Ecosse; 
3."  Anne  Drummond,  non  mariée. 

Du  second  lit  vinrent  : 

4."  Jean  Drummond  : 


DRUMMOND,  DUCS  DE  PERTH.  1^3 

3.**  Edouard     Drummond  ,     mort    '  non    marié 
en  1760; 
6.^  Charles  Drummond.  mort  enfant. 

XXIV.  Jacques  IV  y  dixième  lord  Drummond  et 
deuxième  duc  de  Penh  ,  fut  élevé  à  Paris ,  qu'il 
quitta  à  l'âge  de  quinze  ans,  pour  passer  en  Ir- 
lande avec  le  roi  Jacques  11^  en  1689.  II  se  trouva 
au  siège  de  Londonderry^  aux  combats  de  Newton, 
de  Butter  et  de  la  Boyne,  et  rentra  en  France  avec 
le  roi  Jacques^  d'oti  il  retourna  en  Ecosse  en  1695^ 
et  y  épousa  Marie  Gordon,  sa  cousine  germaine, 
fille  du  duc  de  Gordon  et  d'Elisabeth  Howard  , 
fille  de  Henri  Howard^  duc  de  Norfolk;  il  suivit 
ensuite  le  parti  du  prétendant,  qui  le  créa  cheva- 
lier de  Tordre  de  Saint- André  et  de  la  Jarretière  ; 
son  attachement  pour  la  maison  de  Stuart  le  fit 
condamner  pour  haute  trahison  en  171 5,  étant 
encore  lord  Drummond,  ce  qui  l'empêcha  de  pou- 
voir succéder,  à  la  mort  de  son  père,  en  1716^  à  la 
pairie  de  comte  de  Perth,  en  Ecosse,  qui  se  trouve 
dormante  ou  suspendue  depuis  cette  époque.  Il 
mourut  en  1717^  et  laissa  de  son  mariage  les  en- 
Êins  qui  suivent  : 

I  .^  Jacques  V,  dont  l'article  suit  ;^ 
2.*  Jean  Drummond,  qui    succéda   à  son   frère 
aîné,  et  dont  l'article  se  trouve  ci-après; 
3.^  Marie  Drummond,  morte  demoiselle  ; 
4.**  Henriette  Drummond,  morte  demoiselle. 

XXV.  Jacques  V,  onzième  lord  Drummond  et 
troisième  duc  de  Perth,   succéda  aux  titres  de  son 


144  DRUMMOND,  DUCS  DE  MELFORT. 

père  ;  il  fut  victime  de  son  dévouement  à  la  religion 
catholique  et  au  parti  des  Stuarts;  un  décret,  pro- 
noncé par  le  parlement  d'Angleterre,  le  priva  des 
immenses  propriétés  qu'il  possédait  dans  la  Grande- 
Bretagne.  Il  mourut  sans  postérité  à  bord  de  la 
frégate  la  Bellone ,  pendant  la  traversée  ^  le  1 3 
mai  1746,  des  blessures  reçues  à  la  bataille  de  Cul- 
loden. 

XXV.  Jean  Drummond,  pour  lequel  le  régi- 
ment royal  écossais  fut  créé  en  1743  ,  maréchal 
de  camp  des  armées  du  roi  et  quatrième  duc  de 
Perth  ,  succéda  à  son  frère  et  mourut  non  marié 
en  1747s  il  eut  pour  successeur  son  oncle  Jean, 
cinquième  duc  de  Perth,  second  frère  de  son  père, 
mort  non  marié  en  1757,  et  ce.dernier  fut  remplacé 
par  le  troisième  frère,  Edouard  ,  sixième  duc  de 
Perth,  mort  non  marié  en  1760. 

Ici  finit  la  branche  aînée  de  la  maison  de  Drum- 
mond. 

DEUXIÈME  BRANCHE  DE  LA  MAISON  DE  DRUMMOND, 
ISSUE  DES  COMTES  DE  PERTH,  ÉTABLIE  EN  FRANCE 
SOUS  LE  TITRE  DE  DUCS  DE  MELFORT  ,  ET  FOR- 
MANT LA  PREMI&RE  BRANCHE  DU  NOM  DE  MELFORT. 

XXIII.  Jean  Drummond  ,  I*'  du  nom,  fut  créé 
vicomte  de  Melfort,  le  20  avril  i685,  et  comte  de 
Melfort ,  en  Ecossie ,  le  12  août  1686,  pair  d'Ir- 
lande, baron  de  Cleworth,  par  patente  du  7  août 
1688,  puis  duc  de  Melfort  en  France  le    17  avril 


DRUMMOND,  DUCS  DE  MELFORT.  145 

1692;  tous  par  patentes  limitées  aux  en  fans  inâlcs 
du  second  mariage  avec  Euphémie  Wallace  ^  par 
ordre  de  primogcniture.  II  était  second  fils  de 
Jacques  II,  huitième  lord  Drummond  ^  troisième 
comte  de  Penh,  et  d'Anne  Gordon  ;  il  fut  aussi  at- 
taché que  son  frère  aîné,  Jacques  III^  premier  duc 
de  Penh ,  à  la  personne  des  rois  d'Angleterre  ^ 
Charles  II  et  Jacques  II,  ainsi  qu'à  la  religion  ca- 
tholique; il  demeura  victime  de  ce  dévouement 
par  le  décret  qui  fut  prononcé  contre  lui,  par  le 
parlement  d*Écosse,  en  1695.  Il  avait  été  gouver- 
neur d^Edimbourg ,  puis  trésorier ,  et  premier  se- 
crétaire d'état  d'Ecosse;  chevalier,  de  Tordre  du 
Chardon,  de  la  Jarretière  et  de  la  Toison-d'Or,  am- 
bassadeur du  roi  Jacques  II  à  Rome  et  à  Paris.  Il 
mourut  à  Paris  en  17 14,  et  fut  inhumé  à  Saint- 
Sulpice.  Il  avait  épousé:  i."  Sophie  Lundey  ou 
Lundin,  héritière  de  sa  maison,  morte  en  1 679  ; 
2.*  Euphémie  Wallace,  fille  de  sir  Thomas  Wallace 
de  Craîgie ,  baron  et -seigneur  justicier  d'Ecosse, 
morte  le  6  mai  1748  ,  au  château  de  Saint-Germain- 
en-Laye. 

Du  premier  lit  sont  issus  : 

I.* Jacques    Drummond  de  Lundey,   mort    en- 
fant; 

2.*  Robert  Drummond  de  Lundey,  dont    l'ar- 
ticle suit  : 

J)u  second  lit  vint  entre  autres  enfans: 

S.^'Jeao  Drummond,    deuxième    duc  de    Mel- 
fort,  dont  l'article  viendra  plus  loin. 

XX.  fo 


I  t6  DRUMMOND,  DUCS  DE  MELFORT. 

XXIV.  Robert  Druhmond  ,  baron  de  Lundey  y 
mort  en  1716,  épousa  Anne  Inglis,  qui  le  fit  père 
de  : 

I  .•  Jean,  dont  l'article  suivra  ; 
2. •Jacques,  qui  succéda  à  son  frère,    et    dont 
*  l'article  viendra. 

XXV,  Jean  Drummono,  baron  de  Lundey^  qui 
mourut  S9ns  allia  ace  en  1 7  3  5 . 

XXV.  Jacques  Druhmond  ,  !•'  du  nom,  de  cette 
branche,  baron  de  Lundey  ;  après  la  mort  de  son 
frère  et  de  son  cousin  en  1760^  qui  ne  laissaient 
pas  de  postérité  ^  il  fut  comte  et  duc  de  Penh , 
comme  petit-fils  issu  du  premier  mariage  de  Jean 
Drummond,  comte  de  Melfort,  avec  Sophie  Lun- 
dey. Il  épousa  lady  Rachel  Bruce,  de  laquelle  il 
eut  les  enfans  qui  suivent  : 

I  .**  Robert,  mort  jeune  ; 

2 .°  Thomas,  mort  jeune  ; 

3,**  Jacques,  II*  du  nom,  dont  l'article  suit  ) 

4.^  Rachel,  morte  sans  alliance. 

XXVI.  JACQinB  Dkummûnd,  II*  du  nom  de  cette 
braiiche ,  baron  de  Lundey ,  fut  créé  baron  de 
Perth,  pair  d'Angleterre  en  1797,  épousa  Clémeq- 
tine  Elphinston,  delaquelU  il  eut  :. 

i.®  Jacques,  mort  en  1799,  âgé  de  9  ans  ; 

2.*  Clémentine    Drummond ,    femme    de.    lord 
Willoughby,  d'Eresby,    grand  -  chambellan    hdré- 
ditaire  d'Angleterre. 
Cette  branche  Ats  bafbns  de  Lundey  et  de   Perth 


DRUMMOND,  DUCS  DE  MELFORT.  i^y 

s'étant  éteinte  en  1800,  les  ducs  de  Melfort  de  la 
deuxième  branche  devinrent  dès  lors  chefs  de  nom 
et  d'armes  de  la  maison  de  Drummond. 

DEUXIÈME   BRANCHE  DKS   DUCS    DE    MELFORT. 

XXIV.  JçAN    Drummokd  i    l"'   du    nom   de   cette 
branche,  fib  aînë  du  second  lit  de  Jean  Drummond, 
I«  duc  de  Melfort,  et  d'Eupbémie  Wallace3  naquit 
en  Ecosse  en  1682,  fut  deuxième  duc  de  Mejfort^ 
pair  d^Angleterre  ,   dXcosse  et  d'Irlande ,   marquis 
de    Forthj    major  -  général  de    l'armée  du    prince 
Charles- Edouard j  en  Ecosse,  en    1745  ;   il    épousa^ 
eo   1707,  dans  la  paroisse   de  Saint  -  Eustache ,   à 
Paris ,    Marie  •  Gabriellc     d'Audibert    de    Lussan, 
morte  à  Saint-Germain    en    i74i>   fille  et  héritière 
de  Jean  d'Audibert ,   comte  de  Lussan  ^  baron    de 
Valrose  ,    chevalier  des  ordres   du  roi    et  veuve  de 
Henri  Fit^-James,   duc    d'Albermale,  lieutenant-gé- 
néral   des  armées    navales    de    France ,   fils  naturel 
de  Jacques  II ,    roi    d'Angleterre ,    frère  du    maré- 
chal "de  Berwlck,  duquel   elle    n'eut   pas    d'enfans. 
Jean   Drummond  mourut  à  Paris  en  17$4,  dans   la 
paroisse    de   Saint-NicoIas-des-Champs  ;,  il  laissa  de 
son  mariage  : 

XXV.  Jacqui^s  Drummond,  !•'  du  nom  de  cette 
branche^  fut  troisième  duc  de  Melfort,  comte  de 
Lussan  et  marquis  de  Forth,  pair  d'Ecosse,  d'An- 
gleterre et  d'Irlande,  né  à  Saint-Germain-en-Laye 
en  1708.  Après  s'être  retiré  du  servie^,  il  alla  se 
fixer  en   Languedoc,   dans   son    comte   de    Lussan. 


1^8     DRUMMOND,  DUCS  DE  MELFORT  ET  DE  PERTH. 

Il    avait  été  tenu  sur  les  fonts  de  baptême    par    le 

É 

roi  d'Angleterre  Jacques  III,  et  avait  épousé  à  Lus- 
san.  en  .1755  ,  Marie  de  Berenger,  de  laquelle  il 
laissa  les  enfans  qui  suivent  :  * 

1/  Jacques- Louis^  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Charles  -  Edouard    Drummond  ,    cinquième 
duc  de  Melfortj  duc  de  Penh,  comte  de    Melfort, 
de    Perth  et  de  Lussan^   fut  prélat  à  la  cour  de 
Rome,  et  mourut  dans  cette  ville  le  9  avril  1 840  ; 
3.®  Henri-Benoît  Drummond    de   Melfort,  lieu- 
tenant    de    vaisseau,    tué    dans     un  combat   en 
1777,  chevalier  de  Saint -Jean  de  Jérusalem  et  de 
Tordre  de  Saint- LouiSj   mort  non  marié  ^ 

4.^  Maurice  Drummond  de  Melfort,  qui  a  con- 
tinué la  lignée,  et  dont  Tarticle  viendra  ci-des- 
sous, r 

XXVI.  Jacques  -  Louis  Drummond  ^  quatrième 
duc  de  Melfort,  comte  de  Lussan  en  France , 
comte  de  Melfort  en  Ecosse,  et  baron  de  Cleworth 

> 

en  Irlande ,  maréchal-des-camps  et  armées  du  roi , 
épousa  mademoiselle  d'Oms-d'Alais,  et  mourut  en 
1 800  sans  postérité. 

XXVI.  Maurice  Drummond,  I*'  du  nom  de  cette 
branche,  né  à  Lussan  en  1761^  comte  de  Melfort 
(son  frère  Charles-Edouard,  qui  était  prélat  à  la 
cour  de  Rome,  était  investi,  en  qualité  daîné,  du 
titre  ducal),  fut  lieutenant  -  colonel  en  1701;  il 
mourut  en  Angleterre  en  1826,  et  avait  épousé  à 
Sotteville,  près  Rouen,  en  1 794,  demoiselle  Luce- 
Elisabeth  de  Longuemare,  de  laquelle  il  laissa  : 


DRUMMOND,  DUCS  DE  MELFORT  ET  DE  PERTH.      ^g 
i  .•  Georges,  dont  Tarticle  suit  ; 
2.*  Clémentine,  mariée  à  Henri  Davis,  ecuyer. 

XXVII.  Georges  Drummond  de  Melfort  Perth, 
I*  du  nom  de  cette  branche,  né  à  Londres,  pa- 
roisse Sainte-Marie-le*Bone^  le  6  mat  1807,  duc  de 
Melfort  et  de  Perth,  et  comte  de  Lussan  en  France, 
comte  de  Perth  et  de  Melfort  en  Ecosse,  et  lord- 
baron  de  Cleworth  en  Irlande,  par  succession  di- 
recte et  par  droit  de  primogéniture,  chef  de  nom 
et  d'armes  de  la  famille  par  l'extinction  de^  tous  les 
mâles  des  premières  branches  de  Perth  et  de  Lun- 
dej,  et  par  la  mort  de  Charles- Edouard  Drum- 
mond, mentionné  ci-dessus.  II  a  épousé  à  Caris- 
ruhe,  le  19  mai  i83j,  la  baronne  Albertine  de 
Roiberg-Coligny,  veuve  de  M.  le  général  comte 
Rapp,  pair  de  France.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I.*  Jacques- Maurice -Willougby  Drummond, 
né  en  i832,  morten  i833; 

2.*  Malcolm  Drummond,  IX*  du  nom,  duc  de 
Perth  et  marquis  de  Forth,  né  à  Naples,  le 
i3mai  1834; 

3.*  Annabella  Drummond  de  Melfort,  née  en 
1 835,  morte  en  i838. 

ARMES: 

Ecartelé  au  i*'  d'or,  à  trois  fasces  ondées  de 
gaeules  pour  Drummond  ;  au  2*  de  gueules,  à  trois 
chevrons  d^or  pour  Montifex,  par  succession  ;  au 
3'  d'or,  au  lion  de  gueules  (armes  royales  d'E- 
cosse),  enfermé  dans  un  double  trécheur  fleuronné 


l5o  DRUMMOND,  DUCS  DE  MELFORT  ET  DE  PCRTH. 
et  contre-fleuronné  du  même,  par  concession 
pour  la  maison  de  Melfort  ;  au  4*  d'or,  au  lion  de 
gueules^  pour  de  Lussan,  par  succession. 

L*écu,  posé  sur  une  terrasse  de  sinople,  semée 
de  chausse*tfapes  de  sable^  par  concession  royale 
d'Ecosse,  en  mémoire  du  gain  de  la  bataille  de 
Bannockburn^  avec  cette  devise  :  Gang  -  Warily 
{Marche  avec  prudence). 

Couronne  ducale. 

i**  légende  au  haut  de  Técu  :  Sanguis  Regum 
Hungari^; 

^^  Ab  uno  ad  omnes^  pour  Melfort. 

Suppjrts:  I.  Pour  Drummond,  deux  sauvages 
au  naturel,  couronnés  et  ceints  de  guirlandes  et 
armés  de  leurs  massues  ; 

2.  Pour  Melfort,  deux  lions  de  gueules  avec  un 
collier  d'or  couvert  de  trois  chardons; 

3.  Pour  de  Lussan,  deux  lions  d'or. 

Crest  pour  Drummond,  un  lévrier  sur  une  cou- 
ron  ne  ducale; 

Crest  pour  Mtlfort,  un  soleil  issant  d'une  cou- 
ronne ducale. 


MAISON  D'HUPAIS, 


XARQUIS    DB    SAUENKE^ 


Cette  maison  tire  6oo  origine  des  anciens  tei** 
gneuTs  de  Warfuse'e  en  la  province  d'Hasbaye  ou 
pays  de  Liège.  Ces  seigneurs  de  Warfusée  finirent 
dans  leurs  premiers  degrés  dans  la  personne  d'Alix 
de  Warfusëe  qui  en  était  Tunique  héritière  et  qui 
épousa  Raes,  comte  de  Dammartin,  qui,  en  mé- 
moire de  Tillustration  de  la  famille  de  son  épouse, 
continua  à  porter  le  nom  de  Warfusée^  et  c'est  de 
cette  seconde  branche  que  descendent  les  sei- 
gneurs d'Hupais  dont  le  nom  se  prononçait  dans  les 
pays  d'Empire  Indifféremment  Oupals ,  Oupey  et 
même  Oupeye.  Ces  seigneurs  d'Oupey  figurèrent 
constamment  au  nombre  des  gentilshommes  les 
plus  considérables  de  cette  contrée ,  et  ils  'rempli- 
rent les  emplois  réservés  aux  familles  les  plus  dis- 
tinguées surtout  dâhs  la  profession  des  armes ,  où 
ils  acquirent  une  telle  réputation  qu*îls  parvinrent 
à  la  dignité  de  maréchal  de  rétat  de  Liège.  Ils  tôt- 
mèrent  également  des  alliances  avec  les  'maisons 
les  pla^  illustres  dû  KràbafiT  et  dé  Tancienne  pro- 
vince d'Hasbaye,    telles   que  celles   des  comtes   dé 


l52  D*HUPAIS,  MARQUIS  DE  SALIENNE. 

Limbourg,  de  Diest^  d'Audeharde,  de  Looz,  d'A- 
remberg,  de  Wavre,  de  Waroux,  etc. 

Cette  seconde  branche  des  sires  de  Warfusée, 
fondée  par  Alix  et  Raes  de  Dammartin ,  posséda 
les  seigneuries  de  Warfusêe ,  de  Dammartin ,  de 
Hermale ,  de  Harduemont ,  de  Hautepenne  ,  d'Awir  , 
d'Ordenge,  de  Viilereau,  de  Duras^  de  Kerckem,  de 
Berlo,  de  Neufchâteau,  de  Hannesse,  et  forma  di- 
verses branches  qui,  en  prenant  des  armes  diffe'- 
rentes^  conservèrent  constamment  le  cri  de  guerre 
Dammartin,  en  mémoire  de  Raes  leur  aïeul. 

I.  Otton  I",  chevalier,  seigneur  de  la* terre  de 
Warfusée,  qui  se  rendit  célèbre  dans  la  profession 
des  armes.  Il  vivait  Tan  1 102  et  portait:  de  gueules^ 
semé  de  fleurs  de  lys  d'argent.  11  fut  père  des  deux 
fils  qui  suivent  : 

I  .^  Raes,  chevalier,  mort  sans  postérité  ; 
2.®  Libert,  dont  l'article  suit: 

II.  LiBERT  I*%  chevalier,  seigneur  de  Warfusée^  qui 
était  destiné  à  l'état  ecclésiastique  ;  mais  à  la  mort 
de  son  frère  Raes  qui  ne  laissait  pas  de  postérité^ 
il  quitta  ses  études  et  acquit  de  grands  héritages. 
Il  épousa  Agnèsy  fille  unique  et  héritière  de  Hugues, 
chevalier,  seigneur  d'Hermale,  d'Awyr,  de  Chau- 
mont  et  d'Engy,  et  de  N...  J'Hozemont,  soeur  du 
comte.de  ce  nom;  ils  acquirent  ensemble  les  villa-- 
ges  et  seign^euries  deGeneffe,  de  Limont,  de  Lexhy, 
d'Awans,  de  Waroux^  de  Loachia  et  plusieurs  ^au- 
trçs,  avec  douze  cents  bonniers  de  terre  situes  dans. 


D'HUPAIS,  MARQUIS  DE  SALIENNE.  1 53 

tesdites    seigneuries.    Ils   n'eurent   que  la  fille  uni- 
que qui  suit  : 

III.  A.Lix^  qui  épousa  messire  Raes  à  la  Barbe, 
chevalier,  comte  de  DammartiOi  lequel  étant 
tombé  dans  la  disgrâce  de  Philippe-Auguste,  roi 
de  France,  vint  s'établir  dans  l'ancienne  province 
de  Hasbaye  ou  pays  de  Lîége  ;  il  portait  pour  armes  : 
tor   au   gon/anon   à   trois  pendants   de  gueules. 

m 

De  ce  mariage  vinrent  : 

I.*  I^ihertll^  dont  l'aniclesuit; 

2/  Hugues  d'Âwir,  nommé  ainsi  du  nom  de 
son  bisaïeul  maternel^  eut  en  partage  les  villages 
et  seigneuries  de  Lezhy,  Limont,  GenefFe,  Wa- 
roux,  TAvouerie  d^Awans  et  plusieurs  autres 
biens,  et  il  fut  tenu  dé  porter  les  arme^  de  la  ^ 
maison  d'Awir  qui  sont  :  vairé  d*argent  et  d'a- 
zur. Il  conserva  néanmoins  le  cri  de  guerre  de 
sa  maison  qui  est  Dàmmartin,  en  considéra- 
tion de  ce  que  son  père  était  de  cette  illustre 
famille. 

IV.  LiBERT  II,  chevalier,  fut  ainsi  appelé  du  nom 
de  son  aYeuI  maternel  et  eut  en  partage  toutes 
les  terres  et  seigneuries  qui  provenaient  de  sondit 
aïeul ,  savoir  :  Warfusée,  Dammartin,  Hardue- 
mont  et  tous  les  villages  dépendans  de  la  terre 
de  Warfusée,  TAvouerie  de  Moumale,  les  villages 
de  Moumelette,  de  Puchey,  de  Noville,  de  Fre- 
loux,  toute  la  terre  de  Hermale,  celles  d'Awîr,  de 
Hautepenne,  d'Engy  et  leurs  dépendances.  II  fut 
père  des  trois  fils  qui  suivent  : 


1 54  D'HUPAÏS,  MARQUIS  DE  SALIENNE. 

I  .•  Otton,  dont  TarticU  suit  ; 

2.^  Renard^  mon  sans  postérité; 

3.*  Dom  Everard,  abbé  de  Saint-Laurent. 

V.  OrrOK  II,  chevalier,  seigneur  de  War- 
fusée,  Dammartiû^  Marduemont,  Hermale,  Haute* 
penne,  etc. ,  continua  de  porter  les  armes  de  son 
aïeul  le  comte  de  Dammartin.  Il  fut  père  des  qua* 
tre  fils  qui  suivent  : 

I.®  Raes^  seigneur  de  Warfusée  et  de  Dam- 
martin, fut  père  de  vingt  enfans  et  fut- la  sou- 
che de  plusieurs  branches;  il  prit  pour  armes: 
de  gueules,  semé  de  fleurs  de  lys  d'argent  ; 

2.' Thomas,  seigneur  de  Hermale,  auteur  de 
.  la  branche  de  ce  nom  ;  il  prit  pour  armes  :  de 
sable,  semé  de  fleurs  de  lys  d'argent  ; 

S.**  Arnoul,  dont  l'article  suit; 

4.*  Eustache ,  seigneur  de  Neufchâteau  et  de 
Hannesse,  qui  prît  pour  armes  :  de  gueules, 
semé  de  fleurs  de  lys  d'or  ;  il  fut  la  souche  des 
branches  de  Neufchâteau,  de  Hannesse,  de 
Duras,  etc. 

VI.  Arnoul,  seigneur  de  Harduemont,  de  Hau- 
tepenne  et  d'Awir,  qui  prît  pour  armes  :  d'argent, 
semé  de  fleurs  de  lys  de  gueules;  mais  il  conserva 
ainsi  que  ses  frères  le  cri  de  guerre  de  sa  famille 
qui  est  Dammartin  ;  il  fut.  père  de  deux  fils  qui 
suivent  : 

i.^Adam  I*%  seigneur  d'Oupey  et  d'Ordeijgej^ 
qui  suit  ; 


D'HUPAIS,  MARQUIS  0£  SAUENNE.  i55 

2.*  Lambert  Badout ,  seigtieur  4«  Hardue- 
mont  y  auteur  de  la  branche  de  ce  nom  et  de 
celles  de  Hautepenne^  de  Villereau,  etc. 

VII.  ADAM,  !•'  du  nom,  seigneur  d'Oupey  et 
d'Ordenge ,  fils  aîné  d'Ârnoul ,  seigneur  de  Har- 
duemont ,  de  Hautepenne  et  d'Awir.  Il  fut  père 
des  en&ns  qui  suivent  : 

i.**  Lambert  I*',  dont  Tarticle  suit  ; 

2.'  Godefroy,  seigneur  d'Ordenge,  auteur  de 
la  branche  de  ce  nom  et  de  celles  de  Duras  ^  de 
Kerckem,  de  Berlo,  etc.  ; 

3.*N...,  abbé  de  Saint -Trond,  priflat  de 
grande  réputation. 

VIII.  Lambert,  l*^  du  nom,  seigneur  d'Oupey 
alias  d'Hupais^  surnommé  le  Brave  et  le  Puissant^ 
fut  père  de  : 

IX.  Lambeht  II^  seigneur  d'Hupais  ou  d'Oupey, 
de  Herstal  et  de  Chaumont,  en  Brabant,  qui  épousa 
N...,  dame  de  Payenporte,  qui  le  fit  père  de  ; 

X.  Lambert  IIÏ,  seigneur  d'Hupais  ou  d'Oupey, 
de  Herstal  et  de  Chaumont^  fut  surnommé  le  Bon, 
le  Brave  et  le  Puissant,  et  se  rendit  célèbre  dans 
la  profession  des  armes.  Il  épousa  la  fille  de  mes- 
sine Arnoul  de  Hussinbourg  de  la  maison  de  War- 
fasëe  ;  de  ce  mariage  est  Issu  : 

XL  Lambert,  IV*  du  nom,  seigneur  d'Oupey  pu 
d'Hupais,  de  Hemal  et  de  Cbnumont,  qui,  s'étant 


I 

l56  D»HUPAIS,  MARQUIS  DE  SAUENNE. 

rendu  célèbre  dans  les  armées  ,  fut  élevé  à  la  di- 
gnité de  maréchal  de  la  province  et  de  Tetat  de 
Liège;  échevin  de  ladite  ville,  et  prévôt  de  Bouil- 
lon. Il  acquit  de  grands  héritages  et  avait  épousé 
Alix,  de  Lumey,  des  seigneurs  d'Hermale,  qui  ont 
formé  des  alliances  directes  avec  les  conues  de 
Limbourg,  de  Diest,  d'Audenarde,  de  Looz,  d'A- 
reraberg ,  de  Wavre ,  etc.  De  ce  mariage  soat  issus  : 

I."  Adam  II,  dont  l'article  suivra; 

2.*  Jean  d^Oupey  ou  d'Hupais  _,  seigneur  de 
Chaumont,  qui  épousa  la  sœur  du  seigneur  de 
Glimes; 

3.*^  Marie  ,  qui  épousa  messire  Jean  de  Maxhéré , 
seigneur  de  Rhodes  ; 

4.*  Félicité ,  qui  épousa  messire  Jean ,  seigneur 
de  Rochefort  ; 

5.' Alixd'Oupey. 

* 
XII.    Adam,    II*    du    nom,    seigneur  d'Oupey , 

d'Herstal  et  de  Chaumont  en  Brabant,  Tun  des  plus 

braves  chevaliers  de  son  siècle ,  épousa  Cunégonde 

de    Juppleu,    veuve  de   messire  Jean    de  Skendre- 

male  ,   chevalier ,    châtelain    de    Montenacken  ;   de 

ce  mariage  est  issue  une  seule  fille  qui  suit  : 

Alide  d*Oupey,  héritière  de  tous  les  biens  de 
sa  branche  qu'elle  porta  en  dot  à  Henri ,  sei- 
gneur de  Gronsfeldt;  leur  fille,  Engelbeçtine  de 
Gronsfeldt  épousa  Adam  de  Birgel  et  en  eut  une 
fille  nommée  Catherine,  qui  fut  la  première  femme 
de  Jean  Le  Pollain,  seigneur  de  Xhenemont  et 
de  Waroux,  chevalier,  qui  dès  lors  s'intitula  sei- 


s- 


D'HUPAIS,  MARQUIS  DE  SALIENNE.  iS^ 

;neur  d'Oupey,  ayant  eu  cette  seigneurie  du 
chef  de  sa  femme  ;  il  porte  pour  armes  :  de 
gueules  ,  au  lion  d^or^  couronné  du  même,  et 
vivait  en  1484. 

Une  branche  de  cette  maison   se  transplanta   en 
France  oti  elle  prit  du  service  dans  les    armées  de 
nos  rois;,  plusieurs  de  ses  membres  parvinrent    à 
des  grades   supérieurs,  entre  autres:   i.®  M.  d'Hu- 
pais    qui  commandait    le  régiment  d'infanterie   du 
Châtelet  en   171 3  et  17 14,  et  dont  nous  avons  plu- 
sieurs actes  sous  les  yeux;  2.^  M.   d'Hupais^  capi- 
taine au  régiment  de  Condé^    retraité  en    1731^    à 
Aîx;  3.*  et  M.  d'Hupais;  réfugié  à  Brunswick  après 
redit  de  Nantes,  il   fut  gouverneur   du    prince    de 
Brunswick.    Elle    forma   plusieurs    alliances  distin- 
guées ,    entre  autres  avec  la  maison    de  Salienne  , 
Alias  Salien,  et  Salienne^  dont  l'origine  se  perd  dans 
la  nuit  des  temps,  et    dont    elle    ajouta    dans    la 
suite  le  nom  au  sien,  ce  à  quoi  elle  a  été  autorisée 
par  ordonnance  royale  en  date  du  24   janvier  1837. 
Cettei  branche  est  représentée  de  nos  jours  par  : 
Alexandre  -  Bertrand  -  François    d'Hupais  ,     mar  - 
Quis  DE  Salienne,  colonel  du  8*  régiment  de  chas- 
seurs  à   cheval,  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur,   chevalier   de   Tordre    royal    et    militaire    de 
Saint-Louis,  et  chevalier  de  Tordre  royal  et  mili- 
taire de  TÉpée  de  Suède.  Né  à  Paris  le  4  juin   1787, 
il   est  entré   au  service    le    i*'  février   i8o5,  a  fait 
les  campagnes   de   Tempire,  au  nombre   de  quinze, 
reçu    plusieurs    blessures,   et  a    été   cité   à   Tordre 
de    Tarai êe   en  1809.    Il    a     épousé,    le     5     avril 


i58  D'HUPAIS,  MARQUIS  DE  SALIENNE. 

r823,  JuHe-Joséphîne-Elisabeth  Manuel  ;  de  ce  ma- 
riage sont  Issues  : 

t.*  Céline-Elisabeth-Caroline    d*Hupais  de  Sa- 
lienne^  ne'e  le  2  février  1824  ; 

2.*  Léonie-Pâlmyre-Alexândrine   d'Hupais    de 
Salienne,  née  le  3  juillet  1827.  ■ 

Frère  du  précédent  :  Augustin  -  François  - 
Edouard,  comte  d'Hdpais  de  Salienne,  capitaine 
au  9*  régiment  de  chasseurs,  chevalier  de  Tordre 
de  Saint-Ferdinand  d'Espagne.  (  Il  a  fait  deux  cam- 
pagnes en  Afrique.) 

ARMES: 

Ecartelé  aux  i*'  et  4,  d'argent,  semé  de  fleurs 
de  lys  de  gueules;  aux  2  et  3  d'azur,  au  pairie 
d'or,  chargé  d'une  hure  de  sanglier  de  ss^blç.  Cri 
de  guerre  Dammartin. 

Couronne  de  marquis  ; 

Supports  :  Deux  lions. 


LANDGRAVES 


ET    DUCS 


DE    LEUCHTENBERG. 


L«e  landgraviat  de  Leuchtenberg  était  Mué  dans 
r^ncîen  cercle  de  Bavière;  il  donnait  à  ses  posses- 
seurs Toix  et  séance  au  collège  des  princes  de 
l'Ennpire  et  au  cercle  de  Bavière.  Il  dépendait  pour 
le  spirituel  du  diocèse  de  Hatisbonne  :  la  puis- 
sance de  ses  princes  était  reconnue  dès  les  temps 
les  plus  reculés,  car  on  trouve  : 

I.JsanI^,  landgrave  de  Leuchtenberg  qui,  en 
1298,  fut  nommé  landwogt  (gouverneur  ou  ré- 
gent) delà  province  d'Alsace,  par  f'empereur  Al- 
bert !•' ,  de  la  maison  d'Habsbourg;  il  gouverna 
jusqu'en  1 307,  et  fut  père  de  : 

Albert  !«' ,  dît  Humel ,  dont   l'article   suivra , 

sous  le  n^  2. 

Sigebodon  de  Leuchtenberg,  frère  de  Jean  !•'  , 
fut  évêque  de  Spire ,  et  landwogt  d^Aîsace ,  en 
1 3o8. 


l6o  LANDGRAVES  ET  DUCS 

II.  Albert  P%  dit  Huroel,  landgrave  de  Leuch- 
tenberg,  fils  de  Jean  I",  fut  landwogt  d'Alsace,  en 
i322  et  en  i33o;  il  fut  père  d'Udalric  I"  dont 
Tarticle  viendra  sous  le  n**  3. 

Jean    de    Leuchtenberg^    doyen   de    l'église   de 
Strasbourg,  landwogt  d'Alsace  en  1347. 

Cette  dignité  de  landwogt  d'Alsace  n'était 
déférée  qu'aux  princes  les  plus  considérables  de 
l'Empire I  tels  que  les  ducs  d'Autriche,  les  com- 
tes de  Wurtemberg,  les  ducs  de  Bavière,  les 
électeurs-palatins,  les  ducs  de  Luxembourg,  de 
la  maison  impériale  de  ce  nom,  les  ducs  de 
Deux-Pônts,  etc. 

III.  Udalric  I**^,  fils  d'Albert  premier,  land- 
grave de  Leuchtenberg,  en  i334;  le  nom  de  sa 
femme  est  ignoré  ;  il  laissa  les  enfants  qui   suivent  : 

I.®  Udalric  II,  dont  l'article  suivra  ; 
2.®  Jean,   qui  fut  comte  en    Alsace  et   mourut 
en  1407,  laissant  les  fils  qui  suivent  : 

A.  Jean,  landgrave,  épousa  Cunégonde,  fille 
de  Henri,  comte  de  Sclxawmbourg,  qui 
le  fit  père  de  : 

a  Georges  !•' ,"  landgrave  de  Leuch- 
tenberg, vivant  en  1421  ; 

b.  Anne  de  Leuchtenberg,  femme  de 
Jean,  libre  baron  de  Heydeck. 

B.  Sigeste ,  landgrave  de  Leuchtenberg, 
frère  de  Jean  IL  épousa  Mathilde,  com- 
tesse palatine  de  Weldentz,  de  laquelle 
il  eut  : 


DE  LEUCHTENBERG.  i6i 

a.  Jean,  landgrave  de  Leuchtenberg  ; 

b.  Georges  II,  landgrave. 

C.  Anne,    femme    de    Gonthier ,   comte  de 
Schawmbourg. 
3.*  Elisabeth,  femme,  en  1349,  de  Jean,  comte 
de  Hennenberg  ; 
4.*  Cunegonde,  femme  d'Otton  d'Orlamund  ; 
5.*  Marguerite,  mariée  i.*  à  Jean,  comte  d'HoN 
sac;  2.*  à  Henri  I*%  baron  de  Neuhauss. 

IV.  Udalric  II,  landgrave  de  Leuchtenberg, 
vivant  en  i36i,  épousa  Marguerite,  duchesse  de 
Silésie,  de  laquelle  il  laissa  le  fils  qui  suit  : 

V.  Albert  II  ,  landgrave  de  Leuchtenberg , 
épousa  I.®  une  comtesse  d'Œttingen;  2.®  Elisabeth, 
fille  du  burgrave  de  Nuremberg.  Il  eut  les  enfants 
qui  suivent  : 

I  .•  Léopold  I*%  dont  l'article  suivra  ; 

2.*  Udalric^  landgrave  de  Leuchtenberg,  vi- 
vant en  141 1  : 

3.'*Jean>  landgrave  de  Leuchtenberg,  vivant 
en  1404; 

4.*^  Marguerite,  femme  de  Georges,  comte 
d'Ortem bourg,  en  1390. 

VI.  LéopoLD  I*',  landgrave  de  Leuchtenberg, 
vivant  en  1436,  épousa  Elisabeth  d'Albon,  qui 
vivait  en  1424.  De  ce  mariage  sont  issus: 

I.*  Louis  I*',  dont  l'article  suivra; 

2.*  Frédéric  I»',    dont    l'article    viendra    après 

celui  de  son  frère. 

XX.  II. 


102  LANDGRAVES  ET  DUCS 

VII.  Louis  I*',  landgrave  de  Leuchtenberg  ;  il 
ne  laissa  que  la  fille  qui  suit  : 

Elisabeth,  femme  de  Jean,  comte  de  Hohen- 
lobe;  ello  mourut  en  i5i6. 

VII.  Frédéric    I*',    landgrave  de  Leuchtenberg, 
succéda  à  son  fràre  Louis  l"^  qui    vivait    en  1467. 
Il  épousa    Dorothée^  fille   de    Philippe^  comte    de 
Reineck,  de  laquelle  il  laissa  : 

I  .^  Jean  11^  dont  Tarticle  suivra  ; 

2.®  Amélie,  qui  épousa  i .®  Léonard^  comte  de 
Fraunberg^  en  i5o4;  ^^^  Guillaume,  comte  de 
Zimern. 

VIII.  Jean  11%  landgrave  de  Leuchtenberg,  qui 
mourut  en  i53i.  Il  avait  épousé  Marguerite,  com- 
tesse de  Schwarzém  bourg,  de  laquelle  il  laissa  : 

I.*  Jean,  qui  mourut  jeune; 

2.®  Georges  III,  dont  l'article  suivra; 

3.®  Christophe ,  landgrave  de  Leuchtenberg , 
qui  mourut  sans  alliance  en  iSSj; 

4.®  Elisabeth ,  qui  épousa  en  1524,  Charles 
Wolfgang,  comte  d'Œttingen. 

IX.  Georges  III,  landgrave  de  Leuchtenberg,  qui 
mourut  en  i552^  il  avait  épousé  Barbe,  fille  de 
Frédéric ,  margrave  de  Brandebourg ,  laquelle 
mourut  la  même  année  i552;de  ce  mariage  sont 
issus  : 

I  .•  Georges  IV  ,    landgrave    de    Leuchtenberg, 
qui  mourut  sans  postérité  en  i553  ; 
2.*  Louis'Henri,  dont  l'article  suivra  ; 


DE  LEUCHTENBERG.  i63 

3.**  Barbe,  qui  vivait  en  1540; 
4.®  Elisabeth,  femme,  en    i558,  de  Jean,  comte 
de  Nassau. 

X.  Louis  -  Henri  I**,  landgrave  de  Leuchten- 
berg,  mort  en  iSôy;  il  avait  épousé  Mathilde,  fille 
de  Robert,  comte  de  La  Marck.  De  ce  mariage 
vint  le  fils  qui  suit  : 

XL  Georges  -  Louis  I^',  landgrave  de  Leuch- 
tenberg  qui,  épousa  i  .^  Marie  Salomé,  fille  de  Phi- 
libert, margrave  de  Baden,  laquelle  mourut  en 
i6i3;  2.*  N.  .  .  ,  fille  du  comte  Adam  de  Lobkowitz. 
Du  premier  lit  sont  issus  : 

I  .^  Georges  -  Guillaume  ,    landgrave   de  Leuch- 
tenberg,néen  i586^  mort  célibataire; 
2.*  Georges-Frédéric  !•%  dont  l'article  suit. 

XII.  GEORGES-FRÉDiRiG  I'',  laudgrave  de  Leuch- 
teaberg,  né  en  i585^  épousa  en  1604  Marie,  com*- 
tcssede  Manderscbeid,  de  laquelle  il  laissa: 

1.*  Rodolphe-Philippe,  né  en  1609,  landgrave 
de  Leuchtenberg,  mort  en   i632,  sans  postérité; 

2.®  Maximilien-Adam,  dont  l'article  suit; 

3.^  Guillaume  -  Frédéric^  mort  en  i63o^  sans 
postérité  ; 

4.''  Mathilde^  dontrarticle  suivra. 

XI IL  MAxmaiEN-ADAM  !•',  landgrave  de  Leuch- 
tenberg ,  né  en  1 607 ,  mort  en  1 646  ;  il  avait 
épousé  Marie-Jeanne,  comtesse  d'Helfenstein  ,  de 
laquelle  il  n*eut  pas  de  postérité.    Ce    fut  sa  sœur 


164  LANDGRAVES  ET  DUCS 

Mathilde  qui  recueillit    sa   isuccession  ;    son    article 

suit: 

LE     LANDGRAVIAT     DE     LEUCHTENBERG     PASSE      A     LA 

MAISON  DE  BAVIÈRE. 

XIII.  Mathilde  de  Leuchtenberg,  sœur  du  pré- 
cédent^ recueillit  sa  succession  qu'elle  porta  à  son 
mari  Albert  de  Bavière^  quatriècne  fils  de  Guil- 
laume II,  dit  le  Pieux,  duc  de  Bavière.  Albert 
échangea  le  landgraviat  de  Leuchtenberg  et  le 
comté  de  Hall,  contre  d'autres  domaines  avec  la 
maison  régnante  de  Bavière  dont  les  ducs  ajoutè- 
rent à  leurs  titres  celui  de  landgraves  de  Leuch- 
tenberg. 

XIV.  Maximilien  !•',  duc  de  Bavière  et  premier 
éleaeur  de  cette  maison,  était  frère  d'Albert  de 
Bavière,  mari  de  Mathilde  de  Leuchtenberg,  du 
chef  de  laquelle  la  maison  de  Bavière  hérita  du 
landgraviat  de  Leuchtenberg.  Il  mourut  à  Ingol- 
stadt^  le  27  septembre  i65i,  laissant  de  Marie- 
Anne  d'Autriche^  fille  de  l'empereur  Ferdinand  II, 
les  enfans  qui  suivent  : 

i."*  Ferdinand-Marie,  dont  l'article  viendra; 

2.^  Maximilien-Philippe  de  Bavière  fut  investi 
du  landgraviat  de  Leuchtenberg  pat  son  père 
Maximilien  I*'.  Il  mourut  le  20  mars  1705  ,  sans 
postérité  de  Maurice  Febronie  de  La  Tour-d'Au- 
vergne ,  fille  de  Frédéric  -  Maurice,  duc  de 
Bouillon. 

XV.     Ferdinand  -  Marie  ,    duc     et    électeur     de 


DE  LEUCHTENBERG.  t65 

Bavière,  landgrave  de  Leuchtenberg,  qui  refusa 
d'être  élevé  au  trône  impérial.  II  mourut  le  26 
mai  1679,  laissant  de  Henriette- Adélaïde,  de  Sa- 
voie^ fille  du  duc  Victor-Amédée,  entre  autres 
enlans  : 

XVI.  Maximilibn  -  Emmanuel  1*^  duc  et  élec-> 
teur  de  Bavière  et  landgrave  de  Leuchtenberg, 
célèbre  dans  la  guerre  contre  les  Turcs  qui  avaient 
mis  le  siège  devant  Vienne  en  168  3  et  par  ses 
campagnes  sur  le  Rhin  et  dans  les  Pays-Bas.  Ce 
prince,  grand  dans  l'adversité  comme  dans  la 
boone  fortune,  mourut  le  26  février  1726.  Il  avait 
épousé  I.*  Marie  -  Antoinette,  archiduchesse  d'Au- 
triche, fille  de  Tempereur  Léopold  I*'  ;  2.®  Thé- 
rèse-Cunégonde  Sobieski,  de  laquelle  il  laissa  en- 
tre autres  enfans  : 

XVII.  Charles-Albert  I*',  duc  et  électeur  de 
Bavière  et  landgrave  de  Leuchtenberg  ;  il  fut  élu 
empereur  d'Allemagne,  le  24  janvier  1741,  pa'r 
suite  de  la  nîort  de  l'empereur  Charles  VI.  La 
guerre  que  cette  élection  attira  sur  l'Allemagne 
causa  les  plus  grands  désastres  à  la  Bavière,  et 
donna  tant  de  chagrin  à  ce  prince,  qu'il  mourut  le 
21  janvier  174?,  laissant  de  Marie- Amélie^  archi- 
duchesse d^Autriche,  entre  autres  enfants^  le  fils 
qui  suit  : 

XVIII.  M AXiMiLiEN- Joseph  I*',  duc  et  électeur  de 
Bavière  et  landgrave  de  Leuchtenberg.  Ce  prince 
répaca   les   malheurs    du    dernier  règne  en  gouver- 


i66  '     LANDGRAVES  ET  DUCS 

nant  ses  états  dans  la  douceur  de  la  paix  ;  il  mou^ 
rut  le  3o  décembre  1777^  universellement  regretté 
de  ses  sujets.  Comme  il  ne  laissait  pas  de  postérité 
de  sa  femme  Marie-Anne  de  Saxe^  son  testament 
appelait  à  sa  succession^  son  plus  proche  agnat, 
le  prince  Charles-Théodore  de  Bavière,  électeur 
palatin,  dont  l'article  suit  : 

l'électeur  palatin  HÉRrrE   DU    DUCHÉ   DB   BAVIÈRE» 

XIX.  Charles-Théodore  de  Bavière,  électeur 
palatin  du  Rhin  et  chef  de  la  branche  de  Deux- 
Ponts,  succéda,  en  vertu  de  ses  droits  d'héritier 
présomptif,  à  Maximilien-Joseph  au  duché  de  Ba- 
vière et  au  landgraviat  de  Leuchtenberg;  il  mou- 
rut le  16  février  1799,  sans  laisser  de  postérité. 

LA   branche  ducale    DE    DEUX-PONTS   DEVIENT  ROYALE 

DE  BAVIÈRE. 

XX.  Maximilien  -  Joseph  II,  de  Bavière,  duc 
de  Deux-Ponts,  .  héritier  présomptif,  succéda  à 
Charles-Théodore  dans  le  duché  de  Bavière  et  le 
landgraviat  de  Leuchtenberg.  Ce  prince  ayant 
embrassé  les  intérêts  de  la  France,  l'empereur  Na- 
poléon Tappuya  de  toute  sa  puissance  et  aug- 
menta son  territoire  de  manière  que  Maximilien- 
Joseph  pût  en  former  un  royaume,  et  en  consé 
quence  il  prit  le  titre  de  roi,  le  26  décembre 
i8o5.  Sa  grandeur  d'âme  et  ses  hautes  qualités  lui 
ont  mérité  le  respect  et  Taffection  de  tOu&  ses 
coiltemporains  ;  il  mourut  le  i3  octobre  iSaS^  ûx 
avait    épousé,    x.""    le    3o    septembre  1785,    Mafie 


DE  LEUCHTENBERG.  1^67 

Wilhelmine  -  Auguste  ,  princesse  de  Hesse-Darm- 
stadt^  morte  le  3o  mars  1796;  2.*»  le  9  mars  1797, 
Frédérique-Wilhelmine-Caroline  ,  fille  de  Charles- 
Louis,  prince  héréditaire  de  Baden.  Du  premier 
lit  vinrent,  entre  autres  enfans  : 

i  .•  Louis  -  Charles  -  Auguste,    roi    de    Bavière, 
aujourd'hui  régnant; 

3.**  Auguste-Amélie,    princesse   royale   de    Ba- 
vière, dont  Tanicle  suit  : 

LA      MAISON      DE     BEAUHARNAIS       HERITE       DE      LEUCH- 
TENBERG. 

XXL  Auguste- Amélie  ,  princesse  royale  de  Ba- 
vière, née  le  21  juin  1788,  mariée,  le  14  janvier 
1806,  à  S.  A.  L  et  R.,  le  prince  Eugène  de  Beau- 
harnais  (  voyez  la  généalogie  de  cette  maison  au 
tome  XIX  de  cet  ouvrage  ),  fils  du  vicomte  Alexandre 
de  Beauharnais  et  de  Marie-Rose-Joséphine  Tas- 
cher  de  la  Pagerie,  qui,  devenue  veuve^  avait  épousé 
en  secondes  noces  Napoléon  Bonaparte ,  depuis 
empereur'  des  Français.  C«  grand  monarque  voua 
au  prince  Eugène  i^affection  la  plus  tendre,  et  lui 
tint  lieu  d'un  second  père  ;  il  lui  fit  faire  avec  lui 
les  campagnes  d'Italie  et  d'Egypte;  après  rétablis- 
sement du  gouvernement  impérial,  il  fut  élevé  à 
la  dignité  de  prince  français  y  et  nommé  archi- 
chancelier  d'état ^  le  i"'  février  i8o5,  puis  vice- 
roi  d'Italie,  et  enfin  reconnu  ^/^  adoptif  de  rem-- 
pereur  par  décret  impérial  du  12  janvier  1806. 
Napoléon,  distinguant  en  ce  jeune  prince  toutes 
les  qualités    et    tous  les  talens  qui  constituent    et 


\ 


l68  LANDGRAVES  ET  DUCS 

l'homme  d'état  et  l'homme  de   guerre,    le   déclara, 
en  outre,  le    20  décembre   1807,    son    héritier  au 
royaume  d'Italie,  en   y  joignant  le  titre  de  prince 
de  Venise,  les  provinces  de    cette  république  ayant 
été  réunies  un  an  auparavant  au  royaume  d'Italie. 
La  guerre  étant  survenue  en  1809  entre  la  France 
et  l'Autriche,  le  prince  Eugène  fut  chargé  de   dé- 
fendre   ritalie,    conjointement    avec    les   généraux 
Macdonald    et  Baraguay-d'Hilliers;  il    fit,  en  cette 
circonstance,    des    prodiges  de  valeur,    et    déploya 
rhabileté  la  plus  consommée    dans    l'art  militaire. 
Ses    manoeuvres  ayant  triomphé  de   toutes    les   en- 
treprises des    Autrichiens,  il  vint  se    joindre   à    la 
grande    armée    de    l'empereur,    qui    s'était     rendu 
maître  de  Vienne,  et    marcha  de  là  en   Hongrie,  où 
il    gagna  la  mémorable  bataille  de  Roah,    dans  la 
même  [)osition  oîi,   près  d'un  siècle  et   demi  aupa- 
ravant, MontécucuUi  avait  remporté  une  victoire  si- 
gnalée sur  les  Turcs;  il  assista   ensuite  à  la  bataille 
de  Wagram,  qui  termina  cette   guerre,  et  y  signala 
les  mêmes  talens  et  la  même  bravoure.    Le  3   mars 
18 10,  le    prince  primat    ayant    été  déclaré  grand 
duc  de  Francfort,    le    prince  Eugène  fut   nommé 
son    successeur;    mais    la  guerre    qui  éclata  entre 
Napoléon  et  la  Russie,  en  181 3,    et   dans   laquelle 
le  prince  Eugène,  malgré  les  revers  de  l'empereur, 
se  couvrit    encore  de  gloire,  ayant  eu  les  résultats 
les  plus  funestes  et  entraîné  la  chute  de  la    maison 
impériale    de   France,    le    prince    Eugène  se  retira 
à   Munich,  auprès  de  sa  majesté  le  roi  de  Bavière; 
son  beau-père,  qui  lui    conféra,    en    18 17,   le  titre 


DE  LEUCHTENBERG.  169 

de  duc  de  Leuchtenberg\  avec  celui  d'altesse 
roj-alCy  en  lui  faisant  cession  de  la  principauté 
d'Eichstaedt.  Le  même  monarque  déclara  la  fa- 
mille du  prince  Eugène  la  première  maison  prin- 
cière  du  royaume  de  Bavière^  et  assigna  son  rang 
immédiatement  après  celui  des  princes  de  la  fa- 
mille royale. 

Par  un  autre  acte  royal,  en  date  de  18 18,  le  duc 
de  Leucbtenberg  et  ses  descendans,  par  ordre  de 
primogéniture,  sont  déclarés  premiers  pairs  héré- 
ditaires  (Reichsrathe)   de    la  couronne  de  Bavière. 

Le  prince  Eugène  mourut  le  21  février  1824, 
emportant  dans  la  tombe  les  regrets  de  toute  l'Eu- 
rope. De  ce  mariage  sont  issus  les  princes  et  prin- 
cesses qui  suivent  : 

I.*  Auguste  -  Charles  -  Eugène,  dont  l'article 
suivra; 

2.^  Maxi milieu- Joseph-Eugène-  Auguste  -  Napo- 
léon ,  dont  l'article  suivra  après  celui  de  son 
frère  ; 

3.®  Joséphine  -  Maximilienne-Auguste-Eugénie, 
née  le  14  mars  1807^  mariée  le  22  mai  1823 
à  Joseph-François*Oscar,  prince  royal  de  Suède, 
né  le  4  juillet  r799.  De  ce  mariage  sont  issus: 

A.  Charles  -  Louis  -  Eugène ,  duc  de  Scanie, 
né  le  5  mai  1826; 

B.  François  -  Gustave  -  Oscar,  duc  d^Upland, 
né  le  i8)uin  1827; 

C.  Oscar  -  Frédéric  ,  duc   d'Ostrogothie  ,    né 
le  21  janvier  1829; 

D.  Nicolas  -  Auguste  ,  duc  de  Dalécarlie  ,  né 
le  24  août  i83i  ; 


lyo  LANDGRAVES  ET  DUCS 

E.  Charlotte-  Eugénie  *  Auguste  -  Amélie    née 
le24  avril  i83o; 

4.^  Eugénie  *  Napoléone^  née  le  25  décembre 
t8o8j  mariée  j  le  aa  mai  18263  a  Frédéric-^Jiiil'^ 
laudie^Constâfitiii^  prince  régnant  de  Hohew^Oh 
lefn-Hechingétt,nè  le  16  février  1801; 

5.®  Amélie  -  Auguste  -  Eugénie  -  Napoléotie,  née 
le  Bi  juillet  t^i2y  mariée,  le  2  août  182g,  à 
dôm  Pedro  de  Bragance  ,  efnpereur  du  Brésil , 
tnôrt  le  21  septembre  1834; 

6.*  Théodelinde  -  Louise  -  Eugénie,  née  le  1 3 
avril  1814,  princesse  de  Leuchtenberg  et 
d'Ëischtaedt. 

XXII.  Auguste  -  Charles- Eugène,  duc  de  Leuch- 
tenberg, né  le  9  déceihbre  i8ïo,  ttiarié  le  i*'  dé- 
cembre 1834,  à  la  reine  de  Portugal,  Dona  MaHa; 
âiott  à  Lisbonne,  le  2^fhârfi  i833,  sans  postérité. 

XXII.  M AXiMiLiEN- Joseph-  Eugène-  Auguste  *-  Na- 
i^léoM^  du£  â0  Lèueht0t)bôt-g,  prince  d'Ëischtaedt, 
hé  le  S  octobre  1817^  fiUccèdtf  à  son  frère^  le  duc 
AUgU6t6|  lé  a8  m(lfs  1 83 5|  è0U8  la  tutelle  de  la 
duchesse  Aô  Lettchtenbefgy  ka  mère^  née  princesse 
foyale  dû  Bavière,  Il  est  aujourd'hui  Ihajor-géné- 
ral  au  service  de  Russie^  chef  du  régiment  des 
hussards  dé  JClew,  grand'croîx  de  l'ordre  de  Saint- 
André^  colonel  propriétaire  dli  6^  régimetit  des 
chevaU-légersdé  Èavîèfe;  fflâtié,  le  14  juillet  1839, 
à  S.  A.  I.  Marie-Nicolaewnà,  grailde  duchesse  de 
t^ussie,  née  lé  i9aoâti8l9,  fille  aînée  de  S.  M.  l'em- 


DE  LEUCHTENBERG.  171 

pereur  Nicolas  I",  et  de  Frédérique-Louise*Char- 
lone  Wilhelmine^  princesse  royale  de  Prusse.  Ce 
prince  a  été  décoré  par  S.  M.  l'etnperftur,  son 
beau-père^  du  titre  d'Altesse  impériale.  De  ce 
mariage  est  issue: 

S.  A.   I.  Alexandra  -  Mazimilianowa^  née  le  9 
avril  1840^  princesse  de  Leuchtenberg  et   d'Eisch- 
tatfdt^  grande-ducbcsse  dé  RUsâiâ« 
Vojre^  pour  leà  artHês,  du  tome  XIX  dt  cet  ou- 
▼nig««  page  i3. 


ADDITIONS    ET   CORRECTIONS 


AU  TOME   XIX. 


DE  GHANA  LEILL ES,  maison  d'ancienne  cheva- 
lerie, originaire  du  Gévaudan,  dont  la  généalogie 
est  rapportée*  au  tome  XIX  de  cet  ouvrage, 
page  289,  il  faut  ajouter^  au  nombre  des  fiefs  et 
seigneuries  qu'elle  a  possédés,  ceux  qui  suivent: 

De  Joyeuse,  de  Bauzon,  de  Cebet,  de  Paliers, 
de  Jamèle,  de  la  Valette,  de  Vais,  de  Robiey,  de 
Laval,  du  Pin,^  de  Champgautier,  de  Juvignac, 
d'Ucel,  du  Buisson,  de  Lassagnes,  de  la  Crosse,  du 
Villard,  de  Villeneuve,  de  Ranc,  de  Saint-Cirgues, 
de  Veyrières,  de  la  Tayre,  du  Roux,  des  Eperviers, 
de  Montpezat,  du  Colombier,  de  Coilanges,  de  Pru- 
neroUes,  de  Ventes,  de  Jagonas,  de  Servières,  de 
la  Saumës,  du  Sault,  de  Baubiac,  de  Vernon,  du 
Pou  jet,  des  Vans,  de  Casteljau,  de  Naves,'  de 
'Ribes,  de  Saint-André-la-Champ,  de  Planzoles,  du 
Petit-Paris,  de  la  Blachère,  de  Jalavoux,  des  Ter* 
nés,  de  Castelnau  d'Estretefons. 

Page  289,  à  la  3*  ligne,  après  les  mots:  Tune  des 
plus  anciennes  du  royaume,  supprimez  le  mot  car. 

Page  290,  en  bas,  à  rastérisque:  l'original  de  ces 
preuves,  ajoutez  :  dites  des  Carosses. 

Page  3o3,  article  A,  François  de  Chanaleilles, 
marié     avec  Anne  du  Vergier,  lisez  avec  Anne  de 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS.  173 

Tournon  du  Vergier;  et  à  Tarticle  de  Louise-Gene- 
viève^ sa  fille^  mariée  à  François-Christophe  de 
Tournon ,« ajoutez:  en  vertu  de  dispenses  du  pape, 
attendu  qu'il  était  son  cousin-germain. 

Page  304,  article  5%  mariée    avec   Jean  de  Ros- 
taingy  supprimez:  docteur  ès-droit  de  i'Argentière. 


TABLE 


DES  NOMS  DES  FAMILLES 

MENTIONNÉES 

DANS  CE  XX»  VOLUME. 


Agier  (Delley  d') 14 

Agnens  (DeÙey  d') i 

Aschères  (Delley,  barons  d') 19 

Avaize  (Delley,  barons  d') 8 

Bachellerie  (Loyac  de  la) 29 

Beaumanoir  (MouUart  de) 117 

Blanchières  (Favre  des) \ • 70 

Blancmesnil  (Delley,  comtes  de) 21 

Boussac  (Rivais  de) 94 

Bouy  (Cadier  de) 97 

Brosse  (Cadier  de  la) /i« 

Cadier,  barons  de  Veauce • Zi. 

Canimon  (Rivais  de)..*.. 94 

Chanaleilles •.••.. •  172 

Charmettes  (Favre  des) •••  71 

Colombier  (Favre du) •...« 69 

Condé  (barons  de) yS 

Dedelay  {Vqy.  Delley) 1 

Delay  (de)  Vqy.  Delley Id. 

Delley  d' Agier,  d'Agnens,  d'Aschères,   d' Avaize,  de 

Blancmesnil,  de  la  Garde,  etc Id, 

Devèze  (Rivais  de  la  ) 91 

Drummond,  ducs  de  Perth  et  de  Melfort 141 

Exrhalens  (Favre  d') 72 

Favre,  barons  de  Péroges,  etc 63 

Fontanilles  (Rivais  de) 93 

Garde  (Delley  de  la) 11 


176  TABLE. 

Greusses  (Rivais  de) 90 

Homme  Dieu  du  Tranchant  et  de  LigneroUes  (1') 55 

Huf>ais,  marquis  de  Salienne  (d*) 1 5 1 

Langlade  (Rivais  de) 91 

Leschassier  de  Méry,  marquis  de  Montferrand 45 

Leuchtenberg  (landgraves  et  ducs  de] 1 59 

L'Homme  Dieu  du  Tranchant  de  LigneroUes 55 

LigneroUes  (l'Homme  Dieu  de) 55 

Longry  (Favre  de) 70 

Loyac  de  la  Bachellerie 29 

Lundey  ou  Lundin.  •  • 145 

Malte  (ordre  de),  deuxième  partie  de  ce  tome. 

Melfort  (Drummond,  ducs  de) 141 

Méry  (Leschassier  de) 45 

Montferrand  (Leschassier  de  Méry,  marquis  de) 45 

MouUart,  barons  de  Torcy 117 

Moyron  (Favre  de) • 71 

Oupey  ou  Hupais,  marquis  de  Salienne 1 5 1 

Perth  (Drummond,  ducs  de) 141 

Pomarède  (Rivais  de  la) 89 

Pratviel  (Rivais  de) 85 

Rivak(de) Id. 

Saint  Augustin  (Cadier  de) 97 

Saint-Jean  de  Jérusalem  (voyez  Malte) . 

Salienne  (d'Hupais,  marquis  de) 1 5 1 

Salle  (Rivais  de  la) 96 

Torcy  (Moullart,  barons  de) 117 

Tranchant  (l'Homme  Dieu  du) 55 

Veauce  (Cadier,  barons  de) 97 

Vilmarest  (Moullart  de) 117 


L'ORDRE 


DE  MALTE 

SES  GRANDS  MAITRES 

ET  SES  CHEVALIERS. 


L'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  doit  son  ori- 
gine aux  croisades^  qui  avaient  attiré  en  Orient 
une  multitude  d'Européens  professant  le  christia- 
nisme avec  ferveur  et  entièrement  disposés  à  déli- 
vrer les  chrétiens  de  l'Asie  des  persécutions  que 
les  musulmans  leur  faisaient  éprouver. 

Ce  fut  le  pape  Urbain  III,  Français  de  nation^ 
qui  prêcha  la  première  croisade  au  concile  de  Cler- 
mont  en  Auvergne^  vers  la  mi-novembre  1095.  Son 
discours  fut  si  pathétique,  que  rassemblée,  persua- 
dée qu'il  parlait  par  inspiration  divine,  s^écria  : 
Dieuleveult!  Dieu  le  veult!  Pierre  THermite,  né  au 
diocèse  d'Amiens,  qui  était  revenu  de  la  Palestine, 
et  qui  y  avait  été  témoin  des  maux  incroyables  que 
subissaient  les  chrétiens  d'Orient  depuis  que.  les 
Turcs  s'étaient  rendus  maîtres  de  la  Palestine,  avait 
paiement  prêché  en  Italie,  en  France  et  en  Aile- 
magne,  pour  en  soulever  les  peuples  contre  ces  op- 

XX.  I 


2  GRANDS  MAITRES. 

presseurs;  ses    efforts    furent    couronne^:    des    plus 
grands  succès^  et  de    toutes  les  parties  de  TEurope 
sortirent  des  essaims   de  combattants  qui ,  sous  des 
chefs  puissants^    se  rendirent   à  la  Terre  Sainte.  On 
nomma    cette    entreprise  croisade,   pstrce  que  ceux 
qui  y  prirent  part  faisaient  coudre  sur  leur   épaule 
une  croix  d'étoffe  rouget  Cette  première  e:|pédition 
fut  des  plus  malheureuses;  mais  une  seconde  croi- 
sade, mieux  conduite  sous  Gode/roi   de  Bouillon, 
en  1099,  n'eut  besoin  que  de  se  former,   pour  rem- 
plir l'Asie  de    ses  victoires  et   faire  la  conquête    de 
Jérusalem,  qui    fut  prise  le   vendredi    i5  juillet  de 
ladite  année  ;  Godefroi  de   Bouillon   en  fut  élu  roi^ 
le  23    dudit    mois.    Les    désastres  ocçasionqés    par 
une   multitude    de  combats   et    dç  maladies  graves 
causjées  par  Tintemperie   des  saisoQS  et    le  change- 
ment de  climats,    avaient  inspiré  à  de  riches  mar- 
chands   d'Amalfi,    qui    trafiquaient    dans   la    Pales- 
tine, le  projet  de  fonder  un  hospice  à   Jérusalem , 
sous    l'invocation    de    Sainte-Marie- Latine,    pour  y 
recevoir. les  pèlerins  de  leur  nation  qui  désireraient 
visiter   les    saints   lieux.    L'exécution    de    ce  projet 
donna  lieu  à  l'établissement  de  l'Hôpital  Qt  des  Hos-r 
pitaliers     de  Saint-Jean   de  Jérusalem^  dont  on  va 
trouver  l'histoire   dans   la    chronologie  des    grands 
maîtres,  qui  va  suivre  : 


i.  • 


GÉRARD  TUNC. 

Gérard  Tunx,  originaire  de  la  ville  de  Martigoies, 
en    Provence,  qui    avait   puissamment    secondé  les 


GÉRARD  TUNC.  3 

fondateurs  de  THospicç  de  Sainte-Marie-Latinej  ea 
prodiguant  ses  soins^  ses  veilles  et  ses  aumônes  aax 
malades,  à  un  tel  point  qu'il  fut  surnommé  dans 
l'Orient  le  Père  des  pauvres,  -Une  foule  de  croisés 
expirants  furent  par  lui  rappelés  à  la  vie.  Ce  noble 
et  généreux  dévouement  frappa  d'admiration  plu- 
sieurs  chevaliers  de  haut  rang  qui  faisaient  la  guerre 
en  Palestine,  et  qui  ne  balancèrent  pas  à  suivre  son 
exemple  et  à  le  seconder  dans  l'exercice  de  sa  cha- 
rité. Godefroi  de  Bouillon  lui-mêrne,  devenu  roi 
de  Jérusalem  y  l'honora  de  plusieurs  visites^  et  lit 
cession  i  Thospice  de  plusieurs  de  ses  domaines 
dans  le  Brabant  ;  presque  tous  les  souverains  et  un 
grand  nombre  de  seigneurs  ne  se  montrèrent  pas 
moins  généreux^  et  Ton  vit  alors  ces  frères  bospi-^ 
taliers,  dotés  d*un  revenu  triple  de  celui  de  beau- 
coup de  rois,  continuer  cependant  à  se  nourrir  d^un 
pain  grossier,  s'imposer  toutes  sortes  de  privations, 
et  réserver  leurs  jpitdiesses  pour  leurs  malades. 

On  cite  encore  parmi  les  bienfaiteurs  de  l'ordre, 
à  cette  époque {rioo),  Gunzelin,  comxe  dz  Scken^è- 
rin,  et  Henri  son  frère,  de  l'illustre  maison  de  Mec- 
kleffibourg,  qui  se  trouvaient  alors  à  la  Terre  Sainte^ 
et  qui  donnèrent  aux  Hospitaliers  plusieurs  biens 
sjtuà  ea  Allemagne. 

Vers  l'an  iioo,  Gérard  donna  une  stabilité  à  sa 
nouvelle  institution,  en  engageant  ses  frères  hospi* 
taliers  à  prendre  l'habit  religieux  ;  il  reçut  dès  lors 
du  patriarche  de  Jérusalem  le  manteau  noir  y  orné 
d 'une  croix  de  toile  blanche^  et  fit  des  vœux  de  pau- 
vreté, de  chasteté  et  d'obéissance.  Ses  frères  sui- 
virent son  exemple,  et  se  soumirent  à  sa  règle;  il 


4  GRANDS   MAITRES. 

les  gouverna  sous  le  titre  de  Prévôt  et  de  Gardien, 
Le  pape  Paschal  II  approuva  son  ordre  par  la  bulle 
du  i5  février  de  l'an  iii3^  et  voulut  qu'à  sa  mort 
les  frères  seuls  eussent  le  droit  de  lui  nommer  Un  suc- 
cesseur. La  même  bulle  ordonne  que  les  hôpitaux 
qui  avaient  été  fondés  à  la  voix  de  Gérard  dans  diver- 
ses contrées  du  monde^  et  notamment  à  Saint-Gilles 
en  Provence,  à  Asti,  Pise,  Basi,  Otrante,  Tarente, 
Messine,  lui  demeurèrent  soumis  comme  des  mem- 
bres à  leur  chef.  Cette  bulle  fut  confirmé^  en  1120 
parle  pape  Calixte  II.  Gérard,  dans  ces  entrefaites, 
avait  fait  bâtir  une  église  magnifique,  qu'il  mit  sous 
l'invocation  de  Saint-Jean-Baptiste  et  autour  de  la- 
quelle il  établit  ces  vastes  hôpitaux,  dont  les  frères 
devaient  un  jour  remplir  le  monde  de  la  gloire  de 
leur  nom,  de  leurs  services  et  de  leurs  vertus. 

L'ordre  ,  sous  son  administration,  fit  de  grands 
progrès  dans  la  vertu,  se  propagea,  et  fit  des  acqui- 
sitions considérables  par  les  pieuses  libéralités  des 
fidèles. 

Il  mourut  en  11 20  ou  1121.  Ses  vertus  l'ont  lait 
mettre  par  la  voix  publique  au  rang  des  bienheu- 
reux. Son  corps,  qui  gisait  à  Jérusalem,  fut  trans- 
porté successivement  à  Rhodes,  à  Chypre,  à  Malte, 
et  enfin  à  Manosque  en  Provence,  en  1534.  Le  com- 
mandeur Jean  de  Boniface  le  fit  déposer,  en  iSSy, 
dans  la  chapelle  des  anciens  comtes  de  Forcalquier, 
qui  appartenait  à  l'Ordre. 

Certains  auteurs  lui  donnent  pour  armes  :  D'azur, 
au  lion  lampassé  et  armé  d'argent. 


RAIMOND  DU  PUY.  5 

II. 

RAIMOND  DU    PUY. 

Raimond  niu  Pinr,  delà  maison  du  Puy- Mont  brun. 
Aussitôt  son  entrée  en  exercice  (11 21),  il  adressa  des 
lettres  à  tous  les  fidèles  pour  demander  les  secours 
de  leur  charité;  le  pape  Calixte  II  appuya  ces  lettres 
d'une  bulle  adressée  à  tout  le  clergé  de  l'Europe. 
Raimond,  qui  avait  distingué  parmi  ses  frères 
hospitaliers  beaucoup  de  vieux  compagnons  de 
Godefroi  de  Bouillon  y  qui^  nés  dans  les  camps^ 
élevés^  au  bruit  des  armes^  sentaient  encore  battre 
un  cœur  guerrier  sous  la  robe  de  bure^  assembla  le 
conseil  de  l'Ordre,  lui  exposa  les  bienfaits  qu'on  -en 
attendait,  peignit  sous  les  plus  vives  couleurè  les 
cruautés  exercées  par  les  infidèles  sur  les  malheu- 
reux pèlerins  qui  n'avaient  pu  s'enfermer  dans  les 
murs  de  la  ville  sainte,  et^  saisi  d'un  noble  enthou- 
siasme, il  proposa  aux  Hospitaliers  de  joindre  aux 
trois  premiers  vœux  qui  les  avaient  réunis,  celui  de 
prendre  les  armes  pour  la  défense  de  la  religion. 
Les  vieux  soldats  de  Godefroi  accueillirent  avec 
transport  un  pareil  projet,  et  l'Ordre  fut  sur-le- 
champ  classé  en  trois  divisions  :  les  prêtres  ou  au- 
môniers; les  frères  servants,  qui  devaient  demeu- 
rer auprès  des  malades;  enfin  les  chevaliers,  tous 
hommes  de  noble  extraction,  tous  preux  guerriers , 
tous  ceignant  l'épée  et  la  cotte  de  maille  sur  le  froc 
des  religieux. 

C'est  ainsi  que  se  forma  cette  milice,  qui  ne  cessa 
depuis   de  verser  son  sang  pour  la  défense  de  la  re- 


6  GRANDS  MAITRES, 

ligion  et  la  délivrance  des  captifs.  Une  multitude 
de  jeunes  gentilshommes  accoururent  de  toutes 
les  parties  de  l'Europe,  pour  faire  partie  d'une 
association  aussi  honorable,  et  le  nombre  en  fut  si 
grand,  qu'on  fut  obligé  de  les  classer,  selon  le  pays 
d'où  ils  tiraient  leur  origine;  c'est  de  là  q.ue  ces 
légions  prirent  la  dénomination  de  langues,  c'est-à« 
dire  les  Provençaux,  celle  de  Langue  de  Provence, 
les  Italiens^  celle  de  Langue  d'Italie,  etc.  Cette  dé- 
nomination prit  plus  tard  le  nom  iTAi^erge. 

Raimond  du  Puy^  se  trouvant  le  chef  de  tant  de 
braves  guerriers,  fut  offrir  ses  services  à  Baudouin, 
Roi  de  Jérusalem,  frère  de  Godefroi  de  Bouillon, 
qui  les  accepta  dans  Pintérêt  des  chrétiens  qui  se 
trouvaient  en  Palestine.  Ce  fut  à  cette  époque  que 
le  titre  de  Maître  ou  de  Grand  Maître  lui  fut  dévolu 
par  ses  chevaliers  ^  U  signala  sa  valeur  et  son  habi- 
leté  dans  Tart  militaire,  à  la  tête  de  ses  chevaliers, 
dans  un  très-grand  nombre  de  rencontres.  A  peine 
était-il  en  possession  •  du  magistère,  qu'il  marcha 
avec  sa  troupe  au  secours  de  la  principauté  d'An-^ 
tioche,  que  Doldequin,  dît  U-Ghazi,  Roi  de  Mare- 
din,  dévastait  impunément  après  la  victoire  qu'il 
avait  remportée,  l'an  1119,  sur  Roger,  prince-ré« 
gent  du  f>ays,  qui  périt  dans  l'action.  Raimond  mit 
en  déroute  les  infidèles  et  amena  le  Roi  Baudouin 
triomphant  à  Antioche. 

Le  fégent  du  royaume  de  Jérusalem,  ayant  a|v 
pris  que  les  infidèles  avaient  formé  le  siège  de  Jaffa, 

^  II  8*intitulait  dans  ses  actes  :  Servus  pauperum  Christi  et  çust09  hos- 
pitaliê  JerusaletA,  ou  Raynunàus,  Dei  ^ratiâ^  Ckristi  pauperum  iêhmi 
humilis  et  sancti  hospitalis  atstos,  etc.  {Codice  diplomatico,  t.  %  in-fol. 


ê  AUGER  DE  BALBEN."  y 

engagea  Raimond  à  voler,  avec  sa  *  troupe,  au  se- 
cours de  la  place.  Raimond  disposa  si  bien  ses  gens 
et  les  anima  tellement  par  son  exemple,  que,  quoi- 
que très-inférieurs  en  nombre,  ils  forcèrent  les  as- 
siégeants, déjà  battus  sur  mer  par  les  Vénitiens,  à 
lever  le  siège.  Les  croisés  faisaient  alors  celui  de 
Tyr.  Raimond,  étant  allé  les  joindre,  eut  part  à 
Thcureuse  issue  de  cette  expédition  qui  ajouta  Tyr 
aux  conquêtes  des  croisés. 

Il  continua  ses  succès^  et  contribua  à  la  prise 
d*Ascalon,  qui  fut  emporté.  Tan  ii53,  malgré  la 
longue^et  brave  défense  du  commandant  de  la  place. 

Il  avait  obtenu  du  pape  Innocent  II,  en  ii3o,  que 
la  bannière  de  Tordre  serait  une  croix  blanche  sur 
uo  champ  de  gueules;  ces  armes  sont  encore  au- 
jourd'hui celles  de  l'Ordre.  Ce  fut  lui  qui  donna  et 
qui  recueillit  les  différenusutiits  de  TOrdre,  dont 
il  fit  un  corps  de  législation  qui  fut  confirmé  dans 
un  chapitre  général.  Il  obtint  aussi  pour  ses  Hospi- 
taliers de  grands  biens  dans  le  royaume  d'Aragon.  Il 
mourut  vers  Tan  iiSg,  dansThospice  de  Saint-Jean. 
Il  poaait  pour  armes  :  D'or,  au  lion  de  gueules. 

III. 
AUGER  DE   BALBEN, 

Auger  ou  Otteger  de  Balben,  qu'on  croit  originaire 
du  Daupbiné.  Il  signala  son  élévation  à  la  grande 
maîtrise,  en  soutenant  et  en  faisant  reconnaître 
dans  la  Palestine  Pautorité  du  pape  Alexandre  III 
contre  celle  de  l'anti-pape  Victor ,  qui  était  son 
compétiteur.   Son  esprit  de  conciliation  lui  fit  en- 


8  "  GRANDS  MAITRES, 

core  réunir  les  chrétiens  qui  étaient  divisés  pour 
rélection  d'Amaury  au  trône  de  Jérusalem  :  sa  voix 
fut  écoutée,  et  Amaury,  frère  de  Baudouin  III,  fut 
reconnu  et  couronné  dans  Téglise  du  Saint-Sépul- 
cre. Il  procura  aussi  de  grands  biens  à  son  Ordre 
dans  rOrient.  Il  mourut  vers  Tan  1 163. 

Armes  :  De  sable,  à  la  bande  d'argent  chargée  de 
trois  merlettes  du  premier  émail,  et  accompagnée 
de  deux  jumelles  du  second. 

IV. 
ARNOLD  DE  COMPS. 

Arnold  DE  CoMPS,  qu'on  dit  aussi  du  Dauphiné, 
mais  dont  l'existence  cependant  est  révoquée  en 
doute  par  des  historiens  très-accrédités  ;  d'autres  le 
font  Provençal  de  nation,  et  lui  accordent  six  an- 
nées de  gouvernement,  pendant  lesquelles  il  n'y 
eut  aucun  événement  mémorable. 

Armes:  De  gueules,  à  l'aigle  echiquetée  d'argent 
et  de  sable. 

V. 
GILBERT   D'ASSALIT. 

Gilbert  ou  Gerhert  d'Assalit,  ou  d'Assally,  ou  de 
Sailly,  natif  de  Tyr;  quelques  auteurs  le  nomment 
Gaucelind'Assilan.  L'anii68,  il  accompagna,  avec 
les  siens,  Amaury,  roi  de  Jérusalem,  dans  la  guerre 
qu'il  porta  en  Egypte,  au  préjudice  de  la  trêve  qu'il 
avait  conclue  avec  le  calife,  et  se  trouva  au  siège 
de  Belbeis  (Péluse  selon  les    uns,    Léontopolis  sui-* 


N DE  GASTE.  g 

vant  les  autres).  Les  croisés  emportèrent  la  place 
d'assaut  le  3  novembre.  Le  Roî,  suivant  le  traité 
qu'il  avait  fait  avec  les  Hospitaliers^  les  mit  en  pos- 
session de  la  place.  Mais  bientôt  après  ils  furent 
contraints  de  l'abandonner^  et  d'aller  rejoindre 
Tarmée  chrétienne,  que  Schirkouk,  lieutenant  de 
Noradin,  avait  obligée  d'évacuer  Thgypte.  L'Ordre 
resta  endetté  de  200  ^  000  ducats  qu'il  avait  em- 
pruntés à  la  banque  de  Florence  pour  cette  expédi- 
tion. Les  reproches  que  le  Grand  Maître  eut  à  es- 
suyer à  cette  occasion^  le  déterminèrent  à  donner 
sa  démission  en  plein  chapitre^  l'an  1169.  Il  se  retira 
en  France  ^  d'oU  étant  passé  en  Normandie ,  il  y 
trouva  le  Roi  d'Angleterre  Henri  11^  qui  l'engagea  à 
venir  en  Angleterre^  et  il  s'embarqua  sur  un  vais- 
seau qui  faisai't  eau  de  toutes  parts^  et  se  noya  dans 
la  traversée^  avec  l'équipage,  le  19  septembre  de 
l'an  II 69.  Il  était  qualifié  de  Grand  Maître  Magnus 
Magister ,  quoique  plusieurs  auteurs  assurent  que 
ce  fut  Joubert  de  Syrie  qui  fut  le  premier  investi 
de  ce  titre.  Il  portait  pour  armes:  D'azur,  semé  d^é- 
toiles  d'argent,  au  lion  du  même. 

VI. 
N....    DE  GASTE. 

N..-  DE  Gaste,  Grand  Trésorier  de  l'Ordre,  suc- 
céda à  Gilbert  d'Assalit  dans  la  grande  maîtrise,  en 
1169;  il  n'administra  qu'un  an  et  quelques  mois, 
étant  mort  en  1170.  Il  portait  pour  armes:  De 
gueules,  à  la  croix  vairée  de  sable  et  d'argent. 


10  GRANDS  MAITRES. 


VIL 

N....   JOUBERT. 

N...f  JouBEKT^  né  dans  la  Palestine.  Il  se  montra 
aussi  habile  dans  le  gouvernement  que  grand  capi- 
taine. L'an  11721  le  Roi  de  Jérusalem,  Amaury  I*', 
partant  pour  aller  demander  à  l'Empereur  de  Con- 
stantinople^  son  beau-père^  du  secours  contre  Bala- 
din, confia  la  tutelle  de  son  fils  Baudoin  et  la  ré- 
gence du  royaume  de  Jérusalem  au  Grand  Maître 
Joubert,  qui  s'acquitu  parfaitement  de  ce  double 
emploi.  Mélier,  Templier  apostat,  c|ui  s'était  emparé 
de  l'Arménie  après  la  mort  de  Thoros,  son  frère, 
faisait  des  courses  sur  la  Palestine.  Joubert  obligé 
de  se  mettre'  en  garde  contre  Saladin*qui  menaçait 
d'un  autre  côté  le  royaume  de  Jérusalem,  chargea 
le  Commandeur  de  Provence  d'aller  repousser  les 
Arméniens.  Il  fut  servi  à  souhait^  et  le  Comman- 
deur, avec  ses  chevaliers,  rechassa  Mélier  dans  ses 
montagnes,  où  il  était  plus  difHcile  de  l'atteindre 
que  de  le  vaincre.  Amaury,  à  son  retour,  n'eut  qu'à 
se  féliciter  de  l'administration  de  Joubert,  et  lui 
en  fît  son  remercîment.  L'an  11 77,  Raimond  II, 
comte  de  Tripoli ,  voulant  recouvrer  le  château 
de  Harenc,  Joubert  avec  ses  chevaliers  l'accom- 
pagne au  siège  de  cette  place.  Mais  3ur  le  poipt 
de  l'emporter,  après  de  longs  et  pénibles  e£fort9 
des  assiégeants,  le  comte,  séduit  par  l'or  qui  lui 
est  offert,  consent  à  se  retirer.  Ce  dénoûmeat  im- 
prévu consterna  toute  l'armée ,  et  Joubert  eo  fut 
singulièrement  affecté.  Il  mourut  au  mois  d'octobre 


ROGER  DES  MOULINS.  f  j 

1177.  Ce  fut  de  son  temps  que  l'Ordre  acquit  d'un 
seigneur  nommé  Renaud  le  château  de  Margat,  ou 
Mercadj  situé  sur  un  rocher  escarpé  entre  la  Phé- 
nicie  et  la  Judée/ près  de  la  ville  de  Valania.  Les 
fortifications  que  les  chevaliers  y  ajoutèrent  ren- 
dirent cette  place  si  respectable  que  Saladin  n^osa 
même  l'attaquer. 

Armes  :  D'or,  à  la  croix  de  sable,  chargée  de  cinq 
coquilles  d'argent. 

VIII. 
ROGER   DES   MOULINS. 

Roger  DES  Moulins  ou  de  Moutms.  11  était  issu 
d'une    ancienne  maison  de  Normandie  y  qui  porta 
d'abord  le  nom  de  Lymosin,  auquel  elle  substitua 
dans  la  suite  celui  de  Moulins^  lorsqu'elle  eut  ac- 
quis le  château  de  ce  nom  (Ant.  Paoli ,  p.  433  ^ 
n*  7).  Depuis  quelques  années  l'émulation  des  deux 
Ordres  des  Templiers  et  des  Hospitaliers  s'était  tour- 
née en  jalousie^  et  se  portait^  de  part  et  d'autre, 
aux  plus  fâcheuses  extrémités.  L'an  1179)  au  mois 
de  février^  ils  font  un  traité  de  paix  par  le  comman- 
dement du  Pape  et  l'entremise  des  deux  Grands  Maî- 
tres :  mais  cette  paix  ne  fut  ni  durable^  ni  sincère. 
Il  régnait  dans  le  même  temps  une  grande  division 
entre  le  clergé  et  les  deux  Ordres,  Les  évêques  accu- 
saient  les    chevaliers    d'abuser   de   leurs   privilèges 
pour  secouer   le  joug  de   l'autorité  épiscopale  ;  les 
chevaliers^   de  leur  côté^    reprochaient  aux  prélats 
de  porter  la  dureté   envers  les  lépreux  jusqu'à  ne 
leur  permettre  pas  d'avoir  des  églises  particulières  . 


[2  GRANDS  MAITRES. 

quoiqu'ils  ne  fussent  pas  admis  dans  les  églises  pu- 
bliques. Ces  plaintes  respectives  ayant  été  portées 
au  concile  général  de  Latran  tenu  au  mois  de  mars 
1179,  l'assemblée  y  fit  droite  en  ordonnant  que  les 
chevaliers  se  renfermeraient  dans  les  bornes  de  leurs 
privilèges  sans  manquer  à  l'obéissance  qu'ils  de- 
vaient aux  évéques,  et  que  ceux-ci  accorderaient 
une  église^  un  prêtre  et  un  cimetière  particulier 
aux  lépreux  qui  vivaient  en  communauté.  Saladin 
cependant  poursuivait  ses  •  conquêtes  en  Palestine. 
L'an  1 1 84;  les  Grands  Maîtres  des  deux  Ordres  sont 
associés  au  patriarche  Héraclius  pour  aller  solliciter 
de  nouveaux  secours  en  Occident.  L'an  1187^  ces 
mêmes  Grands  Maîtres,  envoyés  par  le  Roi  de  Jéru- 
salem au  comte  de  Tripoli  pour  négocier  un  traité 
entre  eux,  arrivent  le  3o  avril  à  Nazareth.  Une  lettre 

• 

qu'ils  reçoivent  du  comte  les  avertît  d'éviter  la 
rencontre  du  prince  Afdhal,  fils  de  Saladin,  qui  doit 
le  lendemain  faire  une  course  sur  les  terres  des 
Francs,  avec  promesse  de  n'attaquer  personne.  Au 
lieu  de  suivre  cet  avis,  ils  écrivent  en  diligence  à 
tous  les  chevaliers  tépandus  dans  les  forteresses 
voisines,  de  venir  les  joindre  incessamment,  et  en 
ayant  rassemblé  cinq  cents,  ils  vont  le  lendemain 
provoquer  le  prince  musulman,  dont  la  troupe  était 
de  sept  mille  cavaliers.  Le  combat  fut  le  plus  acharné 
de  tous  ceux  qui  s'étaient  donnés  depuis  le  commen- 
cement des  croisades.  Presque  tous  les  chevaliers 
restèrent  sur  la  place  avec  le  Grand  Maître  des  Hos- 
pitaliers. Celui  du  Temple  trouva  son  salut  dans  la 
fuite.  Après  la  bataille  les  Hospitaliers  cherchèrent 
la  corps  de    leur  chef,  et  le  découvrirent  sous  un 


N GARNiER.  i3 

tas  de  Turcoaians  et  de  Sarrasins  qui  avaient  passé 
par  le  tranchant  de  son  épée^  ou  que  les  chevaliers, 
après  sa  mort^  avaient  immolés  à  leur  ressentiment. 
U  fut  porté  à  Ptolémaïde  pour  y  recevoir  les  hon- 
neurs funèbres. 

Plusieurs  auteurs  assurent  qu'il  est  le  premier 
qui  fut  qualifié  de  Grand  Maître,  dans  les  chartes. 
U  fît  confirmer  par  le  pape  Lucius  les  statuts  don- 
nés â  rOrdre  par  le  Grand  Maître  Raymond  du  Puy. 
Ses  armes  étaient  :  D'argent,  à  la  croix  ancrée  de 
sable,  chargée  en  cœur  d^une  coquille  d'or. 

IX. 
N....   GARNIER. 

N...GARNiER,dit  deSyrie^  natif  de  Naplouse^  qu'il 
ne  faut  pas  confondre  avec  celui  du  même  nom 
qui  était  Bailli  ou  Prieur  d'Angleterre  et  chef  des 
milices  de  rOrdre  (Turcopolier),  et  auquel  Henri  II 
accorda  la  célèbre  abbaye  de  Buckland,  qu'il  con- 
vertit aussitôt  en  un  hospice  dont  il  confia  la  direc- 
tion à  des  soeurs  hospitalières.  Celui  qui  fut  Grand 
Maître  de  l'Ordre  en  1 187  avait  été  Commandeur  de 
l'Hôpital  de  Jérusalem  en  1 177;  il  réunit  tous  les  che- 
valiers de  son  Ordre,  pour  arrêter  les  progrès  que 
faisait  le  sultan  Saladin,  qui,  à  Tinstigation  de  Ray- 
mond^ comte  de  Tripoli,  et  des  Templiers,  et  aidé  de 
la  perfidie  du  comte  de  Tripoli,  posa  le  siège  devant 
Tibériade,  et  l'emporta  d'assaut;  mais  la  citadelle 
résista.  Guy  de  Luzignan,  roi  de  Jérusalem,  les 
deux  Grands  Maîtres  du  Temple  et  de  l'Hôpital  et 
tous  les  princes  chrétiens  volèrent  au    secours  de  la 


14  GRANDS  MAITRES. 

place  (mai  1187J.  Là,  o\i  plutôt  à  Hittiii,  dans  Iç 
voisinage  de  Tibériade^  se  donna  un  combat  qui 
commença  le  3  juillet  et  dura  trois  jours.  Les  chré-r 
tiens,  accables  par  le  nombre  et  abattus  par  la  soif^ 
la  faim  et  la  fatigue^  furent  entièrement  défaits»  Du 
nombre  des  pri^nniers  furent  le  Rqï,  le  Prince 
d'Antioche,  le  Grand  Maître  du  Temple;  et  ce  qu'il 
y  eut  de  plus  fâcheux,  la  vraie  croix,  oon  pas  tout 
entière,  mais  la  moitié  de  ce  bois  sacré,  qu'on  avait 
portée  à  cette  bataille,  tomba  entre  les  mains  dea 
infidèles  ,  comme  autrefois  Tarche  entre  les  mains 
des  Philistins.  Omar,  neveu  de  Saladin,  en  la  pré- 
sentant à  ce  prince,  lui  dit:  Il  paraît,  par  la  déso- 
lation des  Francs  y  que  ce  bois  n'est  pas  le  moindre 
fruit  de  la  victoire.  Saladin,  rentre  dans  son  camp, 
fait  amener  dans  sa  tente  les  prisonniers  les  plus 
distingués  de  Tarmée  vaincue.  Le  Roi  de  Jérusalem, 
à  qui  Texcès  de  la  soif  permettait  à  peine  de  respi- 
rer, était  à  leur  tête. 

Dans  cette  malheureuse  bataille,  il  périt  un  grand 
nombre  de  chevaliers  de  l'Hôpital  et  du  Temple. 
Garnier,  tout  couvert  de  blessures,  se  fit  jour  Té- 
pée  à  la  main,  et  parvint  presque  seul  jusqu'à  As* 
calon.  Saladin  victorieux  conduisit  son  armée  sous 
les  murs  de  Jérusalem,  dont  le  commandant  Balian 
d'Ibelin  lui  ouvrit  les  portes  par  capitulation,  le 
2  octobre  1187,  après  quatorze  jours  de  défense. 

Guy  de  Luzignan,  ainsi  dépossédé  de  son  royaume, 
rassemble  néanmoins  une  petite  armée,  appelle  le 
Grand  Makre  Garnier  et  ses  chevaliers  à  le  secon- 
der dans  ses  projets,  envahit  la  Syrie  et  va  mettre 
le  siège  devant  la  ville  de  Saint-Jean-d'Acre,  au  mois 


N.,..  OARNIER.  ^  l5 

d^août  1189.  ^^^  ^^  entrefaites^  une  nouvelle  croi- 
sade [c'est   la    troisième),  excitée  par    la    perte    de 
Jérusalem^  accourt  de  toutes  les  parties  de  l'Europe, 
sous  la  conduite  de  Philippe  Auguste,  roi  de  France, 
et  cellç  de   Richard,  roi  d'Angleterre^  dit  Cœur*<ie<- 
Lion^   au    secours  de  ce  prince.  Acre^  au    bout  de 
deux  ans  de  siège,  est  prise  par  capitulation,  le  sa- 
medi   i3  juillet  (17   de  dgioumadi  el  aker,  ou  II  ) 
de  l'an  1191^  I.es  vainqueurs,  étant  entres  dans  la 
place  ^    retinrent   les  habitants    prisonniers^    jusqu'à 
ce  qu'ils    eussent  rendu  le  bois  de   la  vraie   croix, 
comme   il   ëtait    porté  par  la  capitulation.  Mais  cç 
bois  ne  s'étant  point  trouvé,   le  Roi  d'Angleterre  fit 
faire  main  basse  sur  tous  les  Musulmans  qui  étaient 
en  son  pouvoir.  Le  7  septembre  suivant,  les  croi- 
sés,  après  le  départ  du  Roi  de  France,  gagnent^,  sous 
la  conduite  du  Roi    d'Angleterre  ,   une  grandç  ba* 
taille    sur  les  infidèles   dans  la   plaine  d'Ar^opb  ou 
d'Assur  (l'ancienne  Antipatride,  à  ce  qu'on  croit), 
à  douze  milles  de  Ramiach  et  six  de  Joppe.   S'étant 
rendus  maîtres  ensuite  de   Césarée,  9prçs  une  nou- 
vclle  victoire  remportée  près  de  Ramlah,  ils  décon- 
certent absolument  les  projets  de  Saladiii.  La  con- 
ster oatiofl  où  le  jetaient  sa  double  défaite  et  la  perte 
de  ses  meilleures    troupes,  semblait  iaviter  les  vain^ 
queurs  â  marcher   droit   à   Jérusalem*  Cétait  â   k 
vérité  le  dessein  du  Roi  d'Angleterre  ;  mais  les  parti- 
san» du   Roi  de  France  s'y  opposèrent  par  jalousie. 
Richard,  se  voyant  ainsi  contrarié,  prit  le  parti   de 
coQclure  une  trêve  de  trois  ans  avec  Saladin. 

ht  Grand  Maître  Garnier  et  ses  chevaliers  se  cou- 
vrirent   de   gloire  par    leurs    exploits    au  sicge  de 


i(j  GRANDS  MAITRES. 

Saial-Jean- d'Acre,  dont  Theureux  succès  fut  dû 
principalement  à  leur  valeur.  La  mort  de  Garnier 
est  placée  après  cette  expédition  ,  par  conséquent 
en  1191  ou  1 192.  Ses  armes  étaient  :  De  sable^  à  la 
croix  ancrée  d'argent. 

X. 

ERMENGARD   D'APS. 

Ermengard  d'Aps.  Sa  modestie  lui  fit  accepter 
avec  crainte  la  dignité  de  Grand  Maître;  ce  fut  sous 
son  gouvernement  que  TOrdre  qui  avait  quitté  Jé- 
rusalem, par  suite  des  victoires  de  Saladin,  p3ur 
transférer  son  siège  à  Margat,  ville  dont  il  a  été 
parlé  à -l'article  du  Grand  Maître  Joubert,  page  10, 
s'établit  à  Saint-Jean  d'Acre;  ce  Grand  Maître  y 
mourut  en  1191,  n'ayant  exercé  que  quelques  mois. 
Il  portait  pour  armes  :  D'argent,  à  la  tour  crénelée 
d'azur,  maçonnée  de  sable. 

XI. 
GODEFROI    DE   DUISSON. 

Godefroi  de  Duisson,  dit  aussi  Gausfred  de  Don- 
jum  ou  Donion,  originaire,  selon  certains  historiens, 
de  Picardie^  succéda  à  Ermengard  d'Aps  en  Tigi, 
et  se  trouva  aux  batailles  d'Arsoph  et  de  Ramlah^ 
dont  il  a  été  question  ci-devant.  Quoique  TOrdre 
eût  épuisé  ses  finances  par  les  guerres  qu^il  avait 
soutenues  précédemment,  et  qu'il  se  trouvât  même 
obéré  de  dettes  ,  il  était  encore ,  à  cette  époque  , 
aussi  puissant  que   bien   des  souverains  ;    et ,   dans 


GODEFROi  DE  DUISSON.  17 

TeVendue  de  la  chrétienté,  il  comptait  dix-neuf 
mille  manses  ou  manoirs,  dont  chacun  contenait 
autant  de  terre  que  deux  bœufs  attelés  à  une  char- 
rue pouvaient  en  labourer  en  un  jour.  Il  possédait 
aussi   d'autres  revenus^  et  une    foule  de   privilèges 

qu'il  avait  soin  d'accroître  et  d'étendre  de  jour  en 
jour.  Ces  revenus  étaient  transmis  au  Grand  Maître 
de  toutes  les  parties  de  l'Europe^  par  des  trésoriers 
chargés  de  les  recueillir. 

Les  chevaliers  du  Temple,  jaloux  dç  l'opulence  de 
leurs  frères  de  l'Hôpital,  cherchèrent  à  envahir  leurs 
possessions;  et  comme  ces  derniers  avaient  inféodé 
à  un  noble  guerrier,  nommé  Robert  Seguin,  un 
château  situé  près  de  Margat^  les  Templiers  s'en  em- 
parèrent en  1197,  à  main  armée^  en  chassant  Ro- 
bert Seguin  de  sa  propriété.  Les  Hospitaliers,  indi- 
gnés de  cette  violation,  accoururent  former  le  siège 
du  château,  et  en  chassèrent  immédiatement  ceux 
du  Temple;  ce  fat  le  commencement  d'une  guerre 
très-vive  entre  les  deux  Ordres.  Comme  il  n'y  avait 
alors  aucune  autorité  en  Palestine  capable  de  la  faire 
cesser^  on  eut  recours  au  Pape  Innocent  III,  qui  ve- 
nait de  monter  sur  le  saint  siège.  Le  pontife  donna 
gain  de  cause,  mais  avec  quelque  tempérament, 
aux  Hospitaliers,  et  la  querelle  fut  assoupie. 

Le  Grand  Maître,  ayant  été  invité  par  le  Pape  à 

veiller  à  la  sûreté  des  États  d'Amaury  II  de  Luzignan, 

roi  de  Chypre,   envoya    un    grand    nombre  de   ses 

chevaliers  dans  cette  île,    pour    y  maintenir    son 

autorité.  Godefroi  de  Duisson  mourut  l'an  1202;  il 

s'intitulait  et  portait  pour  armes  :  De  gueules,  à  la 

bande  d'argent. 

XX.  % 


l8  GRANDS  MAITRES. 

XII. 

ALPHONSE    DE   PORTUGAL. 

Alphonse  de  Portugal.  Son  zèle  pour  réformer  les 
abus  qui  s'étaient  glissés  dans  l'administration  de 
rOrdre  et  dans  la  vie  et  les  mœurs  des  chevaliers, 
et  la  rigueur  qu'il  employa  pour  arriver  à  son  but, 
lui  attirèrent  des  contradicteurs  et  des  ennemis,  au 
point  qu'il  fut  obligé  de  se  démettre  Tan  1 204  ;  il  se 
retira  dans  sa  patrie,  où  Ton  prétend  qu'il  périt 
longtemps  après^  dans  les  guerres  civiles  qui  s'y  éle- 
vèrent. Ce  qui  paraît  cenain^  c'est  qu'il  y  mourut^ 
suivant  son  épitaphe^  le  i^'mars  1245. 

Il  portait  pour  armes:  De  gueules,  à  l'écusson 
d'argent,  chargé  de  cinq  cœurs  d^azur^  posés  2, 
2,  i;  k  l'orle,  de  huit  tours  d'argent  maçonnées  de 
sable. 

XIIL 

GEOFFROY  LE   RATH. 

Geoffroy  le  Rath  ou  le  Rat,  originaire  de  Tou- 
raine.  Au  commencement  de  son  magistère,  il  se 
joignit  au  patriarche  de  Jérusalem  pour  accom- 
moder les  différends  du  prince  d'Antioche  et  du  Roi 
d'Arménie,  en  quoi  il  réussit.  Il  mourut  l'an  1 207, 
après  le  mois  de  mai. 

Ce  fut  sous  son  magistère  qu'eurent  lieu  la  prise 
de  Constantinople  par  les  croisés,  la  chute  de 
l'empire  grec  et  la  naissance  de  l'empire  latin,  et 
que  le  pape  Innocent  III  fit  cesser  les  divisions 
survenues  entre   les   Hospitaliers    et    les   chevaliers 


GUÉRIN  DE  MONTAGU.  19 

du  Temple.  Il  portait;  :   D'azur,  à  la  licorne  d'ar- 
gent. 

XIV. 

GUÉRIN    DE   MONTAGU. 

Guérin  de  Montagu,  Français  originaire  de  la 
province  d'Auvergne,  maréchal  de  l'Ordre,  fut  éle- 
vé. Tan  1208,  à  la  dignité  de  Grand  Maître,  après  la 
mort  de  Geoffroy.  II  signala  sa  bravoure  au  siège  de 
Damiette,  entrepris  par  les  croisés  en  1218,  et  heu- 

» 

reusement  terminé  au  mois  de  novembre  de  Tannée 
suivante.  Les  Hospitaliers  et  les  Templiers  y  dispu-* 
lèrent  de  valeur.  André',  Roi  de  Hongrie,  qui  eut 
part  à  ce  siège,   passant  à  Saint-Jean-d'Acre,  fut  si 
édifié  de  la   charité  qu'exerçaient  les   Hospitaliers, 
que    non-seulement    il    leur  donna   diverses  terres 
avec  sept  cents  marcs  à  prendre   annuellement  sur 
les  salines  de  Saloch,    en  Hongrie,  mais  il  voulut 
même  être  associé  à  l'Ordre.  Le  pape  Honorius  III 
confirma  ces  donations,   et  y  ajouta  divers  privilè- 
ges. L'an  1222,  Guérin  va  solliciter  en  Europe  du 
secours  pour  la  Terre  Sainte.  Pendant  son  absence, 
Boémond  IV,  dit  le  Borgne,  prince  J'Antioche,  mal- 
traite les  Hospitaliers  de  ses  Etats.  Le  Grand  Maître, 
à  son  retour,  entre  à  main  armée  sur  les  terres  de 
ce  prince,   pour  avoir  raison  de  ces  mauvais  traite- 
ments, et  en  obtient  satisfaction. 

Guérin  de  Montagu,  ayant  fourni  des  secours  à 
Livon  ou  Léon  I",  Roi  d'Arménie,  reçut  en  re- 
connaissance la  •  ville  de  Saleph  et  quelques  autres 
forteresses.  Ce  Grand  Maître  prêta  également  Tas- 
sistance  de  ses  chevaliers  au  Roi  de  Castille,  afin  de 


20  GRANDS  MAITRES. 

sauver  ses  Etats  d'une  irruption  de  l'Empereur  de 
Maroc.  De  concert  avec  le  Grand  Maître  du  Temple, 
il  refusa  de  reconnaître  l'empereur  Frédéric  II,  qui 
était  venu  en  Palestine  pour  prendre  possession  du 
royaume  de  Jérusalem,  qui  lui  était  échu  du  chef 
de  sa  femme;  ce  prince  étant  excommunié  par  le 
pape  Grégoire  IX,  les  Ordres  religieux  crurent  de- 
voir lui  refuser  leur  aide.  Frédéric  II,  pour  s'en 
Yenger>-fit  piller  et  dévaster  leurs  terres. 

Guérin  de,.  Montagu  mourut  en  Palestine,  l'an 
i23o;  il  portait  pour  armes  :  De  gueules,  à  la  tour 
crénelée  d'or  et  maçonnée  de  sable. 

XV. 
BERTRAND    DE   TEXIS. 

Bertrand  de  Texis  ou  Texi,  originaire  d'Auvergne, 
succéda,  en  i23o^  au  Grand  Maître  de  Montagu; 
mais  son  gouvernement  fut  de  peu  de  durée,  étant 
mort  en  i23i.  Il  portait  pour  armes  :  D'or,  à  la 
fasce  de  gueules. 

XVI. 
GÙÉRIN. 

N....  Guérin,  ou  Gérin,  ou  Garin,  dont  on  ignore 
la  patrie,  était  en  possession  du  magistère,  suivant 
une  charte,  le  26  octobre  de  l'an  i23i.  Ce  fut  à  lui^ 
et  non  pas  à  son  successeur,  comme  le  dit  l'abbé  de 
Vertot,  que  le  pape  Grégoire  IX  recommanda  les 
intérêts  de  Fempereur  Frédéric  II,  avec  lequel  il 
s'était  réconcilié.  Guérin  prit  en  main  ceux  de 
Conrad^  fils  de  ce  prince  et  d'Yolande  de  Brienne, 


BERTRAND  DE  COMPS.  21 

contre  Alix,  veave  de.  Hugues,  Roi  de' Chypre,  la- 
quelle, en  qualité  de  -fille  d'Isabelle,  Reine  de  Jéru- 
salem, prétendait  rogner  en  la  Terre  Sainte.  Guérin 
était  encore  Grand  Maître  au  mois  de  mai  1 236,  mais 
il  avait  cessé  de  vivre  au  mois  de  septernbre  sui- 
vant.  M.  de  Vertot  feit  mourir  Guérin  avec  vingt- 
six  des.pieas,  et  urj^pltis  grand  nombre  de  Templiers, 
dans  une  bataille  donpée  contre  les  Kharismiens  ou 
Corasmîns  (une  des  neuf  nations  comprises  sous  le 
nom  général  de  Turcs  )  ;  mais  on  verra  ci-après  que 
ces  barbares  n'entrèrent  en. Palestine  queTan  1244. 

Ce  Grand  Maître  portait  pour  armes:   D'argent, 

'  .  ».  .      . 

à  Taigle  éployée.  de  sable. 

xvn. 

BERTRAND  DE  COMPS. 

'1 

Bertrand  de  Comps,  issu  d'une  maison  illustre  de 
Dauphioé,  Prieur  de  Saint-Gilles,  jouissait  de  cette 
dignité  le  20  septembre  i23o.  Élevé  au  magistère 
après  la  mort  de  Guérin,  il  envoya,  Tan  1237,  ""^ 
citation  aux  chevaliers  d'Angleterre ,  pour  venir 
remplacer  leurs  confrères  qui  étaient  morts  au  ser- 
vice de  la  Terre  Sainte.  On  consterye  de  cq  Grand 
Maître  une  lettre  datée  du  con^mencement  de  Tan 
1239,  ^"  réponse  à  celle  que  Romée  de  Villeneuve, 
ministre  du  comte  def  Provence,  lui  avait  écrite  pour 
rînformer  qu'il  faisait  équiper  un  vaisseau   pour  le 


.1 


secours  de  la  Terre  Sainte,  et  Munissez-vous,  Iiiî  dit 
le  Grand  Maître,  de  provisions  pour  ûfï  an,  embar- 
quez les  chevaux  et  les  mulets  qui  "vous  sont  néces- 
saires;  car    tout  cela  est  d'un    prix  excessif   en  ce 


^  I 


22  GRANDS  MAITRES. 

pays-ci.  Je  voiis  exhofte  surtout  à  ne  point  apporter 
de  joyaux^  excepté  dts  chapeaux  bordés.  »  Ces  avis 
et  d'autres  semblables  que  renferme  cette  lettre, 
prouvent  le  nlau^^ais  état  des  aô'aires  de  la  Terre 
Sainte.  Sur  la  fin  du  magistère  de  Bertrand  de 
Comps,  on  comptait,  suivant  Albéric,  jusqu'à  trois 
mille  cinq  cents  chapelles  appartenant  à  son  Ordre. 

Il  paraît  qu'il  s'était  introduit  dans  l'Ordre  un 
certain  relâchement,  dont  la  bulle  de  Grégoire  TV; 
de  Tan  ^248,  ordonna  de  faire  cesser  les  abus.' 

Richard  duc  de  Cornouailles,  frère  du  Roi  d'An- 
gleterre Henri  III,  étant  venu  à  Ptolémaîde  avec 
une  nombreuse  armée,  conclut  un  traité  par  leiju'el 
les  chrétiens  furent  remis  en  possession  de  presque 
tous  leurs  biens  de  la  Palestine;  Jérusalem  leur  fut 
rendue;  on  procéda  à  la  purification  des  églises,  et 
le  Grand  Maître  répandît  les  trésors  de  l'Ordre  pour 
faire  relever  les  murs  de  la  ville  sainte.  Il  mourut 
en  1 241,  et  portait  :' De  gueules,  à  Taigle  échiqùetée 
d'argent  et  de  sable. 

XVIIL 
PIERRE   DE  VILLEBRIDE. 

.  Pierre  de  Villebride,  e'iu  Grand  Maître  en   1 24 î  , 
fut  témoin  des   événements  les  plus  désastreux  pour 

son  Ordre   et   pour  les  chrétiens,   car,  l'an     1244, 

.  •  1  .  , 

les  Kl^àrismiens,  peuple  féroce  sorti  des  rivages 
renfermés  entre  l'Oxus  et  la  laxarte,  étant,  entrés,  à 
la  sollicitation  de  Nodgemeddin,  soudan  d'Egypte, 
en  Palestine,  dirigèrent  leur  marche  vers  Jérusalem. 
Les  habitants,   à  leur  approche,   prirent  la  fuite,  et 


PIERRE  DE  VILLEBRIDE.  23 

allèrent  pour  la  plupan  se  réfugier  à  JafTa.  Ceux 
qui  ne  purent  les  suivre  se  cachèrent  dans  les  ca- 
vernes aux  environs  de  la  ville.  Les  barbares^  fu- 
rieux de  la  trouver  déserte  en  y  entrant,  imaginè- 
rent un  stratagème  pour  y  rappeler  les  habitants 
et  se  procurer  le  plaisir  affreux  du  carnage.  Leurs 
coureurs  ayant  enlevé  quelques  enseignes  des  chré- 
tiens^ il  les  arborent  sur  les  tours  pour  faire  enten- 
dre que  la  ville  avait  été  reprise  par  les  Francs. 
Beaucoup  de  ces  infortunés  donnèrent  dans  le  piége^ 
et  revinrent  à  Jérusalem  j^  mais  à  leur  arrivée  on  fit 
main  basse  sur  eux,  et  on  en  compte  plus  de  sept 
mille  de  tout  âge  qui  furent  massacrés.  De  là  s'é- 
tant  répandus  dans  le  pays,  les  Kharismiens  y  met- 
tent tout  à  feu  et  à  sang.  Les  chevaliers  de  l'Hôpital 
et  du  Temple  ne  furent  pas  spectateurs  tranquilles 
de  ces  horreurs.  S'étant  joints  au  reste  des  Francs, 
ils  marchèrent  à  l'ennemi,  et  livrèrent  une  ba- 
taille  qui  dura  depuis  le  matin  jusqu'à  la  nuit.  Elle 
fut  très-meunrière  de  part  et  d'autre,  mais  les  infi- 
dèles y  perdirent  le  quadruple  des  chrétiens.  Le 
jour  de  Saint-Luc,  i8  octobre  de  la  même  année  1244, 
nouveau  combat  à  Gazer,  qui  ne  fut  ni  moins  long 
ni  moins  acharné  que  le  précédent.  Les  chrétiens  y 
furent  accablée  par  le  nombre,  qui  surpassait  de  dix 
fois  le  leur.  Presque  tous  nos  gens  de  marque  y  fu- 
rent pris  ou  tués.  Du  nombre  de  ces  derniers  furent 
les  deux  Grands  Maîtres  de  l'Hôpital  et  du  Temple  : 
Cecideruntque  magister  militiœ  templi  et  magister 
kospitalis,  et  de  leurs  chevaliers  il  n'échappa  que 
dix-huit  Templiers  et  seize  Hospitaliers. 

Les  Turcs,  dans  la  fureur  qui  les  animait,  démo- 


24  GRANDS  MAITRES. 

lirent  les  temples,  les  tombeaux,  profanèrent  et 
arrachèrent  les  ornements  des  églises,  et  dispersè- 
rent les  cendres  des  Rois  et  des  Princes  qui  y  étaient 
inhumés.  Tel  fut  le  sort  déplorable  de  Jérusalem,  à 
peine  reconquise  par  les  chrétiens  f... 

C'est  donc  à  l'époque  de  cette  funeste  bataille, 
livrée  par  les  chrétiens  à  Gazer ,  contre  Tavis  des 
deux  Grands  Maîtres  du  Temple  et  des  Hospitaliers , 
qu'il  faut  fixer  la  mort  de  Pierre  de  Villebride,  qui 
y  combattit  en  héros  (  1244 ,  18  octobre  ).  Il  portait 
pour  armes  :  Échiqueté  d^argent  et  de  gueules. 

XIX. 

GUILLAUME   DE  CHATEAUNEUF. 
•  • 

Guillaume  de  Chateauneuf  ,  Français  de  nation  et 
maréchal  de  l'Ordre,  fut  élu  dans  le  mois  d'octo-* 
bre  1 244  «u  plus  tôt ,  pour  remplacer  le  Grand  Maître 
de  Villebride.  L'an  1249,  il  alla  joindre,  avec  ses 
chevaliers,  le  Roi  saint  Louis  devant  Damiette,  avec 
le  patriarche  de  Jérusalem.  Il  fut  fait  prisonnier  le 
5  avril  i25o,  au  combat  de  la  Massoure ,  que  le 
comte  d'Artois,  contre  son  avis^  avait  engagé;  on 
crut  d'abord  parmi  les  siens  qu'il  avait  été  tué* 
Lorsqu'on  sut  qu'il  était  captif,  on  suspendit,  sui- 
vant l'usage,  dit  Mathieu  Paris,  la  bUlle  de  aplomb 
de  l'Hôpital,  jusqu'à  ce  qu'on  fût  assuré  de  sa  déli- 
vrance :  Pro  quo  bulla  hospitalis,  quce  plombea  est, 

m 

donec  constaret  de  illius  liberaiioney  juxta  consuetu^ 
dinem  bospitalis,  est  suspensa  {ad  an.  i25i,  p.  543, 
coL  i).  Il  resta  près  de  dix-huit  mois  dans  les  fers^ 
d'où  il  ne  sortit  qu'au  moyen  d'une  très-forte   rai?- 


GUILLAUME  DE  CHATfeAUNEUF.  25 

çon.  Remis  en  liberté,  il  alla  rejoindre  ses  frères  en 
Palestine  et  arriva  le  17  octobre  i25i  à  Saint-Jean- 
d'Acre.  Peu  de  temps  après  son  retour,  une  nouvelle 
irruption  des  Kharismiens  en  Palestine,  sous  la 
conduite  de  Barka-Khkn ,  que  Jôinville  qualifie 
Empereur  des  Perses^  jeta  de  nouveau  la  conster- 
nation dans  le  pays.  Le  Grand  Maître  Guillaume  rie- 
lève  le  courage  des  Francs»  et  les  engage  à  se  dé- 
fendre. Il  inspire  la  même  résolution  au  sultan 
d'Alep;  et  ayant  fait  alliance  ensemble»  ils  se  joi- 
gnent à  Gautier  de  Brienne»  comte  de  Jaffa,  et  mar- 
chent de  concert,  chacun  à  la  tête  de  ses  troupes^ 
contre  ces  barbares.  Les  ayant  atteints,  ils  en  vin- 
rent à  une  bataille  où  le  corps  commandé  par  le 
sultan  d^Alep  fut  taillé  en .  pièces.  Gautier  ^  aban- 
donné de  ses  gens  qui  prirent  la  fuite,  et  dont  plu- 
sieurs, dit  Jôinville^  j;jr  désespoir  s'en  allèrent  jecter 
dans  la  mery  fut  pris  avec  le  Grand  Maître  de  l'Hô- 
pital et  un  grand  nombre  de  ses  chevaliers ,  et  em- 
mené à  Babylone.  Le  brave  Gautier  paya  pour  tous. 
Les  marchands  de  cette  ville^  l'ayant  demandé  au 
sultan,  le  mirent  en  pièces  pour  se  venger  des  dom- 
mages qu'il  leur  avait  causés  par  ses  courses.  On  fit 
grâce  aux  autres  prisonniers  ,  et  ils  recouvrèrent 
même  à  peu  de  frais  leur  liberté.  Pendant  le  magis- 
tère de  Guillaume^  les  querelles  des  Hospitaliers 
avec  les  Templiers  se  renouvelèrent.  L'an  1259, 
combat  entre  les  deux  Ordres.  On  s'y  bat  à  outrance  ; 
les  Hospitaliers  en  sortent  vainqueurs.  A  peine 
resta-t-il  un  Templier  pour  porter  dans  les  places  de 
son  Ordre  la  nouvelle  de  cette  défaite. 

Guillaume   de  Château  neuf    veilla    avec    la    plus 


26  GRANDS  MAITRES. 

grande  sévérité  à  Texécution  des  statuts  de  TOrdre. 
On  cite  à  cet  égard  qu'un  jour  des  Hospitaliers 
ayant  insulté  un  Français,  le  Grand  Maître  les  con- 
damna à  manger  à  terre  sur  leurs  manteaux^  et 
tandis  qu'ils  étaient  soumis  à  cette  pénitence  ,  il 
leur  était  défendu  de  repousser  même  un  chien  qui 
'S'approcherait  de  leurs  plats. 

Les  frères  obtinrent  vers  ce  temps^  du  Pape^  la 
permission  de  parler  au  réfectoire  quand  ils  rece- 
vraient des  seig'heurs  étrangers.  Auparavant  un  si- 
lence rigoureux  leur  était  prescrit. 

Jusqu'à  ce  Grand  Maître,  l'habillement  commun 
à  chaque  chevalier  était  une  longue  robe  noire 
de  laine^  descendant  jusqu'aux  pieds^  recouverte 
d'un  manteau  noir,  auquel  était  attaché  un  capuce 
pointu^  ce  qui  le  fit  nommer  manteau  à  bec;  une 
croix  de  toile  blanche  y  était  cousue^  sur  le  cœur; 
'  mais  sous  le  magistère  de  Guillaume  de  Château- 
neufj  le  pape  Alexandre  I V,  par  sa  bulle  du  3  des  ides 
d'août  1259,  adressée  d'Agnani,  au  maître  et  aux 
frères  de  r Hôpital  de  Saint-Jean  de  Jérusalem^  établit 
une  différence  entre  l'habit  dts  frères  servants  et 
celui  des  chevaliers  ;  il  ordonne  que  les  chevaliers  , 
pour  les  distinguer  des  autres  frères  de  l'Ordre  , 
porteront^  en  temps  de  paix^  des  manteaux  noirs  , 
clamydes  nigras,  et  que  lorsqu'ils  iront  à  la  guerre, 
ils  auront  des  soubrevestes  rouges^  en  forme  de  dal- 
matique,  avec  une  large  croix  de  toile  blanche  sans 
pointes,  par  devant  et  par  derrière. 

Ce  Grand  Maître  mourut  en  octobre  1259.  ^^  P^^' 
tait  pour  armes  :  De  gueules,  à  trois  tours  crénelées 
d'or^  maçonnées  de  sable. 


HUGUES  DE  REVEL.  27 

XX. 
HUGUES  DE    REVEL. 

Hugues  i>iE.  Revel,  d'une  maison  illustre  en  Au 
vergne,  parvint  au  magistère  après  la  mort  de 
Châteauneuf.  Il  était  en  exercice  de  cette  charge, 
suivant  une  charte,  le  24  octobre  1259.  Les  Hospi- 
taliers illustrèrent  son  magistère  par  de  nouvelles 
preuves  de  leur  valeur.  L'an  1265,  quatre-vingt-dix 
Hospitaliers  se  font  tuer  Tun  après  l'autre  en  deïen- 
dant  le  château  d'Assur,  forteresse  appartenant  aux 
chevaliers,  contre  Bibars^  ou  Bondochar^  sultan 
d'Egypte,  qui  avait  usurpé  le  trône  de  Saladin.  Ces 
pertes,  et  d'autres  semblables  qui  succédèrent/  me- 
naçaient le  christianisme  d'une  extinction  totale 
en  Palestine.  L'an  1269,  les  chevaliers  soutinrent 
pendant  deux  mois  le  siège  de  Krac,  formé  par  Bon- 
dochar,  et  tous  ceux  qui  s'y  trouvèrent  y  périrent 
jusqu'au  dernier.  Les  trois  Ordres  Teutonique^ 
du  Temple  et  de  THôpital  y  firent  des  prodiges  de 
valeur^  et  la  plupart  fut  égorgée  sur  la  brèche.  La 
pene  de  cette  importante  place  et  de  ses  braves  dé- 
fenseurs^ affaiblît  encore  beaucoup  les  forces  des 
chrétiens  en  Palestine.  L'an  1273,  Revel  passe  en 
Occident,  avec  le  Grand  Maître  du  Temple,  poiir 
solliciter  de  nouveaux  secours.  Ils  assistèrent  Tannée 
suivante  au  concile  de  Lyon,  qù  ils  eurent  rang  au- 
dessus  des  ambassadeurs  et  des  pairs  de  France.  Dans 
les  éditions  de  ce  concile,  dit  le  P.  Seb.  Paoli,  on  a 
changé  le  nom  du  Grand  Maître  Hugues  en  celui  de 
Guillaume,  ce  qui  l'a  fait  confondre  avec  son  pré- 


28  GRANDS  MAITRES, 

décesseur.  Dans  un  chapitre  gênerai  qu'il  tint  à 
Césarée,  il  fit  régler,  comme  il  l'avait  déjà  été  pré- 
cédemment, mais  assez  mal  observé,  que,  pour 
fournir  aux  frais  d'une  guerre  continuelle  que 
l'Ordre  avait  à  soutenir,  chaque  maison  serait  taxée 
à  une  certaine  sonime  qu'elle  ferait  passer  annuelle- 

■ 

ment  au  trésor  de  THôpital  ;  et  parce  que  dans  les 
lettres  de  commission  qui  s'expédièrent  aux  che- 
valiers chargés  du  recouvrement  de  ces  deniers  et 
de  ladministration  des  biens  de  l'Ordre,  il  était  dit  : 
«  Nous  vous  recommandons  tel  domaine,  b  commenda-- 
mus,  l'abbé  de  Vertot  en  conclut  que  c'est  de  là  que 
vient  le  titre  de  commandeur  et  celui  de  comman- 
derie.  Mais  ces  titres  sont  plus  anciens,  et  l'on  a  une 
charte  de  Henri,  comte  de  Champagne,  donnée  le 
4  janvier  1 194,  où  se  voit,  parmi  les  témoins,  Frater 
Robertus  Angelicus,  tune  Commendator  domus  hospi- 
talis  Acconensis  (Sebast.  Paoli,  t.  i,  p.  87).  Il  est 
vrai  qu'autrefois  on  appelait  plus  communément 
précepteurs  ceux  qu^on  nomme  aujourd'hui  com- 
mandeurs, et  leurs  bénéfices,  préceptoreries.  Jus- 
qu'à Hugues  de  Revel  le  chef  des  Hospitaliers  n'avait 
été  qualifié  que  Maître  de  l'Ordre  par  les  Papes. 
Clément  IV  JFut  le  premier  qui  le  qualifia  Grand 
Maître  par  son  bref  du  18  novembre  1267. 

Ce  fut  pendant  ce  magistère  que  saint  Louis,  Roi 
de  France,  fit,  en  1270,  sa  seconde  expédition  pour 
la  Terre  Sainte,  et  qu'une  maladie  pestilentielle, 
qui  s'était  mise  dans  son  camp,  emporta  ce  pieux 
monarque,  sous  les  murs  de  Tunis,  dont  H  avait 
fait  la  conquête.  Le  Grand  .Maître  Hugues  de  Revel 


JEAN  DE  VILLIERS.  29 

mourut   en     1278,    en    Palestine.   Il    portait    pour 
armes  :  D  or,  à  un  demi-vol  d'azur. 

XXI. 
NICOLAS    LORGUE. 

Nicolas  LoRGUE,  dont  on  ignore  la  patrie,  fut  élu 
Grand  Maître  après  la  mort  de  Revel.  La  Palestine 
était  alors  ravagée  "par  les  garnisons  des  places  que 
les  chrétiens  conservaient  dans  le  pays,  sans  dis- 
tinction d'amis  et  d'ennemis.  Mansour .  sultan 
d'Egypte,  ayant  en  vain  demandé  qu'on  fît  cesser 
leurs  brigandages,  résolut  de  se  faire  justice  par 
lui-même. 

Le  27  mai  1285,  il  paraît  devant  Margat  avec 
une  armée  formidable,  en  forme  le  siège,  fait  mi- 
ner toutes  les  fortifications  de  la  place  et  force  les 
chevaliers  à  abandonner  cette  forteresse  impor- 
tante, qu'il  fit  raser  aussitôt  leur  sortie.  Affligé 
d'une  perte  aussi  considérable^  Lôrgue  passe  en 
Europe  pour  solliciter  des  secours  des  chrétiens^ 
mais  ils  furent  trop  faibles;  il  revint  à  Acre  accablé 
de  chagrin^  et  mourut  en  1289.  Il  était  doué  d'une 
grande  éloquence,  d'une  prudence  et  d'une  va- 
leur qui  lui  méritèrent  les  suffrages  de  ses  contem- 
porains. Il  portait  pour  armes  :  D'argent,  à  la  fasce 
de  gueules. 

XXII. 
JEAN    DE  VILLIERS. 

Jean  de  Yilliers,  Français  de  nation,  d'une  famille 
distinguée  du  fieauvaisis,  fut  élu  Tan  1289,  avant 


3o  GRANDS  MAITRES. 

le  22  aoûtj  pour  succéder  au  Grand  Maître  Lor- 
gue.  Ascraf,  ou  Seraf,  sultan  d'Egypte,  ayant  en- 
trepris. Tan  1291,  le  siège  d'Acre,  Jean  de  Villiers 
et  les  siens^  unis  aux  Templiers  et  aux  Teutoniquês, 
défendirent  la  place  avec  toute  la  valeur  imaginable, 
et  l'eussent  vraisemblablement  sauvée,  s'ils  eussent 
été  mieux  secondés  par  leurs  alliés.  Obligés  de 
Tévacuer,  les  Hospitaliers  et  les  Templiers  passèrent 
en  Chypre,  où  le  roi  Henri  II  leur  assigna  Limisso 
pour  leur  retraite.  Le  premier  soin  de  Jean  de  Vil- 
liers fut  d'y  convoquer  un  chapitre  général.  Il  fut 
très-nombreux .  Les  chevaliers  y  accoururent  de 
toutes  les  nations.  Il  y  fut  délibéré  qu'on  fortifierait 
Limisso,  réduite  alors  à  un  gros  bourg  ouvert  de 
tous  côtés,  et  qu'on  armerait  pour  la  défense  des 
pèlerins  qui  feraient  le  voyage  de  la  Terre  Sainte, 
les  vaisseaux  qui  avaient  servi  à  passer  les  cheva- 
liers, soit  de  la  Palestine,  soit  de  l'Europe.  Bientôt 
on  vit  sortir  des  différents  ports  de  l'île  plusieurs 
bâtiments  de  diverses  grandeurs,  qui,  au  moyen 
des  prises  considérables  qu'ils  firent  sur  les  cor- 
saires infidèles,  augmentèrent  insensiblement  les 
armements  de  l'Ordre.  Les  Rois  d'Angleterre  et  de 
Portugal,  voyant  les  chevaliers- chassés  delà  Terre 
Sainte,  regardèrent  leur  institut  comme  aboli  par 
le  fait,  et  comme  sur  le  point  de  l'être  par  le  droit. 
En  conséquence,  ils  mirent  en  séquestre  leurs  re- 
venus. De  son  côté,  le  Roi  de  Chypre,  jaloux  de  l'in- 
dépendance  que  les  chevaliers  affectaient  dans  son 
royaume,  déclara  qu'il  ne  pouvait  y  souffrir  des 
sujets  de  la  puissance  pontificale  entièrement  af- 
franchis de  la  sienne.  Les  chevaliers,  dans  leur  dé- 


GUILLAUME  DE  VILLARET.  3i 

tresse,  eurent  recours  au  pape  Boniface  VIII  ^  qui 
prit  leur  défense  %vec  la  hauteur  qui  lui  était  ordi- 
naire. Ses  menaces  firent  leur  effet  en  Portugal  et 
en  Angleterre,  où  les  séquestres  furent  levés;  mais 
en  Chypre,  malgré  le  bref  fulminant  du  Pape,  les 
chevaliers  demeurèrent  assujettis  à  la  capitation 
dont  le  Roi  les  avait  chargés. 

Le  Grand  Maître  Jean  de  Villiers  mourut  vers  la 
fin  de  Tan  1 297,  emportant  les  regrets  et  l'admira- 
tion des  chevaliers  de  son  Ordre  et  des  divers  prin- 
ces de  TEurope  et  de  TAsie.  Il  portait  pour  armes  : 
D  or,  à  trois  chevrons  d'azur. 

XXIII. 
ODON  DE  PINS. 

Odon  DE  Pins,  issu  d'une  maison  illustre  de  Cata- 
logne,  fut  substitué,  dans  un  âge  avancé,  au  Grand 
Maître  Jean  de  Villiers.  Uniquement  appliqué  à  la 
prière,  selon  les  historiens  de  l'Ordre,  il  négligea 
les  armements  de  mer,  qui  faisaient  alors  toute  la 
ressource  des  Hospitaliers.  L^an  iSoo,  le  pape  Bo- 
niface VIII,  sur  les  plaintes  qu'on  fit  de  sa  con 
duite,  le  cita  à  Rome.  Odon  mourut  en  route  la 
même  année. 

Il  portait  pour  armes  :  De  gueules,  à  trois  pommes 
de  pin  d'or. 

XXIV. 

GUILLAUME  DE  VILLARET. 

Gui //ottme  DE  ViLLARET,  Grand  Prieur  de  Saint-Gilles 
en  Provence,  fut  élu  en  i3oo.  Il  rétablit  la  discipline 


32  GRANDS  MAITRES. 

parmi  ses  chevaliers  à  Limisso,  et  visita  tous  les 
établissements  de  l'Ordre  en,  France,  où  il  institua 
plusieurs  maisons  de  chanoinesses  de  l'Ordre^  en  les 
soumettant  à  l'autorité  du  Grand  Prieur.  Les  statuts 
primitifs  accordés  à  Raimond  du  Puy^  ayant  été 
perdus  pendant  les  guerres  funestes  de  la  Palestine, 
Guillaume  de  Villaret  fut  assez  heureux,  dans  un 
voyage  qu'il  fit  à  Rome,  d'en  retrouver  au  Vatican 
un  exemplaire,  dont  le  souverain  pontife  lui  fit  pré- 
sent. Il  entra  dans  la  ligue  formée  en  1299  et  iSoo, 
par  les  Rois  d'Arménie  et  de  Chypre  et  le  Roi  de 
Perse  Gazan  ou  Cassan,  contre  le  sultan  d'Egypte 
Nazer  ;  celui-ci*  ayant  été  chassé  de  la  Syrie,  les  che- 
valiers de  l'Hôpital  purent  encore  une  fois  entrer 
triomphants  à  Jérusalem  ;  mais  ce  succès  fut  de  peu 
de  durée,  car  Nazer,  ayant  repris  les  hostilités^  rem- 
porta sur  ses  ennemis  une  victoire  complète^  le 
22  avril  i3o3^quile  rendit  maître  de  toute  la  Terre 
Sainte  et  en  expulsa  pour  jamais  les  croisés  et  les 
chevaliers  de  l'Hôpital. 

Les  mauvais  procédés  de  Henri  de  Luzignan,  Roi 
de  Chypre,  à  l'égard  de  l'Ordre,  déterminèrent  ce 
Grand  Maître  à  chercher  un  asile  où  il  serait  indé- 
pendant. Rien  ne  loi  parut  fdus  conforme  à  ce  des- 
sein que  la  conquête  de  l'île  de  Rhodes,  alors 
occupée  par  des  Grecs  révoltés  et  des  corsaires 
musulmans.  Mais  les  infirmités  ne  lui  permirent 
pas  d'exécuter  sqn  projet,  car  il  mourut  avant  le 
6  juin  i3o6.  Il  portait:  D'or,  à  trois  monts  de 
gueules,  surmontés  chacun  d'un  corbeau  de  sable. 


FOULQUES  DK  VILLARET.  33 

XXV. 
FOULQUES-  DE   VILLARET. 

^  Foulques  DIS,  Villaret,  Çrère  du  précédent,  le  rem- 
plaça  daos  la  dignité  de  Grand  Maître.  Ayant  à  cœur 
l'exécution ,  du    proiet    de    son    devancier    pour    la 
conquête  de  l'île  de  Rhodes,  il  se  rendit  à  Poitiers, 
pîi  se  trouvaient  le  pape  Clément  .V  et  le  Roi    Phi- 
lippe-le-Belj  et  en  obtînt    des  secours  considérables 
pour    armer   ses  gens  de  guerre  ;  et  à   l'aide  d'une 
croisade  que  le  Pape  lui  .avait  accordée,  les  Génois, 
les  Siciliens  lui  fournirent  des  vaisseaux,  et  la  plu- 
part des  seigneurs  et  leurs  vassaux  de  diverses  con- 
tr^^  s'enrôlèrent  à  l'envi  sous  ses  drapeaux.  L*ea- 
thoasiasipie  était  si  gjénéral,   que  les  dames  de  haute  * 
condition  jDffrirênt  leurs  bagues,  et  leurs  joyaux  les 
plus  précieux,  pour  contribuer  à  cette  noble  entre- 
prise. Lfs  Gra^d  Maître  se*  présenta  devant  Rhodes, 
avec  une  flotte  de  vijigt-:cinq  galères,  et,  après  avoir 
tenté  divers .  assauts,  il  en  livra  un    si   violent,   le 
i5  août  t3io,  que]la  place,  qui  avait  été  défendue 
par   les.  Sarrasins   e^    les  Turcs  ,^  fut  obligée   de    se 
rendre  :  il  y  établit,  aussitôt  le  couvent  de  rOrdre. 
et  fit  arborer  son  drapeau    dans  tous  les   forts  de 
File  et  des  îles  voisines.  Rhodes  devint  alors  le  chef- 
lieu  de  rOrdre  et  Iu|  donna  même  soi^,.r)om.  Otto- 
man, sultan  des  Turcs,  .i>e   vit  pas  sans  jalousie  et 
sans  crainte  l6$  progrès,  des  chevaliers  de  rHôpital, 
dont   la  prospérité,  formerait  nécessairement  un  obr 
stacle  à  la  sienne.  .L*an  i3i5,  il  se  présenta  avec  une 

flotte  considérable    devant  la  place ,  dont  les  rem- 
XX.  3 


34  •       .GR,AND§  MAITRES.   ,  , 

parts  et  les  tours  n'était  pas  encore  relevés;  mais 
la  bravoure  et  le  devottemenC  des  chevaliers  en 
tinrent,  lieu:  îb.  repgussèrem 'si;  wivempnt  divers 
assauts,  quç  le  sultan  prit  le  p{!rti  de  se  retirer. 
Plusieurs  historiens  attribuent  la  levée  de  ce  siège 
à  un  secours  .qu'Amedèe  V,  dit  le  Grand,  duc  de 
Savoie,  avait  donduit  en  personne  aux  chevaliers  de 
Rhodes,  événement  glorieux  qui  aurait^ été  con- 
"sacré  par  la  devise  :  F.  E.  R.  T.  Fortitudo  ejus  Rhodum 
ienuit  ;  tCidXi  a*aûtres  écrivains  révoquent  ce^ïait  eh 

doute. 
La  chiite  et  la  destruction  des  Templiers,  arrivées 

Pan  i3i2,  avaient  singulièrement  enrichi  les  cheVa- 
'lîefs  dé  Saint-Jeàn,  qui  fureiît  investis  de  la  plupart 
de  leurs  biens/ dans  toute  l^Eûropè.  Ntuï'cqnifliis- 
saires  hospitaliers  furent  '  ftammés  pôU?  iii  jpféi^^ 
possession  &u  nom  de  leur  Ordre:  -"  -  •  ^*"   ^-     - ''"^' 

*  • 

Depuis  ce  -  temps,  ViÛaret'  Soutînt  mal  la  rbpû'tal- 
'tîon  que  ses  ^exploits  lui-avaierit  acqùiàel  L'es  chô- 
▼alièrs,  îndightîs  de  son^  luxe,  dé  sa  miiUessi:"  et*  île 
son  despotisme,  s'âssembletil  '  en'^éhapitre,  le  dé- 
posent et  nomment -â  sa- place -Mitiricé'^tfe  PagnàJ. 
Villaret  s'étànt' pourvu  à:  Romcrcôhtr'e  cette' dcpisi^ 
tîdn;  lie  P^pé  nomme  Ôérlrd'de  ^^Pliis,'  vicaire  'gé- 
néralde  POrdreî,  eli  a:ttertdant  te  jugeoiinVda  pfl?- 

«•«  fi  •*  '*f 

'cè3.  L'an  i3i9,fctaôri  i32ï;  côAlrtîèîéîtt^r^tfe'Mrdè 
Vertot,  Villariît,  ne  voyant  poiûi  'dk  foûï^i^  p5u\oir 
regagner  les  esprits, 'doiina  vôlontairèmeni'^'sfil^'^àê- 
i^ission  entre 'tes' mains  d'u  Pape.  Oh  lùî'  assigna 
pourdédommagement  le  prieuré  de  iCapoue.  il  n^allâ 
pÀS  néanmoins  y  résider  ;  mais  il  passa  en  France 
&Ûpfèé,dé  sd  sueur,'  dame'  du    château    de  'Têirah 


1 


'  HÉLION   DE  VILLENEUVE.  35 

ca  Languedoc,   où  i)  mourut    le  .1"  septembre  de 
Tan    1327.  Son  corf)ë  fut  inhumé  dans  TégUse  de 
Scint-Jean  à  Montpellier. 
Il  portait  les  mêmes  armes  que  son  frère. 

Maurice  de  Pagnac,  élu  dans  les  troubles  de 
rOrdre,  et  cite'  par  erreur  par  quelques  auteurs 
cjmme  Grand  Maître;  il  portait  pour  armes":  D'or, 
au  chevron  renversé  d'azur,  au  chef  de  gueules, 
chargé  ic  trois  étoiles  d'argent. 

Gérar4  de  Pins,;  nommé  par  le  Pape^  vicaire 
géaéial  ou  lieuteaant  du  Grand  Maître,  pendant 
te  schisme  arrivé  sous  Foulques  de  Viilaret,  con- 
tinua son  .  exercice  pendant  quelque,  temps  sous 
le  Grand  Maître  Hélion  de  Villeneuve,  dont  il 
avait  mérité  l'estime  par  ses  brillants  exploits 
contre  les  Turcs,  et.  la  défaite  d'Orcat^  filsd'Otto- 
man,  qu'il  battjit  près,  de  Rhodes  en  i3j6.  Il  fut 
un  des  plus  céièbrtss  de  l'Ofdre,.  et  portait  ..pour 
armes  :  Dq  gu^l^^ià  trois  pomqàe^^  de  pin  d'or. 

XXVI. 
HÉLION  DE  VILLENEUVE. 


«  * 


-  »  *       I  • 

'  i/^/iofrDE'VitrEi«rEtJvié,  de  rillUstreitiaîson  de  Vil- 
IcncuVc,  bararîs^et  màri^oîs  de' Vence  et  de  Trans, 
seigneurs  de  Bnrgerhohr  en  Languedoc,  était  Grand 
Prieur  de  SaiiJt-Giltes;  rirsqu'il  fut  porté  à  la  dignité 
de  Grand  Maître,  d'une  voix  unanime,  par  les  che- 
valiers assemf:flé^  â  Avignon,  sur  la  convocation  et 
recoitimandation  dd  pape  Jean  XXII,  au  commen- 
cement de  juin  iBtq.  Dès  qu'il  fut  en  charge,  il  tint 


36  GRANDS  MAITRES, 

un  chapitre  général  à  Montpeilierj  dans  lequel  in, 
divisa  le  corps  de  la  Religion  par  Langues.  Etant,  rer 
ven.u  en  France,  Tan  1 328,  pour  les  besoins  de 
l'Ordre,  il  commanda  le  troi^ièm.e  bataillon  fran- 
çais^ avec  le  sire  de  Beaujeu,  à  la  bataille  de  Mont- 
cassel,  donnée  le  23  ou  le  24  août  de  cette  année.  . 

L*an  1343,  le  3o  octobre,  il  remporta  la  célèbre 
victoire  del  Rio-del-Salado.,  sur  Alboacem,  Roi  de 
Maroc,  dont  le  nombre  des  troupes  était  de  beau- 
coup supérieur  aux  siennes;  et  l'année  suivante,  les 
chevaliers  ,  sous  la  conduite  de  Jean  de  Biandra  , 
Grand  Prieur  de  Lombardie ,  firent  une  tentative 
sur  la  ville  de  Smyrne.  Ils  s'emparèrent  du  château 
qui  commandait  le  port,  et  s'y  maintinrent  malgré 
les  efforts  des  Turcs.  L'an  1346,  Hélion  de-VMle- 
neuve  termina  ses  jours,  âgé  de-  quatre-vingt-tM)is 
ans,  vers  le  mois  de  juin  de  ladite  année  U'fut  re- 
éommandable  par  son  économie, 'acquitta  toutes  ^les 
dettes  de  la  Religion,  augmenta  lesr'  fortifications 
nécessaires  pour  la  défense  de  Rhodes,  et  signala  sa 
piété  par  de  pieux  établissements  et  le  rétablissement 
de  la  discipline  dans  l'Ordre. 

Hélion  de  Villeneuve,  voulant  laisser  à  ses  che- 
valiers UQ  monument  durable.de  sa  munificence, 
fit  construire  à  ses  frais  un  bastion  .crénelé  et  un 
boulevard  qui  conservent  encore  aujourd'hui  le 
nom  de  Château  -  de  -  Villeneuve.  ,  Sas  •  propres  ri* 
chesses  contribuèrent  aussi  à  .entretenir,  les  troupes 
q u& la  disette  d^argent  portait  à  la  désertion.    .  .. .;;    . 

Excités  par  ce  généreux  exemple,  plusieurs  com- 
mandeurs employèrent  leurs  revenus  patriponiaux 
â  construire  des  galères ^  tellement  que,  la  marine 


u 


DIEU  DONNÉ  DE  GOZON.  3^ 

s'accroîssant  de  jour  en  jour,  le  pavillon  de  l'Ordre 
flotta  puissant  et  respecte  sur  toute  la  Méditerranée. 

Il  portait  pour  armes-:  De  gueules,  fretté  de 
^ances  d'or,  à  un  écusson  du  même,  dans  chaque 
claire-yoié;  à  Técu  d'azur^  chargé  d'une  fleur  de  lis 
d'or,  posé  en  cœur. 

XXVII. 
DIEU-DONNÉ   DE  GOZON. 

Dieu- Dorme  de  Gozon^  était  né  au  château  de  son 
nom,  à  six  lieues  de  Milbau,  en  Rouergue  ;  il  fut  élu 
pour  remplacer  le  Grand  Maître  Hélion  de  Ville- 
neuve,  en  1346.  Clément  VI  lui  écrivit  le  28  juin 
de  la  même  année,  pour  confirmer  cette  élection, 
qui,  loin  d'avoir  été  recherchée  par  Gozon,  ne  fut 
acceptée  par  lui  qu'à  regret. 
Uan  1343  il  envoya  les  troupes  de  la  Religion 
i  au  secours  du  Roi  d'Arménie  contre  les  Sarrasins 

m 

j  d'Egypte.  Elles  triomphèrent  de  ces  infidèles,  et  re- 

\  mirent  le    Roi  en  possession  des  villes    qu'ils   lui 

\  avaient  enlevées.  L'an  t353,  Gozon,  se  trouvant, 

par  son  âge  et  ses  infirmités,  hors  d'état  de  gou- 
verner, demande  au  Pape  la  permission  d'abdiquer, 
qui  lui  est  refusée.  Il  insiste,  et  enfin  il  est  exaucé. 
Mais  avant  que  la  nouvelle  réponse  du  Pape  arrive^ 
^  il  meurt,  au  mois  de  décembre  de  la  même  année. 

I  On  a  débité  sur  ce  Grand  Maître  que,   notant  que 

simple  chevalier,  il  avait  délivré  l'île  de  Rhodes 
d'un  énorme  dragon  qui  l'infectait  par  son  souffle 
et  la  dépeuplait  par  sa  voracité.  Ce  conte  est  repré- 
senté sur  de   vieilles  tapisseries,    oti  l'on  voit  aussi 


38  GRANDS  MAITRES. 

les  hauts  hits  non  moins  romanesques  de  l'arche- 
vêqueTurpin.. 

Il  avait  fait  les  plus  grands  efforts  pour  rappeler 
ses  chevaliers  à  une  discipline  sans  laquelle  TOrdre 
ne  pouvait  triompher  de  ses  ennetnis  ;  n'ayant  pu 
atteindre  son  but ,  il  en  conçut  un  si  vif  chagrin  , 
qu'il  en  mourut. 

Il  portait  pour  armes  :  De  gueules^  à  la  bande 
d'argent  bordée  d^azur,  à  la  bordure  crénelée  d'ar- 
gent. 

XXVIII. 
PIERRE   DE  CORNEILLAN. 

Pierre  de  Corneillan  ou  de  Q)rnillan,  d'une  il- 
lustre maison  de  Provence,  était  Grand  Prieur  de 
Saint-Gilles,  lorsqu'il  fut  élu  Grand  Maître,  au  com- 
mencement de  l'année  i354.  Son  magistère  ne  fut 
que  de  dix-huit  mois,  pendant  lesquels  il  eut  à  se 
défendre  contre  le  Pape  Innocent  VI,  qui,  par  une 
fausse  politique ,  voulait  obliger  les  chevaliers  à 
quitter  l'île  de  Rhodes  pour  s'éublir ,  soit  dans 
l'Anatolie,  soit  en  Palestine,  afm  d'être  plus  à  portée, 
disait-il,  d^arréter  les  progrès  des  Turcs  qui  mena- 
çaient ritalie.  Le  Grand  Maître  se  disposait  à  convo- 
quer un  chapitre  général  sur  cette  contestation  , 
lorsque  la  mort  l'enleva  vers  le  milieu  de  l'an  x355, 
suivant  tous  les  historiens  de  l'Ordre. 

Son  amour  pour  l'observance  des  statuts  de  l'Or- 
dre l'avait  fait  surnommer  le  Correcteur  des  coutumes. 
Il  portait  pour  armes  :  De  gueules,  à  la  bande  d'ar- 
gent, chargée  de  trois  merlettes  de  sable. 


i 

\ 


ROGER  DE  T>m's?  ^9 

ROGELR.-DE  IPI-Na  :>=       .  :  .    .. 

»     »■  r  »  •  t  • 

Roger  DE  Pins,  cle  fiUusiVe  maison,  qui  avait  <îeià 
fourni  le  Grand'  Maître  Odon  de  Pins  et  le  lieute- 
nant  du  magistère  Gérard  de'Pins;  dont  il  a  été 
question  pages  3i  et  35,  fut  élu  en  i355.  Le  pape 
Innocent  VI,  insistant  toujours  pour  Texécution  de 
son  projet,  fit  tenir  à  Avignon  le  chapitre  général 
de  l'Ordre,  où  les  chevaliers,  pour  gagner  du  temps, 
consentirent  à  s'établir  dons  la  Morce,  aprè$  avoir 
obtenu  le .  consentement  des  princes  latins  qui 
avaient  des  prétentions  sur  cette  principauté.  Inno-* 
cent  VI  mourut  avant  que  les  difficultés  fussent  le*» 
vées,  et  son  projet  s'évanouit  avec  lui.  Roger  de  Pins,. 
vers  l'an  1364,  tint  à  Rhodes  un  nouveau  chapitre 
général,  où  Ton  réforma  divers  abus.  Entre  autres* 
règlements,  on  y  défendit  de  donner  aux  frères  ser-  ' 
vants  ni  la  croix  ni  le  titre  de  chevalier;  on  y  éta- 
blît des  receveurs  dans  chaque  prieuré  pour  les 
responsions  ou  contributions  que  chaque  comman- 
derie  devait  fournira  l'Ordre.  Roger  de  Pins  mourut 
le  28  mai  de  l'an  i365.  L'Ordre  perdit  en  sa  personne 
un  chef  plein  de  zèle  pour  la  manutention  de  la  dis- 
cipline, et  les  pauvres  de  l'ile  un  père  charitable. 
Ceux-ci  l'avaient  surnommé  Y  Aumônier, 

Il  avait  ordonné  que  les  statuts  de  TOrdre  fussent 
rédigés  en  latin,  attendu  que  plusieurs  Grands  Maî- 
tres, soit  Français,  soit  d'autre  nation,  les  ayant 
fait  écrire  chacun  dans  leur  langue  propre,  les  che- 
valiers s'excusaient  de  l'inobservance  de  ces  statuts. 


40  GRANDS  MAITRES. 

en  prétextant  ne  pas  connaître  les  langues  dans  les- 
quelles ils  étaient  présentés.  Sous  son  magistère, 
Jean-Fernandejt  4e  Hérédia/ Grand  Prieur  d'Ara- 
gon, qui  devint  Grand  Maître  en  i3y6,  excita  par 
son'  ambition    beaucoup  de  troubles  dans    TOrdre. 

r 

Roger  de  Pins  portait  pour  armes  :  De  gueules,  à 
trois  pommes  de  pin  d'or. 

XXX. 
RAYMOND    DE  BÉRENGER. 

Raymond  de  Berenger^  d'une  illustre  maison  de 
Dauphiné,  Commandeur  de  Castelsarrasin,  succéda, 
l'an  i365,  au  Grand  Maître  Roger  de  Pins.  La  même 
année  les  vaisseaux  de  la  Religion,  réunis,  sous 
la  conduite  de  Raymond  de  Bérenger,  à  ceux  de 
Pierre  I",  Roi  de  Chypre,  font  une  descente  en  Egypte. 
La  prise  et  le  pilkge  d'/tËxandrie,  qu'il  fallut  aban-' 
donner  au  bout  de  quatre  jours,  fut  le  fruit  de  cette 
expédition.  Les  Rhodiens  eurent  aussi  quelque  part 
aux  expéditions  de  Pierre  en  Syrie.  L'an  1374,  sur 
l'invitation  du  pape  Grégoire  IX,  l'Ordre  tint  à  ' 
Avignon  une  grande  assemblée,  oîi  le  Grand  Maître, 
à  raison  de  son  âge  et  de  ses  infirmités,  ne  put  se 
rendre.  Fernandès  de  Hérédia,  son  lieutenant,  y 
tint  sa  place^  et  fit  faire  la  première  collection  des 
statuts  de  l'Ordre.  Raymond  de  Bérenger  mourut  la 
même  année^  au  mois  de  novembre. 

Il  portait  pour  armes  :   De  gueules,    au    sautoir 
alaise  d'or. 


JEAN-FËRNANOÈS  DÉ  HÉRÉOIA.  41 

XXXI. 

ROBERT  DE   JULLIAC. 

Robert  de  Julluc  ou  Juillac^  originaire  de  Lan- 
guedoc, Grand  Prieur  de  France^  fut  élu  en  son  ab- 
sence, pour  remplir  la  dignité  de  Grand  Maître.  Il 
salua  le  Pape  en  passant  à  Avignon^  d'où  il  alla 
s'embarquer  à  Marseille  sur  les  galères  de  J'Ordre , 
qui  le  conduisirent  à  Rhodes. 

Le  P|ipe  exigea  de  ce  Grand  Maître^  que  lui  et  ses 
chevaliers  se  chargeassent  désormais  de  la  défense 
deSmyrne,  en  leur  accordant  un  revenu  de  1,000  flo- 
rins^ payé  annuellement.  Ce  Grand  Maître  mourut 
après  le  10 août  1376,  et  portait  pour  armes:  D'ar- 
gent, à  la  croix  âeuronnée  de  gueules,  au  lambel 
de  quatre  pendants  d'azur. 

XXXII. 
JEAN  FERNANDÈS  DE  HÉRÉDIA. 

Jean  Fernandès  de  Hérédia,  Grand  Prieur  d'Ara- 
gon, de  Saint-Gilles  et  de  Castille,  fut  élu  Grand  Maître 
tandis  qu'il  était  à  la  cour  d'Avignon.  Il  y  résidait 
depuis  longtemps,  et  y  avait  obtenu,  par  ses  intri- 
gues et  contre  le  gré  de  l'Ordre,  les  bénéfices  im-  , 
portants  dont  il  jouissait.  L'an  i3jy,  au  mois  de 
janvier,  il  ramène  par  mer  à  Rome  le  Pape  Gré- 
goire XI,  et  de  là  il  fait  voile  pour  Rhodes.  Sur  la 
route^  ayant  rencontré  une  flotte  vénitienne,  il  se 
joint  à  elle  pour  aller  faire  le  siège  de  Patras.  La 
place  est  emportée  l'épée  à   la   main.  Flatté   de  ce 


42  GRANDS  MAITRES. 

succès^  il  se  laisse  engager^  par  le  général  vénitien^ 
à  tenter  la  conquête  de  la  Morée.  Il  est  surpris  dans 
une  embuscade  par  les  Turcs^  qui  le  font  prisonnier 
près  de  Corynthe.  Sur  l'avis  de  ce  malheureux  évé- 
nement^ on  proposa  aux  Turcs  de  leur  rendre  ^a 
ville  de  Patras  pour  sa  rançon.  Ils  refusèrent  ;  on 
ajouta  à  la  première  offre  celle  d'une  somme  ,consi- 
dérable^  pour  la  garantie  de  laquelle  les  trois  Grands 
Prieurs  de  Saint  -  Gilles,  de  Rome  et  d'Angleterre, 
consentaient  à  rester  en  otages.  Le  Grand  Maître  re- 
fusa à  son  tour,  conjurant  les  trois  Prieurs  «  qui 
vinrent  le  visiter,  de  laisser  mourir  dans  les  fers  un 
vieillard  dont  la  vie  était  inutile,  ne  voulant  pas 
même  que  .sa  rançon  fût  payée  des  derniers  de  l'Or- 
dre ;  il  préféra  noblement  demeurer  trois  années 
dans  une  dure  captivité,  au  milieu  des  montagnes 
de  l'Albanie,  jusqu^à  ce  que,  racheté  par  sa  famille, 
il  pût  revenir  à  Rhodes,  en  i38i . 

A  cette  époque,  il  s*agissait  pour  lui  de  se  décider 
entre  les  obédiences  d'Urbain  VI  et  de  Clément  VII, 
qili  se  disputaient    la  papauté.  Le  Grand    Maître  se 
déclare  pour  le  dernier.  Urbain  le  destitue,  Tan  i38i, 
et   nomme   à   sa  place    Richard  Caraccioli,  qui  est 
reconnu  par  les    Langues  d'Italie    et    d'Angleterre. 
L'an    !  396,  le  Grand  Maître  de  Hérédia  meurt    à 
Avignon,  au  mois  de  mars,  après  un  gouvernement 
de  dix  ans   et  huit   mois.  Caraccioli,  son  compéti- 
teur, était  mort  à  Rome,  le  18  mai  de   Tannée  pré- 
cédente. Ce  Grand  Maître  portait  :  De  gueules,  à.sept 
tours  d*argent,  posées  3,  3  et  i . 


PHILIBERT  DE  NAIl^LAC.  43 

XXXIII. 
PHILIBERT   DE   NAILLAC. 

Philibert  dk  Naillac,  originaire  de  la  province 
de  Beny,  était  Grand  Prieur  d'Aquitaine,,  lorsqu'il 
succéda  au  Grand  Maître  de  Hérédia.  A  peine  est-il 
en  jouissance^  qu*il  se  voit  engagé  dans  la  ligue  des 
princes  chrétiens  contre  Bajazet,  empereur  des 
Turcs.  Il  se  rendit,  à  la  tête  de  ses  chevaliers,  dans 
la  Hongrie,  qui  était  alors  le  théâtre  de  la  guerre, 
et  combattit  à  la  funeste  journée  de  Nicopoli,  à  la 
tête  des  siensy  dont  la  plupart  furent  taillés  en  piè- 
ces. De  retour  à  Rhodes,  il  achète  la  Morée  de 
Thomas  Paléologue  ,  qui  en  était  despote  ;  mais  le 
marché  ne  put  tenir,  par  TaversiDn  des  Grecs  contre 
les  Latins.  L'an  1401,  Tamerlan  emporte  Smyrne 
d'assaut,  malgré  la  brave  défense  deà  chevaliers. 

L'an  1409,  Philibert  de  Naillac,  accompagné  de 
seize  commandeurs,  se  rendit  au  concile  de  Pise, 
assemblé  pour  faire  cesser  le  schisme  qui  régnait 
dans  l'église,  et  dans  lequel  Alexandre  VI  fut  élu 
Pape.  De  Naillac  y  fut  également  reconnu  seiA  et 
légitime  Grand  Maître  des  chevaliers  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  à  Rhodes.  Le  Pape  le  chargea  d'une 
mission  près  des  Rois  de  Ffance  et  d'Angleterre, 
«fin  de  les  engager  à  réunir  leurs  forces  contre  les 
Tares;  mais  cette  ambassade  fut  infructueuse ,  i 
cause  des  divisions  qui  régnaient  entre  ces  deux 
monarques.  Il  ne  cessa  depuis  de  s'occuper  des  af- 
faires de  son  Ordre,  dans  toutes  les  provinces  de 
rEorope,  et  présida,  vers  1419,  l'assemblée  des  che- 


44  GRANDS  MAITRES. 

valiers  tenue  à  Ancône  pour  des  règlements  de  dis- 
cipline. Il  obtint  d'entretenir  constamment  à  Je'ru- 
salem  six  chevaliers ,  exempts  de  tribut  ^  pour 
recevoir  dans  leur  maison  leurs  propres  frères^  ou 
les  pèlerins  qui  viendraient  visiter  le  saint  sépul^ 
cre;  ces  chevaliers  étaient  également  institués 
pour  racheter  les  captifs,  ou  les  échanger  contre 
d'autres  prisonniers;  il  établit  aussi  des  consuls  à 
Jérusalem,  Alexandrie  et  Rome,  chargés  de  pro- 
téger les  pèlerins.  II  mourut  en  142 1,  dans  un 
chapitre  général  qu|il  présidait  au  milieu  de  ses 
propres  chevaliers,  dont  il  emporta  les  *  larmes,  le 
respect  et  l'estime.  Il  portait  :  D'azur,  à  deux  lions 
léopardés  d'or,  l'un  sur  l'autre. 

XXXIV. 
ANTOINE    FLUVIAN. 

Antoine  Fluviàn,  dit  aussi  de  la  Rivière,  né  en 
Catalogne,  était  Grand  Prieur  de  Chypre,  lorsqu'il 
fut  élu  d'une  voix  unanime,  en  142 1,  pour  succéder 
à  Philibert  de  Naillac.  Jean  II,  Roi  de  Chypre,  en- 
couragé par  les  succès  qu'il  avait  obtenus  en  Egypte 
contre  les  Turcs,  fut  les  assaillir  jusque  sous  les 
murs  d'Alexandrie.  Le  sultan,  effrayé  de  ces  pro- 
grès, conduisit  en  1424,  une  flotte  formidable^  qur 
se  présenta  devant  Famagouste,  la  prit  et  la  pilla. 
Le  Roi  invoqua  quelque  temps  après  l'appui  des 
chevaliers  de  Rhodes,  pour  l'aider  à  repousser  el 
même  sultan  qui  était  venu  insulter  Chypre  en 
1426;  une  bataille  s'engage,  et  Jean  II,  fait  prison- 


JEAN  DE  LASTIC.  45 

uier  dans  la  mêlée,  est  coaduit  au  Caire.  Mais,  quoi- 
que les  Hospitaliers  eussent  fait  dcjgrandes  pertes 
dans  ce  combat^  ils  ne  désespéraient  pas  du  salut 
de  rUe,  lorsqu'ils  apprirent  que  le  Roi  de  Chypre, 
fatigué  de  sa  captivité^  avait  fait  sa  paix  et  recouvré 
sa  liberté.  Fluvian,  ûiformé  dans  la  suite  du  projet 

I  du  sultan,  .d'attaquer  l'île  de  Rhodes^  la  mit  dans 

un  tel  état. de  défense  et  de  provision,  qu'il  fut 
otsifigé  de  le  suspendre.  Fluvian,  après' avoir  fait 
d-0!ccellents    règlements  pour  la   discipline  des  che-n 

5  vàliers  et   l'administration  des  finances  de  TOrdre^ 

dont  .  toutes  les  dettes  se  trouvèrent  acquittées  ^ 
mourut  le  26  octpbre  1437;  il  portait  pour  armes  : 
D'or,  à  la  ftsce  ondée  de  gueules. 

I  t 
:  .  .  .      .  1-    , 

XXXV. 
.    JEAN  DE  LASTIC, 

9     Jean   DE   Lastïc,  né  d'une  illustre  maison  d'Ati- 
i  vergne,  était  Grand  Prieur  d'Auvergne  et'CômmâTi"- 

deur-de  Montcalra,  lorsqu'il  iiTt  élu  à  Rhbdss  èfi 
1437,- (Et  pendant  son  absence^  par  treize  chevalièrk 
auxquels  l'Ordre  avait  remis  le  pouvoir*  de  procéder 
à  cette  élection.  Il  arriva  dans  l'île  en  *"'r43S.  Le  sul- 
tan  tî'Egypte,  donnant  suite  à  s6n^  projet  d'expul- 
ser de  Rhodesr  les  chevaliers  de  SaîrtV-Jean,  'se  'pré- 
senta avec  sa  flotte  devant  la  place^  le'  25'  septembre 
1440.  Mais  les  chevalier^  ,  dit  M;  dé  ftàrgèmont, 
unis  aux  Rhodicns,  s*étant  portés  sur '^k'^côte^  for- 
mèrent  aussitôt  comme  "an*' lïiurd'aîrarà',  qui,  èrti- 
pêihant  toute  tentative  de  débarquemetît,  pércrfit  i 
hi'   flotte    chrétienne,    i)ux>iquie     trSs-inJFérieure    en 


■  )   'i     .  « 


■^ 

« 


46  GRANDS  MAITRKS. 

nombre  de  sortir  du  port  en  ordre  de  bauîUe 
Surpris  de  tant  de  resolution,  les  Sarrasins  hésitè- 
rent à  faire  un  seul  mouvement^  même  rétrograde, 
et;  attendant  les  ombres  de  la  nuit^  il^  firent  voile 
vers  rile  de  Lango;  mats  les  Hospitaliers  les  y 
avaient  précédés^  et,  forcée  à  une  nouvelle  retraite^ 
Tescadre  égyptienne  s'accula  contre  utie  petite  fie 
appartenaat:aux  Turcs.  Le  Maréchal  de  TOrdre,  qui 
commandait.'  les  galères ,  attaqfua  l'etinemi  dans  ce 
retranchement,  :  lui  tua  sept  c^nis  hommes  et  revint 
à  Rhodes  La  auit  suivante,  les  iofiièles,  préci^^ 
tant  leur  fuite ,  abordèrent  en  passant  à  Tîle  de 
Chypre^  mirent  le  feu  à  la  grande  commanderie 
qui  se  trouvait  sans  défenseurs,  ^t  après  cet  exploit^ 
qui  attestait  leur  impuissance,  ils  rentrèrent  hon- 
teusement dans  leurs  ports. 

Une  trêve  fut  le  résultat  de  cette  belle  défense  ; 
elle;  ne  fut  pas  cependant  de  longue  durée,  Jean  de  ^ 
Lastic^  instruit  des  projets,  destructeurs  des  Musul- 
mans, ay^^t  fait  les  ^p^us  ardents  efforts  auprès  des 
divers  souver^ns ,  pour  çn  obtenir  des  secours, 
mais  la  plupart  .demeurèrent  sourds  à  sa  voix;  le 
Roi,  de  France,  Charles  VII,  fut  le  seul  qui,  à  la 
considéra t^oqi.  4^;.  Commandeur  d'Aubusson,  qijû  lui. 
avait  été  eavoyé  en  ambassade  à  cet  effet,  alloua. 
3oo,  ooo  frajw:s.  Le  Grand  \^fiître,  rempli  d'un  noble 
courage,  et  j$^,  mettant  ^fi:«de^sus  des  r^yers  d? 
hnances^  p^rvut  à  la  défense^  des  portSj^- et  appela 
toq^  les  c^^vafiers  épars<..cUas  ^les  divers  pays,  pour 
accourir  à  la  défense  de  l'Ue.  Un  enthousiasme-  sa- 
cré  saisit  tous  les  cœurs, -çt  de  toutes  le^^comrécs  4^ 
l'Europe,  non-seulement    les  chevaliers  obéissent  à 


E 


JEAN  DE  LASTIC.  47 

la  voix  de  leur  Grand-Maître^  mais  tous  les  jeunes 
gentilshommes,  tfiers  de  participer  à  d'aussi  glorieux 
travaux,  se  rendent  sous  les  drapeaux  de  Lastic  et 
demandent  à  être  admis  dans  son  Ordre.-  EÛective- 
menty  dix-huit  mille  Turcs,  avec  une  flotte  nom- 
breuse débarquent  au  mois  d'août.  1446  et  forment 
le  siège  de  la  capitale. 

Après  plusieurs  assauts  donaés  pendant  quarante 
jours^  leur  général  est  obligé  de  se  rembarquer  avec 
Ifô  débris  de  son  armée,  dont  la  plUà>  grande  partie 
avait  péri  sous  les  tours  de  la  place. 

Le  conseil  de  l'Ordre,  sachant  apprécier  la  sagesse 
et  la  bravoure  du  Grand  Maître,  crut  devoir  lai 
laisser  une  latitude  plus  aniple  ^ns  Texercice  die 
ses  fonctions;  il  déposa  en  conséquence  ses' pour- 
voirai entre  ses  mains,  et  l'investit*  ain^  d'une*  espède 
de  dictature  dont  la  durée  était  iixèiâ.à  tpois^  ans;*      ^ 

'L'an  1454,  Mahomet  II,  qui  veifiâit  de  faire'  la 
conquête  >de  Gonstantinople^  énilé  de^^e  succè^^  fit 
sommer  le  Grand  Maître  de  se  *  reconnaître  son  vas^ 
9dl  et  de  lui  payer  tribut.  A  ûieu  ne  plaise,  répondit 
iMÙQ^quefaie  trouvé  mon  Ordre  libf'e  et  que  je  le 
laisse:  esclave  L.ï  Après  œ  refus,'  qui' letàit  digne  d^ 
lut  ctdes.9ien%  :ileaToya:leXIk)n»fnandec(r  d'Aabu^ 
sQn'.'jréèkpne4/au  nom  ^de  1»  "chré^dniép  d«s  secéUtk 
Auxrautres:  souverains  de.  .lAEuIropey  t%  mdurut  'dan^ 
ceb  entrefiûies,  ie  19**  mars  1454';  -îU  portait  pour 
armes  :  De  gueules,  à  laiasce  d^argent.      r*  ./ 


^8  GRANDS  MAITRES. 

XXXVI. 

JACQUES  DE  MILLY...     . 

Jacques  de  Milly,  Grand  Prieur  d'Auvergne,  fut 
élu  Grand  Maître  en  1454;  il  garantit  son  ile  contre 
les  incursions  que  Mahomet  II  faisait  sans  cesse 
exercer  dans  les  petites  îles  environnantes.  Une 
peste  des  plus  terribles  affligea  Rhodes  en  1456;  le 
Grand  Maître  donna  tous  ses  soins  aux  malheureux 
qu'elle  atteignit,  et  fit  tant  d'efforts  qu'il  arrêta  k 
mal  dans  sa  source.  Les  galères  delà  Religion  ayant 
*battu  celtes  des  Turcs  en  1457,  Mahomet  flt  exécuter 
une  descente,  dans  l'ile  de  Làngo  (anciennement 
l'île  de  Cos),  qui,  fut  infruchieuse,  les  Turcs  ayant 
été  repoussés  partout  avec  vigueur;  ils  tentèrent 
alors  uqie  attaque  sur  -  l'île  de  Rhodes,  dans  laquelle 
ils  ne  purent  qu'exercer  quelq^ues  pirateries,  '  qui 
furent  néanmoins  fort  nuisibles  adiC  habitants.  Le 
Grand  Maître,  afin  d'en  éviter  de  semblables  pour 
l'avenir,  fit  construire  plusieurs  forts,  dont  il  confia 
la  garde  çt  la  défense  aux  chevaliers.  Mahomet,  le 
plus  granc{,$npeini*.'de^  chevaliers  de  RhodeSj  i}aî 
protégeaie}ij<t*j*îlie' de .  Chypre,  fit  dédarcr  le  sultan 
d'Egypte  -contre  la  JBLeine  Charlotte  ;.  qui  avait  4 
.lutter  contre  Jacques  son  frère  naturel:,,  qui  xber* 

chait  à  la  détrôner.  Le  sultan  fournit  uB6r.>fiotte  4 

« 

ce  dernier^'  avec  laquelle  il**se  rendit  Hiaître  de  l'iUu 
Les  Vénitiens,  sed.alliés,  ficént  quelque  temps  ^iiprès 
une  descente  dans  l'île  de  Rhodes  même,  où  ils 
commirent  de  grands  dégâts. 

Ce  fut  au  milieu  de  ces  graves  circonstances,  dit 


f 


JACQUES  DE   MILLY.  49 

M.  de  Bargemont,  qu'éclatèrent  de  nouvelles  dis- 
cordes intestines ,  qui  nécessitèrent  la  convocation 
d'un  chapitre  général.  II  eut  lieu  le  i*'  octobre  1459, 
et  les  chevaliers  d'Espagne,  d'Italie,  d'Angleterre 
et  d'Allemagne,  s'y  plaignirent  hautement  que  les 
Français  envahissaient  toutes  les  dignités.  Ceux-ci 
alléguèrent  qu'ils  avaient  fondé  la  milice  de  Saint-. 
Jean,  que  les  autres  nations  n'avaient  dû  leur  ad- 
mission qu'à  des  chevaliers  de  France^  et  que  d'ail- 
leurs^ formant  trois  Langues^  ils  composaient  à  eux 
seuls  plus  de  la  moitié  de  l'Ordre  entier;  ils  ajou- 
taient que  l'Amiral  était  toujours  de  la  Langue 
d'Italie  ;  que  celles  d'Aragon,  d'Allemagne  et  d^An- 
gleterre  fournissaient  constamment  le  Grand  Con- 
servateur, le  Grand  Bailli  et  le  Turcopolier;  qu'ainsi 
la  France,  la"  Provence  et  l'Auvergne  pouvaient  se 
réserver  les  dignités  Se  Grand  Hospitalier,  de  Grand 
Commandeur  et  de  Grand  Maréchal. 

La  discussion  s'échauffa;  le  procureur  d^Aragon^ 
en  plein  chapitre,  interjeta  appel  à  la  cour  de  Rome^ 
et  sortit  suivi  de  quatre  Langues  étrangères.  Le 
conseil  voulait  les  poursuivre  ;  le  Grand  Maître  s'y 
opposa,  et,  touchés  de  sa  modération,  peu  à  peu 
les  rebelles  eurent  honte  de  leur  emportement. 
Après  avoir  ainsi,  par  sa  sagesse,  conservé  la  paix 
au  dehors  et  rétabli  la  concorde  intérieure^  Jacques 
de  Milli  mourut  le  17  août  1471,  d'une  attaque  de 
goutte;  il  portait  pour  armes  :  De  gueules^  au  chef 
denché  d'argent. 


XX. 


5o  GRANDS  MAITRES. 

XXXVII, 

PIERRE-RAYMOND  ZACOSTA. 

Pierre- Raymond  Zacosta,  Castillan  de  naissance 
et  châtelain  d'Emposte»  fut  élu  en  1461.  Il  convo- 
qua. Tanné  suivante  ,  un  chapitre  général  ^  afin 
d'apaiser  les  dissensions  intérieures  qui  régnaient 
dans  l'Ordre  depuis  plusieurs  années  ;  les  Espagnols 
plus  hardis  sous  un  Grand  Maître  de  leur  nation, 
obtinrent  de  former  deux  Langues,  et  ce  fut  pendant 
la  tenue  de  ce  chapitre  que  le  titre  d'Excellentissime 
fut  dévolu  pour  la  première  fois  au  Grand  Maître 
des  Hospitaliers.  Celui-ci^  informé  que  Mahomet  II 
avait  mis  le  siège  devant  Lesbos,  y  envoya  des  che- 
valiers pour  la  défendre;  mais  ceux-ci,  trahis  par 
les  Grecs,  périrent  tous  les  armes  à  la  main. 

Les  dissensions  domestiques  prenant  un  carac- 
tère plus  grave  dans  l'Ordre,  le  Pape  Paul  II  con- 
voqua, en  1467,  à  Rome,  un  chapitre  général,  pour 
y  prononcer  sur  les  accusations  dirigées  contre  le 
Grand  Maître  ;  Zacosta  s^y  rendit  en  personne,  et  y 
fit  triompher  son  innocence  de  la  manière  la  plus 
éclatante.  Le  Pape  le  combla  d'honneurs  et  d^égards  ; 
mais  comme  il  se  disposait  à  quitter  Rome,  une 
pleurésie  le  conduisit  au  tombeau»  le  21  février  1467. 
Le  Pape  le  fit  inhumer  avec  la  plus  grande  pompe, 
dans  l'église  de  Saint-Pierre.  Il  portait  pour  armes  : 
D^or,  à  trois  fasces  ondées  de  gueules  ;  à  la  bordure 
de  sable  chargée  de  huit  points  d'argent,  3,2,  3. 


jeAn-baptiste  des  URSINS.  5i 

XXXVIII. 
JEAN-BAPTISTE  DES  URSINS. 

Jean-Baptiste  Des  Ursins^  d'une  illustre  maison 
d'Italie^  était  Grand  Prieur  de  Rome^  lorsqu^il  fut 
élu  Grand  Maître  en  cette  ville^  et  sous  les  yeux  du 
Pape,  le  4  mars  1467.  Arrive  à  Rhodes,  il  prit, 
pour  l'assister  dans  ion  gouvernement ,  les  sages 
conseils  du  Commandeur  d'Aubusson^  homme  ex- 
périmenté dans  Tart  de  la  guerre^  qu'il  nomma 
surintendant  des  fortifications  de  Tile  et  qui  donna 
tous  ses  soins  à  mettre  la  ville  dans  un  état  de  dé- 
fense formidable.  Ces  mesures  étaient  d^autant  plus 
urgentes,  que  les  Turcs  se  présentèrent  devant  Tile 
et  y  firent  une  descente  qui  leur  devint  funeste  par 
Tardeur  que  les  chevaliers  apportèrent  à  les  com- 
battre d'une  telle  manière  qu'ils  furent  obligés  de 
se  rembarquer,  après  une  sanglante  défaite.  Les 
flottes  de  Mahomet  ayant  tourné  leurs  efforts,  en 
1470^  contre  l'île  de  Négrepont  (  la  plus  grande 
de  la  mer  Egée  )  ,  qui  appartenait  aux  Vénitiens  , 
Des  Ursins  s'empressa  d'envoyer  à  ceux-ci  un  se- 
cours de  plusieurs  galères,  sous  le  commandement 
des  Commandeurs  d'Aubusson  et  de  Cardone  ;  ceux- 
ci  donnèrent  à  l'Amiral  des  Vénitiens  l'avis  de  rom- 
pre le  pont  de  bateaux  par  lequel  les  Turcs  rece- 
vaient leurs  convois  de  munitions  venant  de  la 
terre  ferme;  mais  il  n'en  tint  compte,  et  la  ville  fut 
prise  ;  le  sultan,  furieux  d'avoir  vu  l'étendard  des 
chevaliers  de  Rhodes  parmi  ceux  des  Vénitiens^ 
jura  de  s'en  venger.  Le  Grand  Maître,  pour  qui  cette 


♦ 


52  GRANDS  MAITRES, 

menace  fut  un  avis  salutaire^  chargea  le  Comman- 
deur d'Aubusson,  alors  Grand  Prieur  d'Auvergne, 
de  construire  à  Rhodes  trois  nouvelles  tours,  et  de 
fermer  le  port  par  une  nouvelle  chaîne  ;  dans  ces 
entrefaites,  il  mourut,  le  8  Juin  1476,  et  fut  inhumé 
dans  Teglise  des  Hospitaliers.  Il  portait  :  Bandé  d  ar- 
gent et  de  gueules  de  six  pièces;  au  chef  d'argent, 
chsLTpé  d'une  rose  de  gueules,  boutonnée  d'or,  et  # 
soutenu  du  même,  à  l'anguille  d'azur,  posée  en 
fasce. 

XXXIX. 
PIERRE   D'AUBUSSON. 

Pierre  d'Aubusson  ,  Grand  Prieur  d'Auvergne  , 
d'une  des  plus  illustres  et  anciennes  maisons  de 
France,  issue  des  anciens  comtes  de  la  Marche,  était 
déjà  célèbre  par  plusieurs  actions  d'éclat,  et  par  les 
services  éminents  qu'il  avait  rendus  à  l'Ordre  pen- 
dant l'administration  du  Graad  Maître  Des  Ursins, 
qui,  à  raison  de  son  grand  âge  et  de  ses  infirmités, 
lui  avait  confié  le  maniement  des  affaires,  et  la  sû- 
reté et  la  défeqse  du  pays.  Le  chapitre  général  ^ 
assemblé  pour  Téleclion,  sentit  qu'il  ne  pouvait 
faire  un  meilleur  choix,  et  Pélut  à  l'unanimité, 
le  17  juin  1476,  pour  succéder  au  Grand  Maître 
Des  (Jrsins.  Tout  le  peuple  de  l'île  accourut  pour 
couvrir  de  ses  acclamations  l'élection  que  venait  de 
faire  le  chapitre,  et  qui  assurait  le  salut  de  TOrdre. 

Le  Grand  Maître  convoque  tous  les  chevaliers  de 
l'Ordre,  épars  dans  les  diverses  contrées  du  monde, 
pour  venir  au  secours  de  l'île  menacée  par  les  Turcs  ; 


PIERRE  D'AUBUSSON.  53 

non-seulement  ceux-là  furent  fidèles  à  sa  voix, 
mais  encore  une  foule  de  jeunes  gentilshommes^ 
excités  par  leur  exemple  ,  se  joignirent  è  eux  et 
vinrent  se  ranger  sous  les  drapeaux  de  la  Religion. 
Un  jubilé,  publié  en  France,  fournit  amplement 
aux  frais  d'une  campagne  que  commandaient  l'hon- 
neur et  le  salut  des  chevaliers  hospitaliers.  Enfin  » 
après  trois  ans  de  préparatifs  pour  la  défqpse  de 
l'îlcf  le  23  mai  1480,  apparut  la  flotte  des  Turcs^ 
forte  de  cent  soixante  vaisseaux  de  haut  bord,  por- 
tant cent  mille  hommes  de  débarquement,  sous  le 
commandement  du  grand  vizir  Misach  Paleologue, 
renégat  de  la  race  des  derniers  Empereurs  grecs,  qui 
s*était  vendu  à  Mahomet  II,  maître  alors  de  Constan- 
tinople.  L'attaque  du  grand  visir  est  dirigée  sur  la 
tour  de  Saint -Nicolas,  qui  tombe  sous  trois  cents 
boulets  ;  les  Turcs  se  précipitent  en  grand  nombre 
dans  les  galères,  pour  arriver  à  la  brèche  ;  mais  là,  le 
Grand  Maître,  à  la  tête  des  siens,  l'étendard  de  la 
croix  déployé,  s'élance  sur  les  janissaires,  les  cul- 
bulte  et  en  fait  un  horrible  carnage.  Dans  le  combat, 
un  éclat  de  pierre  vient  briser  en  pièces  le  casque  de 
d'Aubusson ,  qui  prend  aussitôt  le  chapeau  d'un 
soldat  et  s'en  couvre  la  tête,  en  continuant  de  rester 
dans  la  mêlée  ;  le  commandeur  italien  Fabrice  Ca- 
retto,  effrayé  du  danger  qu'il  court,  le  conjure  de 
se  retirer;  mais  d'Aubusson  lui  répond:  C  est  à  vo^ 
tre  Grand  Maître  qu'appartient  le  poste  d'honneur  I. . . 
et,  frappant  avec  un  nouveau  courage,  il  sent  son 
épée  se  briser;  mais  tout  instrument  dans  la  main 
d'un  héros  devient  meurtrier  ;  le  Grand  Maître 
s'arme  aussitôt  d'un  épieu,  s'élance  et  fait  enfoncer 


54  GRANDS  MAITRES, 

les  bataillons  des  Turcs,  qui  sont  obligés  de  se  pré- 
cipiter dans  la  mer,  pour  éviter  une  mort  certaine; 
les  coups  de  canon  dont  ils  étaient  en  outre  fou  • 
droyés  de  tous  les  forts  de  Tîle^  qui  tiraient  sans 
discontinuer^  ne  leur  permirent  plus  d'espérer  au- 
cun succès.  Ils  se  rembarquent  le  19  août,  après 
avoir  perdu  Tétendard  de  Mahomet  et  laissé  sur  la 
place  neuf  mille  morts,  et  emmenant  avec  eux  quinze 
mille  Blessés.  Le  Grand  Maître,  frappé  lui-même  de 
cinq  blessures,  rentra,  après  le  combat,  dans  son 
palais,  couvert  de  son  propre  sang  et  de  celui  des 
ennemis  trouvés  sous  ses  coups. 

Ce  siège,  qui  est  un  des  plus  mémorables  de  l'his- 
toire moderne,  fut  poussé  et  soutenu  avec  toute  la 
valeur  et  tout  l'art  qu'on  peut  imaginer.  Rhodes  fut 
entièrement  démantelée  par  Teffet  de  Tartillerie  des 
Turcs,  et  ses  seuls  chevaliers  combattant  sur  ses 
remparts  en  ruine,  la  sauvèrent  de  la  fureur  des 
assaillants,  qui  employèrent  quatre-vingt-neuf  jours 
à  redoubler  leurs  attaques. 

Tant  d'efforts  pour  la  résistance,  et  tant  de  gloire 
pour  le  résultat,  sont  dus  au  génie  supérieur,  à  la 
prudence  et  à  la  bravoure  du  Grand  Maître,  qui, 
dans  la  crainte  que  ses  chevaliers  ne  parlassent  de 
capituler,  s'écria  au  milieu  d'eux  :  S*il  en  est  parmi 
vous  qui  redoutent  de  se  trouver  ici,  je  puis,  malgré 
le  blocus,  les  faire  sortir  ;  mais  si  vous  reste:(  avec 
moi,  ne  prononce:^  jamais  le  mot  de  reddition,  ce  se- 
rait votre  arrêt  de  mort. 

Le  Grand  Maître,  toujours  pénétré  de  la  religion 
sainte,  dont  il  était  le  plus  ferme  appui,  voulut, 
en    rendant  grâces  au  ciel  des  succès  qu'il  avait  ob- 


/ 


PIERRE  D'AUBUSSON.  55 

tenus^  laisser  un  monument  durable  de  sa  recon- 
naissance ;  «il  bâtit  à;  cet  effet  la  magnifique  église 
de  Sainte-Marie  de  la  Victoire. 

La  mort  de  Mahomet  1 1  empêcha  les  suites  terri- 
bles de  sa  colère  et  de  sa  honte  ;  il  préparait  ^  contre 
Rhodes,  un  second  armement  encore  plus  formi- 
dable, lorsqu'il  mourut,  en  1 481.  Sa  mort  laissa  le 
trône  à  Bajazet  II;  mais  Sem,  ou  Zizime^  son  frère 
puîné,  le  lui  disputait.  Ce  prince,  vaincu j  proscrit, 
poursuivi,  demanda  un  asile  au  généreux  d'Aubus- 
son.  Le  Grand  Maître  l'accorda  par  humanité  et  par 
politique  et  devint  Thôte  et  le  protecteur  d'un  prince 
du  sang  des  sultans.  Forcé,  au  bout  de  quelques 
mois,  d'éloigner  cet  infortuné  que  la  haine  de  son 
frère  cherchait  à  atteindre  par  le  fer  ou  par  le  poi- 
son, le  Grand  Maître  accorda  la  générosité  avec  l'in- 
térêt et  la  tranquillité  de  Tordre  dont  il  était  chef, 
en  faisant  passer  Zizime  en  France,  sous  la  garde  du 
chevalier  de  Blanchefort,  et  en  le  faisant  garder 
dans  la  commanderie  de  Bourgncuf,  en  Auvergne. 
Le  Pape  Innocent  VIII  exigea  que  le  prince  otto- 
man fût  remis  entre  ses  mains,  et  après  des  instan- 
ces réitérées,  le  Grand  Maître  se  décida  â  l'envoyer 
à  Rome. 

Les  princes  chrétiens  et  Charles  VIII,  Roi  de 
France,  à  leur  tête,  préparent  une  nouvelle  croisade  ; 
d'Aubusson  accepte  l'honneur  de  la  commander , 
mais  des  jalousies  survenues  parmi  les  puissances 
arrêtent  son  exécution.  D'Aubusson  ,  pénétré  de 
douleur  de  cette  défection  si  contraire  aux  intérêts 
de  l'Europe,  tomba  dans  une  mélancolie  profonde, 
qui   le  fit  descendre  au  tombeau,  le    i3  Juillet   i5o3. 


56  GRANDS  MAITRES. 

à  Tâge  de  quatre-vingts  ans.  Pendant  trente-un  ans 
qu'avait  duré  son  sage  et  brillant  magistère,  il  ne 
cessa  d'être  chéri  et  respecté  de  ses  chevaliers  ; 
unissant  une  piété  solide  à  une  valeur  éprouvée,  la 
fermeté  à  la  douceur^  l'économie  à  la  bienfaisance, 
il  fut  le  plus  illustre  Grand  Maître  que  l'Ordre  eût 
encore  vu  à  sa  tête. 

Guillet^  dans  la  Vie  de  Mahomet  II,  nous  apprend 
une  anecdote  du  siège  de  Rhodes,  qu'il  est  à  propos 
de  rapporter  :  «  Les  Turcs,  dit-il,  avaient  élevé  une 
«  batterie  de  seize  gros  basilics  ou  gros  canons^ 
«  dont  le  calibre  énorme  excédait  celui  des  pièces 
«  employées  au  siège  de  Sçutari.  Les  chrétiens  y 
«  opposèrent ,  avec  grand  succès  une  contre-bat- 
«  terie  d*une  invention  nouvelle.  Un  de  leurs  ingé- 
«  nieurs ,  aidé  des  avis  des  gens  de  marine  les  plus 
«  habiles^  et  de  quelques  charpentiers  de  la  ville^ 
«  fit  une  machine  propre  à  jeter  des  quartiers  de 
«  pierre  d'une  grosseur  effroyable.  Son  exécution 
«  empêcha  l'ennemi  de  pousser  le  travail  de  ses  ap- 
«  proches ,  renversa  ses  épaulements ,  ouvrit  les 
ai  sapes,  tua  la  plupart  de  ses  travailleurs,  et  rem- 
«  plit  de  carnage  les  troupes  qui  se  trouvaient  sous 
«  sa  portée.  Les  assiégés  la  nommèrent  par  raillerie 
(c  le  tribiH,  pour  faire  allusion  au  tribut  que  Maho- 
«  met  avait  demandé,  et  l'avertir  qu'ils  lui  en  fai- 
«L  saient  le  payement  à  leur  manière  ....  L'effet  (de  ce 
«  tribut  )  était  si  grand,  ajoute-t-il,  que  la  pesan- 
«  teur  des  pierres  ouvrait  les  terres  dont  le  dessous 
«c  était  creusé  par  les  mineurs,  et  qu^elles  allaient 
c  chercher  ceux  qui  creusaient  et  qui  préparaient 
c  des  fourneaux  sous  les  dehors  de  la  place.  » 


/ 


/ 

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h 


ÉMERY  D'AMBOISE.  Sy 

Le  Grand  Maître  d'Aubusson  avait  été  décoré  du 
chapeau  de  cardinal^  le  9  mai  1488.  Le  Pape  Inno- 
cent VIII  avait  aussi  réuni  à  l'Ordre  des  chevaliers 
hospitaliers  ceux  du  Saint-Sépulcre  et  de  Saint- 
Lazare  de  Jérusalem. 

Ce  Grand  Maître  fut  surnommé  le  Bouclier  de 
r Église  et  le  Libérateur  de  la  chrétienté  ;  il  portait 
pour  armes  :  D^or,  à  la  croix  ancrée  de  gueules. 

XL. 
ÉMERY  D'AMBOISE. 

Émerj'  d'Amboise^   issu  d'une  illustre  maison  de 
France  et  frère  du  cardinal  George  d'Amboise,  fut 
élu  Grand  Maître  en  1 5o3^  pendant  qu'il  se  trouvait  à 
la  cour  de  France,  près  de  la  personne  de  Louis  XII, 
qui   le  combla  d'honneurs,  lui  fit  don  d^une    por- 
tion  de  la  vraie  croix,  et  le  ceignit  de  Tcpée  .que 
saint  Louis  avait  portée  dans  les  croisades.  Le  Grand 
Maître,  arrivé  à  Rhodes,  se  trouva  dans  la  nécessité 
de  continuer  la  défense  de  l'île,  sans  cesse  attaquée 
par  les  Turcs,   ennemis  mortels  du  nom  chrétien,  et 
surtout  des  chevaliers   hospitaliers ,   qui  en   étaient 
Its   plus   nobles  soutiens.   La  marine  de  l'Ordre  mit 
plus  d'une  fois  en  déroute  les  vaisseaux  du  Soudan 
d'Egypte,  en    i5o5  et  années  suivantes,  sous  le  com- 
mandement des  chevaliers  d'Amaral,   Commandeur 
de   Castille,  et  de  Villiers  -  l'Isle  -  Adam,   qui  diri- 
geait ^dès    lors  une  portion    des   escadres    chargées 
de  la    sûreté  des  forts.   Les  échecs  éprouvés  par  les 
infidèles     procurèrent    des    sommes    considérables  , 


58  GRANDS  MAITRES. 

dont  le  Grand  Maître  fit  verser  le  montant  dans  les 
coffres  dé  l'Ordre.  Ce  Grand  Maître  mourut  avec 
la  réputation  d'avoir  été  heureux  dans  toutes 
ses  entreprises,  après  le  i5  novembre  i5i2,  âgé 
de  soixante-dix-huit  ans.  Il' mourut  p^uvr^  et  n'en 
laissa  pas  dans  rîle  :  c'est  le  plus  bel  éloge  que  l'his- 
toire puisse  décerner  à  un  prince  chrétien  !..• 

Il  portait  pour  armes  :  Paie  d'or  et  de  gueules  de 
six  pièces. 

XLI. 
GUY    DE   BLANCHEFORT. 

Guy  DE  Blanchefort  ,  Français  d'origine.  Grand 
Prieur  d'Auvergne,  neveu  du  Grand  Maître  d'Au- 
busson  et  fils  de  Guy  de  Blanchefort,  sénéchal  de 
Lyon  et  chambellan  de  Charles  VII,  fut  élu,  en  son 
absence,  pour  succéder  à  Émeri  d'Amboise.  Il  était 
malade  alors  dans  son  prieuré.  L'an  i5i3,  vers  la 
fin  d'octobre,  il  s'embarque;  mais  ses  infirmités 
l'ayant  obligé  de  prendre  terre  à  l'île  de  Prodane, 
près  de  celle  de  Zante,  il  y  mourut,  le  24  novembre 
de  la  même  année. 

Il  portait  :  D'or,  à  deux  lions  léopardés  de  gueu- 
les, Tun  sur  l'autre. 

XLII. 
FABRICE  CARRETTO. 

Fabrice  C\rretto,  de  la  Langue  d'Italie  et  de  la 
maison  des  marquis  de  Final,  en  Ligurie;  il  était 
Amiral  de    l'Ordre  et  déjà  célèbre  par  de   brillants 


PH.  DE  VILLIERS-DE-L'ISLE-ADAM.  5g 

exploits,  lorsqu'il  fut  élu  Grand  Maître  le  1 5  dé- 
cembre i5i3.  Il  contracta  un  traité  d'alliance  en 
141 5  avec  le  roi  de  Perse  Ismaël,  contre  Sélim  I", 
Empereur  des  Turcs,  qui  était  leur  ennemi  com- 
mun. La  flotte  de  celui-ci,  au  retour  de  son 
expédition  victorieuse  de  Perse,  longea  Tîle  de 
Rhodes^  soit  pour  informer  le  Grand  Maître  de  son 
allié,  soit  dans  l'intention  de  l'attaquer  ;  mais  Fa- 
brice Carretto,  ayant  fait  pointer  tous  ses  canons  à 
l'embouchure  du  pont^  ôta  aux  Turcs  l'envie  de 
rien  entreprendre  pour  le  moment  contre  l'île  de 
P[hodes.  Il  fournit  également  des  secours,  en  i520, 
au  gouverneur  de  Syrie,  qui  tenait  contre  les  Otto- 
mans; dans  le  m^me  temps  il  fait  fortifier  Rhodes 
et  l'entoure  de  nouveaux  retranchements;  il  meurt 
le  10  janvier  i52i,  avec  la  réputation  -d'un  prince 
libéral  et  charitable,  d'un  capitaine  expérimenté ^ 
et  d'un  homme  versé  dans  la  connaissance  des  lan- 
gues mortes  et  vivantes.  Il  portait  pour  armes: 
Bandé  d'or  et  de  gueules  de  douze  pièces. 

Il  composa  un  ouvrage  destiné  à  l'instruction  des 
chevaliers  de  son  Ordre,  et  défendit  très-expressé- 
ment les  duels  entre  eux. 

XLIII. 
PHILIPPE    DE    VILLIERS-L'ISLE-ADAM. 

Philippe  OE  Villiers-l'Isle-Adam,  d'une  illustre 
maison  du  Beauvaisis^  qui  avait  fourni  le  Maréchal 
de  France  de  ce  nom,  était  Grand  Prieur  de  Fraiice, 
se  trouvait    à  la    cour  de    François   P',  en  qualité 


6o  GRANDS  MAITRES. 

d'ambassadeur  de  POrdre,  lorsqu'il  fut  élu  Grand 
Maître  le  22  janvier  i52i.  Arrivé  à  Rhodes,  il 
donna  tous  ses  soins  pour  approvisionner  Tîle  de 
toutes  munitions  de  guerre  et  de  bouche,  pour 
avancer  les  travaux  commencés  par  son  prédéces- 
seur, et  pour  se  procurer  le  secours  des  princes 
chrétiens.  Il  fut  mal  secondé  en  ce  dernier  point. 
Les  princes  chrétiens,  occupés  à  défendre  leurs  états 
les  uns  contre  les  autres^  ne  purent  faire  passer  des 
secours  à  Rhodes.  Le  Pape  lui-même  (Adrien  VI) 
n'offrit  aux  chevaliers  que  des  prières  et  des  béné- 
dictions. 

Le  Grand  Maître  emmenait  de  France  avec  lui 
toutes  les  munitions  de  guerre  qu'il  avait  pu  se  pro- 
curer. A  la  hauteur  de  Nice,  le  feu  prit  à  son  bâti- 
ment avec  iine  telle  violence,  que  les  hommes  de 
réquipage  ne  songeaient  qu'à  gagner  la  terre  ;  mais 
il  les  obligea  de  reprendre  leurs  postes  et  se  rendit 
maître  des  flammes;  quelques  jours  après,  le  ton- 
nerre tomba  dans  sa  chambre^  brisa  son  épée  et 
tua  neuf  hommes.  Averti  que  le  fameux  corsaire 
Curtogli  s'était  embarqué  près  du  cap  Malles  pour 
le  surprendre,  il  eut  le  bonheur  de  lui  échapper  à 
la  faveur  de  la  nuit^  et  entra  dans  le  port  de  Rho- 
des^ au  milieu  des  acclamations  des  chevaliers  et 
du  peuple,  accourus  sur  le  rivage  pour  le  recevoir. 

D'Amaral,  seul  chancelier  de  l'Ordre  qui  avait 
brigué  la  grande  maîtrise,  et  qui  était  furieux  de 
l'élection  de  Villiers-l'Isle-Adam,  mit  à  découvert 
son  ressentiment  et  laissa  échapper,  dans  son  dépit, 
que  Villiers  serait  le  dernier  Grand  Maître  de  Rho- 


PH.  DE  VILLIERS-DE-L'ISLK-ADAM.  6 1 

des.    Ce    propos ,   entendu    de  plusieurs  chevaliers , 
servit  plus  tard  à  éprouver  sa  trahison'. 

Le  26  juin  i522^  la  flotte  des  Turcs  parut  devant 
Rhodes.  Elle  se  composait  de  quatre  cents  bâtiments 
de  difTérentes  grandeurs,  portant  cent  quarante 
mille  hommes  de  guerre  et  soixante  mille  paysans 
qu'on  avait  tirés  de  la  Servie  et  de  la  Valachie,  pour 
les  employer  aux  travaux  du  siège.  Au  moment  oQ 
la  ville  fut  investie/ elle  renfermait  six  cents  che- 
valiers et  quatre  mille  cinq  cents  soldats  ;  les  habi- 
tants qui  demandèrent  à  prendre  les  armes  furent 
formés  en  compagnies,  et  on  leur  assigna  les  postes 
les  moins  exposés.  Cest  avec  cette  faible  garnison 
que  risle-Adam  soutint  contre  toutes  les  forces  de 
Soliman  un  siège  devenu  ^  par  la  courageuse  dét 
^ense  des  assiégés,  Tun  des  plus  mémorables  dont 
l'histoire  fasse  mention.  Les  janissaires  s'étaient  flat-' 
tés  de  s'emparer  facilement  des  ouvrages  extérieurs; 
mais  ,  repoussés  avec  une  perte  considérable  dans 
toutes  les  attaques^  ils  tombèrent  bientôt  de  la  pré- 
somption dans  le  découragement ,  et  finirent  par 
refuser  d'obéir  à  leurs  généraux.  Soliman  accourut 
le  28  août  pour  étouffer  dans  son  principe  une  ré- 
volte qui  pouvait  avoir  des  conséquences  fâcheuses. 
Il  n'accorda  leur  pardon  aux  janissaires  qu'à  con- 
dition qu'ils  répareraient  la  honte  de  leurs  pre- 
mières défaites.  Les  Turcs^  combattant  sous  les 
yeux  d'un  maître  aussi  prompt  à  récompenser  qu'à 
punir  ,  redoublèrent  d'efforts  et  flrent  des  prodiges 
de    valeur.    La  victoire  restait    toujours    aux  chré- 

*  On  lui  fit  son  procès,  et  il  fut  condamnée  avoir  la  tête  tran* 
chée;  ce  qui  fut  exécuté  le  5  novembre  x522. 


j62  grands  maîtres. 

tiens,  mais  ils  rachetaient  par  la  perte  de  quelques- 
uns  de  leurs  plus  braves  guerriers^  sans  espoir 
d'être  secourus  par  les  souverains  de  l'Europe  ;  Tlsle- 
Adam  voyait  chaque  jour  diminuer  ses  ressources. 

Toutes  les     fortifications   de   Rhodes  avaient    été 
détruites  par  le  canon  ;   le  plus  grand  nombre  de  ses 
défenseurs  avait  péri  sur  la  brèche  ;  la  poudre   man- 
quait,   il    ne  restait    de  vivres  que  pour   quelques 
jours,  et    risle-Adam^  décidé  à  s'ensevelir  sous  les 
ruines   de  la   place^   ne  songeait  point  à   capituler. 
Cependant,  touché  du  sort  qui    menaçait  les  habi- 
tants si  la  ville  était    prise   d'assaut^  il  consentit  à 
écouter    les  propositions  de  Soliman.   Par  un  traité 
signé    le    20    décembre,   les  chevaliers  obtinrent  de 
sortir   de   Rhodes  avec    leurs  armes  ^  et    emportant 
les  reliques,  les   vases  saints    et  tous  les  objets   re- 
latifs au  culte.  Soliman   rendit  une  visite  au  Grand 
Maître,    et  le  combla  de   marques  d'estime.    En  le 
quittant^  il  dit  à  ceux  qui  l'accompagnaient  :  «  Ce 
nVst  pas  sans  quelque  peine  que  j'oblige    ce  chré- 
tien, à  son  âge^   de  quitter  sa   maison.  >  La  flotte 
chrétienne  sortit  de  Rhodes  le   i*'  janvier  i523.   De 
Candie,  où  l'Isle-Adam,  piqué  de  n^avoir  point  été 
secouru  par  les  Vénitiens,  ne    resta   que    le  tenips 
nécessaire    pour,    réparer    ses    vaisseaux    maltraités 
par  la  tempête,   il  voulut  gagner  les  côtes  d'Italie  . 
mais   les  vents  contraires  l'obligèrent  de   relâcher  à 
Messine.   Il  y    trouva    des  chevaliers  de  différentes 
langues,   avec  des  provisions  de  guerre  pour   Rho- 
des. Leur  retard  devint  l'objet  d^une  enquête  sévère  ; 
mais   leur  innocence  fut  démontrée,  et  l'Isle-Adam 
les  admit  i    reprendre  leur  rang  dans  l'Ordre.  La 


PH.  DE  VILLIERS-DE-UISLE-ADAM.  63 

peste  l'ayant  force  de  quitter  Messine,  il  s'établit 
dans  le  golfe  de  Bayes^  et  fit  construire,  non  loin 
des  ruines  de  Cumes,  une  sorte  de  camp  retranché, 
où  se  logèrent  les  chevaliers,  tous  atteints  de  la 
contagion,  et  les  Rhodiens  qui  s'étaient  attachés  a 
leur  sort.  Impatient  de  connaître  les  intentions  du 
saint  siège  à  Tegard  de  l'Ordre,  il  se  remit  en  mer 
dès  que  la  saison  le  permit,  et,  étant  entré  dans  le 
port  de  Civita-Vecchia,  il  s'ejnpressa  de  donner  avis 
de  son  arrivée  au  souverain  pontife,  en  lui  deman- 
dant une  audience.  Adrien  VI,  qui  venait  de  con- 
clure avec  Charles-Quint  une  ligue  contre  la  France, 
ne  se  souciant  pas  de  rendre  Tlsle-Adam  témoin  de 
la  publication  de  sa  bulle,  lui  fit  dire  d'attendre  à 
Civita  que  les  chaleurs  de  la  canicule  fussent  passées. 
Le  Grand  Maître  obtint  enfin  la  permission  de  venir 
à  Rome,  et  il  y  fut  accueilli  par  le  souverain  pontife 
avec  tous  les  égards  dus  à  son  courage  et  à  ses  mal- 
heurs. La  mon  d^Adrien ,  arrivée  quelques  jours 
après,  ne  lui  permit  pas  de  réaliser  les  promesses 
qu'il  avait  faites  à  TIsle-Adam.  Clément  VII,  son 
successeur,  avant  d'embrasser  l'état  ecclésiastique, 
avait  été  Commandeur  de  l'Ordre  de  Saint-Jean,  et 
lui  conservait  beaucoup  d'intérêt;  il  s'empressa  de 
réparer  le  désastre  des  chevaliers,  autant  qu'il  le 
pouvait,  et  leur  assigna  Viterbe  pour  résidence,  en  * 
attendant  qu'on  eût  fait  choix  d'un  lieu  pour  rem- 
placer Rhodes.  L'Isle-Adam,  d'après  les  ouvertures 
de  quelques  chevaliers  espagnols,  entreprit  bientôt 
de  négocier  avec  Charles-Quint  la  cession  à  l'Ordre 
des  îles  de  Malte  et  de  Goze.  L'Empereur  y  mit  la 
condition  que   les  chevaliers  se  charrieraient   d'en- 


64  GRANDS  MAITRES. 

tretenir  une  garnison  suffisante  dans  la  ville  de  Tri- 
poli. Le  Grand  Maître  hésitait  d'imposer  à  TOrdre 
une  charge  aussi  onéreuse.  Il  reçut  dans  le  même 
temps,  d'Achmet,  l'un  des  généraux  de  Soliman  , 
l'offre  de  rétablir  l'Ordre  dans  la  possession  de  Rho- 
deSj  sous  la  condition  que  les  chevaliers  l'aideraient 
à  se  rendre  indépendant  dans  son  gouvernement  de 
rÉgypte.  Les  amis  d'Achmet  Tayant  fait  périr  pour 
s'assurer  leur  pardon,  l'Isle-Adam  reprit  ses  négo- 
ciations avec  Charles-Quint  ;  mais  les  démêlés  qui 
s'élevèrent  entre  l'Empereur  et  le  saint  siège  en  re- 
tardèrent  la  conclusion.  Toujours  occupé  des  inté- 
rêts de  son  Ordre,  le  Grand  Maître  visita  l'Espagne, 
la  France  et  l'Angleterre,  pour  dissiper  les  pi^ven- 
tions  qui  se  manifestaient  dès  cette  époque  contre 
l'existence  d'une  association  guerrière  et  religieuse, 
ne  reconnaissant  d'autre  souverain  que  le  chef 
qu'elle  se  donnait;  et  l'estime  qu'inspiraient  les 
vertus  et  le  caractère  héroïque  de  l'Isle-Adam  con- 
tribua beaucoup  à  la  conservation  de  l'Ordre^  dont 
chaque  prince  convoitait  Rs  dépouilles.  Enfin,  par 
un  traité  signé  le  12  mars  i53o  à  Castel-Franco, 
Malte  et  les  îles  adjacentes  furent  cédées  définiti- 
vement à  l'Ordre  de  Saint-Jean.  Aussitôt  l'Isle-Adam 
envoya  des  commissaires  à  Malte  pour  prendre  pos- 
session de  cette  ville,  et  faire  réparer  les  fortifica- 
tions ainsi  que  les  bâtiments  destinés  au  logement 
des  chevaliers.  Les  difficultés  que  Charles  -  Quint 
suscita,  au  sujet  du  droit  que  l'Ordre  demandait  de 
battre  monnaie,  et  de  s'approvisionner  d£  blé  en 
Sicile,  ayant  été  terminées,  l'Isle-Adam  s'embarqua 
avec  son  conseil,  et,  le   26  octobre,  il  fit  son  entrée 


PH.  DE  VILLIERS-DE-L'ISLE-ADAM.  65 

à  Malte.  Des  intelligences  qu'il  s'était  ménagées 
dans  Modon,  île  de  la  Morée,  lui  donnèrent  l'espoir 
de  s'emparer  facilement  de  cette  place,  dont  la  pos- 
session aurait  offert  à  l'Ordre  de  grands  avantages  ; 
mais  une  première  tentative  ayant  échoué,  il  aban- 
donna son  dessein  ,  et  ne  s'occupa  plus  que  des 
moyens  d'affermir  l'Ordre  à  Malte.  l\  présida  le  cha- 
pitre général  assemblé  en  i533,  pourla  révision  des 
anciens  statuts,  et  y  régla  les  changements  que  le 
temps  avait  rendus  nécessaires. 

Le  célèbre  Barberousse,  chef  des  corsaires  afri- 
cains^ sembla  menacer  Malte  à  la  tête  de  quatre- 
vingt-deux  galères,  puissamment  armées,  dont  il 
infestait  la  mer  ;  mais  Villiers-l' Ile-Adam  s'empressa 
de  faire  élever  des  fortifications  si  redoutables, 
qu'il  mit  l'île  en  sûreté. 

Le  Grand  Maître  de  ViUiers-risle-Adam  mourut 
le  22  août  1534,  chargé  d'années  et  couvert  de 
gloire  ;  on  grava  sur  son  tombeau  ce  peu  de  mots, 
qui  renferment  un  éloge  complet  :  C'est  ici  que  repose 
LA  Vebtu  victorieuse  de  la  Fortune.  Sa  maison  dans 
la  suite  tomba  dans  l'indigence,  et  l'on  a  vu  dans 
ce  dernier  siècle,  vers  1730,  un  gentilhomme  qui 
en  était  réduit  à  voiturer  de  la  pierre  aux  environs 
de  Troyes ,  en  Champagne,  pour  faire  subsister  son 
père!  ...  Il  portait  pour  armes  :  D'or,  au  chef  d'azur, 
chargé  d'un  dextrochèfe  d'argent,  vêtu  d'hermine, 
supportant  un  fanon  du  même,  frangé  du  troisième 
email. 


XX. 


66  GRANDS  MAITRES.. 

XLIV. 

PIERRE  DU    PONT. 

Pierre  du  Pont  ou  de  Ponte,  Piémontais  d^origine, 
issu  des  seigneurs  de  Lombriasc  et  de  Casal-Gros^ 
et  Bailli  de  Sainte-Euphémie,  en  Calabre,  fut  élu 
Grand  Maître  à  la  fin  d'août  1534.  Le  corsaire  Bar- 
beroussc,  qui  s'était  rendu  maître  de  Tunis^  mena- 
çant Tripoli  qui  était  occupé  par  les  chevaliers,  le 
Grand  Maître  envoya  de  puissants  secours  à  la  place^ 
sous  la  conduite  du  Commandeur  de  Grolée^  Bailli 
de  Lango.  Charles-Quint,  qui  avait  le  plus  grand 
intérêt  à  arrêter  le  cours  des  entreprises  de  Barbe- 
rousse,  avait  assemblé  une  flotte  à  Cagliari^  en 
Sardaigne,  qui  fut  bientôt  jointe  par  celle  du  Bailli 
de  Grolée.  Le  fort  de  la  Goulette  est  emporté  d'as- 
saut par  les  chrétiens,  en  i535,  et  la  conquête  de 
Tunis  consommée.  Le  Grand  Maître,  après  avoir  fait 
de  sages  règlements  pour  la  discipline  ^e  l'Ordre , 
mourut  le  12  ou  18  novembre  1 535  -,  il  portait  : 
D'argent^  au  sautoir  de  gueules. 

XLV. 
DIDIER  DE  SAINTE-JAILLE. 

Didier  ï>E  Sainte- J  aille  ou  de  Sainte-Jalle,  de  l'il- 
lustre et  ancienne  maison  dé  Tholon  en  Dauphiné, 
Grand  Prieur  de  Toulouse,  fut  élu  Grand  Maître  le 
22  novembre  i535,  mais  son  grand  âge  ne  lui  per- 
mit pas  d'arriver  jusqu'à  Malte  ;.  il  mourut  à  Mont- 
pellier le   26  septembre   i536.    Dans  cet  intervalle, 


JEAN  D'OMÉDÈS.  67 

Airadin,  prince  de  Tagiora,  fit  une  entreprise  sur 
Tripoli,  dans  laquelle  il  échoua.  Botigilla,  général 
des  galères  de  l'Ordre,  enlève  à  ce  prince  la  tour 
d'AIcaïde ,  qu'il  avait  fait  construire  vis-à-vis  de 
cette  place,  pour  la  tenir  en  bride. 

Jacques  de  Pelloquin,  qui  fut  son  lieutenant, 
augmenta  les  fortifications  du  château  Saint-Ânge 
et  le  flanqua  de  bastions. 

Ce  Grand  Maître  portait  pour  armes;  De  sinople, 
au  cygne  d'argent,  becqué  et  membre' d'or. 

XLVI. 
JEAN   D'OMÉDÈS. 

Jean  d'Omédès  ou  d'Homédès,  Aragonais,  Bailli  de 
Cupse,  fut  élu   Grand  Maître   le    i5   octobre  i536. 
Son  élection  fut    entachée  d'esprit  de  parti,   et  son 
administration    blâmée ,  à  cause  de   son  inertie  et 
des   déprédations  et  des  concussions  auxquelles  elle 
donna  lieu.   Sa  trop  grande  soumission  aux  volon- 
xés    de   l'Empereur    Charles-Quint  rendit   effective- 
ment ce  monarque  trop  puissant  dans  l'Ordre,  que 
le   Grand  Maître  seul    devait    avoir  la   capacité  de 
gouverner  lui-même.   Quoi  quUl   en    soit,   il  s'em- 
pressa ,  en   i538,  d^envoyer  des    secours  à   Mulci- 
Hascem,  Roi  de  Tunis,  son  allié,  pour  l'aider  à  con- 
quérir  Suse^    en  Afrique,  place    maritime,   à  neuf 
lieues    de    Tunis  ;    la   fourberie    d'un   renégat    fit 
échouer   l'entreprise.    Les  Hospitaliers  prirent   part 
à    Texpédition   dirigée   contre  Alger,  en    1541,  par 
la   flotte  de  l'Empereur  Charles-Quint.  Cette  expé- 
dition   fut  malheureuse,  et  coûta  la  vie  à  plus  de 


\ 


68  GRANDS  MAITRES. 

quatre-vingts  chevaliers;  la  fi^tte,  battue  par  la 
tempête  et  chassée  par  le  feu  de  Peanemi,  fut  obligée 
de  rentrer  à  Malte  dans  Tétat  le  plus  pitoyable. 

L'an  1 546  ,  l'Empereur  Charles-Quint ,  dans  la 
diète  de  Ratisbonne  ,  accorde  le  rang  de  prince 
d'empire  au  Grand  Prieur  de  l'Ordre  de  Malte  en 
Allemagne.  Lan  i55i,  le  pacha  Sinan  et  le  fameux 
Dragut  font  une  descente  à  Malte,  dont  ils  assiègent 
la  capitale.  Forcés  de  lever  le  siège,  ils  se  dédom- 
magent sur  Tîle  de  Goze,  dont  le  château  se  rend 
par  la  lâcheté  du  gouverneur  nommé  Galatian  de 
Sessc.  Il  en  fut  bien  puni  ;  Sinan  fit  commencer  le 
pillage  par  son  logement  méme^  dont  on  lui  chargea 
les  meubles  sur  ses  propres  épaules  pour  les  porter 
aux  vaisseaux  des  corsaires;  après  quoi  il  fut  mis 
aux  fers  et  embarqué  sur  leur  flotte  avec  tous  les 
habitants.  De  là  Sinan  alla  faire^  au  mois  d  août^  le 
siège  de  Tripoli,  qui  fut  défendue  avec  beaucoup 
de  valeur  par  Gaspard  Vaiier,  Maréchal  de  l'Ordre. 
Mais  une  partie  de  la  garnijon,  s^étaftt  soulevée 
contre  ce  gouverneur,  l'obligea  de  rendre  la  place 
par  capitulation.  Le  Grand  Maître,  ennemi  déclaré 
de  Valier,  le  fit  arrêter,  et  entreprit  de  lui  faire  son 
procès.  Déjà  une  partie  des  juges  était  corrompue, 
et  c'en  était  fait  de  l'honneur  et  de  la  vie  de  ce  brave 
homme,  sans  Villegagnon,  l'un  des  plus  fermes  ap- 
puis de  l'Ordre,  digne  neveu  de  TIsle-Adam,  et  quel- 
ques autres  chevaliers  qui  se  récrièrent  contre  l'ini- 
quité de  la  procédure  et  les  trames  secrètes  du  Grand 
Maître.  D'Omédès  n'avait  pas  moins  d'aversion  pour 
Strozzi^  Prieur  de  Capoue  et  général  des  galères.  • 
Dans    la  vue   de  le  p)erdr€,    il  l'engagea,  quelque 


CLAUDE  DE  LA  SANGLE.  gg 

temps  après,  à  teriler  la  conquête  de  Zoara^  ville 
maritime  de  la  province  de-Tripoli.  Strozzi  trouva 
moyen  de  s'introduire  dans  la  place  avec  sa  troupe. 
Mais  obligé  ensuite  de  l'abandonner  après  avoir  reçu 
des  blessures  considérables  ^  il  fit  sa  retraite  avec 
toute  l'habileté  qu'on  pouvait  désirer.  S'étant  rem- 
barqué avant  même  que  ses  plaies  fassent  entière- 
ment ferme'es,  il  courut  la  Méditerranée,  et  devint 
la  terreur  des  corsaires  et  des  vaisseaux  marchands. 
Des  flottes  entières  tombèrent  en  sa  puissance,  il 
les  conduisit  dans  les  ports  de  Malte^  et  avec  ces 
prises  il  ramena  l'abondance  dans  l'île.  D'Omédès, 
témoin  de  ces  succès  qu'il  ne  vit  peut-être  point  sans 
jalousie,  finit  ses  jours  le  6  de  septembre  i553.  Il 
portait  pour  armes:  D'or,  au  pin  de  sinople,  parti 
de  gueules,  à  trois  tours  d'argent. 

XLVIL 
CLAUDE  DE  LA  SANGLE. 

Claude  de  la  Sangle  ou  de  la  Sengle^  Français 
d'origine,  issu  de  l'ancienne  maison  de  Montcha- 
nardy  de  la  province  de  Beauvaisis,  près  Baumontr 
sur-Oise^  Bailli  de  l'Ordre  et  son  ambassadeur  en 
cour  de  Rome,  fut  élu  Grand  Maîtfe  vers  la  fin  de 
septembre  i553.  La  guerre  fut  continuée  en  i555 
et  i556,  contre  les  Turcs  et  contre  le  célèbre  cor- 
saire Dragut,  dont  les  bâtiments  ne  cessaient  de 
tenir  la  mer  contre  les  chrétiens;  mais  les  cheva- 
liers hospitaliers^  sous  la  conduite  de  Léon  Strozzi, 
Prieur  de  Capoue,  et  du  Commandeur  de  la  Valette, 
finirent,    après  divers  combats,    par     éloigner    les 


GRANDS  MAITRKS. 


7° 

ennemis  des  côtes.  L'an  i555,  après  un  ouragan  qui 

jeta  répouvante  et  la  dévastation  dans  l'île,  le  cor- 
saire Dragut  se  présenta  de  nouveau  pour  Tinvestir, 
mais  il  fut  repoussé  avec  une  perte  considérable. 
François  de  Lorraine,  Grand  Prieur  de  France,  at- 
taqua, par  représailles,  les  côtes  de  Barbarie,  et  fit 
beaucoup  de  dégât  à  l'ennemi  ;  on  i:iie  un  fait  re- 
marquable de  cette  expédition  :  un  chevalier  gascon , 
animé  par  l'exemple  de  son  général  et  par  sa  propre 
bravoure,  s^élança  sur  un  bâtiment  turc,  y  mit  le 
feu  et  sauta  avec  lui.  Certaines  dissensions,  qui 
s'élevèrent  dans  l'Ordre,  causèrent  tant  de  cha- 
grin au  Grand  Maître,  qu'il  en  mourut  le  i5  sep- 
tembre 1557,  âgé  de  soixante-trois  ans;  il  portait 
pour  armes  :  D'or ,  au  sautoir  de  sable  chargé  de 
cinq  coquilles  d'argent. 

XLVIII. 
JEAN   DE  LA  VALETTE-PARISÔT. 

Jean  de  la  Valette- Parisot,  d'une  illustre  maison 
de  Quercy,  était  Prieur  de  Saint-Gilles,  lorsqu'il  fut 

* 

élevé  à  la  dignité  de  Grand  Maître  le2T  août  iSSy. 
Son  mérite  parla  seul  en  sa  faveur  dans  cette  élec- 
tion, qui  fut  unanime.  Il  avait  passé  par  toutes  les 
dignités  de  TOrdre,  et  s'était  signalé  dans  toutes  les 
occasions  par  sa  vertu,  sa  prudence  et  son  (ioufage. 
Ces  grandes  qualités  ne  dégénérèrent  point  depuis 
sa  promotion.  On  fait  état  de  cinquante  vaisseaux 
qu'il  prit  aux  Turcs  en  moins  de  cinq  ans.  Irrité. de 
ces  succès,  Soliman  II  entreprend,  l'an  1 565,  de  se 
rendre  maître  de  Malte.  Sa  ^otte,  composée  de  cent 


JEAN  DE  LA  VALETTE-P ARISOT.  7 1 

cinquante-neuf  vaisseauic,  et  chargée  de  trente  nlille 
hommes   de  débarquement ,  paraît  à  la  vue  de  l'île 
le  18  mai.   La  descente  se  fait   le  20;   la  tranchée 
s'ouvre  devant  le  fort  Saint-Elme   le   24  du  même 
mois.   Les    chevaliers,   au  nombre  de  cent  trente  , 
s'y  défendent  avec  un  courage  dont  il  y  a  peu  d'exem- 
ples. La  place  fut  enfin  emportée  le  23  juin,  lorsque 
le  dernier  fut  nors  de  combat.  Les  Turcs  attaquent 
les  autres  places  de  l'île.   Elles  font  là  même  résis- 
tance, mais  avec  plus  de  succès.   Le  7  septembre ,  le 
général  Mustapha,  après  avoir  fait  tirer  soixante-dix 
mille  coups  de  canon  ,  d'un  calibre    au-dessus  de 
tous  ceux   qu'on  connaissait  jusqu'alors  ,    fit   rem- 
barquer ses  troupes,  effrayé  d'un  renfort  de  six  mille 
hommes  amené  par  le  vice-roi  de  Sicile.  Mais  à  peine 
est-il  en  mer  qu'il  se  repent  du- parti  qu'il  a  pris.  Il 
remet    ses   troupes  à  terre.    Elles  ^ont    défaites  le 
i3    septembre   et  obligées  de  regagner  en  désordre 
leurs  vaisseaux.  Ce  fut  dans  un  de  ces  combats  que 
le  corsaire   Dragut  trouva  la  mort.  Soliman,  outré 
de    cet  échec,    se   prépare   à   revenir  en    personne 
l'année  suivante  (i566)«  contre  Malte.    Il  fait  con- 
struire tinô  nouvelle  flotte  pendant  l'hiver.  Le  Grand 
Maître  trouve  le  moyen  de  faire  mettre  le  feu  à  Tar- 
senal  et  aux  chantiers  du  Grand  Seigneur.  L'an  i566 
il  fait   relever  le  fort  Saint- Elme,  presque  entière- 
ment ruiné  par  Soliman ,  et  construit   auprès  une 
nouvelle  ville,   à  laquelle  il  donne  son   nom.    Elle 
devint  une  des  places  les  plus  fortes  de  l'Europe  et 
le  chef-lîeu  de  l'Ordife.  Le  Pape  Pie  V,  admirateur, 
j  comme  il  devait  l'être,  du  mérite  de  la  Valene,  lui 

écrivit    plusieurs  brefs  remplis  de    témoignages   les 


73  Q-RANDS  MAITRES. 

plas  éclatants  de  son  estime  et  de  sa  recoaiiaîâ- 
sance.  Le  Grand  Maître,  dans  une  de  ses  réponses, 
prit  la  liberté  de  lui  représenter  le  tort  que  les  Papes 
faisaient  depuis  quelque  temps  à  TOrdre  en  s'attri- 
buant  ,  contre  ses  prérogatives^  la  disposition  du 
grand  prieuré  de  Rome.  Pie,  dans  un  nouveau  bref, 
l'assura  qu'à  la  première  vacance  il  laisserait  l'Ordre 
dans  la  jouissance  de  ses  droits .  Cependant  le 
prieuré,  quelque  temps  après,  étant  venu  à  vaquer, 
Pie  ,  au  mépris  de  sa  parole,  j  nomma  le  cardinal 
Alexandrin ,  son  neveu  ,  sans  même  Tassujettir  au 
payement  des  responsions  imposées  sur  ce  bénéfice. 
La  Valette ,  piqué  de  cette  double  injustice,  s'en 
plaignit  amèrement  à  Sa  Sainteté  par  une  lettre  dont 
Cambiano,  son  ambassadeur,  eut  l'indiscrétion  de 
répandre  des  copies.  Le  pontife,  blessé  de  ce  manque, 
de  respect,  fit  défense  à  l'ambassadeur  de  paraître 
devant  lui.  Ce  ministre,  n  osant  retourner  à  Malte, 
se  retira  dans  ses  terres  en  Piémont.  Tout  cela  jeta 
le  Grand  Maître  dans  une  mélancolie  qui  le  suivit 
jusqu'au  tombeau,  où  il  descendit  le  21  août  i568« 
âgé  de  soixante-quatorze  ans;  il  avait  été  surnommé 
le  Père  des  soldats.  Le  roi  d'Espagne  Philippe  II,  en 
témoignage  de  son  estime,  lui  avait  fait  présent  d'un 
poignard  et  d'une  épée  du  plus  grand  prix.  Il  por- 
tait pour  armes  :  de  gueules,  au  perroquet  d'argent, 
parti  de  gueules  au  lion  d'or. 

Les  chevaliers  français  qui  se  distinguèrent , 
pendant  ce  magistère,  au  siège  de  Malte,  furent: 
lAM.de  Fleur ac,  de  la  Strade^  de  Gadagne,  duHaul- 
toy-y  de  Bonlieu,  de  ChoUeul,  du  Chdtelet,  de  Gondî, 
de  la  Rivière,  de  Go^on^  deMontba^on,  de  la  Valette 


JEAN  L'ÉVÊQUE  DE  LA  CASSIÈRE.  73. 

[neveu  du  Grand  Maître),  de  Polastron,  de  la  Tour- 
d'Auvergne,  de  Beaumanoir,  d€  Malicorne^  de  Boul- 
lier  s  delà  Tour-d*  Aiguës,  de  Ponleve\,  de  Vintimille, 
dti  Pugetf  de  Châteauneuf,  de  la  Roche-Aymon» 
dê-Solar,  de  Sitniane-Gordes,  d'Urre^  etc.  La  plu- 
part périrent  les  armes  à  la  raain^  ou  restèrent  dan* 
gereusement  blessés. 

XLIX. 
PIERRE  DE  MONTE. 

Pierre  de  Monte  ou  du  Mont,  issu  de  la  maison 
Gtitiâ/o^i  d'Italie,  et  Prieur  de-Capoue,   neveu    du 
pape  Jules  III,  fut  élu  Grand  Maître  le  23  août  i568. 
Il  profita  de  la  paix  que  la  Valette  avait  procurée  à 
l'Ordre,  pour  continuer  de  bâtir  la  cité  de  ce  nom, 
oti  il  fit  transférer,   le  couvent,  le  18  mars   rSyi.  Il  ' 
fit    grossir    la    flotte  chrétienne,    commandée    par 
Don  Juan  d'Autriche;*des  chevaliers  de  son  Ordre," 
qui  prirent  part  à  la  bataille  de  Lépante,  qui  se  livra 
le  7  octobre  ïSyi,  'et  fut  si  fatale  aux   Turcs.   Le 
Grand   Maître  mourut  le  20  janvier    iSys,    âgé  de 
saixante-seize  ans.  H  portait  pour  armes  :' D'azur,  à 
la  bande  d'or,  chargée  de  trois  monts  (  ou  rochers) 
de   gueules,  et  accostée  de  deux  branches  d'olivier 

dw: 

L. 
JEAN-L'ÉVÊQUE  DE  LA  CASSIÈRE. 

Jean  l'Évêque  d^b  la  Cassière,  chevalier  de  la  Lan- 
gue  d'Auvergne  et  Maréchal  de  TOrdre,  -  fut  élu 
Grand  Mahre  le  27  janvier  *  1572.  Sous  son'goovër* 


74  GRANDSJMAITRES. 

nement^    divers   princes   s'attribuèrent ,  à  Texfempk 
des  Papes,  le  droit  de  nommer  aux  grands  prieurés- 
de  leurs  états.   Dans  son    propre  couvent,  plusieurs 
chevaliers,    dont    il  voulait  réprimer  la  licence,  bé^ 
révoltèrent  contre  lui.  L'an  i58i;  les  choses  éh  vifi- 
rent  au  point,  qu'ils  résolurent  de  le  déposer.   Ro-'^ 
mégas,  général  des  galères,  grand  homme  de  guerrè*- 
mais  esprit  brouillon  et  mauvais  politique,  était    le 
chef  muet  delà  conjuration.   Il  réussit  à  y  faire  en- 
trer le  conseil.  Décret  de  ce  tribunal,  en  vertu  du- 
qijel   Ro^égasj;, qui, s'était  fait  nommer  lieu^tenant 
général^  conduit, le  Grand   Maître  au  château  Sâinp« 
Ange.  Le  Pape  Grégoire  XI II,  instruit  de  cet  atten- 
tat^ ordonne  que  les  panies  se.  rendent  â  Rome.  Le. 
Grand  Maître,  à  la  tête  de  huit  centra  chevaliers^  y 
est    reçu. comme  en   triomphe.  On- lui  rend  pleine; 
justice  contre  ses   accusateurs.   Il  était  près  de  s'en 
retourner,    lorsque    la.  mort  ^  le.  surprit,    lo    2  !    d^ 
cembre  i58i,  à  l'âge  de  soixantô-^})f-huit  «ns.  Son 
corps  fut  reporté  à   Malte,    ^t  son  cœur,  déposé    à 
RjOme,  dans  l'église  de  Saint-Louis*.      .        ..  ; 

Un  des  chevaliers  les  plus  hor^Qrables  de  l'Ordre,  .- 
M,  ].e   Cpmm^pdeur  Moreton.de  Çbabrrldântyf.cheij 
des    galères,  de  retour  d'une  expédition ,    étant  irw^. 
struit   de    l'insubordination    de    certains    chevaliers 
contre  le  Grand  Maître,  accourut,  dans  son  indigna- 
tion ,  offrir  à  ,ce   respectable,  vieillard  4e   lever   et 
d'armer  deux   mille  soldats,   pour  soutenir  et  la  lé- 
gitimité et  la  justice  de  sa  cause.  Le  Roi  de  France 
Henri     Hl    enVoya   deux    ambassadeurs   extrâordi-^^ 
naîress  l'itm  à  Rome  et  l'autre  à  Malte,  pour  £airë 
rétablir   les    choses   dans    Tordre   légal,   c'est-à-dire 


HUGUES  DE  LOUBENS  DE  VERDALLE.     jS 

dan^  rintérêt  du  Grand  Maître.  Ce  monarque  me- 
naçait même  de  séparer  les  trois  Langues  de  France 
du  reste  de  l'Ordre,  et  de  les  établir  en  Provence, 
si  justice  n'était  pas  rendue  à  ce  Grand  Maître. 

II  portait  pour  armes  :  D'argent,  au  lion  de 
gueules. 

LI. 
HUGUES  DE  LOUBENS  DE  VERDALLE. 

Hugues  DB  LouBENs  DE  Verdalle,  d'une  ancienne  et 
illustre  maison  de  Languedoc^  était  Grand  Com- 
mandeur de  rOrdre  et  prince  de  Toulouse,  lorsqu'il 
fut  élu,  le  12  janvier  i582.  Le  Pape,  pour  donner 
satisfaction  au  Roi  Henri  III,  a\ait  nommé  trois 
candidats  français,  sur  Tun  desquels  le  chapitre  de- 
vait fixer  son  chois  pour  Félection  du  Grand  Maître. 

L'an  1587,  Fespritde  sédition  qui  continuait  dans 
le  couvent,  oblige  Verdalle  à  se  rendre  à  Rome.  Le 
Pape  Grégoire  XIII,  pour  imposer  silence  aux  mu-. 
tins,  le  renvoya  à  Malte,  revêtu  de  la  dignité  de 
cardinal.  La  pourpre  ne  fit  point  TefTet  que  le  ppn- 
tife  avait  espéré.  Les  mécontentements ,  loin  de 
cesser,  allèrent  même,  toujours  en  augmentant. 
L'an  1595,  le  Grand  Maître,  fatigué  de  murmures  et 
de  plaintes  qui  ne  finissaient  point,  prend  le  pani 
de  retourner  à  Rome.  Il  y  meurt  de*  chagrin ,  le 
4  mai  de  la  même  année,  âgé  de  soixante-quatre 
ans.  Il  portait  pour  armes:  De  gueules,  au  loup  ra- 
vissant d'or. 


yô  GRANDS  MAITRES. 

LU. 

MARTIN  GARCES. 

Martin  Garces,  Aragonais ,  châtelain  d'Emposte, 
fut  éld  le  S.juia  i5g5,  La  paix  qui  régnait  dans  l'île 
lui  fournit  les  moyens  d'employer  ses  chevaliers  à 
la  guerre  de  Hongrie^  royaume  attaqué  par  les 
Turcs;  il  décréta  même  à  cette  occasion^  en  iSçy, 
que  les  campagnes  contre  les  infidèles  seraient 
comptées  aux  chevaliers  comme  autant  d'années  de 
résidence.  Sa  politique  et  sa  philanthropie  le  por- 
tèrenty  pour  augmenter  le  nombre  des  braves  dans 
Tarmée  chrétienne,  à  admettre  dans  TOrdre  les 
Suisses  qui  se  présentaient,  quoique  issus  de  familles 
plébéiennes,  pourvu  qu'ils  justifiassent  être  nés  de 
père^  d'aïeul  et  de  bisaïeul  catholiques,  et  légiti- 
mement mariés  qu'auraient  ennoblis  les  honneurs 
et  les  récompenses  de  la  guerre.  Il  mourut  le  7  fé* 
vrier  1601,  âgé  de  soixante-quatorze  ans,  et  portait 
pour  armes:  D'azur,  au  cygne  d'argent,  surmonté 
de  trois  étoiles  d'or. 

Lin. 

ALOF  DE  WIGNACOURT.        ^     ' 


<.  » 


t 

A  lof  DE  WiGNAcouRT,  d'une  illustre  et  ancienne 
maison  de  Picardie^  grand'croix  et  Grand  Hospita- 
lier de  l'Ordre,  fut  élu  Grand  Maître  le  10  février 
1601.  Son  mérite  éminent  et  les  grands  services 
qu'il  avait  rendus,  lui  valurent  une  élection  una- 
nime. L'an  1602  les  galères  de  l'Ordre  s'emparèrent. 


ALOF  dÊ  WIGNACOURT.  77 

d'après  ses  ordres,  de  la  ville  de  Mahomette  sur  les 
côtes  d'Afrique^  et  les  purgèrent  ainsi  des  corsaires 
qui  les  infestaient;  elles,  continuèrent  leurs  succès 
sur  l'île  de  Lango  et  celle  de  Corinthe,  qu'elles  pri- 
rent  en  1604  et  161 1.  Soixante  ga^res  turques 
opérèrent  un  débarquetnent  à  Malte  en  161 5,  mais 
rennemij  repoussé  vigoureusement  sur  tous  les 
points  par  les  chevaliers^  fut  obligé  de  se  rembar- 
quer après  avoir  essuyé  des  pertes  considérables. 
L'an  1616^  après  avoir  ordonné  de  nouvelles  forti- 
fications pour  Malte  et  pour  Goze^  le  Grand  Maître 
fiait  construire  un  magnifique  aqueduc  de  quatre 
milles  de  long,  pour  conduire  de  Teau  dans  la  nou- 
velle cité  ;  ce  qui  a  fait  dire  que  la  Valette  avait  fait 
le  corps  de  la  ville,  mais  que  Wignacourt  lui  avait 
donné  la  vie.  Cet  ouvrage  fut  reconnu  digne  des 
Romains.  L'an  1620,  Alfonsede  Castel  Saint-Pierre, 
général  (fes  galères,  fait  une  entreprise  sur  Castel- 
Tornèze,  le  magasin  de  la  Morée.  Il  entre  dans  la 
place,  et  se  retire  avec  un  riche  butin  et  nombre 
de  prisonniers. 

Le  Grand  Maître  mourut  âgé  de  soixante-quinze 
ans^  le  14  septembre  1622^  des  suites  d'une  apo- 
plexie qui  s'était  manifestée  à  la  chasse,  quelques 
jours  auparavant.  Durant  son  magistère,  il  fut  sans 
cesse  occupé  à  défendre  les  privilèges  de  l'Ordre  ^ 
attaqués  par  les  divers  prjnces  de  l'Europe,  et  même 
par  la  cour  de  Rome,  et  à  maintenir  la  paix  parmi 
les  chevaliers  des  différentes  Langues  ;  au  milieu  de 
tant  de  soins  et .  d'embarras,  il  eut  la  gloire  d'aug- 
menter singulièrement  la  marine  de  l'Ordre.  Le 
titre  d'Altesse    Sérénissime  lui  fut  déféré   par  les 


78  GRANDS  MAITRES. 

Maltais,  d'après  une  autorisation  de  l'Empereur 
d'Allemagne.  Il  portait  pour  armes  :  D'argent,  à 
trois  fleurs  de  lis ,  au  pied  coupé  de  gueules  y  au 
lambel  de  trois  pendants  de  sable. 

>    I^IV. 
LOUIS  MENDÈS  DE  VASCONCELLOS. 

Louis  Mendès  de  Vasconcellos,  Portugais,  Bailli 
.d'Acre,  ancien  ambassadeur  de  l'Ordre  en  France, 
fut  élu  Grand  Maître  vers  la  fin  de  septembre  1622; 
son  grand  âge  ne  lui  permit  pas  de  jouir  longtemps 
de  cette  dignité^  étant  mort  le  7  mars  t623,  âgé  de 
plus  de  quatre-vingts  ans.  Il  portait:  D'argent^  à 
trois  fasces  vivrées  de  gueules. 

LV. 
ANTOINE   DE  PAULE. 

Antoine  de  Paule,  issu  d'une  ancienne  et  illustre 
maison  de  Toulouse  et  Grand  Prieur  de  Saint-Gilles^ 
fut  élu  Grand  Maître  le  10  mars  1623  ;  son  magistère 
fut  troublé  par  des  dissensions  qui  s'élevèrent  de 
nouveau  parmi  les  chevaliers  et  par  diverses  accu- 
sations qui  furent  dirigées  contre  lui,  et  dont  néan- 
moins il  finit  par  se  justifier.  Il  voulut  s'opposer 
avec  vigueur  aux  usurpations  des  commanderies 
de  l'Ordre,  que  le  Pape  Urbain  VIII  distribuait  à 
ses  parents  avec  une  profusion  qui  nuisait  aux  in- 
térêts de  rOrdre.  Les  chevaliers  qui  tenaient  la  mer 
pendant  tous  ces  débats  domestiques,  éprouvèrent 
des    pertes    qui    furent    néanmoins    balancées   par 


JEAN  DE  LASCARIS-CASTELLAR.  7^ 

quelques  succès  qu'ils  obtinrent  près  de  Zante  et  de 
Tripoli.  Le  Grand  Maître  assembla,  le  11  naai  i63i, 
un  chapitre  général  dans  lequel  on  fit  des  statuts 
dont  la  durée  se  prolongea  jusqu'à  nos  jours.  Sous 
son  magistère  on  procéda,  en  i63i,  au  dénombre- 
ment des  îles  de  Malte,  de  Goze  et  de  Cumîn^  et  Ton  y 
trouva  cinquante-un  mille  sept  cent  cinquante-quatre 
habitants^  sans  compter  les  religieux^  les  chevaliers 
et  ce  qu'on  appelait  les  familles  de,  l'inquisition  ; 
ce  qui  portait  au  quadruple  la  population  de  ces 
contrées^  depuis  que  Villiers  FIsle-Adam  s'y  était 
établi  avec  ses  chevaliers.  ^ 

Le  Grand  Maître  de  Paufe  mourut  le  10  juin  i636y 
âgé  de  quatre-vingt-cinq  ans  ;  il  portait  :  D'azur, 
au  paon  rouant  d'or^  sur  une  gerbe  de  blé  du  même  ; 
au  chef  de  gueules  chargé  de  trois  étoiles  d  or. 

LVL 
JEAN  DE  LASCARIS-CASTELLAR. 

Jean  de  Lascaris-Castellar,  de  l'illustre  maison 
des  comtes  de  Vintimille.  et  issu  des  anciens  Em- 
-pereurs  de  Q>nstantinople  ;  il  était  de  la  Langue  de 
Provence  et  bailli  de  "Manosque^  lorsqu'il  fut  élu 
Grand  Maître  le  1 3  juin  i636,  d'une  voix  unanime, 
à  l'âge  de  soixante-seize  ans.  Le  Commandeur  de 
Gharostj  qui  avait  six  galères  sous  ses  ordres,  ren- 
contra, en  i638,  les  galères  d'Ibrahim  Rais  qui 
escortaient  les  bâtiments  de  Tripoli  :  il  les  attaque 
sans  hésiter  ;  ses  chevaliers  sautent  à  l'abordage  et 
s'emparent  sans  coup  férir  de  ce  riche  convoi. 
L'an  1644,  le  28  septembre^  les  chevaliers  enlèvent 


8o  GRANDS  MAITRES, 

la  caravane  qui  allait  de  Constantinople  au  Caire, 
composée  de  trois  sultanes  et  de  plusieurs  petits 
bâtiments.  Avec  cette  prise,  qui  montait  à  plus  de 
deux  millions,  ils  vont  mouiller  à  Céplîalonie,  ap^ 
partenant  aux  Vénitiens.  Irrité  d'une  perte  si  con- 
sidérable ,     Ibrahim    déclare    la    guerre    au    Grand 

* 

Maître  et  à  l'Ordre.  A  cette  nouvelle,  Louis^  vicomte 
d'Arpajon,  l'un  des  plus  grands  seigneurs  de  France, 
arme  tous  ses  vassaux,  lève  deux  mille  hommes  à 
ses  dépens,  charge  plusieurs  vaisseaux  de  munitions 
de  guerre  et  de  bouche,  et,  accompagné  de  plu- 
sieurs de  ses  parents  et  amis,  met  à  la  voile,  se  renp 
à  Malte,  et  présente  au*  Grand  Maître  ce  secours 
digne  d'un  souverain.  Il  se  trouva  que  la  guerre  dont 
le  Turc  menaçait  Malte  n'était  qu'une  fausse  alarme. 
Le  Grand  Maître,  pour  reconnaître  le  généreux  se- 
cours que  le  vicomte  lui  avait  conduit,  lui  accorda 
le  privilège,  du  consentement  du  chapitre  général^ 
le  3o  mai  1645,  à  lui  et  à  ses  descendants,  d'aîné  en 
aîné  et  à  perpétuité,  de  porter  la  grand-croix  de 
rOrdre  et  de  poser  l'écu  de  ses  armes  sur  la  grand- 
croix  de  la  religion.  L'illustre  maison  d'Arpajon 
ayant  âni  dans  la  personne  d'Anne-Claudine-Louise 
d'Arpagon,qui  épousa  Philippe,  comte  àt  Nouilles^ 
duc  de  Mouchjr^  Maréchal  de  France,  ce  privilège 
fut  substitué^  par  une  bulle  du  Grand  Maître  du 
28  septembre  1741,  à  ce  seigneur  et  à  sa  postérité 
mâle,  d'aîné  en  aîné  et  à  perpétuité,  du  chef  de  sa 
femme. 

Malte,  délivrée  des  efforts  de  la  puissance  otto- 
mane, envoya  son  escadre  au  secours  de  la  Canée^ 
que  les  Turcs  attaquaient^  et  à  la  défense  de  Candie 


/ 


DE  CLERMONT-CHATTE-GESSANS.  8 , 

qui  était  aussi  menacée  par  les  infidèles.  La  flotte 
de  l'Ordre  aida  aussi  les  Vénitiens  à  conquérir 
Ténédos,  et  à  battre  les  Turcs  dans  les  Dardanelles. 

Le  chevalier  de  Bois-Baudran,  commandant  une 
des  galères  de  l'Ordre,  soutint  (vers  1644)  un  com- 
bat contre  huit  corsaires  qu'il  mit  en  fuite ,  après 
avoir  détruit  une  partie  de  leurs  agrès. 

Le  Grand  Maître,  après  avoir  fondé  une  bibliothè- 
que publique  à  Malte,  mourut  le  14  août  lôSy,  âgé 
de  soixante-sept  ans  ;  il  portait  pour  armes  :  D'or, 
à  Paigle  éployée  de  sable,  armée  et  becquée  de 
gueules. 

LVII. 

■ 

MARTIN  DE   REDIN. 

Martin  de  Redin,  Aragonais,  Prieur  de  Navarre 
et  Vice-Roi  de  Sicile,  fut  élu  Grand  Maître  vers  la 
fin  d'août  lôSy.  Son  premier  soin  fut  défaire  con- 
struire, de  distance  en  distance,  des  tours  sur  toute 
la  côte,  pour  la  défense  de  Tîle;  mais  il  (ut  surpris 
par  la  mort  le  6  février  1660,  à  l'âge  de  soixante- 
dix  ans  ;  il  portait  :  D'azur,  à  la  croix  d'argent  rem- 
plie d'or. 

LVIIL 

ANNET  DE  CLERMONT-CHATTE-GESSANS. 

Annet  de  Clermont-Chatte-Gessans,  issu  de  l'il- 
lustre maison  de  Clermont- Tonnerre,  en  France, 
était  Bailli  de  Lyon,  lorsqu'il  fut  élu  d'une  voix 
unanime  Grand  Maître^  au  mois  de  février  1660.  Sa 
belle  conduite   militaire  ,  ses    vertus  brillantes ,  lui 

XX.  *         6 


82  GRANDS  MAITRES. 

avaient  mérité  l'estime  et  l'affection  de  tous  les 
chevaliers  de  son  Ordre.  D'anciennes  blessures  qu'il 
avait  reçues  au  siège  d'Africa  ^  sMtant  rouvertes  , 
il  mourut  le  2  juin  de  la  même  année  1660^  à  l'âge 
de  soixante-treize  ans;  il  portait  pour  armes  :  De 
gueules,  à  deux  clés  d'argent  en  sautoir  ,  au  croi;5- 
sant  du  second  émail  en  chef. 

LIX. 
RAPHAËL  COTONER. 

Raphaël  Cotoner,  Bailli,  de  Majorque^  élu  Grand 
Maître  le  6  juin  1660.  Le  blocus  de  l'île  de  Candie  , 
formé  par  les  Titres  ,  devenait  le  grand  objet  des 
sollicitudes  des  princes  chrétiens,  qui  y  envoyèrent 
des  secours  considérables;  le  Grand  Maître  redoubla 
de  zèle  pour  y  expédier  chaque  année  des  galères 
montées  par  ses  chevaliers  les  plus  courageux  et 
les  plus  redoutables,  qui  s'attirèrent  tellement  la 
considération  et  l'estime  des  Vénitiens ,  que  cette 
république  leur  permit,  par  un  décret  spécial,  de 
conserver  en  public  leurs  armoiries,  sur  son  terri- 
toire même,  privilège  qui  était  refusé  aux  natio- 
naux. Ce  Grand  Maître  succomba  dans  une  conta- 
gion qui  régnait  dans  Tîle^  le  20  octobre  1663,  à 
l'âge  de  soixante-trois  ans. 

Ce  fut  sous  son  magistère  ,  que  le  chevalier  de 
Quiquéran  de  Beaujeu  (d^une  maison  -  provençale 
existante  encore  de  nos  jours),  commandant  deux 
galères  de  l'Ordre,  fut  forcé  par  une  tempête  de  se 
réfugier  dans  un  misérable  port  de  l'Archipel,  où, 
investi    par  le  capitan-pacha  Mazamamès  qui  corn- 


NICOLAS  COTONER.  83 

mandait  trente  vaisseaux,  il  fut  fait  prisonnier  après 
la  défense  la  j>lus  intrépide,  et  ayant  perdu  les  trois 
quarts  de  son  équipage.  On  le  renferma  au  château 
des  sept  tours,  et  ce  fut  en  vain  que  Louis  XIV  le 
fit  réclamer  par  les  Vénitiens,  tant  les  Turcs  re- 
doutaient rhabileté  et  le  courage  de  ce  valeureux 
chevalier.  II  serait  mort  dans  les  fers,  si  son  neveu 
Jacques  de  Quiquéran,  âgé  de  22  ans,  n'était  par- 
venu à  le  délivrer. 

Raphaël  Cotoner  portait  pour  armes  :  D'or,  à  la 
fleur  de  cotonier  desinople. 

LX. 
NICOLAS  COTONER. 

Nicolas  Cotoner,  frère  du  précédent,  était  aussi 
Bailli  de  MajoVque,  lorsqu'il  lui  succéda  dans  la 
grande  maîtrise  en  octobre  i663,  par  les  suffrages 
unanimes  des  chevaliers  électeurs.  La  guerre  con- 
tinuait toujours  entre  les  Vénitiens  et  les  Turcs,  à 
^occasion  de  nie  de  Candie,  et  Louis  XIV,  en  1664, 
avait  envoyé  une  flotte  sur  la  côte  d'Afrique,  pour 
y  bâtir  un  fort  qui  pût  contenir  les  corsaires  qui 
infesuient  la  Méditerranée.  Les  galères  de  Malte  se 
joignirent   à  cette   expédition;  mais   les   efforts  des 

Français  demeurèrent  sans  fruit  ;  tous  les  ouvrages 
entrepris  par  eux  furent  ruinés  par  les  Maures, 
qui  forcèrent  leur  flotte  à  la  retraite.  Quelques 
années  après  (1669),  le  duc  de  Beaufort,  fils  de  César 
de  Vendôme  et  petit-fils  naturel  de  Henri  IV,  arriva 
au  secours  de  Candie,  défendue  par  les  Vénitiens  et 
assiégée  par  les  Turcs.  Ce  prince  se  signala  par  des 


84  GRANDS  MAITRES. 

prodiges  de  valeur  qui  le  firent  autant  redouter 
qu*admirer  par  Tarmée  ottomane;  mais  il  fut  tué 
dans  une  sortie  qu'il  fit  le  25  juin,  sans  qu'on  eût 
pu  jamais  retrouver  son  corps.  Plusieurs  galères 
de  Malte  s'étaient  jointes  à  cette  expédition,  dont 
le  fatal  résultat  fut  la  perte  de  Candie  pour  les  Vé- 
nitiens et  la  chrétienté,  après  vingt  ans  de  blocus  et 
vingt-neuf  mois  de  siège. 

On  cite  parmi  les  chevaliers  qui  firent  des  actes 
d'héroïsme  sous  ce  magistère,  MM.  de  Téméricourt, 
de  Damville,  d'Hocquincourt,  de  Grille,  etc. 

Le  Grand  Maître  après  avoir  fait  construire  les 
fortifications  les  plus  formidables  à  Malte,  eut  la 
douleur  dj^  voir  succéder  dans  son  île,  à  la  peste,  une 

m 

cruelle  famine  ;  il  descendit  au  tombeau  le  20  avril 
1680,  âgé  de  soixante-treize  ans.  Il  portait  pour 
armes  :  D'or^  à  la  fleur  decotonier  de  sinople. 

LXI. 
GRÉGOIRE  CARAFE. 

Grégoire  Carafe,  aliàs  Caraffa,  de  l'illustre  mai- 
son de  ce  nom,  originaire  d^ Aragon,  mais  fixée  à 
Naples,  était  Prieur  de  la  Rocella,  lorsqu'il  fut  pro- 
clamé Grand  Maître  le  2  mai  1680.  Les  Turcs,  plus 
puissants  que  jamais^  avaient  conduit  leurs  armées 
innombrables  jusque  sous  les  murs  de  la  ville  de 
Vienne,  capitale  de  l'Autriche,  et  l'Europe,  plongée 
dans  la  plus  vive  alarme,  s'attendait  aux  plus  grands 
désastres,  lorsque  Jean  Sobieski,  Roi  de  Pologne, 
vint  délivrer  la  ville  et  rejeter  les  musulmans  au 
delà  du  Danube.  ^  Le  commandeur  Corréa,   général 


GRÉGOIRE  CARAFE.  .    g5 

des  galères  de  Malte,  avait  attaqué  en  i685  la  flotte 
des  Algériens,  qu'il  avait  mise  en  fuite;  ce  succès 
brillant  fut  le  signal  d*une  ligue  presque  générale 
parmi  les  princes  chrétiens  ;  et  la  flotte  de*  Malte , 
continuant  sa  marche,  parcourut  toutes  les  côtes 
de  la  Barbarie,  en  s'emparant  de  plusieurs  îles. 
Unie  ensuite  à  celle  des  Vénitiens  et  aux  galères 
du  Pape,  elle  prend  d'assaut  la  ville  de  Coron  ; 
mais  cette  victoire  coûta  la  vie  au  commandeur  de 
Corréa,  qui  avait  conduit  l'assaut  avec  le  courage 
le  plus  déterminé.  La  prise  de  Navarin,  de  Modon 
et  de  Napoli,  fut.  Tannée  suivante,  le  fruit  de  la 
victoire  de  Coron;  Le  Grand  Maître»  déterminé  par 
tant  de  succès,  fit  armer,  en  1687,  une  nouvelle 
flotte  qui  opéra  une  descente  en  Dalmatie,  s'em^ 
para  de  Castelnovo,  et  assura  aux  Vénitiens  l'em- 
pire de  la  mer  Adriatique.  Le  Pape  Innocent  XI , 
instruit  que  des  résultats  aussi  heureux  n'étaient 
dus  qu'à  la  bravoure  et  au  dévouement  des  cheva- 
liers de  rOrdre ,  écrivit  au  Grand  Maître  pour  Tea 
féliciter.  Un  revers ,  néanmoins ,  devait  troubler 
tant  de  prospérités!  la  flotte  confédérée  échoua  au 
siège  de  Négrepont ,  et  fut  obligée  de  se  retirer 
après  des  pertes  considérables  ;  cet  événement  causa 
tant  de  chagrin  au  Grand  Maître,  qu'il  en  mourut 
le  20  juillet  1690,  à  l'âge  de  soixante*seize  ans.  Il 
portait  :  Fascé  d'argent  et  de  gueules  ,  à  la  bande 
ondée  desinople. 


g5  GRANDS  MAITRES. 

LXII. 
ADRIEN   DE  WIGNACOURT. 

Adrien  de  Wignacourt  ,  neveu  de  rancieo  Grand 
Maître  Alof  de  Wignacourt  ,  était  grand  trésorier 
de  rOrdre^  lors  de  son  élection»  vers  la  fin  de  juillet 
1690.  Il  s'occupa  à  faire  bâtir  un  magnifique  arse« 
nal  destiné  à  la  construction  des  galères  ;  il  fit  égale- 
ment établir  des  fortifications  pour  mettre  le  canal 
de  Goze  à  l'abri  de  toute  attaque.  Les  galères  de 
l'Ordre  secondaient  toujours  tes  Vénitiens  '  devam 
Candie,  et  formèrent  en  1692  le  siège  delà  Canée;, 
qu'elles  furent  néanmoins  obligées  de  lever  à  cause 
des  rigueurs  ide  l'Hiver.  Un  horrible  tremblement 
de  terre  se  manifesta  le  12  janvier  1693,  et  plusieurs 
édifices  en  furent  renversés  à  Malte.  La  ville  d'A- 
gosta,  en  Sicile,  fut  entièrement  ruinée.  Le  Grand 
Maître  donna  tous  ses  soins  à  £aiice  reparer  les  dé- 
sastres  causés  à  Malte  par  ce  funeste  événement. 
L'amiral  de  l'Ordre,  comte  de  Thum,  s'empara  de 
l'île  de  Scio,  en  1696.  Le  Grand  Maître  prit  singu- 
lièrement  à  •  cœur  de  terminer  les  difEerends  qui, 
depuis  q.uarante  ans,  existaient  entre  k  république 
de  Gênes  çt  les  chevaliers  de  Malte;  différends  qui 
tivaieat  ^té  la.  cause  de  l'exclusion  des  Génois,  de 
l'honneur  d^étre  admis  dans  l'Ordce*  MaiiT.  la  fécon* 
cUiation  opérée  par  Adrien  de  Wipuicourt  amena 
un  grand  nombre  de  gentilshommes  génois^  qui 
sollicitèrent  d'être  admis  dans  l'Ordre.  Le  Grand 
Maître  mourut  le  4  février  1697,  ^8^  ^*  soixante- 


RAIMjOND  PKRRELOS.  87 

dix-neuf  ans;  il  portait  :  D'argent,  à  trois  fleurs  de 
ii^y  au  pied  nourri  de  gueules. 

LXIII. 
RAYMOND    PERRELOS. 

Raymond  Psrkelos  eu  Périllos,  Aragonais,  Bailli 
de- Négrepom,  fut  élu  Grand  Maître  au  mois  de  fé- 
vrier 1697.  Depuis  longtemps  l'Ordre  de  Make^  se 
contentant  d'entretenir  une  escadre  de  galèresy  avait 
cessé  d'avoir  des  vaisseaux  de  guerre.  Le  nouveau 
Grand  Maître  donna  des  soins  pour  en  faire  con- 
struire.  Le  chevalier  de  Saint-Pierre,  de  Normandie, 
capitaine  d'un  vaisseau  du  Roi  de  France,  fut  chargé 
de  présider  ^  à  Texécution  de  cette  entreprise^  Cette 
augmentation  de  marine  rendit  la  Religion  beaucoup 
plus  redoutable  aux  corsaires.  Les  galàres  de  TOrdre 
tinrent,  la  mer  depuis  1706  jusqu'en  1720,  avec  les 
plus  grands  succès^  et  Ton  cite  avec  éloge  les  noms 
du  Bailli  de  Cintray,  du  Commandeur  de  Langon^ 
surnomipé  la  Terreur  des  infidèles,  et  des  chevaliers 
de  Vilfcneuve-XranSi  de  Ricard,  de  Beuse ville,  qui 
se  signaBrent  dan^  plusieurs  exp:iditions.  La  flotte 
de  rOr4re  seconda  puissamment  les  Vénitiens  contre 
les  Turcs,  et  les  avantages  qu'elle  obtint  forcèrent 
le  sultan  à  signer  la  paix  avec  Venise  en  1718.  Mais 
les  chevaliers  en  furent  exclus  et  continuèrent  tou- 
jours à  inquiéter  les  musulmans  de  l'Archipel. 

Les  avantages  remportés  par  les  chevaliers  dans 
ces  diverses  campagnes,  avaient  rendu  la  cour  du 
Grand  Maître  des  plus  brillantes;  on  y  comptait 
quinze    cents  chevaliers,     parmi  lesquels  plusieurs 


88  GRANDS  MAITRES. 

officiers  généraux  des  diverses  puissances  euro- 
péennes, un  grand  nombre  de  Colonels,  lieutenants- 
colonels  et  officiers  supérieurs  d'un  mirite  distin- 
gué. 

On  dut  à  sa  générosité  d'avoir  fait  construire  à 
ses  frais  les  vaisseaux  le  Saint^Raymond^  le  Saint- 
Joseph  tX  le  Saint' Vincent.  Il  mourut  le  lo  janvier 
1720,    dans  sa   quatre  -  vingt  -  quatrième   année/  et 

portait  pour  armes  :  D'or,  à  trois  poires  de  sable. 

• 

LXIV. 
MARC-ANTOINE  ZONDODARI. 

Marc-Antoine  Zokdodàri,  d'une  illustre  nlaison  de 

* 

Venise ,  féconde  en  personhages  illustres/  grand 
écuyer  et  grand-croix  de  l'Ordre;  ancien  ambassa- 
deur à  la  cour  du  Pa*  e,  fut  élu  Grand  Maître  en 
janvier  1720.  Sous  ce  magisièrr  les  chevaliers  con- 
tinuèrent à  purger  la  mer  3  vaisseaiix  tires  et 
algériens,  et  surtout  des  ce  aires  qui  Tinfestaient. 
La  durée  de  ce  magistère  t  courte,  car  Zohdodari 
descendit  dans  la  tombe  le  16  juillet  1722,  âgé  d'en- 
viron soixante-quatre  ans  ,  après  avoir  rétabli  là 
discipline  dans  l'Ordre  et  fait  réparer  toutes  lei 
fortifications  de  Tîle.  Il  avait  composé  à  Tusage  des 
chevaliers,  et  pour  leur  rappeler  sans  cesse  leur 
devoir,  un  ouvrage  intitulé  :  Courte  instruction  sur 
Vo^dre  militaire  des  chevaliers  de  Saint- Jean  de  Jéru- 
salem, Il  portait  pour  armes  :  D'azur,  à  la  bande 
d'or  chargée  de  trois  roses  de  gueules. 


ANTOINE  MANOEL  DE  VILHENA.  gg 

LXV. 
ANTOINE   MANOEL  DE  VILHÉNA. 

Antome  Manoel  de  Vilhéna^  Portugais^  grand  chan* 
cciier  de  TOrdre,  Bailli  d'Acre,  fut  élu  Grand  Maître 
le  rg  juillet  1722.  La  guerre  contre  les  pirates  et 
les  vaisseaux  de  Tunis  et  de  Tripoli,  continua  de  la 
part  des  Hospitaliers  y  qui  la  firent  avec  le  plus 
grand  avantage.  Le  chevalier  de  Chambray  ^  d'une 
ancienne  maison  de  Normandie,  se  distingua  dans 
ces  diverses  expéditions,  et  prit  le  gra^nd  pavillon 
du  gros  vaisseau  de  Tripoli  qui  était  percé  àt 
soixante  coups  de  canon,  qu'il  envoya  à  sa  famille. 

Le  Pape  Benoit  XIII,  voulant  honorer  les  cheva- 
liers dans  la  personne  de  leur  Grand  Maître,  envoya 
en  1725,  à  Manoel  de  Vilhéna,  l'Estoc*  et  le  Ca£|ue 
bénits,  que  le  sàint-siége  ne  donnait  qu'à  des  prin- 
ces ou  à  des  personnages  les  plus  distingués  pa^ 
des  actions  d'éclat  contre  les  infidèles. 

Ce  Grand  Maître  mourut  le  12  décembre,  iji&p 
âgé  d'environ  soixante-quatorze  afls.  Il;  portait  pour 
armes  :  Coupé  au  premier  d'argent,  au  liçn  de 
gueules  ;  au  deuxième  de  gueules  ,  ap  dextrocbère 
ailé  d'or,  armé  d'une  épée  d'argent, 

1  Parvenu  depuis  à  la  dignité  de  Bailli,  de  grand-crcîx,  de  liêii-^ 
tenant-général  et  de  vice-amiral  de  l'Ordre,  il  rendit  les  services 
les  plus  éminents,  et  captpra  dans  le  cours  de.  ses  campagnes 
onze  vaisseaux  sur  les  infidèles.  Il  fit  construire  à  ses  frais,  dans 
l^He  de  Goze,^  le  fort  qui  porte  son  nom. 

3  Grande  épée  d'argent  doré.  Haute  de  cinq  pieds. 


9p  «GRANDSlilAITRKS. 


LXVI. 
RAYMOND    DESPUIG  DE  MONTANÈGRE. 

Raymond  Despuig  de  MoNTANkï^^,  jl'uae  famille 
illustre  deTile  de  Majorque ^  Sénéchal',  e;  Bailli. d^ 
Majorque^  e^  ayant  été  nommé  trois  fois  à  la  Ueu^ 
.tenance  du  magistère,  fut  élu  Grand  Maître  le 
i6  décembre  lyBô.  La  paix  fut  rétablie  par  ses  soi ns^ 
et  lui  laissa  le  loisir  de  s'occuper  de  Fadministr^i* 
tion  intérieure  de  l'Ordre.  Il  mourut  à  J(ja4te  Iç 
i5.  janvier  174 1.  Il  portait  pour  armes  :  De  guôule^i 
M  rocher  d'or  chargé  d'une  étoile  d'azur,. et  sommé 
d'une  fieurde.lis  du  second  émail.  .     . 

LXVII. 
EMMANUEL   PINTO  DE   FONSÉCA. 

"  Emmanuel ^  Pinto  de  FoKsÉtA,  Portugais,  vîcé- 
chancelier  de  l'Ordre,  Bailli  d'Acre,  fut  élu^Grand 
Maître  le  18  janvier  1741.- Une  conspiration  tramée 
-^aV*  Mustapha ,  paicha  de  Rhodes  et  prisonnier 'de 
giiërrc''3ies  chèvafïcrs  ,  faiUit  éclater  en  1748.  Ce 
pacha  s'était  fait  l'espion  et  Cagent  du  sultan,  et 
avait  répandu  de  grosses  somiries  d'argent  pour  ga«* 
gner  les  autres  prisonniers  turcs,  et  les  armer 
romre  les  chevaliers;  le  Grand  Maître  lui  -  même 
devait  être  assassiné,  et  l'île  entièrement  envahie  et 
occupée  par  les  musulmans.  Cet  infâme  projet  fut 
dévoilé,  et  le  pacha  et  la  plupart  de  sescomplices 
exécutés.  La  réputation  du  Grand  Maître  porta  les 
Corses,  qui  avaient  secoué  le  joug  de  la  république 


EMMANUEL  PINTO  DE  FONSÉCA.  gi 

de  Gènes,  à  lui  offrir  la'  souveraineté  de  leur  pays, 
par  l'entremise  du  général  Paoli  ;  mais  ce  plan  ayant 
contrarié  la  politique  de  la  France,  son  ambassa- 
deur s'empressa  de  le  faire  échouer. 

Le  Grand  Maître  sut  attirer  l'intérêt  du  grand 
Frédéric,  Roi  de  Prusse,  en  faveur  de  l'Ordre  ;  c  e 
monarque,  après  avoir  fa,it  la .  conquête  de  1\  Silésie, 
consentit,  en  lySS,  k  ce.quQ.ia  Langue  allemande 
conservât  les  commanderies .  qu'elle  possédait  dans 
cette  contrée. 

Emmanuel  Pinto  obtint  également  que  ses  atrir 
.bassadeurs,  près  dçs  divers  souverains,  de  l'Europe, 
jouissent  des  mêmes  honneurs  et  prérogatives  que 
ceux  des  têtes  couronnées.  Le  titre  d^ Altesse,  Émir 
nentissime  lui  fut  déféré  par  tous  les  chevaliers  crt 
par  les  ministres  étrangers  ;  auparatvant' celui  rd^É- 
minence  éi^it  le  seul  employée.  Ce  futriui  aussi^  qui, 
le  premier,  décora  Içs  armes  de  .Graf^d  Maître  d'un^ 
couronne  fermée  à  l'instar,  des  autres  ^ouveraioç. 
Politique  habile,  ferme  et  ji|ste;i^ns  J'^qtmioistr^ 
tion  de  l'État,  il  tenjoio^  ses  jours  le  ^5  janvier  177 3;, 
à  l'âge  de  quatre-ving^^douze;  aqs.  Mal|:e  4qi  ;e$t  rçr 
devable  de  plusieurs  locaux  édifices,  et  d'avoir  sior 
gulièremçnt  augmenté,  -  l;i  bibliothèque  pubUque, 
pour  laquelle  Louis  XVI  ordonna  qu'à  i'avenji;  U 
serait  déposé  un  exemplaire  de  chaque  ouvrage 
sortant  des  presses  de  l'Imprimerie  royale.  Il  por- 
tait pour  .àcmest;  Kargent/.  à  .cinqf  cfoissants  de 
gueules, posés  2,  i,  2. 


92  GRANDS  MAITRES. 

LXVIII. 
FRANÇOIS  XIMÉNEZ  DE  TEXADA. 

François  Ximénez  de  Texada,  Navarrais  et  issu 
d^une  ancienne  maison  d'Aragon  descendant  de 
Garcîe  Ximénez,  roi  de  Sobrarbe  et  comte  d'Aragon 
au  xiii*  siècle,  était  Grand  Prieur  de  Navarre  lorsqu'il 
fut  porté  à  la  grande  maîtrise  le  28  janvier  1773.  La 
dureté  qu'il  employa  dans  son  gouvernement  excita 

i 

des  rumeurs  qui    amenèrent  uiie  insurrection  dans 
nie,  en  1775;  les    conjurés  profitèrent  de  l'absence 

des  escadres   qui  étaient  occupées  au    siège  d^ Alger, 

» 

pour  [s'emparer  du   fort  Saint-Elme  et  tirer  des  vo- 

•  «  •       •  • 

lées  de  canon  sur  le  palais  magistral  ;  mais  les  hâ- 
bitants'fidèles  et  les   chevaliers,  sous  îé  commande- 
ment   du    prince    de"    Rohah-Polduc,    alors  général 
des  galères  de  TOrdre,    arrêtèrent  les  effets  de  cette 
révolte,  dont    les   chefs  furent  punis   de  mort.    Le 
.    Grand  Maître,  chagrin  de  tous  ces  événements,   efi 
'tomba  malade  et  mourut  le  1 1  novembre   1775,  âgé 
de  soijcant'e-douze  ans.  Il  portait  pour  armes  :   Parti 
au  premier  de  gueules^  au  lion   couronné   d'or;  au 
deuxième   de   sinople,    à    la  tour  dbr  pavillonnée 
d'argent. 

LXIX. 
EMMANUEL   DE   ROHAN-POLDUC. 

FrançoiS'Marte-deS'NeigeS'Emmanuel  de  Rohan- 
PoLDuc,  issu  de  rillustre  maison  de  Rohan^  était  géné- 
ral des  galères  de  rOrdre,  lorsqu'il  fut  porté  par  une 


EMMANUEL  DE  ROHAN-POLDUC.  ^3 

élection  unanime  à  la  grande  maîtrise,  le  1 2  novem- 
bre 1775.  L'année  d'ensuite  il  convoqua  un  chapitre 
général  (interrompu  depuis  i63i)  et  le  présida  lui- 
même.  L'Ordre  avait  obtenu  depuis  plus  d'un  siècle 
de  riches  propriétés  dans  le  duché  d'Ostrog,  en  Po- 
logne; mais,  lors  du  partage  de  ce  royaume,  elles 
lui  avaient  été  contestées;  le  Grand  Maître  se  fit 
confirmer  non-seulement  dans  la  possession  de 
ces  commanderies,  mais  encore  âlfit  ériger  dans 
cette  contrée  un  grand-prieuré  de  l'Ordre. 

Ce  fut  aussi  sous  son  magistère^  en.  1782^  que  fut 
instituée  la  Langue  de  Bavière,  l'Ordre  ayant  recou- 
vré alors  les  grands  biens  qu'il  possédait  dans  cet 
électorat.  La  réunion  de  l'Ordre  de  Saint- Antoine  à 
celui  de  Malte  fut  aussi  décidée  sous  ce  magistère. 

Il  était  réservé  à  ce  Grand  Maître  de  s'occuper'^ 
dans  les  loisirs  de  la  paix,  d'un  code  nouveau,  plus 
conforme  aux  mœurs  et  aux  usages  des  habitants  de 
i*île,  et  auquel  Manoel  de  Vilhéna  avait  déjà  mis  la 
première  main;  il  contenait  une  multitude  de  ré- 
formes qui  furent  applaudies. 

Les  galères  de  l'Ordre,  sous  le  commandement 
du  Bailli  de  Freslon^  portèrent  des  secours  aux  Si- 
ciliens et  aux  Calabrais,  qui  venaient  d'être  vic- 
times de  l'affreux  tremblement  de  terre  de  1783. 

La  paix  semblait  préparer  des  jours  heureux  à 
rOrdre  de  Malte,  lorsque  la  révolution  française 
vint  lui  porter  les  coups  les  plus  funestes;  quoique 
le  Grand  Maître  ait  apporté  la  plus  grande  sagesse 
dans  sa  politique,  et  annoncé  son  refus  à  toute 
coalition^  en  maintenant  la  plus  exacte  neutralité. 
Mais  le  décret  de  la   Convention  du    tg  septem- 


94  GRANDS  MAITRES. 

bre  1792,  qui  supprimait  les  ordres  monastiques  et 
privait  TOrdré  de  la  majeure  partie  de  ses  biens 
en  France^  porta  la  douleur  la  plus  vive  dans  râme^ 
du  Grand  Maître;  on  lui  attribua  quelque  temps 
après  un  manifeste  contre  la  France,  en  date  dn 
10  octobre  1793,  qui  ne  fut  jamais  connu  de  lui^ 
et  que  ses  ennemis  ne  cessèrent  de  lui  opposer, 
pour  le  mettre  en  hostilité  contre  cette  puissance. 
Cela  n'empêcha  pas  qu'Emmanuel  de  Rohan  ne  fît 
porter  secours  aux  vaisseaux  français  qui  étaient 
menacés  sur  les  côtes  de  la  '  Méditerranée^  et  ne 
leur  prodiguât  les  soins  les  plus  hospitaliers. 

Parmi  les  chevaliers  qui  secondèrent  le  Grand 
Maître  avec  le  plus  noble  courage^  dans  les  efforts 
qu'il  tenta  pour  empêcher  la  confiscation  des  biens 
de  rOrdre  en  France^  les  noms  des  Baillis  d'Hannon- 
ville  et  de  Virieu^  et  celui  du  Commandeur  d'Es- 
tourmel^  sont  cités  avec  honneur.  Le  Grand  Maître 
mandait  au  premier  :  t  Nous  ne  devons  point  crain- 
dre les  suites  du  renvoi  à  la  législation  présente 
(de  la  France)  ;  notre  Ordre  était  reconnu  puissance 
étrangère  avant  la  révolution,  et  ce  caractère  indé» 
lébile  n'a.  pu  éprouver  aucune  atteinte  par  les  dé- 
crets de  l'Assemblée  nationale.  » 

Le  mal  étant  empiré  du  côté  de  la  France,  et 
les  autres  puissances  ne  se  trouvant  pas  en  état  de 
secourir  Malte  dans  les  dangers  qui  la  menaçaient, 
le  Grand  Maître  envoya,  en  1795,  le  Bailli  Litta  en 
ambassade  près  de  S.  M.  l'Impératrice  de  Russie 
Catherine  JI,  pour  obtenir  de  sa  justice  la  conser- 
vation des  biens  de  l'Ordre  situés  en  Pologne.  Un 
accueil    des  plus  favorables  fut  fait  à    cet  envoyé; 


EMMANUEL  DE  ROHAN-POLDUG.  95 

puis,  à  la  mort  de  cette  princesse,  TErapereur  Paul  I*' 
sou  fils,  qui  lui  succéda^  se  déclara  protecteur  des 
Hospitaliers,  et  ordonna  que  leurs  revenus  en  Polo- 
gne seraient  augmentés,  et  qu'il  serait  créé  à  cet 
effet  un  grand  prieuré  de  Russie.  L'empereur,  dé- 
sirant être  affilié  à  l'Ordre,  en  reçut  la  grande  dé- 
coration  pour  lui  et  pour  les  grands-ducs  ses  fils. 
Ce  traité  de  protection  fut  signé  le  i5  janvier  1797. 
Le  comte  Besborodsko,  grand  chancelier  de  Tem- 
pii^e,  et  le  prince  Kourakin,  vice-chancelîér,  y  con- 
coururent et  reçurent  également  la  grand'croix  de 
rOrdrc. 

Pendant  les  désastres  de  la  révolution  française» 
le  Grand  Maître,  dans  des  vues  tout  à  fait  pater- 
nelles, diminua  les  dépenses  de  sa  cour,  pour  offrir 
un  asile  aux  chevaliers  expatriés,  qui  accouraient 
à  Malte  pour  fuir  des  persécutions  dont  ils  seraient 
demeurés  viaimes  dans  leur  pays.  Un  jour,  le 
comte  Fontana,  intendant  de  son  palais,  lui  repré- 
sentant qu'il  ne  lui  resterait  rien  pour  l'entretien 
de  sa  cour,  s'il  ne  bornait  ses  libéralités,  il  lui  ré- 
pondit :  Réserve!{  un  écu  pour  ma  table ^  et  que  le 
reste  soit  affecté  à  secourir  nos  frères.  Il  mourut  le 
i3  juillet  1797,  à  Tàge  de  soixante-<louze  ans,  après 
avoir  fait  construire  plusieurs  monuments  publics, 
et,  entre  autres,  un  magnifique  observatoire,  qui 
attestent  sa  munificence,  son  humanité  et  son 
amour  pour  les  lettres  et  les  arts.  Il  acheva  aussi  la 
construction  du  fort  de  Tigné,  ainsi  appelé  du  nom 
du  Grand  Prieur  de  Champagne,  qui  avait  de  ses 
deniers  contribué  à  cette  dépense.  11  nomma  pour 
SCS  exécuteurs  testamentaires,  le  chevalier  de  Greis" 


i" 


^6  GRANDS  MAITRES. 

che  de  Jallau  court,  son  chambrier  major,  et  le  che- 
valier Miari. 

Il  désigna  au  moment  de  sa  mort,  pour  lieute- 
nant du  magistère,  le  Bailli  Vachon  de  Belmont,  et 

» 

portait  pour  armes  :  De  gueules,  à  neuf  macles  d*or, 
posées  3,  3,  3. 

LXX. 
FERDINANb  DE  HOMPESCH. 

Ferdinand  de  Hompesch  (Joseph-Antoine-Herman- 
Louis),  Allemand  de  nation,  né  au  château  de  Bol- 
heim,  près  de  Dusseldorf,  le  9  novembre  1744, 
d'une  illustre  famille  des  duchés  de  Berg  et  de  Ju- 
liers,  avait  été  ambassadeur  de  TOrdre  à  Vienne, 
puis  Grand  Bailli  de  Brandebourg,  lorsqu'il  fut 
élu  Grand  Maître,  le  17  juiUet  1799.  Cette  élection 
avait  même  été  sourdement  préparée  quelques  jours 
avant  la  mort  du  prince  de  Rohan.  On  trouvait 
dans  ce  choix  l'avantage  qu'il  était  d'une  nation 
qui  fournissait  peu  de  chevaliers;  cette  considéra- 
tion attira  dans  son  parti  le  plus  grand  nombre  des 
chevaliers  de  la  Langue  française;  tous  les  meiinbres 
de  celles  d'Allemagne  se  dévouèrent  à  lui  ;  les  Lan* 
gués  d'Italie  et  d'Espagne  se  montrèrent  très-oppo- 
sées  à  ce  choix;  la  Langue  d'Anglo-Bavière  penchait 
naturellement  pour  lui.  Dans  l'assemblée  qui  se 
forma  chez  le  Bailli  Thommasi,  pour  s'opposer  au 
Bailli  de  Hompesch,  on  distinguait  les  Baillis  Ca- 
mille de  Rohan,  de  Vachon  de  Belmont,  Vento  des 
Pennes^  des  Barres,  dom  Carlos  Perez.  de  Sarrio, 
dom  Mariano  Cascaxaris,  Nicolas  Fariari,  qui  avaient 


\ 


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LIBRAIRIE  BACHELIN-DEFLORENNE 


CONDITIONS  DE  LA  SOUSCRIPTION 


A  U 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL  DE  FRANCE 


On  ne  peut  souscrire  au  Nobiliaire  universel  de  Saint-Allais 
qu'à  la  condition  de  s'engager  pour  Touvrage  complet. 

Il  paraîtra  un  demi-volume  vers  le  i^  et  le  i5  de  chaque  mois. 

Les  souscripteurs  ne  payeront  qu'après  réception  de  chaque 
demi-volume  le  prix  de  3  francs  afférent  à  ce  demi-volume,  qui 
devra  nous  être  envoyé  en  un  mandat  sur  la  poste. 

Les  souscripteurs  qui  voudront  payer  d'avance  le  montant  de 
l'ouvrage  complet,  qui  sera  publié  en  un  an,  auront  droit  à  un  es- 
compte de  10  pour  loo. 

Ils  n'auront  donc  qu'a  nous  adresser  en  un  mandat,  ou  autre 
valeur  sur  Paris,  la  soniaie  de  i8o  francs. 

VALEUR  DE  L'OUVRAGE 

Voici  déjà  bien  longtemps  que  le  Nobiliaire  universel  de  Saint- 
Allais,  complet,  est  devenu  introuvable.  Le  seul  exemplaire  qui, 
depuis  plusieurs  années,  ait  passé  en  vente  publique,  est  celui  de 
la  bibliothèque  du  comte  de  Lambilly  qui  a  été  vendu,  en  mars 
1872,  tout  près  de  1,000  francs. 

Notre  nouvelle  édition  fac-similé  et  mieux  exécutée  que  l'an- 
cienne sera  donc  infiniment  moins  coûteuse  et  pourra  être  ac- 
quise par  tout  le  monde,  ce  qui  ne  peut  avoir  lieu  en  ce  moment. 

AVANTAGE  OFFERT  AUX  SOUSCRIPTEURS  NOBLES 

Pour  donner  une  idée  de  l'importance  de  l'ouvrage,  il  suffit  de 
rappeler  qu'il  contient  les  généalogies  d'environ  2,5oo  familles 
VIVANTES.  Les  membres  directs  ou  par  alliances  de  ces  Êimillcs 
pourront  gratuitement,  en  3o  lignes  dans  un  ou  plusieurs  volumes 
supplémentaires,  compléter  leur  filiation  généalogique  jusqu'à  ce 
jour,  ce  qui  a  une  grande  importance  au  point  de  vue  de  l'usur- 
pation des  noms. 


CHATILLON-SUR-SEINE.  —    IMPRIUERIC    E.  CORKILLAC 


NOBILIAIRE 

UNIVERSEL 

D  E    FRANCE 

ou  RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES  GÉNÉALOGIES  HISTORIQUES 


M.    DE    SAINT-ALLAIS 


I»F.  MM.   l'E  œURCElXES,  1,'ABBE  DE  L'ESPlNtS,  DE  SAIN  1"  TONS 


TOME    ViNGTiÊME 


PARIS 

I,  1  nKAlRlE    BACHELIN-DEFLOU  liNN  E 


MDCCCi.XXV 


98  GRANDS  MAITRES. 

Bailli  de  la  Morée;  M.  le  Bailli  L.-Ch.  Honore  d'Au- 
ray  de  Saint- Poiz^  grand  hospitalier;  M.  le  Bailli 
Ch.-L.  du  Tillet. 

Italie  :  M.  le  Bailli  Nicolas  Frisari^  Bailli  de  Tu- 
rin; M.  le  Bailli  J.-B.  Thommi|fi  ;  M.  le  chevalier  Mi- 
chel-Ange  Arezzo. 

Aragon  :  M.  le  Bailli  D.  Carlos  Ferez  de  Sarrio, 
grand  castellan  d'Empostev  M.  le  Bailli  D.  Mariano 
Cascaxaris;  M.  le  chevalier  D.  Raymondo  Serra. 

Anglo-Bavaroise  :  M.  le  Bailli  Thoëring^  lieutenant 
du  Turcopolier;  M.  le  chevalier  Reysing^  conserva- 
teur  conventuel;  M.  le  chevalier  Lauderon. 

Allemagne:  M.  le  Bailli  Ferdinand  de  Hompesch^ 
Grand  Bailli;  M.  le  chevalier  de  Neveu,  grand  fau- 
connier du  défunt  Grand  Maître;  M.  le  chevalier  de 

r 

Fiffer,  gouverneur  du  château  Sa\nt-Angf. 

Castille  et  Portugal  :  M.  le  baron  D.  Rodrigue 
Gorgao^  Portugais;  «M.  le  chevalier  D.  Castro^  Por- 
tugais; M.  le  chevalier  D.  Vargas,  Castillan. 

Et  parmi  les  seize  électeurs  on  distinguait  : 

Pour  les  Langues  de 

Provence:  le  chevalier  Fr.  de  Castellane-Saint- 
Juers;  le  chevalier  L.  Dise  de  Rosans. 

Auvergne  :  le  chevalier  A.  de  Ligondés-Roche- 
fort  ;  le  servant  de  Pélection. 

France:  le  chevalier  de  Baillivy  de  Mérigny;  le 
chevalier  Jacques- Al.  de  Comet-Briquesart. 

Le  Grand  Maître  s'empressa^  aussitôt  son  élec» 
tion^  de  rectifier  le  traité  accordé  an  Grand  Maître 
de  Rohan  par  TEmpereur  d^.  Russie  Paul  I^;  ce 


FERDINAND   DE  HOMPESCH.  99 

monarque  avait  encore  ajouté  à  ses  dispositions 
bienveillantes  pour  l'Ordre^  d'après  Tintercession 
du  Bailli  comte  de  Litta,  la  cession  de  biens  considé- 
rables, de  la  valeur  de  1,200^000  rixdalers  de  re- 
venu^ sous  la  condition  que  ses  sujets  «non  catholi- 
ques romains  pourraient  être  admis  dans  le  grand 
prieuré  de  Pologne. 

Les  funestes  effets  de  la  révolution  française  por- 
tèrent leur  influence  jusqu^au  sein  de  Tîle  de  Malte, 
La  Langue  française  et  la  Langue  espagnole,  divisées 
depuis  quelque  temps,  semèrent  des  ferments  de  ré- 
bellion qui  ne  pouvaient  qu'entraîner  les  mesures  de 
défense  si  nécessaires  dans  ces  circonstances.  Divers 
habitants  de  Tîle^  qui  désiraient  ardemment  secouer 
le  joug  des  chevaliers^  entretenaient  des  relations 
secrètes  avec  le  Directoire  exécutif^  et  secondaient 
tous  les  complots^  toutes  les  trahisons  qu'on  pré- 
parait contre  l'autorité  et  la  souveraineté  du  grand 
maître.  La  faiblesse,  l'indolence  et  l'incapacité  de 
ce  souverain  excitaient  également  les  plus  vives  in- 
quiétudes aux  chevaliers,  qui  prétendaient  soutenir 
et  défendre  l'honneur  de  l'Ordre  et  l'intégrité  de  son 
territoire  ;  ils  firent  part  de  leurs  craintes  à  Ferdi- 
nand de  Hompesch,  qui  ne  les  accueillit  qu'avec  la 
plus  firoide  et  la  plus  désespérante  émotion  ;  aussi  se 
trouva-t-il  surpris  par  l'apparition  de  la  flotte  fran- 
çaise, forte  de  cinq  cents  voiles^  commandée  par  l'a- 
miral Brueys  et  portant  le  général  en  chef  Bonaparte, 
qui  se  dirigeait  sur  l'Egypte.  Ce  héros^  dont  la  for- 
tune et  les  exploits  glorieux  avaient  jeté  l'épouvante 
chez  tous  les  princes  de  l'Europe^  n'eut  aucune  peine 
à  triompher  de  la  nullité  et  de  l'imprévoyance  du 


100  GRANDS  MAITRES. 

Grand  Maître  ;  Tîle  lui  fut  ouverte  le  dimanche 
lo  juin  1798^  et  le  lendemain  11^  la  capitulation 
fut  signée.  Cruelle  destinée  !  Malte ,  si  célèbre  par 
ses  Grands  Maîtres  et  ses  chevaliers,  dans  tous  les 
siècles  qui  viennent  de  s'écouler  ,  se  soumet  sans 
défense,  et  comme  asphyxiée  par  la  présence  d'un 
capitaine  qui  n'agit  qu^  par  sa  seule  personne,  sa 
seule  présence  ;  mais  si  au  lieu  d'un  Hompesch^  elle 
avait  pu  opposer  un  Villiers  de  TIsle-Adam,  un  d'Au- 
busson  ,un  la  Valette^  le  sort  des  combats  en  eût 
peut-être  décidé  autrement,  et  au  lieu  d'un  héros 
que  rhistoire  admire  à  si  juste  titre,  la  fortune 
en  eût-elle  substitué  un  autre  qui  ne  mériterait 
ni  moins  d'éloge  ^  ni  moins  d'admiration  !  Tout 
l'honneur,  cependant,  ne  fut  pas  perdu  dans  cette 
fatale  catastrophe  :  trois  cents  chevaliers^  au  bruit 
du  projet  de  la  capitulation^  vinrent  conjurer  le 
Grand  Maître  de  les  laisser  s  enfermer  dans  le  fort 
Saint-Elme,  préférant  s*ensevelir  sous  ses  ruines , 
plutôt  que  de  survivre  à  la  honte  de  la  perte  de  Tîle. 
Mais  Hompesch^  frappé  de  terreur,  se  garda  bien 
de  chercher  aucun  salut  dans  une  courageuse  dé- 
fense; il  préféra  Topprobre  et  la  retraite  à  une 
mort  glorieuse  sur  les  remparts  de  la  place.  Pressé^ 
d'une  part,  par  les  individus  qui  trempaient  dans 
la  trahison,  et  de  l'autre,  par  les  succès  de  l'armée 
française^  il  demanda  au  général  Bonaparte  une 
suspension  d'armes,  qui  fat  accordée  le  1 1  juin,  et 
signée  de  lui  et  du  général  Junot  pour  le  général 
en  chef  des  Français. 


FERDINAND.  DE  HOMPESCH.  loi 

Le  leaderaaia   12  juin  1798,  la  capitulation   de 
Malte  fut  signée  dans  les  termes  suivants  : 

CONVENTION  arrêtée  entre  la  République  française,  repré- 
sentée par  lé  général  en  chef  Bonaparte  éPunepart;  et  VOrdre 
des  chevaliers  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  représenté  par 
MM,  le  Bailli  Torino  Frisa ri^   le    Commandeur  Bosredon 
Ransijat,  le  baron  Marino  Testaferrata,  le  docteur  Nicolas 
,  Mu»CAT,  V avocat  ,^9NE0JETTQ  ScuEMBRi,  M  le  conseille r  Bo- 
..  KANNo,  de  rautre  ^art.;  et  sous  la  médiation  de  Sa  Majesté 
,   Catholique  le  Roi  ffEspagne^  représenté  par  M,  le  Chevalier 
Philippe  Amat,  son  chargé  d* affaires  à  Malte. 

Article  !•». 

Les  ckevaliers  de  TOrdre  de  Saint-Jeaa  de  Jérusalem  remet- 
tront à  Tarmée  française  la  ville  et  les  fo^-ts  de  Malte  ;  ils  re- 
noncent, en  faveur  de  la  République  françaisci  aux  droits  de 
souveraineté  et  de  propriété  qu'ils  ont  tant  sur  cette  île  que  sur 
les  fies  de  Malte,  de  Gozo  et  de  Cu  mi  no. 


* 


II. 

La  République  française  emploiera  soninSuence  an  congrus 
de  Rastadt  pour  faire  avoir  au  Grand  Maître,  sa  vie  durant»  uye 
principauté  équivalente  à  celle. quMl  perd,  et,  en  attendant,  elle 
s'engage  à  lui  &ire  une  pension  annuelle  de  trois  cent  mille 
francs;  il  lui  sera  donné  en  outre  la  valdur'de  deux  ânnéeà  de 
ladite  pension  à  titre  d'indemnité  pour  son  mobilier.  Il  conser- 
Tera,  pendant  le  temps  qu*il  restera  à  Malte,  les  honneurs  mili- 
taires dont  il  jouissait. 

111. 

Les  chevaliers  de  l'Ordre  de  Saint^Jean  de  Jérusalem  qui  sont 
Français,  actuellement  à  Malte,  et  dont  l'état  sera  arrêté  par  le 
général  en  chef,  pourront  rentrer  dans  leur  patrie,  et  leur  rési- 
dence à  Malte  leur  sera  comptée  comme  une  résidence  en  France. 

IV. 

La  République  française  fera  une  pension  de  700  francs  aux 
chevaliers  français  actuellement  à  Malte,  leur  vie  durant.  Cette 


102  GRANDS  MAITRES. 

pension  sera  de  1,000  francs  pour  les  chevaliers  sexagénaires  et 
au-dessus. 

La  République  française  emploiera  ses  bons  offices  auprès  des 
Républiques  cisalpine,  ligurienne,  romaine  et  helvétique  poyr 
qu'elles  accordent  la  même  pension  aux  chevaliers  de  ces  diffé- 
rentes nations. 

V. 

La  République  française  emploiera  ses  bons  offices  auprès  des 
autres  puissances  de  PEurope,  pour  qu'elles  conservent'aux  che- 
valiers de  leur  nation  Texercice  de  leurs  droits  sur  les  biens  de 
rOrdre  de  Malte  situés  dans  leurs  États. 

VL 

Les  chevaliers  conserveront  les  propriétés  qu'ils  possèdent  dans 
les  îles  de  Malte  et  de  Gozo  à  titre  de  propriétés  particulières. 

VIL 

• 

Les  habitants  des  îles  de  Malte  et  de  Gozo  continueront  à  jouir, 
comme  par  le  passé,  du  libre  exercice  de  la  religion  catholique, 
apostolique  et  romaine  ;  ils  conserveront  les  propriétés  et  privi- 
lèges quMls  possèdent.  Il  ne  sera  mis  aucune  contribution  ex- 
-  traordinaire. 

VIIL 

Tous  les  actes  civils  passés  sous  le  gouvernement  de  POrdre 
seront  valables  et  auront  leur  exécution. 

Fait  double  à  bord  du  vaisseau rOrt^ii/,  devant  Malte,  le  94prai- 
rial  an  VI  delà  Ré|5ublique  française (12  juin  1798.  V.  S.  ) 

BONAPARTE. 

(L.  S.) 

Le  Commandeur  Bqsrsdon  Ramsijat, 

Il.barone  Mario  Testaferrata;) 

Il  dottor  G.  Nie.  Muscat, 

Il  dottor  Bened.  Schembri, 

Il  consig.  F.  T.  Bonanni,  Corn»., 

Il  bali  di  Tordto  Frisari,  salvo  il  dritto  di 

alto  dominio,  che  appartiene  al  mio  so- 

vrano,  come  re  délie  Due  Sicile, 

Il  caballero  Felipe  de  Amat. 

(L.  S.) 


FERDINAND  DE  HOM*»ESCH.  io3 

Le  Grand  Maître  ne  signa  pa$  dstte  capitulation, 
et  Bonaparte  prit  ^Bsession  de  nie  au  nom  du  gou- 
vernement français,  'le  li  juin;  les  chevaliers  des 
diverses  Langues  reçurent  immédiatement  Tordre 
d'évacuer  le  paj^.'  - 

Les-  Français  trouvèrent  dans  111e  quinze  cenû 
pièces  de  canon,  dont  mille  en  bronze;  treiite^inq 
miUe  fusils,  dou20  ceats  l^arils  de  poudre^  des  ap- 
provisionnements- de  toute  espèce,  plusieurs  vais- 
seaux et  galères^ et  des  matières  d'or  et  d'argent 
pour  plus  de  trois  millions.  Le  Grand  Maître,  avec 
tant  d'ëléments  de  défense,  aurait  pu  résister  avec 
iionneur  et  peut-être  avec  succès. 

Le  héros  de  la  France  demeura  à  Malte  cinq  ou 
six  jours,  pendant  lesquels  il  se  promenait  souvent 
dans  les  jardins  du  Grand  Maître;  il  quitta  ensuite 
cette  île  pour  continuer  son  voyage  d'Egypte,  en 
laissant  une  garnison  à  Malte,  sous  le  commande- 
ment du  général  Vaubois. 

Le  Grand  Maître  s'embarqua  pour  Trieste  dans 
la  nuit  du  17  au  18  juin,  après  avoir  stipulé  dans 
«es  conditions  de  la  reddition  de'  Tîie,  quMl  lui 
serait  alloué  par  la  France  une  somme  de  600,000  fn 
pour  Pindemniser  des  eSê%  et  des  objets  qui  lui  étaient 
propres;  mais  il  ne  put  jamais  obtenir  qu'un  à- 
compte  de  100,000  fr.  ;  la  pension  annuelle  de 
3oo,ooo  fr.  comprise  dans  la  capitulation,  ne  lui 
fut  plus  non  plus  jamais  payée.  Il  signa,  en  1798, 
une  abdication  en  faveur  de  l'Empereur  de  Russie 
Paul  I*'  ;  puis ,  pressé  par  des  besoins  voisins  de 
l'indigence,  il  se  rendit  à  Montpellier,  pour  être 
plus  à  portée  de  suivre  ses  sollicitations  :  mais  il  ne 


U)4  GRANDS  MAITRES. 

reçat  que  des  bumiliatiocyt^  et  mourut  daos  cette 
ville  le  12  mai  i8o5^  dans  la  plus  obscure  et  la  plus 
pénible  positioa.,  Il  portait  pour  armes  :  De  gueules, 
au  sautoir  dentelé  d'argent. 

Si  rOrdre  de  Malte  doit  porter  éternellement  ie 
4çuil  de  tant  de  malheurs  et  de  «tant  de  désastres^ 
il  trouvera,  cependant,  un  motif  r<le  consolation 
dans  la  conduite  honorable  et  digae  de  tout  éloge 
des  chevaliers  français  dont  les  nom^  suivent  :  M.  le 
Bailli 'de  Suffren  de  Saint-Tropez,  le  chevalier,  de 
Félix,  le  prince  Camille  de  Roban,  sénéchal  du 
Grand  Maître;  h  bailly  de  Clugny,  le  chevidier  de 
Mesgrigny,  gouverneur  de  Tîle  de  Goze  ;  les  chev^* 
lers  de  Saint-Simon,  de  Bizien,  de  la  Panouze,  de 
Gras-Préville,  du  Pin  de  la  Guérivière,  le  Bailli  de 
Loras,  maréchal  de  l'Ordre^  le  Bailli  Vachon  de 
Belmont,  le  Bailli  delà  TourrSaint-Quentin,  le  Bailli 
du  Tillet,  les  chevaliers  de  Guron*Rechignevoisin^ 
de  Castellane,  de  Gondrecourt,  le  Bailli  de  la  Tour- 
du-Pin-Montauban,  le  G)mmandeur  de  Bardonnen- 
che,  les  chevaliers  Tousard,  de  Sobirats,  d'Augny, 
de  Tigné ,  le  Bailli  de  Turin,  le  Bailli  de  Neveu  , 
grand  fauconnier  de  l'Ordre,  le  Bailli  de  Vento  de 
Pennes.  Les  chevaliers  de  Becker,  de  Montazet,  le 
Bailli  de  Rouyer,  etc.  ^  etc.  Les  chevaliers  de  Vallin 
et  de  Dormy  périrent  victimes,  de  leur  dévouement, 
ainsi  que  le  chevalier  d'Andelarre. 


PAUL  !•'.  io5 

LXXI. 
PAUL  l^. 

Paul  I*,  Empereur  de  Russie.  Ce  prince  s*euit 
déclare  le  proteaeur  de  TOrdre  ,  dès  le  magistère 
d'Emmanuel  de  Rohan,  et  aussitôt  qu'il  apprit  la 
défection  du  Grand  Maître  Hompesch,'  il  songea  à 
le  remplacer  dans  la  grande  maîtrise,  perftànt  que 
l'île  de  Malte  deviendrait,  pour  la  marine  russe,  un 
boulevard  inexpugnable  et  assure  dads  la  Méditerra- 
née. Il  fit,  en  conséquence,  solliciter  la  cour  de 
Vienne,  pouf  rengager  à  obtenir  de  Hompesch  une 
abdication  à  Taide  de  laquelle  il  se  trâruverait,  sans 
aucun  obstacle,  dànd  la  plénitude  de  Tautorité  i&oiî- 
veraîne  dans  Tîle.  Le  Pape,  ^uoiqcie^ice  prtncé'iût 
du  rit  grec,  approuva  ses  projeO»,  et  aussitôt  que 
l'abdication  de  Hompesch  fut  sigftééj  les  chevaliers 
de  l'Ordre  reconnurent  Paul  I«'  en  qualité  de  Grand 
Maître,  le  27  octobre  1798.  Le  'Bailli  comte  de  Litta 
lui  présenta  solennellement ,  '  à  *  Saint-Pétersbourg  , 
les  insignes  de  la  souveraineté  dé-TOrdre.  L'Empe- 
reur fit  signifier-  sa'âôUVeUe  promottoh  à  toutes  lès 
cours  étrangères,  après  avoir  publié  son  accepta- 
tion impériale  dans  la  proclamatiom  suivante  : 

c  Nous  Paul  I*%  par  la  grâce  de  Dieu,  etc.  ; 

c  En  accédant  au  désir  que  les  Baillis,  Grand*- 
Croiz,  Commandeurs  et  chevaliers  de  Tillustre  Ordre 
de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  du  grand  prieuré  de 
Itussie  et  autres,  réunis  dans  nôtre  capitale,  ont 
manifinté,  au  nom.  de  tous  leurs  confrères  bien  pen- 
sants^ nous  prenons  le  titre  de  Grand  Maître  de  cet 


LIBRAIRIE  BACHELIN-DEFLORENNE 


CONDITIONS  DE  LA  SOUSCRIPTION 

A  V 

NOBILIAIRE  UNIVERSEL  DE  FRANCE 


On  ne  peut  souscrire  au  Nobiliaire  universel  de  Saint- Allais 
qu*à  la  condition  de  s'engager  pour  Touvrage  complet. 

Il  paraîtra  un  demi-volume  vers  le  i"  et  le  i5  de  chaque  mois. 

Les  souscripteurs  ne  payeront  qu'après  réception  de  chaque 
demi-volume  le  prix  de  5  francs  afférent  à  ce  demi-volume,  qui 
devra  nous  être  envoyé  en  un  mandat  sur  la  poste. 

Les  souscripteurs  qui  voudront  payer  d'avance  le  montant  de 
l'ouvrage  complet,  qui  sera  publié  en  un  an,  auront  droit  à  un  es- 
compte de  10  pour  loo. 

Ils  n'auront  donc  qu'a  nous  adresser  en  un  mandat,  ou  autre 
valeur  sur  Paris,  la  somme  de  180  francs. 

VALEUR  DE  L'OUVRAGE 

Voici  déjà  bien  longtemps  que  le  Nobiliaire  universel  de  Saint- 
AUais,  complet,  est  devenu  introuvable.  Le  seul  exemplaire  qui, 
depuis  plusieurs  années,  ait  passé  en  vente  publique,  est  celui  de 
la  bibliothèque  du  comte  de  Lambilly  qui  a  été  vendu,  en  mars 
1872,  tout  près  de  1,000  francs. 

Notre  nouvelle  édition  fac-similé  et  mieux  exécutée  que  l'an- 
cienne sera  donc  infiniment  moins  coûteuse  et  pourra  être  ac- 
quise par  tout  le  monde,  ce  qui  ne  peut  avoir  lieu  en  ce  moment. 

AVANTAGE  OFFERT  AUX  SOUSCRIPTEURS  NOBLES 

Pour  donner  une  idée  de  l'importance  de  l'ouvrage,  il  suffit  de 
rappeler  qu'il  contient  les  généalogies  d'environ  2,5oo  familles 
VIVANTES.  Les  membres  directs  ou  par  alliances  de  ces  femillcs 
pourront  gratuitement,  en  3o  lignes  dans  un  ou  plusieurs  volumes 
supplémentaires,  compléter  leur  filiation  généalogique  jusqu'à  ce 
jour,  ce  qui  a  une  grande  importance  au  point  de  vue  de  l'usur- 
pation des  noms. 


CHATILLON-SUR-SEINE.  —    IMPftlHERlE    E.  CORNILLAC 


NOBILIAIRE 

UNIVERSEL 

DE    FRANCE 

ou  RECUEIL  GÉNÉRAI. 

DES  GÉNÉALOGIES  HISTORIQUES 


M.    DE    SAINT-ALLAIS 

HF  HM.  IlE  COU  HCEl.LES,  I.ABBÉ  DE  L'ESPINtS.  DR  SAIN  I- PONS 

TOME    VINGTIÈME 


PARIS 
LI  IJUAIIUE    BACHELIN-DEFLOR  liNNE 


MUiJCCI.W  VI 


i 


I08  GRANDS,  MAITRES. 

tpvis  les  prieurés  de  l'Ordre  à  eatrei;  <}ftps^  pQs  vues, 
ex  à  se  réuoir  à-  nous  ppur  ne  ionnçr  qu'un  seul 
corps,  qui  .acquerra  .  plus,  de  consistance  ^  pour  l'iic- 
cord  et  l'adhésion  d'un  plus  grand  nombre  de  $es 
. membres ;,.ç*ç$t^  par  cette  considération,  que  nous 
.  Invitons;  .ég^l^ment  à  prendrf  paft  à  ce  noble,  insti- 
tut xou$  et  chacun  des  braves  et* vaillants  hommes 
de  la  chrétienté,  de  quelque  parpe  <iu  monde  qu'Us 
puissent  éfr^>M^opt  les,  aïeux ^çnt.^cquis^  la.  noblesse 
par  les  armes  pif  p,a|r.^  d'autre^  services  importants 
rendus  à  l'Çtat.  Que  tous  ceux  par  conséquent  qui 
n'ont  point,  d^énéré  de  la  vertu  de  leurs  ancêtres^ 
qui,  pour  conserver  leur  noblesse^  ou .  lui  donner 
un  nouveau  lustre,  désireront  d'être  reçus  parmi 
les  chevaliers  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  et  qui, 
par  quelque  circonstance,  ne  pourraient  Tobtenir 
dans  leur  j^atrie,  nous  fassent  parvenir  leurs  de- 
mandes,  avec  .entière  confiance  que  nous  ne  tnan- 
querons  point  de  satisfaire  à  leurs  justes  désirs.  Nous 
statuons  donc  solennellement  que  tout  gentilhomme 
qui  sera  dans  le  cas  de  faire  ses  preuves  de  noblesse 
suivant  les  lois  et  les  statuts  de  l'Ordre,  et  d'après 
le  mode  établi  à  cet  eflet  dans  notre  empire,  pourra 
être  reçu  chevalier  en  cette  résidence  impériale  de 
Saint-Pétersbourg,  et  jouira  en  cette  qualité  de  no- 
tre  protection  particulière  et  de  notre  biçnveillancé. 
«  Nous  nous  flattons  que,  placé  par  la  Providence 
divine  et  le  droit  de  succession  sur  le  trône  impérial 
de  nos  ancêtres,  il  nous  est  donné,  par  le  pouvoir 
et  les  forces  qui  en  dérivent,  de  protéger,  augmen- 
ter et  maintenir  un  Ordre  aussi  ancien  et  aussi  dis- 
tingué  parmi   les  Ordres  de' chevalerie,  étant  pleine- 


PAUL   I".  109 

ment  convaincu  que  par  là  nous  rendons  à  l'univers 
le  service  le  plus  signalé.  En  effets  les  lois  et  les 
statuts  de  l'Ordre  inspirent  Tamour  de  la  vertu,  for- 
ment aux  bonnes  mœurs^  resserrent  les  liens  de  la 
subordination^  et  offrent  un  puissant  remède  contre 
les  maux  qu'ont  produits  la  manie  insensée  des  nou* 
veautés  et  la  licence  effrénée  de  penser.  Enfin  cet 
Ordre  est  lui-même  pour  les  États  un  moyen  d'en 
augmenter  la  force^  la  sûreté  et  la  gloire. 

a  Donné  en  notre  résidence  impériale  de  Saint- 
Pétersbourg  ^  le  2 1  décembre ,  Tan  de  notre  ère 
le  1798%  de  notre  règne  le  troisième^  et  de  notre 
magistère  le  premier. 

«  Signé  Pavl. 
a  Cvntre-signé  comte  de  Litta.  » 

L'Empereur,  après  avoir  créé  un  nouveau  prieuré 
russe  pour. la  noblesse  de  ses  États,  qui  professait 
le  rit  grec  (le  grand  prieuré  de  Pologne^  dont  le 
prince  de  Condé  était  le  chef,  étant  ouvert  aux  ca- 
tholiques), s'occupa  très-activement  des  moyens  de 
rétablir  l'Ordre,  dans  sa  plus  grande  splendeur^  à 
Malte,  qu'il  méditait  de  recouvrer.  Mais  les  Anglais, 
qui  avaient  pénétré  son  projet,  bloquèrent  cette  île 
et  sVn  rendirent  maîtres,  par  famine^  le  7  septem- 
bre 1800.  La  garnison  française,  qui  l'occupait, 
éuit  depuis  plusieurs  mois  en  proie  à  tous  les  be- 
soins et  aux  plus  cruelles  maladies  ;  le  général  Vau- 
bois  ne  capitula  qu'aux  conditions  les  plus  hono- 
rables, et  après  avoir  subi  pendant  deux  ans  le 
blocus  le  plus  rigoureux.  Paul  I^  ne  cessa  les  plus 
vives  insunces  pour  obtenir  la  restitution  de  l'îlcj 


IIO  GRANDS  MAIiTREjS. 

et,  m&lgré  les  stipulations  du  traité  d'Amiens  et  les 
sollicitations  de  ce  monarque^  les  Anglais  persistè- 
rent à  en  rester  maîtres.  La  mort  violente  de  ce 
prince,  arrivée  le  25  mars  iSoi^  enleva  à  l'Ordre 
toute  espérance  de  rétablissement  par  le  concours 
de  la  Russie. 

Armes  de  Russie  :  D'or,  à  Paiglé  éployée  de  sable, 
becquée  ^  lampassée ,  membrée  et  diadémée  de 
gueules  (  qui  est  de  l'empire  d'Orient }  ;  chargée  en 
cœur  d'un  écusson  de  gueules  au  cavalier  d'argent, 
armé  d'une  lance  du  même,  dont  il  tue  un  dragon 
au  naturel  (qui  est  de  Russie)  ;  Taile  droite  de  l'aigle 
chargée  de  trois  écussons ,  dont  le  premier  est 
d'azur^  à  la  couronne  fermée  d'or,  posée  sur  deux 
sabres  croisés  d'argent  (qui  est  du  royaume  d'Astra- 
can)  ;  le  deuxième,  d'or,  à  deux  ours  affrontés  de 
sable,  tenant  de  leurs  pattes  supérieures  un  siège 
de  gueules,  et  de  leurs  pattes  inférieures  deux 
sceptres  d'or  (qui  est  du  grand  duché  de  Nowo- 
gorod)  ;  le  troisième,  d'azur,  à  un  ange  d'argent, 
armé  d'or  (qui  est  de  la  principauté  deKiovie};  l'aile 
gauche  de  l'aigle ,  chargée  également  de  trois  écus- 
sons :  le  premier,  de  gueules,  à  deux  loups  affrontés 
d'argent,  tenant  chacun  deux  flèches  croisées  et 
renversées  du  même  (qui  est  du  royaume  de  Sibé- 
rie); le  deuxième^  d'argent,  au  dragon  couronné  de 
sable  (  qui  est  du  royaume  de  Casan)  ;  le  troisième 
de  gueules ,  au  lion  couronné  d'or ,  soutenant 
une  croix  d'argent  (qui  est  de  la  principauté  de 
Wilsdimerie)  ;  l'écu  timbré  de  la  couronne  impé- 
riale ,  et  entouré  du  collier  de  l'ordre  de  Saint* 
André. 


PAUL  l".  m 

Le  Bailli  Barthélémy  Ruspoli^  prince  romain, 
qui  avait  été^  pendant  quatre  années,  général  des 
galères  de  Malte,  fut  nommé  Grand  Maître  de 
rOrdre  par  le  Pape  Pie  VII;  cette  nomination 
avait,  été  déférée  au  saint-siége ,  par  les  Prieurs 
de  rOrdre  ;  le  souverain  pontife  dit  dans  le  bref  de 
cette  élection  ^  daté  du  16  septembre  1802,  que 
«  ni  le  Grand  Maître  de  l'Ordre  qui  a  été  élu,  ni  le 
chapitre  général,  ne  devront  examiner  si  toutes 
les  formes  et  les  lois  prescrites  par  les  statuts,  se 
trouvent  observées  dans  tout  ce  qui  a  été  âiit  lors- 
que l'état  et  la  condition  de  l'Ordre  étaient  tels, 
qu'il  était  absolument  impossible  ou  très-difficile 
d'agir  suivant  les  lois  des  statuts.  Que  si,  dans  la 
suite,  à  cause  des  effets  qui  pourraient  naître  des 
choses  qui  ont  été  faites  de  cette  manière,  il  fal- 
lait^ ou  éclaircir  des  doutes,  ou  donner  des  in- 
terprétations ,  ou  pourvoir  à  propos,  sur  tou^  ces 
objets ,  nous  voulons  être  consulté  seulement 
nous-méme ,  et  qu'on  s'en  rapporte  à  nous  ,  qui 
sommes  le  chef  suprême  de  tout  l'Ordre,  et  que, 
par  la  plénitude  de  la  puissance  qui  est  en  nous, 
nous  n'aurons  pas  de  plus  grand  soin  que,  toutes 
les  dissensions  éteintes^  nous  fermions  toutes  les 
ouvertures  à  de  nouveaux  troubles^  etc,  etc.,  » 
Ce  prince  refusa  d'accepter  cette  dignité. 

On  désigna  alors  pour  lieutenant  du  magistère 
le  Bailli  de  Caraccioli  di  San^Eramo ,  puis  ensuite 
le  Commandeur  Romagnoso,  qui  n'entrèrent  pas 
en  exercice. 


112  GRANDS  maîtres. 

LXXII. 
JEAN   DE  THOMMASI. 

Jean  de  Thombiàsi  ,  de  Crotone  ,  au  royaume  de 
Naples,  après  avoir  été  revêtu  des  plus  hautes  di- 
gnités de  l'Ordre  ,  fut  élevé ,  le  9  février  1802  ,  à  celle 
de  Grand  Maître,  par  Sa  Sainteté  Pic  VII,  sur  la  re- 
commandation du  Roi  de  Naples  et  de  TEmpereur 
de  Russie  Alexandre,  qui  n^avait  pas  jugé  à  propos 
de  succéder  à  son  père  dans  la  grande  maîtrise  db 
rOrdre.  Le  bref  de  Pie  VII  est  conçu  en  ces  termes  : 

«  Cher  fils,  salut  et  bénédiction  apostolique. 

«  Notre  cher  fils  Barthélémy  Ruspoli  (lequel ,  par 
toutes  les  raisons  que  vous  devez  connaître  par  no- 
tre bref  du  16  septembre  dernier,  avait  été  nommé 
par  nous  Grand  Maître  de  TOrdre  de  Saint-Jean  de 
Jérusalem)  ayant  répondu  qu'il  ne  se  sentait  pas 
propre  dans  ces  circonstances  à  soutenir  un  aussi 
grand  poids,  et  ayant  fait  sa  renonciation  à  la  di- 
gnité magistfale,  et  nous  ayant  envoyé  sa  déclara- 
tion par  un  acte  signé  d'un  notaire;  nous  ayant 
instamment  supplié  de  ne  pas  le  contraindre  à  por- 
ter un  si  grand  fardeau  ;  nous,  considérant  combien 
il  est  urgent  de  donner  le  plus  tôt  possible  un  chef 
à  un  Ordre  qui  nous  est  si  cher,  qui  puisse  lui  ren- 
dre son  ancienne  splendeur;  mettante  part  toutes 
considérations  privées  ;  agréant  les  excuses  de  notre 
dit  fils,  nous  avons  aussitôt  jeté  les  yeux  sur  vous, 
qui  vous  êtes  avantageusement  distingué  dans  tous 
les  emplois  que  vous  avez  exercés,  et  qui  avez  été 
digne  d'être  désigné  par  les  prieurés. 


JEAN  DE  THOMMAÇI.  ni 

t  A  cette  hn„  pour  ne  pas  différer  cette  élection^ 
et  pour  vous  donner  une  marque  signalée  de  notre 
bienveillance ,  et  de  Testime  que  nous  avons  pour 
vos  qualités  qui  vous  rendent  très-digne  de  cette 
grande  dignité,  nous  vous  absolvons^  suivant  Tusage 
et  en  vertu  de  la  présente^  de  toute  excommunica* 
tion^  suspense^  interdit,  et  de  toute  censure  ecclé- 
siastique, peine,  directe  ou  infligée  par  les  lois,  ou 
pour  toute  autre  cause,  de  quelque  maQière  que  ce 
soit  ou  puisse  être. 

Et ,  pour  que  la  présente  ait  son  entier  effet , 
nous  vous  élisons  et  nommons  Grand  Maître  de 
rOrdre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  avec  tous  les 
charges  et  honneurs,  conformes  aux  statuts  de 
rOrdre  et  aux  constitutions  ecclésiastiques,  avec 
tous  les  honneurs,  grâces,  privilèges,  dont  ont  joui 
vos  prédécesseurs,  comme  si  vous  eussiez  été  élu 
dans  le  chapitre  de  Malte,  suivant  les  formes  pres- 
crites par  notre  prédécesseur  Urbain  VII,  dans  la 
bulle  du  21  octobre  1634. 

«  Ordonnant  à  tous  chevaliers,  chapelains  et  au- 
tres, aux  servans  d'armes,  etc.,  de  vous  garder 
Tobéissance  due ,  de  vous  honorer ,  respecter , 
comme  Grand  Maître  souverain. 

«  Pour  ce  qui  concerne  ce  que  vous  avez  à  faire, 
aussitôt  que  vous  aurez  reçu  le  magistère,  nous  vous 
remettons  un  exemplaire  du  bref  que  nous  avions 
adressé  à  notre  cher  fils  Barthélémy  Ruspoli.  Nous 
▼DUS  prescrivons -à  vous-même  tout  ce  que  noua  lui 
avions  prescrit.  Ce  que  nous  ne  doutons  point  que 
vous  n'observiez  exactement  et  religieusement,  par 
une  suite  de  votre  fidélité  à  notre  personne. 

XX.  8        ♦ 


,14  GRANDS  MAITRES. 

«  Nous  prions  Dieu  qu'il  vous  comble  de  prospé- 
rités^ et  quMl  soutienne  votre  carrière  dans  le  ma- 
gistère que  vous  allez  remplir. 

«  Nous  vous  donnons  affectueusement  notre  bé- 
nédiction apostolique. 

<  Donné  à  Rome,  le  9  février  1802,  l'an  3  de  no* 
tre  pontificat.  » 

La  lecture  de  cette  bulle  eut  lieu  le  27  juin  1802, 
dans  l'assemblée  générale  des  chevaliers,  qui  avait 
été  convoquée  dans  l'église  prieurale  de  Messine; 
le  Grand  Maître  songea  ensuite  à  transférer  sa  rési- 
dence à  Corfou  ;  mais^  ce  changement  présentant 
quelque  difficulté,  il  la  fixa  à  Catane^  en  Sicile^  où 
la  plupart  des  chevaliers  épars.  vinrent  le  joindre  ; 
la  chancellerie  et  les  archives  de  l'Ordre  y  furent 
également  transférées. 

Ce  grand  Maître^  homme  de  génie  et  de  ca- 
ractère, pénétré  des  droits  que  lui  donnait  le  traité 
d'Amiens,  pour  la  restitution  de  l'île  de  Malte,  en- 
voya, le  I"' mars  i8o3,  le  chevalier  Buzi,  jx)ur  pré- 
senter sa  réclamation  au  gouvernement  anglais  et 
prendre  en  son  nom  possession  de  Tîle;  mais,  ce 
gouverneur  ayant  basé  son  refus  sur  Pabsence  totale 
des  ordres  de  sa  cour  à  cet  effet,  le  chevalier  de 
Buzi  réclama  l'intercession  du  ministre  plénipoten- 
tiaire de  la  République  française  près  l'Ordre  et 
rUe  de  Malte,  pour  obtenir  l'exécution  dudit  traité. 
Ce  ministre,  en  rendant  justice  à  la  réclamation  du 
chevalier  de  Buzi,  en  écrivit  aussitât  au  ministre 
plénipotentiaire  anglais,  à  l'île  de  Malte,  dans  les 
termes  suivants,  savoir  : 
«  i^.   Que  l'indépendance  des  îles  de  Malte,  Goze , 


JEAN  DE  THOMMASI.  .  nS 

Cumia  et  Cumino,  et  Tarrangement  qui  les  con- 
cerne, ayant  été  mis/  par  k  quatrième  paragraphe 
de  l'article  lo  du  traité  d'Amiens^  sous  la  protection 
et  la  garantie  des  six  puissances  les  plus  prépondé- 
rantes de  r  Europe,  la  France  et  la  Grande-Bretagne^ 
qui  contractaient  ensemble,  et  qui  ont  appelé  les 
autres  puissances  à  garantir  cette  clause  de  leur 
traité  de  paix,  ne  peuvent  point,  sans  scandale, 
refuser  les  premières  d'exécuter  ces  arrangements, 
d'assurer  cette  indépendance  et^  d'accorder  cette 
protection  et  cette  garantie  ;  2^  que  l'invitation  foite 
par  le  |  i3  dydit  article  10  aux  autres  puissances, 
n'est  qu'une  politesse  ou  un  honneur  qu'elles  sont 
libres  de  refuser  ;  mais  il  n'en  est  pas  ainsi  de  la 
France  et  de  la  Grande-Bretagne,  qui  ont  promis 
leur  protection  et  accepté  la  garantie  par  cela  même 
qu'elles  ont  signé  le  traité  qui  contient  les  arran- 
gements qu'il  s^agit  de  garantir,  et  qu'elles  se  sont 
placées  elles-mêmes  à  la  tête  des  puissances  aux- 
quelles l'invitation  est  adressée;  3^  que  les  autres 
puissances  ncm  contractantes  peuvent  refuser  la 
garantie,  parce  qu'elle  est  une  charge;  mais  qu'il 
serait  absurde  de  croire  que  ce  refus  entraînerait  la 
nullité  du  traité  de  paix,  et  dégagerait  de  leurs  obli- 
gations les  puissances  qui  l'ont  signé  ;  4®  que  s'ap- 
puyer d'un  prétexte  aussi  frivole  et  d'un  sophisme 
évident  pour  refuser  ce  qu'on  a  consenti  soi-même, 
serait  une  infidélité  qui  est  indigne  d'une  grande 
puissance,  et  dont  l'Angleterre  ne  voudrait  point 
souiller  son  histoire  ;  5*^  que  ce  retard  dans  l'accepta- 
tion d'une  charge  honorable,  en  supposant  qu'il 
existe  de  fa  part  des  puissances  non  contractantes^ 


ti6  GRANDS  MAITRES. 

ne  peut  surtout  porter  préjudice  à  une  tierce  puis- 
sance qui  a  été  reconnue  et  r&ablie  soienoelleoient 
par  les  contractants^  à  moins  que  ces  derniers  Ae 
▼iolent  ouvertement  leurs  propres  engagements^  la 
foi  des  traités,  et  le  droit  des  nations;  6^  que  la 
Russie»  l'Autriche  et  la  Prusse^  si  réellement  elles 
n'ont  pas  accédé  encore^  comme  le  prétend  Son 
E^xcellence  le  Gouverneur  anglais,  à  l'invitation  qui 
leur  a  été  faite^  étaient  loin  d'imaginer  sans  doute 
que^  par  ce  retard,  elles  arrêtaient  le  rétablissement 
de  rOrdre  de  Malte,  Inexécution  du  traité  d'Amiens, 
et  compromettaient  la  tranquillité  de  l'Europe, 

«  Le  Ministre  plénipotentiaire  de  la  République 
française  le  demande  à  Son  Excellence,  que  pense- 
ront ces  puissances  lorsqu'elles  apprendront  qu'elles 
ont  servi  de  prétexte  à  la  violation  d'un  traité  de  paix 
aussi  solennel  ?  Quant  à  la  déclaration  faite  par  Son 
Excellence,  qu'il  n'a  point  d'instructions  spéciales 
de  sa  cour  pour  résigner  le  gouvernement  de  ces 
îles,  et  pour  ]g  rendre  au  Grand  Maître  de  Malte,  le 
soussigné  a  l'honneur  d'observer  à  Son  Excellence 
qu'en  qualité  de  Ministre  plénipotentiaire  de  Sa  Ma- 
jesté Britannique,  la  règle  principale  et  immuable 
de  sa  conduite  est  dans  Iç  traité  même,  et  telle  a  été 
si  clairement  l'intention  de  sa  cour,  que  dans  les 
^eins  pouvoirs  qu^elle  lui  a  donnés,  et  dont  il  fit 

• 

réchange  avec  le  soussigné,  il  est  dit  positivement  : 
Vous  voudrez' bien,  en  arrivant  à  Malte,  informer 
de  suite  le  général  Vial  que.  Sa  Majesté  ayant  le  désir 
d'accomplir,  avec  la  plus  grande  fidélité,  les  enga- 
gements qui  ont  été  contractés  par  le  traité  définitif 
de  paix,  vous  prendrez,  de  concert  avec  lui»  les  me- 


JEAN  DE  THOMMASI.  ,i^ 

suits  nécessaires  pour  donner  efiet  aux  stipulations 
contenues  dans  l'article  lo  de  ce  traité* 

«Son  Excellence  peut  être  revêtue  d'une  autre 
qualité  en  cette  île;  mais^  dans  un  ministre  public» 
ces  qualités  contradictiores  ^  ces  devoirs  opposés , 
la  République  française  ne  les  reconnaît  pas^  et  le 
soussigné  ne  voit  ici  dans  la  personne  de  Son  Excel- 
lence^ que  le  ministre  plénipotentiaire  de  Sa  Majesté 
Britannique ,  chargé  par  elle  de  l'exéci^tion  et  du 
maintien  des  traités.  M«  le  Ministre  d'Angleterre  a 
sans  doute  réfléchi  profondément  aux  suites  d'une 
opposition  qui  ne  peut  manquer  d'étonner  l'Europe 
entière.  Il  aurait  dû  s'apercevoir  que  ce  refus  était 
une  Viokûon  matiifeste  du  traité  de  paix,  et  que  le 
gouvernement  britannique^  pour  justifier  ses  in- 
tentions et  donner  une  preuve  éclatante  de  sa  bonne 
foi,  désavouerait  hautement  une  conduite  aussi  peu 
conforme  à  son  honneur  et  en  rejetterait  tout 
Todieux  sur  le  ministre  qui  se  la  serait  permise  sans 
ordre  positif;  car  si,  contre  toute  apparence,  cette 
violation  d'un  traité  qui  a  rendu  la  paix  au  monde 
n'était  point  improuvée  par  Sa  Majesté  Britannique , 
le  premier  consul  de  la  République  française  se 
verrait  dans  le  cas  d'en  appeler  au  tribunal  de  l'Eu-* 
rope,  et  il  7  trouverait  indubitablement  autant  d^al-> 
liés  qu'il  y  a  de  puissances  amies  de  la  paix  et  ja- 
touses  de  leur  dignité,  de  leur  indépendance,  du 
droit  des  souverains  et  du  maintien  rigoureux  de  k 
foi  des  traités. 

c  Le  soussigné  appuie  donc  de  la  manière  la  plus 
formelle  les  demandes  faites  ft  Son  Excellence  au 
nom  du  Grand  Maître  de  l'Ordre  de  Malte,  par  son 


1,8  GRANDS  MAITRES. 

ambassadeur  extraordinaire  plénipotentiaire  le  che- 
valier Buzi  ;  en  conséquence ,  il  réclame  la  plus 
prompte  et'  la  plus  entière  exécution  du  4*  §  de  l'ar- 
ticle ro  du  traité  d'Amiens.  » 
'  Ainsi  donc,  il  est  bien  clair,  bien  avéré  aux  yeux 
du  monde  entier,  que  le  gouvernement  anglais^  en 
refusant  la  restitution  de  Tîle  de  Malte  au  Grand 
Maître  Thommasi  ,  qui  devait  en  être  investi  en 
vertii  du  traité  solennel  d'Amiens,  a  manqué  à  la 
foi  jurée,  aux  pactes  écrits  entre  nations,  et  s'est 
montré  ,  sans  pudeur^  spoliateur  d^une  restitution 
qu'il  avait  consentie  !... 

Si  la  guerre  a  ses  désastres  inévitables;  ses  com- 
bats^ ses  pillages,  ses  sacs^  tout  le  monde  s'y  at- 
tend, tout  le  monde  s'y  soumet  ;  mais  la  diplomatie, 
mais  une  saine  politique^  n^ai'rivent-elles  pas  après 
pour  former  des  traités  qui  réparent  tous  ces  nial- 
heursj  essuyent  les  pleurs ,  cicatrisent  les  plaies^  en 
rétablissant  les  droits  et  les  devoirs  de  chaque  partie 
belligérante  ? 

C'est  après  le  pronoacé  solennel  et  sacré  de  cette 
même  diplomatie ,  c'est  après  avoir  signé  un  traité 
qui  est  une  œuvre  de  paix  et  de  consolation  pour 
tous,  que  le  gouvernement  anglais  reste  maître  par 
les  armes  de  ce  qu'il  s'est  engagé  à  restituer  par 
sa  signature  !... 

Alors  il  n'y  a  donc  plus  de  diplomatie,  il  n'y  a 
donc  plus  de  saine  politique,  il  n'y  a  plus  de  traités 
réparateurs  ,  plus  de  foi  publique!...  Si  les  traités 
rouvrent  le  temple  de  la  Paix,  de  la  Raison  et  de  la 
Bonne  Foi,  s'ils  règlent  les  intérêts  des  peuples  en 
assurant  leur  commerce  et  en  propageant   leur,  in- 


INNICO-MARIE  GUÉVARA  SUARDO.        ng 

dustrie,  il  faut  donc  les  considérer  comme  Tobjet 
du  salut  et  du  bonheur  du  genre  humain  ;  mais  si 
au  contraire  ils  restent  sans  considération  ,  sans 
exécution ,  Tordre  social  n'a  plus  rien  à  espérer  , 
et  tout  se  trouvera  renversé  et  livré  à  Tambition  du 
plus  fort  et  du  plus  furieux. 

La  présence  des  Anglais  à  Malte  violait  les  tom- 
beaux de  ses  Grands  Maîtres^  qui  étaient  les  héros 
héréditaires  de  la  chrétienté  ;  elle  insultait  à  toutes 
les  nations  du  monde^  parce  qu'il  avait  été  écrit  et 
stipulé  dans  un  traité  qui  est  un  des  plus  solennels 
de  l'histoire  moderne^  que  cette  île  serait  restituée 
à  ses  anciens  possesseurs  ^  représentés  alors  par  le 
Grand  Maître  Jean  de  Thommasi. 

Malgré  toutes  ces  considérations,  l'Angleterre  ne 
voulut  entendre  aucune  proposition,  et  Thoknmasi^ 
accablé  des  chagrins  que  lui  causa  l'inexécution  du 
traité  d'Amiens ,  mourut  le  i3  juin  i8o5,  à  l'âge  de 
soixante-quatorze  ans.  Il  furie  dernier  Grand  Maître 
de  l'ordre  de  Malte,  ses  successeurs  n'ayant  obtenu 
que  le  titre  de  lieutenants  du  magistère.  Il  ponait 
pour  armes  :  Fascé  de  gueules  et  d'or. 

LXXIII. 
INNICO-MARIE  GUÉVAICa  SUARDO. 

Inmcù-Marié  Guévara  Suardo,  Napolitain,  Bailli 
et  lieutenant  de  l'Amiral  des  galères  de  l'Ordre.  A  la 
mort  du  Grand  Maître  Thommasi^  le  Pape  ne  vou- 
lant pas  continuer  à  se  reconnaître  en  possession 
d'élire  un  Grand  Maître,  et  le  nombre  des  chevaliers 
résidant    à   Catane   notant    pas    assez  considérable 


120  LIEUTENANTS  DU  MAGISTÈRE. 

et  ne  pouvant  opérer  d'ailleurs  la  réunion  des  Lan- 
gues dans  cette  résidence,  il  fut  décidé  que  rassem- 
blée convoquée  dans  Téglise .  conventuelle  de  Ca- 
tane  reconnaîtrait  au  sacré  Conseil  de  l'Ordre  le 
droit  d'élire  un  lieutenant  du  magistère,  le  sacré 
Conseil  y  procéda  le  i5  juin  i8o5,  et  le  choix  tomba 
sur  le  Bailli  Guévara  Suardo,  dont  l'élection  fut  con- 
firmée par  le  Pape  Pie  VII.  Ce  respectable  admi- 
nistrateur gouverna  avec  beaucoup  de  prudence  et 
de  sagesse  les  débris  de  l'Ordre  qui  existaient  encore 
2  Catane^  et  fit  emploi  de  tout  son  crédit  et  de  toute 
SB  fermeté  pour  empêcher  les  ventes  des  comman- 
deries  de  Sicile. 

Les  tentatives  qu'il  renouvela  pour  obtenir  la 
restitution  de  l'île  de  Malte  par  les  Anglais,  loin  de 
présenter  la  moindre  chance  favorable,  ne  produi- 
sirent au  contraire,  de  la  part  de  ceux-ci,  que  des 
attaques  inconvenantes  et  impolitiques,  qui  ne  ten- 
daient à  rien  moins  qu^à  suggérer  le  projet  de  dis- 
soudre l'Ordre  entier  ;  il  semblait  au  gouvernement 
britannique  que  l'existence  du  moindre  chevalier 
devenait  pour  lui  un  spectre  épouvantable,  toujours 
prêt  à  lui  arracher  l'objet  de  sa  spoliation. 

Au  commencement  de  l'année  i8o8,  S.A.  R.  Louis- 
Charles  d'Orléanl,  comte  de  Beaujolais,  frère  de 
S.  M.  Louis- Philippe,  aujourd'hui  Roi  des  Français, 
dont  les  malheurs  et  les  nombreux  et  pénibles  voya- 
ges avaient  altéré  la  santé,  se  rendit  à  Malte,  dans 
Pespoir  de  s'y  rétablir  ;  mais  rien  ne  put  arrêter  le 
cours  de  sa  maladie,  et  il  succomba  le  3  juin  de  la 
dite  année.  Son  corps  fut  embaumé  et  déposé,  dans 
la  suite,  dans  la  chapelle  de  Saint-Paul,  lieu  de  se- 


INNICO-MARIE  GUÉVARA  SUARDO.       lai 

pulture  des  Grands  Maîtres  de  l'Ordre  et  des  Baillis 
de  la  Langue  de  France.  Le  monument  élevé  à  sa 
mémoire  par  les  soins  de  son  auguste  frère,  remplit 
une  des  faces  de  cette  chapelle^  dont  les  trois  autres 
sont  occupées  par  les  tombes  des  Grands  Maîtres  Aloi 
de  Wignacourt  et  Emmanuel  de  Rohan.  Le  cœur  de 
ce  prince,  également  embaumé,  fut  placé  dans  un 
coffre  double  de  plomb  et  de  bois  de  noyer,  recou- 
vert et  orné,  ainsi  que  le  cercueil,  de  velours  cra- 
moisi» semQ  de  fleurs  de  lis  d'or,  et  environné  de 
plaques  d'argent,  aux  armes  de  la  maison  d'Orléans, 
qui  sont  :  D'azur,  à  trois  fleurs  de  lis  d'or,  brisées 
d'un  lambel  d'argent.  Ainsi,  les  cendres  d'un  prince 
du  sang,  unies  à  celles  des  Grands  Maîtres  de  l'Or* 
dre,  dont  les  plus  illustres  étaient  Français,  peu- 
vent-elles demeurer  éternellement  entre  les  mains 
d'étraqgers,  qui,  en  vioFant  ta  foi  des  traités,  vio- 
lent, par  cette  même  raison,  le  respect  et  la  pro- 
priété des  tombeaux  ?... 

Ce  fut  sous  ce  magistère  que  le  Roi  de  Prusse 
déclara  éteint  et  dissous,  le  23  janvier  1811  ,  le 
bailliage  de  Brandebourg,  de  l'Ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  pour  instituer  à  sa  place  l'Ordre  de 
Prusse ,  dit  de  Saint-Jean  ,  dont  le  Roi  se  déclara 
souverain  protecteur  ;  il  nomme  le  Grand  Maître  et 
les<:hevaliers. 

Le  lieutenant  du  magistère  Guévara  Suatdo  mou- 
rut à  Càtane  le  25  avril  18 14,.  et  fut  inhumé  dans 
l'église  conventuelle  de  Novaluce,  dans  ladite  ville; 
il  portait  pour  armes  :  D'or,  à  trois  bandes  de  gueules, 
chargées  d'une  cottice  d^argent,  à  trois  mouche- 
tores  d'hermine  de  sable. 


122  LIEUTENANTS  DU  MAGISTÈRE. 

LXXIV. 
ANDRÉ  DI  GIOVANNI-Y-CENTELLÉS. 

André  m  Giovanni  Centellés^  né  à  Messine,  ctaît 
Bailli  de  l'Ordre  et  lieutenant  du  Grand  Prieur  de 
Messine,  lorsqu'il  fut  élu,  le  26  avril  1814,  par  le 
sacré  conseil  présidé  par  le  vénérable  frère  Jérôme 
Laparelli,  Prieur  d'Angleterre,  résidant  à  Catane, 
pour  succéder  au  lieutenant  du  magistère  Guévara 
Suardo.  Cette  élection  fut  confirmée  par  la  bulle  du 
Pape,  du  25  juin  18 14. 

Le  traité  de  Paris,  conclu  le  3o  mai  1814,  entre 
la  France,  l'Angleterre,  la  Russie  et  ta  Prusse,  vint 
mettre  le  comble  aux  malheurs  de  POrdre;  il  y  fut 
stipulé  à  l'article  7,  «  que  l'île  de  Malte  et  ses  dé* 
pendances  appartiendraient'  en  toute  propriété  et 
souveraineté  à  S.  M.  Britannique.  »  Voilà  un  traité 
qui  couvre  l'odieux  de  l'inexécution  du  traité 
d'Amiens,  mais  dont  les  principes  ne  reposent  sur 
aucune  base  de  justice  et  de  vérité.  Malte  n'avait 
jamais  appartenu  de  bon  droite  ni  d^une  manière 
légitime,  à  la  France;  elle  avait  été  subitement  sur- 
prise, subitement  envahie  par  le  général  Bonaparte, 
en  1798;  la  trahison  même  en  avait  couronné  la  prise 
de  possession  ;  aussi  la  France,  un  peu  plus  tard, 
reconnut-elle  cet  état  de  choses,  en  exigeant  et  en 
faisant  stipuler  la  restitution  de  cette  île  au  Grand 
Maître  de  l'Ordre,  par  le  traité  d'Amiens,  conclu 
en  1802,  dans  lequel  il  est  exprimé  formellement 
que  «  file  de  Malte  doit  être  remise  à  r  Ordre  recon- 
stitué, et  rester  indépendante.  »  Or,  suivant  le  droit 


ANDRÉ  DI  GIOVANNI  CENTELLÉS.         133 

public  et  là  justice  des  contrats  entre  peuples^  c'était 
le  Grand  Maître  de  Malte  qui  se  trouvait  ressaisi  et 
réinvesti  de  son  île  par  ledit  traité^  et  aucune  des 
puissances  belligérantes  et  contractantes,  en  18 14, 
n'avait  le  droit  de  céder,  de  son  propre  fait,  ce  qui 
appartenait  légitimement  au  Grand  Maître  de  l'Or- 
dre ;  elles  ne  firent,  par  ce  nouvel  acte,  que  le.  dé- 
pouiller plus  solennellement  encore  que  ne  l'avaient 
fait  les  Anglais,  sans  même  le  mettre  en  cause,  et 
sans  exiger  de  lui  le  moindre  signe  d'une  conces- 
sion. Les  puissances  disposèrent  donc  d^un  terri- 
toire, d'une  souveraineté  qui  ne  leur  appartenaient 
pas;  Malte,  cédée  par  le  traité  de  Paris  en  18 14,  ap' 
partenait  au  Grand  Maître  seul;  la  France  et  P An- 
gleterre Pavaient  reconnu  par  le  traité  d'Amiens  : 
Comment  ont-elles  pu  en  traiter,  en  disposer,  comme  . 
chose  à  elles  propre,  tandis  qu'il  est  avéré  que  c'était 
alors  la  propriété  de  TOrdrç,  et  que,  s'il  n'en  avait 
pas  été  saisi,  c'était  à  la  mauvaise  foi  de  l'Angleterre 
^  qu'on  devait  Tinexécution  de  cette  restitution  ?  Dès 

lors  on  entassa  injustice  sur  injustice,  et  la  France, 
qui   naguères    blâmait'    l'Angleterre  d'usurper,    de 
retenir  ce  qu'elle  devait  rendre,  finit  par  commettre 
j  la  foute   grave  de  corroborer,  de  sanctionner  une 

I  usurpation,    une  spoliation  qu'elle  considérait   au- 

paravant comme  déloyale  et  intolérable,  et  elle  dis- 
posa avec  les  autres  puissances,  en  18 14,  de  ce 
qui  ne  lui  appartenait  jen  aucune  manière,  pas  plus 
à  elle  qu'aux  autres  puissances  contractantes;  et 
c'est  ainsi  que  l'Ordre  se  trouva  dépouillé,  par  un 

'.  ^oy^T  Ja  noie  ofiEicielle  du  ministre  de  France,  page  1 16. 


/ 


124  LIEUTENANTS  DU  MAGISTÈRE. 

congrès  de  souverains  qui  poussa  l'oubli  des  maxi- 
mes sacr^  du  droit  public,  du  droit  de  propriété^ 
jusqu'à  transmettre  à  l'un  d*entre  eux  un  territoire 
qui  n'appartenait  à  aucun  d'eux  en  particulier,  ni 
à  tous  en  commun. 

Effectivement^  lorsque  les  Hospitaliers  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem  furent  mis  en  possession  de  Malte, 
ce  n'était  qu'un  rocher  à  pic,  qu'ils  flanquèrent  de 
forts,  de  bastions,  de  remparts  inpénétrables  ;  ils 
bâtirent  une  ville  magnifique,  qui  offre  de  belles  et 
grandes  rues  et  des  monuments  sans  nombre,  qui 
attestent  la  gloire  et  la  munificence  de  ces  héros, 
qui  ont  tous  cimenté  de  leur  sang  ces  belles  et  no* 
blés  constructions.  Ils  créèrent  des  flottes  qui  furent 
constamment  l'épouvante  des  Turcs  et  des  Barba- 
resques  qui  infestaient  la  Méditerranée;  ils  protêt 
gèrent  les  vaisseaux  de  toutes  les  puissances  euro- 
péennes, pour  la  sûreté  desquels  ils  se  rangeaient 
toujours  en  bataille  contre  les  ennemis  qui  préten* 
daient  les  attaquer;  enfin^  l'histoire  impartiale  les 
montrera  constamn^ent  comme  les  défenseurs,  les 
protecteurs  nés  des  puissances  de  l'Europe  qui  fai- 
saient naviguer  dans  la  Méditerranée.  Eh  bietil 
seraieiit-ce  ces  mêmes  puissances  qui,  pour  récom-* 
penser  tant  de  zèle,  tant  de  sang,  viendraient  à  pro- 
noncer une  sentence  inique  de  spoliation  contre 
d^aussi  a^iciens  et  d'aussi  généreux  défenseurs  ? 

Les  troubles  et  les  désastres  de  la  guerre  de  1814 

ont  pu  faire  oublier  aux  cinq    puissances  contrac- 

'tantes  de  respecter  les  droits  acquis    de   l'Ordre  de 

Malte  ;  mais,  lorsque  le  calme  de  la  paix  aura  pu 

rouvrir  la  conscience  de  ces  souverains,  ils  revien- 


ANDRÉ  DI  GIOVANNI  CBNTELLÉS.        |25 

droi^t,  9ims  doute,  i  des  principes  de  droit  public 
qu'ils  oe  peuvent  violer  en  présence  de  leurs  peu- 
ples sans  encourir  les  risques  d'un  blâme  universel  ; 
ils  sentiront  au  cotitraire  la  nÀressité  de  faire  revi- 
vre rédat  de  la  foi  publique^  et  la  loi  immuable  du 
respect  dû  aux  propriétés. 

Cest  une  femme  qui  règne  aujourd'hui  sur  le 
vaste  empire  britannique  ;  elle  peut  élever  la  gloire 
de  son  sexe  et  de  son  nom  à  la  hauteur  des  plus  grands 
rois  ;  un  seul  mot  peut  lui  faire  atteindre  la  sagesse 
et  réquité  de  Salomon,  et  éterniser  sa  mémoire  : 
qu'elle  le  prononce,  et  toute  sa  nation  le  répétera 
avec  l'enthousiasme  qu'elle  a  su  lui  inspiier  par  son  , 
mérite  personnel  et  sa  royale  générosité.  Ce  mot  est 
celui  de  restitution,  c'est  le  plus  noble  qu'on  puisse 
prononcer  en  fait  de  morale  publique,  lorsque  la 
chose  qu'on  détient  ne  vous  appartient  pas.  La 
France  ne  doit  pas  craindre  non  plus  de  le  pronon- 
cer, si  elle  veut  suivre  la  maxime  d'un  de  ses  plus 
grands  rois,  Jean  II,  dit  le  Bon,  qui  porte  que  :  Si 
la  bonne  foi  et  la  vérité  étaient  bannies  de  là  terre  ^ 
elles  devraient  trouver  un  refuge  dans  la  bouche  et  le 
cœur  des  rois  ;  et  à  quelle  occasion  prononça-t-il 
une  telle  sentence  ?  c'est  en  sortant  de  sa  prison  de 
Londreft  après  la  fatale  bauille  de  Maupertuis,  et 
après  4voir  signé  ua  traité  des  plus  avantageux  pour 
l'Angleterre  et  des  plus  désastreux  pour  la  France. 
On  eut  beau  lui  objeaer  que  les  engagements  con- 
tractés en  prison  n'obligeaient  à  rien,  il  ne  vit  que 
sa  parole  de  roi,  et  lé  devoir  de  la  maintenir.  Que 
cet  exemple  serve  donc  à  l'Angleterre  et  à  la  France  ; 
les  autres   puissances   ne  demanderont  pas  mieux 


126  LIEUTENANTS  DU  MAGISTÈRE. 

que  de  l'imitef^  et  elles  trouveront  des  moyens  de 
fournir  une  indemnité  qui  effacera  le  reproche 
qu'on  peut  leur  faire  d'une  spoliation  injuste  f ... 

Le  lieutenant  du  magistère  Giovanni  Centellés^ 
Bt^  dans  les  circonstances  difficiles  de  son  gouver- 
nement, les  plus  grands  efforts  pour  entretenir  les 
relations  de  l'Ordre  avec  les  puissances  de  l'Europe, 
ses  anciennes  alliées  ,  et  nomma^  en  conséquence , 
pour  résider  près  d'elles,  les  envoyés  dont  les  noms 
suivent  : 

MM. 

Le  Ba^li  Bonacorsi^  à  Rome  ; 

Le  Maréchal  de  Collorédo,  Grand  Prieur  de 
Bohême,  ambassadeur^  à  Vienne  ; 

Le  Bailli  Miari,  ministre  plénipotentiaire,  à 
Vienne  ; 

Le  Bailli  de  Ferrette,  à  Paris  ; 

Le  duc  DE   Serra  Capriola,  à  Saint-Pétersbourg  ; 

Le  Commandeur  Paès,  à  Madrid  ; 

Le  Commandeur  Cédronio,  à  Naples  ; 

Le  Bailli  de  Carvalho,  en  Portugal  ; 

Le  Commandeur  de  Thuisy^  chargé  d'affaires,  à 
Londres. 

Le  lieutenant  du  magistère  envoya  de  Catane  des 
délégués  au  congrès  de  Vienne,  en  i8i5;  plusieurs 
Commandeurs  et  chevaliers  français,  dont  le  zèle 
était  à  toute  épreuve;  employèrent  aussi  tous  les 
moyens  imaginables  pour  obtenir  de  ce  même  con- 
grès une  décision  favorable  aux  justes  réclamations 
qu'ils  eurent  le  noble  courage  de  présenter  ;  mais 
des  efforts  si  généreux,    si    légitimes,   demeurèrent 


ANTOINE  BUSGA.  127 

sans  résultat  <•  Les  mêmes  efforts  se  renouvelèrent 
au  congrès  d'Aix-la-Chapelle^  en  1818^  et  n'eurent 
pas  plus  de  succès;  quoique  les  puissances  aient 
proclamé  dans  leur  protocole  «  que  leur  union 
n'avait  pour  objet  qpe  le  maintien  de  la  paix  géné- 
rale, fondé  sur  le  respect  religieux  pour  les  engage- 

m^fj^  CONSIGNÉS  DANS  LES   TRAITÉS^  et  pOUr  lu    TOTALITE 

des  droits  qui  en  dérivent.  Le  lieutenant  du  magistère, 
accablé  de  unt  d'infortunes^  mourut  à  Catane,  le 
10  juin  1821.  Il  portait  pour  armes:  D'azur,  au 
chêne  de  sinople,  accosté  de  deux  lions  d'or. 

LXXV. 
ANTOINE  BUSCA, 

Antoine  Busca,    Milanais^  Bailli  d'Arménie ,  fut 
porté   à   la  lieutenance  du    magistère  par  le   sacré 
Conseil  réuni  à  Catane^  au  mois  dç  juin  182 1.  Cette 
élection  fut  immédiatement  confirmée  par  le  Pape. 

La  durée  du  congrès  de  Vérone  semblait  encore 
laisser  de  l'espoir  au  lieutenant  du  magistère,  pour 
7  faire  entendre  ses  réclamations  par  l'entremise  de 
ses  envoyés,  car,  depuis  1802  et  18 14,  il  ne  se  tint 
aucun  congrès^  aucune  réunion  de  souverains^  que 
l'Ordre  de  Malte,  semblable  à  un  spectre  qui  vient 
imposer  des  remords  et  réclamer  une  restitution, 
n^ait  effectivement  apparu,  pour  faire  acte  de  pré^ 

<  On  peut  consulter  les  Mémoires  historiques  et  militaires  sur 
les  événements  de  la  Grèce,  par  M.  Jourdain,  capitaine  de  fré- 
gate, 2  vol.  in-80  :  ils  contiennent  des  détails  fort  intéressants 
sur  ce  qui  concerne  Pile  de  Malte,  dans  cette  dernière  époque  ; 
et,  en  outre,  l'ouvrage  de  M.  D'Avalos,  intitulé  Tableau  historié 
que  de  Malte,  2  vol.  in-8o;  celui  de  Thonorable  M.  deVille- 
neave-Bargemont,  2  vol,  in-S»  ;  celui  de  M.  de  Boisgelin,  dont 
M.  le  comte  de  Fortia  de  Pilles  a  été  l'éditeur,  3  vol.  in-S». 


128  LIEUTENANTS  DU  MAGISTÈRE. 

sence  ;  aussi  ^  ne  pourra-t-on  jamais  lui  opposer  ni 
prescription ,  ni  péremption  ,  car  tous  ses  chefsf , 
quels  qu'ils  aient  été,  ont  constamment  sollicité  ou 
la  restitution  de  leur  île ,  ou  un  équivalent.  Plu- 
sieurs Commandeurs  et  chevaliers  français  unirent 
de  nouveau  leurs  efiforts  à  ceux  des  envoyés  du  lieu* 
tenant  du  magistère ,  au  congrès  de  Vérone»  sans 
avoir  pu  obtenir  aucune  satisfaction.  Le  temps  de 
la  justice  n*était  pas  encore  arrivé  !... 

Le  lieutenant  du  magistère,  pour  être  plus  à  por- 
tée de  communiquer  avec  les  divers  États  de  l'Eu* 
rope^  jugea  convenable  de  transférer  la  résidence 
magistrale  de  l'Ordre^  de  Catane^  dans  les  États  ro- 
mains. Il  obtint,  à  cet  effets  de  Sa  Sainteté  Léon  XII, 
des  lettres  apostoliques  du  12  mai  1827^  qui  l'auto- 
risent i  établir  U  maison  conventuelle  des  cheva- 
liers, dans  la  ville  de  Ferrare.  En  conséquence,  les 
archives  et  la  chancellerie  de  l'Ordre  furent  trans- 
férées de  Catane  en  cette  ville,  dans  un  vaste  cou- 
vent ,  avec  '  une  belle  église,  que  le  lieutenant  du 
magistère  reçut  de  la  munificence  et  de  U  sollici- 
tude paternelle  de  Sa  Sainteté* 

Les  dignitaires  de  TOrdre,  en  1829,  sous  la  lieu- 
tenance  d'Antoine  Busca,  étaient  : 

I.®  Le  lieutenant  du  Grand  Commandeur,  du  ma- 
réchal du  Grand  Hospiulièr;  le  Commandeur  Ama- 
ble  Vella,  vice-chancelier  de  l'Ordre,  et  secréteire 
du  magistère:  il  représente  les  trois  Langues  de 
France  ; 

2.''  Lieutenant  de  l'Amiral  :  le  Commandeur  Ful- 
vius  Alphonse  Rangone  ,  procureur  du  vénérable 
trésor  ;  , 


CHARLES  CANDIOA.  129 

3.®  Lieutenant  du  Grand  Conservateur  :  le  G)m- 
mandeur  Alexandre  Ghislieri ,  conservateur  con- 
ventuel ; 

4®  Lieutenant  du  Grand  Bailli  :  le  Commandeur 
César  Borgia^  procureur  du  trésor  ; 

5.^  Lieutenant  du  Turcopolier:  le  chevalier  Sci- 
'  pion  Sessi  ;  * 

6.*  Lieutenant  du  Grand  Chancelier  :  le  Com- 
mandeur  Alexandre  Borgia. 

Le  lieutenant  du  magistère  Antoine  Busca  trans- 
féra son  siège  à  Rome^  en  i83i  ,  et  mourut  en 
mai  1834. 

Il  portait  pour  armes  :  Parti,  au  premier  d'argent, 
à  la  givre  de  sinople,  au  chef  échiquetè  d'or  et 
d'azur  ;  au  deuxième,  d'argent,  au  pin  de  sinople^ 
au  chef  d  or,  chargé  d'une  aigle  éployée  de  sable. 

LXXVL 

CHARLES  CANDIDA. 

Charles  Candida,  né  à  Lucera,  au  royaume  de 
Naples ,  le  7  octobre  1762  ,  fut  reçu  de  majorité 
dans  la  vénérable  Langue  d'Italie  ,  au  prieuré  de 
Capoue,  le  17  septembre  1787;  il  fut  pourvu  de  la 
charge  de  capitaine  de  la  galère-capitaine  à  Malte, 
puis  de  celle  de  receveur  des  pnrieurés  de  Rome,  de 
Barletu  et  de  Capoue.  Sa  Sainteté  Grégoire  XVI, 
ayant  distingué  dans  ce  respectable  chevalier  toutes 
les  vertus  et  les  qualités  qui  sont  indispensables 
daos  un  chef  d'Ordre,  Ta  élevé  à  la  dignité  de  Bailli 
et  de  lieutenant  du  magistère ,  par  son  bref  du 
33  mai  1834. 

XX.  9 


l3o  LIEUTENANTS  DU  MAGISTÈRE 

Depuis  son  élévation,  ce  lieutenant  du  magistère 
n^a  cessé  de  donner  ses  soins  à  l'administration  de 
rOrdre,  à  son  maintien^  à  son  agrandissement;  il  a 
obtenu  du   Saint-Père    une  protection  puissante    et 
vraiment  paternelle,  qui  laisse  à  TOrdre  l'espoir  de 
réparer  ses  malheurs,  et  de  rentrer  dans  les  posses- 
sions dont  il    a  été  si   injustement  dépouillé;  déjà 
on    cite   la  restitution   de    plusieurs   commanderies 
dans  les  États  romains,  due  à  la  générosité  et  à  la 
munificence  du  Saint- Père,  S.  M.  l'Empereur  d'Au- 
triche ,  dont  la  conscience  et   la    religion    peuvent 
servir   de    modèles    aux     autres    souverains  «    s*est 
également    rendu    accessible    aux   sollicitations    de 
S.    Exe.   Charles    Candida ,  ce    qui    fait    présumer 
que  celui-ci  obtiendra  de   ce  gouvernement  l'appui 
le  plus  formel,  pour  arriver  au  noble   but    qu'il  se 
propose.   Plusieurs  commanderies   situées    dans    les 
Etats  lombardo-vénitiens  ont  été  mises  à  la  dispo- 
sition de  rOrdre  ,  d'après  la  volontié  manifeste  de  ce 
souverain.  S.  Exe.  M.   le  comte  de  Metternich  ,  dont 
les  travaux  politiques  ont  fait  l'admiration  des  cabi- 
nets, depuis  longues  années,  a  également  accordé  à 
l'Ordre    dont    il    est   membre  un  intérêt  vraiment 
fraternel  et  salutaire.  (Le  comte  François*Sal^ze  de 
Khevenhuller,  chambellan  de  S.  M.  I.  et  major  gé- 
néral de  ses  armées,  est    l'envoyé  extraordinaire  et 
le  ministre  pléni]X)tentiaire  de  l'Ordre  près  la  cour 
de  Vienne.) 

Les  espérances  de  l'Ordre  se  tournent  encore  vers 
le  généreux  et  grand  caractère  de  S.  M,  l'Empereur 
de  toutes  les  Russies  pour  en  obtenir  une  protec- 
tion  puissante^  qui  a  déjà  été  si  favorable  à  l'Or- 


CHARLES  CANDIDA.  i3i 

dre  dans  le  siècle,  qui  vient  de  s'écouler.  Vqye:( 
page  io5,  rarticle  de  S.  M.  Paul  !•',  et,  en  outre, 
celui  des  grands  prieurés  de  Russie,  qui  suivra. 

Enfin  on  ne  peut,  dans  les  circonstances  où  se 
trouve  placé  le  lieutenant  du  magistère,  que  l'en- 
courager dans  ses  travaux  par  un  dévouement  et 
un  respect  sans  bornes  ;  c'est  aux  chevaliers  qui  sont 
répandus  dans  tous  les  États  de  la  chrétienté,  qu^il 
appartient  de  lui  offrir  tous  leurs  efforts,  tous  leurs 
biens,  et  même  jusqu'à  leur  vie,  pour  l'aider  à  con- 
sommer son  œuvre  de  salut  ;  ce  sera  le  seul  moyen  de 
le  convaincre  que  les  chevaliers  existants  sont  les 
dignes  héritiers  de  leurs  prédécesseurs,  qui  ont  rem- 
pli le  monde  entier  de  leur  mérite  et  de  leur   gloire. 

Le  lieutenant  du  magistère,  Bailli  Candida,  porte 
pour  armes:  D'argent,  à  la  syrène  de  carnation, 
couronnée  d'or,  et  nageant  sur  une  mer  de  sinople  ; 
l'écu  couvert  du  manteau  ducal  et  sommé  d'une 
couronne  ducale. 


DU 


GOUVERNEMENT  GÉNÉRAL 


DE   UORDRE. 


L'Ordre  de  Malte  était  en  même  temps  hospitalier, 
religieux,  militaire,  aristocratique  et  monarchique. 

Hospitalier,  comme  ayant  fondé  dés  hôpitaux  ou- 
verts aux  malades  de  tous  les  pays,  sans  distinction 
de  culte,  et  desservis  par  eux. 

Religieux f  en  ce  que  ses  membres  faisaient  les 
trois  vœux  :  de  chasteté ,  d'obéissance  et  de  pau- 
vreté. 

Militaire,  en  ce  que  deux  de  ses  classes  étaient 
toujours  armées  et  en  guerre  habituelle  contre  les 
infidèles^  pour  protéger  les  chrétiens. 

Monarchique^  ayant  à  sa  tête  un  chef  inamovible, 
investi  des  droits  de  la  souverainté  sur  les  sujets 
de  Tile  de  Malte  et  de  ses  dépendances. 

Aristocratique^  en  ce  que  les  seuls  chevaliers  par- 
tageaient avec  le  Grand  Maître  le  pouvoir  législatif 
et  exécutif,  les  trois  classes  de  l'Ordre  choisissant 
leurs  chefs  dans  leur  sein^  et  ceux<i  concourant  avec 
les  Grands  Maîtres^  dans  les  chapitres  généraux^  à 
la  confection  et  à  l'exécution  des  lois;  ce  qui  a  fait 
considérer  aussi  le  gouvernement  de  TOrdre  comme 
républicain  par  certains  historiens. 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  i33 

Les  chevaliers  ne  cédèrent  de  leurs  droits  à  celui 
qu'ils  nommèrent  leur  Grand  Maître  que  ceux  qui 
lui  étaient  absolument  indispensables  pour  les  gou- 
verner^ et  ils  lui  refusèrent  ceux  capables  de  les 
asservir. 

Le  pouvoir  législatif  Jut  réservé  exclusivement  au 
chapitre  général  ;  lui  seul  eut  le  droit  de  faire  de 
nouvelles  lois,  des  statuts,  et  de  mettre  des  imposi- 
tions :  pour  désigner  sa  souveraineté,  lorsqu'il  était 
assemblé,  l'étendard  de  la  Religion  était  retiré  du 
palais  du  Grand  Maître  et  flottait  à  l'endroit  où  se 
tenaient  ses  séances. 

Le  pouvoir  exécutif,  du  moins  presque  en  totalité^ 
fut  confié  aux  conseils  complets  ou  ordinaires  ;  ce 
fut  à  eux  qu'on  délégua^  en  l'absence  des  chapitres 
généraux,  le  soiii  de  maintenir  les  statuts,  les  lois^ 
les  traditions.  Dans  Tune  ou  l'autre  de  ces  assem- 
blées, le  Grand  Maître  n'eut  que  l'initiative  et  deux 
voix,  et,  dans  le  cas  d'égalité  des  voix^  la  sienne 
forma  la  décision.  Lui  seul  eut  le  droit  de  les  assem- 
bler et  de  proposer  les  sujets  qui  devaient' s'y  traiter. 
Outre  ces  conseils,  il  y  îeut  le  secret  et  le  criminel, 
auxquels  le  Grand  Maître  ou  son  lieutenant  prési- 
daient toujours  l'un  ou  Tautre  ;  mais  ils  n'y  eurent 
également  que  letirs  deux  voix,  et  le  droit  de  pro- 
poser les  matières  qu'on  devait  y  traiter;  il  en 
sera  question  plus  bas. 

L'Ordre ,  devenu  souverain  ,  investissait  lui- 
même  son  supérieur  du  droit  de  le  représenter.  Ce 
n*etait  ordinairement  que  vingt-quatre  heures  après 
son  élévation  au  magistère,  que  le  conseil  complet 
lui   remettait  la  souveraineté  des  îles  de  Malte,  de 


l34  ^^  GOUVERNEMENT  GÉNÉRAL 

Goze  et  de  leurs  dépendances,  sujette  cependant  à 
quelques  restrictions  dans  Texercice  du  pouvoir 
législatif  et  exécutif;  par  exemple  l'Ordre  s'était 
réservé  les  détails  relatifs  à  la  santé  (le  Grand  Maître 
ne  pouvait  diminuer  la  quarantaine  que  de  vingt- 
quatre  heures)  et  à  la  monnaie.  Le  code  civil  des 
Maltais  passait  au  conseil,  ainsi  que  la  nomination 
des  juges  qui  composaient  les  tribunaux;  aucun 
armement  considérable  d'habitants  ne.  pouvait  avoir 
lieu  sans  lui  être  pareillement  communiqué. 

Dans  tous  les  temps,  les  membres  de  cet  Ordre 
militaire,  composé  de  la  noblesse  de  tous  les  États 
chrétiens^  furent  extrêmement  jaloux  de  conserver 
leur  indépendance,  et  de  ne  laisser  à  leur  chef  que 
la  portion  d'autorité  qui  lui  était  absolument  né* 
cessaire  pour  les  gouverner  ;  ils  ne  l'ont  même  jamais 
regardé  que  comme  le  premier  parmi  ses  égaux 
[primus  inter  pares).  Ils  furent  d'autant  plus  jaloux 
de  leur  indépendance,  que,  par  elle,  le  Grand  Maître 
*  ne  pouvait  les  mettre  ni  sous  la  sienne,  ni  sous 
celle  d'autrui,  au  delà  des  limites  prescrites  par  les 
statuts.  Quant  aux  droits  qu'ils  lui  accordèrent  sur 
leur  personne^  le  supérieur  ne  pouvait  faire  arrêter 
un  chevalier  plus  de  vingt-quatre  heures  sans  le  tra- 
duire en  jugement.  Le  serment  de  Tobéissance,  qui 
semble  si  absolu,  si  obligatoire,  a  ses  modifications, 
et  tout  chevalier  qui  jugeait  que  ce  qu'on  lui  or- 
donnait était  contraire  aux  statuts,  et  même  aux 
coutumes,  avait  le  droit  de  refuser  obéissance,  d'en 
appeler  au  tribunal  nommé  égard,  et  de  persister 
dans  sa  désobéissance,  jusqu'à  ce  que  ce  tribunal 
eût  prononcé. 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  i35 

Le  Pape  avait  Timportante  prérogative  de  donner 
sa  sanction  à  la  convocation  des  cliapitres  géné- 
raux, de  pouvoir  les  annuler,  de  signer  les  statuts 
de  l'Ordre^  d'avoir  dans  Tîle  un  inquisiteur,  dont 
TofBce  était  de  suivre  toutes  les  affaires  du  ressort 
de  la  juridiction  ecclésiastique^  et  de  veiller  à  l'exé- 
cution des  bulles  et  des  brefs. 

Cependant^  si  d'un  cOté  on  avait  restreint  l'auto- 
rité du  Grand  Maître,  il  avait  seul  le  droit  de  de- 
mander la  convocation  des  chapitres  généraux^  et 
on  ne  pouvait  délibérer  dans  les  autres  conseils  que 
sur  les  propositions  faites  par  lui,  ou  en  son  absence 
par  son  lieutenant.  Aussi  les  Grands  Maîtres  préfé- 
rèrent-ils n'avoir  affaire  qu'aux  conseils,  dans  les- 
quels ils  eurent  une  grande  facilité  de  se  donner  la 
majorité.  Par  le  moyen  des  brefs,  ils  purent  nom- 
mer à  la  Grand-Croix  les  personnes  qu'ils  savaient 
leur  être  entièrement  dévouées.  En  leur  qualité  de 
Grand-Croix  elles  avaient  l'entrée  au  conseil,  et  y 
apportaient  très-souvent  à  leurs  bienfaiteurs  une 
majorité  qui  les  rendait  tout-puissants. 

Depuis  la  constitution  de  l'Ordre,  les  chapitres 
généraux  devaient  être  assemblés  régulièrement 
tous  les  cinq  ans^  et  même  tous  les  trois  ans,  s'il  y 
avait  urgence.  On  vient  de  voir  que  cet  usage  n'avait 
pas  continué,  dans  la  suite  :  on  trouve  même  un 
délai  d'un  siècle  et  demi ,  entre  les  deux  derniers 
qui  furent  convoqués. 

Ces  chapitres  généraux ,  soit  à  Jérusalem  ,  à 
Rhodes  ou  à  Malte,  se  tenaient  dans  Tordre  sui- 
vant : 

Le  Grand  Maître,  après  avoir  entendu  une  messe 


i36  OU  GOUVERNEMENT  GÉNÉRAL 

solennelle  du  Saint-Esprit^  entrait  dans  la  salle  ex 
prenait  place  sous  un  dais^  qui  couvrait  un  trône 
élevé  de  trois  marches  ;  après  lui  venaient  les  capi- 
tulans  revêtus  des  grandes  dignités,  au  nombre  de 
cinquante-quatre^  qui  se  plaçaient  des  deux  côtés, 
dans  Tordre  suivant  : 

1 .  L'Évéque  de  Malte  ; 

2.  Le  Prieur  de  Saint- Jean; 

3 .  Le  grand  Com  mandeur  ; 

4.  Le  Maréchal  ; 

5.  L'Hospitalier; 

6.  L'Amiral; 

7.  Le  Grand  Conservateur; 

8.  Le  Grand  Bailli  ; 

9.  Le  Grand  Chancelier  ; 

10.  Le  Grand  Prieur  de  Saint-Gilles  ; 
I  î.  Le  Grand  Prieur  d'Auvergne; 
12.  Le  Grand  Prieur  de  France; 
i3.  Le  Grand  Prieur  d'Aquitaine; 

14.  Le  Grand  Prieur  de  Champagne  ; 

1 5.  Le  Grand  Prieur  de  Toulouse; 

1 6.  Le  Grand  Prieur  de  Rome  ; 

17.  Le  Grand  Prieur  de  Lom hardie  ; 

18.  Le  Grand  Prieur  de  Venise; 

19.  Le  Grand  Prieur  de  Pise  ; 

20.  Le  Grand  Prieur  de  Hariette  ; 

21.  Le  Grand  Prieur  de  Messine; 

22.  Le  Grand  Prieur  de  Capoue; 

23.  Le  Castellan  d'Emposte,   ou  Grand    Prieur 

d'Aragon  ; 

24.  Le  Grand  Prieur  de  Prato  ou  de  Portugal; 


DE  L'ORDRE  DE  MAL  TE.  iSy 

25.  Le  Grand  Prieur  d'Angleterre  ; 

26.  Le  Grand  Prieur  de  Navarre  ; 

27.  Le  Grand  Prieur  d'Allemagne  ; 

28.  Le  Grand  Prieur  d'Irlande; 

29.  Le  Grand  Prieur  de  Bohème; 

30.  Le  Grand  Prieur  de  Hongrie; 
3 1  •  Le  Bailli  de  Sainte-Euphëmie  ; 

32.  Le  Grand  Prieur  de  Catalogne  ; 

33.  Le  Bailli  de  Negrepont  ; 

34.  Le  Bailli  de  la  Morée  ; 

35.  Le  Bailli  de  Venouse  ; 

56.  Le  Bailli  de  Saint-Étienne  ; 

37.  Le  Bailli  de  Majorque  ; 

38.  Le  Bailli  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  ; 

39.  Le  Bailli  de  Lyon  ; 

40.  Le  Bailli  de  Manosque  ; 

41.  Le  Bailli  de  Brandebourg  ; 

42.  Le  Bailli  de  Caspe  ; 

43.  Le  Bailli  de  Lora  ; 

44.  Le  BaiUi  de  l'Aigle  ; 

45.  Le  Bailli  de  Largo  et  de  Leza  ; 

46.  Le  Bailli  du  Saint-Sepulcre  ; 

47.  Le  Bailli  de  Crémone  ; 

48.  Le  Grand  Trésorier  ; 

49.  Le  Bailli  de  Neuevillas  ; 

50.  Le  Bailli  d'Acre  ; 

5 1 .  Le  Bailli  de  la  Rocella  ; 

52.  Le  Bailli  d'Armébie;  . 

53.  Le  Bailli  de  Carlostadt  ; 
$4.  Le  Bailli  de  Saint-Sébastien . 

« 
Le  chapitre  général  tenu   en   i63i  est   celui  qui 


l38  DU  GOUVERNEMENT  GÉNÉRAL 

offre  le  plus  d'importance  par  les  ordonnances  con- 
stitutives qui  en  émanèrent  ;  on  y  voit  entre  autres, 
aif  titre  viii^  que  les  chevaliers  capitulaires  ont, 
tout  d'une  voix,  c  accordée  l'Éminentissime  et  Ré* 
verendissime  dom  frère  Antoine  de  Paule/  Grand 
Maître,  les  îles  de  Malte  et  de  Gos[e,  et  autres  adja^ 
centes,  avec  toutes  et  chacune  leurs  juridictions  , 
droits  ,  fruits  ,  revenus  ,  émoluments  et  dépen- 
dances^ à  la  charge  de  payer  les  droits  ordinaires, 
établis  d'ancienneté,  et  qui  se  lèvent  à  présent,  en 
confirmant  le  don  qui  lui  en  a  été  fait  par  le  conseil 
complet,  et  tout  ce  qui  a  suivi.  » 

On  comptait,  ainsi  qu'il  a  été  dit  plus  haut, 
quatre  autres  conseils  pour  les  affaires  du  gouver- 
nement : 

i**.  Le  conseil  suprême,  ou  ordinaire,  qui  était 
compose  du  Grand  Maître,  des  Grands  Prieurs^  des 
Baillis  conventuels  et  capitulaires,  de  tous  les 
Grands-Croix  qui  se  trouvaient  à  Malte,  et  des  pro- 
cureurs des  Langues.  L'Évéque  de  Malte,  et  le  Prieur 
de  Saint-Jean  y  avaient  entrée.  Cétait  dans  ce  con- 
seil qu'on  décidait  les  contestations  qui  naissaient 
au  sujet  des  réceptions,  pensions,  commanderies, 
dignités  et  autres  matières  qui  résultaient  des  bulles 
émanées  de  TOrdre.  Le  Grand  Maître  y  avait  deux 
voix. 

2^.  Le  conseil  complet,  qui  ne  différait  du  con- 
seil suprême  qu'en  ce  qu'on  ajoutait,  pour  chaque 
Langue,  deux  anciens  chevaliers  qui,  pour  y  en- 
trer, devaient  avoir  au  moins  cinq  ans  de  résidence 
au  couvent.  C'était  à  ce  conseil  complet  qu'on  ap- 
pelait des  sentences  du  conseil  ordinaire  et  des  sen- 


DE  L;0RDTIE  de  MALTE.  iSg 

tences  du  conseil  criminel.  Il  n'y  avait  pas  long- 
temps qu'on  avait  introduit  l'usage  d'appel  à  Rome^ 
oh,  à  défaut  d'un  chapitre  général,  on  avait  porté 
insensiblement  toutes  les  affaires.  C'était  de  la  cour 
de  Rome  que  venaient  les  dispenses  pour  les  cheva- 
liers de  minorité,  les  chevaliers  de  grâce,  les  Baillis 
et  les  Grands-Croix  de  grâce,  et  il  eût  été  à  craindre 
qu*à  force  de  répandre  des  grâces  sur  les  particu- 
liers, on  n'eût  ruiné  à  la  fin  le  corps  de  la  Reli- 
gion. 

3*.  Le  conseil  •secret  et  criminel,  où  l'on  traitait 
des  aflaires  d'état  et  des  cas  extraordinaires  et  im- 
prévus qui  demandaient  une  prompte  délibération. 
Quand  il  y  avait  à  prononcer  quelque  peine  grave 
contre  un  chevalier  ou  contre  un  religieux,  c'était 
dans  le  conseil  criminel  que  l'affaire  se  discutait. 
Le  Grand  Maître  ou  son  lieutenant  présidait  dans 
tous  les  conseils;  il  n'y  avait  que  lui  qui  eût  droit  de 
proposer  les  matières  qu'on  y  devait  agiter;*  quand 
on  recueillait  les  suffrages,  s'il  y  avait  deux  ballot- 
tages et  l'égalité  des  voix,  la  sienne  formait  la  dé* 
cision,  comptant  toujours  pour  deux. 
^  Il  y  avait  encore  un  autre  conseil^  appelé  com- 
munément la  vénérable  chambre  du  trésor,  qui 
«^occupait  des  finances  de  l'Ordre.  Il  était  présidé 
par  le  Grand  Commandeur,  premier  dignitaire  de 
la  Religion. 


DU 


GRAND    MAITRE 


Les  Hospitaliers  de  Saint-Jean  de  Jérasalem  ayant 
dès  le  principe  forme  un  ordre  religieux^  à  l'effet  de 
recevoir  et  soigner  les  pèlerins  et  les  croisés  qui  ve- 
naient à  la  Terre  Sainte^  pour  y  visiter  ou  défendre 
les  saints  lieux,  se  trouvèrent,  par  la  nature  de  leur 
institution  religieuse,  sous  l'autorité  et  la  protec* 
tion  immédiate  des  Souverains  Pontifes;  ce  fut  le 
Pape  Paschal  II  qui,  dès  Tan  iiiS,  par  une  bulle 
datée  du  i5  février,  consacra  leur  institut,  en  re- 
connaissant les  droits  qu'ils  avaient  d'élire  leur 
chef,  qui  devait  être  pris  dans  leur  sein.  Calixte  II 
adressa,  en  1 1 20,  une  autre  buUe  à  tout  le  clergé  de 
l'Europe^  pour  lui  recommander  les  Hospitaliers, 
C'est  à  raison  de  cet  appui  accordé  par  le  Saint-Siège 
aux  Hospitaliers^  que  les  Papes  exercèrent  une  su- 
prématie dans  l'Ordre^  et  que  l'élection  du  Grand 
Maître  devait  être  approuvée  par  eux,  comme  forme 
canonique.  Jusqu'à  Roger  des  Moulins,  le  chef  des 
Hospitaliers  fut  appelé  prévôt  ou  maître,  mais  les 
chartes  de  son  temps  (1177)  lui  donnent  le  titre  de 
Grand  Maître. 

L'élection  de  ce  chef  de  l'Ordre  avait  lieu  de  la 
manière  suivante  : 

Sitôt  que  le  précédent  Grand  Maître  était  mort, 


ou  GRAND  MAITRE.  141 

le  conseil  fiaisait  rompre  soq  ^eau,  et  afin  que  la 
Religion  ne  demeurât  pas  sans  chef^  on  élisait  le 
lieutenant  du  magistère^  qui,  conjointement  avec 
le  conseil,  prenait  soin  du  gouvernement,  sans  ce- 
pendant pouvoir  faire  aucune  grâce,  ni  toucher  aux 
revenus  de  la  Grande  Maîtrise. 

Le  second  jour  on  exposait  le  corps  du  défunt 
dans  la  grande  salle  du  palais,  sur  un  catafialque, 
ayant  à  sa  droite  une  armure  complète,  posée  sur 
une  table  couverte  d'un  tapis  de  drap  noir.  On  l'en- 
terrait sur  le  soir  avec  les  solennités  requises;  la 
fonction  de  Conservateur  Q)nventuel  était  suspen- 
due pendant  la  vacance  du  magistère. 

On  dressait  une  liste  de  tous  ceux  qui  avaient  le 
droit  de  voter;  on  Taffichait  publiquement  à  la  porte 
de  réglise  de  Saint-Jean;  les  chevaliers  s^assem- 
blaient  alors  au  son  de  la  cloche.  Il  n'y  avait  que  les 
chevaliers  de  justice  qui  pussent  y  prendre  part.  Ils 
devaient  nécessairement  avoir  fait  trois  ans  de  ré- 
sidence au  couvent  et  trois  caravanes.  Les  frères 
chapelains,  pourvu  qu^ils  fussent  prêtres,  et  les 
frères  servants  d'armes  d^une  certaine  ancienneté 
étaient  également  admis,  chacun  dans  leur  Lan- 
gue, pour  donner  leurs  suffrages.  Le  Prieur  de 
l'église,  revêtu  de  ses  habits  pontificaux,  com- 
mençait solennellement  la  messe  du  Saint-Esprit, 
afin  qu'il  inspirât  à  chacun  de  choisir  le  plus  digne 
sujet,  pour  remplir  la  «place  du  défunt;  il  était  dé- 
fendu, ce  jour-là,  tant  aux  profès  qu'aux  novices, 
de  porter  Tépée.  Bien  qu'un  profès  fût  au  château 
ou  en  justice,  s'il  n'avait  pas  été  condamné,  le 
maître-écuyer  le  menait  à  Saint-Jean  pour  ballotter. 


I 

i 


1^2  DU  GRAND  MAITRE 

et  le  ramenait  ensuite  au  château.  Le  Maréchal  et 
le  Général  des  galères  pouvaient  entrer  avec  Vépée 
dans  réglise/  ce  qui  était  défendu  à  tous  les  autres. 
Les  portes  de  la  ville  étaient  fermées,  et  il  7  avait 
des  sentinelles  à  celles  des  prétendants.  La  messe 
achevée,  le  lieutenant  du  magistère  prenait  sa  place 
sur  un  fauteuil,  au  bas  de  la  grande  porte  de  l'église, 
tournant  le  visage  vers  l'autel,  avec  les  autres 
Grands-Croix  et  religieux  auxquels  leur  ancienneté 
et  prééminence  donnaient  droit  d'entrer  dans  cette 
assemblée.  Le  lieutenant  donnait  ensuite  ordre  au 
maître-écuyer  de  faire  fermer  les  portes  de  l'église, 
et  d'en  faire  sortir  tous  les  séculiers. 

Alors  chaque  Langue,  des  huit  qui  composaient 
rOrdre,  se  retirait  dans  une  chajDelle,  et  élisait  par- 
ticulièrement trois  chevaliers  de  justice  ou  Grands- 
Croix,  pour  faire  les  •  fonctions  d'électeurs,  ce  qui 
portait  à  vingt-quatre  le  nombre  de  ces  derniers, 
qui  formaient  alors  le  conclave  d'élection;  l'Évêque 
de  Malte  et  le  Prieur  de  Saint-Jean  avaient  également 
le  droit  d'y  assister.  Ces  vingt-quatre  électeurs, 
ayant  tous  prêté  serment  entre  les  mains  du  lieute- 
nant du  magistère,  élisaient  le  président  de  l'élec- 
tion, dont  la  nomination  abolissait  la  charge  de  lieu- 
tenant du  magistère;  après  quoi  ils  procédaient  à  la 
nomination  du  triumvirat,  c'est-à-dire  d'un  cheva- 
lier, d'un  prêtre-chapelain  et  d'un  frère  servant, 
entre  les  mains  desquels  les*  vingt-quatre  premiers 
électeurs  remettaient  l'élection,  et  ils  se  retiraient 
du  conclave. 

Ce  triumvirat  procédait  ensuite  à  la  nomination 
d'un    quatrième  électeur,  et    ces  quatre  réunis  en 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  143 

élisaient  un  cinquième,  et  ainsi  jusqu'au  nombre 
de  seize,  ce  qui  donnait  deux  électeurs  pour  cha- 
que Langue.  Ces  seize  électeurs  réunis  ballottaient 
entre  eux  un  ou  plusieurs  sujets,  et  celui  qui  avait 
obtenu  le  plus  de  suffrages  était  élu  Grand  Maître. 
Le  triumvirat  s'approchait  alors  de  la  balustrade  de 
la  tribune  qui  e'tait  au-dessous  de  la  grande  porte, 
et  le  '  président  de  l'élection^  ayant  le  chapelain  à 
sa  droite  et  le  frère  servant  à  sa  gauche^  demandait 
trois  fois  aux  chevaliers  et  frères  .assistants  s'ils 
étaient  disposés  à  ratifier  l'élection  qui  venait  d'a- 
voir lieu;  et  lorsque  toute  l'assemblée  avait  ré- 
pondu par  ses  acclamations,  il  proclamait  à  haute 
voix  le  nom  du  Grand  Maître.  Alors  celui-ci  venait^ 
avec  le  maître  d'hôtel,  au  grand  autel  de  Saint- Jean, 
prêter  serment,  entre  les  mains  du  Prieur  de  l'é- 
glise, vêtu  pontificalement,  d'observer  inviolable- 
ment  les  statuts  et  louables  coutumes  de  l'Ordre  ;  il 
était  ensuite  porté  sur  son  trône,  et  le  Te  Deum 
était  chanté  au  son  des  cloches  et  de  Fartillerie; 
les  Grands-Croix  venaient  baiser  la  main  au  nou- 
veau Grand  Maître,  témoignant  par  là  qulls  le  re- 
connaissaient pour  leur  supérieur.  Après  le  Te 
Deum  on  conduisait  Son  Excellence  au  palais,  ac- 
compagné de  tous  les  Grands-Croix  et  chevaliers  de 
l'Ordre;  il  avait  son  habit  à  pointes  et  cordon, 
comme  les  autres  Grands-Croix. 

Dans  cette  cérémonie,  la  cavalerie  venait  rece- 
voir le  Grand  Maître  au  portail  de  la  cathédrale, 
et  l'Évéque  de  Malte  le  conduisait  sous  un  dais  de- 
vant les  portes  de  la  ville,  pour  prêter  serment,  en 
qualité  de  Prince  de  Malte  et  de  Goze,  de  conserver 


144  DU  GRAND  MAITRE 

le3  privilèges,  libertés  et  autres  droits  de  la  nation 
maltaise»  garantis  par  l'Empereur  Charles-Quint. 
Ce  serment  se  prétait  *  entre  les  mains  du  premier 
magistrat,  et  le  Grand  Maître  recevait,  en  signe 
de  fidélité,  une  clef  d'or  et  une  d'argent.  U  retour- 
nait à  la  cathédrale  avec  le  même  cortège.  Le  len- 
demain de  son  élection  et  après  le  baiser  des  mains, 
le  conseil  complet  remettait  au  Grand  Maître  la  sou- 
veraineté des  îles  de  Malte  et  de  Goze,  avec  leurs 
dépendances;  il  accordait  des  grâces  et  des  rémis- 
sions de  peines  aux  criminels,  donnait  les  pro- 
visions des  grands  prieurés,  des  bailliages  et  des 
commanderies;  tous  les  chevaliers  de  TOrdre,  de 
quelque  rang  et  dignité  qu'ils  fussent,  lui  devaient 
obéissance  en  tout  ce  qui  n'était  pas  contraire  aux 
statuts  et  à  la  règle.  Le  Grand  Maître  et  le  sacré 
conseil  avaient  ensemble  une  autorité  absolue;  à 
l'instar  des  autres  souverains,  il  faisait  battre  mon- 
naie. 

On  vit  anciennement,  sous  les  magistères  de  Jean 
de  Lastic  et  de  Pierre  d'Aubusson,  les  chevaliers 
réunis  en  chapitre  général,  conjurer  ces  Grands 
Maîtres  de  se  charger  seuls,  et  avec  une  autorité 
ABSOLUE,  du  commandement  des  armes  et  de  l'admi- 
nistration des  finances;  pour  déterminer  ce  dernier 
à  accepter.  Us  lui  jurèrent  solennellement  de  ver- 
ser jusqu'à  la  dernière  goutte  de  leur  sang  pour 
soutenir  son  gouvernement  et  ses  entreprises. 

Le  caractère  de  souverain  était  reconnu  dans  sa 
personne  par  toutes  les  puissances,  de  quelque  reli- 
gion qu'elles  fussent;  il  jouissait  près  d'elles  de  tou- 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  1^5 

toutes  les  prérogatives  qui  y  étaient  attachées  •;  il 
avait  des  ambassadeurs  près  de  différentes  têtes  cou« 
ronnées  de  l'Europe;  leur  place  y  était  marquée^  et 
notamment  en  France.  Au  concile  de  Trente,  les 
Ëvéques  voulaient  disputer  la  préséance  à  l'ambas- 
sadeur de  Malte;  leurs  réclamations  furent  écar- 
tées. En  Espagne  un  ambassadeur  du  .Grand-Duc 
de  Toscane  prétendait  avoir  le  pas  sur  celui  de 
Malte;  Sa  Majesté  Catholique  donna  droit  à  ce  der- 
nier. Tous  les  pavillons  rendaient  des  honneurs  au 
sien^  celui  des  galères  ne  devait  le  salut  à  aucun 
des  princes  chrétiens.  Louis  XIV^  que  Ton  ne  pou- 
vait soupçonner  de  relâchement  ni  de  condescen- 
dance en  fait  de  cérémonies,  décida  contre  lui- 
même  dans  une  contestation  élevée  à  ce  sujet. 
Enfin,  dans  les  cours  de  TEurope,  il  était  reconnu 
qu'aucun  souverain  qui  n'était  pas  tête  couronnée 
ne  pouvait  contester  le  pas  à  celui  de  Malte.  Le 
Grand  Maître  entretenait  constamment  des  ambas- 
sadeurs  près  la  cour  de  Rome,  à  Paris,  à  Vienne  et  à 
Madrid. 

Le  Grand  Maître^  en  vertu  du  bref  du  Pape  Clé- 
ment VI  Ij  en  date  du  i5  janvier  1524,  avait  la  pre- 
mière place  à  la  droite  du  trône,  lorsque  les  Souve- 
rains Pontifes  tenaient  chapelle;  il  avait  aussi  la 
prérogative,  avec  ses  chevaliers,  de  veiller  à  la 
garde  du  Conclave^  et  lorsqu'on  introduisait  le. 
Pape,  l'ambassadeur    de  l'Ordre,    armé    de   toutes 

t  Le  Roi  d'Angleterre,  avant  le  schisme,  donnait  au  Grand 
Maître  le  titre  d^Eminentissime  princeps,  consanguine  et  amice 
noster  carissime.  Celui  de  France  donnait  à  TOrdre  le  titre  de 
Très-chers  amis,  et  au  Grand  Maître  le  titre  de  Très^cheret  trèS" 
amé  cousin, 

XX.  10   - 


,46  DU  GRAND   MAITRE 

pièces  et  monté  superbement^  précédait  le  Souve- 
rain Pontife,  portant  le  grand  étendard  de  Malte. 

Plusieurs  Grands  Maîtres  obtinrent  le  chapeau 
de  cardinal;  mais  lorsqu'il  fut  proposé  par  Pie  IV 
au  Grand  Maître  Jean  de  la  Valette,  celui-ci  le  re- 
fusa, en  pensant  que  sa  qualité  et  son  titre  de  sou- 
verain ne  pouvaient  obtenir  un  lustre  de  plus  par 
cette  nouvelle  dignité. 

Les  Papes,  ayant  coutume  d'honorer  les  souve- 
rains  catholiques  de  Yestoc  tt  du  casque  bénits  so- 
lennellement à  la  fête  de  Noël,  envoyaient  égale- 
ment Tun  et  l'autre  au  Grand  Maître  de  Malte.  L'es- 
toc était  une  épée  d'argent  doré,  longue  d'environ 
cinq  pieds  ;  le  casque  était  une  espèce  de  bonnet 
de  velours  pourpre,  brodé  d'or  garni  d'un  saint- 
esprit  de  perles. 

Les  titres  d*Excellentissime,  à! Éminentissime  et 
ai  Altesse  Éminentissitne,  furent  reconnus  à  l'égard 
des  Grands  Maître^  par  les  ambassadeurs  étrangers, 
qui  l'accordèrent  au  Grand  Maître  Pinto;  ce  même 
titre  avait  été  donné  par  les  Maltais  et  les  cheva- 
liers, avec  autorisation  de  l'Empereur  d'Allemagne, 
au  Grand  Maître  Alof  de  Wignacourt.  Voici  celui 
que  les  Grands  Maîtres  prenaient  dans  les  actes  pu- 
blics : 

Frater  NN,  Dei  gratia  sacrœ  domûs  hospitalis 
sancti  Joatmis  hierosolitami  etmilitarisordinis  sancti 
Sepulcri  dominid,   magister  humilis  pauperumque 

Jesu  Christi  custos. 

Le  Grand  Maître  avait  le  droit  de  nommer  un 
lieutenant  du  magistère^  qui  le  secondait  dans  son 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  147 

gouvernement  et  pouvait  le  représenter  dans  toutes 
les  occasions,  pour  lesquelles  il  se  munissait  d'or- 
dres ou  de  pouvoirs  spéciaux. 

Le  Grand  Maître  siégeait  sous  un  dais  ou  trône 
dans  la  salle  du  conseil;  il  en  avait  un  autre  à  Saint- 
Jean,  où  il  entendait  la  messe  les  dimanches  et  jours 
de  fétes^  accompagné  de  quatres  pages  portant  la 
livrée  (quoique  jeunes  chevaliers)  et  des  officiers 
du  palais,  appelés  Compagnia  di  maestro,  dans  les 
statuts.  Les  jours  ordinaires^  il  entendait  la  messe 
dans  son  palais. 

Les  pages  de  ce  prince,  avant  i63i,  n'étaient 
qu'au  nombre  de  huit;  mais,  en  x  680^  on  porta  ce 
nombre  à  seize.  Ils  étaient  reçus  à  l'âge  de  douze 
ans^  après  avoir  fait  leurs  preuves  de  noblesse,  dans 
Tétat  le  plus  i\égulier. 

Le  Grand  Maître  jouissait  des  prérogatives  les 
plus  importantes^  et  pouvait  répandre  beaucoup  de 
grâces  sur  les  chevaliers  de  FOrdre  ;  les  statuts  lui 
accordaient  dans  chaque  grand  prieuré  une  com- 
manderie  qui,  de  son  nom,  était  appelée  magistrale, 
et  dont  il  pouvait  disposer  à  son  gré.  Tous  les  cinq 
ans,  il  pouvait  imposer  sur  ces*  bénéfices  de  certai- 
nes pensions,  et^  à  chaque  mutation  de  comman- 
derie  magistrale,  il  en  retirait  une  annate  ou  année 
de  revenu.  Il  conférait  plusieurs .  places  lucratives, 
soit  dans  l'ile^  soit  dans  son  palais.  Le  Grand  Maî- 
tre^ devenu  souverain^  eut  un  revenu  assez  consi- 
dérable pour  tenir  son  rang  de  prince  et  pour  ré- 
pandre des  largesses.  Ces  principales  grâces,  dans 
leur  concession,  avaient  pour  but  néanmoins  la 
récompense  des  mérites  et  des  services.   Il   nommait 


X48  DU  GRAND  MAITRE 

les  grands  officiers  de  l'Ordre  et  ceux  qui  remplis- 
saient  les  charges  de  sa  maison,  savoir  : 

Le  Maréchal  du  palais,  qui  était  muni  de  cette 
chargea  vie^  lorsqu'il  avait  obtenu  le  bref  du  Pape; 

Le  Vice-Chancelier,  qui  devait  être  présenté  par 
le  Chancelier  de  l'Ordre  : 

Le  secrétaire  du  trésor  ; 

Le  maître-écuyer,  qui  était  présenté  par  le  Ma- 
réchal de  l'Ordre  ; 

(La  nomination  de  ces  trois  fonctionnaires  de- 
vait être  approuvée  par  le  conseil  com'plet,  et  alor^ 
ils  exerçaient  à  vie.) 

Le  grand  écuyer^  qui  donnait  la  main  au  Grand 
Maître  lorsqu^il  montait  en  carrosse  ; 

Le  receveur  du  revenu  du  prince  ; 

Le  maître  d'hôtel^  qui  présidait  aux  repas  du 
Grand  Maître  ; 

Le  chambrier-major,  qui  présentait  la  chemise 
au  coucher^  et  quatre  chambriers  :  c'était  à  eux 
qu^on  s'adressait  pour  les  entrées  et  les  audiences; 

Le  premier  écuyer;    . 

Le  sénéchal; 

Le  fauconnier^  qui  était  chargé   d'élever  les    fiauA 
cons  qu'on  envoyait  aux  Rois  de  France  et  d'Es- 
pagne; 

Le  capitaine  des  gardes  ; 

L'aùmônier  ; 

Le  maître  de  la  garde-robe  ; 

L^infirmier  ; 

Le  chancelier  de  l'église  de  Saint-Jean  ; 

Le  général  des  galères  ; 

Le  commandant  des  vaisseaux  ; 


DE  L»ORDRE  DE  MALTE.  140 

Les  gouverneurs  des  îles  et  forteresses  ; 
Les  ambassadeurs; 

L'échanson. 

Les  Grands  Maîtres  portaient  autrefois  une  longue 
barbe  et  les  cheveux  longs  ;  ils  étaient  vêtus  d'une 
soutane  ou  simarre  noire  de  tabis  ou  de  drap^  atta- 
chée avec  une  ceinture  de  laquelle  pendait  une  es- 
carcelle ou  bourse^  comme  symbole  de  la  charité 
envers  les  pauvres  ;  par-dessus  cette  soutane  ils  por- 
taient une  robe  'de  velours  noir,  à  grandes  man- 
ches,  descendant  jusqu'aux  talons,  et  ouverte  par 
devant  en  forme  de  manteau.  Ils  portaient  sur  la 
poitrine,  et  sur  Tépaule  gauche  dé  leur  robe  de 
velours,  la  grande  croix  de  l'Ordre,  en  toile  blan- 
che^ à  huit  pointes. 

Leur  bonnet  ou  tocque  était  rond  et  de  velours, 
ou  de  taffetas  noir,  à  six  houppes  de  soie  blanche  et 
noire,  pendante  de  chaque  côté. 

Quant  au  manteau  du  Grand  Maître,  Gérard  Tune, 
fondateur  de  l'Ordre,  en  avait  été  revêtu  par  le  pa- 
triarche de  Jérusalem,  dans  l'église  du  Saint-Sépul- 
cre et  sur  le  tombeau  même  de  Jésus-Christ;  il  était 
de  laine  noire  et  chargé  d'une  croix  en  toile  blan- 
che, cousue  et  placée  sur  la  poitrine  :  ce  fut  alors 
quUl  prononça  ses  vœux  de  pauvreté,  de  chasteté 
et  de  charité. 

Dans  la  suite^  les  Grands  Maîtres  portèrent  un 
manteau-  de  taffetas  noir,  sur  lequel  étaient  repré- 
sentés^ en  broderie  de  soie  blanche  et  bleue,  les 
quinze  mystères  de  la  Passion,  entrelacés  de  pan- 
niers,  qui  étaient  le  symbole  de  la  charité  :  il  était 
attaché   avec  des  cordons  houppes  en  soie  blanche 


l5o  I>U  GRAND   MAITRE 

et  noire.  Il  fut  quelquefois  remplacé  par  une  écharpe 
sur  laquelle  les  mystères  de  la  Passion  étaient  bro- 
dés en  or  ;  il  décorait  aussi  Técu  de  leurs  armes. 

Leur  bâton  de  commandement  était  parsemé  de 
petites  croix  deTOrdre. 

Ils  adoptèrent  plus  tard  un  frac  d'écarlate^  avec 
un  plastron  ou  surtout  de  soie  blanche,  sur  lequel 
était  représentée  la  grande  croix;  mais,  dans  la 
suite,  les  Grands  Maîtres  s'habillèrent  suivant  Tu- 
sage  de  leur  nation,  et  toujours  en  noir,  ayant  sur 
toute  la  poitrine  une  grande  croix  en  toile  blanche, 
à  huit  pointes..  Quelques  auteurs  disent  que  les 
Grands  Maîtres  portaient  deux  croix  sur  la  poi- 
trine,   tandis    que    les    dignitaires    n'en   portaient 

qu'une  seule. 

Lorsque  le  Grand  Maître  était  frappé  d'une  ma- 
ladie qui  menaçait  ses  jours,  il  devait  remettre  à 
quelque  bon  religieux  ses  bulles  et  fer  et  coin  d'ar- 
gent, avec  le  cachet  secret,  afin  qu'on  ne  pût 
en  mal  user.  Sa  maladie  empirant,  il  était  obligé 
de  nommer  un  lieutenant  de  Maître,  que  le  con- 
seil complet  devait  confirmer.  Les  médecins,  con- 
naissant qu'il  avait  besoin  de  sacrement,  devaient 
avertir  ses  aumôniers  ou  le  Prieur  de  l'église,  qui 
venait  au  palais  au  son  de  la  grosse  cloche,  revêtu 
de  ses  habits  pontificaux^'  accompagné  de  tout  le 
clergé,  des  Grands-Croix  et  chevaliers,  et  lui  por- 
tait le  viatique,  sonnant  la  grosse  cloche  du  con- 
seil sept  à  huit  coups  pour  l'extréme-onction. 

Le  Grand  Maître  étant  agonisant,  on.  sonnait  la 
cloche  du  conseil  trois  à  trois  coups,  pendant  cent 
fois,  et  on  exposait  le  Saint-Sacrement.  Étant  mort, 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  jSi 

le  grand  vicomte  sortait  du  port  pour  rappeler  toutes 
les  barques  de  pêcheurs;  le  conseil  d'État  s'assem- 
blait dans  la  grande  salle  du  palais ,  le  lieutenant 
du  Maître  à  leur  tête;  on  élisait  le  lieutenant  du 
magistère^  on  nommait  le  président  de  Télection^ 
et  on  brisait  les  bulles  et  cachets  du  défunt. 

Le  soir,  les  aumôniers  du  Grand  Maître  portaient 
ses  entrailles,  qu'on  mettait  dans  une  caisse  de 
bois,  à  l'église  de  la  Victoire^  auprès  de  celles  de 
ses  prédécesseurs ,  et  Ton  embaumait  son  corps , 
qu'on  revêtissait  de  ses  habits  magistraux,  le  man- 
teau à  pointe ,  le  cordon ,  l'escarcelle ,  et  l'épée 
au  côté;  on  le  portait  alors  dans  la  grande  salle  du 
quartier  d'été,  tapissée  de  noir,  avec  ses  armes,  et 
des  inscriptions  sur  les  plus  belles  actions  de  sa 
vie  ;  il  était  mis  sur  un  lit  de  parade  couvert  de  ve- 
lours noir ,  qui  était  sur  un  amphithéâtre  haut  de 
six  escaliers;  aux  quatre  coins  étaient  quatre  che- 
valiers assis  sur  des  tabourets ,  tenant  chacun  un 
étendard  entre  leurs  mains ,  avec  les  armes  de  la 
Religion  et  celles  du  feu  Grand  Maître;  près  du 
corps  étaient  quatre  pages ,  deux  à  la  tête  et  deux 
aux  pieds ,  avec  des  éventails  noirs  à  là  main.  A  la 
droite  du  lit  de  parade,  sur  une  petite  table ,  avec 
un  dais  dessus  renversé,  se  voyaient  les  armes  du 
feu  Grand  Maître  ,  comme  plastron,  morillon,  su- 
breveste  ,  canne,  éperons;  deux  estafiers  vêtus  de 
noir ,  tenant  une  hallebarde  chacun ,  étaient  en 
sentinelle ,  se  relevant  d'heure  en  heure ,  comme 
les  chevaliers  et  les  pages;  quantité  de  flambeaux 
brûlant  autour  du  corps.  Sur  la  porte  de  la  salle  a<|^ 
dehors  il  y  avait  une  inscription  qui  apprenait  aux 


l52  ou  GRAND  MAITRE 

passants  la  mort  de  ce  prince.  Tous  les  religieux  des 
différents  ordres  y  venaient  dire  l'office  des  morts; 
le  clergé  de  Saint- Jean  y  venait  de  dernier  avec  la 
croix ,  marchant  processionnellement.  Les  armes 
du  feu  Grand  Maître  étaient  mises  sur  la  porte  du 
palais  et  sur  celle  de  l'église  conventuelle. 

Le  corps  ayant  été  exposé  tout  le  jour  dans  la 
salle  du  palais  ,  le  commissaire  des  œuvres  donnait 
ordre  qu'on  ftt  la  chapelle  ardente  et  la  fosse  dans 
l'église  Saint-Jean,  qui  était  tapissée  de  noir.  Le  len^ 
demain  tous  les  religieux  des  différents  ordres  se  ren- 
daient au  palais;  le  Prieur  de  l'église  y  venait  aussi 
accompagne  de  tout  le  clergé^  revêtu  de  ses  habits 
pontificaux.  Tout  étant  ainsi  en  ordre^  le  capitaine 
de  la  ville  était  à  la  porte  du  palais,  avec  sa  pique, 
pour  saluer  le  corps  du  Grand  Maître  quand  il  sor- 
tait. La  marche  des  funérailles  se  faisait  de  la 
manière  suivante  :  en  -premier  lieu  ,  on  voyait  le 
lieutenant  de  la  ville  qui  marchait  à  la  tête  de  sa 
compagnie  avec  la  pique  traînante;  le  tambour 
était  revêtu  de  noir ,  battant  lentement  un  coup 
après  l'autre.  Les  religieux  suivaient  par  ordre , 
diaprés  leur  ancienneté  et  prééminence;  après  eux 
marchait  le  clergé  de  Saint-Jean  avec  le  Prieur  de 
l'église;  ensuite  paraissait  le  corps ,  porté  par  les 
chevaliers  les  plus  anciens,  et  les  quatre  Piliers  te- 
nant les  coins  du  drap  mortuaire;  autour  du  corps 
^  étaient  plusieurs  torches  avec  les  quatre  étendards 
portés  par  les  quatre  pages;  les  officiers  principaux 
marchaient  en  deuil  immédiatement  après  le  corps  ; 
ils  étaient  accompagnés  par  les  Grands-Croix  , 
comme  aussi  par  les  anciens  qui  mangeaient  au  pa- 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  i53 

lais^  et  par  ceux  du  conseil  complet;  après  eux  sui- 
vaient tous  les  séculiers  qui  avaient  des  charges. 
Le  Caste  lion  à  la  tête  de  la  justice  :  le  capitaine  de 
la  ville  marchait  et  saluait  le  corps  du  Grand  Maî- 
tre avant  qu'il  entrât  à  l'église  de  Saint-Jean;  il 
était  porté  dans  une  chapelle  ardente  ,  au  milieu 
de  la  neL  Le  Prieur^  représentant  les  quatre  prélats^ 
disait  la  messe;  on  faisait  Toraison  funèbre  sur  tout 
cequ^il  f  avait  de  plus  remarquable  dans  la  vie  de 
ce  prince.  Toutes  ces  cérémonies  finies^  le  lieu- 
tenant du  magistère  avec  tous  les  officiers  faisaient 
le  tour  du  corps  ;  après  quoi  le  maître  d'hôtel ,  se 
tournant  vers  le  peuple ,  disait  par  trois  fois  ,  en 
rompant  la  canne  qu'il  jetait  sur  le  corps  de  son 
maître  :  «  Messieurs^  notre  Maître  est  mort  !  Le  Ca- 
vallaris  disait  la  même  chose  en  rompant  l'éperon. 
Le  receveur  en  faisait  ^de  méme^  jetant  la  bourse. 
Tout  cela  achevé ,  on  dépendait  le  corps  '  dans  la 
chapelle  de  ses  prédécesseurs;  le  Prieur  de  l'église 
y  était  toujours  présent  jusqu'à  ce  qu'on  Teût  mis 
dans  un  autre  cercueil  de  plomb,  qui  était  dans  la 
fosse  qu'on  avait  préparée  ;  il  y  était  mis  avec  tous 
ses  habits. 

D'après  un  ancien  usage,  à  la  mort  de  chaque 
Grand  Maître,  les  chevaliers  recevaient  un  don  de 
trois  écusy  et  Ton  peut  juger  du  nombre  de  guer- 
riers qui  portaient  la  croix  de  Saint-Jean  de  Jérusa- 
lem en  1437,  puisque,  pour  payer  cette  singulière 
redevance,  on  fut  obligé  d'emprunter  i3,ooo  flo- 
rins d'or  au  nom  du  nouveau  Grand  Maître. 

Suivant  les  anciens  statuts,  tous  les  biens  que  pos- 
sédait un  Grand  Maître  devaient  revenir  à  l'Ordre. 


/ 


X54  *>U  GRAND  MAITRE 

Les  revenus  du  Grand  Maître  montaient  à  envi- 
ron 700^000  liv.  ,  et  ceux  que  TOrdre  possédait  en 
France,  à  environ  5, 100,000  liv. 

Les  sceaux  du  Grand  Maître  ,  soit  en  plomb  ou 
en  argent,  ont  peu  varié  dans  les  commencements 
de  l'Ordre;  on  y  voyait  presque  toujours  un  malade 
ou  un  cadavre  étendu  dans  un  lit ,  avec  cette  lé- 
gende autour  :  Custos  hospitalis  hierosolomiti ,  ou 
Custos  pauperum.  Ils  ont  changé  dans  la  suite,  et 
les  brefs  de  réception  dans  l'Ordre,  au  lieu  de  por* 
ter  la  signature  du  Grand  Maître  ,  représentaient  sa 
propre  effigie,  avec  ses  noms  et  prénoms  à  l'entour, 
appliquée  comme  un  sceau.  Ils  étaient  signés  du 
Vice-Chancelier. 

Les  iirands  Maîtres  écartelaient  leurs  armes  de 
celles  de  l'Ordre,  en  réservant  toujours  le  premier 
quartier,  ou  quartier  d'honneur,  à  celles-ci,  qui 
étaient  de  gueules,  à  la  étoix  émargent.  L'écu  de  l'Or- 
dre était  timbré  d'une  courohne  fermée  à  l'instar  de 
celle  des  autres  souverains.  On  aperçoit  dans  les  clai- 
res-voies de  la  couronne  le  bonnet  de  satin  noir  des 
Grands  Maîtres.  Anciennement  l'écu  était  soutenu 
de  deux  bras,  mouvants  d'une  nuée  et  armés  d'une 
épee  flamboyante ,  avec  ces  mots  :  pro  fide.  L'écu 
était  couvert  de  leur  manteau. 

Lorsque  les  Turcs  eurent  levé  le  siège  de  la  ville 
de  Malte ,  l'Empereur  Charles-Quint  envoya  au 
Grand  Maître  une  épée  et  un  poignard  d'or  émail- 
lés  et  enrichis  de  pierreries.  Tous  les  ans ,  en  ac- 
tion de  grâces  de  cette  victoire,  on  faisait  à  Malte 
une  procession  solennelle  le  jour  de  la  Nativité  de 
la  Sainte  Vierge,  qui  fut  le  jour  de  la  levée  du  siège. 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  i55 

Le  Grand  Maître  s'y  trouvait  à  la  tête  de  tous 
les  chevaliers^  ayant  à  sa  droite  un  chevalier  qui 
portait  l'étendard  de  la  Religion^  et  à  sa  gauche  un 
page  qui  portait  cette  épée  toute  nue.  Lorsqu'on 
commençait  l'évangile^  le  Grand  Maître  la  prenait 
des  mains  du  page,  et  la  tenait  toilte  droite  pendant 
tout  le  temps  de  l'évangile.  C'était  la  seule  occasion 
où  Ton  tenait  Tépée  nue  à  l'église  :  et.  c'était  le  seul 
Grand  Maître  qui  le  faisait. 


DES  GRANDES  DIGNITÉS 

DE  L'ORDRE 

DANS    LES    DIVERSE^    LANGUES  ^,    GRANDS   PRIEURÉS   ET    BA1LUAGE8. 

Dans  l'origine  de  l'Ordre,  les  dignités  conven- 
tuelles et'  capitulaires  étaient  partagées  entre  les 
Langues,  par  les  chapitres  généraux,  qui  en  inves- 
tissaient les  sujets  les  plus  capables  et  qui  avaient 
rendu  le  plus  de  services;  mais,  en  1646,  elles  furent 
attachées  en  -  particulier  à  chaque  Langue ,  et  les 
Piliers  *  ou  Baillis  conventuels  avaient  le  droit  de 
les  réclamer  lorqu'elles  n'étaient  pas  remplies. 

Ordre  des  Langues. 

I .®  La  Langue  de  Provence  tenait  le  premier  rang, 
comme  ayant  fourni  le  fondateur  de  l'Ordre  (Gé- 
rard Tune).  Le  chef  de  cette  Langue  était  Gfand 
Commandeur,  la  première  dignité  de  l'Ordre  après 
celle  de  Grand  Maître.  Il  était  président-né  du  com- 
mun trésor  et  de  la  chambre  des  comptes  ;  il  avait 
la  surintendance  des  magasins,  de  Par^enal  et  de 
l'artillerie;    il  nommait    les   officiers,    qu'il    faisait 

1  On  appelait  de  ce  nom  les  diverses  classes  de  TOrdre  orga- 
nisées par  nations  :  ainsi  Langues  de  France,  de  Provence,  dési- 
gnait les  Français  ;  Langue  d'Italie,  les  Italiens,  etc. 

*  Les  Piliers  étaient  les  chefÎB  de  chaque  Langue;  on  les  nom- 
n^a  depuis  Baillis  conventuels. 


/ 


t 


« 


LANGUK  D'AUVERGNE.  157 

agréer  par  le  Grand  Maître  et  le  conseil  ;  il  les  pre- 
nait dans  la  Langue  qu^il  lui  plaisait.  Son  autorité 
s'étendait  jusque  dans  Téglise  de  Saint-Jean^  dont  il 
nommait  plusieurs  officiers;  il  avait  le  même  droit 
à  l'infirmerie;  il  choisissait  le  Petit  Commandeur^ 
qui  assistait  à  la  visite  de  l'Hôpital.  Il  pouvait,  en 
cas  de  vacance^  requérir  ou  le  grand  prieuré  de 
Saint-Gilles^  ou  celui  de  Toulouse,  ou  le  bail* 
liage  de  Manosque.  Cette  Langue  comprenait  deux 
grands  prieurés:  celui  de  Saint-Gilles^  celui  de 
Toulouse  et  le  bailliage  de  Manosque.  Elle  comptait 
deux  commanderies  magistrales ,  soixante-dix  de 
chevaliers ,  et  neuf  pour  les  chapelains  conventuels 
et  les  frères  servants  d'armes;  plusieurs  comman- 
deries de  jqs-patronat ,  en  tout  quatre-vingt-deux 
commanderies. 

Cette  .Langue  payait  au  trésor  de  TOrdre  477,595 
liv.  annuellement. 

2.^  La  Langue  A^ Auvergne:  son  chef  était  Grand 
Maréchal  de  l'Ordre  ;  il  avait  le  commandement  des 
troupes  de  la  Ville-Valettej  en  l'absence  du  Grand 
Maître  ;  il  confiait  le  grand  étendard  de  la  Religion 
au  chevalier  qu'il  jugeait  le  plus  digne  de  le  porter  ; 
il  avait  le  droit  de  nommer  le  Maître  Écuyer.  Quand 
il  se  trouvait  en  mer,  il  commandait  le  Général  des 
galères  et  même  le  Grand  Amiral.  Il  avait  droit,  en 
cas  de  vacance,  de  réclamer  le  grand  prieuré  d'Au- 
vergne ou  le  bailliage  de  Lyon.  Cette  Langue  com- 
prenait le  grand  prieuré  à' Auvergne,  une  comman- 
derie  magistrale,  quarante  de  chevaliers,  et  onze 
pour  les  chapelains  et  servants  d'armes,  en  tout 
cinquante-deux  commanderies,  avec  le  bailliage-  de 


l58  DES  GRANDES  DIGNITÉS 

Bourganeuf  et  celui  de  Lyon^  qu'on  appelait  an- 
ciennement Lureul. 

Elle  payait  au  trésor  de  l'Ordre  172^  825  liv.  an- 
nuellement. 

3.®  La  Langue  de  France,  dont  le  chef  était  Grand 
Hospitalier  de  F  Ordre  et  avait  la  juridiction  du 
grand  Hôpital.  Il  nommait  aux  places  de  Comman- 
deur et  de  Prieur  de  l'infirmerie  :  ce  dernier  prési-  * 
dait  les  douze  prêtres,  frères  d'obédience  chargés 
du  spirituel  dans  l'intérieur  de  l'Hôpital. 

Cette  Langue  comprenait  trois  grands  prieurés: 
I*  celui  de  France,  qui  possédait  deux  commande- 
ries,  quarante-cinq  de  chevaliers, .  et  dix  de  chape- 
lains et  frères  servants  d'armes  ;  2®  celui  à* Aquitaine^ 
qui  possédait  une  commanderie  magistrale^  vingt- 
cinq  de  chevaliers,  et  cinq  de  chapelains  et  frères 
servants  d'armes  ;  3®  celui  de  Champagne^  qui  com- 
prenait  une  commanderie  magistrale,  dix-sept 
chevaliers ,  et  six  pour  les  chapelains  et  servants 
d^armes.  Elle  comprenait,  en  outre,  deux  grands 
bailliages  :  i^  celui  de  la  Morée,  dont  le  Bailli  rési- 
dait à  Saint'Jean  de  Latran^  à  Paris,  et  le  deuxième 
était  celui  de  Corbeil ,  auquel  était  unie  la  charge, 
de  Grand  Trésorier. 

Cette  Langue  payait  annuellement  au  trésor  de 
l'Ordre  la  somme  de  742,  825  liv.  Vqye^,  pour  plus 
amples  détails  sur  les  Langues  françaises,  le  cha- 
pitre intitulé  des  Dignités  de  l'Ordre  en  France. 

4."  La  Langue  d'Italie,  dont  le  chef  était  Amiral 
de  l'Ordre  :  il  était  le  président-né  des  tribunaux  de 
la  marine^  et  surveillait  les  arsenaux  des  galères  et 
des  vaisseaux  ;  en  mer,  il  commandait  également  les 


« 
• 


LANGUE  D'ARAGON.  iSg 

soldats  et  les  marins;  il  mettait  en  possession  le 
général  et  les  capitaines  des  galères  :  le  Grand  Maître 
était  obligé  de  le  proposer  au  conseil^  qui  l'admet- 
tait ou  le  refusait^  selon  qu'il   le  jugeait  à  propos. 

Cette  Langue  comprenait  sept  grands  prieurés: 
!•  celui  de  Lombardie,  qui  jouissait  d'une  com- 
manderie  magistrale  et  de  trente-cinq  de  chevaliers  ; 
2®  celui  de  Rome,  qui  avait  une  commanderie  ma- 
gistrale et  dix-huit  de  chevaliers  ;  3®  celui  de  Venise, 
avec  une  commanderie  magistrale,  vingt-sept  de 
chevaliers  et  deux  de  jus-patronat  ;  4®  celui  de  Pise^ 
avec  une  commanderie  magistrale^  onze  de  cheva- 
liers^ et  quatre  pour  les  chapelains  et  frères  servants 
d'armes;  5*^  celui  de  Capoue,  eLyant  une  comman- 
derie magistrale,  seize  de  chevaliers,  et  trois  pour 
les  chapelains  et  frères  servants  d'armes  ;  6^  celui 
de  Barlette,  aysiniVLnil^Smmandevie  magistrale^  dix 
de  chevaliers  un  de  chapelains  ou  frères  servants 
d'armes  ;  7^  celui  de  Messine,  ayant  une  commande- 
rie magistrale  et  dix  de  chevaliers.  Elle  payait  an- 
nuellement 564^802  liv. 

Cette  Langue  comprenait  encore  six  bailliages: 
i^  celui  de  Sainte^Euphémie  ;  2®  celui  de  Naples  ; 
3*  celui  de  la  Trinité,  de  Venouse  ;  4»  de  la  Roccella  ; 
S'»  de  Crémone  ;  6^  de  SainUSébastie^ ,  jus-patronat 
de  la  famille  Barberini. 

5.*  La  Langue  à! Aragon  (Catalogne  et  Navarre)  : 
son  chef  était  Drapier  ou  Grand  Consj^rvateur.  Il 
veillait  à  tout  ce  qui  tenait  à  la  conservation  et  à 
tout  ce  qui  concernait  Thabillement^  les  achats  et 
fournitures  pour  les  troupes;  il  signait  l'état  de 
solde  des  troupes  et  inspectait  Targenterie  de  THô- 


l6o  DES  GRANDES  DIGNITÉS 

pital.  Si  le  chef  de  cette  Langue  était  Aragonais  ou 
du  royaume  de  Valence,  il  avait  droit  sur  la  chft- 
tellenie  d'Emposte,  qu'on  nommait  aussi  grand 
prieuré  d'Aragon. 

Le  bailliage  de  Caspe  était  encore  commun  entre 
les  Aragonais  et  ceux  de  Valence^  et  Ton  passait  de 
ce  bailliage  à  la  châtellenie  d'Emposte.  Cette  Lan- 
gue comprenait  trois  grands  prieurés:  i«  celui 
d'Aragon,  dit  aussi  châtellenie  d'Emposte,  un  des 
plus  importants  de  l'Ordre  par  ses  privilèges  ;  il  pos- 
sédait une  commanderie  magistrale  et  vingt-neuf 
de  chevaliers  ;  2®  celui  de  Catalogne,  avec  une  com- 
manderie magistrale  et  vingt-huit  de  chevaliers; 
3**  celui  de  Navarre^  avec  une  commanderie  magis- 
trale et  dix-sept  de  chevaliers  ; 

Et,  en  outre,  trois  bailliages:  i**  celui  de  Nègre- 
pont;  2®  celui  de  Majorquey%t  3^  celui  de  Caspe, 
en  Afrique. 

Elle  payait  au  trésor  de  TOrdrc  276, 1 34  li v. 

6,^  La  Langue  d* Angleterre,  dite  aussi.  Anglo-Ba- 
varoise, dont. le  chef  était  Turcopolier  de  l'Ordre; 
il  tirait  son  origine  des  Turcopoles,  troupes  de  ca- 
valerie légère  qu'on  employait  dans  le  Levant.  Il 
commandait  la  cavalerie  de  l'Ordre  et  les  troupes 
qui  étaient  chargées  de  la  garde  des  côtes  des-  îles. 
Cette  fonction  fut  réunie,  en  i582,  à  la  grande  maî- 
trise jle  rOrdre.  Cé^te  Langue  formait  deux  grands 
prieurés  :  celui  d'Angleterre  et  celui  d'Irlande.  EUe 
possédait  avant  la  réformation,  c'est-à-dire  avant  la 
dissolution  des  ordres  religieux  par  Henri  VIII, 
dans  les  deux  royaumes,  des  biens  considérables; 
en  Irlande  surtout,    elle  comptait:  i^  au  comté  de 


LANGUE  D'ANGLETERRE.  ,6i 

Wexfort)  les  commanderies  de  Saint-Jean  et  de 
Sainte-Brigitte,  fondées  par  William  Mareschal, 
comte  de  Pembrock;  celles  de  Kilclogan,  fondée 
par  M.  O'Moores,  et  celles  de  Strongbow^  de  Bal- 
ley  Hewkor  Ballycauk;  2^  au  comté  de  Dublin^ 
le  prieuré  de  Kilmainham,  fondé  par  Richard, 
comte  de  Pembrock,  et  la  commanderie  de  Saint- 
Congal;  3*  dans  le  comté  de  Kildave,  les  comman- 
deries de  Kilbegs,  de  Kilhoel  et  de  Tully,  fondées 
par  Maurice  Fiti^Gérald  ;  4®  au  comté  de  Karlow,  la 
commanderie  de  Killergy,  fondée  par  Gilbert  de 
Borad  ;  S''  au  comté  d'Estmeath,  la  commanderie  de 
Kilmainham-Beg,  fondée  par  Walter  de  Lacy,  et 
celle  de  Kilmainham-Wood,  fondée  par  sir  Près- 
tous;  6^  au  comté  de  Louth,  la  commanderie  de 
Kilsaran,  fondée  par  Mand  Lacy  ;  7*  au  comté  de 
Down,  la  commanderie  d'Ardes,  fondée  par  Hu- 
gues de  Lacy;  8*  au  comté  de  Waterford,  les  com- 
manderies de  Kilbarry,  Killara,  Crook,  Rincrioch; 
9*  au  comté  de  Cork,  la  commanderie  de  Balline- 
mony,  fondée  par  Alexandre  de  Sainte-Hélène; 
10*  au  comté  de  Limerick,  la  commanderie  d'Any, 
fondée  par  Geoffroy  Manscis;  11®  au  comté  deTip- 
perari,  la  commanderie  de  Clonmel;  au  comté  de 
Gaiway,  la  commanderie  de  Kinalckin^  fondée  par 
sir  Flagherties,  i3®  au  comté  de  Sligoë,  la  com- 
manderie de  Teague-Temple.  Dans  le  grand  prieuré 
d'Angleterre,  ou  comptait  une  commanderie  ma-; 
gistrale  et  trente-deux  de  chevaliers;  dans  celui 
d'Irlande,  une  commanderie  magistrale  et  vingt  de 
chevaliers.   Il  y  avait  également  dans  cette  Langue 

le  bailliage  de  TAigle,  qui  possédait  aussi  des  ()iens 
XX.  II 


\ 


i62  DES  GRANDES  DIGNITÉS  ; 

assez   considérables^    plus   le   titœ   de    celui   d'Ar- 
ménie. 

Le  Prieur  de  Saint-Jean  de  Londres  avait  séance 
au    Parlement  comme   premier  baron  d'Angleterre. 

Catalogue  des  Grands  Prieurs  d'Angleterre. 


Jean  Bruibus,  en  iSiy. 

Robert  du  Lis,  en  e38o. 

Robert  Boutil,  en  1446. 

Thomas  Sequipont,  en  1410,  fut 
Commandeur  de  Chypre  et 
Turcopolier. 

Guillaume  d'Aanay,  en  1453, 
Turcopolier. 

Robert  Long,  en  1466,  Turco- 
polier. 

Jean  Veston,  en  1470,  Turcopo- 
lier et  général  des  galères. 

Jean  Quendal,  en  1477,  Turco- 
polier. 

Thomas  de  Newport,  en  1 5oo, 
Turcopolier. 

Robert  d'Aniel,  en  i5o6. 

Jean  Boue  (ou  Boua),  un  des 
quatre  capitaines  pour-  le  se- 
cours des  quartiers  de  la  ville 
de  Rhodes,  a&siégéeTan  i522. 
Il  avait  avec  lui  ceux  d'Angle- 
terre et  d'Allemagne. 

N.  Veston,  en  iSaS. 


Jean  Ranson,  Turcopolier,  Prieur 

d'Irlande,  en  x5s3. 
N.  Bablngton,  Turcopolier  «Com- 
mandeur de  Divemar,  en  1527. 
Thomas d'Ocroy,décédé  en  iSiS. 
Guillaume  Veston,  Grand  Prieur 

Tan  1 533.  Il  décéda  en  1340. 
Clément  West,  Turcopolier,  en 

i533. 
Roger  Boide,  Turcopolier ,  en 

i533. 
Jean  de  la  Roche-Andry,  Turco- 
polier, en  x536,  et  Bailli  delà 

Morée. 
Aegidie  Rosselet,  Turcopolier, 

en  1543. 
Nicolas  '  Rtpton,    Turcopolier, 

mort  en  combattant  contre  les 

Turcs  en  i552. 
Oswal  Massinbert,  Turcopolier, 

en  i553. 
Richard   Solci,  nommé  Grand 

Prieur  par  le  Cardinal  PoUe  ; 

il  fiit  le  dernier. 


Catalogue  des  Grands  Prieurs  d: Irlande, 


Jacques  Heting  fut  privé  de  son  |  Mermodus  Lumley,  en  1480. 
priorat  pour  n'être  venu  au  se- 1  Jean  Riquitan,  en  i5a7. 
cours  de  Rhodes,  assiégée  en  j  Jean  Ranson,  décédé  en  1647. 
'480.  I  Oswald  Massinbert,  en  i588. 


LANGUE  D'ANGLETERRE.  i63 

Les  Dames  Cbanoinesses  de  TOrdre  possédaient 
de  grands  biens  en  Angleterre.  Vo}re\  le  chapitre 
des  Cbanoinesses. 

Quoique  le  scbisme  qui  s'établit  en  Angleterre 
affaiblît  presque  entièrement  cette  Langue,  son 
souvenir  se  perpétua  néanmoins  dans  TOrdre,  et 
son  nom  y  demeura  consacré,  car  le  plus  ancien 
chevalier  du  couvent  à  Malte^  de  quelque  Langue 
qu'il  fûtj  entrait  au  conseil  ordinaire,  et  les  deux 
qui  le  suivaient  dans  Tordre  d^ancienneté  entraient 
au  conseil  complet  pour  y  représenter  constam- 
ment la  Langue  d'Angleterre  et  son  Pilier. 

On  adjoignit  méme^  sous  le  magistère  d^Emma- 
nuel  de  Rohan,  une  nouvelle  Langue  à  celle  d'An- 
gleterre; ce  fut  celle  de  Bavière^  qui  prit  alors  le 
nom  de  Langue  Anglo-Bavaroise.  L'Electeur  Char- 
les-Théodore, ayant  souvent  témoigné  les  inten- 
tions les  plus  favorables  à  l'Ordre,  créa  un  grand 
prieuré  de  sa  nation  en  1780,  sous  le  titre  de  grand 
prieuré  de  Bavière.  Le  Bailli  de  Flachslanden  obtint 
son  consentement  pour  l'unir  à  la  Langue  d'Angle- 
terre, sous  le  titre  de  Langue  Anglo-Bavaroise.  En 
1782,  outre  les  domaines  qu'on  lui  fournit,  on  lui 
assigna  un  revenu  de  3  60,000  liv. 

Cette  Langue  *  comprenait  le  grand  prieuré  d'£- 
bersberg  et  le  bailliage  de  Neubourg^  avec  vingt- 
quatre  commanderies  de  chevaliers  et  quatre  com- 
manderies  pour  les  chapelains  conventuels.  Elle 
payait  à  l'Ordre  5,175  écus  de  Malte,  chaque  an- 
née. 

Le  grand  prieuré  de  Pologne  (depuis  Russie),  in- 
stitué en   1776,   dépendit    pendant   quelque  temps 


l64  I»£S  GRANDES  DIGNITÉS 

de  la  Langue  Anglo-Bavaroise;  il  formait  vingt 
commanderies  de  chevaliers^  trois  de  chapelains^ 
et  neuf  de  jus-patronat.  Il  payait  i5,88o  écus  de 
Malte,  avant  sa  réunion  au  grand  prieuré  de  Russie. 
Il  dépendit  aussi  delà  Langue  d'Allemagne. 

7^.  La  Langue  à' Allemagne ^  dont  le  (hef  était 
Grand  Bailli  de  l'Ordre.  Sa  juridiction  s'étendait 
sur  les  forteresses  de  la  cité  vieille,  et  sur  celles  de 

Tripoli  et  de  Goze.  * 

La  dignité  de  Grand  Bailli  était  commune  entre 
les  chevaliers  d'Allemagne  et  ceux  du  royaume  de 
Bohème.  Elle  donnait  droit  au  grand  prieuré  d^AI- 
lemagne.  A  la  dignité  de  Grand  Bailli  étaient  atta- 
chées rinspection  et  l'autorité  sur  tous  les  prieurés 
et  commanderies  qui  .se  trouvaient  en  Allemagne, 
en  Bohème  et  dans  les  provinces  voisines. 

Le  grand  prieuré  de  Hongrie  pouvait,  avant  i6o3, 
être  réclamé  par  le  Grand  Commandeur,  chef  ou 
Pilier  de  la  Langue  de  Provence.  Le  même  droit 
avait  été  aussi  acquis  par  l'Amiral  de  TOrdre  chef 
de  la  Langue  d'Italie;  mais,  celle-ci  s'en  étant  dé- 
mise, cette  dignité  passa  la  Langue  d'Allema- 
gne, et  elle  devint  commune  aux  chevaliers  de 
cette  nation  et  à  ceux  de  Bohème. 

Elle  comprenait  quatre  grands  prieurés  i  i*  celui 
d'Allemagne,  qui  jouissait  d^une  commanderie  ma- 
gistrale, de  vingt-six  de  chevaliers,  et  de  quatre 
pour  les  chapelains  et  servants  d'armes  ;  2*  celui  de 
Bohème,  avec  une  commanderie  magistrale,  dix- 
neuf  de  chevaliers  et  quatre  de  chapelains  ;  3*  celui 
de  Hongrie,  et  4®  celui  de  Dacie.  Les  royaumes  de 
Danemark,  de  Suède  et  de  Norwége  étaient  ancien- 


LANGUE  D'ANGLETERRE.  i65 

nement  nomm^^  dans  l'Ordre  de  Saint-Jean  de  Jé- 
nisaleiDj  provinces  des  Daces,  quoique  cette  déno-» 
mination  ne  dût  appartenir  qu'aux  habitants  de  la 
Transylvanie^  de  la  Valacbie  et  de  la  Moldavie.  On 
trouve  dans  l'histoire  des  chevaliers  de  l'île  de 
Rhodes  que  le  Grand  Maître  Dieudonné  de  Gozon 
écrivait  pendant  son  magistère  dans  ces  provinces, 
pour  en  faire  venir  les  responsions,  et  qu^en  l'année 
1464,  on  y  envoya  des  visiteurs  pour  y  conserver 
h  discipline  r^ulière  et  militaire.  Il  y  avait  des 
prieurés  établis  en  Danemark  et  en  Suède  ;  mais, 
depuis  le  protestantisme,  l'Ordre  a  perdu  la  plu-» 
part  de  ces  provinces. 

Le  Grand  Prieur  d'Allemagne  avait  profité,  en 
i3o9,  à  l'instar  du  Grand  Bailli  de  Brandebourg, 
de  l'espèce  de  schisme  occasionné  dans  l'Ordre,  à 
raison  de  l'élection  arbitraire  et  illégitime  de  Mau*» 
rice  de  Pagnac,  pour  se  rendre  indépei^f  nt  daaa 
les  possessions  de  l'Ordre,  qui  comptait  alors  dans 
ces  provinces  soixante-^ept  commanderies.  L'intro* 
duction  du  protestantisme  en  Allemagne  appuya 
plus  tard*  encore  les  prétentions  des  Grands  Prieurs 
de  cette  contrée,  qui  furent  créés  en  1 546  Princes 
du  Saint-Empire,  par  l'Empereur  CharksnQlilot, 
et  obtinrent,  en  cette  qualité,  voix  et  séance  isat 
aux  assemblées  du  Bas-Rbin  qu'à  la  dièto  grâérsle, 
Q\x  ils  siégticnt  «u  bfinc  d^i  princes  ecclési^t^Uque^. 

Ce  grpad  Prieur  avait  pUio^  souveraineté  »?  k 

principauté  d'Heitersheim,  que  l'Ordre  tenait  <)fi 
la  piét4  et  de  k  générosité  des  Margraves  de  Bade, 
ainsi  que  sur  \^  villes  de  GingUngen,  Brembgar* 
teo,  Grie^beim  %t  SçbUr|«  dans  le  Brisgaw^  et  «ous 


l66  DBS  GRANDES  DIGNITÉS 

la  protection  néanmoins  de  la  Maison  d^Autriche; 
ils  fixèrent  leur  résidence  à  Heitersheim^  qui  prit 
dès  lors  le  titre  de  grand  prieuré  de  TOrdre  de 
Saint-Jean. 

Les  dispositions  du  recès  de  la  Diète  de  Tempire, 
de  l'année  i8o3^  ayant  été  favorables  aux  Grands 
Prieurs  d'Allemagne,  d'après  l'appui  et  la  protec- 
tion de  l'Empereur  de  Russie  Paul  I*'^  leurs  posses* 
sions  ne  furent  pas  sécularisées,  et,  en  échange 
de  celles  qui  étaient  situées  sur  la  rive  gauche  du 
Rhin^  on  leur  céda  l'abbaye  de  Saint-Biaise,  le  comté 
de  Bondorf^  et  les  abbayes  de  Saint-Trutbert,  de 
Saint- Pierre,  Tennebach,  avec  les  abbayes  et  mo- 
nastères du  Brisgaw,  à  la  charge  par  eux  de  satisfaire 
aux  pensions  dues  aux  Évêques  de  Liège  et  de  Bâle, 
pour  leur  vie  durant.  Mais  le  traité  de  Presbourg 
renversa  toutes  ces  dispositions  et  transporta  tou« 
tes  ces  pippriétés  à  divers  souverains  (i8o5).  Ce 
grand  prieuré  fut  supprimé  par  une  ordonnance 
du  Roi  de  Bavière^  du  8  septembre  1808. 

L'Autriche^  en  vertu  du  traité  de  Vienne,  pos- 
sède en  toute  souveraineté  la  cour  des  chevaliers  de 
Saint- Jean  de  Jérusalem,  dans  la  ville  de  Francfort  ; 
le  chevalier  Edmond  de  G)udenhove  en  avait  Tusu*» 
fruit. 

Le  Grand  Prieur  n'a  conservé  en  Allemagne  que 
le  grand  prieuré  de  Bohème,  avec  plusieurs  corn- 
manderies  en  Autriche,  en  Moravie  et  dans  la  Silé- 
sie  prussienne. 

Le  grand  prieuré  dé  Pologne  fut  uni  pendant 
quelque  temps  à  cette  Langue^  qui  payait  au  trésor 
de  l'Ordre,  en  1788,    98,291  liv.  Elle  comprenait 


LANGUE  DE  CASTILLK.  167 

encore  les  bailliages  de  Saint-Joseph  et  de  Brande- 
bourg; celui-ci  s'en  sépara  en  iSog.  Il  en  sera 
question  immédiatement. 

8.*  La  Langue  de  Castille^  dont  le  chef  était 
Grand  Chancelier  de  l'Ordre  ;  il  était  élu  alternati- 
vement par  le  Grand  Prieur  de  cette  Langue  ou  par 
celui  de  Portugal.  Il  présentait  le  Vice-Chancelier 
au  Grand  Maître  et  au  conseil  complet;  il  devait 
être  présent  lorsqu'on  scellait  les  bulles  avec  le 
sceau  ordinaire^  et  devait  signer  les  originaux  ;  en-* 
fin  il  avait  la  surveillance  suprême  dans  toutes  les 
aâaires  de  chancellerie.  Il  pouvait  devenir  Grand 
Prieur  de  Castille^  dignité  qui  donnait  la  grandesse 
d'Espagne. 

Cette  Langue  possédait  trois  grands  prieurés  : 
I"  celui  de  Castille^  qui  comprenait  une  comman- 
derie  magistrale  et  treize  de  chevaliers  ;  2®  celui  de 

* 

Lion,  qui  possédait  vingt-trois  commanderiès  de 
chevaliers  :  ces  deux  grands  prieurés  fournissaient 
encore  onze  commanderiès  pour  les  chapelains  et' 
les  servants  dVmes  ;  3^  celui  de  Portugal. 

Le  bailliage  de  Majorque  était  commun  entre  les 
chevaliers  de  ce  pays  et  les  Catalans. 

Le  bailliage  de  Négrepont,  qui  n'était  plus  qu'm 
partibus  depuis  que  les  Turcs  l'avaient  conquis , 
était  alternatif^  pour  son  titre,  avec  les  Langues 
d'Aragon  et  de  Castille. 

Le  grand  prieuré  de  Crato  dépendait  aussi  de  la 
Langue  de  C^tille^  mais  le  Grand  Chancelier  ne 
pouvait  en  réclamer  Tinvesti^ure,  attendu  que  le 
Roi  de  Poi:tugal  s'en  éuit  réservé  le  patronage. 


x68  GRAND  BAILLIAGE 

Les  bailliages  de  Lè^e  et  d'Acre  dé[)endaieQt  aussi 
de  cette  Langue. 

Grand  bailliage  de  Brandebourg.  Il  faisait  partie^ 
cotntne  on  l'a  vu  ci-dessus^  de  la  Langue  d*AIlema* 
gne;  mais;  lors  de  la  dissension  qui  arriva  dans 
l'Ordre  sous  le  magistère  de  Foulques  de  Villaret,  à 
l'occasion  de  Téléction  arbitraire  et  illégitime  de 
Maurice  de  Pagnac,  en  1 3 19^  les  chevaliers  du  bail- 
liage de  Brandebourg,  ayant  persisté  à  reconnaître 
cette  dernière  élection^  se  séparèrent  de  l'Ordre  et 
élurent  un  Maître  de  leur  bailliage.  .  Ce  schisme 
néanmoins  se  termina  en  i382,  par  un  traité  qui 
leur  concéda  le  pouvoir  d'élire  un  Maître,  mais 
sous,  la  condition  que  son  choix  serait  approuvé  par 
le  Grand  Prieur  d'Allemagne. 

Les  Baillis  de  Brandebourg  restèrent  ainsi  sou- 
mis à  rOrdre  jusqu^à  l'époque  de  la  ^formation  ; 
le  prpt^tantisme  s'étant  répandu  dans  la  Marche 
de  Brandebourg ,,  la  Saxe  et  les  pays  voisins ,  les 
chevaliers  de  ces  différentes  contrées  embrassèrent- 
la  réforme  ;  et  les  lois  que  les  paix  d'Augsbourg  et 
de  Westphalie  établirent  concernant  les  biens  ec- 
clésiastiques^ statuèrent  aussi  en  faveur  de  ceux  de 
Malte. 

Des  treize  commanderies  qui  composaient  autre- 
fois ce  bailliage^  il  eh  resta  sept  qui  demeurèrent 
aux  luthériens,  qui  n'en  portèrent  pas  moins  la 
croix  de  l'Ordre,  ainsi  que  leurs  chevaliers. 

La  maison  de  Prusse  prit  le  bailliage  de  Brande- 
bourg sous  sa  protection,  et  ne  permit  point  que 
les  commanderies  qui  étaient  dans  ses  États  fussent 


\ 


I  w,      ,    .  #     . 


I 


DE  BRANDEBOURG.  169 

anéanties.  (Le  Roi  de  Prusse  prend  le  tjtre  de  SutH'- 
mus  Patronus  et  Protector,  Ordinis.  ) 

Le  Bailli  de  Brandebourg  avait  eu  autrefois^  i 
rinstar  des  grands  prieurés  de  l'Ordre^  des  com« 
manderies  sous  sa  juridiction.  De  treize  qui  avaient 
été  sous .  sa  dépendance,  six  furent  conservées  et 
subsistent  encore  de  nos  jours. 

On  élut  toujours  à  la  dignité  de  Bailli  de  Brande- 
bourg des  hommes  de  la  plus  haute  naissance,  et 
même,  depuis  le  commencement  jusque  vers  la  fin 
du  xvn*  siècle^  les.  Commandeurs  ne  choisirent  pour 
l'occuper  que  des  personnes  de  maison  souveraine 
régnante;  ils  n'y  nommèrent  ensuite  que  des  prin- 
ces d'une  branche  cadette  de  la  famille  royale  de 
Prusse. 

La  paix  de  Westpbalie  avait  exempté  le  bailliage 
de  Brandebourg  de  payer  à  Malte  toute  espèce  de 
droits  ou  de  contributions,  qioyeanant  le  paiement 
d'une  8omme.de  2,5oo  fiprins  d'or. 

Cependant  les  chevaliers  protestants  ne  voulurent 
jamais  se  séparer  entièrement  de  l'Ordre  de  Malte  ; 
ib  proposèrent,  i  différentes  époques,  de  payer  au 
Grand  Prieur  d^Allemagne  des  responsions  pour 
leurs  bénéfices;  ils  offrirent  souvent  des  sommes 
d'ar^nt  pour  Pentretien  des  escadres  de  la  Reli- 
gion, et  plusieurs  fuitnt  jusqu'à  demander  de  dire 
leurs  caravanes  sur  les  galères.  L'Ordre  de  Malte 
ne  voulut  accéder  à  aucune  de  ces  propositions,  et 
tout  rapprochement  paraissait  fort  àoigné,  lorsque 
Frédéric  le  Grand,  favorisant  les  intentions  du 
Prince  Ferdinand  son  frère,  qui  avait  été  au  Bailli 


I^O  GRAND  BAILLIAGE 

de  Braadebourg,  en  effectua  un  qui,  sans  lui»  n'au* 
rait  peut-être  jamais  eu  lieu. 

En  1763^  le  chevalier  MUnchon^,  capitaine  au 
service  de.  Sa  Majesté  Prussienne,  fut  envoyé  près 
du  Grand  .Prieur  d'Allemagne  pour  demander  la 
confirmation  de  l'élection  du  Prince  Ferdinand;  il 
fut  aussi  chargé  de  terminer  certaines  contestations 
élevées  depuis   longtemps    relativement  à  quelques 

• 

redevances  qui  avaient  cessé  d'être  paye'es  par  le 
bailliage  dé  Brandebourg.  Après  diverses  négocia- 
tions avec  rOrdre  de  Malte  et  le  Grand  Prieur  d'Al- 
lemagne, il  fut  convenu  que  les  relations  avec  les 
chevaliers  protestants  seraient  reprises^  et  qu'ils 
payeraient  au  commun  trésor  de  Malte  des  respon- 
sions  à  l'instar  des  commanderies  catholiques.  Dès 
lofs  le  Grand  Prieur  d'Allemagne  traiu  de  frères 
les  chevaliers  protestants^  et  Ton  accorda  à  ceux 
qui  composaient  ce  démembrement  de  l'Ordre  le 
titre  de  chevaliers  de  Saint-Jean  de  Jérusalem. 
Les  statuts,  pour  le    bailliage  de   Brandebourg, 

exigeaient  que  le  présenté  fût  Allemand  de  nais- 
sance et  professât  la  religion  (Motestante.  (Il  y  a 
cependant  quelques  exemples  de  dérogation.)  Il 
devait  faire  preuve  de  huit  quartiers  paternels  et 
huit  maternels. 

Le  chef-lieu  d^  ce  bailliage  était  à  Sonnenbourg, 
petite  ville  située  entre  Francfort-sur-l'Oder  et  Cus- 
trin.  Le  Bailli  élu  prêtait  serment  de  fidélité  au  Roi 
de  Prusse  ;  il  était  considéré  'comme  le  premier  pré- 
lat protestant  de.  l'ancien  électoral  de  Brandebourg. 
Son  revenu  éuit  de  40,000  écus  de  Prusse  (  valant 
4  fr.  de  France  chaque). 


DE  BRANDEBOURG.  i^i 

Ce  grand  bailliage  se  compose  des  bailliages  de 
Soaneabourg  ,  de  Kampitz  ,  Grunenberg  ,  Colin  , 
Fried)}ind  et  Seckendorff;  les  commanderies  sont 
Lagow,  Burschen,  Liczen^  Gorgast^  Scbievelbein^ 
Werben^  Wittersheim  et  Supplinbourg.  Il  posse* 
dait  encore  les  commanderies  de  Mirow  et  de  Ne* 
merpk^  situées  dan^  le  Mecklembourg  et  qui  sont 
demeurées  aux  souverains  de  cette  contrée^  par  le 
traité  de  Westpbalie;  celles  de  Wildenbruck,  dans 
la  Poméranie  ultérieure  ;  de  Zackau  et  de  Krakau^ 
dans  le  Mecklembourg,  et  celui  de  Stargard  et  de 
Gartan. 

Le  Roi  de  Prusse  Frédéric  le  Grand,  dans  les 
circonstances  les  plus  désespérées  de  son  règne,  ne 
s'empara  pas  des  biens  du  bailliage  de  Brandebourg  ; 
en  agissant  ainsi,  non-seulement  il  inspirait  une 
confiance  générale  par  le  respect  qu'il  portait  au 
premier  des  droits  de  '  l'homme  en  société ,  &  la 
propriété,  mais  il  s'attachait  encore  la  noblesse  de 
son  paya,  le  plus  ferme  appui  de  son  trône  ;  il  pré- 
fera la  justice  et  un  soutien  constant  à  Tusurpation 
et  à  un  soulagement  momentané. 

Le  Roi  de  Prusse  Frédéric-Guillaume  III,  au- 
jourd'hui régnant,  supprima,  le  23  janvier  1811, 
le  bailliage  de  Brandebourg  et  la  maîtrise  de  Son-* 
nenbourg;  mais,  le  23  mai  de  Tannée  1812^  ce 
même  Prince  institua,  pour  ses  États,  l'Ordre  de 
•Saint-Jean  de  Jérusalem,  en  mémoire  de  l'ancien, 
bailliage  de  Brandebourg.  Le  Roi  est  souverain  pro- 
tecteur de  cet  Ordre;  le  Grand  Maître  et  les  che- 
valiers  sont  i  sa  nomination. 

Les  chevaliers   ont   obtenu   de  ce  monarque  de 


1^2  GRANDS  PRIEURÉS 

porter  an  aniforme  qui  consiste  dans  un  habit 
rouge,  coUety  parements  et  revers  blancs,  avec  des 
boutons  de  inétal>  sur  lesquels  est  la  croix  k  huit 
pointes.  La  croix  d'or  qu'ils  portent  diffère  de  celle 
des  chevaliers  catholiques ,  en  ce  qu'elle  a  les  aigles 
de  Prusse  en  place  des  fleurs  de  lis,  dans  les  quatre 
angles  de  la  croix  d'émail  blanc.  Les  Commandeurs 
protestants  portent  encore  des  croix  plus  grandes 
que  les  profès,  et  ils  ont  seuls  le  droit  de  se  revêtir 
de  ta  subreveste. 

Les  deux  grands  prieurés  de  Russie  :  un  Prince 
delà  fismille  de  Sanguszko  avait  fait  en  Pologne 
une  fondation  en  faveur  de  l'ordre  de  Malte  ;  elle 
avait  été  sanctionnée  par  plusieurs  diètes  dans 
le  xvif^  siècle,  et  néanmoins  on  s^en  était  em- 
paré au  détriment  de  TOrdre.  Le  Bailli  de'Sagra- 
moso ,  de  la  Langue  d*ltalie  ,  '  nommé  ministre 
dé  l'Ordre  en  Pologne,  fut  chargé,  eu  1772,  de 
faire  les  réclamations  nécessaires;  sa  négociation 
ne  fut  point  infructueuse,  et  en  1780  il  vint  en  an- 
noncer le  succès  au  couvent.  Les  biens  que  l'Ordre 
possédait  en  Pologne  consistaient  :  i*  en  deux  com- 
manderies,  qui  lui  avaient  toujours  été  conservées, 
mais  dont  on  avait  cessé  de  percevoir  les  respon^ 
sions  depuis  dou2se  ans  ;  2^  un  grand  prieuré  ;  3*  six 
comroanderies  situées  dans  Vordimatie  d'Ostr^g^ 
payant  annuellement  24,000  florins  de  Pologne,  ou 
pràs  de  6,000  écus  maltais  ;  4*  huit  commandericé 
de  jus-patronat,  autrement  dites  patronales,  taxées 
à  6,700  florins  ;  ce  qui  devait  fiiire  monter  annueU 
lement  les  responsions  de  Pologne  à  79740  écus  en- 


DE  RUSSIE.  lyi 

riron,  sans  compter  lès  passages,  les  dépouilles»  les 
mortuaires  et  les  vacants. 

Leur  situation  dans  le  district  d'Ostrog,  en  Wol- 
hynie,  les  fit  passer,  dans  le  démembrement  de  la 
Pologne^  sous  la  domination  russe.  Le  danger  qu'ils 
couraient  de  rester  à  jamais  en  de  si  puissantes 
mains,  détermina  TÔrdre  à  ne  pas  perdre  un  mo- 
ment pour  faire  entendre  ses  justes  prétentions. 

Catherine  régnait  alors  ;  le  Bailli  de  Litta  lui  pré- 
senta ses  lettres  de  créance  le  i8  octobre  1795,  et 
il  déploya  à  sa  cour  le  caractère  de  ministre  pléni- 
potentiaire de  l'Ordre  souverain  de  Saint^Jean  de 
Jérusalem.  Il  fut  admis  le  même  jour  à  l'audience 
de  tous  les  princes  et  princesses  de  la  lamille  impé* 
riale;  au  milieu  de  la  n^ociation,  qui  semblait 
devoir  traîner  en  longueur,  l'Impératrice  finit  sou- 
dainement sa  glorieuse  carrière,  et  PauL  I''  occupa 
son  trône*. 

Cet  Empereur^  passionné  pour  tout  ce  qui  était 
chevaleresque^  avait  toujours  pris  un  goût  singu- 
lier à  la  lecture  des  exploits-  des  chevaliers  de  Malte. 
Depuis  longtemps  il  avait  contraaé  une  affection 
singulière  pour  cette  association  illustre,  et  pour 
les  grandes  actions  dont  elle  a  donné  l'exemple  ;  en 
conséquence,  il  saisit  avec  empressement  la  pre- 
mière occasion  qui  se  présenta  de  satisfaire  son  in« 
dination. 

En  vertu  du  traité  de  1773,  l'Ordre  n'avait  acquis 
en  Pologne  qu'un  revenu  annuel  de  1 20^000  flo- 
rins de  ce  pays.  Paul  résolut  de  porter  ce  revenu  à 
3oo,ooo  florins,  payables  par  la  trésorerie  de  TEm- 
pire  :  c'était  plus  que  doubler  les  avantages  de  cet 


IJ4  GRANDS  PRIEURÉS 

établissement,  auquel  il  demanda  de  substituer  le 
titre  de  grand  prieuré  de  Russie.  Il  le  composa  d'un 
grand  prieuré  et  de  dix  commanderies  pour  les  che- 
valiers^ et  de  trois  pour  les  chapelains  conventuels. 
Il  permit  encore  que  les  commanderies  patronales 
passées  sous  sa  domination  fussent  conservées,  et 
que  ses  sujets  catholiques  en  fondassent  d'autres 
sur  les  mêmes  principes  qui  avaient  été  adoptés  en 

Pologne. 
X-e  comte  Besborodsko^    Chancelier  de  TEmpire^ 

et    le    Vice-Chancelier,    Prince  Alexandre  de  Kou- 

rakin,  signèrent,    le  i5  janvier    1797»  au  nom  de 

l'Empereur^  et  le  Bailli  de  Litta  au  nom  du  Grand 

Maître,    une    convention     contenant,     d'une    part, 

.  trentb-sept  articles,  et  de  l'autre  quatre  articles  sé- 
parés et  huit  additionnels.  Les  premiers  avaient 
rapport  à  la  répartition  de  3oo,ooo  florins  accor- 
dés comme  revenu  fixe  du  grand  prieuré  *de  Russie. 
Elle  devait  se  faire  ainsi  qu'il  suit  :  le  grand  prieuré 
aura  60,000.  florins  de  Pologne  (le  florin  de  Pologne 
vaut  1 3  sous  français  )  ;  la  première  et  seconde  com- 
manderie,  3o,ooo  florins  ;  la  troisième  et  quatrième, 
20,000  florins  ;  les  six  dernières,  1 5,oôo  florins  cha- 
cune ;  les  trois  commanderies  pour  les  chapelains, 
6^000  florins  chacune.  Les  responsions  étaient  ainsi 
fixées  :  le  grand  prieuré  devait  payer  12,000  florins; 
la  première  et  seconde  commanderie,  6,000  flo- 
rins; la  troisième  et  quatrième^  4,000  florins;  les 
six  dernières,  i,  5oo  florins;  et  les  trois  des  chape- 
lains  conventuels^  1,000  florins  chacune  ;  20,000  flo- 

'  rins  furent  assignés  pour .  les  firais  de  légation, 
12,000  florins  pour  Tentretien  de  la  chapelle  et  des 


DE  RUSSIE.  1^5 

archives;  et  les  derniers  10,000  florins^  qui  com- 
plètent la  somme  des  3oo,ooo,  furent  destinés  à 
subvenir  annuellement  aux  frais  qui  pourraient 
avoir  lieu  à  Malte^  relativement  au  grand  prieuré. 

L'Empereur  voulut  que  l'Ordre  reçût  3oo,ooo  flo- 
rins, à  compter  du  I**  janvier  1797,  et  les  quatre 
premiers  mois  de  1798,  à  titre  de  dédommagement 
et  de  firais  de  premier  établissement.  Les  comman- 
deurs ne  devaient  entrer  en  jouissance  de  leur  re- 
venu que  le  I**  mai  1798. 

Les  commanderies  ne  pouvaient  être  données  qu'à 
des  sujets  russes,  susceptibles  d'être  admis  dans 
rOrdre  de  Malte.  On  établissait,  du  reste/  tous. les 
règlements,  statuts,  adoptés  dans  FOrdre  pour  le 
mortuaire,  le  vacant  et  les  responsfons. 

Le  nouveau  prieuré  de  Russie  fut  incorpore  dans 
l'ancienne  Langue  d'Angleterre  ou  Anglo-Bava- 
roise. 

Le  Grand  Maître,  pour  reconnaître  les  1)ons  of^ 
fices  des  deux  ministres  de  Sa  Majesté  Impériale, 
les  décora  l'un  et  l'autre  de  la  grande  croix  de 
rOrdre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  ;  l'empereur  té- 
moigna lui-même  le  désir  d'en  porter  les  marques  et 
d'en  voir  revêtir  les  Princes  de  la  famille  impériale. 

Vqjreff,  à  ce  sujet,  ce  qui  est  dit  aux  magistères 
de  Hompesch  et  de  l'Empereur  Paul  I*'. 

Ce  grand  Monarque  publia  en  outre  la  proclama- 
tion suivante,  à  l'égard  des  deux  grands  prieurés 
de  Russie  : 

«  Nous  Paul  I*',  par  la  grâce  de  Dieu,  Empereur 
et  Autocrate  de  toutes  les  Russies,  Grand  Maître 
de  rOrdre  souverain  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  ; 


lyS  GRANDS  PRIEURÉS 

«  E^  conséquence  des  rëgletnens  sages  et  partout 
observés  de  TOrdre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem^  et 
pour  donner  plus  de  solidité  à  son  établissement 
dans  notre  Empire,  nous  avons  jugé  à  propos  de 
fixer  d^une  manière  plus  précise  les  limites,  les  di- 
gnités^ ancienneté  et  droits  de  tout  ce  qui  tient  i 
cet  Ordre.    Conformément    aux    instructions  créées 

par  nous  à  différentes  fois^  l'Ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem  sera  composé  dans  notre  Empire  du 
grand  prieuré  russe,  d'après  notre  fondation  du 
I**  janvier  1797,  et  du  grand  prieuré  catholique 
d'après  notre  fondation  du  29  novembre  1798.  Les 
personnes  qui  ont  été  admises  à  l'un  de  ces  grands 
prieurés  pour  l'exécution  de  tous  les  règlements  qui 
y  sont  compris,  se  tiennent  chaque  fois  dans  les 
limites  de  leur  prieuré^  conformément  à  nos  déci- 
sions; de  manière  qu'aucun  ne  pourra  recevoir  ni 
droits  ni  ancienneté^  ni  commanderie  hors  du 
prieuré  oix  il  a  été  reçu.  Mais^  dans  tous  les  cas  où 
ces  deux  prieurés  se  réuniraient,  chaque  chevalier 
se  rangera  suivant  son  ancienneté,  conformément 
aux  statuts  de  TOrdre. 

«  Donné  à  Saint-Pétersbourg,  le  28  décembre 
1798,  la  troisième  année  de  notre  règne  et  la  pre- 
mière de  notre  grande  maîtrise.  » 

Il  7  avait  donc  deux  grands  prieurés  :  un  pour  les 
sujets  russes  ou  étrangers  qui  observaient  le  rit 
grec,  et  l'autre  pour  les  personnages  de  diverses  na-- 
tions  qui  étaient  de  la  religion  catholique  romaine. 
S.  S.  Pie  VI,  mû  par  un.  esprit  de  philanthropie  et 
un  esprit  de  tolérance  et  de  charité  qui  rend  sa  mé- 
moire  si  chère,  approuva  la  forme  et  l'association 


y 


DE  RUSSIE.  177 

du  prieuré  du  rit  grec  à  l'Ordre  de  Malte.  Il  avait 
déjà  reconnu,  par  un  bref  du  i5  novembre  1798, 
réleciion  de  l'Empereur  de  Russie  à  là  dignité  de 
Grand  Maître. 

COMPOSmON  DU  GRAND  PItlEURé  RUSSE  DU  RÎT  GREC 

à  l'époque  de  cette  publication. 
Grand  Maître  de  VOrdre. 

S.  M.  I.  et  R.  l'Empereur  de  toutes  les  Russies^ 
Paul  I". 

Sacré  conseil. 

Lieutenant  du  Grand  Maître^  le  comte  Solty- 
koff;  Grand  Maréchal^  le  Grand-Duc  successeur 
(  TEmpereur  Alexandre  )  ;  Grand  Commandeur , 
M.  d'Obolianinoff;  Grand  Hospitalier^  le  prince  Ga- 
garin  ;  Grand  Amiral,  le  comte  Couchéleff ;  Grand 
G>nservateur,  le  général  Lamb  ;  Grand  Turcopb* 
lier^  le  Grand-Duc  Tzeçarevith^  Constantin  Paulo- 
vitch;  Grand  Bailli,  le  baron  de  Pfûrdt;  Grand 
Chancelier,  le  comte  de  Rostopchin  ;  Grand  Sé- 
néchal, M.  de  Narichkin  ;  en  fonction  de  Vice- 
Chancelier,  le  Cotnmandeur  de  Maison-Neuve  ;  Re- 
ceveur du  grand  prieuré  de  Bohème,  le  Bailli  comte 
de  CaUowanh  ;  Receveur  du  grand  prieuré  d'Alle- 
magne, le  Grand  Bailli,  baron  de  Pfûrdt  ;  Receveur 
du  Grand  Prieuré  de  Bavière,  le  Commandeur  comte 
d'Arco  ;  Receveur  du  royaume  de  Naples,  le  Bailli 
comte  Caracciolo  de  Saint-Érame  ;  Receveur  dans 
le  royaume  de  Sicile,  le  Bailli  Requesens. 

XX.  12 


178  GRANDS  PRIKURÉS 

Dames  de  la  Grande  Croix. 

S.  M.  rimpératrice;  S.  A.  I.  madame  la  Grande- 
Duchesse  Elisabeth  Alexiewna;  S.  A.  I.  madame  la 
Grande-Duchesse  Anne  Féodorowna  ;  S.  A.  I.  ma- 
dame la  Grande  Duchesse  Alexandra  Pavlowna,  ar- 
chiduchesse d'Autriche,  etc.;  S.  A.  I.  madame  la 
Grande-Duchesse  Hélène  Pavlowna;  S.  A.  I.  ma- 
dame la  Grande-Duchesse  Marie  Pavlowna  ;  S.  A.  I. 
madame  la  Grànde-Duchesse  Catherine  Pavlowna  ; 
S.  A.  I.  madame  la' Grande-Duchesse  Anne  Pav- 
lowna ;  S.  A.  I.  madame  la  Grande-Duchesse  Marie 
Alexandrowna  ;  S.  A.  la  princesse  Gagarin  ;  la  com- 
tesse Litta;  la  duchesse  de  Serra-Capriola  ;  la  du- 
chesse de  Luxembourg  ;  S.  A.  madame  la  duchesse 
douairière  de  Wurtemberg. 

lyame  de  la  Petite  Croix, 
La  princesse  de  Biron  ;  milady  Hamilton. 

Grand  Prieuré  russe  :  Grands-Croix, 

S.  A.  I.  le  Grand-Duc  Alexandre; S.  A.  I.  le  Grand- 
Duc  Constantin;  S.  A.  I.  le  Grand-Duc  Nicolas; 
S.  A.  1.  le  Grand-Duc  Michel  ;  le  prince  Koura- 
kin  ;  total,  trente  ;  et  deux  ayant  représentation 
de  Grands-Croix  (M.  de  Narichkin  et  le  comte  de 
Tiesenhausen]  ;  plus,  cent  Commandeurs  parmi  les- 
quels se  trouvaient  le  duc  de  Richelieu  et  le  Prince 
de  Rohan,  Français;  plus,  dix-sept  Commandeurs 
des    commanderiez     fondc'es  sur  les    revenus  de  la 


DE  RUSSIE.  1^9 

poste  ;  plus,  soixante-dix-huit  Commandeurs  hono- 
raires avec  pçnsion,  plus  soixante-six  Commandeurs 
honoraires^  parmi  lesquels  on  trouve  MM.  le  comte 
de  Cossé-Brissac,  le  duc  d'Aumont,  le  comte  d'Ava- 
ray,  le  duc  d'Harcourty  le  duc  de  Coigny,  le  duc  de 
Gùiche  (duc  de  Grammont)^  le  vicomte  d'AgouIt^ 
le  comte  de  la  Châtre^  le  vicomte  de  Clermont-Ton- 
nerre,  le  baron  de  la  Rochefoucault  et  le  comte  d'Es- 
cars  (François)  ;  cent  onze  chevaliers  de  justice  et 
vingt  Commandeurs  de  famille. 

En  i8o5,  on  comptait  dans  le  grand  prieuré  de 
Russie  (du  rit  grec)  quatre-vingt-dix-huit  com- 
manderies  de  chevaliers  et  dix-sept  autres  fondées 
sur  les  revenus  des  postes,  plus  vingt  commande- 
ries  fondées  par  des  familles  particulières. 

Dignitaires  et  chevaliers  du  grand  prieuré  russe  catholique. 
S.  A.  R.  le  prince  de  Condé^  Grand  Prieur. 

Grands  Croix, 

/ 
Le  comte  de  Litta,  Vice-Amiral  ; 

L'Archevêque  de  Thèbes  ; 

L'Archevêque  de  Mohilof  ; 

Le  comte  Louis  de  Cobenlzel  ; 

Le  duc  de  Serra-Capriola  ; 

M.  le  cotiite  Sigîsmond  de  la  Tour-du-Pin  ; 

M.  de  la  Tremblaye  ; 

L'Archevêque  d'Alby  ; 

S.  M.  le  Roi  de  France  Louis  XVIII  ; 

S.  A.  R.  le  comte  d'Artois  (depuis  Charles  X)  ; 

S.  A.  R.  Louis-Ant.  d'Artois,  duc  d'Angoulême  ; 


igo  GRANDS  PRIEURÉS 

S.  A.  S.  le  duc  de  Bourbon  ; 

S.  A.  S.  le  duc  d'Enghien  ; 

M.  le  comte  Tichkevith^  conseiller  privé  ; 

M.  le  Bailli  de  Crussol. 


Commandeurs. 

/ 

M.  le  comte  de  Litta^  Vice- Amiral; 
M.  le  comte  de  Raczinski  ; 
Le  prince  Poninski  ; 
Le  comte  Grabofski  ; 
M.  de  Modscleski  ; 
M.  le  baron  de  Witten  ; 
.  M.  le  comte  Wielgorski^  conseiller  privé  ; 
Le  prince  Michel  Radzivill  ; 
Le  prince   Czartoriski^  conseiller  privé  et  lieute- 
nant du  vénérable  grand  prieuré  russe  catholique  ; 
Le  prince  André  Radzivill  ; 
M.  le  comte  Raoul  de  Choiseul  ; 
M.  le  comte  Gabriel  de  Choiseul-Daillecourt  ; 
Le  prince  Lubomirski  ; 
M.  de  la  Tourette  (Marie-François)  ; 
M.  Marcel  Blein  du  Poét  ; 
M.  de  Sade  (Claude-Réné),  colonel  ; 
M.  de  Mondar; 
M.  de  Ribes. 

Commandeurs  de  famille. 

Le  prince  Louis  Radzivill  ; 
Le  comte  Plathen  ; 
Le  prince  Sapiéha  ; 


I. 


DE  RUSSIE,  i8i 

Le  comte  de  Choiseul-Gouffier  ; 
M.  le  comte  de  Borck. 

Chevaliers  de  Justice. 

MM.  de  Divonne  (deux)  ; 
«MM.  de  Quinsonnas  (deux)  ; 
M.  de  Belbœuf; 
MM.  du  Lac  (deux)  ; 
M.  le  comte  d'Emps^  lieutenant  général  ; 
M.  le  comte  de  Broglie-Revel  ; 
M.  de  VieUa  ; 
M.  de  Ginestous; 
M.  de  Rivet  ; 

M.  le  comte   de    Modène,    gentilhomme    de   la 
chambre; 
M.  de  Lanjamet»  général-major  ; 
M.  de  Ville- Vieille,  général-major; 
MM.  de  Frandieu  (deux)  ; 
M.  de  Rochegude  ; 
M.  de  Courdemanche  ; 
M.  le  baron  de  Klinglin  ; 
M.  de  Damàs-Crux  ; 
M.  de  Compiigne  ;  • 
M.  d'Archiac  ; 
M.  deCosnac; 
M.  de  Chabans; 
MM.  de  Macheco  (deux)  ;  . 
M.  delaOirouardière; 
M.  de  Saint-Maurice-Qiastenois  ; 
M.  de  Sflvaiges  ; 
M.  de  la  Rovère  ; 


V 


l82  '  GRANDS  PRIEURÉS 

M.  de  Mont  bas  ; 

M.  de  Fortia  de  Pilles^ 

M.  d'Antigny  ; 

M.  de  Ville; 

M .  de  Sarcé  ; 

M.  d'Espinchai  ; 

M.  de  Morion  de  Maureilhan 

MM.  de  Clarac  (deux)  ; 

MM.  de  Fargues  (trois); 

M.  de  Virieu  ; 

M.  de  Maumigny; 

M.  de  CherTontainc; 

M.  d'Aguisy  ; 

M.  de  Villedon  ; 

M.  de  Pons; 

M.  d'Aurellc; 

M.  de  Savaiges; 

M.  de  Lanthoir; 

M.  de  Cyresme; 

M.  d'Hoffelise  ; 

M.  de  TilIy-BIaru; 

MM.  les  comtes  de  Saint-Priest  (deux); 

M.  le  comte  de  la  Tour-du-Pin  ; 

MM.  Rechigne  Voisin  de  Guron  (trois^; 

MM.  d'Ambrugeac  (trois)  ; 

M.  de  Sarrazin  ; 

MM.  de  Beaumont  (trois); 

MM.  de  Bosredon  (trois)  ; 

M.  Balathier  de  Lantagc  : 

M*  de  Vesc  ; 

M.  de  Séguin  ; 

M.  de  Garda n ne  ; 


] 


DE  RUSSIE.  |83 

M.  de  Montlivaut; 

M.  de  Danzel; 

M.  de  Rebours;  ) 

M.  de  Boubers;  ] 

M.  deBonal;  | 

M.  Jean  Boyer  d'Éguilles  ;  \ 

M.  Louis  Boyer  d'Éguilles  ;  ^ 

M.  du  Lac  du  Vicomtat  i 

M.  deFumel; 

M.  le  comte  de  Fléchin  ; 

M.  de  Bombellcs  (deux)  \ 

M.  d'Orceau  de  Fontêttc  ;  ' 

M.  de  Saint-Maurice  ; 

M.  de  Bataille; 

M.deKomorofski; 

M.  Le  Bascle  d'Argenteuil  ; 

M.  d'Hoara  ; 

M.del'Estang-Parade; 

M .  de  Vassal  Saint-Gillv  ; 

M.  le  marquis  de  Nesle  ; 

M.  de  Lambert  ; 

M.  Bataille  de  Mandelot; 

M.  le  comte  de  Konagofski,  chambellan 

M.  Dizede  Rosans; 

M.  de  Damoiseau; 

M.  de  Costard  ; 

M.  de  Sosnofski; 

M.  de  Zaboclitzkl: 

M.  de  Brie; 

M.  de  Gras-Préville  ; 

MM.  d'Anneville  (deux;  ; 

M.  de  la  Tremblave; 


184  GRANDS  PRIEURÉS 

M.  de  Villedon  de  Gournay; 

M.  de  Morges  (deux); 

M.  de  Vassan  ; 

MM.  les  comtes  de  la  Marche  (deux)  ; 

MM.  les  marquis  de  Choiseul  (deux); 

M.  de  Negroni; 

M.  du  Châtel  ; 

M.  le  vicomte  de  Viella  ; 

M.deVallin; 

M.  deSassenay; 

M.  de  Jouffrey; 

M.  le  marquis  de  Favras; 

M.  de  Divonne; 

M.  le  prince  de  Luxembourg-Montmorency; 

M.  de  la  Tour-du-Pin  de  la  Charce  ; 

M.  de  TuUes  de  Villefranche; 

M.  de  Peyroux  ; 

MM.  les  comtes  ô  Mahoni  (deux)  ; 

M.  de  Quarenghi; 

M.  le  comte  de  Foucault  ; 

M.  le  comte  de  Mitri  ; 

M.  de  Maisonneuve  ; . 

M.  le  comte  de  Venançon  ; 

M .  le  comte  de  Langeron  ; 

M.  le  comte  de  Balleroy; 

M.  le  comte  de  Saint-Priest. 


Dans  les  prieurés  grecs  et  les  bailliages  de  la  reli- 
gion protestante,  les  chevaliers  ne  faisaient  que  les 
vœux  de  charité  et  d'obéissance. 

La  Russie  comptait  trois  cent  quatre-vingt-treize 


DE  RUSSIE.  (85 

commanderies    et  trente-deux    Grands-Croix,    dans 
son  seul  grand  prieuré. 

Il  est  impossible  de  terminer  ce  chapitre  sans 
payer  aux  Empereurs  de  Russie  le  juste  tribut  de 
reconnaissance  que  la  religion  catholique  romaine, 
l'Ordre  de  Malte  et  les  chevaliers  français  leur  doi- 
vent, à  raison  de  la  puissante  protection  et  des  se- 
cours généreux  qu'ils  n'ont  cessé  de  leur  accorder, 
depuis  les  désastres  arrivés  sous  le  Grand  Maître 
Hompesch.  La  religion  grecque,  que  ces  souve- 
rains professent^  ne  fut  point  un  motif  d'exclu- 
sion pour  les  catholiques,  et  un  Ordre  qui  est  es- 
sentiellement  religieux  et  militaire,  et  dont  la  foi, 
les  principes  et  la  constance  reposent  invariable- 
ment sur  le  culte  catholique  romain,  fut  accueilli  et 
restauré,  dans  ses  malheurs,  par  des  souverains  qui 
ne  professaient  pas  le  même  ritl...  L'histoire,  dont 
la  vérité  se  perpétue  de  siècle  en  siècle,  consacrera 
un  hommage  rendu  à  cet  égard  par  les  contempo- 
rains ;  et  la  Russie  et  l'Ordre  de  Saint*Jean  de  Jéru-» 
salem  ne  devront  jamais  cesser  de  s'estimer  et  de 
se  confondre  dans  une  confraternité  qui  honore 
tous  les  rits,  et  protège  et  soutient  tous  les  genres 
d'infortunes:  voilà  les  vrais  principes  qu'il  appar- 
tient à  des  chrétiens  de  propager,  et  honneur  et 
toujours  honneur  aux  souverains  qui  en  donneront 
l'exemple!... 


DES  BAILLIS. 

Les  Baillis  étaient  ceux  qui  étaient  investis  des 
bailliages  de  l'Ordre,  seconde  dignité  après  celle 
des  Grands  Prieurs,  Ils  étaient  divisés  en  trois 
classes  : 

I .®  Les  Baillis  conventuels,  ainsi  nommés  parce 
qu'ils  devaient  résider  dans  les  couvents  ;  ils  étaient 
les  chefs  et  les  Piliers  des  Auberges;  il  y  en  avait 
un  attaché  à  chaque  Langue,  comme  on  l'a  dit  ci- 
dessus;  ils  étaient  les  premiers  chevaliers  après  le 
Grand  Maître,  et*  quoique  leur  dignité  pût  s'émeu- 
tir,  selon  l'ancienneté  de  la  réception^  cependant 
on  n'y  était,  pas  si  étroitement  obligé  qu'il  ne  fût 
libre  aux  Langues  et  au  conseil  de  choisir  celui 
qui  paraissait  le  plus  digne  de  l'occuper  et  de  la  lui 
conférer,  lis  ne  pouvaient  s*absenter  sans  congé. 
Ils  faisaient  partie  du  conseil  complet  et  des  cha- 
pitres généraux;  et  pour  que  le  conseil  souverain 
de  l'Ordre  fût  rendu  complet,  les  huit  Baillis  con- 
ventuels devaient  s'y  trouver.  Indépendamment  des 
huit  Baillis  conventuels^  on  en  avait  admis  deux 
autres^  TEvéque  de  Malte  et  le  Prieur  de  Saint-Jean, 
ainsi  nommés  parce  qu'ils  avaient  voix  au  chapitre 
gén  Val. 

Us  portaient  la  graniic  croix  de  toile  blanche  du 
côte  gauche. 


DES  BAILLIS.  ig^ 

2.®  Les  Baillis  capitulaires.  Quoiqu'ils  ne  fussent 
pas  obligés,  comme  lesr  Baillis  conventuels^  à  une 
résidence  habituelle  dans  le  couvent^  cependant 
on  ne  pouvait  pas  tenir  de  chapitre  général  sans 
ces  Grands-Croix    ou  leurs   fondés  de    procuration. 

Quant  au  rang  qu'ils  tenaient  entre  eux^  c'était 
lancienneté  qui  décidait  de  la  prééminence. 

Ils  pétaient  nommés  par  les  chapitres  généraux. 
Ceux  de  Sainte-Euphémie,  de  Saint-'Etienne,  de  la 
Sainte-Trinité  de  Venise,  et  de  Saint-Jean  ad  mare 
NeapoliSy  étaient  qualifiés  Prieurs  de  leurs  baillia- 
ges, sans  préjudice  des  autres  Prieurs  de  province. 

Ils  portaient  la  grande  croix  de  toile  blanche  sur 
le  côté  gauche. 

3. •.Les  Baillis  de  grâce  ou  ad  honores  étaient  ceux 
qui^  à  défaut  de  leur  élection  par  les  chapitres  gé- 
néraux, recevaient  leur  institution  du  Pape,  ou  du 
Grand  Maître,  ou  du  conseil  complet.  Ils  assistaient 
aux  conseils  de  l'Ordre;  mais,  quand  il  s'agissait  de 
commanderies  ou  de  dignités  vacantes,  ce  titre  ne 
donnait  plus,  dans  les  promotions,  le  droit  de  pré- 
férence sur  les  chevaliers  qui  avaient  plus  d*ancien- 
'  neté.  Ils  portaient  la  grande  croix  de  toile  blanche 
sur  le  côté  gauche. 


DES  GRANDS-CROIX. 


Les  Grands- Croix  de  F  Ordre  avaient  la  préroga- 
tive dVntrer  dans  le  conseil  ordinaire^  avec  les 
Baillis  conventuels  et  les  Procureurs  [des  Languesi 
Le  Grand  Maître  ne  leur  rendait  jamais  de  visites; 
mais,  lorsqu'ils  venaient  le  voir,  il  les  recevait  tou- 
jours debout  et  découvert.  Dans  les  repas  de  céré- 
monie^ lorsque  Féchanson  avait  versé  à  boire  au 
Grand  Maître  et  que  celui-ci  buvait^  les  Grands- 
Croix  se  découvraient,  et,  lorsque  le  Grand  Maître 
avait  bu^  il  ôtait  son  chapeau  aux  Grands-Croix. 
Les  ambassadeurs  de  l'Ordre^  en  France  et  en 
Espagne,  devaient  être  Grands-Croix.  L'habit  des 
chevaliers  Grands^roix,  lorsqu'ils  étaient  à  l'église, 
était  une  espèce  de  robe  noire^  appelée  clocia  ou 
cloche,  ouverte  par-devant,  ayant  de  grades  man- 
ches ;  ils  portaient  sur  la  poitrine  un  grand  cordon 
noir  moiré  auquel  était  suspendue  la  grande  croix 
de  l'Ordre  en  or  et  émaillée  de  blanc,  et  en  outre, 
sur  le  côté  gauche  de  leur  habit  ou  de  leur  manteau, 
une  croix  de  toile  blanche  à  huit  pointes  ;  ils  por- 
taient également  Tépée. 

Il  y  avait  aussi  des  Grands-Croix  héréditaires, 
qui  avaient  le  droit  de  porter  la  décoration  et  de  la 
transmettre  à  leur  descendance  mâle  et  femelle  à 
rinfini,  mais  cet    honneur  n'était  réservé  qu'à  un 


DES  COMMANDEURS.  189 

petit  nombre  de  grandes  maisons  qui  avaient  rendu 
des  services  sÎMalés  à  l'Ordre,  ou  fait  des  fonda* 
tions  d^une  certaine  importance.  Je  citerai  parmi 
ces  maisons  celles  de  Bauffremontf  de  Wignacourt, 
d'Arpajon{vqye^  p.  80),  deNoailles,  de  Vqyer  d'Ar^ 
genson,  du  Puy-Montbrun^  Ràuvroy  de  Saint-Simon, 
Narbonne-Pelet  {vqye^  le  chapitre  des  Dignités  de 
rOrdre  en  France). 


DES  COMMANDEURS. 

Les  Commandeurs  comptaient  encore  au  nombre 
des  dignitaires  de  TOrdre;  ils  portaient  dans  le 
commencement  le  nom  de  précepteurs  ^  ou  plutôt 
de  percepteurs,  parce  qu'ik  étaient  chargés  de  per- 
cevoir les  deniers  de  l'Ordre.  Ils  prirent  dans  la 
suite  le  nom  de  G>mmandeurs,  parce  que  les  com- 
missions qui  leur  étaient  délivrées  commençaient 
par  cette  fiwmule:  Commendamus.  D'après  les  an- 
ciens stattMf  les  chevaliers  étaient  nourris  et  en- 
tretenus dans  les  commanderies,  aux  frais  des 
Q>mmandeurs,  qui^  à  cet  efPet^  percevaient  et  em- 
ployaient les  revenus  de  leur  bénéfice.  L'Ordre 
étant  en  même  temps  religieux  et  guerrier,  les 
commanderies  formaient  une  espèce  de  couvents 
dans  lesquels  les  chevaliers  pratiquaient  la  piété  et 
l'exercice  des  armes,  sous  la  règle  des  Comman- 
deurs :  telles  étaient  les  maisons  de  Saint-  Gilles  en 
Provence,  de  Séville  dans  l'Andalousie,  de  Tarente 


IQO  DES  COMMANDEURS 

dans  la  Fouille»  de  Messine  en  Sicile,  çt  un  grand 
nombre  d'autres,  que  le  Pape  Paschar  II  prit  depuis, 
comme  celle  de  Jérusalem,  sous  la  protection  par- 
ticulière du  Saint-Siège,  et  que  ses  successeurs  ho- 
norèrent de  différents  privilèges. 

Les  Commandeurs  étaient  également  tenus  de 
foire  parvenir  chaque  année  au  trésor  de  l'Ordre 
une  certaine  redevance  qu'on  nommait  responsion, 
sous  peine  d'être  privés  de  leur  commanderie  et 
même  de  l'habit  de  la  Religion. 

Attendu  que  les  Commandeurs  avaient  fait  les 
vœux  de  religiqn  en  devenant  profès,  ils  ne  de- 
vaient conserver  à  leur  profit  aucun  revenu  de  leurs 
commanderies  ;  ils  étaient  les  dispensateurs  de  ces 
revenus,  dans  l'intérêt  de  l'Ordre,  et  devaient  pour- 
voir tant  à  leurs  besoins  qu'à  ceux  des  chevaliers 
dépendant  de  leur  commanderie,  m^iis  sans  en  rete- 
nir rien  qui  pût  leur  demeurer  en  propre  dans  la 
suite,  ni  revenir  à  leur  famille,  en  cas  de  mort.  (Quel- 
quefois, avec  une  autorisation  du  Grand  Maître,  la 
famille  du  défunt  pouvait  disposer  d'un  cinquième 
du  mobilier  seulement.)  Cette  règle  étafllcommune 
aux  chevaliers  profès.  Cependant  les  Commandeurs 
et  les  profès' à  qui  il  était  échu  du  patrimoine 
pouvaient  en  disposer  pendant  leur  vie,  ou  à  leur 
mort,  en  faveur  de  leur  famille,  en  vertu  du  bref 
d'Urbain  VIII,  mais  toujours  avec  l'autorisation  du 
Grand  Maître. 

Par  un  règlement  fait  sous  le  magistère  de  Pierre 
de  Cornillan,  la  nomination  aux  commanderies  fut 
dévolue  au  Grand  Maître  et  au  conseil  de  l'Ordre, 
pour  y  être  pourvu  selon  le  rang,  Tâge  et  les  ser- 


DK  L'ORDRE  DE  MALTE.  191 

vices  des  chevaliers;  et,  sous  Raymond  Bérenger, 
il  fut  décidé  que  chaque  chevalier  ne  pourrait  possé- 
der qu'une  grande  commanderie,  ou  deux  petites, 
dont  les  responsions  n'excédaient  pas  200  florins. 

Les  commanderHes  magistrales  e'taient  celles  qui 
appartenaient  de  droit  au  Grand  Maître  dans  cha- 
que grand  prieuré.  Il  pouvait  ou  les  posséder  par  lui- 
même,  ou  les  donner  à  qui  il  lui  plaisait.  Lorsque 
le  Grand  Maître  conférait  une  commanderie  ma- 
gistrale à  un  chevalier^  le  prince^  ou^re  les  deux 
annates  qu'il  en  tirait,  pouvait  encore  se  réserver 
une  pension  ;  mais  le  chevalier  qui  était  gratifié  de 
cette  commanderie  était  dispensé  de  payer  le  mor- 
tuaire et  le  vacant. 


TABLEAU 
Des  commanderies  magistrales  de  V  Ordre. 

LANGUES.      GRANDS  PRIEUR^^.   COMMANDERIES. 

p-o— •If'isî^i!!"-  ?&«.. 

Auvergne Auvergne.    '  Salins. 

I  France.  Hainault  et  Piéton. 

Champagne.  Met:{. 

Aquitaine.  Temple  de  la  Rochelle, 

rLpmbardie.  Juvèrno.  ^ 

Rome.  Mu^iano, 

jVcnise.  Trcvise. 

Italie /Pise.  Prato. 

jCapoue.  Ciciano. 

iBarletti.  Brindi  e  Maruggio. 

^Messme.  Politi:{:{i. 

IChât.  d'Ëmposte.  Aliaga. 

Catalogne.  Masâen, 

Navarre.  Galchetas. 

Anqleteub iKe.""^'  ^^'''^"'' 

Allemagne Allemagne.  Bue^. 

i  Bohême.'  Wladislavia, 

Castille.  D'Olmos  et  del  Viso. 

Portugal.  Villacova. 


1^2  I>£S  COMMANDEURS 

Les  commanderies  de  justice  étaient  celles  qui  de- 
vaient être  dévolues  de  plein  droit  aux  plus  anciens 
chevaliers  profès.  On  les  appelait  aussi  commande- 
ries de  rigueur,  parce  qu'elles  devaient  revenir  né- 
cessairement à  Tancienneté,  qui  datait  du  jour  de 
la  réception  dans  l'Ordre  ;  il  fallait  être  de  la  Langue 
ou  nation  où  se  trouvait  la  commanderie  ;  pour  en 
6tre  pourvu  il  fallait  avoir  résidé  pendant  cinq  ans 
à  Malte  et  fait  quatre  caravanes,  c'est-à-dire  qua- 
tre campagnes  sur  les  vaisseaux  de  FOrdre^  soit 
contre  les  Turcs,  les  corsaires  ou  les  pirates.  Quand 

on  avait  amélioré  une  commanderie  par  des  répa- 
rations considérables  et  par  un  produit  plus  élevé 
qu'auparavant,  on  passait  à  une  commanderie  plus 
riche,  par  droit  d'améliorissement. 

L'élection  à  ces  commanderies  était  appelée  aussi 
émutition  ou  tnutition,  qui  signifie  nomination  ;  elle 
se  faisait  à  Malte,  dans  les  assemblées  des  Langues  res- 
pectives. Vqye\  aussi  Tarticle  des  chevaliers  profès. 

Les  commanderies  de  grâce  étaient  celles  qui 
étaient  données  ou  par  les  Grands  Maîtres  ou  par 
les  Grands  Prieurs,  à  raison  du  droit  qu'ils  tenaient 
de  leur  dignité,  et  sans  qu'ils  fussent  obligés  d^ob- 
server  le  droit  d'ancienneté;  ils  pouvaient  les  con- 
férer indistinctement  à  des  chevaliers  chapelains 
ou  servants  d'armes.  Tous  les  cinq  ans,  le  Grand 
Maître  avait  le  droit  d'en  conférer  une  à  ce  titre, 
dans  chaque  prieuré;  les  Grands  Prieurs  avaient  le 
même  droit  dans  le  ressort  de  leur  prieuré.  Le  Grand 
Maître  avait,  en  outre,  le  droit  de  retirer  une  an- 
nate  sur  chaque  commanderie  de  grâce  à  laquelle 
il  nommait. 


DE  L»ORDRE  DE  MALTE.  193 

Les  commanderies  des  frères  chapelains  et  conven- 
tuels'^ il  leur  était  réservé,  dans  chaque)  Langue,  1^0 
certain  nombre  de  commanderies,  auxquelles  ils 
étaient  appelés  par  droit  d'ancienneté.  La  seule- 
commanderie  de  Tlle-Verte,  à  Strasbourg^  était 
élective,  et  son  Commandeur  avait  le  droit  de  porter 
la  mitre,-  k  crosse  et  les  autres  ornements  pontifi- 
caux. {Histoire  des  chevaliers,  tome  m,  page  23$.)  On 
Ut  enc(M*e  dans  le  même  ouvrage,  page  242,  que 
le  Commandeur  conventuel  de  Tlle- Verte  était  élu 
par  les  religieux  de  la  commanderie,  et  qu*il  se 
servait  des  ornements  pontificaux  en  vertu  d'un 
bref  du  Pape  aément^VIII,  de  l'an  iSqô. 

Les  commanderies  des  frères  servants  d'armes  ;  les 
frères  servants  d'armes  avaient  également,  dans 
chaque  Langue,  des  commanderies  qui  leur  étaient 
réservées,  et  qu'ils  obtenaient  également  par  droit 
%'ancienneté. 

Les  commanderies  étaient  inamovibles,  à  moins 
que  le  pourvu  ne  se  fît  condamner  pour  cause  de 
félonie  et  de  forfaiture. 

Les  Commandeurs  portaient  à  la  boutonnière  la 
croix  d'or  de  l'Ordre,  à  huit  pointes,  émaillée  de 
blanc,  suspendue  à  un  ruban  noir  moiré.  Les  che- 
valiers français  la  flanquaient  d'une  fieur  de  lis 
d'or  à  chaque  angle.  Les  Commandeurs  portaient, 
en  outre,  sur  leur  pintrine  une  croix  de  toile 
blanche  à  huit  pointes. 

Leis  huit  Langues  de  l'Ordre  comprenaient  en 
tout,  en  1789  : 

22  grands  prieurés  ; 

19  bailliages  capitulaires; 

XX.  i3 


19^  DES  COMMANDEURS. 

570  commanderies. 
Elles  comptaient  en  outre  : 

2000  chevaliers; 

3oo  chapelains  et  servants  d'armes  ; 
3oo  frères  d'obédience. 

Sous  le  magistère  de  Villiers  de  l'Isle-Adam^  il 
fut  défendu  aux  0>mmandeurs  qui  étaient  Grands- 
Croix  de  porter  hors  de  i'ile  de  Malte  la  marque  d . 
leur  dignité,  et  il  ne  leur  fut  permis  de  s'en  décorer 
que  le  jour  qu'ils  partaient  de  leurs  pays  et  de  Iturs 
commanderies^  pour  se  rendre  à  la  capitale  de 
rOrdne. 

Ils  devaient^  ainsi  que  les  chevaliers,  abaisser 
leurs  armoiries  sous  celles  de  l'Ordre,  qui  étaient 
toujours  posées  en  chef;  ils  plaçaient  leur  écu  sur 
la  croix  de  l'Ordre^  dont  on  ne  voyait  que  les  huit 
pointes,  celles-ci  entrelacées  d'un  chapelet  d'or  ou 
de  corail^  d^où  pendait  la  croix.  «Paillot  ajoute  qu^fl 
signe  de  leur  dignité  ils  plaçaient  derrière  leur  écu 
une  épée  d'argent,  garnie  d'or,  en  pal,  c'est*ft-dire 
dont  la  pointe  paraissait  au-dessus  et  la  garde  en  bas. 


DES  CHEVALIERS. 


'■i  1 


Dans  le  principe  de  soa  institution,  vers  Vaniiog^, 
l'Ordre  de  Saint^Jeao  de  Jérusalem  ne  fut  que  reli- 
gieux et  hospitalier,  sous  la  règle  de  s^aint  Augus- 
tin. Gérard  Tune,  son  fondateur,  était»  comme  on 
Ta  vu  ci-devant,  Français  de  naissance  et  originaire 
de  la  Provence.  Il  avait  formé  cet  établissement  de 
charité^  pour  y  recevoir  les  pèlerins  malades  qui 
venaient  de  toutes  les  contrées  de  l'Europe  irisiter 
les  lieux  saints,  et  encore  pour  soigner  les  croisés 
qui  étaient  accourus  pour  les  défendre  contre  les 
attaques  réitérées  des  vinfidètes^  et  qui.  avaient  été 
blessés  dans  divers  combats*  Après  le  siige  ,4^  Jé- 
rusalem, l'Hôpital  regorgeait  eflèctivement  de  ces 
croisés^  qui^  émus  des  soins. et  des  secbu^. qu'ils 
avaient  reçus  des  Hos^taliers,>;en  :CQn(is^i^itant 
de  reconnaissance  qu'ils  netvoojurent  poifit  se  sé- 
parer d'eux,  et  prétendirent  dorénavant  les  imiter 
dans  leurs  sentiments  de  pié^  et  de  charité,  en  par- 
ttgeant  leurs  travaux  et  en  s'agrégeant  à  leur  Ordre. 
La  plupart  de  ces  croisés  étaient  Français  et  gentils- 
hommesy  issus  des  âimiUes  les  plus  nobles  et  les  plus 
considérables;  ils  renoncèrent  au  tetour  dans  leur 
patrie,  pour  se  consacrer  au  service  des  pauvres  dans 
l'Hôpital  de  Saint-Jean  de  Jérusalem^  et  au  service 
militaire  pour  favoriser  l'entrée  de  la  Palestine  aur 


196  DES  CHEVALIERS 

croisés  qui  venaient  de  l'Europe^  ou  pour  appuyer 
de  leurs    bras   les  conquêtes  que  les  princes   chré- 
tiens \enaient    entreprendre   dans  la  Terre  Sainte. 
Ce  fut  alors  que  l'Ordre  devint  également  militaire, 
car  Ràyniond  du  Puy^  suQcesseur  de  Gérard  Tune, 
comme   Maître   des   Hospitaliers,  fit   de  nouveaux 
statuts,  dans  lesqu^s  il  imposa  à  ses  frères  1  obli- 
gstiotk   de  prendre  les  armes  :  pour  la  défense  des 
saints   lieux,  et  de  .former  un  corps  militaire   qui 
constituerait    une    croisade    perpétueUd,     toujours 
prête  à  seconder  les  vues  des  Rois  de  Jérusalem  et 
Oéltes  deé    divers' souverains    de  la  chrétienté  qui 
envoyaient  des-secour&dansla  Palestine. 
'  Les  statuts  dé  Rsiymond  du  F  uy^furent  approuvés 
par  le  Pape  Calixtell  eo  1 120,  et  confirmés  par  In- 
nocent II  en  irSo.  Ce  Maître  avait  divisé  se^  Hos- 
pitaliers tù  trois  dasses  :  - 

I*.  Celle  des  cAevitr/ï^r^,  pris  dans  le  sein  des  no- 
bles'de  nom  et  d' armes ^  qui  furent  chargés  de  com- 
battre pour  la  defense.de  la  croix  et  des  saints  lieux, 
et  pour  >  la  protection  de  THôpital  et  des  pèlerins 
qui  se  rendaient  à  la  Terre  Sainte  ; 

2^.  Celle  des  prêtres  cbapelams,  qui  demeitrè- 
rent  chargés  des  fonctions  de  l'élise  et  dfe  Tadmi- 
nistration  des  malades  ;  1        . 

3.^  Celle  des  frères  servants  d'armes  èt-d^q^çe, 
qui/  n'étant  ni  ecclésiastiques  ni  de  familles  nobles, 
furent  occupés  soit  auprès  des  malades,  soit  auprès 
des  chevaliers,  dans  l-exercice^des  armes. 

Ce  furent  ces  trois  classes  qdi  formèrent  le  frfam- 
virof,  en  concourant  à  l'élection  des -Grands  Maî- 
tres,  et  en   composant  les  aasemblées   des  Langues 


t 


T^ 


DE  U'O.RDRE  DE  MALTE.  197 

à  Malte  et  les  chapitres  provinciaux  dans  les  grands 
prieures  respQCtifo. 

Uorigine  des'  Hospitalières  *  date  aussi  des ,  pre^ 
miers  temps  de  la  fondation  de  TOrdre  ;  ces  femmes 
respectables  se  vouaient  avec  la  plus  grande  fer- 
veur 'au  service  des  malades,  et  à  tout  ce  qui  con- 
cernait  i*adminiàtration  intérieure  du  grand  Hôpi- 
tal. Le  zèle  qui  animait  les  hommes  et  les  femmes 
consacrés  au  service  de  ce  noble  et  charitable  éta- 
blissement les  ût  renoncer  au  monde,  et  leur  fit 
prendre  dès  lors  l'habit  régulier^  qui  consistait 
dans  une  robe  de  laine  noire^  sur  laquelle  était  at- 
tachée^ du  côté  du  cœur,  une  croix  de  toile  blan- 
/  che  à  huit  pointes.  Us  firent  les  vœux  de  la  religion 
sur  le  tombeau  de  Jésus-Christ,  entre  les  mains  dû 
patriarche  de  -Jérusalem^;  et  un  peu  plus  tard  les 
chevaliers  adoptèrent  un  manteau  noir  à  bec,  c'est- 
à-dire  à  capuchon^  avec  la  croix  de  toile  blanche  à 
huit  pointes,  sur  le  côté  gauche.  Ilk  le  portaient 
sur  une  longue  robe  noire  qui  leur  descendait  jus- 
qu'aux pieds.  Mais,  dans  la  suite  (1259), 'le  Pape 
Alexandre  VI  établit  une  différence  entre  l'habit 
des  chevaliers  et  celui  des  frères  servants:  les  pre- 
miers eurent  seuls  le  droit  de  porter  le  manteau 
noir  {cïamydes  ni  gras),  en  temps  de  paix,  et  de.  lui 
substituer  en  temps  de  guerre,  une  subreveste  rouge, 
dite  aussi  cotte  d'armes  ou  dalmatique,  décorée  par 
devant  et  par  derrière  d'une  large  croix  blanche, 
sans  pointes,  et  tout  à  fait  semblable  à  celle  des  ar- 
mes de  rOrdre. 

*  Vbyejf  le  chapitre  intitulé  des  Dames  chanoinesses. 


igg  DES  CHEVALIERS 

Dans  les  premiers  temps^  on  ne  recevait  les  che* 
valiersde  TOrdre  qu^à  Jérusalem  et  dans  la  Terre 
Sainte;  ils  y  venaient  avec  dévouement  pour  se  con- 
sacrer au  service  de  l'Hôpital  et  à  la  défense  des 
lieux  saints.  Les  gentilshommes  des  diverses  con- 
trées de  l'Europe  y  envoyaient  leurs  enfonts  fort 
jeunes  pour  y  être  élevés  dans  la  maison  chef  d^or- 
dre,  dans  la  certitude  qu'ils  s'y  formeraient  à  la 
piété,  à  la  charité  envers  les  pauvres  et  les  malades, 
et  qu'ils  y  pratiqueraient  Texercice  des  armes.  Ils 
n^étaient  reçus  dans  le  couvent  qu'autant  quvils  jus- 
tifiaient par  un  témoignage  authentique  de  l'ancien- 
neté de  leur  noblesse^  tjui  devait  être  attestée  par 
les  Prieurs  du  pays  où  ils  étaient. nés.  Les  Prieurs 
devaient  encore  les  munir  de  lettres  de  recomman- 
dation, et  d'une-  promesse  qu'ils  seraient  revêtus 
de  rhabit  de  l'Ordre^  et  admis  à  la  profession  des 
vœux  solennels^  sitôt  qu'ils  auraient  atteint  l'âge 
déterminé  pour  être  faits  chevaliers,  ce  qui  était 
fixé  pour  les  séculiers,  à  la  vingtième  année. 

L'usage  de  ne  recevoir  des  chevaliers  que  dans 
la  maison  chef  d'ordre  ne  dura  pas  longtemps.  Les 
recrues  dont  on  avait  besoin  pour  remplacer  ceux 
qu'on  perdait  continuellement  en  combattant  con- 
tre les  infidtles,  obligèrent  les  chapitres  et  les  con- 
seils de  rOrdre  de  consentir  qu'après  l'examen  des 
preuves  de  noblesse,  on  donnât  l'habit  aux  novices 
dans  les  grands  prieurés  d'au  delà  de  la  mer. 
>  L'esprit  de  religion  et  de  charité  dominait  alors 
d'une  telle  manière  en  Europe,  qu'on  vit  plusieurs 
chevaliers  issus  du  sang  des  Rois  et  de  divers  sou- 
verains s'empresser  de  se  faire  admettre  dans  l'Or- 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  igg 

dre;  et  l'Archidac  d'Autriche  Wenceslas  et  Fran- 
çois de  Lorrainei  frère  de  la  Reine  de  France,  s'y 
firent  recevoir. 

Pendant  que  les  Hospitaliers  étaient  établis  à  Jé- 
rusalem, ils  habitaient  le  graiid  Hôpital,  et  lors- 
qu'ils sç  fixèrent  à  Rhodes,  ils  choisirent  uii  quar- 
tier de  la  ville,  nommé  Collachiutnj  qui  fut  unique- 
ment destiné  à  leur  résidence^  sans  que  les  séculiers 
pussent  y  habiter.  Il  en  fut  de  même  à  Malte,  où 
Ton  choisit  un  quartier  de  la  ^ille  où  était  situé  le 
palais  du  Grand  Maître,  pour  y  établir  la  résidence 
des  religieux  et  des  chevaliers,  afin  qu'ils  se  trou- 
vassent sous  les  yeux  du  chef  de  J'Ordre,  qui  était 
intéressé  à  surveiller  la  conduite  de  tous  ceux  qui 
étaient  soumis  à  la  règle.  Il  était  de  droit  que  les 
chevaliers  fissent  une  résidence  de  cinq  années  au 
moins  à  Malte,  et  qu'ils  effectuassent  quatre  cam- 
pagnes ou  caravanes. 

Les  trois  catégories  de  l'Ordre  établies  par  Ray- 
mond du  Puy  en  1 1 20  et  11 3o,  ayant  subi  quelque 
changement  dans  la  suitQ,  voici  l'ordre  dans  lequel 
il  convient  de  considérer  chaque  classe  de  cheva- 
liers: 

i  .*  Les  chevaliers  de  justice  étaient  ceux  qui,  nés 
en  légitime  mariage,  faisaient  leurs  preuves  de  no- 
blesse de  nom  et  d'armes,  c'est-à-dire  comme  étant 
issus  des  anciennes  familles  chevaleresques,  dont 
l'origine  se  perdait  dans  la  nuit  des  temps;  mais  on 
se  contenta  plus  tard  d'exiger,  à  titre  de  preuves 
régulières,  la  justification  .de  quatre  degrés  de  no- 
blesse du  côté  paternel  et  de  quatre  autres  du  côté 
maternel,  sans  que  le  présenté  eût  besoin  de  recours 


200  OES  CHEVALIERS 

à  aucune  dispense  pour  établir  sa  preuve.  C'est 
pourquoi  on  a  appelé  ces  chevaliers  chevaliers  de 
justice,  attendu'  qu'ils  n'avaient  reçu  aucune  grâce 
pour  leur  admission  dans  rOrdre  ;  leur  nombre  était 
illimité;  ils  poiivaieât  être  reçus  à  Tâge  de  seize  ans. 
Le  droit  de  passage  quUls  devaient  payer  à  TOrdre 
était  de  3,  i55  liv.  On  appelait  droit  de  passage  un 
tribut  que  payaient  au  trésor  de  TOrdre  tous  ceux 
qui  voulaient  y  être,  admis,  après  les  enquêtes  et 
preuves  de  rigueur.  C'était  dans  leur  sein  qu'on 
prenait  les  chevaliers  profes  et  les  dignitaires  de 
l'Ordre.  D'après  l'brdonnance  de  i63i^  ils  devaient 
se  rendre  au  couvent  à  Malte  à  l'âge  de  vingt-cinq 
ans,  pour  pouvoir  faire  profession  à  vingt-six  ans. 

2.®  Les  chevaliers  prof  es  étaient  ceux  qui  avaient 
fiiit,  à  Tâge  de  vingt-six  ans,  les  trois  vœux  de  pau^ 
vreté,  de  chasteté  et  d'obéissance;  après  leur  pro- 
fession ils  ne  pouvaient  plus  se  marier^  se  trouvant 
tout  à  fait  engagés  dans  un  ordre  religieux.  Voici 
le  serment  que  ces  chevaliers  prononçaient^  lors 
de  leurs  vœux  :  c  Je  fais  vœu  et  promesse  à  Dieu 
tout  -  puissant  et  à  la  bienheureuse  sainte  Marie 
toujours  vierge^  mère  de  Dieu  et  à  saint  Jean- 
'  Baptiste,  de  rendre  dorénavant^  moyennant  la  grâce 
de  Dieu^  une  vraie  obéissance  au  supér;eur  qu'il 
lui  plaira  de  me  donner,  et  sera  choisi  par  notre 
religion,  de  vivre  sans  propriété  et  de  garder  la 
chasteté.  » 

Lorsque  le  prêtre  qui  les  recevait  leur  remettait 
répée,  il  leur  disait  :  Reçeve\  cette  épée,  au  nom  du 
Pèrej  et  du  Fils,  et  du  Saint-Esprit  :  ainsi  soit-il  ; 
etserve^-vous-eupour  votre  défense  et  celle  delasainte 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  jOI 

église  de  Dieu,  à^ la  confusion  des  ennemis  de  la  croix 
de  Jésus-Christ  et  de  la  foi  chrétienne,  et  prenej 
garde,  autant  que  faire  se  pourra,  de  n'en  jamais 
frapper  personme  injustement.  Après  cela  on  les  rcn 
vêtait  da  manteau  des  chevaliers  prof  es,  qui  était 
aussi  celui  des  G>minaiKieurs  et  grands  dignitaires 
de  rOrdre;  il  était  de  laine  noire  et  représentait,  en 
broc|erie,  toutes  les  figures  de  la  Passion  ;  il  était 
en  outre  le  symbole  de  celui  de  saint  Jean-Baptiste, 
patron  de*  l'Ordre,  qu'on  dit  avoir  été  de  poil  de 
chameau;  il  se  fermait  au  col  par  un  cordon  qui 
disait  allusion  à  celui  dont  Jésus-Christ  avait  été 
lié  par  les  Juifs;  il  avait  deux  grandes  manches  qui 
finissaient  en  pointe  et  se  jetaient  par  derrière 
jusqu'aux  reins  ;  sur  le  côté  gauche  était  cousue  une 
croix  de  toile  blanche  à  huit  pointes.  Les  statuts 
exigeaient  qu'à  la  mort  des  profès  il  servit  à  les  en- 
sevelir. 

0 

Les  chevaliers  profès  portaient^  outre  la  croix 
atucbée  à  la .  boutonnière^  suspendue  à  un  ruban 
noir  moiré^  une  croix  de  toile  blanche  à  huit  poin* 
tes,  cousue  du  côté  gauche  sur  leur  habit  ou  man- 
teau ;  c'était  la  véritable  marque  de  leur  profession^ 
et  il  n^était  permis  à  nul  autre  de  la  porter  ;*  les  huit 
pointes  de  cette  croix  étaient  en  mémoire  des  huit 
béatitudes.  Lorsque  les  chevaliers  profès  étaient 
Grands*Croix,  ils  ajoutaient  sur  leur  poitrine  un 
plastron  noir^  où  se  trouvait  une  troisième  croix 
de  toile  blanche,  semblable  à  celle  qui  était  cousue 
sur  leur  habit,  mais  beaucoup  plus  grande  ;  ils  la 
portaient  les  jours  de  cérémonie^  avec  l'habit  de 
l'Ordre.  Pour  obtenir  les  commanderies  et  les  au- 


202  OES  CHEVALIERS 

très  dignités  de  l'Ordre,  il  fallait  avoir  fait  profes- 
sion. 

Les  chevaliers  profès,  ayant  fait  les  vœux  de  re- 
ligion^ et  par  conséquent  renoncé  au  monde,  se 
trouvaient,  quant  à  leur  patrimoine,  dans  le  même 
cas  que  les  Commandeurs.  Vqyei  ce  chapitre. 

La  classe  des  chevaliers  profës  comprenait  ceux 
des  chevaliers  de  justice,  nobles  de  nom  et  d'armesi 

qui  faisaient  profession;  et  en  outre  les  chapelains, 
les  frères  servants  d'armes,  nobles  ou  plébéiens,  qui 

étaient  reçus  en  qualité  de  religieux.  J'ai  déjà  dit 
,  que  la  croix  de  toile  blanche  à  huit  pointes  était  le 
signe  caractéristique  des  chevaliers  profès;  ils  ne 
pouvaient,  sans  une  permission  expresse  du  Grand 
Maître,  porter  la  croix  d*or  émaillée  de  blanc,  qui 
était  réservée  aux  chevaliers  nobles  qui  avaient 
reçu  l'ordre  de  chevalerie. 

3.*  Les  chevaliers  de  grâce  magistrale  étaient 
ceux  qui,  étant  nobles,  avaient  obtenu,  par  quel- 
ques services  importants  ou  quelque  belle  actioti, 
la  faveur  d'être  admis  au  rang  des  chevaliers  de 
rOrdre,  avec  diminution  du  droit  de  passage,  ou 
encore  ceux  qui  étaient  obligés  d'obtenir  du  Pape 
des  dispenses  de  prouver  la  noblesse  de  leurs  aïeules 
ou  celle  de  leur  mère.  Les  chevaliers  de  grâce  ne 
pouvaient  jamais  parvenir  aux  dignités  de  l'Ordre. 

4.®  Les  chevaliers  pages  du  Grand  Maître  étaient 
anciennement  au  nombre  de  seize;;  ce  nombre  fut 
porté  dans  la  suite  à  vingt -quatre.  Après  avoir  fait 
leurs  preuves  de  noblesse  d'une  manière  régulière, 
ils  commençaient  leur  service  près  de  sa  personne 
à  l'âge  de  douze  ans,  et  à  quinze  ans  ils  le  quit- 


I 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  2o3 

talent  pour  entrer  dans  le  noviciat.  Le  droit  de  pas- 
sage et  autres  frais  étalent  de  3,i85  liv.  tournois  : 
ils  portaient  la  livrée  du  Grand  Maître  et  étaient 
entretenus  à  ses  frais. 

5,®  Les  chevaliers  de  majorité  étaient  ceux  qui 
étaient  reçus  à  l'âge  de  seize  ans  accomplis  ;  ils 
n'étaient  tenus  de  se  rendre  au  couvent  à  Malte, 
qu'à  Tflge  de  vingt  ans.  Ils  obtenaient  de  même  des 
dispenses  pour  s'y  rendre  plus  tard. 

6.*  Les  chevaliers  de  minorité  étaient^  ceux  qui 
étaient  reçus  dès  leur  naissance  ou  en  bas  âge^  ce 
qui  ne  pouvait  avoir  lieu  sans  une  dispense  du  Pape  ; 
leurs  preuves  d^  noblesse  devaient  être  régulières.  Ils 
allaient  ensuite  à  Malte»  à  l'âge  de  quinze  ans^  pour 
commencer  leur  noviciat    et  ;faire  leurs   caravanes. 

Ils  avaient  cependant  la  fiiculté  de  ne  se  rendre  à 
Malte  qu'à  Page  de  vingt-cinq  ans,  pour  faire  pro- 
fession à  vingt-six  au  plus  tard;  faute  de  quoi  ils 
perdaient  leur  droit  d'ancienneté,  qui  ne  commen- 
çait que  du  jour  de  la  profession. 

L'origine  de  ces  chevaliers  date  de  Tan  i63i, 
époque  à  laquelle,  le  trésor  se  trouvant  épuisé,  il 
fut  décidé  dans  le  chapitre  général  qu'il  serait  ac- 
cordé cent  dispenses  pour  recevoir  cent  jeunes  en* 
bnts  noblesi  à  condition  qu'ils  payeraient  chacun 
un  droit  de  passage  ;  ces  cent  dispenses  ayant  été 
bientôt  épuisées,  l'usage  d'en  accorder  de  nouvelles 
se  propagea.  Le  droit  de  passage  pour  ces  cheva- 
liers de  minorité  était  de  7,374  liv.  ;  ils  avaient  le 
droit  de  porter  la  décoration  de  i'Ordre>  c'est-à-dire 
la  croix  d'or  émaillée  de  blanc  ^  aussitôt  qu'ils 
avaient  acquitté  leur  passage. 


— 1_ 


204  ^^^  CHEVALIERS 

7*.  Les  chevaliers  de  dévotion  étaient  oeox  qui, 
après  avoir  fiait  leurs  preuves  de  noblesse  de  huit 
quartiers^  dont  quatre  du  côté  paternel  et  quatre 
du  côté  maternel^  et  avoir  payé  leur  passage^  étaient 
admis  dans  l'Ordre.  Ils  pouvaient  obtenir  quelques 
dispenses  pour  le  côté  de  la  noUesse  maternelle,  s'ils 
en  avaient  besoin. 

8®.  Les  chevaliers  honoraires  étaient  ceux  qui 
n^étaient  tenus  à  faire  aucune  preuve  de  noblesse, 
ei  qui,  nobles  ou  noû,  étaient  admis  dans  l'Ordre 
de  l'autorité  du  Grand  Maître,  à  raison  de  services 
réels  et  éminents  qu'ils  avaient  rendus  à  l'Ordre. 

9^.  Les  chevaliers  novices,  dits  aussi  fiarnauds.  Ce 
dernier  nom  était  donné,  dans  le  temps  des  guerres 
de  la  Palestine^  aux  jeunes  gens  qui  venaient  d'au 
delà  des  mers  pour  se  faire  recevoir  novices,  et  on 
nommait  polans  ceux  qui  naissaiei^t  dans  la  Terre 
Sainte  de  parents  chrétiens.  Les  chevaliers  novices 
avaient  le  droit  de  porter  la  croix  d'or  imaillée  de 
blanc,  aussitôt  leur  admission  dans  l'Ordre.  Ils  ne 
pouvaient  être  reçus  sans  une  permission  spéciale 
du  Grand  Maître.  Les  chevaliers  qui  portaient  les 
armes  né  devaient  les  tourner  que  contre  les  ennemis 
de  la  Religion,  ce  qui  était  expressément  expliqué  de 
la  part  de  l'officiant,  lorsqu'il  recevait  un  novice, 
à  la  profession  (  voyez  Chevaliers  prof  es),  ^^onl^ 
statuts,  il  fallait  avoir  seize  ans  accomplis,  pour  en* 
trer  au  noviciat  à  dix-sept  et  foire  profiession  i  dix- 

Su  • 

huit.      X 

Quant  aux  chevaliers  héréditaires^  voyez  Tanicle 
des  Grands^CroiXj  p.  1 89. 

Les  chevaliers  de  Malte  portaient  pour  décoration 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  joS 

ooe  croix  d'or  à  huit  pointes,  éxoaiUée  de  blanc, 
suspendue  à  un  ruban  moiré  noir.  Les  chevaliers 
français  ajoutaient  une  jSeur<de  lis  d^or  ji  chaque 
angle  de  la  croix. 

Je  n'ai  rien  trouvé  dans  les  statuts  de  TÛrdre  qui 
autOFisftc  ceruins  chevaliers  à  se .  décorer  d'une 
plaque  ou  crachat  sur  la  poitrine,  à  l'instar  des 
Commandeurs  ou  dignitaires  des  autres  Ordres.  -  Les 
û>mmandear8  et  dignitaires  de  TOrdre  .  de  Malte 
n'ont  jamais  porté  qu'une  simple  croix  de  toile 
blanche  à  huit  pointes  sur  le  côté  gauche  de  leur 
habit  et  manteau,  et,  comme  cet  Ordre  avait  pour 
principe  l'humilité  et  la  charité  chrétiennes,  on  a 
vu,  p.  194,  c^ue,  sous  le  magistère  de  Viliiers-l'IsIe- 
Adam,  les  Commandeurs  qui  étaient  Grands-Croix 
de  l'Ordre,  et  qui  par  conséquent  portaient  au  cou, 
en  sautoir»  la  grande  croix  d'ôr  émaiUée  de  •blanc, 
re^rent  l'injonction  de  ne  point  s'en  décorer  dans 
le  monde,  mais  seulement  à  Malte.  Or,  le  mot  plaque 
ou  crachat  étant  inconnu  dans  l'histoire  de  l'Ordre, 
il  y  aurait  une  tén^rité  trop  orgueilleuse  à  de  sim- 
ples chevaliers  dç  prendre  de  «leur  propre  mçuve- 
ment  une  décoration  de  ceue  importance.  La  croix 
de  toik  blanche^  qui  était  e&éctivement  la  décora- 
tion primitive  de  Tordis  et  affeaée  aux  nobles 
comme  au^  roturiers  qui  avaient  fait  profession, 
pour  obtenir  les  commanderies  et  autres  dignités, 
fut,  à  cause  de  ce  mélange,  un  peu  délaissée,  pour 
lui  préférer  celle  d'or  à  huit  pointes  et  émaillée  de 
blanc,  parce  que  celle-ci  était  le  vrai  signe,  de  ceux 
qui  avaient  été  admis  à  la  chevalerie.  Ce  signe  est 
assez  honorable  pour  ne  point  lui  en  adjoindre  un 


■^ 


j 


2o6  I>ES  CHEVALIERS 

autre,  qui    est  tout  à  fait  hors   des  statuts  et   de 
Tusage. 
On  donnait  le  nom  d' Auberge  slvlx  hôtels  désignés 

aux  chevaliers  de  chaque  nation  ou  Langue^  pour 
s*y  réunir  et  prendre  les  repas.  Le  plus  grand  ordre 
et  la  décence  la  plus  absolue  régnaient  constamment 
dans  ces  maisons. 

II'  était  fait  défense  à  tout  Hospitalier  militaire 
d'avoir  plus  de  trois  chevaux  de  service  pour  sa 
personne,  ni  d'en  monter  qui  eussent  des  harnais 
enrichis  d'or  ou  d'argent. 

On  appelait  caravanes  les  campagnes  de  mer  que 
les  chevaliers  étaient  obligés  de  foire  contre  les 
Turcs  et  les  corsaires,  afin  de  parvenir  aux  com- 
manderies  et  aux  dignités  de  l'Ordre  :  on  les  nom- 
mait ainsi  parce  que  les  chevaliers  ont  souvent 
enlevé  la  caravane  qui  allait  tous  les  ans  de  G>n- 
stantinople  à  Alexandrie. 

Pour  être  Capax,  il  follait  avoir  fait  ses  caravanes 
et  une  résidence  de  trois  ans  au  couvent. 

Le  Bienservi  était  un  titre  stccordé  aux  généraux 
et  aux  capitaines  dts  galères.  Par  ce  titre,  ils  deve- 
naient aptes  à  posséder  toutes  sortes  de  commande- 
ries  et  de  dignités  comme  ayant  rempli  les  obliga- 
tions nécessaires  pour  être  Capax. 

Le  mariage  était  interdit  aux  chevaliers,  et  alors 
qu^îls  formaient  des  alliances,  ils  devaient  déposer 
leur  croix,  ou  obtenir  du  Grand  Maître  la  permis- 
sion de  continuer  de  la  porter.  Les  chevaliers  pro^ 
fès,  c'cst-à-dîre  ceux  qui  avaient  fait  leurs  vœux, 
ne  pouvaient  jamais  se  marier,  ainsi  qu'il  a  été  dit. 

Le  plus  ancien  chevalier  de  l'Ordre,  de  quelque 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  207 

Langue  qu'il  fût^  entrait  de  droit  au  conseil  ordi- 
naire»  et  les  deux  autres  chevaliers  qui  le  suivaient 
par  rang  d'ancienneté  avaient  leur  entrée  au  con- 
seil complet. 

Le  cri  de  guerre  de  l'Ordre  était:  Saint-Jean! 
SaiM'Jean  !  C'est  avec  ce  cri  que  les  chevaliers  de- 
vinrent le  fléau  et  la  terreur  des  musulmans  et  des 
infidèles. 

■ 

Vétendard  de  TOrdre,  désigné  par  un  bref  du 
Pape  Innocent  III  de  Tannée  ii5o,  est  de  gueules 
(rouge)j  à  la  croix  d'argent.  Quelquefois  l'autre 
face  offrait  en  broderies  les  armes  du  Grand  Maître. 
Il  était  mis  sous  là  garde  du  Maréchal  de  l'Ordre, 
qui  était  toujours  de  la  Langue  d'Auvergne^  et  qui 
le  confiait,  à  l'armée,  au  chevalier  qu'il  jugeait  le 
plus  digne  de  le  porter. 

Uniforme.  A  Thabillement  ancien  des  chevaliers 
on  substitua  les  uniformes  suivants  :  Celui  des  go-- 
lèresj  écarldte,  avec  parements  et  revers  blancs; 
celui  des  vaisseaux,  écarlate,  avec  parements  et  re- 
vers noirs  ;  de  la  garde  du  Grand  Maître,  écarlate, 
avec  parements  et  revers  bleus  ;  du  régiment  dit  de 
Malte^  blanc,  atec  parements  et  revers  écarlates; 
des  chasseurs  à  pied,  habit  vert,  avec  parements  et 
revers  écarlates. 


DES 


DIGNITÉS  ECCLÉSIASTIQUES 


DE   UORDRE. 


De  tÉvéque  dé  Malte. 

Ce  prélat  devait  toujours  être  pris  dans  le  sein 
des  religieux  conventuels;  il  occupait  la  première 
place  dans  les  chapitres  et  les  conseils  de  TOrdr^ 
en  qualité  de  Bailli  conventuel. 

Par  l'acte  d'inféodation  que  TEmpereur  Charles- 
Quint  fit  en  faveur  de  TOrdre,  des  îles  de  Malte  et 
de  Goze,  ce  prince  se  réserva  pour  lui,  et  ses  suc- 
cesseurs Rois  de  Sicilej  la  nomination  à  Tevêché^  et 
on  convint  que,  dans  le  cas  d'une  vacance,  l'Ordpe 
serait  obligé  de  lui  présenter,  et  à  ses  successeurs 
Rois  de  Sicile^  trois  religieux  prêtres,  dont  il  y  en 
aurait  un  né  dans  les  Éuts  de  Sicile,  et  que  ces 
princes  seraient  en  droit  de  choisir  celui  des  trois 
qui  leur  serait  le  plus  agréable. 

D'après  le  bref  du  Pape  Grégoire  XIII,  de  Tan 
1584,  les  chevaliers  de  l'Ordre  ne  pouvaient  pré- 
tendre ni  à  la  dignité  d'Évâque  de  Malte,  ni  à  celle 


i    • 


DK  L»ORDRE  DE  MALTE.  209 

de  Prieur  de  réglise  de  Saint- Jean.  Ces  deux  prélats 
pouvaient  être  promus  au  cardinalat,  quoique  ap- 
panenant  à  un  corps  militaire  ;  ils  étaient  Tun  et 
l'autre  Grands-Croix  de  l'Ordre. 

Du  Prieur  de  Véglise  de  Saint-Jean', 

L'église  de  Saint-Jean  était  la  principale  de  l'île 
de  Malte':  c'était  la  paroisse  des  chevaliers;  le 
Grand  Maître  y  tenait  chapelle  les  jours  de  fête. 

Le  Prieur  de  Péglise  de  Saint- Jean  était  censé 
comme  le  prélat,  et  l'ordinaire  de  tous  les  reli- 
gieux: il  officiait  même  pontificalement  dans  son 
église,  et  dans  toutes  celles  de  Malte  qui  étaient  des- 
servies par  des  chapel&ins  de  POrdre»  et  y  précédait 
rÉvéque.  Quand  cette  dignité  était  vacante,  le  conseil 
permettait  aux  chapelains  de  s'assembler,  jour  con- 
férer sur  l'élection  de  son  successeur.  On  procédait 
même  à  son  élection  :  on  portait  ensuite  le  scrutin  au 
conseil,  qui,  sans  égard  pour  ceux  qui  avaient  eu 
le  plus  grand  nombre  de  voix  dans  l'assemblée  des 
chapelains,  décidait  par  ses  seuls  suffrages  de  cette 
dignité,  qui  donnait  au  Prieur  comme  à  TÉvêque  la 
première  place  dans  les  chapitres  et  dans  leat  con- 
seils  en  qualité  de  Baillis  conventuels. 

Il  présidait  le  corps  des  chapelains  conventuels  ; 

et,  seul,  il  gouvernait  le  spirituel  de  l'Ordre,  et  le 

prolongeait  dans  les  divers  prieurés  par  ses  vicaires 

généraux.  Enfin  l'Évéque  n'avait  de  juridiction  que 

sur  le  clergé  qui  desservait  les  églises  de  l'île,  mais 

aucune  sur  le    clergé  de   l'Ordre,  proprement  dit. 

Le  Prieur  de  l'église  majeure  de  Saint-Jean  portait 

la  grande  croix  de  l'Ordre. 

XX.  '  14 


I  • 


2IO  EMi-LOlS  KCCLÈSIASTIQUES 

Les  chevaliers,  ne  devaient  pas  se  confesser  à 
d'autres  qu'à  leur  Prieur,  ou  à  un  chapelain  de 
l'Ordre. 

Dts  Baillis  conventuels-,  voyez  cet  article,  page  187. 

Des  Commandeurs  conventuels  ;  voyez  cet  article, 
page  Ï93. 

Les  Chapelains  conventuels  étaient  des    religieux 
qui  avaient   d'abord  été    reçus   diacos,  diacres    ou 
clercs,  et  qui  étaient  consacrés  au  service  de  l'église 
primatialè  de  Saint-Jean  de  l'Hôpital  et  des  autres 
églises  de  l'Ordre;  on  tirait  de  leur    classe  les  au- 
môniers attachés  aux    vaisseaux   et  aux    galères  de 
la  Religion.  Ils  avaient  également  l'honneur  de  four- 
nir de    leur  sein  l'Évéque   de  Malte  et  Prijsur  de 
Saint-Jean.    Ils  portaient    pour  décoration   la  croix 
de  toile  blanche  à  huit  pointes,  sur  leur  habit.   Ils 
ne  pouvaient  jamais  parvenir  au  grade  de  chevalier, 
lors  même  qu'ils  eussent  été  de  naissance  noble,    et 
il  y  en  fivait  beaucoup,  attendu  que  leurs  fonctions 
d'ecclésiastiques    étaient    incompatibles*  avec   celles 
des  premiers.   Us  étaient    reçus    de    Page  de  dix  à 
quinze  ans,  et,  lorsqu'ils    avaient  dépassé  celui-ci, 
il  leur    devenait  indispensable    d'obtenir    une   dis- 
pense du  Pape,  pour  être  admis.   Ils  devaient  faire 
preuve  d'une  naissance  légitime  et  de  cinq  généra- 
tions de  la  bourgeoisie  la  plus  honorable.  Le  droit 
de  passage  pour  les  chapelains  était  de  5,522   liv., 
et  celui  des  diacos  de  960  liv.  ;  il   était  réservé  aux 
chapelains  conventuels,    dans  chaque    Langue,    un 
certain    nombre    4fi    commanderies    auxquelles    ils 
étaient  appelés   par   droit    d'ancienneté.    Les  frères 
Dhapelains  étaient  vêtus  d'une  soutane  noire,  et  por- 


\ 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  •    211 

talent  sur  leur  poitrine,  ainsi  que  sur  leur  manteau, 
la  croix  de  toile  blanche  ;  à  l'église,  ils  avaient  «n 
camail  noir,  décoré  de  la  croix  de  toile.  Le  Pape 
Qément  XI  accorda  à  soixante  d'entre  eux  le 
privilège  de  porter  le  camail  violet,  pourvu  qu'ils 
résidassent  à  Malte. 

Les  frères  servants  d'armes  étaient  des  religieux 
qui,  sans  être  ni  prêtres  ni  chevaliers,  ne  laissaient 
pas,  soit  à  la  guerre,  soit  à  Tinfirroerie,  que  de  ser- 
vir sous  les  ordres  des  chevaliers,  et  faisaient  comme 
eux   quatre    caravanes  *  ou   campagnes  sur  les  vais- 
seaux de  TOrdre.  Ils  étaient  admis  à  l'âge   de  seize 
ans>  et   étaient  considérés  comme  les  écuyers    des 
chevaliers,  à  l'instar  de  l'ancienne  chevalerie;  ils  de- 
vaient, comme  les  chapelains   conventuels,  justifier 
d'une  naissance  légitime  et  d^une    origine  de  fa- 
milles bourgeoises  et  honorables.  Beaucoup  d'entre 
eux  étaient  nobles;  ils  faisaient  partie  du  corps  de 
l'Ordre,   conjointement   avec  les  chevaliers  de  jus- 
tice,   et   avaient    droit    de  suffrage  pour    l'élection 
du  Grand  Maître  ;  ils  étaient,  à  l'instar  des  cheva- 
liers, nourris  et   reçus  daus  les  auberges   de  leurs 
Langues.  Il  leur  était  aussi  réservé  des  commande- 
ries  auxquelles  ils  avaient  droit  par  ancienneté.   Ils 
pouvaient  porter  la    croix  d'or    émaillée  de  blanc, 
avecla  permission  du  Grand  Maître.  Us  pouvaient 
aussi,  par  leur  valeur  et  leurs  services,  être  reçus 
chevaliers  de  grâce. 

L^usage  était  changé  à  cet  égard,  car,  sous  le 
Grand  Maître  Roger  de  Pins,  il  avait  été  décidé, 
dans  un  chapitre  général  tenu  à  Rhodes,  que  les 
frères  servants  ne  pourraient  être  élevés  à  la  dignité 


S 


212     *       EMPLOIS  ECCLÉSIASTIQUES. 

de  chevaliers,    ni  porter   la  décoration  de  l'Ordre  : 
il  leur  fut  même  assigné    une  cotte   d'armes  par-^ 
ticulière,  pour  établir   une  différence  entre  eux  et 
les  chevaliers. 
Les  frères   servants  payaient  un  droit  de  passage 

de  1,890  liv. 
En  1769,  il  y  eut  un  règlement  pour  les  servants 

d^armes  qui  désiraient  être  reçus  dans  le  grand 
prieuré  de  France  ;  et  Louis  XV  décida,  par  des 
lettres-patentes,  qu'il  en  serait  admis  un  dans  cha- 
que prieuré  du  royaume. 

Il  existait  encore  trois  autres  classes  pour  le 
service  spirituel  et  pour  celui  de  THôpital. 

Les  prêtres  d'obédience,  qui  prenaient  Thabit  de 
rOrdre  et  faisaient  tous^  les  vœux  pour  être  atta- 
chés au  service  des  églises  de  l'Ordre,  dans  diverses 
contrées,  sous  l'autorité  d^un  Grand  Prieur  ou  d'un 
Commandeur  auxquels  ils  étaient  soumis;  c'est 
pourquoi  on  les  nommait  frères  d'obédience.  Ils 
n'étaient  pas  tenus  à  Malte,  et  pouvaient,  d'a- 
près l'autorisation  du  Grand  Maître,  porter  la 
croix  de  toile  blanche  sur  leur  manteau,  fis  n'é- 
taient tenus  à  aucune  preuve,  et  il  y  en  avait  parmi 
eux  qui  étaient  gentilshommes* 

L,t%  frères  servants  d^ office  étaient  destinés  au  ser- 
vice de  l'église  conventuelle,  et  employés  comme 
aumôniers  sur  les  vaisseaux  de  la  Religion. 

Les  frères  donats,  dits  aussi  frères  servants  de 
stage,  étaient  occupés  à  divers  emplois  du  couvent 
et  de  l'Hôpital.  Lors  de  leur  réception^  ils  s'en- 
gageaient à  payer  chaque  année  quelque  tribut,  i 
la  fête  de   la  Saint-Jean.  Ils   portaient,  d'après  la 


DIGNITÉS  ECCLÉSIASTIQUES.  2l3 

permission  du  Grand  Maître,  la  demi^croix  de 
rOrdre,  c'est-à-dire  une  croix  d'or  à  trois  branches, 
émaillée  de  blanc  et  suspendue  à  un  ruban  noir 
moiré,  avec  une  demi-croix  de  toile  blanche  sur 
leur  habit. 

Grands  Prieurs  de  Rome. 

Parmi  les  dignités  ecclésiastiques  de  l'Ordre  de 
Malte,  on  doit  encore  compter  celle  des  Grands 
Prieurs  de  Rome,  dont  nous  voyons  pourvus  sous 
le  magistère  de  S.  Exe.  C.  Candida,  S.  Émin.  Mgr  le 
Cardinal  Odescalchi,  qui  vient  d'avoir  poiùr  succes- 
seur (1839)  S.  Émin.  Mgr  le  Cardinal  Lambnis-: 
chini,  un  des  princes  de  FÉglise  qui  mérite  le  plus 
de  vénération  par  ses  qualités  éminentes. 


f 


DES 


DAMES    CHANOINESSES 

DE   L'ORDRE. 

L'origine  de  cette  institution  remonte  à  celle  des 
Hospitaliers  ;  Agnès  ou  Alix,  dame  romaine^  ayant 
fait  le  voyage  de  la  Terre  Sainte^  établit  à  Jérusalem 
un  Hôpital  consacré  aux*  pauvres  femmes  malades, 
sous  l'invocation  de  sainte  Marie-Madeleine,  et  sur 
le  modèle  de  l'Hôpital  fondé  par  Gérard  Tune. 
Agnès,  supérieure  de  cette  maison^  demanda  avec 
ses  sœurs  d'adopter  la  règle  de  saint  Augustin  et 
les  statuts  de  Gérard  Tune,  fondateur  des  Hospita- 
liers. Le  patriarche  de  Jérusalem  reçut  en  con- 
séquence les  vœux  et  les  serments  des  uns  et  des 
autres,  dans  l'église  du  Saint-Sépulcre,  sur  le  tom- 
beau de  Jésus-Christ.  Les  Hospitaliers  et  les  Hos- 
pitalières prirent  dès-lors  les  mêmes  habits,  c^est- 
à-dire  la  robe  de  laine  noire,  avec  l'insigne  de  la 
Religion,  qui  est  la  croix  de  toile  blanche,  sur  la 
poitrine  ou  sur  le  cœur.   Vqye^  page  797. 

Mais,  après  la  prise  de  Jérusalem  par  Saladin, 
les  croisés,  les  Hospitaliers  et  les  Hospitalières, 
ayant  été  obligés  de  quitter  la  ville  sainte,  celles-ci 
cherchèrent  dans  diverses  contrées  de  l'Europe 
un  asile  qui  pût  les  mettre  à  même  de  continuer 
leurs  nobles  et  charitables   fonctions  :   les  unes  se 


DES  DAMES  CHANOINEÇSES.  2l5 

réfugièrent^  vers  1180,  en  Angleterre^  oli  le  Roi 
Henri  II  les  réunit  dans  le  couvent  de  Baukland^ 
0Î2  elles  demeurèrent  jusqu'au  règne  d'Henri  VIII; 
les  autres  furent  se  fixer  à  Sixëne^  en  Espagne^ 
entre  Sarragosse  et  Lérida,  sous  la  protection  de  la 
Reine  Sanche,  fille  d'Alphonse  11^  •  Roi  d'Aragon. 
Elles  obtinrent^  en  itgS,  une  bulle  de  confirmation 
du  Pape  Clément  III.  Leur  église  était  desservie 
par  dix  prêtres  et  un  Prieur.  La  supérieure  assistait 
aux  chapitres  provinciaux  de  l'Ordre  (en  Aragon]^ 
et  y  avait  voix  et  séance  après  le  châtelain  d'Em- 
poste,  qui  était  le  dignitaire  de  l'Ordre  le  plus 
élevé  dans  ce  royaume.  La  Reine  Sancbe^  devenue 
veuve^  se  retira  avec  la  princesse  sa  fille  dans  ce 
monastère^  et  elles  prirent  l'habit  avec  d^autres  prin- 
cesses du  sang  royal.  Blanche,  filie  de  Jacques  11^ 
Rpi  d'Aragon^  y  prit  également  Thabit  et  en  fut 
supérieure. 

Ces  Dames  portaient  sur  leur  robe  noire  la  croix 
de  l'Ordre  en  toile  blanche^  et  la  Prieure  était  dé- 
corée de  la  grande  croix^  qu'elle  portait  en  sautoir. 

Les  Dames  d'Aragon  et  de  Catalogne  qui  en- 
traient dans  cette  maison,  devaient  être  d'une  race  si 
illustre  et  si  ancienne,  qu'il  ne  fût  pas  nécessaire  de 
faire  preuves  de  noblesse.  Les  autres  les  faisaient  à 
la  manière  des  chevaliers.  Quant  ces  Dames  étaient 
au  chœur,  elles  portaient  de  grands  manteaux,  et 
un  sceptre  d'argent  à  la  main.  La  Prieure  conférait 
tous  les  bénéfices  de  ses  terres  et  donnait  l'habit 
d'obéissance  à  tous  les  prêtres.  Elle  visitait  ses  terres 
avec  les  Dames  ses  assistantes.  (Hist,  des  Ordres, 
tome  lî.  nage  35  f.) 


2i6  ^£5  DAMKS^CHANOINËSSES 

Une  autre  maison  de  cet  Ordre  fut  fondée^  en  1212^ 
à  Algaire,  dans  la  Gitalogne^  par  les  donations 
de  dona  Saurina  de  Jorba  et  d'Etta  de  Ségardia, 
Dames  de  cette  province;  il  fallait  également  faire 
preuves  de  noblesse  pour  y  être  admises. 

Dans  la  suite^  en  iSyo,  cinq  nobles  Florentines 
jetèrent  les  fondements  d'un  monastère  de  cet 
Ordre,  sous  le  nom  de  Saint^Joarmin.  Le  Grand 
Maître  Caracciolo,  ou  Jean  Fernandez  de  Éredia, 
après  avoir  fondé  cette  maison  à  Florence^  leur 
donna  Thôpital  de  Saint-Nicolas,  avec  les  biens  et 
les  droits  qui  en  dépendaient.  Perette  Andrée  Vi- 
viani  fut  élue  pour  première  Abbesse  et  Commun- 
datrice  d^  cetxt  maison. 

Isabelle  de  Léon^  qui  descendait  d'une  des  plus 
illustres  maisons  de  l'Andalousie,  résolut  de  fonder 
dans  la  ville  de  Séville  un  couvent  de  0>rdelières 
sous  la  règle  et  l'habit  de  Saint- Jean  de  Jérusalem. 
Elle  en  obtint  la  permission  du  Grand  Maître  d'Au- 
busson,  et  fut  nommée  Prieure  du  couvent,  dont 
elle  était  la  fondatrice. 

Une  autre  Isabelle  Fernandès  établit  en  Portugal 
un  monastère  du  même  Ordre  dans  la.  ville  d'Évora. 
L'infant  don  Louis^  perpétuel  administratreur  du 
prieuré  du  Portugal^  érigea  une  autre  maison  des 
mêmes  chevalières  à  Flor-de-Roses,  en  la  ville 
d'Estremos. 

On  vit  encore  de  semblables  établissements  à 
Caspe  en  Espagne,  à  Évora  en  Portugal,  à  Vérone, 
à  Venise,  à  Pise,  etc.  Enfin  ces  vénérables  filles  se 
faisaient  un  devoir  de  faire  fleurir  partout  la  piété, 
la   charité  'et  toutes    les  vertus  chrétiennes.   Elles 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  217 

avaient  aussi  un  établissement  à  Malte,  mais  les 
établissements  les  plus  importants  pour  la  France 
furent  les  suivants  : 

■ 

Chanoinesses  de  Beaulieu, 

La  maison  de  Belver  ou  Beaulieu  qui,  dans  son 
origine,  n'était  qu'un  hôpital  fondé  par  les  sei- 
gneurs de  la  maison  de  Thémines  vers  Fan  1220, 
dans  le  Quercy,  entre  Figéac  et  Rocamàdour,  en 
faveur  des  pauvres  et  des  pèlerins  qui  y  passaient 
pour  aller  à  la  Terre  Sainte.  En  isSg,  un  seigneur 
de  Thémines  appelé  Guibert,  et  Aigline  sa  femme, 
donnèrent  à  l'Ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem 
cette  maison  avec  tous  les  biens  qui  y  étaient  atta- 
chés. Cette  donation  fut  acceptée  de  la  part  de 
rOrdre  par  frère  Pierre  Gérard^  Commandeur  des 
maisons  de  Quercy,  et  frère  Féraud  de  Barras, 
Grand  Commandeur  des  maisons  du  côté  de  la  mer, 
ainsi  que  porte  le  titre  de  cette  donation  :  ce  qui  se 
doit  entendre  apparemment  de  la  première  dignité 
de  l'Ordre  après  la  grande  maîtrise,  et  attachée 
par  préférence  à  la  Langue  de  Provence.  Ce  fut  dans 
le  chapitre  de  la  Tronquière,  en  1298,  que  Guil- 
Uume  de  ViUaret,  devenu  Grand  Maître,  donna 
rhabit  et  la  croix  de  FOrdre  à  plusieurs  filles  de 
qualité  qui  s'étaient  dévouées  dans  cet  hôpital  au 
service  des  pauvres,  et  il  y  établit  pour  Prieure 
Aigline  de  Thémines,  fill&  des  fondateurs.  Ce  Grand 
Maître  soumit  cette  maison  à  la  visite  du  Grand 
Prieur  de  Saint-Gilles,  et  fit  plusieurs  autres  règle- 
menu,  auxquels  Aigline  et  quatre  autres  Dames 
députées  de  la  communauté,  et  qui  s'étaient  ren 


2t8  I>ES  DAMES  CHANOINËSSES 

dues  à  la  Tronquiëre,  se  soumirent^  ce  qui  fut 
depuis  ratifié  dans  une  assemblée  particulière  de 
leur  chapitre. 

Cette  première  Supérieure  appela  dans  son  mo- 
nastère les  demoiselles  des  familles  nobles  les  plus 
considérables  de  la  province,  et  les  engagea  à  la 
seconder  dans  ses  travaux  pour  les  pauvres,  les 
infirmes,  les  malades  et  les  pèlerins  qui  y  accou- 
raient de  toutes  parts.  Dans  la  suite,  ces  religieuses 
se  formèrent  en  plusieurs  classes  :  i®  celle  des 
sœurs  de  justice  ,  qui  faisaient  les  mêmes  preuves  de 
noblesse  que  celles  des  chevaliers  de  Malte  ;  2®  celle 
des  sœurs  d'office^  et  3*  celle  des  sœurs  converses. 
La  profession  ne  se  faisait  qu*à  Page  de  dix-huit  ans. 

La  Prieure  de  Beaulieu  était  Grande  Prieure 
perpétuelle  de  toutes  les  maisons  de  filles  de  l'Ordre 
en  France;  elle  était  élue  par  la  communauté  et 
choisie  parmi  les  sœurs  de  justice  :  son  élection 
devait  être  confirmée  par  le  Grand  Prieur  de  Saint- 
Gilles.  Les  autres  monastères  payaient  une  rede- 
vance annuelle  à  celui-ci,  comme  chef  d'ordre.  La 
Grande  Prieure  portait  sur  la  poitrine  et  sur  le  côté 
gauche  de  son  manteau,  la  grande  croix  de  toile 
blanche;  les  chanoinesses  de  justice  en  portaient 
une  d'or  sur  la  poitrine;  les  autres  religieuses  en 
portaient  une  plus  petite  de  toile  blanche  sur  le  cœur. 

Le  couvent  de  Fieux  y  fut  réuni  dans  la  suite. 
Sainte  Flore,  de  la  maison  de  Villeneuve,  y  fut 
religieuse,  ainsi  que  la  bienheureuse  Galiotte  de 
Gourdon  de  Genouillac  de  Vaillac,  d'une  des  plus 
illustres  maisons  du  Quercy.  Cette  dernière  avait 
pris  Thabit  sous  le  nom   de  sœur  sainte  Anne;  eUc 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE.  319 

devint  Prieure  de  la  maison,  et  entreprit,  à  Tàge  de 
vingt-cinq  ans,  la  reforme  des  Dames  de  l'Ordre  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem^  en  France,  et  donna  à  ses 
religieuses  l'exemple  de  la  plus  noble  et  de  la  plus 
ferme  résignation.  Elle  mourût  le  25  juin  16 18,  en 
odeur  de  sainteté. 

Les    cbanoinesses    de    cette     maison,    en    1787, 
étaient  :  Mesdames 

Françoise  de  Javon  de  Baroncelli)  Grande  Prieure 
et  Grand-Croix  de  TOrdre  j 

Jeanne  de  la  Filoliede  la  Rémondie,  Sous-Prieure, 

Catherine  d'Anteroche  ; 

Hélène  de  Fontanges  ; 

JFrançoise  d'Estresses  de  Lansac  ; 

Antoinette-Éléonore  de  la  Garde  de  Saigner  ; 

Françoise  de  la  Garde  de  Saint-Denis  ; 

Magdelei  ne-Thérèse  de  Goudih  de  Pauliac  ; 

Anne-Françoise   Gardiés    de    GrégQÎrc  de  Saint- 
Rome; 

Magdelei  ne  de  Sartiges; 

Marguerite  de  Vassal  de  Saint-Gily  ; 

Jeanne  de  Bidérend-Saint-Cyrq  ; 

Pétronilie  de  Dordaygue  de  Cazideroquc  ; 

Claire  de  Dordaygue  de  Cazideroque  ; 

Cécile  de  Vassal  de  Saint*Gily,  cadette  ; 
.  Élisabetb-Marie  de  Sartiges  ; 

Marguerite  de  Sartiges  de  la  Prade  ; 

Marie  de  Sartiges  de  Lassagne  ; 

Magdeleinedu  Péret. 


220  I>ES  DAMES  CHANOINESSES 

Chanoinesses  du  Martel, 

m 

Le  prieuré  de  l'hôpital  de  Saint-Marx:,  en  la  ville 
de  Martel,  également  en  Quercy,  devait  sa  fondation 
à  la  piété  des  vicomtes  de  Turenne  et  des  consuls 
de  la  ville  de  Martel.  Il  porta  pendant  longtemps  le 
nom  d'Hôpital  de  la  vraie  Croix. 

D'après  des  titres  du  xiv*  siècle,  le  nombre  des 
religieuses  était  fixé  à  sei^^e.  On  connaît  huit  Grandes 
Prieures  de  cette  maison,  qui  remplissent  l'espace 
de  373  ans,  savoir  : 


Helix^  de  Vassal  ; 

Jeanne  de  Veyrac  ; 

Catherine  de  la  Garde  ; 

Delphine  de  Bossu  3 

Antoinette  de  Lespinasse  ; 

Antoinette  de  Baras  ; 

Marguerite  de  Bar; 

Banholomée  de  JoufFre  de  Cbabrignac. 

Ces  Dames  administrèrent  l'hôpital  Saint-Marc 
depuis  Pan  1 334  jusqu'en  1587,  époque  où  les  mal- 
heurs des  temps  les  forcèrent  d'abandonner* cette 
maison  ,  dont  les  biens  furent  régis  par  les  consuls 
de  la  ville  de  Martel,  jusques  en  Tannée  1654,  que 
madame  Françoise  de  Faure  de  Mirandol  rétablit 
alors  l'Hôpital;  elle  prit  possession  le  12  février 
1 654,  en  vertu  d^un  décret  du  Grand  Maître  de 
Lascaris. 

Depuis  ce  temps  cette  communauté  a  été    gou- 


DE  L'ORDRE  DE  MA LtC.  «21 

▼ernte  par    sept   Grandes    Prieures^    qui     furent  : 
Mesdames 

Françoise  de  Fare  de  Mirandol^  tante   et  nièce; 
Magdeleine  et  Jeanne    de    la    Porte,  sœurs  ger- 
maines ; 
Marie  de  la  Rochefoucauld  ; 
Anne-Thècle-Françoise  de  Raoul  ; 

Marie  -Jeanne  -  Françoise  -de  Guiscard  -  Givagnac  ; 

.  • 

Cette  communauté  était  divisée  en  plusieurs  clas-» 
ses:  la  première  était  composée  des  sœurs  chanoî' 
nesses  de  justice  ;  la  seconde,  des  sœurs  d'office  ;  la 
troisième,  des  sceurs  converses  ;  la  quatrième,  des 
donates^  agrégées  aux  trois  précédentes  classes, 
suivant  leur  condition;  la  cinquième,  des  frères 
donats,  qui  n'étaient  reçus  qu*i  Tâge  de  quarmte 
ans,  et  qui  portaient  la  demi-croix,  étaient  aouu^is 
à  l'obéissance  envers  la  Grande  Prieure. 

Les  sœurs  chanoinesses  de  justice  faisaient  les 
mêmes  preuves  de  noblesse  que  les  chevaliers  de 
Malte,  et  étaient  décorées  de  la  croix  de  toile  blan- 
che sur  le  cœur,  et  de  la  croix  d'or  sur  l'estomac. 
Elles  avaient  de  plus  un  anneau  d'or,  orné  d'une 
petite  croix  de  Malte,  émaillée  noir  et  blanc;  elles 
portaient,  dans  les  cérémonies,  un  manteau  à  bec, 
à  manches  ouvertes,  s^ns  plis,  couvrant  les  épaules 
et  l'avant-bras  ;  sur  l'épaule  gauche  était  placée  une 
grande  croix  de  toile  blanche  et  le  cordon  de  l'Or- 
dre, sur  lequel  éuient  figurés  les  instruments  de  la 
passion  de  Jésus-Christ. 

Les  sceurs  Dames  d'office  étaient  prises  dans 
d'honnêtes  familles  bourgeoises,  et  ne  portaient  que 


22a  ÛES  DAMES  CHANOINESSES 

la  croix  de  toile,  et  non  la  croix  d'or,  ni  le  manteau 
et  le  cordon  de  TOrdre. 

Toutes  ces  Dames  faisaient  les  vœux  de  pauvreté, 
chasteté  et  obéissance^  et  suivaient  en  tout  les  sta- 
tuts de  rOrdre  de  Malte. 

La  Grande  Prieure  était  élue  par  délibération  ca- 
pitulaire  des  sœurs  de  justice.  Elle  était  confirmée 
à  vie,  par  bulle  du  Grand  Maître;  elle  portait  la 
grande  croix  blanche  sur  l'estomac.  Elle  la  recevait 
avec  solennité,  le  jour  de  son  installation,  des  mains 
d'un  chevalin  de*  Malte  nommé  â  cet  effet  par  le 
Grand  Maître.  Elle  était  également  distinguée  dans 
les  cérémonies  par  un  habit  nommé  cloche,  fort 
ample  et  à  longue  queue,  plissé  par  derrière  et  uni 
par  devant. 

Cette  communauté  était  subordonnée  à  un  pro- 
tecteur nommé  par  le  Grand  Maître  de  l'Ordre  de 
Malte  :  c'était  toujours  un  dignitaire  de  POrdre. 

Chanoinesses  de  Toulouse. 

La  maison  des  Dames  chanoinesses  et  hospitalières 
de  Toulouse  fut  fondée  par  le  Grand  Maître  de  Paule, 
en  1612,  fondation  confirmée  en  1625.  Ce  monastère 
était  soumis  à  la  réforme  de  la  bienheureuse  mère 
de  Gourdon  de  Genouillac,  supérieure  de  Beaulieu. 
Le  Grand  Maître  fondateur  s'en  jdéclara  supérieur, 
tandis  que  les  autres  maisons  n'avaient  pour  supé- 
rieurs que  des  Grands  Prieurs.  Les  règlements  de 
ce  monastère  furent  approuvés  par  le  Grand  Maître 
de  Lascaris,  en  1644;  un  d'eux  porte  que  la  supé- 
rieure ne    sera    plus   perpétuelle,    mais    triennale; 


DE  L'ORDRE  DE  MALTE,  223 

qu'on  recevra  dans  cette  maison  trois  sortes  de 
novices  :  i""  Les  sœurs  de  justice ^  soumises  à  faire  les 
preuves  de  noblesse  à  Tinstar  des  chevaliers  de 
l'Ordre:  elles  payaient  un  droit  de  passage  de 
3^000  francs;  2"  Its  sceurs  servantes  d'office,  assujet- 
ties à  faire  les  mêmes  preuves  que  les  frères  servants 
d'armes  :  elles  payaient  i^Soo  francs  pour  k  passage; 
B^ies  sœurs  eoaverses^  chargées  du  service  intérieur 
de  la  maison. 

L'habillement  des  dames  de  cette  maison  était 
une  longue  robe  noire,  à  larges  manches,  avec  U 
croix  de  toile  blanche  sur  le  côté  gauche  ;  la  supé- 
rieure portait  la  méçae  croix  de  toile,  mai»  plus 
grande,  sur  Tesiomac  ec  sur  le  manuau  à  bec.. 

11  était  permis  à  la  supérieure  et  au  chapitre  de 
donner  les  demi-Croix  à  des  frères  donats,  pourvu 
qu'iU  eussent  Tâge  de  trente  ans. 

Quoiqu'il  soit  avéré  querhabillement  des  Hospi- 
talières, dès  le  temps  de  leur  création,  fut  de  laine 
noire,  à  Jérusalem,  ainsi  que  dan^  divers  mo- 
nastères de  l'Europe,  on  trouve  cependant  dans 
Vertpt  et  dans  plusieurs  historiens,  que  cet  habil- 
lement a  varié  et  que  parfois  la  robe  fut  de  drap 
rougCy  avec  le  manteau  noir,  orné,  de  la  croix  de 
toile  blanche  à  huit  pointes,  représentant  les  huit 
.béatitudes. 


é 


\ 


DES  PREUVES. 

Pour  entrer  dans  TÛrdre  de  Saint- Jean  de  Jëni- 
salem  à  titre  de  chevalier,  il  fallait  faire  preuve 
de  quatre  quartiers  de  noblesse  du  cùU  paternel, 
et  de  quatre  quartiers  du  cdté  maternel  ;  ce  qui 
pouvait' porter  la  preuve  au  delà  decetït  ans*  On  a 
vu  dans  le  cours  de  cet  ouvrage,  que  la  plupart  dés 
maisons  les  plus  illustres  et  les  plus  anciennes  de 
France,  qui  étaient  d^une  noblesse  chevaleresque, 
c'est-à«>dire  de  nom  et  d'armes,  et  dont  l'origine  se 
perdait  dans  la  nuit  des  temps,  avaient  >été  lès  pre- 
mières à  servir  sous  la  bannière  de  rOndre  ;  mmis, 
dans  la  suite,  on  fut  obligé  de  n^exiger  que  la  preuve 
centenaire,  tant  pour  éviter  les  frais  de  prouver 
au  delà,  que  pour  faciliter  à  d'autres  familles  l'hon- 
neur et  l'avantage  d*étre  admises:  dans  un  ordre 
qui  n'aspirait  qu'à  la  gloire  militaire,  et  à'  la  dé- 
fense de  la  Religion  et  de  la  foi.  Il  fallait,  en  outre, 
justifier  de  la  naissance  légitime  des  pères*  et  des 
mères,  et  du  présenté,  et  de  leur  profession  de  la 
Religion  catholique,  apostolique  et  romaine. 

Les  preuves  devaient  être  appuyées  d'un  arbre  gé» 
néalogique,  qui  représentait,  d'une  part,  les  quatre 
quartiers  paternels,  et  de  l'autre,  les  quatre  quar- 
tiers maternels,  avec  le  blason  des  armes  de-cha- 
que   personnage   mentionné    dans  lesdits  quartiers^ 


DES  PREUVES.  225 

peint  dans  les  couleurs  et  selon  les  principes  de 
Fart  héraldique. 

Il  était  de  rigueur  que  la  mère  du.  présenté  fût 
de  race  noble;  quant  aux  aïeules^  on  pouvait,  en 
cas  de  besoin^  obtenir  des  dispenses  de  prouver 
rigoureusement  la  noblesse  de  quelques-unes^  mais, 
pour  y  parvenir,  il  était  nécessaire  de  solliciter  cette 
dispense  du  Pape,  laquelle  devait  être  agréée  par  le 
Grand  Maître. 

Ces  preuves  devaient  être  testimoniales,  littérales ^ 

« 

locales  et  secrètes . 

La  preuve  testimoniale  et  locale  était  ainsi  appelée 
parce  qu'elle  résultait  du  témoignage  de  quatre 
gentilshommes  qui  certifiaient  la  noblesse  de  l'as- 
pirant aux  Commandeurs  et  chevaliers  nommés 
commissaires  à  cet  effet,  et  qui  se  rendaient  dans 
la  province  du  présenté  pour  recevoir  cette  déclara- 
tion dont  ils  dressaient  procès-verbal  en  forme, 
après  avoir  fait  prêter  serment  à  ces  témoins  de  dire 
la  vérité,  tant  sur  la  religion  et  la  noblesse  du  pré- 
senté et  de  ses  parents,  que  sur  leurs  mœurs  et 
bonne  réputation  r 

La  preuve  littérale,  qui  se  faisait  indépendam- 
ment de  la  preuve*  testimoniale,  était  celle  qui 
dérivait  des  titres;  tels  que  contrats  de  mariage, 
aaes  de  baptême,  testaments  avec  qualification 
noble ,  aveux ,  dénombrements ,  commissions  et 
lettres-patentes  de  nos  Rois,  lettres  de  tutelle,  de 
garde-noble,  actes  de  foi  et  hommage,  actes  de 
partage,  provisions  de  charges,  comparution  aux 
bans  et  arrière-bans,  et  constatation  des  tombeaux 
armoriés ,  dés  épitaphes  /  des  vitraux  d'église  ,  et 

XX.  iS 


226  DES  PREUVES. 

enfin  de  tous  titres  ou  monuments  qui  prouvaient 
la  noblesse  des  ancêtres  du  présenté. 

Le  preuve  secrète  était  celle  qui  se  tirait  d'une 
enquête  que  les  mêmes  commissaires  fJtsaient  à 
l'insu  du  présenté,  dans  la  localité  même,  auprès 
de  personnes  dignes  de  foi  et  qui,  sans  être  noUes, 
jouissaient  d'une  réputation  intacte. 

Toutes  ces  preuves  une  fois  réunies  en  bonne 
forme,  le  procès-verbal  en  était  signé  des  commis- 
saires, qui  y  apposaient  le  sceau  de  leurs  armes,  se 
faisaient  assister  d'un  notaire  qui  les  signait  égale- 
ment ;  alors  elles  ne  pouvaient  plus  être  contredites, 
à  moins  que  ce  ne  fût  pour  cause  de  judaïsme,  at- 
tendu qu'à  cet  égard  on  n'admettait  aucune  pres- 
cription. 

Les  Commandeurs  ou  chevaliers  délégués  à  l'effet 
de  recevoir  les  preuves  étaient  indemnisés  de  leurs 
dépenses  aux  frais  du  présenté,  et  l'on  apportait 
dans  ce  règlement  de  frais  toute  la  probité  et 
l'économie  convenables;  les  statuts  de  l'Ordre  tai- 
saient expresses  défenses  aux  commissaires  d'aller 
loger  ou  prendre  leurs  repas  dans  la*  maison  du  pré- 
senté, ou  dans  celle  d'aucun  de  ses  parents,  ou  de 
quelque  autre  personne  qui  poufrait  lui  appartenir. 

L'esprit  de  cette  ordonnance  était  d'obliger  les 
commissaires  à  travailler  avec  plus  de  liberté,  soit 
en  ce  qui  les  regardait  eux-mêmes,  soit  par  rapport 
aux  témoins  qui  devaient  être  entendus  dans  Tin- 
formation  secrète,  et  de  les  engager  les  uns  et  les 
autres  à  agir  en  honneur  et  en  conscience,  sans 
aucune  faveur,  sans  aucune  prédilection  ou  sans 
haine. 


DES  PREUVES.  ,  227 

Cette  manière  de  faire  les  preuves  par  commis- 
saires délégués^  était  le  moyen  le  plus  sûr  de  leur 
véracité  et  de  leur  exactitude;  il  ^rait  à  désirer 
qu'on  suivît  encore  les  mêmes  '  principes  de  nos 
jours^  en  évitant  les  frais  de  transport  des  com- 
missaires délégués,  et  voici  le  projet  qu'il  me  sem- 
blerait convenable  de  suivre  : 

L'aspirant  déposerait  .ses  titres  et  actes  entre 
les  mains  de  la  .personne  chargée  de  dresser  la 
preuve^  degré  par  degré;  c^Ue-ci,  après  avoir  ter- 
miné ce  travail,  le  soumettrait^  avec  les  pièces  ori- 
ginales à  Tappui,  à  la  vérification  de  trois,  anciens 
chevaliers,  nommés  spécialement  à  cet  effet  par 
le  Grand  Maître^  sous  le  titre  de  conseil  des  preuves. 
Ledit  travail^  après  avoir  obtenu  l'approbation  de 
ce  conseil^  serait  transcrit  sur  un  registre  spécial, 
et  signé  de  ses  membres,  qui  y  apposeraient  le  sceau 
de  leurs  armes  ;  le  secrétaire  de  ce  conseil^  gardien 
de  ce  registre^  en  délivrerait  une  expédition  en 
forme  à  l'aspirant  qui  en  ferait  l'usage  convenable 
pour  son  admissiop.  Âlors^  plus  d'abus,  plus  d^er- 
reurs,  et  la  vérité  et  la  bonne  foi  prévaudraient  sans 
le  moindre  ,nuage.  Les  firais  desdites  preuves  de- 
vraient être  réduits  et  fixés  de  manière  que  l'aspirant 
n'eût  aucune  autre  dépense  à  subir^  et  quant  au 
droit  de  passage  à  payer  à  la  Chancellerie  de  TOrdre^ 
on  en  trouvera  le  taux  dûment  et  officiellement 
indiqué  dans  cet  ouvrage^  au  chapitre  intitulé 
Droit  de  passage.  En  employant  ce  moyen^  les  abus» 
quels  qu'ils  soient^  seront  éteints  et  anéantis. 


DES  GRANDES  DIGNITÉS 

DE  L'ORDRE  EN  FRANCE. 

é 

J'ai  déjà  traité^  page  i56,  des  huit  Langues  de 
l'Ordre  de  Saint-Jeaa  de  Jârusalenij  qui  étaient  ré- 
pandues dans  les  divers  étau  de  la  chrétienté  ;,  j'ai 
cru  Uiile»  quant  aux  Langues  françaises^  de  m'éten- 
dre  davantage^  et  surtout  d'établir  les  noms  des  di- 
gnitaires et  des  chevaliersj  tels  qu'ils   se    trouvent 

La  Langue  de  Provence  a  toujours  compté  pour 
la  première^  comme  ayant  fourni  le  fondateur  de 
l'Ordre»  Gérard  Tune. 

Son  chef  était  Grand  ComiANDEUtt  de  l'Ordre.  M«  le 
Bailli  de  Tulles  de  Villefranche  était  investi  de  cette 
dignité  en  1787. 

GiuND  PaiBim  DB  Saint-Gillbs^  m.  le  Bailli  ^/eFr^nc 
'  di  Montgey,  en  1788. 

Grand  Prieur  db  Toulousb,  M.  le  Bailli  de  Sade, 
en  1784. 

^    Bailu  de  Manos<^Bj  M.  de  la  Croix  de  Chevrières- 
Sajrve  tn  1784. 

COMMANDEkIES. 

Nota.  G.  g.  tignifte  grand  prieuré  de  Saint-Cillet  ;  t.  signifie 
grand  prieuré  de  Touloùie  ;  g.  m.  signifie  par  grflce  magistrale, 
cWvà-dire  par  la  fliteurdu  Grand  Maître;  g.  p.  pargfiice  prieu* 
raie,  c'est*à-dire  par  les  Grands  Prieurs. 

Comnumderiei  magistraia*  • 

^é2énas,  le  Bailli  de  ^otoi,  en  |  Puissoubran    Boireioii-Ranal- 
1768.  I    jeat,  en  1788. 


> 


LANGUE  DE  PROVENCE. 


229 


Cmnmauderies, 


Aix,  8.  g.  le  Bailli der«llMaeVil- 

Idranche,  1720. 
Arcintf  t.  m.deLombard  dtUoHr 

tauroHx^  1785. 
Argens,  a.  g.  Gaspard  du  Pœt, 

1786, 
Argentins,  t.  m.  de  Kî/i^gre»»  g- m- 

1788. 
Astros,  s.  g.  le  Bailli  de  Vachon 

de  Belmoat^  g.  m.  1780. 
Avignon,  s.  g.  m.  Vento  de  Pen- 

Barbantane,  s.  g.  Alphonse  de 

CastelUme^  1788. 
La  BastideyS.  g.  m.  de  Baroncelly 

deJavon,  1788. 
Beaulieu,  s.  g.  m.  de  Gaillardy 

1785. 
Bériert,  s.  t  le  Bailli  de  Riquejy- 

Mirabeau,  1786. 
Bordeaux,  t.  le  Bailli  deL<i  Tour^ 

g.  m.  1775. 
Bordere,  t.  le  Bailli  de  Guiran  de 

la  BrÙUuu,  g.  m.  1779. 
Boudrac,  t.  m.  de  Trtssemanes^ 

U  Burgault,  t.  le  Bailli  de/>eii- 

«e»,  1784- 
Caignac,  t.  m.  étJareKte^  1786. 

,  Cannebière^s.  g.  le  Bailli  dcGail- 

lard^  1781. 
U  Capdie,  s.  g.  le  BaiUi  de  la 

BrOUme,  g.  m.  1759. 
Capette,  s.  g.  m.  d* Albert j  1780. 
GasteKIalou^,  t.  en  litige. 
La  Oivallerie,  t.  m.  de  Miflvm 

deMontazet,  g.  m- 17^* 


Caubins  et  Morlas,  t.  m.  I.e  Blantc 

de  Lisse,  1784* 
Cavalis,  s.  g.  m.  de  Mortes^  1797. 
Gondat,  t.  le  Bailli  de  Vachon  d» 

Belnumt^  g.  m.  1768. 
Coaps,  s.  g.  m.de  FioUnç*  g.  p« 

1768. 
La  Couvertoiradey  s.  g.  le  Bailli 

àARi^uay  de  MyFabcau»g.in< 

1768. 
Cours,  t.  N.., 
Dourbans,  s.  g.  le  BaitU  de  Cluh 

teauneuf^  178s. 
Douxens,  %  g.  m.  de  Lesay  de 

Maméxiaj  1786. 
Eapalions,  s.  g.  m.  de  Lordaty 

g.  m>  1762. 
La  Favillane,  s.  g.  m.   Bwrç»^ 

de  Sartous,  1787. 
Gap,  s.  g.  m.  d*Yse  de  RosanSt 

1783. 
Gap*Franca,  m.  g.  m.  d»  ifom» 

fon-Chabrillan,  1779. 
Garidech,  t.. m.  de  Lopis  de  la 

Farc,  1776/ 
Gresaans,  s.  g.  Gaspfird  de  Us* 

tmgt  g*  p- 1787- 
Goulfet,  t.  le  Bailli  deBIacas-Cor» 

ros^  1788. 
Homps,  s«g.  m.  de5u^Vim-Saint* 

Tropès,  1784. 
Jalez,  s.  g.  le  BaiUi  de  Suffr€n>- 

Saint-Tropès,  g.  m.  1783. 
Larmond,  t.  m.  de  Vento  de  Pieti 

neSf  178S. 
Luan,  s.  g.  d'Eipinwm^  t^83. 
Marseille,  s.  g.  le  BaiUi  dei^5M- 

guier,  g.  m.  1775.  . 


23o  LANGUE  DE 

Millue,  8.  g.  m.  de  Gras  de  Pré* 

ville  i  1776, 
Montfrin,  s.  g.  m.  de  Piolenc^ 

g.  ç.  1757. 
Montpellier,  s.  g.  le  Bailli  deChar* 

mailf  g.  m.  1778. 
Mont  -Zone,  t  le  Bailli  de  la  Bril- 

Urne,  g.  m.  1784. 
Nice,  8.  g.  m.  de  Lincel,  1784. 
Pallières,  s.  g.  m.  de  GlandevéSy 

1788. 
Plan  de  la  Peyre,  8.  g.  m.  de  Très- 

semanes  Brunet,  1785. 
Pleignés,  t.  m.  deForesta,  1787. 
Poet-Uval,  8.  g.  m.  de  Gaillard, 

g'  P-  1744. 
Pontcharamets,  t.   Pierre  de  la 

Garde,  1788. 
Puymorsson,  s.  g.  le  Bailli  de5fr/> 

fhsn  Saint-Tropés,  1786. 
Raissac^  8.  g.  Raimond  de  Très- 

semanes  de  Chasteuil,   1787. 
Renneville,  t.  le  Bailli  d'Eoulx, 

1785. 
Saînt-Biaiae  dea  Monta,  t.  m.  de 

Barsa^  1786. 
Saint-Christol,  M.  Guignard  de 

Saint-Priest,  g.  m.  1788. 
Sainte-Eulalie,  s.  g.  le  Bailli  de 

Riquety-UittheaM,  g.  m.  1768. 


PROVENCE. 

Saint-Félix,  8.' g.   le  Bailli   de 

Sayve,  1785. 
Sainte-Luce,  s.  g*  le  Bailli  de 

Àfontgeyj  1788. 
Sainte-Marguerite,  8.  g.  François 

de  la  Garde  Saint- Angel,  1 78 1 . 
Saliers,  s.  g.  le  Bailli  deVentode 

PenneSy  g.  m.  1775. 

L41  Salve,  s.  g.  le  Bailli  de  Vachon 

de  Belmont,  1788. 
Le  temple  d'Agen,  t.  Ignace  du 

Poety  1788. 

Trinquetaille,  s.  g.  le  Bailli  de 

Suffren  Saint-Tropés^  g*  ^  m* 

1788. 
La  Tronquièrea,  s.  g.  M.  dt  Cote- 

/on,  1787. 
Valence^  s.  g.  le  Bailli  de  GaiU 

lard,  g.  p.  1744. 
Vaours,  s.  g.  m.  Gratet  de  Do- 

mîeu,  1787. 
Verlaguet,  t.  m.  de  Demandolx, 

1788. 

La  Vemède,  a.  g.  Pierre  de  Guei- 

doHy  X785. 
Vialard,8.  g.  leBailli  d^Riquety- 

Mirabeau,  g.  m.  1768. 

U  Villedieu,  t.  le  Bailli  de  Sade, 
1786.. 


Commakderie  de  jus'patronat 


Farnec-la-Oaule. 


Commanderies  affectées  à  MM,  les  chapelains  conventuels 
et  servants  iarmes  de  la  Langue  de  Prwence, 


Bayonne,  M.  Reyberty  1779. 
Câstelnau,  M.  de  Caux,  1768. 
Espinaz,  U.Prévost,. 17^7. 


Gabre  et  Capoulet,  M.  Brugière, 

1781. 
Goueat,  M.  Alpheran,  1783. 


LANGUE  DE  PROVENCE; 


23 1 


Joucas,  M.  Sandillau  -  la  -  Cour, 

1783. 
Narbonne,  M.  Blein^  >7^* 


Roquebrune,M.Lom^âr<f,  1781. 
Vaidronne,  M.  Raybaud,  1787. 


LANGUE  D'AUVERGNE, 


Cette  Langue  formait  un  grand  prieuré;  son  chef 
était  Grand  Maréchal  db  l^rdre. 

M.  Claude -Marie  de  l'Aubépine  de  Sainte -Co- 
lombe, I*'  mai  1783,  Grand  Prieur, 

Bailli  de  Bourganeuf,  M,  le  Bailli  de  Savary-Lan- 
cosme,  en  1788. 

Le    Bailli  de  Garric  d'Uzech^    Maréchal  en  1787. 

Cette  Langue  comprenait  encore  le  bailliage  de 
LyoUi  appelé  anciennement  de  Lureul. 

Commanderie  magistrale. 
Salins,  M.  d^Haimwville,  1772. 

Commanderies. 


Belle-Comb^  M.  Jk/mon  de  Ville, 

1784- 
Blandais,  M.  de  Fricon,  g.  m. 

»777- 
Cariât,  M.  du  Peyroux,  1786. 

Celles,  M.  de  Seyssel,  1788. 

Chamberan,  M.  de  Saint^ulien, 

en  1783. 
Chamberi,  M.  de<«« 
Charières  M.  de  Mareelhmges, 

g.  m.  177a. 
Cha2elles,IeBai]lideBeffe,  1784. 
Compezi^res,  M.  Tulles  de  Ville- 

franche,  g.  p.  1764. 
CottTteserre,  Hercule  de  lAgon* 
déSy  1788. 


Dâle,  le  BaîlH  de  Savary  Lan» 

cosme,  1781. 
Fenières,  M.  de  hùtredon^Ransi^ 

jeatt  1783. 
LtL  Racherie,  M.  delaJRocAtf-iiy* 

moft,  1771. 
LaVauxFraaçhe,M.deil/e>ioti  de 

Ville,  1777. 
Laumusse,  le  Bailli  de  Garric* 

d*Uzecb,  1784. 
Les  Beugnets,  M.  de  Petremans 

deVaUay,  1781, 
Les  Bordes,  M.  de  Laiterie  du 

Saillant»  1778. 
Les  Échelles,  Sébastien  de  la 

Queuille^ ,  1784. 


a32 


LANGUE  D'AUVERGNE. 


Lus  Feuillets,  M.  Vaulchier  du 

Deschaux,  1786. 
Leureuil,  M.  de  Bosredon  du 

Poirier,  1785. 
Limoges,  M.  de  Virieu  de  Beau* 

voir,  1780. 
Lormettaux,  le  Bailli  de  Savary" 

m 

Lancosme,  g.  m.  1762, 
Mâcon,  M.  de  Fricofij  1734. 
Maisonnice,  Antoine  de  LigtM' 

dés^  g.  m.  1787. 
Masdeu,  M.  de  Rigaud-Strezlny 

1783. 
Marche-Mayel,  M.  de  Bosredon^ 

1783. 
Montbrison,  M.  deJI/ofMp^-Val- 
'  lière,  1785. 
Montchamp,  le  bailli  de  Loras^ 

1788. 
Montferrand,  M.  de  Ferréf  g.  m. 

1783. 


Morterol,  M.  de  Basr^dùn  de  Lt* 

gny,  1788. 

Oloix,  le  Baasj  de  Besse^  g.  m. 
1775. 

Paulac,M.deGatn  de  Linars,  1 783 . 

Saint-Georges,  M.  d^Ussel  de  Cha- 
teauvert,  1773.  •       * 

Saint-Paûl,  le  Bailli  d»  Sainte- 
Colonde  de  Laubejnn,   1780. 

Sainte-Anne,  M.  de  Gratei  de 
Dolomieu,  1781. 

Sales  et  Montsenis,  M.  de  More* 
ton  de  Chabrillan,  g.  p.  1788. 

Tortebesse,  M.  de... 

Ville-Dieu,  M.  de  Loroi  1765. 

Vill^Franche,M  .de  J/oiiltfigiMC, 
1787. 

Rome-Porrocarero,  M.  de  Buffè' 
vont,  1788. 


Commanderies  affectées  aux  chapelains  conventuels  et  servants 
dt armes  de  la  Langue  d'Auvergne. 


Arbois,  Jean-BaptisteJofset,  1 780. 
Chanonat,  M.  de  Boumasseau  du 

Râteau,  1762. 
Farges  et  Viviers,  M.  Dauphin^ 

1763. 
La  Croix-au-Bost,   Michel  Du- 

houchetf  1776. 
LaTourette,  M.  Guerrier^  1788. 


Lieu-Dieu,  M.    Du  four,    1775. 

Pontvieux,  M.  Doit,  1758. 

Puy-de-Noix,QaudeJii»se#,  1778, 

Saint-Romain-en-Galles,  Claude- 
François  Bqyer,  1788. 

Temple<l'Ayen,Micbelde/tor^, 
1780. 

VillfrJé8U8,Charles  JoMtf,  1780. 


LANGUE  DE  FRANCE. 


Cette  Langue  comprenait  trois  Grands  Prieurs , 
dont  le  premier  était  particulièrement  nommé 
Grand    Prieur  de   France  ;     le    deuxième.    Grand 


N 


COMMANDERIES.  233 

Prieur  d'Aquitaine,  et  le  troisième.  Grand  Prieur 
deOiampagne. 

Le  grand  prieuré  de  France  s^étendait  sur  les 
provinces  de  l'Ile-de-France,  de  Normandie,  d'Or- 
léanais, d'Auxerrois,  de  Gâtinais,  de  Mirepoix, 
de  Picardie,  d'Artois,  de  Hainaut,  de  Flandre, 
sur  le  pays  de  Liège,  la  Brie,  une  partie  du  Poitou 
et  de  la  Qiampagne. 

Le  grand  prieuré  d'Aquitaine,  sur  les  provinces 
d'Aunis*  de  Poitou,  de  Bretagne,  d'Anjou,  de  Tou- 
raine,  de   Guienne^  et  une  partie  du  Bourbonnais. 

Le  grand  prieuré  de  Champagne^  sur  les  provin- 
ces de  Champagne,  de  Bourgogne,  de  Lorraine, 
d'Alsace  et  du  pays  Messin. 

*  Le  chef-lieu  du  grand  prieuré  de  France  était  le 
Temple,  à  Paris,  dont  les  chevaliers  de  Saint-Jean 
avaient  été  mis  en  possession,  après  la  chute  des 
Templiers,  en  vertu  de  la  bulle  du  Pape  Clément  V, 
de  l'an  i3ia. 

Le  trésor  du  Roi  avait  été  longtemps  en  dépôt 
dans  cette  enceinte  ;  les  chevaliers  de  Saint-Jean  en 
firent  la  maison  principale  du  grand  prieuré  de 
France.  Le  otrps  de  logis  avait  été  bâti  par  Jacques 
de  Souvréf  alors  Grand  Prieur.  La  grosse  tour^  qui 
rappelle  des  souvenirs  si  amers,  avait  été  con* 
struite  en  1222,  par  frère  Hubert,  trésorier  des 
TemplierSé 

Les  chevaliers  de  Saint-Jean  y  firent  élever  plu- 
sieurs monuments,  entre  autres  Amador  de  La  Porte 
de  La  Meilleraye,  le  Grand  Maître  Villiers  de  Tlsle- 
Adam;  Faucon  de  Ris,  Commandeur  de  l'Ordre, 
MM.  les  Grands  Prieurs  de  Quys  (oncle  et  n«veu),  etc. 


234  LANGUE  DE  FRANCE. 

Le  chapitre  s'y  tenait  tous  les  ans,  le  lendemain 
de  la  Saint-Barnabe,  c'est-à-dire  le  12  juin;  il  durait 
huit  jours.  Une  autre  assemblée  avait  lieu  à  la  Saint- 
Martin  d*hiver.  On  s*occupait  -dans  l'un  et  l'autre 
des  affaires  de  la  Langue  et  des  preuves  des  candi- 
dats qui  désiraient  être  admis  à  la  chevalerie* 

L'église  du  Temple  était  desservie  par  les  chape- 
lains de  rOrdre^  dont  l'un  était  préposé  pour  exer- 
cer les  fonctions  curiales^  dans  l'endos  du  Temple. 
O  lieu  était  privilégié^  c'est-à-dire  exempt  de  la  vi- 
site des  jurés  des  communautés  de  cette  ville,  ^etc. 
Les  débiteurs  ne  pouvaient  y  être  arrêtés  lorsqu'ils 
s'y  étaient  réfugiés. 

Le  Grand  Prieur  de  la  Langue  de  France  éuil 
Grand  Hospftalier  de  I'Ordre.  Cette  dignité  fut  tou- 
jours remplie  par  des  gentilshommes  des  plus  il- 
lustres du  royaume,  et  très-souvent  par  des  Princes 
du  sang  royal,  parmi  lesquels  je  citerai  François  de 
Lorraine^  et  au  nombre  des  premiers  se  trouvent 
Jacques  de  Bourbon,  frère  de  Pierre  de  Bourbon" 
jBu5^ef  ;  il  était  Grand  Prieur  en  i536,  et  fit  don  à 
l'Ordre  des  belles  tapisseries  qu'on  exposait  à  Malte 
dans  l'église  de  Saint-Michel,  les  jour^  de  grandes 
fêtes,  et  où  les  Grands  Maîtres  étaient  réprésentés 
dans  leur  grandeur  naturelle  ;  Jean-Philippe  d'Or- 
léans  y  fils  naturel  du  régent,  qui  fit  réparer  une 
partie  du  temple  à  Paris;  S.  A.  S.  le  prince  de 
Conti,  et  S.  A.  R.  Louis- Antoine  d'Artois^  duc  d'iln- 
goulême,  depuis  Dauphin,  élu  le  24  novembre  1776. 

Grand  Hospitalier  :  le  Bailli  des  Écotais  de  Chan- 
tilly, le  6  décembre  1784. 

Le  bailliage  de  Saint- Jean  de  Latran,  dit  aussi  de 


COMMANDERieS.  235 

la  Morée,  dépendait  de  ce  grand  prieuré.  Il  avait 
été  fondé  dès  1171. 

Le  Commandeur  avait  haute^  moyenne  et  basse 
justice;  il  possédait  aussi  deux  maisons  de  plai- 
sance^ Tune  rue  des  Bourguignons^  faubourg  Saint- 
Marcel,  nommé  ï Hôtel-Zone,  et  l'autre  sur  le  grand 
chemin  du  Bourg-la-Reine^  nommé  la  maison  de  la 
Tombe-Isoire  ;  plusieures  rentes  et  censives  dans  Pa« 
ris,  et  plusieurs  fermes  et  domaines  à  la  campa- 
gne. Le  tout  rapportait  au  Commandeur  environ 
1 2,000  liv.  de  rente^  charges  payées. 

L'église  était  desservie  par  un  chapelain  de  l'Or- 
dre de  Malte,  laquelle  servait  de  paroisse  pour  tous 
ceux  qui  demeuraient  dans  l'enclos/  et  leur  nom- 
bre  était  assez  grand. 

On  voyait  dans  le  chœur  le  tombeau  de  Jacques 
de  Souvré,  pourvu  de  cette  commanderiez  et  ensuite 
Grand  Prieur  de  France,  le  même  qui  avait  fait  bft- 
tir  la  nouvelle  maison  du  Temple.  Longtemps  avant 
sa  mort,  il  -  fit  construire  ce  monument,  espérant 
I  d'y  être  enterré;  mais,  comme  les  choses  changè- 
rent, son  cœur  seul  y  reposait. 

Cet  enclos  était  privilégié  :  tous  les  artisans  pou- 
vaient y  exercer  leur  mëtier  sans  crainte  d'être 
inquiétés  par  leurs  syndics  ou  leurs  jurés  ;  il  renfer- 
mait une  rue  qui  était  entièrement  destinée  à  loger 
les  pèlerins  qui  venaient  de  Jérusalem  ou  qui  se 
proposaient  d^y  aller. 

Le  Bailli  de  Saint-Jean  de  Latran  était  M.  d^Hen- 
nin-Liétard-Alsace,  en  1779,  et  depuis  le  Bailli  de 
Balathier  de  Lantage. 

Le  second  bailliage  était  celui  de  Corbeil,  près 


236  LANGUE  DE  FRANCE. 

Paris^  dit  aussi  de   Saint-JeaThen-tlle,  et  dont  le 
Bailli  était  grand  trésorier  de  la  Langue  de  France. 

L'église  de  Saint-Jean*en-l'IIe^  qui  en  dépendait^ 
avait  été  fondée  par  la  Reine  Isemburge»  femme  de 
Philippe-Auguste,  qui  avait  eu  le  comté  de  Cor- 
beil  à  titre  de  douaire  ;  elle  s'y  retira  lors  de  son 
veuvage. 

Le  Prieur  de  cette  église  officiait  avec  la  crosse  et 
la  mitre. 

La  Reine  Isemburge  fut  inhumée  dans  cette  église 
en  1223. 

Cette  princesse  y  établit  douse  prêtres^  qui  fai- 
saient profession  de  la  règle  de  Saint-Augustin»  se- 
lon l'Ordre  des  chevaliers  de  Saint-Jean  de  Jérusa- 
lem^  et  assigna  pour  leur  nourriture  cinquante 
çauids  de  grains,  à  prendre  sur  le  minage  des  grains 
qui  se  vendaient  au  marché  de  CorbeiL  Louis  VIII 
confirtoa  cette  fondation  en  1224,  et  Guérin  de 
Montaigu,  Grand  Maître  de  l'Ordre,  l'acceptant^ 
leur  conféra  le  petit  hôpital  de  Tigery»  voisin  de 
Corbeil,  avec  ses  dépendances.  Outre  cela^  à  la  • 
prière  de  la  Reine,  il  permit  au:(  religieux  4'éUre 
dans  leur  Ordre  un  Prieur  et  CSommandeur. 

Sous  le  règne  de  Philippe-le-Hardij  Je^n  de  Vil- 
tiers,  Grand  Maître  des  chevaliers  de  Saint-Jean  de 
Jérusalem,  trouva  que  la  maison  de  Saitit-Jean-en- 
l'Ile  était  très-propre  à  y  tenir  les  assemblées  de  ses 
chevaliers.  C'est  pourquoi  il  fit  bâtir  cette  grande 
salle^  qu'on  appela  le  Palais,  joignant  le  cloître  des 
religieux.  Cest  probablement  où  ce  Roi  logea  quel- 
quefois; car  il  reste  des  chartes  de  lui,  datées  de 
l'hôpital  de  Corbeil. 


COMMANDERIES.  237 

Ce  fut  dans  ce  prieuré  que  descendit  le  Roi 
Henri  IV^  lorsqu'il  voulut  s'assurer  de  la  ville  de 
Corbeil  ;  et  là  les  habitants  vinrent  lui  en  présenter 
les  clefs. 

Le  Pape  Calixte  II,  retournant  de  Paris  à  Rome 
en  iiaOf  séjourna  à  Corbeil;  saint  Bernard  y  fut 
domicilié.  Le  Cardinal  Vivien^  légat  en  France  du 
Pape  Alexandre  III^  entre  les  années  1160  et  117O9 
7  conféra  avec  saint  Thomas  de  Cantorbéry.  Saint 
Pierre  de  Tarentaise  y  fut  logé  dans  la  maison  du 
Roi,  en  1174. 

Corbeil  fut  aussi  l'un  des  lieux  où  le  fameux  Abai- 
lard  eut  une  école^  avant  qu'il  vînt  enseigner  à  Pa- 
ris^  sous  le  règne  de  Louis  le  Gros. 

Baim  de  Corbeil.  —  Grand  Trésorier  :  le  Bailli  de 
Rogres  de  ChampignelleS)  en  1783. 

m 

Commanderiês  magUtràUs. 

Piéton,  le  bailli  defVef/ott,  1775.  |  Valenciennes,  M.  Greichêf  1796. 

Commanderiês. 


Abbeville,    le  Bailli   d' Alsace, 

1769. 
Auzerre,  M.  de  Mallard^  1 777. 
Bauvals  en  Gâtinois,  M.  de  Fo* 

lory,  1787. 
Boncourt,  M.  le  Bailli  de  Ctdana, 

1778. 
B011Z  et  Milrlan,M.  dtMascrâ»iy, 

17719. 
La  Brague,  yi.àtRasmnt^  17S3. 
Castrea;  M.  le  BailU  de  Rùhrn, 

«767-     ,    . 


Chantereine,  M.  le  Bailli  de  Crus- 
sol,  1787. 

Chantt,  V.  de  LomMhm,  1787. 
Coulommiers,  M.  de  Géraldin, 
.«783. 

Coulours,  M.  de  SavaUIan,  1779* 
Lacroix-en-Brie,  M.  le  Bailli  dp 
SiUnt^Smony  1783. 

Estrepigny,  M.  le  Bailli  de  la 
Tofir,  1784. 

Fief,  M.  de  Vion,  1783. 


238 


LANGUE  DE  FRANCE. 


Fontaine-soQS-Montdidier,  M.  le 
Desnos,  1776. 

Haute-Aveine,  M.  de  la  Rue, 

»774- 
Lagny-le-Sec,  M.  le  Bailli  des 
*    Barres,  g.  m.  1776. 

Laon  et  Castillon,  M.  le.  bailli 
d'Hennin,  g.  m.  1752. 

Louviers  et  Vaumont,  M.  le  failli 
de  Champignelles, 

Loison,  M.  de  Milano^  1784. 

Maupas  et  Loisson,  M.  de  Ca- 
îonne,  1787, 

MoisyetMagny,  M.  de  Campion. 

Oisemont,  M.  le  Bailli  d^/Tâvrm- 
court,  1778. 

OrléanSyM.  dcMontcanisy,  1784. 

Saint-Étienne  de  Renneville,  M. 
de  Mesgrigny,  1778. 

Satnt-Mauvis,  M.  du  Roux  de 
Varenne,  1784. 


Saint-Vajubourg.  M.  de  Villeber- 

tin,ijS3.' 
Sommereux,  M.  le  Bailli  de  Ro- 

han,  g.  m.  1782. 
Sours  et  Arville ,  M.  de  Baromé- 

nU,  1784. 
Slyppe,  M.  d'Haute/euille,  1787. 
Tirlemont,  M.  de  Boni/ace  dir 

Réelle,  1774. 
Froie,  M.  le  Bailli  de  Suffren,  de 

la  Langue  de  Provence,  g.  m. 

1787. 
Vaillantpont,  M.  de  NUuport, 

Vi Ile-Dieu- en-Drugesis,    M.  de 

Thuisi,  1787. 
Ville-Dieu-la-Montagne,    M.   le 

Bailli  du  r/Zter,  1787. 
Vllle-Dieu-le-BaîUeuil,  M.  de  Bo- 

ni/ace^  1784, 
Villera-au  Liège,  M.  de  Vauque^ 

/l'a,  1787. 
Yvry-le-T^pIe,  M.  le  Bailli  du 

Tilletjg.  m.  .1778. 


GRAND  PRIEURÉ  D'AQUITAINE. 

Grand  Prieur   :   M.  le  Bailli   d'Hennin  -  d'Alsace, 
en  1772  ;  et  depuis,  le  prince  Camille  de  Rohan, 


Commanderies  magistrales. 
La  Rochelle,  M.  de  la  Tremblaye,  1785. 

Commanderies. 


Amboise,  M.  de  Temay,  1782. 
Aftsigny,  M.  deBremond,  1781. 
Artin,  M.  de  Saint-Pois,   1782. 
■haL\SLn,M.Duchéne,  1789. 
Bisson.M.  de  Saint-Sulpice,iyS2 . 


Bourgneuf,  M.  deMeaussé,  1768. 
Coudrie,  M.  de  Briihac,  1764. 
La  Feuillée  M.  le  Bailli  de  Fres- 

loHt  g.  m.  1781. 
Les  Epaux,  M,  le  Bailli  de Chan 

tilly,  1786. 


COMMAN 

Pretajr,  M.  de  Saint-Sulpice,  g. 

m.  1763. 
Gudan^  M.  le  Bailli  de  Tudert^ 

1775. 
La  Guerche,  M.  de  la  Bourdon" 

naye^  1786. 
L'Hôpital  d'Angers,  M.  de  Murât, 

1785. 
L'Isle-Bouchard,  M.  de  Moussé^ 

g.  m.  1776. 
U  Lande-Verché,M.1b  Bailli  de 

Tigni,  1775. 
Loadun;  M.  le  bailli  de  Saint'SU 

num,  g.m.  1680. 
Mauléon.  M.  le  Bailli  de  Calan, 

1766. 


DERIES.  239 

Mantes,  M.  de  Lamothe-Baracé, 
1786. 

Ozon  et  Praîlles»  M.  François  de 
la  Laurenciet  1786. 

La  Roche-Ville-Diea,  M.  de  Cor- 
nulier,  g.  m.  1774. 

Saint-Remy,  M.  de  Savaillant, 
g.  m.   1775. 

Le  Temple  d'Anger»,  M.  Jean- 
Henri  de  \a  Laurencie,  1786. 

Thevalle,  M.  deLanjamet,  1786. 

Ville-Gast,  MAcSoulange, ijjg, 

Verneuil,  commanderie  de  jus- 
patronaty  de  la  maison  de.Me- 
nou-Broussay,M.le  marquis  de 
Vemeuilf  1780.     / 


Commanderies  ajfectées  aux  chapelains  conventuels  et  servants 

larmes  du  prieuré  d'Aquitaine 


Carentoir,  Mgr  TÉvéque  des  Va- 

lettes,  1786. 
Flolette,  M. de  la  Griolaye^  t^S%, 
Fotiés-ChAlont,  M.  Friff y  1777. 


Launai,  Mi  Claude  le  Normand  ^ 

1786. 
Quittay,  M.  Alex,  le  Normand, 

1758. 


GRAND  PRIEURÉ  DE  CHAMPAGNE. 

Grand  Prieur  :  M«  le    Bailli  le   Preudbomme  de 
Fontenoy,  en  1786. 

Commanderie  magistrale, 
Metz,  M.  de  Rosthre,  1775. 


Commanderies. 

Ar?igny,M.  Folinde  Villecomte,  1  Beaulne,  M.  le  Bailli  de  Tudert, 
g.  m,  1768.  I      g.  m.  1754. 


240  GRANDS-CROIX 

Bellecroix,  M.  de  la  Magdeleine^ 

1787. 
Beauchemîn,M.leBailH  àcABar- 

retf  1786. 
Boimevaux,  M.  Vallée  de  Pimo- 

daUf  1783. 
ChflloQS  -  sur  -  Saône,  en  litige, 

.  i7«8. 

Marbotte,  M.  deCtrcourf,  1787, 

Nancyi  M.  le  bailli  des  Barres^ 

g.  m.  1768. 
Laneuville  -  au  -  TBknple,  M.  de 

Da$npierre,  g.  m.  1768. 
Pont-Aubert,  M.  de  Mesgrigny, 

g.  m.,  1787. 


HÉRÉDITAIRES. 

Robecourt,  M.  le  Bailli  d^ Hennin , 
1753. 

La  Romagne,M.  le  Bailli  de  Clu- 
gny,  1787. 

Rueta,   M.  de  Prendhomme  de 
Fontenqy,  1783. 

Thon  et  Corgebin,  M.  de  Ladmi- 
rauîtf  g.  m.  1776. 

Valeuze,  M.  dt  Clugtry,  1783. 

Verneuil,  œmmanderie  de  jus- 
patronat. 

Vicouft,  M.  d^HannonvÛle^  17^7* 
Xugny,  M.  le  Bailli  Preudhomme 
de  Fontenqy  y  1776. 


Comnumderies  affectées  aux  ehapeUàns  conventuels  et  servants 

d^ armes  du  prieuré  de  Champagne, 


Brauz,  M.  Belgéand^  1785. 
biîon,  M.  le  chevalier  de  Damas, 

g.  m.  1783. 
EmiowretajaLyM.Ckampion,  1785. 


Gelaucour,  M.  Gretche,  1770. 
Saint-Amand^  M.  Boileau,  1785. 
Saint-Marc,  M.  ?W». 


GRANDS-CROIX  HÉRÉDITAIRES. 


Nota,  Les  lettres  par  d.  du  s.  c.  signifient  par  décret  du  sacré 
conseil;  et  celles  g.  m.  signifient  par  grâce  magistraiey  ou  du 
Grand  Nfaf tre. 


AaPAiON(Anne-Claude-Louise  d*} , 
épouse  du  maréchal  de  Noailles, 
duc  de  Mouchy,  par  d.  du  s.  c. 
23  février  1 745,  et  comme  hé- 
ritière de  sa  maison,  à  laqudle 
cette  concession  avait  été  iiedte, 
dès  Pan  1645,  à  raison  des  servi- 
ces rendus  à  l'ordre  par  ses  an* 
cétres.  Voyesç  p.  80. 

BAUFFasMONT  (bouise  de),  prin- 


cesse de  Listenois,par  d.du  s.  c. 
janv.  1767. 

Narbonnb-Pelbt  (Catherine-Ma- 
rie-Thérèse de),  marquise  du 
Puy-Montbrun,  par  g.  m.  du 
Il  ftvr.  1776.  Voyez  Puj- 
Montbrun. 

NoAiLLBs  (  Philippe  de  ),  duc  de 
Mouchy,  maréchal  de  France; 
par  d.  du  s.  c.  du  20  avril  1 746, 


GRANDS-CROIX 

comme  venant  aux  droits  de 
son  épouse,  de  la  Maison  d'Ar- 
pajon.  VoyeJ[  plus  haut  et  p. 
80. 

No  AILLES,  prince  de  Poix  (Char- 
les-Arthur  -  Jean-Trîstjin-Lan- 
guedoc),  g.  c.  en  1771. 

No  AILLES,  prince  de  Poix  (Lou  is- 
Philippe-Marc-Antoine) ,  g.  c. 
en  1752. 

NoAiLLEsX Louise-Henriette  cle); 
duchesse  de  Daras  ;  par  d.  du 
s.c.  du  4  février  1768,  comme 
venant  aux  droits  de  sa  mère 

• 

PuY-MoNTBRUN  (Jacques,  marquis 
du);  par  g.  m,  du  1 1  févr.  1 776. 
Kqy'ejf  Narbonne-Pelet. 

Rouvrot-de-Saint-Simon  (  Marie- 
Catherine  de),  comtesse  de  Va- 


HÉRÉDITAIRES.  241 

lentinois;   par  g.   m.   du   16 
mars  1773. 

RouvROY,  comtesse  de  Saint-Si- 
mon ;  par  g.  m.  du  24  mars 
1773. 

VoYER  d'Argenson^  marquJs  de 
Paulmy  (Antoine-Réné  de);  par 
d.  du  s.  c.  du  II  juillet  1777. 

Voyerd'Argenson  (Adélaide-Ma- 
delei ne-Renée-Suzanne  de)  du- 
chesse de  Montmorency  Lu- 
xembourg ;  par  d.  du  s.  c.  du 
II  juillet  1777. 

Wignacourt,  en  raison  des  servi- 
ces rendus  à  l'Ordre  par  cette 
illustre  fsimille. 

Xikenez  (Auguste-Louis,  mar- 
quis de),  le  16  juillet  1776. 


y 


Chevaliers  honoraires  qui  y  ayant  été  reçus,  ont  obtenu  le  droit  de 
porter  la  décoration  de  VOrdre,  par  décret  du  sacré  conseil  ou 
par  permission  du  Grand  Maître,  mentionnés  dans  VÉtai  de 
la  France  de  1 789: 


Albert  de  Saint  -  Hippolyte 
(Paschald');  par  g.  m.  27  août 
1764. 

AuREL  (  François  -  Domi  nique, 
marquis  d')  ;  par  g.  m.  27  août 
1783. 

Basquiat  y  baronne  d^la  Houze 
(Matthieu  de)  ;  par  g.  m.  3  juil- 
let 1761. 

Bauffrbmont,  princesse  deListe- 
nois  (Anne-Marie- Adélaïde  de); 
d.  du  s.  c.  5  juillet  1776. 

Bernard  d'Espagne  (Henri,  mar- 
quis de)  ;  par  d.  du  s.  c.  1 5 
sept,  1778. 

Blacas  Carros  (Alexandre-Bo- 
XX. 


naventure  de);  par  g.  m.  !•' 
juillet  1776. 
BpNAL  (Fraoçois-Jean-Népoittu* 
cène  de),  Evêque  de  Clermont  ; 
par  g.  m.  26  mai  1784. 

BosREDON  (Claude  de);  par  g.  m. 
5  mai  1777. 

Boudart  (Charles-Marie-Joseph 
de  ),  marquis  de  Couturelle  ; 
par  g.  m.  i3  janv.  1772,  à  cause 
deladamede.Wignacourt,  son 
épouse. 

Caille,  comtesse  de  Paule  (Anne- 
Madeleine  de)  ;  p.  g.  m.  1 7  juil- 
let 1776. 

16 


2^2  CHEVALIERS 

CAKADEUcdelaChalotais  (Louis- 
René  de)  ;  par  g.  m.  3i  janv. 
1777. 

Caradeuo  de  la  Chatolais  (N...); 
par  g.  m.  10  oct.  1786. 

Caucabannb  de  Baudignan  (Henri 
de);  par  g.  m.  3o  oct.   1784. 

Crambkay  (Louis-François,  mar- 
quis de);  par  g.  m.  18  juin  1755. 

Charaette  la  Colinière  (Fran- 
çois de)  ;  par  g.  m.  27  déc.  1778. 

CHASSEpouxde  Verneuil(Eusèbe- 
Félix);  par  d.  du  s.  c.  3o  août 
1780. 

Clcrmomt  (François-Jean-Bap- 
tiste, marquis  de);  par  g.  m. 

17  mars  1777. 

Cossé  de  Brtssac,  duc  de  Cossé 
(Hyacinthe-Hugues  -Timoléon 
de);  par  g.  m.  29  mars  1777, 
à  cause  de  la  dame  de  Wigna- 
court,  sa  femme. 

CftéQUT  (N...,  marquis  de);  par 
g.  m.  Kdéc.  1767. 

Crussol  Montauzibr,  duchesse 
de  Caylus  (Marie-Adélaïde  de); 
par  g.  m.  3  juillet  1776. 

Damas,  comte  de  Thiauges  (N... 
de);  par  g.  m.  i5  déc.  1778. 

Faye,  comte  de  Maulevrier  ^Cl.- 
Bernard-Antoine  de)  ;  par  g.  m. 

18  août  1769. 
FéuKB,  comte  de  la  Renaudie 

(Jean-Baptiste  de)  ;  par  g.  m. 

4  août  1761. 
Foix,  comte  de  Paule  (Marc  de); 

par  g.  m.  11  juillet  1776. 
Fricon  (Augustin,  comtede);  par 

g.  m.  II  juillet  1776. 
Gain  de  Montaignac  (Jean-Marie 

de);  par  g.  m.  i5  juillet  1772. 


HONORAIRES. 

Gain  de  Montaignac  (Louis-Léo- 
nard de)  ;  par  g.  m.  23  août 
1772. 

Gajn  (N...  de),  aumônier  du  Roi; 
par  g.  m.  12  déc.  1776. 

Gain  de  Montaignac  (Joseph- 
Raymond  de);  par  g.  m.  10 
avril  1777. 

Garric  d'U2ech,dame  de  Citeaux, 
abbesse  de  Leyme;  par  g.  m. 
16  mars  1774. 

Gayardon  de  Fenouil,  comtesse 
de  Loras  ;  par  g.  m.   18  oct. 

•    1779- 

Gayardon  de  Fenouil,  abbesse  de 

Largentière  (N. . .  de)  ;  par  g. 

m.  19  sept.  1785. 
Guerrier   (Faure-Benoît)  ;   par 

g.  m.  28  février  1 776. 
Hautpoul  (Alexandre  Jean  d')  ; 

par  g.  m.  9.  févr.  1779. 
Houssayb  (Ch.-Eusuiche-Louis 

de  la);  28  mars  1787. 
Lac  du  Cluzbl  (Claude,,  comte 

du);  par  g.  m.  26  août  1778. 
Lardbnois  (Jean-Baptiste  de)  , 

comte  de  Ville;  par  d.  du  s. 

c.  14  oct.  1747. 
Lastic  (Anne^François  de);  par 

g.  m.  9.  janv.  1781. 
Lastic  (Louise-Àugustine  de)  , 

marquise    de    Monteaquiou  ; 

par  g.  m.  8  janv.  1781. 
Latier  de  Baya  n  ne  (Alphonse- 
Hubert  de),  auditeur  de  Rote; 

par  g.  m.  12  juin  1777. 
Laur  (Marguerite  de),  dame  de 

Citeaux,  abbesse  de  Saure*Bé- 

niste);  par  g.  m.  8  juillet  1767. 
Lire  de  laBourdonnaye(N...  de); 

par  g.  m.  4  janv.  1761. 


CHEVALIERS 

Maillt,  marquis  de  Nesle(N.:. 
de);  par  g.  m.  27  mats  1777. 

•Maison  de  Crouis  (  N....  de },  par 
g.  m.  21  janvier  1780. 

Meallet,  comtedeFargues  (Jean- 
Philippe  de)  ;  par  g.  m.  25févr. 

1777. 
MfeSGRiGNY(Loui8-Marief  marquis 

de)  ;  par  g.  m.  16  oct.  1781. 
Montmorency  (N...  de),  mttquise 

de  Serrent  ;  par  g.  m.  21  janv. 

1778. 
MoNTs(Jean-Bapti8teJacques  de); 

par  g.  m.  25  sept.  1782. 
Narbonnk-Pblet(N  . . .  «comte  de); 

par  g.  m.  i3  juillet  1772. 
Pierre  de  Bernis  (François  de)  ; 

coadjuteur  d'AIby  ;   par  g.  m. 

27  sept.  1777. 
PujETde  Barbantanne(Marie-Au- 

guste-Hyadnthedu);  par  g.  m. 

7  oct.  1776. 
Raigbcourt  (N  . . .  ),  comte  de  ;  par 

g.  m.  18  mars  1757. 
RANDAN(Marie-Élisabeth4e),com- 

tesse  de  Paule  ;  par  g.  m.  14 

août  1776. 
Roche  (  Anne-Thérèse  de),  com- 
tesse de  Montmorency;  par  g. 

m.  26  sept.  1778. 
RoQUE(N...dela);parg.  m.  5  avril 

1780. 
Sbtstres  -  Caumont   (  Philippe, 


HONORAIRES.  243 

comte  de)  ;  par  g.  m.  10  août 
1783. 
Talleyrand,  duchesse  de  Mailly, 
(  Anne-Marie  de);  par  g.    m. 
!•'  juillet  1779. . 

Tenarre  de  Mon tmain  (Suzanne- 
Marie-Ferdinande  de) ,  mar- 
quise de  Baufiremont  ;  par  d. 
du  s.  c.  3  juin  1756. 

Treille  (Jean-Herc.  de  la  ),  comte 
de  Fosières  ;  par  g.  m.  3 o août 
1775. 

Vachon  de  Belmont  (  N...,   ma 

quis  de)  ;  par  g.   m.  23  4éc. 

«775. 
Valette- Parisot     (Barthélémy 

marquis  de  la)  ;  par  d.  du  s.  c. 

5  déc.  1780. 

Vento,  marquis  de  Pennes  (Jean- 
Louis-Paul  de);  par  g.  m.  11 
juillet  1779. 

ViRY  la  Forest  (Jean-Marie,  comte 
de),  nov.  1769. 

Wignacourt  (Marie-Louise-An- 
toinette -  Charlotte  -  Françoise- 
Constance  de),  épouse  d'Hya- 
cinthe-Hugues-Timoléon  ,com- 
te  de  Cossé-Brissac;  par  g*  m 
16  mars  1774. 

WIGNACOURT(Balthaza^  Philippe 
Emmanuel-Charles,  comte  de 
par  g.  m.  n  juillet  1776. 


NOMENCLATURE  GÉNÉRALE 

DES  CHEVALIERS  FRANÇAIS 

REÇUS  DANS   l'ordre  DE  SaLNT-JEAN   DE  JERUSALEM  (  MALTE  )     - 

depuis  l'an  1700  jusqu'à  la  présente  année  1839. 


Abaoie  d'Arbocave  (Henri  d')  reçu  en  1703. 

Abeille  (Jean-Joseph-André  d'),  juin  1795. 

AcHARD  de  Bon  vouloir  (Charlo^-François-Auguste),  29  mars   1775. 

AcHARD  de  Bonvouloir  (Charles),  14  juin  1789. 

AcHARD  de  la  Haye  (Edouard),  bulle  du  18  août  18 17. 

AcHARDde  Vacogne  (Amédée^Marie),  bulle  du  11  août  18 18. 

Acres  de  TAigle  (Charles-Hippolyte  des),  20  mai  1707. 

Acres  de  TAigle   de   Fleuranges   (Claude-Edouard   des),  bref  du 
22  juillet  1775. 

Adhémar  (N...  d'),  2  juillet  18 16. 

Agay  (Antoine-Thérèse^oseph  d'),  5  juillet  1773. 

Agis  de  Saint-Denis  (Charles-Jules),  23  août  1787. 

Agoult  (Alphonse- Charles  d'),  12  octobre  1784. 

Aguist  (Antoine-Marie- Aimé  d*),  i«'  juillet  1786. 

Aigrefeuille  (Charles-Michel-Jean- Louis  d'},  19  février  1790. 

Ailhaud  (Jean-Baptiste-Joseph-Charles  d*),  7  juillet  1787. 

Ailly-Mascarani  (Octave  d'),  24  mai  1771. 

Ailly-Masçarany  (Jean-Baptiste-Octave    d'),  26  septembre  1789. 

AiMERY  de  Choisy  (Jean-Jacques-François  d'),    12  septembre  1735. 

Albert  Saint-Hippolyte  (Jean-Joseph  d')  1708. 

Albert  de  Saint-Hippolyte  (Esprit  d'),  page  le  9  août  173  5;  Com- 
mandeur en  1780. 

Albert  de  Saint-Hippolyte  (Paschal  d'),  27  août  1754,  et  depuis 
Commandeur. 

Albert  de  Saint-Martin  du  Chesne  (Joseph  d'),    page  du  Grand- 
Maître  le  29  décembre  1697,  depuis  Commandeur. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  245 

Albertas  (Alfred-Émilien  d'),  1 2  février  1788. 

Albertas  (Alfred-Émilien  d'),  5  février  1791. 

Albertas  de  Joucques  (Pierre-Ange  d'),  1700. 

Albertas   de  Sainte-Mayme   (Joseph-Marîe-Pi erre-Marguerite  d'), 
28  juillet  1749. 

Albertas  de  Joucques  (Alphonse- Rodolphe  d'),  26  octobre  1751. 

Albignac  (Jean-Louis-Hector  d*),24  février  1778. 

Albon  (Charles-Bonaventure  d*),  26  octobre  1789. 

Albon  (André-Suzanne  d*),  bulle  de  1 796. 

Alençon  ("Alexis-Louis  d^),  24  juillet  1757. 

Algatres    du   Faur    de    Barbazan    (Jean  -  François  -  Phili^^pe- 
Joseph  d'),  22  mai  1766. 

Alingb  (Louis-Hyacinthe  d*),  page  le  7  juin  1748.  ^ 

Allain  de  Fayet  (Hiçpolyte  d'),  14  janvier  1789. 

Aluer  d'Hauteroche  (Louis),  27  décembre  18 19. 

Allonville  (Antoine-Jean  d*),  9  février  1768. 

Allonville  (Louis- Alexandre  d*),   10  décembre  1771. 

Aloigny  de  Rochefort  (Guy  d'),  page  le  28  juillet  1771. 

Alphonse  {Louis-Hyacinthe-Henri  d*),  22  avril  1792. 

Alphonse  (Louis-Hyacinthe-Henri  d'),  bulle  du  11  août  18 18. 

Alsace  dliennin-Liétard   (Pierre  d'),    19"  août    1708,    et  depuis 
Commandeur. 

Alsace  d'Hennin-Liétard  (Antoine-Denis  d'],  14  mai  171 2  ;  depuis 
Commandeur. 

Alsace  d'Hennîn-Liétard  (Pierre-Simon   d'),  3o  mai  1772,  et  de- 
puis Commandeur. 

Alsace  d'Henni n-Liétard  (Joseph-Antoine-Baudoin  d*),  8  octobre 
1786. 

Amandre  (Louis-Élisabeth  d*),  reçu  de  minorité. 

Andioné  (Jean-Baptiste  d'),  1 1  août  1704. 

Andigné  (Jean-René  d'),  24  juin  1705. 

ANDiGNé  (Charles-François  d'),  3  décembre  1709. 

ANDiGNé  de  Maineuf  (Joseph-Henri  d*),  12  septembre  17 1.1. 

Andigné  (Charles-René-François  d^y  16  juin  1769. 

Andlau  (Jean-Stanislas  d'),  3i  juillet  1784. 

Andras  (Joseph  d'),  3o  mai  1777. 

Androuins  (François-Joseph-Théodore  des),  6  février  1782. 

Androuins  (Jean-Marie-Stanislas  des),  bulle  du  11  août  18 18. 

Anprxb  (François  d*),  27  août  1737  ;  depuis  Commandeur. 

Angeryillb  (Augustin  d*),  26  août  1783. 

Angeville  (Guillaume-Charles-Marie  d'),  i"  octobre  1777. 


\ 


246  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Akgosse  Boucarres  (Jean- Auguste  d'),  17  juillet  1784. 
Angossb  de  Loubie  (Armand-Matthieu),  i*'  juin  1776. 
Anneville  (Paul-Bernardin  d*),  i3  avril  1767. 
Anneville  de  ChiÛrevast  (François  -  Antoine  -  Henri  d'),  3o  jan- 
vier 1787. 
Amsart  (André-Jose(xh  d*),  page  le  20  octobre  1777. 
Ai«8ELMB  de    Grugières  (André  -  François  -  Gaspard   d^,    page    le 

25  octobre  1747. 
Anteroches  (François  d'),  11  avril  1783. 
AousT  (Joseph-Eustache-Quislain  d'),  10  novembre  1770. 
AousT  (Marie-  Eustache-Bernard  d'),  9  novembre  1 780. 
Apchon  (N...)|I0  février  181 7. 
Aproux  (Pierre  d*),  12  novembre  1721. 

Aragona  (Louis-Marie-Milano- Francisco),    18  février    1743;  Com- 
mandeur en  I 784. 
Araignan  de   Villeneuve  (Emmanuel-Amable-Félix  d*),  2  octobre 

1779. 
Arbaud  de  Château-Vieux  (François  d*),  en  1 700. 
Arbaud    de  Jouques-Mison  (Melchior-André-Elzéar  d'),  g  février 

1780. 
Arbaud  de  Jouques  (Eustache- Auguste- Philippe  d'},  11  janvier 

1791 
Arbaud  de  Jouques  (Joseph-Charles-André  d'),  28  mai  1792. 
Arbaud  de  Jouques  ^Charles-André),  21  mai  1791. 
Archambaud   de  Milleville  (David  -  François  -  Gabriel),    i*'  juillet 

1786. 
Arche  (Pierre-Antoine  d'),  23  mai  1785. 
Arche  d'Argadins  (Pierre- Antoine  d*),  23  mai  1785. 
Arche  (Pierre-André  d'),2o  septembre  1787. 
Arclais  de  Montamy  (Anne-Pierre- Chrétien  d')y3  novembre   1771. 
Arnaud  de  Pomponne   (Jean-Baptiste-François-Félix  d'),    10  juin 

1705. 
Arnaut  de' PEspi nasse  (Joseph  d'),  1703. 
Arod  de  Montmélas  (Benoît  d*),  2  janvier  1715. 
AasAcde  Ternay  (Charles-Henri-Louis  d*),  12  décembre  1737. 
Arsac  de  Ternay  (Charles-François  d'),  page  le  22  octobre  1738. 

et  depuis  Commandeur. 
Artaize  de  Roquefeuil  (Alexandre-Pierre-Jules  d*),  18  avril  1779. 
Artaize    de  Roquefeuil  (Alexandre- Pierre- Charles -Suzanne  d'), 

bref  du  19  mars  1817. 
Artaud  (Claude),  3o  mai  1777. 


* 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  247  '    ; 

Aspect  (Alexandre-Gabriel  d'},  2 o  mai  1 78 1 . 

Aspect  (Jean- Alexandre-Brigitte  d^,  11  mars  ^783. 

Assé  (Denis-Louis  d'),  7  mai  1720. 

AssiGNiBS  (Jean-Baptiste-Artus  d^,  26  juillet  1706. 

AssiGNiBS  (Jean-Baptiste  d'),  i<r  juin  1710. 

AssoN  (François-Joseph  d'),  27  septembre  1770. 

AssoN  (Jean-François^oseph  d*),  19  novembre  1770. 

AsTORG  [(Alexandre -Eugène-Louis-François-Saturnin    d*},  28    fé- 
vrier 1787. 

AsTORG  d'Aubarède  (Charles-Maurice  d*),  16  février  1754. 

AsTORG  d'Aubarède  (Louis-Marie  d^),  3  août  1756. 

AsTORG  (Jacques-Pierre-Protade  d*),  11  août  18 18. 

AsTUARD'cle  Murs  (Jean-Louis),  20  octobre  1688. 

Aube  (Antoine-Joseph  de  V),  i5  mars  1703. 

AuBEUN  de  Givry  (Louis-Auguste),  18  mars  1780. 

AuBBRjoN  de  Murinais    (Antoine- Victor- Augustin  d*),  12  novem- 
bre 1743.  _ 

AuBERJON    de     Murinais     (  Guy- Joseph- F^rançois- Louis -Timo- 
léon  d'),  2  janvier  1761. 

AuBERioN  de  Murinais    (Antoine-Louis-Victor  d'),  12  mai    1783. 

AuBERT  (Claude),  page  le  3  juillet  1777. 

AuBBRT  du  Maurier  (Louis-François-Marie  d*),  26  avril  176?. 

AuBERY  du  Maurier  (Timoléon- François-Marie  'd*),  26  avril  1765. 

AuBERY  de  Vatan  (Jean-Baptiste- Louis  d'),  29  juin  1703. 

AuBUSSON  (Augustin-Pierre  d'},  20  avril  1827. 

AuDiBERT  de  Lussan  (Alexandre-Louis  d'),  17 19. 

AuGEARD  (Charles-Gabriel-Matthîeu),  19  avril  1783; 

AuRAY  de  Saint- Pois  (Louis-Charles-Honoréd*),  2  août  i?39,  et 
depuis  Commandeur  en  1782. 

AuRAY  de  Sai nt- Pois  (Henri-Louis  d'),  17  décembre  1766. 

AuRAY  de  Saint-Pois  (Louis-AugustedOi  12  avril  1771. 

AuREL  (François-Marie-Siffren  d*),  27  octobre  1747. 


\ 


\ 


AuREL  (Thomas  d'),  21  juin  1712. 

AuREL  (François-Thomas  d'),  1712. 

Al'rbl  (François- Auguste  d^y  3  décembre  1779. 

AuRBL  (François-Dominique  d^,  21  octobre  1783. 

AuREL  (Louis-François  d*).  28  juin  1775. 

AiriANE  (  Charles-Gustave  d')y  i«'  juillet  1792* 

AuTié  (Henri  d'),  bref  du  16  février  1787. 

Airrié  de  Villemoatée  (Henri  d^,  29  juillet  1776. 

AuTié  de  Villemontée  (Antoine-François  d'),  14  juillet  1779. 


248  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

AuTii  de  Villemontée(Louit-Auguste  d*),  22  avril  1785. 
AuTié  de  Villemontée  (Antoine  d'),  3o  janvier  1784. 
AuTiÉde  Villemontée  (N...)y  bulle  de  1816. 
Auzioif  (Antoine-Denis-Marie  d*),  9  juillet  1780. 
AvEWENft-MoifTCAL  (François-Auguste-Marie   d^),    17    mars     1780. 
AvESSENS  de  Montcal  (Jean-Joseph  dJ),  reçu  page  le  10  décembre 
1768. 

AviSAED  (Alexandre-Joseph  d'),  22  mai  1784. 
Atdib  (Biaise  d*),  6  avril  1713. 

Baillehache  (Armand-Sébastien  de) ,  le  2  septembre  1 782. 

Bailleul  (Claude-Charles-Emmanuel),  le  19  octobre  i75i« 

Bailleul  (Armand-François  de),  le  12  juin  1779. 

Baillbul  (Charles-Louis-Désiré  de),  le  28  mai  1785. 

Bailuvt  de  Marigny  (Claude-Marie-Dieudonné   de),   le   i3   août 
1752. 

Baillt  (Flodoard-Éléonor  de),  le  17  décembre  1744. 

Bailly  (Anne-Charles  de  ),  le  9  mars  1771. 

Baillt  de  Fresnay  (  Armand- Jean  de),  lei«'  mars  1789. 

Balathier  (Louis-Marie  de),  en  17 18, 

Balathiek  de  Lan tage  (Joseph  de),  en  17 18. 

Balathier  (Armand- Joseph  de),  22  avril  1768. 

Balathier  de  Lantage  (Armand-Joseph  de),  i«' septembre   1718; 
depuis  Comniandeur. 

Balathier  de  Lantage  (Henri-Élie- Victor  de),  le  3  avril  175 1. 

Balathier  de  Lantage  (  Louis-Pierre  de),  3o  octobre  1754. 

Balathier  de  Lantage  (  Alexandre  de),  i3  juillet  1770. 

Balathier  de  Lantage  (  Marie  -  Roger -Elie- Henri  de),  17  janvier 
1788. 

Balb  de  Berton  (Louis-François  de  Pluie  de),  11  mars  1781. 

Bancenel  (Jean-François  de\  4  mai  1768. 

Bahcenel  de  Champagne  (François),  3o  mai  1777. 

Bar  (Barthélémy  de),  9  mars  1739  ;  depuis  Commandeur. 

Barbançois  (Hector-Louis  de),  i<' avril  1764. 

Barbier  de  Lesco^t  (Alexandre-Claude-Marie  le),  3o  avril  1742. 

Barbotan    (  Pierre- Antonin- Charles- Gilbert -Alexandre  de),   10 
juillet  1779. 

Barcillon  (  Jean-Gaspard  de),  17  décembre  i7Ja;  depuis  Com- 
mandeur. 

Barcillon  (Pierre  de),  9  avril  1788. 

Bardin  (Charles-Henri-Marcel  de),  27  juin  1780. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  249 

Bardin  (Henri-hîppolyte  de),  21  octobre  1783. 

Basdoniœnche  (Antoine-Réné  de),  2  septembre  1756. 

Bardonnenche  (César-Pierre-Alexandre  de), 22  avril  1774. 

Barentin  (Charles- Jean- Pierre  de),  i*'  mai  1705. 

BARENTiNde  Montchal  (Charles-Guillaume  de),  9  mai  1777. 

Baroncelu  de  Javon  (Paul  de),  16  novembre  1704;  depuis  Com- 
mandeur. 

Baroncelu  de  Javon  (Agricol-Dominique  de),  en  1 706. 

Baroncelli  de  Javon  (Auguste-Michel  de),  19  mars  1779. 

Baroncelli  de  Javon  (N...),  janvier  1816. 

Baroncelu  de  Javon  (Joseph-Paul-Antoine  de),  24  décembre 
1738,  et  Commandeur  en  1788. 

Baroncelli  de  Javon  (Alexandre-Joseph-Félicien  de)  ,  11  août 
1818. 

Baronnat  (Louis  de),  9  juillet  1777. 

Barr^l  (Pierre-François  de),  en  z  74^^ 

Barras  (Pierre-François-Xavier),  27  juin  1786. 

Barras  de  Lansac  (Charles-Joseph  de),  7  janvier  1797. 

Barras  de  Melan  (Jean-Joseph-Hippolyte  de),  7  janvier  1797. 

Barres  (François -Louis -Ferdinand -Joseph  de  la)  ,  10  janvier 
1787. 

Barres  (Jacques- Philippe  -  Gabriel  des)  ,  page  le  12  novembre 
1736,  et  depuis  Commandeur. 

Barres  (Paul-Henri-François  des),  page  le  i5  avril  1768,  et  de- 
puis Commandeur. 

Barres  (Charles-Louis-Gabriel  des),  22  mars  1760. 

Barret  (Pierre-Marie  de),  28  mai  1785. 

Barrifault  de  Carpia  (Jean-Baptiste-Henri  de)  ,  28  décembre 
1818. 

Barrois  (Nicolas-Xavier  de),  10  février  1796. 

Barsac  (Charles-Joseph  de),  28  juin  1 789. 

Barthb  (Antoine-Marie  de  la),  22  mai  1778. 

Barthb  (Jean-Henri  delà),  en  1723;  Commandeur  ^n  1768. 

Barthon  de  Montbas  (Léonard  de),  9  décembre  1 770.. 

Barthon  de  Montbas  (Alexandre-François  de),  29  mars  1775. 

Bascle  d'Argenteuil  (Jacques-François  le),  21  juin  1723;  depuis 
Commandeur. 

Bascui  d'Argenteuil  (Henri-Louis  le),  i«'  mai  1767;  depuis  Com- 
mandeur. 

Basquiat  de  la  Houze  (Mathieu  de),  3  juillet  1761. 

BAS80MPnRRE(Adolphe-Marie-Élisabeth  de),  4  octobre  1783. 


25o  CHEVALIERS  DK  MALTE. 

Bastard  d'Estang  (Jean-François-Augustin  de),  28  septembre 
i8i5. 

Bastie  (N....  de  la],  Commandeur  en  1768. 

Bataille  de  Dampierre  (François-Charles),  23  avril  1754. 

Bataille  de  Miadelot  (Charles-Claude  de),  21  mars  1737;  de- 
puis Commandear. 

Bataille  de  Mandelot  (André- Adolphe-François  de),  26  décem- 
bre 1785. 

Bâtie  (de  la).  Commandeur  en  1774. 

Bauffremont  (Joseph-Henri-Octave  de)9.io  juillet  1779. 

Baumé-Pluvinbl  (  Pierre- Antoine-Tertule  de  la  ) ,  3  décembre 
1758. 

Baume-Pluvinel    (  Louis-Geoi^es-Antoine    de    la  ) ,    bref  du.... 

Ï797- 

Baume-Pluvinel  (Séraphin-François-Gabriel- Victor  de  la),  14  sep- 
tembre 18 17. 

Baunay  (Nicolas-Louis  de),  18  avril  1777. 

Baunay  (Alfred-Louis-Augu&te  de).... 

Bausset  de  Roquefort  (Marie-Joseph),  i3  juin  1780, 

BéARN  de  Brassac  (Alexandre-Louis-Toussaint  de),  16  mars    1776. 

Beaucaire  (Amable-Antoine-Bruno  de),  3o  avril  1783. 

Beaucaire  (Auguste-Louis-Jean  de),  3o  avril  1783. 

Beauclerc  (  Anne-Charles-Frédénc-Ambroise  de  ) ,  9  septembre 
1773. 

Beauclerc  (Antoine-Charles-Frédéric- Ambroise  de) ,  27  décem- 
bre 1793. 

Beauclerc  (Marie-Charles-Gabriel  de),  21  novembre  18 16. 

Beaucorps  (Auguste-François  de),  8  mai  i779> 

Beaucorps  (Henri-Charles-Marie  de) ,  8  mai  1 779. 

Beaudrap  (Bernardin-Adrien-François  de),  8  septembre  1737. 

Beaudrap  (Louis-Hyacinthe-Augustin  de),  3  juin  1786. 

Beaufort  (Charles-Jules  de),  3  juillet  1784 

Beaufort  (Alphonse-Charles-Marie-Constant  de),  3  juillet  1784. 

Beaufort  (Amédée-Marie  de),  4  septembre  1783. 

Beaufort  (Louis-Léonard  de),  26  juin  1787. 

Beaufort  (Achille-Louis-Victor  de),  3  mai  1787. 

Beaufort  de  Cassaignes  de  Miramont  (Louis-Alexandre  de), 
9  décembre  1739. 

Beauharnais  (Alexandre-François-Marie,  vicomte  de),  père  du 
prince  Eugène,  duc  de  Leuchtemberg,  prince  d'Eichstaedt, 
9  janvier  1770. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  251 

Beauharnais  (François  de)  ,  1 5  août  1 796. 
.  Beaulieu   (Jean-Louis-Godard    de)  ,   page  le  8  octobre  lyiS  ;    de^ 
puis  Commandeur 

Beaumont-Brison  (Joseph-Laurent  de]  ,28  octobre  1701. 

BBAUJfoifT  (François-Bertrand  de) ,  page  le  7  juillet  1763. 

Beaumont  (Christophe- Armand-Victoire  de) ,  3  mars  1770. 

Beaumont  (Louis-Henri  de) ,  14  décembre  1777. 

Beaumont  (François  de) ,  3o  mai  1777. 

Beaumont  (Charles  de) ,  16  décembre  1783. 

Beaumont  (Louis  de),  29  octobre  1784. 

Beaumont  (Adrien-Jacques-Joseph-Charles  de),  5  mai  1787. 

Beaumont  (Antoine-François-Christophe  de),  9  janvier  1789. 

Beaumont  (Christophe- Armand-Victoire  de),  i5  juillet  1791. 

Beaumont   d'Autichamp    (  Marie  -  Charles  -  Pierre-Jacques  -  Antoi  ne 
de).... 

Beaumont-Brison  (Anne-Joseph  de) ,  28  octobre  1701. 

Beaunat  (Nicolas-Louis  de) ,  18  avril  1777. 
•  Beaupoil  de  Saint- Aulaire  (Jean-Joseph  de) ,  en  1699. 

Beaurbfairb  (Jean-Joseph  de) ,  i3  août  1777. 

Beaurepairb  (Joseph- François-Xavier  de) ,  10  juillet  1779. 

Beaurepaire  (Philippe-Amédée- Antoi  ne  de) ,  27  juin  1780. 

BEAtntzPAiRE  (Anne-Gaétan  de) ,  12  mars  1787. 

Beaurepaire  (Anne  de) ,  8  octobre  1819. 

Bbauvau-Craon  (Qément-Léopold  de) ,  en  171 5. 

Beauvau  (Qaude-Eugène  de) ,  8  mai  17 16. 

Bbcdeuàvre  (Gui-Hilarion  de) ,  27  avril  171 3. 

BfiCDEuàvRB  (Louis-Marie  Christ(^he  de) ,  11  décembre  1784. 

BICHON  (Raymond-Philippe-Germain  de) ,  4  février  1789. 

Beeceman  de  Libersat  (Maximilien-Henri),  23  février  1791. 

Begon  de  la  Rouzière  (Claude  de),  3  juillet  1780. 

Bbgon  de  la  Rouzière  (Michel-Denis-Marie  de),  i«r  janvier  '1780. 

BicuE  (Charies-Ernest  le),  3o  août  1703. 

BtouE  (Henri-Charles  le),  8  mai  1779. 

t 

BÈGUE  (Philippe  Charles-Gal^riel  le),  6  avril  1778. 
Bejarrt  (Anne-Gaspard-Bonaventure  de),  3  février  1781, 
Beiarry  (Achille-Balda-Henri-Louis  de),    i3  septembre  1784. 
Beiarrt  (Armand-Charles  de),  page  le>2  décembre  1 784. 
Bel  de  la  Jallière  (Pierre-Gui  le),  i«r  décembre  171 7. 
Belgrano  de  Vaubois  (N'..),  en  .1783. 
Bellay  de  Canneville  (Antoine  du),  17  août  1772. 
Bbllb-Isle  de  Saint-Pierre  (Bon-Auguste  de),  i3  mars  1784. 


252  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Bellemarre  (Auguste-Réné  de),  19  février  1824. 

Belleval  (Charles-Philippe  de),  3o  juin  1789* 

Bellissen  (Guillaume-Elisabeth  de),  14  juillet  1778. 

Bbllissen  (Pierre  de),  8  décembre  1778. 

Bellissen  (Biaise-Antoine-Alexandre  de),  3o  janvier  1796. 

Bellot  de  Vilette  (Jacques-Bernard),  19  décembre  1718. 

Belloy  de  Francières  (Charles  de),  28  mai  1700. 

Bbllot  de  Catillon  (Alexandre  de),  6  août  17 12. 

Bellot  de  Morangles  (Marie-Bonaventure  de),   page  le  23    {uillct 

1768. 
Belzunce  (Jean  de),  6  juin  1777. 
BéoN  deCaseaux,  Commandeur  en  1760. 
Berail  de    Massebeau  de  Sedages   (Pierre-François  de),  25  juillet 

1773. 
Berail  de  Mazerolles  (François  de),  1 700. 
Beraud  (Charles-Louis),  3o  mal  1777. 
Beraud  de  Courville  (Charles-Marie  de),  18  mai  1783. 
Beraudière  (Georges  de  la),  3o  novembre  1771. 
BERCEURde  Fontenay  (René-Bernard  le),  i5  mars  1702. 
Bercheny  (François- Antoine  de),  23  février  1752. 
Berchove  (François -Antoine- Maximilien  de),  9    novembre  1780. 
Bbrenger  (Charles-Raimond-Silvainde),  23  mai  1777. 
Berenger  (Bon-Louis-Ferdinand  de),  21  avril  1787. 
Berghes  (Eugène-Louis-Guislain  de),    3  mars  1794. 
Bermondet  de  Goncourt  (Louis-Robert  de),  4  décembre  17 16. 
Bernard  (Louis-Auguste  de),  i^^  ffvTÏ&T  1781. 
Bernard  de  Balainvilliers  (Charles)... 
Bernard  de  la  Boissière  (Etienne),  3o  mai  1777. 
Bernard  de  Calonne   (Louis-François  de).  Commandeur  en   1787 

et  depuis  Bailli. 
Bernard  de  Calonne  (Adrien-Marie-François  de),  9  juin  t8i8. 
Bernard  de  Champigny  (Jean-Louis  de),  18  juin  1721. 
Bernard  de   Montessus    de  Ruilly  (Pierre  -  Gabriel   de),    %b   mai 

1762. 
Bernard  de  Montessus  (Ignace-Marie  de),  2  juin  1770. 
Bernard  de  Montessus  (Gabriel-Philippe  de),  17  juillet  1771. 
Bernard  de  Montessus  (Edouard-Pierre  de),  3o  mars  18 19. 
Bernard  de  Sassenay  (Joseph-Etienne  de),  9  juillet  1763. 
Bernard  de  Sassenay  (Gaspard-Etienne),  22  avril  1767. 
Bernard  de  Sassenay  (Paul-Étienne),  23  juin  177 1. 
Bernardi  (Jean-Baptiste),  29  mai  1700. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  '  253 

Bernart  d'Avernes  (Antoine  de),  1701. 

Bernart  d'Avernes  (Philippe  de),  26  juin  1701. 

Bbrnart  d'Avernes,   18   juillet    lyoS. 

Bbrnets  (Félicien  des),  i5  novembre  1725. 

Bsrnier  (Alexandre-Pierre-André  de),  b  mars  1788. 

Bernibr  de  Pierrevert  (  Ferdinand-Marc-Antoine  de  )  ,'^  19  sep- 
tembre 1774. 

Bernier  de  Pierrevert  (Antoine-Melchior-Gaspard-Balthazard  de), 
27  janvier  1774. 

Bernigault  deChardonnet  (Louis- Marie-Hilaire). 

Bernigault  des  Granges  (N...),  bulle  du  23  février  18 18. 

Bertaud  (Jean-Nicolas),  3  juillet  1777. 

Bbrthelot  (Clément),  3x  janvier  1782. 

Berthier  (Anne-Ferdinand-Louis  de),  2  mars  1786. 

Berthout  (Armand-Philippe-Louis  de),  14  novembre  1777. 

Berthout  (Charles-Louis  de),  i«'  février  ^781. 

Berthout  d'Hautecloque    (Amable -Louis -Éléonore  de),    6   août 

1774- 
Berthout  (Arnoult-Louis-Philippe  de),  14  novembre  1777. 

Bertrand  (Jean- André  de),  9  août  1759. 

Bertrand  (Nicolas-Henri  de),  24  février  1777. 

Bertrand  de  Beaumont  (François  de),  7  juillet  1765. 

Bertrand  de  Beaumont  -  Poligny  *  (François  de  ),  17  décembre 
1770. 

Bertrand  de  Beaumont  (Jean-Baptiste  de),  14  décembre  1775. 

Bertrand  de  Beaumont  (Louis-François  de),  14  janvier  1780. 

Bertrand  de  Beaumont  (François-Ursule  de),  i3  février  1783. 

Bertrand  de  Madon  (Jean  de),  i5  décembre  1702. 

Bertrand  de  Madon  (Henri  de),  i5  décembre  1703. 

Bertrand  de  Molleville  (Jean-André-Rose  de)^  9  avril  1759;  de- 
puis Commandeur. 

Bertrand  de  Molleville  (Jean-Antoine-Marie  de],  bulle  du  23  août 
1819. 

Bbrulx^  (Barthélémy- Pierre-Clairiade  de),  6  novembre  1770. 

BéRULLE  (Balthazard  -  Joachim  -  Laurent  -  Charles  -  Pierre -Marie- 
Hugues  de),  6  novembre  1770. 

B^RULLB  (Joachim-Laurent  de),  6  novembre  1770. 

Bbsse  de  la  Richardie  (Gaspard  de),  i5  septembre  1703  ;  depuis 
Commandeur. 

Bessb  de  la  Richardie  (Charles-Louis  de),  i5  septembre  ijob] 
depuis  Commandeur. 


254  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Brssb  de  la  Richardie  (Gaspard  de),  G  octobre  ijSH,  depuis  Com- 
mandeur en  1775. 

Bbssb  de  la  Richardie  (André  de  la),  3o  mars  1761. 

Bbsse  de  la  Richardie  (François-Gabriel  de  la*],  i3  octobre  1732, 
depuis  Commandeur. 

BsssuéJouLS   de  Roquelaure   (Antoine-Joseph-Marie  -  Catherine- 
Louis  de),  3o  juin  1773. 

BéTHiSY  de  Mezières  (Charles-Théophile  de)t  27  avril    171 5. 

Bethisy  (Charles-Théophile- Albert  de),  3i  août  177?. 

Bethunb  (Jules-Théodore-Léon  de),  24  juin  1781. 

Bethune-Hesdignbul    (Félix  -  Ferdinand  -  François-  Philippe  de), 
19  juin  1784. 

BBTHUNB-HB8DiGNBUL(Marie-Maxin\ilien  de),  7  septembre  1777. 

Bbufvier  d'Espaligny  (Séraphin  de),  27  août  1700. 

Bbuvbrand  (Pierre-Philibert  de),  23  janvier  lySi, 

Bbziadb  d'Avaray  (Armand-Louis  de),  10  janvier  1787. 

Bbziadb  d*Avaray  (Joseph-Théophile-Parfait  de),  3  février  1774. 

Bbziadb  d'Avaray  (Louis  de),  4  février  1770. 

Bbzet  (Pierre-Nicolas  de),  1701. 

Bioi  de  la  Grandville  (Charles-Guistain-Ferdinand),    7   septembre 
1771. 

BiBT  de  Messey  (Ignace-Paul-Simon),  23  février  1763. 

Bigot  (Robert  de),  16  juin  1769. 

Bigot  de  la  Touane  (Edmond-Paul-Marie  de),  6  janvier  181 5. 

BiLLBHBusT  (Jean-Charles  de),  22  mai  1778. 

BiLLON  (Jean-Claude  de),  3  mai  1777. 

BiNBT  de  Jasson  (Joseph-  Gabriel),  11  août  1750. 

BiNTiNAYB  (Jean-Baptiste-Simon-Marie),  22  janvier  1780. 

BioRD  d'Ornaison  (François-de-Paule  de),  23  mai  1756. 

Bn-AUT  (François),  26  mars  1709. 

BiziBN  (Claude-Toussaint-Marie),  2 1  mars  1753. 

BizBMONT  (Armand- Vespasien  de),  23  octobre  1781. 

Blacas  d'AuIps  (Antoine  de),  1723,  et  depuis  Commandeur. 

Blacas  d'Aulps  (  Alexandre- José  ph-Claude-César  de) ,   27  février 

1724,  et  Commandeur. 
Blacas  d^Aupls  (  Jean  -  Joseph  -  Simon  de  )  ,  2  juin   1 724  ;   depuis 

Commandeur* 
Blacas  d'Aulps  (Jacques  de),  1724. 

Blacas  d'Aulps  Vérignon  (Jean-Simon  de),  18  janvier  1724. 
Blacas  d'Aulps  (Pierre-Lx>uis-Jean-Casimir  de),  11  mai  1771. 
Blacas  d'Aulps  (Pierre-Gérard-Barthélemy  à'),  i3  juin  1788. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  ^55 

Blaca8-Cakro6  (Pierre  de),  24  août  1723;  Commandeur  de  Pont- 
Charmet,  1781  ;  puis  Bailli. 

Blacas-Carkos  (Pierre  de),  1723. 

BLACAS-CAUtos  (François  de),  1723. 

Blacas-Caxros  (Alezandre-Bonaventure  de),  i*' juillet  1776. 

Blacas*Carros  (Claude-François- Alexandre  de). 

Blanc   de  Lisse  (Jean-Baptiste-Joseph-Nicolas  le),  3  juillet    1733, 
et  depuis  Commandeur  en  1784. 

Blamc  de  Lisse  (Louis-Guillaume  le),  3  juillet  1733. 

Blanc  de  Mauvésin  (Jean-Joseph- Alexandre  le),  22  avril  1789. 

Blanc  de  Mauvésin  (Jean-Joseph-Timothée  de].... 

Blanc  du  Roullet  (François-Louis  le),  17  juillet  1761. 

Blanchet  (André),  3o  mai  1777. 

Blangt  (Maximilien-Pierre-Bon  de),  25  août  1787. 

Bl^cibr  de  Taulignan  (Paul- Esprit  de),  171 5. 

Blsin  (Jacques),  20  décembre  1722,  et  Commandeur.  , 

Blein  de  Poét  de  Bary,  1700. 

Bloissb    d*Hannonville  (François-Joseph-Toussaint   de),    18    sep- 
tembre 1740  ;  depuis  Commandeur. 

Blonat  (Philippe-Antoine  de),  19  octobre  1728. 

Bloqubl  de  Wismes  (Arnould- Louis- Armand   de),    11    décem- 
bre 1784. 

Blondbl  de  Joigny  de  Bellebrune  (Charles  de),  1701. 

Blondel     de    Joigny    de     Pamèle    (Jean-François- Hubert    de)  ^ 
29  avril  1780. 

Blottefièrb  de  Vauchelle  (Alexandre  de),  18  septembre  171 1. 

Bocsozel  de  Montgontier  (Alexandre  de),  9  juin  1766. 

BocsozBL  de    Montgontier   (Jean-Baptiste*Louis    de)  ,    29    avril 
1765. 

BocsozBL  Montgontier  (Pierre  de),  28  septembre  1751. 

Bœuf  (Joseph-  Auguste  leX  18  mai  1779. 

Bœuf  (Mathieu-Antoine-Marie  le),  14  septembre  1790. 

BoiLEAU  (N...),  1785.  ' 

Bois-Baudry  (Ange-Hyacinthe-Joséph  de),  4  Juin  1816. 

Bois  des   Cours  de  la  Maison-Fort  (Maximilien  du),  le  8  novem- 
bre 1807. 

Bois    d^Ennemetz    (Armand -Louis -Alphonse    du),     i  *'    sep- 
bre  1817. 

BoisA  de  Courcenay  (Claude-Guillaume  de),  22  mai  1777. 

BoiscBLiN  (Alexandre- Joseph  de),  page  le  2  mars  1784. 

BoisGEUN  (Pierre-Louis-Mariede),  8août  1782. 


256  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

BoisGEUN  (Joseph-Louis  de),  1 8  mars  1788. 

BoisjouRD AN  (Charles-Joseph  de),  ig  juin  1702. 

Bois-JouRDAN  (Lancelot-Jacques-Marin  de),  8  octobre  1786. 

BoisuNARD  de  Margou  (Jean-Alexis  de),    17  juillet  1701,  et  depuis 
Commandeur. 

BoispÉAN  (Auguste- Jacques  de),  3 1  mai  1745. 

BoispÉAN  (Auguste-Jacques  de),  bulle  du  3i  mai  18 ig. 

BoissAC  (Louis-François  de),  2g  juin  1750. 

BoiviN  de  Rougy  (Guillaume  de),  i«»"  février  1781. 

BoBBELLES  (Charles-René  de),  i3  août  1786. 

Bon  (Ignace  de),  février  1730. 

BoNALD  (François  de),  17 16. 

BoNALD  (Jacques-Henri  de)  ,  16  mars  1787. 

BoNALD  (Louis-Jacques-Maurice  de).... 

BoNALO   (François-Jean-Némopucène    de),   évêque    de    Clermont, 
26  mai  1784. 

BoNARDi   de  Mesnil-Lieubray   (Alexis   de),    bulle     du    4    janvier 
1818.  -^\ 

BoNCHAMP  (Charles  de),  28  juillet  1787. 

BoNiFACE   (François-Marie-Jean-Baptiste    de),     i3    novembre  1735 
depuis  Commandeur. 

BoNiPACE  de  Réel  (François -Pierre- Marie -Joseph   de),    18    sep- 
tembre 1740;  depuis  Commandeur. 

BoNNAUD  (Jean-Baptiste-Dauphin  de),  21  avril  1787. 

BoNNAY  (Joseph-Amédée  de),  6  mai  1776. 
Bonne  (Alphonse-François  de). 

BoNNECHosE  (Louis-Marie-Gabriel  de),  bulle  du  i g  juin  i8r8. 

BoNNEFOux  de  Fresques  (François  de),  i«' juillet  1704.  • 

BoNNEFOY  (Grégoire-Germain  de),  8  mai  178g. 

BoNNEFOY  (Jean-Louis-Félix  de),  8  mai  178g. 

BoNNEFOY  (Joseph-Charles  de),  ig  avril  i7g6. 

RoNNEFOYde  Bretauvi lie  (Théodore  de),  ig  avril  1774. 

Bonnet  de  Maureilhan  (Joseph-Etienne  de),  12  janvier  1778. 

Bonnet  de  Maureilhan  (Alban-Joseph  de),  12  janvier  1777. 

BoNNEVAL  (Frai)çois-Louis-Anne  de),  page  le  6  novembre  1783. 

B0NNEVILLE  (Guillaume  de),  26  janvier  1704. 

BoNNiNiÈRE  (Armand  delà),  22  avril  1786. 

BoNNiNiBRE  (Jules  de  la),  11  janvier  177g. 

BoNNiNiÈRE  (Octave  de  la),  22  avril  1786. 

BoNNiNiÈRE  de  Beaumont  (Charles  de  la),  16  juin  176g. 

BoNvousT  (Benoît-Melchior  de),  1760. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  257 

BoNYousT  (Benoît-Melchior  de),  bref  du  26  septembre  1772. 

Bordes  du   Châtelet  (Charles  -  Joseph -Bonaventure    des),    3   fé- 
vrier 1781, 

Bordes  du  Châtelet  (Jean-Baptiste  des),  20  novembre  1784. 

Borgne  (Alexandre-Guillaume-Marie  le),  12  mars  1787. 

BoRHf  (Jean-Jacques),  3o  mai  1777. 

BoRLuuT    d^Hooghs.traten  (Emmanuel-Joseph-Louis  de),   29  mai 
1768. 

BoRLUUT    d'Hooghstraten    (Jean  -  Baptiste  -  Bernard-  Désiré   de) , 
i5  septembre  1770. 

BoRRASSOL  (Jean-François- Alexandre  de),  3o  septembre  1789. 

BoRT  (Octavien  de),   1787. 

BoRT  de  Piferrefite  (Pierre  de),  17  avril  1786. 

BoRT  de  Pierrefite  (Pierre-Léonard  de),  page  le  4  mal  1776. 

Bos  (Benjamin-Pierre  du),  29  septefnbre  1782. 

Bos  (Fortuné-Louis  du),  29  septembre  1782, 

Bos  de  Saint-Felins  (Abdon -François  du),  1770. 

B06C  (Claude-Henri  du),  i"'  mars  1700. 

Boso-Henrt  de  Drucourt  (François  de),  23  septembre  1757. 

Bosc-Hbnrt  de    Drucourt    (Michel-J«an- Baptiste  de),    26   octo- 
bre 1785.  • 

BoacH  d'Hermival  (Louis  du),  5  mars  1782. 

B06CHERON  (Antoine),  14  mars  1729,  et  depuis  Commandeur. 

BosRBDON  (Louis  de),  22  mai  1777. 

BosRSDON  (Jean-François  de),  9  juin  1775. 

BosRBDON  (François-Louis  de),   page  le   8  juillet  1749,  et  depuis 
Commandeur. 

BosRSDON  (Silvain  de),  23  décembre  1778. 

BosREDON  (Claude  de),  5  mai  1777. 

BosREDON  (Maximilien  de),  23  mai  1778. 

oBsRBDON  de  Ligny  (Sédaine   de),    i3    jwrier    1758,  et  depuis 
Commandeur  en  1788. 

BosREDON  de  Manoux  (Joseph  de),  page  le  14  juin  1759. 

BosREDON  du  Poirier   (Jean  de),  page  le  6    novembre  1734,   et 

I 

Commandeur  en  1.785. 
BosRKDON  du  Ransijeat  (Jean  de),  page  le  10  juillet   17S3,  et  de 

puis  Commandeur  en  1783. 

BosRBDON  de  Vatanges  (Joseph-Guy  de),  14  janvier  1700. 

BosRBDON  de  Vatanges  (Jean-François  de),  17  juillet  1710. 

BosRBDON  de  Vatanges  (Jean-Marie  de),  page  le  16  lévrier  1782. 

BosRtDON  de  Vatanges  (Jean-Marie  de),  page  le  8  septembre  1784. 
XX.  17 


258  CHEVALIERS  DK  MALTE. 

BossBooii  de  Vfttanges  (Louis  de)... 

BosREDON-ViBLvoisiN  (Jean-Fnuiçois  de),  9  janvier  17 17. 

BosRKDON-ViKLvoMiN  (Jean-Fraiiçois-Magdeteiiie    de),     i*'    août 
1766. 

BomxRSL  de  la  Bretonnière  (Victor-Hilarion),  11  août  1760. 

BouBBES  (André  de),  17  décembre  1766. 

BouBsas  (Nicolaa-François  de),  2  avril  1768. 

BouBBAs  (Bonaventure-Alexandre-Daniel  de),  29  octobre  1769. 

Esaoïsa  (de  Favars  (Raymond^ean- Antoine  du) 

Bkegzkr  de  Favars  (Pierre-Patrice-Marie  du).... 

Boucher  d^Orsay  (Charles),  16  septembre  170a. 

BoucHBT  (du).  Commandeur  en  1776. 

BoucHBT  de  Faucon  (Louis-Dominique  de),  4  novembre  1792. 
/        BoucQ  (François-Marie),  en  1792. 

BouDAUT  de  Couturelle  (Charles-Marie^oseph  de),  i3  janvier  1772. 

BouiriER  (Charle»-Anne  du),  i*'  septembre  1769,  et  depuis  Com- 
mandeur. 

Bouibuc  de  Pinieux (Pierre-François-Joseph  du),  en  1789. 

BovïuA  (Frédéric-Camille- Mbert  de),  29  mars  1777. 

BouiLLi  (  François-Guillaume  de),  25  février  1772. 

BouiLUi  (François-Marie-Michel  de)....  « 

BounU'  du  Chariol  (Hippolyte-Charles-Marie  de),   5    septembre 
1772, 

BouiLLi  du  Chariol  (Amable-Hippolyte-Charles-Marie  de),  9  Juil- 
let 1774, 

Bouillon  (Guillaume  de),  3o  mai  1777* 

BouLde  Cintré  (Auguste- François  du),  3  décembre  17 19. 

Boulanger  (Charles-Pompée  le),  16  juillet  1777. 

Boulanger  (Charles-Joseph  le),  3o  mars  1776. 

BouLLBNC  (Charles-Gabriel  le),  4  juillet  1778. 

BouLLBUR  (Gilles-Bon  1^  23  mai  1778. 

BouLLEUR  (Charles-Gabriel  le),  4  juillet  1778. 

BouRBEL  (Antoine-Alexis  de),  6  février  1780. 

BouRBEL  (Louis-Auguste  de),  6  février  1785. 

Bourbon  (Jacques  de),  frère  de  Pierre  de   Bourbon-Busset,  tut 
Grand  Prieur  de  France  en  i536. 

BouBBON-BussET  (Jérôme  de),  21  avril  i562. 

BouRBON-CoNTi   (Marie-Frauçois-Féliz  de),   12   septembre    181 5. 

BouRBON-CoNTi  (François-Claude-Faust  de),  12  novembre  181 5. 

BouRBONNATE  de  Moutluc  (Charles-Toussaint  de  la),  23  février 
1751  ;  Commandeur  de  laGoerche  en  1786. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  259 

BouuxnniATB  (Charles-Esprit  de  la),   16  septembre  1753,   et  de- 
puis Commandeur. 

BouRDONNATs  **  de  Blossac  (Amédée-Esprit-Eugène  de  la),   7  dé- 
cembre 1785. 

BoiraooNMATE  de  Blossac    (Joseph-Isidore-Rsprit  de  la),  18  avril 
1787. 

BouRDONNATB  (EspHt-Louis  dé  la),  aa  septembre  1757. 

BouEDomfATB  (Gaston-Esprit-Henri  de  la).... 

Bourg  (Bruno-Gabriel  du),  page  le  17  novembre  1773. 

BouRO  (Françoi8-Marie-Loui»Joseph  du),  page  le  28  avnl  1766. 

Bourg  (Armand  du),  7  décembre  1779. 

BouRLAHAQUE  (François-Charles  de),  1750. 

Bourkbzkau  du  Râteau  (Gabriel),  le  7  août   1727,   et  Comman- 
deur. 

BouTHiLURR  (Louis-Léon  le),  14  mai  172.3. 

BouTHiixiiR  (Charles-Marie  le),  8  octobre  1786. 

BouTHiLUBR  de  Chavigny  (Louis-Léon  le),  9  avril  1 7o3. 

BouTHiLUBR  (Antoine  le),  3o  mai  1777. 

BouvKNS  (Gabriel  de),  14  mars  17 10. 

BouvBCB  (Charles-Hyacinthe  de),  18  mars  1709. 

BouYKT  (Jean- Joseph  de),  24  décembre  1781. 

Bovis  (Louis  de),  6  septembre  18 19. 

BouzBT  (Jean-Marie-Sylvestre  de),  27  mars  1784. 

Bouziàs  (Ferdtnand-Joseph-Constant  de),  27  janvier  1774. 

Bouzite  (Ferdinand-Louis  de),  23  septembre  1787. 

BowT  (Charles-Marie  de),  8  £îvrier  1781. 

BoTAUX  de  Colombières  (Jean-François  de),  3  juillet  171 1. 

BoTSR  (Benoît-Marie),  6  décembre  1779. 

BoYER  (Qaude-Denis  de),  12  novembre  1785. 

BoYERde  Bandol  (Pierre-Jules  de),  1702. 

BoTBR  d'Argens  (Paul-Luc  de),   9  février  1776,  et  depuis.  Com- 
mandeur. 

BoTBR  d'Argens  (Alxandre-Luc.  dé),  i«'  juillet   1776,    et  depuis 
Commandeur. 

BoTER  d'Éguilles  (Sextius-Luc  de),  1723. 

BoTER  d^Éguilles  (AlexandreJean-Baptiste  de),  1724* 

BoTXR  d'ÉguilIes  (Luc  de),  1725. 

BoTER  d*ÉguiIles  (Luc  de),  16  janvier  1780. 

BoTER  d'Égutlles  d^Argens  (Alexandre-Luc  de),  22  février  1780. 

BoTER  de  Petraux  (Marc  de),  .27  août  1786. 

BoTBR  de  Sorgues  (Charles  de),  1704. 


• 


I 


26o  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Brachet  (Louis-Marie  de),  1 1  juillet  1 767. 

Brachet  (Gabriel-Jean  de),  18  mai  1777. 

BiiANcioN  (Louis  de),- 17 14. 

Brancion  (Louis  de),  i3  janvier  I7i4< 

Brbmond  (Jacques  de),  28  octobre  1726;  Commandeur  en  1781. 

Brémont  de  Léoube  (N....  de),  12  septembre  181 3. 

Breton  (François- Antoine),  3  juillet  1777. 

Bretonnière  de  la  Coudre  (Bon-Charles-Henrî  de  la),    19   février 
1789. 

Bretoux  de  Fontblanc  (Jean-Marie-Emmanuel),  12  mars  1788. 

Brettes  (Jean-Baptiste-Joseph  de),  bulle  du  11  août  t8i8. 

Brettes  de  la  Motte  (Louis-François  de),  18  septembre  1781. 

Brettes-Thurin  (Etienne-François  de),  27  juin  1750. 

Breuil  (Eutrope- Alexandre  du),  17 14. 

BREVEDENTde  Sahurs  (Pierre-Louis  de),  18  mai  1696. 

BriqueVille  delà  Luzerne  (Anne-César  de),  17  janvier  1742. 

Bridieu  de  Saint-Germain  (Cyprien-Joséph-Louis  de),    23   sep- 
tembre 1777. 

Bricquevillb  de  la  Luzerne  (Gabriel* de),  14  mai  1704. 

Bricqueville  de  la  Luzerne  (Martin  de),  i5  août  1707. 

Brie  (Claude-Joseph  de),  6  décembre  1778. 

Brie  (Melchior-Joseph  de),  1788. 

Briel  (Charles- hyacinthe  de),  3  juillet  1777. 

Brilhac  (Jean-Baptiste  de),  7  janvier  1702. 

Brxlhac  (Réné-Anne-Hippolyte),  >3  juin  171 1. 

Brisât  (Achille-Louis  de),  27  septembre  1771. 

Brochard    de   la  Roche-Brochard   (François- Xavier -Fid-Amat), 
22  décembre  1779. 

BROGLns  (Maurice-Charles  de),  24  octobre  1701. 

Broglie  de  Revel  (Alphonse-Gabriel-Octave  de),  2  mars  1786. 

Brogus  (Eugène-Marie-de),  27  juin  T771. 

Bron  (François  de),  8  août  1704. 

Brossard  (Amédée-Hippolyte  de),  i*' juillet  1786. 

Broue  (Victor-Jean-François-Réné  de  la  ),  26  mars  1783. 

Broue  de  Vareilles  (Charles-François  de  la),  1778. 

Broue  de  Vareilles  du  Hust  (^Achille-Camille  de  la),  i5  juillet  177t. 

Brousse  de  Verteillac  (Victor-Gabriel  de  la),  4  septembre  1821. 

Bruc  (Luc- Joseph  de),  17x1. 

Bruc  (Claude-Marie-Lambert  de  la),  10  juin  1776. 

Bruets  de  Sauvignargues  (Louis-César-François  de),  27   décembre 
1770. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  261 

BftUBTS  de  Sauvignargues  (Louis- Rose  de),  27  décembre  1770. 

Bruges  (N...  de)..., 

Brugièkes  (Charles-Secret),  i5  juillet  1732,  et  depuis  Comman- 
deur. 

BauNsde  Villecomte  (Emmanuel-Philippe  de),  28  janvier  1720, 
et  depuis  Commandeur. 

BauNvr  (Charles-Hyacinthe  de),  1 5  juin  1782. 

BauiŒT  de  Panât  (Pierre-François-Eugène  de),  3o  avril  1789. 

Brussb  (Charles-César-Hector  de),  23  juillet  1775. 

BaussB  (Charles-Dieudonné  de),  4  avril' 1780. 

BuAT  (Pierre- LouiS'George  du),  18  mai  1757. 

BuAT  (Louis-Jean  du),  i*'  avril  1775. 

BucT  (Alexandre-Louis-François 'de),  29  décembre  1784. 

BuDB  de  Guébriant  (Charles-Louis  de),  i5  avril  1776. 

BuDB  de  Guébriant  (Hilaire-Tiburce  de),  4  juin  178 1. 

BuoB  de  Guébriant  (Sylvestre-Louis  de),  29  mars  1779. 

BuFFBVANT  (Jean-François  de),  12  juillet  1756;  Commandeur  en 
1788. 

BuissERET  de  Stéenbecque  (Baithazar-Charles-Gustave  de),  de  mi- 
norité, 3  octobre  1789. 

BuxssBRBT  de  Stéenbecque  (Albert  -  François  -  Balthazar  -  Alphonse 
de),  de  minorité,  i*'  janvier  1792. 

Buisson  de  Boùrnazel  (Claude  -  Madeleine  •  Joseph  -  Xavier  de), 
i3  décembre  1776. 

Buisson  de  Boùrnazel  (Jean- Alphonse-Xavier  de),  23  décembre 
1776. 

BuLUON  (Claude-Edmond-Henri  de),  i5  mars  1774. 

BuLLioN  (Guidon-Jacques  de),  16  mars  1774. 

BmtGBS  (Adrien-Louis  de),  3  janvier  1787. 

BuRGBs  (Louis- Jules  de],  3  janvier  1787. 

BuRGuis  de  Missiéssy  (Alexandre  -  Gaston  de),  bulle  du  24  no- 
vembre 1818. 

BuRGuia  de  Missiéssy  (Émilien-Jules  de),  29  mars  18 19. 

BusoN  de  Champdivers  (Georges-Étienne-Joachim  de),  19  janvier 
171 3,  et  depuis  Commandeur. 

BussBLOT  (Anne-Pierre- Alexandre  de),  4  août  1769. 

BussBLOT  (Charles-Anne  de),  4  août  1769. 

BussiÈRB  (Hubert-Joseph  de  la),  3i  décembre  1776. 

BuTET  (le  chevalier  de).... 


262  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

CABBB-RoQusvAXRB(NicoUide),  171 3. 

Cabrb  de  Roquevaire  (Jean-Baptiste  de),  17 16»  et  depuis  Com- 
mandeur. 

Caccia  (Maximilien-Guillaume* Antoine  de),  bulle  du  i3  fiSTrier 
i838,  Commandeur;  il  existe  dans  la  fiimille  une  Çommanderie 
de  jus-pati'onat  depuis  l'an  1451. 

Caohblbu  (Alexandre-Gabriel  de),  8  février  1786. 

Cachxlbu  de  Baromenil  (Charles-François  de),  23  mai  1733;  de- 
puis Commandeur^ 

Cacmsleu  de  Maisoncelles  (Bemard-Louis-Ferdinand  de) ,  a6  mars 

1785- 
Cacherano  de  Bricherasco  (Esprit-Martin-Louis-Marie)  ,  1 1   juin 

1783. 

Cadolle  (Bemard-Jacques-Paulin  de),  23  octobre  1773. 

Cadot  de  Sébeville  (Bernard),  14  juin  1783. 

Cahussac  de  Cauz  (Charles-Madeleine-Roger  de),  14  octobre  1780. 

Caxllebot  de  la  Salle  (Charles),  16  juin  1769. 

Caissoti  (Pierre-Joseph  de),  172  3. 

Caissoti  (Pierre- Antoine  de),  3i  mars  X7S6. 

Caissoti  de  Roubion  (Victor-Marie-Philippe),  page  le  8  octobre 
1754. 

Caissoti-Roubion  (César-Ga6tan-Marie  de),  24  octobre  1 787. 

Calan  (François-Jacques  de),  6  septembre  1727,  et  depuis  Bailli. 

Calonve  d'Avesnes  (François-Charles  de),  22  juin  1746,  et  Com- 
mandeur en  1779. 

Calounb  d'Avesnes  (Bon -Louis-Thomas  de),  17  septembre  1780. 

Calonne  d'Avesnes  (Jean-François  de),  19  octobre  1751. 

Calonne  de  Courtebonne  (Louis-Jacques-  Gabriel  de),  Comman- 
deur en  1729. 

Calonne  de  Courtebonne  (Charlea-Jean-Baptiste  de),  14  février 
1757;  depuis  Commandeur. 

Cambis  (Adrien-Amable-François  de),  22  janvier  1785. 

Cambis  d'Orsan  (Henri -Marie- Amable  de),  i5  janvier  1765. 

Camon  de  Blachon  (Louis-Antoine-Edmond),  24  septembre  1787. 

Campion  de  Montpoignant  (Jean-Constant  de),  16  avril  1753  ;  de- 
puis Commandeur. 

Campion  de  Montpoignant  (Anne-Georges  d«),  page  le  3o  mars 
1759;  depuis  Commandeur. 

Camus  (Gabriel  le),  3o  mai  1777. 

Camus  de  Pontcarré  (Louis  -  Jean  -  Népomucène  le) ,  18  avril 
1748. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  263 

Camus  de  Pontcirré  (Etienne  -Jean  -  Baptiste  -  Louis  -  Élie  le), 
17  mars  1789. 

Camus  de  Pontcarré  (N..,.  le),  16  mars  1816. 

Canollb  (N....  de),  bulle  du  26  janvier  x8i6. 

CAMOLLide  Lescours  (Bernard-^Iharles-François),  3  z  juillet  1784. 

Canollb  de  Lescours  (Jacques-François-Victor),  3o  avril  1785. 

CAMONde  Ville  (Nicolas-Jean-Pierre-Gabriel-Théodore*L^er  de), 
8  mai  1779* 

Canon  de  Ville  (Philippe-Antoine-Auguste-François  de),  8  mai 
1779. 

Canouvillb  (Amant-Jules-Élisabeth  de),  25  juin  1785. 

Canot  (Jacques-Etienne),  3o  mai  1777. 

Capblus  (Jean-Louis-Gabriel  de),  7  juin  177 1. 

Capbndu  de  Boursonne  (Amable-Paul-Jean-Baptiste  de),  24  fé- 
vrier 1777» 

Capuol  (Augustin-Victor  de^,  9  décembre  1783. 

Caqubkay  de  Lorme  (Salomon  de),  12  février  1783. 

Caqueray  de  Lorme  (Jean-Baptiste  de),  27  janvier  1783. 

Cakadkuc  delà  Chatolais  (Louis-René  de),  3i  janvier  1777. 

CARAi>BUcde  la  Chatolais  (N...  de),  10  octobre  1786. 

Caradbuc  de  la  Chatolais,  bref  du  10  octobre  1796. 

CA&BONNiiaBS  (Louis^Eugène  de),  3o  nuu's  1776. 

CARBONNiàaBS  de  Boussac  (Henri-Auguste-Edme  de),    11  janvier 

Ï774- 
Caedaillag  (Elie-Ckatian  de),  page  le  20  décembre  1772. 

Caedaillac  d'Ozon  (Jean-Charles  de),  5  décembre  1700. 

Caedaillac  (Paul  de),  5  juin  1741. 

Caju>kvac  d*Havrincourt  (Charles-Gabriel-Dominique  de),  26  oc- 
tobre 1723  ;  depuis  Bailli. 

Cabdcvac  d'Havrincourt  (Charles-Henri  de),  24  avril  i^i  i. 

Cakdbvac  d*Havrincourt  (Antoine-Charles-Théophile  de),  10  jan- 
vier 1773. 

CAaoBVAC  dUavrincourt  (Charles-Henri  de),  3  février  1776. 

Cabdutal  de  Cuzey  (Pierre- Basile  de),  7  juillet  18 17. 

Cardomnsl  (Pierre-Salvy-Félix  de),  bulle  du  26  mai  1819. 

CAftusR  de  Chaltraît  (Anne-Armand  le),  23  avril  1767. 

CAauKR  de  Trosly  (Anne-Armand  le),  23  avril  1767. 

CABMoucaB  de  Luzy  (Louis),  3  juillet  1777. 

Caknin  (Théodore-Marie  de),  1701. 

Cabomobuct  (Jean- Amélie-César  de),  21  juin  1771. 

CAaoNBBLrr  (François-Louis-Hector  de),  28  janvier  1771- 


264  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

CARttxBft  deTémiûer  (Pierre»Alfred  de),  i5  avril  id»2. 

CarrijErb  d'Aufrery  (Pierre-Clément  de),  !•'  mai  lySS. 

Carrion  de  Nisas  (Anne-Henri-Léopold  de)>  x5  octobre  17)53. 

Carrion  de  Nisas  (Roch-Lambert-Henri  de)^  3i  mars  1773. 

CASSAioNBsde  Beaufort-Miramont  (Louis-Alexandrede).... 

Cassagnet  de  Fimarcon  (Aimericde),  1708. 

Cassagnct  de  Tilladet-Fimarcon  (Henri  de),  17  juillet  1702. 

Castblbajac  (Marie-Banhélemy  de),  i«r  luin  1783. 

Castelbajac  (N....de)y  bulle  du  26  janvier  18 16. 

Castblbajac  (Augustin-Marie  de),  bulle  du  9  juin  18 18. 

Castellanb  (Louis  de),  1712. 

Castbllanb  (Charles  de),  4  mai  17 16. 

Castbllanb  (François-Adonis  de),  page  le  5  novembre  1743. 

Castbllanb  (Louis-Boni  face  de),  3  février  1761 . 

Castbllanb  (Esprit-Boniface  de),  22  décembre  1763. 

Castbllanb  (Charles-Bonifieice  de),  11  juillet  1765. 

Castbllanb  (Jean  -  Baptiste  -  Eugène-Élisabeth-Pulchérié-Hippo  - 

lyte),  25  septembre  1772. 
Castbllanb  (Polyeucte  de),  5  juillet  1778. 
Castbllanb   (Alphonse    de) ,   Commandeur    de    Barbantane    en 

1788. 
Castellane-Esparron  (Constantin-Boniface  de),  1718. 
Castellanb-Lauris  (Louis-Théophile  de),  24  juin  1785. 
Castellanb-Majastre  (César-Henri  de),  1 7  x  6. 
Castellane-Majastrb  (Henri  -  Augustin -Alphonse  de),  3o  juin 

1764.  * 

Castbllanb  de  Majastt'e  (César  -Elzéar  de),  1 1  décembre  1784. 
Castbllanb  de  Majasu^  (Henri-César  de),  1795. 
Castbllanb  de  Majolx  (Honoré  de),  1714. 
Castbllanb  de  Majolx  (Honoré-Brun  de),  en  171  . 
Castellane-Saint-Jors  (Honoré-Alphonse  de),  22  août  1 740. 
Castellas  (Henri),  3  août  1778. 
Castbllas  (Jean-Louis  de),  8  novembre  1780. 
Castelnau  (Pierre-François  de),  4  février  1771. 
Castblnau  (Thibaud  de),  4  février  1771. 
Castelnau  (Gabriel  de),  26  octobre  1800. 
Castéras  (Louis  -  François  -  Martin  -  Jean-  Marie-  Denis-Catherine 

de),  16  mai  1772. 
Castracane  (Louis-Gabriel- Alexandre),  11  décembre  1784. 
Catblan  (Louis-Anne  de),  171 2;  depuis  Commandeur. 
Catblan  (Ponce-Roger  de),  22  novembre  1737. 


CHEVALIERS  DE  HALTES  jfiS 

Catilan  (Françoît-Hend'Auguste  d^  ao  octobfce  1719»  et  .de- 
puis Commandeur. 

Catklan  (Cl«ide4oièpk  d^^  5  déèeaèlsni  1  y$j» 

Catklan  (Joseph-Aimable  de),  i^mMÀiyj4. 

Catslak  (CUiude-MâurioenAttguatm  d0)«  19  octobre  1749. 

Catblam  (de),  1787. 

Catblan  (Jean-Baptitte-Ajuguetta  de)«  nîaiiTifr.{79C. 

Catslan  (Jean-Étienne  deX  ti  janvier  179*1^ 

Catklan  (Jean- Antoine  de),  buUe  du  16  iafiTier  i8i6é 

CAUCABAmn  de  BaudignaA  <F«4«.  de),  bref  du*,.,  1790* 

Caucabamiu  de  Baudignan(Frai|f<^f-BerQard.de),  17  juillet  I784« 

Caucabannb  de  Baudignan  (Henri  de),-  3o  octobre  1784. 

Caucabanns  de  Baudignan  (N...  de),  bulle. du  a.6  janvier  i8i6<. 

Caulaimcoubt  (Louis-M arie-Bârthélem|r  de),  16  septembre  <774< 

Caulaincoubt  (Augustin- Jean-Gabriel  de),  24  mars  1779. 

CAtn«Aiiiooumv  (Jean-'Prançois-CaDiiUe  de),; 5  septembre  1779».  . 

Caulxt  de  Grammont  (Tristan  de),  1735. 

Caumont  de  la  Force  {François-PhlKben-Bertr^nd  dt\  i5  se^ 
tembre  1777. 

CAiiriiiB  (Pierre  de)y  7  novembre  1758, 

Caupénb  (Henri  de),  7  novembre  1758. 

Caihc  (de),  1768,  Coasmandeur. 

C^TEJDS  (Amabl^ Armand  de),  bref  du».,  f  79$.   • 

Cats  (Honoré-Roger-Marie  de),  8  novembre  I770« 

Cbllb  (Louie-Marie  de  la),  ai  mai  1775. 

Cbllb  de  Bonary  (Benjamin  de  la),  3o  juin  1765, 

Cbllb  de  Châteaudos  (Léonard-Sylvain  de  la),  10  avril  i^bh. 

CiLU  de  Châteaudos  (Léonard-Sylvain  de  la),  1787. 

Cbabans  de  Richemont  (François  «Jean -Baptiste •Jacques  de), 
6  février  1776. 

Chabot  (Louis-Anne  de),  2a  août  17S3. 

CKABKiàBBs  de  Charmes  (Pierre-Marie  de),  5  juin  179a. 

Chaffabt  (Roch),  5  avril  1796. 

Chaffault  de  la  Cenardière  (Réné-Antoine  du),  171^9  et  depuis 
Commandeur. 

CiurrAULT  (Charles-Augustin  du),  ai  juin  i773u 

CRAvrAULT  (Julien-Alexis  du),  i5  juillet  1751. 

Ci|AFPAULT  (Pierre-Gilbert  du),  4  décembre  1775. 

Qiaisb  (Muraine  de  la),  bulle  du  8  février.  1817. 

Coalvbt  (Louis-Philippe  de),  1720. 

OiitLvsT  (Jean-Baptiste-Louia  de),  26  septembre  1 75 1 . 

XX.  18 


266  CHEV|11L1ERS0K'MALTE« 

Chaltit  (Henri-Marie4^hliippC'd^  1.1  fuillét  1751.    . .  - 

Chalvkt  (Joteph  de),  page  le  i3  mai  1755. 

Chalvbt  (Jacques-Fraaço|8-MaH«  dè)4  pa^'  lé  16  ifvrU  1756. 

CHALVBT(Jean-FrançoU),3p  mai  1777. 

Chambon  d'Arboaville  (J^ii-Baptlitei<'Lonla*^F6Uôx  de),    3i  mara 

1776. 
CHAMBoaAiiT(Barthélem7<de}}  29  jaâlet  1771. 
CuAMBOftAMT  de  Drouz  (Ffailçola  de),  2  Juin  1770. 
Ôhambkat  (Jacqueade)«"27inàra'i70t.  < 

Chambrât  (Louia-Françoia  de),  18  juin  1755. 
CHAicBiAT(Jacqaâa  de)/7  mara-t75^.' 
Chambbat  (Jacquea  de)«  bref  du- 20  avril  1781. 
CHAUttAY  (Georgea  de>:.,.« 

Ckambrb  de  Vaùborel  (Charléa-Louia  de  la),  i*' avril  1822. 
Champaokb  (Marc-Marie  de),  16  février  17S4. 
'         Champion  de  VemeuH  (Euaèbe-Féliz),  ibret  du  20  aoOt  1781  ;  de- 

puia  Commandeur. 
f  CHAMpa  de  Moretde  Créc^  (Pierre  dea),  1726. 

f  CHAMPa  (Jacquea  dea),  3o  mai  1777. 

CHANALsiLLsa  (Joachîm  de),  page  en  1624,  et  mort  à  Malte  en  162 5. 
CHANALBiLLBa  (Louia-Charlea-Iaidore  de),  1787. 
CRANALBiLLsa  (Iaidore-Loui8«-Cbarlea  de),  2  5  juin  1790. 
Cranauulleb  du  Vilar  (Charlea-Fran(oia-GuiUaume  de),   18  oc« 

tobre  1795. 
CHAPBLLsde  Jumilhac  (Joseph-Louia-Marie  de),  27  man  1775. 
Craponay  de  Fefins  (Joaeph  de),  1716. 
Chapt  (Anne-Victor  de),  10  janvier  1773. 
Chapt  de  Rastignac  (Alexandre-Hyacinthe  de),  4  juillet  1778. 
CRAPTde  Ràatignac  (C^harleà-Parfiiit  de),  17  mai  1776. 
CuApuxa  (Claude-Gabriel),  3o  mai  1777. 
Chabbonnsau  (Félix-Caaimir'-Marie  de),  i3  février  181 5. 
Charbttb  (Athanase  de), 

CRARBTrB  de  la  Colinière  (Louis),  6  octobre  1762. 
Charbtte  de  la  Colinière  (Louia-François),   7  septembre  1776. 
Chabbttb  de  la  Colinière  (Françoia  de),  27  décembre  1778. 
Chabpix  de  Genetinea  (Louiade),  i*'  juin  i558. 
Crarpin  de  FougeroUes  '(André<^mille  de),  bulle    du  17  février 

i8i3. 
Charpin  de   FougeroUes  (Hippolyte- André -Suzanne),    bulle  du 

9  mars  i838. 
Chassaione  (Benoit  de  la),  16  août  1778. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  267 

Chaslui  (Gilbert  de),  23.)uiUet  I7$4. 
CaA9U3%  (LouiM  de),  i3-intrt  iySS,  et  depuis  Comniandeur. 
CnASSKPOTde  Betuniont  (François-Timoiéon),  27  fuin  1781. 
Cbabsbfot  de  Beaumont  (Gebriel-Mftrie-CamiUe  de),  %2  mti  1778. 
Chamipot  de   Betiimont  et  de  Pissy  (Adam-Charles-Outtare  dé), 

5  avril  1774. 
Chaipouz  de  Verneuil  (Euièbe-Félii),  3o  août  1780.  « 

CBâSTB  (Claude-Louis  delà),  14  fuiUet  1700. 
CiLASTKioinat  (René-Sylvestre  de),  a  5  novembre  1786. 
CHASTBioinnt  (Charles-Lottis  de),  17  avril  1758. 
OlABTSLAiN  (Pierre),  1816. 

Chastblbt  (Antoine-Bernardin  de),  29  octobre  170t. 
Chastelbt  de  Lomont  (Florent-François  du),  a 5  mars  1704. 
CiusTWBT  (Éiard-Louis-Guy  de),  10  août  1748. 
CHASmin'  (Jacques-Auguste  de),  5  juillet  1755.  • 
Cfuanmnn'  (Louis-Hubert-Plaoéard  de),  3i  août  1773. 
Chastsnbt  (Charles-Louis-Jacques-Maxtmede),  t6  avril  1773. 
Chastimst  (Louis-Robert-Amaud  de), 

CBAsmisrde  Lanty  (Jean«Louis-Philippé  de),  i3  septembre  1755. 
Chastshbt  de  Puységur  (Marie^ean-Hercule  de),  8  février  1786. 
CaASTaB  (Charles-Louis  de  la  ),  2  mars  1768. 
Chastes  (Pierre-Philippe-François  delà),  25  septembre  1772. 
Chastes  (Louis-Auguste  delà),  6  septembre  1774. 
Chatsaubeiaiit  (François-Auguste  de),  1 1  novembre  1 789,  ancien 

ministre  d'état. 
Chatiacjvbet  (de).  Commandeur  en  1774. 
Chatbl  (Jean-René  du),  23  août  1755. 
Cbatelaed  (Antoine-Joseph-Marie  de),  1 5  août  1778. 
Chatblaed  (Pierre-Jacques-François-Marie  de),  22  décembre  1763. 
CBATiLum  (François-Marie  de),  26  juin  1753. 
Crattoh  (César-Thomas  de),  21  septembre  1779. 
CHAtmoirr  (Jacques-Ouy  de),  4  janvier  1777. 
Cbaussahdb  (Alezandre-Thomas-Joseph-Jean  de),  3o  juin  1789. 
Chaussahdb  (Joseph-Marie*Eugène  de),  3o  juin  1789. 
Chaussée  (N....  de  la),  11  février  18 16. 
Chauvieoe  (Alexandr»»Ange  de),  6  avril  1 778. 
Chauvbt  de  laVilatte  (Antoine),  21  juillet  1709;  depuis  Comman- 
.  deur. 

Crataonac  (Louis-Vie  de),  18  octobre  1776. 
Chavaudon  (Michel-Jérôme  de),  27  septembre  181 5. 
Cmatlan  (Pierre-François-Charles  de),  i5  juin  1774. 


368  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Cbatlaw  (Jean-Baptiste  de),  14  juin  1773. 

Chatlan  de  Menés  (Charies-Françoia de),  pa|9e  la  16  înin  1739. 

Chatlak  de  Moriès  (Auguate  de),  x3  floai  1784. 

CmamtmEM  (Françoia-OuiUauiae-Gabriel  d»),  %g  décembre  1787. 

GiiBFDcaiSM  (Paul-Seqje-Anne  de),  a8  \  uilkt .  lySS* 

CàBFDBBiBH  (Louîs-François-Gabriel  de],  ai  janvier  1788. 

CmFmsBim  d'Arnûsaan  (Marie-Joseph-Louis  du),  18  octobre  1776. 

Crefdbbrn  d*Armissan   (Fraa^oia  -  OmUaume  de),  24  déceadbre 

1787. 
CHRFDBBnN  (Françoi»-Marie  de),  a  i  janvier  ^788» 
OiàNB  de  âaint-Léger  (Philippe  du),  a6  juillet  1738,.  ei  dapaîa 

Commandeur. 
CHiNB  de  Saint-Léger  (Jeai^-Baptiste  du)^  9  mai  1778. 
Chènb  de  Saint-L^ger  (Philippe  do),  11  juin  ^786. 
Chbvaubb  de  la  Coindardâère  (Jean-Marie),  butte  de  1776. 
Chevalier  de  Machonville  (Auguate-Gutlkume-Louis  la),  ai  oc- 
tobre 1777. 
CnfaB-MuEEL  (Pierre-Joseph  de  la)^ 
CitiAVAMLT  da  Cabassolka  (Jean - Baptiaia •  ioaaph  de),  page  le 

5  octobre  178a. 
Chillaud  (Charles-Gabriel  du)»  4  juin  1720. 
Chxllaud  (Pimancha-Pasca^Philippe  de),  page  le  la  août  1767* 
CimoT  de  Frooiesaent  (Bernard-Fortuné),  17  janvier  1823. 
CaoïSBink  (Qiarlea-AttgéUque  de),  9  juin  1738. 
Choiseul  (Féliz-Louis-Raoul  de),  3o  avril  1780. 
Choiseul  f  Albéric-César-Guiguea  de),  bulle  du  ao  février  1817^ 
Choisbul  d*AilleCDurt  (André-Maximilien  de),  29  décembre  178a* 
Choisbul  d'Aillecourt  (Gaspard-Marie  ds)t  27  juin  1781. 
CnoiSBVii  d'Aillecourt  (Anne*Gabriel  de),  i**  £^rier  1780. 
Choisbul  d'Aillecourt  (Augustin  -  Loui*  -  Hilaire  •  Eugène    de) 

a  a  mai  1784. 
Choibeul  d'Aillecourt  (Maxime-André  de), 
Choibv  (Jean-François-Jeaeph-Eméric  de), 
Cibon  (Jean-François-Éléarar-Paul  de),  13  octobre  179a. 
CiacotmT   (Jean-Baptiste  de)^  page  le  a6  janvier  1740,  e(  depuw 

Commandeur. 
CineouKT(Jean  deX  »i  juillet  1767. 
CiBESHEde  Banville  (Charles-François  de),  17  février  1774. 
Clabac  (Custave-Maùriee-PhiUppe-Otton  de),  26  juin  1787. 
Clabac  (Charly  -  Otton  -  Frédéric  -  Jean  -  Beptiate  de) ,  14  octobre 

1787. 


CBEVALIERS  DE  MALTE  ^ 

CLnc(AQtoine»>Féliz},  3  juillet  1777. 

Cuntc  (Joieph-François  k)^  %^  )ttttt«t  1775. 

Clêmct  (Jules  de),  2  janvier  179». 

Clbsc  de  Fleurigny  de  PtMf  (Hubeit-Owide  le),  46  «Qvembre 
1687. 

Clbkc  de  Fleurigny  (  Antoine-Cltude-Édoiuiid  le}„  ptgt  dMGi«ad 
Maître  le  aS  août  i740« 

Clbrc  de  Fleurigny  (Louis-Claude  le),  3»  d^cembve  tjlsk% 

Cunc  de  la  Fore8t4e-Roî  (Jacques  Uifé  a6  janvier  16U9. 

Clerc  de  Juigné  (Armand-Louis  le),  1735. 

Clbbc  de  Lesseville  (Annemharles-GuillaHme  le),  i«'  mai  1757. 

Cusftc  de  LessetiUe  de  Juigné  (Étknne-CharlesrOlivier  k)^  »&  sep- 
tembre 1776. 

Clermont  (Émerio-Louis-Julietle  de]^  a  S  mai  1775. 

Clbrmont^Mohtoisoi»  (François  de)»  ^709. 

CLBBMOifT-MoiiTOisoïc  (Pkîlibert-fcknri-Jules  de),  a  juin  I7lla. 

Clbrmont  de  Mon  toison  (Louis-Heuri  de),  26  ipM  1771. 

CLBUioirr-Moirr-SAiNT-JKAN  (Joseph  de^  lô  mai  1785. 

CuisMOfiT-RocRBCHouART  (Pierre  de),  171a. 

CLBRMONT-ToififBaui  (Aane-Antoliie  de),  aS  mars  ijbb. 

Clbuiont-Tonnbrrb  (François -Jean  «Baptisie,  anarquis  de), 
17  mars  1777.* 

CuiiuiONT-ToNNBaaE  (Amédée-Marie  de),  10  décembre  1781. 

CLBaifONT*ToEiaaaE  (André-Marie  de)^  10  décembre  1781. 

CLBEMOirr-ToififEaRB  (N...  de),  buUe  du  3  HAin  1817, 

Clbrvavx  (Louis  de),  ti  octobre  177  t. 

CunvAUZ  (Charles  de),  11  avril  1775. 

Cl^bt  (Jules  de),  17  février  181 5. 

Cluoitv  (Chartes  de),  24  décembre  1737»  et  depuis  Commandeur 
en  1776. 

Clugi^  (CharlesrFraaçois  de),  i5  juillet  173»,  et  dupuis  Com- 
mandeur en  1783. 

Clugkt  de  Lespepvier  (Charles* Antoine  de^  s  3  septembre  17  55. 

CoETLOGOir  (César  de),  1701. 

Colbbbt  (Félicité-Charles  de),  t3  août  1777* 

CoLBBXT  (Alexaadfe'Pierre-Mtchel  de),  11  janvier  1787. 

Colbbbt  (Charles-Antoine  de),  i«r  décembre  1795. 

Colbbbt  de  Seignelav  (Louis-Henri  de),  1690. 

Colbbbt  de  St-Pouange  (Gabriel  de),  1707. 

Colbbbt  de  Maulevrier  (Henri  de),  1688. 

Colbbbt  de  Maulevrier  (Édouard-Charlea  de),  9  mai  1.777  • 


ayo  CHEVALIERS  OË  MALtB. 

CoLLtinrr  (AlItin^Loais-Dieudonné),  1789. 

CoLOMBAUD  (Jean-Françott),  3o  nuil  1777* 

CoLONOB  (Claude  de),  aS  mai  1703.    * 

CoMARQVB  (Raimond-Joseph  de),  36  août  1786. 

CoMBRTBt  (Claude-François-Marie  de),  ai  avril  1788. 

CoMBacT  (Joaeph-Henrl-Charlea  de),  21  avril  1788. 

CoMBasT  des  Landes  (N....  de),  bulle  du  26  janvier  t8i6. 

CoMCAissAC  (Joseph-François  de),  173a. 

CoMicofOBS  (Marc-Antolne-François-Sflvaifi-Théodore  dt)f  ib  Juil* 
let  1786. 

CoKPASSBua  de  Courtivron  (Gaspard-François  le),  3  avril  176^. 

CoMpAssBUR  de  Courtivron  (César-Louis-Maximilien^Gabffid  le), 
3  mai  177a. 

CoxpASSBua  de  Courtivron  (Gaspard  le),  aç  juillet  1776, 

CoMPASSBua  de  Courtivron  (Louis-Paul  le),  a6  août  1781. 

CoMPABSBua  de  Courtivron  (Antoine -Nicolas -Philippe -Gaspard 
le),  a4  mai  1784. 

CoMPASSBUK  de  Courtivron  (Louis -Antoine- François -Marie  le), 
la  mars  1787. 

CoMPASSBUR  de  Courtivron  (Victor  le),  3  lévrier  i8i5, 

CoKTB  (Théodore  îe),  7  mai  1778. 

CoMTB  de  Nonant  (Marie -Bontventure- Jean  «Joseph -Augustin 
le),  i5  février  1777.    * 

CoNioANT  (Alexandr&Jacquet-Timoléon  de),  ai  |uin  1771. 

CoNTADBS  (Françoîs-Jules-Gaspard-  de),  ig  août  1771. 

CoNTABBS  deGizeux  (Louis-Gabriel-Marie  de),  19  août  1771. 

Cotrri  de  Failetans  (Bernard-Ignace-Marie-Joseph  de),  11  sep- 
tembre 1774- 

C^Hrn  dei  Montvallat  (Jean -François -Casimir -Madeleine  de), 
.37  mars  178a. 

CoQUBBBBT  de  Montbret  (Gustave-Auguste  de)»  a7  décembre  i8ai. 

CoQUBBBL  (François-Claude  de),  a8  juillet  1787. 

CoQUBBBL  le  Cerf  de  Quelon  (Hercale),  a 3  septei;abre  1787. 

CoBBBAU  (François-Maurice  de),  16  juin  1777. 

CoBBBAu  (François-Marie  de),  16  juin  t777. 

Coaious-EspofçusB  (Joaeph-Antoine-François-Xavier  de),  a5  sep- 
tembre 177a. 

CoRious-EspiNOUSB  (Jesii-Charles-Regis  de),  page  le  àg  mai  1737  ; 
depuis  Commandeur  en  1783. 

CoRious-EspiNousE  (Joseph  de),  173$. 

CoBN  de  Caissac  (Jacquet  de),  1701.  • 


CHEVALIERS  DE  MALTE  ;  271 

Goiui  de  GttttAC . (Mèf)curcJiMq)h- Jean^Pierre  de),  a8  décembre 

1773. 

CoBN  de  Ctîssac  (JeaB-Qaude-Frtnçeii  de),  pige  le  aô  juillet  1778. 

CouMEJ  (François-Henri  de),  14  mai  1778. 

CoANiT  de  Briquesart  (J^uoa-Alezandre  -  Martin  de^  page  le 
aSmai  1767. 

CoftHuuBa  (Jean*Baptiste  de);  %o  intUet  17^4,  et  depuis  Commaii- 
deur. 

CoaN  de  Caissâc  (Joteph-Frani^oit  de).,.. 

GM-LA-Hrrs  (Joseph  du),  1700. 

CooiAC  (Louit  de),  26  décembre  1768.  

CosNB  de  BuUou  (André  de),  3i  mars  1741* 

Coss^  de  BHssac  (Tiiholéon  de),  29  janTier  J702. 

Cqsii  de  Brissac  (Jean-Paul  de,)  39  janvier  1702. 

Goss^de  Brissac  (Hugues-René  de),  27  mars  1705. 

CoerA  (BeançoisJean-Antoine-Théléiiiaquede),  1$  février  i76?« 

Costa  (Henrî-François-Victor  de),  27  mars  1782. 

CoiTAkode  Méry  (Nicolas-Fnmçoia  de),  26  déccimhre  17^* 

CosTASD  de  Saint-Léger  (Philippe  de),  12  janvier  1702. 

Cou  ai  fa  d'Angouveal  (FrançoivRobert  de),  21  janvier  1780. 

CouBsszN  (Athanase-EmmanueNJoseph  de),  1786. 

CooBssnc  (N....  de),  bulle  du  3  juin  1817. 

Cour  de  Balleroy  (Auguste- François-Joseph-Pierre  delà),  Com- 
mandeur en  1750. 

Gotnuuo  de  la  Rochechevreuaç  (Gabriel-César)^  a  5  mai  1701. 

CouaoïfBL  (Cfaarles-Lottis-François  de),  10  août  1776. 

CouKT  de  Pluvy  (Jean  le),  3o  mai  1 777. 

CouKTARVSL  (Jean-Louis-René  de),  4  août  1770. 

CouaTARVBL  (Jules-Honoré-César  de),  18  septembrç  1768. 

CouRTAftvn.  de  Pezé  (Claude-René*César  de),  ^4  mai  1761. 

CouaTARVBL  de  Pezé  (de),  25  octobre  1791. 

CoiiBTois  (Dominique  de),  3  juillet*  1777. 

CousTXN  de  Masnadeau  (Charles-Armand  de),  9  juillet  1784. 

CousTucde  Masiiadeau(Charles-Adrien  de),  5  juillet  1783. 

CouTuaiBK  d*Armenonville  (Claude-André  le),  12  juillet  1783. 

CaiQUY  (Robert  de),  19  juillet  1713. 

Ca^UT(N....  de),  8  décembre  1767. 

CaiQUT-H^oirr  (Robert  de),  14  novembre  1719* 

Casspm  de  Billy  (Ernest-Pierre-Marie  de),  9  juin  1817. 

CassFT  de  la  Mabillière  (Jean  •  Baptiste-Charles  -  Joseph-Camille 
de),  3  décembre  1719. 


%JX  CHEVilLIERS  DE  MALTE. 

GftiiT  de  Mont-Sun t-Picrre  (IHar|i<Omclcs4rrânçoM  dttV  <&  fii^ 
vrîcr  1770. 

GsocRAft»  {Arniftiid-Midiel  de),  ç  nal  i77ft« 

Croismakh  (Louis-Eugène  de),  2 '«oui;  17 1». 

CftoiSMARE  (Amédée  de),  19  noTeaibrt'i784. 

Croismarb  (Alexandre  de),  25  novembre  1786. 

Crooc  de  Cattriet  (Lou»> Augustin  de  U),  3  fuin  i73f» 

Croix  de  Chevrières  (Anne-Félix  de  la),  23  mai  1773. 

Croix  de  Chevrièrea  (CharlearPaul  de  k),  10  avnl  175^ 

Croix  de  Chevrièrea  (Auguste  de  la),  28  sepl«nit)r»  17^01 

Croix  de  Chevrièrea  de  Pisançon  (Gabriel  -  Alexandre*  Mattkku 
de  la),  17  octobre  1761.: 

Croix  de  Chevrièrea^  Pitançon  (Cla»de  de  W^  17 «ml  17S8. 

Croix  de  Chevrièrea  de  Piaançon  (Jean-François  de  la}^  5  ••p«> 
tembrei783. 

CROix-CaEVRitess  de  Saîn^Vallitr  (Jtaft-Denia  de  la),  \t^  9  oc- 
tobre 1783. 

CROix-CiftvRiàRBS  de  Saint-Vallier  (Jean  -  Claude  •  Marie  de  la), 
2  août  1758. 

CROix-CHBVRiftRBS  de  Sayve  (MatthNn-Antoinia4e  la),  3  jaiMet  1778* 

Croix  de  Sayve  (Joseph-Lonis^ulca  de  la),  3i  juillet  1784. 

Croix  de  Sayve  (Gaspard-Fran'çoia  delà),  le  7  mai  «720, -et  de- 
puia  Bailli  de  Manosque  en  1764. 

Croix  de  Tallevande  (Charles  de  la),  page  le  2  juin  1776. 

Croix  de  Vaivres  (N...,  de  la),  i*'  décembre  1814. 

Cropte  de  Boursac  (Louis-Joseph  de  la),  t3  janvier  1756* 

Croptb  de  Chanterac  (Louis*Charlea-Hippolyteȃdotiard  de  la) , 
i5  juin  1776. 

Crosb-Lincbl  (de),  Commandeur  en  1784. 

Crosb-Lincbl  (Antome  *  François  de) ,  page  le  ao  août  174J  ,  et 
depuis  Commandeur. 

Crout-Chanel  (Qaude-Franfois  de  Hongrie  de),  bulle  du  3o  mnt% 
1816. 

Crouy-Chamel  (Claude-Françoia  de  Hongrie  de),  couain  du  pré- 
cédent, bulle  du  26  janvier  181 6. 

Crout-Chanel  (Claude-Henri  de  Hongrie  de)  ,  bulle  du  26  jan- 
vier 18 16. 

Crot  (Claude-Maurice-Emmanuel  de),  10  décembre  177t. 

Crot  deSolre  (Jacques-Bertin  de),  26  mai  1701. 

Crussol  (Alexandre-Emmanuel  de),  i3  aeptembre  176!,  et  de* 
puia  Commandeur. 


CHEVALIERS  DE  MALTE  273 

CsuHOL-MoNTAUciiE  (Marie-Adélaïde  de),  duchesse  dp  Caylus, 
3  juillet  1776. 

Cruxt-Mabciixac  (Philippe  de),  1701. 

Cruzt  de  Marcillac  (Armand-Marie-Joseph-Madeleine  de),  12  fé- 
vrier 1773. 

CuBRS  (de),  Commandeur  en  1776.  ^ 

CuGNAc  de  Dampierre  (François),  19  mars  I7z3. 

CuGNAC  (Armand-Louis-Claude-Simon-Marie- Anne  de),  bulle  du 
26  janvier  18 16. 

CuLAMT  (Hubert-Louis  de),  23  août  1723,  et  depuis  Bailli. 

CuLAirr  (Hubert-Louis-François  de),  1 5  septembre  1771. 

CuLANT  (Charles-Jean-Gilbert  de),  2  septembre  1756. 

CuMONT  (François-Louis-Auguste  de),  8  mai  1725,  et  depuis  Com- 
man(k|ur. 

CuMOinTLéonard),  3o  mai  1777. 

Cuxoirr  (Pierre),  28  mai  1777. 

CusST  (Charles-François  de),  4  décembre  1775. 

CussT  (François-Augustin  de),  8  décembre  1767. 

CussT  (François-Joseph  de),  4  décembre  1775. 

CusTDiE  (Jean-Louis  de),  17x5. 

CTKBSMBde  Bauville  (Charles-François  de),  17  février  1774. 

CTKBSMsde  Bauville  (Pierre-David-Désiré  de),  16  février  1797. 

Damas  (Claude-Charles  de),  23  décembre  1744. 

Damas  (Etienne-Charles  de),  29  juin  1754. 

Damas  (Charles-Alexandre  de),  4  mai  1766. 

Damas  (Claude-Charles-Gilbert  de),  page  le  24  février  1773* 

Damas  (Casimir- Abraham-Gaude  de),  9  mars  1773. 

Damas  (Ange  Hyacinthe-Maxence  de)....  ^ 

Damas  d'Anlezy  (Louis-Alezandre-Victor   de) ,   d^inai   1757  ,   et 

depuis  Commandeur. 
Damas  de  Thianges  (N?...  de),  25  décembre  1778. 
Damoisbau  (Alphonse-François  de),  25  novembre  1786. 
Damoisbau  de  Provency  (Louis-Charles),  8  juin  1770. 
Dampuduib  (Charles-Jacques-Pierre  de),  5  septembre  1779. 
Daniel  le  Fort  de  Lyfiard,  bulle  du  23  février  181 8. 
Danibl  de  BofBe  (François-Henri  de),  5  octobre  1775. 
Dasgbt  (N....),  bulle  du  26  janvier  18 16. 
Dauphin  (Joseph-Victor),  3  o  mai  1777. 
Dauvnt  (Adrien-Louis-Nicolas),  26  avril  1765. 

Dauvkt  (François-Dominique  de),  bref  du  21  octobre  1783. 
XX.  19. 


274  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

David  de  Beauregard  (ArnaultrHippolyte  de),  page   le  22   octobre 

1782. 
David  de   Beauregard   (Alexandre-Jacques-Isidore    de),    9   février 

1786. 
David  de  Beauregard  (Alphonse-Camille  -  Frédéric   de) ,   page  le 

29  mai  17%. 
Davt  d*Amfreville  (Charles^-Bernardin),  10  janvier    17 16;  depuis 

Commandeur. 
Davt  dAmfreviile  (Louis- Antoine),  22  juin  1733. 
Daz  de  Daxat  (Aimé  de),  1704. 

Dblandinb  de  Saint-Esprit  (Jérôme  de),  bulle  du  23  février  1818. 
Dbmandolx  de  la  Palu  (Jean-Gaspard  de),  6  juillet  1773. 
Dbmandolz (Pierre-Jean-Baptiste  -  Alexandre  de),    17  juin   1737, 

et  depuis  Commandeur  en  1788. 
Desnos  (Nicolas-Charles),  26  juillet  1773.  '^^ 

Desnos  (Nicolas-Pierre),  24   mai    1720,  Commandeur  de   Magny 

en  1769. 
Desnos  (Nicolas-Pierre),  8  mai  1725. 
.  Desnos  (Nicolas-Pierre),  3  juillet  1724. 
DESQUEsdela  Pommeraye  (Armand),  5  mai  1787. 
Dexmier  d'Archiac  de  Saint-Simon  (Etienne  -  Louis  -  Marie  de) , 

i3  juin  1762. 
Dexmiee  d'Archiac  (Louis-François),  11  juillet  1766. 
DiENNB  de  Chavagnac  (Claude  de),  9  août  1700. 
Diennb  (Jean-Louis   de),  22   septembre   1778;  depuis   Comman- 
deur. 
DiENNE  (Hippol^e  de).... 
Dienne  (Charles- Joseph  de).... 
DiENNE  (Joseph  4^-. 

DiCfOiNE  du  PalÂHRaymond  de),  24  mai  171 5.    . 
DiVE  de  Sainte-Foy  (François-Nicolas  de  la),  8  mai  172b. 
DoiSNBL  de  Montecot  (Charles-Théophile),  6  Kévrier  1787. 
DoMANOEViLLE  (Autoine-François-Thomas  de),  23  juillet  1768. 
DoNARiN  (Jacques-Marie-Joseph  le)  ,21  janvier  1778. 
DoEDAiGNE  (Bernard  de),  17  juillet  1784. 
DoRiA  (Joseph-André),  i3  septembre  1778. 
DoRMT  de  Vesvres  (Désiré-François  de),  22  décembre  1775. 
DoRMT  de  Vesvres  (N....  de),  bulle  du  26  janvier  1816. 
DouHBT  i*Auzers  (Jean-Louis  de),  4  août  1770. 
DouHETde  Mariât  (Jean-François),  16  janvier  1780. 
Draeck-Leop ARCHE  de  Rousselle  (Maximillen-Louis),  19  août  1771 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  275 

D«6x  (Antoine-Gilbert  de),  1 1  lanvier  177a. 

DuAe  (Gilbert* Auguste  de),  8  octobre  1 786. 

Dresnat  (Joseph-MarigiRgnaud  du).... 

Drbuille  (Léon  de),  tg  juillet  17 10. 

Dreux  de  Brézé  (Joachim  de),  23  mai  17 14. 

DREul-BR^zé  (Emmanuel- Joachim-Marie  de).  .. 

DaBUz-BRézA  (Pierre-Simon-Louis-Marie  de).... 

Drummonb  de  Melfort  ^ouis-Édouard-Geneviève   de),   5    février 

Ï777- 
Duc  (Joseph-Étienne-Henri  le),  page  le  to  janvier  177a. 

Duc  (Marie-Joseph-François  le),  8  avril  1777. 
Duc  (Claude),  3  o  mai  1777. 
Duc  (Antoine),  3o  mai  1777* 
DuGON  (Élie-Louis-Henri),  11  décembre  1782. 
DuGON  (Élie),  i3  août  1752. 
Durand  (François-Camille),  20  décembre  1777. 
Durand  de  Sartous  (Jean-Baptiste  de),  8  octobre  1733. 
Durand  de  Sârtous  (Jacques   de),  10  février  1741;  Commandeur 
en  1787. 

Durand  de  Sartous  (Jacques^oseph-Emmanuel  de),   1 1   septembre 

1784. 
DuRET  d'Auzcrre  (Jean-Louis),  4  août  1770. 

Lbrail  (Henri-Marie-Dorothée  d*),  8  mai  i779> 

Ébrail  (Paul-Victor-Marie  d*),  21  juillet  1773. 

ÉcoTAis  de  Chantilly  (N...  des).    Bailli   et  Grand    Hospitalier  de 

la  Langue  de  France  en  1784. 
EcoTAis  de  Chantilly  (Louis-Joseph  de),  5  mai  171 7. 
ÉcoTAis  de  Chantilly  (Anne-Guy-Louis- Roland  des),  22  août  X774« 
ÉcuYER  ^Alexandre-Louis  F),  x8fuin  1786. 
EcuTSR  d*Hagnicourt  ^Pierre-Marc  1'),  21  mai  1781. 
LcuTER  d*Hagnicourt  (Charles-Marie  \\  21  mai  1781. 
EGM9NT-P1GNATBLL1   d'Aragon  (Chanes-JoachimrMarie-Louis-Gon- 

sague-Dominique-Vincent-Ferrier-François-Borgia  d')^    17   avril 

1771. 
Egmont-Pignatelli  (Alphonse-Louis-Philippe  d'),  xi  mars  1781. 
Egmont-Pignatbllx  (Paul-Constant  d*),  12  mars  X781. 
ÉLEVBM9NT  (Joseph-Emmanuel  d'),  18  novembre  1750. 
ÉuoT  (Éléonore-Séraphin-Joseph  d*),  18  mai  X783. 
Elzeuses  (Jean-François-Rigobert  d*),  3  juillet  1786. 
Émè  de  Marcieu  (Pierre-Éléonore  d*),  x*'  juin  1771. 
Eut  de  Marcieu  (Alexandre  d*),  i3  juillet  1773. 


276  CHEViALIERS  DK  MALTE. 

Ékeuc  de  Choisy  (Jean-Jacques-François-Joseph  1*),  12  septembre 
1735. 

Enfeskat  (Jean«Baptiste*Paulin  de  T),  i6j|S^1'I776. 

EHPsaiTAT  (Marie-Charles  de  l^f  iS  mars  ijjS: 

EmiETiàRES  de  Mouscron  (Balthazar-Alezandre  d'),  8  mai  1752. 

Ehtraigubs  (Nicolas-Hyadnthe  d'),  1709. 

ÉoN  de  Celi  (Anne-Laurent  d*},  24  mai  1778. 

Ekm  (Jalien-Marie^Hyacinthe  d*),  bulle  de  y  838. 

EscALOPiBR  (Anne-Joachim -Régis  de  P),  1751. 

EscuGNAC  (Henri-Thomas-Charles  d')  i3  février  1766. 

EscuGNAC  (  Charles-  Philippe  -  Cécile- Emilie- Fauchet  -Othon  -  Xa- 
vier-Auguste d'),  19  octobre  1797. 

EscLioNAC  (Henri-Ernest-Charles  d*).... 

EscoDBCA  de  Boisse  (Louis-Alexandre  d'),  1 736. 

EscoRAïujBS  (Jean-François-Marie  de  T). 

EsM  AKGARD  (Jean-Nicolas)y  14  août  1742. 

EsMoiNG  (Jean-Emmanuel  d'),  29  novembre  1786. 

Espagne  (Marie-André- Valentin  d*),  3o  mars  Z77S. 

EspAGNB  (Henri-Bernard  d^,  i5  septembre  1778. 

Espagnst  (Édouard-Balthazar  d^),  28  octobre  1787. 

EspAKBis  de  Lussan[(Étienne  d*),  11  août  1704;  depuis  Comman- 
deur. 

EspARKB  (Marie-Claude-Gustave  de  P),  22  octobre  1766. 

EsPARRB  (Jean-Baptiste  de  1'},  bulle  du  26  janvier  1816. 

EspiK^NBS  (Joseph-Gabriel-Ghislain  d*),  16  août  1783. 

EspiBNNBS  (Charles  d'),  1796. 

EspiNASSB  (Augustin-Étienne-Joseph  de  T),  4  août  1792. 

EspnfASSB  de  Langeac  (Égide-Louis-Edme-Joseph  :de  1')»  i*'  mai 
1756. 

EspiNAT  de  Laye-Saint-Denis  (Pierre-Marie  d'),  1791. 
EspniAT  de  Laye-Saint-Denis  (Louis-Armand),  1789. 
EspufCHAL  (Alexis  d*},  10  juillet  776. 
EspmcHAL  (Hippolyte  d'),  14  octobre  1777. 
EspXNB  (Louis-François  de  i^,  23  juillet  1703. 
EspiNB  (Louis-Guillaume  de  1'),  6  août  1791. 
EspmB  (Jean-Joseph-Guillaume  de  1*),  bulle  du  25  mai  1816. 
Espnn  du  Pœt  (PauMean-François-Joseph  de  l^i  i7o3. 
EspiNB  du  Poet  (PhilibertrGabriel-Jean  -  Joseph  -  Sylvestre   de  T) 
6  décembre  1761. 

EspnioT  (Louis-Armand  d').... 

EsQUBLSBBCK  d'Hust  (Charles  •  Joseph  d^  ,  16  septembre    1782. 


CHEVALIERS  DE  MALTE  277 

EsSABTB  (Aiidré-I^uît-Edmond  des),  bulle  ^  20  juin  1820. 

RssASTS  de  Lini^n  (Henri-Louis-Antoine  des),  7  août  1705. 

EssoN  (Marie  d'),  i5  octobre  1785.  '^ 

EssoN  (N....  d*),  II  décembre  1814. 

EssoN  de  Douville  (François-Gabriel  d*),  3  août  1767. 

EssON  de  Douville  (Franço;&<Iharles  d'),  bref  du  8  avril  1783. 

Estampes  de  Valençay  (Armand-Marie  d*),  22  juin  1778. 

EsTANG  de  Parade  (Gaspard-Joseph  de  1*)  12  mars  1750,  et  depuis 
Commandeur. 

EsTAHG  de  Parade  (Joseph-Guillaume-François-Gabriel  de  V) , 
17  octobre  171 5.      ♦ 

EsTANG  de  Parade  (Jean-Joseph-Alexis  deV),  11  octobre  1770. 

EsTANG  de  Parade  (Joseph-Melchiorxie  V)^  5  septembre  177I. 

EsTANG  de  Parade  (Jacques-Joseph  deP),  21  mai  1759. 

EsTAHG  de  Parade  (Joseph-Guillaume-Hercule  de  V),  i3  sep- 
tembre 1767. 

EsTENDAtT  d'Angeville  (Charles-Dominique  del*),  27  janvier  1700. 

EsTBBNOz  (Anne-Ferdinand  d*),  22  juin  1773. 

EsTisNNB  (Jean-Baptiste),  17  octobre  ijib. 

EsnBNifE  (Dieudonné  d'),'  3o  décembre  181 5. 

EsnEMNE  (Alain  d')»3o  novembre  181 5. 

EsTOUBMBL  (Louisj^rie-Auguste  d*),  6  mars  1755. 

EsTOUEMEL  (Alezandre-César-Louis  d\g  mai  1780. 

EsTouRMEL  (François  -  de  -  Sales  -  Marie-  Joseph  -  Louis  d*),  9  août 
1783.' 

EstoinuiEL  (César-Louis  d*),  2  mai  1780. 

EsTUTT  d'Assay  (Gabriel-Alphonse-Françdts  d'),  i3  octobre  1766. 

EufTACE  d'Omonville  (François-Henri),  3  avril  1757. 

EvEELANGE  de  Witry  (Robert^oseph  d*),  21  septembre  1780. 

Faeee  de  Mazan  (Auguste),  9  avril  1788. 

Fabry  de  Fabrègue  (Charles-Jean-Auguste  de),  26  Mai  1770. 

Faillt  (Alezandre-François-Guy-Abdon  de),  3o  mai  1768. 

Failly  (Pierre-Louis  Marie  de),  3o  mai  1768. 

Fallet  (H3racinthe-Antoine  du)/  1709. 

Fantzun  (Antoine  de  la),  28  février  1787.  « 

Fantzun  (Henri  delà),  28  février  1787.    • 

Passion  de  Saint- Jay  (Joseph  de),  16  décembre  1700. 

Passion  Je   Brion  de  Saûit-Jay  (Pie  de),   28   mai    1706  ;  Grand 

Prieur  d'Auvergne  en  1775. 
Faudoas  (Jacques-Léonard  de),  !•  décambre  1750. 


278  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Faultb  de  Venteaux  (Pijtre-Ferdinand  de),  i*'  septembre  18 14. 

Faur-Beral-Cupbns  (Vital->François-Théodore  di^Pg  juin  1775. 

FauAe  de  la  Figar^e  (Honoré  de),  1707. 

Fat  (Just-Charles-César  de),  6  août  1774. 

Fat  (Philippe- Jean -Charles  de),  27  janvier  1778. 

m 

Fat  (Charles-Anne-Auguste  de),  12  février  1784. 

Fat  (Louis  de).... 

Fat  de  Gerlande  (Pierre-Louis  de),  28  octobre  1701. 

Fat  de  Gerlande  (Pierre-Louis  de),  i3  février  1713. 

Fat  de  Maulevrier  (Claude-Bertrand-Antoirie  de),  j  8  mars  1759. 

Fat  dePuisieux  (Charles-François  de),  21  j0in  1725. 

Fat  de  Solignac  (Paul -Louis-Fortuné  de),  22  avril  1786. 

Fat  de  la  Taillée  (Louis-Barthélémy  du),  28  janvier  1779. 

Fat  de  la  Tour-Maubourg  (Joseph  de),  14  mars  1708. 

Fat  de  la  Tour-Maubourg  (Marie-Nicolas  de),  28  juillet  1768. 

Fat  de  la  Tour-Maubourg  (Joseph-Clément  de),  2  octobre  1768. 

Fat  de  la  Tour-Maubourg  (Juste-Charles-César  de),  6  août  1774. 

Fat  de    la  Tour-Maubourg  (Marie-Loui»-Florimond   de),  22   mai 

1784. 
Fats  (Jean  de  la),  18  janvier  1773. 
Fatet  (Félix  de),  27  août  1789. 
Fatet(N....  de),  2  janvier  i8i5. 
Fatolles  (Jean-Constantin  de),  3  juillet*  1777.    •'^ 
FsBVREde  la  Grange  (  Auguste-François  le),  i«' juillet  1780. 
Fbbveb  du  Quesnoi  (Hervé  le),  17  mai  1709. 
Fbbvrb  du  Quesnoy  (Jean-Henri  le),  10  juillet  1763 
Febvrb  du  Quesnoy  (Hervé-Hyacinthe  le),  3  août  1757. 
Fbdbl(N....  de),  bulle  du  26  janvier  1816. 

Félines  de  la  Renaudie  (Charles-Joseph  de),  7  avrH  172$;  depuis 
Commandeur.  , 

Félines  de  la  Renaudie  (Jean-Baptiste  de),  4  août  1761. 

FéLix  d'Olières  (Lazare  de),  172  3. 

FéRA  de  Rouville,  bulle  du  26  janvier  181 6. 

Feret  de  Varimont  (Louis  de),  1718. 

Ferret  (Étienne-Annet  de),    24  février    1767;  Commandeur  en 

1785-     . 
Ferrette  (N....  de),  12  août  18 16. 
Ferté-Senneterre  (N....  de  la),  i5  octobre  181 6. 
Fervaux  (Joseph- Alexandre  de),  4  juillet  1726.  <* 

FèvRE  (ChaiCss  le),  1730. 
FàvRE  de  Laboulaye  (Alexandre-Louis  le),  22  avril  1786. 


CHEVALIERS  OE  MALTE.  279 

FivRS  d'Eaubonne  (Louis-Michel  le),  2  janvier  171 1. 
Fàvftc  d*Eaubonne  (Bonaventare  le),  25  février  171 1. 
Piv&B  de   Caumartin  (Alexandre  -  Louis  -  François  le)  ,    i3   juin 

»759-  ^ 

PkvRK  delà  Faluère (Antoine-Mffc  le),  11  janvier  1779. 

FàvKB  de  Latre  (Dominique-  Ferdinand  -  Maximilien  le),  19  fé- 
vrier 1776. 

FftvRBde  Latre  (Pierre-François  le),  6  juin  1777. 

Finras  d'Omersson  (Louis-François  le),  4  juin  1712,  et  depuis 
Commandeur. 

FiCTB  de  Soucy  (Charles-Philippe  de),  4^ janvier  1784. 

FiCTB  de  Soucy  (Louis-Xavier  de),  23  juin  1791. 

FiLLBUL  (Alexandre-Emmanuel  le),  10  juillet  1785. 

FiLLBUL  de  la  Chapelle  (Alexandre-Marie- Emmanuel  le),  17  juin 
1777. 

FiLLBUL  des  Chenets  (Louis-Gabriel,  22  janvier  17 12. 

Fibhas-Pbriâs  (Armand-Charles-Daniel  de),  bulle  du  4  janvier 
1819.  ^ 

Fm-JAMBS  (Edouard-Henri  de),  21  mars  1752. 

Frn-JAMBS  (Edouard  de),  14  décembre  1777. 

Flahaut  de  la  Billarderie  (Alexandre  -  Sébastien  de) ,  25  juin 
1731. 

Flahaut  de  la  Billarderie  (Charles-François  de),  6  ^ril  r748 

Flavigny  de  Monampteuil  (Louis-Ange  de),  4  mai  ^82. 

Flbuby  (de),  Commandeur  en  1772» 

Flottb  (Henri  de),  1723.       ^ 

Flottb  (Jean-François-Eugène  de),  3o  octobre  1784. 

Flottb  (Louis-Ferdinand-Marie  de),  6  février  1787. 

FLQiJprB  (Jean-Aaptiste-Cyprien  de),  i3  mars  1797. 

Flougnt  (Pierre-Elisabeth  de),  i3  juin  1756. 

Foix  de  Paule  (Marc  de),  1 1  juillet  1776. 

FouN  (Achille-Maurice  de),  page  le  10  avril  1776. 

FoLUf  (Alexahdre-Bénigne-Didier  de),  bulle  du  26  janvier  1816. 

FouN#  Villecomte   (Louis-Victor  de),  27    juillet  1763;  depuis 

Commandeur  et  Chambellan  du  Grand  Maître. 
FoLiK  de  Villecomte  (Louis- Victor  de),  4  juillet  1778. 
FoN  de  Jean  deSaint-Projet(N....de  la),  22  avril  1786. 
FoirTAiMB  (Marie-hubert  delà),  i3  mai  1785. 
FoNTAiNB  de  Boisard,  16  juin  1769. 
FoNTAiMBS  (Aléome-René-François  de),  i3  mars  1771. 
FoNTANGES  (Hugues-Marie  de),  21  juillet  1765. 


28o  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

FoNTFRoiDB  (Jean-Baptiste),  3  février  1777. 

FoRBXNde  la  Barbent  ( Adrien-Ellzéar-Victor  de),  3o  mai  1779. 

Fo&BiN  de  la  Barbent  (Louia-Nicolaa-Philippe-Auf  uatç  dt\  1 1  j^tt» 

vicr  1781.  ^    • 

FoKBiN-LA-BAaBBNT  (Adrien-ElzéMBe),  8  février  1791. 
FoKBiif  de  Gardane  (Gaspard-Antoine  de),  22  septembre  1762. 
FoRBiN  de  Gardane  (François-Auguste-Fort  de),  page  le  9  février 

1784. 
FoRBnc  desissarts  (Charles-Joaeph-Léon  de),  2  novembre  1778. 
FoRBiN  des  Issarts  (Joseph-Henri  de),  2  novembre  1778. 
FoRBiN  des  Issarts  (André-Joyeph-Féliz  de),  21  mai  1786. 
FoRBiN  de  Janson  (Charles-Joseph'-M.-Auguste  de),  26  décembre 

1785. 
FoRBiN  de  Janson  (Auguste-Edme-Joseph),  26  février  1789. 
Forbin-Janson  (Achille- Palamède  de),  14  avril  1747. 
FoRBiN  d'Oppède  (Arsène-Charles-Marie  •  Sextius  de)  ,  7  janvier 

1798. 
FoRBiif  d*Oppède  (François-René  de),  page  le  11  août  1747. 
FoRBiN  d'Oppède  (Augustin-Pierre-Marie-Palamède  de) ,  23     juin 

Ï77Ï. 
Forbin-Gardannb  (François-Gaspard-Anne  de),  6  mai  1732. 

FoRCADB  de  la  Roquette  (N....  de),  bulle  du  28  février  18 18. 

FoRKST  de  Divojuie  (Marie-Antoine-François  de),  page  le  19  mai 
1779. 

FoREST  de  Divonne  (Louis-Marie-Ferdinand  de  la),  22  décembre 
1778. 

FoRBSTA  (Bruno-Marie  de),  19  juin  1736,  et  depuis  Comman- 
deur. 

FoRBSTA  (Joseph-Marie  de),  bref  du....  •  • 

Forestier  (Théodore  le),  i«'  février  1781. 

Forestier  de  Mobec  (Pierre-Henri  le),  8  octobre  1786. 

Forestier  (Armand-Henri-Augustin  le),  8  octobre  1786. 

Forestier  d'Osseville  (Louis  de),  29  décembre  1784. 

Forges  de  Caulières  (Charles-Louis  des),  1782. 

Forges  de  Parny  (Amédée-Paul-Julien  de),  i5  octobre  1783. 

Forget  (Jean-Claude  de),  20  novembre  1757. 

FoRGBT  (Claude-Adam-Édguard  de),  26  juin  1787. 

Forget  (Qaude-Anne-Édouard  de),  20  juin  1787. 

FoRGET  (César-Jean-Claude  de),  i«' septembre  1791. 

Fortia  de  Pilles  (Alphonse  -  Nicolas  -  Joseph  -  Marie  -  Brunec  de), 
28  mars  1775. 


CHEVALIERS  DE  MALTE  281 

FoRTiA  de   Pilles  (Joseph-Louis-Marie-Félicie  de),    29    septembre 

1765.  *^ 

Fos  de  Laidet  de  Sigoyer  (Louis  de),  17 12. 
Fos  de  Laidet  de  Sigoyer  (Jean  4(5),  1701.  '  P 

FossEz  de  Fransart  (Charles-César- Joseph  des).... 
FoucAUD  (François-Jacques  de),  1722. 
FoucAUD  (Jean-François  de),  14  mars  lyjb, 
Foi:|pAULD(VaIentin-Auguste-Joseph  de),  29  avril  1784. 
FoucAULD  de  Lardimalie  (Louis  de),  24  mai  1762. 
Foucault  (Louis-Marie-Florent  de),  bref  de  Paul  !•'. 
FoucHiER  de  Vaugely  (Alexis-Pierre- André  de),  21  avril  1785. 
FouDRAS  (Jacques  de),  1715. 

FouDRAS  (Antoine-Alexandre  de),  1722,  et  depuis  Commandeur. 
FouDRAS  (Alq^andre-Henri  de),  bref  du  11  janvier  1775. 
FouGASSE-LA^^ASxfk  (Jean-François  de),  29  novembre  17 18.. 
Foulques  de  ViUaret  (Constantin-Jean-Jacques-Joseph-  de),   bulle 

du  20  juin  1820.^  % 
Foulques  de  Villaret  (Jean-Constantin-Julien-Joseph).*.. 
Four  (Henri-Nicolas  du),  11  août  1717. 
FouR-SAiNT-LécER  (Charles-Claude  du),  bulle  du  9  juin  18 18. 

F0URNA8  la  Brosse-Fabresan  (Victor-François-  Joseph),  11  août 
1787. 

FouRNAux  de  Cruikembourg  (Philippe-François  du) ,  3i  mars 
1724,  et  depuis  Commandeur. 

Fraguier  (Jean-François  de),  20  décembre  1701. 

Fraguier  (Armand-Pierre),  11  mars  1781. 

Franc  (François  le),  3o  mai  1777. 

Franc  de  Mongey  (Louis  de),  21  novembre  171 3,  et  depuis  Com- 
mandeur en  1781,  et  Grapd  Prieur  de  Saint-Gilles  en  1788. 

France  d'Hésecques  (Charles-Désiré-Hippolyte    de),  11   décembre 

1781. 
Franchet  (Charles-Joseph  de),  3i  août  1773. 
François  (Paul-Pierre  le),  3  octobre  1786. 
Franquetot  deCoigny  (Jean-Philippe  de),  12  janvier  1756. 
Fransart  (César-Joseph  de),  bulle  du  18  mars  18 19. 
Fransures  de  Villers  (Jacques-Jean  de),,  16  mars  17 18. 
Freil  (Joseph-Louis-M.-Alexandre  de),  i«'  juillet  1786. 

Frbslon  de   la  Freslonière  (Jean-BaptisttiGabriel  de),    12   juillet 

1756,  et  depuis  Bailli. 
Frbslon   de  la  Freslonière  (Alexandre-Louis-Hugues  de),  5  juin 

1769,  et  depuis  Bailli. 

XX.  20 


282  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Freslon  de  la  Freslonière  (Amateur-Hippojfte  de),  12'  juillet 
1768. 

FuAKotrr  de  I^^y  (Antoine-Nicolas-Louift-Charles  de),  23  jan- 
vier  181 5. 

FiEziàu  de  la  Frézelière  (Hilarion]|  7  avril  1706. 

Fricon  (Joseph-Alexandre  de),  26  juin  1753,  et  depuis  Comman- 
deur. 

Fricon  (Augustin  de),  21  juillet  1776. 

Fricon  (Jacques-François  de),  bulle  du  11  août  18 18. 

Fricon  de  Parsac  (Jean  de),  23  juin  1700. 

Froissaro  (Pierre-Bonaventure  de),  24  mars  1779. 

Froissaro  de  Broissia  (Bernard-Angélique  de),  page  le  f4  juillet 
1731. 

Froissard  de  Broissia  (Philippe  Bonaventure^  deX  24  mars 
i7Ç>9. 

Froissaro  de  Broissia  (Philippe*Bonaventure)y  bulle  du  26  jan- 
vier 1816. 

Froissard  de  Broissia  (Hilaire-Philippe-Laurc  de).... 

Froissard  de  Poligey  (Charles-Edouard  de),  10  juillet  1786. 

Fromont  (Auguste-Charles-Marte  de),  7  avril  1781. 

Fromont  (Victor-Amédée-André),  28  janvier  1783. 

Frotibr  (Claude-Meide-Louis  de),  4  août  1 770. 

Frotibr  de  la  Coste  (Antoine-Loui»-Marie),  17  juin  1740. 

Froulat  (Louis  de),  4  juillet  171 1. 

FuMEL  (François-Joseph  de),  28  juillet  1751. 

FuMSL  (Jacques  de),  24  septembre  1771. 

FuMSL  Jacques-Pons  de),  23  septembre  1772. 

FuMBL  (Marie-Joseph  de),  4  juillet  1776. 

FuMBL  (Louis-Julien  de),  28  mars  1782. 

Fuifu.  (Joseph-Jules-César-Marie),  9  juin  1786. 

Gaillard  (N....  de),  Commandeur  en  1744. 

Gaillard  (N....  de),  Commandeur  en  1785. 

Gaillard  (Dominique-Maurice- Victor  de),  17  avril  1791.  I 

Gaillard    (Bernard-Frédéric-Marie-Augustin   de),    3i    décembre  ^ 

1791. 
Gaillard  (Antoine- Alphonse  de),  1 3  janvier  1795. 
Gaillard  (Antoine-François-Frédéric  de).... 
Gaillard  (Antoine-Marie-Jules-Jean-Baptiste-Marocille  de).... 
Gaillard  d*Agoult  (Chrysostome  de),  page  le  14  novembre   1736. 

et  depuis  Commandeur  en  17.44. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  2&3 

Gaillard  d^Agoult*  (DAinique-Gaspard-Bthhazar   de) ,    page  le 
6  mai  1732,  et  depuis  Commandeur  et  Bailli. 

Gaillard  de  Pourrièrea  (Henri  de),  1740. 

Gaillardbois  de  liarconville   (Charles  -  François   de),   5   janvier 
1711. 

Gaillardbois  de  Marconville  (Marcou*Louis  de),  27  avril  1714. 

Gaillardbois  de    Marconville     (Jean  -  Baptiste    de) ,   9     juillet 
1719.  "^     ^  I 

Gaih  (Marie-JoMplvde),  23  août  1772. 

Gain  (N....  de),  aumônier  du  Roi,  12  décembre  1776. 

Gain  de   Linars  (Pierre-Jean  xie),    page  le  rfftuillet  1743,  et  de- 
puis Commandeur  en  1783. 

Gain  de  Linars  (Joseph  de),  19  février  1771. 

GAm  de  Linars  (François  de),  10  juin  1775. 

Gain  de  Montaignac  (Joseph-Raymond  de),  10  avril  1777. 

Gain  de  Montaignac  (Louis-Léonard  de),  %3  août  1772.  ^ 

Gain  de  Montaignac  (Jean-Marie  de),  i5  juillet  1772. 

Galard  (Jean- Jacques-Rose-Victoire  de),  17  août  1762. 

Galard  de  Béarn  de  Brassac  (Alexandre-Louis-Toussaint  de), 
16  mars  1773.  • 

Galard  de  Béarn  de  Brassac  (André-Hector-Marie  de),  22  mai 

1778. 
Galard  de  Béarn  (Marie-Louis-René),  1789.  * 
Galard  de  Terrraube  (Louis-An toine-Marie  de),  3o  avril  1788. 
Oalard  deTerraube  (Jean-Jacques  de),  7  février  1741. 

Galard  de  Terraube  (Jean  -  Jacques  -  Rose-Victor  de) ,  19  août 
1762. 

Gal^an  (Octave  de),  1 7 1 3 . 

GALiAN  (Octave  de),  1726. 

GalAan  de  Gadagne  (Louis-Auguste  de).... 

GaiJan  de  Gadagne  (Charles-Félix  de),  11  octobre  1710,  et  de- 
puis Commandeur. 

GauLin  des  Issart^et  marquis  de  Salerne  (Charles- Hyacinthe- 
Antoine  de),  24  septembre  1757. 

Gaubns  deVedene  (Charles-Félix  des),  1710. 

Galland  de  Chavancé  (Claude  de),  8  mars  1701. 

Gall^an  de  Gadagne  (Charles-Marie-Félix  de),  19  janvier  1762, 
et  depuis  Commandeur. 

GauIan  de  Gadagne  (Marie  -  Joseph  -  Gaspard  de)  ,  19  février 
1759. 

Gallic  d*HybouviHe  (Marie-FrançoiS'-Gabriel),  11  avril  1785. 


284  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Gallois  (René  de),  23  mai  1764. 
Gard  (Charles- Auguste  du),  7  septembre  1777. 
Gannes  deCoingis  (Jean  de),  36  mai  1612. 
Cannes  de  Coingis  (Antoine-Charles  de),  8  septembre  1662. 
Cannes  de  Fosseries     (Jean-Baptiste-Alexandre-Marie  de),  1 5  sep- 
tembre 1777. 

Cannes  de  Fosseries  (Louis-François-Alexandre -Mark  d£),  7  août 

1791. 
Ga]u>e  de  Saignes  (Jean-Marc-Gabriel  de  la),  page  le  4  mars  1755. 
Gard^aint-Angel  (François  de   la),  page  le   7  septembre  1740, 

et  depuis  Commafllèur  en  1 78 1 . 
Carde-Saint- Ange l  (Pierre    de  la),    page  le   19  juillet    1739,   et 

depuis  Commandeur  en  1788. 
Carnier  (Eugène- Philippe-Frédéric  de),  27  mars  1784. 
Carnier  de  Falletans  (Paul-Eugène  de),  22  avril  1786. 
Carnier  de    Falletans    (Eugène-Philippe-Frédéric   de) ,   27  mars 

1784. 
Carnier  de  Fonblanche  (Antoine  de),  8  octobre  1693. 
Carnier-Saint-Antonin    (Joseph  -  François  -  Félix  de) ,    page  Iç 

5  mars  1745. 
Garnier-Saint-Antonin  (Joseph  -  Melchior  -  Victor   de),  -3o  avril 

1746.  ^ 

Carric  d*Uzech  (Marie-Louis  -  Antoine  de),   2t   janvier   i733,  et 

depuis  Commandeur. 
Carric  d'Uzech  (Maréchal  de),  Bailli  en   1787. 
Cascq  de  la  Casquie  (Jean-François-Léon  de),  3i  juillet  1784. 
Gaspard   de  PEstang(N....),  Commandeur  en  1787. 
Gaspard  du  Poet  (N....),  Commandeur  en  1786. 
Gaste  (Charles- Joseph  de),  1721. 
Tjaste  (Louis-Magnin  de),  11  avril  1785. 
Gastbl  (Claude-Charles- Joseph),  12  juin  1779. 
Gaston  du  Vigies  (André-Pierre- Claude),  12  n^embre  1734. 
Gatinara  deSatiranne  (Louis-Joseph-Arborio),  26  février  1755. 
Gaucourt  de   Boêsse   (Cabriel-Sylvain-Nicolas  de),  5  juin  i75o,  et 

depuis  Commandeur. 

GAUDle  Blanc  du  Roullet  (François-Louis),  17  juillet  1761. 

Gaudechart  de  Quéirieux    (Albert- Louis-Marie-Aimé  de),  12  juin 
1765. 

Gavdin  (Joseph),  bulle  du  18  mars  1819. 

Gaufreteau  (Guillaume  de),  mai  1791. 

Gauthier  de  Biran  (N....),  bulle  du  26  janvier  18 1 6. 


CHEVALIERS  DE  MALTE  285 

Gauthier   de  Saint-Paulet    (Pierre -Biaise  de),  bulle  du  8  février 
1816.  '  / 

Gautier  d'Aiguine  (Antoine  de),  17^7. 

Gautier  de  Saint-Paulet  (Louis  Gabriel),  20  mars  1797. 

Gautier  de  Saint-Paulet  (Pierre- An  toi  ne-Blliise  de),  29  mars  1797. 

Gautier  de  Valabre  (Joseph- Paul  ^e),  1 718.  • 

Gautier  de  Valabre  (Jean-Baptiste-Ignace  de),  1720. 

Gaittibr  de  Valabre  (Joseph-Dominique  de),   20   mai   1746,  et   de- 
puis Commandeur. 

Gatardon   de    Fenoyl,   abbesse  de  TArgentière  (N....   de),  19  sep- 
tembre 1785. 

Gatardon  de  Fenoyl,  comtesse  de  Loras  (Charlotte-Claudine  de)j 
18  octobre  1779. 

Genebroise  (Jean-Louis-Marie  de),  29  mars  1776. 

Geraldin  (Nicolas),  14  janvier  1718. 

Geraldin  (François-Thérèse  de),  page  le  17  août    1732,   et  depuis 
Commandeur  en  1783.   • 

Gerbaix  de  Sonas  (Hippolyte  de),  14  décembre  1783. 

Gerentb  (François-GabrieUde),  1716. 

Gerente  de  la  Bruyère  (Thomas-Dominique  de),  171t. 

Gerentb  de  la  Bruyère  (Esprit-Henri  de),  1724. 

Gerente  de  la  Bruyère  (Augustin  de),   1725,  et  depuis  Comman 
deur. 

GéRès  de  Louppès  (François-Jean-Joseph  de),  25  octobre  1778. 

GÉRÉS  de  Louppès  (Jean-Josef^h  de),  i5  septembre  1777. 

GéRÈs  de  Louppès  (Pierre),  28  mars  1782. 

Germignet  (Jean-Charles  de),  li  avril  1705. 

Geslain  (Psalmet  Nepomucène  de),  2  septembre  1814. 

Gbstas  (Armand-Marie  de),  28  février  1787. 

Gbstas  de  Lesperoux  (David-Georges  de),  5  juillet  lybS, 

Gbuvribr  (Faure-Benoît  de),  bulle  du  8  février  1816. 

Gbvaudan  (Joseph-Paulin-Casimir  de),  10  décembre  18 17. 

GiGAULT  de  Bellefonds  (Julien-Victor-Claude),  19  mars  171 5. 

GtGAULT  de  la  Bedollière  (Etienne  de),  3  juin  1818. 

GiLLAiNde  Brune  (Gaspard-Louis),  1724. 

GiLLAiN  de  Brune  (Nfcolas-Tolentin-Xavier),  1724. 

GnxAiN  de  Vilsteren  (Nicolas),  1723. 

GiNESTous  de  Gravières  (Jean-Louis  de),  6  août  1781. 

G1NE8TOU8  de  Gravières   (Jean-Marie-François-Victor  de)  ,  8   oc- 
tobre 1782. 

Gironde  Louis-Victor  de),  26  mars  1790. 


286  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

GnoNDB  (N....  de),  bulle  du  20  mai  1817. 
GmoiffDE  de  Montcorneil  (Pierre-Catherine  de),  19  janvier  177t. 
GLANDEvàs  de  Castellet  (Pierre-André  de),  1702. 
GLANDBvàsde  Castellet  (François  de),  1712. 

Glanobvès  de  Castellet  |lean-Baptiste  de),    10  décembre    1733,  et 
'   depuis  Commandeur  en'  1781. 

GLANDEvàs  de  Castellet  (François  de),  page  le  28  juillet  1748. 
GLANDBvis  de  Castellet  (Charles  de),  page  le  23  mars  1752,   et  de- 
puis Commandeur. 
GLANDBvÂsde  Niozelles  (Charles  de),  1706. 
Gl6on  d^Urban  (Jean-Baptiste-François  de),  1 740. 
Glist  (Charles-Louis-Louvel  de),  3  janvier  1716. 
GoDAftT  de    Belbœuf   (Alexandre-Pierre-Pompée),    17  septembre 
-  1768. 

GoDART  de  Belbœuf  (Antoine- Joseph  de),  23  avril  1773. 
GoissoN  (N....  de),  22  novembre  181 5. 
GoNDRBcouRT  (Chsrles-Joseph  de),  page  Is23  février  1763. 
GoNDRBCOuaT   (Charles-Gaspard-Paulîn   de),  bulle  du  26  janvier 
1816. 

GoNDRBOOiTRT  de  Cousauce  (Charles-Joseph-Marie   de),   20   août 

1774- 
GoNOREcouBT  (Charles-Philippe-Marie  de),  i3  octobre  1796. 

GoNDRXN  d^Antin  (Gabriel-Balthazar  de),  18  mai  1702. 

GoNNiviàRB  (Édouard-Anne-Hervé  de  la),  4  décembre,  1780. 

GoNTAULT-BiRÔN  (Louis-Antoirfe  de),  26  avril  1702. 

GoRGUBTTB  d'Argœuvres  (Auguste  de),  4  octobre  1788. 

GoRGUBTTB  d'Argœuvres  (N....  de),  bulle  du  26  janvier  1816. 

GoRGUBTTB  de  Salencf  (MaHe-Noâl-Pierre),  23  septembre  1787. 

GdkGUBTTB  (Marie-Charles- Armand  de),  4  octobre  1788. 

GossEUN  (Charles-François-Gabriel  de),  4  décembre  1773. 

GouBBRviLLB  (Louis-Constantin  de),  18  avril  1786. 

GouBBRViLLB  (Charles-François-Casimir  de),  3  décembre  1772. 

GouFPiBR  (Henri-Hiérôme  de),  16  avril  170$. 

GouiGNET  de  Bienassîs  (Joseph-Laurent-Matthieu  de),    18  avril 

1817. 
Goujon  de  Thuisy  (Charles-François  de),  3  février  1761. 
Goujon  de  Thuisy   (Amable-Jean-Baptiste-Louis-Jérôme  de),  bref 

du  I*'  février  1761. 

Goujon  de  Thuisy  (LouisJérôme  de),  23  août  175 1,  et  Comman- 
deur en  1785. 
Goujon  de  Thuisy  (Jean-Baptiste-Charles  de),  9  janvier  1781. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  287 

Goujon  de  Thuisy  (Eugène-François},  17  septembre  1782. 
Goujon  de  Thuisy  (Charles-François-Emmanuel-Louis  de),  3  juil 

let  1784. 
Goujon  de  Thuisy  (Aipuste  -  Charle  magne  -  Machabé) ,  21   avril 

1788. 
Goujon  de  Thuisy  (Georges-  Jean-Baptiste-Louis),  16  décembre 

1795.  ^ 

Goujon  de  Thuisy  (N....  de),  bulle  de....  18 16. 
Goujon  deVaurouault  (Qaude-Hyacinthe  de),  i3  avril   1768. 
Goujon  de  Vaurouault  (N....),  bref  du  a5  juillet  1779* 
GouRCT  (Ignace-Jean  de),  page,  le  26  juin  1743. 
Gourous  (Anne-Joseph  de),  iS*.  juillet  1782. 
GouROUBS  d'Aunay  (Auguste-François  de),  5  janvier  181 5. 
GouRNAT  (Maurice- Auguste-Marie  de),  i3  mars  1742. 
GouT  d'Arcy  (Marie- Yves-Athanase-François),  21  janvier  1786. 
GoYON  (Armand-Aîmé- Ange-Michel),  29  août  1775. 
GoTON  (Charles-Marie-Augustin  de).... 
Gramont  (Ferdinand  de),  1 7 1 5 . 
Gramont  de  Vachères  (Jean -Baptiste  de),  171 5. 
Gramont  de  Vachères  (Jean-Françoîs  de)»  171 5. 
Gramont  de   Vachères  (André -Joseph  -  Hippolyte  de),  29  juillet 

1764. 
Gramont  de  Vachères  (Louis-Philippe  de),  18  janvier  1767. 
Grandoc  deMontigny  (Hippolyte),  1790. 
Grandin  deMontigny  (Henri),  1790. 
Orangb  (N....  de  la),  bref  du  8  février  1816. 
Grange  (Joseph-Laurent-Jules  de  la),  20  octobre  1817. . 
G&ANGB  (Prosper-Amauri-Louis  de  la),  3o  janvier  1787. 
Grangb-Gourdon  de  Floirac   (Hugues-Auguste   de  la),  24   mars 

«779- 
Grangbs  (Emmanuel-Antoine  des),  4  avril  1783. 

Gras  de  Preigne  (Paul-Antoine  de),  1 700. 

Gras  de  Preigne  (André  de),  1705. 

Gras  de  Preigne  (Apollinaire-René  de),  23  décembre  1772. 

Gras  de  Preigne  (Ferdinand-Louis-Antoine  de),  5  février  1776. 

Gras  de  Preigne  (André-Louis-Vincent  de),  25  octobre  1796. 

Gras  de  Préville  (Balthazar  de),  1 706. 

Gras  de  Préville  (René  de),  1707. 

Gras  de  Préville  (René-Charles  de),  page  le  3o  avril  1744. 

Gras  de  Préville  (Angélique-Raymond  de),  14  mars  1737. 


288  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Gras  de  PréviUe  (René-Louis>Dominique  de),   2  août    lybS,  et 

depuis  Commandeur  en  1776. 
Gras  de  PrévîUe  (Louis-Dominique  de),  3i  mars  1724,  et  depuis 

Commandeur  en  1776. 
Gras  de  Préville  (Joseph-Marie  de)..^ 
Grasse  (Jacques  de),  4  septembre  1774. 
Grasse  (Corentin-Louis-Joseph  de],  5  décembre  1773. 
Grasse  (Louis-  Vespasien  -  François  -  Augustin  -César -Xavier  de), 

de  minorité  en  1781. 
Grasse  (Alphonse-Joachim  ^)«  8  avril  1792. 
Grasse  du  Aur  (Pierre-Marié  de),  22  mai  1756. 
Grasse  de  Montauroux  (Jean-Baptiste  de),  1706. 
Gratet  du  Bouchage  (Marie-Joseph  de),  27  mai  1763. 
Gratet  du  Bouchage  (François-Joseph  dej,  3o  novembre  1765. 
Gratet  du  Bouchage  (Gabriel  de),  i5  août  1778. 
Gratet  du  Bouchage  (Gabriel),  bulle  du  3  juin  18 17. 
Gratet  de  Dolomieu  (Joachim  de),  2  août   1723  ;  Commandeur 

en  1775. 

Gratet  de  Dolomieu   (Dieudonné  -  Sylvain  -  Guy   de),  4   octobre 

1760,  et  depuis  Commandeur. 
Gratet  de  Dolomieu  (AlphonseGuy-François  de),  page  le  9  mars 

1769. 

Gratet  de  Dolomieu  (Casimir-Auguste  de),  17  juin  1769. 

Gratet  de  Dolomieu  (Arthur-Louis-Marie  de),  25  juillet  1770. 

Grave  (Pierre-Marie  de),  3ojuin  1764. 

Grave  (Jacques-René-Marie  de),  27  septembre  1777. 

Gravier  de  Vergennes  (Constantin  de),  bulle  du  20  mai  181 7. 

Gravier  de  Vergennes  (Louis- Joseph  de),  20  mai  181 7. 

Grégoire  des  Nozières  (Pierre),  3o  juin  1764. 

Grbiche  (Càrmel  -  Paul  de)  ,  1*'  novembre  1739,  et  depuis  Com« 
mandeur. 

Greiche  (Agate- Gui lelme-Lçruis  de),  21  octobre  1777. 

Greichb  (François-Robert  de),  21  octobre  1777. 

Greiche  d'Hagniéville  (Mansuy-Rémy  de),  24  mars  1765;  Com- 
mandeur en  1786. 

Greiche  d^Hagniéville  (Charles  -  Thomas  -  Pascal  de)  ,  page  le 
28  février  1766,  et  depuis  Commandeur. 

Greiche  de  Jallaucourt  (Henri-Dieudon  né-François  de),  19  jan- 
vier 1764. 

Greslibr  (Fidèle- Amand-Célestin  de),  i«r  décembre  1758. 

Grbslibr  (Charles-Gédéon-Aîmé  de),  10  juillet  1776. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  289 

GmxsuK»  de  Concise  (Charles-Auguste),  8  mai  1725. 

GussLiER  de  Concise  (Philippe  de),  14  janvier  1768. 

GaiBU  (Charles-Alexandre  de),  2701. 

GftiBu  d'Estimauville  (François  -  Paul  -  Alexandrlne  de),  11  sep- 
tembre  1781. 

GaiGMAN  (N....  de),  bulle  du  26  janvier  18 16. 

Grignah  (François-Philogène^ Joseph  de).... 

GaiGNAar  de  Champsavoy  (Louis-Henri),  14  mars  1774. 

GaxiXK  (Jean- Augustin  de),  1726. 

Grills  d'Estoublon  (Honoré-François  de),  17 19. 

GaiLLB  d^Estoublon  (Charles*Hyacinthe  de),  9  mai  1752. 

Grills  d'Estoublon  (Anne  -  Joseph  -  Louis  -  Marie  de),  22  avril 
1789. 

Grills  de  Robiac  (Gaspard-Joachim  de),  1702. 

Grimaldi  (Ignace-Louis  de\  1722. 

Grimaldi  (Félix),  1726. 

Grimaldi  (Charles-Elzéar -Jean-François-Régis  de),  5  mai  1768. 

Grimaldi  (Louis- Antoine- Joachim -Marie -Ignace  de),  page  le 
i3  juin  1768. 

Grimaldi  (Anne-Marie-Joachim  de),  9  mai  1771. 

Grimaldi-Busil  (Jean-Baptiste-Antoine- Marie -Hilipac  de),  29  fé- 
vrier 1756. 

Grimaldi  de  R^sse  (Alphonse-Léon  de),  22  mai  1778. 

Grimaldi  de  Régusse  (Esprit-Auguste  de),  6  août  ,1774. 

Grimaldi  de  Rousse  (Victor-Auguste  de),  23  juillet  177S. 

Grimaudst  (Jean-François  de),  3o  juiUet  1786. 

Grimaudst  (Jean-François-f  rosper  de),  4  octobre  1783. 

Grimaudst  de  la  Rochebouet  (François  de),  14  octobre  1777. 

Grimaudst  de  la  Rochebouet  (Félix-Henri),  4  août  1757. 

Grimaudst  de  la  Rochebouet  (Félix),  3  novembre  1771. 

Grimaudst  de  la  Rochebouet  (François  de),  5  février  1776. 

Grimaudst  delà  Rochebouet  (François-Félix  de),  i**  août  181 5. 

Grimaudst  de  la  Rochebouet  (Amédée-Félix  de),  16  juiUet  1816. 

Grimaudst  de  la  Rochebouet  (François  de),  bulle  du  9  juin  18 18. 

Grimoard  de  Beauvoir  du  Roure  de  Beaumont  tit  Brisson  (Denis 
de),  9  Janvier  1779. 

Grimoard  de  Beauvoir  du  Roure  de  Beaumont^Brisaon  (François* 
Louis-Joseph  de),  26  mars  1757. 

Grimoult  de  Villemotte  (  Jacques -Jean -Baptiste*  Philippe -Louia 
de),  12  septembre  1785. 

Grimouviuje  (Gustave-Gabriel  de),  21  janvier  1786. 

XX.    '  21 


290  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Griyel  (Gaude- Emmanuel -Joseph -Fidèle  de),    29  décembre 
1782. 

GaoïNa  (Charles  le),  12  novembre  1721. 

GaoïNG  (Louis-Marie  le),  page  le  22  décembre  1778. 

Groing  (Joseph  le),  22  février  1778. 

GaoïNG  de  la  Romagère  (François  le),  8  janvier  1700. 

GftoiNo  de  la  Romagère,  2  juillet  1701. 

GaoLLisR  de  Frestol  (Antoine-Charles-Eugène  de),  4  mai.  1776. 

Groluer  de  Servières  (Charles-Joseph  de),   16  février   1726,  et 

depuis  Commandeur. 
Grosourdy  (Armand-Etienne-Claude  de),  1789. 
Grouchy  (Henri-François  de),  12  décembre  1773. 

GuAST  (CharleS' Joseph  de),  17  octobre  17 12,  et  depuis  Comman- 
deur. 

GuAST  (Michel- Paulin  de),  6 -novembre  1734,  et  depuis   Com- 
mandeur. 

GuBBRNATis  (Horsce  de),  1700. 

GuBSRNATis  (Jérôme-Marcel  de),  171 3.* 

GuiaiN  (Jean-Baptiste  de),  1700. 

GuéRiN  (Charles-Proban  de),  1701. 

Gu^RiN  de  Lugéac  (Charles-Yoland  de),  1723. 

GuÉRiN  de  Tencin  (Louis  de),  17 16. 

GuéRm  de  Tourviiie  (  Alexandre  -  Maximilien  -  Emmanuel  de), 
16  septembre  1766. 

GutfaouLT  (Ange-Marie  de),  28  juillet  1787. 

GuûtouLT  (N....  de),  28  novembre  1822. 

Gu^RouLT  de  la  Gohière  (Jean-Louis),  178p. 

GuiaouLT  de  la  Gohière  (N....  de),  27  février  181  S. 

GuBRRiBR  (Fanre-Benoît),  28  février  1776. 

GuERRY  (Gilbert-Alexis-Aimé  de),  21  mai  1776. 

GuERRY  de  Beauregard  (Charles-François  de),  14  mai  1779. 

GuBYDAN  (Pierre  -  Claude  -  Secret  de),  29  avril   1739,  et  depuis 
Commandeur  en  1785. 

GuBYDAN  (Etienne-Alexis  de),  la  avril  1743. 

GuBYOAN  (TimoléUi  de),  24  août  1744. 

GuiBBRT  (Guillaume-Marthe-Aimé  de),  24  juillet  1772. 

GuiBERT  de    la    Rostide   (François-Joseph-Amédée  de),    14   dé- 
cembre 1791. 

GuiDY  (Odon-Melchior),  3o  mai  1777. 

GuioNARD   de   Saint-Priest   (François -Emmanuel   de),  «16  mars 
1739. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  291 

GutGNAftD  de  Saint  •  Priest  (Charles  -  Antoine  -  Fulcrand  -  Emma  - 

nuel-Languedoc  de),  2  août  1760,  et  depuis  Commandeur. 
GuxGOURLUY  (Louis-Florian-Paul  de),  18  avril  1779. 
GuiLHBRMY  (Jean-François-César  de),  bulle  du  8  février  18 17. 
GuiLLAUHANCHvs  (Ffançois  de),  28  juillet  1774. 
GinLuiuicAifCRBS  (Jean-Baptiste  de),  11  juillet  1774. 
GuiLLAUMANCHBS  du  Boscsge  (Galjgîpl  -  Pierre-  Isidore  de),  février 

1796.  ^F 

GunxBT  de  Pougny  de  Monthoux  (O  thon-Laurent-François  de), 

7  septembre  1771. 
GuiLLBT  de  Pougny  de  Monthoux  (Othon  de),   bref  du   Grand 

Maître. 
GuiLLOT  de  Doussay  (Charles  de),  page  le  4  juin  1776. 
'GuiNEBAUD  (Alexandre-Luc  de),  1766. 
GuiNBBAUD  de   la   Grostière  (François -Jacques   de),   20    octobre 

1716,  et  depuis  Commandeur* 
GumxBAUD  de  la  Grostière  (Constant  de),  26  décembre  1768. 
GumuAUD  de  la  Groitière  (Henri-Auguste  de),  22  mars  •1779. 
GuiifBS  de  Bonnières  (Jean-François  de),  27  avril  17 14. 
GuncBS  de  Bonnières  de  Souastres   (Charles-Marie  de),   29  mai 

171 5,  et  depuis  Commandeur. 
GuiiiBS  de  Bonnières  de  Souastres  (Guy-Louis  de),  4  avril  1705. 
GumoT  de  Dercies  (Hélie  de),  21  mars  1700. 
GuiHOT  de  Dercies  (Charles  de),  22  mai  1703. 
GvnuN  de  la  Brillanne,   Bailli  et  Commandeur  de   Bordères  en 

«779- 
Gunuif  de  la  Brillanne  (Henri-François  de),  Bailli  de  la  Capelle 

en  1759. 

GuiZEUN  (Charles-Louis-Joseph  de),  i3  décembre  18 19. 

Guy  (Marie-Yves-Athanase-François  de),  21  janvier  1785. 

GuYON  de  Diziers  de  Montlivault  (Éléonor- Jacques -François  de 
Salles  de),  29  avril  1770% 

OuYON  de  Diziers  (Casimir-Marie- Victor  de),  29  octobre  1772. 

GuYON  de  Montlivault  (Éléonor -Jacques-François  de),  17  jan- 
vier 1784.    • 

GuYOT  de  Danière  (Louis  de),  20  août  1774.  Il    . 

Gybitaib  (Louis-Auguste  de),  5  février  1781. 


F. 


Haget  (Bernard-Louis  du),  page  le  i3  décembre  1734. 

Hallot  (Pierre-Nicolas),  3  juillet  1 777. 

Hallot  de  Goussonville  (Louis- Auguste  de),  11  mai  1771. 


292  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Haxel  (Etienne  du),  17 18. 

Hambl  (Louis-Joseph  du),  17  juin  1783. 

Hambl  de  Bellenglise  (Louis  de),  i6oi. 

Hamel  dé  Bouraeville  (Gabriei-Chrétien  du),  1700. 

Han  de  Martigny  (Louis  di|),  1725. 

Hargowart  (Louis -Marie -Antoine -Joseph    d')  ,    11    septembre 

1772. 
Hangowart  d'Avelin  (Françoiti^Miguste  d'),  3  décembre  1747. 
Harcourt  (Claude-Emmanuel  d^,  24  juillet  1 774. 
Hardax  (Charles-Louis  du),  24  mars  1779. 
HAROOunc  de  la  Girouardière  (Louis-François),  3  avril  1775. 
Hardj  de  la  Lorgère  (Pierre-Hyacinthe).... 
Hardy  de  la  Lorgère  (Hyacinthe),  bulle  du  23  février  18 18. 

Harbnc  de  la  Condamine  (Claude-Marie-Scholastique  de),   bulle 
du....  i838. 

Hauteclocqub  (Léopold-Valentin-I^nçois),  6  juillet  18 16. 
Hautbfbuillb  (N....  de),  Commandeur  de  Slyppe  en  1787. 
Hautbfort  (Abraham-Frédéric  de),  10  août  1748. 
Hautefort   de   Surville    (  Emmanuel  -  Dieudonné   de  )  ,  9    août 

i7#o. 
Haittoy  (Hyacinthe  du),  9  septembre  1733. 
Hautpoul  (Jean-Henri  d'),  8  février  1740. 
Hautpoul  (Joseph-Paul-Marie-Louis  d'),  14  juin  1772. 
Hautpoul  (Joseph-Marie-Grégoire-Prosper  de),  22  juillet  1775. 
Hautpoul  (Charles-Marie-Benjamin  d*),  3  mai  1777. 
Hautpoul  (Marie-François  d*),  18  mai  1777. 
Hautpoul  Alexandr&-Jean  de),  9  février  1779. 
Hautpoul  de  Félines  (Henri-Anne  d'),  26  avril  1747. 
Hautpoul  de  la  Terrasse  (François-Pierre),  1760. 

Hautpoul  de  la  Terrasse   (François  -  Pierre) ,  bref  du   23   mars 

1778. 

Hayr-le-Comtb  (de  la),  Commandeur  en  1766. 

Hayk  de  Montbault  du  Chasteiller  (Gilbert  de  la),  !•'  juin   1700. 

Hayb-Mokbault  (Alexis  de  la),  3i  juillet  1729. 

Hayb-Montbault  (Charles-Gabriel  de  la),  14  mai  1757. 

Hayeux  de  Mjarannevel  (Jean -Marie   des),   page  le    i3    janvier 
1779.        * 

HéDouviLLB  (nerre-Gabriel  d*),  12  août  1782. 

HÉERB  (Alexis-Simon  de),  18  août  171 2. 

HiERB  (Jean-Denis  de),  24  mai  17 14. 

Hblliot  (Eléonor-Joseph  d'),  7  août  1779. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  29^ 

HBiaiiir-Li^ARD  de  Blincourt  (Pierre  d'),  1708. 

HBMicBQunf  d'Ecqueviliy  (Armani-Fruiçois  d'),  iS  février  1795. 

HnncBQUiN  d'Ecquevilly  (Amable- Charles  d*),  i3  août  1752. 

Heniikquin  de  Villermont  (Alexis-Nicolas  d*),  8  novembre  18 14. 

HBimoT  (Jean-Frtnçois  de),  26  novembfe  1700. 

Hbiinot  (Joseph),  bulle  du  23  février  1818. 

Hennot  d*Octeville  de  Théviile  (André  de),  3  janvier  1753. 

Hennot  de  Théviile  (Joseph  de),  28  novembre  1718 ,  et  depuis 
Commandeur. 

HEaBBMONT  de  Charmoy  (Exupère- Alphonse)... 

Herbieas- (Antoine- Auguste  des),  29  août  1754. 

HsEBiEas  de  TÉtenduère  (Charles-César-Séraphin  des),  29  aoû^ 
1754. 

HéaicouRT  (Antoine  d'),  9  décembre  1781. 

HéaicT  (Alphonse-Robert  d'),  25  décembre  1781. 

HiaiCT  (Armand-Qaude-Boromée)f  9  Janvier  1758. 

Hérisson  (Gilbert-François-Gabriel  d*),  i3  septembre  1791. 

Hbspel  (Albéric^Charles-Henri  d*),  8  février  1 779. 

Hbspel  (Philippe),  bref  du  Grand  Maître  de  Hompesch. 

Heurtaud  d'Origny  (N....)»  bulle  du  23  février  1818. 

Heurtault  de  Lamerville  (Gaspard-Louk|^arles-Marie),  2 1  oc- 
tobre 1777.  ^Js. 

HiBON  de  Frohen  (Marie- Ferdinand  d*),  bulle  du  7  février 
1837. 

HnnnsDAL  (Silvain-Armand  d'),  25  décembre  1781.     . 

HocQUART  (Jules-Toussaint  de),  9  avril  1770. 

HooQUART  (Gilles-Toussaint  de),  11  juillet  1774. 

HooQUART  (Matthieu-Louis).... 

HoppiuxB  (Christophe-Thibaut  d*),  17  août  1785. 

HoHSde  Favol  (Jean-François-César  des),  10  juillet  1779. 

HoTHAN  (Timoléon  d*),  3i  août  1700. 

HoTKAïf  (Matthieu  d'),  27  septembre  1700. 

HouiLLEY  (Nicolas- Adrien-André  de),  28  août  1821. 

HoussATE  (Vincent-Marie-François  de  la),  29  juillet  1779. 

HoussATE  (Augustin-Louis-Joseph  dé  la),  29  juillet  1779. 

HousSAYB  (Hyacinthe-Laurent- Victor  de  la),  16  juin  1783. 

HoussATE  (Charles-Eustache-Louis  de  la),  28  mars  1^87. 

Houx  de  Dombasle  (Claude-Louis-Cécile  du),  2  décembre  1779. 

HoziER  ( Abraham-Charles- Augustin  d'),  i*'  août  1792. 

Hue  de  Caligny  (Charles- Albert-Marie),  k>  juillet  1760. 

Hue  de  Caligny  (Albert-François-Chrétien),  i5  juillet  1786. 


294  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Hue  de  Mîroménil  (Antoine -Frédéric -Thomas),    17   décembre 

1769. 
Hue  de   Miroménil  (Bernard  -  François-Thomas)  ,    1 1    décembre 

1769. 
HuooN  du  Prat  de  Margonthière  (François),  i«'  décembre  1644. 
HuGON  du  Prat  de  Margonthière  (Clay de),  i«'  décembre  1647. 
HuGON  du  Prat  de  Margonthière  (Louis-Henri),  bref  du....  1790. 
Hugues  (Jean-François- Adolphe  d*),  12  mai  1780. 
HuGUET  de  Varanges  (Benoît- Ferdinand),  24  mars  181 7. 
HuGUET  de  Varanges  (Pierre-Marie-François),  24  mars  18 17. 
HuMiikRBS  (Louis-Joseph  d*),  17  juillet  1784. 
HumfcaES  (Pierre-François-Joseph  d*),  21  avril  1787. 
HuET  (Edmond),  25  mai  1780,  et  depuis  Commandeur. 
Huvr  de  Guerville  (Paul-Eustache),  23  août  1787. 
HuRAULT  (Anne-Maximilien),  29  novembre  1783. 
HuRAULT  (Louis),  6  octobre  1738. 

HuRAULT  de  Vibraye  (Anatole-Maximilien),  29  novembre  1783. 
HuRAULT  de  Vibraye  (Paul-Maximilien),  10  avril  1703. 
HuTTEAu  d'Origny  (Antoine-Joseph).... 

IcARD  de  Pérignan  (Antl|{bie  d*),  i5  juillet  1731. 

Irisson  (Michel-Édouard-René  de),  19  mai  .1787. 

IsKARO  (Cyriaque-Laur-Toussaintf Joseph-Jules-François),  29  no- 
vembre 1768. 

IsNARDs  (Henri-Joseph  des),  20  juillet  1724,  et  Commandeur. 

IsNARDS  (Charles  des),  20  juillet  1725. 

IsifAROs  (Jean-Charles-Gaspard  des),  i5  décembre  1764. 

IsNAlu>s  (Esprit-Dominique-Stanislas  des),  29  septembre  1760. 

IsNAROs  (Gabriel-Joseph-Martial  des),  11  février  1786. 

IsNARos  (Toussaint-Siffrin  des),  i3  juin  1759. 

IzARN  de  Fraissinet  (Joseph-Melchior- Louis  d*),  8  août  1739. 

IzARN  de  Fraissinet  (Antoine-Godefroy  d*),  page  le  18  décembre 
1742. 

IzARN  de  Fraissinet  (Louis-Amiet  d'),  i3  juillet  1787. 

IzARN  de  Fraissinet  (Marie-Alexandre-Joseph),  3o  juillet  181 7. 

Jacob  de  Tigné  (René  de),  1 1  mars  17 19. 

Jacob  de  Tigné  (René  de),  23  août  1723. 

Jacob  de  Tigné  (René  de),  5  novembre  1764,  et  depuis  Bailli. 

Jacob  de  Tigné  (Jean  de),  3^  juillet  1786. 

Jacob  de  Tigné  (Justinien-René  de),  3o  mai  1777. 


CHEVALIERS  DË.MALTË.  295 

Jacob  d'Aigremont  (Louis-Nicolas),  buUe  du  21  févrtisr  x8i6. 

Jaquot  d'Andelarre  (Prançoxs-Éléonor-Prosper  de),  26  juin  1.777. 

JAQUOT.d'Aodelarre  (J«aii-4^uts-Aiii»rd  de),  1 S  juillet  1772. 

Janvsb  (Amable-Louis  de),  14  août  1779. 

Janvu  (Gédéon-Amable-Parfait  de),  25  février  1783. 

Jassor  (Michel-Edouard- René  de],  17  mai  17S7. 

Jaucourt  (Pierre-Marie  de),  27  février  1766. 

Jaucourt  (dé),  Gommandear  en  1768- 

Jay  (Nicolas-Françoift-Gilles  le),'  3  juillet  1777.  . 

Jat  de  la  Mai^nrouge  et  de  Tilly  (Claude^Joseph  le)....,  mort  le 

12  novembre  1735. 
JoANNis  de  la  Brillanne  (Henri-Jean-Louis  de),  4  décembre  1773. 
JoBERT  (Claude  de),  12  août  1736. 
JoLLY  (Charles-Joseph-Toussaint),  27  août  1776. 
JoRNOT  (N....  de).  Commandeur  en  1779. 
JosssT  (Joseph),  10  janvier  1727,  et  depuis  Commandeur: 
JouFFRBY  (Paul-Julien  de),  21  janvier  1780. 
JouPFRQY  (Agricola-Louis-Vinceslas  de),  10  août  178S. 
JotntDAiN  de  Villiers  (Philippe-Daniel),  23  juillet  1774. 
JouRBAnf  de  Villiers  (Jacques-Léon),  i3  août  1773. 
JoussDfBAU  de  Toardonnet  (François- Marie  de),  18  février  1778. 
JoussiMSAu  de  Tourdonnet  (Jacques-Louis-George  de)..». 
JuMKAU  de  Blou  (Claude-Rolland  le),  6  décembre  1751. 
Jumeau  des  Perriers  (Louis-Georges  le),  14  novembre  1727. 

Kbrgu  (Claude-Mathurin-Louis  de),  18  janvier  1781, - 

Kbrgu  (Louis-Agathe-Marie  de),  21  septembre  1779. 

Kbrouartz  (Charles-Achille-Paul  de),  18  mai  1706. 

KsROUARTz  (Achille-Charlea-Paul  de),  14  mars  17 10. 

Kerouartz  (Achille-Charles-Alexis  de),  i  mars   1734,  et   depuis 

Commandeur. 
Kbrouartz  (Claude-François-Louis  de),  8  octobre  1777. 
Kbrouartz  (Albert  de),  i3  septembre  18 19. 

Labay  de  Viéla  (Louis-Henri  de),  16  mars  1787. 

Lac  (£mmanuel-Jean-Joseph*Marie  du)^  i3  avril  1771. 

Lac  du  Cluzel  (Claude,  comte  du),  26  août  1778. 

Lac  de  Vice-Comtat  (Charles-Grégoire  du),  22  décembre  1770. 

Lac  de  Vice-Comtat  (Grégoir6-Catherine  du),  27  avril  1767. 

Lac  de  Vice-Comtat  (Nicolas-Charles  du),  10  janvier  1773. 


296  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Lac   da   Vice-Comtat  (  Marie  -  Antoine  -  Sérapion  du);-   i3    tôOt 

1777. 
Lacs  du  Bosquet  (Gharles-Pnmçois^Hippolyte  des),    at  'octobre 

1777. 

Ladmirault  (Loulft^Françoia  de),  12  înin  1759,  et  depuU  Com- 
mandeur. 

Ladmirault  (Antoine^hfliies  de),  19  mai  1787. 

Lalaing  (François-Joaeph-Guislain  de),  23  mai  1778. 

Lalaimg  (Jean-Auguste- Joseph  de},  2'i  octobre  1773. 

LALLEMAvrr  (Nofil-Mari&-Cfaarles),  20  mai  1770^ 

Lamanon  d*AIbe  (Jean-François  de  Paule),  2  mai  1780. 

Lambbktie  (Charles-Philippe  de),  3  février  1750. 

Lambbrtib  (Camille  de),  171 5. 

Lambertie  (Charles-Philippe  de),  1722.- 

Lambth  (Auguste-Louis-Charles  de),  23  mai  1756. 

Lambth  (Alexandre«Théodore-Victor  de),  9  novembre  1756. 

LAitBTH  (Charles-Malo-François  de),  17  avril  1757. 

Lamkth  (Alexandre-Théodore- Victor  de),  3  avril  1761. 

Lambth  (Louis-Charles),  bref  du  11  juin  1781. 

Lamoignon  (Félix- Urbain  de),  4  janvier  1714. 

Lamoignon  de  Basville  ( Marie-Charles«GuiUaume  de),  29  sep- 
tembre 1771. 

Lamoignon  de  Basville  (Anne-Pierre-Chrétien  de),  29  septembre 
1771. 

Lamoignon  de  Basville  (Chrétien-Guillelme-Jules  de),  i*r  juin 
1776. 

Lancby  (Maximilien  de),  i*'  juillet  1786. 

Lancry  de  Pronleroy  (Joseph),  19  mars  1694. 

Lande  des  Planis  (François -Alexandre  de  la),  i"  décembre 
1717. 

Lanfrancry  (Joseph-Marie-Maximilien  de),  24  janvier  1782. 

Lanfrancht  (Jean-François-Marie  de),  24  janvier  1782. 

Langlois  du  Bouchet  (César- Charles -Ferdinand  de),  bulle  du 
iraoût  1818. 

Langon  (Ferdinand  de),  26  juillet  1700. 

Langon  (Jean-Baptiste  de),  8  avril  1705. 

Langon  (Augustin  de),  16  mai  1723. 

Langon  (Hugues  de)....  1723. 

Langon  (Pierre  de),  18  octobre  1773. 

Lannion  (Jean-Baptiste-Pierre-Joseph  de),  17  juillet  1703. 

Lannoi  (Ferdinand-Joseph  de)/  10  janvier  1773. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  297 

Lahmoi  de  Clpnraux  (Florent-Amour  de),  i5  juin  1781.     . 

Laktoxac  de   Sedières   (Alexandre-LouiB-M^rie-Anne),    12    juin 

1780. 
Lamtivt  (CamiUe-Phiiippe  de),  18  août  1778. 
Lamtivy  (Guy-Félicité  de),  18  août  1778. 
Lantivy  (Loui8->George»-Maurice  de),  22  décembre  176?» 
Lardenois,  comte  de  Ville  (Jean-Efaptiftte  de),  14  octobre   1747. 
Laky  de  la  Tour  (Etienne  de),  7  août  1744. 
Laky  de  la  Tour  (Jean-Paul  de),  7  août  1744. 
Lascaris  (Jules-François-Marie-Guillaume  de),  ib  décembre  1768. 
Lascar»- ViNTiMiLLB   (Marie-Marinet-Louis  de),   1*'   février  1794. 

Lasteyrib  du  Saillant  (Jean-Baptiste  de),  7  juillet  C748,  et  Com- 
mandeur en  1778.  ^ 

Lastbyrib  du  Saillant  (^îl^^  ^^h  P^c  ^^  ^  j^î^  '7^i  ^t  depuis 
Commandeur. 

Lastbyrib  du  Saillant  (N...)i  bulle  du  8  février  18 16. 

Lasteyrie  du  Saillant  (Louis  de),  5  mars  1782.  » 

Laststru  du  Saillant  (Jean-Baptiste),  10  juin  1781,  et  Bailli. 

Lastetrib  du  Saillant  (Henri  de),  1 1  octobre  1784. 

Lastic  de  Saint-Jal  (Jean-Marie-Charles-Honoré  de),  6  août  1775. 

Lastic  (Anne-François  de),  9  janvier  1781. 

Lastic  de  Saint-Jal  (Jérôme-Marie  de),  5  février  i78i« 

Latibr  de  Bajanne  (Armand-François  de),  tJS  février  1773. 

Latier  de  Bayanne,  auditeur  de    Rote    (Alphonse-Hubert   de) 
12  juin  1777. 

LATnsR  de  la  Touche  (Jean-Baptiste  de),  22  décembre  1^42. 

Latre  (Jean-François-Bernard  de),  23  avril  1763. 

Latre  (N....  de),  bulle  du  26  janvier  1816. 

Lau  (Claude-Martin  du),  1701. 

Lau  (Charles-Louis  du),  1726. 

Lau  (Louis-Hubert-Camille  dU),  i3  mars  1774. 

Laugier  (Philibert-Charies-Félix  de),  bulle  du  8  février  18 16. 

Laugier  de  Beaucouse  (Jean-Baptiste  de),  171 5. 

Laugkr-Beaucouse  (Joseph-Paul  de),  i3  dâ:embre  1738. 

Laurence  (Louis- Aimé),  29  juin  1789. 

Laurence  (Louis-Alexandre),  9  août  1783. 

Laurbncie  (Jean-François  de  la),  18  août  1700. 

Laurenue  (Jean«Henri  de  la),  23  octobre  1737,  et  depuis  Com- 
mandeur en  1776. 

Laurenoe  (François  de  la),  page  le   i5   novembre   1747,  et  de- 
puis Commandeur  en  1776.  • 

XX.  22 


298  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Laurench  (Charles^Gilbert  de  la),  29  septembre  1781.  ' 

LAuasNcm  de    Beaufort  (Ghariet-Gftbriel-Ffmiifoie  de)»  18  ft$vrier 
1763. 

Laurenc^n  de  Beaufort  (Ckoide-Marie-^Antoine    de),    19   janvier 
1764. 

Laurbns  (Alexandre-Frédéric  des),  19  septeesbre  1780. 
Laujuns  (Charles^oseph  de),  i«'  février  1781; 
Laurens  (Isidore-Louis  de),  22  avril  1786. 
Lavaulx  (Louis-Marie-Josepli  de),  6  mai  178^ 
Law  de  Lauriston  (Charies^Françoîs).... 
L^uMOMT  (René-Louis  de),  10  décembre  1771. 
L^uMONT  (Jérôme-Madelaine-Charles-Augustin  de),    8    décembre 
1767.  « 

LiAUMONT  de   Puy-Oaillard   (René   de}^>  '7^'  y  Commandeur  en 

1773,  et  Grand  Prieur  de  Toulouse  en  1775. 
L^AUMONT  (Louis*Auguste  de),  !•'  mai  1774. 
LàAUHONT-PuYGAïu^iiD  (Jéfômc  dc),  29  juîn  X751. 
L^UTAUD  (Louis  -  Auguste  -  Marie  -  Xavier    dé),    a  i   saptenbre 

1796. 
LufBT  (Adolphe- Victor  de),  2  mars  1786. 
Lbhps  (de).  Commandeur  en  176a. 

Lbns  de  Moman  (Achille-Josepfa-Abdon  de),  12  septembre    1784. 
Lms-TopARCHE  d'Oyghem  (François  •  Ferdinand  •  Marie  -  Guislaîn 

de),  28  octobre  1776. 
Lbrs  (Léopold-CIair  de),  3  septembre  1791. 
Lescoues  (Gabriel-Marie  de),  7  septembre  1776. 
Lbscours  (Jean-Baptiste  de))  17  juin  x768« 
Lbstradb  (Léon-Pierre-Marie  de),  16  janvier  1780. 
Lbstrabe  (Jean-Baptiste  de),  6  mai  1772. 
Lesteange  (Alexis-Louis  de),  7  avril  1725. 
Lestrange  (de).  Commandeur  en  1774.' 

LEt»SB(Joseph'-Augustin*Claude-Gabriel  de),   S    septembre   1773. 
Leusse  (Marie-François  de),  page  le  26  mai  1779. 
Leusse  (André-Emmanuel-Jean-Baptiste  de).... 
L^is  (Joseph-Antoine  de),  9  octobre  1721. 
L^is  (Guy-Honoré-Jean-Thomas  de).... 
L^s  (Guy-Henri-Joseph-Théodore  de)... 
Livis-MiRBPoix  (Athanase- Gustave -Charles  «Marie  de),  bttUe  du 

19  octobre  18 16. 
Lezat  de  Marnésia  (Anne-Étienne  de),  3o  juillet  17^  ;  Commu- 
deur  en  1786. 


CiiEVALIERS  DE  MALTE  999 

UcHTEAVBU»  (Marie^oMph-Augu8tiQ*Guîllauine  de),  7  février 
1780. 

Lièvssde  la  Grange  (August&'FrançQift-Joseph  le),  !•'  juillet 
'770.  p, 

LiGNERis-PiifON  (Ai^ustin  -  Louis  -  François  -  Jean  des),  iS^juin 
1782. 

LiGOKDBs  (François  de),  6  décembre  17 12. 

LiGONDès  (Antoine-Gabriel  de),  1716.  ^^ 

LiGOMDàs  (Amable-Frédéric  de),  i«'  juin  1771,  eUHpuis  Çpm- 
mandeur. 

LiGONDès  (Claude  de),  20  août  1 786. 

LiGONDàs  (François  de),  29  novembre  1786. 

LiGONDBsde  Nourerines  (Pierre  de),  8  février  1777. 

LiGOMDÈs  de  Rochefort  (Hercule  de),  11  décembre  1754,  et  de- 
puis Commandeur. 

LiGONDÈs  de  Rochefort  (Amable  de),  10  août  1762. 

LiGONDÈs  de  Rochefort  (Antoine  de),  10  mai  1765. 

LoiCEL  (Frédéric  de),  26  mars  1789. 

LiircEL  (Gabriel-Joseph-Charles  de),  14  février  1790. 

LzNGiER  de  Saint-Sulpice  (Léon-Hyacinthe),  %o  avril  1733,  et 
depuis  Commandeur  en  1763. 

LiNGiBR  de  Saint-Sulpîce  (N....  de),  Commandeur  en  1782. 

LniÈEES  (Louis-Bernard-Colbert  de),  1701. 

LiNiBRS  (Philippe  de),  page  le  27  novembre  1737,  et  depuis  Com- 
mandeur en  1781. 

LnnBRS  (Charles-François  de),  4  février  1761. 

LiNiEKS  (Jacques  de),  25  juillet  1765. 

LiNiBRS  (Marc-Antoine  de),  17  mars  1777. 

LuiiBRS  (Jacques  de),  bref  du  23  janvier  1783. 

Lions  de  Barincourt  (François  -  de  -  Sales  -  Léon  -  Maxime  de), 
26  juin  1787. 

Lions  de  Noircarmes  (Marie-Louis-Théodore  des),   11  avril   181 8. 

LiOTTiBR  (Barthélémy),  3o  mai  1777. 

Liui  de  la  Bourdonnaye,  4  janvier  1761. 

LivBNNE  (Jean-Louis-|piarles- François  de),  1$  mai  1764. 

LivENNB  (Jean-Charles-César- Joseph  de),  26  décembre  1768. 

LivBT  de  Barville  (Marie-Louls-Charles  de),  i5  mai  1784. 

LivsT  de  Bareille  (Alexandre-Marie-Armand  de),  6  mars  1786. 

LivKT  de  Barville  (Marc-Louis-Charles  de),  1 5  mai  1 764. 

Lombard  de  Montaurouz  (Pierre  de),  20  avril  1723;  Comman- 
deur en  1778,  puis  Bailli.  > 


3oô  CHÇVALIERSbE  MALTE. 

LoMBELON  des  Essarts  (François-Lottia-Mare  de),  17  mai  1749,  et 
depuis  Commandeur  en  1784. 

LoMENiE  (Charles  de),  24  novembre  1783. 

LoN4^  de  Saint-Blancard  (Amand  de),  10  août  18 17. 

LoNGuèvE  (Jean-Louis-Henri  de),  bulle  du  8  février   18 1 6. 

LoNJEAU  de  Saint-Michel  (Louis-François  de),  19  mars  18 16. 

LoNJON  (Etienne- Albert  de),  11  juin  1791. 

LoNJON  (Jeaafierre-Marthe-Alp^onse  de),  19  avril  1793. 

LoNJON  (Jes3|Rerre-Marthe  de),  22  mai  1789. 

LoNJON  (Etienne- Albert  de),  i^'  janvier  181 5.    - 

LoNJON  (Étienne-Marguerité  de),   10  novembre  1796. 

LoNJON  de  la  Nogarède  (Jean-Pierre-Alphonse  de),  5  avril   1 789. 

LoNJON  de  la  Prade  (Jean-Pierre-Marthe  de),  8  mai  1 789. 

LoNJON  de  la  Prade  (Etienne-Marguerite  de),  10   novembre  1796. 

Lopis  de  la  Fare  (Marcel  de),  171 5. 

Lopis  de  la  Fare  (Louis-SifiPren-Benoît  de),  22  juillet  1724,  et  de- 
puis Commandeur  en  1776. . 

LoRAS  (Charles-Abel  de),  i5  juin    1739;  Commandeur  et  Bailli. 

LoRAS  (Louis-Catherine  de),  18  juillet  1741,  et  depuis  Comman- 
deur. 

LoRAS  (Louis- Rosalie-François  de),  10  janvier  1742,  et  depuis 
Commandeur. 

LoRAS  (Louis-Charles  de),  !•'  juin  1776. 

LoRDAT  (François  de),  J700. 

LoRDAT  (Louis-Philibert- Victor  de),  26  octobre  1785* 

LoRDAT  (Alexandre-Anne-Louis-Augustin  de),  10  décembre  1787. 

LoRDAT  de  Bram  (François-Anne-Louis  de),  16  juillet  175 1. 

LoRDAT  de  Bram  (Joseph-Gabriel  de),    i*'   mai   1750,   et   depuis 

Commandeur  en  1762 
Lorraine  (Jacques  de),  i*''mars  1715. 
LosT ANGES  (Arnaud-Louis-Charles-Rose  de),  11  août  1760. 
LosTANGEs  d^Adémar   (Charles -Louis -Arthur    de),    i5  décembre 

1789. 

LouBERT  de  Martainville  (Alexandre  de),  16  décembre  1700. 
LouBERT  de  Martainville  (N....  de),  bulle  du.JI 
LouvENCOURT  (Marie- Aloph  de),  11  décembre  178t. 
LouvENCOURT  (Marie-François  de),  11  décembre  1781. 
LouvENdouRT  (Marie-François-Joseph  de),  x5  juillet  1791. 
Loyer  (N....  de),  du....  1804. 
LuDRES  (Françbis-Gabriel  de),  17 16. 
LuppÉ  (Louis-Guillaume  de  1791. 


CHEVALLIERS  DE  MALTE  3oi 

LuppÉ  de  Garajté  (Maro^oger  de),  1715.  ^ 

LuR  (Charles-Philippe  de),  6  décembre  1778. 
LusTRAC  (LouiS'Benoît  de),  id- juin  1786. 
LuzsMBointG  (Charlesi-Emma^uel).... 
LuzT  de  Couzans  (Gilbert  de),  i*'  juillet  1775.    • 

Machault  (Charles-Henri  de),  21  juin  1747. 

Machault  (Armand-Hilaire  de),  3o  décembre  18 14. 

MAcaAULT  d'Amouville  (Charles-Henri-Louis  de),  21  juin  1747. 

Maçheco  de  Préméaux,  24  mars  1765. 

Macrbco  de  Préméaux  (François- Pierre  de),  16  juin  1769. 

Macheco  de  Préméaux  (Guy-Hugues  de),  18  juillet  1776. 

Machbco  de  Préméaux    (ClaUde-Palamède-Louis)  ^   du  27   février 

Ï777. 
Macheco  de  Préméaux  (Charles-Louis-Palamède),  bulle  du  25  avril 

1817.    • 

Mac-Mahon  (Maurice  de),  18  octobre  1761. 

Madier  (Jean  de),  3o  mai  1777. 

Madxee  (N....  de),  bulle  du  25  mai  1816. 

Maodblbinb  de  Ragny  (Érard-Anne  de  la),  1701. 

Magdblbihe  de  Ragny  (François- Paul  ^M),  17 19. 

Magobleins  de  Ragny  (François-Pieiw  de  la),  2^  octobre  1734, 
et  depuis  Commandeur  en  1778. 

Maillan  de  Grandlac  (Charles-Etienne  de),  25  février  1786. 

Maillard  (François  de),  i*'  juin  1767. . 

Maillard  de  Landres  (Marie-Ini^pcent  de),  26  juillet  1756. 

Maillart  (Charles^nne-Louis-Hector  de),  16  juin  1777. 

Maillart  (Jacques  ae),  16  juin  1777. 

Maillé  de  la  Tour-Landry  (Jean-Hardouin^),  22  juin  1714. 

Maillé  de  la  Tour-Landry  (Joseph-Ant^B-Éléonor-Isidore  de), 
22  janvier  1713. 

Maillet  (Philippe-Aimé  de),  3o  avril  1780. 

Mailly  (Louis-Alexandre  de),  i5  juin  1720. 

Maillt  de  Nesle  (N....  de),  27  mars  1777. 

Maillt  de  Rubempré  (François  de),  1720. 

Maillt  de  Haucourt  (Joseph-Marie-Éléonor  de),  171 5. 

MânoN  de  Cronis(N....  de),  21  janvier  1780. 

Malard  (Anne-Isidore  de))  page  le  b  décembre  1768,  ef  depuis 
Commandeur. 

Malard  (Augustin-Louis  de),  page  le  4  février  .1749;  Comman- 
deur en  1777. 


3o2  CHEVALIERS, DE  MALTE. 

Malarkey  de  Rous|illon  (Jean-François),  3  août  1769. 

Malet  de  Graville  (Robert-^Louis),  14  octobre  1777. 

Malijac  (N....  de),  Commandeur  en  1751. 

Malvin  de  Montazet  (Léon  de),  10  juin  i753,  et  depuk  Com- 
mandeur en  1768. 

Malvik  de  Montazet  de  Pachin  (Jean-Baptiste-Claude  de),  page 
le  17  octobre  1762. 

Malvin  de  Montazet  (Jean-Joseph-Jacques  de),  page  le  12  fuillet 
1766. 

Marais  (Louis-Étienne  des),  6  décembre  1748. 

Marbeup  (Bernard! n-Hippolyte  de),  24,  mars  171 2,  et  depuis 
Grand  Prieur  de  Champagne. 

Marbeuf  (de),  20  octobre  1774. 

Marcel  de  Blein  du  Poét  (Joseph- Ambroise  de),  3  juin  1777. 

Marcel  de  Blein  du  Poét  (Joseph-Gaspard  de),  5  mai  1740. 

Marcel  de  Blein  du  Poét  (Joseph-François-Ignaœ  de),  23  no- 
vembre ^739. 

Marcel  de  Blein  du  Poét  (Joseph-Séraphin-Roch* Antoine),  8  no- 
vembre 1740. 

Marcellanges  (N....  de),  Commandeur  de  Charrières  en  1772. 

Marcellanges  (Aimé-Philiny  de),  17  juin  1765. 

Marchand  de  la  Châtelaine  de  Banans  (Ferdinand^Henri-Marie 
de),  20  mars  1785. 

Marchangt  (Louis-Antoine),  bulle  du  8  février  1816. 

Marche  (Claude-Sylvain  de  la),  4  janvier  1768. 

Marcillac  de  Cruzy  (Pierre-Louis-Aiexandre  de)«  23  octobre  1794. 

Mareschal  (Gaspard  de),  17  juin  1769.  ^ 

Mareschal  (Jean-François-Annibal  de).... 

Margalet  (Joseph-Coiuluice  de),  1 1  Janvier  1783. 

Margalet  (Joseph-CoJHmt  de),  20  juin  1790. 

Margot  du  Bois  de  Saint-Étienne  (Louis  de),  6  décembre  1778. 

Maricourt  (Alexis-Charles-Louis  de),  26  mars  1775. 

Mark  de  Panisse-Tripoli  (Pierre-Léandre  de),  26  mai  1770. 

Mark-Tripoli  (Alexandre-Jean- Baptiste -Auguste  de)  ,  16  fan- 
vier  1780. 

Mark-Tripoli  de  Panisse  (Auguste-Aiexandre^Jean-Baptiste  d«), 
4  mai  178%. 

Mark-Tripoli  de  Panisse  (Alexandre^Jean-Baptiste  de),  i3  jan- 
vier 1795. 

Marron  de  Meillonas  (Nicolas-Marie  de),  i3  mars  1817. 

Marsange  (Charles-Jacques  de),  23  décembre  1776. 


CH£VAi.IE.RSJ[>i:MALTE.  3o3 

Maitbl  (René(leV<i70Q -t.. 

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Mathan  (Philippe  de),  20  mai  1702. 

Matharsl  (Armand-Joseph-Henri  de),  5  février  1765. 

Mauclbrc  de  Marconnay  (Henri-Romain-Armand  de),  16  octobre 

1781. 
Mauléon  de  Monlezun  (Jean-Baptiste  de),  2  août  1775. 
Mauléon  de  Savaillan  (Pierre  de),  27  septembre  17219,  et  depuis 

Commandeur  en  1765. 


'  «   r 


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Melat  (Jean-Baptiste-François-Joseph  de),  16. août  1773. 

Melet  (Guillaume-Amand  de),  5  mai  1787. 

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Menthon  (Marie-Bernard-Ennemond  de),  9  août  1787. 

MéaiGOTde  Sainte-Fère  (Achille- Joseph  de),  18  août  1770. 

Mérigot  de  Sainte-Fère  (Jean-Baptiste  de),  10  juillet  1763. 

Merle  (François-David  du),  x8  novembre  17 12. 

MERXJE'(Nicola8-Pierre«Bonaventure  de),  6  juin  1764. 

MerLb  de  Blancbuisson  (Théodore-Louis  du),  5  août  17 18. 


CHEVALIERS  DE  MALtfc:.  3o5 

Mbrlb  de  Blancbuisson  (Jean  du),  4  mai  17 14. 

Mbrlb  de  la  Gorce  (Jean-Matthieu  de),  4  juillet  1776. 

Mbsgrignt  (Adrien-Charles-Marie  de),  i*'  août  1778. 

Mbsorigny  (Louis-Marie,  marquis  de),  16  octobre  1781. 

Mbsgmgny  (Marie- Pierre-François  de),  29  novembre  1783. 

Mbsgrigny  de  ViUebertin  (Jean-Antoine  de),  23  juillet  1703. 

Mesgrigny  de  ViUebertin  (Jean-Louis  de),  i3  septembre  1704. 

Mesgrignt  de  ViUebertin  (Jean  -  Charles  -  Louis  de),  16  janvier 
1746,  et  depuis  Commandeur. 

Mbsgrigny  de  ViUebertin  (Pierre^ Antoine-Charles  de),  3i  jan- 
vier 1749,  et  depuis  Commandeur. 

Mbsnard  (Aimé-Benjamin  de),  14  décembre  1777. 

Mbsnard  (Louis-Charles-Bonaventure  -  Pierre  de),    21  août  1774 

Mbs^m^d  (Jacquçs-Fidèle-Bonaventure  de),  14  décembre  1777. 

Mbsnbust  du  Chastellier,  de  Brequigny  (Charles-Martin  le),   1704 

Mbsnil  de  Livry  (Bernardin  du),  i3  mai  1700. 

Mbshil  de  Jourdan  (Charles-François  du),  9  novembre  1703. 

Mbsnil  de  Maricourt  (Alexis-Charles-Louis  du),  26  mars  1773. 

Mbsnildot  (AugU8te*Félix-Jules  de),  21  octobre  1786. 

Mbssay  (Charles-AchUle  de),  7  janvier  181 5. 

Messbk^  (René-Dominique  de),  4  avril  1764. 

MsasBicide  Saint- Christophe  (René-Vincent  de),  1704. 

MiTAYBR  de  la  Haye  (Alexandre-Éléonor),  9  mars  1720. 

Mbyronnbt  de  Saint-Marc  (N...  de),  17  août  181 5. 

Millet  d'Arviliars  (Joseph-Jean  de),  2  avril  1754. 

MiLLBviLLB  (Marie -Octave  de),  12  février  1821. 

MiRANDOL  (Louis-Raimond-Joseph  de),  buUe  du  9  juin  18 18. 

MiRBBBL  (N....  de),  bulle  du  8  février  1816. 

MoLBTTB  de  Mclhingiès  (Jean-Adam  de),  27  avril  1738. 

MouNb  (Jean-Marie  de),  3  juillet  1777. 

MoLLAN  (Jacques-Amédor  de),  171 3. 

Monchy  (Jean-François  de)j  12  janvier  1702. 

MoNDioN  (Charles-François  de),  i5  février  1723. 

MoNDioN  (Marc-Félicité  de),  page  le  i3  juin  1771. 

Mqnbstay  de  Chazeron  (Jacques-Marien  de),  2  août  1770. 

MoNBSTAT  de  Chazeron  (Charles- Joseph  de),   19  janvier  177 1. 

MoNBSTATde  Chazeron  (Pierre- Antoine- Octave  de),  24  juille 
1777. 

MoNBT  (N....  de),  bref  du  23  juillet  1773. 

MoNGBNBT  (François-Bernard  de),  i5  janvier  1787. 

MoNiBR  de  Sausses  (Louis  de),  1709. 

XX.  23 


3o6  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

MoNs  (Jacques-Sulpice  de),  1701. 

MoNsPEY  de  Vallière  (Joseph-Henri  de),  18  férrier  171 5. 

MoNSPBT  de  Vallière  (Pierre-Paul- Alexandre  de),  page  le  16  mars 

1754,  et  depuis  G>nimandeur  en  1783. 
MoNSTuiiOLs  (Charles  de),  17 18. 
M0N8UKE8  d'Auvilliers  (Nicolas  de),  16  juin  1707. 
MoNTAGU  (Joachim-Adrien- Anatole  de),  bulle  du  10  juin  1820. 
MoNTAGu  (Auguste-Louis-Sophie  de),  20  mars  1780. 
MoNTAiGNAC  (Claude  de),  1 3  avril  1702. 

MoMTAiGTiAc  (Gilbert  de),  22    décembre    1706,  et   depuis   Com- 

.  mandeur 

MoNTAiGNAc  (Gilbert -Amable  de),  page  le  t«r  janvier  1756,  et  de- 
puis Commandeur. 
MoNTAiGNAC  (Gilbert  de),  page  le  16  décembre  1772. 

MoNTAiGNAc  (Gilbert  -Amable  de),   Commandeur  de  Vlllefttinche 
en  1787. 

MoNTAxoNAG  de  Chtuvence   (Gabriel  de),  4  juillet  171 1,  et  depuis 

Commandeur. 
MoNTAiGNAC  de  Clutuvence  (Joseph  de),  i*'  mars  1773. 
MONTAIGNAC  de  Chauvence  (Alexandre  de),  2  nurs  1773. 
MoNTAiLLBua  (Justiu-Alexandre-Henri  de),  i5  novembre  1814. 
MoNTAiNARD  (Louis-François^Raymoud  de),    18    septembre   1774* 
MoNTAXNARD  (Joseph-Igusce  de),  17  avril  1774. 
MoNTAniARD  (Guy-Paul-Amédée  de),  z  8  avril  1780. 
MoNTAUfARD  de  Moutfrin  (Joseph-Ignace),  17  avril  1773. 
MoNTAiNARo  de  Montfrin  (Juste*Henri-François  de),  16  avril   1773. 
MoNTARBT  (Louis-Charles-Marie  de),  6  mars  1772. 
MoNTAUT  de  Brassac  (Jean-Louis-Tristan  de),  9  août  1788. 
MoNTBBL  (Athanaae-Charles-René-Louis  de),  i«'  juin'  1776. 
MoNTBLANC  (Antoine-Paulin  de),  bulle  du  24  novembre  18x8. 
Montboissibr-Bbaufort-Canillac  (Philippe  de),  8  août  iSgS. 

MoNTBoxssiBR  -  Bbmtfort  -  Camillac     (GuiUaume  -  Eustache    de), 
août  1675. 

MoNTBoissixR-BBAUFORT-CAinLLAC  (Charles-Henri   de),  14  octobre 
1714. 

Montboissibk-Bbaufort-Canxllac  (Edouard),  21  juin  17x4. 

MoNTBoxssiBR  -  Bbaufort-  Canxujlc  (Charles  -Henri  -  Philippe  de), 

26  novembre  17x9. 
MoNTBOxssiBR-BBAxnpoRT-CANiLLAC.  (Jesn-Éléonor),  X722. 
Mortbrun  d'Angosse  (Pierre-Paul),  20  décembre  1788. 
MoNTCALM  (Loui»-Barthélemy-Dieudonné  de),  19  août  1765. 


) 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  ^        307 

Moi^GALic  (N....de),  buUe  du  S  février  i8z6. 

MoMTCALif  de  Gozon    (Gilbert-François-Dieudonn^  de),  5    juillet 

1744- 
MoNTCALM  de  Go2oa  (Louis^Marie-André-Dleudonné  de),    18  juin 

1786. 

MoiTTCALM-Oozo^  (Édouafd -Gabriel  de),  18  mars  1788. 

MoNCANisT  (Guillaume- René  de),  page  le  12  août   l'jSi,  et  depuis 
Commandeur. 

MoNTCOKiffBiL  (Dominique-Louis  de),  26  mai  1770. 

MoNTFEiiRi  (Marie-Eraestde).... 

MoNT-D^Oa  (Jean-Joseph  de),  5  juillet  1761. 

Mont-d'Or  (Charles-Humbert  de),   11  janvier.  1774. 

MoNTBCLBa  ^Georges-François  de),  2  avril  1717. 

MoNTScLERC  (Henri-François),  16  dfom))re  1744. 

MoNTFALCON  de  Saint-Pierre  (François- Philibert  de),  6  juin  1715. 

MoNTFBRaé  (Banyuls  de),  5  novembre  1791. 

/iioifTPBRai  (Marie-Ernest-Banyuls  de),  bulle  du  25  mai  18 16. 

MoNTGBNBT  (Antoine-François  de),  17  septembre  18 14. 

MoNTHOLON  (Louis-Désiré  de),  21  mai  1786. 

Moirri  (Charles  de),  xa  octobre  i734« 

MoNTi  de  Launay  (Charles-Claude  de),  6  mai  1721. 

Monncirr  (Jean*Baptiste-Jérôme  de),  x5  juillet  1752. 

MoNTiONY  (Guillaume-Louis  de),  4  avril  1780. 

M0MTIGNT  (Louis-Guillaume  de),  bulle  du  22  août  18x9. 

MoiiTJOUVEzrr  (Jeaiv-Éléonor  de),  12  janvier  1702. 

MoNTJOuvBNT  (Jacques  de),  7  avril  1702. 

MoNTMORBifCY-LAVAL  (Louis-Adélalde  de),  ^i  février  1753. 

MoNTKoaENCY-LuxEMBouRo  (Charles  -  Emmanuel  •  Sigismond  de) 

4  décembre  1775. 
MoNTMORiN  (Jean- Baptiste-Europe  de),  2  juin  1777. 
MoNTMORT  (Armand-Louis-Renaud  de),  23  septembre  1777. 
MoNTOLiEU  (Michel  de),  170 1. 
MoNTOUEu  (Sci  pion-François  de),  1701. 
MoMTOLisu  (Jean-Augustin  de),  1701. 
MoNTouBu  (Franfois-Cyprien  de),  1701. 
MoMTOLiEu  (Nicolas  de),  1702. 

MoHTRATiBR  de  Parasols  (Jean-Baptiste-Antoine  de),  21  juin  1777. 
MoNTRoivo  d'Escou  (Gustave-François  de),  25  mars  1792. 
Moirrs  (Jean-Baptiste-Jacques  de),  25  septembre  1782. 
Monts  de  Savasse  (Louis-Joseph  de),  9  septembre  1717. 
Monts  de  Savasse  (Félicien  de),  6  mars  17 18. 


3o8  -         CHEVALIERS  DE  MALTE. 

M0NT8  de  Savasse  (Adolphe-Louis-François  de),  20  mai  1 787. 

MoRARD  (Jean  -  Baptiste  -  André  -  Avelin  -  Marie  -  Martin  de),  2  juin 
1761. 

MoRARD  d'Arces  (Marie-Joseph-Apoliinaire  de),  1795. 

MoRÉAL  jde  Commenaillè  de  Vernois  (Nicolas  de),  29  octobre 
1716.  •      •  , 

MoRÉAL  de  Vernois  (Pierre-François  de),  i5  juillet  1709. 

MoREL  d'Aubigny  (Achille-Hardouin),  22  juin   17 12. 

MoREL  de  la  Colombe  (Gilbert-Charles),  1 1  octobre  1 784. 

MoRELde  Than  (François-Henri  de),  14  mai  1779. 

MoREL  de  Than  (Jacques-Gaspard  de),  16  avril  1774. 

MoREL  de  Villeneuve  de  Mons  (Joseph-Philippe-André  de),  4  juillet 
1787. 

MoRETON  de  Chabrillant  (Antoine  -  Apollinaire  de),  25  janvier 
1709. 

MoRETON  de  Ghabrillant  (Louis  de),  1713. 

MoRETON  de  Chabrillant  (Joseph  de),  23  juin  171 1. 

MoRBTONde  Chabrillant  (Louis  de),  page  le  19  janvier  1727,  et 
depuis  Commandeur  et  Bailli. 

MoRETON  de  Chabrillant  (Pierre-Charles-Fortuné  de),  6  septem- 
bre 1771. 

MoRETON  de  Chabrillant  (Charles-Alexandre  de),   11  janvier    1774. 

MoRETON  de  Chabrillant  (Louis  -  Armand-  François -Casimir- Marie 
de),  24  février  1777. 

MoRETON  de  Chabrillant  (Charles- Alexandre-HenH  de),  25  février 
1783. 

MoRETON  de  Chabrillant  (Jules-Edouard   de),  4  septembre    1785. 

MoRGES  (François  de),  1723. 

MoRGES  (Adrien- Philippe-Marie- Augustin  de),  26  avril  1773. 

MoRiÈs  (de),  Commandeur  en  1787. 

MoRiN  de  Vauville  (Armand-Édouard-François),  21  octobre   1777. 

MoTHES  de  Blanche  (Armand  -  Augustin  -  Jules  de),  8  décembre 
1786. 

MoTTE-àARAcé  (Alexandre  de  la),  i3  jiuivier  1740,  et  depuis  Com- 
mandeur. ^  • 

MoTTE-BARAcé (Nicolas-Louis  delà),  179 1. 

MoTTE-BARAcé  (N....  de  la),  bulle  du  19  novembre  18 18. 

Motte  de  Fiers  (Pierre  -  François  -  de  -  Paul  de  la),  5  septembre 
1749. 

Motte  de  la  Myre  (François-Jean  de  la),  1752. 

MoTTBT  (Louis-Alexandre  du),  27  décembre  1749. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  309 

MoucHST  de  Battefort  de  Laubespin  (  Aimé^Marîe-François-Em- 
manuel  de),  8  février  1781. 

Moucheron  (Auguste-Ferdinand  de),  6  février  1781. 

MouiLLEBBRT  (Made-Louis-Henri  de),  page  le  5  avril  1783. 

M0U8SAYB  (Joseph-Marie  de  la),  22  mars  1762. 

Moussa YE  (Édouard-Marie-Ferdinand  de  la),  14  octobre  1767. 

MousTtBR  (Éléonor-Élie-François  de),  14  juillet  1759,  et  depuis 
Commandeur. 

M0U8TIEN  (Clément-Edouard  de).... 

MousTiER  de  Sainte-Marie  (Jacques-Louis  du),  8  janvier  1700. 

MoTNE  (Étienne-Jean-Jacques  le),  4  févder  1777,  et 'depuis  Com- 
mandeur. V 

MoYRiA  (Pierre-Auguste  de),  9  avril  1777. 

MoYRiA  de  Chatillon  (Antoine-Gaspard  de),  11  avril  1749. 

MuRAT  (Michel-Hébert-Louis  de),  18  septembre  1740,  Comman- 
deur en  1785. 

MuzY  (Charles  de),  20  décembre  18 16. 

Mtre-Mory  (Claude-Gabriel-François  de  la),  22  mai  1767. 

Myre-Mory  (Antoine-Louis-Gabriel  de  la),  24  juillet  1773. 

Myre-Mory  (N....  de  la),  i*^  janvier  18 17. 

Narboknb-Lara  (N.4..  de),  14  décembre  18 14. 

Navailles  (Henri  de),  4  février  1777. 

Navia  (Ferdinand-Ossorio-Bellet  de),  i«'  mars  1784. 

Nedonchbl  (Eugène-Joseph  de),  22  mai  1778. 

NÉKLde  Sainte-Marie  (Henri- Aimé),  14  juillet  1759. 

N^EL  de  Sainte-Marie  (René-Constantin),  26  juillet  1776. 

Nettancourt  (Joseph- François  de),  16  mars  1726. 

Nettancourt  (Jean-Baptiste-Louis  de),  24  mars  1 757. 

Nettancourt  (Marc-Pierre  de),  i3  juin  1770.        •    . 

Nettancourt  (Jacques-Marie-Claude  de),  3o  juillet  1786. 

Nettancourt  (Joseph  de).... 

Neuchàse  (Matthieu  de),  23  juin  1700. 

NicolaI  (Antoine-Chi^tien  de),  4  février  171 3. 

NicolaI  (Aymard  Chrétien-François-Michel  de),  28  mars  1721. 

NicolaI  (Aymard-François-Chrétien  de),  4  avril  1780. 

Ni&pRE  (Bernard  de),  3  juillet  17^. 

NiEuuurr  (Charles  -  Alexandre  -  POTt  -  Marie  -  Hubert-  Collette  -Guis- 
lain  de),. 3  février  1785. 

NiBULANT  (Désiré-Hubert-Jean-Nep.-Collette-Guislain  de) ,  3  fé- 
vrier 1785. 


L 


3io  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

NoAiLLBS  (Louis-Marie,  vicomte  ie),  1766. 
NoAiLLES  (Henri  de),  4  février  1777. 
NoAiLLES  (N....  de),  bulle  du  25  mai  181 6. 
Noé  (Armand-Édouard-Ponce  de),  12  mai  1780. 
NoLLENT  (Charie5-Augu8tin  de),  28  octobre  1769. 
NoNANT  (Jean-François-Marie  de),  bulle  du  i*'  mai  1777. 
Noue  (Charies-Gabriel  Louis  de),  i5  juillet  1786. 
NoziÈRS  (Pierre-Grégoire  de),  3d  juin  1764. 
NupcEs  (Jean-Baptiste-Joseph  de),  1701. 
NupcES  (François  de),  1704. 

OiLLiAMSON  (Albert-Jacque&^haries-Robert). ... 
OiLLiAMSON  (Armand-l*'rançois -Théophile)..,. 
Olivakbs  (Joseph-Gabriel  d*),  3  décembre  173t. 
Olivier  ou  Olivarès  (Joseph  d'),  1700. 
/  0*Mahoni  (Barthéltmy-Comte  1'),  27  juin  1774. 

'  O'Mahôni  (Barthélémy  P),  19  octobre  1776. 

O^Mahoni   (Marie -Yves -Arsène- Barthélémy -Daniel  V),    18  mars 

1788. 
Orfeuille  (Arthur-Marie-Édouard  d*),  1 1  octobre  1784. 
Orfeuille  (Auguste-Marie-Pierre  d'),  29  septembre  1781. 
Orfeuille   (Marie-Thomas-GuiUautne- Henri  d*} ,  3   septembre 

1791. 
Orfeuille  (Marie-Théodore-Guillaume-Henri   d') ,   23   décembrç 

1814. 
Orléans  (Jean-Philippe  d*),  17  juillet  1716, 
Orléans  (Auguste-Charles-Joseph  d'),  21  février  1780. 
Orléans  (Auguste-Charles-Jules  d'),  27  mars  1782. 
Orléans  de  la  Mothe  (Balthazar  d'),  1717. 
Orléans  de  la  Mothe  (Charles-Dominique  d*),  7  février  1707. 
Orme  (Michel  de  V),  3  juillet  1777. 
OsMOND  (Eustache-Louis  d*),  8  avril  171 5. 
OsHOND  (Charles-Eustache  d'),  17 19. 
OsMOND  (Eustache-Louis  d'),  1720.    • 

pAcde  Bellegarde  (Gabriel-Jean  du) y  16  mars  1775. 
Pages  de  Saint-Lieu  (Louis-Philippe  de),  6  mai  1747. 
Palatin  de  Dio  de  Montpeiroux  (Pierre),  1723. 
Pallavicini  (Jean-François  de),  1701. 
pALLAviaNi-^FORCE  (Jesu -Barthélémy  de),  1 7 1 1 . 
Panouse  (de  la),  3i  mai  1794. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  3i  i 

Panouu  du  Colombier  (René-^Jose^h-^Louis  àé  là),  page  le  2  tTri] 

Panousb  du  Colombier  (Ateit^César  de  la),  page  le  12  octobre 

1776. 
Pamousb  du  Colombier  (Charles-François  de  la),  z6  juiii  1777.    ^ 
PANodsE  du  Colombier  (Ange^François-Charles  de  la),  page  le 

9  février  1779. 
pAitousK  du  Colombier  (Joseph-Mereure  de  la),  1789. 
Panousb  du  Colombier  (Joseph  de  la),  3i  mai  1794. 
Paquart  (N....  de),  bulle  du  8  lévrier  18 16. 
Paju>ibu  (Victor-An toi ne-Élisabeth  de),  8  juin  1774. 
Pascal  de  Saint-^Juery  (Oabriel-Paul  de),  26  juillet  1788. 
Pascbaus  (Gayetan-Xavier-Guillaume  de),  1725. 
Pasqubkate  du  Rouaic  (Louis-Cbarles-Ernest  de  la),  4  novembre 

1817. 
Pasqubrayb  du  Rou2ac  (Marie  -  Louis  -  Etienne  de  la),  7  juillbt 

1820. 
Pasquibr  de  Franclieu  (Antoin»-Qaude  de),  16  mai  1775. 
Pasquier  de  Franclieu  (Jean^Baptiste  de),  i3  mai  1775. 
pASQum  de  Franclieil  (Henri-Louis-Camille^Fidèle^Anselme  de), 

19  février  I799. 

Pasquibr  de  la  Villette  (Frédéric-Clériad  du),  2  janvier  1702. 

Pasquibr  de  la  Villette,  19  août  1713. 

Passzbux  (Félix-Emmanuel  de),  3o  mai  1777. 

Paulb  (N....  de),  bulle  du  8  février  idi6. 

Paultb  du  Château-Doth-Pierre  (Jean),  1701. 

PAvâic  de  ViUevieille  (Louis-Henri-Annibal  de),  1708. 

Pav^b  de  Villevielle  (Louis- Ray mond<^Annibal   de),   3o    octobre 

«747. 
Payan  de  Noyan  (Louis-Emmanuel  de),  3o  septembr  181 7. 

Pbcupbtrou  (Anne-Charles-Marguerite-Marton-Louis  de),  xi  oc- 
tobre 1^84. 

Pbcou  (Amédée-Jacques-Georges  de),  i*'  juillet  1786. 

Pblbt  deNarbonne  (N....),  i3  juillet  1772. 

PBLuauN  de  Gauville  (Louis-Charles  le),  20  juin  17x0. 

Pbllbtier  (LouiS'Henri-Antoine  le),  mars  1791. 

Pbllbtibr  (Guillelme-Louis  le),  22  juin  1778. 

Pblletibb  (Louis-É tienne-Victor  le),  14  janvier  1778; 

PiLurriBB  (Louis-Honoré-Félix  le),  i5  juillet  1782. 

PsLLBTiBftde  la  Garde  ( Auguste-Marie-Balthazar  le),  19  juin 
1784. 


3 1 2  CHEVALIERS  DE  MALTE, 

Pelletier  de  la  Garde  (Louis-Henri  de),  17  mars  1789* 

Pelletier  de  Rosambo  (Charles-David  le),  26  mai  1751. 

Penpentenyou  (François-Claude  de),  18  mars  1709* 

pENFENTENYOu  de  Cheflontaines  (Achille-Guy-Michel  de) ,    19  oc- 
tobre 1784. 

Penfentenyou  de   ChelTootaines  (Amand-Louis-Marc-Urbaîn  de), 
19  octobre  1784. 

Penfentenyou  de    ChefTontaines    (  Ambroise  -  Joseph  -  Etienne  - 
Marie  de),  19  octobre  1784. 

Penfentenyou  de  ChefTontaines  (Geoxiges^Marie-René  de),  4  mai 
1783. 

Penfentenyou   de    Cheffontaines  (Jonathas  -  François  -  Hyacinthe 
de),  bulle  du  26  janvier  18 16. 

Penne  de  Villemur  (Jacques  de),  12  juillet  1796. 

Pennin  (Jérôme  de),  3o  mai  1777. 

Périer  (François-de-Sales-Jules  de),  8  mai  1787. 

PARIER  (Louis  du),  23  septembre  1780. 

PÉRON  (Pierre  du),  3  septembre  1702. 

PiÊRON  du  Jardon  (René- Joseph  du),  bulle  du.... 

Perrault  de  Jotemps   de  Feuillasse   (Jc^ph- Hyacinthe -Victor 
de),  28  février  1820. 

Perrier  (Joseph),  3o  mai  1777. 

Perrier   de   Larsan    (Jean-Baptiste-Germain   du),  23    septembre 
1784. 

Perrin  (Qaude-Benoît),  3o  mai  1777. 

Perrin  de  la  Courbejolière  (Jean-Amaury),  19  février  1776. 

Perrin  de  Jonquière  (N....),  12  août  18 16. 

Perrin  de  Vauxbourg  (Jean- Antoine),  3o  mai  1777. 

Perrin  de  Verde'de  Jonquière  (N....),  i5  novembre  1816^ 

Pbrrotin  de  Bellegarde  (Henri),  1 3  octobre  1779. 

Persy  (Pierre-Jean-Baptiste  de),  9  février  1703.  ' 

Perusse  d*Escars  (Gabriel-Louis-François  de),  27  mars  1787. 

Perusse  d'Escars  (Alexandre-François  de),  7  août  1774. 

Pesant  de  Boisguibert  (Pierre-Hubert  de),  8  janvier  1700. 

Pestels  (Jacques- Joseph  de),  6  mai  1761. 

Pestels  de  la  Chapelle  (François-André  de),  10  septembre  1770. 

Petremans  (Charles-Louis  de),  5  septembre  1701. 

Petrekans  (Ignace-Philippe  de),  19  juin  171 3. 

Petremans  de  Vallay  (Anne-Philippe  de),  28  juillet  1740,  et  de- 
puis Commandeur  en  178 1. 

Petremans  de  Vallay  (Désiré-Adrien  de),  27  mai  1775. 


y 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  3|3 

PmixANS  de  Vallay  (Jean-Éléonor  de],  6  mars  1786. 

Pbtmb  de  Chateauneuf  (Raymoad-Paulin-Étienne  de),  5    octobre 
1786. 

Pktrb  de  Chateauneuf  (Sophie- Anselme-Alexis-Benoît  de],   16  oc* 
tobre  1 761,  et  depuis  Commandeur. 

Pktrouz  (Joseph  du],  page   le   ix  décembre  1770,   Commandeur 
en  1786. 

Pbtroux  (Louis-Étiennedu).... 

Paraoux  de  Jardon  (René-Joseph  du),  18  février  1771. 

Paraoux  (François  du),   zo  janvier  i75o,  et  depuis  Commandeur 
en  1779. 

Paraoux  (Antoine-Silvain  du),  8  février  1777. 

Phxuppbaux  d*Herbaul{    (Louis-Balthazar    de),  .22     septembre 
1731. 

Phbltpeaux  de  Pontchartrain  (Paul-Hiérdme  de),  4  août  1703. 

Phklypbaux  de  Pontchartrain  (Jean-Frédéric  de),  4  août  1703. 

Phbltpeaux  de  Pontchartrain  (Charles- Henri  de),  22  août  1706. 

Phiup  de  Saint-Viance-Puymdge  (Jean  de),  3  octobre  1701. 

Philip  de  Saint-Viance  (Jean-Baptiste  de),  27  janvier  1702. 

PHiur  de  Saint-Viance  (Jean  de)^  28  janvier  1716,  et  depuis  Com- 
mandeur. 

Picot  de  Combreux  (Jacques*François),   19  mars  1709. 
Picot  de  Dampierre  ((«hàrles),  1723. 
Picot  de  Dampierre  (âharles-Louis),  7  octobre  1760. 
Picot  de  Dampierre  (Charles),  27  févrïer    1743,  et  depuis  Com- 
mandeur en  1769. 
PiooTde  Dampierre  (Charles-Jacques-Pierre),  5  septembre  1779.   ' 
Picot  de  Dampierre  (Angustin-Louis),  i*'  février  1781. 
Picot  de  Dampierre  (Charles-Jacob),  1789. 
Picot  de  Moras  (Jean-I/>uis-Henri),  26  septembre  1768. 
Picot  de  Moras  (Jean-Louis- Ferdinand  de].... 
PiBaas  (Charles-Antoine  de),  24  février  1777. 
PxBaaB  (Balthanr-Joseph  de),  1789. 
PiBaas  de  Berni's  (Pons-Pierre-Frédéric  de),  16  mars  1769. 
Pixaas  de  Bernis  (Étienne-Charles-Gabriel  de),  9  juin  1770. 
PxBRRB  de  Bernisy  coadjifteur  d'Alby  (François  de),  27  septembre 

1777- 
PisaRB  de  Bernis  (Henri-Benoît  de),  29  mars  1770. 

Pixaax  de  Bernis  (Jacques-Hippolyte  de],  x6  septembre  1780. 

PixaaB  de  Bernis  (François-Jacques  de),  28  septembre  1781. 

PtaaaBde  Bernis  (Henri  de).... 

XX.  24 


3i4  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

PzsRRB  de  Fon tenaille  (René-Alexandre  de),  3  avril  1^63. 

PiBRKE  de  la  Garde,  Commandeur  en  1788. 

PiBRRKPOKT(Charle8-PaulSéba8tien  de),  18 octobre  1776. 

PtBRABPONT  (Prosper-Auguate-Phllîppe  de),  18  octobre  1776. 

PiLEtnt  de  Brevannes  (Amédée  le),  1789. 

PiLLK  (André-Charles-Gabriel  duj,  21  mai  1786. 

PiLLB  (Henri-Nicolas  François  du),  21  mai  1786. 

PiK  de  la  Guérivîère  (Pierre-René  du),  page  le  3  février  1776. 

Pin  de  la  Guérivîère  (Jean-François  du),  9  mai  1777* 

Pin  de  la  Guéri vière  (François-Louis-Gabriel),  5  décembre  1794. 

Pin  de  la  Guérivière  (Edouard -Florimond- Alphonse*  Edmond 
du).... 

PiNA  (Dominique- Arthur  de),  3o  juin  178s. 

PiNA  (Simon-Louis-François  de],  12  juin  1779. 

PiNA  de  Saint-Didier  (Jean-François-Caliste  de),  6  octobre  1794. 

PiNGON  (François-Marie-Hyacinthe  de),  29  juin  1737. 

Pins  (Qément  de),  1700. 

Pins  (Clément  de),  1704. 

Pins  (François-Clément  de),  1712. 

Pins  (Clément  de),  171 5. 

Pins  (Jean-Paul- Marie- Joseph  de),  page  le  7  décembre  1733. 

Pins  (Paul-Louis-Gérard  de),  8  février  1816. 

Pins  (Paul-Henri-Emmanuel-Odon  de)..., 

PiOLBNc  (Pierre-Paul  de),  21  mars  1715. 

PioLENc  Joseph-Henri  de),  6  septembre  1746,  et  depuis  Com- 
mandeur. 

PioLSNC  (Henri-Augustin  de),  11  octobre  17^11  et  depuis  Com* 
mandeur. 

PlaVichb  deMortières  (Philippe-Louis  de  la),  28  janvier  1720. 

PLBUftftB  (Charles-César-Auguste-Désiré  de),  3 1  janvier  1753. 

pLBuaaB  (Amédée-Adélalde-Claude  de),  t5  octobre  1783. 

Puosis-Chatillon  (Anne-Hilarion  du),  21  février  1726. 

Plotho  dUngelmunster  (Ferdinand-Maximilien-Auguste),  6  juin 
1764, 

Plotho    d'Ingelmunster     (Eustache- Gui  tan-Maurice- Guillaume 

de),  8  octobre  1 778. 
PocHBT  de  Bessières  (N....),  bulle  du  23  février  1818. 
PoBT  (Gaspard  du).  Commandeur  d*Argence  en  1786. 
PoBT  (Ignace  du),  Commandeur  en  1788. 
Poix  (Loui»*Félix-Anne  de),  20  octobre  1779. 
Poix  (Louis-Marie-Alexandre  de),  19  octobre  1775. 


CHEVALIERS  DE  MALTE*  3i5 

Poix  (Thotnas-Louis-Benjamin  de]»  12  décembre  1773. 
Poix  de  Marescreux  (Vincent-François  4e),  2  juillet  1701. 
PoLASTKON  (Louis-EmmanuelrMartbe-François),  9.3  août  1766. 
PoLAffraoN  de  la  Hlllière  (Bernard  de),  9  mai  1732,  et  depuis  Corn* 
mandcur. 

PouGNAC  (Caoûà^iHenri-Melchior  de),  2  juin  1782. 

PouGNT  (Qaude-Louis  de),  19  juin  1702. 

PouGMY  (Charles- Antoine  de)>  19  >uin  1702. 

PoHMEasu  (Armand-Michel  de),  1760. 

PoMHBRSu  (Michel-Marie  de),  16  janvier  1780. 

PoNAT  (François  de),  3o  mai  1777» 

Poirr  d'Aubevoye  (André -Charles -Théodore  du).  9    septembre 

17S6. 
Poirr  de  Compiègne'  (Charles-Léopold-Joseph  de),  17  avril  1758. 
Poirr  de  Compiègne  (Armand-Henri  de),  23  juillet  1785. 
Pont-Peasun  (Claude- Alexandre-Louis  de),  5  décembre  1773. 
Pont  de  Rennepdbt  (Charles-Joseph  de),  i3  septembre  1754. 
PoNTAOïoN  (Pierre-Jean  de),  5  avril  1789. 
PoNTAGiON  (Pierre-François-Alphonse  de),  5  avril  1789. 
PoNTEvis  (François-Jean  de),  17 10. 
PoNTEvis  (Auguste-Léon  de),  21  novembre  1776. 
PoNTEvis  (François-Alexandre-Emmanuel  de),  5  avril  1789. 
PoNTEvts  de  Gien  (François-Elzéar  de),  6  octobre  1794. 
PoMTSvis  de  Maubousquet  (Alphonse  de),  1700.  . 

PoMTXvis  de  Maubousquet  (Louis  de),  1708. 
PoNTBviES  de  Maubousquet  (Charles  de),  x3  février  1736. 
Poimvàa  de  Tournon  (François  de),  1700. 
Pomavàs  de  Tournon  (Jean-Baptiste  de),  1706. 
PoNTUAL  (Marie-Toussaint  de),  1730. 
PoRCSLLBT  (François-Louis  de),  17 10. 
PomciLLXT  (Joseph- Auguste  de),  1714. 
Poaci^LBT  (François^oseph  de),  1713. 
PomcBixBT  (Joseph*Guillaume- Adolphe  de).... 
PoacsLUCT  (Ange-Charies-Joseph-Guillaume  de}.... 
PoacBLLET  (N....  de),  bulle  du  23  mai  1816. 
Ponvr  (Emmanuel  du),  3o  décembre  1814. 
PoETK  (François  de  la],  20  octobre  i73o« 
PoETS  (Joseph  de  la),  23  août  1739. 
Pom-m  (Claude-Louis- Amédée  des),  i*^  décembre  181 3. 
PoTiKK  (Jules-Auguste),  2  mai  i663. 
PoTin  (N....),  frère  du  précédent. 


3i6  CHEVALIERS  DE  KALTE. 

PoTiEX  (Jacques),  to  octobre  1687. 

PoudÉnz  (Antoine  de),  171 2. 

P0UGEN8  (N....),  bulle  du  34  novembre  18x8. 

PouiLLY  (Louis  de),  26  décembre  X78S. 

PouxLLY  de  Chaufifour  (Emmanuel  de),  3  mai  1777. 

PouiLLY  de  Chauffour  (Louîs-Jôseph  de),  20  août  vftih. 

Poux^iQUBT  (Louis-Constant  de),  1735.  "^ 

PouKROY  de  l'Auberivière  de  Quinsonas  (Emmanuel-Victor  de), 
27  février  1776. 

PouuioY  de  l'Auberivière  de  Quinsonas  (  Adélalde-EdméHenri 
de),  27  mars  1775.  •    • 

PouftROY  de  l'Auberivière  (Pierre-EMmt&uel  de),  1 724. 

PoYPB  (Pierre-Christophe  de  la),  2  octobre  1 779. 

PoYPE  de  Serrières  (Kraoçois-Nicolas  de  la],  20  avril  1750. 

Pozzo  di  Borgo  (Charles  de).... 

Pra  (Gaspard  du),  i<r  juin  1627. 

pRACOMTAL  (Armand-Henri  de),  21  mars  1700. 

Pragomtal  (Charles-Antoine-Oliva  de),  3  février  1777. 

pRADiNES  de  Barsa  (Gaspard-Joseph- An  ne  de),  20  avril  1794» 

Pradines  de  Barsa  (Albert  de),  14  août  1742,  et  depuis  Com- 
mandeur. 

Pradinbs  de  Barsa  (Dominique  de),  27  décembre  1770. 

Pradines  de  Barsa  (N....),  1789. 

Pracl  (Jean-Baptiste-Bernardin  du),  9  janvier  1761. 

pRALARD  (Gaspard  de),  3o  mai  1777. 

pR<  (François-René  du),   1726,  et  depuis  Grand  Cothmandeur  et 

Grand  Prieur  de  la  Langue  de  Provence. 
Prel  (Charles-Marie-Joseph  4u),  10  décembre  1714* 
pR^  d*Ambreuil  (Quentin-Josepji  des),  23  décembre  1784. 
pRESTRB  de  Chflteau-Giron  (Auguste-Pierre  le),  8  août  1772. 
Prbstrb  de  Vauban  (Pierre- François  le),  17  avril  1758. 
pREUD^HOMHB  de  Fonteuoy   (Charles-Louis  de),  3  mars  171 5,  et 

depuis  Commandeur. 
Prbud'hommb  de  Fontenoy  (Blaise-Léopold  le),  3   mars   I7i3,  et 

depuis  Commandeur  en  1776  et  Grand  Hospitalier  en  1782. 

pREUD*HoiiMB  d'Haillies  (Charles- Alexandre- Antoine  le),  21  sep- 
tembre 1781. 

Prbud'mokxb  de  Nleuport  (  Charles  -  François  -  Ferdinand  -  Flo- 
rentin de),  4  juin  1747,  et  depuis  Commandeur. 

pREUD^HOMHB  de  Vîtrimont  (Blaise-Léopold  de),  171 5. 

pREUo*HOKME  de  Vîtrîmont  (Charles-Louis  de),  171 3. 


CaEVA*LIERS  DE  MALTE  Si^ 

Prévost  d'Iniy  (Chrétien-^iméon  le),  bulle  du  8  février  18x61 
PwlvosT  de   Sansac.de  Touchimbert  (JeauTCharles},  21   octobre 

1787- 
?KÈvon  de  Touchimbert  (Jean-Gabriel),  1 1  juillet  1771.  ; 

Prunur  de  Leittps  (Nicolas^François  le),  28  mai  171 3.  .i 

PuBL  de  Parlan  (Jean-Joseph-Auguste-César  de),  2  octobre  1779. 

PuEL  de  Parlan  (Antoine-Joseph-Silvestre  de),  .7  janvier  1788, 

PuENTE  (Ferdinand-Joseph  de  la),  1721. 

PuGBT  (Charles  -  Pie- Thomas  •  d^Àquin -François •  de- Paul «Satur«» 

nin  du),  29  mal  1768. 
PuGBT  de  Barbantane  (Jean-Baptiste  de),  .17x8.. 
PuGET  de  Barbantane  (Joseph-Hottbré  de)i  172  S /et  depuis  Coint 

mandeur.  •  **;.., 

PuGBT  de  Barbantane    (Marc-Auguste^Hyacinthe  de)^  7  ,  octobre 

1776. 
PuGET  de  Bras  (Joseph-Henri  de),  page  le  24  mars*  1763 • 
PuGBT  de  Bras  (Lbttis*Uonoré- Alexandre  de),  s  2  novembre  iyb2*    < 
PuxiciaoLl[Gérard-Raymond-Paulin  de),.i6  juin  X775. 
Pur  de  l'Épine  (Jean^-Baptiste-Antoi ne-Thomas»  du),  20  juin  ij^6* 
Put  de  la  Carde-Montesquiou  (Auguste  du),  21-fuillet  1747. 
Pot  de  la  Qarde*Saint-André  (Louis  du),  171 3.  .     , 

Put   de   la   Garde-Saint-André  (Jacques «Àlelis  du),    lû  février 

1748. 
Put  de  Melgueil  (Antoine*Louis  du),  bulle  dvtjg  janvier  1818, 
PuT-MoNTBitUN  (Raymond-Louifr-Désiré  du).... 
Put  deSémur  (Augustin-Louis-Léopold  du)*... 

Quentin  de  Richeboui^  (EdnÂond-Ferdinand),  24  août  1776. 

QuBSNOT  (Joseph  du),  Commandeur  en  2768. 

QuBSNOT  (du),  Grand  Hospitalier  de  la  Langue  de  France  en   1770* 

QUEUXLX.B  (Armand- Jean-Louis  de  la),  X7  avril  175.8. 

QuEuixxB  (Sébastien-Marie«-An ne-Gilbert-François  de  la),  5  avrij 

1754,  et  depuis  Commandeur  en  1784. 
QuifrvmBMONT  (Louis-François),  3  juillet  1777.  • 
QuxQuéRAN  de  Beau  jeu  (Antoino^i|onoré  de),  1739.  Vpyef  aussi 

page  82.  !•'*  ' 

QuiQuisAN  de  Beaujeu  (  Charles^oseph-Camille  de  )  ,   28   mars 

X817. 

RjMSTENS  (Jean-Hyacinthe  de),  'page  le  17  août  1746,  et  depuis 
Commandeur. 


3ig  CHEVALIERS  DE  IJALTE. 

Raffbus  de  Orambois.  (Pierre  de),  1706. 

Raffsus  de  GnmboU  (Michel-Jules  de))  1706. 

Raigbcourt  (N....  de),  1700. 

RAiGECOUXT(Fnuiçotfl-Léopold  de),  1703.  V 

Raigecoukt  (Jean-Baptitte  de),  1707;  Commandeur  en  1755. 

Raioscourt  de  Gournay  (Joseph- Vanne-' Auguste -LcTier  de) s 

i3  décembre  1776.  ' 

Raguet  (liOuis-François-Henri  de)^  3 1  ianvier  1 778.  « 

Raixond  (Jeàn-Baptlste  de),  1707. 
Raimond  d*Eoux  (Gaspard  de),  1703. 
Raucond  d*Eoux^Balthazarde),  1709. 
Raimond  d*£oux  (Joseph  de)|  17 14. 

RAQcoNDd'Eouz  (  Pierre-Antoine  de)  y  page  le  16  mai  1717)  et 
-'depuis  Commandeur  et  Bailli. 

Raimond  d*£oux  (Charles-Antoine^Secret  de),  28  septembre  1781. 
Raimond  de  Modène^Mourmoiron  (Paul*Gaitan  de),  1698. 
Raimond  de  Modène-Mourmoiron  (Jean4oseph  de),  1700. 
Raimond  de  Modène  (Jean-Joseph  de),  1707.  * 

Raimond  de  Modène- (Louis-François  de),  i s  mars  171 3,  et  de- 

puis  Commandeur. 
Raimond  de  Modène   (Louis- Victor ••  Ignace -Symphoien  de  ), 

i»8âoût  1731,  et  depuis  Commandeur. 

Raimond  de  Modène  (Charles  de).... 

Raimond  de  Modène  (  Armand «Jeaa-Baptlste-Ernest  de  ) ,   7  '  lé- 
vrier 1780, 

Raimond  de  Modène-Pomerols  ( Frânçois-Cirion  de),  9  /lévrier 
1729. 

Raimond  de  Pomerols  (Melchior-Joseph  de),  1700. 
Raimond  de  Pomerols  (Jean-Bàptisté  de),  1700. 
Raimond  de  Bomerols  (Jean-Baptiste  de),  1710. 
Rancher  (Charles-Louis  de),  9  juin  17S9. 
Ranche»  (Charles-Louis  de),  bref  du  tj  juillet  1786. 
RANCHBa  (N....  de),  6  avril  18 17. 
Randon  de  Chateauneuf  (Dominique),  25  juin  1734* 
Ranb  de  Vibrac  (Henri-Jule»-Gter  de),  3  juillet  1786. 
Raoulz  de  Raousset  de  Boulbon  (Louis  de),  12  jum  1783. 
Raoulx  de  Raousset  de  Bdulbon  (André  de),  3o  juillet  1784. 
Raoulz  de  Raousset  de   Boulbon  (Henri-Emile- Charles -Louis- 
Michel  de).... 

Raoulx  de  Raousset  de  Seillons  (Guillaume^harles  de)«.  16  jan: 
vier  1784. 


CHEVALIERS  DE  MALTE  3  19 

Raphabl»   d'Agotilt    (Nicola8-J«n*Baptiste   'âe)j    %6    ieptemfore 

1789. 
Rapkasus   d'Agouk  -  Rognes    (Antoine  -  Joseph  •  Isidore*  Casi* 

mir  de),  11  juin  1774. 
RAnusLU  de    Soissan    (loe^h-Augutie-Caijmîr  de),    12    août 

1781.   y  » 

Rasssiit  (Hercule-Alexandre  de),  tS  février  1751,  et  depuis  Coni- 

mandeu^en  1763. 
Ratkohd  le  Filleul  (Alexandre-Mari^,  %6  juin  1777* 
Ratmaud  de  Monts  (Marc-Àntoftie-Sérapton  de),  aS  juillet  1759. 
Ratnaud    de    Monta    (Marie-Antoine^rapion    de),     28    juillet 

1759. 
Razillt  (Jean-Baptiste  de),  21  mars  1700. 
RÂAUUc  (Pterre-Marie-Philippe  des),  23  juillet  1768. 
Rbbours  (Jean-Chrysostome-Antoine  le),  23  janvier  1780. 
Rebouss  (Alexandre-Jacques-Louis  le),  23  janvier  1780. 
Rbbou&s  (Ambroise-François-Hippolyte  le),  14  octobre  1777. 
Rbcrigh]^oi8ih  de  Guron  (Charles-Louis  de),  page  le    19  avril 

1755. 
RBCRiGifBvoisiN  (François-Landry  de).... 
Reclaxns  (Nicolas-Eléonor-Léopold  de),  i*'  juin  1771. 
Rbclaink  (François-Xavier*Augustin  de),  9  décembre  1770. 
RsDON  (N....  de),  bulle  du  8  février  x8i6. 
Rbgnault  de  Lastic  (Charles-Antoine  de),  7  janvier  1719. 
Regnault  de  Montmort  (Arnaud-Louis  de),  23  septembre  1777» 
RsGNAULT  de  Pardeu    (Alphonae^François-Don    de),    bulle     du 

8  février  18x6. 

RsniAUD  (Alexandre-Claude-François»Emmanuel  de),  18  juin 
1786. 

Rbi^aud  de  Falicon  (Octave-Emilien-Marie-Benoît  de),  9  juillet 
1780. 

RsofAUD  de  Falicon  (Jean  -  Baptiste  -  Octave  -  Paul  -  Marie  •  Clé- 
ment de),  page  le  19  décembre  1766. 

Rbmignt  (Antoine-Henri  de),  9  avril  1776. 

Rbkiont  de  Joux  (Charles-Camille  de),  1725.' 

RnoGinr  de  Joux  (Lçuis-Marie  de),  1725. 

Rbmont  (Jean-Baptiste-Raoul  de),  xS  septembre  1817. 

RaxAUD  d*Allen   (Alexandre  •  Claude  -  François  -  Emmanuel  '  de), 

9  juillet  1780. 

RsQuiGNY  (Auguste  de),  7  septembre  1783. 

RessAouisk  (Jérôme-Ignace  de),  7  août  1744,  et  depuis  Bailli.* 


320  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

RissfouiBR  (Bernard-Marie-^Juleade),  23  mars  1788. 

RsTZ  (Louis-Philippe  de),  page  le  20  juin  1785. 

Rbtz  de  Bressolles  (Joseph-Marie- Raymond  de}»  i5  juillet  1786. 

RsvEL  (Marie-Ignace-Octave-'Louis-Isidore  dé),  1 1  juin  1763. 

Rbvbrsac    de    Celles    {Victor -^Marie-Firmin  de),  lo    4éoomhr^ 

1788.  , 
RevERSAcde  Celles  (Henri-Marie-Joseph  de),  it  juillet  178g. 
Retnach  (Félix-Célestin-Otto  de),  22  octobre  1789. 

* 

RiCA&D  (Louis-Hercule  de),  1707. 

Ricard  (François-Isidore  de),  bulle  du  23  février  18 18. 

Richard  (Jean-Henri-François  de),  18  juillet  1771. 

RiCHARDiB  d^Auliac  (Marc  de  la),  1703» 

RnENCouRT  (Claude-Dominiqtie  de),  2  mars  1786. 

RiiNcouRT  (Louis-Fortuné  de],page  le  6  octobre  1780. 

RiBNcouRT  (N...  de),  27  février  18  x  5. 

RiOAUO  (Marc-François-de-Sales  de),  11  août  1773. 

RiOAUD  de  Serezin  (Marc-François  de),  page  le  11  août  1773. 

RiOAUo  de  Serezin  (Thomas  de],  18  octobre  1751,  et  depuis  Com- 
mandeur en  1783. 

RiOAUD  de  Serezin  (Henri-François  de),  page  le  3o  mars  1775. 

RiOAUD  de  Vaudreuii  (François-Maurice-Charles),  9  juin  1774. 

RiooLiT  d'Ogny  (Claude-Élisabech  de),  i3  juin  181 6. 

RiMDSMAUL  (Emmanuel-Joseph-Venceslas-Guislain  de),  2f  Juin 
1778. 

RiQUKT  de  Caraman  (François-Joseph-Philippe  de],   7  septembre 

RiQUKT  de    Caraman   (Maurice-Gabnel-Joseph  de),    7  septembre 

1774. 
RiQUBT  de  Caraman  (Georges-Joseph-Victor  de) 

EUqueti  de  Mirabeau  (Victor  de),  1716. 

RiQUETi   de  Mirabeau    (Jean-Antoine-Joseph-Charles-Elzéar   wde), 

3i  juillet  1720,  et  depuis  Commandeur  et  Bailli. 
RiQUBTi  de  Mirabeau  (André-Boniface-Louis  de),  5  juillet  1755. 
RivKTTB  (Gaspard  de),  12  septembre  1791. 
RxvBTTB  de  Baux  (Etienne  de),  22  octobre  1787. 
RiviàRB  (François  de  la),  5  mars  1705. 
RmftRB  (François-Hippolyte-Charles  de),  21  août  1779. 
RiviàRB  (Marc-Reqé-Charles  de  la),  4  septembre  1785. 
RiYiftRB  de  Beuil  (Honoré-Grégoire  de  la),  8  juillet  1774. 
Rivibù  de    Beuil    (Jacques  -  François  •  Marie     de  la),'  8  juillet 

1774» 


ÇH'RYALI^^S^£>MilLT&  321 

Rintes  de  Beuil  (Hik^re^Charlet-Reoé  de  la),  14  septembre  1784. 
RnroiR»  de  la  Toiiof  tte  ^  (  Mariç  -  Louis  -  Antoine  -  Hercule  de  )  , 
17  avril  1758. 

RiTonui  de  la  Toiirettf^,j(Mai;i6-Françoi8-Antoine  de),    28   juin 

1 760. 
RiYoïKK   de  la  Tourette  (Antoine-Armand  de),  page  le   23    no- 
vembre 1776. 
RivontB  de  la  Toui^ette  (Marie-Auguste-Aotoine  de),  22   juillet 

1778. 
RivoiftB  de  la  Tourette  (Sylvestre-Jean-François  de  la),   12  juillet 

1763,  Commandeur  de  l'Ordre  au  grand  prieuré  de  Pologne. 
RivoiRB  de  la  Battie  (Joseph-Henri-Eug^ne),  27  mars  18 17. 
RoBBRT  (Félix- Joseph-Maximi lien  de),  3o  juillet  1786. 
RoBSKT   de  Choisy  de  Robersart  (Alexis- Joseph-Constant  de), 

16  octobre  1782. 
Robin  de  Barbentane  (Étienne-Qaude),  10  septembre  1764. 
Robin  de  Barbentane  (N....  de),  buUe  de  181 6. 
Robin  de  Beauregard  (HenrinJoseph  de),  1701. 
Robin  de  Beauregard  (Etienne  de),  10  janvier  1758. 
Robin  de  Beauregard  (Henri-Joseph  de).... 
Robin  de  Beauregard  (Etienne  de),  bulle  de  1 816. 
Robin  de  la  Trembla  je  (François- Marie),  6  octobre  1762. 
Robin  de  la  Tremblaye  (Claude-Amable-François),  9  janvier  1764, 

et  depuis  Commandeur. 
Robin  de  la  Tremblaye  (César-Casimir),  5  mai  1773. 
Robinbau  (Daniel-Alexandre  de),  25  août  1787. 
RoBiNSAU  de  Rochequairie  (Daniel-Alexandre  de),  25  août  1787: 
Robinbau  de  Rochequairie  (Daniel  de),  bulle  du  4  janvier  1818. 
Rocrb-Atmond  (Antoine-Marie-Paul-Casimir  de  la),  17  mars   1785. 
Rocrb-Atmond  (Louis  de  la),  12  novembre  %723. 
Kochb-Atmono  de  M^nsac  (Jacques  de  la),  5  mars  f73g,  et  de- 
puis Commandeur.         ^ 
RochbbrÔcrard  (François-Xavier  de  la),  22  septembre  1779. 
Rochb-m-Cakblle  (Louis- gerdinand -Joseph  de  la)^   bulle  du 

9  juin  i8i8. 
Roqhbchouabt  (Marie- Louis- Philippe- Auguste  de)^  24  février 

1778. 
RocHBCHonABT  de  Clermont  (Pierre  de),  17x2» 
Rochb-Dragon  (François  de  la),  bref  du  2  mars  1775. 
Rocrb-Dbaqon   (  Anselme-François-M.-Henri  de   la  )  ,  4  octobre 
1783. 

XX  25 


322  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

RocHE^RAGON  (Frftnçois  de  la),  f  4^»  1749. 
Roche  de  Fonteailles  (Jean-Antoiàe  de  U),  26H)ctobre  1720» 
RoGHE-FoNTBMnxEs  (Pierre-Paul  de  la),  12  octobre  1766. 
RocHB-HâGu  ^Charles-Amable  de  la),  27  juillet  1782. 

Rochb-Mgli  (laidore-Henri-Paul-ThimoIéon  de  la}^    !•'   janvier 
i8i3. 

RocHB-SAiNT-ANDRi  (Augustin^Joseph  de  la),  23  février  1756. 
Roche-Saint- ANDKé  (Gabriel*Marie  de  la),  22  saptembre  1737. 
RocHB-SAtNT-A«DRé  (Chadei-Qabriel  de  la),  7  octobre  1774. 
RocHB-SAiNT-ANDRi  (Charles^Heiin  de  la),  3  thaï  1777. 
RocHEFORT  d*Ailly  (François-Ignace  de),  6  août  1745. 
Rochefoucauld  (Frédéric-Gaétan  de  la),  29  mars  1779. 
RocHELAMBERT  (Joseph-Françoîs-Simon-Louls  de),  27  avril  1767. 
RocHEMoirr  (Gaspard-Charles  de),  17  janvier  1742. 
RocHBLAMBERT  (Alphonso-Michel  de  la),  6  février  1786. 
Rocher   de    la  Beauihe   (François-Joseph-Etienne  de) ,   14  juin 

Roches  d'Herpin  (Louis  dâ),  3o  décembre  17x9,  et  depuis  Com-^ 
mandeur. 

• 

Roches  d'Herpin  (François  des),  29  juillet  1720. 

Rochettb  (Amable-Saint-Julien  de  la),' 29  juin  1738,  et  depuis 

Commandeur  en  1783. 
RoFPiGNAC  (Nicolas  de),  17  juin  1761. 
RoPFiGNAC  (Louis-Philippe  de),  16  avril  1776. 
RoFPiGNAC  (Charles-Philippe  de)«  3  juin  1786. 
RoFFiQiiAc  (François-Joseph  de),  28  juin  1789. 
RopFiGNAC  (Thiébâult-Krançois-Henri  de),  26  janvier  1791. 
RpFFiGNAC  (Gédéon-Joseph  de),  23  juillet  1791. 
Roger  de  la  Beaua^  (Çrançois-Joseph-Étienne  de),  bref  du  Grand 

Maître. 
RooER  deCaux  (Charles-François-Marguerite)^  14  mai  1749.         '^ 
Roger  de  Qihuzac  de  Caux  (Charles-Madeleine   de),  14  octobre 

1780. 
Rogres  de  Champignelles  (Charles-Gtsimlr  de),  10  juillet  1712,'  et 

depuis  Commandeur. 
Rogres  de  Champignelles  (9acques- Armand  de),  25  mai  1714,  tt 

depuis  Commandeur  et  Procureur  Général  <k  TOrdre  et  Grand 

Trésorier  en  1783. 
Rogres  de  Champignelles  (Pierre-Louis),  de  minorité  en  1773, 
Rogres  de  Lusignan  de  Champignelles  (Charles-Henri  de),  3  juin 

1755. 


CHE;VAU£lt$  DE  MALTE.  3)3 

'  RoHAïf  (Eugèna>Hercul«-Gamilk^  prince  de),  '28  avril  1 739,  et  de- 
puis Bdlli  d^Aquitaine. 
Rmaii  (Lottit-Cimille  de),  1770* . 
R(iBAii4lociivoftT  (LcHiii-Heiin  4e),  i«f  mai  i^jg- 
Roi»»  (Ferdinîuid-Joseph-Gvûslain  de),  3  août  1769.       '  -^ 
Roxan  de  Rongy  (Ouillaume  de),  i«'  février  1781. 
Roland  du  PiMtt  (/em-leçquee  de)»  27.  juillet  17812. 
Roland  du  Pont  (Jeeo-Maiirke  de),.  27  juillet  1782. 
Roland  dé  Réauville  (Ptui- Augustin  de)>  1775.    . 
Roland  de  JUMomlie  (Antplne  de),  1794. 
Roland  de  Réauville  (Joseph-Guillaume  dej, .  1 7 1 3 • 
Roland  de  Réauville  (Joseph  de),.  1771»  et  depuis.Commandeur. 
Rolland  de  Réauville,  Grand  Prieur  de  SaintrGilles  en  1775. 
R<»XAT  (Jean-Louis  de),  5  septem^  IT?^' 
Roulât  de  Marçajr  (Mathias-Marle-rLouis  dt),  aS  juin  ij2ç. 
RoifiduBec(Gilles-Louis-Asiablede)i  10  novembre  1778. 
Roui  de  Frequiennes  (Gilles- Amable  de),  10  octobre  1778. 
lUiCÉ  de  FfBquiemies  (Adrien-Louis  de),  t3  septembre  1755. 
RoMiLui  de  la  Chesnelafe   (Hippoljte-Alexandre  de) ,  9  janvier 

1717- 
RowLLT  (Jean-fiapttste  de) 

RoNCHBNOLLBB  (Clauds  -ThçnMS  •  Sibylle •  Gaspard  -  Nicolas  -  Doro- 
thée de),  I*'  août  171s. 
RoNCRxaoLLXS  (Michel-Marie-François  de),  27  janvier  1720. 
RoNCHBROLLBS  (Anne-Michel-Loois  de),  28.  août  1764. 
RoQus  (N..-  de  la),  5  avril  1780. 
RoQUKFNUiL  (FrançoisJoseph  de),  2  juin  1762. 
RoQuxFBuiL  (Charles-Balthasar  de),  page  le  12  juillet  1766. 
RoQuvBUiL  (Philippe  de),  3i  mai  1767. 
RoQUBFNuiL  (Casimir  de),  page  le  16  avril.  1769. 
RoQUiFKViL  (Louis-Pierre-Marie-Emmanuel  de),  24  février  1778. 
Ro^SLAUDB  de  Sasnt-Aubîn  (Jeati-Marle-Sylvestre   de) ,  18   mai 

«777- 

RoQuiLAUNE  de  Saint-Aubin   (Fierre-François-Julie  de)  ,  8  dé- 
cembre 1767. 

RoQUSHAUBXL  (Jeau-Baptiste-Julie  de),  10  juillet  1779. 

Ro<iuKT  de  Tresses  (Jacques  de),  page  le  23  décembre  1756. 

RoQjunTS  du  Buisson  (Anne-Antoine  de),  décembre  1788. 

RoOVKTTS  du  Buisson  (Anne- Antoine  de),  22  septembre  1790. 

RoQUHHVT  (Auguste  de),  7  septembre  1783. 

Rosé  (Pierre- Prcnçois-Nicolas-'Victoire  de),  8  décembre  1779. 


324  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Rosi  (Louia^Joseph-AIexandre  de%  iS  déMibre  tySr. 
Ro8BM(Éléoaor-FéUx  de)t  3 1  octobre  1715. 
RosiÈRa((>tnille-Aleiandrede),  3'apôt  17^^''  '   '      '* 

RosiBRBS  (Fnnçoit-Pliilippe-Gàston  <te),  '^  ioût  1 77JSI  "  '^  *  -  '    >^ 
Rosiitus  tt'Euveain  (Aîàpmdft* Antoine* Mcolitt  'de)',   ib   août 

Rosiiun  d'EuvMln  (Gui|illt«AleBàndred4^/5  «oftt  1^6^.    ' 
RossKT  (AnnO'-Joteph-AnguMo  de),  t7  jaîllèt  1794.   ' 
RossBTdeLétourville(Ann»>FnAçoi»de),~7$nai  1778.   '  ^'  '•" 
RossBT  de  Létounrille  (Anae*Jôte|flF-Àttgotte  de).  I7  |tiillec  1784. 
RoMBT  de  Fleury  (Jean-André),  '24  août  17*9.     '  * 

R088BT  de  Fleury  {Aefre-Franfôla  de),  19  adût  1729,  et  éofhua 
Commandeur. 

RoTHE  (Antoine-Edmond-^oaopà'  de),  16  }uin  1769. 

RoucT  (Jeéd-Bugène  de>)  7  mai^  1818. 

RouB  de  Milly  (André  d»  la),  3o  imil*  1777. 

RouiLui  d*Orfeull<Antoitie'<Louié  d«).... 

RotTvaoT  de  Saint«^mon  (Louis  de),  Gommandeutr  de  Ftoniii 

mort  en  1679  ... 

RouvnoT  de  Saint-Simon  (Claude  de),  5  luillet  1728. 
RouYROT  de  Saint-Simon  (Louis-Joseph^-Frân^tis  de).... 
RouvaoT  de  Saint-Simon  de  Falvy  (Claude  de),  1712: 
RouvROT  de  Saint-SImon-Sandricourt  (  Claude  de') ,  27   Juillet 

1724,  Commandeur  en    1760,  puis  Eaill!  et  Ambassadeur  de 
•    l'Ordre  en  France  en  1775. 

RouvROY  de  Saint-Simon-Sandricourt '(Eudes-Claude-Henri  de), 

8  décembre  1765. 
RouvROT  de   Saint-Simon-Sandricourf  Claude-Jean-Louis    de  ) , 

II  septembre  1769,  et  depuis  Commandeur. 
RouvROT  de  SainlsSimon-Sandricourt  (André-Louis  de),  26  julHel 

RouvROT  de  Saint-Simon-Sandrîeourt  (Claiide»Herbert*t«ttis  de), 

ij  septembre  1774. 
Roux  (Sylvain-Honoré  le),  3  juillet  1777- 
Roux  (Marie  le),  24  jain  1785. 
Roux  d'Arbaud  (Jacques  de),  1724. 

Roux  de  Coettand   (Jean- Jacques-Félix- Auguste  de),   3    janvier 
1787. 

Roux  de  la  Corbinièie  (Victor-Henri  le),  17  octobre  1701. 

Roux-DiAGENT  de  Morges  (Charles-Marie  de)>  12  juillet  1796. 

Roux  d'Esneval  (Henri-Marie-Robert  le),  3o  avril  1780. 


CHEV^ALIERS  DE  MALTE,  325 

Roux  de  la  Fare  (Louis-Joseph-Hîlarion  de),  20  juin  1790. 

Roux  de  la  Fare  (Louis-Joseph-Hilarkm  de),  5  juillet  1786. 

Roux  deGaubert  (Jean-Baptiste  de),  1701.  , 

Roux  de  Gaubert  (Jacques^oseph-Benoft  de),  17 14. 

Roux  de  Gaubert  (Honoré*Henri  de),  1719. 
•  Roux  de  Lary  (Jo8eph-BaIthazar*Aiexandre  de),  18  juin  1788. 

Roux  de  Pujrvert  (Vlctor-Charies-François  de),  3  décembre  1770. 

Roux  de  Puyvert  (Marte-Claude-CharlefrJoseph    de),  >   décembre 
1770.  •  " 

RouxdeSigy  (Michel-Jean  de),  i6mai%  i749«  ' 

Roux  de  Tichy  (Charles-lilarie-Françofs  d^,  17  août  1764. 

Roux  di^  Varen  nés  (Claùde^Mane  de),    19  mars- 1730;   Comman- 
deur en  1784. 

Routes  (Claude-Frtnçôts),  6  février  1*787,  * 

RouTBR  (Nicolas-François),  Commandeur. 

Rot  (Antoine-Joseph),,  bulle  de  18 16.  J 

RoTd'Allarde  (Jean  le),  14  juillet  1779. 

Rot  de  Bardes  (Alexis-HUarlon  de),  20  mai  1781. 

Rot  de  Chavigny  de  Moàt-Luc  (Ânne-Chârles  1^,   17  décembre 
1768. 

Rot  de  Chavignpr  de  Mont-Luc   (Jacques-Placéard  le)^  4   octobre 
1771. 

Rot  de  la  Poterie  (N....1e),  Commandeur  en  1760. 

Rot  de  Valanglart  (Marie-Charles  le),  16  février  17^4.  ' 

Rot  de  Ville  (Alexandre-Joseph-Adolphe  le),  24  févrief  1753. 

RoTBR  (Michel  do),  Commandeur  en  1763. 

Rots  (Marie*Étienne  des],  14  décembre  1775. 

Rots  (Gilbert-Marie  des),  14  mai  177$. 

Rots  (Louis- Anne-Sylvain  des),  25  février  1781. 

RuB  (François  de  la),  26  avril  1723,  et  depuis  Commandeur  en  1774. 

Rue  (Claude  de  la),  Commandeur  en  1765* 

Rue  de  Bemiâres  de  Boisr'oger  (Jean-Charles  de  la),  25  avril  1706. 

Rue  de  Sillant  (Eustache -Sébastien  de  la),  10  juin  171 1. 

RuBLLAN  (Achille-Louis  de),  i3  novembre  1713. 

RuFPo  (Claude  Marie  de).... 

RuFFO  delà  Farç (Marie-Louis- JosephrHilarion  de),  28  juin  1783. 

RuLLT  (Patris-Gabriel  de)....  • 

RuoLt  (Philippe-Joseph  de),  7  septembre  1789. 

Sabbbvot  (Auguste-François-J.oseph  de),  26  décembre  18 14. 
Sadb  (Louis-Philippe-Henri -Elisabeth  de),  i5  septembre  1754. 


326  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Sade  (DonstîenpClaude-Arhaud  de),  28  lévrier  1771. 

Sade  (Auguste-Louis-Hîppolyte  de},- le  «4  mars  i779.. 

Sade  d'Eyguières  (Joseph  de),  1716. 

Sade  de    Mazan     (Richard^ean-Louis   de),  pagie  le  ta   octobre 
171 5,  Bailli  et  Grand  Prieur  de  Toulouse. 

Sade  de  Mazan  (Auguste  de),  9  avril  1788. 

Saobt  (Louis-Adrien  de),  2  octobre  1768.  ' 

Sahues  (Joseph  de),  Commandeur  en  1729. 

Saillt  (Armand-Joseph  de),  98  juillet  1787. 

Saillant  (Philibert  de),  2  juillet  170X. 

St-Chamams  (Jean  de),  3o  janfier  1729,  <t  depuis  Commandeur. 

St-Ch AMANS  (Charles-Mario-François  de),  14  novembre  177^^1 

St*Chaicans  (Louis-Marie-Joseph  de),  11  juillet  1779* 

St-Chamans  (Amable-Charles-Marie  de),  24  iui&  1781. 

St-Cricq  (Jules-Charles-François  de),  26  mai  .1817. 

ST-EsTàvB-GAUFRisY   (Jesn-Baptiste-Étienne-Pierre-Auguste   de) , 
it  février  181 5. 

St-Exupert  {Jaoques-Jean  de),  i5  octobre^  1780. 

St-Exupery  de  Rouflignac  (Mare*Antoin^-Emmanuel   de),  4  dé- 
cembre 1775. 

Sr-FiLa  (Aane-Fran^ois  de),  page  le  6  décembre  1753. 

St-F^lix  (Jean-François-Marie-Élisabeth  de),  23  juin  1764. 

Sr-FéLxx  (Célestin-Catherine  de),  6  octobre  1775. 

Sr-Fiux  (Jean-Thérèse>Paulin  de),  i5  septembre  1777* 

St-FKuz  (Jean*Jacques  de),  24  juillet  1778. 

St-Féuz  de  Mauremont  (PhilippeJoseph-Gabriel    de),    10  juin 

i7«7- 
St-Gboegbs  (Gabriel-Louis-OUvier  de),  28  septembre  X77i« 

St'Julien  de  là  Rochette  (AmaUe  de),  Commandeur  en  1783. 
Sr-MARTm  (Alexandre  de),  19  mars  1780. 
Sr-MAATm  (Amédée-Gabriel  de),  i*'  juillet  1786. 
St-Mae-cxn  (Armand-Louîs-Auguate  de),  16  juin  1777. 
St-Maueis  (Charfes-Emmanuel  de),  14  juillet  1727. 
St-Maueis  ^Alexandre  de),  pafre  le  10  janvier  1772. 
St-Maueis  d'Augerans,  19  juin  1702. 
St-Maueis-Chastenois  (Louîs^loseph  de),  17  juillet  1702. 
St-Maueis-Chaetenois    (Louis^Emmanuel-Alexandre     de)  ,    page 

le  10  février  1770. 
St-Mauris-Chastenois  (Gabriel-Bernard  de),  4  septembre  1774. 
ST-MAtm»-CHASTENOis(Cliarle»-Emmanuel-PolyGarpe  de),  9    nurs 

1799. 


"* 


CHEVAUERS  DE  MALT^^  327 

St-Orbnt  (OUvier-Iaaac  de),  f6  juin  1731. 

St-Pol  4t?> Jlécdtttt,  (Chaiicf^Piene  *4e),  29  aoOt.1714,  et  depuis 

Sr-QvBimir  de  Grtl avilie  (Augustin-Bon  de),  3i  mai  1783. 
Sr^SiMOM  (Charles  de),  5  jai^rier  i8i5.-        .  ^ 

St^imoh  deCourtomer  (Quî-Àntoiqe  de),  21  mars  1700.  « 

St-Simoh  de  Courtomer  (Louis-Charl»-Anfoine  de),  10  juin    173a. 

ST*Vt4ifaB((a»clce-^iâiq^iMrArjpBia;i4  4^)«  12  décembre  1776. 
Sts-Aldboondb  (Louis-^lfctyt-;BftUbaa%  de),  10  avril  1777. 
STB-ALMBBOMM(N..\.t4li»'li|illede.i8i^.     « 
STs-CoLOHiktdu  Ptfytt  (teofi^  4e)»  i3.X|^er  1715. 
S^m^CoLomn  (GiiîllaiMne;4e)^  27  aeptetnbre  177(7. 
Stb-Colombb  (Pierre-Antoine  de),  3 1  octobrç..i785. 
Stb-Colokbb  de  TAubqiili^ i(0$u.^diç-Marip  dç),,,i8  octobre  172a. 
d^pwifc CowtilwrViiir m  «tSo,  #t  ûnnd,Pri(^.4e  !•'  mai   i7.83« 
Sn-HBBKiMs   (Emmtnuel-Armand-Jean-Bénédicte    de),  3o    mars  ^        -jk 

^7^*1   il      .:    M. .  .*.  t/  .  .   ,  . 

Sti-Maus  d^Agneaux  (César-Louis  de),  22  décembre  1776. 

STSrNUw*  d^89aull^i(}fC(»iei.4e),  6  pin  1629..     . 

Saix  (Joseph-Oéstré  du),  10  juin  1734. 

Saix  xle  Cbffffli, j(Fi«flÇQi»*«l9aGhia)  di»}^  3o  juin  1703. 

SALABBKmT  1 41v^lntw^'^:  S^uiif  -  S'nuifois  -  Georges  -  Érard    de), 

1$  juillqt.|8%a*i,^ ,.    j     ;    ^  ,       .     lî 
Sauve  (Ckude-François^Marie  de),  19  août  1713. 
Sallb  (Au#tflle,4^W,  a8;#ftrrief;i774. 
Sallbhabo  (Marie-Geoj^y,  de^  jsj  août  1789.    ' 
SALLEMABD(Jean*Fr«nçois:t^uis*Ai|guste  de),^7  août  1789. 
SALLB><Cl|afiMi  Ignirp.dês),^  17^4. 
Saun  (EmmanudUH^nr.i  de)»  3  octobre  1242. 
Salm-Salm  (Louis-Auguste  deX  10  octobre  1770. 
Salferwigq  (Marie-Joseph-Paciûque  de),,  x*'  août  1705. 
Salpbrwigq  (Jacqueé^P9léBMAiJde)f^L«' août  1703. . 

Samboov  (Charles  'é€f,*  bdllè  dm  a4  novembre  18 18. 

Sakbuot  (AnMln»*f  rançoîs-Joseph  de).^  » 

Sambucy  (Jean-Charles^LouH^Xavier  de).... 

Sahbucy  de  Saint-Estève  (Jean-Baptiste-Louis).... 

Sampiomy  (IgJiBesiH^fHigjfce  de),  4  septembre  1783. 

Sandillau  de  la  Colir  ^Jmye-Msttlûeu),   !•'  juillet  172a,  et  depuis 

Commandeur* 
SANGuuff  de  Liviy  (Hippolyte-Frençois),  23  novembre  1721. 


328  CHEVALIERS  DE  MALTB. 

Sanguin  de  Livry  (Hippolytc),  26  avril  lyôS.  .>  «  \?;  »; 

Sanzillon  de  MonÉignat  (Louis-Goime  de),  ^  }iùiÊsLktfB^  .• 
Sapinbau  de    Bois-Huguet  (Ernett-Georgee-Reiié  .  d^^t  4  JMMbre 

1818.  •     *  •    *.  'f    '•♦   >    •  n  .  ..< 

Sarc6  (Pierre-Henri  de),  6  férrier  r7Sir;.;      .  .    .yî.-.  t':     :i..^'  . 
Sarrazin  (Marie  de),  14  juillet  1779.     '  '      *  •  -    ■       -'^  ^.^ 
Sarrazin  (Marien*de)y  8  octdbre  1780.    •  s  *»-*    i..  .  .;     ,    .  •   - 
Sarrazin  de  Laval  (Claude-L»ui»âuiahtt<  ^^  rt^km^Êtt  tffj3* 
Sarrbt  (Antoine-Gaspard  d^y  20  mai  19^!^  *"'    i   ^  •>       ^    .-. 
Sarrbt  de  Coussergues  (Joseph-Loiila*f»M<Nde),  t79ftv  • 
Saulx  de  Tavannes  (Charlet^DeminiqvMë),  C  }ttto»7&C4'  10'  ' 
Savart  de  Lancoame  (Loulft« Antoine  ée),  é  déefcmbi»  1714,  «t 

depuis  Commandeuf.  «,•'••.-:..   ••-  .    *j  , , 

Savart  (Louis-Françofs  de),*  2  §èfrie^4i7fi: '*''•'  »   i'     '.:•.  •-*  <  ' 
Savart  de  Làncbsine   (LbuI»*ÀleKah2irè  ^T$  U  pmUv  vjt^,    et 

depuis  BailU.  '•        ^l^'nuut''\    sk    ».  •.- 

Savart  de  Lancosme  (Paul-Louis-AIphonse   de),     14   àâùnbre 

Savart  de    Lancosme     (Esprit «Lôidir'^kliiltt^HAtlïaillN    de)  , 
3i  juillet  1784.  .     '  •  .  '•      ''»n  'ff.-;  .     x;    . 

Savart  de  Lancosme  (Louis-OiRries^Aiigtotd  Sè^;-  'io'^M4«^785; 
Savotb-Carignan  (Joseph-Marié,  pritn^déjPi^TiMl^ïjW, 
Saxe  (Joseph-Xavier-Charles-Raph-Philippe,  prîiieè'^^e)>'^3<  avril 

Satvb  de  la  Motte  de  Chevanney  \Btnti  d^,*  2^  âéèt'  y6^.    . 
ScBKAUx  (Paul-Alexandre de);  i6iuih''i76l^.    ^^^>*'^V 
SfoAOB  (Pierre-François  de),  bref  de*t7^.*    '.     "  <  '  f*'-^     » 
Sboubirollbs  (Louis-Antoiae-Léopold  de)J'^M4aîflrtPiV*f79a. 
Seguin  de  Cabassol  (Paul  de),  bulle  dû  9  foi  A -lé  ré.  •  '         ^ 
SàzB(N....  de),  bulle  de  i8t6. 

SBOum  (Jacques),  36  hiàt  1777.''       >.Vi-i  ;:  .»r 

SsouiNde  Brilhac  (Charleade),  6;odt«bffo*i9MotM/.,ri   ... 
SsGuiNsde  Pazzis  (Jean-Baptiste-Nicolat  das|^  B.flMier  «7]^. 
SaouiNsde  Vassieu  (Paul-Césai^Brano  de^»  i**.fiifCler.lL77i.  - 
Sbgueirollbs  (Louis-August^Léopokf  de).  A3;|SaTlsR  <  481  S. 
SiGUR (Philippe-Paul de),  16  février .1784^  ^   .:;..-.. 
Sblvb  (Jean  de),  1 5  octobre  1785.  ..  -  >•'-:-*.'.• 

SéNiicHAL  de  Kercado  (Ctaude-Sylvestre  mpa»  jttifkr  1700. 
Sbnnetbrrb  de  Dreuille'(Françolade),  aa  idébeBsbée  1766.   * 
Sbnot  de  la  Londe  (Marin- Auguste-Pierre),  2  nMl  sT^i. 
Sbntout  (Jean-Joseph  de),  page  le  28  décembre  1741. 


CHEVALIERS  t)E  MALTE.  329 

Sbrzbillb  de  Soumagne  (Michel-Joseph  de),  1 1  décembre  1748. 
SBRAmcHAMPS  (André  de),  17x2. 

Sbran  de  Saint-Pierre  et  Saint-Loup  (Charles-Jules-Baptiste  de), 

a6  février  1774. 
Skrreau  de  Courtillon  (Denis-Marie-G.  de),  20  décembre  18 17. 
SEM'(Claire-Léopold  de),  9  mars  181 5. 
Servant  (Benoît  de),  3o  mai  1777. 
Sbrtins  (Charles-François-Joseph  de),  21  octobre  1786. 
SiSMAisONS  (Jean-Baptiste   de),     29   septembre    i654|   et   depuis 

Commandeur  et  Bailli.  ' 

Seshaisons  (René  de).. . . 

Sesmaisons  (Claude-Gabriel-Clément  de),  11  juillet  1779. 
Sesmaxsons  (Alexandre-Pierre-Louis-Gabriel-Rogatien  de),    4  sep* 

tembre  1785. 
Sevbrac  (Louis  de),  23  janvier  17 10. 
Sbvxrac  (Claude-Gilbert),  1730. 
Sbvin  de   Segonzac  (Jean-Chrysostome-Dulcide  de),   27  décembre 

'773. 

Sevin-Segonzac  (Pierre-Théobald  de),  8  juin  1774. 

Sevin-Segonzac  (Pierre -Thérèse -François -Xavier  de),  i8  dé- 
cembre 1775, 

Seyssbl  (Jean- Jacques  de)^  2  5  décembre  1746,  et  Commandeur 
en  1777.  r 

Sbyssel  (Philippe-Chrétien  de),  27  décembre  1797. 

Sbttbes  de  Caumont  (Joseph  -  François  -  Xavier  de),  2  février 
1730. 

Sbytres  de  Caumont  (Olivier-Eugène-François  de),  i5  janvier 
1746. 

Sbttrbs  de   Caumont     (Amable-Victor-Joseph-François-de-Paulc 

de),  27  avril  1767. 
Sbttrbs  de  Caumont  (Charles-Joseph-Marie  de),  14  août  1775. 

^Sbttrbs  de  Caumont  (Philippe  de),  10  août  1783. 
S&ZB  (Raymond  de).... 

SéziLLON  (Marie-René-Patrice  de),  page  le  11  octobre  1779* 
SiBUT  de  Beausemblant  (Lazare  de),  7  mai  1753, 
Sibut  de  Beausemblant  (N....),  bref  du....  1796. 
SicNiER  (Alexandre-Fidèle- Amand  de),  10  juillet  1785. 
SiGNiBR  (Alexandre-François-Magloire  de),  11  janvier  1779. 
SiGNiBR  (Alexandre-Jacques  de),  3o  septembre  1781. 
SiGOTBR  (de),  Commandeur  en  1768.  ^ 

SiMiANB  (Secret  de),  1754. 

XX  26 


33o  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

SiMiANB  (Prançoift-Louîs-Joseph  de),  27  avril  1767. 
SzRBQAND  d'Ercé  (AljBzis-Gaston),  page  le  17  décembre  1766. 
SutBGAND  d'Ercé  (Jean-Henri-Hercule  de),  37  mars  1784. 
SiRBGAMD  d'Ercé  (Armand-Henri  de),  2x  mai  1786. 
Sdcon  (Jean-Baptiste  de),  3i  janvier  1768. 
SoBiRATS  (Baltbazar-François  de),  1701. 

SoBi&ATS  (Pierre-Annibal    de),    20    novembre   i75i,    et   depuis 
Commandeur. 

S0BIRAT8  (Mari^- Alphonse  de),  17  mai  1788. 

SoLAGBS  (Paulin-Guillerme-Augustin  de),  28  octobre  1776. 

SouDBiLLEs  (Jacques  de),  4  octobre  171 1. 

SouDBiLLEs  (Jacques   de),   12    novembre  1720,    et  depuis   Com- 
mandeur. 

SounsiLLBS  (François-de-Paule  de),   12   septembre   1720,    et  de- 
puis Commandeur. 

SouDBiLLES  (Louis  de),  1730. 

SouDEiLLBS  (Antoine-Loùis-Joseffti  de),  27  avril  1767. 

SouDEiLLBS  (Antoine-Marie*Pierre  de),  24  décembre  1775. 

SouLANGBS  (François-Paris  de),  28  octobre   1728,  et  depuis  Com- 
mandeur en  1779. 

Spanoen  (Charles-Joseph  de),  26  février  1784. 

Sparbb  (Amable-Louis-Ursole-Gustave-Achille    de),    a    décembre 
1791. 

Sparrb  (Eugène  de),  3x  mars  1794. 

Spabrb  (Marie-Qau<l&-Gustave  de),  22  octobre  1768. 

SuAjiiz  d'Aukn  (Henri  de),  17 18,  et  depuis  Commandeur. 

SuARâz  d*Aulan  (Benoît  de),  17 19. 

SuFFRBN  (Pierre-André),  27   septembre    1737,    et    depuis    Com- 
mandeur en  1783. 

SupFRBN  (Emmanuel  de),  10  août  1784. 

SuFpRBN  (Pierre-Gustave  de),  bulle  du  18  août  1817. 

StJFFREif  de  Saint-Tropez  (Paul-Julien  de),  27  septembre  1737,  et 
depuis  Commandeur  en  1772. 

SuFFRBN  de  Saint-Tropez  (Louis-Victor  de),    i*'  mars '1756,  et  de- 
puis Commandeur. 

SuFPREN  de  Saint-Tropez  (N....  de).   Commandeur  de    Homps  en 
1784. 

SuFFREN  de  Saint-Tropez  (N....   de).  Bailli   et   Commandeur  de 
Puy-Moisson  en  1786. 

SuRiNBAU  (Charles-Alexis-René  de),  3o  mai  1767. 


CHEVALIERS  DE  MALTE  33 1 

Taillasb  de  Mdsonneuve  (N....),  bulle  de  1816. 

Taillbpxso  de  Bondy  (Charles-Claude),  bulle  du  1 1  août  18 18. 

Tallkteakd  (Louis  de),  26  avril  lySô. 

Taeragon  (Anne-Eugène  de),  14  août  1784. 

Takterbau  de  Berthemont  (Charles-Edme  de),  1790. 

Tastekom  de  Montiers  (Alexandre- Jacques  de),  3o  octobre  1779. 

Tartkron  de  Montiers  (Antoine-Jérôme),   23  septembre  1747,  et 

depuis  Commandeur  en  1783. 
Tauuac  (Antoine  de),  i  juillet  1786. 
Tauuac  (Louis-Jean-Antoine  de),  3  juillet  1786. 
Tauuac  (Philîppe-Louis-Gaspard  de),  29  décembre  1787. 
TsiL  (Pierre-Alexandre-James  du),  10  mai  18 19. 

Teluxr  de  Souvré   de   Rébenac  (Louis-François   le),   23  octobre 
1704, 

Tbsrassb  d'Albissy  (Antoine  de),  3o  mai  1777. 

TutTms  (Charles-Emmanuel-Maximilien  du),  29  septembre  1782. 

TESSiàaBS  (Louis-François  de),  6  juin  1784. 

Tbsson  (Adrien-Charles-Germain  de),  22  janvier  1785. 

Tbstu  de  Balincourt  (Bernard),  18  février  171 3. 

Tbbîu  de  Balincourt  (Jean-Baptiste  de),  1 1  février  17x3. 

Tbbtu  de  Balincourt  (François  de),  x5  mai  1775. 

Tbstu  de  Hautefeuille  (Marie-Gabriel-Louis  de),  23  juillet  1735. 
et  depuis  Commandeur  en  1776. 

Tbxibr  de  Hautefeuille  (Eugène-Gabriel  de),  5  septembre  1789. 

Tbxibb  de  Hautefeuille  (Charles-Louis-Félicité),  bulle  de  x8i6. 

Thaom  de  Revel-Saint-André  (Pierre-Ignace  de),  i7X9« 

Thaon  de  Revel  (Jean-Paul-Blarie-Maurice  de),  11  mai  i77x, 

Thaoh-Rbvbl  (François-Jérôme  de),  17  avril  1791. 

Thaoh  de  Saint-André  (Jean-Baptiste  de),  1720. 

TixiBi  (Julien-Robert  de),  12  mai  1700. 

Thbsan  de  Venasque  (Joseph-Gabriel  de),  1700. 

THBSANde  Venasque  (Paul-Marie  de),  1721. 

Tbiamgbs  (Léonard  de),  8  octobre  X7oi. 

Thibault  de  la  Carte  (Jacques),  21  octobre  1712. 

Thibmbbonmb  de  Valence  (Claude-Sylvestre  de),  18  octobre  1728, 
et  depuis  Commandeur. 

Thoisy  (Adrien  de),  21  avril  1787. 

Thomas  de  Châteauneuf  (Louis  de),  1706. 

Thomas  de  ChAteauneuf  (Honoré  de),  page  le  28  juin  1732,  et  de- 
puis Commandeur  en  1784. 

Thomas  de  Msllaud-GigxMC  (Jean-Joeeph-Rot>ert  de),  de  1713. 


332  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Thokas  de  Fanges  (Marie-Jacques  de),  6  novembre  1770. 
Thomas  de  Fanges  (Marie-François-Denis),   17  octobre  1768. 
Thomas  dé  la  Valette  (Antoine-Henri-Camille  de),  4  mai  1782. 
Thomas  de  la  Valette  (Gaspard-Marie-Félix  de),  2  mars  1786. 
Thomas  de    la  Vesvre  (Jean- Baptiste-Henri   de),    14  septembre 

1816. 
Thomassin  de  Saint-Faul   (Louis -François- Henri -Faul-Rainaud 

de)  29  janvier  1782.  t 

Thomé  (Louis-Marie-René  de),  17  février  18^. 
Thoron  d*Artignosc  (Victoire  de),  !•'  juin  1748. 
Thozet  (Jacques  de),  bulle  de  18 16. 
Thrésor  de  Bados  (Eugène-Hercule  de),  21  janvier  1777. 
Thumbrt  (Philippe  de),'26  août  1785. 
Tht  (Antoine-Louis  de),  17  juillet  1784. 
TiLLBT   (N....  du).   Commandeur   de    Ville-Dieu-la-Monta^ne  en 

•   1787. 

TiLUET  (Charles-Louis-Edouard    du),    18   décembre   1763,   et  de- 
puis Commandeur  en  1778. 
TiLLETTE   de  Mautort  de  Clermont-Tonnerre  (Louis-Eugène  de), 

bulle  du  24  novembre  181 8. 
TiLLETTB  de  Mautort  de   Clermont-Tonnerre  (Prosper-Abbeville 

de),  bulle  du  24  novembre  181 8. 
TiLLY  (Charles-Jacques  de),  8  mars  18 16. 
TiLLY(Charles-Edouard  de),  8  mars  18 16. 
TiLLY  de  Blaru  (Charles- Henri  de),  2  mai  1781. 
TiRON  (Charles),  7  septembre  1785.  ^ 

TiRON  (Philip pe-Frosper),  bulle  de  18 16. 

ToNDUTi-GAfTAN  (Frauçois-Antoî ne-Clément  de),  g  octobre  1777. 
ToNOUTi  de  Malyac  (François-Ignace  de),  26  septembre  1729. 
ToNDUTi  de  Malyac  (Fierre-Jacques-Jean-Baptiste    de),    23    juin 

1771. 
ToNNBUBR  de  Breteuil   (Charles-Auguste   le),   ix    mai     1706,  et 

depuis  Commandeur. 
ToNNBLiERde  Breteuil    (Elisabeth-Théodore  le),  19   mars    1713, 

et  depuis  Commandeur. 
ToNNBUBR  de  Breteuil  (Jacques-Laure  le),  2^  mai  1736. 
ToNNEUER  de    Breteuil    (Achille-Charles-Stanislas-Émile),    bulle 

du  26  janvier  18 16. 
Tonnelier  de   Saint-Maur   (François   le),  bulle  du    16   décembre 

1819. 
ToRCY  (Pierre- Louis-Bernard-Joseph  de).... 


•À 


CHEVALIERS  DE  MALTE  333 

ToMtofc  (Étienne-Marie-René  de),  28  septembre  1791. 
ToucHBBocuF  de  Beaumont  (Pierre -François -Maximilien- Joseph 
Augustin-Armand  de),  26  décembre  1785. 

ToucaincsuF  de  Qermont  (Jean-Louis-Alezandre  de),    29    juin 
1766,  V  . 

ToucHEBŒUP  de  Qermont-Besse  (Bonaventure  de),  2*5  février  179 1. 
TouLOMGEON  (An^e-Edm»- Alexandre  de),  23  février  1761. 
TouLONGEON  (Pierre-Joseph-Louis  de),  12  janvier  1783. 
TouijOngbon  (Auguste  de),  27  février  181 5. 
Toulohgeon-Raucoukt  (François- Adrien  de),  1705.  i 

TouK  (Joseph-Qément  de  la),  i«'  octobre  1768,  et  depuis  Com- 
mandeur. 
TovR  (Jean-Joseph  de  la),  2  septembre  1780. 
Toua  (Joseph  de  la),  25  octobre  1796. 
Tour  d'Auvergne  (Godefroy  de  la),  21  mai  1750. 
Tour-Landorts  (Joseph-Ignace-Marie  de  la),  17  février  1766. 
TotjR  du  Pin  (Jean-Frédéric  de  la),  28  janvier  1737. 
Tour  du  Pin  (Louis -Martin-Gaston  de  la),  16  juin  1777* 
,  Tour  du  Pin  (Antoine- Victor-Louis-René  de  la),  22  mars  x8oo. 
Tour  du  Pîn-Chambly  (Alezandre-Louis-Henri  de),  3i  mai  1783. 
Tour  du  Pin  de  Montauban  (Charles-Louis  de  la),  1725. 
Tour  du  Pin  de  Montauban  (Ainard-Louls-François  de  la),  2  mai 

«774- 
Tour  du  Pin  de  Montauban  (Sigismond  de  la),  6  décembre  1779. 

Tour  du   Pin  de  Montauban  (René-Guillaume-Claude-François- 

1^  Jean  de  la),  i*'  mars  1791. 

"'Tour  de  Saint-Quentin    (Charles-Antoine-François-Guillaume   de 

k),  i3  août  1768,  et  depuis  Commandeur; 
Tournât  de  la  Brosse  (Joseph-François- Victor  de),  18  août  1787. 
Tournât  d'Assignies  d'Oisy  (Gabriel-Joseph  de),  x5  octobre  1734. 
TouRNON  (Alix-Eugène  de),  !•'  mai  1780. 
TouRNON(Philippe-Camille-Marie-Q^imir),  bulle  de  18 16. 
TouRNON  de  Meyres  (Pierre  de),  12  novembre  1723. 
TouRNON  de  Simiane  (Philippe-Camille-Casimir  de),  i5  août  1778. 
TouRSTTB  (N....  de  la),  bulle  du  8  février  18 16. 
t  TouRRBTTB  d'Ambert   (Sylvestre-Jean-François  de  la),    12  juillet 

1783. 
TousARO)  Commandeur  en  1780. 
TousTAiN  (Nicolas-Augustin),  3  juillet  I777< 
TousTAm  (Louis-Gabriel-Antoine  de),  page  le  24  décembre  1781. 
Trambcourt  (Marie-Albert-Eugène-Regia  de),  3o  mars  1775. 


334  CHEVALIERS  DE  MALTE. 

Traxbcourt  (Marie- Alewidre-Joseph-Léon  de),  3o  man  1776. 
Tkeil  (Joseph  de),  1789. 

Trbillb  de  Fossièret  (Jean-Frtnçois-Roch-Olivier  de  la),    32  avril 
1786. 

Trbillb    de    Fosaières    (Marie-Joseph-Jacquea-Philippe-Françoîa 

de  la),  16  juin  1762. 
Trbillb  de  Foesières  (Jean-Hercule  de  la),  3o  août  1775. 
Trbillb  de   Pardailhan  (Joeeph-Louis-Mariç    Alexandre  de  la), 

i«'îui]let  1786. 
Tr&ioIllb  (Louis-Stanislas-Kaatka  de  la),  i5  tepcembre  1770. 
TRBaNB  (Antoine  de  la),  1716. 
TRBSftBMANBS  (Surléon  de),  3o  juillet  1755. 

Trbssbmanbs  de  Brunet  (Charles  de),  14  juin   1739,  et   dcpub 

Commandeur. 
Tressbmanes  de  Brunet  (Charles  -  Benoît-Fortuné  -  Joseph    de), 

16  novembre  1774. 
Trbssbmanbs  de    Brunet    (Louis-Raymond-Ddsiré    de),    |5  sep- 
tembre 1796. 
Trbssbmanbs  de  Chasteuil  (Joseph-Charles-Raymond  de),   12  août 

1738,  et  depuis  Commandeur.  t 

Trbssbmanbs  de  Chasteuil-Roussel  (Melchior-Maxime  dc\  P'  avril 

1738  et  depuis  Commandeur. 
Trbssbmanbs  de  Chasteuil  (Augustin  de),  26  juin  174^. 
Trbssbmanbs  de  Chasteuil  (Henri-Diomède  de),  20  août  1742. 
Trbssbmanbs  de  Chasteuil  (Émilien  de),  27  octobre  1747. 
Trbvbt  de  Charmail  (Jean-Martin  de),  page  le  3  août    1726,   et 

depuis  Commandeur  et  Bailli. 
Trion  (Jean-Baptiste  de),  page  le  22  juin  1785. 
Trion  (Charles-Joseph  de),  page  le  7. septembre  1785. 
Trochbt  de  MioN  (Jean-Armand-Prosper  du),  i*'  octobre  1781. 
Tr(bbriand  (François-Emmanuel-Denis  de),  7  mai  1778. 
Trogofp  (de),  i«'  août  1796. 
Tronchbt  (Charles-Joseph  de),  3i  août  1773. 
Troussbt  d*Héricourt  (Benjamin  de),  i<'  juin  1817. 
Troussbt  d*Héricourt  (Charles  de),  21  juin  18 17. 
TuDB  de  Ganges  (Louis  delà),  1716. 
TuDBRT  (Charles-François  de),  2  avril  171 7. 
TuDBRT  (Françoi»-Geneviève  de),  19  juin  1732. 
TuDBRT  (Joseph-Louis-Innocent   de),   page  le    12  août   1736,  et 

depuis  Bailli. 
TvFFAMBi,  de  Jonc^uières  (Myie-Aimé  de),  3i  mai  1789. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  335 

ToLUi  d*Albert  de  Saint  -  Hippolyte  (Jetn  -  François  -  Au  j^te 
deX  page  le  2  août  1738. 

ToLun  de  Villefranche  (Oaspard-Louis  dé),  iB  )ui&  172)»,  et  de- 
puit  Commandeur. 

TuLun  de  Villefranche  (Adrien-Eugène-Gaspard  de),  12  dé- 
cembre 1791. 

Totxxs  de  Villefrimche  (Louift-Gaspard  de),  3  mars  1763,  et  de- 

•  pub  Commandeur. 

TULLia  de  Vinefranche  (Joseph-Guy-Louis^Hercule-Dominique 
dè)^  29  février  1792. 

Tuukii  de  Villefranclie  (Adrien-Eugène  de},  14  décembre  1814, 

TmuDmB  d'Ainac  (Jean-Amable  de),  1716. 

TmtBNiit  d*Ainac  (Pierre-Joseph-Marie  de)«  21  juin  1769. 

TuRBHMB  d*Ainac  (Henri-Amédée  de),  24  février  1779. 

TuaooT  (Étita&e-François  de),  6  septembre  1722. 

TaKraf-Caitsi(Lancelot-Maurice  de),  14  juillet  1770. 

UiKB  (Paul-François-Alphonse  d'),  1725. 
UuiK  (Louis-François-Laurent  d*),  2  mai  1731. 
UuuB  (Joseph-Hyacinthe-Antoine-François  d*),  3o  mai  1748. 
Um»  d'Aubais  (Fnmçoi»>Maurioed')  ,9  décembre  1782. 
Uau  d'Aubais  (Timothé**Anne-François  d*),  18  mars  1785. 
UiBB  de  Grané  (Joseph  d%  1712. 
UuuB  de  Teissière  (Louis  d*),  1719. 
Uktubib  de  Garro  (Jean-Baptiste-Philippe  d*)  26  mars  1783. 
UssBL  (Léonard  d')y  2  décembre  1709. 
UsssL  (Henri  d'),  12  novembre  1721. 
UssBi.  (François-Aimé  d*),  12  novembre  1721. 
UssBL  de  ChAteauvert  (Léonard  d*),  6  mars  1765. 
UssKL  de  Châteauvert  (Jean-Hjracinthe  d*),  19  septembre  1766, 
UssBL  de- ChAteauvert  (François-Aimé  d*),   11   août   1746,  et    de- 
puis Commandeur. 
UssoH  de  Bonnac  (Louis  d^,  1705. 
UssoN  de  Bonnac  (Charlea-Louis-Constantin  d*),  10  mai  1719. 

VicHoif  de  Belmont  (Victor-Nicolas  de),  1»  avril   1731,  et  depuis 

Commandeur  et  Bailli. 
VACROMde  Belmont  (N....  de)^  25  décembre  1775. 
Vacboh  de  Belmont  (Blario-FranÇois-Amédée  de),   i3   septembre 

1778,  et  depuis  Commandeur. 
Vaoquib»  (Qaude-Jean  de),  6  décembre  r779. 


336  CHEVALIERS  DE  M/ILTE, 

Val  de  l'Escaude  (Charlet-Hcari  du),  19  mars  1772. 

Val  de  PEscaude  (Mtrie-Joseph  du),  3o  octobre  1779. 

Valbonnois  (Balthazar  de),  3o  mai  1777* 

Valbttb  (François-Henri-Bernardin  de  la),  bulle  du.... 

^VALBmc-pAaisoT  (Barthélémy,  marquis  de  la),  5  décembre  1780. 

'Vall^b  de  Pimodan  (Louis-Auguste  de  la),  3o  mai  i733,  et   de- 
puis Commandeur. 

Vall^b  de  Pimodan  (Pierre-Christophe  de  la),  x6  avril  1744. 

VALLte  de  Pimodan  (Adélalde-Charles-Joseph  de  la),  5  novembre 
1768.  4 

Vallbt  des  Combes  (Joseph- Victor),  3o  mai  1777.  1 

Vallibe  (Henri  de),  26  février  1784. 

VALuiRB  (Alexis-Henri-Lucrèce  de),  26  février  1785. 

Valun  (Honoré-Marie  de),  mort  Commandeur  en  1767. 

Vallin  (Laurent  de),  1740. 

Vallin  (Françoia-Luc  de),  12  février  1774. 

Vall»  (Melchior-Alexandre  de),  23  mai  1777. 

Vallin  (Henri-Luc  de),  19  Janvier  1770. 

Vallin  (Louis-Henri-François  de),  1780. 

Valun  (Léonard-Antoine  de).... 

Valon  de  Boucheron  d'Ambrugeac  (Louis-Alexandre-Marie  de),, 
to  décembre  1771. 

Valon  de  Boucheron  d'Ambrugeac  (Joseph-Alexandre  de),  16  dé- 
cembre 1772. 

Valon  de  Boucheron  d'Ambrugeac  (Pierre-Marie  de),  9  juillet 
1780, 

Valort  (Charles-Louis-Guy  de),  23  octobre  1753,  et  depuis  Com- 
mandeur. 

Valort  (Casimir-Louis  de),  3  août  1760. 

Valort  (Adolphe-Pierre  de),  11  avril  1785. 

Valort  (Alphonse-François  de),  11  avril  1785. 

Valort  (Henri-Zozime  de),  9  septembre  1786. 

Valort  ^Jean-François-Antc/ine-Joseph-Marie  de  ),  11  avril  1818. 

Van-Ertborn  (Jean-Charles-Rmmanuel  de),  bulle  du  11  août  18 18. 

Van-Ertborn  (Florent-Joseph),  27  septembre  18 19. 

Van-Havre  (Jean-Baptiste-Joseph),  6  avril  x8i8« 

Van-Voldbn  (Ferdinand-Marie-Joseph-Guislain  de),  22  octobre 
X782. 

Vander-Burch  (Ferdinand- Alphonse -Mazîmiliea  de),  20  avril 
1733. 

Vandsr-Burch  (Louis-Charles-Çen)amin^oseph),  8  octobre   1786. 


VANDBft-LnfDBf  (Joseph-Marie),  29* juillet'  i^^y. 
Vandu-Stichbls  (Louis-Henri«Josepti),  3  jàrivier  i^B^l 
VANDBs-SrftATBN'  dé  Ponthoz  (tloois^MItrté-Jôsfcph  de);   i9  ifbQl 

1773. 
VJufDnt^WR8CHB]V'(S)fnlfTinfuet-J6septi})  ^  lAatS  1S24: 
Vasagnss  de  Bélestat  de  Gardouch  (Louis-Hippolyte  de],'  1761, 

et  depuis  Commandeur. 
Varagnes  dé  BéléstAt  de  Càrd&uéh^'  (Jèan-â!bastien'  de),'   i'7'i3(^  et 

depuis  Commandeur. 
Vabagnbs  de  Bélestat  de  Gardouch  (Jean-Baptisté*  de),   17'i^  et 

depuis  Commandeur. 
Vasax  (Joseph  de),  16  juillet  1774. 
VARBfifBS  (Jean-Baptiste  de)/ 21  avril' 1777. 
VAftBNim  (Joseph  de)^  23  septembre  1762. 
Vassal    de     Montvier    (Jèan-Bàptistè-Frànçois"  dè)^   24'   fÉvrîèr 

1778. 
Vassal  de  Saint-Gily  (ThômflS-GàbViêfdé),  9  juin  tyi$i 
Vassal  de  S&tnt-Gil7(Pierfe-Emmafiuel-Louis  de),  9  Juin 'i  ^96*; 
Vassal  de  Saint-Gily  (Bertrand  de),*  9  ju^n  1786'. 
Vâssal-Saimt-Gily   (  Pierre  -  Emmanuel  -  Louis  de)^    21'   04:lobré 

1788. 
Vassan  (Benjamin-Casimir-Zacharie'  dé),'  1 5'^octobre  i  jSV. 
Vassan  (Alphbnse-Arm.-Augustin  dé),  2 l'octobre  1786. 
Vauborel  (Julien-Pascal  de),  8  janvier  1816. 
Vaucoulbur  de  Lanjamet  (Louis-François-Geo^ges  dê),*3i   août 

1749,  et  depuis  Commandeur. 
Vaubb  (François  de),  36  mai  1777. 

Vaulavillb  (Ârmand-IÉdouard-François  dé),.  2 1  octobre  1777. 
Vaulchibb  du  Deschaux  (Georges-Simon  de),   5   septembre '1749, 

et  depuis  Commandeur  en  1780. 
Vaulchibb  du  Deschaux  (Georges-Simon  dé),  18  jûiii  1767. 
Vaulsbrrb  des  Adrets  (Alphonse- Pierre  de),  20  mai  1770. 
Vâulx  (Claude-Philippe-Gabriel  dé),  27  mai  1737. 
Vaulx  de  Palanin  (Pierre-Ignace  de),  17 12. 
VAULxde  Palanin  (Pierre-Jacques),  1715. 
Vauquelin  (Eustache  de),  20  avril  1733,  et   depuis  Commandeur 

en  1774. 
Vauquelin   (François  -  Marié-Jacques  -  Gabriel   de),    14   d&e'mbfe 

1777. 
VAURtAL  (Fnmçofs-Louis  de),  1 1  juillet  1777. 
Vautxbr  (Léopold  de),  3  juillet  1777. 

XX  26 


'   338  CHEVALIERS  DB  MALTE. 

Vautibr  (Remy  de),  3  juillet  1777. 

Vaux  (Louis-Joseph-Antoîne  de),  21  janvier  1778. 

Vaux  de  Champiers  (François-Alemau  de),  i*'  juin  1714. 

Veneur  (Arnauld-Charles-Hector- Henri  le),  3  janvier  1787. 

Veneur  (Alexis* Michel  le),  frère   des   précédents,    11   septembre 
1781. 

Veneur  (Alban-François  le)... 

VENTode  Pennes  (Henri  de),  29  novembre  1741,  et  Bailli  en  1780. 
Vento  de  Pennes  (Toussaint  de),  23  juillet  1721,  et  depuis  Com- 
mandeur et  Bailli. 
Vento  de  Pennes  (Jean-Louis-Paul  de),  11  juillet  1779. 
VERCHàRSS  (Jacques  de),  18  août  1778. 
Vbrdbun  (Gence-François-Louis  de),  1701. 
Vbrdblin  (Pancrace-Paul-Thomas  de),  1701. 
Verdun  (Félix«-Jules-Antoine),  2  x  octobre  1 786. 
Verdun  (Théodore-Louis-Bon  de),  21  octobre  1786. 
Vbrgier  (Auguste  du),  ix  septembre  X784. 
VERGisade  Laroche-Jacquelein  (Louis  du),  3oaoût  1778. 
Vernay  (Antoine^Marie  du),  8  février  1777. 
Vernette  de  Saint-Maurice  (Anne-François-Léon  de   la),    x  i  juin 

«787. 
Vbrtamy  (Alexandre-CIaude-Jeseph  de)... 

Vesc  de  Béconne  (Marie-Joseph-Henri  de),  i*'  juin  1776. 

Veynes  du  Prayet  (Joseph  de),  1708,  et  depuis  Commandeur. 

Veynes  du  Prayet  (Jean-Frédéric  de),  1740. 

Vie  (Jean-Jacques-Marie  de),  x8  octobre  1772. 

Vicomte  de  Blangy  (Augustin-Pierre-Henri  le),  1766. 

Vicomte  de  Blangy  (Bon-Henri-Pierre  le),  25  décembre  1775. 

Vicomte  de  Blangy  (Maximilien-Pierre-BoQ  le),  23  août  1787. 

ViDARD  de  Saint-Clair  (Maximilien-René),  3i  août  1773. 

VxEFviLLE  (Auguste- Antoine  de  la),  4  juillet  171 5. 

ViEFviLLE  (Louis- Auguste  de  la),  18  février  1735. 

VxBinriLLB  d'Orvilliers    (  Alexandre  -  Charles  -  François  de   la  ), 

29  mai  171 5. 
VxBxxA  (Louis-Henri  de),  16  mars  1787. 
ViELiji  (Louis  de),  1 1  janvier  x8oo. 

Vicier  (André-Pierre-Claude-Gaston  du),  xo  novembre  X734. 
Vignes  de  la  Bastide  (François-Charlea-Augustin  de),  1700. 
Vignes  de  la  Bastide  (Jean  de),  1704. 
ViGNBs  de  la  Bastide  Parisot  (Gabriel-Bonaventure  de),  1708,   et 

depuis  Commandeur. 


CHEVALIERS  DE  MALTE.  33^ 

ViGZfSS  de  Parisot  (Charles-Augustin  de),  1700. 

Vigny  (Victor  de),  20  mars  1717. 

ViGunot  (Antoine  de),  26  mai  1714,  et  depuis  Commandeur. 

ViGuisR  (Jacques  de),  1706. 

ViGuiss  (Jean-Baptiste  de),  1744,  et  depuis  Commandeur. 

Villages  la  Salle  (Léon  de)  1722. 

ViLLAGBS  (Louis-François  de),  24  août  1780. 

Villages  (Alphonse-Gabriel-Jean-Baptiste  de),  14  juin  1783. 

Villages  de  Villevieille  (Jean-François-Gabriel-Alphonse  de), 

page  le  5  avril  1754,  et  depuis  Commandeur. 
Villars-Brancas  (Louis-Albert  de),  16  mars  1776. 
Ville  (César  de  la),  1782. 

ViLLBDON  (Hugues-Gabriel  de),  page  le  2  juillet  1755. 
ViLLEooN  (Antoine  de),  28  mars  1775. 
ViLLEDON  (Louis- Venant-Alexis  de),  22  août  1786. 
ViLLEDON  de  Gournay  (Charles-Marie  de),  9  avril  1781. 

ViLLEDON    de  Sansay  (Alexis-Henri -François  de),    17  septembre 

1711. 
ViLLftLE  (Joseph  de),  ancien  président  du  conseil  des  ministres. 
Villeneuve  (Pons-Philippe  de),  bulle  du  22  août  18 19. 
Villeneuve  d'Ansouis  (Sylvestre-Henri-Sébastien  Théodose  de], 

25  juillet  1771. 
Villeneuve-Baroemont    (  Emmanuel -'Ferdinand     de),    17    mars 

1780. 
Villbneuve-Bargemont  (Jean-Baptiste  de}^  28  janvier  1782. 
Villbneuvb-Bargemont  (Joseph),  1792. 
Villeneuve-Bargemont  (Louis-François  de),  bulle  de  1816. 
Villeneuve- Bargemont  (Jean-Pa ut- Albin  de),  bulle  de  1817. 
Villeneuve  de  Beauregard  (Antoine-César),  1766. 
Villeneuve  de  Brunet  (de),  27  janvier  181 5. 
Villeneuve  -  Trans    (  Thomas  -  Berth  *- Alexandre  •  Balthazar  de), 

22  décembre  1772. 
ViLUBRAUT  (N...  de),  bulle  de  1816. 
Villsrs-la-Faye  (Casimir-Henri  de),  10  décembre  1781. 
ViLLOT  de  Beauchemin  (Joseph  de),  20  novembre  18 14. 
ViLLOUTREis  (Jules-Jean-Joseph  de),  17  janvier  1820. 
ViLLouTREis  (Paul- René-Germain  de),  14  septembre  1820. 
ViNCBNS  de  Causans  (Louis  de),  171 5. 
Vincens-Mauléon  d*Astaud    de   Causans  (Marie  •*  Joseph -Eutrope 

de),  18  avril  1768. 
Vincent  (Aloph  de),  9  septembre  1786. 


340  CHEVAUERS  J>E  >lAtT£. 

VnfTiMtLLB  (Jean-Baptiste-Uuber.t  de),   1762^  «t  .di^pû  Cowjo»»^ 

deur.' 
ViNTiMiLLE  de  Montpesajt  (Jean-Charles  de)^  i7JK7- 
VioN  (Charlemagne  de),  23  avril  1763,  et  dApuU  ComnMLPdcHTi. 
VioN  (Isidore-Louis  de),  9  jcnai  1778. 
ViON  de  Gaillon  (Paul  de),  28  septembre  4700U 
VioN  de  Gaillon  (Claude-Charles-Urbain  de),  18  aoûjt  17  u« 
VioN  de  Gaillon  (Charles  de),  22  mars  ^733^  «t  def«u»  Cûauuuh- 

deur  en  1784. 
ViRisu  (Louis-Gustave^Alexandre  de),  16  janvier  .x78o« 
ViRiEu  de  Beauvoir  (Jean-Loup  de),  6  février  J73ou  ^  depuk 

Commandeur  en  1780. 
V»Y  de  Laforest  (Jean-Marie  de),  novembre  1769. 
ViscHER  (Jean-François-de-Paule  de),  18  mars  4780* 
ViscoNTi  (Charles-Henri-Ferdinand  de),  17 19- 
ViSDBLOU  de  ViUetehort  (Isidore-Agathon),  3  février  1777» 
ViTALis^PouRciBux  (Jean-Joseph  de),  lyib, 

Watbrs  (Ferdinand-Marie-Louis  de),  9  décembre  1782. 

Watour  (N...  de),  Commandeur  en  1786. 

Whtte  (Nicolas  de],  10  septembre  1774. 

WxcQUBT  de  PEnclos  (  Louis- Joseph- Auguste  du  ),  26  septembre 
1787. 

WicQUET  d'Ordre  (Claude- Guillaume -Victor-Jean- Baptiste  du], 
i5  mai  1784. 

WiCQUKT  d'Ordre  (Claude^uillaume-Victor  du),  mort  en  iSo^. 

WiGNACouftT  (de),  Commandeur  en  1697. 

WxGNACOURT  (Jean-Baptiste  Hermenigilde  de),  10  juin  1711. 

WiGNACOURT  (François-Louis  de),  i3  juin  1756. 

WiGNACouRT  (Balthazar-Philippe-Emmanuel-Charles  dt\  fi  juil- 
let 1776. 

WiGNACOURT  (Antoine-Louis  de),  11  octobre  1777. 

WiGNACOURT  (Albert-Emmanuel-Charles-Aloph  de),  9  mal  1778* 

WiGNACOURT  (Adrien-An toine-Marie  de),  ao  mars  1780* 

WiGNACOURT  d'Orville  (Adrien  de),  18  juillet  1692. 

WrrASSB  de  Gaucourt  (Jacques-Louis  de),  6  juillet  1761,  cC  d«piuft 
Commandeur  en  1778. 

YsB  de  Rosans  (Loui$  d'),  12  février  1738,  et  depuis  Commtn- 
deur  en  1783. 


^w 


CH  E V4UC«S  MC  itfdUUTK. 

NOMS  TROOTÉS  SUR  LfiS  H'fiGISmifS 

mais  MHS  mention  de  bolles  *|  depuis  l'année  1814. 

BurroMifiiRE  (N...  de  la). 

CoOUET  (James-Charles). 

Dion  (Charles-Edouard-Joseph  de). 

DUGOH  (N...)- 

Gardbn  de  Saint-Ange  (Gutllaume-Louis  de). 

GiAnoN  de  Calaman  (Joseph-Nicole-Calixte-Camille). 

Gaxsau  de  la  Bocière  (Antoiae-Xamer-Glîbriel  de). 

GisLAiK  DB  Fauxt  (Amédée-Jean-Marîe  de). 

GoissoN  (Charles  de). 

GaoocHT  (N...  dé). 

Hbrculau  (N...  d'). 

Kabkbout  (N...  de). 

MoNTRoi  (N...  de). 

PnxicoT  (N...). 

Pncami  de  Frémeur  (Aimé-Marle-Théodore  de  la^ 

PoBTBEiB  de  Saiane-Croix  (Pieme-Hippolfte  de  k^ 

Rajsoh  de  Clenzioa  (Michel-lfarie^ean  de)* 

Rochb-Thibbrt  (N...  de  la). 

RoQUB  (Joseph  de  la). 

Roux  de  Cretanx  (N...1e). 

Vallbt  de  Villeneuve  (Louis-Aqgusto-Claudè  de)... 

Les  registres  mentionnent  comme  chevaliers  bonorairts 
admis  pour  services  rendus» 

MM* 

BBBRTst  père,  avocat,  conseiner  de  l'Ordre. 
Mabcsanoy,  avocat  général,  conseiller  de  l'Ordre. 
MicBAUD,  de  l'Aculéfnie  française. 
Raoul,  avocat,  ciwseiller  de  l'Ordre. 

Daumont,  chef  de  division  au  ministère  des  Finaotes,  eMMtilllr 
de  l'Ordre. 


*  Cette  non-meatioo  peavuH  éttint  d'ane  crrwi^  fê  ■'Wificiecin  de  Mrt 
es  rectiScationsdedrait. 


3^2  NOMS  BB  TERRES. 

Gandslbt  d'ArmenonviUe,  conseiller  de  l'Ordre. 

GouLLKT  de  Saint-Germain»  conseiller  de  TOrdre. 

JouftDAN,  chef  de  division  au  ministère  de  llntérieur,  conseiller 

de  rOrdre. 
VoTAirT  de  la  Tour,  conseiller. 
De  la  Croix,  généalogiste. 


TABLE 

DES  NOMS  DE  TERRES  ET  DE  SEIGNEURIES 

sout  lesquels  les  familles  sont  généniltaieoC  plus  connues 
qne  sous  leurs  noms  patraofvSqnes. 


Adrets,  voir  Vaulserre  des. 
Agneaux,  v.  Sainte-Marie  d\, 
Agoult^'T.  Gaillard  d'. 
Agoult  -  Rognes  ,  v.   Raphaé  - 

lis  d*. 
Aigle,  V.  Acres  de  P. 
Aigremonty  v.  Jacobs  de. 
Aiguine,  v.  Gauthier  d\ 
Aillf,  ▼.  Rochefort  d'. 
Ainac,  ▼.  Turenne  d'. 
Albe,  V.  Lamanon  d*. 
Albert  de   Saint  -  Hip|>o]yte,  v. 

Tulles  à\ 
Albissy,  ▼.  Terrasse  d'. 
AUarde,  v.  Royd\ 
Allen,  ▼.  Renaud  d\ 
Ambert,  v.  Tourretted*. 
Ambreuil,  v.  Près  d'. 
Amfreville,  ▼.  Davy  d\ 
Andekrre,  v.  Jacquot  d'. 
Angerville,  v.  Ëstendarc  d*. 
Angosse,  ▼.  Montbrun  d*. 
Angouvert,  v.  Cottelle  d\ 
Anlazy,  v.  Damas  d'. 


Ansouis,  V.  Villeneuve  d'. 
Antin,  v.  Gondrin  d\ 
Arbaud,  v.  Roux  d^. 
Arbocave,  v.  Abadie. 
Arbouville,  v.  Chambon  d*. 
Arces,  v.  Morard  d\ 
Archiacy  y.  Dexmier  d'. 
Archiacde  Saint-Simon,  v.  Des* 

mier  d*. 
Arcy,  V.  Gouy  d*. 
Argens,  v.  Boyer  d*. 
Argenson,  v.  Voyer  d'. 
Argenteuil,  v.  Bascle  d*. 
Argœuvres,  v.  Gorguette  d*. 
Armenonville,  v.  Couturier  d\ 
Armissan,  v.  Chefdebien  d". 
Arnouville,  v.  Machault  d'. 
Arpajon,  v.  page  80  et  240. 
Artignosc,  v.  Tlioron  d\ 
Arvillars,  v.  Millet  d% 
Assay,  v.  Estutt  d'. 
Assignies  d*Oisy,  v.  Toumay  d'. 
Aubais,  v.  Urre  d'. 
Aubarède,  v.  Astorg  d\ 


\ 


ET  DE  SEIGNEURIES. 


Aubq)iny  v.    Sainte  -  Colombe 

de  P,  et  Mouchet. 
Aaberivière,  v.  Pourroy  de  V, 
Auberivi&re  de   Quinzomas,   v. 

Pourroy  de  W 
Aubevoye,  v.  Pont  d'. 
Aubigiîy,  V.  More!  d'. 
Aufrèry,  v.  Carrière  d*. 
Augerans,  v.  Saint-Mauris. 
Aulan,  V.  Suarez  d'. 
AuliaCy  V.  Richardie  d*. . 
Aulps,  y.  Blacas  d*. 
AulpA-Vérignon,  v.  Blacas  d\ 
Anthumne,  y.  Masson  d\ 
Antichampy  y.  Beaumont  d'. 
Auyergne,  y.  de  la  Tour  d\ 
AuyillierSy  y.  Monsures  d*. 
Auxerre,  v.  Duret  d\ 
AuierSy  y.  Douchet  d'. 
Ayaray,  y.  Beziade  d*. 
Avelin,  y.  Hangowart  d*. 
AvesneSy  y.  Calonne  d\ 
Avetnes,  y.  Bernard  d\ 
Badoft,  y.  Thrésor  de. 
BagnâC,  y.  Martin  de. 
Balincourt,  y.  Testu  de. 
Balleroy»  v.  Cour  de. 
Bandol,  y»  Boyer  de. 
Bar,  y.  Grase  du. 
Baracé,  y.  Motte  de. 
Barbantane,  T.  Puget  de. 
Barbantane,  y.  Robin  de. 
Barbent,  y.  Forbîn  de  la. 
Bardes,  y.  Roy  de. 
Bargemont,  v.  Villeneuve. 
Barincourty  y.  Lions  de. 
Baromenil,  v.  Cacheleu  de. 
Barsa,  y.  Pradines  de. 
Baryille,  y.  Liyet  de. 
Bastide,  y.  Vignes  de  la. 
Bastide-Parisot,  y.  Vignes  de  la. 
Battie,  y.  Fougasse  la. 
Basville,  y.  Lamoignon  de. 


343 

BatteibrtderAubespiii,  y.  Mou* 
chet  de. 

Baudry,  v.  Bois. 

Bauville,  y.  Cyresme  de. 

Baux,  y.  Rivette  de, 

Bayanne,  y.  Latier  de. 

Béarn  de  Brassac,  y.  Galard  de. 

Beaucouse,  y.  Laugier  de. 

Beaudignan,  y.  Gaucabane  de. 

Beaufort,  y.  Laurencin  de. 

Beaufort-Mtramont,  y.  Cassai- 
gnesde. 

Beaujeu,  y.  Quiquéran,  et  en 
outre  page  82. 

Beaume,  V.  Roger  de  la. 

Beaumont,  y*  Chassepot  de. 

Beaumont,  y.  Tk>nninière  de. 

Beaumont,  y.  Bertrand  de. 

Beaumont,  y.  Touchebœuf  de. 

Beaumont  de  Pissy»  y.  Chasse- 
pot  de. 

Beaumont  de  Poligny,  v.  Ber- 
trand de. 

Beauregard,  y.  Dayid  de. 

Beauregard,  v.- Robin  de. 

Beauregard,  y.  Guerry  de. 

Beauregard,  y.  Villeneuve  de. 

Beausemblant,  v.  Sibut  de. 

Beauvoir,  y.  Virieu  de. 

Beauvoir  du  Roure  de  Beau- 
mont de  Brisson,  v«  Grimoard 
de. 

Bec,  y.  Rome  du. 

Béconne,  v.  Vesc  de. 

BedoUière,  y.  Gigault. 
«Belbœuf,  y.  Godart  de.  . 

B^lestat  de  Gardoucb,  y.  Vara- 
gnes  de. 

Bellefondsy  v.  Gigault  de. 

Bellegarde,  v.  Pac  de. 

Bellegarde,  y.  Perrotin  de. 

Bellenglise,  v.  Hamel  de. 

Belmonty  v.  Vachon  de. 


MOWe*  IWTERR12S: 


Î44 

Bernières«dè*Boiàroger,,^;  Rue 

de. 
Bernis,  y.  Pierredei 
Berthemont^  v.  T&rtereftU'dèi 
Berton,  v.  Balbe  de. 
Besftières,  v.  Pochet  de/ 
Beuîl,  V.  Rivière  de« 
Bienassîft,  v.  Gouignec-de> 
Billarderie,  v.  Flafaault*de  Iti 
Biran,  y.  Oauthiér  de. 
Blânchon,  y.  Camon  d6^      ^  ' 
Blancbuissoni  v.  Merle  de/ 
Blanche,  y.  Mothcs  de. 
Blangy,  y.  Vicomte  dé. 
Blaru,  y.  Tilly  de. 
Blein  du  Po^t,  y.  Mtreél^/ 
Blincourtj  v.  Henni n^(JltHètxl.« 
Blossaç,  y.  Boiitidonhaye^de; 
Blou,  y.  Jnmeiiu  de.  ' 
Bôêase,  y.  Oaucourt  de« 
Boffle,  y.  Danzel  de. 
Bois-Baudran,  y.  page  S't» 
Bois  de  Saint-Étiennc,  y.  Mâr- 

got  du.. 
Boisard;  y.  Fontaine  de. 
Boisguîbert,  y,  Fesant  de* 
Boisse,  y.  Escodeca. 
Boissière,  y,  Bernard  dt  U. 
Bonary,  y.  Celle  de. 
Bondy,  v.  Taillepied  de, 
Bonnac,  y.  Usson  de. 
BonnièreSy  v.  Guines. 
Bonnières  de  Souastres,- y.  Gut-* 

nés  de. 
Bonvouloir^y-.  A/ehSipd.- 
Boscage,  y.  Guillaamanchte^^dav  « 
Bbsquet,  Vv  Llies  du. 
Boucarres,  v.  Angosse  dé4 
Bouchage,  y.-Gratet  du»* 
Boucheron  d'AmbrugeaCi*  W  W«  - 

Ion  de. 
Bouchet^'^y.  Lunglois  du.- 
Boulaye,  'y,-  Fèvre  de  la. 


BourdOnnay«$  y:  Lire  de* 11» 
Bournazel,  y.  Buisson  déé 
Boursac,  y.  Cropte  de: 
Bourseville,^  y.-  Hamel'dè; 
Boursonne,  y.  Capendu.'dè« 
BoussaCy  y.  Carbonnièresidte 
Bram,  y.  Lordàt-de. 
BrancaSi  y.  Vîllàrsf 
Bras,  y.  Pugettl^ 
Brassac,  y.  Béâm  dèe 
Brassac^  y.-  MèntatH'deir 
BressoIIes,  v.  Aètz-d^ 
Bretauville,  y. 'Bonneftiy*  ddt 
Breteuily  v.  Tonnellier  diéir 
Bretonnière/  v\-  Botheref  ViHàf 
BrevanneS)  y.  Piléur  dt 
Brézé,  y.  Drevr-d^. 
Bricherasiq^  y.  Cacherano? 
Brilhac,  y.  Seguin  dér 
Brillanne,  y.  Guira»  de-la/ 
Brillanne,  y.  Jôaantide^ac 
Brion  de  -  Sainte-Foy/  yv   F8t* 

sion  de. 
Briquesart,  y.  Odnrefde.* 
Brison,  y.  Beaumont; 
Brissac,  y.  Cossé  de.' 
Brosse,  y.  Tournaydé^a. 
Brosse  -  Fabresan-,   yr  Feornas* 

la. 
Broissia,  y.  Ffoi^sard  *de; 
Brune,  v.  Gillatn  de. 
Brun  et,  y.  Tresseraanea-xléif 
Bruyère^'  y.  Gérente  -de  -laj» 
Bueil,  y.  Grimaldi  dés 
Buisson-,  y.  Roquette  dih^ 
Bulloû,  y.  G>me  de.    • 
Cabassol,  y r  Seguin  dor 
Cabassolies,  y.  Chtayarry  dcfr 
Cahuzac  de  Caux;  y»  Roger- dé^ 
Caissac,  ysCorn-dài* 
Gaissaigne»  -  de  -  MihiBionV  ^' 

Beaufort  de.* 
Caligny,  v.  Hue-dcv-  ' 


ET  DE  SEIGNEURIES. 


:€alonne,  v.  Bernard  de. 
Omneville,  y.  Bellay  de. 
Canillac    de     Montboitsitr,    v. 

Beaufort  de. 
Caraman,  v.  Riquet  de. 
Carignan,  V.  Savoye. 
Garros,  v,  Blacas  de 
Carte,  v.  Thibaut  de  la. 
Cattux,  V.  Béon  de. 
Castellet,  t.  Glandevèt  du. 
Castries,  t.  Croix  de. 
Catillon,  v.  Belloy  de. 
CaulièreSy  v.  Forges  de. 
Caumartin,  v.  Fèvre  de. 
.Caumont,  y.  Seytrea  de. 
Causans,  y.  Vihcens  de. 
Caux,  y;.  Cahussac  de. 
Caux,  y.  Roger  de. 
Cèles,  y.  Reyersac  de. 
Celi,  y.  Eon  de. 
Cenardière,  y.  Chaf&ult  de  ia. 
Cerf  de  Quelon,  y.  Coquerel  le. 
Chabrillant,  y.  Moreton  do. 
Chalotais,  y.  Caradeuc  de  la. 
Chaltrait,  y.  Carlier  de. 
Chambly,  y.  Tour  du  Pin. 
Champagne,  y.  Bancenel  de. 
Champdtyers,  y.  Buson  de. 
Champiers,  y.  Vaux  de. 
Champignelle,  y.  Rogres  de. 
Champigny,  y.  Bernard  de. 
Champsayoy,  y.  Grignart  de. 
Chanel,  y.  Croûy  de. 
Chanterac,  y.  Cropte  de. 
Chantilly,  v.  Écotais  de. 
Chapelle,  y.  Filleul  de  la. 
Chapelle,  y.  Pestels  de  la. 
Chardonnet,   y.   Bernigault  de. 
Chariol,  y.  Bouille  du. 
Charmail,  v.  Trevey  de. 
Charmes,  y.  Chabrièrea  de. 
Chastenois,  y.  Saint-Mauris  de. 
Chasteui^  y.  Tressemanes  de. 

XX 


ChasteuiJ-Rousset,  y.  Treatema- 

nea  de. 
Chastellier  de  Bréquigny,  v.  Mes- 

neust  du. 
ChÂteauclos,  y.  Celle  de. 
Château-Dom  pierre,   y.    Paulte 

de. 
Château-Giron,  y.  Preatre  de. 
Châteauneuf,  y.  Randon  de. 
Chftteauneuf,  y.  Peyre  de. 
Châteauneuf,  y.  Thomas  de. 
Chàteauyert,  y.  Ussel  de. 
Châteauvieux,  v.  Arbaud  de. 
Châtelaine  de  Banans,  y.    Mar- 
chand de  la. 
Châtelet,  y.  Bordes  du. 
Châtillon,  y.  Plessis. 
ChâtilloD,  y.  Moyria  du. 
Chauffour,  y.  Pouilly  de. 
Chauyance,  y.  Montaignae  de. 
Chavagnac,  v.  Diene  de. 
Chayance,  y.  GaUand  de. 
Chavigny,  y.  Bouthillier  de. 
Chavigny  de    Montluc,  v.  Roy 

de. 
Chazeron,  v.  Monestay  de. 
ChefTontaines,  y.   Penfentenyou 

de. 
Chenets,  y.  Filleul  des. 
Cberyé,  y.  Saix  de, 
Chesnelaye,  y.  Romillé  de  la. 
Chevrieres,  y.  Croix  de. 
Cheyrières  de  Pisançon,  y.  Croix 

de. 
Cheyrières  de     Saint  -  Vallier, 

y.  Croix. 
Cheyrières  de  Sayye,  y.  Croix. 
Ci£freyast,  y.  Anneyille  de.- 
Choisy,  y.  Émeric  de. 
Choisy  de  Robersart,  y.  Robert 

de. 
Cintré,  y.  Boul  de. 
Clermont,  y.  Rochechouart  de. 


346  NOMS  DE 

Clermont,  v.  Touchebœuf  de . 
Clermont-Besse,  v.  Touchebœuf 

de. 
ClermoDt-Tonnerre,  ▼.  TiUette 

de. 
Clervauz,  v.  Lannoi  de. 
Quzel,  y.  Lac  du. 
Coettando,  v.  Roux  de. 
Coigny^  v.  Franquetot  de. 
Coindardière,    v.    Chevalier  dé 

la. 
Coingis,  V.  Cannes  de. 
Colinière,  v.  Charette  de  la. 
Colombe^  v.  Morel  de  la. 
Colombier,  v.  Panouse  du. 
Colombières,  v.  Boyaux  de. 
Combes,  v.  Vallet  des. 
Combreux,  v.  Picot  de. 
Commenaiile,  v.  Moréal  de. 
Compiègne,  v.  Pont  de. 
Comte,  V.  Haye  Le. 
Concise,  v.  Greslier  de. 
Condamine,  Harenc  de  la. 
Corbeau,  v.  Vaulserre. 
Corbinière,  v.  Roux  de  la. 
Coste,  V.  Frotier  de  la. 
Coudre,  v.  Breton nière  de  la. 
Cour,  y.  Sandillau  de  la. 
Courbejolière,  v.  Perrin  de  la. 
Courcenay,  v.  Boisé  de. 
Cours  de  la  Maison-Fort,  y.  Bois 

des. 
Courtebonne,  v.  Calonne  de. 
Courtivron,   v.  Compasseur  de. 
Courtomer,  v.  Saint-Simon  de. 
Courville,  v.  Béraud  de. 
Cousance,  v.  Gondrecourt  de. 
Coussergues,  v.  Sarret  de. 
Couturelle,   y.  Boudart   de,   et 

page  241. 
Couzans,  v.  Luzy  de. 
Craon,  y.  Bauyeau  de. 
Cronis,  v.  Maison  de. 


TERRES. 

Cruickembourg,   v.    Fourneaux 

de. 
Cruzy,  y.  MarcilUc  de. 
Dampîerre,  y.  Bataille  de. 
Dampierre,  y.  Cugnac. 
Dampîerre,  y.  Picot  de. 
Danière,  y.  Guyot  de. 
Daxat,  y.  Dax  de. 
Deagent  de  Morges,  y.  Roux. 
Dercies,  v.  Guinot  de! 
Deschaux,  y.  Vaulchler  du, 
Dio  de  Montpeiroux,  y.  Palatin 

de. 
Divonne,  v.  Forest  de. 
Diziers  de  Montliyault,  y.  Guyon 

de. 
Dolomieu,  y.  Gratet  de. 
Dombasle,  y.  Houx  de. 
Doussay,  y.  Guillot  de. 
Douville,  y.  Esson  de. 
Dreuille,  y.  Senneterre  de. 
Droux,  y.  Chamborant  de. 
Drucourt,  y.  Bosc-Henri  de. 
Eaubonne,  y.  Fère  d'. 
Ecquevilly,  y.  Hennequin  d\ 
Eguilles,  y.  Boyer  d'. 
Eguilles  d'Argens,  y.  Boyer  (V. 
Enclos,  y.  Wicquet  de  1*. 
Eoux,  y.  Raymond  d*. 
Épine,  y.  Puy  de  P. 
Ercé,  y.  Martel  d*. 
Ercé,  y.  Siregand  d'. 
Escars,  y.  Perusse  d\ 
Escaude,  v.  Val  de  T. 
Esclans,  y.  Masson  d\ 
Escou,  y.  Montroud  d*. 
Esneval,  y.  Roux  d'. 
Espaligny,  v.  Beufvier  d\ 
Esparron,  y.  Castellane. 
Espinasse,  v.  Amaut  de. 
Espinouse,  y.  Coriolis. 
Essarts,  y.  Lombelon  des. 
Estang,  V.  Gaspard  de  V. 


ET  DE  SEIGNEURIES. 


Estimauvillef  ▼.  Grieu  d'. 
Estoublons,  t.  Grille  d*. 
Étenduère,  v.  Herbiers  de  i'. 
Euvesin,  v.  Rosières  d\ 
Ëyguières,  v.  Seded*. 
Fabrèguei  v.  Fabry  de. 
Falicoiiy  V.  Reinaud  de. 
Falletansy  v.  Conti  de. 
Falletans,  ▼.  Garnier  de. 
Faluère,  v.  Febvre  de*  la. 
Fare,-  v.  Lopis  de  la. 
Fare,  v.  Roux  la. 
Fare,  v.  Ruffb  de  la. 
FargueSy  v.  Mealet  de. 
Faucon,  v.  Bouchet  de. 
Faur  de  Barbazan,  v.  Algayres. 
Favars,  v.  Bergier  de. 
Favol,  V.  Hons  de. 
Faye,  v.  Villers  la. 
Fayec,  v.  AUain  de. 
Félines,  v.  Hautpoul  de. 
Fenoyl,  v.  Gayardon  de. 
Peuillasse,  v.  Perrault  de. 
Fîgarède,  v.  Faure  de  la. 
Filleul,  V.  Raymond  le. 
Fimarcoii,  v.  Gissagnec  de. 
Fiers,  V.  Motte  de. 
Fleurigny,  v.  Clerc  de  Passy,  de. 
Fleury,  v.  Rosset  de. 
Floirac,  y.  Grange-Gourdou  de. 
Fonblanche,  v.  Garnier  de. 
Fontblaoc,  v.  Bretoux  de. 
Fon tenaille,  v.  Pierre  de. 
Fontenay,  v.  Berccur  de. 
Fontenilles,  v.  Roche  de. 
Fontenoy,  v.  Prud'homme  de. 
Force,  v.  Caumont  de  la. 
Forest,  v.  Vîry  de  la. 
Forest-le-Roi,  v.  Clerc  de  la. 
Fosseries,  v.  Cannes  de. 
Fossières,  v.  Treille  de. 
Fougerolles,  v.  Charpin  de. 
Fraissinet,  v.  Uarn  de. 


347 

Francières,  v.  Belloy  de. 
Franclieu,  v.  Pasquier  de, 
Fransart,  v.  Posiez  de. 
«Fresquiennes,  v.  Rome  de. 
Freslonière,  v.  Kreslon  de  la. 
Fresnay,  v.  Bailly  de. 
Frestol,  v.  Grollier<le. 
Frezelière,  v.  Fréseau  de  la. 
Frohen,  v.  Ht  bon  de. 
Fromessent,  v.  Chinot. 
Gadagne,  v.  Gailéan  de. 
Gaillon,  v.  Vion  de. 
Ganges,  v.  Tade  de. 
Gara  né,  v.  Luppé  de. 
Gardane,  v.  Forbin  de. 
Garde,  v.  Pierre  de  la. 
Garde,  v.  Pelletier  de  la. 
Garde  -  Montesquiou ,    v.    Puy 

de  la. 
Garde-Saint-André,  v.  Puy  de  la. 
Garro,  v.  Urtubie  de. 
Gasqute,  v.  Gascq  de  la. 
Gaubert,  y.  Roux  de. 
Gaucourt,  v.  Witasse  de.       *  « 
Gauville,  v.  Pellerin  de. 
Gennetines,  v.  Charpin  de. 
Gerlande,  v.  Fay  de. 
Gien,  v.  Pontevès  de. 
Girouardière,  v.  Hardouia  de  la. 
Givry,  v.  Aubelin  de. 
Gizeux,  V.  Contades  de. 
Gohière,  v.  Gueroult  de  la. 
Concourt,  v.  Bermondet  de. 
Gorce,  v.  Merle  de  la. 
Gournay,  v.  Raigecourt  de. 
Gournay,  v.  Villedon  de. 
Goussouville,  v.  Hallot  de. 
Gozon,  V.  Montcalm  de. 
Grain  ville,  v.  Saint-Quentin  de. 
Grambois,  v.  Raffelis  de. 
Grammont,  v.  Caulet  de. 
Grand-Lac,  v.  Maillan  de. 
Grandville,  v.  Bidé  de  la. 


3^  NOMS  DE 

Grané,  v.  Urre  dé. 
Grange»  v.  Lièvre  de  la. 
Grange,  v.  Pebvre  de  la. 
Grangei,  v.  Bernigault  des.  ' 

Gravièlreft,  v.  Ginestoux  de. 
Gravi  lie,  v.  Malet  de. 
Grostière,  v.  Guinebaud  de  la. 
Grugièrei,  v.  Anselme  de. 
Guébrianty  v.  Budes  de. 
Guérivière,  v.  Pin  de  la. 
Guerville,  v.  Huet  de. 
Guron,  v.  Rechignevoisin  de. 
Hagnicouct,  v.  Ecuyer  d'. 
Hagnieville,  v.  Greiche  d*. 
Haillies,  v.  Preud'hotnme  d'. 
Hannon ville,  v.  Bloisse  de. 
Haucourt,  v.  Mailly  de. 
Hautecloque,  v.  Berthout  d'. 
Hautefeuille,  v.  Tezier  d*. 
Hauteroche,  v.  Allier  d\ 
Havrincourt,  v.  Cardevac  d\ 
Haye,  v.  Achard  de  la. 
Haye,  v.  Métayer  de  la. 
HAnont,  v.  Créquy. 
Henni n-Liétard,  v.  Alsace  d'. 
Herbault,  v.  Phelippeaux  d*. 
Hermival,  v.  Bosch  d*. 
Herpin,  v.  Roches  d'. 
Hèsdigneul,  v.  Bethune. 
Hesecques,  v.  France  d\ 
Hilière,  v.  Polastrôn  de  la. 
Hite,  V.  Cos  la. 
Hooghstraten,  v.  Borluut  d'. 
Houze,  V.  Basquiat  de  la. 
Hust,  v^  Esquelsbeck  d\ 
Hybouville,  v.  Gallic  d\ 
Ingel-Munster,  Plotho  d\ 
Iray,  v.  Prévost  d'. 
Inimbery,  v.  Salaberry  d». 
Issarts,  V.  Forbin  des. 
Issarts,  V.  Galléan  de 
Jallauconrt,  v.  Greiche  de. 
Jaiyère,  v.  Bel  de-ia. 


TERRES. 

Janson,  v.  Forbin  de. 
Jardon,  v.  PeyrouK  de.  • 
iardon,  v.  Peron  du. 
Jasson,  V.  Binet  de. 
Javon,  V.  Baroncelli  de. 
Jean  de  Saint-Projet,  v.  Fou  dt. 
Joigny  de  Bellebrune,  v.  Bien- 

del  de. 
Joigny  de  Pamèle,    t.^  Blendel 

de. 
Jon,  V.  Menou  du. 
Jonquière,  v.  Perrin. 
Jonquières,  v.  Tuffanel  de. 
Joucques,  v.  Albertas  de< 
Jouques,  v.  Arbaud  de. 
Jouques-Mison,  v.  Arbaud  de. 
Jourdan,  v.  Mesnil  de. 
Jotemps,  v.  Perrault  de. 
Joux,  V.  Remigny  de. 
Juigné,  V.  Clerc  de. 
Jumilhac,  v.  Chapelle  de. 
Kercado,  v.  Sénéchal  de. 
Kerannevel,  v.  Hayeux  de. 
Laidet  de  Sigoyer,  v.  Fos  de. 
Lamerville,  v.  Heurtault  de. 
Lancosme,  v.  Savary  de. 
Landorte,  v.  de  la  Tour  de.. 
Landret,  v.  Maillard  de. 
Langeac,  v.  Espinasse  de. 
Lanjamet,  v.  Vaucouleur  de. 
Lansac,  v.  Barras  de. 
Lantage,  v.  Balathier  de. 
Lanty,  v.  Chastenet  de. 
Lardimalie»  v.  Foucauld  de. 
Larsan,  v.  Perrier  de. 
Lary,  v.  Roux  de. 
Lastic,  V.  Regnault  de. 
Latre,  v.  Fèvre  de, 
Launay,  v.  Monti  de. 
Lauris,  v.  Castellane. 
Laval,  V.  Sarrazin  de. 
Laval,  V.  Montmorency. 
Laye,  v.  Espinay  de. 


ET  DE  SEIGNEURIES. 


Lerops,  Y. 'Prunier  de. 
Lescoet,  v«  Barbier  de. 
Lescours,  v.  Ctnotle  de. 
Lespérouz,  v.  Gestae  de. 
Lespervier,  v.  Quny  de. 
Lesseville,  v.  Clerc  de. 
Létourville,  v.  RoMet  de. 
Libersatf  v.  Beeckman-  de. 
Ligny,  v.  Boeredon  de. 
Linars,  v.  Qain  de. 
Lincel,  v.  Croee. 
Linières,  v.  Esearts  de. 
Lisse,  V.  Blanc  de. 
Livry,  v.  Mesnil  de. 
Livry,  v.  Sanguin  de. 
Lomont,  v.  Chastelet  de. 
Lorgère,  v.  Hardy  de  la.         • 
Lorme,  v.  Caqueray  de. 
Londe,  v.  Senot  de  la. 
Louppây  V.  Gérés  de. 
LugéaCy  ▼.  Guérin  de. 
Lusignan     de    Champignelles, 

V.  Rogres  de. 
Lussan,  v.  Audibert  de. 
Lussan,  v.  Bsparbès  de. 
Luxembourg,   v.  Montmorency. 
Luzerne,  v.  Bricqueville  de  la. 
Luzy,  V.  Carmouchë  de. 
Mabillière,  v.  Crespy  de  la. 
Machonville,  v.  Chevallier  de. 
Madon^  V.  Bertrand  de. 
Maicholas,  v.  Martin  de. 
Maineuf,  if,  Andigné  de. 
Maisoncelles,  v.  Cacheleu  de. 
Maisonneuve,  v.  Taillade  de. 
Maisonrouge,  v.  Jay  de  la. 
Majastre,  v.  Castellane. 
Majolx,  V.  Castellane. 
Mandelot,  v.  Bataille  de. 
Manoux,  v.  Bosredon  de. 
Marçay,  v.  Rollat  de. 
Marcieu,  v.  Emé  de. 
Marcillac,  v.  Cruzy  de. 


H9 

Mareonnay,  v.  Mauelerc  de. 
Marconville.  v.  Gaillardboit  de. 
Marescreux,  y.  Poix  de. 
Margou,  v.  Boislinard  de, 
Maricourt,  v.  Mesnil  de. 
Marigny,  v.  Baillivy  de. 
Mariât,  v.  Douhet  de. 
Marnésia,  v.  Lezay  de. 
Martainville,  v.  Loubert  de. 
Martigny,  v.  Han  de. 
Mascrani,  v.  Ailly  de. 
Masnadeau,  v.  Coustin  de. 
Massebeau  de  Sédages,   v.  Bë-r 

rail  de. 
Maubousquet^  v.  Pontevès  de. 
Mauléon  d'Astaud  de  Causana, 

V.  Vincens. 
Maulevrier,  v.  Colbert  de. 
Maulevrier,  ▼.  Fay  de. 
Maureilhan,  v.  Bonnet  de. 
Mauremont,  v.  Saint>Péliz. 
Maurier,  v.  Aubery  du. 
Mauvesin,  v.  Blanc  de. 
Maylac,  V.  Tonduti  de. 
Mazan,  v.  Fabre  de. 
Mazerotles,  v.  Bérail  de. 
Melan,  v.  Barras  de. 
Melfort,  V.  Drummond  de. 
Melgueil,v.  Puy  de. 
Méon,  V.  Trochet  de. 
Méry,  v.  Costard  de. 
Mesnil-Lieubray,  ▼.  Bonardi  du. 
Messey-,  v.  Biet  de. 
Meyres,  v.  Toumon  de. 
Mezières,  v.  Béthisy  de. 
Miilaud'Gîgnac,  v.  Thoaias  de. 
Milleville,  ▼.  Archambaud  de. 
Milly,  y.  Roue  de. 
Mirabeau,  y.  Riquett  de. 
Miroménil,  v.  Hue  de. 
Missiessy,  .v.  Burguès  de. 
Mobec,  y..  Forestier  de. 
Modène«  v.  Raymond  de. 


33o 

Modène  •  Pomerols ,  y.  Rajr- 
•  mond  de. 

Modène  -  Mourmiron,  v.  Ray- 
mond de. 

Mollevîilei  v.  Bertrand  de. 

Monampteiiil,  v.  Flavigny  de. 

Mongey,  y.  Franc  de. 

Monlezun,.  y.  Mauléon  de. 

Monaignat,  y.  SanziUon  de. 

Montaignac,  y.  Gain  de. 

Montamy,  y.  Arclaia  de. 

MontauiMn»  y.  Tour-du-Pin  de. 

MontaurouXy  y.  Grasse  de. 

MontaurouXy  y.  Lombard  de. 

Montauzier  de  Cajclus,  y.  Crus» 
sol. 

Montazet,  y.  MaWin  de. 

Montbaa,  y.  Barthon  de. 

Montbault  •  de  Chasteiller,  v. 
Haye  de. 

Montboissier,  y.  Beaufort. 

Montbrun,  y.  Puy. 

Montcal,  y.  Ayessens  de. 

Montchal,  y.  Barentin  de. 

Montécoty  y.  Doisnel  de, 

Montessus,  y.  Bernard  de. 

Montessus  du  Ruiliy,  y.  Ber* 
nard  de. 

Montfrin,  y.  Montai  nard  de. 

Montgontier,  v.  Bocsozel  de. 

Montgeofroy,  y.  Contades  de. 

Montgey,  y.  Franc  de. 

Montiers,  y.  Tarteron  de. 

Montigny.  y.  Grandin  de. 

Mont-Luc,  y.  Bourdonnayede. 

Montroélas,  y.  Arod  de. 

Montmort,  y.  Regnault  de. 

Montoison,  y.  Clermont. 

Montpesat,  y.  Vintimille  de. 

Montpoignant,  y.  Campion  de. 

Monts,  y.  Raynaud  de. 

Mont-Sainc-Jean,  y.  Clermont. 

Mont-Saint-Pi'ïrre,  y.  Crest  de. 


NOMS  DE  TERRES. 


Montyallat,  y.  Contt  de. 
Montyiel,  y.  Vassal  de. 
MorangièSt  y.  Molette  de. 
Morangles,  y.  Belloy  de. 
Moras,  y.  Picot  de. 
More}  de  Crécy,  y.  Champs  de. 
Moriès,  y.  Chaylan  dt, 
Mornan,  y.  Lens  de. 
Mortieres,  y.  Planchf^de. 
Mory,  y.  Myre  de. 
Mothe,  V.  Orl^ns  de  la. 
Motte,  y.  Brette  de  la. 
Rotte  de  Chevaoney^  y.  Sayve 

de  la. 
Mouscron,  y.  Ennetières  de. 
Murinais,  y.  Auberjon  de. 
Murs,  y.  Astuard  de. 
Mazan,  y.  Sade  de. 
Myre,  y.  Motte  de  la. 
Nar bonne,  y.  Pelet  de. 
Nieuport,  y.  Preud*homme  de. 
NiozeUes,  y.  IGlandevès  de. 
Nisas,  y.  Carrion  de. 
Nogarède,  y.  Lonjon  de  la. 
Nonant,  y.  Comte  de. 
Nouzerines,  y.  Ligondès  de* 
Noyan,  y.  Payan. 
Nozières,  y.  Grégoire  de. 
Ocron,  y.  Hespel  d'. 
Octeyille  de  Theyille,  y.  Hen- 

not  d\ 
Olières,  v.  FéUx  d*. 
Omonyille,  y.  Eustace  d'. 
Oppède,  y.  Forbin  d\ 
Ordre,  y.  Wicquet  d\ 
Orfeuil,  y.  Rouillé  d\ 
Origny,  y.  Hutteau  d'. 
Ormesson,  y.  Feyred*. 
Ornaison,  y.  Biord. 
Orsan,  v.  Carobis  d'. 
Orsay,  y.  Boucher  d*. 
Oryille,  y.  Wignacourt  d\ 
Oryilliers,  y.  Viefville,  d*. 


Osseville,  v.  Forestier  d\ 
Oyghem,  ▼.  Lens-Toparche  d*. 
Ozon,  V.  Cardailiac  d\ 
Palais,  V.  Digoine  du. 
Palanin,  ▼.  Vaulx  de. 
Palu,  V.  Demandolx  de  la. 
Panât,  v.  Brunet  de. 
Pange,  v.  Thomas  de. 
Panisse-Tripoly,  v.  Mark  de. 
Parade,  y.  Estang  de. 
Parazols;v.  Montratter  de. 
Parcieu,  v.  Regnauld  de. 
Pardailhan,  v.  Treille  de. 
Parisot,  v.  Vignes  de. 
Parisot,  t.  Valette. 
Parlan,  v.  Puel  de. 
Parny,  v.  Forges  de. 
Parsac,  v.  Fricon  de. 
Piule,  V.  Foix  de. 
Paazîs,  V.  Seguins  de. 
Peiraux,  v.  Boyer  de. 
Pennes,  v.  Vento  de. 
Perriers,  v.  Jumeau  des. 
Pezé,  V.  Courtarvel  de. 
Pierrefite,  v.  Bort  de. 
Pierrevert,  v.  Bernier  de. 
Pignatelli,  v.  Egmont. 
Pilles,  V.  Fortia  de. 
Pimodan,  v.  Vallée  de.     ^ 
Pinieux,  v.  Bouéxic  de. 
Plains,  V.  Lande  des. 
Pluvinel,  v.  Baume. 
Pluvy,  V.  Court  de. 
Pœt,  V.  Marcel  du. 
Poét,  V.  Gaspard  du. 
Poét,  V.  Espine  du. 
Poét  de  Barry,  v.  Blein  de. 
Poirier,  v.  Bosredon  du. 
Poligny,  V.  Froissard  de. 
Pomerols,  v.  Raymond  de. 
Poffimeraye,  ▼.  Desques  de  la. 
Pomponne,  v.  Ar^ud  de. 
Pont.  V.  Roland  du. 


ET  DE  SEIGNEURIES.  35f 

Pontcarré,  v.  Camus  de. 
Pontchartrain,    v.    Phelippeaux 

de. 
Poterie,  v.  Roy  de  la. 
Pougny  de  Monthoux,  v.  Guillet 

de. 
Pourrières,  v.  Gaillard  de. 
Pourcieux,  v.  Vitalis. 
Poyet,  V.  Sainte- Colombe  du. 
Prade,  ▼.  Lonjon  de  la. 
Praslin,  v.  Pont. 
Prat  de  Masgonthière,  v.  Hugon 

du. 
Prayet,  v.  Veynes  du. 
Preigne,  v.  Gras  de. 
Prémeaux,  v.  Macheco  de. 
Presques,  v.  Bonnefoux  de. 
Pronleroy,  v.  L4incry  de. 
Provency,  v.  Damoiseau  de. 
Puisieux,  v.  Fay  de. 
Puy  -  Gaillard,      v.    Léaumont 

du. 
Puylobîer,  v.  Martin  de. 
Puységur,  v.  Chastenet  de. 
Puyvert,  v.  Roux  de. 
Quéirieux,  v.  Gaudechart  de. 
Quesnoi,  y.  Febvre  du. 
Ragny,  y.  Madeleine  de. 
Ransijat,  y.  Bosredon  de. 
Raousset  de  Boulbon,  y.  Raoux 

de. 
Raousset  de  Seillons,  y.  Raoux 

de. 
Rastignac,  v.Chapt  de. 
Râteau,  y.  Bournezeau  du. 
Raucourt,  y.  Toulongeon. 
Réauville,  y.  Roland  de. 
Reboti,  y.  Mas^l  de. 
Réel,  y.  Boni  face  de. 
Régusse,  V.  Grimaldi  de. 
Renaudie,  y.  Félines  df  la, 
Rennepont,  y.  Pont  de. 
Revel,  y.  Broglie  de. 


352 


NOMS  DE  TERRES 


Rcve!,  V.  Thaon. 

Revel- Saint -André,  v.  Thaon 

de. 
Richardie,  v.  Besae  de  la. 
Richebourg,  y.  Quentin  de. 
Richemontf  v.  Chabans  de. 
Robersart,  v.  Robert. 
Robiac,  v.  Grille  de. 
Rochebouet,   v.   Grimaudet  de. 
Roche  -  Brochard,    v.  Brochard 

de  la. 
Rochechouart,  v.  Qermont. 
Rochefort,  v.  Aloigny  de. 
Rochefbrt,  v.  Ligondès  de. 
Rochefort,  v'.  Rohan. 
Rochejacquelein,  v.  Vergier  de 

U. 
Rochequairie,  v.  Robineau  de. 
Rochette,  v.  Saint- Julien  de  la. 
Romagère,  v.  Groing  de  la. 
Rongy,  V.  Roisinde. 
Roquefeuil,  v.  Artaizede. 
Roquefort,  y.  Beausset  de. 
Roquelaure,  y.  Bessuéjoula  de. 
Roquette,  y.  Forcade  de  la. 
Roqueyaire,  v.  Cabre. 
Rosambo,  y.  Pelletier  de. 
Rosans,  v.  Yse. 
Rostide,  y.  Guibert  de  la. 
Roubion,  y.  Caisaotti  de. 
Rougy,  y.  Boivin  de. 
Roullety  y.  Blanc  du. 
Roullet,  y.  Gand    le  Blanc  du. 
Rouffignac,  y.  Saint-Exupéry. 
RoutsilloA,  y.  Malarmey  de. 
Rousselle,  y.  Draeck-Léoparche 

de. 
Rouyille,  y.  Péra  de. 
Rouxière,  y.  Begon  de  la. 
Rozay  (Frémont). 
Rubempré,  y.  Maillyde. 
Sahurs,  V.  Bréyedent  de. 
Saignes,  y.  Garde  de. 


Saillant,  y.  LaMteyrie  du. 

Saint-André,  y.  Thaon  de. 

Saint-Angel,  y.  Garde. 

Saint-Antonin,  y.  Garnier. 

Saint-Aubin,  y.  RoqueUura  d«. 

Saint-Christophe,  y.  Mesaeroé  d«. 

Saint-Clair,  y.  Vidard  de. 

Saint-Denis,  y.  Agis  de. 

Saint-Didier,  y.  Pina  de. 

Saint-Didier,  y.  Vallin  de. 

Saint-Esprit,  y.  Delandint  de. 

Saint-Felins,  v.  Bos  de. 

Saint-Fère,  y.  Mérigot  de. 

Saint-Gérard,  y.  Pins  de. 

Saint-Germaiii,  y.Bridiea  de. 

Saint-Gilli,  y.  Vassal  de. 

Saint-Hippolyte,  y.  Albert. 

Saint-Jal,  y.  Lastic  de.. 

Saint-Jors,  y.  Castellana. 

Saint-Juéry,  y.  Pascal  de. 

Saint-Léger,  y.  Costard  de. 

Saint-Léger,  y.  Chêne  de. 

Saint-Léger,  y.  Four. 

Saint-Lieu,  y.  Pages  de. 

Saint-Marc,  y.  Meyronnet. 

Saint-Martin  du  Chesne,  y.  Al- 
bert de. 

Saint-Maur,  y.  Tonnelier  de. 

Saint-Maurice,  y.  Vemetta  de. 

Sainte-Mayme,  y.  Albertaa  de. 

Saint- Pauly  y.  Thomassin  de. 

Saint-Pàulet,  y.  Gauthier  de. 

Saint-Pierre,  y.  Belle-Iale  de» 

Saint-Pierre,  y.  Montfalcoft  de. 

Saint  -  Pierre  et  Saint  *  Loup, 
y.  Seran  de. 

Saint-Poix,  y.  Aurayde. 

Saint-Pouange,  y.  Colbert  de. 

Saint-Priest,  y.  Guignard. 

Saint-Quentin,  y.  Tour. 

Samt-Simon,  y.  Rouyray  de. 

Saint  -  SimOg  *  Sandricaurt,  Y. 
Rouvroy  de. 


KT  DE  SEIGNEURIES. 


353 


Saint-Sulpiee,  v.  Lingier  de. 

Sâînt-Tropes,  v..  Suffren  de. 

Sftint-Viance»  t.  Philippe  de. 

Saînt-Viance-Puy-Mège,  ▼.  Phi- 
lippe de. 

Sainte-Foy,  ▼.  Dive  de. 

Sainte-Foy»  ▼.  Passion. 

Seinte-Marie,  v.  Moustier  de. 

Sainte-Marie;  v.  Néel  de. 

Salency,  ▼.  Gorguette  de. 

Salle,  V.  Caillebot  de  la. 

Salle,  Y.  Villages  U. 

Sansay,  v.  ViUedon  de. 

Sansac  de  Touchimbert,  v.  Pré- 
vost de. 

Sartoux,  v.  Durand  de,     . 

Sassenay,  v.  Bernard  de. 

Satiranne,*  v.  Gatinara  de. 

Saussesy  ▼.  Monqier  de. 

SauTignargues,  v.  Brueys  de. 

Savaillan,  v.  Mauléo^  de. 

Savasse,  ▼.  Monts  de. 

Sayve,  v.  Croix  de. 

Sébeville,  v.  Cadot  de* 

Sédagesy  v.  Bérail. 

Sedières^  v.  Lantillac  de. 

Segonzac,  v.  Sévin  dei 

Seignelay,  ▼.  Colbert  de. 

Séreân,  y.  Rigaud  de. 

Serrières,  v.  Poype  de. 

Senrières,  y.  Grollier  de. 

Sforce,  y.  Pallavicini. 

Sigy,  V.  Roux  de. 

Saillant,  y.  Rue  de. 

Simiane,  y.  Tournon  de. 

SoUgnaCi  y.  Fay  de.         ' 

Soissan/y.  Raphaelis  de.       ■     - 

Solre,  y.  Qrol  de.  *  *  * 

SonaSy  y.  Gerbaix  de.* 

Sorgues,  y.  Boyer  de. 

Soucy,  y.  Picte  de. 

Soumagne,  v.  Senzeille  de. 

Souvré  de  Rebenac,  y.Tellier  de. 

XX. 


Stéenbeeque,  y.  Buisperet  de. 
Surville,  v^  Hautefort  de. 
Tachy,  y.  Roux  de. 
Taillée,  y.  Fay  de  la. 
Talleran,  y.  Croix  de. 
Tamisier,  y.  Carrier  de. 
Taulignan,  y.  Biégier  de. 
Tavannes,  y.  Saulx  de. 
Teissière,  y.  Urre  de. 
Tencin,  v.  Guérin  de. 
Ternay,  v.  Arsae. 
Terrasse,  y.    Hautpoul  de  la. 
Terraube,  y.  Galard  de. 
Than,  v.*Morel  de. 
Theville,  y.  Hennot. 
Thiangea,  y.  Damas  de. 
Thuisy,  y.  Goujon  de. 
Thurin,  y.  Breltes. 
Tigné,  y.  Jacob  de. 
Tilladet-Pimarcon^  y.  Caasagnet 

de. 
Tonnerre,  y.  Clermont. 
Touche,  y.  Latier  de  la. 
Touchimbert,  y.  Prévost  de. 
Tour,  y.  Lary  de  la. 
Tourdonnet,  y.  Joussineau  de. 
Tourette,  y.  Rivoire  de  la^ 
Tour-Landry,  y.  Maillé  de  la. 
Tour-Maubourg,  y.-^Pay  de  la. 
Tournon,  y.  Pontevès  de. 
Tourville,  y.  Guérin  de. 
Trans,  y.  Tilleneuve. 
Tremblaye,  y.  Robin  de  la 
Tresses,  y.  Roquet  de. 
Trosly,  y.  Carlier  de. 
Tynîc  de  Marcéllus',  V.'Marfih'du. 
Urban,y.Gléon,d\ 
Uzech,  y.  Garficd'.* 
Vachères,  y.  iQ)ram6nt  de.  * 
Vacogne,  y.  Achard* 
Valabre,  y.  Gautier  de. 
Valanglart,  y.  Roy  de. 
Valençay,  v.  Estampes  de. 


.•    •    ^ 


354      NOMS  DE  TERRES 

Valence,  v.  Thiembronne  de. 
Valette,  v.  Thomas  de  la. 
Vallay,  v.  Petremans  de. 
Vallière.  v.  Monspey  de  ia. 
Vareilles,  v.  Broue  de. 
Vareilles  du  Huât,  v.  Broùe  de 
Varennes,  v.  Roux  de. 
Varimont,  v.  Fcret  de. 
Vassîeu,  v.  Séguins  de. 
Vatan,  v.  Aubéryde. 
Vatange.  v.  Bosredon  de. 
Vàuban,v.  Prestre  de. 
Vauboia,  v.  Belgrand  de. 
Vauchelle,  v.  Blotteiière  de. 
Vaudreuilt  v.  Rigaud  de. 
Vaugely,  v.  Fouchier  de. 
Vaurouault^  v.  Goujon  de. 
Vauville,  v,  Morin  de. 
Vauxbourg,  v.  Perrin  de. 
Védène,  v.  Galien  de. 
Venasque,  v.  Theaan  de. 
Vèrgennes,  v.  Gravier  de. 
Verneuil,  v.  Chaapoux  de. 
Verneuil,  v.  Champion  de. 
Vernoîs,  v.  Moréal  de. 
Vesvret,  v.  Dormy  de. 
Vtbrac,  v.  Rane  de. 
Vibraye,  v.  Hurault  de. 
Viçe-Comtat,  v.  Lac  du. 
Viéla,  V.  I^abay  de. 


ET  DE  SEIGNEURIES. 

Vielvoîsin.  y.  Bœcedon  de. 
Vigier,  ▼.  Gaston  du. 
Vilar,  Y.  Chanaleilles  du. 
Vilatte,  V.  Chauvet  de  la. 
Villaret,  v.  Foulques  de. 
Ville,  V.  Canon  de. 
Ville,  V.  Menon  de. 
Ville,  V.  Roy  de. 
Villèbertin,  v.  Mesgrigny  de. 
Villecomte,  v.  Folin  de. 
Villecomte,  v.  Brune  de. 
Viliefranche,  v.  Tulles  de. 
Villemontée,  v.  Autié  de. 
Villemottet  ▼.  Grirooult  de« 
Villemur,  ▼.  Penne  de. 
Villemur,  ▼.  Araignan  de. 
Villeneuve  de  Mons,  v.   Mord 

de. 
yillers,  T.  Fransures  de. 
ViUetehart,  v.  Visdelou  de. 
Villette.v.JBellot  de. 
Villette,  V.  Pasquier  de  la. 
Villevieillei  v.  Pavée  de. 
ViUevieiUe,  v.  Villages  de. 
Villiers,  v.  Jourdain  de* 
Vilsteren,  v.  Gillain  de. 
Vintimille,  v.  LAscaris. 
Vitrimont,  v.  Prud^homme  de. 
Wismes,  ▼.  Blocquel  de.- 
Witry,  V.  Everlànge  dç. 


Dans  l'Aanaairc  de  la  oobl«tte  de  Franoi,  que  j*ai  poblU  ta  i835,  j'ai  ad- 
mis an  article  sur  l'Ordre  de  Malte,  qui  est  siisceptible.de  quelques  rectilUa' 
tiens,  et  J'ai  cru  y  satisfaire  en  me  bornant,  dans  le  présent  oaTrage,  à  ne  mn^ 
tionncr  que  des  Csits  et  des  actes  de  toute  authenticité. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Aciti  ptge  3o. 

Allemagne  (Langue  d')  68,  i6\. 

Ambroise  (Émery  d*),  57. 

Ainédée  de  Savoie,  34. 

Amiens  (traité  d*),  133. 

André,  roi  de  Hongrie),  19. 

Angleterre  (Langue  d'),  160. 

Anglo*Bavaroite<Langoe),  93,  t63. 

Ape  (Emengard  d'),  16. 

Aquitaine  (Grand  Prienré  d'),  158, 

333,  338. 
Aragon  (Langue  d'),  159. 
Armoiries  des  Grands  Maîtres,  1 54  «  et 

à  la  fin  de  cet  ouvraga. 
Arpajon,  80,  340. 
Assalit,  8. 
Auberge,  306. 

Aubosson  (Pierre  d'},  46,  5 1,  Sa. 
Auvergne  (langue  d'),  157,  33 1. 
Baillis,  186. 
Balben  (Auger  de),  7. 
Barberousse,  65, 66. 
Bavière,  93,  i63,  168. 
Beaujolais  (le  conlte  de;,  130. 
Beaalien  (chanoinesses  de),  317. 
Bérenger(Ra3i1nondde^  |o. 
Bien  servi,  306. 
Blanchefort  (Guy  de),  58. 
Bohème,  164. 
Boisbaudran,  8t. 
Biandebourg  (grand    bailliage),   t3i 

168. 


Bnsca  (  Antoine),  1 37 . 

Candide  (Charies),  139. 

Candie,  83. 

Capax,  306. 

Caravannes,  193,  306. 

Caraodoli,  m. 

Caraffa  (Grégoire),  84. 

Carreto  (Fabrice;,  58. 

Caspe,  160. 

Cassière  (l'évêque  d«  la\  73 . 

Castel-Saiat-Pierre,  77. 

Casiille  (Langue  de\  167. 

Chabrillant  (Moreton  de),  7^. 

Champagne,  i58,  333, 339. 

Chanoinesses,  197,  314,  et  à  VEr" 
rata. 

Chapelains  conventuels,  193,  910. 

Chapitre  général,  f  33,  i35. 

Charles-Quint,  63. 

Chiteauneuf  (Guillaume de),  34. 

Chevaliers  (des),  195. 

Chevaliers  français  admis  dans  l'Or- 
dre depuis  l'an  1700  jusqu'A  nos 

fours,  344*' 
Les  mêmes  admb  dans   les  grands 

Prieurés  de  Russie,  179. 
Chevaliers  de  dévotion,  304. 
Chevaliers  de  grâce  magistrale.  303 . 
Chevaliers  héréditaires,  340. 
Chevaliers  honoraires,  304,  341. 
Chevaliers  de  justice,  199. 
Chevaliers  de  majorité,  3o3. 


356  TABLE  DES 

Chevaliers  de  minorité,  3o3,    et    à 

VErrata. 
Chevaliers  novices,  304. 
Chevaliers-pages  da» grand    Maître, 

303. 

Chevaliers  profès,  300. 
Chypre,  3o. 

Clermont-Chatte-Ges8ansXA.Dnet  de), 
81. 

Commanderies  magistrales,  189,  191. 

Commanderies  en  France,  339. 

Commandeurs  et  commanderies,  28, 
189  ;  en  France,  339  et  soiv. 

Comps,  8,  31. 

Conseils  de  l'Ordre  i33. 

Conventuels  fprfttres  et  chapelains, 
196. 

Corbeil  (le  bailliage  de),  333. 

Comeillan  (Pierre  de),  38, 

Cotoner  (Raphaël),  83. 

Cotoner  (Nicolas),  83/ 

Crato,  167. 

Cri  de  guerre,  307. 

Croix  d'or   émaillée  de  blanc,   194 
304,  306)  307,  et  359. 

Dacie,  164* 

Danemark,  164. 

Despuig  4e    MjoipUnègre  ^Raymond; 
90. 

Dtacos,  310,, 

Dignités  ecclésiastiques,  308. 

Donats,  313. 

Dragut,  68,71. 

Dnisson,  16. 

Emposte,  160. 

Estoc,  8^. 

étendard  de  l'Oitlre,  1 55,  307. 

Évèque  de  Malte,  187,  308, 

évèque  de  la  Cassière  (Jean  d'},  73, 

Fiamauds  (chevaliers),  304. 

Fluvisn  (Antoine),  44. 

France  (Langue  de),  i58,  333,334.  . 

Freslon  (le  Commandeur  de;,  93. 


MATIÈRES. 

Garces  (Martin),  76. 
Gamîer,  i3. 
Gaste,9. 

Gérar4-Tmic,  3. 

Giovanni  y  Centellès  (André),  133. 

Gouvernement  général  de  TOntre,  i33. 

Grand  Ma1tlce(4i),  14a  • 

Gozon  (Dieudonné  de),  37. 

Grandes  dignitét  de  l'Onlre  en  géné- 
ral, i56. 

Grandes  dignités  de  TOrdreen  France, 
338. 

Grands-Croix,  188. 

Grands-Croix  héréditaires  en  France. 
340. 

Grands-Croix,  héréditaires  189. 

Grands  Maîtres  (succession  chronolo* 
gique  des),  36  u 

Grands  Prieura  et  Grands  Prieurés, 
Voyez  l'article  de  chaque  Langue. 

Grands  Prieunde  Rome,  i59,  3i3. 

Gnérin,  30. 

Guévara-Sqardo,  119. 

Habillement  des  Chevalière,  36,   197, 

*  sot  ;  Poye{  Uniforme. 

Heitereheim^  16  5. 

Hérédia  (Jean-i^emaivlezd7,4i. 

Hompesch  (Ferdinand  de),  96. 

Hongrie,  19,  164. 

HospiUlières,  197,  314. 

Irlande,  160,  163^ 

lie- Verte  (Commanderic),  193. 

Italie  (Ungued'),  i58. 

Jérusalem  (prise  d'),  14*33,  33,  33- 

Joubert,  lo. 

Juniac(Robertde),4i. 

Lambruscbini,  %i3. 

Langon  (le  Commandeur  de),  87, 

Lascaris-Casteilar  (  Jean  de;,  79, 

Lasiic  (Jean  de),  45. 

Limisso,  3o. 

Lorgne  (Nicolas  de),  39. 

Loubens  de  Verdal1e(Hagues  de)  75. 


TABLE  DES 

Luzignan,  i3, 17,  33. 

Mijorqne,  160,  167. 

Mt1te(ces8ÎoD  par  Charlet-Qnint),  63; 
ttége  par  Soliman,  70;  prise  par 
Bonaparte,  99,  et  par  les  Anglais, 
109  ;  sa  restitution  réclamie  par  la 
France,  114;  traités  de  Paris  et 
d'Amiens,  isa. 

Manoel  de  Vilhena  (Antoine),  89. 

MantMU,  197,  3o3. 

Maréchal  de  l'Ordre,  aoo. 

Margat,  17,  39. 

Mariage,  ao6« 

Martel  (chanoinesses  de),330. 

Massonre  (bataille  de  la),  34« 

Mcndèsde  Vasconcellos  (UttU  de;,  78. 

Milly  (Jacques  de),  48. 

Moldavie,  i63. 

MonUgn  (Guérin  de).  19. 

Monte  ou  Monti  (Pierre  de),  73.  • 

Morée  (le  bailliage  de  la),  334.  • 

Moreton  deChabrillant,  74. 

Moalins  («Roger  des),  1 1, 

Natllac(Pbilibeh  de),  43. 

Négrepont,  160, 167. 

Neubourg  (bailliage  de),  i63. 

Noaitles-Monchy,  80,  340. 

Noblesse  (preuves  de),  196,  301,  ai 3. 

Norwége,  164, 

Noviciat,  306. 

Ode8calchi,'3r3. 

Omédès  (Jean  d'),  67. 

Pages  du  Grand  Maître,  147,  304. 

Pagnac  (Maurice  de),  35. 

Passage  (droit  de)  303,  3o5. 

Paul  H,  io5. 

Panle  (Antoine de),  78. 

P  elloquin,  67. 

Perreloe  (Raymond),  87. 

Pins  (Gérard  de),  35. 

Pins  (Odonde),  3i. 

Pins  \Roger  de),  39. 

Pinto  de  Fonséca (Emmanuel),  90. 

MAX.TK. 


MATIÈRES.  357 

Plaque  ou  Crachat,  307. 

Pologne,  i63, 166,  173. 

Pont  (Pierre  du),  66, 

Portugal  (Alphonse  de),  18^ 

Prêtres  d'Obédience,  3 13. 

Prêtres  et  chapelains,  196,  3 10. 

Preuves  de  noblesse,  1 96, .  30 1 ,    334 . 

359. 
Prieur  de  Saint-Jean  de  Malte,  i86. 

309. 
Profession,  303,  3o5,  3o6. 
Provence  (Langue  de),  |36,  338. 
Prusse  et  Brandebourg,  168. 
Puy  (Raymond  du),  5,  voyez  aussi 

Despuig,  90. 
Quiquéran  de  Beaujen,  83* 
Rat  (Geoffroy  de),  18. 
Raymond  du  Puy,  5. 
Redin  (Martin  de),  81. 
Réndence  obligée,  193, 199. 
Rcvel  (Hugues  de),  33. 
Rhodes,  33,  45, 48,  5i,  53,  57,  $0. 
Rohan-Polduc  (Emmanuel),  91. 
Rome  (Grands  Prieurs  de),  31 3. 
Ruspoli,  III. 
Russie  (Grands  Piieurés),  i63,  173 

177- 
Saint- Antoine  (Ordre  de),  93. 

Saint-Jean-en-l'Ile,  336. 

m 

Saint- Jean -de-Latrun,  i  Paris  (le  bail* 

liage  de),  334.. 
Saint -Jean-de-Malte,  (le  Prieur  de^  186, 

^09. 
Saint- Louis,  34. 
Saint-Sépulcre  (Ordre  du),  57. 
Sainte-Jallef  Didier  de  Tholonde),  66 
Saladin,  i3, 14. 
Sangle  (Claude  de  la),  69. 
Servants  d'armes  et  d'of lice,  193,  197^ 

311. 

Soliman,  empereur  des  Turcs,  70. 
Sonnenbourg,  170. 
Sttbre  veste,  197. 


358 

Suède,  164* 

Temple  à  Pari»  (le),  333. 

Templiers,  17,  19,  35,  34* 

Tezis  (Bertrand de)  30. 

Tholon  de  Sainte-Jalle,  66. 

Thoma»!  (Jean),  ti3. 

TlMriade,  i3. 

Toulouse, (chanoinesaes  de},  333. 

Transylvanie,  i65. 

Triumvirat,  143,  195. 

Tune  (G<irard),  3. 

Turcopolier,  160. 

Uniforme   des  chevaliers,   197,  307. 

359. 
Uraine  (Jean-Bfptiste  dt»),  5i. 
Valâchie,  i65. 
Valette-Parisot  (Jean  de  1a%  70. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Valier,  6S. 

Vasconcelloa  (Mendèsde),  78. 

Vilhena  (  Antoine- Manod  de),  89. 

Villaret  (Foulques),  33. 

Villaret  (Guillaume  de),  3 1 . 

Viilebride  (Pierre  de),  33. 

Villegagnott  (Durand  de),  68. 

Villeneuve  (Hélion  de),  33. 

Vniiers  (Jean  de),  ^9. 

Villiers  rile-Adam  (Philippe  de%  5/, 

59. 
Viterbe,  63. 

Wignaconrt  (Adrien,),  86. 
Wignaeourtf  Aloph  de),  76. 
Xtmenèz  deTexada  (François),  91 . 
Zacosta  (Pierre-Raymond),  5o. 
Zondodari  (Marc- Antoine),  88. 


NOMINATIONS 


SURVENUES  PENDANT  L'IMPRESSION. 


Mftgny  (Oaude  Drigon,  comte  de),  bulle  du  17  novembre  1837. 

Bonrbon-Bûsset  (Eugène,  comte  de). 

Ferrari  de  Romans  (Pierre-Jules,  comte  de). 

Roche  (Claude-Julien,  marquis  de  la),  bulle  de  t838. 

Clennont-Toonerre  (Jules- Antoine- Aimé,  prince  de),  bulle  dn  37  mars  i83o. 

Dnimmond  (Henri),  bulle  du  ss  avril  i83q« 

Herlen  (Louis- Alexandre- Auguste  Le  Porcq,  comte  d*)  bulle  du    8  juillet 

1839. 
Fos  (Gustave- Fortuné  de>,  bulle  du  8  février  1840. 
Mac-Carthy  (le  comte  de),  bulle  de  1840. 
Lignerolles  (Raoul-Léonor  THomme  Dieu  du  Tranchant  de),  bulle  du  7  août 

1840. 
Loyac  (Jules-Edouard,  comte  de),  bulle  du  3  septembre  1840.  (Voyez  page  43 

de  la  !'•  partie,  pour  Marie-Louis- Philippe- Auguste,  chevalier  de  Malte  ea 

*  1747' ) 

Bruges  (Joseph-Louis  -  Gabriel  >  François,   vicomte   de),    bulle  du    33    jan- 
vrisr  1841. 


ERRATA  ET  OMISSIONS.  BSg 

Page  54,  ligne  is,  au  lieu  de  ennemis  trouvé»,  lisextnntmh  tombée. 

Fige  304,  en  bes,  aux  chevalicn  héréditaires,  au  lieu  de  voyez  page  189,  Use^ 
page  ^40. 

Page  ao7,  article  de  l'Uniforme,  ^foutexi  L'aniforme  actuel  (iSSg)  est  un  habit 
de  drap  éearlate,  revers,  parements  et  collet  noirs  ;  le  collet  ayant  un  passe^poil 
écarlate;  une  rangée  de  huit  boutons  d'or  aux  armes  de  l'Ordre,  de  chaque  côté 
de  la  poitrine,  et  deux  boutons  d'or  au  bas  de  chaque  parement  ;  une  ^ulette 
et  une  contre- épaulette  d'or;  cravate  noire  ;  pantalon  blanc,  couvrant  les  bottes: 
la  poignée  de  l'épée  et  la  dragonne  d'or  ;  chapeau  à  trois  cornes  laisunt  entre* 
voir  aux  deux  extrémités  un  gland  d'or;  la  gance.de  même  ;  la  cocarde,  blanche 
dans  son  intérieur,  est  bordée  de  rouge  dans  toufr  son  contour  ;  gants  Jaunes  ; 
la  croix  d'or  à  huit  pointes  émailléede  blanc,  suspendue  à  un  ruban  noir  moiré, 
et  placée  sur  le  cœur  (et  non  autrementj. 

Page  333,4  la  (in  de  l'article  des  Chanoinesses,  ajûutex  qu'elles  quittèrent  la  robe 
rouge  après  la  prise  de  Rhodes,  et  qu'elles  adoptèrent  la  robe  noire  en  signe  de 
deuil. 

Page  337,  à  l'article  Preuves,  aj<mte\i  D'après  le  règlement  adopté  dans  le  der* 
nier  chapitre  général,  les  sujets  qui  avaient  été  admis  de  minorité  devaient  à 
l'âge  de  quinze  ans  avoir  fiiit  régulariser  leurs  preuves,  attendu  que  leur  récep- 
tion n'était  consommée  qu'après  l'acceptation  deidites  preuves  dans  les  Langues 
respectives  ;  et  i  défaut  de  l'avoir  fidt,  ils  étaient  privés  de  se  décorer  de  la  croix  : 
leur  ancienneté  datait  du  lourde  l'enregistreroent  dt  leur  bref  à  la  Chancellerie 
de  l'Ordre.  Antérieurement  à  ce  chapitre  général,  ceux  qui  avaient  été  admis 
de  minorité  n'étaient  tenus  à  cons<Hnroer  leurs  preuves  qu'à  l'Age  de  vingt -cinq 
ans. 
Page  338.,  A  la  page  suivante,  au  lieu  de  339,  lise^  92*j. 


Je  publierai  dans  le  cours  de  chaque  année  un  volume  qui  aura 
pour  titre  :  Z^cue//  historique,  généalogique,  et  héraldique  de  Van^ 
cietme  noblesse  dé  France,  dans  lequel  j'introduirai  également  tout 
ce  qui  concernera  les  familles  admises  dans  POrdrede  Saint-Jean-de 
Jéniialemy  depuis  sa  fondation  jusqu'à  nos  jours,  avec  la  relation  det 
•ervicea  rendus,  etc.,  etc.  Les  armoiries  des  diverses  maisons  nobles 
seront  gravées  en  taille  douce  dans  ledit  ouvrage,  pour  lequel  on 
peut  d^à  me  fiûre  remettre  les  articles,  jV^nci  de  port  y  rue  Neuve- 
des-Petits-Champa,  n*  3i. 


SUCCESSION 


atnONOLOOIQUB 


DES  GRANDS  MAITRES 


AVEC  Vf   MSU  DE  LEUR  RESIDENCE, 
ç'UfT-A-DIIUI  PB$  OIVPIS  9liGI9  OV  C9EFS-MfVZ  pB  L'OAORK. 


Gérard  Tune,  fondaceur-reçteur, 

ou  Maître  de  Tordre,  à  ^érus«^ 

lem.  iii3-ii2i. 
HuTXQond  du  Puy,  à  Jérusaicip. 

iii8-ii58. 
O^ier  de  9alben,  è  Jérusalem. 

ii58-ii6i. 
AruQld  de  Comps,  à  Jérusalem. 

1161-1167. 
Gilbert  d'Assalit,  k  Jérusalem. 

II 67-1 169. 
Gastes,  à  Jérusulem.  11 69»  11 73. 
Joubert,  à  Jérusaleixv  1 157-1 179. 
Roger  des  Moulins,  à  Jérusalem. 

1179-1x87. 
Garnier  de  Syrie,  à  Jérusalem. 

1187. 
Ermengard  d*Ap8,  à  Margat  et  à 

Acre.  1187-1192. 
Go^efroy.  de  Duisson,  A   Acre. 

1192-1201. 
Alphonse  de  Portugal,  à  Acre  et 

à  Mar^t.  1201-1204. 
Geoflroy  le  Rat,  à  Acre,  1204- 

i?o7. 
Guéri  n  de   Montaîgu,   à  Acre. 

I 207-1230, 
Bertrand  de  Tesis,  à  Acre.  i23o- 

X23l. 

Guéri  n,  à  Acre,  I23i-i236. 
Bertrand  de  Comps,  à  Jérusalem. 

I236-124I. 
Pierre  de  Villebride,  à  Jérusalem . 

1241-1244. 

XX, 


Guillaume  de   Châteauneuf»    à 

Acre.  1244-1259. 
Hugues  de  Revel,  à  Acre.  is$9- 

.1278. 
Nicolas  Lorgues,  i  Margiit  ^t  à 

Acre.  12  78- 1289. 
Jean  de  Villiers,  à  Acre  et  à  Li« 

misso  en  Chypre.  1289*12^7. 
Odon  de  Pins,  à  Limisso.  1297- 

i3oo. 
Guillaume  de  Villaret,  à  Limisso. 

i3oo-i3i9. 
Foulques  de  Villaret,  à  Rhodes. 

i3o6-i327. 
Hélion  de  Villeneuve,  à  Rhodes. 

1319-1346. 
Dieudonné  de  Goion,  à  Rhpdes. 

1346-1353. 
Pierre  de  Comillan,  à  Rhodes. 

i354-i355. 
Roger  de  Pins,  à  Rhodes.  i355- 

i3a5. 
Raymond  de  Bérenger,  à  Rhodes. 

1 365-1 374. 
Robert  de   Julliac,  k   Rhpdes. 

1374-1376. 
Ferdinand  d'Héiédia,  à  Rhodes. 

1376-1396. 
Philibert  de  Naillac,   à  Rhodes. 

1396-1421. 
Antoine  Fiuvian,  à  Rhodes.  142 1- 

1437. 
Jean  Bonpar  de  Lattic,  à  Rhodes, 

1437-1454. 


362  GRANDS 

Jacques  de  Milly,à  Rhodes.  1434- 
X461. 

Pierre-Raymond  Zacosta,  à  Rho^ 
des,  146 1 -1467. 

Jean-Baptiste  des  Ursins,  à  Rho- 
des. 1467- 1476. 

Pierre  d'Aubusson,  à  Rhodes. 
i476-i5o3« 

Émery  d*Amboise,  à  Rhodes. 
i5o3-i3i2. 

Guy  de  Blanchefort,  à  Rhodes. 
i5i2-i5i5. 

Fabrice  Carette,  à  Rhodes.  i5i3- 

l52I. 

VilIiers-risle-Adam,  à  Rhodes  et 

à  Malte.  i52i-i334. 
Pierre  du  Pont,  à  Mahe.  i534- 

i535. 
Didier  de  Tholon  de  Sainte-Jallê, 

à  Malte.  x535-i536. 
Jean  d'Omédès,  à  Malte.   i536- 

i553. 
Claude  de  la  Sangle,  à  Malte. 

i553-i557, 
Jean  de  la  Valette,  A  Malte.  thS-j- 

1S68. 
Pierre  de  Monte  ou  Mon  ti|  à  Malte. 

X  568-1 572. 
Jean  de  la  Cassière,  àMalte.  1 372- 

i38x. 
Hugues  de  Nerdale,  à  Malte.  1 38 1  - 

1393. 
Martin  Garces,  à  Malte.   1593- 

x6oi. 
Aloph  de  Wignacourt,  à  Malte. 

1601-X622. 
Louis  Mendès  de  Vasconcellos, 

à  Malte.  1 622- x 62 3. 
Antoine  de  Paule,  à  Malte.  x623- 

i636. 
Jean  de  Lascaris,  à  Malte.  iG36- 

1637. 


MAIT^RES. 

Martin  de  Redin,  à  Malte.  1637* 

1660. 
Annet  de    Clerinont,   à  Malte. 

1660. 
Raphaël  Cotoner,  à  Malte.  x66o- 

i663. 
Nicolas  Cotoner,  à  Malte.  i663- 

x68o. 
Gr^oire  Caraffa,  A  Malte.  ib8o- 

1690. 
Adrien  de  Wignacourt,  à  Malte. 

1 690- X  697. 
Raymond  Perrelos,  à  Malte.  1697- 

X720. 
Marc-AntoineZondodari|  à  Malte. 

1720-1722. 
Antoine   Manoel   de  '  Vilhénai  A 

Malte.  X 722- 1736. 
Raymond  Despuig, À  Malte.  1 736- 

X741. 
Emmanuel  Pinto,  à  Malte,  x  741- 

1773. 
François  Ximénèz,à  Malte,  x  773- 

X773. 
Emmanuel  de  Rohan,  à  Malte. 

X773-1797. 
Ferdinand  deHompesch,à  Malte. 

1797.X799: 
Paul  !•',  à    Pétersbourg.   1799- 

180 1. 
Jean  de   Tommasî,    à  Catanei. 

X 802- X 80b. 
Guévara  Suardo,  àCatane.  xdo3- 

1814.  Lieutenant  du  magistère. 
André  di  Giovanni  y  Centellès,  à 

Catane.  x  8 14-182 1.  Id. 
Antoine  Busca,   à  Catane   et  à 

Ferrare.  X82X-X829.  Id, 
Charles  Candi da,  à  Rome.  1834- 

1839.  Gouverne  actuellement 

en  qualité  de  lieutenant  du  ma- 
gistère. 


.*  ■  ■ 


•;••*■ 


TABLE    GÉNÉRALE 

DES  GÉNÉALOGIES 

CONTENUES  DANS  LES  VINGT  VOLUMES 


DU 


DU  NOBILIAIRE  UNIVERSEL  DE  FRANCE 


.AbberilleCdeBoubers),  t.  Vm,p.  i58. 
Abon  iD*),  t.  XIII.  p.  2  lo» 
Abovillc  (b'),  t.  VII,  p.  I. 
Abzac  (Dj,  t.  I,p.  iQo;  VIII,  p.  148; 

IX,p.  53q  ;  X,  p.  469  ;  XVII,  p.  488. 
Achard  de  Bon  vouloir,  t.  VIII,  p.  172. 
Acigné  (D»),  t.  XIII,  p.  i65. 
Adocque,  t.  XI,  p.  186. 
Acquêt  d'Hauteporte,  t.  II,  p.  363. 
Adair,  t.  XV,  p.  248. 
Adémar,  t.  XlV,  p.  270. 
Adhémar  (DM,  t.  vil,  P.  481. 
Agier  (De  Helley d*),  t.  aX,  p.  I4et  1 5. 
AgDel-BourboR  (D*)  t.  IV,  p.  123. 
Agnens  (De  Delley  d*),  t.  XX,  p,   i 

et  6. 
Agout  (D'),  t.  XVI,  p.  70. 
Aignan  (Vialètet  d*)  t.  XII,  p.  223. 
Aix  (Dubuysaon  des),  t.  Il,  p.  196. 
Alban  (De  Vergnette  d'),  t.  V,  p.  1, 

Al^Un^ùae  (D>),  t.  III,  p.  168;  XII, 

p.  295. 
Akame  (D*),  t.  II.  p.  i  lo;  XII,  p.  295. 
Alexandre,  t.  Xvl,  p.  3 2 6. 
Akxandre  dlianache,  t.  VIII,  p.  17, 

482. 
Alejrac  (De  Salvaire  d*).  t.  VI,  p.  58 

et  33o. 
Alfonse,  t.  III,  p.  186;  V,  p*  564. 
Allemand,  t.  XIl,  p.  228. 
Allonville  (D'),  t.  Il,  p.  336. 
Alluin  (D»),  t.  VI.  p.  128. 
Aloigny  (D*),  t.  XI,  p.  238. 
AIsacc-Henm-Liétard  (D'),  t.  IX,  p. 

337. 
Amairic  (D')>  t.  XII,  p.  289. 
Amblj  (D*),  t.  X,  p.  63. 
Amdine  de  Cadcvtlk,  t.  IV,  p.  295. 
Amelot,  t.  II,  p.  167. 
Amya  du  Ponceau,  t.  XIII,  p.  208, 

477;  XIV,  p.  â£3. 
Andigné  (D'j,  t.  XIII,  p.  436. 


André,  t.  VIII,  p.  287. 

André  de  Kerlidec.  t.  XIII,  p.  319. 

André  de  Renoard  (D*),  t.  VIii,  p.  149  ; 

XII  p.  483. 
Anduae  (D'Alèa  d'),  t.  III,  p.   168, 

XII,  p.  29S. 
Angennes  (£)*},  t.  XIII,  p.  i65. 
Anglade  (D]),  t.  IX,  p.  219. 
Angleterre  (Maison  royale  d*).  t.  XI X« 

p.  86  his. 
Anoblis  (Des),  t.  IV,  p.  17. 
Anoblissements,  accordés  par  S.  M. 

Louis  XVIII,  t.  V.  p.  5 10  et  525. 
Anonville  (De  Pons  q%  t.  XII,  p.  22 1 . 
Antigneul  (Werbierdh,  t.  IX,^.  441. 
Antist  (Dufourc  d')  t.  VII,  p.  3i3. 
Applaincourt    (Du  Maisntel  dO,  t. 

VIII,  p.  328;  XII,  p.  299. 
Apreville  (Du  Bourblane  d^),  t.  VII I^ 

p.  339. 
Arbaud  de  Jouques  (D*),  1. 1,  p.  490; 

H,  p.  504. 
Arconville  (Thiroux  d'),  t.  II,  p.  269; 

VIII,  p.  461;  XII,  p.  3oi. 
Arcy  (De  CuUon  d»),  t.  XVI,  p.  336. 
Areenson  (De  Voyer  d*),  t.  aV,  p. 

ArglSy  (De  Préseaux  d»),  t.  VIII,  p. 
399. 

Argiot  de  la  Ferrière,  t.  II,  p.  389; 
ni,  p.  222,  382. 

Argœuvres  (Gorguette  à\  t.  III,  p.  40. 

Arles  et  de  Provence  (comtes  a*),  t. 
XIX,  p.  95. 

Armoiries  (Dissertation  sur  les),  L IV, 
p.  18. 

Armoriai  des  onze  premiers  volumes 
du  Nobiliaire,  t.  XI  his;  Supplé- 
ment et  corrections,  t.  XII,  p^-^^f 
3o3  et  304. 

Armynot  du  Châtelet,  t.  VIII,  p.  37S. 

Arnauld  de  la  -Roniière,  t.  VI,  p. 
117;  VII,  p.  441.  . 


VII,  p.  441- 
>,  t.  XX,  p. 


364  TABLE  GÉIiÉRALE. 

Arqttinvillier.  t.  Vil,  p.  232. 
Araudière  (De  It  Porte  de  r)f  t.  I, 

p.  38o. 
Arthuys,  t.  IX^  p.  loâ. 
Artonne(D'Ariuiuldd'],t  VII,  p. 
Aschères  (De  Delley  d*),  t.  X: 

19. 
Aftpremont  (Oryot  d*),  t.  XTI,  p.  iq6. 
Assailly  (D»),  t.  XIX,  p.  285. 
Astorg  (D^).  t.  IV,  p.  221. 
Aûbepam  (De  Chambarlhac  de  1'}, 

t.  VII.  p.  3 18. 
Aubier  (De  la  MonteîIIie  d')i  t.  II, 

p.  3 10;  XII,  p.  3o3:XV,  p.  170. 
AubignacfDe  Fr^volo),  t.  Iv,  p.  243. 
Aubry  de  la  N06,  t.  X,  p.  49. 
Aubuisson  (D*),  t.  1*%  p.  I',  XIII,  p. 

241;  XI V,  p.  463. 
Aubusson  delaFeuillade  (D*)»  1. 1,  p. 

ii3. 
Aucapitaine  dé  Limangea,  t.  III.  p. 

326;  XII.  p.  3o5. 
Aucour  (Godard  d*),  IV,  p.  206;  V, 

p.  564;  XIII,  p.  i3o;  XiV,  p.  466. 


Audibert  de  Lussàn,  t  XIX,  p.  87. 

AudifPret,  t.  XIX,  p.  193. 

Austry  de  Sainte-Colombe  (D'),  t.  XII, 

p.  271. 
Au  tard  de  Bragard,  t.  Il,  p.  403,  5o6; 

XIII,  p.  282. 
Autet  (Barberot  d*),  t.  VI,  p.  217; 

Xn,  p.  3o6. 


Authier  (Du),  t.  XIV,  p.  34S. 
Autié  de  Villemontée,  t.  IV,  p.  196; 

V,  p.  563;  IX,  p.  172. 
Au  vers  (Morin  d') 


Auvers  (Morin  d';,  t.  Y,  p«  91. 
Auxaia  (De  Franquetot  a\  t.  X,p.  41 . 
Avaize  (De  Deiley  d'),  t.  XX,  p.  8  et 


10. 


Avançon  (De  Boucher  d*),  t.  II, 
p.  j85:  III,  p.  382;  XII,  j>.  296. 

Avaray  (De  Bésiade  d'),  t.  IX,  p.  417. 

Avennes  (D'),  t.  II.  p.  88. 

Aviau  (DePiolantd^),  t.  XVIII,p.  1 19. 

Avrainvilie(Maulguéd*),  t.  Il,  p.  320. 

Azéinar,  t.  Vil,  p.  481. 

Arolette  (De  la  Croix  d*),  t.  XIII,  p. 

'  333. 

Bàbin  de  Lignac.  t.  XVI.  p.  32^. 

Baccarat  de  Denœuvre  Ipc  Gaillard 
de),  t.  yill,  p.  349;  IX,  p.  543. 

Baociochi^  t.  XIX,  p.  9. 

Baçhellerie(Loyacdelâ),t.XX,  p.  29. 

Bacoart  (Fourier  de),  t.  IX,  p.  399; 

. .  XI,  p^  4^6. 

Bacquehem  (De),  t.  XII,  p.  igS, 

Bi»lHm(De),  t.XIlL  p.  169. 

Baille  de  BaauregaTd,  t  II,  p.  356. 

BainviUe  (De),  t.  XII,  p.  xaB. 

Balahu  de  Noiron  (De),  t.  Iv,  p.  io3. 

BaIbe-Berton'*Crilk>n,  t.  X,  p.  244. 

Banterlu  (De  Montmorency  de),  t. 
m,  p.  270.    . 


Btnyuls  de  Montlerré  (De),  t.  III,  p. 

228. 
Baracé  (d^Estriché),  t  III,  p.  339;  VI, 

p.  86. 
B^iil  (U  Prevoat  dû),  t,  XVIII,  p. 

142. 
Barberot  d* Autet  (De),  t.  VI,  p.  217^ 

XII,  p.  3 06. 
Barbeyrac  de  St-Maunce(De),t.  VIII, 

p.  297. 
Barbier  de  la  Ser^e,  t.  III,  p.  324. 
Barde  (Le  Roy  de),  t.  XV,  p.  365. 
Bardon  de  Ségonzac  (De),  t.  X,  p.  i  o  i . 
Bardonnet(De},t.I,p.295;  II,  p.  5o3. 
Bareyre  (Garnier  de  la),  t.  i,  p.  2o3. 
Barisien  (Collin  de),  t  III,  p.  36. 
Baroille,  t.  III,  p.  38o. 
Barou  (DeTilly  de),  t.  VIII,  p.  263. 
Barrai  (De),  1. 1,  p.  323. 
Barres  (Desl,  t.  i,  p.  460. 
Barrés  du  Kiolard  (De),  t.  VI,  p.  147; 

XIII,  p.  477;  XVII,  p.  453. . 

Barret  (De),  t.  XIV,  p.  427. 
Barrière  (D^Eacravayat  de  la),  t.  XIV, 

p.  129. 
Barrière  (De),  t.  XI,  p.  f  3. 
Barrois  de Sarrfgny,  t.  IV,  p.  1 33;  V, 

p.  563. 
Barruel-Beauvert  (De),  t.  I,  p.  60,  et 

à  Terrata,  t.  Il,  p.  461. 
Barruel  Saint-Pons  (De),  t. Il, p.  365; 

XIII,.  p.  322. 
Bars  (De),  t.  XIV,  pi -223. 

irtiilat  (Jehan 

XVI,  p.  237; 


Bartiilat  (Jehannotde),  t.  XII,  p.  3o3  ; 


J>i  -22; 
e),t. 


Basserode  (Le  Prévost  de),  t.  X,  p. 

87;  XII,  p.  3oo. 
Batte  (De  la),  t.  VU,  p.  539. 
Batz  de  Trenqudléon  (De),  t,  VI,  p. 

106. 
Baudry  des  Lozières,  t.  IX,  p.  333. 
Baume*Forsac  (De  la},  t.  XI V,  p.  256. 
Baussancourt  (De),  t.  XIII,  p.  272. 
Bay  (Du),  t.  Il,  p.  169;  XII,  p.  3èS. 
Bazalgette,  t.  XIII,  p.  209. 
Bazougea  (0e),  1. 1,  p.  285  ;  II,  p.  563. 
Beauchamp  (De},  t.  VI,  p.  5i. 
Beauchamp  (De  Sellede),  t.  VIII,  p.  27. 
Beauchemin  (Willot  de),  1. 1,  p.  177^ 
Beaudrand  de  Pradel  (De),  t.  IV,  p. 

109. 
Beauibrtde  Gellenoncourt  (De),  t.  14, 

p.  3 18. 
Beaufort  de  Pothemont(De),  t.  IV>,p. 

255. 
Beaugendre  (De),  1. 1,  p.  46.  . 
Beauharnais,  t.  XIX,  p.  1 3:  XX,  p.  167. 
Beaulieu  (Daniel  de),  t.  III,  p.  20. 
Beaumevielle  (De  Boanavent  dc%  t. 

VIII,  p.  88. 
Betumond  (De),  t.  XIV,  p.  195. 
Beaumond  des  Junies  (De);  t.  XIV, 

p.  23  u 


TABLE  GÉNÉRALE. 


365 


Beâumô.at^Brizon  (Oe  Boâuroir  du 

Roure  de),  t.  X,  j>.  240. 
Beftupoil  de  Saint-iUiIaire  (De),  t.  IV, 

p.  272. 
Beaurecueil  (De  Laugîer  de),  t.  VU, 

p.  522;  VIH,  p.  485. 
Beauregard  (Baflle  de),  L  II,  p.  336. 
JBeauregard  (De  Biondei  de),  t.  XVII, 

p.  1 18;  xVlIl,  p.  168. 
Beturepoire  (De),  t.  Vil,  p.  229. 
Beausault  (De  Montmorency  de),  t. 

m,  p.  275. 
Beauvulé  (Charpentier  de),  t.  IX,  p. 

392;  XV,  p.  238. 
Beauvoir  du  Roure  (De),  t.  X,  p.  226  ; 

XIII,  p.  446. 
Beauvois  (Thieffries  de),  t.  XIV,  p. 

426. 
Beaux  de  Plovier  (De),  t.  XVIII,  p.  47. 
fiec  (De),  t.  XL  p.  190;  XV,  p.  3bo. 
Bec-de-Lièvre  (De),  1. 1,  p.  124;  II,  p. 

So2  ;  IX,  p.  539. 
•  Becquet,  t.  A VI.  p.  42. 
Belbeuf  (Godard  de),  t.  I,  p  472. 
Belcastel  d'Escairac  (De),  t.  V,  p.  7^; 

VI,  p.  329. 
Beiive  (De  \loreau  de  la),  t.  II,  p.  383. 
Bellay  (Du),  t.  XIII,  p.  i65. 
Bellefond  (Le  iay  de),  t.  VII,.  p.  526. 
Beliegarde  (De  la  Forgue  de),  t.  IX, 

Belîcîlslê  (Pépin  de),  t.  XVI,  p.  i58. 
.Belle-Isie  (Ruel  de),  t.  II,  p.  436. 
Bellemare  (De  Carrey  de),  1. 1,  p.  37, 
•  528. 
Bellemare  (Ferry  de),  t.  II,  p.  3 18; 

III,  p.  38i. 
Bellemare  Saint-Cyr  (De),  t.  VII,  p. 

314. 
Belleadzes  (De),  t.  IX,  p.  3 1. 
Belleval  (Du  Maisniel  de),  t.  VIII, 

p.  332. 
Belleval  (Luce-Gaspari  de),  t.  X,  p.  3q3  . 
-Bellevue  (De  Fournierde),  t.  III,  p.  84. 
Bellingant  (De),  t.  X,  p.  220. 
Belloc(De),  t.  XIII,  p.  353. 
Bélot  de  Ferreux  (De),  t.  III,  p.  143. 
Belvezer  de  Jonchères,  t.  VIII,  p.  235. 
Béna£  (De),  t.  XVI,  p.  1 10. 
BénaventoRodez  (De),  t.  IV,  p.  1 97  ; 

V,  p.  488  et  504. 
Bcnexet  (De),  t.  XVl,  p.  342. 
Benoist  de  la  Prunarède  (De),  1. 1,  p. 

169. 
JS^raud  du  Pérou,  t.  II,  p.  280. 
Bérenger  (De),  t.  XV,  p.  324. 
Berey  (De),  t.  II,  p.  396. 
Berînguier  (De),  t.  XII,  p.  269. 
BermonviUe  (De  Rouen  de),  t.  XIII, 

p.  423. 
BernabédelaHaie(De),t.XlII,p.424. 
Bernard,  t.  XI,  p.  23o. 
Bernard  (De),  t.  XVIII,  p.  8o. 


Bernard  de  la  Carboantèce  (Dt)f  1. 1, 

p.  394.     . 
Bernard  de  Talodi^  (De),  t.  V,  p.  70. 
Bernard  de  VolvenuDe),  t.  Il,  p.  toi. 
Bernardon  (De),  t.  III,  p*  27.   - 
Bernon  (De),  t.  II,  p.  214*  IX,  p.  90. 
Bernon  de  Montélégier  (De),  t.  Vil, 

p.  38i. 
Bertin  (De),  t.  XIV,  p.  168. 
Berton-Crillon  (De  Balbe  de),  t.  X, 

p.  244. 
Bertouville  (Morin  de),  t.  V,  p«  91. 
Bertrand  (De),  t.  I,  p.  17. 
Bésiade  d^Avaray  (De),  t.  IX,  p.  417. 
Besee  de  la  Richardie  (De),  1. 1,  p.  41 0. 
Betbézé  de  Sauviac,  t.  XI,  p.  478; 

XII,  p.  296,  3o6. 
Béthune  (Oe),  t.  VI,  p.  67;  VII,  p. 

i34,  540. 
Beyer,  t.  XIX,  p.  282. 
Beynac  (De),  t.  XI,  p.  20. 
Bianco  de  Brantet  (Del),  t.  XIII,  p. 

142,  477. 


Bifiotti,  t.  I,  p.  474. 

Binet  de  Jasson,  t.  IX,  p.  334* 

Biré  (de  Fontaine),  t.  XllI,  p.  32d. 

Biron  (De),  t.  XVII,  p.  279. 

Biasy  (De  Regnauld  cie),  t.  iX,  p.  3i. 

Blacas  fDe),  t.  L  p.  184;  V,  p.  142. 

Blacas-Çarroft  (De),  t.  1,  p.  417,  II, 

p.  5o3;  XIIL  p.  r32,  477. 
Blair  (De),  t.  XIII,  p.. 223. 
Blancde  la  Baume(Le),  c.  XIII,  p.  18 1 . 
Blanc  de  Brantea  (Du),  t.  XIII,  p.  •  1 42 , 

477- 
Blanchard,  t.  VI,  p.  52. 

Blancmesnil    (De    Delley),   t.    XX, 

V  p.  21. 

Blanquet  de  Rouville,  t.  XI,  p.  472  ; 

XI 1,  p,  296. 
Blarenghien  (de  Buisseret,  comte  de). 

t.  XlA.  p.  453. 
Blénac  (ae  Courbon).  1. 1,  p.  40  t. 
Blenie(de  Bonfils  deja),t.  AlX,p.  267 
Blévilte  (Du  Bocage  de),  t.  III,  p.  322. 
Blin  de  Bourdon,  t.  XI,  p.  ^55  ;  t. 

XII.  p.  3 07. 
Blonde!  de  Beauregard  (De),  t  XVL 

p.  383;XVin,  p.  168,  212. 
Blottefière  (De),  t.  XIII,  p.  477. 
Bocage  de  Bléville(Du),  t.  lit,  p.  322. 
Bocsosel  (De  la  Porte  de).  1. 1, 0.377. 
Boessière-Chambort  (La),  t.  vil,  p. 

253;  VIII,  p.  48a;  IX,  p.  540. 
Boham  (De),  t.  XII,  p.  27J. 
Boileau  de  Qastdnau,  t.  VI,  p.  i53« 
Bois  du  Bais  (Du),  t.  I.  p.  386. 
Bois^Bninet  (Socetde),  t.  IX,  p.  440, 
Boisdauplûn  (  de  Montmorency  t)<), 

t,  m,  p.  3o5. 


366 


Bois  d'Escordftl  (Du),  t.  XIII,  p.  404. 
Boi8-Fé%Tier  (De  langan  de),  t.  XIII, 


p.  180,  434. 
lin* 


TABLE  GÉNÉRALE. 

Bougatrière  (Courte  de  la),  c  XII, 


BoisinarfDin*oumierde),t.  III.p.84. 
Bois-Rioult  (Rioult  de),  t.  xVllI, 
•    p.  i63. 

Boisrotde  la  Cour,  t.  IX,  p.  409. 
Bois  de  Saint-Mandé  (Du),   t.  XV, 
p.  27. 

Isselii 


p.  337. 

Bonadona  (De)'  t.  VU,  p.  336. 
Bonaparte  (Maison  de],  t.  XIX,  p.  1. 
Bonardi  du  Ménil,  t.  Il,  p.  36,  5o5  ; 

III,  p.  378. 
Bondy  (Taillepied  de), t.  XIlI,  p.  3o2, 

480. 
Bonet  de  la  ChapouUe,  t.  I  p.  44  ; 

II,  p-  3o'i. 

Bonfils  de  Laver nel le  et  de   la  Ble- 

nie,  t.  XIX,  p.  267. 
Bonnavent  de     Beaumevielle    (De) 

t.  VIII,  p.  88. 
Bonnay  (De),  t.  XV,  p.  36i. 
Bonnegarde  (Du  Pouy  de),  t.  XIII, 

p.  268,  480. 
Bonnevallet  (Tournois  de),  t.  XVI, 

p.  160. 
Bonrepos  (Moreau  de),  t.  II,  p.  383. 
Borde  (De  la),  t.  I,  p.  32. 
Torde  (De  Charlus  de  la),  t.  IV,p.  207. 
Borde  (Colas  de  la),  t.  VU,  p.  60, 
Borel  du  Chambon,  t.  VIIi,  p.  2o5. 
Boreli  de  Rooueservière,  t.  V,  p.  12 3. 
Borghèse,  t.  XIX,  p.  10. 
Born  (De),  t.  XIV,  p.  iSç. 
Bom  de  Grandpré  (De),  t.  VII,  p.  372. 
Bosc(Du),  t.  XIV,  p.  179. 
Boscage  (des  Guillaumanches  Du^.  t. 

III,  p.  263  ;  XI,  p.*  2  20  ;  XV,  p.  362. 
Bosse   de  Bonrecueil  (De),  t.  XIII, 

p.  272. 
Bossoreille,  t.  V,  p.  62. 
Bot  (Du),  t.   l,  p.  52  ;  V,  p.  544  ; 

XVIII,  p.  110,  221. 
Both  de  Tauzia,  t.  V,  p.  343  ;  VI , 

p.-33o. 
Botini,  t.  X.  p.  217. 
Bourbers-Abbeville-Ttinc(De),t.VIII, 

p.  i58.  . 
Bouchard  de  la  Poterie,  t.  I,  p.  3o  ; 

XII,  D.  264. 
eu' 


BouilléduChariol(De),t.VlI,p.i5Q; 

VIII,  p.  482. 
Boulet  ae   la  Broue  (Du),  t.  XVI, 

p.  211. 
Boullaye  (De  la),  t.  Il,  p.  234. 
Bouauevai   (De   Montmorency   àe\ 

t.  lll.  p.  .276. 
Bourbel-Mon  tpi  nçon  (  De),  1. 1^  p.  468  ; 

III,  p.  378. 
Bourblanc  d'Apreville  (Du),  t.  VIII, 

p.  339. 
Bourbon  (d*A^nel),  t.  IV,  p.  i23. 
Bourcel  de  Maisonblanche,  1. 1.  p.  35. 
Bourcler  de  Montureux,  1. 1,  p.  218; 

II,  p.  5o2. 

Bourdet  (De   Cugnac  du),  t.  VIII, 

p.  119;  XVIII  p.  214. 
Bourdon  (BLin  de),   t.  XI,  p.  455  ; 

XII,  p.  307.  . 

Bourg-Mi roudot  (Du),  t.  II,  p.  290  ; 

III,  p.  379. 

Bourguignon  de  Fabregoules  (De), 
•  t.  XV,  p.  3o8. 

Bourrienne  (Fauvelet]de),  t.  XII,  102. 
BouFzac  (De  la   Cropte  dej,  t.  XI, 

p.  Sh^ 
Boosqûiit  (Du),  t.  XIV,  p.  262. 
Boussac  (Rivais  de),  t.  aX,  p.  04. 
Bousset  (Drouard  de],  t.  I.  p.  523. 
Boutetière  (Prévost  de  la),  t.  X,  p.  264. 
Bouteville    (De    Montmorency  de), 

t.  III,  p.  290. 
Bouthillier  de  Chavigny,  t.  XIII, 

p.  268. 
Boutiny,  t.  X,  p.  217. 
Boutray,  t.  VIII,  p.  lOi. 
Bouvier  (De),  t.  I,  p.  ^^34. 
Bouvier-Montmeiran  fDe;,t.  I,  p.  375. 
Bouzet  (Du),  t.  VIII,  p  2q3. 
Boyer  d'Anglazard,  t.  XlV-,p.  228. 
Boyer  de  Cnoisy  (De),  t.  II,  p.  412. 
Brairard  (Autard  de),  t.  IL  p.  4o3  ; 

XIII,  p.  282. 

Bragelongne  (De),  t.  VIII,  p.  3o5. 
Brancas  (De),  t.  IX,   p.   355  ;  XII» 

p.  296. 
Brancion  (Raguet  de),  t.  I,  p.  449. 
Brande  (ut  lah  t.  XIV,  p.  204. 
Brandin  de  saint- Laurens,  t.  I,  p. 

283  ;  II,  p.  33o. 
Brandois   (roucher  de),  t.  I,  p.  433; 

XII,  p.  297. 


Bouche!  de  Méren veue,  t. VI 1 1 ,  p.  2 1 5 .    Brantês'  (De()  Bianco  de),   t.    XIII, 
Boucher  de  Richebourg  et  d^Avan-       p.  142,  477. 

çon,  t  II,  p.  385  ;  III,  p.  382  ;  Xtl,    Bray  (De  Jaquels  de),  t.  XIII,  p.  404; 

p.  296.  i     XV,  p.  326. 

Boucherons  (De  la  Chapelle  du),  t.    Bré^eot   de    Bylée,  t.    XV,  p.  36z^ 


VI,  p.  1 14. 
Bouchet,  (Langlofsdu).  t.'IX,  p,  352. 
Boucbetière  (Janvre  de  la),  t.  XVI, 

p.  261. 


Breil  de  Pontbriand  (Du),  t.  XI,  p. 

284;  Xn,  p.  296. 
Brémoy  (Dej,  t.  I,  p.  3 20  ;   VII,  p. 

451. 


TAB1.Ë  GÉNÉRALE. 


367 


Bréon  (De  Lancraude),  t.  XI,  p.  174; 

XII,  p.  298,  3x2. 
Breschard  (De  la    Roche),   t.  XIX, 

p.  262. 
Breteuîl  (Le  Tonnellier  de),  t.  XIII, 

p.  354;  XV,  p.  370. 
Breton nière  (De  la  Couldre  de  la), 

t.  XIII,  p.    322. 

Breuil  (Moreau  du^,  t.  XIII,  p.  238. 
Hrezé  (De  Maillé  de),  t.  IX,  p.  464, 

473. 
Bnançon  (De),  t.  XIII,  p.  458. 
Briançon  (De  Grasse  de),  t.  XV,  p. 

304. 
Bridien  (De),  t  XII,  p.  236. 
BriHê  (De  la),  t.  XVI,  p.  349. 
Briois  (De},  t.  VI,  p.  i36. 
Bristoc,  (Cosaé  de),  t.  X,  p.  444;  XII« 

p.  207. 
Broc  (De),  t.  I,  p.  44S;  II,  p.  5o3. 
Brochard,  de  la  Kochebroc)iard,t.  IV, 

p.  123. 

Brohon,  t.  XVI,  p.  441. 
Broise  (De  la),  t.  Vil,  p.  235, 
Brossard  de  Cléry  (De),  t.  III,  p.  4^. 
Brossay  (De  Bec-de>Lièvre  du),  t.  1, 
p.  i36. 


XIII, 

p.  478. 
Broue  (Du   Boulet  de  la),    t.  XVI, 

p.  211. 
Broussel  de  la  NeuiVille  (De),  t  II, 

p.  126;  IX,  p.  ^3. 
Brooville  (Colas  de),  t.  VII,  p.  77. 
Broves  (Rafelis  de),  t.  IX,  p.  470.  ^ 
Bruc  (De),  t.  X.  p.  353. 
Brueis  (De),  t.  VI,  p.  33o. 
Bruguière  (Rodier  de  la),  t.  II,  p. 

279. 
Brulard  de  Genlis,  t.  XIII,  p.  458. 
Brûlerie^  Piochard  delà),  1. 1,  p.  179, 

328. 
Brun  (Pîgault  le),  t.  III,  p.  338. 
BruneldeSerbonnes(De),t  II,p.  227. 
Brunswick  (Maison  royale  de),  t.  XIX, 

p.  86  ^15. 
Bryas  (De),  t.  III,  p.  t. 
Bucelly  (De  Philippy  de), t.  II, p. 407  ; 

XII,  p.  3oo. 
Bucquiere  fDe  la),  t.  XII,  p.  3 00. 
Bucquoy  (De  Croix,  comte  de),   t. 

XiX,  p.  428. 
Buisaeret,  t.  XIX,  p.  391  et  439. 
Buisson  (De),  t.  XI V,  p.  242. 
Buor  de    Lavoy,  t.    XVI,  p.    140, 

quinque, 
Burgues-.Missiessy  (De),  t.  II,  p.  77. 
Busquet  (De),  t.  XVII,  p.  461  ;  XVln, 

p.  2l3. 

Buvsson  (Du),  t.  II,  p.  190. 
CaDÎron  (Oe\  t.  V,  p.  1 2 1  ;  VI,  p.  33o. 


CabotdeDainpmartin,  t.  XIII,  p. 353. 
Cachard  (De  Bouvier  de),  t.  Ij  p.  275. 
Cacqueray   de   Valmenier,   t.  XlX, 

p.  i8q. 
Cade ville  (Ameline  de),  t.  IV,  p.  295. 
Cadier  de  Veauce  et  de  Saint- Augus* 

tin,  t.  XX,  p  97. 
CadoinedeGabriac  (De),  t.  IH,  p.  83; 

VI,  p.  329. 
Ca^nard,  t.'VIU,  p.  357. 
Caire  du  Lauzet  (De),  t.  VI,  p.  29; 

XIII,  p.  337, 

Caldaguès  (De),  t.  XVIII,  p.  88. 
Caligny  (Hue  de),  t.  H,  p.  293. 
Calvimont  (De),  t.  XI,  p.  984;    XII, 

p.  296. 
Cambray  (Lambert  de),  t.  V,  p.  n. 
Campniac  (De),  t.  XI,  p.  58. 
Campredort  (Roergas  de  Serviez  de), 

t.  V,  p   63. 
Candy  (De),  t.  IV,  p.  2 1 1. 
Canevaro,  t.  VII t,  p.  122. 
Cany  (De  Be&<le-Lièvre  de),   t.    f, 

Capdêville  (De),  t,  VI,  p.  i58. 
Caraman  (Riquet  de),  t.  IX,  p.  340. 
Carbone!  (De),  t.  XVI,  p.  347; 
Carbonnière  (De  Bernard  de  la),  t.  I, 

p.  394. 
Cardon  de  Sandrans,  t.  I.  p.  174; 

XVI,  p.  317. 
Careil  (De   Fourcher  de),    t.   VIII, 

p   42i. 

Carlet  de  la  Rozière,  t.  II,  p.  145. 
Caron  de  Mazencourt  (De),  t.  I,  p. 

67;  II,  p.  5o2. 
Carre  de  Luzançai  et  de  Carreville, 

t.  VIII,  p.  288;  IX,  p.  540;  XIll, 

CaWre  "(De),  t.  VIII    p.  35o;    IX, 
p.  541 


Carreville  (Carre  de),  t^  VIII,  p.  288. 
irrey  d( 
et  528. 


Carrey  de  Bellemare  (D 


viii,  p.  2; 
e),  t.  I,  p. 


37 


Carrière  (De),  t.  VIII,    p.  465;  IX, 

p.  341. 
Carros  (de  Blacas),  t.  1.  p.  417. 
Caseneuve  (De),  t.  XIII,  p.  9. 
Cassagnes  de  Beaufort  (De),  t.  XIV, 

p.  229. 
Casse  (Du),  t.  II,  p.  382. 
Castelbajac  (De),  t.  III,  p.  242  ;  VU, 

a^tel^illard  (Du  Noguèsde),t.lX, 

p.  162. 
Castellet  (De   Monier  du),   t.  XVI, 

p.  io5. 
Castelnau  (Boileaude),  t.  VI,  p.  i53. 
Castelsagrat  (De  Gironde  de),  t.  VU, 

p.  129. 
Casteras  (De),  t.  XI,  p.  326;  XIV, 

p.  435. 
Castet  (De),  t.  VU,  p.  4t3;  XI,p.483. 


368 

Castille  (De  Froment  de),  t.  VUI,  p. 

442;  XII,  p.  279:  XVl,  p.  2t5. 
Cistillon  (Oe),  t.  IV,  p.   148;  XII, 

p.  296. 
Caubon  (D^Escars  de),  t.  IX,  p.  207. 
Cauchon,  t.  VI,  p.  36. 
Caulet  de  Tayac,  t.  II,  p.  265. 
Caux  de  la  Tcm1>eUe  (Le),  t.  XIX,  p. 

467. 
Gavé  d*Haudicourt,  t.  VII,  p.  25o. 
Celle  de  Châteaudos  (De  la),  t.  HT, 

d).  io5;  V.  p.  126  et  563. 
raine(Véron  de),  t..I,  p.  33. 
Céreste  (de  Brancas),  t.  IX,  p.  372. 
Cens  (De);  t.  XII,  p.  258  et  3o5. 
Cessîat  (de  Glansde),  t.  VIll,p.  225; 

IX,  p.  54.3. 

Cézan,  t.  XI,  p.  m. 

Chabannes  (De  Belvezer  de),  t.  VIII, 

p.  256. 
Chabannes  (De  Fayet  de],  t.  VIII, 

p.  196. 
Cnabeaussière  (Poisson  de  la),  t.  II, 

p.  109  et  5o5;  III,  p.  378. 
Chabert  (De),  t.  IV,  p.  146. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


p.  84. 

Chanzé(De  Laurenctn  de),  t.  IV,  p.qq. 
Chapelle  du  Boueheroux  (De  la),  t.  Vl, 

p.  114. 
Chapelle  du  Buisson  (De  la),  t.  XII, 

p.  296. 
Chaponay  (De),  t.  XIII,  p,  272  et  478. 
Chapouhe  (Bonet  delà),  1. 1,  p.  44 j  II, 

p.  5o2. 
Chapt  de  Rastignac(De),t.IIi,p.a5o. 
Chapuiset  (De},  t.  Il,  p  371. 
Charbonnel  (De),  i.  ÏX,  p.  i55;XI,  p. 

181. 
Chariol  (De  Bouille  du), t.  VII, p.  zSq. 
Charlusde  la  Borde(De),  t.  IV,  p.  207. 
Charnacé  (Girard  de),  t.  VI,  p.  60  et 

33o. 
Charpentier,  t.  IX,  p.  389;  XV,  p. 

238. 
Charrier-Moissard  (De),  t.  VHI,  p.  343; 

XVI,  p.  358. 
Chartognes  (De),  t.  XV,  p.  245. 


iQ:fi  iJk,  p.  jjo, 
Chabrignac  (De  Lubersac  de),  t.  IX, 


h^naDrciy  ;vaiieiei 

io5j  IX,  p.  35o, 

"habnj /!%-». 

p.  52«. 

Chaienon  des  Lans  (De),  t.  II,  p.  274. 
Chaifly  (De  Fortia  de),  t.  IX,  p.  273. 
Chalendar  (De),  1. 1.  q.  35. 
Chalonge  (Gillet  de),  t.  VII,  p.  244. 
Chambarlhac  (De),  t.  VII,  p.  3 18; 

XIII,  p.  296. 
Chambon  (Borel  du),  t.  VIII,  p.  2o5. 
Chambonas  (De  la  Garde  de),  t.  XI, 

p.  162. 
Chamborant  (De),  t.  XIII,  p.  404. 
Chambors  (de  la  Boessière),  t.  VII, 

p.  253;  Vill,  p.  ^2;  IX,  p.  540. 
Chambost  (De  Riverieulx  de),  t.  J, 

Chambl^  (De  Tilly  de),  t.  VIII,  p. 

263. 
Chambray(De),  t.  III, p.  1 16;  VII,  p. 

539. 
Chambre  (De),  t.  II,  p.  349;  XIII,  p. 

292. 
Chambre  de  Vauborel  (De  la),  t.  VII, 

p.  36i. 
Champagne  (De),  t.  XIV,  p.  369;  XV, 

p.  248. 
Champagne  (De),  t.  XIII,  p.  168. 
Champcenetz  (Quentin  de),  t.  XVI, 

p.  345. 
Champeaux-Vauxdtmes  (De),    t.  X, 

p.  334. 
Cnampferrier  (de  Roetaing  de),  t.  I, 

p.  47:  VIII,  p.  228. 
ChAnps  (Des),  t.  XVI,  p.  333. 


Chassagne  (La),  t.  XIV,  p.  74. 
Chasseioir  (Le  Loup  de),  t.  XII,  p. 
et  3 12. 


140 


Chassincourt  (Delà  Roche  de),  t.  XIX, 

p.  245,  258. 
Chasteau  (De),  t.  VIII,  p.  374;  XI,  p. 

485. 
Chasteauiiir  (De),  t.  IV,  p.  288. 
Chasteigner  (De),  t.  IX,  p.  393. 
Chastenoye  (De  Cx>chart  de),  t.  XUI, 

p.  364. 
Cnastière  (Le  Gras  de  la),  t.  XV,  p. 

340. 
Châteaudos  (De  la  Celle  de),  t.  III, 

p.  io5;  V,  p.  126. 
Châteaumorand  (Gaigneau  de),  t.  I, 

p.  43. 
Chfiteauneuf-Randon  (De),  t.  II,  p. 

200. 
Château redon  (De  Rascas  de),  t.  II, 

p.  457;  XVI,  p.  140  quarto, 
Chftteauvieux  (De  Girtiti  de),  t.  III, 

p.  168. 
Châtelet  (Armynot  du),  t.  VIII,  p. 

3*75. 
Châteiet  (Robert  du),  t.  IV,  p.  217  ; 

XII,  p.  3oi. 
Châtelus  (Dorât  de),  t.  IX,  p.  408  ; 

XII,  p.  J4. 
Châtillon  (De  Montmorency  de),  t.  III, 

p.  294. 
Chaubry,  t.  X,  p.  348;  XIII,  p.  a'jB, 
Chavanat  (De),  t.  XI,  p.  195;  aVX,  p. 

3o5. 
Chavimy  (De  BouthiUier  de),  t.  XUI, 

p.  2b8. 
Chayla  (De  Bbmquet  du),  t.  XI,  .p. 

4745X11,  p.  29Î5. 


TABLB  GÉNÉRALE. 


369 


CluTla  de  M ofi^roft(De  Langladedu), 

Chajkrd  de  Laquerie  (Du),  t.  Xlil, 

p.  i36. 
ChazeUes  (De),  t.  I,  p.  495. 
Chazotte  (De),  t.  XIII.  p.  400. 
Ghebassière  (De  Pons  de  la),  t.  VU, 

cfiry  (de  Bigu  de),  t.  XIII,  p.  s85. 
Chesnaye  (D'Ënnery  de  la),   t.  XI, 

p.  190. 
Qiesne   de  MonUut  (Du),  t.  XIV, 

p.  97. 
Cheinel,  t.  IX,  p.  43o. 
Chevaliers-Ban  nerets  (Des),  t.  IV,  p.  7. 
Cbéverue  (De),  t.  111,  p.  i3i;  Xll, 

p.  S6  et  3o3. 
Chevigné  (De),  t  VII,  p.  354. 
Chevnères  (De  la  Croix  de),  t.  VUI, 

p.  216. 
Chezelle  (U  Sellier  de),  t.  III,  p.  74. 
Cblma^  (De  Riquet  de  Caraman  de;, 

t.  IX,  p.  343. 
Chinot  de  Fromeesent,  t.  XIX,  p.  359. 


Choisv  (De  Seyer  de),'  t.II,  jp.  412. 
Chouly  de  Pers 
p.  457. 


ly  de  Peroiangie  (De)l  t.  Yllli 


Choumouroux  (De  Saignard  de),  t. 

XIII,  p.  400;  XV,  p.  209. 
Christon  (De  Mongeot  de),  t.  VIII, 

p.  205. 
Cissé  (De  Courtin  de),  t.  VIII,  p.  147. 
ijstemes  de  VinxeUe  (De),  t.  III,  p. 

355. 
Çlavel(De),'t.  XIII,  p.  137. 
ulaybrooke  (De),  1. 1,  p.  24;  II,  p.  5o2. 
Clebsattel  (De),  t.  IV.  p.  i32. 
Clément  de  Saint-Marcq  (Le),  t.  VIII, 

Clerc  (Le),  t.  X,  p.  223;  XII,  p.  297. 
Clerc  de  Juigné  (Le),  t.   XHt  p*  74; 

XVI,  p,  III, 
Clerc  de  Juvigny  (Le),  t.  XIII,  p.  197. 
Clerembault  (De),  t.  VIII,  p.  401. 
Clerfiiyt  (De  Croix,  comte   de),  t. 

^IX,  p.  43 1. 
aermont  de  Piles  (De),  t.  XIV,  p.  2 1 3 . 
Clermont   (De    Touchebœuf  de),  t. 

XIV,  p.  23 1. 

Cléry  (Brossard  de),  t.  III,  p.  44, 
Qicquot  de  Toussicourt,  t.  UI,  p.  92 

et^S3.  '*^  ^ 

CI  inchamp  (De),  1. 1,  p.  42 1 ,  II,  p.  5o3. 
Clugay  (DeX  t.  VIII,  p.  209. 
Gbch4rd  de  Cfaastenoye  (De),  t.  XIII, 

p.  364. 
Cocherel  (De),  t.  VIII,  p.  t  et  482; 

IX,  p.  541. 
Cochet  de  Savîgny,  t.  XII,  p.  282; 

XIII,  p.  478. 
Gockborae  (De),  t.  IX,  p.  327. 
Coetlogon  (De),  t.  IX,  p.  249. 
CoetloKiuet  (De),  t.  VIH,  p.  4a5. 


les  (De),  t.  I,  p.  102/ 
des  Floris  (LeJ,  t.  II,^>.'  jf. 
des  Graviers  (Le),  t.  I,  p.  22, 
)ert,  t.  VI,  p.  36. 


Coetquen  (Du  Hallay),  t.  X, j>.  328. 
Coigny  (De  Franquetotde),  t.  a,  p.  20. 
Colardin.  t.  VIl,p.38i  ;  XVIII,  p.  1 16 

et  221. 
Coias  de  Marolles,  t.  Vn,  p.  48  ;  VIII, 

p.  483.  '         . 

Colessière  (De  la  Poeze  dé  la),  t.  IX, 

p.  336. 
Collin  de  Bar,  t.  III«  p.  36.    . 
Colmont  de  Vaulgrennand,  t.  XVI,  p. 

314  et  473. 
Colombiers  (D'Adhémar  de),  t.  VII, 

p.  5 II. 
Comarque  (De),  t.  XIV.  p.  224. 
Combault  d*AuteuiI  (De],t.  XlI,p.3oS. 
Combes  (De),  t.  II,  p.  41. 
Corapagnolt,  t.  III,  p.  i65. 
Compasseùr  de  Courtivron  (Le),  t.  X, 

p.  43  ;  XI,  p.  485. 
Condamine  (De  la),  t.  XIII,  p.  12  ; 

XVI,  p.  466. 
Condat  (D* Aubier  de),  t.  II,  p.  3 10. 
Condé  (Barons  de),  t.  XX,  p.  73. 
Conflans  (De  Chambray  de),  t.  III, 

p.  124.  ^ 

Contades  (De),  t.  I,  p.  102/ 
Conte  des  ''* 
Comte 

Coquebert,  ..     _,  ^ .  _  _  . 
Coquebert  de   Neuville,   t.  Xlll,  p. 

1)9;  XIV,  p.  464. 
Coquet  (De),  t.  XVI,  p.  258. 
Corbery  (Richard  de),  t.  IX,  p.  41Ï. 
Cûrdoue(De),  t.  II,  p.  68;  VI,  p.  57. 
Corlieu(ue},  U  II,  p.  23 1  ;  III,  p.  379; 

XIII,  p.  3o2. 
Cormette  (De),  t.  VII,  p.  537. 
Cornet  (Haynm  du),  t.  XIX,  p.  157. 
Cornîl  (De),  t.  XIV,  p.  201. 
Cosnac  (De),  t.  XIV,  p.  3o6. 
Cossé-Brissac  (De),  t.  X,  p.  444;  XII, 

p.  297. 
Cosseron  cje  Villenoisy.  t.  III,  p.  xq5. 
Cosurt  (De),  t.  V,  p.  6i  ;  VI,  p.  1S2. 
Coste  (Dielmas  de  la),  t.  XIX,  p,  470. 
Costebelle  /Pastour  de),  t.  I,  p.  io5. 
Coaton  de  Cornas  (Dej,  t.  I,  p.  28 1. 
Couasnon  (De),  t.  III,  p.  97. 
Couédic  (Du),  t.  XVII,  p.463;  XVUI, 

p.    2l3. 

Couldre  de  la  Bretonnière  (De  la),  t. 

XIII,   p.  322. 

Cour  (Boisrot  de  la),  t.  tX,  p.  4^ 
Courbon-Blénac  (De),  t.  I,  p.  401  ; 

XIII,  p.  i63. 
Coursais  (Louan  de),  t.  XIX,  p.  255. 
Courtarvel  (De),  t.  il,  p.  441  ;  X,  p. 

469;  XIII,  p.  i63. 
Courtexle  la  Bougatrîère.  t.  XII,  p.  297. 
Courtin,  t.  VI,  o.  86;  VlII,  p.  123. 
Courtivron  (Le  Compasseùr  de),  t.  X, 

p.  43  :  XI,  p.  485. 
Courtois  (Le),  t.  XIII,  p.  372. 

3o 


J' 


370 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Coussergues  (De  Sarret  de),  t.  III,  p. 

188  et  383. 
C0U8S0I  (De),  t.  II,  p.  399. 
Coustances  (De),  t.  XIII,  p.   t8i. 
Coutray  de  Pradel  (De),  t.  II,  p.  a 56. 
Cozena  (De),  t.  XIV,  p.  5i. 
CrasviUe  (De  Roquigny  de),  t.  XIII, 

p.  424. 
CrenyjrDe),  t.  I,  p.  384. 
Créa  (Du),  t.  V,  p.  122. 
Crèa(De),  t.  VI,  p.  33o. 
Creapon  (De),  t.  III,  p.  77. 
Creatin  (De),  t.  I,  p.  52$  ;  II,  p.  504. 
Grillon  (De),  t.  X,  p.  24^.. 
Cri  mon  (Deamarquette  de),  t.  I,  p. 

3io. 
Criquebœuf  (Dangloia  de),  t.  I.p.  20. 
Croix  (De),  t.  XIX,  p.  380. 
Croix  d'Azolette  (De  la),  t.  XIII,  p. 

333. 
Croix  de  Cherrièrea  (De  la),  t.  VIII, 

p.  216. 
Croix  (Granet  de  la^,  t.  Il*  p.  174* 
Croix  de  Sayve  (Delà),  t.  IX,  p.  541. 
Cropte(De  la),  t.  XI,  p.  x  et  483  ;  XIV, 

p.  464;  XVII,  p.  4&J. 
Croane  (fhirouxdej,  t.  II,  p.  269; 

VIII,  p.  461;  XII,  p.  3oi. 
Croanière  (De  Jacobsen  de   la),    t. 

VIII.  p.  366. 
Crousillac  (De),  t.  VIII,  p.  480. 
Croy-Chanel  (De),  1. 1,  p.  5 1 3  ;  II,  p. 

504;  XIII,  p.  44. 
Cruzy  de  Marcillac  (De),  t.  XII,  p.  I. 
Caerneck  (Deaaofiyae),t.XVI,  p.  407. 
Ct^nac  (De),  t.  YllI,  p.  106  et  484; 

XVII,  p.  164  et  487. 
CuilletdeMonthoux(De),t.XTI,p.3oo. 
Cullon  (De),  t.  XVI,  p.  334. 
Cuinont(De),  t.  VII,  p.  432. 
Cuaack  (De),  t.  XII,  p.  126  et  307. 
Cuvillera  (De  Heninde),  t.  VIII,  p. 42. 
Dalichouxde  Senegra,t.XVIII,  p.  Q2. 
Damarzit-Sahuguet  d'Eapagnac^  t.  III, 

p.  372;  XIX,  p.  277  et  278. 
Damoiaeaux  (Des),  t  IV,  p.  5. 
Dam  pierre  (De  Cugnac  dé),  t.  VIII, 

p.  112;  XVII,  p.  226. 
Dampmartin  (Cabot  de),  t.  Xni,p.  3  33 . 
Daniel,  t.  VIII,  p.  188;  IX,   p.  34t. 
Daniel  de  Saint-Ravi,  t.  XIII,  p.  33. 
Danthouard,  t.  XVI,  p.  3 16. 
Danze!  de  Beaulieu,  t.  III,  p.  29. 
Darot  de  Vauaoubert,  t.  XIiI,  p.  322. 
Dauchel,  t.  XI,  p.  171. 
Daulède  de  Pardaillan,  t.  XI,  p.  211; 

XII,  p.  293. 
Dean,  t.  VL  p.  108. 
Dedaux  de  Linaret,  t.  IX,  p.  383. 
Dedelay  ou  de  Delay,  t.  XX,  p.  3.  Voy. 
Delley. 


Deliey    (De)  d*Agier,   d'Avaise,    de      97. 
Dlaocmeanil,  t.  XX,  p.  i  et  auiv.     i  Erm  (D*),  t.  XIX,  p<  187. 


Delmaa  de  la  Coate,  t.  XIX,  p.  470. 
Delpy  de  U  Roche,  t.  XII,  p.  278. 
Demartin  du  Tyrac.  t.  III,  p.  238. 
Denœuvre  (De  Gaillard  de  Baccarmt 

de),  t.  VIII,  p.  349. 
Dérogeance  (De  la),  t.  IV,  p.  17. 
Deamarquette  deCrimon,  1. 1,  p.  3 10  ; 

II,  p.  3o3. 
Deaaotfy  de  Caerneck,  t.  XVI,  p.  407. 
Dieuleveult,  t.  VI,  p.  146. 
Dinechin  (Du  Pont  de),  t.  H,  p.  167. 
I>«on  (De),  t.  VII,  p.  460;  X,  p.  47d; 

XVI,  p.  139. 
Dombaale  (Du  Houx  de),   t.   III,  p. 

209. 
Domenide  Rienzi,  t.  VI,  p.  i33et  33o. 
Doncquer  de  T'serroelofla,  t.  III,  p. 

I       l32. 

Dorât  de  ChAtelua,  t.  IX,  p.  408;  XII, 

p.  34. 
Doria  dea  Friches,  t.  Il,  p.  197. 
Doridea  (De  la  ville  de  Férolfea  dea), 

t.  III,  p.  21  et  383. 
Dorival,  t.  I,  p.  429. 
Douhet  (De),  t.  XVÏ,  p.  236. 
Doyen,  t.  VIII,  p.  320. 
Dreuille  (De),  t.  II,  p.  317. 
Drolenvaux,  t.  IV,  p.  202. 
Drouard  de  Bouaset,  t.  l,  p.  323. 
Drouart,  t.  XIV,  p.  226. 
Drudes  de  Campagnollea,  t.  XVIII, 

p.  3o. 
Drumez  (De  Croix  de),  t.  XIX,  p. 

389  et  43 1. 
Drummond,t.XIX.  p.49tXX,p.  141. 
Dubocage  de  Bléviile,  t.  111,  p.  322. 
Dubuysson,  t.  II.  p.  190. 
Ducauzé  de  Nazeile,  t.  il,  p.  117. 
Duca  et  paira  de  France,  t.  IX,  p.  3o. 
Duca  héréditaires  non  paira,  c   IV, 

p.  3o. 
Duca  A  brevet,  t.  IV,  p.  33. 
Dufourc,  t.  VII,  p.  3  iS. 
Dumaitz  de  Goimpy,  t.  IX,  p.  144, 
Durey  de  Noinville,  t.  XVI,  p.  399. 
Echerolles   (Giraud   des),   t,  VI,  p. 

212 
Ecosse  CD\  t.  XVI,  p.  343. 
Ecosse  (Maison  royale  d'),  t.  XIX,  p. 

86  bis. 
Ecreanea  (Toustain  d*),  t.  III,  p.  349. 
Ecuyer  (Du  titre  d'),  t.  IV,  p.  3. 
Elbee  (D'),  t.  XVI,  p.  23o. 
Encuns  (Du  Faur  d  ),  1. 1,  p.  3^ 
Ennery  de  la  Cheanayc  d*),  t.  XI,  p. 

196. 
Epigny  (Pierre  d'),  t.  I,  p.  i58. 
Epmoy  (Pigault  de  T),  t.  III,  d.  337. 
Equeane  (D"),  t.  IX,  p.  443. 
Erard,  t.  ÏV,  p.  171. 
Erbrée  (De  Couaanbn  d*),  t.  III,  p. 

97< 


I 


TABLE  GÉNÉRALE. 

Escainc-Lauture  (DM.  t.  X,  p.3i8. 
Esctr|>ouviUc  (De  Tilly  d»),  t.  VIII, 

p.  270 

icars  (De  vtrutac  d),  t.  11 
Escayrac  (De  Bescastel  d'),  t.  V,'p.  76. 
Eacherny  (D*),  t.  I,  p.  472. 
EacordaHDuBoisd*).  t.   XIII, 


371 


Eacars  (De  Pénisae  dM,  t.  IX,  p.ioS. 

îld'),t." 

•nv  (D'),  t.  I,  p 
laHDuBoisd*), 
i»  (Des),  t.  IV, 
540. 


Eacherny  (D*),  t.  I,  p.  472 

(DuBoiad*)^  t.    Xill,p.^4. 

Escotaia  (Des),  t.  IV,  p.  140  ;  VU,  p. 


Favras  (Mahy  de),  t.  III,  p.  336. 
Favre,  t.  XX,  p.  63. 


^^  (De),  t  VIII,  p.  196; 

Fayolle (De),  t.  X,  p.  272  ; XIV, p. 464. 


Escravi^tdelaBarrière(D'),  t.  XIV. 

p.  129. 
Escrots  d'Eatrée  (Pelletier  d')  t.  II, 

p.  178;  XIX,  p.  369. 
Escuyer  de  Hagnicourt(Der),t.XIV, 

p.  406. 
Esgriâny  (Jouenne  d*},  t.  I,  p.  110. 
Eamenard,  t.  VIII,  p.  204. 
Espagnac  (Sahuguetd*),t.  XIX,p.273. 
Espagne  de  Vénevelles  (D*),  t.  I,  p. 

33oet  à  Terrata,  t.  II,p.3o3  ;  XIII, 

p.  404  et  476. 
Espagnet  (D^),  t.  VIII,  p.  388. 
Esparron  {D\,  t.  V,  p.  86. 
Espiennes  (D*),  t.  XIl,  p.  304. 
Espinchal  (Dj,  t.  IX,  p.  537. 
Espivent;  t.  aV,  p.  232. 
Espondeilhan  (D'Hémeric  d'),t.  XI, 

p.   I2Q. 

Esaars  (Guillebert  des),  t.  XIX,  p.  365. 
Estaintot  (Langlois  d'),  t.  IX,  p.  352. 
Estang  (Payan  de  T),  t.  II,  p.  211. 
Estrange  (De,r),  t.  vil,  p.  212. 
Estrée  (Pelletier  d'Escrots  d'),t.  XIX, 

p.  369. 
Estrées  (De  Philîppy  d*),  t.  II,  p.  407. 
Estriché-Baracé(D^,t.  HI,  p.339;VI, 

p.  86. 
Euzet  (D'Adhémar  d').  t.  VII,  p.  5 1 1 . 
Fabas.(De  Foix),  t.  II,  p.  3i5. 
Fabbroni,  t.  I.jp.  29. 
Frabregoules  (De  Bourguignon  de),  t. 

XV,  p.  3o8. 
Fabrezan  (De  Foumas  de),  t.  XIII,  p. 

478. 
Fadate  de  Saint-Georges  (De),  t.  XV, 

p.  266. 
Faîses  (De),  t.  XIX,  p.  240. 
Fallague  (De),  t.  iV,  p.  239. 
Falloux  (De),  1. 1,  p.  io5. 
Fanlac  (De),  t.  XVll,  p.  293. 
Fargue  (De  Malabiou  de  la),  t.  II.  p. 

ii3  ;  XII,  p.  299. 
Fargues  (De  Méalet  de],  1. 1,  p.  187^ 
FauDoumet  de^Montferrand  (De),  t. 

XVII,  p.  276^ 
Faucompré  de  Godet,  1. 1,  p.  295. 
Faudoas  (De),  t.  XIII«  p.  175. 
Fauaue  de  Jonquîèrea,  t.  Il,  p*  212  ; 

IIL  p.  378  ;  A,  p.  5i. 
Faur  d^Encuns  (Du),  1. 1,  p.  399. 
FauredesChaberts  (De), t.  Il,  p.  271. 


Fauvdet,  t.  XIL  p.  100. 
Faviar(De),  t.  XVII,  p. 


49. 


Fayet  du 
X, 
>]le  (De),  t .  X,  p.  272  ;  Xi  V ,  p.  ^ 
Fayolle  (De  Lubersac  de),    t.  IX,  p 


499. 
Feletz  (De),  t.  XII,  p.  95. 
Félix  (De),  t.  VIL  p.  32i. 
Fer  (Le),  t.  L  p.  348  ;  IL  p.  325. 
Ftre  (Colas  de  la),  t.  Vil,  p.  5q. 
Férolies  (Acquêt  de),  t.  II,  p.  ?63. 
Férolles  (De  la  Ville  de),  t.  lll,p.  10. 


Ferrand,  t.  XIV,  p.  91. 
Ferre  (De),  t.  II,  p,  265 
Ferré  (De),  t.  XVllI,  p.  57. 


Ferre  (De),  t.  lit  P»  ^65  ;  XII.p.  297. 

rlll. 


Ferreux  (Bélot  de),  t.  III,  p.  143. 
Ferrier  (De),  t.  XIV,  p.  46S. 
Ferrière  (Agiot  de  la),  t.  Il,  p,  389  ; 

m,  p.  3^22. 

Ferrière  (Le  Gendre  de  la),  t.  XIII, 

p.292. 
Ferrières  (De),  t.  XIV,  p.  233. 
Ferron,  t.  XI,  p.  1 5o. 
Ferry,  t.  II,  p.  265. 
FerydeBellemare,  t.  II,p.  3i8et5o6; 

III,  p.  38i. 
Feuillade  (D'Aubusson  de  la),  t.  I,  p. 

ii3. 
Feuillasse  (Perrault  de),  t.  VII,  p. 

392;  XV,  p.  364. 
Fienne  (Du  Mesnil  de),  t.III,  p.  358. 
Firmas-Périès  (De),  t.  XIII,  p.  i. 
Flamanc,  t.  XI V,  p.  i56. 
Fleix(Du),  t.  XI,  p.  3i. 
Fiers  jDe  Croix  de),  t.  XIX,  p.  389. 
Foix-Fabas  (De),  t.  IL  p.  3 1 5 . 
Foich  de  Cardon,  1. 1,  p.  1 74. 
Folleville  (Le  Sens  de),  t.  IX,  p.  i53. 
Fombel  (Gentil  de),  t.  III,  p.  i5o. 
Fond-Guy  d'Aireboudouzc  (De  la),  t. 

XIII,  p.  i3. 
Fondragon  (De  Mengin  de),  t.  I,  p. 

3o4  ;  XIX,  p.  364. 
Fonuine,Biré  (De),  t.  XIII,  p.  328. 
FonUines-de-Logèrea  (De),  t.  XVUI,. 

p.  160. 
Fontanges  (De),  t.  VII,  p.  248. 
Fontenailles  Pierres  Me),  1. 1,  p.  i5S. 
Fontenoy  (Le  Preud  homnie  de),  1. 1, 

p.  21 3. 
Fontmorand  (De  laTremoilIe  de),  t. 

X,  p.  IQO. 

Forcalquier  (De  Brancas  de),  t.  IX, 

p.  3o5. 
Forest  (De  la),  t.  XVI,  p.  259. 
Forguede  Bellegarde(Dela),t.  IX,  p. 

44i> 
Fortia  de  Chailli  (De),  t.  IX,  p.  273  et 

542:  XVI,  p.  I. 

Fos  (Marquis  de),  t.  XIX,  p.  1 1 3. 

Fos  de  Mery  (Du),  t.  XIII,  p.  3to. 

Fossez  (Des),  t.  aV,  p.  362. 


372 


Fosseuz  (De  Montmorency),  t.  ni, 

p.  279  ;  XIX,  p.  346, 
Foucaudie  (De  Lubersac  ée  la),  t.  IX, 

p.  5o6. 
Fouchécourt   (Marquis  de),  t.  XVI, 

p.  348. 
Foucher  de  Brandois,  1. 1,  p.  43  3  ;  XII, 

p.  297. 
Foucher  de  Careil,  t.  VIII,  p.  423. 
Fourc  d'Harffeville  (Du)j.  XII,  p.  2 1 1 . 
Fourier  de  oacourt,  t.  lA,  p.  399  ;  XI, 

p^  486. 
Fournas  de  la  Brosse  (De),   t.  XIII, 

p.  478. 
Fourniels  (De  Verdelfaan  dés),  t.  IX, 

p.  2 1  et  26. 
Fournier  de  Botstnarmîn  et  de  Bel- 

levue,  t.  III,  p.  84. 
Fraîssinet(Dlsarnde),  t,  VIÏ.p.  3qï. 
Francheville  (De),  t.  Il,  p.  400  ;  aV, 

p.  362. 
Franclieu    (Pasquier  de),  t.  IV,   p. 

88  et  ^. 
Francs  (Colas  des),  t.  VII,  P.  86. 
Franquefort  (De),  t.  XIII,  p.  227. 
Franquetot  de  Coigny  (De),  u  X,  p. 

26. 
Frasans  (De),  t.  XII,  p.  3o3. 
Frémicourt   (Haynin  de),  t.  XIX^  p. 

161. 
Fremond  de  la  Merveillère,   t.  X,  p. 

325  et  472;  XIIj  p.  3o3. 
Frenoye  (De  Groix  de   la),  t.  XIX, 

p.  40Q. 
Fresnaye  de  Saint-Aignan  (De  la),  t. 

I,  p.  524;  XIII,  p.  173. 
Frassange  (De  Saignard  de  la),    t. 

xiii,  p     "^ 

Fressinet 
Frevol 


TABLE  GÉNÉRALE. 

Ganay  (De),  t?  VIT,  p.  1 5, 
Garde  (De  la),  t.  \ïn,  p.  $55. 


assange  (De  ^isnard  de  la),    t. 
XII l,  p.  A76  ;  Xv,  p.  368. 
essinet  (Joussineau  ^e),  t.  I,p.  96. 
'evol  d*Aubignac(De),  t.  IV,  p.  243. 


Friches  (Doria  des),  t.  II,  p.  107. 
Froment  (De),  t.  VjII,  p.  442;AlI,p. 
297;  XVl,jp.  21 5. 


Fromessent  j[Chinot,  vioomte  de),  t. 

XIX,  p.  359. 

Frontebosc  (De  Toustain  de),  t.  III, 

p.  3^:  aVIII,  p.  217. 
Gaborit  oe  la  Brosse,  t.  aI,  p.  36o. 
Gabriac  (De  Cadoine  de),t.  III,  p.  83. 
Gaigneau  de  Châteaumorand,t.  I,  p. 

Gaigneron,  t.  XI,  p.  i85. 

Gaignon  de  Vilaines  ^De),  t.  Xin,p. 

317. 
Gaillard  de  Baccarat  de  Denœuvrej 

t.VIII,  p.  349:  IX,  p.  543. 
Gajan  (De  Bats  de),  t.  Vl,  p.  107. 
Galbert  (De),  t.  VI,  p.  214;  XIV,  p. 

Ga1fêandesIssarts(De),t.  XIII,p^.23. 
Gallier  (De),  t.  V,  p.  14. 
Gallwey  (De),  p.  XI,  p.  125. 
Galz  de  Malvirade  (De),  t.  XII,  p.263. 


Garde  (Payan  de  la),  t.  Il,  p.  ai«. 
Garde  des  Poujols  de  Charobonas  (Be 

la),  t.  XI.  p.  162. 
Garidel  (De),  t.  II,  p.  233. 
Garnier,  t.  XI.  p.  36. 
Garnier  de  la  lUreyre,  t.  I,   p.  %m$. 
Gaspari  (Luce  de),  t.  X,  p.  395. 
Gasquet(Dc),  t.  IV,  p.  112. 
Gastincs  (De  Macé  de), t.  XV,  p.  2^9. 
Gasville  (Goujon  de),  t.  IX,  p.    189. 
Gaudrion  (De),  t.  VII,  p.  47. 
Gaudry,  t.  IV,  p.  238. 
Gaulejac  (Otl  t.  XIV,  p.  21 5. 
Gaulher  (De),  t.  VIII,  p.  194. 
Gauthier  de  Bea\irepaire,  t.  Vil,   p. 

229. 
Gautier  de  la  Lauzière,  t.VIII,  p.  5«8. 
Gauville  (De),  t.  V,  p.  90;  VI,  p.  100. 
Gauvillc  (Le  Pellerin  de),  t.   VII,  p. 

269. 
Gavarret  (De),  t.  VIII,  p.  293, 
Gavis  (De),  t.  XIV,  p.  201. 
Gay  de  Planhol  (De),  t.  XI,  p.    i58. 
Geis  (Guyon  de>,  t   XIX,  p.  439. 
Gellenoncourt(DeBeaufortde),  t.  II, 

p.  3 18. 
Gémit  de  Lusoin,  t.  X.  p.  21. 
Gendre  de  la  F errière  (Le),  t.  XIII, p. 

202;  XV,  p.  362. 
Genlis  (Brûlart  de),  t.  XIII,  p.  458. 
Genouîllac,  t.  XIV,  p.  236. 
Gensoul  (De),  t.  Vlll,p.  2 1 3  ;  XV,  p. 

208. 
Gentil,  t.  VIII,  p.  193. 
Gentil  de  Fombel,  t.  III,  p.  147. 
Géréaux  (De),  t.  VI,  p.  io  et  33e. 
Gergy  (Languet  de),  t.  III,  P*  ^i- 
Germigney  (De),  t.  XIII,  p.  li  1;  XfV, 

p.  405. 
Gervillier  (Thiroux  de),  t.VIII,  p. 

461  ;  XII,  p.  36 1. 
Gibon-Porhoet  (Dk,  t.  II,  p.  5. 
Gicquel  (De),  t.  Xill,  p.  40  ;  XV,  p. 

3b2. 
Giev  (De),  t.  XIII,  p.  3 17. 
Gilbert  de  Voisins,  t.  XIIL  p.  4a 3. 
<}illibert  (De),  t.  II,  p.  345. 
Gillaboa(De),  t.  XII,  p.  44;  XVIII,  p. 

212. 
Gillet,  t.  VU,  p.  240. 
Gineste-Naiac  (De),  t.  VII,  p.    373  i 

VIII,  p.  ^4. 
Girard  de  Charnacé,  l.  VI,  p.  60  et 

33o;  VII,  p.  540. 
Girard  de  Chateauvîeux,  t.  III,  p.  168. 
Giraud  des  EcheroUes,  t.  VI,  p.  2 1^. 
Giraudière  (Court! n  de  la}  t.  VIII, 

p.  128. 
Girennerie  (De  la)  ,  t.  III,  p.  378. 
Gironde  (De),  t.  VII,  p.  104  ;  VIII,  p 

484  ;  aI,  p.  486. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Ciscardi*  (De  Is),  t.  VII,  p.  196. 

Gisors  (De  Montmorency  de),  t.  IIIi 

0.271. 
Gittard  (De),  t.  VII,  p.  25o  et  S/tb. 
Gtvès  (De),  t.  m,  0.  i36;  VII,  p.  540. 
GUns  de  Gcssict  (De),  t.  VUI,  p.  2t5; 

IX,  p.  543. 

Glâsson  (De),  t.  VIII,  p.  2o3. 
Glatigny  (Le  Pelletier  de),  t.  I,  p.  99; 

XIV,  p.  466. 
Godard  d'Aucour,  t.  IV,  p.  206;  V, 

p.  563;  VU,  p.  340;  XllI,  p.  i3o; 

XIV,  p.  466. 
Godard  de  Belbeuf,  t.  I,  p.  472. 
Goddes  de  Varennes,  t.  vlll,  p.  336. 
Godet,  t.  XVI,  p.  467. 
Godet  (Faucompré  de),  1. 1,  p.  295. 
Goîmpy  (Du  Maiu  de),  t.  IX,  p.  144. 
Gomer  (De),  t.  XIII,  p.  453. 
Gondîe  (De  Guilhen  de  la),  t.  VIII, 

p.  ^79. 
GonîdecfLe),  t«  I,  p.  i5;  XII,  p.  297. 
GoRtaut  (De),  t.  XlV,  p.  32o. 
Gorffuette  d  Argœuvres,  t.  III,  p.  40. 
Gorhey(Du  Houx  de),  t.  Ill,  p.  216. 
Goujon  de  GasviUe,  t.  IX,  p.    189; 

XIII,  p.  292. 
Goulaine  (De),  t.  VII.  p.  3o. 
Goupil  du  Mesnildot(Le},  t.  II,  p.  32 1; 

III,  p.  38i. 

Gourdon  (De),  t.  XIV,  p.  233. 
Goumay  (De  Martel  de),  t.   XII,  p. 

201. 
Gousaencourt  (De),  t.  II,  p.  414;  XII, 

p.  297. 
Gouvaut  (De  Borne  de),   t.  VII,  p. 

372. 
Gouvello  (Le),  t.  X,  p.  442. 
Ooyne  (Du  Puy  de),  t.  Il,  p.  76. 
GoyoA  (De),  t.  XVI,  p.  408. 
Grail  (De  Bernard  de  Talode  du)^  t. 

V,  p.  70. 
Gralmbert  (De),  t.  I,  p.  iS9;XIII,p. 

479;  XV,  p.  I. 
Grammond  (De  Jordam  de),  t.  II,  p. 

377;  XIII,  p.  i33. 
Grand  du  Souchey  (Le),  1. 1,  p.  353. 
Grandesseet  Grands  d'Espagne,  t.  IV, 

p.  37. 
Grandmont  (Fllletde),  t.  VII,  p.  244. 
Grandpré  (De  Borne  de),  t.  Vil,  p. 

372. 
Grands  Fie£i  de  la  Couronne,  t.  IV, 

p.  25. 

Grands  Vassaux  de  la  Couronne,  t. 

IV,  p.  22. 

Gfanet  de  la  Croix,  t.  II,  p.  174. 
Grange  (De  Ferre  de  la),  t.  Xll,  p. 

297. 
Granse  (Louis  de  la),  t.  X,  p.  84  ; 

Xll,  p.  298. 
Grange  (Le  Roy  de  la),  t.  II,  p.  83  ; 

III,  p.  ]53. 


3.7? 


Gra nges-SHrgèrtt-(t>e),  t.  Xni«  p«  1 7^* 
Gras  du  Luart  (ce),  t.  Vlll,  p.  17$." 
Gras  de  Sécheval  (Le),  t.  XV,  p.  9^9. 
Grasse  (De),  %,  XV,  p.  269. 
Grassin  (De),  t.  XII,  p.  38. 
Grave  (De),  t.  IX,  p.  35. 
Gravier  de  Vergennes,  t.  IX,  p.  i^. 
Gravier  (Le  Conte  des),  t.  I,  0.  22. 
Greling  (De),  t.  VI,  p.  159;  aI,  p. 

488. 
Gréoux  (d'Audiffiret  marquis  de),  t. 

XIX,  p.  23o. 
Gréztgnac  (De),  t.  XVII,  p.  60. 
Griffon,  t.  IV,  p.  83. 
Grignan  (De),  t.  II,  p.  373. 
Grimoard  (De),  t.  XIV,  p.  6f  et  61. 
Grimoard  de  Beauvoir  du  Roure(De). 

t.  X,  p.  226;  XIII.  p.  446. 
Grimou ville  (De),  t.  A  VI.  p.  81. 
Gripière  de  Moncroc  (De),  t.  ^III,  p. 

319. 
Grixde  Neuville  (Le),  t.  I,  p.  iS. 
Gros  de  Conflans  (De),  t.  Vil,  p.  403. 
Gros  (De  Rascas  de),  t.  IL  p.  457* 
Grout  (De),  t.  IV,  p.  i83  ;  XlII,  p. 

337» 
Guanter(De),t.VI,p.  85  ;  XII,  p.  297. 

Guenifey,  t.  V,  p.  73. 

Guercheville  (Guyon,    marquis  4^]. 

t.  XVI,  p.  61. 
Guérivière(Du  Pin  de  la),  t.  Il,  p.  42. 
Guerre  (De),  t.  VIII,  p.  216, 
Guerre  (rantin  de  la),  t.  IX,  p.  i3f  ; 

XII,  p.  299. 
Guibert  delà  Rostide(I>e),  t.  XIII,  p. 

441. 
Guignard  de  Saint-Priest,  t.  Vf,   p. 

3o  et  33o. 
Guilbert  de  Pixérécourt,   t.  XIII,   p. 

432, 
Guilhen  de  laGondie  (De),  t.XlII,p. 

470;  IX,  p.  343;  XI,  p.  488. 
Guillaumanches  du  Boscace  (Des),  t. 

III,  p. 263; XI,  e.  220;  XILp.  3it  ; 

XV,  p.  362  ;  XVII,  p.  489. 
Guillaume  de  Chavaucion,  t.  VIII,- p. 

424. 
Ouillebert  des  Essars,  t.  XlX,p.  365. 
Guillet    (de    Pougny  De),  t.  Vil,  p. 

53i. 
Guin  de  la  Roche,  t.  V,  p.  122, 
Guiot  de  Saint-Remi,  t.  I,  p.  33. 
Guyon  de  Gels   et  de  Pampeloane, 

t  XIX,  p.  439. 
Guyon  de  Mofttivault,  t.  XVI,  p.  55 

et  474. 
Guyot  des  Herbiers,  t.  VI,  p.  102. 
Guyot  deSaint*Michel,t.  XI,  p.  343. 
HacquetdesNaudières,  t.  XIII,  p.  222. 
Hagniconrt  (De  TEscuyerde),  t.  XlV, 

p.  414  et  4t5. 
Hainault  (Noblesse  des  états  de),    t. 

XIX,  p.  471. 


374 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Halewîn  (De),  t.  VI,  P.  128. 
Hallty-Coetquen  (O^,  t.  X,  p.  328; 

XI,  p.  488,  XII,  p.  31  X. 
Hallct  (De),  t.  XII,  p.  42. 
Hamel  (De),  t.  XI[,  p.  3o3. 
Htmelinière  (Pantin    de  la),  t.  IX, 

p.  119. 
Hanache  (Alexandre  d'),  t.    VIII,  p. 

Hanmer  Cla3rbrooke  (De),  t.  Lp.  24 
Hanovre  (Maison  royale  de),  t.  XIX,  p. 

86  bts. 
Hardouineau  (D'}.  t.  XVI,  p.  3o6. 
Harenc  de  Gauville,  t.  V,  p.  99;  VI 

p.  160. 
Hargenvillier  {jy),  t.  VII,  p.  232. 
HargeviUe  (Du  Fourc  d*),  t.  XII,  p 

21 1. 
Haudicourt  (Cavéd*),  t.  VII,  p.  23o 
Haulle  (Thoumini  de  la),  t.   XI,  p 

112. 
Hauteclooque  (De),  t.  VII,    p.  217 

VIII.  p.  aSj-  IX,  p.  545. 
Hautetort  (De),  t.  XlV,  p.  140. 
Hauteporte  (Acquêt  d'),  t.  II,  p.  363 
Hautier,  voyej^  Autié  et  du  Authier 
hayanse  (Wendel  de),  t.  IV,  p.  2o5 
Haye  (Bernabé  de  la),  t.. XIII,  p.  424 
Haye  de  Plouer(De  la),  t,  VIII,jp.  362 
Haynin  de  Vambrechies ctdu  Cornet, 

t.  XIX,  p.  129. 
Hébrard,  t.  XVIII,  p.  69. 
Hémeric  d'Espondeilhan  (D'),  t.  XI 

Hlîinde'Cuviners(De)»  t.  VIII, p.  42 
Hénin-Liétard  (Alsace  de),  t.  iX,  p 

337. 
Hénissart,  t.  XIX,  p.  Soi. 
Héran(D*Adhémar  d*),  t.  VII,  p.  5 1 1 
Herbemont  (D*),  t.  XI,  p. 479  ; XII,  p 

Hérisson  {DXx,  XIV,  p.  418. 
Herlen  (Le  Porcq  d'),  t.XÎX,  p.  333 
Hermon  ville  (DeMongeotd*),  t.  VIII 

p.  293. 
Hersart,  t.  VII,  p.  442. 
Hervault  (Ysoré  d*),   t.  XV,  p.  371 
Heuchin  (De  Croix  marquis  de),  t 

XIX,  p.  420. 

Heudicourt  (Sublet  d'),  t.  III,  p.  q3 
Hocquincourt  (Adocque   d'),  t.   X\ 

p.  186. 
Homme-Dieu  de  LigneroUes  (L'|,  t 

XX,  p.  53. 
Honfroy,  t.  XV,  p.  19^ 
Honneurs  de  la  Cour,  t.  II,  p.   466 
Honorati,  t.  III,  p.  180. 

Hook,  t.  I,  p.  19;  II{_p.  5o2. 
Horrie  de  la  Roche-Tolay,  t.  XII,  p 

193;  XVI,  p.  474. 
Hôtel  (Payen  de  1'),  t.  III,  p.  43. 
Houppevi]tedeNeuvî]lette,t.  I,  p.  102 

II,  p.  173;  XII,  p.  298. 


Houssaye  (Chesnel  de  la)»  t.  IX,  p. 

43o. 
Houssaye  (Du  Val  de  la),  t.  XV,  p. 

340. 
Houx  (Du),  t.  III,  p.  2o5  ;  XL  p.  488. 
Hubert  de  Saint-Hubert,  t.  XI 1,  p.  279* 
Hue  de  Caligny,  t.  H,  p.  293. 
Hugon  duPratdeMasgonthière,  t.  II, 

p.  285. 
Hugues  (D*),  t.  III,  p.  1 34;  XIL  p,  298. 
Hulluch  (De  Briois  dO,  t.  VI,  p.  143. 
Humbertde  To&noy,t.  VllI,  p.  372. 
Hurt,  t.  Xdl,  p.  2i5. 
Icherde  Villefort  (D*),  t.  XIII,  p.  434. 
Igonain  de  Montauran,  t.  VU,  p.  44Q. 
Imonville  (De  Cugnac  d*),  t.  VIllTp. 

118;  XVII,  p.  Ï38. 
Iray  (Le  Prévost  d*),  t.  Il,  p.  71. 
Irlande  (D»),  t.  XIV,  p.  430. 
Isle-AdamJDe  Villiers  de  T),  t.  XI, 

p.  408:  XII,  p.  3o2. 
Isnards  (Des),  t.  VI,  p.  I». 
Issarts  (De  Galléan  des),  t.  XIII,  p. 

423. 
Izarn  de  Valady  (D*)  t.  VII,  p.  385. 
Jacmeton  de  Bridieu,  t.  XII,  p.  236. 
Jacobsen  de  la  Crosnière,  t.  VIII,  p. 

366. 
Jacquemet  de  Saint-Georges,  t.  VI, 

p.  53. 
Janvre  delà  Boudietière  (De),  t.  XVI, 

p.  261  et  474. 
Jaquels  de  Bray  (De),  t.  XIII,  p.  404; 

XV,  p.  326. 

Jarno,  t.  II,  p.  222;  VI,  p.  20. 
Jassaud  de  Thorame  (De),  t.  XV,  p. 

340. 
Jasson  (Binetde),  t.  IX,  p.  334. 
Jaubert  (De),  t.  XVII,  p.  48  et  352. 
Jay  de  Bellefbnd  (De),  t.  VU,  p.  526. 
Jehannot  de  Bartillat,  t.  XII,  p.  3o3; 

XVI,  p.  237. 

Jeune  de  Malherbe  (Le),  t.  IV,  p.  162. 
Joannis  de  Verdos,  t.  Il,  p.  3^3. 
Jolis  de  Villers  (Le),  t.  I,  p.  32i;  II, 

p.  3^4. 
Jonchères  (De  Belvezer  de),  t.  VIII, 

p.  235. 
Jonquières  (Fauquede),  t.  X,  p.  5i. 
Jordain  de  Grammond,t.  IL  p.  377; 

XIIL  p.  i55. 
Jossouin  de  Valgorge  (De),  t.  XVIII, 

P-  77» 
Jotemps  (Perrault  de),  t.  VII,  p.  390; 

XV,  p.  364. 
Jouenne  d'Ësgrigny,  1. 1,  p.  iio. 
Jourda  de  Vaux  (De),  t.  XIII,  p.  268; 

XV,  p.  363. 
Jourdam-Grammond,  t.   II,  p.  377. 
Journac  (DeBarbeyrac  de),  t.  VIII,  p. 

304. 
Jours  deMazille(Des),  t.  XVIII,  p.  73. 
Jouslard,  t.  IV,  p.  3oo. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


375 


Jousûneau  de  Tourdonnet,  t.  I,  p. 

96;  XVII,  p.  488. 
Jouy  (Colas  ae),  t.  VU,  p.  73. 
Jubié,  1. 1,  p.  184. 
Juchereau  ae  St-Denys,  t.  II,  p.  465  ; 

XII,  p,  398. 
Juigné  (Le  Clerc  de),  t.  XII,  p.  74  ; 


ligne  (Le  i^iei 
xVl,  p.  III. 
lillac  de  Visu 


Juillac  de  Vignolles  (De),  t.  XII,  p. 

35;  XIII,  p.  480. 
Julien  de  Villeneuve,  t.  V,  p.  jS  ;  X, 

p.  418. 
Junies  (De  Beaumond  des),  t.  XIV, 

p.  23l. 

Jussac  (De  Charbbnnel  de),  t.  IX,  p. 

161. 
■Juvigny  (Le  Qerc  de),  t.  XIII,  p.  197. 
Juvisy  (Pajot  de),  t.  XVI,  p.  228/ 
Kandy  (De),  t.  IV,  p.  211. 
Kemper  de  Lanascoi  (De),t.VIII,  p.Q  i . 
Kerberio  (De  G)étlogon  de),  t.  iX, 

p.  2*»5. 

Kerguelen  (De),  t.  IX,  p.  5ii8. 
Kengonan  (De  Meur  de),  t.  II,  p*  358. 
Kerlidec  (André  de),  t.  XIII,  p.  319. 
Kermarec  de  Traurout,  t.  I,  p.  1 1 1  ; 

II,  p.  i3i. 
Ker- Raoul  (Vittude),  t.  II,  p.  39. 
Kersabiec  (Siochan  de),  t.  II,  p.  282. 
Kœgnigseag  (De),  t.  XIII,  p.  29, 
Labatut  (De  Rivière  de),  t.  VIII,  p. 

358;  Xhl,  p.  267. 
Laccaussade  (Prévost  de  Saint-Cyr), 

t.  lllf  p.  192;  IV,  p.  216. 
Lagny  (ftegnard  dej,  t.  XIII  p.  129. 
Lagondie  (Guilben  de),  t.  VIII,  p.  479. 
Laigue  (De),  t.  VIII,  p.  157. 
Uiny  (De),  t.  XII,  p.  3oi. 
Laisné  de  Sainte-Marie,  t.  IIL  p.  202. 
Laizer  de  Siougeat  (De),  t.  XI,  p.  468; 

XII,  p.  298  et  3 II. 


III,  p.  485;  Xn,'p.  298. 
Lamajorie-Soursac  (he),  t.  VIII,  p. 


Ulys(De),  t.  il,  p.  292;  VII,  p.  400; 

VIII.  ç.  485;  XII,  p. 
»rie-dou 

202.  - 
Lambert  (De),  t.  X,  p.  468  ;  XIII,  p. 

i85« 
Lambert  de  Cambray,  t.  V.  p.  11. 
Lambert  d^Hautefare,  t.  lil,  p.  42. 
Lambtlly  (De),  t.  II,  p.  82. 
Lamotte-Baracé  de  Sénonnea  (De), 

t.  IX,  p.  41 5. 
Lamourous  (De),  t.  II,  p.  160;  III, 

p.  378;  Xll,  p.  298. 
Lanascol  (Quemper  de),  t.  VIII,  p. 

91. 
Lance  de  Moranville  (De  la),   t.  I, 

p.  6. 
Lancraude  Bréon  (De),  t.  XI,  p.  174; 

XII,  p.  298  et  3 12. 
Unde  (De  fa),  t.  X,  p.  388. 
Landemont  (Pantin  ae),  t.  IX,  p.  i3o; 

XII,  p.  3919. 
s 


Langan  de  Boisfifvrier  (De),  t.  XIII, 

p.  180  et  424. 
Langeac  (De),  t.  XII,  p.  97. 
LangladeduChaylade  Montgros  (De), 

t.  VIII,  p.  206. 
Langlade  (Rivais  de),  t.  XX,  p.  91. 
Langlois  ae  Criquebœuf.  1. 1,  p.  20. 
Langlois d'Kstaintot,  t.  IX,  p.  3^2  ; X, 

p.  472. 
Languet  de  Sivry,  t.  III,  p.  77. 
Lanneau  (De),  1. 1,  p.  57. 
Lan noy  (Régna uld  de),  t.  IX,  p.  3i. 
Lans  (De  Chaignon  des),  t.  II,  p.  27^. 
Lantagnac  (D'Adhémar  de),  t.  Vil, 

p.  5o3. 
Laquerie  (Du  Chaylard  de),  t.  XIII, 

p.  i56. 
Lara  (De  Narbonne),  t.  I,  p.  5 11. 
Lard  de  Rigoulières  (De),  t.  XIV,  p. 

LanienoisdeViUe(De),t.  VIII,  p.  280. 
Lardimalie  (De),  t.  XIV,  p.  294. 
Laron  (De),  t.  XIV,  p.  143  et  144. 
Urzalier  (De  la  Bâtie  de),  t.    VII, 

p.  53q. 
Lasbordes  (De  Raimond  de),  t.  X, 

p.  I  ;  XI,  p.  341. 
Lascases  (De),  1. 1,  p.  25 1. 
Lassigny  (Le  Clerc  de),  t.  XVI,  p. 

III. 
Lasteyrie  du  Saillant-  t.  XIX,  p.  285 

et  490. 
Lastours  (De),  t.  XIV,  p.  146. 
Lauberdière  (Du  Pontaubevoye  de), 

t.  VII,  p.  10 1. 
Uuberdière  (De  Villiers  de),  t.  XI, 

p.  408;  XII,  p.  3o2. 
Laugier  de  Beaurecueil  (De),  t.  VII, 

p.  522:  VIII,  p.  485. 
Launay  (Massot  de,)  t.  XVIII, p.  i63. 
Launay  (Ruel  de),  t.  II,  p.  45o. 
Laur  de  Lescun  (De),  t.  Vlll,  p.  334. 
Laurencin  (De),  t.  IV,  p.  94. 
Lauresse  (De  Montmorency  de),  t.  III, 

p.  287. 
Lauture  (D'Escairac).  t.  X,  p.  3 18. 
Laazet(De  Caire  du),  t.  Vi,  p.  29; 

XIII,  p.  337. 

Laval  (De  Montmorency),  t.  IlI,  p. 

3oi  ;  XIX,  p.  356. 
Lavernelle  (De  Bonfis  de),  t.  XIX,  p. 

267. 
Lavoy  (Buor  de),  t.  XV|,    p.    140 

qutnque, 
Leissègues  de  Legerville  (Le),  t.  XV, 

p.  202. 
Lenfant,  t.  VI,  p.  200. 
Lénoncourt  (Sublct  de),  t.  III,  p.  93. 
Lens(De),  t.  III,  p.  42. 
Leschassier  de  Mery ,  t.  XX,  p.  45. 
Lescun  (De  Uur  de),  t.  VIII.  p.  336. 
Lespi nasse- Langeac  (De),  t.  Xll,  p.  97  ; 

Xill,  p.  438. 


3^0 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Lattnuige  (De),  t.  VII,  p.  2 1  a. 
Leuchtenberg  (Ducs  de),  U  XIX,  p. 

t2,  et  XX,  p.  139. 
tard  (Alsace-Hénin),  t.  IX,  p.  337. 
Ligardes  (De   Montlezun  de),  t.  IX, 

Ugêac  (be  Bolveier  de),  t.  VIII  ^ 
.P-  *4?. 


(L'Homme-Dieu  de),  t 

XX,  p.  55. 
Ligonnea  (Du  Pont  dt\  U  VI,  p.  127. 
Limangea  (Aucapitaine  da),    ts.   lu, 

p.  326. 


Logères  (De  Fontainéa  de),  t.  XVill, 

p.  160. 
Lombard  (De),  t.  V,  p.  125^  XII,  p. 

298. 
Longpra  (DePaacalia  dc),t.n,  p.  270. 
Longueil  (De),  t.  XIU,  p.  240. 
Longueterre  [De  Plantt  de>,.  t.  VI, 

p.  226:  XIIi,  p.  398. 
Lonjon  (De),  t.  XII,  p.  245. 
Losse  (De),  t.  XVII,  p.  120. 
Loatangea   de  Sainte-Alvère  (De), 

t.  XIV,  p.  263;  XVII,  p.  497. 
Louan  de  Couraaia,  t.  XIX,  p.  253. 
Loubena  de  Verdalle  (De),  t.   VIII, 

p.  41 5;  XII,  p.  3o3;  XVI,  p.  473. 
Louia  de  la  Grange,  t.  X,  p.  84;  XII, 

p.  298. 
LoupdeBellenave(Le),t.XVn,p.  232^ 
Loup  de  Chaaaeloir  (Le),  t.   XII,  p. 

140  et  3 12. 
Louvart  de  Pont-le-Voyé,  t.  Vï,  p. 

1^9;  XVI,  p.  476. 
Louvencourt  (De),  t.  VII,  p.  403. 
Lôyac  de  la  Bachellerie,  t.  aX,  p.  29. 
Loz  (De),  t.  III,  p.  X46. 
Lozièrea  (Baudry  des),  t.  IX,  p.  333. 
Luart  (Le  Gras  du),  t.  VIÏI,  p.   179. 
Lubersac  (De),  t.  IX,  p,  48 1|  Xllf, 

p.  470  ;  XVII,  p.  488. 
Luce  Gaspari  de  Belleval,  t.  X,  p. 

3o5  ;  Xltl,  p.  267. 
Lundi./  ou  Lundin  (Barons  de),  t. 

XIX,  p.  74,  et  t.  XX,  p.  143. 
Lur(De),  t.  XIV,  p.  86  et  87. 
Luscan  (Qe  Gémit  de),  t.  X,  p.  21. 
Lussan  (Audibert,  comte  de),  t.  XIX, 

p.  87. 
Luxembourg  (De  Montmorency-),  t. 

III,p.  292;  XIX,  p.  335. 
Luzançay  ^Carrede),  t.  VIII,  p.  288; 

XIII,  p.  478. 
Lyon  (Du),  t.  XIV,  p»  238. 
L^fon  :  catalogue  alphabétique   des 

chanoines-comtea  de  Lyon,  depuis 

l'an  1 000  jusqu'en  i7BS,t.XI,.p»  497.  ; 


Macé  de  Oaatiiles  (De),  t.  XV,  p.  at^. 
Maçon  (De),  t.  XIII.  p.  399. 
Madron  (De),  t.  VIII,  p.  ioo« 
Magny  (De),  t.  XII,  p.  3oo. 
Maguelonne  (De),  t.  XIII,  p.   190; 

XV,  p.  363. 
Mahéas,  t.  VI,  p.  1 3. 
Mahony,  t.  III,  p.  6g. 
Mahy  de  Favraa,  t.  ÏH,  p.  336. 
Maigre  de  la  Motte,  t.  jLL  p.  137. 
Maillé  (De),  t.  IX,  p.  ^^:  X,  p.  8a. 
Mairie  (De  Briois  de  la),  t.  VI,  p.  142. 
Maisniel  (Du),  t.  VIII,  p.-  3%%;  Xil, 

p.  290. 
Maisonblanche  (Boureel  de),  1. 1,  p.  3S . 
Maisoncelle,  t.  Xi,  p.  109. 
Maitz  de  Goimpy  (Du),  t.  IX,  p^  144. 
Majorie-Sourzac  (  De  la),  t.  VIU,  p.  20». 
Maiabiou  de  la  rargu^  t.  Il,  p.  11 3, 

XII,  p.  209. 
Malannoy  (De  Croil  de),  t.  XIX,  p. 

409. 
Malespîna  (  De  Votonzac),  t.  VII,  p.  459. 
Maleatroit  de  Bruc(De),  t.  X,  p.  387. 
Malfflaive,  t.  VII,  p.  379. 
Malherbe  (Le  Jeune  de),  t.  IV,  p.  i6a. 
Malherbe  de  Poillé  (De),  t.  II,  d.  217. 
Mallevaud   (De),  t.  II,  p.   i63;  Ili, 

p.  160;  XIII,  p.  3 10  et  479. 
Malmazet  de  Saint-Andéol  (De),  t^  V, 

p.  58,  VI,  p.  32Q. 
Malmusae  (Colaa  de),  t.  VII,  p.  70. 
Malte  :  catalogue  alphabétique  dea  fia- 
milles  nobiea  de  France  admiaea 
dana  Tordre  aouyerain  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem,  dit^MéUte,  pré- 
cédé de  la  succession  chronologie 
3ue  des  granda-maîtrea  de  cet  or*- 
re,  t.  IV,  p.  3o6.  —  Addition»  et 
corrections,  t.  V,  p.  363,  VI,  p. 
540;  XII,  p.  304* 
Malte  (Ordre  de),  2«  partie  de  ce  vol. 
Mal  val  (Le  Prévost  de),  t.  XVUI,  p. 

142. 
Malvirade  (De  Galzde),  t.  XII,  p.  263. 
Mancel  (Le),  t.  IIL  p.  333. 
Mandat,  t.  Ill,  p.  300. 
Mandel  du  Mesnil,  t.  XV,  p.  199. 
Mandrea  fDe  Croix  de),  t.  XIX,  p.  389. 
Marans  (De),  t.  XII,  p.  275. 
Mars  val  (De  Lalis),  t.  VU,  p.  40-1  ; 

XII,  p.  298. 
Marcellus  (Demartin  du  Tyrac  de)» 

t.  III,  p.  241. 
Marchangy  (De),  t.  XV,  p.  323. 
Marchant  du  Pouch,  t.  aIII,  p..35o. 
Marchère  (Le  Peinteur  de),  t.  U,  p: 

290. 
Marcillac  (De),  t.  XII,  p.  x . 
Marck  (Monet  de  la),  t.  XIX,  p.  319. 
Margadel  (De),  t.  IL  p.  302; 
Margon  (Le  Morne  de),  t.  IX,  pv 
Marguerye,  t.  XIX,  p.  84. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Maricourt  (Du  Mcsnil  de),  t.  III,  p. 

Marigny   (De  Mallevaud),  t.   Il,    p. 

i65;  III,  p.  162. 
Marine  (De),  t.  VIH,  d.  465. 
Marly  (De   Montmorency  de),  t.  III, 

p.  273. 
Mamiont  (  Viesse  de),  t.  IX,  p.  433; 

XIL  p.  $02. 
Marolles  (Colas  de),  t*  ^U,  p.  48. 
Marquis  de  Fouchécout,  t.   XVI,  p. 

Marseille  (Vicorates  de),  t.  XÏX,  p.  gS. 
Martel  de  Uournay  (De),  t.  XII.p.  201  ; 

XIII,  p.  480;  t.  XV,  p,  363. 
Marthonie  (Mondot  de  la),  t.  V,  p.  74. 
Martin  (De),  t.  XV,  p.  21 3. 
Mas  de  la  Roque  (Du),  t.  IV,  p.  297  ; 

VIII^  p.  480. 
Maseliere-Coetquen  (De),  t.  XV,   p. 

3ii  ;  XVI,  p.  441. 
Masgonthière  (Hugon  du  Prat  de),  t. 

II  ;  p.  285  ;aII,  p.  3o3. 
Masson  de  la  Motte,  t.  IX,  «p.  478. 
Msssot  de  Launay,  t.  XVIII,  p.  i63. 
Mathefelon  (De),  t.  XIV,  p.  370. 
Maubeuge    (Chapitre   noble   de),   t. 

XIX,  p.  478. 
Mauléon  (De),  t.  Il,  p.  99  et  5o5  ;  III, 

p.   383. 
Maulgué  d'A vrai n ville,  t.  II,  p.  320. 
Maulnière  (De  TiUy  de  la),  t.  VIII, 

p.  274. 
Maupertuis (Des Vergers  de), t.  II,  p.8o. 
Mauriac  (De),  t.  XIV,  p.  52.  * 
Manry  de  la  Peyrousse,  t.  VII,  p,  243. 
Maussac  (De),  t.  IX,  p.  i37  et  549  ;X, 

p.  472. 
Mayrot  (De),  t.  XIII,  p.  328. 
Mazancourt  (Le  Caron  de),  1. 1,  p.  67  ; 

II,  p.  5o2. 
Mazel  (De  Fayet  du),  t.  VIII,  p.    196 
Méalet  de  Fargues  (De),  t.   I,  p.  187. 
Mecquenem  (De),  t.  XV,  p.  3i5; 
Médavy  (Thirouxde),  t.  VIII,  p.  461  ; 

XII,  p.  3oi. 
Mejusseaume  (De  Coetlogon  de),  t. 

IX,  p.  256. 
Melfort  (Comtes  et  ducs  de),  t.  XIX, 

p.  73;  t.  XX,  p.  141; 
Melgueil  (Du  Puy-),  t.  V,  p.  17. 
MeUet   (De),   t.  XI,    p.  i32;  XII,  p. 


377 


Melun  (De),  t.  p.  I,  263  ;  II,   p.  5o2  ; 

VIII,  p.  486;  X,  p.  326. 
Mengin  )De),  t.  I,  p.  296  ;_Xy,  p.  364. 


Mengin  de  Fondragon,  t.  XIX,  p.  364. 
Ménil  (De  Bonardi  du),  t.  II,  p.  38. 
Mercastel  (De),  t.  XV,  p.  3 16. 
Mercure  (Viot  de),  1. 1,  p.  477  ;  XIII, 

p.  229. 
Mercy  (uç),  1. 1,  p.  458;  II,  p.  504; 

XII,  p.  299. 

XX. 


Merenveue  (Bouçhel  de),  t.  VIILp.a  1 5. 
Méril  (Pontas  du),  t.  XIII,  p,  328. 
Merveilière  (Fremond  de  la),  t  X, 

p.  325. 
Méry  (Des  Champs  du),  t.  I,  p.  68. 
Méry  (Du  Fos  de),  t.  XIII,  p.  3ii).' 
Méry  (Leschassier  de),  t.  XX,  p.  45. 
Mesne  (Mi Ion  d^,  t.  III,  p.  322. 
Mesnil  (DuJ,  t.  XV,  p.  199. 
Mesnil  de  Fienne  et  de  Maricouft  (Du), 

t.  ÎII,  p.  358. 
Mesnildot  (Du),  t.  I,  p.  32 1;  III,  p. 

38 1. 
Mesplex  (De  Serres  de),  t.  IX,  p.  431. 
Meurde  KerJ^onan,  t.  II,  p.  3^8. 
Michaud  de  Corcelles,  t.  XIX,  p.  287. 
Milan  d*Astis,  t.  I,  p.  448. 
Millon,  t.  IX,  p.  147;  XII,  p.  3i2. 
Milon,  t.  III,  p.  317;  XIV,  p.  69, 
Milon  de  Villiers,  t.  XIX,  p.  497. 
Miomandre,  t.  IX,  p.  237. 
Mirandol  (De),  t.  XIV,  p.  445,  XVII, 

p.  5o8. 
Mirepoix  (De  Batz  de),  t.  VI,  p.  107. 
Miron,  t.III,  p.  33i  et  383. 
Miroudot  (Du  Bourg),  t.  II,  p.  290. 
Missiêssy  (De  Burguès  de),  t.  Il,p.  77. 
Mittersbach  (D'Oberlin  de),  t.  X,  p.  $9, 

XI,  p.  199;  XII,  p.  3 12. 
Mo^es  (De),  t.  L  p.  4^7. 
Moissard  (De  Cfiarner),  t.  VIII,  p. 

343. 
Molard  (De  Barrés  du),  t.  VI,  p.  146; 

XIII,  p.47r. 
Molen  de  la  Vernède  (De),  t.  XI,  p. 

114;  XVÏ,  p.  197. 
Molette  de    Morangiès  (De),  t.  VI, 

p.  21. 
Molles  (De   Verdelhan   des),  t.  IX, 

p.  16. 
Monceau  (Gentil  de),  t.  I,  p.  149. 
Monceaux  (De  la  Roche  des),  t.  aIX, 

p.  262. 
Moncroc  (De  Gripière  du\  t.  XIII, 

p.  319. 
Mondésir  (Thiroux  de),   t.  VIH,  p. 

461  :  XIi,  p.  3oi. 
Mondot,  t.  V,  p.  74;  XVI,  p.  37. 
Mondru  (Colas  de),  t.  VII,  p.  75. 
Monet  de  la  Marck,  t.  XIX,  p.  319. 
Mongeot  d*Hermonville  et  de  Chris- 
ton  (De),  t.  VIII.  p.  293. 
Monier(De),  t.  XII,  p.  2o5;  XVI,  p. 

io5. 
Monnier,  t.  VII,  p.  38o. 
Monnier  de  Savignat,  t.  IX^  p.  a32. 
MoDplaisir  (De  Bruc  de),  t.  X,  p.  379. 
Montagrier  (De),  t.  XiV,  p.  2^9. 
Montai  (De),  t.  Il,  p.  382  :  III,  p.  90. 
Montalembert   (Me),  t.  XI,  p.  417; 

XII,  p.  299  et  3 12. 
Monulembert  (De  Trion  de),  t.  X. 

p.  414. 

3i 


3^8  TABLE  GÉNÉRALE. 

MontauranO[gonainde),t.  VII,  p*44Q. 
Montdéra  (De  Gironde  de),   t.  Vit, 


p.   lOQ. 

Montetlne  (D'Aubier  de  la),  C.  II,  p. 

3io;  XV,  p.  170. 
Montet  de  fa  Terrade  (De),  t.  VII,  p. 

449  ;  X,  p.  3^7  ;    XIV,  p.  465. 
Montfabea  (De  Belcastel  de),  t.  V, 

p.  81. 
Moatiklcon  (D^Adhémar  de),  t  VII, 

p.  3oo. 
Montferrand  (De  Faubournet  de),  t. 

•XVII,  p.  276. 
Montferrand  (Leschasaier  de),  t.  XX, 

p.  53. 
Montferré  (De  Banyula  de),  t.  III, 

p.  228. 
Montfort  (Princes  de),  t.  XlXj  |p.  9* 
Montgommery  (De),  t.  II,  p.  3o5. 
Montffros  (DeLangiadedu  Chayla  de), 

t.  vIII,  p.  206. 
Monthiera  (De),  t.  Il,  p.   297  ;  III, 

p.  379. 
Monthouz  (De  Ppugny  de),  t.  VII, 

p.53i;XIi.  p.  3oo. 
Montigny  (De  Montmorency  de),   t. 

III;  p.  3 12. 
Montizon   (De  Luberaac  de),  t.  IX, 

p.  525. 
Montlauzuu  (De  Belcastel  de),  t.  V, 

p.  84. 
MontlÀrt  (De),  t.  I,  p.  498. 
Montlezun-Ligardes  (De),  t.  IX,  p. 

445;  XIV,  p.  441. 
Mèntlivault  (Guyon  de),  t.  XVI,  p. 

55  et  474. 
Montmeiran  (De  Bouvier  de),  t.  I, 

p.  275. 
Montmorency  (De),  t.  III,  p.  269;  XIX, 

p.  339. 
Montmorency-Morres  (De),  t.I,  p.  70; 

II,  p.  5o2  :  VI,  p.  2^. 
Montpezat  (Tremoleti  de),  t.  XI,  p. 

189. 
Montpinçon(peBourbeI-),t.  Lp,  168. 
Montravel  (Tardy  de),  t.  XVI,  p.  140 

ter\  XVIII;  p.  212. 
Montréal  (De  Fortia  de),  t.  IX,p.  373. 
Montregard  (Thiroux  de),  t.  Vill,  p. 

461;.  XII,  p.  3oi. 
Montrevost  (Perrault  de),  t.  VII,  p. 

392. 
Montureux  (Bourcier  de),  1. 1,  p.  218. 
Montvallat  (De),  t.  Il,  p.  386. 
Morangiès  (De  Molette  de),  t.  VI, 

p.  21. 
Moranville  rpe  la  Lance  de),  t.I,  p.  6. 
Moreau  de  Bonrepos,  t,  II,  p.  383. 
Moreau  du  Breuil,  t.  XIII,  p.  328. 
Moreau  de  la  Rochette,  t.  u,  p.   8f . 
Morière(Chabiel  de),  1. 1,  p.  509. 
Morin  de  Bertouvtlle,  t.  V,  p.  91. 
Morte  (De   la),  t.  IV,  p.  20?. 


Mortncliengo  (D*Attdlffret,  comte  de), 

t.  AlX,  p.  208. 

Mote   Baracé  de  Sénonnea  (De  k), 

t.  IX.  p.  41 5. 
Motes  (De),  t.  XIV.  p.  191. 
Mothe  (De  U),  t.  Il,  p.  375;  VII,  p. 

540;  VIII,  p.  375. 

Motte  (De  Girard  de  U),  t.   HI,  p. 

i68« 
Motte  (Maigfé  de  la),  t.  XL  p.  157. 
Mofte  (Masson  de  la),  t.  Ix,  p.   ^8. 
Moullart,  barona  de  Torcy,  t.  XX, 

p.  117. 
Moustier  (De),  t.  IX,  p.  57. 
Moyne  de  Marge n  (Le),  t.  IX,  p.  401. 
Moynede  ViIlarcy(Le)^  t.  XII,  p.  194. 
Murât,  t.  XIX,  p.  xo. 
Mure  (De  Rivière  de  la),  t.  XI,  p.  363. 
Musset  (De),  t..  IlL  p.  47. 
Mutrecy  (De),  t.  Xvl,  p.  I23. 
Muy  (De  Félix  du),  t.  VII,  p.  325. 
Myre(  De  la),  t.  II,  p.  19  et  So5  ;  XJI, 

Najac  nDe  Gineate  de),  t.  III,  p.  3?) . 
Nanc  (Wuillemenot  de),  t.  IX,  p.  96. 
Nangis(De  Montmorency  de),  t.  III, 

p.  275. 
Nanteuil  (De  Courtin  de),   t.   VIII, 

p.  144- 
Narbonne-Lara  (De),  t.  I,  p.  5i  i. 

Nard-Bragelongne  (De),  t.  VIII,  p. 

320» 
Nas  (De),  t.  VI,  p.  i23. 
Naudi^rea  (Hacquet  des),  t.  XIII,  p. 

222. 
Naylies  (De),  t.  XII,  p,  2^.  '    . 

Nazelle  (Ducauzé  de),  t.  Il,  p.  117. 
Neufville  (De  Broussel   de  la),  t.  IX, 

p.  A43. 
Neuville  (De),  t.  XI,  p.  21.    . 
Neuville  (Coquebert   de),  t.  XIII,  p. 


1 3g:  XIV,  p.  464. 
Buville  (Le  Grix  de),  1. 1, 


Neuville  (Le  Grix  de),  1. 1,  p.  i5. 
Neavillette   (Houppeville   de),  t.    I, 

p.  102;  II,  p.  173  ;  XII,  p.  298. 
Neveu  (De),  t.  V,  p.  54.  * 
Nicolas,  t.  XV,  p.  353. 
Nivelle  (De  Montmorency  de),  t.  III, 

p.  279;  XIX,  p.  339. 

Noblesse  (Dissertation  sur  la),  t.  IV, 

p.  I. 
Noe  (Aubry  de  la),  t.  X,  p.  49. 
Noguès  deCastel-GaiUard  (Du),  t.  IX, 

p.  162. 


Nôinville  (Durey  de),  t.  XVI,  p.  35o. 
:iers  (De  la  Trémoilie    de;, 
t.  X,  p.  186. 


Noirmoutiers  (De  JA 


NoironfBatahu  de\  t.  IV,  p.  io3. . 
Nolivos  (De),  t.  XVI,  p.  298. 
Normanaic  (Nobiliaire  armoriai  de), 

t.  VI,  p.  226. 
Normandie  :  seigneurs  et  cheraliara 

qui  ont  accompagné  le  duc  Gail- 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Uaime  à  la  conquête  de  l'Angle- 
terre, t.  VI,  p.  2a3. 
Normandie:  etata  des  tetiRieurs  qui 

accompagnèrent  le  duc  Robert  à  la 

conquête  de  la  Terre-Saiote,  t.  Vl, 

p.  249:  VII,  p.  540. 
Normandie  :  observations  sur  la  re* 

cherche  de  1463,  t.  VI,  p.   Say* 
Normandie;   seigneurs    et   o£Bciers 

normands  qui  senont  distingués 

sous  Charles  VIL  t.  VI,  p.  3a5. 
Normandie  :  gentilshommes  oui  ont 

défendu  le  Mont-Saint-Michel,  t. 

VI,  p.  325. 
Nottret  de  Saint-Lys,  t.  IX,  p.  240  et 

549. 
Nouryyt.  XII,  p,  2b5  et  3o4  ;  XIII,  p. 

480. 
Novion'(De},  t.  II,  j>.  i23. 
Nuchèse  (De),  t.  XVL  p.  4i3. 
Obdrlin  de  Mittersbach  (0^,  t.  X,  p. 

59  ;  XI,  p.  199  :  Xll,  p.  3 12. 
Ogny  (Rigoley  d»),  t.  VX,  p.35o. 
Ofières  (De  Félix  d'),  t.  Vît,  p.  328. 
Olonne  (De  la  Trémoille  d*}  t.  X,  p. 

i83. 
'O^Mahony,  t.  III,  p.  69. 
Onfiroy,  t.  XV,  p.  19 1. 
Orfeuil  (Rouillé  d'),  t.  VIII,  p.  184; 

X,  p.  340  :  XI,  p.  490  ;  XII,  p.  3oi  ; 
.  XV.  p.  ^64. 
Orfeuille  (D*),  t.  IX,  p.  io3  et  549; 

XIII,  D.  216. 
Orme  (dolas  d»),  t.  VU,  p.  Sy. 
Ormenans  (De  Boitouset  d'),  t.  XIII, 

p.  352. 
Ornacieux  (De  la  Croix  d'),  t.  VIII, 

p.  224. 
Oro  de  Pontoux,  t.  III.  p.  193. 
Oryot  d*Aspremont,  t.  XII,  p.   iq6 
Ouarville  (Thiroux  d»),  t.   VIII,  p. 

461  ;  XII,  p.  3oi. 
Ouilly  (Rioult  d'},  t.  XIII,  p.  424. 
Oupeyou  Hupais,  marquis  de  Sa-- 

lienne^  t  Xa,  p.  i5i. 
Outrequin[  t.  IV,  p.  210;  VI,  p»  329. 
Oyembourg(De  Croix  d'),  t.  XIX,  p. 

41 5. 
OysonviUe    (Du    Pontaubevoye  d*), 

t.  VIL  p.  96. 
OysonviUe  (Le  Prévost  d*),  t.  XVIII, 

p.  142. 
Pagea  :  états  des  pages  de  la  cham- 
bre, de  la  ([rancie  et  de  la  petite 

écurie  du  roi,  t.  V,  p.  527. 
Paillot,  t.  IX,  p.  ^i» 
Pairie  de  France  jusqu'en  1790,  t.  IV, 

p.  3o. 
Pairie  de  France  en  1814,  t.  IV,  p. 

63. 
Paiot  de  Villers,  t.  XVI,  p.  218. 
Palustre,  t.  XIIl,  p,  193. 
Palyt^  t.  VUI.  p.  475  ;  IX,  p.  55o. 


37g 


Pampelonne  (Guyon  de)^  t..  XIX,  p. 

439. 
Panât  (D^Adhémar  de),  t.  VII,  p.  5o  1 . 
Panouse  (De  laX  t.  X  Y.  p.  177. 
Pantin  de  la  Hameliniere,  t.  IX,  p. 

119;  XII,  p.  299. 
Parc  (Du),  t.  V.  p.  144  ;  VII,  p.  270  et 

540  ;  aII,  p.  }o4. 
Parcieu  (De  Regnauld  de),  t.  IX, 

p.  3i. 
Pardaillan  (Daulède  de),  t.  XI,  p.  21 1  ; 

XII,  p.  295. 
Partz  de  Pressy  (De),  t.  V,  p.  93. 
Pascal  de  Saint-Juéry  (De),  t.  VIII,  p. 

334^X111,  p.  393. 
Pascalis  de  Longpra.  t.  II,  p,  270. 
Paschal,  t.  XIII^  p.  ig3. 
Pasquetde  Salaignac,  t.^11.  p.  394. 
Paaquier  de  Frandieu,  tl  IV,  p,  80  ; 

Vi,  p.  329  ;  XII,  p.  3oo. 
Passac  (JOe),  t.    XI,   p.   400  ;  III. 

p.  3oo. 
Passerat  de  Silans,  t.  II,  p.  406  ;  XII, 

p.  3oo. 
Pastour  de  Costebelle^  t.  1,  p.  io5. 
Patry,  t.  II,  p;  162  et  345. 
Payan  de  la  Garde,  t.  II,  p.  210» 
Payen  de  THÔtel,  t.  Ht,  p.  ^3  et  383. 
Payen  de  la  Bucquière,  t.  Xil,  p.  3oo. 
Peccaduc  (Picot  de),  t,  IV,  p.  loS  ; 

XVI,  p.  443. 
Peinteur  de  Marchera  (Le),  t.  II,  p. 

290. 
PeUerin  de  Gauville  (Le),  t.  VU,  p. 

269. 
Pelletier  (Le),  t.  II,  p.  J28. 
Pelletier  d'Escrots  et  d^Estrée,  t.  II, 

S.  178:  t.  XIX,  p.  36q. 
letier  de  Glatiany  (Le),  1. 1,  p.  99  ; 

XIII,p.  23i;XlV,p.466. 
Pépin  de  Etelle-Isle,  t.  Xvl    p.  i58. 

Peries  (De  Firmes  de),  t.  XIII,  p.  I**. 

Permangle  (De  Chouiy  de),  t.  VIII, 

p.  457. 
Peronne  (De),  t.  Il,  p.  188  ;  XII,  p. 

304. 
Perrault  de  Montrevost,t.  VII,p.  392; 

XV,  p.  364-  . 

Perrey,  t.  XVlII,  p.  5i. 
Perrin  de  Précy,  t.  II,  p.  425  ;  III, 

p.  382. 
Personne  (De  la),  t.  IL  190. 
Perth  (Drummond,  comtes  et  ducs  de), 

t.  XIX,  p.  68,  t.XX,'p.  141. 
Perusse  d*Escars  (De),  t  IX,  p.  193. 
Petau,  t.  I.  p.  280  et  528. 
Peyrouse  (Mauryde  la],  t.  VII,  p.  245 
Pezé  (De  Courtarvel  de),  t.  XlII,  p. 

i63. 
Philippe,  t.  III,  p.  232  ;  XII,  p.  3oo  ; 

Xin,  p.  282. 
Philippy  de  Bucellv  d'Estrées,  t.  II, 

p.  407  ;  XII,  p.  ioo. 


38o 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Pichon,  t.  VII,  p.  344. 

Picot  de  Peccacluc,   t.  IV,  p.  io5  ; 

XVI;  p.  4i3. 
Picquet  de  Juillac  (De),  t.  XII,  p.  35; 

Xlli,  p.  58o. 
Picquot  de  Magny,  t.  XII,  p.  3oo. 
Pierre  (De  la),    t.  XVIII,  p.  63  et 

216. 
Pierredon  (De),  t.  VI,  p.  33o. 
Pierredon  de  Falguières  (De),  t.  V. 

p.  122. 
Pierres  du  Plessis-Baudouin,  1. 1,  p. 

147: 11,  p.  5o2;  tw  V,  p.  563. 
Pigault  de   l'Epinoy,  t.  III.  p.  337. 
Pigeon  de  Vierville  (Le),  t.  VI.  p.  120. 
Pignol  ou  Pigniol,  1. 1,  p.  469. 
Piles  (De  Fortia  de),  t.  IX,  p.  273  : 

XVI,  p.  i. 
Pilles  (D'Andrée  de),  t.  VIII,  p.  i55. 
Pilles  (De Gironde  ae),  t.  VII,  p.  124. 
Pin  delaGuérivière(l)u),  t.  II,  p.  424; 

lU.  p.  348. 
Pinei  ae  la  Taule,  t.  Il,  p.  348. 
Piochard  de  la  Brûlerie,  1. 1,  p.  179 

et  528. 
Piolant  (D'Aviaude),t.XVIII,  p.  119. 
'  Pixerécourt  (Gnilbert  de),  t.   Ail,  p. 

Planhol  (De  Gay  de),  t.  XI.  p.  i58. 
Planta  (De),  t.  I,  p.  296;  VI,  p.  226; 

XIII,  p.  393. 

Plantiers  (De  Salvaire  des),  t.  IV,  p. 

58. 
Plessis-Baudoin  (Pierres  du),  t.  I, 

p.  147. 
Plouer  (De  la  Haye  de),  t.  VIII,  p. 

3b2. 
Plovier  (De  Beaux  de),  t.  XVIII,  p. 

47- 
Poeze(De  la),  t.  IX,  p.  335. 

Potllé  (De  Malherbede),  t.  II,  p.  217. 

Poinsson   (De  Boitouzct  de),  t.  Xlll, 

p.  337. 
Poisson  de  la  Chabeaussière,  t.  III,' 

p.  109  (et  5o5.;  III,  p.   378. 
Poix  (De),  t.  VII,  p.  470  ;  VIIi,  p.  48C. 
Pomarède  (Rivais  de  la),  t.  XX,  p.  89. 
Pomier  (L)),  XIII,  p.  4!>o. 
Ponceau  (Amys  du),  t.  XIII,  p.  208  et 

477  ;  XIV,  p.  463. 
Pons  (De),  t.  XIV,  p.  366. 
Pons  de  la  Chebassière  (De),  t.  VII, 

p.  448. 


P6nsdèRenepont(De),  t.XII,  p.  212. 
Pontas  du  Méril,  t.  XIII,  p.  328 
Pontaubevoye  (Dû),  t.  Vil,    p.   89. 
Pontbriand  (Du  Breil  du),  t.   XI,  p. 

284  ;  XII,  p.  296. 
Pont  deDinechin  (Du),  t.  II,  p.  167. 
Pontevez  (Des  Roux  de),  1. 1,  p.  3o8. 
Ponthaud  (De),  t.  I,  p.  400. 
Ponthoz  (Vander-straten  ae),  t.  XIX, 

p.   166. 


Pont-Jamo  (De),  t.  II,  p.  222  ;  VI,  p. 

20. 
Pont-Ie-Voye  (LouTart  de),  t.  VI,  p. 

129. 
Pont  deLigonnès  (Du),  t.  VI,  p.  127. 
Pontournoy  (Colas  de],  t.  VU,  p.  57. 
Pontoux  (Oro  de),  t.  III,  p.  loS. 
Porcq  d»Herlen  (Le),  t.  XIX,  p.  333. 
Portafé(De),  t.  XI,  p.  2  5. 
Porte  (De  la),  t#I,  p.  372  ;  II,  p.  5o3. 
Porte  (De  la),  t.  Xl,  p.  277. 
Porte-Belviala  (De  la),  t.  XI.  p.  124. 
Postel  (De),  t.  111.  p.  195. 
Poterie  (Bouchard  de  la),  1. 1,  p.  3o; 

XII,  p.  264. 
Pothemont  (De  Beaufort  de),  t .  I V, 

p.  255. 
Pottes  (De  Croix  de),  t.  XIX,  p.  389. 
Pouch  (Marchant  du), t.  XIII,  p.  35o. 
Pougny  de  Guillet  (De),   t.   VU,  p. 

551  ;  Xn,  p.  3oo. 
Pouilly,  t.  VIII,  p.  286. 
Pouy  de   Bonnegarde  (Du),  t.  XIII, 

p.  268  et  480. 
Poyol  de Lesches  (De),  t.XV,  p.  224. 
Pradel  (De  Beaudrand  de),    t.  IV,  p. 

109. 
Pradel  (De  Coutra^  de),t.  II,  p.  256. 
Prat  de  Masgoiuhière  (Hugon  du),  t. 

H,  p.  285. 
Pratviel  (Rivais  de),  t.  XX,  p.  85. 
Préaux  (De),  1.  t. XVIII,  p.  i3i. 
Précy  (Perrin  de),  t.  Il,  p.  425. 
Preissac(De),  t.  IV,  p.  2 17  ;  \ ,  p.  564; 

XVI,  p.  164. 
Prémarest  (De  Tilly  de),  t.  VIII,  p. 

271. 
Préséaux  d»Argilîy;  t.  VIII,  p.  309. 
Presie  (Roy  de  la;,  t.  VIII,  p.   187. 
Pressy  (De  Parti  de),  t.  V,  p.  93. 
Prêt  (De),  t.  I,  p.  101. 
Preud'homme  (Le),  t.  I,  p.  207. 
Preuves  pour  être  admis  aux  écoles 
royales  et  au  service  militaire,  avec 
l'état  des  gentilshommes  qui'les  ont 
fisiites,  t.  aII,  p.  323. 
Prévost  du  Barail  (U),  t.  XVIII,  p. 

142. 
Prévost  de  Basserode(Le),  t.  X,  p.  87; 

XII,  p.  3oo, 
Prévost  de  la  Boutetière,  t.  X,  p.  264. 
Prévost  d*Iray( Le),  t.  II,  p.  71. 
Prévost  de  St-<Jyr,  t.  III,  p.  192;  IV, 

p.  212  ;  XII,  p.  3oi. 
Provence  (Comtes  de),  t.  XIX,  p.  95. 
Prugue  (De),  t.  IV,  p.  3oo  ;   XJI,  p. 

3oi. 
Prunarède(Benoistde  la),  t.I,  p.  169. 
Prunelé  (De),  t.  XIN,  p.  184. 
Puiraseau  (De  Verncilh  de),  t.  V,  p.  58. 
Puisaye  (De),  t.  XVI,  p.  124  ;    XMI, 

p.  5[o. 
Puy  (Du),  t.  H,  p.  74;  VI,  p.  78. 


Puyferré  (De),  t.  XV,  p. 
Puy-MeJgucil  (De),  t.  V, 


200 

.    „^      ...      .p.«^;vm, 

p.  486.  •  . 

Pu]r*Renaud(De  Mallevaud  ëé),  t,-7i; 

p.  i65;  III,  p.  164. 
Quarr^  (Meni6r  de  la  ),  t:    XII,  p. 

209. 
Quatfeâfges  (De)|  t.  XV,  p.  i5t. 
Quemper  de  Lanascol  (De),  t.  VIII^ 

p.  91, 
Quentin  de  Champcénetz,  t.  XVI,  p. 
.    345* 
Queyrières  (De  Saignard  de),  t.  XIII, 

p.  ^00. 
Refelis  de  Brovês  (De),  t.  IX,  p.  470. 
Raguet-Brancioii  (De),  1. 1,  p.  449;  II, 

p.  504. 
Ragùse(Vle68edeMannontde),  t.  IX, 

p.  433. 
Raimond  de  Lasbordes  (De),  t.X,  p. 

1;  XI,  p.  341. 
Raity  de  VIttré  (De),  t.  XII,  p.  ii5. 
Ramon  (De),  t.  VI,  p.  223. 
Rancher  (De),  \.  IV,  p.  25»;  XII,  p. 

304.  ' 

Rançon  net  (De),  t.  Xl\,  p.  222.  • 
Randon  (De  Chflteuneui  de),  t.   II, 

p.  200. 
Rascaa  de  Gros  et  de  Châteauredon 

(De),  t.  II,   p.  457;  XVI,    p.    140 

quarto. 
Rastignac  (De  Chapt  de),  t.  III,  p.  25o. 
Raver(De),  t.  ÏV.  p.  180;  V.p,  56a. 
Raymond  (De),  r.  III,  p.  19e  et  38l 
Recourt  (De),  t.  II,  p.  i52. 
Regnard  de  Lagny,  t.  XIII,  p.  129. 
Régna uld  de  Parcieu,  t.  IX,  p.  3i  et 

55  o. 
Reignac-Laugerac  (De),  t.  XI,  p.  32  5. 
Reignerais  (Thomas  de  la),  t.  XI,  p. 

331. 

Rcly  (De),  t.  XVII,  p.  247. 

Renepont  (De  Pons  de),  t. Ail,  p.  2 12  ; 

Renoard  [D* Andrée  de),  t.  VlII,  p. 
154;  XI,  p.  483. 

Répertoire  universel  et  héraldique  de 
la  noblesse  de  France,  lettreA,  t. 
m,  p.  392. 

Ibid.^  lettre  B,  suivie  de  supplément 
aux  lettre  A  et  3,  t.  V.  après  la 
page  i^,  et  pour  les  auditions  et 
corrections,  p.  ^55.  564  et  565. 

Ressencourt  (Morin  de),  t.  V,  p.  91. 

Rcynard  (De  Félix  de  la),  t.  VII,  p. 

^25. 

RibainsrDe  Frévol  de),  t.  IV,  p.  243. 
Ricard  (De),  t.  IX,  p.  i85. 
Richard  de   Corbery,  t.  IX,  p.  41 3. 
Richardie(De  Btose  de  la),  1. 1,  p.  416. 
Richebourg  (De  Boucher  de),  t.  II, 

j).  385;  Xll,  p.  2g6. 
Richebourg  (Quentin  de),  t.  XIV,  p. 

345. 


TABLE  GÉNÉRALE.  38l 

Richebourg  (De  Toustain  de),  t^  Ilf 
p.  344.  ' 

Ricquebourg  (De  Dion  de),   t.  VII, 

.  467. 

nzi  (D 


Rienzi  (Domenyde)t  t.  VI,  p.  i35  et 

33o. 
Rigaud  de  Vaudreuil  (De),    t.   XII, 

p.  423. 
Rigoley  d*Ogny,  t.  XV,  p.  35o. 
Ri mogne  (Rousseau  de],  t.  III,  p.  235. 
Riolle  (Trouard  de),  t.  aI,  p.4o6;XII, 

p.  3i3. 
Rioulfe  de  Thorenc,  t.  IX,  p.246;  XI, 

p.  489. 
Rioult  de  Bois-Rloult,  t.  XVIII,  p.  1 65. 
Rioult  d'Ouilly,  t.  XIII,  p.  424. 
Riquet  de  Caraman,  t.  IX,  p.  '349. 
Riv^l  (Du  Serre  du),  t.  XVflI,  p.  38. 
Rivatlière   (De  Reignac-Laugerac  de 

la),  t.  XI,  p.  325. 
Rivais  (De),  t.  XX,  p.  85. 
Rivérieulx  (De),  t.  I,  p.  317  et  528. 
Rivière  (Dp  Casteras  de  la),  t.  XI,  p. 

326;  XIV,  p.  435. 
Rivière  de   Labatut  (De),  t.  VlII,  p. 
.    358  ;  XIIÏ,.p.  267. 
Rivière  f Morin  delà),  t.  V,  p.  91'. 
Rivière  ae  la  Mure  (De),  t.  Xl,  pi  363 . 
Rivière  de  Vauguérin,  t.  VII,  p.  252. 
Rivoire  (De  la),  t.  XVI,  p.  391. 
Robecque  (De  Montmorency  de),  t. 

ÏII,  p.  297. 
Robert,  t.  A,  p.  100. 
Robert  du  ChAtelet,  t.  IV,  p.  2 1 7  ;  XII, 

p.  3oi. 
Robinière  (De  la  Roche  de),  t.  XIX, 

p.  260. 
Roc  de  Brlon  (Du),  t.  V,  p.  i23. 
Rochas  (De),  t  II,  p.  369;  III,  p.  382; 

VlII,  p.  364;  IX,  p.  55o. 
Roche  (Dé    la),    t.    I,   p.    XIV,    p. 

189. 
Rqche  (Delpy  de  la),  t.  XII,  p.  278. 
Rochebrochard  (Brochard  de   la),  t. 

IV,  p.  125. 
Roche-Courbon  (Delà),  t.  I,  p.  401. 
Roche  des  Fontaines  et  de  Cnassin- 

cour  (De  la),  t.  XIX,  p.  245. 
Rochefort(De),  t,  XI,  p.  375. 
Rochegude  (De  Pascal  de),  t.    VIH, 

p.  354. 
Rochelambert  (De  la),  t.  Il,- p.  i32; 

XVI,  p.  179. 
Rochelines  (Richard de),  t.  IX,  p.  415. 
Rochemore(De),  t.  XIV, p.  io3,XviI, 

p.  493. 
Rocheplate  (Cohis  de),  t.  VU,  p.  63. 
Rochereau  (De),  t.  Xll,  p.  304. 
Roehe  Tolav  (Delà),  t.  XII,  p.  19}. 
Rochette  ^oreau  de  la),  t.  Il,  p.  81. 
Rocquet  (De  Girard  de), t.  Ili,  p.  168. 
Rodez  (De  E^navent-),  t.  IV,  p.  297  ; 

V.  p.  488  et  564. 


382 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Rodierde  la  Brosulèra^  t.  Il,  p.  «79 

et  5o5. 
Roms  de  Servies  (De),  t«  V,  p.  63  ; 

VI,  p.  32CL 

Rottet,  L  Xvi,  p.216. 
Romanet  (De),  t.  XYII,  p«  43o. 
Ronzière  (Arnafildde  la),  t.  VI.  p.  1 17* 
Roque  (Du  Mas  de  u},  t.  IV,  p.  297  ; 

ViII,  p.  a86. 
Roquignj  de  CrasviUe  (De),  t.  XIII, 

p.  424. 
Rossanges  (De),  t.  XIV^  p.  253. 
Rostaing  de  Coampferrier  (De),  t.  I, 

p.  47  :  VIII,  p.  228. 
Rostide  (De  Guibert  de  la),  t.  XIII, 

p.  44I* 
Rothiacob,  t.  IX,  p.  248:  Xlli,  p.285. 
Rotours (De»),  t.  J,  p.  20a  ;  III,  p.  377. 
Roue  (De  Beaudrand  de  la),  t.  IV, 

p.  109. 
Rouen  de  BermonTille  (De),  t.  XIII, 

p.  423. 
Rouler  (Dé),  t.  XUl,  P.^. 
Rouillé,  t.  VIII,  p.    184,  X.  p.  349; 

XI,  P'4^;  XII,  p.  3oi  ;  XV, p.  304. 
Rouioux  (De  Maillé  de),  t.  IX,  p.  471. 
Roulet,  t.  XVI,  p.  216. 
Roure  (DeOrioioard  de  Beauvoir  du), 

t.  X,  p.  226  ;  XIII,  p.  446 . 
Rousseau  de  Rimogne,  t.  III,  p.  335 
Rouville  (De  Blanquet  de),  t.  XI,  p. 

472  ;  XII,  p.  290. 
Rouvroîs  fDe),  t.  V.  p.  53. 
Rouvroy  (De),  IV,  p.  294. 
Roux  de  Pontevez  (Des),  t.  I,  p.  3o8. 
Ror  de  Barde  (Le),  t.  XV,  p.  329  et 

5  65. 
Roy  de  la  Grange  (Le),  t.  II,  p.  85  ;  III, 

p.  i55. 
Roy  de  la  Presle,  t.  VHI.  18 


Rozière  (Carlet  de  la),  1. 1(,  p.  145. 
Rozièrea  (De),  t.  II, p.  294:  Iil, p.  379. 
Roallem  (De),  t.  XVI,  p.  3o3. 
Rue  (Delà),  t. XL  p.  172'. 
Rue  de  Sauviac  (Betbecé  de  la),  t.  XI, 

p.  478. 
Ruel  de  Launay,  t.  II,  p.  456. 
Sabater,  t.  L  p.  108. 
Sahuguet  d^Espagnac  et  de  Termes. 


XIII,  p. 


muguet  d'c^pagnac  et  de 

t.  III,  p.  369;  XIX,  p,  273 
Saignarcf  ou  Sagnard  (De),  t 

400;  XV,  p.  209  et  368. 
Saint-Arbre  (De  la  Cropte  de),  t.  Xf, 

p.  81. 
Saint-Aignan  (La  Freanaye  de),  t.  I, 

F-  5*4- 
Saint-Amans  (De  Raimond  de),  t.  X. 

Saint'Andéol  (De  Malmazet   de),  V, 

p.  58. 
Saint-André  (Aclocquade),t.XI,  p.  1 86 


Saint-Attier  (De),  t  XVIL  p.  L 
Saînt-Aulaire  (De  BeaupoU  de),  t.  IV^ 

p.  272. 
Saint-Attnex  (De  Bourder  de),  t.  I, 

p.  218. 
Saint-Benoît  (De  Maguelonne  de),  t» 

XIII,  p.  190. 
Saint*Bonnet(D'Eacars  de),  t.  IX»  p. 

2U. 

Saint-Cyr  (De),  t.  IV,  p.  212  ;  XII,  p. 

3oi. 
Saint-Cyr  (De  Bellemare  de],  t.  VIL 

p.  3 14. 
Saint-Cfyr  (U  Prévost  de),  t.  III,  p. 

192:  aII:  p.  3oi. 
Sakit-Cyr  (De  Simone  de),  t.  IX,  p. 

33i. 
Saint-Cyr  (Thiroox  de),  t.  VIII,  p. 

461.' 
Saint-Denis  (Juchereau  de),  t.  II,  p. 

i65:  XII,  p.  298.  . 
Saint-Denis  de  Venraine  (De),  t.  XVI. 

p.  3i5. 
Saint-Didier  (De),^  t.  XI,  p.  451. 
Saint-Geniez  (De),  t.'XIII,  p.  3 19. 
Saint-GêorgeÎDeFadatede),  t.xV, 

p.  266. 
Saint-Georges  (Jacquemet  de),  t.  VI, 

p.  53. 
Saint-Germain  (De),  t.  VIIl,  p.  276. 
Saint-Germain  (De  Lubersacde),  t.IX, 

p.  524. 
Saint-Géry  (De),  t.  XIV,  p.  208. 
Saint-Geyrat  (De),  t.  XII,  p.  278. 
Saint-Hubert.  (Dej,t.  XH,  p.  279. 
Saint-Juéry  (De  PMcal  de),  t.  VIII,- 

p.  354. 
Samt-Laurens  (Brandin  de),  t.  I,  p. 

283  ;  II,  p.  33o. 
Saint- Léger  (De),  t.  XIII,p.  317  ; XV, 

p.  368. 
Saint-Léger  (Paillot  de),  t.  IX,  p.  245. 
Saint-de-Lys  (De),  t.  ViL  p.  408. 
Saint-Lys  (Nottret  de),  t.  IX,  p.  240 

et  549. 
Saint Mandé(DuBoisde),  t.  XV,  p.  2 
Saint-Marcq  (LeOéroent  de),  t.  VII 

p.  3qo. 
Samt-Martîn  (De  Casfeeraade),  t.  XI, 

p.  334. 
Saint-MarUn  du  Pouy  (De),  t.  XIII,  p. 

268. 
Saint-Maurice  (De  Barbeyrac  de),  t. 

VIIL  p.  297. 
Saint-Maurice  de  Cazeville  (D'Adhé- 

mar  àt\  t,  VII,  p.  5ii. 
Saint-Mauris  en  Montagne(De),  t.  VI, 

p.  16  r;  VIL  p.  5^9. 
Saint-Michel  (Guyot  de),  XL  p*  343. 
Saîntours(De),  t.  XIV,  p.  219. 
Saint-Paer  (Grout  de),  t.  IV,  p.  18IL 
Saint-Pol  (De),  t.  XIII,  p.  282  ;  XV, 

p.  3(>9. 


iî: 


TABLE  GÉNÉRALE. 


383 


Saint-Poney  (De  Molen  de),  t.  XI,  p. 

120;  X Vf,  p.  197. 
Soint-Priest  (Gutgnanl  de),  t.  VI,  p. 

3o  et  33o.    . 
Saint-Quentin  (De),  t.  XII,  p.  304. 
Saint-Ravi  (Daniel  de),  t.  Xll(  p.  33. 
Saint-Remy  (De  Courtarvel  de),  t. 

XIII,  p.  181. 

Saint-Remy  (Gniot  dt),  t.  I,  p.  33. 
Saint-Roman  (De  Serre  de),  t.  VI, 

p.  46. 
Samt-Sulpice  (De  Bonardi  de),  t.  II, 

Sa?At-^allier(De  la  Croix  de),  t.  VIII, 

p.  2 16;  XU,p.  282, 
Saint-Alvère  (De  Lostanges  de),  t. 

XIV,  jp.  263. 
Sainte-Colombe  (ITAufttty  de),  t.  XII, 

p.  271. 
Samte-Marie(Laisnéde),  t.  III,  p.  202. 
Saissevai  (Mt  t.  XIII,  p.  404. 
Sa]abert(DaMenginde),  1. 1,  p.  3o2: 

XIX,  p.  364, 

Salaignac  (Paaquet  de),  t.  II,  p.  394. 
Salea  de  Salèlçs  (De),  t.  I,  p.  sTi. 
Salienne  (D'Hûpua,  marquia  de),  t. 

XX,  p.  1 5 1 . 

Salignac  de  la  Mothe-Fénelon  «(De), 

t.  VU,  p.  45 1. 
Salinis  (De),  t.  VIII,  p.  214  et  486. 
Salives  (De),  t.  XVI.  p.  370. 
Salivet  (Marquis  de),  t.XVl,  p.  348. 
SallmardfDeV,  t.  II, jb.  iS^. 
Salpei^rich  (De),  t.  A,  p.  3i3. 
Saivaire  d'Aleyr^c  (De),  t.  VI,  p.    38 

et  33o. 
Salve  (De),  t.  XIV,  p.  452. 
Sarobucy  (De),  t.  I,  p.  420;  XVIII, 

p.  55  et  216. 
Sajidrans  (De),  t.  I,  p.  174;. XVI,  p. 

.317. 

Sandret  de  Trianon.  t.  XIX«  if.  i83. 
Sanzillon  (De),  t.  XIII,  p.  353  ;  XIV. 

p.  99. 
Sarigny  (Barrois  de),  t.  IV,  p.*  i33. 
Sanazan  (D*An£ladede),t.  IX,  p.  229. 
Sarremajane  (De  Verdelhan  de),  t. 

IX,  p.  27. 
Sarret  de  Cousaergues  (De),  t  III,  p. 

188  et  383. 
Sasselanges  (Saignard  deX  t.   XIII, 

p.  400:  XV,  p.  209. 
Saumez  (Chanaleilles,  comte  de  la),  t, 

XIX,  p.  3 10. 
Sauviac  (Betbezé  de),  t.  XI  p.  478  ; 

XII,  p.  296  et  3o6. 
Savary-Lancosme(De),  t.XIlI,  p.  i83. 
Savignat  ^onnier  de),  t.  IX,  p.  432. 
Savigny  (De),  t.  XII,  p.  282  ;  XIII, 

p.  478. 
Sajve  (Delà  Croix  de),  t.  VIII,  p.  214; 

IX,  p.  541. 
Sècbeval  (Le  Gns  de),  t.  XV,  p.  340. 


Ségonzac(DeBardoadtf},  t.  X,p.  101. 
Ségar»Rawn    (Dci),  t.  XVI«  p.  371 

et  476. 
Seignan  (De  Casteras  de),  t.  XI,  p. 

332. 
Selle  (D«),  tO^Il,  p.  24. 
Sellier  de  Chezelle  (LeJ,  t.  III,  p.  74. 


t.   XVIII, 


Selve  (De),  t.  VII,  p.45o. 
Sénégra  (Dalichoux    de), 

p.  92. 
Sennevîlle  (Colas  de),  t.  VII,  y,  74. 
Sénonnes  (La  Mote-Baracé    de),  t. 

IX,  P..415. 
Senz  deFoUeville  (Le), t.  IX,  p.  i53. 
Serbonnes  (De  Brunel  de),  t,  II,  p. 

227. 
Serre  (Barbier  de  la),  t.  III,  p.  324. 
Serre  du  Rival  (Du),  t.  XVIII,  p.  38. 


Serre  de  St-Roman  (De(.,t.  VI,  p.  j.6. 
Serres  de  Mesplex  (De),  t.  IX,  p.  431. 
Serviez  (De Roergas  de  ),  t.  V,  p.  6J. 
De),  t.  Vill,  p.  277. 


biDour  (iiej,  t.  vui,  p.  277. 
Silans(Passerat  de)»  t.11,  p.  406  ;  XII, 

p.  3oo. 
Simorre  de  Saint-Cyr  (De),  t.  IX,  p. 

33i. 
Siochan  de  Kersabiec  (De),  t  II,  p. 

282. 
Sioumt(De  Laizer  de),  t.  XI,  p.  468; 

XnVp*  298  et  3ii. 
Sivry  (Languet  de),  t.  III,  p.  77. 
Solier,  t/XV,  p.  34  et  3 69 
Solmes  de  Vérac  (De),  t.  XllI,  p*  237, 
^ret  de  Boisbrunet  (De),  t.  IX,  p. 

440. 
Soucanton  (De  Girard  de),  t  III,  p. 

168. 
Souchey  (Le  Grand  du),  1. 1,  p.  362. 
Soursac  (De  U  Majorie  de),  t.  VIII, 

p.  202. 
Souvigné  (De  Barbeyrac  de),  t.  VIII, 

p. 3o2, 
Spt  nette,  U  XIII,  p^  480. 
Straten,  baron  de  Ponthoz  (Vander,) 

t.  XlA,  p.  166. 
Stuart  (Maison  royale  de),  t.  XIX,  p. 

86  bis. 
Sublet    d'Heudicour-Lenoncourt,    t. 

m,  p.  93.. 

Sudrie  (De  la),  t.  XIV.  p.  249. 
Suélhes  (D*Adhémar  de),  t.  VII,  p. 

5ii. 
Sully  (De  Béthune  de),  t:  VI,  p.  67. 
Suze  (De  Champagne  de  la),  t.  XI V, 

p.  384. 
Taillefer  (De),  t.  XIV,  p.  42  et  4^  ; 

XVII.  p.  492. 
Taillepied  de  Bondy,  t.  XIII,  p.  3o2 

et  480. 
Taintegnies  (Le  Clément  de),t,  VIII, 

p,  390. 
Taîsne,  t.  XV,  p.  329. 
Talode  (De  Bernard  dé),  I.  V,  p.  70. 


384 


TABLE  GÉNÉRAUE. 


Tamisier,  t.  XIII,  p.  i6i.    . 
Tanqueux  (De  Coortin  de),  t  VIII, 

p.  i36. 
Tardy  de  Montravel,  t.  XVI,  p.  140 

/^;XVin,  p.  212. 
Tarente  (De  la  Trémoille  de),  t.  X, 

p.  182. 
Tascher  de  la  Pagerie,  t.  XIX,  p.  II 

et  39. 
Taule  (Pinel  de  \a\  t.  II,  p.  348. 
Tauriac  (De),  t.  11^  P'  143  ;  IV,  p. 

77- 
Tayac  (Caulet  de),  t.  II,  p.  263. 

Teil  (De  Villier»  du),  t.  XI,  p.  41 5  ; 

Xli,  p.  3o2. 


Termes  (Sahuguet,  marquis  de),  t.  III, 

p.  371  ;  XIa,  p.  294. 
Terrade  (Du  Montet  de  la),  t.  VU,  p. 


449:  X,  p.  327. 
Terrcfort  (De  Barbeyrac  de),  t.  VII, 
p.  3o3. 

Îertre  (Du),  t.  X,  p.  420. 
ertys  (Du  Val  de),  t.  XV,  p.  340. 
Tessancourt  (De  Vion  de),  t.  XV,  p. 

370. 
Teyssonat  (De  Gironde  de),  t.  VII, 

p.  12  I. 

Thieffries  de  Beauvois  (De),  t.  XIV, 

p«  425  ;  XV,  p.  369. 
Thicriet,  t.  VII,  p.  347. 
Thierry  de  Ville-d'Avray,  t.  XIV,  p. 

437. 
Thiroux.  t.  II,  p.  260:  VlII,  p.  a6i. 


Touchebœuf  (De),  t.  XIV,  p.  182  ; 
XVII,  p.  494. 

Tour  (De  la),  t,  I,  p.  32o  ;  II,  p.  304. 
Tourdonnet  (Joussineau  de),  t.  i,  p. 
96. 


Tour-en*Voivre  (De  la),  t.  VI,  p.  204. 
Tourette  (De  laRivoire  de  la),  t.XVl, 

p.  393. 
Tour-Landry  (De  Maillé  delà),  L IX, 


j  nirouz.  t.  11,  p.  200  :  viii,  p.  40 1. 
Tholsy  (De),  t.  I,  p.  33b;  II,  p.  37*^ 
Tholozan (De),  t.  XIII,  p.  372. 
Thoma8delaReignerais,t.  XI, p.  33 1. 
Thorame  (De  Jassaud  de),  t.  XV,  p. 


340. 
Thorenc  (Riouife  de),  t.  IX,  p.  246  ; 

XI,  p.  246  et  489.  ' 
Thorey  (Gillet  de),  t.  VU,  p.  243. 
Thou  (Du),  t.  XV,  p.  22. 
Thouars  (Delà  Trémoille),  t.X,  p.  182. 
Thoumini  de  la  Haule,  t.  XI,  p.  1 12. 
Thumery  (De),  t.  XVIII,  p.  I. 
Tillet  (De).  1. 1,  p.  23o  ;  Xll,  p.  145; 

XVI,  p.  346. 
Tilly  (uu)f  t.  VlII,  p.  239  ;X,  p.  473. 
Tingiy  (De  Mcntmoremy  de),  t.  lll, 

p.  290. 
Tiran  de  Piano,  t.  XIX,  p.  204, 21 1  et 

228. 
Tiraqueau,  t.  XI,  p.  67. 
Tocqueville  (Du  Val  de),  t.  XIII,  p. 

Tombelle  (Le  Caux  de  la),  t.  XIX,  p. 

467. 
Tonnellier  de  Breteuil  (Le),  t.  XIIL 

p.  334:  XV,  p.  370. 
Tonnoy(Humbêrtde),  t.  VIII,  p.  372. 
Torqr  (Moullart,  barons  de),  t.  XX, 

p.  117. 
Touche  (De  la),  t.  XV,  p.  129. 


p.  436  et  462  ;  X,  p.  82. 
Toumebu  (De),  t.  XIiI,  p.  174. 
Tournier,  t.  Ylïl,  p.  7. 
Tournois  de  Bonnevaiiet,  t.JCVI,  p. 

160. 
Tournon  (De),  t.  II,  p.  447  ;  XVllI, 

p.  2o3. 
Tourville  (Villiqr  de),  t.  IX,  p.  480  ; 

XV,  p.  223. 

Toussicourt(Qicquot  de),  t.  III,p.<92 

et  383. 
loustain-Frontebosc  (De),  t.  III,  p. 

342  ;  XVIIL  p.  97  et  2.10. 
Tramecôurl  (De),  t.  IX,  p.  I. 
Tranchant  (L'Homme  Dieu  du),  t.  XX, 

p.  33. 
Traurout  (Kermarec  de),  t,  I,  p.  i  f  i; 

II,  p.  i3i. 
Trémaudan  (De),  t.  XV,  p.  309. 
Trémoille  (De  la),  t.  X,p.  i3i. 
Trémoleti  de  Montpézat,  L   XI,  p. 

189. 
Trémoulet  (De  Belvezer  de),  t.  VIII, 

p.  242. 
Trencavel  (D'Albi),  t.  III,  p.  3o  ;  V, 


de),  t.  VI,  p. 


p.  364  ;  IX,  p.  4J4. 
Trenqueiléon  (De  Batz 

lOÔ. 

Trianon  (Sandret  de),  t  XIX,  p.  i83. 
Trogoff  (De),  t.  lU,  p.  i33. 
Tromarey  (©e  Barberot  de),   t.  VII, 

p.  222. 

Tron<ftnord  (Chaubry  de),  t.  X,  p. 

349  ;  XUI,  p.  478. 
Trouard  de  RioUe,  t.  XI,  p.  466  ;  XII, 

p.  3i3. 
Tryon  (De),  t.  X,  p.  396. 
T'serrloeoffs  (Doncquer  4<e),  t.  III, 

p.   l32. 

Tuder(De),  t.  II,  p.  93. 

Tulles  de  Villefranche  (De),  t.  IV,  p. 

189. 
Turgot,  t.  XV,  p.  370. 
Tyrac  (De  Martin  du),  t.  III,  p.  24p. 
Tyrel  de  Poiz,  t.  VII,  p.  470  ;  VIIl, 

p.  486. 
Udressier  (D»),  t.  XII,  p.  304. 
Uhart(DO,  t.  II,  p.i. 
Urban  (De  Fortia  d»),  t.  IX,  p.  273  ; 

XVI,  p.i. 
Ussel  (D'),  t.  IV,  p.  73  ou  69. 
Ussy  (De  Courtin  d»),  t.  VI,  p.  86; 

VlII,  p.  i38. 
Val  (Du)  t.  L  p.  337  5  XIII,  p.   3o2. 


TABLE  GÉNÉRALE^ 


385 


Val  de  la  Houssaye  (Du),  t.  XV»  p. 

34o* 
Val  de  Tocqàeville  (Du),  t.  XIII,  p. 

Valady  (Isam  de),  t.  Vil,  p.  385. 
Valanelart  (Le  Roy  de),  t.  XV,  p.  329 

et  565, 
Valgorge  (De  Jossouin  de),  t.  XVIII, 

P-  77- 
Valleteau  de  Cbabrefy,  t.  III,  p.  io5  ; 

IX,  p.  35o. 
Vallin  (De),  t.  I,  p.  6a;  XVI,  p.  475. 
Valmenier  (Gicqueray  de),  t.  XIX, 

p.  189. 
Vambrechies  (Hajmin  de),  t.  XIX, 

p.  129. 
Vander  straten  de  Ponthoz,  t.  XIX, 

p.  166. 
Varax  (Rivérieulz  de),  t.  I,  p.  3 18. 
Varenne  (De  Malle vaud  de  la),  t.  II, 

p.  i63;  III,  p.  162. 
Varenne  (De),  t.  Il,  p.  366;   III,   p. 

382» 
Varennes  (Goddesde),  t.  VIII,  p.  336. 
Vassal  (DeY  t.  XI v,  p.  237. 
Vassan^DeV  t.  XIII,  p.  ijS, 
Vassaux  (Voyez  Grands  vassaiix). 
Vassé  (De),  t.  XIII,  p.  166. 
Vassinhac  (De),  t.  XVII,  p.  308,487. 
Vathaire  (De),  t.  XVIII,  p.  194. 
Vauborel  (De  la  Chambre  du)',  t.  VII, 

Vaudreûil  (De  Rigaud  de),  t.  XIII, 

p.  423. 
Vaugoubertfparotde),t.  XIII, p.  322, 
Vaueuérin  (Rivière de), t.  VII,  p. 252. 
Vaulchier  (De),  t.  Vil,  p.  344. 
Vaulerennand  jColmont  de),  t.  XVI, 

p.  3 14  et  47^. 
Vaux  (De  Jourda  de),  t.  XIII,  p.  268. 
Vauxdimes  (De  Chimpeauxde),  t.  X, 

p.  33j. 
Veauce  (Cadier  de),  t.  XX.  p.  97. 
Vellexon  (De  Barberot  de),  t.  VII,  p» 

222;  Xll,  p.  3o6. 
Vénevelles(£$* Espagne  de),  1. 1,  p.33o; 

XIII,  p.  À04  et  476. 
Venois  (De),  t.  I,  p.  474. 
Ver  (UJ,  t.  XIII,  p.  375. 
Vérac  (De  Solmes  de),  t.  XIII,  p.  23?. 
Verdos  (De  Joannis  de),  t.  II,  p.  333. 
Verdalle  (De  Loubens  de),  t.  VIII,  p. 

4i5;  Xll.  p.  3o3:  t.  XVI,  p.  476; 
Verdeihan  (De),  t.  IX,  p.  8. 
Verdier  (De  Lubersac  de),  t.  IX,  p. 

5o8. 
Verdonnet  (D^,  t.  X,  p.  iq3. 
Vefgenne^  (Ofiivier  dej,  t.  IX,  p.  169. 
Vergers  de  Maupertuis  (Des),  t.  Il, 

p.  80. 
Vergnette  d'Alban  (De),  t.  V,  p.  I, 

544  et  564. 
Verine  (De),  t.  XVI,  p.  439. 

XX. 


Veraède  (De  Molea  de  la).,  t.  XI,  p. 

114;  XVI,  p.  197. 
Verneil  Puiraseau,  t.  V,  p.  58, 
Veron  de  Cérame  (De),  1. 1,  p.  33. 
Verseilles^rGuyot  de),  t.  Xl,  p.  343,   ' 
Verraine  (De  St-Denis  de),  t.  XVI, 

p.  3i5.      ^ 
Veyrines,  t.  XIVj  p.  280. 
Vezenobre  (De  Girard  de),  t.  III, 

p.  r68. 
Vialètes  d'Aignan,  t.  XII,  p.  223. 
Victon,  t.  XI IL  p4  201. 
Vidau  (De),  t.  Ill^jp.  1 5 1  ;  Xll,  p.  3o i . 
Viel  de  Maisonceile,  t.  XI,  p.  109. 
Vielcastel  (De^.  t.  XVII,  p.  421. 
Vîerville(Le  Pigeon  de),  t.  Vl,  p.  120. 
Viesse  de  Marmont,  t.  IV,  p.  43  3; 

XII,  p.  3o2. 
Vigier,  t.  XI,  p.  Si. 


Villard  (Chanaleilles  du),  t.  XIX,  p. 

.    304. 

Villars  (De  Brancas  de)^  t.  IX, p.  375. 

Villarsy  (De),  t.  XII,  p.  194. 

Ville  (De  la),  t.  I,  287  ;  II,  p.  5o3  ; 

VIII,  p.  28  et  487. 
Ville  d'Avray  (TliieiTy  de),  t.  XIV, 

p.  437. 
Villeboisnet  (Espivent  de  la),  t.  XV, 

p.  258. 
Ville  de  Férolles  (De  la),  III,  p.    10 

et  383. 
Villefort  (D'Icher  de),  t.  XIII,  p.  424. 
Villefranche  (De  Tulles  de),  t.   IV, 

f>.  189. 
le-sur-lUon  (De  la),  t.  I,  p.  287  ; 

VIII,  p.  28. 
Ville  (De  Lardenoîs  de),  t.  VIII,  p.  280. 
Villemarqué  (Hersart  de  la),  t.  VU, 

p.  444. 
Villemontée(Autîéde),  t.  IV,  p.  196; 

V,  p.  563:  IX,  p.  172. 
Villeneuve  (Gasquet  de),  t.  ÏV,  p.  1 18. 
Villeneuve  (De  Jullien  de),  t.  V,  p.  75; 

X,  p.  417. 
Villenoisy  ^Cosseronde),t.in,  p.  195. 
Villéon  (De  la),  t.  IX,  p.  442. 
Villerase  (De);  t.  II,  p.  428. 
Villers-Helon(UPrévostde),t.XVIlI, 

Î>.  142. 
1ers  (Le  Jolis  de),  t.  I,  p.  321  ;  II, 

B.  354. 
ette  (De  Bernard  de  Talode  de), 
t.  V,  p.  70. 
Vîllicy  (de  Touvrillede),  t.  IX,  p. 480 ; 

XV,  p.  225. 

Villiersde  TIsle-Adam  et  deLauber- 
dière  (De),  t.  XI,  p.  408;  XII,  p. 
3o2. 

VtUiers  (U  Jolis  de),  t.  II,  p.  354. 

•  3a 


iÈ6 


Vîlliers  (Mïten  de},  t.  m,  p.  319; 

XIX,  p.  497., 
Villoutreys'  (Dfe).  t.  XIV,  p;  456. 
Viîmarest^(llloullart  de),   t.   XX,  p. 

Vînzeile  (Dé  Cistei^neè  de),  t.  Ilï,  p. 

355;  XIV,  p.  456. 
Vioméoil .  (Du  Houx  de),  t.  III,  p. 

2ia'.     " 
Vion  de  Tes^icourt  Pe),  t.  XV,  p. 

3^0. 
Viot  de  Mercure,  t.  I,  p.  447;  VII, 

p.  540  ;  XIII,  p.  22^. 
Viray  (DcToustainde),  t.  Ilï,  p.  35 1. 
Visargent  (De  Bra'ncion  de),  t.  I,  p. 

454. 


TA&LË  GÉNÉRALE, 

Voue  (De  la),  t.  XIII,  p.  i65. 


Vissac  (De),  t.  XVIII,  p.  58  et  a  16. 
Vittré  (De  Raity  de),  t.  XII,  p.  22 
Vittu  de  Ker-Raouî,  t.  il,  p.  5o. 
Vivans  (De),  t.  XIV,  j>,  ?55. 


Vivier  (Du),  t.  lï,  p.' «75  et  5o5. 
VoîcîérV  (Chesnel  de),  t.  IX,  p.  43i. 
Voisin»  (De  Gilbert  de),  t.  XIII,  p. 

^23. 

Volonzac-Malespina  (De),  t.  VII,  p. 
Vol  vent  (De  Bernard  de),  t.  Il,  p.  261. 


.  VII,  p.  467. 
WasquehalXDe  Croix  de),  t.  XIX,  p. 

Wasservas  (De),  t.  XV,  p.  371. 
Wa&tiriea  (De  Montmorency  de),    t. 

III.  p.  3q7. 
Waubert  (De),  t.  II,  p.  340. 
Wei&s,  t.  lII,  p.  3o;  V,  p.  564;  VU, 

Wp.  329;  IX,  p.  444. 
eadel  de  Hayange  (De),  t.  IV,  p. 
2o5. 
Wcrbier  d'Antigneul  (De),  t.  IX,  p. 

441. 
Werquîgneul  (Le  Preud'homme  de), 

1. 1,  p.  212. 
Wichcn  (De  Roye  de),  t.  V,  p.  126. 
Wildenberc  (De  Planta  de),  t.  I,  p. 

228;  XIll,  p.  397. 
Willot  de  Beauchemin,  t.  I,  p.  177. 
Witon,  t.  XIII,  p.  2o3. 
Wuillemenot  de  Nanc,  t.  IX,  p.  56. 

de),  t. 


Wurtemberg  (Maison  royale 

XIX,  p.  9. 
Ysoré  (THervault,  t.  XV,  p.  32i. 


FIN. 


y 


IMPMMVRIB  Gfoll^ALB  DE  CHATILLON- SUR  SEINI,  J.ROBERT. 


LIBRAIRIE  BACHELIN-DHFLORENNE 


CONDITIONS  DE  LA  SOUSCRIPTION 

AU 

NOBILIAIRE   UNIVERSEL  DÉ  FRANCE 


On  ne  peut  souscrire  au  Nobiliaire  universel  de-  Saint-AlUis 
qu'à  la  condition  de  s'engager  pour  l'ouvrage  complet. 

Il  paraîtra  «n  demi-volume  vers  le  i*»"  et  le  1 5  de  chaque  mois. 

Les  souscripteurs  ne  payeront  qu'après  réception  de  chaque 
demi-volume  le  prix  de  5  francs  afférent  à  ce  dcmi-volumc,  qui 
devra  nous  être  envoyé  en  un  mandat  sur  la  poste. 

Les  souscripteurs  qui  voudront  payer  d'avance  le  r.^ontant  de 
l'ouvrage  complet,  qui  sera  publié  en  un  an,  auront  droit  à  un  es- 
compte de  10  pour  loo. 

Ils  n'auront  donc  qu'A  nous  adresser  en  un  mandat,  ou  autre 
valeur  sur  Paris,  la  somme  de  iSo  francs. 

VALEUR  DE  L'OUVRAGE 

Voici  déjà  bien  longtemps  que  le  Nobiliaire  imircrsel  de  Saint- 
Allais,  complet,  est  devenu  introuvable.  Le  seul  exemplaire  qui, 
depuis  plusieurs  années,  ait  passé  en  vente  publique,  est  celui  de 
la  bibliothC^que  du  comte  de  Lambilly  qui  a  été  vendu,  en  mars 
1873,  tout  près  de  1,000  francs. 

Notre  nouvelle  é«lition/ac-5iwi7^  et  mieux  exécutée  que  l'an- 
cienne sera  donc  infiniment  moins  coûteuse  et  pourra  être  ac- 
quise par  tout  le  monde,  ce  qui  ne  peut  avoir  lieu  en  ce  moment, 

AVANTAGE  OFFERT  AUX  SOUSCRIPTEURS  NOBLES 

Pour  donner  une  idée  de  l'importance  de  fouvragc,  il  suffit  de 
rappeler  qu'il  contient  les  céNÉALOGies  d'environ  2,Soo  famillrs 
VIVANTES.  Les  membres  directs  ou  par  alliances  de  ces  familles 
pourront  gratuitement,  en  3o  lignes  dans  un  ou  plusieurs  volumes 
supplémentaires,  compléter  leur  filiation  généalogique  jusqu'à  ce 
jour,  ce  qui  a  une  grande  importance  au  point  de  vue  de  l  usur- 
oation  des  noms. 


C  II  .4  T  1 1.  L  O  N  -  s  U  R  -  s  E  I  N  t  .   —     !  M  P  R  !  M  t  R  î  K     K  .    C  O  R  M  L  L  A  C 


NOBILIAIRE    UNIVERSEL 


DE    FRANCE 


Paru.  •«  Imp.  Gauthier- VîlUn,  55»  quai  des  Orandt-Augustttii« 


NOBILIAIRE 

UNIVERSEL 

DE    FRANCE 


MM.  DE  SAINT-ALLAIS 

DE  COURCELLES,  L'ABBÉ  DE  L'ESPINES.  DE  SAINT-PONS 
SUPPLIËUENT 

TOME    VINGT-ET-UNIÉME 


PARIS 
LIBRAIRIE   BACHELIN-DEFLORENNE 

10,   BOULEVARD  DES  CAPUCINES 
1877 


La  réimpression  du  Nobiliaire  universel  de  France  ^  de 
M.  de  Saint-AUais^  pour  laquelle  nous  avons  fait  tant  de 
sacrifices,  a  pu  être  achevée,  malgré  la  crise  commerciale  et 
politique  de  ces  dernières  années.  Nous  avons  eu  le  regret 
de  ne  pouvoir  conserver  les  exemplaires  de  cet  immense 
ouvrage  qui  nous  restaient  et  sur  lesquels  nous  comptions 
pour  réaliser,  avec  le  temps,  le  bénéfice  de  nos  soins  et  de  nos 
efforts.  D'autres  que  nous  récolteront  ce  que  nous  avons 
semé  :  les  ouvriers  de  la  dernière  heure  sont  toujours  Içs 
mieux  récompensés.  Nous  revendiquons  toutefois  l'honneur 
d'avoir  exécuté  ce  livre,  à  la  satisfaction  du  public  éminent 
auquel  nous  nous  adressions.  Nous  avons  exactement  suivi 
notre  programme,  sauf  pour  la  Table  générale  de  toutes 
LBS  FAMILLES  citées  dans  le  Nobiliaire  universel  (i)  que  nous 
nous  proposions  de  publier,  et  dont  la  rédaction  est  à  moitié 
faite  ;  mais  cette  Table  serait  si  coûteuse  à  imprimer  et  de- 
vrait se  vendre  si  cher  que  nous  renonçons  à  la  faire  paraî- 
tre. Il  en  est  de  même  pour  V Armoriai  général  qui  devait 
suivre  notre  publication.  Nous  laisserons  à  d'autres  aussi  pas- 
sionnés que  nous  pour  les  gloires  nobiliaires  de  notre  pays  le 


(  i)  La  table  générale  des  généalogies  termine  le  tome  XX. 


—  II  — 
soin  d'imprimer  cette  table  et  de  faire  graver  cet  Armoriai 
général,  à  moins  que  des  circonstances  plus  propices  ne  nous 
permettent  un  jour  de  compléter  notre  œuvre. 

En  attendant,  nous  réalisons  la  promesse  que  nous  avions 
faite  à  nos  bienveillants  souscripteurs,  de  publier  un  supplé- 
ment contenant  des  continuations  de  généalogies  déjà  pa- 
rues dans  l'ouvrage  de  M.  de  Saint-Allais.  Ce  supplément  ne 
sera  pas  le  dernier,  nous  en  avons  la  conviction  ;  aussi  nous 
nous  tenons  à  la  disposition  des  familles  qui  voudront  bien 
nous  communiquer  les  documents  authentiques,  au  moyen 
desquels  nous  pourrons  publier  de  nouveaux  volumes. 

A.  Bachelin-Deflorenne 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE     FRANCE 

FORMANT     LES    lUTÉRUUX    DU 

DICTIONNAIRE  UNIVERSEL  DE  LA  NOBLESSE 


WiÊ^i  BTTE  famille ,  citée  au  Nobiliaire  universel  de 
g  ISmk  fronce,  tomes  IV,  page  3a;  XI,  pag«  5o3,etXX, 
SuSsSp^gc  2^^  {Liste  des  chevaliers  de  Malte  et  Cata- 
logue des  chanoines  cames  de  Lyon),  est  originaire  du  Fo- 
rez, mais  se  trouve  également  posscssionnée  dès  les  temps 
les  plus  anciens  eu  Lyonntiis,  eu  Auvergne  et  même  dans 
le  haut  Languedoc,  puisqu'on  y  trouve,  en  1206,  un  Durant 
Cbarpin,  damoiseau,  qui  rendit  hommage,  à  cène  date,  à 
Arnaud  de  Chanaleilles ,  pour  ce  qu'il  possédait  à  Saint-Mau- 
rice et  à  Saugues. 

Sa  généalogie  a  été  dressée,  sur  titres,  par  le  juge  d'armes 
d'Hozier  ;  elle  est  accompagnée  d'un  certificat  signé  de  lui , 
par  lequel  il  la  dit  une  des  plus  anciennes  et  des  plus  nobles 
de  la  province  du  Forez,  toujours  attachée  au  service  des 
rois  et  alliée  aux  plus  nobles  familles.  Ce  certiâcat  porte  la 
le.  I 


2  CHARPIN. 

date  du  14  janvier  1785  et  se  trouve  dans  les  archives  du 
château  de  Feugerolies. 

Le  premier  de  ce  nom  qui  soit  connu  est  Guichard 
Charpin^  qui  se  trouvait  à  Acre  (troisième  croisade)  au 
mois  de  juillet  1 191,  en  qualité  d'écuyer  de  Hugues  de 
Talaruj  un  des  plus  puissants  chevaliers  du  Forez  et  du 
Lyonnais  {Original  aux  archives  de  Feugerolies). 

Mais  la  filiation  non  interrompue ,  prouvée  par  titres  au- 
thentiques, conservés  soit  aux  archives  de  Feugerolies , 
soit  aux  archives  départementales  de  la  Loire  et  du  Rhône, 
ou  à  celles  de  la  ville  de  Lyon ,  a  commmencé  à 

Etienne  Charpin^  vivant  vers  le  milieu  du  xiii^  siècle,  et 
dont  le  fils,  nommé  Jean^  fit  promesse  d'aveu  à  Robert 
comte  d'Auvergne^  en  i3o8,  pour  ce  qu'il  possédait  à 
Pont-du-Château. 

Michel  y  Pierre  et  Guillaume  Charpin  comparurent  aux 
«  monstres  »  des  8  juillet  et  6  novembre  i368,  lors  des 
guerres  du  Dauphiné. 

Etienne  et  Robinet,  écuyers,  et  Jean  Charpin ^  écuyer, 
se  trouvèrent  aux  revues  de  leurs  compagnies,  faites  les 
10  juin  iSyS  et  8  décembre  1387.  Jean  Charpin  était  con- 
seiller et  chambellan  de  Jean ,  fils  de  France ,  duc  de  Berry , 
en  1441 ,  et  rendit  foy  et  hommage  à  Charles  de  Bourbon^ 
comte  de  Forez,  pour  les  fiefs  de  Chastelus,  Fontanès  et 
autres,  le  16  août  1445. 

Vers  le  milieu  du  xv«  siècle,  cette  famille  se  divisa  en  deux 
branches,  en  la  personne  de  Pierre  et  de  Simon  Charpin  , 
tous  deux  fils  de  Jean  Charpin  ,  damoiseau ,  seigneur  de  Mon- 
tellier,  et  d*Isabeau  de  Mays  (famille  qui  a  donné  un  comte 
de  Lyon  en  i326).^ 

Le  premier  fut  auteur  de  la  branche  aînée  des  seigneurs  de 
Montellier,  TEspinasse  et  comtes  de  Souzy,  marquis  de  la 
Rivière,  barons  de  Feugerolies,  qui  s'est  alliée  avec  les  mai- 
sons de  Lemps,  de  Laurencin,  de  Rostaing,  de  Damas,  de 
Villars  (famille  du  maréchal) ,  de  Capponi  (Florence) ,  d'Aï- 
bon,  etc. 


CHARPIN.  3 

Simon  Charpin»  son  frère,  commença  la  branche  cadette 
des  seigneurs  comtes  de  Génetines  qui  s^allia  avec  les  mai- 
sons d'Augerez,  de  Veini-d'Arbouze,  le  Long  de  Chenillac, 
de  Belveser,  de  Fay  de  la  Tour-Maubourg,  de  la  Ri  voire  ^ 
de  la  Fare,  de  Loras,  etc. 

Cette  branche  s^est  éteinte  en  1828 ,  en  la  personne  de 
François-Régis  de  Charpin,  comte  de  Génetines  ,  capitaine 
au  régiment  de  Bourbon-cavalerie,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  lieutenant  des  maréchaux  de  France  pour  le  dépar- 
tement de  Trévoux-en-Dombes. 

La  maison  de  Charpin  a  produit  trois  chanoines  comtes 
de  Lyon ,  dont  le  dernier  devint  évéque  de  Limoges  en  1 707 , 
et  plusieurs  chanoines  comtes  de  Saint- Pierre  de  Vienne; 
des  commandeurs  et  de  nombreux  chevaliers  de  Tordre  de 
Malte;  des  capitaines  de  compagnies  d'hommes  d'armes; 
beaucoup  d'officiers  distingués  jusqu'au  grade  de  mestre  de 
camp,  presque  tous  chevaliers  de  Saint- Louis;  des  gen- 
tilshommes de  la  maison  du  roi  et  des  princes ,  et  un  com- 
mandant du  ban  et  arriére-ban  des  provinces  de  Lyonnais^ 
Forez  et  Beaujolais. 

Elle  est  actuellement  représentée  par  : 

Le  comte  Hippolyte-Q4ndré-Su^anne  de  Charpin,  comte 
deSouzY,  marquis  de  la  Rivière^  baron  de  Feugkrolles, 
né  à  Lyon  le  11  septembre  18 16  (fils  de  Q4ndré'Camille  y 
chef  d'escadron,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de 
Malte ,  et  de  Pauline-Q4délaïde  de  Perthuis)  ,  chevalier  des 
ordres  de  la  Légion  d'honneur,  de  Malte  et  de  Saint- 
Grégoire  le  Grand,  ancien  député,  ancien  conseiller  gé- 
néral de  la  Loire. 

Il  a  épousé  en  premières  noces,  le  28  octobre  1845, 
Marie-Q^imée-Pauline  de  Nettancourt-Vaubecourt,  fille 
de  Jacques-Marie-Claude j  marquis  de  Nettancourt,  comte 
de  Vaubecourt,  colonel  du  18*  régiment  de  ligne^  comman- 
deur de  la  Légion  d'honneur,  chevalier  des  ordres  de  Saint- 
Louis,  de  Malte  et  de  Saint-Ferdinand  d'Espagne,  officier 
de  Tordre  de  Léopold  de  Belgique,  et  de  Pauline-Ernestine 
de  Bbauffort. 


4  CHARPIN. 

Il  s'est  marié  en  secondes  noces  ^  le  ii  novembre  1862^ 
zytzQârmandine'Marie-Sophieà^  Guignard  de  Saint- Priest, 
veuve  de  Gaspard-Paulin-Charles-Aimé^  vicomte  de  Cler- 
liONT-ToNNBRRB,  fille  du  comte  Alexis  de  Saint-Priest,  pair 
de  France ,  successivement  nommé  envoyé  extraordinaire  et 
ministre  plénipotentiaire  de  France  au  Brésil ,  en  Portugal 
et  en  Danemark ,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur , 
grand-croix  des  ordres  d'Isabelle  la  Catholique  et  de  Dane- 
brog^  membre  de  TAcadémie  firançaise ,  et  de  Q4ntoinette- 
Marie-Henriette  de  ia  Guiche. 

Il  a  eu  de  ces  deux  mariages ,  entre  autres  enfants  : 

i.«  Q/indré 'Camille^ Marie-^gis,  né  le  27  avril 

i855 ,  actuellement  élève  de  T Ecole  polytechnique; 

2.*  Oélexis-Henri-Marie-Chantal ,  né  le  6  avril  1 864. 

Résidence  :  Le  château  de  Feugerolles ,  près  Saint- Etienne 
(Loire). 

Armes  :  Ecartelé  :  aux  !•'  et  4*  (i  ),  d'argent^  à  la  croix 
ancrée  de  gueules ^  au  franc  quartier  d'azur  y  chargé  d'une 
molette  d^or^  qui  est  de  Charpin;  aux  2*  et  3®,  tranché  de 
sable  et  d'argent^  qui  est  de  Capponi  (2}. 

Cimier  :  Un  lion  issant  de  gueules^  arméy  lampassé^ 
couronné  d*  or. 
Devise  :  In  hoc  signo  vinces. 


(i)  Les  armes  de  la  maison  de  Charpin  sont  exactement  la  description 
de  celles  qui  se  voient  sur  plusieurs  parties  de  la  tour  de  l'église  Saint- 
Paul,  à  Lyon,  laquelle  tour  fut  commencée  par  Pierre  Charpin,  pre- 
mier du  nom ,  pénitencier  et  secrétaire  du  Pape  Jean  XXIII ,  officiai  et 
▼icaire  général  de  Tarchevêque  de  Lyon  Amé  de  Talaru,  chanoine  et 
chamarierdu  chapitre  de  Saint-Paul  en  141 8,  puis  doyen  du  chapitre 
devienne»  et  fut  terminée  en  1476,  aux  frais  de  Pi>n*tf  Chahpui, 
deuxième  du  nom^  neveu  du  précédent,  qui  fut,  après  lui,  otâcial  et 
vicaire  général  de  Lyon ,  chanoine  et  chamaher  de  Saint-Paul,  en  1448, 
et  doyen  du  chapitre  de  Vienne. 

(a)  Les  armoiries  des  Capponi,  illustre  maison  de  Florence,  ont  été 
écartelées  avec  celles  des  Charpin  par  suite  d'une  clause  testamentaire 
de  Catherine^Q^ngélique  de  Capponi,  dame  de  Feugerolles  (la  dernière 
de  sa  branche),  femme  àt Pierre-Hector  de  Charpin,  comte  de  SowZY. 
Ce  testament  est  du  26  avril  i685. 


CHARPIN.  5 

PRINCIPAUX  OUVRAGES 
QUI  ONT  PARLÉ  DE  LA   MAISON    DE  CHARPIN. 

I.'  Annuaire  de  la  Noblesse,  par  Borel  d'Hauterive,  an- 
née 1846,  page  192. 

2.®  Revue  historique  de  la  Noblesse,  par  Borel  d*Haute- 
rive  et  de  Martres,  tome  II >  page  293 ,  et  tome  IV,  pages 
141,  142. 

3.°  La  Noblesse  de  France  aux  croisades ,  par  Roger, 
pages  124,  209. 

4.^  Armoriai  historique,  par  de  Milleville ,  page  62. 

5.*  Noms  féodaux ,  par  dom  Béthencourt ,  page  25o« 

6.®  Chronique  des  châteaux  et  des  abbayes  (du  Forez) ,  par 
de  la  Tour- Varan ,  tome  I ,  pages  434  —  460. 

7.®  Les  Lyonnais  dignes  de  mémoire  (par  Pabbé  Pemetti) , 
tome  I,  page  187. 

8.®  Mémoires  de  l'histoire  de  Lyon ,  par  Guillaume  Para- 
din.  Lyon,  iSji  ^  in-folio, pages  245-47,  255, 

9."  La  Fondation  et  les  Antiquités  de  l'église  Saint-Paul  de 
Lyon,  par  de  Quincarnon,in-i8,  pages  62,  63. 

10.®  Etat  politique  du  Dauphiné,  par  Nie.  Chorier»  t.  II , 
page  2 17 ,  et  tome  IV ,  page  44. 

1 1  .*  Les  Fiefs  du  Forez ,  par  Sonyer  du  Lac  (publié  par 
d'Assîer).  Lyon,  i858,  gr.  in-40,  pages  83  —  85,  i3i,  i32.. 

12."*  Genealogia  délia  famiglia  Capponi  di  Firenze,  des- 
critta  da  Luigi  Passerini  (faisant  partie  de  la  grande  publi- 
cation de  Litta  sur  les  familles  célèbres  d'Italie). 

1 3.*  Notice  sur  Amédée  de  Talaru ,  archevêque  de  Lyon , 
par  Péricault  (141 5- 1444),  pages  5,  7,  8,  22. 

14.0  Obituarium  Lugdunensis  Ecclesiœ,publiéparGuigue, 
page  141. 

i5.®  Gallia  Christiana ,  tomes  II ,  pages  446 ,  544,  878; 
IV,  page825;  VIII,  page  i3o3;  XII,  page  402;  XVI, 
page  143. 


6  CHARPIN. 

16.®  Histoire  universelle,  civile  et  ecclésiastique  du  Forez, 
par  Jean-Marie  de  la  Mure^  1674,  in-4,  page  341 . 

17.®  Histoire  des  chevaliers  de  Saint-Jean  de  Jérusalem, 
dits  de  Malte ,  par  Tabbé  de  Vertot  (Liste  des  chevaliers  de 
la  langue  d'Auvergne). 

18.®  Armoriai  véritable  delà  Noblesse  qui  a  été  reconnue 
et  approuvée  dans  la  recherche  qui  en  a  été  faite  en  1667 
et  1668^  pour  les  provinces  du  Lyonnois^  Forez  et  Beau- 
joloisj  parC.  Brunand.  Lyon^  1668,  in-4®^  page  34. 

ig.""  Armoriai  historique,  généalogique  et  héraldique  de 
l'ancienne  noblesse  de  France,  par  M.  de  Saint- Allais, 
année  i836,  pages  35 1 — 355. 

20.*"  L'Entrée  solennelle  dans  la  ville  de  Lyon  de  Mon- 
seigneur FÉminentissime  cardinal  Flavio  Chigi,  neveu  de 
Sa  Sainteté  et  son  légat  a  latere  en  France.  Lyon^  1664» 
în-folio  [armes  des  chanoines  comtes  de  Lyon). 

2 1  .*"  Recherches  concernant  principalement  l'ordre  de  la 
noblesse  sur  l'assemblée  bailliagère  de  la  province  de  Forez» 
convoquée  â  Montbrison,  en  mars  1789,  pour  l'élection  aux 
Etats  généraux  du  royaume  (par  M.  d'Assier  de  Valenches). 
Lyon,  i86o«  in-folio^  page  43. 

22.'*  Familles  chevaleresques  du  Lyonnais,  Forez  et  Beau- 
jolais aux  croisades,  par  A.  Vachez.  Lyon,  iSjS^  in-8^ 
pages  47,  48,  ii3— 116. 

23.^  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  de  l'abbaye  royale 
de  Saint-André-le-Haut,  de  Vienne,  par  Claude  Charvet, 
publiés  par  M,  P.  Allut.  Lyon^  1868,  in-8;  pages  i55— 
i58. 

24.^  Recueil  de  documents  pour  servir  à  l'histoire  de 
l'ancien  gouvernement  de  Lyon,  par  L.  Morelde  Voleine 
et  H,  de  Charpin.  Lyon^  1854,  in-folio,  pages  98  —  io5. 

25. <>  Notice  historique  et  statistique  du  canton  deSaint- 
Symphorien-le-Château  (Rhône),  par  N.  F.  Cochard.  Lyon^ 
1827,  in-8,  pages  47,  52,  73,  81,  95,  127—  129,  190, 
206. 

26.'*  Dictionnaire  généalogique,  héraldique,  historique 


CHARPIN. 


et  chronologique,  par  M.  D.  L.  C.  D.  B.  (M.  delaChenaye- 
des-Bois),  édition  in-12,  tome  IV  ou  premier  volume  du 
supplément. 

LIVRES  DB  BLASON 

Contenant  la  description  ou  la  représentation,  par  la 
gravure,  des  armoiries  de  la  maison  de  Charpin. 

1  .<"  La  Vraye  et  Parfaicte  Science  des  armoiries,  par  Louvan 
Gelliotet  Pierre  Palliot.  Paris,  1664,  in-folio,  page  347. 

2.<*  Trésor  héraldique,  ou  Mercure  armoriai,  par  Charles 
Ségoing.  Paris  y  1657 ,  in-folio,  page  1 12* 

3.®  César  Armoriai  (par  César  de  Grand-Pré).  Paris,  1649  y 
in-i2,page  117. 

4."*  Dictionnaire  héraldique,  par  Jacques  CheviUard. 
PariSy  1723,  in-i2,  page  78. 

5."*  Armoriai  des  principales  maisons  et  familles  du 
royaume,  par  M.  Dubuisson*  Paris,  1757,  2  vol.  in-12^ 
tome  I^  page  96  et  planche  96. 

6.®  Le  Véritable  Art  du  blason  et  la  Pratique  des  armoiries , 
par  le  P.  Menestrier.  Lyon,  1671 ,  in-12^  page  377. 

y."*  Jeu  de  cartes  du  blason  (par  le  P.  Menestrier).  Lyon , 
1692,  in-i8,  pages  80-82. 

S.^  La.  Nouvelle  Méthode  raisonnée  du  blason,  par  le 
P.  Menestrier,  éditions  in-12,  de  1696 ,  1701,  17 18,  1723  , 
17289  1750  et  1761  (à  la  dédicace  9  armes  gravées  des 
comtes  de  Lyon). 

9.®  Nouvelle  Méthode  raisonnée  du  blason,  ou  l'Art  hé- 
raldique du  P.  Menestrier^  mise  dans  un  meilleur  ordre  et 
augpaentée  par  M.  L***  (P.-L.  Lemoine).JL^on,  1780,  in-8, 
page  86  (au  nom  de  Génetines  [Charpin  de]  et  planche  10, 
fig.  12). 

io*«  Le  Grand  Armoriai  de  CheviUard. 

1 1 .®  La  France  chrétienne,  par  J.  CheviUard.  Paris  {sans 
date),  in-40,  page  141. 


8  D'ANGLADE. 


D'ANGLADE 


A  généalogie  de  la  maison  d^ANGLADS,  qui  figure  au 
tome  IX  du  Nobiliaire  universel  de  France ,  se 
continue  ainsi  : 

XVI.  Q^ugustin-Hippolyte ,  marquis  d'ANOiADE,  épouse 
le  17  novembre  18 18  Q/lntoinette-Oingélique  Lair  du 
Vaucelles,  née  le  26  avril  1800,  à  Paris,  où  elle  meurt  le 
5  septembre  1876. 

Q/iugtiStin-Hippolyte  mourut  le  5  septembre  i856  dans 
sa  terre  du  Marais^prèsd'Argenteuil;  il  eut  de  son  mariage  : 

i.o  Alphonse ,  né  le  7  septembre  >  à  Paris ,  où  il  meurt 
le  26  décembre  1844  ; 

2.^  Marie,  née  le  27  août  1822,  à  Paris,  où  elle 
épousa  le  comte  C/llbert  de  Rességuier,  le  14  dé- 
cembre 1839;  elle  mourut  à  Pau»  laissant  deux 
filles ,  le  3o  septembre  1848  ; 

B.""  Berthe,  née  le  4  juillet  182 5,  à  Paris,  où  elle 
mourut  le  7  septembre  1848  ; 

4.^  Q^rthur-Q^manieu,  qui  suit. 

XVII.  Q4rthur'Q4manieUy  marquis  d  Anglade,  né  à  Paris 
le  14  octobre  1828,  fait  partie,  comme  volontaire,  des 
zouaves  pontificaux  dès  leur  formation;  lors  de  l'envahisse- 
ment des  Etats  de  TEglise  par  Tarmée  piémontaise  en  1860. 
Il  retourne  au  même  corps  comme  volontaire  de  l'Ouest 
pour  la  campagne  de  France  contre  les  Prussiens  en  1870  et 
assiste  à  l'affaire  de  Brou ,  à  la  bataille  de  Patay,  le  2  dé- 
cembre de  la  même  année,  et  de  Saint-Sigismond ,  le  surlen- 
demain ,  4  décembre. 

Il  épouse,  le  16  avril  1868,  Marthe-^B^ymounda-Mathilde 
de  Maillé  la  Tour  Landry,  née  le  17  mars  1840,  à  Pans, 
fille  de  Char  leS'Hardouin-Jules- Xavier  y  marquis  de  Maillé 


DE  BARTHÉLÉMY  D'HASTEL.  9 

LA  Tour  Landry,  et  de  Marie-Eudoxie-Mathilde  Baudon, 

DE  MONY. 

De  ce  mariage  sont  nés  : 

i.®  Charle$'Q4ntoine-Jean-Q4manieUy  né  le  8  juin 
1870,  à  Paris  ; 

2.*  Jeanne -Marie- Joseph-e^ntoinette-^J^aymounda' 
Mathilde^  née  le  7  mars  1872»  à  Paris; 

3 .  o  Q/intoinette  -  Mathilde  -  Marie  -  Q4nne  -  Claire  - 
Q^dolphe  y  née  le  7  avril  1 878  ,  à  Paris  ; 

4.*  Mathilde 'Clémence  -  Henriette  -  Marie  •Q^nne- 
Marthe,  née  le  11  août  1 876 ,  au  château  de  la 
Grandville,  en  Bretagne. 


DE  BARTHÉLÉMY 


BTTE  ancienne  famille,  originaire  de  Langres^  a 
pour  premier  auteur  connu  :  Lambertus  Bartho- 
LOMiEi,  procureur  de  Tévéché  de  Langres.  (Acte 
d'accord  entre  l'évéché  et  le  chapitre  de  Langres 

du  8  mai  1371.  —  Voir  Bibliothèque  Nationale^  fond  latin, 

n,*  5igi,/oL  265.) 

VI.  Noble  Claude  de  Barihéleicy,  avocat  du  roi  au  siège 
de  Langres  (i6o5). 

IX.  Noble  Jean-Baptiste  de  Barthélémy,  conseiller  et  avo- 
cat du  roi,  puis  président  de  la  prévôté  royale  de  €0107(1714). 

Claude  de  BARTHÉLEMY/chanoine  du  chapitre  de  St-Etienne 
de  Touly  reçu  en  1782,  ayant  fait  ses  preuves  (de  rigueur)  de 
trois  degrés  de  noblesse  paternelle. 

François  de  Barthélémy,  seigneur  d'HASTEL^  major  d'in- 


lo  DE    BARTHÉLÉMY   D'HASTEL. 

fan terie  (1779),  chevalier  de  St- Louis  (178 1),  gouverneur 
de  Bourg-en-Bresse  (1785}. 

Jacques  de  Barthélémy,  dit  le  chevalier  de  Coursillon, 
secrétaire  de  la  légation  (1785),  puis  ministre  plénipoten- 
tiaire à  Mayence  (i  791)9  mort  en  1849. 

Claude-Félix-Hyacinthe  de  Barthélémy,  préfet,  maître 
des  requêtes,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur^  marié  à 
Antoinette  Deu  de  Yieuz-Dampierre;  veuve  le  22  décembre 
1868.  De  ce  mariage  : 

I.®  Anatole  de  Barthélémy,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  ancien  sous-préfet,  marié  à  Marie 
Aubert,  dont  : 

A.  Jean^  né  le  2  novembre  1862; 

2.<'  Edouard  de  Barthélémy  d'Hastel,  chevalier  de  Fa 
Légion  d'honneur,  ancien  auditeur  au  Conseil  d'Etat, 
membre  du  conseil  général  de  la  Marne,  créé  comte 
par  bref  pontifical  du  27  avril  1874,  avec  trans- 
mission éventuelle  à  son  neveu  précité;  marié  à 
Bérengère  l'Heureux,  fille  du  général  et  de  Clé- 
mentine  de  Saulx-Tavanes,  dont  : 

B.  Gabrielle-Chantal-Marie-Armande. 

Armes  :  Gironné  d'argent  et  de  sable  de  huit  pièces^  à 
l'or  le  de  huit  écussons  de  Vun  en  Vautre;  sur  le  tùut^ 
d*a:[ur,  au  chevron  accompagné  de  deux  cailloux  et  un  lis 
de  jardin j  d'argent. 


DE  CARMEJANE-PIERREDON 


iA  famille  de  Carmejane,  anciennement  originaire 
|de  la  province  de  Guyenne  et  Gascogne,  vint  s^éta- 
blir  à  Menerbes,  au  Comté  Venaissin,  à  la  fin  du 
XV*  siècle,  quittant  un  pays  ravagé  par  les  guerres 
civiles  et  attirée,  comme  tant  d'autres  familles  étrangères, 
vers  le  Comté  Venaissin  par  la  beauté  de  sa  nature  et  de  son 
climat  et  par  la  douceur  du  gouvernement  des  Papes.  La 
destruction  de  ses  titres  antérieurs  et  des  archives  de  la  ville 
de  Fumel,  qu'elle  habitait,  suite  des  invasions  successives 
des  Anglais  jusqu'au  xv"  siècle  et  des  guerres  de  religion 
au  xvi«,  destruction  constatée  d'ailleurs  par  l'histoire  pour 
beaucoup  d'autres  villes  et  anciennes  familles  de  Guyenne 
et  Gascogne,  ne  permet  pas  de  remonter  sa  filiation  suivie 
plus  haut  que  l'époque  où  elle  s'établit  au  Comté  Venaissin. 
(Extrait  de  V Annuaire  de  la  Noblesse^  par  Borel  d'Hau- 
terive,  i865.) 

I.  Le  plus  ancien  de  cette  maison ,  et  du  nom  duquel  on 
ait  eu  connaissance ,  est  à  la  fin  du  xv*  siècle  et  au  com- 
mencement du  XVI*,  à  l'époque  de  la  construction  d'une  nou- 
velle paroisse  à  Menerbes,  dans  le  Comté  Venaissin,  où  il 
habitait.  Il  obtint  la  concession  du  privilège  de  faire  bâtir  à 
ses  frais  dans  cette  église  une  chapelle  sous  le  titre  du  Saint- 
Sépulcre  ,  lequel  privilège  ne  fut  accordé  qu'à  des  familles 
nobles,  comme  il  conste,  d'un  côté  de  l'église  aux  maisons  de 
Baraillier ,  de Grignan ,  de  Constance;  de  l'autre  est  celle 
des  curés 9  magistrats,  et  celle-ci  dans  laquelle  on  voit  un 
tombeau  antique  et  relevé,  le  seul  qui  soit  ainsi,  où  reposent 
les  cendres  de  chacun  de  ses  chefs ,  de  génération  en  généra^ 
tion  jusqu'à  présent.  Ses  descendants  ont  augmenté  les  fon* 
dations  pieuses  qu'il  y  fit  et  ont  mis  cette  chapelle  sous  l'in* 
vocation  de  saint  Charles.  Outre  cela,  il  possédait  un  corps 


12  DE  CARMEJANË-PIERREDON. 

de  plus  de  cent  directes  dans  Menerbes,  dont  il  reçut  l'aveu 
et  le  dénombrement  de  ses  emphytéotes. 

II.  Jean  de  Carmejane  ,  formant  le  second  degré ^  fut  reçu 
citoyen  d'Avignon ^  quoiqu'il  eût  habité  Menerbes  la  majeure 
partie  de  sa  vie,  où  il  possédait  des  domaines  et  les  directes 
mentionnées  ci-dessus»  dont  il  reçut  laveu  et  dénombrement 
et  reconnaissance  de  ses  emphytéotes^  aux  années  i5i4, 
i5i5  et  i52i ,  et  s'allia  avec  demoiselle  Andriette  de  Blado* 
d'une  ancienne  famille  éteinte  du  lieu  de  Mazan ,  diocèse  de 
CarpentraS;  en  1 5 1 5 ,  qui  lui  donna  deux  enfants ,  en  faveur 
desquels  il  disposa  de  ses  biens  le  8  août  1 5  5 1 ,  savoir  : 

i.^  Jearij  qui  suit; 

2 .®  Marie  de  Carmejane  ,  qui  épousail  ntoined* Avtrav  ; 
cette  alliance'  est  rappelée  dans  l'Essai  généa- 
logique de  la  Noblesse  du  Comté  Venaissin, 
article  :  Autran. 

III.  Jean  de  Carmejane,  II«  du  nom,  se  maria  avec 
Eustache  Laurenti  (des  Laurens)  ,  fille  de  Guillaume  et  de 
Peirone  de  Colin.  Il  naquit  de  ce  mariage  :  Andriette  de 
Carmejane,  mariée  à  Jean  Malachier,  connu  à  Menerbes 
pendant  les  guerres  civiles,  où  il  se  distingua,  et 

IV.  Gilles  de  Carmejane  ,  I*'  du  nom ,  citoyen  d'Avignon^ 
qui  fut  consul  de  cette  ville  du  rang  des  citramontains.  Il 
augmenta  la  dotation  de  la  chapelle  fondée  par  son  bisaïeul, 
où  il  le  nomme  pour  faire  prier  Dieu  pour  lui  et  ses  aïeul  et 
bisaïeul,  le  26  avril  1609  (Michaëlis,  notaire  de  Menerbes). 
Il  eut  deux  femmes  :  i^Sibilleàt  Fourneiron,  fille  à* Esprit 
et  de  Jeanne  de  Sade  ;  2<»  Marguerite  de  Beau,  fille  de  Jean^ 
des  seigneurs  de  Roaix  (dont  la  maison  s'éteint  dans  celles  des 
Javon-Baroncelli  et  Soissans),  et  de  dame  Antoinette  de 
Crozet.  Gilles  de  Carmejane  transigea  avec  Andriette^  sa 
sœur ,  pour  un  supplément  de  sa  dot  provenant  de  la  suc- 
cession de  dame  Eustache  des  Laurens,  leur  mère,  rières 
Benoît  Michaëlis,  notaire  de  Menerbes,  leSomai  1608.  Il 
eut  de  son  premier  mariage  : 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  i3 

I.®  Gilles  de  Caruejane^  qui  a  formé  la  branche 
d'Avignon^  aujourd'hui  éteinte  ; 

Du  second  : 

2."*  Simon  de  Càrmbjane,  auteur  de  celle  qui  a  conti- 
nué sa  demeure  à  Menerbes. 


Branche  d'Avignon. 

V.  Gi7/e5  de  Carmejane,  II*  du  nom^  citoyen  d'Avignon, 
s*allia  avec  Isabeau  de  Laurens  de  Valance,  fille  de  Nicolas 
et  de  Marguerite  de  Borelli.  Leurs  fils  furent  : 

I  ^  Jean-François^  qui  épousa  Catherine  de  Mérin- 
DOL  DE  Vaux,  fille  de  noble  Achille^  conseiller  du 
roi,  et  de  Catherine  de  Vernet,  de  Montmeyran, 
duquel  mariage  il  n'eut  point  d'enfants,  et  il  fit 
substituer  son  bien  à  François- Augustin  de  Car- 
mejame,  dont  nous  parlerons  ci-après  ; 

2.0  GilleSy  III®  du  nom,  marié  avec  ilnne  de  Bouchard, 
fille  de  Henri  et  d*Anne  de  Folard,  dont  il  eut  plu- 
sieurs enfants^  entre  autres  : 

A.  Jacques,  chanoine  de  l'église  collégiale  de 
Saint-Genet  de  la  même  ville  ; 

B.  Louis^  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  qui  disposa  de  ses  biens  en 
faveur  de  François-^Augustiny  son  cousin. 


Branche  de  Menerbes, 

V.  Simon  de  Carmejane,  fils  de  Gilles  I'%  s'allia  le  22  no- 
vembre 1642  avec  Françoise  de  Folard,  fille  de  noble  Nico- 
las (aïeul  du  chevalier  de  Folard^  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis,  mestre  de  camp  d'infanterie,  célèbre 
dans  Tart  militaire,  par  sa  nouvelle  tactique  et  ses  ouvrages 
connus  dans  toute  l'Europe)  el  de  Marguerite  de  Tarquet. 


14  DE  CARMEJANE-PIERREDON. 

Simon  passa  transaction  avec  son  frère  Gilles.  Ses  enfants 
furent  au  nombre  de  quatorze  : 

I  .o  François  fut  le  seul  marié; 

2.«  Henri  fut  major  de  la  Croix-Blanche,  alors  régi- 
ment des  gardes  du  roi  de  Sardaigne,  où  il  fit  ses 
preuves  de  noblesse,  suivant  l'usage  de  ce  corps;  il 
testa  le  19  décembre  1686  (notaire,  Joseph  Mi- 
chaêliSj  de  Menerbes); 

3.^  Joseph  de  Carmbjàne,  mort  à  Page  de  vingt  ans, 
en  garnison  à  Pignerol,  au  service  de  France. 

VI.  François  de  Carmejane  se  maria  le  23  janvier  1690 
(notaire^  Joseph  Blanqui,  de  Bonieux)  avec  Christine  de  Sa- 
vouRNiN,  fille  de  Virgile^  écuyer  de  Lauris  (chef  de  la  bran- 
che aînée  de  cette  ancienne  famille  de  Provence  qui  eut  trois 
fils,  Tun  exempt  des  gardes  du  corps,  tué  au  si^e  de  Lille, 
l'autre,  Paul  Savournin,  capitaine  au  régiment  de  Picardie, 
et  trois  filles,  Tune  entrée  dans  la  maison  d'AMAT  de  Cadb- 
NET^  l'autre  dans  celle  de  Redourtier  de  Magnan»  du  lieu  de 
Lauris,  qui  s'est  éteinte  dans  celle  de  Barras  Valcriche,  le 
dernier  actuellement  chanoine  à  Saint- Victor,  à  Marseille), 
et  de  Marie  de  Blanc,  laquelle  était  petite-fille  de  Jean  d'Au- 
TRAN  et  de  Victoire  des  Isnards,  ce  qui  a  renouvelé  l'ancienne 
alliance  des  Autran,  ci-devant  mentionnée.  François  de 
Carmejane  fut  député  avec  Alexandre-Justin  d'Astier,  baron 
de  Monfaucon,  major  du  régiment  de  Toulouse-infanterie, 
pour  empêcher  un  détachement  des  volontaires  du  Dauphiné 
de  forcer  le  dépôt  du  grenier  à  sel  de  Bonieuxi  petite  ville  du 
Comté  Venaissin  enclavée  dans  la  Provence,  ainsi  qu'il  est 
cité  dans  VEssai  généalogique  de  ce  Comté.  Il  disposa  de 
ses  biens,  rières  Joseph  Michaëlis,  notaire  de  Menerbes,  le 
18  novembre  1694,  en  faveur  de  son  fils  unique,  qui  suit  : 

VII.  François-Augustin^  l"  du  nom,  se  maria  le  18  août 
171 6  (notaire,  Jean-Michel  Tempier,  à  Menerbes)  avec  de- 
moiselle Anne^Thérèse  de  Malachier,  dont  l'alliance  ci- 
devant  fut  renouvelée.  Il  eut  de  son  mariage  : 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  ib 

I  ."^  Jeari'Antoinej  marié  avec  demoiselle  Jeanne-Mjorie 
de  Serpillon^  qui  mourut  à  Lisle,  du  Q>mté  Ve- 
naissin,  et  deux  fils  qu'il  avait  laissés  ;  la  veuve 
s*est  remariée  à  Pierre-Constantin  de  Roussière, 
chargé  des  affaires  du  roi  à  Avignon,  chevalier  de 
Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  ; 

2,**  Franqois-Augustin^  qui  suit  ; 

3/  Marguerite  de  Carmejàne. 

Il  fut  qualifié  de  noble  dans  un  jugement  des  officiers  de 
la  Chambre  apostolique  en  1724,  ainsi  que  dans  un  arrêt  du 
Parlement  d'Aix  de  lySS.  Il  transigea  par  une  procuration 
faite  rières  M*  Jean-Michel  Tempier,  notaire  de  Menerbes, 
le  18  mai  1718^  avec  son  cousin  Legouge  de  Sàint-Étibnne, 
dont  la  maison  s'éteint  dans  celle  de  Sade  d'Eiguières,  pour 
les  droits  qui  lui  revenaient  de  leur  tante  Anne  de  Sa- 

VOURNIN. 

VIII.  François- Au gust in j  IP  du  nom,  capitaine  au  régi- 
ment d'Hainaut,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint- Louis,  pensionnaire  du  roi,  a  été  élevé  dans  Tart  mi- 
litaire par  le  chevalier  de  Folard,  que  nous  avons  cité  ci-des- 
sus. Par  sa  conduite  distinguée  au  siège  d'Harbourg,  il  eut 
une  gratification  de  quatre  cents  livres  et  la  croix  de  Saint- 
Louis  à  treize  ans  de  service.  Il  s'est  allié  avec  Marie-Ma- 
deleine d' Antoine  de  Taillas,  fille  de  Jean-Joseph-Jacques^ 
seigneur  de  Taillas,  de  Buoux  et  de  Pierredon,  et  de  Marie- 
Suzanne  de  Nantes,  le  16  avril  1771  (notaire^  Silvestre  de 
Gordes,  et  Granier,  notaire  de  Menerbes),  dont  il  a  : 

i."*  Charles-Joseph  de  Carmejàne  de  Pibrredon,  élève 
du  roi  au  collège  de  Beaumont-en-Auge  ; 

2.»  François-Marie^  enregistré  pour  l'Ecole  royale  et 
militaire,  né  le  8  septembre  1775  ; 

3.**  JeanrTSaptistCj  né  le  12  février  1777; 

4.''  Augustin^  né  le  28  août  1778  ; 

5.**  Etienne^  né  le  3  avril  1780; 

6.*  Gàbriel-Joseph'BrunOy  né  le  6  octobre  1781; 

7.*  Marie-Thérèse  y  né  le  17  mars  1784. 


i6  DE  CARMEJANE-PIERREDON. 

Son  Eminence  le  cardinal  Durini,  étant  président  pro- 
légat d'Avignon  et  Comté  Venaissin,  fit  examiner  sous  ses 
yeux»  par  M.  Salomon,  son  archiviste  et  secrétaire  d'Etat,  les 
titres  de  la  maison  de  Carmejanb;  c'est  ce  président  qui  avait 
présenté  au  ministre  de  France  les  baptistaires  des  deux  fils 
proposés  pour  l'Ecole  militaire,  dont  le  certificat  est  enre- 
gistré aux  archives  du  palais  apostolique.  La  noblesse  de 
cette  famille  a  été  prouvée  aussi  devant  le  juge  d'armes  de 
France,  commissaire  député  par  le  roi  pour  certifier  celle  des 
élèves  de  l'Ecole  royale  et  militaire.  Les  titres,  adressés  au 
)uge  d'armes  de  France*,  restent  ordinairement  quelque  temps 
aux  archives,  ce  qui  nous  a  privés  de  bien  des  détails. 

La  terre  de  Pierredon,  que  cette  famille  possède  en  Pro- 
vence, et  les  alliances  qu'elle  y  a,  nous  ont  autorisés  à  lui 
donner  une  place  dans  ce  nobiliaire.  (Extrait  de  ï Histoire 
héroïque  et  universelle  de  la  Noblesse  de  Provence^  par 
Artefeuil,  t.  III,  1786.) 

Artefeuil,  dans  son  Histoire  héroïque  et  universelle  de  la 
Noblesse  de  Provence,  terminant  la  généalogie  de  Carmb- 
JANE  à  la  fin  du  siècle  dernier,  nous  la  prendrons  au  point 
où  il  la  laisse  pour  la  continuer  jusqu'à  nos  jours  (i)^ 

VIII.  François-Augustin,  II«  du  nom,  dit  le  chevalier  de 
Carmejanb,  seigneur  de  Pierredon,  capitaine  au  régiment  de 
Hainaut-infanterie,  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de 
Saint- Louis,  naquit  à  Menerbes,  Comté  Venaissin,  le 
3  juin  1724,  fils  puîné  de  noble  mtssirt  François-Augus- 
tin l^  de  Carmejanb,  écuyer,  et  de  noble  dame  O^nne-TTié- 
rèse  de  Malachier. 

11  embrassa  jeune  la  carrière  des  armes,  sous  le  patronage 
de  son  grand  onde,  le  chevalier  de  Folard,  mestre  de  camp, 


(1)  Borei  d*Hauterive,  que  nous  reproduisons  textuellement  comme 
Artefeuil,  reprend  en  le  complétant  le  viix*  degré  de  cette  généalogie 
dressée  par  Artefeuil  d'une  manière  sommaire  et  incomplète.  Voir, 
pour  la  généalogie  complète,  la  France  héraldique,  par  Ch.  Poplimont, 
t.  II.  1873.  Note  de  l'éditeur. 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  17 

célëbre/por  ses  ouvrages  militaires.  Il  fit  la  campagne  d'Italie 
de  1744  dans  le  régiment  de  Stainville^  et  celle  de  1746  dans 
le  même  régiment  devenu  de  la  Roche-Aymon,  et  assista,  la 
même  année,  à  la  défense  de  la  Provence^  envahie  par  les 
Autrichiens  et  les  Piémontais;  en  1747,  à  la  prise  des  îles 
Sainte-Marguerite  et  Saint-Honorat,  au  sanglant  combat  du 
Col-de-1' Assiette^  dans  le  haut  Dauphiné,  enfin  aux  deux 
combats  livrés  sous  les  murs  de  Vintimille.  En  1757,  il  se 
trouva  dans  l'armée  du  Bas-Rhin,  à  la  bataille  de  Haasten- 
beck  et  à  la  prise  de  Minden  et  de  Hanovre.  C*est  au  mois  de 
novembre  de  la  même  année,  à  la  défense  de  Harbourg^  oti 
son  régiment  fit  une  défense  admirable  contre  l'armée  hano- 
vrienne  violant  sa  capitulation,  qu'il  mérita  par  sa  conduite 
distinguée  la  croix  de  Saint- Louis,  à  treize  ans  de  service^  et 
une  pension  du  roi,  de  quatre  cents  livres.  Il  quitta  en  1766 
le  service  militaire  et  son  régiment,  qui  portait,  depuis  l'or- 
donnance de  1762,  le  nom  de  la  province  de  Hainaut. 

Retirée  Menerbes  et  devenu  chef  de  famille  par  la  mort 
successive  de  JeanrAntoine  de  Càrmejane,  son  frère  aîné,  qui 
s'était  allié,  à  Courthezon ,  Comté  Venaissin ,  le  20  avril 
1759,  à   demoiselle  Jeanne- Marie  de   Sbrpillon,  et  des 
deux  fils  de  ce  fi-ère,  François -Augustin -Luc  et  Paul- 
Simon- Augustin  ^  il  épousa,  au  château  de  Taillas,  paroisse 
d'Entrevennes,  en  Provence,  le   16  avril  1 771,  demoiselle 
Marie-Madeleine   d' Antoine   de  Pierredon,    née    audit 
château,  le  28  janvier  1752^  fille  de  noble  messire  Jean- 
Joseph-Jacques   d* Antoine,  seigneur   de   Taillas   et   de 
Pierredon,  et  de  noble  dame  Marie-Suzanne  de  Nantes  de 
Pierredon,  et  sœur  d'Q/llexandre  d' Antoine,  capitaine  de 
frégate,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  belle-sœur  du  vice- 
amiral  Sylvestre  de  Villeneuve.  Son  contrat  de  mariage, 
précédé  d'articles  de  mariage  du  16  avril  1771,  ne  fut  défini- 
tivement passé  que  le  16  novembre  1776,  devant  M*  Gra- 
nier,  notaire  de  Menerbes.  Il  fit  son  testament  devant  le 
même  notaire^  le  10  octobre  1785,  voulant  que  la  terre  et 
seigneurie  de  Pierredon,  qu'il  tenait  en  dot  de  son  beau- 
père,  depuis  le  29  avril  1778,  fût  la  part  de  son  fils  aîné 
Charles-Joseph^  et  partageant  entre  ses  autres  enfants  ses 
biens  de  Menerbes  et  ceux  qu'il  possédait  de  l'héritage  de 

le.  a 


ift  DE  CARMEJANË-PIËRREDON. 

memre  Louis  de  Carmbjàne^  cheyalier  de  Saint- Louis,  son 
cousin.  Il  mourut  à  Menerbes^  le  28  décembre  1787^  et  y  fut 
inhumé  dans  l'église  paroissiale^  au  tombeau  et  en  la  cha- 
pelle de  sa  famille.  Sa  veuve,  Marie- Madeleine  d*ANToms 
DE  PiRRREDON,  mourut  à  Mestejme,  commune  et  paroisse  de 
Viens  (Vauduse),  le  i3  avril  1820,  et  fut  inhum&  au  cime- 
tière de  cette  commune. 

Leurs  enfants  furent  : 

I  .**  Charles-Joseph^  qui  suit  ; 

2«°  Marie-Julie  de  Carmejanb,  née  À  Menerbes,  le 
26  octobre  1773,  et  y  est  décédée  le  27  août  1774  ; 

3.*"  FranqoiS' Marie  de  Carmejanb,  né  à  Menerbes,  le 
8  septembre  1775.  Il  entra  jeune  au  service  de 
N.  S.  P.  le  Pape,  dans  la  compagnie  avignonnaise 
du  régiment  de  la  garde  pontificale,  et  (ut  nommé 
capitaine  de  cette  compagnie  le  7  février  1792. 
Ce  régiment  ayant  été  ensuite,  lors  de  Tinvasion 
de  Rome  par  les  Français ,  incorporé  dans  Tarmée 
française  sous  le  nom  de  7*  régiment  d'infanterie  de 
ligne  italien,  il  le  suivit  en  Catalogne,  au  commen- 
cement de  la  guerre  d'Espagne  >  y  fut  nommé 
capitaine  de  grenadiers,  et  y  mourut  glorieusement, 
le  3  janvier  1809,  des  suites  d'une  blessure  au  bras, 
reçue  à  la  prise  de  la  citadelle  de  Roses; 

4.''  Jean-Baptiste  de  Carmsjane,  né  à  Menerbes,  le 
1 2  février  1 777.  Après  quelques  années  de  sa  jeunesse 
passées  au  service  militaire,  dans  le  7*  d'artillerie 
à  pied^  où  son  frère  aîné  était  alors  capitaine^  il  se 
retira  dans  sa  terre  de  Villargèle,  commune  de 
Noves  (Bouches-du- Rhône].  Il  épousa,  à  Carpentras 
(Vaucluse),  le  4  juin  1817,  demoiselle  Marie-Rose 
Imbert,  née  en  cette  ville  le  3i  mars  1798,  fille  de 
Ange-AlexiS'Bemard  Imbert  et  de  dame  Rose- 
Madeleine  de  Ferre,  d'une  ancienne  famille  d'Italie 
établie  en  Provence  au  xv®  siècle.  Il  est  mort  à  Car- 
pentras, le  3o  mars  1 841 ,  ayant  eu  de  son  mtu'iage  : 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  19 

a.  Charles-64lexiS'Edouard  de  Carmbjànb,  juge 
au  tribunal  de  Carpentras,  propriétaire  de  la 
tetre  de  Villargéle,  né  à  Carpentras^  le  14  mai 
18 18,  marié  à  Marseille^  le  19  septembre  1844, 
à  demoiselle  Virginie- Suzanne-' Augusta  Tho- 
mas, née  en  cette  ville^  le  5  juillet  1825^  fille  de 
Joseph  Thomas  et  de  dame  Suzanne-Sophie 
Agnel^  d'où  : 

A.  Marie-Rose-Sophie-Augustây  née  à  Mar- 
seille, le  18  juillet  1845,  mariée  à  Car- 
pentras ^  le  14  avril  186  3,  à  Clément- 
Adolphe*Lticien  PsirroN^  de  la  lignée  de 
Challou  Saint-Mard,  docteur  en  droit, 
substitut  du  procureur  général  près  la  Cour 
d'appel  de  Montpellier,  né  à  Bar-sur-Seine, 
le  12  octobre  iSSi^ûls  dQ Elie-Jules  Peti- 
TON,  receveur  particulier  des  finances,  et 
de  Clémence  de  Buchèrb»  dont  un  fils  en 
bas  âge; 

B.  Joseph-Jean-^aptiste-Maurice^  né  à  Mar- 
seille^ le  5  avril  1847; 

C.  Marie-Stéphanie-Blanche ,  née  à  Car- 
pentras, le  16  mai  1854^  et  y  est  décédée- 
le  2  septembre  18 56; 

b.  Charles-Bernard  de  Carhbjane,  né  à  Car 
pentras,  le  16  mai  1819,  ^^  7^^^  décédé  le 
3  mars  1823. 

S.^"  Augustin  de  Carmbjahe^  né  à  Menerbes^  le 
28  août  1778.  Il  est  entré  au  service  militaire, 
comme  son  père  et  ses  frères}  après  avoir  servi  suc- 
cessivement au  8«  régiment  de  hussards^  au  20*  ré- 
giment de  dragons,  à  la  79^  compsignie  de  canon- 
niers-gardes-côtes^  il  a  été  nommé^  le  2 1  février  1 807, 
lieutenant  à  la  80"  compagnie  du  même  corps,  et, 
le  10  février  18 14,  capitaine  commandant  la  29* 
compagnie  attachée  au  4*  régim^it  d'artillerie  à 


20  DE  CARMEJANE-PIERREDON. 

pied.  Paît  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis  le  26  octobre  1825,  il  s'est  retiré  à 
Avignon,  où^il  habite  actuellement  sans  alliance; 

6."*  Etienne  de  Càrmejâne,  né  à  Menerbes,  le  3  avril 
1 780.  Voué  dès  ses  jeunes  années  aux  soins  des  biens 
et  des  affaires  de  la  famille,  il  a  passé  sa  longue 
carrière  au  milieu  des  paisibles  et  utiles  occupations 
de  la  campagne.  Il  est  mort  à  Saint-Remy-de-Pio- 
*  vence  (Bouches*du-Rhône),  le  24  juin  i863,  sans 
alliance  ; 

7.**  Gabriel'Joseph-Bruno  de  Carmejane.  maire  de 
Menerbes,  né  en  cette  ville,  le  6  octobre  1781.  Il  a 
habité  toute  sa  vie,  et  le  dernier  de  la  famille,  la 
maison  paternelle  de  Menerbes.  Une  large  brûlure 
au  visage,  suite  d'une  chute  dans  le  feu  pendant  son 
enfance,  Tempécha  d'entrer  au  service  militaire;  il 
en  obtint  la  dispense  le  1 9  juin  1 804.  Il  est  mort  à 
Menerbes,  le  25  mars  1828,  sans  alliance; 

8."  Marie-Thérèse  de  Carmbjane,  née  à  Menerbes,  le 
17  mars  1784,  mariée  en  cette  ville,  le  i5  juillet 
1808^  à  Louis  Devoulx,  ancien  percepteur  des  fi- 
nances, né  à  Cereste  (Provence),  le  29  avril  1763, 
fils  de  Jean-Joseph  Devoulx  et  de  dame  Marie^ 
Delphine  d*HAUTEFORT,  dernière  héritière  d'une 
ancienne  famille  de  Provence.  Ils  habitent  à  Apt 
(Vaucluse),  sans  postérité  ; 

9.''  Marie-Marguerite  de  Carmbjane,  née  à  Menerbes, 
le  14  octobre  1786,  mariée  en  cette  ville,  le  1 2  jan- 
vier 18 14,  à  Fidèle  de  Cavalier,  maire  de  Ca- 
vaillon  (Vaucluse),  né  en  cette  ville,  le  3  octobre 
1787,  fils  de  François-Sébastien  de  Cavalier,  an- 
cien officier  au  régiment  d'Aunis-in£anterie,  et  de 
dame  Clotilde-Gertrude-Lucie  de  Raymond  de  Bu- 
GUiER  ;  issu  encore,  par  sa  grand'mère  paternelle, 
dauncBarbe-Françoise-Félicité  du  Puy-Montbrun, 
de  cette  antique  famille  du  Dauphiné  qui  a  donné 
le   premier   grand-maître,  Raymond  du    Puy,  â 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  21 

« 

l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem.  Veuve  depuis 
le  26  avril  i836,  elle  avait  eu  de  son  alliance  une 
fille  morte  jeune  ;  elle  habite  actuellement  à  Apt^ 
sans  postérité. 


IX.  Charles-Josephy  baron  de  Carxbjàne  de  Pherredon^ 
maréchal  de  camp  d'artillerie ,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint- Louis,  ofQcier  de  la  Légion  d'honneur, 
chevalier  de  la  Couronne  de  fer ,  naquit  à  Menerbes ,  le 
6  juillet  1772.  Il  entra  comme  élève  du  roi  à  l'école  militaire 
de  Beaumont-en-Auge (Normandie),  le  5  février  1782 ,  après, 
avoir  fait,  en  1781,  ses  preuves  de  noblesse  par-devant 
d'Hozier  de  Sérigny,  grand  juge  d'armes  de  France ,  et 
fut  admis  comme  cadet  gentilhomme  sous-lieutenapt  à 
récole  royale  militaire  de  Paris,  le  !•'  septembre  1787.  Il  fut 
nommé,  le  i *' septembre  1789,  lieutenant  au  régiment  de 
la  Fère-artillerie  (oti  servait  alors  le  lieutenant  Napoléon 
Bonaparte);  capitaine  au  7*  régiment  d'artillerie  à  pied,  le 
18  mai  1792,  et,  en  cette  qualité,  commandant  Tartillerie 
d'avant-garde  de  l'armée  du  Nord  et  de  la  Moselle  (1793)  ; 
commandant  l'équipage  d'artillerie  de  siège  de  l'aile  gauche^ 
au  siége^deMayence(i795);  commandant  l'artillerie  d'avant- 
garde  de  l'armée  du  Danube  (  1 796)  ;  chef  d'état-major  de 
l'artillerie  de  siège  de  l'armée  d'Allemagne  à  Coblentz 
(1797);  adjoint  à  la  commission  d'inspection  des  places  du 
Rhin  et  à  la  commission  générale  des  places  de  guerre 
(1798)  ;  chargé,  avec  le  général  de  Savournin,  de  l'inspection 
des  côtes  de  la  Méditerranée  (1799);  chef  d'état*major  de 
l'artillerie  de  l'aile  gauche  de  Tarmée  d'Italie  (i8oo). Nommé 
chef  de  bataillon  au  5*  régiment  d'artillerie  à  pied  le 
12  août  1801 ,  il  fut  sous-directeur  d'artillerie  à  Antibes 
(1802)  et  à  Paris  (i8o3);  sous-directeur  des  équipages  de 
siège  à  l'armée  des  côtes  de  TOcéan  (1804);  sous-directeur 
des  forges  de  la  17*  division  militaire  à  Turin  (i8o5). 
Nommé  colonel  directeur  d'artillerie  à  Turin,  le  10  juillet 
1806,  et  à  Venise  (1808);  chef  d'état-major  de  l'artillerie  de 
l'armée  d'Italie  (1869);  directeur  d'artillerie  à  Gênes,  le 
28  mars  181 1  ;  à  Montpellier,  le  21  juin  18 14;  il  fut  &it 


22  DE  CARMEJANE-PIËRHEDON, 

maréchal  4e  camp  d'artillerie  en  retraite  le   i*' décembre 
i8ï9. 

][1  as>i«ta  à  la  bataille  de  Yalmy^  zq  septembre  1792  ;  aux 
combats  de  Limbach  (1793),  de  Deux- Ponts,  de  Mertensée 
et  de  Pellingen  (1794) ,  oîi  il  eut  un  cheval  tué  sous  lui  ;  au 
siège  de  Mayence  (1795)^  aux  combats  d'Oggersheim ,  de 
Kehl^  de  Rastadt  (1796),  oîi  il  fut  blessé  légèrement,  et  de 
Gambsheim  (1797),  en  Allemagne;  aux  combats  de  Gra^ 
vière,  de  Suze  et  d*Avigliano,  en  Italie  (1800);  aux  affaires 
de  Boulogne^  sur  les  côtes  de  TOcéan  (1804)  ;  aux  combats 
de  Sacile et  à  la  prise  du  fort  de  Malborghetto,  en  Italie;  au 
combat  de  Csnack,  à  I4  bataille  de  Raab  (1809)  et  à  la 
bataille  de  Wagram,  les  5  et  6  juillet  1809  ;  enfin  il  combattit 
à  Gènes  et  dirigea  vaillamment  la  défense  de  cette  ville  au 
mois  d'avril  18 14.  Il  fut  fait,  en  récompense  de  ses  services, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur ,  le  1 5  juin  1 804  ;  chevalier 
de  la  Couronne  de  fer,  le  23  décembre  1807;  chevalier  de 
Saint^Louis ,  le  20  avril  1 8 14 ,  et  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, te  1.7  janvier  i8i5.  Ilreçut  le  titre  de  baron,  après  la 
glorieuse  bataille  de  Wagram,  le  i5  août  1809,  avec  une 
dotation  extracurdinaire  de  sept  mille  livres  de  rente. 

Ilvint^  après  sa  retraite,  habiter  sa  terre  patrimoniale  de 
Pierredon ,  commune  de  Saint- Remy^te-Provenee  (Bouches- 
du- Rhône),  et  il  épousa  à  Avignon,  le  19  juin  1821,  après 
contrat  de  mariage  du  18  juin  1821,  passé  devant  M*  Pons, 
notaire ,  demoiselle  Camille  -  Marie  -  Thérèse  ^Stéphanie 
Trono  db  Boughony,  née  à  Avignon,  le  19  août  1788,  fille 
de  noble  messire  Ignace  -  François -Joseph  Trono  db 
Bouchont(i),  chevalier,  ancien  capitaine  au  régiment  de 
Bourgogne -infanterie,  major  de  l'infanterie  pontificale 
avignonnaise ,  gouverneur  d'Oppède  et  de  Mornas ,  et  de 
noble  dame  Angélique- Pauline  d'ANSELME.  Il  est  mort  à 
Avignon,  le  14  décembre  i83o,  sans  testament,  et  sa  veuve 


(i)  Antique;  maison  vénitienne  qui  a  donné  à  la  République  de 
Venise  le  doge  Nicolas  Trono,  en  1471 ,  et  quî,  transplantée  à  Barce- 
lonette,  dans  les.Etats  du  duc  de  Savoie,  aux  xv»,  xvi«  et  xvu» siècles, 
puis  à  Avignon ,  au  Comté  Venaissin,  à  la  fin  du  xvii%  y  a  hérité  de  U 
fiEuniile.  d9  Q^uçho^y,  à  I^  charge  d'en  porter  le  nom  et  lea  a^mos. 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  23 

y  est  décédée ,  également  sans  testament,  le  a  janvier  1860. 
Ils  sont  inhumés  dans  le  nouveau  tombeau  de  la  famille 
érigé  par  Henri,  leur  fils  aîné^  dans  la  chapelle  de  Notre- 
Dame  de  Pierredon.  Us  avaient  eu  pour  en&nts  : 

I  :•  AlexiS'Henri'Marie-Paul y  qui  suit  ; 

2.0  Antoinette-Marie-Thérèse  de  Carmejanb,  née  à 
Avignon,  le  12  janvier  1824,  mariée  en  cette  ville, 
le  26  janvier  1848,  à  Auguste-Marie-Félicien 
Martin  de  Boudard  ,  chevalier  de  Tordre  pontifical 
de  Saint-Sylvestre,  né  à  Avignon,  le  29  juillet  1823, 
fils  à! Auguste- Barthélémy  Martin  de  Boudard, 
ancien  page  de  l'empereur  Napoléon  I*%  chef 
d'escadron  au  régiment  de  dragons  de  la  garde 
royale,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de  dame 
Marie-Marguerite-Sabine  Ode;  d'où  trois  fils  et 
quatre  filles  en  bas  âge  ; 

B.""  Christine-Marie-Stéphanie  de  Carmejanb,  née  à 
Avignon,  le  16  avril  1825^  et  y  est  décédée  le 
29  octobre  de  la  même  année  ; 

4.*  Albin-CharleS'Marie  de  Carmejane,  directeur  des 
lignes  télégraphiques^  propriétaire  de  la  tent  et 
château  de  Lagremuse  (Basses*  Alpes) ,  né  à  Avignon, 
le  17  mai  1826^  marié  à  Digne,  le  21  novembre 
1860,  à  demoiselle  Marie-Claudine-Jeanne  de 
Blacas-Carros ,  née  à  Digne ,  le  8  juin  18 38,  filk 
de  Hippolyte-Bonaventure- Joseph  j  baron  de 
Blacas-Carros,  et  de  dame  Laurence 'MarU^ 
Thérèse  de  Forssta;  d'où  : 

Marie-Thérèse  de  Carmejane^  née  à  Digne,  le 
16  avril  1862; 

5.°  Augustin- Marie  Char  les- Joseph  de  Carmejane^ 
religieux  de  la  G)mpagnie  de  Jésus,  né  à  Avignon, 
le  22  décembre  1827;  entré  au  noviciat  de  la  Com* 
pagnie  à  Toulouse,  le  9  novembre  1 846  ;  ordonné 
prêtre  à  Aix,  le  29  mai  i858  ;  admis  à  ses  vœux  de 
profès  à  Avignon,  le  2  février  i863  ; 


24  DE   CARMEJANE-PIERREDON. 

6.*  Marie-Vauline-  Thérèse  de  Carméjanb,  religieuse 
au  monastère  des  Carmélites  d'Avignon,  née  en 
cette  ville,  le  14  mai  1829,  entrée  audit  monastère  le 
26  avril  1860;  admise  à  sa  profession  le  1 1  février 
1862. 

X.  AlexiS'Henri-Marie-Paul,  baron  de  Carmejane  de 
PiERREDON,  capitaine  d^artillerie,  est  né  à  Avignon  le  1 1  juin 
1822.  Après  ses  premières  études  faites  aux  collèges  du  Pas- 
sage, en  Espagne  (i832-i834),  et  de  Fribourg,  en  Suisse 
(1834-18 39),  il  a,  suivant  les  traces  de  son  père  et  de  ses 
aïeux, embrassé  la  carrière  militaire.  Elève  à  l'Ecole  polytech- 
nique, le  26  octobre  1842;  sous-lieutenant  élève  à  l'Ecole 
d'application  deTartillerie  et  dugénieàMetz,le  9  février  1845; 
lieutenant  au  1 3®  régiment  d'artillerie,  le  17  janvier  1847; 
détaché  comme  lieutenant  d'instruction  à  l'Ecole  de  cavalerie 
de  Saumur  (1848- 1849);  passé  avec  le  même  grade  à  la7®  bat- 
terie du  3*  régiment  d'artillerie  détachée  à  l'armée  des  Alpes, 
le  26  septembre  1849;  nommé  capitaine  instructeur  au  2*ré- 
gîment  d'artillerie  à  pied,  le  14  février  1854;  passé  en  cette 
qualité  au  régiment  d'artillerie  à  cheval  de  la  garde  impé- 
riale, de  nouvelle  formation,  le  5  juillet  1854;  adjointe  la 
direction  d'artillerie  de  Lyon,  le  21  novembre  1 85 5  ;  il  est 
actuellement  capitaine  adjudant-major  au  20*  régiment 
d'artillerie  à  cheval  depuis  le  24  décembre  i858.  Il  a  épousé 
à  Avignon,  le  i®'  décembre  i855,  après  contrat  de  ma- 
riage passé  devant  M'  Giéra,  notaire,  le  3o  novembre  i855, 
demoiselle  Marie-Joséphine  de  Revel  de  Vesc,  née  à  Lyon, 
le  9  mars  i833,  fille  de  Gabriel-Marie-Isidore-Joachimy 
comte  de  Revel  de  Vesc  (i),  et  de  dame  Marie-Louise-Eu- 
génie  des  Isnardsde  Suze  (2). 


(i)  et  (2)  Ces  maisons ,  des  plus  anciennes  et  illustres  du  Dauphiné  et 
du  Comté  Venaissin,  oiH  donné,  entre  autres,  Hugues  de  Revel,  dix- 
neuvième  grand-maître  de  Tordre  de  Saint^ean  de  Jérusalem,  en 
1260;  Etienne  de  Vbsc,  duc  de  Noie,  comte  d*A8Coli,  baron  de 
Châteaurenard ,  chambellan  et  ministre  favori  de  Charles  VIII; 
Josserand  des  Isnards,  célèbre  au  martyrologe  de  l'ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  en.  i53i  ;  enfin  le  fameux  comte  de  Suze,  François  de 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  2b 

Leurs  enfants  sont  : 

I.**  Henri-Augustin-Marie-FrançoiS'Régis  de  Car- 
MBJANE  DE  PiERREDON^  né  à  Avignon,  le  5  décembre 
i856; 

2*^  CharleS'Marie-JuleS'Stéphane  de  Carmejane  de 
Vesc,.  né  au  château  de  TEstagnol,  commune  de 
Suze-la-Rousse  (Drôme),  le  19  novembre  1857. 
(Extrait  de  V Annuaire  de  la  Noblesse^  par  Borel 
d'Hauterive»  i865.) 

Henri  et  C^ar/e^  de  Carmejane -Pierredon  de  Vesc  sont 
subtitués  par  transmission  héréditaire  aux  nom  et  armes  de 
la  maison  de  Vesg.  Leurs  trente-deux  quartiers  ou  quatri- 
saïeuls  et  quatrisaîeules,  prouvés  par  la  collection  complète  de 
quarante-sept  titres  légaux  de  Tétat  civil,  actes  de  naissance 
et  de  mariage,  sont  :  i^  du  côté  paternel  :  François  de  Carme- 
jane et  Christine  de  Savournin;  Jean-Antoine  de  Malachier 
et  Margueritedi  Avoi^;  François-A  lexis  d' Antoine  de  Blioux 
et  Marie-Anne  de  Sylvestre  des  Blayes  ;  Joseph  de  Nantes 
DE  Pierredon  et  Marthe-Madeleine  de  Roubaud;  Louis 
Trono  de  Bouchony  et  Spirite  de  Penne  ;  Pierres-Louis  de 
Colomb  de  Grambois  et  Marie-Anne  de  Crozet  ;  Paul  d'AN- 
SELME  et  Catherine^Christine  de  Roux;  Antoine  de  Constan- 
tin et  Angélique  de  Lemolt  ;  2^  du  côté  maternel  :  Joachim 
de  Revel  du  Perron  et  Charlotte-Elisabeth  d'ANGELiN*, 
Christophe  de  Flocard  de  Mépieu  et  Pétronille  d*ANGELiN  ; 
Gabriel-Joachim  de  Vesc,  marquis  de  Beconne,  et  Louise- 
Antoinette  de  LA  Baume-Pluvinel  ;  Louis  de  Leusse  des 
Côtes  et  Catherine  de  Gallien  de  Chabons  ;  Esprit-Tous^ 
saint,  marquis  des  Isnards,  et  Jeanne-Madeleine  de  Veri-Ca- 
nove;  Gabriel  d'AsTUARD  ou  de  Stuard  et  Catherine  de 
Brassier  de  Jocas  ;  Louis-François  de  la  Baume,  comte  de 
SuzE,  et  Marie-Alix  de  Rostaing;  Joseph- Jean-Baptiste, 
marquis  de  Suffren-Saint-Tropez,  etLouise-Gabrielle-Pul- 
chérie  de  Goesbriand. 


LA  Bauhb,  chef  des  armées  catholiques  du  Dauphiné  et  de  la  Provence 
pendant  les  guerres  de  religion  du  xvi'  siècle,  et  glorieux  adversaire  du 
baron  des  Adrets. 


26  ACHARD  DE  BONVOULOIR. 

Armes  :  Ecartelé:  au  i,palé  d* argent  et  <Pa\ur  de  six 
pièces  y  au  chef  d'or  ^  qui  est  de  Vesc;  au  2^  de  gueules j  à 
Pépée  haute  d'argent  y  posée  en  pal,  qui  est  des  barons  tirés 
de  rarmée  ;  au  3,  de  gueules j  au  lion  d'argent  tenant  une 
grenade  de  sable,  enflammée  d'argent^  qui  est  de  l'artille- 
rie  ;  au  4.,  dor^  à  la  bande  d'azur  ^  chargée  de  trois  étoiles 
d argent,  qui  est  d' Antoine  de  Pierredon  ;  sur  le  tout:  d'or, 
au  chevron  de  gueules^  accompagné  de  trois  flammes  du 
mime,  au  chefd^a^ur  chargé  de  trois  étoiles  d'argent^  qui 
est  de  Carmejane  ancien. 

Couronne  de  baron. 

Supports  :  deux  lions. 

Devises  :  Deus^  Patres^  Patria  ;  et  encore  :  Pas  une  ne 
m'arreste,  qui  est  de  Vesc.  (Extrait  de  l'Etat  présent  de  la 
Noblesse  française^  Paris^  fiachelin-Deflorenne,  1873.) 


ACHARD  DE  BONVOULOIR 


CHARD»  seigneurs  du  Perthuis-Achard,  de   Saint- 

Auvieux,  de  Bonvouloir,  de  Vacognes,  de  la  Haye, 

de  Saint-Manvieux,  des  Hautenoes,  etc.,  etc. 
Cette  famille  est  une  branche  des  Aghard  du  Poitou  (i}, 
très-anciennement  établie  en  Normandie,  oti  elle  a  donné  son 
nom  au  bourg  Achard  (2),  près  de  Rouen,  et  au  Perthuis- 
Achard,  près  de  Domfront.  Elle  a  constamment  possédé  ce 
dernier  fief  jusqu'en  1789. 


(1)  Laîné^  Dictionnaire  des  Origines.  —  Beauchet-Fillcau ,  FamiUes 
du  Poitou» 

(2)  Notice  de   M.  L.  Passy»  Bibliothèque  de  VEcole  des  Chartes. 

22»  vol. 


ACHARD  DE  BONVOULOIR.  ay 

AcHARP,  chevalier,  châtelain  de  Domfront,  en  1020  (i), 
signe  la  charte  de  fondation  de  Tabbaye  de  Lonlay^  en 
1036  (2). 

Un  AcHARB  suit  Guillaume  \  le  Conquérant  en  Angle* 
terre  et  est  inscrit  au  Domesday  dans  les  comtés  de 
Sussex^  de  Bucktngham  et  de  Worcester  (3). 

En  1091,  Robert  Achard,  châtelain  de  Domfront,  est  en- 
voyé auprès  de  Henri  (4}^  comte  de  Cotentin,  pour  remettre 
cette  ville  entre  ses  mains,  et  reçoit  de  ce  prince,  devenu  roi 
d'Angleterre,  en  1 100,  le  don  de  plusieurs  manoirs  dans  le 
Berkshire,  où  il  fut  la  tige  d'une  branche  qui  ne  s*éteignit 
qu'à  la  fin  du  xiv«  siècle. 

AcHARD,  abbé  de  Saint- Victor  de  Paris,  puis  évêque 
d'Avranches  (5),  en  1 162,  fut  choisi  par  Henri  II  pour  servir 
de  parrain  à  sa  fille  Eléonore,  qui  devint  ensuite  reine  de  Cas- 
tille.  Il  est  désigné  ainsi  dans  les  manuscrits  de  Saint- Victor  : 
fc  Achardus^  NormannuSj  ex  illustri  et  antiqua  familia  de 
Perthuis-Ackardj  in  comitatu^  de  Domfront  oriundus...  i^ 

En  i2o5,  après  la  confiscation  de  la  Normandie  par  Phi- 
lippe-Auguste, Guillaume  Achard  quitte  cette  province  et 
va  s'établir  en  Angleterre  (6). 

Guillaume  Achard  siège  aux  assises  d'Avranches,  en 
1224(7). 


(i)  Caillebotte,  Histoire  de  Domfront ^  p.  11 3. 
{2)Neiê$triapiaf  p.  42s. 

(3)  Domesday^  fol.  2a  et  25  b^  148  b  et  177.  —  Thierry»  Histoire  de 
la  conquête  dt Angleterre^  t.  II,  p.  393.  —  Liste  gravée  dans  T église  de 
Vives. 

(4)  Chronique  deNormandie,  édit.  de  i556,  p.  i25.  —  Roman  deRou, 
t.  II,  p.  3 18.  —  Leland^s  Itinerary,  t.  VI.  —  Charte  de  donation 
de  Henri  /•*-  et  beaucoup  d^ autres  documents  au  British  Muséum  qui 
prouvent  la  filiation  de  la  branche  anglaise  jusqii  à  son  extinction. 

(5)  Jean  de  Thoulouse,  Annales  de  Saint-Victor  (Bibl.  nat.,  Saint- 
Victor,  1037,  p*46o),  et  Antiquités  de  Saint- Victor ^  t.  I,  p.  i6oct  172 
{Saint ^Victor,  loSg).  —  Sainl-Victor ,  ioo5,  p.  23;  io53,  p.  2.  — 
Malingre,  Antiquités  de  Paris ,  p.  448.  —  Moréri,  édit.  de  1769^  au 
mot  Achard. 

(6)  Abbé  de  la  Rue,  Nouveaux  Essais  sur  la  ville  deCaen,  t.  II,  p.  159. 

(7)  Cartulaire  du  Mont-Saint 'Michel  ^  fol.  126. 


28  ACHARD  DE   BONVOULOIR. 

Des  chartes,  dont  deux  originales  portent  les  dates  de 
1241  (i)  et  1243,  nous  montrent  Raoul  y  Regnauldj  Phi» 
lippe  et  Guillaume  Achard,  chevaliers,  établis  près  de  Vire, 
au  xni«  siècle.  La  charte  de  Guillaume,  en  1241,  a  conservé 
son  sceau,  qui  présente  très-distinctement  les  armes  que  les 
Achard  de  Normandie  ont  toujours  portées  et  qu'ils  portent 
encore  aujourd'hui. 

Guillaume  Achard,  chevalier,  probablement  le  même  que 
le  précédent,  et  Robert  Achard^  varlet,  suivent  saint  Louis 
à  Ddmiette  et  y  signent  des  emprunts,  en  1249  (2). 

Jean  Achard,  chevalier,  seigneur  du  Perthuis-Achard, 
était  écuyer  d'écurie  du  roi,  vers  i25o  (3).  Il  épousa  Jeanne 
de  Torcé,  dame  de  la  Corbellière. 

Eon  Achard,  chevalier,  son  fils,  épousa,  le  2  août  1295, 
Barbe  de  Torchamps  (4),  qui  lui  apporta  la  terre  de  Saint- 
Auvieux,  qui  est  restée  plus  de  400  ans  dans  la  famille. 

Guillaume  Achard,  écuyer,  seigneur  du  Perthuis-Achard, 
fils  du  précédent,  forme  le  premier  degré  d'une  généalogie 
prouvée  en  1 540,  dont  une  copie  du  temps  est  conservée  à  la 
Bibliothèque  Nationale  (5).  Nous  retrouvons  ce  même  Guil- 
laume^ écuyer  de  la  compagnie  de  Richard  deCarbonnel  dans 
les  guerres  contre  les  Anglais,  en  Normandie,  en  1379,  ^^  ^° 
Flandre  en  1 386  et  1387  (6). 

Jean  et  Macé  Achard,  écuyers,  frères,  partagèrent  en 
1454  (7)  la  succession  de  Jean  Achard,  écuyer,  seigneur  du 
Perthuis-Achard,  leur  père.  Jean  eut  la  terre  et  seigneurie 
de  Perthuis-Achard,  qui  est  revenue  aux  Bonvouloir  à  Tex- 
tinction  des  aînés  de  sa  postérité,  dont  une  branche  cadette 


(i)  Archives  de  la  Manche, 

(2)  Emprunts  originaux  entre  les  mains  de  la  famille, 

(3)  Lots  de  1600.  ^  Preuves  de  Malte, 

(4]  Lots  de  1600.  —  Généalogie  deJean^  seigneur  de  Saint-Awieux 
et  du  Pin. 

(5)  Cabinet  des  titres;  Dossier  :  Achard  de  Normandie. 

(6)  Titres  scellés,  yo\,  60,  p.  4629;  vol.  79,  p.  6184;  vol.  143,  p.  3i65. 
(7}  Lots  de  1454* 


ACHARD  DE.  BONVOULOIR.  ag 

subsiste  encore  aujourd'hui  (i).  Macé^  le  second,  épousa 
Jeanne  Doisnel  de  la  Sausserie  et  de  Montecot,  et  fut  l'au- 
teur des  branches  de  Bonyouloir,  de  Vacognes,  de  Saint- 
Manvieux  et  de  la  Haye,  dont  les  deux  dernières  se  sont 
éteintes  de  nos  jours. 

François  Achard,  écuyer,  seigneur  de  la  Corbbllièrb,  de 
Saint- Au YiEUZy  puis  de  Bonyouloir,  épousa  en  i5i3  (2) 
Framboise  de  Courtaryel,  héritière  de  la  terre  de  BouYouloir. 
(V.  t.  XIII  de  Saint-AUais,  art.  CourtarveL) 

Gujr  AcHARDy  seigneur  de  Bbauregard,  chevalier  de  l'ordre 
du  roi,  était  gouverneur  (3)  de  Domfront  en  i58o. 

Jean  Achard,  chevalier,  seigneur  de  Saint- Auvieux, 
capitaine  de  cent  chevau-légers ,  l'un  des  cent  gentils- 
hommes (4)  de  la  maison  des  rois  Henri  III  et  Henri  IV, 
député  de  la  noblesse  de  la  vicomte  de  Domfront  aux  Etats 
de  Normandie,  en  16 18,  épousa,  en  1 586,  Marguerite  de  la 
Ferrièbb  (5),  héritière  de  la  baronniedu  Pin.  Il  reçut  une 
lettre  autographe  (6)  du  roi  Henri  IV,  datée  du  camp  de 
Buchy^  par  laquelle  ce  prince  lui  ordonne  de  lui  amener  sa 
compagnie  à  Evreux. 

François  Achard  ,  fils  du  précédent ,  seigneur  et  baron  du 
Pin ,  gentilhomme  de  la  chambre  et  chevalier  de  l'ordre  du 
roi,  épousa  (7)  en  16 17  Madelaine  de  Mailloc,  fille  de 
François  de  Mailloc  ,  baron  de  Cailly. 

Jfi/ien  Achard ,  chevalier,  seigneur  de  Bonyouloir  (8), 
du  Pas-de-la- Vente  et  duPERTHuis-AcHARD,  gentilhomme  de 


{i)  A cfiard  des  Hautenoes. 

(2)  Contrat  de  mariage. 

(3)  Caillebotte,  Histoire  de  Domfront,  p.  114.  —  Lots  de  1600. 

(4)  Lots  de  i583.  —  Contrat  de  mariage  de  Jean  Achard,  en  i586. 

(5)  Cette  lettre  est  entre  les  mains  de  la  famille. 

(6)  Contrat  de  mariage  de  François  Achard.  —  Donation  de  Made- 
laine de  Mailloc ,  en  1661. 

(7)  Certificat  de  M.  d'Angennes,  seigneur  de  Rambouillet,  capitaine 
des  cent  gentilshommes  de  la  maison  du  roi,  en  iSçg. 

(8)  Contrat  de  mariage  (T Alexandre  Achard,  en  i665.  —  Certificats 
du  maréchal  de  la  Force  et  du  comte  de  Q^incé ,  en  1667. 


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» 


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30  ACHARO   DE  BONVOULOIR. 

la  chambre  du  roi  y  chevalier  de  son  ordre,  et  lieutenant  des 
^     mousquetaires  de  M.  te  cardinal  de  Richelieu,  fut  député 
de  la  noblesse  du  bailliage  d'Alençon  aux  Etats  de  Nor- 
mandie, en  1624. 

Charles Plcrajkù ^  seigneur  du  Pin,  François Kcxllkù ,  che- 
valier de  Malte  {i)^Guy  Achard^  marquis  de  Bokvouloîr(2), 
Alexandre  Achard,  seigneur  du  PAS-DE-LA-VnfTE ,  Julien 
AcHARB^  seigneur  des  Hautenoes,  Anir^AcHARD,  seigneur 
des  Landes  ,  et  François  Achard  ,  seigneur  de  la  Vente, 
furent  maintenus  dans  leur  ancienne  noblesse  en  i666|  par 
de  Marie,  intendant  de  la  généralité  d'Alençon. 

Charles  Achard,  seigneur  du  Pas- de- la -Vente  et  du 
Perthuis-Achard  ,  né  en  1 7 1 3 ,  fut  bailli  d*épée  de  la  vicomte 
>  de  Domfront. 

Antoine-Charles  AcHÀRiy^  marquis  delà  Haye,  chevalier 
de  Saint-Louis,  en  1773,  capitaine  de  cavalerie,  puis 
maréchal  de  camp,  fut  aide- major  général  de  Tarmée  des 
princes. 

LuC'René-Charles  Achard,  comte  de  Bonvouloir  ,  sei- 
gneur du  Perthuis-Achard,  etc.,  page  du  roi  Louis XV, 
capitaine  de  cavalerie  (3)  et  chevalier  de  Saint-Louis,  fut 
député  de  la  noblesse  aux  assemblées  de  la  moyenne  Nor- 
mandie, en  1787  (4),  puis  aux  Etats  généraux  de  1789.  Il 
avait  épousé,  en  1772,  Afarie-Anne-Jeanne  de  Saint-Denis, 
dame  de  Verveines. 

CharleS'FrançoiS'Auguste  Achard  de  Bonvouloir  fut 
reçu  chevalier  de  Malte,  en  1790;  ses  preuves  remontent 
jusqu'à  son  treizième  aïeul  et  font  mention  des  Achard  de  la 
période  anglo-normande. 

Eugène-FrançoiS'Charles  Acmjlscd  de  Bonvouloir,  che- 

{i)  Preuves  originales  de  1647. 

(2)  Recherches  de  de  Marie,  —  Aveux  à  Vabbaye  de  Savigny, 
en  1682. 

(3)  Etats  militaires,  1778 ,  p.  847;  1774,  p.  336. 

(4)  Procès-verbal  des  assemblées    de  la  moyenne  Normandie,   à 
Lisieux,  en  1787,  p.  3  (Mistral,  imprimeur). 


ACHARD  DE  BONVOULOIR.  3i 

valier  de  Saint-Louis,  émigré,  fit  la  campagne  des  princes, 
puis  alla  prendre  du  service  en  Russie.  Rentré  en  France,  il 
épousa,  en  i8o3,  Françoise-Julie  de  la  Tour-du-Pin ,  fille 
du  baron  de  la  Tour<*du-Pin,  maréchal  de  camp.  Il  fut 
député  du  Calvados  sous  la  Restauration. 

Charles  Acnuatiy ,  comte  de  Bonvouloir,  frère  cadet  du 
précédent,  chevalier  de  Malte  et  de  la  Légion  d'honneur, 
député  de  la  Manche  sous  la  Restauration,  épousa  Françoise- 
Marie-RosedtTnïBOVTOrTy  fille  de  Léon,  marquis  de  Thibou- 
TOT,  lieutenant  général  de  l'artillerie,  commandeur  de 
Saint- Louis,  dont  la  mère  était  la  dernière  Montgommery 
de  France. 

Il  ne  reste  que  trois  branches  de  cette  iamille  : 

Les  AcHARD  de  Vacognes;  chef:  Amédée-Marie  Achard 
DE  Vacognes  ; 

Les  Achard  de  Bonvouloir;  chef  :  DidienCharles-Robert 
AcHARD,  comte  de  Bonvouloir. 

Les  Achard  des  Hautenoes,  de  la  Vente  et  de  la  Lé* 
luard^re;  chef:  Louis- Ange Achakù  des  Hautenoes. 

Armes  :  D^a:{ury  au  lion  rampant  d'argent^  armé  et  lam- 
passé  de  gueules^  à  deux  fasces  du  même^  brochantes  sur 
le  tout  (sceau  de  1241). 


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J 


y 


DE    FAUCHER 


ETTB  famille,  originaire  et  habitant  encore  de  nos 

jours  la  petite  ville  de  Bollène,dans  Tancien  comtat 

du  Pape,  y  était  connue  dès  le  ix*  siècle  (i). 

Elle  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse  par  Tintendant  du 
Languedoc,  Lamoignon,  en  1697  (2),  et  par  l'intendant  de 
Bretagne,  Béchameil,  en  1699,  parce  qu*un  de  ses  memUres, 
officier  de  cavalerie,  s'était  fixé  dans  cette  province. 

La  descendance  de  ce  rameau  s'éteignit  au  milieu  du 
xvm"  siècle,  dans  une  des  branches  d'Andigné  (3). 

Elle  a  fourni  une  foule  d'officiers,  dont  un  lieutenant 
général  des  armées  navales  sous  Louis  XV  L 

Plusieurs  de  ses  membres  sont  encore  aujourd'hui  au  ser- 
vice  de  la  France. 

Armes  :  D*a:{urà  3  bandes  d'or,  au  chef  d'argent,  chargé 
de  3  mouchetures  d'hermine. 


(i)  Archives  communales  :  Histoire  de  l'abbaye  cTAyguebeUe.  —  La 
Ligurie  françoise  de  THermitede  Souliers,  etc. 

(2)  Louis  delà  Roque,  Armoriai  du  Languedoc» 

(3)  Potier  de  Courcy,  Armoriai  de  Bretagne, 


D'AVON 


VON,  famille  actuellement  divisée  en  deux  bran- 
ches :  celle  des  sieurs  de  Sainte-Colombe  et  celle 
des  barons  de  CoUongue. 

Originaire  de  Provence,  oîi  on  la  trouve  établie  au  xv* 
siècle  dans  l'ancien  comté  de  Sault,  elle  prouve  sa  filiation 
depuis  : 

I.  Etienne  d'AvoN,  capitaine  de  cent  hommes  de  pied, 
qui  prit  part  à  l'expédition  dirigée  contre  les  Vaudois  de 
Provence  en  1 545 . 

II.  Gabriel  d'AvoN,  capitaine  de  cinquante  hommes  de 
pied,  commandant  de  Goult,  épousa  Basse  de  Pontevès 
vers  i55o. 

III.  Etienne  d'AvoN,  capitaine  de  cinquante  hommes 
de  pied,  commandant  de  Goult,  mort  en  1 637^  épousa  Jeanne 
Teyssonne. 

IV.  René  d'AvoN,  sieur  de  CoUongue,  né  en  iSgi,  mort 
en  1642,  épousa  Marguerite  Roche. 

V.  Jean  d'AvoN  de  CoUongue  (i 635-1720)  épousa  Cathe- 
rine de  Daniel. 

VI.  Gabriel-Pierre  d'AvoN,  sieur  de  CoUongue  (i665- 
1725),  épousa  Isabeau  de  Colla very  et  mourut  sans  posté- 
rité. 

VI.  Jacques  d'AvoN  (mort  en  17x5),  avocat  au  Parlement 
de  Provence,  épousa  Marie-Anne  d'ALix  de  Léouze. 

VII.  Charles  d'AvoN  (1698- 1748),  capitaine  au  régiment 
de  royal  France  dragons,  au  service  d'Espagne,  épousa  i4  nue* 
Françoise  de  Gaudin. 

le.  ^  3 


34  D'AVON.     • 

VIII.  Jean-Baptiste  d'AvoN,  sieur  de  Sainte -G>lombe 
(1748- 1825),  garde  du  corps,  épousa.  Marie-Anne-Françoise 
Caron. 

IX.  Philippe-Charles-Jean-Baptiste  d'AvoN deSainte-Co- 
lombe(  178  3- 1846)  épousa  Marie-Delphine  Reynaud. 

X.  Joseph 'Philippe  d'AvoN  de  Sainte-Colombe,  ancien 
magistrat,  ancien  maire  de  la  ville  d^Apt,  né  le  27  novembre 
1824,  a  épousé,  le  19  mars  i855,  Marie  Coxjkt  de  Fontmi- 
CHSL,  dont  : 

I.*  Marie-Albertine^  née  le  1 1  février  i856,  mariée,  le 
27  avril  1876,  à  Emmanuel  de  Barbarin  ; 

2.^  Henriette-Marie^  née  le  29  octobre  1857. 


Branché  de  Collongue. 

s 

Cette  branche  a  pour  auteur  : 

VII.  Gabriel  d'AvoN,  sieur  de  Collongue  (1715-1788), 
officier  au  régiment  de  Flandre,  fils  de  Jacques^  mentionné 
ci-dessus.  Il  épousa  Marianne  de  Laugier. 

VIII.  Charles-Jean-Baptiste-François-Gabriel  i'AvoK, 
sieur  de  Collongue  (i  738-1 809),  épousa  Gabrielle-Fran- 
çoise-Josèphe  de  Marmbt  de  Vaumale. 

IX.  Jean-Joseph-Léopold-Gabriel'Hippolyte  d'AvoN,  ba- 
ron de  Collongue  (i 766-1 845),  chevalier  de  Saint- Louis,  ca- 
pitaine au  régiment  des  hussards  de  Choiseul-Stainville  à 
l'armée  des  Princes,  épousa  Clémentine- Catherine  Barg- 

MANN. 

X.  Adolphe-Chrétien-Gabriel  d!  Ayoîf,  baron  de  Collongue 
(1802-1857),  épousa  Marie  le  Vaillant  de  Bovent. 

XI.  Taul-Gabriel  d'Ayo}^^  baron  de  Collongue,  rédacteur 
aux  affaires  étrangères,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  de 
Tordre  pontifical  du  Mérite,  etc.,  etc.,  né  le  28  mars  i<837, 
a  épousé,  le  9  novembre  1869,  Alexandrine-Louise-Augus- 
tine  Boscary  de  Villeplainb,  dont  : 


DE   FONTAINE  DE   RESBECQ.  35 

I  .^  Jean-LouiS'Adolphe- Gabriel f  né  le  6  août  1870; 
2.*  Marie-GeorgetiCy  née  le  20  mai  1872. 

Armes  :  D*a\ur,  au  chevron  d'argent^  accompagné  de 
trois  étoiles  du  même. 

La  branche  de  Collongue  porte  :  De  gueules  au  chevron 
d^or,  accompagné  de  trois  étoiles  d'argent j  écartelé  d^ar- 
gent  à  trois  roses  au  naturel  de  gueules,  tigées  etfeuillées 
de  sinople;  au  chef  d^a^ur  chargé  de  trois  croissants 
entrelacés  d'argent^  qui  est  de  Marmbt. 


DE   FONTAINE  DE   RESBECQ 


ETTB  maison,  originaire  du  Cambrésis,  s'est  fixée  à 
Lille  vers  i556.  Sa  généalogie  a  été  publiée  par  Le 
Carpentier  {Histoire  du  Cambrésis)^  La  Cbesnaye 
des  Bois  et  Laîné.  Elle  descend  des  comtes  de  Walincourt, 
pairs  de  Hainaut,  ainsi  que  le  constate  un  jugement  de  la 
gouvernance  de  Lille,  du  16  mars  1769,  dans  lequel  furent 
visés  tous  les  titres  de  la  famille,  depuis  Jean  de  Fontaine^ 
marié  à  Jeanne  Hoofthans,  ainsi  que  les  documents  anté- 
rieurs à  partir  de  Pierre^  seigneur  de  Fontaine-les-Gobert 
(près  de  Cambrai),  puiné  de  la  maison  de  Walincourt,  vivant 
en  122g. 

Cette  famille  est  ainsi  représentée  aujourd'hui  : 

A.  Mêlante  de  Fontaine^  religieuse  Bernardine   à 
Cambrai; 

B.  AdolphCy  comte  de  Fontaine  de  Resbecq,  né  à 


36  DE  FONTAINE  DE  RESBECQ. 

Fives  (Lille),  chef  de  bureau  au  ministère  de  l'ins- 
truction publique^  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur«  décédé  le  7  janvier  i865.  Il  avait  épousé  An- 
géline  lb  Bas  db  SAiNT-CRonc,  fille  du  contre- 
amiral  et  de  Julie  Cotilon  de  Torcy  (voir  Généalo- 
gie Poisson  de  la  Chabeaussière^  t.  II),  d'où  : 

I  .<^  Eugène^  comte  de  Fontaine  db  Resbecq,  chef 
actuel  de  nom  et  d'armes,  né  à  Paris,  le  21  no- 
vembre jt  887.  Il  est  sous-directeur  au  ministère 
de  l'instruction  publique,  membre  de  la  com- 
mission historique  du  Nord,  officier  de  Léopold 
de  Belgique  et  commandeur  de  Tordre  de 
Saint-Grégoire-le-Grand.  Il  a  épousé,  le  i5 
octobre  1864,  M.-R.-A.  du  BREua-HÉuoN  de 

LA  GuÉRONNIÈRB,  d'otl  : 

a.  Agathe^  née  le  17  octobre  i865,  au  châ- 
teau de  la  Guéronniëre  (Vienne); 

b.  Pierre,  né  à  Paris,  le  3  novembre  1866; 

c.  Joseph,  né  à  Paris,  le  9  décembre  1867, 
décédé; 

d.  Jean^  né  à  Paris,  le  7  janvier  1868,  dé- 
cédé; 

e.  Hilairey  né  à  Poitiers,  le  14  avril  1870  ; 

f.  Marie-Thérèse j  née  à  Paris,  le 21  octobre 
1872. 

2.®  Léonce^  vicomte  de  Fontaine  de  Resbbgq^ 
né  à  Paris,  le  6  avril  1840,  docteur  en  droit, 
procureur  de  la  République  à  Poitiers,  marié, 
le  20  juillet  1874,  à  M.  d'EspiNosE,  d'où  : 

a.  Christian^  né  à  Poitiers,  le  3  mai  1876; 

b,  Robert,  né  à  Poitiers,  le  20  décembre  1 876. 

3.<>  Hubert^  baron  de  Fontaine  de  Resbecq,  né  à 
Paris,  le  12  juillet  1861,  attaché  au  ministère 
de  la  marine. 


DE  MAYNARD.  37 

4.«  Geneviève,  née  à  Paris,  le  19  février  1846, 
mariée  à  Auguste^  baron  de  Burgues  db  Mis- 
siEssY  (voir  Généalogie  de  Burgîies  de  Mis- 
siessy^  t.  II). 

La  maison  de  Fontaine  de  Resbecq  a  eu  des  alliances  avec 
les  familles  de  la  Fontaine- Wicart,  de  Baralle,  du  Hot,  de 
Roubaix,  de  Mengin^  de  Clermont-Tonnerre,  etc.,  etc. 

Armes  :  Parti  :  au  i^  de  gueules j  au  lion  d* argent^  qui 
est  de  Walincourt;  au  2,  d'azur ^  à  une  fontaine  d*or^  qui 
est  de  Fontaine;  Pécu  entouré  d*une  bordure  d'or. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Cimier  :   Un  lion  issant. 

Supports  :  Deux  sirènes. 

Cri  d\rmes  :  Walincourt. 


DE  MAYNARD 

SEIGNEURS  DE  CHAUSSENEJOUX^    DE   CLAIREFAGE, 
DE   QUEILLE,   DE   SAINT-MICHEL,   DE    COPETRE,    ETC. 


A  maison  de  Maynard  (i)  de  ChaussenejouXj  de 
noble  extraction  et  de  très-ancienne  chevalerie  dans 
les  provinces  de  Quercy  et  de  Bas-Limousin,  est 
alliée  aux  plus  illustres  familles  de  France.  Ses  membres 
avaient  la  préséance  à  Turenne,et  leurs  armes  étaient  sculp- 
tées à  la  clef  de  voûte  de  la  cathédrale  de  Tulle.  Elle  se  di- 
visa au  XIV*  siècle  en  deux  branches  :  celle  de  Chaussene- 


(i)  L*orthographe  de  ce  nom  a  varié.  Il  t'est  écrit  aussi  Meynard, 
Mesnardf  Mainard,  Ménard. 


38  DE  MAYNARD. 

jouxQt  celle  de  Montbarla.  Cette  dernière  eut  pour  auteur 
Arnaud  de  Maynard^  qui  épousa  Sclarmonde^  dame  de 
Montbarla,  fille  d* Etienne  de  Montbarla,  cheTalier,  seigneur 
de  Montbarla,  près  de  Lauzerte  ;  celui-ci,  fils  de  Guilhem  de 
Montbarla,  qui  suivit  le  roi  saint  Louis  à  la  Terre-Sainte. 
Elle  s'éteignit  vers  1 407 ^  alias  1 3 80,  dans  la  maison  de 
Pechpeyroux. 

Les  preuves  faites  en  avril  1781  et  en  juillet  1787  devant 
Chérin,  généalogiste  des  ordres  du  roi,  par  Charles- Cosme" 
Marie,  comte  de  Meynard-Saint-Michel,  établissent  la  filia- 
tion de  cette  famille,  depuis  le  xiii*  siècle.  Le  certificat  de 
Chérin  dit  qu'elles  ont  été  préparées  pour  les  preuves  de 
cour. 

Roger  y  Guillaume  tt  Robert  Maynard  ou  M  ainard  figurent 
parmi  les  guerriers  qui  suivirent  Guillaume  de  Normandie  à 
la  conquête  de  l'Angleterre  en  1066  (i).  Ils  furent  les  auteurs 
des  branches  qui  y  ont  subsisté  jusqu'à  nos  jours.  La  plus 
illustre  qui  existe  encore  est  celle  des  Viscounts  Maynard^ 
qui  est  en  possession  de  la  pairie  depuis  1620.  Ses  armes 
sont  :  d'argent,  au  chevron  d'azur ^  accompagné  de  3  mains 
senestres  de  gueules  posées  2  et  i. 

Maynard^  chambellan  du  roi  Etienne,  et  Maynard,  pré- 
cepteur du  fils  du  même  prince,  étaient  établis  au  comté  de 
Kent  en  11 55,  11 58  (2). 

Pons  Maynard  était,  en  1261,  lieutenant  du  sénéchal  de 
Quercy  (3). 

Bérenger  de  Maynard,  chanoine  de  Narbonne,  était,  en 
i32o,  chancelier  du  roi  de  Majorque  don  Sanche  d'Ara- 
gon (4). 

L  Jean  I*'  de  Maynard,  appelé  aussi  Etienne  sur  quelques 
actes  et  qualifié  messire,  chevalier,  seigneur  de  Chaussene- 


(1)  Normannorum  histoHœ  scriptùres  antiqui.  «^  aGilvy,  fet  Con- 
quérants  de  P  Angleterre. 

(2)  Hunter,  Great Rolls,  p.  65, 66,  loi,  180. 
(S)  Pcrié,  Hist.  du  Qitercù 

(4)  Hist.  de  Languedoc. 


DE  MAYNARD.  3g 

joux,  au  diocèse  de  CahorB,  par  lequel  commencent  les  preu- 
ves devant  Chérin,  vivait  en  1270,  1290.  Il  avait  épousé 
Benarde  Ghisl,  de  la  famille  de  Pierre  de  Gimel^  qui  prit  la 
croix  en  1248.  Jean  I^  testa  le  i*'  juin^  alias  \5  juin^  en 
faveur  de  noble  Guillaume^  son  fils,  qui  suit. 

II.  Guillaume  I*'  de  Matnard,  chevalier,  seigneur  de 
Cbaussenejoux,  épousa  Q4lmodie  de  Cosnac,  sœur  du  car- 
dinal Bertrand  de  Cosnac  et  fille  de  Guillaume  de  Cosnac, 
seigneur  de  Cosnac,  et  d*Almodie  de  Malguise  de  Malemort, 
dont  Etienne j  qui  suit  : 

III.  Etienne  de  Mayha&d  ,  seigneur  de  Cbaussenejoux  , 
épousa  Jeanne  Robert  de  Lignerac,  fille  de  Jean  Robert  de 
Lignerac,  d'une  ancienne  maison  qui  était,  en  1783^  repré- 
sentée par  Joseph- Louis  Robert  de  Lignerac,  duc  de  Caylus, 
grand  d'Espagne  et  lieutenant  général.  Etienne  fit  son  tes- 
tament conjointement  avec  sa  femme,  le  26  novembre  1407, 
et  eut  entre  autres  enfants  : 

I  .*  Guillaume^  qui  suit  ; 

2.*  Rqjrntondy  doyen  de  Carenac; 

3/  Ointoinette,  mariée  à  Bernard  de  BoYvsa. 

IV.  Guillaume  II*  de  Maynard,  seigneur  de  Cbaussene- 
joux, fit  son  testament  le  i3  mai  141 2  et  eut  pour  fils  efn- 
toine^  dont  l'article  suit.  Il  avait  épousé  : 

I  .*"  Bertrande  de  Néderc  ou  de  Nevbr  ; 

2.®  Il  est  à  croire  qu'il  épousa  en  secondes  noces 
Oignes  de  Lambertyb^  fille  de  yean  de  Lambertye 
et  de  Jeanne  de  Vigier. 

V.  Antoine  de  Matnard, damoiseau^  seigneur  de  Cbausse- 
nejoux, épousa,  par  contrat  du  3o  décembre,  alias  4  janvier 
1444,  Jeanne  de  Chalon,  fille  de  Pierre  de  Chalon.  Elle 
pc^it  pour  armes  :  de  gueules  ^  à  la  bande  d'or. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

I  .*  Jean,  qui  suit  ; 

2.*  Mundey  mariée  à  Jean  de  Rouzt  viguier  deCam- 
pagnac. 


40  DE  MAYNARD. 

VI.  Jean  II  de  MAYNARD^seigneurdeChaussenejouxetde 
Clairefage,  épousa  le  2  juillet  i486,  Marguerite  du  Vernet, 
fille  de  Guillaume  du  Vernet,  seigneur  de  Beaulieu^  au  dio- 
cèse de  Clermont^  dont  : 

VII.  Pierre  I  de  Maynard,  écuyer,  seigneur  de  Chausse- 
nejoux  et  de  Clairefage,  qui  épousa^  par  contrat  du  22  février 
1 5 1 2,  Françoise  de  Souillac,  d'une  illustre  maison^  bran- 
che de  la  première  dynastie  de  vicomtes  de  Turenne. 

De  ce  mariage  sont  issus,  entre  autres  enfants  : 

i.^  Jean^  qui  suit; 

2.*  Marguerite^  mariée  à  Guy  Faydit  de  Tersag. 

VIII.  Jean  III  de  Maynard, écuyer,  seigneur  de  Chausse- 
nejoux  et  de  Qairefage,  épousa,  le  14  octobre  iSSq,  Louise 
de  Castel,  fille  d'Antoine  de  Castel,  seigneur  de  Rassiels  ou 
Rassials,  près  de  Cahors^  dont,  entre  autres  enfants  : 

i.^Joseph^  dont  l'article  suit; 

2.^  Guy>,  auteur  des  seigneurs  de  la  Queille,  de  Mouret 
et  des  seigneurs  comtes  de  Meynard  de  Saint-Mi- 
chel, dont  les  alliances  sont  avec  les  maisons  de 
Juyé,  de  Parel,de  Calvimont,de  la  Roche-Chauvel, 
de  Miramont^  d*Areilh,  de  Mazière,  de  la  Futzun, 
de  Saint-Sornin^  de  Sainte-Gemme^  de  Cugnac , 
d^Escaffre,  etc. 

3.*  Catherine  j  mariée  à  Jean  de  El  auge  ac. 

IX.  Joseph  I^'  de  Maynard^  seigneur  de  Chaussenejoux 
et  de  Clairefage,  épousa^  le  9  décembre  1579,  éMarie  de 
Beaupoil,  fille  de  François  de  Beaupoil,  chevalier,  seigneur 
de  Saint- Aulaire,  pannetier  des  rois  François  1*',  Henri  II 
et  François  II,  et  de  Françoise  de  Volvire  de  Ruffec,  dame 
d'honneur  de  la  reine,  dont  : 

I .°  Pierre^  qui  suit  ;  • 

2.^  Louise,  mariée  à  Armand  de  la  Portb-Lissac. 

*  X.  Pierre  de  Maynard,  chevalier,  seigneur  de  Chaussene- 
joux  et  de  Clairetage,  épousa^  le  5  mai  1609,  Jehanne  de 


DE  MAYNARD.  41 

Calvimont,  fille  de  Jean  de  Calvimont,  écuyery  seigneur  de 
Cbabans  et  du  Chalard  ^  et  de  Françoise  de  Salignac,  dont^ 
entre  autres  enfants  : 

!.•  Josephy qui  suit; 

2.*  Catherine,  mariée  à  Gilbert  de  Lauthonnye. 

XI.  Joseph  II  de  Maynard^  seigneur  de  Chaussenejoux 
et  de  Clairefage,  épousa,  le  26  juin  1 642,  Q4ntoinette  de  Beau- 
mont,  sœur  de  Barthélémy  de  Beaumont,  aïeul  de  Christophe 
de  Beaumont,  archevêque  de  Paris,  et  fille  de  Laurent  de 
Beaumont,  seigneur  du  Repaire,  et  de  Françoise  de  Chaunac 
de  Lanzac. 

Ils  eurent  onze  enfants,  dont  : 

!.•  Barthélémy^  qui  suit; 

2.^  Bernard^  auteur  de  la  branche  des  seigneurs 
barons  de  Taillefer  et  de  Copeyre,  dont  la  descen- 
dance sera  rapportée  après  celle  de  son  frère  aîné; 

î.*  -PîVrre,  qui ,  étant  capitaine  au  régiment  du  roi, 
fut  tué  en  Piémont  au  lieu  de  la  Pérouse,  le  2  no- 
vembre 1 693,  et  enseveli  dans  l'église  dudit  lieu. 

XII.  Barthélémy  de  M  aynard,  seigneur  de  Chaussenejoux 
et  de  Mézels,  syndic  général  de  la  noblesse  de  la  vicomte  de 
Turenne,  épousa  Marie- Catherine  du  Bus,  fille  de  messire 
Jean-Charles  du  Bus,  capitaine  de  cavalerie,  seigneur  de  la 
Mothe-Dorée  et  Mauleverge,  au  pays  d'Artois  et  Flandres, 
dont,  entre  autres  enfants  : 

I  .•  Germain^  qui  suit  ; 

2/  Catherine,  mariée  à  messire  de  Carbonnièrb  db 

jAfAC. 

XIII.  Germain  de  M  aynard,  seigneur  de  Chaussenejoux 
et  de  Mézels,  épousa  Marie-Jeanne  de  la  Porte,  fille  de 
Joseph  de  la  Porte  de  Lissac,  seigneur  de  la  Retandie,  lieu- 
tenant des  maréchaux  de  France ,  et  de  Marie- Pascal  de 
Mirandol,  dont  : 

I  .*  Marie-Joseph  de  Maynard  ,  qui  épousa  Marc- 


42  DE  MAYNARD. 

Joseph  de  Goudin,  seigneur  de  Pauliac,  la  Roussie^ 
Proissans,  dont,  entre  autres  enfants  : 

A.  Raymond'Josephy  qui  épousa  Françoise  de 
CiLDRiEu,  fille  de  Jean-Louis,  comte  de  Cadrieu, 
et  de  N.  de  la  Roque-Senezergues  ; 

B.  Françoise ^  Marguerite^  mariée  à  son  cou- 
sin, messire  Etienne  de  Maynakd-Chaussems- 
joux,  chevalier,  seigneur  de  Taillefer  et  de 
Copeyre; 

2.*  et  i  fi  Marguerite  et  Catherine,  religieuses  deFc^dre 
de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  au  couvent  de  Saint- 
Marc  de  Martel. 


Branche  des  seigneurs  de  Taillefer  et  de  Copeyre. 

XII.  Bernard  de  MAVNARDde  Chaussenejoux,  seigneur  de 
la  Fagette,  fils  de  Joseph  de  Maynard,  seigneur  de  Chausse- 
nejoux, et  d'Antoinette  de  Beaumont,  épousa,  par  contrat  du 
5  janvier  1694,  Marie  de  Lestradb-Floirac,  fille  de  Claude 
de  Lestrade*Floirac,  seigneur  de  Copeyre,  Gluges,  baron  de 
Taillefer^  et  de  Marguerite  de  Roquette  de  Teyssenat,  dont  : 

XIII.  Gabriel  de  Maynard,  seigneur  de  Copeyre,  baron 
de  Taillefer,  qui  épousa,  le  5  juin  ij3ij  Marie  de  Maignks, 
fille  de  François  de  Maignes  et  de  Marguerite  de  la  Faune, 
dont^  entre  autres  enfants  : 

I.*  Etienne f  qui  suit; 

a.*  Barthélémy,  capitaine  commandant  au  régiment 
de  Lorraine-infanterie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint- Louis^  éinigré  en  1792,  servit 
dans  la  compagnie  n^  1 1  des  chasseurs  noble-infan- 
terie  du  prince  de  Condé,  et  mourut  à  Cappel^sous* 
Rodey  en  1796. 

XIV.  Etienne  de  Maynard-Chaussbnejoux,  chevalier,  sei- 
gneur de  Copeyre^  Gluges^  Mirandol  et  Taillefer,  épousa,  le 


DEMAYNARO.  43 

7  fëvrier  1780,  Françoise^Marguerite  de  Gouduc,  sa  cousine, 
fille  de  Marc-Joseph  de  Goudin,  chevalier,  seigneur  de  Pau<- 
liac,  et  de  M arie-Josèphe  de  Maynard,  dame  de  Chaussene- 
joux,  dont,  entre  autres  enfants  : 

XV.  Gabriel-Joseph^  baron  de  Maynard,  qui  épousa^  le 
a3  janvier  1820,  Gabrielle-Isabelle-SEBÈiŒ  de  Pignol,  fille 
de  Jean- Baptiste,  baron  de  Pignol,  et  de  Marie-Louise-Char- 
lotte d'Arche  d'Ambrugeac,  dont  : 

i.^  François-Achille,  qui  épousa,  le  9  juillet  1845, 
Marie-  Charlotte  de  Sahugubt  d' Amarzit  d'Espagnac^ 
fille  de  Jean-Joseph-Charles  de  Sahuguet  d'Amarzit, 
comte  d'Espagnac,  et  de  dame  Gabrielle-Georgette- 
Marthe-Jeanne  d'Arjuzon;  François-Q/lchille  mou- 
rut sans  postérité; 

2.*  Afarc-Of //rci,  dont  Tarticle  suivra; 

3.«  Marie-Q^naïs. 

XVI .  Marc-eélfred^  baron  de  Maynard,  a  épousé,  le  1 7  fé- 
vrier 1846,  Marie-Anne-Louise  de  Lamberterie,  fille  d'Ar- 
naud, baron  de  Lamberterie  (1),  chevalier  de  Tordre  royal 
et  militaire  de  Saint- Louis,  et  de  Marie- Anne  Crozat  de 
Lynoire,  dont  : 

I .°  Marc-Emmanuel-Marie-Louis ; 
2.**  Henry; 
3.'  Elisabeth; 
4.°  Marie. 

Par  ses  diverses  alliances,  la  maison  de  Maynard  a  eu  en- 
core parenté  avec  celles  de  Auberi  de  Saint-Julien,  d'Au« 


(i)  Arnaud  de  Lamberterie  était  fila  de  Jean  de  Lamberterie,  baron 
du  Gros,  et  d'Anne  deFoucauld.  Il  émigraen  1792,  et,  quoique  bien 
jeune  encore,  il  prit  part  aux  campagnes  de  l'armée  de  Condé  lous  les 
ordres  de  son  oncle,  Louis  de  Foucauld,  marquis  de  TArdimalie,  qui 
avait  été  député  de  la  noblesse  du  Périgord  aux  Etats  généraux  et  qui 
s'y  était  £ait  remarquer  par  ses  talents,  ses  qualités  chevaleresques  et 
son  courageux  dévouement  à  la  royauté. 


44  DE  MÀYNARD. 

busson^  de  Baynac,  de  la  Borie  de  Campagne,  de  Bourdeil- 
les,  de  Chalus,  de  Clermont,  de  la  Faurie  de  Bars,  de  Gi- 
ronde, de  la  Grange-Gourdon-Floirac,  de  LentiUac^  de  Los- 
tanges,  de  Luzech,  de  Marcillac,  de  Marquessac,  de  Moa- 
tauban,  de  Rousseau-Puy-la-Vaisse,  de  Talleyrand-Chalais, 
de  Vassinhac,  de  Vins  du  Manégre,  etc.,  etc. 

Armes  :  D'œ^ur^  à  la  main  d'or,  alias  d'argent  y  ou  Bien  : 
de  gueules,  à  la  main  dextre,  alias  senestre  d'argent^  qui 
est  de  Maynard  ;  écarte ié  de  gueules  à  3  bandes  d'argent, 
qui  est  de  Montbarla. 

Supports  :  Deux  lions. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 


OUVRAGES  ET  DOCUMENTS  A  CONSULTER. 

i.°  Bonaventure,  Annales  du  Limousin,  t.  III,  p.  655, 

2.**  Brizard,  Généalogie  de  Beaumont. 

3.*»  Borel  d'Hauterive,  Année  iSSS, 

4.''  La  Chesnaye  des  Bois  et  Badier. 

5."  De  CourceUes,  Histoire  des  Tairs. 

6.°  Feuille  hebd.  de  Limoges,  4  oct.  1786,  n**  40,  p.  i58, 
col.  2  et  suiv. 

7.®  D'Hozier,  reg.  2,  p.  2. 

8."  Moréri,  édit.  \y5g,  art.  Beaumont. 

9.°  Nadaud,  Nobiliaire  du  Limousin. 

io«®  O'Gilvy,  Nobiliaire  de  Guienne. 

1 1  .<"  Papiers  de  Turenne  à  la  Bibliothèque  des  Archives 
Nationales. 

12.^  Recherche  de  la  noblesse  de  1666  (Limousin). 

1 3.^  Registres  de  la  paroisse  de  Cressensac  (Lot) conservés 
depuis  1604. 


RUDEL    DU   MIRAL 


A  famille  Rudel  du  Miral,  fort  ancienne  en  Au- 
vergne, est  issue,  suivant  les  traditions,  de  la  même 
souche  que  le  célèbre  troubadour  Élie-Geoffroi  Ru- 
del, fils  du  sire  de  Blaye,  qui  suivit  Richard  Cœur-de-Lion 
en  Palestine  et  composa  plusieurs  poésies  en  Thonncur  de 
la  princesse  de  Tripoli,  fille  de  Raymond,  comte  de  Tou- 
louse, en  1162. 

Renaud  Rudel,  lieutenant  général  en  Poitou  et  Sain- 
tonge,  chassa  les  Anglais  de  Cognac,  Saint-Maixent,  Ma- 
rennes,  Royand  et  autres  places,  au  temps  du  roi  Charles  V. 

'Pons  Rudel,  fils  puîné  du  précédent,  alla  à  Rome,  oti  il 
épousa  secrètement  la  fille  d'un  gentilhomme  romain , 
et  de  cette  union  est  issu  Loren:{o  ou  Laurent  Rudel, 
qui  vint  en  France  avec  Catherine  de  Médicis  et  s'établit  en 
Auvergne.  C'est  à  lui  que  commence  la  filiation  authentique 
établie  degré  par  degré. 

Cette  famille  est  actuellement  représentée  par  : 

I.  Anne-Psalrnet'Elie'Geoffroi-Thélis  Rudel  du  Miral, 
né  le  20  mars  1804,  chevalier  de  Tordre  d'Isabelle  la  Catho- 
lique, maréchal  des  logis  au  2'  chasseurs,  démissionnaire  en 
i83o,  fils  du  colonel  chevalier  François-Joseph  du  Mirai, 
maréchal  des  logis  des  gendarmes  de  la  garde  du  roi 
(Louis  XVIII),  colonel  de  dragons,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  etc.,  etc.,  et  de  Psalmette-Anne  du  Cheyrou 
de  Bonnefon,  des  comtes  du  Cheyrou,  alias  du  Cheyron, 
en  Limousin  et  Périgord. 

En  mai  î832,  Thé  lis  dv  Miral  a  épousé  Caroline-Hor- 
tense  Fournier  de  Tony,  fille  d* Antoine  Fournier  de  Tony, 
seigneur  de  la  Ramas,  en  Bourbonnais,  secrétaire  du  roi 
(Louis  XVI),  auteur  du  poëmedes  Nymphes  de  Byctime^ 
etc.,  et  de  Sophie  Navier. 


46  *  RUDEL  DU   M[RAL. 

De  ce  mariage  sont  issus  trois  enâints»  qui  suivent  : 

I**  Psalmet-Q^mable-Elie  Rudbl  du  Miral  de  Tony, 
né  au  château  du  Mirai,  le  5  août  i838,  marié  à 
Paris,  le  3o  avril  1867,  à  Oântoinette-Marie  d'Alb- 
gâmbb-Auweghbm,  des  comtes  d*Âlegambe,  barons 
d'Auveghem,  en  Belgique. 

De  ce  mariage^  une  fille  : 

A .  Tsalmette-Agnès  -  Marie  -  Marguerite  -  Fran- 
çoise-Yvonne RuDEL  DU  Miràl  de  Tony,  née  à 
Qermont-Ferrand,  le  19  décembre  1870. 

2.^  Françoise-Marie'LouiseDvMiKAj.jmBnéden  1857 
à  Chartes-Emile  Maignb,  fils  de  Paul  Maigne, 
ancien  maire  de  Brioude,  et  d^ Antoinette  Bec; 
petit-neveu  du  baron  Grenier,  pair  de  France,  pre- 
mier président  de  la  Cour  d*appel  de  Riom,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  chevaÛer  de  Saint-Michel. 

De  cette  union  est  issue  : 

B.  Marie-Psalmette-Philomène^Pauline' Char- 
lotte Màignb. 

3.®  Tierrette-Octavie-'Berthe  du  Miral,  mariée,  le 
2  février  1864,  ^  Denis-Ludovic  de  Saikt-Thouas^ 
receveur  particulier  des  finances  à  Roanne,  fils  de 
Jean-Etienne,  chevalier  de  Saint-Thomas,  officier 
des  gardes  du  corps  du  roi,  chef  d'escadron  d'état- 
ix^ajor,  gouverneur  du  château  royal  d*Ecouen,  che- 
valier des  ordres  de  Saint-Louis,  de  la  Légion  d'hon- 
neur, de  Saint- Anne  de  Russie,  etc.,  et  de  Jeanne- 
Athénais  Denis  de  Cuzieu,  des  barons  de  Cuzieu, 
en  Beaujolais. 

II.  Godefroy-Charlemagne-Francisque  Rudel  du  Mi- 
ral, cousin  germain  du  précédent,  néàClermont,  le  11  avril 
18 12,  ancien  magistrat,  député  du  Puy-de-Dôme,  vice-pré- 
sident du  Corps  législatif,  président  du  conseil  général  de  la 
Creuse,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  fils  de  Pierre 


RUDEL  DU  MIRAL.  47 

Rudel  du  Mirai,  officier  au  régiment  de  Poitou-infanterie, 
et  de  Rose  Jeudi  du  Monteix. 

Francisque  j}V  Miral  a  épousé,  en  1843,  Louise  Furgot, 
d'une  ancienne  famille  de  la  Marche,  dont  il  n'a  pas  d'en- 
fants (i). 

Armes  :  De  sable,  au  lion  d  *or^  armé  et  lampassé  de 
gueules;  au  che/d^argentj  à  V étoile  de  gueules, 

TuBRB  :  Couronne  de  comte. 

Sttpports  :  Deux  aigles. 

DsYisB  :  Fortis  in  arduis  lucens. 


AUTEURS  A  CONSULTER. 

I.*  Hugues  de  Saint-Cire,  Af^ofVe^  de  la  bibliothèque  du 
roi  de  France. 

2.0  Histoire  générale  du  Languedoc  par  quelques  Béné- 
dictins^ fin  du  livre  XVII,  tome  second, 

3.®  Moréri,  art.  Rudel^  t.  IV,  page  193  et  suivantes. 

4,"  Du  Verdier. 

5.®  Biographie  universelle. 

6.0  Magny  (de). 

7.®  Poplimont,  la  France  héraldique. 

8.**  A.  Tardieu,  Histoire  de  Clermont-Ferrand. 

9.**  Borel  d'Hauterive,  Annuaire  de  la  Noblesse  de 
France^  année  1869,  page  209  et  suivantes. 

10.**  Etat  présent  de  la  Noblesse  de  France.  Paris,  Bache- 
lin-Deflorenne. 

II.**  Lfkntier  (de) j  Geoffroy  Rudel.  Paris,  1825. 


(i)  Pierre  Rudel  du  Mirai  avait  un  autre  enfÏEint:  Anne-Rosalie-José- 
phine Rudel  du  Miral,  née  à  Clermont-Ferrand  en  181 1,  décédée  au 
château  d'Ydogne  (Allier)  en  1877;  mariée:  i*àN..«  duCrohet;  2«  à 
Jules- Martin  d'Angers,  dont  un  fils:  Emmanuel. 


LAFOND 


A  famille  Lafond  est  originaire  du  Beaujolais, 
où  elle  jouit  depuis  longtemps  d'une  grande  con- 
sidération. Une  de  ses  branches  vint^  à  la  fin  du 
siècle  dernier,  se  fixer  en  Nivernais  (i)  et  y  acquit 
la  terre  seigneuriale  du  Nozet. 

Un  fait  curieux  et  unique  dans  les  traditions  généalogi- 
ques donne  à  cette  famille  le  droit  de  faire  remonter  son  ori- 
gine maternelle  jusqu'à  la  première  croisade.  Vers  109 5,  à  la 
demande  des  grands  du  royaume,  Eudes,  dit  le  Maire,  cheva- 
lier et  chambellan  du  roi  Philippe  I",  fit  à  pied,  armé  de  toutes 
pièces,  un  cierge  à  la  main  et  marchant,  suivant  une  vieille 
tradition  de  famille,  trois  pas  en  avant  et  un  pas  en  arrière,  le 
pèlerinage  de  Jérusalem,  à  la  place  de  ce  prince,  afin  de  le 
relever  d'un  vœu.  Au  retour,  le  roi  lui  fit  don  du  fief  de 
Chaillou-Saint-Mard,  situé  près  d'Estampes,  et  lui  octroya 
de  nombreux  privilèges,  entre  autres  celui  delà  noblesse  per- 
pétuelle, transmissible  à  l'infini  dans  sa  descendance  mascu- 
line et  féminine^  par  hommes  tt  femmes  (2).  De  plus,  toute 
la  lignée  de  Chaillou-Saint-Mard  put  légalement  transmet- 
tre, même  par  les  femmes^  l'écu  du  chevalier  Eudes,  écar- 
telé  des  armes  du  royaume  de  Jérusalem.  Les  familles  qui 
ont  reçu  cet  écusson  par  alliance  le  chargent  de  leurs  propres 
armes  et  le  transmettent  à  leur  postérité.  Aussi  la  généalogie 
des  familles  de  la  lignée  se  dresse-t-elle  en  suivant  le  sang  et 
Pécusson.  et  en  passant  de  degré  en  degré  indifféremment 
par- les  filiations  féminimes  et  le  changement  de  nom  jus- 
qu'à l'auteur  premier. 


(i)  Le  comte  de  Soultrait»  Armoriai  du  Nivernais. 
(2)  Voy.  Favin,  Fleureau,  La  Chenaye-Des  Bois,  Montfaucon,  Gui20t, 
Bore!  d'HauterÎTe,  etc.,  etc. 


LAFOND.  49 

Les  membres  de  la  famille  Lafond  se  trouvent  actuelle- 
ment faire  partiede  la  lignée  de  Chaillou-Sàint-Mard,  parce 
qu'ils  sont  lés  descendants  directs  du  sire  Eudes  le  Maire, 
en  passant  par  les  familles  du  Temple  et  Chartier,  deux  très- 
anciennes  maisons.  La  première  a  fourni  un  chevalier  à  la  croi- 
sade de  Philippe- Auguste;  la  seconde  a  été  illustrée  par  le  grand 
Alain  Cbartier,  c  Fun  des  plus  beaux  ornements  »  de  la  cour 
de  Charles  VII;  par  Guillaume  Chartîer,  évéque  de  Paris  à 
la  même  époque,  et  par  le  savant  moine  Jehan  Chartier,  his- 
toriographe des  Grandes  Chroniques  de  France. 

Narcisse-Antoine  Lafond,  appelé  à  la  pairie  en  1846^ 
fut  député  dé  la  Nièvre  pendant  de  longues  années,  colonel 
de  la  garde  nationale  de  Paris,  régent  de  la  fianque  de 
France,  etc.  De  son  mariage  avec  mademoiselle  Harlé 
d'Oprove,  sœur  du  pair  de  France,  il  a  eu  une  fille,  mariée  à 
Adolphe  Beaudon  de  Mony,  petit-fils  du  marquis  de  Bou- 
*  berSy  et  un  fils,  Etienne-Edmond,  comte  Làfond,  auteur 
d'un  grand  nombre  d'ouvrages  littéraires.  Celui-ci  fut  créé, 
en  1868,  comte  héréditaire,  par  le  pape  Pie  IX.  Il  est  mort 
en  1875,  laissant  un  fils  et  une  fille  mariée  au  marquis  des 
Cars,  fils  du  duc. 

Cette  Camille,  par  ses  alliances  et  sa  lignée  maternelle,  est 
apparentée  avec  celles  de  Montribloud,  de  Louvencourt, 
d'Estreux  de  Maingoval,^  Parent  du  Châtelet,  de  Moracin, 
Lefellier  de  Chezelles,  de  Recoquillé,  de  Tascher,  de  Mil- 
leville,  d'Espinay-Saint-Luc,  Nicole,  du  Han,  etc.,  etc. 

Armes  :  Ecartelé  :  aux  i  et  4,  dfargenty  à  la  croix  po- 
tencée  d'or^  cantonnée  de  4  croisettes  de  même^  qui  est  de 
Jérusalem  ;  aux  2  et  %  de  sinople^  à  Fécusson  de  gueules, 
bordé  d^ or,  portant  une  feuille  de  chêne  d'argent,  qui  est 
de  Chaillou-Saint-Mard.  Sur  le  tout  :  un  écu  (Port  à  la 
croix  de  Saint-Pierre  de  gueules^  chargée  de  cinq  besants 
d" argent j  qui  est  de  Lafond. 

Timbre:  Couronne  de  comte. 
Supports  :  Deux  anges. 

Devise  :  Rex  Philifpus  mihi  dédit;  et  encore  :  Omnia 
pro  Pétri  Sede. 

le.  4 


DE  TOÇQUEVILLE 


'article  publié  dans  la  première  édition  du  No- 
biliaire universel  de  France^  tome  XII,  page  437, 
avait  été  rédigé  à  la  hâte,  sans  être  précédé  d'au- 
cunes recherches^  d'aucunes  communications  des 
archives  de  la  famille.  Cétait  sans  doute  pour  distinguer  les 
Tocque ville  de  la  haute  Normandie  des  Clerel  de  Tocque- 
ville,  dont  le  chef  actuel  est  comte  et  député  de  la  Manche. 
L'article  doit  être  complètement  remplacé  par  celui  qu'a  pu- 
blié V Annuaire  de  la.  Noblesse  (année  1876,  page  199)  et 
que  nous  reproduisons  textuellement. 

Il  y  a  en  Normandie  cinq  localités  différentes  appelées 
Tocqueville,  et  plusieurs  familles  leur  ont  emprunté  leurs 
surnoms  distinctifs.  Une  seule  n*a  jamais  eu  d*autre  dénomi- 
nation patronymique.  Originaire  des  environs  de  Dieppe^ 
elfe  prouve  son  existence  dès  le  xvi*  siècle. 

Robine  de  Tocqueville  avait  épousé  Jean  de  Bully,  rejeton 
d'une  des  plus  anciennes  familles  de  Normandie,  qui  fournit, 
le  22  juin  1601,  tant  pour  lui  qu'au  nom  de  sa  femme,  le 
dénombrement  de  son  fief  de  Feugeray  et  des  mouvances  de 
cette  seigneurie  (maison  de  Bully;  notice  par  J.  Noulens, 
pages  104  et  io5). 

Jacques  de  Tocqueville,  écuyer,  seigneur  de  Noblcvalle, 
était  attaché  à  la  maison  du  duc  d'Orléans,  lorsque,  le  22  juin 
1705,  il  figura  dans  un  acte  d'emprunt  par  lequel  Jean  Ro- 
bert, architecte  des  bâtiments  du  roi,  reconnut  avoir  reçu  une 
somme  d'argent  à  titre  de  prêt  (l'original  aux  archives  de  la 
famille). 

Charles  de  Tocqueville,  issu  de  la  même  branche,  avait 
épousé  Anne-Charlotte  de  Corlier  de  Barbonval,  qui  donna 


DE  TOCQUEVILLE.  5i 

quittance  de  l'arrâtige  d'une  rente,  le  3o  septembre  1723,  à 
Antoinette  Caignié,  veuve  de  Pierre  Leleu^  avocat  en  Parle- 
ment. 

Un  rameau  détaché  de  cette  branche^  et  dit  Tocqueville- 
Levasseur,  possédait,  en  1756,  la  seigneurie  de  Tocqueville, 
.  paroisse  de  Royville,  près  de  Dieppe.  Il  s'est  éteint  à  la  fin  du 
siècle  dernier. 

La  descendance  directe,  continuée  jusqu'à  ce  jour,  a  été 
établie  sur  pièces  et  actes  authentiques  comme  il  suit  : 

I.  Adrien  de  Togquevillb  avait  épousé  Marie  be  Brày^ 
dont  il  eut  un  fils  qui  continua  la  descendance. 

IL  Philippe  de  Tocquevillb  se  maria,  le  21  janvier  1744, 
avec  Marguerite  Duval ,  fille  d'Adrien  Duval  et  de  Marie 
Ermel.  Les  enfants  issus  de  cette  union  furent  : 

I.*  Jean-Baptiste-Louis-Emmanuel^  qui  suit; 

2.*  Adélaïde  de  Tocquevillb^  décédée  sans  alliance  à 
Rouen,  le  10  décembre  i836,  à  l'âge  de  quatre-vingt- 
quatre  ans  ; 

3.'  Marie-Félicité  de  Tocqubville,  mariée,  le  19  ma 
1778,  à  Philippe- Auguste  Morin,  marquis  d* An- 
vers, conseiller  au  Parlement  de  Rouen  (reg.  de  Tétat 
civil). 

II L  Jean-Baptiste-Louis^Emmanuel  de  Tocquevillb,  né 
en  1748,  seigneur  et  baron  de  Royville  et  Rainfre ville  et 
seigneur  de  TAiglemesnil-le-Sorent,  donna  procuration,  le 
27  juillet  1785,  à  Nicolas  le  Mazurier,  feudiste,  pour  admi- 
nistrer ses  droits  seigneuriaux  (l'original  de  cet  acte^  daté  du 
manoir  de  Royville^  est  conservé  dans  les  archives  de  la 
famille). 

Il  épousa,  par  contrat  du  24  mars  1788  et  par  acte  du 
3  avril  suivant,  à  Royville,  Jeanne -Marie- Pétronille 
GiPPERS ,  née  à  Aix-la-Chapelle  en  1762,  décédée  à 
Gueures  (Seine- Inférieure)  le  3o  septembre  1840,  fille  de 
Théodore  Gippers  et  d'Elisabeth  Maywerin.  De  son  mariage, 
il  laissa  : 


5a  DE  TOCQUEVILLE. 

I  .•  Pierre-Victor,  qui  a  continué  la  descendance; 
2.«  Victoire-Dorothée^  née  le  i3  germinal  an  IL 

IV.  Pierre-  Victor^  comte  de  Tocqueville,  né  le  5  mai 
1^91,  sous-lieutenant  en  181 2,  garde  du  corps  dans  la  com- 
pagnie de  Raguseen  1814,  accompagna  Louis  XVIII  àGand 
pendant  les  Cent-Jours.  Nommé  chet  d'escadron  en  1816, 
maréchal  des  logis  aux  gardes  du  corps,  compagnie  de 
Noailles,  en  1826;  il  quitta  le  service  avec  le  grade  de  lieu- 
tenant-colonel en  1828.  Officier  de  la  Légion  d'honneur  en 
18 14,  il  reçut  la  croix  de  Saint-Louis  le  2  avril  181 5.  Il 
avait  été  blessé  d'un  coup  de  feu  en  avant  de  Goldsberg,  le 
23  août  181 3^  et  à  la  Ferté-sousJouarre,  en  18 14. 

Il  épousa  Anne  Tullogh  de  Tannachib,  fille  du  major  sir 
Francis  TuUoch  et  de  Marguerite  Simpson,  et  sœur  du 
colonel  Tulloch  et  du  marquis  de  Stacpool,  qui  commandait 
un  régiment  anglais  en  Crimée.  Le  roi  Charles  X,  qui  hono- 
rait d'une  bienveillance  toute  particulière  le  comte  de  Tocque- 
ville,  signa  son  contrat  de  mariage  avec  toute  la  famille  royale. 
La  comtesse  mourut  le  26  août  1 829,  au  château  de  Gueures, 
et  son  époux  se  remaria,  le  17  octobre  i838,  avec  Margue- 
rite Béare,  fille  d*un  colonel  irlandais.  Il  est  décédé  à  Pau  le 
25  mars  1871,  laissant  du  second  lit  : 

1  .•  Ernest-Richard-  Victor  j  qui  suit  ; 

2  .•  Marie-  Gabrielle-Jeannette  Pétronille  de  Togqub- 

vn.LB,  née  à  Cork  (Irlande). 

^  V.  Ernest-Richard-Victor  de  Togqusvillb,  né  à  Dun- 
kerque  le  11  octobre  1845,  marié,  le  26  août  1871,  avec 
Jeanne-Amélie  Mangbot,  née  le  23  octobre  i85o,  fille  de 
Michel  Mangeot  et  d'Anne  Hébert.  De  cette  union  sont 
issus  : 

i.o  Robert-Victor  de  Tocqubvillb,  né  le  11  août 
1876; 

'  2.*  Marguerite^Gahrielle  de  Tocquevilui; 

3.«  Anne-Henriette^Inès àtTocwKmA.fL\ 


MORETON  DE  CHABRILLAN.  53 

4**.  AUx-Marie-Antoinette  de  ToGQUWiLLBy  née  le 
28  octobre  1 874,  décédée  le  16  août  1 875»  au  château 
d'Enoery  (Lorraine). 

Asios  :  D'œ^WTy  à  une  licorne  saillante  d'argent. 
TncBRB  :  Couronne  de  comte. 

s 

CiMiKR  :  Un  buste  de  licorne. 
Supports  :  Deux  lions. 
DsvisB  :  Fortis  atquefidelis. 


MORETON  DE  CHABRILLAN 


ORETON  de  Chabrillanj  en  Dauphiné  et  en  ViTarais. 
Guignes  Moreton  était,  en  1 1 9 1 ,  devant  Saint  Jean- 
d'Acre  ;  ses  armes  figurent  aux  salles  des  Croisades 
de  Versailles. 
La  filiation  de  la  maison  de  Moreton  est  établie  depuis  : 

l.  Guillaume^  marié  à  Af.  de  Montoison,  qui  vivait  en 
1 25o,  et  dont  les  descendants  se  sont  succédé  en  ligne  directe 
jusqu'à  nos  jours  dans  Tordre  indiqué  ci-dessous  : 

IL  Pierre  épousa  M.  de  Vssc  (i  3o6). 

IIL  Guillaume^  W  du  nom,  se  maria  avec  D.  Adh<iur 

DB  PiSRRSLATB  (l  340). 

IV.  Raynumd  eut  pour  femme  A.  Aumoibr  (1392),  dont 
il  eut  : 


I 
1 


34  MORETON  DE  CHABRILLAN. 

1 .0  Antoine,  qui  suit. 

2.''  Pierre^  auteur  de  la  branche  des  Granges  Gon- 
tardesy  éteinte  vers  i6oo. 

V.  Antoine  y  dont  la  femme  fut  A.  Flandrin  (1407).  Il 
acquit  par  échange  avec  le  Dauphin,  depuis  Louis  XI ,  la 
seigneurie  de  Chabrillan* 

YL'  Aynard  épousa  Cl.  AloXs  (1470). 

VIL  François  se  maria  avec  D.  de  Seytres  (i5o6). 

VIII.  Sébastien  épousa  L.  du  Moulin  (i563). 

IX.  Jacques  épovLSSi  G.  d*URRB  (iSgS). 
Les  enfants  issus  de  ce  mariage  furent  : 

i.^  Antoine^  II*  du  nom,  qui  suit; 

2.®  Charles^  tige  de  la  branche  cadette,  aujourd'hui 
existante. 

X.  Antoine^  II*  du  nom^  épousa  /.  de  Chaponay  (1628). 

XL  Joseph^  premier  marquis  de  CHABRiLLàN,  épousa  A.  de 
Vichy  (1668). 

XIL  Qéntoine^  III*  du  nom,  deuxième  marquis  de  Cha- 
BRiLLANj  épousa  A.  de  Grouêb  (1698). 

XIII.  François-César  y  troisième  marquis  de  Chabrillan, 
épousa  M.'C.-L.  d*AsTUAUD  (1738). 

XIV.  Joseph 'Dominique y  quatrième  marquis*  de  Cka- 
BRiLLAN,  épousa  J.-A .  DU  Plessis  Richelieu  D'AiouiLLoif 
(1766);  de  cette  union  vinrent  : 

I.*  Hippolyte-Césary  qui  suit; 

2.^  Pierre-CharleS'Fortunéy  dont  il  sera  parlé. 

XV.  Hippolyte-Césary  cinquième  marquis  de  Chabril- 
LAN,  s'unit  à  Antoinette-Françoise-Marie  de  Cauxomt  la 
Force  (1784). 

De  son  mariage  sont  issus,  entre  autres  enfants  : 


MORETON  DE  GHABRILLAN.  55 

!.•  c4l/red'ThiIibert' Victor,  qui  suit; 
2.0  La  comtesse  de  Belbeuf; 
3.*  La  comtesse  de  Masm; 
4.*  Léontine,  sans  alliance. 

XVL  Qâlfred'Thtlibert'Victor^  sixième  marquis  de  Cha- 
BRn.LAN;  s*unit  à  Marie^Madeleine-Charlotte-Pauline  de 
LA  Croix  de  Saint-Vallirr  (i823). 

Il  laissa  de  cette  alliance  : 

I  .•  LouiS'Hippolyte-René,  qui  suit; 

2.*  Paul-François,  marié  à  Q4lix  d'AcouLT  ; 

3/  Louise-Franqoise-Eulalie^  mariée  au  comte  Ray- 
mond  d'Agoult; 

4.^  Marguerite,  morte  sans  alliance. 

XVII.  LouiS'Hippoljrte-René^  mortavantsonpère, épousa 
Marie-Séraphine  de  la  Tour  du  Pin-Montauban  (1854);  de 
cette  alliance  vinrent  : 

I .''  Vaul-Jacques-Marie-René,  septième  marquis  de 
Chabruxan  ; 

2.®  Louise-Marie^Victoire,  comtesse  de  Jouffroy. 

Rameau  issu^  au  XV^  degrés  de  Joseph-Dominique  et  de 
Innocente-Aglaé  du  Plessis  Richelieu  d'O^iguillon. 

XV.  Pierre^CharleS'Fortuné,  Sis  dt  Joseph-Dominique^ 
épousa  Charlotte-Robertine  Coustard  (  i  79  i  )• 

XVI.  CharleS'Fortuné-Jules  se  maria  avec  Joséphine- 
PhiliS' Charlotte  de  la  Tour  du  Pm  la  Charge  (  1826), 
d'où: 

I.**  Hippolyte-Camille-Fortuni^  qui  suit  ; 
2.*  LouiS'Robert'Fortuné. 

XVil.  Hippolyte-Camille-Fortuné  épousa  Anne-FVan- 
çoise^  princesse  de  Croy  (  1 864  )|  dont  : 


I 

H 


56  DE  GENTIL. 

I.'  Honoré'Philippe-Guillaume''Fortuné; 
2."*  Léonor-Qélfred'^ynard'Fortuné. 

La  branche  cadette,  issve  de  Charles^  second  fils  de  Jac- 
ques^ au  IX*  degré)  et  de  G.  d'UiotB,  est  représentée  de  nos 
jours  par  : 

I.®  XV.  Charles,  baron  deCHÀBRiixAN; 

2.®  ISyW.  Jacques^  comte  de  Moreton  dbChabriluln; 

3.«  XVI.   Philibert^  comte  de  Chabrillan,  marié  à 
Léonie  Hue  db  Saint-Jean;  et  son  frère  : 

Louis,  comte  de  Chabrillan,  marié  à  Sop.-Lud.  va 
Roy  db  Buxièrb. 

Armes  :  D'azur  ^  à  la  tour  crénelée  de  cinqpièceSy  sommée 
de  trois  donjons ^  crénelés  chacun  de  trois  pièces^  le  tout  d'ar^ 
gent  maçonné  de  sable^  à  la  patte  d'ours  d^or  mouvant  du 
quartier  senestre  de  la  pointe  et  touchant  la  porte  de  la 
tour. 

Devisb  :  Antes  québrar  que  doblar  (Plutôt  rompre  que 
ployer). 

AUTEURS  A  CONSULTER 

Preuves  de  cour,  Guy  Allard,  Chorier,  Valbonnais, 
marquis  d'Aubaïs^  la  Chesnaye,  d'Hozier,  Laîné. 


DE  GENTIL 


BIGNEURS  DB  LA  PRivOSTÉ  DE  SaINT-YrIEIX,  PaNTHBNIS, 
LE  ChaXBON,  LaVAUX,  RoSIBRS  ;  MARQUIS  DB  LaNGA- 
LERIE,  PREMIERS  BARONS  DE  SaINTONGE,  ETC.,  ETC. 

I.  Jehan  Gentilz,  P'  du  nom,  viguier  de  la  ville  de 
Saint- Yrieix,  en  Limousin»  épousa  Jehanne  MotjsTONm» 
d'où: 


DE  GENTIL.  67 

i.o  Jehan j  II*  du  nom,  qui  suit; 

2."*  Yrieix^  mort  en  1547;  il  avait  épousé  N de 

Calvimont,  dont  deux  filles  :  l'une,  dame  d'Aubeterre, 
et  Françoise,  femme  de  N.  de  la  Tour,  baron  de.,..; 

3*^  François,  seigneur  de  en  Guyenne,  dont 

était  issu  le  célèbre  président  de  Gentils  en  Parle- 
ment de  Bordeaux,  seigneur  de  Cadillac  ; 

4.®  MariCy  épouse  à^  Olivier  Dalier,  mort  en  1547. 

II.  /eA^R  de  Gbntilz,  II*  du  nom,  mort  en  1547,  avait 
épousé  Louise  de  Brançonnxt,  fille  du  seigneur  d'Escoirt,  en 
Périgord.  Il  eut  de  ce  mariage  : 

I  .^  Hilie^  qui  suit  ; 

3.*  Yrieix^  IV  du  nom^  abbé  de  Saint-Maurice  et 
chanoine  de  Saint-Yrieix  en  1537. 

III.  Héliey  seigneur  de  La|onchapt,  du  Mas,  de  la  pré- 
vosté  Saint-Yrieix»  testa  le  8  août  1547  et  vivait  encore  en 
1 55o.  Il  avait  épousé  Léonne  de  Sànzillon  de  la  Foucàudib^ 
d'où  : 

I.*  Jacqu€Sy<{MÏ  suit; 

2.*  Gabrielj  chanoine  de  Saint-Yrieix,  en  i543; 

3/  Paul,  viguier  de  Saint-Yrieix  et  seigneur  de 
Claud,  1547; 

4.^  Léonard^  auteur  de  la  branche  A  ; 

S.""  Poncet^  seigneur  de  Panthénieet  duChambon, 
viguier  en  1543. 

IV.  Jacques j  seigneur  de  Lajonchapt,  épousa  en  premières 
noces^  en  1 543,  Marguerite  de  Salignac,  fille  de  Raymond, 
chevalier,  seigneur  de  Rochefort  et  des  Étangs*  Elle  était 
morte  en  1 5  53.  En  secondes  noces,  il  épousa  Françoise  de 
MoNEYs.  Il  testa  au  château  de  Lajonchapt,  le  29  avril  1569, 
devant  Vouzeau,  notaire  royaL 

Du  premier  lit  : 
I J^  Raymond  j  tué  en  duel  ; 
2.*  YrieiXj  qui  suit  ; 


58  DE  GENTIL. 

3.^  Paulf  auteur  de  la  branche  B  ; 

4.^  Galianney  baronne  de  Chirac  ; 

5.^  YrieiXy  qui  a  formé  la  branche  C  ; 

6.®  Raymond,  seigneur  de  Pirmangle,  en  Î597.  Sa 
fille  Anne  épousa  N.,  seigneur  de  Saint-Bris  en 
Bourgogne  ; 

7.®  YrieiXf  qui  a  formé  la  branche  D. 

V.  YrieiXy  seigneur  de  Lajonchapt  et  de  Lauriire, 
épouse  en  1572,  au  château  de  Pellevin,  Hélène  dt  Reilhâc, 
fille  d'Antoine,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  et  de  Françoise  de 
Carbonnières.  Il  testa  le  26  février  1602. 

De  ce  mariage  naquirent  : 

1  .•  Yrieixy  qui  suit  ; 

2.®  Françoise^  mariée  le  25  janvier  iSgS,  à  Paul  de 
Chouy,  chevalier»  seigneur  de  Pirmangle,  gouver- 
neur de  Saint- Yrieix. 

De  cette  union  naquit  le  célèbre  Yrieix  de  Pirmangle, 
gouverneur  de  Limoges. 

VI.  Yrieix,  seigneur  de  Laurière  et  de  Lajonchapt, 
épouse  en  16 14  Isabeau  de  Journet.  Il  fit  son  testament  le 
24  novembre  1657  et  laissa  : 

I.®  Gofpârd,  qui  suit; 

2.^  Jacques^  seigneur  du  Claud  ; 

3.^  Jean^  seigneur  de  la  Paye. 

VII.  Gaspard^  seigneur  de  Villebrange,  mort  avant  son 
père,  avait  épousé^  au  château  de  Lambertye,  le  i*' février 
1643,  Catherine  de  Lambertye^  fille  de  Gabriel,  comte  de 
Lambertye,  baron  de  Montbrun,  maréchal  de  camp,  gou- 
verneur de  Nancy^  et  d' Isabeau  de  Rochechouart. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

1/  Léonard^  qui  suit; 

2.*  Jean,  seigneur  de  Lavaux  et  de  Rosiers,  époux  de 
Françoise  de  Constant.  Il  forma  la  branche  E . 


DE  GENTIL.  59 

VIII.  Léonard j  seigneur,  baron  de  Lajonchapt,  chevau- 
léger^  le  16  octobre  1674,  capitaine  de  cavalerie  dans,  le  régi* 
ment  du  marquis  de  Langalerie,  son  cousin,  épousa,  le  26 
février  i680j  Afarie  Dbsmaxsons,  fille  de  Jean,  seigneur  de 
Bonnefon. 

De  cette  alliance  naissent  : 

1/  Léonard^  qui  suit; 

2.*  Pierre,  âgé  de  26  ans  en  1709,  lieutenant  dans  le 
régiment  de  Leuville  ; 

3.*  Marie-Françoise,  reçue  à  Saint-Cjr  en  1 696,  après 
avoir  établi,  par  preuves,  deux  cents  ans  de  noblesse 
paternelle; 

•    4.*  Elisabeth,  religieuse  à  Angers  ;  elle  fit  des  preuves 
de  huit  quartiers; 

5*.  Autre  Elisabeth,  aussi  reçue  à  Saint-Cyr,  après 
avoir  fait  ses  preuves  (i5  juin  1709). 

IX.  Léonard  épouse  fie  23  février  1747,  Anne  Valette  « 
d'où  : 

I.*  Pierre,  né  le  3  janvier  1746^  chevau-léger  le  3i  mai 
1769; 

2<»  Léonard j  né  en  i743,pagedelaDauphineen  1770. 

Ici  8*arrête  la  généalogie  conservée  au  cabinet  des  titres 
à  la  Bibliothèque  Nationale. 

Branche  q4. 

IV.  Léonard f  seigneur  du  Claud,  l'an  1547  épousa  Jac- 
quette  de  Guèblb,  d*où  : 

i.o  Jacques,  qui  suit; 

2.*  Françoise,  femme  de  Pierre  du  Garreau,  sei- 
gneur de  Gironée. 

V.  Jacques,  seigneur  de  Guèble,  épouse  Claude  de  Ri- 
GNiEft  M  GuEECHY,  fiUe  df  CUudc^  baron  de  Guçrchy»  et 
d*Anne  de  Giveriay. 


6o  DE  GENTIL. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.<^  Q4drien^  qui  suit; 

2.<^  Edmie  épouse  Charles  de  Rophonac,  seigneur 
de  Meauce  en  Nivernais. 

VI.  Q^drietty  seigneur  du  Mas  du  Boulet  et  de  la  ForSt 
de  Chaume,  épousa  Madeleine  de  Courtbnat,  fille  de  Jean, 
chevalier,  seigneur  des  Salles,  et  de  Madeleine  d*Orléans. 

Branche  B. 

Pmi/ y  seigneur  du  Verdier,  en  i555  épousa  Marguerite 
DU  Bois^  veuve  en  1597.  De  ce  mariage  naquirent  plusieurs 
enfants,  parmi  lesquels  un  François.  Ils  moururent  avant 
leur  mère. 

Branche  C. 

MARQUIS  DB  LANGÂLSIOB,   PRBMIBRS  BARONS  DB  SAINTONGB. 

V.  YrieiXy  seigneur  de  Langalerie,  en  Saintonge,  épousa, 
le  8  août  1 598^  Q4nne  de  Giraud. 

VI.  François,  seigneur  de  Langalerie,  épousa^  le  7  juin 
1 635,  Judith  de  la  Motte-Fouqubt. 

VII.  Henri-François^  marquis  de  Langalerie,  premier 
baron  de  Saintonge,  lieutenant  général  des  armées  du  roi, 
commandant  pour  Sa  Majesté  en  Provence,  épousa ,  le 
26  septembre  1 660 ,  Marie  de  Couleurs,  fille  de  Pierre, 
vicomte  d'Arnas,  d'où  : 

I  .^  Philippe,  qui  suit; 

2.0  Suzanne ^  morte  sans  enfants,  héritière  de  son 

frère. 

VIII.  Philippe  y  marquis  de  Langalerie,  premier  baron  de 
Saintonge,  né  en  1661,  épousa  à  Versailles,  en  1696,  Morte 
de  PouRROY,  marquise  de  Vimiane,  gouvernante  des  filles 


DE  GENTIL.  6i 

d'honneur  de  Madame,  lieutenant  général  des  armées  du  roij 
feld-maréchal  au  service  de  Pologne  et  d'Autriche,  mourut 
enfermé^dans  la  citadelle  de  Roab  en  Hongrie. 

IX.  Philippe-François^  marquis  de  Langalerie^  marié  à 
Lausanne  avec  Q//ugustine  Constant  de  Rbbbcqub. 

Branche  D. 

YrietXj  fils  de  Jacques  et  de  Marguerite  de  Salignac,  sei- 
gneur de  Puyjolet  et  capitaine  aux  gardes,  épousa  Edmée  de 
Régnier,  fille  de  Qaude,  baron  de  Guerchy,  et  d'Anne  de 
Giverlay,  d'où  : 

i."*  Jacques^  seigneur  de  Puyjolet; 

3/  Q/ldrien,  chevalier  de  Malte,  reçu  après  ses  preuves, 
le  24  mars  1 6 1 4,  de  la  langue  de  France  (voy .  Vertot , 
Hist.  de  Malte,  t.  VII,  p.  240); 

3.*  Q4nne^  épouse  de  Henri  de  Lambsrtye,  seigneur 
de  Saint-Bris  en  Bourgogne^ 

Branche  E. 

VIIL  Jean^  fils  de  Gaspard  et  de  Catherme  Lambertye, 
seigneur  de  Lavaud-Porcher  et  de  Rosier,  épousa,  en  pre- 
mières noces,  le  24  octobre  1679,  Q4nne  Mazbau  de  la  Tran- 
CHARBIB,  d'où  : 

Pierre^  marié  à  Ursule  d'AinnuYs  de  Veaux,  dont  il 
n'eut  pas  d^enfants. 

Ce  même  Jean  épousa,  en  secondes  noces,  et  le  1 5  mars 
1697,  Françoise  Constant  de  la  Mazièrs,  dont  il  eut  huit 
enbnts,  parmi  lesqueb  : 

i.<»  Q^ntoincy  seigneur  de  Rosier  et  de  Lacoste,  marié 
à  Julie  de  la  Marthonue,  dont  il  eut  un  fils  : 

Jean  ; 


62  DE  GENTIL. 

2.'*  Jean^  seigneur  de  Rosier,  épousa,  le  1 8  janvier 
1857,  Jeanne  Legay;  de  cette  union  vint  : 

A«  Jean-JacqueS'Christophe  de  Gentil  dk  Ro- 
sier. Il  épousa,  le^o thermidor  an  Vlll^  Jeanne 
CoAiLLAUD,  dont  : 

a.  Jean-Léonard,  c{MÏs\xiX\ 

b.  Qâugustin; 

c.  Léon. 

Jean-Léonard  dtGEHTiLhE  Rosibr  épousa  Caro- 
line de  Savignag  ;  de  ce  mariage  naquirent  : 

I.*  Léonard- Alexandre^  qui  suit; 

2.0  Hortense^  mariée  à  Michel  Duclos. 

Léonard-Alexandre^  magistrat,  né  le  17  janvier 
1843,  marié,  le  9  juin  1874,  à  Marie  Callier, 
fille  d'Edouard  et  de  Sophie  Tournyol  de  Bois- 
lamy,  dont  : 

Jean-Pierre-Edouard^  né  le  6  avril  1875. 

Armes  :  D^aifur^  au  chevron  dor^  accompagné  de  trois 
roues  de  Sainte-Catherine  du  même;  une  épée  nue  en  pal^ 
la  pointe  en  haut^  brochante  sur  le  tout. 

TuiBRE  :  Couronne  de  comte. 

N.  B.  —  Ces  armes  sont  décrites  par  le  P.  Menestrier, 
page  182  de  la  Nouvelle  Méthode  raisonnée  du  Blason, 
Lyon,  1734. 


DE   REHEZ 

CouTES  DE  SAirf»iGNT-suR- Meuse,  marquis  d'Eftiat,  seigneurs 
d'Issoncourt,  du  Mesnil  la  Horgue,  de  Marbotte,  de 
Mezbring,  de  Bussières,  de  Denone,  d'Olhat,  de  Chante- 
loup,  DE   Saulnat,  de  Saint-Julien  de  Clesdon,  de  Vil- 

LIERS^    DE   CerELLES,   ETC.,   ETC.,    ETC.,    EN    LORRAINE,  AU- 
VERGNE, Bourbonnais  et  Isle-de-France. 


ETTE  famille^  originaire  d'Allemagne,  vint  s'établir 
à  Saint-Mihiel,  en  Lorraine,  dans  le  commence- 
ment du  xYi*  siècle.  La  terre  et  seigneurie  de  Sam- 
pigny  fut  érigée  en  comté  par  lettres  patentes  du  duc  Léopold 
de  Lorraine,  données  à  Lunéville,  le  i3  juillet  171 2,  en 
faveur  de  Louis-Ignace  de  Rehbz,  secrétaire  d'État  et  garde 
des  sceaux  du  prince  de  Vaudemont,  et  surintendant  de  ses 
finances,  conseiller  au  Parlement  de  Metz,  conseiller  d'État 
du  duc  Léopold,  gouverneur  des  ville  et  principauté  de  Com- 
mercy,  grand  bailli  héréditaire  de  Falkenstein,  etc.,  etc. 

Par  lettres  patentes  du  17  février  171 7,  le  duc  Léopold  de 
Lorraine  crée,  érige,  élève  et  illustre  Louis-Ignace  de 
Rehez,  ses  enfants,  tant  de  la  ligne  féminine  que  masculine, 
nés  ou  à  naître,  en  qualité  de  comtes,  sous  le  nom  de  Sam- 
pigny.  Louis-Ignace  fut  Naturalisé  Français  par  lettres  pa- 
tentes données  à  Versailles  le  2  mai  1723.  Il  fut  déclaré^ 
avec  son  épouse  et  ses  enfants,  noble  d'ancienne  extraction 
par  lettres  patentes  données  à  Versailles  au  mois  d'août 
1724.  Il  obtint,  par  retrait  féodal  du  duc  d'Orléans,  régent 
du  royaume,  la  terre  et  marquisat  d'Efiiat,  qui  lui  fut  adju- 
gée par  brevet  du  16  mars  1728.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
du  27  décembre  1693,  Henriette  Oryotde  Jubainville^  fille 
de  messire  Charles  Oryot  de  Jubainville,  écuyer,  et  de 
Marie  de  Millet  d'Estouf. 

A  partir  de  1728,  époque  à  laquelle  elle  s'est  fixée  en 
France,  la  famille  de  Rehez  de  Sampigny  a  donné  au  service 
de  ce  pays  un  grand  nombre  d'officiera^de  terre  et  de  mer  de 
tous  grades,  dont  sept  chevaliers  de  Tordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis.  Elle  s'est  divisée  'en  plusieurs  branches  : 


64  DE  REHEZ. 

l'aînée  est  restée  en  Auvergne  et  a  formé  une  seconde  bran- 
che établie  en  Bourbonnais  ;  la  cadette  s*est  fixée  en  Vivarais 
et  s'est  elle-même  subdivisée  en  deux  branches,  l'une  établie 
en  Vivarais  et  l'autre  en  TIsIe-de-France. 

Ces  diverses  branches  sont  toutes  aujourd'hui  représenta. 

Le  chef  de  la  branche  aînée  établie  en  Auvergne  est  : 

LouiS'François-Dominique  ^  comte  de  Sampigmy^  né  le 
i6  mars  1816,  fils  d'Ignace-Hyacinthe,  comte  deSampigny, 
chevalier  des  ordres  de  Malte  et  de  Saint-Louis,  et  de  Marie- 
Thérèse  de  Viry.  Il  se  maria,  le  3o  septembre  1844»  avec 
Étiennette-Q^ugustine  de  Vichy,  fille  d'Armand,  marquis 
de  Vichy,  et  d'Aurélie  Thibault  de  la  Carte  de  k  Ferté- 
Sennecterre. 

De  ce  mariage  : 

Louis-Ignace^Hyacinthe- Etienne^  comte  deSampi- 
gny, né  le  3o  juin  1846. 

Sœurs  de  Louis-Franfois-Dominique  : 

I  .•  Marguerite-Qémcnce,  comtesse  de  Sampi* 
gny,  mariée  à  Charles-Félix  Guyot,  marquis 
de  Saint-Amand,  fils  du  marquis  et  de  la 
marquise  née  de  Wimpffen  ; 

2.^  Pauline,  comtesse  de  Sampigny,  mariée  à 
Eugène  Duroc,  marquis  de  Brion,  fils  do 
marquis  et  de  la  marquise  née  de  Lastic. 

Principales  alliances  :  de  Hallot,  Oryot  de  Jubainville,  de 
Vemaison,  de  Saint-Belin,  d'Assigny,  de  Barthélémy,  de 
Cambis,  de  Fagand,  de  Béngy-Puyrallée,  de  Sarrazin,  de 
Rosnjrvinen  de  Pirée,  de  Viry,  de  Vichy,  de  Saint-Amand, 
de  Brion,  de  Veyny  d'Arbouse,  de  Beaufort  de  Gellenon- 
court,  de  Longueil-Maisons,  de  Forget,  de  Chasteigner,  de 
Bovis,  etc.,  etc.,  etc. 

Armes  :  De  gueules j  au  sautoir  d'argent. 
Supports  :  Deux  sauvages. 
CnaER  :  Un  sauvage  issant. 
Dbvisb  :  Tace  sed  mémento. 


AMELOT 


XBLOT.  Famille  ancienne,  originaire  d'Orléans,  où 
vivait,  en  1387,  Jean  Âmelot,  seigneur  deCbe- 
nailles,  qualifié  d*écuyer  et  de  noble  dans  une  charte 
de  ladite  année  (i). 

La  branche  mère  qui  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours  en 
cette  ville  compte  plusieurs  illustrations,  parmi  lesquelles  il 
faut  citer  :  Abraham-Nicolas  Amelot  de  la  Houssaye,  secré- 
taire de  l'ambassade  de  France  à  Venise^  diplomate,  écri- 
vain et  moraliste  célèbre.  Il  naquit  à  Rouen  en  1643  et 
mourut  à  Paris  en  1706. 

A  cette  branche  s'en  rattachent  deux  autres,  qui,  dès  le 
commencement  du  xvi*  siècle,  s'établirent  Tune  en  bas 
Nivernais,  l'autre  à  Paris. 

La  première  est  celle  des  seigneurs  de  la  Roussille,  dont  il 
sera  parlé  ci-après. 

La  seconde,  qui  a  pour  auteur  Jacques  Amelot,  seigneur 
de  Cametin,  a  été  précédemment  rapportée  dans  Saint- 
Allais  (2). 

Branche  des  seigneurs  de  la  Roussille» 

l.  Jean-Baptiste  Amblot,  chevalier,  seigneur  de  la  Rous- 
sille, né  à  Cosne  en  Nivernais,  en  1674,  vint  s'établir  à 
Paris  à  la  fin  du  zvii*  siècle;  se  distingua  comme  officier  du 
génie  dans  les  dernières  guerres  de  Louis  XIV,  et  notamment 
au  siège  de  Turin^  et  décéda  le  22  mars  1742.  De  son  ma- 


(1)  Hubert  (manuscrit  de),  Généalogies  des  principales  familles  de 
rOrléanais,  t.  VI,  art.  Amelot,  (Bibliothèque  d*Orléan8.} 

(2)  Nobiliaire  universel  de  Froncent,  II,  p.  157. 

I  c.  5 


66  AMELOT. 

riage  avec  Marie-Anne  le  Moynb^  fille  de  Simon,  conseiller 
au  Châtelet  de  Paris,  et  de  dame  Claude  Fayet,  il  laissa  : 

i.o  Hyppolite  Amelot  de  la  Roussille,  officier  du 
génie,  qui  fut  chargé  en  1743  de  prendre  possession 
de  la  Louisiane.  Il  devint  chevalier  de  Saint-Louis 
en  1760  et  périt  en  mer  vers  1785.  De  Margue- 
rite DE  ViLLARS,  nièce  du  maréchal  de  ce  nom,  sa 
femme,  il  eut  trois  filles  : 

a.  Félicite,  mariée  au  sieur  de  Tréville; 

b.  Catherine f  qui  fut  marquise  de  Morant  ; 

c.  Q4délaîde,  mariée  à  François  du  Tillet  de 
Vilhameur. 

2.''  Jérôme^  qui  fut  page  du  roi  de  Pologne,  puis 
officier  au  régiment  de  la  Dauphine-AUemand,  et 
mourut  célibataire. 

3.*  Marie- Anne ^  mariée  à  Henry  Frignet  {des  Fri- 
gnetti)^  ingénieur  en  chef  des  Etats  de  Bretagne. 

4.*  Jean-Henry^  qui  suit  : 

IL  Jean-Henry^  I*'  du  nom^  Amelot  de  la  Roussille,  né 
à  Paris  le  19  février  1727.  Il  fut  d*abord  page  de  Sa  Majesté, 
puis  officier  aux  gendarmes  de  la  garde  en  1769.  11  mourut 
à  Paris  le  27  juin  1 791.  Il  avait  épousé  par  contrat  passé  à 
Lavaur^  le  i5  mars  1761^  Catherine  de  Clausel  de  Cous- 
sergues,  fille  de  Jean,  adjoint  en  Parlement,  et  de  Marie 
de  Frausseille  de  la  Trivalle. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.o  Marie-Louise,  qui  épousa,  à  Toulouse,  le  2  juillet 
1788,  Accurse-Barthélemy^  marquis  de  Blandi- 
NiÈRBS,  seigneur  de  Cantemerle  en  Querci,  fils  de 
Philippe- André  et  de  Barthélemie  de  Comère; 

2.«  Jean-Henry,  qui  suit  : 

II I.  Jean-Henry,  II*  du  nom,  Amelot  de  la  Roussille^ 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  des  SS.  Maurice  et  La- 


AMELOT.  67 

zare^  fut  nommé  par  le  i*'  Consul  l'un  des  trois  adminis- 
trateurs de  la  loterie,  et  devint  chef  de  division  aux  finances 
en  181 5.  Il  mourut  à  Paris>  le  5  juin  1845,  et  laissa  de  son 
mariage  avec  Marie^Franqûise-Etienne-Gervaise  Dumas  : 

I .»  Achille- Jean-Baptiste-Marie y  qui  suit  ; 

2.^  Georges  y  vicomte  Amelot  de  la  Roussille,  né  à 
Paris,  le  11  juin  .1808,  mort  en  1864.  Il  avait 
épousé,  le  25  octobre  1849,  Mathilde  Brewer, 
d'une  famille  noble  d'Angleterre,  dont  il  eut  un  fils 
unique  : 

A.    Jacques-Marie^William,  vicomte  Amelot 
de  la  Roussille. 

3.^  CharleS'François-FéliXy  lieutenant  d'infanterie, 
mort  sans  alliance» 

IV.  Achille-Jeari'Baptiste-Mariey  comte  Amelot  de  la 
Roussille^  fut  juge  au  Tribunal  civil  de  la  Seine  et  mourut 
à  Paris  le  9  juin  i855.  Il  eut  de  son  mariage,  contracté  le 
19  juillet  1841  avec  Marie-ii/f jc  Choppin  d' Arnouville,  fille 
d'Antoine,  capitaine  de  génie,  et  de  dame  Marie-Élisabeth 
Osmond  d'Amilly  : 

i.<>  Jeari'CharleSy  comte  Amelot  de  la  Roussille, 
chevalier  de  Saint- Grégoire  le  Grand,  secrétaire 
d'ambassade,  marié  le  23  novembre  1874  à  Morte- 
fontaine,  canton  de  Senlis  (Oise),  avec  Alice- 
Mathilde  Corbin,  fille  de  Henry- René,  ancien 
préfet,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de  dame 
Marie-Charlotte-Sophie  de  Thanaron; 

2.*  Gabrielle-Marie-Juliey  qui  épousa  à  Paris,  le 
27  mars  1867,  Artémon-^Jean-Henry  de  Cassan- 
Floyrac,  fils  de  Jean  Joseph  et  de  dame  Christine- 
Joséphine-Zoé  de  Patris; 

i."*  Achille-Jean-Marie,  vicomte  Amelot  delà  Rous- 
sille; 


BROSSAUD  DE  JUIGNÉ 


SBIQNBURS  DB  LÀ  MUSSE,  DE  LA  NOÎB,  DE  VALLAIS,  DE  LA  BLANCHE- 
TTÈRB,  DB  LA  HAIE-TESSANTE,  DU  HALLAY,  DE  JUIGNÉ,  DE  LA 
VERRERIE,  DE  LA  MARCHANDERIEZ  EN  BRETAGNE. 


A  famille  Brossaud  de  Juigné  est  originaire  du  comté 
nantais.  Cette  ancienne  famille  de  robe  fut  anoblie 
dans  la  personne  de  Pierre-Adrien  Brossaud,  seigneur 
de  la  Musse,  de  la  Noë,  de  Vallais,  de  la  Blanchetière  et  de  la 
Haie-Tessante,  terres  situées  dans  l'ancien  comté  nantais, 
et  conseiller,  juge  magistrat  au  siège  présidial  de  Nantes, 
par  lettres  patentes  du  roi  Henri  III  du  mois  de  septembre 
1 577,  dûment  registrées. 

Ces  lettres  d'anoblissement  portent  que  : 

«  Lui  et  sa  postérité  née  et  à  naître  en  loyal  mariage  joui- 
«  raient  de  tous  les  privilèges  dont  jouissent  les  nobles  du 
«  royaume,  pourvu  toutefois  que  ledit  anobli  et  sa  postérité 
«  en  ligne  directe  vécussent  noblement,  sans  déroger  à  la 
c  noblesse,  et  à  condition  de  contribuer  au  ban  et  arrîère- 
«  ban  pour  les  fiefs  à  eux  appartenant,  comme  les  autres 
c  nobles  du  royaume»  et  sans  être  tenus  à  payer  à  nous  ni 
a  à  nos  successeurs  aucune  finance  ni  indemnité.  » 

Cette  pièce  originale  et  une  partie  des  archives  de  la 
famille,  cachées,  au  commencement  de  la  Révolution,'dans  le 
caveau  de  la  chapelle  du  château,  ont  été  détruites  lors  du 
pillage  du  château  de  Juigné  pendant  les  guerres  de  la  Ven- 
dée. Mais  l'extrait  ci-contre  des  titres  d'anoblissement  a  été 
copié  sur  celui  inséré  au  contrat  de  mariage  de  Pierre-Adrien 
Brossaud  avec  demoiselle  de  Tinguy,  passé  à  Nantes  le  5  jan- 
vier i58i. 


BROSSAUD   DE  JUIGNÉ.  69 

I.  Pierre  Brossaud  épousa  à  Nantes  en  1544  demoiselle 
^an'e  GiRAUo,  fille  de  Jean  Giraud,  écuyer.  De  ce  mariage  il 
eut: 

IL  Pierre-Adrien  Brossaud,  écuyer,  conseiller,  juge  ma- 
gistrat au  siège  présidial  de  Nantes.  Il  épousa,  le  5  janvier 
1 58 1 ,  demoiseUe  de  Tinguy,  dont  est  issu  : 

III.  Jérôme  Brossaud,  écuyer,  qui  exerça  aussi  les  fonc* 
tions  de  conseiller,  juge  magistrat  au  siège  présidial  de 
Nantes,  et  épousa  en  1626  demoiselle  Julie  le  Bastard,  fille 
de  Pierre  le  Bastard,  écuyer.  De  cette  alliance  vint  : 

IV.  Pierre  Brossaud  de  Juigné,  né  à  Nantes  en  16451 
écuyer  et  le  dernier  de  la  famille  qui  fut  conseiller,  juge 
magistrat  au  siège  présidial  de  Nantes.  Il  acheta  par  contrat 
du  6  février  1672  de  la  succession  de  dame  Anne  Rouxeau, 
marquise  de  Quatrebarbes,  la  terre  noble  deJuigné,  située 
dans  la  baronnie  d'Ancenis,  avec  le  droit,  pour  lui  et  ses 
héritiers  mâles  en  ligne  directe,  d'en  prendre  et  porter  le 
nom.  Il  épousa  Jeanne  le  Ray,  fille  de  Jacques  le  Ray,  écuyer, 
seigneur  du  Hallay ,  et  eut  pour  fils  aîné  : 

V.  Pierre  Brossaud  de  Juigné,  II*  du  nom,  né  au  château 
de  Juigné  en  1708.  Il  entra  le  8  avril  1731  dans  la  maison 
militaire  du  roi  Louis  XV  (compagnie  des  gendarmes  de  la 
garde  ordinaire  du  roi]  et  quitta  le  service  avec  le  grade  de 
brigadier.  Il  obtint  ensuite  la  charge  de  porte-manteau  du 
roi  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XV  du  5  avril  1739,  et 
prêta  serment  en  cette  qualité  le  7  mai  suivant  devant  le 
grand  chambellan  de  France,  premier  gentilhomme  de  la 
Chambre,  le  duc  Charles  de  la  Trémoille  ;  il  épousa  Jeanne 
MoRiN  DU  Pas,  fille  du  trésorier  général  du  roi,  des  traites  et 
gabelles  à  Nantes. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

I ."  Pierre-Q/ldrien^Renéj  qui  suit  ; 

2.®  Natkalie-Disirée^  mariée  le  28  juillet  1789  à 
Q4lexandre  de  Fleuaiot,  seigneur  à\Omblepied^ 
capitaine-commandant  au  régiment  de  Navarre, 


70  ,        BROSSAUD   DE  JUIGNÉ. 

chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Lx)uis. 

VI.  Pierre-C^drien-René  Brossaud  de  Juigné,  écuyer,  né 
au  château  de  Juigné  en  1747,  admis  le  3  janvier  1767  dans 
la  maison  militaire  du  roi  Louis  XVI  (compagnie  des  gen 
darmes  de  la  garde  ordinaire  du  roi),  épousa  à  Orléans  en 
1790  Marie-Sophie-Q/llix  de  Brouville,  fille  de  François- 
Alix  de  Brouville,  écuyer,  doyen  des  conseillers  du  Châtelet 
d'Orléans  et  issu  d'une  ancienne  famille  noble  de  l'Orléa- 
nais. Il  devint  premier  maire  d'Ancenis  en  1789  et  fut  élevé 
à  cette  magistrature  par  le  suffrage  de  ses  concitoyens,  puis 
il  émigra  en  1792. 

De  son  union  il  laissa  : 

î.° Pierre-François-Marie,  qui  suit; 

2.^  Caroline^  mariée  en  1822,  à  Nantes,  au  comte 
de  Bruc  de  Livernière,  maréchal  de  camp,  cheva- 
lier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 

VII.  Pierre- François-Marie  Brossaud  de  Juigné,  écuyer, 
né  le  16  décembre  1791,  fut  nommé  chef  d'escadron  de  la 
légion  de  la  garde  nationale  à  cheval  de  l'arrondissement 
d'Ancenis,  par  ordonnance  du.roi  du  16  octobre  18 17.  Marié 
à  demoiselle  Q^lasacie  de  Trimond,  fille  du  vicomte  de  Tri- 
mond  qui  était  le  fils  aîné  du  vicomte  Daniel,  Victor  de  Tri- 
mond, conseiller  au  parlement  d'Aix,  maître  des  requêtes  au 
conseil  d'État  du  roi  et  intendant  de  la  Haute-Guienne,  et  de 
demoiselle  Josèphe  Crignon  d'Ozouer  dont  le  père  était 
député  d'Orléans  sous  la  Restauration,  il  décéda  au  château 
de  Juigné  le  4  novembre  1878  et  fut  inhumé  dans  la  cha- 
pelle du  château  qu'il  avait  rebâtie. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.""  Gaston^  qui  suit; 

2.'*  Sophie j  mariée  au  baron  Qântoine  de  la  Rîîb  du 
Can,  d'une  ancienne  famille  noble  de  Touraine  ; 

3.°  Anna^  mariée  au  vicomte  Ernest  Harscouëtdb 


LANGLOIS  D'ESTAINTOT.  71 

Saint-George,  petit-filsdu  comte  de  Saint-George, 
député  du  Morbihan  sous  la  Restauration  et  en 
1848. 

VIII.  Gaston  Brossaud  de  Juigné,  né  au  château  de  Jui- 
gné  le  i**"  janvier  i836,  sous-intendant  militaire,  sous-préfet, 
conseiller  de  préfecture  de  la  Gironde,  créé  comte  héréditaire 
par  un  bref  de  Sa  Sainteté  Pie  IX,  marié  à  Paris  le 
i*'août  1868  à  Berthe  dTfANViLLE,  fille  du  comte  dTan ville, 
conseiller  à  la  Cour  des  comptes,  conseiller  général  de  TOise, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de  la  comtesse  dTanville, 
née  de  Rugy,  dont  : 

IX.  Henri  Brossaud  de  Juign^,  né  au  château  de  Juigné, 
le  8  juin  1872. 

Armes  :  D'azur  ^  au  lion  £  argent^  à  la  fasce  cT  hermine, 
brochante  sur  le  tout, 

G>uRONNE  de  marquis;  Supports  :  Deux  lions» 

Devise  :  Toga  et  ense. 


LANGLOIS    D'ESTAINTOT 


E  VI  I«  registre  de  V Armoriai  général  de  la 
noblesse  de  france  de  d'Hozier,  publié  par 
Firmin  Didot  en  1 878,  contient  sur  cette  famille 
une  généalogie  détaillée  qui  complète  les  ren- 
seignements fournis  par  Saint-Allaîs,  tome  IX,  p.  352,  et  X, 
p.  472. 


72  LANGLOIS  D'ESTAINTOT. 

La  seule  rectification  qu'il  convienne  d*y  faire  est  relative 
à  un  renseignement  donné  sous  le  deuxième  degré,  où  l'on 
indique  que  Jean  Langlois,  seigneur  de  Mauteville  et  de 
Bèrville-sur-Seine,  aurait  épousé  avant  1430  Jeanne  d*El- 
lebeuf. 

De  nouvelles  recherches  ont  £ait  au  contraire  reconnaître 
que  ce  mariage  était  le  second  et  doit  se  placer  à  une  date 
postérieure.  La  première  femme  de  Jean  Langlois  de  Mau- 
teville fut  Jeanne  de  la  Porte,  issue  d'une  famille  d'ancienne 
chevalerie.  En  effets  un  acte  reçu  par  les  tabellions  de  Rouen 
le  9  février  1458  (i)  fait  mention  d'un  eschange  consenti 
le  2  mai  1449  par  Robin  d'EUebeuf,  escuier,  et  damoiselle 
Jeanne  Langlois,  sa  femme,  fille  de  Jean  Langlois,  escuier, 
seigneur  de  Bervilie,  et  de  feue  Jeanne  de  la  Porte,  laquelle 
Jeanne  Langlois  était  devenue  héritière  de  Guillaume  de 
la  Porte,  escuier,  son  oncle.  Cet  échange  portait  sur  différens 
fiefs  assis  à  Croismare  et  Escalles-Aliz. 

Jeanne  Langlois  recueillit  encore,  dans  la  succession  de 
son  oncle  maternel,  la  terre  de  Goderville,  plein  fief  de 
haubert,  plus  tard  érigé  en  baronnie,  et  aujourd'hui  chef- 
lieu  de  canton  de  l'arrondissement  du  Havre.  Robert  d'Elle- 
beuf  en  fit  hommage  au  roi,  le  20  décembre  1450,  ainsi  que 
du  fief  de  Saint-Pierre  le  Viger,  comnae  c  mari  de  demoi- 
selle Jehanne  Langlois  »  (2). 

Jeanne  Langlois  épousa  en  secondes  noces  Robert  le  Ma- 
checrier,  escuier;  mais  elle  paraît  n'avoir  eu  d'enfants  que 
du  premier  lit,  et  l'une  de  ses  filles,  Guillemette  d'EUebeuf, 
porta  ces  terres  dans  la  maison  de  Roussel  (3). 

Jeanne  d'Ellebeuf,  la  seconde  femme  de  Jean  Langlois, 
vivait  encore  en  1472,  et  figurait  au  contrat  d'aliénation  du 
3 1  mars  de  ladite  année,  visé  dans  le  second  degré  de  la 
généalogie. 


•-'        -  l'     -ti  T    -  '-      -      ■       -----'----'—-- 


(i)  Rouen  :  Archives  du  palais  de  justice. 

(2)  Arch.  nation.  P.  266,  n<^  i3z  et  i32. 

(3)  D'Hozier,  Registre  IV,  p.  487. 


DE  LOUVENCOURT.  7^ 

La  branche  des  Langlois  du  Boucbet  s'est  éteinte  en  1 856. 

Celle  d'Estaintot  représente  seule  aujourd'hui  la  famille. 
Elle  a  pour  chef  :  Robert-Edmond  Langlois,  comte  d'Es- 
TAiNTOT,  demeurant  en  sa  terre  des  Autels,  commune  de 
Fultot^  Seine-Inférieure.  Il  a  trois  enfants  : 

i,^  Robert-Charles-René^Hippolyte,  vicomte  d'Es- 
TAiNTOT,  qui,  de  son  premier  mariage  avec  made- 
moiselle Marie'Elise-StéphanieŒmilienne  Robbrt 
DE  Saint- Victor,  a  eu  deux  enfants  : 

A.  Robert'Edtnond-Marie-Raoulf  né  en  1862; 

B.  François-Adolphe'Marte-Renéyné  en  1864; 

2.®  Alice-Edith-Henriette-Marie  ^  épouse  de  Paul 
du  Bois  DE  LA  Saussay,  sous-chef  de  traction  au 
chemin  de  fer  de  Lyon  ;  f 

3.0  Georges-Guillaume-GabrieUAdrien^  baron  d'Es- 
TAiNTOT,  resté  veuf  avec  une  fille  issue  de  son  ma- 
riage avec  Jeanne-Elisabeth  du  Ruel. 


DE  LOUVENCOURT 


BTTE  ancienne  maison^  originaire  de  Picardie,  qui 
compte  encore  des  représentants  en  France  et  en 
_  Belgique,  est  divisée  aujourd'hui  en  deux  branches 
principales,  savoir:  celle  des  seigneurs  du  Saulchoy,  dont 
on  a  établi  la  filiation  au  tome  VII  de  St- Allais^  et  celle  des 
seigneurs  de  la  Cour-de-Fief,  dont  nous  allons  donner  ici, 
à  partir  du  X«  degré,  la  filiation  depuis  les  preuves  de  no- 
blesse fournies  en  1703. 


74  DE   LOUVENCOURT. 

.  X.  Messire  Claude-Honoré-Barthélemyàt  Louvencourt, 
chevalier,  seigneur  de  la  Cour-de-Fief,  Rilleux^  Blancourt  et 
autres  lieux,  enseigne  de  la  colonelle  du  régiment  de  Poitou 
en  1 699,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'ancienne  extraction 
par  jugement  de  MM.  Bignon  et  de  Bernage,  intendants  de 
Picardie,  rendu  à  Paris  le  6  décembre  lyoS^  sur  preuveà  re- 
montant à  Charles  de  Louvencourt,  écuyer,  seigneur  de 
Hancourt,  vivant  en  i525,  avec  Françoise  de  Bescot^  sa 
femme.  Il  épousa  à  Amiens,  en  1702,  Marie-Elisabeth  de 
Hollande,  fille  et  héritière  de  messire  François  de  Hollande, 
écuyer,  seigneur  de  Friaucourt,  Bettencourt^  Rivière,  Cour- 
chon,  Beaupré,  etc.,  etc.,  président-trésorier  de  France  et 
général  des  finances  en  Picardie,  et  de  dame,  Elisabeth-Gor- 
guette  d'Argœuves.  D'eux  sont  issus  : 

i.°  Messire  Firmin-Claude- François  de  Louven- 
court, chevalier^  seigneur  de  Bettencourt,  Rivière, 
la  Cour-de-Fief^  etc.,  mort  sans  alliance; 

2.«  Nicolas-Barthélémy,  qui  suit; 

3.®  Messire  Jean-Marie-Honoré  de  Louvencourt, 
chevalier,  seigneur  de  Dompierre,  mort  jeune; 

4.*  Marie-Françoise-Elisabeth  de  Louvencourt,  ma- 
riée à  messire  Jean-GilberUChristophe  de  Linars, 
chevalier,  seigneur  d'Aveluy,  Authuile,  Le  Metz, 
Divion,  etc.,  etc. 

XI .  Messire  Nicolas-Barthélémy^  marquis  de  Louven- 
court, chevalier,  seigneur  de  Bettencourt,  Rivière,  Cour- 
chon.  Beaupré,  la  Cour-de-Fief,  Flixecourt,  Rilleux,  Dom- 
pierre, Mézières,  Saleux,  Frémoulin,  Camp-de-Lessau, 
Namps-au-Mont,  Pied-de-fer,  Blancourt,  etc.,  etc.,  marié  à 
Amiens  en  1734  à  Marie- Joachine-Rose  Gougier  de  Seux, 
fille  et  héritière  de  messire  Jean  Gougier  de  Seux,  chevalier, 
seigneur  de  Seux,  Fiuy,  Butin,  Camp-de-Lessau,  etc.,  etc., 
lieutenant  général  criminel  d'Amiens,  et  de  dame  Marie- 
Joachine  d'Yppre,  dame  de  Fluy.  De  ce  mariage  vinrent: 

I  .<>  Messire  Firmin-Honoré  de  Louvencourt,  che- 
valier, seigneur  de  Bettencourt,  Rivière,  la  Cour- 


DE  LOUVENCOURT.  -jb 

de-Fief,   Flixecourt  et  autres  lieux,  officier  aux 
gardes  françaises,  mort  sans  alliance  en  1766; 

2.'  Jean-François^  qui  suit  ; 

3.''  Messire  Edouard-Marie-Edme  de  Louvencourt, 
chevalier,  seigneur  de  Dompierre,  Mézières,  Fré- 
moulin,  etc.,etc.,  lieutenant  au  régiment  du  roi, 
infanterie,  en  1767,  mort  sans  alliance; 

4.®  Marie-Joachine-Elisabeth  de  Louvencoukt,  dame 
de  Flixecourt,  la  Cour-de-Fief  et  Camp-de-Lessau, 
fondatrice  du  couvent  des  dames  des  Sacrés-Cœurs 
de  Jésus  et  de  Marie  dit  des  dames  de  Louvencourt 
à  Amiens,  mourut  en  odeur  de  sainteté  en  ladite 
ville  en  1778.  Il  a  été  publié  jusqu'à  ce  jour  quatre 
éditions  de  sa  vie. 

XII.  Haut  et  puissant  seigneur  messirt  Jean- François^ 
marquis  de  Louvencourt,  chevalier,  seigneur  et  châtelain 
de  Longpré,  les  Corps-Saints,  patron  et  collateur  de  plein 
droit  de  toutes  les  prébendes  qui  composent  le  chapitre  dudit 
Longpré,  seigneur  de  Bettencourt,  Courchon,  Beaupré, 
Condé-Folie,  la  Cour-de-Fief,  Flixecourt,  le  Rilleux,  Hain- 
neviUe,  St-Léger,  Pos,  Camp-de-Lessau,  Namps-au-Mont, 
Blancourt,  etc.,  etc.,  lieutenant  au  régiment  du  roi,  infan- 
terie, en  1766,  mort  en  1781.  Il  avait  épousé  Marie-Fran- 
qoise-Joséphine  de  Wignacourt,  dame  d'Ourton  et  de  Re- 
naucourt,  fille  puînée  de  très-haut  et  puissant  seigneur 
messire  Charles-François,  marquis  de  Wignacourt,  baron 
de  Humbercourt,  chevalier,  seigneur  de  Wignacourt,  Our- 
ton,  Renancourt-lès- Amiens,  etc.,  etc.,  capitaine  au  régi- 
ment de  Mailly,  cavalerie,  et  de  dame  Marie-Françoise 
le  Gillon  de  Grostison.  Ils  eurent  pour  enfants: 

I.*  Haut  et  puissant  seigneur  messire  Marie-Frati" 
çoiS'Josephj  marquis  de  LotJVENcouRT,  chevalier, 
seigneur  châtelain  de  Longpré,  les  Corps-Saints, 
seigneur  de  Bettencourt,  Rivière,  Courchon,  Condé- 
Folie,  la  Cour-de-Fief,  Flixecourt,  Rilleux,  Renan- 
court,  etc.,  etc.,  chevau-Iéger  de  la  garde  du  roi  en 


76  DE  LOUVENCOURT. 

1788,  chevalier  des  ordres  de  Saint-Louis  et  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem,  dit  de  Malte,  eut  tous  ses 
biens  vendus  pour  avoir  émigré  ;  il  épousa  Fran- 
çoise-Aglaé-Ide-Félicité  de  Saint- Aldegonde,  com- 
tesse de  Noircarmes,  fille  unique  dil  comte  de 
Saint-Aldegonde  de  Noircarmes,  vicomte  de  Bavay, 
baron  de  Roisin,  Angres  et  Rieulay,  seigneur  de 
Couin,  St-Léger,  etc.,  etc.,  colonel  aux  grenadiers 
de  France,  et  de  Marie-Charlotte-Amélie  du  Hamel 
de  Saint-Remi  ;  leur  postérité,  alliée  aux  de  la  Cour 
de  Balleroy,  de  Flines  de  Fresnoy;  de  Gondre- 
court,  de  Revilliasc,  d'Arschot-Schoonhoven,  Di- 
barrart-d'Etchegoyen,  Avesgo  de  Coulonges,  de 
Kersaint-Coëtnempren,  de  Bourcier  de  Montu- 
reux,  etc.,  etc.,  existe  encore  en  France  et  en  Bel- 
gique; 

2.®  Messire  Marie- François- Joseph-Désir é  de  Lou- 
vENcouRT,  chevalier,  seigneur  de  Fluy,  chevalier  de 
l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  dit  de  Malte, 
reçu  de  minorité  en  1781,  mort  sans  alliance; 

3 .®  MariC'FranqoiS'Joseph'Guislain'Aloph^  qui  suit  ; 

4.*  Marie-Françoise-Joséphine  de  Louvencourt, 
mariée,  en  1788,  au  comte  de  Saint-Aubin  de  San- 
douville,  officier  supérieur  dans  la  garde  du  roi  ; 

5.0  Marie-Françoise-Joséphine-Elisabeth  de  Lou- 
vencourt, dite  mademoiselle  de  Beaupré,  mariée  à 
mesûie  Pierre-Louis-Robert  de  Briois,  baron  d'An- 
gres,  chevalier,  seigneur  de  Neulette,  la  Mairie, 
Vimy,  etc.,  etc.,  chevalier  des  ordres  de  Saint- Louis 
et  de  Saint-Lazare,  officier  supérieur  de  cavalerie, 
veuf  de  mademoiselle  du  Poulpry  ; 

6.*  Marie-Françoise-Joséphine-Charlotte  de  Lou- 
vencourt, dite  mademoiselle  d'Ourton,  mariée  à 
messire  Charles-Marie  du  Gard,  chevalier,  seigneur 
de  Sains,  Bienval,  etc.  ; 

7.*  Marie^Louise-Françoise- Joséphine  de  Louven- 


DE  LOUVENCOURT.  77 

COURT,  dite  mademoiselle  de  Noyelles^  mariée  à 
messire  Pierre  du  Maisnikl,  vicomte  d^'Applain- 
court,  chevalier,  seigneur  de  la  Triquerie,  Ouville, 
Bellifontaine,  etc.,  etc.,  officier  supérieur  de  cava- 
lerie^ chevalier  de  Saint- Louis; 

8  .•  Marie-Franqoise-Joséphine-  Charlotte-Philippine 
de  LouvENcouRT,  mariée  à  messire  Jean-Baptiste- 
SMarc  Hojjdouart^  vicomte  de  Thièvres,  chevalier 
de  Saint-Louis. 

XIII.  Messire  Marie-François-Joseph-Guislain-Aloph^ 
comte  de  Louvencourt,  chevalier,  seigneur  de  Seux,  Fluy  et 
autres  lieux ,  reçu  chevalier  de  l'ordre  Saint-Jean  de  Jéru- 
salem dit  de  Malte  en  1781,  mdsïé&  k  Emilie  de  Carpbntin 
DE  CuMONT^  fille  de  messire  Jean  de  Carpentin,  chevalier^  sei- 
gneur de  Lorrière  au  Perche,  lieutenant-colonel  de  cavalerie, 
chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Françoise-Joséphine  de 
Carpentin,  dame  de  Gapennes,  Cumont,  Hanchy,  Festel, 
Penerville,  Coulonvillers,  le  Ménage,  FresneviUe,  Mons, 
Neuville-au-Comet,  le  Four,  etc.,  etc. 

XIV.  Marie-François- Aloph  y  comte  de  Louvencourt, 
décédé  en  iSyS  eu  son  château  du  Quesnoy-sur-Airaines^ 
avait  épousé  en  i835  Mar ie- Antoinette- Sydonie  du  Mais- 
nirl  d'Applaincourt,  sa  cousine  germaine^  dont  : 

i.*»  Marie- Jules- Adrien^  qui  suit; 

2.«  Marie-Albertine-Edmée  de  Louvencourt,  marié 
à  Hyacinthe  •Louis 'Joseph,  baron  Maruni,  co- 
lonel du  26*  régiment  de  Dragons,  chevalier  des 
ordres  de  la  Légion  d'honneur,  de  Saint-Maurice  et 
Saint-Lazare  et  de  la  valeur  militaire  d'Italie. 

XV.  Marie-Jules-Adrien,  comte  de  Louvencourt,  habi- 
tant le  château  de  Seux,  près  d'Amiens,  marié  en  1870  à 
Julienne  de  Louvbl  d' Ault  du  Mesnil,  fille  unique  de  Louis- 
Edouard  de  Louvel  de  la  Cour  d'Auneuil  dit  d'Ault  du 
Mesnil  (de  la  branche  aînée  de  l'ancienne  maison  de  Louvel, 
dont  la  branche  cadette  porte  aujourd'hui  le  nom  de  Lupel) 


78  DE  LOUVENCOURT. 

et  de   dame  Eugénie  Tillette  de  Clermont-Tonnerre  de 
Thoury.  De  cette  alliance  naquirent  : 

I.*  CharleS'Marie-Aloph,  né  en  1875; 
2.*  Louise- Marte-'Elisabeth y  née  en  1873. 

Armes  :  D^a^ur^  à  lafasce  éfor^  chargée  de  trois  tnerlettes 
de  sable  et  accompagnée  de  trois  croissants  d'or,  deux  en 
chef,  un  en  pointe. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Supports  :  Deux  lévriers^  alias  deux  lions, 

La  branche  de  Picardie  porte  :  Ecartelé:  au  i  etj^,  de  Lou- 
vencourt;  au  2  et  3,  d^argent,  à  trois  fleurs  de  lis  de  gueules^ 
au  pied  nourri^  qui  est  de  Carpentin. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Supports  :  Deux  sauvages,  homme  et  femme. 

Cimier  :  Une  Renommée  tenant  une  banderolle  sur  la- 
quelle  on  lit  :  a  tout. 


OUVRAGES  A  CONSULTER. 

Nobiliaire  de  Picardie,  par  Haudicquier  de  Blancourt. 
—  Le  Dictionnaire  de  la  noblesse,  par  de  la  Chenaye-Des- 
bois.  —  Armoriai  général  de  d'Hozier.  —  Nobiliaire  de 
Picardie,  Artois  et  Flandre,  par  Roger.  —  Le  Nobiliaire 
universel,  par  de  Courcelles. 


BROCHARD  DE  LA  ROCHEBROCHARD 


À  généalogie  de  cette  ancienne  famille,  men- 
tionnée au  tome  IV  de  Saint-Allais,  s'arrête, 
quant  à  la  seconde  branche,  au  XI*  degré  par 
Philippe-Xavier  Brochard  de  la  Rochebrochard, 
qui  suit.  Nous  allons  la  reprendre  à  ce  point  pour  la  conti- 
nuer jusqu'à  ce  jour. 

XI.  Philippe-Xavier  Brochard  db  la  Rochebrochard, 
né  le  12  avril  1781^  fils  de  François-Xavier-Joseph,  titré 
baron  d'Auzay  et  figurant  comme  tel  aux  assemblées  de  la 
noblesse  du  Poitou  pour  l'élection  des  députés  aux  États 
généraux  de  1789. 

Chevau-léger  de  la  garde  du  roi,  il  reçut,  le  i  *'  juillet  1 8 1 4, 
son  brevet  de  lieutenant  de  cavalerie  : 

c  Aujourd'hui,  i^  juillet  18 14,  le  roi  étant  à  Paris,  prê- 
te nant  en  entière  confiance  la  valeur^  la  bonne  conduite  et  la 
<c  fidélité  du  sieur  Philippe-Xavier,  comte  de  Brochard  de 
«  la  Rochebrochard^  chevau-léger  de  sa  garde.  Sa  Majesté 
0  lui  a  conféré  le  grade  de  lieutenant  de  cavalerie  pour  tenir 
«  rang  à  dater  du  i*'  juillet  1814. 

«  Mande  Sa  Majesté  à  ses  officiers  généraux  et  autres  à  qui 
«  il  appartiendra  de  reconnaître  le  sieur  comte  de  Brochard 
«  de  la  Rochebrochard  en  cette  qualité. 

c  Par  ordre  du  roi  : 

<  Le  ministre  secrétaire  (TEtat  de  la  guerre^ 

«  Maréchal  duc  de  Filtre. 
c  N<*  7402.  —  Ministère  de  la  guerre  à  Paris.  » 


8o     BROCHARD  DE  LA  ROCHEBROCHARD. 

Depuis  lors  il  porta,  et  ses  descendants  ont  toujours  porté 
après  lui,  le  titre  de  comte  de  la  Rochebrochard. 

De  Cécile  de  Berthelin  de  Montbrun,  il  eut  : 
i.«  Q^drien-Xayier,  mort  en  bas  âge  ; 
2/  Euremond-XavieTy  qui  suit; 
3.*  Charles-Xavier^  qui  suit; 

4/  Françoise-Cécile- Amélie  y  mariée  au  baron  du 
Patuiul. 

XII.  Evremond'XavieTj  comte  de  Broghard  db  lk  Ro- 
chebrochard, né  à  Aiffresy  le  14  septembre  i8ô6|  lieutenant 
de  vaisseau,  épousa,  le  i*' février  i836,  Marie^Armande- 
Octavie  Guyon  de  Guercheville,  dont  : 

Xavier-Louis-Reriéj  mort  célibataire  en  i86o. 

XII.  Charles-Xavier  ^  vicomte  de  la  Rochebrochard,  né  à 
Aiffres  le  14  janvier  18081  sous*lieutenant  de  cavalerie  en 
1829,  donna  sa  démission  en  i83o.  Marié,  le  i*'  octobre 
i838,  à  sa  cousine  germaine  Marie-Louise-Zénaïde  de  Bro- 
ghard DE  LA  Rochebrochard,  fille  de  Charles- Xavier  et  de 

demoiselle  Clémentine  de  Gourjault,  dont  il  eut  : 

• 

I  .•  Georges-Henri-Xavier\  qui  suit  ; 
2."*  RaouUClément'Xavier,  qui  suit  ; 
3."  Alfred-Henri'Xavier,  qui  suit; 
4."*  Caroline-Marie-Thérèse^  morte  jeune; 
5.*  CharleS'Xavier. 

XIII.  Georges-Henri'Xavier,  comte  de  Broghard  de  la 
Rochebrochard,  né  à  Etrie  le  1"  octobre  1839,  épousa  à 
Caen^le  22  mai  1867,  demoiselle  Aline-Marie-Renée  d'Hu- 
GLEviLLE,  fille  de  Léon  d'Hugleville  et  de  demoiselle  Isabelle 
Leforestier  d*Osseville. 

XIII.  Raoul- Clément-Xavier,  vicomte  de  la  Rochebro- 
chard, né  le  16  octobre  1840,  fut  louave  pontifical,  puis 


PALUSTRE.  81 

commandant  des  mobiles  des  Deux-Sèvres  en  1870-71, 
chevafier  de  la  Légion  d'honneur  et  de  Pie  IX,  épousa  à 
Paris,  le  2  juin  1874,  demoiselle  Alix  de  Làdmirault,  fiUe 
de  Paul  de  Làdmirault,  général  de  division,  gouverneur  de 
Paris,  et  de  demoiselle  de  Champ  de  Saint-Léger. 

XIII.  Q4lfred'Henri'Xavier ,  baron  de  la  Rochebro- 
czuRD,  né  le  16  avril  1842,  marié  le  29  septembre  1868  à 
demoiselle  Jeanne-Juliette  de  Terves,  fille  du  comte  L.  de 
Terves  et  de  demoiselle  Brunet  de  Montreuil,  dont  : 

I.*  Marie-Thérèse-Emerance ; 
2.'  Claire-Georgette  ; 
3.*  Madeleine-Qâline'Marie; 
4.*  Xavier. 


PALUSTRE 


AïKT- Allais,  au  tome  XIII  de  son Nobiliairey  en  ce 
qui  touche  la  deuxième  branche  de  cette  famille, 
établie  à  Saint-Maixent,  s'arrête  au  IX*  degré  par 
Pierre-Etienne  Palustre,  qui  suit.  Nous  reprenons  à  ce  degré 
la  filiation  de  cette  branche  pour  la  continuer  jusqu'à 
Tépoque  actuelle. 

Branche  établie  à  SaînUMaixent, 

IX.  Pierre-Etienne  Palustre  de  Fond-Villters,   né  le 

24  février  1767,  émigra  en  1791  et  fit  deux  campagnes  ;  il 

servit  ensuite  dans  la  Vendée,  oii  il  fut  fait  prisonnier  et 

conduit  à  Paris.  Après  sa  délivrance,  il  fut  nommé  maire  de 

le.  6 


8a  PALUSTRE. 

la  commune  de  Romans  en  Poitou,  où  il  sot  maintenir  la 
plus  grande  tranquillité  ;  il  s'opposa  pendant  plus  de  trois 
mois  à  ce  que  le  drapeau  tricolore  fût  placé  dans  sa  commune, 
et  il  n*y  fut  dans  la  suite  arboré  que  par  la  force.  Il  mourut 
à  Paris  en  1847.  ^^  *^*i^  épousé  en  1798  Marie-Ursule 
d'ÛRFEUiLLE,  de  laquelle  il  eut  : 

I  ,"*  FrançoiS'Léon,  qui  suit  ; 

2.''  04chille,  qui  suivra; 

S."*  Anne-Zemma^  décédée  en  i853  ; 

4.<'  Rosalie-Léomlla^décédécen  1827  ; 

X.  François-Léon  Palustre,  né  à  Saint-Maixent  (Deux- 
Sèvres)le  29  brumaire  an  VI  11.(19  novembre  1800),  8^^^  ^^ 
corps  surnuméraire  dans  la  compagnie  d'Havre,  le  26  décem- 
bre 181 5,  avec  rang  de  sous-lieutenant;  lieutenant,  même 
compagnie,  le  i"  juillet  1820;  garde  du  corps  de  i**  classe, 
le  26  juin  1822  ;  capitaine  le  i*'  juillet  1828,  compagnie  de 
Croy;  a  accompagné  le  roi  Charies  X  à  Cherbourg  en  i83o. 
Le  25  août,  il  fut  mis  en  congé  illimité  à  Saint-Lô,  puis 
reconnu  capitaine  de  cavalerie  le  i*'  octobre,  pour  prendre 
rang  à  partir  du  1 1  août  précédent.  Nommé  capitaine  d'in- 
fanterie au  5o*  de  ligne,  le  16  décembre  i83o,  il  fit  en  cette 
qualité  le  siège  d'Anvers  en  i832.  Il  mourut  à  Metz,  le 
l3  juin  i837« 

De  son  mariage  avec  Marie  Daguin,  petite-fiUe  de  Fran- 
çois-Laurent Daguin  de  la  Roche,  dernier  maire  élu  parles 
notables  delà  petite  ville  de  Saint-Maixent,  sont  issus  : 

1  .•  Jules-Léon^  qui  suit  ; 

2.»  LouiS'Marie-Léon  Palustre,  né  à  Saivre,  le  4  fé- 
vrier i838,  a  épousé  le  12  janvier  1869  Marie-Au- 
gustine-Félicie-Marguerite  Palustre,  descendant 
comme  lui,  au  septième  degré,  de  Bernard  Palustre, 
écuyer,  seigneur  de  Montifault,  décédé  en  1623. 

Louis- Marie^Léon,  avocat,  homme  de  lettres,  en 
dehors  de  sa  collaboration  à  diverses  revues,  a 
publié  les  ouvrages  suivants  :    1°  De  Paris    à 


PALUSTRE.  83 

SybariSj  études  artistiques  et  littéraires  sur  Rome 
et  ritalie  méridionale,  i  vol.  in-8»,  Paris,  1868; 
2»  Q4lbum  de  V exposition  rétrospective  des  Beaux- 
Arts  de  Tours,  i  vol.  in-fol.,  1878;  3'  Q4dam^ 
mystère  du  xii*  siècle,  texte  critique  accompu' 
gné  d'une  traduction^  Paris,  1877,  petit  in-4'. 

m.  JuleS'Léon  Palustrb,  né  le  8  octobre  i835  àSaivre 
(Deux-Sèvres)  ;  engagé  à  l'âge  de  1 7  ans  dans  le  3*  dragons, 
s*est  retiré  comme  maréchal  des  logis  quelques  années  après. 
Il  commanda  en  1870  le  bataillon  des  gardes  nationaux  mo- 
bilisés des  quatre  communes  de  Fontevrault,  Montsoreau, 
Pamay  et  Turquand  (Maine-et-Loire).  Le  22  juillet  1862, 
il  épousa  Q^rsènerEugénie'Isabelle  Courtabb,  dont  : 

I  ."*  Jules-'FrançoiS'Alexandre,  né  le  20  août  186  5  ; 
2.^  Bemard-'Joseph^  né  le  8  juillet  1870; 
3.*  Hélène^MariCy  né  le  29  juin  1872. 

X.  Q4chille  PALusrRE,  néà  Saint-Maixent,  le  10  mai  1802, 
maire  de  Saivre  de  1842  à  i856,  puis  maire  de  Nanteuil  de 
1857  a  1867,  est  décédé  le  18  décembre  de  cette  dernière 
année.  De  son  mariage  avec  Louise^Coralie  Servant, 
appartenant  à  Tune  des  plus  anciennes  familles  de  la  magis- 
trature du  Poitou,  sont  issus  : 

I  .*"  Pierre^Léopoldy  qui  suit  ; 

2.<*  LouiS'Q/ll/red  Palustre,  né  à  Saint-Maixent,  le 
29  octobre  1 832,  aujourd'hui  contrôleur  hors  classe 
des  contributions  directes  et  du  cadastre  à  Saumur, 
a  épousé  le  i*' juin  i858  Q/ilix  Morillon,  dont  : 

A.  Qâlfred'Marie-Louis,  néà  Saumur,  le  23  mai 
1860; 

B.  Marthe 'MariC'^Qâlix^  née  à   Saumur,   le 
6juiUeti86i; 

C.  MariC'Thérèse,  née  à  Saumur,  le  3o  mars 
i863. 


$4  PALUSTRE. 

XI.  Pierre^EéopoId  Palustrb,  né  à  Saint-Maixent  le 
4  mars  i83i,  aujourd'hui  receveur  des  domaines  à  Saumur, 
a  épousé  le  3o  avril  1861  Emilie  Foucquetbau,  de  laquelle 
il  a  : 

Paul' Henri'Marie- Louis    Palustre,   né  à  Saint- 
Florent,  près  de  Saumur,  le  6  août  i863. 


Branche  établie  à  Fontenqy^le^Comte. 

IX.  Dominique^Louis  Palustre,  de  Vhisat,  frère  puîné 
de  Pierre- Etienne,  mentionné  au  IX*  degré,  naquit  à 
Saint-Maixent  le  27  juin  1769.  Il  entra  au  service  de  la 
marine  le  10  mai  1785  et  servit  à  bord  de  la  Ltcorne  jus- 
qu'au 8  octobre  1 79 1 ,  époque  de  son  émigration.  A  la  rentrée 
des  Bourbons,  il  reçut  le  grade  de  capitaine  d'infanterie  sans 
en  exercer  les  fonctions  et  fut  nommé  chevalier  de  Saint- 
Louis*  Successivement  maire  de  Melle,  sous-préfet  intéri- 
maire de  la  même  ville,  lieutenant  de  gendarmerie,  il  mourut 
à  Saintes  le  16  décembre  1841 .  De  son  mariage  avec  Jeanne^ 
Marie  Gioou  de  la  Croix  sont  issus  : 

i.^CharleS'Calixtey  qui  suit; 

a."  Louise,  née  à  Melle,  le  7  octobre  181 1 . 

X.  CharleS'Calixte  Palustre  de  Virsay,  né  à  Melle  le 
17  octobre  1807,  a  épousé  le  7  juin  i83i,  à  Fontenay-le- 
Comte,  Henriette^Esther  de  Grdcouard,  dont  : 

f  •*  LouiS'Q^lphonse^  qui  suit  : 

2.«  Marie,  née  à  Fontenay-le-Comte  le  3o  novem- 
bre 1839,  mariée  le  9  novembre  i858  à  Anfomn- 
Auguste-Louis  de  Villbdon. 

XI.  Louis^lphonse  Palustre  dr  Virsay,  né  à  Fontenaj- 
le-Comtele  i5  octobre  1834,  a  épousé  à  Vassy-sur-Blaise 
(Haute-Marne)  Lucie-Joséphine^ntonine  de  Morisson. 
De  ce  mariage  sont  nés  : 


PALUSTRE.  85 

!.•  LouiS'Henri'ProspeTf  né  à  Vassy  le  27  juin 
i865; 

2.*  Marie-^erthe-Françoise-Esther,  née  à  Fonte- 
nay-le-G>mte  le  3i  mai  1873. 

Branche  établie  à  Tours. 

Pierre-Paul-Barthélemy  Palustre,  écuyer,  seigneur  des 
Ardilliers  et  du  Couteau,  conseiller  au  siège  royal  de  Niort, 
de  AT...  Rouget  de  Gourcez^  son  épouse,  eut  trois  fils  : 

I.*  Mathieu  Palustre,  docteur  en  médecine  à  Poi- 
tiers» mariéàLficf'/e  Tribbrt;  décédé  sans  enfants, 
le  3o  janvier  1842; 

2.*  QAntoine'Louis-Céugustej  marié  en  1806,  à 
N...  LAn>iN  DE  LA  BouTERiE,  décédé  en  1859  sans 
enfants  mâles; 

3.®  Joseph^  qui  suit; 

I.  Joseph  Palustre,  né  à  Niort  le  23  avril  1779,  maire  de 
Saint-Symphorien^  près  de  Tours,  décédé  le  22  juin  i85o. 
De  son  mariage  avec  Q4ugustine  Desghauffour-Longchamps 
sont  issus  : 

I  .^  Léonide^  né  à  Tours  en  18 1  o,  décédée  religieuse 
des  dames  de  la  Présentation^  le  27  juin  i852; 

2.«  Ernest^  qui  suit; 

II.  Ernest  Palustre,  conseiller  d'arrondissement,  maire 
de  Saint-Symphorien,  marié  le  20  janvier  1846  à  Félicie 
Maurice.  De  cette  alliance  sont  issus  : 

I.®  Marie' Augustine-Félicie-Mar guérite^  née  le 
II  janvier  1847,  mariée  le  12  janvier  1869  à 
Louis-Marie-Léon  Palustre,  dont  il  a  été  ques- 
tion plus  haut; 

2.*  Berthe- Monique,  qée  le  8  décembre  1847,  ma- 
riée le  29  mai  1 872  à  Raphaël  Girard  de  Vas- 
son,  officier  de  marine; 

3.^  Henry-LouiS'Emesty  né  le  9  septembre  i85i. 


DE    COURTEN 


E  tome  XII,  page  297,  du  Nobiliaire  universel 
de  France  par  Saint-Allais,  aa  sujet  de  cette  /a- 
miUe,  ne  renferme  que  cette  simple  mentioa  : 
0  Courts  db  la  Bougàtri^i,  au  Maine>  origi- 
naire des  Hautes  AUemagnes.  » 

Cette  iiamille  méritait  une  notice  plus  étendue  et  plus  digne 
d'elle.  Il  est  probable  que  lorsque  le  vol.  XII  parut,  Saint- 
Allais  n'avait  pas  encore  reçu  les  documents  nécessaires  à 
cet  égard.  Dans  la  continuation  à  son  œuvre,  nous  comble- 
rons donc  la  lacune,  d'après  les  pièces  et  les  mémoires  four- 
nis par  la  famille  elle-même. 

Vers  la  fin  du  xrv*  siècle,  plusieurs  membres  de  la  famille 
de  CotniTBK  ou  Courte,  suivant  la  manière  d'écrire  le  ntHn 
en  France,  quittèrent  la  Suisse,  où  elle  était  établie  depuis 
longues  années,  et  vinrent  offrir  leurs  sei'vices  au  roi  de 
France,  qui  combattait  alors  les  Flamands  révoltés.  L'un 
d'eux,  Guillaume,  vint  à  Laval  avec  Guy,  XII»  du  nom,  en 
1397  (i).  Il  y  exerça  la  charge  de  trésorier  du  comté-pairie 
de  Laval  de  1444  â  1477,  selon  la  généalogie  manuscrite  de 
l'abbé  Ducbemin  de  la  Gimbertîére. 

Guillaume  épousa  Jeanne  Enjubault,  dont  il  eut  : 
i."  Giy,- 
3."  Guilletmne; 
3.'  Jean, 


(0  Apris  plusieurs  siicles  de  sfpanition,  la  réunion  et  !■  reconnais- 
sance de»  deux  branches  de  la  Famille  eurent  lieu  dans  un  banquet 
donné  t  Vitré  en  1771,  lora  du  passage  durement  suisse  de  Cgurteo 
pour  aller  tenir  garnison  A  Lorient. 


DE  COURTEN.  87 

Jeauy  disent  les  chroniqueurs  du  temps,  a  fit  avec  Guy^ 
«  XIV«  du  nom,  plusieurs  voyages  en  Hollande,  d'où  il  ra- 
a  mena  des  tisserands^  pour  introduire  à  Laval  la  fabrication 
«  des  toiles.  Il  fit  venir  aussi  des  lins  pour  semer  et  avoir 
«  dans  le  pays  tout  ce  qui  était  nécessaire  au  commerce  et  à 
a  rindustrie  de  la  toile.  » 

Jean  se  fit  religieux  de  Saint-Dominique  au  couvent  des 
Jacobins  de  Laval,  pour  lequel  il  donna  1,200  florins  d'or, 
soit  environ  54^000  francs  de  aotre  monnaie  actuelle.  Il 
mourut  en  1 5 1 1  et  fut  inhumé  dans  la  chapelle  qu'il  avait 
fondée,  pour  sa  sépulture  et  celle  de  sa  famille. 

En  1 694,  René  Courte,  descendant  de  Guy;  chef  de  sa 
branche,  recevait  en  dot  de  Renée  de  la  Hàutemaison,  son 
épouse,  la  seigneurie  de  la  Bougatrière,  en  la  paroisse  de 
Saint-M' Hervé,  au  diocèse  de  Rennes,  et  se  fixait  en  Bre- 
tagne* Ses  descendants  possèdent  encore  cette  terre. 

La  branche  est  actuellement  représentée  par  Jean-Baptiste- 
Marie  y  comte  de  Courte^  né  le  18  août  1801,  marié  le 
26  avril  1854  à  Elisabeth-Christine^nne^  marquise  Riario 
Sforza,  fille  d'Antoine,  marquis  Riario  Sforza,  ministre 
plénipotentiaire  de  S.  M.  le  roi  de  Naples  et  d'Isabelle  Lock- 
hart  de  Lee,  Ecosse. 

De  ce  mariage  : 

!.•  Henriette 'Marie-  Thérèse -Béatrix- Isabelle, 
filleule  de  Monseigneur  le  comte  de  Chambord  et 
de  Son  Altesse  royale  madame  la  comtesse  de 
Chambord,  née  le  9  octobre  i856*, 

2.®  Louis-Antoine-éMarie-Joseph-Henrij  né  le 
3  octobre  i858. 

Armes  :  D^a^^ur,  à  la  fasce  (Vor^  accompagnée  de  trois 
besants  de  même,  2  et  i. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 

Titre  :  Comte  -  du  Saint-Empire  romain ,  suivant  di- 
plôme en  date  du  20  mai  1742. 


FORGEMOL  DE  BOSTQUÉNARD  (i) 


^NGiENNB  famille  d'épée,  originaire  de  la  Souterraine, 
province  de  Limousin  (2).  L'honorabilité  de  ses 
services  lui  valut  Tanoblissement  au  mois  de  mai 
1775,  et  un  de  ses  membres  fut  nommé  vicomte  le  10  juin 
1829  par  S.  M.  le  roi  Charles  X,  en  récompense  de  son  dé- 
vouement à  la  royauté  pendant  et  après  la  Révolution. 

Cette  famille  compte  cinq  chevaliers  de  Saint-Louis,  un 
chevalier  du  Lys,  plusieurs  membres  de  la  Légion  d'honneur, 
dont  un  commandeur,  et  de  nombreux  officiers  dans  le  régi- 
ment de  Saint-Germain-Beaupré  (16 10-1680),  dans  les 
gardes  du  corps,  compagnie  de  Villeroy  (i 741 -1776),  dans 
la  compagnie  d'ordonnance  des  gendarmes  d'Artois  (1748- 
1778),  dans  l'armée  de  Condé  (1791-1795),  dans  les  armées 
de  terre  et  de  mer  (de  1789  à  nos  jours).  De  plus,  un  de  ses 
membres  est  actuellement  général  de  brigade  et  remplit  les 
fonctions  de  chef  d'état-major  général  auprès  de  S.  A.  R. 
Monseigneur  le  duc  d'Aumale,  commandant  en  chef  le 
7«  corps  d'armée. 

Cette  famille  forme  actuellement  deux  branches  :  celle  des 
de  Bostquénard  du  Coudert  et  celle  des  de  Bostquénard  de 
Crosmont. 

Alliances  : 

De  Niort,  —  Mestadier  du  Peyrat,  —  de  Bonneuil^  —  de 
Morat,  —de  Lages,  —  de  Jouhet,  —  Mondain  de  Montostre, 


il)  Alias  de  Beauquénard. 

(2)  Elle  avait  sa  sépulture  dans  la  nef  de  l'église  paroissiale  de  la 
Souterraine,  ce  qui  atteste  son  importance  d'autrefois. 


FORGEMOL  DE  BOSTQUÉNARD.  89 

—  de  VoUondat,  —  de  Saint- Viance,  —  Bétolaud  du  Dnit, 

—  Bétolaud  de  Lasçoux,  —  de  Tessières  de  Boisbertrand^ 

—  Gigaud  de  Saint-Martin,  —  de  Villemoune,  —  Gravelat 
de  Montlebeau,  —  Cboppy  des  GrangeSi  —  de  Laforest, 

—  de  Monneron ,  —  de  Puyffcrrat,  —  Marcbandon  du 
Triât,  etc. 

Armes  :  D'azur j  à  lafasce  d'argent^  chargée  de  deux 
molettes  d éperon  de  gueules^  et  accompagnée  en  pointe 
iun  vol  d'épervier  d'argent. 

Supports  :  Deux  licornes. 

TncBRE  :  Couronne  de  comte. 

DsvisB  :  Ad  alta  virtute. 


AUTEURS  ET  SOURCES  A  CONSULTER. 

Indicateur  de  d*Hozier^  —  Dictionnaire  des  anoblisse- 
ments de  Gourdon  de  Genouillac,  et  celui  de  Louis  Paris  (i). 
—  Aventures  et  Combats  de  Louis  Garneray.  —  Archives 
nationales.  —  Bibliothèque  nationale.  —  Archives  du  mi- 
nistère de  la  guerre  et  des  préfectures  de  Limoges^  de  Guéret 
et  de  Poitiers. 


(i)  Gourdon  de  Genouillac  et  Louis  Paris  ont  commis  deux  erreurs 
qu'ii  convient  de  relever  ici  :  le  premier,  en  enregistrant  l'anoblissement 
de  cette  fiimille  comme  il  suit  :  t  Fergennol  du  Condé (François),  lettres 
patentes  de  1775,9  au  lieu  de  :  Forgemoi  du  Coudert  ;  le  second,  en  si- 
gnalant comme  ayant  été  anobli  en  1829  Forgemoi  du  Coudert  (André- 
Sylvain),  alors  qu'il  ne  s'agissait  pour  ce  dernier  que  de  sa  collation  du 
titre  de  vieonae,  rtnoblissement  ayant  été  conféré  à  sa  famille  cin- 
quante ans  auparavant. 


DANIEL 


Branche  de  Vauguion. 

A  généalogie  de  cette  fiimille,  originaire  delà  Nor- 
mandie^ a  été  dressée  dans  le  tome  VIII,  p.  i88, 
du  Nobiliaire  universel  de  France  de  Saint- 
Allais.  Nous  en  reprenons  la  filiation  à  Nicolas 
Daniel,  auteur  delà  Branche  de  Vauguion,  et  4«  fils  de  Jac- 
ques, III* du  nom,  pour  la  continuer  jusqu'à  nos  jours. 

V.  Nicolas  Daniel^  I""'  du  nom,  capitaine  de  cavalerie, 
partagea  avec  set  frères  la  succession  paternelle,  le  1 3  jan- 
vier iSgS,  et  vint  s'établir  en  Lorraine.  De  Françoise 
Le  Monnier,  sa  femme^  il  eut  : 

VI.  Nicolas  Daniel,  II*  du  nom,  trésorier  de  France  à 
Metz,  qui  épousa  en  1 667  Edme  de  Chauchal,  d'oti  : 

•  i.o  Joseph  Daniel,  qui  suit; 

2.*  N...  Daniel,  garde  des  sceaux  du  roi  Stanislas.  Sa 
postérité,  demeurée  en  Lorraine,  s'y  est  éteinte. 

VII.  Joseph  Daniel,  seigneur  de  Beauvais,  greffier  en 
chef  du  Parlement  de  Metz,  s'établit  dans  le  Maine  en  1770 
et  7  épousa  Marie  de  Mantiat,  dont  il  eut  : 

i.o  Joseph-Antoine  Daniel,  seigneur  de  Pernay , 
auteur  de  la  branche  des  Daniel  de  ce  nom; 

».*  LouiS'François  Daniel,  qui  suit,  seigneur  de 
Beauvais,  Vauguion,  etc.,  auteur  de  la  branche 
des  Daniel  de  Vauguion  ; 

S.""  FranqoiS'Médard  Daniel,  seigneur  de  Séfond, 
auteur  de  la  branche  des  Daniel  de  ce  nom,  qui 


DANIEL.  91 

s'est  éteinte  en  la  personne  de  Henriette  Daniel  de 
Séfondy  marquise  de  la  Bigne. 

VIII.  Louis-François  Daniel  de  Beauvais,  né  le  6  mai 
1720,  seigneur  du  Gros^^henay,  de  Vauguion,  de  la  Beu- 
néche^  et  des  paroisses  de  Spay,  Fille  et  Roëzé,  épousa,  le 
10  janvier  1752,  Françoise-Marthe  Plumard  de  Rieux,  dont 
il  eut: 

!,*  Louis-Marie  Daniel  de  Beauvais^  né  en  1755, 
seigneur  du  Gros-Cbenay^  etc.,  capitaine  de  dra- 
gons, mousquetaire  du  roi  (1774),  fit  partie  de 
l'assemblée  du  Maine  (1789)  et  fut  déporté  à  Sin- 
namary  le  18  fructidor  an  III  (4  septembre  1793). 
Il  rédigea,  comme  membre  de  la  Société  des  arts  du 
Mans  (i8o3),  une  statistique  de  la  commune  de 
Fille,  déposée  aux  archives  de  cette  Société,  et 
mourut  en  1806  sans  alliance. 

2.*  Adélaïde-  Victoire-Léocadie  Daniel  de  Beauvaisj 
née  en  1760,  qui  épousa  (1782)  Gérome-Richard- 
Bon  de  Fontaine,  baron  de  Saint- Victor,  dont  : 

A.  Henriette  de  Fontaine  de  Saint-Victor,  mariée 
à  ^.«.f  comte  de  Perrochel,  dont  sont  issus.: 

a.  TTiaïs  de  Perroghel,  mariée  à  Amblard, 
comte  de  Béaumont^  et  qui  eut  : 

Marie  de  Bbauhont,  qui  épousa  Alfred^ 
comte  de  Noailles,  le  29  avril  i852. 

b,  Marthe' Françoise -Léocadie  de  Perro- 
ghel, qui  épousa,  le  12  juin  1824,  LouiS" 
Marie  -  A  uguste  -  Bernard  de  Johanne 
DB  Lacarrb,  marquis  de  Saumery^  capi- 
taine de  cavalerie,  membre  du  conseil 
général  de  Loir-et-Cher,  et  qui  eut  : 

A.  Marthe-Mathilde  de  Johanne  de 
Lagarre  de  Sauhery,  mariée,  le  12 
janvier  1846,  àLouif-César,  comte  de 
Kergolay; 


Q2  DANIEL. 

B.  Valentine-Hortense  deJoHANNE  de 
LacarrbdeSaumbry,  mariée  en  juin 
i85o  à  Louis -- Marie- Augustin  Mo- 
RissoK,  comte  de  la  Bassetière  ; 

C  Pauline'Eugénie'Noémiedt  Johanne 
deLacarre  deSaumery,  mariée  à /io^- 
mond  Hay^  comte  des  Nbtumières; 

3.0  Joseph'Aimé  Daniel  de  Vauguion,  qui  suit. 

IX.  Joseph-Aimé  Daniel  de  Vauguion,  né  en  1754,  mous- 
quetaire du  roi,  officier  de  cavalerie,  membre  du  conseil 
général  de  la  Sarthe,  mort  au  Mans  en  1 8 11 ,  a  épousé  en  1 789 
Rose-Sainte-Elisabeth  Richard  de  Bbauchamp,  fille  de  Tous- 
saint-Augustin Richard  de  Beauchamp  et  de  Jeanne-Eli- 
sabeth de  la  Chevière.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.o  Félix-Louis  Daniel  de  Vauguion,  qui  suit; 

2.°  Aimé  Daniel  de  Vauguion,  né  en  avril  1796, 
garde  du  corps  du  roi^  compagnie  de  Luxembourg, 
capitaine  des  chasseurs  de  la  Vendée,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur,  qui  épousa,  le  8  mars  1825, 
EudoxieviBS  Ligneris,  fille  d'Augustin,  vicomte  des 
Ligneris,  et  d'Agathe  du  Roux  de  Réveillon.  De 
cette  union  naquirent  : 

A .  Char  les- Jean-  Théodore-  Toussaint  Daniel  db 
Vauguion,  né  le  19  juillet  1826,  capitaine  aux 
tirailleurs  algériens,  chevalier  de  la  L^on 
d'honneur  le  26  décembre  1859,  officier  dudit 
ordre  à  Puébla,  Mexique,  le  9  juin  1864;  prit 
part  à  la  guerre  de  1870  en  qualité  de  général 
auxiliaire;  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur en  1871;  a  épousé,  le  8  janvier  1866, 
Charlotte  Goupil  de  Prefbln. 

B.  Marie-Agathe-Nelly  Daniel  de  Vauguion, 
née  le  3o  juin  i833,  mariée  le  17  janvier  1854 
à  Robert  Cardin  le  Bret,  fils  de  Henri  Cardin 


DANIEL.  9^ 

le  Bret  et  d'Estelle  Bigot  de  la  Touanne^ 
dont  : 

a.  Cécile  LU  Brbt,  née  le  14  novembre  1854; 

b.  Henri  Cardin  le  Bret^  né  le  3o  juillet 
i856; 

c.  Suzanne  lb  Bret,  née  le  9   novembre 
1857; 

d.  Claire  le  Bret,  née  le  2  2  décembre  1 8  5  8  ; 

e.  Louis  Cardin  le  Bret,  né  le  3o  juin  i863  ; 

f.  Marie^Louise  le  Bret,  né  le  3  i  juillet 
1864. 

3.*  Fortuné-Auguste  Daniel  de  Vauguion,  né  le  26 
mai  1800,  officier  de  la  Légion  de  la  Sarthe,  a 
épousé;  le  17  décembre  iS2i^  Adèle  Du  Hardaz 
d'Hauteville,  fille  de  Charles  Du  Hardaz,  marquis 
d'Hauteville^  et  d'Agathe  d'HouUiëre  de  la  Jupel- 
lière.  De  cette  alliance  vinrent  : 

A.  StanislaS'Charles  Daniel  de  Vauguion,  né  le 
4  mai  1825,  lieutenant  de  vaisseau,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  à  Bomarsund,  le 
17  septembre  1854,  décoré  des  médailles  de 
Bomarsund  et  de  Crimée,  prit  part  à  la  guerre 
de  1870  en  qualité  de  commandant  de  Tartil- 
lerie  du  2 1  •  corps  d*armée,  officier  de  la  Légion 
d'honneur  sur  le  champ  de  bataille,  à  Marche- 
noir,  député  du  département  de  la  Mayenne  à 
r Assemblée  nationale,  le  8  février  1871,  maire 
de  Cossé-le-Vivien ,  a  épousé^  le  23  juillet  i855, 
Amélie  Lemoyne  de  la  Borderie,  et  est  mort 
sans  enfants,  à  Versailles,  le  20  avril  1871  ; 

B.  Félix-Q4lexandre  Daniel  de  Vauguion,  né 
le  I*'  août  1828,  a  épousé,  le  19  janvier  1864, 
Marie-Berthe  Letourneux  de  la  Psrraudièrb, 
fille  d'Adolphe-René  Letourneux  de  la  Perrau- 


94  DANIEL. 

dière  et  d'Eulalie-Marie  de  Grimaudet  de  Ro- 
chebouët.  De  ce  mariage  naquit  : 

a.  Guillaume'René  Daniel  de   Vauguion, 
né  le  25  septembre  1867. 

X.  Félix  Daniel  de  Vauguyon,  né  le  2  octobre  1790, 
député  de  la  Sarthe,  mort  en  janvier  1849,  a  épousé,  en  jan- 
vier 181 3,  Pauline  de  Malherbe,  fiUe  de  Joseph-Charles- 
Louis,  comte  de  Malherbe,  seigneur  de  Poillé,  capitaine  de 
cavalerie,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  Jeanne  de  la  Porte 
de  la  Houssaje.  De  ce  mariage  sont  nés  : 

i."*  Toussaint<i4dolphe  Daniel  de  Vauguton,  qui 
suit; 

2.<»  Charlotte  Daniel  de  Vauguton,  née  en  1821, 
mariée  en  décembre  1844  kPaul  Hennet,  géné- 
ral d'artillerie,  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur. De  cette  union  vinrent  : 

A.  Paul'Félix^Etienne  Hennet,  né  en  1846, 
mort  sans  alliance,  le  1 3  août  1874  ; 

B.  Marguerite  Hennet,  mariée  le  24  décembre 
1872,  à  Georges  de  RoiNcâf  chef  d'escadron 
d'artillerie,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  ; 

C.  Maxime  Hennet,  né  en  i856. 

XL  Toussaint'-Q^dolphe  Daniel  de  Vauguton,  né  en 
1814^  a  épousé,  en  1849,  Thérèse  de  Sapinaud  de  Bois- 
HUGUET,  fille  de  Jules  de  Sapinaud  de  Boishuguet  et  de 
Thomassine  Guéhery.  De  cette  alliance  vinrent  : 

i."  Marie  Daniel  de  Vauguyon,  née  le  21  mai  i85o, 
religieuse  de  l'Assomption,  morte  à  Lyon  le  2  juil- 
let 1871  ; 

2.*  Michel  Daniel  de  Vauguyon,  qui  suit;. 

3.«»  Madeleine  J^àmEL  de  Vauguyon,  née  en  novembre 
i856; 

4.^  François  Daniel  de  Vauguyon,  née  le  4  août 
i858. 


COLAS   DE  LA   NOUE.  qb 

XII.  Michel  Danibl  deVauguyon,  né  le...  i853,  sous- 
lieutenant  au  71*  régiment  d'infanterie  en  1871. 

Armes  :  De  gueules^  à  la  bande  JP argent^  chargée  de 
trois  molettes  d'héron  de  sable  et  accompagnée  de  deux 
lions  d'or,  Punenche/^  l'autre  en  pointe. 


wm^ 


COLAS   DE   LA   NOUE 


Branche  Colas  de  Brouville  de  la  Noue. 


Dans  le  tome  VII,  p.  84,  du  Nobiliaire  universel  de 
FrancCy  cette  branche  s'arrête  à 

XIV.  Jacques  Colas  de  Brouville  de  la  Noue.  Il  naquit 
le  8  février  1787,  et  épousa,  avec  dispenses  et  par  contrat  du 
1 9  mars  1 8 1 1 ,  reçu  par  G>urmont^  notaire  à  Orléans^  Thérèse- 
Edwige  Vandebergue,  fille  de  Claude  Vandebergue,  écuyer, 
sieur  de  Champguérin,etde  Natalie  Miron  de  Saint-Germain. 
Nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  le  29  juillet  1826 
et  président  de  chambre  à  la  Cour  royale  d'Orléans  le  2 1  oc- 
tobre 1829,  il  donna  sa  démission  lors  de  la  révolution  de 
i83o,  et  décéda  à  Paris  le  11  mai  i855.  Il  avait  épousé  en 
secondes  noces,  le  11  février  1828,  Marie-Antoinette  Delà- 
roche.  Ses  enfonts  furent  : 

Du  premier  lit  : 

I.*  JacqueS'Gustave^  né  le  16  février  1812,  mort  le 
18  février  i838,  à  l'âge  de  26  ans,  auteur  du  poème 


96  COLAS  DE  LA  NOU^ 

Enoshf  publié  Tannée  suivante    avec    une  bio- 
graphie, par  M"**  Mélanie  Waldor; 

2.«  Louis-Ernest,  qui  suit. 

Du  second  lit  : 

3.*  FranqoiS'Henri  Colas  de  la  Noub  Billault,  né 
le  20  décembre  1828,  officier  de  la  Légion  d*lion- 
neur,  conseiller  d'Etat  et  secrétaire  général  du  Con- 
seil d'Etat  sous  TEmpire,  puis  vice-président  du 
Conseil  général  de  la  Loire-Inférieure;  marié  le 
28  juillet  i855  avec  Marie  Billault,  fille  de  S.-E.- 
M.  Billault,  sénateur,  ministre  d'Etat,  grand'croix 
de  la  Légion  d*honneur,  etc.  Son  contrat  de  ma- 
riage a  été  signé  par  l'empereur  Napoléon  III.  Par 
décret  en  date  du  17  février  1864,  il  a  été  autorisé  à 
joindre  à  son  nom  celui  de  son  beau-père. 

4.*  Jean-Antoine  Colas  de  i,a  Noue,  né  le  i*'  mai 
1842,  successivement  secrétaire  général  des  préfec- 
tures de  la  Lozère,  de  l'Ain,  de  la  Sarthe,  puis  sous- 
préfet  de  Rocroy,  démissionnaire  le  4  septembre 
1870,  a  épousé  le  20  avril  1870  Emma  Belloc, 
dont  il  eut  : 

A»  EmmanueUPaul'Irénée^  né  le  7  février  1 871  -, 

B«  Madeleine-Jeanne-Henriette^  née  le  21  mars 
1872; 

C.  Marie^ustave-Henri ,  né  le  14  novembre 
1874. 

XV.  LouiS'-Emest  Colas  de  Brouvillb  de  la  Noub,  né 
le  26  septembre  18 14,  a  épousé  le  4  février  1839  Marie» 
Anaïs  Vallée,  décédée  le  4  septembre  1841,  fille  de  Phi- 
lippe-François-Antoine Vallée^  chef  de  bataillon  dans  l'arme 
du  génie,  chevalier  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'hon- 
neur, et  de  dame  Anne- Angélique- Eulalie  de  Lamandé^  petite- 
fille  de  François-Laurent  de  Lamandé,  inspecteur  général  des 
ponts  et  chaussées,  chevalier  de  Tordre  royal  de  Saint-Michel, 


COLAS  DE   LA  NOUE.  97 

et  de  Gabrielle- Angélique  Jacobsen.  De  ce  mariage  est  issu 
un  fils  unique,  qui  suit  : 

XVL  Jacques-Edouard  Colas  de  Brouvillb  db  la  Noue, 
né  le  3 1  juillet  1841,  docteur  en  droit,  successivement  sub- 
stitut à  Sarlat,  Niort,  le  Mans,  démissionnaire  le  9  septembre 
1870,  puis  procureur  de  la  République  près  les  tribunaux  de 
Baugé,  Cholet,  Laval,  et  nommé  substitut  du  procureur  gé- 
néral près  la  Cour  d'appel  d'Angers,  par  décret  du  18  juillet 
1877,  a  épousé^  le  10  janvier  iSyo,  Louise-Marie-Mathilde 
PoRiQUET,  fille  de  Charles-Gabriel  Poriquet  et  de  Gabrielle- 
Honorine  Boussenot,  arrière-petite- fille  de  Jean-Gabriel  Po- 
riquet^ avocat  au  Parlement  de  Paris^  défenseur  de  la  reine 
Marie-Antoinette,  chevalier  de  TEmpire,  ofiicier  delà  Légion 
d'honneur,  conseiller  à  la  Cour  de  cassation,  et  nièce  de  M.  Po- 
riquet, préfet  de  l'Empire,  ofiicier  de  la  Légion  d'honneur, 
élu  sénateur  par  le  département  de  l'Orne  le  3o  janvier  1876. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

I.*  CharleSy  né  le  18  octobre  1870; 

3/  Marguerite-Marie'-Anne'Eugénie,  née  le  29  dé- 
cembre 1873; 

3.®  Louis-Roger-Philippe t  né  le  3 1  mars  1876. 

Armes  :  D^or^  au  chêne  de  siftople  terrassé  de  même^  au 
sanglier  passant  de  sable  brochant  sur  le  fût  de  Varbre. 

Devise  :  Ulterius  ardet. 


\c. 


DE  GÉRARD  DU  BARRY 


AKiLLs  noble,  originaire  de  Majorque,  établie  en 
Périgord  à  la  fin  du  xv*  siècle* 

I.  Noble  PottS'Jérôtne  de  G^rarDi  allié  le  3i  [an- 
vier  1 5 1 0  à  Catherine  de  Carbonnières  de  Jayac,  dont  il  eut  : 

1 .0  Qântoine^  allié  à  Jeanne  de  Lidon  ; 

2«  François^  allié  à  Catherine  d'Uzerche  ; 

3."*  Aymar  ou.  Homer^  général  des  aides  du  Langue- 
doc, allié  à  Jeanne  de  Fontes  ; 

4.*  François,  qui  suit. 

II.  Noble  François,  I*'  du  nom,  de  Gérard,  écuyer,  sei- 
gneur de  Falgueyrac  et  Pérignac,  lieutenant  général,  chef  de 
justice  de  la  sénéchaussée  de  Sarlat,  allié  en  i555  à  Claude 
de  Blangher,  dont  : 

I  .•  François,  qui  suit; 

2.*  Antoine^  seigneur  de  Latour^  Palomiëres»  allié  en 
i6i6  à  Catherine  de  Salis,  auteur  des  branches  de 
Latour  et  de  Palomières. 

II L  Noble  François,  II*  du  nom,  de  GéRARO,  écuyer, 
seigneur  du  Barry,  la  Ricardie,  le  Mas  et  autres  places, 
lieutenant  général  de  Sarlat,  épouse,  en  iSggj  AitftedeSAU- 
gnag-Fénelon*Gaulejac,  dont  : 

I.®  Armand,  qui  suit; 

2.^  Jean^  seigneur  de  Pérignac,  allié  en  1641  à  Cathe- 
rine de  Lâge,  dont  il  eut  une  fille  mariée  en  1668 
à  messire  Antoine  de  Bars,  chevalier,  seigneur  de 
la  Gazaille,  Montcalou^  Malecourse,  etc.; 


DE  GÉRARD  DU   BARRY.  99 

3«.  featmey  alliée  en  1620  à  noble  homme  Antoine 
de  Goudin,  seigneur  de  la  Roussie  et  la  Valade,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  la  maison  du  roi. 

IV.  Noble  04rmandy  I**  du  nom,  de  Gérard,  écuyer,  sei- 
gneur du  Barry,  Saint-Quentin,  etc.,  lieutenant  général,  etc. 
Maintenu  dans  sa  noblesse  en  1649,  allié  en  i633  à  Baltha- 
\are  de  Guiscard,  dont  : 

V.  Mésallie  uirmomf,  !!«  du  iK>m,  de  G4rard,  écuyer,  sei- 
gneur du  Barry,  etc.,  lieutenant  général,  etc.,  allié  en  i658 
à  Marie  de  Goudin  de  la  Roussm.  Maintenu  dans  m  noblesse 
en  1666.  Il  laissa  : 

i.^  Antoine^  qui  suit; 

2.^  Marc,  chevalier  du  Barry,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  Brigadier  des  armées  du  roi,  commandant  le 
gouvernement  de  Sedan  ; 

3.^  Josephj  chanoine  et  vicaire  général  de  Sarlat  etar- 
chidlacre  de  Narbonne; 

4.*  Antoine^  seigneur  de  la  Ricardie,  chevaUer  de 
Saint-Louis,  commandant  au  régiment  d'Anjou. 

VI.  Messire  Antoine  de  Gérard,  chevalier,  seigneur  du 
Barry,  Saint-Quentin,  etc.,  lieutenant  général  de  robe  et 
d'épée;  maintenu  dans  sa  noblesse  en  1697.  Il  épousa  en 
1 684  Jeanne  de  Javel,  dont  : 

VII.  Messire  François  III  de  Gérard,  chevalier,  seigneur 
du  Barry,  Saint-Quentin,  etc.,  lieutenant  général,  etc.  ;  main- 
tenu dans  sa  noblesse  en  1718.  Il  épousa  en  171 9  Marie 
Baudot  de  Jully,  dont  : 

I.*  Barthélémy^  seigneur  du  Barry,  etc.,  lieutenant 
général,  etc.,  mort  sans  postérité; 

2.*  François  y  qui  suit; 

3.*  Toussaint-François,  chevalier  du  Barry,  chevalier 
de  Saint-Louis. 


loo  DE   GÉRARD  DU  BARRY. 

VIII.  Messire  François  IV  de  Gérard,  chevalier,  seigneur 
du  Barry,  Saint-Queatih^  Marcillac  et  autres  places^  officier 
au  régiment  de  Normaadie^  allié  en  1757  à  Marie  du  Bois 
DE  Gàsque.  Il  vota  à  Périgueux  en  1789.  De  son  mariage,  il 
eut  : 

1  .•  Nicolas-MarC'FrançoiSj  qui  suit; 

2.*  Joseph^  seigneur  de  la  Ricardiei  officier  dans 

Perche; 

3.*  Franqois-Toussaint^  seigneur  de  Saint-Quentin, 
chevalier  de  Saint-Louis,  officier  dans  Normandie. 

IX.  Messire  François  Y,  de  Gérard,  chevalier,  seigneur  du 
Barry,  Saint-Quentin,  Marcillac  et  autres  lieux,  chevalier  de 
Saint-Louis,  officier  dans  Normandie,  émigré  en  Espagne, 
allié  en  1785  à  Jacqueline  de  Jàvel-Givbrzâg,  dont  : 

I  •''  René-Anne,  allié  à  Mathilde  de  Foucauld  de  Lar- 
dimalie,  mort  sans  postérité; 

2.''  FrançoiS'Toussaint'Eugènej  qui  suit. 

X .  François-  Toussaint-Eugène  de  Gérard  du  Barry,  allié 
en  1843  à  Emma  de  Testas- Folmont,  dont  il  eut  : 

!.•  Renéjq}xi  suit; 

2.^  Gaston,  né  en  i85 1  ; 

3.*  Robert^  né  en  i863. 

XI.  Renéit  Gérard  du  Barry,  allié  en  1870  à  Marie  de 
Yermoloff,  dont  il  a  : 

i^  Anne^  née  le  25  mars  1874; 
2.<'  Elisabeth,  née  le  3o  juillet  1876. 

Armes  :  D'asfur,  au  croissant  cTargentj  entouré  de  cinq 
étoiles  d'or  en  or  le. 

Timbre  :  Couronne  de  comte  ou  de  marquis. 

Cimier  :  Un  croissant  d'argent. 

Supports  ;  Deux  lions,  la  tête  contournée. 


DE    CASTET 


A  généalogie  de  cette  importante  maison  a  été 
dressée  au  tome  VII  du  Nobiliaire  universel  de 
France  y  pour  le  rameau  de  la  Boulbène  établi  à 
Rieux,  à  Oz  et  dans  la  plaine  de  Port-au-Prince, 
à  Saint-Domingue  (Haïti),  et  s*arréte  au  X'  degré  par 
Jacques-Rose-Honoré  de  Castet,  sieur  de  la  Boulbène^  fils 
de  Joseph  Amable,  ancien  page  du  roi  Louis  XV,  et  de 
Marie  de  Lezat-Brugniac-Marquefave. 

Jacques-Rose-Honoré  de  Castbt,  né  à  Rieux,  évéché  du 
Haut-Languedoc,  le  29  décembre  1768,  épousa  au  Port-au- 
Prince  (Haïti),  le  7  décembre  1797,  Bonne- Renée-Magde- 
leine-Louise  le  Meilleur,  fille  de  messire  Jacques- Vincent 
le  Meilleur,  chevalier  de  Saint-Louis,  d^une  très-ancienne 
famille  de  Bretagne  qui  a  donné  à  l'Église  un  cardinal  de  ce 
nom^  camerlingue  de  l'Église  romaine  en  1184;  et  de 
Marthe-Louise  O'Gorman,  ancienne  maison  d*Irlande, 
sœur  du  colonel  d*infanterie  comte  O'Gorman,  député  de 
Saint-Domingue  aux  États-Généraux  de  1789,  et  dont 
Paleul  Amol  O'Gorman,  frère  cadet  du  duc  d'Ulster^  s'était 
réfugié  en  France  avec  le  roi  Jacques  IL 

De  ce  mariage  vinrent  : 

I .•  VierreFranqois-Qârmandy  né  au  Port-au-Prince, 
le  29  juin  17991  ancien  élève  de  l'École  militaire  de 
Saint-Cyr,  mort  avant  son  père  sans  avoir  contracté 
d'alliance; 

2.*  Jacques- Joseph'Qâlfired y  né  à  La  Havane,  le 
17  février  1804,  ancien  élève  de  l'École  militaire 
de  Saint-Gyr,  lieutenant  au  61*  régiment  d'infante- 


loa  DE  CASTET. 

rie,  mort  avant  son  père  sans  avoir  contracté  d'al- 
liance ; 

3.^  Pierre,  né  à  Paris,  le  17  octobre  1806,  mort  avant 
son  père  sans  avoir  contracté  d*alliance  ; 

4.'  François-Marie- Tancrède,  né  à  Toulouse,  le 
27  août  181 5,  mort  avant  son  père  sans  avoir 
contracté  d^alliance  ; 

5.^  Ursule-Céleste,  née  au  Port-au-Prince,  le  22  oc- 
tobre 1801,  mariée,  par  actedu>5  janvier  x825,  au 
baron  de  Faure  Mossabrac  ; 

6»**  Marie-Théodore-Ursule-oAminthe^  née  au  châ- 
teau de  Racbelin,  près  de  Muret  (Haule-Garonne), 
le 4  novembre  1 822,  et  mariée,  le  4  septembre  1841 , 
à  Taul-Joseph'Edouard  Azhu,  maire  de  Saint- 
Ybars^  membre  des  assemblées  départementales  de 
TAriége,  d'une  famille  qui  se  place  au  rang  le  plus 
distingué  par  ses  alliances  et  la  considération  dont 
elle  jouit. 

Avec  Jacques-Rose-Honoré  de  Castet,  décédé  le  3  avril 
i85i,  avait  pris  fin  le  rameau  de  la  Boulbène  qui  représen- 
tait la  branche  cadette  de  la  maison  de  Castet,  celle  de  Castet- 
Miramont  (dont  il  s'était  détaché  vers  1640),  qui  possédait 
la  belle  terre  seigneuriale  de  Miramont ,  dans  le  G)nsenuis, 
et  les  baronnies  de  Gante  et  de  Roquebrune,  donnant  toutes 
deux  entrées  aux  États  de  Foix,  et  dont  le  dernier  représen- 
tant mâle,  Jean-Pierre  de  Castet-Miramont^  ancien  mous- 
quetaire de  la  garde  du  roi,  était  mort  en  1789. 

Par  un  décret  en  date  du  20  juillet  1875,  Marie-Jacques- 
Suzanne*Arthur  Aséma,  fils  de  Paul*Joseph- Edouard  et  de 
Marie-Théodore-Ursule-Aminthe  de  Castet  la  Boulbène,  né 
au  château  de  Fantillou,  commune  de  Saint-Ybars  (Ariége), 
le  25  décembre  1843,  a  été  autorisé  à  adjoindre  à  son  nom 
patronymique  celui  de  Castbt  la  Boulbène^  qui  apparte- 
nait à  son  grand-père  maternel,  Jacques-Rose-Honoré;  et  le 
tribunal  de  Pamiers  (Ariége)  a  ordonné  la  rectification  de 


O'AMPHERNET.  io3 

toutes  les  pièces  de  Veut  civil  le  concernant^  dans  son  juge- 
ment du  7  février  1877. 

Le  chef  et  dernier  mâle  de  la  branche  aînée  de  la  maison 
de  Castet,  celle  de  Castet-Biros,  Joseph-Aimé  de  Castet,  mar- 
quis de  Biros^  fils  de  Jean- Aimé  et  de  Anne-Élisabeth  de 
Thomas,  né  le  23  janvier  1744,  ^^^^  °^ort  à  Paris  en  1832 
sans  avoir  contracté  d'alliance,  les  deux  branches  de  la  mai- 
son de  Castet  se  trouvent  aujotu-d'hui  représentées  par 
Mari0*Jacque$-Sw(M9me^ Arthur  Azéma  de  Castbt  la  Boul- 
BÉNS,  cajûtain^instructeur  au  8*  régiment  de  chasseurs  à 
cheval. 


D'AMPHERNET 


NaBNNBTé  :  La  maison  d^Atnphemetj  Amfemet 
An/emety  Enfernet  est,  selon  Laine  et  Chevillard, 
Tune  des  plus  anciennes  du  royaume.  Cette  ancien- 
neté même,  ses  services  dés  le  xi*  siède^ses  grandes  alliances 
lui  assurent  une  place  distinguée  dans  les  rangs  de  la  no- 
blesse de  France.  Elle  a  prouvé  son  origine  chevaleresque 
devant  Montfault  en  1463.  Ses  membres  ont  figuré  sous 
les  titres  de  Miles ^  Armiger,  chevalier j  escuyer,  noble 
homme^  patron,  seigneur  présentateur,  noble  et  puissant^ 
haut  et  puissant  seigneur,  barons  de  Montchauvet  et  Olr- 
dais  y  barons  de  Tontbellanger,  barons  de  Contrebis^  ba- 
rons et  marquis  d*Q4mphem€t,  comtes  et  vicomtes  dAm- 
phernet  de  Pontbellanger,  Dès  les  temps  féodaux,  elle  a 
fait  de  nombreux  aveux  et  hommages  au  roi;  elle  a  possédé 
en  outre  de  nombreux  .fie&  dans  la  haute  et  dans  la  basse 
Normandie.  Celui  de  son  nom,  dont  le  chef  est  assis  dans 


104  D'AMPHERNET. 

la  paroisse  de  Mesnil-Patry,  avait  une  exteasion  considé- 
rable dans  celle  de  Viessoiz  et  avait  en  outre  des  ramifica- 
tions dans  celles  de  Truttemer-le-Grand  et  de  TruttemerJe- 
Petit,  de  Saint-Christophe^  de  Saint-Lambert-sur-Ome,  de 
Saint-Remy-sur-Orne,  de  Bernière-le-Patry,  etc. 

Alluncbs  :  Cette  famille  s'est  alliée  directement  à  celles  de  : 
Aingerville,  Bacon,  Selloy,  de  la  Champagne,  de  Mathan, 
Carbonnel,  Malherbe^  Pontbellanger,  Néel  de  Fontenay, 
Gaalon,  Canonvillede  Raffetot,  Guemon  deRainville,  Col- 
bert  de  Chabanais,  de  Vassy,  d'Oëssé,  Vauquelin  de  Vrigny, 
Doisnel  de  Montécot^  de  Chennevières,  Guesdon  de  la  Gués- 
donnière,  Broyés,  Boisberthelot,  du  Bot  du  Grego,  Leflo  de 
Branho,  de  Madec,  du  Fresne  de  Virel,  Noël  de  Lesquemec, 
Robert  de  Saint-Vincent^  de  Montifault,  de  Solminihac,  etc. 

Services  :  En  1066,  Gu/Z/aum^  d*AMPHERNBT  accompagna 
le  duc  de  Normandie  à  la  conquête  de  l'Angleterre  (i).  En 
1 1 54,  1 155,  1 158,  1 184^  Rodolphe  d'AMPHERNET  et  son  fils 
Guillaume  sont  cités  dans  des  chartes  relatives  à  Tabbaye 
de  Jumiéges,  sous  Louis  VII  et  Philippe  Auguste  (2).  Jour- 
dain d'AMPHERNET  assistc  à  la  prise  de  SaintJean«d* Acre,  en 
1 191.  Le  nom  et  les  armes  des  d'Amphernet  figurent  dans 
les  salles  des  Croisades,  au  musée  de  Versailles.  L'existence  de 
Guillaume  d'Afnphemet  dans  la  noblesse  de  Normandie  est 
constatée  en  1254  par  une  charte  originale  conservée  aux  ar- 
chives de  la  Manche.  Dans  un  arrêt  rendu  par  le  Parlement 
du  roi,  siégeant  à  Rouen» le  5  janvier  i365,  sont  rappelés  à  la 
fois  rillustre  origine,  la  noblesse  de  race,  les  grands  biens  et 
la  haute  autorité  dont  jouissait  en  Normandie  Jean  d'Am* 
phernet,  chevalier,  vivant  en  1 280,  père  de  Richard.  Ce  che- 
valier, Jean^  conjointement  avec  sa  femme  Thomase  Gaalon, 
fonda  la  chapelle  Saint-Michel^  en  Téglisede  Notre-Dame  de 
Vire,  où,  jusqu'à  la  Révolution  de  1789,  la  famille  d*Am- 


{i)  Archives  de  Londres,  —  Abbé  Blin.  —  Chevillard. 
(2)  Gattia  christiana,  -—  Mémoires  de  la  Société  des  antiquaires  de 
Normandie^  t.  V,  p.  35. 


D'AMPHERNET.  io5 

pbernet  posséda  des  droits  de  patronage»  d*enfeu  et  de  sépul- 
ture, tombeaux,statues,  grande  vitre  armoriée,  épitaphes,  etc. 

Dès  le  début  de  la  guerre  de  Cent-Ans,  Richard  et  Guil- 
laume  d' Amphernst,  chevaliers,  vont  défendre  le  sol  national 
contre  les  Anglais.  Richard,  assistant  à  la  bataille  de  Crécy, 
près  du  roi  Philippe  VI,  7  fut  honorablement  armé  cheva- 
lier, en  1346.  La  ville  de  Vire  qu'il  avait  fait  fortifier  de  sa 
fortune  personnelle^  dès  le  commencement  de  la  guerre ,  lui 
dut  son  salut.  Il  sut  la  défendre  et  la  garder  contre  les 
Anglais^  qui  étaient  en  possession  de  dix-huit  forteresses  qui 
l'entouraient  :  il  fit  plusieurs  sorties  heureuses  contre  les  An- 
glais, à  la  tête  de  la  garnison,  et  fut  plusieurs  fois  blessé. 
Richard  d'Amphernet^  chambellan  du  roi  Charles  V^  remit 
à  son  souverain,  à  Paris,  des  lettres  de  créance  sur  l'Etat  de 
la  Normandie  (i).  Guillaume  d'Amphemet^  chevalier,  était 
chambellan  de  Charles  VI,  qui  prit  part  personnellement  à 
la  bataille  de  Rosebecq,  en  1 382.  L'année  suivante,  il  se  trou- 
vait avec  le  maréchal  de  La  Ferté-Fresnel,  son  parent,  et  le 
sire  de  Thorigny,  à  l'Ecluse,  près  du  roi,  qui  tentait  de  pas- 
ser en  Angleterre  (2).  Par  lettres  royales,  en  i385,  Charles  VI 
autorisa  Guillaume  d' Amphemet  à  faire  fortifier  son  château 
de  Tracy  pour  protéger  Vire  et  les  pays  voisins  contre  les  in- 
cursions des  Anglais  (3).  Guillaume  était  au  nombre  des  prin- 
cipaux officiers  qui,  dans  l'enceinte  du  château  de  Vire,  en- 
touraient du  Guesclin,  quand  ce  dernier  accepta  le  défi  que 
lui  portait  l'envoyé  de  Granson  (4).  Guillaume  et  Richard 
se  distinguèrent  dans  les  armées  de  Charles  V.  Ils  frisaient 
partie  l'un  et  l'autre  des  compagnies  de  gentilshommes  nor- 


(1)  L'arrêt  du  Parlement  du  roi,  siégeant  à  Rouen  en  i365  [Archives 
nationales),  mentionne  les  services  rendus  par  Richard  d'Amphernet, 
tant  à  Charles  V  qu'à  ses  prédécesseurs,  rois  de  France,  continuelle- 
ment ^  diligemment  etjidèlementi  et  que  ses  ancêtres  et  lui  s'étaient  tou- 
jours comportés  selon  leur  dignité. 

(2)  Arrêt  des  conseillers  généraux  de  i3gS,  aux  Arch.  nat.,  J.  J.,  169, 
f»  17. 

(3)  Archives  nationales^  J.  J.,  127. 

(4)  Dubourg  d'Isigny,  t.  X. 


io6  D'AMPHERNET. 

mandsqui  eurent  le  plus  de  part  aux  expéditions  militaires 
du  connétable  du  Guesclin  (f  )»  Autre  Guillaume  d'AMpaBR^ 
NET,  chevalier,  combattit  vaillamment  sous  Philippe  le  Hardi, 
qui  arr6ta  les  progrès  des  Anglais^  ajouta  la  Flandre  et  T Ar- 
magnac à  la  France,  et  qui,  devenu  Tun  des  plus  puissants 
princes  de  TEurope,  gouverna  le  rojaume  pendant  la  démence 
et  jusqu'à  la  mort  de  Charles  VI.  Ce  prince  attesta  les  bons 
services  dudit  Guillaume,  par  lettres  datées  de  Lille  du  14 
octobre  1 386^  et,  comme  reconnaissance  de  sa  fidélité,  il  lui 
donna  une  gratification  de  mille  livres. 

Jean  d'AMPHSRNET,  chevalieri  était  au  nombre  des  sei- 
gneurs assistant  le  duc  d'Orléans  en  1 410,  à  la  signature  du 
traité  de  Gien.  Ses  fils  Pierre  et  Christian,  ainsi  que  son 
neveu  Bertrand  d'AMPHESNET,  se  trouvant  avec  le  même 
duc  d'Orléans^  après  la  bataille  d' Azincourt,  prisonniers  du 
roi  d'Angleterre  de  1417  à  1420  (2).  En  1410,  messire  Ber- 
trand d*Ampbernet,  chambellan  du  roi,  filleul  de  du  Gués* 
din  9  était  cbevalier-bachelier  d'une  compagnie  de  seize 
écuyers  et  de  trente-huit  archers,  à  laquelle  il  faisait  faire 
montre  et  qu'il  commandait  à  Paris  es  guerres  ^urq^  (parti 
d'Orléans  ou  Armagnac)  (3).  Le  duc  d'AleUçon,  comte  du 
Perche^  en  faveur  duquel  le  comté  d'Alençon  fut  érigé  en  du- 
ché-pairie en  1414,  retint  au  nombre  de  ses  chevaliers  Ber- 
trand d*Amphernet,  à  qui  il  accordait  ainsi  la  récompense  ha- 
bituelle des  exploits  militaires,  mais  qu'il  voulait,  sans  doute, 
plus  particulièrement  honorer  en  souvenir  de  Richard  d' An- 
PHERNBT,  son  père.  Celui  ci,  en  efiet,  s'étant  trouvé  aux  côtés 
du  roi  et  de  son  frère,  le  comte  d'Alençon.  aïeul  du  duc,  à  la 
désastreuse  bataille  de  Crécy,  y  fut  armé  chevalier,  comme 
nous  l'avons  vu  déjà  (4).  En  141 2^  Bertrand  d'Amphernet 
commandait  le  guet  royal  à  Paris,  en  remplacement  de 


(i)  hist.  de  Nofmandie,  de  Malleville,  3«  vol.»  p.  595  et  suit.  —  Dom 
Lobineau  et  dom  Morice. 

(2)  Th.  Carte,  Rôles  gascons  et  normands. 

(3)  Parchemin  original  scellé,  à  la  Bibl.  nat. 

(4)  Arrêt  du  Parlement  du  roi  de  i365  aux  Archivât  nationalet. 


D*AMPHERNET.  107 

Florent  d*Ettcre.  Cette  importante  chaire  militaire,  qui 
existait  déjà  du  temps  de  saint  Louis  et  que  nul  ne  pouvait 
exercer  s'il  n'était  chevalier,  avait  été  occupée,  en  iSSy,  par 
Pierre  de  ViUiers,  seigneur  de  PIsle-Adam,  capitaine  de 
Pontorson  et  de  Saint-Michel.  Ce  chevalier,  fait  prisonnier  à 
la  bataille  de  Mauron  et  auquel  le  roi  Jean  alloua  mille  de- 
niers d'or  pour  payer  sa  rançon,  jouissait  de  la  faveur  de 
Charles  V  et  du  duc  d'Orléans,  son  frère,  dont  il  était  un 
des  conseillers,  et  il  devint,  en  iSSg,  mattre  d'hôtel  du  roi. 
Du  Guesclin  fut  nommé  en  son  remplacement  capitaine  gé- 
néral de  Pontorson  et  de  Saint-Michel  (i). 

Arthur,  comte  de  Richemont,  connétable  de  France, 
maître  d*hôtel  du  roi,  gouverneur  général  de  Normandie, 
eut  à  fiiire  connaître  à  Charles  VII,  en  1452,  l'état  politique 
et  militaire  de  cette  province.  C'est  à  cette  occasion  que, 
s'adressant  à  ses  principaux  lieutenants,  il  donna  mande- 
ment de  par  le  roi  «  à  son  amé  et  féal  chambellan,  messire 
«  Michel  d'AMPHBRNBT,  chevalier,  seigneur  de  Montchauvet, 
c  d*assembler  et  passer  en  revue  les  nobles,  vassaux  et  sujets 
«  de  la  vicomte  de  Vire  pour  servir  le  roi  en  ses  guerres.  » 
Michel,  chambellan  du  roi,  fut  établi  grand  chambellan  de 
France  en  1452.  Ilfut  nommé  maître  d'hôtel  du  roi  en  1467. 
Le  sire  de  Gaucourt,  premier  chambellan  du  roi,  fut  nommé 
son  maître  d'hôtel,  en  1453  ;  et  il  aurait  donc  été  remplacé 
successivement  dans  ses  charges  de  grand  chambellan  et  de 
maître  d*h6tel  du  roi,  par  Michel  d'Amphernet,  chevalier, 
qui,  pendant  plus  de  vingt  ans,  avait  servi  la  France,  prés 
du  roi  c  en  sa  compagnie,  au  fait  de  ses  guerres.  » 

Charles  tx  Jacques  d'AupHERHBT  commandaient  le  château 
de  Vire  en  qualité  de  lieutenant  et  de  gouverneur  en  1495 
et  1499  (*)• 

Jacques  d'AMPHERNBT,  chevalier,  gentilhomme  ordinaire 


(1)  Hitt  de  Siméon  Luce,  p.  iig.  120-247;  Ancienne  France,  par 
Stint-AllaU,  p.  5o2. 

(2)  Chartes  orig.  aux  Arck.  deGaen.  Oubourg  d'Isigny. 


io8  D'AMPHERNET. 

du  roi  en  i  Sy  i  ^  eut  un  fils  nommé  Jacques,  qui  fut  page  du 
roi  en  iSyg,  et  une  fille  Françoise^  qui  épousa  le  i5  mars 
1 571  messire  Louis  de  Vassy,  allié  aux  d*Harcourt  et  aux 
Montgommerj.  Françoise  d'Amphernet  fit  ériger  en  baron* 
nie^  en  iSgô^  sa  seigneurie  de  Brecey,  à  laquelle  elle 
joignit  à  cet  effet  douze  autres  fiefs  qu'elle  possédait 
dans  la  vicomte  de  Mortain  :  elle  en  rendit  aveu  au  roi 
en  i6i3. 

Jean  d'AMPHERNET,  chevalier,  baron  de  Montchauvet,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  sa  chambre,  prouve  son  ancienne 
noblesse  en  iSyj,  et,  par  un  certificat  du  roi  Henri  III,  du 
29  mai  i588^  sont  attestés  les  services  qu'il  avait  rendus  au 
fait  des  guerres. 

Nicolas  d'AMPHBRNET,  baron  de  Contrebis^  mourut  pen- 
dant la  campagne  de  La  Rochelle.  François,  Antoine  et  Guy 
suivirent  Louis XIII  à  Montauban,  Montpellier,  Saint -An- 
tonin,  Milhau,  autant  que  dura  ce  voyage. 

Haut  et  puissant  Gédéon  d'AifPHERNET,  chevalier,  était 
en  1647  gentilhomme  ordinaire  du  duc  d'Orléans,  fik 
de  Henri  IV,  lieutenant  général  du  royaume,  qui  fit  avec 
succès  les  campagnes  des  années  1644  et  suivantes,  en  pre- 
nant Gravelines,  Mardick,  Courtray,  Bergues,  etc. 

N.  et  P.  Renéj  marquis  d^AMPHERNST,  chevalier,  conseil- 
ler d'État  en  1620,  président  au  Parlement  de  Bretagne, 
épousa  Anne  de  Bblloy,  veuve  de  Henri  de  Choiseul,  dont 
il  eut  : 

I  .*  H.  et  P.  René^  marquis  d'AicpRSRNBT,  conseiller 
au  Parlement  de  Normandie; 

2.*  Renée  d'AicPHERNET,  née  en  1673,  mariée  au  mar- 
quis de  CoMBÀULT,  à  Bordeaux  ; 

3.*  Anne  d'AMPHERNST,  mariée  au  marquis  Doynel  de 

MOMTSCOT(t). 


(1)  Arrêt  du  Parlement  de  Bretagne  de  1786. 


D'AMPHERNET.  109 

En  i6o5y  Jean  d' Amphsrnbt,  chevalier,  baron  de  Mont- 
chauvet  et  de  Pontbellanger,  mestre  de  camp,  chevalier  de 
l'ordre  du  roi,  capitaine  des  cent  gentilhommes  de  sa 
chambre,  obtint  érection  en  baronnie  de  la  terre  de  Mont- 
chauvet,  en  sa  faveur  et  en  celle  de  ses  hoirs  et  ayants  cause, 
par  considération  des  services  que  lui,  ses  frères  et  leursdevan- 
ciers  rendent  et  ont  rendus  au  roi  régnant  et  aux  feus  rois 
ses  prédécesseurs,  aux  guerres  et  armées  ;  laquelle  terre  de 
Montchauvet  est  mouvante  du  roi,  noble  et  très-ancienne, 
de  grand  revenu  et  valeur  et  de  laquelle  sont  tenus  et 
mouvants  plusieurs  fiefs,  arrière-fiefs,  terres  et  seigneuries. 
Sur  ladite  baronnie  est  exercée  la  justice  tant  civile  que 
criminelle  ;  y  sont  établis  des  fourches  patibulaires  à  quatre 
piliers,  un  marché  par  semaine  et  trois  foires  dans  le  cours 
de  l'année,  pendant  trois  jours  consécutifs  (i).  Dès  1478, 
Robert  de  Tournebu,  écuyer,  sénéchal  de  la  seigneurie 
de  Montchauvet,  tenait  les  plés  de  ladite  seigneurie,  sous 
l'autorité  de  noble  dame  Louise  de  Boucan,  veuve  de 
feu  messire  Michel  d'Amphemet,  chevalier,  seigneur  de 
Montchauvet. 

Gabriel  d'AMPHERNBT,  chevalier,  baron  de  Pontbellanger, 
de  Montchauvet,  prouva  son  ancienne  noblesse  en  1 668, 
devant  M.  de  Chamillart  (2). 

Jean-Baptiste  d'ÂMPHERNST,  baron  de  Montchauvet,  che- 
valier d'honneur  au  présidial  de  Caen,  avait  servi  dans  les 
armées  de  Louis  XIV,  dans  la  compagnie  des  gentilshommes 
de  Vire,  Mortain,  Caen,  et  dans  les  chevau-légers  (3).  Sa 
fille,  Anne-Louise  d'Amphemet,  baronne  de  Montchauvet, 
épousa  en  171 3  messire  Jean-Jacques  Vauquelin,  chevalier, 


(i)  Lettres  patentes  royales  (Cabinet  des  titres). 

(a)  En  1689,  dans  les  Mémoires  dédiés  à  Nicolas  Foucault,  intendant 
de  la  province,  le  aieur  Lecocq,  lieutenant  particulier  au  bailliage  de 
Vire,  cite  la  baronnie  deMontchauvet  parmi  les  baronnies  fiefs  nobles  de 
rélection,  et  la  famille  d'Amphernet  parmi  celles  tenant  le  premier 
rang  de  la  noblesse.    . 

(3)  Certificats  du  duc  de  Chevreuse,  de  M.  de  Pontécoulant,  du  comte 
de  Coigny.  des  années  1674*  1678,  1681,  1689. 


iio  D*AMPHBRNET. 

marquis  de  Vrigny  (i).DaDs  let  Iettr«a  d'érection  en  marqui- 
sat de  la  terre  de  Vrigny,  données  en  1722,  en  faycur  du 
mari  d'Anne-Louise  d'Amphernet,  il  est  mentionné  que 
cette  érection  est  en  partie  «  en  considération  de  son  alliance 
«  avec  Anne- Louise  d'Amphemet,  qui  appartient  à  Tune  des 
9  plus  anciennes  et  des  plus  illustres  maisons  de  Norman- 
fl  die,  puisqu'on  y  voit  des  capitaines  des  cent  gentilshommes 
c  de  la  chambre  ou  arme  de  Corbin,  des  chambellans  des 
<c  rois  et  autres  grands  personnages.  » 

Pierre-Ambroise  d^AMPHERNST^  chevalier,  fît  les  guerres 
de  Flandre  et  fut  plusieurs  fois  blessé;  lieutenant-colonel, 
il  commanda,  dans  deux  campagnes,  le  régiment  des  re- 
crues de  Caen,  En  1747,  il  surprit  les  ennemis  dans  le 
poste  de  Chasteuil  et  fit  prisonniers  vingt-un  hommes  et  le 
lieutenant  (2). 

Louise-Perrine  d'AupHBimrr  épousa  en  1769  haut  et 
puissant  messire  Colbbrt,  chevalier^  marquis  de  Chabanais, 
capitaine  d'ordonnance  des  gendarmes  bourguignons,  ma* 
réchal  de  camp  des  armées  du  roi.  Le  marquis  de  Cbabanais, 
leur  fils,  pair  de  France,  habitait  encore  en  i852  son  châ- 
teau d'Ossonville  (Seine-et-Oise)  et  son  hôtel  de  la  rue  Ville- 
l'Évêque,  n*  I,  à  Paris,  l'un  et  l'autre  apportés  en  mariage  à 
son  père,  en  1769,  par  Louise-Perrine  d'AiiPHSRNET,  mar- 
quise de  Chabanais. 

Haut  et  puissant  seigneur  Aii/oine-3ficAe/,  marquisd'Aic- 
PHBRNBT,  baron  de  Pontbellanger,  lieutenant  au  régiment  de 
Lyonnais»  justifia  qu'il  avait  la  qualité  requise  pour  être 
admis  aux  honneurs  de  la  cour  des  rois  de  France  réservés 
à  la  haute  noblesse.  Il  eut  l'honneur  de  monter  dans  les 
carrosses  de  Sa  Majesté  et  de  suivre  le  roi  à  la  chasse  (3). 


(i)  Le  marquis  de  Vrigny,  petit-fils  d'Anne-Louise  d'Ampheroet,  est 
mort  en  son  chAteau  de  Soisy-s. -Montmorency  (Seine-et-Oise)»  le  a8 
décembre  1828. 

(2)  Lettre  du  général  comte  de  U  Tour  «u  comte  d'Arganton,  ministre 
de  la  guerre. 

{S)  Mercure  de  France,  12  nov.  1784.  (PreuTes  de  cour.) 


D/AMPHERNET.  m 

Haut  et  puiwant  seignrar  Fr^inçQis-Michelj  comte  d'An* 
PHPRNBT  de  PontbeUanger,  page  du  roi  en  1 769,  capitaine, 
major  en  1783»  au  régiment  de  Pentbièvre,  cheyalier  de 
Saint- Louis»  prouva  devant  d'Hoisier  sa  noblesse  de  race  avec 
filiation  non  interrompue  antérieure  à  1400^  et  fut  reconnu 
en  droit  de  jouir  des  honneurs  de  la  cour.  Il  fut  gentilhomme 
de  la  chambre  du  roi  Louis  XVIII  et  mourut  à  Paris  le  5 
mars  i8ai.  (Preuves  de  cour.) 

Haut  et  puissant  seigneur  Antoine-Henri,  vicomte  d'Aic- 
PHBRNBT  de  PontbeUaûger,  né  en  1759,  capitaine  au  régi-' 
ment  de  royal-Lorraine,  cavalerie,  en  1783^  eut  les  honneurs 
delà  cour  en  1786  (i).  Il  épousa,  par  contrat  du  29  avril 
1787,  signé  de  L.  M.  et  des  princes  et  princesses  de  la  fa- 
mille royale,  mademoiselle  i>u  Bot  du  Grégo,  fille  unique  de 
haut  et  puissant  messire  du  Bot,  chevalier^  marquis  du 
Grégo,  de  la  Roche  et  de  O)atarmoal,  baron  de  Laz,  comte 
de  Gournois,  vicomte  de  Curru,  seigneur  de  Trevarez  et 
autres  lieux,  une  des  plus  riches  héritières  de  Bretagne  (2). 
La  vicomtesse  d'Ampbernet  de  Pontbellanger  eut  les  hon- 
neurs de  la  cour  en  1789  (3).  Le  vicomte  d'Amphernet  de 
Pontbellanger  signa,  avec  trois  de  ses  cousins  d'Amphernet, 
la  protestation  de  1 789.  Officier  général  dans  les  armées  ven- 
déennes et  bretonnes,  il  fut  fait  prisonnier  par  les  troupes  du 
général  Hoche  et  fusillé  sur-le-champ  le  24  février  1796.  Son 
fils  Charles-Félix^  vicomte  d'AicPHBRNET  de  Pontbellanger, 
a  failles  campagnes  d'Italie,  d'Espagne  et  de  Russie.  Il  fut 
nommé  capitaine  après  avoir  sauvé  le  général  Jomini  au  pas- 
sage de  la  Bérésina.  Il  fit  partie  de  l'état-major  du  vice-roi 
d'Italie  à  la  campagne  de  TElbe.  Il  devint  aide  de  camp  du 
général  de  Grouchy,  depuis  maréchal  et  pair  de  France.  Au 
combat  de  Vauchamps^  oti  les  Français  obtinrent  un  avantage 
sur  les  Prussiens  commandés  par  filûcher,  en  18 14,  d'Am- 
phernetde  Pontbellanger  entra  vaiUammentle  premier  dansun 


(i)  Voiries  listes  officielles  et  le  Mercure  de  France. 
(%)  M€tcm^de  Frwnce. 
(3)  Meratte  de  Frauce. 


112  D'AMPHERNET 

carré  de  3,ooo  Russes,  dont  2,000  demeurèrent  prisonniers; 
le  grade  de  chef  d'escadron  lui  fut  donné  sur  le  champ  de  ba- 
taille. Il  reçut  également  la  croix  d'honneur  sur  un  champ 
de  bataille  pour  avoir,  au  combat  de  Saint-Dizier,  où  Napo- 
léon battit  les  alliés  en  18 14,  traversé  avec  un  escadron  de 
dragons,  malgré  un  feu  d'infanterie  très-nourri,  le  faubourg 
de  cette  ville  et  avoir,  par  cette  manœuvre,  rendu  toute  cette 
infanterie  prisonnière.  11  fut  nommé  officier  de  la  Légion 
d'honneur.  Il  eut  deuxenfants  : 

i.^  Michel  d'AMPHBRNBT,  comte  de  PontbeUanger, 
marié  en  premières  noces  à  M^^"  de  Brotes,  morte 
sans  en£ants,  et  en  secondes  noces  à  M>ne  veuve  La 
Frété.  Il  habite  le  château  de  Pontbellanger  (Nor 
mandie)^que  possède  la  famillle  d^Ampbemet,  sans 
interruption*  depuis  bien  des  siècles. 

2.^  Antoinette  d'AMPHERNST,  qui  a  épousé  le  comte 
DU  Fresmb  de  Virbl  et  habite  le  château  du  Grégo 
(Bretagne). 

Georges- Michel  d'AuPHERNET,  chevalier,  seigneur  de 
Bures  et  Bertot,  vicomte  de  Vire,  gouverneur  de  Mortain, 
naquit  au  château  de  Pontbellanger,  le  6  mai  1714.  Il  fut 
lieutenant  d'infanterie  au  régiment  de  Rochechouart.  Il  avait 
épousé,  en  février  1747,  feanne-Paulinenv  Gretzdb  Mont- 
Saint- Père.  De  cette  union  vint  : 

Eléonor- Amant' Constant  y  baron  d'AMPHERNET,  chevalier, 
seigneur  de  Kermadéouha,  né  à  Mortain  le  20  novembre 
1 747, officier  de  cavalerie  danslagardeordinaire  de  Louis  XVI. 
Il  siégea  aux  Etats  de  Bretagne,  dans  l'ordre  de  la  noblesse, 
en  vertu  d'un  arrêt  du  Parlement  en  date  du  21  août  1786, 
suivant  lequel  lui  et  ses  enfants,  nés  et  à  naître,  étaient  con- 
firmés dans  leur  qualité  de  chevalier  et  avaient  entrée,  séance 
et  voix  délibérative  auxdits  Etats  comme  étant  issus  d'an- 
cienne noblesse  prouvée  par  filiation  non  interrompue  depuis 
1280.  Devenu  officier  général  dans  les  armées  vendéennes  et 
bretonnes,  il  fut  arrêté  après  la  rupture  des  conférences  de  la 
Prévalay,  auxquelles  il  assistait  avec  les  autres  généraux 


D'AMPHERNET.  ii3 

royalistes.  Jugé  par  une  commission  militaire,  on  le  fusilla 
à  Quimper  en  1796  (i). 

Bonaventure-Augustin-Marie,  comte  (I'Amphernet,  che- 
valier, né  en  1780,  épousa  en  1800  mademoiselle  de  Madbc« 
fille  de  René 'de  Madec^  colonel  d*infanterie,.  chevalier  de 
Saint- Louis,  ancien  nabab  de  première  classe  dans  Tlndous- 
tan^  dont  le  crédit  et  la  fortune,  toujours  employés  au  ser- 
vice de  sa  patrie,  avaient  permis  à  ce  généreux  Français  de 
tenir  longtemps  en  échec  l'influence  anglaise  dans  ces  loin- 
taines contrées.  Il  coopéra  au  siège  et  à  la  prise  de  Fisabad 
avec  le  Grand  Mogol,  auquel  il  prêta  le  concours  de  son. 
armée  et  qui  lui  remit  en  présence  des  troupes  victorieuses 
son  propre  turban,  que  la  famille  a  conservé.  M.  de  Madec, 
se  trouvant  de  passage  à  Pondichéry  lors  du  siège  de  cette 
ville  en  1778,  leva  des  troupes  volontaires  et  se  distingua 
par  plusieurs  sorties  heureuses  contre  les  Anglais. 

Les  représentants  des  différentes  branches  de  la  famille 
d'Amphernct  existent  en  Normandie,  en  Bretagne  et  à  Ver- 
sailles sous  les  titres  de  marquis,  comtes,  vicomtes,  barons 
d*Amphernet. 

Armes  :  De  sàble^  à  l'aigle  éplqyée  cPargentj  becquée  et 
membrée  cTor. 

Supports  :  Lions  et  lionnes  et  licornes. 

Timbres  :  Couronnes  de  marquis  et  couronne  de  comte. 


(i)  Pour  les  détuls  de  cette  mort,  voir  une  brochure  de  M.  Tabbé  Ju« 
lien  Loth  sur  l'abbé  d'Amphernct  de  Bures  {Rouen,  imp.  Cagniard, 
2*  éd.),  autre  victime  de  la  Révolution,  qui  mourut  martyr  de  sa  foi  à 
Rouen,  en  1794,  et  auquel  on  a  érigé,  en  pieux  hommage,  une  pierre 
commémorative,  le  7  septembre  i865,  dans  Téglise  de  Roumare. 

If.  8 


DE   CROUSILLAC 


A  généalogie  de  cette  famille,  originaire  du  Lan- 
guedoc, a  été  établie  au  tome  VIII,  p.  480,  du 
Nobiliaire  universel  de  France,  par  de  Saint- 
AUais.  Nous  ne  la  reprenons  que  pour  indiquer 

le  point  de  son  alliance  avec  la  famille  de  Reiset,  dont  nous 

donnerons  ci-après  la  filiation. 
D'après  les  registres  des  baptêmes,  mariages  et  sépultures 

de  la  paroisse  de  Saint-Saturnin-de-Chambourcy;,  au  diocèse 

de  Chartres  : 

Pierre-Mathtas  de  Croustllac,  né  le  17  octobre  1747, 
écuyer,  se  maria  en  1776,  à  Tâge  de  29  ans,  à  Marie-Mag- 
deleine  de  Reiset,  fille  d'Humbert-Nicolas  de  Reiset,  grand 
bailli  des  départements  d'Ensisheim  et  Sainte-Croix  en 
Alsace,  avocat  au  Conseil  souverain  d'Alsace,  conseiller  du 
roi  et  inspecteur  des  forêts,  etc.,  etc. 

Pierre-Mathias  était  fils  de  Pierre-Mathîas  de  Croustllac, 
écuyer,  garde  du  corps  du  roi  de  la  compagnie  de  Villeroy, 
et  de  Marie-Elisabeth  Guignard,  son  épouse. 

Le  28  avril  1787,  le  généalogiste  Chérin  certifia  au  roi  la 
noblesse  des  familles  de  Cï-ousillac  et  de  Reiset  (i). 


(i)  Archive   du  chftteau  du  Breail  (Eural. 


DE   REISET 


AHiLLE  noble,  originaire  de  Lorraine,  établie  en 
Bourgogne  au  commencement  du  xv«  siècle  et  en 
1470  dans  le  comté  de  Ferrette  en  Alsace,  seigneurs 

des  fiefs  nobles  de  Saint-Loup^  en  Bourgogne,  de  Chava- 

natte  et  de  Boron  en  Alsace, 

Les  Schepflin,  Saint- Allais,  Chérin  et  de  Courcelles  men« 
tionnent  dans  leurs  travaux  héraldiques  plusieurs  membres 
de  la  famille  de  Reiset.  L'un  d'eux^  Henri  de  Reiset,  sei- 
gnçur  de  Saint-Loup,  était  écuyer  de  Philippe  le  Bon,  duc  de 
Bourgogne,  qui  l'établit  dans  le  comté  de  Ferrette  en  Alsace 
après  avoir  pris  possession  de  ce  comté,  qui  appartenait  à  la 
maison  d'Autriche. 

Voici,  de  plus,  un  acte  de  d'Hozier  qui  certifia  la  noblesse 
du  sieur  de  Reiset,  écuyer,  ancien  mousquetaire  de  la  garde 
du  roi^  chevalier  de  Saint-Louis,  et  dont  Toriginal  se  trouve 
dans  les  archives  du  château  du  Breuil  de  Marcilly  (Eure)  : 

c  Nous,  Antoine-Marie  d'Hozier  de  Sérîgny,  chevalier, 
«  juge  d'armes  de  la  noblesse  de  France  et,  en  cette  qualité, 
c  commissaire  du  roi  pour  certifier  à  Sa  Majesté  la  noblesse 
«  des  élèves  des  Ecoles  royales  militaires,  chevalier  grand- 
ce  croix  honoraire  de  l'ordre  royal  de  Saint-Maurice  de  Sar« 
«  daigne, 

c  Certifions  que  le  sieur  de  Reiset,  écuyer,  ancien  mous- 
ce  quetaire  de  la  garde  du  roi,  a  prouvé  devant  nous,  par  titres 
ff  authentiques,  sa  noblesse,  remontée  à  Guillaume  Reiset, 
«  qualifié  noble  et  écuyer,  vivant  à  Ferrette  en  1524,  et 
a  qu'aux  termes  de  la  déclaration  du  roi ,  du  1 3  de  janvier 
a  1 77 1 ,  il  peut,  sous  le  bon  plaisir  de  Sa  Majesté,  être  pourvu, 
«  en  qualité  de  gentilhomme,  d'une  charge  de  lieutenant  de 


ii6  DE    REISET. 

(t  nos  seigneurs  les  maréchaux  de  France.  En  foi  de  quoi 
«  nous  avons  délivré  le  présent  certificat^  Pavons  signé  et 
M  l'avons  fait  contre-signer  par  notre  secrétaire,  qui  y  a 
«  apposé  le  sceau  de  nos  armes.  A  Paris^  le  vendredi  vingt- 
a  septième  jour  du  mois  de  mars  de  l'an  mil  sept  cent  soixante* 
«  dix-huit.  » 

{Signé)  :    D'Hozier  de  Sérigny. 

Pour  minute. 

Un  des  descendants  de  Guillaume,  Claude  Retset,  acquit 
en  i685y  de  la  famille  de  Reinach,  le  fief  de  Chavanatte;  il 
fut  la  souche  de  deux  branches,  dont  l'une  s'établit  à  Colmar 
et  l'autre  à  Délie.  La  première  acquit  également^  le  24  dé- 
cembre 1778,  le  fief  de  Boron. 

Claude  Reiset  avait  un  frère  qui  entra  dans  l'ordre  des 
Capucins  à  Toulouse  et  se  fit,  sous  le  nom  de  Père  Anselme, 
une  grande  réputation  comme  prédicateur  et  écrivain  ascé- 
tique. On  a  de  lui  les  Entretiens  spirituels  de  Théophile  et 
Olympie^  imprimés  à  Toulouse  en  i683. 

Jean-Jacques  Reiset,  petit-fils  de  Claude,  était  receveur 
général  des  finances  du  Haut-Rhin  à  la  fin  du  dernier  siècle. 
Il  eut  plusieurs  enfants,  entre  autres  : 

Jacques-Etienne^  receveur  général  du  Mont-Tonnerre  et 
de  la  Seine-Inférieure,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  che- 
valier de  Saint-Louis,  etc.,  né  à  Colmar  en  1771,  mort  à 
Rouen  en  1 83 5; 

Marie- Antoine^  vicomte  de  Reiset,  lieutenant  général, 
grand  officier  de  la  Légion  d'honneur,  grand*croix  de  Tordre 
de^harles  III  d'Espagne,  commandeur  de  Saint- Louis,  etc., 
né  à  Colmar  en  1775,  mort  à  Rouen  en  i836.  Son  nom  est 
inscrit  sur  l'arc  de  triomphe  de  l'Etoile.  Son  fils, 

Henry ^  vicomte  de  Reiset,  ancien  receveur  des  finances  à 
Mayenne,  oîi  il  est  mort  en  1869.  De  mademoiselle  du  Méril, 
son  épouse,  il  laissa  : 

i.<»  Blanche,  née  en  1854; 


DE   REISET.  117 

2.*  Henry,  né  en  1857. 

Jacques- Etienne  y  receveur  général  de  la  Seine- Inférieure, 
cité  plus  haut,  eut  deux  filles,  madame  la  baronne  de  Beur- 
nonville  et  madame  la  vicomtesse  d'Arjuzon,  et  quatre  gar- 
çons, dont  l'un  : 

Gustave-Armand-Henrij  comte  de  Reiset,  né  au  Mont- 
Saint-Aîgnan^  près  de  Rouen,  le  i5  juillet  1821,  ancien 
chargé  d^afiaires  de  France  à  Turin  et  à  Saint-Pétersbourg, 
ministre  de  France  à  Darmstadt  et  à  Wiesbaden,  envoyé 
extraordinaire  et  ministre  plénipotentiaire  de  l'Empereur 
près  les  cours  de  Hanovre  et  de  Brunswick,  ancien  membre 
du  Conseil  général  de  l'Eure,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  chevalier  grand-croix  des  ordres  de  Philippe- 
le-Magnanime  de  Hesse  et  d'Adolphe  de  Nassau,  chevalier 
grand-croix  de  Tordre  des  Guelphes  de  Hanovre,  chevalier 
grand-croix  de  Tordre  de  Henri-le-Lion  de  Brunswick,  dé- 
coré de  la  médaille  d'or  du  Mérite  de  Hesse,  commandeur 
des  ordres  de  Saint- Maurice  et  Lazare  de  Sardaigne,  cheva- 
lier de  première  classe  de  Tordre  Constantinien  de  Saint- 
Georges  de  Parme,  chevalier  de  Charles  III  d'Espagne,  etc.; 
marié^  le  20  mai  i856,  à  Marie-Ernestine-Blanche  de 
Sancy  de  Parabère,  née  le  i*'  août  i836,  dont  : 

!.•  Napoléon-Louis-Eugène-Marie' Jacques^    né   à 
Paris,  le  14  février  iSSy; 

2.**  Marie-Thérèse-Colette-Emilie-Hortense^  née  à 
Paris,  le  28  février  i858; 

3,°  Marie-Juliette^Walburge-Alice ,  née  à  Darm- 
stadt^ le  4  avril  1861  ; 

4.®  Marie-Joséph-François^Henry-^Florimond^  né  à 
Darmstadt^  le  9  mars  i863; 

5.®  Marie- Joseph' Edgar-Pentecôte^  né  au  château 
du  Breuilde  Marcilly  (Eure),  le  5  juin  1870; 

6,**  Marie-Jacques-Thibault  de  Marly,  né  au  châ-» 
teaudu  Breuil  de  Marcilly,  le  6  juin  1872. 


ii8  MÉGRET. 


Armes  :  D^a^ur^  au  croissant  <Vargentj  surmonté  (Tun 
trèfle  dor  et  soutenu  d'une  colline  de  trois  coupeaux  du 
même.  (V.  Armoriai  général  de  d'Hozier  de  Tannée  1697.) 


MÉGRET 


A  maison  de  Mégret  (Meîgret  ou  Maigret),  ancienne 
et  distinguée,  tire  son  origine  de  noble  Guillaume 
Megret,  d'abord  maître  des  eaux  et  forêts  de  mon- 
seigneur le  duc  d'Orléans  en  ses  comtés  de  Valois  et  de 
Beaumont,  puis  secrétaire  du  roi  Charles  VI,  qui,  pour  re- 
connaître ses  bons  et  loyaux  services,  le  confirma  dans  sa 
noblesse  par  lettres  patentes  du  mois  d^avril  1408.  Son 
sceau,  qui  figure  sur  plusieurs  titres,  est  timbré  d'un  casque 
et  porte  un  chevron  accompagné  de  trois  étoiles  renversées, 
2  et  I  (i). 

Cette  maison,  qui  s'est  également  rendue  recommandabk 
dans  rÉglise,  dans  les  armes  et  dans  la  magistrature,  a 
formé  plusieurs  branches,  qui  se  sont  répandues  en  Picardie, 
en  risle-de-France  et  en  Bourbonnais. 

La  branche  de  Picardie,  vers  la  fin  du  xvii*  siècle,  a  formé 
deux  rameaux  encore  existants,  les  Mégret  de  Méricourt  de 
Devise  et  les  Mégret  de  Sérilly  d'Etigny,  issus  de  deux  frè- 
res, fils  de  noble  homme  Charles  Mégret,  sieur  de  Toulmont, 
premier  échevin  de  Saint-Quentin,  mort  en  i65o,  petit-fils 
de  messire  Lambert  Mégret,  dit  le  Magnifique,  chevalier, 
seigneur  du  Méeet  de  Boissette,  etc.,  etc.,  secrétaire  du  roi, 
trésorier  des  blancs  de  Milan,  puis  contrôleur  général  de 


(i)Arch.  nat. 


DUREY  DÉ  NOINVILLE.  119 

l'extraordinaire  des  guerres,  et  enfin  ambassadeur  en  Suisse 
en  i53i. 

Armes.  La  branche  des  Mégret,  seigneur  de  Méricourt  et 
de  Devise,  porte  :  Tarti  :au  i ,  éPa^ur,  au  chevron  éTor^  ac- 
compagne  de  trois  étoiles  renversées  d'or^  2  et  i;  au  2, 
d*a\ury  à  trois  besants  d'argent^  2  et  i,au  che/d^or,  chargé 
d*une  tête  de  lion  arrachée  de  gueules. 


DUREY    DE    NOINVILLE 


A  filiation  de  cette  famille,  Tune  des  plus  impor- 
tantes de  France,  figure  au  tome  XVI^  pages  SSg- 
370,  du  Nobiliaire  universel  de  France^  par  de 

Saint-Allais.  Nous  la  reprenons  ici  à  partir  du  V*  degré,  pour 

la  continuer  jusqu'à  notre  époque.    • 

V.  Alphonse-LouiS'Bernard  Durey,  comte  de  Noinville, 
né  le  35  mars  lySS,  entré  au  service  aux  mousquetaires  noirs, 
fit  la  guerre  de  Sept-Ans^  tant  comme  cornette  au  régiment 
de  dragons  de  Caraman  que  comme  capitaine  au  régiment 
de  Bourgogne,  cavalerie,  pourvu  de  la  charge  de  lieutenant 
général  du  Verdunois,  fut  fait  lieutenant-colonel  du  5*  ré- 
giment de  chevau-légers,  colonel  du  6*  régiment  de  chevau- 
légers,  devenu  la  Marche,  cavalerie;  émigré  en  1791  ;  servit 
à  Tarmée  de  S.  A.  S.  monseigneur  le  prince  de  Condé,  comme 
commandant  la  compagnie  de  cavalerie  noble  de  Condé  et 
de  Bourbon,  et  se  trouva  au  passage  des  lignes  de  Weissem- 
bourg,  le  i3  octobre  1793,  aux  combats  de  Berstheim  les  2, 
8  et  9  décembre,  ainsi  qu'à  toutes  les  affaires  de  cette  cam- 


120  DUREY    DE   NOINYILLE. 

pagne  ;  commanda  ensuite  avec  distinction  un  régiment  de 
chasseurs  à  cheval  de  son  nom  ;  prit  en  cette  qualité  une 
part  active  aux  combats  d'Offembourg,  d'Oberkamlach,  de 
Riberack^  etc. y  en  1796;  au  retour  du  roi  en  France,  en 
18 14,  fut  créé  lieutenant  général  et  commandeur  de  l'ordre 
royal  et  militairede  Saint-Louis,  et  décéda  à  Paris,  le  20  mai 
1818;  il  avait  épousé,  le  14  février  1773,  Marie-Françoise^ 
Renée  de  Tabary,  fille  de  Paul- René  de  Tabary,  écuyer,  et 
de  demoiselle  Marie-Gilette  Mahé  de  la  Bourdonnaye.  Il  fit 
ériger  en  comté,  sous  le  nom  de  comté  de  Noinville,  les 
terres  de  Mélimé,  Montgon  et  Neuville^  situées  en  Cham- 
pagne, par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVI,  enregistrées 
au  Parlement  de  Paris  en  janvier  1785.  De  son  mariage,  il 
laissa  : 

I  ••  Alphonse-Paul-FrançoiSj  qui  suit; 

2.'  Hercule-Louis- Marie,  né  le  25  mars  1775,  qui 
fut  officier  de  la  marine  royale  et  qui,  ayant  passé 
au  service  d'Espagne  en  1793,  fut  tué  au  cap  Saint- 
Vincent  le  14  février  1797  ; 

3.''  Ambroisine-Jeanne-Pauliney  morte  sans  alliaace, 
le  8  mai  1861  ; 

4.*  Anne-Perrine- Joséphine  y  morte  sans  alliance,  le 
14  février  1842; 

5.®  Bernard- Louis- Joseph j  qui  suivra  et  qui  forme 
la  seconde  branche; 

6.'  Caroline-Marie-Élisabeth,  épouse  de  Jacques 
Bardet  de  Burc,  morte  sans  postérité. 

VI.  Alphonse- Paul-François  Durey,  comte  de  Noin- 
ville,  marquis  du  Terrail,  né  à  Paris,  le  28  novembre  1773, 
colonel  du  44*  régiment  d'infanterie,  retiré  du  service,  le 
10  août  i83o,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis,  marié  le  28  octobre 
18 19  à  Marie-Esther  de  Gueulluy  de  Rumigny,  mort  à  la 

.Vespîerre,  le  26  juillet  i852,  dont  : 

VII.  Marie^ Paul' Gabriel-Charles    Durey,    comte   de 


DUREY  DE  NOINVILLE.  lax 

Noinville,  marquis  du  Terrail,  né  à  Paris^  le  3  septembre 
1822,  chevalier  de  l'ordre  du  S.  P.  le  Pape  Pie  IX,  com- 
mandeur de  l'ordre  royal  de  Charles  II I^  ancien  ofEcier  de 
cavalerie,  marié  le  3  mars  i85i  à  Marie-Charlotte  de  La- 
PORTE9  d'où  : 

VIII.  René-Paul  Durey  de  Noinville,   né  à   Paris,  le 
27  août  1 858. 


Seconde  Branche, 

VI.  Louis-Bemard-Joseph  Durey^  comte  de  Noinville, 
né  à  Soisy,  le  4  juin  1782,  colonel  d'Etat-major,  retiré  du 
service  en  i83o,  officier  delà  Légion  d'honneur^  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  deSaint-Louis  et  de  Saint-Ferdi- 
nand d'Espagne,  marié  le  12  août  18 14  à  Éléonore-Thérèst 
Lecornu  de  BalivièrEj  morte  à  Orbec^  le  5  février  1 858,  de 
laquelle  il  eut  : 

!.•  Pauline-Marie-Thérèse-Nicolette,  mariée  à  Ma- 
rie-Louis-Alfred  l*Homme-Dieu  du  Tranchant  dé 
Lignerolles; 

2.*  Élisabeth-Marie-Alphonsine-'Eugénie,  religieuse; 

3.*  q4 imée- Marie- Joséphine  ; 

4.*  éMarie-Thérèse-PauHnCy  mariée  le  5  août  1845  à 
Q4natole  Jarret  de  la  Mairie  ; 

5 . 0  Q4médée-A  uguste-Marie-Joseph  Durey,  comte  de 
Noinville,  né  à  Saint- Laurent,  le  5  novembre  1824, 
marié  le  5  juin  1849,  à  Marie-Louise- Hyacinthe 
de  LA  Croix  de  Chevrières  de  Sayves,  de  laquelle  il 
eutt 

A.  Christian-Jules-Marie-Béatrix-Ghislain  Du- 

rey DR  Noinville,  né  à  Clabeck  (Belgique), 
le  8  avril  i85i; 

B.  Joseph' Marie -Claude-Ghislain    Durey   de 


ii2  DE    CROY. 

NoiNViLLB,  né  à  la  Cressonnière,  le  9  juillet 
1854,  zouave  pontifical,  mort  en  1876  ; 

C.  Béatrix-Ghislaine-dAfarie-Pauline; 

D.  Q^liX'Ghislaine'Afarie'Pauline; 

E.  SMarie-Elisabeth'Thérèse. 

Armes  :  Écartelé  :  aux  i  et  4,  de  sable^  au  rocher  d* ar- 
gent surmonté  d'une  croisette  de  même  y  qui  est  de  Durey; 
aux  2  et  3,  d'a:(ur,  à  trois  gerbes  d'or^  qui  est  du  Blé. 


DE   CROY 


ETTB  ancienne  et  illustre  famille,  descendant  de  la 
maison  royale  de  Hongrie,  figure  au  tome  I**, 
pages  5 1 3-5  20,  du  Nobiliaire  universel  de  France, 

par  de  Saint-AUais.  La  seconde  branche,  prise  au  XK*  degré, 

commence  à 

XXI.  François-Nicolas  de  Croy-Chankl,  second  fils  de 
Claude  de  Croy,  IIP  du  nom,  et  d'Elisabeth  de  Pison,  sei- 
gneur de  la  Maison- Forte  d*Argenson,  par  testament  de  son 
père  du  1 1  juillet  1742,  qui  épousa,  le  14  juin  1753,  Fran- 
çoise-Marguerite de  Samuel,  dont  il  eut  : 

1 .0  Claude-François,  qui  continue  cette  branche  ; 

2.*  Claude-Henri,  qui  suit  et  qui  forme  la  souche 
d'une  seconde  branche; 

3/  François-Zacharie^  mort  en  1793  sans  postérité. 


DE  CROY.  ia3 

XXI I.  Claude-Henri^  comte  de  Croy,  né  le  i5  juillet 
1764,  autorisé  par  décret  du  6  novembre  1809  à  créer  un 
majorât  au  titre  de  comte,  mort  le  i3  janvier  1843.  De  son 
mariage  avec  Gabrieile  de  Bellot,  il  eut  : 

XXIII.  Q4ndré'Raoul'Claude'FranqoiS'Siméon j  comte 
deCaoY,  néle  18  février  1802,  membre  du  Conseil  général 
d'Indre-et-Loire  de  1839  à  1870,  auteur  de  plusieurs  ou- 
vrages historiques  et  littéraires,  marié  le  9  janvier  1825  à 
Victor ine  de  Voyer  d* Argenson,  née  le  1 2  juillet  1 804 ,  fille 
de  Marc-René  de  Voyer,  marquis  d'Argenson,  et  de  Sophie 
de  Rosen,  veuve  du  prince  Victor  de  Broglie,  dont  : 

• 

XXIV.  René-Pierre^  comte  de  Croy,  né  le  26  juillet  1828, 

premier  secrétaire  de  l'ambassade  de  France  auprès  du  Saint- 
Siège,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  commandeur  de 
Saint-Grégoire-le-Grand  et  d'Isabelle-la-Catholique.,  etc., 
marié  le  20  mai  1862  à  Q4nnonciade  de  Montbbise,  fille 
d'Edouard,  comte  de  Montebise,  et  d'Ida  de  Monspey.  De 
ce  mariage  vinrent  : 

i.«  Henri-René-Marie-Bernard^  né  le  8  juillet  i865; 
2.*  Q/indré-Marie-Joseph^  né  le  12  novembre  1871  ; 
3.®  Geneviève^Marie- Victor  ine. 

RisiDENCEs  :  Château  de  Monteaux  (Loir-et-Cher)  et  châ- 
teau de  la  Guerche  (Indre-et-Loire). 

Arices  :  Fascé  d'argent  et  de  gueules  de  huit  pièces. 
Supports  :  Deux  guerriers  armés  de  toutes  pièces. 
Cri  de  guerre  :  Jérusalem. 

Devises  :  La  première,  Sanguis  regum  Hungariœ;  la 
seconde,  Crouy  salve  tretous. 

Timbre  :  Une  couronne  d'or  antique  en  forme  de  demi- 
globe,  surmontée  d'une  petite  croix  terminée  en  fer  de  lance 
d'or,  qui  est  la  couronne  de  Saint-Etienne,  premier  roi  chré- 
tien de  Hongrie. 


LE    PICART 


Le  Picart  de  Radeval,  de  Selletot,  comte  de  Barre. 

ËLON  le  P.  Anselme,  cette  famille  est  originaire 
de  la  Normandie,  où  dès  le  xiii*  siècle  elle  pos- 
sédait de  grands  biens  et  où  elle  exerça  de  grandes 
charges.  Cet  auteur  signale  un  grand  maître  des  arbalétriers, 
Jean  le  Picart,  en  1298.  Sa  généalogie  suivie  commence  à  : 

L  Guillaume  UE  Picart,  chevalier,  seigneur  d'Estelan,  de 
Bosc-Achard,  de  Radeval,  Mesnil-Hatte,  etc.,etc.,  conseil- 
ler et  chambellan  du  roi,  bailli  et  capitaine  de  Rouen, 
général  des  finances,  capitaine  d'Abbeviile;  il  était  en  grand 
crédit  auprès  du  roi  Louis  XI,  qui  lui  fit  des  dons  considé- 
.râbles.  Il  fut  nommé  bailli  de  Rouen  et  commis  au  gouver- 
nement de  toute  Tartillerie  après  la  mort  de  Jean  Cholet, 
seigneur  de  la  Choletière,  par  lettres  données  au  Plessis-du- 
Parc,  le  3  octobre  1479.  Il  avait  épousé  Jeanne  la  Garde, 
qui  mourut  longtemps  après  son  mari,  le  1 3  mai  1493,  dont 
il  eut  : 

I .°  LouiSj  chevalier,  seigneur  d'Estelan,  de  Bosc- 
Achard,  etc.,  bailli  de  Troyes.  Il  était  homme 
d'armes  des  ordonnances  du  roi  sous  le  duc  d'Or- 
léans en  1495  et  1496,  et  est  nommé  chevalier  dans 
une  quittance  qu'il  donna  le  21  février  1497.  Il  fut 
député  par  la  noblesse  aux  États  de  Normandie  la 
même  année.  Sa  femme  Charlotte  l'Huillier,  fille 
de  Philippe  l'Huillier,  seigneur  de  Cailly  et  de 
Manicamp,  chambellan  du  roi,  capitaine  de  la 
BastiUe,et  de  Gabriellede  Villiersde  l'Isle-Adam, 
lui  donna  les  enfants  suivants  : 


LE    PICART.  125 

A.  Madeleine ,    dame    d'Estelan  ,    de    Mcsnil  - 

Hatte,  etc.,  qui  se  maria  avec  Jean  d'EsQUE- 
Toc,  seigneur  de  Buglise  et  de  Ricarville  ; 

B.  Isabelle,  dame  de  £osc-Achard  et  de  Quille- 

bœuf,  épousa  le  3  novembre  i528  François 
de  PoMPADOuR,  vicomte  de  Comborn,  veuf 
d'Anne  delà  Rochefoucauld,  fils  d'Antoine  de 
Pompadour  et  de  Catherine  de  la  Tour- 
Oliergues  ; 

C.  Hélène^  femme  de  Frédéric  de  Foix,  seigneur 

d'Almenesches,  de  Conches,  de  Ivermesnil 
et  de  Lyons,  grand  écuyer  du  roi  de  Navarre. 

2.®  Jean,  seigneur  de  Radeval^  qui  suit  : 

3.°  François,  archidiacre  du  Grand-Caux  en  Téglise 
de  Rouen.  Il  fut  présent  à  une  transaction  entre  le 
chapitre  de  Rouen  et  les  trésoriers  de  Téglise  de 
Saint-Etienne  de  cette  ville^  le  dernier  février 
1496. 

4.**  Gillette,  mariée  :  i  .**  à  Ji^an  de  Dreux,  baron  d*Es- 
neval,  viJame  de  Normandie  ;  2/  à  Martin  de  la 
CaillEj  seigneur  de  Fréville. 

5.*  Anne,  qui  fut  mariée  par  contrat  du  26  mai  1490 
à  Jean  de  Moncht,  seigneur  de  Montcavrel,  fils  de 
Pierre  de  Monchy  et  de  Marguerite  de  Lannoy. 

II.  Jean  le  Picart,  seigneur  de  Radeval  et  de  Neubosc, 
conseiller  et  maître  ordinaire  de  l'hôtel  du  roi,  épousa  Gene- 
viève Basset,  fille  de  Jean  Basset  de  Normanville  et  de  Ri- 
berpré;  bailli  de  Gisors^  et  d'isabeau  Roussel^  dont  : 

III.  Georges  le  Picart,  seigneur  de  Radeval,  qualifié 
porteur  d'enseignes  d'une  compagnie  de  quarante  lances, 
fournies  des  ordonnances  du  roi  sous  monsieur  de  Créquy, 
dans  une  quittance  qu'il  donna  le  26  juillet  i552.  Il  avait 
épousé  Louise  de  la  Motte  Bléquin,  fille  de  Louis  de  la 
Motte-BIéquin  et  d'Anne  de  Montmorency- Fosseux,  dont 


126  LE   PICART. 

il  eut  Louise  le  Picart  de  Radeval,  laquelle  fut  mariée,  par 
contrat  du  5  octobre  1572^  à  Christophe,  baron  de  Bassom- 
pierre^  fils  de  François,  sire  de  Bassompierre,  et  de. Margue- 
rite de  Dompmartin.  De  cette  union  naquit  le  fameux  ma- 
réchal deBassompierre,  célèbre  par  sa  bonne  mine,  sesamours 
et  sa  fidélité  à  la  reine  Marie  de  Médicis. 


Branche  de  Géyaudan. 


A  cette  époque,  la  famille  s'éteignit  dans  la  branche  di- 
recte. Mais^  au  xvii*  siècle,  nous  voyons  une  branche  collaté- 
rale faire  souche  dans  le  Gévaudan  en  la  personne  de 

I.  Messire  Jacques  le  Picart  de  Radeval,  de  Selletot,  che- 
valier de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  Il  avait 
épousé  haute  et  puissante  damoisellede  Saint-Martin  de  Cas- 
SAGNAS^  la  plus  riche  héritière  du  Gévaudan,  dont  : 

IL  aéldebert'Charles  le  Picart  de  Radeval,  capitainede 
dragons  au  régiment  de  Baufifremont,  qui  reçut  du  roi 
Louis  XV  le  titre  de  comte  de  Barre  et  la  croix  de  chevalier 
de  Saint-Louis  le  jour  même  de  la  bataille  de  Fontenoy 
(i  I  mai  1745) .  Il  avait  épousé  Jeanne  de  Parlier  du  Folla- 
QUiER,  dont  il  eut  entre  autres  enfants  : 

II 1.  Q/ildebert' Char les-JacqueS'É Usée  le  Picart  de  Ra- 
deval, de  Selletot,  comte  de  Barre.  Celui-ci  s*allia,  au  châ- 
teau de  Malerargues,  avec  haute  et  puissante  demoiselle 
Marie-Françoise  de  Jullien  de  Saint-Just,  fille  de  haut  et 
puissant  seigneur  messire  Jacques- Joseph  de  Jullien  de 
Saint-Just,  marquis  de  Mons^  chevalier,  seigneur  de  Male- 
rarguesy  Mons,  Monteils,  Euzet,  Vacquière,  Saint-Just  et 
autres  places,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis  et  de  dame  Marie-Catherine  de  Chazelles,  habitant  au 
château  de  Malerargues,  paroisse  de  Thoiras,  diocèse 
d'Alais. 


LE    PICART.  127 

De  cette  union  : 

I  .*  Charlotte^  mariée  à  son  oncle,  le  vicomte  de  Barre, 
chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis^ 
capitaine  des  mousquetaires  ; 

'  2.«  Joseph' Char les-Q^lphonse^  né  à  Barre,  le  i"  jan- 
vier 1785^  décédé  à  Nice,  le  29  décembre  1862,  à 
l'âge  de  77  ans; 

3  •  Marie-Elisabeth' Amélie j  née  à  Barre,  le  1 5  juillet 
1786,  décédée  au  château  du  Mazel,  le  23  octobre 
i835  :  elle  avait  épousé,  le  22  octobre  18 17,  Pierre- 
Louis*  Théophile  de  Parlier  du  Màzel,  fils  de 
Jacques- René-Constantin  de  la  Roque  de  Parlier 
du  Mazel,  lieutenant  au  i^'  bataillon  de  la  Lozère, 
et  de  demoiselle  Victoire  de  Sarrazin  de  la  Devèze, 
fille  de  feu  de  Sarrazin  de  la  Devèze  et  de  demoiselle 
de  Saint-Marcel; 

4.'' Adélaïde  ; 

5.**  François* Armand j  né  à  Barre,  le  11  mai  1790, 
décédé  à  Montbrison,  le  3o  juillet  1829.  Après 
avoir  pris  part  à  la  guerre  d'Espagne,  en  qualité  de 
sous-lieutenant,  il  devint  capitaine  au  io«  régiment 
d'infanterie  de  ligne  et  obtint  de  S.  A.  M.  le  duc 
d'Angouléme  la  croix  de  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur; 

ô.»  Joseph' Eusèbe-Maurice-Scipion^  né  au  château 
de  Fauguières  (Lozère),  en  décembre  i8o5,  décédé 
à  Montpellier,  le  1 1  mai  1821. 

Aricbs  :  De  gueules,  à  3  fers  de  pique  d'argent^  2et  1, 
les  pointes  en  haut. 

CiiciBR  :  Une  tête  de  griffon  dans  un  vol. 

Supports  :  Deux  lions. 

Dsvns  :  Virtus  omnia  in  se  habet. 


^ 


DE  LA  ROQUE  DE  PARLIER  DU  MAZEL 


ETTE  famille,  alliée  à  la  précédente,  est  une  des 
plus  anciennes  du  Gévaudan;  elle  fut  maintenue 
dans  sa  noblesse  par  jugement  souverain  de 
M.  Nicolas  de  Lamoignon,  intendant  du  Lan- 
guedoc, en  date  du  28  septembre  17 16  (V.  Pièces  justifica- 
tives^ n^  i). 

Divers  actes  authentiques,  et  à  des  dates  reculées,  font 
mention  de  quelques-uns  des  membres  de  cette  Maison.  Par 
exemple,  sous  Louis  XI,  en  1472,  nous  trouvons  un  Guil- 
laume de  LA  Roque  de  Parlier  du  Mazel,  capitaine  des 
gardés  de  Sa  Majesté,  'à  Plessis-les-Tours,  auquel  ce  mo- 
narque concède  la  devise  :  Cresce  amando^  qu'elle  n'a 
cessé  de  porter  depuis. 

Plus  tard,  en  1570,  Jeanne  de  Parlier,  fille  de  Claude 
de  Parlier  et  de  demoiselle  Marie  de  Malzac,  épouse,  le 
10  janvier,  noble  Louis  de  Treilhes,  capitaine,  fils  de  feu 
noble  Bertrand  de  Treilhes  et  de  demoiselle  Lucrèce  de  Sau- 
nier. 

Enfin,  on  voit  encore  Françoise  de  Parlier  de  la  Roque 
épouser,  le  7  février  1622,  Pierre  de  Girard,  fils  de  Ber- 
nard de  Girard  et  de  Marguerite  Greffeuilhe. 

Mais  ce  n'est  que  vers  la  fin  du  zvi*  siècle  que  la  filiation 
de  cette  maison  s'établit  d'une  manière  continue^  ainsi  qu'il 
suit  : 

L  Antoine  de  Parlier^  seigneur  du  Puech  Coudoulaet 
de  Langlade,  contracta  mariage,  le  20  juin  1624,  avec  de- 
moiselle Louise  de  Saint-Martin,  fille  de  feu  noble  Antoine 
de  Saint-Martin  et  de  demoiselle  Antoinette  du  Follaquier, 
dont  il  eut  : 


PARLIER  DE  LA  ROQUE.  119 

I.*  Antoinette,  qui  épousa,  le  8  février  1647,  i^oble 
François  de  Leyris,  seigneur  de  Valmale,  du  lieu 
de  Saint-Étienne  de  Valfranchisque^  fils  de  feu  An- 
toine de  Leyris,  seigneur  de  Valmaley  et  de  demoi- 
selle Françoise  de  Leyris; 

2.**  Isabeau  de  la  Roqub,  qui  s'allia,  le  14  janvier 
1649,  ^^^  noble  de  Girard^  seigneur  de  la  Garde; 

30  Pierre^  qui  suit, 

^.^  Louise  àt  Parlier  qui  épousa^  le  3o  mai  1656, 
Charles  d'ARNAL,  sieur  de  la  Camp,  fils  de  noble 
Jean  d'Arnal,  sieur  de  la  Camp  et  de  la  Devèze,  y 
habitant,  et  de  feu  demoiselle  Suzanne  de  Donzel; 

5.®  Antoine  de  Parlibr,  seigneur  du  Mazel,  de  la 
Roque  et  autres  places,  épousa  demoiselle  Mar- 
guerite de  ViGNOLLES,  fille  du  vicomte  Charles  de 
VignoUes,  habitant  à  Montpellier,  lequel  était  fils 
du  marquis  Gaspard  de  VignoUes,  président  à  mor- 
tier au  Parlement  de  Toulouse.  Antoine  de  Parlier 
se  distingua  au  service  du  roi  Louis  XIV,  en  qua- 
lité de  capitaine  dans  les  régiments  de  Piémont,  de 
Monnet  et  de  Ponthieu.  En  1 683,  il  fut  fait  cheva- 
lier des  ordres  royaux  et  militaires  de  Saint-Lazare 
de  Jérusalem  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel. 
Il  mourut  sans  postérité  en  1726. 

IL  Pierre  de  Parlier,  seigneur  du  Mazel,  épousa,  par 
contrat  passé  au  château  d^Angueyresque,  diocèse  de  Rodez, 
mandement  d'Arpajon,  le  27  avril  1654,  demoiselle  AT^r- 
guerite  de  Guirard,  fille  de  noble  Jean  de  Guirard,  seigneur 
d'Angueyresque,  et  de  demoiselle  Marguerite  de  Durand, 
laquelle  eut  pour  sœur  Anne  de  Guirard,  femme  de  noble 
de  Brinquière,  seigneur  de  Comelis. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

i.<*  Antoine,  né  le  10 mars  i655; 

2.*  Louise f  née  le  21  février  1657,  qui  épousa  le 
sieur  de  Girard,  en  1699; 
le.  9 


i3o  PARLIËR  DE   LA  ROaUE. 

3."*  IsabeaUj  née  le  7  juillet  1661  ; 

4.®  Charles,  né  le  10  mai  1667; 

5.*  Pierre^  qui  suit; 

6.«  Jeanine  le  3o décembre  1673.  A  propos  decette 
dernière  naissance,  voici  la  note  du  grand  lirre 
de  famille  : 

t  II  sera  mémoire  à  ma  postérité  qu*à  cette  naissance  Dieu 
nous  a  départi  sa  grâce  et  sa  bonté  extraordinaires,  estant 
véritable  qu'après  trois  jours  et  trois  nuits  de  souffrance  pour 
la  mère  et  après  les  remèdes  que  l'invention  humaine  peut 
avoir  donné,  ayant  été  rapporté  par  les  sages-femmes  que 
l'enfant  estoit  mort  dans  le  ventre  de  la  mère  et  avoir  la  mère 
abandonnée  par  elles,  ayant  fermé  le  lit  avec  les  rideaux, 
n'attendant  plus  que  l'heure  de  la  mort,  elle  se  délivre  d'un 
fils  sans  aucun  secours  humain,.qui  n'-eut  pas  d'incommo- 
dité qu'au  bras  droit  que  la  sage-femme  lui  avoit  disloqué 
et  qui  fut  accommodé  le  lendemain.  Dieu  me  fasse  la  grâce 
et  aux  miens  de  recognoistre  à  jamais  ce  mirache  du  ciel  en 
ma  faveur.  » 

III.  Pierre  de  Parlier,  seigneur  de  Monsoubeiran  et  du 
Mazel,  naquit  le  i5  février  1667  et  mourut  le  25  mars  175 1, 
âgé  de  84  ans.  Il  avait  épousé,  le  29  octobre  171 2,  demoi- 
selle Marie  de  Trkilhes,  fille  de  feu  Pierre  de  Treilhes,  sei- 
gneur de  la  Boissonnade  et  de  la  Roquette,  et  de  demoiselle 
Marguerite  de  Sabatier^  dont  : 

1/  Marguerite,  née  le  3o  novembre  171 3,  qui 
épousa,  le  29  septembre  1740,  messire  Jean^ 
Antoine  de  Viette^  sieur  de  Leyris,  fils  de  Jean 
de  Viette  et  de  demoiselle  Anne  de  Sabatier: 

2.»  Marie-Louise^  née  le  6  janvier  1715  ; 

3.»  Marianne^  née  le  22  août  171 6,  morte  en  i8o3; 

4.*  Antoine^  qui  suit  ; 

5/  Pierre^  né  le  20  octobre  1719; 

6.°  Louise^  née  le  10  décembre  1721  ; 


'   PARLIER  DE  LA  ROQUE.  i3i 

7/  Marie-Magdeteinej  née  le  10  mai  1723,  morte 
en  1806; 

8.*  Jeanne  du  Follaquier^  née  le  24  juillet  1 724 , 
qui  épousa  Aldebert-Charles  lb  Picart  de  Ra- 
deval  ; 

9.*  Antoine  et  Boftiste^  frères  jumeaux,  nés  le  28 
novembre  1725; 

io.«  Pierre'Antoine^  né  le  16  septembre  1727. 

m 

IV.  Noble  Antoine  de  ParlibRi  seigneur  du  Mazel,  né  le 
9  janvier  171 8;  épousa,  le  9  décembre  1755,  demoiselle 
Louise  de  Bousquet^  fille  de  Jacques  de  Bousquet,  conseiller 
du  roi,  juge  magistrat  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial 
de  Nismes,  et  de  demoiselle  Marie  du  Crouzet. 

De  cette  union  : 

I  •*  Jacques-Pierre^  né  le  24  octobre  1 756,  mort  en 
1 829,  curé  du  Pompidou»  dans  le  Gévaudan  (Lo- 
zère)'; 

2/  Louis'^Antoine j  n&lt  i*' décembre  1759^  mort 
le  1 5  du  même  mois  et  de  la  même  année; 

3.^  Marianne-Louise^  née  le  5  novembre  1757,  qui 
épousa  le  sieur  de  Malaval^  habitant  Langogne; 

4.*  Antoine^Paul^  qui  suit; 

5.»  Louis-Ange j  né  le  16  octobre  1761,  fut  garde 
du  corps  du  roi  Louis  XVI  ; 

64""  Anne^Françoise^  née  le  10  octobre  1762,  dé- 
cédée le  21  mai  1765; 

7.*  Marc-Antoine j  né  le  3  janvier  1764,  mort  le 
12  mai  1765; 

8.^  Marie-Mélanie^  née  le  16  mai  1765,  décédée  le 
II  juillet  1768; 

9.*  Marie-Blanche,  née  le  25  mai  1766; 

10.*  Marie-Laurence,  née  le  !•'  juillet  1767,  dé- 
cédée le  1 5  du  même  mois  et  de  la  même  année  ; 


i32  PARLIËR  DE  LA    ROQUE. 

II.**  René'JacqueS'Const^tntin^  qui  suivra; 

12.®  Paul'ThomaS'Philémon,  né   le  29  décembre 
1769^  mort  à  l'armée; 

i3/  Catherine-Olympe,  née  le  25  novembre  1771, 
qui  devint  madame  Firmin. 

V.  Antoine-Paul  de  Parlier^  dit  le  chevalier  du  Mazel, 
né  le  4  mars  1760,  .épousa  demoiselle  de  Clergubmort^  du 
lieu  de  Saint-Etienne  de  Valfranchisque^  dont  il  n'eut  au- 
cune postérité. 

V.  René'JacqueS'Constantin  de  Parlkr,  du  Mazel^  de  la 
Roque,  frère  puîné  du  précédent,  naquit  le  12  novembre 
1768.  Au  sujet  de  sa  naissance,  voici  la  note  du  grand  livre 
de  famille  : 

c  II  doit  être  mémorable,  pour  avoir  une  reconnaissance 
infinie  à  la  bonté  de  Dieu,  que  la  mère  a  couru  un  grand 
danger,  dans  l'enfantement,  par  les  douleur»  vives,  qui  ont 
duré  toute  une  journée,  sans  pouvoir  mettre  au  jour  son 
enfant,  et  enfin,  ayant  accouché,  elle  n'a  pu  se  délivrer  que 
quinze  heures  après,  que  par  le  secours  d'un  chirurgien,  qui 
fut  chercher  l'arrière-faix  dans  le  corps  ;  ma  postérité  ne  doit 
jamais  oublier  d'en  rendre  à  Dieu  des  actions  de  grâce. 
Signé  :  Du  Mazel.  » 

Il  épousa  demoiselle  Marie*Victoire  de  Sarrazin,  fiUe  de 
de  Sarrazin  de  la  Devèze  et  de  demoiselle  de  Saint-Marcel, 
dont  il  eut  : 

!.•  Françoise-Fanny,  née  en  1795; 

2.*  Pierre-Louis-Théophile,  qui  suit. 

VI.  Pierre-LouiS'Théophile à\x  Parlier,  delà  Roque,  du 
Mazel,  contracta  mariage  avec  demoiselle  Marie-Elisabeth' 
Amélie  de  Barrb  ,  fille  du  sieur  Le  Picart  de  Radeval  de 


PARLIER  DE  LA  ROQUE.  i33 

Selletot,  comte  de  Barre,  et  de  demoiselle  de  Julien  de  Saint- 
Just,  fille  de  messire  de  Julien  Saint-Just,  marquis  de  Mors, 
et  de  demoiselle  de  Chazelles, 

De  ce  mariage  : 

I.*  Marie-Françoise-Cinthie^  née  le  25  août  i8i8j 
%.•  Pierre-Amédée-Virgilej  nélt  lo  octobre  1819; 

3.»  Théophile- Albert^  né  lé  20  janvier  1820,  mort 

en  bas  âge; 
4.*  Marie-Zoé f  née  le  16  août  1822; 
5.^  Pierre'LouiS'Camille'Lucien,  qui  suit; 

6.»  Elisée-Alphonse,  né  le  10 avril  i83o.Il  épousa, 
le  28  avril  i863,  demoiselle  Fa/enff'n^  Ferrand 
DE  MissoL,  dont  : 

A.  Saint-Ange j  né  à  Uzès,  le  28  avril  1864; 

B.  Gaston^  né  à  Paris,  le  i3  août  1868; 

C.  Amédéey  né  à  Paris  le  2  juillet  1872; 

D.  Louis ^Tiék  Parisle2i  août  1874. 

7.*  Pierre'Amédée'Hippolytey  néle  23  mai  i83i. 
Il  épousa,  le  22  juillet  1872,  demoiselle  Mathéa 
de  Reynard. 

VII.  Pierre-LouiS'Camille-Lucien,  comte  de  Parlier 
DU  Mazel,  naquit  le  23  octobre  1827.  Il  se  maria,  le  12  oc- 
,tobre  1867,  avec  demoiselle  Eugénie-Julie  d'AoEN.  Par 
testament  olographe  en  date  du  12  mars  1862,  Joseph- 
Alphonse-Charles  le  Picart  de  Radeval  de  Selletot,  comte 
de  Barre,  lègue  à  son  neveu  Pierre-Louis-Camille-Lucicto 
de  Parlier  du  Mazel,  son  neveu,  son  titre  de  comte,  l'autori- 
sant en  outre  à  joindre  les  armes  de  la  famille  de  Barre  aux 
armes  de  sa  famille  paternelle.  (V.  Pièces  justificatives, 
n*2.) 

Armes  :  Ecartelé:  au  i  et  4,  de  sable j  au  rocher  d'argent, 
au  chef  cousu  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  rf'or,  qui  est  de 


i34  PARLIER  DE  LA   ROQ.UE. 

Pârlibr;  au2  etSjde  gueules  y  à  trois  fers  de  pique  ,2  et  i, 
les  pointes  en  haut  y  qui  est  de  le  Picart. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 

Supports  :  Deux  lions. 

Dbtisb  :  Cresce  amando. 


PIÈCES  JUSTIFICATIVES, 


numAio  I. 

Extrait  des  archives  de  la  préfecture  de  ta  Lozère  : 

Jugements  rendus  en  faveur  de  certains  nobles  du  diocèse 
de  Mende^ 

M*  Antoine  de  Parlier,  sieur  du  Mazel,  la  Roque,  etc.; 
Nicolas  de  Lamoignon,  chevalier,  etc.; 

Entre  M*  François  Ferrand,  chargé  par  Sa  Majesté  de  la 
recherche  des  usurpateurs  du  titre  de  noblesse,  en  exécution 
des  déclarations  du  roy  des  années  1696,  1702  et  16  janvier 
1714,  d'une  part; 

Et  messire  Antoine  de  Parlier,  seigneur  du  Mazd,  de  la 
Roque  et  autres  places,  chevalier  des  ordres  royaux  et  mili- 
taires de  Notre-Dame  de  Mont-Carmel  et  de  Saint-Lazare- 
deJérusalem,  ancien  capitaine  dans  le  régiment  de  Piémont, 
habitant  dans  son  château  du  Mazel;{au  diocèse  de  Mende; 

Veu  les  déclarations  du  roy  des  années  1696  et  1702,  et 
celle  du  16  janvier  171 4,  rendues  pour  la  recherche  et  conti- 
nuation de  recherche  des  usurpateurs  du  titre  de  noblesse 


PARL.IER   DE   LA  ROQUE.  i35 

et  qualification  de  nobles,  l'exploit  d'assignation  donnée  audit 
sieur  Antoine  de  Parlier,  seigneur  du  Mazel,  le  1 5  février 
1715 

Lettres  de  réception  et  de  prestation  de  serment  de  cheva- 
lier dans  l'ordre  de  ^^otre-Dame  de  Mont-Carmel  et  de  Saint- 
Lazare  de  Jérusalem  du  sieur  Antoine  de  Parlier  du  Mazel, 
capitaine  au  régiment  de  Ponthieu,  du  3  janvier  1687,  si- 
gné :  de  LouYois  ; 

Arrêt  du  Grand  Conseil  du  27  février  1672,  par  lequel  il 
est  permis  aux  chevaliers  de  justice  du  susdit  ordre  de  pren- 
dre la  qualité  de  messire  et  de  chevalier,  commission  de  ca- 
pitaine dans  le  régiment  de  Piémont,  en  faveur  du  sieur  du 
Mazel,  produisant,  du  6  novembre  1673,  signée  :  Louis  le 
TeUier; 

Ordre  du  roy  adressé  au  sieur  du  Mazel,  du  6  mars  1681, 
qui  casse  le  sieur  Le  Roy,  lieutenant  au  régiment  de  Mon* 
net; 

Lettres  de  M.  le  prince  de  Monnet  au  produisant,  des  3o 
may,  8  et  12  juin  1681  ; 

Quatre  lettres  de  M.  le  marquis  de  Louvois,  ministre 
d'Etat,  au  sieur  du  Mazel,  produisant,  commandant  dans 
Monnet  pour  l'exécution  des  ordres  du  roy  ; 

Cinq  ordres  du  roy  aux  capitaines  et  officiers  du  régi- 
ment de  Ponthieu  adressés  au  sieur  du  Mazel,  premier  capi- 
taine commandant,  où  il  fut  incorporé,  des  16  janvier,  28 
mars,  20  avril  1686,  i5  septembre  et  17  novembre  1687; 

L'arbre  généalogique  de  la  famille  dudit  sieur  du  Mazel 
avec  les  armoiries  qu'il  remit  lors  de  sa  réception  de  cheva- 
lier, du  3  janvier  i683  ; 

Inventaire  de  production  dudit  seigneur  du  Mazel,  la  Ro- 
que, produisant;* 

Conclusions  du  sieur  Lecourt,  procureur  du  roy  en  la 
Commission, 

Tout  considéré, 


i36  PARLIER  DE   LA  ROdUE. 

Nous  avons  déclaré  ledit  sieur  Antoine  de  Parlier,  sei- 
gneur du  Mazel,  la  Roque  et  autres  places,  noble  et  issu  de 
noble  race  et  lignée. 

Ordonnons  que  tant  luy  que  sa  postérité,  nés  et  à  naître  de 
légitime  mariage,  jouiront  du  privilège  de  noblesse,  tant  et 
si  longtemps  qu'ils  vivront  noblement  et  ne  feront  acte  dé- 
rogeant à  noblesse,  auquel  effet  il  sera  inscrit  par  nom,  sur- 
nom, armes  et  lieu  de  sa  demeure  dans  le  catalogue  des  véri- 
tables de  la  province  de  Languedoc. 

Fait  à  Montpellier,  le  28  septembre  1716, 

De  Lamoignon. 

Certifié  conforme,  par  nous,  conseiller  de  préfec* 
ture,  faisant  fonctions  de  secrétaire  général, 

Mende,  le  11  mai  1861, 

L.  Rimbaud. 

Visé  pour  collation,  par  nous,  archiviste  de  la 
préfecture, 

Mende,  le  11  mai  1861^ 

BALDrr* 

Sceaux  de  la  préfecture  delà  Lozère 
et  des  archives  de  Mende. 


NUMERO  2. 

Par-devant  M«  Eugène  Farrenc  et  son  collègue,  notaires  à 
Nice,  soussignés: 

A  comparu 

M.  Joseph-Alphonse-Charles  Le  Picart  de  Radeval,  de 


PARLIER  DE  LA  ROQUE.  iBy 

Selletoty  comte  de  Barre,  rentier  demeurant  à  Nice^  Cours, 

a  Né  à  Barre  (Lozère),  le  premier  janvier  mil  sept 
cent  quatre-vingt-cinq^  fils  aine  légitime  de  messire 
Aldebert-Charles-Jacques-Elisée  Le  Picart  de  Ra- 
deval,  de  Selletot,  chevalier,  comte  de  Barre,  le  tout 
ainsi  déclaré.  » 

Lequel,  attendu  son  âge  avancé  et  son  défaut  de  postérité 
et  descendance,  a,  par  le  présent  acte,  déclaré  donner  son 
consentement  à  ce  que  M.  Pierre-Louis-Camille-Lucien  de 
Parlier  du  Mazel^  son  neveu,  majeur,  propriétaire,  demeu- 
rant à  Nice,  place  Napoléon,  n*  6,  ici  présent  et  acceptant, 
fasse  tojutes  deman4es  et  remplisse  toutes  formalités  néces* 
saires  auprès  4e  Tautorité  compéteiite  à  TefiTet  d*étre  autorisé 
à  porter,  lui  et  ses  descendants^  le  titre  de  comte  de  Barre, 
qui  appartient  au  comparant;  ce  dernier  faisant  ici  à  M.  de 
Parlier  du  Mazel,  son  neveu,  toute  cession  du  titre  dont  il 
s'agit  en  tant  que  besoin  serait,  comme  il  l'a  &it  par  une 
déclaration  sous  signatures  privées  en  date  à  Nice  du  douze 
mars  dernier,  sur  timbre  à  soixante-di^  centimes,  revêtue  de 
la  signature  du  comparant,  signature  qu'il  avère  et  recon- 
naît. Laquelle  pièce  est  demeurée  ci-annexée  après  avoir  été 
certifiée  véritable  par  M.  le  comte  de  Barre,  comparant  en 
présence  des  notaires  soussignés  et  revêtue  d*une  mention 
d'annexé  par  lesdits  notaires. 

Dont  acte  : 

.Fait  et  passé  à  Nice,  en  la  demeure  de  M.  le  comte  de  Barre 
pour  ce  qui  le  concerne,  et  en  Tétude  de  M*  Farrenc,  l'un  des 
notaires  pour  M.  de  Parlier  du  Mazel, 

L'an  mil  huit  cent  soixante-deux  et  les  dix  et  douze  mai. 

Et,  après  lecture  faite,  M.  le  comte  de  Barre  a  signé  avec 
M.  du  Mazel  et  les  notaires.' 

Suivent  les  signatures. 

Enregistré  à  Nice,  le  seize  mai  i86a,  fol.  128  r*,  c.  5;  reçu 
deux  francs,  décime  vingt  centimes.  —  Deloche. 


i38  PARLIER   DE  LA  ROQ.UE, 

Suit  la  teneur  de  l'annexe  : 

Je  soussigné,  Joseph-Alphonse-Charles  Le  Picart  de  Ra« 
debaly  de  Selletot,  comte  de  Barre,  rentier,  demeurant  à  Nice, 
Cours^  n"*  i ,  déclare  que  le  titre  de  comte  de  Barre  m*appar« 
tient  en  toute  propriété  devant  la  loi  ;  que  je  tiens  ce  titre 
de  mon  père  Aldebert-Charles-Jacques- Elisée  Le  Picart  de 
Radeval,  de  Selletot,  comte  de  Barre^  baron  des  Etats  du 
Gévaudan,  ancien  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  la 
reine,  lequel  le  tenait  de  son  père  messire  Aldebert- Charles 
Le  Picart  de  Selletot,  ancien  capitaine  de  dragons  au  régi* 
ment  de  Beaufremont,  chevalier  de  Saint-Louis,  lequel  le 
tenait  de  son  père  messire  Jacques  Le  Picart  de  Selletot, 
major  du  régiment  de  Chazelles,  chevalier  de  Saint-Louis; 

Considérant  que  je  suis  le  dernier  descendant  direct  de  la 
famille  Le  Picart  de  Radeval,  de  Selletot,  de  Barre,  par  suite 
de  la  mort  de  mes  deux  frères,  Armand  et  Scipion  de  Barre  ; 
que,  par  conséquent,  je  suis  le  seul  légitime  possesseur  du  titre 
de  comte  de  Barre  ;  je  déclare,  veux  et  entends  irrévocable- 
ment que  le  titre  de  comte  appartienne  à  mon  cher  et  bien- 
aimé  neveu  Pierre- Louis-Camille-Lucien  de  Parlier  du 
Mazel,  né  au  château  du  Mazel,  commune  de  Molezon  (Lo- 
zère), le  ving-trois  octobre  mil  huit  cent  vingt-sept. 

Je  cède  donc  irrévocablement  à  mon  susdit  neveu,  tant 
pour  lui  que  pour  sa  postérité,  mon  titre  de  comte,  Tautori- 
sant  en  outre  de  joindre  les  armes  de  sa  famille  paternelle,  ne 
lui  demandant  pour  prix  de  l'abandon  que  je  lui  fais  de  mon 
titre  de  comte  que  son  amitié,  à  laquelle  je  tiens  infiniment, 
ayant  pour  lui  les  sentiments  les  plus  tendres  et  l'estime  la 
plus  parfaite. 

Fait  à  Nice,  le  douze  mai  mil  huit  cent  soixante-deux* 
Ensuite  est  écrit  : 

Ceci  est  ma  volonté. 

Signé  :  le  comte  Alphonse  de  Barre. 


• 


PARLIER   DE  LA   ROQUE.  iSg 

Ensuite  est  la  mention  suivante  : 

Annexé  à  la  minute  d'un  acte  de  consentement  reçu  par 
M*  Farrenc  et  son  collègue,  notaires  à  Nice^  soussignés^  les 
dix  et  douze  mai  mil  huit  cent  soixante-deux. 

Suivent  les  signatures. 

Enregistré  à  Nice,  le  seize  mai  mil  huit  cent  soixante-deux, 
f*  196  r*,  c.  9;  reçu  deux  francs,  décime  vingt  centimes 

Signé  :  Dblochb 

Expédition  collationnée. 

EuGftNB  Farrenc,  notaire. 

Vu  pour  la  légalisation  de  la  signature  du  sieur 
Eugène  Farrenc,  notaire. 

Nice,  le  16  mai  1862. 

Pour  le  président  du  tribunal  de  première  instance, 

Uberti,  juge. 

Sceaux  du  notaire  et  du  tribunal 
de  première  instance  de  Nice. 


FROC  DE  GENINVILLR 


BTTB  famille,  originaire  du  Gfltinais^  descend  en 
ligne  directe  de  Jacques  Froc  db  Gbninvilus, 
conseiller  du  roi  et  son  procureur  en  l'élection 
de  Pîthiviers  et  au  bailliage  royal  d*Yèvre-le- 
ChâteL 
Jacques  Froc  de  GeninviUe  fit,  avec  Frédéric-Louis  Nor 


I40  FROC  DE  GENIN\1LLE. 

den,  le  voyage  d'Egypte  et  de  Nubie,  en  lyBj,  et  raccom- 
pagna dans  ses  expéditions  les  plus  périlleuses.  Chargé  par 
le  pape  Clément  XII  d'une  mission  à  Jérusalem,  il  reçut  du 
Souverain-Pontife  la  croix  de  chevalier  de  l'Éperon-d'Or  et  le 
titre  de  comte  de  Saint-Jean-de-Latran. 

La  souche  de  cette  famille  s'est  divisée  en  deux  branches  : 
celle  des  Froc  de  la  Boulaye  et  celle  des  Froc  de  Geninville, 
dont  voici  la  descendance  : 

L  Abraham-Jacques  Froc  de  Geninvu^lb,  fils  de  Jacques, 
qui  précède,  fut  avocat  au  Parlement,  juge  au  tribunal  civil 
de  Pithiviers  et  d'Orléans.  Il  épousa,  en  novembre  1770, 
demoiselle  Marie-Julie  Chopelet  de  Chaumont,  fille  de  mes* 
sire  Chopelet  de  Chaumont,  seigneur  de  Chenouteau,  Che- 
nou  et  autres  lieux,  dont  il  eut  : 

II.  Pierre- César  Froc  de  Geninville,  juge  de  paix,  né  le 
1 1  juillet  1774,  décédé  le  3  septembre  i865.  Il  avait  épousé, 
le  29  pluviôse  an  I V  (  1 8  février  1 796),  Marie-Salamée- 
A  gathe  Fouret,  d'où  : 

I.®  Pierre-Abraham^  qui  suit; 
2.*  Auguste-Savinien; 
3.«  Julie; 
4«  Aglaë. 

III.  Pierre'Abraham  Froc  de  Geninville,  né  le  16  fri- 
maire an  V  (6  décembre  1796),  percepteur  et  receveur  muni- 
cipal, mourut  le  22  mai  1854.  De  son  mariage  avec  Louise- 
Clorinde  Hian,  il  laissa  : 

I.*  Pierre  y  qui  suit; 

2.0  Marie-Louise-Angèley  née  le  7  août  1828,  dé- 
cédée le  3  novembre  1841. 

IV.  Pierre  Froc  de  Geninville,  né  le  8  mai  1826,  s'est 
marié  le  1 2  novembre  1 860  à  Eléonore- Julie  Bourdot.  De 
cette  union  vinrent  : 


DE  SARDELYS  141 

I.*  Louis-Paul; 
2.»  Marie-Eléonore; 
S.**  Louise-Gabrielle. 

Armes  :  De  sinople ,  au  cœur  soutenantune  croix potencée^ 
accompagné  de  deux  palmes,  le  tout  d? argent;  au  chef 
cousu  d*as{ur^  chargé  d^une  étoile  aussi  d'argent. 


H& 


DE  SARDELYS. 


EAii'Gabriel'Henri'Ernest  Devillb,  marquis  de 
Sardelys,  d'abord   capitaine  commandant  les 
guides  de  la  garde  impériale,  et  ensuite  trésorier 
général  des  finances;  chevalier,  officier,  com- 
mandeur ou  grand*  croix  des  ordres  de  la  Légion  d'honneur, 
de  Pie  IX,  de  Waza,  du  Lion  et  du  Soleil,  de  Charles  III, 
de  Medjidié^  du  Christ  de  Portugal,  etc.,  etc.;  né  le  18  dé- 
cembre 1823  ;  créé  marquis  de  Sardelys,  avec  hérédité  de 
mâle  en  mâle,  par  brevet  authentique  du  souverain  Conseil 
de  la  république  de  San-Marino,  en  date  du  29  janvier  1 866  ; 
inscrit  au  livre  d'or  comme  patricien  et  citoyen  de  ladite 
république,  ainsi  que  tous  ses  descendants,  en  date  du 
8  mars  1869;  autorisé  à  prendre  le  nom  de  Sardelys  en 
France  par  décret  impérial,  inscrit  au  Bulletin  des  lois^  en 
date  du  i*'  septembre  1869;  autorisé  à  accepter  et  à  prendre 
les  qualités  et  titres  de  citoyen  et  de  patricien  de  TEtat  de 
San-Marino,  sans  perdre  la  qualité  de  Français,  par  d&:ret 
impérial  en  date  du  5  janvier  1870^  inscrit  au  Bulletin  des 
lois. 

Il  a  épousé,  le  i*'  octobre  i863,  Marie -Amélie-Julie 
Gr^en  de  Saint-Màrsault,  dont  : 

Claude-Joseph    Brandblys    Deville   de  Sardelys, 
H*  du  nom^  né  le  18  août  1864. 


FERMÉ. 


BTTE  famille,  établie  en  Anjou  depuis  le  xvi"  siècle, 
fut  dès  cette  époque^  qualifiée  noble  dans  les  Ar- 
chives. En  voici  la  suite  chronologique  des  prin- 
cipaux membres  dans  la  ligne  directe  : 

Jacques  Fermé,  huissier  du  Grand  Conseil,  né  le  6  février 
1612. 

Jacques  Feruê,  écuyer,  conseiller  secrétaire  du  roi,  etc,  né 
le  22  janvier  i65o  (1). 

Urbain  Ferme^  né  le  22  mai  1682. 

Nicolas  Fermé  des  Chesnbaux,  né  en  1711. 

Louis  Fermé  des  Chesneaux,  né  en  1754. 

Louis j  né  le  3  septembre  1793. 

Ferdinand-Charles  Ferme  des  Chesnbaux,  officier  de  ma- 
rine, officier  de  la  Légion  d'honneur^  né  le  16  juin  1822;  il 
a  épousé  demoiselle  Julie-Henriette  Orré,  de  la  branche 
Orré  de  la  Barre. 

Alliakces  :  De  Montgeroult,  de  Fiennes,  Fallu  de  Sourde, 
de  Rochecave,  etc.,  etCi 

Armes  :  D'argent,  au  lion  de  gueules  y  au  chef  d'azur 
chargé  de  trois  besants  d^or  (2). 

ORRÉ  DE  LA  BARRE. 

Alliances  :  De  Vandœuvre,  de  Bournezeau,  de  Mége,  de 
Raymond,  du  Portai,  de  Malaunay,  de  la  Messardière,  de 
Vendel,  de  la  Ville  de  Baugé,  de  Fromental,  etc. 

Armes  :  D'a\ur^  au  lion  (Tor^  armé  et  lampassé  de  gueules, 
au  chef  de  gueules  chargé  de  trois  macles  d'argent.  Vécu 
avec  une  bordure  dor  (3). 

(i)  La  Chesnaie  des  Boit,  t;  V,  p.  582. 

(2)  Armoriai  manuscrit  de  d*Ho2ier,  U  II»  p.  270  et  782* 

(3)  Armoriai  manuscrit  Génér.  de  Poitiers^  fol.  5 1, 52  et  a63< 


DES  NOS. 


A  maison  des  Nos  est  originaire  de  Bretagne  et 
y  possède  encore  la  terre  de  son  nom  près  de 
Matignon,  département  des  Côtes-du-Nord. 

■ 

Le  premier  des  Nos  connu  signa  en  ii65  à 
Ptolemaïs  le  testament  d'un  de  ses  compagnons  d'armes, 
croisé  breton,  le  sire  de  la  fioessière. 

Willelmus  des  Nos  figure  comme  témoin  en  12 19  dans 
une  donation  de  Pierre  de.Tournemine,  à  Tabbaye  de  Saint- 
Âubin-des-Bois  (i  ) . 

Roland  DBS  Nos  prit  part  à  la  croisade  de  saint  Louis  en 
1 248*  Ses  armes  sont  au  Musée  de  Versailles. 

Depuis  ce  Roland  des  Nos  jusqu'à  nos  jours,  la  généalogie 
de  cette  maison  est  régulièrement  établie.  Elle  se  trouve  en 
divers  ouvrages  généalogiques,  dans  les-  réformations  de  la 
noblesse  devant  le  Parlement  de  Bretagne  (2)  et  dans  les 
preuves  de  cour  faites  en  juillet  1774  devant  d'Hozier  par 
Charles-Louis^  comte  des  Nos»  marquis  de  Pannard,  maistre 
de  camp,  colonel  du  régiment  du  Maine.  Ses  descendants 
subsistent  seuls  aujourd'hui,  la  branche  aînée  des  des  Nos 
s'étant  éteinte  dans  la  maison  des  ducs  de  Beauvilliers  Saint- 
Aignan,  en  la  personne  de  Charlotte-Suzanne  des  Nos,  com- 
tesse de  la  Feuillée. 

Cette  famille  s'est  distinguée  dans  les  armes,  la  magistra- 
ture et  le  clergé.  Jehan  des  Nos,  chevalier  banneret,  comman- 
dait en  1 383,  sous  les  ordres  duccmnétable  Olivier  deQisson, 


(1)  Histoire  des  diocèses  bretons,  par  de  Bourgogne  et  de  Barthé-^ 
lemy,  t.  (Il,  p.  52. 

(2)  Manuscrit  de  la  Bibliothèque  nationale* 


144  DES  NOS, 

une  compagnie  composée  de  trois  chevaliers  et  de  dix-sept 
écuyer8(i}. 

Elle  a  fourni  aux  armées  de  terre  et  de  mer  un  grand  nom- 
bre d*officiers  généraux  et  de  chefs  d'escadre,  dont  un  vice- 
roi  des  îles  et  terre  ferme  de  l'Amérique  (2)  et  plusieurs  gen- 
tilshommes de  la  Chambre  des  rois  Henri  III,  Henri  IV  et 
Louis  XIII,  ainsi  que  nombre  des  chevaliers  des  ordres  du 
roi. 

Toussaint  dbs  Nos,  dernier  représentant  de  la  branche  des 
Nos  des  Fossés  était,  en  17891  président  à  mortier  au  Parle- 
ment de  Bretagne. 

Henri  dbs  Nos,  d'abord  évéque  de  Rennes,  puis  évéque^ 
comte  de  Verdun,  prince  du  Saint-Empire^  finit  la  branche 
de  Champmeslin. 

La  famille  des  Nos^  Tune  des  plus  anciennes  de  Bretagne, 
a  toujours  partagé  ses  cadets  à  usufruit  et  bienfait  seulement, 
suivant  l'assise  du  comte  Geoffroy,  comme  le  pratiquèrent 
jusqu'à  la  réunion  de  la  Bretagne  à  la  France  les  plus  an- 
ciennes femilles  de  cette  province,  qui  avaient  signé  et  con- 
senti ladite  assise. 

La  maison  des  Nos  a  fait  des  alliances  dans  les  familles  les 
plusdistinguées.  Je  ne  citerai  que  les  de  Guyon-Matignon,de 
Châteaubriant,  de  Brébant,  de  Quélen,  de  Toumemine,  de 
la  Hunandais,  de  Boisgelin,  de  Kergus^  deKergorlay,  de  Cha- 
vagnac,  de  Thellusson  et  de  Cumont* 

Armbs  :  D^argent^  au  lion  de  sable^  armé,  couronné  et 
lampassé  de  gueules. 

Devise  :  Marche  droit. 

Cri  de  guerre  :  Saint-Pierre  des  Nos. 


(i)  Don  Morice,  t.  II,  471,  et  Chambre  àtB  comptes  de  Paris. 
(2)  Lachenaye^Desboîs* 


SUBLET    D'HEUDICOURT 

DE  LENONCOURT. 


Marquis  de  Lenoncourt  et  d'Heudicourt,  seigneurs 
D'HéeécouRT,  de  Romilly^  de  Serres^  de  Trognon,  de  Trois- 
yille,  de  Voinville,  de  Varneville,  de  Bruxerulle,  de  l'île 

DE  PORQUEROLLES,  DE  ChaRONNE  ET  AUTRES  L1EUX|  ENLoRRAINE, 

Franche-Comté  et  Normandie. 

La  maison  de  Lenoncourt,  qui  a  porté  depuis  le  onzième 
siècle  jusqu'au  quartorzième  le  nom  de  Nancy,  est  l'une  des 
quatre  plus  anciennes  de  la  cheYalerie  de  Lorraine^  et  elle  a 
constamment  conservé  par  l'éclat  de  ses  services  et  par  ses 
hautes  alliances  un  des  rangs  les  plus  élevés  dans  la  noblesse 
française. 

Suivant  la  plupart  des  historiens  et  des  héraldistes,  elle 
aurait  une  origine  commune  avec  l'illustre  maison  de  Lor- 
raine, qui  occupe  aujourd'hui  le  trône  impérial  d'Autriche. 
Le  premier  personnage  connu  de  cette  maison  est  Odelric 
DE  Nancy,  alias  de  Nancey  (Nances),  qui  souscrivit,  en  1069, 
à  une  charte  d'Eudes,  évêque  deToul.  Le  savant  P.  Vignier, 
de  rOratoîre,  cite  cette  charte  dans  ses  Preuves  de  PHistoire 
de  la  Maison  de  Lorraine^  page  128,  et  fait  remarquer  qu'à 
la  même  époque  vivait  un  Odelric,  qualifié  frère  de  Gérard, 
duc  de  Lorraine,  dans  une  charte  d'Adalbéron,  évéque  de 
de  Metz,  de  l'année  io65.  C'est  sur  ce  rapprochement  de 
noms  et  de  dates  qu'est  fondée  l'opinion  très-Yraisemblable, 
suivant  laquelle  la*  famille  de  Lenoncourt  serait  une  branche 
cadette  de  la  maison  de  Lorraine. 

[   On  trouve  dans  un  titre  de  Tan  1 076  un  Liétard  de  Nancy* 
le.  10 


^  I 


i 
^ 


146  SUBLET    D'HEUDICOURT. 

Drogo  (Dreux)  de  Nancy^  sénéchal  de  Lorraine^  fut  un 
des  signataires  d'une  charte  du  duc  Thierry  (i 070-1 1 15).  II 
parait  avoir  eu  pour  fils  un  autre  Drogo  de  Nancy,  qui  sous- 
crivit, le  14  mai  1 176,  une  charte  de  Simon  II,  duc  de  Lor- 
raine, en  faveur  de  Tabbaye  de  Clairlieu,  et  qui,  ayant  pris 
rhabit  religieux  dans  l'abbaye  de  Beaupré,  au  diocèse  de 
Toul^  fit  à  ce  monastère,  du  consentement  de  ses  deux  fils, 
Simon  de  Wauthier,  une  donation  ratifiée  par  Simon,  duc 
de  Lorraine,  le  11  janvier  1177.  Dans  cet  acte  de  ratifica- 
tion, le  duc  Simon  dit  que  Drogon  de  Nancey  avait  été  séné- 
chal du  duc  Mathieu  I*',  son  père. 

Les  historiens  les  plus  dignes  de  foi^  entre  autres  Vignier, 
Le  Laboureur  et  Dom  Calmet,  reconnaissent  dans  les  person- 
nages que  nous  venons  de  nommer,  les  premiers  auteurs  de 
la  maison  de  Lenoncourt.  Mais  la  généalogie  non  interrom- 
pue qui  a  été  dressée  par  le  P.  Anselme,  sur  des  titres  de  la 
Bibliothèque  du  roi  et  du  cabinet  de  Clérambault,  n'établit 
la  filiation  directe  que  depuis  Gérard  de  Nancey. 

La  généalogie  de  cette  illustre  famille  est  assez  connue 
pour  que  nous  nous  bornions  à  n'en  parler  que  du  moment 
oîi,  n'étant  plus  représenté  que  par  une  seule  héritière,  Marie- 
Anne- Françoise  de  Lenoncourt,  fille  unique  d'Antoine  de 
Lenoncourt,  comte  d^Ave  et  d'Asberg,  et  de  Cécile-Marie  de 
Morsberg,  ce  nom  fut  relevé  par  la  maison  de  Sublet^  bran- 
che d'Heudicourt,  à  laquelle  elle  apporta  les  titres  et  les 
armes  de  Lenoncourt,  en  épousant  Denis  Sublet,  comte 
d'Heudicourt,  en  1677. 

La  maison  de  Sublet  qui,  par  le  mariage  dont  nous  venons 
de  parler,  héritait  du  nom  illustre  de  Lenoncourt,  occupait 
elle-même  un  rang  distingué  dans  la  noblesse  française.  Elle 
comptait,  dès  cette  époque,  plusieurs  personnages  éminents 
dans  les  conseils  de  nos  rois,  dans  l'administration  et  dans 
l'armée  ;  elle  avait  été  admise  dans  l'ordre  de  Malte  et  dans 
les  pages  de  la  grande  écurie,  et  maintenue  dans  ses  préroga- 
tives nobiliaires  par  jugement  du  20  février  1669. 

Originaire  de  Blois^  elle  est  des  plus  anciennes  de  France. 


■s 


SUBLET  D'HEUDICOURT.  147 

De  nos  jours,  elle  est  fixée  en  Normandie  et  en  Franche- 
Comté  (i). 

'  I.  Michel  SuBLBT,  i®'  du  nom,  seigneur  d'Heudicourt, 
intendant  et  contrôleur  général  des  finances,  conseiller 
d'Etat,  intendant  de  l'ordre  du  Saint-Esprit  en  i  SgS,  mourut 
en  1599;  il  avait  épousé  Marie  Boulier,  morte  en  1624. 
De  ce  mariage  : 

i.^  Claude  SvBLKT^  dont  l'article  viendra; 

2.0  Pierre  Sublet,  seigneur  de  Romilly,  trésorier  de 
l'ordiniaire  des  guerres,  mort  le  16  janvier  1654.  Il 
avait  épousé  :  i"*  Louise  Gaulas  de  La  Mothe,  de 
laquelle  il  n'eut  que  des  enfants  qui  moururent 
jeunes;  2®  Martine  du  Tremblay,  mariée  le  3o  juil- 
let 161 7.  Il  laissa  d'elle  : 

a.  Pierre  Sublet,  seigneur  de  Romilly,  abbé  de 
de  Saint-Éloi  ; 

b»  Michel  Sublet,  chevalier  de  Malte,  longtemps 
détenu  chez  les  Turcs; 

c.  Marie  Sublet,  qui  épousa  Julien  Le  Bret  de 
Hucourt,  et  mourut  en  1686. 

3.^  ATtcAe/ Sublet,  abbé  de  Vendôme  en  161 5,  puis 
de  Ferriéres;  il  mourut  en  1649; 

4.®  François  Sublet,  seigneur  d' Hébécourt,  qui  épousa 
Marguerite  Hurault  de  Saint-Denis^  de  laquelle  il 
eut  : 

François  Sublet  d'Hébécourt ,  tué  en  duel  en 
1666.  Il  avait  épousé  Madeleine  Marchand,  de 
laquelle  il  laissa  plusieurs  enfants. 


(i)  François  Sublet,  seigneur  des  Noyers,  surintendant  des  finances 
en  1624  et  secrétaire  d'Etat  au  département  de  la  guerre  en  i636, 
était  de  cette  maison.  Ce  ministre  fut  un  véritable  protecteur  des  arts 
et  des  sciences  ;  c'est  lui  qui  fonda  Tlmprimerie  royale  dans  les  galeries 
du  Louvre.  U  mourut  le  26  octobre  1645. 


148  SUBLET  D'HEUDICOURT. 

5.**  Diane  Sublet,  mariée  à  Nicolas  Foyet,  secrétaire 
du  roi,  président  des  comptes,  morte  en  1647; 

6.®  Marie  Sublet,  mariée  à  Pierre  de  RoncheroUes, 
seigneur  de  Menneville  ; 

7.»  Madeleine  Sublet,  qui  épousa  Guy  de  Fours  de 

Guitry. 

II.  Claude  SvBLKTy  seigneur  d'Heudicourt,  conseiller  au 
parlement  en  iSgS,  mourut  en  1626.  Il  avait  épousé  Made^ 
leine  Favereau,  de  laquelle  il  laissa  : 

I.*  ^icAe///', qui  suit; 

2,«  Marie  Sublet,  qui  épousa  Nicolas  Le  Sueur,  sei- 
gneur d'Aulny. 

III.  Michel  Sublet,  II*  du  nom,  seigneur  d'Heudicourt, 
fut  sergent  de  bataille,  et  servit  en  qualité  de  maréchal-de- 
camp,  à  la  bataille  de  Sedan,  en  1641  ;  il  fut  depuis  lieute- 
nant général  des  armées  du  roi  et  gouverneur  de  Landrecies 
en  1647;  il  mourut  en  i665.  Il  avait  épousé  Denise  Bour- 
bon, morte  en  1657.  De  cette  union  naquirent  : 

i.°  Michel  III*,  dont  l'article  suit; 

2.°  Claude  Sublet,  capitaine  de  cavalerie  dans  le  ré- 
giment de  son  frère,  mort  de  ses  blessures  en  1672; 

3.°  François  Sublet,  capitaine  au  régiment  de  Picar- 
die infanterie,  pendant  vingt-six  ans,  puis  capi- 
taine de  cavalerie  au  régiment  de  son  frère  aîné, 
quitta  le  service  en  1684,  et  fut  gentilhomme  de  la 
Louveterie  ; 

4.^  Louis  Sublet,  abbé  commandatairede  l'abbaye  de 
Saint-Fuscien,  en  171 1  ; 

5.'  i)enîi  Sublbt,  comte  d'Heudicourt,  qui  a  fondé 
la  branche  d'Heudicourt- Lenoncourt,  la  seule  qui 
existe  et  dont  il  sera  parlé  ci-après; 


SUBLET  D'HEUDICOURT.  149 

6.«  Marie  Sublet^  mariée  à  N...  du  Rosay,  maître 
des  Eaux  et  Forêts  de  Normandie  ; 

j.^  Marguerite  Sublet,  mariée  à  N...,  seigneur 
d'Agencourt  en  Bourgogne. 

IV.  Michel  Sublet^  III*  du  nom,  marquis  d'Heudicourt, 
grand  louvetier  de  France,  mestre  de  camp  d'un  régiment  de 
cavalerie  de  son  nom,  brigadier  des  armées  du  roi,  quitta  le 
service  en  1684.  li  cuvait  épousé,  en  1666,  Bonne  de  Pons, 
morte  en  1709,  dont  il  eut  : 

I.*  Michel  Sublet,  marquis  d'Heudicourt,  lieutenant 
au  régiment  du  roi,  tué  à  la  bataille  de  Nerwinde, 
en  1693; 

2.*  PonS'AugîiStey  dont  l'article  suit; 

3.*  Gaston- Armand  Sublet,  abbé  de  la  Roue  en 
1695,  nommé  évéque  d'Évreux  en  1709,  mort  à 
Rouen  en  17 10,  sans  avoir  été  sacré; 

4.®  Louise  Sublet,  dame  du  palais  de  Madame  la 
Dauphine,  fut  mariée,  en  1688,  à  Jean- François 
Q>rdebeuf  de  Beauverger,  marquis  de  Mongon , 
colonel  du  régiment  des  cuirassiers  du  roi,  lieute- 
nant-général en  1702. 

V.  Pons-Auguste  Sublet,  marquis  d'Heudicourt,  mestre 
de  camp  du  régiment  de  Vivarais  en  1702,  servit  à  la  ba- 
taille d*Hochstett  en  1703,  fut  fait  brigadier  des  armées  du 
roi  en  1709  et  grand  louvetier  de  France  en  1718,  sur  la  dé- 
mission de  son  père.  Il  avait  épousé,  au  mois  de  mai  171 5, 
Louise-Julie  de*HAUTEFORT  de  Surville,  de  laquelle  il  ne 
laissa  qu'une  fille  unique  : 

Charlotte-Alexandrine  Sublet,  marquise  d'Heudi- 
court, née  le  22  mars  1722,  fut  mariée,  en  1737,  à 
Antonin-Armand  de  Belsunce;  ce  fut  en  faveur  de 
ce  mariage  que  Pons- Auguste  Sublet,  marquis 
d'Heudicourt,  se  démit  de  l'office  de  grand  louve^ 


i5o  SUBLET  D'HEUDICOURT. 

tier  de  France,  dont  M.  de  BeUunce  fiit  revêtu  ;  elle 
•fut  mère  de: 

LouiS'Antonin  de  Belshnce^  colonel  du  régiment 
de  Dragons  de  son  nom,  mort  en  Hollande, 
n'ayant  laissé  qu'un  fils,  mort  sans  alliance  et 
sans  postérité. 

Branche  de  Sublet,  marquis  d'Heudicourt-Lenoncourt. 

IV.  Denis  Sublet,  comte  d'Heudicourt,  cinquième  fils 
de  Michel Sublet,  IIP  du  nom,  fut  lieutenantkolonel  du  ré- 
giment  de  cavalerie  de  Karcado,  et  quitta  le  service  en  1 674, 
après  s'être  trouvé  à  la  sanglante  bataille  de  Senef.  Il  épousa 
Marie-Françoise^  marquise  de  Lenoncourt(i),  fille  unique 
et  héritière  d'Antoine  de  Lenoncourt,  comte  d'Ave  et  d' As- 
berg,  grand  écuyer  du  duc  de  Lorraine.  Ce  fut  à  raison  de 
ce  mariage  que  cette  branche  de  Sublet-Heudicourt  prit  le 
nom  et  les  armes  de  Lenoncourt.  Les  enfants  de  ce  ma- 
riage furent,  entre  autres  : 

I  .*  Joseph-Michel j  qui  suit  ; 

2.^  Guéri  Sublet,  brigadier  des  armées  du  roi,  en 
faveur  duquel  les  terres  de  Trognon,  TroisvîUe, 
Voinvilie,  Varneville  et  BruxeruUe,  furent  érigées 
en  marquisat  sous  le  nom  à! Heudicourt  y  par 
lettres-patentes  du  7  février  1737.  Il  épousa,  en 
1750,  AnneMoreau,  veuve  de  Charles  deBarrois, 
comte  de  Cœurs,  baron  de  Manonville.  Il  ne  reste 
point  de  postérité  de  cette  alliance. 

V.  Joseph'Michel'Nicolas  Sublet  d'Heudicourt,  marquis 
de  Lenoncourt,  seigneur  de  Serres,  etc.,  né  à  Nancy  en 


(i)  La  maison  de  Lenoncourt  est  une  des  plus  illustres  de  France. 
Quelques  auteurs  lui  donnent  une  origine  commune  avec  celle  de  Lor- 
raine, qui  est  aujourd'hui  impériale  d'Allemagne. 


SUBLET  D'HEUDICOURT.  i5i 

1680^  reçu  page  du  roi  en  la  grande  écurie,  sur  preuves  de 
noblesse  paternelle  et  maternelle,  le  12  décembre  1696;  fut 
nommé  mestre  de  camp  du  régiment  de  cavalerie  de  Bar- 
taillac^  le  i5  août  1706,  et  brigadier  des  armées  du  roi 
le  20  février  1734;  il  mourut  à  Montreuil-sur-Mer  le 
8  mai  1765. 

Le  marquis  de  Lenoncourt  avait  épousé,  suivant  contrat 
passé  le  22  avril  1717,  Madeleine-Françoise  Mole,  dame 
de  PorqueroUes,  morte  en  1764,  fille  unique  et  héritière  de 
Jean  Molé^  marquis  de  PorqueroUes,  conseiller  au  parlement 
de  Paris^  et  d'Elisabeth  de  Luynes. 

Les  armes  de  la  famille  de  Mole  sont  :  Écarîelé  :  au  i  et 
4,  de  gueules^  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux 
étoiles  du  même,  et  en  pointe  d'un  croissant  d^argenty  qui  est 
de  Mole;  au  2  et  J,  d'argent  au  lion  de  sable,  couronné  et 
lampassé  d'or,  qui  est  de  Mesgrigny. 

De  ce  mariage  sont  issus  trois  fils  : 

I.*  Michel'NicolaS'Joseph,  qui  suit; 

2.*  Baltha\ard'Joseph'MicheUNicolas,  qui  suivra; 

3.*  Philippe-Gaspard-Michely  qui  suivra, 

VL  Michel'Nicolas-Joseph  Sublet  d'Heudicourt,  mar- 
quis de  Lenoncourt,  né  à  Serres  le  3  octobre  17 19,  capi- 
taine de  cavalerie  au  régiment  royal- Lorraine,  chevalier  de 
Saint- Louis,  marié  à  Marie-Anne- Victoire  Le  Pelletier 
DE  La  Hestroye,  dont  il  ne  laissa  que  deux  filles  : 

!.•  N...  Sublet  d'Heudicourt  de  Lenoncourt,  qui 
épousa  le  comte  de  Rozière,  chevalier  de  Saint- 
Louis^»  capitaine  au  régiment  d'Aunis; 

2,*  N...SuBLET  d'Heudicourt  DE  Lenoncourt,  mariée 
à  M.  de  Sauvagney. 

Vn.  Baltha^ard-Joseph'MichelNicolas  Sublbt  d'Heu- 
dicourt, comte  de  Lenoncourt^  né  le  21  août  1720,  colonel 


i52  SUBLET   D'HEUDICOURT. 

du  régiment  de  son  nom,  marié,  ie  22  février  1744,  à  Anne- 
Constance  Groulard  de  BoiSGEOFFROYy  dont  il  eut  : 

VIII.  Charles-LouiS'Edme  Sublbt  d'Hbudicourt,  comte 
de  Lenoricourt,  né  à  Paris  le  3  décembre  1747,  chef  d'esca- 
dron au  régiment  Royal- Lorraine  cavalerie;  il  épousa  ma- 
demoiselle David  de  Saint-Cert,  dont  il  n'eut  pas  de  pos- 
térité; mais  il  a  adopté  pour  ses  fils  : 

1 .0  AlexiS'Remi  de  Lenoncourt  ; 

2/  Alexandre- Auguste  dt  Lenoncourt. 

IX.  Philippe-Gaspard-MicheUNicolas  Sublet  d'Hbudi- 
court de  Lenoncourt,*  seigneur  de  l'île  de  PorqueroUes, 
marquis  d'Heudicourt  de  Lenoncourt,  né  à  Charonne  le 
19  avril  1727,  chevalier  de  Saint- Louis,  mort  à  Florence  le 
4  mai  1807.  Il  avait  épousé^  en  1778,  Marie-Claire  de 
Guerby,  fille  d'Etienne  de  Guerby,  née  à  Valence  en 
Dauphiné. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.o  Charles-Alexandre-Gaspardj  qui  suit  ; 

2,*  Joseph'Edme-Michel  Sublet  d'Heudicourt  de 
Lbnoncourt,  comte  d'Heudicourt,  né  à  File  de 
PorqueroUes  le  3o  janvier  1790,  mort  à  Florence; 

3.*  Marguerite-Charlotte  Sublet  d'Heudicourt  de 
Lenoncourt,  née  à  PorqueroUes  le  i*'  décembre 
1779,  morte  à  Florence  en  1848; 

4.**  Anne-Adélaïde  Sublet  d^Heudicourt  de  Lenon- 
court, née  à  PorqueroUes  le  3  février  1780,  morte 
à  Florence; 

5.**  Marie-Claude-Louise  Sublet  d'Heudicourt  de 
Lenoncourt,  née  à  PorqueroUes  le  7  décembre  1787, 
mariée  en  1824  au  chevalier  Vâsco,  Piémontaîs, 
décédée  à  Turin  en  i855; 

6."  Virginie  Sublet  d'Heudicourt  db  Lenoncourt, 


SUBLET  D'HEUDICOURT.  i53 

née  à  PorqueroUes  en  1791,   décédée  à  Turin 
en  1875. 

X.  CharleS'Alexandre-GaspardSvBLET,  marquis  d'Hbudi- 
COURT  DB  Lenoncourt»  né  à  Tîle  de  PorqueroUes  le  28  avril, 
mort  au  château  de  Bussières  (Haute-Saône)  le  3o  octobre 
1871.  Il  avait  épousé,  le  4  février  i83o,  Élisabeth^Mar gué- 
rite BusoN  DE  Champdivers,  fille  d'Étienne-François-Xavier 
Buson,  marquis  de  Champdivers^  ancien  officier  des  gardes 
françaises,  chevalier  de  Saint- Louis  et  de  Saint-Georges*' 
de  Franche*Comté,  et  de  Sophie*Éléonore  du  Boutet. 

Armes  de  Buson  de  Champdivers  :  Parti  d'argent  et  de 
gueules  à  3  quinte  feuilles  de  l'un  en  l'autre. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

I.*  HenrùMarie-CharleS'Alexandre  Sublet  d'Hbu- 
DicouRT  DE  Lenoncourt,  qui  suit  ; 

2."*  AlexiS'Marie-Eléonore  Sublet  d'Heudicourt 
DE  Lenoncourt,  né  à  Besançon  le  24  avril  1834, 
mort  à  Pau  le  5  juin  1854; 

3.«  Marie-Éléonore-Franqoise  Sublet  d'Heudicourt 
DE  Lenoncourt,  née  à  Besançon  le  28  juin  i836^ 
morte  à  Pau  le  i3  octobre  i853. 

XI.  Henri-Marie 'Char  les- Alexandre  Sublet,  marquis 
d'Heudicourt  DE  Lenoncoubt,  néàBesançonlei7avril  i833, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  ancien  membre  du  Conseil 
général  de  la  Haute-Saône;  marié  le  28  novembre  i855  à 
Marie-Clémence-Léopoldine  de  Veyrac,  fille  du  baron  de 
Veyrac,  ancien  chevau-léger,  et  de  Jenny^Marie-Françoise 
de  Larochette. 

Armes  de  Veyrac  :  Ecartelé  :  au  i  et  4^  bandé  de  gueules 
et  d'or  de  sept  pièces,  au  chef  de  gueules  char gé  de  3  étoiles  ; 
au  2  et  3j  d'azur  au  chevron  d'or  accompagné  d'un  lionceau 
du  même» 


i54  SUBLET   D'HEUDICOURT. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

I.**  Jean^Marie-Alexandre-Odelric^  né  le 9  septem- 
bre i856; 

2."  Marie- Julie- Jeanne^  née  le  9  novembre  iSSy, 
morte  le  i3  juillet  1873; 

3.*^  Robert'Marie-Clément'Charles  ^né\t  25  septem- 
bre 1859; 

4."  Stéphame''Marie''Thérèsej  née  le  27  septembre 
1861; 

5/  Théodorine-Marie- Marguerite-  Virginie- Su- 
!{anne^  née  le  3  septembre  i863  ; 

6/  Marie-FrançoiS'Léopold^  né  le  24  juillet  1 865  ; 

7.®  Marie-Laurent-Amédée^  né  le  10  août  1867  ; 

8.*  Marie-CharleS'Alfred^  né  le  18  janvier  1870; 

9°  Jean-Marie-Alexandre-Henri,  né  le  5  janvier 

1872; 

io.«  Joseph^Marie-Robert-Jean,  né  le  28  mars  1874, 
mort  le  22  janvier  1877; 

1 1  •«  Mar ie-Léopoldine- Jeanne f  née  le  3o  août  1875. 

Armes  :  Ecartelé  :  au  j  et  4,  d'azur  au  pal  bretessé  d'or, 
maçonné  de  sable^  chargé  d'une  vergette  du  même^  qui  est 
de  SiTBLET  \  au  2  et  3,  d^argent  à  la  croix  engrêlée  de 
gueules^  qui  est  de  Lenoncourt. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Supports  :  Deux  lions. 


DE  BREMOND. 


E  nom  de  Bremond  est  commun  à  plusieurs 
familles  de  Provence,  que  le  rapprochement  des 
résidences  semble  rattacher  à  une  même  souche. 

Au  siècle  dernier,  Jean-Baptiste-Jérôme  de 
Bremond,  chargé,  par  ses  compatriotes,  de  venir  défendre  les 
privilèges  de  la  Provence,  déploya  tant  d'éloquence  et  de 
conviction  que  Louis  XVI  l'attacha  à  sa  personne  en  qualité 
de  secrétaire  intime^  l'honora  de  sa  confiance  et  lui  conféra 
la  croix  de  chevalier  de  Saint-Louis.  M.  de  Bremond  conserva 
ses  fonctions  jusqu'à  Tarrestation  du  roi  à  Vai*ennes.  Il  se 
réfugia  en'Suisse,  où  il  ne  put  se  rendre  qu'à  Taide  de  nom- 
breux déguisements.  Il  s'établit  à  Semsales  (canton  de  Fri-^ 
bourg),  qui  devint  le  rendez-vous  des  plus  illustres  réfugiés 
français  de  cette  malheureuse  époque.  Citons  entre  autres 
Antoine-Marie-René  Terrier,  marquis  de  Monciel,  avant- 
dernier  ministre  de  l'intérieur  de  Louis  XVI  (du  i8  juin 
au  21  juillet  1792),  dont  M.  de  Bremond  fut  le  secrétaire 
général.  Il  remplit  encore,  pendant  de  nombreuses  années, 
les  fonctions  de  consul  général  d'Espagne,  de  Portugal  et 
des  Algarves.  Il  fut  créé  chevalier  de  Tordre  du  Christ. 
M.  de  Bremond  laissa  deux  fils  :  Antoine  de  Bremond,  l'aîné, 
se  fit  naturaliser  Suisse  à  sa  majorité,  ainsi  que  son  frère 
cadet  Jules  de  Bremond. 


LE    CARON    DE    MAZENCOURT 

TROUSSURES,  FLEURY,  ETC. 


La  branche  de  Mazencourt  de  cette  famille,  mentionaée 
au  tome  !•'  de  Saint-AUais,  s'est  éteinte  en  i85o,  en  la  per- 
sonne de  Jeanne  Le  Caron,  sœur  de  Jean,  n?  XII. 

Deux  autres  branches  subsistent,  sorties  également  de 
Laurent  Le  Caron,  n*  IV, 

I.  Branche  de  Fleury,  représentée  par  :  l'Alexandre  Le 
Caron  de  Fleury^  ses  enfants  et  petits-enfants  au  château  du 
Plessîs-Santhenay  (Loir-et-Cherj;  2*  Eugène  Le  Caron  de 
Fleury,  chçf  de  bataillon  au  87^  de  ligne. 

I I .  Branche  de  Troussures,  représentée  par  Louis'Le  Caron 
de  Troussures  et  ses  enfants,  au  château  de  Troussures 
(Oise). 

Ces  deux  branches  portent  :  D'açi/r,  à  trois  besans  d'or, 
2  et  I,  au  chef  cousu  de  gueulesyfretté  d'or. 


TOURTIER. 


Cette  ancienne  famille  de  l'Orléanais,  où  elle  possédait 
entre  autres  fiefs  celui  de  la  Martinière,  dont  la  branche 
aînée  porta  le  nom  jusqu'à  la  Révolution,  a  fourni  dans  tous 
les  temps  beaucoup  d'officiers  aux  armées  royales.  Elle  était 
autrefois  divisée  en  plusieurs  branches,  et  aujourd'hui  elle 
n'est  plus  représentée  que  par  des  descendants  de  la  branche 


TOURTIER.  i57 

établie  à  Amiens,  dont  l'auteur,  Antoine-Michel ^  maréchal 
de  camp,  lieutenant-commandant  d'escadrons  aux  gardes  du 
corps  du  roi,  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  épousa  en  1771  Jacqueline  de  Trény,  fille  de  Louis 
de  Moyencourt,  près  Poix  en  Picardie,  ancien  capitaine  au 
régiment  de  Laval,  et  de  Vacquette  de  Frechencourt,  sœur  de 
Vacquette  de  Gribeauval,  inspecteur  général  d*artillerie, 
grand' croix  de  Tordre  royal  et  militairede  Saint-Louis.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

i.^  Louise; 
2.®  Charlotte; 
3. ""  Armand,  qui  suit; 

4.°  Henri,  qui  épousa  Annette  de  Chassepot  de 
PissY,  d'oti  : 
Anna; 

5.°  Alexandre^  qui  épousa  Henriette  Frkv<^ois  de 
DoMESMONT,  dont  : 

a.  Julien^  qui  épousa  Charlotte  de  Mons,  d'où  : 

A.  Raymondj 

B.  Roger; 

b.  Constance, 

c.  Marie; 

6.*^  Eulalie. 

Armand^  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  ancien  officier  d'artillerie  à  Tarmée  des  princes  de 
Condé,  épousa  Joséphine-Suzanne  d'Épinay,  d'ob  : 

!.•  Gabriel,  juge  d'instruction,  qui  épousa  Fic/o- 
rine  de  Francqueville,  dont  : 

a.  Joseph; 

b.  Gaston. 

m 

Armes  :  D'a{ur,  au  chevron  d'argent  chargé  de  trots 
merlettes  de  sable,  accompagné  de  trois  besans  d argent. 


DE  LA  PORTE 

DES  VAUX,  DU  THEIL  ET  DE  FORGES. 


ETTE  famille  d'ancienne  chevalerie  est  originaire 
du  Périgord.  On  la  trouve  en  Poitou  depuis  l'épo- 
que des  Croisades.  Sa  filiation  suivie  remonte 
à  1480,  époque  où  elle  s'établit  au  château  des 
Vaux,  sur  la  limite  de  la  Marche  et  du  Poitou.  Elle  a  été 
maintenue  et  confirmée  dans  sa  noblesse,  en  1599,  par  de 
Sainte-Marthe,  en  1667  par  Barentin,  et  en  1716  par 
Quentin  de  Richebourg,  commissaires  du  roi. 

Les  personnages  célèbres  qu'elle  a  produits,  sont  nom- 
breux; nous  citerons  : 

Audebert  de  La  Porte,  chevalier  du  Temple,  comman- 
deur d'Auzon,  dans  l'ancienne  banlieue  de  Châtellerault,  le- 
quel fut  un  des  héros  qui  ne  craignirent  pas  de  défendre  leur 
ordre  dans  le  procès  intenté  aux  Templiers  par  Philippe-lc- 
Bel  en  i3o7,  et  qui  préférèrent  la  mort  du  martyre  à  la  lâche 
amnistie  des  apostats. 

Gabriel  de  La  Porte,  écuyer,  seigneur  de  la  Porte  et 
du  Theil,  né  en  i683,  mort  en  1755,  débuta  dans  la  poli- 
tique à  l'époque  où  Louis  XIV  fit  asseoir  son  petit-fils  sur 
le  trône  d'Espagàe  et  suivit  à  Madrid,  en  qualité  de  secré- 
taire, le  comte  de  Marcin,  ambassadeur  du  roi.  Il  fut  ensuite 
chargé  d'affaires  à  La  Haye  en  171 2,  à  Madrid  en  17 17, 
ministre  plénipotentiaire  à  Vienne  en  1735,  au  sujet  de  la 
cession  de  la  Lorraine  à  la  France^  et  ambassadeur  extraor- 

■  _ 

dinaire  à  Aix-la-Chapelle  en  1 748,  pour  mettre  fin  à  la  guerre 
de  succession  d'Autriche.  Il  montra  dans  toutes  ces  négo* 
dations  une  entente  et  un  patriotisme  qui  lui  valurent  de 
grandes  faveurs. 

Jean-Gabriel  de  La  Porte,  né  en  1742,  mort  en  181 5, 
entra  jeune  dans  la  garde  royale  et  se  distingua  comme  officier 


DE  CAIRON.  iSg 

dans  la  guerre  de  Sept  ans,  où  il  reçut  la  croix  de  Saint- 
Louis.  Les  loisirs  de  la  paix  lui  permirent  bientôt  de  se  livrer 
à  son  goût  pour  les  lettres  anciennes.  Reçu  à  vingt-huit  ans 
membre  de  l'Institut^  et  nommé  gentilhomme  de  la  chambre 
du  roi,  il  se  fit  donner  une  mission  scientifique  en  Italie^ 
qui  dura  dix  ans  et  qu'il  employa  à  recueillir  18,000  pièces 
relatives  à  notre  histoire.  On  a  de  lui  :  Diplomata  ad  res 
Franciœ  spectantia,  une  traduction  du  Théâtre  d'Eschyle, 
et  une  autre  de  la  Géographie  Àt  Strabon. 

Les  trois  branches  de  cette  famille  sont  encore  aujourd'hui 
représentées  : 

Celle  des  Vaux  par  Armand  de  La  Porte  ,  médecin  et 
archéologue,  commandeur  de  Saint-Sylvestre,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur  et  de  plusieurs  ordres  étrangers,  au- 
teur d'une  Hygiène  de  la  table  et  d'une  Histoire  des  fa- 
milles  du  nom  de  La  Porte; 

La  branche  du  Theil^  par  Paul  de  La  Porte^  l'un  des 
agriculteurs  les  plus  distingués  du  Poitou  ; 

La  branche  de  Forges,  par  Louis  "Henri  de  La  Porte, 
encore  jeune. 

Armes  :  D'or,  au  chevron  de  gueules. 


DE   CAIRON. 


1' origine  de  cette  famille  se  rattache  à  Tune  des 
I  époques  les  plus  glorieuses  de  notre  histoire  natio' 
nale  :  celle  du  recouvrement  de  la  Normandie  sur 
les  Anglais,  sous  Charles  VIJ.  Son  chef,  Nicolas 
P£rotte(i"  degré),  se  distingua  comme  homme  d'armes  vo-' 
lontaire  dans  l'armée  royale,  notamment  à  la  bataille  de 
Formigny  (hSo).  Des  lettres  de  noblesse,  délivrées  à  Mehun- 
sur-Yèvre,  vinrent  récompenser  ses  services.  Il  possédait  dès 


i6o  DE  CAIRON. 

lors  un  fief  important  à  Bretteville-l'Orgueilleuse  (Calva- 
dos), et  la  considération  dont  il  jouissait  lui  fit  contracter  ma- 
riage avec  Guillemette  d'Estampes,  fille  de  Robert,  seigneur 
d'Âudrieu,  lequel  appartenait  à  la  plus  ancienne  noblesse. 

Son  fils  Nicolas  (2"  degré)  continua  les  services  de  son  père  et 
reçut  également  en  récompense,  collectivement  avec  ses  firères 
Nicolas  et  Etienne,  par  lettres  patentes  de  Louis  XI,  données 
à  la  Guerche  en  Touraine  (5  août  1472),  le  droit  de  changer 
son  nom  de  Perotte  pour  celui  de  Cairon,  d'un  fief  qu'il  pos- 
sédait en  la  paroisse  de  ce  nom,  dans  la  vicomte  de  Caen. 

Cette  famille  s'est  divisée  en  un  grand  nombre  de  bran- 
ches, connues  sous  le  nom  de  La  Fallu,  de  Cairon,  de  Yogny, 
de  Crocy,  de  Saint- Vigar,  de  Cardouville,  de  La  Motte,  de 
Vaux,  de  Panneville,  d'Amblie,  de  Barbîères,  etc. 

Elle  a  formé  un  grand  nombre  d'officiers  de  terre  et  de 
mer,  sept  chevaliers  de  Saint- Louis;  lors  de  la  guerre  de  1 740, 
neuf  de  ses  membres  servaient  en  même  temps  sous  les  dra- 
peaux; Bernard  de  Cairon,  abbé  de  Bar bery,  présida,  en 
1789,  Tordre  dû  clergé  à  l'assemblée  de  Caen;  Marguerite 
DE  Cairon,  fille  de  Nicolas  IV  du  nom,  mariée  en  1499  à 
Jean  de  Bourgueville,  sieur  de  Bras,  fut  mère  de  Charles  de 
Bourgueville,  sieur  de  Bras,  auteur  des  Antiquités  de  Caen. 

Les  seules  branches  dont  on  connaisse  actuellement  Texis- 
tence  (1869),  sont  représentées  par  Edmond,  marquis  de 
Cairon,  chef  de  la  branche  de  Panneville,  demeurant  au  châ- 
teau de  Quevreville-la- Poterie  (Seine-Inférieure),  marié  à 
M"*  Caignart  de  Saulcy,  et  par  Adolphe-Victor-Honoré  de 
Cairon,  demeurant  au  château  d'Amblie  (Calvados),  ma- 
rié en  i835  à  Adrienne-Alexandrine- Louise  Danger,  fiUe 
d'Alexandre- Louis -Frédéric,  comte  Danger,  et  d'Albertine- 
Octavie-Mélite  de  Nédonchel. 

De  ce  mariage  sont  issus  trois  enfants  : 

i.®  Marie-Charles-Louis 'Victor  de  Cairon,  né    e 
i5  novembre  i835,  décédé  le  26  juin  i855; 

2.**  Marie- Alexandre 'Remjr   de   Cairon^    né    le 
28  avril  1840,  décédé  le  27  janvier  1848; 


DE  CRANALEILLES.  i6i 

3.*  Marie-Philùmène-Oâlbertine  de  Cairon  mariée^ 
le  i8  septembre  1866,  à  Marie-Robert  Achakù^  vi- 
comte de  Bonvouloir. 

{Extrait  de  V Armoriai  de  d'Ho^ier^ 
édition  Didot,  7*  registre.) 


DE   CHANALEILLES. 


Branche  des  seigneurs  de  Vil  lard. 

XVII.  Sosthènes  de  CHANALâiLLES,  marquis  de  Chana- 
leilles,  ancien  page  de  Louis  XVIII,  retraité  lieutenant- 
colonel  du  4*  régiment  de  chasseurs  d'Afrique,  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  ancien  membre  du  Conseil  général  de 
l'Ardèche.  Il  épousa  à  Paris,  le  29  mai  i832,  Marie-Victur- 
nienne-Stéphanie  des  Balbbs  de  Berton  de  Grillon,  seconde 
fille  du  duc  de  Grillon,  pair  de  France. 

De  cette  alliance  sont  issus  : 

I  .^  FéliX'Hélye  de  Ghanaleilles,  décédé  le  1 5  mai 
1852,  à  Tâge  de  18  ans; 

2.''  Marie-Isabelle  n^  Ghanaleilles,  mariée  au  mar- 
quis de  Marcieu^  dont  elle  a  trois  fils. 


Branche  des  seigneurs  de  la  Saumès. 

XV.  Jean-Baptiste  de  Ghanaleh^les,  frère  cadet  de 
Jean-Louis  de  Ghanaleilles,  comte  de  Saumès,  qui  monta 
dans  les  carrossesdu  roi,  en  1785,  lieutenant  au  3«  chasseurs 

le.  II 


i62  DE   CHâNALEILLES. 

à  cheval,  devenu  marquis  de  la  Saumôs,  après  la  mort  de 
son  père  et  celle  de  son  frère  aîné  qui  décéda  sans  enfants.  Il 
fut  obligé  de  quitter  le  service  par  suite  de  blessures  reçues 
à  la  campagne  de  Corse,  et  il  épousa  Françoise-Madeleine- 
Emilie  de  Cadoène  de  Gabriac,  fille  du  marquis  de 
Gabriac. 

De  cette  union  sont  issus  : 

!.•  Louis-Etienne-Achille,  qui  suit; 

2/  Henri-Gustave   de   Chanaleilles^  marié,   sans 
enfants. 

XVI.  Louis- Etienne- Achille  de  Chanaleilles^  marquis 
de  la  Saumès,  épousa,  le  3  septembre  1841,  Claude-Fran- 
çoise-Charlotte  de  La  Baume,  fille  d'Eugène  de  La  Baume, 
colonel  d'état-major,  chevalier  de  Saint-Louis,  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  dont  il  eut  : 

I  .<>  Henri-Eugène-Roger,  qui  suit  ; 

2.®  Paul-Aimé-René  de  Chanaleilles,  né  en  1854, 
•     élève  de  l'École  militaire  de  Sainl-Cyr,  sous-lieute- 
nant au  10 1«  régiment  de  ligne; 

3.^  Louis- Marie-Héljrei>E  Chanaleh^les,  né  en  i858, 
décédé  en  1872; 

4.*  Françoise-Hippolyte-Gabrielle-Eugénie  de  Cha- 
naleilles, religieuse; 

5.0  Marie- Émilie-Blanche  de  Chanaleilles. 

XVII.  Henri- Eugène-Roger  de  Chanaleilles^  marquis 
delà  Saumès,  comte  de  Chanaleilles,  né  en  1845,  ancien  au- 
diteur au  Conseil  d'État,  sous-préfet  de  Châteaudun,  de  la 
Flèche^  de  Montélimar  et  de  Corbeil;  marié  le  4  mai  1874 
à  Louise^ulie-Charlotte-Thérèse  du  Chanoy^  fille  de  Louis- 
Hippolyte  du  Chanoy,  inspecteur  des  finances,  et  de  Phi- 
lippe-Juliette Culbat  de  CareïL 


DEVES. 


A  famille  Devès  ou  de  Vesc^  qui  habite  depuis 
trois  cents  ans  le  canton  de  Grignan,  est  une  bran- 
che cadette  de  l'antique  et  illustre  maison  de  Vesc, 
du  Dauphiné. 

On  voit,  en  effet,  que^  danç  les  ancieos  titres,  son  nom  s'est 
écrit  indistinctement  de  Vesc  et  Devès. 

Guy  de  Vesc,  seigneur  de  Vesc,  Dieulefit  et  Caderousse, 
fut  père  de  Hugonin  de  Vesc  qui  fit  partie  de  la  troisième 
croisade^  en  1 190.  De  ce  dernier  descendent  les  branches  de 
Bécone,  Comps,  Montjoux  et  Espeluche. 

Pierre  de  Vesc,  seigneur  d'Espeluche  et  de  Lalo,  gouver- 
neur de  Die,  obtint  de  Guignes  VIII,  en  récompense  de  ses 
exploits  à  la  bataille  de  Varey,  la  permission  de  porter  sur 
sa  bannière  trois  tours  que  ses  descendants  mirent  sur  leurs 
armes  (i  32 5). 

Talabard  de  Vesc,  son  arrière-petit-iils,  fut  Taïeul  de 
Guillaume  de  Vesc^  auteur  de'  la  branche  établie  au 
Fraisse« 

Ce  Guillaume  de  Vesc  resta  fidèle  à  la  foi  catholique, 
se  sépara  de  ses  frères  qui  avaient  embrassé  la  Réforme. 
Il  fut  père  de  quatre  enfants,  dont  Taîné,  Guillaume,  se 
maria  avec  Marguerite  Giraud,  dame  de  Ribas,  en  Lan- 
guedoc, lequel  ne  laissa  qu'une  fille  nommée  Jeanne,  qui 
épousa,  en  16 19,  Charles  de  Cardebas  de  Bot  de  Tertulle. 

Jaume,  le  puîné,  fit  le  commerce  de  la  draperie;  il  eut,  de 
son  mariage  avec  Alice  Durand,  Jean,  qui  fut  père  d'An- 
toine Devès.  Ce  dernier  alla  se  fixer  à  Chameret  ;  il  est 
représenté  aujourd'hui  par  Louis  DeVès,  non  marié;  Al- 
phonse Devès,  père  d'Abel-Bertin-Camille  Devès,  né  en 
i853,  sous-officier  au  77*  de  ligne;  Aima-Eugénie  -Victoria 


i64  DE  LAIRË. 

Devès,  née  en  i855,  mariée  en  1878  avec  P.-V.-G.  Charpe- 
nel,  et  Amédée  Devès^  cousin  germain  des  précédents. 

Armes  :  De  gueules^  à  trois  tours  d'argent  donjonnées, 
maçonnées^  bretessées  et  contre-bretessées  de  sable. 

Supports  :  Deux  lions  léopardés. 

Couronne  de  marquis. 

Cimier  :  Un  lion  léopardé  naissant,  couronné  de  rayons, 
ayant  une  de  ses  pattes  sur  le  casque  et  une  ipée  haute 
dans  Vautre, 


DE    LAIRE- 


E  Laire  (de  area),  nom  fort  ancien  en  Auvergne. 
Maison  d^ancienne  chevalerie  connue  depuis 
Jean  de  Laire,  qui  fut  présent  en  1 196  à  Tacte 
de  vente  du  château  de  Chamalières  par  le  comte 
de  Clermont  à  Robert,  évéque  de  Clermont. 

Cette  famille  compte  un  gentilhomme  de  la  maison  du  roi 
en  1601,  des  hommes  d'armes,  des  chanoines  comtes  de 
Brioude,  plusieurs  officiers  de  cavalerie,  deux  chevaliers  de 
Saint-Louis  :  Jean  de  Laire,  lieutenant  au  régiment  de 
Royal- Piémont  (1734)  et  Guillaume  de  Laire,  capitaine  au 
corps  royal  du  génie,  porté  sur  la  liste  des  émigrés. 

Elle  s'est  alliée  aux  maisons  du  Lac,  de  Saint-Pardoux, 
d'Oradour,  de  Drudy,  de  Pellinières,  etc. 

Maintenue  dans  son  ancienne  extraction,  en  1666,  par 
M.  de  Fortia,  intendant  de  la  province  d'Auvergne,  elle  est 
actuellement  représentée  par  Edouard  de  Laire,  percepteur 


DE  BIZEMONT.  i65 

des  finances  à  Montet-aux-Moines  (Allier),  Maurice  de  Laire 
de  Ris  et  son  fils  Roger  de  Laire,  domiciliés  à  Laire,  près 
Vertaizon  (Puy-de-Dôme). 

Armes  :  D*a\ur^  à  la  bande  d'or  chargée  de  trois  étoiles 
de  gueules.  Alias  :  D'azur ^  à  la  bande  d'or. 

Cri  de  guerre  :  Layre. 

Devise  :  Tout  droit. 


OUVRAGES    A    CONSULTER. 

Dom  Coll,  Armoriai  de  i45o.  —  Catalogue  de  Brioude. 
—  Baluze,  t.  II.  —  Noms  féodaux,  p.  55 1.  —  Nobiliaire 
d'Auvergne^  généralité  de  Riom.  —  Preuves  de  1666.  — 
Dictionnaire  universel  de  France^  par  de  G)urcelles,  t.  III, 
p.  362  et  363,  etc. 


DE   BIZEMONT  (i). 


BTTB  maison,  que  les  plus  anciens  titres  dé- 
nomment :  Buisemont,  Buyzemont,  Byzemont, 
Bizemont  et  Bisemont,  est  qualifiée  noble  de 
race  dans  un  titre  ancien  représenté  sous  forme 
généalogique  lors  des  preuves  de  Malte,  de  Charles-Marie- 
Guillaume  de  Bizemont,  reçu  chevalier  de  Malte,  le  18  juin 
1757,  enregistré  à  Malte  le  24  juillet  1757. 


(i)  A  lias  Buizemont . 


i66  DE   BIZEMONT. 

La  branche  aînée  de  cette  maison,  n'ayant  que  la  moyenne 
et  basse  justice  sur  le  fief  du  Buisson^  se  qualifie  comte  de 
Bizemont  et  a  ajouté  à  ses  armes  un  quartier  de  Prunelé  qui 
est  :  de  gueules  à  six  merlettes  d'argent,  3y  2  et  i  ;  tandis 
que  la  branche  cadette  ayant  acquis,  en  1778,  la  haute, 
moyenne  et  basse  justice  est  titrée,  par  d'Hozier,  marquis  de 
Bizemont. 

Mathieu  de  Bizemont  justifia  pour  lui  et  son  frère  Lame- 
lot,  alias  Amelot,  par  une  sentence  rendue  en  la  prévôté  de 
Montreuil^  le  10  juin  1459,  qu'ils  étaient  de  noble  race  et 
enfants  du  seigneur  de  Buizemont. 

Louise  de  Bizemont,  gouvernante  d'Isabelle,  sœur  du  roi 
saint  Louis,  dame  fort  appréciée  de  Blanche  de  Castillepour 
sa  vertu  et  sa  sagesse,  et  Jean  de  Bizemont,  l'un  des  banne- 
rets  qui  gardèrent  les  Templiers  à  Paris  en  1 307,  appar- 
tiennent à  la  maison  de  Bizemont^  d*après  le  marquis  de 
Prunelé,  généalogiste  connu  par  son  intégrité,  et  Mazas,  Vie 
des  grands  capitaines  y  tome  II,  p.  2o5. 

Armes  :  D'a\ur,  au  chevron  dor  accompagné  en  chef 
de  deux  croissants  d'argent  et  en  pointe  d'une  molette 
d'éperon  d'or. 

Supports  :  Deux  lions  d*or. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Devise  :  Jungat  stemma  virtus. 


DE   GRELING. 


a  généalogie  de  cette  famille  figure  au  tome  VI, 
page  iSg,  du  Nobiliaire  universel  de  France 
par  de  Saint-AUais.  Nous  la  reprenons  ici  à  la 
seconde  branche. 

I.  Justinien  de  Greling,  écuyer,  mort  en  1794  (i),  eut  de 
son  mariage  avec  Marie- Anne  de  Philip  (2)  plusieurs  en- 
fiuits,  dont  un  seul  a  continué  la  descendance  mâle^  savoir  : 

IL  François-CasimirnE  Greling^  écuyer,  né  le  19  novem- 
bre (3)  1785,  qui  épousa  à  Marseille,  le  11  juillet  1821» 
Marie-Honorine  Millot,  dont  il  eut  : 

i".  Q/ilfred'Hilarion  de  Greling,  né  le  i5  septem- 
bre 1822,  mort  à  sept  mois  ; 

.2".  Jean-Marie-Ferdinand  de  Greling,  dont  l'ar- 
ticle suit  ; 

3',  André-Marie-Albert  i>EGKELmG,  né  le  8  septem- 
bre 1829^  qui  épousa  à  Marseille,  le  6  septembre 
i858,  Marie-Joséphine-Angèle  Sauvaire; 

4*.  Marie--ffonorine-i4/ij:  de  Greling,  née  le  25 
novembre  1834,  inorte  à  l'âge  de  4  ans  et  8  mois; 

5*.  Marie  Jules  deGreung,  né  le  8  novembre  1839, 
sans  alliance. 


(i)  Et  non  en  1792»  ainsi  que  le  porte  le  tome  VI,  page  160,  du  susdit 
Nobiliaire, 

(1)  Et  non  Marie-Anne  Philip,  d'après  l'errata  contenu  dans  le 
tome  XI,  page  488,  du  même  Nobiliaire,  lequel  errata  rectifie  cette  er- 
reur et  une  autre  relative  aux  armes  de  la  famille  de  Greling,  mais  en 
commet  une  en  écrivant  Greling  au  lieu  de  de  Greling. 

(3)  Et  non  le  20,  comme  le  porte  le  même  ouvrage. 


i68  DE  GRELING. 

III.  Jean-Marie-Ferdinànd  de  Grbling»  né  le  17  janvier 
1825,  entra  dans  la  diplomatie  et  remplit  les  fonctions  de 
secrétaire  d'ambassade  en  Espagne,  au  Brésil  et  en  Grèce. 
Il  obtint  les  décorations  de  chevalier  de  Tordre  de  Charles  III, 
de  commandeur  de  l'ordre  d'Isabelle-la-Catholique,  de  la 
4*  classe  de  Tordre  du  Medjidié,  d'officier  de  Tordre  du 
Sauveur  et  de  chevalier  de  Tordre  de  la  Légion  d'honneur. 
Il  épousa  à  Beaucaire  (Gard),  le  10  février  1861,  Clémentine 
DE  FoRTON  et  mourut  à  Marseille,  le  25  avril  i863. 

De  son  mariage  il  eut: 

i."* Marie-Louise  de  Grbling,  née  à  Beaucaire^  le 

3  janvier  1 862  ; 

2.*  Ferdinand'Marie  de  Grelino,  fils  posthume,  né 

à  Marseille,  le  7  décembre  186 3. 

Armes  (  i  )  :  D^or  au  corbeau  de  sable.  Et  par  suite  des 
dispositions  testamentaires  de  M""*  de  Leisler,  veuve  d*Ar- 
denne,  cette  famille  écartèle  de  Leisler,  qui  est  :  D^a^ur^  à  la 
syrène  couronnée  d'argent^  tenant  à  chaque  main  un  poisson 
du  même.  Vécu  timbré  :  d*un  casque  taré  de  fronts  orné 
de  ses  lambrequins.  Cimier ^  un  dextrochère  tenant  un  bade- 
laire.  Supports  ;  Deux  lions. 


(i]  Les  Lettres  récognitives  de  noblesse  de  la  famille  de  Greling,  du 
10  mai  1817,  portent  :  c  d'or  à  un  corbeau  de  sable,  parti  d'azur  aune 
sirène  d'argent  couronnée  du  même,  tenant  à  chaque  main  un  poisson 
aussi  d'argent  ;  i'écu  timbré  d*un  casque  taré  de  profil  orné  de  ses  lam- 
brequins. 0 


RICHER    DE    MONTHÉARD 
DE  BEAUCHAMPS. 


A  maison  de  Richer  de  Monthéard»  originaire  du 
Maine,  est  très-ancienne  dans  cette  province  où 
elle  a  toujours  occupé  les  premières  charges.  Elle 
remonte  à  Richard  Richer,  qui  fit  une  vente, 
en  1 3 10,  à  Guillaume  de  Ségrie  (Cartulaire  de  l'abbaye  de 
Beaulieu  au  Maine),  Jean  Richer  fut  reçu  conseiller  au  Par- 
lement de  Paris  en  t355. 

La  filiation  de  cette  famille  a  pu  être  établie,  d'après  les 
archives  de  la  Sarthe  et  les  registres  de  Tétat  civil^  à  partir 
de  Jean  Richer,  qui  suit  : 

I .  Jean  Richer,  vivant  en  1 35o,  eut  pour  fils  le  suivant  : 

II.  Thomas  Richer,  conseiller  du  comte  du  Maine,  fit 
partie,  en  i385,  du  conseil  chargé  de  reviser  le  droit  coutu- 
mier.  De  son  union  avec  Guyonne,  qui  était  veuve  de  lui  en 
1400,  il  eut  Jean^  II"  du  nom,  qui  suit  : 

III.  Jean  Richer,  II*  du  nom,  licencié  ès-lois,  rendit  aveu 
en  1403  au  comtedu  Maine,  pourle  lieu  dit  l'Hébergement- 
des-Planches  en  Saint-Georges-du-Plain  (aujourd'hui  le  Petit 
Saint- Georges).  Il  ne  vivait  plus  en  1440  et  laissa  de  son 
mariage  les  enfants  suivants  : 

!.<>  Macéy  qui  continue  la  filiation; 

2J^  Jeany  seigneur  en  partie  de  Gaigné,  conseiller  en 
cour  laye,  qui  est  Fauteur  des  branches  de  Gaigné 
et  DE  BoisMAUCHER-MoNTAUBAN  :  la  première  éteinte 
à  Paris  au  siècle  dernier,  et  la  seconde  en  1827.  Ces 
deux  branches  se  sont  alliées  aux  de  Launay,  Deni- 
sotf  Taron,  Amellon  de  Saint-Cher,  Le  Cappelain, 


'\ 


_i 


I70  RIGHER    DE   MONTHÉARD. 

Nepveu  de  Rouillon,  Vasse,  le  Divin,  Garnier  de 
Montauban,  Courtin  de  Torsay,  Ciinchamp,  Gau- 
dia  de  Saint-Rémy  et  Bouteiller  de  Châtcaufort; 

3.»  ThomaSy  qui,  en  1475,  était  receveur  des  deniers 
communs  de  la  ville  du  Mans.  Il  a  formé  la  branche 
des  seigneurs  de  la  Saussaye,  au  Maine;  d'Aubb, 
en  Normandie,  éteinte  à  Paris  en  1752,  après  avoir 
pris  ses  alliances  dans  les  maisons  de  Cherny, 
Sévin,  Le  Vayer,  Quillet  de  Fontaine,  Le  Bouyer 
de  Fontenelle,  de  Beau  vais  de  Saint- Paul,  Férault 
de  Falandre,  Lampérière  de  Montigny  et  Jubert  de 
Bouville.  Cette  famille  a  donné  un  trésorier  de 
France,  un  intendant  de  Caen,  puis  de  Soissons, 
des  conseillers  au  Parlement  de  Rouen,  un  maître 
des  requêtes. 

IV.  Macé  RicHER,  seigneur  en  partie  de  Gaigné  en  Dom- 
front,  en  Champagne,  épousa,  avant  1445,  N...  Chauvin,  fille 
de  noble  Jean  Chauvin.  Il  ne  vivait  plus  en  1478  et  avait  eu 
pour  enfants  de  son  épouse  : 

I.**  Macé^  W  du  nom,  qui  suit; 

2."  Jearij  maître  des  comptes  à  Paris,  le  27  octobre 
i5o7,  au  lieu  de  Jehannot  d'Inverses,  seigneur  de 
Ballon ,  mort  en  1 5 1 7  ; 

3  *  Nicolas j  seigneur  en  partie  de  Gaigné,  conseiller 
en  cour  laye  et  greffier  de  la  censive  pour  le  roi, 
ne  vivant  plus  en  1 5  32. 

V.  Macé  RicHER,  II*  du  nom,  eut  entre  autres  enfants  : 

I."  Jeariy  III*  du  nom,  qui  suit  ; 

2.°  Pierre,  chanoine  de  l'église  du  Mans; 

3.*  Etienne,  seigneur  de  la  Picherie,  licencié  ës-lois, 
contrôleur  des  deniers  communs  de  la  ville  du 
Mans,  décédé  en  1 555,  ayant  eu  de  son  mariage  : 

Robert  Ricmer,  seigneur  du  Colombier  en  Saint- 
Georges-du-Plain,  conseiller  en  cour  laye. 


RIGHER    DE    MONTHÉARD.  171 

VI.  Jean  Richer,  III*  du  nom,  seigneur  des  Molans  en 
Souvigné-sur-Méme^  nommé  échevin  du  Mans  en  i53i, 
laissa  pour  enfants  : 

I.*  Jacques  y  seigneur  de  Montbéard^  qui  suit  ; 

2.*  Macéj  qualifié  aussi  seigneur  de  Monthéard  au 
3  janvier  i566; 

3.*  Pierre  y  seigneur  de  la  Tousche,  échevin  du  Mans 
de  1543  à  1547,  général  et  superintendant  des 
deniers  communs  des  vîUes  de  la  trésorerie  et  géné- 
ralité de  Tours  en  iSSy,  mort  sans  postérité; 

4.*  Jearty  dont  la  destinée  est  inconnue; 

5.*  Marie ^  alliée  à  nohlt  Robert  Guillon  de  Mont- 
HEBKRT,  bailli  de  Beaumont-le- Vicomte  en  i5io, 
fils  de  Jean,  lieutenant  du  bailli  de  Beaumont,  et 
de  Nicole  de  Saint-Denis,  dont  descendait  Fortuné 
Guillon^  marquis  de  Rochecotte,  général  vendéen, 
fusillé  dans  la  plaine  de  Grenelle  en  1798. 

6.'  Autre  Marie^  alliée  à  noble  René  Pitart,  fils  de 
Jean,  procureur  du  roi  au  Mans^  et  de  Jeanne 
Lechat  de  Boiscorbon,  dont  postérité. 

VII.  Jacques  Richer  de  Monthéard^  seigneur  de  Mont- 
héard en  Neuville-sur-Sarthe,  licencié  ès-lois,  né  vers  i5o5, 
épousa  :  i"*  vers  i525^  Jacquine  de  Launay,  fille  unique  de 
noble  Yves  de  Launay,  seigneur  des  grand  et  petit  Aunay, 
à  Brains  en  Champagne,  et  de  Guillemine  Clergeault,  sa 
seconde  femme,  qui  était  cousine  germaine  de  Michel  Mar- 
teau, seigneur  de  la  Chapelle,  connu  sous  le  nom  de  La 
Chapelle-Marteau,  maître  des  comptes,  à  Paris,  nommé  en 
i588  prévôt  des  marchands  de  la  ville  de  Paris  par  le  duc 
de  Guise,  chef  de  la  Ligue;  2**  vers  i55o,  Catherine  Le 
Gendre,  sœur  de  Simon,  seigneur  de  Thomazin,  premier  avo- 
cat du  roi  en  la  sénéchaussée  du  Maine.  M.  de  Monthéard 
embrassa,  comme  un  grand  nombre  des  principaux  chefs  des 
familles  du  Maihe^  la  religion  prétendue  réformée,  et  fut  au 


172  RICHER   DE   MONTHÉARD. 

nombre  des  principaux  calvinistes  qui  s'emparèrent  de  l'au- 
torité dans  la  ville  du  Mans,  le  i*c  avril  i562. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  filles  : 
I.*  Marie,  sans  alliance; 

2.«  RadegondCf  alliée  à  Nicolas  Brissart,  lieutenant 
général  de  Beaumont-le-Vicomte  en  1574; 

Du  second  lit,  entre  autres  enfants,  les  suivants  : 

3.**  Jacques^  II*  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Mont- 
héard,  qui  suit  : 

4.'*  Simon,  seigneur  de  TAubinière,  président  à  l'élec- 
tion du  Maine,  père  de  deux  filles  alliées  dans  les 
maisons  Prieur  de  Chantelou  et  Hennequin  d'Ec- 
quevilly  ; 

S .""  Guillaume  ^  abbé  de  Saint- Vincent  du  Mans  en 
16 14,  député  du  clergé  du  Maine  aux  Etats  Géné- 
raux de  1 6 1 4,  et  visiteur  de  l'ordre  de  Fontevrault  ; 

6".  Claude,  alliée  à  noble  François  de  La  Tailla ye, 
seigneur  de  Boislaurent,  lieutenant  de  robe  longue 
en  la  sénéchaussée  du  Maine; 

7.0  Marthe^  alliée  le  i5  août  1592  à  noble  Louis 
Trouvé,  seigneur  de  la  Tesserie^  dont  Anne,  alliée 
à  Nicolas  Le  Poitevin,  écuyer,  seigneur  de  la  Val- 
lée, avocat  à  la  Cour  du  Parlement  à  Paris,  dont 
des  enfants  ; 

8.0  Marie^  alliée  à  noble  Louis  d'Oyssbau^  seigneur 
du  Bouchet  ; 

9.«  Catherine,  alliée  à  Adam  des  Champs,  écuyer,  lieu- 
tenant du  prévôt  provincial  du  Maine,  aïeul  de 
M.  des  Champs  du  Méry,  gouverneur  de  la  ville  de 
Mayenne; 

lo*.  Lancelotte,  alliée  k  Pierre  Rottier  (des  Rottier 
de  la  Borde  et  de  Madrelle),  proche  parent  de  Nico- 
las Rottier^  conseiller  au  présidial  du  Mans  en 
i588. 


RICHER   DE    MONTHÉARD.  173 

VIII.  Jacques  Richer  de  MoNTHéARD,  II*  du  nom,  écuyer, 
baron  du  Breil,  seigneur  de  Monthéard^  de  la  Brosse  et  du 
Coudray,  conseiller  au  présidial  du  Mans  en  i58i^  lieute- 
nant particulier  assesseur  civil  et  criminel  du  sénéchal  du 
Maine  en  i586,  colonel  de  la  milice  bourgeoise  du  Mans 
en  1614,  président  au  présidial  de  La  Flèche  en  Anjou  en 
16 18;  né  vers  i555,  contribua,  avec  plusieurs  notables  du 
Mans,  à  s'emparer  sur  les  Ligueurs,  le  8  février  iSSg,  du 
château  de  cette  ville,  où  ils  furent  assiégés  par  Boisdauphin, 
auquel  ils  furent  obligés  de  se  rendre  le  1 1  février  suivant. 

Il  épousa  :  1*  le  6  décembre  i583,  Anne  du  Gué,  baronne 
du  Breil  (appelée  quelquefois  Marie)^  fille  de  Jacques  du  Gué^ 
écuyer,  baron  du  Breil  en  Parigné-l'Évéque^  seigneur  de 
Lespinay^  la  Chesnaye,  mort  doyen  des  conseillers  au  pré- 
sidial du  Mans,  nommé  premier  échevin  de  cette  ville  en 
1577;  et  d'Ambroise  Taron,  fille  d*Anselme,  seigneur  de 
Maupertuis,  lieutenant  général  du  sénéchal  du  Maine  en 
1547,  fils  lui-même  de  Guillaume  Taron,  seigneur  de  la 
Roche-Taron  et  d'Andrée  de  Courthardy  ;  2*  par  con- 
trat passé  devient  Michel  Leroy,  notaire  royal  au  Mans»  le 
2  avril  1 601 ,  Antoinette-Barbe  de  Là  Porterie,  fille  de  Jean, 
échevin  du  Mans  en  i566,  et  de  Louise  le  Conte  des  Lau- 
bières,  sa  seconde  femme,  sœur  de  Claude,  grand  prévôt  du 
Maine,  puis  trésorier  de  France  à  Tours,  et  de  Nicole-Barbe 
de  La  Forterie,  femme  de  Michel  de  Marillac,  surintendant 
des  finances  et  garde  des  sceaux  de  France,  et  grand'  tante  de 
Renée-Barbe  de  La  Forterie,  première  femme  de  Gabriel, 
comte  de  Montmorency-Laval,  et  mère  de  Guy-Claude-Ro- 
land de  Montmorency- Laval,  maréchal  de  France  en  1747. 

M.  de  Monthéard  rendit  aveu  en  1587  pour  sa  ba- 
ronnie  du  Breil  à  Qaude  d'Augennes,  évéque  du  Mans, 
reçut  le  i*'  mars  iSgo  des  lettres  de  noblesse  en  récom- 
pense de  ses  services  et  fut  confirmé  dans  sa  noblesse  le 
20  décembre  1 598.  Ileutrhonneurde  présenter  les  clefs  de  la 
ville  du  Mans  à  Henri  IV,  lors  de  son  entrée  dans  cette  ville, 
le28novembre  i589(Histoire  delà  Maison  de  Bastard,f.  180), 
assista,  en  16 14,  aux  Etats  du  Maine  parmi  les  membres  de 


174  RICHER   DE   MONTHÉARD, 

la  noblesse,  et  mourut  le  lo  août  1629  ;  il  fut  inhumé 
dans  réglise  des  Jacobins  du  Mans  le  lendemain.  D'Antoi- 
nette-Barbe de  La  Porterie,  sa  seconde  femme,  il  laissa  quatre 
enfants  : 

i.o  Charles,  baron  de  Neuville,  qui  suit; 

2."  Roland,  baron  du  Breil,  qui  a  formé  la  branche 
des  barons  de  ce  nom,  éteinte  en  ijoS  dans  la 
maison  de  Broc  ; 

3.«  Catherine  y  alliée  le  24  avril  1623  à  noble  René 
DU  Gué,  écuyer,  seigneur  du  Poirier,  Lcspinay,  con- 
seiller au  présidial  du  Mans,  dont  entre  autres 
enfants  : 

A.  Renéj  seigneur  du  Poirier,  Saînt-Gervais, 
conseiller  du  roi  en  ses  conseils  d'Etat  et  privé, 
avocat  en  la  cour  du  parlement  de  Paris^ 
vivant  encore  en  lyoS; 

B.  Jacques,  vivant  en  i653  ; 

C.  Charles^  seigneur  de  Lespinay,  décédé  le  7  dé- 
cembre 1 668  ; 

4.0  Claude,  morte  sans  alliance  le  26  mars  i63o,  à 
dix-huit  ans. 

IX.  Charles  Ricmer  de  Monthéard,  écuyer,  baron  de  Neu- 
ville-sur-Sarthe,  seigneur  de  Monthéard,  les  Châtaigners, 
Saint-Jean-d'Assé,  la  Forêt-du-Bois,  la  Gemmerie,  Mon- 
treuil-sur-Sarthe,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils  et  son 
premier  président  au  présidial  du  Mans  en  i63i,  baptisé  en 
réglise  delà  Couture  du  Mans  le  i""'  octobre  1609  (parrain 
et  marraine,  Charles  de  Beaumanoir,  évéque  du  Mans,  et 
Marie  Le  Boindre),  épousa  par  contrat  passé  devant  Marin 
Pingault,  notaire  royal  au  Mans,  le  2  mars  i63i,  Anne 
Marest,  alias  des  Marest,  fille  aînée  de  Roland,  écuyer, 
seigneur  de  Boistesson,  Vaux,  président  au  présidial  du 
Mans,  et  de  Marie  Joubert  de  La  Roche,  sœur  de  Marie  Ma. 
rest,  femme  en  1641  de  Jacques  de  Bautru,  conseiller  au 
parlement  de  Rouen*  Il  fut  inhumé  dans  l'église  des  Minimes 


RICHER   DE   MONTHÉARD.  17S 

du  Mans  le  5  juin  1689^  âgé  de  quatre-vingts  ans,  et  avait 
eu  quatre  garçons  de  ce  mariage  : 

!.•  Charles j  !!•  du  nom,  baron  de  Neuvifle,  seigneur 
de  Monthéard,  qui  suit  ; 

2.^  /?o/anJ^  baptisé  le  2  mai  i633,  connu  sous  le  nom 
de  baron  de  Neuville,  quoique  ce  fût  son  frère  aîné 
qui  possédât  la  baronnie  de  ce  nom.  Il  est  l'auteur 
de  la  branche  de  Neuville,  fixée  en  Anjou,  alliée 
auxVignoles^  Fossay,  Montplacé,  Gilles  de  La  Bé- 
rardière,  et  éteinte  à  la  troisième  génération  dans  le 
Jeune  de  Créquy^  puis  la  Bonninièrede  Beaumont; 

3.^  Jacques,  abbé  de  Monthéard,  baptisé  le  i*' mai 
1634,  chanoine  prébende  en  l'église  cathédrale  du 
Mans; 

4/  CharleS'Nicolas  Richer  de  Rodes,  qui  a  fait  la 
branche  des  Richer  de  Rodes  de  La  Morelière^  fixée 
à  Paris  et  éteinte  au  dix-huitième  siècle. 

X.  Charles  Richer  de  Monthéard,  II*  du  nom,  écuyer, 
baron  de  Neuville,  seigneur  de  Monthéard,  Montreuil-sur- 
Sarthe^  Saint-Jean-d'Assé,  Châteaufort  et  autres  lieux^  nom- 
mé échevin  de  la  ville  du  Mans  en  1 671,  et  administrateur 
de  l'hôpital  général  de  cette  ville. en  1673,  baptisé  le  26  dé- 
cembre i63i,  épousa  par  contrat  d^Ambroise  Bouvier, 
notaire  royal  au  Mans,  le  26  novembre  i665,  Renée  Bouteil- 
ler  de  Châteaufort,  dame  de  Châteaufort  en  Aigné,  fille  de 
Julien,  seigneur  de  Châteaufort,  et  de  Françoise  de  Moloré, 
tante  de  Françoise-Marguerite  BouteiUer  de  Châteaufort, 
femme  en  1680  de  François,  comte  de  Maillé-Brézé.  Il 
mourut  le  17  mars  i68g,  et  fut  inhumé  le  lendemain  dans 
l'église  des  Minimes  du  Mans,  où  reposait  déjà  son  père.  De 
son  mariage  étaient  issus  treize  enfants,  dont  cinq  morts  en 
bas  âge,  et  huit  qui  suivent  : 

I  ."*  Philbert'Emmanuely  baron  de  Neuville^  qui  suit; 

2.«  Renéj  chevalier  de  Monthéard,  baptisé  le  1 5  janvier 
1671 ,  seigneur  du  petit  Monthéard  en  Sainte-Croix, 


176  RICHER  DE  MONTHÉARD. 

décédé  en  1784  sans  enfants  de  son  union   avec 
Marie-Anne  Choubt  de  Villbnnes  ; 

3.*"  CharleS'Guillaume  Richer  de  Courteillbs, 
baptisé  le  2  juin  1674,  qui  laissa  de  Louise  Le 
Gendre  de  Thoiuzin^  sa  femme,  deux  enfants,  morts 
sans  alliance  ; 

4^  Jacques^  appelé  M.  de  Montreuil,  baptisé  le  18  no- 
vembre 1678,   mort  sans  alliance  en  i7o3; 

5.0  Philbert'Emmanuel,  II*  du  nom,  baptisé  le  i7Jan- 
vier  1681,  seigneur  de  la  Bécanne,  officier  au 
régiment  de  Charost,  décédé  sans  alliance  à  Sainte- 
Croix-lès-Mans^  le  21  mars  1767,  à  quatre-vingt-six 


ans; 


6.0  AnnCf  baptisée  le  5  octobre  1666,  alliée  le  22 
janvier  1708  à  Jacques-Thomas-Claude  Maudbt 
DU  Verger,  chevalier,  seigneur  de  Noyau,  commis- 
saire des  guerres,  sans  enfants  ; 

7.»  /{^n^e,  baptisée  le  27  mai  1673^  alliée  en  1701  à 
Benjamin  Morin  de  la  Masserk,  écuyer,  con- 
seiller à  Télectiondu  Mans,  sans  enfants; 

8.*  Marguerite  y  baptisée  le  3o  juin  1675,  alliée  le 
7  janvier  1698  à  Renault  le  Gallois  de  la  Blinière, 
écuyer,  seigneur  de  la  Blinière  en  Courgenard, 
commissaire  des  guerres  au  département  de  Tou- 
raine,  dont  une  fille  morte  jeune. 

XI.  Philbert'Emmanuel  Richër  de  Monthéard,  I*'  du 
nom^  chevalier,  baron  de  Neuville  et  de  Monthéard,  seigneur 
de  Montreuil,  TAubinière,  Saint-Jean-d'Assé,  Châteaufort. 
Saint-Marceau,  Richefuye,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils 
et  son  premier  président  au  présidial  du  Mans  en  1695,  au 
lieu  de  son  aïeul,  né  le  26  novembre  1669,  fut  tenu  sur  les 
fonts  baptismaux  de  l'église  de  Notre-Dame  de  la  Couture  du 
Mans,  le  6  janvier  1670,  par  Mgr  Philbert- Emmanuel  de 
Beaumanoir  de  Lavardin,  évêque  du  Mans,  et  par  dame  Mar- 
guerite Renée  de  Rostaing,  marquise  douairière  de  Lavar- 


RICHER  DE   MONTHÉARD.  177 

din.  Il  épousa  suivant  contrat  de  Louis  Le  Breton^  notaire 
royal  en  la  ville  de  la  Ferté-Bernard  au  Maine,  le  23  avril 
1703,  Marie-Etiennette-Louise-Renée  le  Camus,  fille  unique 
de  Pierre,  écuyer,  seigneur  de  Richefuye,  bailli,  maire  per- 
pétuel, capitaine  des  chasses  et  maître  des  eaux  et  forêts  de 
U  Ferté- Bernard,  et  de  Marie-Renée  Jeudon  de  Villerocher, 
et  apparentée  aux  Tibergeau,  Vanssay,  Boissard,  Bailly  de 
Saint-Mars,  La  Rivière,  Fontenay,  d'Amboise,  Lombelon 
des  Essars,  Montmorency-Laval,  Le  Bigot  de  Gastines. 

Le  président  de  Monthéard  fut  inhumé  le  11  mai  1716 
dans  l'église  des  Minimes  du  Mans.  De  son  union  avec  Marie 
le  Camus,  étaient  issus  : 

I  .•  Philbert-Pierre^  né  le  1 5  mars  1 704,  décédé  le 
6  février  1 705  ; 

2.^  Philbert'Charles^  né  le  6  juillet  1705,  baron  de 
Monthéard,  Neuville,  seigneur  de  Montreuil,  Saint- 
Jean-d'Assé,  la  Forêt  du  Bois,  la  Gemmerie,  l'Aubi- 
nière,  la  Touche,  Saint-Marceau,  Châteaufort,  Ri- 
chefuye, nommé  échevin  du  Mans  en  1765,  allié  à 
Paris,  le  22  juin  1748,  à  Madeleine  Leschassier  de 
Mery^  fille  d'Etienne-François,  chevalier,  vicomte 
de  Méry-sur-Marne,  enseigne  au  régiment  des 
gardes  françaises,  et  d'Anne-Marie-Charlotte  de 
Méry.  Il  est  mort  au  Mans  le  7  pluviôse  an  II 
(26  janvier  1794),  ayant  eu  de  ce  mariage  : 

Marié' Madeleine-Etiennette  f  dame  de  Mont- 
héard, née  le  6  août  1749»  alliée  le  27  février 
1770  à  DeniS'Jean-Baptiste  de  Bastard,  comte 
de  Fontenay,  plus  tard  lieutenant-colonel  de 
dragons  au  régiment  de  Montmorency,  cheva- 
lier de  Saint- Louis,  dont  : 

Marie- Jeanne 'Alexandrine-Etiennette,  née  en 
1774,  alliée  en  1791  dans  la  chapelle  du  collège 
royal  de  la  Flècbt  k  Marie- Gérjr- Fontaine  iïe 
BiRÉ,  chevalier,  seigneur  de  Pescheray,  Milon, 
capitaine  de  hussards  au  régiment  de  Bercheny, 
le.  12 


1^8  RICHER  DE  MONTHÉARD. 

chevalier  de  Saint-Louis,  père  de  Marie-Cécilia- 
Denise  de  Bise,  alliée  à  Renée-Alexandre- 
Anne  d'Hardouin,  marquis  de  la  Girouardière^ 
morte  à  Paris  sans  enfants  en  1867; 

3.®  EmmanueULouis-Pierre  de  Richer,  chevalier  de 
Monthéard,  qui  va  continuer  la  filiation; 

4.®  Marie- Anne-Jacquine,  née  le  2  mars  1710^  alliée 
le  9  juin  1739  à  Jacques  du  Pont  d'Aubevoye,  che- 
valier de  la  Roussière,  seigneur  de  la  Roussière, 
d*Aubevoye  et  la  Moussenaudière  en  Anjou,  capi- 
taine de  dragons  au  régiment  de  Lautrec,  veuf  de 
Marie  le  Jumeau  de  Blou,  second  fils  de  Charles, 
chevalier^  seigneur  de  la  Roussière  et  autres  lieux, 
mousquetaire  de  la  garde  du  roi^  et  de  Renée  de 
Baigneuz  de  Courcival,  dont  une  fille  unique  : 

Marie- Anne 'Renée 'Jacquine,  née  en  1741» 
alliée  le  22  mars  1 757  k  Henri-Louis  d'Espagne, 
marquis  de  Venevelles^  ancien  page  du  duc 
d'Orléans,  capitaine  de  grenadiers  au  régiment 
de  Mailly,  chevalier  de  Saint-Louis,  plus  tard 
lieutenant<olonel  d'infanterie  au  régiment  de 
Guyenne,  përed'Henri-Jacques-Louis,  marquis 
de  Venevelles,  premier  page  de  la  reine  Marie- 
Antoinette  en  1777,  major  du  régiment  de 
cavalerie  de  la  reine,  officier  supérieur  à  l'armée 
de  Condé,  chevalier  de  Saint-Louis,  qui  a  laissé 
postérité. 

XI L  Emmanuel^Louis-Pierre  i>E  Richer  deMonthéard, 
III*  du  nom,  chevalier  de  Monthéard,  seigneur  de  la  Beaus- 
serie,  les  Loges,  Sérigny  au  Maine  et  au  Perche,  lieutenant 
d'infanterie  au  régiment  de  Royal-Comtois,  compagnie  de 
Courtemanche,  né  le  18  avril  1708,  époysa  suivant  contrat 
d'Etienne  Piquet,  notaire  royal  à  Saint-Aubin  des  Coudrais, 
le  3o  avril  1749,  Jeanne^ulienne  Peuvret  du  P£RRm,dame 
de  la  Beausserie,  fille  aînée  de  Pierre  Bernard,  écuyer,  sei- 
gneur du  Perria,  la  Beausserie,  Chantraine,  les  Loges,  Séri- 


RICHER  DE    MONTHÉARD.  179 

gny,  conmUer-secr^^aire  du  roi  en  la  chuicellerie  près  la 
cour  des  aides  de  Montaubaii,  garde  du  corps  de  la  duchesse 
de  Beny,  et  de  Louise-Julienne  de  Lepinay,  et  arrière-petite- 
fille  de  Jean  Duvalde  Thi  ville,  lieutenant  général  de  Belléme^ 
et  de  Marguerite  Rouillet  de  Beauchamps.  Sa  sœur  cadette, 
Louise  Julie  du  Perrin,  épousa,  deux  jours  après  elle,  Fran- 
cois-René  de  Lonlay,  chevalier ,  seigneur  de  la  Boissière, 
garde  du  corps  de  la  garde  du  roi. 

Le  chevalier  de  Monthéard  fut  assisté  à  son  contrat  du 
baron  de  Monthéard,  son  oncle,  et  Mademoiselle  du  Perrin, 
de  sa  sœur  et  de  Jean-François  Le  Vayer  de  Marsilly,  baron 
de  Survilliers,  maître  des  requêtes,  son  cousin  et  parrain. 

M.  de  Monthéard  fut  inhumé  le  1 3  septembre  1764  dans 
l'église  de  Saint-Aubin  des  Coudrais,  et  laissa  sis  enfants  de 
son  union  avec  Jeanne  du  Perrin  : 

i/"  Emmanuel- Jean-Philbertj  IV*  du  nom,  qui  va 
suivre; 

%,"*  Louis -Franqois^  chevalier  de  Richer  de  Mont- 
héard, né  le  5  juillet  lyS  i ,  seigneur  dek  Bécanne, 
capitaine  d'infanterie  au  régiment  4e  Beaujolais, 
lieutenant  des  maréchaux  de  France  au  Mans  en 
1788,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis  en  1 796,  officier  supérieur  à  l'armée  de  Condé, 
allié:  i»  en  1786,  à  Catherine^Charlotte  Pinceloup 
DE  LA  MousTiÈRE,  fille  de  Jacques-François,  écuyer, 
seigneur  de  Courgains,  la  Ragotterie  en  Yvré-1'Evê- 
que,  secrétaire  du  roi^  et  de  Marie- Charlotte 
Cureau  de  Roullée;  2'*  en  1820,  à  Anne-Louise- 
Parent  de  Lignières;  fille  de  Jean-Charles,  écuyer, 
directeur  des  aides  à  Pont-Audemer,  avant  la  Révo- 
lution, et  d'Henriette-Olympiade  de  Heaulme.  Il 
est  mort  sans  postérité  de  ces  deux  alliances 
à  Sainte-Croix-lès-Ie-Mans,  le  18  avril  1828,  à 
soixante-dix-sept  ans. 

3.<>  Pierre  de  Richer  de  la  Beaussbrie,  dit  M.  de  la 
Beausserie,  né  le  6  juin  1754,  capitaine  d'infanterie 


i8o  RICHER    DE    MONTHÉARD. 

au  régiipent  du  duc  d'AngouIéme^  mort  en  émigra- 
tion sans  alliance. 

4.0  Julienne -Philbertey  née  le  9  décembre  1752, 
alliée  le  7  février  1780  à  Marie-René -Urbain- 
François    DE    GUILLEMAUX    DE    MoNTBRAYS,  écuycr, 

seigneur  de  Montbrays  en  Parigné-l'Evéque,  capi- 
taine de  grenadiers  au  régiment  de  la  Reine,  cheva- 
lier de  Saint-Louis.  Elle  mourut  sans  enfants,  à 
Paris,  le  7  avril  1821. 

S.»  Marie,  appelée  M»'  de  la  Beausserie,  née  le 
8  mai  1756,  alliée  en  la  chapelle  du  château  de 
Beauchamps  le  29  janvier  1782  à  Charles-Pierre 
DE  RoBETHON,  chevalier,  seigneur  de  Béthonvilliers, 
mousquetaire  de  la  garde  du  roi,  mort  en  18 16 
lieutenant-colonel  d'infanterie  et  chevalier  de  Saint- 
Louis,  veuf  de  Marie-Louise-Thérèse- Victoire  le 
Tellier,  fils  unique  de  Charles-Jacques,  chevalier, 
seigneur  de  Béthonvilliers,  conseiller  du  roi  en  ses 
conseils  et  correcteur  ordinaire  en  sa  chambre  des 
comptes  à  Paris,  et  d'Elisabeth-Louise  JuUien  de 
Prunay.  Elle  mourut  à  Authon  (Eure-et-Loir),  le 
1 1  décembre  18 12,  laissant  de  cette  union  une  fille 
unique  : 

Alexandrine-Charlotte-MarieDE  Robethon,  née 
le  1 1  janvier  1783,  alliée  à  Authon  le  20  avril 
180 5  à  Jean"  Joseph  de  Laforest,  vicomte 
d'Armaillé^  fils  d'Augustin  Médard,  chevalier, 
seigneur  de  la  Menantière  en  Anjou,  et 
d'Etiennette- Françoise- Anne  Gourreau  delà 
Blanchardière.  Elle  est  morte  à  la  Menantière 
(Maine-et-Loire), le  i5  septembre  1864, laissant 
de  ce  mariage  trois  enfants  : 

a.  Joseph-Char les-René, vicomte  d'ARMAiLLÉ, 
né  en  1822,  membre  du  conseil  général  de 
Maine-et-Loire  en  1866,  mort  en  1872 
laissant  postérité; 


RICHER    DE   MONTHÉARD.  i8i 

b.  Charlotte,   alliée  en   1829  à   Prosper, 
marquis  de  Turpin- Crissé  ; 

c.  Camille,  qui  ir'est  pas  mariée. 

6.0  Jeanne^  appelée  M"®  de  Sérigny,  sœur  jumelle 
de  la  précédente,  morte  à  Paris  sans  alliance  en  1 794. 

XIII.  Emmanuel- Jean-Philbert DE  Richer  de  Monthéard 
DE  Beauchamps,  IV*  du  nom,  chevalier,  baron  de  Monthéard 
en  1794,  seigneur  de  la  Beausserie,  les  Loges,  Beauchamps 
(1779,  par  héritage  et  acquisition  de  la  maison  Rouillet  de 
Beauchamps  dont  il  releva  le  nom),  Centigny,  la  Roche, 
seigneur  patron  de  Villaines-la-Gosnais,  lieutenant  d'infan- 
terie au  régiment  de  Guyenne,  puis  de  Viennois,  maire  de  la 
commune  de  Villaines-la-Gosnais  de  1800  à  i823;  né  le 
3o  mai  1750  au  château  de  la  Beausserie,  devenu  en  1794 
chef  de  sa  maison  par  la  mort  de  son  oncle  Philbert-Charles, 
baron  de  Monthéard,  et  héritier  du  titre  de  ce  dernier,  avait 
éppusé  par  contrat  passé  devant  René  Boisbonnin,  notaire 
royal  en  la  ville  de  la  Ferté- Bernard,  le  10  février  1777, 
Marie- Claire-Louise  Courtin  de  Torsay,  fille  de  François- 
Pierre  Godefroy,  chevalier,  seigneur  de  la  Rivière  et  de  la 
Malpougère,  brigadier  des  chevau-légers  de  la  garde  du  roi 
(ayant  rang  de  mestre  de  camp  de  cavalerie),  chevalier  de 
Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  de  Rose-Renée- 
Bénigne  Denisot,  sœur  de  Marie-Gabrielle  de  Torsay,  épouse 
de  Pierre- Fran^ois-Marie-Michel  le  Morbier^  marquis  de 
Viliiers. 

M.  de  Beauchamps  assista  en  1789  à  l'assemblée  de  la 
noblesse  du  Maine  pour  l'élection  de  députés  aux  Etats 
Généraux,  et  décéda  au  château  de  Beauchamps  (Sarthe)  le 
21  octobre  1823,  âgé  de  soixante-treize  ans.  Il  avait  eu  de 
son  mariage  : 

I.*  Emmanuel-André,  V*  du  nom,  qui  suit  ; 

2.*  Philbert-Antoiney  né  le  7  julta  1779,  mort  jeune. 


i8t  RICHER   DE    MONTHÉARD. 

XIV.  Emmanuel' André  de  Richer  de  MoNTHéiiRD  db 
Beauchamps,  V"*  du  nom^  baron  de  Beauchamps,  chevalier, 
né  au  château  de  la  Beausserie  le  17  mars  1778  (registres  de 
la  paroisse  de  Saint-Aubin-des-Coudrais),  épousa  le  9  prair 
rial  an  X  (29  mai  1 802),  suivant  contrat  de  Martigné,  notaire 
au  Mans^  Èlanche-Augustine  le  Féron,  filleule  du  maré- 
chal et  de  la  maréchale  de  Mailly^  fille  unique  de  Louis- 
Henri,  chevalier  le  Féron,  seigneur  des  Touches,  Auvours, 
la  Roche-Thomas,  capitaine  de  dragons  au  régiment  du 
Roi,  et  d'Henriette  de  CaiUau  d* Auvours,  dame  d' Auvours. 

M.  de  Beauchamps  eut  l'honneur,  avec  les  principaux 
membres  de  la  noblesse  du  Maine,  de  faire  partie  delà  garde 
d'honneur  organisée  pour  faire  le  service  auprès  du  duc 
d'Angouléme,  neveu  du  roi  Louis  XVIII,  lors  de  sa  pre- 
mière visite  au  Mans  le  10  août  1814.  Il  fut  maire  delà 
commune  d'Yvré-rÉvêque  de  1804  à  i83o,  et  mourut  à 
Sainte-Croix  le  18  novembre  i832.  Sa  veuve,  Blanche  le 
Féron,  se  remaria  à  Paris,  le  3 1  décembre  1834,  au  général 
comte  de  Venevelles,  dont  elle  n'eut  pas  d'enfants,  et  décéda 
à  Paris  le  i3  avril  i85i,  laissant  de  son  premier  mariage 
avec  M.  de  Beauchamps  un  garçon  et  une  fille  : 

!.•  Emmanuel-Hippolyte^  Vl^du  nom,  qui  suit; 

2.^  Blanche- Henriette  y  née  le  3  floréal  an  XII 
(23  avril  1804),  alliée  au  Mans,  le  5  janvier  1824, 
à  Henri  de  Caillau,  ancien  chevau-Iéger  de  la  garde 
du  roi  son  cousin,  fils  de  Jacques-Pierre-Henri, 
chevalier,  seigneur  d'Eporcé,  Thomazin,  Classé, 
Yvré-le-Polin,  capitaine  des  chevau-légers  de  la 
garde  du  roi,  chevalier  de  Saint- Louis,  et  de  Susanne- 
Charlotte  de  Chourses,  dont  une  fille  : 

Blanche-Henriette ,  née  le  io  novembre  1824  a 
Sainte-Croix,  alliéeà  Chaumes  (Seine-et-Marne), 
le  10  mai  1841,  à  Guy-Charles-Henri^  comte 
d'Andigné,  ancien  officier  de  cavalerie,  membre 
du  conseil  général  de  la  Sarthe  depuis  1861, 
fils  unique  de  Guillaume-Paul-Joseph,  ancien 
officier  d'artillerie,  député  de  la  Sarthe  à  la 


RICHER   DE    MONTHÉARD.  i83 

Restauration,    chevalier  de  Saint-Louis,    et 
d'Aimée-Victoire  de  Robethon. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

a.  Guy-Georges-Henri  y  vicomte  d' And  igné,  né 
en  1845  ; 

b.  Blanche-Henriette-Marie,  née  en  1848,  alliée 
le  3o  septembre  1868  à  Joseph-Ernest- Gaston ^ 
comte  DE  Prunelé,  second  fils  d'Ernest-Henri, 
marquis  de  Prunelé,  et  d'Athénaïs-Louise- 
Gabrielle.de  Clermont-Mont-Saint-Jean  sa  pre- 
mière femme,  dont  trois  enfants; 

c.  Yvonne-Adélaïde-Marie^né^  tu  i85i. 

XV.  Emmanuel'Hippolyte  de  Richer  de  Monthéard  de 
Beauchamps,  VI*  du  nom,  baron  de  Beauchamps,  né  au 
Mans  le  4  juillet  1806,  épousa,  par  contrat  passé  devant 
Pierre-Dieudonné- Louis  Mauboussin,  notaire  au  Mans,  le 
4  avril  i833  et  en  Téglise  de  Saint-Michel-de-Chavaignes 
(Sarthe),  le  1 6  avril  suivant^  Mathilde-Euphrosine-Françoise- 
Alexandrine  de  Beauvais  de  Saint- Paul  (i),  sa  cousine, 
fille  de  Pierre- Alexandre- Désiré  de  Beauvais,  vicomte  de 
Saint-Paul,  membre  de  plusieurs  sociétés  savantes,  et  d'Eu- 
phrosine-Gabrielle-Victorine  de  Lonlay  (2),  fille  de  Fran- 
çois-Julien-René, chevalier,  seigneur  de  Saint-Michel-de- 
Chavaignes,  ancien  officier  dans  la  légion  de  la  Lorraine, 
commandant  en  chef  Tarmée  vendéenne  de  La  Flèche,  che- 
valier de  Saint-Louis,  et  de  Susanne-Françoise  le  Bret. 

M.  de  Beauchamps  décéda  à  Beauchamps  le  i3  juin  i85i, 
laissant  deux  enfants  de  son  mariage  avec  Mathilde  de  Sâint- 
Paul,  morte  dès  le  3o  avril  1847  * 

^.^  Emmanuel' Alexandre- Augustin^  VII*  du  nom, 
qui  suit; 


(i)  Beauvais  de  Saint-Paul  porte  :  Ha^ur  à  trois  fasces  cTor. 
(2)  Lonlay  porte  :  ly argent  à  trois  tessons  de  sable,  â  la  fleur  de 
lis  de  gueules  en  cœur. 


i84  RICHER    DE    MONTHÉARD. 

i.""  Marie- Mathilde- Charlotte- Euphrosine^  née  le 
14  février  1837,  alliée  par  contrat  de  Dubin^  notaire 
au  Mans,  le  28  janvier  i856,  à  Amédée-FéliX" 
Antoine  Perrot  (de  Pronleroy),  cousin  germain 
du  comte  Perrot  de  Chazelle,  fils  de  Frédéric-Jean- 
Baptiste -Louis,  chevalier  Perrot,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre  des  rois  Louis  XVIII  et 
Charles  X,  chevalier  de  Tordre  royal  de  la  Légion 
d'honneur,et  de  Pauline-AugustinedeBlanchardon, 
et  petit-fils  d'Angélique-Pierre  Perrot  de  Courcelles, 
président  de  la  chambre  des  comptes  de  Paris,  mort 
sur  récbafaud  révolutionnaire  en  1794  à  Paris. 

Elle  est  morte  au  château  de  Pronleroy  (Oise), 
le  1 1  octobre  1 876,  laissant  une  fille  de  ce  mariage  : 

Marthe 'Marie- Pauline  f   née   à    Pronleroy  le 
8  août  1857. 

XVI.  Emmanuel 'Alexandre -Augustin  de  Richer  de 
MoNTHÉARD,  VII^  du  nom,  baron  de  Monthéard  de  Beau- 
champs,  chef  actuel  de  nom  et  armes  de  sa  maison,  né  au 
château  de  Beauchampsle  3o  mai  1840,  maire  de  la  commune 
de  ViUaines-la-Gosnais  depuis  1870,  a  épousé  à  Villeblevin 
(Yonne)  le  16  février  i865  (contrat  passé  au  château  de 
Villeblevin  devant  Brossard^  notaire  à  Villeblevin,  le 
i3  février  précédent),  JVo^ï-Afarie-ilfA^aîf^  le  Barroisdb 
Lemmery  (i),  seconde  fille  de  Samuel,  ancien  magistrat  démis- 
sionnaire de  i83o,  et  de  Laure- Flore- Louise-Rosalie  le 
Barrois  d'Orgeval,  sa  seconde  femme,  petite-fille  de  Robert- 
Adolphe  le  Barrois,  baron  d'Orgeval,  gentilhomme  ordinaire 
de  la  chambre  du  roi  Charles  X,  officier  d*ordonnance  du  duc 
d'Angouléme,  lieutenant-colonel  de  cavalerie,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur  et  de  l'ordre  d'Isabelle  la  Catholique,  et 
de  Marie-Flore-Athénaïs  le  Barrois  de  Lemmery,  fille  elle- 


(i)  Le  Barrois  de  Lemmery  et  d'Orgeval  porte  :  D'argent  au  lion  de 
sable,  armé  et  lampassé  de  gueules,  au  chef  d'œ^ur,  chargé  de  trois 
couronnes  de  laurier  d^or,  rangées  en  fasce. 


RIGHER    DE    MONTHÉARD.  i85 

même  de  François-Prudence  le  Barrois  de  Lemmery^  com- 
mandant de  milices  à  la  Guadeloupe^  chevalier  de  Saint- 
Louis. 

M.  de  Beauchamps  avait  l'intention,  lorsqu'éclata  la  guerre 
de  1870,  de  se  pourvoir  auprès  de  la  chancellerie  de  France 
pour  la  confirmation  du  titre  de  baron,  porté  par  ses  ancêtres 
depuis  au  moins  i585  jusqu'à  la  Révolution. 

Son  épouse,  Noémi  de  Lemmery,  est  décédée  le  27  novem- 
bre 1876.  Le  Journal  du  Mans^  dans  son  numéro  du 
3o  novembre^  annonce  sa  mort  en  ces  termes  : 

c  Une  douloureuse  nouvelle  nous  arrive  à  Tinstant.  Un 
«  de  nos  meilleurs  amis^  M.  le  baron  de  Beauchamps,  vient 
(c  d'être  bien  cruellement  éprouvé.  M™*  la  baronne  de 
c  Beauchamps,  l'épouse  dévouée  de  cet  homme  de  bien,  est 
«  allée  recueillir  dans  l'autre  monde  la  récompense  étemelle 
c.  de  toutes  les  vertus  dont  elle  a  donné  l'exemple  ici-bas.  La 
c  mort,  en  ravissant  cette  victime  qu'elle  semblait  devoir 
c  respecter  longtemps  encore,  jette  la  désolation  dans  l'âme 
a  de  l'un  des  nôtres  et  le  deuil  dans  plusieurs  familles;  mais 
c  puissent  cette  désolation  et  ce  deuil  être  adoucis  par  la  pen- 
c  sée  du  sort  si  enviable  réservé  là-haut  à  celle  qui^  après 
tt  s'être  montrée  ici-bas  si  chrétienne  et  si  française,  prie  là- 
a  haut  pour  le  bonheur  des  siens  !  1 

Le  baron  de  Beauchamps  a  eu  quatre  filles  de  son  union 
avec  Noémi  de  Lemmery  : 

I  .•  Marie- Mathilde-Noémi-Josèphe-Colette,  née  au 
château  de  Beauchamps  le  1 3  juillet  1 869  ; 

2.'  Jeanne-Philberte-Emmanuelle -Marie 'Josèphe ' 
Henriette- Colette j  née  au  château  de  Beauchamps 
le  14  juin  1871  ; 

3.*  Mathilde-Marie-Henriette-Josèphe-Colette,  née 
au  château  de  Beauchamps  le  19  janvier  1873  ; 

4.0  NoémùMarie-Blanche-Josèphe^  née  à  Beauchamps 
le  2  décembre  1 874. 


r86  RICHER  DE  MONTHÉARD. 

Armes  de  la  maison  de  Richer  z>b  Monthéarb  m  Bbau- 
CHAMPs  :  lyor  au  chevron  de  gueules  y  chargé  de  trois 
croisettes  d'or  y  et  accompagné  de  trois  bleuets  {alita  trois 
roses]  d'azur  y  tiges  et  feuilles  de  sinople. 

Couronne  :  de  comte  • 

Supports  :  Deux  lévriers  d'argent,  la  tête  contournée^ 
colletés  de  gueules,  le  collier  bordé  et  bouclé  d^or. 

Cimier  :  Une  croisette  dor. 

Devise  :  Honos  etfides. 


DE  CHINOT   DE  FROMESSENT 

VIGOHTBS   DE    FROMESSENT,    COMTES    D^HUST   El    COMTES 

DU   SAlMT-EKPOkS   ROMAIN. 


La  généalogie  de  cette  famille  a  été  dressée  dans  le 
tome  XIXj  page  359-364,  du  Nobiliaire  universel  de 
France^  par  de  Saint-AUais,  et  s*arrâte  au  douzième  degré, 
à  Frédéric  de  Chinot,  vicomte  de  Fromessent.  Nous  la 
continuons  jusqu'à  ce  jour  : 

I  .**  FrédériCy  qui  suit  ; 

2/  Edouard,  vicomtede  Fromessent,  chevalier  de  l'or^ 
dre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  officier  au  5*  cui- 
rassiers, qui  épousa  k  17  juillet  i836  Louise  Lamy^ 
dcHit  deux  filles  ; 

3.*  7%^ofciMDECmN9r,vicomted6  Fromessent,  épousa 
le  26  novembre  i83&  Ckariotte  wi  Tertre,  com- 


DE   CHINOT   DE  FROMESSENT  187 

tesse  d'Hust  et  comtesse  du  Saînt-Empire  (i),  fille 
d'Emmanuel,  vicomte  du  Tertre,  comte  d'Hust  et 
comte  du  Saint-Empire,  ancien  officier  supérieur^ 
chevalier  des  ordres  royaux  et  militaires  de  Saint- 
Louis^  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  et  de  Guillaume 
des  Pays-Bas,  et  de  Marie- Madeleine  de  Taffin  de 
Tilques  (2)  dont  : 

A.  Charles,  né  le  26  décembre  iSBg,  comte 
d'Hust  et  comte  du  Saint-Empire,  décédé  sans 
alliance  le  1 1  janvier  1871  ; 

B.  Gaétan,  né  le  3o  juillet  1841,  comte  d'Hust 
et  comte  du  Saint-Empire  ; 

C.  Paulf  né  le  26  juin  1846^  comte  d'Hust  et 
comte  du  Saint-Empire,  qui  épousa  le  22  fé- 
vrier 1 876  Etiennette  de  Brossàrd,  fille  de  Louis- 
Philippe,  comte  de  Brossard,  et  de  la  comtesse, 
née  de  Chamerolles  ;  d'oti  Hélène,  née  le  1 6  mars 

1877; 

D.  ValentinCy  comtesse  d'Hust  et  comtesse  du 
Saint-Empire. 

XII .  Frédéric  de  Chinot,  vicomte  de  Fromessent,  officier 
de  la  garde  royale,  marié  le  28  avril  i835  à  Albine^Char- 
lotte  DE  Béthune,  fille  du  comte  Philippe  de  Béthune  (des 
princes  de  Béthune-Hesdigneul)  et  de  Lucie  de  Lancry.  De 
ce  mariage  : 

I .®  Gaston- Antoine  de  Chinot^  vicomte  de  Fromes- 
sent, né  le  i3  octobre  1837,  officier  de  cuirassiers, 
marié  le  7  juillet  1871  k  Amélie  dbVilliers  delà 
Noue,  fille  du  vicomte  et  de  la  vicomtesse,  née  de  La 
Baume- Plu vinel,  dont: 


(i)  Titres  transmissibles  par  les  hommes  et  par  les  femmes  (4  sep* 
tembre  i6o5). 
(2}  Voir  t.  X,  p.  432-433  du  Nobiliaire  universel  de  France. 


i88  DE  CHINOT  DE  FROMESSENT. 

Marguerite^  née  le  iSavril  1872  ; 
2.«  Edgard^  né  le  19  mars  1843. 

Armes  :  D'argent  à  trois  molettes  d'éperon  de  gueules. 
Supports  :  Un  lion  à  dextre  et  un  griffon  à  senestre. 
Couronne  :  De  Comte, 
Cimier  :  Une  tête  de  licorne. 
Devise  :  Laus  Deo  semper. 


TABLE 


DES    NOTICES    GÉNÉALOGIQUES 


CONTEKUES  DANS  CE  VOLUME 


ACRARD  DE  BONVOULOIR,  p.  t6. 
AlfBLOT,  p.  65. 

Amphbrnbt  (d*),  p.  103. 
Angladb  (d'),  p.  8. 
Avon  (d'),  p.  33. 

Barthélémy  (de),  p.  9. 
BizEMONT  (db),  p.  165. 
Brémond  (de),  p.  155. 

BrOCH  ARD  DB  LA  ROCHEBROCH  ARD , 
P-  79 

Brossaud  de  J vigne,  p.  68. 

Cairon  (de),  p.  159. 
Carmejanb-Pierredon,  p.  I  I . 
Castet  (de),  p.  10 1. 
Chanalbillbs  (db),  p.  161. 
Charpin,  p.  I. 
Chinot  db  Fromessent    (de), 

p.  186. 

Colas  db  la  Noue,  p.  9$ . 
Covrten  (de),  p.  86. 
Crouullac  (db),  p.  114. 


Croy  (de),  p.  122. 

Daniel,  p.  90. 
Devâs,  p.  163. 

DURBY  DE  NOINVILLE,  p.  1 19. 

Faucher  (de),  p.  32. 
Fermé,  p.  142. 

FONTAINB  DE  ReSBBCQ  (db),P,  35. 
FORGEMOL      DE      BoSTQUÉNARD  , 

p.  88. 
Froc  de  Gbninvillb,  p.  139. 

Gentil  (de)  p.  56. 

Gérard  du  Barry  (db),  p.  98. 

Grbling  (de),  p.  167. 

Lafond,  p.  48. 
Laire  (de),  p.  164. 
Langlois  d'Estaintot,  p.  71, 
La  Porte  (de),  p.  i58. 
La  Roque  db  Paruer  dvMazbl, 
p.  128. 


igo 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Lb    Caron    de    Mazbncourt  , 

p.    i56. 
LouvBNCouRT  (de)  ,  p .  73. 

Maynard  (de),  p.  37. 

MéCRBT,  p.   118. 

MORETON  DE  ChABRILLAN,  p.  53* 

Nos  (des)  p.  143. 
Palustre,  p.  8i. 

PiCART  (le),  p.    124. 


Rehbz  (de),  p.  63. 

RfilSET  (de),  p.   115. 

RiCHBR  de  MoNTHiARD  DE  BeAU- 

Champs,  p.  169. 

RUDEL  DU  MiRAL,  p.  45. 

Sardelys  (de),  p.  141. 

SuBLBTi)*H£UDiCOUET  DI  LlNOM- 
COURT,  p.   145. 

;    To€QVBirH4'B  (de),  p.  5o. 
TOURTIER,  p.  l56. 


FIN    DE    LA    TABLE 


Pftrif.  —  iBprîiMrieGttHhier-Villan,  55.  qnti<iN  AnfitfîM. 


Paris.  —  Imp.  Gauthier- Villars,  55,  quai  des  Grands-Aagustint. 


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